- Speaker #0
J'ai une anecdote que j'adore raconter, qui est absolument véridique. Il y a 15 ans en arrière, quand je lançais le passeport gourmand, un beau jour, je vais faire un renouvellement, parce que nous, d'année en année, les restaurants ne se renouvellent pas. Je vais vers un restaurateur, puis je vais re-signer pour l'année d'après. Le restaurateur, tu sais, ils sont un peu bourris, ils sont malpolis, il prend mon guide, il le jette par terre, il me dit, c'est de la M, ton guide. J'étais choqué et j'ai dit « Pourquoi les gens ne reviennent pas ? » Il se trouve que c'était midi, j'ai mangé chez lui, puis j'avais envie de lui dire « Mais si les gens ne reviennent pas, c'est pas à cause du guide, c'était pas bon ! » Et le même jour, véridique, à 2h, je me retrouve dans une auberge à Panta avec un Italien. J'arrive, tu sais, j'étais un peu refroidi de ce que j'avais vécu avant. J'arrive, le gars arrive à moi. Ah, Olivier, ma toute assise, c'est génial ton truc, mais c'est incroyable ! Je dis, qu'est-ce qui se passe ? Grâce à toi, j'ai fait une dizaine de sorties d'entreprise, j'ai fait trois mariages, c'est une turisme, machin ! Je resterai toujours. Et, je n'ai pas bien fait l'accent italien, mais en fait, ce jour-là, j'ai compris la puissance du produit. Moi, je suis juste un vecteur. Après, si les gens reviennent ou ne reviennent pas, c'est au restaurateur de faire son job.
- Speaker #1
C'est intéressant, c'est ce que tu me disais avant en off. Finalement, parce qu'effectivement, il y aura toujours des personnes qui vont revenir, qui vont gratter un maximum, qui vont prendre un carafe d'eau alors que c'est cibulé, qu'il ne faut pas prendre un carafe d'eau, qui vont consommer le moins possible et qui effectivement ne reviendront pas. Mais comme tu l'as dit, à l'inverse, peut-être le restaurateur devrait... offrir le café à la fin ou vraiment être au petit soin pour que ces personnes en parlent et c'est vrai que je trouve intéressant la façon de voir tu retournes un petit peu l'expérience négative qui pourrait en sortir parce que la personne n'a pas joué le jeu tu retournes ça contre elle et ça te crée un vecteur d'influence on vit une époque incroyable tout le monde râle,
- Speaker #0
tout le monde essaie d'économiser les gens ne sont pas contents mais Si quelqu'un vient chez toi et qu'il n'est pas content, et puis tu lui souris, mais tu vas créer une dynamique ultra positive. C'est vrai qu'effectivement, il y a des gens, nous, on interdit la carafe d'eau. Parce que le restaurateur qui te fait 50%, il gagne sa vie sur la boisson aussi un petit peu, donc ne fais pas ça. C'est vrai qu'il y a des gens qui viennent et qui demandent une carafe d'eau, alors qu'ils ont 50% sur leur repas. Le restaurateur qui explique gentiment, mais qui à la fin offre un café, Mais il va retourner la situation à son avantage de manière incroyable. Mais tu vois, on parlait du passeport loisir tout à l'heure. On n'a pas assez de problèmes avec les passeports loisirs. Pourquoi ? Parce que dans le passeport loisir, on ne discute qu'avec des gens qui sont issus du marketing. Quand tu es issu du marketing, tu maîtrises la gratuité, tu maîtrises le fait qu'il faut satisfaire le client qui vient pour qu'il te donne une bonne note, etc. Des fois, on se retrouve avec des restaurateurs qui malheureusement sont concentrés sur la qualité de leur cuisine. Et c'est déjà assez difficile pour eux de faire ça.
- Speaker #1
C'est clair. Et donc, reprise du passeport gourmand, tu parles avec cette personne qui ne croit pas trop en son produit.
- Speaker #0
Et il décède.
- Speaker #1
Et il décède.
- Speaker #0
Il décède une année après. Donc une année après, sa femme était un petit peu embêtée. J'ai dit, écoutez, je vous le rachète. Donc j'ai racheté le passeport gourmand. On en a fait quelque chose qui était assez chouette. Je veux dire, on a vraiment multiplié les ventes par 10 en l'espace de 2-3 ans. Parce que le produit...
- Speaker #1
Quelle année ?
- Speaker #0
C'était en 2003. Et en parallèle, on lance le passeport loisir. Le passeport loisir, c'est exactement la même chose que le passeport gourmand, sauf que c'est pour les familles, qui lui a eu un succès. C'était dur au début. C'était dur au début, donc on a essayé de le faire connaître, etc. Alors aujourd'hui, c'est une institution, on vend des milliers et des milliers d'exemplaires aussi en quelques semaines. Le passeport gourmand s'épuise en une ou deux heures suivant les régions. On a toujours deux régions qui sont quand même un petit peu à la peine. Genève, c'est vraiment...
- Speaker #1
Qu'est-ce qui fait ça, tu sais ?
- Speaker #0
Il y a beaucoup d'expats, il y a une mentalité, on a eu de la peine à se faire connaître sur Genève. Et puis, c'est ce qui rend aussi un petit peu fous les gens, parce qu'on fait pas mal de pubs, parce qu'on doit vendre du passeport Gaumont-Geneve. Et puis malheureusement, on cible des fois, puis on engage des influenceurs, on engage des choses comme ça, etc. Et ça tombe sur des vaudois ou sur des neuchâtelois. Et eux râlent, ils nous disent « mais attendez, moi j'ai pas pu avoir mon guide, puis vous êtes en train de faire de la pub » . Donc on ne peut pas vraiment que cibler Genève.
- Speaker #1
Je comprends.
- Speaker #0
On était au passeport loisir. Donc le passeport loisir, lui, s'est créé. Et puis petit à petit, on a créé un écosystème autour de tout ça. On a lancé le passeport rouman. le passeport loisir, le magazine loisir.ch qui lui a un business model différent parce que nous notre but c'est d'aller voir les offices du tourisme ou les prestataires de loisir pour faire de la promo, donc là on vend des pages de pub, après on a lancé le site internet loisir.ch, après on a lancé la chaîne youtube loisir.ch après on a commencé à grandir, on a créé une agence de publicité, des spin-off etc je pense qu'on y viendra plus tard aujourd'hui on a créé un écosystème qui se nourrit l'un l'autre et qui a une particularité parce qu'on a tout un département qui fait du produit et un autre département qui fait du service.
- Speaker #1
Justement aujourd'hui, General Media, c'est six sociétés, dans deux pays différents, dans deux langues différentes. Donc tu as General Media France aussi, donc c'est ça le deuxième pays, c'est ça ? Plusieurs marques, on a cité le passeport gourmand, passeport loisir, loisir.ch, concours.ch, loisir.ch, le mag. Les guides, Closir, Poinsettia, Temps Libre, Objectif, Stalasso, Freizeit, Schweiz, Wettbewerb, Adveo, Pixium, Otsitech, et puis Smits.
- Speaker #0
Non, Smits, ce n'est pas nous, nous on est revendeurs. Ah,
- Speaker #1
partenariat.
- Speaker #0
Oui, on est revendeurs de la solution de billetterie Smits.
- Speaker #1
D'accord. Ça fait pas mal d'entités. En fait, là, j'ai l'impression, il y a des produits et des entreprises. Donc finalement, un passeport gourmand, passeport loisir, tout ce qui est loisir.ch, tout ça, c'est regroupé sous une seule entité ?
- Speaker #0
Alors, tous les produits sont chez General Media.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Et les services, c'est des sociétés.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Les services, c'est principalement des spin-off. C'est-à-dire qu'on avait un département graphique qui était excellent. Et on s'est dit, on va le sortir et on va travailler pour les clients. C'était souvent venu d'une demande des clients. D'accord. Donc, on l'a sorti. on a créé Adveo. Adveo, c'est l'agence de publicité. Aujourd'hui, on a beaucoup de clients. On travaille avec l'État de Vaud, on travaille avec l'Écureuil-Vira, on travaille avec Athletissima, on travaille avec les stations-services ENI. Adveo, lui, c'est vraiment un département de publicité traditionnel, 365, qui fait du branding, qui fait du WordPress, des sites WordPress, qui fait des campagnes de communication, etc. Et donc là, c'est l'agence de publicité. Après, on a Pixium. Pixium, lui, C'est du digital signage, c'est-à-dire qu'on a fait de l'affichage digital. On fait des personal TV. On va chez Non-Stop Gym, par exemple, vu que c'était un de tes clients, et un des formations professionnelles. Non-Stop Gym, par exemple, tous les écrans qu'il y a chez Non-Stop Gym, c'est notre département, Pixium, qui les fait. On a beaucoup de clients dans ce domaine-là, où on fait de l'affichage digital. Ensuite, on a racheté EtsyTech. EtsyTech, c'est des logiciels pour les offices du tourisme. Aujourd'hui, par exemple, Toujours à Trois-Lacs, Neuchâtel est sur une solution EtsyTech, les Alpes-Vaudoises, Montre-Tourisme.
- Speaker #1
Un CRM, un ERP ?
- Speaker #0
C'est un PIM, c'est un peu plus complexe, un SIT. Un PIM, c'est un Producting... C'est le moteur, vraiment, de la data qui structure tout. Après, on fait aussi du front. Par exemple, pour Lausanne Tourisme, on va faire du front. Pour Montre-Tourisme... C'est eux qui l'ont fait, c'est Montretourisme qui a fait le front, mais on travaille avec tous les offices du tourisme. Maintenant, je te parle de tout cet écosystème qui a l'air un petit peu comme ça éclaté, mais en fait, il a une cohérence. La cohérence, c'est faire sortir les Suisses en Suisse. Donc, tout cet écosystème se nourrit l'un l'autre. Là, par exemple, on a notre département rédaction qui va travailler pour toutes ces marques-là. L'avantage, c'est qu'on a une maîtrise complète des marques. Le désavantage, c'est que s'il y a une des sociétés qui foire ou qui fait quelque chose de pas bien, nous on a des clients, par exemple dans le domaine du tourisme, des parcs d'attractions, etc., où on a fait l'identité, fait le branding, on fait les flyers, on a fait le site internet, on ferait la promo sur loisir.ch et on a fait des vidéos YouTube. Donc mon job à moi, c'est que chaque chef de ces projets-là soit irréprochable. On ne peut pas se permettre de faire quelque chose de faux. Si un de ceux-là fait une erreur, et c'est là aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis moins heureux aujourd'hui qu'à l'époque, parce qu'aujourd'hui, je fais du management. Je dois faire en sorte que chaque chef, parce qu'aujourd'hui, chaque chef de produit, chef d'agence ou chef de projet a une responsabilité. Mais il a une responsabilité pas que pour lui, pour tout l'écosystème. Donc, c'est une richesse. Aujourd'hui, on est une soixantaine de personnes. On est à peu près à 8-9 millions de chiffres d'affaires, mais c'est aussi un risque. Et moi, mon travail au quotidien, c'est de faire en sorte que chaque département, quand il travaille avec quelqu'un, soit irréprochable.
- Speaker #1
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