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[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance cover
[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance

[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance

11min |16/11/2025
Play
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Bryan Umana | Des parcours inspirants

[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance

[Extrait 62] Le vrai défi n’était pas la nage ! Noam Yaron, nageur ultra endurance

11min |16/11/2025
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Description

Noam Yaron revient sur son exploit de 191 km à la nage, un record du monde ! Il dévoile ce que personne ne voit derrière cette performance historique : la logistique immense, les imprévus, la fatigue, mais aussi qu’il ne réalisait même pas, pendant l’effort, l’ampleur de ce qu’il accomplissait. Ce n’est qu’une terminé qu’il comprend qu’il a dépassé toutes les références existantes près de 50 km de plus que les traversées les plus longues.


Athlète d'ultra endurance suisse, créateur de défis extrêmes et documentés, Noam partage une réalité rarement racontée : un record qui ne repose pas d’abord sur le physique, mais sur la rigueur, la discipline mentale et une équipe capable de soutenir un projet aussi improbable qu’ambitieux.


Tu y découvriras :

- Comment il a compris la véritable ampleur de son exploit

- Pourquoi sa distance dépasse largement toutes les références connues

- Le rôle de la rigueur, de la ténacité et du mental

- L’importance de croire en soi et en son équipe

- La face cachée du record que les images ne montrent jamais


Cet échange inspirant s’adresse autant aux passionnés de sport et d’aventure qu’aux professionnels intéressés par la résilience, le leadership et la gestion de projets en conditions extrêmes.

Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep62-noam-yaron


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça fait partie de la vie, ça fait partie de cette facette qu'on ne voit pas justement. Est-ce qu'on va voir un petit peu dans le documentaire ou bien...

  • Speaker #1

    Quelle facette ?

  • Speaker #0

    Tout ! Ouais tout ! Cette facette logistique, cette facette justement sponsor qui annule, cette facette peut-être des énervements, peut-être des disputes... Pas disputes, séances un peu... un peu plus animé, en émotion avec tes équipes. Tu vois un peu tous les coulisses, le backstage de ce qui se passe.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais il y a toute une gestion, on ne s'en rend pas compte. Quand tu emploies des gens, bénévoles ou pas, tes équipes qui sont payées toute l'année, qui sont sur les bateaux et tout, il y a un sujet, c'est les heures supplémentaires. Comment tu as réussi à l'ouvrir ?

  • Speaker #0

    J'ai réussi à l'ouvrir.

  • Speaker #1

    Très bon d'ailleurs, très bon.

  • Speaker #0

    Stop.

  • Speaker #1

    Les heures supplémentaires, on peut parler de ça parce qu'en tant que chef d'entreprise, tu fais venir des gens pendant potentiellement trois semaines. Justement en attendant la fenêtre météo, nous on a eu de la chance, ça a commencé après 48 heures, on était arrivé, on est parti. Donc c'était très rapide, mais là aussi tu dois calculer. Comment tu calcules les heures des gens ? À nouveau pour une question de gestion des coûts, pas une question de on veut tordre les gens ou quoi que ce soit. Puis en fait toutes ces parties-là, tu n'y penses pas. Tu vois, tu vois les gens en train de bosser depuis l'extérieur, tu vois des jolies vidéos, puis tu te dis, mais en fait, derrière, il y a des contrats, il y a des séances d'organisation, il y a des gens qui ne sont pas contents avec les conditions, qui te disent, ben moi, si c'est comme ça, je ne viens pas. Il y a des gens qui, évidemment, reprennent leur bon sens, comprennent l'aspect de l'employé-employeur, des budgets qui sont limités, de notre sponsor qui nous a lâchés, d'il y a trois semaines en arrière, potentiellement, on n'aurait pas pu financer ce projet, puis on a dit, on y va quand même, puis tout d'un coup, on a quelqu'un qui nous finance, puis c'est génial. puis en fait tout ça les gens ils le vivent pas Puis toi, tu le vis en parallèle de t'entraîner, de gérer ton sommeil, de bien manger, d'être prêt le jour J avec tous ces trucs à gérer. Et une des erreurs que j'ai pu faire, c'est que je n'ai pas vraiment eu sur tous mes défis, mais spécialement celui-ci, un peu un manager, si tu veux, qui a les compétences, l'expérience surtout, c'est même pas les compétences, l'expérience de manager, tu vois, tous ces gens, c'est quand même 20 personnes réparties sur deux bateaux. 50 personnes si on compte aussi le personnel à terre, et puis les prestataires externes, les météorologues, etc. C'est un taf de malade. Et puis, il y a une personne chez nous qui est en charge d'organiser l'événement, qui s'appelle Caroline, qui a fait un travail formidable, et puis qui a fait aussi avec... Elle est un peu plus jeune que moi, avec son expérience de gérer aussi ces gens. Mais à nouveau, tu vois très vite qu'on est dépassé, autant elle que moi, sur... De gérer tous ces gens, il y a des jeunes, il y a des moins jeunes, il y a des gens qui ont de l'expérience, d'autres qui pensent en avoir mais qui n'en ont pas. C'est hyper difficile, l'aspect humain, on n'en parle pas du tout. Tu vois le projet, tu dis « waouh, génial, l'équipe, la photo de truc » , puis tu te dis « non, on s'embrouille, il y a des trucs qui ne vont pas bien, il faut créer des fois un peu, élever la voix pour que ça fonctionne, il faut comprendre les enjeux de chacun. » Le sommeil aussi, cette année, contrairement à l'année dernière, on avait... deux voire trois personnes suivant les postes qui se relayaient. L'année dernière, on était un peu parti du principe que certains postes n'étaient pas utiles la nuit, par exemple. Et du coup, quand la personne a fini sa journée, elle va dormir, puis elle se réveille le lendemain matin. Et en fait, on s'est dit non, on double tout le monde. C'est pour ça qu'on a eu presque deux fois plus de monde cette année que l'an dernier sur deux bateaux. Et puis, il faut le confort à bord, la nourriture, la gestion de la communication. Il y a Internet qui tout d'un coup marche, ne marche plus, l'énergie. à bord, que quand t'as la nuit, y'a plus les panneaux solaires, donc tu peux plus forcément brancher autant de choses. Le tournus des lits, parce qu'y'a pas autant de lits que de personnes, donc tu vois, il faut que pendant que y'a des gens qui dorment, qui dorment pas, on fait attention à qui est avec qui dans la chambre, qu'il ronfle, il ronfle pas, mais on se rend pas compte du niveau de détail. Un guide de je sais pas combien de pages, de règles, de trucs à suivre à bord. Que toi, on veut avoir ton avis, toi, on ne veut pas entendre ton avis, parce que tout d'un coup, tout le monde, dans le stress, donne son avis, perturbe. Puis en fait, ça paraît un peu drastique comme façon de faire, mais en fait, c'est l'armée. Dans la même manière où moi, je suis conditionné à nager et de réaliser cette traversée, eux, ils doivent aussi avoir d'un côté cette préparation, puis ça, on se rend compte qu'on l'a aussi minimisé, même si on l'a beaucoup, beaucoup mis à l'honneur cette année. On se rend compte qu'il faudrait presque avoir une préparation mentale. physique, du manque de sommeil pour l'équipe.

  • Speaker #0

    Ça vous l'avez pas fait pour cette deuxième tentative ?

  • Speaker #1

    Non, pas aussi spécifiquement. On aurait dû faire par exemple un camp de plusieurs jours où tu forces l'équipage à ne pas dormir, tu leur montres ce que ça veut dire, tu leur expliques bien que si tu dors pas, voilà ce qui va se passer. Alors que là, en fait, ça part d'une bonne intention. Les gens sont là, je vais pas aller dormir maintenant, il se passe un truc, tu vois. Puis en fait, tout d'un coup, tu rates ton coche, donc tu rates ton quart et puis du coup, t'as pas dormi, t'as pas dormi, puis en fait... Au bout d'une journée, si t'es pas entraîné comme moi j'ai pu m'entraîner au manque de sommeil et puis tous ces kilomètres pour un être humain ne pas dormir pendant 24h en étant à nouveau en plein soleil déshydraté suivant commande donc là aussi tu vois de leur rappeler de mettre de la crème solaire de leur rappeler de mettre attention avec leur casquette leur truc, tu te rends pas compte il y a un gars qui fait une insolation mais on est mort donc t'as Caroline qui est après son seul travail au delà de plein d'autres choses qu'elle a du gérer finalement Deux, gérer que tout le monde respecte ses quarts, aille dormir quand il faut dormir et tout. Puis même là, tu as toute la bonne intention du monde, ça ne fonctionne pas toujours. Et tu finis justement le défi, tout en sachant que quand on sort de l'eau, c'est quand tout commence. Les médias qui s'intéressent au truc, la suite, machin, quel est le prochain projet. Et en fait, c'est pour ça que l'année dernière aussi, quand on m'a fait sortir de l'eau, et c'était que 48 heures entre grands guillemets, l'équipe était complètement HS. Et du coup, avec raison, mais que tu te rends compte, en fait, quand on arrive à bord, il y a un nouveau défi qui commence. Moi, en l'occurrence, j'étais à l'hôpital, donc je n'ai pas rempli ma partie non plus, mais il y a plein de trucs à gérer. Les médias qui te demandent qu'est-ce qui se passe, il est où, il est mort, il n'est pas mort, il respire, il ne respire pas, qu'est-ce qui s'est passé, il a nagé combien de kilomètres, combien d'heures, c'est homologué, c'est pas homologué, une traversée, une nage, le Guinness, pas le Guinness. puis en fait tu te rends compte que toi tu dois être capable, donc l'équipe, de répondre à ces questions. Et là aussi, on l'a anticipé du mieux qu'on pouvait et puis clairement on a des points d'amélioration à faire pour être vraiment capable et presque avoir une équipe à terre donc une troisième personne, voire une quatrième suivant les postes qui doit être de piquer à terre et de reprendre le dossier pendant que les autres s'écrasent et dorment pendant une journée, tu vois. Et même là, ça fait deux mois, il y a un certain nombre de l'équipe qui me dit je me suis toujours pas remis. Et c'est normal. émotionnellement, le sommeil, la difficulté le stress aussi parce que tout le stress que moi j'ai pas eu finalement en étant aussi protégé en voulant rien savoir, en restant dans l'eau en me disant je veux pas savoir où on en est et tout ça et puis ben en fait eux ils ont eu plein de trucs il y a quelqu'un qui a tenté de battre notre corps pendant qu'on était dans l'eau ah ouais ? je crois que c'est une polonaise qui a essayé de battre du coup de faire 170 au lieu de 171 parce que nous en fait la traversée vol d'oiseau celle qui aurait été homologuée si on avait traversé c'était le vol d'oiseau donc 171 et elle elle a tenté 172 donc là t'as l'équipe dans la mer Baltique je crois donc là aussi il y avait des questions de courant donc même si elle avait réussi elle a pas réussi il y aurait eu aussi une question de catégorie différente mais elle avait la même combinaison que moi la même lumière elle a recopié un peu notre logistique ce qui est très bien ... Mais là aussi, tu as l'équipe qui découvre ça et qui se dit qu'en fait, on va dévier. On va aller à Nice au lieu de Monaco pour gagner un kilomètre. Donc, tu vois, toutes ces choses, on ne les voit pas.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et là, je te partage, je pense, 1% de ce qu'on a vécu. Et donc, ça, ça va être hyper intéressant de le partager, je pense, plutôt dans un livre avec vraiment... aussi de comment moi j'ai réagi à tout ça, quelles solutions on a trouvées pour faire face à ces obstacles. Et puis le documentaire il sera plus axé à mon avis sur le défi en lui-même, donc c'est 5 jours, 4 nuits. Et de faire des parallèles avec mon enfance aussi, de comment on en est arrivé à organiser ça, les hauts et les bas évidemment. Et puis je pense que le livre retracera vraiment bien en détail l'enfer que moi j'ai pu vivre et je pense certains membres de l'équipe aussi au travers de cette préparation pour organiser. En fait, ce truc avec ces mauvaises surprises de sponsors qui se retirent, cette incertitude, cette insécurité de ne pas savoir, à quel moment tu te dis, on y va même si on n'a pas les fonds, et que moi j'avance la totalité des fonds, ce qui était déjà le cas, mais de se dire, on y va, et on ne sait pas. Donc c'est aussi un peu une folie, et puis là, évidemment, on ne regrette pas du tout, et à mon avis, on rentrera dans nos frais à la fin de l'année. Mais en payant tout le monde, etc. Avec aussi des bénévoles qui nous ont généreusement donné aussi leur temps. Mais c'est vraiment... En fait, tu joues ta vie sur chaque défi. C'est un peu ça aussi. Le risque et qui fait que ça fonctionne aussi. C'est un peu les deux. Sinon, tu mets trois ans à monter le projet. Puis d'ici là, il y a déjà 300 autres qui ont fait autre chose. Donc c'est ça aussi un peu la difficulté. Mais j'ai toujours pris des risques, je crois. plus ou moins mesuré, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Par contre, ce que je trouve fou, c'est que... Tu dises que pour toi, lorsque tu vas débuter cette nage, en l'occurrence, cette traversée, c'est déjà gagné, dans le sens, ça veut dire que le projet a été ficelé, ça veut dire que tout le monde est là, finalement, je comprends la partie gestion de projet, logistique, etc., qui est colossale, par contre, c'est quand même... Ce qu'on attend finalement, c'est quand même que nos âmes traversent cette distance et qu'elles réussissent. Quand je dis qu'elles réussissent, c'est encore une fois pour moi, mais c'est toi qui le dis, c'est égal à ce que moi je pense, mais pour moi, tu as clairement réussi ce que tu voulais faire. On pourrait jouer sur le mot traverser. Exactement.

  • Speaker #1

    Traverser et nage.

  • Speaker #0

    Traverser et nage. Mais on attend quand même ça de toi. Tu vois, comme n'importe quel star sportif. On attend un résultat. Voilà, on attend un résultat.

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je comprends. Ça va peut-être mal être interprété ce que je vais dire. Mais en fait, moi, je sais ce que je suis capable de faire.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet extrait. Et s'il t'a plu, n'hésite pas à aller regarder ou écouter l'épisode entier. D'ailleurs, n'hésite pas à partager le podcast autour de toi. Ciao, ciao.

Description

Noam Yaron revient sur son exploit de 191 km à la nage, un record du monde ! Il dévoile ce que personne ne voit derrière cette performance historique : la logistique immense, les imprévus, la fatigue, mais aussi qu’il ne réalisait même pas, pendant l’effort, l’ampleur de ce qu’il accomplissait. Ce n’est qu’une terminé qu’il comprend qu’il a dépassé toutes les références existantes près de 50 km de plus que les traversées les plus longues.


Athlète d'ultra endurance suisse, créateur de défis extrêmes et documentés, Noam partage une réalité rarement racontée : un record qui ne repose pas d’abord sur le physique, mais sur la rigueur, la discipline mentale et une équipe capable de soutenir un projet aussi improbable qu’ambitieux.


Tu y découvriras :

- Comment il a compris la véritable ampleur de son exploit

- Pourquoi sa distance dépasse largement toutes les références connues

- Le rôle de la rigueur, de la ténacité et du mental

- L’importance de croire en soi et en son équipe

- La face cachée du record que les images ne montrent jamais


Cet échange inspirant s’adresse autant aux passionnés de sport et d’aventure qu’aux professionnels intéressés par la résilience, le leadership et la gestion de projets en conditions extrêmes.

Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep62-noam-yaron


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça fait partie de la vie, ça fait partie de cette facette qu'on ne voit pas justement. Est-ce qu'on va voir un petit peu dans le documentaire ou bien...

  • Speaker #1

    Quelle facette ?

  • Speaker #0

    Tout ! Ouais tout ! Cette facette logistique, cette facette justement sponsor qui annule, cette facette peut-être des énervements, peut-être des disputes... Pas disputes, séances un peu... un peu plus animé, en émotion avec tes équipes. Tu vois un peu tous les coulisses, le backstage de ce qui se passe.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais il y a toute une gestion, on ne s'en rend pas compte. Quand tu emploies des gens, bénévoles ou pas, tes équipes qui sont payées toute l'année, qui sont sur les bateaux et tout, il y a un sujet, c'est les heures supplémentaires. Comment tu as réussi à l'ouvrir ?

  • Speaker #0

    J'ai réussi à l'ouvrir.

  • Speaker #1

    Très bon d'ailleurs, très bon.

  • Speaker #0

    Stop.

  • Speaker #1

    Les heures supplémentaires, on peut parler de ça parce qu'en tant que chef d'entreprise, tu fais venir des gens pendant potentiellement trois semaines. Justement en attendant la fenêtre météo, nous on a eu de la chance, ça a commencé après 48 heures, on était arrivé, on est parti. Donc c'était très rapide, mais là aussi tu dois calculer. Comment tu calcules les heures des gens ? À nouveau pour une question de gestion des coûts, pas une question de on veut tordre les gens ou quoi que ce soit. Puis en fait toutes ces parties-là, tu n'y penses pas. Tu vois, tu vois les gens en train de bosser depuis l'extérieur, tu vois des jolies vidéos, puis tu te dis, mais en fait, derrière, il y a des contrats, il y a des séances d'organisation, il y a des gens qui ne sont pas contents avec les conditions, qui te disent, ben moi, si c'est comme ça, je ne viens pas. Il y a des gens qui, évidemment, reprennent leur bon sens, comprennent l'aspect de l'employé-employeur, des budgets qui sont limités, de notre sponsor qui nous a lâchés, d'il y a trois semaines en arrière, potentiellement, on n'aurait pas pu financer ce projet, puis on a dit, on y va quand même, puis tout d'un coup, on a quelqu'un qui nous finance, puis c'est génial. puis en fait tout ça les gens ils le vivent pas Puis toi, tu le vis en parallèle de t'entraîner, de gérer ton sommeil, de bien manger, d'être prêt le jour J avec tous ces trucs à gérer. Et une des erreurs que j'ai pu faire, c'est que je n'ai pas vraiment eu sur tous mes défis, mais spécialement celui-ci, un peu un manager, si tu veux, qui a les compétences, l'expérience surtout, c'est même pas les compétences, l'expérience de manager, tu vois, tous ces gens, c'est quand même 20 personnes réparties sur deux bateaux. 50 personnes si on compte aussi le personnel à terre, et puis les prestataires externes, les météorologues, etc. C'est un taf de malade. Et puis, il y a une personne chez nous qui est en charge d'organiser l'événement, qui s'appelle Caroline, qui a fait un travail formidable, et puis qui a fait aussi avec... Elle est un peu plus jeune que moi, avec son expérience de gérer aussi ces gens. Mais à nouveau, tu vois très vite qu'on est dépassé, autant elle que moi, sur... De gérer tous ces gens, il y a des jeunes, il y a des moins jeunes, il y a des gens qui ont de l'expérience, d'autres qui pensent en avoir mais qui n'en ont pas. C'est hyper difficile, l'aspect humain, on n'en parle pas du tout. Tu vois le projet, tu dis « waouh, génial, l'équipe, la photo de truc » , puis tu te dis « non, on s'embrouille, il y a des trucs qui ne vont pas bien, il faut créer des fois un peu, élever la voix pour que ça fonctionne, il faut comprendre les enjeux de chacun. » Le sommeil aussi, cette année, contrairement à l'année dernière, on avait... deux voire trois personnes suivant les postes qui se relayaient. L'année dernière, on était un peu parti du principe que certains postes n'étaient pas utiles la nuit, par exemple. Et du coup, quand la personne a fini sa journée, elle va dormir, puis elle se réveille le lendemain matin. Et en fait, on s'est dit non, on double tout le monde. C'est pour ça qu'on a eu presque deux fois plus de monde cette année que l'an dernier sur deux bateaux. Et puis, il faut le confort à bord, la nourriture, la gestion de la communication. Il y a Internet qui tout d'un coup marche, ne marche plus, l'énergie. à bord, que quand t'as la nuit, y'a plus les panneaux solaires, donc tu peux plus forcément brancher autant de choses. Le tournus des lits, parce qu'y'a pas autant de lits que de personnes, donc tu vois, il faut que pendant que y'a des gens qui dorment, qui dorment pas, on fait attention à qui est avec qui dans la chambre, qu'il ronfle, il ronfle pas, mais on se rend pas compte du niveau de détail. Un guide de je sais pas combien de pages, de règles, de trucs à suivre à bord. Que toi, on veut avoir ton avis, toi, on ne veut pas entendre ton avis, parce que tout d'un coup, tout le monde, dans le stress, donne son avis, perturbe. Puis en fait, ça paraît un peu drastique comme façon de faire, mais en fait, c'est l'armée. Dans la même manière où moi, je suis conditionné à nager et de réaliser cette traversée, eux, ils doivent aussi avoir d'un côté cette préparation, puis ça, on se rend compte qu'on l'a aussi minimisé, même si on l'a beaucoup, beaucoup mis à l'honneur cette année. On se rend compte qu'il faudrait presque avoir une préparation mentale. physique, du manque de sommeil pour l'équipe.

  • Speaker #0

    Ça vous l'avez pas fait pour cette deuxième tentative ?

  • Speaker #1

    Non, pas aussi spécifiquement. On aurait dû faire par exemple un camp de plusieurs jours où tu forces l'équipage à ne pas dormir, tu leur montres ce que ça veut dire, tu leur expliques bien que si tu dors pas, voilà ce qui va se passer. Alors que là, en fait, ça part d'une bonne intention. Les gens sont là, je vais pas aller dormir maintenant, il se passe un truc, tu vois. Puis en fait, tout d'un coup, tu rates ton coche, donc tu rates ton quart et puis du coup, t'as pas dormi, t'as pas dormi, puis en fait... Au bout d'une journée, si t'es pas entraîné comme moi j'ai pu m'entraîner au manque de sommeil et puis tous ces kilomètres pour un être humain ne pas dormir pendant 24h en étant à nouveau en plein soleil déshydraté suivant commande donc là aussi tu vois de leur rappeler de mettre de la crème solaire de leur rappeler de mettre attention avec leur casquette leur truc, tu te rends pas compte il y a un gars qui fait une insolation mais on est mort donc t'as Caroline qui est après son seul travail au delà de plein d'autres choses qu'elle a du gérer finalement Deux, gérer que tout le monde respecte ses quarts, aille dormir quand il faut dormir et tout. Puis même là, tu as toute la bonne intention du monde, ça ne fonctionne pas toujours. Et tu finis justement le défi, tout en sachant que quand on sort de l'eau, c'est quand tout commence. Les médias qui s'intéressent au truc, la suite, machin, quel est le prochain projet. Et en fait, c'est pour ça que l'année dernière aussi, quand on m'a fait sortir de l'eau, et c'était que 48 heures entre grands guillemets, l'équipe était complètement HS. Et du coup, avec raison, mais que tu te rends compte, en fait, quand on arrive à bord, il y a un nouveau défi qui commence. Moi, en l'occurrence, j'étais à l'hôpital, donc je n'ai pas rempli ma partie non plus, mais il y a plein de trucs à gérer. Les médias qui te demandent qu'est-ce qui se passe, il est où, il est mort, il n'est pas mort, il respire, il ne respire pas, qu'est-ce qui s'est passé, il a nagé combien de kilomètres, combien d'heures, c'est homologué, c'est pas homologué, une traversée, une nage, le Guinness, pas le Guinness. puis en fait tu te rends compte que toi tu dois être capable, donc l'équipe, de répondre à ces questions. Et là aussi, on l'a anticipé du mieux qu'on pouvait et puis clairement on a des points d'amélioration à faire pour être vraiment capable et presque avoir une équipe à terre donc une troisième personne, voire une quatrième suivant les postes qui doit être de piquer à terre et de reprendre le dossier pendant que les autres s'écrasent et dorment pendant une journée, tu vois. Et même là, ça fait deux mois, il y a un certain nombre de l'équipe qui me dit je me suis toujours pas remis. Et c'est normal. émotionnellement, le sommeil, la difficulté le stress aussi parce que tout le stress que moi j'ai pas eu finalement en étant aussi protégé en voulant rien savoir, en restant dans l'eau en me disant je veux pas savoir où on en est et tout ça et puis ben en fait eux ils ont eu plein de trucs il y a quelqu'un qui a tenté de battre notre corps pendant qu'on était dans l'eau ah ouais ? je crois que c'est une polonaise qui a essayé de battre du coup de faire 170 au lieu de 171 parce que nous en fait la traversée vol d'oiseau celle qui aurait été homologuée si on avait traversé c'était le vol d'oiseau donc 171 et elle elle a tenté 172 donc là t'as l'équipe dans la mer Baltique je crois donc là aussi il y avait des questions de courant donc même si elle avait réussi elle a pas réussi il y aurait eu aussi une question de catégorie différente mais elle avait la même combinaison que moi la même lumière elle a recopié un peu notre logistique ce qui est très bien ... Mais là aussi, tu as l'équipe qui découvre ça et qui se dit qu'en fait, on va dévier. On va aller à Nice au lieu de Monaco pour gagner un kilomètre. Donc, tu vois, toutes ces choses, on ne les voit pas.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et là, je te partage, je pense, 1% de ce qu'on a vécu. Et donc, ça, ça va être hyper intéressant de le partager, je pense, plutôt dans un livre avec vraiment... aussi de comment moi j'ai réagi à tout ça, quelles solutions on a trouvées pour faire face à ces obstacles. Et puis le documentaire il sera plus axé à mon avis sur le défi en lui-même, donc c'est 5 jours, 4 nuits. Et de faire des parallèles avec mon enfance aussi, de comment on en est arrivé à organiser ça, les hauts et les bas évidemment. Et puis je pense que le livre retracera vraiment bien en détail l'enfer que moi j'ai pu vivre et je pense certains membres de l'équipe aussi au travers de cette préparation pour organiser. En fait, ce truc avec ces mauvaises surprises de sponsors qui se retirent, cette incertitude, cette insécurité de ne pas savoir, à quel moment tu te dis, on y va même si on n'a pas les fonds, et que moi j'avance la totalité des fonds, ce qui était déjà le cas, mais de se dire, on y va, et on ne sait pas. Donc c'est aussi un peu une folie, et puis là, évidemment, on ne regrette pas du tout, et à mon avis, on rentrera dans nos frais à la fin de l'année. Mais en payant tout le monde, etc. Avec aussi des bénévoles qui nous ont généreusement donné aussi leur temps. Mais c'est vraiment... En fait, tu joues ta vie sur chaque défi. C'est un peu ça aussi. Le risque et qui fait que ça fonctionne aussi. C'est un peu les deux. Sinon, tu mets trois ans à monter le projet. Puis d'ici là, il y a déjà 300 autres qui ont fait autre chose. Donc c'est ça aussi un peu la difficulté. Mais j'ai toujours pris des risques, je crois. plus ou moins mesuré, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Par contre, ce que je trouve fou, c'est que... Tu dises que pour toi, lorsque tu vas débuter cette nage, en l'occurrence, cette traversée, c'est déjà gagné, dans le sens, ça veut dire que le projet a été ficelé, ça veut dire que tout le monde est là, finalement, je comprends la partie gestion de projet, logistique, etc., qui est colossale, par contre, c'est quand même... Ce qu'on attend finalement, c'est quand même que nos âmes traversent cette distance et qu'elles réussissent. Quand je dis qu'elles réussissent, c'est encore une fois pour moi, mais c'est toi qui le dis, c'est égal à ce que moi je pense, mais pour moi, tu as clairement réussi ce que tu voulais faire. On pourrait jouer sur le mot traverser. Exactement.

  • Speaker #1

    Traverser et nage.

  • Speaker #0

    Traverser et nage. Mais on attend quand même ça de toi. Tu vois, comme n'importe quel star sportif. On attend un résultat. Voilà, on attend un résultat.

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je comprends. Ça va peut-être mal être interprété ce que je vais dire. Mais en fait, moi, je sais ce que je suis capable de faire.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet extrait. Et s'il t'a plu, n'hésite pas à aller regarder ou écouter l'épisode entier. D'ailleurs, n'hésite pas à partager le podcast autour de toi. Ciao, ciao.

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Noam Yaron revient sur son exploit de 191 km à la nage, un record du monde ! Il dévoile ce que personne ne voit derrière cette performance historique : la logistique immense, les imprévus, la fatigue, mais aussi qu’il ne réalisait même pas, pendant l’effort, l’ampleur de ce qu’il accomplissait. Ce n’est qu’une terminé qu’il comprend qu’il a dépassé toutes les références existantes près de 50 km de plus que les traversées les plus longues.


Athlète d'ultra endurance suisse, créateur de défis extrêmes et documentés, Noam partage une réalité rarement racontée : un record qui ne repose pas d’abord sur le physique, mais sur la rigueur, la discipline mentale et une équipe capable de soutenir un projet aussi improbable qu’ambitieux.


Tu y découvriras :

- Comment il a compris la véritable ampleur de son exploit

- Pourquoi sa distance dépasse largement toutes les références connues

- Le rôle de la rigueur, de la ténacité et du mental

- L’importance de croire en soi et en son équipe

- La face cachée du record que les images ne montrent jamais


Cet échange inspirant s’adresse autant aux passionnés de sport et d’aventure qu’aux professionnels intéressés par la résilience, le leadership et la gestion de projets en conditions extrêmes.

Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep62-noam-yaron


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Ça fait partie de la vie, ça fait partie de cette facette qu'on ne voit pas justement. Est-ce qu'on va voir un petit peu dans le documentaire ou bien...

  • Speaker #1

    Quelle facette ?

  • Speaker #0

    Tout ! Ouais tout ! Cette facette logistique, cette facette justement sponsor qui annule, cette facette peut-être des énervements, peut-être des disputes... Pas disputes, séances un peu... un peu plus animé, en émotion avec tes équipes. Tu vois un peu tous les coulisses, le backstage de ce qui se passe.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais il y a toute une gestion, on ne s'en rend pas compte. Quand tu emploies des gens, bénévoles ou pas, tes équipes qui sont payées toute l'année, qui sont sur les bateaux et tout, il y a un sujet, c'est les heures supplémentaires. Comment tu as réussi à l'ouvrir ?

  • Speaker #0

    J'ai réussi à l'ouvrir.

  • Speaker #1

    Très bon d'ailleurs, très bon.

  • Speaker #0

    Stop.

  • Speaker #1

    Les heures supplémentaires, on peut parler de ça parce qu'en tant que chef d'entreprise, tu fais venir des gens pendant potentiellement trois semaines. Justement en attendant la fenêtre météo, nous on a eu de la chance, ça a commencé après 48 heures, on était arrivé, on est parti. Donc c'était très rapide, mais là aussi tu dois calculer. Comment tu calcules les heures des gens ? À nouveau pour une question de gestion des coûts, pas une question de on veut tordre les gens ou quoi que ce soit. Puis en fait toutes ces parties-là, tu n'y penses pas. Tu vois, tu vois les gens en train de bosser depuis l'extérieur, tu vois des jolies vidéos, puis tu te dis, mais en fait, derrière, il y a des contrats, il y a des séances d'organisation, il y a des gens qui ne sont pas contents avec les conditions, qui te disent, ben moi, si c'est comme ça, je ne viens pas. Il y a des gens qui, évidemment, reprennent leur bon sens, comprennent l'aspect de l'employé-employeur, des budgets qui sont limités, de notre sponsor qui nous a lâchés, d'il y a trois semaines en arrière, potentiellement, on n'aurait pas pu financer ce projet, puis on a dit, on y va quand même, puis tout d'un coup, on a quelqu'un qui nous finance, puis c'est génial. puis en fait tout ça les gens ils le vivent pas Puis toi, tu le vis en parallèle de t'entraîner, de gérer ton sommeil, de bien manger, d'être prêt le jour J avec tous ces trucs à gérer. Et une des erreurs que j'ai pu faire, c'est que je n'ai pas vraiment eu sur tous mes défis, mais spécialement celui-ci, un peu un manager, si tu veux, qui a les compétences, l'expérience surtout, c'est même pas les compétences, l'expérience de manager, tu vois, tous ces gens, c'est quand même 20 personnes réparties sur deux bateaux. 50 personnes si on compte aussi le personnel à terre, et puis les prestataires externes, les météorologues, etc. C'est un taf de malade. Et puis, il y a une personne chez nous qui est en charge d'organiser l'événement, qui s'appelle Caroline, qui a fait un travail formidable, et puis qui a fait aussi avec... Elle est un peu plus jeune que moi, avec son expérience de gérer aussi ces gens. Mais à nouveau, tu vois très vite qu'on est dépassé, autant elle que moi, sur... De gérer tous ces gens, il y a des jeunes, il y a des moins jeunes, il y a des gens qui ont de l'expérience, d'autres qui pensent en avoir mais qui n'en ont pas. C'est hyper difficile, l'aspect humain, on n'en parle pas du tout. Tu vois le projet, tu dis « waouh, génial, l'équipe, la photo de truc » , puis tu te dis « non, on s'embrouille, il y a des trucs qui ne vont pas bien, il faut créer des fois un peu, élever la voix pour que ça fonctionne, il faut comprendre les enjeux de chacun. » Le sommeil aussi, cette année, contrairement à l'année dernière, on avait... deux voire trois personnes suivant les postes qui se relayaient. L'année dernière, on était un peu parti du principe que certains postes n'étaient pas utiles la nuit, par exemple. Et du coup, quand la personne a fini sa journée, elle va dormir, puis elle se réveille le lendemain matin. Et en fait, on s'est dit non, on double tout le monde. C'est pour ça qu'on a eu presque deux fois plus de monde cette année que l'an dernier sur deux bateaux. Et puis, il faut le confort à bord, la nourriture, la gestion de la communication. Il y a Internet qui tout d'un coup marche, ne marche plus, l'énergie. à bord, que quand t'as la nuit, y'a plus les panneaux solaires, donc tu peux plus forcément brancher autant de choses. Le tournus des lits, parce qu'y'a pas autant de lits que de personnes, donc tu vois, il faut que pendant que y'a des gens qui dorment, qui dorment pas, on fait attention à qui est avec qui dans la chambre, qu'il ronfle, il ronfle pas, mais on se rend pas compte du niveau de détail. Un guide de je sais pas combien de pages, de règles, de trucs à suivre à bord. Que toi, on veut avoir ton avis, toi, on ne veut pas entendre ton avis, parce que tout d'un coup, tout le monde, dans le stress, donne son avis, perturbe. Puis en fait, ça paraît un peu drastique comme façon de faire, mais en fait, c'est l'armée. Dans la même manière où moi, je suis conditionné à nager et de réaliser cette traversée, eux, ils doivent aussi avoir d'un côté cette préparation, puis ça, on se rend compte qu'on l'a aussi minimisé, même si on l'a beaucoup, beaucoup mis à l'honneur cette année. On se rend compte qu'il faudrait presque avoir une préparation mentale. physique, du manque de sommeil pour l'équipe.

  • Speaker #0

    Ça vous l'avez pas fait pour cette deuxième tentative ?

  • Speaker #1

    Non, pas aussi spécifiquement. On aurait dû faire par exemple un camp de plusieurs jours où tu forces l'équipage à ne pas dormir, tu leur montres ce que ça veut dire, tu leur expliques bien que si tu dors pas, voilà ce qui va se passer. Alors que là, en fait, ça part d'une bonne intention. Les gens sont là, je vais pas aller dormir maintenant, il se passe un truc, tu vois. Puis en fait, tout d'un coup, tu rates ton coche, donc tu rates ton quart et puis du coup, t'as pas dormi, t'as pas dormi, puis en fait... Au bout d'une journée, si t'es pas entraîné comme moi j'ai pu m'entraîner au manque de sommeil et puis tous ces kilomètres pour un être humain ne pas dormir pendant 24h en étant à nouveau en plein soleil déshydraté suivant commande donc là aussi tu vois de leur rappeler de mettre de la crème solaire de leur rappeler de mettre attention avec leur casquette leur truc, tu te rends pas compte il y a un gars qui fait une insolation mais on est mort donc t'as Caroline qui est après son seul travail au delà de plein d'autres choses qu'elle a du gérer finalement Deux, gérer que tout le monde respecte ses quarts, aille dormir quand il faut dormir et tout. Puis même là, tu as toute la bonne intention du monde, ça ne fonctionne pas toujours. Et tu finis justement le défi, tout en sachant que quand on sort de l'eau, c'est quand tout commence. Les médias qui s'intéressent au truc, la suite, machin, quel est le prochain projet. Et en fait, c'est pour ça que l'année dernière aussi, quand on m'a fait sortir de l'eau, et c'était que 48 heures entre grands guillemets, l'équipe était complètement HS. Et du coup, avec raison, mais que tu te rends compte, en fait, quand on arrive à bord, il y a un nouveau défi qui commence. Moi, en l'occurrence, j'étais à l'hôpital, donc je n'ai pas rempli ma partie non plus, mais il y a plein de trucs à gérer. Les médias qui te demandent qu'est-ce qui se passe, il est où, il est mort, il n'est pas mort, il respire, il ne respire pas, qu'est-ce qui s'est passé, il a nagé combien de kilomètres, combien d'heures, c'est homologué, c'est pas homologué, une traversée, une nage, le Guinness, pas le Guinness. puis en fait tu te rends compte que toi tu dois être capable, donc l'équipe, de répondre à ces questions. Et là aussi, on l'a anticipé du mieux qu'on pouvait et puis clairement on a des points d'amélioration à faire pour être vraiment capable et presque avoir une équipe à terre donc une troisième personne, voire une quatrième suivant les postes qui doit être de piquer à terre et de reprendre le dossier pendant que les autres s'écrasent et dorment pendant une journée, tu vois. Et même là, ça fait deux mois, il y a un certain nombre de l'équipe qui me dit je me suis toujours pas remis. Et c'est normal. émotionnellement, le sommeil, la difficulté le stress aussi parce que tout le stress que moi j'ai pas eu finalement en étant aussi protégé en voulant rien savoir, en restant dans l'eau en me disant je veux pas savoir où on en est et tout ça et puis ben en fait eux ils ont eu plein de trucs il y a quelqu'un qui a tenté de battre notre corps pendant qu'on était dans l'eau ah ouais ? je crois que c'est une polonaise qui a essayé de battre du coup de faire 170 au lieu de 171 parce que nous en fait la traversée vol d'oiseau celle qui aurait été homologuée si on avait traversé c'était le vol d'oiseau donc 171 et elle elle a tenté 172 donc là t'as l'équipe dans la mer Baltique je crois donc là aussi il y avait des questions de courant donc même si elle avait réussi elle a pas réussi il y aurait eu aussi une question de catégorie différente mais elle avait la même combinaison que moi la même lumière elle a recopié un peu notre logistique ce qui est très bien ... Mais là aussi, tu as l'équipe qui découvre ça et qui se dit qu'en fait, on va dévier. On va aller à Nice au lieu de Monaco pour gagner un kilomètre. Donc, tu vois, toutes ces choses, on ne les voit pas.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et là, je te partage, je pense, 1% de ce qu'on a vécu. Et donc, ça, ça va être hyper intéressant de le partager, je pense, plutôt dans un livre avec vraiment... aussi de comment moi j'ai réagi à tout ça, quelles solutions on a trouvées pour faire face à ces obstacles. Et puis le documentaire il sera plus axé à mon avis sur le défi en lui-même, donc c'est 5 jours, 4 nuits. Et de faire des parallèles avec mon enfance aussi, de comment on en est arrivé à organiser ça, les hauts et les bas évidemment. Et puis je pense que le livre retracera vraiment bien en détail l'enfer que moi j'ai pu vivre et je pense certains membres de l'équipe aussi au travers de cette préparation pour organiser. En fait, ce truc avec ces mauvaises surprises de sponsors qui se retirent, cette incertitude, cette insécurité de ne pas savoir, à quel moment tu te dis, on y va même si on n'a pas les fonds, et que moi j'avance la totalité des fonds, ce qui était déjà le cas, mais de se dire, on y va, et on ne sait pas. Donc c'est aussi un peu une folie, et puis là, évidemment, on ne regrette pas du tout, et à mon avis, on rentrera dans nos frais à la fin de l'année. Mais en payant tout le monde, etc. Avec aussi des bénévoles qui nous ont généreusement donné aussi leur temps. Mais c'est vraiment... En fait, tu joues ta vie sur chaque défi. C'est un peu ça aussi. Le risque et qui fait que ça fonctionne aussi. C'est un peu les deux. Sinon, tu mets trois ans à monter le projet. Puis d'ici là, il y a déjà 300 autres qui ont fait autre chose. Donc c'est ça aussi un peu la difficulté. Mais j'ai toujours pris des risques, je crois. plus ou moins mesuré, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Par contre, ce que je trouve fou, c'est que... Tu dises que pour toi, lorsque tu vas débuter cette nage, en l'occurrence, cette traversée, c'est déjà gagné, dans le sens, ça veut dire que le projet a été ficelé, ça veut dire que tout le monde est là, finalement, je comprends la partie gestion de projet, logistique, etc., qui est colossale, par contre, c'est quand même... Ce qu'on attend finalement, c'est quand même que nos âmes traversent cette distance et qu'elles réussissent. Quand je dis qu'elles réussissent, c'est encore une fois pour moi, mais c'est toi qui le dis, c'est égal à ce que moi je pense, mais pour moi, tu as clairement réussi ce que tu voulais faire. On pourrait jouer sur le mot traverser. Exactement.

  • Speaker #1

    Traverser et nage.

  • Speaker #0

    Traverser et nage. Mais on attend quand même ça de toi. Tu vois, comme n'importe quel star sportif. On attend un résultat. Voilà, on attend un résultat.

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je comprends. Ça va peut-être mal être interprété ce que je vais dire. Mais en fait, moi, je sais ce que je suis capable de faire.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet extrait. Et s'il t'a plu, n'hésite pas à aller regarder ou écouter l'épisode entier. D'ailleurs, n'hésite pas à partager le podcast autour de toi. Ciao, ciao.

Description

Noam Yaron revient sur son exploit de 191 km à la nage, un record du monde ! Il dévoile ce que personne ne voit derrière cette performance historique : la logistique immense, les imprévus, la fatigue, mais aussi qu’il ne réalisait même pas, pendant l’effort, l’ampleur de ce qu’il accomplissait. Ce n’est qu’une terminé qu’il comprend qu’il a dépassé toutes les références existantes près de 50 km de plus que les traversées les plus longues.


Athlète d'ultra endurance suisse, créateur de défis extrêmes et documentés, Noam partage une réalité rarement racontée : un record qui ne repose pas d’abord sur le physique, mais sur la rigueur, la discipline mentale et une équipe capable de soutenir un projet aussi improbable qu’ambitieux.


Tu y découvriras :

- Comment il a compris la véritable ampleur de son exploit

- Pourquoi sa distance dépasse largement toutes les références connues

- Le rôle de la rigueur, de la ténacité et du mental

- L’importance de croire en soi et en son équipe

- La face cachée du record que les images ne montrent jamais


Cet échange inspirant s’adresse autant aux passionnés de sport et d’aventure qu’aux professionnels intéressés par la résilience, le leadership et la gestion de projets en conditions extrêmes.

Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep62-noam-yaron


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Ça fait partie de la vie, ça fait partie de cette facette qu'on ne voit pas justement. Est-ce qu'on va voir un petit peu dans le documentaire ou bien...

  • Speaker #1

    Quelle facette ?

  • Speaker #0

    Tout ! Ouais tout ! Cette facette logistique, cette facette justement sponsor qui annule, cette facette peut-être des énervements, peut-être des disputes... Pas disputes, séances un peu... un peu plus animé, en émotion avec tes équipes. Tu vois un peu tous les coulisses, le backstage de ce qui se passe.

  • Speaker #1

    C'est clair, mais il y a toute une gestion, on ne s'en rend pas compte. Quand tu emploies des gens, bénévoles ou pas, tes équipes qui sont payées toute l'année, qui sont sur les bateaux et tout, il y a un sujet, c'est les heures supplémentaires. Comment tu as réussi à l'ouvrir ?

  • Speaker #0

    J'ai réussi à l'ouvrir.

  • Speaker #1

    Très bon d'ailleurs, très bon.

  • Speaker #0

    Stop.

  • Speaker #1

    Les heures supplémentaires, on peut parler de ça parce qu'en tant que chef d'entreprise, tu fais venir des gens pendant potentiellement trois semaines. Justement en attendant la fenêtre météo, nous on a eu de la chance, ça a commencé après 48 heures, on était arrivé, on est parti. Donc c'était très rapide, mais là aussi tu dois calculer. Comment tu calcules les heures des gens ? À nouveau pour une question de gestion des coûts, pas une question de on veut tordre les gens ou quoi que ce soit. Puis en fait toutes ces parties-là, tu n'y penses pas. Tu vois, tu vois les gens en train de bosser depuis l'extérieur, tu vois des jolies vidéos, puis tu te dis, mais en fait, derrière, il y a des contrats, il y a des séances d'organisation, il y a des gens qui ne sont pas contents avec les conditions, qui te disent, ben moi, si c'est comme ça, je ne viens pas. Il y a des gens qui, évidemment, reprennent leur bon sens, comprennent l'aspect de l'employé-employeur, des budgets qui sont limités, de notre sponsor qui nous a lâchés, d'il y a trois semaines en arrière, potentiellement, on n'aurait pas pu financer ce projet, puis on a dit, on y va quand même, puis tout d'un coup, on a quelqu'un qui nous finance, puis c'est génial. puis en fait tout ça les gens ils le vivent pas Puis toi, tu le vis en parallèle de t'entraîner, de gérer ton sommeil, de bien manger, d'être prêt le jour J avec tous ces trucs à gérer. Et une des erreurs que j'ai pu faire, c'est que je n'ai pas vraiment eu sur tous mes défis, mais spécialement celui-ci, un peu un manager, si tu veux, qui a les compétences, l'expérience surtout, c'est même pas les compétences, l'expérience de manager, tu vois, tous ces gens, c'est quand même 20 personnes réparties sur deux bateaux. 50 personnes si on compte aussi le personnel à terre, et puis les prestataires externes, les météorologues, etc. C'est un taf de malade. Et puis, il y a une personne chez nous qui est en charge d'organiser l'événement, qui s'appelle Caroline, qui a fait un travail formidable, et puis qui a fait aussi avec... Elle est un peu plus jeune que moi, avec son expérience de gérer aussi ces gens. Mais à nouveau, tu vois très vite qu'on est dépassé, autant elle que moi, sur... De gérer tous ces gens, il y a des jeunes, il y a des moins jeunes, il y a des gens qui ont de l'expérience, d'autres qui pensent en avoir mais qui n'en ont pas. C'est hyper difficile, l'aspect humain, on n'en parle pas du tout. Tu vois le projet, tu dis « waouh, génial, l'équipe, la photo de truc » , puis tu te dis « non, on s'embrouille, il y a des trucs qui ne vont pas bien, il faut créer des fois un peu, élever la voix pour que ça fonctionne, il faut comprendre les enjeux de chacun. » Le sommeil aussi, cette année, contrairement à l'année dernière, on avait... deux voire trois personnes suivant les postes qui se relayaient. L'année dernière, on était un peu parti du principe que certains postes n'étaient pas utiles la nuit, par exemple. Et du coup, quand la personne a fini sa journée, elle va dormir, puis elle se réveille le lendemain matin. Et en fait, on s'est dit non, on double tout le monde. C'est pour ça qu'on a eu presque deux fois plus de monde cette année que l'an dernier sur deux bateaux. Et puis, il faut le confort à bord, la nourriture, la gestion de la communication. Il y a Internet qui tout d'un coup marche, ne marche plus, l'énergie. à bord, que quand t'as la nuit, y'a plus les panneaux solaires, donc tu peux plus forcément brancher autant de choses. Le tournus des lits, parce qu'y'a pas autant de lits que de personnes, donc tu vois, il faut que pendant que y'a des gens qui dorment, qui dorment pas, on fait attention à qui est avec qui dans la chambre, qu'il ronfle, il ronfle pas, mais on se rend pas compte du niveau de détail. Un guide de je sais pas combien de pages, de règles, de trucs à suivre à bord. Que toi, on veut avoir ton avis, toi, on ne veut pas entendre ton avis, parce que tout d'un coup, tout le monde, dans le stress, donne son avis, perturbe. Puis en fait, ça paraît un peu drastique comme façon de faire, mais en fait, c'est l'armée. Dans la même manière où moi, je suis conditionné à nager et de réaliser cette traversée, eux, ils doivent aussi avoir d'un côté cette préparation, puis ça, on se rend compte qu'on l'a aussi minimisé, même si on l'a beaucoup, beaucoup mis à l'honneur cette année. On se rend compte qu'il faudrait presque avoir une préparation mentale. physique, du manque de sommeil pour l'équipe.

  • Speaker #0

    Ça vous l'avez pas fait pour cette deuxième tentative ?

  • Speaker #1

    Non, pas aussi spécifiquement. On aurait dû faire par exemple un camp de plusieurs jours où tu forces l'équipage à ne pas dormir, tu leur montres ce que ça veut dire, tu leur expliques bien que si tu dors pas, voilà ce qui va se passer. Alors que là, en fait, ça part d'une bonne intention. Les gens sont là, je vais pas aller dormir maintenant, il se passe un truc, tu vois. Puis en fait, tout d'un coup, tu rates ton coche, donc tu rates ton quart et puis du coup, t'as pas dormi, t'as pas dormi, puis en fait... Au bout d'une journée, si t'es pas entraîné comme moi j'ai pu m'entraîner au manque de sommeil et puis tous ces kilomètres pour un être humain ne pas dormir pendant 24h en étant à nouveau en plein soleil déshydraté suivant commande donc là aussi tu vois de leur rappeler de mettre de la crème solaire de leur rappeler de mettre attention avec leur casquette leur truc, tu te rends pas compte il y a un gars qui fait une insolation mais on est mort donc t'as Caroline qui est après son seul travail au delà de plein d'autres choses qu'elle a du gérer finalement Deux, gérer que tout le monde respecte ses quarts, aille dormir quand il faut dormir et tout. Puis même là, tu as toute la bonne intention du monde, ça ne fonctionne pas toujours. Et tu finis justement le défi, tout en sachant que quand on sort de l'eau, c'est quand tout commence. Les médias qui s'intéressent au truc, la suite, machin, quel est le prochain projet. Et en fait, c'est pour ça que l'année dernière aussi, quand on m'a fait sortir de l'eau, et c'était que 48 heures entre grands guillemets, l'équipe était complètement HS. Et du coup, avec raison, mais que tu te rends compte, en fait, quand on arrive à bord, il y a un nouveau défi qui commence. Moi, en l'occurrence, j'étais à l'hôpital, donc je n'ai pas rempli ma partie non plus, mais il y a plein de trucs à gérer. Les médias qui te demandent qu'est-ce qui se passe, il est où, il est mort, il n'est pas mort, il respire, il ne respire pas, qu'est-ce qui s'est passé, il a nagé combien de kilomètres, combien d'heures, c'est homologué, c'est pas homologué, une traversée, une nage, le Guinness, pas le Guinness. puis en fait tu te rends compte que toi tu dois être capable, donc l'équipe, de répondre à ces questions. Et là aussi, on l'a anticipé du mieux qu'on pouvait et puis clairement on a des points d'amélioration à faire pour être vraiment capable et presque avoir une équipe à terre donc une troisième personne, voire une quatrième suivant les postes qui doit être de piquer à terre et de reprendre le dossier pendant que les autres s'écrasent et dorment pendant une journée, tu vois. Et même là, ça fait deux mois, il y a un certain nombre de l'équipe qui me dit je me suis toujours pas remis. Et c'est normal. émotionnellement, le sommeil, la difficulté le stress aussi parce que tout le stress que moi j'ai pas eu finalement en étant aussi protégé en voulant rien savoir, en restant dans l'eau en me disant je veux pas savoir où on en est et tout ça et puis ben en fait eux ils ont eu plein de trucs il y a quelqu'un qui a tenté de battre notre corps pendant qu'on était dans l'eau ah ouais ? je crois que c'est une polonaise qui a essayé de battre du coup de faire 170 au lieu de 171 parce que nous en fait la traversée vol d'oiseau celle qui aurait été homologuée si on avait traversé c'était le vol d'oiseau donc 171 et elle elle a tenté 172 donc là t'as l'équipe dans la mer Baltique je crois donc là aussi il y avait des questions de courant donc même si elle avait réussi elle a pas réussi il y aurait eu aussi une question de catégorie différente mais elle avait la même combinaison que moi la même lumière elle a recopié un peu notre logistique ce qui est très bien ... Mais là aussi, tu as l'équipe qui découvre ça et qui se dit qu'en fait, on va dévier. On va aller à Nice au lieu de Monaco pour gagner un kilomètre. Donc, tu vois, toutes ces choses, on ne les voit pas.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est clair. Et là, je te partage, je pense, 1% de ce qu'on a vécu. Et donc, ça, ça va être hyper intéressant de le partager, je pense, plutôt dans un livre avec vraiment... aussi de comment moi j'ai réagi à tout ça, quelles solutions on a trouvées pour faire face à ces obstacles. Et puis le documentaire il sera plus axé à mon avis sur le défi en lui-même, donc c'est 5 jours, 4 nuits. Et de faire des parallèles avec mon enfance aussi, de comment on en est arrivé à organiser ça, les hauts et les bas évidemment. Et puis je pense que le livre retracera vraiment bien en détail l'enfer que moi j'ai pu vivre et je pense certains membres de l'équipe aussi au travers de cette préparation pour organiser. En fait, ce truc avec ces mauvaises surprises de sponsors qui se retirent, cette incertitude, cette insécurité de ne pas savoir, à quel moment tu te dis, on y va même si on n'a pas les fonds, et que moi j'avance la totalité des fonds, ce qui était déjà le cas, mais de se dire, on y va, et on ne sait pas. Donc c'est aussi un peu une folie, et puis là, évidemment, on ne regrette pas du tout, et à mon avis, on rentrera dans nos frais à la fin de l'année. Mais en payant tout le monde, etc. Avec aussi des bénévoles qui nous ont généreusement donné aussi leur temps. Mais c'est vraiment... En fait, tu joues ta vie sur chaque défi. C'est un peu ça aussi. Le risque et qui fait que ça fonctionne aussi. C'est un peu les deux. Sinon, tu mets trois ans à monter le projet. Puis d'ici là, il y a déjà 300 autres qui ont fait autre chose. Donc c'est ça aussi un peu la difficulté. Mais j'ai toujours pris des risques, je crois. plus ou moins mesuré, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Par contre, ce que je trouve fou, c'est que... Tu dises que pour toi, lorsque tu vas débuter cette nage, en l'occurrence, cette traversée, c'est déjà gagné, dans le sens, ça veut dire que le projet a été ficelé, ça veut dire que tout le monde est là, finalement, je comprends la partie gestion de projet, logistique, etc., qui est colossale, par contre, c'est quand même... Ce qu'on attend finalement, c'est quand même que nos âmes traversent cette distance et qu'elles réussissent. Quand je dis qu'elles réussissent, c'est encore une fois pour moi, mais c'est toi qui le dis, c'est égal à ce que moi je pense, mais pour moi, tu as clairement réussi ce que tu voulais faire. On pourrait jouer sur le mot traverser. Exactement.

  • Speaker #1

    Traverser et nage.

  • Speaker #0

    Traverser et nage. Mais on attend quand même ça de toi. Tu vois, comme n'importe quel star sportif. On attend un résultat. Voilà, on attend un résultat.

  • Speaker #1

    Écoute, moi, je comprends. Ça va peut-être mal être interprété ce que je vais dire. Mais en fait, moi, je sais ce que je suis capable de faire.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet extrait. Et s'il t'a plu, n'hésite pas à aller regarder ou écouter l'épisode entier. D'ailleurs, n'hésite pas à partager le podcast autour de toi. Ciao, ciao.

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