undefined cover
undefined cover
#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat cover
#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat

#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat

1h30 |23/11/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat cover
#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat cover
Bryan Umana | Des parcours inspirants

#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat

#63: Olivier Di Natale (fondateur GeneralMedia) - Les cicatrices invisibles de l’entrepreneuriat

1h30 |23/11/2025
Play

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Olivier Di Natale, CEO de GeneralMedia, le groupe derrière des produits suisses emblématiques comme le Passeport Gourmand et le Passeport Loisirs.


Autodidacte, ancien vendeur porte-à-porte devenu dirigeant d’un groupe de plus de 60 collaborateurs, Olivier partage avec transparence et profondeur son parcours d'entrepreneur : les doutes, les remises en question, les pertes financières, mais surtout les décisions fortes qui ont marqué son chemin.


Il raconte ce que signifie réellement bâtir et diriger un groupe en Suisse, comment il a traversé l’une des périodes les plus difficiles de sa vie professionnelle (près de 2 millions investis dans un projet e-commerce), et ce que cette expérience lui a appris sur la persévérance, le discernement et l’engagement personnel.


On parle aussi de flair, d’intuition, d’organisation, de gestion humaine, et de ce que cela implique de piloter plusieurs sociétés tout en restant aligné avec sa mission.


Au programme :

- Les réalités invisibles de l’entrepreneuriat

- Les décisions qui coûtent et celles qui transforment

- Comment avancer quand tout semble vaciller

- Le rôle du flair et du timing dans un projet

- Les défis humains : confiance, doutes, gestion d’équipe

- Donner du sens au travail chez GeneralMedia

- Discipline, habitudes et hygiène de vie pour durer

- Sa vision de l’impact et de l’entrepreneuriat en Suisse


Sommaire de l'épisode :

(00:00) Intro

(00:32) Intro Bryan

(02:12) Début de l'épisode

(15:15) L’histoire du Passeport Gourmand et du Passeport Loisir

(24:16) L’écosystème de général média

(30:00) Repérer les opportunités

(34:21) La persévérance

(38:48) Conseils pour croître digitalement

(49:12) Types d’organisation d’entreprise

(01:02:03) Son prochain challenge – sa santé

(01:15:30) L’évolution future de général média

(01:17:26) Son rythme

(01:19:32) Des sources qu’il recommande

(01:21:50) Personnes qui l’ont influencé

(01:23:01) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:24:01) Le succès

(01:25:15) Fin



Cet échange sincère et profond s’adresse aux professionnels, dirigeants et entrepreneurs suisses et francophones qui s’intéressent à l’entrepreneuriat, aux défis humains, à la résilience et à la façon de construire une entreprise solide malgré les échecs, les doutes et la pression du terrain.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep63-olivier-di-natale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


🎙️ Sponsor officiel : Infomaniak – Hébergeur éthique & suisse 🇨🇭
🌶️ Cadeau pour les invités : Piment La Volonté du D.
🥤 Boisson officielle : BENEFI’K Kombucha


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Olivier Di Natale

    J'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. Et j'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance.

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit mais là vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté, il m'a dit ouais, j'ai payé 6000 francs cette audite pour rien. et il m'a jeté le passeport comme ça. C'est vrai que quand t'es entrepreneur, tu dois être solide, tu dois être droit dans tes bobs.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Willi Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup SolarSplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Olivier Dinatale, fondateur et directeur de General Media, un éditeur de solutions médias qui a comme mission de faire sortir les gens de chez eux. Si tu ne connais pas le nom de ces entreprises, c'est voulu. Par contre, tu connais certainement le passeport gourmand ou le passeport loisir qui font partie de certains de leurs produits. Avec Olivier, on parle de la genèse du passeport gourmand, de l'écosystème de General Media, de comment Olivier repère les opportunités, de persévérance, de conseils pour croître digitalement. Il est passé de 0 à plus de 40 000 abonnés avec plus de 600 vidéos sur sa chaîne YouTube Loisir.ch On parle de l'évolution future de General Media et de bien d'autres sujets Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer Je te demande une seule chose C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes De laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles Et de commenter, c'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes Je suis aussi sur Instagram à brianoumana.swiss Notre nouveau site internet brianoumana.suisse est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Olivier, tu as dit qu'entrepreneur, c'est avoir un paquet de cicatrices. Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit ça à moi ?

  • Bryan Umana

    Oui.

  • Olivier Di Natale

    Quand est-ce que je t'ai dit ça ?

  • Bryan Umana

    Tu ne l'as pas dit à moi, tu l'as dit à I.O. Entrepreneurs. organization, dans une vidéo que j'ai trouvée sur Youtube qui date de je crois 2023,

  • Olivier Di Natale

    quelque chose comme ça c'est drôle que tu commences ce podcast avec cette phrase, elle est vraie et je la vis au quotidien entrepreneurs c'est des cicatrices parce qu'effectivement pour réussir il faut avoir eu des échecs j'ai eu beaucoup d'échecs, je pense que j'en ai eu pas mal j'ai eu beaucoup de déceptions j'ai créé des déceptions je pense aussi vis-à-vis de mes collaborateurs et de mes équipes Donc c'est vrai qu'un entrepreneur, c'est quelqu'un qui a souffert et qui continue de souffrir au quotidien, mais malgré tout, qui continue à avancer. Et c'est drôle que tu parles avec cette phrase parce qu'effectivement, aujourd'hui, elle résonne beaucoup plus qu'à l'époque parce que j'en ai eu encore plus de cicatrices. Donc oui, entrepreneur, c'est quelqu'un qui a beaucoup de cicatrices.

  • Bryan Umana

    J'ai voulu commencer avec cette phrase parce qu'on a trop souvent... On voit trop souvent les personnes sans avoir le bagage, les cicatrices justement. Et quand on a échangé pour la première fois au téléphone, je ne sais plus où on s'était mais il y a quelques petites semaines, tu m'as dit une phrase qui a été forte à mon sens. Tu m'as parlé de la réussite de General Media, donc ton entreprise, bien ton groupe d'entreprise. Mais tu m'as aussi directement dit, Brian... J'ai aussi eu des pertes, et c'est la raison pour laquelle je voulais commencer par cette partie-là. Parce que c'est vrai que souvent on parle du succès, on parle de la réussite et autres, et comme tu l'as dit, je pense que pour réussir, ou en tout cas atteindre ce qu'on veut atteindre, il y a des milestones, il y a des étapes à passer.

  • Olivier Di Natale

    Écoute, t'as raison. Aujourd'hui, avec l'ère d'Instagram et de LinkedIn... Tout le monde met en avant ses succès.

  • Bryan Umana

    Exactement.

  • Olivier Di Natale

    Et moi je suis sidéré, parce que les gens à succès, qui ont vraiment eu du succès, que je côtoie et que je fréquente, c'est des gens qui ont eu des souffrances gigantesques. Là il y a deux, trois images qui me viennent en tête, je ne vais pas en parler parce que ça leur appartient, mais moi j'ai eu ça. Moi il y a deux ans j'ai fait une expérience, on voulait absolument se lancer dans l'e-commerce. Et puis, alors là je vais parler beaucoup. Et puis... C'est le but. On s'est dit, on était autour d'une table, tout le monde disait, les générales médias doivent se diversifier. La tendance, c'était le e-commerce. Et puis... On cherchait à droite, à gauche, et puis on sortait du Covid. Et la grande tendance, c'était du manger local. Donc du coup, qu'est-ce qu'on a fait ? On a racheté une société qui s'appelait Vitaverdura. Et puis, on voyait un vrai potentiel parce qu'en fait, il y avait une tendance, c'était de livrer du producteur au consommateur suisse, à un prix juste, pour que le producteur soit rémunéré de manière juste. Et puis, c'est du local, c'est du frais, etc. On s'est lancé corps et âme là-dedans. J'ai mis mes économies personnelles, j'ai mis la boîte en péril quasiment. Et nous, ce qu'on avait identifié, c'est que l'équipe qui avait fondé ça n'était pas bonne en marketing. Donc, on a fait un branding, on a fait une identité, on a fait quelque chose d'incroyable. On a scindé les marques en deux, on a créé Vitaverdura qui livrait en B2C et Fruits au bureau en B2B. C'est-à-dire qu'on s'était dit... Les entreprises aujourd'hui veulent recevoir des paniers au bureau et c'était un succès. C'était un succès au niveau de vente. On est passé de 0 à 200 paniers offris au bureau en l'espace de quelques mois. Et il s'est passé quelque chose que je n'avais pas du tout réalisé. Déjà il y a eu deux facteurs qui sont arrivés. Le premier c'est que les gens se désintéressaient et ils voulaient du prix. Donc ils allaient de plus en plus chez Aldi, chez Lidl. Et parallèlement, plus on vendait chiffrées au bureau, plus on perdait de l'argent. Parce que là où je n'avais pas réalisé, c'est qu'en fait, ce n'était pas du marketing, ce n'était pas du e-commerce, c'était de la logistique. Il nous fallait des chauffeurs, il nous fallait etc. Donc bref, on s'est pris, mais vraiment une quillée là-dedans. Et j'ai presque mis en péril mes autres sociétés parce que je prenais de l'argent dans toutes les sociétés. D'ailleurs, les impôts me sont tombés dessus parce qu'ils ont dit, tu as commencé à te servir un petit peu partout. Et pour sauver une société, ça a été vraiment une très très très grosse blessure, une très très grosse cicatrice, pour en revenir à ce qu'on disait au début. Et ce qui est le plus paradoxal, c'est que même à l'interne de l'équipe, il y a des gens qui me disaient « mais t'as perdu ton flair, t'es trop vieux, tu sais plus faire du business » . Mais ils ne voyaient pas que parallèlement on avait lancé des autres sociétés, une, j'en parlerai après, qui s'appelle EtsyTech, qui elle, elle est ultra rentable. On avait lancé plein d'autres sociétés qui étaient rentables. Mais les gens ne focalisent que là-dessus. Et quand tu lances une société, tu as en face de toi tous les concurrents, tous les gens qui ne veulent rien faire, puis tous les gens qui vont te dire « ça ne marchera jamais » . Et le problème, c'est que quand tu te plantes vraiment, les gens qui te disaient « ça ne marchera jamais » , ils te disaient « tu as vu, j'avais raison » . Et si tu n'es pas solide, si tu n'es pas droit dans tes bottes, tu dois avoir un sacré goût pour être entrepreneur. Tu dois te dire, non, non, mais c'est bon, tu peux le faire. Tu n'arrives pas à te relever. Alors aujourd'hui, on s'est relevé, parce qu'on a encore les stigmates, on a encore des choses à payer, on s'est relevé. Mais je garde quand même en tête, et je les croise régulièrement, les gens qui me disaient, ça ne marchera jamais. Ils avaient oublié ça. Je fais un autre parallèle. Quand j'avais lancé le passeport loisir à l'époque, tout le monde me disait, donc j'ai eu un succès avec le passeport Groumont, on en reviendra après, j'ai voulu lancer le passeport loisir. J'ai des dizaines de gens qui me disaient « Ton passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Puis je disais « Pourquoi ? » Parce qu'en fait, ce n'est pas comme la gastronomie, il y a moins de hype autour des loisirs, c'est moins tendance, tu n'y arriveras pas. Et aujourd'hui, le passeport loisir est un grand succès. Et ce qui est paradoxal, c'est que les mêmes personnes qui me disaient il y a 20 ans derrière « Le passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Aujourd'hui, ce sont celles qui me disent Toi, tu as de la chance. Tu as le passeport loisir. Tu as le passeport mouvement. L'humain est comme ça. Je ne critique pas. Mais c'est vrai que quand tu es entrepreneur, tu dois être solide. Tu dois être droit dans tes bops.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Est-ce que tu peux parler financièrement le montant de perte qui a été fait ?

  • Olivier Di Natale

    Au Vite-Lavère-Dorand, on est proche des 2 millions. On est proche des 2 millions.

  • Bryan Umana

    Donc c'est conséquent.

  • Olivier Di Natale

    C'est beaucoup. Et une des raisons aussi... Je n'espère pas qu'elle va écouter ce... Je pense qu'elle va l'écouter, mais... Une des raisons aussi de pourquoi est-ce que j'ai continué à perdre, c'est que j'avais quelqu'un d'ultra compétent à la tête de Vita Verdura. Et cette personne était tellement, tellement, vraiment intelligente, brillante, travailleuse. Je me disais, mais on va y arriver. Et peut-être que si j'avais eu quelqu'un de moins compétent à la tête... Alors aujourd'hui, je l'ai récupéré, elle fait autre chose chez General Media. mais peut-être que si... On a vu quelqu'un, j'aurais arrêté plus tôt. Mais je voulais persévérer. Puis c'est aussi ça, être entrepreneur. Je veux dire, c'est ça qu'on oublie souvent. Être entrepreneur, c'est persévérer. Il y a une phrase, je ne sais plus qui la disait, la réussite, c'est d'aller d'échec en échec en gardant son enthousiasme. C'est ça, je veux dire, voilà.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance. Mais Olivier, avant, peut-être pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, tu as cité le passeport gourmand, tu as cité le passeport loisir, puis tu as Verdura en appareil général média. Qui es-tu, Olivier ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, c'est une bonne question. Je suis un autodidacte. Moi, je suis quelqu'un qui, à l'âge de 20 ans, faisait beaucoup de bêtises, puis qu'un beau jour s'est dit « non, non, mais je... »

  • Bryan Umana

    Quel genre de bêtises ?

  • Olivier Di Natale

    Beaucoup de bêtises. on va clore là et qui à un moment s'est dit c'est pas possible tu peux pas vivre ta vie en faisant des conneries et quand je suis arrivé sur le marché du travail j'avais pas de papier j'avais pas de CFC, j'avais rien du tout donc j'ai fait plein de petits jobs, j'ai fait magasinier j'ai fait, je travaillais à la COP à la Migros, je faisais dans les...

  • Bryan Umana

    t'as grandi où ?

  • Olivier Di Natale

    à Lausanne et tout à coup j'ai commencé à travailler pour les pages jaunes Je faisais du porte-à-porte dans les pages jaunes, puis je voyais que là, je commençais à gagner de l'argent.

  • Bryan Umana

    Pages jaunes qui n'existent plus. Ouais,

  • Olivier Di Natale

    LTV à l'époque. Et en fait, j'ai réalisé que je savais vendre. Ça, c'était un bon truc. Puis après, je me suis dit, il fallait que je passe à un stade supérieur. Ça, c'est une anecdote, personne ne la connaît, celle-là. Je me suis fait embaucher chez Publicitas, chez Ofa. Or, elle fut sur les publicités. Publicitas, ça parlera à plus de monde. et en fait j'ai triché pour me faire embaucher parce qu'il voulait quelqu'un avec un CFC et donc j'ai pris le CFC de mon frère de l'emploi et de commerce, et j'ai biffé, puis j'ai mis mon nom, j'ai fait une photocopie, puis j'ai balancé. Du coup, je me suis fait engager chez OFA. Et en travaillant chez Orel Fusli...

  • Bryan Umana

    Ils le savent, ça ? Oui, ils n'existent plus.

  • Olivier Di Natale

    Et puis, il y a prescription, c'était il y a 25 ans en arrière. Et en travaillant chez Orel Fusli, donc on était la plus grosse agence, la plus grosse régie publicitaire de Suisse, j'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. J'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir. Et j'ai grandi chez Aurel Fusli en faisant des cours marketing, etc. Puis je suis passé en fait de commercial à key account, de key account à premier commercial. Après, j'étais chef de vente. Et puis, on m'a donné un portefeuille. Je suis passé d'un portefeuille de 50 000 francs. Quand je suis parti, c'est quasiment 8 millions que j'ai géré en portefeuille. Donc, Je ne sais pas si ça va intéresser beaucoup de monde, mais bon, je suis parti de chez Ralph Fuseli, j'ai créé Général Média. A la base, j'ai fait ce que je savais faire, c'est-à-dire être régi publicitaire. Je prenais un gâteau, je l'amenais à une autre personne et je ramassais les miettes. Et là, j'avais des contrats avec Edipresse à l'époque, je faisais plein de magazines, le magazine Live, qui était un magazine qui était distribué dans les cinémas. Pour finir, j'ai fini par le racheter, le magazine Live. Après, j'ai racheté aussi Avant Première, qui était des magazines qui étaient dans les cinémas. Petit à petit, on est passé de 1, 2, 3, 4. Après, on est monté à 10, 20, 30. Aujourd'hui, on est un groupe d'une soixantaine de personnes.

  • Bryan Umana

    Mais juste, tu pars de Publicitas, Oral Fusli.

  • Olivier Di Natale

    Oral Fusli.

  • Bryan Umana

    Pourquoi est-ce que tu pars ?

  • Olivier Di Natale

    Parce que je voulais me mettre à mon compte. C'est une obsession.

  • Bryan Umana

    C'est ce que tu voulais faire ?

  • Olivier Di Natale

    C'est ce que je voulais.

  • Bryan Umana

    Depuis que tu étais entré dedans ou c'est petit à petit que c'est venu ?

  • Olivier Di Natale

    Depuis 20 ans, j'avais envie de créer quelque chose. J'ai toujours eu cette envie.

  • Bryan Umana

    Tes parents, ils ont créé des bois ?

  • Olivier Di Natale

    Mon père est commerçant, oui. Mon père était, parce qu'il est décédé. Mon père était commerçant, oui, j'ai cette image là. Tu sais, on en parlait tout à l'heure, je suis un fils d'immigré. C'est-à-dire que moi, j'ai vu mon père arriver, travailler. Alors l'immigration à l'époque peut-être n'est pas la même qu'aujourd'hui, mais c'est des gens qui travaillaient 6 jours sur 7, qui travaillaient de 8 heures le matin à 8 heures le soir, pour se construire une meilleure vie. C'est-à-dire que j'ai vu mes parents travailler. Par contre, j'étais moins complexé que mes parents parce qu'eux, ils avaient la frustration d'être italiens. Tu sais, le côté rital, etc. Moi, je ne l'ai pas. J'ai le passeport suisse. Je n'ai pas cette frustration. Donc j'ose. Et je constate aujourd'hui dans mon entourage que beaucoup de créateurs d'entreprises sont des secondos, c'est des fils d'immigrés qui ont, un, le complexe qu'avaient nos parents. Parce qu'ils étaient frustrés, je ne parle pas bien la langue, etc. Nous, on écrit aussi bien, on parle tout aussi bien, on maîtrise le français aussi bien qu'un Suisse. Par contre, on sait qu'on doit travailler. On a hérité de nos parents de cette envie de construire et de bâtir. Donc c'est pour ça que je suis persuadé que l'immigration, c'est une richesse pour un pays. D'ailleurs, la Suisse, on est quoi ? 30% d'immigration, je crois. Donc c'est quelque chose qui prouve que ça marche. Une immigration bien encadrée, puis une immigration qui a envie de travailler.

  • Bryan Umana

    Et donc tu parlais de ces différents rachats de journaux avant-première et autres que tu as fait au début avec General Media et ensuite ?

  • Olivier Di Natale

    Alors ensuite, un des déclencheurs, c'était le passeport gourmand. En fait, l'histoire du passeport gourmand est assez drôle. Je vois une annonce d'un type qui veut vendre le passeport gourmand. Je connaissais cette annonce sous chiffres. Je rencontre la personne et en fait je lui fais un audit parce qu'il ne savait pas s'il voulait vendre, s'il ne voulait pas vendre, etc. Je lui fais un audit. A l'époque, le passeport gourmand, il vendait 2000 exemplaires.

  • Bryan Umana

    C'est suisse le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Non, non, non. C'est trois personnes. C'est une personne qui vient de Bordeaux, une personne qui vient de de Lyon, Strasbourg, ils étaient quatre. Lyon, Strasbourg, et les quatre ont créé le passeport gourmand, chacun dans son coin. C'était quatre amis, entre guillemets, qui ont créé le passeport gourmand, chacun dans leur coin. Et ils se sont mis ensemble, et la Suisse s'est commencée en même temps que tous les autres. Et puis je fais un audit, et puis je lui dis, écoutez, votre guide, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Parce que c'est le seul moyen pour un restaurateur, sans sortir d'argent, parce que c'est gratuit, de se faire connaître. Et j'ai fait un audit qui était assez poussé. Et j'ai dit, mais là, vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté. Il m'a dit, ouais, j'ai payé 6 000 francs cet audit pour rien. Et il m'a acheté le passeport comme ça. Aujourd'hui, on en vend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que ce que j'avais prévu.

  • Bryan Umana

    Tu peux chiffrer ?

  • Olivier Di Natale

    Non, on ne donne pas le chiffre. On ne donne pas le chiffre pour la simple et bonne raison que ça dépend du nombre de restaurants qu'on signe. C'est-à-dire que si tout à coup, là on est à Neuchâtel, sur la région de Neuchâtel, on signe 200 restaurants, on va en vendre 3, 4, 500 exemplaires de plus. Si on ne vend que 140, c'est une discussion tripartite entre les restaurateurs, nous, et puis les détenteurs, et on regarde en gros, et ça varie. Mais on en vend pas mal, je dois reconnaître. Et c'est vraiment un outil incroyable. C'est-à-dire que moi, si demain j'ai un restaurant... Je vais tout de suite aller adhérer au passeport gourmand. Pourquoi ? Parce que c'est le seul produit qui ne coûte rien au restaurateur, qui amène plus de 1000 personnes, fois 2, voire fois 3, parce qu'il y en a 3, voire fois 4, c'est-à-dire 4-5 000 personnes qui viennent dans le restaurant, qui, s'ils sont contents, vont parler le lendemain à la machine à café. C'est un accélérateur de bouche-oreille. C'est vraiment un outil ultra puissant qui ne coûte rien au début du restaurateur. Aujourd'hui, on a pas mal de critiques. de gens qui disent qu'on s'enrichit sur le dos du restaurateur. Mais non. Alors oui, on gagne notre vie. Ce n'est pas tabou de gagner de l'argent. Mais non, le restaurateur, il gagne aussi. Parce qu'à partir du moment où il a un accélérateur... La meilleure pub pour un restaurant, c'est le bouche-oreille. À partir du moment où tu as un accélérateur de bouche-oreille, c'est du win-win-win. Tout le monde est gagnant avec le passeport gourmand. C'est-à-dire, nous, on le vend, on gagne notre vie. Le restaurateur, il a une nouvelle clientèle qui, même... Il y a certaines personnes qui disent que les gens ne reviennent pas. Même s'ils ne reviennent pas, ils en parlent autour d'eux. Et ils font grandir. Moi, je connais des restaurateurs. J'ai une anecdote que j'adore raconter, qui est absolument véridique. Il y a 15 ans en arrière, quand je lançais le passeport gourmand, un beau jour, je vais faire un renouvellement. Parce que nous, d'année en année, les restaurants ne se renouvellent pas. Je vais vers un restaurateur, puis je vais... ressigné pour l'année d'après. Le restaurateur, tu sais, ils sont un peu bourris, ils sont malpolis, il prend mon guide, il le jette par terre, il me dit « C'est de la M, ton guide. » J'étais choqué et je dis « Pourquoi ? Les gens ne reviennent pas. » Il se trouve que c'était midi, j'ai mangé chez lui, puis j'avais envie de lui dire « Mais si les gens ne reviennent pas, c'est pas à cause du guide, c'était pas bon. » Et le même jour, véridique, à tout. Deux heures, je me retrouve dans une auberge à Panta avec un Italien. J'arrive, tu sais, j'étais un peu refroidi de ce que j'avais vécu par an. J'arrive, le gars arrive et moi, « Ah, Olivier, ma toute assise, c'est génial ton truc, mais c'est incroyable ! » Je dis, « Qu'est-ce qui se passe ? » « Grâce à toi, j'ai fait une dizaine de sorties d'entreprise, j'ai fait trois mariages. C'est une turisme, machin. Je resterai toujours. » Et je n'ai pas bien fait l'accent italien, mais en fait, ce jour-là, J'ai compris la puissance du produit. Moi, je suis juste un vecteur. Après, si les gens reviennent ou ne reviennent pas, c'est au restaurateur de faire son job.

  • Bryan Umana

    C'est intéressant, c'est ce que tu me disais avant, en off. Finalement... Parce qu'effectivement, il y aura toujours des personnes qui vont revenir, qui vont gratter un maximum, qui vont prendre la carafe d'eau alors que c'est cibulé, qu'il ne faut pas prendre la carafe d'eau, qui vont consommer le moins possible et qui effectivement ne reviendront pas. Mais comme tu l'as dit, à l'inverse, peut-être le restaurateur devrait offrir le café à la fin ou vraiment être au petit soin pour que ces personnes en parlent. et c'est vrai que je trouve intéressant la façon de voir, en fait tu retournes un petit peu L'expérience négative qui pourrait en sortir, parce que la personne n'a pas joué le jeu, tu retournes ça contre elle et ça te crée un vecteur d'influence.

  • Olivier Di Natale

    On vit une époque incroyable, tout le monde râle, tout le monde essaie d'économiser, les gens ne sont pas contents. Mais si quelqu'un revient chez toi et qu'il n'est pas content, et puis tu lui souris, tu vas créer une dynamique ultra positive. C'est vrai qu'effectivement, il y a des gens, nous, on interdit la carafe d'eau. Parce que le restaurateur qui te fait 50%, il gagne sa vie sur la boisson aussi un petit peu, donc ne fais pas ça. C'est vrai qu'il y a des gens qui viennent et qui demandent une carafe d'eau alors qu'ils ont 50% sur leur repas. Le restaurateur qui explique gentiment, mais qui à la fin offre un café, mais il va retourner la situation à son avantage de manière incroyable. Mais tu vois, on parlait du passeport loisir tout à l'heure. On n'a pas assez de problèmes avec les passeports loisirs. Pourquoi ? Parce que dans le passeport loisir, on ne discute qu'avec des gens qui sont issus du marketing. Quand tu es issu du marketing, tu maîtrises la gratuité, tu maîtrises le fait qu'il faut satisfaire le client qui vient pour qu'il te donne une bonne note, etc. Des fois, on se retrouve avec des restaurateurs qui malheureusement sont concentrés sur la qualité de leur cuisine. Et c'est déjà assez difficile pour eux de faire ça.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Et donc, reprise du passeport gourmand, tu parles avec cette personne qui ne croit pas trop en son produit. Et il décède. Il décède.

  • Olivier Di Natale

    Il décède une année après.

  • Bryan Umana

    OK.

  • Olivier Di Natale

    Donc, une année après, sa femme était un petit peu embêtée. J'ai dit, écoutez, je vous le rachète. Donc, j'ai racheté le passeport roulement. On en a fait quelque chose qui était assez chouette. Je veux dire, on a vraiment multiplié les ventes par 10 en l'espace de 2-3 ans. Parce que le produit...

  • Bryan Umana

    Quelle année ?

  • Olivier Di Natale

    C'était en 2003. 2003, oui. Et en parallèle, on lance le passeport loisir. Le passeport loisir, c'est exactement la même chose que le passeport roulement. Sauf que c'est pour les familles qui lui a eu un succès. C'était dur au début. Donc on a essayé de le faire connaître, etc. Alors aujourd'hui, c'est une institution. On vend des milliers et des milliers d'exemplaires aussi en quelques semaines. Le passeport gourmand s'épuise en une ou deux heures suivant les régions. On a toujours deux régions qui sont quand même un petit peu à la peine. Genève, c'est vraiment...

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce qui fait ça, tu sais ?

  • Olivier Di Natale

    Il y a beaucoup d'expats, il y a une mentalité, on a eu de la peine à se faire connaître sur Genève. Et puis, c'est ce qui rend aussi un petit peu fous les gens, parce qu'on fait pas mal de pubs, parce qu'on doit vendre du passeport Gaumont-Genève. Et puis malheureusement, on cible des fois, puis ça tombe, on engage des influenceurs, on engage des choses comme ça, etc. Et ça tombe sur des Vaudois, ou sur des Neuchâtelois. Et eux râlent, ils nous disent, mais attendez, moi j'ai pas pu avoir mon guide, puis vous êtes en train de faire de la pub. Donc on peut pas vraiment que cibler Genève. on était au passeport loisir donc le passeport loisir lui s'est créé et puis petit à petit on a créé un écosystème autour de tout ça on a lancé le passeport rouman, le passeport loisir le magazine loisir.ch qui lui a un business model différent parce que nous notre but c'est d'aller voir les offices du tourisme ou les prestataires de loisir pour faire de la promo donc là on vend des pages de pub, après on a lancé le site internet loisir.ch ... Après on a lancé la chaîne YouTube Lozier.ch, après on a commencé à grandir, on a créé une agence de publicité, des spin-off etc. Je pense qu'on y viendra plus tard. Aujourd'hui on a créé un écosystème qui se nourrit l'un l'autre et qui a une particularité parce qu'on a tout un département qui fait du produit et un autre département qui fait du service.

  • Bryan Umana

    Justement aujourd'hui, General Media c'est 6 sociétés, dans 2 pays différents, dans 2 langues différentes. Donc tu as General Media France aussi. Donc c'est ça le deuxième pays, c'est ça ? Plusieurs marques, on a cité le passeport gourmand, passeport loisir, loisir.ch, concours.ch, loisir.ch, le mag, les guides, loisir.ch de nouveau, temps libre, objectif, stalasso, freizheit, schweiz, wetverb, wetverb, adveo, pixium, ozitech, dont tu parlais, et puis smiths.

  • Olivier Di Natale

    Non, smiths, c'est pas nous, nous on est revendeurs. Ah,

  • Bryan Umana

    partenariat.

  • Olivier Di Natale

    On est revendeur de la solution de Beatrice Meats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Ça fait pas mal d'entités, enfin en fait là j'ai l'impression des produits et des entreprises. Donc finalement un passeport gourmand, passeport loisir, tout ce qui est loisir.ch, tout ça c'est regroupé sous une seule entité ?

  • Olivier Di Natale

    Alors tous les produits sont chez General Media et les services c'est des sociétés.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Les services c'est principalement des spin-off, c'est-à-dire qu'on avait un département graphique qui était excellent et on s'est dit ben on va le sortir et on va travailler pour les clients. C'était souvent venu d'une demande des clients.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Donc, on l'a sorti, on a créé Adveo. Adveo, c'est l'agence de publicité. Aujourd'hui, on a beaucoup de clients. On travaille avec l'État de Vaud, on travaille avec l'Écure Ibera, on travaille avec Athletissima, on travaille avec les stations-services ENI. Adveo, lui, c'est vraiment un département de publicité traditionnel, 365, qui fait du branding, qui fait du WordPress, des sites WordPress, qui fait... des campagnes de communication, etc. Et donc là, c'est l'agence de publicité. Après, on a Pixium. Pixium, lui, c'est du digital signage, c'est-à-dire qu'on a fait de l'affichage digital. On fait des personnal TV. On va chez Non-Stop Gym, par exemple, vu que c'était un de tes clients, et un de tes invités, excuse-moi, des formations professionnelles. Non-Stop Gym, par exemple, tous les écrans qu'il y a chez Non-Stop Gym, c'est notre département. Pixium qui l'est fait. On a beaucoup de clients dans ce domaine là où on fait de l'affichage digital. Ensuite on a racheté EtsyTech. EtsyTech c'est des logiciels pour les offices du tourisme. Aujourd'hui par exemple Touche du Rat-Trois-Lacs, Neuchâtel est sur une solution EtsyTech, les Halles vaudoises, Montre Tourisme.

  • Bryan Umana

    Mais quoi un CRM, un ERP ?

  • Olivier Di Natale

    C'est un PIM, c'est un peu plus complexe, un SIT. Un PIM c'est un Producting for... C'est le moteur vraiment de la data qui structure tout. Après, on fait aussi du front. Par exemple, pour Lausanne Tourisme, on va faire du front. Pour Montreux Tourisme, c'est eux qui l'ont fait, c'est Montreux Tourisme qui a fait le front, mais on travaille avec tous les offices du tourisme. Maintenant, je te parle de tout cet écosystème qui a l'air un petit peu comme ça éclaté, mais en fait, il a une cohérence. La cohérence, c'est faire sortir les Suisses en Suisse. Donc, tout cet écosystème se nourrit l'un l'autre. Là, par exemple, on a notre département rédaction. qui va travailler pour toutes ces marques-là. L'avantage, c'est qu'on a une maîtrise complète des marques. Le désavantage, c'est que s'il y a une des sociétés qui foire ou qui fait quelque chose de pas bien, nous on a des clients, par exemple dans le domaine du tourisme, des parcs d'attractions, etc., où on a fait l'identité, fait le branding, on fait les flyers, on a fait le site internet, on ferait la promo sur loisir.ch et on a fait des vidéos YouTube. Donc mon job à moi... C'est que chaque chef de ces projets-là soit irréprochable. On ne peut pas se permettre de faire quelque chose de faux. Si un de ceux-là fait une erreur, et c'est là aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis moins heureux aujourd'hui qu'à l'époque, parce qu'aujourd'hui, je fais du management. Je dois faire en sorte que chaque chef, parce qu'aujourd'hui, chaque chef de produit, chef d'agence ou chef de projet a une responsabilité. Mais il a une responsabilité pas que pour lui, pour tout l'écosystème. C'est une richesse. Aujourd'hui, on est une soixantaine de personnes. On est à peu près 8-9 millions de chiffres d'affaires. Mais c'est aussi un risque. Et moi, mon travail au quotidien, c'est de faire en sorte que chaque département, quand il travaille avec quelqu'un, soit irréprochable.

  • Bryan Umana

    Et donc, tu viens du print, du papier. Tu m'as dit qu'aujourd'hui, vous faisiez plus de 50% de vos chiffres d'affaires en digital. Donc c'est quand même assez incroyable, vous êtes bien développé, tu as réussi à suivre la tendance. Pour revenir au passeport gourmand, est-ce que tu peux citer approximativement le pourcentage du chiffre d'affaires avec le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Sur tout le groupe ?

  • Bryan Umana

    Sur tout le groupe ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, on est à 20-30%, 20% ! Ouais,

  • Bryan Umana

    ok, d'accord. Ouais, c'est 20%. c'est ce que je te disais avant c'est vrai que moi j'avais vu Parce que moi j'ai connu le passeport gourmand et parce que je suis curieux de savoir d'où viennent les choses, les produits ou autres. Et donc j'avais vu derrière il y avait General Media. Mais sinon, je pense que la majorité des gens, juste monsieur Antoine, qui ne s'intéresse pas forcément au business, de savoir comment on développe un produit ou autre et qui voit le passeport gourmand, voilà, ils voient le passeport gourmand et puis ils ne se posent pas trop de questions et on ne sait pas qui il y a derrière. C'est une volonté.

  • Olivier Di Natale

    On met en avant les produits. Je préfère qu'on parle de concours.ch qu'on parle de Général Média. Général Média, ça n'intéresse personne. je préfère qu'on parle de Pixium, d'Edsy Tech Ok, et j'aimerais revenir sur des mots que tu as cités. Tu as parlé du flair. Et justement, au fil des années, tu as, comme tu l'as dit, créé des spin-offs, racheté des produits, lancé des marques. Qu'est-ce qui fait que tu crois à une opportunité ? identifie une opportunité ? Qu'est-ce que tu fais ? Typiquement, on a parlé de Vita Verdura. Qu'est-ce qui s'est passé là ? On peut prendre cet exemple-là pour apprendre et nous tous grandir avec ton expérience et prendre un autre exemple comme le passeport gourmand par exemple. Tu vois, ce flair.

  • Bryan Umana

    Je crois que tous les entrepreneurs que je crois, les entrepreneurs avec succès, et puis même Les entrepreneurs mondiaux, reconnus, etc., c'est des opportunistes, c'est des gens qui se lassent du quotidien et qui ont envie de faire autre chose, qui sont à l'affût, qui sentent, qui voient. Alors je ne pourrais pas te dire qu'est-ce qui se passe pour se dire tiens, ça peut être génial. Moi, il n'y a pas une fois où quand je suis dans un restaurant, ou je suis dans un hôtel, ou je suis ici, je me dis tiens, il y a du kombucha, c'est génial, mais tiens, c'est la tendance, kombucha. Ah mais c'est incroyable, mais pourquoi est-ce qu'on n'en serait pas une boisson en base de kombucha ? Et puis j'ai mes équipes qui doivent me calmer un petit peu, qui me disent, c'est pour ça qu'ils ont créé un mantra.

  • Olivier Di Natale

    C'est pas ta femme qui te calme un peu ?

  • Bryan Umana

    Non parce qu'elle aussi, elle aussi un peu comme moi. Mais c'est mes équipes parce que mes équipes ont créé un mantra et m'ont obligé de suivre ça. Et m'ont dit écoute le rôle et le but de General Media c'est de faire sortir les Suisses en Suisse. Donc est-ce que faire du kombucha... Ça peut sortir. Non. ok donc on te canalise Olivier parce que sinon je partirais dans tous les sens et j'ai vu cette tendance chez pas mal d'entrepreneurs franchement j'ai vu cette tendance ce côté un petit peu électronique, ouais je pars si on faisait du kombucha, tiens si on faisait ci tiens si on faisait ça on parlait de créer un studio podcast mais regarde Elon Musk alors qu'on aime ou qu'on aime pas parce qu'il a pas fait tout bien mais il part dans tous les sens, il fait de tout mais in fine il y a quand même une cohérence puis tout se nourrit l'un l'autre D'où ? Un jour, une expérience apprise sur quelque chose va aussi apprendre à autre chose, servir à autre chose.

  • Olivier Di Natale

    Mais bon, alors ça, je comprends bien. Mais alors, qu'est-ce qui... Bon, tu l'as cité. Finalement, maintenant, ton fil conducteur, c'est la mission et tu te maintiens dans ce cadre-là. Bon, voilà, je pense que c'est un élément de réponse. Tu as... Vous avez une mission claire et... tout ce qui sort de ce créneau, même si ça t'excite un petit peu, c'est non, no go. Mais avant ça, avant quand tu as lancé General Media, peut-être qu'il n'y avait pas cette mission qui était si claire que ça, ou en tout cas il y avait moins de personnes, donc moins de personnes pour te canaliser, typiquement le passeport gourmand, tu vois ça, pourquoi est-ce que ça te parle, qu'est-ce que tu te dis, est-ce qu'il y a un process dont tu as parlé, tu as fait une due deal, un audit pour évidemment évaluer le tout ? Est-ce qu'il y a des étapes ou plutôt est-ce qu'il y a des signaux faibles que tu observes avant d'investir ?

  • Bryan Umana

    Moi, je crois qu'il faut y croire et puis il faut persévérer. Et puis, il faut surtout, quand tu vois que ça ne marche pas en allant à droite, tourner un petit peu à gauche. Vraiment, c'est comme quand tu investis dans une startup. Quand tu investis dans une startup, tu n'investis pas sur le projet, tu n'investis pas sur le dossier, tu investis sur les gens. Parce qu'il vaut mieux investir sur une startup. qui a un mauvais dossier et des gens qui sont capables de résilience et de rebondir que sur quelque chose qui a un super dossier où les gens, c'est pas des crocheurs. Donc c'est la même chose. Tu dois être convaincu. Donc s'il y a quelque chose au fond de toi qui te convainc, tu vas trouver la solution pour tout faire. Tu vas trouver toutes les solutions. Tu dois avoir ce côté un petit peu hyperactif qui dit, ok, là ça n'a pas marché comme ça, mais j'y crois, ça va marcher comme ça. Ça va marcher comme ça. Donc... Oui.

  • Olivier Di Natale

    Et alors, revenons-en à la persévérance. Vita Verdura, ça c'est un élément que je trouve intéressant, on en avait parlé avec Sacha Laboure, ça dit quelque chose Sacha Laboure ? C'est la seule licorne de Châteloise.

  • Bryan Umana

    Ok.

  • Olivier Di Natale

    Donc tu vois, valorisée à plus d'un milliard, une belle aventure, une belle histoire, une personne... que j'apprécie et que j'admire, qui est très inspirante. Et on parlait de ça. Et il me disait, ce qui est intéressant, c'est que tu peux avoir deux personnes Une personne qui va te dire, écoute, non, oui, il faut persévérer parce que, tu sais, j'ai un ami qui a persévéré et puis ça ne se passait pas bien, mais il a réussi à passer au-dessus. Et puis finalement, il a réussi à atteindre son objectif et puis ça a bien fonctionné. Et l'autre qui va te dire, écoute, la persévérance, c'est bien, mais moi, j'ai un ami, il a persévéré, persévéré. Et en fait, à chaque fois, il descendait et il s'enfonçait, il s'enfonçait, il s'enfonçait. Donc, arrête, il ne faut pas persévérer. Et donc... Tu vois, en fait, c'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Bryan Umana

    Ça me parle. Ça me parle parce que moi, j'étais... J'avais vu une interview, je crois que c'est Gad Elmaleh qui racontait cette histoire qui m'avait vraiment marqué. Il parlait d'un pêcheur. Puis un pêcheur, tu l'as connu, cette histoire qui s'arrêtait...

  • Olivier Di Natale

    Un pêcheur mexicain ?

  • Bryan Umana

    Non. C'est un pêcheur qui s'arrêtait... Je la connais aussi celle du pêcheur. Mais c'est un pêcheur qui s'arrêtait, puis qui lançait son hameçon à un endroit qui était réputé pour ne pas avoir de poissons. Puis il venait tous les jours, tous les jours, il lançait son hameçon, puis il rentrait toujours bredouille. Un jour, deux jours, trois jours. Puis au bout d'une année, dans le village, tout le monde se disait, mais il ne comprend rien le gars. Et le gars a persévéré pendant un an, deux ans, trois ans. Puis au bout de 5 ans, il était devenu le fou du village, quoi. Parce que le mec, il venait toujours là depuis 5 ans, et il sortait pas de poisson, quoi. Et vraiment, c'était vraiment une année que dans le village, où tout le monde le prenait pour le fou du village. Et au bout d'une dizaine d'années, le mec qui venait tous les jours là, il était à deux doigts d'abandonner, tu vois. Mais il venait tous les jours. Et à 10 ans et un jour, il sort la plus grosse carpe. La plus grosse carpe. que la terre entière n'a jamais créé. Le truc de 150 kilos, gigantesque, il sort cette grosse carpe. Le gars, du jour au lendemain, il passe de fou du village à génie. Mais tu vois, c'est tenu. S'il avait arrêté un jour avant, le gars serait resté le fou du village. Et le lendemain, ce gars-là est un génie. Mais il a persévéré, il est fort, il est incroyable. Alors non, je te dis ça parce que moi j'ai toujours persévéré, mais ça a failli, ça a failli. coûté toutes mes entreprises il y a deux ans en arrière. Parce que si j'avais persévéré dans Vitaverdora, je n'avais plus de moyens. Donc oui, les deux théories se tiennent. Il faut savoir s'arrêter quand il faut savoir s'arrêter.

  • Olivier Di Natale

    Et qu'est-ce qui t'a fait arrêter Vitaverdora ? Là,

  • Bryan Umana

    c'était vraiment le manque de liquidité, c'était vraiment le fait que je creusais ma tombe au fur et à mesure. Et j'ai eu raison, parce qu'aujourd'hui, c'est aussi les tendances du marché. Tu sais, ce qui m'a... vraiment, vraiment blessé dans Vitaverdora, il y avait 40 000 clients actifs qui achetaient des produits du producteur au consommateur, qu'on livrait. Et en fait, le jour où on a arrêté, on a reçu plus d'une centaine d'emails de gens qui nous disaient « Ah, c'est dommage, vos produits étaient tellement bons, c'était délicieux, nous on vous les soutenir, faites quelque chose, etc. » Et les gens qui réclamaient, tu regardais leur compte client, Ils avaient fait deux commandes, une à 50 francs, une à 60 francs. Je me suis dit, tu te poses des questions, mais comment est l'humain ? Tu viens de me dire, c'est dommage, et tu as fait deux commandes. Et tu me fais un email comme ça pour me dire, on adorait vos produits, etc. Donc là, j'ai fait une croix sur le local et sur tout ce genre de choses. On se lance beaucoup plus aujourd'hui dans le digital et tout ça.

  • Olivier Di Natale

    Justement, en parlant du digital, plus de 50% du chiffre d'affaires en digital, tu as créé par le biais de loisir.ch plus de 600 vidéos, presque 700, on avait regardé avant. Et là, tu m'avais parlé de growth hacking pour arriver à plus de 40 000 abonnés sur ta page YouTube. Qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui démarre aujourd'hui et qui veut croître en ligne ?

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est maîtriser l'IA. Mais alors ça, c'est la base. Tu te formes dans l'IA parce que l'IA, c'est vraiment le futur. On était les premiers en Suisse à créer des chatbots. D'ailleurs, tu as invité Mathieu qui nous a aidés. C'est grâce à lui. Mathieu Cortési. Oui, Mathieu, on était bloqué sur un truc pour faire un RAG. Un RAG, c'est vraiment faire un chatbot personnalisé. Et on a fait deux, trois séances avec Mathieu, puis on a eu le déclencheur. On était les premiers en Suisse à utiliser. ChatGPT est sorti en novembre 2022. En février 2023, on sortait le chatbot des Alpes-Vaudoises. et de Jura Trois Lacs. Donc, on a commencé vraiment à maîtriser les RAGs au tout début. Et ça, aujourd'hui, à l'interne, on a un canal IA où tout le monde se partage les IA. On est vraiment au fait... Un canal Slack,

  • Olivier Di Natale

    Teams. Un canal interne,

  • Bryan Umana

    un canal Teams, où tout le monde doit partager, doit échanger. Par exemple, il y a trois jours est sortie une IA qui est ultra révolutionnaire, Pomélie. Je te conseille d'ailleurs. Pomélie. Pomélie. Pomélie par Google.

  • Olivier Di Natale

    Ça me parle, Pomélie.

  • Bryan Umana

    C'est sorti il y a 4 jours. C'est quelque chose qu'il faut absolument maîtriser. Pomélie, en fait, va analyser ton site Internet. C'est Google Labs qui l'a lancé. Il va l'analyser complètement. En fonction de ça, il va te proposer une charte graphique et des codes couleurs. Tu valides. Et il va te sortir 20 posts LinkedIn, 20 posts Facebook, 20 posts YouTube, 20 posts TikTok. Et tu valides. Donc, tu vois, là... En Suisse romande, je crois qu'on était les premiers à parler de Pomméli. Parce qu'on est à l'affût, parce qu'à l'interne, on a créé un département. On est les premiers aussi à... On va recevoir dans trois jours un NVIDIA DGX. Tu sais, c'est un ordinateur pour faire nos propriétaires. On l'a commandé il y a huit mois. Là, normalement, on le reçoit le 9 novembre. Ah oui, c'est juste qu'on n'est pas à la bonne date. On l'a reçu il y a deux semaines. et on s'entraîne à maîtriser le RAG, à maîtriser toutes les IA, à tester. Vraiment, nous, on pousse ça à l'interne. C'est une volonté parce que je pense vraiment... Aujourd'hui, si tu te lances, si tu n'as pas cette connaissance, cette affinité avec ça, tu vas être dépassé vite.

  • Olivier Di Natale

    RAG, c'est un acronyme ?

  • Bryan Umana

    RAG, c'est Retrival Augmented. Ça, c'est mes codeurs qui font. En fait, c'est pour apprendre à une IA à répondre que sur ton corpus de données personnel.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Donc, ça veut dire que ça ne va pas halluciner. Tu vas l'alimenter avec ce que tu veux et il va répondre que ce que tu lui donnes. Sur ton wiki, par exemple, d'entreprise, sur toutes tes réclamations, etc. Pour créer des chatbots.

  • Olivier Di Natale

    Ok. Donc, aujourd'hui, personne qui nous écoute, qui veut se lancer et qui veut croître en ligne dans le digital. absolument utiliser les outils à disposition.

  • Bryan Umana

    C'est une évidence, j'ai l'impression de dire une lapalisade.

  • Olivier Di Natale

    Je suis d'accord. Maintenant, peut-être qu'il y a quand même des personnes qui ont besoin d'entendre ça. Parce qu'il y a encore des personnes qui ne l'utilisent pas. Il y a eu toute une vague début 2023. Alors comme tu dis, c'était fin 2022, mais peut-être certaines personnes n'ont pas pris le pilier là. En 2023, on disait que ça va, on le commence à révolutionner. Mais peut-être certaines personnes Comme toujours, il y a une révolution, certaines personnes n'y croient pas trop. Là, tu ne peux pas pas y croire, parce que là,

  • Bryan Umana

    tu es en pleine figure. Aujourd'hui, par exemple, on fait des ateliers à l'interne pour maîtriser le GEO. C'est-à-dire qu'avant, on travaillait sur le SEO. Tu vois ce que c'est le GEO ?

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    L'optimisation pour les moteurs de recherche. C'est-à-dire que demain, le moment Google zéro, il est imminent. C'est-à-dire où les gens ne vont plus interroger Google, ou alors l'IA de Google qui est Gemini, pour arriver quelque part. Donc, Le Google Zéro, il est demain ou après-demain. Donc si tu ne maîtrises pas le GEO, c'est-à-dire d'optimiser tout ce que tu fais pour que Perplexity, Gemini ou alors Ausha GPT ne te référencent pas et proposent tes produits, tu es foutu. Donc il faut aujourd'hui, et on est au balbutiement, il faut vraiment que les gens comprennent comment ça fonctionne, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc juste pour les personnes qui nous écoutent et qui n'ont pas ces termes SEO, GEO, Donc là, on est vraiment sur du référencement pour la partie SEO, c'est du référencement naturel pour Google, pour les moteurs de recherche traditionnels, on va dire. Et puis pour la partie GEO, c'est juste la partie LLM, moteur de recherche, IA.

  • Bryan Umana

    d'être visible pour que quand tu vends du kombucha j'en reviens sur ça quand tu vas demander à Atlas qui est le browser de ChaJPT Ou à Comet, qui est le brother de Perplexity, ou même directement pour qu'ils te proposent ton kombucha avant les autres. Et ça, c'est une science qui est... Là, aujourd'hui, tu deviens spécialisé des JO, tu fais fortune dans les deux ans qui sont là.

  • Olivier Di Natale

    Donc là, tu vas avoir plein de personnes, des auditeurs qui vont se lancer dans cette partie.

  • Bryan Umana

    Mais ils doivent, ils doivent.

  • Olivier Di Natale

    Je reviens à Deveo. Est-ce que... Adveo accompagne les entreprises dans cette partie là ?

  • Bryan Umana

    Non, c'est plutôt le département Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est plutôt Etsy Tech ?

  • Bryan Umana

    C'est plutôt Etsy Tech. Tout ce qui est IA c'est plutôt Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    D'accord, ok. Je me disais que ça reste...

  • Bryan Umana

    Adveo fait plutôt le front, c'est-à-dire tout ce qui est visible, tout ce qui est design, etc. Et puis tout ce qui est IA, etc. c'est Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Ça, tu me disais, qu'est-ce qu'il faut faire pour réussir ?

  • Olivier Di Natale

    En ligne.

  • Bryan Umana

    Moi, j'ai une chance qui est incroyable. Je suis entouré que de gens meilleurs que moi. Et ça, je pense que c'est quelque chose que les gens apprécient chez General Media. Quand tu es dans un grand groupe, Nestlé pour ne pas le nommer par exemple ou n'importe quoi d'autre. En fait, tu as toujours un petit chef qui a peur d'engager quelqu'un qui est meilleur que soi.

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    Parce que... C'est un jeu politique. Il va piquer ma place. La chance d'entrepreneur, c'est que moi j'ai envie de voir des gens meilleurs que moi autour de moi. Et je suis entouré de gens. Moi j'arrive le matin, j'ai toute une équipe qui parle de Thia. Je bois leurs paroles. Il est incroyable ce type. Il est incroyable. Pour la petite anecdote, on a eu trois attaques informatiques. J'ai Xavier, qui a pris un malin plaisir à jouer avec les gars qui nous attaquaient, à le contre-attaquer, etc. Et puis, il a passé une journée à maîtriser ses attaques informatiques et à embêter le gars qui nous embêtait. J'ai cette chance-là. Je pense que pas tout le monde serait à son niveau pour vraiment contrer les attaques informatiques qu'on a eues.

  • Olivier Di Natale

    Et justement, tu as créé l'entreprise seule, fondé l'entreprise seule. Tu as dit que tu étais passé de 1, 3, 10, 20,

  • Bryan Umana

    une soixantaine.

  • Olivier Di Natale

    Est-ce que tu as un conseil pour quelqu'un qui est dans cette phase-là, où on veut passer justement de 10 à 20 ? Est-ce qu'il y a des éléments qui sont...

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est très décourageant ce que je vais dire. C'est très décourageant. Dès que tu dépasses les 10 personnes... tu fais un autre métier. Moi, je ne fais plus du tout le métier qui me plaît aujourd'hui. Je fais beaucoup de GDM.

  • Olivier Di Natale

    Gestion de merde.

  • Bryan Umana

    Je fais beaucoup de GDM au quotidien. Je ne fais plus mon métier aujourd'hui. Aujourd'hui, tu dois gérer l'humain, donc tu dois avoir une intelligence émotionnelle qui est importante. Moi, j'ai dû me canoniser parce que je suis quelqu'un d'explosif, je suis quelqu'un de colérique, donc tu dois vraiment changer. Tu dois prendre sur toi. Tu dois féliciter. C'est un autre métier. Jusqu'à 5-10 personnes, tu fais ce que tu aimes faire. Passer 10 personnes, tu dois gérer, tu dois organiser. Moi, je n'aime pas, mais maintenant, c'était le prix à payer. Il y a des gens qui vont aimer, qui vont adorer ça. Et puis après, tu es toujours sur un équilibre. Tu es toujours sur un équilibre. De nouveau, je répète, le seul conseil, il ne faut pas croire que ça tombe tout seul. On en parlait tout à l'heure. Moi, je suis encore à la vieille école. Alors là, ça va peut-être faire réagir ta communauté. Moi, je suis désolé, mais je suis le premier qui vient. Enfin, pas le premier qui vient parce que je commencerai assez tard. Mais je suis toujours le dernier qui part. J'essaie de montrer l'exemple. Je ne prends pas plus de vacances que les autres. Là, on a refait les locaux. Je vais faire mon bureau à la fin. J'ai refait les locaux des gens. Tout à la fin, je ferai le mien. J'achète d'abord les voitures pour les commerciaux.

  • Olivier Di Natale

    C'est le capitaine.

  • Bryan Umana

    Je ne sais pas si c'est juste. Je ne sais pas. Moi, je fonctionne comme ça. Je suis entouré de plein de gens. Je te parlais, j'ai des amis entrepreneurs qui sont à fond dans l'holocratie, qui sont à fond dans ça. Je n'ai pas la solution miracle. Moi, je crois qu'en face de nous, on parlait de l'Asie, on parlait des BRICS. En face de nous, on a des gens qui travaillent beaucoup. Je ne pense pas qu'aujourd'hui, on peut concurrencer ces gens-là. entre envoyer un t-shirt par semaine comme font les français. Ou alors on a une innovation incroyable, mais malheureusement, ce n'est pas nous qui avons inventé ChatGVT. Voilà. Oui,

  • Olivier Di Natale

    complètement. Je voulais rebondir sur un élément que tu as dit, holacratie, donc toi plutôt, on va dire vertical. En l'occurrence, est-ce que... Il y a un grand turnover chez General Media ? Est-ce que tu as des gens qui sont là depuis longtemps ?

  • Bryan Umana

    Étonnamment pas. Il y a eu des périodes. Moi, j'ai plein de gens qui ont une quinzaine d'années. Il y a eu des tensions. Là, c'est une période où il y a beaucoup de tensions parce qu'on prépare les ventes du passeport gourmand. Donc, il y a beaucoup de travail. Il y a eu des périodes où il y a eu 3-4 personnes qui sont parties, etc. Maintenant, c'est même le problème, je crois, chez General Media. J'ai un peu trop de personnes qui ont plus de 10 ans. qui sont là depuis 15 ans. Donc pour l'année prochaine, je vais donner pour mission d'engager plus de jeunes, parce que je vois qu'on a besoin un petit peu de 109. Écoute, je pense qu'on est normal, on est à 5-10% de turnover par an. On a eu des périodes, c'était difficile, des périodes moins difficiles, il y a eu des hauts débat. Là, on est plutôt dans un haut, parce qu'on a une web factory qui tient la route. grâce à un chef qui est incroyable, qui est aimé de tout le monde, qui lui est plus l'inverse de moi, il est plus solocratie, donc il me tient tête, Alexandre si tu nous entends. Donc voilà, là il y a une stabilité, il y a une relativement bonne humeur, surtout d'avoir cité quelques gros contrats, et surtout ce qu'on est en train de mettre sur pied, on a un logiciel qui est vraiment le numéro 1 pour les offices du tourisme, qui a 10 ans d'avance sur plein. d'office de tourisme, des clients contents. Et tout ça fait que je pense que ça donne une très bonne dynamique et peu de turnover. Tu vois, par exemple, là, normalement, il y a beaucoup de turnover dans les codeurs parce qu'il y a beaucoup de sollicitations. Là, il y en a un qui vient de partir, il a fait 10 ans. Ça va. Et chez nous, il dure en moyenne 4-5 ans. Donc, c'est pas si mal.

  • Olivier Di Natale

    Ce qui serait intéressant, ce serait de poser la question à... Tu dis que tu as des amis qui fonctionnent avec cette organisation lacratique. Tu m'as dit que tu étais ami avec Jean-Marc Philistophe. Je vous permets de le citer parce qu'il est passé sur le podcast. Tu as parlé de Pascal Meyer. Non, je ne connais pas Pascal. Fabio. Moi, je ne connais pas, mais que j'ai probablement invité. Eux,

  • Bryan Umana

    c'est vraiment les piliers de l'holocratie en Suisse romande.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Ce serait intéressant de poser la question au niveau stats. Surtout, Jean-Marc, avec Tipeee, il a toutes ses stats, avec leur logiciel de gestion de temps, ou leur logiciel RH même, on pourrait dire, je pense. Pour voir, parce que moi, effectivement, ça me paraît très bien, le turnover dont tu cites, ce qui me fait dire que, mais ça, moi, je l'ai toujours dit, le lacracie n'est pas fait pour tout le monde non plus.

  • Bryan Umana

    Je ne connais pas assez, en fait. Moi, je connais ces deux piliers que tu as cités de l'holocratie. Maintenant, en excluant l'holocratie, quand je regarde le turnover qu'il y a chez moi, j'ai une phrase qui me vient souvent. Quand je m'ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure. Donc si je me compare à plein d'autres boîtes, je vois qu'on est relativement bien, franchement, sans parler de ces mastodontes. qui sont les pros de l'holacratie. Il y a 4-5 boîtes en Suisse romande qui sont vraiment réputées pour ça.

  • Olivier Di Natale

    Il y a Loïco.

  • Bryan Umana

    Loïco, exactement. Il y a Leap, il y a Coca, il y a Tipeee. Eux sont vraiment à fond là-dessus. Moi, je ne sais pas si j'y arriverais à être comme eux. Nous, quand on se compare aux autres boîtes, moi, je suis assez content. Puis franchement, les gens sont assez contents de venir bosser, donc voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et donc l'holacratie, pour les personnes qui ne connaîtraient pas, c'est un... Le type d'organisation qui est déjà très plat, à l'inverse des organisations pyramidales, un peu comme à l'armée si on veut. Et au-delà de cette organisation plate, horizontale, on va travailler en cercle, il ne parle plus de chef, c'est tout un système. J'avais fait des épisodes avec Christophe Barman de l'Oilco, c'était un des premiers, avec Pascal Meyer, avec Jean-Marc, Félix Torf.

  • Bryan Umana

    Donc toi tu as interviewé tous ces gens-là, tu connais mieux que moi l'holocratie en fait.

  • Olivier Di Natale

    Oui je connais pas mal, Uditis aussi, là c'est un Neuchâtel qui sont depuis assez longtemps aussi dans l'IT.

  • Bryan Umana

    Mais je constate aussi quand je vois ces boîtes qui font de l'holocratie, on peut de turnover, donc ça doit satisfaire les gens.

  • Olivier Di Natale

    oui mais comme dit C'est pas fait pour tout le monde non plus. Quand je dis tout le monde, c'est les gens, les équipes. Y'a pas tout le monde qui apprécie d'avoir cette liberté parce qu'il y en a certains qui préfèrent avoir un cadre. Et puis au final...

  • Bryan Umana

    Et puis, ce que je constate aussi, c'est que les boîtes qui font de l'holocratie, c'est quand même des boîtes qui ont quand même un EBIT qui est assez intéressant, qui ont pas mal de liquidités, qui fonctionnent. Tu vois ? Nous, on est toujours... Tout l'argent qu'on a gagné, j'ai pas acheté de Ferrari. Tout l'argent qui a été gagné... Je l'ai réinvesti dans l'entreprise. Là, on a eu une bonne année, j'ai refait des locaux. L'année prochaine, on rachète une boîte. Moi, je suis toujours en croissance continue. D'ailleurs, tu parlais de ma femme tout à l'heure, il y a un moment, elle me dit « quand est-ce que tu vas t'arrêter ? » À un certain moment, je n'ai jamais pris de dividende. Ce n'est pas vrai, j'ai pris des dividendes, je crois, il y a une dizaine d'années, mais il y a un moment où on pourrait aussi lever le pied. Mais je vois que, je crois que, en fait, franchement, ce qui plaît le plus les gens, c'est les challenges. C'est de voir qu'on avance. Tu vois, je te parlais de... des gens motivés qui sont impliqués, qu'on est dans une période plutôt positive, parce qu'ils sont tout contents qu'on ait les premiers à avoir un NVIDIA DGX. Tu vois le NEO, le robot NEO. Je vous l'ai sorti, je l'ai commandé. Ils sont contents de voir. Ils ont des challenges parce qu'ils doivent maîtriser. Quand je suis arrivé vers les codeurs, j'ai dit, vous allez avoir un DGX, maintenant vous me faites un RAG. C'est un challenge. Maintenant, parlons pas plutôt de management, mais parlons plutôt de challenge. Je crois que moi, ce que j'ai remarqué, c'est que les gens aiment travailler pour quelque chose. qui a du sens. Et moi, quand je dis à mon équipe, les gars, vous savez qu'il y a à peu près 20 000 personnes qui vont au restaurant grâce à vous, tous les mois au restaurant. Il y a à peu près 20 000 personnes qui vont des loisirs à moitié prix grâce à vous. Il y a à peu près 100 000 personnes qui, toutes les semaines, sont sur le loisir pour organiser leur week-end. Pour eux, ça a du sens. On ne fait pas des magazines, on ne fait pas des guides, on ne fait pas des trucs. On fait sortir les gens. Donc, dès que tu mets ce mindset dans la tête des gens, Ça a du sens pour eux, tu vois. On aide des restaurateurs à relancer leur restaurant. Donc, je pense plutôt que de penser management, etc., etc., etc. L'idéal, c'est vraiment de donner du sens à ce qu'on fait, quoi. Et je pense que le sens, c'est aussi quelque chose qui est important pour les équipes.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Et je suis content qu'on en parle et je suis content que tu le dises de cette façon. Parce que justement, aujourd'hui, peut-être que ça peut faire rêver certaines personnes de bosser dans des boîtes holacratiques. Ou même l'entrepreneur, la femme entrepreneur, ça se dit entrepreneur ? Je ne sais jamais. Entrepreneur, de manière générale, homme-femme, qui se dit, il y a la Gen Z, il faut absolument que je fasse en sorte que la boîte soit lucratique, etc. Et puis en fait, non, en tout cas, pas forcément. On a un bel exemple qui est ta boîte, toi, ce que tu as fait. Effectivement, le sens, je pense aussi que ça prime. avant, peu importe Le système d'organisation plat, vertical, etc. Après évidemment, si on flique tout le temps, c'est pas ok, mais autant pour la personne qui gère que les autres, parce que pour la personne qui gère, c'est pas vivable de chaque fois être derrière les personnes. Mais le sens est primordial. Je crois encore plus aujourd'hui l'agent Z qui a besoin de ce sens. Je dis l'agent Z, après que l'agent Z. Il y a un peu tout le monde qui... Dans notre... Comment le mot m'échappe ? Dans notre société, qui a un peu ce besoin de sens. Tu parlais des BRICS, on parlait de l'Asie. Ils n'ont pas ces questionnements. En tout cas, pas encore. Tu vois, oui, du sens, ok. Mais le sens, c'est... Comme tu disais, ils ont faim.

  • Bryan Umana

    Puis après, je pense qu'il y a un truc qui est important aussi, c'est le... pouvoir que tu as dans une entreprise. C'est-à-dire, qu'est-ce que tu peux changer ? Moi, on a engagé un gars, un codeur qui a travaillé dix ans dans une grande banque. Le gars, il ne pouvait rien faire. Il était cantonné dans son truc, comme ça. Et puis, même si moi, je n'ai rien à voir avec le département la WebFactory, ce qu'on appelle la WebFactory chez nous, le gars, il est épanoui chez nous. Parce qu'il me dit, déjà, le succès, il est collectif. Là, on a sorti le site de Montretourisme. On va aller tous manger un burger ensemble. Tiens, moi j'y vais. Ensuite, tu as une chaise qui n'est pas bien. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Moi, je rêverais d'avoir une chaise Herman Miller. Ok, go, vas-y, ça coûte 200 balles de plus, on t'achète une chaise Herman Miller. Ça, dans un grand groupe, tu ne peux pas. Moi, je ne comprends pas les gens qui travaillent dans des groupes. Moi, j'y ai travaillé trop longtemps, tu ne peux rien changer. Tout est process, tout est machin, tout est truc, tu veux... tu dois les timbrer pour pisser, etc. Donc ça ne va pas. Donc une liberté dans une PME, elle est beaucoup plus riche que dans un grand groupe, qui a des process, des structures, des trucs comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Et par rapport au sens aussi, je reviens sur cette partie-là, parce qu'au final, il y a des entreprises qui ont un sens qui est plus tangible et peut-être plus facile à expliquer, à ces équipes par exemple. Mais finalement... La personne qui a créé une boîte, elle l'a fait parce qu'à la base, en tout cas, elle voyait du sens à faire ça. Peu importe ce que c'était, peu importe le métier. On peut parler d'un sanitaire, d'un électricien, vraiment peu importe le métier, il y a un sens à la base. Parfois, certaines personnes oublient le sens qu'il y avait derrière ça. Typiquement, je te parlais de Will.iTelecom, l'entreprise qu'on a avec mon père. Nous, sans des boîtes comme la nôtre, il n'y a plus de connectivité, il n'y a plus de connexion. Donc, il n'y a plus de data center, il n'y a plus de données, il n'y a plus de téléphonie. Le sens, il est là. Oui, on doit tirer des câbles pour ça. Oui, on doit souder de la fibre pour ça. Oui, on doit faire des configurations, etc. Mais si on n'avait pas des boîtes comme ça, finalement, ce podcast-là ne serait pas... possible. Et avec Solar Speed, la startup dans laquelle je suis, là, c'est un petit peu différent et c'est peut-être un peu plus facile, justement, que ces autres métiers, ces métiers de PME un peu plus traditionnels. Solar Speed, c'est une entreprise, une startup à mission. On l'a créée pour avoir un impact sur la transition énergétique. Donc, effectivement, là, c'est un peu plus tangible, comme vous, où là, grâce à vous, les gens sortent, ils vont manger, ils ont du plaisir, ils vont passer des week-ends. Mais, tout le monde peut transmettre le sens à ses équipes.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important.

  • Olivier Di Natale

    Je pense aussi.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important. J'avais lu un article qui disait que la boîte où les gens sont les plus heureux du monde, c'est la boîte, tu sais, qui fait les trucs d'insuline pour les diabétiques.

  • Olivier Di Natale

    Ah ouais.

  • Bryan Umana

    En Norvège, je ne sais plus comment est-ce qu'elle s'appelle. Et en fait, pourquoi ? C'est parce que partout, c'est martelé, on sauve tous les jours des vies. On sauve tous les jours des vies. Grâce à vous, tant de millions de personnes survivent. Grâce à vous. et même la femme de ménage. qui est là-dedans, elle est là, je sauve des vies. Je sauve des vies. Et de marteler ça au quotidien, je crois que c'est important. Et il y a plein de boîtes qui ont oublié ça. Parce qu'ils sont là dans les fichiers Excel, dans les stats, dans les dashboards, machin, etc. Attends, moi je ne suis pas là pour faire des fichiers Excel. Je suis là pour faire des choses. C'est ça. Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Il y a le même exemple avec la NASA. Un agent de ménage, un technicien de ménage qui disait, je ne sais plus, un grand directeur qui passait, il disait, mais... Moi je lance des fusées dans l'espace, c'est vrai qu'on a ce sens qui est ancré dans cette mission.

  • Bryan Umana

    Tu fais quelque chose quoi.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Tu as parlé de challenge, tu as dit qu'aujourd'hui c'est important que tes équipes aient des challenges, c'est ce qui les motive aussi, c'est ce qui les anime. Et toi Olivier, quel est ton prochain challenge ? Tu as dit que ta femme t'a posé la question quand est-ce que tu t'arrêtes, donc a priori tu ne vas pas t'arrêter si tôt.

  • Bryan Umana

    Alors le problème, tu vois... Tu as dit en introduction que je faisais partie d'un club d'entrepreneurs, I.O. Et en fait, dans ce club d'entrepreneurs, on doit toujours parler de trois choses. Le business, la famille et moi. Et puis en fait, on a réalisé que les gens ont plus de facilité à parler du business. Donc moi, là, quand tu me dis ça, je vais te donner plein de trucs sur le business. On doit lancer Weekend.ch, on doit interconnecter plein d'offices du tourisme, etc. On doit agrandir, on doit encore agrandir les locaux, etc. C'est pas ça que tu veux savoir. C'est plutôt privé, ou bien ?

  • Olivier Di Natale

    C'est... Ben écoute, oui. J'avais pas vraiment de but, mais c'est vrai que je pense que là...

  • Bryan Umana

    Parce business, je te parle pendant une heure. On a plein de projets.

  • Olivier Di Natale

    Et puis là, tu les as cités. Oui, bien sûr qu'on pourrait continuer là-dedans. Mais effectivement, plutôt personnel, peut-être personnel en termes d'organisation par rapport à à ces business-là par rapport à la famille peut-être ?

  • Bryan Umana

    Moi j'arrive à un âge, j'ai 57 ans j'arrive à un âge où les problèmes de vieux commencent à arriver donc c'est-à-dire que je les vois donc il ne faut pas se les cacher donc moi mon objectif personnel aujourd'hui c'est de vivre vieux et de vivre en santé raison pour laquelle tu fais pas mal de sport C'est-à-dire un coach le mardi pour faire du fitness, tous les vendredis du yoga, 5 fois par semaine, une liste de compléments, je prends une quinzaine de compléments tous les jours, de la méditation tous les jours, beaucoup de souplesse. Je pense que je vais être le seul mec de 55 ans qui met son pied derrière sa tête.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est vrai ? Mais tu me disais que ton fils... Ouais, ouais, ouais. Ça me fait sourire parce que tu as deux enfants et ton fils... Le cadet a signé, hein ?

  • Bryan Umana

    Non, non, il va signer. Aujourd'hui, il est à Sydney. Et il va probablement rentrer à l'école du cirque à Montréal.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu me disais qu'il ne savait pas d'où était venue sa passion. C'est un petit cliché.

  • Bryan Umana

    Donc, mon objectif personnel aujourd'hui, c'est de vieillir vieux et bien. Parce que vieillir... Aujourd'hui, avec les médocs, tout le monde peut vieillir. Mais vieillir en pleine santé, C'est autre chose. D'ailleurs, t'as vu, on n'a pas pris l'ascenseur, on fait les escaliers. Je m'évite de monter les escaliers toujours, etc. J'essaie de marcher. Je ne bois jamais l'alcool. Je pense que c'est une... Là, on ne va pas rentrer sur l'alcool parce que ça va fâcher des gens. À chaque fois, ils sont là en train de parler du vin. Ma femme, elle dit, tu ne peux pas critiquer tous ceux qui boivent du vin. Mais bon, bref.

  • Olivier Di Natale

    On va en parler un petit peu. Non, non, non. C'est un sujet que... Non, je suis... Je suis très tranché là-dessus. Non, non.

  • Bryan Umana

    Je vais me faire engueuler à la raison. Non, mais je pense qu'il y a des gens qui assument, qui disent oui, le vin est bon, goût de noisette, machin, etc. Assumez quoi. Dites que c'est pour te faire un effet quoi. Et il n'y a personne qui assume quoi. Ils sont tous là oui, le machin. Mais parlons pas de ça parce que voilà.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu ne bois jamais ou ? Non, jamais.

  • Bryan Umana

    je bois un apéro de Spritz en vacances parce qu'il faut faire ça une coupe de champagne quand il faut fêter quelque chose mais j'ai pas de plaisir de boire de l'alcool typiquement avec des clients à midi tu manges souvent avec des clients ?

  • Olivier Di Natale

    souvent oui et puis pas de verre ?

  • Bryan Umana

    non Et là, je ne sais pas si je dois dire ça, c'est là où tu reconnais les alcoolos et pas... Il y en a des qui sont très très vexés. Même pas un petit verre, quand même. Non mais allez, tu as des gens qui ont vraiment besoin. Oui, c'est clair. Puis tu leur dis, je n'aime pas. Puis quand tu sens que ça va très loin, tu te dis, bon écoute, oui, je vais faire santé, puis je laisse mon verre comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Ça me fait plaisir parce que maintenant, je commence à en connaître quelques-uns qui ne boivent pas, mais pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ah ouais ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, il n'y en a pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Peut-être à Neuchâtel, mais à Lausanne, il y en a beaucoup. Ah ouais, c'est vrai ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, effectivement, à Neuchâtel, il n'y en a pas beaucoup. Ouais, ouais. J'en ai quelques-uns dans mon arc.

  • Bryan Umana

    Mais j'aime bien boire un épaule Spritz, avoir un peu la tête qui tourne, un samedi soir, tu vois. J'ai rien contre ça, tu vois ce que je veux dire. Mais tous les jours, c'est impensable pour moi. C'est clair. C'est impensable, quoi.

  • Olivier Di Natale

    Mais en fait, je te pose cette question parce que c'est intéressant. je trouve quand même Quand j'ai débuté dans le jeu du business, on va dire 2016-2017, quand j'ai commencé à manger avec des partenaires, des fournisseurs, des clients, au début, je n'osais pas. Je n'osais pas dire non, je ne veux pas boire. Et je sentais cette pression. En plus, j'étais végétarien. Je ne le suis plus, mais bref, j'ai fait 8 ans végétarien.

  • Bryan Umana

    J'ai aussi ma période.

  • Olivier Di Natale

    Donc végétarien, je ne buvais pas. A l'époque, en plus, les plats végés, c'était des pâtes, champignons à la crème, c'était tout. où on t'enlevait juste la viande et puis voilà, t'avais des légumes. Bref, et donc déjà, végé, on me regardait un peu avec des gros yeux. Et en plus, pas d'alcool. À l'époque, je n'arrivais pas à assumer, même si j'ai quand même assez toujours eu confiance en moi. C'était un nouveau monde pour moi. Je devais apprendre les codes, etc. Et puis, je m'assume depuis bien, on est quoi, en 2025. Allez, bien 4-5 ans où vraiment, mais parfois je suis le seul à ne pas boire sur une tablée de dizaines de personnes qui n'a pas pris ou quoi je lève la main après ce qui est intéressant c'est que certains me disent je devrais faire comme toi, mais non pas, ils boivent quand même je pense qu'ils se sont habitués je pense qu'il y en a beaucoup qui ont été dans ma situation et qui en fait ont pas réussi à m'en... je pense qu'il y en a pas mal mais voilà, moi aujourd'hui je ne le sens plus mais c'est pour ça que je trouve quand même qu'il faut en parler parce que je suis sûr qu'il y a des personnes ... qui sont dans ma situation, dans la situation à laquelle j'ai été. Moi,

  • Bryan Umana

    je n'ai jamais eu ce complexe. Je n'aime pas. Non, je n'aime pas, je n'ai pas envie. Par contre, comme tu dis, j'ai souvent eu des gens qui m'ont dit « Mais comment tu fais ? Ça doit être dur dans les apéros. Ça doit être dur. Tu le regardes comme ça. Non, c'est naturel, tu vois. Voilà. Ben non. Faut reconnaître que je pars assez tôt parce que quand t'es dans un apéro le soir et à partir de 9h ils ont tous deux verres dans le nez puis qu'ils se rapprochent de toi, qu'ils te touchent, qu'ils sentent l'haleine du vin etc c'est gênant quoi franchement c'est gênant donc voilà Mais bon. Mais c'est vrai que dans certaines régions plus que d'autres, je pense que le vin, surtout en Suisse, c'est un problème.

  • Olivier Di Natale

    On s'est écarté, mais tu parlais de challenge, donc de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Raison pour laquelle tu t'entraînes cinq fois par semaine, tu prends des compléments, tu fais du yoga, du renforcement. Et tu m'as parlé du jeûne.

  • Bryan Umana

    Ah oui, le jeûne, ça c'est ce qui a sauvé ma vie. Ça c'est probablement la plus belle chose qui me soit arrivée il y a cinq ans en arrière. Je fais partie d'I.O. et dans I.O. il y a un autre entrepreneur, on ne va pas le citer, mais qui était là, qui disait « tiens, je pense que je vais aller chez Bueschinger » . Bueschinger, c'est la clinique la plus importante dans ce domaine-là. Ils en ont une en Allemagne sur le bord de lac de Constance, puis une à Marbella. Espagne. Espagne. Et puis, c'était une période où c'était dur. J'avais le truc de Vitaverdura qui me pesait, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc il y a deux ans environ.

  • Bryan Umana

    Non, non, c'était en 2020, en fait. Ah, 2020. En plein de Covid.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Et je me suis dit, tiens, je ne savais même pas ce que c'était. Pour moi, c'était une secte d'illuminés, etc. Je débarque là-bas. Première fois, c'était dix jours. Et je pense que ça a sauvé ma vie et mon énergie. C'est quelque chose qui est incroyable. Déjà... Le corps humain n'est pas fait pour stocker de l'énergie, pour manger trois fois par jour. Tu sais, on n'est pas très loin de la préhistoire sur l'échelle de l'humanité. Donc, le corps, il doit, il stocke la graisse parce qu'il y a des moments de disette où il a besoin de cette graisse. Mais si on la stocke, stocke, stocke, stocke, il y a un moment où il y a trop. Donc, tu commences ça, trois premiers jours difficiles, quatrième jour, quand ton corps commence à s'alimenter que de, je ne sais plus, glucogène, je ne sais plus quoi, comment ça s'appelle. Eh bien, tu as une stabilité qui est juste incroyable, tu as une lucidité qui est incroyable, tu as énormément de temps, tu as une énergie, tu as une énergie qui est folle. Tu ne dors plus que 5 heures par nuit parce qu'il faut savoir que la digestion, ça fatigue. Donc, tu te réveilles à 6 heures du matin. Moi, de ma vie, je ne m'étais jamais arrivé à 6 heures du matin pour aller admirer le coucher du soleil, tu vois, ou le lever du soleil. Donc, tu as une énergie, tu es obligé de faire du sport parce que si tu ne fais pas de sport, le corps va se servir dans les muscles, c'est surtout parce que tu veux. Moi, je fais deux heures de sport par jour quasiment. Et maintenant, je m'instra à cette discipline. Je fais deux semaines de jeûne chaque année. La dernière semaine de janvier et la première de février.

  • Olivier Di Natale

    Que tu fais chez toi ou tu vas juste... Non, je vais dans cette clinique. Et t'es en Allemagne ou...

  • Bryan Umana

    Je suis toujours en Marbella, moi. Moi, je suis plus latin que... Et c'est un reset. C'est un reset complet où tu te retrouves seul, où tu lis énormément, où t'es pas dérangé par des sollicitations sans arrêt. Mes équipes, mon épouse, savent que c'est mon moment à moi, où je fais énormément de sport. Tu reviens avec 5 kilos de moins, mais t'es parfait. T'as une flore intestinale qui est complètement régénérée, parce qu'il n'y a pas que ça. C'est une vraie clinique, donc t'es suivi médicalement. Et je ne peux que préconiser de faire du sport. Et le plus drôle, c'est que très souvent, c'est un jeûne hydrique, c'est-à-dire qu'on a le droit à des soupes,

  • Olivier Di Natale

    des bouillons.

  • Bryan Umana

    Des bouillons, c'est ce que j'allais dire. C'est du liquide qui a des vitamines. Et en fait, quand on se retrouve à midi à manger notre bouillon, on rigole, on est toute une équipe. Et tout le monde se dit, quand je pense que mon conjoint ou ma conjointe croient que je suis en train de souffrir et que c'est difficile, alors que ce n'est pas du tout difficile. Moi, je suis un mec qui adore manger. Je suis un gros, gros, gros mangeur. Mais ce n'est pas difficile. Donc oui, je fais du jeûne chaque année.

  • Olivier Di Natale

    Et c'est quoi, je ne sais pas, le... C'est cher ce genre de... Oui,

  • Bryan Umana

    dans cette clinique-là, c'est très cher.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    D'accord ? Maintenant, il y a d'autres cliniques... Tu peux le faire chez toi, hein. Maintenant, il vaut mieux être suivi médicalement, etc. Mais il y a d'autres cliniques qui le font, qui sont à des prix plus accessibles.

  • Olivier Di Natale

    Là, c'est une facilité. Ça ne se dit pas en français. Oui,

  • Bryan Umana

    c'est ça. Oui, c'est une facilité. C'est quelque chose où je pose mon cerveau au niveau de l'alimentation. Parce que si tu le fais dans ton environnement naturel, tu as des sollicitations de tous les côtés. Bien sûr. je veux dire voilà

  • Olivier Di Natale

    Et puis, ce que j'allais dire, c'est le mot en anglais, facility, le tout est fait, donc tu as une piscine, une salle de fitness, tu as tout, tout,

  • Bryan Umana

    tout. Tennis, golf, piscine, marche, conférence, salle de cinéma, kujiji, tijong, tous les machins possibles et imaginables, massage, etc.

  • Olivier Di Natale

    Tout est compris ?

  • Bryan Umana

    Certaines choses sont comprises.

  • Olivier Di Natale

    Et puis par rapport à cet objectif, ce challenge que tu te fixes Donc vraiment de vieillir en bonne santé Ça c'est quelque chose, c'est un élément qui est en toi depuis longtemps Est-ce que ça fait partie de... Ta routine depuis longtemps ou pas, est-ce que ça t'a aidé ou ça t'aide à avancer ?

  • Bryan Umana

    Il y a plein de choses que je remarque. Je suis plus jeune que des gamins de 25 ans. Je veux dire, je maîtrise tous les codes des réseaux sociaux, l'IA c'est moi qui amène souvent les trucs, je fais plein de choses, et j'ai envie de garder cette jeunesse. Ça me fait chier de vieillir, j'ai envie de... Pouvoir parler à ma fille de 23 ans avec ses codes. Et je crois que j'en ai pas mal.

  • Olivier Di Natale

    Et le sport dans ta vie, ça a toujours été présent ?

  • Bryan Umana

    Depuis l'âge de 25 ans, oui.

  • Olivier Di Natale

    Oui, quand même.

  • Bryan Umana

    Mais jamais à un niveau... Je me suis jamais filé des challenges. Le plus gros challenge que j'ai fait, je t'ai dit que j'avais une maison au Landron, c'est Lausanne-le-Landron, une ou deux fois par année en vélo. C'est le plus gros challenge que je fais. Je ne me suis jamais donné des challenges incroyables. Je ne suis pas une oxta qui va faire 4000 mètres, de loin pas.

  • Olivier Di Natale

    Après, justement...

  • Bryan Umana

    C'est peu régulier, peu. C'est 45 minutes de rameur, 1h30 de vélo elliptique, 2h de vélo. C'est vraiment des trucs assez standards. Là où je sors de ma zone de confort, c'est que j'ai un coach personnel tous les mardis. Il me fait un petit peu sortir, il me fait un petit peu les squats que je déteste, etc.

  • Olivier Di Natale

    N'empêche, c'est très important pour le vieillissement.

  • Bryan Umana

    C'est vital.

  • Olivier Di Natale

    Parce qu'on perd en...

  • Bryan Umana

    En testostérone ?

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est pas la testostérone que je cherche,

  • Bryan Umana

    c'est par rapport aux os, la densité osseuse.

  • Olivier Di Natale

    On perd énormément et puis faire du renforcement justement, c'est ce qui va aussi nous maintenir. Mais effectivement, la masse musculaire... se perd très rapidement, c'est presque exponentiel. Et puis, c'est aussi une des raisons qui fait que quand les personnes âgées tombent, c'est pour ça qu'on se casse aussi facilement les différents membres. Enfin, voilà, petite parenthèse.

  • Bryan Umana

    C'est genre, on part du fitness, on finit sur la santé, c'est sympa.

  • Olivier Di Natale

    Oui, voilà, tu vois. Et comment est-ce que tu imagines, quand même, juste pour revenir sur General Media, son évolution ? Est-ce que, on parlait d'objectifs, de challenges, toi tu te vois bosser jusqu'à 80 ans, est-ce que tu te vois en sortir un peu avant ?

  • Bryan Umana

    Alors oui, bosser le maximum possible parce que déjà j'ai une mission, j'ai vraiment envie d'interconnecter tous ces prestataires de loisirs, donc on a encore 2-3 ans, d'intégrer l'IA dans plein de choses, de digitaliser le passeport gourmand, le passeport loisir avec un nouveau produit, mais là c'est encore confidentiel qui sortira normalement l'été prochain. de refaire tous les locaux. Ça, ça va me prendre encore 3-4 ans. D'accord ? Et une fois qu'on aura stabilisé tout ça et vraiment amené à 80% de chiffre d'affaires en digital et 20% en print, là, je pense que j'aurai réussi ma mission. Là, je ne vais pas arrêter. Mais ce que je vais faire, c'est que je vais quand même me prendre, je ne sais pas, un mois, 6, 8, 10 semaines de vacances. Ça, c'est ce qui m'a manqué un petit peu.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Parce que là, je prends 4 semaines comme tout le monde. Là, on va bientôt passer. Je ne prends pas beaucoup de vacances. L'idée, c'est quand même d'avoir un peu plus de vacances.

  • Olivier Di Natale

    Quel est ton rythme de manière générale ? Tu bosses de lundi à dimanche, tu bosses de lundi à vendredi ?

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas de tips. Je suis quelqu'un qui me lève tard. J'arrive entre 8h30 et 9h au bureau.

  • Olivier Di Natale

    Tu te couches tard ?

  • Bryan Umana

    Je me couche à 11h30, minuit. J'arrive entre 8h30 au bureau. midi je vais toujours faire du sport à midi ou au client ou au sport etc si par exemple là aujourd'hui on a mangé ensemble ce soir je fais une demi heure de value elliptique juste pour compenser le peu de trucs après le soir je rentre chez moi je passe quand même là je me suis quand même pas mal intéressé à l'IA je suis parti d'un principe je me dis écoute si je passe une heure par jour sur ce domaine là je vais le maîtriser de plus en plus donc je passe une heure par jour à tester des IA écouter des podcasts, à essayer de faire des automatisations, à essayer de faire des trucs, etc. Même si j'ai des experts chez moi, je dois pouvoir comprendre tout ce qu'ils me disent. Donc tous les soirs, maintenant que j'ai plus d'enfants parce qu'ils sont loin de la maison, je passe, on mange avec mon épouse, je passe une heure sur mon truc, puis après soit on regarde une série, soit je lis, puis après je vais me coucher assez tard. Et le week-end, là, j'ai abandonné. C'est ouf. Ouais, c'était il y a... Je crois depuis que les enfants ont eu 4-5 ans, là j'ai dit stop. Il y a une quinzaine d'années, j'ai dit je ne bosse plus le week-end.

  • Olivier Di Natale

    J'en suis pas encore là, mais...

  • Bryan Umana

    Ah oui, toi t'es en pleine phase de l'ascension.

  • Olivier Di Natale

    C'est ça. Mais je le vois que... En tout cas, je vais pas durer comme ça 5-10 ans, quoi. Ton enfance, on en parlait un petit peu, mais je me disais que...

  • Bryan Umana

    On a déjà fait une heure et demie, là. Non

  • Olivier Di Natale

    Tu veux t'arrêter ?

  • Bryan Umana

    Non, non, mais je ne suis pas fan de parler de mon enfance.

  • Olivier Di Natale

    Non ?

  • Bryan Umana

    Non.

  • Olivier Di Natale

    On switch, on couvre cette partie-là.

  • Bryan Umana

    On prend une deuxième.

  • Olivier Di Natale

    Oui, oui. Non, bah écoute, alors, est-ce que tu as des recommandations de livres, podcasts ou ressources ? Tu as parlé d'IA, mais tu as aussi parlé du fait que tu étais à la page par rapport aux réseaux sociaux et tout ce qu'il y a aujourd'hui. Comment est-ce que tu... Comment est-ce que tu apprends ? Quelles sources est-ce que tu pourrais recommander ?

  • Bryan Umana

    Alors écoute, j'ai quatre bouquins qui sont vraiment des références, mais il y en a un où je n'ai plus le nom. Mais c'est vraiment, je pense à mon avis, si tu pourras le donner, c'est Victor Frankl. C'est un gars qui a survécu... Ah voilà, je crois que c'est un des livres qu'il faut absolument avoir lu une fois dans sa vie. C'est un gars qui a survécu à... Au canasie, c'est Viktor Frankl, donner du sens à sa vie avec la locopédie ou un truc comme ça. On en a parlé il y a une semaine. Je crois que c'est le bouquin qu'il faut que tout le monde ait lu une fois dans sa vie. Donc ça c'est important. Puis après, moi j'ai des classiques, c'est Comment se faire des amis de Dale Carnegie, c'est Les sept habitudes de Stephen Covey, c'est La tribu des mentors de... Je ne sais plus comment est-ce qu'il s'appelle. Ça c'est vraiment des bouquins que je...

  • Olivier Di Natale

    Tim Ferriss ?

  • Bryan Umana

    Tim Ferriss, La tribu des mentors de Tim Ferriss. Oui, ils vont demander à chaque mentor quels sont leurs tips. Ça, c'est vraiment... Je crois que c'est des bouquins qui ont changé ma vie. Je pense que c'est important. Au niveau des podcasts, on en a parlé tout à l'heure. Moi, je trouve que David Laroche est assez brillant. Micode est brillantissime. Je trouve que c'est vraiment quelqu'un qui est... C'est top. On en a parlé. Moi, j'aime beaucoup Oussama Ammar et Yomi Denzel. Alors là, ça va faire débat. Parce que... Mais je trouve que c'est des gens brillants. Après, en gros, c'est ce que j'ai. J'aime beaucoup, je t'ai dit, quand je fais du vélo elliptique ou quand je fais du rameur. J'écoute beaucoup de podcasts. Je pense qu'aujourd'hui, avec YouTube, on a un savoir à portée de main. Même avec l'IA. Il y a des gens qui me disent, tu me paies une formation, demande à ChatGPT. Non mais attends, je dis, demande à ChatGPT, il te dit tout. Contrôle, bien sûr, il y a des hallucinations, etc. Mais voilà.

  • Olivier Di Natale

    Qui a été influent dans ta vie ?

  • Bryan Umana

    Allez, je vais dire mon épouse. J'avais une autre personne, mais j'ai pas envie de parler, etc. Mon épouse. Voilà. Martine.

  • Olivier Di Natale

    Martine, qu'on salue.

  • Bryan Umana

    Martine Frochot. Qui est du Landron. D'à côté.

  • Olivier Di Natale

    Du content de Neuchâtel.

  • Bryan Umana

    Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et cette autre personne ?

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est un pédiatre qui est très réputé à Lausanne, avec qui j'ai fait un travail pendant 5-6 ans, et je pense qu'il a changé ma vie. Mais je pense que je n'ai pas envie d'en parler. Ok,

  • Olivier Di Natale

    mais voilà, c'est une personne qui a...

  • Bryan Umana

    Oui. On a tous, je pense, des tuteurs de résilience qui te permettent de changer, de modifier. C'est un peu prématuré d'en parler.

  • Olivier Di Natale

    Oui, ok. Donc un pédiatre, pas pour tes enfants, mais pour toi. Pour moi,

  • Bryan Umana

    oui. Qui m'a connu quand j'étais enfant et avec qui j'ai sympathisé et qu'on a vu.

  • Olivier Di Natale

    Intéressant. J'ai un concept, un ancien. Je pose tout le temps la question. à mes invités, de poser une question aux futurs invités. Donc là, la question que je vais te poser, c'est une question qui t'a été posée par un ancien invité.

  • Bryan Umana

    Il savait qui j'étais ou pas ?

  • Olivier Di Natale

    Non, il savait pas. Donc toi, je te demanderais de me poser une question et tu ne sauras pas à qui elle sera posée. Dis-nous quelque chose que personne ne sait sur toi.

  • Bryan Umana

    Je suis tellement un livre ouvert que tout le monde sait tout sur moi. Ok. Je me range les ongles des pieds.

  • Olivier Di Natale

    Sérieux ?

  • Bryan Umana

    Pas des mains.

  • Olivier Di Natale

    Des mains aussi. Donc tu te ranges les ongles des pieds parce que tu n'as plus assez d'ongles. Exactement.

  • Bryan Umana

    Je me les arrache. La connerie que tu me fais sortir. Le gars, c'est qui qui t'a fait poser cette question ?

  • Olivier Di Natale

    C'est Noam Yaron.

  • Bryan Umana

    Ah, c'est celui qui fait la natation.

  • Olivier Di Natale

    L'ultra...

  • Bryan Umana

    Merci Noam.

  • Olivier Di Natale

    Et finalement Olivier, Ma dernière question que je pose à tous mes invités, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    Le succès, je pense que c'est d'avoir un impact sur ton entourage, d'avoir un impact sur le pays, et si possible, d'avoir un impact sur la planète, si c'est possible. C'est d'avoir un impact, c'est ça le succès. C'est pas la grosse voiture, c'est pas la belle maison, c'est rien. C'est d'avoir un impact positif. sur les choses qui t'entourent. Et cet impact, est-ce que tu arrives à le mesurer ? Je n'y suis pas encore. Je n'ai pas assez d'impact. C'est vrai que je fais vivre une cinquantaine de familles, une soixantaine de familles, donc c'est quelque chose de positif. Mais oui, c'est mesurable. C'est mesurable. Quand des gens te disent « J'ai changé ma vie grâce à toi. Moi, j'ai... Et il n'y a rien qui me fait plus plaisir que ça. J'ai trois collaborateurs qui sont partis. » Il y a quelques années, ils m'ont dit « Tu sais, tu m'as toujours poussé à me mettre à mon compte. Maintenant, je me suis mis à mon compte. Je te remercie. » Donc là, j'ai eu un impact sur eux. Ils vont te reconnaître.

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est clair. Olivier, on a fait le tour, je crois. Est-ce qu'il y a un élément qui n'a pas été mentionné, que tu voulais absolument aborder ? Lorsque cet épisode sortira, le passeport gourmand sera déjà en vente. Je pense déjà même épuisé, en tout cas sur Neuchâtel, parce que ça part, comme tu l'as dit, en une ou deux heures maximum. Est-ce que tu aurais souhaité dire quelque chose encore ?

  • Bryan Umana

    Siné, te remercier. C'est la première fois que je me prête à cet exercice-là.

  • Olivier Di Natale

    Merci à toi.

  • Bryan Umana

    C'était très original. J'ai eu des plaisirs. Je me suis peut-être livré sur deux ou trois trucs, mais c'est bien. Non, non, rien. Merci. Tu m'as amené dans une zone de vulnérabilité que j'ai appréciée. Je ne m'attendais pas à ce que je m'ouvre. j'ai l'impression d'être chez le psy tu vois c'est un compliment ça oui oui tout à fait et je prends et je pense que c'est important la vulnérabilité je pense c'est ce que tiens on parlait de conseil c'est ce que certains jeunes qui veulent monter des boîtes mettent des armures des armures des armures t'es jamais aussi efficace que quand t'es vulnérable et que tu la montres ta vulnérabilité je suis complètement d'accord et

  • Olivier Di Natale

    Ce qui m'embête un petit peu, parfois, où là, justement, en fait, je te repose une question, mais je t'ai dit, dernièrement, j'ai eu quelques problèmes RH, où justement, moi, je suis quelqu'un de transparent, je m'ouvre, je fais confiance. Et ensuite, évidemment, si on fait l'inverse ou on prouve qu'on ne peut pas faire confiance, gentiment, la confiance part. Mais ça me fait poser des vraies questions. par rapport à cette expérience que j'ai vécue, par rapport à la vulnérabilité justement. Tu sais, un peu à me dire, je crois que peut-être j'ai été trop ouvert, trop transparent avec l'expérience que toi tu as eue, avec toutes les personnes que tu as croisées, qui ont travaillé avec toi, dans tes équipes. J'imagine que tu as aussi vécu certaines expériences humaines qui t'ont... marqués, qui t'ont aussi peut-être changé. Comment est-ce qu'on reste vulnérable, même quand on est blessé, même quand on est peut-être trahi ?

  • Bryan Umana

    Quand j'ai été trahi, j'ai été blessé, j'ai été volé, je crois que la seule façon de, entre guillemets, survivre et de se renforcer, c'est de dire que c'est normal, c'est que ça fait partie de ton job. En fait, d'être le patron chez qui on abuse, chez qui on fait des choses, moi j'ai vécu des trucs horribles. Franchement, j'ai eu un gars qui travaillait à 50% chez moi pour lui pendant qu'il était chez nous. J'ai eu un gars qui est parti avec la moitié de nos clients pour créer une boîte concurrente. Puis pour finir, ça fait partie du jeu. J'ai eu un gars qui nous a critiqués. mais vraiment de manière horrible, et qui a fait une dizaine de faux comptes pour mettre des critiques négatives sur la boîte. Écoute, il y a un moment, je pense qu'avec les années, la carapace, elle se forme. Et puis tu te dis, c'est normal. C'est normal que certaines... Et puis, c'est comme le verre d'eau à moitié plainte. Tu décides de regarder... Tu sais... Et j'aimerais qu'on conclue là-dessus parce que je pense que c'est quelque chose de beau. C'est une métaphore qui vient de ma femme, qui fait de la permaculture. Elle me dit la chose suivante tout le temps. Dans un jardin, il y a des mauvaises herbes et il y a des fleurs. Et c'est toi qui choisis où est-ce que tu poses le regard. Tu peux regarder des mauvaises herbes, tu peux regarder des fleurs, mais les deux, elles sont là. Donc oui, j'ai eu plein de mauvaises herbes, mais j'ai eu aussi beaucoup de fleurs. Donc c'est le seul moyen de survivre à ça. C'est de décider à garder les fleurs. Et puis, te dire que les mauvaises herbes sont là pour nourrir les fleurs. Ça te va comme conclusion ?

  • Olivier Di Natale

    Très bien.

  • Bryan Umana

    Olivier Di Natale. Merci beaucoup. Brian, je te remercie.

  • Olivier Di Natale

    Et à la prochaine.

  • Bryan Umana

    A la prochaine.

  • Olivier Di Natale

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcasts par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début décembre pour le dernier épisode de l'année et pour parler avec un hébergeur informatique leader en Suisse. Ciao ciao !

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Olivier Di Natale, CEO de GeneralMedia, le groupe derrière des produits suisses emblématiques comme le Passeport Gourmand et le Passeport Loisirs.


Autodidacte, ancien vendeur porte-à-porte devenu dirigeant d’un groupe de plus de 60 collaborateurs, Olivier partage avec transparence et profondeur son parcours d'entrepreneur : les doutes, les remises en question, les pertes financières, mais surtout les décisions fortes qui ont marqué son chemin.


Il raconte ce que signifie réellement bâtir et diriger un groupe en Suisse, comment il a traversé l’une des périodes les plus difficiles de sa vie professionnelle (près de 2 millions investis dans un projet e-commerce), et ce que cette expérience lui a appris sur la persévérance, le discernement et l’engagement personnel.


On parle aussi de flair, d’intuition, d’organisation, de gestion humaine, et de ce que cela implique de piloter plusieurs sociétés tout en restant aligné avec sa mission.


Au programme :

- Les réalités invisibles de l’entrepreneuriat

- Les décisions qui coûtent et celles qui transforment

- Comment avancer quand tout semble vaciller

- Le rôle du flair et du timing dans un projet

- Les défis humains : confiance, doutes, gestion d’équipe

- Donner du sens au travail chez GeneralMedia

- Discipline, habitudes et hygiène de vie pour durer

- Sa vision de l’impact et de l’entrepreneuriat en Suisse


Sommaire de l'épisode :

(00:00) Intro

(00:32) Intro Bryan

(02:12) Début de l'épisode

(15:15) L’histoire du Passeport Gourmand et du Passeport Loisir

(24:16) L’écosystème de général média

(30:00) Repérer les opportunités

(34:21) La persévérance

(38:48) Conseils pour croître digitalement

(49:12) Types d’organisation d’entreprise

(01:02:03) Son prochain challenge – sa santé

(01:15:30) L’évolution future de général média

(01:17:26) Son rythme

(01:19:32) Des sources qu’il recommande

(01:21:50) Personnes qui l’ont influencé

(01:23:01) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:24:01) Le succès

(01:25:15) Fin



Cet échange sincère et profond s’adresse aux professionnels, dirigeants et entrepreneurs suisses et francophones qui s’intéressent à l’entrepreneuriat, aux défis humains, à la résilience et à la façon de construire une entreprise solide malgré les échecs, les doutes et la pression du terrain.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep63-olivier-di-natale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


🎙️ Sponsor officiel : Infomaniak – Hébergeur éthique & suisse 🇨🇭
🌶️ Cadeau pour les invités : Piment La Volonté du D.
🥤 Boisson officielle : BENEFI’K Kombucha


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Olivier Di Natale

    J'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. Et j'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance.

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit mais là vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté, il m'a dit ouais, j'ai payé 6000 francs cette audite pour rien. et il m'a jeté le passeport comme ça. C'est vrai que quand t'es entrepreneur, tu dois être solide, tu dois être droit dans tes bobs.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Willi Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup SolarSplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Olivier Dinatale, fondateur et directeur de General Media, un éditeur de solutions médias qui a comme mission de faire sortir les gens de chez eux. Si tu ne connais pas le nom de ces entreprises, c'est voulu. Par contre, tu connais certainement le passeport gourmand ou le passeport loisir qui font partie de certains de leurs produits. Avec Olivier, on parle de la genèse du passeport gourmand, de l'écosystème de General Media, de comment Olivier repère les opportunités, de persévérance, de conseils pour croître digitalement. Il est passé de 0 à plus de 40 000 abonnés avec plus de 600 vidéos sur sa chaîne YouTube Loisir.ch On parle de l'évolution future de General Media et de bien d'autres sujets Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer Je te demande une seule chose C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes De laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles Et de commenter, c'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes Je suis aussi sur Instagram à brianoumana.swiss Notre nouveau site internet brianoumana.suisse est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Olivier, tu as dit qu'entrepreneur, c'est avoir un paquet de cicatrices. Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit ça à moi ?

  • Bryan Umana

    Oui.

  • Olivier Di Natale

    Quand est-ce que je t'ai dit ça ?

  • Bryan Umana

    Tu ne l'as pas dit à moi, tu l'as dit à I.O. Entrepreneurs. organization, dans une vidéo que j'ai trouvée sur Youtube qui date de je crois 2023,

  • Olivier Di Natale

    quelque chose comme ça c'est drôle que tu commences ce podcast avec cette phrase, elle est vraie et je la vis au quotidien entrepreneurs c'est des cicatrices parce qu'effectivement pour réussir il faut avoir eu des échecs j'ai eu beaucoup d'échecs, je pense que j'en ai eu pas mal j'ai eu beaucoup de déceptions j'ai créé des déceptions je pense aussi vis-à-vis de mes collaborateurs et de mes équipes Donc c'est vrai qu'un entrepreneur, c'est quelqu'un qui a souffert et qui continue de souffrir au quotidien, mais malgré tout, qui continue à avancer. Et c'est drôle que tu parles avec cette phrase parce qu'effectivement, aujourd'hui, elle résonne beaucoup plus qu'à l'époque parce que j'en ai eu encore plus de cicatrices. Donc oui, entrepreneur, c'est quelqu'un qui a beaucoup de cicatrices.

  • Bryan Umana

    J'ai voulu commencer avec cette phrase parce qu'on a trop souvent... On voit trop souvent les personnes sans avoir le bagage, les cicatrices justement. Et quand on a échangé pour la première fois au téléphone, je ne sais plus où on s'était mais il y a quelques petites semaines, tu m'as dit une phrase qui a été forte à mon sens. Tu m'as parlé de la réussite de General Media, donc ton entreprise, bien ton groupe d'entreprise. Mais tu m'as aussi directement dit, Brian... J'ai aussi eu des pertes, et c'est la raison pour laquelle je voulais commencer par cette partie-là. Parce que c'est vrai que souvent on parle du succès, on parle de la réussite et autres, et comme tu l'as dit, je pense que pour réussir, ou en tout cas atteindre ce qu'on veut atteindre, il y a des milestones, il y a des étapes à passer.

  • Olivier Di Natale

    Écoute, t'as raison. Aujourd'hui, avec l'ère d'Instagram et de LinkedIn... Tout le monde met en avant ses succès.

  • Bryan Umana

    Exactement.

  • Olivier Di Natale

    Et moi je suis sidéré, parce que les gens à succès, qui ont vraiment eu du succès, que je côtoie et que je fréquente, c'est des gens qui ont eu des souffrances gigantesques. Là il y a deux, trois images qui me viennent en tête, je ne vais pas en parler parce que ça leur appartient, mais moi j'ai eu ça. Moi il y a deux ans j'ai fait une expérience, on voulait absolument se lancer dans l'e-commerce. Et puis, alors là je vais parler beaucoup. Et puis... C'est le but. On s'est dit, on était autour d'une table, tout le monde disait, les générales médias doivent se diversifier. La tendance, c'était le e-commerce. Et puis... On cherchait à droite, à gauche, et puis on sortait du Covid. Et la grande tendance, c'était du manger local. Donc du coup, qu'est-ce qu'on a fait ? On a racheté une société qui s'appelait Vitaverdura. Et puis, on voyait un vrai potentiel parce qu'en fait, il y avait une tendance, c'était de livrer du producteur au consommateur suisse, à un prix juste, pour que le producteur soit rémunéré de manière juste. Et puis, c'est du local, c'est du frais, etc. On s'est lancé corps et âme là-dedans. J'ai mis mes économies personnelles, j'ai mis la boîte en péril quasiment. Et nous, ce qu'on avait identifié, c'est que l'équipe qui avait fondé ça n'était pas bonne en marketing. Donc, on a fait un branding, on a fait une identité, on a fait quelque chose d'incroyable. On a scindé les marques en deux, on a créé Vitaverdura qui livrait en B2C et Fruits au bureau en B2B. C'est-à-dire qu'on s'était dit... Les entreprises aujourd'hui veulent recevoir des paniers au bureau et c'était un succès. C'était un succès au niveau de vente. On est passé de 0 à 200 paniers offris au bureau en l'espace de quelques mois. Et il s'est passé quelque chose que je n'avais pas du tout réalisé. Déjà il y a eu deux facteurs qui sont arrivés. Le premier c'est que les gens se désintéressaient et ils voulaient du prix. Donc ils allaient de plus en plus chez Aldi, chez Lidl. Et parallèlement, plus on vendait chiffrées au bureau, plus on perdait de l'argent. Parce que là où je n'avais pas réalisé, c'est qu'en fait, ce n'était pas du marketing, ce n'était pas du e-commerce, c'était de la logistique. Il nous fallait des chauffeurs, il nous fallait etc. Donc bref, on s'est pris, mais vraiment une quillée là-dedans. Et j'ai presque mis en péril mes autres sociétés parce que je prenais de l'argent dans toutes les sociétés. D'ailleurs, les impôts me sont tombés dessus parce qu'ils ont dit, tu as commencé à te servir un petit peu partout. Et pour sauver une société, ça a été vraiment une très très très grosse blessure, une très très grosse cicatrice, pour en revenir à ce qu'on disait au début. Et ce qui est le plus paradoxal, c'est que même à l'interne de l'équipe, il y a des gens qui me disaient « mais t'as perdu ton flair, t'es trop vieux, tu sais plus faire du business » . Mais ils ne voyaient pas que parallèlement on avait lancé des autres sociétés, une, j'en parlerai après, qui s'appelle EtsyTech, qui elle, elle est ultra rentable. On avait lancé plein d'autres sociétés qui étaient rentables. Mais les gens ne focalisent que là-dessus. Et quand tu lances une société, tu as en face de toi tous les concurrents, tous les gens qui ne veulent rien faire, puis tous les gens qui vont te dire « ça ne marchera jamais » . Et le problème, c'est que quand tu te plantes vraiment, les gens qui te disaient « ça ne marchera jamais » , ils te disaient « tu as vu, j'avais raison » . Et si tu n'es pas solide, si tu n'es pas droit dans tes bottes, tu dois avoir un sacré goût pour être entrepreneur. Tu dois te dire, non, non, mais c'est bon, tu peux le faire. Tu n'arrives pas à te relever. Alors aujourd'hui, on s'est relevé, parce qu'on a encore les stigmates, on a encore des choses à payer, on s'est relevé. Mais je garde quand même en tête, et je les croise régulièrement, les gens qui me disaient, ça ne marchera jamais. Ils avaient oublié ça. Je fais un autre parallèle. Quand j'avais lancé le passeport loisir à l'époque, tout le monde me disait, donc j'ai eu un succès avec le passeport Groumont, on en reviendra après, j'ai voulu lancer le passeport loisir. J'ai des dizaines de gens qui me disaient « Ton passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Puis je disais « Pourquoi ? » Parce qu'en fait, ce n'est pas comme la gastronomie, il y a moins de hype autour des loisirs, c'est moins tendance, tu n'y arriveras pas. Et aujourd'hui, le passeport loisir est un grand succès. Et ce qui est paradoxal, c'est que les mêmes personnes qui me disaient il y a 20 ans derrière « Le passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Aujourd'hui, ce sont celles qui me disent Toi, tu as de la chance. Tu as le passeport loisir. Tu as le passeport mouvement. L'humain est comme ça. Je ne critique pas. Mais c'est vrai que quand tu es entrepreneur, tu dois être solide. Tu dois être droit dans tes bops.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Est-ce que tu peux parler financièrement le montant de perte qui a été fait ?

  • Olivier Di Natale

    Au Vite-Lavère-Dorand, on est proche des 2 millions. On est proche des 2 millions.

  • Bryan Umana

    Donc c'est conséquent.

  • Olivier Di Natale

    C'est beaucoup. Et une des raisons aussi... Je n'espère pas qu'elle va écouter ce... Je pense qu'elle va l'écouter, mais... Une des raisons aussi de pourquoi est-ce que j'ai continué à perdre, c'est que j'avais quelqu'un d'ultra compétent à la tête de Vita Verdura. Et cette personne était tellement, tellement, vraiment intelligente, brillante, travailleuse. Je me disais, mais on va y arriver. Et peut-être que si j'avais eu quelqu'un de moins compétent à la tête... Alors aujourd'hui, je l'ai récupéré, elle fait autre chose chez General Media. mais peut-être que si... On a vu quelqu'un, j'aurais arrêté plus tôt. Mais je voulais persévérer. Puis c'est aussi ça, être entrepreneur. Je veux dire, c'est ça qu'on oublie souvent. Être entrepreneur, c'est persévérer. Il y a une phrase, je ne sais plus qui la disait, la réussite, c'est d'aller d'échec en échec en gardant son enthousiasme. C'est ça, je veux dire, voilà.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance. Mais Olivier, avant, peut-être pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, tu as cité le passeport gourmand, tu as cité le passeport loisir, puis tu as Verdura en appareil général média. Qui es-tu, Olivier ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, c'est une bonne question. Je suis un autodidacte. Moi, je suis quelqu'un qui, à l'âge de 20 ans, faisait beaucoup de bêtises, puis qu'un beau jour s'est dit « non, non, mais je... »

  • Bryan Umana

    Quel genre de bêtises ?

  • Olivier Di Natale

    Beaucoup de bêtises. on va clore là et qui à un moment s'est dit c'est pas possible tu peux pas vivre ta vie en faisant des conneries et quand je suis arrivé sur le marché du travail j'avais pas de papier j'avais pas de CFC, j'avais rien du tout donc j'ai fait plein de petits jobs, j'ai fait magasinier j'ai fait, je travaillais à la COP à la Migros, je faisais dans les...

  • Bryan Umana

    t'as grandi où ?

  • Olivier Di Natale

    à Lausanne et tout à coup j'ai commencé à travailler pour les pages jaunes Je faisais du porte-à-porte dans les pages jaunes, puis je voyais que là, je commençais à gagner de l'argent.

  • Bryan Umana

    Pages jaunes qui n'existent plus. Ouais,

  • Olivier Di Natale

    LTV à l'époque. Et en fait, j'ai réalisé que je savais vendre. Ça, c'était un bon truc. Puis après, je me suis dit, il fallait que je passe à un stade supérieur. Ça, c'est une anecdote, personne ne la connaît, celle-là. Je me suis fait embaucher chez Publicitas, chez Ofa. Or, elle fut sur les publicités. Publicitas, ça parlera à plus de monde. et en fait j'ai triché pour me faire embaucher parce qu'il voulait quelqu'un avec un CFC et donc j'ai pris le CFC de mon frère de l'emploi et de commerce, et j'ai biffé, puis j'ai mis mon nom, j'ai fait une photocopie, puis j'ai balancé. Du coup, je me suis fait engager chez OFA. Et en travaillant chez Orel Fusli...

  • Bryan Umana

    Ils le savent, ça ? Oui, ils n'existent plus.

  • Olivier Di Natale

    Et puis, il y a prescription, c'était il y a 25 ans en arrière. Et en travaillant chez Orel Fusli, donc on était la plus grosse agence, la plus grosse régie publicitaire de Suisse, j'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. J'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir. Et j'ai grandi chez Aurel Fusli en faisant des cours marketing, etc. Puis je suis passé en fait de commercial à key account, de key account à premier commercial. Après, j'étais chef de vente. Et puis, on m'a donné un portefeuille. Je suis passé d'un portefeuille de 50 000 francs. Quand je suis parti, c'est quasiment 8 millions que j'ai géré en portefeuille. Donc, Je ne sais pas si ça va intéresser beaucoup de monde, mais bon, je suis parti de chez Ralph Fuseli, j'ai créé Général Média. A la base, j'ai fait ce que je savais faire, c'est-à-dire être régi publicitaire. Je prenais un gâteau, je l'amenais à une autre personne et je ramassais les miettes. Et là, j'avais des contrats avec Edipresse à l'époque, je faisais plein de magazines, le magazine Live, qui était un magazine qui était distribué dans les cinémas. Pour finir, j'ai fini par le racheter, le magazine Live. Après, j'ai racheté aussi Avant Première, qui était des magazines qui étaient dans les cinémas. Petit à petit, on est passé de 1, 2, 3, 4. Après, on est monté à 10, 20, 30. Aujourd'hui, on est un groupe d'une soixantaine de personnes.

  • Bryan Umana

    Mais juste, tu pars de Publicitas, Oral Fusli.

  • Olivier Di Natale

    Oral Fusli.

  • Bryan Umana

    Pourquoi est-ce que tu pars ?

  • Olivier Di Natale

    Parce que je voulais me mettre à mon compte. C'est une obsession.

  • Bryan Umana

    C'est ce que tu voulais faire ?

  • Olivier Di Natale

    C'est ce que je voulais.

  • Bryan Umana

    Depuis que tu étais entré dedans ou c'est petit à petit que c'est venu ?

  • Olivier Di Natale

    Depuis 20 ans, j'avais envie de créer quelque chose. J'ai toujours eu cette envie.

  • Bryan Umana

    Tes parents, ils ont créé des bois ?

  • Olivier Di Natale

    Mon père est commerçant, oui. Mon père était, parce qu'il est décédé. Mon père était commerçant, oui, j'ai cette image là. Tu sais, on en parlait tout à l'heure, je suis un fils d'immigré. C'est-à-dire que moi, j'ai vu mon père arriver, travailler. Alors l'immigration à l'époque peut-être n'est pas la même qu'aujourd'hui, mais c'est des gens qui travaillaient 6 jours sur 7, qui travaillaient de 8 heures le matin à 8 heures le soir, pour se construire une meilleure vie. C'est-à-dire que j'ai vu mes parents travailler. Par contre, j'étais moins complexé que mes parents parce qu'eux, ils avaient la frustration d'être italiens. Tu sais, le côté rital, etc. Moi, je ne l'ai pas. J'ai le passeport suisse. Je n'ai pas cette frustration. Donc j'ose. Et je constate aujourd'hui dans mon entourage que beaucoup de créateurs d'entreprises sont des secondos, c'est des fils d'immigrés qui ont, un, le complexe qu'avaient nos parents. Parce qu'ils étaient frustrés, je ne parle pas bien la langue, etc. Nous, on écrit aussi bien, on parle tout aussi bien, on maîtrise le français aussi bien qu'un Suisse. Par contre, on sait qu'on doit travailler. On a hérité de nos parents de cette envie de construire et de bâtir. Donc c'est pour ça que je suis persuadé que l'immigration, c'est une richesse pour un pays. D'ailleurs, la Suisse, on est quoi ? 30% d'immigration, je crois. Donc c'est quelque chose qui prouve que ça marche. Une immigration bien encadrée, puis une immigration qui a envie de travailler.

  • Bryan Umana

    Et donc tu parlais de ces différents rachats de journaux avant-première et autres que tu as fait au début avec General Media et ensuite ?

  • Olivier Di Natale

    Alors ensuite, un des déclencheurs, c'était le passeport gourmand. En fait, l'histoire du passeport gourmand est assez drôle. Je vois une annonce d'un type qui veut vendre le passeport gourmand. Je connaissais cette annonce sous chiffres. Je rencontre la personne et en fait je lui fais un audit parce qu'il ne savait pas s'il voulait vendre, s'il ne voulait pas vendre, etc. Je lui fais un audit. A l'époque, le passeport gourmand, il vendait 2000 exemplaires.

  • Bryan Umana

    C'est suisse le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Non, non, non. C'est trois personnes. C'est une personne qui vient de Bordeaux, une personne qui vient de de Lyon, Strasbourg, ils étaient quatre. Lyon, Strasbourg, et les quatre ont créé le passeport gourmand, chacun dans son coin. C'était quatre amis, entre guillemets, qui ont créé le passeport gourmand, chacun dans leur coin. Et ils se sont mis ensemble, et la Suisse s'est commencée en même temps que tous les autres. Et puis je fais un audit, et puis je lui dis, écoutez, votre guide, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Parce que c'est le seul moyen pour un restaurateur, sans sortir d'argent, parce que c'est gratuit, de se faire connaître. Et j'ai fait un audit qui était assez poussé. Et j'ai dit, mais là, vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté. Il m'a dit, ouais, j'ai payé 6 000 francs cet audit pour rien. Et il m'a acheté le passeport comme ça. Aujourd'hui, on en vend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que ce que j'avais prévu.

  • Bryan Umana

    Tu peux chiffrer ?

  • Olivier Di Natale

    Non, on ne donne pas le chiffre. On ne donne pas le chiffre pour la simple et bonne raison que ça dépend du nombre de restaurants qu'on signe. C'est-à-dire que si tout à coup, là on est à Neuchâtel, sur la région de Neuchâtel, on signe 200 restaurants, on va en vendre 3, 4, 500 exemplaires de plus. Si on ne vend que 140, c'est une discussion tripartite entre les restaurateurs, nous, et puis les détenteurs, et on regarde en gros, et ça varie. Mais on en vend pas mal, je dois reconnaître. Et c'est vraiment un outil incroyable. C'est-à-dire que moi, si demain j'ai un restaurant... Je vais tout de suite aller adhérer au passeport gourmand. Pourquoi ? Parce que c'est le seul produit qui ne coûte rien au restaurateur, qui amène plus de 1000 personnes, fois 2, voire fois 3, parce qu'il y en a 3, voire fois 4, c'est-à-dire 4-5 000 personnes qui viennent dans le restaurant, qui, s'ils sont contents, vont parler le lendemain à la machine à café. C'est un accélérateur de bouche-oreille. C'est vraiment un outil ultra puissant qui ne coûte rien au début du restaurateur. Aujourd'hui, on a pas mal de critiques. de gens qui disent qu'on s'enrichit sur le dos du restaurateur. Mais non. Alors oui, on gagne notre vie. Ce n'est pas tabou de gagner de l'argent. Mais non, le restaurateur, il gagne aussi. Parce qu'à partir du moment où il a un accélérateur... La meilleure pub pour un restaurant, c'est le bouche-oreille. À partir du moment où tu as un accélérateur de bouche-oreille, c'est du win-win-win. Tout le monde est gagnant avec le passeport gourmand. C'est-à-dire, nous, on le vend, on gagne notre vie. Le restaurateur, il a une nouvelle clientèle qui, même... Il y a certaines personnes qui disent que les gens ne reviennent pas. Même s'ils ne reviennent pas, ils en parlent autour d'eux. Et ils font grandir. Moi, je connais des restaurateurs. J'ai une anecdote que j'adore raconter, qui est absolument véridique. Il y a 15 ans en arrière, quand je lançais le passeport gourmand, un beau jour, je vais faire un renouvellement. Parce que nous, d'année en année, les restaurants ne se renouvellent pas. Je vais vers un restaurateur, puis je vais... ressigné pour l'année d'après. Le restaurateur, tu sais, ils sont un peu bourris, ils sont malpolis, il prend mon guide, il le jette par terre, il me dit « C'est de la M, ton guide. » J'étais choqué et je dis « Pourquoi ? Les gens ne reviennent pas. » Il se trouve que c'était midi, j'ai mangé chez lui, puis j'avais envie de lui dire « Mais si les gens ne reviennent pas, c'est pas à cause du guide, c'était pas bon. » Et le même jour, véridique, à tout. Deux heures, je me retrouve dans une auberge à Panta avec un Italien. J'arrive, tu sais, j'étais un peu refroidi de ce que j'avais vécu par an. J'arrive, le gars arrive et moi, « Ah, Olivier, ma toute assise, c'est génial ton truc, mais c'est incroyable ! » Je dis, « Qu'est-ce qui se passe ? » « Grâce à toi, j'ai fait une dizaine de sorties d'entreprise, j'ai fait trois mariages. C'est une turisme, machin. Je resterai toujours. » Et je n'ai pas bien fait l'accent italien, mais en fait, ce jour-là, J'ai compris la puissance du produit. Moi, je suis juste un vecteur. Après, si les gens reviennent ou ne reviennent pas, c'est au restaurateur de faire son job.

  • Bryan Umana

    C'est intéressant, c'est ce que tu me disais avant, en off. Finalement... Parce qu'effectivement, il y aura toujours des personnes qui vont revenir, qui vont gratter un maximum, qui vont prendre la carafe d'eau alors que c'est cibulé, qu'il ne faut pas prendre la carafe d'eau, qui vont consommer le moins possible et qui effectivement ne reviendront pas. Mais comme tu l'as dit, à l'inverse, peut-être le restaurateur devrait offrir le café à la fin ou vraiment être au petit soin pour que ces personnes en parlent. et c'est vrai que je trouve intéressant la façon de voir, en fait tu retournes un petit peu L'expérience négative qui pourrait en sortir, parce que la personne n'a pas joué le jeu, tu retournes ça contre elle et ça te crée un vecteur d'influence.

  • Olivier Di Natale

    On vit une époque incroyable, tout le monde râle, tout le monde essaie d'économiser, les gens ne sont pas contents. Mais si quelqu'un revient chez toi et qu'il n'est pas content, et puis tu lui souris, tu vas créer une dynamique ultra positive. C'est vrai qu'effectivement, il y a des gens, nous, on interdit la carafe d'eau. Parce que le restaurateur qui te fait 50%, il gagne sa vie sur la boisson aussi un petit peu, donc ne fais pas ça. C'est vrai qu'il y a des gens qui viennent et qui demandent une carafe d'eau alors qu'ils ont 50% sur leur repas. Le restaurateur qui explique gentiment, mais qui à la fin offre un café, mais il va retourner la situation à son avantage de manière incroyable. Mais tu vois, on parlait du passeport loisir tout à l'heure. On n'a pas assez de problèmes avec les passeports loisirs. Pourquoi ? Parce que dans le passeport loisir, on ne discute qu'avec des gens qui sont issus du marketing. Quand tu es issu du marketing, tu maîtrises la gratuité, tu maîtrises le fait qu'il faut satisfaire le client qui vient pour qu'il te donne une bonne note, etc. Des fois, on se retrouve avec des restaurateurs qui malheureusement sont concentrés sur la qualité de leur cuisine. Et c'est déjà assez difficile pour eux de faire ça.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Et donc, reprise du passeport gourmand, tu parles avec cette personne qui ne croit pas trop en son produit. Et il décède. Il décède.

  • Olivier Di Natale

    Il décède une année après.

  • Bryan Umana

    OK.

  • Olivier Di Natale

    Donc, une année après, sa femme était un petit peu embêtée. J'ai dit, écoutez, je vous le rachète. Donc, j'ai racheté le passeport roulement. On en a fait quelque chose qui était assez chouette. Je veux dire, on a vraiment multiplié les ventes par 10 en l'espace de 2-3 ans. Parce que le produit...

  • Bryan Umana

    Quelle année ?

  • Olivier Di Natale

    C'était en 2003. 2003, oui. Et en parallèle, on lance le passeport loisir. Le passeport loisir, c'est exactement la même chose que le passeport roulement. Sauf que c'est pour les familles qui lui a eu un succès. C'était dur au début. Donc on a essayé de le faire connaître, etc. Alors aujourd'hui, c'est une institution. On vend des milliers et des milliers d'exemplaires aussi en quelques semaines. Le passeport gourmand s'épuise en une ou deux heures suivant les régions. On a toujours deux régions qui sont quand même un petit peu à la peine. Genève, c'est vraiment...

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce qui fait ça, tu sais ?

  • Olivier Di Natale

    Il y a beaucoup d'expats, il y a une mentalité, on a eu de la peine à se faire connaître sur Genève. Et puis, c'est ce qui rend aussi un petit peu fous les gens, parce qu'on fait pas mal de pubs, parce qu'on doit vendre du passeport Gaumont-Genève. Et puis malheureusement, on cible des fois, puis ça tombe, on engage des influenceurs, on engage des choses comme ça, etc. Et ça tombe sur des Vaudois, ou sur des Neuchâtelois. Et eux râlent, ils nous disent, mais attendez, moi j'ai pas pu avoir mon guide, puis vous êtes en train de faire de la pub. Donc on peut pas vraiment que cibler Genève. on était au passeport loisir donc le passeport loisir lui s'est créé et puis petit à petit on a créé un écosystème autour de tout ça on a lancé le passeport rouman, le passeport loisir le magazine loisir.ch qui lui a un business model différent parce que nous notre but c'est d'aller voir les offices du tourisme ou les prestataires de loisir pour faire de la promo donc là on vend des pages de pub, après on a lancé le site internet loisir.ch ... Après on a lancé la chaîne YouTube Lozier.ch, après on a commencé à grandir, on a créé une agence de publicité, des spin-off etc. Je pense qu'on y viendra plus tard. Aujourd'hui on a créé un écosystème qui se nourrit l'un l'autre et qui a une particularité parce qu'on a tout un département qui fait du produit et un autre département qui fait du service.

  • Bryan Umana

    Justement aujourd'hui, General Media c'est 6 sociétés, dans 2 pays différents, dans 2 langues différentes. Donc tu as General Media France aussi. Donc c'est ça le deuxième pays, c'est ça ? Plusieurs marques, on a cité le passeport gourmand, passeport loisir, loisir.ch, concours.ch, loisir.ch, le mag, les guides, loisir.ch de nouveau, temps libre, objectif, stalasso, freizheit, schweiz, wetverb, wetverb, adveo, pixium, ozitech, dont tu parlais, et puis smiths.

  • Olivier Di Natale

    Non, smiths, c'est pas nous, nous on est revendeurs. Ah,

  • Bryan Umana

    partenariat.

  • Olivier Di Natale

    On est revendeur de la solution de Beatrice Meats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Ça fait pas mal d'entités, enfin en fait là j'ai l'impression des produits et des entreprises. Donc finalement un passeport gourmand, passeport loisir, tout ce qui est loisir.ch, tout ça c'est regroupé sous une seule entité ?

  • Olivier Di Natale

    Alors tous les produits sont chez General Media et les services c'est des sociétés.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Les services c'est principalement des spin-off, c'est-à-dire qu'on avait un département graphique qui était excellent et on s'est dit ben on va le sortir et on va travailler pour les clients. C'était souvent venu d'une demande des clients.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Donc, on l'a sorti, on a créé Adveo. Adveo, c'est l'agence de publicité. Aujourd'hui, on a beaucoup de clients. On travaille avec l'État de Vaud, on travaille avec l'Écure Ibera, on travaille avec Athletissima, on travaille avec les stations-services ENI. Adveo, lui, c'est vraiment un département de publicité traditionnel, 365, qui fait du branding, qui fait du WordPress, des sites WordPress, qui fait... des campagnes de communication, etc. Et donc là, c'est l'agence de publicité. Après, on a Pixium. Pixium, lui, c'est du digital signage, c'est-à-dire qu'on a fait de l'affichage digital. On fait des personnal TV. On va chez Non-Stop Gym, par exemple, vu que c'était un de tes clients, et un de tes invités, excuse-moi, des formations professionnelles. Non-Stop Gym, par exemple, tous les écrans qu'il y a chez Non-Stop Gym, c'est notre département. Pixium qui l'est fait. On a beaucoup de clients dans ce domaine là où on fait de l'affichage digital. Ensuite on a racheté EtsyTech. EtsyTech c'est des logiciels pour les offices du tourisme. Aujourd'hui par exemple Touche du Rat-Trois-Lacs, Neuchâtel est sur une solution EtsyTech, les Halles vaudoises, Montre Tourisme.

  • Bryan Umana

    Mais quoi un CRM, un ERP ?

  • Olivier Di Natale

    C'est un PIM, c'est un peu plus complexe, un SIT. Un PIM c'est un Producting for... C'est le moteur vraiment de la data qui structure tout. Après, on fait aussi du front. Par exemple, pour Lausanne Tourisme, on va faire du front. Pour Montreux Tourisme, c'est eux qui l'ont fait, c'est Montreux Tourisme qui a fait le front, mais on travaille avec tous les offices du tourisme. Maintenant, je te parle de tout cet écosystème qui a l'air un petit peu comme ça éclaté, mais en fait, il a une cohérence. La cohérence, c'est faire sortir les Suisses en Suisse. Donc, tout cet écosystème se nourrit l'un l'autre. Là, par exemple, on a notre département rédaction. qui va travailler pour toutes ces marques-là. L'avantage, c'est qu'on a une maîtrise complète des marques. Le désavantage, c'est que s'il y a une des sociétés qui foire ou qui fait quelque chose de pas bien, nous on a des clients, par exemple dans le domaine du tourisme, des parcs d'attractions, etc., où on a fait l'identité, fait le branding, on fait les flyers, on a fait le site internet, on ferait la promo sur loisir.ch et on a fait des vidéos YouTube. Donc mon job à moi... C'est que chaque chef de ces projets-là soit irréprochable. On ne peut pas se permettre de faire quelque chose de faux. Si un de ceux-là fait une erreur, et c'est là aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis moins heureux aujourd'hui qu'à l'époque, parce qu'aujourd'hui, je fais du management. Je dois faire en sorte que chaque chef, parce qu'aujourd'hui, chaque chef de produit, chef d'agence ou chef de projet a une responsabilité. Mais il a une responsabilité pas que pour lui, pour tout l'écosystème. C'est une richesse. Aujourd'hui, on est une soixantaine de personnes. On est à peu près 8-9 millions de chiffres d'affaires. Mais c'est aussi un risque. Et moi, mon travail au quotidien, c'est de faire en sorte que chaque département, quand il travaille avec quelqu'un, soit irréprochable.

  • Bryan Umana

    Et donc, tu viens du print, du papier. Tu m'as dit qu'aujourd'hui, vous faisiez plus de 50% de vos chiffres d'affaires en digital. Donc c'est quand même assez incroyable, vous êtes bien développé, tu as réussi à suivre la tendance. Pour revenir au passeport gourmand, est-ce que tu peux citer approximativement le pourcentage du chiffre d'affaires avec le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Sur tout le groupe ?

  • Bryan Umana

    Sur tout le groupe ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, on est à 20-30%, 20% ! Ouais,

  • Bryan Umana

    ok, d'accord. Ouais, c'est 20%. c'est ce que je te disais avant c'est vrai que moi j'avais vu Parce que moi j'ai connu le passeport gourmand et parce que je suis curieux de savoir d'où viennent les choses, les produits ou autres. Et donc j'avais vu derrière il y avait General Media. Mais sinon, je pense que la majorité des gens, juste monsieur Antoine, qui ne s'intéresse pas forcément au business, de savoir comment on développe un produit ou autre et qui voit le passeport gourmand, voilà, ils voient le passeport gourmand et puis ils ne se posent pas trop de questions et on ne sait pas qui il y a derrière. C'est une volonté.

  • Olivier Di Natale

    On met en avant les produits. Je préfère qu'on parle de concours.ch qu'on parle de Général Média. Général Média, ça n'intéresse personne. je préfère qu'on parle de Pixium, d'Edsy Tech Ok, et j'aimerais revenir sur des mots que tu as cités. Tu as parlé du flair. Et justement, au fil des années, tu as, comme tu l'as dit, créé des spin-offs, racheté des produits, lancé des marques. Qu'est-ce qui fait que tu crois à une opportunité ? identifie une opportunité ? Qu'est-ce que tu fais ? Typiquement, on a parlé de Vita Verdura. Qu'est-ce qui s'est passé là ? On peut prendre cet exemple-là pour apprendre et nous tous grandir avec ton expérience et prendre un autre exemple comme le passeport gourmand par exemple. Tu vois, ce flair.

  • Bryan Umana

    Je crois que tous les entrepreneurs que je crois, les entrepreneurs avec succès, et puis même Les entrepreneurs mondiaux, reconnus, etc., c'est des opportunistes, c'est des gens qui se lassent du quotidien et qui ont envie de faire autre chose, qui sont à l'affût, qui sentent, qui voient. Alors je ne pourrais pas te dire qu'est-ce qui se passe pour se dire tiens, ça peut être génial. Moi, il n'y a pas une fois où quand je suis dans un restaurant, ou je suis dans un hôtel, ou je suis ici, je me dis tiens, il y a du kombucha, c'est génial, mais tiens, c'est la tendance, kombucha. Ah mais c'est incroyable, mais pourquoi est-ce qu'on n'en serait pas une boisson en base de kombucha ? Et puis j'ai mes équipes qui doivent me calmer un petit peu, qui me disent, c'est pour ça qu'ils ont créé un mantra.

  • Olivier Di Natale

    C'est pas ta femme qui te calme un peu ?

  • Bryan Umana

    Non parce qu'elle aussi, elle aussi un peu comme moi. Mais c'est mes équipes parce que mes équipes ont créé un mantra et m'ont obligé de suivre ça. Et m'ont dit écoute le rôle et le but de General Media c'est de faire sortir les Suisses en Suisse. Donc est-ce que faire du kombucha... Ça peut sortir. Non. ok donc on te canalise Olivier parce que sinon je partirais dans tous les sens et j'ai vu cette tendance chez pas mal d'entrepreneurs franchement j'ai vu cette tendance ce côté un petit peu électronique, ouais je pars si on faisait du kombucha, tiens si on faisait ci tiens si on faisait ça on parlait de créer un studio podcast mais regarde Elon Musk alors qu'on aime ou qu'on aime pas parce qu'il a pas fait tout bien mais il part dans tous les sens, il fait de tout mais in fine il y a quand même une cohérence puis tout se nourrit l'un l'autre D'où ? Un jour, une expérience apprise sur quelque chose va aussi apprendre à autre chose, servir à autre chose.

  • Olivier Di Natale

    Mais bon, alors ça, je comprends bien. Mais alors, qu'est-ce qui... Bon, tu l'as cité. Finalement, maintenant, ton fil conducteur, c'est la mission et tu te maintiens dans ce cadre-là. Bon, voilà, je pense que c'est un élément de réponse. Tu as... Vous avez une mission claire et... tout ce qui sort de ce créneau, même si ça t'excite un petit peu, c'est non, no go. Mais avant ça, avant quand tu as lancé General Media, peut-être qu'il n'y avait pas cette mission qui était si claire que ça, ou en tout cas il y avait moins de personnes, donc moins de personnes pour te canaliser, typiquement le passeport gourmand, tu vois ça, pourquoi est-ce que ça te parle, qu'est-ce que tu te dis, est-ce qu'il y a un process dont tu as parlé, tu as fait une due deal, un audit pour évidemment évaluer le tout ? Est-ce qu'il y a des étapes ou plutôt est-ce qu'il y a des signaux faibles que tu observes avant d'investir ?

  • Bryan Umana

    Moi, je crois qu'il faut y croire et puis il faut persévérer. Et puis, il faut surtout, quand tu vois que ça ne marche pas en allant à droite, tourner un petit peu à gauche. Vraiment, c'est comme quand tu investis dans une startup. Quand tu investis dans une startup, tu n'investis pas sur le projet, tu n'investis pas sur le dossier, tu investis sur les gens. Parce qu'il vaut mieux investir sur une startup. qui a un mauvais dossier et des gens qui sont capables de résilience et de rebondir que sur quelque chose qui a un super dossier où les gens, c'est pas des crocheurs. Donc c'est la même chose. Tu dois être convaincu. Donc s'il y a quelque chose au fond de toi qui te convainc, tu vas trouver la solution pour tout faire. Tu vas trouver toutes les solutions. Tu dois avoir ce côté un petit peu hyperactif qui dit, ok, là ça n'a pas marché comme ça, mais j'y crois, ça va marcher comme ça. Ça va marcher comme ça. Donc... Oui.

  • Olivier Di Natale

    Et alors, revenons-en à la persévérance. Vita Verdura, ça c'est un élément que je trouve intéressant, on en avait parlé avec Sacha Laboure, ça dit quelque chose Sacha Laboure ? C'est la seule licorne de Châteloise.

  • Bryan Umana

    Ok.

  • Olivier Di Natale

    Donc tu vois, valorisée à plus d'un milliard, une belle aventure, une belle histoire, une personne... que j'apprécie et que j'admire, qui est très inspirante. Et on parlait de ça. Et il me disait, ce qui est intéressant, c'est que tu peux avoir deux personnes Une personne qui va te dire, écoute, non, oui, il faut persévérer parce que, tu sais, j'ai un ami qui a persévéré et puis ça ne se passait pas bien, mais il a réussi à passer au-dessus. Et puis finalement, il a réussi à atteindre son objectif et puis ça a bien fonctionné. Et l'autre qui va te dire, écoute, la persévérance, c'est bien, mais moi, j'ai un ami, il a persévéré, persévéré. Et en fait, à chaque fois, il descendait et il s'enfonçait, il s'enfonçait, il s'enfonçait. Donc, arrête, il ne faut pas persévérer. Et donc... Tu vois, en fait, c'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Bryan Umana

    Ça me parle. Ça me parle parce que moi, j'étais... J'avais vu une interview, je crois que c'est Gad Elmaleh qui racontait cette histoire qui m'avait vraiment marqué. Il parlait d'un pêcheur. Puis un pêcheur, tu l'as connu, cette histoire qui s'arrêtait...

  • Olivier Di Natale

    Un pêcheur mexicain ?

  • Bryan Umana

    Non. C'est un pêcheur qui s'arrêtait... Je la connais aussi celle du pêcheur. Mais c'est un pêcheur qui s'arrêtait, puis qui lançait son hameçon à un endroit qui était réputé pour ne pas avoir de poissons. Puis il venait tous les jours, tous les jours, il lançait son hameçon, puis il rentrait toujours bredouille. Un jour, deux jours, trois jours. Puis au bout d'une année, dans le village, tout le monde se disait, mais il ne comprend rien le gars. Et le gars a persévéré pendant un an, deux ans, trois ans. Puis au bout de 5 ans, il était devenu le fou du village, quoi. Parce que le mec, il venait toujours là depuis 5 ans, et il sortait pas de poisson, quoi. Et vraiment, c'était vraiment une année que dans le village, où tout le monde le prenait pour le fou du village. Et au bout d'une dizaine d'années, le mec qui venait tous les jours là, il était à deux doigts d'abandonner, tu vois. Mais il venait tous les jours. Et à 10 ans et un jour, il sort la plus grosse carpe. La plus grosse carpe. que la terre entière n'a jamais créé. Le truc de 150 kilos, gigantesque, il sort cette grosse carpe. Le gars, du jour au lendemain, il passe de fou du village à génie. Mais tu vois, c'est tenu. S'il avait arrêté un jour avant, le gars serait resté le fou du village. Et le lendemain, ce gars-là est un génie. Mais il a persévéré, il est fort, il est incroyable. Alors non, je te dis ça parce que moi j'ai toujours persévéré, mais ça a failli, ça a failli. coûté toutes mes entreprises il y a deux ans en arrière. Parce que si j'avais persévéré dans Vitaverdora, je n'avais plus de moyens. Donc oui, les deux théories se tiennent. Il faut savoir s'arrêter quand il faut savoir s'arrêter.

  • Olivier Di Natale

    Et qu'est-ce qui t'a fait arrêter Vitaverdora ? Là,

  • Bryan Umana

    c'était vraiment le manque de liquidité, c'était vraiment le fait que je creusais ma tombe au fur et à mesure. Et j'ai eu raison, parce qu'aujourd'hui, c'est aussi les tendances du marché. Tu sais, ce qui m'a... vraiment, vraiment blessé dans Vitaverdora, il y avait 40 000 clients actifs qui achetaient des produits du producteur au consommateur, qu'on livrait. Et en fait, le jour où on a arrêté, on a reçu plus d'une centaine d'emails de gens qui nous disaient « Ah, c'est dommage, vos produits étaient tellement bons, c'était délicieux, nous on vous les soutenir, faites quelque chose, etc. » Et les gens qui réclamaient, tu regardais leur compte client, Ils avaient fait deux commandes, une à 50 francs, une à 60 francs. Je me suis dit, tu te poses des questions, mais comment est l'humain ? Tu viens de me dire, c'est dommage, et tu as fait deux commandes. Et tu me fais un email comme ça pour me dire, on adorait vos produits, etc. Donc là, j'ai fait une croix sur le local et sur tout ce genre de choses. On se lance beaucoup plus aujourd'hui dans le digital et tout ça.

  • Olivier Di Natale

    Justement, en parlant du digital, plus de 50% du chiffre d'affaires en digital, tu as créé par le biais de loisir.ch plus de 600 vidéos, presque 700, on avait regardé avant. Et là, tu m'avais parlé de growth hacking pour arriver à plus de 40 000 abonnés sur ta page YouTube. Qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui démarre aujourd'hui et qui veut croître en ligne ?

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est maîtriser l'IA. Mais alors ça, c'est la base. Tu te formes dans l'IA parce que l'IA, c'est vraiment le futur. On était les premiers en Suisse à créer des chatbots. D'ailleurs, tu as invité Mathieu qui nous a aidés. C'est grâce à lui. Mathieu Cortési. Oui, Mathieu, on était bloqué sur un truc pour faire un RAG. Un RAG, c'est vraiment faire un chatbot personnalisé. Et on a fait deux, trois séances avec Mathieu, puis on a eu le déclencheur. On était les premiers en Suisse à utiliser. ChatGPT est sorti en novembre 2022. En février 2023, on sortait le chatbot des Alpes-Vaudoises. et de Jura Trois Lacs. Donc, on a commencé vraiment à maîtriser les RAGs au tout début. Et ça, aujourd'hui, à l'interne, on a un canal IA où tout le monde se partage les IA. On est vraiment au fait... Un canal Slack,

  • Olivier Di Natale

    Teams. Un canal interne,

  • Bryan Umana

    un canal Teams, où tout le monde doit partager, doit échanger. Par exemple, il y a trois jours est sortie une IA qui est ultra révolutionnaire, Pomélie. Je te conseille d'ailleurs. Pomélie. Pomélie. Pomélie par Google.

  • Olivier Di Natale

    Ça me parle, Pomélie.

  • Bryan Umana

    C'est sorti il y a 4 jours. C'est quelque chose qu'il faut absolument maîtriser. Pomélie, en fait, va analyser ton site Internet. C'est Google Labs qui l'a lancé. Il va l'analyser complètement. En fonction de ça, il va te proposer une charte graphique et des codes couleurs. Tu valides. Et il va te sortir 20 posts LinkedIn, 20 posts Facebook, 20 posts YouTube, 20 posts TikTok. Et tu valides. Donc, tu vois, là... En Suisse romande, je crois qu'on était les premiers à parler de Pomméli. Parce qu'on est à l'affût, parce qu'à l'interne, on a créé un département. On est les premiers aussi à... On va recevoir dans trois jours un NVIDIA DGX. Tu sais, c'est un ordinateur pour faire nos propriétaires. On l'a commandé il y a huit mois. Là, normalement, on le reçoit le 9 novembre. Ah oui, c'est juste qu'on n'est pas à la bonne date. On l'a reçu il y a deux semaines. et on s'entraîne à maîtriser le RAG, à maîtriser toutes les IA, à tester. Vraiment, nous, on pousse ça à l'interne. C'est une volonté parce que je pense vraiment... Aujourd'hui, si tu te lances, si tu n'as pas cette connaissance, cette affinité avec ça, tu vas être dépassé vite.

  • Olivier Di Natale

    RAG, c'est un acronyme ?

  • Bryan Umana

    RAG, c'est Retrival Augmented. Ça, c'est mes codeurs qui font. En fait, c'est pour apprendre à une IA à répondre que sur ton corpus de données personnel.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Donc, ça veut dire que ça ne va pas halluciner. Tu vas l'alimenter avec ce que tu veux et il va répondre que ce que tu lui donnes. Sur ton wiki, par exemple, d'entreprise, sur toutes tes réclamations, etc. Pour créer des chatbots.

  • Olivier Di Natale

    Ok. Donc, aujourd'hui, personne qui nous écoute, qui veut se lancer et qui veut croître en ligne dans le digital. absolument utiliser les outils à disposition.

  • Bryan Umana

    C'est une évidence, j'ai l'impression de dire une lapalisade.

  • Olivier Di Natale

    Je suis d'accord. Maintenant, peut-être qu'il y a quand même des personnes qui ont besoin d'entendre ça. Parce qu'il y a encore des personnes qui ne l'utilisent pas. Il y a eu toute une vague début 2023. Alors comme tu dis, c'était fin 2022, mais peut-être certaines personnes n'ont pas pris le pilier là. En 2023, on disait que ça va, on le commence à révolutionner. Mais peut-être certaines personnes Comme toujours, il y a une révolution, certaines personnes n'y croient pas trop. Là, tu ne peux pas pas y croire, parce que là,

  • Bryan Umana

    tu es en pleine figure. Aujourd'hui, par exemple, on fait des ateliers à l'interne pour maîtriser le GEO. C'est-à-dire qu'avant, on travaillait sur le SEO. Tu vois ce que c'est le GEO ?

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    L'optimisation pour les moteurs de recherche. C'est-à-dire que demain, le moment Google zéro, il est imminent. C'est-à-dire où les gens ne vont plus interroger Google, ou alors l'IA de Google qui est Gemini, pour arriver quelque part. Donc, Le Google Zéro, il est demain ou après-demain. Donc si tu ne maîtrises pas le GEO, c'est-à-dire d'optimiser tout ce que tu fais pour que Perplexity, Gemini ou alors Ausha GPT ne te référencent pas et proposent tes produits, tu es foutu. Donc il faut aujourd'hui, et on est au balbutiement, il faut vraiment que les gens comprennent comment ça fonctionne, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc juste pour les personnes qui nous écoutent et qui n'ont pas ces termes SEO, GEO, Donc là, on est vraiment sur du référencement pour la partie SEO, c'est du référencement naturel pour Google, pour les moteurs de recherche traditionnels, on va dire. Et puis pour la partie GEO, c'est juste la partie LLM, moteur de recherche, IA.

  • Bryan Umana

    d'être visible pour que quand tu vends du kombucha j'en reviens sur ça quand tu vas demander à Atlas qui est le browser de ChaJPT Ou à Comet, qui est le brother de Perplexity, ou même directement pour qu'ils te proposent ton kombucha avant les autres. Et ça, c'est une science qui est... Là, aujourd'hui, tu deviens spécialisé des JO, tu fais fortune dans les deux ans qui sont là.

  • Olivier Di Natale

    Donc là, tu vas avoir plein de personnes, des auditeurs qui vont se lancer dans cette partie.

  • Bryan Umana

    Mais ils doivent, ils doivent.

  • Olivier Di Natale

    Je reviens à Deveo. Est-ce que... Adveo accompagne les entreprises dans cette partie là ?

  • Bryan Umana

    Non, c'est plutôt le département Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est plutôt Etsy Tech ?

  • Bryan Umana

    C'est plutôt Etsy Tech. Tout ce qui est IA c'est plutôt Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    D'accord, ok. Je me disais que ça reste...

  • Bryan Umana

    Adveo fait plutôt le front, c'est-à-dire tout ce qui est visible, tout ce qui est design, etc. Et puis tout ce qui est IA, etc. c'est Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Ça, tu me disais, qu'est-ce qu'il faut faire pour réussir ?

  • Olivier Di Natale

    En ligne.

  • Bryan Umana

    Moi, j'ai une chance qui est incroyable. Je suis entouré que de gens meilleurs que moi. Et ça, je pense que c'est quelque chose que les gens apprécient chez General Media. Quand tu es dans un grand groupe, Nestlé pour ne pas le nommer par exemple ou n'importe quoi d'autre. En fait, tu as toujours un petit chef qui a peur d'engager quelqu'un qui est meilleur que soi.

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    Parce que... C'est un jeu politique. Il va piquer ma place. La chance d'entrepreneur, c'est que moi j'ai envie de voir des gens meilleurs que moi autour de moi. Et je suis entouré de gens. Moi j'arrive le matin, j'ai toute une équipe qui parle de Thia. Je bois leurs paroles. Il est incroyable ce type. Il est incroyable. Pour la petite anecdote, on a eu trois attaques informatiques. J'ai Xavier, qui a pris un malin plaisir à jouer avec les gars qui nous attaquaient, à le contre-attaquer, etc. Et puis, il a passé une journée à maîtriser ses attaques informatiques et à embêter le gars qui nous embêtait. J'ai cette chance-là. Je pense que pas tout le monde serait à son niveau pour vraiment contrer les attaques informatiques qu'on a eues.

  • Olivier Di Natale

    Et justement, tu as créé l'entreprise seule, fondé l'entreprise seule. Tu as dit que tu étais passé de 1, 3, 10, 20,

  • Bryan Umana

    une soixantaine.

  • Olivier Di Natale

    Est-ce que tu as un conseil pour quelqu'un qui est dans cette phase-là, où on veut passer justement de 10 à 20 ? Est-ce qu'il y a des éléments qui sont...

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est très décourageant ce que je vais dire. C'est très décourageant. Dès que tu dépasses les 10 personnes... tu fais un autre métier. Moi, je ne fais plus du tout le métier qui me plaît aujourd'hui. Je fais beaucoup de GDM.

  • Olivier Di Natale

    Gestion de merde.

  • Bryan Umana

    Je fais beaucoup de GDM au quotidien. Je ne fais plus mon métier aujourd'hui. Aujourd'hui, tu dois gérer l'humain, donc tu dois avoir une intelligence émotionnelle qui est importante. Moi, j'ai dû me canoniser parce que je suis quelqu'un d'explosif, je suis quelqu'un de colérique, donc tu dois vraiment changer. Tu dois prendre sur toi. Tu dois féliciter. C'est un autre métier. Jusqu'à 5-10 personnes, tu fais ce que tu aimes faire. Passer 10 personnes, tu dois gérer, tu dois organiser. Moi, je n'aime pas, mais maintenant, c'était le prix à payer. Il y a des gens qui vont aimer, qui vont adorer ça. Et puis après, tu es toujours sur un équilibre. Tu es toujours sur un équilibre. De nouveau, je répète, le seul conseil, il ne faut pas croire que ça tombe tout seul. On en parlait tout à l'heure. Moi, je suis encore à la vieille école. Alors là, ça va peut-être faire réagir ta communauté. Moi, je suis désolé, mais je suis le premier qui vient. Enfin, pas le premier qui vient parce que je commencerai assez tard. Mais je suis toujours le dernier qui part. J'essaie de montrer l'exemple. Je ne prends pas plus de vacances que les autres. Là, on a refait les locaux. Je vais faire mon bureau à la fin. J'ai refait les locaux des gens. Tout à la fin, je ferai le mien. J'achète d'abord les voitures pour les commerciaux.

  • Olivier Di Natale

    C'est le capitaine.

  • Bryan Umana

    Je ne sais pas si c'est juste. Je ne sais pas. Moi, je fonctionne comme ça. Je suis entouré de plein de gens. Je te parlais, j'ai des amis entrepreneurs qui sont à fond dans l'holocratie, qui sont à fond dans ça. Je n'ai pas la solution miracle. Moi, je crois qu'en face de nous, on parlait de l'Asie, on parlait des BRICS. En face de nous, on a des gens qui travaillent beaucoup. Je ne pense pas qu'aujourd'hui, on peut concurrencer ces gens-là. entre envoyer un t-shirt par semaine comme font les français. Ou alors on a une innovation incroyable, mais malheureusement, ce n'est pas nous qui avons inventé ChatGVT. Voilà. Oui,

  • Olivier Di Natale

    complètement. Je voulais rebondir sur un élément que tu as dit, holacratie, donc toi plutôt, on va dire vertical. En l'occurrence, est-ce que... Il y a un grand turnover chez General Media ? Est-ce que tu as des gens qui sont là depuis longtemps ?

  • Bryan Umana

    Étonnamment pas. Il y a eu des périodes. Moi, j'ai plein de gens qui ont une quinzaine d'années. Il y a eu des tensions. Là, c'est une période où il y a beaucoup de tensions parce qu'on prépare les ventes du passeport gourmand. Donc, il y a beaucoup de travail. Il y a eu des périodes où il y a eu 3-4 personnes qui sont parties, etc. Maintenant, c'est même le problème, je crois, chez General Media. J'ai un peu trop de personnes qui ont plus de 10 ans. qui sont là depuis 15 ans. Donc pour l'année prochaine, je vais donner pour mission d'engager plus de jeunes, parce que je vois qu'on a besoin un petit peu de 109. Écoute, je pense qu'on est normal, on est à 5-10% de turnover par an. On a eu des périodes, c'était difficile, des périodes moins difficiles, il y a eu des hauts débat. Là, on est plutôt dans un haut, parce qu'on a une web factory qui tient la route. grâce à un chef qui est incroyable, qui est aimé de tout le monde, qui lui est plus l'inverse de moi, il est plus solocratie, donc il me tient tête, Alexandre si tu nous entends. Donc voilà, là il y a une stabilité, il y a une relativement bonne humeur, surtout d'avoir cité quelques gros contrats, et surtout ce qu'on est en train de mettre sur pied, on a un logiciel qui est vraiment le numéro 1 pour les offices du tourisme, qui a 10 ans d'avance sur plein. d'office de tourisme, des clients contents. Et tout ça fait que je pense que ça donne une très bonne dynamique et peu de turnover. Tu vois, par exemple, là, normalement, il y a beaucoup de turnover dans les codeurs parce qu'il y a beaucoup de sollicitations. Là, il y en a un qui vient de partir, il a fait 10 ans. Ça va. Et chez nous, il dure en moyenne 4-5 ans. Donc, c'est pas si mal.

  • Olivier Di Natale

    Ce qui serait intéressant, ce serait de poser la question à... Tu dis que tu as des amis qui fonctionnent avec cette organisation lacratique. Tu m'as dit que tu étais ami avec Jean-Marc Philistophe. Je vous permets de le citer parce qu'il est passé sur le podcast. Tu as parlé de Pascal Meyer. Non, je ne connais pas Pascal. Fabio. Moi, je ne connais pas, mais que j'ai probablement invité. Eux,

  • Bryan Umana

    c'est vraiment les piliers de l'holocratie en Suisse romande.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Ce serait intéressant de poser la question au niveau stats. Surtout, Jean-Marc, avec Tipeee, il a toutes ses stats, avec leur logiciel de gestion de temps, ou leur logiciel RH même, on pourrait dire, je pense. Pour voir, parce que moi, effectivement, ça me paraît très bien, le turnover dont tu cites, ce qui me fait dire que, mais ça, moi, je l'ai toujours dit, le lacracie n'est pas fait pour tout le monde non plus.

  • Bryan Umana

    Je ne connais pas assez, en fait. Moi, je connais ces deux piliers que tu as cités de l'holocratie. Maintenant, en excluant l'holocratie, quand je regarde le turnover qu'il y a chez moi, j'ai une phrase qui me vient souvent. Quand je m'ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure. Donc si je me compare à plein d'autres boîtes, je vois qu'on est relativement bien, franchement, sans parler de ces mastodontes. qui sont les pros de l'holacratie. Il y a 4-5 boîtes en Suisse romande qui sont vraiment réputées pour ça.

  • Olivier Di Natale

    Il y a Loïco.

  • Bryan Umana

    Loïco, exactement. Il y a Leap, il y a Coca, il y a Tipeee. Eux sont vraiment à fond là-dessus. Moi, je ne sais pas si j'y arriverais à être comme eux. Nous, quand on se compare aux autres boîtes, moi, je suis assez content. Puis franchement, les gens sont assez contents de venir bosser, donc voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et donc l'holacratie, pour les personnes qui ne connaîtraient pas, c'est un... Le type d'organisation qui est déjà très plat, à l'inverse des organisations pyramidales, un peu comme à l'armée si on veut. Et au-delà de cette organisation plate, horizontale, on va travailler en cercle, il ne parle plus de chef, c'est tout un système. J'avais fait des épisodes avec Christophe Barman de l'Oilco, c'était un des premiers, avec Pascal Meyer, avec Jean-Marc, Félix Torf.

  • Bryan Umana

    Donc toi tu as interviewé tous ces gens-là, tu connais mieux que moi l'holocratie en fait.

  • Olivier Di Natale

    Oui je connais pas mal, Uditis aussi, là c'est un Neuchâtel qui sont depuis assez longtemps aussi dans l'IT.

  • Bryan Umana

    Mais je constate aussi quand je vois ces boîtes qui font de l'holocratie, on peut de turnover, donc ça doit satisfaire les gens.

  • Olivier Di Natale

    oui mais comme dit C'est pas fait pour tout le monde non plus. Quand je dis tout le monde, c'est les gens, les équipes. Y'a pas tout le monde qui apprécie d'avoir cette liberté parce qu'il y en a certains qui préfèrent avoir un cadre. Et puis au final...

  • Bryan Umana

    Et puis, ce que je constate aussi, c'est que les boîtes qui font de l'holocratie, c'est quand même des boîtes qui ont quand même un EBIT qui est assez intéressant, qui ont pas mal de liquidités, qui fonctionnent. Tu vois ? Nous, on est toujours... Tout l'argent qu'on a gagné, j'ai pas acheté de Ferrari. Tout l'argent qui a été gagné... Je l'ai réinvesti dans l'entreprise. Là, on a eu une bonne année, j'ai refait des locaux. L'année prochaine, on rachète une boîte. Moi, je suis toujours en croissance continue. D'ailleurs, tu parlais de ma femme tout à l'heure, il y a un moment, elle me dit « quand est-ce que tu vas t'arrêter ? » À un certain moment, je n'ai jamais pris de dividende. Ce n'est pas vrai, j'ai pris des dividendes, je crois, il y a une dizaine d'années, mais il y a un moment où on pourrait aussi lever le pied. Mais je vois que, je crois que, en fait, franchement, ce qui plaît le plus les gens, c'est les challenges. C'est de voir qu'on avance. Tu vois, je te parlais de... des gens motivés qui sont impliqués, qu'on est dans une période plutôt positive, parce qu'ils sont tout contents qu'on ait les premiers à avoir un NVIDIA DGX. Tu vois le NEO, le robot NEO. Je vous l'ai sorti, je l'ai commandé. Ils sont contents de voir. Ils ont des challenges parce qu'ils doivent maîtriser. Quand je suis arrivé vers les codeurs, j'ai dit, vous allez avoir un DGX, maintenant vous me faites un RAG. C'est un challenge. Maintenant, parlons pas plutôt de management, mais parlons plutôt de challenge. Je crois que moi, ce que j'ai remarqué, c'est que les gens aiment travailler pour quelque chose. qui a du sens. Et moi, quand je dis à mon équipe, les gars, vous savez qu'il y a à peu près 20 000 personnes qui vont au restaurant grâce à vous, tous les mois au restaurant. Il y a à peu près 20 000 personnes qui vont des loisirs à moitié prix grâce à vous. Il y a à peu près 100 000 personnes qui, toutes les semaines, sont sur le loisir pour organiser leur week-end. Pour eux, ça a du sens. On ne fait pas des magazines, on ne fait pas des guides, on ne fait pas des trucs. On fait sortir les gens. Donc, dès que tu mets ce mindset dans la tête des gens, Ça a du sens pour eux, tu vois. On aide des restaurateurs à relancer leur restaurant. Donc, je pense plutôt que de penser management, etc., etc., etc. L'idéal, c'est vraiment de donner du sens à ce qu'on fait, quoi. Et je pense que le sens, c'est aussi quelque chose qui est important pour les équipes.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Et je suis content qu'on en parle et je suis content que tu le dises de cette façon. Parce que justement, aujourd'hui, peut-être que ça peut faire rêver certaines personnes de bosser dans des boîtes holacratiques. Ou même l'entrepreneur, la femme entrepreneur, ça se dit entrepreneur ? Je ne sais jamais. Entrepreneur, de manière générale, homme-femme, qui se dit, il y a la Gen Z, il faut absolument que je fasse en sorte que la boîte soit lucratique, etc. Et puis en fait, non, en tout cas, pas forcément. On a un bel exemple qui est ta boîte, toi, ce que tu as fait. Effectivement, le sens, je pense aussi que ça prime. avant, peu importe Le système d'organisation plat, vertical, etc. Après évidemment, si on flique tout le temps, c'est pas ok, mais autant pour la personne qui gère que les autres, parce que pour la personne qui gère, c'est pas vivable de chaque fois être derrière les personnes. Mais le sens est primordial. Je crois encore plus aujourd'hui l'agent Z qui a besoin de ce sens. Je dis l'agent Z, après que l'agent Z. Il y a un peu tout le monde qui... Dans notre... Comment le mot m'échappe ? Dans notre société, qui a un peu ce besoin de sens. Tu parlais des BRICS, on parlait de l'Asie. Ils n'ont pas ces questionnements. En tout cas, pas encore. Tu vois, oui, du sens, ok. Mais le sens, c'est... Comme tu disais, ils ont faim.

  • Bryan Umana

    Puis après, je pense qu'il y a un truc qui est important aussi, c'est le... pouvoir que tu as dans une entreprise. C'est-à-dire, qu'est-ce que tu peux changer ? Moi, on a engagé un gars, un codeur qui a travaillé dix ans dans une grande banque. Le gars, il ne pouvait rien faire. Il était cantonné dans son truc, comme ça. Et puis, même si moi, je n'ai rien à voir avec le département la WebFactory, ce qu'on appelle la WebFactory chez nous, le gars, il est épanoui chez nous. Parce qu'il me dit, déjà, le succès, il est collectif. Là, on a sorti le site de Montretourisme. On va aller tous manger un burger ensemble. Tiens, moi j'y vais. Ensuite, tu as une chaise qui n'est pas bien. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Moi, je rêverais d'avoir une chaise Herman Miller. Ok, go, vas-y, ça coûte 200 balles de plus, on t'achète une chaise Herman Miller. Ça, dans un grand groupe, tu ne peux pas. Moi, je ne comprends pas les gens qui travaillent dans des groupes. Moi, j'y ai travaillé trop longtemps, tu ne peux rien changer. Tout est process, tout est machin, tout est truc, tu veux... tu dois les timbrer pour pisser, etc. Donc ça ne va pas. Donc une liberté dans une PME, elle est beaucoup plus riche que dans un grand groupe, qui a des process, des structures, des trucs comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Et par rapport au sens aussi, je reviens sur cette partie-là, parce qu'au final, il y a des entreprises qui ont un sens qui est plus tangible et peut-être plus facile à expliquer, à ces équipes par exemple. Mais finalement... La personne qui a créé une boîte, elle l'a fait parce qu'à la base, en tout cas, elle voyait du sens à faire ça. Peu importe ce que c'était, peu importe le métier. On peut parler d'un sanitaire, d'un électricien, vraiment peu importe le métier, il y a un sens à la base. Parfois, certaines personnes oublient le sens qu'il y avait derrière ça. Typiquement, je te parlais de Will.iTelecom, l'entreprise qu'on a avec mon père. Nous, sans des boîtes comme la nôtre, il n'y a plus de connectivité, il n'y a plus de connexion. Donc, il n'y a plus de data center, il n'y a plus de données, il n'y a plus de téléphonie. Le sens, il est là. Oui, on doit tirer des câbles pour ça. Oui, on doit souder de la fibre pour ça. Oui, on doit faire des configurations, etc. Mais si on n'avait pas des boîtes comme ça, finalement, ce podcast-là ne serait pas... possible. Et avec Solar Speed, la startup dans laquelle je suis, là, c'est un petit peu différent et c'est peut-être un peu plus facile, justement, que ces autres métiers, ces métiers de PME un peu plus traditionnels. Solar Speed, c'est une entreprise, une startup à mission. On l'a créée pour avoir un impact sur la transition énergétique. Donc, effectivement, là, c'est un peu plus tangible, comme vous, où là, grâce à vous, les gens sortent, ils vont manger, ils ont du plaisir, ils vont passer des week-ends. Mais, tout le monde peut transmettre le sens à ses équipes.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important.

  • Olivier Di Natale

    Je pense aussi.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important. J'avais lu un article qui disait que la boîte où les gens sont les plus heureux du monde, c'est la boîte, tu sais, qui fait les trucs d'insuline pour les diabétiques.

  • Olivier Di Natale

    Ah ouais.

  • Bryan Umana

    En Norvège, je ne sais plus comment est-ce qu'elle s'appelle. Et en fait, pourquoi ? C'est parce que partout, c'est martelé, on sauve tous les jours des vies. On sauve tous les jours des vies. Grâce à vous, tant de millions de personnes survivent. Grâce à vous. et même la femme de ménage. qui est là-dedans, elle est là, je sauve des vies. Je sauve des vies. Et de marteler ça au quotidien, je crois que c'est important. Et il y a plein de boîtes qui ont oublié ça. Parce qu'ils sont là dans les fichiers Excel, dans les stats, dans les dashboards, machin, etc. Attends, moi je ne suis pas là pour faire des fichiers Excel. Je suis là pour faire des choses. C'est ça. Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Il y a le même exemple avec la NASA. Un agent de ménage, un technicien de ménage qui disait, je ne sais plus, un grand directeur qui passait, il disait, mais... Moi je lance des fusées dans l'espace, c'est vrai qu'on a ce sens qui est ancré dans cette mission.

  • Bryan Umana

    Tu fais quelque chose quoi.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Tu as parlé de challenge, tu as dit qu'aujourd'hui c'est important que tes équipes aient des challenges, c'est ce qui les motive aussi, c'est ce qui les anime. Et toi Olivier, quel est ton prochain challenge ? Tu as dit que ta femme t'a posé la question quand est-ce que tu t'arrêtes, donc a priori tu ne vas pas t'arrêter si tôt.

  • Bryan Umana

    Alors le problème, tu vois... Tu as dit en introduction que je faisais partie d'un club d'entrepreneurs, I.O. Et en fait, dans ce club d'entrepreneurs, on doit toujours parler de trois choses. Le business, la famille et moi. Et puis en fait, on a réalisé que les gens ont plus de facilité à parler du business. Donc moi, là, quand tu me dis ça, je vais te donner plein de trucs sur le business. On doit lancer Weekend.ch, on doit interconnecter plein d'offices du tourisme, etc. On doit agrandir, on doit encore agrandir les locaux, etc. C'est pas ça que tu veux savoir. C'est plutôt privé, ou bien ?

  • Olivier Di Natale

    C'est... Ben écoute, oui. J'avais pas vraiment de but, mais c'est vrai que je pense que là...

  • Bryan Umana

    Parce business, je te parle pendant une heure. On a plein de projets.

  • Olivier Di Natale

    Et puis là, tu les as cités. Oui, bien sûr qu'on pourrait continuer là-dedans. Mais effectivement, plutôt personnel, peut-être personnel en termes d'organisation par rapport à à ces business-là par rapport à la famille peut-être ?

  • Bryan Umana

    Moi j'arrive à un âge, j'ai 57 ans j'arrive à un âge où les problèmes de vieux commencent à arriver donc c'est-à-dire que je les vois donc il ne faut pas se les cacher donc moi mon objectif personnel aujourd'hui c'est de vivre vieux et de vivre en santé raison pour laquelle tu fais pas mal de sport C'est-à-dire un coach le mardi pour faire du fitness, tous les vendredis du yoga, 5 fois par semaine, une liste de compléments, je prends une quinzaine de compléments tous les jours, de la méditation tous les jours, beaucoup de souplesse. Je pense que je vais être le seul mec de 55 ans qui met son pied derrière sa tête.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est vrai ? Mais tu me disais que ton fils... Ouais, ouais, ouais. Ça me fait sourire parce que tu as deux enfants et ton fils... Le cadet a signé, hein ?

  • Bryan Umana

    Non, non, il va signer. Aujourd'hui, il est à Sydney. Et il va probablement rentrer à l'école du cirque à Montréal.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu me disais qu'il ne savait pas d'où était venue sa passion. C'est un petit cliché.

  • Bryan Umana

    Donc, mon objectif personnel aujourd'hui, c'est de vieillir vieux et bien. Parce que vieillir... Aujourd'hui, avec les médocs, tout le monde peut vieillir. Mais vieillir en pleine santé, C'est autre chose. D'ailleurs, t'as vu, on n'a pas pris l'ascenseur, on fait les escaliers. Je m'évite de monter les escaliers toujours, etc. J'essaie de marcher. Je ne bois jamais l'alcool. Je pense que c'est une... Là, on ne va pas rentrer sur l'alcool parce que ça va fâcher des gens. À chaque fois, ils sont là en train de parler du vin. Ma femme, elle dit, tu ne peux pas critiquer tous ceux qui boivent du vin. Mais bon, bref.

  • Olivier Di Natale

    On va en parler un petit peu. Non, non, non. C'est un sujet que... Non, je suis... Je suis très tranché là-dessus. Non, non.

  • Bryan Umana

    Je vais me faire engueuler à la raison. Non, mais je pense qu'il y a des gens qui assument, qui disent oui, le vin est bon, goût de noisette, machin, etc. Assumez quoi. Dites que c'est pour te faire un effet quoi. Et il n'y a personne qui assume quoi. Ils sont tous là oui, le machin. Mais parlons pas de ça parce que voilà.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu ne bois jamais ou ? Non, jamais.

  • Bryan Umana

    je bois un apéro de Spritz en vacances parce qu'il faut faire ça une coupe de champagne quand il faut fêter quelque chose mais j'ai pas de plaisir de boire de l'alcool typiquement avec des clients à midi tu manges souvent avec des clients ?

  • Olivier Di Natale

    souvent oui et puis pas de verre ?

  • Bryan Umana

    non Et là, je ne sais pas si je dois dire ça, c'est là où tu reconnais les alcoolos et pas... Il y en a des qui sont très très vexés. Même pas un petit verre, quand même. Non mais allez, tu as des gens qui ont vraiment besoin. Oui, c'est clair. Puis tu leur dis, je n'aime pas. Puis quand tu sens que ça va très loin, tu te dis, bon écoute, oui, je vais faire santé, puis je laisse mon verre comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Ça me fait plaisir parce que maintenant, je commence à en connaître quelques-uns qui ne boivent pas, mais pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ah ouais ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, il n'y en a pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Peut-être à Neuchâtel, mais à Lausanne, il y en a beaucoup. Ah ouais, c'est vrai ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, effectivement, à Neuchâtel, il n'y en a pas beaucoup. Ouais, ouais. J'en ai quelques-uns dans mon arc.

  • Bryan Umana

    Mais j'aime bien boire un épaule Spritz, avoir un peu la tête qui tourne, un samedi soir, tu vois. J'ai rien contre ça, tu vois ce que je veux dire. Mais tous les jours, c'est impensable pour moi. C'est clair. C'est impensable, quoi.

  • Olivier Di Natale

    Mais en fait, je te pose cette question parce que c'est intéressant. je trouve quand même Quand j'ai débuté dans le jeu du business, on va dire 2016-2017, quand j'ai commencé à manger avec des partenaires, des fournisseurs, des clients, au début, je n'osais pas. Je n'osais pas dire non, je ne veux pas boire. Et je sentais cette pression. En plus, j'étais végétarien. Je ne le suis plus, mais bref, j'ai fait 8 ans végétarien.

  • Bryan Umana

    J'ai aussi ma période.

  • Olivier Di Natale

    Donc végétarien, je ne buvais pas. A l'époque, en plus, les plats végés, c'était des pâtes, champignons à la crème, c'était tout. où on t'enlevait juste la viande et puis voilà, t'avais des légumes. Bref, et donc déjà, végé, on me regardait un peu avec des gros yeux. Et en plus, pas d'alcool. À l'époque, je n'arrivais pas à assumer, même si j'ai quand même assez toujours eu confiance en moi. C'était un nouveau monde pour moi. Je devais apprendre les codes, etc. Et puis, je m'assume depuis bien, on est quoi, en 2025. Allez, bien 4-5 ans où vraiment, mais parfois je suis le seul à ne pas boire sur une tablée de dizaines de personnes qui n'a pas pris ou quoi je lève la main après ce qui est intéressant c'est que certains me disent je devrais faire comme toi, mais non pas, ils boivent quand même je pense qu'ils se sont habitués je pense qu'il y en a beaucoup qui ont été dans ma situation et qui en fait ont pas réussi à m'en... je pense qu'il y en a pas mal mais voilà, moi aujourd'hui je ne le sens plus mais c'est pour ça que je trouve quand même qu'il faut en parler parce que je suis sûr qu'il y a des personnes ... qui sont dans ma situation, dans la situation à laquelle j'ai été. Moi,

  • Bryan Umana

    je n'ai jamais eu ce complexe. Je n'aime pas. Non, je n'aime pas, je n'ai pas envie. Par contre, comme tu dis, j'ai souvent eu des gens qui m'ont dit « Mais comment tu fais ? Ça doit être dur dans les apéros. Ça doit être dur. Tu le regardes comme ça. Non, c'est naturel, tu vois. Voilà. Ben non. Faut reconnaître que je pars assez tôt parce que quand t'es dans un apéro le soir et à partir de 9h ils ont tous deux verres dans le nez puis qu'ils se rapprochent de toi, qu'ils te touchent, qu'ils sentent l'haleine du vin etc c'est gênant quoi franchement c'est gênant donc voilà Mais bon. Mais c'est vrai que dans certaines régions plus que d'autres, je pense que le vin, surtout en Suisse, c'est un problème.

  • Olivier Di Natale

    On s'est écarté, mais tu parlais de challenge, donc de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Raison pour laquelle tu t'entraînes cinq fois par semaine, tu prends des compléments, tu fais du yoga, du renforcement. Et tu m'as parlé du jeûne.

  • Bryan Umana

    Ah oui, le jeûne, ça c'est ce qui a sauvé ma vie. Ça c'est probablement la plus belle chose qui me soit arrivée il y a cinq ans en arrière. Je fais partie d'I.O. et dans I.O. il y a un autre entrepreneur, on ne va pas le citer, mais qui était là, qui disait « tiens, je pense que je vais aller chez Bueschinger » . Bueschinger, c'est la clinique la plus importante dans ce domaine-là. Ils en ont une en Allemagne sur le bord de lac de Constance, puis une à Marbella. Espagne. Espagne. Et puis, c'était une période où c'était dur. J'avais le truc de Vitaverdura qui me pesait, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc il y a deux ans environ.

  • Bryan Umana

    Non, non, c'était en 2020, en fait. Ah, 2020. En plein de Covid.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Et je me suis dit, tiens, je ne savais même pas ce que c'était. Pour moi, c'était une secte d'illuminés, etc. Je débarque là-bas. Première fois, c'était dix jours. Et je pense que ça a sauvé ma vie et mon énergie. C'est quelque chose qui est incroyable. Déjà... Le corps humain n'est pas fait pour stocker de l'énergie, pour manger trois fois par jour. Tu sais, on n'est pas très loin de la préhistoire sur l'échelle de l'humanité. Donc, le corps, il doit, il stocke la graisse parce qu'il y a des moments de disette où il a besoin de cette graisse. Mais si on la stocke, stocke, stocke, stocke, il y a un moment où il y a trop. Donc, tu commences ça, trois premiers jours difficiles, quatrième jour, quand ton corps commence à s'alimenter que de, je ne sais plus, glucogène, je ne sais plus quoi, comment ça s'appelle. Eh bien, tu as une stabilité qui est juste incroyable, tu as une lucidité qui est incroyable, tu as énormément de temps, tu as une énergie, tu as une énergie qui est folle. Tu ne dors plus que 5 heures par nuit parce qu'il faut savoir que la digestion, ça fatigue. Donc, tu te réveilles à 6 heures du matin. Moi, de ma vie, je ne m'étais jamais arrivé à 6 heures du matin pour aller admirer le coucher du soleil, tu vois, ou le lever du soleil. Donc, tu as une énergie, tu es obligé de faire du sport parce que si tu ne fais pas de sport, le corps va se servir dans les muscles, c'est surtout parce que tu veux. Moi, je fais deux heures de sport par jour quasiment. Et maintenant, je m'instra à cette discipline. Je fais deux semaines de jeûne chaque année. La dernière semaine de janvier et la première de février.

  • Olivier Di Natale

    Que tu fais chez toi ou tu vas juste... Non, je vais dans cette clinique. Et t'es en Allemagne ou...

  • Bryan Umana

    Je suis toujours en Marbella, moi. Moi, je suis plus latin que... Et c'est un reset. C'est un reset complet où tu te retrouves seul, où tu lis énormément, où t'es pas dérangé par des sollicitations sans arrêt. Mes équipes, mon épouse, savent que c'est mon moment à moi, où je fais énormément de sport. Tu reviens avec 5 kilos de moins, mais t'es parfait. T'as une flore intestinale qui est complètement régénérée, parce qu'il n'y a pas que ça. C'est une vraie clinique, donc t'es suivi médicalement. Et je ne peux que préconiser de faire du sport. Et le plus drôle, c'est que très souvent, c'est un jeûne hydrique, c'est-à-dire qu'on a le droit à des soupes,

  • Olivier Di Natale

    des bouillons.

  • Bryan Umana

    Des bouillons, c'est ce que j'allais dire. C'est du liquide qui a des vitamines. Et en fait, quand on se retrouve à midi à manger notre bouillon, on rigole, on est toute une équipe. Et tout le monde se dit, quand je pense que mon conjoint ou ma conjointe croient que je suis en train de souffrir et que c'est difficile, alors que ce n'est pas du tout difficile. Moi, je suis un mec qui adore manger. Je suis un gros, gros, gros mangeur. Mais ce n'est pas difficile. Donc oui, je fais du jeûne chaque année.

  • Olivier Di Natale

    Et c'est quoi, je ne sais pas, le... C'est cher ce genre de... Oui,

  • Bryan Umana

    dans cette clinique-là, c'est très cher.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    D'accord ? Maintenant, il y a d'autres cliniques... Tu peux le faire chez toi, hein. Maintenant, il vaut mieux être suivi médicalement, etc. Mais il y a d'autres cliniques qui le font, qui sont à des prix plus accessibles.

  • Olivier Di Natale

    Là, c'est une facilité. Ça ne se dit pas en français. Oui,

  • Bryan Umana

    c'est ça. Oui, c'est une facilité. C'est quelque chose où je pose mon cerveau au niveau de l'alimentation. Parce que si tu le fais dans ton environnement naturel, tu as des sollicitations de tous les côtés. Bien sûr. je veux dire voilà

  • Olivier Di Natale

    Et puis, ce que j'allais dire, c'est le mot en anglais, facility, le tout est fait, donc tu as une piscine, une salle de fitness, tu as tout, tout,

  • Bryan Umana

    tout. Tennis, golf, piscine, marche, conférence, salle de cinéma, kujiji, tijong, tous les machins possibles et imaginables, massage, etc.

  • Olivier Di Natale

    Tout est compris ?

  • Bryan Umana

    Certaines choses sont comprises.

  • Olivier Di Natale

    Et puis par rapport à cet objectif, ce challenge que tu te fixes Donc vraiment de vieillir en bonne santé Ça c'est quelque chose, c'est un élément qui est en toi depuis longtemps Est-ce que ça fait partie de... Ta routine depuis longtemps ou pas, est-ce que ça t'a aidé ou ça t'aide à avancer ?

  • Bryan Umana

    Il y a plein de choses que je remarque. Je suis plus jeune que des gamins de 25 ans. Je veux dire, je maîtrise tous les codes des réseaux sociaux, l'IA c'est moi qui amène souvent les trucs, je fais plein de choses, et j'ai envie de garder cette jeunesse. Ça me fait chier de vieillir, j'ai envie de... Pouvoir parler à ma fille de 23 ans avec ses codes. Et je crois que j'en ai pas mal.

  • Olivier Di Natale

    Et le sport dans ta vie, ça a toujours été présent ?

  • Bryan Umana

    Depuis l'âge de 25 ans, oui.

  • Olivier Di Natale

    Oui, quand même.

  • Bryan Umana

    Mais jamais à un niveau... Je me suis jamais filé des challenges. Le plus gros challenge que j'ai fait, je t'ai dit que j'avais une maison au Landron, c'est Lausanne-le-Landron, une ou deux fois par année en vélo. C'est le plus gros challenge que je fais. Je ne me suis jamais donné des challenges incroyables. Je ne suis pas une oxta qui va faire 4000 mètres, de loin pas.

  • Olivier Di Natale

    Après, justement...

  • Bryan Umana

    C'est peu régulier, peu. C'est 45 minutes de rameur, 1h30 de vélo elliptique, 2h de vélo. C'est vraiment des trucs assez standards. Là où je sors de ma zone de confort, c'est que j'ai un coach personnel tous les mardis. Il me fait un petit peu sortir, il me fait un petit peu les squats que je déteste, etc.

  • Olivier Di Natale

    N'empêche, c'est très important pour le vieillissement.

  • Bryan Umana

    C'est vital.

  • Olivier Di Natale

    Parce qu'on perd en...

  • Bryan Umana

    En testostérone ?

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est pas la testostérone que je cherche,

  • Bryan Umana

    c'est par rapport aux os, la densité osseuse.

  • Olivier Di Natale

    On perd énormément et puis faire du renforcement justement, c'est ce qui va aussi nous maintenir. Mais effectivement, la masse musculaire... se perd très rapidement, c'est presque exponentiel. Et puis, c'est aussi une des raisons qui fait que quand les personnes âgées tombent, c'est pour ça qu'on se casse aussi facilement les différents membres. Enfin, voilà, petite parenthèse.

  • Bryan Umana

    C'est genre, on part du fitness, on finit sur la santé, c'est sympa.

  • Olivier Di Natale

    Oui, voilà, tu vois. Et comment est-ce que tu imagines, quand même, juste pour revenir sur General Media, son évolution ? Est-ce que, on parlait d'objectifs, de challenges, toi tu te vois bosser jusqu'à 80 ans, est-ce que tu te vois en sortir un peu avant ?

  • Bryan Umana

    Alors oui, bosser le maximum possible parce que déjà j'ai une mission, j'ai vraiment envie d'interconnecter tous ces prestataires de loisirs, donc on a encore 2-3 ans, d'intégrer l'IA dans plein de choses, de digitaliser le passeport gourmand, le passeport loisir avec un nouveau produit, mais là c'est encore confidentiel qui sortira normalement l'été prochain. de refaire tous les locaux. Ça, ça va me prendre encore 3-4 ans. D'accord ? Et une fois qu'on aura stabilisé tout ça et vraiment amené à 80% de chiffre d'affaires en digital et 20% en print, là, je pense que j'aurai réussi ma mission. Là, je ne vais pas arrêter. Mais ce que je vais faire, c'est que je vais quand même me prendre, je ne sais pas, un mois, 6, 8, 10 semaines de vacances. Ça, c'est ce qui m'a manqué un petit peu.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Parce que là, je prends 4 semaines comme tout le monde. Là, on va bientôt passer. Je ne prends pas beaucoup de vacances. L'idée, c'est quand même d'avoir un peu plus de vacances.

  • Olivier Di Natale

    Quel est ton rythme de manière générale ? Tu bosses de lundi à dimanche, tu bosses de lundi à vendredi ?

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas de tips. Je suis quelqu'un qui me lève tard. J'arrive entre 8h30 et 9h au bureau.

  • Olivier Di Natale

    Tu te couches tard ?

  • Bryan Umana

    Je me couche à 11h30, minuit. J'arrive entre 8h30 au bureau. midi je vais toujours faire du sport à midi ou au client ou au sport etc si par exemple là aujourd'hui on a mangé ensemble ce soir je fais une demi heure de value elliptique juste pour compenser le peu de trucs après le soir je rentre chez moi je passe quand même là je me suis quand même pas mal intéressé à l'IA je suis parti d'un principe je me dis écoute si je passe une heure par jour sur ce domaine là je vais le maîtriser de plus en plus donc je passe une heure par jour à tester des IA écouter des podcasts, à essayer de faire des automatisations, à essayer de faire des trucs, etc. Même si j'ai des experts chez moi, je dois pouvoir comprendre tout ce qu'ils me disent. Donc tous les soirs, maintenant que j'ai plus d'enfants parce qu'ils sont loin de la maison, je passe, on mange avec mon épouse, je passe une heure sur mon truc, puis après soit on regarde une série, soit je lis, puis après je vais me coucher assez tard. Et le week-end, là, j'ai abandonné. C'est ouf. Ouais, c'était il y a... Je crois depuis que les enfants ont eu 4-5 ans, là j'ai dit stop. Il y a une quinzaine d'années, j'ai dit je ne bosse plus le week-end.

  • Olivier Di Natale

    J'en suis pas encore là, mais...

  • Bryan Umana

    Ah oui, toi t'es en pleine phase de l'ascension.

  • Olivier Di Natale

    C'est ça. Mais je le vois que... En tout cas, je vais pas durer comme ça 5-10 ans, quoi. Ton enfance, on en parlait un petit peu, mais je me disais que...

  • Bryan Umana

    On a déjà fait une heure et demie, là. Non

  • Olivier Di Natale

    Tu veux t'arrêter ?

  • Bryan Umana

    Non, non, mais je ne suis pas fan de parler de mon enfance.

  • Olivier Di Natale

    Non ?

  • Bryan Umana

    Non.

  • Olivier Di Natale

    On switch, on couvre cette partie-là.

  • Bryan Umana

    On prend une deuxième.

  • Olivier Di Natale

    Oui, oui. Non, bah écoute, alors, est-ce que tu as des recommandations de livres, podcasts ou ressources ? Tu as parlé d'IA, mais tu as aussi parlé du fait que tu étais à la page par rapport aux réseaux sociaux et tout ce qu'il y a aujourd'hui. Comment est-ce que tu... Comment est-ce que tu apprends ? Quelles sources est-ce que tu pourrais recommander ?

  • Bryan Umana

    Alors écoute, j'ai quatre bouquins qui sont vraiment des références, mais il y en a un où je n'ai plus le nom. Mais c'est vraiment, je pense à mon avis, si tu pourras le donner, c'est Victor Frankl. C'est un gars qui a survécu... Ah voilà, je crois que c'est un des livres qu'il faut absolument avoir lu une fois dans sa vie. C'est un gars qui a survécu à... Au canasie, c'est Viktor Frankl, donner du sens à sa vie avec la locopédie ou un truc comme ça. On en a parlé il y a une semaine. Je crois que c'est le bouquin qu'il faut que tout le monde ait lu une fois dans sa vie. Donc ça c'est important. Puis après, moi j'ai des classiques, c'est Comment se faire des amis de Dale Carnegie, c'est Les sept habitudes de Stephen Covey, c'est La tribu des mentors de... Je ne sais plus comment est-ce qu'il s'appelle. Ça c'est vraiment des bouquins que je...

  • Olivier Di Natale

    Tim Ferriss ?

  • Bryan Umana

    Tim Ferriss, La tribu des mentors de Tim Ferriss. Oui, ils vont demander à chaque mentor quels sont leurs tips. Ça, c'est vraiment... Je crois que c'est des bouquins qui ont changé ma vie. Je pense que c'est important. Au niveau des podcasts, on en a parlé tout à l'heure. Moi, je trouve que David Laroche est assez brillant. Micode est brillantissime. Je trouve que c'est vraiment quelqu'un qui est... C'est top. On en a parlé. Moi, j'aime beaucoup Oussama Ammar et Yomi Denzel. Alors là, ça va faire débat. Parce que... Mais je trouve que c'est des gens brillants. Après, en gros, c'est ce que j'ai. J'aime beaucoup, je t'ai dit, quand je fais du vélo elliptique ou quand je fais du rameur. J'écoute beaucoup de podcasts. Je pense qu'aujourd'hui, avec YouTube, on a un savoir à portée de main. Même avec l'IA. Il y a des gens qui me disent, tu me paies une formation, demande à ChatGPT. Non mais attends, je dis, demande à ChatGPT, il te dit tout. Contrôle, bien sûr, il y a des hallucinations, etc. Mais voilà.

  • Olivier Di Natale

    Qui a été influent dans ta vie ?

  • Bryan Umana

    Allez, je vais dire mon épouse. J'avais une autre personne, mais j'ai pas envie de parler, etc. Mon épouse. Voilà. Martine.

  • Olivier Di Natale

    Martine, qu'on salue.

  • Bryan Umana

    Martine Frochot. Qui est du Landron. D'à côté.

  • Olivier Di Natale

    Du content de Neuchâtel.

  • Bryan Umana

    Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et cette autre personne ?

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est un pédiatre qui est très réputé à Lausanne, avec qui j'ai fait un travail pendant 5-6 ans, et je pense qu'il a changé ma vie. Mais je pense que je n'ai pas envie d'en parler. Ok,

  • Olivier Di Natale

    mais voilà, c'est une personne qui a...

  • Bryan Umana

    Oui. On a tous, je pense, des tuteurs de résilience qui te permettent de changer, de modifier. C'est un peu prématuré d'en parler.

  • Olivier Di Natale

    Oui, ok. Donc un pédiatre, pas pour tes enfants, mais pour toi. Pour moi,

  • Bryan Umana

    oui. Qui m'a connu quand j'étais enfant et avec qui j'ai sympathisé et qu'on a vu.

  • Olivier Di Natale

    Intéressant. J'ai un concept, un ancien. Je pose tout le temps la question. à mes invités, de poser une question aux futurs invités. Donc là, la question que je vais te poser, c'est une question qui t'a été posée par un ancien invité.

  • Bryan Umana

    Il savait qui j'étais ou pas ?

  • Olivier Di Natale

    Non, il savait pas. Donc toi, je te demanderais de me poser une question et tu ne sauras pas à qui elle sera posée. Dis-nous quelque chose que personne ne sait sur toi.

  • Bryan Umana

    Je suis tellement un livre ouvert que tout le monde sait tout sur moi. Ok. Je me range les ongles des pieds.

  • Olivier Di Natale

    Sérieux ?

  • Bryan Umana

    Pas des mains.

  • Olivier Di Natale

    Des mains aussi. Donc tu te ranges les ongles des pieds parce que tu n'as plus assez d'ongles. Exactement.

  • Bryan Umana

    Je me les arrache. La connerie que tu me fais sortir. Le gars, c'est qui qui t'a fait poser cette question ?

  • Olivier Di Natale

    C'est Noam Yaron.

  • Bryan Umana

    Ah, c'est celui qui fait la natation.

  • Olivier Di Natale

    L'ultra...

  • Bryan Umana

    Merci Noam.

  • Olivier Di Natale

    Et finalement Olivier, Ma dernière question que je pose à tous mes invités, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    Le succès, je pense que c'est d'avoir un impact sur ton entourage, d'avoir un impact sur le pays, et si possible, d'avoir un impact sur la planète, si c'est possible. C'est d'avoir un impact, c'est ça le succès. C'est pas la grosse voiture, c'est pas la belle maison, c'est rien. C'est d'avoir un impact positif. sur les choses qui t'entourent. Et cet impact, est-ce que tu arrives à le mesurer ? Je n'y suis pas encore. Je n'ai pas assez d'impact. C'est vrai que je fais vivre une cinquantaine de familles, une soixantaine de familles, donc c'est quelque chose de positif. Mais oui, c'est mesurable. C'est mesurable. Quand des gens te disent « J'ai changé ma vie grâce à toi. Moi, j'ai... Et il n'y a rien qui me fait plus plaisir que ça. J'ai trois collaborateurs qui sont partis. » Il y a quelques années, ils m'ont dit « Tu sais, tu m'as toujours poussé à me mettre à mon compte. Maintenant, je me suis mis à mon compte. Je te remercie. » Donc là, j'ai eu un impact sur eux. Ils vont te reconnaître.

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est clair. Olivier, on a fait le tour, je crois. Est-ce qu'il y a un élément qui n'a pas été mentionné, que tu voulais absolument aborder ? Lorsque cet épisode sortira, le passeport gourmand sera déjà en vente. Je pense déjà même épuisé, en tout cas sur Neuchâtel, parce que ça part, comme tu l'as dit, en une ou deux heures maximum. Est-ce que tu aurais souhaité dire quelque chose encore ?

  • Bryan Umana

    Siné, te remercier. C'est la première fois que je me prête à cet exercice-là.

  • Olivier Di Natale

    Merci à toi.

  • Bryan Umana

    C'était très original. J'ai eu des plaisirs. Je me suis peut-être livré sur deux ou trois trucs, mais c'est bien. Non, non, rien. Merci. Tu m'as amené dans une zone de vulnérabilité que j'ai appréciée. Je ne m'attendais pas à ce que je m'ouvre. j'ai l'impression d'être chez le psy tu vois c'est un compliment ça oui oui tout à fait et je prends et je pense que c'est important la vulnérabilité je pense c'est ce que tiens on parlait de conseil c'est ce que certains jeunes qui veulent monter des boîtes mettent des armures des armures des armures t'es jamais aussi efficace que quand t'es vulnérable et que tu la montres ta vulnérabilité je suis complètement d'accord et

  • Olivier Di Natale

    Ce qui m'embête un petit peu, parfois, où là, justement, en fait, je te repose une question, mais je t'ai dit, dernièrement, j'ai eu quelques problèmes RH, où justement, moi, je suis quelqu'un de transparent, je m'ouvre, je fais confiance. Et ensuite, évidemment, si on fait l'inverse ou on prouve qu'on ne peut pas faire confiance, gentiment, la confiance part. Mais ça me fait poser des vraies questions. par rapport à cette expérience que j'ai vécue, par rapport à la vulnérabilité justement. Tu sais, un peu à me dire, je crois que peut-être j'ai été trop ouvert, trop transparent avec l'expérience que toi tu as eue, avec toutes les personnes que tu as croisées, qui ont travaillé avec toi, dans tes équipes. J'imagine que tu as aussi vécu certaines expériences humaines qui t'ont... marqués, qui t'ont aussi peut-être changé. Comment est-ce qu'on reste vulnérable, même quand on est blessé, même quand on est peut-être trahi ?

  • Bryan Umana

    Quand j'ai été trahi, j'ai été blessé, j'ai été volé, je crois que la seule façon de, entre guillemets, survivre et de se renforcer, c'est de dire que c'est normal, c'est que ça fait partie de ton job. En fait, d'être le patron chez qui on abuse, chez qui on fait des choses, moi j'ai vécu des trucs horribles. Franchement, j'ai eu un gars qui travaillait à 50% chez moi pour lui pendant qu'il était chez nous. J'ai eu un gars qui est parti avec la moitié de nos clients pour créer une boîte concurrente. Puis pour finir, ça fait partie du jeu. J'ai eu un gars qui nous a critiqués. mais vraiment de manière horrible, et qui a fait une dizaine de faux comptes pour mettre des critiques négatives sur la boîte. Écoute, il y a un moment, je pense qu'avec les années, la carapace, elle se forme. Et puis tu te dis, c'est normal. C'est normal que certaines... Et puis, c'est comme le verre d'eau à moitié plainte. Tu décides de regarder... Tu sais... Et j'aimerais qu'on conclue là-dessus parce que je pense que c'est quelque chose de beau. C'est une métaphore qui vient de ma femme, qui fait de la permaculture. Elle me dit la chose suivante tout le temps. Dans un jardin, il y a des mauvaises herbes et il y a des fleurs. Et c'est toi qui choisis où est-ce que tu poses le regard. Tu peux regarder des mauvaises herbes, tu peux regarder des fleurs, mais les deux, elles sont là. Donc oui, j'ai eu plein de mauvaises herbes, mais j'ai eu aussi beaucoup de fleurs. Donc c'est le seul moyen de survivre à ça. C'est de décider à garder les fleurs. Et puis, te dire que les mauvaises herbes sont là pour nourrir les fleurs. Ça te va comme conclusion ?

  • Olivier Di Natale

    Très bien.

  • Bryan Umana

    Olivier Di Natale. Merci beaucoup. Brian, je te remercie.

  • Olivier Di Natale

    Et à la prochaine.

  • Bryan Umana

    A la prochaine.

  • Olivier Di Natale

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcasts par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début décembre pour le dernier épisode de l'année et pour parler avec un hébergeur informatique leader en Suisse. Ciao ciao !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Olivier Di Natale, CEO de GeneralMedia, le groupe derrière des produits suisses emblématiques comme le Passeport Gourmand et le Passeport Loisirs.


Autodidacte, ancien vendeur porte-à-porte devenu dirigeant d’un groupe de plus de 60 collaborateurs, Olivier partage avec transparence et profondeur son parcours d'entrepreneur : les doutes, les remises en question, les pertes financières, mais surtout les décisions fortes qui ont marqué son chemin.


Il raconte ce que signifie réellement bâtir et diriger un groupe en Suisse, comment il a traversé l’une des périodes les plus difficiles de sa vie professionnelle (près de 2 millions investis dans un projet e-commerce), et ce que cette expérience lui a appris sur la persévérance, le discernement et l’engagement personnel.


On parle aussi de flair, d’intuition, d’organisation, de gestion humaine, et de ce que cela implique de piloter plusieurs sociétés tout en restant aligné avec sa mission.


Au programme :

- Les réalités invisibles de l’entrepreneuriat

- Les décisions qui coûtent et celles qui transforment

- Comment avancer quand tout semble vaciller

- Le rôle du flair et du timing dans un projet

- Les défis humains : confiance, doutes, gestion d’équipe

- Donner du sens au travail chez GeneralMedia

- Discipline, habitudes et hygiène de vie pour durer

- Sa vision de l’impact et de l’entrepreneuriat en Suisse


Sommaire de l'épisode :

(00:00) Intro

(00:32) Intro Bryan

(02:12) Début de l'épisode

(15:15) L’histoire du Passeport Gourmand et du Passeport Loisir

(24:16) L’écosystème de général média

(30:00) Repérer les opportunités

(34:21) La persévérance

(38:48) Conseils pour croître digitalement

(49:12) Types d’organisation d’entreprise

(01:02:03) Son prochain challenge – sa santé

(01:15:30) L’évolution future de général média

(01:17:26) Son rythme

(01:19:32) Des sources qu’il recommande

(01:21:50) Personnes qui l’ont influencé

(01:23:01) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:24:01) Le succès

(01:25:15) Fin



Cet échange sincère et profond s’adresse aux professionnels, dirigeants et entrepreneurs suisses et francophones qui s’intéressent à l’entrepreneuriat, aux défis humains, à la résilience et à la façon de construire une entreprise solide malgré les échecs, les doutes et la pression du terrain.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep63-olivier-di-natale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


🎙️ Sponsor officiel : Infomaniak – Hébergeur éthique & suisse 🇨🇭
🌶️ Cadeau pour les invités : Piment La Volonté du D.
🥤 Boisson officielle : BENEFI’K Kombucha


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Olivier Di Natale

    J'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. Et j'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance.

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit mais là vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté, il m'a dit ouais, j'ai payé 6000 francs cette audite pour rien. et il m'a jeté le passeport comme ça. C'est vrai que quand t'es entrepreneur, tu dois être solide, tu dois être droit dans tes bobs.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Willi Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup SolarSplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Olivier Dinatale, fondateur et directeur de General Media, un éditeur de solutions médias qui a comme mission de faire sortir les gens de chez eux. Si tu ne connais pas le nom de ces entreprises, c'est voulu. Par contre, tu connais certainement le passeport gourmand ou le passeport loisir qui font partie de certains de leurs produits. Avec Olivier, on parle de la genèse du passeport gourmand, de l'écosystème de General Media, de comment Olivier repère les opportunités, de persévérance, de conseils pour croître digitalement. Il est passé de 0 à plus de 40 000 abonnés avec plus de 600 vidéos sur sa chaîne YouTube Loisir.ch On parle de l'évolution future de General Media et de bien d'autres sujets Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer Je te demande une seule chose C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes De laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles Et de commenter, c'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes Je suis aussi sur Instagram à brianoumana.swiss Notre nouveau site internet brianoumana.suisse est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Olivier, tu as dit qu'entrepreneur, c'est avoir un paquet de cicatrices. Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit ça à moi ?

  • Bryan Umana

    Oui.

  • Olivier Di Natale

    Quand est-ce que je t'ai dit ça ?

  • Bryan Umana

    Tu ne l'as pas dit à moi, tu l'as dit à I.O. Entrepreneurs. organization, dans une vidéo que j'ai trouvée sur Youtube qui date de je crois 2023,

  • Olivier Di Natale

    quelque chose comme ça c'est drôle que tu commences ce podcast avec cette phrase, elle est vraie et je la vis au quotidien entrepreneurs c'est des cicatrices parce qu'effectivement pour réussir il faut avoir eu des échecs j'ai eu beaucoup d'échecs, je pense que j'en ai eu pas mal j'ai eu beaucoup de déceptions j'ai créé des déceptions je pense aussi vis-à-vis de mes collaborateurs et de mes équipes Donc c'est vrai qu'un entrepreneur, c'est quelqu'un qui a souffert et qui continue de souffrir au quotidien, mais malgré tout, qui continue à avancer. Et c'est drôle que tu parles avec cette phrase parce qu'effectivement, aujourd'hui, elle résonne beaucoup plus qu'à l'époque parce que j'en ai eu encore plus de cicatrices. Donc oui, entrepreneur, c'est quelqu'un qui a beaucoup de cicatrices.

  • Bryan Umana

    J'ai voulu commencer avec cette phrase parce qu'on a trop souvent... On voit trop souvent les personnes sans avoir le bagage, les cicatrices justement. Et quand on a échangé pour la première fois au téléphone, je ne sais plus où on s'était mais il y a quelques petites semaines, tu m'as dit une phrase qui a été forte à mon sens. Tu m'as parlé de la réussite de General Media, donc ton entreprise, bien ton groupe d'entreprise. Mais tu m'as aussi directement dit, Brian... J'ai aussi eu des pertes, et c'est la raison pour laquelle je voulais commencer par cette partie-là. Parce que c'est vrai que souvent on parle du succès, on parle de la réussite et autres, et comme tu l'as dit, je pense que pour réussir, ou en tout cas atteindre ce qu'on veut atteindre, il y a des milestones, il y a des étapes à passer.

  • Olivier Di Natale

    Écoute, t'as raison. Aujourd'hui, avec l'ère d'Instagram et de LinkedIn... Tout le monde met en avant ses succès.

  • Bryan Umana

    Exactement.

  • Olivier Di Natale

    Et moi je suis sidéré, parce que les gens à succès, qui ont vraiment eu du succès, que je côtoie et que je fréquente, c'est des gens qui ont eu des souffrances gigantesques. Là il y a deux, trois images qui me viennent en tête, je ne vais pas en parler parce que ça leur appartient, mais moi j'ai eu ça. Moi il y a deux ans j'ai fait une expérience, on voulait absolument se lancer dans l'e-commerce. Et puis, alors là je vais parler beaucoup. Et puis... C'est le but. On s'est dit, on était autour d'une table, tout le monde disait, les générales médias doivent se diversifier. La tendance, c'était le e-commerce. Et puis... On cherchait à droite, à gauche, et puis on sortait du Covid. Et la grande tendance, c'était du manger local. Donc du coup, qu'est-ce qu'on a fait ? On a racheté une société qui s'appelait Vitaverdura. Et puis, on voyait un vrai potentiel parce qu'en fait, il y avait une tendance, c'était de livrer du producteur au consommateur suisse, à un prix juste, pour que le producteur soit rémunéré de manière juste. Et puis, c'est du local, c'est du frais, etc. On s'est lancé corps et âme là-dedans. J'ai mis mes économies personnelles, j'ai mis la boîte en péril quasiment. Et nous, ce qu'on avait identifié, c'est que l'équipe qui avait fondé ça n'était pas bonne en marketing. Donc, on a fait un branding, on a fait une identité, on a fait quelque chose d'incroyable. On a scindé les marques en deux, on a créé Vitaverdura qui livrait en B2C et Fruits au bureau en B2B. C'est-à-dire qu'on s'était dit... Les entreprises aujourd'hui veulent recevoir des paniers au bureau et c'était un succès. C'était un succès au niveau de vente. On est passé de 0 à 200 paniers offris au bureau en l'espace de quelques mois. Et il s'est passé quelque chose que je n'avais pas du tout réalisé. Déjà il y a eu deux facteurs qui sont arrivés. Le premier c'est que les gens se désintéressaient et ils voulaient du prix. Donc ils allaient de plus en plus chez Aldi, chez Lidl. Et parallèlement, plus on vendait chiffrées au bureau, plus on perdait de l'argent. Parce que là où je n'avais pas réalisé, c'est qu'en fait, ce n'était pas du marketing, ce n'était pas du e-commerce, c'était de la logistique. Il nous fallait des chauffeurs, il nous fallait etc. Donc bref, on s'est pris, mais vraiment une quillée là-dedans. Et j'ai presque mis en péril mes autres sociétés parce que je prenais de l'argent dans toutes les sociétés. D'ailleurs, les impôts me sont tombés dessus parce qu'ils ont dit, tu as commencé à te servir un petit peu partout. Et pour sauver une société, ça a été vraiment une très très très grosse blessure, une très très grosse cicatrice, pour en revenir à ce qu'on disait au début. Et ce qui est le plus paradoxal, c'est que même à l'interne de l'équipe, il y a des gens qui me disaient « mais t'as perdu ton flair, t'es trop vieux, tu sais plus faire du business » . Mais ils ne voyaient pas que parallèlement on avait lancé des autres sociétés, une, j'en parlerai après, qui s'appelle EtsyTech, qui elle, elle est ultra rentable. On avait lancé plein d'autres sociétés qui étaient rentables. Mais les gens ne focalisent que là-dessus. Et quand tu lances une société, tu as en face de toi tous les concurrents, tous les gens qui ne veulent rien faire, puis tous les gens qui vont te dire « ça ne marchera jamais » . Et le problème, c'est que quand tu te plantes vraiment, les gens qui te disaient « ça ne marchera jamais » , ils te disaient « tu as vu, j'avais raison » . Et si tu n'es pas solide, si tu n'es pas droit dans tes bottes, tu dois avoir un sacré goût pour être entrepreneur. Tu dois te dire, non, non, mais c'est bon, tu peux le faire. Tu n'arrives pas à te relever. Alors aujourd'hui, on s'est relevé, parce qu'on a encore les stigmates, on a encore des choses à payer, on s'est relevé. Mais je garde quand même en tête, et je les croise régulièrement, les gens qui me disaient, ça ne marchera jamais. Ils avaient oublié ça. Je fais un autre parallèle. Quand j'avais lancé le passeport loisir à l'époque, tout le monde me disait, donc j'ai eu un succès avec le passeport Groumont, on en reviendra après, j'ai voulu lancer le passeport loisir. J'ai des dizaines de gens qui me disaient « Ton passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Puis je disais « Pourquoi ? » Parce qu'en fait, ce n'est pas comme la gastronomie, il y a moins de hype autour des loisirs, c'est moins tendance, tu n'y arriveras pas. Et aujourd'hui, le passeport loisir est un grand succès. Et ce qui est paradoxal, c'est que les mêmes personnes qui me disaient il y a 20 ans derrière « Le passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Aujourd'hui, ce sont celles qui me disent Toi, tu as de la chance. Tu as le passeport loisir. Tu as le passeport mouvement. L'humain est comme ça. Je ne critique pas. Mais c'est vrai que quand tu es entrepreneur, tu dois être solide. Tu dois être droit dans tes bops.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Est-ce que tu peux parler financièrement le montant de perte qui a été fait ?

  • Olivier Di Natale

    Au Vite-Lavère-Dorand, on est proche des 2 millions. On est proche des 2 millions.

  • Bryan Umana

    Donc c'est conséquent.

  • Olivier Di Natale

    C'est beaucoup. Et une des raisons aussi... Je n'espère pas qu'elle va écouter ce... Je pense qu'elle va l'écouter, mais... Une des raisons aussi de pourquoi est-ce que j'ai continué à perdre, c'est que j'avais quelqu'un d'ultra compétent à la tête de Vita Verdura. Et cette personne était tellement, tellement, vraiment intelligente, brillante, travailleuse. Je me disais, mais on va y arriver. Et peut-être que si j'avais eu quelqu'un de moins compétent à la tête... Alors aujourd'hui, je l'ai récupéré, elle fait autre chose chez General Media. mais peut-être que si... On a vu quelqu'un, j'aurais arrêté plus tôt. Mais je voulais persévérer. Puis c'est aussi ça, être entrepreneur. Je veux dire, c'est ça qu'on oublie souvent. Être entrepreneur, c'est persévérer. Il y a une phrase, je ne sais plus qui la disait, la réussite, c'est d'aller d'échec en échec en gardant son enthousiasme. C'est ça, je veux dire, voilà.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance. Mais Olivier, avant, peut-être pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, tu as cité le passeport gourmand, tu as cité le passeport loisir, puis tu as Verdura en appareil général média. Qui es-tu, Olivier ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, c'est une bonne question. Je suis un autodidacte. Moi, je suis quelqu'un qui, à l'âge de 20 ans, faisait beaucoup de bêtises, puis qu'un beau jour s'est dit « non, non, mais je... »

  • Bryan Umana

    Quel genre de bêtises ?

  • Olivier Di Natale

    Beaucoup de bêtises. on va clore là et qui à un moment s'est dit c'est pas possible tu peux pas vivre ta vie en faisant des conneries et quand je suis arrivé sur le marché du travail j'avais pas de papier j'avais pas de CFC, j'avais rien du tout donc j'ai fait plein de petits jobs, j'ai fait magasinier j'ai fait, je travaillais à la COP à la Migros, je faisais dans les...

  • Bryan Umana

    t'as grandi où ?

  • Olivier Di Natale

    à Lausanne et tout à coup j'ai commencé à travailler pour les pages jaunes Je faisais du porte-à-porte dans les pages jaunes, puis je voyais que là, je commençais à gagner de l'argent.

  • Bryan Umana

    Pages jaunes qui n'existent plus. Ouais,

  • Olivier Di Natale

    LTV à l'époque. Et en fait, j'ai réalisé que je savais vendre. Ça, c'était un bon truc. Puis après, je me suis dit, il fallait que je passe à un stade supérieur. Ça, c'est une anecdote, personne ne la connaît, celle-là. Je me suis fait embaucher chez Publicitas, chez Ofa. Or, elle fut sur les publicités. Publicitas, ça parlera à plus de monde. et en fait j'ai triché pour me faire embaucher parce qu'il voulait quelqu'un avec un CFC et donc j'ai pris le CFC de mon frère de l'emploi et de commerce, et j'ai biffé, puis j'ai mis mon nom, j'ai fait une photocopie, puis j'ai balancé. Du coup, je me suis fait engager chez OFA. Et en travaillant chez Orel Fusli...

  • Bryan Umana

    Ils le savent, ça ? Oui, ils n'existent plus.

  • Olivier Di Natale

    Et puis, il y a prescription, c'était il y a 25 ans en arrière. Et en travaillant chez Orel Fusli, donc on était la plus grosse agence, la plus grosse régie publicitaire de Suisse, j'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. J'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir. Et j'ai grandi chez Aurel Fusli en faisant des cours marketing, etc. Puis je suis passé en fait de commercial à key account, de key account à premier commercial. Après, j'étais chef de vente. Et puis, on m'a donné un portefeuille. Je suis passé d'un portefeuille de 50 000 francs. Quand je suis parti, c'est quasiment 8 millions que j'ai géré en portefeuille. Donc, Je ne sais pas si ça va intéresser beaucoup de monde, mais bon, je suis parti de chez Ralph Fuseli, j'ai créé Général Média. A la base, j'ai fait ce que je savais faire, c'est-à-dire être régi publicitaire. Je prenais un gâteau, je l'amenais à une autre personne et je ramassais les miettes. Et là, j'avais des contrats avec Edipresse à l'époque, je faisais plein de magazines, le magazine Live, qui était un magazine qui était distribué dans les cinémas. Pour finir, j'ai fini par le racheter, le magazine Live. Après, j'ai racheté aussi Avant Première, qui était des magazines qui étaient dans les cinémas. Petit à petit, on est passé de 1, 2, 3, 4. Après, on est monté à 10, 20, 30. Aujourd'hui, on est un groupe d'une soixantaine de personnes.

  • Bryan Umana

    Mais juste, tu pars de Publicitas, Oral Fusli.

  • Olivier Di Natale

    Oral Fusli.

  • Bryan Umana

    Pourquoi est-ce que tu pars ?

  • Olivier Di Natale

    Parce que je voulais me mettre à mon compte. C'est une obsession.

  • Bryan Umana

    C'est ce que tu voulais faire ?

  • Olivier Di Natale

    C'est ce que je voulais.

  • Bryan Umana

    Depuis que tu étais entré dedans ou c'est petit à petit que c'est venu ?

  • Olivier Di Natale

    Depuis 20 ans, j'avais envie de créer quelque chose. J'ai toujours eu cette envie.

  • Bryan Umana

    Tes parents, ils ont créé des bois ?

  • Olivier Di Natale

    Mon père est commerçant, oui. Mon père était, parce qu'il est décédé. Mon père était commerçant, oui, j'ai cette image là. Tu sais, on en parlait tout à l'heure, je suis un fils d'immigré. C'est-à-dire que moi, j'ai vu mon père arriver, travailler. Alors l'immigration à l'époque peut-être n'est pas la même qu'aujourd'hui, mais c'est des gens qui travaillaient 6 jours sur 7, qui travaillaient de 8 heures le matin à 8 heures le soir, pour se construire une meilleure vie. C'est-à-dire que j'ai vu mes parents travailler. Par contre, j'étais moins complexé que mes parents parce qu'eux, ils avaient la frustration d'être italiens. Tu sais, le côté rital, etc. Moi, je ne l'ai pas. J'ai le passeport suisse. Je n'ai pas cette frustration. Donc j'ose. Et je constate aujourd'hui dans mon entourage que beaucoup de créateurs d'entreprises sont des secondos, c'est des fils d'immigrés qui ont, un, le complexe qu'avaient nos parents. Parce qu'ils étaient frustrés, je ne parle pas bien la langue, etc. Nous, on écrit aussi bien, on parle tout aussi bien, on maîtrise le français aussi bien qu'un Suisse. Par contre, on sait qu'on doit travailler. On a hérité de nos parents de cette envie de construire et de bâtir. Donc c'est pour ça que je suis persuadé que l'immigration, c'est une richesse pour un pays. D'ailleurs, la Suisse, on est quoi ? 30% d'immigration, je crois. Donc c'est quelque chose qui prouve que ça marche. Une immigration bien encadrée, puis une immigration qui a envie de travailler.

  • Bryan Umana

    Et donc tu parlais de ces différents rachats de journaux avant-première et autres que tu as fait au début avec General Media et ensuite ?

  • Olivier Di Natale

    Alors ensuite, un des déclencheurs, c'était le passeport gourmand. En fait, l'histoire du passeport gourmand est assez drôle. Je vois une annonce d'un type qui veut vendre le passeport gourmand. Je connaissais cette annonce sous chiffres. Je rencontre la personne et en fait je lui fais un audit parce qu'il ne savait pas s'il voulait vendre, s'il ne voulait pas vendre, etc. Je lui fais un audit. A l'époque, le passeport gourmand, il vendait 2000 exemplaires.

  • Bryan Umana

    C'est suisse le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Non, non, non. C'est trois personnes. C'est une personne qui vient de Bordeaux, une personne qui vient de de Lyon, Strasbourg, ils étaient quatre. Lyon, Strasbourg, et les quatre ont créé le passeport gourmand, chacun dans son coin. C'était quatre amis, entre guillemets, qui ont créé le passeport gourmand, chacun dans leur coin. Et ils se sont mis ensemble, et la Suisse s'est commencée en même temps que tous les autres. Et puis je fais un audit, et puis je lui dis, écoutez, votre guide, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Parce que c'est le seul moyen pour un restaurateur, sans sortir d'argent, parce que c'est gratuit, de se faire connaître. Et j'ai fait un audit qui était assez poussé. Et j'ai dit, mais là, vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté. Il m'a dit, ouais, j'ai payé 6 000 francs cet audit pour rien. Et il m'a acheté le passeport comme ça. Aujourd'hui, on en vend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que ce que j'avais prévu.

  • Bryan Umana

    Tu peux chiffrer ?

  • Olivier Di Natale

    Non, on ne donne pas le chiffre. On ne donne pas le chiffre pour la simple et bonne raison que ça dépend du nombre de restaurants qu'on signe. C'est-à-dire que si tout à coup, là on est à Neuchâtel, sur la région de Neuchâtel, on signe 200 restaurants, on va en vendre 3, 4, 500 exemplaires de plus. Si on ne vend que 140, c'est une discussion tripartite entre les restaurateurs, nous, et puis les détenteurs, et on regarde en gros, et ça varie. Mais on en vend pas mal, je dois reconnaître. Et c'est vraiment un outil incroyable. C'est-à-dire que moi, si demain j'ai un restaurant... Je vais tout de suite aller adhérer au passeport gourmand. Pourquoi ? Parce que c'est le seul produit qui ne coûte rien au restaurateur, qui amène plus de 1000 personnes, fois 2, voire fois 3, parce qu'il y en a 3, voire fois 4, c'est-à-dire 4-5 000 personnes qui viennent dans le restaurant, qui, s'ils sont contents, vont parler le lendemain à la machine à café. C'est un accélérateur de bouche-oreille. C'est vraiment un outil ultra puissant qui ne coûte rien au début du restaurateur. Aujourd'hui, on a pas mal de critiques. de gens qui disent qu'on s'enrichit sur le dos du restaurateur. Mais non. Alors oui, on gagne notre vie. Ce n'est pas tabou de gagner de l'argent. Mais non, le restaurateur, il gagne aussi. Parce qu'à partir du moment où il a un accélérateur... La meilleure pub pour un restaurant, c'est le bouche-oreille. À partir du moment où tu as un accélérateur de bouche-oreille, c'est du win-win-win. Tout le monde est gagnant avec le passeport gourmand. C'est-à-dire, nous, on le vend, on gagne notre vie. Le restaurateur, il a une nouvelle clientèle qui, même... Il y a certaines personnes qui disent que les gens ne reviennent pas. Même s'ils ne reviennent pas, ils en parlent autour d'eux. Et ils font grandir. Moi, je connais des restaurateurs. J'ai une anecdote que j'adore raconter, qui est absolument véridique. Il y a 15 ans en arrière, quand je lançais le passeport gourmand, un beau jour, je vais faire un renouvellement. Parce que nous, d'année en année, les restaurants ne se renouvellent pas. Je vais vers un restaurateur, puis je vais... ressigné pour l'année d'après. Le restaurateur, tu sais, ils sont un peu bourris, ils sont malpolis, il prend mon guide, il le jette par terre, il me dit « C'est de la M, ton guide. » J'étais choqué et je dis « Pourquoi ? Les gens ne reviennent pas. » Il se trouve que c'était midi, j'ai mangé chez lui, puis j'avais envie de lui dire « Mais si les gens ne reviennent pas, c'est pas à cause du guide, c'était pas bon. » Et le même jour, véridique, à tout. Deux heures, je me retrouve dans une auberge à Panta avec un Italien. J'arrive, tu sais, j'étais un peu refroidi de ce que j'avais vécu par an. J'arrive, le gars arrive et moi, « Ah, Olivier, ma toute assise, c'est génial ton truc, mais c'est incroyable ! » Je dis, « Qu'est-ce qui se passe ? » « Grâce à toi, j'ai fait une dizaine de sorties d'entreprise, j'ai fait trois mariages. C'est une turisme, machin. Je resterai toujours. » Et je n'ai pas bien fait l'accent italien, mais en fait, ce jour-là, J'ai compris la puissance du produit. Moi, je suis juste un vecteur. Après, si les gens reviennent ou ne reviennent pas, c'est au restaurateur de faire son job.

  • Bryan Umana

    C'est intéressant, c'est ce que tu me disais avant, en off. Finalement... Parce qu'effectivement, il y aura toujours des personnes qui vont revenir, qui vont gratter un maximum, qui vont prendre la carafe d'eau alors que c'est cibulé, qu'il ne faut pas prendre la carafe d'eau, qui vont consommer le moins possible et qui effectivement ne reviendront pas. Mais comme tu l'as dit, à l'inverse, peut-être le restaurateur devrait offrir le café à la fin ou vraiment être au petit soin pour que ces personnes en parlent. et c'est vrai que je trouve intéressant la façon de voir, en fait tu retournes un petit peu L'expérience négative qui pourrait en sortir, parce que la personne n'a pas joué le jeu, tu retournes ça contre elle et ça te crée un vecteur d'influence.

  • Olivier Di Natale

    On vit une époque incroyable, tout le monde râle, tout le monde essaie d'économiser, les gens ne sont pas contents. Mais si quelqu'un revient chez toi et qu'il n'est pas content, et puis tu lui souris, tu vas créer une dynamique ultra positive. C'est vrai qu'effectivement, il y a des gens, nous, on interdit la carafe d'eau. Parce que le restaurateur qui te fait 50%, il gagne sa vie sur la boisson aussi un petit peu, donc ne fais pas ça. C'est vrai qu'il y a des gens qui viennent et qui demandent une carafe d'eau alors qu'ils ont 50% sur leur repas. Le restaurateur qui explique gentiment, mais qui à la fin offre un café, mais il va retourner la situation à son avantage de manière incroyable. Mais tu vois, on parlait du passeport loisir tout à l'heure. On n'a pas assez de problèmes avec les passeports loisirs. Pourquoi ? Parce que dans le passeport loisir, on ne discute qu'avec des gens qui sont issus du marketing. Quand tu es issu du marketing, tu maîtrises la gratuité, tu maîtrises le fait qu'il faut satisfaire le client qui vient pour qu'il te donne une bonne note, etc. Des fois, on se retrouve avec des restaurateurs qui malheureusement sont concentrés sur la qualité de leur cuisine. Et c'est déjà assez difficile pour eux de faire ça.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Et donc, reprise du passeport gourmand, tu parles avec cette personne qui ne croit pas trop en son produit. Et il décède. Il décède.

  • Olivier Di Natale

    Il décède une année après.

  • Bryan Umana

    OK.

  • Olivier Di Natale

    Donc, une année après, sa femme était un petit peu embêtée. J'ai dit, écoutez, je vous le rachète. Donc, j'ai racheté le passeport roulement. On en a fait quelque chose qui était assez chouette. Je veux dire, on a vraiment multiplié les ventes par 10 en l'espace de 2-3 ans. Parce que le produit...

  • Bryan Umana

    Quelle année ?

  • Olivier Di Natale

    C'était en 2003. 2003, oui. Et en parallèle, on lance le passeport loisir. Le passeport loisir, c'est exactement la même chose que le passeport roulement. Sauf que c'est pour les familles qui lui a eu un succès. C'était dur au début. Donc on a essayé de le faire connaître, etc. Alors aujourd'hui, c'est une institution. On vend des milliers et des milliers d'exemplaires aussi en quelques semaines. Le passeport gourmand s'épuise en une ou deux heures suivant les régions. On a toujours deux régions qui sont quand même un petit peu à la peine. Genève, c'est vraiment...

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce qui fait ça, tu sais ?

  • Olivier Di Natale

    Il y a beaucoup d'expats, il y a une mentalité, on a eu de la peine à se faire connaître sur Genève. Et puis, c'est ce qui rend aussi un petit peu fous les gens, parce qu'on fait pas mal de pubs, parce qu'on doit vendre du passeport Gaumont-Genève. Et puis malheureusement, on cible des fois, puis ça tombe, on engage des influenceurs, on engage des choses comme ça, etc. Et ça tombe sur des Vaudois, ou sur des Neuchâtelois. Et eux râlent, ils nous disent, mais attendez, moi j'ai pas pu avoir mon guide, puis vous êtes en train de faire de la pub. Donc on peut pas vraiment que cibler Genève. on était au passeport loisir donc le passeport loisir lui s'est créé et puis petit à petit on a créé un écosystème autour de tout ça on a lancé le passeport rouman, le passeport loisir le magazine loisir.ch qui lui a un business model différent parce que nous notre but c'est d'aller voir les offices du tourisme ou les prestataires de loisir pour faire de la promo donc là on vend des pages de pub, après on a lancé le site internet loisir.ch ... Après on a lancé la chaîne YouTube Lozier.ch, après on a commencé à grandir, on a créé une agence de publicité, des spin-off etc. Je pense qu'on y viendra plus tard. Aujourd'hui on a créé un écosystème qui se nourrit l'un l'autre et qui a une particularité parce qu'on a tout un département qui fait du produit et un autre département qui fait du service.

  • Bryan Umana

    Justement aujourd'hui, General Media c'est 6 sociétés, dans 2 pays différents, dans 2 langues différentes. Donc tu as General Media France aussi. Donc c'est ça le deuxième pays, c'est ça ? Plusieurs marques, on a cité le passeport gourmand, passeport loisir, loisir.ch, concours.ch, loisir.ch, le mag, les guides, loisir.ch de nouveau, temps libre, objectif, stalasso, freizheit, schweiz, wetverb, wetverb, adveo, pixium, ozitech, dont tu parlais, et puis smiths.

  • Olivier Di Natale

    Non, smiths, c'est pas nous, nous on est revendeurs. Ah,

  • Bryan Umana

    partenariat.

  • Olivier Di Natale

    On est revendeur de la solution de Beatrice Meats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Ça fait pas mal d'entités, enfin en fait là j'ai l'impression des produits et des entreprises. Donc finalement un passeport gourmand, passeport loisir, tout ce qui est loisir.ch, tout ça c'est regroupé sous une seule entité ?

  • Olivier Di Natale

    Alors tous les produits sont chez General Media et les services c'est des sociétés.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Les services c'est principalement des spin-off, c'est-à-dire qu'on avait un département graphique qui était excellent et on s'est dit ben on va le sortir et on va travailler pour les clients. C'était souvent venu d'une demande des clients.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Donc, on l'a sorti, on a créé Adveo. Adveo, c'est l'agence de publicité. Aujourd'hui, on a beaucoup de clients. On travaille avec l'État de Vaud, on travaille avec l'Écure Ibera, on travaille avec Athletissima, on travaille avec les stations-services ENI. Adveo, lui, c'est vraiment un département de publicité traditionnel, 365, qui fait du branding, qui fait du WordPress, des sites WordPress, qui fait... des campagnes de communication, etc. Et donc là, c'est l'agence de publicité. Après, on a Pixium. Pixium, lui, c'est du digital signage, c'est-à-dire qu'on a fait de l'affichage digital. On fait des personnal TV. On va chez Non-Stop Gym, par exemple, vu que c'était un de tes clients, et un de tes invités, excuse-moi, des formations professionnelles. Non-Stop Gym, par exemple, tous les écrans qu'il y a chez Non-Stop Gym, c'est notre département. Pixium qui l'est fait. On a beaucoup de clients dans ce domaine là où on fait de l'affichage digital. Ensuite on a racheté EtsyTech. EtsyTech c'est des logiciels pour les offices du tourisme. Aujourd'hui par exemple Touche du Rat-Trois-Lacs, Neuchâtel est sur une solution EtsyTech, les Halles vaudoises, Montre Tourisme.

  • Bryan Umana

    Mais quoi un CRM, un ERP ?

  • Olivier Di Natale

    C'est un PIM, c'est un peu plus complexe, un SIT. Un PIM c'est un Producting for... C'est le moteur vraiment de la data qui structure tout. Après, on fait aussi du front. Par exemple, pour Lausanne Tourisme, on va faire du front. Pour Montreux Tourisme, c'est eux qui l'ont fait, c'est Montreux Tourisme qui a fait le front, mais on travaille avec tous les offices du tourisme. Maintenant, je te parle de tout cet écosystème qui a l'air un petit peu comme ça éclaté, mais en fait, il a une cohérence. La cohérence, c'est faire sortir les Suisses en Suisse. Donc, tout cet écosystème se nourrit l'un l'autre. Là, par exemple, on a notre département rédaction. qui va travailler pour toutes ces marques-là. L'avantage, c'est qu'on a une maîtrise complète des marques. Le désavantage, c'est que s'il y a une des sociétés qui foire ou qui fait quelque chose de pas bien, nous on a des clients, par exemple dans le domaine du tourisme, des parcs d'attractions, etc., où on a fait l'identité, fait le branding, on fait les flyers, on a fait le site internet, on ferait la promo sur loisir.ch et on a fait des vidéos YouTube. Donc mon job à moi... C'est que chaque chef de ces projets-là soit irréprochable. On ne peut pas se permettre de faire quelque chose de faux. Si un de ceux-là fait une erreur, et c'est là aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis moins heureux aujourd'hui qu'à l'époque, parce qu'aujourd'hui, je fais du management. Je dois faire en sorte que chaque chef, parce qu'aujourd'hui, chaque chef de produit, chef d'agence ou chef de projet a une responsabilité. Mais il a une responsabilité pas que pour lui, pour tout l'écosystème. C'est une richesse. Aujourd'hui, on est une soixantaine de personnes. On est à peu près 8-9 millions de chiffres d'affaires. Mais c'est aussi un risque. Et moi, mon travail au quotidien, c'est de faire en sorte que chaque département, quand il travaille avec quelqu'un, soit irréprochable.

  • Bryan Umana

    Et donc, tu viens du print, du papier. Tu m'as dit qu'aujourd'hui, vous faisiez plus de 50% de vos chiffres d'affaires en digital. Donc c'est quand même assez incroyable, vous êtes bien développé, tu as réussi à suivre la tendance. Pour revenir au passeport gourmand, est-ce que tu peux citer approximativement le pourcentage du chiffre d'affaires avec le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Sur tout le groupe ?

  • Bryan Umana

    Sur tout le groupe ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, on est à 20-30%, 20% ! Ouais,

  • Bryan Umana

    ok, d'accord. Ouais, c'est 20%. c'est ce que je te disais avant c'est vrai que moi j'avais vu Parce que moi j'ai connu le passeport gourmand et parce que je suis curieux de savoir d'où viennent les choses, les produits ou autres. Et donc j'avais vu derrière il y avait General Media. Mais sinon, je pense que la majorité des gens, juste monsieur Antoine, qui ne s'intéresse pas forcément au business, de savoir comment on développe un produit ou autre et qui voit le passeport gourmand, voilà, ils voient le passeport gourmand et puis ils ne se posent pas trop de questions et on ne sait pas qui il y a derrière. C'est une volonté.

  • Olivier Di Natale

    On met en avant les produits. Je préfère qu'on parle de concours.ch qu'on parle de Général Média. Général Média, ça n'intéresse personne. je préfère qu'on parle de Pixium, d'Edsy Tech Ok, et j'aimerais revenir sur des mots que tu as cités. Tu as parlé du flair. Et justement, au fil des années, tu as, comme tu l'as dit, créé des spin-offs, racheté des produits, lancé des marques. Qu'est-ce qui fait que tu crois à une opportunité ? identifie une opportunité ? Qu'est-ce que tu fais ? Typiquement, on a parlé de Vita Verdura. Qu'est-ce qui s'est passé là ? On peut prendre cet exemple-là pour apprendre et nous tous grandir avec ton expérience et prendre un autre exemple comme le passeport gourmand par exemple. Tu vois, ce flair.

  • Bryan Umana

    Je crois que tous les entrepreneurs que je crois, les entrepreneurs avec succès, et puis même Les entrepreneurs mondiaux, reconnus, etc., c'est des opportunistes, c'est des gens qui se lassent du quotidien et qui ont envie de faire autre chose, qui sont à l'affût, qui sentent, qui voient. Alors je ne pourrais pas te dire qu'est-ce qui se passe pour se dire tiens, ça peut être génial. Moi, il n'y a pas une fois où quand je suis dans un restaurant, ou je suis dans un hôtel, ou je suis ici, je me dis tiens, il y a du kombucha, c'est génial, mais tiens, c'est la tendance, kombucha. Ah mais c'est incroyable, mais pourquoi est-ce qu'on n'en serait pas une boisson en base de kombucha ? Et puis j'ai mes équipes qui doivent me calmer un petit peu, qui me disent, c'est pour ça qu'ils ont créé un mantra.

  • Olivier Di Natale

    C'est pas ta femme qui te calme un peu ?

  • Bryan Umana

    Non parce qu'elle aussi, elle aussi un peu comme moi. Mais c'est mes équipes parce que mes équipes ont créé un mantra et m'ont obligé de suivre ça. Et m'ont dit écoute le rôle et le but de General Media c'est de faire sortir les Suisses en Suisse. Donc est-ce que faire du kombucha... Ça peut sortir. Non. ok donc on te canalise Olivier parce que sinon je partirais dans tous les sens et j'ai vu cette tendance chez pas mal d'entrepreneurs franchement j'ai vu cette tendance ce côté un petit peu électronique, ouais je pars si on faisait du kombucha, tiens si on faisait ci tiens si on faisait ça on parlait de créer un studio podcast mais regarde Elon Musk alors qu'on aime ou qu'on aime pas parce qu'il a pas fait tout bien mais il part dans tous les sens, il fait de tout mais in fine il y a quand même une cohérence puis tout se nourrit l'un l'autre D'où ? Un jour, une expérience apprise sur quelque chose va aussi apprendre à autre chose, servir à autre chose.

  • Olivier Di Natale

    Mais bon, alors ça, je comprends bien. Mais alors, qu'est-ce qui... Bon, tu l'as cité. Finalement, maintenant, ton fil conducteur, c'est la mission et tu te maintiens dans ce cadre-là. Bon, voilà, je pense que c'est un élément de réponse. Tu as... Vous avez une mission claire et... tout ce qui sort de ce créneau, même si ça t'excite un petit peu, c'est non, no go. Mais avant ça, avant quand tu as lancé General Media, peut-être qu'il n'y avait pas cette mission qui était si claire que ça, ou en tout cas il y avait moins de personnes, donc moins de personnes pour te canaliser, typiquement le passeport gourmand, tu vois ça, pourquoi est-ce que ça te parle, qu'est-ce que tu te dis, est-ce qu'il y a un process dont tu as parlé, tu as fait une due deal, un audit pour évidemment évaluer le tout ? Est-ce qu'il y a des étapes ou plutôt est-ce qu'il y a des signaux faibles que tu observes avant d'investir ?

  • Bryan Umana

    Moi, je crois qu'il faut y croire et puis il faut persévérer. Et puis, il faut surtout, quand tu vois que ça ne marche pas en allant à droite, tourner un petit peu à gauche. Vraiment, c'est comme quand tu investis dans une startup. Quand tu investis dans une startup, tu n'investis pas sur le projet, tu n'investis pas sur le dossier, tu investis sur les gens. Parce qu'il vaut mieux investir sur une startup. qui a un mauvais dossier et des gens qui sont capables de résilience et de rebondir que sur quelque chose qui a un super dossier où les gens, c'est pas des crocheurs. Donc c'est la même chose. Tu dois être convaincu. Donc s'il y a quelque chose au fond de toi qui te convainc, tu vas trouver la solution pour tout faire. Tu vas trouver toutes les solutions. Tu dois avoir ce côté un petit peu hyperactif qui dit, ok, là ça n'a pas marché comme ça, mais j'y crois, ça va marcher comme ça. Ça va marcher comme ça. Donc... Oui.

  • Olivier Di Natale

    Et alors, revenons-en à la persévérance. Vita Verdura, ça c'est un élément que je trouve intéressant, on en avait parlé avec Sacha Laboure, ça dit quelque chose Sacha Laboure ? C'est la seule licorne de Châteloise.

  • Bryan Umana

    Ok.

  • Olivier Di Natale

    Donc tu vois, valorisée à plus d'un milliard, une belle aventure, une belle histoire, une personne... que j'apprécie et que j'admire, qui est très inspirante. Et on parlait de ça. Et il me disait, ce qui est intéressant, c'est que tu peux avoir deux personnes Une personne qui va te dire, écoute, non, oui, il faut persévérer parce que, tu sais, j'ai un ami qui a persévéré et puis ça ne se passait pas bien, mais il a réussi à passer au-dessus. Et puis finalement, il a réussi à atteindre son objectif et puis ça a bien fonctionné. Et l'autre qui va te dire, écoute, la persévérance, c'est bien, mais moi, j'ai un ami, il a persévéré, persévéré. Et en fait, à chaque fois, il descendait et il s'enfonçait, il s'enfonçait, il s'enfonçait. Donc, arrête, il ne faut pas persévérer. Et donc... Tu vois, en fait, c'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Bryan Umana

    Ça me parle. Ça me parle parce que moi, j'étais... J'avais vu une interview, je crois que c'est Gad Elmaleh qui racontait cette histoire qui m'avait vraiment marqué. Il parlait d'un pêcheur. Puis un pêcheur, tu l'as connu, cette histoire qui s'arrêtait...

  • Olivier Di Natale

    Un pêcheur mexicain ?

  • Bryan Umana

    Non. C'est un pêcheur qui s'arrêtait... Je la connais aussi celle du pêcheur. Mais c'est un pêcheur qui s'arrêtait, puis qui lançait son hameçon à un endroit qui était réputé pour ne pas avoir de poissons. Puis il venait tous les jours, tous les jours, il lançait son hameçon, puis il rentrait toujours bredouille. Un jour, deux jours, trois jours. Puis au bout d'une année, dans le village, tout le monde se disait, mais il ne comprend rien le gars. Et le gars a persévéré pendant un an, deux ans, trois ans. Puis au bout de 5 ans, il était devenu le fou du village, quoi. Parce que le mec, il venait toujours là depuis 5 ans, et il sortait pas de poisson, quoi. Et vraiment, c'était vraiment une année que dans le village, où tout le monde le prenait pour le fou du village. Et au bout d'une dizaine d'années, le mec qui venait tous les jours là, il était à deux doigts d'abandonner, tu vois. Mais il venait tous les jours. Et à 10 ans et un jour, il sort la plus grosse carpe. La plus grosse carpe. que la terre entière n'a jamais créé. Le truc de 150 kilos, gigantesque, il sort cette grosse carpe. Le gars, du jour au lendemain, il passe de fou du village à génie. Mais tu vois, c'est tenu. S'il avait arrêté un jour avant, le gars serait resté le fou du village. Et le lendemain, ce gars-là est un génie. Mais il a persévéré, il est fort, il est incroyable. Alors non, je te dis ça parce que moi j'ai toujours persévéré, mais ça a failli, ça a failli. coûté toutes mes entreprises il y a deux ans en arrière. Parce que si j'avais persévéré dans Vitaverdora, je n'avais plus de moyens. Donc oui, les deux théories se tiennent. Il faut savoir s'arrêter quand il faut savoir s'arrêter.

  • Olivier Di Natale

    Et qu'est-ce qui t'a fait arrêter Vitaverdora ? Là,

  • Bryan Umana

    c'était vraiment le manque de liquidité, c'était vraiment le fait que je creusais ma tombe au fur et à mesure. Et j'ai eu raison, parce qu'aujourd'hui, c'est aussi les tendances du marché. Tu sais, ce qui m'a... vraiment, vraiment blessé dans Vitaverdora, il y avait 40 000 clients actifs qui achetaient des produits du producteur au consommateur, qu'on livrait. Et en fait, le jour où on a arrêté, on a reçu plus d'une centaine d'emails de gens qui nous disaient « Ah, c'est dommage, vos produits étaient tellement bons, c'était délicieux, nous on vous les soutenir, faites quelque chose, etc. » Et les gens qui réclamaient, tu regardais leur compte client, Ils avaient fait deux commandes, une à 50 francs, une à 60 francs. Je me suis dit, tu te poses des questions, mais comment est l'humain ? Tu viens de me dire, c'est dommage, et tu as fait deux commandes. Et tu me fais un email comme ça pour me dire, on adorait vos produits, etc. Donc là, j'ai fait une croix sur le local et sur tout ce genre de choses. On se lance beaucoup plus aujourd'hui dans le digital et tout ça.

  • Olivier Di Natale

    Justement, en parlant du digital, plus de 50% du chiffre d'affaires en digital, tu as créé par le biais de loisir.ch plus de 600 vidéos, presque 700, on avait regardé avant. Et là, tu m'avais parlé de growth hacking pour arriver à plus de 40 000 abonnés sur ta page YouTube. Qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui démarre aujourd'hui et qui veut croître en ligne ?

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est maîtriser l'IA. Mais alors ça, c'est la base. Tu te formes dans l'IA parce que l'IA, c'est vraiment le futur. On était les premiers en Suisse à créer des chatbots. D'ailleurs, tu as invité Mathieu qui nous a aidés. C'est grâce à lui. Mathieu Cortési. Oui, Mathieu, on était bloqué sur un truc pour faire un RAG. Un RAG, c'est vraiment faire un chatbot personnalisé. Et on a fait deux, trois séances avec Mathieu, puis on a eu le déclencheur. On était les premiers en Suisse à utiliser. ChatGPT est sorti en novembre 2022. En février 2023, on sortait le chatbot des Alpes-Vaudoises. et de Jura Trois Lacs. Donc, on a commencé vraiment à maîtriser les RAGs au tout début. Et ça, aujourd'hui, à l'interne, on a un canal IA où tout le monde se partage les IA. On est vraiment au fait... Un canal Slack,

  • Olivier Di Natale

    Teams. Un canal interne,

  • Bryan Umana

    un canal Teams, où tout le monde doit partager, doit échanger. Par exemple, il y a trois jours est sortie une IA qui est ultra révolutionnaire, Pomélie. Je te conseille d'ailleurs. Pomélie. Pomélie. Pomélie par Google.

  • Olivier Di Natale

    Ça me parle, Pomélie.

  • Bryan Umana

    C'est sorti il y a 4 jours. C'est quelque chose qu'il faut absolument maîtriser. Pomélie, en fait, va analyser ton site Internet. C'est Google Labs qui l'a lancé. Il va l'analyser complètement. En fonction de ça, il va te proposer une charte graphique et des codes couleurs. Tu valides. Et il va te sortir 20 posts LinkedIn, 20 posts Facebook, 20 posts YouTube, 20 posts TikTok. Et tu valides. Donc, tu vois, là... En Suisse romande, je crois qu'on était les premiers à parler de Pomméli. Parce qu'on est à l'affût, parce qu'à l'interne, on a créé un département. On est les premiers aussi à... On va recevoir dans trois jours un NVIDIA DGX. Tu sais, c'est un ordinateur pour faire nos propriétaires. On l'a commandé il y a huit mois. Là, normalement, on le reçoit le 9 novembre. Ah oui, c'est juste qu'on n'est pas à la bonne date. On l'a reçu il y a deux semaines. et on s'entraîne à maîtriser le RAG, à maîtriser toutes les IA, à tester. Vraiment, nous, on pousse ça à l'interne. C'est une volonté parce que je pense vraiment... Aujourd'hui, si tu te lances, si tu n'as pas cette connaissance, cette affinité avec ça, tu vas être dépassé vite.

  • Olivier Di Natale

    RAG, c'est un acronyme ?

  • Bryan Umana

    RAG, c'est Retrival Augmented. Ça, c'est mes codeurs qui font. En fait, c'est pour apprendre à une IA à répondre que sur ton corpus de données personnel.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Donc, ça veut dire que ça ne va pas halluciner. Tu vas l'alimenter avec ce que tu veux et il va répondre que ce que tu lui donnes. Sur ton wiki, par exemple, d'entreprise, sur toutes tes réclamations, etc. Pour créer des chatbots.

  • Olivier Di Natale

    Ok. Donc, aujourd'hui, personne qui nous écoute, qui veut se lancer et qui veut croître en ligne dans le digital. absolument utiliser les outils à disposition.

  • Bryan Umana

    C'est une évidence, j'ai l'impression de dire une lapalisade.

  • Olivier Di Natale

    Je suis d'accord. Maintenant, peut-être qu'il y a quand même des personnes qui ont besoin d'entendre ça. Parce qu'il y a encore des personnes qui ne l'utilisent pas. Il y a eu toute une vague début 2023. Alors comme tu dis, c'était fin 2022, mais peut-être certaines personnes n'ont pas pris le pilier là. En 2023, on disait que ça va, on le commence à révolutionner. Mais peut-être certaines personnes Comme toujours, il y a une révolution, certaines personnes n'y croient pas trop. Là, tu ne peux pas pas y croire, parce que là,

  • Bryan Umana

    tu es en pleine figure. Aujourd'hui, par exemple, on fait des ateliers à l'interne pour maîtriser le GEO. C'est-à-dire qu'avant, on travaillait sur le SEO. Tu vois ce que c'est le GEO ?

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    L'optimisation pour les moteurs de recherche. C'est-à-dire que demain, le moment Google zéro, il est imminent. C'est-à-dire où les gens ne vont plus interroger Google, ou alors l'IA de Google qui est Gemini, pour arriver quelque part. Donc, Le Google Zéro, il est demain ou après-demain. Donc si tu ne maîtrises pas le GEO, c'est-à-dire d'optimiser tout ce que tu fais pour que Perplexity, Gemini ou alors Ausha GPT ne te référencent pas et proposent tes produits, tu es foutu. Donc il faut aujourd'hui, et on est au balbutiement, il faut vraiment que les gens comprennent comment ça fonctionne, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc juste pour les personnes qui nous écoutent et qui n'ont pas ces termes SEO, GEO, Donc là, on est vraiment sur du référencement pour la partie SEO, c'est du référencement naturel pour Google, pour les moteurs de recherche traditionnels, on va dire. Et puis pour la partie GEO, c'est juste la partie LLM, moteur de recherche, IA.

  • Bryan Umana

    d'être visible pour que quand tu vends du kombucha j'en reviens sur ça quand tu vas demander à Atlas qui est le browser de ChaJPT Ou à Comet, qui est le brother de Perplexity, ou même directement pour qu'ils te proposent ton kombucha avant les autres. Et ça, c'est une science qui est... Là, aujourd'hui, tu deviens spécialisé des JO, tu fais fortune dans les deux ans qui sont là.

  • Olivier Di Natale

    Donc là, tu vas avoir plein de personnes, des auditeurs qui vont se lancer dans cette partie.

  • Bryan Umana

    Mais ils doivent, ils doivent.

  • Olivier Di Natale

    Je reviens à Deveo. Est-ce que... Adveo accompagne les entreprises dans cette partie là ?

  • Bryan Umana

    Non, c'est plutôt le département Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est plutôt Etsy Tech ?

  • Bryan Umana

    C'est plutôt Etsy Tech. Tout ce qui est IA c'est plutôt Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    D'accord, ok. Je me disais que ça reste...

  • Bryan Umana

    Adveo fait plutôt le front, c'est-à-dire tout ce qui est visible, tout ce qui est design, etc. Et puis tout ce qui est IA, etc. c'est Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Ça, tu me disais, qu'est-ce qu'il faut faire pour réussir ?

  • Olivier Di Natale

    En ligne.

  • Bryan Umana

    Moi, j'ai une chance qui est incroyable. Je suis entouré que de gens meilleurs que moi. Et ça, je pense que c'est quelque chose que les gens apprécient chez General Media. Quand tu es dans un grand groupe, Nestlé pour ne pas le nommer par exemple ou n'importe quoi d'autre. En fait, tu as toujours un petit chef qui a peur d'engager quelqu'un qui est meilleur que soi.

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    Parce que... C'est un jeu politique. Il va piquer ma place. La chance d'entrepreneur, c'est que moi j'ai envie de voir des gens meilleurs que moi autour de moi. Et je suis entouré de gens. Moi j'arrive le matin, j'ai toute une équipe qui parle de Thia. Je bois leurs paroles. Il est incroyable ce type. Il est incroyable. Pour la petite anecdote, on a eu trois attaques informatiques. J'ai Xavier, qui a pris un malin plaisir à jouer avec les gars qui nous attaquaient, à le contre-attaquer, etc. Et puis, il a passé une journée à maîtriser ses attaques informatiques et à embêter le gars qui nous embêtait. J'ai cette chance-là. Je pense que pas tout le monde serait à son niveau pour vraiment contrer les attaques informatiques qu'on a eues.

  • Olivier Di Natale

    Et justement, tu as créé l'entreprise seule, fondé l'entreprise seule. Tu as dit que tu étais passé de 1, 3, 10, 20,

  • Bryan Umana

    une soixantaine.

  • Olivier Di Natale

    Est-ce que tu as un conseil pour quelqu'un qui est dans cette phase-là, où on veut passer justement de 10 à 20 ? Est-ce qu'il y a des éléments qui sont...

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est très décourageant ce que je vais dire. C'est très décourageant. Dès que tu dépasses les 10 personnes... tu fais un autre métier. Moi, je ne fais plus du tout le métier qui me plaît aujourd'hui. Je fais beaucoup de GDM.

  • Olivier Di Natale

    Gestion de merde.

  • Bryan Umana

    Je fais beaucoup de GDM au quotidien. Je ne fais plus mon métier aujourd'hui. Aujourd'hui, tu dois gérer l'humain, donc tu dois avoir une intelligence émotionnelle qui est importante. Moi, j'ai dû me canoniser parce que je suis quelqu'un d'explosif, je suis quelqu'un de colérique, donc tu dois vraiment changer. Tu dois prendre sur toi. Tu dois féliciter. C'est un autre métier. Jusqu'à 5-10 personnes, tu fais ce que tu aimes faire. Passer 10 personnes, tu dois gérer, tu dois organiser. Moi, je n'aime pas, mais maintenant, c'était le prix à payer. Il y a des gens qui vont aimer, qui vont adorer ça. Et puis après, tu es toujours sur un équilibre. Tu es toujours sur un équilibre. De nouveau, je répète, le seul conseil, il ne faut pas croire que ça tombe tout seul. On en parlait tout à l'heure. Moi, je suis encore à la vieille école. Alors là, ça va peut-être faire réagir ta communauté. Moi, je suis désolé, mais je suis le premier qui vient. Enfin, pas le premier qui vient parce que je commencerai assez tard. Mais je suis toujours le dernier qui part. J'essaie de montrer l'exemple. Je ne prends pas plus de vacances que les autres. Là, on a refait les locaux. Je vais faire mon bureau à la fin. J'ai refait les locaux des gens. Tout à la fin, je ferai le mien. J'achète d'abord les voitures pour les commerciaux.

  • Olivier Di Natale

    C'est le capitaine.

  • Bryan Umana

    Je ne sais pas si c'est juste. Je ne sais pas. Moi, je fonctionne comme ça. Je suis entouré de plein de gens. Je te parlais, j'ai des amis entrepreneurs qui sont à fond dans l'holocratie, qui sont à fond dans ça. Je n'ai pas la solution miracle. Moi, je crois qu'en face de nous, on parlait de l'Asie, on parlait des BRICS. En face de nous, on a des gens qui travaillent beaucoup. Je ne pense pas qu'aujourd'hui, on peut concurrencer ces gens-là. entre envoyer un t-shirt par semaine comme font les français. Ou alors on a une innovation incroyable, mais malheureusement, ce n'est pas nous qui avons inventé ChatGVT. Voilà. Oui,

  • Olivier Di Natale

    complètement. Je voulais rebondir sur un élément que tu as dit, holacratie, donc toi plutôt, on va dire vertical. En l'occurrence, est-ce que... Il y a un grand turnover chez General Media ? Est-ce que tu as des gens qui sont là depuis longtemps ?

  • Bryan Umana

    Étonnamment pas. Il y a eu des périodes. Moi, j'ai plein de gens qui ont une quinzaine d'années. Il y a eu des tensions. Là, c'est une période où il y a beaucoup de tensions parce qu'on prépare les ventes du passeport gourmand. Donc, il y a beaucoup de travail. Il y a eu des périodes où il y a eu 3-4 personnes qui sont parties, etc. Maintenant, c'est même le problème, je crois, chez General Media. J'ai un peu trop de personnes qui ont plus de 10 ans. qui sont là depuis 15 ans. Donc pour l'année prochaine, je vais donner pour mission d'engager plus de jeunes, parce que je vois qu'on a besoin un petit peu de 109. Écoute, je pense qu'on est normal, on est à 5-10% de turnover par an. On a eu des périodes, c'était difficile, des périodes moins difficiles, il y a eu des hauts débat. Là, on est plutôt dans un haut, parce qu'on a une web factory qui tient la route. grâce à un chef qui est incroyable, qui est aimé de tout le monde, qui lui est plus l'inverse de moi, il est plus solocratie, donc il me tient tête, Alexandre si tu nous entends. Donc voilà, là il y a une stabilité, il y a une relativement bonne humeur, surtout d'avoir cité quelques gros contrats, et surtout ce qu'on est en train de mettre sur pied, on a un logiciel qui est vraiment le numéro 1 pour les offices du tourisme, qui a 10 ans d'avance sur plein. d'office de tourisme, des clients contents. Et tout ça fait que je pense que ça donne une très bonne dynamique et peu de turnover. Tu vois, par exemple, là, normalement, il y a beaucoup de turnover dans les codeurs parce qu'il y a beaucoup de sollicitations. Là, il y en a un qui vient de partir, il a fait 10 ans. Ça va. Et chez nous, il dure en moyenne 4-5 ans. Donc, c'est pas si mal.

  • Olivier Di Natale

    Ce qui serait intéressant, ce serait de poser la question à... Tu dis que tu as des amis qui fonctionnent avec cette organisation lacratique. Tu m'as dit que tu étais ami avec Jean-Marc Philistophe. Je vous permets de le citer parce qu'il est passé sur le podcast. Tu as parlé de Pascal Meyer. Non, je ne connais pas Pascal. Fabio. Moi, je ne connais pas, mais que j'ai probablement invité. Eux,

  • Bryan Umana

    c'est vraiment les piliers de l'holocratie en Suisse romande.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Ce serait intéressant de poser la question au niveau stats. Surtout, Jean-Marc, avec Tipeee, il a toutes ses stats, avec leur logiciel de gestion de temps, ou leur logiciel RH même, on pourrait dire, je pense. Pour voir, parce que moi, effectivement, ça me paraît très bien, le turnover dont tu cites, ce qui me fait dire que, mais ça, moi, je l'ai toujours dit, le lacracie n'est pas fait pour tout le monde non plus.

  • Bryan Umana

    Je ne connais pas assez, en fait. Moi, je connais ces deux piliers que tu as cités de l'holocratie. Maintenant, en excluant l'holocratie, quand je regarde le turnover qu'il y a chez moi, j'ai une phrase qui me vient souvent. Quand je m'ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure. Donc si je me compare à plein d'autres boîtes, je vois qu'on est relativement bien, franchement, sans parler de ces mastodontes. qui sont les pros de l'holacratie. Il y a 4-5 boîtes en Suisse romande qui sont vraiment réputées pour ça.

  • Olivier Di Natale

    Il y a Loïco.

  • Bryan Umana

    Loïco, exactement. Il y a Leap, il y a Coca, il y a Tipeee. Eux sont vraiment à fond là-dessus. Moi, je ne sais pas si j'y arriverais à être comme eux. Nous, quand on se compare aux autres boîtes, moi, je suis assez content. Puis franchement, les gens sont assez contents de venir bosser, donc voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et donc l'holacratie, pour les personnes qui ne connaîtraient pas, c'est un... Le type d'organisation qui est déjà très plat, à l'inverse des organisations pyramidales, un peu comme à l'armée si on veut. Et au-delà de cette organisation plate, horizontale, on va travailler en cercle, il ne parle plus de chef, c'est tout un système. J'avais fait des épisodes avec Christophe Barman de l'Oilco, c'était un des premiers, avec Pascal Meyer, avec Jean-Marc, Félix Torf.

  • Bryan Umana

    Donc toi tu as interviewé tous ces gens-là, tu connais mieux que moi l'holocratie en fait.

  • Olivier Di Natale

    Oui je connais pas mal, Uditis aussi, là c'est un Neuchâtel qui sont depuis assez longtemps aussi dans l'IT.

  • Bryan Umana

    Mais je constate aussi quand je vois ces boîtes qui font de l'holocratie, on peut de turnover, donc ça doit satisfaire les gens.

  • Olivier Di Natale

    oui mais comme dit C'est pas fait pour tout le monde non plus. Quand je dis tout le monde, c'est les gens, les équipes. Y'a pas tout le monde qui apprécie d'avoir cette liberté parce qu'il y en a certains qui préfèrent avoir un cadre. Et puis au final...

  • Bryan Umana

    Et puis, ce que je constate aussi, c'est que les boîtes qui font de l'holocratie, c'est quand même des boîtes qui ont quand même un EBIT qui est assez intéressant, qui ont pas mal de liquidités, qui fonctionnent. Tu vois ? Nous, on est toujours... Tout l'argent qu'on a gagné, j'ai pas acheté de Ferrari. Tout l'argent qui a été gagné... Je l'ai réinvesti dans l'entreprise. Là, on a eu une bonne année, j'ai refait des locaux. L'année prochaine, on rachète une boîte. Moi, je suis toujours en croissance continue. D'ailleurs, tu parlais de ma femme tout à l'heure, il y a un moment, elle me dit « quand est-ce que tu vas t'arrêter ? » À un certain moment, je n'ai jamais pris de dividende. Ce n'est pas vrai, j'ai pris des dividendes, je crois, il y a une dizaine d'années, mais il y a un moment où on pourrait aussi lever le pied. Mais je vois que, je crois que, en fait, franchement, ce qui plaît le plus les gens, c'est les challenges. C'est de voir qu'on avance. Tu vois, je te parlais de... des gens motivés qui sont impliqués, qu'on est dans une période plutôt positive, parce qu'ils sont tout contents qu'on ait les premiers à avoir un NVIDIA DGX. Tu vois le NEO, le robot NEO. Je vous l'ai sorti, je l'ai commandé. Ils sont contents de voir. Ils ont des challenges parce qu'ils doivent maîtriser. Quand je suis arrivé vers les codeurs, j'ai dit, vous allez avoir un DGX, maintenant vous me faites un RAG. C'est un challenge. Maintenant, parlons pas plutôt de management, mais parlons plutôt de challenge. Je crois que moi, ce que j'ai remarqué, c'est que les gens aiment travailler pour quelque chose. qui a du sens. Et moi, quand je dis à mon équipe, les gars, vous savez qu'il y a à peu près 20 000 personnes qui vont au restaurant grâce à vous, tous les mois au restaurant. Il y a à peu près 20 000 personnes qui vont des loisirs à moitié prix grâce à vous. Il y a à peu près 100 000 personnes qui, toutes les semaines, sont sur le loisir pour organiser leur week-end. Pour eux, ça a du sens. On ne fait pas des magazines, on ne fait pas des guides, on ne fait pas des trucs. On fait sortir les gens. Donc, dès que tu mets ce mindset dans la tête des gens, Ça a du sens pour eux, tu vois. On aide des restaurateurs à relancer leur restaurant. Donc, je pense plutôt que de penser management, etc., etc., etc. L'idéal, c'est vraiment de donner du sens à ce qu'on fait, quoi. Et je pense que le sens, c'est aussi quelque chose qui est important pour les équipes.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Et je suis content qu'on en parle et je suis content que tu le dises de cette façon. Parce que justement, aujourd'hui, peut-être que ça peut faire rêver certaines personnes de bosser dans des boîtes holacratiques. Ou même l'entrepreneur, la femme entrepreneur, ça se dit entrepreneur ? Je ne sais jamais. Entrepreneur, de manière générale, homme-femme, qui se dit, il y a la Gen Z, il faut absolument que je fasse en sorte que la boîte soit lucratique, etc. Et puis en fait, non, en tout cas, pas forcément. On a un bel exemple qui est ta boîte, toi, ce que tu as fait. Effectivement, le sens, je pense aussi que ça prime. avant, peu importe Le système d'organisation plat, vertical, etc. Après évidemment, si on flique tout le temps, c'est pas ok, mais autant pour la personne qui gère que les autres, parce que pour la personne qui gère, c'est pas vivable de chaque fois être derrière les personnes. Mais le sens est primordial. Je crois encore plus aujourd'hui l'agent Z qui a besoin de ce sens. Je dis l'agent Z, après que l'agent Z. Il y a un peu tout le monde qui... Dans notre... Comment le mot m'échappe ? Dans notre société, qui a un peu ce besoin de sens. Tu parlais des BRICS, on parlait de l'Asie. Ils n'ont pas ces questionnements. En tout cas, pas encore. Tu vois, oui, du sens, ok. Mais le sens, c'est... Comme tu disais, ils ont faim.

  • Bryan Umana

    Puis après, je pense qu'il y a un truc qui est important aussi, c'est le... pouvoir que tu as dans une entreprise. C'est-à-dire, qu'est-ce que tu peux changer ? Moi, on a engagé un gars, un codeur qui a travaillé dix ans dans une grande banque. Le gars, il ne pouvait rien faire. Il était cantonné dans son truc, comme ça. Et puis, même si moi, je n'ai rien à voir avec le département la WebFactory, ce qu'on appelle la WebFactory chez nous, le gars, il est épanoui chez nous. Parce qu'il me dit, déjà, le succès, il est collectif. Là, on a sorti le site de Montretourisme. On va aller tous manger un burger ensemble. Tiens, moi j'y vais. Ensuite, tu as une chaise qui n'est pas bien. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Moi, je rêverais d'avoir une chaise Herman Miller. Ok, go, vas-y, ça coûte 200 balles de plus, on t'achète une chaise Herman Miller. Ça, dans un grand groupe, tu ne peux pas. Moi, je ne comprends pas les gens qui travaillent dans des groupes. Moi, j'y ai travaillé trop longtemps, tu ne peux rien changer. Tout est process, tout est machin, tout est truc, tu veux... tu dois les timbrer pour pisser, etc. Donc ça ne va pas. Donc une liberté dans une PME, elle est beaucoup plus riche que dans un grand groupe, qui a des process, des structures, des trucs comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Et par rapport au sens aussi, je reviens sur cette partie-là, parce qu'au final, il y a des entreprises qui ont un sens qui est plus tangible et peut-être plus facile à expliquer, à ces équipes par exemple. Mais finalement... La personne qui a créé une boîte, elle l'a fait parce qu'à la base, en tout cas, elle voyait du sens à faire ça. Peu importe ce que c'était, peu importe le métier. On peut parler d'un sanitaire, d'un électricien, vraiment peu importe le métier, il y a un sens à la base. Parfois, certaines personnes oublient le sens qu'il y avait derrière ça. Typiquement, je te parlais de Will.iTelecom, l'entreprise qu'on a avec mon père. Nous, sans des boîtes comme la nôtre, il n'y a plus de connectivité, il n'y a plus de connexion. Donc, il n'y a plus de data center, il n'y a plus de données, il n'y a plus de téléphonie. Le sens, il est là. Oui, on doit tirer des câbles pour ça. Oui, on doit souder de la fibre pour ça. Oui, on doit faire des configurations, etc. Mais si on n'avait pas des boîtes comme ça, finalement, ce podcast-là ne serait pas... possible. Et avec Solar Speed, la startup dans laquelle je suis, là, c'est un petit peu différent et c'est peut-être un peu plus facile, justement, que ces autres métiers, ces métiers de PME un peu plus traditionnels. Solar Speed, c'est une entreprise, une startup à mission. On l'a créée pour avoir un impact sur la transition énergétique. Donc, effectivement, là, c'est un peu plus tangible, comme vous, où là, grâce à vous, les gens sortent, ils vont manger, ils ont du plaisir, ils vont passer des week-ends. Mais, tout le monde peut transmettre le sens à ses équipes.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important.

  • Olivier Di Natale

    Je pense aussi.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important. J'avais lu un article qui disait que la boîte où les gens sont les plus heureux du monde, c'est la boîte, tu sais, qui fait les trucs d'insuline pour les diabétiques.

  • Olivier Di Natale

    Ah ouais.

  • Bryan Umana

    En Norvège, je ne sais plus comment est-ce qu'elle s'appelle. Et en fait, pourquoi ? C'est parce que partout, c'est martelé, on sauve tous les jours des vies. On sauve tous les jours des vies. Grâce à vous, tant de millions de personnes survivent. Grâce à vous. et même la femme de ménage. qui est là-dedans, elle est là, je sauve des vies. Je sauve des vies. Et de marteler ça au quotidien, je crois que c'est important. Et il y a plein de boîtes qui ont oublié ça. Parce qu'ils sont là dans les fichiers Excel, dans les stats, dans les dashboards, machin, etc. Attends, moi je ne suis pas là pour faire des fichiers Excel. Je suis là pour faire des choses. C'est ça. Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Il y a le même exemple avec la NASA. Un agent de ménage, un technicien de ménage qui disait, je ne sais plus, un grand directeur qui passait, il disait, mais... Moi je lance des fusées dans l'espace, c'est vrai qu'on a ce sens qui est ancré dans cette mission.

  • Bryan Umana

    Tu fais quelque chose quoi.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Tu as parlé de challenge, tu as dit qu'aujourd'hui c'est important que tes équipes aient des challenges, c'est ce qui les motive aussi, c'est ce qui les anime. Et toi Olivier, quel est ton prochain challenge ? Tu as dit que ta femme t'a posé la question quand est-ce que tu t'arrêtes, donc a priori tu ne vas pas t'arrêter si tôt.

  • Bryan Umana

    Alors le problème, tu vois... Tu as dit en introduction que je faisais partie d'un club d'entrepreneurs, I.O. Et en fait, dans ce club d'entrepreneurs, on doit toujours parler de trois choses. Le business, la famille et moi. Et puis en fait, on a réalisé que les gens ont plus de facilité à parler du business. Donc moi, là, quand tu me dis ça, je vais te donner plein de trucs sur le business. On doit lancer Weekend.ch, on doit interconnecter plein d'offices du tourisme, etc. On doit agrandir, on doit encore agrandir les locaux, etc. C'est pas ça que tu veux savoir. C'est plutôt privé, ou bien ?

  • Olivier Di Natale

    C'est... Ben écoute, oui. J'avais pas vraiment de but, mais c'est vrai que je pense que là...

  • Bryan Umana

    Parce business, je te parle pendant une heure. On a plein de projets.

  • Olivier Di Natale

    Et puis là, tu les as cités. Oui, bien sûr qu'on pourrait continuer là-dedans. Mais effectivement, plutôt personnel, peut-être personnel en termes d'organisation par rapport à à ces business-là par rapport à la famille peut-être ?

  • Bryan Umana

    Moi j'arrive à un âge, j'ai 57 ans j'arrive à un âge où les problèmes de vieux commencent à arriver donc c'est-à-dire que je les vois donc il ne faut pas se les cacher donc moi mon objectif personnel aujourd'hui c'est de vivre vieux et de vivre en santé raison pour laquelle tu fais pas mal de sport C'est-à-dire un coach le mardi pour faire du fitness, tous les vendredis du yoga, 5 fois par semaine, une liste de compléments, je prends une quinzaine de compléments tous les jours, de la méditation tous les jours, beaucoup de souplesse. Je pense que je vais être le seul mec de 55 ans qui met son pied derrière sa tête.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est vrai ? Mais tu me disais que ton fils... Ouais, ouais, ouais. Ça me fait sourire parce que tu as deux enfants et ton fils... Le cadet a signé, hein ?

  • Bryan Umana

    Non, non, il va signer. Aujourd'hui, il est à Sydney. Et il va probablement rentrer à l'école du cirque à Montréal.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu me disais qu'il ne savait pas d'où était venue sa passion. C'est un petit cliché.

  • Bryan Umana

    Donc, mon objectif personnel aujourd'hui, c'est de vieillir vieux et bien. Parce que vieillir... Aujourd'hui, avec les médocs, tout le monde peut vieillir. Mais vieillir en pleine santé, C'est autre chose. D'ailleurs, t'as vu, on n'a pas pris l'ascenseur, on fait les escaliers. Je m'évite de monter les escaliers toujours, etc. J'essaie de marcher. Je ne bois jamais l'alcool. Je pense que c'est une... Là, on ne va pas rentrer sur l'alcool parce que ça va fâcher des gens. À chaque fois, ils sont là en train de parler du vin. Ma femme, elle dit, tu ne peux pas critiquer tous ceux qui boivent du vin. Mais bon, bref.

  • Olivier Di Natale

    On va en parler un petit peu. Non, non, non. C'est un sujet que... Non, je suis... Je suis très tranché là-dessus. Non, non.

  • Bryan Umana

    Je vais me faire engueuler à la raison. Non, mais je pense qu'il y a des gens qui assument, qui disent oui, le vin est bon, goût de noisette, machin, etc. Assumez quoi. Dites que c'est pour te faire un effet quoi. Et il n'y a personne qui assume quoi. Ils sont tous là oui, le machin. Mais parlons pas de ça parce que voilà.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu ne bois jamais ou ? Non, jamais.

  • Bryan Umana

    je bois un apéro de Spritz en vacances parce qu'il faut faire ça une coupe de champagne quand il faut fêter quelque chose mais j'ai pas de plaisir de boire de l'alcool typiquement avec des clients à midi tu manges souvent avec des clients ?

  • Olivier Di Natale

    souvent oui et puis pas de verre ?

  • Bryan Umana

    non Et là, je ne sais pas si je dois dire ça, c'est là où tu reconnais les alcoolos et pas... Il y en a des qui sont très très vexés. Même pas un petit verre, quand même. Non mais allez, tu as des gens qui ont vraiment besoin. Oui, c'est clair. Puis tu leur dis, je n'aime pas. Puis quand tu sens que ça va très loin, tu te dis, bon écoute, oui, je vais faire santé, puis je laisse mon verre comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Ça me fait plaisir parce que maintenant, je commence à en connaître quelques-uns qui ne boivent pas, mais pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ah ouais ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, il n'y en a pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Peut-être à Neuchâtel, mais à Lausanne, il y en a beaucoup. Ah ouais, c'est vrai ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, effectivement, à Neuchâtel, il n'y en a pas beaucoup. Ouais, ouais. J'en ai quelques-uns dans mon arc.

  • Bryan Umana

    Mais j'aime bien boire un épaule Spritz, avoir un peu la tête qui tourne, un samedi soir, tu vois. J'ai rien contre ça, tu vois ce que je veux dire. Mais tous les jours, c'est impensable pour moi. C'est clair. C'est impensable, quoi.

  • Olivier Di Natale

    Mais en fait, je te pose cette question parce que c'est intéressant. je trouve quand même Quand j'ai débuté dans le jeu du business, on va dire 2016-2017, quand j'ai commencé à manger avec des partenaires, des fournisseurs, des clients, au début, je n'osais pas. Je n'osais pas dire non, je ne veux pas boire. Et je sentais cette pression. En plus, j'étais végétarien. Je ne le suis plus, mais bref, j'ai fait 8 ans végétarien.

  • Bryan Umana

    J'ai aussi ma période.

  • Olivier Di Natale

    Donc végétarien, je ne buvais pas. A l'époque, en plus, les plats végés, c'était des pâtes, champignons à la crème, c'était tout. où on t'enlevait juste la viande et puis voilà, t'avais des légumes. Bref, et donc déjà, végé, on me regardait un peu avec des gros yeux. Et en plus, pas d'alcool. À l'époque, je n'arrivais pas à assumer, même si j'ai quand même assez toujours eu confiance en moi. C'était un nouveau monde pour moi. Je devais apprendre les codes, etc. Et puis, je m'assume depuis bien, on est quoi, en 2025. Allez, bien 4-5 ans où vraiment, mais parfois je suis le seul à ne pas boire sur une tablée de dizaines de personnes qui n'a pas pris ou quoi je lève la main après ce qui est intéressant c'est que certains me disent je devrais faire comme toi, mais non pas, ils boivent quand même je pense qu'ils se sont habitués je pense qu'il y en a beaucoup qui ont été dans ma situation et qui en fait ont pas réussi à m'en... je pense qu'il y en a pas mal mais voilà, moi aujourd'hui je ne le sens plus mais c'est pour ça que je trouve quand même qu'il faut en parler parce que je suis sûr qu'il y a des personnes ... qui sont dans ma situation, dans la situation à laquelle j'ai été. Moi,

  • Bryan Umana

    je n'ai jamais eu ce complexe. Je n'aime pas. Non, je n'aime pas, je n'ai pas envie. Par contre, comme tu dis, j'ai souvent eu des gens qui m'ont dit « Mais comment tu fais ? Ça doit être dur dans les apéros. Ça doit être dur. Tu le regardes comme ça. Non, c'est naturel, tu vois. Voilà. Ben non. Faut reconnaître que je pars assez tôt parce que quand t'es dans un apéro le soir et à partir de 9h ils ont tous deux verres dans le nez puis qu'ils se rapprochent de toi, qu'ils te touchent, qu'ils sentent l'haleine du vin etc c'est gênant quoi franchement c'est gênant donc voilà Mais bon. Mais c'est vrai que dans certaines régions plus que d'autres, je pense que le vin, surtout en Suisse, c'est un problème.

  • Olivier Di Natale

    On s'est écarté, mais tu parlais de challenge, donc de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Raison pour laquelle tu t'entraînes cinq fois par semaine, tu prends des compléments, tu fais du yoga, du renforcement. Et tu m'as parlé du jeûne.

  • Bryan Umana

    Ah oui, le jeûne, ça c'est ce qui a sauvé ma vie. Ça c'est probablement la plus belle chose qui me soit arrivée il y a cinq ans en arrière. Je fais partie d'I.O. et dans I.O. il y a un autre entrepreneur, on ne va pas le citer, mais qui était là, qui disait « tiens, je pense que je vais aller chez Bueschinger » . Bueschinger, c'est la clinique la plus importante dans ce domaine-là. Ils en ont une en Allemagne sur le bord de lac de Constance, puis une à Marbella. Espagne. Espagne. Et puis, c'était une période où c'était dur. J'avais le truc de Vitaverdura qui me pesait, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc il y a deux ans environ.

  • Bryan Umana

    Non, non, c'était en 2020, en fait. Ah, 2020. En plein de Covid.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Et je me suis dit, tiens, je ne savais même pas ce que c'était. Pour moi, c'était une secte d'illuminés, etc. Je débarque là-bas. Première fois, c'était dix jours. Et je pense que ça a sauvé ma vie et mon énergie. C'est quelque chose qui est incroyable. Déjà... Le corps humain n'est pas fait pour stocker de l'énergie, pour manger trois fois par jour. Tu sais, on n'est pas très loin de la préhistoire sur l'échelle de l'humanité. Donc, le corps, il doit, il stocke la graisse parce qu'il y a des moments de disette où il a besoin de cette graisse. Mais si on la stocke, stocke, stocke, stocke, il y a un moment où il y a trop. Donc, tu commences ça, trois premiers jours difficiles, quatrième jour, quand ton corps commence à s'alimenter que de, je ne sais plus, glucogène, je ne sais plus quoi, comment ça s'appelle. Eh bien, tu as une stabilité qui est juste incroyable, tu as une lucidité qui est incroyable, tu as énormément de temps, tu as une énergie, tu as une énergie qui est folle. Tu ne dors plus que 5 heures par nuit parce qu'il faut savoir que la digestion, ça fatigue. Donc, tu te réveilles à 6 heures du matin. Moi, de ma vie, je ne m'étais jamais arrivé à 6 heures du matin pour aller admirer le coucher du soleil, tu vois, ou le lever du soleil. Donc, tu as une énergie, tu es obligé de faire du sport parce que si tu ne fais pas de sport, le corps va se servir dans les muscles, c'est surtout parce que tu veux. Moi, je fais deux heures de sport par jour quasiment. Et maintenant, je m'instra à cette discipline. Je fais deux semaines de jeûne chaque année. La dernière semaine de janvier et la première de février.

  • Olivier Di Natale

    Que tu fais chez toi ou tu vas juste... Non, je vais dans cette clinique. Et t'es en Allemagne ou...

  • Bryan Umana

    Je suis toujours en Marbella, moi. Moi, je suis plus latin que... Et c'est un reset. C'est un reset complet où tu te retrouves seul, où tu lis énormément, où t'es pas dérangé par des sollicitations sans arrêt. Mes équipes, mon épouse, savent que c'est mon moment à moi, où je fais énormément de sport. Tu reviens avec 5 kilos de moins, mais t'es parfait. T'as une flore intestinale qui est complètement régénérée, parce qu'il n'y a pas que ça. C'est une vraie clinique, donc t'es suivi médicalement. Et je ne peux que préconiser de faire du sport. Et le plus drôle, c'est que très souvent, c'est un jeûne hydrique, c'est-à-dire qu'on a le droit à des soupes,

  • Olivier Di Natale

    des bouillons.

  • Bryan Umana

    Des bouillons, c'est ce que j'allais dire. C'est du liquide qui a des vitamines. Et en fait, quand on se retrouve à midi à manger notre bouillon, on rigole, on est toute une équipe. Et tout le monde se dit, quand je pense que mon conjoint ou ma conjointe croient que je suis en train de souffrir et que c'est difficile, alors que ce n'est pas du tout difficile. Moi, je suis un mec qui adore manger. Je suis un gros, gros, gros mangeur. Mais ce n'est pas difficile. Donc oui, je fais du jeûne chaque année.

  • Olivier Di Natale

    Et c'est quoi, je ne sais pas, le... C'est cher ce genre de... Oui,

  • Bryan Umana

    dans cette clinique-là, c'est très cher.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    D'accord ? Maintenant, il y a d'autres cliniques... Tu peux le faire chez toi, hein. Maintenant, il vaut mieux être suivi médicalement, etc. Mais il y a d'autres cliniques qui le font, qui sont à des prix plus accessibles.

  • Olivier Di Natale

    Là, c'est une facilité. Ça ne se dit pas en français. Oui,

  • Bryan Umana

    c'est ça. Oui, c'est une facilité. C'est quelque chose où je pose mon cerveau au niveau de l'alimentation. Parce que si tu le fais dans ton environnement naturel, tu as des sollicitations de tous les côtés. Bien sûr. je veux dire voilà

  • Olivier Di Natale

    Et puis, ce que j'allais dire, c'est le mot en anglais, facility, le tout est fait, donc tu as une piscine, une salle de fitness, tu as tout, tout,

  • Bryan Umana

    tout. Tennis, golf, piscine, marche, conférence, salle de cinéma, kujiji, tijong, tous les machins possibles et imaginables, massage, etc.

  • Olivier Di Natale

    Tout est compris ?

  • Bryan Umana

    Certaines choses sont comprises.

  • Olivier Di Natale

    Et puis par rapport à cet objectif, ce challenge que tu te fixes Donc vraiment de vieillir en bonne santé Ça c'est quelque chose, c'est un élément qui est en toi depuis longtemps Est-ce que ça fait partie de... Ta routine depuis longtemps ou pas, est-ce que ça t'a aidé ou ça t'aide à avancer ?

  • Bryan Umana

    Il y a plein de choses que je remarque. Je suis plus jeune que des gamins de 25 ans. Je veux dire, je maîtrise tous les codes des réseaux sociaux, l'IA c'est moi qui amène souvent les trucs, je fais plein de choses, et j'ai envie de garder cette jeunesse. Ça me fait chier de vieillir, j'ai envie de... Pouvoir parler à ma fille de 23 ans avec ses codes. Et je crois que j'en ai pas mal.

  • Olivier Di Natale

    Et le sport dans ta vie, ça a toujours été présent ?

  • Bryan Umana

    Depuis l'âge de 25 ans, oui.

  • Olivier Di Natale

    Oui, quand même.

  • Bryan Umana

    Mais jamais à un niveau... Je me suis jamais filé des challenges. Le plus gros challenge que j'ai fait, je t'ai dit que j'avais une maison au Landron, c'est Lausanne-le-Landron, une ou deux fois par année en vélo. C'est le plus gros challenge que je fais. Je ne me suis jamais donné des challenges incroyables. Je ne suis pas une oxta qui va faire 4000 mètres, de loin pas.

  • Olivier Di Natale

    Après, justement...

  • Bryan Umana

    C'est peu régulier, peu. C'est 45 minutes de rameur, 1h30 de vélo elliptique, 2h de vélo. C'est vraiment des trucs assez standards. Là où je sors de ma zone de confort, c'est que j'ai un coach personnel tous les mardis. Il me fait un petit peu sortir, il me fait un petit peu les squats que je déteste, etc.

  • Olivier Di Natale

    N'empêche, c'est très important pour le vieillissement.

  • Bryan Umana

    C'est vital.

  • Olivier Di Natale

    Parce qu'on perd en...

  • Bryan Umana

    En testostérone ?

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est pas la testostérone que je cherche,

  • Bryan Umana

    c'est par rapport aux os, la densité osseuse.

  • Olivier Di Natale

    On perd énormément et puis faire du renforcement justement, c'est ce qui va aussi nous maintenir. Mais effectivement, la masse musculaire... se perd très rapidement, c'est presque exponentiel. Et puis, c'est aussi une des raisons qui fait que quand les personnes âgées tombent, c'est pour ça qu'on se casse aussi facilement les différents membres. Enfin, voilà, petite parenthèse.

  • Bryan Umana

    C'est genre, on part du fitness, on finit sur la santé, c'est sympa.

  • Olivier Di Natale

    Oui, voilà, tu vois. Et comment est-ce que tu imagines, quand même, juste pour revenir sur General Media, son évolution ? Est-ce que, on parlait d'objectifs, de challenges, toi tu te vois bosser jusqu'à 80 ans, est-ce que tu te vois en sortir un peu avant ?

  • Bryan Umana

    Alors oui, bosser le maximum possible parce que déjà j'ai une mission, j'ai vraiment envie d'interconnecter tous ces prestataires de loisirs, donc on a encore 2-3 ans, d'intégrer l'IA dans plein de choses, de digitaliser le passeport gourmand, le passeport loisir avec un nouveau produit, mais là c'est encore confidentiel qui sortira normalement l'été prochain. de refaire tous les locaux. Ça, ça va me prendre encore 3-4 ans. D'accord ? Et une fois qu'on aura stabilisé tout ça et vraiment amené à 80% de chiffre d'affaires en digital et 20% en print, là, je pense que j'aurai réussi ma mission. Là, je ne vais pas arrêter. Mais ce que je vais faire, c'est que je vais quand même me prendre, je ne sais pas, un mois, 6, 8, 10 semaines de vacances. Ça, c'est ce qui m'a manqué un petit peu.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Parce que là, je prends 4 semaines comme tout le monde. Là, on va bientôt passer. Je ne prends pas beaucoup de vacances. L'idée, c'est quand même d'avoir un peu plus de vacances.

  • Olivier Di Natale

    Quel est ton rythme de manière générale ? Tu bosses de lundi à dimanche, tu bosses de lundi à vendredi ?

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas de tips. Je suis quelqu'un qui me lève tard. J'arrive entre 8h30 et 9h au bureau.

  • Olivier Di Natale

    Tu te couches tard ?

  • Bryan Umana

    Je me couche à 11h30, minuit. J'arrive entre 8h30 au bureau. midi je vais toujours faire du sport à midi ou au client ou au sport etc si par exemple là aujourd'hui on a mangé ensemble ce soir je fais une demi heure de value elliptique juste pour compenser le peu de trucs après le soir je rentre chez moi je passe quand même là je me suis quand même pas mal intéressé à l'IA je suis parti d'un principe je me dis écoute si je passe une heure par jour sur ce domaine là je vais le maîtriser de plus en plus donc je passe une heure par jour à tester des IA écouter des podcasts, à essayer de faire des automatisations, à essayer de faire des trucs, etc. Même si j'ai des experts chez moi, je dois pouvoir comprendre tout ce qu'ils me disent. Donc tous les soirs, maintenant que j'ai plus d'enfants parce qu'ils sont loin de la maison, je passe, on mange avec mon épouse, je passe une heure sur mon truc, puis après soit on regarde une série, soit je lis, puis après je vais me coucher assez tard. Et le week-end, là, j'ai abandonné. C'est ouf. Ouais, c'était il y a... Je crois depuis que les enfants ont eu 4-5 ans, là j'ai dit stop. Il y a une quinzaine d'années, j'ai dit je ne bosse plus le week-end.

  • Olivier Di Natale

    J'en suis pas encore là, mais...

  • Bryan Umana

    Ah oui, toi t'es en pleine phase de l'ascension.

  • Olivier Di Natale

    C'est ça. Mais je le vois que... En tout cas, je vais pas durer comme ça 5-10 ans, quoi. Ton enfance, on en parlait un petit peu, mais je me disais que...

  • Bryan Umana

    On a déjà fait une heure et demie, là. Non

  • Olivier Di Natale

    Tu veux t'arrêter ?

  • Bryan Umana

    Non, non, mais je ne suis pas fan de parler de mon enfance.

  • Olivier Di Natale

    Non ?

  • Bryan Umana

    Non.

  • Olivier Di Natale

    On switch, on couvre cette partie-là.

  • Bryan Umana

    On prend une deuxième.

  • Olivier Di Natale

    Oui, oui. Non, bah écoute, alors, est-ce que tu as des recommandations de livres, podcasts ou ressources ? Tu as parlé d'IA, mais tu as aussi parlé du fait que tu étais à la page par rapport aux réseaux sociaux et tout ce qu'il y a aujourd'hui. Comment est-ce que tu... Comment est-ce que tu apprends ? Quelles sources est-ce que tu pourrais recommander ?

  • Bryan Umana

    Alors écoute, j'ai quatre bouquins qui sont vraiment des références, mais il y en a un où je n'ai plus le nom. Mais c'est vraiment, je pense à mon avis, si tu pourras le donner, c'est Victor Frankl. C'est un gars qui a survécu... Ah voilà, je crois que c'est un des livres qu'il faut absolument avoir lu une fois dans sa vie. C'est un gars qui a survécu à... Au canasie, c'est Viktor Frankl, donner du sens à sa vie avec la locopédie ou un truc comme ça. On en a parlé il y a une semaine. Je crois que c'est le bouquin qu'il faut que tout le monde ait lu une fois dans sa vie. Donc ça c'est important. Puis après, moi j'ai des classiques, c'est Comment se faire des amis de Dale Carnegie, c'est Les sept habitudes de Stephen Covey, c'est La tribu des mentors de... Je ne sais plus comment est-ce qu'il s'appelle. Ça c'est vraiment des bouquins que je...

  • Olivier Di Natale

    Tim Ferriss ?

  • Bryan Umana

    Tim Ferriss, La tribu des mentors de Tim Ferriss. Oui, ils vont demander à chaque mentor quels sont leurs tips. Ça, c'est vraiment... Je crois que c'est des bouquins qui ont changé ma vie. Je pense que c'est important. Au niveau des podcasts, on en a parlé tout à l'heure. Moi, je trouve que David Laroche est assez brillant. Micode est brillantissime. Je trouve que c'est vraiment quelqu'un qui est... C'est top. On en a parlé. Moi, j'aime beaucoup Oussama Ammar et Yomi Denzel. Alors là, ça va faire débat. Parce que... Mais je trouve que c'est des gens brillants. Après, en gros, c'est ce que j'ai. J'aime beaucoup, je t'ai dit, quand je fais du vélo elliptique ou quand je fais du rameur. J'écoute beaucoup de podcasts. Je pense qu'aujourd'hui, avec YouTube, on a un savoir à portée de main. Même avec l'IA. Il y a des gens qui me disent, tu me paies une formation, demande à ChatGPT. Non mais attends, je dis, demande à ChatGPT, il te dit tout. Contrôle, bien sûr, il y a des hallucinations, etc. Mais voilà.

  • Olivier Di Natale

    Qui a été influent dans ta vie ?

  • Bryan Umana

    Allez, je vais dire mon épouse. J'avais une autre personne, mais j'ai pas envie de parler, etc. Mon épouse. Voilà. Martine.

  • Olivier Di Natale

    Martine, qu'on salue.

  • Bryan Umana

    Martine Frochot. Qui est du Landron. D'à côté.

  • Olivier Di Natale

    Du content de Neuchâtel.

  • Bryan Umana

    Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et cette autre personne ?

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est un pédiatre qui est très réputé à Lausanne, avec qui j'ai fait un travail pendant 5-6 ans, et je pense qu'il a changé ma vie. Mais je pense que je n'ai pas envie d'en parler. Ok,

  • Olivier Di Natale

    mais voilà, c'est une personne qui a...

  • Bryan Umana

    Oui. On a tous, je pense, des tuteurs de résilience qui te permettent de changer, de modifier. C'est un peu prématuré d'en parler.

  • Olivier Di Natale

    Oui, ok. Donc un pédiatre, pas pour tes enfants, mais pour toi. Pour moi,

  • Bryan Umana

    oui. Qui m'a connu quand j'étais enfant et avec qui j'ai sympathisé et qu'on a vu.

  • Olivier Di Natale

    Intéressant. J'ai un concept, un ancien. Je pose tout le temps la question. à mes invités, de poser une question aux futurs invités. Donc là, la question que je vais te poser, c'est une question qui t'a été posée par un ancien invité.

  • Bryan Umana

    Il savait qui j'étais ou pas ?

  • Olivier Di Natale

    Non, il savait pas. Donc toi, je te demanderais de me poser une question et tu ne sauras pas à qui elle sera posée. Dis-nous quelque chose que personne ne sait sur toi.

  • Bryan Umana

    Je suis tellement un livre ouvert que tout le monde sait tout sur moi. Ok. Je me range les ongles des pieds.

  • Olivier Di Natale

    Sérieux ?

  • Bryan Umana

    Pas des mains.

  • Olivier Di Natale

    Des mains aussi. Donc tu te ranges les ongles des pieds parce que tu n'as plus assez d'ongles. Exactement.

  • Bryan Umana

    Je me les arrache. La connerie que tu me fais sortir. Le gars, c'est qui qui t'a fait poser cette question ?

  • Olivier Di Natale

    C'est Noam Yaron.

  • Bryan Umana

    Ah, c'est celui qui fait la natation.

  • Olivier Di Natale

    L'ultra...

  • Bryan Umana

    Merci Noam.

  • Olivier Di Natale

    Et finalement Olivier, Ma dernière question que je pose à tous mes invités, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    Le succès, je pense que c'est d'avoir un impact sur ton entourage, d'avoir un impact sur le pays, et si possible, d'avoir un impact sur la planète, si c'est possible. C'est d'avoir un impact, c'est ça le succès. C'est pas la grosse voiture, c'est pas la belle maison, c'est rien. C'est d'avoir un impact positif. sur les choses qui t'entourent. Et cet impact, est-ce que tu arrives à le mesurer ? Je n'y suis pas encore. Je n'ai pas assez d'impact. C'est vrai que je fais vivre une cinquantaine de familles, une soixantaine de familles, donc c'est quelque chose de positif. Mais oui, c'est mesurable. C'est mesurable. Quand des gens te disent « J'ai changé ma vie grâce à toi. Moi, j'ai... Et il n'y a rien qui me fait plus plaisir que ça. J'ai trois collaborateurs qui sont partis. » Il y a quelques années, ils m'ont dit « Tu sais, tu m'as toujours poussé à me mettre à mon compte. Maintenant, je me suis mis à mon compte. Je te remercie. » Donc là, j'ai eu un impact sur eux. Ils vont te reconnaître.

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est clair. Olivier, on a fait le tour, je crois. Est-ce qu'il y a un élément qui n'a pas été mentionné, que tu voulais absolument aborder ? Lorsque cet épisode sortira, le passeport gourmand sera déjà en vente. Je pense déjà même épuisé, en tout cas sur Neuchâtel, parce que ça part, comme tu l'as dit, en une ou deux heures maximum. Est-ce que tu aurais souhaité dire quelque chose encore ?

  • Bryan Umana

    Siné, te remercier. C'est la première fois que je me prête à cet exercice-là.

  • Olivier Di Natale

    Merci à toi.

  • Bryan Umana

    C'était très original. J'ai eu des plaisirs. Je me suis peut-être livré sur deux ou trois trucs, mais c'est bien. Non, non, rien. Merci. Tu m'as amené dans une zone de vulnérabilité que j'ai appréciée. Je ne m'attendais pas à ce que je m'ouvre. j'ai l'impression d'être chez le psy tu vois c'est un compliment ça oui oui tout à fait et je prends et je pense que c'est important la vulnérabilité je pense c'est ce que tiens on parlait de conseil c'est ce que certains jeunes qui veulent monter des boîtes mettent des armures des armures des armures t'es jamais aussi efficace que quand t'es vulnérable et que tu la montres ta vulnérabilité je suis complètement d'accord et

  • Olivier Di Natale

    Ce qui m'embête un petit peu, parfois, où là, justement, en fait, je te repose une question, mais je t'ai dit, dernièrement, j'ai eu quelques problèmes RH, où justement, moi, je suis quelqu'un de transparent, je m'ouvre, je fais confiance. Et ensuite, évidemment, si on fait l'inverse ou on prouve qu'on ne peut pas faire confiance, gentiment, la confiance part. Mais ça me fait poser des vraies questions. par rapport à cette expérience que j'ai vécue, par rapport à la vulnérabilité justement. Tu sais, un peu à me dire, je crois que peut-être j'ai été trop ouvert, trop transparent avec l'expérience que toi tu as eue, avec toutes les personnes que tu as croisées, qui ont travaillé avec toi, dans tes équipes. J'imagine que tu as aussi vécu certaines expériences humaines qui t'ont... marqués, qui t'ont aussi peut-être changé. Comment est-ce qu'on reste vulnérable, même quand on est blessé, même quand on est peut-être trahi ?

  • Bryan Umana

    Quand j'ai été trahi, j'ai été blessé, j'ai été volé, je crois que la seule façon de, entre guillemets, survivre et de se renforcer, c'est de dire que c'est normal, c'est que ça fait partie de ton job. En fait, d'être le patron chez qui on abuse, chez qui on fait des choses, moi j'ai vécu des trucs horribles. Franchement, j'ai eu un gars qui travaillait à 50% chez moi pour lui pendant qu'il était chez nous. J'ai eu un gars qui est parti avec la moitié de nos clients pour créer une boîte concurrente. Puis pour finir, ça fait partie du jeu. J'ai eu un gars qui nous a critiqués. mais vraiment de manière horrible, et qui a fait une dizaine de faux comptes pour mettre des critiques négatives sur la boîte. Écoute, il y a un moment, je pense qu'avec les années, la carapace, elle se forme. Et puis tu te dis, c'est normal. C'est normal que certaines... Et puis, c'est comme le verre d'eau à moitié plainte. Tu décides de regarder... Tu sais... Et j'aimerais qu'on conclue là-dessus parce que je pense que c'est quelque chose de beau. C'est une métaphore qui vient de ma femme, qui fait de la permaculture. Elle me dit la chose suivante tout le temps. Dans un jardin, il y a des mauvaises herbes et il y a des fleurs. Et c'est toi qui choisis où est-ce que tu poses le regard. Tu peux regarder des mauvaises herbes, tu peux regarder des fleurs, mais les deux, elles sont là. Donc oui, j'ai eu plein de mauvaises herbes, mais j'ai eu aussi beaucoup de fleurs. Donc c'est le seul moyen de survivre à ça. C'est de décider à garder les fleurs. Et puis, te dire que les mauvaises herbes sont là pour nourrir les fleurs. Ça te va comme conclusion ?

  • Olivier Di Natale

    Très bien.

  • Bryan Umana

    Olivier Di Natale. Merci beaucoup. Brian, je te remercie.

  • Olivier Di Natale

    Et à la prochaine.

  • Bryan Umana

    A la prochaine.

  • Olivier Di Natale

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcasts par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début décembre pour le dernier épisode de l'année et pour parler avec un hébergeur informatique leader en Suisse. Ciao ciao !

Description

Dans cet épisode, j’échange avec Olivier Di Natale, CEO de GeneralMedia, le groupe derrière des produits suisses emblématiques comme le Passeport Gourmand et le Passeport Loisirs.


Autodidacte, ancien vendeur porte-à-porte devenu dirigeant d’un groupe de plus de 60 collaborateurs, Olivier partage avec transparence et profondeur son parcours d'entrepreneur : les doutes, les remises en question, les pertes financières, mais surtout les décisions fortes qui ont marqué son chemin.


Il raconte ce que signifie réellement bâtir et diriger un groupe en Suisse, comment il a traversé l’une des périodes les plus difficiles de sa vie professionnelle (près de 2 millions investis dans un projet e-commerce), et ce que cette expérience lui a appris sur la persévérance, le discernement et l’engagement personnel.


On parle aussi de flair, d’intuition, d’organisation, de gestion humaine, et de ce que cela implique de piloter plusieurs sociétés tout en restant aligné avec sa mission.


Au programme :

- Les réalités invisibles de l’entrepreneuriat

- Les décisions qui coûtent et celles qui transforment

- Comment avancer quand tout semble vaciller

- Le rôle du flair et du timing dans un projet

- Les défis humains : confiance, doutes, gestion d’équipe

- Donner du sens au travail chez GeneralMedia

- Discipline, habitudes et hygiène de vie pour durer

- Sa vision de l’impact et de l’entrepreneuriat en Suisse


Sommaire de l'épisode :

(00:00) Intro

(00:32) Intro Bryan

(02:12) Début de l'épisode

(15:15) L’histoire du Passeport Gourmand et du Passeport Loisir

(24:16) L’écosystème de général média

(30:00) Repérer les opportunités

(34:21) La persévérance

(38:48) Conseils pour croître digitalement

(49:12) Types d’organisation d’entreprise

(01:02:03) Son prochain challenge – sa santé

(01:15:30) L’évolution future de général média

(01:17:26) Son rythme

(01:19:32) Des sources qu’il recommande

(01:21:50) Personnes qui l’ont influencé

(01:23:01) Question d'un-e ancien-e invité-e

(01:24:01) Le succès

(01:25:15) Fin



Cet échange sincère et profond s’adresse aux professionnels, dirigeants et entrepreneurs suisses et francophones qui s’intéressent à l’entrepreneuriat, aux défis humains, à la résilience et à la façon de construire une entreprise solide malgré les échecs, les doutes et la pression du terrain.


Pour nous voir en vidéo, rendez-vous sur YouTube, suis-moi sur Instagram pour plus de contenu, @bryanumana.swiss et retrouve tout ce dont on a parlé sur la fiche de l'épisode: https://bit.ly/ep63-olivier-di-natale


Reste connecté en t'abonnant et note le podcast pour m'aider à toucher plus de gens ✌️


🎙️ Sponsor officiel : Infomaniak – Hébergeur éthique & suisse 🇨🇭
🌶️ Cadeau pour les invités : Piment La Volonté du D.
🥤 Boisson officielle : BENEFI’K Kombucha


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Olivier Di Natale

    J'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. Et j'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance.

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit mais là vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté, il m'a dit ouais, j'ai payé 6000 francs cette audite pour rien. et il m'a jeté le passeport comme ça. C'est vrai que quand t'es entrepreneur, tu dois être solide, tu dois être droit dans tes bobs.

  • Bryan Umana

    Salut les amis et bienvenue sur mon podcast. Dans mes épisodes, j'échange librement avec des entrepreneurs ou des experts passionnés sur des thèmes variés comme le sport, l'éducation et la santé. Je suis Brian Oumana, associé gérant de l'entreprise Willi Telecoms, spécialiste en infrastructures informatiques et téléphonie, COO et associé de la startup SolarSplit, une plateforme qui veut démocratiser l'investissement dans l'énergie solaire, enthousiaste de sport et de développement personnel. Pourquoi ce podcast ? Pour apprendre, être inspiré et partager tout ça avec toi. Dans cet épisode, j'échange avec Olivier Dinatale, fondateur et directeur de General Media, un éditeur de solutions médias qui a comme mission de faire sortir les gens de chez eux. Si tu ne connais pas le nom de ces entreprises, c'est voulu. Par contre, tu connais certainement le passeport gourmand ou le passeport loisir qui font partie de certains de leurs produits. Avec Olivier, on parle de la genèse du passeport gourmand, de l'écosystème de General Media, de comment Olivier repère les opportunités, de persévérance, de conseils pour croître digitalement. Il est passé de 0 à plus de 40 000 abonnés avec plus de 600 vidéos sur sa chaîne YouTube Loisir.ch On parle de l'évolution future de General Media et de bien d'autres sujets Je ne te retiens pas plus longtemps, mais avant, pour m'aider à grandir et à continuer Je te demande une seule chose C'est de t'abonner à la plateforme de podcast sur laquelle tu l'écoutes De laisser ta meilleure note possible, c'est-à-dire 5 étoiles Et de commenter, c'est ce qui fait grandir le podcast et qui me permet d'inviter plus de personnes Je suis aussi sur Instagram à brianoumana.swiss Notre nouveau site internet brianoumana.suisse est en ligne. Tu y trouveras toutes les références citées durant l'épisode. Bienvenue dans mon podcast et bonne écoute. Olivier, tu as dit qu'entrepreneur, c'est avoir un paquet de cicatrices. Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

  • Olivier Di Natale

    J'ai dit ça à moi ?

  • Bryan Umana

    Oui.

  • Olivier Di Natale

    Quand est-ce que je t'ai dit ça ?

  • Bryan Umana

    Tu ne l'as pas dit à moi, tu l'as dit à I.O. Entrepreneurs. organization, dans une vidéo que j'ai trouvée sur Youtube qui date de je crois 2023,

  • Olivier Di Natale

    quelque chose comme ça c'est drôle que tu commences ce podcast avec cette phrase, elle est vraie et je la vis au quotidien entrepreneurs c'est des cicatrices parce qu'effectivement pour réussir il faut avoir eu des échecs j'ai eu beaucoup d'échecs, je pense que j'en ai eu pas mal j'ai eu beaucoup de déceptions j'ai créé des déceptions je pense aussi vis-à-vis de mes collaborateurs et de mes équipes Donc c'est vrai qu'un entrepreneur, c'est quelqu'un qui a souffert et qui continue de souffrir au quotidien, mais malgré tout, qui continue à avancer. Et c'est drôle que tu parles avec cette phrase parce qu'effectivement, aujourd'hui, elle résonne beaucoup plus qu'à l'époque parce que j'en ai eu encore plus de cicatrices. Donc oui, entrepreneur, c'est quelqu'un qui a beaucoup de cicatrices.

  • Bryan Umana

    J'ai voulu commencer avec cette phrase parce qu'on a trop souvent... On voit trop souvent les personnes sans avoir le bagage, les cicatrices justement. Et quand on a échangé pour la première fois au téléphone, je ne sais plus où on s'était mais il y a quelques petites semaines, tu m'as dit une phrase qui a été forte à mon sens. Tu m'as parlé de la réussite de General Media, donc ton entreprise, bien ton groupe d'entreprise. Mais tu m'as aussi directement dit, Brian... J'ai aussi eu des pertes, et c'est la raison pour laquelle je voulais commencer par cette partie-là. Parce que c'est vrai que souvent on parle du succès, on parle de la réussite et autres, et comme tu l'as dit, je pense que pour réussir, ou en tout cas atteindre ce qu'on veut atteindre, il y a des milestones, il y a des étapes à passer.

  • Olivier Di Natale

    Écoute, t'as raison. Aujourd'hui, avec l'ère d'Instagram et de LinkedIn... Tout le monde met en avant ses succès.

  • Bryan Umana

    Exactement.

  • Olivier Di Natale

    Et moi je suis sidéré, parce que les gens à succès, qui ont vraiment eu du succès, que je côtoie et que je fréquente, c'est des gens qui ont eu des souffrances gigantesques. Là il y a deux, trois images qui me viennent en tête, je ne vais pas en parler parce que ça leur appartient, mais moi j'ai eu ça. Moi il y a deux ans j'ai fait une expérience, on voulait absolument se lancer dans l'e-commerce. Et puis, alors là je vais parler beaucoup. Et puis... C'est le but. On s'est dit, on était autour d'une table, tout le monde disait, les générales médias doivent se diversifier. La tendance, c'était le e-commerce. Et puis... On cherchait à droite, à gauche, et puis on sortait du Covid. Et la grande tendance, c'était du manger local. Donc du coup, qu'est-ce qu'on a fait ? On a racheté une société qui s'appelait Vitaverdura. Et puis, on voyait un vrai potentiel parce qu'en fait, il y avait une tendance, c'était de livrer du producteur au consommateur suisse, à un prix juste, pour que le producteur soit rémunéré de manière juste. Et puis, c'est du local, c'est du frais, etc. On s'est lancé corps et âme là-dedans. J'ai mis mes économies personnelles, j'ai mis la boîte en péril quasiment. Et nous, ce qu'on avait identifié, c'est que l'équipe qui avait fondé ça n'était pas bonne en marketing. Donc, on a fait un branding, on a fait une identité, on a fait quelque chose d'incroyable. On a scindé les marques en deux, on a créé Vitaverdura qui livrait en B2C et Fruits au bureau en B2B. C'est-à-dire qu'on s'était dit... Les entreprises aujourd'hui veulent recevoir des paniers au bureau et c'était un succès. C'était un succès au niveau de vente. On est passé de 0 à 200 paniers offris au bureau en l'espace de quelques mois. Et il s'est passé quelque chose que je n'avais pas du tout réalisé. Déjà il y a eu deux facteurs qui sont arrivés. Le premier c'est que les gens se désintéressaient et ils voulaient du prix. Donc ils allaient de plus en plus chez Aldi, chez Lidl. Et parallèlement, plus on vendait chiffrées au bureau, plus on perdait de l'argent. Parce que là où je n'avais pas réalisé, c'est qu'en fait, ce n'était pas du marketing, ce n'était pas du e-commerce, c'était de la logistique. Il nous fallait des chauffeurs, il nous fallait etc. Donc bref, on s'est pris, mais vraiment une quillée là-dedans. Et j'ai presque mis en péril mes autres sociétés parce que je prenais de l'argent dans toutes les sociétés. D'ailleurs, les impôts me sont tombés dessus parce qu'ils ont dit, tu as commencé à te servir un petit peu partout. Et pour sauver une société, ça a été vraiment une très très très grosse blessure, une très très grosse cicatrice, pour en revenir à ce qu'on disait au début. Et ce qui est le plus paradoxal, c'est que même à l'interne de l'équipe, il y a des gens qui me disaient « mais t'as perdu ton flair, t'es trop vieux, tu sais plus faire du business » . Mais ils ne voyaient pas que parallèlement on avait lancé des autres sociétés, une, j'en parlerai après, qui s'appelle EtsyTech, qui elle, elle est ultra rentable. On avait lancé plein d'autres sociétés qui étaient rentables. Mais les gens ne focalisent que là-dessus. Et quand tu lances une société, tu as en face de toi tous les concurrents, tous les gens qui ne veulent rien faire, puis tous les gens qui vont te dire « ça ne marchera jamais » . Et le problème, c'est que quand tu te plantes vraiment, les gens qui te disaient « ça ne marchera jamais » , ils te disaient « tu as vu, j'avais raison » . Et si tu n'es pas solide, si tu n'es pas droit dans tes bottes, tu dois avoir un sacré goût pour être entrepreneur. Tu dois te dire, non, non, mais c'est bon, tu peux le faire. Tu n'arrives pas à te relever. Alors aujourd'hui, on s'est relevé, parce qu'on a encore les stigmates, on a encore des choses à payer, on s'est relevé. Mais je garde quand même en tête, et je les croise régulièrement, les gens qui me disaient, ça ne marchera jamais. Ils avaient oublié ça. Je fais un autre parallèle. Quand j'avais lancé le passeport loisir à l'époque, tout le monde me disait, donc j'ai eu un succès avec le passeport Groumont, on en reviendra après, j'ai voulu lancer le passeport loisir. J'ai des dizaines de gens qui me disaient « Ton passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Puis je disais « Pourquoi ? » Parce qu'en fait, ce n'est pas comme la gastronomie, il y a moins de hype autour des loisirs, c'est moins tendance, tu n'y arriveras pas. Et aujourd'hui, le passeport loisir est un grand succès. Et ce qui est paradoxal, c'est que les mêmes personnes qui me disaient il y a 20 ans derrière « Le passeport loisir, ça ne marchera jamais. » Aujourd'hui, ce sont celles qui me disent Toi, tu as de la chance. Tu as le passeport loisir. Tu as le passeport mouvement. L'humain est comme ça. Je ne critique pas. Mais c'est vrai que quand tu es entrepreneur, tu dois être solide. Tu dois être droit dans tes bops.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Est-ce que tu peux parler financièrement le montant de perte qui a été fait ?

  • Olivier Di Natale

    Au Vite-Lavère-Dorand, on est proche des 2 millions. On est proche des 2 millions.

  • Bryan Umana

    Donc c'est conséquent.

  • Olivier Di Natale

    C'est beaucoup. Et une des raisons aussi... Je n'espère pas qu'elle va écouter ce... Je pense qu'elle va l'écouter, mais... Une des raisons aussi de pourquoi est-ce que j'ai continué à perdre, c'est que j'avais quelqu'un d'ultra compétent à la tête de Vita Verdura. Et cette personne était tellement, tellement, vraiment intelligente, brillante, travailleuse. Je me disais, mais on va y arriver. Et peut-être que si j'avais eu quelqu'un de moins compétent à la tête... Alors aujourd'hui, je l'ai récupéré, elle fait autre chose chez General Media. mais peut-être que si... On a vu quelqu'un, j'aurais arrêté plus tôt. Mais je voulais persévérer. Puis c'est aussi ça, être entrepreneur. Je veux dire, c'est ça qu'on oublie souvent. Être entrepreneur, c'est persévérer. Il y a une phrase, je ne sais plus qui la disait, la réussite, c'est d'aller d'échec en échec en gardant son enthousiasme. C'est ça, je veux dire, voilà.

  • Bryan Umana

    C'est les thématiques sur lesquelles on va revenir, le flair, qu'on s'arrêtait, la persévérance. Mais Olivier, avant, peut-être pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, tu as cité le passeport gourmand, tu as cité le passeport loisir, puis tu as Verdura en appareil général média. Qui es-tu, Olivier ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, c'est une bonne question. Je suis un autodidacte. Moi, je suis quelqu'un qui, à l'âge de 20 ans, faisait beaucoup de bêtises, puis qu'un beau jour s'est dit « non, non, mais je... »

  • Bryan Umana

    Quel genre de bêtises ?

  • Olivier Di Natale

    Beaucoup de bêtises. on va clore là et qui à un moment s'est dit c'est pas possible tu peux pas vivre ta vie en faisant des conneries et quand je suis arrivé sur le marché du travail j'avais pas de papier j'avais pas de CFC, j'avais rien du tout donc j'ai fait plein de petits jobs, j'ai fait magasinier j'ai fait, je travaillais à la COP à la Migros, je faisais dans les...

  • Bryan Umana

    t'as grandi où ?

  • Olivier Di Natale

    à Lausanne et tout à coup j'ai commencé à travailler pour les pages jaunes Je faisais du porte-à-porte dans les pages jaunes, puis je voyais que là, je commençais à gagner de l'argent.

  • Bryan Umana

    Pages jaunes qui n'existent plus. Ouais,

  • Olivier Di Natale

    LTV à l'époque. Et en fait, j'ai réalisé que je savais vendre. Ça, c'était un bon truc. Puis après, je me suis dit, il fallait que je passe à un stade supérieur. Ça, c'est une anecdote, personne ne la connaît, celle-là. Je me suis fait embaucher chez Publicitas, chez Ofa. Or, elle fut sur les publicités. Publicitas, ça parlera à plus de monde. et en fait j'ai triché pour me faire embaucher parce qu'il voulait quelqu'un avec un CFC et donc j'ai pris le CFC de mon frère de l'emploi et de commerce, et j'ai biffé, puis j'ai mis mon nom, j'ai fait une photocopie, puis j'ai balancé. Du coup, je me suis fait engager chez OFA. Et en travaillant chez Orel Fusli...

  • Bryan Umana

    Ils le savent, ça ? Oui, ils n'existent plus.

  • Olivier Di Natale

    Et puis, il y a prescription, c'était il y a 25 ans en arrière. Et en travaillant chez Orel Fusli, donc on était la plus grosse agence, la plus grosse régie publicitaire de Suisse, j'ai réalisé une chose qui était complètement folle, c'est que j'étais entouré de gens qui avaient fait des études et qui n'avaient pas faim. J'ai réalisé qu'en travaillant, tu pouvais obtenir. Et j'ai grandi chez Aurel Fusli en faisant des cours marketing, etc. Puis je suis passé en fait de commercial à key account, de key account à premier commercial. Après, j'étais chef de vente. Et puis, on m'a donné un portefeuille. Je suis passé d'un portefeuille de 50 000 francs. Quand je suis parti, c'est quasiment 8 millions que j'ai géré en portefeuille. Donc, Je ne sais pas si ça va intéresser beaucoup de monde, mais bon, je suis parti de chez Ralph Fuseli, j'ai créé Général Média. A la base, j'ai fait ce que je savais faire, c'est-à-dire être régi publicitaire. Je prenais un gâteau, je l'amenais à une autre personne et je ramassais les miettes. Et là, j'avais des contrats avec Edipresse à l'époque, je faisais plein de magazines, le magazine Live, qui était un magazine qui était distribué dans les cinémas. Pour finir, j'ai fini par le racheter, le magazine Live. Après, j'ai racheté aussi Avant Première, qui était des magazines qui étaient dans les cinémas. Petit à petit, on est passé de 1, 2, 3, 4. Après, on est monté à 10, 20, 30. Aujourd'hui, on est un groupe d'une soixantaine de personnes.

  • Bryan Umana

    Mais juste, tu pars de Publicitas, Oral Fusli.

  • Olivier Di Natale

    Oral Fusli.

  • Bryan Umana

    Pourquoi est-ce que tu pars ?

  • Olivier Di Natale

    Parce que je voulais me mettre à mon compte. C'est une obsession.

  • Bryan Umana

    C'est ce que tu voulais faire ?

  • Olivier Di Natale

    C'est ce que je voulais.

  • Bryan Umana

    Depuis que tu étais entré dedans ou c'est petit à petit que c'est venu ?

  • Olivier Di Natale

    Depuis 20 ans, j'avais envie de créer quelque chose. J'ai toujours eu cette envie.

  • Bryan Umana

    Tes parents, ils ont créé des bois ?

  • Olivier Di Natale

    Mon père est commerçant, oui. Mon père était, parce qu'il est décédé. Mon père était commerçant, oui, j'ai cette image là. Tu sais, on en parlait tout à l'heure, je suis un fils d'immigré. C'est-à-dire que moi, j'ai vu mon père arriver, travailler. Alors l'immigration à l'époque peut-être n'est pas la même qu'aujourd'hui, mais c'est des gens qui travaillaient 6 jours sur 7, qui travaillaient de 8 heures le matin à 8 heures le soir, pour se construire une meilleure vie. C'est-à-dire que j'ai vu mes parents travailler. Par contre, j'étais moins complexé que mes parents parce qu'eux, ils avaient la frustration d'être italiens. Tu sais, le côté rital, etc. Moi, je ne l'ai pas. J'ai le passeport suisse. Je n'ai pas cette frustration. Donc j'ose. Et je constate aujourd'hui dans mon entourage que beaucoup de créateurs d'entreprises sont des secondos, c'est des fils d'immigrés qui ont, un, le complexe qu'avaient nos parents. Parce qu'ils étaient frustrés, je ne parle pas bien la langue, etc. Nous, on écrit aussi bien, on parle tout aussi bien, on maîtrise le français aussi bien qu'un Suisse. Par contre, on sait qu'on doit travailler. On a hérité de nos parents de cette envie de construire et de bâtir. Donc c'est pour ça que je suis persuadé que l'immigration, c'est une richesse pour un pays. D'ailleurs, la Suisse, on est quoi ? 30% d'immigration, je crois. Donc c'est quelque chose qui prouve que ça marche. Une immigration bien encadrée, puis une immigration qui a envie de travailler.

  • Bryan Umana

    Et donc tu parlais de ces différents rachats de journaux avant-première et autres que tu as fait au début avec General Media et ensuite ?

  • Olivier Di Natale

    Alors ensuite, un des déclencheurs, c'était le passeport gourmand. En fait, l'histoire du passeport gourmand est assez drôle. Je vois une annonce d'un type qui veut vendre le passeport gourmand. Je connaissais cette annonce sous chiffres. Je rencontre la personne et en fait je lui fais un audit parce qu'il ne savait pas s'il voulait vendre, s'il ne voulait pas vendre, etc. Je lui fais un audit. A l'époque, le passeport gourmand, il vendait 2000 exemplaires.

  • Bryan Umana

    C'est suisse le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Non, non, non. C'est trois personnes. C'est une personne qui vient de Bordeaux, une personne qui vient de de Lyon, Strasbourg, ils étaient quatre. Lyon, Strasbourg, et les quatre ont créé le passeport gourmand, chacun dans son coin. C'était quatre amis, entre guillemets, qui ont créé le passeport gourmand, chacun dans leur coin. Et ils se sont mis ensemble, et la Suisse s'est commencée en même temps que tous les autres. Et puis je fais un audit, et puis je lui dis, écoutez, votre guide, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Parce que c'est le seul moyen pour un restaurateur, sans sortir d'argent, parce que c'est gratuit, de se faire connaître. Et j'ai fait un audit qui était assez poussé. Et j'ai dit, mais là, vous avez le potentiel de multiplier par 3, 4, 5, 6. Le gars n'y croyait pas du tout. Je me rappelle, il a pris son guide, il me l'a acheté. Il m'a dit, ouais, j'ai payé 6 000 francs cet audit pour rien. Et il m'a acheté le passeport comme ça. Aujourd'hui, on en vend beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que ce que j'avais prévu.

  • Bryan Umana

    Tu peux chiffrer ?

  • Olivier Di Natale

    Non, on ne donne pas le chiffre. On ne donne pas le chiffre pour la simple et bonne raison que ça dépend du nombre de restaurants qu'on signe. C'est-à-dire que si tout à coup, là on est à Neuchâtel, sur la région de Neuchâtel, on signe 200 restaurants, on va en vendre 3, 4, 500 exemplaires de plus. Si on ne vend que 140, c'est une discussion tripartite entre les restaurateurs, nous, et puis les détenteurs, et on regarde en gros, et ça varie. Mais on en vend pas mal, je dois reconnaître. Et c'est vraiment un outil incroyable. C'est-à-dire que moi, si demain j'ai un restaurant... Je vais tout de suite aller adhérer au passeport gourmand. Pourquoi ? Parce que c'est le seul produit qui ne coûte rien au restaurateur, qui amène plus de 1000 personnes, fois 2, voire fois 3, parce qu'il y en a 3, voire fois 4, c'est-à-dire 4-5 000 personnes qui viennent dans le restaurant, qui, s'ils sont contents, vont parler le lendemain à la machine à café. C'est un accélérateur de bouche-oreille. C'est vraiment un outil ultra puissant qui ne coûte rien au début du restaurateur. Aujourd'hui, on a pas mal de critiques. de gens qui disent qu'on s'enrichit sur le dos du restaurateur. Mais non. Alors oui, on gagne notre vie. Ce n'est pas tabou de gagner de l'argent. Mais non, le restaurateur, il gagne aussi. Parce qu'à partir du moment où il a un accélérateur... La meilleure pub pour un restaurant, c'est le bouche-oreille. À partir du moment où tu as un accélérateur de bouche-oreille, c'est du win-win-win. Tout le monde est gagnant avec le passeport gourmand. C'est-à-dire, nous, on le vend, on gagne notre vie. Le restaurateur, il a une nouvelle clientèle qui, même... Il y a certaines personnes qui disent que les gens ne reviennent pas. Même s'ils ne reviennent pas, ils en parlent autour d'eux. Et ils font grandir. Moi, je connais des restaurateurs. J'ai une anecdote que j'adore raconter, qui est absolument véridique. Il y a 15 ans en arrière, quand je lançais le passeport gourmand, un beau jour, je vais faire un renouvellement. Parce que nous, d'année en année, les restaurants ne se renouvellent pas. Je vais vers un restaurateur, puis je vais... ressigné pour l'année d'après. Le restaurateur, tu sais, ils sont un peu bourris, ils sont malpolis, il prend mon guide, il le jette par terre, il me dit « C'est de la M, ton guide. » J'étais choqué et je dis « Pourquoi ? Les gens ne reviennent pas. » Il se trouve que c'était midi, j'ai mangé chez lui, puis j'avais envie de lui dire « Mais si les gens ne reviennent pas, c'est pas à cause du guide, c'était pas bon. » Et le même jour, véridique, à tout. Deux heures, je me retrouve dans une auberge à Panta avec un Italien. J'arrive, tu sais, j'étais un peu refroidi de ce que j'avais vécu par an. J'arrive, le gars arrive et moi, « Ah, Olivier, ma toute assise, c'est génial ton truc, mais c'est incroyable ! » Je dis, « Qu'est-ce qui se passe ? » « Grâce à toi, j'ai fait une dizaine de sorties d'entreprise, j'ai fait trois mariages. C'est une turisme, machin. Je resterai toujours. » Et je n'ai pas bien fait l'accent italien, mais en fait, ce jour-là, J'ai compris la puissance du produit. Moi, je suis juste un vecteur. Après, si les gens reviennent ou ne reviennent pas, c'est au restaurateur de faire son job.

  • Bryan Umana

    C'est intéressant, c'est ce que tu me disais avant, en off. Finalement... Parce qu'effectivement, il y aura toujours des personnes qui vont revenir, qui vont gratter un maximum, qui vont prendre la carafe d'eau alors que c'est cibulé, qu'il ne faut pas prendre la carafe d'eau, qui vont consommer le moins possible et qui effectivement ne reviendront pas. Mais comme tu l'as dit, à l'inverse, peut-être le restaurateur devrait offrir le café à la fin ou vraiment être au petit soin pour que ces personnes en parlent. et c'est vrai que je trouve intéressant la façon de voir, en fait tu retournes un petit peu L'expérience négative qui pourrait en sortir, parce que la personne n'a pas joué le jeu, tu retournes ça contre elle et ça te crée un vecteur d'influence.

  • Olivier Di Natale

    On vit une époque incroyable, tout le monde râle, tout le monde essaie d'économiser, les gens ne sont pas contents. Mais si quelqu'un revient chez toi et qu'il n'est pas content, et puis tu lui souris, tu vas créer une dynamique ultra positive. C'est vrai qu'effectivement, il y a des gens, nous, on interdit la carafe d'eau. Parce que le restaurateur qui te fait 50%, il gagne sa vie sur la boisson aussi un petit peu, donc ne fais pas ça. C'est vrai qu'il y a des gens qui viennent et qui demandent une carafe d'eau alors qu'ils ont 50% sur leur repas. Le restaurateur qui explique gentiment, mais qui à la fin offre un café, mais il va retourner la situation à son avantage de manière incroyable. Mais tu vois, on parlait du passeport loisir tout à l'heure. On n'a pas assez de problèmes avec les passeports loisirs. Pourquoi ? Parce que dans le passeport loisir, on ne discute qu'avec des gens qui sont issus du marketing. Quand tu es issu du marketing, tu maîtrises la gratuité, tu maîtrises le fait qu'il faut satisfaire le client qui vient pour qu'il te donne une bonne note, etc. Des fois, on se retrouve avec des restaurateurs qui malheureusement sont concentrés sur la qualité de leur cuisine. Et c'est déjà assez difficile pour eux de faire ça.

  • Bryan Umana

    C'est clair. Et donc, reprise du passeport gourmand, tu parles avec cette personne qui ne croit pas trop en son produit. Et il décède. Il décède.

  • Olivier Di Natale

    Il décède une année après.

  • Bryan Umana

    OK.

  • Olivier Di Natale

    Donc, une année après, sa femme était un petit peu embêtée. J'ai dit, écoutez, je vous le rachète. Donc, j'ai racheté le passeport roulement. On en a fait quelque chose qui était assez chouette. Je veux dire, on a vraiment multiplié les ventes par 10 en l'espace de 2-3 ans. Parce que le produit...

  • Bryan Umana

    Quelle année ?

  • Olivier Di Natale

    C'était en 2003. 2003, oui. Et en parallèle, on lance le passeport loisir. Le passeport loisir, c'est exactement la même chose que le passeport roulement. Sauf que c'est pour les familles qui lui a eu un succès. C'était dur au début. Donc on a essayé de le faire connaître, etc. Alors aujourd'hui, c'est une institution. On vend des milliers et des milliers d'exemplaires aussi en quelques semaines. Le passeport gourmand s'épuise en une ou deux heures suivant les régions. On a toujours deux régions qui sont quand même un petit peu à la peine. Genève, c'est vraiment...

  • Bryan Umana

    Qu'est-ce qui fait ça, tu sais ?

  • Olivier Di Natale

    Il y a beaucoup d'expats, il y a une mentalité, on a eu de la peine à se faire connaître sur Genève. Et puis, c'est ce qui rend aussi un petit peu fous les gens, parce qu'on fait pas mal de pubs, parce qu'on doit vendre du passeport Gaumont-Genève. Et puis malheureusement, on cible des fois, puis ça tombe, on engage des influenceurs, on engage des choses comme ça, etc. Et ça tombe sur des Vaudois, ou sur des Neuchâtelois. Et eux râlent, ils nous disent, mais attendez, moi j'ai pas pu avoir mon guide, puis vous êtes en train de faire de la pub. Donc on peut pas vraiment que cibler Genève. on était au passeport loisir donc le passeport loisir lui s'est créé et puis petit à petit on a créé un écosystème autour de tout ça on a lancé le passeport rouman, le passeport loisir le magazine loisir.ch qui lui a un business model différent parce que nous notre but c'est d'aller voir les offices du tourisme ou les prestataires de loisir pour faire de la promo donc là on vend des pages de pub, après on a lancé le site internet loisir.ch ... Après on a lancé la chaîne YouTube Lozier.ch, après on a commencé à grandir, on a créé une agence de publicité, des spin-off etc. Je pense qu'on y viendra plus tard. Aujourd'hui on a créé un écosystème qui se nourrit l'un l'autre et qui a une particularité parce qu'on a tout un département qui fait du produit et un autre département qui fait du service.

  • Bryan Umana

    Justement aujourd'hui, General Media c'est 6 sociétés, dans 2 pays différents, dans 2 langues différentes. Donc tu as General Media France aussi. Donc c'est ça le deuxième pays, c'est ça ? Plusieurs marques, on a cité le passeport gourmand, passeport loisir, loisir.ch, concours.ch, loisir.ch, le mag, les guides, loisir.ch de nouveau, temps libre, objectif, stalasso, freizheit, schweiz, wetverb, wetverb, adveo, pixium, ozitech, dont tu parlais, et puis smiths.

  • Olivier Di Natale

    Non, smiths, c'est pas nous, nous on est revendeurs. Ah,

  • Bryan Umana

    partenariat.

  • Olivier Di Natale

    On est revendeur de la solution de Beatrice Meats.

  • Bryan Umana

    D'accord. Ça fait pas mal d'entités, enfin en fait là j'ai l'impression des produits et des entreprises. Donc finalement un passeport gourmand, passeport loisir, tout ce qui est loisir.ch, tout ça c'est regroupé sous une seule entité ?

  • Olivier Di Natale

    Alors tous les produits sont chez General Media et les services c'est des sociétés.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Les services c'est principalement des spin-off, c'est-à-dire qu'on avait un département graphique qui était excellent et on s'est dit ben on va le sortir et on va travailler pour les clients. C'était souvent venu d'une demande des clients.

  • Bryan Umana

    D'accord.

  • Olivier Di Natale

    Donc, on l'a sorti, on a créé Adveo. Adveo, c'est l'agence de publicité. Aujourd'hui, on a beaucoup de clients. On travaille avec l'État de Vaud, on travaille avec l'Écure Ibera, on travaille avec Athletissima, on travaille avec les stations-services ENI. Adveo, lui, c'est vraiment un département de publicité traditionnel, 365, qui fait du branding, qui fait du WordPress, des sites WordPress, qui fait... des campagnes de communication, etc. Et donc là, c'est l'agence de publicité. Après, on a Pixium. Pixium, lui, c'est du digital signage, c'est-à-dire qu'on a fait de l'affichage digital. On fait des personnal TV. On va chez Non-Stop Gym, par exemple, vu que c'était un de tes clients, et un de tes invités, excuse-moi, des formations professionnelles. Non-Stop Gym, par exemple, tous les écrans qu'il y a chez Non-Stop Gym, c'est notre département. Pixium qui l'est fait. On a beaucoup de clients dans ce domaine là où on fait de l'affichage digital. Ensuite on a racheté EtsyTech. EtsyTech c'est des logiciels pour les offices du tourisme. Aujourd'hui par exemple Touche du Rat-Trois-Lacs, Neuchâtel est sur une solution EtsyTech, les Halles vaudoises, Montre Tourisme.

  • Bryan Umana

    Mais quoi un CRM, un ERP ?

  • Olivier Di Natale

    C'est un PIM, c'est un peu plus complexe, un SIT. Un PIM c'est un Producting for... C'est le moteur vraiment de la data qui structure tout. Après, on fait aussi du front. Par exemple, pour Lausanne Tourisme, on va faire du front. Pour Montreux Tourisme, c'est eux qui l'ont fait, c'est Montreux Tourisme qui a fait le front, mais on travaille avec tous les offices du tourisme. Maintenant, je te parle de tout cet écosystème qui a l'air un petit peu comme ça éclaté, mais en fait, il a une cohérence. La cohérence, c'est faire sortir les Suisses en Suisse. Donc, tout cet écosystème se nourrit l'un l'autre. Là, par exemple, on a notre département rédaction. qui va travailler pour toutes ces marques-là. L'avantage, c'est qu'on a une maîtrise complète des marques. Le désavantage, c'est que s'il y a une des sociétés qui foire ou qui fait quelque chose de pas bien, nous on a des clients, par exemple dans le domaine du tourisme, des parcs d'attractions, etc., où on a fait l'identité, fait le branding, on fait les flyers, on a fait le site internet, on ferait la promo sur loisir.ch et on a fait des vidéos YouTube. Donc mon job à moi... C'est que chaque chef de ces projets-là soit irréprochable. On ne peut pas se permettre de faire quelque chose de faux. Si un de ceux-là fait une erreur, et c'est là aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis moins heureux aujourd'hui qu'à l'époque, parce qu'aujourd'hui, je fais du management. Je dois faire en sorte que chaque chef, parce qu'aujourd'hui, chaque chef de produit, chef d'agence ou chef de projet a une responsabilité. Mais il a une responsabilité pas que pour lui, pour tout l'écosystème. C'est une richesse. Aujourd'hui, on est une soixantaine de personnes. On est à peu près 8-9 millions de chiffres d'affaires. Mais c'est aussi un risque. Et moi, mon travail au quotidien, c'est de faire en sorte que chaque département, quand il travaille avec quelqu'un, soit irréprochable.

  • Bryan Umana

    Et donc, tu viens du print, du papier. Tu m'as dit qu'aujourd'hui, vous faisiez plus de 50% de vos chiffres d'affaires en digital. Donc c'est quand même assez incroyable, vous êtes bien développé, tu as réussi à suivre la tendance. Pour revenir au passeport gourmand, est-ce que tu peux citer approximativement le pourcentage du chiffre d'affaires avec le passeport gourmand ?

  • Olivier Di Natale

    Sur tout le groupe ?

  • Bryan Umana

    Sur tout le groupe ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, on est à 20-30%, 20% ! Ouais,

  • Bryan Umana

    ok, d'accord. Ouais, c'est 20%. c'est ce que je te disais avant c'est vrai que moi j'avais vu Parce que moi j'ai connu le passeport gourmand et parce que je suis curieux de savoir d'où viennent les choses, les produits ou autres. Et donc j'avais vu derrière il y avait General Media. Mais sinon, je pense que la majorité des gens, juste monsieur Antoine, qui ne s'intéresse pas forcément au business, de savoir comment on développe un produit ou autre et qui voit le passeport gourmand, voilà, ils voient le passeport gourmand et puis ils ne se posent pas trop de questions et on ne sait pas qui il y a derrière. C'est une volonté.

  • Olivier Di Natale

    On met en avant les produits. Je préfère qu'on parle de concours.ch qu'on parle de Général Média. Général Média, ça n'intéresse personne. je préfère qu'on parle de Pixium, d'Edsy Tech Ok, et j'aimerais revenir sur des mots que tu as cités. Tu as parlé du flair. Et justement, au fil des années, tu as, comme tu l'as dit, créé des spin-offs, racheté des produits, lancé des marques. Qu'est-ce qui fait que tu crois à une opportunité ? identifie une opportunité ? Qu'est-ce que tu fais ? Typiquement, on a parlé de Vita Verdura. Qu'est-ce qui s'est passé là ? On peut prendre cet exemple-là pour apprendre et nous tous grandir avec ton expérience et prendre un autre exemple comme le passeport gourmand par exemple. Tu vois, ce flair.

  • Bryan Umana

    Je crois que tous les entrepreneurs que je crois, les entrepreneurs avec succès, et puis même Les entrepreneurs mondiaux, reconnus, etc., c'est des opportunistes, c'est des gens qui se lassent du quotidien et qui ont envie de faire autre chose, qui sont à l'affût, qui sentent, qui voient. Alors je ne pourrais pas te dire qu'est-ce qui se passe pour se dire tiens, ça peut être génial. Moi, il n'y a pas une fois où quand je suis dans un restaurant, ou je suis dans un hôtel, ou je suis ici, je me dis tiens, il y a du kombucha, c'est génial, mais tiens, c'est la tendance, kombucha. Ah mais c'est incroyable, mais pourquoi est-ce qu'on n'en serait pas une boisson en base de kombucha ? Et puis j'ai mes équipes qui doivent me calmer un petit peu, qui me disent, c'est pour ça qu'ils ont créé un mantra.

  • Olivier Di Natale

    C'est pas ta femme qui te calme un peu ?

  • Bryan Umana

    Non parce qu'elle aussi, elle aussi un peu comme moi. Mais c'est mes équipes parce que mes équipes ont créé un mantra et m'ont obligé de suivre ça. Et m'ont dit écoute le rôle et le but de General Media c'est de faire sortir les Suisses en Suisse. Donc est-ce que faire du kombucha... Ça peut sortir. Non. ok donc on te canalise Olivier parce que sinon je partirais dans tous les sens et j'ai vu cette tendance chez pas mal d'entrepreneurs franchement j'ai vu cette tendance ce côté un petit peu électronique, ouais je pars si on faisait du kombucha, tiens si on faisait ci tiens si on faisait ça on parlait de créer un studio podcast mais regarde Elon Musk alors qu'on aime ou qu'on aime pas parce qu'il a pas fait tout bien mais il part dans tous les sens, il fait de tout mais in fine il y a quand même une cohérence puis tout se nourrit l'un l'autre D'où ? Un jour, une expérience apprise sur quelque chose va aussi apprendre à autre chose, servir à autre chose.

  • Olivier Di Natale

    Mais bon, alors ça, je comprends bien. Mais alors, qu'est-ce qui... Bon, tu l'as cité. Finalement, maintenant, ton fil conducteur, c'est la mission et tu te maintiens dans ce cadre-là. Bon, voilà, je pense que c'est un élément de réponse. Tu as... Vous avez une mission claire et... tout ce qui sort de ce créneau, même si ça t'excite un petit peu, c'est non, no go. Mais avant ça, avant quand tu as lancé General Media, peut-être qu'il n'y avait pas cette mission qui était si claire que ça, ou en tout cas il y avait moins de personnes, donc moins de personnes pour te canaliser, typiquement le passeport gourmand, tu vois ça, pourquoi est-ce que ça te parle, qu'est-ce que tu te dis, est-ce qu'il y a un process dont tu as parlé, tu as fait une due deal, un audit pour évidemment évaluer le tout ? Est-ce qu'il y a des étapes ou plutôt est-ce qu'il y a des signaux faibles que tu observes avant d'investir ?

  • Bryan Umana

    Moi, je crois qu'il faut y croire et puis il faut persévérer. Et puis, il faut surtout, quand tu vois que ça ne marche pas en allant à droite, tourner un petit peu à gauche. Vraiment, c'est comme quand tu investis dans une startup. Quand tu investis dans une startup, tu n'investis pas sur le projet, tu n'investis pas sur le dossier, tu investis sur les gens. Parce qu'il vaut mieux investir sur une startup. qui a un mauvais dossier et des gens qui sont capables de résilience et de rebondir que sur quelque chose qui a un super dossier où les gens, c'est pas des crocheurs. Donc c'est la même chose. Tu dois être convaincu. Donc s'il y a quelque chose au fond de toi qui te convainc, tu vas trouver la solution pour tout faire. Tu vas trouver toutes les solutions. Tu dois avoir ce côté un petit peu hyperactif qui dit, ok, là ça n'a pas marché comme ça, mais j'y crois, ça va marcher comme ça. Ça va marcher comme ça. Donc... Oui.

  • Olivier Di Natale

    Et alors, revenons-en à la persévérance. Vita Verdura, ça c'est un élément que je trouve intéressant, on en avait parlé avec Sacha Laboure, ça dit quelque chose Sacha Laboure ? C'est la seule licorne de Châteloise.

  • Bryan Umana

    Ok.

  • Olivier Di Natale

    Donc tu vois, valorisée à plus d'un milliard, une belle aventure, une belle histoire, une personne... que j'apprécie et que j'admire, qui est très inspirante. Et on parlait de ça. Et il me disait, ce qui est intéressant, c'est que tu peux avoir deux personnes Une personne qui va te dire, écoute, non, oui, il faut persévérer parce que, tu sais, j'ai un ami qui a persévéré et puis ça ne se passait pas bien, mais il a réussi à passer au-dessus. Et puis finalement, il a réussi à atteindre son objectif et puis ça a bien fonctionné. Et l'autre qui va te dire, écoute, la persévérance, c'est bien, mais moi, j'ai un ami, il a persévéré, persévéré. Et en fait, à chaque fois, il descendait et il s'enfonçait, il s'enfonçait, il s'enfonçait. Donc, arrête, il ne faut pas persévérer. Et donc... Tu vois, en fait, c'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Bryan Umana

    Ça me parle. Ça me parle parce que moi, j'étais... J'avais vu une interview, je crois que c'est Gad Elmaleh qui racontait cette histoire qui m'avait vraiment marqué. Il parlait d'un pêcheur. Puis un pêcheur, tu l'as connu, cette histoire qui s'arrêtait...

  • Olivier Di Natale

    Un pêcheur mexicain ?

  • Bryan Umana

    Non. C'est un pêcheur qui s'arrêtait... Je la connais aussi celle du pêcheur. Mais c'est un pêcheur qui s'arrêtait, puis qui lançait son hameçon à un endroit qui était réputé pour ne pas avoir de poissons. Puis il venait tous les jours, tous les jours, il lançait son hameçon, puis il rentrait toujours bredouille. Un jour, deux jours, trois jours. Puis au bout d'une année, dans le village, tout le monde se disait, mais il ne comprend rien le gars. Et le gars a persévéré pendant un an, deux ans, trois ans. Puis au bout de 5 ans, il était devenu le fou du village, quoi. Parce que le mec, il venait toujours là depuis 5 ans, et il sortait pas de poisson, quoi. Et vraiment, c'était vraiment une année que dans le village, où tout le monde le prenait pour le fou du village. Et au bout d'une dizaine d'années, le mec qui venait tous les jours là, il était à deux doigts d'abandonner, tu vois. Mais il venait tous les jours. Et à 10 ans et un jour, il sort la plus grosse carpe. La plus grosse carpe. que la terre entière n'a jamais créé. Le truc de 150 kilos, gigantesque, il sort cette grosse carpe. Le gars, du jour au lendemain, il passe de fou du village à génie. Mais tu vois, c'est tenu. S'il avait arrêté un jour avant, le gars serait resté le fou du village. Et le lendemain, ce gars-là est un génie. Mais il a persévéré, il est fort, il est incroyable. Alors non, je te dis ça parce que moi j'ai toujours persévéré, mais ça a failli, ça a failli. coûté toutes mes entreprises il y a deux ans en arrière. Parce que si j'avais persévéré dans Vitaverdora, je n'avais plus de moyens. Donc oui, les deux théories se tiennent. Il faut savoir s'arrêter quand il faut savoir s'arrêter.

  • Olivier Di Natale

    Et qu'est-ce qui t'a fait arrêter Vitaverdora ? Là,

  • Bryan Umana

    c'était vraiment le manque de liquidité, c'était vraiment le fait que je creusais ma tombe au fur et à mesure. Et j'ai eu raison, parce qu'aujourd'hui, c'est aussi les tendances du marché. Tu sais, ce qui m'a... vraiment, vraiment blessé dans Vitaverdora, il y avait 40 000 clients actifs qui achetaient des produits du producteur au consommateur, qu'on livrait. Et en fait, le jour où on a arrêté, on a reçu plus d'une centaine d'emails de gens qui nous disaient « Ah, c'est dommage, vos produits étaient tellement bons, c'était délicieux, nous on vous les soutenir, faites quelque chose, etc. » Et les gens qui réclamaient, tu regardais leur compte client, Ils avaient fait deux commandes, une à 50 francs, une à 60 francs. Je me suis dit, tu te poses des questions, mais comment est l'humain ? Tu viens de me dire, c'est dommage, et tu as fait deux commandes. Et tu me fais un email comme ça pour me dire, on adorait vos produits, etc. Donc là, j'ai fait une croix sur le local et sur tout ce genre de choses. On se lance beaucoup plus aujourd'hui dans le digital et tout ça.

  • Olivier Di Natale

    Justement, en parlant du digital, plus de 50% du chiffre d'affaires en digital, tu as créé par le biais de loisir.ch plus de 600 vidéos, presque 700, on avait regardé avant. Et là, tu m'avais parlé de growth hacking pour arriver à plus de 40 000 abonnés sur ta page YouTube. Qu'est-ce que tu conseillerais à quelqu'un qui démarre aujourd'hui et qui veut croître en ligne ?

  • Bryan Umana

    Aujourd'hui, c'est maîtriser l'IA. Mais alors ça, c'est la base. Tu te formes dans l'IA parce que l'IA, c'est vraiment le futur. On était les premiers en Suisse à créer des chatbots. D'ailleurs, tu as invité Mathieu qui nous a aidés. C'est grâce à lui. Mathieu Cortési. Oui, Mathieu, on était bloqué sur un truc pour faire un RAG. Un RAG, c'est vraiment faire un chatbot personnalisé. Et on a fait deux, trois séances avec Mathieu, puis on a eu le déclencheur. On était les premiers en Suisse à utiliser. ChatGPT est sorti en novembre 2022. En février 2023, on sortait le chatbot des Alpes-Vaudoises. et de Jura Trois Lacs. Donc, on a commencé vraiment à maîtriser les RAGs au tout début. Et ça, aujourd'hui, à l'interne, on a un canal IA où tout le monde se partage les IA. On est vraiment au fait... Un canal Slack,

  • Olivier Di Natale

    Teams. Un canal interne,

  • Bryan Umana

    un canal Teams, où tout le monde doit partager, doit échanger. Par exemple, il y a trois jours est sortie une IA qui est ultra révolutionnaire, Pomélie. Je te conseille d'ailleurs. Pomélie. Pomélie. Pomélie par Google.

  • Olivier Di Natale

    Ça me parle, Pomélie.

  • Bryan Umana

    C'est sorti il y a 4 jours. C'est quelque chose qu'il faut absolument maîtriser. Pomélie, en fait, va analyser ton site Internet. C'est Google Labs qui l'a lancé. Il va l'analyser complètement. En fonction de ça, il va te proposer une charte graphique et des codes couleurs. Tu valides. Et il va te sortir 20 posts LinkedIn, 20 posts Facebook, 20 posts YouTube, 20 posts TikTok. Et tu valides. Donc, tu vois, là... En Suisse romande, je crois qu'on était les premiers à parler de Pomméli. Parce qu'on est à l'affût, parce qu'à l'interne, on a créé un département. On est les premiers aussi à... On va recevoir dans trois jours un NVIDIA DGX. Tu sais, c'est un ordinateur pour faire nos propriétaires. On l'a commandé il y a huit mois. Là, normalement, on le reçoit le 9 novembre. Ah oui, c'est juste qu'on n'est pas à la bonne date. On l'a reçu il y a deux semaines. et on s'entraîne à maîtriser le RAG, à maîtriser toutes les IA, à tester. Vraiment, nous, on pousse ça à l'interne. C'est une volonté parce que je pense vraiment... Aujourd'hui, si tu te lances, si tu n'as pas cette connaissance, cette affinité avec ça, tu vas être dépassé vite.

  • Olivier Di Natale

    RAG, c'est un acronyme ?

  • Bryan Umana

    RAG, c'est Retrival Augmented. Ça, c'est mes codeurs qui font. En fait, c'est pour apprendre à une IA à répondre que sur ton corpus de données personnel.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Donc, ça veut dire que ça ne va pas halluciner. Tu vas l'alimenter avec ce que tu veux et il va répondre que ce que tu lui donnes. Sur ton wiki, par exemple, d'entreprise, sur toutes tes réclamations, etc. Pour créer des chatbots.

  • Olivier Di Natale

    Ok. Donc, aujourd'hui, personne qui nous écoute, qui veut se lancer et qui veut croître en ligne dans le digital. absolument utiliser les outils à disposition.

  • Bryan Umana

    C'est une évidence, j'ai l'impression de dire une lapalisade.

  • Olivier Di Natale

    Je suis d'accord. Maintenant, peut-être qu'il y a quand même des personnes qui ont besoin d'entendre ça. Parce qu'il y a encore des personnes qui ne l'utilisent pas. Il y a eu toute une vague début 2023. Alors comme tu dis, c'était fin 2022, mais peut-être certaines personnes n'ont pas pris le pilier là. En 2023, on disait que ça va, on le commence à révolutionner. Mais peut-être certaines personnes Comme toujours, il y a une révolution, certaines personnes n'y croient pas trop. Là, tu ne peux pas pas y croire, parce que là,

  • Bryan Umana

    tu es en pleine figure. Aujourd'hui, par exemple, on fait des ateliers à l'interne pour maîtriser le GEO. C'est-à-dire qu'avant, on travaillait sur le SEO. Tu vois ce que c'est le GEO ?

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    L'optimisation pour les moteurs de recherche. C'est-à-dire que demain, le moment Google zéro, il est imminent. C'est-à-dire où les gens ne vont plus interroger Google, ou alors l'IA de Google qui est Gemini, pour arriver quelque part. Donc, Le Google Zéro, il est demain ou après-demain. Donc si tu ne maîtrises pas le GEO, c'est-à-dire d'optimiser tout ce que tu fais pour que Perplexity, Gemini ou alors Ausha GPT ne te référencent pas et proposent tes produits, tu es foutu. Donc il faut aujourd'hui, et on est au balbutiement, il faut vraiment que les gens comprennent comment ça fonctionne, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc juste pour les personnes qui nous écoutent et qui n'ont pas ces termes SEO, GEO, Donc là, on est vraiment sur du référencement pour la partie SEO, c'est du référencement naturel pour Google, pour les moteurs de recherche traditionnels, on va dire. Et puis pour la partie GEO, c'est juste la partie LLM, moteur de recherche, IA.

  • Bryan Umana

    d'être visible pour que quand tu vends du kombucha j'en reviens sur ça quand tu vas demander à Atlas qui est le browser de ChaJPT Ou à Comet, qui est le brother de Perplexity, ou même directement pour qu'ils te proposent ton kombucha avant les autres. Et ça, c'est une science qui est... Là, aujourd'hui, tu deviens spécialisé des JO, tu fais fortune dans les deux ans qui sont là.

  • Olivier Di Natale

    Donc là, tu vas avoir plein de personnes, des auditeurs qui vont se lancer dans cette partie.

  • Bryan Umana

    Mais ils doivent, ils doivent.

  • Olivier Di Natale

    Je reviens à Deveo. Est-ce que... Adveo accompagne les entreprises dans cette partie là ?

  • Bryan Umana

    Non, c'est plutôt le département Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est plutôt Etsy Tech ?

  • Bryan Umana

    C'est plutôt Etsy Tech. Tout ce qui est IA c'est plutôt Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    D'accord, ok. Je me disais que ça reste...

  • Bryan Umana

    Adveo fait plutôt le front, c'est-à-dire tout ce qui est visible, tout ce qui est design, etc. Et puis tout ce qui est IA, etc. c'est Etsy Tech.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    Ça, tu me disais, qu'est-ce qu'il faut faire pour réussir ?

  • Olivier Di Natale

    En ligne.

  • Bryan Umana

    Moi, j'ai une chance qui est incroyable. Je suis entouré que de gens meilleurs que moi. Et ça, je pense que c'est quelque chose que les gens apprécient chez General Media. Quand tu es dans un grand groupe, Nestlé pour ne pas le nommer par exemple ou n'importe quoi d'autre. En fait, tu as toujours un petit chef qui a peur d'engager quelqu'un qui est meilleur que soi.

  • Olivier Di Natale

    Oui.

  • Bryan Umana

    Parce que... C'est un jeu politique. Il va piquer ma place. La chance d'entrepreneur, c'est que moi j'ai envie de voir des gens meilleurs que moi autour de moi. Et je suis entouré de gens. Moi j'arrive le matin, j'ai toute une équipe qui parle de Thia. Je bois leurs paroles. Il est incroyable ce type. Il est incroyable. Pour la petite anecdote, on a eu trois attaques informatiques. J'ai Xavier, qui a pris un malin plaisir à jouer avec les gars qui nous attaquaient, à le contre-attaquer, etc. Et puis, il a passé une journée à maîtriser ses attaques informatiques et à embêter le gars qui nous embêtait. J'ai cette chance-là. Je pense que pas tout le monde serait à son niveau pour vraiment contrer les attaques informatiques qu'on a eues.

  • Olivier Di Natale

    Et justement, tu as créé l'entreprise seule, fondé l'entreprise seule. Tu as dit que tu étais passé de 1, 3, 10, 20,

  • Bryan Umana

    une soixantaine.

  • Olivier Di Natale

    Est-ce que tu as un conseil pour quelqu'un qui est dans cette phase-là, où on veut passer justement de 10 à 20 ? Est-ce qu'il y a des éléments qui sont...

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est très décourageant ce que je vais dire. C'est très décourageant. Dès que tu dépasses les 10 personnes... tu fais un autre métier. Moi, je ne fais plus du tout le métier qui me plaît aujourd'hui. Je fais beaucoup de GDM.

  • Olivier Di Natale

    Gestion de merde.

  • Bryan Umana

    Je fais beaucoup de GDM au quotidien. Je ne fais plus mon métier aujourd'hui. Aujourd'hui, tu dois gérer l'humain, donc tu dois avoir une intelligence émotionnelle qui est importante. Moi, j'ai dû me canoniser parce que je suis quelqu'un d'explosif, je suis quelqu'un de colérique, donc tu dois vraiment changer. Tu dois prendre sur toi. Tu dois féliciter. C'est un autre métier. Jusqu'à 5-10 personnes, tu fais ce que tu aimes faire. Passer 10 personnes, tu dois gérer, tu dois organiser. Moi, je n'aime pas, mais maintenant, c'était le prix à payer. Il y a des gens qui vont aimer, qui vont adorer ça. Et puis après, tu es toujours sur un équilibre. Tu es toujours sur un équilibre. De nouveau, je répète, le seul conseil, il ne faut pas croire que ça tombe tout seul. On en parlait tout à l'heure. Moi, je suis encore à la vieille école. Alors là, ça va peut-être faire réagir ta communauté. Moi, je suis désolé, mais je suis le premier qui vient. Enfin, pas le premier qui vient parce que je commencerai assez tard. Mais je suis toujours le dernier qui part. J'essaie de montrer l'exemple. Je ne prends pas plus de vacances que les autres. Là, on a refait les locaux. Je vais faire mon bureau à la fin. J'ai refait les locaux des gens. Tout à la fin, je ferai le mien. J'achète d'abord les voitures pour les commerciaux.

  • Olivier Di Natale

    C'est le capitaine.

  • Bryan Umana

    Je ne sais pas si c'est juste. Je ne sais pas. Moi, je fonctionne comme ça. Je suis entouré de plein de gens. Je te parlais, j'ai des amis entrepreneurs qui sont à fond dans l'holocratie, qui sont à fond dans ça. Je n'ai pas la solution miracle. Moi, je crois qu'en face de nous, on parlait de l'Asie, on parlait des BRICS. En face de nous, on a des gens qui travaillent beaucoup. Je ne pense pas qu'aujourd'hui, on peut concurrencer ces gens-là. entre envoyer un t-shirt par semaine comme font les français. Ou alors on a une innovation incroyable, mais malheureusement, ce n'est pas nous qui avons inventé ChatGVT. Voilà. Oui,

  • Olivier Di Natale

    complètement. Je voulais rebondir sur un élément que tu as dit, holacratie, donc toi plutôt, on va dire vertical. En l'occurrence, est-ce que... Il y a un grand turnover chez General Media ? Est-ce que tu as des gens qui sont là depuis longtemps ?

  • Bryan Umana

    Étonnamment pas. Il y a eu des périodes. Moi, j'ai plein de gens qui ont une quinzaine d'années. Il y a eu des tensions. Là, c'est une période où il y a beaucoup de tensions parce qu'on prépare les ventes du passeport gourmand. Donc, il y a beaucoup de travail. Il y a eu des périodes où il y a eu 3-4 personnes qui sont parties, etc. Maintenant, c'est même le problème, je crois, chez General Media. J'ai un peu trop de personnes qui ont plus de 10 ans. qui sont là depuis 15 ans. Donc pour l'année prochaine, je vais donner pour mission d'engager plus de jeunes, parce que je vois qu'on a besoin un petit peu de 109. Écoute, je pense qu'on est normal, on est à 5-10% de turnover par an. On a eu des périodes, c'était difficile, des périodes moins difficiles, il y a eu des hauts débat. Là, on est plutôt dans un haut, parce qu'on a une web factory qui tient la route. grâce à un chef qui est incroyable, qui est aimé de tout le monde, qui lui est plus l'inverse de moi, il est plus solocratie, donc il me tient tête, Alexandre si tu nous entends. Donc voilà, là il y a une stabilité, il y a une relativement bonne humeur, surtout d'avoir cité quelques gros contrats, et surtout ce qu'on est en train de mettre sur pied, on a un logiciel qui est vraiment le numéro 1 pour les offices du tourisme, qui a 10 ans d'avance sur plein. d'office de tourisme, des clients contents. Et tout ça fait que je pense que ça donne une très bonne dynamique et peu de turnover. Tu vois, par exemple, là, normalement, il y a beaucoup de turnover dans les codeurs parce qu'il y a beaucoup de sollicitations. Là, il y en a un qui vient de partir, il a fait 10 ans. Ça va. Et chez nous, il dure en moyenne 4-5 ans. Donc, c'est pas si mal.

  • Olivier Di Natale

    Ce qui serait intéressant, ce serait de poser la question à... Tu dis que tu as des amis qui fonctionnent avec cette organisation lacratique. Tu m'as dit que tu étais ami avec Jean-Marc Philistophe. Je vous permets de le citer parce qu'il est passé sur le podcast. Tu as parlé de Pascal Meyer. Non, je ne connais pas Pascal. Fabio. Moi, je ne connais pas, mais que j'ai probablement invité. Eux,

  • Bryan Umana

    c'est vraiment les piliers de l'holocratie en Suisse romande.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Ce serait intéressant de poser la question au niveau stats. Surtout, Jean-Marc, avec Tipeee, il a toutes ses stats, avec leur logiciel de gestion de temps, ou leur logiciel RH même, on pourrait dire, je pense. Pour voir, parce que moi, effectivement, ça me paraît très bien, le turnover dont tu cites, ce qui me fait dire que, mais ça, moi, je l'ai toujours dit, le lacracie n'est pas fait pour tout le monde non plus.

  • Bryan Umana

    Je ne connais pas assez, en fait. Moi, je connais ces deux piliers que tu as cités de l'holocratie. Maintenant, en excluant l'holocratie, quand je regarde le turnover qu'il y a chez moi, j'ai une phrase qui me vient souvent. Quand je m'ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure. Donc si je me compare à plein d'autres boîtes, je vois qu'on est relativement bien, franchement, sans parler de ces mastodontes. qui sont les pros de l'holacratie. Il y a 4-5 boîtes en Suisse romande qui sont vraiment réputées pour ça.

  • Olivier Di Natale

    Il y a Loïco.

  • Bryan Umana

    Loïco, exactement. Il y a Leap, il y a Coca, il y a Tipeee. Eux sont vraiment à fond là-dessus. Moi, je ne sais pas si j'y arriverais à être comme eux. Nous, quand on se compare aux autres boîtes, moi, je suis assez content. Puis franchement, les gens sont assez contents de venir bosser, donc voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et donc l'holacratie, pour les personnes qui ne connaîtraient pas, c'est un... Le type d'organisation qui est déjà très plat, à l'inverse des organisations pyramidales, un peu comme à l'armée si on veut. Et au-delà de cette organisation plate, horizontale, on va travailler en cercle, il ne parle plus de chef, c'est tout un système. J'avais fait des épisodes avec Christophe Barman de l'Oilco, c'était un des premiers, avec Pascal Meyer, avec Jean-Marc, Félix Torf.

  • Bryan Umana

    Donc toi tu as interviewé tous ces gens-là, tu connais mieux que moi l'holocratie en fait.

  • Olivier Di Natale

    Oui je connais pas mal, Uditis aussi, là c'est un Neuchâtel qui sont depuis assez longtemps aussi dans l'IT.

  • Bryan Umana

    Mais je constate aussi quand je vois ces boîtes qui font de l'holocratie, on peut de turnover, donc ça doit satisfaire les gens.

  • Olivier Di Natale

    oui mais comme dit C'est pas fait pour tout le monde non plus. Quand je dis tout le monde, c'est les gens, les équipes. Y'a pas tout le monde qui apprécie d'avoir cette liberté parce qu'il y en a certains qui préfèrent avoir un cadre. Et puis au final...

  • Bryan Umana

    Et puis, ce que je constate aussi, c'est que les boîtes qui font de l'holocratie, c'est quand même des boîtes qui ont quand même un EBIT qui est assez intéressant, qui ont pas mal de liquidités, qui fonctionnent. Tu vois ? Nous, on est toujours... Tout l'argent qu'on a gagné, j'ai pas acheté de Ferrari. Tout l'argent qui a été gagné... Je l'ai réinvesti dans l'entreprise. Là, on a eu une bonne année, j'ai refait des locaux. L'année prochaine, on rachète une boîte. Moi, je suis toujours en croissance continue. D'ailleurs, tu parlais de ma femme tout à l'heure, il y a un moment, elle me dit « quand est-ce que tu vas t'arrêter ? » À un certain moment, je n'ai jamais pris de dividende. Ce n'est pas vrai, j'ai pris des dividendes, je crois, il y a une dizaine d'années, mais il y a un moment où on pourrait aussi lever le pied. Mais je vois que, je crois que, en fait, franchement, ce qui plaît le plus les gens, c'est les challenges. C'est de voir qu'on avance. Tu vois, je te parlais de... des gens motivés qui sont impliqués, qu'on est dans une période plutôt positive, parce qu'ils sont tout contents qu'on ait les premiers à avoir un NVIDIA DGX. Tu vois le NEO, le robot NEO. Je vous l'ai sorti, je l'ai commandé. Ils sont contents de voir. Ils ont des challenges parce qu'ils doivent maîtriser. Quand je suis arrivé vers les codeurs, j'ai dit, vous allez avoir un DGX, maintenant vous me faites un RAG. C'est un challenge. Maintenant, parlons pas plutôt de management, mais parlons plutôt de challenge. Je crois que moi, ce que j'ai remarqué, c'est que les gens aiment travailler pour quelque chose. qui a du sens. Et moi, quand je dis à mon équipe, les gars, vous savez qu'il y a à peu près 20 000 personnes qui vont au restaurant grâce à vous, tous les mois au restaurant. Il y a à peu près 20 000 personnes qui vont des loisirs à moitié prix grâce à vous. Il y a à peu près 100 000 personnes qui, toutes les semaines, sont sur le loisir pour organiser leur week-end. Pour eux, ça a du sens. On ne fait pas des magazines, on ne fait pas des guides, on ne fait pas des trucs. On fait sortir les gens. Donc, dès que tu mets ce mindset dans la tête des gens, Ça a du sens pour eux, tu vois. On aide des restaurateurs à relancer leur restaurant. Donc, je pense plutôt que de penser management, etc., etc., etc. L'idéal, c'est vraiment de donner du sens à ce qu'on fait, quoi. Et je pense que le sens, c'est aussi quelque chose qui est important pour les équipes.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Et je suis content qu'on en parle et je suis content que tu le dises de cette façon. Parce que justement, aujourd'hui, peut-être que ça peut faire rêver certaines personnes de bosser dans des boîtes holacratiques. Ou même l'entrepreneur, la femme entrepreneur, ça se dit entrepreneur ? Je ne sais jamais. Entrepreneur, de manière générale, homme-femme, qui se dit, il y a la Gen Z, il faut absolument que je fasse en sorte que la boîte soit lucratique, etc. Et puis en fait, non, en tout cas, pas forcément. On a un bel exemple qui est ta boîte, toi, ce que tu as fait. Effectivement, le sens, je pense aussi que ça prime. avant, peu importe Le système d'organisation plat, vertical, etc. Après évidemment, si on flique tout le temps, c'est pas ok, mais autant pour la personne qui gère que les autres, parce que pour la personne qui gère, c'est pas vivable de chaque fois être derrière les personnes. Mais le sens est primordial. Je crois encore plus aujourd'hui l'agent Z qui a besoin de ce sens. Je dis l'agent Z, après que l'agent Z. Il y a un peu tout le monde qui... Dans notre... Comment le mot m'échappe ? Dans notre société, qui a un peu ce besoin de sens. Tu parlais des BRICS, on parlait de l'Asie. Ils n'ont pas ces questionnements. En tout cas, pas encore. Tu vois, oui, du sens, ok. Mais le sens, c'est... Comme tu disais, ils ont faim.

  • Bryan Umana

    Puis après, je pense qu'il y a un truc qui est important aussi, c'est le... pouvoir que tu as dans une entreprise. C'est-à-dire, qu'est-ce que tu peux changer ? Moi, on a engagé un gars, un codeur qui a travaillé dix ans dans une grande banque. Le gars, il ne pouvait rien faire. Il était cantonné dans son truc, comme ça. Et puis, même si moi, je n'ai rien à voir avec le département la WebFactory, ce qu'on appelle la WebFactory chez nous, le gars, il est épanoui chez nous. Parce qu'il me dit, déjà, le succès, il est collectif. Là, on a sorti le site de Montretourisme. On va aller tous manger un burger ensemble. Tiens, moi j'y vais. Ensuite, tu as une chaise qui n'est pas bien. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Moi, je rêverais d'avoir une chaise Herman Miller. Ok, go, vas-y, ça coûte 200 balles de plus, on t'achète une chaise Herman Miller. Ça, dans un grand groupe, tu ne peux pas. Moi, je ne comprends pas les gens qui travaillent dans des groupes. Moi, j'y ai travaillé trop longtemps, tu ne peux rien changer. Tout est process, tout est machin, tout est truc, tu veux... tu dois les timbrer pour pisser, etc. Donc ça ne va pas. Donc une liberté dans une PME, elle est beaucoup plus riche que dans un grand groupe, qui a des process, des structures, des trucs comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Et par rapport au sens aussi, je reviens sur cette partie-là, parce qu'au final, il y a des entreprises qui ont un sens qui est plus tangible et peut-être plus facile à expliquer, à ces équipes par exemple. Mais finalement... La personne qui a créé une boîte, elle l'a fait parce qu'à la base, en tout cas, elle voyait du sens à faire ça. Peu importe ce que c'était, peu importe le métier. On peut parler d'un sanitaire, d'un électricien, vraiment peu importe le métier, il y a un sens à la base. Parfois, certaines personnes oublient le sens qu'il y avait derrière ça. Typiquement, je te parlais de Will.iTelecom, l'entreprise qu'on a avec mon père. Nous, sans des boîtes comme la nôtre, il n'y a plus de connectivité, il n'y a plus de connexion. Donc, il n'y a plus de data center, il n'y a plus de données, il n'y a plus de téléphonie. Le sens, il est là. Oui, on doit tirer des câbles pour ça. Oui, on doit souder de la fibre pour ça. Oui, on doit faire des configurations, etc. Mais si on n'avait pas des boîtes comme ça, finalement, ce podcast-là ne serait pas... possible. Et avec Solar Speed, la startup dans laquelle je suis, là, c'est un petit peu différent et c'est peut-être un peu plus facile, justement, que ces autres métiers, ces métiers de PME un peu plus traditionnels. Solar Speed, c'est une entreprise, une startup à mission. On l'a créée pour avoir un impact sur la transition énergétique. Donc, effectivement, là, c'est un peu plus tangible, comme vous, où là, grâce à vous, les gens sortent, ils vont manger, ils ont du plaisir, ils vont passer des week-ends. Mais, tout le monde peut transmettre le sens à ses équipes.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important.

  • Olivier Di Natale

    Je pense aussi.

  • Bryan Umana

    Je crois que c'est important. J'avais lu un article qui disait que la boîte où les gens sont les plus heureux du monde, c'est la boîte, tu sais, qui fait les trucs d'insuline pour les diabétiques.

  • Olivier Di Natale

    Ah ouais.

  • Bryan Umana

    En Norvège, je ne sais plus comment est-ce qu'elle s'appelle. Et en fait, pourquoi ? C'est parce que partout, c'est martelé, on sauve tous les jours des vies. On sauve tous les jours des vies. Grâce à vous, tant de millions de personnes survivent. Grâce à vous. et même la femme de ménage. qui est là-dedans, elle est là, je sauve des vies. Je sauve des vies. Et de marteler ça au quotidien, je crois que c'est important. Et il y a plein de boîtes qui ont oublié ça. Parce qu'ils sont là dans les fichiers Excel, dans les stats, dans les dashboards, machin, etc. Attends, moi je ne suis pas là pour faire des fichiers Excel. Je suis là pour faire des choses. C'est ça. Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Complètement. Il y a le même exemple avec la NASA. Un agent de ménage, un technicien de ménage qui disait, je ne sais plus, un grand directeur qui passait, il disait, mais... Moi je lance des fusées dans l'espace, c'est vrai qu'on a ce sens qui est ancré dans cette mission.

  • Bryan Umana

    Tu fais quelque chose quoi.

  • Olivier Di Natale

    Exactement. Tu as parlé de challenge, tu as dit qu'aujourd'hui c'est important que tes équipes aient des challenges, c'est ce qui les motive aussi, c'est ce qui les anime. Et toi Olivier, quel est ton prochain challenge ? Tu as dit que ta femme t'a posé la question quand est-ce que tu t'arrêtes, donc a priori tu ne vas pas t'arrêter si tôt.

  • Bryan Umana

    Alors le problème, tu vois... Tu as dit en introduction que je faisais partie d'un club d'entrepreneurs, I.O. Et en fait, dans ce club d'entrepreneurs, on doit toujours parler de trois choses. Le business, la famille et moi. Et puis en fait, on a réalisé que les gens ont plus de facilité à parler du business. Donc moi, là, quand tu me dis ça, je vais te donner plein de trucs sur le business. On doit lancer Weekend.ch, on doit interconnecter plein d'offices du tourisme, etc. On doit agrandir, on doit encore agrandir les locaux, etc. C'est pas ça que tu veux savoir. C'est plutôt privé, ou bien ?

  • Olivier Di Natale

    C'est... Ben écoute, oui. J'avais pas vraiment de but, mais c'est vrai que je pense que là...

  • Bryan Umana

    Parce business, je te parle pendant une heure. On a plein de projets.

  • Olivier Di Natale

    Et puis là, tu les as cités. Oui, bien sûr qu'on pourrait continuer là-dedans. Mais effectivement, plutôt personnel, peut-être personnel en termes d'organisation par rapport à à ces business-là par rapport à la famille peut-être ?

  • Bryan Umana

    Moi j'arrive à un âge, j'ai 57 ans j'arrive à un âge où les problèmes de vieux commencent à arriver donc c'est-à-dire que je les vois donc il ne faut pas se les cacher donc moi mon objectif personnel aujourd'hui c'est de vivre vieux et de vivre en santé raison pour laquelle tu fais pas mal de sport C'est-à-dire un coach le mardi pour faire du fitness, tous les vendredis du yoga, 5 fois par semaine, une liste de compléments, je prends une quinzaine de compléments tous les jours, de la méditation tous les jours, beaucoup de souplesse. Je pense que je vais être le seul mec de 55 ans qui met son pied derrière sa tête.

  • Olivier Di Natale

    Ah c'est vrai ? Mais tu me disais que ton fils... Ouais, ouais, ouais. Ça me fait sourire parce que tu as deux enfants et ton fils... Le cadet a signé, hein ?

  • Bryan Umana

    Non, non, il va signer. Aujourd'hui, il est à Sydney. Et il va probablement rentrer à l'école du cirque à Montréal.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu me disais qu'il ne savait pas d'où était venue sa passion. C'est un petit cliché.

  • Bryan Umana

    Donc, mon objectif personnel aujourd'hui, c'est de vieillir vieux et bien. Parce que vieillir... Aujourd'hui, avec les médocs, tout le monde peut vieillir. Mais vieillir en pleine santé, C'est autre chose. D'ailleurs, t'as vu, on n'a pas pris l'ascenseur, on fait les escaliers. Je m'évite de monter les escaliers toujours, etc. J'essaie de marcher. Je ne bois jamais l'alcool. Je pense que c'est une... Là, on ne va pas rentrer sur l'alcool parce que ça va fâcher des gens. À chaque fois, ils sont là en train de parler du vin. Ma femme, elle dit, tu ne peux pas critiquer tous ceux qui boivent du vin. Mais bon, bref.

  • Olivier Di Natale

    On va en parler un petit peu. Non, non, non. C'est un sujet que... Non, je suis... Je suis très tranché là-dessus. Non, non.

  • Bryan Umana

    Je vais me faire engueuler à la raison. Non, mais je pense qu'il y a des gens qui assument, qui disent oui, le vin est bon, goût de noisette, machin, etc. Assumez quoi. Dites que c'est pour te faire un effet quoi. Et il n'y a personne qui assume quoi. Ils sont tous là oui, le machin. Mais parlons pas de ça parce que voilà.

  • Olivier Di Natale

    Mais tu ne bois jamais ou ? Non, jamais.

  • Bryan Umana

    je bois un apéro de Spritz en vacances parce qu'il faut faire ça une coupe de champagne quand il faut fêter quelque chose mais j'ai pas de plaisir de boire de l'alcool typiquement avec des clients à midi tu manges souvent avec des clients ?

  • Olivier Di Natale

    souvent oui et puis pas de verre ?

  • Bryan Umana

    non Et là, je ne sais pas si je dois dire ça, c'est là où tu reconnais les alcoolos et pas... Il y en a des qui sont très très vexés. Même pas un petit verre, quand même. Non mais allez, tu as des gens qui ont vraiment besoin. Oui, c'est clair. Puis tu leur dis, je n'aime pas. Puis quand tu sens que ça va très loin, tu te dis, bon écoute, oui, je vais faire santé, puis je laisse mon verre comme ça.

  • Olivier Di Natale

    Ça me fait plaisir parce que maintenant, je commence à en connaître quelques-uns qui ne boivent pas, mais pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Ah ouais ?

  • Olivier Di Natale

    Ouais, il n'y en a pas beaucoup.

  • Bryan Umana

    Peut-être à Neuchâtel, mais à Lausanne, il y en a beaucoup. Ah ouais, c'est vrai ?

  • Olivier Di Natale

    Alors, effectivement, à Neuchâtel, il n'y en a pas beaucoup. Ouais, ouais. J'en ai quelques-uns dans mon arc.

  • Bryan Umana

    Mais j'aime bien boire un épaule Spritz, avoir un peu la tête qui tourne, un samedi soir, tu vois. J'ai rien contre ça, tu vois ce que je veux dire. Mais tous les jours, c'est impensable pour moi. C'est clair. C'est impensable, quoi.

  • Olivier Di Natale

    Mais en fait, je te pose cette question parce que c'est intéressant. je trouve quand même Quand j'ai débuté dans le jeu du business, on va dire 2016-2017, quand j'ai commencé à manger avec des partenaires, des fournisseurs, des clients, au début, je n'osais pas. Je n'osais pas dire non, je ne veux pas boire. Et je sentais cette pression. En plus, j'étais végétarien. Je ne le suis plus, mais bref, j'ai fait 8 ans végétarien.

  • Bryan Umana

    J'ai aussi ma période.

  • Olivier Di Natale

    Donc végétarien, je ne buvais pas. A l'époque, en plus, les plats végés, c'était des pâtes, champignons à la crème, c'était tout. où on t'enlevait juste la viande et puis voilà, t'avais des légumes. Bref, et donc déjà, végé, on me regardait un peu avec des gros yeux. Et en plus, pas d'alcool. À l'époque, je n'arrivais pas à assumer, même si j'ai quand même assez toujours eu confiance en moi. C'était un nouveau monde pour moi. Je devais apprendre les codes, etc. Et puis, je m'assume depuis bien, on est quoi, en 2025. Allez, bien 4-5 ans où vraiment, mais parfois je suis le seul à ne pas boire sur une tablée de dizaines de personnes qui n'a pas pris ou quoi je lève la main après ce qui est intéressant c'est que certains me disent je devrais faire comme toi, mais non pas, ils boivent quand même je pense qu'ils se sont habitués je pense qu'il y en a beaucoup qui ont été dans ma situation et qui en fait ont pas réussi à m'en... je pense qu'il y en a pas mal mais voilà, moi aujourd'hui je ne le sens plus mais c'est pour ça que je trouve quand même qu'il faut en parler parce que je suis sûr qu'il y a des personnes ... qui sont dans ma situation, dans la situation à laquelle j'ai été. Moi,

  • Bryan Umana

    je n'ai jamais eu ce complexe. Je n'aime pas. Non, je n'aime pas, je n'ai pas envie. Par contre, comme tu dis, j'ai souvent eu des gens qui m'ont dit « Mais comment tu fais ? Ça doit être dur dans les apéros. Ça doit être dur. Tu le regardes comme ça. Non, c'est naturel, tu vois. Voilà. Ben non. Faut reconnaître que je pars assez tôt parce que quand t'es dans un apéro le soir et à partir de 9h ils ont tous deux verres dans le nez puis qu'ils se rapprochent de toi, qu'ils te touchent, qu'ils sentent l'haleine du vin etc c'est gênant quoi franchement c'est gênant donc voilà Mais bon. Mais c'est vrai que dans certaines régions plus que d'autres, je pense que le vin, surtout en Suisse, c'est un problème.

  • Olivier Di Natale

    On s'est écarté, mais tu parlais de challenge, donc de vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Raison pour laquelle tu t'entraînes cinq fois par semaine, tu prends des compléments, tu fais du yoga, du renforcement. Et tu m'as parlé du jeûne.

  • Bryan Umana

    Ah oui, le jeûne, ça c'est ce qui a sauvé ma vie. Ça c'est probablement la plus belle chose qui me soit arrivée il y a cinq ans en arrière. Je fais partie d'I.O. et dans I.O. il y a un autre entrepreneur, on ne va pas le citer, mais qui était là, qui disait « tiens, je pense que je vais aller chez Bueschinger » . Bueschinger, c'est la clinique la plus importante dans ce domaine-là. Ils en ont une en Allemagne sur le bord de lac de Constance, puis une à Marbella. Espagne. Espagne. Et puis, c'était une période où c'était dur. J'avais le truc de Vitaverdura qui me pesait, etc.

  • Olivier Di Natale

    Donc il y a deux ans environ.

  • Bryan Umana

    Non, non, c'était en 2020, en fait. Ah, 2020. En plein de Covid.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Et je me suis dit, tiens, je ne savais même pas ce que c'était. Pour moi, c'était une secte d'illuminés, etc. Je débarque là-bas. Première fois, c'était dix jours. Et je pense que ça a sauvé ma vie et mon énergie. C'est quelque chose qui est incroyable. Déjà... Le corps humain n'est pas fait pour stocker de l'énergie, pour manger trois fois par jour. Tu sais, on n'est pas très loin de la préhistoire sur l'échelle de l'humanité. Donc, le corps, il doit, il stocke la graisse parce qu'il y a des moments de disette où il a besoin de cette graisse. Mais si on la stocke, stocke, stocke, stocke, il y a un moment où il y a trop. Donc, tu commences ça, trois premiers jours difficiles, quatrième jour, quand ton corps commence à s'alimenter que de, je ne sais plus, glucogène, je ne sais plus quoi, comment ça s'appelle. Eh bien, tu as une stabilité qui est juste incroyable, tu as une lucidité qui est incroyable, tu as énormément de temps, tu as une énergie, tu as une énergie qui est folle. Tu ne dors plus que 5 heures par nuit parce qu'il faut savoir que la digestion, ça fatigue. Donc, tu te réveilles à 6 heures du matin. Moi, de ma vie, je ne m'étais jamais arrivé à 6 heures du matin pour aller admirer le coucher du soleil, tu vois, ou le lever du soleil. Donc, tu as une énergie, tu es obligé de faire du sport parce que si tu ne fais pas de sport, le corps va se servir dans les muscles, c'est surtout parce que tu veux. Moi, je fais deux heures de sport par jour quasiment. Et maintenant, je m'instra à cette discipline. Je fais deux semaines de jeûne chaque année. La dernière semaine de janvier et la première de février.

  • Olivier Di Natale

    Que tu fais chez toi ou tu vas juste... Non, je vais dans cette clinique. Et t'es en Allemagne ou...

  • Bryan Umana

    Je suis toujours en Marbella, moi. Moi, je suis plus latin que... Et c'est un reset. C'est un reset complet où tu te retrouves seul, où tu lis énormément, où t'es pas dérangé par des sollicitations sans arrêt. Mes équipes, mon épouse, savent que c'est mon moment à moi, où je fais énormément de sport. Tu reviens avec 5 kilos de moins, mais t'es parfait. T'as une flore intestinale qui est complètement régénérée, parce qu'il n'y a pas que ça. C'est une vraie clinique, donc t'es suivi médicalement. Et je ne peux que préconiser de faire du sport. Et le plus drôle, c'est que très souvent, c'est un jeûne hydrique, c'est-à-dire qu'on a le droit à des soupes,

  • Olivier Di Natale

    des bouillons.

  • Bryan Umana

    Des bouillons, c'est ce que j'allais dire. C'est du liquide qui a des vitamines. Et en fait, quand on se retrouve à midi à manger notre bouillon, on rigole, on est toute une équipe. Et tout le monde se dit, quand je pense que mon conjoint ou ma conjointe croient que je suis en train de souffrir et que c'est difficile, alors que ce n'est pas du tout difficile. Moi, je suis un mec qui adore manger. Je suis un gros, gros, gros mangeur. Mais ce n'est pas difficile. Donc oui, je fais du jeûne chaque année.

  • Olivier Di Natale

    Et c'est quoi, je ne sais pas, le... C'est cher ce genre de... Oui,

  • Bryan Umana

    dans cette clinique-là, c'est très cher.

  • Olivier Di Natale

    Ok.

  • Bryan Umana

    D'accord ? Maintenant, il y a d'autres cliniques... Tu peux le faire chez toi, hein. Maintenant, il vaut mieux être suivi médicalement, etc. Mais il y a d'autres cliniques qui le font, qui sont à des prix plus accessibles.

  • Olivier Di Natale

    Là, c'est une facilité. Ça ne se dit pas en français. Oui,

  • Bryan Umana

    c'est ça. Oui, c'est une facilité. C'est quelque chose où je pose mon cerveau au niveau de l'alimentation. Parce que si tu le fais dans ton environnement naturel, tu as des sollicitations de tous les côtés. Bien sûr. je veux dire voilà

  • Olivier Di Natale

    Et puis, ce que j'allais dire, c'est le mot en anglais, facility, le tout est fait, donc tu as une piscine, une salle de fitness, tu as tout, tout,

  • Bryan Umana

    tout. Tennis, golf, piscine, marche, conférence, salle de cinéma, kujiji, tijong, tous les machins possibles et imaginables, massage, etc.

  • Olivier Di Natale

    Tout est compris ?

  • Bryan Umana

    Certaines choses sont comprises.

  • Olivier Di Natale

    Et puis par rapport à cet objectif, ce challenge que tu te fixes Donc vraiment de vieillir en bonne santé Ça c'est quelque chose, c'est un élément qui est en toi depuis longtemps Est-ce que ça fait partie de... Ta routine depuis longtemps ou pas, est-ce que ça t'a aidé ou ça t'aide à avancer ?

  • Bryan Umana

    Il y a plein de choses que je remarque. Je suis plus jeune que des gamins de 25 ans. Je veux dire, je maîtrise tous les codes des réseaux sociaux, l'IA c'est moi qui amène souvent les trucs, je fais plein de choses, et j'ai envie de garder cette jeunesse. Ça me fait chier de vieillir, j'ai envie de... Pouvoir parler à ma fille de 23 ans avec ses codes. Et je crois que j'en ai pas mal.

  • Olivier Di Natale

    Et le sport dans ta vie, ça a toujours été présent ?

  • Bryan Umana

    Depuis l'âge de 25 ans, oui.

  • Olivier Di Natale

    Oui, quand même.

  • Bryan Umana

    Mais jamais à un niveau... Je me suis jamais filé des challenges. Le plus gros challenge que j'ai fait, je t'ai dit que j'avais une maison au Landron, c'est Lausanne-le-Landron, une ou deux fois par année en vélo. C'est le plus gros challenge que je fais. Je ne me suis jamais donné des challenges incroyables. Je ne suis pas une oxta qui va faire 4000 mètres, de loin pas.

  • Olivier Di Natale

    Après, justement...

  • Bryan Umana

    C'est peu régulier, peu. C'est 45 minutes de rameur, 1h30 de vélo elliptique, 2h de vélo. C'est vraiment des trucs assez standards. Là où je sors de ma zone de confort, c'est que j'ai un coach personnel tous les mardis. Il me fait un petit peu sortir, il me fait un petit peu les squats que je déteste, etc.

  • Olivier Di Natale

    N'empêche, c'est très important pour le vieillissement.

  • Bryan Umana

    C'est vital.

  • Olivier Di Natale

    Parce qu'on perd en...

  • Bryan Umana

    En testostérone ?

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est pas la testostérone que je cherche,

  • Bryan Umana

    c'est par rapport aux os, la densité osseuse.

  • Olivier Di Natale

    On perd énormément et puis faire du renforcement justement, c'est ce qui va aussi nous maintenir. Mais effectivement, la masse musculaire... se perd très rapidement, c'est presque exponentiel. Et puis, c'est aussi une des raisons qui fait que quand les personnes âgées tombent, c'est pour ça qu'on se casse aussi facilement les différents membres. Enfin, voilà, petite parenthèse.

  • Bryan Umana

    C'est genre, on part du fitness, on finit sur la santé, c'est sympa.

  • Olivier Di Natale

    Oui, voilà, tu vois. Et comment est-ce que tu imagines, quand même, juste pour revenir sur General Media, son évolution ? Est-ce que, on parlait d'objectifs, de challenges, toi tu te vois bosser jusqu'à 80 ans, est-ce que tu te vois en sortir un peu avant ?

  • Bryan Umana

    Alors oui, bosser le maximum possible parce que déjà j'ai une mission, j'ai vraiment envie d'interconnecter tous ces prestataires de loisirs, donc on a encore 2-3 ans, d'intégrer l'IA dans plein de choses, de digitaliser le passeport gourmand, le passeport loisir avec un nouveau produit, mais là c'est encore confidentiel qui sortira normalement l'été prochain. de refaire tous les locaux. Ça, ça va me prendre encore 3-4 ans. D'accord ? Et une fois qu'on aura stabilisé tout ça et vraiment amené à 80% de chiffre d'affaires en digital et 20% en print, là, je pense que j'aurai réussi ma mission. Là, je ne vais pas arrêter. Mais ce que je vais faire, c'est que je vais quand même me prendre, je ne sais pas, un mois, 6, 8, 10 semaines de vacances. Ça, c'est ce qui m'a manqué un petit peu.

  • Olivier Di Natale

    OK.

  • Bryan Umana

    Parce que là, je prends 4 semaines comme tout le monde. Là, on va bientôt passer. Je ne prends pas beaucoup de vacances. L'idée, c'est quand même d'avoir un peu plus de vacances.

  • Olivier Di Natale

    Quel est ton rythme de manière générale ? Tu bosses de lundi à dimanche, tu bosses de lundi à vendredi ?

  • Bryan Umana

    Je n'ai pas de tips. Je suis quelqu'un qui me lève tard. J'arrive entre 8h30 et 9h au bureau.

  • Olivier Di Natale

    Tu te couches tard ?

  • Bryan Umana

    Je me couche à 11h30, minuit. J'arrive entre 8h30 au bureau. midi je vais toujours faire du sport à midi ou au client ou au sport etc si par exemple là aujourd'hui on a mangé ensemble ce soir je fais une demi heure de value elliptique juste pour compenser le peu de trucs après le soir je rentre chez moi je passe quand même là je me suis quand même pas mal intéressé à l'IA je suis parti d'un principe je me dis écoute si je passe une heure par jour sur ce domaine là je vais le maîtriser de plus en plus donc je passe une heure par jour à tester des IA écouter des podcasts, à essayer de faire des automatisations, à essayer de faire des trucs, etc. Même si j'ai des experts chez moi, je dois pouvoir comprendre tout ce qu'ils me disent. Donc tous les soirs, maintenant que j'ai plus d'enfants parce qu'ils sont loin de la maison, je passe, on mange avec mon épouse, je passe une heure sur mon truc, puis après soit on regarde une série, soit je lis, puis après je vais me coucher assez tard. Et le week-end, là, j'ai abandonné. C'est ouf. Ouais, c'était il y a... Je crois depuis que les enfants ont eu 4-5 ans, là j'ai dit stop. Il y a une quinzaine d'années, j'ai dit je ne bosse plus le week-end.

  • Olivier Di Natale

    J'en suis pas encore là, mais...

  • Bryan Umana

    Ah oui, toi t'es en pleine phase de l'ascension.

  • Olivier Di Natale

    C'est ça. Mais je le vois que... En tout cas, je vais pas durer comme ça 5-10 ans, quoi. Ton enfance, on en parlait un petit peu, mais je me disais que...

  • Bryan Umana

    On a déjà fait une heure et demie, là. Non

  • Olivier Di Natale

    Tu veux t'arrêter ?

  • Bryan Umana

    Non, non, mais je ne suis pas fan de parler de mon enfance.

  • Olivier Di Natale

    Non ?

  • Bryan Umana

    Non.

  • Olivier Di Natale

    On switch, on couvre cette partie-là.

  • Bryan Umana

    On prend une deuxième.

  • Olivier Di Natale

    Oui, oui. Non, bah écoute, alors, est-ce que tu as des recommandations de livres, podcasts ou ressources ? Tu as parlé d'IA, mais tu as aussi parlé du fait que tu étais à la page par rapport aux réseaux sociaux et tout ce qu'il y a aujourd'hui. Comment est-ce que tu... Comment est-ce que tu apprends ? Quelles sources est-ce que tu pourrais recommander ?

  • Bryan Umana

    Alors écoute, j'ai quatre bouquins qui sont vraiment des références, mais il y en a un où je n'ai plus le nom. Mais c'est vraiment, je pense à mon avis, si tu pourras le donner, c'est Victor Frankl. C'est un gars qui a survécu... Ah voilà, je crois que c'est un des livres qu'il faut absolument avoir lu une fois dans sa vie. C'est un gars qui a survécu à... Au canasie, c'est Viktor Frankl, donner du sens à sa vie avec la locopédie ou un truc comme ça. On en a parlé il y a une semaine. Je crois que c'est le bouquin qu'il faut que tout le monde ait lu une fois dans sa vie. Donc ça c'est important. Puis après, moi j'ai des classiques, c'est Comment se faire des amis de Dale Carnegie, c'est Les sept habitudes de Stephen Covey, c'est La tribu des mentors de... Je ne sais plus comment est-ce qu'il s'appelle. Ça c'est vraiment des bouquins que je...

  • Olivier Di Natale

    Tim Ferriss ?

  • Bryan Umana

    Tim Ferriss, La tribu des mentors de Tim Ferriss. Oui, ils vont demander à chaque mentor quels sont leurs tips. Ça, c'est vraiment... Je crois que c'est des bouquins qui ont changé ma vie. Je pense que c'est important. Au niveau des podcasts, on en a parlé tout à l'heure. Moi, je trouve que David Laroche est assez brillant. Micode est brillantissime. Je trouve que c'est vraiment quelqu'un qui est... C'est top. On en a parlé. Moi, j'aime beaucoup Oussama Ammar et Yomi Denzel. Alors là, ça va faire débat. Parce que... Mais je trouve que c'est des gens brillants. Après, en gros, c'est ce que j'ai. J'aime beaucoup, je t'ai dit, quand je fais du vélo elliptique ou quand je fais du rameur. J'écoute beaucoup de podcasts. Je pense qu'aujourd'hui, avec YouTube, on a un savoir à portée de main. Même avec l'IA. Il y a des gens qui me disent, tu me paies une formation, demande à ChatGPT. Non mais attends, je dis, demande à ChatGPT, il te dit tout. Contrôle, bien sûr, il y a des hallucinations, etc. Mais voilà.

  • Olivier Di Natale

    Qui a été influent dans ta vie ?

  • Bryan Umana

    Allez, je vais dire mon épouse. J'avais une autre personne, mais j'ai pas envie de parler, etc. Mon épouse. Voilà. Martine.

  • Olivier Di Natale

    Martine, qu'on salue.

  • Bryan Umana

    Martine Frochot. Qui est du Landron. D'à côté.

  • Olivier Di Natale

    Du content de Neuchâtel.

  • Bryan Umana

    Voilà.

  • Olivier Di Natale

    Et cette autre personne ?

  • Bryan Umana

    Écoute, c'est un pédiatre qui est très réputé à Lausanne, avec qui j'ai fait un travail pendant 5-6 ans, et je pense qu'il a changé ma vie. Mais je pense que je n'ai pas envie d'en parler. Ok,

  • Olivier Di Natale

    mais voilà, c'est une personne qui a...

  • Bryan Umana

    Oui. On a tous, je pense, des tuteurs de résilience qui te permettent de changer, de modifier. C'est un peu prématuré d'en parler.

  • Olivier Di Natale

    Oui, ok. Donc un pédiatre, pas pour tes enfants, mais pour toi. Pour moi,

  • Bryan Umana

    oui. Qui m'a connu quand j'étais enfant et avec qui j'ai sympathisé et qu'on a vu.

  • Olivier Di Natale

    Intéressant. J'ai un concept, un ancien. Je pose tout le temps la question. à mes invités, de poser une question aux futurs invités. Donc là, la question que je vais te poser, c'est une question qui t'a été posée par un ancien invité.

  • Bryan Umana

    Il savait qui j'étais ou pas ?

  • Olivier Di Natale

    Non, il savait pas. Donc toi, je te demanderais de me poser une question et tu ne sauras pas à qui elle sera posée. Dis-nous quelque chose que personne ne sait sur toi.

  • Bryan Umana

    Je suis tellement un livre ouvert que tout le monde sait tout sur moi. Ok. Je me range les ongles des pieds.

  • Olivier Di Natale

    Sérieux ?

  • Bryan Umana

    Pas des mains.

  • Olivier Di Natale

    Des mains aussi. Donc tu te ranges les ongles des pieds parce que tu n'as plus assez d'ongles. Exactement.

  • Bryan Umana

    Je me les arrache. La connerie que tu me fais sortir. Le gars, c'est qui qui t'a fait poser cette question ?

  • Olivier Di Natale

    C'est Noam Yaron.

  • Bryan Umana

    Ah, c'est celui qui fait la natation.

  • Olivier Di Natale

    L'ultra...

  • Bryan Umana

    Merci Noam.

  • Olivier Di Natale

    Et finalement Olivier, Ma dernière question que je pose à tous mes invités, qu'est-ce que le succès pour toi ?

  • Bryan Umana

    Le succès, je pense que c'est d'avoir un impact sur ton entourage, d'avoir un impact sur le pays, et si possible, d'avoir un impact sur la planète, si c'est possible. C'est d'avoir un impact, c'est ça le succès. C'est pas la grosse voiture, c'est pas la belle maison, c'est rien. C'est d'avoir un impact positif. sur les choses qui t'entourent. Et cet impact, est-ce que tu arrives à le mesurer ? Je n'y suis pas encore. Je n'ai pas assez d'impact. C'est vrai que je fais vivre une cinquantaine de familles, une soixantaine de familles, donc c'est quelque chose de positif. Mais oui, c'est mesurable. C'est mesurable. Quand des gens te disent « J'ai changé ma vie grâce à toi. Moi, j'ai... Et il n'y a rien qui me fait plus plaisir que ça. J'ai trois collaborateurs qui sont partis. » Il y a quelques années, ils m'ont dit « Tu sais, tu m'as toujours poussé à me mettre à mon compte. Maintenant, je me suis mis à mon compte. Je te remercie. » Donc là, j'ai eu un impact sur eux. Ils vont te reconnaître.

  • Olivier Di Natale

    Oui, c'est clair. Olivier, on a fait le tour, je crois. Est-ce qu'il y a un élément qui n'a pas été mentionné, que tu voulais absolument aborder ? Lorsque cet épisode sortira, le passeport gourmand sera déjà en vente. Je pense déjà même épuisé, en tout cas sur Neuchâtel, parce que ça part, comme tu l'as dit, en une ou deux heures maximum. Est-ce que tu aurais souhaité dire quelque chose encore ?

  • Bryan Umana

    Siné, te remercier. C'est la première fois que je me prête à cet exercice-là.

  • Olivier Di Natale

    Merci à toi.

  • Bryan Umana

    C'était très original. J'ai eu des plaisirs. Je me suis peut-être livré sur deux ou trois trucs, mais c'est bien. Non, non, rien. Merci. Tu m'as amené dans une zone de vulnérabilité que j'ai appréciée. Je ne m'attendais pas à ce que je m'ouvre. j'ai l'impression d'être chez le psy tu vois c'est un compliment ça oui oui tout à fait et je prends et je pense que c'est important la vulnérabilité je pense c'est ce que tiens on parlait de conseil c'est ce que certains jeunes qui veulent monter des boîtes mettent des armures des armures des armures t'es jamais aussi efficace que quand t'es vulnérable et que tu la montres ta vulnérabilité je suis complètement d'accord et

  • Olivier Di Natale

    Ce qui m'embête un petit peu, parfois, où là, justement, en fait, je te repose une question, mais je t'ai dit, dernièrement, j'ai eu quelques problèmes RH, où justement, moi, je suis quelqu'un de transparent, je m'ouvre, je fais confiance. Et ensuite, évidemment, si on fait l'inverse ou on prouve qu'on ne peut pas faire confiance, gentiment, la confiance part. Mais ça me fait poser des vraies questions. par rapport à cette expérience que j'ai vécue, par rapport à la vulnérabilité justement. Tu sais, un peu à me dire, je crois que peut-être j'ai été trop ouvert, trop transparent avec l'expérience que toi tu as eue, avec toutes les personnes que tu as croisées, qui ont travaillé avec toi, dans tes équipes. J'imagine que tu as aussi vécu certaines expériences humaines qui t'ont... marqués, qui t'ont aussi peut-être changé. Comment est-ce qu'on reste vulnérable, même quand on est blessé, même quand on est peut-être trahi ?

  • Bryan Umana

    Quand j'ai été trahi, j'ai été blessé, j'ai été volé, je crois que la seule façon de, entre guillemets, survivre et de se renforcer, c'est de dire que c'est normal, c'est que ça fait partie de ton job. En fait, d'être le patron chez qui on abuse, chez qui on fait des choses, moi j'ai vécu des trucs horribles. Franchement, j'ai eu un gars qui travaillait à 50% chez moi pour lui pendant qu'il était chez nous. J'ai eu un gars qui est parti avec la moitié de nos clients pour créer une boîte concurrente. Puis pour finir, ça fait partie du jeu. J'ai eu un gars qui nous a critiqués. mais vraiment de manière horrible, et qui a fait une dizaine de faux comptes pour mettre des critiques négatives sur la boîte. Écoute, il y a un moment, je pense qu'avec les années, la carapace, elle se forme. Et puis tu te dis, c'est normal. C'est normal que certaines... Et puis, c'est comme le verre d'eau à moitié plainte. Tu décides de regarder... Tu sais... Et j'aimerais qu'on conclue là-dessus parce que je pense que c'est quelque chose de beau. C'est une métaphore qui vient de ma femme, qui fait de la permaculture. Elle me dit la chose suivante tout le temps. Dans un jardin, il y a des mauvaises herbes et il y a des fleurs. Et c'est toi qui choisis où est-ce que tu poses le regard. Tu peux regarder des mauvaises herbes, tu peux regarder des fleurs, mais les deux, elles sont là. Donc oui, j'ai eu plein de mauvaises herbes, mais j'ai eu aussi beaucoup de fleurs. Donc c'est le seul moyen de survivre à ça. C'est de décider à garder les fleurs. Et puis, te dire que les mauvaises herbes sont là pour nourrir les fleurs. Ça te va comme conclusion ?

  • Olivier Di Natale

    Très bien.

  • Bryan Umana

    Olivier Di Natale. Merci beaucoup. Brian, je te remercie.

  • Olivier Di Natale

    Et à la prochaine.

  • Bryan Umana

    A la prochaine.

  • Olivier Di Natale

    Ciao, ciao. Merci d'avoir écouté l'épisode en entier. Pour m'aider à continuer, je te demande une seule chose. Abonne-toi au podcast sur ta plateforme préférée, sur Spotify ou Apple Podcasts par exemple, et sur YouTube. N'oublie pas de donner ton avis en le notant avec la meilleure note possible et de le partager autour de toi, c'est ce qui m'aide à continuer. Rendez-vous début décembre pour le dernier épisode de l'année et pour parler avec un hébergeur informatique leader en Suisse. Ciao ciao !

Share

Embed

You may also like