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Business Tips - conseils en création et gestion d'entreprise

Comprendre et préparer sa retraite qu'on est entrepreneur (sans faire d'erreurs...)

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1h19 |03/07/2024
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Description

Qui ne s'est pas déjà dit que la retraite, on y comprend rien ?

Qui ne s'est pas déjà plaint du montant, parfois exorbitant, des cotisations sociales à payer à l'URSSAF et consorts ?

Qui n'a pas balayé le sujet de la retraite en se disant que, de toute façon d'ici qu'on y arrive, on en n'aura pas ?

Et bien c'est exactement ce que (presque) tout le monde se dit quand on évoque le sujet de la retraite et notamment la retraite des entrepreneurs. J'ai décidé de défricher ce sujet aussi épineux qu'incompris avec Emilie JOUAN, conseillère en préparation retraite, qui nous explique tout ce que nous avons besoin de savoir et qui nous donne plein de conseils pour la préparer au mieux et éviter de (très) mauvaises surprises.

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Vous pouvez retrouver Emilie JOUAN, fondatrice de Silva Retraite Conseil, ici :

Sur son compte Instagram @silva_retraite_conseil

Sur LinkedIn Emilie JOUAN

Sur son site internet www.silvaretraite.com

Par mail silvaretraiteconseil@gmail.com

Par téléphone 06.08.24.54.78

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On se ne connaît pas encore ? Je suis Lucille, entrepreneure et diplômée d'expertise-comptable, j'accompagne les futurs entrepreneurs à créer et développer l'entreprise rentable qu'ils méritent. 

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On se retrouve ici :

📍 dans mon programme d’accompagnement à la création d’entreprise dispo ici

📝 dans les guides business, des listes pratico-pratiques pour créer et gérer votre boîte dispo ici

🤳 sur LinkedIn ici

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Description de l'épisode :

Voici les questions que j'ai posé à Emilie sur la retraite des entrepreneurs :

  1. Comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ?

  2. Est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre la retraite de base et la retraite complémentaire ?

  3. Dans quels cas valide t'on les 4 trimestres de retraite ?

  4. Quelles sont les 3 erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ?

  5. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte ?

  6. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui est déjà à son compte ?

  7. Que penses-tu du statut du conjoint collaborateur pour la retraite du conjoint ? Est ce qu’il est bien, est ce qu’il est complet, suffisant ou est ce qu’il faut mettre en place autre chose ?

  8. A ceux qui te disent « de toute façon la retraite c’est loin pour moi » ou bien «  de toute manière de retraite on en aura pas » comme si le régime de la retraite allait un jour disparaître et déposer le bilan. Qu'est-ce que tu leur réponds ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Business Tips. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode un peu particulier, puisque j'ai l'honneur et le plaisir surtout d'inviter Émilie sur le podcast. Émilie Jouan, qui est spécialiste en préparation de retraite pour les entrepreneurs notamment, et que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux et avec qui j'ai pu vraiment bien échanger, puisque... Elle a travaillé en cabinet d'expertise comptable pendant un certain temps avant d'être à son compte pour être conseillère en préparation de retraite. Et évidemment, on est issus du même cabinet d'expertise comptable. Alors, on ne le savait pas à l'époque où on s'est rencontrés. On l'a appris au cours du podcast. Alors évidemment, vous vous doutez bien que si j'ai invité Émilie dans cet épisode de podcast, c'est pour vous parler de la retraite. C'est de la retraite d'un point de vue. des entrepreneurs. Je vous laisse avec ma conversation avec Émilie et je vous reprends à la fin. Hello Émilie, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Salut Lucille, ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci. Alors aujourd'hui, on fait un épisode de podcast un petit peu particulier sur un sujet qui est un petit peu épineux parce que je pense qu'il est extrêmement mal compris les entrepreneurs, c'est la retraite. La retraite, c'est vraiment le truc, je pense, où tout le monde se casse les dents à chaque fois parce que personne n'y comprend rien.

  • Speaker #1

    Personne ne s'y intéresse en plus.

  • Speaker #0

    Et en plus de ça aussi. C'est vrai que c'est un sujet qui est quand même très compliqué. En France, on aime bien la simplification administrative, mais on se rend compte que finalement, on ne simplifie que d'elle. Et que du coup, tout est compliqué à comprendre et forcément, ça n'incite pas à s'y intéresser. Emily, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Emilie Jouan, j'ai 33 ans, je suis la chef d'entreprise de ma société que j'ai créée il y a un an et demi qui s'appelle Sylvain Retraite Conseil, qui a vocation à accompagner les dirigeants ou les salariés dans la détermination de leur droit à retraite, la projection de leur carrière, etc. pour savoir à quelle date ils vont partir à la retraite, avec combien et qu'est-ce qu'ils peuvent faire pour optimiser tout ça. en sachant que j'ai aussi une partie très administrative sur la régularisation de carrière, c'est-à-dire que quand on a fait un bilan retraite, je détermine s'il y a des choses à régulariser dans la carrière et je peux accompagner sur les démarches administratives pour régulariser cette carrière. Et j'accompagne aussi pour les personnes qui sont beaucoup plus âgées, qui ne sont peut-être pas nos auditeurs, mais qui vont partir à la retraite demain. et qui n'ont pas envie de s'occuper des démarches administratives, je fais toutes les démarches administratives pour eux, pour les soulager de cette partie-là. Et je les accompagne jusqu'à ce qu'ils soient payés par les caisses de retraite et que tout soit correct par rapport à la carrière qu'ils ont eue.

  • Speaker #0

    et tu fais aussi tout ce qui est par exemple tu sais quand on reçoit à partir d'un certain âge moi j'ai déjà commencé à le recevoir le carrière ouais le relevé de carrière en fait la première fois que tu reçois le relevé de carrière par la poste tu te rends compte en fait que là t'as atteint un stade et que vraiment tu commences vraiment à être vieux quoi tu vois non c'est pas vrai parce qu'en réalité normalement tu le reçois à partir de 35 ans donc quand même j'ai 35 ans c'est facile Mais du coup, ma question c'était, est-ce que tu t'occupes aussi si jamais sur le relevé de carrière, il y a des absences de télètre ? Ça, tu t'en occupes aussi ?

  • Speaker #1

    Je m'en occupe. Alors, il faut savoir que les caisses de retraite ne régularisent pas avant un certain âge. Enfin, ça dépend des caisses, mais notamment pour tout ce qui est trimestre, l'assurance retraite, par exemple, ne régularise pas avant qu'on ait 57-58 ans. voire 60 ans, parce qu'ils sont tellement débordés qu'ils n'ont pas forcément le temps de traiter les dossiers de personnes qui ont 35 ans. C'est pour ça qu'il faut bien garder ces justificatifs pour être sûr de pouvoir justifier de son activité peut-être 20 ans plus tard.

  • Speaker #0

    D'accord, donc note aux auditeurs, ne faites pas comme moi et ne jetez pas ce courrier à la poubelle sous prétexte que putain, on est vraiment vieux.

  • Speaker #1

    Alors le relevé de carrière, ce n'est pas très grave si tu le jettes quand tu le reçois par la poste parce que tu peux le télécharger. Donc ça, ce n'est pas très grave. Par contre, il ne faut pas jeter ces bulletins de salaire, etc.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça devient, tu sais quoi, je me rends compte en fait, ça devient compliqué à gérer. En fait, tout cette... La presse administrative, parce qu'avant, tu recevais tous tes bulletins de salaire en papier. Moi, je sais que pendant un certain temps, je les recevais sur un coffre-fort numérique. Du coup, je prenais le soin quand même de les télécharger dans mon drive et tout ça. Mais tu vois, après, je suis partie du cabinet où je travaillais. Et du coup, heureusement que je les ai téléchargés, parce que sinon, j'aurais pu accès, tu vois. Franchement, c'est quand même une gymnastique intellectuelle à avoir, de se dire, attention, il ne faut pas que j'oublie de faire ci ou ça. Enfin, voilà, et ça peut avoir vraiment un sens.

  • Speaker #1

    Tu dois savoir ça mieux que moi, puisque tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais souvent, j'ai des personnes qui me disent, oui, le cabinet comptable, il doit avoir ça, mais en fait, vous avez une obligation de conserver les documents pendant 10 ans, donc ça passe vite. et en fait souvent on compte sur son expert comptable notamment quand on est chef d'entreprise sans tenir compte du fait que l'obligation elle est que de 10 ans et qu'en fait souvent, on a besoin de documents que l'expert comptable n'a plus forcément.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il a le choix de les garder.

  • Speaker #0

    Et en plus, pour les cabinets d'expertise comptable, la tâche se complique encore plus quand ils font la gestion de la paie, puisqu'il y a toute la partie RGPD, puisque les bulletins de paie sont quand même, c'est quand même le document où il y a le plus de données personnelles. Donc, entre le nom, prénom, la donnaissance, le numéro de sécu, tout ça. Donc effectivement, en matière de stockage et tout ça, les cabinets, ça devient en fait un casse-tête chinois. Je ne suis pas tout à fait sûre. En tout cas, en matière de RGPD, ça devient compliqué de garder des documents personnels sur une période de 10 ans. c'est ça exactement et donc du coup les cabinets aujourd'hui on le voit il y a des archives qui sont faites parce que justement ils peuvent pas garder pendant 10 ans ces archives là c'est pas possible est-ce que je suis devenue violette je me vois violette ouais t'es devenue violette c'est pas bon c'est les magiques la magie de google mythes on ne sait pas pourquoi mais voilà Émilie est devenue violette on ne sait pas pourquoi j'ai peut-être passé bleu je ne sais pas voilà bon bref allez je ne sais pas si ça va revenir mais bien sûr vous le verrez violette pendant tout le podcast donc je vais démarrer les questions que j'ai à te poser parce que moi j'ai pas mal de questions à te poser justement des questions que finalement nos auditeurs qui sont entrepreneurs ou qui sont en passe de lettres se posent peut-être ou pas ou peut-être que ça va leur déclencher justement quelques prises de conscience et quelques pistes de réflexion d'accord Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé, parce que si on devait expliquer la retraite, je pense que demain on y est encore. Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé et de manière intelligible, pour que tout le monde puisse comprendre, comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ? En fait, de façon très pragmatique, quand il arrive à l'âge de la retraite, il va toucher combien et à quel âge ?

  • Speaker #1

    Alors évidemment c'est très spécifique à la carrière des personnes mais on peut dire qu'il y a deux modes de calcul différents en fonction des régimes dans lesquels on a cotisé. On a les régimes salariés et artisans commerçants où on a un système de retraite qui est calculé sur les 25 meilleures années. Donc ça c'est ce dont tout le monde entend parler en fait, les 25 meilleures années, je pense que tout le monde a entendu parler de ça. Donc, c'est les 25 meilleures années revalorisées pour tenir compte de l'évolution du coût de la vie. Et le taux maximum, c'est 50 Donc, quand on parle souvent, on entend parler de taux plein. Le taux plein, c'est 50 de ces 25 meilleures années. Et en plus de ça, ces 25 meilleures années sont plafonnées au plafond de la sécurité sociale. Donc, si on prend par exemple le plafond de la sécurité sociale de cette année, c'est 46 000 euros. Donc, admettons que tu aies gagné 46 000 euros toute ta carrière. Au maximum, au régime de base, tu auras 23 000 euros. Donc, en gros, la moitié de ce que tu as cotisé. Le régime de base, c'est celui qui valide des trimestres. Donc voilà, quand on parle de nombre de trimestres qu'on a besoin pour avoir une retraite à taux plein, c'est au régime de base que ça se calcule. Donc ça, c'est pour les salariés, artisans, commerçants. Et après, il y a le régime des professions libérales. Là, c'est un régime par points. Donc on cumule des points pendant toute sa carrière en tant que profession libérale et les points sont transformés en rentes en fonction du nombre de points qu'on a acquis à la sortie. Ça, c'est pour les régimes de base. Ensuite, on a un régime complémentaire pour tous les régimes. On a un régime complémentaire. Et là... C'est pareil pour tout le monde, c'est un régime par points qui n'est pas calculé de la même manière. Par exemple, pour les salariés, on a la GIRCARCO, pour les artisans commerçants, on a la Sécurité sociale des indépendants, pour les architectes, c'est la CIPAV, etc. Et donc, c'est un nombre de points qui est calculé chaque année en fonction de sa rémunération et qu'on transforme ensuite en rente.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, super Franchement, explication hyper claire pour un calcul savant, digne Non mais franchement, il y a des fois tu te dis quand tu écoutes tous ces trucs de retraite tu te dis putain, il faut avoir fait maths P pour comprendre un truc c'est hyper compliqué parce qu'après t'as aussi Bon, là, on n'en a pas parlé parce qu'on a fait de manière générale, mais tu as aussi le principe des carrières longues, de la pénibilité du travail. Enfin, tu as plein de spécificités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est là que le régime de base est important parce qu'en fait, le régime de base va permettre de valider des trimestres. En fonction des trimestres qu'on a validés, effectivement… ça va déterminer la date à laquelle on va partir. Et donc, cette date, elle peut être à l'âge légal. Donc, on a beaucoup entendu parler pendant la réforme des retraites de l'âge légal qui était passé de 62 ans à 64 ans. Mais elle peut être aussi avant pour les personnes qui ont eu ce qu'on appelle une carrière longue, donc qui ont commencé à travailler jeune. Alors, il ne suffit pas juste d'avoir commencé à travailler jeune, il y a quand même d'autres conditions. Mais sur le principe, c'est ça l'idée. Et elle peut être après l'âge légal si on n'a pas tous ces trimestres à l'âge légal. Donc voilà, c'est vraiment très spécifique à chaque personne et c'est pour ça que les gens reviennent vers moi pour faire des études parce qu'ils veulent quelque chose qui est personnalisé par rapport à leur situation.

  • Speaker #0

    Bah oui, parce que tu peux difficilement généraliser quelque chose, c'est pas du tout des cas standards, c'est vraiment du cas par cas et on est d'accord que ça là-dessus… Tu as un vrai intérêt dans l'entrepreneuriat et merci d'être là et d'exister qu'il y ait des gens comme toi qui fassent tout ça parce que c'est vrai qu'on s'y perd assez vite. Les entrepreneurs, eux, ils cotisent à la retraite auprès des URSAF.

  • Speaker #1

    C'est le type de société que tu as.

  • Speaker #0

    Oui, on va partir de ce principe-là en règle générale. Quand tu payes tes cotisations URSAF, tu as une part de retraite. en plus de toutes les autres cotisations que tu payes, qui sont la location familiale, la maladie, la prévoyance, etc. Et la retraite, on le voit, le verso des appels de cotisation, elle est divisée en deux. La retraite de base et la retraite complémentaire. Et d'ailleurs, ce que beaucoup ne savent pas, c'est que quand tu bénéficies justement du dispositif ACRE, donc l'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprises, qui est ouvert aux porteurs de projets de création d'entreprises, tu as droit à une exonération. partielle des cotisations sociales, dont la retraite de base, mais pas la retraite complémentaire. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre ces deux types de cotisations qu'on a au verso de nos appels de cotisations URSAF, retraite de base et retraite complémentaire ?

  • Speaker #1

    Donc la retraite de base, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est celle qui valide des trimestres. Souvent, quand tu as l'ACRE, c'est parce que tu as le chômage. En tout cas, c'est une des conditions. Et en fait, quand tu as le chômage, tu valides des trimestres pendant ta période de chômage. Donc 50 jours de chômage indemnisé te donnent droit à des trimestres. C'est pour ça que pour les créateurs d'entreprises qui ont le chômage, l'ACRE peut être intéressante parce qu'effectivement, tu as une exonération partielle de charges sociales. qui finalement est assez utile dans le sens où tu ne valides pas de trimestre, ok, parce que tu as une exonération de charges sociales, mais ces trimestres sont validés par le chômage. Donc, tu n'as pas de perte. Alors, attention quand même pour les créateurs d'entreprises qui potentiellement commencent à travailler jeunes, le chômage peut faire perdre le droit à carrière longue. Donc, il faut faire attention à ce qu'on fait quand même et des fois, aller chercher une exonération de cotisation, ce n'est pas forcément toujours pertinent. Donc ça, vraiment, l'exonération, elle est sur le régime de base, donc celui qui valide des trimestres. Et ensuite, on a du coup une cotisation qui est pour le régime complémentaire. Donc le régime complémentaire qui va valider des points, points qui vont se transformer en retraite au moment où on fera sa demande de retraite.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Très bien, c'est très clair. Et du coup, tu parles de trimestre de retraite. Tu as parlé du trimestre de retraite. Dans quel cas est-ce qu'on valide les quatre trimestres de retraite ? Bon, moi, je le sais, mais tout le monde ne le sait pas.

  • Speaker #1

    Alors, on valide quatre trimestres de retraite en partant du principe qu'on travaille. En fait, il y a deux sujets, parce qu'il y a les entrepreneurs classiques et il y a les micro-entrepreneurs, où là, c'est un peu particulier. Pour les entrepreneurs classiques, sur la base d'une rémunération de 7 000 euros annuel,

  • Speaker #0

    donc c'est un peu plus… Je te coupe juste pour faire une petite parenthèse. Entrepreneurs classiques, on parle d'entreprises individuelles au régime réel ou bien en société, par exemple. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Donc pour tout ce qu'on appelle les TNS, les travailleurs non salariés qui sont en entreprise individuelle ou SARL, pour faire très large, 7000 euros de rémunération annuelle suffisent à valider 4 trimestres. Donc ce n'est pas grand-chose finalement, c'est un peu plus de 500 euros par mois, valide 4 trimestres. Pour les entrepreneurs qui sont en SAS, donc qui sont sous un régime salarié, c'est 7000 euros aussi, mais c'est brut.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, avec 7 000 euros, alors quand même étalé sur deux mois, c'est important parce qu'il y a une histoire de plafonnement de la sécurité sociale. Donc, étalé sur au moins deux mois, donc au moins deux bulletins de salaire, 7 000 euros valides quatre trimestres. Pour les micro-entrepreneurs, je me suis fait un petit tableau parce que je ne connais pas tout par cœur.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de l'activité qu'on a, mais en fait, le principe, c'est qu'il faut faire un certain chiffre d'affaires. pour valider les 4 trimestres. Donc, si je te prends un exemple, pour les personnes qui ont des activités d'achat-revente, donc de marchandises, il faut faire un chiffre d'affaires d'au moins 24 400 euros en 2024 pour valider les 4 trimestres de l'année. Donc, c'est beaucoup ou pas, mais il faut quand même le savoir. Sur les prestations de services, on est autour de 14 000 euros l'année. C'est un petit peu plus, mais on va dire 14 000 euros l'année pour valider les 4 trimestres. Et pour les professions libérales réglementées, on est sur 10 000 euros. de chiffre d'affaires minimum. Donc, c'est là un peu que des fois, la micro-entreprise peut être un peu dangereuse quand on la maintient après le chômage. Par exemple, si on a eu le droit au chômage, qu'on a créé une micro-entreprise, ça peut être bien pendant le chômage. Mais par contre, après, il faut s'assurer de faire un certain chiffre d'affaires pour valider ses quatre trimestres par an. Et c'est là que moi, je vois beaucoup d'entrepreneurs se casser un peu les dents parce qu'en fait, ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ils travaillent. Donc, à partir du moment où ils travaillent, ils valident leurs trimestres. Et en fait, c'est plusieurs années après, souvent même assez tardivement, qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont pas validé tout leur trimestre parce qu'ils n'atteignaient pas les seuils de chiffre d'affaires nécessaires pour valider les quatre trimestres.

  • Speaker #0

    C'est exactement le constat que moi, je fais aussi, c'est-à-dire qu'il y a des micro-entrepreneurs qui s'installent en micro-entreprise et qui… Bon voilà, ils ont effectivement l'acre pendant un certain temps, donc voilà, ça leur valide les quatre trimestres de retraite. Et puis après, ils arrivent bon an, mal an à faire 1 500 euros de chiffre d'affaires par mois quand ça va. mais le problème c'est que c'est trop en dents de scie, ils n'ont pas bien construit leur projet, ils sont un peu installés trop vite, ils n'ont pas réfléchi à leur stratégie d'acquisition client, ce qui fait qu'à un moment donné, ils galèrent à faire du chiffre d'affaires, et ça il y a une répercussion, alors la première répercussion directe c'est la trésor, ça c'est clair, du coup ils n'ont pas assez de chiffres pour en vivre, mais la deuxième répercussion, et ça c'est celle qui est je trouve la beaucoup plus sournoise, c'est finalement la répercussion sur ta retraite. Et ça, tu vas le voir que le jour où tu vas être à la retraite. Mais ce que je trouve horrible, c'est pour ça que je dis que c'est un peu sournois, c'est que le jour où tu pars à la retraite, allez, 64 ans, tu pars à la retraite. Et 64 ans, si tu te rends compte que tu as, je ne sais pas, deux, trois ans de cotisation qui te manquent, tu vois t'as peut-être pas forcément la santé physique ni mentale pour continuer à travailler encore 3 ans et atteindre ton taux plein de retraite quoi c'est super dur c'est pour ça que moi je trouve que c'est hyper sournois et qu'il faut vraiment faire hyper gaffe au niveau de justement au niveau du chiffre d'affaires qu'on fait au niveau de même et ça part à la base c'est la construction de ton projet de business de sorte à ce qu'à un moment donné oui tu puisses en vivre mais tu puisses aussi en vivre le jour où t'es à la retraite

  • Speaker #1

    disons que finalement tu te rends compte qu'en société t'as plus de souplesse pour adapter la rémunération que tu vas prendre et pouvoir jouer un peu pour valider les trimestres parce que 7000 euros finalement c'est pas énorme et donc du coup pour un coût chargé d'à peu près 10 000 euros tu valides tes 4 trimestres alors qu'en fait tu te rends compte que par exemple un artisan moi j'ai une cliente qui est couturière couturière, il faut qu'elle fasse 14 000 euros de chiffre d'affaires en micro-entreprise. Et en fait, elle n'y est pas du tout. Et puis, elle n'y sera sûrement pas. Elle a 57 ans et puis, elle fait ça pour combler les fins de mois, mais ce n'est pas non plus… Et en fait, par exemple, tu vois, pour elle, elle est en couveuse et ils lui avaient conseillé la micro-entreprise. Je lui ai dit, jamais de la ville, vous n'allez en micro-entreprise, vous ne validerez… par vos trimestres en micro-entreprise, alors que finalement, en étant en société, oui, elle va payer un petit peu plus cher en termes de comptabilité, etc. Mais par contre, elle, elle a besoin de valider que trois trimestres par an, qu'elle en valide quatre ou trois, ça lui donne le même âge de départ en retraite. Et donc, du coup, en créant une société, même sans se payer, juste en payant les charges sociales minimum, elle va valider ces trois trimestres. Et donc, du coup, je lui ai dit, la micro-entreprise, c'est même pas envisageable, en fait,

  • Speaker #0

    pour vous. Ouais,

  • Speaker #1

    mais c'est trop dangereux,

  • Speaker #0

    C'est un peu un mythe qu'on a dans l'entrepreneuriat. C'est-à-dire qu'on a le mythe dans les deux sens. C'est-à-dire que le premier mythe, c'est de dire que la micro-entreprise, c'est vraiment le statut juridique. Encore que ce n'est même pas un statut juridique, c'est un régime fiscal. Mais bon, on va simplifier les choses. C'est le statut juridique qui te permet de payer le moins cher, qui est le plus facile et le plus rapide à lancer. Alors oui, effectivement, c'est le plus facile et c'est le plus rapide à lancer. parce que oui, tu n'as pas besoin d'avoir un expert comptable ou un avocat qui te fait la création de ta micro. Tu peux la faire toi-même, mais par contre, effectivement, ce n'est pas forcément le mieux pour optimiser et en matière de retraite notamment. Et après, on a le deuxième mythe, c'est de dire que, ben ouais, mais bon, en société, on optimise fiscalement et socialement. Ce n'est pas non plus le cas. En fait, je trouve que ces deux mythes, il faut un peu les dégommer parce qu'aujourd'hui, on prend tout pour argent comptant et c'est... justement ce qui nous pousse, enfin ce qui pousse ces entrepreneurs en fait à faire de mauvais choix dès le départ quand ils créent leur entreprise.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Il faut choisir un statut. On va parler de statut. La micro-entreprise n'est pas un statut, mais il faut faire le bon choix en termes de statut par rapport au chiffre d'affaires qu'on fait, par rapport à la prévoyance qu'on a besoin, que ce soit en termes de retraite ou en termes de couverture, arrêt de travail, etc. Pour moi, la micro-entreprise est un régime transitoire qui est bien pour… pour lancer une activité, quand on a le chômage, etc. Et à un moment donné, c'est un régime dont il faut sortir. Si on n'arrive pas à sortir de la micro-entreprise, ça veut dire pour moi qu'on a une entreprise qui n'est pas viable. Et c'est bien en complément d'une activité salarie ou des choses comme ça. Mais quand on veut vraiment vivre de son activité, à un moment donné, il faut arriver à sortir de la micro-entreprise parce que pour moi, c'est un régime qui est dangereux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. C'est totalement vrai. Je suis assez d'accord avec toi. Et je trouve qu'effectivement... ça peut autant être un régime qui est super avantageux qu'un régime qui est super dangereux pour l'entrepreneur. Il faut vraiment être assez alerte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    C'est un régime super pour les salariés qui ont une petite activité à côté. Là,

  • Speaker #0

    franchement,

  • Speaker #1

    il n'y a rien à dire. Là, c'est un super régime. Par contre, dès qu'on veut vivre de son activité, c'est dangereux en termes de prévoyance, d'arrêt de travail, d'invalidité ou des choses comme ça. Ça ne couvre rien. enfin rien ou pas grand chose en tout cas donc à un moment donné il faut y penser et puis il y a d'autres choses, le fait de ne pas pouvoir déduire ses charges en micro-entreprise ça peut être bien ou pas bien en fonction du nombre de charges mais voilà c'est un régime dont il faut se méfier quand même et il faut faire attention et bien se faire accompagner pour savoir si c'est un régime qui est adapté

  • Speaker #0

    Exactement. Quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ? Parce que, bon, on ne va pas se mentir, mais la retraite, c'est un sujet qui ne parle pas à tous les entrepreneurs. Clairement.

  • Speaker #1

    La doutage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Parce que les cotisations sociales, ça représente quand même un sacré budget. Ça coûte cher, ça peut coûter cher. Et en plus, tu n'envoies pas les bénéfices immédiats. Et ça, c'est vraiment un problème aujourd'hui. C'est que ce qu'on veut, c'est en avoir pour notre argent. tout de suite. Comme par exemple, la santé, on a un bénéfice immédiat, tu vas à la pharmacie, tu cherches tes médicaments, tu ne payes pas, tu as le bénéfice immédiat, tu ne payes pas.

  • Speaker #1

    Si tu vas à la pharmacie.

  • Speaker #0

    Si tu vas à la pharmacie, c'est sûr. En tout cas, tu ressors sans avoir déboursé un centime pour tes médicaments ou alors pour ta consultation chez le médecin. Et donc, tu vois bien le bénéfice de tes cotisations sociales maladiques, tu payes à l'URSSAF. Et toi, quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus souvent chez les entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    On y revient à les micro-entreprises, qui sont persuadées que parce qu'ils travaillent, ils valident 4 trimestres par an et c'est faux et ils s'en rendent compte trop tard. Après, il y a eu toute une vague, tu l'as peut-être vu toi quand tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais toute une vague de création de SAS. Oui. Parce qu'on va avoir des dividendes, parce que les dividendes… Au secours ! Voilà. Sauf qu'en fait, oui, c'est sûr que c'est bien de payer que 30%. Il ne faut pas oublier qu'avant, on a payé l'impôt sur les sociétés quand même, donc ça a coûté pas si peu cher que ça. Et surtout, quand on ne perçoit que des dividendes, et moi, j'ai des gens qui viennent me voir et qui me disent Moi, je ne me verse que des dividendes Quand on est en SAS, on ne cotise pas. Ça ne coûte pas cher, entre guillemets. Ce n'est pas vraiment vrai, en plus. Mais voilà, on ne cotise pas, et qui dit pas de cotisation, dit pas de retraite, dit pas de prévoyance, dit rien du tout en fait. Donc voilà, il faut voir les économies qu'on fait par rapport à ce qu'on y perd en fait au final. Donc danger sur la SAS, quand on est en SAS juste pour prendre des dividendes et qu'on ne perçoit pas de rémunération chargée à côté. Et après, j'ai aussi beaucoup d'erreurs. Enfin, d'erreurs, ce ne sont pas des erreurs.

  • Speaker #0

    Je te coupe en fait, mais parce que j'étais en train de penser à un cas client que j'avais rencontré en cabinet d'expertise comptable, mais danger aussi sur tous ces entrepreneurs qui sont en SAS, donc ces présidents d'SAS, qui se prennent un SMIC, par exemple, en bulletin de paye, et donc qui cotisent pendant, je ne sais pas, 30 ans de leur carrière sur la base d'un SMIC. et qui après à la fin se retrouvent et qui prennent la majeure partie de leur rémunération en dividende qui se retrouvent avec des trains de vie assez confortables finalement parce que 70% de leur rémunération est constituée de dividende et qui au final se retrouvent à la retraite avec une retraite... où tu n'as que dalle, finalement, et puis tu as une vraie baisse de revenus, alors que derrière, tu as un train de vie à payer. Quand on est à la retraite, alors oui, théoriquement, ta résidence principale, ta maison que tu as achetée ou ton appart, etc., devrait être payée. Tu devrais avoir remboursé ton prêt immobilier. mais pour autant, tu as toujours encore besoin d'une voiture, tu as toujours encore besoin de faire tes courses, tu dois toujours encore payer ta facture d'électricité, etc. Donc, je veux dire, tu réduis un peu tes charges, mais tu ne les diminues pas non plus drastiquement.

  • Speaker #1

    Mais c'est surtout que quand on fait le calcul finalement de ce que ça coûte à l'entreprise de verser des dividendes et ce que ça donne en net aux chefs d'entreprise, La différence n'est pas incroyable. Bien sûr, si on est sur des tranches d'imposition à 45%, oui, là, on va quand même avoir un gros gap, mais globalement, sur des tranches d'imposition à 30%, dividende à 30% ou rémunération à 30%, la différence, elle n'est pas incroyable. On paye beaucoup plus d'impôts sur les sociétés, sur l'emploi, on verse des dividendes, etc. Donc, en fait, quand on calcule le coût, parce que si on part, par exemple, je vais donner un exemple chiffré, assez grossier, mais si on part d'une SAS qui a un taux d'imposition à l'impôt sur les sociétés de 25% et qui verse que des dividendes, donc on va payer 25% d'IS, on va payer plus 30% d'impôts, 55%. Finalement, à SARL, les charges sociales, c'est entre 45 et 50.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, mais c'est clair. Finalement,

  • Speaker #1

    c'est moins cher.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, mais parce qu'en fait, ce qu'on a oublié, c'est de faire le calcul de l'optimisation fiscale et sociale dans sa globalité. Il ne faut pas juste voir le prisme des cotisations sociales ou bien juste de l'impôt sur le revenu, parce que de tout ce que tu fais, de tout ce que tu arbitres comme rémunération quand tu es en société, que ce soit SAS ou bien EURL, ou si tu combines les deux avec une holding au-dessus, etc., il y a quand même une incidence sur l'impôt sur les sociétés. Et c'est tout ça qu'il faut calculer, en fait. Ce n'est pas juste un élément. C'est tout ça.

  • Speaker #1

    L'impôt sur le revenu.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Non, mais ce serait tellement simple. Ah bah oui. Je ne savais pas. Bon, alors la deuxième erreur que tu constates le plus souvent, c'est quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'était celle-ci. Et la troisième ?

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est les personnes qui sont éligibles à un dispositif de carrière longue. Donc, pour faire un très bref rappel, la carrière longue, c'est ouvert à des personnes qui ont commencé à travailler jeune, avant 16 ans, avant 18 ans, avant 20 ans ou avant 21 ans, qui permettent de partir à la retraite à partir de… 58, 60, 62, 63 ans. Bon, 58, j'en ai pas vu beaucoup, mais ça existe. Et en fait, cette carrière longue, on y a le droit quand on a validé un certain nombre de trimestres avant les âges que je viens de citer, donc 4 ou 5 trimestres en fonction de quand est-ce qu'on est né dans l'année. admettons que ce soit 5 trimestres, donc si j'ai 5 trimestres avant 18 ans, par exemple, je suis potentiellement éligible à un départ en retraite à partir de 60 ans. Ok, très bien. Mais il n'y a pas que cette donnée-là, en fait. Il y a aussi le nombre de trimestres qu'on aura validé dans sa carrière et le type de trimestre qu'on aura validé. Et je le disais tout à l'heure, par exemple, le chômage, dans le cadre de la carrière longue, est retenu, mais dans la limite de 4 trimestres. Donc une personne qui aura eu dans sa carrière 3 ans de chômage, elle aura 8 trimestres qui ne seront pas comptabilisés pour sa carrière longue. Et donc en fait, il faut faire attention à comment on se rémunère quand on est éligible à la carrière longue. Si on n'est pas éligible, le but c'est de valider les trimestres, on s'en fiche de comment on les valide presque. Mais quand on est carrière longue, il faut faire attention au type de trimestre qu'on valide. Est-ce que ce sont des trimestres qu'on appelle cotisés, donc qui ont donné… lieu à cotisation sociale, ou est-ce que ce sont des trimestres qui sont validés, comme les trimestres de chômage par exemple, comme le congé parental, des choses comme ça. Et donc, moi je vois beaucoup de gens qui ont fait des choix dans leur carrière, notamment d'entrepreneurs, où ils ont arrêté par exemple leur activité salariée au 31-12, ils prennent deux ans de chômage. Ils ne se rémunèrent pas du tout. Donc, on compte deux ans de chômage, huit trimestres. Et en fait, les quatre trimestres de trop, finalement, parce qu'on en retient quatre pour le régime de la carrière longue, les quatre trimestres en trop vont leur faire perdre leur droit à carrière longue. Et ça, c'est dommage. C'est dommage quand on sait que finalement, il aurait suffi sur la deuxième année de se prendre 7 000 euros de rémunération pour que les trimestres soient validés comme cotisés et non pas comme trimestres de chômage. Et donc, en fait, effectivement, il faut faire attention. Et je vois beaucoup de gens qui perdent leur droit. à cause de ça, alors qu'ils ont commencé à travailler très jeunes. Et en fait, finalement, à l'arrivée de leur départ en retraite, ils se disent Non, mais moi, j'ai commencé à travailler jeune, je peux partir à 60 ans. Oui, mais non, en fait, vous n'avez pas le nombre de trimestres cotisés, requis pour partir en carrière longue. Et là, souvent, c'est la douche froide.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est la déception, c'est l'horreur. Ça, l'annoncer, c'est horrible. Moi, je me dis que c'est horrible aussi.

  • Speaker #1

    Trois ans de plus.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais le problème, en fait, je trouve que toute la problématique de cette retraite, elle tourne autour du fait qu'à un moment donné, tu avances dans l'âge. Tu atteins un certain âge, je veux dire 60, 65 ans, peu importe. En fait, c'est prouvé scientifiquement. C'est qu'à partir de déjà 50 ans, les emmerdes médicales, elles commencent. Donc, quand tu atteins 60-65 ans, je veux dire, si tu n'es pas en super bonne santé, ou que, je ne sais pas, tu t'es tapé un AVC, ou j'en sais rien, ou un cancer, enfin, un truc, voilà, où vraiment tu n'étais pas bien, enfin, bref, mais tu ne peux pas, tu n'arrives pas, en fait, à faire trois ans de plus, quoi. Je veux dire, c'est juste, physiquement, ce n'est pas possible, en fait, tu vois. Et c'est là où moi je trouve qu'il y a un vrai danger et on ne parle pas suffisamment de ces problématiques de retraite en fait dans l'entrepreneuriat, mais aussi dans le salariat, enfin finalement c'est pareil. Je veux dire voilà parce qu'on parle là, on est sur un sujet business, mais quand tu es salarié c'est la même chose. Je veux dire on sait tous qu'on aura une retraite, mais on ne sait pas quand, ni combien, ni comment ça va être calculé, ni si on a raté un truc, si on fait bien, si on ne fait pas bien, etc. Donc c'est vraiment problématique. Ce que je voulais juste te poser comme question, c'est quand tu dis carrière longue, et des personnes qui ont commencé jeunes, est-ce que ça concerne aussi, par exemple, les personnes qui ont commencé leur apprentissage ? Par exemple, l'apprenti boulanger qui a commencé son CAP à l'âge de 15 ans, théoriquement, c'est à peu près ça, tu finis ton brevet des collèges, tu embrayes sur un CAP, donc tu as à peu près 15 ans, donc ça concerne ces personnes-là. Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors en fonction de la période qui a été concernée par la période d'apprentissage, les trimestres ne sont pas validés de la même manière. Mais gardez bien les bulletins de salaire des périodes d'apprentissage et le contrat d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a énormément d'erreurs. Énormément d'erreurs. Même si des fois, en fait, le montant qui est reporté sur le relevé de carrière n'est pas du tout le montant de la rémunération qu'on a perçu. et du coup c'est compliqué de voir sur le relevé de carrière si c'est correct et du coup moi je fais toujours dès qu'on a les bulletins je fais toujours vérifier les années d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a des erreurs tout le temps mais par contre ce sont des années qui comptent et

  • Speaker #0

    ces erreurs que tu constates elles sont dues à quoi ?

  • Speaker #1

    en fait le cas des chules plus maintenant mais avant avant quoi ?

  • Speaker #0

    avant la DSN ? Avant la deuxième semaine ?

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais même plus avant quand, mais en tout cas pour les personnes qui, moi, partent à la retraite avec moi aujourd'hui, qui ont fait un apprentissage il y a 40 ans, là, si tu veux, c'était calculé. En fait, tu validais un trimestre à partir du moment où tu avais gagné un certain nombre de fois le SMIC, etc. Je crois que c'est 200 fois le SMIC. Et donc, tous les 200 SMIC, tu validais un trimestre. Et en fait, sur les périodes d'apprentissage, en début d'apprentissage, souvent tu gagnes 15% du SMIC, 25% du SMIC, etc. En fonction de l'âge que tu as, et plus tu cours en jeune et plus c'est bas. Donc en fait, souvent la première année qui commence des fois en septembre, tu valides rien. La deuxième année, tu en valides un ou deux. etc etc et en fait c'est souvent sur cette deuxième année un peu qu'il y a des erreurs ou des fois il y en a qu'un qui est indiqué alors finalement il y en a deux qui auront dû être validés etc et du coup en fait des fois comme c'est des périodes qui sont jeunes des fois c'est le trimestre qui te manque pour la carrière longue d'accord ouais ok donc je fais hyper attention à tous les gens qui ont fait un apprentissage parce qu'en fait je constate que les montants qui sont montés sont souvent faux et donc du coup je les fais toujours vérifier je les fais toujours vérifier d'accord et question du coup qui me vient qu'on n'a pas du tout préparé parce que je rappelle quand même qu'on a préparé cet épisode toutes les deux pour

  • Speaker #0

    être sûre que je te pose les questions les plus pertinentes possibles merci Du coup, on est passé en DSN en 2018. Alors, pour tous ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un DSN, on appelle ça, le DSN, c'est la déclaration sociale nominative, c'est-à-dire que c'est un fichier qu'on envoie, que le gestionnaire de paye envoie aux organismes sociaux et qui regroupe toutes vos informations nominatives, donc nom, prénom, numéro de sécu, avec le salaire mensuel brut, etc. Et c'est ce qui va permettre aussi de payer les cotisations sociales à tous les organismes sociaux de l'employeur. et du coup est-ce que depuis cette révolution de la DSN parce que franchement en cabinet d'expertise comptable ça a été la révolution mais alors la révolution ça a été un champ de bataille parce que bon ça a nécessité énormément de paramétrage etc. puisque avant en fait on était en déclaration papier en fait voilà on remplissait à la main les bases de cotisation puis ça nous donnait on faisait le calcul et ça nous donnait le montant à payer est-ce que depuis la DSN tu constates qu'il y a moins d'erreurs dans les relevés de carrière Non.

  • Speaker #1

    Eh bien non, pas vraiment. Alors après, on a moins d'années de visibilité, si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Ça s'arrête à 2023, donc on a cinq ans. Et non, pas spécialement. Tu vois, dernièrement, j'ai eu une personne qui avait cotisé pendant trois ans. Alors les années, c'était 2017, 2018 et 2020.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, on était quand même, sur deux années, on était en DSN. et il lui manquait tous ses points, enfin pas tous ses points, il lui manquait les points cadres au régime monétaire à Agir Carco, et il avait cotisé sur 80 000 euros l'année, donc quand même des gros salaires, et ça représente 1500 euros de retraite par an quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'est des années qui sont récentes, et effectivement, on me dit souvent, oui, non, mais maintenant tout est numérique, il n'y a plus besoin de garder, de toute façon tout est numérique, ça va remonter, etc. Ah, non.

  • Speaker #0

    clairement pas encore on n'y est pas encore l'information je trouve qu'elle n'est pas encore assez fluide et en fait c'est vrai que, moi je dis ça je suis ici de cabinet je ne faisais pas trop de paye en cabinet à l'époque mais je veux dire j'en faisais quand même un tout petit peu mais on nous a bassiné avec ce truc de DSN et de machin ça nous a pris un temps fou à paramétrer tous les dossiers par ça mais au final pour normalement une meilleure fluidité de l'information mais tu te rends compte qu'il n'y a que dalle les informations ne sont pas plus fluides qu'avant en tout cas effectivement moi je ne vois pas une

  • Speaker #1

    différence de toute façon alors je ne sais pas comment ça se passe quand ils reçoivent les DSN mais il y a toujours une intervention humaine à un moment donné je pense toujours quelqu'un à un moment donné qui rentre des chiffres dans des cases et à partir du moment où il y a une intervention humaine il y a un risque d'erreur en fait Donc non, pas spécialement. Et c'est pour ça que même si on est à l'ère du tout numérique, il faut toujours bien garder ses bulletins de salaire. Il faut toujours bien garder. Alors, ça n'existe plus maintenant les DSI, mais là, ça sera maintenant les déclarations d'impôt. Alors, tu vas me dire que maintenant, on a tout sur impôts.gouv, etc. Mais les DSI d'avant... Je crois que la DSI, c'est depuis 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, depuis qu'il y a eu la fusion des organismes.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, il faut bien garder ces DSI. Donc, la DSI, c'est déclare la relation sociale des indépendants. Pour les indépendants, c'est le document qui fait foi comme un bulletin de salaire.

  • Speaker #0

    C'est la déclaration de revenu qu'on envoyait. C'est le truc qu'on faisait. Tu le faisais sur NetEntreprise quand tu le faisais en ligne ou alors tu remplissais. Je me souviens, c'était un... un truc en fait il y avait 4 pages en fait à remplir et puis tu avais un milliard de cases à remplir si tu étais buraliste, pas buraliste selon le régime fiscal que tu avais c'était assez les ventes,

  • Speaker #1

    les sous-minérages, etc le montant des charges sociales payées la rémunération prise, etc ça c'est ce qui fait foi pour les années avant 2018 pour justifier du montant qu'on a perçu à cette époque là Et après, à partir de 2019, je ne sais même plus, c'est la déclaration d'impôt. Maintenant, tout est écrit sur la déclaration d'impôt. Donc, il faut bien garder ces déclarations et non pas les avis d'impôt. C'est vraiment la déclaration. Donc, voilà, pour faire foi, pour justifier ces revenus indépendants. Pour les salariés, ça reste le bulletin de salaire. Mais pour les indépendants, maintenant, c'est la déclaration d'impôt.

  • Speaker #0

    Exact, exact Qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte là elle vient de se lancer maintenant qu'est-ce que tu lui conseilles de faire là tout de suite ?

  • Speaker #1

    Elle a déjà tout créé ?

  • Speaker #0

    Oui, elle a déjà tout créé.

  • Speaker #1

    Si elle a déjà tout créé, en fonction du choix et du statut qu'elle a fait au moment de sa création, ça peut être bien de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou un assureur. Attention, il faut bien le choisir quand même. pour mettre en place les contrats qui vont bien, les contrats d'épargne qui vont bien pour préparer sa retraite. Après, ça peut être bien aussi de faire le point, soit avec un expert comptable, soit avec des personnes comme moi qui peuvent faire de l'optimisation de rémunération. En partant du principe qu'il y a déjà quelque chose à optimiser, il faut déjà faire un… un peu de chiffre d'affaires, etc. Mais on peut toujours faire de l'optimisation de sa rémunération, justement, entre l'arbitrage, entre la rémunération, les dividendes, etc. Par exemple, je donne un exemple tout bête, mais au niveau du régime de base artisan, commerçant, salarié, le régime de base est plafonné au plafond de la sécurité sociale. donc on peut voir l'intérêt de se rémunérer ou pas au delà du plafond de la sécurité sociale voir ce que ça génère comme charge sociale et voir ce que ça donne comme retraite et c'est toujours pareil en fait finalement on regarde toujours bénéfice par rapport au coût en fait donc donc voilà on peut faire des optimisations par rapport à ça par exemple une personne qui est président de sas qui donc un statut salarié qui coûte très cher on le sait des statuts salariés ça coûte assez cher voir finalement s'il n'y a pas une optimisation à faire. Une personne qui se rémunère, par exemple, je ne sais pas, 100 000 euros brut, est-ce que finalement, elle n'a pas un intérêt à baisser un petit peu sa rémunération et à prendre un peu plus de dividendes ? Ce n'est pas le diable, les dividendes. Tout à l'heure, on a un peu dit que voilà. Mais voilà, il y a toujours, pour chaque situation, il peut y avoir des optimisations à faire. Des fois, la situation est parfaitement optimisée, il ne faut rien changer. Et parfois, il y a des petits curseurs. à bouger pour optimiser un peu tout ça. Ça, c'est vraiment pour l'optimisation de la rémunération pure. Puis après, il y a une manière d'optimiser sa rémunération avec du placement. Du placement en contrat retraite, du placement en contrat PE, PERCO, etc., qu'on peut mettre en place sur l'entreprise, à partir du moment où on a des salariés, en tout cas. Voilà, il y a plein de choses qui peuvent être faites. On ne va pas rentrer dans le détail aujourd'hui, mais il y a plein de choses qui peuvent être mises en place pour optimiser sa rémunération immédiate optimiser sa prise de prime, est-ce qu'on la prend en salaire ou en rémunération, ou est-ce qu'on la prend en dividende, etc. Et optimiser les revenus qu'on pourrait percevoir, mais de manière différente. voilà donc ça c'est les gens, alors moi je ne fais pas de produit mais les gens comme moi pour l'optimisation de la rémunération ou l'expert comptable des assureurs ou des conseillers en gestion de patrimoine pour la partie placement avec toujours le soin de quand même bien les choisir et d'être sûr que ce sont des personnes qui vont vous accompagner sur le long terme et pas que vous allez voir une fois vous allez faire le placement et vous ne les reverrez jamais ça c'est hyper important il faut vraiment qu'il y ait un suivi parce que l'épargne, ce n'est pas du one-shot, ça se fait sur le long terme.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours eu du mal, en fait, avec, tu vois, parce que bon, en quelque sorte, ce que tu viens de dire, c'est de faire un bilan retraite, en quelque sorte, et puis de voir un petit peu quelles actions mettre en place dans le futur pour optimiser un peu le tout.

  • Speaker #1

    En fait, le bilan, ça te donne une photo.

  • Speaker #0

    Une photo, oui, à l'instant.

  • Speaker #1

    Et après, est-ce que ce montant-là, ça te convient ?

  • Speaker #0

    et si ça te convient pas qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour améliorer tout ça exactement et moi j'ai toujours été assez partisane de faire appel à des gens comme toi d'ailleurs on travaillait moi j'ai bossé pendant quelques temps chez Inextinso mais c'est drôle moi aussi j'ai bossé pendant du temps c'est ça pas dans la même région, n'est-ce pas ? Parce qu'on ne se connaît pas via Inextenso. Mais voilà, j'ai travaillé là-bas. Et c'est vrai que c'est une filiale, c'est la filiale Expertise comptable du groupe des Loites. C'est des Loites qui est un des quatre plus gros cabinets mondiaux.

  • Speaker #1

    Qui est le plus gros cabinet de Loite depuis

  • Speaker #0

    2015. Oui, tout à fait. Ils se sont séparés d'Inextenso. Exactement. Et en fait, on travaillait effectivement avec quelqu'un qui faisaient comme toi de l'optimisation de retraite et de préparation justement d'aussi retraite. Et je trouvais ça plutôt intéressant parce que si tu veux, moi j'ai toujours ce sale sentiment, alors peut-être à tort et j'aimerais bien qu'on me prouve le contraire, mais jusqu'à présent on m'a toujours prouvé que j'avais raison. J'avais toujours ce méchant sentiment que quand tu faisais ta préparation de retraite chez un assureur, pour lui, c'était le meilleur moyen de te placer un produit, un produit retraite, etc. Et qu'au final, ce n'était pas vraiment bien optimisé pour toi. C'était plus assez bien optimisé pour lui. Et que du coup, tu ne te retrouvais pas forcément... Alors que toi, les personnes qui font le métier que tu fais, finalement, elles n'ont pas d'intérêt à te vendre un produit. C'est vraiment du coup,

  • Speaker #1

    on ne les vend pas.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Moi j'ai travaillé chez Inextinso aussi, alors à l'origine j'étais dans un groupe qui s'appelait Onnexis, qui était sous-traitant du groupe Inextinso sur la partie gestion de patrimoine. Le groupe a été racheté en 2020 juste après le Covid et après que Deloitte soit sorti, enfin qu'il se soit séparé d'Inextinso. Et donc je faisais en fait la partie gestion patrimoine du chef d'entreprise pour les clients d'Innextinso. Peut-être qu'on s'est croisés.

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Tu es en Alsace, non c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On travaillait beaucoup avec l'Alsace.

  • Speaker #1

    Maintenant, il y a quelqu'un en Alsace, mais bon, moi je n'y suis plus du coup. Et donc effectivement, on… Alors, pour le coup, nous, à la partie études, moi, j'étais à la partie études, donc vraiment le back office, nous, on ne vendait pas de produits, si tu veux. Nous, on était là pour le conseil, donc on faisait que les dossiers, que les études orientées conseil. Et après, on avait forcément les commerciaux qui pouvaient gérer la partie produits s'il y avait un besoin produit. Mais c'est pour ça que j'alerte sur le fait de faire attention, effectivement, à… par qui on se fait conseiller. Moi, je travaille, tu vois, dans ma région avec un conseiller en gestion de patrimoine parce que j'ai hyper confiance en lui, que je sais qu'il y a un suivi, que je sais qu'il n'est pas là pour faire de l'argent sur le dos des clients, mais il est vraiment là pour faire un accompagnement. Il est jeune, il a encore 20 ou 25 ans devant lui. S'il traite mal ses clients maintenant, il va le payer, quoi. Et donc, je suis hyper... je fais hyper attention aux conseillers en gestion de patrimoine parce que je viens du milieu et que je sais comment ça peut se passer et je sais à quel point il y en a, ils sont là juste pour faire leur bout de gras. Donc voilà, faites bien attention.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi et tu vois, alors bon, je vais en parler là, je ne devrais pas, mais malheureusement, c'était le cas et je pense qu'il faut le dire aussi, mais avant Unix Tenso, j'ai travaillé dans d'autres cabinets et tu vois, la micro-entreprise, quand on avait un porteur de projet qui arrivait, la micro-entreprise, on ne la conseillait pas. alors même qu'elle aurait pu lui être favorable par rapport au fait que c'était un petit business mais un business avec peu de volume d'activité mais pas d'intérêt pour le cabinet parce qu'il n'y a pas d'obligation comptable à faire une tenue de comptabilité, à faire des déclarations fiscales etc. je veux dire le micro-entrepreneur qui se lance en micro-entreprise, il fait sa déclaration de chiffre d'affaires tout seul tous les mois ou tous les trimestres à l'URSSAF et basta et en fait on conseillait pas parce que justement il n'y avait pas d'intérêt et je trouve ça un peu pas mal honnête parce que le mot est un peu fort mais bon voilà après c'est le business c'est comme ça et chacun ses intérêts mais c'est pour ça que je relève quand même ce que tu dis c'est que c'est important en fait de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas de prise d'intérêt au delà que le pur conseil en fait

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, c'est pour ça que j'ai choisi aussi d'être sur l'approche conseil et pas du tout sur l'approche produit. J'aurais pu à un moment donné me dire je fais les deux. Mais en fait, j'ai l'impression de ne pas être complètement impartiale si je le fais comme ça. Et donc, du coup, j'ai préféré m'orienter effectivement que sur la partie conseil. Et en fait, c'est la partie qui me plaît le plus. Moi, je veux apporter du conseil. Je veux que les gens se disent j'avais pas pensé à ça. C'est super, etc. Et puis après, il y a des gens qui font les produits bien mieux que moi. et par contre j'oriente en tout cas pour mes clients qui sont en région dans ma région, j'oriente vers une personne de confiance et j'ai l'avantage de venir du milieu de la gestion de patrimoine parce que j'ai fait beaucoup de gestion de patrimoine avant d'être focus sur la retraite mais du coup je sais discerner les gens qui ont une approche produit des gens qui ont une approche conseil et ça fait toute la différence en fait donc dès que la solution dans la bouche de la personne c'est tout de suite le produit et pas du tout quels sont vos objectifs, quels sont, etc. Eh bien, pour moi, ça fait-il qu'il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    Oui, non, mais c'est clair, je suis assez d'accord avec toi. Donc là, tu nous as parlé des conseils que tu donnerais à quelqu'un qui vient de se mettre à son compte. Ce serait pareil pour quelqu'un qui est déjà entrepreneur depuis plusieurs années. Et donc maintenant, qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui va se lancer ?

  • Speaker #1

    Déjà, choisir le statut social en fonction de ce qu'on souhaite. En fait, je vais parler principalement de deux statuts parce qu'on ne peut pas évoquer tout. En gros, on a la SARL qui est le régime indépendant et on a la SAS qui est le régime salarié. Les coûts en termes de charges sociales ne sont pas les mêmes. Sur une SARL, on va être plutôt autour de 45-50% de charges sociales. Sur une SAS, on va être plutôt autour de 75%. Donc forcément, les coûts ne sont pas les mêmes, mais les prestations ne sont pas les mêmes non plus. L'avantage qu'on a sur la SARL, c'est de pouvoir avoir une prévoyance qui soit un peu à la carte. C'est-à-dire que pour moi, quand on a un SARL, on doit nécessairement mettre en place des choses à côté. En plus des charges sociales que l'on paye, on doit mettre en place une retraite complémentaire, mettre en place une prévoyance complémentaire. Alors que quand on est en SAS, on cotise déjà plus pour sa prévention et pour sa retraite. Et donc, du coup, on a déjà une meilleure couverture. Donc, on peut toujours faire mieux à côté. Mais en tout cas, on a une base qui est un peu plus… un peu plus solide, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui, surtout en plus, si tu fais partie d'une convention collective qui est en forme de, par exemple, la Syntec, voilà,

  • Speaker #1

    c'est une convention collective.

  • Speaker #0

    Une des meilleures conventions collectives ? Forcément, dedans, dans la convention collective, tu as justement une obligation, certaines obligations, dont parfois d'avoir une prévoyance avec certaines garanties qui peuvent être fixées, etc. Donc effectivement, oui, c'est comme tu dis,

  • Speaker #1

    c'est plus solide. C'est ça. Et donc du coup, pour une personne qui se lance... Il faut savoir que oui, il y a la micro-entreprise, mais il y a aussi des formes de société qui existent et que la micro-entreprise n'est pas toujours adaptée. Et donc, en fait, le fait de bien se faire accompagner sur le choix de son statut, je le remets entre parenthèses parce que la micro-entreprise n'est pas un statut juridique, mais voilà, le fait de bien choisir, c'est très important. Et moi, je vois beaucoup ce que j'ai fait quand j'ai créé mon entreprise. Moi, je suis en SS. je vais en changer, mais pour l'instant, je suis en ASS. J'ai fait ce choix par rapport à ma situation au moment où j'ai créé mon entreprise.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Tout le monde me disait,

  • Speaker #1

    mais vous allez vous créer en micro. Ben non, en fait, la micro, ce n'était pas du tout adapté par rapport à ce que moi, je souhaitais. Donc, voilà, il ne faut pas se dire que la micro, même si on nous conseille beaucoup la micro parce que c'est la solution de facilité, il ne faut pas se dire que la micro est une fin en soi quand on crée une entreprise. Et donc, bien se faire accompagner sur le choix de... de sa société, du type de société, ou si ce n'est pas une société puisque c'est une micro. Et c'est vrai que pour le coup, les experts comptables ne sont pas forcément…

  • Speaker #0

    Les meilleurs conseillers.

  • Speaker #1

    En fait, le problème, c'est qu'ils ont un intérêt dans l'histoire. Si c'est une société…

  • Speaker #0

    Moi, je n'en ai plus d'intérêt. Je tiens quand même à le rappeler. Je ne fais pas d'expertise comptable. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je ne fais que du conseil pur, moi. Tu as ce bagage, justement, d'expertise comptable. Tout à fait. Comme moi, je peux l'avoir sur la partie gestion patrimoine ou le choix du statut, on le traitait aussi en gestion patrimoine. Et en fait, finalement, pour nous… que la personne choisisse la micro, la SRL ou la SAS, ça n'a aucun impact. Donc, en fait, on est hyper neutre dans notre conseil. Le conseil n'est pas orienté. Donc, en fait, vraiment, l'important, c'est de trouver le bon interlocuteur qui puisse nous aiguiller sur le choix de son statut social par rapport au business plan qu'on a fait, à l'estimation de chiffre d'affaires qu'on peut espérer avoir, ses charges, etc.

  • Speaker #0

    et voilà moi c'est ce que je fais en création d'entreprise que ce soit dans mes formations dans mes deux formations à la création d'entreprise ou bien en accompagnement individuel c'est que j'ai toujours un tableau de calcul où tu rentres tes projections de chiffres tes projections chiffrées qui sont issues de ton business plan et ça te sort un comparatif d'imposition globale pour voir l'impact fiscal et social de chacune des formes juridiques qui existent et Et c'est là que tu te rends compte que parfois, en fait, effectivement, la micro-entreprise, t'es carrément à côté de la plaque, quoi. Et ça te coûte vachement plus cher, tu vois. Et même, tu vois, moi, dans mon tableau comparatif, dans mon tableau de calcul comparatif, j'ai même intégré les ordres horaires d'experts comptables, tu vois, autant celles qu'on pourrait avoir en EURL, SRL. Alors, évidemment, c'est un montant qui est hypothétique. mais de ce qui se pratique à peu près, histoire d'avoir déjà quand même une petite base et de voir qu'effectivement, parfois, oui, tu dois mettre, par exemple, 3 000 euros hors taxes par an pour un expert comptable pour qu'il gère ta compta, ta fiscalité et puis tout ton juridique annuel. Mais par contre, ça te fait gagner, je ne sais pas, 10 000 euros d'imposition globale et cotisation sociale. Donc, en fait,

  • Speaker #1

    ce n'est qu'une histoire de calcul. par rapport à la prévision de chiffre d'affaires, de charges, etc. Ce ne sont que des calculs finalement. Mais voilà, mais il faut le faire. Et par contre, ce que je veux dire aussi, c'est qu'il ne faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de statut, parce qu'en fait, le statut, ça se change. Tout au long de la vie d'une entreprise, on peut changer de statut. Moi, je me suis créée en SAS parce que c'était ce qui me convenait bien quand j'ai créé l'entreprise. en fin d'année je bascule sur la SARL parce que j'ai pas envie de payer 75% de charges sociales donc voilà et en fait c'est pas un problème j'aurais eu deux ans le statut de la SAS et après je vais passer en SARL et ça ira très bien et j'aurais pu passer par la micro et ensuite passer par la SAS et après passer par la SARL et revenir à la SAS enfin voilà ça se change tout au long de la vie d'une entreprise et c'est pas du tout problématique donc il faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de départ, ça coûte un peu d'argent, mais on peut toujours en changer.

  • Speaker #0

    Oui, ça coûte un peu de frais, d'honoraires et de frais de formalité, mais bon, voilà, c'est jamais figé et c'est ça qui est bien. C'est quand, justement, on peut très vite agir, en fait, pour résoudre les éventuels problèmes qu'on pourrait rencontrer à un moment donné parce qu'on a fait un mauvais choix de structure juridique. Mais du coup,

  • Speaker #1

    c'est mieux de faire le bon choix dès le départ, ça coûte moins cher. Oui, ça c'est sûr. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on parle un petit peu du statut du conjoint collaborateur. Alors, je rappelle vite fait ce que c'est ce statut. En fait, très souvent, c'était beaucoup plus vrai dans… On ne voit plus beaucoup. Oui, on ne voit plus beaucoup, mais c'était beaucoup plus vrai, en fait, dans les générations d'entrepreneurs présidents. nos parents, moi typiquement mes parents c'était ça en fait c'était monsieur qui entreprenait et qui était gérant d'une société par exemple ou bien entreprise individuelle et on le voit encore un petit peu aujourd'hui avec les métiers de l'artisanat dans les boulangeries, pâtisseries, souvent tu le vois je ne sais pas dire c'est monsieur qui est au fournil en train de faire le pain et c'est madame qui est devant en train de faire le pain et les viennoiseries et en fait souvent dans cette configuration là c'est vrai que le salaire la rémunération qui est prise en fait elle est prise en général par les deux personnes, ils ont un conjoint et puis les deux piochent dedans il n'y a pas vraiment de statut pour madame qui soutient son mari, ou l'inverse d'ailleurs, parce que ça peut aussi être l'inverse. Je ne voudrais surtout pas qu'on me dise qu'il a oublié d'inverser les rôles. Mais du coup, effectivement, et bien souvent, on se rend compte, alors ça, c'était vrai, je dirais, il y a 20-25 ans. Madame était bien souvent pas déclarée, et puis elle vivait de la rémunération de son mari, etc. Et donc, on a mis en place, le gouvernement a mis en place ce statut de conjoint collaborateur qui est que, du coup, ça offre en fait... clairement au convoy qui collabore avec le chef d'entreprise, un statut en bonne et due forme dans lequel il peut cotiser à la retraite et uniquement à la retraite parce que tout le reste, il est bénéficiaire, il est ayant droit de son conjoint qui travaille et qui cotise en termes de l'assurance maladie notamment. En tant qu'experte en préparation de retraite, tu en penses quoi de ce statut ? pour la retraite du conjoint collaborateur. En fait, est-ce qu'il est bien ? Est-ce qu'il est complet ? Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce qu'il faut mettre en place autre chose ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en pense que c'est mieux que le bénévolat. Parce qu'effectivement, moi, j'ai eu des dossiers de personnes qui sont parties à la retraite et qui ont été conjoints collaborataires, mais du coup, non déclarés parce qu'à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Et qui, du coup, ont des trous entiers dans leur carrière. Donc là, c'est dramatique. Donc, c'est sûr que c'est mieux que de ne pas avoir de statut du tout. Souvent, le conjoint collaborateur, moi, je trouve ça pertinent quand le chef d'entreprise… à pas un trop gros salaire en fait. C'est-à-dire que ça permet de limiter le coût d'une rémunération puisque le conjoint collaborateur n'est pas rémunéré, il cotise juste sur la base d'un forfait pour sa retraite. Donc ça peut être bien pour limiter les coûts si l'entreprise n'a pas les moyens de verser un salaire au conjoint collaborateur. Après, si le chef d'entreprise prend 100 000 euros de rémunération et que madame est juste conjoint collaborateur, je trouve ça un peu dommage. Je pense qu'on peut répartir mieux les choses pour que chacun ait une couverture, pour que chacun ait une prévoyance et pour que chacun se crée sa propre retraite. Je pense qu'il faut faire attention, notamment le risque, c'est surtout en cas de séparation finalement.

  • Speaker #0

    C'est clair. En fait, je trouve que justement, le conjoint collaborateur, c'est super pour pallier de manière urgente cette problématique de conjoint qui collabore dans l'entreprise et qui n'est pas forcément payé à ce titre-là. Mais après, à un moment donné, ça crée quand même de la précarité d'un point de vue financier. il est vrai je parle de ça je parle de monsieur qui entreprend et de madame qui soutient ça peut être l'inverse mais bon il se trouve que dans 90% des cas quand même c'est comme ça le problème effectivement comme tu le dis c'est en cas de séparation il n'y a aucune sécurité financière de madame alors bon maintenant avec les séparations tu peux avoir justement un versement de prestations compensatoires quand il y a un procédure de divorce qui te permet quand même d'avoir un minimum de revenus mais bon c'est pas sécure quoi, ça reste du précaire en fait et puis en plus de ça après derrière t'as toutes les problématiques de ben voilà si tu veux t'as jamais eu de salaire sur tes avis d'imposition c'est toujours à zéro Donc si du coup tu veux investir, tu veux t'acheter ton appartement, tu veux voilà parce que en fait tu n'auras droit à quasiment rien, parce que les habits d'imposition ils sont tous à zéro, donc pour faire un prêt c'est la galère, donc effectivement ça crée en fait une précarité d'un point de vue financier que tu ne constates encore une fois, et ça c'est de nouveau le truc un peu sournois, que tu ne constates qu'une fois que tu es en pleine séparation avec ton conjoint.

  • Speaker #1

    En plus souvent les conjoints... Les collaborateurs, la plupart, en tout cas ceux que j'ai croisés, cotisent sur un pourcentage du pass. En général, c'est un tiers du pass. Pour donner un ordre d'idée, aujourd'hui, un tiers du pass, c'est 15 000 euros l'année.

  • Speaker #0

    Le pass, je le rappelle, c'est le plafond annuel de la sécurité sociale. Pardon. On a l'habitude, mais on ne l'a pas.

  • Speaker #1

    Le plafond annuel de la sécurité sociale est à 46 000 et quelques euros. Un tiers du pass, on est sur un peu près 15 000 euros. 15 000 euros, ce n'est même pas le SMIC.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Brut.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire qu'un conjoint collaborateur ne cotise même pas sur le SMIC. Donc oui, il valide ses trimestres, oui, il aura une petite retraite, etc. Mais si on peut permettre à un conjoint collaborateur de cotiser au moins sur le SMIC et voir un peu plus, du coup qu'il ne soit pas conjoint collaborateur et qu'il soit co-gérant avec la personne, avec le chef d'entreprise, oui, forcément, c'est toujours mieux. Encore faut-il que ça puisse rentrer dans le budget de l'entreprise.

  • Speaker #0

    mais tu vois moi je vais encore aller un peu plus loin sur cette précarité financière parce que je vais raconter mon histoire perso et notamment l'histoire de mes parents qui justement étaient entrepreneurs et ma mère était conjoint collaborateur mais finalement officieuse tu vois elle n'était pas déclarée et tout et en fait elle était aujourd'hui, elle vit, elle a, je crois, quelque chose comme 500 euros de retraite, tu vois, et elle vit, en fait, le couple vit, en fait, sur la retraite de mes parents. Mais, tu vois, mes parents, ils ont 9 ans d'écart. Mon père, il est né en 45, donc il va avoir 79 ans. Et ma mère, elle va en avoir 70 au mois de juillet. en termes de probabilité, il y a plus de chances que mon père, il décède avant ma mère, tu vois. Et, en fait, du coup, elle va avoir, elle va toucher sa pension de reversion. mais qui ne sera pas de 100% de la pension de retraite de mon père. Donc, elle va encore se faire gréver une partie de son budget parce qu'elle aura beaucoup moins de pension de retraite. Alors que si, effectivement, elle allait se déclibrer, du coup, le décès de mon père, tu vois, n'aurait été que finalement le chagrin lié à la perte de la personne, mais pas une charge mentale de... complètement inépuisable parce que tu te retrouves dans une galère financière. En fait, ce problème de précarité financière ne s'arrête pas simplement à ce que tu vois là maintenant, aujourd'hui, tout de suite, mais c'est vraiment une précarité qui est inscrite dans le temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai qu'ils peuvent se dire oui, mais ce n'est pas grave, oui on constitue plus la retraite du conjoint, mais ce n'est pas grave, parce que quand on sera à la retraite, on vivra sur la retraite du conjoint, mais effectivement on ne pense pas forcément à se projeter au décès, et au fait que la pension de réversion, c'est la pension qui est allouée si on est marié. c'est important de le dire le pacte ça marche pas, le conclut d'énergie non plus la pension de réversion donc la part de pension du conjoint qui est décédé revenant au conjoint qui est encore en vie sur le régime de base on parle de 54% sur le régime complémentaire on parle de 60% donc forcément c'est quand même bien diminué par rapport à au niveau de vie que peuvent avoir les personnes quand elles sont à 2

  • Speaker #0

    c'est sûr et puis malgré tout tu continues à vivre dans le même logement que quand tu vivais avec ton père les dépenses elles sont pas diminuées par deux elles baissent effectivement un petit peu parce que forcément t'as des parts de dépenses variables telles que l'alimentation par exemple mais l'électricité ça va rester globalement la même le chauffage ça va rester globalement le même ta taxe foncière ça va rester la même donc c'est vraiment c'est une situation qui est relativement précaire et avec encore en plus le fait que un jour je rigolais avec ma mère de ça parce que c'était pas du tout l'objet, c'était pas du tout le but mais je lui disais mais tu te rends compte qu'en fait à un moment donné si maintenant tu ne t'entends plus avec papa tu n'as même pas les moyens de partir, de divorcer tu vois en fait tu te coupes un tu te crées de la précarité financière et deux tu t'enlèves en fait toute ta liberté tu vois c'est assez compliqué je pense que t'as déjà été confronté dans ta carrière à un entrepreneur que tu voulais sensibiliser sur le sujet de la retraite et qui te dit oui Enfin, moi, en tout cas, c'était mon cas. De toute façon, la retraite, c'est loin pour moi. Ou bien, enfin, de toute manière, de retraite, on n'en aura pas. Et comme si, en fait, le régime de la retraite, il allait un jour disparaître et déposer le bilan. Voilà, boum, merci, il n'y a plus personne. Circuler, il n'y a rien à voir. Tu leur réponds quoi à ces personnes qui te disent ça ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, moi, je n'en ai pas tant que ça parce que quand ils arrivent jusqu'à moi, ils ont déjà un certain âge, donc ils ont quand même une sensibilité à ce... à ce sujet-là, même si j'adorerais avoir des clients qui ont 35 ans,

  • Speaker #0

    mais en général, ils ont plutôt 55 et plus.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont quand même déjà soucieux un peu de leur retraite. Pour ceux qui ont ce discours plus jeune, on va dire, pas forcément des gens qui sont mes clients, mais des gens que je peux côtoyer, moi, je les interroge surtout sur le, du coup, pourquoi ils payent des charges sociales. s'ils pensent qu'ils n'auront pas de retraite. Dans ce cas-là, faisons tous une SAS, ne prenons que des dividendes et on verra bien ce qui se passe plus tard. Donc, ils peuvent dire qu'ils n'y croient pas. Malgré tout, ils payent des charges sociales. Et donc, du coup, au fond d'eux, ils y croient quand même un petit peu. Mais voilà, on fait un peu… Après, moi, j'ai eu des gens qui arrivent plutôt à moi à la soixantaine et qui disent j'ai fait n'importe quoi Clairement, je ne pensais pas que ça aurait un impact comme ça. J'ai fait n'importe quoi. J'ai eu une personne, conjoint collaborateur d'un huissier de justice. Elle pensait qu'elle était déclarée et pas déclarée du tout. 500 euros de retraite comme ta maman. Elle avait vraiment un trou dans sa carrière, etc. Et son mari s'est barré. Il s'est barré avec une jeune et puis il l'a laissé sur le carreau. Donc toi, ça va,

  • Speaker #0

    tu as de la chance. Ça a l'air bon. et comme quoi tu vois c'est fou parce que toi tu dis issu de justice mais toi tu penses que c'est une profession réglementée je pense que les issus de justice ils sont super clean mais en réalité c'est l'humain si tu changes

  • Speaker #1

    d'issu de justice à Volca ou autre il y a des véreux partout donc voilà pour ceux qui sont déjà en mode merci moi j'y crois vraiment pas et du coup je ne prends que des dividendes dans SAC je ne cotise pas le moins possible etc en général j'essaye au moins de les sensibiliser sur le fait de prendre les cotisations de payer, d'avoir la rémunération minimum pour valider les 4 trimestres parce que quand on arrive à la retraite avec une retraite pleine on ne peut pas avoir moins d'un certain montant de retraite qui est autour de 1100 et quelques euros donc je me dis au moins s'ils sont réfractaires ça leur coûte 10 000 euros par an c'est pas la mort non plus et ils ont ils auront au moins ça à la retraite. De toute façon, après, tu peux difficilement faire changer l'état d'esprit des gens.

  • Speaker #0

    Non, après, moi, je dis toujours, quand j'ai quelqu'un qui me dit ça, moi, je lui réponds. Je lui dis, putain, mais ça fait 40 ans qu'on me raconte la même chose. J'ai bientôt 40 ans, mais enfin... Globalement, ça fait 30 ans qu'on me raconte le même truc, tu vois. Pour le moment, le régime de retraite, il n'a toujours pas déposé le bilan, celui-là. C'est qu'à un moment donné... Ça fait partie un peu, quand même... d'un des fleurons de la France, d'avoir un régime de retraite qui est quand même, qui est en place et qui est la retraite par répartition. Et voilà, même si je pense qu'il y a d'autres dispositifs de retraite.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas miser tout sur ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, ça c'est clair, il ne faut pas mettre tous les yeux dans le même panier. J'aimerais bien qu'on aborde un point assez spécifique, en fait c'est plutôt une sorte d'étude de cas que j'aimerais t'exposer. En fait, j'ai une cliente que je suis en accompagnement sur le développement de son entreprise. Donc vraiment développement de chiffre d'affaires, tu vois. Et elle a démarré en fait il y a à peu près trois ans. Alors elle a fait un chiffre d'affaires plutôt sympa en 2023 et elle a une activité qui dégage du bénéfice. Donc tu vois, c'est vraiment une activité qui est rentable. elle est en URL et elle est vraiment en pleine croissance. Et on bosse ensemble depuis le début de son activité sur le développement de son activité, de son chiffre, tu vois. Et notamment, là maintenant, on attaque un nouveau canal d'acquisition client pour vraiment lui faire avoir une croissance exponentielle de son chiffre d'affaires. Sachant qu'il fallait vraiment qu'on stabilise les bases et que tous ces autres canaux d'acquisition client sont maintenant bien acquis. Et... tu vois là c'est payant parce qu'en deux ans elle a fait plus 80% de chiffre d'affaires avec tout ce qu'on a travaillé donc c'est plutôt pas mal mais le problème c'est qu'elle n'a plus le dispositif ACRE parce qu'il s'est arrêté au bout des 12 premiers mois de son activité alors elle a du chiffre d'affaires des bénéfices elle n'a pas besoin de beaucoup de salaire parce qu'elle a un conjoint qui bosse de son côté et qui est plutôt bien payé donc voilà ils sont à l'aise financièrement et ils n'ont pas beaucoup de besoins non plus donc elle peut se mettre au divorce voilà on le rappelle donc elle peut en fait voilà elle a quand même la chance de pouvoir tranquillement financièrement développer son activité vraiment à son rythme mais moi le problème que je vois en fait et sur lequel je l'ai sensibilisé c'est que tu vois aujourd'hui elle se prend que 500 euros de salaire par mois parce que c'est en fait tout juste ce dont elle a besoin pour payer ses charges et vivre et pour moi, c'est OK. Je n'ai pas de jugement là-dessus sur le montant. Chacun prend ce dont il a besoin. Et donc, ça fait 6 000 euros par an. Elle bosse tous les jours. Et pour autant, elle ne va valider finalement que trois trimestres sur les quatre parce qu'elle sera en dessous des 7 000 euros de minimum de rémunération pour valider ses quatre trimestres de retraite. Et en fait, si tu veux, elle est coincée parce que si elle augmente un peu sa rémunération, et qu'elle passe à 7 000 euros, alors je lui souhaite que dans le temps, tu vois, ça puisse vraiment bien se développer. Mais si elle augmente sa rémunération, du coup, elle va passer déficitaire au niveau de son entreprise. Tu vois ? Et c'est là un peu où le chat se mord la queue, elle se retrouverait en perte. Donc, en fait, si tu veux, elle est un peu coincée. C'est-à-dire que... elle n'a pas besoin de prendre plus que 6 000 euros, mais elle devrait en prendre 7 000 parce que sinon, elle ne valide pas ses quatre trimestres de retraite. Et pour autant, prendre 7 000, ça ne passerait pas dans son bénéfice, avec les charges. Je parle bien avec les charges. Il ne faut pas les oublier, celles-là. Mais le souci, c'est que quand elle va arriver à la retraite, le jour où elle va pouvoir prendre sa retraite à taux plein, elle va se rendre compte que finalement, il va lui manquer des trimestres. Parce qu'à force de toujours être comme ça, il y a un moment donné, ça risque, selon le temps que tu mets, selon la durée de cotisation que tu as avec moins que 7000 euros, tu risques d'avoir quelques années, et non pas juste des trimestres, quelques années où il va falloir que tu bosses un peu plus. Et comme on l'a déjà évoqué, à 60 ans, tu as plus de probabilité d'avoir un problème médical, un problème de santé qu'à 20 ans. Et qu'est-ce que tu conseillerais, toi, à cette personne de faire pour sa retraite, hormis, bien évidemment, de booster son chiffre d'affaires, de sorte à ce qu'elle puisse se prendre plus de rémunération et donc cotiser plus ? Qu'est-ce que tu lui conseillerais en matière de retraite ? Elle est artisan, commerçant ou profession libérale ? Commerçant.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ce qu'elle peut faire déjà sur les années où elle n'aura pas cotisé, enfin où elle n'aura pas les quatre trimestres, il faut savoir qu'il y a un dispositif qui existe, peut-être le jour où son activité marchera un petit peu mieux, c'est le rachat de trimestre maintenant. et donc ça permet de racheter les trimestres manquants sur les 6 dernières années donc effectivement si elle a 3-4 ans où elle n'a pas les 4 trimestres et qu'au bout des 4 ans là elle arrive à dégager un chiffre qui est meilleur elle peut demander à faire un rachat de trimestre et racheter les trimestres manquants ça permettra d'avoir les 4 trimestres sur les 6 dernières années il ne faut pas rater le coche par contre parce qu'au delà des 6 dernières années c'est perdu Après, elle aurait pu, si elle avait les moyens financiers à côté, mettre en apport en compte courant ce qui lui manque en fait, les 1000 euros qui lui manquent pour compléter 1000 euros du coup un petit peu plus, on va dire 1500 avec les charges, mais 1500 euros sur l'année, les mettre de sa poche à elle à titre perso si elle a un peu d'épargne, juste pour arriver à se... à ce niveau-là de rémunération et donc valider les 4 trimestres directement. Je ne sais pas si ça, c'est possible pour elle, mais...

  • Speaker #0

    Ça, il faudra qu'elle voit avec son expert comptable comment derrière ils peuvent faire. Après, c'est vrai que quand je faisais justement de la compta à l'époque, effectivement, si tu fais un apport en compte courant, en fait, du coup, tu abandonnes ton compte courant de sorte à ce qu'il se retrouve en Pas forcément abandonné par son expert.

  • Speaker #1

    ça peut être le temps que son activité se lance un peu plus et qu'après, elle se rembourse son compte courant quand son activité marchera un peu mieux.

  • Speaker #0

    Oui, mais l'objectif, en fait, justement, c'est qu'elle puisse avoir plus de salaire, donc cotiser sur plus de salaire qui va représenter une charge. À un moment donné, cette charge, il va falloir la compenser, tu vois, et tu la compenses en abandonnant, en fait, ton compte courant, tu vois. Tu n'as pas le choix parce que ton compte courant, si tu le laisses en compte courant, il n'y aura jamais de produit qui va arriver, tu vois. donc le problème c'est que l'abandon de compte courant comptablement c'est du produit exceptionnel ça ne rentre pas en fait dans l'exploitation et donc du coup ça peut poser effectivement un problème si tu as après des investissements à faire et donc des financements à lever ok mais je me dis que de toute façon oui alors ok si tu as des investissements mais aujourd'hui elle prend 500 euros par mois donc je ne suis pas sûre que ce soit ça qui soit non c'est sûr qui soit oui oui oui

  • Speaker #1

    qui soit vraiment charnière dans le financement de quoi que ce soit. Je pense qu'effectivement, voilà. Là, si tu veux, à un moment donné, on ne peut pas inventer des sous, de toute façon. Donc voilà, moi, effectivement, je vois le rachat de trimestre Madeleine sur les six dernières années qui, si son activité, à un moment donné, marche mieux, peut être une solution pour… pour financer le rachat de trimestre et racheter les quelques trimestres qui peuvent manquer.

  • Speaker #0

    Oui, ça te laisse six ans devant toi pour voir un peu venir et puis pour développer une activité de sorte à effectivement après éponger en fait ce que tu n'as pas pu payer au départ.

  • Speaker #1

    Et voilà, tu peux y revenir quand même un peu dessus. En sachant que tu vois, je me dis aussi, alors je ne sais pas si elle en a besoin de ces 500 euros pour vivre, mais elle pourrait aussi choisir de ne pas se payer du tout. pour accumuler de la trésorerie parce que de toute façon, même si elle ne se paye pas, elle va payer les charges sociales minimum et les charges sociales minimum valident trois trimestres. Donc, ça la ramène dans la même situation que celle qu'elle a aujourd'hui et ça peut lui permettre d'avoir la trésor pour faire le rachat des trimestres qui manquent et peut-être avoir un peu plus de trésor pour plus tard pour arriver à se payer les 7000 euros.

  • Speaker #0

    Ça, effectivement, ça peut être une bonne piste de pouvoir effectivement... Enfin, de... De toute façon, l'un ou l'autre, moins de 7 000 ou zéro, de toute façon, ça produit les mêmes effets en matière de Velsa ou trimestre de retraite. Donc, autant ne pas les prendre du tout si tu n'as pas besoin de les prendre. Garder de la trésor et puis pouvoir voir venir les années futures et sur les six prochaines années, éventuellement, faire des rachats de trimestre madeleine comme tu préconises. Non, c'est assez intéressant. OK. On arrive à la fin de l'épisode. Est-ce que tu as encore quelque chose à nous dire par rapport à ce sujet épineux de la retraite qu'on a déjà quand même plutôt bien balayé ? Non, on a un grand tour d'horizon.

  • Speaker #1

    J'ai conscience que c'est un sujet qui... peut pour certains paraître assez flou. Donc n'hésitez pas à vous faire accompagner, vraiment c'est important. La retraite, c'est toute votre émulation de votre fin de vie. Donc il faut pouvoir en profiter, il faut avoir mis les choses en place qui vont bien pour se donner les moyens de pouvoir en profiter. Donc faites-vous accompagner, c'est important, peu importe par qui. mais voilà ne laissez pas le sujet de côté n'attendez pas 60 ans pour vous en préoccuper

  • Speaker #0

    60 ans on a plus de marge de manœuvre en fait c'est déjà presque trop tard et peu importe par qui se faire accompagner, non pas peu importe par toi bien entendu et d'ailleurs Émilie où est-ce qu'on te retrouve si jamais on veut travailler avec toi et si jamais on veut te solliciter pour préparer sa retraite, préparer sa carrière moi

  • Speaker #1

    Alors, on me retrouve sur mon site internet, sylvaretraiteconseil.com. On peut me retrouver sur LinkedIn, Émilie Jouan. Je suis sur Instagram, enfin j'ai un compte Instagram, mais clairement, je n'ai pas le temps de m'en occuper. Donc, vous pouvez toujours me contacter par là, sylvaretraite-du-huit-conseil. Je pourrais toujours vous répondre, mais c'est vrai que je ne publie pas beaucoup. Donc voilà, je ne suis pas trop présente par là. Ce que je voulais dire aussi peut-être, c'est que moi je suis basée en Savoie, je suis à côté de Chambéry, donc j'interviens à domicile pour les personnes qui sont autour de chez moi, je me déplace. Par contre, j'ai énormément de recommandations de personnes qui ne sont pas du tout sur place et que je traite à distance, donc tout est possible. Donc si vous avez des questions sur votre retraite, on peut tout traiter en visio, c'est absolument pas un problème. Je traite aussi beaucoup, parce que je suis proche de la Suisse, des personnes qui ont eu une période d'expatriation. S'il y a des questions par rapport à ça, ça peut être un sujet qu'on peut aborder ensemble. Mon premier rendez-vous est toujours offert. Le but, c'est de faire un point sur les problématiques de la personne. si je peux accompagner déjà, s'il y a matière, s'il y a matière de faire un bilan ou si finalement, il y a juste des conseils comme ça un petit peu à la volée à donner et que le bilan n'a pas forcément son importance. Vous pouvez me contacter et je vous répondrai avec plaisir. Le premier rendez-vous est offert, donc ça n'engage à rien et ça peut permettre d'avoir de la visibilité simplement sur des sujets qu'on n'a pas forcément l'habitude d'aborder. Et voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je mettrai tous tes points de contact dans les notes de l'épisode. Comme ça, les auditeurs peuvent te retrouver très facilement et te contacter très facilement. Et voilà, on arrive à la fin de l'épisode. Je vous reprends comme promis. J'espère en tout cas que cet épisode vous aura permis de comprendre toute la retraite de l'entrepreneur et surtout de vous avoir sensibilisé sur le fait que la retraite, ça se prépare déjà dès maintenant. Et on n'attend pas d'être... âgés d'avoir 50-60 ans pour s'y intéresser parce que comme Émilie nous l'a dit et bien à un moment donné ça peut devenir un petit peu trop tard puisqu'on n'aura pas assez de marge de manœuvre devant nous j'espère que l'épisode vous aura plu et vous aura éclairé un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcasts pour soutenir le travail et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt.

Description

Qui ne s'est pas déjà dit que la retraite, on y comprend rien ?

Qui ne s'est pas déjà plaint du montant, parfois exorbitant, des cotisations sociales à payer à l'URSSAF et consorts ?

Qui n'a pas balayé le sujet de la retraite en se disant que, de toute façon d'ici qu'on y arrive, on en n'aura pas ?

Et bien c'est exactement ce que (presque) tout le monde se dit quand on évoque le sujet de la retraite et notamment la retraite des entrepreneurs. J'ai décidé de défricher ce sujet aussi épineux qu'incompris avec Emilie JOUAN, conseillère en préparation retraite, qui nous explique tout ce que nous avons besoin de savoir et qui nous donne plein de conseils pour la préparer au mieux et éviter de (très) mauvaises surprises.

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Vous pouvez retrouver Emilie JOUAN, fondatrice de Silva Retraite Conseil, ici :

Sur son compte Instagram @silva_retraite_conseil

Sur LinkedIn Emilie JOUAN

Sur son site internet www.silvaretraite.com

Par mail silvaretraiteconseil@gmail.com

Par téléphone 06.08.24.54.78

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On se ne connaît pas encore ? Je suis Lucille, entrepreneure et diplômée d'expertise-comptable, j'accompagne les futurs entrepreneurs à créer et développer l'entreprise rentable qu'ils méritent. 

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On se retrouve ici :

📍 dans mon programme d’accompagnement à la création d’entreprise dispo ici

📝 dans les guides business, des listes pratico-pratiques pour créer et gérer votre boîte dispo ici

🤳 sur LinkedIn ici

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Description de l'épisode :

Voici les questions que j'ai posé à Emilie sur la retraite des entrepreneurs :

  1. Comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ?

  2. Est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre la retraite de base et la retraite complémentaire ?

  3. Dans quels cas valide t'on les 4 trimestres de retraite ?

  4. Quelles sont les 3 erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ?

  5. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte ?

  6. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui est déjà à son compte ?

  7. Que penses-tu du statut du conjoint collaborateur pour la retraite du conjoint ? Est ce qu’il est bien, est ce qu’il est complet, suffisant ou est ce qu’il faut mettre en place autre chose ?

  8. A ceux qui te disent « de toute façon la retraite c’est loin pour moi » ou bien «  de toute manière de retraite on en aura pas » comme si le régime de la retraite allait un jour disparaître et déposer le bilan. Qu'est-ce que tu leur réponds ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Business Tips. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode un peu particulier, puisque j'ai l'honneur et le plaisir surtout d'inviter Émilie sur le podcast. Émilie Jouan, qui est spécialiste en préparation de retraite pour les entrepreneurs notamment, et que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux et avec qui j'ai pu vraiment bien échanger, puisque... Elle a travaillé en cabinet d'expertise comptable pendant un certain temps avant d'être à son compte pour être conseillère en préparation de retraite. Et évidemment, on est issus du même cabinet d'expertise comptable. Alors, on ne le savait pas à l'époque où on s'est rencontrés. On l'a appris au cours du podcast. Alors évidemment, vous vous doutez bien que si j'ai invité Émilie dans cet épisode de podcast, c'est pour vous parler de la retraite. C'est de la retraite d'un point de vue. des entrepreneurs. Je vous laisse avec ma conversation avec Émilie et je vous reprends à la fin. Hello Émilie, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Salut Lucille, ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci. Alors aujourd'hui, on fait un épisode de podcast un petit peu particulier sur un sujet qui est un petit peu épineux parce que je pense qu'il est extrêmement mal compris les entrepreneurs, c'est la retraite. La retraite, c'est vraiment le truc, je pense, où tout le monde se casse les dents à chaque fois parce que personne n'y comprend rien.

  • Speaker #1

    Personne ne s'y intéresse en plus.

  • Speaker #0

    Et en plus de ça aussi. C'est vrai que c'est un sujet qui est quand même très compliqué. En France, on aime bien la simplification administrative, mais on se rend compte que finalement, on ne simplifie que d'elle. Et que du coup, tout est compliqué à comprendre et forcément, ça n'incite pas à s'y intéresser. Emily, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Emilie Jouan, j'ai 33 ans, je suis la chef d'entreprise de ma société que j'ai créée il y a un an et demi qui s'appelle Sylvain Retraite Conseil, qui a vocation à accompagner les dirigeants ou les salariés dans la détermination de leur droit à retraite, la projection de leur carrière, etc. pour savoir à quelle date ils vont partir à la retraite, avec combien et qu'est-ce qu'ils peuvent faire pour optimiser tout ça. en sachant que j'ai aussi une partie très administrative sur la régularisation de carrière, c'est-à-dire que quand on a fait un bilan retraite, je détermine s'il y a des choses à régulariser dans la carrière et je peux accompagner sur les démarches administratives pour régulariser cette carrière. Et j'accompagne aussi pour les personnes qui sont beaucoup plus âgées, qui ne sont peut-être pas nos auditeurs, mais qui vont partir à la retraite demain. et qui n'ont pas envie de s'occuper des démarches administratives, je fais toutes les démarches administratives pour eux, pour les soulager de cette partie-là. Et je les accompagne jusqu'à ce qu'ils soient payés par les caisses de retraite et que tout soit correct par rapport à la carrière qu'ils ont eue.

  • Speaker #0

    et tu fais aussi tout ce qui est par exemple tu sais quand on reçoit à partir d'un certain âge moi j'ai déjà commencé à le recevoir le carrière ouais le relevé de carrière en fait la première fois que tu reçois le relevé de carrière par la poste tu te rends compte en fait que là t'as atteint un stade et que vraiment tu commences vraiment à être vieux quoi tu vois non c'est pas vrai parce qu'en réalité normalement tu le reçois à partir de 35 ans donc quand même j'ai 35 ans c'est facile Mais du coup, ma question c'était, est-ce que tu t'occupes aussi si jamais sur le relevé de carrière, il y a des absences de télètre ? Ça, tu t'en occupes aussi ?

  • Speaker #1

    Je m'en occupe. Alors, il faut savoir que les caisses de retraite ne régularisent pas avant un certain âge. Enfin, ça dépend des caisses, mais notamment pour tout ce qui est trimestre, l'assurance retraite, par exemple, ne régularise pas avant qu'on ait 57-58 ans. voire 60 ans, parce qu'ils sont tellement débordés qu'ils n'ont pas forcément le temps de traiter les dossiers de personnes qui ont 35 ans. C'est pour ça qu'il faut bien garder ces justificatifs pour être sûr de pouvoir justifier de son activité peut-être 20 ans plus tard.

  • Speaker #0

    D'accord, donc note aux auditeurs, ne faites pas comme moi et ne jetez pas ce courrier à la poubelle sous prétexte que putain, on est vraiment vieux.

  • Speaker #1

    Alors le relevé de carrière, ce n'est pas très grave si tu le jettes quand tu le reçois par la poste parce que tu peux le télécharger. Donc ça, ce n'est pas très grave. Par contre, il ne faut pas jeter ces bulletins de salaire, etc.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça devient, tu sais quoi, je me rends compte en fait, ça devient compliqué à gérer. En fait, tout cette... La presse administrative, parce qu'avant, tu recevais tous tes bulletins de salaire en papier. Moi, je sais que pendant un certain temps, je les recevais sur un coffre-fort numérique. Du coup, je prenais le soin quand même de les télécharger dans mon drive et tout ça. Mais tu vois, après, je suis partie du cabinet où je travaillais. Et du coup, heureusement que je les ai téléchargés, parce que sinon, j'aurais pu accès, tu vois. Franchement, c'est quand même une gymnastique intellectuelle à avoir, de se dire, attention, il ne faut pas que j'oublie de faire ci ou ça. Enfin, voilà, et ça peut avoir vraiment un sens.

  • Speaker #1

    Tu dois savoir ça mieux que moi, puisque tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais souvent, j'ai des personnes qui me disent, oui, le cabinet comptable, il doit avoir ça, mais en fait, vous avez une obligation de conserver les documents pendant 10 ans, donc ça passe vite. et en fait souvent on compte sur son expert comptable notamment quand on est chef d'entreprise sans tenir compte du fait que l'obligation elle est que de 10 ans et qu'en fait souvent, on a besoin de documents que l'expert comptable n'a plus forcément.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il a le choix de les garder.

  • Speaker #0

    Et en plus, pour les cabinets d'expertise comptable, la tâche se complique encore plus quand ils font la gestion de la paie, puisqu'il y a toute la partie RGPD, puisque les bulletins de paie sont quand même, c'est quand même le document où il y a le plus de données personnelles. Donc, entre le nom, prénom, la donnaissance, le numéro de sécu, tout ça. Donc effectivement, en matière de stockage et tout ça, les cabinets, ça devient en fait un casse-tête chinois. Je ne suis pas tout à fait sûre. En tout cas, en matière de RGPD, ça devient compliqué de garder des documents personnels sur une période de 10 ans. c'est ça exactement et donc du coup les cabinets aujourd'hui on le voit il y a des archives qui sont faites parce que justement ils peuvent pas garder pendant 10 ans ces archives là c'est pas possible est-ce que je suis devenue violette je me vois violette ouais t'es devenue violette c'est pas bon c'est les magiques la magie de google mythes on ne sait pas pourquoi mais voilà Émilie est devenue violette on ne sait pas pourquoi j'ai peut-être passé bleu je ne sais pas voilà bon bref allez je ne sais pas si ça va revenir mais bien sûr vous le verrez violette pendant tout le podcast donc je vais démarrer les questions que j'ai à te poser parce que moi j'ai pas mal de questions à te poser justement des questions que finalement nos auditeurs qui sont entrepreneurs ou qui sont en passe de lettres se posent peut-être ou pas ou peut-être que ça va leur déclencher justement quelques prises de conscience et quelques pistes de réflexion d'accord Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé, parce que si on devait expliquer la retraite, je pense que demain on y est encore. Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé et de manière intelligible, pour que tout le monde puisse comprendre, comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ? En fait, de façon très pragmatique, quand il arrive à l'âge de la retraite, il va toucher combien et à quel âge ?

  • Speaker #1

    Alors évidemment c'est très spécifique à la carrière des personnes mais on peut dire qu'il y a deux modes de calcul différents en fonction des régimes dans lesquels on a cotisé. On a les régimes salariés et artisans commerçants où on a un système de retraite qui est calculé sur les 25 meilleures années. Donc ça c'est ce dont tout le monde entend parler en fait, les 25 meilleures années, je pense que tout le monde a entendu parler de ça. Donc, c'est les 25 meilleures années revalorisées pour tenir compte de l'évolution du coût de la vie. Et le taux maximum, c'est 50 Donc, quand on parle souvent, on entend parler de taux plein. Le taux plein, c'est 50 de ces 25 meilleures années. Et en plus de ça, ces 25 meilleures années sont plafonnées au plafond de la sécurité sociale. Donc, si on prend par exemple le plafond de la sécurité sociale de cette année, c'est 46 000 euros. Donc, admettons que tu aies gagné 46 000 euros toute ta carrière. Au maximum, au régime de base, tu auras 23 000 euros. Donc, en gros, la moitié de ce que tu as cotisé. Le régime de base, c'est celui qui valide des trimestres. Donc voilà, quand on parle de nombre de trimestres qu'on a besoin pour avoir une retraite à taux plein, c'est au régime de base que ça se calcule. Donc ça, c'est pour les salariés, artisans, commerçants. Et après, il y a le régime des professions libérales. Là, c'est un régime par points. Donc on cumule des points pendant toute sa carrière en tant que profession libérale et les points sont transformés en rentes en fonction du nombre de points qu'on a acquis à la sortie. Ça, c'est pour les régimes de base. Ensuite, on a un régime complémentaire pour tous les régimes. On a un régime complémentaire. Et là... C'est pareil pour tout le monde, c'est un régime par points qui n'est pas calculé de la même manière. Par exemple, pour les salariés, on a la GIRCARCO, pour les artisans commerçants, on a la Sécurité sociale des indépendants, pour les architectes, c'est la CIPAV, etc. Et donc, c'est un nombre de points qui est calculé chaque année en fonction de sa rémunération et qu'on transforme ensuite en rente.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, super Franchement, explication hyper claire pour un calcul savant, digne Non mais franchement, il y a des fois tu te dis quand tu écoutes tous ces trucs de retraite tu te dis putain, il faut avoir fait maths P pour comprendre un truc c'est hyper compliqué parce qu'après t'as aussi Bon, là, on n'en a pas parlé parce qu'on a fait de manière générale, mais tu as aussi le principe des carrières longues, de la pénibilité du travail. Enfin, tu as plein de spécificités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est là que le régime de base est important parce qu'en fait, le régime de base va permettre de valider des trimestres. En fonction des trimestres qu'on a validés, effectivement… ça va déterminer la date à laquelle on va partir. Et donc, cette date, elle peut être à l'âge légal. Donc, on a beaucoup entendu parler pendant la réforme des retraites de l'âge légal qui était passé de 62 ans à 64 ans. Mais elle peut être aussi avant pour les personnes qui ont eu ce qu'on appelle une carrière longue, donc qui ont commencé à travailler jeune. Alors, il ne suffit pas juste d'avoir commencé à travailler jeune, il y a quand même d'autres conditions. Mais sur le principe, c'est ça l'idée. Et elle peut être après l'âge légal si on n'a pas tous ces trimestres à l'âge légal. Donc voilà, c'est vraiment très spécifique à chaque personne et c'est pour ça que les gens reviennent vers moi pour faire des études parce qu'ils veulent quelque chose qui est personnalisé par rapport à leur situation.

  • Speaker #0

    Bah oui, parce que tu peux difficilement généraliser quelque chose, c'est pas du tout des cas standards, c'est vraiment du cas par cas et on est d'accord que ça là-dessus… Tu as un vrai intérêt dans l'entrepreneuriat et merci d'être là et d'exister qu'il y ait des gens comme toi qui fassent tout ça parce que c'est vrai qu'on s'y perd assez vite. Les entrepreneurs, eux, ils cotisent à la retraite auprès des URSAF.

  • Speaker #1

    C'est le type de société que tu as.

  • Speaker #0

    Oui, on va partir de ce principe-là en règle générale. Quand tu payes tes cotisations URSAF, tu as une part de retraite. en plus de toutes les autres cotisations que tu payes, qui sont la location familiale, la maladie, la prévoyance, etc. Et la retraite, on le voit, le verso des appels de cotisation, elle est divisée en deux. La retraite de base et la retraite complémentaire. Et d'ailleurs, ce que beaucoup ne savent pas, c'est que quand tu bénéficies justement du dispositif ACRE, donc l'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprises, qui est ouvert aux porteurs de projets de création d'entreprises, tu as droit à une exonération. partielle des cotisations sociales, dont la retraite de base, mais pas la retraite complémentaire. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre ces deux types de cotisations qu'on a au verso de nos appels de cotisations URSAF, retraite de base et retraite complémentaire ?

  • Speaker #1

    Donc la retraite de base, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est celle qui valide des trimestres. Souvent, quand tu as l'ACRE, c'est parce que tu as le chômage. En tout cas, c'est une des conditions. Et en fait, quand tu as le chômage, tu valides des trimestres pendant ta période de chômage. Donc 50 jours de chômage indemnisé te donnent droit à des trimestres. C'est pour ça que pour les créateurs d'entreprises qui ont le chômage, l'ACRE peut être intéressante parce qu'effectivement, tu as une exonération partielle de charges sociales. qui finalement est assez utile dans le sens où tu ne valides pas de trimestre, ok, parce que tu as une exonération de charges sociales, mais ces trimestres sont validés par le chômage. Donc, tu n'as pas de perte. Alors, attention quand même pour les créateurs d'entreprises qui potentiellement commencent à travailler jeunes, le chômage peut faire perdre le droit à carrière longue. Donc, il faut faire attention à ce qu'on fait quand même et des fois, aller chercher une exonération de cotisation, ce n'est pas forcément toujours pertinent. Donc ça, vraiment, l'exonération, elle est sur le régime de base, donc celui qui valide des trimestres. Et ensuite, on a du coup une cotisation qui est pour le régime complémentaire. Donc le régime complémentaire qui va valider des points, points qui vont se transformer en retraite au moment où on fera sa demande de retraite.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Très bien, c'est très clair. Et du coup, tu parles de trimestre de retraite. Tu as parlé du trimestre de retraite. Dans quel cas est-ce qu'on valide les quatre trimestres de retraite ? Bon, moi, je le sais, mais tout le monde ne le sait pas.

  • Speaker #1

    Alors, on valide quatre trimestres de retraite en partant du principe qu'on travaille. En fait, il y a deux sujets, parce qu'il y a les entrepreneurs classiques et il y a les micro-entrepreneurs, où là, c'est un peu particulier. Pour les entrepreneurs classiques, sur la base d'une rémunération de 7 000 euros annuel,

  • Speaker #0

    donc c'est un peu plus… Je te coupe juste pour faire une petite parenthèse. Entrepreneurs classiques, on parle d'entreprises individuelles au régime réel ou bien en société, par exemple. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Donc pour tout ce qu'on appelle les TNS, les travailleurs non salariés qui sont en entreprise individuelle ou SARL, pour faire très large, 7000 euros de rémunération annuelle suffisent à valider 4 trimestres. Donc ce n'est pas grand-chose finalement, c'est un peu plus de 500 euros par mois, valide 4 trimestres. Pour les entrepreneurs qui sont en SAS, donc qui sont sous un régime salarié, c'est 7000 euros aussi, mais c'est brut.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, avec 7 000 euros, alors quand même étalé sur deux mois, c'est important parce qu'il y a une histoire de plafonnement de la sécurité sociale. Donc, étalé sur au moins deux mois, donc au moins deux bulletins de salaire, 7 000 euros valides quatre trimestres. Pour les micro-entrepreneurs, je me suis fait un petit tableau parce que je ne connais pas tout par cœur.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de l'activité qu'on a, mais en fait, le principe, c'est qu'il faut faire un certain chiffre d'affaires. pour valider les 4 trimestres. Donc, si je te prends un exemple, pour les personnes qui ont des activités d'achat-revente, donc de marchandises, il faut faire un chiffre d'affaires d'au moins 24 400 euros en 2024 pour valider les 4 trimestres de l'année. Donc, c'est beaucoup ou pas, mais il faut quand même le savoir. Sur les prestations de services, on est autour de 14 000 euros l'année. C'est un petit peu plus, mais on va dire 14 000 euros l'année pour valider les 4 trimestres. Et pour les professions libérales réglementées, on est sur 10 000 euros. de chiffre d'affaires minimum. Donc, c'est là un peu que des fois, la micro-entreprise peut être un peu dangereuse quand on la maintient après le chômage. Par exemple, si on a eu le droit au chômage, qu'on a créé une micro-entreprise, ça peut être bien pendant le chômage. Mais par contre, après, il faut s'assurer de faire un certain chiffre d'affaires pour valider ses quatre trimestres par an. Et c'est là que moi, je vois beaucoup d'entrepreneurs se casser un peu les dents parce qu'en fait, ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ils travaillent. Donc, à partir du moment où ils travaillent, ils valident leurs trimestres. Et en fait, c'est plusieurs années après, souvent même assez tardivement, qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont pas validé tout leur trimestre parce qu'ils n'atteignaient pas les seuils de chiffre d'affaires nécessaires pour valider les quatre trimestres.

  • Speaker #0

    C'est exactement le constat que moi, je fais aussi, c'est-à-dire qu'il y a des micro-entrepreneurs qui s'installent en micro-entreprise et qui… Bon voilà, ils ont effectivement l'acre pendant un certain temps, donc voilà, ça leur valide les quatre trimestres de retraite. Et puis après, ils arrivent bon an, mal an à faire 1 500 euros de chiffre d'affaires par mois quand ça va. mais le problème c'est que c'est trop en dents de scie, ils n'ont pas bien construit leur projet, ils sont un peu installés trop vite, ils n'ont pas réfléchi à leur stratégie d'acquisition client, ce qui fait qu'à un moment donné, ils galèrent à faire du chiffre d'affaires, et ça il y a une répercussion, alors la première répercussion directe c'est la trésor, ça c'est clair, du coup ils n'ont pas assez de chiffres pour en vivre, mais la deuxième répercussion, et ça c'est celle qui est je trouve la beaucoup plus sournoise, c'est finalement la répercussion sur ta retraite. Et ça, tu vas le voir que le jour où tu vas être à la retraite. Mais ce que je trouve horrible, c'est pour ça que je dis que c'est un peu sournois, c'est que le jour où tu pars à la retraite, allez, 64 ans, tu pars à la retraite. Et 64 ans, si tu te rends compte que tu as, je ne sais pas, deux, trois ans de cotisation qui te manquent, tu vois t'as peut-être pas forcément la santé physique ni mentale pour continuer à travailler encore 3 ans et atteindre ton taux plein de retraite quoi c'est super dur c'est pour ça que moi je trouve que c'est hyper sournois et qu'il faut vraiment faire hyper gaffe au niveau de justement au niveau du chiffre d'affaires qu'on fait au niveau de même et ça part à la base c'est la construction de ton projet de business de sorte à ce qu'à un moment donné oui tu puisses en vivre mais tu puisses aussi en vivre le jour où t'es à la retraite

  • Speaker #1

    disons que finalement tu te rends compte qu'en société t'as plus de souplesse pour adapter la rémunération que tu vas prendre et pouvoir jouer un peu pour valider les trimestres parce que 7000 euros finalement c'est pas énorme et donc du coup pour un coût chargé d'à peu près 10 000 euros tu valides tes 4 trimestres alors qu'en fait tu te rends compte que par exemple un artisan moi j'ai une cliente qui est couturière couturière, il faut qu'elle fasse 14 000 euros de chiffre d'affaires en micro-entreprise. Et en fait, elle n'y est pas du tout. Et puis, elle n'y sera sûrement pas. Elle a 57 ans et puis, elle fait ça pour combler les fins de mois, mais ce n'est pas non plus… Et en fait, par exemple, tu vois, pour elle, elle est en couveuse et ils lui avaient conseillé la micro-entreprise. Je lui ai dit, jamais de la ville, vous n'allez en micro-entreprise, vous ne validerez… par vos trimestres en micro-entreprise, alors que finalement, en étant en société, oui, elle va payer un petit peu plus cher en termes de comptabilité, etc. Mais par contre, elle, elle a besoin de valider que trois trimestres par an, qu'elle en valide quatre ou trois, ça lui donne le même âge de départ en retraite. Et donc, du coup, en créant une société, même sans se payer, juste en payant les charges sociales minimum, elle va valider ces trois trimestres. Et donc, du coup, je lui ai dit, la micro-entreprise, c'est même pas envisageable, en fait,

  • Speaker #0

    pour vous. Ouais,

  • Speaker #1

    mais c'est trop dangereux,

  • Speaker #0

    C'est un peu un mythe qu'on a dans l'entrepreneuriat. C'est-à-dire qu'on a le mythe dans les deux sens. C'est-à-dire que le premier mythe, c'est de dire que la micro-entreprise, c'est vraiment le statut juridique. Encore que ce n'est même pas un statut juridique, c'est un régime fiscal. Mais bon, on va simplifier les choses. C'est le statut juridique qui te permet de payer le moins cher, qui est le plus facile et le plus rapide à lancer. Alors oui, effectivement, c'est le plus facile et c'est le plus rapide à lancer. parce que oui, tu n'as pas besoin d'avoir un expert comptable ou un avocat qui te fait la création de ta micro. Tu peux la faire toi-même, mais par contre, effectivement, ce n'est pas forcément le mieux pour optimiser et en matière de retraite notamment. Et après, on a le deuxième mythe, c'est de dire que, ben ouais, mais bon, en société, on optimise fiscalement et socialement. Ce n'est pas non plus le cas. En fait, je trouve que ces deux mythes, il faut un peu les dégommer parce qu'aujourd'hui, on prend tout pour argent comptant et c'est... justement ce qui nous pousse, enfin ce qui pousse ces entrepreneurs en fait à faire de mauvais choix dès le départ quand ils créent leur entreprise.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Il faut choisir un statut. On va parler de statut. La micro-entreprise n'est pas un statut, mais il faut faire le bon choix en termes de statut par rapport au chiffre d'affaires qu'on fait, par rapport à la prévoyance qu'on a besoin, que ce soit en termes de retraite ou en termes de couverture, arrêt de travail, etc. Pour moi, la micro-entreprise est un régime transitoire qui est bien pour… pour lancer une activité, quand on a le chômage, etc. Et à un moment donné, c'est un régime dont il faut sortir. Si on n'arrive pas à sortir de la micro-entreprise, ça veut dire pour moi qu'on a une entreprise qui n'est pas viable. Et c'est bien en complément d'une activité salarie ou des choses comme ça. Mais quand on veut vraiment vivre de son activité, à un moment donné, il faut arriver à sortir de la micro-entreprise parce que pour moi, c'est un régime qui est dangereux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. C'est totalement vrai. Je suis assez d'accord avec toi. Et je trouve qu'effectivement... ça peut autant être un régime qui est super avantageux qu'un régime qui est super dangereux pour l'entrepreneur. Il faut vraiment être assez alerte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    C'est un régime super pour les salariés qui ont une petite activité à côté. Là,

  • Speaker #0

    franchement,

  • Speaker #1

    il n'y a rien à dire. Là, c'est un super régime. Par contre, dès qu'on veut vivre de son activité, c'est dangereux en termes de prévoyance, d'arrêt de travail, d'invalidité ou des choses comme ça. Ça ne couvre rien. enfin rien ou pas grand chose en tout cas donc à un moment donné il faut y penser et puis il y a d'autres choses, le fait de ne pas pouvoir déduire ses charges en micro-entreprise ça peut être bien ou pas bien en fonction du nombre de charges mais voilà c'est un régime dont il faut se méfier quand même et il faut faire attention et bien se faire accompagner pour savoir si c'est un régime qui est adapté

  • Speaker #0

    Exactement. Quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ? Parce que, bon, on ne va pas se mentir, mais la retraite, c'est un sujet qui ne parle pas à tous les entrepreneurs. Clairement.

  • Speaker #1

    La doutage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Parce que les cotisations sociales, ça représente quand même un sacré budget. Ça coûte cher, ça peut coûter cher. Et en plus, tu n'envoies pas les bénéfices immédiats. Et ça, c'est vraiment un problème aujourd'hui. C'est que ce qu'on veut, c'est en avoir pour notre argent. tout de suite. Comme par exemple, la santé, on a un bénéfice immédiat, tu vas à la pharmacie, tu cherches tes médicaments, tu ne payes pas, tu as le bénéfice immédiat, tu ne payes pas.

  • Speaker #1

    Si tu vas à la pharmacie.

  • Speaker #0

    Si tu vas à la pharmacie, c'est sûr. En tout cas, tu ressors sans avoir déboursé un centime pour tes médicaments ou alors pour ta consultation chez le médecin. Et donc, tu vois bien le bénéfice de tes cotisations sociales maladiques, tu payes à l'URSSAF. Et toi, quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus souvent chez les entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    On y revient à les micro-entreprises, qui sont persuadées que parce qu'ils travaillent, ils valident 4 trimestres par an et c'est faux et ils s'en rendent compte trop tard. Après, il y a eu toute une vague, tu l'as peut-être vu toi quand tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais toute une vague de création de SAS. Oui. Parce qu'on va avoir des dividendes, parce que les dividendes… Au secours ! Voilà. Sauf qu'en fait, oui, c'est sûr que c'est bien de payer que 30%. Il ne faut pas oublier qu'avant, on a payé l'impôt sur les sociétés quand même, donc ça a coûté pas si peu cher que ça. Et surtout, quand on ne perçoit que des dividendes, et moi, j'ai des gens qui viennent me voir et qui me disent Moi, je ne me verse que des dividendes Quand on est en SAS, on ne cotise pas. Ça ne coûte pas cher, entre guillemets. Ce n'est pas vraiment vrai, en plus. Mais voilà, on ne cotise pas, et qui dit pas de cotisation, dit pas de retraite, dit pas de prévoyance, dit rien du tout en fait. Donc voilà, il faut voir les économies qu'on fait par rapport à ce qu'on y perd en fait au final. Donc danger sur la SAS, quand on est en SAS juste pour prendre des dividendes et qu'on ne perçoit pas de rémunération chargée à côté. Et après, j'ai aussi beaucoup d'erreurs. Enfin, d'erreurs, ce ne sont pas des erreurs.

  • Speaker #0

    Je te coupe en fait, mais parce que j'étais en train de penser à un cas client que j'avais rencontré en cabinet d'expertise comptable, mais danger aussi sur tous ces entrepreneurs qui sont en SAS, donc ces présidents d'SAS, qui se prennent un SMIC, par exemple, en bulletin de paye, et donc qui cotisent pendant, je ne sais pas, 30 ans de leur carrière sur la base d'un SMIC. et qui après à la fin se retrouvent et qui prennent la majeure partie de leur rémunération en dividende qui se retrouvent avec des trains de vie assez confortables finalement parce que 70% de leur rémunération est constituée de dividende et qui au final se retrouvent à la retraite avec une retraite... où tu n'as que dalle, finalement, et puis tu as une vraie baisse de revenus, alors que derrière, tu as un train de vie à payer. Quand on est à la retraite, alors oui, théoriquement, ta résidence principale, ta maison que tu as achetée ou ton appart, etc., devrait être payée. Tu devrais avoir remboursé ton prêt immobilier. mais pour autant, tu as toujours encore besoin d'une voiture, tu as toujours encore besoin de faire tes courses, tu dois toujours encore payer ta facture d'électricité, etc. Donc, je veux dire, tu réduis un peu tes charges, mais tu ne les diminues pas non plus drastiquement.

  • Speaker #1

    Mais c'est surtout que quand on fait le calcul finalement de ce que ça coûte à l'entreprise de verser des dividendes et ce que ça donne en net aux chefs d'entreprise, La différence n'est pas incroyable. Bien sûr, si on est sur des tranches d'imposition à 45%, oui, là, on va quand même avoir un gros gap, mais globalement, sur des tranches d'imposition à 30%, dividende à 30% ou rémunération à 30%, la différence, elle n'est pas incroyable. On paye beaucoup plus d'impôts sur les sociétés, sur l'emploi, on verse des dividendes, etc. Donc, en fait, quand on calcule le coût, parce que si on part, par exemple, je vais donner un exemple chiffré, assez grossier, mais si on part d'une SAS qui a un taux d'imposition à l'impôt sur les sociétés de 25% et qui verse que des dividendes, donc on va payer 25% d'IS, on va payer plus 30% d'impôts, 55%. Finalement, à SARL, les charges sociales, c'est entre 45 et 50.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, mais c'est clair. Finalement,

  • Speaker #1

    c'est moins cher.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, mais parce qu'en fait, ce qu'on a oublié, c'est de faire le calcul de l'optimisation fiscale et sociale dans sa globalité. Il ne faut pas juste voir le prisme des cotisations sociales ou bien juste de l'impôt sur le revenu, parce que de tout ce que tu fais, de tout ce que tu arbitres comme rémunération quand tu es en société, que ce soit SAS ou bien EURL, ou si tu combines les deux avec une holding au-dessus, etc., il y a quand même une incidence sur l'impôt sur les sociétés. Et c'est tout ça qu'il faut calculer, en fait. Ce n'est pas juste un élément. C'est tout ça.

  • Speaker #1

    L'impôt sur le revenu.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Non, mais ce serait tellement simple. Ah bah oui. Je ne savais pas. Bon, alors la deuxième erreur que tu constates le plus souvent, c'est quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'était celle-ci. Et la troisième ?

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est les personnes qui sont éligibles à un dispositif de carrière longue. Donc, pour faire un très bref rappel, la carrière longue, c'est ouvert à des personnes qui ont commencé à travailler jeune, avant 16 ans, avant 18 ans, avant 20 ans ou avant 21 ans, qui permettent de partir à la retraite à partir de… 58, 60, 62, 63 ans. Bon, 58, j'en ai pas vu beaucoup, mais ça existe. Et en fait, cette carrière longue, on y a le droit quand on a validé un certain nombre de trimestres avant les âges que je viens de citer, donc 4 ou 5 trimestres en fonction de quand est-ce qu'on est né dans l'année. admettons que ce soit 5 trimestres, donc si j'ai 5 trimestres avant 18 ans, par exemple, je suis potentiellement éligible à un départ en retraite à partir de 60 ans. Ok, très bien. Mais il n'y a pas que cette donnée-là, en fait. Il y a aussi le nombre de trimestres qu'on aura validé dans sa carrière et le type de trimestre qu'on aura validé. Et je le disais tout à l'heure, par exemple, le chômage, dans le cadre de la carrière longue, est retenu, mais dans la limite de 4 trimestres. Donc une personne qui aura eu dans sa carrière 3 ans de chômage, elle aura 8 trimestres qui ne seront pas comptabilisés pour sa carrière longue. Et donc en fait, il faut faire attention à comment on se rémunère quand on est éligible à la carrière longue. Si on n'est pas éligible, le but c'est de valider les trimestres, on s'en fiche de comment on les valide presque. Mais quand on est carrière longue, il faut faire attention au type de trimestre qu'on valide. Est-ce que ce sont des trimestres qu'on appelle cotisés, donc qui ont donné… lieu à cotisation sociale, ou est-ce que ce sont des trimestres qui sont validés, comme les trimestres de chômage par exemple, comme le congé parental, des choses comme ça. Et donc, moi je vois beaucoup de gens qui ont fait des choix dans leur carrière, notamment d'entrepreneurs, où ils ont arrêté par exemple leur activité salariée au 31-12, ils prennent deux ans de chômage. Ils ne se rémunèrent pas du tout. Donc, on compte deux ans de chômage, huit trimestres. Et en fait, les quatre trimestres de trop, finalement, parce qu'on en retient quatre pour le régime de la carrière longue, les quatre trimestres en trop vont leur faire perdre leur droit à carrière longue. Et ça, c'est dommage. C'est dommage quand on sait que finalement, il aurait suffi sur la deuxième année de se prendre 7 000 euros de rémunération pour que les trimestres soient validés comme cotisés et non pas comme trimestres de chômage. Et donc, en fait, effectivement, il faut faire attention. Et je vois beaucoup de gens qui perdent leur droit. à cause de ça, alors qu'ils ont commencé à travailler très jeunes. Et en fait, finalement, à l'arrivée de leur départ en retraite, ils se disent Non, mais moi, j'ai commencé à travailler jeune, je peux partir à 60 ans. Oui, mais non, en fait, vous n'avez pas le nombre de trimestres cotisés, requis pour partir en carrière longue. Et là, souvent, c'est la douche froide.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est la déception, c'est l'horreur. Ça, l'annoncer, c'est horrible. Moi, je me dis que c'est horrible aussi.

  • Speaker #1

    Trois ans de plus.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais le problème, en fait, je trouve que toute la problématique de cette retraite, elle tourne autour du fait qu'à un moment donné, tu avances dans l'âge. Tu atteins un certain âge, je veux dire 60, 65 ans, peu importe. En fait, c'est prouvé scientifiquement. C'est qu'à partir de déjà 50 ans, les emmerdes médicales, elles commencent. Donc, quand tu atteins 60-65 ans, je veux dire, si tu n'es pas en super bonne santé, ou que, je ne sais pas, tu t'es tapé un AVC, ou j'en sais rien, ou un cancer, enfin, un truc, voilà, où vraiment tu n'étais pas bien, enfin, bref, mais tu ne peux pas, tu n'arrives pas, en fait, à faire trois ans de plus, quoi. Je veux dire, c'est juste, physiquement, ce n'est pas possible, en fait, tu vois. Et c'est là où moi je trouve qu'il y a un vrai danger et on ne parle pas suffisamment de ces problématiques de retraite en fait dans l'entrepreneuriat, mais aussi dans le salariat, enfin finalement c'est pareil. Je veux dire voilà parce qu'on parle là, on est sur un sujet business, mais quand tu es salarié c'est la même chose. Je veux dire on sait tous qu'on aura une retraite, mais on ne sait pas quand, ni combien, ni comment ça va être calculé, ni si on a raté un truc, si on fait bien, si on ne fait pas bien, etc. Donc c'est vraiment problématique. Ce que je voulais juste te poser comme question, c'est quand tu dis carrière longue, et des personnes qui ont commencé jeunes, est-ce que ça concerne aussi, par exemple, les personnes qui ont commencé leur apprentissage ? Par exemple, l'apprenti boulanger qui a commencé son CAP à l'âge de 15 ans, théoriquement, c'est à peu près ça, tu finis ton brevet des collèges, tu embrayes sur un CAP, donc tu as à peu près 15 ans, donc ça concerne ces personnes-là. Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors en fonction de la période qui a été concernée par la période d'apprentissage, les trimestres ne sont pas validés de la même manière. Mais gardez bien les bulletins de salaire des périodes d'apprentissage et le contrat d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a énormément d'erreurs. Énormément d'erreurs. Même si des fois, en fait, le montant qui est reporté sur le relevé de carrière n'est pas du tout le montant de la rémunération qu'on a perçu. et du coup c'est compliqué de voir sur le relevé de carrière si c'est correct et du coup moi je fais toujours dès qu'on a les bulletins je fais toujours vérifier les années d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a des erreurs tout le temps mais par contre ce sont des années qui comptent et

  • Speaker #0

    ces erreurs que tu constates elles sont dues à quoi ?

  • Speaker #1

    en fait le cas des chules plus maintenant mais avant avant quoi ?

  • Speaker #0

    avant la DSN ? Avant la deuxième semaine ?

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais même plus avant quand, mais en tout cas pour les personnes qui, moi, partent à la retraite avec moi aujourd'hui, qui ont fait un apprentissage il y a 40 ans, là, si tu veux, c'était calculé. En fait, tu validais un trimestre à partir du moment où tu avais gagné un certain nombre de fois le SMIC, etc. Je crois que c'est 200 fois le SMIC. Et donc, tous les 200 SMIC, tu validais un trimestre. Et en fait, sur les périodes d'apprentissage, en début d'apprentissage, souvent tu gagnes 15% du SMIC, 25% du SMIC, etc. En fonction de l'âge que tu as, et plus tu cours en jeune et plus c'est bas. Donc en fait, souvent la première année qui commence des fois en septembre, tu valides rien. La deuxième année, tu en valides un ou deux. etc etc et en fait c'est souvent sur cette deuxième année un peu qu'il y a des erreurs ou des fois il y en a qu'un qui est indiqué alors finalement il y en a deux qui auront dû être validés etc et du coup en fait des fois comme c'est des périodes qui sont jeunes des fois c'est le trimestre qui te manque pour la carrière longue d'accord ouais ok donc je fais hyper attention à tous les gens qui ont fait un apprentissage parce qu'en fait je constate que les montants qui sont montés sont souvent faux et donc du coup je les fais toujours vérifier je les fais toujours vérifier d'accord et question du coup qui me vient qu'on n'a pas du tout préparé parce que je rappelle quand même qu'on a préparé cet épisode toutes les deux pour

  • Speaker #0

    être sûre que je te pose les questions les plus pertinentes possibles merci Du coup, on est passé en DSN en 2018. Alors, pour tous ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un DSN, on appelle ça, le DSN, c'est la déclaration sociale nominative, c'est-à-dire que c'est un fichier qu'on envoie, que le gestionnaire de paye envoie aux organismes sociaux et qui regroupe toutes vos informations nominatives, donc nom, prénom, numéro de sécu, avec le salaire mensuel brut, etc. Et c'est ce qui va permettre aussi de payer les cotisations sociales à tous les organismes sociaux de l'employeur. et du coup est-ce que depuis cette révolution de la DSN parce que franchement en cabinet d'expertise comptable ça a été la révolution mais alors la révolution ça a été un champ de bataille parce que bon ça a nécessité énormément de paramétrage etc. puisque avant en fait on était en déclaration papier en fait voilà on remplissait à la main les bases de cotisation puis ça nous donnait on faisait le calcul et ça nous donnait le montant à payer est-ce que depuis la DSN tu constates qu'il y a moins d'erreurs dans les relevés de carrière Non.

  • Speaker #1

    Eh bien non, pas vraiment. Alors après, on a moins d'années de visibilité, si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Ça s'arrête à 2023, donc on a cinq ans. Et non, pas spécialement. Tu vois, dernièrement, j'ai eu une personne qui avait cotisé pendant trois ans. Alors les années, c'était 2017, 2018 et 2020.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, on était quand même, sur deux années, on était en DSN. et il lui manquait tous ses points, enfin pas tous ses points, il lui manquait les points cadres au régime monétaire à Agir Carco, et il avait cotisé sur 80 000 euros l'année, donc quand même des gros salaires, et ça représente 1500 euros de retraite par an quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'est des années qui sont récentes, et effectivement, on me dit souvent, oui, non, mais maintenant tout est numérique, il n'y a plus besoin de garder, de toute façon tout est numérique, ça va remonter, etc. Ah, non.

  • Speaker #0

    clairement pas encore on n'y est pas encore l'information je trouve qu'elle n'est pas encore assez fluide et en fait c'est vrai que, moi je dis ça je suis ici de cabinet je ne faisais pas trop de paye en cabinet à l'époque mais je veux dire j'en faisais quand même un tout petit peu mais on nous a bassiné avec ce truc de DSN et de machin ça nous a pris un temps fou à paramétrer tous les dossiers par ça mais au final pour normalement une meilleure fluidité de l'information mais tu te rends compte qu'il n'y a que dalle les informations ne sont pas plus fluides qu'avant en tout cas effectivement moi je ne vois pas une

  • Speaker #1

    différence de toute façon alors je ne sais pas comment ça se passe quand ils reçoivent les DSN mais il y a toujours une intervention humaine à un moment donné je pense toujours quelqu'un à un moment donné qui rentre des chiffres dans des cases et à partir du moment où il y a une intervention humaine il y a un risque d'erreur en fait Donc non, pas spécialement. Et c'est pour ça que même si on est à l'ère du tout numérique, il faut toujours bien garder ses bulletins de salaire. Il faut toujours bien garder. Alors, ça n'existe plus maintenant les DSI, mais là, ça sera maintenant les déclarations d'impôt. Alors, tu vas me dire que maintenant, on a tout sur impôts.gouv, etc. Mais les DSI d'avant... Je crois que la DSI, c'est depuis 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, depuis qu'il y a eu la fusion des organismes.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, il faut bien garder ces DSI. Donc, la DSI, c'est déclare la relation sociale des indépendants. Pour les indépendants, c'est le document qui fait foi comme un bulletin de salaire.

  • Speaker #0

    C'est la déclaration de revenu qu'on envoyait. C'est le truc qu'on faisait. Tu le faisais sur NetEntreprise quand tu le faisais en ligne ou alors tu remplissais. Je me souviens, c'était un... un truc en fait il y avait 4 pages en fait à remplir et puis tu avais un milliard de cases à remplir si tu étais buraliste, pas buraliste selon le régime fiscal que tu avais c'était assez les ventes,

  • Speaker #1

    les sous-minérages, etc le montant des charges sociales payées la rémunération prise, etc ça c'est ce qui fait foi pour les années avant 2018 pour justifier du montant qu'on a perçu à cette époque là Et après, à partir de 2019, je ne sais même plus, c'est la déclaration d'impôt. Maintenant, tout est écrit sur la déclaration d'impôt. Donc, il faut bien garder ces déclarations et non pas les avis d'impôt. C'est vraiment la déclaration. Donc, voilà, pour faire foi, pour justifier ces revenus indépendants. Pour les salariés, ça reste le bulletin de salaire. Mais pour les indépendants, maintenant, c'est la déclaration d'impôt.

  • Speaker #0

    Exact, exact Qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte là elle vient de se lancer maintenant qu'est-ce que tu lui conseilles de faire là tout de suite ?

  • Speaker #1

    Elle a déjà tout créé ?

  • Speaker #0

    Oui, elle a déjà tout créé.

  • Speaker #1

    Si elle a déjà tout créé, en fonction du choix et du statut qu'elle a fait au moment de sa création, ça peut être bien de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou un assureur. Attention, il faut bien le choisir quand même. pour mettre en place les contrats qui vont bien, les contrats d'épargne qui vont bien pour préparer sa retraite. Après, ça peut être bien aussi de faire le point, soit avec un expert comptable, soit avec des personnes comme moi qui peuvent faire de l'optimisation de rémunération. En partant du principe qu'il y a déjà quelque chose à optimiser, il faut déjà faire un… un peu de chiffre d'affaires, etc. Mais on peut toujours faire de l'optimisation de sa rémunération, justement, entre l'arbitrage, entre la rémunération, les dividendes, etc. Par exemple, je donne un exemple tout bête, mais au niveau du régime de base artisan, commerçant, salarié, le régime de base est plafonné au plafond de la sécurité sociale. donc on peut voir l'intérêt de se rémunérer ou pas au delà du plafond de la sécurité sociale voir ce que ça génère comme charge sociale et voir ce que ça donne comme retraite et c'est toujours pareil en fait finalement on regarde toujours bénéfice par rapport au coût en fait donc donc voilà on peut faire des optimisations par rapport à ça par exemple une personne qui est président de sas qui donc un statut salarié qui coûte très cher on le sait des statuts salariés ça coûte assez cher voir finalement s'il n'y a pas une optimisation à faire. Une personne qui se rémunère, par exemple, je ne sais pas, 100 000 euros brut, est-ce que finalement, elle n'a pas un intérêt à baisser un petit peu sa rémunération et à prendre un peu plus de dividendes ? Ce n'est pas le diable, les dividendes. Tout à l'heure, on a un peu dit que voilà. Mais voilà, il y a toujours, pour chaque situation, il peut y avoir des optimisations à faire. Des fois, la situation est parfaitement optimisée, il ne faut rien changer. Et parfois, il y a des petits curseurs. à bouger pour optimiser un peu tout ça. Ça, c'est vraiment pour l'optimisation de la rémunération pure. Puis après, il y a une manière d'optimiser sa rémunération avec du placement. Du placement en contrat retraite, du placement en contrat PE, PERCO, etc., qu'on peut mettre en place sur l'entreprise, à partir du moment où on a des salariés, en tout cas. Voilà, il y a plein de choses qui peuvent être faites. On ne va pas rentrer dans le détail aujourd'hui, mais il y a plein de choses qui peuvent être mises en place pour optimiser sa rémunération immédiate optimiser sa prise de prime, est-ce qu'on la prend en salaire ou en rémunération, ou est-ce qu'on la prend en dividende, etc. Et optimiser les revenus qu'on pourrait percevoir, mais de manière différente. voilà donc ça c'est les gens, alors moi je ne fais pas de produit mais les gens comme moi pour l'optimisation de la rémunération ou l'expert comptable des assureurs ou des conseillers en gestion de patrimoine pour la partie placement avec toujours le soin de quand même bien les choisir et d'être sûr que ce sont des personnes qui vont vous accompagner sur le long terme et pas que vous allez voir une fois vous allez faire le placement et vous ne les reverrez jamais ça c'est hyper important il faut vraiment qu'il y ait un suivi parce que l'épargne, ce n'est pas du one-shot, ça se fait sur le long terme.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours eu du mal, en fait, avec, tu vois, parce que bon, en quelque sorte, ce que tu viens de dire, c'est de faire un bilan retraite, en quelque sorte, et puis de voir un petit peu quelles actions mettre en place dans le futur pour optimiser un peu le tout.

  • Speaker #1

    En fait, le bilan, ça te donne une photo.

  • Speaker #0

    Une photo, oui, à l'instant.

  • Speaker #1

    Et après, est-ce que ce montant-là, ça te convient ?

  • Speaker #0

    et si ça te convient pas qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour améliorer tout ça exactement et moi j'ai toujours été assez partisane de faire appel à des gens comme toi d'ailleurs on travaillait moi j'ai bossé pendant quelques temps chez Inextinso mais c'est drôle moi aussi j'ai bossé pendant du temps c'est ça pas dans la même région, n'est-ce pas ? Parce qu'on ne se connaît pas via Inextenso. Mais voilà, j'ai travaillé là-bas. Et c'est vrai que c'est une filiale, c'est la filiale Expertise comptable du groupe des Loites. C'est des Loites qui est un des quatre plus gros cabinets mondiaux.

  • Speaker #1

    Qui est le plus gros cabinet de Loite depuis

  • Speaker #0

    2015. Oui, tout à fait. Ils se sont séparés d'Inextenso. Exactement. Et en fait, on travaillait effectivement avec quelqu'un qui faisaient comme toi de l'optimisation de retraite et de préparation justement d'aussi retraite. Et je trouvais ça plutôt intéressant parce que si tu veux, moi j'ai toujours ce sale sentiment, alors peut-être à tort et j'aimerais bien qu'on me prouve le contraire, mais jusqu'à présent on m'a toujours prouvé que j'avais raison. J'avais toujours ce méchant sentiment que quand tu faisais ta préparation de retraite chez un assureur, pour lui, c'était le meilleur moyen de te placer un produit, un produit retraite, etc. Et qu'au final, ce n'était pas vraiment bien optimisé pour toi. C'était plus assez bien optimisé pour lui. Et que du coup, tu ne te retrouvais pas forcément... Alors que toi, les personnes qui font le métier que tu fais, finalement, elles n'ont pas d'intérêt à te vendre un produit. C'est vraiment du coup,

  • Speaker #1

    on ne les vend pas.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Moi j'ai travaillé chez Inextinso aussi, alors à l'origine j'étais dans un groupe qui s'appelait Onnexis, qui était sous-traitant du groupe Inextinso sur la partie gestion de patrimoine. Le groupe a été racheté en 2020 juste après le Covid et après que Deloitte soit sorti, enfin qu'il se soit séparé d'Inextinso. Et donc je faisais en fait la partie gestion patrimoine du chef d'entreprise pour les clients d'Innextinso. Peut-être qu'on s'est croisés.

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Tu es en Alsace, non c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On travaillait beaucoup avec l'Alsace.

  • Speaker #1

    Maintenant, il y a quelqu'un en Alsace, mais bon, moi je n'y suis plus du coup. Et donc effectivement, on… Alors, pour le coup, nous, à la partie études, moi, j'étais à la partie études, donc vraiment le back office, nous, on ne vendait pas de produits, si tu veux. Nous, on était là pour le conseil, donc on faisait que les dossiers, que les études orientées conseil. Et après, on avait forcément les commerciaux qui pouvaient gérer la partie produits s'il y avait un besoin produit. Mais c'est pour ça que j'alerte sur le fait de faire attention, effectivement, à… par qui on se fait conseiller. Moi, je travaille, tu vois, dans ma région avec un conseiller en gestion de patrimoine parce que j'ai hyper confiance en lui, que je sais qu'il y a un suivi, que je sais qu'il n'est pas là pour faire de l'argent sur le dos des clients, mais il est vraiment là pour faire un accompagnement. Il est jeune, il a encore 20 ou 25 ans devant lui. S'il traite mal ses clients maintenant, il va le payer, quoi. Et donc, je suis hyper... je fais hyper attention aux conseillers en gestion de patrimoine parce que je viens du milieu et que je sais comment ça peut se passer et je sais à quel point il y en a, ils sont là juste pour faire leur bout de gras. Donc voilà, faites bien attention.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi et tu vois, alors bon, je vais en parler là, je ne devrais pas, mais malheureusement, c'était le cas et je pense qu'il faut le dire aussi, mais avant Unix Tenso, j'ai travaillé dans d'autres cabinets et tu vois, la micro-entreprise, quand on avait un porteur de projet qui arrivait, la micro-entreprise, on ne la conseillait pas. alors même qu'elle aurait pu lui être favorable par rapport au fait que c'était un petit business mais un business avec peu de volume d'activité mais pas d'intérêt pour le cabinet parce qu'il n'y a pas d'obligation comptable à faire une tenue de comptabilité, à faire des déclarations fiscales etc. je veux dire le micro-entrepreneur qui se lance en micro-entreprise, il fait sa déclaration de chiffre d'affaires tout seul tous les mois ou tous les trimestres à l'URSSAF et basta et en fait on conseillait pas parce que justement il n'y avait pas d'intérêt et je trouve ça un peu pas mal honnête parce que le mot est un peu fort mais bon voilà après c'est le business c'est comme ça et chacun ses intérêts mais c'est pour ça que je relève quand même ce que tu dis c'est que c'est important en fait de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas de prise d'intérêt au delà que le pur conseil en fait

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, c'est pour ça que j'ai choisi aussi d'être sur l'approche conseil et pas du tout sur l'approche produit. J'aurais pu à un moment donné me dire je fais les deux. Mais en fait, j'ai l'impression de ne pas être complètement impartiale si je le fais comme ça. Et donc, du coup, j'ai préféré m'orienter effectivement que sur la partie conseil. Et en fait, c'est la partie qui me plaît le plus. Moi, je veux apporter du conseil. Je veux que les gens se disent j'avais pas pensé à ça. C'est super, etc. Et puis après, il y a des gens qui font les produits bien mieux que moi. et par contre j'oriente en tout cas pour mes clients qui sont en région dans ma région, j'oriente vers une personne de confiance et j'ai l'avantage de venir du milieu de la gestion de patrimoine parce que j'ai fait beaucoup de gestion de patrimoine avant d'être focus sur la retraite mais du coup je sais discerner les gens qui ont une approche produit des gens qui ont une approche conseil et ça fait toute la différence en fait donc dès que la solution dans la bouche de la personne c'est tout de suite le produit et pas du tout quels sont vos objectifs, quels sont, etc. Eh bien, pour moi, ça fait-il qu'il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    Oui, non, mais c'est clair, je suis assez d'accord avec toi. Donc là, tu nous as parlé des conseils que tu donnerais à quelqu'un qui vient de se mettre à son compte. Ce serait pareil pour quelqu'un qui est déjà entrepreneur depuis plusieurs années. Et donc maintenant, qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui va se lancer ?

  • Speaker #1

    Déjà, choisir le statut social en fonction de ce qu'on souhaite. En fait, je vais parler principalement de deux statuts parce qu'on ne peut pas évoquer tout. En gros, on a la SARL qui est le régime indépendant et on a la SAS qui est le régime salarié. Les coûts en termes de charges sociales ne sont pas les mêmes. Sur une SARL, on va être plutôt autour de 45-50% de charges sociales. Sur une SAS, on va être plutôt autour de 75%. Donc forcément, les coûts ne sont pas les mêmes, mais les prestations ne sont pas les mêmes non plus. L'avantage qu'on a sur la SARL, c'est de pouvoir avoir une prévoyance qui soit un peu à la carte. C'est-à-dire que pour moi, quand on a un SARL, on doit nécessairement mettre en place des choses à côté. En plus des charges sociales que l'on paye, on doit mettre en place une retraite complémentaire, mettre en place une prévoyance complémentaire. Alors que quand on est en SAS, on cotise déjà plus pour sa prévention et pour sa retraite. Et donc, du coup, on a déjà une meilleure couverture. Donc, on peut toujours faire mieux à côté. Mais en tout cas, on a une base qui est un peu plus… un peu plus solide, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui, surtout en plus, si tu fais partie d'une convention collective qui est en forme de, par exemple, la Syntec, voilà,

  • Speaker #1

    c'est une convention collective.

  • Speaker #0

    Une des meilleures conventions collectives ? Forcément, dedans, dans la convention collective, tu as justement une obligation, certaines obligations, dont parfois d'avoir une prévoyance avec certaines garanties qui peuvent être fixées, etc. Donc effectivement, oui, c'est comme tu dis,

  • Speaker #1

    c'est plus solide. C'est ça. Et donc du coup, pour une personne qui se lance... Il faut savoir que oui, il y a la micro-entreprise, mais il y a aussi des formes de société qui existent et que la micro-entreprise n'est pas toujours adaptée. Et donc, en fait, le fait de bien se faire accompagner sur le choix de son statut, je le remets entre parenthèses parce que la micro-entreprise n'est pas un statut juridique, mais voilà, le fait de bien choisir, c'est très important. Et moi, je vois beaucoup ce que j'ai fait quand j'ai créé mon entreprise. Moi, je suis en SS. je vais en changer, mais pour l'instant, je suis en ASS. J'ai fait ce choix par rapport à ma situation au moment où j'ai créé mon entreprise.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Tout le monde me disait,

  • Speaker #1

    mais vous allez vous créer en micro. Ben non, en fait, la micro, ce n'était pas du tout adapté par rapport à ce que moi, je souhaitais. Donc, voilà, il ne faut pas se dire que la micro, même si on nous conseille beaucoup la micro parce que c'est la solution de facilité, il ne faut pas se dire que la micro est une fin en soi quand on crée une entreprise. Et donc, bien se faire accompagner sur le choix de... de sa société, du type de société, ou si ce n'est pas une société puisque c'est une micro. Et c'est vrai que pour le coup, les experts comptables ne sont pas forcément…

  • Speaker #0

    Les meilleurs conseillers.

  • Speaker #1

    En fait, le problème, c'est qu'ils ont un intérêt dans l'histoire. Si c'est une société…

  • Speaker #0

    Moi, je n'en ai plus d'intérêt. Je tiens quand même à le rappeler. Je ne fais pas d'expertise comptable. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je ne fais que du conseil pur, moi. Tu as ce bagage, justement, d'expertise comptable. Tout à fait. Comme moi, je peux l'avoir sur la partie gestion patrimoine ou le choix du statut, on le traitait aussi en gestion patrimoine. Et en fait, finalement, pour nous… que la personne choisisse la micro, la SRL ou la SAS, ça n'a aucun impact. Donc, en fait, on est hyper neutre dans notre conseil. Le conseil n'est pas orienté. Donc, en fait, vraiment, l'important, c'est de trouver le bon interlocuteur qui puisse nous aiguiller sur le choix de son statut social par rapport au business plan qu'on a fait, à l'estimation de chiffre d'affaires qu'on peut espérer avoir, ses charges, etc.

  • Speaker #0

    et voilà moi c'est ce que je fais en création d'entreprise que ce soit dans mes formations dans mes deux formations à la création d'entreprise ou bien en accompagnement individuel c'est que j'ai toujours un tableau de calcul où tu rentres tes projections de chiffres tes projections chiffrées qui sont issues de ton business plan et ça te sort un comparatif d'imposition globale pour voir l'impact fiscal et social de chacune des formes juridiques qui existent et Et c'est là que tu te rends compte que parfois, en fait, effectivement, la micro-entreprise, t'es carrément à côté de la plaque, quoi. Et ça te coûte vachement plus cher, tu vois. Et même, tu vois, moi, dans mon tableau comparatif, dans mon tableau de calcul comparatif, j'ai même intégré les ordres horaires d'experts comptables, tu vois, autant celles qu'on pourrait avoir en EURL, SRL. Alors, évidemment, c'est un montant qui est hypothétique. mais de ce qui se pratique à peu près, histoire d'avoir déjà quand même une petite base et de voir qu'effectivement, parfois, oui, tu dois mettre, par exemple, 3 000 euros hors taxes par an pour un expert comptable pour qu'il gère ta compta, ta fiscalité et puis tout ton juridique annuel. Mais par contre, ça te fait gagner, je ne sais pas, 10 000 euros d'imposition globale et cotisation sociale. Donc, en fait,

  • Speaker #1

    ce n'est qu'une histoire de calcul. par rapport à la prévision de chiffre d'affaires, de charges, etc. Ce ne sont que des calculs finalement. Mais voilà, mais il faut le faire. Et par contre, ce que je veux dire aussi, c'est qu'il ne faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de statut, parce qu'en fait, le statut, ça se change. Tout au long de la vie d'une entreprise, on peut changer de statut. Moi, je me suis créée en SAS parce que c'était ce qui me convenait bien quand j'ai créé l'entreprise. en fin d'année je bascule sur la SARL parce que j'ai pas envie de payer 75% de charges sociales donc voilà et en fait c'est pas un problème j'aurais eu deux ans le statut de la SAS et après je vais passer en SARL et ça ira très bien et j'aurais pu passer par la micro et ensuite passer par la SAS et après passer par la SARL et revenir à la SAS enfin voilà ça se change tout au long de la vie d'une entreprise et c'est pas du tout problématique donc il faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de départ, ça coûte un peu d'argent, mais on peut toujours en changer.

  • Speaker #0

    Oui, ça coûte un peu de frais, d'honoraires et de frais de formalité, mais bon, voilà, c'est jamais figé et c'est ça qui est bien. C'est quand, justement, on peut très vite agir, en fait, pour résoudre les éventuels problèmes qu'on pourrait rencontrer à un moment donné parce qu'on a fait un mauvais choix de structure juridique. Mais du coup,

  • Speaker #1

    c'est mieux de faire le bon choix dès le départ, ça coûte moins cher. Oui, ça c'est sûr. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on parle un petit peu du statut du conjoint collaborateur. Alors, je rappelle vite fait ce que c'est ce statut. En fait, très souvent, c'était beaucoup plus vrai dans… On ne voit plus beaucoup. Oui, on ne voit plus beaucoup, mais c'était beaucoup plus vrai, en fait, dans les générations d'entrepreneurs présidents. nos parents, moi typiquement mes parents c'était ça en fait c'était monsieur qui entreprenait et qui était gérant d'une société par exemple ou bien entreprise individuelle et on le voit encore un petit peu aujourd'hui avec les métiers de l'artisanat dans les boulangeries, pâtisseries, souvent tu le vois je ne sais pas dire c'est monsieur qui est au fournil en train de faire le pain et c'est madame qui est devant en train de faire le pain et les viennoiseries et en fait souvent dans cette configuration là c'est vrai que le salaire la rémunération qui est prise en fait elle est prise en général par les deux personnes, ils ont un conjoint et puis les deux piochent dedans il n'y a pas vraiment de statut pour madame qui soutient son mari, ou l'inverse d'ailleurs, parce que ça peut aussi être l'inverse. Je ne voudrais surtout pas qu'on me dise qu'il a oublié d'inverser les rôles. Mais du coup, effectivement, et bien souvent, on se rend compte, alors ça, c'était vrai, je dirais, il y a 20-25 ans. Madame était bien souvent pas déclarée, et puis elle vivait de la rémunération de son mari, etc. Et donc, on a mis en place, le gouvernement a mis en place ce statut de conjoint collaborateur qui est que, du coup, ça offre en fait... clairement au convoy qui collabore avec le chef d'entreprise, un statut en bonne et due forme dans lequel il peut cotiser à la retraite et uniquement à la retraite parce que tout le reste, il est bénéficiaire, il est ayant droit de son conjoint qui travaille et qui cotise en termes de l'assurance maladie notamment. En tant qu'experte en préparation de retraite, tu en penses quoi de ce statut ? pour la retraite du conjoint collaborateur. En fait, est-ce qu'il est bien ? Est-ce qu'il est complet ? Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce qu'il faut mettre en place autre chose ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en pense que c'est mieux que le bénévolat. Parce qu'effectivement, moi, j'ai eu des dossiers de personnes qui sont parties à la retraite et qui ont été conjoints collaborataires, mais du coup, non déclarés parce qu'à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Et qui, du coup, ont des trous entiers dans leur carrière. Donc là, c'est dramatique. Donc, c'est sûr que c'est mieux que de ne pas avoir de statut du tout. Souvent, le conjoint collaborateur, moi, je trouve ça pertinent quand le chef d'entreprise… à pas un trop gros salaire en fait. C'est-à-dire que ça permet de limiter le coût d'une rémunération puisque le conjoint collaborateur n'est pas rémunéré, il cotise juste sur la base d'un forfait pour sa retraite. Donc ça peut être bien pour limiter les coûts si l'entreprise n'a pas les moyens de verser un salaire au conjoint collaborateur. Après, si le chef d'entreprise prend 100 000 euros de rémunération et que madame est juste conjoint collaborateur, je trouve ça un peu dommage. Je pense qu'on peut répartir mieux les choses pour que chacun ait une couverture, pour que chacun ait une prévoyance et pour que chacun se crée sa propre retraite. Je pense qu'il faut faire attention, notamment le risque, c'est surtout en cas de séparation finalement.

  • Speaker #0

    C'est clair. En fait, je trouve que justement, le conjoint collaborateur, c'est super pour pallier de manière urgente cette problématique de conjoint qui collabore dans l'entreprise et qui n'est pas forcément payé à ce titre-là. Mais après, à un moment donné, ça crée quand même de la précarité d'un point de vue financier. il est vrai je parle de ça je parle de monsieur qui entreprend et de madame qui soutient ça peut être l'inverse mais bon il se trouve que dans 90% des cas quand même c'est comme ça le problème effectivement comme tu le dis c'est en cas de séparation il n'y a aucune sécurité financière de madame alors bon maintenant avec les séparations tu peux avoir justement un versement de prestations compensatoires quand il y a un procédure de divorce qui te permet quand même d'avoir un minimum de revenus mais bon c'est pas sécure quoi, ça reste du précaire en fait et puis en plus de ça après derrière t'as toutes les problématiques de ben voilà si tu veux t'as jamais eu de salaire sur tes avis d'imposition c'est toujours à zéro Donc si du coup tu veux investir, tu veux t'acheter ton appartement, tu veux voilà parce que en fait tu n'auras droit à quasiment rien, parce que les habits d'imposition ils sont tous à zéro, donc pour faire un prêt c'est la galère, donc effectivement ça crée en fait une précarité d'un point de vue financier que tu ne constates encore une fois, et ça c'est de nouveau le truc un peu sournois, que tu ne constates qu'une fois que tu es en pleine séparation avec ton conjoint.

  • Speaker #1

    En plus souvent les conjoints... Les collaborateurs, la plupart, en tout cas ceux que j'ai croisés, cotisent sur un pourcentage du pass. En général, c'est un tiers du pass. Pour donner un ordre d'idée, aujourd'hui, un tiers du pass, c'est 15 000 euros l'année.

  • Speaker #0

    Le pass, je le rappelle, c'est le plafond annuel de la sécurité sociale. Pardon. On a l'habitude, mais on ne l'a pas.

  • Speaker #1

    Le plafond annuel de la sécurité sociale est à 46 000 et quelques euros. Un tiers du pass, on est sur un peu près 15 000 euros. 15 000 euros, ce n'est même pas le SMIC.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Brut.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire qu'un conjoint collaborateur ne cotise même pas sur le SMIC. Donc oui, il valide ses trimestres, oui, il aura une petite retraite, etc. Mais si on peut permettre à un conjoint collaborateur de cotiser au moins sur le SMIC et voir un peu plus, du coup qu'il ne soit pas conjoint collaborateur et qu'il soit co-gérant avec la personne, avec le chef d'entreprise, oui, forcément, c'est toujours mieux. Encore faut-il que ça puisse rentrer dans le budget de l'entreprise.

  • Speaker #0

    mais tu vois moi je vais encore aller un peu plus loin sur cette précarité financière parce que je vais raconter mon histoire perso et notamment l'histoire de mes parents qui justement étaient entrepreneurs et ma mère était conjoint collaborateur mais finalement officieuse tu vois elle n'était pas déclarée et tout et en fait elle était aujourd'hui, elle vit, elle a, je crois, quelque chose comme 500 euros de retraite, tu vois, et elle vit, en fait, le couple vit, en fait, sur la retraite de mes parents. Mais, tu vois, mes parents, ils ont 9 ans d'écart. Mon père, il est né en 45, donc il va avoir 79 ans. Et ma mère, elle va en avoir 70 au mois de juillet. en termes de probabilité, il y a plus de chances que mon père, il décède avant ma mère, tu vois. Et, en fait, du coup, elle va avoir, elle va toucher sa pension de reversion. mais qui ne sera pas de 100% de la pension de retraite de mon père. Donc, elle va encore se faire gréver une partie de son budget parce qu'elle aura beaucoup moins de pension de retraite. Alors que si, effectivement, elle allait se déclibrer, du coup, le décès de mon père, tu vois, n'aurait été que finalement le chagrin lié à la perte de la personne, mais pas une charge mentale de... complètement inépuisable parce que tu te retrouves dans une galère financière. En fait, ce problème de précarité financière ne s'arrête pas simplement à ce que tu vois là maintenant, aujourd'hui, tout de suite, mais c'est vraiment une précarité qui est inscrite dans le temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai qu'ils peuvent se dire oui, mais ce n'est pas grave, oui on constitue plus la retraite du conjoint, mais ce n'est pas grave, parce que quand on sera à la retraite, on vivra sur la retraite du conjoint, mais effectivement on ne pense pas forcément à se projeter au décès, et au fait que la pension de réversion, c'est la pension qui est allouée si on est marié. c'est important de le dire le pacte ça marche pas, le conclut d'énergie non plus la pension de réversion donc la part de pension du conjoint qui est décédé revenant au conjoint qui est encore en vie sur le régime de base on parle de 54% sur le régime complémentaire on parle de 60% donc forcément c'est quand même bien diminué par rapport à au niveau de vie que peuvent avoir les personnes quand elles sont à 2

  • Speaker #0

    c'est sûr et puis malgré tout tu continues à vivre dans le même logement que quand tu vivais avec ton père les dépenses elles sont pas diminuées par deux elles baissent effectivement un petit peu parce que forcément t'as des parts de dépenses variables telles que l'alimentation par exemple mais l'électricité ça va rester globalement la même le chauffage ça va rester globalement le même ta taxe foncière ça va rester la même donc c'est vraiment c'est une situation qui est relativement précaire et avec encore en plus le fait que un jour je rigolais avec ma mère de ça parce que c'était pas du tout l'objet, c'était pas du tout le but mais je lui disais mais tu te rends compte qu'en fait à un moment donné si maintenant tu ne t'entends plus avec papa tu n'as même pas les moyens de partir, de divorcer tu vois en fait tu te coupes un tu te crées de la précarité financière et deux tu t'enlèves en fait toute ta liberté tu vois c'est assez compliqué je pense que t'as déjà été confronté dans ta carrière à un entrepreneur que tu voulais sensibiliser sur le sujet de la retraite et qui te dit oui Enfin, moi, en tout cas, c'était mon cas. De toute façon, la retraite, c'est loin pour moi. Ou bien, enfin, de toute manière, de retraite, on n'en aura pas. Et comme si, en fait, le régime de la retraite, il allait un jour disparaître et déposer le bilan. Voilà, boum, merci, il n'y a plus personne. Circuler, il n'y a rien à voir. Tu leur réponds quoi à ces personnes qui te disent ça ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, moi, je n'en ai pas tant que ça parce que quand ils arrivent jusqu'à moi, ils ont déjà un certain âge, donc ils ont quand même une sensibilité à ce... à ce sujet-là, même si j'adorerais avoir des clients qui ont 35 ans,

  • Speaker #0

    mais en général, ils ont plutôt 55 et plus.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont quand même déjà soucieux un peu de leur retraite. Pour ceux qui ont ce discours plus jeune, on va dire, pas forcément des gens qui sont mes clients, mais des gens que je peux côtoyer, moi, je les interroge surtout sur le, du coup, pourquoi ils payent des charges sociales. s'ils pensent qu'ils n'auront pas de retraite. Dans ce cas-là, faisons tous une SAS, ne prenons que des dividendes et on verra bien ce qui se passe plus tard. Donc, ils peuvent dire qu'ils n'y croient pas. Malgré tout, ils payent des charges sociales. Et donc, du coup, au fond d'eux, ils y croient quand même un petit peu. Mais voilà, on fait un peu… Après, moi, j'ai eu des gens qui arrivent plutôt à moi à la soixantaine et qui disent j'ai fait n'importe quoi Clairement, je ne pensais pas que ça aurait un impact comme ça. J'ai fait n'importe quoi. J'ai eu une personne, conjoint collaborateur d'un huissier de justice. Elle pensait qu'elle était déclarée et pas déclarée du tout. 500 euros de retraite comme ta maman. Elle avait vraiment un trou dans sa carrière, etc. Et son mari s'est barré. Il s'est barré avec une jeune et puis il l'a laissé sur le carreau. Donc toi, ça va,

  • Speaker #0

    tu as de la chance. Ça a l'air bon. et comme quoi tu vois c'est fou parce que toi tu dis issu de justice mais toi tu penses que c'est une profession réglementée je pense que les issus de justice ils sont super clean mais en réalité c'est l'humain si tu changes

  • Speaker #1

    d'issu de justice à Volca ou autre il y a des véreux partout donc voilà pour ceux qui sont déjà en mode merci moi j'y crois vraiment pas et du coup je ne prends que des dividendes dans SAC je ne cotise pas le moins possible etc en général j'essaye au moins de les sensibiliser sur le fait de prendre les cotisations de payer, d'avoir la rémunération minimum pour valider les 4 trimestres parce que quand on arrive à la retraite avec une retraite pleine on ne peut pas avoir moins d'un certain montant de retraite qui est autour de 1100 et quelques euros donc je me dis au moins s'ils sont réfractaires ça leur coûte 10 000 euros par an c'est pas la mort non plus et ils ont ils auront au moins ça à la retraite. De toute façon, après, tu peux difficilement faire changer l'état d'esprit des gens.

  • Speaker #0

    Non, après, moi, je dis toujours, quand j'ai quelqu'un qui me dit ça, moi, je lui réponds. Je lui dis, putain, mais ça fait 40 ans qu'on me raconte la même chose. J'ai bientôt 40 ans, mais enfin... Globalement, ça fait 30 ans qu'on me raconte le même truc, tu vois. Pour le moment, le régime de retraite, il n'a toujours pas déposé le bilan, celui-là. C'est qu'à un moment donné... Ça fait partie un peu, quand même... d'un des fleurons de la France, d'avoir un régime de retraite qui est quand même, qui est en place et qui est la retraite par répartition. Et voilà, même si je pense qu'il y a d'autres dispositifs de retraite.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas miser tout sur ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, ça c'est clair, il ne faut pas mettre tous les yeux dans le même panier. J'aimerais bien qu'on aborde un point assez spécifique, en fait c'est plutôt une sorte d'étude de cas que j'aimerais t'exposer. En fait, j'ai une cliente que je suis en accompagnement sur le développement de son entreprise. Donc vraiment développement de chiffre d'affaires, tu vois. Et elle a démarré en fait il y a à peu près trois ans. Alors elle a fait un chiffre d'affaires plutôt sympa en 2023 et elle a une activité qui dégage du bénéfice. Donc tu vois, c'est vraiment une activité qui est rentable. elle est en URL et elle est vraiment en pleine croissance. Et on bosse ensemble depuis le début de son activité sur le développement de son activité, de son chiffre, tu vois. Et notamment, là maintenant, on attaque un nouveau canal d'acquisition client pour vraiment lui faire avoir une croissance exponentielle de son chiffre d'affaires. Sachant qu'il fallait vraiment qu'on stabilise les bases et que tous ces autres canaux d'acquisition client sont maintenant bien acquis. Et... tu vois là c'est payant parce qu'en deux ans elle a fait plus 80% de chiffre d'affaires avec tout ce qu'on a travaillé donc c'est plutôt pas mal mais le problème c'est qu'elle n'a plus le dispositif ACRE parce qu'il s'est arrêté au bout des 12 premiers mois de son activité alors elle a du chiffre d'affaires des bénéfices elle n'a pas besoin de beaucoup de salaire parce qu'elle a un conjoint qui bosse de son côté et qui est plutôt bien payé donc voilà ils sont à l'aise financièrement et ils n'ont pas beaucoup de besoins non plus donc elle peut se mettre au divorce voilà on le rappelle donc elle peut en fait voilà elle a quand même la chance de pouvoir tranquillement financièrement développer son activité vraiment à son rythme mais moi le problème que je vois en fait et sur lequel je l'ai sensibilisé c'est que tu vois aujourd'hui elle se prend que 500 euros de salaire par mois parce que c'est en fait tout juste ce dont elle a besoin pour payer ses charges et vivre et pour moi, c'est OK. Je n'ai pas de jugement là-dessus sur le montant. Chacun prend ce dont il a besoin. Et donc, ça fait 6 000 euros par an. Elle bosse tous les jours. Et pour autant, elle ne va valider finalement que trois trimestres sur les quatre parce qu'elle sera en dessous des 7 000 euros de minimum de rémunération pour valider ses quatre trimestres de retraite. Et en fait, si tu veux, elle est coincée parce que si elle augmente un peu sa rémunération, et qu'elle passe à 7 000 euros, alors je lui souhaite que dans le temps, tu vois, ça puisse vraiment bien se développer. Mais si elle augmente sa rémunération, du coup, elle va passer déficitaire au niveau de son entreprise. Tu vois ? Et c'est là un peu où le chat se mord la queue, elle se retrouverait en perte. Donc, en fait, si tu veux, elle est un peu coincée. C'est-à-dire que... elle n'a pas besoin de prendre plus que 6 000 euros, mais elle devrait en prendre 7 000 parce que sinon, elle ne valide pas ses quatre trimestres de retraite. Et pour autant, prendre 7 000, ça ne passerait pas dans son bénéfice, avec les charges. Je parle bien avec les charges. Il ne faut pas les oublier, celles-là. Mais le souci, c'est que quand elle va arriver à la retraite, le jour où elle va pouvoir prendre sa retraite à taux plein, elle va se rendre compte que finalement, il va lui manquer des trimestres. Parce qu'à force de toujours être comme ça, il y a un moment donné, ça risque, selon le temps que tu mets, selon la durée de cotisation que tu as avec moins que 7000 euros, tu risques d'avoir quelques années, et non pas juste des trimestres, quelques années où il va falloir que tu bosses un peu plus. Et comme on l'a déjà évoqué, à 60 ans, tu as plus de probabilité d'avoir un problème médical, un problème de santé qu'à 20 ans. Et qu'est-ce que tu conseillerais, toi, à cette personne de faire pour sa retraite, hormis, bien évidemment, de booster son chiffre d'affaires, de sorte à ce qu'elle puisse se prendre plus de rémunération et donc cotiser plus ? Qu'est-ce que tu lui conseillerais en matière de retraite ? Elle est artisan, commerçant ou profession libérale ? Commerçant.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ce qu'elle peut faire déjà sur les années où elle n'aura pas cotisé, enfin où elle n'aura pas les quatre trimestres, il faut savoir qu'il y a un dispositif qui existe, peut-être le jour où son activité marchera un petit peu mieux, c'est le rachat de trimestre maintenant. et donc ça permet de racheter les trimestres manquants sur les 6 dernières années donc effectivement si elle a 3-4 ans où elle n'a pas les 4 trimestres et qu'au bout des 4 ans là elle arrive à dégager un chiffre qui est meilleur elle peut demander à faire un rachat de trimestre et racheter les trimestres manquants ça permettra d'avoir les 4 trimestres sur les 6 dernières années il ne faut pas rater le coche par contre parce qu'au delà des 6 dernières années c'est perdu Après, elle aurait pu, si elle avait les moyens financiers à côté, mettre en apport en compte courant ce qui lui manque en fait, les 1000 euros qui lui manquent pour compléter 1000 euros du coup un petit peu plus, on va dire 1500 avec les charges, mais 1500 euros sur l'année, les mettre de sa poche à elle à titre perso si elle a un peu d'épargne, juste pour arriver à se... à ce niveau-là de rémunération et donc valider les 4 trimestres directement. Je ne sais pas si ça, c'est possible pour elle, mais...

  • Speaker #0

    Ça, il faudra qu'elle voit avec son expert comptable comment derrière ils peuvent faire. Après, c'est vrai que quand je faisais justement de la compta à l'époque, effectivement, si tu fais un apport en compte courant, en fait, du coup, tu abandonnes ton compte courant de sorte à ce qu'il se retrouve en Pas forcément abandonné par son expert.

  • Speaker #1

    ça peut être le temps que son activité se lance un peu plus et qu'après, elle se rembourse son compte courant quand son activité marchera un peu mieux.

  • Speaker #0

    Oui, mais l'objectif, en fait, justement, c'est qu'elle puisse avoir plus de salaire, donc cotiser sur plus de salaire qui va représenter une charge. À un moment donné, cette charge, il va falloir la compenser, tu vois, et tu la compenses en abandonnant, en fait, ton compte courant, tu vois. Tu n'as pas le choix parce que ton compte courant, si tu le laisses en compte courant, il n'y aura jamais de produit qui va arriver, tu vois. donc le problème c'est que l'abandon de compte courant comptablement c'est du produit exceptionnel ça ne rentre pas en fait dans l'exploitation et donc du coup ça peut poser effectivement un problème si tu as après des investissements à faire et donc des financements à lever ok mais je me dis que de toute façon oui alors ok si tu as des investissements mais aujourd'hui elle prend 500 euros par mois donc je ne suis pas sûre que ce soit ça qui soit non c'est sûr qui soit oui oui oui

  • Speaker #1

    qui soit vraiment charnière dans le financement de quoi que ce soit. Je pense qu'effectivement, voilà. Là, si tu veux, à un moment donné, on ne peut pas inventer des sous, de toute façon. Donc voilà, moi, effectivement, je vois le rachat de trimestre Madeleine sur les six dernières années qui, si son activité, à un moment donné, marche mieux, peut être une solution pour… pour financer le rachat de trimestre et racheter les quelques trimestres qui peuvent manquer.

  • Speaker #0

    Oui, ça te laisse six ans devant toi pour voir un peu venir et puis pour développer une activité de sorte à effectivement après éponger en fait ce que tu n'as pas pu payer au départ.

  • Speaker #1

    Et voilà, tu peux y revenir quand même un peu dessus. En sachant que tu vois, je me dis aussi, alors je ne sais pas si elle en a besoin de ces 500 euros pour vivre, mais elle pourrait aussi choisir de ne pas se payer du tout. pour accumuler de la trésorerie parce que de toute façon, même si elle ne se paye pas, elle va payer les charges sociales minimum et les charges sociales minimum valident trois trimestres. Donc, ça la ramène dans la même situation que celle qu'elle a aujourd'hui et ça peut lui permettre d'avoir la trésor pour faire le rachat des trimestres qui manquent et peut-être avoir un peu plus de trésor pour plus tard pour arriver à se payer les 7000 euros.

  • Speaker #0

    Ça, effectivement, ça peut être une bonne piste de pouvoir effectivement... Enfin, de... De toute façon, l'un ou l'autre, moins de 7 000 ou zéro, de toute façon, ça produit les mêmes effets en matière de Velsa ou trimestre de retraite. Donc, autant ne pas les prendre du tout si tu n'as pas besoin de les prendre. Garder de la trésor et puis pouvoir voir venir les années futures et sur les six prochaines années, éventuellement, faire des rachats de trimestre madeleine comme tu préconises. Non, c'est assez intéressant. OK. On arrive à la fin de l'épisode. Est-ce que tu as encore quelque chose à nous dire par rapport à ce sujet épineux de la retraite qu'on a déjà quand même plutôt bien balayé ? Non, on a un grand tour d'horizon.

  • Speaker #1

    J'ai conscience que c'est un sujet qui... peut pour certains paraître assez flou. Donc n'hésitez pas à vous faire accompagner, vraiment c'est important. La retraite, c'est toute votre émulation de votre fin de vie. Donc il faut pouvoir en profiter, il faut avoir mis les choses en place qui vont bien pour se donner les moyens de pouvoir en profiter. Donc faites-vous accompagner, c'est important, peu importe par qui. mais voilà ne laissez pas le sujet de côté n'attendez pas 60 ans pour vous en préoccuper

  • Speaker #0

    60 ans on a plus de marge de manœuvre en fait c'est déjà presque trop tard et peu importe par qui se faire accompagner, non pas peu importe par toi bien entendu et d'ailleurs Émilie où est-ce qu'on te retrouve si jamais on veut travailler avec toi et si jamais on veut te solliciter pour préparer sa retraite, préparer sa carrière moi

  • Speaker #1

    Alors, on me retrouve sur mon site internet, sylvaretraiteconseil.com. On peut me retrouver sur LinkedIn, Émilie Jouan. Je suis sur Instagram, enfin j'ai un compte Instagram, mais clairement, je n'ai pas le temps de m'en occuper. Donc, vous pouvez toujours me contacter par là, sylvaretraite-du-huit-conseil. Je pourrais toujours vous répondre, mais c'est vrai que je ne publie pas beaucoup. Donc voilà, je ne suis pas trop présente par là. Ce que je voulais dire aussi peut-être, c'est que moi je suis basée en Savoie, je suis à côté de Chambéry, donc j'interviens à domicile pour les personnes qui sont autour de chez moi, je me déplace. Par contre, j'ai énormément de recommandations de personnes qui ne sont pas du tout sur place et que je traite à distance, donc tout est possible. Donc si vous avez des questions sur votre retraite, on peut tout traiter en visio, c'est absolument pas un problème. Je traite aussi beaucoup, parce que je suis proche de la Suisse, des personnes qui ont eu une période d'expatriation. S'il y a des questions par rapport à ça, ça peut être un sujet qu'on peut aborder ensemble. Mon premier rendez-vous est toujours offert. Le but, c'est de faire un point sur les problématiques de la personne. si je peux accompagner déjà, s'il y a matière, s'il y a matière de faire un bilan ou si finalement, il y a juste des conseils comme ça un petit peu à la volée à donner et que le bilan n'a pas forcément son importance. Vous pouvez me contacter et je vous répondrai avec plaisir. Le premier rendez-vous est offert, donc ça n'engage à rien et ça peut permettre d'avoir de la visibilité simplement sur des sujets qu'on n'a pas forcément l'habitude d'aborder. Et voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je mettrai tous tes points de contact dans les notes de l'épisode. Comme ça, les auditeurs peuvent te retrouver très facilement et te contacter très facilement. Et voilà, on arrive à la fin de l'épisode. Je vous reprends comme promis. J'espère en tout cas que cet épisode vous aura permis de comprendre toute la retraite de l'entrepreneur et surtout de vous avoir sensibilisé sur le fait que la retraite, ça se prépare déjà dès maintenant. Et on n'attend pas d'être... âgés d'avoir 50-60 ans pour s'y intéresser parce que comme Émilie nous l'a dit et bien à un moment donné ça peut devenir un petit peu trop tard puisqu'on n'aura pas assez de marge de manœuvre devant nous j'espère que l'épisode vous aura plu et vous aura éclairé un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcasts pour soutenir le travail et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt.

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Description

Qui ne s'est pas déjà dit que la retraite, on y comprend rien ?

Qui ne s'est pas déjà plaint du montant, parfois exorbitant, des cotisations sociales à payer à l'URSSAF et consorts ?

Qui n'a pas balayé le sujet de la retraite en se disant que, de toute façon d'ici qu'on y arrive, on en n'aura pas ?

Et bien c'est exactement ce que (presque) tout le monde se dit quand on évoque le sujet de la retraite et notamment la retraite des entrepreneurs. J'ai décidé de défricher ce sujet aussi épineux qu'incompris avec Emilie JOUAN, conseillère en préparation retraite, qui nous explique tout ce que nous avons besoin de savoir et qui nous donne plein de conseils pour la préparer au mieux et éviter de (très) mauvaises surprises.

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Vous pouvez retrouver Emilie JOUAN, fondatrice de Silva Retraite Conseil, ici :

Sur son compte Instagram @silva_retraite_conseil

Sur LinkedIn Emilie JOUAN

Sur son site internet www.silvaretraite.com

Par mail silvaretraiteconseil@gmail.com

Par téléphone 06.08.24.54.78

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On se ne connaît pas encore ? Je suis Lucille, entrepreneure et diplômée d'expertise-comptable, j'accompagne les futurs entrepreneurs à créer et développer l'entreprise rentable qu'ils méritent. 

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On se retrouve ici :

📍 dans mon programme d’accompagnement à la création d’entreprise dispo ici

📝 dans les guides business, des listes pratico-pratiques pour créer et gérer votre boîte dispo ici

🤳 sur LinkedIn ici

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Description de l'épisode :

Voici les questions que j'ai posé à Emilie sur la retraite des entrepreneurs :

  1. Comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ?

  2. Est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre la retraite de base et la retraite complémentaire ?

  3. Dans quels cas valide t'on les 4 trimestres de retraite ?

  4. Quelles sont les 3 erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ?

  5. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte ?

  6. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui est déjà à son compte ?

  7. Que penses-tu du statut du conjoint collaborateur pour la retraite du conjoint ? Est ce qu’il est bien, est ce qu’il est complet, suffisant ou est ce qu’il faut mettre en place autre chose ?

  8. A ceux qui te disent « de toute façon la retraite c’est loin pour moi » ou bien «  de toute manière de retraite on en aura pas » comme si le régime de la retraite allait un jour disparaître et déposer le bilan. Qu'est-ce que tu leur réponds ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Business Tips. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode un peu particulier, puisque j'ai l'honneur et le plaisir surtout d'inviter Émilie sur le podcast. Émilie Jouan, qui est spécialiste en préparation de retraite pour les entrepreneurs notamment, et que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux et avec qui j'ai pu vraiment bien échanger, puisque... Elle a travaillé en cabinet d'expertise comptable pendant un certain temps avant d'être à son compte pour être conseillère en préparation de retraite. Et évidemment, on est issus du même cabinet d'expertise comptable. Alors, on ne le savait pas à l'époque où on s'est rencontrés. On l'a appris au cours du podcast. Alors évidemment, vous vous doutez bien que si j'ai invité Émilie dans cet épisode de podcast, c'est pour vous parler de la retraite. C'est de la retraite d'un point de vue. des entrepreneurs. Je vous laisse avec ma conversation avec Émilie et je vous reprends à la fin. Hello Émilie, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Salut Lucille, ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci. Alors aujourd'hui, on fait un épisode de podcast un petit peu particulier sur un sujet qui est un petit peu épineux parce que je pense qu'il est extrêmement mal compris les entrepreneurs, c'est la retraite. La retraite, c'est vraiment le truc, je pense, où tout le monde se casse les dents à chaque fois parce que personne n'y comprend rien.

  • Speaker #1

    Personne ne s'y intéresse en plus.

  • Speaker #0

    Et en plus de ça aussi. C'est vrai que c'est un sujet qui est quand même très compliqué. En France, on aime bien la simplification administrative, mais on se rend compte que finalement, on ne simplifie que d'elle. Et que du coup, tout est compliqué à comprendre et forcément, ça n'incite pas à s'y intéresser. Emily, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Emilie Jouan, j'ai 33 ans, je suis la chef d'entreprise de ma société que j'ai créée il y a un an et demi qui s'appelle Sylvain Retraite Conseil, qui a vocation à accompagner les dirigeants ou les salariés dans la détermination de leur droit à retraite, la projection de leur carrière, etc. pour savoir à quelle date ils vont partir à la retraite, avec combien et qu'est-ce qu'ils peuvent faire pour optimiser tout ça. en sachant que j'ai aussi une partie très administrative sur la régularisation de carrière, c'est-à-dire que quand on a fait un bilan retraite, je détermine s'il y a des choses à régulariser dans la carrière et je peux accompagner sur les démarches administratives pour régulariser cette carrière. Et j'accompagne aussi pour les personnes qui sont beaucoup plus âgées, qui ne sont peut-être pas nos auditeurs, mais qui vont partir à la retraite demain. et qui n'ont pas envie de s'occuper des démarches administratives, je fais toutes les démarches administratives pour eux, pour les soulager de cette partie-là. Et je les accompagne jusqu'à ce qu'ils soient payés par les caisses de retraite et que tout soit correct par rapport à la carrière qu'ils ont eue.

  • Speaker #0

    et tu fais aussi tout ce qui est par exemple tu sais quand on reçoit à partir d'un certain âge moi j'ai déjà commencé à le recevoir le carrière ouais le relevé de carrière en fait la première fois que tu reçois le relevé de carrière par la poste tu te rends compte en fait que là t'as atteint un stade et que vraiment tu commences vraiment à être vieux quoi tu vois non c'est pas vrai parce qu'en réalité normalement tu le reçois à partir de 35 ans donc quand même j'ai 35 ans c'est facile Mais du coup, ma question c'était, est-ce que tu t'occupes aussi si jamais sur le relevé de carrière, il y a des absences de télètre ? Ça, tu t'en occupes aussi ?

  • Speaker #1

    Je m'en occupe. Alors, il faut savoir que les caisses de retraite ne régularisent pas avant un certain âge. Enfin, ça dépend des caisses, mais notamment pour tout ce qui est trimestre, l'assurance retraite, par exemple, ne régularise pas avant qu'on ait 57-58 ans. voire 60 ans, parce qu'ils sont tellement débordés qu'ils n'ont pas forcément le temps de traiter les dossiers de personnes qui ont 35 ans. C'est pour ça qu'il faut bien garder ces justificatifs pour être sûr de pouvoir justifier de son activité peut-être 20 ans plus tard.

  • Speaker #0

    D'accord, donc note aux auditeurs, ne faites pas comme moi et ne jetez pas ce courrier à la poubelle sous prétexte que putain, on est vraiment vieux.

  • Speaker #1

    Alors le relevé de carrière, ce n'est pas très grave si tu le jettes quand tu le reçois par la poste parce que tu peux le télécharger. Donc ça, ce n'est pas très grave. Par contre, il ne faut pas jeter ces bulletins de salaire, etc.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça devient, tu sais quoi, je me rends compte en fait, ça devient compliqué à gérer. En fait, tout cette... La presse administrative, parce qu'avant, tu recevais tous tes bulletins de salaire en papier. Moi, je sais que pendant un certain temps, je les recevais sur un coffre-fort numérique. Du coup, je prenais le soin quand même de les télécharger dans mon drive et tout ça. Mais tu vois, après, je suis partie du cabinet où je travaillais. Et du coup, heureusement que je les ai téléchargés, parce que sinon, j'aurais pu accès, tu vois. Franchement, c'est quand même une gymnastique intellectuelle à avoir, de se dire, attention, il ne faut pas que j'oublie de faire ci ou ça. Enfin, voilà, et ça peut avoir vraiment un sens.

  • Speaker #1

    Tu dois savoir ça mieux que moi, puisque tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais souvent, j'ai des personnes qui me disent, oui, le cabinet comptable, il doit avoir ça, mais en fait, vous avez une obligation de conserver les documents pendant 10 ans, donc ça passe vite. et en fait souvent on compte sur son expert comptable notamment quand on est chef d'entreprise sans tenir compte du fait que l'obligation elle est que de 10 ans et qu'en fait souvent, on a besoin de documents que l'expert comptable n'a plus forcément.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il a le choix de les garder.

  • Speaker #0

    Et en plus, pour les cabinets d'expertise comptable, la tâche se complique encore plus quand ils font la gestion de la paie, puisqu'il y a toute la partie RGPD, puisque les bulletins de paie sont quand même, c'est quand même le document où il y a le plus de données personnelles. Donc, entre le nom, prénom, la donnaissance, le numéro de sécu, tout ça. Donc effectivement, en matière de stockage et tout ça, les cabinets, ça devient en fait un casse-tête chinois. Je ne suis pas tout à fait sûre. En tout cas, en matière de RGPD, ça devient compliqué de garder des documents personnels sur une période de 10 ans. c'est ça exactement et donc du coup les cabinets aujourd'hui on le voit il y a des archives qui sont faites parce que justement ils peuvent pas garder pendant 10 ans ces archives là c'est pas possible est-ce que je suis devenue violette je me vois violette ouais t'es devenue violette c'est pas bon c'est les magiques la magie de google mythes on ne sait pas pourquoi mais voilà Émilie est devenue violette on ne sait pas pourquoi j'ai peut-être passé bleu je ne sais pas voilà bon bref allez je ne sais pas si ça va revenir mais bien sûr vous le verrez violette pendant tout le podcast donc je vais démarrer les questions que j'ai à te poser parce que moi j'ai pas mal de questions à te poser justement des questions que finalement nos auditeurs qui sont entrepreneurs ou qui sont en passe de lettres se posent peut-être ou pas ou peut-être que ça va leur déclencher justement quelques prises de conscience et quelques pistes de réflexion d'accord Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé, parce que si on devait expliquer la retraite, je pense que demain on y est encore. Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé et de manière intelligible, pour que tout le monde puisse comprendre, comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ? En fait, de façon très pragmatique, quand il arrive à l'âge de la retraite, il va toucher combien et à quel âge ?

  • Speaker #1

    Alors évidemment c'est très spécifique à la carrière des personnes mais on peut dire qu'il y a deux modes de calcul différents en fonction des régimes dans lesquels on a cotisé. On a les régimes salariés et artisans commerçants où on a un système de retraite qui est calculé sur les 25 meilleures années. Donc ça c'est ce dont tout le monde entend parler en fait, les 25 meilleures années, je pense que tout le monde a entendu parler de ça. Donc, c'est les 25 meilleures années revalorisées pour tenir compte de l'évolution du coût de la vie. Et le taux maximum, c'est 50 Donc, quand on parle souvent, on entend parler de taux plein. Le taux plein, c'est 50 de ces 25 meilleures années. Et en plus de ça, ces 25 meilleures années sont plafonnées au plafond de la sécurité sociale. Donc, si on prend par exemple le plafond de la sécurité sociale de cette année, c'est 46 000 euros. Donc, admettons que tu aies gagné 46 000 euros toute ta carrière. Au maximum, au régime de base, tu auras 23 000 euros. Donc, en gros, la moitié de ce que tu as cotisé. Le régime de base, c'est celui qui valide des trimestres. Donc voilà, quand on parle de nombre de trimestres qu'on a besoin pour avoir une retraite à taux plein, c'est au régime de base que ça se calcule. Donc ça, c'est pour les salariés, artisans, commerçants. Et après, il y a le régime des professions libérales. Là, c'est un régime par points. Donc on cumule des points pendant toute sa carrière en tant que profession libérale et les points sont transformés en rentes en fonction du nombre de points qu'on a acquis à la sortie. Ça, c'est pour les régimes de base. Ensuite, on a un régime complémentaire pour tous les régimes. On a un régime complémentaire. Et là... C'est pareil pour tout le monde, c'est un régime par points qui n'est pas calculé de la même manière. Par exemple, pour les salariés, on a la GIRCARCO, pour les artisans commerçants, on a la Sécurité sociale des indépendants, pour les architectes, c'est la CIPAV, etc. Et donc, c'est un nombre de points qui est calculé chaque année en fonction de sa rémunération et qu'on transforme ensuite en rente.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, super Franchement, explication hyper claire pour un calcul savant, digne Non mais franchement, il y a des fois tu te dis quand tu écoutes tous ces trucs de retraite tu te dis putain, il faut avoir fait maths P pour comprendre un truc c'est hyper compliqué parce qu'après t'as aussi Bon, là, on n'en a pas parlé parce qu'on a fait de manière générale, mais tu as aussi le principe des carrières longues, de la pénibilité du travail. Enfin, tu as plein de spécificités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est là que le régime de base est important parce qu'en fait, le régime de base va permettre de valider des trimestres. En fonction des trimestres qu'on a validés, effectivement… ça va déterminer la date à laquelle on va partir. Et donc, cette date, elle peut être à l'âge légal. Donc, on a beaucoup entendu parler pendant la réforme des retraites de l'âge légal qui était passé de 62 ans à 64 ans. Mais elle peut être aussi avant pour les personnes qui ont eu ce qu'on appelle une carrière longue, donc qui ont commencé à travailler jeune. Alors, il ne suffit pas juste d'avoir commencé à travailler jeune, il y a quand même d'autres conditions. Mais sur le principe, c'est ça l'idée. Et elle peut être après l'âge légal si on n'a pas tous ces trimestres à l'âge légal. Donc voilà, c'est vraiment très spécifique à chaque personne et c'est pour ça que les gens reviennent vers moi pour faire des études parce qu'ils veulent quelque chose qui est personnalisé par rapport à leur situation.

  • Speaker #0

    Bah oui, parce que tu peux difficilement généraliser quelque chose, c'est pas du tout des cas standards, c'est vraiment du cas par cas et on est d'accord que ça là-dessus… Tu as un vrai intérêt dans l'entrepreneuriat et merci d'être là et d'exister qu'il y ait des gens comme toi qui fassent tout ça parce que c'est vrai qu'on s'y perd assez vite. Les entrepreneurs, eux, ils cotisent à la retraite auprès des URSAF.

  • Speaker #1

    C'est le type de société que tu as.

  • Speaker #0

    Oui, on va partir de ce principe-là en règle générale. Quand tu payes tes cotisations URSAF, tu as une part de retraite. en plus de toutes les autres cotisations que tu payes, qui sont la location familiale, la maladie, la prévoyance, etc. Et la retraite, on le voit, le verso des appels de cotisation, elle est divisée en deux. La retraite de base et la retraite complémentaire. Et d'ailleurs, ce que beaucoup ne savent pas, c'est que quand tu bénéficies justement du dispositif ACRE, donc l'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprises, qui est ouvert aux porteurs de projets de création d'entreprises, tu as droit à une exonération. partielle des cotisations sociales, dont la retraite de base, mais pas la retraite complémentaire. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre ces deux types de cotisations qu'on a au verso de nos appels de cotisations URSAF, retraite de base et retraite complémentaire ?

  • Speaker #1

    Donc la retraite de base, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est celle qui valide des trimestres. Souvent, quand tu as l'ACRE, c'est parce que tu as le chômage. En tout cas, c'est une des conditions. Et en fait, quand tu as le chômage, tu valides des trimestres pendant ta période de chômage. Donc 50 jours de chômage indemnisé te donnent droit à des trimestres. C'est pour ça que pour les créateurs d'entreprises qui ont le chômage, l'ACRE peut être intéressante parce qu'effectivement, tu as une exonération partielle de charges sociales. qui finalement est assez utile dans le sens où tu ne valides pas de trimestre, ok, parce que tu as une exonération de charges sociales, mais ces trimestres sont validés par le chômage. Donc, tu n'as pas de perte. Alors, attention quand même pour les créateurs d'entreprises qui potentiellement commencent à travailler jeunes, le chômage peut faire perdre le droit à carrière longue. Donc, il faut faire attention à ce qu'on fait quand même et des fois, aller chercher une exonération de cotisation, ce n'est pas forcément toujours pertinent. Donc ça, vraiment, l'exonération, elle est sur le régime de base, donc celui qui valide des trimestres. Et ensuite, on a du coup une cotisation qui est pour le régime complémentaire. Donc le régime complémentaire qui va valider des points, points qui vont se transformer en retraite au moment où on fera sa demande de retraite.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Très bien, c'est très clair. Et du coup, tu parles de trimestre de retraite. Tu as parlé du trimestre de retraite. Dans quel cas est-ce qu'on valide les quatre trimestres de retraite ? Bon, moi, je le sais, mais tout le monde ne le sait pas.

  • Speaker #1

    Alors, on valide quatre trimestres de retraite en partant du principe qu'on travaille. En fait, il y a deux sujets, parce qu'il y a les entrepreneurs classiques et il y a les micro-entrepreneurs, où là, c'est un peu particulier. Pour les entrepreneurs classiques, sur la base d'une rémunération de 7 000 euros annuel,

  • Speaker #0

    donc c'est un peu plus… Je te coupe juste pour faire une petite parenthèse. Entrepreneurs classiques, on parle d'entreprises individuelles au régime réel ou bien en société, par exemple. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Donc pour tout ce qu'on appelle les TNS, les travailleurs non salariés qui sont en entreprise individuelle ou SARL, pour faire très large, 7000 euros de rémunération annuelle suffisent à valider 4 trimestres. Donc ce n'est pas grand-chose finalement, c'est un peu plus de 500 euros par mois, valide 4 trimestres. Pour les entrepreneurs qui sont en SAS, donc qui sont sous un régime salarié, c'est 7000 euros aussi, mais c'est brut.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, avec 7 000 euros, alors quand même étalé sur deux mois, c'est important parce qu'il y a une histoire de plafonnement de la sécurité sociale. Donc, étalé sur au moins deux mois, donc au moins deux bulletins de salaire, 7 000 euros valides quatre trimestres. Pour les micro-entrepreneurs, je me suis fait un petit tableau parce que je ne connais pas tout par cœur.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de l'activité qu'on a, mais en fait, le principe, c'est qu'il faut faire un certain chiffre d'affaires. pour valider les 4 trimestres. Donc, si je te prends un exemple, pour les personnes qui ont des activités d'achat-revente, donc de marchandises, il faut faire un chiffre d'affaires d'au moins 24 400 euros en 2024 pour valider les 4 trimestres de l'année. Donc, c'est beaucoup ou pas, mais il faut quand même le savoir. Sur les prestations de services, on est autour de 14 000 euros l'année. C'est un petit peu plus, mais on va dire 14 000 euros l'année pour valider les 4 trimestres. Et pour les professions libérales réglementées, on est sur 10 000 euros. de chiffre d'affaires minimum. Donc, c'est là un peu que des fois, la micro-entreprise peut être un peu dangereuse quand on la maintient après le chômage. Par exemple, si on a eu le droit au chômage, qu'on a créé une micro-entreprise, ça peut être bien pendant le chômage. Mais par contre, après, il faut s'assurer de faire un certain chiffre d'affaires pour valider ses quatre trimestres par an. Et c'est là que moi, je vois beaucoup d'entrepreneurs se casser un peu les dents parce qu'en fait, ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ils travaillent. Donc, à partir du moment où ils travaillent, ils valident leurs trimestres. Et en fait, c'est plusieurs années après, souvent même assez tardivement, qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont pas validé tout leur trimestre parce qu'ils n'atteignaient pas les seuils de chiffre d'affaires nécessaires pour valider les quatre trimestres.

  • Speaker #0

    C'est exactement le constat que moi, je fais aussi, c'est-à-dire qu'il y a des micro-entrepreneurs qui s'installent en micro-entreprise et qui… Bon voilà, ils ont effectivement l'acre pendant un certain temps, donc voilà, ça leur valide les quatre trimestres de retraite. Et puis après, ils arrivent bon an, mal an à faire 1 500 euros de chiffre d'affaires par mois quand ça va. mais le problème c'est que c'est trop en dents de scie, ils n'ont pas bien construit leur projet, ils sont un peu installés trop vite, ils n'ont pas réfléchi à leur stratégie d'acquisition client, ce qui fait qu'à un moment donné, ils galèrent à faire du chiffre d'affaires, et ça il y a une répercussion, alors la première répercussion directe c'est la trésor, ça c'est clair, du coup ils n'ont pas assez de chiffres pour en vivre, mais la deuxième répercussion, et ça c'est celle qui est je trouve la beaucoup plus sournoise, c'est finalement la répercussion sur ta retraite. Et ça, tu vas le voir que le jour où tu vas être à la retraite. Mais ce que je trouve horrible, c'est pour ça que je dis que c'est un peu sournois, c'est que le jour où tu pars à la retraite, allez, 64 ans, tu pars à la retraite. Et 64 ans, si tu te rends compte que tu as, je ne sais pas, deux, trois ans de cotisation qui te manquent, tu vois t'as peut-être pas forcément la santé physique ni mentale pour continuer à travailler encore 3 ans et atteindre ton taux plein de retraite quoi c'est super dur c'est pour ça que moi je trouve que c'est hyper sournois et qu'il faut vraiment faire hyper gaffe au niveau de justement au niveau du chiffre d'affaires qu'on fait au niveau de même et ça part à la base c'est la construction de ton projet de business de sorte à ce qu'à un moment donné oui tu puisses en vivre mais tu puisses aussi en vivre le jour où t'es à la retraite

  • Speaker #1

    disons que finalement tu te rends compte qu'en société t'as plus de souplesse pour adapter la rémunération que tu vas prendre et pouvoir jouer un peu pour valider les trimestres parce que 7000 euros finalement c'est pas énorme et donc du coup pour un coût chargé d'à peu près 10 000 euros tu valides tes 4 trimestres alors qu'en fait tu te rends compte que par exemple un artisan moi j'ai une cliente qui est couturière couturière, il faut qu'elle fasse 14 000 euros de chiffre d'affaires en micro-entreprise. Et en fait, elle n'y est pas du tout. Et puis, elle n'y sera sûrement pas. Elle a 57 ans et puis, elle fait ça pour combler les fins de mois, mais ce n'est pas non plus… Et en fait, par exemple, tu vois, pour elle, elle est en couveuse et ils lui avaient conseillé la micro-entreprise. Je lui ai dit, jamais de la ville, vous n'allez en micro-entreprise, vous ne validerez… par vos trimestres en micro-entreprise, alors que finalement, en étant en société, oui, elle va payer un petit peu plus cher en termes de comptabilité, etc. Mais par contre, elle, elle a besoin de valider que trois trimestres par an, qu'elle en valide quatre ou trois, ça lui donne le même âge de départ en retraite. Et donc, du coup, en créant une société, même sans se payer, juste en payant les charges sociales minimum, elle va valider ces trois trimestres. Et donc, du coup, je lui ai dit, la micro-entreprise, c'est même pas envisageable, en fait,

  • Speaker #0

    pour vous. Ouais,

  • Speaker #1

    mais c'est trop dangereux,

  • Speaker #0

    C'est un peu un mythe qu'on a dans l'entrepreneuriat. C'est-à-dire qu'on a le mythe dans les deux sens. C'est-à-dire que le premier mythe, c'est de dire que la micro-entreprise, c'est vraiment le statut juridique. Encore que ce n'est même pas un statut juridique, c'est un régime fiscal. Mais bon, on va simplifier les choses. C'est le statut juridique qui te permet de payer le moins cher, qui est le plus facile et le plus rapide à lancer. Alors oui, effectivement, c'est le plus facile et c'est le plus rapide à lancer. parce que oui, tu n'as pas besoin d'avoir un expert comptable ou un avocat qui te fait la création de ta micro. Tu peux la faire toi-même, mais par contre, effectivement, ce n'est pas forcément le mieux pour optimiser et en matière de retraite notamment. Et après, on a le deuxième mythe, c'est de dire que, ben ouais, mais bon, en société, on optimise fiscalement et socialement. Ce n'est pas non plus le cas. En fait, je trouve que ces deux mythes, il faut un peu les dégommer parce qu'aujourd'hui, on prend tout pour argent comptant et c'est... justement ce qui nous pousse, enfin ce qui pousse ces entrepreneurs en fait à faire de mauvais choix dès le départ quand ils créent leur entreprise.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Il faut choisir un statut. On va parler de statut. La micro-entreprise n'est pas un statut, mais il faut faire le bon choix en termes de statut par rapport au chiffre d'affaires qu'on fait, par rapport à la prévoyance qu'on a besoin, que ce soit en termes de retraite ou en termes de couverture, arrêt de travail, etc. Pour moi, la micro-entreprise est un régime transitoire qui est bien pour… pour lancer une activité, quand on a le chômage, etc. Et à un moment donné, c'est un régime dont il faut sortir. Si on n'arrive pas à sortir de la micro-entreprise, ça veut dire pour moi qu'on a une entreprise qui n'est pas viable. Et c'est bien en complément d'une activité salarie ou des choses comme ça. Mais quand on veut vraiment vivre de son activité, à un moment donné, il faut arriver à sortir de la micro-entreprise parce que pour moi, c'est un régime qui est dangereux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. C'est totalement vrai. Je suis assez d'accord avec toi. Et je trouve qu'effectivement... ça peut autant être un régime qui est super avantageux qu'un régime qui est super dangereux pour l'entrepreneur. Il faut vraiment être assez alerte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    C'est un régime super pour les salariés qui ont une petite activité à côté. Là,

  • Speaker #0

    franchement,

  • Speaker #1

    il n'y a rien à dire. Là, c'est un super régime. Par contre, dès qu'on veut vivre de son activité, c'est dangereux en termes de prévoyance, d'arrêt de travail, d'invalidité ou des choses comme ça. Ça ne couvre rien. enfin rien ou pas grand chose en tout cas donc à un moment donné il faut y penser et puis il y a d'autres choses, le fait de ne pas pouvoir déduire ses charges en micro-entreprise ça peut être bien ou pas bien en fonction du nombre de charges mais voilà c'est un régime dont il faut se méfier quand même et il faut faire attention et bien se faire accompagner pour savoir si c'est un régime qui est adapté

  • Speaker #0

    Exactement. Quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ? Parce que, bon, on ne va pas se mentir, mais la retraite, c'est un sujet qui ne parle pas à tous les entrepreneurs. Clairement.

  • Speaker #1

    La doutage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Parce que les cotisations sociales, ça représente quand même un sacré budget. Ça coûte cher, ça peut coûter cher. Et en plus, tu n'envoies pas les bénéfices immédiats. Et ça, c'est vraiment un problème aujourd'hui. C'est que ce qu'on veut, c'est en avoir pour notre argent. tout de suite. Comme par exemple, la santé, on a un bénéfice immédiat, tu vas à la pharmacie, tu cherches tes médicaments, tu ne payes pas, tu as le bénéfice immédiat, tu ne payes pas.

  • Speaker #1

    Si tu vas à la pharmacie.

  • Speaker #0

    Si tu vas à la pharmacie, c'est sûr. En tout cas, tu ressors sans avoir déboursé un centime pour tes médicaments ou alors pour ta consultation chez le médecin. Et donc, tu vois bien le bénéfice de tes cotisations sociales maladiques, tu payes à l'URSSAF. Et toi, quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus souvent chez les entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    On y revient à les micro-entreprises, qui sont persuadées que parce qu'ils travaillent, ils valident 4 trimestres par an et c'est faux et ils s'en rendent compte trop tard. Après, il y a eu toute une vague, tu l'as peut-être vu toi quand tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais toute une vague de création de SAS. Oui. Parce qu'on va avoir des dividendes, parce que les dividendes… Au secours ! Voilà. Sauf qu'en fait, oui, c'est sûr que c'est bien de payer que 30%. Il ne faut pas oublier qu'avant, on a payé l'impôt sur les sociétés quand même, donc ça a coûté pas si peu cher que ça. Et surtout, quand on ne perçoit que des dividendes, et moi, j'ai des gens qui viennent me voir et qui me disent Moi, je ne me verse que des dividendes Quand on est en SAS, on ne cotise pas. Ça ne coûte pas cher, entre guillemets. Ce n'est pas vraiment vrai, en plus. Mais voilà, on ne cotise pas, et qui dit pas de cotisation, dit pas de retraite, dit pas de prévoyance, dit rien du tout en fait. Donc voilà, il faut voir les économies qu'on fait par rapport à ce qu'on y perd en fait au final. Donc danger sur la SAS, quand on est en SAS juste pour prendre des dividendes et qu'on ne perçoit pas de rémunération chargée à côté. Et après, j'ai aussi beaucoup d'erreurs. Enfin, d'erreurs, ce ne sont pas des erreurs.

  • Speaker #0

    Je te coupe en fait, mais parce que j'étais en train de penser à un cas client que j'avais rencontré en cabinet d'expertise comptable, mais danger aussi sur tous ces entrepreneurs qui sont en SAS, donc ces présidents d'SAS, qui se prennent un SMIC, par exemple, en bulletin de paye, et donc qui cotisent pendant, je ne sais pas, 30 ans de leur carrière sur la base d'un SMIC. et qui après à la fin se retrouvent et qui prennent la majeure partie de leur rémunération en dividende qui se retrouvent avec des trains de vie assez confortables finalement parce que 70% de leur rémunération est constituée de dividende et qui au final se retrouvent à la retraite avec une retraite... où tu n'as que dalle, finalement, et puis tu as une vraie baisse de revenus, alors que derrière, tu as un train de vie à payer. Quand on est à la retraite, alors oui, théoriquement, ta résidence principale, ta maison que tu as achetée ou ton appart, etc., devrait être payée. Tu devrais avoir remboursé ton prêt immobilier. mais pour autant, tu as toujours encore besoin d'une voiture, tu as toujours encore besoin de faire tes courses, tu dois toujours encore payer ta facture d'électricité, etc. Donc, je veux dire, tu réduis un peu tes charges, mais tu ne les diminues pas non plus drastiquement.

  • Speaker #1

    Mais c'est surtout que quand on fait le calcul finalement de ce que ça coûte à l'entreprise de verser des dividendes et ce que ça donne en net aux chefs d'entreprise, La différence n'est pas incroyable. Bien sûr, si on est sur des tranches d'imposition à 45%, oui, là, on va quand même avoir un gros gap, mais globalement, sur des tranches d'imposition à 30%, dividende à 30% ou rémunération à 30%, la différence, elle n'est pas incroyable. On paye beaucoup plus d'impôts sur les sociétés, sur l'emploi, on verse des dividendes, etc. Donc, en fait, quand on calcule le coût, parce que si on part, par exemple, je vais donner un exemple chiffré, assez grossier, mais si on part d'une SAS qui a un taux d'imposition à l'impôt sur les sociétés de 25% et qui verse que des dividendes, donc on va payer 25% d'IS, on va payer plus 30% d'impôts, 55%. Finalement, à SARL, les charges sociales, c'est entre 45 et 50.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, mais c'est clair. Finalement,

  • Speaker #1

    c'est moins cher.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, mais parce qu'en fait, ce qu'on a oublié, c'est de faire le calcul de l'optimisation fiscale et sociale dans sa globalité. Il ne faut pas juste voir le prisme des cotisations sociales ou bien juste de l'impôt sur le revenu, parce que de tout ce que tu fais, de tout ce que tu arbitres comme rémunération quand tu es en société, que ce soit SAS ou bien EURL, ou si tu combines les deux avec une holding au-dessus, etc., il y a quand même une incidence sur l'impôt sur les sociétés. Et c'est tout ça qu'il faut calculer, en fait. Ce n'est pas juste un élément. C'est tout ça.

  • Speaker #1

    L'impôt sur le revenu.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Non, mais ce serait tellement simple. Ah bah oui. Je ne savais pas. Bon, alors la deuxième erreur que tu constates le plus souvent, c'est quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'était celle-ci. Et la troisième ?

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est les personnes qui sont éligibles à un dispositif de carrière longue. Donc, pour faire un très bref rappel, la carrière longue, c'est ouvert à des personnes qui ont commencé à travailler jeune, avant 16 ans, avant 18 ans, avant 20 ans ou avant 21 ans, qui permettent de partir à la retraite à partir de… 58, 60, 62, 63 ans. Bon, 58, j'en ai pas vu beaucoup, mais ça existe. Et en fait, cette carrière longue, on y a le droit quand on a validé un certain nombre de trimestres avant les âges que je viens de citer, donc 4 ou 5 trimestres en fonction de quand est-ce qu'on est né dans l'année. admettons que ce soit 5 trimestres, donc si j'ai 5 trimestres avant 18 ans, par exemple, je suis potentiellement éligible à un départ en retraite à partir de 60 ans. Ok, très bien. Mais il n'y a pas que cette donnée-là, en fait. Il y a aussi le nombre de trimestres qu'on aura validé dans sa carrière et le type de trimestre qu'on aura validé. Et je le disais tout à l'heure, par exemple, le chômage, dans le cadre de la carrière longue, est retenu, mais dans la limite de 4 trimestres. Donc une personne qui aura eu dans sa carrière 3 ans de chômage, elle aura 8 trimestres qui ne seront pas comptabilisés pour sa carrière longue. Et donc en fait, il faut faire attention à comment on se rémunère quand on est éligible à la carrière longue. Si on n'est pas éligible, le but c'est de valider les trimestres, on s'en fiche de comment on les valide presque. Mais quand on est carrière longue, il faut faire attention au type de trimestre qu'on valide. Est-ce que ce sont des trimestres qu'on appelle cotisés, donc qui ont donné… lieu à cotisation sociale, ou est-ce que ce sont des trimestres qui sont validés, comme les trimestres de chômage par exemple, comme le congé parental, des choses comme ça. Et donc, moi je vois beaucoup de gens qui ont fait des choix dans leur carrière, notamment d'entrepreneurs, où ils ont arrêté par exemple leur activité salariée au 31-12, ils prennent deux ans de chômage. Ils ne se rémunèrent pas du tout. Donc, on compte deux ans de chômage, huit trimestres. Et en fait, les quatre trimestres de trop, finalement, parce qu'on en retient quatre pour le régime de la carrière longue, les quatre trimestres en trop vont leur faire perdre leur droit à carrière longue. Et ça, c'est dommage. C'est dommage quand on sait que finalement, il aurait suffi sur la deuxième année de se prendre 7 000 euros de rémunération pour que les trimestres soient validés comme cotisés et non pas comme trimestres de chômage. Et donc, en fait, effectivement, il faut faire attention. Et je vois beaucoup de gens qui perdent leur droit. à cause de ça, alors qu'ils ont commencé à travailler très jeunes. Et en fait, finalement, à l'arrivée de leur départ en retraite, ils se disent Non, mais moi, j'ai commencé à travailler jeune, je peux partir à 60 ans. Oui, mais non, en fait, vous n'avez pas le nombre de trimestres cotisés, requis pour partir en carrière longue. Et là, souvent, c'est la douche froide.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est la déception, c'est l'horreur. Ça, l'annoncer, c'est horrible. Moi, je me dis que c'est horrible aussi.

  • Speaker #1

    Trois ans de plus.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais le problème, en fait, je trouve que toute la problématique de cette retraite, elle tourne autour du fait qu'à un moment donné, tu avances dans l'âge. Tu atteins un certain âge, je veux dire 60, 65 ans, peu importe. En fait, c'est prouvé scientifiquement. C'est qu'à partir de déjà 50 ans, les emmerdes médicales, elles commencent. Donc, quand tu atteins 60-65 ans, je veux dire, si tu n'es pas en super bonne santé, ou que, je ne sais pas, tu t'es tapé un AVC, ou j'en sais rien, ou un cancer, enfin, un truc, voilà, où vraiment tu n'étais pas bien, enfin, bref, mais tu ne peux pas, tu n'arrives pas, en fait, à faire trois ans de plus, quoi. Je veux dire, c'est juste, physiquement, ce n'est pas possible, en fait, tu vois. Et c'est là où moi je trouve qu'il y a un vrai danger et on ne parle pas suffisamment de ces problématiques de retraite en fait dans l'entrepreneuriat, mais aussi dans le salariat, enfin finalement c'est pareil. Je veux dire voilà parce qu'on parle là, on est sur un sujet business, mais quand tu es salarié c'est la même chose. Je veux dire on sait tous qu'on aura une retraite, mais on ne sait pas quand, ni combien, ni comment ça va être calculé, ni si on a raté un truc, si on fait bien, si on ne fait pas bien, etc. Donc c'est vraiment problématique. Ce que je voulais juste te poser comme question, c'est quand tu dis carrière longue, et des personnes qui ont commencé jeunes, est-ce que ça concerne aussi, par exemple, les personnes qui ont commencé leur apprentissage ? Par exemple, l'apprenti boulanger qui a commencé son CAP à l'âge de 15 ans, théoriquement, c'est à peu près ça, tu finis ton brevet des collèges, tu embrayes sur un CAP, donc tu as à peu près 15 ans, donc ça concerne ces personnes-là. Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors en fonction de la période qui a été concernée par la période d'apprentissage, les trimestres ne sont pas validés de la même manière. Mais gardez bien les bulletins de salaire des périodes d'apprentissage et le contrat d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a énormément d'erreurs. Énormément d'erreurs. Même si des fois, en fait, le montant qui est reporté sur le relevé de carrière n'est pas du tout le montant de la rémunération qu'on a perçu. et du coup c'est compliqué de voir sur le relevé de carrière si c'est correct et du coup moi je fais toujours dès qu'on a les bulletins je fais toujours vérifier les années d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a des erreurs tout le temps mais par contre ce sont des années qui comptent et

  • Speaker #0

    ces erreurs que tu constates elles sont dues à quoi ?

  • Speaker #1

    en fait le cas des chules plus maintenant mais avant avant quoi ?

  • Speaker #0

    avant la DSN ? Avant la deuxième semaine ?

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais même plus avant quand, mais en tout cas pour les personnes qui, moi, partent à la retraite avec moi aujourd'hui, qui ont fait un apprentissage il y a 40 ans, là, si tu veux, c'était calculé. En fait, tu validais un trimestre à partir du moment où tu avais gagné un certain nombre de fois le SMIC, etc. Je crois que c'est 200 fois le SMIC. Et donc, tous les 200 SMIC, tu validais un trimestre. Et en fait, sur les périodes d'apprentissage, en début d'apprentissage, souvent tu gagnes 15% du SMIC, 25% du SMIC, etc. En fonction de l'âge que tu as, et plus tu cours en jeune et plus c'est bas. Donc en fait, souvent la première année qui commence des fois en septembre, tu valides rien. La deuxième année, tu en valides un ou deux. etc etc et en fait c'est souvent sur cette deuxième année un peu qu'il y a des erreurs ou des fois il y en a qu'un qui est indiqué alors finalement il y en a deux qui auront dû être validés etc et du coup en fait des fois comme c'est des périodes qui sont jeunes des fois c'est le trimestre qui te manque pour la carrière longue d'accord ouais ok donc je fais hyper attention à tous les gens qui ont fait un apprentissage parce qu'en fait je constate que les montants qui sont montés sont souvent faux et donc du coup je les fais toujours vérifier je les fais toujours vérifier d'accord et question du coup qui me vient qu'on n'a pas du tout préparé parce que je rappelle quand même qu'on a préparé cet épisode toutes les deux pour

  • Speaker #0

    être sûre que je te pose les questions les plus pertinentes possibles merci Du coup, on est passé en DSN en 2018. Alors, pour tous ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un DSN, on appelle ça, le DSN, c'est la déclaration sociale nominative, c'est-à-dire que c'est un fichier qu'on envoie, que le gestionnaire de paye envoie aux organismes sociaux et qui regroupe toutes vos informations nominatives, donc nom, prénom, numéro de sécu, avec le salaire mensuel brut, etc. Et c'est ce qui va permettre aussi de payer les cotisations sociales à tous les organismes sociaux de l'employeur. et du coup est-ce que depuis cette révolution de la DSN parce que franchement en cabinet d'expertise comptable ça a été la révolution mais alors la révolution ça a été un champ de bataille parce que bon ça a nécessité énormément de paramétrage etc. puisque avant en fait on était en déclaration papier en fait voilà on remplissait à la main les bases de cotisation puis ça nous donnait on faisait le calcul et ça nous donnait le montant à payer est-ce que depuis la DSN tu constates qu'il y a moins d'erreurs dans les relevés de carrière Non.

  • Speaker #1

    Eh bien non, pas vraiment. Alors après, on a moins d'années de visibilité, si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Ça s'arrête à 2023, donc on a cinq ans. Et non, pas spécialement. Tu vois, dernièrement, j'ai eu une personne qui avait cotisé pendant trois ans. Alors les années, c'était 2017, 2018 et 2020.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, on était quand même, sur deux années, on était en DSN. et il lui manquait tous ses points, enfin pas tous ses points, il lui manquait les points cadres au régime monétaire à Agir Carco, et il avait cotisé sur 80 000 euros l'année, donc quand même des gros salaires, et ça représente 1500 euros de retraite par an quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'est des années qui sont récentes, et effectivement, on me dit souvent, oui, non, mais maintenant tout est numérique, il n'y a plus besoin de garder, de toute façon tout est numérique, ça va remonter, etc. Ah, non.

  • Speaker #0

    clairement pas encore on n'y est pas encore l'information je trouve qu'elle n'est pas encore assez fluide et en fait c'est vrai que, moi je dis ça je suis ici de cabinet je ne faisais pas trop de paye en cabinet à l'époque mais je veux dire j'en faisais quand même un tout petit peu mais on nous a bassiné avec ce truc de DSN et de machin ça nous a pris un temps fou à paramétrer tous les dossiers par ça mais au final pour normalement une meilleure fluidité de l'information mais tu te rends compte qu'il n'y a que dalle les informations ne sont pas plus fluides qu'avant en tout cas effectivement moi je ne vois pas une

  • Speaker #1

    différence de toute façon alors je ne sais pas comment ça se passe quand ils reçoivent les DSN mais il y a toujours une intervention humaine à un moment donné je pense toujours quelqu'un à un moment donné qui rentre des chiffres dans des cases et à partir du moment où il y a une intervention humaine il y a un risque d'erreur en fait Donc non, pas spécialement. Et c'est pour ça que même si on est à l'ère du tout numérique, il faut toujours bien garder ses bulletins de salaire. Il faut toujours bien garder. Alors, ça n'existe plus maintenant les DSI, mais là, ça sera maintenant les déclarations d'impôt. Alors, tu vas me dire que maintenant, on a tout sur impôts.gouv, etc. Mais les DSI d'avant... Je crois que la DSI, c'est depuis 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, depuis qu'il y a eu la fusion des organismes.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, il faut bien garder ces DSI. Donc, la DSI, c'est déclare la relation sociale des indépendants. Pour les indépendants, c'est le document qui fait foi comme un bulletin de salaire.

  • Speaker #0

    C'est la déclaration de revenu qu'on envoyait. C'est le truc qu'on faisait. Tu le faisais sur NetEntreprise quand tu le faisais en ligne ou alors tu remplissais. Je me souviens, c'était un... un truc en fait il y avait 4 pages en fait à remplir et puis tu avais un milliard de cases à remplir si tu étais buraliste, pas buraliste selon le régime fiscal que tu avais c'était assez les ventes,

  • Speaker #1

    les sous-minérages, etc le montant des charges sociales payées la rémunération prise, etc ça c'est ce qui fait foi pour les années avant 2018 pour justifier du montant qu'on a perçu à cette époque là Et après, à partir de 2019, je ne sais même plus, c'est la déclaration d'impôt. Maintenant, tout est écrit sur la déclaration d'impôt. Donc, il faut bien garder ces déclarations et non pas les avis d'impôt. C'est vraiment la déclaration. Donc, voilà, pour faire foi, pour justifier ces revenus indépendants. Pour les salariés, ça reste le bulletin de salaire. Mais pour les indépendants, maintenant, c'est la déclaration d'impôt.

  • Speaker #0

    Exact, exact Qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte là elle vient de se lancer maintenant qu'est-ce que tu lui conseilles de faire là tout de suite ?

  • Speaker #1

    Elle a déjà tout créé ?

  • Speaker #0

    Oui, elle a déjà tout créé.

  • Speaker #1

    Si elle a déjà tout créé, en fonction du choix et du statut qu'elle a fait au moment de sa création, ça peut être bien de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou un assureur. Attention, il faut bien le choisir quand même. pour mettre en place les contrats qui vont bien, les contrats d'épargne qui vont bien pour préparer sa retraite. Après, ça peut être bien aussi de faire le point, soit avec un expert comptable, soit avec des personnes comme moi qui peuvent faire de l'optimisation de rémunération. En partant du principe qu'il y a déjà quelque chose à optimiser, il faut déjà faire un… un peu de chiffre d'affaires, etc. Mais on peut toujours faire de l'optimisation de sa rémunération, justement, entre l'arbitrage, entre la rémunération, les dividendes, etc. Par exemple, je donne un exemple tout bête, mais au niveau du régime de base artisan, commerçant, salarié, le régime de base est plafonné au plafond de la sécurité sociale. donc on peut voir l'intérêt de se rémunérer ou pas au delà du plafond de la sécurité sociale voir ce que ça génère comme charge sociale et voir ce que ça donne comme retraite et c'est toujours pareil en fait finalement on regarde toujours bénéfice par rapport au coût en fait donc donc voilà on peut faire des optimisations par rapport à ça par exemple une personne qui est président de sas qui donc un statut salarié qui coûte très cher on le sait des statuts salariés ça coûte assez cher voir finalement s'il n'y a pas une optimisation à faire. Une personne qui se rémunère, par exemple, je ne sais pas, 100 000 euros brut, est-ce que finalement, elle n'a pas un intérêt à baisser un petit peu sa rémunération et à prendre un peu plus de dividendes ? Ce n'est pas le diable, les dividendes. Tout à l'heure, on a un peu dit que voilà. Mais voilà, il y a toujours, pour chaque situation, il peut y avoir des optimisations à faire. Des fois, la situation est parfaitement optimisée, il ne faut rien changer. Et parfois, il y a des petits curseurs. à bouger pour optimiser un peu tout ça. Ça, c'est vraiment pour l'optimisation de la rémunération pure. Puis après, il y a une manière d'optimiser sa rémunération avec du placement. Du placement en contrat retraite, du placement en contrat PE, PERCO, etc., qu'on peut mettre en place sur l'entreprise, à partir du moment où on a des salariés, en tout cas. Voilà, il y a plein de choses qui peuvent être faites. On ne va pas rentrer dans le détail aujourd'hui, mais il y a plein de choses qui peuvent être mises en place pour optimiser sa rémunération immédiate optimiser sa prise de prime, est-ce qu'on la prend en salaire ou en rémunération, ou est-ce qu'on la prend en dividende, etc. Et optimiser les revenus qu'on pourrait percevoir, mais de manière différente. voilà donc ça c'est les gens, alors moi je ne fais pas de produit mais les gens comme moi pour l'optimisation de la rémunération ou l'expert comptable des assureurs ou des conseillers en gestion de patrimoine pour la partie placement avec toujours le soin de quand même bien les choisir et d'être sûr que ce sont des personnes qui vont vous accompagner sur le long terme et pas que vous allez voir une fois vous allez faire le placement et vous ne les reverrez jamais ça c'est hyper important il faut vraiment qu'il y ait un suivi parce que l'épargne, ce n'est pas du one-shot, ça se fait sur le long terme.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours eu du mal, en fait, avec, tu vois, parce que bon, en quelque sorte, ce que tu viens de dire, c'est de faire un bilan retraite, en quelque sorte, et puis de voir un petit peu quelles actions mettre en place dans le futur pour optimiser un peu le tout.

  • Speaker #1

    En fait, le bilan, ça te donne une photo.

  • Speaker #0

    Une photo, oui, à l'instant.

  • Speaker #1

    Et après, est-ce que ce montant-là, ça te convient ?

  • Speaker #0

    et si ça te convient pas qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour améliorer tout ça exactement et moi j'ai toujours été assez partisane de faire appel à des gens comme toi d'ailleurs on travaillait moi j'ai bossé pendant quelques temps chez Inextinso mais c'est drôle moi aussi j'ai bossé pendant du temps c'est ça pas dans la même région, n'est-ce pas ? Parce qu'on ne se connaît pas via Inextenso. Mais voilà, j'ai travaillé là-bas. Et c'est vrai que c'est une filiale, c'est la filiale Expertise comptable du groupe des Loites. C'est des Loites qui est un des quatre plus gros cabinets mondiaux.

  • Speaker #1

    Qui est le plus gros cabinet de Loite depuis

  • Speaker #0

    2015. Oui, tout à fait. Ils se sont séparés d'Inextenso. Exactement. Et en fait, on travaillait effectivement avec quelqu'un qui faisaient comme toi de l'optimisation de retraite et de préparation justement d'aussi retraite. Et je trouvais ça plutôt intéressant parce que si tu veux, moi j'ai toujours ce sale sentiment, alors peut-être à tort et j'aimerais bien qu'on me prouve le contraire, mais jusqu'à présent on m'a toujours prouvé que j'avais raison. J'avais toujours ce méchant sentiment que quand tu faisais ta préparation de retraite chez un assureur, pour lui, c'était le meilleur moyen de te placer un produit, un produit retraite, etc. Et qu'au final, ce n'était pas vraiment bien optimisé pour toi. C'était plus assez bien optimisé pour lui. Et que du coup, tu ne te retrouvais pas forcément... Alors que toi, les personnes qui font le métier que tu fais, finalement, elles n'ont pas d'intérêt à te vendre un produit. C'est vraiment du coup,

  • Speaker #1

    on ne les vend pas.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Moi j'ai travaillé chez Inextinso aussi, alors à l'origine j'étais dans un groupe qui s'appelait Onnexis, qui était sous-traitant du groupe Inextinso sur la partie gestion de patrimoine. Le groupe a été racheté en 2020 juste après le Covid et après que Deloitte soit sorti, enfin qu'il se soit séparé d'Inextinso. Et donc je faisais en fait la partie gestion patrimoine du chef d'entreprise pour les clients d'Innextinso. Peut-être qu'on s'est croisés.

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Tu es en Alsace, non c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On travaillait beaucoup avec l'Alsace.

  • Speaker #1

    Maintenant, il y a quelqu'un en Alsace, mais bon, moi je n'y suis plus du coup. Et donc effectivement, on… Alors, pour le coup, nous, à la partie études, moi, j'étais à la partie études, donc vraiment le back office, nous, on ne vendait pas de produits, si tu veux. Nous, on était là pour le conseil, donc on faisait que les dossiers, que les études orientées conseil. Et après, on avait forcément les commerciaux qui pouvaient gérer la partie produits s'il y avait un besoin produit. Mais c'est pour ça que j'alerte sur le fait de faire attention, effectivement, à… par qui on se fait conseiller. Moi, je travaille, tu vois, dans ma région avec un conseiller en gestion de patrimoine parce que j'ai hyper confiance en lui, que je sais qu'il y a un suivi, que je sais qu'il n'est pas là pour faire de l'argent sur le dos des clients, mais il est vraiment là pour faire un accompagnement. Il est jeune, il a encore 20 ou 25 ans devant lui. S'il traite mal ses clients maintenant, il va le payer, quoi. Et donc, je suis hyper... je fais hyper attention aux conseillers en gestion de patrimoine parce que je viens du milieu et que je sais comment ça peut se passer et je sais à quel point il y en a, ils sont là juste pour faire leur bout de gras. Donc voilà, faites bien attention.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi et tu vois, alors bon, je vais en parler là, je ne devrais pas, mais malheureusement, c'était le cas et je pense qu'il faut le dire aussi, mais avant Unix Tenso, j'ai travaillé dans d'autres cabinets et tu vois, la micro-entreprise, quand on avait un porteur de projet qui arrivait, la micro-entreprise, on ne la conseillait pas. alors même qu'elle aurait pu lui être favorable par rapport au fait que c'était un petit business mais un business avec peu de volume d'activité mais pas d'intérêt pour le cabinet parce qu'il n'y a pas d'obligation comptable à faire une tenue de comptabilité, à faire des déclarations fiscales etc. je veux dire le micro-entrepreneur qui se lance en micro-entreprise, il fait sa déclaration de chiffre d'affaires tout seul tous les mois ou tous les trimestres à l'URSSAF et basta et en fait on conseillait pas parce que justement il n'y avait pas d'intérêt et je trouve ça un peu pas mal honnête parce que le mot est un peu fort mais bon voilà après c'est le business c'est comme ça et chacun ses intérêts mais c'est pour ça que je relève quand même ce que tu dis c'est que c'est important en fait de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas de prise d'intérêt au delà que le pur conseil en fait

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, c'est pour ça que j'ai choisi aussi d'être sur l'approche conseil et pas du tout sur l'approche produit. J'aurais pu à un moment donné me dire je fais les deux. Mais en fait, j'ai l'impression de ne pas être complètement impartiale si je le fais comme ça. Et donc, du coup, j'ai préféré m'orienter effectivement que sur la partie conseil. Et en fait, c'est la partie qui me plaît le plus. Moi, je veux apporter du conseil. Je veux que les gens se disent j'avais pas pensé à ça. C'est super, etc. Et puis après, il y a des gens qui font les produits bien mieux que moi. et par contre j'oriente en tout cas pour mes clients qui sont en région dans ma région, j'oriente vers une personne de confiance et j'ai l'avantage de venir du milieu de la gestion de patrimoine parce que j'ai fait beaucoup de gestion de patrimoine avant d'être focus sur la retraite mais du coup je sais discerner les gens qui ont une approche produit des gens qui ont une approche conseil et ça fait toute la différence en fait donc dès que la solution dans la bouche de la personne c'est tout de suite le produit et pas du tout quels sont vos objectifs, quels sont, etc. Eh bien, pour moi, ça fait-il qu'il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    Oui, non, mais c'est clair, je suis assez d'accord avec toi. Donc là, tu nous as parlé des conseils que tu donnerais à quelqu'un qui vient de se mettre à son compte. Ce serait pareil pour quelqu'un qui est déjà entrepreneur depuis plusieurs années. Et donc maintenant, qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui va se lancer ?

  • Speaker #1

    Déjà, choisir le statut social en fonction de ce qu'on souhaite. En fait, je vais parler principalement de deux statuts parce qu'on ne peut pas évoquer tout. En gros, on a la SARL qui est le régime indépendant et on a la SAS qui est le régime salarié. Les coûts en termes de charges sociales ne sont pas les mêmes. Sur une SARL, on va être plutôt autour de 45-50% de charges sociales. Sur une SAS, on va être plutôt autour de 75%. Donc forcément, les coûts ne sont pas les mêmes, mais les prestations ne sont pas les mêmes non plus. L'avantage qu'on a sur la SARL, c'est de pouvoir avoir une prévoyance qui soit un peu à la carte. C'est-à-dire que pour moi, quand on a un SARL, on doit nécessairement mettre en place des choses à côté. En plus des charges sociales que l'on paye, on doit mettre en place une retraite complémentaire, mettre en place une prévoyance complémentaire. Alors que quand on est en SAS, on cotise déjà plus pour sa prévention et pour sa retraite. Et donc, du coup, on a déjà une meilleure couverture. Donc, on peut toujours faire mieux à côté. Mais en tout cas, on a une base qui est un peu plus… un peu plus solide, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui, surtout en plus, si tu fais partie d'une convention collective qui est en forme de, par exemple, la Syntec, voilà,

  • Speaker #1

    c'est une convention collective.

  • Speaker #0

    Une des meilleures conventions collectives ? Forcément, dedans, dans la convention collective, tu as justement une obligation, certaines obligations, dont parfois d'avoir une prévoyance avec certaines garanties qui peuvent être fixées, etc. Donc effectivement, oui, c'est comme tu dis,

  • Speaker #1

    c'est plus solide. C'est ça. Et donc du coup, pour une personne qui se lance... Il faut savoir que oui, il y a la micro-entreprise, mais il y a aussi des formes de société qui existent et que la micro-entreprise n'est pas toujours adaptée. Et donc, en fait, le fait de bien se faire accompagner sur le choix de son statut, je le remets entre parenthèses parce que la micro-entreprise n'est pas un statut juridique, mais voilà, le fait de bien choisir, c'est très important. Et moi, je vois beaucoup ce que j'ai fait quand j'ai créé mon entreprise. Moi, je suis en SS. je vais en changer, mais pour l'instant, je suis en ASS. J'ai fait ce choix par rapport à ma situation au moment où j'ai créé mon entreprise.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Tout le monde me disait,

  • Speaker #1

    mais vous allez vous créer en micro. Ben non, en fait, la micro, ce n'était pas du tout adapté par rapport à ce que moi, je souhaitais. Donc, voilà, il ne faut pas se dire que la micro, même si on nous conseille beaucoup la micro parce que c'est la solution de facilité, il ne faut pas se dire que la micro est une fin en soi quand on crée une entreprise. Et donc, bien se faire accompagner sur le choix de... de sa société, du type de société, ou si ce n'est pas une société puisque c'est une micro. Et c'est vrai que pour le coup, les experts comptables ne sont pas forcément…

  • Speaker #0

    Les meilleurs conseillers.

  • Speaker #1

    En fait, le problème, c'est qu'ils ont un intérêt dans l'histoire. Si c'est une société…

  • Speaker #0

    Moi, je n'en ai plus d'intérêt. Je tiens quand même à le rappeler. Je ne fais pas d'expertise comptable. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je ne fais que du conseil pur, moi. Tu as ce bagage, justement, d'expertise comptable. Tout à fait. Comme moi, je peux l'avoir sur la partie gestion patrimoine ou le choix du statut, on le traitait aussi en gestion patrimoine. Et en fait, finalement, pour nous… que la personne choisisse la micro, la SRL ou la SAS, ça n'a aucun impact. Donc, en fait, on est hyper neutre dans notre conseil. Le conseil n'est pas orienté. Donc, en fait, vraiment, l'important, c'est de trouver le bon interlocuteur qui puisse nous aiguiller sur le choix de son statut social par rapport au business plan qu'on a fait, à l'estimation de chiffre d'affaires qu'on peut espérer avoir, ses charges, etc.

  • Speaker #0

    et voilà moi c'est ce que je fais en création d'entreprise que ce soit dans mes formations dans mes deux formations à la création d'entreprise ou bien en accompagnement individuel c'est que j'ai toujours un tableau de calcul où tu rentres tes projections de chiffres tes projections chiffrées qui sont issues de ton business plan et ça te sort un comparatif d'imposition globale pour voir l'impact fiscal et social de chacune des formes juridiques qui existent et Et c'est là que tu te rends compte que parfois, en fait, effectivement, la micro-entreprise, t'es carrément à côté de la plaque, quoi. Et ça te coûte vachement plus cher, tu vois. Et même, tu vois, moi, dans mon tableau comparatif, dans mon tableau de calcul comparatif, j'ai même intégré les ordres horaires d'experts comptables, tu vois, autant celles qu'on pourrait avoir en EURL, SRL. Alors, évidemment, c'est un montant qui est hypothétique. mais de ce qui se pratique à peu près, histoire d'avoir déjà quand même une petite base et de voir qu'effectivement, parfois, oui, tu dois mettre, par exemple, 3 000 euros hors taxes par an pour un expert comptable pour qu'il gère ta compta, ta fiscalité et puis tout ton juridique annuel. Mais par contre, ça te fait gagner, je ne sais pas, 10 000 euros d'imposition globale et cotisation sociale. Donc, en fait,

  • Speaker #1

    ce n'est qu'une histoire de calcul. par rapport à la prévision de chiffre d'affaires, de charges, etc. Ce ne sont que des calculs finalement. Mais voilà, mais il faut le faire. Et par contre, ce que je veux dire aussi, c'est qu'il ne faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de statut, parce qu'en fait, le statut, ça se change. Tout au long de la vie d'une entreprise, on peut changer de statut. Moi, je me suis créée en SAS parce que c'était ce qui me convenait bien quand j'ai créé l'entreprise. en fin d'année je bascule sur la SARL parce que j'ai pas envie de payer 75% de charges sociales donc voilà et en fait c'est pas un problème j'aurais eu deux ans le statut de la SAS et après je vais passer en SARL et ça ira très bien et j'aurais pu passer par la micro et ensuite passer par la SAS et après passer par la SARL et revenir à la SAS enfin voilà ça se change tout au long de la vie d'une entreprise et c'est pas du tout problématique donc il faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de départ, ça coûte un peu d'argent, mais on peut toujours en changer.

  • Speaker #0

    Oui, ça coûte un peu de frais, d'honoraires et de frais de formalité, mais bon, voilà, c'est jamais figé et c'est ça qui est bien. C'est quand, justement, on peut très vite agir, en fait, pour résoudre les éventuels problèmes qu'on pourrait rencontrer à un moment donné parce qu'on a fait un mauvais choix de structure juridique. Mais du coup,

  • Speaker #1

    c'est mieux de faire le bon choix dès le départ, ça coûte moins cher. Oui, ça c'est sûr. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on parle un petit peu du statut du conjoint collaborateur. Alors, je rappelle vite fait ce que c'est ce statut. En fait, très souvent, c'était beaucoup plus vrai dans… On ne voit plus beaucoup. Oui, on ne voit plus beaucoup, mais c'était beaucoup plus vrai, en fait, dans les générations d'entrepreneurs présidents. nos parents, moi typiquement mes parents c'était ça en fait c'était monsieur qui entreprenait et qui était gérant d'une société par exemple ou bien entreprise individuelle et on le voit encore un petit peu aujourd'hui avec les métiers de l'artisanat dans les boulangeries, pâtisseries, souvent tu le vois je ne sais pas dire c'est monsieur qui est au fournil en train de faire le pain et c'est madame qui est devant en train de faire le pain et les viennoiseries et en fait souvent dans cette configuration là c'est vrai que le salaire la rémunération qui est prise en fait elle est prise en général par les deux personnes, ils ont un conjoint et puis les deux piochent dedans il n'y a pas vraiment de statut pour madame qui soutient son mari, ou l'inverse d'ailleurs, parce que ça peut aussi être l'inverse. Je ne voudrais surtout pas qu'on me dise qu'il a oublié d'inverser les rôles. Mais du coup, effectivement, et bien souvent, on se rend compte, alors ça, c'était vrai, je dirais, il y a 20-25 ans. Madame était bien souvent pas déclarée, et puis elle vivait de la rémunération de son mari, etc. Et donc, on a mis en place, le gouvernement a mis en place ce statut de conjoint collaborateur qui est que, du coup, ça offre en fait... clairement au convoy qui collabore avec le chef d'entreprise, un statut en bonne et due forme dans lequel il peut cotiser à la retraite et uniquement à la retraite parce que tout le reste, il est bénéficiaire, il est ayant droit de son conjoint qui travaille et qui cotise en termes de l'assurance maladie notamment. En tant qu'experte en préparation de retraite, tu en penses quoi de ce statut ? pour la retraite du conjoint collaborateur. En fait, est-ce qu'il est bien ? Est-ce qu'il est complet ? Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce qu'il faut mettre en place autre chose ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en pense que c'est mieux que le bénévolat. Parce qu'effectivement, moi, j'ai eu des dossiers de personnes qui sont parties à la retraite et qui ont été conjoints collaborataires, mais du coup, non déclarés parce qu'à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Et qui, du coup, ont des trous entiers dans leur carrière. Donc là, c'est dramatique. Donc, c'est sûr que c'est mieux que de ne pas avoir de statut du tout. Souvent, le conjoint collaborateur, moi, je trouve ça pertinent quand le chef d'entreprise… à pas un trop gros salaire en fait. C'est-à-dire que ça permet de limiter le coût d'une rémunération puisque le conjoint collaborateur n'est pas rémunéré, il cotise juste sur la base d'un forfait pour sa retraite. Donc ça peut être bien pour limiter les coûts si l'entreprise n'a pas les moyens de verser un salaire au conjoint collaborateur. Après, si le chef d'entreprise prend 100 000 euros de rémunération et que madame est juste conjoint collaborateur, je trouve ça un peu dommage. Je pense qu'on peut répartir mieux les choses pour que chacun ait une couverture, pour que chacun ait une prévoyance et pour que chacun se crée sa propre retraite. Je pense qu'il faut faire attention, notamment le risque, c'est surtout en cas de séparation finalement.

  • Speaker #0

    C'est clair. En fait, je trouve que justement, le conjoint collaborateur, c'est super pour pallier de manière urgente cette problématique de conjoint qui collabore dans l'entreprise et qui n'est pas forcément payé à ce titre-là. Mais après, à un moment donné, ça crée quand même de la précarité d'un point de vue financier. il est vrai je parle de ça je parle de monsieur qui entreprend et de madame qui soutient ça peut être l'inverse mais bon il se trouve que dans 90% des cas quand même c'est comme ça le problème effectivement comme tu le dis c'est en cas de séparation il n'y a aucune sécurité financière de madame alors bon maintenant avec les séparations tu peux avoir justement un versement de prestations compensatoires quand il y a un procédure de divorce qui te permet quand même d'avoir un minimum de revenus mais bon c'est pas sécure quoi, ça reste du précaire en fait et puis en plus de ça après derrière t'as toutes les problématiques de ben voilà si tu veux t'as jamais eu de salaire sur tes avis d'imposition c'est toujours à zéro Donc si du coup tu veux investir, tu veux t'acheter ton appartement, tu veux voilà parce que en fait tu n'auras droit à quasiment rien, parce que les habits d'imposition ils sont tous à zéro, donc pour faire un prêt c'est la galère, donc effectivement ça crée en fait une précarité d'un point de vue financier que tu ne constates encore une fois, et ça c'est de nouveau le truc un peu sournois, que tu ne constates qu'une fois que tu es en pleine séparation avec ton conjoint.

  • Speaker #1

    En plus souvent les conjoints... Les collaborateurs, la plupart, en tout cas ceux que j'ai croisés, cotisent sur un pourcentage du pass. En général, c'est un tiers du pass. Pour donner un ordre d'idée, aujourd'hui, un tiers du pass, c'est 15 000 euros l'année.

  • Speaker #0

    Le pass, je le rappelle, c'est le plafond annuel de la sécurité sociale. Pardon. On a l'habitude, mais on ne l'a pas.

  • Speaker #1

    Le plafond annuel de la sécurité sociale est à 46 000 et quelques euros. Un tiers du pass, on est sur un peu près 15 000 euros. 15 000 euros, ce n'est même pas le SMIC.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Brut.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire qu'un conjoint collaborateur ne cotise même pas sur le SMIC. Donc oui, il valide ses trimestres, oui, il aura une petite retraite, etc. Mais si on peut permettre à un conjoint collaborateur de cotiser au moins sur le SMIC et voir un peu plus, du coup qu'il ne soit pas conjoint collaborateur et qu'il soit co-gérant avec la personne, avec le chef d'entreprise, oui, forcément, c'est toujours mieux. Encore faut-il que ça puisse rentrer dans le budget de l'entreprise.

  • Speaker #0

    mais tu vois moi je vais encore aller un peu plus loin sur cette précarité financière parce que je vais raconter mon histoire perso et notamment l'histoire de mes parents qui justement étaient entrepreneurs et ma mère était conjoint collaborateur mais finalement officieuse tu vois elle n'était pas déclarée et tout et en fait elle était aujourd'hui, elle vit, elle a, je crois, quelque chose comme 500 euros de retraite, tu vois, et elle vit, en fait, le couple vit, en fait, sur la retraite de mes parents. Mais, tu vois, mes parents, ils ont 9 ans d'écart. Mon père, il est né en 45, donc il va avoir 79 ans. Et ma mère, elle va en avoir 70 au mois de juillet. en termes de probabilité, il y a plus de chances que mon père, il décède avant ma mère, tu vois. Et, en fait, du coup, elle va avoir, elle va toucher sa pension de reversion. mais qui ne sera pas de 100% de la pension de retraite de mon père. Donc, elle va encore se faire gréver une partie de son budget parce qu'elle aura beaucoup moins de pension de retraite. Alors que si, effectivement, elle allait se déclibrer, du coup, le décès de mon père, tu vois, n'aurait été que finalement le chagrin lié à la perte de la personne, mais pas une charge mentale de... complètement inépuisable parce que tu te retrouves dans une galère financière. En fait, ce problème de précarité financière ne s'arrête pas simplement à ce que tu vois là maintenant, aujourd'hui, tout de suite, mais c'est vraiment une précarité qui est inscrite dans le temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai qu'ils peuvent se dire oui, mais ce n'est pas grave, oui on constitue plus la retraite du conjoint, mais ce n'est pas grave, parce que quand on sera à la retraite, on vivra sur la retraite du conjoint, mais effectivement on ne pense pas forcément à se projeter au décès, et au fait que la pension de réversion, c'est la pension qui est allouée si on est marié. c'est important de le dire le pacte ça marche pas, le conclut d'énergie non plus la pension de réversion donc la part de pension du conjoint qui est décédé revenant au conjoint qui est encore en vie sur le régime de base on parle de 54% sur le régime complémentaire on parle de 60% donc forcément c'est quand même bien diminué par rapport à au niveau de vie que peuvent avoir les personnes quand elles sont à 2

  • Speaker #0

    c'est sûr et puis malgré tout tu continues à vivre dans le même logement que quand tu vivais avec ton père les dépenses elles sont pas diminuées par deux elles baissent effectivement un petit peu parce que forcément t'as des parts de dépenses variables telles que l'alimentation par exemple mais l'électricité ça va rester globalement la même le chauffage ça va rester globalement le même ta taxe foncière ça va rester la même donc c'est vraiment c'est une situation qui est relativement précaire et avec encore en plus le fait que un jour je rigolais avec ma mère de ça parce que c'était pas du tout l'objet, c'était pas du tout le but mais je lui disais mais tu te rends compte qu'en fait à un moment donné si maintenant tu ne t'entends plus avec papa tu n'as même pas les moyens de partir, de divorcer tu vois en fait tu te coupes un tu te crées de la précarité financière et deux tu t'enlèves en fait toute ta liberté tu vois c'est assez compliqué je pense que t'as déjà été confronté dans ta carrière à un entrepreneur que tu voulais sensibiliser sur le sujet de la retraite et qui te dit oui Enfin, moi, en tout cas, c'était mon cas. De toute façon, la retraite, c'est loin pour moi. Ou bien, enfin, de toute manière, de retraite, on n'en aura pas. Et comme si, en fait, le régime de la retraite, il allait un jour disparaître et déposer le bilan. Voilà, boum, merci, il n'y a plus personne. Circuler, il n'y a rien à voir. Tu leur réponds quoi à ces personnes qui te disent ça ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, moi, je n'en ai pas tant que ça parce que quand ils arrivent jusqu'à moi, ils ont déjà un certain âge, donc ils ont quand même une sensibilité à ce... à ce sujet-là, même si j'adorerais avoir des clients qui ont 35 ans,

  • Speaker #0

    mais en général, ils ont plutôt 55 et plus.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont quand même déjà soucieux un peu de leur retraite. Pour ceux qui ont ce discours plus jeune, on va dire, pas forcément des gens qui sont mes clients, mais des gens que je peux côtoyer, moi, je les interroge surtout sur le, du coup, pourquoi ils payent des charges sociales. s'ils pensent qu'ils n'auront pas de retraite. Dans ce cas-là, faisons tous une SAS, ne prenons que des dividendes et on verra bien ce qui se passe plus tard. Donc, ils peuvent dire qu'ils n'y croient pas. Malgré tout, ils payent des charges sociales. Et donc, du coup, au fond d'eux, ils y croient quand même un petit peu. Mais voilà, on fait un peu… Après, moi, j'ai eu des gens qui arrivent plutôt à moi à la soixantaine et qui disent j'ai fait n'importe quoi Clairement, je ne pensais pas que ça aurait un impact comme ça. J'ai fait n'importe quoi. J'ai eu une personne, conjoint collaborateur d'un huissier de justice. Elle pensait qu'elle était déclarée et pas déclarée du tout. 500 euros de retraite comme ta maman. Elle avait vraiment un trou dans sa carrière, etc. Et son mari s'est barré. Il s'est barré avec une jeune et puis il l'a laissé sur le carreau. Donc toi, ça va,

  • Speaker #0

    tu as de la chance. Ça a l'air bon. et comme quoi tu vois c'est fou parce que toi tu dis issu de justice mais toi tu penses que c'est une profession réglementée je pense que les issus de justice ils sont super clean mais en réalité c'est l'humain si tu changes

  • Speaker #1

    d'issu de justice à Volca ou autre il y a des véreux partout donc voilà pour ceux qui sont déjà en mode merci moi j'y crois vraiment pas et du coup je ne prends que des dividendes dans SAC je ne cotise pas le moins possible etc en général j'essaye au moins de les sensibiliser sur le fait de prendre les cotisations de payer, d'avoir la rémunération minimum pour valider les 4 trimestres parce que quand on arrive à la retraite avec une retraite pleine on ne peut pas avoir moins d'un certain montant de retraite qui est autour de 1100 et quelques euros donc je me dis au moins s'ils sont réfractaires ça leur coûte 10 000 euros par an c'est pas la mort non plus et ils ont ils auront au moins ça à la retraite. De toute façon, après, tu peux difficilement faire changer l'état d'esprit des gens.

  • Speaker #0

    Non, après, moi, je dis toujours, quand j'ai quelqu'un qui me dit ça, moi, je lui réponds. Je lui dis, putain, mais ça fait 40 ans qu'on me raconte la même chose. J'ai bientôt 40 ans, mais enfin... Globalement, ça fait 30 ans qu'on me raconte le même truc, tu vois. Pour le moment, le régime de retraite, il n'a toujours pas déposé le bilan, celui-là. C'est qu'à un moment donné... Ça fait partie un peu, quand même... d'un des fleurons de la France, d'avoir un régime de retraite qui est quand même, qui est en place et qui est la retraite par répartition. Et voilà, même si je pense qu'il y a d'autres dispositifs de retraite.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas miser tout sur ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, ça c'est clair, il ne faut pas mettre tous les yeux dans le même panier. J'aimerais bien qu'on aborde un point assez spécifique, en fait c'est plutôt une sorte d'étude de cas que j'aimerais t'exposer. En fait, j'ai une cliente que je suis en accompagnement sur le développement de son entreprise. Donc vraiment développement de chiffre d'affaires, tu vois. Et elle a démarré en fait il y a à peu près trois ans. Alors elle a fait un chiffre d'affaires plutôt sympa en 2023 et elle a une activité qui dégage du bénéfice. Donc tu vois, c'est vraiment une activité qui est rentable. elle est en URL et elle est vraiment en pleine croissance. Et on bosse ensemble depuis le début de son activité sur le développement de son activité, de son chiffre, tu vois. Et notamment, là maintenant, on attaque un nouveau canal d'acquisition client pour vraiment lui faire avoir une croissance exponentielle de son chiffre d'affaires. Sachant qu'il fallait vraiment qu'on stabilise les bases et que tous ces autres canaux d'acquisition client sont maintenant bien acquis. Et... tu vois là c'est payant parce qu'en deux ans elle a fait plus 80% de chiffre d'affaires avec tout ce qu'on a travaillé donc c'est plutôt pas mal mais le problème c'est qu'elle n'a plus le dispositif ACRE parce qu'il s'est arrêté au bout des 12 premiers mois de son activité alors elle a du chiffre d'affaires des bénéfices elle n'a pas besoin de beaucoup de salaire parce qu'elle a un conjoint qui bosse de son côté et qui est plutôt bien payé donc voilà ils sont à l'aise financièrement et ils n'ont pas beaucoup de besoins non plus donc elle peut se mettre au divorce voilà on le rappelle donc elle peut en fait voilà elle a quand même la chance de pouvoir tranquillement financièrement développer son activité vraiment à son rythme mais moi le problème que je vois en fait et sur lequel je l'ai sensibilisé c'est que tu vois aujourd'hui elle se prend que 500 euros de salaire par mois parce que c'est en fait tout juste ce dont elle a besoin pour payer ses charges et vivre et pour moi, c'est OK. Je n'ai pas de jugement là-dessus sur le montant. Chacun prend ce dont il a besoin. Et donc, ça fait 6 000 euros par an. Elle bosse tous les jours. Et pour autant, elle ne va valider finalement que trois trimestres sur les quatre parce qu'elle sera en dessous des 7 000 euros de minimum de rémunération pour valider ses quatre trimestres de retraite. Et en fait, si tu veux, elle est coincée parce que si elle augmente un peu sa rémunération, et qu'elle passe à 7 000 euros, alors je lui souhaite que dans le temps, tu vois, ça puisse vraiment bien se développer. Mais si elle augmente sa rémunération, du coup, elle va passer déficitaire au niveau de son entreprise. Tu vois ? Et c'est là un peu où le chat se mord la queue, elle se retrouverait en perte. Donc, en fait, si tu veux, elle est un peu coincée. C'est-à-dire que... elle n'a pas besoin de prendre plus que 6 000 euros, mais elle devrait en prendre 7 000 parce que sinon, elle ne valide pas ses quatre trimestres de retraite. Et pour autant, prendre 7 000, ça ne passerait pas dans son bénéfice, avec les charges. Je parle bien avec les charges. Il ne faut pas les oublier, celles-là. Mais le souci, c'est que quand elle va arriver à la retraite, le jour où elle va pouvoir prendre sa retraite à taux plein, elle va se rendre compte que finalement, il va lui manquer des trimestres. Parce qu'à force de toujours être comme ça, il y a un moment donné, ça risque, selon le temps que tu mets, selon la durée de cotisation que tu as avec moins que 7000 euros, tu risques d'avoir quelques années, et non pas juste des trimestres, quelques années où il va falloir que tu bosses un peu plus. Et comme on l'a déjà évoqué, à 60 ans, tu as plus de probabilité d'avoir un problème médical, un problème de santé qu'à 20 ans. Et qu'est-ce que tu conseillerais, toi, à cette personne de faire pour sa retraite, hormis, bien évidemment, de booster son chiffre d'affaires, de sorte à ce qu'elle puisse se prendre plus de rémunération et donc cotiser plus ? Qu'est-ce que tu lui conseillerais en matière de retraite ? Elle est artisan, commerçant ou profession libérale ? Commerçant.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ce qu'elle peut faire déjà sur les années où elle n'aura pas cotisé, enfin où elle n'aura pas les quatre trimestres, il faut savoir qu'il y a un dispositif qui existe, peut-être le jour où son activité marchera un petit peu mieux, c'est le rachat de trimestre maintenant. et donc ça permet de racheter les trimestres manquants sur les 6 dernières années donc effectivement si elle a 3-4 ans où elle n'a pas les 4 trimestres et qu'au bout des 4 ans là elle arrive à dégager un chiffre qui est meilleur elle peut demander à faire un rachat de trimestre et racheter les trimestres manquants ça permettra d'avoir les 4 trimestres sur les 6 dernières années il ne faut pas rater le coche par contre parce qu'au delà des 6 dernières années c'est perdu Après, elle aurait pu, si elle avait les moyens financiers à côté, mettre en apport en compte courant ce qui lui manque en fait, les 1000 euros qui lui manquent pour compléter 1000 euros du coup un petit peu plus, on va dire 1500 avec les charges, mais 1500 euros sur l'année, les mettre de sa poche à elle à titre perso si elle a un peu d'épargne, juste pour arriver à se... à ce niveau-là de rémunération et donc valider les 4 trimestres directement. Je ne sais pas si ça, c'est possible pour elle, mais...

  • Speaker #0

    Ça, il faudra qu'elle voit avec son expert comptable comment derrière ils peuvent faire. Après, c'est vrai que quand je faisais justement de la compta à l'époque, effectivement, si tu fais un apport en compte courant, en fait, du coup, tu abandonnes ton compte courant de sorte à ce qu'il se retrouve en Pas forcément abandonné par son expert.

  • Speaker #1

    ça peut être le temps que son activité se lance un peu plus et qu'après, elle se rembourse son compte courant quand son activité marchera un peu mieux.

  • Speaker #0

    Oui, mais l'objectif, en fait, justement, c'est qu'elle puisse avoir plus de salaire, donc cotiser sur plus de salaire qui va représenter une charge. À un moment donné, cette charge, il va falloir la compenser, tu vois, et tu la compenses en abandonnant, en fait, ton compte courant, tu vois. Tu n'as pas le choix parce que ton compte courant, si tu le laisses en compte courant, il n'y aura jamais de produit qui va arriver, tu vois. donc le problème c'est que l'abandon de compte courant comptablement c'est du produit exceptionnel ça ne rentre pas en fait dans l'exploitation et donc du coup ça peut poser effectivement un problème si tu as après des investissements à faire et donc des financements à lever ok mais je me dis que de toute façon oui alors ok si tu as des investissements mais aujourd'hui elle prend 500 euros par mois donc je ne suis pas sûre que ce soit ça qui soit non c'est sûr qui soit oui oui oui

  • Speaker #1

    qui soit vraiment charnière dans le financement de quoi que ce soit. Je pense qu'effectivement, voilà. Là, si tu veux, à un moment donné, on ne peut pas inventer des sous, de toute façon. Donc voilà, moi, effectivement, je vois le rachat de trimestre Madeleine sur les six dernières années qui, si son activité, à un moment donné, marche mieux, peut être une solution pour… pour financer le rachat de trimestre et racheter les quelques trimestres qui peuvent manquer.

  • Speaker #0

    Oui, ça te laisse six ans devant toi pour voir un peu venir et puis pour développer une activité de sorte à effectivement après éponger en fait ce que tu n'as pas pu payer au départ.

  • Speaker #1

    Et voilà, tu peux y revenir quand même un peu dessus. En sachant que tu vois, je me dis aussi, alors je ne sais pas si elle en a besoin de ces 500 euros pour vivre, mais elle pourrait aussi choisir de ne pas se payer du tout. pour accumuler de la trésorerie parce que de toute façon, même si elle ne se paye pas, elle va payer les charges sociales minimum et les charges sociales minimum valident trois trimestres. Donc, ça la ramène dans la même situation que celle qu'elle a aujourd'hui et ça peut lui permettre d'avoir la trésor pour faire le rachat des trimestres qui manquent et peut-être avoir un peu plus de trésor pour plus tard pour arriver à se payer les 7000 euros.

  • Speaker #0

    Ça, effectivement, ça peut être une bonne piste de pouvoir effectivement... Enfin, de... De toute façon, l'un ou l'autre, moins de 7 000 ou zéro, de toute façon, ça produit les mêmes effets en matière de Velsa ou trimestre de retraite. Donc, autant ne pas les prendre du tout si tu n'as pas besoin de les prendre. Garder de la trésor et puis pouvoir voir venir les années futures et sur les six prochaines années, éventuellement, faire des rachats de trimestre madeleine comme tu préconises. Non, c'est assez intéressant. OK. On arrive à la fin de l'épisode. Est-ce que tu as encore quelque chose à nous dire par rapport à ce sujet épineux de la retraite qu'on a déjà quand même plutôt bien balayé ? Non, on a un grand tour d'horizon.

  • Speaker #1

    J'ai conscience que c'est un sujet qui... peut pour certains paraître assez flou. Donc n'hésitez pas à vous faire accompagner, vraiment c'est important. La retraite, c'est toute votre émulation de votre fin de vie. Donc il faut pouvoir en profiter, il faut avoir mis les choses en place qui vont bien pour se donner les moyens de pouvoir en profiter. Donc faites-vous accompagner, c'est important, peu importe par qui. mais voilà ne laissez pas le sujet de côté n'attendez pas 60 ans pour vous en préoccuper

  • Speaker #0

    60 ans on a plus de marge de manœuvre en fait c'est déjà presque trop tard et peu importe par qui se faire accompagner, non pas peu importe par toi bien entendu et d'ailleurs Émilie où est-ce qu'on te retrouve si jamais on veut travailler avec toi et si jamais on veut te solliciter pour préparer sa retraite, préparer sa carrière moi

  • Speaker #1

    Alors, on me retrouve sur mon site internet, sylvaretraiteconseil.com. On peut me retrouver sur LinkedIn, Émilie Jouan. Je suis sur Instagram, enfin j'ai un compte Instagram, mais clairement, je n'ai pas le temps de m'en occuper. Donc, vous pouvez toujours me contacter par là, sylvaretraite-du-huit-conseil. Je pourrais toujours vous répondre, mais c'est vrai que je ne publie pas beaucoup. Donc voilà, je ne suis pas trop présente par là. Ce que je voulais dire aussi peut-être, c'est que moi je suis basée en Savoie, je suis à côté de Chambéry, donc j'interviens à domicile pour les personnes qui sont autour de chez moi, je me déplace. Par contre, j'ai énormément de recommandations de personnes qui ne sont pas du tout sur place et que je traite à distance, donc tout est possible. Donc si vous avez des questions sur votre retraite, on peut tout traiter en visio, c'est absolument pas un problème. Je traite aussi beaucoup, parce que je suis proche de la Suisse, des personnes qui ont eu une période d'expatriation. S'il y a des questions par rapport à ça, ça peut être un sujet qu'on peut aborder ensemble. Mon premier rendez-vous est toujours offert. Le but, c'est de faire un point sur les problématiques de la personne. si je peux accompagner déjà, s'il y a matière, s'il y a matière de faire un bilan ou si finalement, il y a juste des conseils comme ça un petit peu à la volée à donner et que le bilan n'a pas forcément son importance. Vous pouvez me contacter et je vous répondrai avec plaisir. Le premier rendez-vous est offert, donc ça n'engage à rien et ça peut permettre d'avoir de la visibilité simplement sur des sujets qu'on n'a pas forcément l'habitude d'aborder. Et voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je mettrai tous tes points de contact dans les notes de l'épisode. Comme ça, les auditeurs peuvent te retrouver très facilement et te contacter très facilement. Et voilà, on arrive à la fin de l'épisode. Je vous reprends comme promis. J'espère en tout cas que cet épisode vous aura permis de comprendre toute la retraite de l'entrepreneur et surtout de vous avoir sensibilisé sur le fait que la retraite, ça se prépare déjà dès maintenant. Et on n'attend pas d'être... âgés d'avoir 50-60 ans pour s'y intéresser parce que comme Émilie nous l'a dit et bien à un moment donné ça peut devenir un petit peu trop tard puisqu'on n'aura pas assez de marge de manœuvre devant nous j'espère que l'épisode vous aura plu et vous aura éclairé un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcasts pour soutenir le travail et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt.

Description

Qui ne s'est pas déjà dit que la retraite, on y comprend rien ?

Qui ne s'est pas déjà plaint du montant, parfois exorbitant, des cotisations sociales à payer à l'URSSAF et consorts ?

Qui n'a pas balayé le sujet de la retraite en se disant que, de toute façon d'ici qu'on y arrive, on en n'aura pas ?

Et bien c'est exactement ce que (presque) tout le monde se dit quand on évoque le sujet de la retraite et notamment la retraite des entrepreneurs. J'ai décidé de défricher ce sujet aussi épineux qu'incompris avec Emilie JOUAN, conseillère en préparation retraite, qui nous explique tout ce que nous avons besoin de savoir et qui nous donne plein de conseils pour la préparer au mieux et éviter de (très) mauvaises surprises.

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Vous pouvez retrouver Emilie JOUAN, fondatrice de Silva Retraite Conseil, ici :

Sur son compte Instagram @silva_retraite_conseil

Sur LinkedIn Emilie JOUAN

Sur son site internet www.silvaretraite.com

Par mail silvaretraiteconseil@gmail.com

Par téléphone 06.08.24.54.78

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On se ne connaît pas encore ? Je suis Lucille, entrepreneure et diplômée d'expertise-comptable, j'accompagne les futurs entrepreneurs à créer et développer l'entreprise rentable qu'ils méritent. 

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On se retrouve ici :

📍 dans mon programme d’accompagnement à la création d’entreprise dispo ici

📝 dans les guides business, des listes pratico-pratiques pour créer et gérer votre boîte dispo ici

🤳 sur LinkedIn ici

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Description de l'épisode :

Voici les questions que j'ai posé à Emilie sur la retraite des entrepreneurs :

  1. Comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ?

  2. Est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre la retraite de base et la retraite complémentaire ?

  3. Dans quels cas valide t'on les 4 trimestres de retraite ?

  4. Quelles sont les 3 erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ?

  5. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte ?

  6. Qu’est ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui est déjà à son compte ?

  7. Que penses-tu du statut du conjoint collaborateur pour la retraite du conjoint ? Est ce qu’il est bien, est ce qu’il est complet, suffisant ou est ce qu’il faut mettre en place autre chose ?

  8. A ceux qui te disent « de toute façon la retraite c’est loin pour moi » ou bien «  de toute manière de retraite on en aura pas » comme si le régime de la retraite allait un jour disparaître et déposer le bilan. Qu'est-ce que tu leur réponds ?


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Business Tips. Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour un épisode un peu particulier, puisque j'ai l'honneur et le plaisir surtout d'inviter Émilie sur le podcast. Émilie Jouan, qui est spécialiste en préparation de retraite pour les entrepreneurs notamment, et que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux et avec qui j'ai pu vraiment bien échanger, puisque... Elle a travaillé en cabinet d'expertise comptable pendant un certain temps avant d'être à son compte pour être conseillère en préparation de retraite. Et évidemment, on est issus du même cabinet d'expertise comptable. Alors, on ne le savait pas à l'époque où on s'est rencontrés. On l'a appris au cours du podcast. Alors évidemment, vous vous doutez bien que si j'ai invité Émilie dans cet épisode de podcast, c'est pour vous parler de la retraite. C'est de la retraite d'un point de vue. des entrepreneurs. Je vous laisse avec ma conversation avec Émilie et je vous reprends à la fin. Hello Émilie, comment tu vas ?

  • Speaker #1

    Salut Lucille, ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Oui, merci. Alors aujourd'hui, on fait un épisode de podcast un petit peu particulier sur un sujet qui est un petit peu épineux parce que je pense qu'il est extrêmement mal compris les entrepreneurs, c'est la retraite. La retraite, c'est vraiment le truc, je pense, où tout le monde se casse les dents à chaque fois parce que personne n'y comprend rien.

  • Speaker #1

    Personne ne s'y intéresse en plus.

  • Speaker #0

    Et en plus de ça aussi. C'est vrai que c'est un sujet qui est quand même très compliqué. En France, on aime bien la simplification administrative, mais on se rend compte que finalement, on ne simplifie que d'elle. Et que du coup, tout est compliqué à comprendre et forcément, ça n'incite pas à s'y intéresser. Emily, est-ce que tu peux te présenter à nos auditeurs en quelques mots ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Emilie Jouan, j'ai 33 ans, je suis la chef d'entreprise de ma société que j'ai créée il y a un an et demi qui s'appelle Sylvain Retraite Conseil, qui a vocation à accompagner les dirigeants ou les salariés dans la détermination de leur droit à retraite, la projection de leur carrière, etc. pour savoir à quelle date ils vont partir à la retraite, avec combien et qu'est-ce qu'ils peuvent faire pour optimiser tout ça. en sachant que j'ai aussi une partie très administrative sur la régularisation de carrière, c'est-à-dire que quand on a fait un bilan retraite, je détermine s'il y a des choses à régulariser dans la carrière et je peux accompagner sur les démarches administratives pour régulariser cette carrière. Et j'accompagne aussi pour les personnes qui sont beaucoup plus âgées, qui ne sont peut-être pas nos auditeurs, mais qui vont partir à la retraite demain. et qui n'ont pas envie de s'occuper des démarches administratives, je fais toutes les démarches administratives pour eux, pour les soulager de cette partie-là. Et je les accompagne jusqu'à ce qu'ils soient payés par les caisses de retraite et que tout soit correct par rapport à la carrière qu'ils ont eue.

  • Speaker #0

    et tu fais aussi tout ce qui est par exemple tu sais quand on reçoit à partir d'un certain âge moi j'ai déjà commencé à le recevoir le carrière ouais le relevé de carrière en fait la première fois que tu reçois le relevé de carrière par la poste tu te rends compte en fait que là t'as atteint un stade et que vraiment tu commences vraiment à être vieux quoi tu vois non c'est pas vrai parce qu'en réalité normalement tu le reçois à partir de 35 ans donc quand même j'ai 35 ans c'est facile Mais du coup, ma question c'était, est-ce que tu t'occupes aussi si jamais sur le relevé de carrière, il y a des absences de télètre ? Ça, tu t'en occupes aussi ?

  • Speaker #1

    Je m'en occupe. Alors, il faut savoir que les caisses de retraite ne régularisent pas avant un certain âge. Enfin, ça dépend des caisses, mais notamment pour tout ce qui est trimestre, l'assurance retraite, par exemple, ne régularise pas avant qu'on ait 57-58 ans. voire 60 ans, parce qu'ils sont tellement débordés qu'ils n'ont pas forcément le temps de traiter les dossiers de personnes qui ont 35 ans. C'est pour ça qu'il faut bien garder ces justificatifs pour être sûr de pouvoir justifier de son activité peut-être 20 ans plus tard.

  • Speaker #0

    D'accord, donc note aux auditeurs, ne faites pas comme moi et ne jetez pas ce courrier à la poubelle sous prétexte que putain, on est vraiment vieux.

  • Speaker #1

    Alors le relevé de carrière, ce n'est pas très grave si tu le jettes quand tu le reçois par la poste parce que tu peux le télécharger. Donc ça, ce n'est pas très grave. Par contre, il ne faut pas jeter ces bulletins de salaire, etc.

  • Speaker #0

    Effectivement. Et ça devient, tu sais quoi, je me rends compte en fait, ça devient compliqué à gérer. En fait, tout cette... La presse administrative, parce qu'avant, tu recevais tous tes bulletins de salaire en papier. Moi, je sais que pendant un certain temps, je les recevais sur un coffre-fort numérique. Du coup, je prenais le soin quand même de les télécharger dans mon drive et tout ça. Mais tu vois, après, je suis partie du cabinet où je travaillais. Et du coup, heureusement que je les ai téléchargés, parce que sinon, j'aurais pu accès, tu vois. Franchement, c'est quand même une gymnastique intellectuelle à avoir, de se dire, attention, il ne faut pas que j'oublie de faire ci ou ça. Enfin, voilà, et ça peut avoir vraiment un sens.

  • Speaker #1

    Tu dois savoir ça mieux que moi, puisque tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais souvent, j'ai des personnes qui me disent, oui, le cabinet comptable, il doit avoir ça, mais en fait, vous avez une obligation de conserver les documents pendant 10 ans, donc ça passe vite. et en fait souvent on compte sur son expert comptable notamment quand on est chef d'entreprise sans tenir compte du fait que l'obligation elle est que de 10 ans et qu'en fait souvent, on a besoin de documents que l'expert comptable n'a plus forcément.

  • Speaker #0

    Oui, exactement.

  • Speaker #1

    Il a le choix de les garder.

  • Speaker #0

    Et en plus, pour les cabinets d'expertise comptable, la tâche se complique encore plus quand ils font la gestion de la paie, puisqu'il y a toute la partie RGPD, puisque les bulletins de paie sont quand même, c'est quand même le document où il y a le plus de données personnelles. Donc, entre le nom, prénom, la donnaissance, le numéro de sécu, tout ça. Donc effectivement, en matière de stockage et tout ça, les cabinets, ça devient en fait un casse-tête chinois. Je ne suis pas tout à fait sûre. En tout cas, en matière de RGPD, ça devient compliqué de garder des documents personnels sur une période de 10 ans. c'est ça exactement et donc du coup les cabinets aujourd'hui on le voit il y a des archives qui sont faites parce que justement ils peuvent pas garder pendant 10 ans ces archives là c'est pas possible est-ce que je suis devenue violette je me vois violette ouais t'es devenue violette c'est pas bon c'est les magiques la magie de google mythes on ne sait pas pourquoi mais voilà Émilie est devenue violette on ne sait pas pourquoi j'ai peut-être passé bleu je ne sais pas voilà bon bref allez je ne sais pas si ça va revenir mais bien sûr vous le verrez violette pendant tout le podcast donc je vais démarrer les questions que j'ai à te poser parce que moi j'ai pas mal de questions à te poser justement des questions que finalement nos auditeurs qui sont entrepreneurs ou qui sont en passe de lettres se posent peut-être ou pas ou peut-être que ça va leur déclencher justement quelques prises de conscience et quelques pistes de réflexion d'accord Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé, parce que si on devait expliquer la retraite, je pense que demain on y est encore. Est-ce que tu peux nous expliquer en un court résumé et de manière intelligible, pour que tout le monde puisse comprendre, comment se calcule la retraite pour un entrepreneur ? En fait, de façon très pragmatique, quand il arrive à l'âge de la retraite, il va toucher combien et à quel âge ?

  • Speaker #1

    Alors évidemment c'est très spécifique à la carrière des personnes mais on peut dire qu'il y a deux modes de calcul différents en fonction des régimes dans lesquels on a cotisé. On a les régimes salariés et artisans commerçants où on a un système de retraite qui est calculé sur les 25 meilleures années. Donc ça c'est ce dont tout le monde entend parler en fait, les 25 meilleures années, je pense que tout le monde a entendu parler de ça. Donc, c'est les 25 meilleures années revalorisées pour tenir compte de l'évolution du coût de la vie. Et le taux maximum, c'est 50 Donc, quand on parle souvent, on entend parler de taux plein. Le taux plein, c'est 50 de ces 25 meilleures années. Et en plus de ça, ces 25 meilleures années sont plafonnées au plafond de la sécurité sociale. Donc, si on prend par exemple le plafond de la sécurité sociale de cette année, c'est 46 000 euros. Donc, admettons que tu aies gagné 46 000 euros toute ta carrière. Au maximum, au régime de base, tu auras 23 000 euros. Donc, en gros, la moitié de ce que tu as cotisé. Le régime de base, c'est celui qui valide des trimestres. Donc voilà, quand on parle de nombre de trimestres qu'on a besoin pour avoir une retraite à taux plein, c'est au régime de base que ça se calcule. Donc ça, c'est pour les salariés, artisans, commerçants. Et après, il y a le régime des professions libérales. Là, c'est un régime par points. Donc on cumule des points pendant toute sa carrière en tant que profession libérale et les points sont transformés en rentes en fonction du nombre de points qu'on a acquis à la sortie. Ça, c'est pour les régimes de base. Ensuite, on a un régime complémentaire pour tous les régimes. On a un régime complémentaire. Et là... C'est pareil pour tout le monde, c'est un régime par points qui n'est pas calculé de la même manière. Par exemple, pour les salariés, on a la GIRCARCO, pour les artisans commerçants, on a la Sécurité sociale des indépendants, pour les architectes, c'est la CIPAV, etc. Et donc, c'est un nombre de points qui est calculé chaque année en fonction de sa rémunération et qu'on transforme ensuite en rente.

  • Speaker #0

    D'accord, ok, super Franchement, explication hyper claire pour un calcul savant, digne Non mais franchement, il y a des fois tu te dis quand tu écoutes tous ces trucs de retraite tu te dis putain, il faut avoir fait maths P pour comprendre un truc c'est hyper compliqué parce qu'après t'as aussi Bon, là, on n'en a pas parlé parce qu'on a fait de manière générale, mais tu as aussi le principe des carrières longues, de la pénibilité du travail. Enfin, tu as plein de spécificités comme ça.

  • Speaker #1

    C'est là que le régime de base est important parce qu'en fait, le régime de base va permettre de valider des trimestres. En fonction des trimestres qu'on a validés, effectivement… ça va déterminer la date à laquelle on va partir. Et donc, cette date, elle peut être à l'âge légal. Donc, on a beaucoup entendu parler pendant la réforme des retraites de l'âge légal qui était passé de 62 ans à 64 ans. Mais elle peut être aussi avant pour les personnes qui ont eu ce qu'on appelle une carrière longue, donc qui ont commencé à travailler jeune. Alors, il ne suffit pas juste d'avoir commencé à travailler jeune, il y a quand même d'autres conditions. Mais sur le principe, c'est ça l'idée. Et elle peut être après l'âge légal si on n'a pas tous ces trimestres à l'âge légal. Donc voilà, c'est vraiment très spécifique à chaque personne et c'est pour ça que les gens reviennent vers moi pour faire des études parce qu'ils veulent quelque chose qui est personnalisé par rapport à leur situation.

  • Speaker #0

    Bah oui, parce que tu peux difficilement généraliser quelque chose, c'est pas du tout des cas standards, c'est vraiment du cas par cas et on est d'accord que ça là-dessus… Tu as un vrai intérêt dans l'entrepreneuriat et merci d'être là et d'exister qu'il y ait des gens comme toi qui fassent tout ça parce que c'est vrai qu'on s'y perd assez vite. Les entrepreneurs, eux, ils cotisent à la retraite auprès des URSAF.

  • Speaker #1

    C'est le type de société que tu as.

  • Speaker #0

    Oui, on va partir de ce principe-là en règle générale. Quand tu payes tes cotisations URSAF, tu as une part de retraite. en plus de toutes les autres cotisations que tu payes, qui sont la location familiale, la maladie, la prévoyance, etc. Et la retraite, on le voit, le verso des appels de cotisation, elle est divisée en deux. La retraite de base et la retraite complémentaire. Et d'ailleurs, ce que beaucoup ne savent pas, c'est que quand tu bénéficies justement du dispositif ACRE, donc l'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprises, qui est ouvert aux porteurs de projets de création d'entreprises, tu as droit à une exonération. partielle des cotisations sociales, dont la retraite de base, mais pas la retraite complémentaire. Alors, est-ce que tu peux nous expliquer la différence entre ces deux types de cotisations qu'on a au verso de nos appels de cotisations URSAF, retraite de base et retraite complémentaire ?

  • Speaker #1

    Donc la retraite de base, c'est ce que je te disais tout à l'heure, c'est celle qui valide des trimestres. Souvent, quand tu as l'ACRE, c'est parce que tu as le chômage. En tout cas, c'est une des conditions. Et en fait, quand tu as le chômage, tu valides des trimestres pendant ta période de chômage. Donc 50 jours de chômage indemnisé te donnent droit à des trimestres. C'est pour ça que pour les créateurs d'entreprises qui ont le chômage, l'ACRE peut être intéressante parce qu'effectivement, tu as une exonération partielle de charges sociales. qui finalement est assez utile dans le sens où tu ne valides pas de trimestre, ok, parce que tu as une exonération de charges sociales, mais ces trimestres sont validés par le chômage. Donc, tu n'as pas de perte. Alors, attention quand même pour les créateurs d'entreprises qui potentiellement commencent à travailler jeunes, le chômage peut faire perdre le droit à carrière longue. Donc, il faut faire attention à ce qu'on fait quand même et des fois, aller chercher une exonération de cotisation, ce n'est pas forcément toujours pertinent. Donc ça, vraiment, l'exonération, elle est sur le régime de base, donc celui qui valide des trimestres. Et ensuite, on a du coup une cotisation qui est pour le régime complémentaire. Donc le régime complémentaire qui va valider des points, points qui vont se transformer en retraite au moment où on fera sa demande de retraite.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. Très bien, c'est très clair. Et du coup, tu parles de trimestre de retraite. Tu as parlé du trimestre de retraite. Dans quel cas est-ce qu'on valide les quatre trimestres de retraite ? Bon, moi, je le sais, mais tout le monde ne le sait pas.

  • Speaker #1

    Alors, on valide quatre trimestres de retraite en partant du principe qu'on travaille. En fait, il y a deux sujets, parce qu'il y a les entrepreneurs classiques et il y a les micro-entrepreneurs, où là, c'est un peu particulier. Pour les entrepreneurs classiques, sur la base d'une rémunération de 7 000 euros annuel,

  • Speaker #0

    donc c'est un peu plus… Je te coupe juste pour faire une petite parenthèse. Entrepreneurs classiques, on parle d'entreprises individuelles au régime réel ou bien en société, par exemple. Voilà,

  • Speaker #1

    exactement. Donc pour tout ce qu'on appelle les TNS, les travailleurs non salariés qui sont en entreprise individuelle ou SARL, pour faire très large, 7000 euros de rémunération annuelle suffisent à valider 4 trimestres. Donc ce n'est pas grand-chose finalement, c'est un peu plus de 500 euros par mois, valide 4 trimestres. Pour les entrepreneurs qui sont en SAS, donc qui sont sous un régime salarié, c'est 7000 euros aussi, mais c'est brut.

  • Speaker #0

    Oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Donc, avec 7 000 euros, alors quand même étalé sur deux mois, c'est important parce qu'il y a une histoire de plafonnement de la sécurité sociale. Donc, étalé sur au moins deux mois, donc au moins deux bulletins de salaire, 7 000 euros valides quatre trimestres. Pour les micro-entrepreneurs, je me suis fait un petit tableau parce que je ne connais pas tout par cœur.

  • Speaker #0

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ça dépend de l'activité qu'on a, mais en fait, le principe, c'est qu'il faut faire un certain chiffre d'affaires. pour valider les 4 trimestres. Donc, si je te prends un exemple, pour les personnes qui ont des activités d'achat-revente, donc de marchandises, il faut faire un chiffre d'affaires d'au moins 24 400 euros en 2024 pour valider les 4 trimestres de l'année. Donc, c'est beaucoup ou pas, mais il faut quand même le savoir. Sur les prestations de services, on est autour de 14 000 euros l'année. C'est un petit peu plus, mais on va dire 14 000 euros l'année pour valider les 4 trimestres. Et pour les professions libérales réglementées, on est sur 10 000 euros. de chiffre d'affaires minimum. Donc, c'est là un peu que des fois, la micro-entreprise peut être un peu dangereuse quand on la maintient après le chômage. Par exemple, si on a eu le droit au chômage, qu'on a créé une micro-entreprise, ça peut être bien pendant le chômage. Mais par contre, après, il faut s'assurer de faire un certain chiffre d'affaires pour valider ses quatre trimestres par an. Et c'est là que moi, je vois beaucoup d'entrepreneurs se casser un peu les dents parce qu'en fait, ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ils travaillent. Donc, à partir du moment où ils travaillent, ils valident leurs trimestres. Et en fait, c'est plusieurs années après, souvent même assez tardivement, qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont pas validé tout leur trimestre parce qu'ils n'atteignaient pas les seuils de chiffre d'affaires nécessaires pour valider les quatre trimestres.

  • Speaker #0

    C'est exactement le constat que moi, je fais aussi, c'est-à-dire qu'il y a des micro-entrepreneurs qui s'installent en micro-entreprise et qui… Bon voilà, ils ont effectivement l'acre pendant un certain temps, donc voilà, ça leur valide les quatre trimestres de retraite. Et puis après, ils arrivent bon an, mal an à faire 1 500 euros de chiffre d'affaires par mois quand ça va. mais le problème c'est que c'est trop en dents de scie, ils n'ont pas bien construit leur projet, ils sont un peu installés trop vite, ils n'ont pas réfléchi à leur stratégie d'acquisition client, ce qui fait qu'à un moment donné, ils galèrent à faire du chiffre d'affaires, et ça il y a une répercussion, alors la première répercussion directe c'est la trésor, ça c'est clair, du coup ils n'ont pas assez de chiffres pour en vivre, mais la deuxième répercussion, et ça c'est celle qui est je trouve la beaucoup plus sournoise, c'est finalement la répercussion sur ta retraite. Et ça, tu vas le voir que le jour où tu vas être à la retraite. Mais ce que je trouve horrible, c'est pour ça que je dis que c'est un peu sournois, c'est que le jour où tu pars à la retraite, allez, 64 ans, tu pars à la retraite. Et 64 ans, si tu te rends compte que tu as, je ne sais pas, deux, trois ans de cotisation qui te manquent, tu vois t'as peut-être pas forcément la santé physique ni mentale pour continuer à travailler encore 3 ans et atteindre ton taux plein de retraite quoi c'est super dur c'est pour ça que moi je trouve que c'est hyper sournois et qu'il faut vraiment faire hyper gaffe au niveau de justement au niveau du chiffre d'affaires qu'on fait au niveau de même et ça part à la base c'est la construction de ton projet de business de sorte à ce qu'à un moment donné oui tu puisses en vivre mais tu puisses aussi en vivre le jour où t'es à la retraite

  • Speaker #1

    disons que finalement tu te rends compte qu'en société t'as plus de souplesse pour adapter la rémunération que tu vas prendre et pouvoir jouer un peu pour valider les trimestres parce que 7000 euros finalement c'est pas énorme et donc du coup pour un coût chargé d'à peu près 10 000 euros tu valides tes 4 trimestres alors qu'en fait tu te rends compte que par exemple un artisan moi j'ai une cliente qui est couturière couturière, il faut qu'elle fasse 14 000 euros de chiffre d'affaires en micro-entreprise. Et en fait, elle n'y est pas du tout. Et puis, elle n'y sera sûrement pas. Elle a 57 ans et puis, elle fait ça pour combler les fins de mois, mais ce n'est pas non plus… Et en fait, par exemple, tu vois, pour elle, elle est en couveuse et ils lui avaient conseillé la micro-entreprise. Je lui ai dit, jamais de la ville, vous n'allez en micro-entreprise, vous ne validerez… par vos trimestres en micro-entreprise, alors que finalement, en étant en société, oui, elle va payer un petit peu plus cher en termes de comptabilité, etc. Mais par contre, elle, elle a besoin de valider que trois trimestres par an, qu'elle en valide quatre ou trois, ça lui donne le même âge de départ en retraite. Et donc, du coup, en créant une société, même sans se payer, juste en payant les charges sociales minimum, elle va valider ces trois trimestres. Et donc, du coup, je lui ai dit, la micro-entreprise, c'est même pas envisageable, en fait,

  • Speaker #0

    pour vous. Ouais,

  • Speaker #1

    mais c'est trop dangereux,

  • Speaker #0

    C'est un peu un mythe qu'on a dans l'entrepreneuriat. C'est-à-dire qu'on a le mythe dans les deux sens. C'est-à-dire que le premier mythe, c'est de dire que la micro-entreprise, c'est vraiment le statut juridique. Encore que ce n'est même pas un statut juridique, c'est un régime fiscal. Mais bon, on va simplifier les choses. C'est le statut juridique qui te permet de payer le moins cher, qui est le plus facile et le plus rapide à lancer. Alors oui, effectivement, c'est le plus facile et c'est le plus rapide à lancer. parce que oui, tu n'as pas besoin d'avoir un expert comptable ou un avocat qui te fait la création de ta micro. Tu peux la faire toi-même, mais par contre, effectivement, ce n'est pas forcément le mieux pour optimiser et en matière de retraite notamment. Et après, on a le deuxième mythe, c'est de dire que, ben ouais, mais bon, en société, on optimise fiscalement et socialement. Ce n'est pas non plus le cas. En fait, je trouve que ces deux mythes, il faut un peu les dégommer parce qu'aujourd'hui, on prend tout pour argent comptant et c'est... justement ce qui nous pousse, enfin ce qui pousse ces entrepreneurs en fait à faire de mauvais choix dès le départ quand ils créent leur entreprise.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est vrai. Il faut choisir un statut. On va parler de statut. La micro-entreprise n'est pas un statut, mais il faut faire le bon choix en termes de statut par rapport au chiffre d'affaires qu'on fait, par rapport à la prévoyance qu'on a besoin, que ce soit en termes de retraite ou en termes de couverture, arrêt de travail, etc. Pour moi, la micro-entreprise est un régime transitoire qui est bien pour… pour lancer une activité, quand on a le chômage, etc. Et à un moment donné, c'est un régime dont il faut sortir. Si on n'arrive pas à sortir de la micro-entreprise, ça veut dire pour moi qu'on a une entreprise qui n'est pas viable. Et c'est bien en complément d'une activité salarie ou des choses comme ça. Mais quand on veut vraiment vivre de son activité, à un moment donné, il faut arriver à sortir de la micro-entreprise parce que pour moi, c'est un régime qui est dangereux.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. C'est totalement vrai. Je suis assez d'accord avec toi. Et je trouve qu'effectivement... ça peut autant être un régime qui est super avantageux qu'un régime qui est super dangereux pour l'entrepreneur. Il faut vraiment être assez alerte par rapport à ça.

  • Speaker #1

    C'est un régime super pour les salariés qui ont une petite activité à côté. Là,

  • Speaker #0

    franchement,

  • Speaker #1

    il n'y a rien à dire. Là, c'est un super régime. Par contre, dès qu'on veut vivre de son activité, c'est dangereux en termes de prévoyance, d'arrêt de travail, d'invalidité ou des choses comme ça. Ça ne couvre rien. enfin rien ou pas grand chose en tout cas donc à un moment donné il faut y penser et puis il y a d'autres choses, le fait de ne pas pouvoir déduire ses charges en micro-entreprise ça peut être bien ou pas bien en fonction du nombre de charges mais voilà c'est un régime dont il faut se méfier quand même et il faut faire attention et bien se faire accompagner pour savoir si c'est un régime qui est adapté

  • Speaker #0

    Exactement. Quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus chez les entrepreneurs en matière de retraite ? Parce que, bon, on ne va pas se mentir, mais la retraite, c'est un sujet qui ne parle pas à tous les entrepreneurs. Clairement.

  • Speaker #1

    La doutage.

  • Speaker #0

    Oui, c'est clair. Parce que les cotisations sociales, ça représente quand même un sacré budget. Ça coûte cher, ça peut coûter cher. Et en plus, tu n'envoies pas les bénéfices immédiats. Et ça, c'est vraiment un problème aujourd'hui. C'est que ce qu'on veut, c'est en avoir pour notre argent. tout de suite. Comme par exemple, la santé, on a un bénéfice immédiat, tu vas à la pharmacie, tu cherches tes médicaments, tu ne payes pas, tu as le bénéfice immédiat, tu ne payes pas.

  • Speaker #1

    Si tu vas à la pharmacie.

  • Speaker #0

    Si tu vas à la pharmacie, c'est sûr. En tout cas, tu ressors sans avoir déboursé un centime pour tes médicaments ou alors pour ta consultation chez le médecin. Et donc, tu vois bien le bénéfice de tes cotisations sociales maladiques, tu payes à l'URSSAF. Et toi, quelles sont les trois erreurs que tu constates le plus souvent chez les entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    On y revient à les micro-entreprises, qui sont persuadées que parce qu'ils travaillent, ils valident 4 trimestres par an et c'est faux et ils s'en rendent compte trop tard. Après, il y a eu toute une vague, tu l'as peut-être vu toi quand tu étais en cabinet d'expertise comptable, mais toute une vague de création de SAS. Oui. Parce qu'on va avoir des dividendes, parce que les dividendes… Au secours ! Voilà. Sauf qu'en fait, oui, c'est sûr que c'est bien de payer que 30%. Il ne faut pas oublier qu'avant, on a payé l'impôt sur les sociétés quand même, donc ça a coûté pas si peu cher que ça. Et surtout, quand on ne perçoit que des dividendes, et moi, j'ai des gens qui viennent me voir et qui me disent Moi, je ne me verse que des dividendes Quand on est en SAS, on ne cotise pas. Ça ne coûte pas cher, entre guillemets. Ce n'est pas vraiment vrai, en plus. Mais voilà, on ne cotise pas, et qui dit pas de cotisation, dit pas de retraite, dit pas de prévoyance, dit rien du tout en fait. Donc voilà, il faut voir les économies qu'on fait par rapport à ce qu'on y perd en fait au final. Donc danger sur la SAS, quand on est en SAS juste pour prendre des dividendes et qu'on ne perçoit pas de rémunération chargée à côté. Et après, j'ai aussi beaucoup d'erreurs. Enfin, d'erreurs, ce ne sont pas des erreurs.

  • Speaker #0

    Je te coupe en fait, mais parce que j'étais en train de penser à un cas client que j'avais rencontré en cabinet d'expertise comptable, mais danger aussi sur tous ces entrepreneurs qui sont en SAS, donc ces présidents d'SAS, qui se prennent un SMIC, par exemple, en bulletin de paye, et donc qui cotisent pendant, je ne sais pas, 30 ans de leur carrière sur la base d'un SMIC. et qui après à la fin se retrouvent et qui prennent la majeure partie de leur rémunération en dividende qui se retrouvent avec des trains de vie assez confortables finalement parce que 70% de leur rémunération est constituée de dividende et qui au final se retrouvent à la retraite avec une retraite... où tu n'as que dalle, finalement, et puis tu as une vraie baisse de revenus, alors que derrière, tu as un train de vie à payer. Quand on est à la retraite, alors oui, théoriquement, ta résidence principale, ta maison que tu as achetée ou ton appart, etc., devrait être payée. Tu devrais avoir remboursé ton prêt immobilier. mais pour autant, tu as toujours encore besoin d'une voiture, tu as toujours encore besoin de faire tes courses, tu dois toujours encore payer ta facture d'électricité, etc. Donc, je veux dire, tu réduis un peu tes charges, mais tu ne les diminues pas non plus drastiquement.

  • Speaker #1

    Mais c'est surtout que quand on fait le calcul finalement de ce que ça coûte à l'entreprise de verser des dividendes et ce que ça donne en net aux chefs d'entreprise, La différence n'est pas incroyable. Bien sûr, si on est sur des tranches d'imposition à 45%, oui, là, on va quand même avoir un gros gap, mais globalement, sur des tranches d'imposition à 30%, dividende à 30% ou rémunération à 30%, la différence, elle n'est pas incroyable. On paye beaucoup plus d'impôts sur les sociétés, sur l'emploi, on verse des dividendes, etc. Donc, en fait, quand on calcule le coût, parce que si on part, par exemple, je vais donner un exemple chiffré, assez grossier, mais si on part d'une SAS qui a un taux d'imposition à l'impôt sur les sociétés de 25% et qui verse que des dividendes, donc on va payer 25% d'IS, on va payer plus 30% d'impôts, 55%. Finalement, à SARL, les charges sociales, c'est entre 45 et 50.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Non, mais c'est clair. Finalement,

  • Speaker #1

    c'est moins cher.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr, mais parce qu'en fait, ce qu'on a oublié, c'est de faire le calcul de l'optimisation fiscale et sociale dans sa globalité. Il ne faut pas juste voir le prisme des cotisations sociales ou bien juste de l'impôt sur le revenu, parce que de tout ce que tu fais, de tout ce que tu arbitres comme rémunération quand tu es en société, que ce soit SAS ou bien EURL, ou si tu combines les deux avec une holding au-dessus, etc., il y a quand même une incidence sur l'impôt sur les sociétés. Et c'est tout ça qu'il faut calculer, en fait. Ce n'est pas juste un élément. C'est tout ça.

  • Speaker #1

    L'impôt sur le revenu.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Non, mais ce serait tellement simple. Ah bah oui. Je ne savais pas. Bon, alors la deuxième erreur que tu constates le plus souvent, c'est quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'était celle-ci. Et la troisième ?

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    C'est les personnes qui sont éligibles à un dispositif de carrière longue. Donc, pour faire un très bref rappel, la carrière longue, c'est ouvert à des personnes qui ont commencé à travailler jeune, avant 16 ans, avant 18 ans, avant 20 ans ou avant 21 ans, qui permettent de partir à la retraite à partir de… 58, 60, 62, 63 ans. Bon, 58, j'en ai pas vu beaucoup, mais ça existe. Et en fait, cette carrière longue, on y a le droit quand on a validé un certain nombre de trimestres avant les âges que je viens de citer, donc 4 ou 5 trimestres en fonction de quand est-ce qu'on est né dans l'année. admettons que ce soit 5 trimestres, donc si j'ai 5 trimestres avant 18 ans, par exemple, je suis potentiellement éligible à un départ en retraite à partir de 60 ans. Ok, très bien. Mais il n'y a pas que cette donnée-là, en fait. Il y a aussi le nombre de trimestres qu'on aura validé dans sa carrière et le type de trimestre qu'on aura validé. Et je le disais tout à l'heure, par exemple, le chômage, dans le cadre de la carrière longue, est retenu, mais dans la limite de 4 trimestres. Donc une personne qui aura eu dans sa carrière 3 ans de chômage, elle aura 8 trimestres qui ne seront pas comptabilisés pour sa carrière longue. Et donc en fait, il faut faire attention à comment on se rémunère quand on est éligible à la carrière longue. Si on n'est pas éligible, le but c'est de valider les trimestres, on s'en fiche de comment on les valide presque. Mais quand on est carrière longue, il faut faire attention au type de trimestre qu'on valide. Est-ce que ce sont des trimestres qu'on appelle cotisés, donc qui ont donné… lieu à cotisation sociale, ou est-ce que ce sont des trimestres qui sont validés, comme les trimestres de chômage par exemple, comme le congé parental, des choses comme ça. Et donc, moi je vois beaucoup de gens qui ont fait des choix dans leur carrière, notamment d'entrepreneurs, où ils ont arrêté par exemple leur activité salariée au 31-12, ils prennent deux ans de chômage. Ils ne se rémunèrent pas du tout. Donc, on compte deux ans de chômage, huit trimestres. Et en fait, les quatre trimestres de trop, finalement, parce qu'on en retient quatre pour le régime de la carrière longue, les quatre trimestres en trop vont leur faire perdre leur droit à carrière longue. Et ça, c'est dommage. C'est dommage quand on sait que finalement, il aurait suffi sur la deuxième année de se prendre 7 000 euros de rémunération pour que les trimestres soient validés comme cotisés et non pas comme trimestres de chômage. Et donc, en fait, effectivement, il faut faire attention. Et je vois beaucoup de gens qui perdent leur droit. à cause de ça, alors qu'ils ont commencé à travailler très jeunes. Et en fait, finalement, à l'arrivée de leur départ en retraite, ils se disent Non, mais moi, j'ai commencé à travailler jeune, je peux partir à 60 ans. Oui, mais non, en fait, vous n'avez pas le nombre de trimestres cotisés, requis pour partir en carrière longue. Et là, souvent, c'est la douche froide.

  • Speaker #0

    Je crois que c'est la déception, c'est l'horreur. Ça, l'annoncer, c'est horrible. Moi, je me dis que c'est horrible aussi.

  • Speaker #1

    Trois ans de plus.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. Mais le problème, en fait, je trouve que toute la problématique de cette retraite, elle tourne autour du fait qu'à un moment donné, tu avances dans l'âge. Tu atteins un certain âge, je veux dire 60, 65 ans, peu importe. En fait, c'est prouvé scientifiquement. C'est qu'à partir de déjà 50 ans, les emmerdes médicales, elles commencent. Donc, quand tu atteins 60-65 ans, je veux dire, si tu n'es pas en super bonne santé, ou que, je ne sais pas, tu t'es tapé un AVC, ou j'en sais rien, ou un cancer, enfin, un truc, voilà, où vraiment tu n'étais pas bien, enfin, bref, mais tu ne peux pas, tu n'arrives pas, en fait, à faire trois ans de plus, quoi. Je veux dire, c'est juste, physiquement, ce n'est pas possible, en fait, tu vois. Et c'est là où moi je trouve qu'il y a un vrai danger et on ne parle pas suffisamment de ces problématiques de retraite en fait dans l'entrepreneuriat, mais aussi dans le salariat, enfin finalement c'est pareil. Je veux dire voilà parce qu'on parle là, on est sur un sujet business, mais quand tu es salarié c'est la même chose. Je veux dire on sait tous qu'on aura une retraite, mais on ne sait pas quand, ni combien, ni comment ça va être calculé, ni si on a raté un truc, si on fait bien, si on ne fait pas bien, etc. Donc c'est vraiment problématique. Ce que je voulais juste te poser comme question, c'est quand tu dis carrière longue, et des personnes qui ont commencé jeunes, est-ce que ça concerne aussi, par exemple, les personnes qui ont commencé leur apprentissage ? Par exemple, l'apprenti boulanger qui a commencé son CAP à l'âge de 15 ans, théoriquement, c'est à peu près ça, tu finis ton brevet des collèges, tu embrayes sur un CAP, donc tu as à peu près 15 ans, donc ça concerne ces personnes-là. Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors en fonction de la période qui a été concernée par la période d'apprentissage, les trimestres ne sont pas validés de la même manière. Mais gardez bien les bulletins de salaire des périodes d'apprentissage et le contrat d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a énormément d'erreurs. Énormément d'erreurs. Même si des fois, en fait, le montant qui est reporté sur le relevé de carrière n'est pas du tout le montant de la rémunération qu'on a perçu. et du coup c'est compliqué de voir sur le relevé de carrière si c'est correct et du coup moi je fais toujours dès qu'on a les bulletins je fais toujours vérifier les années d'apprentissage parce que ce sont des années sur lesquelles il y a des erreurs tout le temps mais par contre ce sont des années qui comptent et

  • Speaker #0

    ces erreurs que tu constates elles sont dues à quoi ?

  • Speaker #1

    en fait le cas des chules plus maintenant mais avant avant quoi ?

  • Speaker #0

    avant la DSN ? Avant la deuxième semaine ?

  • Speaker #1

    Avant, je ne sais même plus avant quand, mais en tout cas pour les personnes qui, moi, partent à la retraite avec moi aujourd'hui, qui ont fait un apprentissage il y a 40 ans, là, si tu veux, c'était calculé. En fait, tu validais un trimestre à partir du moment où tu avais gagné un certain nombre de fois le SMIC, etc. Je crois que c'est 200 fois le SMIC. Et donc, tous les 200 SMIC, tu validais un trimestre. Et en fait, sur les périodes d'apprentissage, en début d'apprentissage, souvent tu gagnes 15% du SMIC, 25% du SMIC, etc. En fonction de l'âge que tu as, et plus tu cours en jeune et plus c'est bas. Donc en fait, souvent la première année qui commence des fois en septembre, tu valides rien. La deuxième année, tu en valides un ou deux. etc etc et en fait c'est souvent sur cette deuxième année un peu qu'il y a des erreurs ou des fois il y en a qu'un qui est indiqué alors finalement il y en a deux qui auront dû être validés etc et du coup en fait des fois comme c'est des périodes qui sont jeunes des fois c'est le trimestre qui te manque pour la carrière longue d'accord ouais ok donc je fais hyper attention à tous les gens qui ont fait un apprentissage parce qu'en fait je constate que les montants qui sont montés sont souvent faux et donc du coup je les fais toujours vérifier je les fais toujours vérifier d'accord et question du coup qui me vient qu'on n'a pas du tout préparé parce que je rappelle quand même qu'on a préparé cet épisode toutes les deux pour

  • Speaker #0

    être sûre que je te pose les questions les plus pertinentes possibles merci Du coup, on est passé en DSN en 2018. Alors, pour tous ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un DSN, on appelle ça, le DSN, c'est la déclaration sociale nominative, c'est-à-dire que c'est un fichier qu'on envoie, que le gestionnaire de paye envoie aux organismes sociaux et qui regroupe toutes vos informations nominatives, donc nom, prénom, numéro de sécu, avec le salaire mensuel brut, etc. Et c'est ce qui va permettre aussi de payer les cotisations sociales à tous les organismes sociaux de l'employeur. et du coup est-ce que depuis cette révolution de la DSN parce que franchement en cabinet d'expertise comptable ça a été la révolution mais alors la révolution ça a été un champ de bataille parce que bon ça a nécessité énormément de paramétrage etc. puisque avant en fait on était en déclaration papier en fait voilà on remplissait à la main les bases de cotisation puis ça nous donnait on faisait le calcul et ça nous donnait le montant à payer est-ce que depuis la DSN tu constates qu'il y a moins d'erreurs dans les relevés de carrière Non.

  • Speaker #1

    Eh bien non, pas vraiment. Alors après, on a moins d'années de visibilité, si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Ça s'arrête à 2023, donc on a cinq ans. Et non, pas spécialement. Tu vois, dernièrement, j'ai eu une personne qui avait cotisé pendant trois ans. Alors les années, c'était 2017, 2018 et 2020.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois, on était quand même, sur deux années, on était en DSN. et il lui manquait tous ses points, enfin pas tous ses points, il lui manquait les points cadres au régime monétaire à Agir Carco, et il avait cotisé sur 80 000 euros l'année, donc quand même des gros salaires, et ça représente 1500 euros de retraite par an quand même.

  • Speaker #0

    Ah ouais, quand même.

  • Speaker #1

    Et c'est des années qui sont récentes, et effectivement, on me dit souvent, oui, non, mais maintenant tout est numérique, il n'y a plus besoin de garder, de toute façon tout est numérique, ça va remonter, etc. Ah, non.

  • Speaker #0

    clairement pas encore on n'y est pas encore l'information je trouve qu'elle n'est pas encore assez fluide et en fait c'est vrai que, moi je dis ça je suis ici de cabinet je ne faisais pas trop de paye en cabinet à l'époque mais je veux dire j'en faisais quand même un tout petit peu mais on nous a bassiné avec ce truc de DSN et de machin ça nous a pris un temps fou à paramétrer tous les dossiers par ça mais au final pour normalement une meilleure fluidité de l'information mais tu te rends compte qu'il n'y a que dalle les informations ne sont pas plus fluides qu'avant en tout cas effectivement moi je ne vois pas une

  • Speaker #1

    différence de toute façon alors je ne sais pas comment ça se passe quand ils reçoivent les DSN mais il y a toujours une intervention humaine à un moment donné je pense toujours quelqu'un à un moment donné qui rentre des chiffres dans des cases et à partir du moment où il y a une intervention humaine il y a un risque d'erreur en fait Donc non, pas spécialement. Et c'est pour ça que même si on est à l'ère du tout numérique, il faut toujours bien garder ses bulletins de salaire. Il faut toujours bien garder. Alors, ça n'existe plus maintenant les DSI, mais là, ça sera maintenant les déclarations d'impôt. Alors, tu vas me dire que maintenant, on a tout sur impôts.gouv, etc. Mais les DSI d'avant... Je crois que la DSI, c'est depuis 2019, je crois.

  • Speaker #0

    Oui, depuis qu'il y a eu la fusion des organismes.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, il faut bien garder ces DSI. Donc, la DSI, c'est déclare la relation sociale des indépendants. Pour les indépendants, c'est le document qui fait foi comme un bulletin de salaire.

  • Speaker #0

    C'est la déclaration de revenu qu'on envoyait. C'est le truc qu'on faisait. Tu le faisais sur NetEntreprise quand tu le faisais en ligne ou alors tu remplissais. Je me souviens, c'était un... un truc en fait il y avait 4 pages en fait à remplir et puis tu avais un milliard de cases à remplir si tu étais buraliste, pas buraliste selon le régime fiscal que tu avais c'était assez les ventes,

  • Speaker #1

    les sous-minérages, etc le montant des charges sociales payées la rémunération prise, etc ça c'est ce qui fait foi pour les années avant 2018 pour justifier du montant qu'on a perçu à cette époque là Et après, à partir de 2019, je ne sais même plus, c'est la déclaration d'impôt. Maintenant, tout est écrit sur la déclaration d'impôt. Donc, il faut bien garder ces déclarations et non pas les avis d'impôt. C'est vraiment la déclaration. Donc, voilà, pour faire foi, pour justifier ces revenus indépendants. Pour les salariés, ça reste le bulletin de salaire. Mais pour les indépendants, maintenant, c'est la déclaration d'impôt.

  • Speaker #0

    Exact, exact Qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui vient de se mettre à son compte là elle vient de se lancer maintenant qu'est-ce que tu lui conseilles de faire là tout de suite ?

  • Speaker #1

    Elle a déjà tout créé ?

  • Speaker #0

    Oui, elle a déjà tout créé.

  • Speaker #1

    Si elle a déjà tout créé, en fonction du choix et du statut qu'elle a fait au moment de sa création, ça peut être bien de se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine ou un assureur. Attention, il faut bien le choisir quand même. pour mettre en place les contrats qui vont bien, les contrats d'épargne qui vont bien pour préparer sa retraite. Après, ça peut être bien aussi de faire le point, soit avec un expert comptable, soit avec des personnes comme moi qui peuvent faire de l'optimisation de rémunération. En partant du principe qu'il y a déjà quelque chose à optimiser, il faut déjà faire un… un peu de chiffre d'affaires, etc. Mais on peut toujours faire de l'optimisation de sa rémunération, justement, entre l'arbitrage, entre la rémunération, les dividendes, etc. Par exemple, je donne un exemple tout bête, mais au niveau du régime de base artisan, commerçant, salarié, le régime de base est plafonné au plafond de la sécurité sociale. donc on peut voir l'intérêt de se rémunérer ou pas au delà du plafond de la sécurité sociale voir ce que ça génère comme charge sociale et voir ce que ça donne comme retraite et c'est toujours pareil en fait finalement on regarde toujours bénéfice par rapport au coût en fait donc donc voilà on peut faire des optimisations par rapport à ça par exemple une personne qui est président de sas qui donc un statut salarié qui coûte très cher on le sait des statuts salariés ça coûte assez cher voir finalement s'il n'y a pas une optimisation à faire. Une personne qui se rémunère, par exemple, je ne sais pas, 100 000 euros brut, est-ce que finalement, elle n'a pas un intérêt à baisser un petit peu sa rémunération et à prendre un peu plus de dividendes ? Ce n'est pas le diable, les dividendes. Tout à l'heure, on a un peu dit que voilà. Mais voilà, il y a toujours, pour chaque situation, il peut y avoir des optimisations à faire. Des fois, la situation est parfaitement optimisée, il ne faut rien changer. Et parfois, il y a des petits curseurs. à bouger pour optimiser un peu tout ça. Ça, c'est vraiment pour l'optimisation de la rémunération pure. Puis après, il y a une manière d'optimiser sa rémunération avec du placement. Du placement en contrat retraite, du placement en contrat PE, PERCO, etc., qu'on peut mettre en place sur l'entreprise, à partir du moment où on a des salariés, en tout cas. Voilà, il y a plein de choses qui peuvent être faites. On ne va pas rentrer dans le détail aujourd'hui, mais il y a plein de choses qui peuvent être mises en place pour optimiser sa rémunération immédiate optimiser sa prise de prime, est-ce qu'on la prend en salaire ou en rémunération, ou est-ce qu'on la prend en dividende, etc. Et optimiser les revenus qu'on pourrait percevoir, mais de manière différente. voilà donc ça c'est les gens, alors moi je ne fais pas de produit mais les gens comme moi pour l'optimisation de la rémunération ou l'expert comptable des assureurs ou des conseillers en gestion de patrimoine pour la partie placement avec toujours le soin de quand même bien les choisir et d'être sûr que ce sont des personnes qui vont vous accompagner sur le long terme et pas que vous allez voir une fois vous allez faire le placement et vous ne les reverrez jamais ça c'est hyper important il faut vraiment qu'il y ait un suivi parce que l'épargne, ce n'est pas du one-shot, ça se fait sur le long terme.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai toujours eu du mal, en fait, avec, tu vois, parce que bon, en quelque sorte, ce que tu viens de dire, c'est de faire un bilan retraite, en quelque sorte, et puis de voir un petit peu quelles actions mettre en place dans le futur pour optimiser un peu le tout.

  • Speaker #1

    En fait, le bilan, ça te donne une photo.

  • Speaker #0

    Une photo, oui, à l'instant.

  • Speaker #1

    Et après, est-ce que ce montant-là, ça te convient ?

  • Speaker #0

    et si ça te convient pas qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour améliorer tout ça exactement et moi j'ai toujours été assez partisane de faire appel à des gens comme toi d'ailleurs on travaillait moi j'ai bossé pendant quelques temps chez Inextinso mais c'est drôle moi aussi j'ai bossé pendant du temps c'est ça pas dans la même région, n'est-ce pas ? Parce qu'on ne se connaît pas via Inextenso. Mais voilà, j'ai travaillé là-bas. Et c'est vrai que c'est une filiale, c'est la filiale Expertise comptable du groupe des Loites. C'est des Loites qui est un des quatre plus gros cabinets mondiaux.

  • Speaker #1

    Qui est le plus gros cabinet de Loite depuis

  • Speaker #0

    2015. Oui, tout à fait. Ils se sont séparés d'Inextenso. Exactement. Et en fait, on travaillait effectivement avec quelqu'un qui faisaient comme toi de l'optimisation de retraite et de préparation justement d'aussi retraite. Et je trouvais ça plutôt intéressant parce que si tu veux, moi j'ai toujours ce sale sentiment, alors peut-être à tort et j'aimerais bien qu'on me prouve le contraire, mais jusqu'à présent on m'a toujours prouvé que j'avais raison. J'avais toujours ce méchant sentiment que quand tu faisais ta préparation de retraite chez un assureur, pour lui, c'était le meilleur moyen de te placer un produit, un produit retraite, etc. Et qu'au final, ce n'était pas vraiment bien optimisé pour toi. C'était plus assez bien optimisé pour lui. Et que du coup, tu ne te retrouvais pas forcément... Alors que toi, les personnes qui font le métier que tu fais, finalement, elles n'ont pas d'intérêt à te vendre un produit. C'est vraiment du coup,

  • Speaker #1

    on ne les vend pas.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Moi j'ai travaillé chez Inextinso aussi, alors à l'origine j'étais dans un groupe qui s'appelait Onnexis, qui était sous-traitant du groupe Inextinso sur la partie gestion de patrimoine. Le groupe a été racheté en 2020 juste après le Covid et après que Deloitte soit sorti, enfin qu'il se soit séparé d'Inextinso. Et donc je faisais en fait la partie gestion patrimoine du chef d'entreprise pour les clients d'Innextinso. Peut-être qu'on s'est croisés.

  • Speaker #0

    Peut-être.

  • Speaker #1

    Tu es en Alsace, non c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On travaillait beaucoup avec l'Alsace.

  • Speaker #1

    Maintenant, il y a quelqu'un en Alsace, mais bon, moi je n'y suis plus du coup. Et donc effectivement, on… Alors, pour le coup, nous, à la partie études, moi, j'étais à la partie études, donc vraiment le back office, nous, on ne vendait pas de produits, si tu veux. Nous, on était là pour le conseil, donc on faisait que les dossiers, que les études orientées conseil. Et après, on avait forcément les commerciaux qui pouvaient gérer la partie produits s'il y avait un besoin produit. Mais c'est pour ça que j'alerte sur le fait de faire attention, effectivement, à… par qui on se fait conseiller. Moi, je travaille, tu vois, dans ma région avec un conseiller en gestion de patrimoine parce que j'ai hyper confiance en lui, que je sais qu'il y a un suivi, que je sais qu'il n'est pas là pour faire de l'argent sur le dos des clients, mais il est vraiment là pour faire un accompagnement. Il est jeune, il a encore 20 ou 25 ans devant lui. S'il traite mal ses clients maintenant, il va le payer, quoi. Et donc, je suis hyper... je fais hyper attention aux conseillers en gestion de patrimoine parce que je viens du milieu et que je sais comment ça peut se passer et je sais à quel point il y en a, ils sont là juste pour faire leur bout de gras. Donc voilà, faites bien attention.

  • Speaker #0

    Je suis assez d'accord avec toi et tu vois, alors bon, je vais en parler là, je ne devrais pas, mais malheureusement, c'était le cas et je pense qu'il faut le dire aussi, mais avant Unix Tenso, j'ai travaillé dans d'autres cabinets et tu vois, la micro-entreprise, quand on avait un porteur de projet qui arrivait, la micro-entreprise, on ne la conseillait pas. alors même qu'elle aurait pu lui être favorable par rapport au fait que c'était un petit business mais un business avec peu de volume d'activité mais pas d'intérêt pour le cabinet parce qu'il n'y a pas d'obligation comptable à faire une tenue de comptabilité, à faire des déclarations fiscales etc. je veux dire le micro-entrepreneur qui se lance en micro-entreprise, il fait sa déclaration de chiffre d'affaires tout seul tous les mois ou tous les trimestres à l'URSSAF et basta et en fait on conseillait pas parce que justement il n'y avait pas d'intérêt et je trouve ça un peu pas mal honnête parce que le mot est un peu fort mais bon voilà après c'est le business c'est comme ça et chacun ses intérêts mais c'est pour ça que je relève quand même ce que tu dis c'est que c'est important en fait de te faire conseiller par quelqu'un qui n'a pas de prise d'intérêt au delà que le pur conseil en fait

  • Speaker #1

    C'est ça. Et moi, c'est pour ça que j'ai choisi aussi d'être sur l'approche conseil et pas du tout sur l'approche produit. J'aurais pu à un moment donné me dire je fais les deux. Mais en fait, j'ai l'impression de ne pas être complètement impartiale si je le fais comme ça. Et donc, du coup, j'ai préféré m'orienter effectivement que sur la partie conseil. Et en fait, c'est la partie qui me plaît le plus. Moi, je veux apporter du conseil. Je veux que les gens se disent j'avais pas pensé à ça. C'est super, etc. Et puis après, il y a des gens qui font les produits bien mieux que moi. et par contre j'oriente en tout cas pour mes clients qui sont en région dans ma région, j'oriente vers une personne de confiance et j'ai l'avantage de venir du milieu de la gestion de patrimoine parce que j'ai fait beaucoup de gestion de patrimoine avant d'être focus sur la retraite mais du coup je sais discerner les gens qui ont une approche produit des gens qui ont une approche conseil et ça fait toute la différence en fait donc dès que la solution dans la bouche de la personne c'est tout de suite le produit et pas du tout quels sont vos objectifs, quels sont, etc. Eh bien, pour moi, ça fait-il qu'il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    Oui, non, mais c'est clair, je suis assez d'accord avec toi. Donc là, tu nous as parlé des conseils que tu donnerais à quelqu'un qui vient de se mettre à son compte. Ce serait pareil pour quelqu'un qui est déjà entrepreneur depuis plusieurs années. Et donc maintenant, qu'est-ce que tu conseillerais de faire pour la gestion de sa retraite à une personne qui va se lancer ?

  • Speaker #1

    Déjà, choisir le statut social en fonction de ce qu'on souhaite. En fait, je vais parler principalement de deux statuts parce qu'on ne peut pas évoquer tout. En gros, on a la SARL qui est le régime indépendant et on a la SAS qui est le régime salarié. Les coûts en termes de charges sociales ne sont pas les mêmes. Sur une SARL, on va être plutôt autour de 45-50% de charges sociales. Sur une SAS, on va être plutôt autour de 75%. Donc forcément, les coûts ne sont pas les mêmes, mais les prestations ne sont pas les mêmes non plus. L'avantage qu'on a sur la SARL, c'est de pouvoir avoir une prévoyance qui soit un peu à la carte. C'est-à-dire que pour moi, quand on a un SARL, on doit nécessairement mettre en place des choses à côté. En plus des charges sociales que l'on paye, on doit mettre en place une retraite complémentaire, mettre en place une prévoyance complémentaire. Alors que quand on est en SAS, on cotise déjà plus pour sa prévention et pour sa retraite. Et donc, du coup, on a déjà une meilleure couverture. Donc, on peut toujours faire mieux à côté. Mais en tout cas, on a une base qui est un peu plus… un peu plus solide, on va dire.

  • Speaker #0

    Oui, surtout en plus, si tu fais partie d'une convention collective qui est en forme de, par exemple, la Syntec, voilà,

  • Speaker #1

    c'est une convention collective.

  • Speaker #0

    Une des meilleures conventions collectives ? Forcément, dedans, dans la convention collective, tu as justement une obligation, certaines obligations, dont parfois d'avoir une prévoyance avec certaines garanties qui peuvent être fixées, etc. Donc effectivement, oui, c'est comme tu dis,

  • Speaker #1

    c'est plus solide. C'est ça. Et donc du coup, pour une personne qui se lance... Il faut savoir que oui, il y a la micro-entreprise, mais il y a aussi des formes de société qui existent et que la micro-entreprise n'est pas toujours adaptée. Et donc, en fait, le fait de bien se faire accompagner sur le choix de son statut, je le remets entre parenthèses parce que la micro-entreprise n'est pas un statut juridique, mais voilà, le fait de bien choisir, c'est très important. Et moi, je vois beaucoup ce que j'ai fait quand j'ai créé mon entreprise. Moi, je suis en SS. je vais en changer, mais pour l'instant, je suis en ASS. J'ai fait ce choix par rapport à ma situation au moment où j'ai créé mon entreprise.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Tout le monde me disait,

  • Speaker #1

    mais vous allez vous créer en micro. Ben non, en fait, la micro, ce n'était pas du tout adapté par rapport à ce que moi, je souhaitais. Donc, voilà, il ne faut pas se dire que la micro, même si on nous conseille beaucoup la micro parce que c'est la solution de facilité, il ne faut pas se dire que la micro est une fin en soi quand on crée une entreprise. Et donc, bien se faire accompagner sur le choix de... de sa société, du type de société, ou si ce n'est pas une société puisque c'est une micro. Et c'est vrai que pour le coup, les experts comptables ne sont pas forcément…

  • Speaker #0

    Les meilleurs conseillers.

  • Speaker #1

    En fait, le problème, c'est qu'ils ont un intérêt dans l'histoire. Si c'est une société…

  • Speaker #0

    Moi, je n'en ai plus d'intérêt. Je tiens quand même à le rappeler. Je ne fais pas d'expertise comptable. Donc, du coup,

  • Speaker #1

    je ne fais que du conseil pur, moi. Tu as ce bagage, justement, d'expertise comptable. Tout à fait. Comme moi, je peux l'avoir sur la partie gestion patrimoine ou le choix du statut, on le traitait aussi en gestion patrimoine. Et en fait, finalement, pour nous… que la personne choisisse la micro, la SRL ou la SAS, ça n'a aucun impact. Donc, en fait, on est hyper neutre dans notre conseil. Le conseil n'est pas orienté. Donc, en fait, vraiment, l'important, c'est de trouver le bon interlocuteur qui puisse nous aiguiller sur le choix de son statut social par rapport au business plan qu'on a fait, à l'estimation de chiffre d'affaires qu'on peut espérer avoir, ses charges, etc.

  • Speaker #0

    et voilà moi c'est ce que je fais en création d'entreprise que ce soit dans mes formations dans mes deux formations à la création d'entreprise ou bien en accompagnement individuel c'est que j'ai toujours un tableau de calcul où tu rentres tes projections de chiffres tes projections chiffrées qui sont issues de ton business plan et ça te sort un comparatif d'imposition globale pour voir l'impact fiscal et social de chacune des formes juridiques qui existent et Et c'est là que tu te rends compte que parfois, en fait, effectivement, la micro-entreprise, t'es carrément à côté de la plaque, quoi. Et ça te coûte vachement plus cher, tu vois. Et même, tu vois, moi, dans mon tableau comparatif, dans mon tableau de calcul comparatif, j'ai même intégré les ordres horaires d'experts comptables, tu vois, autant celles qu'on pourrait avoir en EURL, SRL. Alors, évidemment, c'est un montant qui est hypothétique. mais de ce qui se pratique à peu près, histoire d'avoir déjà quand même une petite base et de voir qu'effectivement, parfois, oui, tu dois mettre, par exemple, 3 000 euros hors taxes par an pour un expert comptable pour qu'il gère ta compta, ta fiscalité et puis tout ton juridique annuel. Mais par contre, ça te fait gagner, je ne sais pas, 10 000 euros d'imposition globale et cotisation sociale. Donc, en fait,

  • Speaker #1

    ce n'est qu'une histoire de calcul. par rapport à la prévision de chiffre d'affaires, de charges, etc. Ce ne sont que des calculs finalement. Mais voilà, mais il faut le faire. Et par contre, ce que je veux dire aussi, c'est qu'il ne faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de statut, parce qu'en fait, le statut, ça se change. Tout au long de la vie d'une entreprise, on peut changer de statut. Moi, je me suis créée en SAS parce que c'était ce qui me convenait bien quand j'ai créé l'entreprise. en fin d'année je bascule sur la SARL parce que j'ai pas envie de payer 75% de charges sociales donc voilà et en fait c'est pas un problème j'aurais eu deux ans le statut de la SAS et après je vais passer en SARL et ça ira très bien et j'aurais pu passer par la micro et ensuite passer par la SAS et après passer par la SARL et revenir à la SAS enfin voilà ça se change tout au long de la vie d'une entreprise et c'est pas du tout problématique donc il faut pas se stresser si on a fait un mauvais choix de départ, ça coûte un peu d'argent, mais on peut toujours en changer.

  • Speaker #0

    Oui, ça coûte un peu de frais, d'honoraires et de frais de formalité, mais bon, voilà, c'est jamais figé et c'est ça qui est bien. C'est quand, justement, on peut très vite agir, en fait, pour résoudre les éventuels problèmes qu'on pourrait rencontrer à un moment donné parce qu'on a fait un mauvais choix de structure juridique. Mais du coup,

  • Speaker #1

    c'est mieux de faire le bon choix dès le départ, ça coûte moins cher. Oui, ça c'est sûr. Oui, c'est sûr.

  • Speaker #0

    J'aimerais qu'on parle un petit peu du statut du conjoint collaborateur. Alors, je rappelle vite fait ce que c'est ce statut. En fait, très souvent, c'était beaucoup plus vrai dans… On ne voit plus beaucoup. Oui, on ne voit plus beaucoup, mais c'était beaucoup plus vrai, en fait, dans les générations d'entrepreneurs présidents. nos parents, moi typiquement mes parents c'était ça en fait c'était monsieur qui entreprenait et qui était gérant d'une société par exemple ou bien entreprise individuelle et on le voit encore un petit peu aujourd'hui avec les métiers de l'artisanat dans les boulangeries, pâtisseries, souvent tu le vois je ne sais pas dire c'est monsieur qui est au fournil en train de faire le pain et c'est madame qui est devant en train de faire le pain et les viennoiseries et en fait souvent dans cette configuration là c'est vrai que le salaire la rémunération qui est prise en fait elle est prise en général par les deux personnes, ils ont un conjoint et puis les deux piochent dedans il n'y a pas vraiment de statut pour madame qui soutient son mari, ou l'inverse d'ailleurs, parce que ça peut aussi être l'inverse. Je ne voudrais surtout pas qu'on me dise qu'il a oublié d'inverser les rôles. Mais du coup, effectivement, et bien souvent, on se rend compte, alors ça, c'était vrai, je dirais, il y a 20-25 ans. Madame était bien souvent pas déclarée, et puis elle vivait de la rémunération de son mari, etc. Et donc, on a mis en place, le gouvernement a mis en place ce statut de conjoint collaborateur qui est que, du coup, ça offre en fait... clairement au convoy qui collabore avec le chef d'entreprise, un statut en bonne et due forme dans lequel il peut cotiser à la retraite et uniquement à la retraite parce que tout le reste, il est bénéficiaire, il est ayant droit de son conjoint qui travaille et qui cotise en termes de l'assurance maladie notamment. En tant qu'experte en préparation de retraite, tu en penses quoi de ce statut ? pour la retraite du conjoint collaborateur. En fait, est-ce qu'il est bien ? Est-ce qu'il est complet ? Est-ce que c'est suffisant ? Est-ce qu'il faut mettre en place autre chose ?

  • Speaker #1

    Alors, j'en pense que c'est mieux que le bénévolat. Parce qu'effectivement, moi, j'ai eu des dossiers de personnes qui sont parties à la retraite et qui ont été conjoints collaborataires, mais du coup, non déclarés parce qu'à l'époque, ce n'était pas obligatoire. Et qui, du coup, ont des trous entiers dans leur carrière. Donc là, c'est dramatique. Donc, c'est sûr que c'est mieux que de ne pas avoir de statut du tout. Souvent, le conjoint collaborateur, moi, je trouve ça pertinent quand le chef d'entreprise… à pas un trop gros salaire en fait. C'est-à-dire que ça permet de limiter le coût d'une rémunération puisque le conjoint collaborateur n'est pas rémunéré, il cotise juste sur la base d'un forfait pour sa retraite. Donc ça peut être bien pour limiter les coûts si l'entreprise n'a pas les moyens de verser un salaire au conjoint collaborateur. Après, si le chef d'entreprise prend 100 000 euros de rémunération et que madame est juste conjoint collaborateur, je trouve ça un peu dommage. Je pense qu'on peut répartir mieux les choses pour que chacun ait une couverture, pour que chacun ait une prévoyance et pour que chacun se crée sa propre retraite. Je pense qu'il faut faire attention, notamment le risque, c'est surtout en cas de séparation finalement.

  • Speaker #0

    C'est clair. En fait, je trouve que justement, le conjoint collaborateur, c'est super pour pallier de manière urgente cette problématique de conjoint qui collabore dans l'entreprise et qui n'est pas forcément payé à ce titre-là. Mais après, à un moment donné, ça crée quand même de la précarité d'un point de vue financier. il est vrai je parle de ça je parle de monsieur qui entreprend et de madame qui soutient ça peut être l'inverse mais bon il se trouve que dans 90% des cas quand même c'est comme ça le problème effectivement comme tu le dis c'est en cas de séparation il n'y a aucune sécurité financière de madame alors bon maintenant avec les séparations tu peux avoir justement un versement de prestations compensatoires quand il y a un procédure de divorce qui te permet quand même d'avoir un minimum de revenus mais bon c'est pas sécure quoi, ça reste du précaire en fait et puis en plus de ça après derrière t'as toutes les problématiques de ben voilà si tu veux t'as jamais eu de salaire sur tes avis d'imposition c'est toujours à zéro Donc si du coup tu veux investir, tu veux t'acheter ton appartement, tu veux voilà parce que en fait tu n'auras droit à quasiment rien, parce que les habits d'imposition ils sont tous à zéro, donc pour faire un prêt c'est la galère, donc effectivement ça crée en fait une précarité d'un point de vue financier que tu ne constates encore une fois, et ça c'est de nouveau le truc un peu sournois, que tu ne constates qu'une fois que tu es en pleine séparation avec ton conjoint.

  • Speaker #1

    En plus souvent les conjoints... Les collaborateurs, la plupart, en tout cas ceux que j'ai croisés, cotisent sur un pourcentage du pass. En général, c'est un tiers du pass. Pour donner un ordre d'idée, aujourd'hui, un tiers du pass, c'est 15 000 euros l'année.

  • Speaker #0

    Le pass, je le rappelle, c'est le plafond annuel de la sécurité sociale. Pardon. On a l'habitude, mais on ne l'a pas.

  • Speaker #1

    Le plafond annuel de la sécurité sociale est à 46 000 et quelques euros. Un tiers du pass, on est sur un peu près 15 000 euros. 15 000 euros, ce n'est même pas le SMIC.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Brut.

  • Speaker #1

    Donc ça veut dire qu'un conjoint collaborateur ne cotise même pas sur le SMIC. Donc oui, il valide ses trimestres, oui, il aura une petite retraite, etc. Mais si on peut permettre à un conjoint collaborateur de cotiser au moins sur le SMIC et voir un peu plus, du coup qu'il ne soit pas conjoint collaborateur et qu'il soit co-gérant avec la personne, avec le chef d'entreprise, oui, forcément, c'est toujours mieux. Encore faut-il que ça puisse rentrer dans le budget de l'entreprise.

  • Speaker #0

    mais tu vois moi je vais encore aller un peu plus loin sur cette précarité financière parce que je vais raconter mon histoire perso et notamment l'histoire de mes parents qui justement étaient entrepreneurs et ma mère était conjoint collaborateur mais finalement officieuse tu vois elle n'était pas déclarée et tout et en fait elle était aujourd'hui, elle vit, elle a, je crois, quelque chose comme 500 euros de retraite, tu vois, et elle vit, en fait, le couple vit, en fait, sur la retraite de mes parents. Mais, tu vois, mes parents, ils ont 9 ans d'écart. Mon père, il est né en 45, donc il va avoir 79 ans. Et ma mère, elle va en avoir 70 au mois de juillet. en termes de probabilité, il y a plus de chances que mon père, il décède avant ma mère, tu vois. Et, en fait, du coup, elle va avoir, elle va toucher sa pension de reversion. mais qui ne sera pas de 100% de la pension de retraite de mon père. Donc, elle va encore se faire gréver une partie de son budget parce qu'elle aura beaucoup moins de pension de retraite. Alors que si, effectivement, elle allait se déclibrer, du coup, le décès de mon père, tu vois, n'aurait été que finalement le chagrin lié à la perte de la personne, mais pas une charge mentale de... complètement inépuisable parce que tu te retrouves dans une galère financière. En fait, ce problème de précarité financière ne s'arrête pas simplement à ce que tu vois là maintenant, aujourd'hui, tout de suite, mais c'est vraiment une précarité qui est inscrite dans le temps. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai qu'ils peuvent se dire oui, mais ce n'est pas grave, oui on constitue plus la retraite du conjoint, mais ce n'est pas grave, parce que quand on sera à la retraite, on vivra sur la retraite du conjoint, mais effectivement on ne pense pas forcément à se projeter au décès, et au fait que la pension de réversion, c'est la pension qui est allouée si on est marié. c'est important de le dire le pacte ça marche pas, le conclut d'énergie non plus la pension de réversion donc la part de pension du conjoint qui est décédé revenant au conjoint qui est encore en vie sur le régime de base on parle de 54% sur le régime complémentaire on parle de 60% donc forcément c'est quand même bien diminué par rapport à au niveau de vie que peuvent avoir les personnes quand elles sont à 2

  • Speaker #0

    c'est sûr et puis malgré tout tu continues à vivre dans le même logement que quand tu vivais avec ton père les dépenses elles sont pas diminuées par deux elles baissent effectivement un petit peu parce que forcément t'as des parts de dépenses variables telles que l'alimentation par exemple mais l'électricité ça va rester globalement la même le chauffage ça va rester globalement le même ta taxe foncière ça va rester la même donc c'est vraiment c'est une situation qui est relativement précaire et avec encore en plus le fait que un jour je rigolais avec ma mère de ça parce que c'était pas du tout l'objet, c'était pas du tout le but mais je lui disais mais tu te rends compte qu'en fait à un moment donné si maintenant tu ne t'entends plus avec papa tu n'as même pas les moyens de partir, de divorcer tu vois en fait tu te coupes un tu te crées de la précarité financière et deux tu t'enlèves en fait toute ta liberté tu vois c'est assez compliqué je pense que t'as déjà été confronté dans ta carrière à un entrepreneur que tu voulais sensibiliser sur le sujet de la retraite et qui te dit oui Enfin, moi, en tout cas, c'était mon cas. De toute façon, la retraite, c'est loin pour moi. Ou bien, enfin, de toute manière, de retraite, on n'en aura pas. Et comme si, en fait, le régime de la retraite, il allait un jour disparaître et déposer le bilan. Voilà, boum, merci, il n'y a plus personne. Circuler, il n'y a rien à voir. Tu leur réponds quoi à ces personnes qui te disent ça ?

  • Speaker #1

    Alors, déjà, moi, je n'en ai pas tant que ça parce que quand ils arrivent jusqu'à moi, ils ont déjà un certain âge, donc ils ont quand même une sensibilité à ce... à ce sujet-là, même si j'adorerais avoir des clients qui ont 35 ans,

  • Speaker #0

    mais en général, ils ont plutôt 55 et plus.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont quand même déjà soucieux un peu de leur retraite. Pour ceux qui ont ce discours plus jeune, on va dire, pas forcément des gens qui sont mes clients, mais des gens que je peux côtoyer, moi, je les interroge surtout sur le, du coup, pourquoi ils payent des charges sociales. s'ils pensent qu'ils n'auront pas de retraite. Dans ce cas-là, faisons tous une SAS, ne prenons que des dividendes et on verra bien ce qui se passe plus tard. Donc, ils peuvent dire qu'ils n'y croient pas. Malgré tout, ils payent des charges sociales. Et donc, du coup, au fond d'eux, ils y croient quand même un petit peu. Mais voilà, on fait un peu… Après, moi, j'ai eu des gens qui arrivent plutôt à moi à la soixantaine et qui disent j'ai fait n'importe quoi Clairement, je ne pensais pas que ça aurait un impact comme ça. J'ai fait n'importe quoi. J'ai eu une personne, conjoint collaborateur d'un huissier de justice. Elle pensait qu'elle était déclarée et pas déclarée du tout. 500 euros de retraite comme ta maman. Elle avait vraiment un trou dans sa carrière, etc. Et son mari s'est barré. Il s'est barré avec une jeune et puis il l'a laissé sur le carreau. Donc toi, ça va,

  • Speaker #0

    tu as de la chance. Ça a l'air bon. et comme quoi tu vois c'est fou parce que toi tu dis issu de justice mais toi tu penses que c'est une profession réglementée je pense que les issus de justice ils sont super clean mais en réalité c'est l'humain si tu changes

  • Speaker #1

    d'issu de justice à Volca ou autre il y a des véreux partout donc voilà pour ceux qui sont déjà en mode merci moi j'y crois vraiment pas et du coup je ne prends que des dividendes dans SAC je ne cotise pas le moins possible etc en général j'essaye au moins de les sensibiliser sur le fait de prendre les cotisations de payer, d'avoir la rémunération minimum pour valider les 4 trimestres parce que quand on arrive à la retraite avec une retraite pleine on ne peut pas avoir moins d'un certain montant de retraite qui est autour de 1100 et quelques euros donc je me dis au moins s'ils sont réfractaires ça leur coûte 10 000 euros par an c'est pas la mort non plus et ils ont ils auront au moins ça à la retraite. De toute façon, après, tu peux difficilement faire changer l'état d'esprit des gens.

  • Speaker #0

    Non, après, moi, je dis toujours, quand j'ai quelqu'un qui me dit ça, moi, je lui réponds. Je lui dis, putain, mais ça fait 40 ans qu'on me raconte la même chose. J'ai bientôt 40 ans, mais enfin... Globalement, ça fait 30 ans qu'on me raconte le même truc, tu vois. Pour le moment, le régime de retraite, il n'a toujours pas déposé le bilan, celui-là. C'est qu'à un moment donné... Ça fait partie un peu, quand même... d'un des fleurons de la France, d'avoir un régime de retraite qui est quand même, qui est en place et qui est la retraite par répartition. Et voilà, même si je pense qu'il y a d'autres dispositifs de retraite.

  • Speaker #1

    Il ne faut pas miser tout sur ça.

  • Speaker #0

    Effectivement, ça c'est clair, il ne faut pas mettre tous les yeux dans le même panier. J'aimerais bien qu'on aborde un point assez spécifique, en fait c'est plutôt une sorte d'étude de cas que j'aimerais t'exposer. En fait, j'ai une cliente que je suis en accompagnement sur le développement de son entreprise. Donc vraiment développement de chiffre d'affaires, tu vois. Et elle a démarré en fait il y a à peu près trois ans. Alors elle a fait un chiffre d'affaires plutôt sympa en 2023 et elle a une activité qui dégage du bénéfice. Donc tu vois, c'est vraiment une activité qui est rentable. elle est en URL et elle est vraiment en pleine croissance. Et on bosse ensemble depuis le début de son activité sur le développement de son activité, de son chiffre, tu vois. Et notamment, là maintenant, on attaque un nouveau canal d'acquisition client pour vraiment lui faire avoir une croissance exponentielle de son chiffre d'affaires. Sachant qu'il fallait vraiment qu'on stabilise les bases et que tous ces autres canaux d'acquisition client sont maintenant bien acquis. Et... tu vois là c'est payant parce qu'en deux ans elle a fait plus 80% de chiffre d'affaires avec tout ce qu'on a travaillé donc c'est plutôt pas mal mais le problème c'est qu'elle n'a plus le dispositif ACRE parce qu'il s'est arrêté au bout des 12 premiers mois de son activité alors elle a du chiffre d'affaires des bénéfices elle n'a pas besoin de beaucoup de salaire parce qu'elle a un conjoint qui bosse de son côté et qui est plutôt bien payé donc voilà ils sont à l'aise financièrement et ils n'ont pas beaucoup de besoins non plus donc elle peut se mettre au divorce voilà on le rappelle donc elle peut en fait voilà elle a quand même la chance de pouvoir tranquillement financièrement développer son activité vraiment à son rythme mais moi le problème que je vois en fait et sur lequel je l'ai sensibilisé c'est que tu vois aujourd'hui elle se prend que 500 euros de salaire par mois parce que c'est en fait tout juste ce dont elle a besoin pour payer ses charges et vivre et pour moi, c'est OK. Je n'ai pas de jugement là-dessus sur le montant. Chacun prend ce dont il a besoin. Et donc, ça fait 6 000 euros par an. Elle bosse tous les jours. Et pour autant, elle ne va valider finalement que trois trimestres sur les quatre parce qu'elle sera en dessous des 7 000 euros de minimum de rémunération pour valider ses quatre trimestres de retraite. Et en fait, si tu veux, elle est coincée parce que si elle augmente un peu sa rémunération, et qu'elle passe à 7 000 euros, alors je lui souhaite que dans le temps, tu vois, ça puisse vraiment bien se développer. Mais si elle augmente sa rémunération, du coup, elle va passer déficitaire au niveau de son entreprise. Tu vois ? Et c'est là un peu où le chat se mord la queue, elle se retrouverait en perte. Donc, en fait, si tu veux, elle est un peu coincée. C'est-à-dire que... elle n'a pas besoin de prendre plus que 6 000 euros, mais elle devrait en prendre 7 000 parce que sinon, elle ne valide pas ses quatre trimestres de retraite. Et pour autant, prendre 7 000, ça ne passerait pas dans son bénéfice, avec les charges. Je parle bien avec les charges. Il ne faut pas les oublier, celles-là. Mais le souci, c'est que quand elle va arriver à la retraite, le jour où elle va pouvoir prendre sa retraite à taux plein, elle va se rendre compte que finalement, il va lui manquer des trimestres. Parce qu'à force de toujours être comme ça, il y a un moment donné, ça risque, selon le temps que tu mets, selon la durée de cotisation que tu as avec moins que 7000 euros, tu risques d'avoir quelques années, et non pas juste des trimestres, quelques années où il va falloir que tu bosses un peu plus. Et comme on l'a déjà évoqué, à 60 ans, tu as plus de probabilité d'avoir un problème médical, un problème de santé qu'à 20 ans. Et qu'est-ce que tu conseillerais, toi, à cette personne de faire pour sa retraite, hormis, bien évidemment, de booster son chiffre d'affaires, de sorte à ce qu'elle puisse se prendre plus de rémunération et donc cotiser plus ? Qu'est-ce que tu lui conseillerais en matière de retraite ? Elle est artisan, commerçant ou profession libérale ? Commerçant.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, ce qu'elle peut faire déjà sur les années où elle n'aura pas cotisé, enfin où elle n'aura pas les quatre trimestres, il faut savoir qu'il y a un dispositif qui existe, peut-être le jour où son activité marchera un petit peu mieux, c'est le rachat de trimestre maintenant. et donc ça permet de racheter les trimestres manquants sur les 6 dernières années donc effectivement si elle a 3-4 ans où elle n'a pas les 4 trimestres et qu'au bout des 4 ans là elle arrive à dégager un chiffre qui est meilleur elle peut demander à faire un rachat de trimestre et racheter les trimestres manquants ça permettra d'avoir les 4 trimestres sur les 6 dernières années il ne faut pas rater le coche par contre parce qu'au delà des 6 dernières années c'est perdu Après, elle aurait pu, si elle avait les moyens financiers à côté, mettre en apport en compte courant ce qui lui manque en fait, les 1000 euros qui lui manquent pour compléter 1000 euros du coup un petit peu plus, on va dire 1500 avec les charges, mais 1500 euros sur l'année, les mettre de sa poche à elle à titre perso si elle a un peu d'épargne, juste pour arriver à se... à ce niveau-là de rémunération et donc valider les 4 trimestres directement. Je ne sais pas si ça, c'est possible pour elle, mais...

  • Speaker #0

    Ça, il faudra qu'elle voit avec son expert comptable comment derrière ils peuvent faire. Après, c'est vrai que quand je faisais justement de la compta à l'époque, effectivement, si tu fais un apport en compte courant, en fait, du coup, tu abandonnes ton compte courant de sorte à ce qu'il se retrouve en Pas forcément abandonné par son expert.

  • Speaker #1

    ça peut être le temps que son activité se lance un peu plus et qu'après, elle se rembourse son compte courant quand son activité marchera un peu mieux.

  • Speaker #0

    Oui, mais l'objectif, en fait, justement, c'est qu'elle puisse avoir plus de salaire, donc cotiser sur plus de salaire qui va représenter une charge. À un moment donné, cette charge, il va falloir la compenser, tu vois, et tu la compenses en abandonnant, en fait, ton compte courant, tu vois. Tu n'as pas le choix parce que ton compte courant, si tu le laisses en compte courant, il n'y aura jamais de produit qui va arriver, tu vois. donc le problème c'est que l'abandon de compte courant comptablement c'est du produit exceptionnel ça ne rentre pas en fait dans l'exploitation et donc du coup ça peut poser effectivement un problème si tu as après des investissements à faire et donc des financements à lever ok mais je me dis que de toute façon oui alors ok si tu as des investissements mais aujourd'hui elle prend 500 euros par mois donc je ne suis pas sûre que ce soit ça qui soit non c'est sûr qui soit oui oui oui

  • Speaker #1

    qui soit vraiment charnière dans le financement de quoi que ce soit. Je pense qu'effectivement, voilà. Là, si tu veux, à un moment donné, on ne peut pas inventer des sous, de toute façon. Donc voilà, moi, effectivement, je vois le rachat de trimestre Madeleine sur les six dernières années qui, si son activité, à un moment donné, marche mieux, peut être une solution pour… pour financer le rachat de trimestre et racheter les quelques trimestres qui peuvent manquer.

  • Speaker #0

    Oui, ça te laisse six ans devant toi pour voir un peu venir et puis pour développer une activité de sorte à effectivement après éponger en fait ce que tu n'as pas pu payer au départ.

  • Speaker #1

    Et voilà, tu peux y revenir quand même un peu dessus. En sachant que tu vois, je me dis aussi, alors je ne sais pas si elle en a besoin de ces 500 euros pour vivre, mais elle pourrait aussi choisir de ne pas se payer du tout. pour accumuler de la trésorerie parce que de toute façon, même si elle ne se paye pas, elle va payer les charges sociales minimum et les charges sociales minimum valident trois trimestres. Donc, ça la ramène dans la même situation que celle qu'elle a aujourd'hui et ça peut lui permettre d'avoir la trésor pour faire le rachat des trimestres qui manquent et peut-être avoir un peu plus de trésor pour plus tard pour arriver à se payer les 7000 euros.

  • Speaker #0

    Ça, effectivement, ça peut être une bonne piste de pouvoir effectivement... Enfin, de... De toute façon, l'un ou l'autre, moins de 7 000 ou zéro, de toute façon, ça produit les mêmes effets en matière de Velsa ou trimestre de retraite. Donc, autant ne pas les prendre du tout si tu n'as pas besoin de les prendre. Garder de la trésor et puis pouvoir voir venir les années futures et sur les six prochaines années, éventuellement, faire des rachats de trimestre madeleine comme tu préconises. Non, c'est assez intéressant. OK. On arrive à la fin de l'épisode. Est-ce que tu as encore quelque chose à nous dire par rapport à ce sujet épineux de la retraite qu'on a déjà quand même plutôt bien balayé ? Non, on a un grand tour d'horizon.

  • Speaker #1

    J'ai conscience que c'est un sujet qui... peut pour certains paraître assez flou. Donc n'hésitez pas à vous faire accompagner, vraiment c'est important. La retraite, c'est toute votre émulation de votre fin de vie. Donc il faut pouvoir en profiter, il faut avoir mis les choses en place qui vont bien pour se donner les moyens de pouvoir en profiter. Donc faites-vous accompagner, c'est important, peu importe par qui. mais voilà ne laissez pas le sujet de côté n'attendez pas 60 ans pour vous en préoccuper

  • Speaker #0

    60 ans on a plus de marge de manœuvre en fait c'est déjà presque trop tard et peu importe par qui se faire accompagner, non pas peu importe par toi bien entendu et d'ailleurs Émilie où est-ce qu'on te retrouve si jamais on veut travailler avec toi et si jamais on veut te solliciter pour préparer sa retraite, préparer sa carrière moi

  • Speaker #1

    Alors, on me retrouve sur mon site internet, sylvaretraiteconseil.com. On peut me retrouver sur LinkedIn, Émilie Jouan. Je suis sur Instagram, enfin j'ai un compte Instagram, mais clairement, je n'ai pas le temps de m'en occuper. Donc, vous pouvez toujours me contacter par là, sylvaretraite-du-huit-conseil. Je pourrais toujours vous répondre, mais c'est vrai que je ne publie pas beaucoup. Donc voilà, je ne suis pas trop présente par là. Ce que je voulais dire aussi peut-être, c'est que moi je suis basée en Savoie, je suis à côté de Chambéry, donc j'interviens à domicile pour les personnes qui sont autour de chez moi, je me déplace. Par contre, j'ai énormément de recommandations de personnes qui ne sont pas du tout sur place et que je traite à distance, donc tout est possible. Donc si vous avez des questions sur votre retraite, on peut tout traiter en visio, c'est absolument pas un problème. Je traite aussi beaucoup, parce que je suis proche de la Suisse, des personnes qui ont eu une période d'expatriation. S'il y a des questions par rapport à ça, ça peut être un sujet qu'on peut aborder ensemble. Mon premier rendez-vous est toujours offert. Le but, c'est de faire un point sur les problématiques de la personne. si je peux accompagner déjà, s'il y a matière, s'il y a matière de faire un bilan ou si finalement, il y a juste des conseils comme ça un petit peu à la volée à donner et que le bilan n'a pas forcément son importance. Vous pouvez me contacter et je vous répondrai avec plaisir. Le premier rendez-vous est offert, donc ça n'engage à rien et ça peut permettre d'avoir de la visibilité simplement sur des sujets qu'on n'a pas forcément l'habitude d'aborder. Et voilà.

  • Speaker #0

    Eh bien, je mettrai tous tes points de contact dans les notes de l'épisode. Comme ça, les auditeurs peuvent te retrouver très facilement et te contacter très facilement. Et voilà, on arrive à la fin de l'épisode. Je vous reprends comme promis. J'espère en tout cas que cet épisode vous aura permis de comprendre toute la retraite de l'entrepreneur et surtout de vous avoir sensibilisé sur le fait que la retraite, ça se prépare déjà dès maintenant. Et on n'attend pas d'être... âgés d'avoir 50-60 ans pour s'y intéresser parce que comme Émilie nous l'a dit et bien à un moment donné ça peut devenir un petit peu trop tard puisqu'on n'aura pas assez de marge de manœuvre devant nous j'espère que l'épisode vous aura plu et vous aura éclairé un petit rappel pour mettre une note 5 étoiles à ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et notamment Spotify et Apple Podcasts pour soutenir le travail et à vous abonner pour être notifié des prochaines sorties d'épisodes. A bientôt.

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