- Speaker #0
La première fois qu'ils ont sorti le trailer, Sonic nous ressemblait à Ragnarok. Je me permets, Sonic sous drogue. Vraiment, on sent qu'il n'a pas été beaucoup employé depuis que Sega a un peu arrêté les consoles.
- Speaker #1
Salut à tous, on se retrouve pour un nouvel épisode de Café Clatch, encore avec notre grand ami Eric, qui vient nous apporter son savoir.
- Speaker #0
Bonjour tout le monde.
- Speaker #1
Comment ça va ?
- Speaker #0
Ça va très bien et toi ?
- Speaker #1
Ça va super. Alors est-ce que tu peux nous rappeler un peu... Qui tu es pour les personnes qui n'auraient peut-être pas écouté l'épisode de la semaine dernière ?
- Speaker #0
Alors déjà écouter l'épisode de la semaine dernière. Voilà, heureux de voir. Et ensuite, donc Eric Geoffroy, je suis CMO à temps partiel, donc Chief Marketing Officer, mais en freelance.
- Speaker #1
Pour cet épisode, j'avais envie de parler un peu du marketing d'influence au sens large. Parler un peu des influenceurs, des UGC, potentiellement un peu des EGC aussi. Est-ce que c'est quelque chose que vous avez déjà eu l'occasion de faire, toi Eric, mais aussi toi ? de toi Antoine si ça t'arrive qu'est-ce que c'est l'UGC qu'est-ce que c'est l'UGC c'est pas pour ceux qui ont écouté l'épisode on en a parlé on en a parlé beaucoup on va faire un petit rappel rapide on s'en bat avec les gens alors c'est user generated content donc c'est le fait que des utilisateurs d'un produit ou d'un service puissent faire une review vidéo de ce produit ou de ce service et l'avantage de ce genre de publicité en général c'est qu'elle n'a pas un rendu publicitaire studio etc il y a vraiment un rendu naturel oui voilà Il y a vraiment un rendu assez naturel et c'est comme si, même si on ne connaît pas la personne quand on voit la vidéo, on a l'impression que c'est une recommandation d'une personne qui n'est pas payée ou qui n'a pas d'avantages financiers.
- Speaker #2
C'est le côté authentique.
- Speaker #3
Et ça ne se limite pas qu'aux reviews ou autres, techniquement même. Tu peux considérer quand tu organises par exemple un concours sur les réseaux sociaux et que tu demandes aux gens de se prendre en photo avec le hashtag ou de se prendre en photo avec tel produit ou tel service. outils de la marque, et de mettre ça sur leur réseau, c'est considéré comme du user-generated content.
- Speaker #2
Un avis vérifié, c'est compté comme du GC ?
- Speaker #3
Écoute, moi, parfois, si je pousse le vis très très loin, je pourrais même aller jusqu'à te dire que, par exemple, les commentaires sur un article de blog, tu peux le considérer comme du contenu généré par un utilisateur. Un témoignage, c'est du contenu généré par un utilisateur. Tu peux certes ne rien en faire, et tu peux le laisser en bas de ta brochure et ne jamais t'en servir et le garder dans ta base de données. Mais à partir du moment où tu t'en sers, par exemple, pour, je ne sais pas moi, le mentionner dans des publicités, pour le mettre dans des visuels, dans des sections de ton site web. Oui, techniquement, c'est du contenu généré par un utilisateur.
- Speaker #2
Est-ce qu'on peut, justement, la question tombe à pic. Est-ce qu'on peut utiliser un commentaire d'une fiche My Business sur un site ? Enfin, la reprendre, pas la reformuler, mais tu ne vas pas faire un embed sur le site. mais par exemple reprendre vraiment textuelle. Oui,
- Speaker #3
alors les commentaires de mes souvenirs, ça peut être évolué depuis, mais normalement, les commentaires publiés par les clients et les utilisateurs sur une fiche Google My Business est considéré comme du contenu qui appartient à Google. Mais très honnêtement, moi, j'en ai déjà en bed plein sur des sites web. Il y a des plugins qui sont dédiés à ça. J'en ai déjà utilisé sur des visuels publicitaires. Google n'est jamais venu me chercher des noisettes.
- Speaker #2
Il vaut mieux demander un témoignage honnête.
- Speaker #3
Oui, surtout, c'est toujours bien quand tu demandes un témoignage à un client ou à un utilisateur de le prévenir que ça pourra être utilisé dans des publicités. Ça, par contre, c'est plutôt une bonne façon de faire. Moi, j'ai déjà eu le cas où un client m'avait fourni des photographies. C'était un client dans le BTP qui m'avait fourni des photos de travaux finis. Et en fait, en me disant, ben voilà, mets ça dans les publicités, parce que moi, je lui avais demandé. Et quelqu'un nous a contactés après en nous disant, mais qu'est-ce que ma maison, elle fait dans vos publicités ? Moi, je n'ai jamais accepté ça. Parce qu'en fait, le mec, il avait pris des photos, je pense, pour les travaux finis. Il n'a jamais mentionné au client que ce...
- Speaker #1
Une maison, c'est très intime. Ben oui,
- Speaker #3
le mec s'est retrouvé avec sa maison sur une pub.
- Speaker #2
C'est le sud et dans le salon.
- Speaker #3
Donc, ouais, ça, faites très attention. Premier gros point, je pense, à mentionner sur l'UGC. Mettez-vous un petit peu à plat, si vous avez la chance d'avoir une team legal ou juridique, essayez de vous renseigner un peu avec eux, de vous coordonner. Les UGC ont souvent trait aussi à des concours, donc c'est toujours bien de bien établir les règles, les termes et conditions, ce que vous avez le droit de faire, jusqu'où vous allez aller, histoire de ne pas créer des problèmes un peu plus loin sur la route.
- Speaker #1
Ok, et du coup c'est quelque chose que vous avez déjà eu l'occasion de faire ?
- Speaker #3
Moi oui.
- Speaker #0
Je n'ai pas eu l'occasion de bosser directement là-dessus, vu que j'étais pas mal dans les choses dématérialisées, donc beaucoup moins de rendu visuel, mais beaucoup plus dans le traitement de commentaires et d'avis vérifiés. C'est ce qui arrive le plus souvent en niveau 1.
- Speaker #1
Ok, et c'est quelque chose que vous imagineriez faire peut-être dans le futur pour certains clients ? Est-ce que c'est quelque chose qui se développe, le marketing d'influence ? Ou est-ce que la bulle est percée et maintenant on a quelque chose ?
- Speaker #3
Alors le marketing d'influence, je pense qu'il se développe énormément. Le user-generated content aussi. Bon, tous tes users ne vont pas être des influenceurs. Il y a des gens qui participent à un concours, qui mettent un commentaire. Mais je trouve que les deux, on le vend en poupe, notamment. Et aussi, le GC dont on parlait un petit peu avant. Là, c'est Employee Generated Content, donc le contenu créé par les employés au service d'une marque. Et puis,
- Speaker #2
comme je dis tout à l'heure, on parle beaucoup d'authenticité cette année. Au-delà du fait que les formats qui sont conduits, les formats vidéo, photo, sont peut-être moins qualis, mais ça donne un côté plus authentique. L'important, c'est de recevoir du feedback de ces utilisateurs.
- Speaker #3
Moi j'encourage énormément les marques, les entrepreneurs, etc. à se mettre en avant. Ne serait-ce que tu sais, en tant qu'entreprise, je ne sais pas, par exemple, tu as lancé ta marque de vêtements, ta ligne de bijoux. Tu peux très clairement, et tu as tout intérêt à te mettre toi en avant pour présenter ta marque, pourquoi est-ce que tu l'as créée, à quelles problématiques elle répond, par où tu es passé dans la vie.
- Speaker #2
C'est plus délicat de le demander quand même, non ? Plutôt que ça devienne... Ça devient naturellement de...
- Speaker #3
Alors, pour tes... Quand ça vient de toi, c'est forcément plus facile. Mais quand tu dois le demander à tes clients, en fait, c'est pas forcément délicat. Là,
- Speaker #2
ça sent un peu le côté un peu forcé,
- Speaker #3
tu vois. Non, parce qu'en fait, il faut savoir, et ça, c'est une erreur que font beaucoup les marques et les entreprises, je trouve, c'est de jamais se rendre compte à quand est-ce que c'est le bon moment pour demander quelque chose à tes clients. Tes clients, si tu fais bien ton travail, ils sont contents. Et donc, en fait, si au moment où ils sont contents... Oui,
- Speaker #2
mais parce que tu ne leur demandes pas. Oui, mais tu as plus souvent... Enfin, je me mets à la place du client. Tu as plus forcément nature, réflexe à balancer un mauvais commentaire quand ça ne t'a pas plu, que quand ça t'a plu.
- Speaker #3
Ce qui est normal.
- Speaker #2
Tu as un commentaire sur My Business et ta pizza était froide, le serveur était imbubable.
- Speaker #3
C'est plus tricky que ça. Le commentaire My Business à une étoile sur cinq, ce n'est pas en fait un client qui a un problème et qui cherche à le résoudre. Ça, c'est la dernière étape, c'est la dernière arme du client pour qui tu n'as rien fait et qui se sent tellement déçu et tellement abandonné que son dernier truc, c'est « Eh bien, vous savez quoi ? Tiens, prends ça et ciao ! » Alors qu'en vrai, un client qui n'est pas satisfait, ton but, il va te le dire.
- Speaker #2
C'est intéressant d'avoir le mauvais côté, une opportunité d'améliorer.
- Speaker #3
On en a discuté la dernière fois, une mauvaise review, bon, ça reste une opportunité. Mais un client qui n'est pas satisfait, c'est à toi aussi de segmenter, de faire en sorte que ce client-là soit segmenté. et amener vers les bons canaux, c'est-à-dire ton service support, ton téléphone, ton customer rep. Et à cette personne, il faut trouver, déjà il faut faire tout ce que tu peux pour le retirer du débat public, c'est-à-dire tu te prends un mauvais commentaire de quelqu'un qui n'est pas content sur Facebook. Pour l'instant, ça peut toujours être supprimé, etc. Tu réponds, tu dis écoutez, monsieur, madame, on est disponible à telle adresse mail, à tel numéro de téléphone, à telle heure dans nos locaux. Venez, on en discute, on trouve une solution. Si là, la personne vient et que tu trouves une solution, son commentaire, il y a 9 chances sur 10 qu'elle le supprime, la review à 1 sur 5, il y a 10 chances sur 10 qu'elle n'arrive jamais. Et dans l'autre sens, quand tu as des clients satisfaits, évidemment que c'est à toi de faire la demande. Je prends un exemple, on a des clients qui installent des alarmes, tu vois, chez du B2C ou du B2B. Quand l'installateur vient de terminer son installation, que tout est OK et que ça fonctionne, dès qu'il appuie sur le truc... le mail part en disant, voilà, vous avez récemment eu un installateur prévu, venez remplir ce petit questionnaire, et si ça ne vous dérange pas, mettez une review en cliquant sur ce lien et en allant sur Google My Business.
- Speaker #2
Et stratégiquement, donner une récompense, par exemple, un bonus, une réduction sur la prochaine commande ?
- Speaker #3
Tu peux, mais très honnêtement, quand c'est demandé au bon moment, Tu n'as même pas besoin de demander de récompense. Quand tu as fait du bon boulot et que tu demandes honnêtement en disant « ça nous aiderait » , les gens te renvoient à l'ascenseur. Je ne sais pas quelle expérience vous avez eue, mais moi, j'ai toujours réussi à remplir parfois des fiches My Business. On a mis ça en place pour un client, un très gros client à Luxembourg. Aujourd'hui, il a plus de 1600 reviews sur son Google My Business via une automation de demande d'avis. Moi,
- Speaker #1
il y a un biais psychologique qui fonctionne beaucoup sur moi dans les côtés commentaires, reviews. c'est quand les marques portent des valeurs. Typiquement, on est une entreprise française, une petite boîte française, on essaie de se développer. Ça me donne vraiment envie de laisser une review et de les soutenir. Typiquement, je pense à une marque en particulier qui s'appelle Horace, qui est une marque française pour hommes.
- Speaker #3
C'est des cosmétiques, non ?
- Speaker #1
Oui, voilà, c'est des produits d'hygiène, gel douche, shampoing, parfum, etc. Et j'aime beaucoup la publicité qu'ils font parce que c'est des produits, ils mettent en avant le côté éthique des produits, le côté français, le côté naturel. Et je trouve que ça me donne plus envie de les soutenir que si je passais une nuit dans un accord. Parce que tu partages les valeurs avec... Parce que je trouve que les valeurs sont chouettes et ça me fait plaisir de leur donner un peu de force comme ça. Et donc, ils proposent, dès que tu passes un achat, ils proposent de laisser une review. Ils ne te donnent pas de voucher, tu n'as rien du tout, mais ça me fait plaisir de le faire. Je crois que ce biais psychologique, il doit certainement être très puissant pour ce genre de communication.
- Speaker #3
Ils font également aussi de l'UGC, de l'UGC, cette marque. J'ai vu des publicités où ils font tester des produits dans la rue sous forme de shorts. Oui,
- Speaker #1
mais le patron faut aussi... pas mal de patronat brandy.
- Speaker #3
Oui, voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Je pensais que j'étais le seul à connaître cette marque. Non,
- Speaker #3
non, du tout.
- Speaker #0
C'est clair qu'après, ce qui est intéressant dans ce qui a été dit, parce que là, on va même au-delà de l'UGC, parce qu'il y a une notion aussi de customer care derrière, c'est la capacité, en fait, quand on démarre ce genre d'activité, d'avoir aussi une bonne vision un peu de sa customer journey, donc un peu les parcours, les différents parcours que va traverser le potentiel et futur client dans sa vie d'acheteur ou autre. Et de trouver, en fait, justement, comme tu disais, les moments, tu as les moments wow, et tu as les moments où c'est un peu pain, c'est les moments de douleur. C'est quand on voit une concentration de douleur qui peut-être donne naissance à des avis mauvais. Et je peux même voir des avis vidéo, carrément. Ça peut exister aussi. D'être capable d'identifier ces endroits-là pour dire, bon, ça, il faut qu'on le transforme. Parce qu'on a clairement une difficulté ici. Il faut soulager cette douleur pour que notre chemin soit complètement fluide et propre. Et je pense qu'aussi, il y a un côté... Alors... Pour revenir sur vraiment UGC, comme on l'entend peut-être aujourd'hui dans le terme, on imagine typiquement, je montre mon produit en vidéo parce que je suis content. C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a une notion pour moi, en tout cas, qui est nécessaire, c'est celle de l'authenticité. Puisqu'aujourd'hui, maintenant, on ne va pas se cacher, il y a beaucoup de plateformes d'UGC où on vient, on sélectionne, ça devient plus de la micro-influence. Et en fait, aujourd'hui, comme il y a eu beaucoup, alors je parle en France, je ne sais pas, pour les pays frontaliers. ce que ça a pu donner, mais il y a eu pas mal de scandales au niveau des fameux influx voleurs et compagnie, dans la promotion très très très agressive. Je pense pour quelqu'un qui démarre vraiment une vraie campagne, j'essaie de sélectionner, de prendre son temps et de bien essayer de prévoir déjà les impacts que ça pourrait avoir qui ont choisi. Parce que c'est facile de pousser des influenceurs, on en trouve à l'appel sur tous les réseaux. Encore faut-il des gens avec un petit peu de... qui collent en termes d'images.
- Speaker #3
Et puis qu'ils ne vont pas revenir te hanter down the road. Exactement.
- Speaker #0
Ils auront qu'à te bosser. Je vais prendre un exemple vraiment très concret. J'ai eu la possibilité de bosser avec un micro-influenceur dans un domaine qui est la crypto. Je fais une recherche sur cette personne. Je vais voir qui il est, ce qu'il a fait, qu'est-ce qu'il a mis en avant, c'est quoi sa communauté. Quand je rentre dans son Telegram, dans le nom de Discord, de quoi ça parle ? Son site web, est-ce que c'est juste du... de la formation en ligne ou est-ce que c'est vraiment quelqu'un qui produit du conseil ? Donc je dis que vraiment, je creuse le personnage pour être sûr que derrière, je ne vais pas avoir des remarques bizarres.
- Speaker #3
Comme tu le ferais dans, je ne sais pas, par exemple les banques, tu vois, quand elles vont recruter quelqu'un, elles ont besoin de connaître son background, etc.
- Speaker #1
Vous me faites un pont,
- Speaker #3
mais pas pour le jeu qui suit.
- Speaker #1
Là, ce que je vais vous proposer, c'est que cet épisode se termine. On se dit les gars. Le crypto-steur, franchement, c'était une idée de fou.
- Speaker #3
Crypto-steur.
- Speaker #1
Crypto-steur, pardon.
- Speaker #2
La prochaine startup s'appelle Crypto-ste.
- Speaker #1
C'est un grippin qui imprime les cours des cryptos. C'est une idée de fou. Il faut qu'on la lance. On a un budget qui est décidé. On a fait un peu nos analyses. Et il y a trois possibilités qui s'offrent à nous. Je vais vous demander laquelle vous choisissez et pourquoi. On a été démarcher pas mal d'agences de micro-influence. Et on a une première qui nous propose une campagne. avec 15 micro-influenceurs entre 10 et 50 000 abonnés, toutes niches confondues, vous ne pouvez pas choisir la niche, et avec certaines contraintes, dont la première, aucune validation de la vidéo ni des influenceurs, et interdiction de réutiliser ces vidéos en publicité.
- Speaker #3
Ok.
- Speaker #1
Deuxième proposition pour exactement le même prix. Une autre agence qui nous propose une campagne plus orientée UGC avec 50 personnes lambda comme toi et moi qui ont entre 300 et 2000 abonnés au format review. Encore une fois, aucune validation des vidéos ni des créateurs, mais on a 50 vidéos à la fin. Et la troisième, on a un grand ami, on ne vous l'a jamais dit, qui s'appelle Kanye West.
- Speaker #3
Ah, boulette !
- Speaker #1
Je rappelle, on est en février 2025 et il vient d'avoir une énorme polémique parce qu'il a tenu... pas mal de propos très graves et vendu des t-shirts avec des poses très graves dessus. Mais c'est un grand ami à nous qui, je le rappelle, a 20 millions d'abonnés sur Instagram et 33 millions sur X et qui nous propose, pour le même prix que ces deux agences, de nous faire une petite vidéo qu'il publiera sur ses réseaux sociaux.
- Speaker #2
Il ne connaît rien à la crypte.
- Speaker #1
Quelle solution vous choisissez et pourquoi ?
- Speaker #3
Alors, c'est compliqué. Est-ce que l'éthique rentre en compte ? Est-ce que moi, personnellement, je suis lié à CryptoStore ? Ah oui, c'est nous. Je ne suis qu'un accélérateur planqué derrière toute compagnie.
- Speaker #1
CryptoStore, c'est le merchandising qu'a fait Clavid.
- Speaker #3
Donc, c'est nous.
- Speaker #1
Je propose de laisser Eric donner sa réponse d'abord.
- Speaker #0
Je ne vendrai pas mon âme à Kanye West. Et je fais le choix de l'éthique. J'aurais tendance, en vrai, à aller chercher du côté de ta proposition 2 sur la micro-micro-influence. Parce que j'aurais dans l'idée de trouver des gens où je sais que de base, je ne leur force pas le produit. C'est des gens qui pourraient être mes clients de toute façon. Ce qui fait que j'aurai une review honnête. Après, il va falloir être capable d'accepter ce qui va être dit, puisque dans l'UGC, de toute façon, normalement, quand c'est tout à fait naturel, on n'a pas de contrôle sur ce qui va être dit. Si je suis éditeur de jeux vidéo, j'envoie sans clé Steam à des testeurs, je dois être capable d'accepter le fait qu'ils vont dire ton jeu n'est pas bien. Et donc ça, ça peut peut-être aussi permettre d'avoir des clés de lecture sur « il y a peut-être des choses que je dois revoir sur ma copie, sur mon toaster » . Donc moi, j'aurais tendance à aller chercher vraiment la micro-micro-influence pour avoir un des avis réels, des gens qui se parlent entre eux, qui font peut-être partie de communautés très impliquées dans les cryptos et les toasters, ou les deux, et d'avoir vraiment une espèce de vrai face-à-face avec des potentiels clients utilisateurs. au prix de peut-être toucher une communauté plus petite, mais qui sera peut-être plus engagée, plus une vraie tribu, crypto-fan et web-enthousiaste.
- Speaker #2
Toujours côté authenticité au final.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
On aimerait moins avec les influenceurs.
- Speaker #3
Dans tes propositions, il y avait quand même la possibilité d'envoyer un brief.
- Speaker #1
Oui, tu peux envoyer un brief, mais par contre, tu ne peux pas demander de refaire la vidéo.
- Speaker #3
Oui, il n'y a pas qu'ils y collent.
- Speaker #0
Tu vois, moi, j'irais même jusqu'à dire, je leur envoie un brief en disant, vous dites ce que vous voulez. Moi, je serais bold jusqu'à ce point-là à dire... Vous dites 100% la vérité de ce que vous pensez de ce produit. J'ai confiance que mon produit...
- Speaker #3
Le produit West adore ce produit. Le produit West adore.
- Speaker #0
Il l'a testé. Il l'a testé, oui, oui, il l'a testé. Non mais voilà, je serais prêt à dire même votre avis. Je ne regarde pas ce que vous dites. J'ai confiance parce que mon produit est incroyable. J'ai confiance en ce que je propose.
- Speaker #3
Je partirais aussi sur la même proposition que Eric, dans le sens où ça me plaît beaucoup. Et il faut aussi, quand tu te lances à la limite dans l'UGC, savoir un petit peu voltiger sans filer. Dans le sens aussi où si jamais quelqu'un a de mauvaises choses à dire, tu pourras d'une part essayer d'égaliser un petit peu la balance sur tes autres plateformes en ne republiant que ceux qui ont des choses meilleures à dire. Donc tu vas utiliser le cross-plateforme pour faire vraiment pousser celles qui sont très positives. Par contre, garder... en ligne de mire toutes celles qui sont négatives et rebondir dessus. C'est-à-dire que si quelqu'un a pointé du doigt un défaut ou un truc a amélioré, je trouve qu'un truc qui marche très très bien, que je vois souvent au niveau du dev, au niveau des AS, c'est on a écouté notre communauté, voilà le patch note de la prochaine mise à jour, on a fait ce changement parce que Diego 32, dans sa vidéo, il nous a dit que ça, ça n'allait pas. Et du coup, on a fait remonter ça dans un backlog, on a réglé le problème. Et là, encore mieux, tu redemandes à Diego de refaire une vidéo, il dit « bah ils m'ont écouté, c'est une communauté plus que des vendeurs » . Et là, c'est doublement gagné.
- Speaker #0
On prend un truc, alors c'est un peu un exemple un peu bébête, mais pour ceux qui connaissent les grandes heures de la Sega, nous avons Sonic le hérisson, donc le Hedgehog. J'essaie de bien le dire. Sonic le Hedgehog, le film. Donc la première fois qu'ils ont sorti leur trailer, Sonic nous ressemblait à Ravid. Je me permets, Sonic soupe drogue. Vraiment, on sent qu'il n'a pas été beaucoup employé depuis que Sega a un peu arrêté les consoles. Et en fait, la commu s'est déchaînée. Beaucoup de contenu vidéo, de review, de les gars, c'est n'importe quoi. Ils nous ont tué, Sonic, etc. Ils ont refait le personnage de Sonic avec quelque chose qui ressemblait un peu plus à ce que les gens qui adorent ça connaissaient. Et résultat, je sais pas si vous avez regardé, mais les trois films Sonic ont super bien marché au final. Les retours ont été positifs, les gens étaient contents de dire « Franchement, vous avez corrigé le truc, vous nous avez écouté, je vais aller voir votre film. »
- Speaker #2
Ils ont fait un bad buzz,
- Speaker #0
ils ont prévu d'y aller, mais... Pour moi, tout a gagné en prenant quelques risques.
- Speaker #1
Mais je crois que, faut me corriger, faut revérifier, mais il me semble qu'ils ont balancé un trailer, c'était même pas une bande-annonce, donc tout le film n'était pas encore réalisé. Et en fait, je trouve que c'est un très beau parallèle sur les MVP. C'est tout l'intérêt d'une MVP, en fait. Ils ont sorti un projet qui n'était pas fini, où il y avait un minimum pour que les gens puissent se rendre compte de ce que c'était. Ils se sont rendus compte que c'était un peu limite si on le balançait comme ça. Ils ont rectifié et ils ont pu sortir le produit fini.
- Speaker #3
MVP ?
- Speaker #1
Minimum Viable Product. Je crois qu'on le rappelle à chaque épisode.
- Speaker #3
Oui, on en parle beaucoup.
- Speaker #1
Ok, et toi, Patrice ?
- Speaker #2
Moi, je crois que tout a été dit.
- Speaker #1
Il faut aussi prendre les micro-influenceurs.
- Speaker #3
La première, Montréal... aussi un peu tenté.
- Speaker #2
Je vais tricher un peu, le dilemme, si vraiment on doit choisir absolument qu'un, je ferai le même choix. Maintenant, on m'a toujours appris de ne pas mettre tous mes oeufs dans le même panier, donc j'aurais tendance à dire qu'à un moment donné, en termes de com, ventiler le budget sur les deux premières parties, pas Kanye West, toutes les blagues ont été faites, mais peut-être tester les micros, peut-être pas 50-50, mais deux tiers, un tiers, par exemple, ça pourrait... Ok. Après, on apprend de ses erreurs.
- Speaker #1
Personne ne choisit Kanye West ? Non. C'est dommage parce que dans la suite de notre aventure, Kanye West était notre grand ami.
- Speaker #3
Et notre invité pour le prochain épisode.
- Speaker #1
Non, non, non. Kanye West étant notre grand ami, il se dit, ah quand même, c'est une petite start-up, ils ont choisi les micro-influenceurs. Mais bon, je vais quand même leur faire une pub, c'est mon pote. Kanye West fait donc une petite pub sur tous ses réseaux sociaux, donc 50 millions d'utilisateurs cumulés. Évidemment, énorme bad buzz. Pour Crypto Toast et Capgemini.
- Speaker #2
C'est-à-dire, il force, il fait sa propre... Il force sa propre mission.
- Speaker #1
Par pure amitié, par pure...
- Speaker #3
Par pure passion du Crypto Toast. Alors, évidemment,
- Speaker #2
quand on a des amis comme ça, on n'a pas un ennemi.
- Speaker #1
Énorme bad buzz. Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on assume et on répond directement qu'on assume que Kanye, c'est mon pote ?
- Speaker #2
Deuxième question.
- Speaker #1
Est-ce qu'on l'ignore et qu'on attend que ça passe ? Ou... Est-ce qu'on s'excuse publiquement et on dit qu'on veut changer de stratégie ?
- Speaker #3
Je me désolidarise complètement. Ça ne vient pas de moi, ce n'est pas ma faute. À la limite, je sors mes extraits de compte pour montrer qu'on ne l'a pas payé.
- Speaker #2
Je ne sais pas si on n'essaierait pas de faire un contre-coup de com' un peu sur le ton de l'humour, en reprenant...
- Speaker #1
Les sujets avec lesquels on peut faire raisonner.
- Speaker #2
Pas par rapport à ses valeurs ou ce qu'il vend, mais... remettre enfin reprendre le bébé en fait en soi et de se dire ça pose la question de la communication de crise qui est jamais un moment marrant à gérer dans la vie d'une entreprise je suis tué sur ton de l'humour tu vois mais voilà on vous a on m'a volé mon produit mais ce gars là fait la promo d'un produit sachez que voilà on n'a pas à l'aimé pas société communication de crise et humour
- Speaker #3
Mais c'est dangereux
- Speaker #2
C'est dangereux de rebondir sur un...
- Speaker #3
Ouais, parce que, en fait, si tu veux, dans ce cas de figure-là, il y a quelqu'un qui a offensé toute une communauté, tu vois. Et c'est lui...
- Speaker #2
D'accord, c'est pas ça que je veux en question.
- Speaker #3
Et toi, en fait, dans ta reprise de ça, dans ta communication de crise, tu vas essayer de le faire... Ça peut être drôle, ta reprise avec de l'humour en matin.
- Speaker #2
Ça dépend.
- Speaker #1
Mais...
- Speaker #3
Faire des blagues face à des gens offensés, ce n'est pas toujours le meilleur mot.
- Speaker #2
Non, je ne suis pas en train de dire qu'on fait des blagues sur ces... Oui,
- Speaker #3
tu le reprends avec humour.
- Speaker #2
Mais reprendre le fait de se dire, en fait, il nous a volé le bébé, en gros. Il nous a fait une promo qu'on n'attendait pas. Je ne sais pas, de manière humoristique, se dire, vous voyez, tout le monde est capable de se faire voler un truc.
- Speaker #3
Je ne sais pas comment on le fait. Je vois l'angle, moi, je la ferais classique. Je dirais, ok, Story, c'est pas nous. Qu'est-ce que tu en penses,
- Speaker #1
Eric ?
- Speaker #0
Très sincèrement, je vais rejoindre Antoine sur ce sujet, dans le sens où, alors je n'irai pas jusqu'à lui faire un espèce de retweet supprime STP, mais pas loin. Mais en fait, moi j'ai un, c'est peut-être faux, j'assume cette pensée-là, mais pour moi, comme on va dire marketing, produits, services et politique, c'est un jeu dangereux. Et je pense qu'on a toujours plus à y perdre qu'à y gagner. Si c'est très bien fait, que c'est quelqu'un qui est vraiment un expert là-dedans, typiquement les experts en com qui suivent nos présidents, députés et compagnie, bon, c'est leur métier, eux, ils savent retourner un truc. Moi, on ferait appel à moi pour un truc comme ça, je dirais, oui, prenons gentiment. C'est sympa, c'est supposé être un pote dans ton exemple, je lui envoie un message privé, s'il te plaît, tu peux supprimer. Ce que tu fais, ça ne m'arrange pas du tout. Si c'est notre pote dans cette affaire, ça ne m'arrange pas ce que tu fais, c'est vraiment cool. Voilà, mais... Mais ça ne m'arrange pas ce que tu fais en ce moment. J'aurais dans l'idée effectivement de dire, de juste mettre un disclaimer pour dire que nous, on ne t'a pas payé pour dire ça. C'est toi, tu fais ton propre avis.
- Speaker #1
C'est intéressant. Donc du coup, tu lui demanderais quand même de publier quelque chose pour que lui-même dise...
- Speaker #0
Il faudrait le disclaimer de lui-même. Parce que de toute façon, à partir du moment où tu vas croiser une communauté, il va y avoir un biais de confirmation. Ils vont t'afficher comme personne qui est du dark side, on va dire. Et tu pourras dire ce que tu veux, montrer tes comptes, montrer tes machins, je vous jure on l'a pas payé etc. Non mais de toute façon vous êtes des menteurs, c'est vous. C'est forcément vous, c'est forcément comme ça. Il faut que ça vienne du mec en question et qu'il dise bon... J'ai voulu rendre service à un copain, ça n'a pas pris, mais ils ne m'ont pas payé, c'est vraiment je l'ai fait de moi-même. Donc une fois, c'est ça le truc, c'est quand on se met une communauté ado, de toute façon, c'est très dans l'agressivité, il y a vraiment des effets de marketing, de tribus encore une fois. Il y a vraiment des groupes qui se font et une fois qu'il y a une confirmation que de toute façon, mon a priori de départ c'était ça,
- Speaker #3
je ne changerai pas d'avis. Mais ça tu vois, on pourrait dédier un épisode. entière à la gestion de la communication en crise, notamment dans le digital. C'est encore plus compliqué. À l'époque, à la limite, t'envoyais un mea culpa dans la presse, la droite de réponse, machin, ça passait. Aujourd'hui, des fois, ça peut vraiment faire boule de neige. Tu parles de ça depuis longtemps. Ah ouais, mais t'as des subreddits pour peu que les mecs commencent à faire un peu des mimes. Il y a des boîtes qui se sont écroulées. Regarde, Jaguar, là, les pauvres, ils ont essayé de faire un rebranding. Ils s'en sont pris un peu plus dans la tronche que ce qu'ils méritaient. Genre, bon, ok, le rebranding n'était pas fameux, mais... Concrètement, ils avaient vendu 69 voitures dans l'année, donc il fallait bien faire quelque chose. C'est vrai que des fois, c'est un peu dur. Et je trouve aussi, d'un autre côté, c'est dommage parce que le côté où c'est bad buzz, ces trucs de crise qui s'emballent, où tu te retrouves avec plein de gens à dos, ça glace un peu les autres entrepreneurs, où des fois, les gens n'osent plus faire des trucs qui sortent un peu des sentiers battus. Sous prétexte qu'il y a la possibilité que peut-être ça fasse un bad buzz ou que ce soit moins bien vu, machin et tout. Et tu te retrouves face à des marques qui disent « Ah non, non, on ne peut pas faire ça, vous n'en avez pas compte pour notre image de marque. » Alors que Ausha sur 10, c'est des entreprises qui n'ont même pas d'image de marque. Une personne sur 10 les connaît, donc tu risques rien, de toute façon, tu n'as pas d'image de marque. Et c'est vrai que ça, c'est un peu dommage.
- Speaker #0
Ça peut refroidir la prise de risque, au final, de certaines entreprises qui vont se dire… Mais si je vais sur ce terrain-là, une chance sur deux que ça finisse mal. Donc je comprends que ce soit un peu problématique.
- Speaker #3
Mais ce qui te donne après l'expression qu'on voit un peu souvent, c'est « the sea of sadness » . La mer de tout le monde est pareille parce que personne ne prend de risques, tout le monde a peur que ce soit mal vu. C'est un peu dommage des fois. Mais il y a un certain équilibre à trouver entre prendre des risques, s'associer avec Kanye West. pas plus que Nihon il doit y avoir il doit y avoir un juste milieu dans tout ça qui te permet d'avoir une com un peu fraîche et différente qui va marcher ouais clairement du
- Speaker #1
coup notre aventure Cryptotos continue on se rend compte qu'on est tous super occupés Eric, notre CMO préféré, il se dit moi aussi, je suis trop occupé les gars, il faut qu'on recrute quelqu'un qui soit mon bras droit. On retient trois profils et vous allez me dire lesquels vous engagez et pourquoi.
- Speaker #3
En tant que bras droit du CMO.
- Speaker #1
Bras droit du CMO. Parce que le CMO n'a plus le temps.
- Speaker #0
Ben voyons.
- Speaker #1
Donc on a un premier profil, profil plutôt junior, il s'appelle Jules, diplômé d'une bonne école mais il n'a aucune expérience, il ne maîtrise pas le métier et il devra se former seul car on n'aura pas le temps de le faire. On a un deuxième profil, Medior, Émilie, expérimentée, beau parcours, beau CV mais elle change de poste tous les deux ans parce qu'elle a beaucoup de désaccords stratégiques avec ses employeurs. Et on a un profil senior, Eric, ancien cadre de multinational, expérimenté. problème très engagé politiquement sur ses réseaux personnels et prend des techs un peu border parfois. Ou Eric.
- Speaker #2
Ça fait deux Eric dans la boîte.
- Speaker #1
Alors qui est ce qu'on choisit et pourquoi ? Est-ce qu'on prend Eric 2 ?
- Speaker #0
Compliqué.
- Speaker #1
Il ne peut y avoir qu'un seul Eric dans cette pièce.
- Speaker #0
non je plaisante mais sans le côté égo mal placé mais après l'expérience c'est cool mais si d'ailleurs il faut faire la gestion de crise toutes les deux semaines parce qu'on l'a répété parce qu'on n'avait pas le temps à la base il peut être brillant, il n'y a pas de problème il est brillant mais si il est je suis partant pour qu'il y ait un peu de clivant dans ce qu'on fait il faut oser des trucs mais à un moment si ça devient plus une nuisance qu'un asset ça ne sert à rien. Si c'est pour, dans un an, avoir une discussion avec cette personne et lui dire que c'est compliqué, ce sera une perte de temps. Je pense qu'avoir la perte de temps pour la deuxième personne qui bouge tous les deux ans, en fait, recrutement, il va falloir creuser. C'est clair sur le papier. C'est pourquoi je vois que vous partez tous les deux ans. Expliquez-moi, en fait, qu'est-ce qui bloque ? Comme ça, au moins, on est franc, on se dit les choses directes et on saura si ça peut être un problème pour nous ou pas.
- Speaker #1
Alors, Emilien, je reconnais clairement que vous êtes désaccordé. Eh bien,
- Speaker #3
j'ai l'âge. J'ai l'âge. on avait dit qu'on évitait les gestions de crise des gars justement on va dormir l'épisode d'après c'est les excuses c'est ça Moi, je prendrais le premier. Pour moi, c'est le best bet dans le sens où... En fait, je le prendrais si je sens qu'à l'entretien, si je vois de la passion. C'est en fait, si le mec sort d'une école qui s'est aiguillé vers ça dans son curriculum scolaire et que je sens que c'est vraiment quelque chose qui le passionne, je me dis que... d'un côté, même si on n'a pas énormément de temps à lui proposer pour le former, on pourra l'accompagner quand même. Tu ne laisses jamais quelqu'un dans le temps d'entreprise complètement solo, tu vois, nager. C'est sûr, tu ne peux pas lui faire 4 heures de formation toutes les semaines. Mais par contre, si c'est quelqu'un qui a vraiment ça comme passion, je sais qu'il va s'auto-former, qu'il va s'intéresser, qu'il va avoir...
- Speaker #2
Avec tous tes cafés clutch, tu sais que tu peux avoir un agent en GPT, tu vas pouvoir te souvenir à le former.
- Speaker #3
Mais voilà, je peux même simplement lui fournir du contenu en lui disant tiens, regarde ça ou va te former là. Donc moi, parmi ces trois profils là, si j'arrive à confirmer que le premier qui n'a pas d'expérience, mais qui a un bon background théorique, va réussir et va être motivé à mettre les mains dans le moteur pour apprendre un peu. Et voilà, au bout de un, deux, trois ans, avoir un vrai level avec une expérience, je prendrai cette place.
- Speaker #1
Ok,
- Speaker #0
clairement d'accord. Un exemple tout bête, je pense qu'autour de cette table, il y a des gens qui n'ont pas eu de cursus sur tout ce qui est IA, forcément, c'est l'ISTEPA, sur la gestion du marketing d'influence, sur l'explosion de la digitalisation dans toutes les entreprises. Pourtant, ça ne nous empêche pas, parce qu'on a une espèce de brique théorique, de comprendre comment s'adapter à ces nouveautés. Sinon, en fait, on serait tous obsolètes au bout de deux, trois ans. Donc, pour moi, le pari sur le premier profil... Je serais heureux de le faire si en plus le mec a les valeurs qui vont avec. Je ne dis pas que je refoule notre deuxième candidate, Émilie, mais effectivement, si vraiment il faut en retenir que, le premier peut être une belle pioche.
- Speaker #1
On s'écoute moins cher. Et toi Mathieu, qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #2
Pareil, encore une fois. Oui, complètement. Moi, tu sais, j'ai un âge où j'ai passé le bac, Internet n'existait pas. Et moi,
- Speaker #1
je n'existais pas. On en discutait hier.
- Speaker #2
Non, non, mais voilà, je ne peux que être d'accord avec ce qu'Eric vient de dire. C'est qu'à un moment donné, si on sent que le profil aussi, il a le mindset, il a l'état d'esprit de comprendre ce qu'on fait et ce pourquoi il est là, je pense que c'est le meilleur profil qui convient.
- Speaker #1
C'est marrant, ne pensez pas que vous allez tous vous mettre d'accord sur cette question-là, mais c'est intéressant.
- Speaker #2
Mais tu n'as pas proposé Kanye West, parce que... Je vais rentrer les copains dans la prête.
- Speaker #0
Aïe, aïe, aïe.
- Speaker #1
Je me dédouane des propos de l'univers.
- Speaker #3
C'est extrêmement cher.
- Speaker #0
C'est une blague,
- Speaker #2
évidemment.
- Speaker #1
Donc, on part quand même du principe que le marketing, c'est peut-être un monde qui évolue beaucoup. Et donc, l'expérience, elle se crée plus qu'elle s'apprend à l'école ?
- Speaker #3
C'est difficile pour moi. Je répondrais oui. Moi, je n'ai fait aucune étude dans le digital. C'est juste qu'en fait, je me suis intéressé au SEO comme ça, par hasard. Et j'ai ensuite fait un projet de A à Z. Donc, j'ai mis un peu la main dedans. Et puis, ça m'a passionné. Donc aujourd'hui, je pense qu'il y a des cursus quand même, tu vois, en école de commerce, dans les IAE, où tu vas, je pense qu'on va te faire monter des sites, on va t'apprendre à réserver un nom de domaine, on va te montrer comment montrer des campagnes Google Ads. Moi, je le fais même des fois, tu vois, maintenant, je fais des formations. Là, j'étais à l'ECG à Luxembourg il y a quelques semaines pour parler de ça. Donc ouais, je pense qu'en fait, avoir un background théorique, c'est super, mais ne jamais avoir toi-même monté ton propre projet. Pour moi, ce n'est pas que c'est inquiétant, mais tu devrais le faire. Tu vas en apprendre tellement et ça va tellement enrichir tes compétences que ce sera toujours un plus pour toi face à un recruteur.
- Speaker #1
Eric, je te vois au-dessus de la tête.
- Speaker #0
Non, mais je suis encore une fois d'accord avec ce que tu dis, dans le sens où il ne faut pas tout miser sur... C'est comme il ne faut pas tout miser sur un diplôme. Un diplôme, ça peut tout dire et rien dire. Il faut miser sur l'humain, sur la personne et ce qu'elle est capable de dire, de montrer. Peut-être qu'on va avoir un jeune qui arrive, qui a 20 ans, tout juste sorti d'une école, ou 22 ans, et qui dit, moi j'ai déjà fait ça, j'ai monté un projet entre copains, on a fait des vidéos, on a fait machin. En fait, nativement, il va avoir déjà les mécanismes de curiosité.
- Speaker #3
Et en tant que recruteur,
- Speaker #0
c'est très attirant. Et aujourd'hui, il y a beaucoup trop de ressources disponibles pour s'auto-former, pour s'aider. Alors, je ne dis pas avoir un maître d'études qui te donne directement les trucs à lire, les trucs à expérimenter, les projets à monter. C'est très bien, c'est sûr que c'est exceptionnel. Mais ça ne veut pas dire pour autant que quelqu'un qui pourrait écouter et qui se dit « Ouais, moi j'ai un tout petit diplôme, entre guillemets, mais j'aimerais bien faire du market ou de la com parce que ça me plaît. » Ça ne veut pas dire qu'il doit se dire « Personne ne voudra de moi. » Mais c'est vrai qu'il vaut mieux se construire un espèce de petit portfolio de choses qu'on aurait pu monter de son côté.
- Speaker #3
Go Open Classroom, Udemy, tous ces trucs.
- Speaker #0
Il y a trop de choses disponibles pour tout ça. Faites-en.
- Speaker #3
Facebook Blueprint, enfin Meta Blueprint, très, très cool aussi. Franchement,
- Speaker #0
il y a énormément de ressources finalement.
- Speaker #1
Là, CryptoTos, ça marche à fond. On a des chiffres d'affaires annuels de 30, 40, 50 millions au fur et à mesure des années. On se dit, bon, là, c'est bon, on a une équipe qui claque, mais il nous faut un CEO qui claque aussi. Alors, on a plusieurs profils qui s'offrent à nous, qui veulent rentrer, investir et devenir CEO. On a Bernardo Mouli. Toute ressemblance avec un personnage réel ou fictif serait pour moi fortuit. Qui arrive, alors là le mec il a le bagout, il vendrait du sable dans le désert, problème, c'est un peu un margoulin, il a des grosses casseroles derrière, il a fait deux trois petits tours en prison.
- Speaker #3
Au lieu de rentrer en prison.
- Speaker #2
T'as tout dit hein.
- Speaker #3
On achète tout de suite.
- Speaker #1
Alors en deuxième on a...
- Speaker #3
Ne donne même pas les autres j'ai des rachats de zim.
- Speaker #1
Ok, donc Antoine a déjà choisi le côté un peu margoulin, beau parler. Non, mais c'est important quand on veut scaler une startup, je suppose, d'avoir un bon phrasé pour... Ouais, oui,
- Speaker #3
le bullshit bingo. Après, vois où ça va te mener dans 15 ans.
- Speaker #1
En deuxième, on a Anthony Bonbon. Alors un mec, c'est entrepreneur à succès. Il a avancé plein de boîtes qui ont marché, il a investi dans plein de boîtes qui ont marché. Le problème, c'est qu'il est obsédé par son image. Il passe son temps à faire du personal branding, à parler de lui. et pas forcément à vraiment bosser dans les boîtes dans lesquelles il a investi. Et la troisième personne, c'est ton meilleur pote.
- Speaker #3
Kenny West ?
- Speaker #1
Non, je ne pensais pas à Kenny West. Non, vraiment, ton meilleur pote. Donc là, vous imaginez chacun votre meilleur pote et vous dites, si vous voulez rentrer dans la boîte, est-ce que ça pourrait le faire ou pas ? Donc voilà les trois profils. Qui vous choisissez ?
- Speaker #3
Bah,
- Speaker #2
alors... C'est le colère. Ouais,
- Speaker #3
je ne choisirais pas. personne, je tenterais de gérer... Très honnêtement, à ce compte-là, j'essaierais de gérer la boîte comme la Suisse, avec un espèce de petit conseil de 4 vieux sages en haut, tu vois, qui s'entendent. Si je suis obligé de choisir, je prendrais le deuxième.
- Speaker #1
Anthony Bousquet.
- Speaker #3
Parce que bon, je me dis que quelqu'un qui fait du branding et qui parle tout le temps de lui, à un moment, il est bien obligé de parler de sa marque quand même. Enfin, pas de sa marque personnelle, mais de ce qu'il fait.
- Speaker #2
Il est capable de vendre son e-bag.
- Speaker #3
Mais le premier qui était en prison, logiquement, il devrait être interdit de gérer une boîte. Donc normalement, il ne pourra même pas poser son CV. Et pour moi, ce serait vraiment le deuxième, mais c'est obligatoire.
- Speaker #0
Franchement, je voulais faire l'avocat du diable et essayer de trouver un truc sur le premier.
- Speaker #2
Indéfendable.
- Speaker #1
Indéfendable.
- Speaker #3
Il y a un CV long comme ça.
- Speaker #1
C'est un entrepreneur à succès aussi, Bernardo Mouli.
- Speaker #0
Oui, mais enfin, il y a succès et succès.
- Speaker #3
Il y a CV et casier judiciaire. Ah,
- Speaker #1
c'est deux CV, c'est la motivation.
- Speaker #0
Il y a deux registres différents. Le second, effectivement, ce bon vieux Anthony Bonbon, qui doit sûrement faire des boissons qui permettent de manger rapidement sous forme liquide. Par exemple. Par exemple, ça peut être une idée. Je pense que oui, il y aura l'apport du personal branding. Ce qu'il faudra être sûr, c'est que ce soit une personne qui commite le projet, qui... qui vraiment s'engage sur le projet, qui s'engage à fond sur le projet. Parce que si c'est pour avoir un électron libre, c'est vrai que ça peut être un peu, un peu, un peu embêtant, un peu bloquant. Mais néanmoins, si l'entrepreneur à succès qui a beaucoup de bons coups, qui a bien réussi ces choses, il aura des choses à apprendre. On aura des choses à apprendre.
- Speaker #3
Et puis il a un following déjà derrière.
- Speaker #0
Un truc, ça peut être très rapidement. Et le troisième, par contre, je ne sais plus.
- Speaker #1
C'était qui encore ?
- Speaker #0
Ah bon, j'ai un meilleur pote.
- Speaker #1
Avec tous les méta-rentales,
- Speaker #3
il n'y a pas de problème.
- Speaker #2
On veut bien essayer de le défendre, mais ça dépend de son profil en soi. Si on était dans le même état des meilleurs potes,
- Speaker #1
je vous aurais demandé, c'est quoi son profil ? Est-ce que c'est un mec dans le marketing ? Est-ce que c'est juste un mec sympa ?
- Speaker #3
Moi, il s'appelle Mouli, il est en présent.
- Speaker #0
Ma main, ça dort !
- Speaker #2
Oui, ça dépend. Le meilleur pote, j'aurais envie de dire pourquoi pas. Je veux bien lancer le débat. Ça dépendrait vraiment de son profil. Déjà, si c'est ton meilleur pote, c'est-à-dire que tu partages des choses avec, Je pense que dans une société, il y a ça aussi. Donc, on cherche des compétences, mais on cherche aussi de l'affect. Mais bien évidemment, dans l'exercice, ça va dépendre de son CV, évidemment.
- Speaker #1
Imagine ton pote, maintenant, c'est quoi son CV ? Est-ce que tu penses qu'il pourrait apporter quelque chose ou pas ?
- Speaker #2
S'il a des compétences relationnelles, oui. Mais encore une fois, ça dépend vraiment de ce qu'il a fait. Si c'est un pote qui a fait de la prison, qui a envie de s'en sortir ou qui essaye toujours de... Tu vois, s'il a des valeurs économiques, que je sens qu'on peut partager, oui, pourquoi pas ? Après, si c'est...
- Speaker #3
Moi, j'ai un avis très tranché sur ça. C'est assez drôle parce que j'en plus, j'en discutais avec Tom à l'agence il y a quelques jours. Moi, j'ai énormément de mal à travailler avec des amis. Non, mais j'ai énormément de mal à travailler avec des amis pour la simple et bonne raison que quand tu travailles avec des amis et que tout se passe bien, c'est génial. C'est la meilleure situation du monde. Et par contre, arrive le jour où quelque chose ne se passe pas bien. Et là, c'est super difficile de continuer à te comporter en businessman dans une situation tendue avec quelqu'un avec qui tu es ami. Et c'est là, en fait,
- Speaker #2
que les compétences relationnelles sont importantes, parce que si tu arrives à faire le distinguo entre le boulot et tu peux très bien ne pas toujours t'entendre sur certains points. Et après, en dehors du boulot, tu t'entends, tu sais couper. Donc ça dépend, moi je trouve que l'affect,
- Speaker #3
ça reste important.
- Speaker #2
Tout dépend jusqu'à quel degré en fait.
- Speaker #3
En général, quand je fais des projets pour des amis, que ce soit créer un site ou faire des campagnes, en général je le fais tout le temps pro bono. Parce qu'en fait, ça me donne cette liberté de dire, voilà, je vous fais votre site, je vous fais votre WordPress et tout, vous ne me donnez pas un rond, mais quand c'est fini, c'est fini. La gestion, vous trouvez un dev, freelance, donc c'est le métier, machin et tout. Et je ne veux pas en fait avoir de lien pécunier. Avec mes amis, parce que je sais que ça risque... C'est prendre le risque, en fait, de... De casser quelque chose. Ouais, de mettre ton amitié à risque. On bosse avec la famille, je pourrais même pas, moi, c'est pas possible.
- Speaker #0
Si tu regardes, alors c'est une expérience comme une autre, si tu regardes les cauchemars en cuisine, en général, les versions surtout avec Gordon, quand c'est une famille qui gère un resto... Ouais,
- Speaker #3
ouais, c'est galère.
- Speaker #0
Les parents divorcés, mais ils ont encore le resto à charge. Les enfants, ils savent pas trop de quel côté... Allez, on y va. dangereux jeu dangereux après honnêtement pour le meilleur pote en vrai ça peut être une magnifique aventure de manière générale moi je dirais juste de faire attention à la teneur des conversations privées et des choses comme ça pas que ça soit trop dans le voilà il y a un temps pour le boulot mais il y a un temps pour l'amitié de toute façon regarde ça ne peut que bien se passer regarde Villebrequin tiens
- Speaker #1
donc un acheteur de cristaux de menthe et ben voilà je vous remercie pour cet épisode qui était assez cool merci Eric Et on se retrouve la semaine prochaine avec notre ami Eric encore une fois.
- Speaker #2
Et n'oubliez pas, on a une page LinkedIn, donc abonnez-vous, Café Clatch. Eric, on peut te joindre également sur LinkedIn.
- Speaker #0
Exactement, Eric Geoffroy, ou sur mon petit bento, donc tous mes liens avec le nom HUDLE, H-U-D-E-L-E.
- Speaker #3
Ok,
- Speaker #2
allez, merci beaucoup.
- Speaker #3
Ciao tout le monde. Café Clatch, on est là, le site de votre marketing digital.