- Speaker #0
Puis aussi, toutes ces IA, elles sont soit contrôlées par des multinationales, soit par des pays. Une question posée à DeepSea, qui est plus ou moins implicitement appartient à la Chine, et une question posée à Grok, qui appartient pas du tout implicitement à l'OZN, il n'y aura pas la même réponse.
- Speaker #1
Bonjour à tous, vous écoutez Café Clatch, le podcast luxembourgeois qui parle de marketing digital facilement. de manière compréhensible, on peut dire. On essaie. On essaie de le vulgariser. Et aujourd'hui, Naïm, Antoine, bonjour. Bonjour. Est-ce que vous avez vu qu'on a une invitée de Marc à côté de vous ? Anne-Claire. Anne-Claire Delval. Bonjour Anne-Claire. Bonjour Anne-Claire.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Anne-Claire.
- Speaker #2
Salut tous les trois.
- Speaker #1
Anne-Claire, ancienne journaliste, conférencière, podcasteuse, éclat de voix. J'ai bien résumé ?
- Speaker #2
Mais c'est parfait, excellent.
- Speaker #1
Excellent travail de journalisme. Excellent. Tu as le droit d'être dans le jugement. Donc, en deux mots, est-ce que tu peux nous raconter ce que tu fais ? Ce qu'est Éclat de Voix, d'ailleurs, podcast ?
- Speaker #2
Alors, je repars un petit peu en arrière. Éclat de Voix, c'est un projet qui est arrivé comme ça après un certain temps de maturation. Au départ, comme tu l'as dit, j'étais journaliste pendant des années dans des revues spécialisées. professionnelle pour des médecins, des infirmières, donc un domaine très spécifique dans lequel j'ai pu me rendre compte à quel point le stress était quelque chose de latent dans nos sociétés depuis déjà un certain nombre d'années, parce que comme vous voyez, la couleur de mes cheveux ne sont plus de toute fraîcheur. Ça c'est les LED derrière. Les premiers cas de burn-out sont arrivés chez les infirmières, il y a plusieurs années déjà de ça. Et donc, je raconte un peu en vitesse. De fil en aiguille, à un moment donné dans ma vie, j'ai rencontré la sophrologie. Ça m'a permis de me rendre compte à quel point on a des compétences, un pouvoir homme et femme intrinsèque énorme et qu'on ne nous le fait pas développer dans nos sociétés. Ce qui m'a amenée ensuite pendant un certain temps à laisser de côté tout le travail de journalisme, de rédaction, d'écriture. J'en avais un petit peu marre et de me focaliser là-dessus. Et puis, au bout d'un moment, j'avais lancé avec... Amondor Flebin, avec le... Le Centre Thermal. Merci, le Centre Thermal. Un projet, ça a eu lieu en fait, une semaine dédiée pour les gens en burn-out. J'étais vraiment partie dans cette direction-là, et à un moment donné, je me suis aperçue que je n'étais pas thérapeute dans l'âme. Il y a eu le Covid, donc plein de choses se sont arrêtées, ont été mises en suspens, et ça m'a permis de cogiter un petit peu, et de revenir à ce que j'aimais au départ, c'est-à-dire la communication, la transmission, l'information, le fait de... Je suis aussi formatrice, d'avoir aussi ce lien avec les autres et plus de donner des impulsions que d'être thérapeute. Donc, j'inclus maintenant la sophrologie dans mes accompagnements de prise de parole en public, par exemple. Et tout ça a fait qu'à un moment donné, je me suis dit, dans ce qui me traverse, ce qui me passionne, il y a l'engagement. Le fait d'à un moment donné se dire, OK, moi, je pense à quelque chose que je considère vraiment important pour la société. ça peut être une petite chose, ça peut être une grande chose ça peut être de l'art, ça peut être un projet qu'on porte, ça peut être une association, ça peut être... Et j'avais envie de donner la parole à ces gens-là et en même temps...
- Speaker #3
De prendre la parole sur les sujets-là.
- Speaker #2
Exactement, et de donner la possibilité à mes auditeurs de se lancer eux-mêmes, de se dire, ok, il peut y avoir ici une impulsion pour utiliser un mot super à la mode, une inspiration, une discussion inspirante. Mais en tous les cas, l'objectif pour moi, c'est qu'on puisse créer du lien, on puisse être tous ensemble. à faire changer un petit peu les choses avec les outils modernes qu'on a, comme l'intelligence artificielle et le marketing.
- Speaker #1
Tu me fais un pont d'honneur pour ta transition, punaise, le tapis rouge. Aujourd'hui, on va parler avec toi de la place du rédacteur de contenu, donc la manière de s'exprimer. Alors, podcast de marketing digital, on sait tous que maintenant, l'intelligence artificielle commence à bousculer tous les codes. Donc, je propose aujourd'hui de discuter sur, déjà peut-être définir ce qu'est... un rédacteur de contenu, à notre échelle en tout cas, et de voir exactement quelle va être sa place au fur et à mesure, avec l'IA qui arrive.
- Speaker #3
Le rédacteur de contenu, on va dire traditionnellement...
- Speaker #1
On se dit rédacteur tout court.
- Speaker #3
Oui, le rédacteur, parce qu'il prédate, si tu veux, avant l'arrivée même d'Internet. Les gens qui écrivaient dans les rédactions, les journalistes, étaient des rédacteurs de toute façon. Et après, en fait, le rédacteur de contenu, ce qu'on appelle ça au content writer, au niveau du copywriter, qui sont encore deux choses différentes.
- Speaker #2
Ah ça, c'est intéressant. Tu veux bien définir entre les deux ce que tu entends.
- Speaker #3
Le copywriter, en général, a ce but d'écrire pour un support, qui en général dans le web va être une page web, qui a un but de convaincre, de vendre quelque chose. Le rédacteur de contenu, il va plutôt être dans le lifestyle. écrire beaucoup d'articles de blog, écrire des trucs sympas à lire. Mais le copywriter en général, cet objectif supplémentaire d'avoir un truc à vendre et de devoir suivre une méthodologie du style PAS, problème, agitate, solution, etc. Et dans le web en fait, il y a des tonnes et des tonnes de contenus dans le digital depuis les débuts. Il faut écrire, quand tu veux faire un site, il faut bien que quelqu'un écrive le contenu de ce site. Quand tu veux animer un blog, il faut que quelqu'un écrive le contenu des articles. Quand même tu veux envoyer une newsletter, il faut qu'il y ait des gens qui t'écrivent les contenus de cette newsletter. Quand tu veux commencer à faire de la publicité sur Google Ads, il faut que quelqu'un écrive ces publicités. Donc en fait, il y a des millions et des milliers de formes de contenus écrits qui peuvent prendre place sur Internet. Et pendant très longtemps, ça a été le travail des rédacteurs de contenus. Et aujourd'hui, c'est un petit peu bousculé par l'IA. qui mimique, si tu veux, l'être humain, qui est capable de générer. Et je dis bien générer, les IA n'écrivent pas d'elles-mêmes, elles génèrent du contenu. Et donc, il y a de plus en plus la question au niveau des entrepreneurs de savoir est-ce que je garde un rédacteur de contenu ? Ou au final, est-ce que je demande à l'IA d'écrire tous mes contenus ? Et ça, c'est la grande question qui se pose aujourd'hui.
- Speaker #1
C'est ça. Donc aujourd'hui, là où un humain est là pour convaincre, informer, adapter un style pour une cible adapter le type de contenu par rapport à un canal, structurer une stratégie de contenu parce qu'on n'a pas trop parlé de la partie vraiment technique, on ne rentre pas trop dans les détails, mais globalement, il va avoir des objectifs plus techniques, optimiser son texte avec des mots-clés. Oui,
- Speaker #3
en plus.
- Speaker #1
Il y a une partie littéraire, mais il y a aussi une partie manipulation du mot pour être bien présent. Et donc, avec l'intelligence artificielle qui arrive, on se pose la question si Alors, je vais vous distribuer des petites affiches, pour vous dire si vous êtes d'accord ou pas d'accord avec les phrases que je vais vous donner, s'il a encore bien sa place au niveau de l'intelligence artificielle. Donc, j'ai créé des petites affiches. Alors, ça, c'est Antoine. Oui ! C'est carrément les mêmes images.
- Speaker #2
Bien sûr,
- Speaker #1
bien sûr.
- Speaker #2
Excellent.
- Speaker #1
C'est un peu de casse-d'eau, mais je mettrai les images en commentaire. Abonnez-vous, Café de l'Hélicoptère.
- Speaker #3
Les œuvres d'art.
- Speaker #1
Ça, c'est moi. Et ça, c'est toi, Naïm. C'est vrai qu'on aurait pu le prendre. pas mal Le seul chauve, c'était moi. Il m'a manqué complètement de respect. Donc, il ne prend pas personnellement Anne-Claire. C'est une image qui n'est pas ressemblante.
- Speaker #2
Vous allez très bien. Les lunettes sont au top.
- Speaker #1
Il est vu bien pire. Donc, en gros, la structure de l'épisode, ça va être 5-6 phrases, 5-6 réalités qu'on imagine. Et vous allez me dire à chaque phrase si vous êtes complètement d'accord avec la phrase, si vous êtes plutôt d'accord ou pas du tout d'accord. OK ?
- Speaker #3
Yes.
- Speaker #0
Parfait.
- Speaker #1
C'est parti. Première phrase. Donc, le rédacteur de contenu est une espèce en voie de disparition à cause de l'intelligence artificielle. Donc là, je voudrais que la phrase fasse écho à la peur de la disparition du métier. Alors, on n'a pas d'accord du tout. Pas d'accord du tout. Donc Naïm est plutôt d'accord avec cette phrase. Alors, Antoine et Anne-Claire ne le sont pas du tout.
- Speaker #0
Plutôt d'accord, c'est peut-être pas la bonne formulation.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Je l'aurais plutôt choisi moyennement d'accord. Non mais pourquoi je dis ça ?
- Speaker #1
Parce qu'on parle de la pertinence du rôle humain. On ne parle pas de rentabilité, etc.
- Speaker #0
Comme on avait déjà discuté, tous les mois, il y a des articles « tel métier va disparaître à cause de l'IA » . Et pour moi, c'est la conclusion qu'on a à chaque fois. Et j'ai l'impression que c'est pareil pour tous les corps de métier. Ce ne sont pas des métiers qui disparaissent en réalité, ce sont des métiers qui changent. Donc, la manière de travailler d'un rédacteur il y a cinq ans, il y a dix ans, ne sera plus du tout la même après l'IA. Le travail va potentiellement être simplifié. Premaché va pouvoir faire peut-être plus de missions grâce à l'IA. Mais les rédacteurs existeront toujours. Et je ne crois pas qu'une IA puisse faire 100% le travail d'un rédacteur.
- Speaker #1
Ce n'est pas moi que tu dois convaincre. Tu me regardes moi, mais les deux personnes qui sont complètement en désaccord avec toi, c'est Anne-Claire et Antoine.
- Speaker #3
Alors, Anne-Claire, pas du tout d'accord. Pas du tout d'accord. Pour quel point de vue ?
- Speaker #2
Alors, moi, je ne suis pas du tout d'accord parce que, pif, je fais autopromo, autopromo, comme dirait l'autre. J'ai fait un épisode il y a quelques semaines avec Jean-Michel Gaudron qui explique les différents types d'écriture, de façon d'écrire en fonction que tu vas écrire un bouquin, que tu vas écrire justement pour un blog, que tu vas écrire en tant qu'artiste ou que sais-je. Et je pense que, alors oui, tu as raison Naïm, il y a des choses qui vont forcément se modifier. Pour autant, effectivement, pour ce qui est de la structure et répondre aux besoins exigés par des machines, effectivement, là, le soutien de l'IA est important. Et moi, MED, par exemple, parce que c'est un fonctionnement que je ne capte pas, donc j'ai plutôt intérêt à m'appuyer sur l'IA pour rentrer dans les normes SEO. Non, SEO, SEO, enfin bref. Tout ce vocabulaire que vous maniez avec Allégresse et moi, ça me donne le même ton. Mais là, je peux comprendre ce que tu veux dire. En revanche, pour ce qui est de l'ordre de la créativité, aujourd'hui, on n'y est pas. Et j'ai osé espérer qu'on n'y sera jamais.
- Speaker #3
Je rejoins un petit peu ton point de vue dans le sens où, pour moi, aujourd'hui, c'est la tâche que je vois la plus souvent utilisée via l'IA. Donc, quelqu'un se dit, tiens, j'ai juste à dire à ChatGPT, écris-moi un article sur tel sujet. Et puis, il va te le faire. Il va sortir un article. Le problème, c'est que ces articles et toutes ces générations de textes, Elle... elles finissent, si tu veux, par être un amas qui est très semblable. Tout le monde a les mêmes textes, tout le monde a les mêmes structures.
- Speaker #1
Ça reste plutôt une moyette de ce que... Exagia génère une moyette de textes.
- Speaker #3
Même quand tu joues très bien avec les promptes, au final, là, on arrive, si tu veux, déjà presque de l'autre côté de la montagne en termes de rédaction de contenu via l'IA. J'ai le sentiment que tout le monde rédige ses contenus par l'IA et que du coup, là, on en est au point où si toi, t'as gardé... un rédacteur talentueux qui a une plume, qui a de l'humour...
- Speaker #0
C'est là que l'on épingle du jeu.
- Speaker #3
Maintenant, il n'y a plus que toi qui fais ça. Et du coup, tu ressors ton épingle du jeu, alors qu'au début de l'IA, peut-être que tu étais le seul à rédiger tes contenus avec l'IA, et du coup tu étais le seul à pouvoir sortir 10 articles par jour. Et du coup, tu vois, là tu étais en position de force. Donc pour moi, le rôle d'un copywriter, là, aujourd'hui, il est presque fondamental, parce que tu vas, comme disait Naïm, pouvoir te déléguer de certaines tâches. Tu vois, écrire des articles qu'on appelle des listicles, tu vois, les trucs où il y a cinq façons de savoir faire truc. Ce n'est pas du contenu de rédaction. Voilà, ça, tu le fais via IA et comme ça, ton vrai rédacteur, il a le temps de se concentrer sur c'est quoi notre lectifo, c'est quoi la façon dont on communique, c'est quoi notre storytelling, de créer, tu vois, tout un ensemble de règles, etc. Parce qu'il n'y a pas que l'écriture. Tu peux aussi créer, tu vois, tout un ensemble de règles et de choses pour définir l'identité, on va dire, écrite d'une marque. Et ça, aujourd'hui, je pense que c'est totalement encore le rôle d'un copywriter.
- Speaker #2
C'était bien les mots que tu as employés, créer, création. Et c'est ça, c'est ce côté un petit peu qui nous... Enfin, notre imaginaire, il a besoin d'être sollicité. Et l'IA ne l'utilise pas. C'est froid, c'est plat. Je me suis amusée, moi, à utiliser, à faire des promptes. Effectivement, c'est moi ou quelqu'un... Pardon, c'est quelqu'un d'autre ou moi, parce qu'on va être poli, qui le fait. C'est pareil, c'est les mêmes formules qui ressortent toutes les cinq minutes. Tout à l'heure, je rigolais sur le terme d'inspirant. On a des modes de vocabulaire, mais là, c'est encore plus amplifié avec ces outils. Et je trouve, je suis d'accord avec toi Antoine, que notre créativité, c'est justement elle qui va permettre de se faufiler, de faire aujourd'hui, de créer de la plus-value, d'être plus intéressant et de faire, ah bah oui, tiens, ça, ça sort du lot. Sinon, on a tous le même jean bleu, quoi.
- Speaker #3
On a eu le cas, c'était l'année dernière je crois, on a travaillé avec une chaîne de restaurants qui s'est implantée, qui a des franchises un peu partout dans le monde et qui a ouvert son premier restaurant à Luxembourg. On les a accompagnés dans le lancement et à cette occasion on a rencontré la personne qui est responsable de l'identité de cette marque et qui elle si tu veux a fait un travail vraiment fou. Genre tu vois les clients ne s'appellent pas les clients, les serveurs ne s'appellent pas les serveurs, c'est des hôtes, c'est des gens qu'on accueille. on ne dit jamais telle phrase mais on parle de telle phrase de telle façon, on parle d'une table communale, on ne parle pas de service à table, etc. Et tout ça, en fait, ça crée vraiment un univers où ils ont cette marque-là, et là, ça pâte complètement à part. Et ça, c'est grâce au travail de copywriter.
- Speaker #1
C'est pour ça que c'était important de préciser comment on voit exactement le rédacteur de contenu, nous, dans le sens marketing digital. Je n'ai pas joué, moi, mais je voulais mettre plutôt d'accord avec Naïm, dans le sens où le rédacteur de contenu... Rédacteur ? Ouais, c'est pour faire deux-deux. Je vais vous attaquer au plus petit de la... Merci. Mais plus sérieusement, oui, moi, je pense quand même qu'avec ce qui arrive ou ce qui est déjà en place, ça va clairement tuer le métier comme on le connaît aujourd'hui. Par contre, ça ne veut pas dire que l'humain va être complètement remplacé ou quoi. Ça va effectivement le transformer, en tout cas ses responsabilités. Mais en soi, le rédacteur de contenu est une espèce en voie de disparition à cause de l'IA. Moi, j'ai tendance à dire que oui. Par contre, ça ne veut pas dire que l'humain qui était rédacteur ... n'aura plus de travail, ne va plus trouver sa place par rapport à ça. Donc, j'ai une petite modération.
- Speaker #2
Parce que j'ai eu une conversation à ce sujet-là avec d'autres gens qui animent des pôles communication dans certaines institutions et qui m'ont dit, ouais, super, avec l'IA, c'est ce qu'on est en train de dire, on va être déchargé de ci, on va être déchargé de ça. Alors là, je mets ma casquette de sophrologue et je vous dis à tous, attention, parce que qu'est-ce qui est en train de se passer ? Ce n'est pas parce qu'on va avoir de l'IA qu'on va faire moins, c'est qu'on va faire encore plus. Et qu'à un moment donné, il est important aussi de se dire jusqu'à combien je suis supposé créer de contenu et de délivrer par jour, par mois, par année, parce qu'on va être dans la surenchère constante et nos cerveaux ne pourront pas, quoi qu'on veuille, suivre. À un moment donné, on a besoin de repos, on a besoin de pause, on a besoin de respirer, on a besoin d'aller s'aérer pour justement réinsuffler de l'énergie, réinsuffler de la... dynamique imaginaire de la créativité. Si on est constamment collé à « je dois créer plus, plus, plus » , on va s'épuiser. Attention à ça.
- Speaker #1
Gardons sur le coup, parce qu'effectivement, tu abordes déjà des sujets que dans les autres phases, tu dois effectivement... Désolé, spoiler. Je vais peut-être terminer par une chose.
- Speaker #0
Je reviens un peu sur ta question, Patrice. En fait, pour conclure sur ce point-là, l'entreprise qui va tirer le bénéfice de l'IA, ce sera celle qui fera le bon mix entre ses rédacteurs et leur utilisation de l'IA. C'est certainement pas celle qui virera ses rédacteurs. Et c'est certainement pas celle qui fera une guerre qui n'a aucun sens contre l'IA à vouloir la bannir à tout prix. En tout cas, c'est mon point de vue.
- Speaker #2
Je voulais juste vous faire part de quelque chose parce que les gens ne le voient pas, mais j'en ai parlé juste avant, j'ai plus de 50 ans. Et quand j'étais rédactrice, enfin journaliste au départ, à un moment donné, le journal pour lequel je rédigeais, qui s'appelait à l'époque la Revue de l'infirmière à Paris, qui était... dans un pôle qui s'appelait l'Expansion scientifique française. Donc, il y avait plein de publications. Et à un moment, ce groupe-là a été racheté. Il a été racheté à l'époque, je ne sais plus trop le nom, etc., peu importe, par des Hollandais, des gens qui venaient des Pays-Bas. Et ils ont, à ce moment-là, déjà licencié beaucoup de rédacteurs, mis à la porte tous les freelance. Et ils se sont, à l'époque, inspirés d'Internet. Donc, ils faisaient des copiés-collés d'articles. Je pense qu'à un moment donné, ça a fini à la poubelle, en fait. Et ce que tu disais, Naïm, c'est ça. C'est que, attention à... pas vouloir se dire tout de suite on va se débarrasser et se contenter de l'intelligence artificielle, se débarrasser des humains parce que moi je dis aussi, posez-vous la question à qui vous donnez votre pouvoir ?
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et bien justement deuxième phrase, le vrai métier de rédacteur en 2025 c'est de savoir écrire ou je dirais plutôt prompter pour l'intelligence artificielle. Est-ce que vous êtes complètement d'accord avec cette phrase, plutôt d'accord ou pas d'accord du tout ? Pas d'accord du tout Antoine, toi tu as décidé. Je suis comme toi,
- Speaker #2
je change d'avis. J'ai fait comme toi Antoine.
- Speaker #1
Est-ce qu'aujourd'hui un bon prompteur, entre guillemets, donc le prompt, la consigne qu'on donne à l'outil, l'intelligence artificielle, qui permet de générer le texte, est-ce que ça peut remplacer un bon rédacteur ? Quelqu'un qui a une belle...
- Speaker #3
Alors, posé comme ça, du coup je ne suis pas du tout d'accord.
- Speaker #2
Ah voilà.
- Speaker #1
Le vrai métier aujourd'hui en 2025 Pas d'accord, pas d'accord,
- Speaker #3
pas d'accord L'idée que tu sois Un rédacteur aujourd'hui en 2025 Un auteur, un écrivain Je pense que Ton métier reste d'écrire, d'avoir de la création De savoir trouver des sources d'inspiration De savoir t'adresser Et susciter des émotions Aux personnes qui lisent tes contenus Par contre Je pense que rien ne t'interdit, et je pense que c'est la même chose à la limite que tu sois rédacteur ou musicien ou n'importe quel truc créatif, de rester entre guillemets à la page et de t'intéresser quand même à cet outil qui, bon gré mal gré, est une révolution, s'immisce un peu partout dans les vies pro et perso. Pour moi, en tant que professionnel, tu as quand même intérêt à garder un oeil dessus. Comme dit Naïm, à pas le jeter à la poubelle sans l'avoir testé, sans faire des petits tests de temps en temps. Mais je ne pense pas que ça doit devenir ton cœur de métier. C'est un nouvel outil.
- Speaker #1
Tu peux me jeter dans la gueule du loup ?
- Speaker #3
Vas-y,
- Speaker #1
vas-y. Personne n'est d'accord. Je vais essayer de trouver des arguments. Ah, l'avocat du diable. D'accord. Est-ce qu'aujourd'hui, les entreprises qui ont besoin de faire du chiffre d'affaires, là on parle du côté pur business, est-ce qu'elles ont plus besoin d'une belle plume ou d'une plume efficace qui peut être générée par l'intelligence artificielle ? Sous-entendu, si on a un peu moins de qualité en termes de texte, Pour les consommateurs qui ne voient pas, qui consomment le produit.
- Speaker #0
Ça peut marcher. Donc, est-ce que ça ne va pas évoluer le rôle du rédacteur ? C'est-à-dire plutôt un espèce de stratégiste ?
- Speaker #1
Alors, on peut tous aller consommer chez Lidl. Et avant de réussir, les producteurs et les gens qui font des choses de qualité, ils ne vont pas forcément se retrouver vers Lidl. J'enfonce des portes ouvertes et c'est un peu caricatural, mais quand même. Oui, c'est méchant de dire ça, mais pour le tout venant, les choses de tous les jours, pourquoi pas ? Mais dès qu'on a envie de créer, comme tu l'as dit Antoine tout à l'heure, quelque chose qui soit qualitatif, qui réponde aussi à la personne qui est en face de soi et qui ne soit pas juste un numéro.
- Speaker #2
Il y a les deux mondes, je pense que tu as entièrement raison. Admettons que tu sois une entreprise, alors je crois qu'ils n'existent plus.
- Speaker #0
C'est quelque chose qui me fait plaisir, mais je pense que ça peut être amené à le devenir.
- Speaker #2
En termes de business, mets-toi dans les bottes de, par exemple, BuzzFeed. BuzzFeed faisait du contenu, c'est du contenu. À manger, c'est du contenu poubelle qu'il faut manger, manger, manger, manger. Et il faut en sortir le plus possible parce que ton business model, c'est de sortir le plus de contenu pour avoir le plus de regards braqués sur tes contenus. Pour, comme disait un certain directeur de TF1 à l'époque, vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola. Donc là, ça fait sens d'avoir une machine à écrire du contenu et en produire le plus possible. À côté de ça, tu as un business où tu es... tu représentes, tu es entrepreneur, solopreneur, tu représentes ta marque, tu es ta marque, tu as tout intérêt à avoir une com ultra léchée, ultra créative, ultra belle. Et dans ce cas-là, ça vaut le coût de dépenser ton argent dans ce truc-là. Donc, je pense que les deux, en fait, peuvent coexister. Ça dépend vraiment de ton business model, de tes objectifs et de tes contraintes, on va dire, de... de gestion et de comment tu dois générer ton argent.
- Speaker #1
Ce qui revient à mon exemple de consommation, qu'on peut choisir à un moment parce qu'on n'a pas suffisamment et que c'est plus facile d'aller chez Lidl parce qu'on n'a pas des revenus. L'un n'exclut pas l'autre. L'un n'est pas forcément mieux que l'autre. Mais il y a juste à réfléchir ce sur quoi on a envie de mettre l'accent. Et quels sont, nous, en tant qu'êtres humains aussi, nos convictions ? nos valeurs, les choses qu'on a envie de promouvoir ou pas. C'est aussi simple que ça aussi.
- Speaker #3
Et si je peux terminer, on parlait de compte dans la question. Améliorer son compte, c'est juste une manière de mieux utiliser l'outil. Mais l'outil garde les mêmes biais, les mêmes défauts. C'est juste une meilleure manière de l'utiliser si on compte mieux. Donc ça revient vraiment à ce qu'on disait tout à l'heure.
- Speaker #1
Et d'ailleurs, Albert Mokeber avait fait une conférence ici à la Chambre de commerce dans laquelle il avait démontré que l'IA est raciste et fasciste. Et anti, n'est pas féministe, voilà,
- Speaker #2
il est biassé. En fait, les IA sont entraînés et se modèlent sur des corpus gigantesques de textes et sont guidés par des objectifs. Il y a eu à l'époque, je sais que c'était les balbutiements du deep learning, mais Meta, enfin Facebook à l'époque, avait été condamné parce que l'algorithme de publicité, quand il promovait des jobs, il envoyait beaucoup plus souvent les jobs de serveurs slash serveuses en ciblant 80% de femmes. Parce que 80% du temps, ces jobs sont occupés par des femmes. Et donc, en fait, si tu veux, il recopiait le biais, le truc pourri du monde réel dans son algorithme parce qu'il apprend en mimiquant et en copiant. Et ça, ça fait... Mais c'est des choses qu'ils essayent de corriger aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui, naturellement. Mais ça restera quand même pour l'instant et pendant un certain temps, une certaine élite qui génère ça, qui permet que ça génère. Et ça rappelle quand même un seul truc, c'est que si on enlève les humains derrière, il ne se passe plus grand-chose. Oui, oui.
- Speaker #3
Et puis aussi, toutes ces IA, elles sont soit contrôlées par des multinationales, soit par des pays. Donc évidemment que les biais sont là. Une question posée à DeepSea, qui est plus ou moins implicitement appartient à la Chine, et une question posée à Grok, qui appartient pas du tout implicitement à la Chine, il n'y aura pas la même réponse. Donc il faut faire très attention aussi quand on utilise une intelligence artificielle, parce qu'il y en a plusieurs, à qui la possède et quels peuvent être les biais de cette entreprise ou de ce pays, évidemment.
- Speaker #1
Oui, ça c'est intéressant de souligner, je trouve.
- Speaker #0
Parlons maintenant productivité, coûts, dans un contexte PME. Engager un rédacteur en 2025 n'est plus du tout rentable. Même en contrat freelance ? Non mais hé ! Heureusement que tu votes ça ! C'est ça, oui bien sûr !
- Speaker #1
D'accord, allez,
- Speaker #0
au revoir. Alors plutôt d'accord, Antoine et Caïm ?
- Speaker #2
Plutôt d'accord, juste dans le sens, mais du coup ça retombe un peu sur ce qu'on a discuté. Plutôt d'accord selon tes besoins. Je pense que toutes les situations ne requièrent pas quelqu'un qui a une plume extraordinaire et dans certains business models, notamment des petites entreprises où tu n'as pas forcément un volume de communication. énormes où tu ne t'adresses pas forcément à beaucoup de gens. Admettons la PME plomberie et chauffagerie, je veux dire oui, si tu sors un petit flyer pour faire du tout de boîte, ça fait sens, fais-le avec ChatGPT, t'embêtes pas à perdre du temps dans un process de recherche, de recrutement, etc.
- Speaker #0
Oui, quoi qu'il arrive, l'IA ne vole pas le travail du rédacteur pour ce genre de...
- Speaker #1
C'est ce que j'allais dire. Là, je suis... Ça me crise. C'est pas un système de ça. Non, je n'ai pas dit que ça me donnait des boutons. Je peux entendre ça, mais depuis que j'écris, tout le monde me dit que je sais écrire moi-même. Je peux écrire. En fait, vous savez très bien, c'est comme si moi, je dis à mon copain qui est graphiste, avec Canva, je suis graphiste. Non, je sais très bien que ce que je fais, c'est de la base, c'est trois trucs et demi parce que ça m'éclate, mais jamais j'aurai sa compétence, son œil, son regard, sa profondeur. Et c'est pareil pour l'écrit. J'entends ce que tu dis et tu as raison d'une certaine manière. Mais moi, alors... C'est un défaut aussi parce que c'est mon métier. Quand je reçois des flyers, il y a une faute d'orthographe. Excuse-moi, mais à un moment donné, je me dis, allez, paye-toi quelqu'un. Parce que quelque part, tu te dévalorises.
- Speaker #2
Tu fais du mal à ta marque.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Donc, je suis un peu partagée. Évidemment que j'allais dire non parce que je veux garder mon job jusqu'à la fin du jour. Mais en dehors de ça, sincèrement, on a tous quelque chose, une carte à jouer et à permettre à l'entreprise, quelle qu'elle soit, justement d'être au meilleur d'elle-même et puis pas d'être juste que dans la rentabilité et du marketing, même si j'entends le questionnement. Patrice, c'est normal, mais il y a aussi sur le long terme, il y a aussi sur la longévité de l'humain, de la personne qui va valoriser cette entreprise, même si c'est plomberie. Au contraire, je veux dire, c'est des gens, demain, on va en avoir de plus en plus besoin. Donc, attention, parce que la vapeur, elle va se renverser dans pas longtemps. tous ces métiers comme ça.
- Speaker #2
C'est un truc qui m'intéresse beaucoup. C'est une question que je me pose souvent, notamment dans la com. Est-ce qu'on peut écrire bien sur tous les sujets ? Parce que, comme tu dis, si j'ai demain un client qui change les carrosseries des voitures, est-ce qu'on peut bien écrire ? Est-ce qu'il y a des choses belles à dire ?
- Speaker #0
Ou est-ce que ça devient que du factuel ?
- Speaker #1
Alors oui et non. Je vous réponds très clairement, en ce qui me concerne, je vais donner ma vision personnelle et ce que moi j'ai vécu. Je vous l'ai dit tout à l'heure, pendant mes premières années de journalisme, j'ai travaillé dans des revues médicales, paramédicales, je n'avais aucune formation. Au fur et à mesure du temps, je me suis formée, j'ai appris des thèmes, j'ai compris des choses. Et puis mon objectif a toujours été, et encore aujourd'hui, de faire que quelqu'un qui est très spécialiste, je peux transformer son discours pour l'amener à quelqu'un qui l'est moins. le simplifier, mais pas le rendre complètement débile.
- Speaker #0
C'est presque une force, en fait,
- Speaker #1
au final,
- Speaker #0
de ne pas être forcément ultra-experte.
- Speaker #1
Voilà, de traduire pour le vulgariser, mais au sens noble du terme.
- Speaker #2
Et qui garde sa valeur aux oreilles des personnes.
- Speaker #1
Mais, là, je mets un mais, aujourd'hui, on m'a sollicité deux, trois fois, notamment il n'y a pas très longtemps, pour faire un podcast en anglais sur la finance, quand j'ai lu Mais ce qu'il y avait, j'ai dit stop, non, je ne peux pas. Je ne peux pas. Il y a aussi des limites, c'est-à-dire qu'il y a des métiers, et même par exemple en marketing, il y a des choses qui sont très techniques, avec des termes qui recoupent en plus parfois des thématiques. Tu vois, c'est pour ça que je t'ai demandé au début de l'entretien de bien spécifier ce que tu entendais par content marketing et l'autre, c'était...
- Speaker #2
Et copywriter.
- Speaker #1
Et copywriter, voilà. Parce que pour moi, c'est tout pareil. Et en fait, non. Donc, attention, il y a des métiers où moi, je dis, si on n'a pas un minimum... de connaissances, ça va être compliqué. Les métiers de la finance, les métiers de l'IT, les métiers un peu aussi en ce qui concerne tout ce qui est juridique, par exemple, parce qu'on pourrait se tromper, avoir des faux amis, des choses comme ça. Donc là, je suis un peu partagée sur ces questions. Après, sur la majorité des choses, c'est une curiosité intellectuelle, une envie. de bien écrire, une envie de refléter. Moi, c'est toujours aussi quelque chose qui m'anime, c'est de refléter l'autre. Ce n'est pas de faire ce que Anne-Claire a envie de dire et traduit, c'est de dire, OK, cette personne a dit ça, je vais essayer de m'en emparer pour que l'autre, la troisième personne, le lecteur, ou celui qui va dire le contenu, puisse s'en saisir, mais que je garde le ton, les sens même du propos de la personne au départ. Donc après, ça va dépendre aussi de nos propres intérêts.
- Speaker #0
Très belle défense. Moi je suis complètement d'accord avec toi.
- Speaker #2
Il le montre après.
- Speaker #0
Non, non, elle m'a convaincu par mesure de son discours.
- Speaker #3
Et moi pour le coup, j'ai rien de plus à ajouter qu'à ce qu'Antoine a dit. Je suis à peu près d'accord avec lui. Pour moi, quand on est une PME et qu'on a les moyens, il vaut mieux engager quelqu'un parce que ChatGPT n'a pas de nom de plume. C'est la moyenne de ce qu'il y a sur Internet.
- Speaker #2
Tu peux lui donner des styles, tu peux lui dire écrit dans le style de telle auteur.
- Speaker #3
en termes de responsabilité.
- Speaker #2
Déjà, d'une, c'est rare. La plupart du monde, c'est rare. Et d'autre part, en plus, c'est très limite en termes d'éthique puisque la plupart de ces auteurs n'ont jamais donné leur accord pour que la GPT aille manger tous leurs bouquins.
- Speaker #3
Mais par contre, je pense aussi aux petits boulangers indépendants qui se seraient donnés pour faire... Il est tout seul dans sa petite boulangerie. Il se donne pour faire un petit site lui-même avec les connaissances qu'il a sur Wix, etc. Il veut écrire des articles de blog pour faire monter son site dans le référencement. moi je pense que dans ce cas là ça peut être intéressant d'utiliser de l'intelligence artificielle Comme ça, ça lui permet de récupérer quelques petites notions de SEO, quelques notions de rédaction et puis d'alimenter un peu son site web. Mais en dehors de ça, évidemment que la plume de ChatGPT, c'est...
- Speaker #0
Je suis OK dans ce contexte-là. Par contre, un fil d'actualité, une petite pièce dans l'éléphant. Par contre, effectivement, voir le fil d'actualité LinkedIn bourré de posts... Tous générés par ChatGPT. On le voit tous. Et quand c'est propulsé par des gens experts en intelligence artificielle ou en tout cas dans le domaine, on se dit à un moment donné, il y a l'esprit de facilité qui peut être un peu contrecarré.
- Speaker #1
Alors, ça me fait bien rire parce qu'hier, pas plus tard qu'hier, je crois que j'ai réagi à...
- Speaker #0
On l'a fait aussi un petit peu. On l'a testé.
- Speaker #1
Non, mais c'est normal. Mais je lisais hier sur LinkedIn quelqu'un qui repostait le post de quelqu'un sur... il était... complètement effondré et il disait alors voilà on est arrivé au sommet de la c'était quelqu'un qui lançait via linkedin une offre pour permettre de générer par l'IA je sais pas si c'était chat GPT ou d'autres copines tous les jours de créer un contenu que tu allais publier sur linkedin et il y avait mille propositions donc tu avais mille jours Et le gars disait, mais le pire, c'est qu'il y a eu des demandes. Je me trompe dans les chiffres, c'est qu'il y a eu mille demandes au moment où lui, il a lu ce poste et il dit, mais on en arrive à un truc de dingue. Donc, ça devient complètement, complètement. Enfin, oui, ça perd de son sens. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'à un moment donné, sur LinkedIn ou ailleurs, on aura la moyenne de ce qui est publié, c'est-à-dire le ventre mou. un truc...
- Speaker #2
C'est une expression qu'on a déjà mentionnée. Moi, je consomme beaucoup de contenu en anglais. Et notamment, une expression qui revient beaucoup ces derniers temps, c'est ce qu'ils appellent « the sea of sameness » . C'est la mer avec tout le monde est pareil. Parce que c'est les mêmes.
- Speaker #0
Phrase suivante. Le rédacteur devient une plus grande machine de guerre. quand il s'appuie sur l'IA ? Un peu plus optimiste, peut-être. Quelles compétences on peut développer, par exemple, pour devenir ce sujet rédacteur ?
- Speaker #2
Je dirais un truc, moi, qui est créé un peu à mes heures perdues.
- Speaker #0
Vous êtes complètement d'accord ? Quand on s'inspire. Quand on utilise l'IA comme outil.
- Speaker #2
Je veux dire, plutôt d'accord. Mais pour des utilisations, je n'ai pas envie de dire insoupçonnées, parce que tout le monde le fait, mais des utilisations détournées. Admettons que moi j'écrive, je sais pas, je prends la journée, j'écris... Allez, c'est une super bonne journée, j'écris 10 000 mots ou 10 000 signes, peu importe, tu vois. Et je sais que je suis pas non plus un dieu de l'orthographe, de la... etc. Le fait qu'une IA puisse au moins repasser sur mes 10 000 signes et trouver et juste me montrer du doigt où sont les fautes, et quelles fautes j'ai faites, et m'en faire par exemple un petit tableau, qui va me donner une fiche, qui va me permettre de mémoriser, et me dire « Oh ok, bon... » Ça fait trois fois que j'écris cette semaine, ça fait trois fois que je me trompe sur les accords du participe passé. Ça fait trois fois que j'écris mal ce mot. Du coup, là, je me sers du truc pas pour fausser de la créativité, pour créer plus de contenu ou autre. Par contre, je l'utilise pour m'améliorer, moi, en tant qu'écrivain ou créateur.
- Speaker #0
En tout cas, tu peux utiliser l'intelligence artificielle en lui demandant de t'aider à générer du texte et ensuite de challenger ce texte qu'il t'a généré, donc faire un espèce de prompte de... de contradictions, pour mettre en question ce que plein de gens te demandent.
- Speaker #2
Moi, je préfère me laisser le loisir d'écrire et l'utiliser de façon à ce qu'il m'aide à m'améliorer. Je ne sais pas, en fait, grosso modo, tous les gens qui écrivent n'ont pas la chance d'avoir un éditeur, par exemple. Un éditeur, il est là pour dire « Non, ça, c'est pas de merde,
- Speaker #1
on n'est plus... » Et même, expérience personnelle, Jean-Michel a écrit plusieurs livres, et l'avant-dernier qui était un roman... On le passait déjà à l'époque. Alors, ce n'était pas de l'IA comme aujourd'hui, mais c'est un logiciel dont le nom m'échappe. C'est un truc professionnel. On le passe et il corrige tes fautes, tes grammaires, etc. Alors déjà, il n'est jamais à 100%
- Speaker #2
juste.
- Speaker #1
Et après, on a X personnes qui sont passées derrière. Eh bien, ce livre-là, celui-ci particulièrement, est sorti avec des truffées de faute. Alors qu'il était passé de l'intelligence artificielle et des humains. Et ça, c'est lié... Dans mon cas, parce que moi, je relis ces textes, ça a été lié au fait, et je lui ai demandé de ne pas faire la même chose pour le suivant, et effectivement, ça a été mieux, c'est qu'il m'a donné le livre une fois fini. Sauf que comme c'était un roman, moi, j'étais embarquée dans l'histoire. Et que du coup, mon attention n'était pas à 100% concentrée sur vraiment le contenu. donc là le dernier il me l'a passé découpé de manière à ce que je suive pas l'histoire et vraiment là ça a été beaucoup plus efficace et on a refait la même chose et même l'éditrice qui l'avait relu c'est pour ça que tu parles d'éditeur donc le précédent bah elle était passée à travers plein de fautes et là il en reste deux trois coquilles mais c'est ok il y en a toujours une qui passe à l'attrape c'est enfin ne ne n'ordonnons pas non plus
- Speaker #2
Plus de pouvoir qu'il n'en a. Ça ne concerne pas le marketing digital, mais même chose pour tous les gens qui écrivent, que ce soit en marketing digital ou autre, des articles de blog, des newsletters, etc. Moi, le tip qu'on m'avait donné à l'époque, justement, pour les relectures, c'est tant que le contenu n'est pas très long, si ce n'est pas un roman entier, par exemple, c'est de relire à l'envers. C'est-à-dire de partir de sa dernière phrase, du bas de la newsletter, et de remonter ta phrase. Et ensuite, là, tu es forcément de faire un peu comme un retour d'une machine à écrire. Genre, tu la relis à l'envers, tu la relis. Tu passes à la suivante, tu l'as relié à l'envers, tu retournes au bout. Et ça t'évite de te faire entraîner par le rythme et par l'histoire et par le ton du truc que tu as donné. Et là, tu attrapes un petit peu plus les fautes.
- Speaker #1
Il y a une dernière chose, c'est que quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, on fait plus de fautes en tapant sur un écran, un clavier à l'écran, que si tu écris à la main. Parce que c'est quoi la différence ? C'est la lenteur. C'est que ton cerveau ne peut pas te faire écrire aussi vite qu'il peut te faire taper. Et donc, tu vas être beaucoup plus attentif. au fait d'écrire à la main que d'écrire sur un écran.
- Speaker #3
Et le fait d'écrire à la main, est-ce qu'il n'y a pas aussi une mémoire musculaire, d'une certaine manière, qui se souviendrait de certains mots ?
- Speaker #1
Peut-être, je ne suis pas spécialiste, mais en tous les cas, c'est avéré. C'est de la même manière, tu vas beaucoup plus fixer un contenu que tu vas voir rédigé à la main, donc quand tu prends des notes, de les prendre à la main que si tu les prends sur ton clavier.
- Speaker #0
J'aurais jamais dû imprimer mes notes, j'aurais dû les écrire à la main. Je suis en train de rendre compte de mon énorme erreur. Il n'y a pas une seule faute d'orthographe. J'ai essayé et pour le coup, j'ai quand même relu. Dernière phrase pour terminer l'épisode. Café Klatsch, je dois embaucher Anne-Claire pour revoir notre communication sur les réseaux et la ligne éditoriale pour les futurs épisodes.
- Speaker #3
Ah, évidemment.
- Speaker #0
On est d'accord.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Ok, merci Anne-Claire pour ton intervention. On rappelle, podcast Éclat de Voix. Merci. Disponible sur
- Speaker #1
Spotify. Oui, toutes les bonnes plateformes. Spotify, Deezer, je pense qu'elle est aussi sur... Elle est sur YouTube, c'est sûr. Apple Podcast et puis l'autre...
- Speaker #2
Deezer, probablement.
- Speaker #0
Ok, et nous, page LinkedIn, Café Klatsch.
- Speaker #2
Et Anne-Claire, on peut te trouver si on peut te contacter plutôt que t'écouter.
- Speaker #1
sur mon site anne-claire-delval.com ou bien LinkedIn, Insta je suis aussi sur Facebook mais je ne suis plus du tout active vraiment sur ce réseau qui est un peu hybride il ne ressemble plus à grand chose merci beaucoup c'était super sympa à la prochaine merci à vous bye