- Speaker #0
Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux. Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute !
- Speaker #1
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Carrière de Parent. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir Élodie Balivé qui est coach parentale, formatrice. Et aujourd'hui, on va parler des VEO, les violences éducatives ordinaires. Bonjour Elodie.
- Speaker #2
Bonjour Delphine.
- Speaker #1
On est ravis de t'accueillir sur le podcast. Merci beaucoup de ta participation.
- Speaker #2
Merci de ton invitation.
- Speaker #1
Avec plaisir. Elodie, dans un premier temps, je te laisse te présenter et nous dire qui tu es.
- Speaker #2
Oui, avec plaisir. Alors, je suis Elodie, je suis coach parentale Fidiosa. Je suis également formatrice et conférencière. Et puis, je suis consultante en politique parentalité pour les entreprises. Du coup, ma mission, ça va être... d'aider les organisations à créer des environnements de travail qui sont soutenants et compréhensifs pour les parents, mais plus largement pour l'ensemble des salariés. Et je travaille particulièrement avec les DRH, les responsables RSE, les équipes de management pour pouvoir intégrer des pratiques parentales positives et respectueuses et qui sont alignées avec la culture d'entreprise, au travers de séminaires, d'ateliers, de coaching.
- Speaker #1
Ces violences éducatives ordinaires, elles sont quelque part une grosse charge mentale pour les parents parce qu'aujourd'hui on est quand même très informés, on sait qu'il y a des choses qu'il faut pas qu'on fasse et perpétuellement quand on éduque, quand on élève nos enfants, on a toujours cette petite question de est-ce que je suis dans une violence éducative ordinaire et comment éduquer mon enfant au mieux ? Donc je trouvais intéressant qu'on échange à ce sujet pour soulager un petit peu les parents de cette charge mentale. Et déjà, souligner l'importance de se questionner sur ce sujet. Ce n'est pas parce qu'il est complexe qu'il ne faut pas y aller. Ça me paraît hyper important. Mais déjà, dans un premier temps, on pourrait définir effectivement les violences éducatives ordinaires.
- Speaker #2
Les VOO, aujourd'hui, elles vont inclure toutes formes de violences physiques, verbales ou psychologiques qui vont être utilisées dans un cadre d'éducation des enfants. Ça va englober évidemment tout ce qui va être gifles, fessées, mais aussi les humiliations, les menaces. et puis les chantages émotionnels. Il faut savoir que culturellement en France, même historiquement, ce sont des pratiques qui sont vraiment issues de nos normes sociales anciennes, où l'autorité parentale s'exerçait vraiment par la peur et par la punition. Au niveau réglementaire, si je puis dire, au niveau international, la Convention internationale des droits de l'enfant, qui a été ratifiée par la France en 1990, a déjà interdit les pratiques des violences éducatives ordinaires pour promouvoir le respect et la dignité des droits fondamentaux des enfants. Et puis en France, en 2019, on est venu asseoir un petit peu plus cette volonté finalement de respecter le droit des enfants avec la loi du 10 juillet 2019, qui vient clairement interdire explicitement les violences éducatives ordinaires. Voilà, donc ça c'est un petit peu d'où nous viennent les VEO, et puis qu'est-ce qu'on a le droit ou pas. ou pas le droit de faire, d'un point de vue réglementaire. Après, qu'est-ce que les violences éducatives ordinaires vont entraîner ? C'est peut-être l'aspect, je dirais, le plus culpabilisant, en fait, quand les parents vont prendre conscience des conséquences des VEO. Parce qu'il peut y avoir des conséquences profondes et durables sur le bien-être physique et psychologique des enfants. C'est-à-dire qu'on peut avoir des troubles comportementaux et émotionnelles comme de l'anxiété, la dépression, des problèmes de comportement à l'école aussi. Et puis les VEO sont également associés à un risque accru de développer certaines maladies à l'âge adulte. Les études nous ont montré que les enfants qui vont être exposés à des formes de violences éducatives peuvent souffrir d'hypertension, de maladies cardiaques et d'autres troubles de la santé mentale plus tard et tout au long de leur vie. Ce qui va perturber évidemment le développement sain de l'estime de soi et les compétences sociales aussi, puisque les VEO vont nuire à la capacité des enfants. à établir des relations saines et à maintenir un état de santé optimal. Alors tout ça, c'est très culpabilisant quand on en prend conscience, mais heureusement, on peut agir et rien n'est gravé dans le marbre à vie. Voilà, c'est important aussi de pouvoir se le dire.
- Speaker #1
Ce qui est assez effrayant, c'est qu'autant sur la violence physique, les menaces... ou des choses assez violentes, c'est facile de repérer quand on doit s'arrêter, mais sur les violences éducatives ordinaires, il peut y avoir des choses assez anodines. Est-ce que tu as quelques exemples en tête ?
- Speaker #2
Ça peut être, par exemple, quand un parent va arriver en fin de journée, il a été sujet à beaucoup de stress divers et variés dans sa journée, il va avoir beaucoup moins de patience, et du coup, il va avoir plus tendance à crier facilement. quand son enfant va le solliciter, quelle qu'en soit la raison d'ailleurs. Et ça, c'est souvent une réaction réflexe qu'on a, nous adultes, et qu'on a du mal à travailler, mais qui fait partie un peu des violences douces, comme elles peuvent être parfois appelées, mais c'est une violence éducative ordinaire.
- Speaker #1
Un petit peu comme le si tu ne manges pas tout ton repas, tu n'auras pas de décès qui finalement… a été très très utilisé sur nos générations qu'on a peut-être connu qui partait pas d'un mauvais sentiment parce qu'on voulait juste qu'on ait tous les éléments nécessaires à la composition d'un bon repas qui partait pas d'une mauvaise intention mais qui en fait se révèle être du genre exactement mais c'est vrai que quand
- Speaker #2
on remet aussi les éléments dans leur contexte alors que ce soit il ya quelques dizaines d'années quand nous nous étions enfants ou même encore aujourd'hui quand nous nous sommes parents Eh bien, il y a ce qu'on sait, ce qu'on connaît, comment on s'éduque sur finalement les besoins de l'enfant, le développement de l'enfant, et puis nos propres limites aussi personnelles par rapport à notre vécu, par rapport à notre éducation, par rapport à notre entourage. Et tout ça, en fait, c'est vraiment multifactoriel et ça vient, je dirais, peut-être complexifier. La mise en action, une fois qu'on a eu la prise de conscience sur ce qu'est une VEO et sur le fait que, comme tous bons parents, tous les parents, de toute façon, veulent le meilleur pour leur enfant. Voilà. Simplement, on n'a pas tous le même degré d'information, ni le même degré, je dirais, de résilience et de capacité à agir comme on le souhaiterait.
- Speaker #1
Oui complètement, parce que l'exemple que tu prenais tout à l'heure, tu rentres du travail, tu es fatigué, c'est quelque chose qu'on connaît tous, qu'on a tous vécu, et c'est difficile dans ces moments-là de réagir à ces réflexions un petit peu instinctives qui peuvent aller du simple écoute, laisse-moi tranquille là, franchement j'ai pas envie et qui sont finalement juste le reflet de ce que nous on ressent en tant qu'adultes. C'est vrai que c'est difficile dans les violences éducatives ordinaires, c'est que c'est une grosse remise en question de soi-même. C'est nos réflexes, c'est notre vécu, notre passé, ce qu'on a connu. Alors, c'est très, très difficile de faire face à ça. Comment est-ce que nous, on peut arriver à s'en rendre compte, prendre du recul et finalement gérer ces situations pour que quand on se retrouve confronté vraiment à ce je suis fatigué, j'ai envie de dire à mon enfant finalement de me laisser tranquille mais pour ne pas le faire, comment est-ce qu'on fait, comment est-ce qu'on gère ?
- Speaker #2
Déjà, on peut quand même dire à notre enfant qu'on a besoin d'un instant pour soi.
- Speaker #1
C'est la façon dont on le dit.
- Speaker #2
Ça va être, oui, effectivement, la façon dont on le dit. Mais je dirais que la première chose, c'est quand même d'essayer, dans la mesure du possible, d'être à l'écoute de soi-même. Parce qu'en général, quand on pète un plomb, on l'a senti monter en nous. On a senti l'énervement, la frustration, on a senti qu'on était en train un peu de bouillir de l'intérieur et que ça n'allait pas tarder à péter, soit au travers de cris ou autre, peu importe. Donc si on essaye déjà de se mettre un petit peu à l'écoute de soi-même, ce qui n'est pas évident du tout, ça nous permet quand même de prendre conscience qu'on est sur le chemin du pétage de plomb, si je puis dire. Et du coup, quand on conscientise cet instant-là, on peut faire un pas de côté et dire Ok, là c'est temps mort. En fait, la situation ne va pas. Je suis stressée, je suis en colère, je suis frustrée. Peu importe en fait ce qu'on est en train de ressentir. En tout cas, ça ne va pas. Et comme ça ne va pas, ma réaction, que ce soit vis-à-vis de mon enfant ou même de mon conjoint ou autre, sera inappropriée. Ne sera pas en cohérence en fait avec la situation. Oui,
- Speaker #1
elle va être disproportionnée en fait.
- Speaker #2
Elle risque d'être disproportionnée. Donc, quand on sent que ça monte, je dirais, il ne faut pas attendre que ça continue à monter. Il faut être en mesure de faire un pas de côté, de dire Ok, en fait, ce n'est pas le moment pour moi. Là, j'ai besoin par exemple de deux minutes d'aller… boire un verre d'eau, d'aller prendre deux, trois respirations, juste de pouvoir s'enfermer deux minutes dans sa bulle, en fait. Et ne pas laisser non plus son enfant... Je pense que c'est important de pouvoir lui dire Ok, en fait, ce qui se passe là, ce n'est pas toi, ce n'est pas de ta faute, c'est vraiment moi qui ne suis pas dans de bonnes dispositions, donc j'ai besoin de quelques minutes pour me retrouver, et ensuite être en mesure d'accueillir ce que tu as besoin, ce que tu vas me demander. tes sollicitations, etc. Mais si je n'ai pas ce petit sas, on ne va pas y arriver. Donc, ne pas hésiter à verbaliser et vraiment ne pas attendre de monter dans les tours. On le sent vraiment, en général, on peut avoir soit la poitrine très serrée, soit le ventre, en fait. Dans notre ventre, on sent qu'il y a quelque chose qui se passe et qu'on va bientôt exploser. Donc, voilà, ne pas attendre d'exploser pour dire stop, temps mort. J'ai besoin d'une pause.
- Speaker #1
Et cette prise de conscience, on peut la voir, on peut commencer à travailler dessus. Maintenant, il y a quand même un paramètre sur lequel on a un petit peu moins de contrôle, ça va être le conjoint ou la conjointe. Si nous, on est déjà dans cette démarche engagée, mais qu'on voit que notre partenaire finalement, il ne voit pas bien l'intérêt ou qu'il a du mal à se positionner sur ce type de comportement, voire qu'il n'a pas forcément envie de faire l'effort, qu'il n'en ressent pas le besoin. Comment est-ce qu'on peut instaurer un dialogue pour pouvoir se dire que là, on n'est pas en cohérence et que le but quand même final, c'est que l'enfant aille bien et que ça reste quand même un but.
- Speaker #2
Bien sûr. C'est vrai que c'est compliqué avec son conjoint ou sa conjointe parce que souvent, les questions d'éducation, elles arrivent quand l'enfant est déjà là. Quand les enfants sont déjà là. On n'en a pas discuté avant. Du coup, à ce stade, quand les enfants sont déjà là, chaque parent va se retrouver... confrontés à la réalité de ses propres instincts, de ses propres réactions face à la pression du quotidien.
- Speaker #1
Des choses qu'on n'a pas du tout anticipées, qu'on ne peut pas anticiper parce qu'on ne sait pas du tout comment on va réagir en tant que parent.
- Speaker #2
Exactement. Et c'est là, effectivement, que ça vient révéler des divergences fondamentales dans les approches éducatives qui vont être influencées par nos propres expériences d'enfants. Donc, pour pouvoir gérer ça, il n'y a pas 36 solutions. ça va être communiquer au maximum. Et donc planifier, par exemple, des moments dédiés pour discuter de l'éducation ensemble, sans la présence des enfants, ce qui va permettre d'avoir une discussion libérée, et en utilisant idéalement des techniques de communication constructive, comme l'écoute active ou la communication non-violente. Ce n'est pas évident quand on n'est pas formé. mais c'est vraiment ce qui va permettre de communiquer sans que l'autre ne se sente attaqué. Et puis, avec ça, l'objectif, évidemment, ça va être de développer une stratégie commune qui va respecter les visions de chacun des deux parents, mais tout ça dans le but ultime d'avoir une éducation cohérente et bienveillante pour l'enfant.
- Speaker #1
Il y a quand même quelque chose de base qui est assez... Ce qui est étonnant, c'est que dans ce refus de cette éducation qui utilise les VEO, c'est de se dire que l'enfant doit obéir instantanément. Et cette espèce d'idée de l'autorité qui doit être instantanée, parce qu'on sait aujourd'hui que la maturité du cerveau de l'enfant ne lui permet pas de réagir de cette façon-là. entre ce qu'on a entendu qu'il faut qu'un enfant soit sage, écoute, que tout de suite il respecte entre guillemets ses parents, il y a quand même tout un chemin à faire aussi sur ce que nous on ressent comme réaction de l'enfant par rapport à notre ressenti et à ce que ça renvoie de l'image qu'on a nous en tant que parents.
- Speaker #2
Ce qu'il faut comprendre c'est que bon, effectivement, aujourd'hui grâce aux neurosciences entre autres, on en connaît beaucoup plus sur le développement cérébral de l'être humain. Tout bêtement parce que tu parles de l'enfant mais en réalité le cerveau est en maturation jusqu'à 25-30 ans facile. Et de toute façon il est en constante évolution jusqu'à la fin de nos jours. Ce qui est quand même une très bonne nouvelle aussi parce que ça veut dire qu'on est capable de remanier un peu notre cerveau jusqu'à la fin de nos jours. Mais ces découvertes sont relativement récentes je dirais dans le monde scientifique. Et donc avant... On attendait effectivement des enfants qui soient obéissants, et puis peut-être encore un peu maintenant, très rapidement. Et avant, ça fonctionnait. Alors, ce qui fonctionnait, en réalité, c'était... C'était le fait qu'on soit dans une éducation par la peur.
- Speaker #1
Oui, efficace la peur, parce que l'enfant s'arrête tout de suite.
- Speaker #2
Il s'arrête, mais parce qu'il est figé, en fait. C'est parce que son cerveau se retrouve embrouillé par le cortisol et qu'il n'est plus en mesure de réagir. Donc forcément, il devient super calme. Par contre, il n'a pas compris ce qu'on lui a dit.
- Speaker #1
Et puis c'est hyper mauvais.
- Speaker #2
Voilà, et il est complètement bloqué. Et on a fait monter son taux de cortisol dans le corps. Il va lui falloir plusieurs heures pour que ça redescende derrière. et puis l'éducation par la peur. Ça fonctionne effectivement sur un temps donné, mais sur le long terme, comme on veut quand même le meilleur pour nos enfants, on veut aussi rester la personne ressource vers qui notre enfant va se tourner lorsqu'il rencontrera des problèmes, que ce soit à l'enfance, à l'adolescence et même quand il sera adulte. Et pour ce faire, Si on reste basé sur une éducation par la peur, notre enfant risque de ne pas avoir confiance en nous sur le long terme et de ne pas venir nous voir le jour où il aura un problème et le jour où il aura besoin.
- Speaker #1
Complètement, et à ce moment-là, on ne sera pas là pour le protéger si on ne le sait pas.
- Speaker #2
Exactement, on ne pourra plus.
- Speaker #1
Ça a même une répercussion vraiment très importante sur la relation entre le parent et l'enfant.
- Speaker #2
Tout à fait.
- Speaker #1
On a parlé du conjoint, imaginons on a réussi à embarquer notre conjoint, notre conjointe avec nous. Maintenant, il y a quand même une autre génération à qui on a parfois à faire face. Par exemple, les grands-parents ou les personnes qui ne sont pas forcément initiées à ces VEO et qui finalement sont toujours un petit peu dans le jugement ou qui vont nous dire Oh ça va, toi t'en es pas morte, t'en es pas morte ou ça ne m'a pas empêché de réussir ce genre de choses. qui en plus sont encore plus culpabilisantes, parce que déjà on est pris entre l'enfant qui nous challenge, parce qu'il faut beaucoup de résilience pour gérer un enfant qui est en pleine crise, et où nous on essaie de souffler, prendre du recul, pas faire de menaces, ni de chantage affectif, ni quoi que ce soit, ni même de culpabilisation. Et là on a quelqu'un qui vient nous-mêmes nous culpabiliser. Donc comment est-ce qu'on peut, et j'imagine qu'on peut sortir aussi la carte de la communication non-violente à ce moment-là, ou peut-être un peu ? L'humour aussi, qu'est-ce qu'on répond à ces gens ? Comment est-ce qu'on fait pour finalement du tac au tac, parce qu'on se retrouve aussi un peu figé par ces réflexions auxquelles on ne sait pas quoi répondre, parce que ça nous paraît tellement naturel de faire comme ça. Et puis là, on se prend cette petite réflexion, cette petite balle perdue. Comment est-ce qu'on peut réagir ?
- Speaker #2
C'est vrai que quand on adopte des méthodes éducatives sans violence, et qu'on en parle autour de nous, ou alors qu'on est à un repas de famille, etc. C'est très fréquent d'aller se harter à de la résistance. Parce que les gens qui vont justement nous faire des remarques, porter des jugements, en réalité, ils se sentent jugés eux-mêmes. Parce qu'ils vont penser qu'on est en train, au travers de l'éducation qu'on souhaite donner à nos enfants, qu'on est en train de remettre en cause des années de pratique que eux considèrent comme normales. En particulier quand ce sont nos parents. Parce que justement, nos parents, ils peuvent avoir des réactions assez fortes. et prendre comme une véritable attaque personnelle le fait que nous, leurs enfants, ayons choisi un mode éducatif complètement différent que ceux qui nous ont inculqués. C'est très douloureux pour eux bien souvent. Donc, je dirais que le truc, ça va être d'essayer de rester empathique. Pas facile.
- Speaker #1
Pas évident, en effet.
- Speaker #2
Pas facile, mais en essayant de se mettre un petit peu à leur place, de comprendre d'où ils viennent. quelles sont leurs expériences d'éducation, quelles sont leurs convictions. Ça va être plus facile de les rejoindre. Alors l'idée ça ne va pas être de les convaincre du jour au lendemain que oui on peut éduquer les enfants sans avoir recours aux violences éducatives ordinaires, on peut éduquer les enfants sans avoir recours au chantage, à la peur, à la pression etc. ou à la punition. Mais voilà, en les rejoignant on fait déjà la moitié du chemin. Et en les rejoignant, on va pouvoir plus facilement leur partager nos connaissances. Des articles de presse, des études, ou leur proposer de venir faire un atelier avec nous, par exemple, avec des coachs parentaux, ou avec... Il y a différentes personnes aujourd'hui qui proposent différents types d'ateliers. Je pense à Faber et Masnich, les ateliers Filiosa... qui permettent aussi de mieux comprendre finalement pourquoi on a ces réactions, je dirais presque innées, et puis comment faire pour tendre vers autre chose aussi. Pourquoi c'est important ? Voilà, et puis ça va être en montrant l'exemple et en discutant assez ouvertement qu'on va pouvoir doucement amener les gens à voir les choses sous un autre angle et à considérer l'éducation des enfants d'une manière peut-être un petit peu différente. Ça va permettre aussi, très certainement, de replacer un petit peu l'enfant comme étant une vraie personne et pas juste... un objet qui doit répondre doigt et à l'œil à nos demandes et à nos envies.
- Speaker #1
Et on peut aussi maintenant leur faire écouter cet épisode.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #1
On va avoir besoin d'en savoir un petit peu plus sur la communication non-violente puisqu'elle paraît essentielle pour gérer ce genre de situation. Mais ce qu'on va se dire, c'est qu'on va refaire un épisode pour en parler. Donc on te retrouve très prochainement, Élodie, pour discuter de la communication non-violente. Comment est-ce qu'elle peut nous aider ? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça apporte ? Et très concrètement, comment on l'utilise tous les jours ?
- Speaker #2
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Élodie. À bientôt.
- Speaker #2
Merci à toi, Delphine. À bientôt. Au revoir. Au revoir. Oui, volontiers. Non, regarde, je bois en même temps. Comme je sais que tu diffuses pas la vidéo, tu vois, je fais un peu moins gaffe. Donc ça va. D'ailleurs, j'ai pas rangé, parce que j'étais en atelier il y a quelques jours, donc j'ai pris des éléments de mon décor, j'ai pas refait mon décor. Bref, c'est le bazar autour de moi. Ouais, ouais. Ok. Je fais des ateliers CNV pour les adultes en privé, c'est-à-dire que je le fais en entreprise, mais je le propose aussi en distanciel si tu veux. En général, j'en fais un tous les deux mois. C'est deux fois deux heures et c'est le soir. Voilà. Bonjour Delphine, je vais très bien, merci. Merci de m'accueillir une seconde fois à ton micro. Oui, alors rapidement, je suis coach parentale filiosa, je suis spécialisée dans les relations humaines et je suis également consultante en politique parentale pour les entreprises. Voilà. Oui, avec plaisir. Donc, la communication non violente, c'est une approche qui a été développée dans les années 60 par Marshall Rosenberg, qui est un psychologue américain. Son approche vise à améliorer la compréhension mutuelle et à résoudre les conflits de manière constructive. Pour les personnes qui ne connaissent pas Marshall Rosenberg, c'est un monsieur qui peut sembler peut-être un peu farfelu si vous allez le chercher sur Internet et que vous tombez sur une de ses conférences sur YouTube. Parce qu'il a la particularité d'utiliser des marionnettes de girafe et de chacal. Peut-être que je redévelopperai plus tard pourquoi. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que Marshall Rosenberg, il a sillonné le monde pour aider à la résolution de conflits entre pays. Et il a même prévenu des guerres. Donc autant vous dire que c'est un mec qui est tout sauf farfelu. Et donc pour aller un peu plus loin, la CNV va être basée sur quatre composantes qui sont l'observation, le sentiment, le besoin et la demande. Et donc avec ces quatre composantes qui sont en gros quatre étapes, je dirais, on va pouvoir venir formuler finalement une demande à autrui. Et donc, on va pouvoir faire un peu plus loin. de manière à ce que la personne en face ne se sente absolument pas accusée et puisse répondre, je dirais, plus favorablement à notre besoin. Exactement et d'ailleurs je dirais peut-être l'élément le plus important chez Rosenberg c'est de l'utilisation justement de parler en message je C'est-à-dire qu'on ne va pas dire voilà parce que Rosenberg parlait du tu qui tue Exactement et qui tue la communication en fait. Écoute, la communication non violente va venir éviter les malentendus et désamorcer les conflits et renforcer les liens, en gros. Que ce soit avec ton conjoint, ta conjointe, tes enfants, tes collègues ou même avec des inconnus. Savoir communiquer avec la CNV, ça peut vraiment transformer les relations. Ça va permettre de trouver des solutions souvent gagnant-gagnant. et qui vont du coup fonctionner pour tout le monde, et ça va permettre de construire des bases solides dans les relations. Bien sûr, alors on va reprendre les quatre piliers. Donc la première étape, ça va être de décrire les faits. de la façon la plus neutre possible, sans se laisser emporter dans des interprétations, comme on a souvent tendance à le faire, ni des suppositions, ni des jugements. C'est un peu comme si tu es dans une enquête de police et tu dois juste décrire ce que tu vois ou ce que tu ressens. Tu vois, le contexte, le lieu, les personnes présentes. Donc ça, c'est la première étape, c'est l'observation. La deuxième étape, ça va être l'identification de tes sentiments. C'est-à-dire, quelles sont à la fois les pensées et les émotions que tu as ressenties dans telle ou telle situation. Donc on vient parler vraiment de toi, pas de l'autre. Et c'est vraiment très important parce que quand on parle de soi, on ne peut jamais se tromper. Alors que quand on parle de soi, on n'accuse pas. Mais c'est surtout que si toi tu as été touché par telle ou telle chose, ou attristé, ça t'appartient. Et c'est forcément vrai. Tu comprends ce que je veux dire ? Oui. Exactement. Ensuite, on a la troisième étape qui est l'identification des besoins. Alors là, ça se corse un petit peu. Pourquoi ? Parce que... Dans notre langage, je dirais, usuellement, on a tendance à parler de besoins quand ce ne sont pas des vrais besoins. Donc, il y a une différence entre les faux et les vrais besoins. On utilise souvent, j'ai besoin de ceci, j'ai besoin de cela, alors que ce n'est pas un vrai besoin. Donc, juste, je vais vous donner les cinq familles de besoins, je n'ai rien inventé, qui sont les besoins physiologiques. Le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, le besoin d'estime et le besoin d'accomplissement. Exactement avec sa fameuse pyramide. Donc, une fois qu'on a observé le besoin qui se cachait derrière... celui qu'on a besoin de faire émerger, qui peut être, je ne sais pas, un besoin d'estime par exemple, j'ai besoin que tu me regardes, que tu vois que j'existe. On va pouvoir aller identifier, on va pouvoir, excuse-moi, donc on était au besoin. Une fois qu'on a observé, on peut identifier le sentiment pour comprendre donc le besoin qui se cache derrière. C'était ça, c'était là où je voulais en venir. Et puis, on va à ce moment-là arriver à l'étape peut-être la plus difficile qui va être de formuler une demande sans être dans l'exigence, une fois qu'on a collecté toutes ces infos. Exactement. Et c'est parce que tu vas parler de ton besoin à toi que l'autre va être beaucoup plus à l'écoute.
- Speaker #0
Excuse-moi. C'est la demande, la formulation de la demande. Voilà, exactement. Alors, peut-être on peut prendre un exemple... Ouais, parce que là, c'est hyper théorique. En plus, je me dis, c'est juste à l'écoute. Donc, les personnes n'ont même pas de... En visuel, c'est peut-être un petit peu difficile. Alors, si par exemple, imaginons que ton enfant refuse de ranger sa chambre. Et donc, c'est une source de tension un peu récurrente. Bah non,
- Speaker #1
aucun parent ne connaît ça.
- Speaker #0
Aucun parent ne connaît ça. Premier pilier, observation. Donc, tu vas commencer par... observer la situation en essayant de ne pas émettre de jugement. Tu pourrais dire à ton enfant Je remarque que ta chambre n'a pas été rangée depuis quelques jours et que les jouets sont éparpillés un peu partout. Ah, t'as vraiment juste observé la scène de crime. Deuxième pilier, les sentiments. Là, il va falloir que tu exprimes tes sentiments, mais de manière neutre si c'est possible. Par exemple, tu sais, quand je vois la chambre dans cet état, je me sens un petit peu dépassée parce que l'espace commun commence à être aussi un peu encombré. Ou je me sens oppressée, ou je me sens, je ne sais pas comment tu pourrais te sentir. On laissera les parents choisir. Troisième pilier, le besoin. Là, tu vas expliquer ton ou tes besoins. qui se cache derrière ce que tu as exprimé comme sentiment précédemment. Donc, ça peut être, par exemple, J'ai besoin que la maison soit organisée et propre parce que ça m'aide à me sentir calme et détendue. C'est complètement dans leur intérêt. Donc, on est au troisième et donc quatrième, enfin, la demande. Et ça peut être la seule chose qu'on va dire d'ailleurs à notre enfant. Les trois étapes précédentes, ça peut être des choses qu'on se dit dans la tête. Ou on peut les verbaliser. C'est comme on le sent. Donc, la quatrième étape qui consiste en la demande, toi, en tant que parent, tu vas formuler une demande le plus précisément possible, mais en même temps, en essayant de ne pas donner un ordre ou de ne pas émettre une exigence. Ce qui n'est pas toujours évident. surtout quand on est en fin de journée. Mais tu pourrais dire à ton enfant Écoute, est-ce que tu pourrais prendre un moment aujourd'hui pour ranger ta chambre ? Si tu as besoin d'aide, par exemple, pour organiser tes affaires ou si tu as besoin qu'on discute d'une meilleure façon de faire ensemble, je suis là pour t'aider. Avec cette formulation, en fait, on a redonné le problème à l'enfant. la problématique de ranger la chambre. On lui propose quand même notre aide et notre soutien si jamais il a des difficultés à ranger sa chambre, on se tient à sa disposition. Et en même temps, c'est vrai que dans la reformulation, je n'ai pas reparlé du fait que le parent a besoin que ce soit organisé. On pourrait le rajouter si on n'a pas formulé le besoin de manière claire. mais c'est important de ne pas oublier quand même cet aspect du besoin de la personne qui fait la demande parce que c'est vraiment par le besoin qu'on va réussir à ce que l'autre s'intéresse à notre demande ouais exactement Delphine tu sais je suis vraiment ennuyée parce que quand je vois le salon dans cet état là ça me... Je me sens oppressée, j'ai l'impression que je ne peux pas réfléchir et que je vais m'énerver là. Et c'est difficile pour moi. Tu voudrais bien ranger un petit peu tes cubes en bois s'il te plaît ? Si tu veux, je peux te filer un coup de main ou t'aider ou te dire où les mettre si ça peut t'aider. Mais vraiment, je ne me sens pas bien là, tu vois.
- Speaker #1
Bon.
- Speaker #0
très élégante ouais alors effectivement on va se rapprocher de ton vrai besoin, ton vrai besoin c'est pas qu'on te dise quoi faire ou pas faire donc effectivement ton enfant a fait une colère et tes parents trouvent que tu gères pas bien en gros et puis te disent, tu verras à l'adolescence. En général, c'est la phrase d'après. Du coup, observation. Si tu observes en essayant de ne pas juger la situation, tu peux dire à ton papa ou ta maman, Bon, j'entends, tu as des réserves sur ma manière de gérer les crises de colère de mon enfant, sans punition, sans l'envoyer dans sa chambre. J'entends. ça c'est l'observation de base. Ensuite les sentiments, tu peux partager à tes parents. Vous savez quand vous me faites des critiques en fait sur ma manière d'élever mon enfant, je me sens frustrée et incomprise parce que je mets beaucoup d'efforts pour adopter une approche respectueuse et aujourd'hui c'est quelque chose de difficile dans le monde dans lequel on évolue. Troisièmement, ton besoin. Moi, j'ai besoin de soutien et de compréhension de la part de ma famille parce que vous comptez pour moi. C'est vraiment important, en fait, de pouvoir éduquer mes enfants de la manière que je considère la plus saine pour eux. Donc, tu as besoin, en fait, d'être accepté par ta famille. Et enfin, la demande, une demande ouverte et claire. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ce qui vous préoccupe exactement dans ma manière de faire les choses ? Moi, je serais hyper heureuse de partager avec vous pourquoi j'ai choisi cette approche plutôt qu'une autre. Mais ça m'intéresserait aussi d'entendre votre opinion dessus.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Exactement, parce que tout d'un coup, ils retrouvent leur place. Toi, tu as gardé la tienne aussi. Tu as quand même exprimé... que tu avais aussi besoin de leur soutien. Et puis après, le fait d'ouvrir la conversation, tu vas pouvoir à un moment leur dire Mais ce n'est pas parce que j'ai décidé de faire autrement que je remets complètement en cause ce que j'ai reçu de votre part. Le sujet, il n'est pas là. Le sujet, il n'est pas du tout là. Le sujet, il est que vous, vous avez fait mieux que ce que vous avez reçu de la part de vos parents parce que vous étiez à un instant T. avec plein de facteurs différents qui ont fait que votre direction, c'était celle-ci. Moi, aujourd'hui, 30, 40 ans plus tard, on a des connaissances supplémentaires qui sont différentes peut-être de celles que vous aviez. Et donc, comme vous, je veux juste faire le mieux possible pour mes enfants. Tu vois, et là, tu les rejoins en fait, tes parents. Ouais,
- Speaker #1
c'est...
- Speaker #0
C'est aussi une problématique courante pour tous les parents qui travaillent, que ce soit effectivement un arriveur tard ou avoir besoin de partir plus tôt. Alors du coup, en observation, ça va dépendre si c'est aussi quelque chose de ponctuel ou si c'est récurrent. Sur la manière dont... Bon. En observation, j'ai remarqué par exemple qu'avec mes horaires actuels, c'est difficile pour moi au niveau de la gestion de mes engagements familiaux et de la gestion de mes engagements professionnels, parce que la préparation du matin est un peu chaotique en ce moment. Parce que ça peut être en plus de ça hyper ponctuel, quand on a des différentes problématiques qu'on va rencontrer avec nos enfants en fonction de leur âge. Voilà, c'est quelque chose qui peut durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Mais après, on peut rencontrer de nouveaux problèmes. Donc, c'est vrai que c'est important aussi de savoir comment formuler la problématique qu'on rencontre. Donc, ça, c'était l'observation. L'observation, j'ai des difficultés en gros. Deuxièmement, le sentiment. En tant que parent salarié, ça me rend moi anxieuse et stressée parce que je vais me sentir tiraillée entre mes responsabilités professionnelles d'un côté et mes responsabilités parentales de l'autre. Et je n'ai pas envie d'être à côté de la plaque ni d'un côté ni de l'autre. Troisièmement, mon besoin. Finalement, mon besoin, ça va être de trouver un équilibre qui va me permettre de répondre et aux obligations professionnelles. tout en étant présent pour mes enfants quand ils ont besoin de moi, même si c'est pour mettre 10 minutes de plus pour enfiler ses chaussures le matin. En fin de compte, ma demande, ça pourrait être auprès de mon manager, mon supérieur, peu importe. Écoute, est-ce qu'il serait possible qu'on puisse discuter d'un ajustement sur mon emploi du temps ? Peut-être en décalant un peu plus tard mon arrivée le matin sur les semaines à venir. En décalant mon arrivée le matin sur les semaines à venir. Et puis, je peux finir un peu plus tard, évidemment. Ou autre chose, je suis ouverte à discuter de différentes options qui pourraient fonctionner pour tous les deux. Exactement. Et puis, au-delà de ça, c'est-à-dire que ça va servir effectivement aux salariés parents, mais en réalité, ça sert tout le monde, même ceux qui ne sont pas parents. Parce que du coup… Oui, c'est ça d'ailleurs qui est assez incroyable. C'est que dans une entreprise, quand on vient prendre des actions, je dirais, pro-parentales ou pro-familiales, en réalité, on prend des actions pour l'ensemble des salariés et tout se passe mieux pour tout le monde. Bien sûr. Donc le passif agressif, ça va être un des freins majeurs à la communication, tout comme le fait de conseiller, diagnostiquer, de ramener le sujet à soi, d'enquêter, de nier, de détourner l'attention, de ridiculiser ou encore de faire la morale pour culpabiliser. Voilà, donc du coup quand on a quelqu'un qui est un peu passif-agressif face à nous, c'est pas facile de ne pas se laisser entraîner dans des jeux de pouvoirs ou de ne pas se sentir personnellement attaqué. Mais si on reprend les piliers de la CNV, on va apprendre à identifier finalement les besoins qui se cachent derrière les comportements de la personne qui est passif-agressif. Ce qui va nous permettre... je dirais, de trouver plus facilement un chemin pour aller jusqu'à elle. Bon, après, il faut qu'on en ait l'envie, évidemment. Mais ça va, du coup, permettre de rétablir un peu la communication et de désamorcer les tensions. Si, par exemple, on reprend l'histoire du dîner familial, et puis tu as quelqu'un de ta famille qui fait des commentaires passifs, agressifs sur tes choix. d'éduquer sans punir, par exemple, pour une bêtise, l'enfant a fait une bêtise, eh bien, on est reparti. On va de nouveau observer et décrire le comportement de la personne. Écoute, Jean-Luc, j'ai remarqué que tu as mentionné à plusieurs reprises ce soir que certains parents laissent tout passer à leurs enfants.
- Speaker #1
Je sais,
- Speaker #0
c'est quelque chose qu'on entend. Après, tu vas pouvoir exprimer tes sentiments au niveau de ce commentaire en disant à Jean-Luc justement, tu sais, moi quand j'entends ces remarques, je me sens un peu jugée et puis quand même un peu mal à l'aise parce que... J'ai l'impression que ça vise vraiment mes choix éducatifs. Après, tu vas exprimer ton besoin. Jean-Luc, peut-être que ce n'est pas clair, mais en fait, moi, j'ai besoin de me sentir soutenue et puis un peu comprise quand même dans mes décisions parentales. Et en particulier, quand on est en réunion familiale comme ça, j'ai envie qu'on se sente tous un peu connectés, respectés. Et puis enfin, tu vas pouvoir boucler tout ça avec une jolie demande. Jean-Luc, est-ce que tu crois qu'on pourrait discuter de nos différentes approches de l'éducation ? Moi, je serais ravie de pouvoir t'expliquer un peu plus pourquoi j'ai choisi cette méthode. Ça m'intéresse aussi d'entendre tes perspectives, d'avoir un peu ta vision des choses, parce que c'est toujours riche.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Oui, que tu ne veux pas jouer à ce jeu-là, en fait. Et que c'est OK. D'être d'accord sur un désaccord. Quelque chose qu'on a du mal maintenant, je trouve, globalement, dans la société. Les gens sont très tranchés, c'est soit blanc, soit noir. Et si tu ne penses pas la même chose que l'autre, ça ne se passe pas bien. Sauf qu'en fait, on a le droit d'abord d'être un peu dans la nuance. Et puis, on a surtout le droit de ne pas être d'accord. Et c'est les désaccords qui vont créer les richesses, justement, dans nos relations.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Oui. Je lui dirais, écoute-toi, ça va bien se passer. Voilà, c'est succinct,
- Speaker #1
mais il y a tout dedans. Oui,
- Speaker #0
oui. Eh bien, vous pouvez me retrouver sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn, Elodie Balivet, sur Instagram, pareil, arrobaselodie underscore balivet, ou sur mon site internet, www.parentsmatter.fr P-A-R-E-N-T-S-M-A-T-E-R.fr À bientôt, merci encore Delphine. Au revoir.