- Speaker #0
Bienvenue sur Carrière de parent, le podcast qui décomplexe la parentalité dans le monde de l'entreprise. Je suis Delphine et j'accompagne au quotidien les services de ressources humaines et les dirigeants dans la réussite de leurs projets parentalité pour leurs salariés. Dans chaque épisode, nous explorerons comment profiter au mieux de votre vie familiale et de votre vie professionnelle. Nous verrons ensemble toutes les solutions qui s'offrent à vous pour faciliter votre quotidien et vous permettre d'atteindre vos objectifs pros et persos. Pour cela, un jeudi sur deux. Je vais partager avec vous des astuces et bonnes pratiques et vous présenter des personnalités ou parcours inspirants. Mais avant toute chose, mettez le podcast dans vos favoris pour ne rater aucun épisode. Je vous souhaite une belle écoute !
- Speaker #1
Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode de Carrière de Parent. Aujourd'hui, je retrouve Élodie Balivé, coach parentale, formatrice et conférencière. Et aujourd'hui, notre sujet de conversation, ça va être la communication. non violente qu'on avait commencé à évoquer dans l'épisode précédent. Bonjour Elodie, comment vas-tu ?
- Speaker #2
Bonjour Delphine, je vais très bien, merci. Merci de m'accueillir une seconde fois.
- Speaker #1
Avec grand plaisir. Je vais te demander de te représenter du coup, pour les personnes qui n'auraient pas eu la chance d'écouter le précédent épisode.
- Speaker #2
Oui, alors rapidement, je suis coach parentale filieuse, je suis spécialisée dans les relations humaines et je suis également consultante en politique parentale pour les entreprises.
- Speaker #1
Alors dans un premier temps, Elodie, est-ce que tu peux nous rappeler ce que c'est la communication non violente, qu'on appelle aussi la CNV ?
- Speaker #2
Oui, avec plaisir. Donc, la communication non violente, c'est une approche qui a été développée dans les années 60 par Marshall Rosenberg, qui est un psychologue américain. Son approche vise à améliorer la compréhension mutuelle et à résoudre les conflits de manière constructive. Pour les personnes qui ne connaissent pas Marshall Rosenberg... C'est un monsieur qui peut sembler peut-être un peu farfelu si vous allez le chercher sur internet et que vous tombez sur une de ses conférences sur YouTube.
- Speaker #1
On adore les gens farfelus.
- Speaker #2
Oui, parce qu'il a la particularité d'utiliser des marionnettes de girafe et de chacal. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que Marshall Rosenberg, il a sillonné le monde pour aider à la résolution de conflits entre pays. Et il a même prévenu des guerres. Donc, autant vous dire que c'est un mec qui est tout sauf farfelu. Et donc, pour aller un peu plus loin, la CNV. va être basé sur quatre composantes qui sont l'observation, le sentiment, le besoin et la demande. Et donc avec ces quatre composantes, qui sont en gros quatre étapes, je dirais, on va pouvoir venir formuler finalement une demande à autrui, de manière à ce que la personne en face ne se sente absolument pas accusée et puisse répondre, je dirais, plus favorablement à notre besoin.
- Speaker #1
En fait, si je résume, ce qu'on appelle la CNV, c'est un discours en quatre étapes pour dire à l'autre ce qu'on ressent, pour que lui-même ne se sente pas agressé, et qu'on puisse résoudre de façon très smooth un conflit, un conflit naissant, mais en en sortant tous les deux grands dits finalement.
- Speaker #2
Exactement. Et d'ailleurs, je dirais peut-être l'élément le plus important chez Rosenberg, c'est l'utilisation justement de parler en message je
- Speaker #1
plutôt que tu.
- Speaker #2
Voilà, parce que Rosenberg parlait du tu qui tue.
- Speaker #1
Le fameux.
- Speaker #2
Exactement. Et qui tue la communication, en fait.
- Speaker #1
D'accord. Alors, du coup, qu'est-ce que ça apporte, déjà, avant qu'on rentre vraiment dans le concret concret, qu'est-ce que ça apporte la communication non violente ?
- Speaker #2
Écoute, la communication non violente va venir éviter les malentendus et désamorcer les conflits et renforcer les liens, en gros. Que ce soit avec... ton conjoint, ta conjointe, tes enfants, tes collègues, ou même avec des inconnus. Savoir communiquer avec la CNV, ça peut vraiment transformer les relations. Ça va permettre de trouver des solutions, souvent gagnant-gagnant, et qui vont du coup fonctionner pour tout le monde. Et ça va permettre de construire des bases solides dans les relations. Alors du coup,
- Speaker #1
est-ce que tu peux nous dire quelles sont les étapes de ce discours en gros ? Comment est-ce qu'on s'exprime quand on fait de la communication non-violente ?
- Speaker #2
Bien sûr. Alors, on va reprendre les quatre piliers. Donc, la première étape, ça va être de décrire les faits de la façon la plus neutre possible, sans se laisser emporter dans des interprétations, comme on a souvent tendance à le faire, ni des suppositions, ni des jugements. C'est un peu comme si tu es dans une enquête de police et tu dois juste décrire ce que tu vois ou ce que tu ressens. Tu vois, le contexte, le lieu, les personnes présentes. Donc ça, c'est la première étape, c'est l'observation. La deuxième étape, ça va être l'identification de tes sentiments, c'est-à-dire quelles sont à la fois les pensées... et les émotions que tu as ressenties dans telle ou telle situation. Donc on vient parler vraiment de toi, pas de l'autre. Et c'est vraiment très important parce que quand on parle de soi, on ne peut jamais se tromper.
- Speaker #1
Oui, on n'accuse pas.
- Speaker #2
Et on n'accuse pas. Mais c'est surtout que si toi, tu as été touché par telle ou telle chose, ou attristé, ça t'appartient et c'est forcément vrai.
- Speaker #1
Ça n'implique pas que c'est l'autre qui a fait quelque chose. Ça implique que moi j'ai reçu quelque chose d'une telle façon.
- Speaker #2
Exactement. Ensuite, on a la troisième étape qui est l'identification des besoins. Alors là, ça se corse un petit peu. Pourquoi ? Parce que dans notre langage, je dirais, usuellement, on a tendance à parler de besoins quand ce ne sont pas des vrais besoins. Donc il y a une différence entre les faux et les vrais besoins. On utilise souvent, j'ai besoin de ceci, j'ai besoin de cela, alors que ce n'est pas un vrai besoin. Donc juste, je vais vous donner les cinq familles de besoins, je n'ai rien inventé, qui sont les besoins physiologiques, le besoin de sécurité, le besoin d'appartenance, le besoin d'estime et le besoin d'accomplissement.
- Speaker #1
Et là, on retrouve notre second meilleur ami, Maslow.
- Speaker #2
Exactement, avec sa fameuse pyramide.
- Speaker #1
Ok, on connaît, on connaît.
- Speaker #2
Donc, une fois qu'on a observé le besoin qui se cachait derrière celui qu'on a besoin de faire émerger, qui peut être, je ne sais pas, un besoin d'estime par exemple, j'ai besoin que tu me regardes, que tu vois que j'existe. On va pouvoir aller identifier le sentiment pour comprendre le besoin qui se cache derrière. on va à ce moment-là arriver à l'étape peut-être la plus difficile qui va être de formuler une demande sans être dans l'exigeant. Une fois qu'on a collecté toutes ces...
- Speaker #1
Oui, en gros, c'est de quoi j'ai besoin. Ce n'est pas fais ça pour moi, c'est moi j'ai besoin de ça.
- Speaker #2
Exactement. Et c'est parce que tu vas parler de ton besoin à toi que l'autre va être beaucoup plus à l'écoute.
- Speaker #1
Donc, le quatrième pilier, c'est la formulation de la demande.
- Speaker #2
Exactement. D'accord. Peut-être on peut prendre un exemple, parce que là c'est hyper théorique, en plus je me dis que c'est juste à l'écoute, donc les personnes n'ont même pas de... En visuel, c'est peut-être un petit peu difficile. Alors si par exemple, imaginons que ton enfant refuse de ranger sa chambre, et donc c'est une source de tension un peu récurrente.
- Speaker #1
Je ne connais pas du tout cette tension. Non,
- Speaker #2
pas du tout. Aucun enfant ne connaît ça. Premier pilier. observation donc tu vas commencer par observer la situation en essayant de pas émettre de jugement tu pourrais dire à ton enfant je remarque que ta chambre a pas été rangée depuis quelques jours et que les jouets sont éparpillés un peu partout ah t'as vraiment juste observé la scène de crime deuxième pilier les sentiments là il va falloir que tu exprimes tes sentiments mais de manière neutre si c'est possible. Par exemple, tu sais, quand je vois la chambre dans cet état, je me sens un petit peu dépassée parce que l'espace commun commence à être aussi un peu encombré, ou je me sens oppressée, ou je me sens, je ne sais pas comment tu pourrais te sentir.
- Speaker #1
On laissera les parents à leur propre interprétation.
- Speaker #2
On laissera les parents choisir. Troisième pilier, le besoin. Là, tu vas expliquer ton ou tes besoins. qui se cache derrière ce que tu as exprimé comme sentiment précédemment. Donc, ça peut être, par exemple, J'ai besoin que la maison soit organisée et propre parce que ça m'aide à me sentir calme et détendue.
- Speaker #1
C'est dans leur intérêt, en plus.
- Speaker #2
C'est complètement dans leur intérêt. Donc, on est au troisième. Et donc, quatrième, enfin, la demande. Et ça peut être la seule chose qu'on va dire d'ailleurs à notre enfant. Les trois étapes précédentes, ça peut être des choses qu'on se dit dans la tête. Ou on peut les verbaliser. C'est comme on le sent. Donc la quatrième étape qui consiste en la demande, toi en tant que parent, tu vas formuler une demande le plus précisément possible, mais en même temps, en essayant de ne pas donner un ordre. Ou de ne pas émettre une exigence. Ce qui n'est pas toujours évident, surtout quand on est en fin de journée. Mais ! Tu pourrais dire à ton enfant, écoute, est-ce que tu pourrais prendre un moment aujourd'hui pour ranger ta chambre ? Si tu as besoin d'aide, par exemple, pour organiser tes affaires, ou si tu as besoin qu'on discute d'une meilleure façon de faire ensemble, je suis là pour t'aider. Avec cette formulation, en fait... On a redonné le problème à l'enfant, la problématique de ranger la chambre. On lui propose quand même notre aide et notre soutien si jamais il a des difficultés à ranger sa chambre. On se tient à sa disposition. Alors c'est vrai que là, dans la reformulation, je n'ai pas reparlé du fait que le parent a besoin que ce soit organisé. On pourrait le rajouter si on n'a pas formulé le besoin de manière claire. Mais c'est important de ne pas oublier quand même cet aspect du besoin de la personne qui fait la demande. Parce que c'est vraiment par le besoin qu'on va réussir à ce que l'autre s'intéresse à notre demande. Oui,
- Speaker #1
l'autre fera plus preuve d'empathie que si on lui dit qu'est-ce que c'est que ce bazar ? J'en ai marre, c'est toujours pareil avec toi C'est sûr que c'est différent.
- Speaker #2
Oui, parce que Delphine, tu sais, je suis vraiment ennuyée parce que quand je vois le salon dans cet état-là, ça me… Je me sens oppressée, j'ai l'impression que je ne peux pas réfléchir et que je vais m'énerver là. Et c'est difficile pour moi. Tu voudrais bien ranger un petit peu tes cubes en bois, s'il te plaît ? Si tu veux, je peux te filer un coup de main ou t'aider ou te dire où les mettre, si ça peut t'aider. Mais vraiment, je ne me sens pas bien.
- Speaker #1
Je peux t'aider à ranger mes cubes en bois.
- Speaker #2
Je l'accepte.
- Speaker #1
Oui, c'est quelque chose qu'on peut retrouver aussi, même, on en parlait la dernière fois, quand on a fait le sujet sur les violences éducatives ordinaires, on se disait, finalement, quand l'entourage ne comprend pas très bien, et qu'on a besoin d'être compris, et de ne pas être jugé sur la façon dont on a choisi d'éduquer nos enfants, est-ce qu'il y a un exemple, par exemple, on est à table, c'est Noël, mon enfant fait une colère, et finalement, moi, j'ai décidé de ne pas lui dire d'aller dans sa chambre immédiatement, parce que je ne veux plus le voir. parce que j'ai décidé aussi de l'éduquer sans violence. Et là, un des grands-parents me dit Oh là là, moi, tous ces cris, j'en peux plus. C'est bon, une fessée est dans sa chambre. Là, par contre, j'ai envie de défendre mon enfant. Comment est-ce que je peux dire à mon parent, à moi, avec tout ce que ça implique de ce qu'on s'était dit la dernière fois, pour ne pas le froisser, que ça ne le renvoie pas, lui, à ses propres émotions et que ça ne lui donne pas l'impression que finalement, je l'attaque sur la façon dont il m'a éduquée. Est-ce que tu peux nous donner un exemple de ce que je pourrais dire de façon très élégante, comme tu as su le faire avec un enfant ?
- Speaker #2
Très élégante.
- Speaker #1
Que c'est, voilà, j'ai choisi cette méthode-là et que je n'accepte que pas finalement qu'on me dise de faire autrement, surtout avec des méthodes éducatives que je n'approuve pas.
- Speaker #2
Oui, alors effectivement, on va se rapprocher de ton vrai besoin. Ton vrai besoin, ce n'est pas qu'on te dise quoi faire ou pas faire. Effectivement, ton enfant a fait une colère et tes parents trouvent que tu ne gères pas bien.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #2
et puis te disent tu verras à l'adolescence. En général, c'est la phrase d'après. Du coup, observation. Si tu observes en essayant de ne pas juger la situation, tu peux dire à ton papa ou ta maman, bon, j'entends, tu as des réserves sur ma manière de gérer les crises de colère de mon enfant, sans punition, sans l'envoyer dans sa chambre. J'entends. Ça, c'est l'observation de base. Ensuite, les sentiments. Tu peux partager à tes parents. Vous savez, quand vous me faites des critiques sur ma manière d'élever mon enfant, je me sens frustrée et incomprise. Parce que je mets beaucoup d'efforts pour adopter une approche respectueuse. Et aujourd'hui, c'est quelque chose de difficile dans le monde dans lequel on évolue. Troisièmement, ton besoin. Moi, j'ai besoin de soutien et de compréhension de la part de ma famille. Parce que vous comptez pour moi. C'est vraiment important de pouvoir éduquer mes enfants de la manière que je considère la plus saine pour eux. Tu as besoin d'être accepté par ta famille. Et enfin, la demande, une demande ouverte et claire. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ce qui vous préoccupe exactement dans ma manière de faire les choses ? Moi, je serais hyper heureuse de partager avec vous pourquoi j'ai choisi cette approche plutôt qu'une autre. Mais ça m'intéresserait aussi... d'entendre votre opinion dessus.
- Speaker #1
Oui, et là, tu ouvres le dialogue plutôt que d'être dans la confrontation et enchaîner une dispute familiale en plus par-dessus la crise de colère.
- Speaker #2
Exactement, parce que tout d'un coup, ils retrouvent leur place. Toi, tu as gardé la tienne aussi. Tu as quand même exprimé que tu avais aussi besoin de leur soutien. Et puis après, le fait d'ouvrir la conversation, tu vas pouvoir. à un moment leur dire mais c'est pas parce que j'ai décidé de faire autrement que je remets complètement en cause ce que j'ai reçu de votre part.
- Speaker #1
Oui, c'est pas un reproche.
- Speaker #2
Le sujet il est pas là, le sujet il est pas du tout là. Le sujet il est que vous, vous avez fait mieux que ce que vous avez reçu de la part de vos parents. Parce que vous étiez à un instant T, avec plein de facteurs différents qui ont fait que votre direction c'était celle-ci. Moi aujourd'hui, 30, 40 ans plus tard, on a des connaissances supplémentaires qui sont différentes peut-être de celles que vous aviez. Et donc comme vous, je veux juste faire le mieux possible pour les enfants. Tu vois, et là tu les rejoins en fait tes parents.
- Speaker #1
Très très clair et hyper efficace. Autre cas, on est en entreprise et on est un parent. Et on vient de se prendre un tacle parce que je sais pas, on est arrivé en retard à une réunion parce que le petit dernier voulait pas mettre ses chaussures, on a raté le bus, on a raté la correspondance, finalement tout s'enchaîne et on arrive cinq minutes après le début de la réunion et bon ben voilà ça n'y manque pas, réflexion du manager éventuellement voilà ben ça me plaît pas que tu sois arrivé en retard etc. Comment est-ce que je peux me redescendre ? Oui,
- Speaker #2
c'est vrai que c'est... C'est aussi une problématique courante pour tous les parents qui travaillent, que ce soit effectivement arriver en retard ou avoir besoin de partir plus tôt. Alors du coup, en observation, ça va dépendre si c'est aussi quelque chose de ponctuel ou si c'est récurrent sur la manière dont… Bon, ok, en observation. J'ai remarqué par exemple que… Avec mes horaires actuels, c'est difficile pour moi au niveau de la gestion de mes engagements familiaux et de la gestion de mes engagements professionnels, parce que la préparation du matin est un peu chaotique en ce moment. Ça peut être en plus de ça hyper ponctuel, quand on a des différentes problématiques qu'on va rencontrer avec nos enfants en fonction de leur âge. C'est quelque chose qui peut durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois. mais après on peut rencontrer de nouveaux problèmes donc c'est vrai que c'est important aussi de savoir comment s'en mûler la problématique qu'on rencontre donc ça c'était l'observation observation j'ai des difficultés en gros deuxièmement le sentiment En tant que parent salarié ça me rend moi anxieuse et stressée parce que je vais me sentir tiraillée entre mes responsabilités professionnelles d'un côté mes responsabilités parentales de l'autre et je n'ai pas envie d'être à côté de la plaque, ni d'un côté, ni de l'autre. Troisièmement, mon besoin. Finalement, mon besoin, ça va être de trouver un équilibre qui va me permettre de répondre et aux obligations professionnelles, tout en étant présent pour mes enfants quand ils ont besoin de moi, même si c'est pour mettre 10 minutes de plus pour enfiler ses chaussures le matin. En fin de compte, ma demande... Ça pourrait être auprès de mon manager, mon supérieur, peu importe. Écoute, est-ce qu'il serait possible qu'on puisse discuter d'un ajustement sur mon emploi du temps en décalant mon arrivée le matin sur les semaines à venir ? Et puis, je peux finir un peu plus tard, évidemment. Ou autre chose, je suis ouverte à discuter de différentes options qui pourraient fonctionner pour tous les deux.
- Speaker #1
Ok, hyper clair. C'est vrai que certaines réunions positionnées très tôt ou trop tard, à l'inverse, peuvent mettre en difficulté les parents. Ça, c'est un vrai sujet et qui pourrait en plus servir à l'ensemble de la population qui est parent dans l'entreprise.
- Speaker #2
Exactement. Et puis, au-delà de ça, c'est-à-dire que ça va servir effectivement aux salariés parents, mais en réalité, ça sert tout le monde, même ceux qui ne sont pas parents. C'est ça d'ailleurs qui est assez incroyable. C'est que dans une entreprise, quand on vient prendre des actions, je dirais, pro-parentales ou pro-familiales, en réalité, on prend des actions pour l'ensemble des salariés et tous pas de mieux.
- Speaker #1
Oui, effectivement, c'est vrai. Ok, alors parfois c'est clair les réflexions, mais parfois ça l'est un petit peu moins. Et je voudrais qu'on parle un peu de ce qu'on appelle le passif agressif. C'est ces petites réflexions ou l'air de rien ? On te fait savoir que ton comportement, il ne plaît pas. Est-ce que tu peux nous en parler un petit peu, faire un petit focus dessus, sur c'est quoi les risques, comment on répond ?
- Speaker #2
Bien sûr. Donc, le passif agressif, ça va être un des freins majeurs à la communication, tout comme le fait de conseiller, diagnostiquer, de ramener le sujet à soi, d'enquêter, de nier, de détourner l'attention, de ridiculiser. Ou encore de faire la morale pour culpabiliser.
- Speaker #1
Joyeux programme.
- Speaker #2
Voilà. Donc du coup, quand on a quelqu'un qui est un peu passif-agressif face à nous, ce n'est pas facile de ne pas se laisser entraîner dans des jeux de pouvoir ou de ne pas se sentir personnellement attaqué. Mais si on reprend les piliers de la CNV, on va apprendre à identifier finalement les besoins qui se cachent derrière les comportements de la personne. qui est passive-agressive. Ce qui va nous permettre... je dirais de trouver plus facilement un chemin pour aller jusqu'à elle. Bon après, il faut qu'on en ait l'envie, évidemment. Mais ça va du coup permettre de rétablir un peu la communication et de désamorcer les tensions. Si par exemple, on reprend l'histoire du dîner familial, et puis tu as quelqu'un de ta famille qui fait des commentaires passifs, agressifs sur tes choix, du quai sans punir. par exemple, l'enfant a fait une bêtise, eh bien, on est reparti. On va de nouveau observer et décrire le comportement de la personne. Écoute, Jean-Luc, j'ai remarqué que tu as mentionné à plusieurs reprises ce soir que certains parents laissent tout passer à leurs enfants. Tu sais ? Quelque chose qu'on entend. Après, tu vas pouvoir exprimer tes sentiments. au niveau de ce commentaire, en disant à Jean-Luc justement, tu sais, moi quand j'entends ces remarques, je me sens un peu jugée, et puis quand même un peu mal à l'aise, parce que j'ai l'impression que ça vise vraiment mes choix éducatifs. Après tu vas exprimer ton besoin. Jean-Luc, peut-être que c'est pas clair, mais en fait, moi j'ai besoin de me sentir soutenue. et puis un peu comprise quand même dans mes décisions parentales. Et en particulier quand on est en réunion familiale comme ça, où j'ai envie qu'on se sente tous un peu connectés, respectés. Et puis enfin, tu vas pouvoir boucler tout ça avec une jolie demande. Jean-Luc, est-ce que tu crois qu'on pourrait discuter de nos différentes approches de l'éducation ? Moi, je serais ravie en fait de pouvoir t'expliquer un peu plus.
- Speaker #1
pourquoi j'ai choisi cette méthode ça m'intéresse aussi d'entendre tes perspectives d'avoir un peu ta vision des choses parce que c'est pour oui parce que le passif agressif finalement est tellement pas frontal est tellement insidieux et pervers que ça ferme le dialogue et ça fait se sentir mal ça crée comme tu dis cette relation de pouvoir donc là tu réinstores le dialogue encore une fois et c'est hyper pertinent parce que tu mets la personne face à ses responsabilités finalement et tu lui dis que tu as très bien compris où elle voulait en venir mais que tu es ouvert à la discussion.
- Speaker #2
Oui, que tu ne peux pas jouer à ce jeu-là, en fait, et que c'est OK d'être d'accord sur un désaccord, tu vois ? Quelque chose qu'on a du mal maintenant, je trouve, globalement, dans la société, les gens sont très tranchés, c'est soit blanc, soit noir, et si tu ne penses pas la même chose que l'autre, ça ne se passe pas bien, sauf qu'en fait, on a le droit d'abord d'être un peu dans la nuance, et puis on a surtout le droit de ne pas être d'accord. Et c'est les désaccords qui vont créer les richesses, justement, dans nos relations.
- Speaker #1
Complètement. Merci beaucoup, Élodie. Une dernière question un petit peu plus personnelle cette fois, pour clôturer cet entretien, et que je pense que ça va être tout pour mes invités qui ont des enfants. Si tu étais face à la Élodie avant d'avoir des enfants, qu'est-ce que tu lui dirais ? Ce serait quoi ton premier conseil ?
- Speaker #2
Je lui dirais, écoute-toi, ça va bien se passer.
- Speaker #1
super c'est un succinct mais ça va bien se passer c'est bien c'est clair et ça donne de la perspective merci beaucoup Elodie où est-ce qu'on peut te retrouver si on a envie de te remercier pour tout ce que tu nous as partagé ou pour échanger avec toi ou pour faire appel à tes services et bien vous pouvez me retrouver sur les réseaux sociaux sur LinkedIn
- Speaker #2
Elodie Balivet sur Instagram, pareil, arrobaselodie underscore balivet, ou sur mon site internet, www.parentsmatter.fr. P-A-R-E-N-T-S-M-A-T-E-R.fr.
- Speaker #1
Super. À très bientôt, Elodie.
- Speaker #2
À bientôt. Merci encore d'être là. Au revoir.
- Speaker #0
Merci à tous pour votre écoute.
- Speaker #1
Si cet épisode vous a plu,
- Speaker #0
je vous invite à en parler autour de vous, à lui mettre... une bonne note sur votre plateforme d'écoute préférée et à suivre le compte Instagram de Carrière de Parent. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode. Au revoir.