- Speaker #0
Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Aujourd'hui, on plonge au cœur d'un sujet vraiment majeur, la rénovation énergétique des logements en France.
- Speaker #1
Bonjour. Oui, un chantier absolument essentiel si on veut tenir nos objectifs climatiques.
- Speaker #0
C'est ça. Et pour en parler, on a d'un côté un rapport prospectif qui regarde vers 2030 et de l'autre, des infos sur un outil numérique fait pour aider les pros du secteur, un secteur, on va le voir, assez complexe.
- Speaker #1
Tout à fait. C'est un sujet où, clairement, les ambitions politiques se heurtent un peu à la réalité du terrain, pour les particuliers, et aussi aux besoins d'organisation des entreprises elles-mêmes.
- Speaker #0
Notre mission aujourd'hui, si on peut dire, c'est de décortiquer un peu tout ça. Les objectifs, bien sûr, mais aussi les freins, la complexité, l'argent, le manque de bras aussi. On va regarder les règles qui changent, les technologies qui bougent et comment les professionnels essayent de s'adapter. Bon, alors on y va ? On déballe tout ça ?
- Speaker #1
Allons-y !
- Speaker #0
Ok, commençons par le contexte. Les ambitions, elles sont très élevées. La France veut diviser par deux sa consommation d'énergie finale d'ici 2050. Ça, c'est le cap lointain.
- Speaker #1
Par rapport à 2012, oui.
- Speaker #0
Exactement. Et plus proche de nous, d'ici 2030, l'objectif, c'est moins 49% d'émissions de gaz à effet de serre pour le bâtiment et moins 28% de conso d'énergie pour les bâtiments anciens. On sent bien l'idée de massifier surtout les rénovations globales.
- Speaker #1
Oui. mettre le paquet sur les rénovations performantes plutôt que les petits gestes isolés.
- Speaker #0
Voilà. Mais alors, si on regarde le bilan 2024 de l'ANA, l'Agence nationale de l'habitat, il y a un truc un peu bizarre, non ?
- Speaker #1
Effectivement. C'est assez paradoxal. Certains ont même parlé de succès catastrophiques.
- Speaker #0
Ah ouais ? Pourquoi ?
- Speaker #1
D'un côté, le budget des aides a explosé. On est à 3,77 milliards d'euros. C'est énorme. Mais de l'autre, le nombre total de logements aidés a chuté. Moins 35% par rapport à 2023. On tombe à environ 340 000 logements.
- Speaker #0
Attendez, plus d'argent public mais moins de rénovation au final. Comment on explique ça ?
- Speaker #1
L'explication, c'est un choix politique assumé. Privilégier la qualité, la profondeur des rénovations plutôt que la quantité. La réforme MaPrimeRénov' de début 2024 a vraiment mis l'accent sur ce qu'on appelle les rénovations d'ampleur.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et ça se voit, le nombre de ces gros projets a bien augmenté, plus 19 761 projets. Avec une aide moyenne par projet qui fait réfléchir, plus de 36 000 euros.
- Speaker #0
Ah oui, quand même !
- Speaker #1
Voilà. Et en même temps, les aides pour les gestes uniques, genre juste changer ses fenêtres ou isoler les combles, elles ont été soit réduites, soit rendues plus compliquées d'accès. L'aide moyenne pour ces gestes est tombée à 3 600 euros.
- Speaker #0
Mais cette transition, elle n'a pas été simple, j'imagine ?
- Speaker #1
Ah non, c'est le moins qu'on puisse dire. La mise en place a été compliquée. Le système était tellement complexe au début qu'il y a eu une chute de 40% des dépôts de dossiers début 2024.
- Speaker #0
40% ?
- Speaker #1
Oui, oui. Des gestes simples ont été sortis du parcours classique. Le fameux parcours accompagné, qui est obligatoire pour les grosses rénaux, il a même été suspendu pendant l'été 2025 pour être vu.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et surtout, il y a eu un gros souci au démarrage avec mon accompagnateur Rénov'. Ces conseillers agréés, qui sont pourtant la clé pour guider les gens, ils n'étaient pas assez nombreux au début.
- Speaker #0
Et le résultat de tout ça ?
- Speaker #1
Au final, le volume global de la rénovation aidée a légèrement reculé en 2024. Moins 0,8%. Donc on n'a pas encore réussi à massifier malgré les ambitions.
- Speaker #0
On imagine le parcours du combattant pour les particuliers. Pourtant sur le papier, les aides, il y en a plein. MaPrimeRénov' avec ses différents parcours, les CEE, les certificats d'économie d'énergie, qu'on peut souvent cumuler d'ailleurs, l'éco-pré à taux zéro jusqu'à 50 000 euros, Le prêt avance rénovation, la TVA à 5,5%, ouf !
- Speaker #1
La liste est longue, oui. Mais c'est un peu ça le problème en fait. Cet empilement, c'est souvent vu comme un maquis illisible. Et surtout instable. Les règles changent tout le temps. C'est ça. Les dossiers sont complexes, les délais de paiement parfois très longs. J'ai entendu des pros parler de folie administrative.
- Speaker #0
Carrément.
- Speaker #1
Oui. Et une étude a montré que sur 2020-2022, attention... Seuls 56% des dossiers d'aides déposées sont allés jusqu'au paiement final.
- Speaker #0
La moitié seulement.
- Speaker #1
A peine plus, oui. C'est un taux de déperdition énorme. Ça freine tout, évidemment.
- Speaker #0
On comprend le découragement. Ça doit refroidir pas mal de monde. Et pour les professionnels du bâtiment, quel impact ?
- Speaker #1
C'est un frein clair à la massification qu'on recherche. Ça décourage aussi les entreprises, surtout les TPE, les artisans, qui ont du mal à suivre ces changements constants, à gérer cette paperasse. D'ailleurs, on voit que le nombre d'entreprises certifiées RGE, reconnues garantes de l'environnement, a tendance à baisser.
- Speaker #0
Ah oui, alors que c'est quasi obligatoire pour les aides.
- Speaker #1
Exactement. C'est un cercle vicieux.
- Speaker #0
Et j'ai. Début 2024, il y en avait 4,2 millions. Presque 14% des résidences principales. C'est énorme !
- Speaker #1
Et même quasi 16% dans le parc locatif privé.
- Speaker #0
Et là, la pression monte avec l'interdiction de location qui arrive 1er janvier 2025 pour les G, janvier 2028 pour les F.
- Speaker #1
C'est une pression réglementaire très forte, oui. Le risque, pointé par certains, c'est que des propriobayeurs, devant le coût et la complexité des travaux, jettent l'éponge et retirent leur bien de la location. Ce qui aggraverait la crise du logement.
- Speaker #0
C'est un vrai risque.
- Speaker #1
Mais il y a un autre phénomène intéressant sur le marché de la vente. Ces logements mal classés, ils se vendent en moyenne 1,7 fois plus vite que les autres.
- Speaker #0
Ah bon ? Pourquoi ?
- Speaker #1
La décote à l'achat attire des acheteurs qui se disent « ok, c'est une passoire, mais je négocie le prix et j'intègre le coût des travaux dans mon projet » . Le DPE devient un argument de négo.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et il y a aussi la perspective de la valeur verte, c'est-à-dire que le bien, une fois rénové, vaudra plus cher. On parle de plus 10 à plus 20%. C'est un moteur assez puissant pour certains acheteurs.
- Speaker #0
Et ce DPE, justement ce fameux diagnostic de performance énergétique, il va y avoir un changement majeur bientôt. Et là, ça pourrait vraiment changer la donne de façon inattendue.
- Speaker #1
Ah oui, alors là, attention, au 1er janvier 2026, il y a une modification technique assez importante dans le calcul. Ça concerne le coefficient de conversion de l'électricité.
- Speaker #0
Expliquez-nous ça simplement. En gros,
- Speaker #1
pour calculer la performance d'un logement, on convertit toutes les énergies. Gaz, fioul, électricité, en une unité commune, l'énergie primaire. Pour l'électricité, ce coefficient était de 2,3. C'est-à-dire qu'on considérait qu'il fallait 2,3 unités d'énergie primaire pour produire une unité d'électricité finale chez vous, à cause des pertes de production et de transport.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Ce chiffre était jugé pénalisant pour le chauffage électrique par rapport au gaz, par exemple, donc ce coefficient va passer à 1,9. On s'aligne sur une méthode européenne.
- Speaker #0
D'accord. Et les conséquences concrètes sur les étiquettes ? F et G.
- Speaker #1
Elles sont assez spectaculaires. On estime qu'environ 850 000 logements vont sortir artificiellement, si on peut dire, des classes F et G, sans faire un seul travaux.
- Speaker #0
Pardon ? 850 000 ?
- Speaker #1
Oui, oui. C'est surtout vrai pour les logements chauffés à l'électrique. Près de la moitié d'entre eux, 47%, pourraient gagner au moins une classe, contre seulement 5% pour ceux au gaz.
- Speaker #0
C'est énorme ! Bon, d'un côté, c'est un soulagement pour les propriétaires concernés. Surtout les bailleurs qui voient l'échéance de 2025 ou 2028 approcher.
- Speaker #1
Oui, les fédérations immobilières disent que ça va permettre de garder des logements sur le marché locatif. C'est un argument social.
- Speaker #0
Mais d'un autre côté, est-ce que ça ne risque pas un peu de cacher la poussière sous le tapis ? Si on améliore les notes sans toucher à la consommation réelle, on risque pas de freiner l'élan pour les vrais travaux ?
- Speaker #1
C'est toute l'ambiguïté, exactement. La critique principale, c'est ça. C'est une amélioration purement administrative. Un coup de pouce réglementaire qui ne change rien à la facture d'énergie ou aux émissions de CO2. Le risque, c'est clair, c'est de démobiliser certains proprios qui se disent « Oh bah super, je suis sorti du rouge, plus besoin de faire les travaux tout de suite » .
- Speaker #0
Et donc, ça pourrait freiner l'effort global vers la sobriété ?
- Speaker #1
Oui, ça pourrait ralentir la dynamique des travaux d'isolation, de changement de système de chauffage vers des solutions plus performantes, comme les pompes à chaleur. C'est un vrai débat.
- Speaker #0
D'accord. Donc, même avec cette réforme du DPE, atteindre les objectifs de 2030 reste un vrai défi. Quels sont les gros freins structurels qui persistent alors ?
- Speaker #1
On en voit surtout deux. Deux énormes goulets d'étranglement. Le premier, c'est la main d'œuvre, les bras pour faire les travaux.
- Speaker #0
Le manque de personnel qualifié ?
- Speaker #1
Exactement. Pour atteindre le rythme qu'on vise, il faudrait créer, selon les estimations, entre 170 000 et 250 000 emplois de plus dans le bâtiment d'ici 2030. Or, aujourd'hui déjà, le secteur peine à recruter. Il manquerait environ 220 000 postes, surtout dans le second œuvre.
- Speaker #0
C'est-à-dire ?
- Speaker #1
Électricien, plombier, chauffagiste, peintre, plaquiste, tous ces métiers-là. Rien que pour eux, le déficit serait de près de 100 000 ouvriers qualifiés.
- Speaker #0
Ah oui, c'est considérable !
- Speaker #1
Et la structure du secteur n'aide pas. C'est beaucoup de très petites entreprises, d'artisans. Ils font 71% des travaux. C'est plus compliqué pour eux de former, de monter en compétence à grande échelle.
- Speaker #0
Un défi humain énorme. Et le second gros obstacle ?
- Speaker #1
Pas de surprise, le financement. L'argent. On estime qu'il manque entre 20 et 30 milliards d'euros par an d'investissement pour atteindre les objectifs.
- Speaker #0
20 à 30 milliards par an ?
- Speaker #1
Oui. Et même avec les aides publiques, qui sont importantes, le reste à charge pour les ménages, c'est souvent le frein numéro un.
- Speaker #0
Le montant qui reste à payer une fois les aides déduites.
- Speaker #1
Voilà. Et ce qui est frappant, c'est que les Français sont assez réticents à emprunter pour ça. Seuls 26% se disent prêts à faire un crédit pour ces travaux. Les gens préfèrent taper dans leur épargne s'ils en ont.
- Speaker #0
Même le prêt avance-rénovation, qui est pourtant fait pour les ménages modestes et remboursable à la revente du bien, il est peu utilisé.
- Speaker #1
Très peu utilisé, oui. Ça montre bien que le problème n'est pas que financier, il est aussi psychologique. Il faut des solutions de financement qui soient simples, claires, qui inspirent confiance. C'est pas gagné.
- Speaker #0
Ok, donc on a ces deux murs, la main d'œuvre et le financement. Quelle piste existe pour essayer de les contourner, de débloquer un peu la machine ? On parle souvent d'industrialisation.
- Speaker #1
Pondre au manque de main d'œuvre sur les chantiers. Le modèle le plus connu, c'est Energy Sprong. Ça vient des Pays-Bas.
- Speaker #0
Energy Sprong, d'accord. C'est quoi le principe ?
- Speaker #1
L'idée, c'est de passer à une approche plus industrielle. On scanne le bâtiment existant en 3D et ensuite on préfabrique en usine des modules sur mesure. Des façades isolantes complètes. avec les fenêtres déjà intégrées, des toitures avec les panneaux solaires dessus, des blocs techniques avec la pompe à chaleur, la VMC tout pré-montée.
- Speaker #0
Et ensuite, on assemble ça sur place.
- Speaker #1
Exactement. Comme un jeu de construction, mais à grande échelle. L'assemblage sur site se fait en quelques jours, au lieu de plusieurs semaines ou mois pour une rénovation classique.
- Speaker #0
Les avantages, j'imagine ? Rapidité, moins de gêne pour les habitants, et niveau performance énergétique ?
- Speaker #1
C'est là que c'est très intéressant. Ça vise des rénovations hyper performantes. souvent au niveau zéro énergie garantie, parfois sur 30 ans. Des expérimentations en France ont montré qu'on pouvait réduire la consommation d'énergie de 75%.
- Speaker #0
Impressionnant. Et ça aide pour la main-d'œuvre ? Oui,
- Speaker #1
parce qu'une partie du travail est déplacée du chantier vers l'usine. Ça demande des compétences différentes, plus industrielles, et ça réduit le besoin de main-d'œuvre qualifiée sur le chantier lui-même, là où ça manque le plus.
- Speaker #0
D'accord. L'industrialisation, c'est une piste. L'autre grand levier, c'est le numérique, ce qu'on appelle la RENOTEC.
- Speaker #1
Indispensable, oui. La digitalisation intervient à plein de niveaux. Il y a des plateformes en ligne qui essaient d'aider les gens à y voir plus clair, à faire des simulations, comme Mes Aides Réno. D'autres qui mettent en relation avec des artisans RGE qui aident à monter les dossiers d'aide. Qui va aider le particulier à naviguer dans cette jungle technique, administrative, financière. Son rôle est absolument clé pour lever les freins de complexité et de manque de confiance. Si ça, ça marche bien, ça peut vraiment changer la donne.
- Speaker #0
Revenons un instant sur le financement. On a vu que ça coince. ... Est-ce que le secteur bancaire pourrait s'impliquer plus ? On a entendu parler d'une possible banque de la rénovation.
- Speaker #1
C'est une idée qui circule, oui. Parce que le marché est juste colossal. On parle potentiellement de 100 milliards d'euros. Une structure financière dédiée ou une mobilisation plus forte des banques classiques, ça pourrait jouer plusieurs rôles essentiels.
- Speaker #0
Lesquels ?
- Speaker #1
D'abord, le préfinancement des aides publiques. C'est crucial pour les ménages modestes. Et surtout, surtout pour les copropriétés. Elles n'ont pas la trésorerie pour avancer les frais en attendant les subventions.
- Speaker #0
D'accord, le préfinancement. Quoi d'autre ?
- Speaker #1
Proposer des prêts vraiment adaptés à la rénovation, peut-être sur des durées plus longues, et surtout mutualiser les risques. Encore une fois, c'est très important pour les copropriétaires, où un seul copropriétaire défaillant peut bloquer tout le projet.
- Speaker #0
Et peut-être même aller plus loin ?
- Speaker #1
Oui, certaines banques commencent à imaginer orchestrer tout le parcours. Utiliser leurs données pour repérer les passoires thermiques parmi leurs clients, leur proposer des offres clés en main avec des partenaires artisans, s'occuper du financement, C'est un enjeu majeur, surtout pour débloquer les rénaux en copro, qui sont très complexes aujourd'hui. On est d'ailleurs un peu en retard en France par rapport à d'autres pays, comme la Suède ou les Pays-Bas, sur ces montages financiers.
- Speaker #0
Il faudrait aussi plus de stabilité, j'imagine. On a vu que les règles changent tout le temps.
- Speaker #1
Ah ça, c'est le nerf de la guerre. Pour que les banques s'engagent massivement, il faut une vision à long terme, une stabilité des aides, des règles du jeu. Ce qui n'est pas vraiment la spécialité française ces dernières années.
- Speaker #0
C'est clair. Bon, tout ça nous dessine un paysage très mouvant, complexe. Pour les entreprises qui sont sur le terrain, les PME, les artisans de la rénovation, comment elles font pour gérer tout ça au quotidien ? Pour trouver des clients, organiser les chantiers, surnager dans cette complexité ?
- Speaker #1
C'est un défi opérationnel énorme pour elles, vraiment. Il faut jongler avec les aides qui changent, la paperasse, la pression sur les délais, gérer les équipes sur le terrain, au bureau, et bien sûr, il faut trouver des chantiers rentables en permanence.
- Speaker #0
Le commercial, la prospection...
- Speaker #1
Exactement. Dans ce contexte, l'organisation interne, l'efficacité, ça devient vital. C'est plus juste bien de l'avoir, c'est essentiel pour survivre et se développer. Et c'est là que des outils numériques spécialisés comme les CRM, les logiciels de gestion de la relation client, mais dédiés à la rénovation, deviennent hyper importants.
- Speaker #0
Pouvez-vous nous dire concrètement ce que ça apporte ? Nos sources mentionnent un outil CBM Manager. Qu'est-ce que ça fait ce genre d'outil ?
- Speaker #1
L'objectif principal de ce type de logiciel, c'est de simplifier, de rationaliser le travail des entreprises de rénovation. Quelle phase de l'isolation ? Pose des pompes à chaleur, des panneaux solaires, des fenêtres ? Un point qui est souvent mis en avant, c'est la capacité à générer ce qu'on appelle des leads.
- Speaker #0
Des contacts commerciaux ?
- Speaker #1
Voilà, des contacts qualifiés, ciblés géographiquement. Dans un marché aussi concurrentiel, trouver des clients potentiels, c'est crucial. Un utilisateur cité dans nos infos disait « Fini les galères à courir les fournisseurs de leads. L'outil les fournit directement et des leads exclusifs a priori. »
- Speaker #0
D'accord, donc ça aide à trouver des clients. Et après ?
- Speaker #1
Après, il faut structurer tout le processus de vente et de production. Donc centraliser toutes les infos sur les clients et les prospects, gérer les agendas des commerciaux, suivre l'avancement de chaque dossier, planifier les chantiers, les interventions des techniciens, le SAV.
- Speaker #0
Et face à cette fameuse complexité administrative dont on parlait ?
- Speaker #1
Ces outils essayent d'automatiser une partie de cette charge, générer les devis, aider à préparer les dossiers de prime comme MaPrimeRénov'. éditer les bons de commande, suivre les paiements. L'idée, c'est vraiment de faire gagner du temps sur l'administratif pour que les équipes puissent se concentrer sur leur vrai boulot, vendre et installer.
- Speaker #0
Et pour le patron, le manager ?
- Speaker #1
Ils offrent une vision d'ensemble de l'activité. Des tableaux de bord pour suivre les ventes, la rentabilité des chantiers, la performance des équipes. Ça permet de piloter l'entreprise plus finement. On a des retours d'utilisateurs qui parlent d'avoir doublé leur taux de conversion grâce à une meilleure organisation ou d'avoir enfin un vrai outil structurant pour leur part. PME.
- Speaker #0
Donc pour les professionnels qui naviguent dans ce marché de la rénovation qui est à la fois porteur mais très complexe ?
- Speaker #1
Oui, s'équiper d'outils comme ça pour mieux gérer les leads, organiser les ventes, optimiser la planification des chantiers et le suivi administratif, ça devient vraiment une nécessité pour être performant et tenir la distance.
- Speaker #0
Bien, nous arrivons au terme de cette exploration. Pour résumer, on voit que la route vers une une rénovation énergétique performante et généralisée en France. Elle est bien là, mais elle est pleine d'obstacles. Les freins administratifs, financiers, le manque de main d'œuvre, tout ça est bien réel.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et les évolutions réglementaires, comme celles du DPE, créent de nouvelles dynamiques, mais aussi pas mal d'incertitudes.
- Speaker #1
Aussi que des solutions émergent. L'industrialisation pour essayer de produire plus vite et pallier le manque de bras, la digitalisation pour simplifier les parcours et, on l'espère, renforcer l'accompagnement. Et dans ce contexte, oui, c'est clair que pour les entreprises du bâtiment, la capacité à bien s'organiser, à trouver des clients qualifiés, à gérer leur chantier efficacement, c'est plus que jamais la clé. Des outils comme ce CRM, CBM Manager, sont clairement conçus pour répondre à ce besoin vital de structure et d'efficacité.
- Speaker #0
Alors, pour finir, une question peut-être pour prolonger la réflexion. À mesure que la technologie, la digitalisation, l'industrialisation nous offrent des moyens d'accélérer, de massifier la rénovation, comment on s'assure que l'humain, l'accompagnement, la pédagogie, la confiance restent bien au centre du jeu ? Pour que cette transition énergétique soit non seulement efficace, mais aussi juste et accessible à tous, y compris les plus fragiles.
- Speaker #1
C'est tout l'enjeu de l'équilibre, effectivement. L'efficacité technique, l'organisation via les outils. C'est nécessaire, c'est une condition sine qua non pour y arriver vu l'ampleur de la tâche. Mais ça ne suffira pas si on ne renforce pas en même temps la confiance, l'accompagnement humain adapté aux besoins, aux craintes, aux capacités de chacun. Les deux doivent vraiment avancer main dans la main. La tech au service de l'humain et pas l'inverse.
- Speaker #0
Un bel équilibre à trouver. Merci beaucoup pour cet éclairage très complet et très clair.
- Speaker #1
Merci à vous.
- Speaker #0
Et merci à vous de nous avoir écoutés. On se retrouve très bientôt pour une nouvelle analyse.