- Speaker #0
Chers présidents, c'est le cœur battant que je vous demandais de nous dire qui obtient la Mademodon. C'est la première fois que vous êtes à Cannes pour le festival. La musique est en cli, la montée des marches, ça peut voir que ma soeur.
- Speaker #1
Et bienvenue les amis dans un nouvel épisode de ce n'est que du cinéma spécial Cannes édition. C'est notre tout premier épisode et on est arrivé à Cannes les amis. Nora, Jess et moi-même. Comment ça va les amis ?
- Speaker #2
Ça va super bien, hyper excitée, très contente d'être là. Je ne réalise pas tout à fait encore ce qui est en train de se passer.
- Speaker #0
Pareil, je me trouve très... Enfin, personne ne nous voit du coup, mais on est littéralement sur une table microscopique entre deux lits.
- Speaker #1
Avec un petit micro.
- Speaker #0
Dans un salon qui nous sert de chambre, mais nous sommes bien arrivés à Cannes.
- Speaker #2
Mais on est heureux, on est heureux.
- Speaker #1
On est interrompus par les gros goélands qui crient toutes les deux secondes. Si vous les entendez, ce n'est pas notre faute.
- Speaker #0
Mais il y a du soleil et je dirais des nanas, mais plutôt du cinéma.
- Speaker #2
Et des stars. Mais de suite !
- Speaker #1
Des stars et des paillettes. En tout cas, on va, dans la première partie de cet épisode, vous raconter toutes les épreuves que nous avons traversées depuis notre arrivée. Le trajet, les navettes entre Nice et Cannes, les accréditations, ça c'est toute une histoire. Les clés de l'appartement, la montée, les marches, les nœuds papillons, les robes, on a tout fait et on va tout vous raconter. Ensuite, tout le monde connaît bien le Festival de Cannes, mais donc cette année, la 78e, 78e édition du Festival. Jess, toi qui avais suivi l'intro, tu nous en diras. un petit peu plus, quelques chiffres, pourquoi c'est une année un petit peu spéciale. Ensuite, nous parlerons du film d'ouverture, Partir un jour, de Amélie Bonin. Alors, préparez vos paillettes, votre plus belle robe, le nœud pape. Bienvenue au Festival de Cannes, c'est parti !
- Speaker #2
C'est parti !
- Speaker #1
Alors, amis auditeurs, auditrices, il faut imaginer un petit peu Cannes pour nous, pour ce n'est que du cinéma, c'est la première fois. Et donc, Nora et moi, on a pu faire le trajet dans un premier temps. Jess nous a rejoints juste là maintenant, il y a quelques heures qui étaient arrivées. Nous, ça fait déjà 24 heures, c'est pour ça qu'on a pu faire la montée des marches, donc le 13. Nora, comment tu as vécu ce trajet, cette navette ? Et surtout, raconte un petit peu comment ces accréditations, on a bien failli ne pas les avoir et du coup ne pas monter les marches le 13.
- Speaker #2
Oui, non, mais c'était un peu la folie. Honnêtement, c'était une montée d'adrénaline de dingue, plus avec l'excitation de venir à Cannes pour la première fois, le soleil qui était là, tout qui a l'air paradisiaque, un peu de décor de vacances, etc. On est arrivés un peu tard. On avait, voilà. prévu nos horaires comme ça, il y a eu de retard sur la route et donc du coup, on arrivait tout juste en fait, on avait des tickets pour la projection du soir, en tenue de soirée, smoking, etc. Mais c'était très juste pour choper les accréditations qui fermaient à 20h. Et donc on arrive, on a dû choper un taxi, monsieur le taxi Laurent, cet épisode vous l'avez dit.
- Speaker #1
Si Laurent nous écoute, franchement, c'est Samy Nasseri dans Taxi le mec. On lui a dit... on vous paye ce que vous voulez, il faut qu'on arrive parce que les accréditations c'est 20h et si on n'est pas là à 20h, on ne rentre pas pour monter les mains et voir le film. Il les a pris en pitié.
- Speaker #2
C'est notre première fois et ce Laurent a tracé à travers Nice et à travers Cannes avec les chemins qu'il connaissait, il était hyper fier il a fait mille blagues à la minute. Il a demandé à son IA dans le taxi d'avoir le numéro du service d'accréditation de Cannes. Il nous a renvoyé vers le service handicapé. Ça n'allait pas du tout. Rien n'allait.
- Speaker #1
Il a doublé des fourgonnettes de CRS. Le policier, il s'est dit, franchement, les amis, je ne passe jamais par là. C'est vraiment pour vous. Il a utilisé un banc de bus à un moment donné, qui était une strat qui nous a fait gagner 10 minutes. Le mec, il n'arrêtait pas de dire des go baby, des vas-y, fais tirer. Franchement.
- Speaker #0
Constatons.
- Speaker #1
Constatons, constatons les gens qui ne savent pas rouler sur la route. Non, mais c'était vraiment...
- Speaker #2
C'était épique. On aurait bien voulu filmer ça, mais on était beaucoup trop stressés à l'idée de rater l'accréditation. Il nous a jetés devant.
- Speaker #1
Oui. À partir du moment où ça ne roulait plus, qu'on n'était plus qu'à 300 mètres, il a dit « mais descendez avec les valises » . On a continué avec nos roulettes.
- Speaker #2
Je suis arrivée devant la nana des accréditations avec le petit cordon rouge, je pense dans un état... en sueur, en panique totale.
- Speaker #1
À ce stade-là, il restait 17 minutes avant la fin des accréditations.
- Speaker #2
Et devant elle, en disant... Les accréditations ! Elle nous a finalement laissé passer. Mais on ne pouvait pas prendre nos valises avec. J'ai laissé Martin le regard plein d'espoir. Me donner sa carte d'identité pour choper nos accréditations. On a eu les amis 5 à 10 minutes avant la fermeture. Je jouais à 10 minutes. Donc voilà, on était hyper heureux. On planait totalement. Et puis on est sortis, on a vu les marches. Là, c'était le début de la soirée. Donc, c'était assez magique. C'était une expérience incroyable de pouvoir monter ces marches en étant pimpé comme jamais.
- Speaker #1
Ouais, franchement.
- Speaker #2
Et c'était juste magique. Si vous avez l'occasion de regarder un petit peu les petites sorties qu'on a faites, on était super contents pour voir, en effet, le film d'ouverture partir un jour. Donc,
- Speaker #1
on va parler après. Un peu plus tard. Mais donc, petit... Je me retourne vers Jess, du coup. Jess, toi, t'es restée un peu en arrière à Bruxelles pour pouvoir couvrir vraiment en direct cette montée des marches. Et ce festival de Cannes, ce tapis rouge avec toutes les stars qui montent, il y avait du Tarantino, il y avait du Robert de Niro, il y avait vraiment tout le monde. Comment toi, tu as vécu ça à Bruxelles ? Et puis surtout, ce festival, la 78e édition, en quelques chiffres, dis-nous un petit peu quoi qui caisse.
- Speaker #0
Tout à fait. Est-ce qu'il faut vraiment représenter le festival de Cannes ? J'ai l'impression que c'est tout simplement le festival le plus connu, le plus prestigieux au monde. C'est vraiment le rendez-vous annuel incontournable des cinéastes. C'est bien sûr, tu l'as dit, des tapis rouges, des stars, beaucoup de stress aussi visiblement pour vous deux. Moi, l'arrivée était un peu plus calme. C'est des paillettes, des strass, des robes. Mais c'est surtout des films en avant-première mondiale que nous allons pouvoir voir maintenant pendant une semaine. Et donc, pour la petite anecdote, pour la petite info, pour ceux qui ne le savent pas, la création officielle du Festival de Cannes, c'est 1946, même si l'idée date de 1939. Mais ça a été interrompu par la guerre. Et donc, on le rappelle effectivement, il y a des films en compétition officielle pour la... prestigieuse, Palme d'Or, ça je ne vous apprends rien. Il y a bien sûr, à côté de la compétition officielle, d'autres compétitions alternatives, comme Un Certain Regard, des séances spéciales, la quinzaine des cinéastes qui récompensent ici plein de films. Et petite info, quelques petits chiffres pour ceux que ça intéresse, quelques petits chiffres. Cette année, il y a 69 films projetés, dont 22 en compétition officielle. Alors, le Festival de Cannes, c'est quoi d'autre ? C'est 40 000 professionnels accrédités, dont nous faisons partie, messieurs, dames, je viens de le préciser.
- Speaker #1
Elle est là !
- Speaker #0
200 000 spectateurs et touristes et plus de 1 000 projections durant le festival.
- Speaker #2
On va toutes les faire, bien entendu.
- Speaker #0
Exactement, alors là, on les a toutes chopées. Et cette année, petite info quand même...
- Speaker #1
Plus de 939 !
- Speaker #0
Petite... J'avoue que j'ai triché, j'en ai vu un ou deux à Bruxelles. J'ai eu droit à des visions de presse pour les journalistes qui vont à Cannes à Bruxelles. Cette année, les 22 films en compétition, à noter quand même, petit record, il y a six femmes réalisatrices en compétition cette année. C'est complètement en minorité, mais c'est quand même une petite évolution. À quoi s'attendre pour cette édition 2025 ? En résumé, elle mêle cette édition, comme à son habitude, des grands noms du 7ème art. On va retrouver Wes Anderson, qui est un habitué, les Pères d'Ardennes, bien sûr, les Dramsais ou encore Kelly Richard. Mais il y aura aussi, bien sûr, des nouveaux réalisateurs débutants. Et on l'a dit, Juliette Binoche, qui est la présidente du jury cette année.
- Speaker #1
Et aussi, il y en a un que j'attends à fond et on a du mal un peu à avoir les billets. C'est vrai qu'on n'a pas parlé du système de l'autre, qu'il y a pour avoir les biais. Moi, j'attends Harry Astor, notamment. Impossible d'avoir un billet pour Harry Astor. Ce n'est pas un noob, Harry Astor. C'est juste que c'est la première fois qu'il est vraiment à Cannes. Donc, pour le coup, on est très excité de voir ce film-là. On n'a pas précisé, mais le fait d'avoir l'accréditation, déjà, on était super content de la recevoir, mais ça ne vous donne en fait pas de billet. Donc, tous les billets sont gratuits, mais vous devez vous connecter super tôt le matin. Voilà, 7h du mat, donc à 6h50. Il faut actualiser tous les jours parce que c'est chaque fois pour jour plus 4. donc en fait si vous voulez faire toute la semaine ça fait de 4 jours avant le festival il faut commencer à réserver pour le premier jour on avance comme ça petit à petit et ça va plus vite que Tomorrowland les amis vraiment en 20 secondes les tickets disparaissent en 20 secondes et donc il faut vraiment limite vous cliquez au hasard tu scroll un peu toute la transformation tu t'arrêtes avec ton doigt un peu si tu veux voyager sur la planète tu fais tourner ton globe tu fais je vais là et ben là c'est ça tu fais ça tu fais tourner ton truc tu fais je vais voir ce film ah c'est un japonais dont j'ai jamais entendu parler c'est parti on y va et puis à la fin quand les 20 secondes sont passées tu regardes ce que tu as réussi à voir, un peu si la pêche a été bonne. Et puis, c'est un peu un jeu d'échange Pokémon avec d'autres journalistes qui ont fait la même chose que toi et à la fin, on essaie que tout le monde soit content. Heureusement, à tout moment, on peut annuler nos billets parce que c'est très important. Si vous avez votre billet, vous ne pouvez pas ne pas y aller. Ça, c'est ça. Il y a une seule règle à canne, c'est celle-là. Si vous avez votre QR code, il doit être scanné. Sinon, vous êtes banni, en tout cas, vous êtes puni un petit peu pendant un moment. Donc, soit vous le donnez à quelqu'un, soit vous l'annulez. C'est hyper important de l'annuler. et du coup, il y a plein de gens qui annulent les tickets, donc on peut choper dans une autre catégorie, ticket last minute. Et ça, j'avoue, on... pioche pas mal là-dedans. Ça nous a permis de rattraper des trucs, notamment le Mission Impossible. Nora, t'avais réussi à l'avoir d'un coup. Moi, je ne l'ai pas. Mais maintenant, je l'ai parce que j'ai réussi à rattraper un ticket à quelqu'un.
- Speaker #0
Ce n'était pas Mission Impossible, finalement.
- Speaker #1
C'était Mission presque impossible. Mais ça, c'est vrai que c'est un système de fou. On n'était pas du tout prêts. Et notamment, moi, je n'ai pas tout de suite compris que ça fonctionnait comme ça.
- Speaker #0
J'ai réclamé. Moi, la première fois, j'étais dans mon lit avec les gens encore à moitié fermés parce que quelqu'un m'avait dit t'as une minute pour choper des tickets et ça me plaçait large une minute non et j'ai voulu prendre le Dominique Molle de 6 en 37 et tout de suite tout était sold out je suis retournée en arrière il n'y avait rien je n'avais rien su choper et je me suis dit ah mais ce n'est pas une minute c'est qu'un seconde en fait c'est vraiment qu'un seconde alors dans ce cas tu n'as plus de chance par la suite il n'y a que Nora qui a été bonne élève j'ai la canne touch yes we can moi je fais de mieux en mieux chaque jour mais j'avoue que le premier jour c'était un peu un énorme fail concernant bon et revenons un petit peu cette cérémonie.
- Speaker #1
Lors de la première journée, il y a eu cette fameuse... palme d'honneur pour Robert De Niro. Est-ce que tu as pu suivre le discours ? J'ai vu des bribes, malheureusement, je n'ai pas vu l'entièreté, mais il a fait un discours apparemment très politique quand même sur la nécessité de regarder le monde tel qu'il est, de le changer. Ce n'est pas parce qu'il a un certain âge, je crois 82 maintenant, notre ami Robert. Mais franchement, bon pied, bon oeil, surtout beaucoup d'énergie, beaucoup d'optimisme malgré le monde dans lequel on vit. Et nous, on a eu la chance en plus, Nora, d'aller voir sa masterclass et de l'entendre pendant deux heures dans une forme... d'un questionnaire un peu intimité avec lui. Donc ça, c'était vraiment chouette. Mais donc voilà, est-ce que tu as pu voir, toi Jess, un peu son discours ?
- Speaker #0
Effectivement, comme tu le disais, moi je suis arrivée un jour plus tard parce que je commentais en voix off le Red Carpet, en tout cas pré-cérémonie d'ouverture pour Proximus. Et donc du coup, j'ai pu surtout devoir citer plein de noms de gens divers et variés, mais aussi voir Robert De Niro sur le tapis rouge. Et puis j'ai vu une partie de la cérémonie, je n'ai pas tout vu. J'ai vu comme vous des petits extraits aussi, parce que je commentais juste le Red Carpet. Et je l'ai surtout vu, effectivement, avoir un discours engagé. Je trouve que pour son vieillage, c'est quand même cool de voir qu'on peut être une personne âgée et pas forcément être un réac. Il a tout à fait détingué un certain Donald Trump.
- Speaker #1
C'est un des opposants les plus virulents contre Donald Trump. Il n'a pas du tout peur du bonhomme. Il fonce dedans. Il a bien raison.
- Speaker #0
Il a bien raison. Donc, ça fait du bien. Moi, ça m'a fait du bien.
- Speaker #2
Et pour la masterclass qu'on a eu la chance de voir, c'était dingue parce qu'il y avait une émotion quand même dans la salle quand il est rentré. Il y a eu une standing ovation directe, les gens ont applaudi pendant longtemps, on sentait en fait. Et alors il y a les petits résumés, évidemment, c'était le même que lors de la cérémonie d'ouverture où on voit les films de De Niro, dans lesquels il a joué. Et donc il y avait quand même une émotion qui était palpable dans la salle.
- Speaker #0
Après,
- Speaker #2
c'était très particulier parce que c'était modéré par un jeune cinéaste qui s'appelle J.R. Et c'était vraiment centré sur un peu le legacy, ce qu'il va laisser de Nero. Et en fait, un peu retracer son passé, surtout par rapport à son père, qui était son père. Et donc, il y a un rôle un petit peu... Il y a une envie, un projet derrière de retracer ses racines et son histoire, etc. Donc, ils ont un petit peu présenté ça, ils ont parlé de ça. Donc, ce n'était pas forcément ce à quoi moi, je m'attendais. parce que je pensais que... pour une masterclass comme ça, on allait plus poser des questions à Denis Gros sur sa carrière, son bilan, reparler de ses firmes. Et donc, je pense que l'audience était assez surprise. de la tournure de l'événement. Et donc, j'étais aussi un petit peu sur ma faim. Après, c'est quand même monumental d'avoir été dans la même salle que De Niro.
- Speaker #0
Oui, ça fait quoi de voir De Niro en vrai, en sa présence ?
- Speaker #2
C'est fou. Moi, j'ai eu les larmes aux yeux au début. Ah ouais, j'étais quand même très impressionnée parce que ça reste un acteur que c'est quand même une légende. Puis, tu vois, dans le récap qu'il faisait, tu vois, tous les grands films. J'arrive pas à dire quel est mon film préféré avec De Niro. J'arrive pas à dire quel est son rôle préféré parce que je revoyais, j'étais là. Ah ouais, mais Casino, c'était quand même génial. Voyage au bout de l'enfer, c'est quand même génial. Heat, j'adore son rôle.
- Speaker #1
C'est le point de tag in America. Il y a eu un applaudissement instantané juste pour le titre.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Oui, je suis de 84.
- Speaker #2
Une ambiance très particulière dans la salle, mais c'est vrai, peut-être déception par rapport à... Voilà, ce n'était pas décrit comme ça non plus dans l'invitation de la masterclass. Je ne sais pas ce que tu en as pensé,
- Speaker #1
Marc. En fait, masterclass, déjà, excellent mot en français. On ne sait jamais ce qui se cache derrière. et là on a été un peu surpris de ce qui s'est caché derrière c'était vraiment une espèce de testament un petit peu lourd dans le sens lourd, évidemment la mort c'est lourd mais il y avait un aspect où il est encore vivant la mort était omniprésente dans cette interview en tout cas si certains nous écoutent ont pu être dans la salle, parce que je sais qu'il y a aussi des collègues qui écoutent le podcast je ne sais pas ce que vous en avez pensé mais c'est vrai qu'il est en train de réaliser ce projet un petit peu à caméra Paul filmé dans des moments très intimes de sa vie où il réexplore des archives de ses parents, de sa famille, nous a expliqué tout ça, mais c'était quelque part peut-être trop d'intimité que personne n'avait vraiment forcément demandé, en fait. J'ai trouvé, et en même temps, pour un truc où t'es deux heures avec Robert De Niro à Cannes et qu'elle est une palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, tu t'attendais à une masterclass sur l'ensemble de sa carrière. Voilà, je sais pas quel a été son film préféré, son rôle préféré, comment est-ce qu'il se prépare, etc. Heureusement, il y a eu quelques questions à la fin qui ont permis de rediriger un petit peu là-dessus. Et d'ailleurs, c'était marrant parce que tu le voyais, je l'ai trouvé. sourire presque à répondre à ces questions-là, finalement. C'était plus léger pour lui. Au début, il y avait quelque chose d'un peu lourd. Je pense qu'en partie, ça vient, et je ne connais pas ce monsieur, mais ça vient peut-être des questions qui étaient fort orientées du côté de ce monsieur J.R. Bon, très bien. C'est parce qu'ils sont en train de vivre leur projet à deux, et super. Mais c'était étrange. J'avoue que je pense que, si je regardais autour de moi, beaucoup de gens étaient décontenancé de ce Robert De Niro dont j'ai l'impression qu'on était... On est en train de vivre ces funérailles de son vivant. C'est ça, quoi. C'est ça.
- Speaker #2
Et alors, il y avait le modérateur, enfin, l'intervieweur, donc JR, je trouve qu'il posait des questions très, très privées, personnelles. Ça virait vraiment en thérapie et on aurait dit qu'il voulait lui retirer les verres du nez de pourquoi Robert De Niro voulait faire cette démarche à ce stade-ci de sa vie, de déterrer des archives, de vouloir en savoir plus sur sa famille, etc. Donc, du coup, c'était un peu... off-track, c'était presque une réunion de travail, on disait, entre les deux, sur le projet. Et donc, je pense que ça a complètement un peu perdu l'audience, et donc on l'a senti dans la salle aussi, qu'il y avait vraiment un flottement. Allez, quand même déception pour ce moment qui devait être potentiellement épique. Voilà, et on était contents d'être dans la salle, mais ça n'a pas répondu, je pense, aux attentes de l'audience, qui attendait vraiment de retracer la carrière de De Niro, les grands films, et de l'entendre là-dessus, en fait. Donc, oui. Une frustration quand même.
- Speaker #1
Après, il y a quand même eu des belles phrases, j'en ai noté quelques-unes, mais notamment il y a une question un peu politique qui lui a été posée. Parce que ça m'a étonné cette réponse. Il a dit, c'est en anglais, je vais traduire un peu rouf-rouf dans ma tête, mais c'était vraiment, il disait, moi je pense que les gens sont par nature bons et savent ce que c'est de faire le bon choix ou de faire le bien. Et que même ceux qui font le mal, en réalité, doivent le savoir aussi. Ils le font pour les mauvaises raisons et surtout que... En fait, il a fait cette métaphore du nénuphar. Il dit que les gens qui veulent faire le bien, parfois, ils sont sous l'eau. Et il suffit parfois juste d'écarter un petit peu et de faire de l'espace pour que la plante puisse monter jusqu'au sommet. Et au sommet, il y a quoi ? Il y a la justice et la sérénité, ou chose comme ça. Je ne sais plus le deuxième mot. Je vais le reprendre vite avec mon petit téléphone. Les joies du direct. Il a dit « At the top is justice and clarity » . Donc, la clarté et la justice tout en haut, si vous le laissez évoluer jusqu'en haut. Et j'étais là genre, ok, ok Bob, ok, c'est cool. « All right Bobby, c'est trop bien, vive le nénuphar ! » Et non, mais voilà, c'était vraiment bien. Il a aussi cité la phrase de son ami et acteur Joe Pesci dans le film « The Irishman » qui avait été réalisé directement sur Netflix, ce film de presque 4 heures, que moi j'aime vraiment beaucoup, mais c'est vrai que c'est un gros morceau à appréhender. Il avait dit un truc « When in doubt, have no doubt » . C'est bien. Si vous êtes en train de douter, ne doutez pas. Je trouve que c'est pas mal aussi, tu vois. Donc en fait, malgré tout, à 92 ans, ils ont encore mis 2-3... Bonne claque de vie qui donne envie de... Mais c'est vrai que la structure même de l'interview nous a un peu décontenancés. Après, là où j'étais assis, moi, par exemple, j'ai calculé, j'étais à 11,50 mètres de lui. Le mec a calculé. J'ai calculé avec des espèces de... Probablement qu'une partie de son dioxyde de carbone, je lui ai mis une voiture. Et ça, c'est quand même cool. Je ne me nettoierai plus jamais les poumons à partir de maintenant. Non, mais voilà, c'était vraiment, vraiment trop, trop cool. Donc, évidemment, c'est une dinguerie. Les 24 premières heures pour nous, ça a été vraiment trop trop bien alors Et voilà, je ne sais pas si je faisais encore un petit mot sur cette ouverture. Il y a eu le discours de Juliette Binoche aussi, qui avait été assez fort, très engagée, où elle portait un voile aussi, enfin une forme de voile aussi pour dénoncer ça. Peut-être Nora, toi tu avais un peu...
- Speaker #2
Oui, en fait on l'attendait, parce qu'on se demandait comment...
- Speaker #1
La présidente. Voilà,
- Speaker #2
la présidente, on s'attendait surtout, il y avait un peu de flottement sur la mort de Fatma Asuna, la photojournaliste palestinienne, et on se demandait comment le festival allait réagir, est-ce qu'ils allaient en parler, comment ? Il y a eu en effet une sorte d'hommage de mention de la photojournaliste. C'est resté timide puisque ça s'est concentré sur elle sans vraiment étendre à génocide en cours à Gaza. Ça a été très gentil. Je pense qu'il n'y a pas eu de risque pris. Elle a mentionné qu'elle a été tuée, mais elle n'a pas dit par un missile israélien. Il y a eu une reconnaissance, mais à la fois très timide et il n'y a pas eu de prise de risque pour moi là-dedans. Mais enfin, le film dont elle est l'héroïne est projeté. Donc, en effet, il y a vraiment un hommage à cette photojournaliste. Et il y a le film No Other Land aussi qui est projeté. Oui,
- Speaker #0
on sent quand même que l'actualité est un peu difficile, voire très compliquée du moment. L'actualité mondiale, j'ai l'impression que le monde est traversé de plein de crises en ce moment.
- Speaker #1
Tu as vu l'Inde, le Pakistan aussi, c'est dans tous les sens.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et effectivement, malgré tout, même si le festival se prétend être un peu une bulle coupée du monde, malgré tout, l'actualité s'invite dans les films. Et tant mieux, ce serait un peu bizarre d'être là pendant 12 jours à faire autre chose que se pencher sur ce qui ne va pas dans le monde. Donc oui, on voit quand même qu'il y a plusieurs films liés à la Palestine, à la guerre, mais aussi des films qui ne traitent pas directement de ce sujet. Par exemple, les deux procureurs, je pense qu'on est quand même dans un... On voit quand même que malgré tout, il y a des films qui résonnent avec l'actualité aujourd'hui.
- Speaker #1
Il y a aussi trois films sur la thématique de l'Ukraine. Oui, absolument, l'Ukraine. Non, mais bien sûr, c'est l'Ukraine.
- Speaker #0
En compétition officielle. Et pour remonter sur ce que tu dis, c'est vrai que Juliette Binoche a mentionné ça sans trop se mouiller, mais Laurent Laffitte aussi qui est le maître de cérémonie enfin qui était le maître de cérémonie de l'opening de hier a quand même aussi, lors de son discours, je n'ai pas les mots précis dans ma tête, mais il a quand même parlé du fait que les acteurs peuvent, le rôle des acteurs et du monde du cinéma, il a salué en tout cas les acteurs et les personnes du cinéma qui sont engagées. Donc il a souligné l'importance d'être engagé aussi en tant que personne qui travaille dans le monde du cinéma. Donc voilà, c'est effectivement en demi-teinte, mais ils ont quand même évoqué, je trouve, les crises qu'on traverse.
- Speaker #2
pour l'instant. Oui, il y avait une note quand même assez politique, je trouve, à la cérémonie d'ouverture. Et même à la sélection aussi.
- Speaker #1
Le cinéma, c'est politique. Si quelqu'un vous dit que le cinéma n'est pas politique, on vous ment.
- Speaker #0
On vous ment.
- Speaker #1
C'est vrai. Est-ce que vous avez encore un petit mot sur cette cérémonie ? Sinon, on ne va pas pouvoir passer à le film qui a été choisi pour l'ouverture, qu'on a tous vu ici autour de la table. On y va, c'est vrai ? Oui,
- Speaker #2
on y va.
- Speaker #1
Allez, on revient juste après le petit trailer.
- Speaker #0
Allez maman.
- Speaker #1
Oh ma fille.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'elle fait là ? C'est toi qui l'as appelée ? La question c'est plutôt qu'est-ce que toi tu fais là ?
- Speaker #1
Alors les gars, je t'ai perdu ?
- Speaker #0
C'est sûr qu'en bougeant jamais du blé à doutes aînés, toi tu risques pas de te perdre. Je suis là parce que mon père avait un infarctus.
- Speaker #1
Ah merde !
- Speaker #0
Il faut pas que je m'énerve. Et ça m'énerve. C'est toi ta dame qui a gagné top cher ? Oui, j'ai mon resto à Paris, tu sais. Oh putain, c'est une chevesse. Une chevesse ! Allez, ça part pour la ville, ça part pour la ville ! C'est pas cool.
- Speaker #1
Alors, partir un jour pour le petit pitch, alors que Cécile s'apprête à réaliser son rêve, à savoir ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l'infarctus de son père. Loin de l'agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent. Film de Amélie Bonin, dont c'est le premier long métrage, mais c'était basé sur un court métrage. qui parlait à peu près de la même histoire, mais on y reviendra, il y a quelques petites différences, avec Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin et encore beaucoup d'autres acteurs. Donc, film qui a été choisi pour ouvrir. C'est la première fois que c'est un premier long-métrage qui est choisi d'une réaliserie. Donc, c'est le premier long-métrage pour ouvrir. C'est quand même un sacré spot. Ce film présenté en hors-compétition du Festival de Cannes 2025. On l'a vu tous les trois déjà. Qu'est-ce qu'on a pensé très rapidement de ce Partir un jour ? Nora ?
- Speaker #2
Allez, gros coup de cœur. Après, je l'ai vu dans...
- Speaker #0
d'excellente condition.
- Speaker #2
J'ai un vrai objectif. J'étais en robe de cocktail au quatrième rang. Je veux dire, j'ai la meilleure soirée de ma life. On s'est enchanté les chansons de mon adolescence.
- Speaker #1
C'est un film musical.
- Speaker #2
C'est un film musical, en effet. Donc, j'ai mes gros coups de cœur aussi pour le duo. Je trouve Juliette Armanet, Bastien Bouillon qui fonctionne hyper bien. Moi, Bastien Bouillon m'a eu complètement dans ce film. Mais Juliette Armanet, j'adore. Donc, vraiment, gros coup de cœur.
- Speaker #1
OK. Toi, Jess ?
- Speaker #0
Alors moi, je l'ai vu en première et malheureusement dans une salle de cinéma à Bruxelles, donc un peu moins glamour, je vous l'accorde. Mais ça n'a pas empêché que je l'ai vu et que depuis, je rêve toutes les nuits que Bastien Bouillon me chante une « I'm like you » . Mais oui ! De manière répétée. J'en rêve toutes, dans la porte toute.
- Speaker #1
Moi aussi, j'aurais aimé ça, franchement.
- Speaker #0
Non, alors je suis probablement le public cible parfait, mais j'ai kiffé ce film.
- Speaker #1
J'ai adoré. Moi, j'ai vraiment bien aimé. Je sens bien que je suis un tout petit peu moins enthousiaste que Nora et Jess. Je pense aussi qu'évidemment, il y a un effet Cannes. Moi, j'étais comme un pingouin avec mon nœud papillon dans la salle. Évidemment, il y a un truc magique. Il faut imaginer que quand la séance commence, tu as ce petit logo des marches, cette petite animation des marches rouges avec la musique de Saint-Saëns. Et tu es là genre, OK, on est là. On est carrément à Cannes dans une pièce. Mais sauf qu'il y avait aussi à la fois un truc hyper excitant est un peu absurde en fait tout ça Et en fait, on est juste assis pour voir un film. On va juste voir un film. C'est en fait...
- Speaker #0
C'est un peu consolé. À la fin des fois,
- Speaker #1
c'était un film. Mais c'est ça le truc. C'est qu'en plus, t'avais genre un million de bénévoles qui étaient là en train de nous indiquer les places. Tu sais, moi, j'avais ma place. C'était G13, machin. Genre, tu sais, je peux retrouver la place de G13 dans une salle de cinéma. En fait, il y a un côté où c'est tellement énorme et en même temps, c'est ultra simple. C'est en fait un siège dans une pièce de cinéma. Et le reste de l'année, cette salle, elle est juste une salle de cinéma. Et c'est ça qui est fou. Voilà, c'était ces constances incroyables.
- Speaker #2
Et ça s'appelle le grand théâtre lumière. Oui,
- Speaker #1
le théâtre lumière.
- Speaker #0
Et c'est quand même le festival de cinéma le plus connu au monde.
- Speaker #1
Évidemment, je n'y cache pas dans la soupe. Mais je pense que si j'avais vu le film à Bruxelles dans des conditions beaucoup plus neutres, ça aurait été un très bon film. Plus neutre, mais ça aurait été un bon film. Mais ça ne m'aurait pas autant utilisé. Mais après, franchement, il y a des scènes incroyables. Mais on y reviendra un peu plus en détail. Nora, je commence par toi parce que tu as le plus aimé. Oui. Ah bah c'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #0
Nora, tu vas aimer.
- Speaker #2
J'ai aimé, j'ai aimé beaucoup.
- Speaker #1
Battez-vous pour Bastien Bouillon, je vous laisse.
- Speaker #2
On va se battre. Il n'y a pas que lui. Sortez les patins.
- Speaker #0
Non, non,
- Speaker #2
à la base, ça vient du... En fait, elle a eu un César à mes niveaux d'un pour le court-métrage, donc 2023. Alors le court-métrage était déjà excellent. Enfin moi, j'ai adoré, il est disponible, je pense, encore sur Arte. si vous voulez le voir je le conseille et puis Et alors, ils ont inversé les rôles pour le long. C'est-à-dire que dans le court-métrage, le personnage masculin, c'est lui qui part, qui devient écrivain, etc., et qui revient. Et donc, Juliette Armagnet joue la femme qui est enceinte aussi, mais qui est restée. Et donc, dans le long, ils inversent les rôles. Donc ça, c'est assez intéressant. Et puis, il y a un autre changement que moi, j'ai beaucoup aimé, c'est la musique de fin, qui change, sans spoiler rien du tout, le ton de la fin. Parce que dans le court-métrage, ça finit par « La rousseau, tu m'oublieras » . Et dans le film, ce n'est pas un secret vu que c'est aussi la BO maintenant et que c'est partagé partout. partir un jour c'est le titre du film voilà et c'est aussi le titre du film mais donc repris par Juliette Armanet donc voilà il y a des changements par rapport au court-métrage mais il y a des chansons en plus etc mais on garde vraiment ce qui a fait le succès du court-métrage j'ai trouvé que c'était vraiment très bien foutu j'ai pas trouvé ça lourd malgré le fait que parfois j'ai un petit peu du mal avec l'ajout de chansons dans ce type de film moi ça m'a vraiment fait penser je pense que c'est aussi un hommage à des films tels qu'on connaît la chanson d'Alain René, que j'avais beaucoup aimé, avec des personnes telles que Jean-Pierre Bacry. Donc du coup, j'ai vraiment retrouvé de ce côté-là. C'est vrai que ça parle à notre génération, parce que ça parle d'une femme d'une quarantaine d'années qui est un peu à la croisée des chemins, et qui s'interroge sur sa vie, et qui retourne dans son village natal. Et il y a cette côté de... Je crois qu'il y a une phrase dans le court-métrage qui décrit bien le film, c'est pas parce qu'on quitte les choses que les choses nous quittent. Et c'est vraiment ça le sujet et le propos du film. Donc, il y a toute cette nostalgie. J'ai trouvé ça très, très joli. Et alors, vraiment, les scènes avec les chansons de Céline Dion, Camaro, Dalida, c'est un pur bonheur, en fait, parce que c'est aussi un hommage à la culture populaire. Et ça fait référence, d'ailleurs, à des émissions telles que Top Chef, etc. Donc, il y a vraiment cet hommage aussi à Instagram, Top Chef, un peu la période dans laquelle on est maintenant, tout en prenant des chansons de l'époque pour des fins de quarantaine, début quarantaine qu'on est, nous. Ça nous parle à fond, je pense. Moi,
- Speaker #1
début quarantaine, ça ne me parle pas, par contre. On est tous les trois exactement de la même année, je vous rappelle.
- Speaker #2
La réalisatrice a, je pense, une quarantaine.
- Speaker #0
Une personne de 15 ans, ça va peut-être moins lui parler les questionnements qu'on traverse l'héroïne. Exactement, tout à fait.
- Speaker #1
Vas-y, et toi, Jess,
- Speaker #0
dis-nous. Moi, le film m'a eu dès la première seconde parce qu'effectivement, on parle de Top Chef et moi, ça me parle beaucoup sur le channel. Non, c'est vrai que pour l'instant, je regarde Top Chef avec mon conjoint, effectivement, le dimanche soir. Mais ce n'est pas à propos du film, je rigole. Non, mais je te rejoins tout à fait, Nora, sur ce que tu as dit. Alors, je n'ai pas vu le court-métrage, mais j'avais vu, effectivement, qu'il avait gagné le César en 2023. Alors, à la base, je ne suis pas forcément hyper fan de comédie musicale, à part La La Land, peut-être. Et je ne savais pas, en fait, bizarrement, malgré le titre, partir un jour. En fait, ça aurait pu me donner la puce à l'oreille. Donc quand ça a commencé à chanter, il faut savoir que la première scène, du film, il commence à chanter, après avoir une discussion, il commence à chanter « Alors on danse » de Stromae. Et je me suis fait « Attends, what ? Qu'est-ce qui se passe là ? »
- Speaker #1
Je sais que ça n'est pas non plus... Nora qui m'a dit... Et en fait, c'est vrai que « Partir un jour » , il y avait peut-être un indice. Moi, je ne pensais même pas que c'était de la chanson.
- Speaker #2
Partir un jour qui est... Qui était en boucle dans la file de marche. Oui,
- Speaker #0
oui. Ah oui, non. Oui, oui. Moi, j'ai un rapport avec moi à Bruxelles. Et c'est vrai que même quand le générique arrive, c'est vrai que c'est écrit, en fait, le générique du film.
- Speaker #2
Oui, en karaoké.
- Speaker #0
C'est écrit en karaoké. C'est un peu comme si on lisait un karaoké. Donc, ça ne m'a pas mis la puce à l'oreille non plus. Mais j'ai reconnu les premières paroles de Stromae. Et je me suis fait, ah oui. Mais du coup, quand ça a commencé, je me suis fait, ah, mais c'est génial, en fait. parce qu'à ce côté c'est une comédie musicale pas dans le sens old school on peut l'entendre c'est vraiment ancré dans la vraie vie chantent en fait oui musicale plus qu'une comédie musicale les deux qui ne sont pas enregistrés en studio ils chantent en fait en plateau lors du tournage donc c'est vraiment enregistré en live ce qui est un exercice difficile déjà pour les acteurs bon J.T. Armanet elle sait un petit peu chanter donc ça va donc ça ça m'a beaucoup plu donc pour moi ça a marché à fond le côté des chansons ne sont pas très longues le fait que les chansons sont à la fois années 2000 ça nous parle beaucoup à nous qui avons grandi avec mais il y a aussi du Dalida Là, il y a des chansons plus anciennes qui peuvent plaire à tout le monde. J'ai adoré l'histoire, ce côté de la Parisienne qui va ouvrir son restaurant gastronomique et qui, pour un apparatif familial, est obligée de retourner effectivement dans son village natal et retrouve du coup les personnes qui, eux, n'ont pas bougé. Tu vois un peu elle qui est devenue la Parisienne, qui a réussi, qui a réussi top chef. Et donc de retrouver un peu, dont un ancien amour. Ça a été déjà vu au cinéma plein de fois, ce scénario, mais je trouve que le scénario est quand même, malgré tout, assez intelligent. On ne se dit pas, ah, c'est du déjà vu, ah, c'est chiant. En fait, c'est bien écrit. Les dialogues sont drôles, c'est touchant aussi. Il y a vraiment une nostalgie. Oui, effectivement, c'est nuancé. Les personnages sont assez bien écrits et pas trop clichés. Et donc, le film est extrêmement touchant. Et donc, j'ai ri et j'ai été aussi émue par moment, vraiment.
- Speaker #2
Oui, tout à fait d'accord. Moi, j'ai même versé une petite larme. Je trouve qu'il y a des scènes assez magnifiques. La scène de la patinoire est incroyable. Mais sinon, ce qui est très impressionnant, c'est que c'est vraiment chanté en live. Donc, du coup, là, ça donne un côté spontané, dynamique. Et la réalisatrice, Amélie Bonin, expliquait. ça donnait un côté très très... Il y avait une tension aussi quelque part, un enthousiasme, parce que tous les corps de métier devaient travailler en même temps, parce que vraiment, c'était enregistré, ils chantaient sur le moment, ils dansaient, il fallait que tout soit calé. Et donc, ça a créé une dynamique que je trouve, ça se sent en fait dans le film. c'est pas préenregistré et donc il y a un côté très naturel aux chansons. Voilà, c'est très, très, je ne m'en parle pas, ils rigolent.
- Speaker #0
Ils seraient plus les Ausha, je trouve, parce qu'il y a des moments où c'est tout juste, on se dit tiens, ils sont quand même en train de patiner et en train de chanter « Fine like you » et si un bouillon, il ne chante pas non plus super bien, même s'il se débrouille quand même, ce n'est pas un grand chanteur. Et donc, il y a des moments où tu dis, ça pourrait, ça aurait pu être risible ou genre être un peu awkward. Et en fait, je ne sais pas, ce côté awkward dure un quart de seconde et en fait la scène prend et ça marche donc ça je trouve que c'était quand même couillu et il s'en sort bien oui j'ai dit le mot couillu oui couillu caribou couillu caribou
- Speaker #1
C'était couillu d'avance.
- Speaker #0
On est à Cannes et moi j'ai dit le mot couillu.
- Speaker #2
Elle est belle ce temps-là. C'était couillu, c'était couillu.
- Speaker #1
Non, c'était trop bien. En vrai, moi j'ai adoré aussi. J'adore l'éclat de l'éclat musical.
- Speaker #0
Pas pensé, encore de pierre.
- Speaker #1
Non, non, non, j'ai vraiment aimé. J'ai vraiment aimé. Après, il y a eu des petites longueurs. Il y a eu certains moments, mais c'est plus au niveau de ce qui se passe au total. Je me suis dit, en vrai, tu sens quand même c'est basé sur un court métrage et que pour moi ça aurait pu être raccourci un petit peu mais c'est vraiment je pinaille parce que sinon pour ça et notamment la scène ... de la patinoire au milieu. Genre, elle m'a soufflé, bluffé. Mais celle du bar aussi, vraiment. Le truc qui m'a vraiment super impressionné, c'est qu'Amélie Bonin, pour son premier long, avec un vrai budget, ça déborde d'idées. C'était hyper généreux en mise en scène, en mouvement. La caméra, elle est 360, mais tu n'es jamais perdu dans ce qui se passe. En même temps, quand la caméra doit s'arrêter, se poser pour venir vraiment se mettre dans toute intimité, autour de la table, il y a plusieurs scènes de beuverie, il y a des niols. différents pays de l'Est qui sont évoqués dans ce film. Et là, la caméra se pose et la caméra vient et t'as l'impression que tu bois un verre avec eux et ça, je trouve qu'elle a une capacité à la fois de faire du grandiose qui, parfois, me faisait même penser un petit peu à des tentatives à la Emilia Perez, vraiment, dans certaines mises en scène, notamment la patinoire, parce qu'on change carrément de décor, parce qu'on revient dans le passé avec un truc. C'est hyper bien, il y a beaucoup de show dans le tel, elle maîtrisait très très bien ça. Et puis, en même temps, il y a des scènes ultra intimes, vraiment, où tu rigoles avec eux, où t'as limite envie de jouer au jeu société qui jouent ensemble et c'est trop bien les potes meilleurs potes de la vie j'ai vraiment pas envie d'avoir des potes comme ça et on a des potes comme ça et c'est ça qui est trop bien enfin voilà moi j'ai été vraiment super bien convaincu par ce film maintenant voilà j'ai eu un tout petit moment parfois des petites longueurs en disant niveau scénario je vois que ça recoue des trucs qui auraient pu être un petit peu plus ramassés. Mais si ma seule critique, c'est que le truc aurait pu faire 10 minutes de moins, alors que j'ai surkiffé, franchement, c'est rien. Donc franchement, c'est un gros coup de cœur pour moi aussi. Oui,
- Speaker #0
effectivement, je dois admettre que moi, j'ai un peu l'âge de l'héroïne, celle qui est jouée par Cécile, qui est jouée par Juliette Armanet, qui est un peu dans les questionnements de sa vie au niveau professionnel, au niveau privé. Son couple, on voit que ça va un peu de l'aile à un moment donné. Donc voilà, j'ai le même âge que cette personne. Ça m'a parlé un peu aussi, voilà, même milieu social et tout. même si je n'ai pas gagné top chef c'est des questionnements qui m'ont touchée derrière ces airs de... « petit film » de petites comédies romantiques slash films musicals, je trouve qu'en fait, ce n'est pas un si petit film que ça. Je trouve qu'il y a quand même des vrais questionnements un peu existentiels, si je puis dire.
- Speaker #2
C'est vraiment un film feel-good, moi, je trouve. Ça reste un film feel-good. Moi, j'avais le sourire pendant longtemps, pendant plein de moments de la projection. Je vais quand même repréhendre une phrase qui reprenne vachement en interview Juliette Armanet, qui a dit dans son discours quand elle a reçu le César à Mélibonin, elle a dit on peut avoir 40 ans, des cheveux blancs, deux enfants et avoir le sentiment qu'on est au début des choses. Et donc, il y a ce message-là aussi. En fait, il y a des chemins de vie et ce n'est pas parce qu'on a tel âge qu'on ne recommence pas des trajectoires. Et c'est un peu le personnage aussi qui d'un coup va ouvrir son restaurant et qui fait des questionnements. Mais il y a vraiment ce côté feel good.
- Speaker #0
Je trouve que c'est vraiment un film, c'est un peu comme un petit bonbon, je trouve. Je l'ai vraiment vécu comme un petit bonbon qui fait du bien. C'est un film réconfortant, drôle et touchant. et tu l'as dit on en pense un peu on connait le film de Alain René que j'avais adoré à l'époque et je trouve qu'elle arrive encore à renouveler un petit peu quand même le concept malgré tout et j'adore Bastien Bouillon ça sera le mot pour plus tard et on adore
- Speaker #1
Bastien Bouillon il est tellement on l'avait moi je l'avais découvert dans la nuit du 12 et ça m'avait il jouait il était comme ça mais pour moi la nuit du 12 il avait été une vraie vraie révélation c'est incroyable il tourne comme un poisson rouge dans son vélodrome dès le début c'était vraiment incroyable le flic hanté la nuit du 12 d'ailleurs le Dominique Moll qui revient cette fois-ci avec Affaire 137, quelque chose comme ça. Qu'est-ce que c'est 137 ? On a trop hâte, on a tous nos tickets déjà, on vous en parle en quelques jours. Mais on va devoir un petit peu conclure l'épisode. Mais dis-moi, est-ce qu'il y a encore quelque chose ?
- Speaker #0
C'est pas tout passionnant, je voulais déjà vous le dire au début. Partir un jour a fait l'ouverture le 13 mai du festival, et je trouve que c'est un choix audacieux et intéressant de la part de Thierry Frémaux, qui est le délégué du festival, parce que ça change un petit peu des films qu'on a l'habitude de voir en ouverture du festival de Cannes. On a souvent eu des films qui doivent représenter un peu le glamour, des trucs genre Great Gatsby ou Grace. Et qui n'étaient pas forcément des films incroyables, je trouve. Il y a un peu ce côté opening du Festival de Cannes. Du coup, on doit faire un grand film un peu pompeux, un peu glamour. Et là, en fait, on commence avec un petit film feel good qui fait du bien. Un petit peu film d'auteur, mais pas trop non plus. Enfin voilà, je trouve que c'était un chouette choix de film pour ouvrir le festival. C'est bon choix.
- Speaker #1
C'est couillu à nouveau.
- Speaker #0
Bon choix, le tiers.
- Speaker #1
Bon, eh bien, les petits amis, c'est tout pour nous pour cet épisode. On espère que ça vous a plu. Premier épisode du Festival de Cannes. Nous, il y a du très, très lourd qui arrive demain. c'est pas pour spoiler mais demain à 8h30 on a la mission impossible 8 d'y aller ça va être excellent, on est vraiment trop trop hâte je crois qu'à l'heure où on enregistre, il y a peut-être Tom Cruise qui est dans un hélico on ne sait pas trop, on entend les pailles on ne sait pas, on le connait donc on a du très très lourd qui arrive, on espère que ça vous a plu et nous on se retrouve très très bientôt ou en fait demain, parce qu'on aura un épisode tous les jours au Festival de Cannes A très vite !