- Speaker #0
I'm Nick Frigga ! Taste ! Et bienvenue dans un nouvel épisode de ce n'est que du cinéma, le podcast qui réunit des amoureux de cinéma autour d'une table afin de commenter l'actualité des sorties, vous faire découvrir ou redécouvrir des pépites enfouies dans le passé, ainsi que nos coups de cœur du moment. Aujourd'hui j'ai la chance d'être accompagné de Jess et Nora, comment ça va les amis ?
- Speaker #1
Mais ça va très bien, salut à tous,
- Speaker #2
ça va super !
- Speaker #0
Ça s'est bien passé la semaine !
- Speaker #2
Très bien.
- Speaker #0
Motivation, ouais.
- Speaker #1
Vu qu'il fait moche, froid, dégueulasse, un temps belge, on adore passer du temps au cinéma, bien au chaud.
- Speaker #2
Oui, voilà. On a une échappatoire.
- Speaker #0
Clairement, clairement.
- Speaker #1
Pour voir de très très longs films de 3h34.
- Speaker #2
Parce qu'on a que ça à faire.
- Speaker #0
J'allais dire, on va y revenir plus tard, Nora, est-ce que c'était si bien de gratter la chaleur dans une salle de cinéma pour de brutalisme ?
- Speaker #2
C'est pas suspense.
- Speaker #0
Mais donc, vous l'aurez compris, cette semaine, un épisode entre douceur et brutalité, sous le signe de l'art, architecture, théâtre, danse et chanson, on vous parlera de The Brutalist avec Adrian Brody. Un film aussi long qu'imposant, nommé 10 fois aux Oscars 2025. Autre film sélectionné aux Oscars, lui aussi Sing Sing, qui retrace l'histoire vraie de détenus d'une prison à haute sécurité qui rejoignent un programme de réhabilitation par le théâtre. Une quête de liberté pour l'esprit quand le corps est emprisonné derrière des barreaux. Et puis cette semaine marquera le grand retour d'une de nos rubriques emblématiques d'ici dans ce n'est que du cinéma, le j'osais pas te le dire, Nora nous avouera l'un de ses péchés mignons cinématographiques. High School Musical avec le tout doux Zac Efron et la mélodieuse Vanessa Hudgens. Et tout ça sans oublier nos coups de cœur de la semaine. Est-ce que vous êtes prêtes ?
- Speaker #1
Oui ! Oui !
- Speaker #2
Dis-moi, pourquoi est-ce qu'un architecte étranger accompli chauffe de la colle ici à Philadelphie ?
- Speaker #0
J'en ai peur. Ce n'est pas si simple.
- Speaker #2
Il y a eu une guerre.
- Speaker #0
Et pourtant, beaucoup de les sites de mes projets ont survécu. Mes bâtiments sont un débat pour endurer cette érosion. C'est sûr. Alors de brutaliste pour le petit pitch, fuyant l'Europe d'après-guerre, l'architecte visionnaire Laszlo Toth, immigre en Pennsylvanie où il est remarqué par l'industriel fortuné Harrison Lee Van Buren. Celui-ci lui propose alors de l'engager pour la construction d'un édifice magistral. Donc film de Brady Corbett avec Adrian Brody, on l'a dit, Felicity Jones et Guy Pearce, et beaucoup d'autres acteurs, on y reviendra. D'abord, petit tour de table rapide, qu'est-ce qu'on a pensé de ce brutaliste ? Je commence par Jess.
- Speaker #1
Eh bien, Le Brutaliste, c'était clairement un film monumental, effectivement, une fresque, on peut dire ça aussi. C'est une expérience de cinéma, visuelle surtout, une sorte de faux biopic, c'est très ambitieux, c'est très long. Et du coup, je me suis demandé si Brady Corbet aurait pu nous raconter la même chose en deux heures plutôt qu'en 3h34 et avec un petit peu plus d'émotion.
- Speaker #0
Oui, et toi Nora ?
- Speaker #2
Bah oui, en fait pour moi c'est vraiment un non, c'est un grand non et je suis embêtée parce que voilà, on l'annonçait, enfin je l'attendais presque en fait ce film, mais j'ai trouvé ça très pénible, très long et assez chiant.
- Speaker #1
Alors les Oscars, j'ai les Oscars au téléphone, ils sont pas très contents.
- Speaker #2
Donc voilà, c'est compliqué mais vraiment ce film ne m'a pas du tout plu, je suis passée à côté complètement.
- Speaker #0
En plus on l'a vu ensemble, c'était assez rigolo de sentir un petit peu le... L'ennui, vraiment, genre Nora qui s'enfonçait dans son fauteuil, qui soufflait à des grands moments, ça nous a fait beaucoup rire. Heureusement, on a trouvé des petits moments pour rigoler dans ce film qui, effectivement, est complètement dénué d'émotion.
- Speaker #2
C'est Martin, en fait, qui fait l'accent au roi, mais sinon,
- Speaker #0
c'est nos rigoliers.
- Speaker #1
Toi, Martin, en une phrase,
- Speaker #0
c'était ton truc ? Alors, ce n'est pas mon truc du tout. C'est trop long. J'ai vu le temps passer et malgré tout, plus je creuse, plus finalement, ça grandit en moi. C'est un film qui est quand même magistral, qui est super bien joué. Il y a plein de super bonnes choses. Après, moi, je suis... Typiquement le genre de spectateur qui a besoin d'émotion pour vivre le film. Donc un film qui en est dénué et qui sent le béton et la brique, ouais c'est compliqué.
- Speaker #2
Le concrete !
- Speaker #0
Et pourtant c'était quand même beau donc a priori je suis celui qui a le plus aimé autour de la table. Mais donc on va y revenir. Peut-être toi Jess, du coup plus en profondeur peut-être dans ce film, est-ce que tu avais vu par exemple de pianistes ? On compare beaucoup avec ce film-là, Adrian Brody. Ce film t'attendait beaucoup, est-ce que tu l'avais vu en sachant déjà qu'il y avait les Oscars ? C'était quoi un peu ton état d'esprit et puis qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
Qu'est-ce qui s'est passé ? Moi j'ai vu le film en vision de presse, donc avant qu'il y ait tout ce froid autour du film, donc je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en vrai, il avait déjà un peu fait parler de lui aux Etats-Unis, on ne va pas se mentir. Et comme tu l'as dit, on... On sent un peu une continuité du côté d'Azirine Brody dans la lignée du film Le Pianiste. Je trouve vraiment que le rôle fait complètement écho à ça, un rescapé des camps. On le rappelle très vite, tu l'as déjà dit, le film démarre en 1947, on suit l'arrivée de Laszlo, cet architecte juif hongrois, rescapé des camps, qui veut donc démarrer une nouvelle vie aux Etats-Unis et qui est donc repéré, tu l'as dit, par ce riche industriel. Et on suit un petit peu son parcours sur 30 ans. et un petit peu comment il va essayer de s'intégrer, de démarrer cette nouvelle vie aux Etats-Unis. Donc en ça, je trouve que le sujet du film est intéressant. Et comme tu l'as dit, je pense qu'en fait, ce film, c'est un film tellement monumental d'état de niveau, il faut le digérer, je pense. Et donc au moment où moi, je l'ai vu, je ramasse ce truc un peu en pleine tronche, un peu l'image du titre, un peu brutal. Et donc, comme toi, je trouve qu'il y avait un manque d'émotion, c'est sûr. Donc il faut le digérer. Après... Quand tu le digères un peu, je trouve que la thématique, l'histoire du film est très belle parce que plus le film avance, plus on se rend compte que les choses ne se passent pas tout à fait bien pour le personnage principal. Ce que ça dit effectivement, ça raconte ça un peu, c'est quoi être un immigré, le parcours d'un immigré aux USA dans ces années-là, dans 1950, post-guerre, il y a le trauma de la guerre et tout ça. Et ça parle un petit peu de ce rapport entre les migrants qui arrivent aux Etats-Unis et se faire accepter ou pas par les gens qui vivent là-bas. et cette histoire de domination enfin voilà on va pas spoiler le film mais voilà et donc ce qui est une force du film par contre ça il faut le dire, on va en reparler c'est bien sûr visuellement, l'esthétique du film est incroyable, ça a été tourné en 35mm vista vision donc c'est un procédé technique qui était déjà utilisé en 1950, donc je l'ai vu au cinéma en salle, donc visuellement c'est sublime peut-être même un peu trop, c'est tellement beau ce film, chaque plan est esthétique est travaillé, est léché du coup j'ai presque trouvé le film limite trop beau et presque un peu inaccessible à cause de ça. Est-ce que c'est pas ça qui a fait que ça manquait d'émotion un peu pour moi ? Adrien Brody est très bien et il va sûrement gagner l'Oscar mais je sais pas pourquoi, moi je lui mets pas 10 sur 10 moi il y a des trucs qui me dérangent un petit peu dans son jeu c'est peut-être personnel donc voilà, grosso modo film audacieux, visuellement sublime casting super, donc on l'a pas dit effectivement il y a Adrien Brody, il y a Guy Pearce qui est super, il y a Felicity Jones qu'on retrouve aussi donc plein de bonnes choses dans ce film mais un petit peu... peu, pour moi je trouve que 3h35 j'ai pas ressenti grand chose et c'est un peu le gros défaut je trouve pour moi.
- Speaker #0
Et en plus c'est ça 3h35 avec un intermètre prévu dans le film ce qui est assez rare, c'est à dire que le film ne s'arrête pas, il y a pendant 15 minutes une image avec une petite musique de piano une intermission donc le film fait exactement 1h40 1h40 avec 15 minutes au milieu ça a l'avantage en tout cas de pas laisser un vil cinéma couper ça à la tronçonneuse au milieu comme parfois on a eu dans certaines entractes, je vais pas citer d'exemple mais 1h30 Avant, certains cinémas se permettaient de couper, mais au milieu d'une scène. Ça pouvait arriver là au moins, c'est maîtrisé. Nora ?
- Speaker #2
Oui, en fait, je suis embêtée parce que j'ai beaucoup de remarques qui font totalement écho à la vie de Jess. Mais en fait, je trouve que j'y suis allée à l'aveugle. C'est-à-dire que je ne me suis pas beaucoup renseignée sur le film. Parce qu'en fait, sur papier, il y avait déjà plein d'ingrédients qui me plaisaient. Donc, je me suis laissée un peu porter. Et je crois que j'ai eu du mal à rentrer dans le film. Alors, c'est vrai qu'on est vraiment dans l'Amérique d'après-guerre. On montre la violence, la difficulté d'être un immigré. D'ailleurs, comme tu l'as dit, le film est en deux parties. J'ai presque préféré la première partie que la deuxième. Je trouve la première partie mieux construite. Et je trouve cette plongée dans l'Amérique et de ressentir ce que c'est d'être un immigré mieux faite à la limite que la deuxième partie qui fait plus écho au style architectural. Il y a des parallèles par rapport à l'architecture qui sont assez intéressants. Donc en fait, je trouve que le film est intéressant sur papier. Jess a dit tout. Voilà, très bons acteurs, c'est bien joué. Mais je suis d'accord avec Jess. En fait, le style, ce style épuré et même ce côté trop beau, trop lisse, ma sortie des émotions. Je n'ai pas eu beaucoup d'émotions dans ce film, alors que ça relate quand même tout le trauma des camps, l'acceptation de s'immigrer en Amérique. C'est vraiment une inversion du rêve américain. Vraiment, sur papier, il y avait tout pour me plaire. Et je suis restée hors des émotions. Je ne trouve pas non plus... Enfin, je vois que c'est bien joué théâtralement parlant, mais on n'est pas venu chercher des émotions chez moi. Je n'ai pas eu d'empathie pour ces personnages, alors que... Voilà, enfin, d'où il était normalement. Donc je trouve qu'il y a un côté trop théâtral peut-être, trop intello, et qui n'est pas venu me chercher du coup. Et voilà, après vraiment il y a plein de choses intéressantes dans la réalisation, même le parallèle à l'architecture et à l'art est intéressant aussi, mais c'est trop intellectualisé en fait pour rentrer dans l'émotion de ce que ces gens ont vécu. Et donc pour moi c'est un gros bémol du film, c'est long. En effet, ils ont fait ça en 3h35 alors que ça aurait pu être beaucoup plus court. Et j'ai trouvé ça vraiment... Du coup, ça manquait un peu le message, finalement, de nous faire ressentir ce que cet immigré a ressenti, ce que cette famille a ressenti. Donc, incompréhension pour moi. J'ai du mal à en parler parce que, incompréhension totale de comment on peut passer à côté des émotions pour un thème tellement marquant et tellement fort.
- Speaker #0
Dans la note d'intention du réalisateur, il disait « j'ai envie de raconter une histoire sur l'American Dream quand il n'a pas lieu » . C'est-à-dire quand il se plante. Il faut le dire aussi, on a l'impression que c'est un biopic. D'ailleurs, on est sortis du cinéma en se disant « ah, c'est qui ce… » ce Laszlo Toth, il doit être super connu, on n'y connait que dalle en architecture, en brutalisme. En fait non, c'est complètement inventé, mais inspiré de ce qui aurait été possible. Après, le réalisateur disait aussi qu'il y a très peu de films qui ont été faits sur l'architecture. Déj�� parce que par définition, le cinéma c'est de l'image qui bouge, et l'architecture c'est du figé, du gisant. Donc c'est difficile de le mettre en œuvre, et c'est pour ça que dans tout le film, c'est peut-être une démarche un peu intellectuelle, intellectualisante, mais il a essayé de créer son film comme de l'architecture, vraiment avec ce... poids mais même dans la musique était parfois minimaliste parfois maximaliste avec l'évolution des caméras utilisées voilà vista vision des années 50 mais à la fin tu es en digital quand tu es dans le futur il a essayé vraiment de suivre comme un truc de construction son film lui-même en brutalisme ouais voilà fallait déjà avoir les références mais qu'est ce que qu'est ce que vous pensez de ce truc de est ce qu'il a réussi ce serait que c'est peut-être intéressant de voir un american dream qui ne marche pas enfin où vraiment aller c'est pas un spoil mais Ça n'a pas bien se passer pour lui, il va subir du racisme, même si au début il y a cette espèce de truc. La toute première scène du film, c'est d'ailleurs l'affiche, c'est pour ça qu'on peut le dire, c'est une statue de la liberté, mais elle est retournée. Ce qui te donne un énorme indice de l'Amérique, elle est sur sa tête, le rêve, il est retourné. C'est peut-être pas le rêve qu'on vous a promis. Et là, le film parle de ça.
- Speaker #1
Oui, j'ai trouvé ce plan très réussi. C'était assez dingue, c'était vraiment pas mal ce truc où on le voit arriver, effectivement. Et tu vois ce plan de la statue de la liberté retournée, donc ça nous prédit un petit peu. Ça nous annonce un petit peu ce dont parle le film. Mais je peux comprendre pourquoi il y a ce buzz et toutes ces nominations aux Oscars, parce que le film est très beau. Mais moi, ça m'a un peu dérangée, parce que dès les premières minutes, la façon dont le générique arrive et la façon dont ces beaux plans arrivent en 35 mm, etc. Et tu vois, tu es dans une espèce de fresque monumentale. Mais tout de suite, ça m'envoie ça dans la gueule. Donc ça me dit, tu vas avoir un espèce de faux biopic un peu intello. Je reprends ton propos. Et donc moi, petite spectatrice, dès le début, j'ai l'impression qu'il m'a un peu dit voilà, je vais vous balancer ça, les gars, ça va durer 3h30. Et je me suis dit, dès le début, je me suis peut-être un peu fermée en me disant wow, ok, ça va être un truc peut-être au-dessus de moi. Et donc pourquoi aussi ce côté faux biopic ? C'est pas inintéressant, mais pourquoi ? Et je vous rejoins tous les deux, je trouve que la première partie est bien. Et en fait, la deuxième partie, alors que tout commence à se déliter, qu'il commence à subir un peu l'oppression de son employeur. Et voilà, il y a des scènes, on ne va pas se mentir, d'agression un peu trash. Ça m'a mis mal à l'aise, mais je n'ai pas eu une émotion pour lui. Bizarrement aussi, je ne sais pas pourquoi, effectivement, il y a eu des scènes un peu trash qui se passent. On est mal à l'aise, mais on n'est pas... Je trouve que j'ai eu une mauvaise émotion qui a été...
- Speaker #2
Non, c'est ça. Mais du coup, moi, je suis d'accord avec Jess. Du coup, je ne ressens pas l'émotion. Ce qui est comme je reviens à mon point précédent. Et par exemple... C'est intéressant, le brutalisme c'est en effet un style d'architecture. Dans les années 50, il y a pas mal d'architectes brutalistes qui ont été persécutés par les nazis. Et donc ils ont aussi utilisé ce style d'architecture vraiment comme réaction à l'idéologie fasciste. Donc ça c'est intéressant, mais par exemple, on le comprend plus ou moins à la fin, par son œuvre qu'on explique à la fin. Mais par exemple, ça aurait été vachement plus poignant de nous l'expliquer pendant. Pendant qu'il construit.
- Speaker #1
Ça c'est vrai.
- Speaker #2
Qu'est-ce que ça veut dire pour lui ? On voit qu'il montre les plans à sa femme. Qu'est-ce que ça veut dire pour eux ? Pourquoi est-ce qu'elle comprend sa démarche ? Et ça, on ne nous l'explique qu'à la fin. Et donc, tu ne rentres pas dans l'émotion du moment où il met ça en place. Pourquoi c'est si important pour lui ? Qu'est-ce qu'il veut dire derrière ? Je pense que c'est là où le film fait des erreurs pour moi. C'est qu'il y a ce côté un peu intello dont te montrent plein de symboliques. Tu n'as pas forcément les clés pour les comprendre. Tu dois les chercher. Moi, je n'aime pas. J'ai un problème avec les films où tu dois aller chercher les symboles et l'explication après. C'est intéressant intellectuellement, mais du coup je ne suis pas dans l'émotion du moment. Je pense que si vraiment il y avait eu plus d'éléments du pourquoi, un peu plus de tenir la main, on aurait ressenti un petit peu plus le parcours de ces personnages. Et ils sont un peu caricaturaux aussi. Par exemple, Guy Peirce est excellent dans ce film. Je trouve qu'il campe très bien ce rôle.
- Speaker #1
Il est vraiment super, ça je vous le rappelle.
- Speaker #0
Il avait joué dans même NPO, mais je trouve qu'il est encore meilleur là-dedans.
- Speaker #2
Mais je trouve quand même qu'il y a un côté un petit peu dans la façon dont ce milliardaire est, dans le portrait du milliardaire, il y a un côté un petit peu caricatural, très stylisé, qui nous détache aussi, je trouve, du vrai...
- Speaker #0
Est-ce qu'il ne représente pas le capitalisme américain blanc qui fait sous prétexte d'être « je suis là pour recueillir et donner du boulot aux réfugiés, je suis complètement dans l'ouverture » . En fait, il est complètement dans l'exploitation, dans l'appelance.
- Speaker #2
Le symbolisme, tu vois ce que je veux dire ? On est plutôt dans le symbolisme.
- Speaker #0
Il représente l'oncle Sam, mais qui est déjà tout pourri, avec vraiment un capitalisme déjà rampant. Voilà, sous couvert de protéger ceux qui arrivent derrière.
- Speaker #1
Et après, effectivement, je trouve avec l'actualité un peu difficile en plus du moment, je trouve que le film résonne un peu avec tout ça, avec ce côté l'envers du rêve américain qui ne va pas fonctionner pour le héros. Aujourd'hui, le rêve américain, qu'est-ce que ça veut dire ? C'est vraiment plus qu'une chose. Quand on voit l'état du pays, on n'a plus trop envie d'y aller. Aujourd'hui, en 2024, partout en Europe et là-bas, aux Etats-Unis, les lois anti-migrants qui... Les lois anti-immigration qui pleuvent de partout, d'un côté ça a aussi une force du film, c'est de parler de tout ça.
- Speaker #0
Oui, il arrive au bon moment, c'est clair. Trump a été élu sur cette campagne de « on fout dehors tous les migrants, on n'accueille plus personne » et là tu as une histoire qui parle de ça.
- Speaker #1
Qui parle de ça, voilà. Parce qu'on clashe un peu le film qui, je trouve malgré tout, a quand même des qualités. Oui, bien sûr. Dont celle-là. Mais je suis d'accord en fait avec vous deux.
- Speaker #2
C'est pour ça que ça m'ennuie énormément. Justement, sur papier, je trouve que le scénario est intéressant. Il y a plein de choix artistiques qui sont faits qui sont intéressants aussi. Mais on passe à côté de l'émotion pour moi. Oui,
- Speaker #1
je suis assez d'accord. C'est dommage.
- Speaker #0
J'ai envie de te conseiller de le voir une deuxième fois, Nora. Mais quelque chose me dit que jamais de ta vie tu ne fasses ça.
- Speaker #2
J'y ai pensé, je me suis dit peut-être que je dois le revoir. Mais bon, ça a été un peu pénible, donc je vais attendre. Je vais laisser un moment de décompression et puis on verra.
- Speaker #0
Bon, est-ce que vous avez encore quelque chose à dire sur le film ? Sinon, on va passer à notre deuxième film de la sélection, Sing Sing.
- Speaker #1
Sûrement qu'Adrienne Brody va repartir avec l'Oscar du meilleur acteur, mais je serais presque un peu déçue qu'il reparte avec, parce qu'il est très bien, c'est un bon acteur, mais il y a peut-être des plus jeunes ou d'autres acteurs qui n'ont pas encore reçu d'Oscar, parce qu'Adrienne Brody l'a déjà eu. Oui,
- Speaker #0
un peu de pianiste.
- Speaker #1
Un peu de pianiste. Donc oui, je sais que les Oscars, ils adorent ce type de rôle. Voilà, un peu dramatique. Donc il est bien, mais est-ce qu'il... Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire.
- Speaker #0
C'est quoi pour moi ?
- Speaker #2
D'une animation quand même.
- Speaker #0
D'une animation. En face de lui, il y a Timothée Chalamet, qui peut-être pourrait repartir aussi avec l'Oscar. Il est jeune, il faut voir un peu l'Académie en général. Attends, ça récompense un peu des carrières aussi. Mais pour son biopic Complete Unknown, je pense qu'il sait... que les deux ? Est-ce que Coleman Domingo n'est pas aussi nominé ? Il est nominé aussi pour Mère d'Orne-Sing-Sing.
- Speaker #1
Je pense que c'est Adrien Brody qui a plus de chances de repartir. Je doute que Timothée Ausha.
- Speaker #2
C'est vrai qu'en plus, c'est un rôle qui fait écho, comme tu l'as dit, à son rôle dans le pianiste.
- Speaker #1
Et est-ce que les Oscars vont vouloir un petit peu soutenir un film sur le thème de l'immigration ? Avec Trump qui vient de revenir au pouvoir.
- Speaker #2
Ça va être très politique de toute façon.
- Speaker #0
En tout cas, s'il gagne, on pourrait dire qu'il suffit. La recette pour avoir un Oscar, c'est de faire un film qui commence par « de » et termine par « de » . East et tu mets Adrian Brody Oscar. Non mais c'est ouf. En vrai c'est quand même marrant les deux titres se répondent à fond avant le plan d'écart.
- Speaker #1
Surtout que cette politique sur son accent a l'air de finalement plaire.
- Speaker #0
Petit contexte sur ça apparemment en post-production ils ont utilisé certains softwares d'intelligence artificielle pour un tout petit peu améliorer l'accent hongrois parce que même s'il a évidemment de la famille hongroise, sa maman l'était etc. ils le parlent mais pas forcément à la perfection à tous les moments etc donc il y a eu pour plusieurs acteurs d'ailleurs qui parlent hongrois des petits moments mais c'est pas génératif c'est correctif c'est jusqu'avant on le faisait à la main à la dure clac clac clac en se... là ils l'ont utilisé avec des linguistes etc pour peaufiner la polémique n'a pas pris... mais c'est vrai que c'était une des remarques genre il peut pas avoir le prix parce qu'une part... des choses qu'il dit seraient... tu vois, « Reflexes, parts of the world » alors que franchement le film est à 80% en anglais, peut-être 20% en hongrois et franchement les moments où il nous bluffe, c'est surtout les scènes très fortes en anglais quand il est aux Etats-Unis donc voilà. Je ne pense pas que ce soit une question mais on verra, peut-être que l'Académie tranchera du côté de Chalamet peut-être ou encore une surprise.
- Speaker #1
Et donc dites-nous ce que vous avez pensé du film parce que nous on est un peu ambivalents.
- Speaker #0
Ça va cliver. Ça va cliver, ça va cliver. En tout cas merci et nous on s'en plus attendre, on va passer au deuxième film de la sélection. Quelle partie jouez-vous ? De temps en temps, j'acte, comme nous tous. Donc, vous actez du tout pendant cette interview ? Donc film de Greg Cuédard avec Coleman Domingo, Clarence Maclean, Shun San Jose et en gros on va le dire tout de suite, il y a un ou deux acteurs qui sont des acteurs professionnels, l'ensemble du cast sont en fait des anciens détenus qui ont tous suivi ce programme qu'on appelle en américain RTA, donc Rehabilitation Through Arts, le fait de participer à ces troupes de théâtre pour libérer son esprit, on l'avait dit dans l'introduction, alors que certains ont 20 ans, 30 ans, parfois la perpétuité dans cette prison, prison qui était à New York. ... Et donc très rapidement déjà ce film, qu'est-ce qu'on en a pensé ? Ce Sing Sing produit par A24 aussi, on ne l'a pas dit. Salut Sacha ! Salut Sacha, on pense à Sacha qui n'est pas là le jour où il y a deux films A24.
- Speaker #2
Mais qu'est-ce que tu fais Sacha ?
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on a pensé du coup de ce Sing Sing ? Je crois que c'est plutôt un home run. Je commence par Nora, je crois que c'est toi qui as le plus aimé peut-être autour de la table.
- Speaker #2
Oui, moi, j'ai adoré. Bonne petite surprise que Sing Sing, j'ai trouvé ça touchant, très joli dans le message, mais aussi dans l'histoire. Et moi, ça m'a arraché les larmes plusieurs fois, en fait.
- Speaker #0
Ah ouais ? C'était pour compenser du manque d'émotion. Tu as l'impression que les larmes sont pleines,
- Speaker #2
tu vois, et qu'il fallait que les larmes, elles sont...
- Speaker #0
C'était réservé de l'autre côté, tu vois. Et toi,
- Speaker #1
Jess ? Oui, aussi un film sympathique.
- Speaker #0
Super objectif. Ça part mal. Il était brave, ce film.
- Speaker #1
Je suis critique de cinéma, ce film est sympathique.
- Speaker #0
Je pense que c'est chouette.
- Speaker #1
Non, c'est un film de prison, mais aussi de rédemption, pour utiliser ce très joli mot. Mais un petit peu à la sauce Hollywood qu'on a repassé par-dessus. Et ça se sent peut-être un petit peu par moment qu'on essaye de nous tirer un petit peu les larmes et nous mettre du bon Ausha.
- Speaker #0
Ouais, bah c'est...
- Speaker #1
Donc je me suis dit tiens est-ce qu'on a vraiment à ce point-là des bisounours dans ce type de prison à sécurité maximale etc ? Je n'en sais rien, je ne suis jamais allée. Donc c'est un petit 5,5 sur 10 pour moi.
- Speaker #0
Ah oui quand même ! Ah ouais ouais ouais ouais ouais. On se surprend un bout quoi.
- Speaker #2
Attends, il va falloir que je sois un petit peu meilleure dans mes arguments.
- Speaker #1
J'étais contente à l'école quand j'avais des 5,5 sur 10.
- Speaker #0
C'est pas du tout ça. Après voilà, je n'ai pas réfléchi sur une note mais moi je dirais peut-être... 8 sur 10, quelque chose comme ça. Je crois que je vais mettre forcément plus. Elle est peut-être un petit peu un peu dure. Et surtout, le casting, je vais le dire, ça m'a bouleversé. Je suis aussi allé le voir en vision presse et je ne sais pas du tout. C'est un peu mon nouveau hobby. Quand il y a des journées comme ça de vision presse avec trois films, je ne regarde pas. Vraiment, je ne me spoil que dalle. J'y vais, je m'assieds, je me prends une claque. Je ne sais pas ce que je vois. Parfois, c'est pour le meilleur, parfois pour le pire. Là, c'était pour le meilleur. En plus, c'était en troisième partie de la journée. Et le film m'a vraiment marqué, majoritairement pour l'acting. Je ne comprends pas qu'on ait des gens qui n'ont jamais joué. Après tu vas me dire qu'ils ont fait du théâtre en prison, ils ont eu le temps. Mais je veux dire, ce n'est pas des acteurs professionnels. Et d'ailleurs c'est écrit dès le début, tu as le nom du gars, vous voyez, Caïd de tel machin, monsieur machin, Domingo truc. Alors ils ne disent pas pourquoi ils sont là. C'est un truc peut-être qu'on pourra dire comme critique. On ne sait pas s'ils ont trucidé cinq personnes, ou s'ils ont été condamnés pour vol, ou j'en sais rien. Ça ce n'est pas dit, mais parce que ce n'est pas le propos du film. Et donc c'est ça, ça parle surtout des gens. et pas tellement de prisonniers. Et c'est ça que je trouve beau. C'est plutôt une société de gens et pas une société de prisonniers. Donc moi, j'ai vraiment été embarqué. Mais j'ai écouté beaucoup de critiques de gens qui ont moins aimé. Et donc, je suis curieux d'avoir ton avis aussi, Jess. Et effectivement, il y a certains arguments qui maintenant percolent un peu en moi aussi. Mais j'ai passé un super bon moment devant ce Sing Sing que je recommande à mort. Et ce n'est pas par hasard qu'il est nominé pour meilleur acteur, en tout cas pour... Coolman Domingo, clairement.
- Speaker #2
Oui c'est ça, mais moi je ne savais pas à la base quand je l'ai regardé que c'était des ex-détenus qui avaient participé au programme. Donc je l'ai vu même sans avoir ce biais-là, on va dire, parce que ça peut être un biais très très positif pour le film. Et en fait, j'étais vraiment dans l'histoire, je trouve que c'est un film... Tu dis Jess que c'est assez américain, moi je trouve que c'est assez sobre en fait dans la réalisation. Il n'y a pas de fioritures. Et justement, c'est ce qui est d'autant plus fort, il y a vraiment un côté profondément humain. Et ça pose des bonnes questions sur la prison aussi, sur le système carcéral. Il y a évidemment le racisme en Amérique qui est en trame de fond très très fort, mais sans en faire trop non plus. Donc j'ai trouvé ça très très bien foutu. Et alors de voir à quel point ça leur fait du bien d'avoir ces cours de théâtre, ça leur donne un peu une raison de vivre dans ces murs. Et je trouve qu'on sent leur isolement, par moments leur détresse. Alors oui d'accord, c'est sans doute pas des enfants de chœur, mais là on montre le côté justement humain, c'est pas juste des prisonniers. C'est des hommes aussi qui ont des sentiments, qui ont besoin. En fait, dans le système carcéral, on emprisonne, mais c'est supposé être une leçon. C'est supposé être quelque chose qui puisse quand même réintégrer les détenus après dans la vie. Et puis, on ne va pas revenir sur la philosophie de la prison, mais c'est quand même ça le but. Donc ici, c'est un programme qui pousse à montrer des vulnérabilités, à jouer, à se redécouvrir autrement. Donc c'est vraiment la réhabilitation à travers l'art. Je trouvais ça hyper beau. La fin, la chanson de fin, vraiment. J'ai adoré la musique du film que j'ai trouvé très très chouette. Et d'ailleurs la chanson Like a bird est géniale à la fin avec les images d'archives des ex-détenus, moi ça m'a eu complètement, je trouve ça hyper beau. Donc voilà,
- Speaker #0
j'ai adoré. D'ailleurs pour glisser cette petite statistique parce que c'est un chiffre qu'ils ont vraiment utilisé comme pitch un petit peu sur tous les plateaux dans lesquels ils sont interrogés, c'est qu'en réalité aux Etats-Unis, dans les 5 ans qui suivent la libération d'un détenu, 60% de récidive, ça c'est le taux. Tous ceux qui ont fait le programme RTA, c'est 3% de récidive.
- Speaker #1
Oui, ça c'est assez impressionnant.
- Speaker #0
Le programme pour les jeunes. Et il y en a d'autres similaires. Il y en a un qui s'appelait Daughters aussi, où certains détenus ont une après-midi pour revoir leur fille, mais juste dans un cadre hyper contrôlé, etc. Il y en a un autre où il y a des chiens abandonnés, des animaux de compagnie abandonnés. Alors les détenus ont une capacité de pouvoir s'en occuper. C'est à nouveau hyper cadré, évidemment, ça reste des détenus. Mais c'est des programmes qui permettent de réinjecter de l'humanité dans une prison qui est par définition la désémination totale. Ce truc de 60% versus 3% pour les Etats-Unis, C'est un programme qui marche et c'est sur ça qu'ils font la promotion du film et que le bouche-à-oreille fonctionne très bien. Sing Sing, ce n'est pas un film qui a eu un énorme budget, ce n'est pas un film qui a une énorme promotion, c'est clair. Mais les chiffres montrent que les gens vont le voir, parce que c'est hyper intriguant.
- Speaker #1
À fond, c'est une des forces du film, je trouve. Ce qui m'a plu, c'est que j'ai appris ça. On est vraiment dans la prison pendant tout le film, avec ces prisonniers. On les suit du début à la fin et je ne connaissais pas du coup l'existence de ce RTA, Rehabilitation Through the Arts, ni l'existence de cette prison. Et donc c'est ça qui est la force du film, c'est ce sujet. Effectivement, quand Greg Quaidar a appris l'existence de ce programme, il s'est dit je sens le bon filon pour mon film et il a eu raison. Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit effectivement que le film met en lumière l'impact. sur ces prisonniers qui ça permet de booster leur confiance en eux la connaissance de soi la communication, enfin voilà donc ils apprennent un petit peu à travailler tout ça et donc le film est touchant ça je suis d'accord et les acteurs sont tous super le seul petit truc qui m'a posé un petit peu problème c'est que quand le film a démarré et qu'on voit un petit peu où ça va, je me dis ok voilà du coup on suit cette pièce qu'ils vont mettre en place on voit un petit peu les rouages entre guillemets de l'histoire et on voit un petit peu où l'histoire va et c'était un tout petit peu prévisible par moment. Le côté où en fait le personnage de Coleman Domingo qui est là depuis longtemps, qui a créé le programme, il y a ce nouveau prisonnier qui arrive qui est un petit peu son rival et on voit au début que du coup il va lui prendre le rôle que lui a l'habitude de faire.
- Speaker #0
Le fameux monologue d'Hamlet.
- Speaker #1
Voilà exactement et puis finalement il dévienne un peu des bodies au cours de route. Donc voilà je me dis ok c'est pas de grosse surprise à ce niveau là. Ça manquait d'un petit peu de... Il me manquait peut-être une trame dramatique supplémentaire pour vraiment être accroché par le film et être vraiment pleinement dedans. Après, c'était une jolie histoire. Et je trouve que la force du film, c'est de nous raconter ça. De dire que ça existe. Dans les prisons, on montre ça. Et de nous montrer des prisonniers à 95% black. Et de montrer quelque chose de positif, en tout cas, qui ressort de ça. Basé sur des faits réels. Casting super. Je trouve qu'effectivement, vous avez raison, il évite quand même de justesse le... piège du sentimentalisme et du pathos. Le film ne tombe pas là-dedans, mais j'ai trouvé un petit peu l'histoire un tout petit peu prévisible, si je puis dire.
- Speaker #2
Oui, mais c'est sûr que c'est un feel-good movie, quelque part, alors que quand même tout se passe dans une raison. C'est vrai. Et que moi, quand même, je regarde ça et je me dis mais ça reste quand même inhumain d'enfermer des humains. On se rend compte quand même que il n'y a rien à faire, et donc ils tournent en rond. Et donc c'est un programme qui leur permet aussi de s'occuper. Et donc moi, je trouve que ça ne tombe pas dans le pathos non plus. parce que tout le film se tourne c'est autour d'une pièce de théâtre et puis on recommence et c'est la prochaine mais du coup ça montre aussi la dureté des peines ce qui est normal parce qu'ils ont commis des crimes mais cet enfermement c'est une sorte de souris qui tourne dans sa cage et ça je trouve que le film on le ressent très très bien malgré le fait qu'il en ressort quelque chose un message d'espoir et c'est chouette, ça s'est bien fait ... Je trouve qu'il est intéressant aussi pour ça. On se met un peu dans leur basket et on se rend compte... Moi, j'ai senti l'isolement en regardant le film.
- Speaker #1
C'est vrai qu'on est avec leurs doutes, on est avec leurs conditions, leurs espoirs, leurs disputes. Là, vraiment, c'est ça qui est chouette, c'est qu'on est vraiment non-stop avec eux et qu'on partage un peu leur quotidien.
- Speaker #0
Surtout, comme on disait, l'ensemble des acteurs ont participé à ce programme. Donc, c'est des vrais détenus qui ont été libérés. Dans le cas de Clarence Maclean, qui est vraiment la nouvelle révélation, la star. En fait, il a fait 17 ans de prison pour... pour robbery, comme on dit en anglais, pour vol avec arme. Et 17 ans, et il a été enfermé à 29 ans, il est sorti à 46. Et donc voilà, quand on lui a demandé de faire ce rôle, il a d'abord hésité en mode, est-ce que j'ai envie déjà de retourner en prison ? Même si c'est parce qu'au niveau du trauma, tu vois. Et puis surtout, comme il avait fait ce programme pendant 17 ans, il a vraiment, il s'est transformé pour le coup. Et il a dû aller puiser aussi le côté caïd qu'il avait en rentrant à 29, etc. Et la personne qui l'est... plus du tout aujourd'hui à 48 ans, 49 ans. Il faut le voir sur les plateaux, c'est assez intéressant parce qu'il est, je trouve humainement, alors c'est pas un jugement, mais il a vraiment les deux en lui. Tu vois, il y a un côté, tu vois évidemment que ça a été un bad boy de dingo. Et en même temps, il est dans un truc, tu vois, tu sens tout cette patte théâtre et tout. Puis maintenant, il est acclamé partout, invité sur des plateaux. Voilà, va sûrement obtenir quand même quelques récompenses parce que tout le monde se tourne vers lui. C'est assez fou ça, qu'on puisse... Il faut vraiment être à 24 pour produire un film comme ça, parce que va-t-on demander à Hollywood il y a 10 ans de faire un film sur des détenus afro dans une prison ? Enfin, t'as pas un dollar qui part là-dessus. Je pense vraiment d'ailleurs que Coleman Domingo a dû jouer de son influence et de son aura à Hollywood pour pouvoir... C'était une des critiques que j'avais entendues, c'est oui, justement la lumière est trop sur lui, alors que c'est le seul qui est l'acteur en vrai, alors que les autres, en fait, c'est les détenus, il faudrait s'intéresser à eux. Oui, oui. Si tu fais que les détenus, tu fais un documentaire. Si tu veux faire un film qui ramène du pognon...
- Speaker #2
D'ailleurs, ils étaient forts presque dans le documentaire aussi, parce que comme c'était tous des ex-détenus qui avaient participé au programme, ils voulaient être vraiment sincères sur l'expérience, etc. Mais donc ça devait être assez spécial quand même aussi comme tournage. D'ailleurs, ça a été tourné dans une vraie prison, désaffectée depuis 2022, parce qu'évidemment, ils ne pouvaient pas tourner dans la vraie prison de Sing Sing, qui est toujours là. C'est quand même un tour de force, moi je trouve, ce film. Et puis ça, je ne sais pas vous, mais il y a un élan d'humanité, comme ça tu as envie de t'engager dans ce type de projet après. Je ne sais pas, je trouve que ça donne vraiment espoir.
- Speaker #0
D'ailleurs, si certains de nos auditeurs, auditrices, nous écoutent et que ça les intéresse, il est toujours possible de devenir ce qu'on appelle sa visiteur de prison, etc. Même si tu ne connais personne, juste pour discuter, rencontrer. Parce qu'en fait, la première, une des premières causes de malheur, c'est de... La folie qui peut arriver pour les détenus, c'est de ne voir personne. C'est quand les gens du monde extérieur arrêtent de venir te voir, les familles, les amis, etc. Et donc, simplement d'avoir de la faim. Mon papa, par exemple, à un moment donné, était chef de chorale. Et une partie des missions qu'il a faites avec sa chorale, c'était d'aller dans les prisons de femmes en Belgique, à Bruxelles. Et il disait que c'était parmi les meilleures expériences. Dans le film sur Johnny Cash, Walk the Line, son concert live le plus marquant, il l'a dit dans ses interviews après, c'était celui en prison. Devant tous les détenus qui écoutaient Johnny Cash joué par Joachim Phoenix dans le film, c'est toujours des moments d'humanité décuplés.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
parce qu'on déshumanise beaucoup les prisonniers,
- Speaker #2
évidemment. C'est une façon de les reconnecter aussi. Je suis désolée, les images d'archives à la fin sont géniales, quand tu vois qu'ils sont déguisés avec aussi des décors faits avec trois papiers collants. C'est vraiment génial.
- Speaker #0
Ils ont créé une comédie musicale qui s'appelle Breaking Mommy's Code, avec tout un jeu de I need mommy, mommy. Maman et momie. Enfin bref, c'est assez fou. En tout cas, on vous encourage vivement à aller voir ce Sing Sing. Vraiment là, pour le coup, c'est quand même un coup de cœur. On pense aussi à Sacha qui n'a pas pu être là aujourd'hui pour le podcast. Je me fais un petit coup de cœur. Sacha qui n'est pas là aujourd'hui, il nous a aussi dit Sing Sing, je l'ai vu, c'est trop bien, c'est trop bien. À 24, il était chaud. Donc voilà, on est quand même sur un bon... Il nous a bien convaincus, en tout cas, ce film. Et puis nous, on sent plus attendre. On va passer à notre José Batoldi. Nora, tu nous as avoué qu'il y a quelque chose que tu n'osais pas nous dire. Tu es extrêmement fan des films High School Musical.
- Speaker #1
Ah oui, est-ce que tu étais bourrée quand tu as annoncé ça ?
- Speaker #0
Non, mais donc, film qui est sorti il y a 18 ans, avec le tout doux Zac Efron, Vanessa Hudgen et encore beaucoup d'autres. Film qui a très bien marché, un petit budget de 50 millions, on en rapportait 180, il a surtout fait des suites.
- Speaker #2
Il a explosé !
- Speaker #0
Il a tout explosé, voilà, voilà, voilà. C'était pile quand on était ados, il est disponible sur Disney, voilà, 2006. Moi, je ne l'avais pas vu. Je l'ai vu grâce à toi ou à cause de toi. Je ne sais pas. Mais dis-nous pourquoi c'est ton José Patel.
- Speaker #2
De toute façon, j'ai l'impression que ma crédibilité en tant que podcastrice ou chroniqueuse va descendre après cet épisode. Je n'aime pas de brutalistes, mais je présente Hypeful Music. Abonnez-vous.
- Speaker #0
Il faut pouvoir l'assumer.
- Speaker #2
Ce n'est pas grave, les haters hateront. C'est un peu le fame des années 2000, version Disney, cliché, hyper stéréotype. Comme tu l'as dit, ça a lancé la carrière de Zac Efron et de Vanessa Hudgens. En fait, à la base, c'était vraiment un téléfilm Disney. Donc c'est parti direct au petit écran. Ce n'est pas évidemment passé par la case cinéma, mais ça a tellement eu du succès. C'est devenu culte et on a parlé d'un phénomène culturel high school musical. C'est le film qui a un peu relancé la hype des comédies musicales. Et donc après, on est suivi Glee et tout ça. Voilà, c'est quand même un phénomène ce film. Alors c'est très très cliché, donc on suit... Ouais, le pitch ça va pas le faire, évidemment c'est un joueur de basket au lycée, hyper BG, qui s'entiche de l'intello de la nouvelle qui est arrivée, qui est très intello et qui gagne les concours de maths. Et puis, il se rend compte tous les deux qu'ils aiment chanter. Et qu'ils ont envie d'auditionner pour le spectacle du lycée de fin d'année. Mais, comme les gens... aiment mettre les autres dans des cases, c'est pas ok qu'un joueur de basket aime bien chanter et c'est pas ok qu'une petite Tintello, ça soit aussi la star du spectacle de fin d'année. Mais ils vont quand même braver des obstacles et un suspense insurmontable pour finalement passer... Insurmontable ! Insurmontable ! Pour finalement passer cette audition et avoir le rôle de leur high school musical. Voilà. Alors c'est niais, c'est stéréotypé, tout ça, mais ça fait vraiment du bien et ça fait vraiment appel à la culture US que nous on ne connaît pas du tout, parce que ce n'est pas en Belgique qu'on fait des comédies musicales de spectacle de fin d'année, clairement. Mais aux Etats-Unis, ça se fait. Et donc c'est vraiment un truc, je pense, qui a parlé aux Américains et qui se voyait avec le beau gosse de la classe à chanter à tue-tête. Ce qui fait le succès de High School Musical, c'est bien sûr les chansons qui sont devenues cultes. D'ailleurs, le film commence. direct comme ça, on est au nouvel an, comme par hasard, elle va le rencontrer pendant les vacances, pendant un karaoké. Je vois Jess qui me regarde.
- Speaker #1
Mais non,
- Speaker #0
pas du tout.
- Speaker #1
Tu le racontes très bien. J'avoue, j'ai mal fait mes devoirs. Je ne l'ai pas vu, mais du coup, je me donne envie de le voir. Presque. Du coup,
- Speaker #2
on commence par ce karaoké où il se donne la réplique et en fait, it's the start of something new. En fait, le High School Musical, c'est vraiment, ça donne la pêche. C'est mignon, c'est gentil, c'est des rythmes et des chorégraphies vraiment sympas et colorés. Et donc voilà, ça a fait un gros, gros carton. Ça a été vu par 7,7 millions de personnes quand même quand c'est sorti. Et donc du coup, ils ont sorti le 2 aussi à la TV directement. Et en fait, comme ça a également cartonné, gros marketing et ils sortent le 3 au cinéma.
- Speaker #0
L'année suivante.
- Speaker #2
L'année suivante. Donc ils ont enchaîné. Alors pour la petite anecdote, moi en fait à l'époque, j'ai découvert High School Musical par le 3. Parce qu'en fait, ma petite sœur regardait à la télé sur Disney Channel. Et moi, en fait, je suis allée à l'aveugle. Je me suis découvert, je me suis assise dans cette salle de cinéma. Le film a commencé. J'ai vu un joueur de basket qui chantait avec une chorégraphie, tu vois, sur le lay-up. Je me suis dit, il y a un problème. Qu'est-ce que c'est que le truc ? Donc, ma première impression était très mauvaise. Mais il faut le dire, les chansons, elles restent. Elles sont cultes. C'est un peu le vieux film de Noël que tu vois, que tu re-regardes en mangeant les restes du dîner de la veille. Voilà. Tu veux pas un truc prise de tête, l'actualité est morose, tu regardes High School Musical, il n'y a pas de drogue, ils sont sympas, ils sont beaux. C'est ça, donc pour moi c'est culte, ça me fait plaisir, et les chansons franchement, c'est toujours un plaisir de les réécouter. Je fais un petit coucou à Sacha qui les met dans la voiture de temps en temps.
- Speaker #0
Eh ben, moi je m'étais dit, bon ça va être vraiment pénuible, je t'avoue, je l'ai vu, ça va, ça passe. Franchement, d'ailleurs les critiques s'y sont pas trompées, 67% de positive review Rotten Tomatoes. Oh ça va ! C'est pas non plus le crash industriel. C'est clair que ça rentre dans une niche, il faut aimer ce genre. Moi, je vais avouer, mon petit péché mignon, ça va être Pitch Perfect, pour ceux qui connaissent, le 1, 2 et 3.
- Speaker #2
Bien, après,
- Speaker #1
vous adorez les films qui chantent, en fait, tous les deux, je ne savais pas.
- Speaker #0
Mais à fond, c'est la culture un peu la plus de l'a cappella, etc., que je trouve super. Mais c'est vrai que les musiques sont chouettes. Après, je me suis rendu compte que je les connaissais, donc là, t'as raison, elles sont devenues cultes. C'est-à-dire que même si t'as pas vu le film, en fait, les chansons, t'as dû les entendre à un moment donné. Notamment parce que YouTube est plein d'artistes qui font des covers de chansons un peu connues, etc. Rappelez-vous que moi j'ai pleuré trois fois devant Weekend, donc on est clairement sur un bon public a priori. Après voilà, dans le genre de comédie musicale, c'est clair que le high school musical pour moi c'est un peu moins. Mais parce que moi Zac Efron je le préfère en lutteur de MMA dans Iron Clock qu'en chanteur basketball. Mais c'est vrai que c'est intéressant de voir aussi où est-ce qu'ils ont démarré et il y a énormément d'acteurs connus aujourd'hui. qui ont commencé sous l'écurie Disney et qui ont parfois un peu pété les plombs quand ils ont voulu en sortir. On se souvient de Miley Cyrus qui a fait un bras de fer de dingue avec ses producteurs de Disney et qui a plus les gars insistaient de l'empêcher, de la museler, de l'empêcher de faire sa carrière, plus elle va être dévêtue sur une balle, une bulle de déconstruction, tu vois, Wrecking Ball. Enfin, toute la chanson est sur ça. C'est vraiment genre, mais foutez-moi la paix. C'est pas parce que j'ai commencé à Disney que voilà, bah, tu vois... Un petit peu Zac et Fran c'est un peu la même chose dans cette histoire là.
- Speaker #2
Oui je pense qu'ils ont eu du mal à se défaire.
- Speaker #0
C'est intéressant pour ça de voir les débuts de ces acteurs. Après j'ai pas vu le 2, le 3, je suis pas sûr que...
- Speaker #2
Le 2 est abominable selon moi.
- Speaker #0
Voilà, on dirait qu'il y a la meilleure review, 80+.
- Speaker #2
Je ne sais pas, who knows. Non le 2 est abominable, le 3 se défend, mais c'est parce que le premier a vraiment ce côté mignon, petit ado. Et il y a beaucoup d'humour en fait dans le film. Pour moi il y a quand même un côté un peu décalé. où c'est assumé, que c'est stéréotypé et que c'est marrant. Enfin, je veux dire, voilà, le personnage joué par Ashley Tindale avec son frère, c'est clairement... Pour moi, c'est du second degré total. Donc ça, c'est drôle aussi de le revoir comme ça, avec ce prisme-là.
- Speaker #1
Très bien, mais je dois avouer que je ne l'ai pas vu. C'est vrai que c'est 2001 tu dis ?
- Speaker #2
Non,
- Speaker #0
2006.
- Speaker #1
Ah, 2006, je me souviens.
- Speaker #0
2006, 2007, 2008.
- Speaker #1
Ah, il me semblait bien que 2001, ça me paraissait déjà 24 ans ce truc.
- Speaker #0
Non, non, non.
- Speaker #1
2006, ouais peut-être que j'avais peut-être juste passé l'âge pour avoir envie de regarder ça. C'était plus trop mon fantasme, le joueur de basket qui chante. Non,
- Speaker #2
mais d'ailleurs,
- Speaker #1
j'ai eu de la hype autour de ce film, mais c'est vrai que je suis passée à côté.
- Speaker #2
C'est parce que j'avais des jeunes frères et sœurs et j'ai été longtemps... baigné dans Disney Challenge après et c'est vrai que je crois que j'ai continué à aimer High School Musical plus longtemps que ma sœur en fait. Très vite, voilà, au niveau ado c'était « c'est quoi ? Non, en fait, tu m'en parles plus de High School Musical » .
- Speaker #1
Alors qu'en termes de, donc c'est pas une comédie musicale, mais en termes de films un peu de ces années-là, qui nous montrent clairement les années collège aux Etats-Unis, Mean Girls.
- Speaker #0
Mais j'allais dire Mean Girls. ça j'avoue il se laisse encore regarder il est assez satirique finalement mine de rien c'est pas un si mauvais film peut-être que j'en ferai un petit et d'ailleurs il y avait eu un remake on en a pas parlé dans le podcast de Mean Girls mais il y a eu un remake 2024 ou 23 et alors moi j'avais pas vu le vieux donc je l'avais récupéré j'avais rattrapé le vieux et c'est vrai que je trouve qu'il a c'est un film qui est très bien c'est un C'est bien vieilli, il y a quelques petits trucs, clairement il y a eu 20 ans d'avancée sociétale aussi sur plein de trucs, mais bien bien Mean Girl quand même en vrai.
- Speaker #2
Pour l'époque, t'avais quand même les personnages noirs, la fille un peu plus forte, il y avait cette volonté aussi de représenter différents lycéens, après les deux personnages principaux, clairement ils fitent dans les stéréotypes, mais je veux dire, il y avait aussi cette ouverture un petit peu qui était sympa et un peu bisounours.
- Speaker #1
Allez, on prend, d'accord,
- Speaker #0
c'est bien. Allez, c'est bien. Bravo pour ce José, pas de te le dire, ça n'a pas dû être facile de nous avouer ce petit p'tit p'tit mignon. C'est compliqué. Mais on fait les malins, mais la prochaine fois c'est nous qui amenons ça. Donc voilà, on va réfléchir à des petits secrets cachés qu'on n'ose pas avouer au repas de famille. Bon alors les amis, on arrive à la fin de ce podcast, mais pas avant de vous parler de nos petits coups de cœur de la semaine.
- Speaker #1
Hello, my name is Mark S. And I have,
- Speaker #0
of my own free accord, elected to undergo the procedure known as severance.
- Speaker #1
Alors, moi, mon petit crush, mon petit coup de cœur de la semaine, s'appelle Severance. Severance. en VF, sorti en 2022. Je le découvre seulement en 2025. Alors, c'est une série qui a été créée par Dan Erickson. Et au casting, on retrouve Adam Scott, alias Ben Wyatt dans Park and Recreation. On retrouve aussi notamment l'actrice Britt Lauer, mais aussi John Turturro, qu'on kiffe. Perso, moi, j'adore cet acteur. Alors, pourquoi cette série est super ? Et pourquoi est-ce qu'il faut la voir ? Déjà, le petit pitch, je le trouve très parlant. Parce qu'on a tous déjà rêvé un jour de pouvoir rentrer chez soi et d'oublier complètement la journée de travail qu'on vient de passer, de pouvoir complètement diviser en deux notre nous privé, ce qu'on est dans la vie privée quand on rentre chez nous et qu'on est avec nos potes, notre famille, et notre nous qui part travailler. Et c'est un petit peu le point de départ de cette série. On suit donc Marc, qui est un mec à priori banal, qui travaille pour Lumon Industries. Ils dirigent une équipe dont les employés subissent une opération chirurgicale de séparation entre leurs souvenirs liés à leur vie professionnelle et ceux liés à leur vie privée. Rentrés chez eux, ils n'ont plus aucun souvenir de leur journée de travail. Ils ne savent pas du tout qui sont leurs collègues, ils ne se souviennent de rien. Et inversement. Et donc au fur et à mesure que la série évolue, on réalise que quelque chose cloche évidemment, voire plusieurs choses clochent. Pourquoi est-ce qu'ils sont là ? Que fait vraiment Lumon Industries ? Et quand un de ses collègues disparaît soudainement, Marc va se retrouver un petit peu au cœur d'un mystère. Et il va devoir remettre un petit peu en question sa condition. Les premiers épisodes sont réalisés par Ben Stiller. Au casting, en plus d'Adam Scott, on retrouve Patricia Arquette et Christopher Walken, entre autres. Donc vraiment, on ne va pas se mentir, ça fait plaisir de les retrouver. C'est une série intelligente avec un scénario brillant, bien réalisé. On est un petit peu entre SF et dystopie, parfois drôle, parfois dramatique. Et c'est assez angoissant, il y a un super suspense jusqu'au 9e épisode, donc l'épisode final, qui récompense notre patience. C'est à la fois une critique du capitalisme et du monde de l'entreprise, mais avec un scénario bien ficelé, un mélange entre Black Mirror et The Office. Si vous voulez voir Severance, c'est donc disponible sur Apple TV, et c'est un vrai plaisir.
- Speaker #2
Et bien c'est bientôt la Saint Valentin, et vous n'avez pas envie d'un film d'amour mièvre, et bien je vous conseille Bright's Mate, ou en français Mes Meilleurs Amis mais ça sonne mieux en anglais, qui est un film de Paul Feig, je sais pas comment le prononcer non plus. et qui est avec et écrit par Kristen Wiig et on retrouve aussi dans le film Melissa McCarthy. Alors le pitch c'est que Annie elle a la poisse, elle traverse une période hyper compliquée, elle s'est fait plaquer par son mec, son nouveau l'amant c'est un connard, son projet pro il s'est effondré donc ça va pas fort. Mais alors en plus sa meilleure amie lui annonce qu'elle va se marier et lui propose d'être sa demoiselle d'honneur. Ce qui implique qu'elle va devoir s'entendre et composer avec les autres demoiselles d'honneur et spoiler ça va complètement déraper. Alors le film est hilarant. C'est hyper rafraîchissant, je comprends pas comment ils ont pu aller aussi loin dans un film américain, mais donc ça sort des codes habituels des films féminins. Vraiment gros bonus pour cette scène d'essayage de robe de marnier qui finit en diarrhée collective, vraiment. J'en ris encore. Donc je vous conseille de le voir, foncez, ça va vous faire du bien et ça va vous permettre de rire un bon coup pour cette somme à l'ordre.
- Speaker #0
Alors moi cette semaine ça a été difficile de choisir mon coup de cœur tellement j'ai vu de films et oui j'avais un petit peu de... de temps. Mais j'ai quand même décidé de porter mon dévolu sur un film avec Nicolas Cage et Pedro Pascal qui s'appelle Un talent en or massif qui est sorti en 2022. C'est une comédie qui n'a pas fait tellement parler d'elle mais qui est juste hilarante. Notamment parce que c'est une mise en abîme pour Nicolas Cage qui joue un acteur un peu sur le déclin qui s'appelle Nick Cage. Et donc voilà, l'histoire ça va être ce Nick Cage. Cage qui est donc un acteur endetté qui attend le grand rôle, qui relancera définitivement sa carrière et on voit bien quand il essaie de faire des essais au début qu'en fait il n'a pas du tout le truc que les gens essayent un petit peu de se débarrasser de ce gars qui devient extrêmement gênant, qui a été une star dans le passé mais qui ne veut pas lâcher l'affaire et puis bon à un moment donné il a tellement de dettes que son agent lui dit bon écoute j'ai un petit filon pour toi, c'est pas ce que tu voudras mais voilà il faut que tu ailles à l'anniversaire d'un très très grand milliardaire joué par Pedro Pascal qui est un peu sur son île je ne sais pas où et quand il arrive là-bas il va se rendre compte que ce fameux Pedro Pascal et son... plus grand fan, mais vraiment genre il a une statue gigantesque avec des flingues en or massif, c'est une des scènes les plus importantes du film, de Nicolas Cage et donc la comédie je vous laisse là, va partir à partir de là à un moment donné on va se rendre compte que le gars est un dealer que la CIA va l'engager, lui Nicolas Cage pour enquêter, bref ça part en nouilles complètement, c'est exceptionnel de voir Nicolas Cage et Pedro Pascal interagir, c'était un peu un univers que je n'imaginais pas possible vraiment c'est hyper drôle et je trouve que réussir une bonne comédie c'est pas... C'est vraiment pas si souvent qu'on en trouve une bonne comme ça. Donc voilà, moi Nicolas Cage, ce que j'adore avec ce personnage c'est qu'il est fascinant, il a été vraiment connu dans les... Bah là-bas c'est quand même le petit neveu de Francis Ford Coppola, il a fait des films très très sérieux dans son début de carrière et puis il est passé un petit peu en mode troll. Et maintenant il est revenu sur un truc de à la fois sérieux mais troll, tu vois, où il fait des rôles complètement choisis, t'as l'impression... C'est un sérieux troll en fait. Mais surtout il est devenu une icône. Nicolas Cage, il est un peu devenu plus que l'acteur. il n'y a pas beaucoup d'acteurs qui ont ce rôle comme ça cette persona comme ça, donc vraiment je vous encourage à aller voir The Unbearable Weight of Massive Talents c'est en anglais un talent en or massif c'est quand même un peu plus facile en français et en plus c'est disponible sur Prime Vidéo
- Speaker #1
Eh bien merci à vous, merci à toi merci à tous de nous avoir écoutés d'avoir écouté ce n'est que du cinéma alors n'oubliez pas si ça vous a plu bien sûr de nous mettre 5 étoiles sur les diverses plateformes sur lesquelles vous nous écoutez N'oubliez pas bien sûr de vous abonner parce qu'il paraît que c'est bon pour la santé. On se retrouve très bientôt pour d'autres critiques, pour d'autres grosses thématiques autour des derniers films que nous avons vus. Et surtout, si vous avez envie, n'hésitez pas de nous faire des recommandations de films, de quels films vous avez envie qu'on parle. On vous écoute et on sera là pour vous lire. On vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de Ce n'est que du cinéma.
- Speaker #0
Ciao les copains !
- Speaker #2
Mais euh...
- Speaker #1
Je ne savais pas que c'était un cliff !
- Speaker #0
On aurait pu mourir !