Speaker #0Bonjour et bienvenue dans Celle qui, épisode 23, Celle qui gérait son temps. Bienvenue à celles qui nous rejoignent pour écouter Celle qui, le podcast de celles qui osent se révéler. Moi, c'est Morgane, fondatrice de Cellest. Et mon ambition, c'est de permettre à chaque femme qui rejoint la communauté Cellest de se révéler dans sa singularité, d'explorer son potentiel et ses ressources uniques pour créer l'expérience de vie qui lui ressemble. À chaque épisode, je vous partage un instantané de vie, revisité dans une approche coaching, et quelques-unes de mes clés de lecture pour nous permettre de relever nos petits et grands défis et devenir celles que nous sommes. Maintenant, montez le son, place à l'épisode ! Ah le temps ! S'il y a bien un sujet qui s'invite à peu près partout, c'est celui-ci. Le temps qu'il fait, le temps qui passe, le temps qui nous manque, le temps qui nous échappe. Alors, comment apprendre à gérer un peu mieux, ce temps qui passe, par gérer j'entends, aborder notre temps utilement, consciemment, avec une véritable intention pour nous conduire là où nous souhaitons vraiment aller. C'est ce que nous allons aborder dans l'épisode du jour, mais je parierai bien sur le fait que ce sujet, qui peut être abordé sous une multitude d'angles, se réinvitera dans ce podcast. Dans un monde où tout va toujours plus vite, où les demandes s'accumulent et où l'on a parfois l'impression de ne jamais en faire assez, reprendre le contrôle de son temps devient essentiel. Comment reprendre, un peu, le contrôle sur votre agenda ? Je vais vous partager dans cet épisode quelques réflexions et bien sûr un petit outil concret pour vous accompagner dans ce challenge quotidien. Alors, comme d'habitude, pour vous emmener avec moi dans ces réflexions, petite plongée dans nos pensées. Pour cela, imaginez, vous débutez votre semaine avec une to-do liste longue comme le bras en vous disant : "bon, c'est un peu tendu, mais honnêtement, si je m'y mets vraiment, ça devrait le faire" Spoiler alert, ça ne le fera pas. Arrive le bilan du vendredi soir et vous vous rendez à l'évidence. Vous n'avez pas éclusé cette maudite to-do liste et vous reportez méthodiquement à la semaine suivante. Pétrie de la même détermination, cette fois, ça passera. Ou encore, on vous a confié un gros projet au travail. Vous savez, ces projets à tiroirs qui nécessitent, outre vos neurones, ceux de bien d'autres de vos collègues, dans et hors de votre équipe. Vous n'êtes pas passé experte en chef de projet, mais bon, on a quand même plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour pouvoir venir. On a le temps. Vous arrivez sur les dernières semaines et vous vous rendez compte que la ligne d'arrivée est encore bien, bien loin. Mais que s'est-il passé ? Ou enfin, vous êtes, au hasard, entrepreneuse, votre propre patronne, le rêve. Votre temps vous appartient complètement. Ces projets sont les vôtres, personne pour vous mettre la pression. Bon, clairement, la réalité est tout autre. Et je dirais qu'ici, presque encore plus qu'ailleurs, savoir gérer son temps est une compétence clé pour ne pas s'enliser ou s'épuiser, ou les deux. Dans ces trois situations, vous pouvez voir comment le temps nous échappe. Or, apprendre à gérer ce temps peut radicalement tout changer. J'aurais pu en ajouter tellement d'autres, mais j'ai choisi de retenir celle-ci que j'ai soit accompagnée en coaching, soit vécue personnellement. C'est d'ailleurs un angle qui est systématiquement questionné dans une approche de coaching, au stade notamment de l'élaboration du plan d'action. Car faire de la place dans son agenda, Pour accomplir ses engagements, c'est tout simplement se donner les moyens d'atteindre et concrétiser ce qui compte pour nous. Seulement voilà, le facteur temps est encore très souvent abordé à la marge comme une variable d'ajustement, sans réellement le considérer comme un sujet en soi. Nous pouvons aborder nos journées, nos semaines, dans une sorte de pilotage automatique, toutes embarquées que nous sommes à jongler entre nos différents rôles. Pour peu que l'on joue sur plusieurs tableaux, femme, maman, amie, collègue, entrepreneuse, fille ou proche aidante pour certaines même, La partie de Tetris s'annonce très serrée. Petit florilège, dans l'ordre ou dans le désordre, de ce qui me vient comme ça. Premièrement, nous sommes largement encouragées à être multitâches, disponibles pour tout le monde, à tout moment, des sortes de superwomen ordinaires qui œuvrent dans l'ombre. Et ce qui peut être encore plus difficile, c'est qu'on nous fait bien souvent croire que c'est normal. Mais si, c'est possible, regarde, une telle, elle y arrive bien, elle. En réalité, c'est la partie émergée de l'iceberg. Vous voyez ce qui est visible et surtout ce qu'on vous laisse voir. En fait, celle que vous voyez, elle a aussi ses coups de moins bien, des choses mal ficelées, mal gérées et c'est juste normal, c'est humain. Sauf que ses coups de moins bien, elle pourra les partager à ses très proches, mais vous ne les verrez pas. Au débordement, on se rajoute donc gentiment une petite couche de culpabilité. un peu gratuite. Alors on encaisse sans broncher notre lot de charge mentale. On en a tellement parlé de cette charge mentale que certaines voix s'élèvent en disant qu'il devient presque mal placé d'en parler encore. Pourtant, et même s'il est important de souligner plus d'implications, notamment des pères lorsqu'il s'agit de la gestion de famille, j'ai beaucoup d'exemples autour de moi et chez moi, les lignes de ce phénomène invisible qui consiste à penser à tout à anticiper les imprévus, tout le temps, n'ont pourtant pas beaucoup bougé. Et avec un mois de septembre dans les pattes, j'ai une pensée émue pour toutes celles qui se reconnaîtront. Deuxièmement, je vous repartage ce petit sujet abordé dans l'épisode 3 de ce podcast, trois fois rien, plus ou moins marqué, mais quand même souvent constaté, une certaine réticence à déléguer. On se dit souvent, ce sera plus rapide si je le fais moi-même, ou encore... personne ne le fera vraiment aussi bien que moi. Pourtant, à force de vouloir tout gérer, à s'acharner à ne pas demander d'aide, on finit par s'épuiser et par se sentir dépassé. Et cerise sur le gâteau, plus nous faisons "à la place de", plus nous serons appelées à le faire. Alors, je vous laisse écouter ou réécouter cet épisode qui avait fait écho à certaines de mes auditrices jusqu'à m'en faire part. Enfin, il y a le sujet du "non". Ah, ces trois petites lettres, parfois si difficiles à prononcer pour refuser cette énième tâche supplémentaire, un agenda déjà surchargé et qui pourrait être perçu comme un acte d'égoïsme, voire de faiblesse. On saupoudre le tout de quelques petits imprévus de dernière minute et hop, vous avez fait un saut dans le temps. De 8h du matin, vous passez à 20h et ce que vous vous étiez mis en priorité du jour est passé à la trappe. Avec cette impression parfois hyper désagréable de vivre des journées dans lesquelles on devient des sortes d'invitée de passage en se demandant "où suis-je sur la photo ?". Cherchez Charlie, pas sûr que vous le trouviez... Le décor étant maintenant posé, je vous propose d'aller un petit peu plus loin. Alors, pourquoi cela peut valoir le coup de s'en préoccuper ? De façon évidente, le sujet de la gestion du temps amène bien sûr à considérer les enjeux d'épuisement, d'inefficacité, voire de perte de sens. Quand nous ne sommes plus maîtresses de notre temps, nous pouvons ressentir une baisse de motivation, une augmentation du stress et parfois même un sentiment d'impuissance. Mais je voudrais ici me concentrer sur un autre aspect que vous coûte ce temps qui vous échappe : Celui de ne pas ou de ne plus avancer en direction de ce qui compte vraiment pour vous. En somme, celui de vous oublier, vous, dans votre agenda. Alors, j'entends et j'entends même très bien ce que vous allez me dire. Oui, Morgane, je sais bien, mais honnêtement, quand on est sur tous les fronts, difficile de jongler. Et c'est justement ici que je veux vous amener. On ne peut pas être sur tous les fronts, on ne peut pas être partout, tout le temps, à 100%. Ce n'est pas possible. En tout cas, pas possible sur la durée, sinon on risque rapidement d'être ramassée à la petite cuillère. Donc, important aussi de se laisser tranquille par rapport à ça. Une fois qu'on s'est dit ça, comment avancer ? Eh bien, pour cela, il faut prioriser. Prioriser, c'est littéralement l'art de questionner pour remettre de l'ordre dans vos priorités. Pour l'exercice, je vous partage une illustration plutôt classique, mais visuellement assez efficace. Imaginez un grand bocal vide, vous disposez pour le remplir de 4 ou 5 très beaux coquillages sélectionnés avec soin, de quelques galets assez communs et enfin de sable fin. Oui, une petite nostalgie d'été. Si vous remplissez complètement ce bocal de sable, vous pourrez peut-être encore y glisser quelques galets, mais il ne restera clairement pas assez de place pour les coquillages. En revanche, si vous commencez par les coquillages, que vous ajoutez ensuite les galets, et terminez enfin par le sable qui viendra remplir les interstices vides, vous aurez pu remplir plus intelligemment ce bocal. Prenez votre journée comme ce grand bocal vide. Il n'est pas ici question de le remplir plus intelligemment, mais plus intentionnellement. C'est-à-dire d'y placer d'abord ce qui compte pour vous. Les coquillages représentent vos grandes priorités, ce sur quoi vous allez vous appuyer pour vous réaliser, vous épanouir, ce qui compte aujourd'hui pour demain, pour dans 10, 15 ou 20 ans. Les galets sont vos autres responsabilités. celle que vous portez de façon inconditionnelle dans vos différents rôles et que vous ne pouvez pas déléguer. Enfin, le sable représente le temps qu'il vous restera de disponible pour y glisser quelques derniers points d'attention, mais qui pourraient tout à fait fonctionner sans vous. Cette intention dans vos choix est votre point de départ. C'est à partir de cette intention que vous allez questionner la place de tout ce que vous décidez d'y mettre, pour vous assurer que la ressource de temps que vous lui accordez correspond à son rang de priorité. Et cette intention sera à géométrie variable. Tout d'abord, elle ne sera pas la même pour tout le monde. Certaines donneront la priorité à leur famille, leurs proches, d'autres à leur santé, d'autres encore à leurs amis, leurs passions, leurs loisirs, leur travail. Et toutes, absolument toutes les combinaisons sont valables et, une fois définies, méritent... d'être respectées. Aucune n'a à être jugée comme ayant plus ou moins de valeur qu'une autre, elles sont toutes d'égale valeur. Je pense pour l'exemple à une ancienne collègue, maman solo, alors j'avais pas encore d'enfant à l'époque, et qui devait régulièrement jongler en fin de journée à appeler en urgence toute sa liste de baby-sitters pour mettre des rustines dans son agenda et rester présente à des réunions qui s'éternisaient inutilement. Des réunions avec autour de la table des collègues peu ou pas concernés par leur responsabilité familiale et qui du coup ne manifestaient aucun égard pour cette priorité à elle. Une indifférence que ma collègue a très clairement perçue et qui a fait qu'elle s'est interdit de partager sa priorité car elle l'a jugée non entendable. Deuxièmement, cette intention ne sera pas la même toute votre vie. Elle évoluera en fonction des différentes étapes de notre parcours. Elle méritera donc d'être en fait régulièrement requestionnée. Aujourd'hui, sans doute que cette maman solo que je vous citais tout à l'heure a désormais un grand garçon qui n'a plus besoin d'elle et que sa priorité est peut-être maintenant de s'occuper de sa santé. Sa victoire sera désormais de quitter cette réunion sans aucune autre justification que "je dois vous quitter à ce stade" ou même que cette réunionite inutile n'ait plus cours. Mais ça, c'est encore un autre sujet. Ah oui, encore une chose. N'oubliez pas que ce bocal est le vôtre. Comme dans les pièces de votre maison, assurez-vous de ne pas laisser n'importe qui y déposer n'importe quoi. Dans tous les cas, sans vous assurer que ça n'empiète pas sur votre espace vital, c'est-à-dire une de vos vraies priorités. Ici, je vous invite à écouter l'épisode 5. "celle qui voulait être parfaite", pour vous inciter à poser vos limites. Et maintenant, abordons la séance pratique de cet épisode. Alors, voici ce que je vous propose d'emporter avec vous aujourd'hui. Je vous propose de vous poser un moment pour regarder avec attention, puis avec intention, vos journées. Avec attention d'abord, en reprenant le bocal de vos journées. Observez ce qui en compose le contenu en ce moment. Pour cela, à la fin d'une ou plusieurs journées de cette semaine pour commencer, idéalement sur une semaine complète en fait, notez l'enchaînement de vos journées, les tâches que vous avez accomplies, les sollicitations auxquelles vous avez répondu, les imprévus que vous avez gérés, etc. En face de chacune d'elles, posez-vous la question suivante. À quelle priorité cela répondait-il ? Celle des autres ? Les miennes ? Aucune peut-être. Avec intention ensuite. Maintenant donc, reposez à plat votre ordre de priorité. Premièrement, qu'est-ce que je souhaite avoir réalisé et qui compte réellement pour moi d'ici un an, cinq ans, dix ans ? Cela dans un ou plusieurs de vos piliers de vie, santé, famille, amis, travail, loisirs, finances, etc. clairement c'est une question que vous ne vous poserez pas sur un coin de table. Pour vous aider, je vous invite à pratiquer un ou plusieurs des exercices de visualisation que je vous ai proposés cet été et donc plus particulièrement l'épisode 17 "Celle qui imaginait son futur idéal" Choisissez-en trois ou quatre maximum. Ce sont vos leviers d'épanouissement là où vous souhaitez vous réaliser. Deuxièmement, qu'est-ce que je dois accomplir dans mes responsabilités et que je ne peux pas déléguer ? Troisièmement, qu'est-ce qui serait un bonus ou de l'accessoire ? Sur cette base, recomposez avec cette intention un fil rouge pour guider vos priorités du jour, de la semaine, du mois, et bloquez du temps pour cela. Votre agenda doit traduire ces priorités un peu, mais chaque jour. Et pour vous inciter à y regarder de plus près, je vous partage ce petit tips que j'utilise pour ma part et qui m'oblige à être assez concrète. Pour la forme, je vous la partage tel quel, donc je me tutoie. "À la fin de cette journée, Morgane, ou de cette semaine, de ce mois, avec quoi veux-tu repartir et qui sert directement cette priorité ?" Ça a l'air de rien, mais en fait, ça m'oblige à réfléchir très concrètement à ce que je veux. Et enfin... assurez-vous de l'avoir accompli. Inviter et faire vivre concrètement cette intention, c'est peut-être la plus belle façon d'honorer le temps, cette ressource qui se renouvelle chaque jour, mais qui peut s'arrêter n'importe quand. Faites en sorte que ce temps compte pour vous. Merci d'avoir écouté cet épisode. 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