Speaker #1Et bonjour et bienvenue dans cet épisode 2 de Cerveau Enrodage, épisode 2 dans lequel on va revenir sur la peur de la réussite. La peur de la réussite qui est une question de Grégoire. Grégoire, c'est une personne que je connaissais de loin et qui a gentiment écouté mon premier épisode de podcast, même pas le premier, l'épisode 0, puisque c'est après l'épisode 0 que tu m'as envoyé un mail. Merci Grégoire. Pour m'expliquer ton cas de figure. qui est fondamentalement passionnant. C'est-à-dire que le mec est dans un test de sélection, dans les plus durs que je connaisse. Et Grégoire, il commence à se dire que plus ça approche la fin, plus ce qui le dérange, ce n'est pas de le rater. Parce que rater, il sait que ça ne va pas changer fondamentalement grand-chose pour lui. En plus de ça, il l'a déjà raté l'année dernière ou l'année d'avant. Mais que c'est ce qui va se passer s'il a, qu'il va changer vraiment beaucoup de choses pour lui. Et qu'à ça, il n'est pas vraiment préparé. Il a Grégoire. On touche à la peur de la réussite, qui peut paraître étrange. C'est cette espèce de truc qui fait que je m'entraîne pour quelque chose, je m'investis, et au moment où je l'ai, ça déclenche un système de défense qui est là pour me protéger de ce qui va se passer si j'obtiens ce pour quoi je me suis entraîné. Là, comme ça, on pourrait se dire que c'est particulier quand même. Mais en fait, non, jamais rien n'est particulier. Quand on parle de préparation mentale, déjà quand on met en avant des peurs comme ça, c'est déjà sacrément courageux. Et en plus de ça, on a tous des trucs qu'on trouve chelous chez nous, mais quand on se penche sur pourquoi c'est là, on se rend compte que ça a peut-être des raisons d'être là. Donc c'est pas si chelou que ça. Du coup, c'est quoi cette peur de la réussite ? Comme a commencé à le dire Grégoire, c'est de l'autosabotage. Et l'autosabotage, c'est passionnant. Moi, c'est un truc qui m'intéresse, déjà parce que je passe ma vie à le faire, et en plus de ça, parce que quand même, on pourrait dire qu'il y a plusieurs niveaux de profondeur et de complexité. à l'autosabotage. Le premier niveau, le plus simple, j'espère qu'on l'a tous vécu, que je ne suis pas le seul dans cette situation-là, c'est quand par exemple tu vas te coucher, tu sais que les heures de sommeil sont comptées, qu'il faut que tu te lèves tôt demain, et plus tu cherches le sommeil, moins tu le trouves. C'est comme quand tu sais que tu as une compétence, tu sais que tu as une qualité, tu sais que tu as un savoir-faire, et on te met dans un contexte compétitif dans lequel tu vas être jugé, dans lequel tu vas être évalué, dans lequel tu vas être comparé, et tu te dis que... ce que tu sais très bien faire au demeurant, tu vas le faire un tout petit peu différemment parce que peut-être que ça ne suffit pas, ce truc-là. Et donc, tu poses ton attention et ta manière de faire différemment sur quelque chose que tu maîtrises et du coup, tu le fais moins bien. Ça, c'est le premier niveau de l'autosabotage. Je suis désolé, mais c'est de l'autosabotage. Donc ça, c'est un premier niveau, mais il y aurait des niveaux un tout petit peu plus profonds. Et dans les niveaux plus profonds, il y aurait les conflits internes. Le fait d'avoir une partie de nous qui a envie et l'autre qui n'a pas envie. Et dans le cadre de la peur de la réussite, c'est un peu ce truc-là quand même. C'est un peu une partie de nous qui nous dit « Ouais, moi j'ai envie d'aller là-bas, j'ai envie d'obtenir ce truc-là. » Et d'autres qui disent « Euh, non, peut-être pas. » Il y en a peut-être même là-dedans qui se disent « Mais en fait, si on a ça, ça va nous faire faire des trucs chiants derrière et peut-être qu'on n'a pas envie de ce truc-là. » Donc non. Donc ça va créer du tiraillement et du déchirement à l'intérieur presque qui peut porter le nom de peur de la réussite. ou de peur de l'échec. Ça pourrait très bien coller. J'en profite d'ailleurs pour dire que ce que je vais dire ici, ce n'est pas universel, ce n'est pas une loi absolue, ce n'est pas les règles de la peur de la réussite, ce n'est pas les clés pour les vaincre. Non, c'est un exemple de peur de la réussite. C'est un exemple de fonctionnement. Je ne prétends pas lire dans les pensées et je ne prétends pas avoir de méthode toute faite pour qui que ce soit. On est juste là pour parler d'un sujet. À quoi ça pourrait ressembler du coup concrètement cette peur de la réussite ? On ne va pas rentrer dans le cas de figure de Grégoire, parce que ça le regarde d'une part, d'autre part parce que mon cher Grégoire, vu ce que tu fais, je pense que ça doit être pas loin du secret défense quand même, quand l'habilitation sera là. Du coup on va prendre un exemple personnel, puisque ça ne fait jamais de mal de faire preuve d'autodérision, avec un examen que j'ai passé en 2015 peut-être. Au début de l'année cet hiver-là, j'ai passé un premier examen qui s'appelle la préfo, et cette année-là dans ma tête c'était très clair, je devais avoir ma préfo, et en fin d'hiver je devais avoir mon neurotest. Et j'ai bossé en ce sens, d'ailleurs Ça s'est très bien passé, j'ai très bien bossé, j'ai très bien travaillé, j'ai très bien évolué, et plus je me rapprochais de « ça va le faire » , et plus je me désinvestissais. Alors que j'en étais vraiment à un point où je me disais « mais j'ai même pas besoin d'être bon pour cet examen en fait, j'ai mon niveau, et avec mon niveau ça le fait, dans un jour normal, ça rentre » . Donc oui, il y avait moins de pression de l'examen, mais non, je me suis pas désinvesti, tu vois. C'est-à-dire que j'avais envie de l'avoir. Mais je me disais, vas-y, est-ce que c'est si grave que ça si on ne l'a pas en fait ? Et est-ce qu'il n'y aurait pas des avantages à ne pas l'avoir ? Alors ce que je vous dis là, je ne l'avais pas compris à ce moment-là. Et pourtant, c'est ce qui s'est passé. C'est-à-dire que je suis allé à mon examen. Première manche, je tombe. Deuxième manche, je tombe. Mais je me relève et j'arrive en bas. Tu vois, le retest, pour ceux qui ne connaissent rien au milieu du ski, c'est un slalom géant en deux manches. Il faut arriver dans un temps imparti. si tu l'as à la première manche c'est bon à la première manche je l'ai raté, je suis remonté A la deuxième manche, je le rate de 4 centièmes. Dur quand même, tu vois, un peu dur, mais c'était une déception sur un fond de satisfaction. Parce que va se passer ce que je viens de vous expliquer. C'est-à-dire qu'en mettant un petit peu des mots sur ce qui s'est passé, je me rends compte que j'avais beaucoup plus de bonnes raisons d'échouer que de l'avoir cette année-là. Puisque si je ratais, je repartais sur un cycle d'entraînement qui me convenait à la perfection. puisque j'allais faire des trucs que j'aime dans un contexte que j'adore et il n'y avait vraiment zéro mauvaise raison de le rater ou de ne pas repartir sur un cycle d'entraînement comme ça puisque ça allait combler tous mes besoins, ça me motivait à mort et ça me permettait d'envisager des trucs qui me rendraient vraiment fier de moi. Alors que si je l'avais, j'allais être fier de moi, j'allais dans un cycle d'entraînement qui était peut-être un tout petit peu plus contraignant parce qu'on faisait des trucs un tout petit peu moins cool, même si c'était beaucoup plus intéressant. dans le cadre de l'enseignement, et même si ça me permettait d'avancer un petit peu plus de mon examen. Et ça, c'est ce qui va nous permettre de rentrer dans les symptômes. Ça serait quoi un petit peu les symptômes de la pleure de la réussite, si on mettait des mots là-dessus ? Une fois encore, les symptômes que je vais vous donner, ça sera des symptômes un petit peu généraux. Je ne prétends pas avoir une liste exhaustive de ces symptômes-là, et vous pourrez continuer, tu vois, de votre côté, les symptômes, si vous en ressentez des différents. Moi dans ce que je retrouve très couramment, il y a le fait de se désinvestir un petit peu, le fait de temporiser, de procrastiner, de repousser, de faire des erreurs bêtes, ça c'est vraiment quand même assez souvent. Ensuite il y a le fait de lâcher alors que tu es au bord d'avoir ce que tu as envie d'avoir, c'est-à-dire que tu t'entraînes énormément, tu t'investis énormément et au moment où tu as deux doigts d'obtenir ce que tu as envie d'obtenir, tu te dis non j'arrête, j'arrête c'est bon, non j'ai pas envie en fait. Comme si c'était plus si important que ça. En fait, si, ça l'est. Sauf que c'est plus douloureux d'aller au bout que de se dire, ben non, je vais aller faire autre chose, plutôt. Et tu recommences la même chose, tu vois. Tu fais, tu fais, tu fais, tu fais, et tu te dis, oh non, non, c'est pas une bonne idée, je vais aller faire autre chose. Comme autre comportement, il pourrait y avoir aussi le fait de refuser des opportunités, qu'on pourrait retrouver dans la peur de l'échec. Mais le fait de se dire, non, c'est pas le moment, non, c'est pas pour moi. Pourtant j'ai bossé, j'ai travaillé, j'ai fait des trucs, mais non, tu vois, c'est pas pour moi. Ça c'est un petit peu pour les comportements généraux. Dans cette peur de la réussite, on pourrait aussi retrouver des émotions un petit peu particulières, tu vois. On pourrait retrouver par exemple de la culpabilité. Ça paraît bizarre encore une fois quand même de se dire, ben pourquoi je culpabiliserais d'un truc que j'ai envie d'avoir ? Ben peut-être parce que tu dois battre quelqu'un que t'estimes beaucoup et tu considères qu'il mérite plus de réussir que toi. Et du coup tu culpabilises. Peut-être parce que tu vas battre un pote et que tu pensais pas capable de le battre, ou que ça te fait mal de le battre, et du coup tu culpabilises. Peut-être que tu réussis là où des potes à toi, ou là où un parent à toi a échoué, et du coup tu culpabilises. Peut-être que t'as un job, et parce que t'as ce job, tu considères qu'un mec qui est plus compétent que toi ne l'a pas, et du coup tu culpabilises. Ça pourrait être tout plein de raisons de culpabiliser. Tu pourrais aussi ressentir de l'illégitimité. L'illégitimité, c'est super intéressant. Parce qu'on en parle partout, à travers le syndrome de l'imposteur, comme si ce truc-là, il était omniprésent, partout, chez tout le monde. Et moi, j'ai un petit peu de mal avec ce truc-là, parce que je considère que l'illégitimité, alors quand t'es pas à l'aise avec, elle te pourrit la vie fondamentalement, quand t'es à l'aise avec, et c'est un peu particulier, parce que, un peu comme beaucoup d'émotions, tu peux être à l'aise avec une émotion, dans un contexte particulier, mais pas dans d'autres. Donc si t'es à l'aise avec, elle peut te permettre de travailler suffisamment pour que tu répondes à l'émotion, donc pour que tu répondes à ton illégitimité et qu'elle te fasse plus chier, en fait. Et souvent on te dit, mais non, mais en fait, parce que t'as un examen, parce que t'as réussi ce truc-là, et ben t'es légitime. Mais non, peut-être pas. C'est pas parce que t'as un examen, c'est pas parce que t'as un diplôme que ça fait de toi quelqu'un de légitime dans le métier. Ça fait de toi quelqu'un qui a les connaissances pour, et ça fait de toi quelqu'un qui a les prérogatives pour. Mais, et si t'en parles par exemple à des aides-soignants en maison de retraite, pour très très bien connaître le sujet, il y a une différence entre un aide-soignant qui a son diplôme et qui considère que par son diplôme il est légitime et il fait uniquement ce qu'il a appris à l'école, ... Ou alors tu vas avoir un autre type de professionnel qui va se dire « Ok, j'ai mon diplôme, mais même si j'ai ça, il faut que ça je le fasse bien, ça je le fasse bien, ça je le fasse bien. » C'est-à-dire que là tu vas avoir quelqu'un qui va apprendre de nouveaux savoir-faire, de nouveaux savoir-être, que l'on ne t'apprend pas à l'école mais qui sont indispensables à la réalisation de ton métier. Et du coup cette personne-là, elle sera peut-être légitime deux ans ou trois ans après. Par contre le niveau de professionnalisation ne sera pas le même. Et parce que tu as manqué de légitimité, derrière tu es un bien meilleur professionnel. Parce que là, on parle d'un cadre professionnel. Dans ce que j'ai vécu dans le ski, c'est exactement la même chose. C'est-à-dire qu'avoir ta tôle, ta médaille, ça ne fait pas de toi quelqu'un de légitime. Ça fait de toi quelqu'un qui a obtenu le niveau, qui a un certain niveau de compétence, un certain niveau de connaissance qui est reconnu. Mais si toi, tu te sens illégitime malgré la tôle, peut-être que c'est une bonne chose. Parce que peut-être que tu as compris qu'il te manque tout un tas... de savoir-être, de savoir-faire et même de connaissances qu'on ne t'a pas appris dans le diplôme pour te sentir légitime. Et du coup, tu vas partir à la recherche de ce truc-là. Une énorme digression sur l'illégitimité. On referme la parenthèse. L'illégitimité, elle est vraiment problématique quand, dans le cadre de la peur de la réussite par exemple, je suis un cheval, un cheval de course qui se prend pour un âne. C'est-à-dire que j'ai déjà le niveau de performance, je suis déjà reconnu, mais non, ce n'est pas de ma faute. tout le monde là c'est trop facile etc là oui ok c'est problématique les légitimités du coup maintenant si on ressent un petit peu tu vois on en est à 12 minutes presque on a parlé des comportements que l'on peut développer on a parlé des émotions qu'on peut ressentir il va être temps de parler de la cognition de ce qui se passe dans notre tête en fait c'est ça la cognition tout ce qui est relatif à ce qui se passe dans nos pensées à l'agencement de nos pensées si on fait un arrêt sur image ici avec ce qu'on a déjà dit Prenez en considération que dans l'univers de la préparation mentale, vous trouverez des outils pour vous occuper des comportements, des émotions et de la cognition. Dans les comportements, vous allez retrouver les routines, par exemple. Dans les émotions, vous allez retrouver les ancrages. Et dans la cognition, vous allez retrouver les cas de recadrage, par exemple. C'est vraiment des exemples donnés comme ça. Tout ça pour dire que toutes ces composantes-là, elles peuvent être traitées individuellement ou en parallèle dans le cadre d'un suivi en préparation mentale à travers des outils spécifiques bref revenons sur la cognition la cognition c'est donc tout ce qui se passe à l'intérieur de notre tête comment on agence nos pensées et quand on est confronté à une peur notamment la peur de la réussite celle qui nous intéresse on va parler de biais de doutes et de croyances les biais c'est quoi les biais pour commencer c'est un sujet excessivement complexe que je ne pourrais pas vous résumer en deux minutes là, mais pour faire simple, prenez en considération que l'être humain, il réagit et il agit selon une boucle stimulus-réponse. Pour faire très simple, vous êtes assis à une table, vous avez devant vous un verre d'eau plein, et ce verre d'eau, vous pouvez très bien ou le prendre et le boire, ou le prendre et le jeter à la tête du copain qui est assis à côté de vous, ou le renverser sur la table. C'est un panel de comportements. à votre disposition. Et vous, en un claquement de doigt, quand vous êtes assis à table devant ce verre d'eau, vous allez juger que le comportement le plus intelligent dans la situation, c'est de boire le verre d'eau. C'est un comportement normal. C'est un raccourci de pensée normal. J'ai un verre d'eau, je le bois. Je vois une porte, je l'ouvre. Tout ça, c'est normal. Et c'est comme ça qu'on fonctionne dans notre quotidien. C'est ce qu'on appelle des heuristiques. Un mode automatique, un petit peu. Ça paraît tout bête, ce que je vous dis là. Mais c'est ce que notre cerveau fait en permanence dans notre quotidien. C'est-à-dire que je fais face à une situation, il sélectionne le comportement le plus approprié et on le réalise. Et on n'a pas conscience de tout ça. Et heureusement pour notre santé mentale, tu vois. Et notre cerveau, c'est une machine pour ça. C'est-à-dire que lui, il ne fait pas que analyser notre environnement pour qu'on puisse entendre, voir et ressentir ce qui se passe. Non, en plus de savoir faire ça, il prédit ce qui doit se passer dans la situation. Il fait des courtes prédictions et de là, il détermine les comportements les plus appropriés. C'est comme ça qu'il choisit de manière automatique ce qu'il fait. 90% des cas ça marche puisque dans notre vie au quotidien on évolue comme ça la majorité du temps par des heuristiques des pensées automatiques qui se déroule très très bien d'ailleurs on s'en traîne dans le monde sportif dans le monde professionnel pour ça pour développer des automatismes réflexe donc le bon comportement au bon endroit au bon moment mais il peut arriver Dans une situation, pour reprendre l'exemple de mon verre d'eau, je juge opportun de balancer mon verre d'eau sur la tête de mon voisin. Là, on rentre dans la catégorie des biais, d'une erreur de jugement. Seulement, on tombe vraiment très vite dans le biais à partir du moment où on est soumis à un stress ou soumis à une émotion forte. Avant d'aller plus loin, si vous voulez vraiment vous intéresser au biais, je vous invite à lire Daniel Kahneman, Olivier Sibony ou... à vous intéresser à ce que fait Albert Moukébert qui est un excellent vulgarisateur du sujet. On revient sur nos biais et sur le fait de jeter le verre d'eau sur la tête de mon voisin. Retenez simplement que c'est grâce ou à cause de ce système de pensée automatique que je me retrouve dans une situation où je peux relativement automatiquement ou me retrouver à culpabiliser, comme on l'a dit, à le culpabiliser, à me sentir pas légitime. à m'angoisser vis-à-vis de ce qui va se passer, ou à me dire, en fait, je suis tout à fait légitime d'obtenir ce truc-là. J'ai vraiment envie de réussir, tu vois, comme moi et mon examen, en fait. Je suis là et j'ai envie de l'avoir. Seulement, sur cette pensée automatique va rentrer un deuxième acteur qu'on va appeler le doute. Le doute, lui, il est tout à fait normal et il est super intéressant quand on cherche à remettre en perspective nos biais et nos comportements automatiques. C'est-à-dire que... Quand je me dis, dans cette situation-là, je fais ça tout le temps et ça m'emmerde, je vais commencer à douter et je vais légitimement, pour le coup, me poser des questions sur mon comportement. Et tout comme je pourrais me poser des questions sur un comportement merdique de manière légitime, je pourrais me mettre à douter de quelque chose que je pourrais considérer comme normal. Est-ce qu'avoir cet examen, est-ce qu'obtenir ce truc-là, c'est si bon que ça pour moi ? Et ce qui peut se passer avec le doute, c'est qu'ils peuvent prendre vraiment beaucoup de place, tu vois, les doutes. C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, on pourrait très bien ne voir plus que ça, plus que le doute. Et c'est comme quand tu as une toute petite douleur, quelque part, et que tu portes ton attention sur cette toute petite douleur, et cette toute petite douleur, elle se multiplie, et au bout d'un moment, tu fais attention qu'à ça. Dans le doute, c'est pareil. Tu pourrais rentrer dans la prophétie autoréalisatrice, là. où tu te mets à douter d'un truc, et en fait ce doute il prend tellement de place que tu te mets à développer les comportements qui vont dans le sens de ton doute. Et tu finis par développer des comportements en accord avec ce que tu penses vrai à ce moment-là. Et ce que tu penses vrai à ce moment-là, ça porte le nom justement de croyance, notre troisième larron, tu vois. Nos croyances, elles sont souvent, encore une fois je résume et on s'arrêtera là-dessus plus tard. dans le détail, mais une croyance elle est souvent conçue et fabriquée sur nos conditionnements sur ce qu'on a vécu, quand il se passe X, je dois faire Y, c'est ça une croyance, sauf qu'on va avoir des croyances concrètes et des croyances abstraites, c'est à dire que pour faire très simple, t'es dans un parc accrobranche, dans un parc accrobranche on va te donner un baudrier avec des longes pour évoluer dans le parcours, on va même t'expliquer ce qu'il faut que tu fasses si t'arrives pas au bout de la tyrolienne ou peut-être même des fois ce qu'il faut que tu fasses pour te relever si tu tombes entre deux ateliers, et toi, tu es dans le parcours bleu, dans le parcours rouge, ce que tu veux, tu sais de manière abstraite que tu es attaché sur le parcours puisque tu as tes longes, mais tu restes persuadé que si tu tombes, tu vas t'éclater par terre. Et malgré le fait que, de manière abstraite, tu auras cette conviction que, de toute façon, je suis attaché, il ne peut rien arriver, mais concrètement, si je tombe, je m'éclate par terre. Tu la vois un petit peu, cette... Cette dualité un tout petit peu bizarre là quand même entre les croyances abstraites d'un côté et les croyances plus concrètes de l'autre qui font que de manière abstraite, si je reprends mon exemple de l'examen ski, je peux être totalement persuadé qu'avoir cet examen c'est bon pour moi parce que ça me fait gagner un an, parce que j'avance plus vite dans mon diplôme, parce que je serai plus vite médaillé, parce que je serai plus vite mieux payé etc. Mais de manière concrète, je ne sais pas si j'ai envie de l'avoir en fait. C'est un petit peu un conflit de croyances. Et de ce point de vue-là, on va en reparler dans les causes, mais ça va être super important de noter ces choses-là en fait. De prendre un recul sur ce qui se passe. Puisqu'on vient de parler de cognition, d'émotion et de comportement, mais il faut comprendre que nous on est à l'intérieur de tout ça. Nous on est la mine du stylo qui est en train d'écrire un texte. C'est-à-dire que tant que je reste au niveau de la mine, j'aurais aucune vision de ce qui est en train de se passer. Si je veux avoir une vision claire, il faut que je prenne du recul, il faut que je prenne de la hauteur. C'est pour ça que ça peut être bien de se faire accompagner, bien sûr, mais aussi d'avoir un petit carnet, de tout écrire ce qui se passe dans notre tête pour qu'on se connaisse très bien, mais d'un point de vue différent. Ça, c'est super important. Mais avant ça, on va rentrer dans les causes. C'est quoi un petit peu les causes de la peur de la réussite ? Première cause dont on va parler. c'est une dont on parle très peu en plus, c'est la définition d'objectif. C'est quand même fou de se dire que quand on construit une maison, on commence par un plan. Quand on fait n'importe quoi, on va commencer par le planifier, si on veut que ça se passe bien. Et souvent, on se lance dans des projets qui vont nous sembler excessivement importants et bien pour nous, sous tout rapport, tu vois, sauf qu'en fait non. On va se contenter d'un espèce d'effet halo, l'effet halo c'est un biais, pour le coup, qui fait que je vais idéaliser un petit peu mon truc et je vais me dire qu'il est que bon pour moi et du coup je vais oublier ou négliger tout un tas de changements ou d'exigences auxquelles je vais devoir faire face et avec lesquelles je ne suis peut-être pas fondamentalement en accord. Et ce sont tous ces petits trucs dans lesquels je vais rentrer quand je vais avancer dans mon objectif. Et dans les faits, si on prenait le temps de mieux se prendre la tête en amont, Pour ne plus réfléchir quand on est sur le chemin de nos objectifs, on pourrait les anticiper ces trucs-là. Pas tous, mais la plupart. C'est-à-dire que trop souvent, quand on a peur de la réussite, dans nos définitions d'objectifs à la base, on a été beaucoup trop flou. Pour vous donner une idée de à quel point c'est important la définition d'objectif, je vais vous donner l'exemple d'un ami d'enfance qui est dans un corps d'armée excessivement exigeant, je dirais, dans lequel... Ils se disent chez eux, on tolère l'imprévisibilité mais on ne tolère pas l'imprévu. C'est-à-dire que faire face à des facteurs imprévisibles quand on est en situation, ça fait partie du jeu. Par contre, je ne peux pas faire face à des situations que j'avais à minima pas envisagées. Parce que ça, ça veut dire que je n'étais pas assez préparé, tu vois. Et des fois, ils font des préparations de mission où ils sont 15 et ils sont 4 dans la réalisation de la mission. Parce qu'eux, ils ont tout, tout, tout prévu. Et encore une fois, ce n'est pas se prendre la tête. C'est juste prendre de l'avance. Je vous donne un deuxième exemple, qui est un coach français qui a eu des médailles en ski de bosse avec son équipe, qui a eu des médailles en hockey sur glace. Oui, ne cherchez pas la cohérence. Il n'a pas eu de médaille en hockey d'ailleurs. Il a fait les JO, je crois. Et c'est la seule fois que l'équipe de France a fait les JO. Et il a eu une médaille en bobsleigh. Ce mec-là, quand tu discutes avec des sportifs qui ont bossé avec lui, ils te disent tous, ce qu'on va faire aujourd'hui, ce n'est pas de s'entraîner. c'est que tu vas prendre papier et stylo, tu vas m'expliquer là où tu veux aller, tu vas m'expliquer à quelle vitesse tu comptes y aller, comment tu comptes t'y rendre, tu vas m'expliquer une fois que tu y seras, ce que ça va comporter pour toi comme changement, comme exigence et est-ce que tu es prêt à tout ça. Et tu vas m'expliquer le niveau d'exigence quotidien et de sacrifice que tu es prêt à faire pour atteindre cette destination dans le temps que tu t'es fixé. Et à partir du moment où tu seras en accord avec tout ça et où tu me diras « Ok, j'accepte tout ça » , on commencera à s'entraîner. Mais pas avant. Tu vois, je pense que ça conclut à merveille ce point sur la définition d'objectif. Une deuxième cause qui pourrait être intéressante quand on fait face à la peur de la réussite, c'est la peur. Puisque par exemple, on pourrait avoir peur de plein de choses qui vont nous contraindre dans la réussite de notre objectif. Tu pourrais par exemple avoir peur de maintenir un haut niveau de performance sur la durée. Être un sportif et te dire Ok, si j'obtiens ce résultat, on va me demander de garder le même niveau et peut-être que je ne suis pas prêt à ça. Donc peut-être que je ne vais pas avoir le niveau qu'on me demande d'avoir. Tu pourrais avoir peur de terminer ce que tu as commencé. Parlez-en à des ingénieurs qui bossent sur des projets qui durent 3, 4, 5 ans, dans lesquels ils se sont investis, qu'ils les font vivre, qu'ils les font se sentir importants et qui commencent à se dire, à l'approche de la fin du projet, mais en fait si ça ça s'arrête demain Qu'est-ce que je Et du coup, est-ce que je n'ai pas plus d'intérêt à ce que ça continue et à ce que je traîne un petit peu dans mon travail pour que ça continue un tout petit peu plus longtemps plutôt que de mener le projet à bien et de pouvoir passer à autre chose ? Pour en avoir parlé avec des ingénieurs qui ont vécu ce truc-là, je peux vous assurer que dans leur position, ce n'est pas nécessairement évident. C'est-à-dire que de leur propre aveu, ils sont là et ils te disent mais tu te mets à pinailler et tu te mets à faire attention à des trucs qui... ne te regarde même pas parce qu'en fait au fond tu n'as même pas envie que ça se termine puisque tu as plus d'intérêt à ce que ça continue un petit peu pour te rendre important qu'à ce que ça aille au bout tout de suite et que tu doives repasser sur autre chose. C'est un sujet super intéressant quand même et encore une fois c'est super paradoxal de se dire je fais quelque chose d'important mais je n'ai pas nécessairement envie de l'avoir. Tu pourrais avoir peur de faire des choix, tu pourrais avoir peur d'être seul, tu pourrais avoir peur de plein de choses comme ça. Et ces peurs-là, elles se tiennent la main un petit peu entre elles. Et tu vois, autant on vient de dire dans la définition d'objectif que c'était important du coup de faire une bonne définition d'objectif, complète, en prenant en considération tout ce que notre objectif comporte. Mais ça va être aussi important de reconsidérer ces peurs. C'est-à-dire que dans le cadre de toutes petites peurs comme celle-là, alors elles sont petites mais elles sont désagréables à vivre, tu vois, et bien ça va être super intéressant et super important de les noter. En prenant pour exemple... un exercice et un outil comme la colonne de bec. Moi, je réagis comme ça, dans ce contexte-là, dans cette situation-là, en prenant un petit peu en considération comment ça se passe dans le détail. Ensuite, tu reviens sur comment ça se passe dans ta tête à ce moment-là. On en revient sur les doutes, les croyances et les biais. Tu vois, qu'est-ce que je me dis et tout ça. Et quand tu as fait ça, quand tu as une vue d'ensemble de la situation et que tu as fait le point sur ce qui se passait dans ta tête, tu te dis, est-ce que j'ai vraiment des bonnes raisons de fonctionner comme ça ? En quoi le comportement que je développe, il se base sur des éléments que je contrôle dans la situation ? Qu'est-ce que j'ai besoin d'avoir comme information pour répondre à cette peur-là, par exemple ? Je vous donne un exemple tout bête, mais je connaissais un sportif, il était qualifié pour la finale des championnats du monde dans sa discipline, il visait un top 15 et avant d'y aller, il se dit, mais en fait, si j'ai mon résultat, Je viens d'apprendre que, parce que j'ai un ami qui a fait les mêmes performances, que lui il a eu des exigences au niveau de ses sponsors et de la FED en plus, et moi j'ai pas envie d'avoir ça. Je lui ai dit, mais t'es sûr de ce truc là en fait ? Il dit, bah non mais c'est ce que tous les autres ont fait. Et le simple fait qu'il demande de l'information, tu vois, à ses sponsors et à la FED pour demander s'il était obligé de faire ça, a fait que ça l'a soulagé. Parce qu'en fait non, il était pas obligé de faire tout ça. C'était juste une représentation. Il n'avait pas de vraies raisons d'avoir peur de ce truc-là. C'est pour ça qu'il faut la reconsidérer, se dire, est-ce qu'il y a de vraies raisons ? Est-ce qu'il y a de vrais arguments ? De quelles informations j'ai besoin ? Qu'est-ce qui me prouve que cette peur-là, elle a des raisons d'être là ? Est-ce que mon comportement, il est basé sur des choses que je contrôle, ou est-ce qu'il est basé sur des choses que je contrôle pas ?
Speaker #0Et une fois que tu as fait le tour de tout ça, tu peux commencer à te dire, ok, du coup, il faut que j'agisse comment dans cette situation-là ? Et j'insiste sur le fait qu'avant, dans cet épisode, on a parlé d'heuristique, on a parlé de pensée automatique. Une pensée automatique, techniquement, dans un sport, ça s'appelle un automatisme. C'est ce qu'on recherche. On cherche à développer le bon comportement au bon moment. Et bien là, si tu veux travailler sur une peur, il faut que tu travailles à froid dessus, parce qu'à chaud, tu n'auras jamais la main. Quand tu y seras confronté, l'émotion ira toujours plus vite et aura un impact sur ce que tu vois et donc ce que tu fais. Et donc c'est super important quand tu reconsidères ton comportement de définir et un nouveau comportement et de nouvelles perceptions. Ce sur quoi je vais porter mon attention va influencer comment je me sens dans une situation. Un petit peu comme un skieur qui au lieu de regarder le bas de la piste parce qu'il en a peur et que ça lui fout le vertige, regarde là où il veut aller. Ça se passe beaucoup mieux. Là, c'est un tout petit peu la même chose. Donc deuxième cause. Pour ce qui est de la troisième cause, on va rentrer dans les conflits internes. Et alors là, je vais vous demander beaucoup de tolérance parce que quand on rentre dans le monde des conflits internes, où il nous faut 4 heures, où il faut accepter de faire quelque chose de plus simple. Si tu veux essayer de comprendre quelque chose au monde des conflits internes, que t'as jamais mis un pied dedans, je te conseille d'aller sur la chaîne YouTube de L'Arche, qui est un organisme de formation à l'hypnose. Il y a une playlist qui s'appelle Hypnologie. Dans cette playlist, il y a deux cours qui s'appellent les composantes temporelles de jeu. Ça doit durer deux heures chacun. Tu prends des boîtes de Dolipram pour t'aider à suivre le rythme. Et à la sortie, t'auras compris peut-être à quel point c'est complexe. Et ça sera un point de vue sur le sujet, je pense. Tant il existe de points de vue sur cet univers-là. Pour rester très simple aujourd'hui, un conflit interne c'est quoi ? Un conflit interne c'est quand tu dis « moi, je veux faire quelque chose » , de sentir que dans le « je veux » , il n'y a qu'une partie de toi. Et de comprendre que dans ta tête, il y a une assemblée nationale qui est aussi bordélique et aussi nombreuse que la vraie, peut-être même plus nombreuse, dans laquelle il n'y a que des parties de toi. Il n'y a que des mini-toi, pour ceux qui ont la référence c'est le conseil des Sheldon dans Big Bang Theory, avec le Sheldon texan, le Sheldon hypochondriac, le Sheldon fan de Star Trek, c'est la même chose. Tu as des mini-toi qui représentent ce qui est important pour toi dans la vie, et pour réussir à faire quelque chose, il faut ou que tout le monde soit d'accord, qu'il y en ait un qui dise « moi je veux faire ça » et que tout le monde dise « ouais ouais ok » , ou que chacun ait compris qu'il a un moment et un contexte dans lequel il peut faire quelque chose. il peut s'exprimer librement et qu'il y a d'autres contextes dans lesquels il faut qu'ils ferment leur gueule, tu vois. Et il y a aussi des cas de figure dans lesquels il va falloir que tu réconcilies certaines parties entre elles, la droite et la gauche par exemple, pour rester sur des clichés communs, et trouver un compromis pour qu'ils trouvent chacun un intérêt et chacun une bonne raison d'avancer dans la direction dans laquelle tu souhaites aller. Trouver des compromis en somme. C'est pour ça que... que tu le comprendras, on commence à rentrer dans quelque chose de complexe. Tu peux très bien avoir un sportif qui a une profonde envie de gagner, mais qui a peur de finir seul, puisqu'il a peur de se couper de tous les gens qui sont importants pour lui pendant le trajet. Ou alors il a peur qu'on le regarde différemment. Et ça c'est vraiment important pour lui quand même. Et du coup il a une petite ambivalence là-dedans, il sait pas trop dans quelle direction il doit aller. Le conflit interne, c'est vraiment un sentiment de tiraillement de l'intérieur, tu vois. Et ça pourrait même être encore un petit peu plus profond que ça, puisque tu pourrais être quelqu'un qui est fondamentalement convaincu que lui, son rôle dans la vie, c'est d'aider les autres, c'est d'être dans l'ombre, c'est d'être un petit peu le soutien de ceux qui sont doués et qui doivent réussir. Ben si toi, tu es dans cette position-là, tu as cette identité-là, tu t'es construit avec ça, et tu te retrouves dans une situation dans laquelle tu peux gagner, tu sens bien... qu'il va se passer quelque chose. Et en vrai, dans le monde du conflit interne, c'est quand même excessivement important de se faire accompagner. C'est quand même excessivement intéressant d'avoir un cadre de travail dans lequel je peux m'exprimer, mettre des mots sur tout ça, prendre de la hauteur. Parce que tout seul, c'est quand même vraiment délicat. Mais rien n'empêche, une fois encore, d'avoir un petit carnet et de faire le point de, ok, quelles sont les situations qui me posent problème ? Face à ces situations-là, quels sont mes comportements ? Dans ces comportements-là, quelles sont mes pensées ? Comment je m'organise dans ma tête ? Dans ces pensées-là, quelles sont mes croyances ? Quelles sont mes croyances abstraites ? Quelles sont mes croyances concrètes ? Qu'est-ce qu'elles me font, ces croyances-là ? Comment je les vis ? Et comment je les reconsidère derrière ? Reconsidérer une croyance, ça peut être un peu technique, ça peut demander des outils un petit peu particuliers. Mais reconsidérer une croyance, ça commence par en prendre conscience. Parce que déjà, quand tu prends conscience d'un truc, tu peux mettre en place des situations dans lesquelles tu vas, toi, te confronter à cette croyance-là, pour voir si tu es capable de la dépasser, petit à petit. C'est ce qu'on fait dans n'importe quel apprentissage. Dans n'importe quel apprentissage, de n'importe quel sport. Il arrive des moments où tu ne te penses pas capable de faire quelque chose et on met en place une situation qui va te faire comprendre que tu es capable de faire face à cette situation-là. Eh bien, le point de départ de tout, ça sera de prendre du recul. De prendre du recul et de noter tout ça. J'avais un prof, François Ducasse, qui disait qu'il faut vomir ce qu'on a dans la tête. Donc, vomir nos pensées parasites. Et à l'opposé, quand tu as un comportement qui se passe très très bien, tu l'automatises. Donc, pour conclure... Sur ce sujet de la peur de la réussite, ben en vrai, on a peut-être peur de la réussite quand on ne prévoit pas assez ce qu'on fait, quand on est trop flou dans notre définition d'objectif, alors que si on prenait le temps de regarder plus dans le détail sur comment ça fait, qu'est-ce que ça comporte de m'engager dans cette direction-là, on pourrait peut-être anticiper des difficultés. C'est un premier axe de travail. Le deuxième axe de travail, c'est d'assumer nos peurs. J'ai peur de quoi ? Et j'assume... pleinement ce truc-là, puisqu'on sera jamais performant en rangeant nos peurs dans un coin d'une pièce et en pensant avancer sans elles. Non. On sera performant en les acceptant et en travaillant un petit peu avec elles. Et enfin, il serait bien qu'on trouve le moyen de faire le point sur nos conflits internes. Sur, est-ce que je suis profondément en accord de réaliser ce que j'ai envie de réaliser ? Et si je ne le suis pas, de quoi j'ai besoin ? Comme information. comme infrastructure, comme besoin de discussion, comme ressources autour de moi pour pouvoir avancer. Je pense que même si on n'aura pas été complet, on en aura dit beaucoup sur cette peur de la réussite. C'est pourquoi on va terminer là-dessus. La semaine prochaine, on parlera d'état d'esprit, puisque Nathalie m'a envoyé un mail assez intéressant sur lequel elle me dit « Moi, on me reproche tout le temps d'avoir un mauvais état d'esprit, mais en fait Tu comprends bien qu'avoir un bon état d'esprit, ça ne se résume pas simplement au fait d'être positif. Oui Nathalie, tu as tout à fait raison. C'est bien plus complexe ça, d'avoir un bon état d'esprit, donc c'est ce qui va nous intéresser la semaine prochaine. Donc moi je vous dis à la semaine prochaine, prenez soin de vous, n'hésitez pas à m'envoyer vos questions par mail, pour me donner des idées de sujets, tout comme l'a fait Grégoire. Ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de Cerveau Enrodage. Si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com. Et si après ça, tu ne sais toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram Cerveau Enrodage. C'est tout pour cette semaine. Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine. Prenez soin de vous. Ciao !