Speaker #0Si comme moi tu as été un champion du monde de l'entraînement, à qui on a souvent répété « fais attention » ou « concentre-toi » , mais que t'as jamais vraiment su ce que ça voulait dire de « se concentrer » ou de « faire attention » , ou si t'es un élève stressé à l'approche d'un examen qui entend souvent « ne stresse pas » ou « n'aie pas peur » , mais que tu ne sais pas vraiment ce que ça veut dire de ne pas être stressé ou de ne pas avoir peur, puisqu'après tout, ça a toujours fait partie de toi, alors tu l'auras remarqué, si on a tous été livrés avec le même cerveau, on n'est visiblement pas tous... tous livrés avec le même tuto. Si tu te reconnais dans ce que je viens de dire, alors peut-être que ce podcast est fait pour toi. Cerveau en rodage, c'est un podcast dédié à la préparation mentale pour tous les curieux, désireux d'en connaître plus sur ce qu'il se passe entre nos deux oreilles. C'est un nouvel espace de discussion pour répondre à vos questions et aborder des outils simples pour qu'ensemble nous puissions sortir du rodage. Je m'appelle Florian Gobot, je suis préparateur mental et je te souhaite la bienvenue dans Cerveau en rodage. Et bonjour et bienvenue dans l'épisode Episode 19 de ce podcast dans lequel, comme tu l'as vu dans le titre, on va parler du bien-mal joué. Avant ça, on va commencer par une question. Est-ce qu'il vous arrive, vous, le jour d'une compétition, d'arriver avec une telle envie de bien faire que finalement vous passez complètement à côté de votre performance ? Je pense qu'en vrai, ça nous est arrivé à tous, ce truc-là , au moins une fois. C'est pourquoi aujourd'hui, on va voir une grille de lecture qui s'appelle le bien-mal joué, qui dans le... pire des cas peut vous permettre de comprendre ce qui se passe dans votre tête au moment où on vit ça, et qui dans le meilleur des cas peut vous permettre de ne plus jamais réaliser de contre-performance, si vous mettez en place ce qu'il faut, et vous allez voir qu'il y a du boulot un peu quand même. Ce concept, il n'est pas de moi, il est de l'un de mes formateurs, qui s'appelle François Ducasse, à qui je souhaite rendre hommage dans ce podcast. Il explique très bien ce concept-là et beaucoup d'autres dans un livre qu'il a co-écrit avec son compère et collègue de toujours, Maki Shamalidi, champion dans la tête, que je vous recommande. Et donc, dans ce bouquin, il y a un tas de concepts, et dans les concepts et dans les outils, il y a ce fameux « bien mal joué » . Dit comme ça, ça peut être une phrase un peu bizarre quand même, « bien mal joué » . Pourtant, c'est comme ça qu'il la répétait souvent, il disait « prépare-toi à bien jouer, mais attends-toi à bien mal jouer » . On va revenir sur ce que c'est. Vous allez voir que c'est très simple à comprendre. Prenez une feuille et au sommet de cette feuille, vous écrivez un 10 sur 10. Le 10 sur 10, ça correspond à votre meilleure performance ever. C'est la meilleure perf qui soit. C'est le flow, la zone, c'est des instants où on s'oublie, où on oublie ce qu'on fait, où tout disparaît et on s'associe vraiment à notre performance. Tout en bas, le zéro, c'est tout l'opposé. C'est la mollesse extrême. C'est la frustration, c'est la déception, on se sent bloqué, on se sent incapable profondément de faire ce qu'on sait faire d'habitude. Et on sait pas vraiment pourquoi en fait. Ce qu'on sait, c'est que plus on veut sortir de cette zone-là , souvent plus on s'enfonce dedans. C'est pour ça que François Ducasse, il ajoutait que c'était souvent un peu marécageux, tu vois. Et entre les deux, entre ce zéro tout en bas de la feuille et ce 10 sur 10 tout en haut, il y a vous. est votre niveau de moyen de performance ou nous et notre niveau moyen de performance. Le niveau moyen de performance, c'est quoi ? C'est tout ce que je sais faire tout le temps. C'est pas notre record, c'est pas notre PR, c'est notre moyenne. Par exemple, si t'es quelqu'un qui court régulièrement sur le même anneau, ton niveau de performance, c'est pas ton PR, c'est la moyenne de tes 5 derniers chronos sur le même tracé, tu vois. Ça, ça définit ton niveau moyen de performance. Et là , on fait face à une difficulté quand même, qui est que ce niveau moyen de performance, il faut pouvoir l'identifier. Et là , beaucoup vont se perdre en route. Pourquoi ? Parce que la majorité d'entre nous, on va juger... Pourquoi ? Parce que pour la majorité d'entre nous, on va juger notre niveau uniquement par rapport à ce qu'on sait faire de mieux. À tort, c'est une anomalie statistique en fait. Ça s'appelle la régression vers la moyenne. En statistique, vous pouvez vous intéresser au biais cognitif, à Daniel Kahneman et à tout ce qu'il a fait dessus. C'est comme ça que ça s'appelle. Donc, notre niveau n'est pas le reflet d'une performance qu'on sait faire une fois. C'est le reflet de ce qu'on sait faire tout le temps. Il faut savoir comment ça se construit. Et si on se base sur ce qu'on sait faire une fois de temps en temps, en fait, on ne sait pas vraiment ce qu'on sait faire. Ça suppose de savoir mettre des mots. sur comment je réalise une performance et de ne pas se contenter du regard du coach ou de notre meilleure performance. C'est là qu'on comprend tout l'enjeu d'avoir un entraînement... planifié, cadré, suivi, dans lequel j'arrive à objectiver mon progrès, vraiment. Parce que ça permet de définir des... Parce que ça dé... Parce que, après tout, ça nous permet de définir des repères clairs et précis. Après tout, si tu ne sais pas reconnaître à l'entraînement ce que tu fais quand tu fais quelque chose de bien, comment tu pourrais le faire en compétition, en fait ? Si déjà , à l'entraînement, quand tu fais quelque chose de bien, tu le fais, mais tu contentes de te dire « Ah ouais, non, mais là , c'était trop cool ! » sans aucune analyse un petit peu de comment ça s'est passé, les sensations, les trucs comme ça, comment est-ce qu'en compétition, tu vas pouvoir définir ce que tu dois faire pour être bon ? Ça va être compliqué quand même. On ne va pas se le cacher. Du coup, on va rester avec une image floue de ce que c'est que d'être bon. Et si tu ajoutes à ça du stress, de l'enjeu, du doute, tu t'éparpilles, tu cherches des solutions que tu ne maîtrises pas et tu finis par contre-performer totalement. Donc en réalité, on pourrait dire que quelque part, notre performance en compétition, c'est que le reflet de la compréhension de notre performance à l'entraînement. Si on parle que de technique, ça pourrait être ça. Et si on parle d'émotionnel et de cognitif, ça pourrait être ça aussi, si on met en place des choses dans le cadre de nos entraînements. Donc plus tu comprends ce qui te rend fort, et plus tu connais ton plan de jeu, et plus tu sais sur quoi tu dois... poser ton attention, plus tu te donnes de moyens d'être bon. Après tout, c'est comme le stage ultime de l'apprentissage. C'est quand je sais expliquer ce que je sais faire. Ça a d'autant plus de poids quand tu sais très bien faire quelque chose. Et une fois que tu sais placer ton niveau moyen de performance sur cette échelle-là , on le répète, en haut, il y a la performance ultime, en bas, il y a le marais tout mou dans lequel tu es frustré, en colère et tout. Partant du postulat que ça, ça représente une compétition, t'as trois options possibles. De mauvaise, une bonne. On va commencer par les mauvaises. La première, c'est de même pas faire ce que tu sais faire d'habitude. C'est ce qui est arrivé il n'y a pas longtemps au lanceur de marteau au championnat du monde de Tokyo. Il le dit lui-même, j'ai eu une gestion du concours de qualification du marteau digne d'un cadet, j'ai été mauvais. Est-ce qu'il n'a pas respecté sa routine ? On n'en sait rien. Il est passé à côté de son concours en ne faisant pas ce qu'il sait faire d'habitude. Et tu sens quand il le dit que ça sonne comme une faute professionnelle pour lui. Tu vois, il est au Mondiaux, etc. Bref, tu sens qu'il l'a très mal vécu. En plus, quand on fait ça, souvent, on sait qu'on ne se respecte pas soi. On sait qu'on ne respecte pas tellement la compétition dans laquelle on est et qu'on paye notre erreur vraiment cash. Il peut y avoir... plusieurs voies pour accéder à ce résultat-là . La première, c'est de vraiment prendre la compétition par-dessus la jambe. Tu ne t'échauffes pas, tu ne te respectes pas. Bref, tu fais tout à moitié et du coup, tu n'obtiens que ce que tu mérites, en fait. Il y a une autre voie qui est un peu plus délicate. C'est celle dans laquelle, au final, tu ne sais pas trop ce que c'est qu'une émotion, tu ne sais pas trop ce que c'est que du stress. Tu n'as pas eu tellement d'outils pour te permettre ça. Et donc du coup tu te laisses un petit peu dépasser par tes sensations du moment, c'est elle qui te guide, tu te crispes, t'es suractivé et tu sais pas vraiment faire ce que tu sais faire d'habitude. Et y'en aurait une troisième aussi je pense qui est celle dans laquelle tu es quand tu manques d'estime, c'est à dire que si tu passes ta vie à te dévaloriser, si tu passes ta vie à t'imaginer plus mauvais que tu ne l'es, bah au final en compétition tu vas finir plus mauvais que tu ne l'es, par habitude de fonctionnement en fait, un petit peu malgré toi. tu ne l'as pas vraiment cherché, c'est par manque d'objectivité, encore une fois vis-à -vis de ce que tu sais réellement faire, puisque souvent dans ces cas-là , tu es bien meilleur que tu ne le penses, que tu sous-performes. Mais quelque part, sous-performer te rassure, parce que c'est ce que tu connais que toi. Donc tu entretiens une dynamique. J'irais pas dire qu'il nous est confortable, mais qu'on connaît, quoi. Et ce qu'on connaît, c'est toujours un tout petit peu plus rassurant que de se considérer meilleur que ce que l'on est. Même si ça peut paraître bizarre, ça peut être un petit peu inquiétant parfois. La deuxième mauvaise façon de faire, la deuxième mauvaise façon d'aborder une compétition, c'est de vouloir absolument faire sa meilleure performance. Genre, de se mettre dans la position de quelqu'un pour qui la seule issue... possible à son examen, c'est d'avoir 20 sur 20. On est bien d'accord que on n'a jamais entendu un médaillé olympique dire je me suis entraîné si longtemps parce que c'était une nécessité absolue pour moi d'avoir la médaille d'or. C'était la seule voie possible. Au bout d'un moment, quand tu obtiens un excellent niveau de performance, c'est quelque part que tu ne l'as pas vraiment cherché ou c'est quelque part que tu t'es penché tellement dans le détail de ce qui constituait ce niveau moyen de performance que tu es devenu bon, tu vois. Mais tu ne l'as pas vraiment recherché. Et souvent quand même, quand on arrive en compétition, on a cette impression-là que ce qu'on sait faire d'habitude ne suffira pas, qu'on doit être meilleur que ce qu'on sait faire d'habitude et donc on veut faire de notre mieux, quoi, tout simplement. Pour plein de raisons. Ça peut être par perfectionnisme, ça peut être par manque de confiance, ça peut être par peur de l'échec, ça peut être par regard des autres pour impressionner. Pour prouver qu'on est capable de faire quelque chose, ça peut être pour affirmer un statut social, ça peut être pour plein de choses. Il n'y a que celui qui vit la situation qui peut comprendre ce qui se passe pour lui, en fait. C'est pour ça que c'est important, au bout d'un moment, de pouvoir mettre des mots sur ce qui se passe dans notre tête et sur ce qui se passe dans le corps, tu vois, de s'accorder du temps pour ça. On sent bien, en le disant quand même, que ce n'est pas une situation d'avenir, tout ça, tu vois. On sent bien que plus on cherche un résultat élevé, Plus on va s'éloigner d'une certaine base que l'on connaît, plus on va laisser de place aux doutes, à l'incertitude, on va oublier des choses que l'on sait faire très bien, on va vouloir faire trop vite ou trop compliqué, on oublie ce qu'on sait faire et on se perd. Du coup, tu me vois venir. La seule bonne solution pour rentrer dans un événement à enjeu, c'est par la voie de ton niveau moyen de performance. Ton but, notre... but à tous, c'est de faire du mieux possible ce qu'on sait faire tous les jours. Le but, c'est pas d'être moyen. Le but, c'est de se dire que la porte d'entrée, c'est de réussir à très bien faire ce que je sais faire tous les jours. Ça suppose de le connaître, comme on l'a dit juste avant, et ça suppose de s'efforcer à maîtriser des choses que l'on connaît très bien, encore une fois. Et ce qui est bien, quand tu rentres par cette porte d'entrée là , qui est ton meilleur niveau, ton niveau moyen de performance, c'est que tu peux pas contre-performer. C'est-à -dire que si tu fais l'effort d'aller chercher les mêmes repères, d'avoir un bon niveau d'activation, de réunir les conditions qui te permettent de bien faire ce que tu sais faire dans le pire des cas, tu es à ton niveau. Et on se retrouve parfois, sur des terrains de sport, avec des gens qui sont déçus de leurs résultats, alors qu'ils n'auraient pas à l'être parce qu'en fait, leurs résultats correspondent tout simplement à leur niveau moyen de performance. Sauf que, comme on l'a dit plus tôt, Ils n'ont pas pris le temps de le définir, de l'objectiver. Ils se croient peut-être parfois un petit peu meilleurs que ce qu'ils ont été, donc ils sont un peu déçus. Alors qu'en fait, non. Ça représente vraiment ce qu'ils savent faire. C'est pour ça que quand on obtient un résultat partant du postulat que tu as fait ce que tu savais faire du mieux possible, ça n'a pas été excellent parce que tu n'étais pas dans une grande journée, mais que tu sois dans une grande journée ou pas, t'as vraiment tout ce que... T'as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour faire du mieux possible tout ça, ben ça représente qui tu es, ça représente ton niveau. Et ça, tu dois de l'accepter. Ce qui fait que si on reprend notre schéma et notre échelle de 0 à 10 là , ben imaginons la performance incroyable elle est à 10, le niveau de la compétition elle est à 7, et toi t'es à 5, ben ce que tu vas observer c'est l'écart quoi, entre 5 et 7. Mais il pourrait y avoir un scénario inverse. On en parlera plus tard. Ce qui pourrait se passer aussi, c'est que, par exemple, une fois encore, le niveau de la compétition est à 6, ton niveau est à 5. Toi, tu t'efforces de faire ce que tu sais faire du mieux possible. Et du coup, comme tu es dans une bonne journée, le niveau monte légèrement. Tu es dans tes meilleurs niveaux de performance. Et du coup, tu es au niveau de la compétition. Tu te retrouves à surperformer légèrement. Est-ce que ça représente ce que tu sais faire tous les jours ? Non. Mais, toujours est-il que... Tu fais une bonne performance en ayant fait les choses dans l'ordre quoi. Parce qu'au final, la question c'est pas de savoir si tu vas être performant le jour J, la question c'est de savoir est-ce que t'as fourni les efforts nécessaires au bon endroit pour te permettre d'être bon aujourd'hui. Parce que t'as pris le temps de faire ce que tu savais faire. On va parler d'un dernier cas de figure et d'un dernier point à avoir en tête, qui est que la plupart du temps, je pense que comme moi, vous regardez la télé, on a tous des sportifs favoris et on a l'impression que gérer une compétition, c'est forcément réaliser une performance exceptionnelle. C'est forcément être incroyable et être le meilleur le jour J. En fait, oui, c'est un but, tu vois, c'est le but final, ultime, de tout performeur, quel que soit le domaine. Le sport, le spectacle, ce que vous voulez. Sauf qu'on oublie que les mecs qu'on idolâtre, tu vois, tous les jours, je sais pas, il y a pas longtemps, là , il y avait le saut à la perche avec Armand Duplantis. Armand Duplantis, t'imagines, le gars record du monde, 6m30, le deuxième, il est à 6m, il est 30cm en dessous, ce qui est beaucoup au saut à la perche, hein. Je m'y suis intéressé un petit peu. Au final, c'est quand même une différence énorme. Et le mec est incroyable. Et on se dit, en fait, tu vois, faire du sport, enfin, être performant le jour J, ça se résume à être Armand Duplantis. Sauf que non. On oublie que ces mecs-là , ils ont un niveau de base, comme on l'a dit, comme on l'a défini juste avant, qui est si haut qu'au final, Duplantis, à 80%, il est 2, quoi. Et il est peut-être même toujours premier à 80 portants. Je pense qu'à 6'15, il était champion du monde. donc On oublie ce truc-là . J'ai eu l'occasion d'assister à un entraînement de Rafael Nadal il y a quelques années, veille de finale de Roland-Garros, et le mec, il fait des fautes qui sont plus grosses que lui. Tu ne le vois jamais faire ce genre de fautes-là en finale de Roland-Garros. Comme quoi, quelque part, quand il est en finale de tournoi, il est dans une zone qu'il connaît un petit peu, et que quand il s'applique à faire du mieux possible ce qu'il connaît très bien, il devient excellent. Il devient ce qu'on a vu sur les terrains de terre battue pendant des années. On a tous vécu, je l'espère, J'espère que vous vivrez ça si vous ne l'avez pas vécu encore. Un contexte dans lequel tu as tellement bossé ton sujet, dans lequel tu maîtrises tellement ce que tu fais, qu'au final, tu es capable de dire à un moment donné, même si je suis mauvais, je suis bon. Moi, je l'ai vécu une fois en tant qu'entraîneur et je l'ai vécu une fois en tant que stagiaire. En tant que stagiaire, j'ai vécu un examen de ski, moi qui étais... excessivement stressé en ski, j'ai vécu plusieurs examens de ski même, dans lesquels j'étais capable de me dire en y allant, de toute façon aujourd'hui, dans une mauvaise journée, j'ai 16. Et je peux vous assurer que quand t'en es rendu à ce moment-là , quand t'as tellement de repères, quand t'as tellement bien travaillé avant, que le jour de l'examen, t'es capable de te dire ça, le stress, ça devient une occasion de bien faire. C'est, on t'offre une scène pour montrer ce que tu sais faire et pour montrer à quel point tu as bien travaillé. Et ça devient hyper libérateur, tu vois. Tout est prétexte à bien faire. Et ça peut quasiment que bien se passer au final. Puisque si tu es très rigoureux, tu as de super notes. Et si tu es juste ce que tu sais faire, et si tu es juste qui tu es, entre guillemets, même dans un jour où tu es un peu fatigué, ou tu t'es levé du pied gauche, ou ça arrive à tout le monde après tout, au final, tu sais que tu es bien. Donc encore une fois, la question, ce n'est pas de savoir si tu vas être bon, c'est de savoir si tu as respecté toutes les étapes pour. Et je l'ai vécu aussi une fois en tant que coach, où je pense que c'est la meilleure phrase que tu puisses dire à quelqu'un avant une course, c'est-à -dire qu'en tant qu'entraîneur de ski, j'ai pu dire à un de mes jeunes, ce n'était pas l'hiver dernier, c'était l'hiver d'avant, de toute façon, même si tu es mauvais, tu es bon. Même si tu es mauvais, tu es cinquième. dans une mauvaise journée C'est le pire qui puisse t'arriver dans ce contexte-là . Qu'est-ce que tu risques ? Je pense que c'est une des plus belles marques de confiance qu'on puisse faire. Et finalement, tout ce que je viens de vous dire, en vrai, c'est du gros bon sens. Force est de constater quand même qu'on s'éloigne de ce gros bon sens parce qu'on a tous des peurs, des biais, on se met la pression, il y a plein de choses qui se passent. Du coup, je vais vous inviter à faire deux choses à la fin de ce podcast. La première chose, c'est de déterminer ce qui vous éloigne de ce gros bon sens. Est-ce que quand je fais face à une compétition, ma manière d'agir par défaut, c'est plutôt de mettre une pression monstre et de vouloir faire plus que ce que je sais faire et du coup je déjoue ? Ou est-ce que quand je fais face à une compétition, dans les faits je me trouve pas bon et du coup je me conforme un petit peu à ce que je pense de moi ? Tu vois, qu'est-ce qui fait ? C'est quoi ma... tendance à agir face à cet événement ? Comment vous pouvez la décrire ? Encore une fois, elle va vous être très particulière. Une fois que vous avez défini ce qui vous éloigne et ce qui fait que vous déraillez un petit peu quand vous êtes en situation, en jeu, prenez le temps de constituer votre niveau moyen de performance. Construisez-vous des repères, comment je fais pour bien faire quelque chose, quel que soit le domaine, quel que soit le contexte. Et à partir du moment où tu as fait ce travail minimum-là , d'identifier tout ce qui te fait dérailler et pourquoi ça te fait dérailler, Et de l'autre côté, tout ce que tu fais pour bien faire quelque chose, à ce moment-là , t'es condamné à bien faire. Ça veut pas dire que tu seras champion du monde, ça veut pas dire que tu vas gagner une compétition demain, mais ça veut dire que tu deviendras peut-être ton champion du monde à toi dans ton univers. Et à mon sens, ça devrait être notre seul but. C'est ce qui conclura cet épisode. J'espère qu'il vous a... plus, quant à moi je vous dis à la prochaine, prenez soin de vous, ciao ! Et c'est la fin de cet épisode de cerveau en rodage, si tu souhaites devenir un acteur privilégié d'un des futurs épisodes, n'hésite pas à m'envoyer tes questions par mail à l'adresse cerveauenrodage.com et si après ça tu ne sais toujours pas quoi faire, tu peux également me rejoindre sur ma page Instagram cerveauenrodage. C'est tout pour cette semaine, quant à moi je vous dis à la semaine prochaine, prenez soin de vous, ciao !