undefined cover
undefined cover
Heureux les endeuillés - En quête du bonheur cover
Heureux les endeuillés - En quête du bonheur cover
Chrétien 3.0

Heureux les endeuillés - En quête du bonheur

Heureux les endeuillés - En quête du bonheur

12min |25/05/2024
Play
undefined cover
undefined cover
Heureux les endeuillés - En quête du bonheur cover
Heureux les endeuillés - En quête du bonheur cover
Chrétien 3.0

Heureux les endeuillés - En quête du bonheur

Heureux les endeuillés - En quête du bonheur

12min |25/05/2024
Play

Description

Être consolé, être pris dans des bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse… comme cet enfant… n’est-ce pas là une source de bonheur ? Dans cet épisode, nous nous arrêterons sur cette phrase choc de Jésus : Heureux les endeuillés car ils seront consolés.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cavin et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Dans cette série, nous sommes en quête du bonheur. Et dans l'épisode précédent, j'ai découvert que l'attitude de base pour accueillir le bonheur est celle du mendiant spirituel. Une posture d'ouverture, d'accueil et de dépendance aux circonstances de la vie, comme pour rappeler que le bonheur ne se possède pas, mais qu'il s'accueille. Dans ce nouvel épisode, je vais me pencher sur la question des béatitudes, de la seconde béatitude, qui se trouve être encore plus surprenante que la première, je dirais même plutôt encore plus choquante et scandaleuse. Elle dit ceci, Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Comment peut-on parler du bonheur à une personne qui vit de deuil ? C'est bien la question que je me suis posée, parce que moi, elle ne me parle pas. Quand je pense aux périodes de deuil que j'ai traversées, je pense à cette tristesse qui submerge, qui se rend omniprésente, je pense au choc, au déni, au refus d'accepter que cette absence est définitive. je repense à la colère ou à l'incompréhension, aux sentiments d'injustice, qui sont des ressentis qui sont tapis à ma porte et qui n'attendent qu'une seule chose, que je leur ouvre la porte de mon cœur et ils sont déjà prêts à envahir toutes les parties de ma vie. Alors faut-il que je parle des regrets, des envies de solitude, de cette envie de me retrouver seul face à moi-même pour faire le point ? ou bien se retrait pour faire face au chaos émotionnel. J'ai besoin de temps pour remettre de l'ordre, pour retrouver mon équilibre. Alors me parler de bonheur à ce moment-là, je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée. Et pourtant, c'est exactement ce que Jésus a fait. Il met les pieds dans le plat et affirme avec conviction Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. La mort est là, présente comme une menace. comme un marqueur de fin. Un peu comme un point en fin de phrase. On lit la phrase, on laisse les mots résonner en nous, prendre vie, prendre sens, mais on sait aussi que ces mots seront ponctués par un point. Sans ce point, la phrase n'est pas une phrase. Sans ce point, la phrase n'a ni début ni fin. La mort est là, présente, invisible, mais présente comme un révélateur de vie, comme un marqueur de fin de vie. Sans la mort, qu'est-ce que la vie ? Le point dans une phrase est un marqueur de séparation entre deux phrases. La mort est un marqueur de séparation, lui aussi. Il y a deux belles séparations qui font sens, il y a des fins abruptes aussi. des fins inattendues, des fins scandaleuses. Et il en va de même dans nos vies, nos vies ponctuées par des séparations, par des périodes de deuil, par des fins. Des fins en deux mots. Mais une phrase ne prend son sens qu'en accord avec d'autres phrases. C'est ensemble. Qu'un sens plus large, plus grand, un sens qui transcende l'histoire surgit. C'est ensemble que les phrases forment une histoire, un livre. C'est ensemble que la vie des uns, des autres prennent leur sens. C'est tous ces éléments de vie qui, ensemble, marquent nos parcours de vie, s'inscrivent aussi en lien avec d'autres parcours de vie. Et c'est ensemble que nous formons un récit, une histoire. La mort n'est pas totalement la fin de tout. Le point est un point de transition. Un point de séparation vers autre chose. Vers une autre histoire. Vers une autre phrase. Vers une autre étape. Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Alors puis-je être heureux face à la mort ? Non. Je ne crois pas. D'ailleurs, si je lis bien cette phrase, le Christ ne m'invite pas à me réjouir de la mort. Le Christ offre une perspective. La mort demeure et est cet invité indésirable. Le deuil, la tristesse, les pleurs, tout cela est normal car toute séparation est difficile. Pourtant, le Christ offre ou invite au bonheur, il m'invite à être heureux dans une perspective de consolation. Comment puis-je être heureux dans une perspective de consolation ? Il y a, je pense, une posture. Une posture dans le deuil, une posture qui ouvre à la potentialité du bonheur. sous la forme d'un apaisement, l'apaisement des larmes, est-ce qu'on ne prend pas dans ses bras un enfant pour le consoler de ses chagrins ? Ces moments de proximité fort avec son enfant ne sont-ils pas des moments de profond bonheur au cœur de la détresse ? Car c'est là qu'il y a consolation, c'est là qu'il y a apaisement du cœur. Être consolé, être pris dans ses bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse, être entendu, être accueilli, être écouté comme cet enfant, n'est-ce pas là une source de bonheur ? Heureux c'est, heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Il n'est pas question pour Jésus ici de nous présenter le processus de deuil qui commence au déni, ensuite il y a la colère, qui passe à la négociation pour imaginer éviter ce qui aurait pu se passer, ou la dépression, ou enfin l'acceptation, oui, mais le Christ nous offre une perspective, une espérance toute simple. une perspective de consolation. Et c'est dans cette consolation que se trouve le bonheur. C'est dans la consolation que se trouve le bonheur. Alors je repense à tous ces moments de bien-être dans les bras de mes proches, ces moments de bien-être où ils m'ont accueilli tel que je suis, dans ma souffrance. Où mes proches ont fait preuve d'amitié, d'accueil, de présence, d'amour. Je repense à ces moments d'opportunité qu'ils m'ont offert pour simplement être moi, là, dans ma souffrance, dans mes larmes. Mais, consoler. Ces moments de consolation sont des moments de pure consolation. Dieu consolateur, les cœurs brisés, tu consoles. Les endeuillés, tu consoles. Les affligés, tu consoles. Tu me tends les bras pour m'accueillir tel que je suis, dans mes souffrances, avec mes larmes. Tu sèches mes larmes. Tu m'offres cette paix intérieure, cette paix qui dépasse les circonstances, cette paix qui transforme la tristesse en espérance. Que je sois à mon tour porteur de consolation, transmetteur d'espérance, promoteur. du bonheur. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode dans lequel nous avons découvert que Dieu est un Dieu consolateur. Nous avons découvert également que le bonheur se trouve dans la consolation. C'est une espérance que le Christ nous offre, au cœur de nos deuils, au cœur de nos séparations, au cœur de nos tristesses. Il nous rappelle qu'il est le Dieu consolateur. Il nous rappelle que c'est dans la consolation que se trouve une partie du bonheur. Ou plus exactement, que dans la consolation, nous trouvons là une expérience du bonheur.

Description

Être consolé, être pris dans des bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse… comme cet enfant… n’est-ce pas là une source de bonheur ? Dans cet épisode, nous nous arrêterons sur cette phrase choc de Jésus : Heureux les endeuillés car ils seront consolés.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cavin et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Dans cette série, nous sommes en quête du bonheur. Et dans l'épisode précédent, j'ai découvert que l'attitude de base pour accueillir le bonheur est celle du mendiant spirituel. Une posture d'ouverture, d'accueil et de dépendance aux circonstances de la vie, comme pour rappeler que le bonheur ne se possède pas, mais qu'il s'accueille. Dans ce nouvel épisode, je vais me pencher sur la question des béatitudes, de la seconde béatitude, qui se trouve être encore plus surprenante que la première, je dirais même plutôt encore plus choquante et scandaleuse. Elle dit ceci, Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Comment peut-on parler du bonheur à une personne qui vit de deuil ? C'est bien la question que je me suis posée, parce que moi, elle ne me parle pas. Quand je pense aux périodes de deuil que j'ai traversées, je pense à cette tristesse qui submerge, qui se rend omniprésente, je pense au choc, au déni, au refus d'accepter que cette absence est définitive. je repense à la colère ou à l'incompréhension, aux sentiments d'injustice, qui sont des ressentis qui sont tapis à ma porte et qui n'attendent qu'une seule chose, que je leur ouvre la porte de mon cœur et ils sont déjà prêts à envahir toutes les parties de ma vie. Alors faut-il que je parle des regrets, des envies de solitude, de cette envie de me retrouver seul face à moi-même pour faire le point ? ou bien se retrait pour faire face au chaos émotionnel. J'ai besoin de temps pour remettre de l'ordre, pour retrouver mon équilibre. Alors me parler de bonheur à ce moment-là, je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée. Et pourtant, c'est exactement ce que Jésus a fait. Il met les pieds dans le plat et affirme avec conviction Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. La mort est là, présente comme une menace. comme un marqueur de fin. Un peu comme un point en fin de phrase. On lit la phrase, on laisse les mots résonner en nous, prendre vie, prendre sens, mais on sait aussi que ces mots seront ponctués par un point. Sans ce point, la phrase n'est pas une phrase. Sans ce point, la phrase n'a ni début ni fin. La mort est là, présente, invisible, mais présente comme un révélateur de vie, comme un marqueur de fin de vie. Sans la mort, qu'est-ce que la vie ? Le point dans une phrase est un marqueur de séparation entre deux phrases. La mort est un marqueur de séparation, lui aussi. Il y a deux belles séparations qui font sens, il y a des fins abruptes aussi. des fins inattendues, des fins scandaleuses. Et il en va de même dans nos vies, nos vies ponctuées par des séparations, par des périodes de deuil, par des fins. Des fins en deux mots. Mais une phrase ne prend son sens qu'en accord avec d'autres phrases. C'est ensemble. Qu'un sens plus large, plus grand, un sens qui transcende l'histoire surgit. C'est ensemble que les phrases forment une histoire, un livre. C'est ensemble que la vie des uns, des autres prennent leur sens. C'est tous ces éléments de vie qui, ensemble, marquent nos parcours de vie, s'inscrivent aussi en lien avec d'autres parcours de vie. Et c'est ensemble que nous formons un récit, une histoire. La mort n'est pas totalement la fin de tout. Le point est un point de transition. Un point de séparation vers autre chose. Vers une autre histoire. Vers une autre phrase. Vers une autre étape. Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Alors puis-je être heureux face à la mort ? Non. Je ne crois pas. D'ailleurs, si je lis bien cette phrase, le Christ ne m'invite pas à me réjouir de la mort. Le Christ offre une perspective. La mort demeure et est cet invité indésirable. Le deuil, la tristesse, les pleurs, tout cela est normal car toute séparation est difficile. Pourtant, le Christ offre ou invite au bonheur, il m'invite à être heureux dans une perspective de consolation. Comment puis-je être heureux dans une perspective de consolation ? Il y a, je pense, une posture. Une posture dans le deuil, une posture qui ouvre à la potentialité du bonheur. sous la forme d'un apaisement, l'apaisement des larmes, est-ce qu'on ne prend pas dans ses bras un enfant pour le consoler de ses chagrins ? Ces moments de proximité fort avec son enfant ne sont-ils pas des moments de profond bonheur au cœur de la détresse ? Car c'est là qu'il y a consolation, c'est là qu'il y a apaisement du cœur. Être consolé, être pris dans ses bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse, être entendu, être accueilli, être écouté comme cet enfant, n'est-ce pas là une source de bonheur ? Heureux c'est, heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Il n'est pas question pour Jésus ici de nous présenter le processus de deuil qui commence au déni, ensuite il y a la colère, qui passe à la négociation pour imaginer éviter ce qui aurait pu se passer, ou la dépression, ou enfin l'acceptation, oui, mais le Christ nous offre une perspective, une espérance toute simple. une perspective de consolation. Et c'est dans cette consolation que se trouve le bonheur. C'est dans la consolation que se trouve le bonheur. Alors je repense à tous ces moments de bien-être dans les bras de mes proches, ces moments de bien-être où ils m'ont accueilli tel que je suis, dans ma souffrance. Où mes proches ont fait preuve d'amitié, d'accueil, de présence, d'amour. Je repense à ces moments d'opportunité qu'ils m'ont offert pour simplement être moi, là, dans ma souffrance, dans mes larmes. Mais, consoler. Ces moments de consolation sont des moments de pure consolation. Dieu consolateur, les cœurs brisés, tu consoles. Les endeuillés, tu consoles. Les affligés, tu consoles. Tu me tends les bras pour m'accueillir tel que je suis, dans mes souffrances, avec mes larmes. Tu sèches mes larmes. Tu m'offres cette paix intérieure, cette paix qui dépasse les circonstances, cette paix qui transforme la tristesse en espérance. Que je sois à mon tour porteur de consolation, transmetteur d'espérance, promoteur. du bonheur. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode dans lequel nous avons découvert que Dieu est un Dieu consolateur. Nous avons découvert également que le bonheur se trouve dans la consolation. C'est une espérance que le Christ nous offre, au cœur de nos deuils, au cœur de nos séparations, au cœur de nos tristesses. Il nous rappelle qu'il est le Dieu consolateur. Il nous rappelle que c'est dans la consolation que se trouve une partie du bonheur. Ou plus exactement, que dans la consolation, nous trouvons là une expérience du bonheur.

Share

Embed

You may also like

Description

Être consolé, être pris dans des bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse… comme cet enfant… n’est-ce pas là une source de bonheur ? Dans cet épisode, nous nous arrêterons sur cette phrase choc de Jésus : Heureux les endeuillés car ils seront consolés.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cavin et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Dans cette série, nous sommes en quête du bonheur. Et dans l'épisode précédent, j'ai découvert que l'attitude de base pour accueillir le bonheur est celle du mendiant spirituel. Une posture d'ouverture, d'accueil et de dépendance aux circonstances de la vie, comme pour rappeler que le bonheur ne se possède pas, mais qu'il s'accueille. Dans ce nouvel épisode, je vais me pencher sur la question des béatitudes, de la seconde béatitude, qui se trouve être encore plus surprenante que la première, je dirais même plutôt encore plus choquante et scandaleuse. Elle dit ceci, Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Comment peut-on parler du bonheur à une personne qui vit de deuil ? C'est bien la question que je me suis posée, parce que moi, elle ne me parle pas. Quand je pense aux périodes de deuil que j'ai traversées, je pense à cette tristesse qui submerge, qui se rend omniprésente, je pense au choc, au déni, au refus d'accepter que cette absence est définitive. je repense à la colère ou à l'incompréhension, aux sentiments d'injustice, qui sont des ressentis qui sont tapis à ma porte et qui n'attendent qu'une seule chose, que je leur ouvre la porte de mon cœur et ils sont déjà prêts à envahir toutes les parties de ma vie. Alors faut-il que je parle des regrets, des envies de solitude, de cette envie de me retrouver seul face à moi-même pour faire le point ? ou bien se retrait pour faire face au chaos émotionnel. J'ai besoin de temps pour remettre de l'ordre, pour retrouver mon équilibre. Alors me parler de bonheur à ce moment-là, je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée. Et pourtant, c'est exactement ce que Jésus a fait. Il met les pieds dans le plat et affirme avec conviction Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. La mort est là, présente comme une menace. comme un marqueur de fin. Un peu comme un point en fin de phrase. On lit la phrase, on laisse les mots résonner en nous, prendre vie, prendre sens, mais on sait aussi que ces mots seront ponctués par un point. Sans ce point, la phrase n'est pas une phrase. Sans ce point, la phrase n'a ni début ni fin. La mort est là, présente, invisible, mais présente comme un révélateur de vie, comme un marqueur de fin de vie. Sans la mort, qu'est-ce que la vie ? Le point dans une phrase est un marqueur de séparation entre deux phrases. La mort est un marqueur de séparation, lui aussi. Il y a deux belles séparations qui font sens, il y a des fins abruptes aussi. des fins inattendues, des fins scandaleuses. Et il en va de même dans nos vies, nos vies ponctuées par des séparations, par des périodes de deuil, par des fins. Des fins en deux mots. Mais une phrase ne prend son sens qu'en accord avec d'autres phrases. C'est ensemble. Qu'un sens plus large, plus grand, un sens qui transcende l'histoire surgit. C'est ensemble que les phrases forment une histoire, un livre. C'est ensemble que la vie des uns, des autres prennent leur sens. C'est tous ces éléments de vie qui, ensemble, marquent nos parcours de vie, s'inscrivent aussi en lien avec d'autres parcours de vie. Et c'est ensemble que nous formons un récit, une histoire. La mort n'est pas totalement la fin de tout. Le point est un point de transition. Un point de séparation vers autre chose. Vers une autre histoire. Vers une autre phrase. Vers une autre étape. Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Alors puis-je être heureux face à la mort ? Non. Je ne crois pas. D'ailleurs, si je lis bien cette phrase, le Christ ne m'invite pas à me réjouir de la mort. Le Christ offre une perspective. La mort demeure et est cet invité indésirable. Le deuil, la tristesse, les pleurs, tout cela est normal car toute séparation est difficile. Pourtant, le Christ offre ou invite au bonheur, il m'invite à être heureux dans une perspective de consolation. Comment puis-je être heureux dans une perspective de consolation ? Il y a, je pense, une posture. Une posture dans le deuil, une posture qui ouvre à la potentialité du bonheur. sous la forme d'un apaisement, l'apaisement des larmes, est-ce qu'on ne prend pas dans ses bras un enfant pour le consoler de ses chagrins ? Ces moments de proximité fort avec son enfant ne sont-ils pas des moments de profond bonheur au cœur de la détresse ? Car c'est là qu'il y a consolation, c'est là qu'il y a apaisement du cœur. Être consolé, être pris dans ses bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse, être entendu, être accueilli, être écouté comme cet enfant, n'est-ce pas là une source de bonheur ? Heureux c'est, heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Il n'est pas question pour Jésus ici de nous présenter le processus de deuil qui commence au déni, ensuite il y a la colère, qui passe à la négociation pour imaginer éviter ce qui aurait pu se passer, ou la dépression, ou enfin l'acceptation, oui, mais le Christ nous offre une perspective, une espérance toute simple. une perspective de consolation. Et c'est dans cette consolation que se trouve le bonheur. C'est dans la consolation que se trouve le bonheur. Alors je repense à tous ces moments de bien-être dans les bras de mes proches, ces moments de bien-être où ils m'ont accueilli tel que je suis, dans ma souffrance. Où mes proches ont fait preuve d'amitié, d'accueil, de présence, d'amour. Je repense à ces moments d'opportunité qu'ils m'ont offert pour simplement être moi, là, dans ma souffrance, dans mes larmes. Mais, consoler. Ces moments de consolation sont des moments de pure consolation. Dieu consolateur, les cœurs brisés, tu consoles. Les endeuillés, tu consoles. Les affligés, tu consoles. Tu me tends les bras pour m'accueillir tel que je suis, dans mes souffrances, avec mes larmes. Tu sèches mes larmes. Tu m'offres cette paix intérieure, cette paix qui dépasse les circonstances, cette paix qui transforme la tristesse en espérance. Que je sois à mon tour porteur de consolation, transmetteur d'espérance, promoteur. du bonheur. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode dans lequel nous avons découvert que Dieu est un Dieu consolateur. Nous avons découvert également que le bonheur se trouve dans la consolation. C'est une espérance que le Christ nous offre, au cœur de nos deuils, au cœur de nos séparations, au cœur de nos tristesses. Il nous rappelle qu'il est le Dieu consolateur. Il nous rappelle que c'est dans la consolation que se trouve une partie du bonheur. Ou plus exactement, que dans la consolation, nous trouvons là une expérience du bonheur.

Description

Être consolé, être pris dans des bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse… comme cet enfant… n’est-ce pas là une source de bonheur ? Dans cet épisode, nous nous arrêterons sur cette phrase choc de Jésus : Heureux les endeuillés car ils seront consolés.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast Chétien 3.0, le podcast qui explore les questions de foi et de spiritualité en lien avec nos vies quotidiennes. Je suis Philippe Cavin et je vous invite à voyager avec moi en quête du bonheur. Bonne écoute ! Dans cette série, nous sommes en quête du bonheur. Et dans l'épisode précédent, j'ai découvert que l'attitude de base pour accueillir le bonheur est celle du mendiant spirituel. Une posture d'ouverture, d'accueil et de dépendance aux circonstances de la vie, comme pour rappeler que le bonheur ne se possède pas, mais qu'il s'accueille. Dans ce nouvel épisode, je vais me pencher sur la question des béatitudes, de la seconde béatitude, qui se trouve être encore plus surprenante que la première, je dirais même plutôt encore plus choquante et scandaleuse. Elle dit ceci, Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Comment peut-on parler du bonheur à une personne qui vit de deuil ? C'est bien la question que je me suis posée, parce que moi, elle ne me parle pas. Quand je pense aux périodes de deuil que j'ai traversées, je pense à cette tristesse qui submerge, qui se rend omniprésente, je pense au choc, au déni, au refus d'accepter que cette absence est définitive. je repense à la colère ou à l'incompréhension, aux sentiments d'injustice, qui sont des ressentis qui sont tapis à ma porte et qui n'attendent qu'une seule chose, que je leur ouvre la porte de mon cœur et ils sont déjà prêts à envahir toutes les parties de ma vie. Alors faut-il que je parle des regrets, des envies de solitude, de cette envie de me retrouver seul face à moi-même pour faire le point ? ou bien se retrait pour faire face au chaos émotionnel. J'ai besoin de temps pour remettre de l'ordre, pour retrouver mon équilibre. Alors me parler de bonheur à ce moment-là, je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne idée. Et pourtant, c'est exactement ce que Jésus a fait. Il met les pieds dans le plat et affirme avec conviction Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. La mort est là, présente comme une menace. comme un marqueur de fin. Un peu comme un point en fin de phrase. On lit la phrase, on laisse les mots résonner en nous, prendre vie, prendre sens, mais on sait aussi que ces mots seront ponctués par un point. Sans ce point, la phrase n'est pas une phrase. Sans ce point, la phrase n'a ni début ni fin. La mort est là, présente, invisible, mais présente comme un révélateur de vie, comme un marqueur de fin de vie. Sans la mort, qu'est-ce que la vie ? Le point dans une phrase est un marqueur de séparation entre deux phrases. La mort est un marqueur de séparation, lui aussi. Il y a deux belles séparations qui font sens, il y a des fins abruptes aussi. des fins inattendues, des fins scandaleuses. Et il en va de même dans nos vies, nos vies ponctuées par des séparations, par des périodes de deuil, par des fins. Des fins en deux mots. Mais une phrase ne prend son sens qu'en accord avec d'autres phrases. C'est ensemble. Qu'un sens plus large, plus grand, un sens qui transcende l'histoire surgit. C'est ensemble que les phrases forment une histoire, un livre. C'est ensemble que la vie des uns, des autres prennent leur sens. C'est tous ces éléments de vie qui, ensemble, marquent nos parcours de vie, s'inscrivent aussi en lien avec d'autres parcours de vie. Et c'est ensemble que nous formons un récit, une histoire. La mort n'est pas totalement la fin de tout. Le point est un point de transition. Un point de séparation vers autre chose. Vers une autre histoire. Vers une autre phrase. Vers une autre étape. Heureux les endeuillés, car ils seront consolés. Alors puis-je être heureux face à la mort ? Non. Je ne crois pas. D'ailleurs, si je lis bien cette phrase, le Christ ne m'invite pas à me réjouir de la mort. Le Christ offre une perspective. La mort demeure et est cet invité indésirable. Le deuil, la tristesse, les pleurs, tout cela est normal car toute séparation est difficile. Pourtant, le Christ offre ou invite au bonheur, il m'invite à être heureux dans une perspective de consolation. Comment puis-je être heureux dans une perspective de consolation ? Il y a, je pense, une posture. Une posture dans le deuil, une posture qui ouvre à la potentialité du bonheur. sous la forme d'un apaisement, l'apaisement des larmes, est-ce qu'on ne prend pas dans ses bras un enfant pour le consoler de ses chagrins ? Ces moments de proximité fort avec son enfant ne sont-ils pas des moments de profond bonheur au cœur de la détresse ? Car c'est là qu'il y a consolation, c'est là qu'il y a apaisement du cœur. Être consolé, être pris dans ses bras, pouvoir se lâcher, pouvoir exprimer sa tristesse, être entendu, être accueilli, être écouté comme cet enfant, n'est-ce pas là une source de bonheur ? Heureux c'est, heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Il n'est pas question pour Jésus ici de nous présenter le processus de deuil qui commence au déni, ensuite il y a la colère, qui passe à la négociation pour imaginer éviter ce qui aurait pu se passer, ou la dépression, ou enfin l'acceptation, oui, mais le Christ nous offre une perspective, une espérance toute simple. une perspective de consolation. Et c'est dans cette consolation que se trouve le bonheur. C'est dans la consolation que se trouve le bonheur. Alors je repense à tous ces moments de bien-être dans les bras de mes proches, ces moments de bien-être où ils m'ont accueilli tel que je suis, dans ma souffrance. Où mes proches ont fait preuve d'amitié, d'accueil, de présence, d'amour. Je repense à ces moments d'opportunité qu'ils m'ont offert pour simplement être moi, là, dans ma souffrance, dans mes larmes. Mais, consoler. Ces moments de consolation sont des moments de pure consolation. Dieu consolateur, les cœurs brisés, tu consoles. Les endeuillés, tu consoles. Les affligés, tu consoles. Tu me tends les bras pour m'accueillir tel que je suis, dans mes souffrances, avec mes larmes. Tu sèches mes larmes. Tu m'offres cette paix intérieure, cette paix qui dépasse les circonstances, cette paix qui transforme la tristesse en espérance. Que je sois à mon tour porteur de consolation, transmetteur d'espérance, promoteur. du bonheur. Amen. Nous arrivons au terme de cet épisode dans lequel nous avons découvert que Dieu est un Dieu consolateur. Nous avons découvert également que le bonheur se trouve dans la consolation. C'est une espérance que le Christ nous offre, au cœur de nos deuils, au cœur de nos séparations, au cœur de nos tristesses. Il nous rappelle qu'il est le Dieu consolateur. Il nous rappelle que c'est dans la consolation que se trouve une partie du bonheur. Ou plus exactement, que dans la consolation, nous trouvons là une expérience du bonheur.

Share

Embed

You may also like