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Chroniques Business

2. Ce qu'on ne vous dit pas sur la croissance rapide

2. Ce qu'on ne vous dit pas sur la croissance rapide

12min |16/06/2025
Play
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Chroniques Business

2. Ce qu'on ne vous dit pas sur la croissance rapide

2. Ce qu'on ne vous dit pas sur la croissance rapide

12min |16/06/2025
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Description

Dans ce 2ᵉ épisode de Chroniques Business, je vous parle d'un sujet qu'on aborde peu : le paradoxe du succès qui vient avec la croissance rapide.

Comment gérer une entreprise qui va plus vite que prévu ?

Que faire quand la croissance rapide devient étouffante ?

Comment reprendre le contrôle quand votre propre réussite vous piège ?


Je vous partage du vécu et des stratégies concrètes pour identifier les signaux, stopper ce qui ne vous sert plus et remettre du sens dans votre business.

Un épisode essentiel pour les dirigeant(e)s, freelances, entrepreneur(e)s ambitieux qui veulent bâtir une entreprise rentable... sans s'y perdre.


Attendez-vous à ne plus voir votre réussite de la même manière !

Bonne écoute 🎧


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Gestion de la croissance rapide

  • Charge mentale du dirigeant et signaux d'alerte

  • Leadership conscient et affirmé

  • Stratégies de repositionnement business

  • Pilotage organisationnel stratégique

  • Équilibre réussite et bien-être


N'oubliez pas de vous abonner pour ne rater aucun épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée !

C'est le meilleur moyen de faire vivre Chroniques Business et de lui permettre d'atteindre le plus d'entrepreneur(e)s.


Et pour rester en contact ou aller plus loin :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cet humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seul ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business, vous rêviez de ce moment, des plannings remplis, les clients qui arrivent tout seuls, le chiffre d'affaires qui double. Pourtant, vous avez constamment la boule au ventre, vous vous sentez piégé dans une entreprise que vous avez vous-même créée. Personne ne vous a prévenu que réussir pouvait se transformer en prison. Bienvenue dans Chronique Business, le podcast qui dévoile les vraies coulisses de l'entrepreneuriat. Pour ce deuxième épisode, j'avais envie de parler d'un sujet qu'on aborde trop peu, celui de la croissance rapide. Comment est-ce qu'on gère une boîte qui va plus vite que ce qu'on avait imaginé ? Quand tout explose, sauf votre énergie, quand le succès vous épuise et que personne, pas même vous, n'arrive à comprendre pourquoi. Je l'ai vu au cours de ma carrière, chez certains de mes clients ou auprès d'entrepreneurs de mon réseau. Personne n'ose réellement le dire à haute voix. Mais oui, le succès peut clairement faire perdre pied. Cet épisode, j'aimerais l'aborder avec vous à travers quatre points principaux. Le premier, c'est le paradoxe. du succès. Vous cochez toutes les cases. Visibilité, check. Les demandes entrantes, full. Les clients qui recommandent, ok. La croissance, pour le coup, elle est bien là. Mais au lieu de vous sentir porté, transporté, vous vous sentez aspiré. Pris dans un tourbillon, un engrenage duquel vous n'arrivez plus à sortir. Pourquoi ? Parce que probablement, la structure que vous avez bâtie, elle est faite pour réussir, et vous y arrivez, mais elle n'est pas forcément construite pour vous respecter. pour respecter peut-être votre équipe et pour respecter la capacité de croissance de votre entreprise. Et il faut savoir que quand un business grossit, grandit, les angles morts, eux, grandissent aussi avec. La croissance, quand elle est mal cadrée, elle devient rapidement étouffante. Un prospect, pardon, qu'on va mal qualifier, ça devient un client tyran. Et une charge mentale mal gérée, c'est un enfer, on le sait. Votre succès devient alors votre cage dorée. Vous n'osez pas l'avouer, vous ne vous autorisez pas à le faire non plus, parce que tout va bien. Alors, vous subissez, en silence, jusqu'à vous prendre le mur en pleine face, ou jusqu'à ce que votre mental, votre corps, demande du répit. Face à ça, je vous propose un petit exercice à l'issue de cet épisode. Prenez, allez, 20 minutes, 30 minutes, accordez-vous ce temps, et essayez de répondre à ces trois questions. Est-ce que je travaille encore avec les bonnes personnes ? que ce soit les clients, les collaborateurs, les prestataires, etc. Est-ce que mes offres, mes produits, mon approche, ma méthode, je prends encore plaisir à la délivrer, à l'offrir ? Et est-ce qu'ils correspondent encore à l'esprit de mon entreprise ? Est-ce que mon entreprise me ressemble encore ? Tout ce qui va vous faire répondre non devient un axe de travail prioritaire. Le deuxième point, les signaux faibles qui montrent que vous êtes déjà en train de perdre le contrôle de votre croissance. Non, vous n'êtes pas ingrat. Et non, ce n'est pas le prix à payer. Il n'y a pas toujours un prix à payer. Mais il y a des signes concrets qui vont montrer que votre business est déjà en train de vous glisser entre les mains. Les signaux faibles, c'est le propre de leur nom, c'est des tout petits signaux, des toutes petites actions, des toutes petites choses qui vous semblent insignifiantes et qui sont déjà le symptôme d'un plus grand malaise, d'un plus grand déséquilibre et d'une plus grande difficulté problématique qui arrive. Et quand je vais vous les citer, vous allez me dire, mais oui, on les rencontre tous. Non, on ne les rencontre pas tous forcément tout en même temps, on ne les rencontre pas forcément constamment, ça peut arriver un jour et puis après, passe. Mais quand ça devient récurrent, c'est déjà un signal faible. Typiquement, vous arrivez au boulot, ou le matin, vous avez peur d'ouvrir votre agenda, d'ouvrir vos mails. Dans la journée, vous avez peur de regarder votre téléphone parce que vous allez voir le flot de notifications qui va tomber. Vous n'appréciez plus la relation client et ça pour le coup c'est très problématique, mais ça arrive. Vous repoussez le moment des rendez-vous, vous reposez, repoussez pardon, le contact direct avec vos clients. Même les clients de cœur, ceux que vous appréciez ou vos clients historiques. Petit à petit, vous prenez du recul par rapport à la relation client. Vous procrastinez des tâches qui jusqu'à présent vous donnaient plaisir à être réalisées. et vous vous surprenez à rêver d'un mois sans personne, sans ordinateur, sans mail, sans demande. Rien, nada. Je vous l'accorde, sur ce dernier point, on peut être quand même assez nombreux à s'y surprendre. Mais quand même, tout cumulé, il y a comme une sorte de, presque de dégoût qui s'installe par rapport à son activité, par rapport à son entreprise. On ne trouve plus de sens dans ce qui nous faisait kiffer. C'est déjà un signal faible. C'est déjà le signe qu'il faut arrêter de servir votre boîte et de recommencer à la piloter. Le troisième point, parfois, il faut du courage pour stopper ce qui marche. Là, vous allez vous dire, ok Sabrina, tu pars en vrai, qu'est-ce que tu racontes ? Et je vais vous dire quelque chose que peu de personnes déjà disent, et puis que peu de personnes sont ok de faire, et pour autant, pour l'avoir vu dans des grands groupes, c'est quelque chose qui arrive à un moment, est indispensable. C'est d'arrêter la machine. Vous sentez qu'elle est en train de s'enrayer, vous sentez qu'il commence à y avoir un problème dans le mécanisme, plutôt que de continuer à la laisser tourner jusqu'à ce qu'elle vous plante, jusqu'à ce qu'elle... elle arrête et que ce soit game over, on arrête la machine. On la laisse refroidir et on va regarder ce qui ne va pas. Et parfois, la machine aussi, elle a juste besoin d'un stop temporaire pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Et c'est exactement ce qu'il est parfois indispensable de faire. De casser un fonctionnement qui marche, mais de le faire en toute conscience et de le faire de manière stratégique. Ça peut être, par exemple, arrêter temporairement une offre qui marche bien. Ralentir un levier d'opportunité. couper un canal d'acquisition temporairement. Oui, ça va vous sembler contre-intuitif et même contre-productif. Mais si vous êtes face à une croissance très rapide que vous n'arrivez plus du tout à y faire face et à absorber, il faut pouvoir mettre en pause, casser un rythme, arrêter, appuyer sur stop pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Oui, ça paraît fou. Ça paraît fou, dit comme ça, je vous l'accorde. Mais une entreprise qui fait face à une forte croissance sans que sa structure actuelle... lui permettent d'y faire face, elle s'écroulera aussi facilement qu'une maison de paille. Tellement vite que vous n'aurez pas le temps ni de comprendre et encore moins de réagir. Je parle en plus par rapport à ce sujet-là d'expérience. Ça fait des années, moi, que je travaille auprès de dirigeants, que ce soit depuis que je suis à mon compte ou même auparavant. Et je les ai vus parfois prendre des décisions qu'ils ne voulaient pas prendre, prendre des décisions qu'ils n'auraient jamais pensé devoir prendre, prendre des décisions en se disant C'est temporaire, on y va quand même, mais parce qu'il fallait stabiliser avant de vouloir continuer. C'est une responsabilité finalement aussi qu'on a en tant que chef d'entreprise d'appuyer sur ce fameux bouton pause, de pouvoir restabiliser la croissance pour la laisser mieux repartir après. Si jamais vous êtes dans ce cas de figure, là pareil, à l'issue de l'épisode, posez-vous la question qu'est-ce que je peux peut-être suspendre ou couper pendant un mois ou peut-être deux mois ou peut-être moins, tout dépend, pour pouvoir reprendre du souffle. pouvoir restabiliser les choses, voir éventuellement ce qui me manque dans ma structure actuelle pour mieux reposer les fondations et la stabiliser, pour pouvoir mieux repartir derrière. Enfin, quatrième point, comment remettre de soi dans un modèle qui est devenu envahissant pour vous. En réalité, c'est pas tant votre business qui vous échappe, mais plutôt vous qui ne vous autorisez plus à en reprendre la main. Vous y faites face, vous subissez, vous êtes acteur, vous regardez et c'est chouette. de faire face à de la croissance. C'est ce qu'on souhaite tous en tant que chef d'entreprise, en tant que dirigeant. Mais parfois, la responsabilité, elle se trouve aussi dans le fait de reprendre le lead et de pouvoir dire « je stoppe » pour mieux repartir. Ce que je conseille en règle générale, avec quatre petits points dans mon quatrième point, un, reposez vos non négociables. En tant que chef d'entreprise, en tant que personne, qu'est-ce qui est pour vous non négociable ? Ça peut être votre temps, ça peut être la façon dont vous travaillez, ça peut être... un moment, pardon, que vous vous accordez. Ça peut être des clients avec lesquels vous ne souhaitez plus travailler, des projets que vous ne souhaitez plus mener. Prenez un instant pour réfléchir à vos non-négociables. Redéfinissez votre rapport au trop. Ça, c'est mon deuxième point. Aujourd'hui, on est dans une ère de toujours trop. Il faut faire plus, trop de clients, trop d'attentes, trop de contenu, trop de tout. Mais on a tous une notion différente du trop. À quel moment est-ce trop pour vous ? Pour moi, pour d'autres. Ça aussi, prenez un moment et posez-vous la question à partir de quand est-ce que les choses sont trop par rapport à ma capacité d'absorption, par rapport à la capacité que mes équipes puissent absorber la charge. Redéfinissez votre trop. Troisième point, reprenez la main sur votre stratégie. Pour réorienter votre cap. Ici, on n'a pas besoin de repartir à zéro, on n'a pas besoin de réinventer la roue, on a besoin, par rapport au contexte auquel on fait face, par rapport... à la croissance à laquelle on est confronté. On regarde les moyens humains, financiers, matériels, le temps, etc. aussi dont on dispose et on refixe un nouveau cap en fonction de ces éléments de contexte. C'est ok aussi. Et je le précise quand même, retravailler sa stratégie, ce n'est absolument pas un signe de faiblesse ou une faille. C'est complètement ok. Et toutes les entreprises, grands groupes ou plus petites, avec lesquelles j'ai travaillé, il y a toujours eu des moments, des périodes charnières au cours desquelles on a retravaillé le cap. C'est ok. Dernier point, épurer, simplifier. Alléger. J'insiste sur ces trois points parce que, un peu comme l'air du trop, on a tendance à vouloir multiplier. Multiplier les outils, multiplier les process, multiplier les méthodes. Et on pense que plus on en met, plus on rajoute des couches et mieux ce sera. Absolument pas. Vraiment, revenez à l'essentiel. Posez-vous les questions que ce soit au niveau de votre modèle économique actuel, au niveau de votre offre, au niveau de vos ressources humaines aussi. posez-vous les questions. De quoi est-ce que j'ai vraiment besoin ? Qu'est-ce qui soutient réellement ma croissance ? Et qu'est-ce qui finalement ne la soutient pas ? Peut-être que je peux le supprimer puisque finalement il ne m'aide pas. Peut-être que je peux le remplacer. Mais vraiment, épurez. Cherchez à simplifier votre système, votre fonctionnement, votre organisation. On arrive à la fin de cet épisode et on a tendance à célébrer ceux qui réussissent. Et on parle beaucoup moins des entreprises dont le succès les noie. Et c'est quelque chose que j'avais envie de faire aujourd'hui. Et c'est quelque chose que j'ai envie de partager. à travers Chronique Business, les vrais coulisses, ceux dont on ne parle pas forcément. L'idée derrière cet épisode, c'est aussi de vous faire prendre conscience que rien n'est jamais définitif ou figé, qu'avec une stratégie, votre activité, votre entreprise, votre business, il peut être repensé quand c'est nécessaire. C'est tout à fait OK de le faire. Et c'est même nécessaire pour vous, pour vos équipes et pour votre entreprise. Un grand merci d'avoir écouté ce nouvel épisode. S'il vous a plu ou un peu secoué, c'est que vous êtes au bon endroit. pensez à vous abonner, à le noter, à le commenter, à le partager aussi à d'autres entrepreneurs qui pourraient en avoir besoin. C'est le meilleur moyen de faire vivre Chronic Business. Merci aussi, si vous le souhaitez, de me faire part de vos retours. Je suis preneuse et avec beaucoup d'humilité dans cette période de lancement, je prends tous les feedbacks que vous pourriez me faire. En attendant de vous retrouver pour un nouvel épisode, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt.

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Introduction

    00:37

  • Le paradoxe du succès

    01:32

  • Les signaux faibles

    03:25

  • Avoir le courage de stopper la machine

    05:20

  • Remettre de soi dans un modèle envahissant

    08:09

  • Conclusion

    11:17

Description

Dans ce 2ᵉ épisode de Chroniques Business, je vous parle d'un sujet qu'on aborde peu : le paradoxe du succès qui vient avec la croissance rapide.

Comment gérer une entreprise qui va plus vite que prévu ?

Que faire quand la croissance rapide devient étouffante ?

Comment reprendre le contrôle quand votre propre réussite vous piège ?


Je vous partage du vécu et des stratégies concrètes pour identifier les signaux, stopper ce qui ne vous sert plus et remettre du sens dans votre business.

Un épisode essentiel pour les dirigeant(e)s, freelances, entrepreneur(e)s ambitieux qui veulent bâtir une entreprise rentable... sans s'y perdre.


Attendez-vous à ne plus voir votre réussite de la même manière !

Bonne écoute 🎧


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Gestion de la croissance rapide

  • Charge mentale du dirigeant et signaux d'alerte

  • Leadership conscient et affirmé

  • Stratégies de repositionnement business

  • Pilotage organisationnel stratégique

  • Équilibre réussite et bien-être


N'oubliez pas de vous abonner pour ne rater aucun épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée !

C'est le meilleur moyen de faire vivre Chroniques Business et de lui permettre d'atteindre le plus d'entrepreneur(e)s.


Et pour rester en contact ou aller plus loin :


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cet humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seul ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business, vous rêviez de ce moment, des plannings remplis, les clients qui arrivent tout seuls, le chiffre d'affaires qui double. Pourtant, vous avez constamment la boule au ventre, vous vous sentez piégé dans une entreprise que vous avez vous-même créée. Personne ne vous a prévenu que réussir pouvait se transformer en prison. Bienvenue dans Chronique Business, le podcast qui dévoile les vraies coulisses de l'entrepreneuriat. Pour ce deuxième épisode, j'avais envie de parler d'un sujet qu'on aborde trop peu, celui de la croissance rapide. Comment est-ce qu'on gère une boîte qui va plus vite que ce qu'on avait imaginé ? Quand tout explose, sauf votre énergie, quand le succès vous épuise et que personne, pas même vous, n'arrive à comprendre pourquoi. Je l'ai vu au cours de ma carrière, chez certains de mes clients ou auprès d'entrepreneurs de mon réseau. Personne n'ose réellement le dire à haute voix. Mais oui, le succès peut clairement faire perdre pied. Cet épisode, j'aimerais l'aborder avec vous à travers quatre points principaux. Le premier, c'est le paradoxe. du succès. Vous cochez toutes les cases. Visibilité, check. Les demandes entrantes, full. Les clients qui recommandent, ok. La croissance, pour le coup, elle est bien là. Mais au lieu de vous sentir porté, transporté, vous vous sentez aspiré. Pris dans un tourbillon, un engrenage duquel vous n'arrivez plus à sortir. Pourquoi ? Parce que probablement, la structure que vous avez bâtie, elle est faite pour réussir, et vous y arrivez, mais elle n'est pas forcément construite pour vous respecter. pour respecter peut-être votre équipe et pour respecter la capacité de croissance de votre entreprise. Et il faut savoir que quand un business grossit, grandit, les angles morts, eux, grandissent aussi avec. La croissance, quand elle est mal cadrée, elle devient rapidement étouffante. Un prospect, pardon, qu'on va mal qualifier, ça devient un client tyran. Et une charge mentale mal gérée, c'est un enfer, on le sait. Votre succès devient alors votre cage dorée. Vous n'osez pas l'avouer, vous ne vous autorisez pas à le faire non plus, parce que tout va bien. Alors, vous subissez, en silence, jusqu'à vous prendre le mur en pleine face, ou jusqu'à ce que votre mental, votre corps, demande du répit. Face à ça, je vous propose un petit exercice à l'issue de cet épisode. Prenez, allez, 20 minutes, 30 minutes, accordez-vous ce temps, et essayez de répondre à ces trois questions. Est-ce que je travaille encore avec les bonnes personnes ? que ce soit les clients, les collaborateurs, les prestataires, etc. Est-ce que mes offres, mes produits, mon approche, ma méthode, je prends encore plaisir à la délivrer, à l'offrir ? Et est-ce qu'ils correspondent encore à l'esprit de mon entreprise ? Est-ce que mon entreprise me ressemble encore ? Tout ce qui va vous faire répondre non devient un axe de travail prioritaire. Le deuxième point, les signaux faibles qui montrent que vous êtes déjà en train de perdre le contrôle de votre croissance. Non, vous n'êtes pas ingrat. Et non, ce n'est pas le prix à payer. Il n'y a pas toujours un prix à payer. Mais il y a des signes concrets qui vont montrer que votre business est déjà en train de vous glisser entre les mains. Les signaux faibles, c'est le propre de leur nom, c'est des tout petits signaux, des toutes petites actions, des toutes petites choses qui vous semblent insignifiantes et qui sont déjà le symptôme d'un plus grand malaise, d'un plus grand déséquilibre et d'une plus grande difficulté problématique qui arrive. Et quand je vais vous les citer, vous allez me dire, mais oui, on les rencontre tous. Non, on ne les rencontre pas tous forcément tout en même temps, on ne les rencontre pas forcément constamment, ça peut arriver un jour et puis après, passe. Mais quand ça devient récurrent, c'est déjà un signal faible. Typiquement, vous arrivez au boulot, ou le matin, vous avez peur d'ouvrir votre agenda, d'ouvrir vos mails. Dans la journée, vous avez peur de regarder votre téléphone parce que vous allez voir le flot de notifications qui va tomber. Vous n'appréciez plus la relation client et ça pour le coup c'est très problématique, mais ça arrive. Vous repoussez le moment des rendez-vous, vous reposez, repoussez pardon, le contact direct avec vos clients. Même les clients de cœur, ceux que vous appréciez ou vos clients historiques. Petit à petit, vous prenez du recul par rapport à la relation client. Vous procrastinez des tâches qui jusqu'à présent vous donnaient plaisir à être réalisées. et vous vous surprenez à rêver d'un mois sans personne, sans ordinateur, sans mail, sans demande. Rien, nada. Je vous l'accorde, sur ce dernier point, on peut être quand même assez nombreux à s'y surprendre. Mais quand même, tout cumulé, il y a comme une sorte de, presque de dégoût qui s'installe par rapport à son activité, par rapport à son entreprise. On ne trouve plus de sens dans ce qui nous faisait kiffer. C'est déjà un signal faible. C'est déjà le signe qu'il faut arrêter de servir votre boîte et de recommencer à la piloter. Le troisième point, parfois, il faut du courage pour stopper ce qui marche. Là, vous allez vous dire, ok Sabrina, tu pars en vrai, qu'est-ce que tu racontes ? Et je vais vous dire quelque chose que peu de personnes déjà disent, et puis que peu de personnes sont ok de faire, et pour autant, pour l'avoir vu dans des grands groupes, c'est quelque chose qui arrive à un moment, est indispensable. C'est d'arrêter la machine. Vous sentez qu'elle est en train de s'enrayer, vous sentez qu'il commence à y avoir un problème dans le mécanisme, plutôt que de continuer à la laisser tourner jusqu'à ce qu'elle vous plante, jusqu'à ce qu'elle... elle arrête et que ce soit game over, on arrête la machine. On la laisse refroidir et on va regarder ce qui ne va pas. Et parfois, la machine aussi, elle a juste besoin d'un stop temporaire pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Et c'est exactement ce qu'il est parfois indispensable de faire. De casser un fonctionnement qui marche, mais de le faire en toute conscience et de le faire de manière stratégique. Ça peut être, par exemple, arrêter temporairement une offre qui marche bien. Ralentir un levier d'opportunité. couper un canal d'acquisition temporairement. Oui, ça va vous sembler contre-intuitif et même contre-productif. Mais si vous êtes face à une croissance très rapide que vous n'arrivez plus du tout à y faire face et à absorber, il faut pouvoir mettre en pause, casser un rythme, arrêter, appuyer sur stop pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Oui, ça paraît fou. Ça paraît fou, dit comme ça, je vous l'accorde. Mais une entreprise qui fait face à une forte croissance sans que sa structure actuelle... lui permettent d'y faire face, elle s'écroulera aussi facilement qu'une maison de paille. Tellement vite que vous n'aurez pas le temps ni de comprendre et encore moins de réagir. Je parle en plus par rapport à ce sujet-là d'expérience. Ça fait des années, moi, que je travaille auprès de dirigeants, que ce soit depuis que je suis à mon compte ou même auparavant. Et je les ai vus parfois prendre des décisions qu'ils ne voulaient pas prendre, prendre des décisions qu'ils n'auraient jamais pensé devoir prendre, prendre des décisions en se disant C'est temporaire, on y va quand même, mais parce qu'il fallait stabiliser avant de vouloir continuer. C'est une responsabilité finalement aussi qu'on a en tant que chef d'entreprise d'appuyer sur ce fameux bouton pause, de pouvoir restabiliser la croissance pour la laisser mieux repartir après. Si jamais vous êtes dans ce cas de figure, là pareil, à l'issue de l'épisode, posez-vous la question qu'est-ce que je peux peut-être suspendre ou couper pendant un mois ou peut-être deux mois ou peut-être moins, tout dépend, pour pouvoir reprendre du souffle. pouvoir restabiliser les choses, voir éventuellement ce qui me manque dans ma structure actuelle pour mieux reposer les fondations et la stabiliser, pour pouvoir mieux repartir derrière. Enfin, quatrième point, comment remettre de soi dans un modèle qui est devenu envahissant pour vous. En réalité, c'est pas tant votre business qui vous échappe, mais plutôt vous qui ne vous autorisez plus à en reprendre la main. Vous y faites face, vous subissez, vous êtes acteur, vous regardez et c'est chouette. de faire face à de la croissance. C'est ce qu'on souhaite tous en tant que chef d'entreprise, en tant que dirigeant. Mais parfois, la responsabilité, elle se trouve aussi dans le fait de reprendre le lead et de pouvoir dire « je stoppe » pour mieux repartir. Ce que je conseille en règle générale, avec quatre petits points dans mon quatrième point, un, reposez vos non négociables. En tant que chef d'entreprise, en tant que personne, qu'est-ce qui est pour vous non négociable ? Ça peut être votre temps, ça peut être la façon dont vous travaillez, ça peut être... un moment, pardon, que vous vous accordez. Ça peut être des clients avec lesquels vous ne souhaitez plus travailler, des projets que vous ne souhaitez plus mener. Prenez un instant pour réfléchir à vos non-négociables. Redéfinissez votre rapport au trop. Ça, c'est mon deuxième point. Aujourd'hui, on est dans une ère de toujours trop. Il faut faire plus, trop de clients, trop d'attentes, trop de contenu, trop de tout. Mais on a tous une notion différente du trop. À quel moment est-ce trop pour vous ? Pour moi, pour d'autres. Ça aussi, prenez un moment et posez-vous la question à partir de quand est-ce que les choses sont trop par rapport à ma capacité d'absorption, par rapport à la capacité que mes équipes puissent absorber la charge. Redéfinissez votre trop. Troisième point, reprenez la main sur votre stratégie. Pour réorienter votre cap. Ici, on n'a pas besoin de repartir à zéro, on n'a pas besoin de réinventer la roue, on a besoin, par rapport au contexte auquel on fait face, par rapport... à la croissance à laquelle on est confronté. On regarde les moyens humains, financiers, matériels, le temps, etc. aussi dont on dispose et on refixe un nouveau cap en fonction de ces éléments de contexte. C'est ok aussi. Et je le précise quand même, retravailler sa stratégie, ce n'est absolument pas un signe de faiblesse ou une faille. C'est complètement ok. Et toutes les entreprises, grands groupes ou plus petites, avec lesquelles j'ai travaillé, il y a toujours eu des moments, des périodes charnières au cours desquelles on a retravaillé le cap. C'est ok. Dernier point, épurer, simplifier. Alléger. J'insiste sur ces trois points parce que, un peu comme l'air du trop, on a tendance à vouloir multiplier. Multiplier les outils, multiplier les process, multiplier les méthodes. Et on pense que plus on en met, plus on rajoute des couches et mieux ce sera. Absolument pas. Vraiment, revenez à l'essentiel. Posez-vous les questions que ce soit au niveau de votre modèle économique actuel, au niveau de votre offre, au niveau de vos ressources humaines aussi. posez-vous les questions. De quoi est-ce que j'ai vraiment besoin ? Qu'est-ce qui soutient réellement ma croissance ? Et qu'est-ce qui finalement ne la soutient pas ? Peut-être que je peux le supprimer puisque finalement il ne m'aide pas. Peut-être que je peux le remplacer. Mais vraiment, épurez. Cherchez à simplifier votre système, votre fonctionnement, votre organisation. On arrive à la fin de cet épisode et on a tendance à célébrer ceux qui réussissent. Et on parle beaucoup moins des entreprises dont le succès les noie. Et c'est quelque chose que j'avais envie de faire aujourd'hui. Et c'est quelque chose que j'ai envie de partager. à travers Chronique Business, les vrais coulisses, ceux dont on ne parle pas forcément. L'idée derrière cet épisode, c'est aussi de vous faire prendre conscience que rien n'est jamais définitif ou figé, qu'avec une stratégie, votre activité, votre entreprise, votre business, il peut être repensé quand c'est nécessaire. C'est tout à fait OK de le faire. Et c'est même nécessaire pour vous, pour vos équipes et pour votre entreprise. Un grand merci d'avoir écouté ce nouvel épisode. S'il vous a plu ou un peu secoué, c'est que vous êtes au bon endroit. pensez à vous abonner, à le noter, à le commenter, à le partager aussi à d'autres entrepreneurs qui pourraient en avoir besoin. C'est le meilleur moyen de faire vivre Chronic Business. Merci aussi, si vous le souhaitez, de me faire part de vos retours. Je suis preneuse et avec beaucoup d'humilité dans cette période de lancement, je prends tous les feedbacks que vous pourriez me faire. En attendant de vous retrouver pour un nouvel épisode, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt.

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Introduction

    00:37

  • Le paradoxe du succès

    01:32

  • Les signaux faibles

    03:25

  • Avoir le courage de stopper la machine

    05:20

  • Remettre de soi dans un modèle envahissant

    08:09

  • Conclusion

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Description

Dans ce 2ᵉ épisode de Chroniques Business, je vous parle d'un sujet qu'on aborde peu : le paradoxe du succès qui vient avec la croissance rapide.

Comment gérer une entreprise qui va plus vite que prévu ?

Que faire quand la croissance rapide devient étouffante ?

Comment reprendre le contrôle quand votre propre réussite vous piège ?


Je vous partage du vécu et des stratégies concrètes pour identifier les signaux, stopper ce qui ne vous sert plus et remettre du sens dans votre business.

Un épisode essentiel pour les dirigeant(e)s, freelances, entrepreneur(e)s ambitieux qui veulent bâtir une entreprise rentable... sans s'y perdre.


Attendez-vous à ne plus voir votre réussite de la même manière !

Bonne écoute 🎧


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Gestion de la croissance rapide

  • Charge mentale du dirigeant et signaux d'alerte

  • Leadership conscient et affirmé

  • Stratégies de repositionnement business

  • Pilotage organisationnel stratégique

  • Équilibre réussite et bien-être


N'oubliez pas de vous abonner pour ne rater aucun épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à déposer une note et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée !

C'est le meilleur moyen de faire vivre Chroniques Business et de lui permettre d'atteindre le plus d'entrepreneur(e)s.


Et pour rester en contact ou aller plus loin :


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Transcription

  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cet humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seul ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business, vous rêviez de ce moment, des plannings remplis, les clients qui arrivent tout seuls, le chiffre d'affaires qui double. Pourtant, vous avez constamment la boule au ventre, vous vous sentez piégé dans une entreprise que vous avez vous-même créée. Personne ne vous a prévenu que réussir pouvait se transformer en prison. Bienvenue dans Chronique Business, le podcast qui dévoile les vraies coulisses de l'entrepreneuriat. Pour ce deuxième épisode, j'avais envie de parler d'un sujet qu'on aborde trop peu, celui de la croissance rapide. Comment est-ce qu'on gère une boîte qui va plus vite que ce qu'on avait imaginé ? Quand tout explose, sauf votre énergie, quand le succès vous épuise et que personne, pas même vous, n'arrive à comprendre pourquoi. Je l'ai vu au cours de ma carrière, chez certains de mes clients ou auprès d'entrepreneurs de mon réseau. Personne n'ose réellement le dire à haute voix. Mais oui, le succès peut clairement faire perdre pied. Cet épisode, j'aimerais l'aborder avec vous à travers quatre points principaux. Le premier, c'est le paradoxe. du succès. Vous cochez toutes les cases. Visibilité, check. Les demandes entrantes, full. Les clients qui recommandent, ok. La croissance, pour le coup, elle est bien là. Mais au lieu de vous sentir porté, transporté, vous vous sentez aspiré. Pris dans un tourbillon, un engrenage duquel vous n'arrivez plus à sortir. Pourquoi ? Parce que probablement, la structure que vous avez bâtie, elle est faite pour réussir, et vous y arrivez, mais elle n'est pas forcément construite pour vous respecter. pour respecter peut-être votre équipe et pour respecter la capacité de croissance de votre entreprise. Et il faut savoir que quand un business grossit, grandit, les angles morts, eux, grandissent aussi avec. La croissance, quand elle est mal cadrée, elle devient rapidement étouffante. Un prospect, pardon, qu'on va mal qualifier, ça devient un client tyran. Et une charge mentale mal gérée, c'est un enfer, on le sait. Votre succès devient alors votre cage dorée. Vous n'osez pas l'avouer, vous ne vous autorisez pas à le faire non plus, parce que tout va bien. Alors, vous subissez, en silence, jusqu'à vous prendre le mur en pleine face, ou jusqu'à ce que votre mental, votre corps, demande du répit. Face à ça, je vous propose un petit exercice à l'issue de cet épisode. Prenez, allez, 20 minutes, 30 minutes, accordez-vous ce temps, et essayez de répondre à ces trois questions. Est-ce que je travaille encore avec les bonnes personnes ? que ce soit les clients, les collaborateurs, les prestataires, etc. Est-ce que mes offres, mes produits, mon approche, ma méthode, je prends encore plaisir à la délivrer, à l'offrir ? Et est-ce qu'ils correspondent encore à l'esprit de mon entreprise ? Est-ce que mon entreprise me ressemble encore ? Tout ce qui va vous faire répondre non devient un axe de travail prioritaire. Le deuxième point, les signaux faibles qui montrent que vous êtes déjà en train de perdre le contrôle de votre croissance. Non, vous n'êtes pas ingrat. Et non, ce n'est pas le prix à payer. Il n'y a pas toujours un prix à payer. Mais il y a des signes concrets qui vont montrer que votre business est déjà en train de vous glisser entre les mains. Les signaux faibles, c'est le propre de leur nom, c'est des tout petits signaux, des toutes petites actions, des toutes petites choses qui vous semblent insignifiantes et qui sont déjà le symptôme d'un plus grand malaise, d'un plus grand déséquilibre et d'une plus grande difficulté problématique qui arrive. Et quand je vais vous les citer, vous allez me dire, mais oui, on les rencontre tous. Non, on ne les rencontre pas tous forcément tout en même temps, on ne les rencontre pas forcément constamment, ça peut arriver un jour et puis après, passe. Mais quand ça devient récurrent, c'est déjà un signal faible. Typiquement, vous arrivez au boulot, ou le matin, vous avez peur d'ouvrir votre agenda, d'ouvrir vos mails. Dans la journée, vous avez peur de regarder votre téléphone parce que vous allez voir le flot de notifications qui va tomber. Vous n'appréciez plus la relation client et ça pour le coup c'est très problématique, mais ça arrive. Vous repoussez le moment des rendez-vous, vous reposez, repoussez pardon, le contact direct avec vos clients. Même les clients de cœur, ceux que vous appréciez ou vos clients historiques. Petit à petit, vous prenez du recul par rapport à la relation client. Vous procrastinez des tâches qui jusqu'à présent vous donnaient plaisir à être réalisées. et vous vous surprenez à rêver d'un mois sans personne, sans ordinateur, sans mail, sans demande. Rien, nada. Je vous l'accorde, sur ce dernier point, on peut être quand même assez nombreux à s'y surprendre. Mais quand même, tout cumulé, il y a comme une sorte de, presque de dégoût qui s'installe par rapport à son activité, par rapport à son entreprise. On ne trouve plus de sens dans ce qui nous faisait kiffer. C'est déjà un signal faible. C'est déjà le signe qu'il faut arrêter de servir votre boîte et de recommencer à la piloter. Le troisième point, parfois, il faut du courage pour stopper ce qui marche. Là, vous allez vous dire, ok Sabrina, tu pars en vrai, qu'est-ce que tu racontes ? Et je vais vous dire quelque chose que peu de personnes déjà disent, et puis que peu de personnes sont ok de faire, et pour autant, pour l'avoir vu dans des grands groupes, c'est quelque chose qui arrive à un moment, est indispensable. C'est d'arrêter la machine. Vous sentez qu'elle est en train de s'enrayer, vous sentez qu'il commence à y avoir un problème dans le mécanisme, plutôt que de continuer à la laisser tourner jusqu'à ce qu'elle vous plante, jusqu'à ce qu'elle... elle arrête et que ce soit game over, on arrête la machine. On la laisse refroidir et on va regarder ce qui ne va pas. Et parfois, la machine aussi, elle a juste besoin d'un stop temporaire pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Et c'est exactement ce qu'il est parfois indispensable de faire. De casser un fonctionnement qui marche, mais de le faire en toute conscience et de le faire de manière stratégique. Ça peut être, par exemple, arrêter temporairement une offre qui marche bien. Ralentir un levier d'opportunité. couper un canal d'acquisition temporairement. Oui, ça va vous sembler contre-intuitif et même contre-productif. Mais si vous êtes face à une croissance très rapide que vous n'arrivez plus du tout à y faire face et à absorber, il faut pouvoir mettre en pause, casser un rythme, arrêter, appuyer sur stop pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Oui, ça paraît fou. Ça paraît fou, dit comme ça, je vous l'accorde. Mais une entreprise qui fait face à une forte croissance sans que sa structure actuelle... lui permettent d'y faire face, elle s'écroulera aussi facilement qu'une maison de paille. Tellement vite que vous n'aurez pas le temps ni de comprendre et encore moins de réagir. Je parle en plus par rapport à ce sujet-là d'expérience. Ça fait des années, moi, que je travaille auprès de dirigeants, que ce soit depuis que je suis à mon compte ou même auparavant. Et je les ai vus parfois prendre des décisions qu'ils ne voulaient pas prendre, prendre des décisions qu'ils n'auraient jamais pensé devoir prendre, prendre des décisions en se disant C'est temporaire, on y va quand même, mais parce qu'il fallait stabiliser avant de vouloir continuer. C'est une responsabilité finalement aussi qu'on a en tant que chef d'entreprise d'appuyer sur ce fameux bouton pause, de pouvoir restabiliser la croissance pour la laisser mieux repartir après. Si jamais vous êtes dans ce cas de figure, là pareil, à l'issue de l'épisode, posez-vous la question qu'est-ce que je peux peut-être suspendre ou couper pendant un mois ou peut-être deux mois ou peut-être moins, tout dépend, pour pouvoir reprendre du souffle. pouvoir restabiliser les choses, voir éventuellement ce qui me manque dans ma structure actuelle pour mieux reposer les fondations et la stabiliser, pour pouvoir mieux repartir derrière. Enfin, quatrième point, comment remettre de soi dans un modèle qui est devenu envahissant pour vous. En réalité, c'est pas tant votre business qui vous échappe, mais plutôt vous qui ne vous autorisez plus à en reprendre la main. Vous y faites face, vous subissez, vous êtes acteur, vous regardez et c'est chouette. de faire face à de la croissance. C'est ce qu'on souhaite tous en tant que chef d'entreprise, en tant que dirigeant. Mais parfois, la responsabilité, elle se trouve aussi dans le fait de reprendre le lead et de pouvoir dire « je stoppe » pour mieux repartir. Ce que je conseille en règle générale, avec quatre petits points dans mon quatrième point, un, reposez vos non négociables. En tant que chef d'entreprise, en tant que personne, qu'est-ce qui est pour vous non négociable ? Ça peut être votre temps, ça peut être la façon dont vous travaillez, ça peut être... un moment, pardon, que vous vous accordez. Ça peut être des clients avec lesquels vous ne souhaitez plus travailler, des projets que vous ne souhaitez plus mener. Prenez un instant pour réfléchir à vos non-négociables. Redéfinissez votre rapport au trop. Ça, c'est mon deuxième point. Aujourd'hui, on est dans une ère de toujours trop. Il faut faire plus, trop de clients, trop d'attentes, trop de contenu, trop de tout. Mais on a tous une notion différente du trop. À quel moment est-ce trop pour vous ? Pour moi, pour d'autres. Ça aussi, prenez un moment et posez-vous la question à partir de quand est-ce que les choses sont trop par rapport à ma capacité d'absorption, par rapport à la capacité que mes équipes puissent absorber la charge. Redéfinissez votre trop. Troisième point, reprenez la main sur votre stratégie. Pour réorienter votre cap. Ici, on n'a pas besoin de repartir à zéro, on n'a pas besoin de réinventer la roue, on a besoin, par rapport au contexte auquel on fait face, par rapport... à la croissance à laquelle on est confronté. On regarde les moyens humains, financiers, matériels, le temps, etc. aussi dont on dispose et on refixe un nouveau cap en fonction de ces éléments de contexte. C'est ok aussi. Et je le précise quand même, retravailler sa stratégie, ce n'est absolument pas un signe de faiblesse ou une faille. C'est complètement ok. Et toutes les entreprises, grands groupes ou plus petites, avec lesquelles j'ai travaillé, il y a toujours eu des moments, des périodes charnières au cours desquelles on a retravaillé le cap. C'est ok. Dernier point, épurer, simplifier. Alléger. J'insiste sur ces trois points parce que, un peu comme l'air du trop, on a tendance à vouloir multiplier. Multiplier les outils, multiplier les process, multiplier les méthodes. Et on pense que plus on en met, plus on rajoute des couches et mieux ce sera. Absolument pas. Vraiment, revenez à l'essentiel. Posez-vous les questions que ce soit au niveau de votre modèle économique actuel, au niveau de votre offre, au niveau de vos ressources humaines aussi. posez-vous les questions. De quoi est-ce que j'ai vraiment besoin ? Qu'est-ce qui soutient réellement ma croissance ? Et qu'est-ce qui finalement ne la soutient pas ? Peut-être que je peux le supprimer puisque finalement il ne m'aide pas. Peut-être que je peux le remplacer. Mais vraiment, épurez. Cherchez à simplifier votre système, votre fonctionnement, votre organisation. On arrive à la fin de cet épisode et on a tendance à célébrer ceux qui réussissent. Et on parle beaucoup moins des entreprises dont le succès les noie. Et c'est quelque chose que j'avais envie de faire aujourd'hui. Et c'est quelque chose que j'ai envie de partager. à travers Chronique Business, les vrais coulisses, ceux dont on ne parle pas forcément. L'idée derrière cet épisode, c'est aussi de vous faire prendre conscience que rien n'est jamais définitif ou figé, qu'avec une stratégie, votre activité, votre entreprise, votre business, il peut être repensé quand c'est nécessaire. C'est tout à fait OK de le faire. Et c'est même nécessaire pour vous, pour vos équipes et pour votre entreprise. Un grand merci d'avoir écouté ce nouvel épisode. S'il vous a plu ou un peu secoué, c'est que vous êtes au bon endroit. pensez à vous abonner, à le noter, à le commenter, à le partager aussi à d'autres entrepreneurs qui pourraient en avoir besoin. C'est le meilleur moyen de faire vivre Chronic Business. Merci aussi, si vous le souhaitez, de me faire part de vos retours. Je suis preneuse et avec beaucoup d'humilité dans cette période de lancement, je prends tous les feedbacks que vous pourriez me faire. En attendant de vous retrouver pour un nouvel épisode, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt.

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Introduction

    00:37

  • Le paradoxe du succès

    01:32

  • Les signaux faibles

    03:25

  • Avoir le courage de stopper la machine

    05:20

  • Remettre de soi dans un modèle envahissant

    08:09

  • Conclusion

    11:17

Description

Dans ce 2ᵉ épisode de Chroniques Business, je vous parle d'un sujet qu'on aborde peu : le paradoxe du succès qui vient avec la croissance rapide.

Comment gérer une entreprise qui va plus vite que prévu ?

Que faire quand la croissance rapide devient étouffante ?

Comment reprendre le contrôle quand votre propre réussite vous piège ?


Je vous partage du vécu et des stratégies concrètes pour identifier les signaux, stopper ce qui ne vous sert plus et remettre du sens dans votre business.

Un épisode essentiel pour les dirigeant(e)s, freelances, entrepreneur(e)s ambitieux qui veulent bâtir une entreprise rentable... sans s'y perdre.


Attendez-vous à ne plus voir votre réussite de la même manière !

Bonne écoute 🎧


Les sujets abordés dans cet épisode :

  • Gestion de la croissance rapide

  • Charge mentale du dirigeant et signaux d'alerte

  • Leadership conscient et affirmé

  • Stratégies de repositionnement business

  • Pilotage organisationnel stratégique

  • Équilibre réussite et bien-être


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C'est le meilleur moyen de faire vivre Chroniques Business et de lui permettre d'atteindre le plus d'entrepreneur(e)s.


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  • Speaker #0

    Parait qu'on entreprend pour être libre. Charmante illusion, vous ne trouvez pas ? Je suis Sabrina Toibet, consultante en stratégie d'entreprise. Si vous cherchez des conseils, du partage d'expériences et des réponses qui résonnent pour développer votre activité, considérez cet humble chronique comme une invitation personnelle et un nouveau repère. Dans Chronique Business, seul ou avec mes invités, je vous partage ce qui se cache vraiment dans les coulisses de l'entrepreneuriat. Les décisions, les doutes et les déclics. Votre dévouée chroniqueuse business, vous rêviez de ce moment, des plannings remplis, les clients qui arrivent tout seuls, le chiffre d'affaires qui double. Pourtant, vous avez constamment la boule au ventre, vous vous sentez piégé dans une entreprise que vous avez vous-même créée. Personne ne vous a prévenu que réussir pouvait se transformer en prison. Bienvenue dans Chronique Business, le podcast qui dévoile les vraies coulisses de l'entrepreneuriat. Pour ce deuxième épisode, j'avais envie de parler d'un sujet qu'on aborde trop peu, celui de la croissance rapide. Comment est-ce qu'on gère une boîte qui va plus vite que ce qu'on avait imaginé ? Quand tout explose, sauf votre énergie, quand le succès vous épuise et que personne, pas même vous, n'arrive à comprendre pourquoi. Je l'ai vu au cours de ma carrière, chez certains de mes clients ou auprès d'entrepreneurs de mon réseau. Personne n'ose réellement le dire à haute voix. Mais oui, le succès peut clairement faire perdre pied. Cet épisode, j'aimerais l'aborder avec vous à travers quatre points principaux. Le premier, c'est le paradoxe. du succès. Vous cochez toutes les cases. Visibilité, check. Les demandes entrantes, full. Les clients qui recommandent, ok. La croissance, pour le coup, elle est bien là. Mais au lieu de vous sentir porté, transporté, vous vous sentez aspiré. Pris dans un tourbillon, un engrenage duquel vous n'arrivez plus à sortir. Pourquoi ? Parce que probablement, la structure que vous avez bâtie, elle est faite pour réussir, et vous y arrivez, mais elle n'est pas forcément construite pour vous respecter. pour respecter peut-être votre équipe et pour respecter la capacité de croissance de votre entreprise. Et il faut savoir que quand un business grossit, grandit, les angles morts, eux, grandissent aussi avec. La croissance, quand elle est mal cadrée, elle devient rapidement étouffante. Un prospect, pardon, qu'on va mal qualifier, ça devient un client tyran. Et une charge mentale mal gérée, c'est un enfer, on le sait. Votre succès devient alors votre cage dorée. Vous n'osez pas l'avouer, vous ne vous autorisez pas à le faire non plus, parce que tout va bien. Alors, vous subissez, en silence, jusqu'à vous prendre le mur en pleine face, ou jusqu'à ce que votre mental, votre corps, demande du répit. Face à ça, je vous propose un petit exercice à l'issue de cet épisode. Prenez, allez, 20 minutes, 30 minutes, accordez-vous ce temps, et essayez de répondre à ces trois questions. Est-ce que je travaille encore avec les bonnes personnes ? que ce soit les clients, les collaborateurs, les prestataires, etc. Est-ce que mes offres, mes produits, mon approche, ma méthode, je prends encore plaisir à la délivrer, à l'offrir ? Et est-ce qu'ils correspondent encore à l'esprit de mon entreprise ? Est-ce que mon entreprise me ressemble encore ? Tout ce qui va vous faire répondre non devient un axe de travail prioritaire. Le deuxième point, les signaux faibles qui montrent que vous êtes déjà en train de perdre le contrôle de votre croissance. Non, vous n'êtes pas ingrat. Et non, ce n'est pas le prix à payer. Il n'y a pas toujours un prix à payer. Mais il y a des signes concrets qui vont montrer que votre business est déjà en train de vous glisser entre les mains. Les signaux faibles, c'est le propre de leur nom, c'est des tout petits signaux, des toutes petites actions, des toutes petites choses qui vous semblent insignifiantes et qui sont déjà le symptôme d'un plus grand malaise, d'un plus grand déséquilibre et d'une plus grande difficulté problématique qui arrive. Et quand je vais vous les citer, vous allez me dire, mais oui, on les rencontre tous. Non, on ne les rencontre pas tous forcément tout en même temps, on ne les rencontre pas forcément constamment, ça peut arriver un jour et puis après, passe. Mais quand ça devient récurrent, c'est déjà un signal faible. Typiquement, vous arrivez au boulot, ou le matin, vous avez peur d'ouvrir votre agenda, d'ouvrir vos mails. Dans la journée, vous avez peur de regarder votre téléphone parce que vous allez voir le flot de notifications qui va tomber. Vous n'appréciez plus la relation client et ça pour le coup c'est très problématique, mais ça arrive. Vous repoussez le moment des rendez-vous, vous reposez, repoussez pardon, le contact direct avec vos clients. Même les clients de cœur, ceux que vous appréciez ou vos clients historiques. Petit à petit, vous prenez du recul par rapport à la relation client. Vous procrastinez des tâches qui jusqu'à présent vous donnaient plaisir à être réalisées. et vous vous surprenez à rêver d'un mois sans personne, sans ordinateur, sans mail, sans demande. Rien, nada. Je vous l'accorde, sur ce dernier point, on peut être quand même assez nombreux à s'y surprendre. Mais quand même, tout cumulé, il y a comme une sorte de, presque de dégoût qui s'installe par rapport à son activité, par rapport à son entreprise. On ne trouve plus de sens dans ce qui nous faisait kiffer. C'est déjà un signal faible. C'est déjà le signe qu'il faut arrêter de servir votre boîte et de recommencer à la piloter. Le troisième point, parfois, il faut du courage pour stopper ce qui marche. Là, vous allez vous dire, ok Sabrina, tu pars en vrai, qu'est-ce que tu racontes ? Et je vais vous dire quelque chose que peu de personnes déjà disent, et puis que peu de personnes sont ok de faire, et pour autant, pour l'avoir vu dans des grands groupes, c'est quelque chose qui arrive à un moment, est indispensable. C'est d'arrêter la machine. Vous sentez qu'elle est en train de s'enrayer, vous sentez qu'il commence à y avoir un problème dans le mécanisme, plutôt que de continuer à la laisser tourner jusqu'à ce qu'elle vous plante, jusqu'à ce qu'elle... elle arrête et que ce soit game over, on arrête la machine. On la laisse refroidir et on va regarder ce qui ne va pas. Et parfois, la machine aussi, elle a juste besoin d'un stop temporaire pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Et c'est exactement ce qu'il est parfois indispensable de faire. De casser un fonctionnement qui marche, mais de le faire en toute conscience et de le faire de manière stratégique. Ça peut être, par exemple, arrêter temporairement une offre qui marche bien. Ralentir un levier d'opportunité. couper un canal d'acquisition temporairement. Oui, ça va vous sembler contre-intuitif et même contre-productif. Mais si vous êtes face à une croissance très rapide que vous n'arrivez plus du tout à y faire face et à absorber, il faut pouvoir mettre en pause, casser un rythme, arrêter, appuyer sur stop pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Oui, ça paraît fou. Ça paraît fou, dit comme ça, je vous l'accorde. Mais une entreprise qui fait face à une forte croissance sans que sa structure actuelle... lui permettent d'y faire face, elle s'écroulera aussi facilement qu'une maison de paille. Tellement vite que vous n'aurez pas le temps ni de comprendre et encore moins de réagir. Je parle en plus par rapport à ce sujet-là d'expérience. Ça fait des années, moi, que je travaille auprès de dirigeants, que ce soit depuis que je suis à mon compte ou même auparavant. Et je les ai vus parfois prendre des décisions qu'ils ne voulaient pas prendre, prendre des décisions qu'ils n'auraient jamais pensé devoir prendre, prendre des décisions en se disant C'est temporaire, on y va quand même, mais parce qu'il fallait stabiliser avant de vouloir continuer. C'est une responsabilité finalement aussi qu'on a en tant que chef d'entreprise d'appuyer sur ce fameux bouton pause, de pouvoir restabiliser la croissance pour la laisser mieux repartir après. Si jamais vous êtes dans ce cas de figure, là pareil, à l'issue de l'épisode, posez-vous la question qu'est-ce que je peux peut-être suspendre ou couper pendant un mois ou peut-être deux mois ou peut-être moins, tout dépend, pour pouvoir reprendre du souffle. pouvoir restabiliser les choses, voir éventuellement ce qui me manque dans ma structure actuelle pour mieux reposer les fondations et la stabiliser, pour pouvoir mieux repartir derrière. Enfin, quatrième point, comment remettre de soi dans un modèle qui est devenu envahissant pour vous. En réalité, c'est pas tant votre business qui vous échappe, mais plutôt vous qui ne vous autorisez plus à en reprendre la main. Vous y faites face, vous subissez, vous êtes acteur, vous regardez et c'est chouette. de faire face à de la croissance. C'est ce qu'on souhaite tous en tant que chef d'entreprise, en tant que dirigeant. Mais parfois, la responsabilité, elle se trouve aussi dans le fait de reprendre le lead et de pouvoir dire « je stoppe » pour mieux repartir. Ce que je conseille en règle générale, avec quatre petits points dans mon quatrième point, un, reposez vos non négociables. En tant que chef d'entreprise, en tant que personne, qu'est-ce qui est pour vous non négociable ? Ça peut être votre temps, ça peut être la façon dont vous travaillez, ça peut être... un moment, pardon, que vous vous accordez. Ça peut être des clients avec lesquels vous ne souhaitez plus travailler, des projets que vous ne souhaitez plus mener. Prenez un instant pour réfléchir à vos non-négociables. Redéfinissez votre rapport au trop. Ça, c'est mon deuxième point. Aujourd'hui, on est dans une ère de toujours trop. Il faut faire plus, trop de clients, trop d'attentes, trop de contenu, trop de tout. Mais on a tous une notion différente du trop. À quel moment est-ce trop pour vous ? Pour moi, pour d'autres. Ça aussi, prenez un moment et posez-vous la question à partir de quand est-ce que les choses sont trop par rapport à ma capacité d'absorption, par rapport à la capacité que mes équipes puissent absorber la charge. Redéfinissez votre trop. Troisième point, reprenez la main sur votre stratégie. Pour réorienter votre cap. Ici, on n'a pas besoin de repartir à zéro, on n'a pas besoin de réinventer la roue, on a besoin, par rapport au contexte auquel on fait face, par rapport... à la croissance à laquelle on est confronté. On regarde les moyens humains, financiers, matériels, le temps, etc. aussi dont on dispose et on refixe un nouveau cap en fonction de ces éléments de contexte. C'est ok aussi. Et je le précise quand même, retravailler sa stratégie, ce n'est absolument pas un signe de faiblesse ou une faille. C'est complètement ok. Et toutes les entreprises, grands groupes ou plus petites, avec lesquelles j'ai travaillé, il y a toujours eu des moments, des périodes charnières au cours desquelles on a retravaillé le cap. C'est ok. Dernier point, épurer, simplifier. Alléger. J'insiste sur ces trois points parce que, un peu comme l'air du trop, on a tendance à vouloir multiplier. Multiplier les outils, multiplier les process, multiplier les méthodes. Et on pense que plus on en met, plus on rajoute des couches et mieux ce sera. Absolument pas. Vraiment, revenez à l'essentiel. Posez-vous les questions que ce soit au niveau de votre modèle économique actuel, au niveau de votre offre, au niveau de vos ressources humaines aussi. posez-vous les questions. De quoi est-ce que j'ai vraiment besoin ? Qu'est-ce qui soutient réellement ma croissance ? Et qu'est-ce qui finalement ne la soutient pas ? Peut-être que je peux le supprimer puisque finalement il ne m'aide pas. Peut-être que je peux le remplacer. Mais vraiment, épurez. Cherchez à simplifier votre système, votre fonctionnement, votre organisation. On arrive à la fin de cet épisode et on a tendance à célébrer ceux qui réussissent. Et on parle beaucoup moins des entreprises dont le succès les noie. Et c'est quelque chose que j'avais envie de faire aujourd'hui. Et c'est quelque chose que j'ai envie de partager. à travers Chronique Business, les vrais coulisses, ceux dont on ne parle pas forcément. L'idée derrière cet épisode, c'est aussi de vous faire prendre conscience que rien n'est jamais définitif ou figé, qu'avec une stratégie, votre activité, votre entreprise, votre business, il peut être repensé quand c'est nécessaire. C'est tout à fait OK de le faire. Et c'est même nécessaire pour vous, pour vos équipes et pour votre entreprise. Un grand merci d'avoir écouté ce nouvel épisode. S'il vous a plu ou un peu secoué, c'est que vous êtes au bon endroit. pensez à vous abonner, à le noter, à le commenter, à le partager aussi à d'autres entrepreneurs qui pourraient en avoir besoin. C'est le meilleur moyen de faire vivre Chronic Business. Merci aussi, si vous le souhaitez, de me faire part de vos retours. Je suis preneuse et avec beaucoup d'humilité dans cette période de lancement, je prends tous les feedbacks que vous pourriez me faire. En attendant de vous retrouver pour un nouvel épisode, je vous souhaite une excellente journée et je vous dis à très bientôt.

Chapters

  • Générique

    00:00

  • Introduction

    00:37

  • Le paradoxe du succès

    01:32

  • Les signaux faibles

    03:25

  • Avoir le courage de stopper la machine

    05:20

  • Remettre de soi dans un modèle envahissant

    08:09

  • Conclusion

    11:17

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