- Speaker #0
Combien de business tu as fait, tu as créé, qui n'ont pas réussi ?
- Speaker #1
Jusqu'à date, pas tous.
- Speaker #0
On va parler de foirage, de mort de business, d'échec. Il y a une question,
- Speaker #1
on les a appelés les space of risk C'est le risque et il y a des gens qui ne me parlent plus. C'est cher comme apprentissage, mais ça reste un apprentissage. Du moment où il y a un apprentissage, pour moi, ce n'est plus un échec.
- Speaker #0
Le seul parcours qui est facile, c'est gagner au loto.
- Speaker #1
Le succès, c'est vraiment d'être amoureux de ce parc.
- Speaker #0
Les échecs sont les marches du succès, disait Oscar Wilde. L'échec est simplement l'opportunité de recommencer, cette fois plus intelligemment, disait Henry Ford. Et Albert Einstein, il disait, celui qui n'a jamais fait d'erreur n'a jamais tenté quelque chose de nouveau. Vous avez compris ? On va parler de foirage, de mort de business, d'échec. Le truc, c'est que l'échec, c'est horrible. C'est horrible pour l'ego d'abord, puis parce qu'il faut revoir tous ses plans. Mais ça ne veut pas dire que c'est la fin du monde. Si vous m'écoutez, vous savez que j'en parle souvent en bien et qui m'a permis à moi de faire une tonne de belles choses. Et d'ailleurs, je crois qu'on va en parler aujourd'hui. Comme beaucoup, je me suis relevée d'échecs et dans cet épisode, qui est le début d'un nouveau format avec une personne très spéciale que je vais vous introduire dans quelques minutes, on va vous parler de ce qu'il faut faire après la mort d'un business. Mais d'abord, bienvenue sur... le long format du podcast Coach ton budget et business, un format spécialement dédié à l'entrepreneuriat en Suisse où évidemment on parle de thunes mais pas que. Si on ne se connaît pas, je suis Janice, formatrice en business digitaux et mentor aussi, et créatrice de contenu dans la finance personnelle. Beaucoup de casquettes. Ce long format, je le présente avec Blas, cofondateur de Séquence ERP et je dirais même plus que ça en fait, entrepreneur en série. Et si le cœur vous en dit, vous pourrez regarder cet épisode sur YouTube ou bien nous écouter sur la plateforme de votre choix comme d'habitude. Avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerais quand même vous introduire du coup le podcast de ce nouveau format qui est Séquence. Parce que vu qu'on parle de thunes et d'entrepreneuriat, il y a forcément un truc qui va avec, c'est l'admin. Et Séquence, c'est tout simplement un outil qui va vous permettre d'automatiser tout ce qui est facturation, RH, impôts, que j'utilise moi-même d'ailleurs pour ma boîte. Et ça va vous permettre de réduire drastiquement votre facture de fiduciaire. Ça automatise aussi toute la comptabilité. Parce qu'on ne va pas se le cacher, gérer sa boîte, c'est déjà assez chiant comme ça. Donc si on doit faire de l'admin, on ne va pas s'en sortir. On va en reparler de toute façon au cours de l'épisode. De toute façon, si vous restez jusqu'au bout et que vous êtes chou, on a un gros cadeau pour vous à la fin. C'est une licence gratuite de séquence pendant un certain temps. Mais d'abord, je vais laisser Blas s'introduire.
- Speaker #1
Salut Janice, ravi d'être ici aujourd'hui. Petite introduction pour moi, le plus court possible, ça fait un peu plus de 15 ans que je lance des boîtes dans différents endroits d'Europe. Je suis un très mauvais créateur de contenu, je consomme beaucoup de contenu dans le réseau, mais on s'est dit que c'était l'heure de pouvoir montrer les côtés obscurs de l'ancien business. Cet endroit et cette partie de l'ancien business que personne ne te raconte dans les podcasts, parce que tout le monde se focalise dans ce qui fonctionne très bien. Mais vraiment, quand tu lances un business, il y a toute une période de grosse, grosse, grosse merde que tu vas passer. C'est obligé. Dans toute histoire de succès, il y a une partie obscure. Et c'est sur ça que j'ai envie qu'on se penche ensemble et qu'on puisse avoir des invités et leur poser ces questions politiquement incorrectes qu'ailleurs, ils ne peuvent pas se permettre.
- Speaker #0
Et Blas, du coup, toi, tu es né en Espagne, c'est ça ? Oui. Il y a combien de temps que tu es en Suisse maintenant ?
- Speaker #1
Presque dix ans. L'année prochaine, il va faire dix ans. J'arrive en 2015.
- Speaker #0
Ah, j'ai une année. J'ai deux ans d'avance par rapport à toi, en fait.
- Speaker #1
Oui, deux années d'avance, mais après, tu es partie.
- Speaker #0
Oui, je suis partie.
- Speaker #1
Tu es revenue. Oui.
- Speaker #0
Et c'est à ce moment-là qu'on s'est rencontré.
- Speaker #1
On t'a réimporté. Oui. Tu es reparti. On t'a réimporté pour Neya.
- Speaker #0
Exact, exact. Mais de toute façon, on va vous parler de ça à plusieurs détails parce que je pense que, en fait, cet épisode, on l'a fait spécifiquement pour vous parler d'un business qui est mort. Oui, il est mort. Oui,
- Speaker #1
il est mort. On l'a fermé. La boîte, elle est toujours ouverte. Mais elle n'opère plus, le business est gone Il est gone On a beaucoup appris de là. Mais tu vois,
- Speaker #0
c'est drôle parce qu'on en rigole, alors qu'en fait, je pense que sur le coup, ce n'était pas très drôle.
- Speaker #1
Il y a eu des parties moins drôles, c'est sûr, mais il y a eu des parties intéressantes. Moi, je me dis toujours, tu trouves le succès, autant t'y dire quelque chose à apprendre. Et Neya a été une bonne période d'apprentissage. Oui,
- Speaker #0
c'est clair.
- Speaker #1
Une bonne période d'apprentissage.
- Speaker #0
Donc, rappel à tout le monde, parce que moi je connais un petit peu, mais pas en détail en fait. Neya, c'était quoi ? Et l'idée, elle est née quand ?
- Speaker #1
Si tu étais la marketing manager, peut-être que tu te présenterais Neya mieux que moi. Moi, je peux commencer si tu veux. Après, tu continues. NEA, c'est l'acronyme de Never Eat Industrial Again. NEA s'est lancé avec l'objectif de que ces gens qui cuisinent à la maison et qui ramènent leurs tapereurs au bureau puissent faire une ou deux portions extra et les revendre à d'autres collègues au sein de la même boîte qu'eux, par contre, ils vont acheter quelque chose dans les... attention essence, Uber Eats ou peu importe quoi. Donc c'était un peu l'idée de fomenter cette économie circulaire, de que la personne qui fait déjà quelque chose puisse faire un peu plus pour gagner de l'argent, et c'est lui qui va acheter dans la grande distribution, qui puisse manger finalement fait maison. C'était le modèle initial. Ce n'est vraiment pas comme ça qu'elle a fini cette boîte par mourir.
- Speaker #0
Mais tu vois, c'est drôle parce que je parle souvent à mes élèves et à mes clients de pivot. Le pivot, quand tu es indépendant, tu ne sais pas ce que c'est un pivot. Un pivot, finalement, c'est quand tu avais une idée de base, qu'elle a été testée mais qu'elle ne marche pas. Donc, tu dois la changer, tu dois la formuler. Et là, l'histoire avec Neya, c'est qu'elle n'a pas seulement subi un pivot, c'est juste qu'à la base, on était sur une idée vraiment innovante et chouette. comme à l'époque Uber a lancé, c'était à peu près la même chose. Et en fait, vu les barrières qu'on a eues, non seulement on a dû pivoter l'idée, mais elle n'était plus du tout ce qu'elle était à la base. Et ça s'est transformé de start-up en PME un peu standard, qui finalement n'était pas le projet de base. Et le pivot, c'est vraiment ça, c'est de changer une idée. Et là, l'idée, elle ne nous intéressait plus du tout au final.
- Speaker #1
À la fin de la journée, je n'ai pas encore connu un entrepreneur qui était dans la vérité les jours qu'il a conçu son startup.
- Speaker #0
C'est impossible.
- Speaker #1
Les pivots, ça fait partie du process de trouver le product market fit. Le product market fit, c'est ce moment dans lequel tu arrêtes de tirer des clients et c'est les clients qui te tirent à toi pour vendre ton produit ou son service. Pour moi, la définition est là. Tu ne tires plus, tu dois contrôler tes ventes parce que tu n'arrives pas à suivre le marché. Donc, nous, depuis qu'on a lancé, souviens-toi, le modèle d'affaires, c'est que les gens se partagent au bureau. C'était en mars
- Speaker #0
2021. Mais attends, parce qu'on avait lancé pendant le Covid.
- Speaker #1
Mars 2021, c'est le mois dans lequel il y a eu le premier confinement en Suisse.
- Speaker #0
Mars 2020. 2020,
- Speaker #1
voilà, c'était ça. Mars 2020. C'était l'idée de base qu'on avait tellement bien fait. Qui pouvait savoir, qui pouvait prévoir, qui allait avoir...
- Speaker #0
En fait, l'idée, elle n'allait pas fonctionner parce qu'il y avait le Covid. C'était ça, c'était juste.
- Speaker #1
C'était... C'était impossible.
- Speaker #0
Et du coup, on a déjà dû réfléchir à une manière d'opérer ça, mais pendant le Covid. Oui. Et je m'en rappelle très bien maintenant, en fait, c'était ça.
- Speaker #1
On a dû pivoter avant le lancement.
- Speaker #0
Avant le lancement.
- Speaker #1
La première chose qu'on a fait, c'est pivoter.
- Speaker #0
Mais ce n'est pas grave parce que ça avait déjà super bien marché. Parce que quand on l'avait lancé à Genève, c'était vraiment… Ça avait bien pris. Déjà, la presse.
- Speaker #1
Lausanne.
- Speaker #0
Lausanne aussi, mais Lausanne, c'était en septembre.
- Speaker #1
C'était plus tard. C'était plus tard. Mais, comme tu dis, ça a été bien lancé. La presse a fait une bonne… D'ailleurs, j'ai deux ou trois questions par rapport à toi, Israël, à la presse. On va arriver. Mais effectivement, c'était un joli début. Un début qui était insuffisant. À la fin de la journée, on avait deux options.
- Speaker #0
Tu dis insuffisant en termes de volume. Oui. Oui, on n'avait pas assez de volume.
- Speaker #1
Voilà. En termes de résultats. Il y avait du volume, mais il n'y avait pas assez.
- Speaker #0
Il y a un problème de rentabilité, il me semble.
- Speaker #1
Il y avait un problème de rentabilité, absolument. liées au volume. À la fin de la journée, c'était un marketplace. Le modèle d'affaires, c'est un marketplace. Donc, ça veut dire que nous, on met en contact des gens qui vendent et des gens qui achètent et on prend une commission en passage. Parce qu'on part du principe qu'on vend de la nourriture faite maison. On ne peut pas... se permettre d'avoir les mêmes prix qu'on a à un restaurant. Donc, les prix vont être beaucoup plus bas. Si tu vendes quelque chose à 15 francs, et nous, on fait C. Je pense que c'était 25 ou 20% de commission.
- Speaker #0
Ouais, un truc comme ça. On avait dû l'augmenter à un moment donné, je m'en rappelle.
- Speaker #1
Ouais, mais on voulait commencer vraiment, vraiment bas parce qu'on voulait attirer les volumes. La marge, elle était infime.
- Speaker #0
Et c'était le chef qui se prenait la commission, non ?
- Speaker #1
Nous, on prenait un 20% de commission sur la vente du chef.
- Speaker #0
Voilà, c'était le chef. le c'était pas l'utilisateur qui mangeait qui prend la marque.
- Speaker #1
C'était sur le chef qu'on prenait la commission. D'ailleurs c'est comme Uber Eats fait ou comme n'importe quelle autre boîte fait mais nous on voulait se démarquer d'une façon éthique vis-à-vis Uber Eats à l'époque ou Just Eat qui venait d'arriver ou peu importe. Nous on a embauché nos propres livreurs donc les concepts des... J'étais dans les repas, au bureau.
- Speaker #0
Il marchait de toute façon pas.
- Speaker #1
C'était impossible. Mais on était en Covid. Les gens, ils n'allaient pas au bureau. C'était impossible.
- Speaker #0
Même les gens ne se rencontraient pas.
- Speaker #1
Et en plus, effectivement, les gens en ont eu après le Covid, quand on a pu faire ça. Les gens, ils ne voulaient pas se rencontrer. Oui,
- Speaker #0
c'est juste ça. Parce qu'en fait, quand on a été déconfiné, quand on a commencé à retourner au travail, mais ça, c'était déjà encore en 2020, parce que c'était vraiment toute l'année 2020 qu'on était bien actifs. Quand les gens se retournaient au boulot, ils ne voulaient pas se rencontrer. Ils préféraient en fait avoir un service de livraison.
- Speaker #1
Mais c'était un service de livraison qui ne coûtait rien. 3,90 francs. 3,90 francs, c'était virtuellement rien. Quand tu regardes aujourd'hui les frais de livraison, moi, je paye maintenant pour faire le livret chez moi. 19 balles.
- Speaker #0
19 balles.
- Speaker #1
La livraison. La livraison toute seule. La livraison toute seule. Et nous, on était à 3,90. Moi, je me souviens d'être l'un des premiers livreurs. D'être à la scooter, avec le sac à roues, les casques. Exactement. Whatever it takes.
- Speaker #0
D'ailleurs,
- Speaker #1
tu l'as plus. J'ai toujours les scooters. Tu as toujours. Ça fait deux ans que je ne les conduis pas, mais je les ai toujours. Je n'ai même pas le temps de les rendre. Mais oui. Mais effectivement, on avait bien piloté. Oui. On avait bien piloté.
- Speaker #0
Je me rappelle. Mais… Toi aujourd'hui, comment tu te sens par rapport à tout ça ? Alors certes, tu as appris, tu as appris tes erreurs et tout, puis tu as lancé un autre business.
- Speaker #1
Oui, plusieurs.
- Speaker #0
Donc ce n'était pas ton premier.
- Speaker #1
Non, ce n'était pas mon premier et pas mon dernier non plus.
- Speaker #0
Avant de te poser la question, comment tu te sens ? Combien de business tu as fait, tu as créé, qui n'ont pas réussi ?
- Speaker #1
Jusqu'à date ? Oui. Tous. C'est la vérité. C'est très facile de dire, ah oui, non, tout marche, tout marche, tout marche. On a fait deux exits, mais c'était deux exits forcés. Ce n'était pas deux ventes multimilliardaires, c'était deux exits forcés. Donc,
- Speaker #0
exit, c'est quand on arrête la boîte ou quand on sort d'un investissement.
- Speaker #1
Quand on donne la boîte à quelqu'un d'autre pour la continuer. Ce n'est pas une fermeture. Une fermeture, c'est une fermeture. Un exit, c'est, par exemple, la boîte qu'il m'a emportée en Suisse, qui était une boîte dans le domaine du serrage tabagique. C'est ce qu'on faisait d'abord avant Neya. Il y a une partie de business qui a été excitée à une grosse multinationale qui était un de mes employeurs d'avant. Et donc ça, ça veut dire un exit. C'est que tu as quelque chose qui va être continué par quelqu'un d'autre. Si tu fermes la boîte, tu as fait faillite. On peut appeler un chat un chat et un chien un chien. Donc à date, j'ai malheureusement plusieurs business qui ont coulé. Je n'ai pas su faire.
- Speaker #0
Tu continues et tu y vas.
- Speaker #1
Et je vais continuer jusqu'à ce que probablement je meurs. Mais indépendamment de que j'ai réussi ou que je ne réussis pas, c'est vraiment ma façon d'être.
- Speaker #0
Oui, mais là, maintenant avec Sequence, tu as un méga produit. Oui,
- Speaker #1
c'est un méga produit.
- Speaker #0
Tu as vraiment un bon produit là. Moi, j'utilise Sequence, ça facilite la vie, c'est facile à comprendre. J'arrive à mettre des clients dessus. Et en plus de ça, tu apportes vraiment une solution à un problème qui aujourd'hui en Suisse est vraiment... Moi, je trouve que le monde de la fiduciaire, le monde de l'administratif en Suisse, il n'est pas compliqué, mais il est rendu compliqué. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent protéger...
- Speaker #1
Leur business. Oui. Je pense qu'il y a plein de process. C'est une industrie qui n'est pas sexy. Comme elle n'est pas sexy, elle n'attire pas l'innovation. C'est vrai. Il y a quelques logiciels qui se sont faits, mais ils sont plus côté PME, admin. Il y a de bons logiciels en Suisse, des magnifiques logiciels en Europe et aux États-Unis. Mais pur fiduciaire, si tu verrais avec les logiciels qu'ils travaillent, c'est mind-blowing. C'est vraiment, ils travaillent sur un Excel plus plus. Et c'est tout. C'est des gens qui, la plupart, ils reçoivent des documents chaque trimestre ou chaque année de leurs clients. Il se met face à un ordinateur et commence à passer des écritures comptables, des v-credits. C'est fait comme il y a 20 ans. La seule différence avec il y a 50 ans, c'est qu'il y a 50 ans, il le faisait à la main, maintenant il le fait dans un écran, mais c'est chiffre par chiffre. C'est malade. Et là, juste maintenant que tu parles des séquences, pour le temps que ce podcast irait, on aura déjà notre nouvelle version, Fully automated by Artificial Intelligence. Il y a beaucoup de boîtes qui font je vais juste mettre de l'AI parce que c'est cool de dire maintenant que c'est l'AI Il y a vraiment une valeur ajoutée avec l'AI ici. Nous, on a travaillé avec des technologies AI pour un moment. Moi, je suis un énorme fan de l'automatisation et de l'apprentissage. Voilà, exactement. Et donc, on a vu vraiment qu'il y avait une partie de nos process qui pouvait être améliorer en termes d'efficience dans 80% grâce à l'automatisation. Donc, tu vas avoir des trucs qui vont passer à une vitesse qu'on n'a jamais vue. J'ai présenté à des grandes fiduciaires en Suisse et les patrons des plus grands groupements de fiduciaires en Suisse, quand je leur ai montré ça, ça lui a pris trois heures à me donner une réponse. tellement de temps que ça a pris à processer dans son cerveau ce qu'il était en train de voir dans l'écran. Il ne pouvait pas le croire. Quand je lui disais des paroles, qu'est-ce que j'allais lui montrer, il était absolument sceptique. Quand il a vu comment ça s'est passé dans l'ordinateur de façon automatisée, il n'avait pas de paroles.
- Speaker #0
Moi, c'était un peu pareil. Avant que j'ai la démo séquence, j'étais là, oui, bon, OK, c'est un logiciel. Mais en fait, quand j'ai eu la démo, j'ai compris à quel point c'était facile. Et après, moi, quand j'ai commencé à l'utiliser... Après, j'ai été aidée pour le setup parce que moi j'ai une SARL, donc forcément je dois avoir un setup un petit peu plus complexe qu'un indépendant. Mais même un indépendant qui veut faire son truc tout seul, il y arrive en fait. C'est vraiment hyper facile.
- Speaker #1
Il y a une partie d'apprentissage, comme tu as dit, c'est important.
- Speaker #0
Oui, après c'est comme tout. Je veux dire, ça reste de l'admin. C'est que tu ne peux pas... Il faut maîtriser un tout petit peu le sujet, mais disons que c'est facile. Je crois que c'est facilité.
- Speaker #1
Ça facilite la vie. L'admin c'est chiant. et payer à quelqu'un pour le faire, c'est cher. Tu vois, la base, l'admin, c'est chiant. Personne qui a lancé une boîte, il a envie de faire l'admin. Tu n'as pas envie de faire la facturation, tu n'as pas envie de faire les factures, tu n'as pas envie de suivre les gens qui ne te payent pas. Tu n'as pas envie d'enregistrer tes factures de loyer, téléphone. Tu n'as pas envie de faire ça parce que ça t'enlève du temps du développement de ton business. Toi, tu as lancé ton business pour coacher des gens, pas pour passer des heures à faire des factures. C'est chiant. Si tu veux que quelqu'un les fasse pour toi en Suisse, c'est cher. Donc, si nous, on te donne un outil dans lequel tu peux automatiser une partie de ça, c'est sûr que ce n'est pas tu as un outil à 20 balles, à 25 francs par mois, et tout d'un coup, ça disparaît, ça disparaisse ton admin. Évidemment, ce n'est pas possible de faire comme ça. Mais si on arrive à te le réduire, aujourd'hui dans 40% et avec la nouvelle version dans 80%, c'est imbattable. J'ai vraiment hâte de sortir ça, j'en ai vraiment hâte.
- Speaker #0
Mais du coup, pour revenir à Neya, parce qu'il faut quand même qu'on explique un peu ce qui s'est passé, c'est qu'en fait, on était censé lancer juste pendant le Covid. Vraiment, mars 2020, c'était le lancement. Moi, j'avais commencé en décembre 2019. On devait lancer en mars 2020. Tout était prêt, mais il y a eu le Covid. Et surtout, tu te rappelles, on avait les bols. Les bols...
- Speaker #1
J'étais toujours à la maison des bols. C'est toujours eu 1000 bols.
- Speaker #0
Les bols, on a eu 6 à 7 mois de retard, il me semble. C'était plus de 20, 30 000 bols qu'on avait commandés en Chine qui ont été retardés, du coup. Et en fait, Neya a eu quand même du succès. Enfin, je veux dire, il y a eu quand même. Franchement, il y avait une belle communauté. On a fait quelques événements, c'était cool, malgré le Covid. En fait, malgré la situation, le projet avait bien pris. Il y avait vraiment de la demande. Et c'est pour ça qu'après, on a lancé à Lausanne en septembre 2020. Lausanne a aussi bien fonctionné, on a répliqué le modèle à Lausanne. Et après, il y avait un plan de lancement dans plusieurs villes suisses. Mais ce qui nous a freinés, c'était les autorités publiques, parce qu'ils n'étaient pas 100% OK avec les normes.
- Speaker #1
Et là... T'as fait un chimiste cantonal de Genève.
- Speaker #0
Pour donner un tout petit peu plus de contexte sans rentrer vraiment dans le détail, en gros, on a essayé de travailler avec eux sur une formule qui satisfaisait tout le monde au niveau hygiène, avec une formation, avec des normes qui étaient réglées, etc. Ça n'a pas fonctionné. Donc, on a un peu senti le truc.
- Speaker #1
Ça n'a pas fonctionné. À la fin de la journée, on arrivait à avoir un cadre pour que les gens cuisinent depuis la remettant et qu'ils puissent vendre. Et même les inspecteurs, ils allaient chez les chefs. chez les home chefs qu'on les appelait, ils allaient pour la réalité. Donc, ça tenait la route.
- Speaker #0
Ça n'a pas été accepté.
- Speaker #1
Ça tenait la route.
- Speaker #0
Ou alors, ça aurait été accepté après des mois ou des années.
- Speaker #1
Ça n'avait pas été accepté par qui ? Par les publics ?
- Speaker #0
Non, par les autorités.
- Speaker #1
Oh, les autorités, on les avait déjà. Si, si, si.
- Speaker #0
Il y avait Lausanne et Genève. Oui. Ils n'étaient pas d'accord les deux. En fait, il y avait deux manières de traiter le cadre.
- Speaker #1
La beauté de la Suisse. La beauté de la Suisse. En Genève, c'était accepté. En Lausanne, ils disaient peut-être pas.
- Speaker #0
Ouais, c'était ça qui était compliqué.
- Speaker #1
Mais on n'a jamais eu un non définitif de dire non, vous devez arrêter de faire ça Nous, on avait pull-out de Lausanne parce qu'on devait faire un choix économique. Il y avait une prison dans la boîte qui restait et on voulait mettre tout all-in dans les marchés qu'on contrôlait, qui étaient Genève, pour essayer de faire marcher. Parce qu'on avait besoin de beaucoup de volume.
- Speaker #0
Complètement. Et le truc aussi, c'est que… on a senti que ça ne collait pas. Et progressivement, à partir de l'automne, là, pour moi, c'est un peu flou. Je ne me rappelle plus exactement. On a senti que ça slidait Et après, j'ai décidé de partir en janvier. Et en avril, je suis partie. Et là, tu peux nous raconter un peu cette partie un peu sombre ?
- Speaker #1
Bien sûr. On avait un problème lié à la disponibilité des repas de façon… stable dans la plateforme
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Donc, à la fin de la journée, un marketplace fonctionne parce que tu as deux parties. Tu as la partie des vendeurs et tu as la partie des acheteurs. Chez Uber, c'est les taxi drivers et les riders. Uber Eats, c'est les gens qui livrent. Non, les restaurants et l'acheteur. La livraison, elle est au milieu. eBay, c'est les gens qui vendent et les gens qui achètent. C'est moins de la peur.
- Speaker #0
Ce qui est aussi intéressant d'un point de vue business, c'est qu'il faut anticiper tous les risques. qui peuvent survenir dans un business. Il y a des risques que tu ne pourras pas anticiper qui vont tomber. Par exemple, là, en fait, oui, tu avais anticipé cette histoire parce qu'on avait une bonne étude d'avocat qui suivait le cas et qui nous avait aidé à gérer l'histoire.
- Speaker #1
La partie légale, oui, oui.
- Speaker #0
La partie légale, elle était bien gérée.
- Speaker #1
Bien, bien, bien calée.
- Speaker #0
Mais après, au niveau de l'offre et de la demande, ce qu'on a réalisé en cours de route, c'est qu'en fait, il te fallait tant des commerciaux qui recrutaient des chefs que des commerciaux. que la partie marketing pour acquérir du C2C. Et ça, c'est hyper complexe comme business parce que tu as vraiment deux endroits où tu dois aller chercher des clients pour la boîte.
- Speaker #1
Et les unit economics, ils ne collaient pas. Dans le sens qu'acquérir un chef, il était cher. On arrivait à les acquérir, on les a eus, on avait des très bons chefs. Je me souviens toujours du repas Thaï des Lucs. si nous entendons un salutation parce que je reviens encore avant de ce repas. Mais on arrivait très bien à avoir des chefs. Après, les chefs, ils voulaient lancer son business et lui, à la place de les lancer avec un prix partage, donc je fais un manger pour moi, je fais quelque chose d'autre, ils voulaient lancer un vrai business depuis la maison, tu vois. Donc, on devenait une sorte d'incubateur des chefs. Et donc ils voulaient faire des gros volumes, mais on contrôlait un peu les prix pour que les prix restaient bas. Et donc ça, ils n'aimaient pas. Donc à un certain moment, ils décrochaient, ils arrêtaient de vendre. Et c'est là où on a fait un autre pivot qui était des ok Les acheteurs, ils veulent acheter parce qu'à ce prix-là, on arrivait à vendre, mais on n'avait pas assez de vente. On n'avait pas assez de matériel pour vendre. On n'avait pas assez de repas dans la plateforme qui se vendait. Donc ça, ça nous a amené à... Donc on avait des problèmes de nombre de plats qui étaient en vente. Donc on s'est dit on va pivoter et on va mettre nous, on va contrôler nous la chaîne de production. On va mettre une cuisine centrale.
- Speaker #0
Oui, c'était ça.
- Speaker #1
Voilà, et on l'a changé de nom, ça s'appelait Neia Pro. Oui. Parce qu'on voulait vendre aux boîtes, qu'ils distribuaient ça à leurs employés. Ça n'a pas fonctionné.
- Speaker #0
Et là, c'était l'histoire de la dark kitchen, parce qu'on a cherché des dark kitchens.
- Speaker #1
Ah oui, ah oui, ah oui.
- Speaker #0
Et après, moi je suis partie. Et là, tu voulais aussi embaucher des chefs.
- Speaker #1
On a embauché des chefs. À un moment, on a devenu les food points. Et donc, on avait une cuisine centrale avec un chef qui préparait un menu de la semaine. Et donc, nous, on s'occupait plutôt que d'acquérir des chefs et des hitters, on les appelait, des gens qui achetaient. On se focalisait juste à acquérir des gens qui voulaient manger bien au bureau, pas cher. Et on faisait les contrôles de la production. On met la donne à été. encore confronté à un autre problème de Unity Economics, qui est le prix de revient du plat était plus élevé que le prix de vente.
- Speaker #0
Tu vois,
- Speaker #1
c'est pas rentable. C'est pas rentable. C'est la food. Ah oui, oui, oui. C'est difficile. Quand tu travailles avec tes matériaux, tes matières premières, tu les mets de bonne qualité et tu vends un plat livré à 15 francs, rien que tu mets 150 grammes de protéines, On est en Suisse, les bons poulets coûtent 40 balles le kilo.
- Speaker #0
Comment tu as vécu un peu ? Est-ce que tu penses que c'était un peu une descente aux enfers, cette partie-là ? Jusqu'à ce que tu fermes complètement.
- Speaker #1
I don't know, on a essayé. Je ne sais pas si descente aux enfers, c'est la bonne terminologie, mais ce n'était pas facile.
- Speaker #0
Mais comment tu t'es senti dans ce moment-là ?
- Speaker #1
Mais à la fin de la journée, la réalité, c'est que j'ai mal géré le truc.
- Speaker #0
Mais c'était quoi la... plus grosse pression ? C'était vraiment l'échec ? Est-ce que c'était une pression financière ?
- Speaker #1
C'était quoi ? Ah, l'argent. Il n'y avait plus d'argent. À un moment, il n'y avait plus d'argent. On a dû aller rechercher des investisseurs. On a recherché des investisseurs. On a retrouvé des investisseurs. On a trouvé des gens qui croyaient en nous et qui croyaient dans les modèles d'affaires. Et auquel je serai éternellement remerciant. Parce que les investisseurs initiaux, ils n'ont pas voulu suivre à un certain moment. Ben oui. Ils ont dit jusqu'ici on met l'argent, on ne va pas mettre plus d'argent. Et donc on s'est retrouvé avec une grosse dette personnelle envers la boîte, des salaires qu'il fallait payer et qu'on ne pouvait pas payer. Donc on est allé chercher des investisseurs. Ça a été dingue. difficile de trouver des gens.
- Speaker #0
Oui, parce que comment tu justifies à des investisseurs le projet, il n'est pas comme il aurait dû être. Enfin, tu dois pitcher un truc qui est en train de couler, en fait. C'est hyper dur.
- Speaker #1
Tu pitches les pivots, tu pitches ta vision à trois ans, à cinq ans, et à la fin de la journée, les gens, ils vont... À ce stade du business, que tu as un certain modèle d'affaires, mais il n'est pas prouvé, les gens, ils investissent sur toi. Tu es la boîte, tu es le produit. Et donc... ils vont investir sur ta vision, sur ce que toi tu es capable de faire à 2, 3, 4 ans avec leur argent. Comprennent les gens qui sont dans les affaires, ils vont comprendre que tu dois pivoter et tu dois avoir des échecs, et là maintenant tu es dans un moment d'échec. Le problème dans cette négociation, c'est qu'ils tiennent la poêle par la manche. Je ne sais pas si on dit ça en français.
- Speaker #0
C'est comment en espagnol ?
- Speaker #1
La sartène pour le mango. On tient la poêle par la manche. Littéralement, j'ai traduit ça. Et donc, c'est un peu… Ouais, on a eu des discussions compliquées avec des nouveaux investisseurs. Oui, oui, ils nous ont serrés. Moi… J'ai dû vendre une grosse partie de mes actions parce que les investisseurs initiaux, ils ne voulaient pas vendre les siens. Moi, je ne voulais pas que la boîte meure. Donc, j'ai vendu une partie de mes actions. Mais l'argent, il est allé à la boîte. Il n'est pas revenu à moi. Donc, on a dû… Je me suis dilué pour que la société puisse avoir des fonds. En fait,
- Speaker #0
tu as beaucoup sacrifié pour l'Aenea. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr.
- Speaker #0
Mais est-ce que d'un point de vue privé, tu t'es retrouvé dans la… Est-ce que ça t'a impacté de manière privée financièrement ?
- Speaker #1
Oui, énormément.
- Speaker #0
Parce que tu sais, en tout cas, la première année en tant que fondateur, enfin la première année, pas que la première année, le début en tant que fondateur, c'est un peu chaud parce qu'on ne se garde pas forcément de salaire, on n'a pas forcément beaucoup de thunes. Mais toi, cette période, elle a duré un sacré moment et surtout que tu avais toi-même mis de l'argent.
- Speaker #1
Oui, oui, beaucoup, beaucoup d'argent. On a mis de l'argent au départ. J'ai eu des friends and family, donc des gens autour de moi qui ont mis de l'argent au départ. Après, j'ai remis de l'argent après parce que j'ai d'autres business et il y en a un qui a bien marché et ça m'a permis de réinjecter pas mal d'argent. et à la fin de la journée on vivait de l'investissement les ventes existaient mais je ne sais pas on faisait un 20% de com on avait certains ventes au meilleur on a encaissé un peu moins de 10 000 balles mais
- Speaker #0
après je veux dire la clôture d'une boîte c'était une SA donc au final la boîte elle est toujours ouverte ah t'as toujours la SA ?
- Speaker #1
la boîte elle est toujours ouverte on n'a jamais pris le temps de la fermer je veux juste regarder parce que On a claqué pas mal d'argent, oui. Je l'ai dit avec une souris, mais je sais que certains de mes investisseurs, ils ont raison, ils n'ont pas pris les nouvelles avec autant de murs, mais à la fin de la journée...
- Speaker #0
C'est ça, le risque,
- Speaker #1
quoi. Ah oui, oui, c'était le risque. Et il y a des gens qui ne me parlent plus.
- Speaker #0
Justement, tu as sacrifié aussi des amitiés.
- Speaker #1
Et des gens de la famille. Il y a des gens de la famille qui sont rentrés et qui n'ont pas accepté bien que la business s'est arrêtée. Et il y a des gens qui, depuis l'appel que j'ai dû leur faire pour dire on arrête on n'a plus parlé.
- Speaker #0
Mais tu vois, c'est un peu ça le truc du business, c'est que quand tu connais quand tu es dedans, moi je veux dire, ça fait des années maintenant, déjà Neya, tout ça. tout ça. Je sais très bien que si on me demande d'investir ou que je suis là-dedans, il y a des risques. Il y a des risques inévitables. D'ailleurs, quand tu vois comment fonctionne une VC, une VC, elle n'investit pas que dans une boîte. Elle va faire un portefeuille de boîte. Il y a des winners et il y a des losers. Et in fine, le but, c'est que...
- Speaker #1
La plupart, c'est des losers.
- Speaker #0
Oui, la plupart, c'est des losers. En plus, c'est ça. Et le problème, c'est que quand tu fais venir un peu la famille et tout, aussi, c'est un peu les premiers qui investissent dans ta boîte en général. Les FFF, c'est ça. Oui. En fait, ils n'ont pas tout à fait conscience de ce qu'ils font. Ils veulent, ouais, c'est trop bien ton projet, machin. Et c'est pareil avec tous les gens qui viennent. Moi, j'en ai beaucoup des gens qui viennent comme ça vers moi. Ouais, j'ai une trop bonne idée de business, ça va trop bien fonctionner. Et en fait, ils ne font pas d'études de marché, ils ne font pas de MVP, ils ne font rien. C'est juste que l'idée, elle est bonne. Pour eux, elle est bonne. Et comme ça, ça se plante. Et c'est assez similaire, en fait, à ça, à ces gens qui viennent vers toi et qui te disent, non, mais c'est bon, là, on va tout péter et tout. Jusqu'à ce que ça pète.
- Speaker #1
C'est ça le problème. Et puis après, moi, je sais que j'ai fait une grosse erreur de gestion d'investisseurs et de stakeholders, surtout à la fin. Peut-être que mon niveau de communication envers eux n'était pas aussi régulier qu'il aurait dû. Et donc ça, il y a certains gens qui l'ont pris assez mal. Ils se sont peut-être accrochés à ça.
- Speaker #0
comme point d'excuses, je ne sais pas comment le dire, mais oui. Mais ils n'ont pas aimé. Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Fin de la journée, ce n'est pas la première fois que malheureusement je dois arrêter un modèle d'affaires. C'est toujours difficile d'arrêter un modèle d'affaires. Ça te hante à la nuit, mais...
- Speaker #1
Encore aujourd'hui, tu y penses ? Oui.
- Speaker #0
C'est vrai ? À tous, à tous les modèles d'affaires que j'ai du claquer, c'est sûr. Pas au côté négatif de j'ai échoué à quelque chose mais qu'est-ce que j'ai fait mal que je peux ne pas faire à nouveau ? Oui. Tu vois, je sais qu'il y a eu des erreurs de management. Je sais qu'il y a eu des erreurs de communication à mes investisseurs. Je sais que j'ai fait des erreurs d'exigence avec l'équipe. Et je réfléchis encore toujours pour me dire aujourd'hui dans la boîte que je suis en train de monter ou que je suis en train de lancer, pour ne pas avoir les mêmes erreurs, pour ne pas commettre les mêmes erreurs. À la fin de la journée, oui, c'est cher comme apprentissage, mais ça reste un apprentissage. Du moment où il y a un apprentissage, pour moi, ce n'est plus un échec.
- Speaker #1
Et puis quand tu vois dans l'océan de boîtes qui se créent, finalement... Ça fait partie du game aussi. Comme ça, en fait.
- Speaker #0
Il y a certains gens qui sont un putain de génie et qui, à la première boîte qu'ils lancent, pètent.
- Speaker #1
Mais bon, après, c'est un peu le loto aussi. Enfin, tu vois.
- Speaker #0
Il faut être bon et avoir un tout petit peu de chance.
- Speaker #1
Être au bon endroit au bon moment, avoir la bonne équipe, avoir le financement. Il y a tellement, tellement de trucs à regarder, finalement. Est-ce que... J'ai une question, du coup, un peu... On les a appelés les spicy questions.
- Speaker #0
Ouais. Moi, j'ai quelques-uns pour toi. Ah oui, c'est ça.
- Speaker #1
Est-ce que tu as de la jalousie vers les entrepreneurs qui réussissent ? Ça t'est déjà arrivé de ressentir ce truc en mode… Ah,
- Speaker #0
ça, je l'ai ressenti. Je ne sais pas si c'est de la jalousie, mais c'est de la dépression. C'est vrai ? Ça me déprime. Ça me déprime, ma mère.
- Speaker #1
Que toi, tu n'y arrives pas, en fait.
- Speaker #0
Oui. Vraiment, vraiment. J'ai sorti d'Instagram pour ça.
- Speaker #1
OK. Ah,
- Speaker #0
je n'ai plus de compte Instagram parce que je ne pouvais plus voir des gens. En plus, je sais qu'ils me vendent une fosse. Réalité.
- Speaker #1
Bien sûr, parce que tu connais l'autre côté.
- Speaker #0
C'est sûr et certain. Mais ça me déprime le fait de ne pas arriver moi-même. Donc, tu peux l'appeler jalouse. Why not ? Après, je ne suis pas jaloux de quelqu'un qui a un beau train de vie ni quelqu'un qui l'a d'accord.
- Speaker #1
C'est plutôt son beau business, en fait. Tu dirais, putain, il a une belle boîte.
- Speaker #0
C'est difficile de le décrire, mais il y a quelque chose là. Mais ça m'arrive aussi dans les films. Ah, c'est terrible. Je peux regarder un film et cette notion de quelqu'un qui réussit, il y a une mélancolie pour moi qui est assez surprenante. J'imagine qu'il y a pour d'autres gens aussi.
- Speaker #1
Mais je pense.
- Speaker #0
À toi, ça t'arrive ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Moi, pas trop parce qu'en fait, j'ai tellement la tête dans le guidon que je n'arrive pas vraiment à voir.
- Speaker #0
Ça ne t'a pas encore arrivé ?
- Speaker #1
Bah si, quand même. En fait, je connais le sentiment. Ça veut dire que je l'ai eu. Voilà. Mais est-ce que je l'ai ? Non, en fait, j'essaie vraiment de me concentrer sur ce que moi j'ai. Tu vois, de regarder en fait, balayer mon propre tapis, balayer devant ma porte en fait. C'est les bonnes. Mais après, moi j'ai un business qui est sur Instagram. Donc j'ai pas le choix aussi. D'ailleurs, je passe du temps à ça. Et je pense qu'il y a des matins où je me lève et je fais ma veille en fait le matin. Quand je me lève, je scrolle, je regarde, machin. Je regarde un petit peu ce que les gens y font. Je regarde aussi ce que mes élèves y font parce que ça m'intéresse. Et c'est vrai que parfois, je pense que ça me fout le somme le matin. Je me dis, putain...
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Je pense, ouais, inconsciemment. Mais après, j'essaie de faire autre chose. J'essaie de me mettre dans une tâche et puis ça part, en fait. Mais c'est une carapace que tu développes au bout d'un moment. Je ne pense pas que tu... C'est comme les commentaires de merde. Soit tu développes une carapace, soit tu n'as jamais la carapace.
- Speaker #0
Et tu ne peux pas avancer. À la fin de la journée, les Anglais disent que l'herbe est toujours plus verte ailleurs.
- Speaker #1
Pas forcément.
- Speaker #0
Mais pas forcément. Il faut que tu regardes ton chemin, ton parcours. Le plus que tu regardes ton chemin et ton parcours, le moins d'exposition que tu as aux autres, donc le moins forte que tu as à Carapace. Donc c'est difficile de trouver un juste milieu. Oui. C'est vraiment difficile de trouver un juste milieu.
- Speaker #1
Je suis d'accord, oui.
- Speaker #0
Mais oui, quand tu vois des gens qui sont là sur leur boîte et tu as ce sentiment de ces connards de merde qui sont dans sa boîte et qu'en plus, la réussite va te faire.
- Speaker #1
Mais moi, je pense que j'ai un truc un peu d'ego. Ou alors, je ne sais pas, là, je vais dire un truc hyper cru. Non,
- Speaker #0
non, go !
- Speaker #1
mais je me sens quand même bien dans ce que je fais. Et du coup, c'est rare que je me dise Putain, cette personne, elle va niquer mon business parce qu'elle est trop bien. Ça ne m'arrive pas. En fait, je pense que je suis tellement positionnée et je sais exactement ce que je fais et pour qui je le fais. Et ça, ça m'aide en fait à aller de l'avant. Mais c'est aussi parce que j'ai un business de consulting, formation. C'est différent. Si j'avais une startup ou un projet innovant avec ça, je pense que ce serait complètement différent.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que c'est la réussite pour toi ?
- Speaker #1
Moi, je pense que c'est d'être bien dans sa vie quotidienne. Et dans ça, il y a une sécurité financière. Parce qu'ayant vécu la précarité financière... Je sais très bien que sans thunes, tu n'es pas bien dans ta vie.
- Speaker #0
C'est sûr, sans thunes, tu n'es pas bien dans ta vie. Je suis 100% d'accord avec toi. Mais du moment où ton succès, c'est d'être bien toi-même, ce qui se passe extérieurement, que ce soit ton business, que ce soit ta famille, que ce soit peu importe quoi, c'est juste des choses secondaires. Si toi, tu te sens bien à faire ce que tu fais chaque matin et tu aimes bien, c'est grind, c'est go, et c'est ça qui t'a fait te sentir bien, le reste c'est secondaire. Moi j'ai vraiment arrivé à ce point là.
- Speaker #1
Mais c'est ça.
- Speaker #0
Un échec c'est juste un apprentissage, c'est pour ça que je te dis, on peut le dire ici en rigolant, mais je ne veux pas demain passer une dépression de quatre mois parce qu'une boîte n'a pas fonctionné. Bah apprends, fais mieux la prochaine fois. Apprends et fais mieux la prochaine fois. L'effet de pouvoir... Aimer ce que tu fais et faire ce que tu aimes, c'est une chance. C'est une chance qu'on a, toi et moi.
- Speaker #1
C'est une chance, mais c'est une chance qu'on s'est construite à la surdoub. Absolument. Les gens disent, mais bon, on est privilégiés. absolument d'un côté oui on est privilégié mais d'un autre je pense que privilégié ça veut pas dire que tu as accès à tout comme ça un prix les vix quelques savez privilégier quoi je viens d'un background qui est ce qu'il est et oui certainement on n'est pas
- Speaker #0
nés dans un mauvais quartier ni en Afrique sans rien à faire ou en Amérique latine ou dans des pays du monde qui ont des situations vraiment de merde, on est tous d'accord sur ça. Sur ce point-là, on est très privilégiés par rapport à ça. Mais je pense qu'il n'y a personne qui est venu et nous a donné les choses déjà faites.
- Speaker #1
Non, c'est toujours une décision personnelle. Soit tu restes où tu es, soit tu avances. Et tu composes avec ce que tu as à la base. C'est-à-dire, soit certains beaucoup, certains rien.
- Speaker #0
Il y a des gens qui suivent un parcours, qui s'y créent son parcours. Et moi, je pense que les entrepreneurs, ils créent leur propre parcours contre tout pronostic. Dans une boîte, c'est s'affronter à couler. La réalité, c'est que la plupart des boîtes qui se lancent, elles coulent. C'est la réalité. C'est les stats. Exactement. Tu parlais avant des VCs. Un VC qui investit dans des boîtes et pour lesquels les 20% des investissements dans 2 sur 8 sont une réussite, c'est une très très très bonne vie ici. Donc ça veut dire qu'ils savent quand ils investissent qu'il y a 8 sur 10 qui vont couler. Si tu regardes les stats... combien de boîtes il passe la troisième année de vie. C'est des merdes. Quand tu regardes des licornes, il n'y en a rien. Il n'y en a rien. En Europe, en plus, il n'y en a rien. Donc, effectivement, c'est lancé, c'est faire son propre schéma. contre tout pronostic, et aller s'évader contre l'univers sans rien. Avec les mains dans les poches.
- Speaker #1
Et du coup, c'est quoi ta spicy question ?
- Speaker #0
J'ai plusieurs. Ouais, j'ai plusieurs questions pour toi. J'ai plusieurs questions pour toi. Je suis allé taper dans les souvenirs. Dans les souvenirs.
- Speaker #1
Ah oui,
- Speaker #0
oui, dans les souvenirs. Parce qu'on a commencé ensemble il y a quelques années.
- Speaker #1
Ça fait 5 ans.
- Speaker #0
Ok. Toi, t'étais quoi ? Marketing manager. Ouais. Et moi, c'était... c'est les sillots qui pensaient tout savoir. C'est la vérité, c'est la vérité, il faut dire les choses. Aujourd'hui, les choses, aujourd'hui, les rôles, ils se sont inversés.
- Speaker #1
De quoi ? De toi et moi ?
- Speaker #0
De toi, moi, je continue à être les sillots qui pensent tout savoir. Je crois que je suis un peu plus mature sur cette scène-là. Mais toi, tu n'es plus un marketing manager, tu ne travailles plus pour quelqu'un. Maintenant, tu es la chef de ton business. Tu commences à avoir des gens qui travaillent pour toi, peut-être pas des employés, mais des prestataires de services. À la fin de la journée, tu dois gérer l'administration d'une autre. On a fait une pétée d'erreur. Oui. Quelles erreurs t'as appris de notre temps en ayant qu'aujourd'hui tu te dis putain moi j'aimerais pas refaire ce que Blas avait fait à l'époque ?
- Speaker #1
Alors moi, le tout premier truc qui me vient en tête, là, j'ai une réponse immédiate. C'est l'allocation du budget.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Marketing. En fait, on avait alloué un très gros montant au niveau des ressources humaines qui n'allait pas du tout. Et aujourd'hui, en termes d'acquisition client, on aurait dû mettre cet argent ailleurs. Ok. Ça, je pense que c'est le plus gros truc.
- Speaker #0
Donc toi, tu te focalises aujourd'hui plus sur l'investissement dans des actions plutôt que sur des employés. C'est ça que tu es en train de dire.
- Speaker #1
Oui, parce qu'en fait, je pense qu'en temps voulu, tu composes avec ce que tu as sur le marché, en termes d'employés, si tu parles des employés. Tu composes avec ce que tu as, etc. Mais par contre, au niveau de l'acquisition, du budget, je pense qu'on a mis de l'argent au mauvais endroit. Mais à l'époque, il n'y avait aucun de nous qui était capable de dire, non, mais là, votre argent, il est mal investi. C'est une façon de faire,
- Speaker #0
c'est faire un cerf. C'est comme ça.
- Speaker #1
Tu en as une ?
- Speaker #0
Ouais, j'en ai une dizaine. Les uns plus spicy que les autres, ça c'est le starting point. Ça c'est juste facile. La 6, la 6 elle est puissante. Mais on va commencer par un moment qui a été difficile entre nous. Tu te souviens qu'un jour j'ai dû venir jusqu'à Lausanne pour parler avec toi dans l'appartement. Suite à une décision que j'avais prise, que tu n'avais pas appréciée. On ne va pas parler de la décision. Parce que ça, c'est notre histoire. Oui. Mais aujourd'hui, tu coaches des gens. C'est une décision nécessaire.
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
C'était une décision nécessaire que tu n'as pas appréciée. Et donc, ça nous a énormément éloignés. On venait d'être très proches dans le business. Et moi, en rétrospective, je pense que c'est la première pierre dans ton départ.
- Speaker #1
Il n'y avait pas que ça, je pense.
- Speaker #0
Il n'y avait pas que ça. J'ai une question par rapport à ça. T'inquiète, on arrivera là. C'est quoi,
- Speaker #1
du coup, la question ?
- Speaker #0
Donc, la question, c'est... aujourd'hui que toi, tu dois coacher des entrepreneurs. Comment est-ce que tu gères ces moments dans lesquels tu dois communiquer quelque chose à quelqu'un quand tu sais bien bon que la personne à laquelle tu dois la communiquer, c'est peut-être un des clients ou un des prestataires de services, qu'il ne va absolument pas apprécier la communication.
- Speaker #1
Chat GPT. Non, je rigole.
- Speaker #0
Chat GPT, please do this for me. Ce serait pas mal ça.
- Speaker #1
Non, non, je rigole. Alors, en toute honnêteté, cette année, je n'ai pas eu besoin de le faire encore. Mais alors, à l'heure où on enregistre le podcast, je ne l'ai pas encore fait, mais je vais devoir annoncer quelque chose d'inconfortable. Mais on n'est pas à ce niveau-là d'inconfort. On n'est pas là parce que c'était vraiment quand même une grosse décision. Aujourd'hui, en fait, comme j'ai la posture aussi maintenant de chef d'entreprise, finalement, que je dois prendre des décisions au niveau budgétaire pour ma propre boîte. Et d'ailleurs, quand j'étais dans la boîte après Neya, j'ai dû aussi prendre des décisions un peu pourries comme ça. Mais jamais à ce niveau-là. Et en fait, j'ai toujours bien préparé la chose en me mettant à la place de la personne, en me disant comment est-ce qu'elle va réagir, machin, machin. Donc, in fine, je m'en suis bien sortie. Mais là, l'annonce que je vais devoir faire dans pas longtemps avec un prestataire de service, avec qui je vais devoir un peu couper les ponts parce que moi, ça ne me va pas, c'est un peu chaud. Et là, pour l'instant, je n'ai pas encore préparé ce moment-là. Et je pense que je vais devoir mettre plein de scénarios en place, expliquer déjà ma décision et vraiment dire, voilà, moi, pour ces raisons-là, ça ne me plaît pas. Après, comment la personne a réagi ?
- Speaker #0
Tu ne peux pas contrôler.
- Speaker #1
Tu ne peux jamais contrôler, en fait.
- Speaker #0
Mais tu peux être mieux dans ta communication ou pire dans ta communication et tu peux faire que la personne, elle s'est... diffuse, donc que son énervement du moment il s'est réduit. Chris Voss, c'est un très bon auteur qui peut te donner quelques tips par rapport à ça. Chris Voss qui est l'auteur de Never Split the Difference, où en français, Ne jamais couper la porte en deux. C'est un négociateur de l'FBI. Moi, je l'ai suivi depuis le début, qu'il a lancé ses masterclass. J'ai lu son bouquin trois fois. Il est vraiment bien. Et il parle précisément de ce moment dans lequel la tension, elle monte énormément. Quelle technique du... peut utiliser pour la faire redescendre.
- Speaker #1
Après, ça dépend toujours de la situation de la personne. Je veux dire, si tu licencie quelqu'un et quelqu'un qui, financièrement, ne peut pas assumer un chômage ou comme ça, ça, c'est terrible. Tu dois arrêter une prestation avec un prestataire de service où tu es son principal revenu. Pareil. En plus, lui, il n'a pas de chômage, donc financièrement, c'est chaud. En fait, de toute façon, quand ça lie de la thune, c'est compliqué. C'est souvent ça, le nerf de la guerre. Parce qu'après, quand tu es dans une situation un peu d'ego, de leadership, un peu plus, tu vois, là, tu peux trouver beaucoup plus de compromis, je dirais. C'est pas comme ça.
- Speaker #0
Oui, tu peux trouver des compromis. En plus, le problème, quand tu vires quelqu'un, quand tu dois arriver à ce moment dans lequel tu t'arrêtes, très souvent, les gens, ils pensent que c'est parce que l'autre personne l'a mal fait. Virer quelqu'un, c'est un échec de la personne qui est en train de virer et non à l'inverse. Quand tu dois couper un prestataire de service ou quand tu dois dire à quelqu'un qu'on ne peut plus travailler ensemble, c'est parce que tu n'as pas réussi. à faire marcher le travail. C'est toi qui es un copain, un petit gars qui est un copain, c'est à deux, c'est pas juste d'un côté, c'est les deux que ça ne fonctionne pas. Donc c'est difficile de virer quelqu'un, parce qu'on doit regarder dans les miroirs et dire pourquoi j'ai arrivé à cet extrême dans lequel je ne peux plus faire marcher ça. Il y a des gros fondateurs de start-up, les CEO d'NVIDIA, lui il dit qu'il ne vire jamais personne, à voir si c'est vrai, mais c'est son truc, il dit moi je ne vire jamais personne.
- Speaker #1
Lui, il a des gens qui virent les gens pour lui.
- Speaker #0
Peut-être, peut-être, peut-être, mais lui c'est rester avec et travailler et faire évoluer peu importe quoi jusqu'à ce que tu sois capable de travailler de la façon qu'il veut. Moi je trouve ça quand même chaud.
- Speaker #1
Comme Extend ça fonctionne, mais au bout d'un moment il faut voir la vérité en face. C'est sûr. C'est de l'optimisation au final.
- Speaker #0
Absolument. Et je pense que c'est jamais ni l'un ni l'autre, il y a toujours deux. des grey zones. Mais je peux te dire deux ou trois fois que j'ai dû dire à des gens que c'était ma faute. Que j'ai pas su gérer la personne ou j'ai pas su gérer la personne qui devait gérer la personne. Et on s'est retrouvé dans cette situation. Et des gens que j'ai dû les envoyer, grave à la merde.
- Speaker #1
Mais du coup, maintenant, j'ai envie de savoir la prochaine spicy question.
- Speaker #0
Yes ! Je vais sortir quelques-unes. Comme ça, on en remonte.
- Speaker #1
Tu peux monter en spicy.
- Speaker #0
Ouais, on remonte. Donc, moi, je sais qu'à l'époque, j'étais un terroriste.
- Speaker #1
Tu n'es plus ?
- Speaker #0
Je me suis modéré beaucoup. Vraiment, les gens, ils ne me croient pas. Ils pensent que non, je suis un terroriste. Je leur dis, vous ne m'avez pas rencontré à l'époque. Mais bon, surtout, aucun résultat n'était jamais assez.
- Speaker #1
Ça, c'est vrai.
- Speaker #0
Peu importe. Peu importe le résultat, ce n'était pas suffisant. Not good enough. Not good enough. Not good enough. Not good enough. Not good enough. Not good enough. Toi, tu étais la réceptrice de ça.
- Speaker #1
Oui, j'étais front. Front row.
- Speaker #0
Voilà. Là, tu faisais un truc, c'était bien, mais ma réaction était not enough. Peu importe quoi, it was not enough. Not enough. Not enough. Not enough. Maintenant, c'est toi qui danses le business. Donc, est-ce que tu as adopté ? Et tu comprends, c'est not enough ? Ou tu fais quoi ? Ou tu as appris à faire ? C'est suffisant pour moi.
- Speaker #1
C'est une bonne question parce qu'en fait, il faut savoir que dans mes clients, alors on va différencier deux choses. On va différencier mon business et on va différencier quand je coache des gens. En fait, dans mon business, je suis un peu dans cette mentalité not good enough, never good enough. C'est-à-dire, oui, je vais fixer des objectifs. Et franchement, sans me vanter, en général, je les atteins parce que je les fixe correctement. Mais à chaque fois, je me dis, si tu les as atteints, tu aurais pu faire mieux. en fait. A chaque fois je me dis ça. Et du coup ça me pousse à aller toujours plus loin. Et parfois c'est un boomerang qui me revient un peu dans la gueule parce que j'ai... Enfin c'est vraiment... C'est pas autant ce que je dis mais j'ai trop de succès, trop de choses qui se passent bien par rapport à ce que je peux gérer. Et du coup là par exemple en ce moment j'ai trop de demandes pour coach ton business. J'arrive pas à intégrer plus de gens. Donc ce que j'ai fait pour m'aider c'est que j'ai intégré un mastermind pour entrepreneurs qui font plus de 100 000 francs de chiffre d'affaires pour aller au million d'ailleurs. six to seven, et pour m'aider en fait à gérer cette partie-là moi de mon côté. Mais maintenant, ce qui s'est passé en cette fin d'année, c'est que là, ça va faire une année que j'ai eu mes premiers clients. Et certains, c'est vrai que moi, tout ce que j'ai accompli en une année, c'est drastiquement différent par rapport à ce que certains, ils ont accompli. Et de nouveau, ce n'est pas pour dire je suis la meilleure, c'est juste expliquer, c'est comme ça. Et j'ai eu cette conversation avec mon copain, je lui ai dit, mais comment je fais en fait pour justifier que moi, j'y arrive, mais que je n'arrive pas à donner ce succès aux gens. à tout le monde en tout cas parce qu'il y en a qui arrivent très très bien il y en a qui prennent mes conseils qui sont arrivés à des endroits où ils n'avaient pas espéré arriver ils sont très contents en fait de la réussite et moi je suis contente pour eux mais il y en a, c'est plus compliqué et du coup en cette fin d'année j'ai dû gérer un petit peu mes attentes que j'avais sur mes propres clients pourquoi est-ce que toi t'arrives pas en fait pourquoi est-ce que ça coince et j'ai pas répondu à la question non mais t'es allée dans une bombe c'est compliqué it's never
- Speaker #0
enough
- Speaker #1
Parce que moi, j'ai envie qu'ils réussissent. Moi, j'ai envie qu'ils cartonnent. Je leur donne tout, en fait. Ils ont accès à moi par WhatsApp. Ils peuvent me poser des questions. Ils ont les séances one-to-one. Ils ont tout ce qu'il faut. Ils ont toutes mes méthodologies.
- Speaker #0
Tu touches sur toute une autre histoire.
- Speaker #1
En fait, au final, ce que je pense, c'est que chacun a sa vie. Chacun a ses compétences, le temps que tu veux, la motivation, la discipline. Et ça, moi, je ne peux pas...
- Speaker #0
Mais même avec motivation et discipline, tu vas te trouver avec des gens qui c'est difficile.
- Speaker #1
C'est difficile.
- Speaker #0
Mais c'est difficile et là, c'est vraiment un truc à deux. C'est pas juste de leur côté, c'est aussi toi et ta communication avec eux. Peut-être que ça ne fonctionne pas, tout simplement ça ne fonctionne pas.
- Speaker #1
C'est le travail du coach. Moi, je ne me suis jamais qualifiée coach. Je ne me considère pas coach.
- Speaker #0
Pourtant, c'est coach ton budget.
- Speaker #1
Oui, c'est coach ton budget. Mais c'est quoi ? C'est coach ton budget. C'est toi qui coach.
- Speaker #0
Ce n'est pas à toi. C'est toi qui coach.
- Speaker #1
Moi, je me considère un peu plus mentor dans le sens où je viens avec une certaine méthodologie. Je viens avec une certaine connaissance parce que j'ai suivi beaucoup de gens cette année et même avant, avec tout mon background, je connais beaucoup de choses. Je viens avec une certaine méthodologie et je vais les mentorer. Je vais les aider à faire ça. Mais du coup, effectivement, il y a des gens... pour qui ça prend pas, mais souvent parce que moi je reste en contact avec eux, je leur demande comment ça va, où est-ce que t'en es, etc. Et souvent c'est des raisons perso. Oui alors cette année il y a eu ça, là en ce moment il y a ça, je me sens démotivée, etc. Donc moi j'essaye un peu de venir avec ce coup de bousse de dire c'est ok, prends ton temps, etc. Pas pushy, pas qu'est-ce que tu fais, vas-y réveille-toi, on est pas sur un ring de boxe. Mais parfois, moi c'est ce que je me dirais à moi, je me foutrais des claques et je me dirais qu'est-ce que tu fais là ?
- Speaker #0
Mais pas tout le monde est comme toi.
- Speaker #1
Mais pas tout le monde est comme toi. Et ça c'est vraiment un truc qu'il faut avoir. une chiée d'intelligence émotionnelle pour comprendre à quel moment t'interviens, à quel moment t'interviens pas où est-ce que tu ranges ta propre volonté tes propres ambitions et à quel moment tu viens, enfin c'est hyper délicat en fait, c'est super chaud et moi j'essaye vraiment de pas être stressante de pas être intrusive, d'être là mais par contre si la personne me dit Janice secoue-moi le cocotier moi je vais chez toi, je sonne à ta porte et euh... Je te vais faire un bac d'eau froide sur la gueule.
- Speaker #0
J'ai avancé une coach personne pour me faire ça. Il y a deux mois. Terrible. Mais effectivement, c'est difficile de faire marcher. Il y a certains gens, c'est difficile de calibrer ton travail avec eux. Oui. Très difficile. Encore, toi, je trouve que c'est encore plus difficile. Parce que quand tu parles de ton équipe, de tes employés ou des prestataires de services, quelque part, tu as la possibilité, ou j'espère que tu as la chance, de les choisir. Tu peux construire cette relation. À la fin de la journée, quand tu embauches quelqu'un, tu as des interviews, tu peux un peu sélectionner. Quand tu parles de tes clients...
- Speaker #1
Alors, moi, maintenant, je les sélectionne. Maintenant. Mais toute cette année-là, je ne les ai pas sélectionnés. C'est-à-dire que ce sont des gens... Ils se sont sentis inspirés, ils m'ont fait confiance, ils se sont dit Elle, elle va m'aider Donc, au bout d'un moment, ils ont eu confiance en moi. Et d'ailleurs, c'est ça qu'il faut, c'est la confiance. Pour vendre un produit, il faut avoir de la confiance. Donc ça, ça a très bien marché. Et je pense qu'ils sont partis à un point de désillusion. C'est-à-dire qu'ils se sont dit... Je ne sais pas si c'était trop de dire désillusion, mais ils se sont dit, en fait, juste en rejoignant son programme, je vais y arriver. Et au bout d'un moment, ils se sont rendus compte que c'était peut-être trop de travail, qu'ils avaient changé d'avis. Mais il y a plein de choses dans la vie qui font que. Ce n'est pas que moi, j'ai fait de la merde ou quoi. Ce n'est pas que ça. Peut-être qu'au final, j'ai fait un petit peu de merde. On ne m'a pas dit à ce jour, mais c'est... C'est vraiment tellement de facteurs qui font que ça peut ne pas fonctionner. Et moi, il faut aussi que je trouve ce truc.
- Speaker #0
Tu penses que les gens sont amoureux de leur vision de la réussite et non pas du parcours qu'il faut suivre pour arriver à la réussite ? Parlons des réussites financières, purement.
- Speaker #1
Je pense que ça commence par là.
- Speaker #0
Les gens sont amoureux d'avoir de l'argent, mais pas du parcours nécessaire. pour arriver à avoir de l'argent.
- Speaker #1
Mais parce que personne ne te dit que... En fait, le seul parcours qui est facile, c'est gagner au loto.
- Speaker #0
Ouais, encore ici comme ici go.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Ça, c'est le seul parcours pour gagner de l'argent qui est facile. Le vrai parcours pour gagner de l'argent, déjà, ça dépend d'où tu pars. Parce que moi, je démarrais avec rien. Rien du tout. Et d'arriver là où je suis, ben, punaise. Si on repart vraiment en 2019, 2019, quand j'ai rejoint Naya. Là, j'avais rien. Parce qu'en fait, j'avais rincé une partie de mes économies dans des voitures, j'arrive à Genève, loyer super cher, bref. Aussi, incapable de gérer mon argent. Donc c'est aussi ça le début de mon histoire, c'est incapable de gérer mon argent. Par rapport à où je suis aujourd'hui, il y a cinq ans qui se sont passés. Il y a cinq ans, et cinq ans maintenant, j'ai enfin utilisé mes propres compétences pour réussir à monter sur l'échelle. Donc il y a un parcours qui peut être très long, parce que c'est cinq ans pour moi, mais c'est peut-être dix pour d'autres, ou trois mois pour d'autres, je ne sais pas, tu vois.
- Speaker #0
presque 20 pour moi.
- Speaker #1
Tu vois, c'est hyper long et en fait, on me dit souvent comment est-ce que tu fais pour devenir riche ? ou pas devenir riche, comment est-ce que tu fais pour te faire de l'argent ? Ça dépend ce que tu... comment tu veux faire.
- Speaker #0
Et combien d'argent tu veux faire.
- Speaker #1
Et combien d'argent tu veux faire.
- Speaker #0
Combien d'argent tu veux faire, parce qu'une chose c'est la liberté financière, et la liberté financière c'est des choses très différentes. C'est comme la réussite, chacun a sa définition de la réussite, chacun a sa définition de la liberté financière.
- Speaker #1
Complètement, oui. Pour moi, la liberté financière, en ce moment, je trouve que je l'ai parce que je n'ai pas besoin de travailler pour quelqu'un, parce que j'ai un business qui fonctionne même quand je ne suis pas là, à part coach ton business.
- Speaker #0
Tu travailles pour tes clients ?
- Speaker #1
Oui, je travaille, mais parce que moi, j'ai choisi un business model. qui me fait participer activement dans leur business. Ça, je l'ai choisi. Mais il y a quand même 40% de mes revenus qui sont passifs.
- Speaker #0
Ils sont passifs parce que tu te construis un portfolio d'investissement ou ils sont passifs parce que ton modèle d'affaires, il y a une partie qui fait qu'ils sont passifs ?
- Speaker #1
Le modèle d'affaires.
- Speaker #0
Le modèle d'affaires. Oui. Non, c'est pas mal. J'aimerais qu'on approfondisse dans d'autres épisodes sur ça. Ça marche. Je comprends ton parcours et ton modèle d'affaires. Parce que je pense qu'il y a quelque chose là à apprendre pour tout le monde.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Moi, j'ai aussi commencé derrière. Moi, je me souviens pour ma première boîte, j'ai dû nettoyer des toilettes et des industries pour payer la boîte. Whatever it takes. Je pense que ça t'apprend quelque chose. Le fait de commencer derrière, ça t'apprend quelque chose de différent, qui a une certaine valeur. une certaine résilience qui est quand tu commences d'autres points de l'échelle tu vois pas, parce que t'es déjà acquis en fait mais t'as d'autres choses que tu apprends dans d'autres points de l'échelle ça je m'en doute pas du tout mais je trouve que c'est un joli apprentissage quand quelqu'un me dit ouais je commençais derrière, j'ai fait ça,
- Speaker #1
j'ai dû faire ça et ça mais tu te rappelles quand je t'ai contacté en début d'année là où je t'ai dit Blas comment est-ce qu'on trouve des financements pour une boîte qui n'est pas innovante Et tu m'as dit quoi ? Je sais pas ce que tu m'as répondu.
- Speaker #0
N'importe quelle connerie. Tu m'as dit... Non, je me souviens pas exactement.
- Speaker #1
Non, tu m'as demandé un peu des chiffres. Et en fait, au moment des chiffres, en fait, ce qui est différent avec un business comme le mien, par exemple, et je pense aussi au business de coach, thérapeute, tous ces gens-là qui font un peu du freelance ou du service à la personne, on va dire, c'est que tu peux pas être financé pour ça. C'est vrai. Y a personne qui va te donner de la thune pour te dire tiens, démarre ton petit salon de massage. Y a personne qui va faire ça. Et moi, j'étais dans ce cas-là. Et du coup, j'ai pris le challenge de me dire, bon, je vais m'autofinancer. Je vais tout faire pour m'autofinancer. Et du coup, j'ai développé des stratégies pour m'autofinancer. Et ça a été très rapide parce qu'à l'été, c'était bon, en fait.
- Speaker #0
C'est parfait. Tout ce qu'il fallait. Ça, c'est du bootstrapping. Maintenant, ça revient beaucoup. Il y a même dans le niveau des startups, il y a toute une vertuante maintenant de startups avec des leaders d'opinion très importants qui disent, il ne faut plus lever le fonds de VC. Il faut le faire toi-même. Parce que tu vas peut-être avoir un business qui va avoir une croissance. moindre, mais tu vas contrôler ta boîte, tu vas arriver à rentabilité d'une façon plus rapide. Parce que la fin de la journée, si tu trouves un investisseur VC, c'est ce que lui, il veut, c'est faire un fois 50 ou un fois 100 dans son investissement. Pour ça, il faut qu'il y ait une croissance. Une croissance, ça veut dire que tu vas serrer tout le monde pour aller, aller, aller, aller. Si c'est ta boîte, si ton business, tu le construis à ton rythme, tu le construis à ta sauce, tu peux te retrouver avec des business qui tournent magnifiquement bien, magnifiquement bien, que t'as... tes salariés, que tu fais un EBITDA à la fin de l'année exceptionnel, et tu rends des comptes à personne. C'est ton business, c'est pas le business de tes investisseurs.
- Speaker #1
Moi, c'est pour ça aussi que j'ai voulu construire ça de cette manière-là. C'est qu'à bout d'un moment, on te propose, moi je peux mettre tant, moi je peux mettre tant, mais en fait, je me suis dit, non mais, je suis partie d'un salariat, c'est pas pour avoir quelqu'un d'autre qui...
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Le jour où je veux quelqu'un qui finance avec moi cette boîte, c'est que la personne, elle a un rôle actif dans la boîte, c'est un associé, c'est quelqu'un qui... Voilà. Mais pas avant,
- Speaker #0
en fait. Mais on doit accepter quand on suit ce parcours là, qu'on doit faire certains sacrifices et on doit faire certains efforts pour arriver au succès et avoir sa propre définition de succès. C'est sûr que c'est impossible de réussir sans effort.
- Speaker #1
Exact. Et d'ailleurs, un truc très intéressant, c'est que tout ça, j'ai fait seul avec mes propres. En fait, je me suis beaucoup basé sur ce que j'avais appris dans mes cours d'entrepreneuriat, mais aussi dans mon parcours à moi. Et j'ai fait beaucoup de superpositions en fait des connaissances pour aller là où je voulais aller. Parce qu'en fait souvent on se dit ouais mais moi j'ai appris ça dans ma vie ça me sert plus à rien. En fait c'est pas vrai, tu peux toujours réutiliser ce que t'apprends d'une manière ou d'une autre, t'as toujours du learning en fait sur ce que t'as fait dans ta vie. J'ai superposé beaucoup de choses et en fait à force de mentorer des gens, en fait cet été j'ai commencé un coaching de sport.
- Speaker #0
Pour toi tu recevais un coaching de sport ? Ouais. Ok.
- Speaker #1
Et en fait le gars il m'a fait méga progresser. Déjà j'ai plus de douleurs à la cheville. Physiquement, j'ai une meilleure définition physique, tu vois, alors que bon, je ne suis pas trop à plainte de base, mais voilà. Et j'ai tout amélioré alors que ça fait 15 ans que je fais du sport. Et là, je prends un gars et tout d'un coup, bim, il y a un résultat immédiat. Et du coup, le truc, c'est que je voulais me faire suivre parce que j'ai eu des mentors cette année. J'ai eu des gens qui m'ont un peu aidé comme ça, mais toujours de manière un petit peu informelle, par-ci, par-là. Après, j'ai pris des formations, je me suis formée moi-même, etc. Je pense que ça fait partie. L'entrepreneur, il doit continuer d'apprendre.
- Speaker #0
C'est ça. Infinite game.
- Speaker #1
Quand on me dit, oui, j'ai déjà dépensé pas mal en formation l'année dernière, je n'ai pas envie de faire cette année. Non, mais en fait, ça fait partie de ton budget, la formation. Voilà. Et là, en cette fin d'année, de toute façon, j'avais pas le temps et tout, mais j'ai repris contact avec ceux qui vont m'accompagner en début d'année. Et j'étais là, maintenant c'est bon, en fait, je me sens prête. La coach doit se faire coacher.
- Speaker #0
Parce qu'à un moment, tu ne peux pas aller seul partout. Tu es limité en fait. Tu es limité par la connaissance de ton environnement.
- Speaker #1
Tu dois apprendre. MrBeast, pour ceux qui ne connaissent pas les youtubeurs les plus grands au monde, ils disent toujours qu'avoir un mentor, c'est avoir un cheat code. C'est quelqu'un qui va t'apprendre des choses qu'il a pris des années à apprendre et que toi tout seul, tu prendras des années à apprendre et tu l'apprends en direct.
- Speaker #0
Mais complètement à part ça. Et c'est pour ça que je trouve que le job de mentor, il est trop stylé. Parce que... il y a des gens qui du coup connaissent moins que moi ben moi je suis là, bon on va faire ça, ça, ça et du coup tu leur expliques, tu as une base vraiment éducationnelle et les gens ça leur ils sont là, mais génial en fait c'est trop bien, enfin moi j'adore cette position je sens que tu as une autre spicy question si,
- Speaker #1
si, si, j'ai des trucs là maintenant qui vont commencer à taper à taper bien dedans Moi, je me souviens de la Janice qui gérait des trucs vraiment impossibles à Neya.
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Ouais, on avait des merdes avec les chefs, on avait des merdes avec les livreurs, on avait des merdes avec n'importe quoi. Tu étais venue pour le marketing et t'as fait tout à la boîte.
- Speaker #0
Ouais, j'étais écouteuse. C'est pour ça qu'au bout d'un moment, tu m'as nommé chef des opérations, il me semble. Voilà.
- Speaker #1
Oui, oui, oui. À un moment, on a fait ce pivot parce que tu faisais tout. Et c'est normal, tu faisais tout. C'est une start-up, il faut faire de tout. Ouais. Et tu avais toujours cette résilience, tu vois. Moi, j'ai toujours été un secret, admiratif. de la résilience de Janice parce que tu étais là, tu étais là, tu étais là, excepté le moment que tu as quitté. Là, il n'y avait plus de résilience. Ça, c'est la suivante question. Prépare-toi parce que c'est la prochaine. Mais celle-là, elle va plutôt par rapport à, OK, au bureau, tu donnais l'image de, tu l'avais sous contrôle, tu étais en train de faire les choses, tu savais ce que tu étais en train de faire, comment le faire. Mais après, quand tu étais seule,
- Speaker #0
Ah, c'était très dur.
- Speaker #1
J'aimerais savoir ça. Quand est-ce que tu as brillé ? À quel moment tu t'es dit, je ne peux plus, je ne peux plus de ce mec, je ne peux plus de cette boîte, je ne peux plus de cette merde. Putain,
- Speaker #0
c'était trop bonne question.
- Speaker #1
Je t'ai dit, hier, j'ai passé beaucoup de temps à les préparer.
- Speaker #0
Alors, en fait, il faut savoir que j'en parle souvent, en fait, dans le podcast. Donc, les gens qui nous écoutent, ils savent un petit peu par quoi je suis passée, mais pas en détail. En fait, il faut savoir qu'en 2020, reconstitue un peu la chose. 2019, j'étais, je finis mes études, je reviens, je vais partir habiter en Angleterre. L'Angleterre me paie pas, je reviens en Suisse, je me fais embaucher chez Neya. Donc, fast track, ça a été pour moi trop bien parce que le projet me motivait, c'était vraiment stylé. Et en plus, j'allais bosser avec une copine, donc ça allait être cool, machin, machin, tout ça. Donc, trop bien. J'arrive en janvier, il y a une méga bonne vibe cette année-là. Janvier 2020, c'est trop stylé. Je fais la fête, j'arrive en Suisse. J'ai acheté à Genève, j'ai une voiture. En fait, je me sens salariée du coup en Suisse et du coup, je me sens beaucoup plus empowered que j'ai été jusque-là en Suisse. Et je rencontre mon ex à l'époque qui a beaucoup chamboulé les choses parce que moi, je n'étais pas dans une optique de me mettre avec quelqu'un à ce moment-là. Je ne me suis dit qu'il me faut du temps seul, etc. Et donc, cette personne, elle débarque un peu dans ma vie à ce moment-là. Et avec le Covid et le fait que je reviens en Suisse après une année, bon... Je ne peux pas voir mes potes que je n'ai pas vus depuis une année. On ne veut pas se voir, en fait, parce qu'il y a le Covid. Donc, du mal à avoir des contacts. C'est la seule personne, techniquement, que je vois avec toi. Parce qu'on en a passé du temps ensemble.
- Speaker #1
On en a passé des heures au bureau. Voilà.
- Speaker #0
Et en fait, j'ai un truc qui s'est développé à ce moment-là. Une espèce de dépendance affective, en fait. Ça, je n'en ai jamais parlé. J'ai une espèce de dépendance affective qui se...
- Speaker #1
Envers lui ou envers moi ?
- Speaker #0
Envers lui. Envers lui. Une grosse dépendance affective. Et en fait, c'est une personne qui est... très indépendante. Donc, elle fait sa life.
- Speaker #1
Ah oui.
- Speaker #0
Regardless. Elle fait sa life. Et du coup, moi, je me mets à vraiment souffrir de ça. C'est-à-dire que moi, je suis quelqu'un où... Tu l'as vu quand on a bossé ensemble. Quand je bosse avec quelqu'un, on est en team, on est en équipe. On y va, on fonce, on est... J'ai un esprit d'équipe vraiment très poussé. Et en fait, avec cette personne, c'est pas possible. Il n'y a pas d'équipe. Ah,
- Speaker #1
c'est lui et toi, deux vies séparées.
- Speaker #0
C'est deux vies séparées. Et du coup, je commence à vraiment en souffrir. Mais ça, à l'époque, je ne le savais pas. Moi, j'ai eu des sentiments comme ça, ils sont tombés, je n'ai pas réfléchi, ils étaient là. Donc je déménage à Lausanne aussi en juin pour me rapprocher de lui, pour être un peu plus en contrôle de cette relation que je ne peux pas contrôler.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc c'est vraiment un peu un... je fais ce que je peux. Après, l'été passe, il faut savoir qu'il m'a larguée aussi en juillet. Mais tu te rappelles de cette histoire ?
- Speaker #1
J'ai des souvenirs très très très mauvais de cette époque. Je me souviens du business, j'ai vu un peu d'autres choses.
- Speaker #0
En fait, en juin, ça n'allait tellement pas bien. La relation n'était pas bonne entre lui et moi. On s'entendait bien et tout, mais ça ne respectait ni lui ce qu'il voulait, ni moi ce que je voulais. Donc ça n'allait pas. En juin, il me dit c'est terminé, j'arrête là. En fait, j'en ai reparlé avec le psy plus tard, parce qu'après, du coup, j'ai suivi une thérapie, machin, tout ça. Et il m'a dit que c'était un choc émotionnel. C'est un choc émotionnel qui m'a complètement dérouillé le cerveau. Parce qu'après, ça m'a suivi, en fait, plus tard. Ça m'a suivi dans mes prochaines relations, ça m'a suivi dans la relation dans laquelle j'étais, ça m'a complètement suivi. Et c'est là où, aujourd'hui, avec le recul, je me dis, en fait, c'est fou, parce que des événements de ta vie comme ça peuvent modifier la manière dont tu penses.
- Speaker #1
Quand même, hein. Ça t'échange ? Ça t'échange tout.
- Speaker #0
Et pourtant, tu vois, j'ai une résilience, je suis là, je suis stricte, je suis carrée, machin et tout. Mais au niveau perso, je suis quand même un cœur d'artichaut. C'est-à-dire que les gens qui sont dans mon entourage, je les chéris. Je les aime, je fais vraiment attention à eux, etc. Mais du coup, en échange, ils ont mon cœur, en fait. Ils ont ça.
- Speaker #1
Tu donnes et tu reçois.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Et donc, l'été se passe, ça va mieux. Je me fous de la cheville en août. Tu te rappelles de ça ?
- Speaker #1
Mais je ne me souviens pas de t'avoir avec les béquilles au bureau.
- Speaker #0
J'étais allée sur un parcours Vita et je me suis fait la cheville. Et l'événement qu'on avait fait dans le parc, j'avais des béquilles.
- Speaker #1
Ah si, j'ai la photo de Yanis, toi et moi, moi avec la chemise blanche et les cheveux comme ça un peu engomminés. Je suis là-bas.
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
c'est ça. Je me suis mis là-bas.
- Speaker #0
Donc, je ne peux plus trop faire de sport. Et en fait, l'automne arrive. Et là, à ce moment-là, je me sens... Dès que je suis à la maison, ma vie, elle est vide de sens. Dès que je suis seule chez moi, il n'y a rien. Et en fait, ce qui se passe, et je n'en ai jamais parlé à personne, parce que tu ne peux pas expliquer ça à quelqu'un. Oui, quand je rentre chez moi, en fait, je suis pétrifiée, je ne peux plus rien faire, je suis comme ça, et j'attends que la soirée, elle passe jusqu'à ce que j'aille me coucher. C'était ça. Et du coup, je faisais en sorte de rentrer le plus tard possible, de voir des amis, de faire plein de choses, pour combler ce manque, en fait. Et j'étais à tout prix en train de tout combler. Et le seul truc qui me remplissait, c'était le travail.
- Speaker #1
C'est déjà, au moins, un time-show. Il y a des gens qui n'ont rien dans la vie.
- Speaker #0
Exact. Et après, il y avait un autre problème, c'était l'argent. Parce que du coup, je n'arrivais pas à gérer correctement mes thunes. Et je n'arrivais pas à gérer le petit salaire.
- Speaker #1
Ça ne payait pas non plus. Ça ne payait pas non plus beaucoup.
- Speaker #0
Donc, si à l'époque... Je pense qu'à l'époque, je t'en ai voulu, je pense. Parce qu'on en avait discuté, etc. Mais aujourd'hui, je revois en arrière et je me dis, mais that was the way. Enfin, c'était comme ça, en fait. Aujourd'hui, je me dis, mais oui, c'était dur, mais en fait, ça m'a appris d'autres choses. Je ne sais pas, vraiment, je retourne en arrière dans ma tête et je n'ai pas de ressentiment, je n'ai pas de haine, je n'ai rien. C'est vraiment, c'est comme ça.
- Speaker #1
C'est comme ça. Et comment tu es sortie de cette situation ?
- Speaker #0
Alors, déjà, je me suis fait suivre par une psy. Et puis, quand je suis arrivée à Neuchâtel, une année après, alors la psy que j'avais à Genève, elle n'était pas top. Elle n'était pas ouf, elle me faisait juste discuter, tout comme ça, mais on n'a rien débloqué. Et après, quand je suis arrivée à... À Neuchâtel, une année après, j'ai recontacté une nouvelle psy qui m'a pris. Et là, on a commencé une nouvelle thérapie. Et en fait, c'est petit à petit. C'est le cerveau qui se reconstruit, c'est des nouvelles bases, c'est trouver des nouvelles... En fait, je pense que ce que j'avais fait de faux, c'est qu'avec le Covid et tout, j'avais vraiment un seul truc dans ma vie, c'était le boulot. Après, j'avais essayé de construire une relation qui n'était pas top. sur laquelle je ne pouvais pas vraiment compter finalement moi en tant que personne. Et après, j'avais le sport à côté, mais le sport, c'était aussi ballot parce qu'en fait...
- Speaker #1
Pas terrible.
- Speaker #0
Pas terrible, voilà. Donc, j'ai recommencé à construire un peu un portefeuille de hobbies et de passions qui fait que s'il y en a un qui ne va pas, il y en a d'autres qui sont là. Et c'est comme ça que j'ai réussi à... Mais ça a pris du temps, je pense que sortir de... En fait, ils n'ont jamais mis le mot dessus, mais c'était presque une dépression en fait. Moi j'avais passé un burn-out parce que j'étais pas en burn-out.
- Speaker #1
Qu'est-ce que c'est un burn-out ?
- Speaker #0
Ouais c'est ça, mais en tout cas...
- Speaker #1
Ah ok, je comprends pas mais voilà.
- Speaker #0
C'est sûr que j'allais super mal et je suis remontée de là. Et maintenant on sait aussi que dans la famille de mon côté, il y a pas mal d'antécédents en fait de ces choses-là. Donc beaucoup de ma famille est médiquée d'ailleurs, moi j'ai toujours refusé. Et en fait aujourd'hui je sais que ce qu'il me faut c'est pas de contraintes, pas d'horaire, pas de clients chiants. Pas de problème comme ça. De la thune, parce que sans la thune c'est compliqué. Et vivre à la montagne, avoir du soleil et valaisons, faire ce que je veux. Et moi ça me permet d'avoir une stabilité émotionnelle.
- Speaker #1
C'est très beau à dire, mais c'est très difficile à avoir. Moi c'est le parcours du guerrier. Ça c'est les résultats, c'est la fin, c'est ce que tu as tout au top. Mais pour arriver là, tu passes par les souffrances, par l'apprentissage, par les choses qui ne fonctionnent pas.
- Speaker #0
Bah ouais.
- Speaker #1
des relations de merde, professionnelles, personnelles, des trucs, des échecs. Donc c'est ces parcours qu'il faut aller, il faut avoir la résilience. À la fin de la journée, pour sortir d'un mauvais moment, merci, pour sortir d'un mauvais moment, il faut se bouger les culs et sortir.
- Speaker #0
C'est vraiment pas facile.
- Speaker #1
C'est vraiment pas facile, mais ce n'est pas le monde qui peut sortir à Janice. C'est Janice qui doit sortir par elle-même de cette situation. Elle doit faire les premiers pas, avoir de l'aide du monde, yes, mais si toi tu ne veux pas sortir...
- Speaker #0
Moi c'est un peu la première fois que j'ai réalisé que toute seule je n'allais pas y arriver. Donc effectivement je suis allée vers des médecins.
- Speaker #1
Très bonne réflexion.
- Speaker #0
Et oui, après il y avait mon ex qui m'avait aussi orienté là-dessus.
- Speaker #1
Très bonne réflexion.
- Speaker #0
Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, en fait, je ne dis pas qu'il faut passer par de la merde. Parce que si tu n'as pas besoin de passer par de la merde, tant mieux.
- Speaker #1
Tu n'as pas l'obligation, c'est sûr. Ce n'est pas un badge d'honneur de dire oh oui, j'ai passé par de la merde C'est comme ça, mais ça t'apprend quelque chose. mais ça t'apprend quelque chose. Et l'aide psychologique, moi, à un moment, j'étais aussi contre cette merde, mais la réalité de choses, c'est que si tu veux être fort en sport, il faut aller à la salle et un bon coach est là à être fort dans ton physique. Si tu veux être fort dans le mental, il te faut un coach mental. Et un coach mental, parfois, c'est un psy. Nous, dans la boîte, on paye à tous les employés deux coachs. un coach de performance mentale et un psy de boîte.
- Speaker #0
J'étais vraiment dans la mauvaise boîte, moi.
- Speaker #1
Tu arrivais juste 4-5 boîtes plus tôt. Mais effectivement, parce que j'ai appris qu'à la fin de la journée, une startup, et peut-être les startups que moi je gère, il y a un certain climat d'urgence, exigence, inconformisme, on l'appelait comme ça, inconformisme, et que si tu n'as pas les méthodes et les soutiens psychologique, tu vas péter. Parce que tu vas t'affronter à des trucs que tu n'as jamais fait avant dans ta vie et que tu vas échouer et échouer et échouer et échouer. Et quand on parle de burn-out, pour moi le burn-out, il arrive pas à cause de beaucoup de travail, sino à cause de la manque de réussite. T'as des gens qui sont capables de continuer à travailler 20 heures par jour, tous les jours de sa vie. Moi, je suis. heureux de travailler toutes les heures que je suis réveillé. C'est vraiment un plaisir pour moi parce que j'ai compris ce que c'est le succès. Le succès, ce n'est pas arriver à avoir juste X millions d'argent ou arriver à avoir un jet privé. Le succès, c'est vraiment d'être amoureux de ce parcours de souffrance et d'apprentissage. C'est là où si tu as de la réussite, si tu defines ta propre réussite à laquelle tu peux arriver, Et tu mets des heures pour arriver. Et tu arrives, tu t'éloignes du burn-out. Mais comme tu vas passer par des moments qui sont mauvais, pour avoir cette résilience, il faut que tu t'entraînes ton mental. C'est obligatoire. C'est obligatoire. Et donc, aller voir un psy, même si tu es bien, même si tu n'es pas en dépression, va voir quelqu'un. Parce que pouvoir parler à quelqu'un qui ne va pas te juger.
- Speaker #0
Ah oui, mais ça, c'est un truc, c'est game changer. Les amis, ça suffit cinq minutes.
- Speaker #1
Exact. Mais c'est clair, parce qu'à ton ami, tu ne peux pas lui parler vraiment de choses que tu veux lui parler, parce que ton ami, à la fin de la journée, à ton copain ou à ta copine non plus, à ta famille non plus, à ton patron non plus, à quelqu'un du travail non plus.
- Speaker #0
Non, puis même de nouveau, c'est quelqu'un qui va venir avec une vision professionnelle, donc ayant vu beaucoup de choses, qui va t'aider à éclaircir la vision. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr. C'est sûr et certain. Et c'est un entraînement mental de ouf. Mais bon, on aura du temps pour taper là-dedans. Je vais encore te faire quelques questions, si ça te va. Vas-y. On va mettre dans des trucs un peu plus durs. On va monter dans le grain. Donc, t'es partie. T'as décidé de partir. Avant, t'as décidé de partir. Moi, je voulais que tu restes. On n'a pas réussi à s'entendre. T'as décidé de partir. Et moi, je respecte absolument ça. Et on s'est dit des choses politiquement correctes. C'est vrai ? Dans le sens que, quand t'es partie, on a eu une discussion par rapport à tes raisons de partir. Mais moi, je pense qu'il y avait quelque chose d'autre.
- Speaker #0
Et tu veux savoir quoi d'autre ?
- Speaker #1
J'aimerais savoir... Ma question, c'est qu'est-ce qui s'est passé dans la boîte ? Peut-être même comme apprentissage pour moi, qu'est-ce que moi, j'ai pu faire ? Qu'est-ce que moi, j'ai fait ? Que j'aurais pu faire différemment ? Qu'est-ce qui a été pour toi ces gouttes qui te disent I'm done, tu vois, je ne veux pas suivre là
- Speaker #0
Il y a eu plusieurs choses.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Effectivement, je réfléchis en même temps que tu dis. Effectivement, il y a eu le fameux jour d'avril là, où moi, ça avait été un peu une trahison. Mais ce n'était pas que toi.
- Speaker #1
Oui, mais bon, ça venait de moi. Celui qui avait pris la décision, qui devait t'appeler et te dire ça, c'est moi. Oui,
- Speaker #0
mais l'autre était aussi responsable. Voilà, c'était un... Yes,
- Speaker #1
valid for me. Le patron, finalement, c'est sur moi.
- Speaker #0
Donc déjà, il y avait que ça qui avait effectivement créé un truc. Ensuite, du coup, cette décision-là qui était aussi liée aux finances. moi ça me posait problème dans ma vie. C'est que j'étais vraiment bloquée financièrement parce que je n'arrivais pas à mettre de l'argent de côté, je n'arrivais pas à vivre ma vie correctement, j'étais vraiment bloquée financièrement. Et je voyais tous mes potes d'université qui gagnaient 7-8 000 balles par mois et qui vivaient une vie trop bien, trop confortable. Moi je n'arrivais pas à vivre cette vie-là, j'étais dans un studio 25 ans, j'en avais marre. Donc il y avait la situation personnelle qui faisait ça. Et ensuite, maintenant qu'on est dans un épisode échec, effectivement, le fait de voir que ça ne marche pas, je me suis dit, ça ne va jamais marcher. Et du coup, I dropped it. C'est vraiment ça. Mon gut feeling me dit, ça ne va pas marcher, il faut que je me casse. C'est vraiment ça. Mais ce n'était pas, je dirais, personnel, tu vois.
- Speaker #1
Non, non, non, je ne dirais pas des trucs personnels, mais à la fin de la journée...
- Speaker #0
Non, mais ça aurait pu.
- Speaker #1
Ça aurait pu, ça aurait pu, mais bon, j'ai la chance de pouvoir, de savoir séparer un peu la vie personnelle et professionnelle, mais ça aurait pu, effectivement. Mais à la fin de la journée, quand tu décides de ne pas suivre dans une boîte, il y a un déclic. C'est difficile de le trouver, mais il y a un déclic. Il y a quelque chose que tu vois et tu dis, voilà, ça ne va plus marcher. Mais à quel moment tu as vu que ça ne va plus marcher ? Parce que ce n'est pas une... Ce n'est pas une consécution des choses. À la fin de la journée, tu te dis, à un moment, il y a un truc, petit ou grand, et tu te dis, it's done. Peu importe si je reste ici pendant 10 ans avec 10 millions de francs suisses pour les faire marcher, it's not gonna work, man.
- Speaker #0
Il y a de ça.
- Speaker #1
Nous ne pouvons pas les faire marcher. Parce que l'une des dernières boîtes qui a passé par Y Combinator aux États-Unis, qui est l'agglomérateur le plus important au monde, c'est le modèle d'Affaire de Neya. C'est littéralement les monnaies de la Ferdinand. Et ils ont levé des millions. Et ça marche. Défou. Et à un moment, ça marchera. Bien sûr.
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
non,
- Speaker #0
mais complètement. OK.
- Speaker #1
Je sens que tu en as encore une. Si, si, si. Là, c'est la partie évolution. Donc. Quand tu as quitté Neya, tu es partie chez Sky. Bon, tu es partie au chômage et après tu es partie chez Sky.
- Speaker #0
Oui, quasiment direct. Parce que le chômage, j'avais encore moins.
- Speaker #1
Oui, bien. 70% de rien, c'est rien. J'avais cher. 70% de rien, c'est même moins. Pourquoi Sky ? Tu voulais aller dans un endroit dans lequel il y a des process et des règles, différent de la start-up ? Ou tu voulais aller dans un endroit qui marche ?
- Speaker #0
Je voulais aller dans un endroit qui paye.
- Speaker #1
Ok, c'est une raison.
- Speaker #0
Non, non, il y avait qui paye, mais il y avait aussi l'environnement multinational en fait. Moi je me suis dit, si je vais dans une multinationale, tout est en place, c'est parfait, moi je peux me reposer cette fois, j'ai plus besoin de faire marcher mon cerveau 24h sur 24, 7 jours sur 7. Je me suis un peu dit ça. Et en fait, il faut savoir que Sky, au moment où j'ai rejoint en tout cas, c'était un peu la start-up dans une multinationale. C'est-à-dire qu'on n'était pas des masses à Neuchâtel. Mais on avait des budgets multinationales et en fait on fonctionnait un peu de manière indépendante par rapport au groupe. Et il fonctionne encore, je crois que c'est encore comme ça. Il fonctionne de manière un peu indépendante par rapport au groupe, ce qui nous permettait d'avoir beaucoup de liberté sur beaucoup de choses qu'on faisait. Et en fait, ce qui est bien, c'est que l'équipe, ma chef de là-bas, m'a fait confiance. Elle a vu mon profil, elle s'est dit que le profil il fit bien. Et c'était vrai, j'ai vraiment bien fité. Mais par contre, pour la petite histoire, c'est que j'ai failli bosser chez Cartier. Dans le luxe, en fait, un endroit que je ne connais pas, le luxe.
- Speaker #1
Je ne sais pas si tu t'aurais bien retrouvé là-bas. Peut-être oui.
- Speaker #0
Ils ont eu un bon fleur parce que j'avais fait les entretiens. Ils adoraient mon profil. C'était vraiment on aime trop, mais tu vas te faire chier chez nous. C'était vraiment ce qu'ils m'ont dit. Tu vas t'emmerder. On ne peut pas accueillir un profil hyperactif comme le tien qui veut faire mille trucs. Parce que là-bas,
- Speaker #1
c'est une start-up.
- Speaker #0
Dans une start-up, tu vas développer un truc. Dans quatre jours, il est live. Dans une multinationale, c'est dans deux ans. Et ça, il faut gérer.
- Speaker #1
Il faut approuver, et l'approbation, et l'approbation, et l'approbation. C'est terrible.
- Speaker #0
Et c'est un processus qui est complètement différent, qui va du coup à certaines personnes. C'est vrai qu'à moi, je ne pense pas que ça me serait allé.
- Speaker #1
OK. Et donc, on a percé un moment. Un tout petit peu, on a percé. Ça a fonctionné. Oui, ça a fonctionné un petit peu.
- Speaker #0
Il y a eu un moment.
- Speaker #1
Je ne te souviens pas, mais on avait le soutien de la RTS. Oui,
- Speaker #0
j'étais passée à la RTS.
- Speaker #1
Tu es passée à la RTS. J'ai passé à la RTS en direct. On a... Après, on a fait chez... C'était chez qui qu'on avait fait aussi, même, un interview chez eux, qu'on était allés chez Tosca. Ils étaient venus interviewer chez Tosca en tant que chef. On a eu la Tribune de Genève, on a eu le Goemio, on a eu L.A., on a eu Pierre Maudet.
- Speaker #0
Pierre Maudet qui est venu visiter le bureau.
- Speaker #1
On a eu Pierre Maudet, une lettre de Pierre Maudet, en nous remerciant du modèle d'affaires qu'on était en train de faire. Oui. Mais on avait quelque chose qu'on n'arrivait pas à craquer.
- Speaker #0
C'était quoi ?
- Speaker #1
C'était les incubateurs. Spécifiquement l'incubateur, qu'on ne va pas dire le nom, parce qu'on ne va pas taper sur ça, mais on n'arrivait pas à les craquer. Et donc, à la fin de la journée, quelque part, on n'arrivait pas à rentrer dans ce club de la Swiss Startup Nation.
- Speaker #0
C'est vrai, à part ça, très vrai.
- Speaker #1
On n'arrivait pas. Oui, c'est vrai. On n'arrivait pas.
- Speaker #0
Et ça me fait penser, en fait, c'est vrai qu'il y a eu ce sentiment de notre projet, il n'est pas légitime, en fait.
- Speaker #1
Ah, c'était dur. Ah, moi, je me souviens de cette époque, c'était dur. D'ailleurs, ça m'est arrivé aussi avec ces cons. Ah ouais ? Ah ouais. Pas de réponse. Parler avec quelqu'un qui venait de rentrer là-bas ? Super projet, sympa.
- Speaker #0
Je me disais,
- Speaker #1
parle en interne et tu m'es redit. Jamais plus de réponse. Donc, salutations.
- Speaker #0
En fait, c'est juste pour définir ce que c'est un incubateur, parce qu'il y a des gens qui ne vont pas savoir. Un incubateur, c'est un... C'est un endroit où ils hébergent des startups. Et ils proposent toutes sortes de services. Tu as des incubateurs qui vont proposer aussi un accès à un réseau.
- Speaker #1
Oui, de tout. On parlait avant du mentorat. Le mentorat. On a mentionné le mentorat. Un incubateur, c'est un endroit dans lequel tu viens avec ton idée, avec ta boîte, qui est normalement dans une époque assez early stage. Et donc, ils ont tout un écosystème des choses pour t'aider à réussir. Donc, du mentorat, des locaux. Peut-être même des financements, un network. Et donc, c'est un endroit pour pousser ta boîte à ton projet, à aller plus vite, plus loin. Et donc, en Suisse, il y en a quelques-uns qui sont bons. À Genève, il y a quelques-uns qui sont bons.
- Speaker #0
Mais comment ça s'appelle On était là Là où on avait les bureaux.
- Speaker #1
Ah non, la Fondatec. Non, On était la Fondatec La Fondatec, c'est une fondation de la ville de Genève pour aider les... Pour... pour promouvoir le business. Mais ce n'est pas un incubateur tel quel des startups. Chez la Fondatec, on pouvait faire, tu as dit avant que personne ne va investir dans ton salon de coiffure, la Fondatec va te faire un prêt.
- Speaker #0
Oui, c'est un peu comme en Valais, il y a la même chose. C'est une marque.
- Speaker #1
Non, ou un autre.
- Speaker #0
Mais oui, en fait, chaque canton a ça. Voilà, exactement. C'est une aide économique.
- Speaker #1
Exactement. Ou à promotion économique. Exactement. Promotion économique, c'est quelque chose de fonds publics. C'est une sorte de prêt. Tu as aussi du coaching, tu as aussi toute une partie, mais ce n'est pas le concept d'un incubateur start-up.
- Speaker #0
Oui, parce que tu as des incubateurs qui sont hyper fancy, en fait.
- Speaker #1
Oui, oui, oui. Comme je dis, Y Combinator aux Etats-Unis, c'est de là où ils ont sorti les meilleures boîtes, Stripe, Airbnb.
- Speaker #0
Comment ça s'appelle en France, là ?
- Speaker #1
F Station, Station F. Là où il vient Oussama. Donc, tu vois, tous ces incubateurs, c'est un endroit un peu, quand tu commences une start-up, et tu es jeune, c'est l'endroit dans lequel tu vas être. Et pour nous, c'était assez dur. De ne pas rentrer dans ces clubs. Mais la question.
- Speaker #0
Ah, la question, oui.
- Speaker #1
Oui. Quand toi, tu regardes aujourd'hui l'écosystème en Suisse, l'écosystème startup suisse, et tu as plus d'expérience, et tu as vu d'autres incubateurs, et tu as vu d'autres boîtes, tu penses qu'on n'était pas assez bons ? Ok, il y avait quelque chose d'autre.
- Speaker #0
C'est une question. Moi, je pense qu'on n'était pas assez fancy pour eux. Parce que quand tu vois l'écosystème de la startup en Suisse, tu as quand même une chier d'innovation. L'innovation industrielle, technologique, tu as vraiment MedTech, AI, tout ça. La startup, quand tu regardes l'écosystème en Suisse, c'est ça. Donc, innover dans le secteur du service, ce n'est pas sexy en fait.
- Speaker #1
Pourtant, c'était une putain d'éthique. Ce n'était pas mal. Ce n'était pas mal.
- Speaker #0
Elle servait à… En fait Neya aussi, ce qu'il faut rappeler c'est qu'elle servait, il y avait un but économique parce qu'on aidait des gens aussi à se trouver un side business parce que les cuisinières à la maison étaient rémunérées pour ça. Il y avait une aide aussi au niveau des gens, enfin comment tu appelles ça, une aide de santé parce que finalement tu manges mieux et tu manges moins cher aussi parce que tu as accès à des plats faits maison moins cher. C'était pas assez sexy pour eux je pense. Et après... Je me demande si effectivement il n'y a pas une catégorisation personnage.
- Speaker #1
On n'est pas suisse, on n'est pas d'ici.
- Speaker #0
Je ne sais pas.
- Speaker #1
Je ne sais pas.
- Speaker #0
Parce qu'après, il y a quand même beaucoup de startups en Suisse qui ne sont pas faites par des Suisses. Je dirais la majorité même.
- Speaker #1
Peut-être qu'on n'avait pas les raisons non plus. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Mais quand tu regardes, tu vois, j'étais là au Investors Day à l'EPFL.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Il n'y a pas beaucoup de ces fondateurs qui sont Suisses.
- Speaker #1
Mais ils sont passés par l'EPFL. Ils ont une certaine stamp de qualité. Peut-être que nous, on n'avait pas cette qualité. C'est possible. La fin de la journée, c'est ce que c'est. On n'a pas su craquer les codes. C'est pas eux. C'est complètement comme ça.
- Speaker #0
Et en vrai, ma cousine a repris la même chose. C'est qu'elle était une femme qui s'est développée une application à l'époque où Vinted n'était pas encore aussi énorme. Elle a déployé une application assez similaire à Vinted, en fait. Et à l'époque, pareil, t'es une femme, tu développes une application de fringues, tu dégages.
- Speaker #1
Et pourtant, mais non.
- Speaker #0
Et pourtant.
- Speaker #1
Et pourtant, mais non. Voilà. Et pourtant, mais non. Donc aujourd'hui, avec tes 90 000 followers, t'as dit ?
- Speaker #0
Ouais, j'ai 90,3 au moins.
- Speaker #1
Tu sais, j'ai essayé de lancer mon TikTok, ça a échoué. Putain, c'était terrible, quoi.
- Speaker #0
Taquer le code.
- Speaker #1
Bref, j'ai fini par avoir... J'ai fini par arrêter. Parce que quand j'ai vu les vidéos, j'ai dit, c'est les vidéos du connard que je n'ai pas envie de voir. Vraiment, les mecs, tu ne sais pas qui, ils étaient en train de te dire les trois conseils pour faire ça. J'ai arrêté. Tout de suite, j'ai dit, arrête. Mais ça,
- Speaker #0
c'est stratégie 2022-2023, ça ne marche plus en 2024.
- Speaker #1
Non, mais ça n'a pas marché non plus. Je ne me souviens pas. Ce n'est pas l'audience. Mais ça ne marche pas. Je ne suis pas consommateur de ce type de contenu. Je n'aimais pas les contenus qu'on était en train de créer et on l'arrêtait. Mais aujourd'hui, toi, tu arrives au point. J'ai lu ton dernier post. dans lequel tu as refusé des collaborations avec de grosses marques. Oui. OK. Tu n'as pas arrivé à ça d'un jour au lendemain.
- Speaker #0
De refuser des… Oui,
- Speaker #1
arriver à te permettre de pouvoir refuser des grosses marques pour arriver là. Donc, à quel moment tu t'es dit, je n'ai plus besoin de rentrer dans les moules suisses, où… j'ai assez de succès pour pouvoir me permettre de choisir mes clients et mes marques ou à quel moment tu as eu cette réalisation de dire mon parcours il est suffisamment bien s'aimer il est suffisamment bien fait pour je me tire de Sky,
- Speaker #0
je vais suivre ça I'm going all in for myself déjà je pense que quand tu prends la décision il n'y a rien qui est tout tracé ça tu sais, tu commences un truc c'est pas parce que tu pense que c'est la bonne chose, que tout est tracé, tout va être facile, tout va être bien. Déjà, l'influence, je n'ai jamais voulu en vivre et je n'ai jamais... Déjà, l'influence m'est tombée dessus. C'est-à-dire que le premier partenariat que j'ai eu, je ne m'y attendais pas. J'étais là, ah ouais, en fait, je peux devenir influenceuse. Donc, j'avais fait ce partenariat, il était bien, c'était avec une chouette marque.
- Speaker #1
Mais qu'est-ce que c'est influenceuse ? Quand tu te fais payer ?
- Speaker #0
Quand tu te fais payer pour promouvoir des produits. Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Ce n'est pas en relation avec le nombre de followers qu'il y a, c'est vraiment, si tu te fais payer... Tu peux avoir les badges d'influenceur ou influenceuse.
- Speaker #0
En Suisse, il faut savoir que quand même, pour avoir une audience 100% suisse, c'est impossible. En fait, ton audience, elle badge les pays francophones. Tu as toujours un peu de la France, etc. Moi, la différence, c'est que j'ai une audience très, très, très suisse. Et sur Instagram, je suis peut-être à 70% suisse, ce qui est énorme. Et sur TikTok, je dois être à 60% suisse. Donc, tu vois, sur 90 abonnés, c'est pas mal. Ça veut dire aussi que souvent, on croise dans la rue et on ne m'appelle pas Janice, on m'appelle coach ton budget. Magnifique,
- Speaker #1
rien de plus beau que ça.
- Speaker #0
Voilà, donc c'est assez spécial. Déjà, en fait, comme je suis dans le secteur de la finance, tu ne peux pas accepter n'importe qui. Déjà, éthiquement parlant, j'ai moi-même une philosophie par rapport aux marques, par rapport aux produits, etc. Donc, je ne peux pas cracher sur un produit que je n'utilise pas moi. et l'accepter après. Ah oui, je vais promouvoir ton service. Parce qu'en plus, moi, dans la création de contenu, je vais dire quoi ? Enfin, c'est toujours...
- Speaker #1
Ça peut être authentique.
- Speaker #0
J'ai jamais pu bosser pour une marque où je ne consommais pas le produit. Donc là, c'est pareil. Je vais dire quoi si je ne consomme pas ?
- Speaker #1
Tu regardais Sky ?
- Speaker #0
Oui, ouais, ben oui. Non, Sky, putain, j'ai écumé tout le catalogue, presque. Non, j'arrive... Les séries HBO, en tout cas. Ok. Je déconne, ouais.
- Speaker #1
Billions, quelle bonne série.
- Speaker #0
Ouais, mieux. Comment s'appelle l'autre ? Avec la famille des riches.
- Speaker #1
HBO ? Et une sitcom ? Comédie ?
- Speaker #0
Non, ce n'est pas une comédie. C'est un drame plutôt. Enfin, c'est un drame. Donc voilà, il y a déjà ça. Et en fait aussi, c'est que maintenant, comme j'ai une entreprise, je ne suis pas un créateur de contenu, slash influenceur. Il a la forme de business d'un freelance. C'est-à-dire qu'il va remplir des tâches, il va peut-être devenir ambassadeur et avoir un revenu récurrent, peut-être avoir des partenariats avec la filiation, etc. Ça, c'est sa source de revenus. Moi, j'ai une entreprise, j'ai des produits, j'ai des clients, j'ai des sources de revenus qui ne viennent pas de l'influence. Et ça veut dire aussi que mon temps, il est fait pour eux, en fait. Donc l'influence, aujourd'hui, c'est vraiment quand il y a des marques qui sont cool, qui viennent avec un projet qui est cool, qui sont réceptives à un truc qui change. qui n'est pas juste aujourd'hui j'ai ouvert mon troisième pilier chez machin c'était trop bien tu vas apporter de l'éducation et la finance et c'est ça que j'ai voulu apporter et les clients après c'est les clients c'est différent parce que les clients c'était plutôt les clients coach son business et puis bon bah en fait je me rends compte qu'avec certaines typologies de personnes j'arrive pas à les faire avancer donc il faut que j'en prenne d'autres parce que ils sont plus prêts à nous démonter tu vois donc il faut que je prenne ces gens là plutôt que les autres c'était plutôt ça Alors que les marques, c'est une question d'éthique.
- Speaker #1
Pure éthique. Peu importe le prix. Quel est le prix, Janice ?
- Speaker #0
Le prix d'une vidéo ?
- Speaker #1
Non. Quel est le prix auquel tu ferais sauter tes valeurs ?
- Speaker #0
Ah non, il n'y a pas de...
- Speaker #1
Everybody has a price.
- Speaker #0
Ah, je te jure que...
- Speaker #1
Tout le monde a un prix, tout le monde... Il y a des gens qui disent tout le monde a un prix et tout le monde ment.
- Speaker #0
Le problème, c'est que...
- Speaker #1
Donc Janice n'a pas de prix.
- Speaker #0
Si tu imagines maintenant... Il y a une marque qui vient et qui me dit on te paye 100 000 balles pour cette vidéo-là. Une marque de merde. Je ne vais pas citer de nom, je n'en ai pas en tête. Le problème, c'est que moi derrière, ça me retombe dessus au niveau communauté. Je vais perdre des abonnés, je vais perdre en confiance, je vais perdre en crédibilité. Et du coup, après, il y a tout qui impacte. Donc peut-être que j'ai gagné 100 000 balles, mais derrière, il y a de la perte au niveau business.
- Speaker #1
Mais donc à un moment, si le ratio gain-perte, il est suffisamment intéressant, tu ouvriras la question.
- Speaker #0
En fait, je sais aujourd'hui, avec les retours que j'ai, que j'ai tellement d'impact par rapport à mon travail sur l'éducation financière et le double cheat, etc.
- Speaker #1
Oui, ça, c'est bien. Ah, ça, c'est magnifique.
- Speaker #0
Tu vois, ça, c'est plus un thing d'avoir 100 000 balles sur le compte.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui te ferait redevenir une employée ?
- Speaker #0
Rien, je crois.
- Speaker #1
Je n'ai jamais dit rien.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Toi ? Moi,
- Speaker #1
je me ferais redevenir une employée ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Je vais dire, ok. Je suis un employé.
- Speaker #0
Alors moi aussi dans ce cas-là.
- Speaker #1
Quelque part, je suis un employé.
- Speaker #0
Moi aussi, j'ai ma LPP, j'ai mon truc.
- Speaker #1
Tu as plus de liberté de décision que moi.
- Speaker #0
Oui, mais parce que j'ai une boîte qui est beaucoup moins grosse. Parce que je n'ai pas d'investisseurs, parce que j'ai un truc qui est beaucoup plus petit.
- Speaker #1
Oui. Moi, j'ai rentré en tant que late co-founder. Donc, quand j'ai rentré, je me suis retrouvé avec 5 investisseurs, 5 propriétaires qui avaient fait leur truc pendant 3 ans, qui étaient compliqués à faire. Et donc quelque part à la fin de la journée, demain ils veulent me virer, mais me virent. Ah, moi je suis un CEO qui reporte à une board of directors et moi en board of directors tous les trimestres on se rencontre.
- Speaker #0
Mais tu as des parts ? Si ! Donc tu es quand même investisseur ?
- Speaker #1
Je suis des parts, j'ai des parts, mais je n'ai pas la majorité dans la boîte. Demain personne ne peut virer Janis, pour l'instant. je te souhaite que ça devienne gros que t'as 200 employés que t'es en bord de directeur et peut-être tu peux te faire virer même si t'es la propriétaire d'ailleurs mais oui oui c'est ce qui est arrivé à Steve Jobs ça en est plus long quoi mais finalement en fait c'est un je le vois avec mon copain être CEO c'est un job ah oui ah oui c'est un job ah c'est sûr et c'est et c'est pas forcément toi qui fond l'idée aussi c'est le pire job de la boîte ah c'est celui qui les gens qui ont la vision d'être CEO Ces gens, c'est les mêmes qui croient que faire l'argent, c'est ouvrir un compte à star et que ça arrive tout seul. Non, non, non, non. Non, non, être un CEO, c'est… Oui, mais c'est terrible. Et c'est ça le problème d'aujourd'hui des réseaux et peut-être d'autres podcasts et d'autres médias qui parlent de business. Ils te montrent les résultats et ils te montrent la beauté du succès. Mais putain, personne ne les parle. parle de la merde que c'est arrivé là-bas. Et ça l'est. Et c'est pas une question de négative. Au contraire. C'est une question d'être, d'avoir les outils nécessaires pour faire face à ces jours de merde. Parce qu'ils vont arriver. Ils vont arriver. Mais peu importe quoi, tu vas devenir un sportiste d'élite. J'ai l'énorme chance d'avoir deux personnes, deux cofondateurs. Un était pré-olympique en natation. Il a loupé Tokyo par 0.02, donc high level. Et un autre qui était équipe nationale suisse aussi. Tu vois, donc des nageurs de haut niveau. Et donc, ces gens-là, ils sont arrivés là, peu importe le sportif ou le monde, ils sont arrivés là en ayant des mauvaises journées. Il y en a des mauvaises journées. Il y a des mauvais moments dans ton entraînement. Ce n'est pas une ligne droite. C'est un truc qui va comme ça, comme ça, comme ça, comme ça. Et il faut être amoureux de... De cet apprentissage, de cette douleur, de ce truc qui t'en tire là, parce que c'est là où tu deviens mieux et tu peux remonter et encore devenir mieux.
- Speaker #0
Mais tu sais ce que mon ex m'avait dit à l'époque où... En fait, on était déjà séparés et j'allais partir de chez Sky, je crois, et il m'a dit, mais toi, il ne faut pas que tu te mettes à ton compte, tu n'as pas les épaules.
- Speaker #1
Tu sais quoi ? Qu'est-ce qu'on sait, quoi ? Just watch me. Exactly. Well done.
- Speaker #0
mais tu sais quoi on va conclure gentiment parce que ça fait beaucoup de... moi je te réserverai d'autres spicy questions parce que j'en ai d'autres et faut qu'on... On te réfléchisse aussi au prochain thème.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Donc, qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui est dans la phase vraiment, là c'est terminé, son projet c'est terminé.
- Speaker #1
Keep going. Fucking keep going. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Go. On avait fait un enregistrement à l'époque sur Neya, que je me souviens toujours, que je ne retrouve plus, mais il y avait une question similaire, tu vois. Et ma réponse était t'as pas fini, donc tu n'arrêtes pas. Tant que tu n'arrêtes pas, tant que t'as pas fini, tant que t'as pas réussi… Il n'y a pas d'échec. Il n'y a pas d'échec. Encore une fois, l'échec, c'est quelque chose de très liquide. Un échec, pour moi, c'est un échec quand il n'y a pas d'apprentissage. Ne pas réussir à faire une chose, ce n'est pas un échec. Oui, dans les termes de la parole et de la définition, oui. Mais vraiment, si tu apprends quelque chose, c'est un apprentissage qui est cher. Mais tu en tires quelque chose et il faut continuer et continuer et continuer et continuer. C'est le moment que tu t'arrêtes, c'est là où tu as échoué. C'est là où... Il n'y a plus rien qui va se passer.
- Speaker #0
On pourrait ouvrir la conversation à quel moment il faut quand même s'arrêter. À quel moment c'est stupide.
- Speaker #1
C'est dur. C'est dur, c'est dur, c'est dur. C'est facile de dire il ne faut pas s'arrêter, il ne faut pas s'arrêter. Maman, tu t'arrêtes. À un moment, je me suis arrêté. J'ai plein de boîtes derrière moi dans lesquelles je me suis arrêté à un certain moment.
- Speaker #0
Même dans une relation, dans tout. Dans tout. Il faut s'arrêter.
- Speaker #1
Dans tout. Dans tout. Dans tout. Très difficile.
- Speaker #0
Bon, on va répondre à ça dans un prochain épisode, je crois. Si vous avez aimé ou si vous avez des questions par rapport à Blas, des questions, en fait, des spicy questions.
- Speaker #1
Spicy questions, oui. Mettez vos questions de merde dans les commentaires. Ça serait top. Et même des questions qu'on peut poser aux prochains invités. Oui,
- Speaker #0
parce qu'on va avoir des invités à qui on va poser des questions de merde.
- Speaker #1
L'idée, c'est de ramener des gens qui ont réussi dans leur vie et les remettre dans des moments... inconfortable. On va lui poser des questions.
- Speaker #0
Et du coup, comme d'hab, si vous voulez avoir cet épisode dans votre boîte mail, vous pouvez vous inscrire à la newsletter qui est dans le lien dans la part d'info. Vous pouvez me suivre sur Instagram, Coach Ton Business. Toi, du coup, off.
- Speaker #1
Non, Instagram. Il y a un Instagram à mon nom, mais elle ne va pas me suivre.
- Speaker #0
Mais par contre, on a promis une surprise pour séquence.
- Speaker #1
C'est vrai, on va faire... D'ailleurs, je sais que toi, tu aides les gens à lancer leur boîte. Ce n'est pas un modèle d'affaires, mais c'est certainement le tien. Notre modèle d'affaires, c'est de simplifier la gestion de la boîte. Donc, on s'est dit, pourquoi pas bénéficier aux gens qui nous écoutent aujourd'hui et leur offrir six mois.
- Speaker #0
Six mois de séquence.
- Speaker #1
Six mois de séquence. Peu importe la taille de l'abonnement que tu prends. Pas mal. C'est six mois de séquence. Donc, même si tu as 10 employés, 20 employés, tu vas pouvoir faire les fiches de paye de tous tes employés inclus, gratos. Gratos pendant six mois. Pendant six mois, oui.
- Speaker #0
Et je vous dis,
- Speaker #1
c'est bien. Ça fonctionne bien.
- Speaker #0
Ça va être dur d'aller sur autre chose après.
- Speaker #1
Ah oui, oui. Surtout en Suisse ! Les options en Suisse sont limitées. Il y a des gens qui arrivent à acquérir des clients, mais pas à cause du produit.
- Speaker #0
Non, non, non, exactement. Et du coup, le code c'est CTB. Avec le code CTB, Sequence, vous avez six mois.
- Speaker #1
Exactement. Donc il faut commencer une période d'essai sur sequence-rp.com. Un nom à droite, il y a un bouton pour commencer la période d'essai. Vous commencez la période d'essai. Si vous souhaitez, il y a quelqu'un de notre équipe qui va vous aider. avec la migration des données, même avec les trainings pour apprendre à utiliser les programmes. C'est tout inclus, il n'y a pas besoin de payer pour ça. Nous, on ne va pas vous vendre un coaching de 4 heures pour utiliser ces séquences comme il y a plein d'autres qui le font. Et donc, l'idée, c'est qu'en bas à gauche, quand vous allez commencer votre abonnement, vous allez mettre votre carte pour payer la subscription. Et là, il faut mettre le code. Et c'est là qu'il faut mettre le code. Mais votre carte ne va pas être évitée pendant 6 mois. Donc ça, vous avez notre... garantie sur ça et surtout nous on travaille pas avec des abonnements de longue durée donc c'est pas un truc que tu prends et après tu vas devoir payer je sais pas quoi écoute nous on t'offre 6 mois au bout de 6 mois tu vas t'arrêter et tu t'arrêtes mais à l'heure d'aujourd'hui il y a très peu de gens qui s'arrêtent très peu de gens du coup bah merci Blas c'était cool moi aussi J'ai mélangé des langues, mais je suis ravi d'être ici avec toi.
- Speaker #0
Je nous félicite, on n'a pas éclaté de rire.
- Speaker #1
Non, et surtout, on n'est pas allé dans des zones qu'on ne voulait pas aller. Ça se fait pas mal déjà. Du coup,
- Speaker #0
ça laisse du matériel pour une prochaine.
- Speaker #1
Pour une prochaine. On devrait avoir de nos anciens collègues ici et les poser des questions. On va voir si ça s'en paierait.
- Speaker #0
Ah ! En tout cas, merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à vous.
- Speaker #0
Et puis, à tout bientôt.