Speaker #0Et si je m'écoutais vraiment, bienvenue dans ce podcast coaching qui vous invite à faire une pause pour prendre soin de votre écologie personnelle. Je suis Nathalie Lourdel, coach et superviseur. J'ai créé il y a plus de 20 ans, Autremen, une société qui accompagne les transformations professionnelles. Je dirige aussi l'école de coaching EAR, l'école un Autre regard. Personnellement, je suis curieuse. J'aime évoluer, me questionner, grandir, et j'ai plaisir à accompagner les autres sur ce chemin. Vous êtes atypique, créatif, vous avez envie de déployer de nouveaux potentiels, vous êtes au bon endroit. Je vous emmène en voyage grâce au coaching intégratif. L'objectif ? Harmoniser votre corps, votre cœur, votre cerveau, pour libérer votre créativité et gagner en conscience. Aujourd'hui, je vous invite à sortir de l'illusion de la perfection. Vous savez ces petites phrases ? Non, c'est pas encore ça. Faut que je m'améliore. C'est presque bien, mais pas assez. Si je ne peux pas le faire parfaitement, je préfère pas le faire du tout. Vous reconnaissez cette voix ? Cette exigence intérieure qui pousse toujours plus loin, toujours plus haut. Ce sentiment que quoi que je fasse, ce n'est pas vraiment à la hauteur. En coaching ? J'accompagne souvent des personnes qui me disent « je n'arrive jamais à être satisfait de ce que je produis » . Derrière ces mots, il y a une souffrance réelle, l'épuisement de celui qui court après un idéal inaccessible. Le perfectionnisme, cette quête éperdue d'excellence, peut sembler une qualité, mais ça peut aussi devenir une prison. Quand le perfectionnisme transforme chaque projet en calvaire, avec peu de sentiments de satisfaction, là il est le temps de s'interroger. D'où vient cette obsession du parfait ? Comment distinguer l'excellence saine du perfectionnisme toxique ? Et surtout, comment retrouver le plaisir de créer, d'entreprendre, de vivre sans cette épée de Damoclès permanente au-dessus de nos actions ? Bienvenue dans cet épisode où nous allons explorer le perfectionnisme au travers des 5 C du coaching intégratif. Le corps, le cœur, le cerveau, la conscience et la créativité. Parce qu'apprendre à faire, plutôt qu'à faire parfait, c'est se donner le droit d'exister pleinement. Les différents visages du perfectionnisme Le perfectionnisme peut être perçu comme un niveau d'exigence élevé, un souci de la perfection, un souhait de l'excellence. Pour certains, le perfectionnisme est associé à une notion de beauté, d'élégance, d'harmonie, d'esthétisme dans le rendu. C'est du point de vue des hauts potentiels, par exemple, une sensibilité importante aux détails. Dans ces facettes, le perfectionnisme, c'est plutôt positif. Ça permet la recherche de résultats, d'excellence et d'amélioration. Explorons maintenant les mauvais côtés du perfectionnisme. La face sombre du perfectionnisme se caractérise par une insatisfaction chronique, quel que soit le résultat obtenu. Il y a une différence perçue entre l'objectif élevé et ce que j'ai réalisé. Une recherche perpétuelle d'excellence, le résultat est toujours décevant. Cette situation amène au doute de soi, qui peut se combiner avec une forme d'anxiété, peur de commettre des erreurs. Parfois ça fige la personne dans une forme de procrastination ou d'immobilisme. Voici quelques questions pour prendre du recul. Est-ce que vous avez fixé la barre à la bonne hauteur ? N'est-elle pas trop haute ? Et est-ce que l'analyse des résultats vous la faites uniquement sur les aspects négatifs ? Et si vous y est l'inverse ? Parfois le résultat attendu est tellement élevé que la peur de la médiocrité pousse à retarder l'action ou éviter la déception. Soit en travaillant énormément pour que tout soit parfait, soit parfois le sentiment d'imposture ou d'insécurité personnelle va renforcer la tendance à produire avec de la surqualité. Une somme considérable de travail supplémentaire que je m'impose pour être de mon point de vue à la hauteur. Et je mets des guillemets là dans être à la hauteur. Le perfectionniste est rarement satisfait puisque souvent... Quand le niveau prévu est atteint, il minimise et relève la barre des exigences pour aller encore plus loin, sans jamais être satisfait. Le perfectionnisme va prendre mille formes différentes dans le quotidien. Ça peut être assez visible. Des heures passées à peaufiner un email, un dossier qui pourrait être envoyé tel quel. Des projets jamais terminés parce que pas encore assez bien. Cette incapacité à déléguer parce que personne ne le fera comme il faut. Mais aussi des nuits blanches à refaire encore et encore la même présentation. Le perfectionnisme est parfois plus caché, sournois. La procrastination, quand je ne commence pas le brochet parce que je n'aurai pas le temps de bien le faire, ou l'autosabotage, j'abandonne juste avant la fin. Parfois aussi, c'est une comparaison constante. Toujours trouver quelqu'un qui fait mieux que moi. Cette exigence quant au résultat peut être liée au sentiment de ne pas en faire assez, de ne pas être suffisamment bien pour être accepté ainsi. Reconnaître sa valeur, renforcer l'estime de soi, permet alors de s'éloigner du perfectionnisme délétère. Prenons un peu de recul, d'où vient cette exigence démesurée ? De l'éducation, avec des petites phrases comme « tu peux mieux faire » . C'est bien, mais vous voyez ces phrases qui transforment chaque réussite ? en point de départ vers plus d'exigence. Le système scolaire aussi, avec les notes en rouge à chaque erreur, la culture du sans-faute. La peur du rejet va aussi engendrer du perfectionnisme. Si je ne suis pas parfait, on ne m'aimera pas. Le besoin de contrôle se manifeste via le perfectionnisme. Vérifiez chaque détail plusieurs fois parfois. Le piège du perfectionnisme, c'est qu'il promet la sécurité. Si je fais tout parfaitement, Je serai à l'abri des critiques, de l'échec, du rejet. Mais en fait, c'est une fausse promesse. La perfection n'existe pas. Et la quête de l'impossible mène inévitablement à la frustration ou à l'épuisement. Le perfectionnisme nous vole nos plus belles créations. Combien de projets restent dans les tiroirs ? Combien d'idées géniales n'ont jamais vu le jour ? Combien de moments de joie ont été gâchés par cette voix qui murmure ? Ah non, ce n'est pas encore assez bien. Explorons ensemble comment les 5 C du coaching intégratif peuvent nous aider à transformer notre relation au Soi Parfait. Le corps reconnait les signaux d'alarme. Comment mon corps réagit face à mes exigeantes de perfection ? Le perfectionnisme peut être un stress chronique déguisé. Notre corps le vit comme une menace permanente, un état d'alerte constant. Par exemple quand je m'approche d'une deadline et que rien ne semble assez bien, que se passe-t-il ? Mes muscles se contractent, mon sommeil se fragmente, ma digestion semble perturbée. Certains perfectionnistes me vivent en apnée, dans cette tension permanente du « pas encore fini, pas encore assez bon » . Des tensions s'accumulent, des crispations, parfois même des douleurs chroniques. L'invitation ? Apprendre à reconnaître ces signaux comme des alertes. Quand le corps se crispe, c'est peut-être qu'il est temps de faire une pause, de respirer. De se demander qu'est-ce qui est vraiment essentiel, et d'expérimenter le « assez bien » , rappelé au corps qui peut exister dans l'imperfection, et que même, ça peut être libérateur. Le cerveau, prendre le temps de redéfinir ce qu'est l'excellence ou le niveau attendu. Le cerveau perfectionniste fonctionne souvent en mode binaire, c'est parfait ou c'est nul, il ne connaît pas les nuances. Je peux apprendre à mon cerveau, c'est suffisant pour aujourd'hui. Les deux distorsions cognitives classiques du perfectionniste sont le tout ou rien. Si ce n'est pas parfait, c'est un échec total. Elle est il faut. Il faut que ce soit impeccable. Je dois tout contrôler. Le cerveau peut apprendre de nouveaux schémas de pensée. Remplacez les il faut que ce soit parfait par il faut que ce soit suffisant pour l'objectif qu'on va fixer. Passez du Je dois tout contrôler à je contrôle ce que je peux et j'accepte le reste. L'excellence, contrairement à la perfection, est un chemin, pas une destination. Elle accepte l'amélioration continue, l'apprentissage par l'erreur, l'évolution permanente. Utilisez la notion de chemin et de temps pour relativiser. C'est bon maintenant et ça pourra encore s'améliorer plus tard. Passons au cœur, aux émotions et retrouver le plaisir de créer. Qu'est-ce que j'aime vraiment dans ce que je fais, au-delà du résultat ? Le perfectionnisme nous fait perdre de vue pourquoi nous avons commencé. Il transforme la passion en obsession, la créativité en contrôle et le plaisir en performance. Retrouvons l'émerveillement de l'enfant qui dessine. Il ne se demande pas si c'est parfait, il est dans la joie de créer et d'explorer. Le résultat compte moins que l'instant. Quelques questions de prise de recul. Si personne ne devait voir ce que je fais, est-ce que je le ferais quand même ? Est-ce que j'ai le plaisir à le faire ? Et comment puis-je retrouver le plaisir du processus, et pas seulement du résultat ? L'amour de ce que nous faisons nous protège du perfectionnisme. Quand nous aimons vraiment quelque chose, nous acceptons plus facilement ces imperfections. comme nous acceptons celles des autres. Passons à la créativité, embrasser l'imperfection créative. Et si l'imperfection était la clé pour libérer ma créativité ? En effet, la créativité et le perfectionnisme sont souvent en opposition. La créativité a besoin d'expérimentations, de brouillons, d'essais-erreurs. Le perfectionnisme tout contrôlait le départ, que ce soit parfait. Une façon de se donner de la liberté, c'est de commencer par faire des prototypes rapides. Créer d'abord une version avant de l'enrichir ou de la restructurer ensuite. L'art du brouillon, c'est d'accepter que les premières versions soient imparfaites. Et aussi, prendre en compte la beauté du fait maison, ces petites imperfections qui donnent du caractère et de l'authenticité. Dans l'art japonais, il existe un concept magnifique, la beauté de l'imperfection. La fêlure dans une poterie, une dissymétrie dans un jardin, une irrégularité dans un tissu, ses défauts, la rendre unique, vivante, touchante. Prenons un peu d'auteur avec le 5ème C, la conscience. Questionner nos définitions du succès. Qu'est-ce qui définit vraiment la réussite pour moi ? Le perfectionnisme nous fait souvent adopter des définitions du succès qui ne nous appartiennent pas vraiment. des standards extérieurs, des attentes sociales, des comparaisons, qui n'ont rien à voir avec ce qui compte vraiment pour moi. Je vous invite à prendre du recul. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un projet réussi pour moi. Et je me pose la question avant de démarrer ce projet. Quels sont les critères de perfection qui correspondent à mes valeurs profondes ? Comment je peux réajuster ces critères ? Si j'étais plus indulgent avec moi-même, qu'est-ce que ça changerait ? La conscience nous invite... à redéfinir nos propres critères. Pas ceux de nos parents, ni de la société, ni de mes collègues, mais la mienne. Donc je vous invite à redéfinir ce que « bien fait » veut dire pour vous, ou « suffisamment bien » veut dire pour vous. Pour conclure, passons à l'art de l'excellence imparfaite. Certaines personnes, comme Léo Potentiel, vont faire peur aux autres à cause de leur niveau d'exigence. Mieux s'auto-évaluer va être une des clés pour arrêter d'être prisonnier du perfectionnisme. et rendre le perfectionnisme constructif, comme un chemin d'amélioration. L'enjeu est d'identifier si votre manière de vous challenger dans votre performance est adaptée ou non. Ressentez-vous de l'anxiété ou du stress ? Si oui, il est peut-être temps de revoir vos critères d'évaluation et votre niveau d'exigence. Le perfectionnisme, qui vise un monde sans erreurs, sans critiques et sans rejets, c'est un mirage. Ce qu'il nous offre vraiment, c'est un monde sous contrôle, sans créativité et sans liberté. L'alternative, l'excellence imparfaite. Faire de son mieux, ici et maintenant. Accepter que c'est assez bien pour le moment. Comprendre que terminer imparfaitement vaut mieux que ne jamais commencer. Voici deux invitations concrètes pour cette semaine. Commencez par des brouillons et gardez des traces de vos essais imparfaits. Et ensuite, expérimentez le assez bien. Choisissez une tâche et fixez-vous comme objectif de la faire suffisamment bien. plutôt que parfaitement, et observer ce qui se passe en vous. Merci de m'avoir accompagnée dans cette exploration de nos exigences intérieures. Donnez-vous le droit d'être magnifiquement imparfait. Le monde a besoin de votre authenticité créative, pas de votre perfection. Pour finir en douceur, et si je m'écoute vraiment là, quelle intuition, quelle envie ? Et si je prenais le temps de noter ce qui me vient ? Si vous avez envie d'aller plus loin, d'avancer grâce au coaching intégratif, retrouvez-nous à l'école EAR, par exemple, pour une journée découverte. Ou venez vous former, vous perfectionner, pour mieux accompagner les autres. Si le podcast résonne, partagez-le, laissez un commentaire ou 5 étoiles pour lui donner plus de visibilité. Et pour rester en lien, retrouvez-nous sur tous les réseaux sociaux. Je vous dis à bientôt.