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Conscious Love

#13 - Cultiver la sécurité intérieure pour des relations épanouies avec Sophie Lise

#13 - Cultiver la sécurité intérieure pour des relations épanouies avec Sophie Lise

30min |13/03/2025
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#13 - Cultiver la sécurité intérieure pour des relations épanouies avec Sophie Lise

#13 - Cultiver la sécurité intérieure pour des relations épanouies avec Sophie Lise

30min |13/03/2025
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Description

Et si la qualité de nos relations amoureuses dépendait avant tout de notre sécurité intérieure ?

Dans cet épisode, on reçois avec Sophie Lise pour aborder un sujet essentiel mais souvent négligé : la sécurité intérieure. Celle qui influence profondément nos attachements, nos choix amoureux et notre manière d’aimer.

Pourquoi c’est si important ?
Quand on manque de sécurité intérieure, on cherche à combler ce vide dans nos relations. On devient plus dépendant, plus en demande, ou au contraire, on fuit l’intimité par peur d’être blessé. Et si on inversait la dynamique ?

Avec Sophie Lise, on explore :
Les signes que l’on manque de sécurité intérieure (et comment y remédier)
Pourquoi nos blessures passées influencent nos schémas amoureux
Comment repérer une relation basée sur l’insécurité plutôt que sur l’amour sain
Les outils et rituels pour construire une relation plus solide et apaisée
Comment exprimer ses besoins sans peur du rejet

Un épisode puissant, riche en prises de conscience et en solutions concrètes pour cultiver un amour plus serein et profond.

Pour découvrir Sophie Lise et ses accompagnements c'est par ici : https://www.instagram.com/oserlavie/ https://www.sophielisefargue.com/


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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Conscious Love, le podcast où on explore les relations humaines, l'amour conscient. Et aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'être là avec Sophie Lys. Merci d'être là.

  • Speaker #1

    Merci Aïdini, ça me remplit de joie. J'adore votre podcast et pour moi, c'est très très important d'explorer toutes ces questions-là.

  • Speaker #0

    Merci. Et aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me parle beaucoup, c'est la sécurité intérieure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Que tu as vraiment à avoir dans tes accompagnements. Oui. Avant d'entrer dans les vies du sujet, j'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu de toi, de ton parcours, si ça te lie.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Oui. Donc moi, je suis thérapeute et médium. Oui. J'accompagne principalement des femmes, mais aussi des hommes depuis maintenant 20 ans. J'ai commencé... En fait, ça a été un double parcours parce que donc à la fois l'aspect psychologique est très important pour moi et l'aspect scientifique aussi, dans une certaine mesure, et puis l'aspect spirituel. Donc, que ce soit dans mes formations ou dans mes accompagnements, les deux ont toujours pris beaucoup de place. Ok.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as beaucoup exploré la notion de sécurité intérieure. Oui. Et commençons par le début. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ? Avec tes mots, qu'est-ce que ça signifie la sécurité ?

  • Speaker #1

    La sécurité intérieure, c'est un état auquel 50% des gens accèdent assez facilement parce qu'ils ont été élevés dans un environnement qu'on dit « secure » , c'est-à-dire avec des parents qui allaient assez bien eux-mêmes et qui ont pu les écouter, les sécuriser, les rassurer, leur montrer qu'ils avaient de la valeur, etc. Pour l'autre partie de la population, les autres 50%, ce n'est pas forcément le cas. Donc moi, je faisais partie des autres 50%. Évidemment, c'est pour ça que je me suis beaucoup intéressée au sujet. On n'a pas forcément été dans un environnement comme ça, parce que nos parents eux-mêmes n'étaient pas très sécurisés. Et donc, ils n'ont pas pu nous donner ce qu'ils n'avaient pas reçu. Si c'était des personnes qui n'avaient pas reçu ça et ne faisaient pas non plus un travail, ou n'étaient pas en conscience de ça, c'est compliqué pour eux de l'inventer. Surtout dans les générations. A l'époque, il y avait beaucoup moins de connaissances autour de la psychologie qu'il y en a aujourd'hui. Les gens se posaient moins de questions également. Résultat, il y a pas mal de gens qui ont des insécurités. Alors, la sécurité intérieure, c'est un état de stabilité émotionnelle, d'estime de soi, de confiance dans la vie, et souvent d'un regard assez positif également sur la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, vraiment cette sensation de... d'ancrage en soi, à l'intérieur de soi. Et comment on peut cultiver cet état de sécurité intérieure dans nos vies modernes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai que c'est hyper intéressant ta question, parce que même une personne qui est assez sécure, ce qui se passe dans nos vies modernes ne va pas l'aider à cultiver cet état naturellement. En fait, je dirais, je vais commencer par parler des choses qui empêchent, qui nous sortent de là, c'est toutes les distractions. Les distractions en particulier avec les réseaux, les téléphones, le fait qu'on doit répondre à beaucoup de choses à la fois, c'est pas très naturel pour notre cerveau de traiter autant d'informations à la fois, font qu'on va être décentré, on va manquer d'ancrage comme tu disais. Donc pour cultiver, il y a des choses vraiment très simples, tous les outils de régulation du système nerveux, donc la cohérence cardiaque. Donc on va aller voir un peu plus loin. Mais ça peut être aussi marcher dans la nature, ça peut être chanter sous la douche ou chanter tout court, danser. Tout ce qui va être du mouvement dans le corps. Ce que j'appelle le bon mouvement, il faut comprendre que parfois il y a des gens qui peuvent devenir addicts au sport. Et là, ça peut entraîner, en fin de compte, une suractivation également. Donc, bon mouvement, c'est un mouvement qui va respecter les besoins du corps dans le moment. Si vous êtes très athlétique, ça peut être de courir 15 kilomètres. Mais si vous êtes quelqu'un de moins athlétique ou tout simplement qui n'a pas envie de... d'un sport comme ça, un peu extrême, ça peut être d'aller faire une heure de yoga, ça peut être de la danse, ça peut être du tai chi, ça peut être... Enfin voilà, c'est toujours rester à l'écoute.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est le non-bensin du moment, et d'écouter ce qu'il y a à l'instant, et de répondre avec un mouvement plus conscient.

  • Speaker #1

    Un mouvement conscient, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc on a abordé qu'il y a aujourd'hui... Dans nos vies modernes, il y a des distractions, les réseaux sociaux, tout ça, qui nous éloignent de nous-mêmes. Et comment on peut identifier ? Si on est dans cette démarche dans la vie de tous les jours, comment on peut identifier, tiens, je peux manquer de sécurité intérieure ?

  • Speaker #1

    On va s'en rendre compte parce qu'on aura un stress chronique, on aura plus d'anxiété, on va être plus réactif. Alors si on revient à notre sujet de base, qui est quand même les relations, ça peut être qu'avec mon ou ma partenaire, je vais manquer de patience. Tu vois, je vais être plus irritable, je vais plus prendre les choses pour moi. Donc voilà, ça va se manifester aussi dans des difficultés avec le sommeil, ça peut être des douleurs chroniques aussi, etc. qui montrent que voilà, on rentre dans des formes d'insécurité.

  • Speaker #0

    Et donc, ça peut aussi… on peut avoir des phases dans les choses, des phases où on peut… on est plus sécure ou on est plus…

  • Speaker #1

    Alors ? Le style d'attachement est quand même déterminé dans la petite enfance. Après, il peut évoluer à travers des prises de conscience, des thérapies, ou le fait d'être dans une relation avec quelqu'un de sécure, ça peut sécuriser énormément aussi. Mais même une personne sécure peut passer par des phases d'insécurité. Par exemple, si elle vit, elle est sécure, elle a eu une belle enfance, mais elle vit des traumas dans sa vie professionnelle ou personnelle. bien elle vit, par exemple un divorce peut être vécu comme un trauma, ça va la fragiliser et l'amener à plus d'insécurité

  • Speaker #0

    Oui, toi auquel est le style d'attachement ? Tu veux approfondir un petit peu ou juste donner ce que ça signifie pour les personnes qui ne sont pas

  • Speaker #1

    Alors on a quatre styles d'attachement on va avoir l'attachement sécure justement, donc on disait 50% des gens moins qui ont des parents qu'ils ont plutôt sécurisés. On va avoir l'attachement anxieux. Donc là, c'est des personnes qui vont être en hyper-vigilance et vérifier tout le temps que l'autre est bien dans le lien, qui vont surnourrir le lien, qui souvent vont être dans ce qu'on appelle le people-pleasing. Ok. Très, très tournée vers l'autre, ses besoins. On a le style évitant. Donc au contraire, la personne pense qu'elle n'est pas digne d'amour, mais du coup qu'elle doit plutôt au début faire des efforts, mais assez rapidement rentrer dans sa grotte. parce que c'est comme ça qu'elle se ressource et qu'elle a peur d'être rejetée. Et donc ça, c'est un style très paradoxal, assez compliqué à expliquer. Mais voilà, en gros, c'est ça. C'est les personnes qui vont être plus dans la fuite, les stratégies de fuite. Et puis, on a le style désorganisé où ça oscille entre les deux, anxieux et évitant.

  • Speaker #0

    Intéressant. Super intéressant. Donc, j'imagine que notre style d'attachement qui s'est créé de la France jusqu'à aujourd'hui, Peut-être qu'on va influencer la façon dont on crée nos relations, on réagit envers l'autre.

  • Speaker #1

    Enormément. En particulier dans le lien amoureux, c'est là que ça va être le plus criant. Ça vient impacter malheureusement également le reste de notre vie. Parce qu'une personne qui est anxieuse, elle peut avoir cette impression qu'elle ne fait jamais assez bien dans le travail aussi. Une personne qui est évitante, elle peut avoir besoin de ses bulles et une difficulté à aller vers l'autre, même en amitié. Donc ça impacte selon les degrés aussi d'insécurité où est la personne, ça va impacter le reste de sa vie. Mais dans le lien amoureux, là, ça se voit énormément.

  • Speaker #0

    En effet, parce qu'on touche en fait notre intimité, notre réalité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des situations dans un couple, par exemple, si on commence à parler de ce sujet de couple ? Dans quelle situation on peut y avoir ?

  • Speaker #1

    L'anxiété, il y a des schémas assez typiques. Ça veut dire que c'est une personne qui va prendre sur elle, prendre sur elle, prendre sur elle, en faisant tout pour l'autre, puis à un moment donné, elle explose. Ça, c'est typique de l'anxiété. L'évitant, ça va être au début, je nourris le lien, tant qu'il n'y a pas trop d'enjeux. Et puis, dès qu'il y a un enjeu, je me retire, je vais avoir une communication compliquée avec l'autre. J'ai du mal à aller dans ma vulnérabilité, etc. J'ai peur d'être étouffée. Ça va être le style évitant. Et désorganisé, ça va être qu'il y ait entre les deux. Donc, je peux vouloir donner tout d'un coup, j'ouvre beaucoup, et puis je me retire. Très compliqué à vivre pour l'autre, parce qu'il y a ce moment d'impulsivité ou de réactivité qui n'est pas compris par l'autre partenaire, qui effectivement peut le prendre pour lui. C'est pas forcément évident à comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que ça touche beaucoup des espèces, des sujets, des aspects de soi qui sont très, très vulnérables peut-être, qui ont été vexés au passé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. C'est des aspects de soi qui n'ont pas été sécurisés. Et donc, quand tout d'un coup, la personne rentre dans un lien amoureux, ça vient toucher ce petit enfant intérieur qui crie depuis tout petit, enfin qui crie ou qui s'est caché, mais bref, qui dit « mais moi, j'aimerais être aimée » . Et là, oula, j'ai l'occasion. Alors, en même temps, si je n'ai pas travaillé sur moi, je vais chercher peut-être à réparer tout ce que je n'ai pas eu dans l'enfance. Donc, il y a une espèce de confusion entre « je cherche à réparer papa, maman, ce que je n'ai pas eu » et puis cette personne-là sur qui je vais projeter tout ça.

  • Speaker #0

    alors que lui ou elle n'y peut rien elle débarque comme ça donc comment on peut faire ce mouvement d'aller vers je vais travailler mon style d'attachement au sécure ou j'ai vraiment envie pour une personne qui a envie d'aller vers ce travail personnel de nourrir sa sécurité intérieure quels sont les conseils que tu peux donner au moins

  • Speaker #1

    La première chose, et c'est le sujet, enfin c'est le conseil le plus difficile à entendre et le plus utile, c'est de revenir à soi. C'est vraiment de se poser la question, qu'est-ce que moi je mets en place dans ce lien ? Qu'est-ce qui fait que je le nourris mal ? Parce que les anxieux vont avoir tendance à dire, ah mais moi j'ai tout donné, puis l'autre il me rend rien. Les évitants, mais j'y peux rien, c'est comme ça, je suis introvertie, enfin ils vont se trouver tout un tas de raisons. C'est l'autre qui ne m'accepte pas comme je suis. Et puis, les désorganisés, l'amour, ça fait trop souffrir. Et donc, plutôt que de se dire ça, c'est, OK, j'observe ça en moi, comment je peux le changer ? Comment je peux communiquer avec l'autre là-dessus ? Oser dire, j'ai de l'anxiété. Oser dire, tu sais, ça ne parle pas de toi, ça parle de mes blessures d'enfance. C'est déjà énorme. C'est déjà un premier pas très important.

  • Speaker #0

    J'ai eu ce fait de se ouvrir et de dire,

  • Speaker #1

    tiens,

  • Speaker #0

    ça, c'est que j'ai en moi.

  • Speaker #1

    ça me touche ça m'appartient ça m'appartient ok oui tu as dit un mot oser oser parler exprimer c'est pas facile puis après il y a tous les outils de stabilisation qui vont aider au quotidien donc ce qu'on appelle l'outil de stabilisation ça va être les respirations l'ancrage marcher dans la nature comme on disait tout à l'heure chanter tout ce qui va calmer réguler le système nerveux Parce que dans un style d'attachement insécure, on a un système nerveux qui est dérégulé. Ok. À plus ou moins grande échelle, selon ce qu'on a vécu. Mais quand même, il est activé dans le lien amoureux. Il va d'autant plus être dérégulé. Donc, il va falloir le réguler au quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Très intéressant. Donc, pour ce que j'ai appris en termes de mots, et lorsqu'on sent qu'il y a une situation qui m'aimait, que je sens qu'il m'aimait, on va dire en danger ou je me sens stressée ou mon système nerveux est très actif. Donc, ce que je peux faire, c'est faire un recul, revenir vers moi et faire une activité qui est juste pour ce moment-là. Soit faire une balade dans la nature, un mouvement conscient que l'on a évoqué tout à l'heure, la respiration.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je dirais. C'est toujours un bon conseil. Il y en a plein, plein des choses. Revenir dans ses pieds, dans les sensations des pieds, tu vois. Parce que des fois, on dit ça, mais je ne sais pas, tu es dans une réunion au boulot, tu ne peux pas. Bon, les mecs, je sors, je marche en forêt, je reviens. Tu ne peux pas. Bon, ben voilà, nous, ce qu'on enseigne aux gens en consultation, c'est beaucoup d'outils de stabilisation qui peuvent être utilisés dans plein, plein de situations.

  • Speaker #0

    D'outils de stabilisation. J'aime bien ce mot. Ok. Et pour... Cette sensation des pieds en crash, tu peux nous donner comment on fait ça ?

  • Speaker #1

    Rien que de là, tu vois, là tout de suite, tu penses à tes pieds, aux sensations des pieds sur le sol, et ça va te ramener direct dans ton corps. Donc tes pieds sur le sol, tu peux bouger tes orteils, ressentir le contact, rien que ça, ça te ramène direct dans le corps. C'est tout simple, on peut tout se le faire.

  • Speaker #0

    Et donc, l'importance ? Ici, de se connecter à notre corps.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le corps, il te ramène dans l'ici et maintenant.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, d'autres petites outils de stabilisation, comme il y a un truc qui dure une minute, tu te fixes sur un détail visuel, tu écoutes ce qui se passe autour, tu sens ta peau, le contact du tissu sur ta peau, tu fermes les yeux, tu vas ressentir le goût dans ta bouche, peut-être de la dernière chose que tu as bu, mangé. Et donc là, tu actives tous tes sens. Oui. Rien que ça, quand tu fais un petit tour comme ça d'une minute, tu reviens dans l'ici et maintenant, dans le réel, plutôt que de focaliser sur un problème futur qui n'existe pas ou un problème passé qui est passé et que tu ne peux pas changer. Tu reviens dans le moment présent. Et ça te calme.

  • Speaker #0

    Ça va calmer mon système nerveux et en conséquence...

  • Speaker #1

    Tu vas mieux gérer.

  • Speaker #0

    Je vais mieux gérer, je vais être plus disponible pour...

  • Speaker #1

    Bien sûr, pour toi-même. Pour moi.

  • Speaker #0

    Et pour l'autre. Très bien. Et dans une relation de couple ou dans les relationnels, comment on peut communiquer ces dons dont on avait soin ? Comment trouver ces... courage ou comment on peut oser à communiquer ses raisons ou ses insécurités ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'il faut comprendre et ce qui est compliqué à comprendre pour les gens qui sont dans l'insécurité c'est que de communiquer sur ses besoins ça renforce la relation. Très souvent les personnes qui sont dans l'insécurité ont peur d'être trop ou pas assez, ont peur que leurs besoins effraient l'autre et du coup n'osent pas en parler. changer son regard là-dessus, de rentrer vraiment dans cette notion que quand je parle de mes besoins, je permets à l'autre de me connaître, de me comprendre. Ça vient renforcer et solidifier la relation. C'est, je pense, un pas essentiel. Donc à partir du moment où on comprend ça, on se rend compte qu'on rend service à la relation en faisant ça. On permet qu'elle grandisse. Donc je crois que c'est déjà une clé de compréhension importante pour aller vers l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, ça permet d'ouvrir encore plus la... la connexion et l'intimité émotionnelle de la relation.

  • Speaker #1

    Bien sûr. En fait, ce qui peut aider aussi, c'est de se dire, mais moi, comment je me sentirais si je savais que mon partenaire, il n'est pas bien avec lui-même et puis qu'il ne me dit pas. Et en fait, là, on se dit, mais mince, c'est terrible, je n'ai pas envie de ça. Et donc, lui ou elle n'a pas envie de ça non plus. C'est remettre, tu sais, en se demandant toujours, et si l'autre, enfin, c'est un miroir, quoi. Donc, je me mets à sa place. Mais oui, mais si je ne lui explique pas comment il peut savoir.

  • Speaker #0

    Exactement. L'importance de se mettre à la place de l'autre, ça peut renforcer les liens et éviter peut-être des disputes ou des discussions qui peuvent...

  • Speaker #1

    Des malentendus. En fait, on se rend compte que c'est toujours les malentendus qui mènent à des conflits. presque toujours les désaccords c'est très souvent un malentendu ça part toujours de là tu vois si par exemple on s'était pas entendu sur l'heure on serait peut-être pas en tendance accomplie mais tu vois ça aurait créé un problème parce que moi j'aurais peut-être pas compris l'heure que tu me disais pour arriver ici c'est toujours ça en fait quand tu regardes bien c'est toujours un malentendu et du coup plus la communication est claire mieux on avance tout à fait

  • Speaker #0

    Et comment faire quand l'un des partenaires est plus sûr et l'autre est un peu plus insécure ? Il y a ce décalage.

  • Speaker #1

    Oui. C'est un cas que je vis, donc c'est dur pour le partenaire sécure. On ne peut que le remercier. C'est un peu dur, oui, parce qu'il faut qu'il comprenne que l'autre a des anxiétés que lui ne connaît pas, donc il peut paraître étrange. Donc, c'est à la personne plus insecure de beaucoup expliquer, de faire beaucoup de… Alors, sans non plus tomber dans la psychoéducation à fond, mais quand même d'expliquer « voilà moi d'où je viens, ce que j'ai vécu, ce qui fait qu'aujourd'hui, j'ai peut-être encore des peurs qui s'expriment comme ça. »

  • Speaker #0

    Donc, pour la personne qui a tendance d'être plus insécure, c'est à elle ou cette personne qui...

  • Speaker #1

    Moi je trouve, parce que la personne sécure, ça lui demande aussi un effort de compréhension, c'est sûr.

  • Speaker #0

    De patience.

  • Speaker #1

    De patience, voilà. Donc c'est un chemin, et en même temps que d'être avec quelqu'un de sécure aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Aide beaucoup à se sécuriser et à se sentir en sécurité, donc c'est un très très beau cadeau pour la personne qui est plus insécure.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et peut-être cette personne va nourrir sa sécurité intérieure, la relation va devenir encore plus sécure.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça peut vraiment. Alors encore plus si la personne insécure travaille sur elle, elle est en conscience, là ça peut vraiment fleurir d'une très belle manière.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a, à ton avis, des rituels ou des... Quels sont les exercices, des pratiques et scènes à mettre en place dans un couple ? pour nourrir ces liens de sécurité intérieurs.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est vrai pour tous les couples. Pour moi, c'est déjà d'être claire de ce que c'est ce couple-là, quelle valeur on met dans le couple. Par exemple, pour moi, un couple, c'est une équipe. Il y a des gens pour qui c'est moi, ça. Chacun a son modèle. Moi, je mets ça très, très haut dans ma vie. Mais après, chacun doit, avec son partenaire, savoir à quel endroit on met le couple. Mais pour tous les couples, je dirais, il y a quand même... On l'a observé, les couples qui marchent bien, c'est des couples qui se parlent tous les jours. Et c'est des couples qui font des rendez-vous réguliers.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Des rendez-vous...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'au moins une fois dans la semaine, on se fait un rendez-vous où on ne parle pas des factures, des enfants, des emmerdes. On parle du couple, on est dans la relation. Et ça, on a vraiment observé en sociologie et en psychologie que les couples qui marchent, c'est ceux qui font ça. C'est-à-dire que par contre, les gens qui oublient, au bout d'un moment, tu rentres dans une routine. Les rendez-vous heureux, amoureux, c'est des occasions spéciales, l'anniversaire, Saint-Valentin, je sais que vous en aviez parlé. Et en fait, c'est dommage parce que ça devient très conventionnel et restreint. OK,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, on ne sait plus trop si on se voit en amoureux parce que c'est la Saint-Valentin ou si on se voit en amoureux parce qu'on est amoureux. Donc, le fait de nourrir ça, de se faire un petit rendez-vous par semaine qui est un peu spécial, ça peut être un pique-nique dans le salon, ça peut être un restaurant, ça peut être une super balade, une expérience ensemble, va solidifier, va maintenir la flamme et sécuriser le lien.

  • Speaker #0

    Donc, les conseils que je tiens des témoins sont, OK, on va se donner un rendez-vous pour être là, pour nourrir notre lien, notre relation, et de sentir l'amour qu'on a l'un vers l'autre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans distraction, parce que souvent, je vois des gens... Là,

  • Speaker #1

    c'est sans distraction, oui, c'est vraiment... Tu le sais que tu as ton rendez-vous, donc peut-être même dans cette journée-là, il y aura des petits textos, des trucs, qui sait, tu vois, c'est vraiment dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Comme une anticipation à un autre rendez-vous. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu peux nourrir ça aussi. C'est une façon aussi de dire, mais ce moment-là, il est pour mon couple et rien d'autre. Effectivement, tu n'es pas sur ton téléphone, tu n'es pas avec des amis qui débarquent. C'est le moment du couple. Et ça, ça a été vraiment observé. Les gens qui font ça, c'est des gens qui peuvent vivre des années. Il y a le fait de se réinventer aussi, il y a plein de choses dans l'intimité, mais en tout cas quand il y a cette communication au quotidien et ce rendez-vous hebdomadaire, c'est déjà beaucoup pour se tenir au courant des évolutions l'un de l'autre et avancer ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, ça me parle beaucoup, ça me touche énormément, c'est une pratique qu'on mène au quotidien avec Delphine. Et je sais que c'est très important surtout aussi pour nourrir les liens, le respect, qu'est-ce qui s'est passé cette semaine, des choses qu'on aurait pu faire mieux. Et aussi pour la partie intime, de nourrir les désirs d'intimité.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu peux te préparer. Tu sais, peut-être comme tu le faisais au tout début de la relation, puis là ça fait cinq ans, tu penses moins. Puis là, oui, c'est ton jour de rendez-vous, donc tu vas peut-être t'habiller autrement, créer une ambiance, tout simplement. Acheter un truc à manger que l'autre aime bien. Ça peut être plein, plein de choses.

  • Speaker #0

    Super, super. On va arriver bientôt à la fin de notre entretien. Ça m'a beaucoup parlé, toutes les choses que tu nous as partagées. Et alors, est-ce que tu veux nous donner un dernier conseil ? Ou une stratégie que tu penses qu'on n'a pas évoquée jusqu'au là ?

  • Speaker #1

    Non, moi, ce serait vraiment de bien comprendre que nos pensées nous mentent. Oui. Surtout quand on commence à partir en boucle dans une spirale négative. C'est hyper important de se souvenir que les pensées peuvent nous mentir et toujours revenir à ce qui se passe vraiment dans le lien.

  • Speaker #0

    Dans le lien.

  • Speaker #1

    Voilà, oser poser les questions à l'autre. Qu'est-ce que tu as voulu dire quand tu as dit ça, plutôt que d'être dans la présomption ? « Il ou elle a écrit ça, il ou elle ne m'a pas répondu depuis deux heures, donc ça veut dire ça. » Je trouve que c'est ça qui abîme beaucoup les liens, c'est tout ce qu'on imagine, plutôt que de poser la question avec simplicité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc toujours de confirmer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Est-ce que ce que tu veux dire, c'est ça ? Oui. Ce que j'entends, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'entends, c'est ça. J'observe que la tête est plus distante, qu'est-ce que ça veut dire pour toi, qu'est-ce qui se passe dans ta vie ? Arrêter de tout prendre pour soi et vraiment ouvrir à écouter l'autre.

  • Speaker #0

    Je me rappelle que lors qu'on s'est rencontrés, tu nous as partagé... Et que tu es maman de jeune fille, et aussi qu'elle a choisi une orientation sexuelle homosexuelle. Comment ça a été pour toi, si c'est ok pour toi, et comment tu l'as accompagnée pour qu'elle puisse justement nourrir sa sécurité intérieure dans un monde qui peut être un peu dur des fois ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je sais qu'elle, elle aimerait, parce qu'on en a parlé avec elle, que j'allais faire cette interview, je lui ai évidemment demandé son accord. Elle, elle avait envie déjà que j'insiste sur le fait que ce n'est pas un choix pour elle, c'est une identité. Et ça, je trouve ça bien de le dire, effectivement. Je trouve ça bien parce que je trouve qu'il y a encore une confusion dans notre monde. Même si pour moi, le fait qu'une personne choisisse, pourquoi pas, ce n'est pas non plus un problème. Mais de comprendre aussi que tous les jugements qu'il y a... sont encore plus malvenues quand on comprend ça pour moi ça n'a jamais été un souci en fait par contre c'est vrai que quand elle me l'a annoncé ça n'a pas été un souci, pour moi c'est pas un sujet c'est pas un sujet c'est que mon enfant m'annonce je suis plutôt homosexuelle ou hétérosexuelle ok c'est ta vie je suis heureuse si t'es heureuse par contre c'est vrai que Là où ça m'a mise en insécurité, c'était comme tu disais, par rapport au jugement qu'il peut y avoir dans le monde, à la violence qu'il peut encore y avoir dans certains pays, dans certaines traditions, vis-à-vis de l'homosexualité, c'est ça qui m'a mise en insécurité. Et donc pour l'aider, elle, moi j'ai toujours dit, je dis que ce qui est bien, c'est qu'elle soit heureuse avant tout, c'est ce qui compte. Bien sûr. Et que j'ai envie qu'elle soit fière d'être qui elle est. Bien sûr. Voilà. Donc ça c'est vraiment hyper important pour moi et tous les moments où j'ai senti... dans la difficulté, avec la fierté, on en a beaucoup parlé, pour bien redonner, peut-être à des personnes parfois de son entourage, ou dans les expériences qu'elle avait eues, les opinions des autres aux autres. Ça, c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça me parlait beaucoup, les opinions des autres appartiennent aux autres. Et donc, pour avant dire, sur notre projet de sujet de sécurité intérieure, être soi-même. apporte beaucoup dans notre confiance en sécurité intérieure et revenir au corps pour régulariser notre système nerveux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Exprimer nos besoins, nos envies à notre partenaire. La communication est très importante.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et moi, ma fille, c'est quelqu'un qui me donne un super exemple en relation parce que, effectivement, je la trouve très, très bonne. Donc, elle prône beaucoup ça. Elle est très bonne en communication. Donc c'est chouette. Mais c'est vrai que de toute façon, on se rend compte, moi ça m'a aussi ouvert à découvrir et à côtoyer plus de personnes homosexuelles nécessairement. J'en avais quelques-unes, mais peu dans mon entourage. Et en fait, se rendre compte que les problèmes de couple, ils sont universels. De toute façon, il n'y a pas... Donc tu vois, c'est chouette de se dire, mais chacun va apporter des solutions. un petit peu teinté différemment. C'est sûr, si c'est deux hommes ou deux femmes, la communication va être un peu différente, si c'est un homme et une femme encore. Mais dans tous les cas, les problèmes de fond vont être universels. L'incompréhension, les jalousies.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles les sont. Mais oui,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup pour cette conversation très riche et inspirante. Et merci encore à tous ceux qui nous ont écoutés aujourd'hui. Et on va se retrouver la semaine prochaine pour un nouveau épisode de Conscious Love. Et je vous souhaite une très bonne semaine.

  • Speaker #1

    Bonne semaine à tous. Et merci beaucoup, Aïdi, pour cette opportunité.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Au revoir.

Description

Et si la qualité de nos relations amoureuses dépendait avant tout de notre sécurité intérieure ?

Dans cet épisode, on reçois avec Sophie Lise pour aborder un sujet essentiel mais souvent négligé : la sécurité intérieure. Celle qui influence profondément nos attachements, nos choix amoureux et notre manière d’aimer.

Pourquoi c’est si important ?
Quand on manque de sécurité intérieure, on cherche à combler ce vide dans nos relations. On devient plus dépendant, plus en demande, ou au contraire, on fuit l’intimité par peur d’être blessé. Et si on inversait la dynamique ?

Avec Sophie Lise, on explore :
Les signes que l’on manque de sécurité intérieure (et comment y remédier)
Pourquoi nos blessures passées influencent nos schémas amoureux
Comment repérer une relation basée sur l’insécurité plutôt que sur l’amour sain
Les outils et rituels pour construire une relation plus solide et apaisée
Comment exprimer ses besoins sans peur du rejet

Un épisode puissant, riche en prises de conscience et en solutions concrètes pour cultiver un amour plus serein et profond.

Pour découvrir Sophie Lise et ses accompagnements c'est par ici : https://www.instagram.com/oserlavie/ https://www.sophielisefargue.com/


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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Conscious Love, le podcast où on explore les relations humaines, l'amour conscient. Et aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'être là avec Sophie Lys. Merci d'être là.

  • Speaker #1

    Merci Aïdini, ça me remplit de joie. J'adore votre podcast et pour moi, c'est très très important d'explorer toutes ces questions-là.

  • Speaker #0

    Merci. Et aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me parle beaucoup, c'est la sécurité intérieure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Que tu as vraiment à avoir dans tes accompagnements. Oui. Avant d'entrer dans les vies du sujet, j'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu de toi, de ton parcours, si ça te lie.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Oui. Donc moi, je suis thérapeute et médium. Oui. J'accompagne principalement des femmes, mais aussi des hommes depuis maintenant 20 ans. J'ai commencé... En fait, ça a été un double parcours parce que donc à la fois l'aspect psychologique est très important pour moi et l'aspect scientifique aussi, dans une certaine mesure, et puis l'aspect spirituel. Donc, que ce soit dans mes formations ou dans mes accompagnements, les deux ont toujours pris beaucoup de place. Ok.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as beaucoup exploré la notion de sécurité intérieure. Oui. Et commençons par le début. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ? Avec tes mots, qu'est-ce que ça signifie la sécurité ?

  • Speaker #1

    La sécurité intérieure, c'est un état auquel 50% des gens accèdent assez facilement parce qu'ils ont été élevés dans un environnement qu'on dit « secure » , c'est-à-dire avec des parents qui allaient assez bien eux-mêmes et qui ont pu les écouter, les sécuriser, les rassurer, leur montrer qu'ils avaient de la valeur, etc. Pour l'autre partie de la population, les autres 50%, ce n'est pas forcément le cas. Donc moi, je faisais partie des autres 50%. Évidemment, c'est pour ça que je me suis beaucoup intéressée au sujet. On n'a pas forcément été dans un environnement comme ça, parce que nos parents eux-mêmes n'étaient pas très sécurisés. Et donc, ils n'ont pas pu nous donner ce qu'ils n'avaient pas reçu. Si c'était des personnes qui n'avaient pas reçu ça et ne faisaient pas non plus un travail, ou n'étaient pas en conscience de ça, c'est compliqué pour eux de l'inventer. Surtout dans les générations. A l'époque, il y avait beaucoup moins de connaissances autour de la psychologie qu'il y en a aujourd'hui. Les gens se posaient moins de questions également. Résultat, il y a pas mal de gens qui ont des insécurités. Alors, la sécurité intérieure, c'est un état de stabilité émotionnelle, d'estime de soi, de confiance dans la vie, et souvent d'un regard assez positif également sur la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, vraiment cette sensation de... d'ancrage en soi, à l'intérieur de soi. Et comment on peut cultiver cet état de sécurité intérieure dans nos vies modernes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai que c'est hyper intéressant ta question, parce que même une personne qui est assez sécure, ce qui se passe dans nos vies modernes ne va pas l'aider à cultiver cet état naturellement. En fait, je dirais, je vais commencer par parler des choses qui empêchent, qui nous sortent de là, c'est toutes les distractions. Les distractions en particulier avec les réseaux, les téléphones, le fait qu'on doit répondre à beaucoup de choses à la fois, c'est pas très naturel pour notre cerveau de traiter autant d'informations à la fois, font qu'on va être décentré, on va manquer d'ancrage comme tu disais. Donc pour cultiver, il y a des choses vraiment très simples, tous les outils de régulation du système nerveux, donc la cohérence cardiaque. Donc on va aller voir un peu plus loin. Mais ça peut être aussi marcher dans la nature, ça peut être chanter sous la douche ou chanter tout court, danser. Tout ce qui va être du mouvement dans le corps. Ce que j'appelle le bon mouvement, il faut comprendre que parfois il y a des gens qui peuvent devenir addicts au sport. Et là, ça peut entraîner, en fin de compte, une suractivation également. Donc, bon mouvement, c'est un mouvement qui va respecter les besoins du corps dans le moment. Si vous êtes très athlétique, ça peut être de courir 15 kilomètres. Mais si vous êtes quelqu'un de moins athlétique ou tout simplement qui n'a pas envie de... d'un sport comme ça, un peu extrême, ça peut être d'aller faire une heure de yoga, ça peut être de la danse, ça peut être du tai chi, ça peut être... Enfin voilà, c'est toujours rester à l'écoute.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est le non-bensin du moment, et d'écouter ce qu'il y a à l'instant, et de répondre avec un mouvement plus conscient.

  • Speaker #1

    Un mouvement conscient, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc on a abordé qu'il y a aujourd'hui... Dans nos vies modernes, il y a des distractions, les réseaux sociaux, tout ça, qui nous éloignent de nous-mêmes. Et comment on peut identifier ? Si on est dans cette démarche dans la vie de tous les jours, comment on peut identifier, tiens, je peux manquer de sécurité intérieure ?

  • Speaker #1

    On va s'en rendre compte parce qu'on aura un stress chronique, on aura plus d'anxiété, on va être plus réactif. Alors si on revient à notre sujet de base, qui est quand même les relations, ça peut être qu'avec mon ou ma partenaire, je vais manquer de patience. Tu vois, je vais être plus irritable, je vais plus prendre les choses pour moi. Donc voilà, ça va se manifester aussi dans des difficultés avec le sommeil, ça peut être des douleurs chroniques aussi, etc. qui montrent que voilà, on rentre dans des formes d'insécurité.

  • Speaker #0

    Et donc, ça peut aussi… on peut avoir des phases dans les choses, des phases où on peut… on est plus sécure ou on est plus…

  • Speaker #1

    Alors ? Le style d'attachement est quand même déterminé dans la petite enfance. Après, il peut évoluer à travers des prises de conscience, des thérapies, ou le fait d'être dans une relation avec quelqu'un de sécure, ça peut sécuriser énormément aussi. Mais même une personne sécure peut passer par des phases d'insécurité. Par exemple, si elle vit, elle est sécure, elle a eu une belle enfance, mais elle vit des traumas dans sa vie professionnelle ou personnelle. bien elle vit, par exemple un divorce peut être vécu comme un trauma, ça va la fragiliser et l'amener à plus d'insécurité

  • Speaker #0

    Oui, toi auquel est le style d'attachement ? Tu veux approfondir un petit peu ou juste donner ce que ça signifie pour les personnes qui ne sont pas

  • Speaker #1

    Alors on a quatre styles d'attachement on va avoir l'attachement sécure justement, donc on disait 50% des gens moins qui ont des parents qu'ils ont plutôt sécurisés. On va avoir l'attachement anxieux. Donc là, c'est des personnes qui vont être en hyper-vigilance et vérifier tout le temps que l'autre est bien dans le lien, qui vont surnourrir le lien, qui souvent vont être dans ce qu'on appelle le people-pleasing. Ok. Très, très tournée vers l'autre, ses besoins. On a le style évitant. Donc au contraire, la personne pense qu'elle n'est pas digne d'amour, mais du coup qu'elle doit plutôt au début faire des efforts, mais assez rapidement rentrer dans sa grotte. parce que c'est comme ça qu'elle se ressource et qu'elle a peur d'être rejetée. Et donc ça, c'est un style très paradoxal, assez compliqué à expliquer. Mais voilà, en gros, c'est ça. C'est les personnes qui vont être plus dans la fuite, les stratégies de fuite. Et puis, on a le style désorganisé où ça oscille entre les deux, anxieux et évitant.

  • Speaker #0

    Intéressant. Super intéressant. Donc, j'imagine que notre style d'attachement qui s'est créé de la France jusqu'à aujourd'hui, Peut-être qu'on va influencer la façon dont on crée nos relations, on réagit envers l'autre.

  • Speaker #1

    Enormément. En particulier dans le lien amoureux, c'est là que ça va être le plus criant. Ça vient impacter malheureusement également le reste de notre vie. Parce qu'une personne qui est anxieuse, elle peut avoir cette impression qu'elle ne fait jamais assez bien dans le travail aussi. Une personne qui est évitante, elle peut avoir besoin de ses bulles et une difficulté à aller vers l'autre, même en amitié. Donc ça impacte selon les degrés aussi d'insécurité où est la personne, ça va impacter le reste de sa vie. Mais dans le lien amoureux, là, ça se voit énormément.

  • Speaker #0

    En effet, parce qu'on touche en fait notre intimité, notre réalité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des situations dans un couple, par exemple, si on commence à parler de ce sujet de couple ? Dans quelle situation on peut y avoir ?

  • Speaker #1

    L'anxiété, il y a des schémas assez typiques. Ça veut dire que c'est une personne qui va prendre sur elle, prendre sur elle, prendre sur elle, en faisant tout pour l'autre, puis à un moment donné, elle explose. Ça, c'est typique de l'anxiété. L'évitant, ça va être au début, je nourris le lien, tant qu'il n'y a pas trop d'enjeux. Et puis, dès qu'il y a un enjeu, je me retire, je vais avoir une communication compliquée avec l'autre. J'ai du mal à aller dans ma vulnérabilité, etc. J'ai peur d'être étouffée. Ça va être le style évitant. Et désorganisé, ça va être qu'il y ait entre les deux. Donc, je peux vouloir donner tout d'un coup, j'ouvre beaucoup, et puis je me retire. Très compliqué à vivre pour l'autre, parce qu'il y a ce moment d'impulsivité ou de réactivité qui n'est pas compris par l'autre partenaire, qui effectivement peut le prendre pour lui. C'est pas forcément évident à comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que ça touche beaucoup des espèces, des sujets, des aspects de soi qui sont très, très vulnérables peut-être, qui ont été vexés au passé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. C'est des aspects de soi qui n'ont pas été sécurisés. Et donc, quand tout d'un coup, la personne rentre dans un lien amoureux, ça vient toucher ce petit enfant intérieur qui crie depuis tout petit, enfin qui crie ou qui s'est caché, mais bref, qui dit « mais moi, j'aimerais être aimée » . Et là, oula, j'ai l'occasion. Alors, en même temps, si je n'ai pas travaillé sur moi, je vais chercher peut-être à réparer tout ce que je n'ai pas eu dans l'enfance. Donc, il y a une espèce de confusion entre « je cherche à réparer papa, maman, ce que je n'ai pas eu » et puis cette personne-là sur qui je vais projeter tout ça.

  • Speaker #0

    alors que lui ou elle n'y peut rien elle débarque comme ça donc comment on peut faire ce mouvement d'aller vers je vais travailler mon style d'attachement au sécure ou j'ai vraiment envie pour une personne qui a envie d'aller vers ce travail personnel de nourrir sa sécurité intérieure quels sont les conseils que tu peux donner au moins

  • Speaker #1

    La première chose, et c'est le sujet, enfin c'est le conseil le plus difficile à entendre et le plus utile, c'est de revenir à soi. C'est vraiment de se poser la question, qu'est-ce que moi je mets en place dans ce lien ? Qu'est-ce qui fait que je le nourris mal ? Parce que les anxieux vont avoir tendance à dire, ah mais moi j'ai tout donné, puis l'autre il me rend rien. Les évitants, mais j'y peux rien, c'est comme ça, je suis introvertie, enfin ils vont se trouver tout un tas de raisons. C'est l'autre qui ne m'accepte pas comme je suis. Et puis, les désorganisés, l'amour, ça fait trop souffrir. Et donc, plutôt que de se dire ça, c'est, OK, j'observe ça en moi, comment je peux le changer ? Comment je peux communiquer avec l'autre là-dessus ? Oser dire, j'ai de l'anxiété. Oser dire, tu sais, ça ne parle pas de toi, ça parle de mes blessures d'enfance. C'est déjà énorme. C'est déjà un premier pas très important.

  • Speaker #0

    J'ai eu ce fait de se ouvrir et de dire,

  • Speaker #1

    tiens,

  • Speaker #0

    ça, c'est que j'ai en moi.

  • Speaker #1

    ça me touche ça m'appartient ça m'appartient ok oui tu as dit un mot oser oser parler exprimer c'est pas facile puis après il y a tous les outils de stabilisation qui vont aider au quotidien donc ce qu'on appelle l'outil de stabilisation ça va être les respirations l'ancrage marcher dans la nature comme on disait tout à l'heure chanter tout ce qui va calmer réguler le système nerveux Parce que dans un style d'attachement insécure, on a un système nerveux qui est dérégulé. Ok. À plus ou moins grande échelle, selon ce qu'on a vécu. Mais quand même, il est activé dans le lien amoureux. Il va d'autant plus être dérégulé. Donc, il va falloir le réguler au quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Très intéressant. Donc, pour ce que j'ai appris en termes de mots, et lorsqu'on sent qu'il y a une situation qui m'aimait, que je sens qu'il m'aimait, on va dire en danger ou je me sens stressée ou mon système nerveux est très actif. Donc, ce que je peux faire, c'est faire un recul, revenir vers moi et faire une activité qui est juste pour ce moment-là. Soit faire une balade dans la nature, un mouvement conscient que l'on a évoqué tout à l'heure, la respiration.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je dirais. C'est toujours un bon conseil. Il y en a plein, plein des choses. Revenir dans ses pieds, dans les sensations des pieds, tu vois. Parce que des fois, on dit ça, mais je ne sais pas, tu es dans une réunion au boulot, tu ne peux pas. Bon, les mecs, je sors, je marche en forêt, je reviens. Tu ne peux pas. Bon, ben voilà, nous, ce qu'on enseigne aux gens en consultation, c'est beaucoup d'outils de stabilisation qui peuvent être utilisés dans plein, plein de situations.

  • Speaker #0

    D'outils de stabilisation. J'aime bien ce mot. Ok. Et pour... Cette sensation des pieds en crash, tu peux nous donner comment on fait ça ?

  • Speaker #1

    Rien que de là, tu vois, là tout de suite, tu penses à tes pieds, aux sensations des pieds sur le sol, et ça va te ramener direct dans ton corps. Donc tes pieds sur le sol, tu peux bouger tes orteils, ressentir le contact, rien que ça, ça te ramène direct dans le corps. C'est tout simple, on peut tout se le faire.

  • Speaker #0

    Et donc, l'importance ? Ici, de se connecter à notre corps.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le corps, il te ramène dans l'ici et maintenant.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, d'autres petites outils de stabilisation, comme il y a un truc qui dure une minute, tu te fixes sur un détail visuel, tu écoutes ce qui se passe autour, tu sens ta peau, le contact du tissu sur ta peau, tu fermes les yeux, tu vas ressentir le goût dans ta bouche, peut-être de la dernière chose que tu as bu, mangé. Et donc là, tu actives tous tes sens. Oui. Rien que ça, quand tu fais un petit tour comme ça d'une minute, tu reviens dans l'ici et maintenant, dans le réel, plutôt que de focaliser sur un problème futur qui n'existe pas ou un problème passé qui est passé et que tu ne peux pas changer. Tu reviens dans le moment présent. Et ça te calme.

  • Speaker #0

    Ça va calmer mon système nerveux et en conséquence...

  • Speaker #1

    Tu vas mieux gérer.

  • Speaker #0

    Je vais mieux gérer, je vais être plus disponible pour...

  • Speaker #1

    Bien sûr, pour toi-même. Pour moi.

  • Speaker #0

    Et pour l'autre. Très bien. Et dans une relation de couple ou dans les relationnels, comment on peut communiquer ces dons dont on avait soin ? Comment trouver ces... courage ou comment on peut oser à communiquer ses raisons ou ses insécurités ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'il faut comprendre et ce qui est compliqué à comprendre pour les gens qui sont dans l'insécurité c'est que de communiquer sur ses besoins ça renforce la relation. Très souvent les personnes qui sont dans l'insécurité ont peur d'être trop ou pas assez, ont peur que leurs besoins effraient l'autre et du coup n'osent pas en parler. changer son regard là-dessus, de rentrer vraiment dans cette notion que quand je parle de mes besoins, je permets à l'autre de me connaître, de me comprendre. Ça vient renforcer et solidifier la relation. C'est, je pense, un pas essentiel. Donc à partir du moment où on comprend ça, on se rend compte qu'on rend service à la relation en faisant ça. On permet qu'elle grandisse. Donc je crois que c'est déjà une clé de compréhension importante pour aller vers l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, ça permet d'ouvrir encore plus la... la connexion et l'intimité émotionnelle de la relation.

  • Speaker #1

    Bien sûr. En fait, ce qui peut aider aussi, c'est de se dire, mais moi, comment je me sentirais si je savais que mon partenaire, il n'est pas bien avec lui-même et puis qu'il ne me dit pas. Et en fait, là, on se dit, mais mince, c'est terrible, je n'ai pas envie de ça. Et donc, lui ou elle n'a pas envie de ça non plus. C'est remettre, tu sais, en se demandant toujours, et si l'autre, enfin, c'est un miroir, quoi. Donc, je me mets à sa place. Mais oui, mais si je ne lui explique pas comment il peut savoir.

  • Speaker #0

    Exactement. L'importance de se mettre à la place de l'autre, ça peut renforcer les liens et éviter peut-être des disputes ou des discussions qui peuvent...

  • Speaker #1

    Des malentendus. En fait, on se rend compte que c'est toujours les malentendus qui mènent à des conflits. presque toujours les désaccords c'est très souvent un malentendu ça part toujours de là tu vois si par exemple on s'était pas entendu sur l'heure on serait peut-être pas en tendance accomplie mais tu vois ça aurait créé un problème parce que moi j'aurais peut-être pas compris l'heure que tu me disais pour arriver ici c'est toujours ça en fait quand tu regardes bien c'est toujours un malentendu et du coup plus la communication est claire mieux on avance tout à fait

  • Speaker #0

    Et comment faire quand l'un des partenaires est plus sûr et l'autre est un peu plus insécure ? Il y a ce décalage.

  • Speaker #1

    Oui. C'est un cas que je vis, donc c'est dur pour le partenaire sécure. On ne peut que le remercier. C'est un peu dur, oui, parce qu'il faut qu'il comprenne que l'autre a des anxiétés que lui ne connaît pas, donc il peut paraître étrange. Donc, c'est à la personne plus insecure de beaucoup expliquer, de faire beaucoup de… Alors, sans non plus tomber dans la psychoéducation à fond, mais quand même d'expliquer « voilà moi d'où je viens, ce que j'ai vécu, ce qui fait qu'aujourd'hui, j'ai peut-être encore des peurs qui s'expriment comme ça. »

  • Speaker #0

    Donc, pour la personne qui a tendance d'être plus insécure, c'est à elle ou cette personne qui...

  • Speaker #1

    Moi je trouve, parce que la personne sécure, ça lui demande aussi un effort de compréhension, c'est sûr.

  • Speaker #0

    De patience.

  • Speaker #1

    De patience, voilà. Donc c'est un chemin, et en même temps que d'être avec quelqu'un de sécure aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Aide beaucoup à se sécuriser et à se sentir en sécurité, donc c'est un très très beau cadeau pour la personne qui est plus insécure.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et peut-être cette personne va nourrir sa sécurité intérieure, la relation va devenir encore plus sécure.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça peut vraiment. Alors encore plus si la personne insécure travaille sur elle, elle est en conscience, là ça peut vraiment fleurir d'une très belle manière.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a, à ton avis, des rituels ou des... Quels sont les exercices, des pratiques et scènes à mettre en place dans un couple ? pour nourrir ces liens de sécurité intérieurs.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est vrai pour tous les couples. Pour moi, c'est déjà d'être claire de ce que c'est ce couple-là, quelle valeur on met dans le couple. Par exemple, pour moi, un couple, c'est une équipe. Il y a des gens pour qui c'est moi, ça. Chacun a son modèle. Moi, je mets ça très, très haut dans ma vie. Mais après, chacun doit, avec son partenaire, savoir à quel endroit on met le couple. Mais pour tous les couples, je dirais, il y a quand même... On l'a observé, les couples qui marchent bien, c'est des couples qui se parlent tous les jours. Et c'est des couples qui font des rendez-vous réguliers.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Des rendez-vous...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'au moins une fois dans la semaine, on se fait un rendez-vous où on ne parle pas des factures, des enfants, des emmerdes. On parle du couple, on est dans la relation. Et ça, on a vraiment observé en sociologie et en psychologie que les couples qui marchent, c'est ceux qui font ça. C'est-à-dire que par contre, les gens qui oublient, au bout d'un moment, tu rentres dans une routine. Les rendez-vous heureux, amoureux, c'est des occasions spéciales, l'anniversaire, Saint-Valentin, je sais que vous en aviez parlé. Et en fait, c'est dommage parce que ça devient très conventionnel et restreint. OK,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, on ne sait plus trop si on se voit en amoureux parce que c'est la Saint-Valentin ou si on se voit en amoureux parce qu'on est amoureux. Donc, le fait de nourrir ça, de se faire un petit rendez-vous par semaine qui est un peu spécial, ça peut être un pique-nique dans le salon, ça peut être un restaurant, ça peut être une super balade, une expérience ensemble, va solidifier, va maintenir la flamme et sécuriser le lien.

  • Speaker #0

    Donc, les conseils que je tiens des témoins sont, OK, on va se donner un rendez-vous pour être là, pour nourrir notre lien, notre relation, et de sentir l'amour qu'on a l'un vers l'autre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans distraction, parce que souvent, je vois des gens... Là,

  • Speaker #1

    c'est sans distraction, oui, c'est vraiment... Tu le sais que tu as ton rendez-vous, donc peut-être même dans cette journée-là, il y aura des petits textos, des trucs, qui sait, tu vois, c'est vraiment dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Comme une anticipation à un autre rendez-vous. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu peux nourrir ça aussi. C'est une façon aussi de dire, mais ce moment-là, il est pour mon couple et rien d'autre. Effectivement, tu n'es pas sur ton téléphone, tu n'es pas avec des amis qui débarquent. C'est le moment du couple. Et ça, ça a été vraiment observé. Les gens qui font ça, c'est des gens qui peuvent vivre des années. Il y a le fait de se réinventer aussi, il y a plein de choses dans l'intimité, mais en tout cas quand il y a cette communication au quotidien et ce rendez-vous hebdomadaire, c'est déjà beaucoup pour se tenir au courant des évolutions l'un de l'autre et avancer ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, ça me parle beaucoup, ça me touche énormément, c'est une pratique qu'on mène au quotidien avec Delphine. Et je sais que c'est très important surtout aussi pour nourrir les liens, le respect, qu'est-ce qui s'est passé cette semaine, des choses qu'on aurait pu faire mieux. Et aussi pour la partie intime, de nourrir les désirs d'intimité.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu peux te préparer. Tu sais, peut-être comme tu le faisais au tout début de la relation, puis là ça fait cinq ans, tu penses moins. Puis là, oui, c'est ton jour de rendez-vous, donc tu vas peut-être t'habiller autrement, créer une ambiance, tout simplement. Acheter un truc à manger que l'autre aime bien. Ça peut être plein, plein de choses.

  • Speaker #0

    Super, super. On va arriver bientôt à la fin de notre entretien. Ça m'a beaucoup parlé, toutes les choses que tu nous as partagées. Et alors, est-ce que tu veux nous donner un dernier conseil ? Ou une stratégie que tu penses qu'on n'a pas évoquée jusqu'au là ?

  • Speaker #1

    Non, moi, ce serait vraiment de bien comprendre que nos pensées nous mentent. Oui. Surtout quand on commence à partir en boucle dans une spirale négative. C'est hyper important de se souvenir que les pensées peuvent nous mentir et toujours revenir à ce qui se passe vraiment dans le lien.

  • Speaker #0

    Dans le lien.

  • Speaker #1

    Voilà, oser poser les questions à l'autre. Qu'est-ce que tu as voulu dire quand tu as dit ça, plutôt que d'être dans la présomption ? « Il ou elle a écrit ça, il ou elle ne m'a pas répondu depuis deux heures, donc ça veut dire ça. » Je trouve que c'est ça qui abîme beaucoup les liens, c'est tout ce qu'on imagine, plutôt que de poser la question avec simplicité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc toujours de confirmer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Est-ce que ce que tu veux dire, c'est ça ? Oui. Ce que j'entends, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'entends, c'est ça. J'observe que la tête est plus distante, qu'est-ce que ça veut dire pour toi, qu'est-ce qui se passe dans ta vie ? Arrêter de tout prendre pour soi et vraiment ouvrir à écouter l'autre.

  • Speaker #0

    Je me rappelle que lors qu'on s'est rencontrés, tu nous as partagé... Et que tu es maman de jeune fille, et aussi qu'elle a choisi une orientation sexuelle homosexuelle. Comment ça a été pour toi, si c'est ok pour toi, et comment tu l'as accompagnée pour qu'elle puisse justement nourrir sa sécurité intérieure dans un monde qui peut être un peu dur des fois ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je sais qu'elle, elle aimerait, parce qu'on en a parlé avec elle, que j'allais faire cette interview, je lui ai évidemment demandé son accord. Elle, elle avait envie déjà que j'insiste sur le fait que ce n'est pas un choix pour elle, c'est une identité. Et ça, je trouve ça bien de le dire, effectivement. Je trouve ça bien parce que je trouve qu'il y a encore une confusion dans notre monde. Même si pour moi, le fait qu'une personne choisisse, pourquoi pas, ce n'est pas non plus un problème. Mais de comprendre aussi que tous les jugements qu'il y a... sont encore plus malvenues quand on comprend ça pour moi ça n'a jamais été un souci en fait par contre c'est vrai que quand elle me l'a annoncé ça n'a pas été un souci, pour moi c'est pas un sujet c'est pas un sujet c'est que mon enfant m'annonce je suis plutôt homosexuelle ou hétérosexuelle ok c'est ta vie je suis heureuse si t'es heureuse par contre c'est vrai que Là où ça m'a mise en insécurité, c'était comme tu disais, par rapport au jugement qu'il peut y avoir dans le monde, à la violence qu'il peut encore y avoir dans certains pays, dans certaines traditions, vis-à-vis de l'homosexualité, c'est ça qui m'a mise en insécurité. Et donc pour l'aider, elle, moi j'ai toujours dit, je dis que ce qui est bien, c'est qu'elle soit heureuse avant tout, c'est ce qui compte. Bien sûr. Et que j'ai envie qu'elle soit fière d'être qui elle est. Bien sûr. Voilà. Donc ça c'est vraiment hyper important pour moi et tous les moments où j'ai senti... dans la difficulté, avec la fierté, on en a beaucoup parlé, pour bien redonner, peut-être à des personnes parfois de son entourage, ou dans les expériences qu'elle avait eues, les opinions des autres aux autres. Ça, c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça me parlait beaucoup, les opinions des autres appartiennent aux autres. Et donc, pour avant dire, sur notre projet de sujet de sécurité intérieure, être soi-même. apporte beaucoup dans notre confiance en sécurité intérieure et revenir au corps pour régulariser notre système nerveux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Exprimer nos besoins, nos envies à notre partenaire. La communication est très importante.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et moi, ma fille, c'est quelqu'un qui me donne un super exemple en relation parce que, effectivement, je la trouve très, très bonne. Donc, elle prône beaucoup ça. Elle est très bonne en communication. Donc c'est chouette. Mais c'est vrai que de toute façon, on se rend compte, moi ça m'a aussi ouvert à découvrir et à côtoyer plus de personnes homosexuelles nécessairement. J'en avais quelques-unes, mais peu dans mon entourage. Et en fait, se rendre compte que les problèmes de couple, ils sont universels. De toute façon, il n'y a pas... Donc tu vois, c'est chouette de se dire, mais chacun va apporter des solutions. un petit peu teinté différemment. C'est sûr, si c'est deux hommes ou deux femmes, la communication va être un peu différente, si c'est un homme et une femme encore. Mais dans tous les cas, les problèmes de fond vont être universels. L'incompréhension, les jalousies.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles les sont. Mais oui,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup pour cette conversation très riche et inspirante. Et merci encore à tous ceux qui nous ont écoutés aujourd'hui. Et on va se retrouver la semaine prochaine pour un nouveau épisode de Conscious Love. Et je vous souhaite une très bonne semaine.

  • Speaker #1

    Bonne semaine à tous. Et merci beaucoup, Aïdi, pour cette opportunité.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Au revoir.

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Description

Et si la qualité de nos relations amoureuses dépendait avant tout de notre sécurité intérieure ?

Dans cet épisode, on reçois avec Sophie Lise pour aborder un sujet essentiel mais souvent négligé : la sécurité intérieure. Celle qui influence profondément nos attachements, nos choix amoureux et notre manière d’aimer.

Pourquoi c’est si important ?
Quand on manque de sécurité intérieure, on cherche à combler ce vide dans nos relations. On devient plus dépendant, plus en demande, ou au contraire, on fuit l’intimité par peur d’être blessé. Et si on inversait la dynamique ?

Avec Sophie Lise, on explore :
Les signes que l’on manque de sécurité intérieure (et comment y remédier)
Pourquoi nos blessures passées influencent nos schémas amoureux
Comment repérer une relation basée sur l’insécurité plutôt que sur l’amour sain
Les outils et rituels pour construire une relation plus solide et apaisée
Comment exprimer ses besoins sans peur du rejet

Un épisode puissant, riche en prises de conscience et en solutions concrètes pour cultiver un amour plus serein et profond.

Pour découvrir Sophie Lise et ses accompagnements c'est par ici : https://www.instagram.com/oserlavie/ https://www.sophielisefargue.com/


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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Conscious Love, le podcast où on explore les relations humaines, l'amour conscient. Et aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'être là avec Sophie Lys. Merci d'être là.

  • Speaker #1

    Merci Aïdini, ça me remplit de joie. J'adore votre podcast et pour moi, c'est très très important d'explorer toutes ces questions-là.

  • Speaker #0

    Merci. Et aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me parle beaucoup, c'est la sécurité intérieure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Que tu as vraiment à avoir dans tes accompagnements. Oui. Avant d'entrer dans les vies du sujet, j'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu de toi, de ton parcours, si ça te lie.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Oui. Donc moi, je suis thérapeute et médium. Oui. J'accompagne principalement des femmes, mais aussi des hommes depuis maintenant 20 ans. J'ai commencé... En fait, ça a été un double parcours parce que donc à la fois l'aspect psychologique est très important pour moi et l'aspect scientifique aussi, dans une certaine mesure, et puis l'aspect spirituel. Donc, que ce soit dans mes formations ou dans mes accompagnements, les deux ont toujours pris beaucoup de place. Ok.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as beaucoup exploré la notion de sécurité intérieure. Oui. Et commençons par le début. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ? Avec tes mots, qu'est-ce que ça signifie la sécurité ?

  • Speaker #1

    La sécurité intérieure, c'est un état auquel 50% des gens accèdent assez facilement parce qu'ils ont été élevés dans un environnement qu'on dit « secure » , c'est-à-dire avec des parents qui allaient assez bien eux-mêmes et qui ont pu les écouter, les sécuriser, les rassurer, leur montrer qu'ils avaient de la valeur, etc. Pour l'autre partie de la population, les autres 50%, ce n'est pas forcément le cas. Donc moi, je faisais partie des autres 50%. Évidemment, c'est pour ça que je me suis beaucoup intéressée au sujet. On n'a pas forcément été dans un environnement comme ça, parce que nos parents eux-mêmes n'étaient pas très sécurisés. Et donc, ils n'ont pas pu nous donner ce qu'ils n'avaient pas reçu. Si c'était des personnes qui n'avaient pas reçu ça et ne faisaient pas non plus un travail, ou n'étaient pas en conscience de ça, c'est compliqué pour eux de l'inventer. Surtout dans les générations. A l'époque, il y avait beaucoup moins de connaissances autour de la psychologie qu'il y en a aujourd'hui. Les gens se posaient moins de questions également. Résultat, il y a pas mal de gens qui ont des insécurités. Alors, la sécurité intérieure, c'est un état de stabilité émotionnelle, d'estime de soi, de confiance dans la vie, et souvent d'un regard assez positif également sur la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, vraiment cette sensation de... d'ancrage en soi, à l'intérieur de soi. Et comment on peut cultiver cet état de sécurité intérieure dans nos vies modernes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai que c'est hyper intéressant ta question, parce que même une personne qui est assez sécure, ce qui se passe dans nos vies modernes ne va pas l'aider à cultiver cet état naturellement. En fait, je dirais, je vais commencer par parler des choses qui empêchent, qui nous sortent de là, c'est toutes les distractions. Les distractions en particulier avec les réseaux, les téléphones, le fait qu'on doit répondre à beaucoup de choses à la fois, c'est pas très naturel pour notre cerveau de traiter autant d'informations à la fois, font qu'on va être décentré, on va manquer d'ancrage comme tu disais. Donc pour cultiver, il y a des choses vraiment très simples, tous les outils de régulation du système nerveux, donc la cohérence cardiaque. Donc on va aller voir un peu plus loin. Mais ça peut être aussi marcher dans la nature, ça peut être chanter sous la douche ou chanter tout court, danser. Tout ce qui va être du mouvement dans le corps. Ce que j'appelle le bon mouvement, il faut comprendre que parfois il y a des gens qui peuvent devenir addicts au sport. Et là, ça peut entraîner, en fin de compte, une suractivation également. Donc, bon mouvement, c'est un mouvement qui va respecter les besoins du corps dans le moment. Si vous êtes très athlétique, ça peut être de courir 15 kilomètres. Mais si vous êtes quelqu'un de moins athlétique ou tout simplement qui n'a pas envie de... d'un sport comme ça, un peu extrême, ça peut être d'aller faire une heure de yoga, ça peut être de la danse, ça peut être du tai chi, ça peut être... Enfin voilà, c'est toujours rester à l'écoute.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est le non-bensin du moment, et d'écouter ce qu'il y a à l'instant, et de répondre avec un mouvement plus conscient.

  • Speaker #1

    Un mouvement conscient, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc on a abordé qu'il y a aujourd'hui... Dans nos vies modernes, il y a des distractions, les réseaux sociaux, tout ça, qui nous éloignent de nous-mêmes. Et comment on peut identifier ? Si on est dans cette démarche dans la vie de tous les jours, comment on peut identifier, tiens, je peux manquer de sécurité intérieure ?

  • Speaker #1

    On va s'en rendre compte parce qu'on aura un stress chronique, on aura plus d'anxiété, on va être plus réactif. Alors si on revient à notre sujet de base, qui est quand même les relations, ça peut être qu'avec mon ou ma partenaire, je vais manquer de patience. Tu vois, je vais être plus irritable, je vais plus prendre les choses pour moi. Donc voilà, ça va se manifester aussi dans des difficultés avec le sommeil, ça peut être des douleurs chroniques aussi, etc. qui montrent que voilà, on rentre dans des formes d'insécurité.

  • Speaker #0

    Et donc, ça peut aussi… on peut avoir des phases dans les choses, des phases où on peut… on est plus sécure ou on est plus…

  • Speaker #1

    Alors ? Le style d'attachement est quand même déterminé dans la petite enfance. Après, il peut évoluer à travers des prises de conscience, des thérapies, ou le fait d'être dans une relation avec quelqu'un de sécure, ça peut sécuriser énormément aussi. Mais même une personne sécure peut passer par des phases d'insécurité. Par exemple, si elle vit, elle est sécure, elle a eu une belle enfance, mais elle vit des traumas dans sa vie professionnelle ou personnelle. bien elle vit, par exemple un divorce peut être vécu comme un trauma, ça va la fragiliser et l'amener à plus d'insécurité

  • Speaker #0

    Oui, toi auquel est le style d'attachement ? Tu veux approfondir un petit peu ou juste donner ce que ça signifie pour les personnes qui ne sont pas

  • Speaker #1

    Alors on a quatre styles d'attachement on va avoir l'attachement sécure justement, donc on disait 50% des gens moins qui ont des parents qu'ils ont plutôt sécurisés. On va avoir l'attachement anxieux. Donc là, c'est des personnes qui vont être en hyper-vigilance et vérifier tout le temps que l'autre est bien dans le lien, qui vont surnourrir le lien, qui souvent vont être dans ce qu'on appelle le people-pleasing. Ok. Très, très tournée vers l'autre, ses besoins. On a le style évitant. Donc au contraire, la personne pense qu'elle n'est pas digne d'amour, mais du coup qu'elle doit plutôt au début faire des efforts, mais assez rapidement rentrer dans sa grotte. parce que c'est comme ça qu'elle se ressource et qu'elle a peur d'être rejetée. Et donc ça, c'est un style très paradoxal, assez compliqué à expliquer. Mais voilà, en gros, c'est ça. C'est les personnes qui vont être plus dans la fuite, les stratégies de fuite. Et puis, on a le style désorganisé où ça oscille entre les deux, anxieux et évitant.

  • Speaker #0

    Intéressant. Super intéressant. Donc, j'imagine que notre style d'attachement qui s'est créé de la France jusqu'à aujourd'hui, Peut-être qu'on va influencer la façon dont on crée nos relations, on réagit envers l'autre.

  • Speaker #1

    Enormément. En particulier dans le lien amoureux, c'est là que ça va être le plus criant. Ça vient impacter malheureusement également le reste de notre vie. Parce qu'une personne qui est anxieuse, elle peut avoir cette impression qu'elle ne fait jamais assez bien dans le travail aussi. Une personne qui est évitante, elle peut avoir besoin de ses bulles et une difficulté à aller vers l'autre, même en amitié. Donc ça impacte selon les degrés aussi d'insécurité où est la personne, ça va impacter le reste de sa vie. Mais dans le lien amoureux, là, ça se voit énormément.

  • Speaker #0

    En effet, parce qu'on touche en fait notre intimité, notre réalité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des situations dans un couple, par exemple, si on commence à parler de ce sujet de couple ? Dans quelle situation on peut y avoir ?

  • Speaker #1

    L'anxiété, il y a des schémas assez typiques. Ça veut dire que c'est une personne qui va prendre sur elle, prendre sur elle, prendre sur elle, en faisant tout pour l'autre, puis à un moment donné, elle explose. Ça, c'est typique de l'anxiété. L'évitant, ça va être au début, je nourris le lien, tant qu'il n'y a pas trop d'enjeux. Et puis, dès qu'il y a un enjeu, je me retire, je vais avoir une communication compliquée avec l'autre. J'ai du mal à aller dans ma vulnérabilité, etc. J'ai peur d'être étouffée. Ça va être le style évitant. Et désorganisé, ça va être qu'il y ait entre les deux. Donc, je peux vouloir donner tout d'un coup, j'ouvre beaucoup, et puis je me retire. Très compliqué à vivre pour l'autre, parce qu'il y a ce moment d'impulsivité ou de réactivité qui n'est pas compris par l'autre partenaire, qui effectivement peut le prendre pour lui. C'est pas forcément évident à comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que ça touche beaucoup des espèces, des sujets, des aspects de soi qui sont très, très vulnérables peut-être, qui ont été vexés au passé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. C'est des aspects de soi qui n'ont pas été sécurisés. Et donc, quand tout d'un coup, la personne rentre dans un lien amoureux, ça vient toucher ce petit enfant intérieur qui crie depuis tout petit, enfin qui crie ou qui s'est caché, mais bref, qui dit « mais moi, j'aimerais être aimée » . Et là, oula, j'ai l'occasion. Alors, en même temps, si je n'ai pas travaillé sur moi, je vais chercher peut-être à réparer tout ce que je n'ai pas eu dans l'enfance. Donc, il y a une espèce de confusion entre « je cherche à réparer papa, maman, ce que je n'ai pas eu » et puis cette personne-là sur qui je vais projeter tout ça.

  • Speaker #0

    alors que lui ou elle n'y peut rien elle débarque comme ça donc comment on peut faire ce mouvement d'aller vers je vais travailler mon style d'attachement au sécure ou j'ai vraiment envie pour une personne qui a envie d'aller vers ce travail personnel de nourrir sa sécurité intérieure quels sont les conseils que tu peux donner au moins

  • Speaker #1

    La première chose, et c'est le sujet, enfin c'est le conseil le plus difficile à entendre et le plus utile, c'est de revenir à soi. C'est vraiment de se poser la question, qu'est-ce que moi je mets en place dans ce lien ? Qu'est-ce qui fait que je le nourris mal ? Parce que les anxieux vont avoir tendance à dire, ah mais moi j'ai tout donné, puis l'autre il me rend rien. Les évitants, mais j'y peux rien, c'est comme ça, je suis introvertie, enfin ils vont se trouver tout un tas de raisons. C'est l'autre qui ne m'accepte pas comme je suis. Et puis, les désorganisés, l'amour, ça fait trop souffrir. Et donc, plutôt que de se dire ça, c'est, OK, j'observe ça en moi, comment je peux le changer ? Comment je peux communiquer avec l'autre là-dessus ? Oser dire, j'ai de l'anxiété. Oser dire, tu sais, ça ne parle pas de toi, ça parle de mes blessures d'enfance. C'est déjà énorme. C'est déjà un premier pas très important.

  • Speaker #0

    J'ai eu ce fait de se ouvrir et de dire,

  • Speaker #1

    tiens,

  • Speaker #0

    ça, c'est que j'ai en moi.

  • Speaker #1

    ça me touche ça m'appartient ça m'appartient ok oui tu as dit un mot oser oser parler exprimer c'est pas facile puis après il y a tous les outils de stabilisation qui vont aider au quotidien donc ce qu'on appelle l'outil de stabilisation ça va être les respirations l'ancrage marcher dans la nature comme on disait tout à l'heure chanter tout ce qui va calmer réguler le système nerveux Parce que dans un style d'attachement insécure, on a un système nerveux qui est dérégulé. Ok. À plus ou moins grande échelle, selon ce qu'on a vécu. Mais quand même, il est activé dans le lien amoureux. Il va d'autant plus être dérégulé. Donc, il va falloir le réguler au quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Très intéressant. Donc, pour ce que j'ai appris en termes de mots, et lorsqu'on sent qu'il y a une situation qui m'aimait, que je sens qu'il m'aimait, on va dire en danger ou je me sens stressée ou mon système nerveux est très actif. Donc, ce que je peux faire, c'est faire un recul, revenir vers moi et faire une activité qui est juste pour ce moment-là. Soit faire une balade dans la nature, un mouvement conscient que l'on a évoqué tout à l'heure, la respiration.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je dirais. C'est toujours un bon conseil. Il y en a plein, plein des choses. Revenir dans ses pieds, dans les sensations des pieds, tu vois. Parce que des fois, on dit ça, mais je ne sais pas, tu es dans une réunion au boulot, tu ne peux pas. Bon, les mecs, je sors, je marche en forêt, je reviens. Tu ne peux pas. Bon, ben voilà, nous, ce qu'on enseigne aux gens en consultation, c'est beaucoup d'outils de stabilisation qui peuvent être utilisés dans plein, plein de situations.

  • Speaker #0

    D'outils de stabilisation. J'aime bien ce mot. Ok. Et pour... Cette sensation des pieds en crash, tu peux nous donner comment on fait ça ?

  • Speaker #1

    Rien que de là, tu vois, là tout de suite, tu penses à tes pieds, aux sensations des pieds sur le sol, et ça va te ramener direct dans ton corps. Donc tes pieds sur le sol, tu peux bouger tes orteils, ressentir le contact, rien que ça, ça te ramène direct dans le corps. C'est tout simple, on peut tout se le faire.

  • Speaker #0

    Et donc, l'importance ? Ici, de se connecter à notre corps.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le corps, il te ramène dans l'ici et maintenant.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, d'autres petites outils de stabilisation, comme il y a un truc qui dure une minute, tu te fixes sur un détail visuel, tu écoutes ce qui se passe autour, tu sens ta peau, le contact du tissu sur ta peau, tu fermes les yeux, tu vas ressentir le goût dans ta bouche, peut-être de la dernière chose que tu as bu, mangé. Et donc là, tu actives tous tes sens. Oui. Rien que ça, quand tu fais un petit tour comme ça d'une minute, tu reviens dans l'ici et maintenant, dans le réel, plutôt que de focaliser sur un problème futur qui n'existe pas ou un problème passé qui est passé et que tu ne peux pas changer. Tu reviens dans le moment présent. Et ça te calme.

  • Speaker #0

    Ça va calmer mon système nerveux et en conséquence...

  • Speaker #1

    Tu vas mieux gérer.

  • Speaker #0

    Je vais mieux gérer, je vais être plus disponible pour...

  • Speaker #1

    Bien sûr, pour toi-même. Pour moi.

  • Speaker #0

    Et pour l'autre. Très bien. Et dans une relation de couple ou dans les relationnels, comment on peut communiquer ces dons dont on avait soin ? Comment trouver ces... courage ou comment on peut oser à communiquer ses raisons ou ses insécurités ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'il faut comprendre et ce qui est compliqué à comprendre pour les gens qui sont dans l'insécurité c'est que de communiquer sur ses besoins ça renforce la relation. Très souvent les personnes qui sont dans l'insécurité ont peur d'être trop ou pas assez, ont peur que leurs besoins effraient l'autre et du coup n'osent pas en parler. changer son regard là-dessus, de rentrer vraiment dans cette notion que quand je parle de mes besoins, je permets à l'autre de me connaître, de me comprendre. Ça vient renforcer et solidifier la relation. C'est, je pense, un pas essentiel. Donc à partir du moment où on comprend ça, on se rend compte qu'on rend service à la relation en faisant ça. On permet qu'elle grandisse. Donc je crois que c'est déjà une clé de compréhension importante pour aller vers l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, ça permet d'ouvrir encore plus la... la connexion et l'intimité émotionnelle de la relation.

  • Speaker #1

    Bien sûr. En fait, ce qui peut aider aussi, c'est de se dire, mais moi, comment je me sentirais si je savais que mon partenaire, il n'est pas bien avec lui-même et puis qu'il ne me dit pas. Et en fait, là, on se dit, mais mince, c'est terrible, je n'ai pas envie de ça. Et donc, lui ou elle n'a pas envie de ça non plus. C'est remettre, tu sais, en se demandant toujours, et si l'autre, enfin, c'est un miroir, quoi. Donc, je me mets à sa place. Mais oui, mais si je ne lui explique pas comment il peut savoir.

  • Speaker #0

    Exactement. L'importance de se mettre à la place de l'autre, ça peut renforcer les liens et éviter peut-être des disputes ou des discussions qui peuvent...

  • Speaker #1

    Des malentendus. En fait, on se rend compte que c'est toujours les malentendus qui mènent à des conflits. presque toujours les désaccords c'est très souvent un malentendu ça part toujours de là tu vois si par exemple on s'était pas entendu sur l'heure on serait peut-être pas en tendance accomplie mais tu vois ça aurait créé un problème parce que moi j'aurais peut-être pas compris l'heure que tu me disais pour arriver ici c'est toujours ça en fait quand tu regardes bien c'est toujours un malentendu et du coup plus la communication est claire mieux on avance tout à fait

  • Speaker #0

    Et comment faire quand l'un des partenaires est plus sûr et l'autre est un peu plus insécure ? Il y a ce décalage.

  • Speaker #1

    Oui. C'est un cas que je vis, donc c'est dur pour le partenaire sécure. On ne peut que le remercier. C'est un peu dur, oui, parce qu'il faut qu'il comprenne que l'autre a des anxiétés que lui ne connaît pas, donc il peut paraître étrange. Donc, c'est à la personne plus insecure de beaucoup expliquer, de faire beaucoup de… Alors, sans non plus tomber dans la psychoéducation à fond, mais quand même d'expliquer « voilà moi d'où je viens, ce que j'ai vécu, ce qui fait qu'aujourd'hui, j'ai peut-être encore des peurs qui s'expriment comme ça. »

  • Speaker #0

    Donc, pour la personne qui a tendance d'être plus insécure, c'est à elle ou cette personne qui...

  • Speaker #1

    Moi je trouve, parce que la personne sécure, ça lui demande aussi un effort de compréhension, c'est sûr.

  • Speaker #0

    De patience.

  • Speaker #1

    De patience, voilà. Donc c'est un chemin, et en même temps que d'être avec quelqu'un de sécure aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Aide beaucoup à se sécuriser et à se sentir en sécurité, donc c'est un très très beau cadeau pour la personne qui est plus insécure.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et peut-être cette personne va nourrir sa sécurité intérieure, la relation va devenir encore plus sécure.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça peut vraiment. Alors encore plus si la personne insécure travaille sur elle, elle est en conscience, là ça peut vraiment fleurir d'une très belle manière.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a, à ton avis, des rituels ou des... Quels sont les exercices, des pratiques et scènes à mettre en place dans un couple ? pour nourrir ces liens de sécurité intérieurs.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est vrai pour tous les couples. Pour moi, c'est déjà d'être claire de ce que c'est ce couple-là, quelle valeur on met dans le couple. Par exemple, pour moi, un couple, c'est une équipe. Il y a des gens pour qui c'est moi, ça. Chacun a son modèle. Moi, je mets ça très, très haut dans ma vie. Mais après, chacun doit, avec son partenaire, savoir à quel endroit on met le couple. Mais pour tous les couples, je dirais, il y a quand même... On l'a observé, les couples qui marchent bien, c'est des couples qui se parlent tous les jours. Et c'est des couples qui font des rendez-vous réguliers.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Des rendez-vous...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'au moins une fois dans la semaine, on se fait un rendez-vous où on ne parle pas des factures, des enfants, des emmerdes. On parle du couple, on est dans la relation. Et ça, on a vraiment observé en sociologie et en psychologie que les couples qui marchent, c'est ceux qui font ça. C'est-à-dire que par contre, les gens qui oublient, au bout d'un moment, tu rentres dans une routine. Les rendez-vous heureux, amoureux, c'est des occasions spéciales, l'anniversaire, Saint-Valentin, je sais que vous en aviez parlé. Et en fait, c'est dommage parce que ça devient très conventionnel et restreint. OK,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, on ne sait plus trop si on se voit en amoureux parce que c'est la Saint-Valentin ou si on se voit en amoureux parce qu'on est amoureux. Donc, le fait de nourrir ça, de se faire un petit rendez-vous par semaine qui est un peu spécial, ça peut être un pique-nique dans le salon, ça peut être un restaurant, ça peut être une super balade, une expérience ensemble, va solidifier, va maintenir la flamme et sécuriser le lien.

  • Speaker #0

    Donc, les conseils que je tiens des témoins sont, OK, on va se donner un rendez-vous pour être là, pour nourrir notre lien, notre relation, et de sentir l'amour qu'on a l'un vers l'autre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans distraction, parce que souvent, je vois des gens... Là,

  • Speaker #1

    c'est sans distraction, oui, c'est vraiment... Tu le sais que tu as ton rendez-vous, donc peut-être même dans cette journée-là, il y aura des petits textos, des trucs, qui sait, tu vois, c'est vraiment dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Comme une anticipation à un autre rendez-vous. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu peux nourrir ça aussi. C'est une façon aussi de dire, mais ce moment-là, il est pour mon couple et rien d'autre. Effectivement, tu n'es pas sur ton téléphone, tu n'es pas avec des amis qui débarquent. C'est le moment du couple. Et ça, ça a été vraiment observé. Les gens qui font ça, c'est des gens qui peuvent vivre des années. Il y a le fait de se réinventer aussi, il y a plein de choses dans l'intimité, mais en tout cas quand il y a cette communication au quotidien et ce rendez-vous hebdomadaire, c'est déjà beaucoup pour se tenir au courant des évolutions l'un de l'autre et avancer ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, ça me parle beaucoup, ça me touche énormément, c'est une pratique qu'on mène au quotidien avec Delphine. Et je sais que c'est très important surtout aussi pour nourrir les liens, le respect, qu'est-ce qui s'est passé cette semaine, des choses qu'on aurait pu faire mieux. Et aussi pour la partie intime, de nourrir les désirs d'intimité.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu peux te préparer. Tu sais, peut-être comme tu le faisais au tout début de la relation, puis là ça fait cinq ans, tu penses moins. Puis là, oui, c'est ton jour de rendez-vous, donc tu vas peut-être t'habiller autrement, créer une ambiance, tout simplement. Acheter un truc à manger que l'autre aime bien. Ça peut être plein, plein de choses.

  • Speaker #0

    Super, super. On va arriver bientôt à la fin de notre entretien. Ça m'a beaucoup parlé, toutes les choses que tu nous as partagées. Et alors, est-ce que tu veux nous donner un dernier conseil ? Ou une stratégie que tu penses qu'on n'a pas évoquée jusqu'au là ?

  • Speaker #1

    Non, moi, ce serait vraiment de bien comprendre que nos pensées nous mentent. Oui. Surtout quand on commence à partir en boucle dans une spirale négative. C'est hyper important de se souvenir que les pensées peuvent nous mentir et toujours revenir à ce qui se passe vraiment dans le lien.

  • Speaker #0

    Dans le lien.

  • Speaker #1

    Voilà, oser poser les questions à l'autre. Qu'est-ce que tu as voulu dire quand tu as dit ça, plutôt que d'être dans la présomption ? « Il ou elle a écrit ça, il ou elle ne m'a pas répondu depuis deux heures, donc ça veut dire ça. » Je trouve que c'est ça qui abîme beaucoup les liens, c'est tout ce qu'on imagine, plutôt que de poser la question avec simplicité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc toujours de confirmer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Est-ce que ce que tu veux dire, c'est ça ? Oui. Ce que j'entends, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'entends, c'est ça. J'observe que la tête est plus distante, qu'est-ce que ça veut dire pour toi, qu'est-ce qui se passe dans ta vie ? Arrêter de tout prendre pour soi et vraiment ouvrir à écouter l'autre.

  • Speaker #0

    Je me rappelle que lors qu'on s'est rencontrés, tu nous as partagé... Et que tu es maman de jeune fille, et aussi qu'elle a choisi une orientation sexuelle homosexuelle. Comment ça a été pour toi, si c'est ok pour toi, et comment tu l'as accompagnée pour qu'elle puisse justement nourrir sa sécurité intérieure dans un monde qui peut être un peu dur des fois ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je sais qu'elle, elle aimerait, parce qu'on en a parlé avec elle, que j'allais faire cette interview, je lui ai évidemment demandé son accord. Elle, elle avait envie déjà que j'insiste sur le fait que ce n'est pas un choix pour elle, c'est une identité. Et ça, je trouve ça bien de le dire, effectivement. Je trouve ça bien parce que je trouve qu'il y a encore une confusion dans notre monde. Même si pour moi, le fait qu'une personne choisisse, pourquoi pas, ce n'est pas non plus un problème. Mais de comprendre aussi que tous les jugements qu'il y a... sont encore plus malvenues quand on comprend ça pour moi ça n'a jamais été un souci en fait par contre c'est vrai que quand elle me l'a annoncé ça n'a pas été un souci, pour moi c'est pas un sujet c'est pas un sujet c'est que mon enfant m'annonce je suis plutôt homosexuelle ou hétérosexuelle ok c'est ta vie je suis heureuse si t'es heureuse par contre c'est vrai que Là où ça m'a mise en insécurité, c'était comme tu disais, par rapport au jugement qu'il peut y avoir dans le monde, à la violence qu'il peut encore y avoir dans certains pays, dans certaines traditions, vis-à-vis de l'homosexualité, c'est ça qui m'a mise en insécurité. Et donc pour l'aider, elle, moi j'ai toujours dit, je dis que ce qui est bien, c'est qu'elle soit heureuse avant tout, c'est ce qui compte. Bien sûr. Et que j'ai envie qu'elle soit fière d'être qui elle est. Bien sûr. Voilà. Donc ça c'est vraiment hyper important pour moi et tous les moments où j'ai senti... dans la difficulté, avec la fierté, on en a beaucoup parlé, pour bien redonner, peut-être à des personnes parfois de son entourage, ou dans les expériences qu'elle avait eues, les opinions des autres aux autres. Ça, c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça me parlait beaucoup, les opinions des autres appartiennent aux autres. Et donc, pour avant dire, sur notre projet de sujet de sécurité intérieure, être soi-même. apporte beaucoup dans notre confiance en sécurité intérieure et revenir au corps pour régulariser notre système nerveux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Exprimer nos besoins, nos envies à notre partenaire. La communication est très importante.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et moi, ma fille, c'est quelqu'un qui me donne un super exemple en relation parce que, effectivement, je la trouve très, très bonne. Donc, elle prône beaucoup ça. Elle est très bonne en communication. Donc c'est chouette. Mais c'est vrai que de toute façon, on se rend compte, moi ça m'a aussi ouvert à découvrir et à côtoyer plus de personnes homosexuelles nécessairement. J'en avais quelques-unes, mais peu dans mon entourage. Et en fait, se rendre compte que les problèmes de couple, ils sont universels. De toute façon, il n'y a pas... Donc tu vois, c'est chouette de se dire, mais chacun va apporter des solutions. un petit peu teinté différemment. C'est sûr, si c'est deux hommes ou deux femmes, la communication va être un peu différente, si c'est un homme et une femme encore. Mais dans tous les cas, les problèmes de fond vont être universels. L'incompréhension, les jalousies.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles les sont. Mais oui,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup pour cette conversation très riche et inspirante. Et merci encore à tous ceux qui nous ont écoutés aujourd'hui. Et on va se retrouver la semaine prochaine pour un nouveau épisode de Conscious Love. Et je vous souhaite une très bonne semaine.

  • Speaker #1

    Bonne semaine à tous. Et merci beaucoup, Aïdi, pour cette opportunité.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Au revoir.

Description

Et si la qualité de nos relations amoureuses dépendait avant tout de notre sécurité intérieure ?

Dans cet épisode, on reçois avec Sophie Lise pour aborder un sujet essentiel mais souvent négligé : la sécurité intérieure. Celle qui influence profondément nos attachements, nos choix amoureux et notre manière d’aimer.

Pourquoi c’est si important ?
Quand on manque de sécurité intérieure, on cherche à combler ce vide dans nos relations. On devient plus dépendant, plus en demande, ou au contraire, on fuit l’intimité par peur d’être blessé. Et si on inversait la dynamique ?

Avec Sophie Lise, on explore :
Les signes que l’on manque de sécurité intérieure (et comment y remédier)
Pourquoi nos blessures passées influencent nos schémas amoureux
Comment repérer une relation basée sur l’insécurité plutôt que sur l’amour sain
Les outils et rituels pour construire une relation plus solide et apaisée
Comment exprimer ses besoins sans peur du rejet

Un épisode puissant, riche en prises de conscience et en solutions concrètes pour cultiver un amour plus serein et profond.

Pour découvrir Sophie Lise et ses accompagnements c'est par ici : https://www.instagram.com/oserlavie/ https://www.sophielisefargue.com/


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Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

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Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Conscious Love, le podcast où on explore les relations humaines, l'amour conscient. Et aujourd'hui, j'ai le grand plaisir d'être là avec Sophie Lys. Merci d'être là.

  • Speaker #1

    Merci Aïdini, ça me remplit de joie. J'adore votre podcast et pour moi, c'est très très important d'explorer toutes ces questions-là.

  • Speaker #0

    Merci. Et aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me parle beaucoup, c'est la sécurité intérieure.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Que tu as vraiment à avoir dans tes accompagnements. Oui. Avant d'entrer dans les vies du sujet, j'aimerais bien que tu nous racontes un petit peu de toi, de ton parcours, si ça te lie.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Oui. Donc moi, je suis thérapeute et médium. Oui. J'accompagne principalement des femmes, mais aussi des hommes depuis maintenant 20 ans. J'ai commencé... En fait, ça a été un double parcours parce que donc à la fois l'aspect psychologique est très important pour moi et l'aspect scientifique aussi, dans une certaine mesure, et puis l'aspect spirituel. Donc, que ce soit dans mes formations ou dans mes accompagnements, les deux ont toujours pris beaucoup de place. Ok.

  • Speaker #0

    Je sais que tu as beaucoup exploré la notion de sécurité intérieure. Oui. Et commençons par le début. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça évoque pour toi ? Avec tes mots, qu'est-ce que ça signifie la sécurité ?

  • Speaker #1

    La sécurité intérieure, c'est un état auquel 50% des gens accèdent assez facilement parce qu'ils ont été élevés dans un environnement qu'on dit « secure » , c'est-à-dire avec des parents qui allaient assez bien eux-mêmes et qui ont pu les écouter, les sécuriser, les rassurer, leur montrer qu'ils avaient de la valeur, etc. Pour l'autre partie de la population, les autres 50%, ce n'est pas forcément le cas. Donc moi, je faisais partie des autres 50%. Évidemment, c'est pour ça que je me suis beaucoup intéressée au sujet. On n'a pas forcément été dans un environnement comme ça, parce que nos parents eux-mêmes n'étaient pas très sécurisés. Et donc, ils n'ont pas pu nous donner ce qu'ils n'avaient pas reçu. Si c'était des personnes qui n'avaient pas reçu ça et ne faisaient pas non plus un travail, ou n'étaient pas en conscience de ça, c'est compliqué pour eux de l'inventer. Surtout dans les générations. A l'époque, il y avait beaucoup moins de connaissances autour de la psychologie qu'il y en a aujourd'hui. Les gens se posaient moins de questions également. Résultat, il y a pas mal de gens qui ont des insécurités. Alors, la sécurité intérieure, c'est un état de stabilité émotionnelle, d'estime de soi, de confiance dans la vie, et souvent d'un regard assez positif également sur la vie.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, vraiment cette sensation de... d'ancrage en soi, à l'intérieur de soi. Et comment on peut cultiver cet état de sécurité intérieure dans nos vies modernes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors c'est vrai que c'est hyper intéressant ta question, parce que même une personne qui est assez sécure, ce qui se passe dans nos vies modernes ne va pas l'aider à cultiver cet état naturellement. En fait, je dirais, je vais commencer par parler des choses qui empêchent, qui nous sortent de là, c'est toutes les distractions. Les distractions en particulier avec les réseaux, les téléphones, le fait qu'on doit répondre à beaucoup de choses à la fois, c'est pas très naturel pour notre cerveau de traiter autant d'informations à la fois, font qu'on va être décentré, on va manquer d'ancrage comme tu disais. Donc pour cultiver, il y a des choses vraiment très simples, tous les outils de régulation du système nerveux, donc la cohérence cardiaque. Donc on va aller voir un peu plus loin. Mais ça peut être aussi marcher dans la nature, ça peut être chanter sous la douche ou chanter tout court, danser. Tout ce qui va être du mouvement dans le corps. Ce que j'appelle le bon mouvement, il faut comprendre que parfois il y a des gens qui peuvent devenir addicts au sport. Et là, ça peut entraîner, en fin de compte, une suractivation également. Donc, bon mouvement, c'est un mouvement qui va respecter les besoins du corps dans le moment. Si vous êtes très athlétique, ça peut être de courir 15 kilomètres. Mais si vous êtes quelqu'un de moins athlétique ou tout simplement qui n'a pas envie de... d'un sport comme ça, un peu extrême, ça peut être d'aller faire une heure de yoga, ça peut être de la danse, ça peut être du tai chi, ça peut être... Enfin voilà, c'est toujours rester à l'écoute.

  • Speaker #0

    En fait, oui, c'est le non-bensin du moment, et d'écouter ce qu'il y a à l'instant, et de répondre avec un mouvement plus conscient.

  • Speaker #1

    Un mouvement conscient, oui, tout à fait.

  • Speaker #0

    Et donc on a abordé qu'il y a aujourd'hui... Dans nos vies modernes, il y a des distractions, les réseaux sociaux, tout ça, qui nous éloignent de nous-mêmes. Et comment on peut identifier ? Si on est dans cette démarche dans la vie de tous les jours, comment on peut identifier, tiens, je peux manquer de sécurité intérieure ?

  • Speaker #1

    On va s'en rendre compte parce qu'on aura un stress chronique, on aura plus d'anxiété, on va être plus réactif. Alors si on revient à notre sujet de base, qui est quand même les relations, ça peut être qu'avec mon ou ma partenaire, je vais manquer de patience. Tu vois, je vais être plus irritable, je vais plus prendre les choses pour moi. Donc voilà, ça va se manifester aussi dans des difficultés avec le sommeil, ça peut être des douleurs chroniques aussi, etc. qui montrent que voilà, on rentre dans des formes d'insécurité.

  • Speaker #0

    Et donc, ça peut aussi… on peut avoir des phases dans les choses, des phases où on peut… on est plus sécure ou on est plus…

  • Speaker #1

    Alors ? Le style d'attachement est quand même déterminé dans la petite enfance. Après, il peut évoluer à travers des prises de conscience, des thérapies, ou le fait d'être dans une relation avec quelqu'un de sécure, ça peut sécuriser énormément aussi. Mais même une personne sécure peut passer par des phases d'insécurité. Par exemple, si elle vit, elle est sécure, elle a eu une belle enfance, mais elle vit des traumas dans sa vie professionnelle ou personnelle. bien elle vit, par exemple un divorce peut être vécu comme un trauma, ça va la fragiliser et l'amener à plus d'insécurité

  • Speaker #0

    Oui, toi auquel est le style d'attachement ? Tu veux approfondir un petit peu ou juste donner ce que ça signifie pour les personnes qui ne sont pas

  • Speaker #1

    Alors on a quatre styles d'attachement on va avoir l'attachement sécure justement, donc on disait 50% des gens moins qui ont des parents qu'ils ont plutôt sécurisés. On va avoir l'attachement anxieux. Donc là, c'est des personnes qui vont être en hyper-vigilance et vérifier tout le temps que l'autre est bien dans le lien, qui vont surnourrir le lien, qui souvent vont être dans ce qu'on appelle le people-pleasing. Ok. Très, très tournée vers l'autre, ses besoins. On a le style évitant. Donc au contraire, la personne pense qu'elle n'est pas digne d'amour, mais du coup qu'elle doit plutôt au début faire des efforts, mais assez rapidement rentrer dans sa grotte. parce que c'est comme ça qu'elle se ressource et qu'elle a peur d'être rejetée. Et donc ça, c'est un style très paradoxal, assez compliqué à expliquer. Mais voilà, en gros, c'est ça. C'est les personnes qui vont être plus dans la fuite, les stratégies de fuite. Et puis, on a le style désorganisé où ça oscille entre les deux, anxieux et évitant.

  • Speaker #0

    Intéressant. Super intéressant. Donc, j'imagine que notre style d'attachement qui s'est créé de la France jusqu'à aujourd'hui, Peut-être qu'on va influencer la façon dont on crée nos relations, on réagit envers l'autre.

  • Speaker #1

    Enormément. En particulier dans le lien amoureux, c'est là que ça va être le plus criant. Ça vient impacter malheureusement également le reste de notre vie. Parce qu'une personne qui est anxieuse, elle peut avoir cette impression qu'elle ne fait jamais assez bien dans le travail aussi. Une personne qui est évitante, elle peut avoir besoin de ses bulles et une difficulté à aller vers l'autre, même en amitié. Donc ça impacte selon les degrés aussi d'insécurité où est la personne, ça va impacter le reste de sa vie. Mais dans le lien amoureux, là, ça se voit énormément.

  • Speaker #0

    En effet, parce qu'on touche en fait notre intimité, notre réalité.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des situations dans un couple, par exemple, si on commence à parler de ce sujet de couple ? Dans quelle situation on peut y avoir ?

  • Speaker #1

    L'anxiété, il y a des schémas assez typiques. Ça veut dire que c'est une personne qui va prendre sur elle, prendre sur elle, prendre sur elle, en faisant tout pour l'autre, puis à un moment donné, elle explose. Ça, c'est typique de l'anxiété. L'évitant, ça va être au début, je nourris le lien, tant qu'il n'y a pas trop d'enjeux. Et puis, dès qu'il y a un enjeu, je me retire, je vais avoir une communication compliquée avec l'autre. J'ai du mal à aller dans ma vulnérabilité, etc. J'ai peur d'être étouffée. Ça va être le style évitant. Et désorganisé, ça va être qu'il y ait entre les deux. Donc, je peux vouloir donner tout d'un coup, j'ouvre beaucoup, et puis je me retire. Très compliqué à vivre pour l'autre, parce qu'il y a ce moment d'impulsivité ou de réactivité qui n'est pas compris par l'autre partenaire, qui effectivement peut le prendre pour lui. C'est pas forcément évident à comprendre.

  • Speaker #0

    Oui, je vois que ça touche beaucoup des espèces, des sujets, des aspects de soi qui sont très, très vulnérables peut-être, qui ont été vexés au passé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. C'est des aspects de soi qui n'ont pas été sécurisés. Et donc, quand tout d'un coup, la personne rentre dans un lien amoureux, ça vient toucher ce petit enfant intérieur qui crie depuis tout petit, enfin qui crie ou qui s'est caché, mais bref, qui dit « mais moi, j'aimerais être aimée » . Et là, oula, j'ai l'occasion. Alors, en même temps, si je n'ai pas travaillé sur moi, je vais chercher peut-être à réparer tout ce que je n'ai pas eu dans l'enfance. Donc, il y a une espèce de confusion entre « je cherche à réparer papa, maman, ce que je n'ai pas eu » et puis cette personne-là sur qui je vais projeter tout ça.

  • Speaker #0

    alors que lui ou elle n'y peut rien elle débarque comme ça donc comment on peut faire ce mouvement d'aller vers je vais travailler mon style d'attachement au sécure ou j'ai vraiment envie pour une personne qui a envie d'aller vers ce travail personnel de nourrir sa sécurité intérieure quels sont les conseils que tu peux donner au moins

  • Speaker #1

    La première chose, et c'est le sujet, enfin c'est le conseil le plus difficile à entendre et le plus utile, c'est de revenir à soi. C'est vraiment de se poser la question, qu'est-ce que moi je mets en place dans ce lien ? Qu'est-ce qui fait que je le nourris mal ? Parce que les anxieux vont avoir tendance à dire, ah mais moi j'ai tout donné, puis l'autre il me rend rien. Les évitants, mais j'y peux rien, c'est comme ça, je suis introvertie, enfin ils vont se trouver tout un tas de raisons. C'est l'autre qui ne m'accepte pas comme je suis. Et puis, les désorganisés, l'amour, ça fait trop souffrir. Et donc, plutôt que de se dire ça, c'est, OK, j'observe ça en moi, comment je peux le changer ? Comment je peux communiquer avec l'autre là-dessus ? Oser dire, j'ai de l'anxiété. Oser dire, tu sais, ça ne parle pas de toi, ça parle de mes blessures d'enfance. C'est déjà énorme. C'est déjà un premier pas très important.

  • Speaker #0

    J'ai eu ce fait de se ouvrir et de dire,

  • Speaker #1

    tiens,

  • Speaker #0

    ça, c'est que j'ai en moi.

  • Speaker #1

    ça me touche ça m'appartient ça m'appartient ok oui tu as dit un mot oser oser parler exprimer c'est pas facile puis après il y a tous les outils de stabilisation qui vont aider au quotidien donc ce qu'on appelle l'outil de stabilisation ça va être les respirations l'ancrage marcher dans la nature comme on disait tout à l'heure chanter tout ce qui va calmer réguler le système nerveux Parce que dans un style d'attachement insécure, on a un système nerveux qui est dérégulé. Ok. À plus ou moins grande échelle, selon ce qu'on a vécu. Mais quand même, il est activé dans le lien amoureux. Il va d'autant plus être dérégulé. Donc, il va falloir le réguler au quotidien.

  • Speaker #0

    D'accord. Très intéressant. Donc, pour ce que j'ai appris en termes de mots, et lorsqu'on sent qu'il y a une situation qui m'aimait, que je sens qu'il m'aimait, on va dire en danger ou je me sens stressée ou mon système nerveux est très actif. Donc, ce que je peux faire, c'est faire un recul, revenir vers moi et faire une activité qui est juste pour ce moment-là. Soit faire une balade dans la nature, un mouvement conscient que l'on a évoqué tout à l'heure, la respiration.

  • Speaker #1

    Dans tous les cas, je dirais. C'est toujours un bon conseil. Il y en a plein, plein des choses. Revenir dans ses pieds, dans les sensations des pieds, tu vois. Parce que des fois, on dit ça, mais je ne sais pas, tu es dans une réunion au boulot, tu ne peux pas. Bon, les mecs, je sors, je marche en forêt, je reviens. Tu ne peux pas. Bon, ben voilà, nous, ce qu'on enseigne aux gens en consultation, c'est beaucoup d'outils de stabilisation qui peuvent être utilisés dans plein, plein de situations.

  • Speaker #0

    D'outils de stabilisation. J'aime bien ce mot. Ok. Et pour... Cette sensation des pieds en crash, tu peux nous donner comment on fait ça ?

  • Speaker #1

    Rien que de là, tu vois, là tout de suite, tu penses à tes pieds, aux sensations des pieds sur le sol, et ça va te ramener direct dans ton corps. Donc tes pieds sur le sol, tu peux bouger tes orteils, ressentir le contact, rien que ça, ça te ramène direct dans le corps. C'est tout simple, on peut tout se le faire.

  • Speaker #0

    Et donc, l'importance ? Ici, de se connecter à notre corps.

  • Speaker #1

    Oui, parce que le corps, il te ramène dans l'ici et maintenant.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu vois, d'autres petites outils de stabilisation, comme il y a un truc qui dure une minute, tu te fixes sur un détail visuel, tu écoutes ce qui se passe autour, tu sens ta peau, le contact du tissu sur ta peau, tu fermes les yeux, tu vas ressentir le goût dans ta bouche, peut-être de la dernière chose que tu as bu, mangé. Et donc là, tu actives tous tes sens. Oui. Rien que ça, quand tu fais un petit tour comme ça d'une minute, tu reviens dans l'ici et maintenant, dans le réel, plutôt que de focaliser sur un problème futur qui n'existe pas ou un problème passé qui est passé et que tu ne peux pas changer. Tu reviens dans le moment présent. Et ça te calme.

  • Speaker #0

    Ça va calmer mon système nerveux et en conséquence...

  • Speaker #1

    Tu vas mieux gérer.

  • Speaker #0

    Je vais mieux gérer, je vais être plus disponible pour...

  • Speaker #1

    Bien sûr, pour toi-même. Pour moi.

  • Speaker #0

    Et pour l'autre. Très bien. Et dans une relation de couple ou dans les relationnels, comment on peut communiquer ces dons dont on avait soin ? Comment trouver ces... courage ou comment on peut oser à communiquer ses raisons ou ses insécurités ?

  • Speaker #1

    En fait ce qu'il faut comprendre et ce qui est compliqué à comprendre pour les gens qui sont dans l'insécurité c'est que de communiquer sur ses besoins ça renforce la relation. Très souvent les personnes qui sont dans l'insécurité ont peur d'être trop ou pas assez, ont peur que leurs besoins effraient l'autre et du coup n'osent pas en parler. changer son regard là-dessus, de rentrer vraiment dans cette notion que quand je parle de mes besoins, je permets à l'autre de me connaître, de me comprendre. Ça vient renforcer et solidifier la relation. C'est, je pense, un pas essentiel. Donc à partir du moment où on comprend ça, on se rend compte qu'on rend service à la relation en faisant ça. On permet qu'elle grandisse. Donc je crois que c'est déjà une clé de compréhension importante pour aller vers l'autre.

  • Speaker #0

    En fait, ça permet d'ouvrir encore plus la... la connexion et l'intimité émotionnelle de la relation.

  • Speaker #1

    Bien sûr. En fait, ce qui peut aider aussi, c'est de se dire, mais moi, comment je me sentirais si je savais que mon partenaire, il n'est pas bien avec lui-même et puis qu'il ne me dit pas. Et en fait, là, on se dit, mais mince, c'est terrible, je n'ai pas envie de ça. Et donc, lui ou elle n'a pas envie de ça non plus. C'est remettre, tu sais, en se demandant toujours, et si l'autre, enfin, c'est un miroir, quoi. Donc, je me mets à sa place. Mais oui, mais si je ne lui explique pas comment il peut savoir.

  • Speaker #0

    Exactement. L'importance de se mettre à la place de l'autre, ça peut renforcer les liens et éviter peut-être des disputes ou des discussions qui peuvent...

  • Speaker #1

    Des malentendus. En fait, on se rend compte que c'est toujours les malentendus qui mènent à des conflits. presque toujours les désaccords c'est très souvent un malentendu ça part toujours de là tu vois si par exemple on s'était pas entendu sur l'heure on serait peut-être pas en tendance accomplie mais tu vois ça aurait créé un problème parce que moi j'aurais peut-être pas compris l'heure que tu me disais pour arriver ici c'est toujours ça en fait quand tu regardes bien c'est toujours un malentendu et du coup plus la communication est claire mieux on avance tout à fait

  • Speaker #0

    Et comment faire quand l'un des partenaires est plus sûr et l'autre est un peu plus insécure ? Il y a ce décalage.

  • Speaker #1

    Oui. C'est un cas que je vis, donc c'est dur pour le partenaire sécure. On ne peut que le remercier. C'est un peu dur, oui, parce qu'il faut qu'il comprenne que l'autre a des anxiétés que lui ne connaît pas, donc il peut paraître étrange. Donc, c'est à la personne plus insecure de beaucoup expliquer, de faire beaucoup de… Alors, sans non plus tomber dans la psychoéducation à fond, mais quand même d'expliquer « voilà moi d'où je viens, ce que j'ai vécu, ce qui fait qu'aujourd'hui, j'ai peut-être encore des peurs qui s'expriment comme ça. »

  • Speaker #0

    Donc, pour la personne qui a tendance d'être plus insécure, c'est à elle ou cette personne qui...

  • Speaker #1

    Moi je trouve, parce que la personne sécure, ça lui demande aussi un effort de compréhension, c'est sûr.

  • Speaker #0

    De patience.

  • Speaker #1

    De patience, voilà. Donc c'est un chemin, et en même temps que d'être avec quelqu'un de sécure aide beaucoup.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Aide beaucoup à se sécuriser et à se sentir en sécurité, donc c'est un très très beau cadeau pour la personne qui est plus insécure.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et peut-être cette personne va nourrir sa sécurité intérieure, la relation va devenir encore plus sécure.

  • Speaker #1

    Ah oui, ça peut vraiment. Alors encore plus si la personne insécure travaille sur elle, elle est en conscience, là ça peut vraiment fleurir d'une très belle manière.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a, à ton avis, des rituels ou des... Quels sont les exercices, des pratiques et scènes à mettre en place dans un couple ? pour nourrir ces liens de sécurité intérieurs.

  • Speaker #1

    Je dirais que c'est vrai pour tous les couples. Pour moi, c'est déjà d'être claire de ce que c'est ce couple-là, quelle valeur on met dans le couple. Par exemple, pour moi, un couple, c'est une équipe. Il y a des gens pour qui c'est moi, ça. Chacun a son modèle. Moi, je mets ça très, très haut dans ma vie. Mais après, chacun doit, avec son partenaire, savoir à quel endroit on met le couple. Mais pour tous les couples, je dirais, il y a quand même... On l'a observé, les couples qui marchent bien, c'est des couples qui se parlent tous les jours. Et c'est des couples qui font des rendez-vous réguliers.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Des rendez-vous...

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'au moins une fois dans la semaine, on se fait un rendez-vous où on ne parle pas des factures, des enfants, des emmerdes. On parle du couple, on est dans la relation. Et ça, on a vraiment observé en sociologie et en psychologie que les couples qui marchent, c'est ceux qui font ça. C'est-à-dire que par contre, les gens qui oublient, au bout d'un moment, tu rentres dans une routine. Les rendez-vous heureux, amoureux, c'est des occasions spéciales, l'anniversaire, Saint-Valentin, je sais que vous en aviez parlé. Et en fait, c'est dommage parce que ça devient très conventionnel et restreint. OK,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et du coup, on ne sait plus trop si on se voit en amoureux parce que c'est la Saint-Valentin ou si on se voit en amoureux parce qu'on est amoureux. Donc, le fait de nourrir ça, de se faire un petit rendez-vous par semaine qui est un peu spécial, ça peut être un pique-nique dans le salon, ça peut être un restaurant, ça peut être une super balade, une expérience ensemble, va solidifier, va maintenir la flamme et sécuriser le lien.

  • Speaker #0

    Donc, les conseils que je tiens des témoins sont, OK, on va se donner un rendez-vous pour être là, pour nourrir notre lien, notre relation, et de sentir l'amour qu'on a l'un vers l'autre.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Sans distraction, parce que souvent, je vois des gens... Là,

  • Speaker #1

    c'est sans distraction, oui, c'est vraiment... Tu le sais que tu as ton rendez-vous, donc peut-être même dans cette journée-là, il y aura des petits textos, des trucs, qui sait, tu vois, c'est vraiment dans cette journée-là.

  • Speaker #0

    Comme une anticipation à un autre rendez-vous. C'est ça,

  • Speaker #1

    tu peux nourrir ça aussi. C'est une façon aussi de dire, mais ce moment-là, il est pour mon couple et rien d'autre. Effectivement, tu n'es pas sur ton téléphone, tu n'es pas avec des amis qui débarquent. C'est le moment du couple. Et ça, ça a été vraiment observé. Les gens qui font ça, c'est des gens qui peuvent vivre des années. Il y a le fait de se réinventer aussi, il y a plein de choses dans l'intimité, mais en tout cas quand il y a cette communication au quotidien et ce rendez-vous hebdomadaire, c'est déjà beaucoup pour se tenir au courant des évolutions l'un de l'autre et avancer ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait, ça me parle beaucoup, ça me touche énormément, c'est une pratique qu'on mène au quotidien avec Delphine. Et je sais que c'est très important surtout aussi pour nourrir les liens, le respect, qu'est-ce qui s'est passé cette semaine, des choses qu'on aurait pu faire mieux. Et aussi pour la partie intime, de nourrir les désirs d'intimité.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu peux te préparer. Tu sais, peut-être comme tu le faisais au tout début de la relation, puis là ça fait cinq ans, tu penses moins. Puis là, oui, c'est ton jour de rendez-vous, donc tu vas peut-être t'habiller autrement, créer une ambiance, tout simplement. Acheter un truc à manger que l'autre aime bien. Ça peut être plein, plein de choses.

  • Speaker #0

    Super, super. On va arriver bientôt à la fin de notre entretien. Ça m'a beaucoup parlé, toutes les choses que tu nous as partagées. Et alors, est-ce que tu veux nous donner un dernier conseil ? Ou une stratégie que tu penses qu'on n'a pas évoquée jusqu'au là ?

  • Speaker #1

    Non, moi, ce serait vraiment de bien comprendre que nos pensées nous mentent. Oui. Surtout quand on commence à partir en boucle dans une spirale négative. C'est hyper important de se souvenir que les pensées peuvent nous mentir et toujours revenir à ce qui se passe vraiment dans le lien.

  • Speaker #0

    Dans le lien.

  • Speaker #1

    Voilà, oser poser les questions à l'autre. Qu'est-ce que tu as voulu dire quand tu as dit ça, plutôt que d'être dans la présomption ? « Il ou elle a écrit ça, il ou elle ne m'a pas répondu depuis deux heures, donc ça veut dire ça. » Je trouve que c'est ça qui abîme beaucoup les liens, c'est tout ce qu'on imagine, plutôt que de poser la question avec simplicité.

  • Speaker #0

    Ok, très bien. Donc toujours de confirmer.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    oui. Est-ce que ce que tu veux dire, c'est ça ? Oui. Ce que j'entends, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ce que j'entends, c'est ça. J'observe que la tête est plus distante, qu'est-ce que ça veut dire pour toi, qu'est-ce qui se passe dans ta vie ? Arrêter de tout prendre pour soi et vraiment ouvrir à écouter l'autre.

  • Speaker #0

    Je me rappelle que lors qu'on s'est rencontrés, tu nous as partagé... Et que tu es maman de jeune fille, et aussi qu'elle a choisi une orientation sexuelle homosexuelle. Comment ça a été pour toi, si c'est ok pour toi, et comment tu l'as accompagnée pour qu'elle puisse justement nourrir sa sécurité intérieure dans un monde qui peut être un peu dur des fois ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors, je sais qu'elle, elle aimerait, parce qu'on en a parlé avec elle, que j'allais faire cette interview, je lui ai évidemment demandé son accord. Elle, elle avait envie déjà que j'insiste sur le fait que ce n'est pas un choix pour elle, c'est une identité. Et ça, je trouve ça bien de le dire, effectivement. Je trouve ça bien parce que je trouve qu'il y a encore une confusion dans notre monde. Même si pour moi, le fait qu'une personne choisisse, pourquoi pas, ce n'est pas non plus un problème. Mais de comprendre aussi que tous les jugements qu'il y a... sont encore plus malvenues quand on comprend ça pour moi ça n'a jamais été un souci en fait par contre c'est vrai que quand elle me l'a annoncé ça n'a pas été un souci, pour moi c'est pas un sujet c'est pas un sujet c'est que mon enfant m'annonce je suis plutôt homosexuelle ou hétérosexuelle ok c'est ta vie je suis heureuse si t'es heureuse par contre c'est vrai que Là où ça m'a mise en insécurité, c'était comme tu disais, par rapport au jugement qu'il peut y avoir dans le monde, à la violence qu'il peut encore y avoir dans certains pays, dans certaines traditions, vis-à-vis de l'homosexualité, c'est ça qui m'a mise en insécurité. Et donc pour l'aider, elle, moi j'ai toujours dit, je dis que ce qui est bien, c'est qu'elle soit heureuse avant tout, c'est ce qui compte. Bien sûr. Et que j'ai envie qu'elle soit fière d'être qui elle est. Bien sûr. Voilà. Donc ça c'est vraiment hyper important pour moi et tous les moments où j'ai senti... dans la difficulté, avec la fierté, on en a beaucoup parlé, pour bien redonner, peut-être à des personnes parfois de son entourage, ou dans les expériences qu'elle avait eues, les opinions des autres aux autres. Ça, c'est vraiment important.

  • Speaker #0

    Tout à fait, ça me parlait beaucoup, les opinions des autres appartiennent aux autres. Et donc, pour avant dire, sur notre projet de sujet de sécurité intérieure, être soi-même. apporte beaucoup dans notre confiance en sécurité intérieure et revenir au corps pour régulariser notre système nerveux.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Exprimer nos besoins, nos envies à notre partenaire. La communication est très importante.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Et moi, ma fille, c'est quelqu'un qui me donne un super exemple en relation parce que, effectivement, je la trouve très, très bonne. Donc, elle prône beaucoup ça. Elle est très bonne en communication. Donc c'est chouette. Mais c'est vrai que de toute façon, on se rend compte, moi ça m'a aussi ouvert à découvrir et à côtoyer plus de personnes homosexuelles nécessairement. J'en avais quelques-unes, mais peu dans mon entourage. Et en fait, se rendre compte que les problèmes de couple, ils sont universels. De toute façon, il n'y a pas... Donc tu vois, c'est chouette de se dire, mais chacun va apporter des solutions. un petit peu teinté différemment. C'est sûr, si c'est deux hommes ou deux femmes, la communication va être un peu différente, si c'est un homme et une femme encore. Mais dans tous les cas, les problèmes de fond vont être universels. L'incompréhension, les jalousies.

  • Speaker #0

    Parce qu'elles les sont. Mais oui,

  • Speaker #1

    évidemment.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup pour cette conversation très riche et inspirante. Et merci encore à tous ceux qui nous ont écoutés aujourd'hui. Et on va se retrouver la semaine prochaine pour un nouveau épisode de Conscious Love. Et je vous souhaite une très bonne semaine.

  • Speaker #1

    Bonne semaine à tous. Et merci beaucoup, Aïdi, pour cette opportunité.

  • Speaker #0

    Merci à toi. À bientôt.

  • Speaker #1

    Au revoir.

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