undefined cover
undefined cover
Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez cover
Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez cover
Conscious Love - Couple, relations, intimité, amour

Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez

Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez

58min |05/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez cover
Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez cover
Conscious Love - Couple, relations, intimité, amour

Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez

Quand devenir parent change tout : des clés pour recréer la connexion avec Marion Thelliez

58min |05/06/2025
Play

Description

Dans cet épisode, Marion Thelliez, thérapeute Imago, nous guide pour comprendre pourquoi lorsqu'on devient parent tout change tout et surtout comment préserver la complicité au sein du couple.

Au programme :


  • Impact de la parentalité sur la dynamique du couple : organisation du quotidien, charge mentale et nouvelles priorités.

  • Tensions fréquentes : montée de la charge mentale, perte d'intimité, redéfinition des rôles mère/père et risques de “baby clash"

  • Approche Imago pour décrypter les besoins non comblés et apprendre à recréer une connexion authentique.



Que vous soyez parents récents ou en passe de le devenir, ce descriptif vous dévoile des clés pour maintenir l’intimité émotionnelle et sexuelle, même au cœur du tumulte de la parentalité. Rejoignez-nous pour découvrir comment, grâce à la thérapie Imago et des astuces pratiques, vous pouvez reconstruire votre lien et traverser ensemble cette transition essentielle.


Abonnez-vous et ne manquez pas ce témoignage inspirant pour renforcer l’équilibre couple/parentalité !

Pour travailler avec Marion Thelliez retrouvez là sur son compte Instagram @marion.thelliez
------------------------------------------------

Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

------------------------------------------------

Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


Inscris-toi à notre newsletter sur @consciouslovepodcast et rejoins-nous sur notre Instagram @consciouslovepodcastpour ne rien manquer !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui t'ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques. Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple. Avec la joie et le défi que la vie nous offre au quotidien, le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble. Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Devenir parent est peut-être le plus grand voyage de transformation qu'un couple puisse entreprendre. Dans cet espace nouveau qui s'ouvre à nous, Nous sommes invités à redécouvrir l'autre, à réinventer notre danse à deux qui devient soudain une danse à trois ou plus. La parentalité nous confronte à nos blessures d'enfance, à nos attentes invisibles, tout en nous offrant une chance unique de grandir ensemble. Comment naviguer dans cette tempête de changement sans perdre le cap de notre amour ? Comment faire de cette aventure une opportunité de connexion plus profonde, plutôt qu'une source d'éloignement ? C'est ce voyage au cœur du couple, après bébé. que nous explorons aujourd'hui. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Marion Tellier pour aborder un sujet très important dans le couple. On va parler de la grande aventure qu'est la maternité, la parentalité, et surtout de son impact sur le couple, de tout ce qu'il peut y avoir autour. Et en fin d'épisode, on verra aussi un petit peu des outils, parce que vous savez, avec Conscious Love, on aime bien aussi vous donner des pistes et des... et repartir avec des outils qui peuvent être utiles. Et on verra un petit peu comment on peut essayer de recréer la connexion quand malheureusement, ça se distend avec l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs. En tout cas, merci. Bonjour à toi, Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça va être un échange très intéressant, je pense. Est-ce que pour commencer, tu peux nous parler un peu plus de toi, de ton histoire, de ton parcours ? Peut-être comment tu es devenue... thérapeute et plus particulièrement comment tu es devenue ou pourquoi tu es devenue thérapeute de couple ?

  • Speaker #1

    En fait, mon parcours pour devenir thérapeute de couple, il a commencé dans une dimension d'expérience personnelle. C'est-à-dire que j'avais vécu des choses difficiles avec le couple dans mon enfance en lien avec mes parents qui ont fait que quand je suis rentrée dans l'expérience du couple moi-même, un premier couple, un deuxième, et puis finalement... L'expérience avec mon mari qui a été très décisive, ça fait 13 ans qu'on est ensemble et on a eu plein d'étapes dans notre relation. Mais c'est cette relation-là qui m'a permis vraiment de comprendre qu'il y avait une dimension traumatique dans mon histoire en lien avec le couple et qui m'a mis en quête de guérison. Et cette quête de guérison, il se trouve que j'étais déjà dans le bien-être, le soin, parce que j'étais naturopathe. Je suis devenue naturopathe assez jeune, j'avais une vingtaine d'années. Et donc j'accompagnais déjà des personnes avec la naturopathie et je me soignais déjà de plein de manières. Dans la naturopathie, il y a bien sûr une dimension de soins de la psyché, de la psychologie, il y a une dimension de relations d'aide et donc j'étais très sensible à ça. Mais le couple m'a fait travailler très en profondeur sur moi-même. Et on a surpassé des grandes difficultés, on a traversé des épreuves qui nous ont vraiment renforcées. Et on est sortis de cette lutte de pouvoir pour rentrer dans l'Alliance. Et en fait, je me suis rendu compte de ce que c'était que de vivre dans un couple qui était vraiment chouette, vraiment sympa. On pouvait être soi-même, où il n'y avait plus de dimension de tiraillement avec la lutte de pouvoir, vouloir faire changer l'autre, s'oublier dans le couple, enfin tout ça, on était sortis de ça. Et je me suis dit, waouh, c'est tellement merveilleux, ça apporte tellement de bien-être. Et il se trouve qu'avec la naturopathie, ça faisait déjà une dizaine d'années que je pratiquais, et la naturopathie, c'est principalement autour de l'alimentation. Et en fait, je commençais un peu à avoir fait le tour du côté aidé par l'alimentation et d'autres choses, mais c'était surtout l'alimentation. Et donc, je me suis dit, est-ce que je n'assumerais pas cet intérêt que j'ai très profond pour... plutôt accompagner des gens au niveau de leurs émotions, de leur psychologie et plus particulièrement au niveau de leur relation qui est l'endroit qui me passionne, l'endroit qui a le plus transformé ma vie finalement. Parce que là je parle de mon couple mais en fait quand on se transforme d'un point de vue relationnel, on transforme toutes nos relations, qu'elles soient amicales, familiales, professionnelles. Et en fait le fait de réussir à m'affirmer, poser mes limites, moi j'avais plutôt un profil people pleaser. qui était plutôt dans un truc de rondeur, de plutôt dire oui, d'essayer de ne pas déranger. Et je me suis sortie de ça grâce à l'expérience du couple, grâce à la thérapie, grâce à l'expérience de la relation. Et ça, ça a vraiment tellement profondément changé ma vie et mon bien-être, que je me suis dit en fait j'ai envie d'accompagner là-dessus. Et donc je me suis mis dans un processus d'évolution de carrière et je me suis formée notamment à la méthode Imago. qui est une méthode qui permet d'accompagner les couples, mais pas que. On accompagne aussi n'importe quel duo, que ce soit par exemple un parent et son enfant, deux collègues, peu importe, on peut faire parler deux personnes ensemble. On peut aussi accompagner des familles, on peut accompagner des collègues dans des entreprises. Et moi, ce que je fais avec la méthode d'Imago, c'est accompagner en individuel. J'accompagne des personnes à comprendre mieux ce qui se passe au niveau relationnel. en plongeant en elle-même avec la méthode Imago. Et puis j'accompagne des duos, principalement des couples, et j'accompagne aussi des familles parce que ça me tient très à cœur. Aujourd'hui on va parler des enfants, mais mon grand pourquoi derrière pourquoi j'accompagne les couples, il y a vraiment cette notion d'enfance. Et de pourquoi, en fait un couple heureux, c'est forcément un contexte beaucoup plus positif, bien meilleur. pour permettre à un enfant de grandir avec pas trop de trauma, avec pas trop de casserole, et donc de pouvoir d'emblée rentrer dans une vie plutôt que d'essayer de guérir les choses du passé pendant de nombreuses années, pouvoir tout de suite vivre sa vie en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est l'idéal, je pense. Mais c'est vrai qu'il y a des choses qui résonnent dans ce que tu dis. Ça fait du bien, tu vois, de trop... trouver un couple ou un espace sain en sortant de cette lutte de pouvoir. Chose à laquelle on n'est pas forcément habitué en fonction de l'environnement dans lequel on a grandi. Et c'est vrai que ça peut être surprenant même. À quel point c'est chouette finalement cette aventure du couple sans toutes ces choses-là. Donc, wow, merci pour tout ça. C'est un chouette parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de la méthode Imago et de la thérapie ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux métiers dans Imago. Il y a facilitateur relationnel Imago, donc c'est ceux qui s'occupent plutôt de tout sauf le couple. Et puis, il y a la thérapeute de couple Imago. Moi, je suis formée aux deux métiers. Mais au fond, la méthode Imago, c'est toujours la même chose. C'est accompagner les personnes à se parler entre elles. Parfois, dans la thérapie de couple, on est en triangulation. C'est-à-dire que le couple... et face au thérapeute. Et donc ça forme un triangle. Et quand on reste comme ça, le couple nous parle à nous, nous sommes l'interlocuteur principal, mais ils se parlent très peu entre eux. Ou alors ils se parlent en disant « bah oui, il fait ça, elle fait ça » en se regardant en coin, mais c'est pas très positif pour la relation. La méthode Imago part du principe que mettre les personnes en face pour les aider à se parler avec un cadre sécuritaire permet d'avoir une connexion bien plus importante et... par du principe que c'est la connexion qui guérit. En gros, nous sommes principalement blessés par des relations au cours de notre vie, de notre histoire. Et l'idée d'essayer de guérir des blessures du passé qui ressurgissent au sein de la relation, parce que c'est de ça qu'il s'agit, il s'agit la plupart du temps de choses plus anciennes qui parasitent la relation actuelle. Et donc en fait, le fait de guérir ces choses plus anciennes avec l'autre qui est là pour nous écouter, pour nous soutenir. et qui nous fait les miroirs de ce qu'on raconte et qui a l'air de comprendre, qui a l'air d'être là, ça vient guérir cette idée qu'on est tout seul, que ce truc qu'on a vécu avant, qui principalement est de l'ordre du « je suis tout seul pour gérer ma difficulté, je suis tout seul pour gérer mes émotions » parce que souvent, et on est très nombreux à avoir eu des problématiques dans l'enfance liées à nos parents, qu'on a dû gérer tout seul. Et donc si aujourd'hui dans le couple, on se retrouve avec quelqu'un dans les bonnes conditions qui nous écoutent, ça vient totalement transformer notre façon de gérer nos difficultés émotionnelles.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est clair ? Oui, c'est clair, c'est très clair. Et je crois que c'est aussi un peu cette idée d'améliorer la communication, de désamorcer des conflits et avec cette notion de renforcer l'intimité.

  • Speaker #1

    l'intimité, la connexion et le thérapeute se place à côté du couple qui est face à face dans une position plutôt de souffleur en donnant à celui qui parle qu'on appelle l'émetteur des débuts de phrases qu'on appelle des amorces donc il va dire dans cette situation je me sens et la personne qui parle va répéter dans cette situation je me sens comme ci comme ça et le récepteur va faire ce qu'on appelle le miroir, un miroir c'est quelque chose qu'on entend je t'entends me dire avec mon oreille pas je comprends ou j'interprète ou quoi que ce soit et là on essaye de faire le miroir plat donc si la personne a dit trois mots, on essaye de répéter ces trois mots là et pas d'autres mots un peu différents Et après, on dit, est-ce que c'est bien ça ? Dans le sens, est-ce que c'est vraiment ce que tu as dit ? Est-ce que j'ai bien entendu ? Et là, la personne, s'il y a eu beaucoup d'émissions, si la personne a dit beaucoup de choses, parfois, faire un miroir plat ou un miroir pas déformant, c'est difficile. Donc, on se rend compte qu'écouter, finalement, ce n'est pas si simple que ça. Et puis, quand on arrive à bien écouter et que l'autre nous entend faire le miroir, ça apaise quelque chose en lui. Il s'est entendu, elle se sent entendue. Il y a quelque chose qui se relâche. Quelque chose qui reprend confiance dans la relation au fur et à mesure. Et donc, c'est un exercice qui est assez codifié. C'est comme des rails. On emmène les personnes sur des rails, sur un chemin. Et là, le thérapeute, il a déjà des idées de ce qu'il peut faire, mais il invente des amorces, il invente des débuts de phrases pour amener la personne là où il lui semble important de l'amener, si vous voulez. Et donc, on plonge au fur et à mesure. dans, eh bien tiens, qu'est-ce que je me raconte ? C'est quoi l'histoire que je me raconte dans cette situation ? De quoi j'ai peur ? Qu'est-ce qui me blesse ? Toutes ces choses-là. Et puis au bout d'un moment, on se demande, tiens, qu'est-ce que ces émotions aujourd'hui de mon couple me rappellent de mon histoire ? Et donc le thérapeute aide dans une forme de régression, en faisant fermer les yeux, en se disant, tiens, quelle réminiscence remonte là en fait, quand je suis au contact de ça dans mon couple ? Et on va dire, ça me rappelle, mais on le dit à l'autre, on le dit à son partenaire. Quand il se passe ça dans mon couple, ça me rappelle que quand j'étais petite, il se passait ça avec mon père, ma mère, un tel, une telle. Et à l'époque, je ressentais ça. Et ce dont j'aurais eu besoin à l'époque, c'est ci, c'est ça. Et en fait, on fait une petite plongée dans la compréhension de notre bouton rouge actuel. Dans le passé, il y a un bouton rouge qui s'est créé. Et là, aujourd'hui, notre partenaire, la plupart du temps, sans le vouloir. de manière inconsciente, vient nous appuyer en plein dans le bouton rouge. Et nous, comme on n'a pas conscientisé ce que c'était que ce bouton rouge, on est toujours en réaction, en fait. On ne choisit pas notre manière de vivre le truc. On est juste inconsciemment activé dans quelque chose que c'est le propre de l'inconscient, où on n'a pas compris, en fait. Et donc, venir mettre de la lumière là-dessus amène déjà de la compréhension, ce qui est très, très utile. Conscience, compréhension. Et puis ensuite, ça permet à l'autre de le comprendre. Tiens, en fait, quand il ou elle réagit comme ça, ce n'est pas juste parce que souvent, on peut se dire il veut juste m'emmerder, il veut juste... On se raconte quand on est fâché, on se dit mais pourquoi il m'emmerde avec ce truc-là ? Et là, en fait, on se rend compte que non, l'autre ne veut pas juste nous embêter, il est là avec sa réactivité, qu'il ne contrôle pas, qu'elle ne contrôle pas. Et donc comprendre ça en couple, c'est très puissant et c'est beaucoup plus efficace pour guérir la relation et donc pour trouver de la paix dans le couple, ce qui est le but, trouver de la paix, de la connexion, etc. que de le faire tout seul. C'est pour ça que moi je prône vraiment quand on veut guérir les relations et que l'autre est ok pour faire ce travail avec nous, je prône vraiment la thérapie de couple et particulièrement Imago que j'aime beaucoup pour se connecter. et pour guérir ensemble, plutôt que de guérir de son côté, puis après essayer d'expliquer un truc à l'autre. C'est ça. Et ce que je voudrais juste dire, parce que ça me paraît important, c'est que la thérapie imago, alors souvent les hommes, encore statistiquement, les hommes sont encore plus souvent tirés dans la thérapie par leurs compagnes, plutôt que l'inverse. Et donc, ça, je voudrais dire aussi que la thérapie de ma go est quelque chose avec des rails, quelque chose de concret, qui fait que ceux qui sont réticents, ceux qui sont tractés dans la thérapie, souvent, en fait, trouvent ça chouette après. Et il y a un côté assez pratico-pratique à la fin, quasiment coaching. C'est-à-dire que dans les amorces, il y a une petite chose que je peux faire pour m'aider, une chose que tu pourrais faire toi pour m'aider. C'est comme si on essayait de... trouver deux, trois petites clés pour nous aider concrètement tout de suite. Et ça, c'est quelque chose, on sait que les hommes, ils sont très en quête de solutions un peu rapides.

  • Speaker #0

    Pragmatiques.

  • Speaker #1

    On sait que ça, ça les rassure, en fait. Et donc, je constate que ceux qui sont tirés souvent adhèrent à cette façon de faire.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que le fait d'avoir des clés, comme on disait, des outils, ça peut rassurer, enfin, de ressortir, tu vois, avec quelque chose d'un petit peu concret.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Chose qu'on ne retrouve pas dans toutes les thérapies.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Notre histoire d'amour porte en elle les échos silencieux de notre enfance. Chaque couple se forme dans l'espoir inconscient de guérir les blessures du passé. comme si nos âmes cherchaient à compléter un puzzle inachevé. Ce que nous n'avons pas reçu de nos parents, nous espérons secrètement le recevoir de notre partenaire. Et soudain, dans le miroir qu'est notre enfant, nous nous retrouvons face à notre propre enfance, avec ses joies et ses blessures. Cette rencontre avec nous-mêmes peut créer des tensions, mais aussi ouvrir la porte à une guérison profonde, si nous osons la traverser ensemble. Dans un podcast auquel tu as participé, que j'avais écouté, il y a une phrase qui a retenu mon attention. Tu dis que le couple a un but inconscient, c'est de finir l'enfance, et que l'on cherche à obtenir de notre partenaire ce qu'on n'a pas reçu de nos parents. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu plus de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu dans le même ordre d'esprit que ce que j'expliquais auparavant. En fait, il se passe des choses dans notre enfance, et quand on rencontre notre partenaire, notre idéal, ce qu'on souhaite vraiment au plus profond de nous, c'est que ce qu'on n'a pas obtenu de nos parents, notre partenaire nous le donne. Et en fait, souvent, on est blessé dans notre relation parce que ce qu'on espérait qu'il nous donne, il nous le donne pas. Ou il nous donne pas suffisamment, ou pas comme on voudrait, etc. Et donc c'est pour ça que notre but inconscient, c'est de finir l'enfance. Finir l'enfance, ça veut dire obtenir réparation, en quelque sorte. obtenir ce qu'on n'a pas eu, compléter ce qui manque. Mais ça, c'est logique que dans le couple, on ne l'obtienne pas d'emblée, parce qu'en fait, il y a des phases dans le couple. Il y a des phases qui passent notamment après la lune de miel des débuts, on passe dans la lutte de pouvoir. Cette lutte de pouvoir, quasiment tous les couples y arrivent à un moment. Elle passe soit par des clashs, soit plutôt par de la distance, en fait. Ça dépend des tempéraments des uns et des autres. Mais il y a beaucoup, la plupart du temps, une lutte de pouvoir qui s'instaure. Et dans cette lutte de pouvoir, il y a de la déception. Il y a « Ah, j'attendais qu'il ou elle complète guérisse, vienne vraiment m'amener du baume et de la joie et de la paix. » Et là, il y a de la déception parce que je me suis mis en couple pour être plus heureuse, plus heureux. Et en fait, ce couple vient m'appuyer sur toutes mes zones de douleur et ça ne répond vraiment pas à ce que je voulais. Et c'est là où soit il se passe ce que la plupart du temps se passe dans les couples, c'est-à-dire que les couples feront peu encore la démarche de la thérapie. On voit que la statistique, c'est de rester sept ans en situation de difficulté avant de contacter quelqu'un. Donc, il y a de la résistance dans la thérapie. Et donc, la plupart du temps, quand les couples restent trois ans, trop longtemps en situation délétère, au bout d'un moment, il pense qu'il ne s'aime plus, qu'il n'y a plus d'amour. Alors qu'en fait, ce n'est pas qu'il n'y a plus d'amour, c'est qu'il n'y a plus de connexion depuis trop longtemps, qu'il y a trop de difficultés depuis trop longtemps. Mais s'il y avait à nouveau de la connexion et qu'il y avait de la dissolution des problèmes au fur et à mesure, c'est ce qu'on fait avec la thérapie, on pourrait retrouver l'amour. En fait, les gens se disent que ça n'est plus là. Et donc, soit ils se séparent, soit ils se trompent. Ce qui fait que finalement, la relation soit s'arrête, soit perdure, mais avec de plus en plus de grosses blessures, de plus en plus de casseroles. Il y a des couples qui, sans faire de thérapie, arrivent à trouver un statu quo. Et donc, ils ne se parlent pas des problèmes et ils restent en superficialité et ça va. Et puis, il y en a plein qui sont juste... colocataires, dans lesquels il ne se passe plus grand-chose. Et il y a même des couples de très longue date qui sont ensemble depuis très longtemps et qui continuent à se disputer tout le temps.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de travailler sur son couple.

  • Speaker #1

    Parfois, on se dit que le temps va réparer. Mais en fait, ce que je vois en thérapie, c'est que le temps ne répare pas. J'ai encore reçu un couple récemment. Ça fait 8-9 ans qu'une histoire de relation extra-conjugale est sortie au grand jour. Celui qui en a été victime s'est dit « bon, en fait, ça va, je me sens OK avec ce truc » . Et en fait, c'était un homme qui en a été victime, là, pour le coup. Et il a dit, quand il est venu, il a dit « en fait, je me rends compte que c'est tout le temps présent, parce qu'en fait, dès qu'elle m'agace, je m'énerve plus, je fais du passif agressif, donc c'est-à-dire des petites piques comme ça » . Mais quand elle cherche à savoir « mais qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as un truc à me dire ? » je me renferme et je dis « non, non, il n'y a rien du tout » . Il observait son mécanisme comme ça et il était en mesure de dire « ah oui, en fait, je constate aujourd'hui, mais 8-9 ans après qu'en fait j'ai pas du tout digéré ce truc que je pensais avoir digéré

  • Speaker #0

    Ouais, que finalement, c'est encore là et que ça revient à la moindre dispute.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais pour lui, c'était inconscient.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a aussi des fois tendance à vouloir que ça se passe bien et que ça aille mieux et à se dire c'est OK, je te pardonne. Mais ça, c'est la version un peu consciente, mais inconsciemment, il ne se passe pas toujours ça. On va un petit peu aborder notre sujet du jour. En quoi, selon toi, l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs enfants impacte la dynamique d'un couple ?

  • Speaker #1

    En de nombreux points. Oui, j'imagine. Le premier point, je dirais que c'est qu'on n'est plus deux, on est trois. Puis éventuellement quatre, cinq. Il y a vraiment une dimension de sortie du duo pour passer en trio. Le premier truc qui me vient dans cette notion de dynamique A3, c'est que l'enfant va exprimer son amour différemment avec les parents. Et donc, un truc très classique. Les enfants sont au début très orientés maman. Très souvent, la figure d'attachement, c'est la maman. Dans un couple où il y a une maman et un papa, la plupart du temps, c'est ça. Et donc, la figure d'attachement principale... elle va être réceptrice de beaucoup d'expressions d'amour du bébé. Le bébé a envie de coller sa maman tout le temps, en gros. Et le papa, c'est plus pour jouer. Et d'ailleurs, ça s'explique scientifiquement. On sait que les petits-enfants sécrètent de l'ocytocine en faisant des câlins à maman et sécrètent de l'ocytocine en jouant avec papa, en se bagarrant avec lui. Et donc, il cherche les câlins de maman et il cherche un peu le jeu et tout ça avec le papa. Mais ça permet d'avoir les mêmes sécrétions hormonales, en fait, mais différemment. Et donc, la relation n'est pas la même. Et ce qu'on peut voir déjà de manière très basique, c'est l'expression des blessures. Un papa qui se sent rejeté parce que l'enfant se connecte plus dans les câlins à la maman, par exemple. et au lieu de se dire, tiens, j'observe que quelque chose est réactivé chez moi, il y a un bouton rouge à cet endroit-là, il va juste se sentir mal, se sentir rejeté. Et quand on se sent rejeté, la plupart du temps, on s'extraite, on se rejette soi-même de la situation. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai vu souvent en thérapie. La maman qui rentre en fusion avec son enfant, quelque chose qui devient un peu comme un duo, maman-enfant et le père qui se sent rejeté. qui a son bouton rouge actif à cet endroit-là, et qui s'extrait finalement de la situation, créant des difficultés dans la dynamique de couple, qui est la mère qui d'un côté a envie de tout faire, et qui a cette orientation de... Ce qu'il faut savoir, c'est que quand on devient maman, il y a un truc de contrôle qui se met en route pendant quelques temps. Alors si on a déjà une dynamique un peu contrôlante, ça vient appuyer dessus plus plus. Mais même quand on n'a pas ça, la plupart des mamans, du fait qu'elles ont porté l'enfant et qu'elles se sentent vraiment responsables de sa survie, surtout par exemple si on a l'aide, c'est nous seuls qui tenons la place de la personne nourricière. Tout ça fait qu'il y a une forme de stress autour de la survie de l'enfant qui est quelque chose de naturel. Et donc quelque chose qui devient plus stress et plus anxieux, plus contrôlant. Et donc ce qu'on attend du papa d'un côté c'est qu'il vienne s'investir dans ce trio-là et qu'il fasse des choses, etc. Et en même temps on peut se retrouver facilement à contrôler et pourquoi pas si on a cette tendance-là à critiquer, à dire « tu ne fais pas bien comme il faut » , etc. Donc le petit raillement de la maman c'est d'avoir envie de tout faire elle-même. et de vouloir inclure en même temps l'autre, mais d'avoir du mal à le faire, de le critiquer, et au final de lui faire sentir une sensation d'exclusion, de rejet. Ce que j'explique là, c'est quelque chose qui bien sûr ne se trouve pas dans tous les cas parentaux, mais qui est quand même un gros schéma classique qu'on peut observer souvent. C'est juste une illustration de ce qui peut se passer dans les dynamiques relationnelles quand on passe de deux à deux. mais il y a plein d'autres choses bien sûr il y a l'épuisement, le manque de sommeil, un enfant au début ça se réveille beaucoup et on n'a pas l'habitude quand on n'est pas parent de ne pas dormir comme ça. Et en fait la première fois qu'on devient parent C'est un choc. Il se trouve qu'il y a des enfants qui dorment bien. Moi, je n'ai pas eu ces filles-là. Pour la petite histoire, j'ai deux enfants, j'en ai un qui a cinq ans, et puis là, j'ai une fille qui a neuf mois, elle se réveille toujours deux à trois fois par nuit. Et parfois, quand elle fait ses dents, elle se réveille tout le temps, en fait. Elle ronchonne, elle n'est pas bien, elle pleurniche. Donc c'est... et pourtant je survis, je fonctionne, je travaille. Mais si on m'avait dit ça avant d'avoir mes enfants, quand j'avais une trentaine d'années, on m'avait dit « tu te réveilleras pendant neuf mois entre trois et dix fois par nuit » , j'aurais dit « je meurs, je ne vais pas du tout survivre » . Et en fait, premier enfant, c'est ce qui s'est passé. Mon premier s'est aussi énormément réveillé comme ça. La différence, c'est que la première fois, je n'avais pas conscience que ça irait. C'était une première expérience. Et donc, vivre ces réveils comme ça, la répétition, me faisait dire que si ça perdure, je ne vais pas supporter en fait. Je vais péter les plombs. J'avais peur que ça n'aille pas en fait. Et donc, la peur se rajoutait et l'anxiété se rajoutait par rapport à l'expérience. Tandis que si on se détend dans l'expérience d'avoir des réveils nocturnes et qu'on essaye de se reposer un maximum, qu'on accepte de se coucher tôt, qu'on accepte de faire des siestes régulièrement, ce genre de choses, ça ne donne pas du tout la même expérience. Et donc pour ma deuxième maternité, j'ai accepté d'emblée que peut-être je serais réveillée pendant de longs mois, mais j'avais déjà l'expérience qu'au bout d'un moment les enfants dorment, et donc quand ils dorment, ils retrouvent une vie beaucoup plus normale.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est rassurant peut-être d'avoir déjà vécu ce processus et de se dire qu'il y a une fin à un moment, même si ça reste éprouvant et difficile mentalement, émotionnellement. Mais le fait de savoir que ça va aller, tu vas t'en sortir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Donc, je savais que ça allait aller. Je sais aussi que s'il y a besoin, j'ai telle et telle et telle ressource que j'ai déjà prouvé lors de ma première maternité. donc voilà, il y a toutes ces dimensions de première fois et d'anxiété sur le fait que ce soit une première fois, on ne sait pas comment ça va se passer. Et la charge mentale de « je dois tout découvrir, tout, tout, tout » . La première fois, c'est intense. En fait, on n'y connaît rien en maternité, en parentalité la plupart du temps, quand on devient parent actuellement. Pourtant, on devient parent assez tard maintenant. Moi, je suis naturopathe, j'avais suivi quand même pas mal de cours. cours, etc. Et donc, je pensais que je savais quand même pas mal de choses. Et je savais pas mal de choses, mais il y avait tout un pan de choses que je ne savais pas. Et je me l'ai surpris un peu en plein visage. Oui,

  • Speaker #0

    et puis c'est peut-être pas pareil de le savoir et de le vivre, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, il y a l'épuisement autour du fait de ne pas dormir, mais aussi toute cette charge mentale, la quantité de travail en plus. Je ne sais plus combien c'est de travail. quotidien en plus d'avoir des enfants, mais un truc énorme, genre 6-8 heures de travail en plus par jour. C'est énorme en fait en ménage, c'est beaucoup de travail. En plus c'est plus difficile au début, ce qui est dur pour les couples c'est quand ils ont l'habitude d'avoir une certaine vie sociale et bien parfois ça se réduit comme peau de chagrin et donc tu te dis bon ok, comment on fait pour trouver un équilibre dans ce qu'on aimait faire d'habitude, mais on ne peut plus le faire. Alors il y a des couples qui continuent à le faire, et il y en a d'autres qui ne le font plus. Je pense que c'est important de trouver un équilibre, parce que par exemple, les personnes qui sont les pédopsychiatres,

  • Speaker #0

    pas tous, mais ceux qui sont spécialistes de l'attachement, ne recommandent pas de laisser son enfant à des personnes que l'enfant ne connaît vraiment pas très très bien avant l'âge de 3 ans. C'est-à-dire que si on laisse son enfant à des parents d'un petit copain et que l'enfant ne les connaît pas très très très bien, ça provoque une blessure à l'attachement dans les trois premières années. Donc ça veut dire que si on n'a pas le soutien d'un grand-parent que l'enfant voit souvent, de nounou que l'enfant voit souvent, quelqu'un que l'enfant connaît et avec qui il a un attachement, on peut provoquer vraiment du stress chez l'enfant. Donc certains couples le font quand même, ils partent, etc., comme faisaient nos parents. Je sais que dans les anciennes générations, on se posait moins cette question-là. Mais aujourd'hui, au vu de ce qu'on sait de l'attachement, etc., moi, je ne recommanderais pas forcément de laisser l'enfant trop tôt, trop longtemps à des personnes qu'il ne connaît pas très bien. En revanche, s'il connaît bien un grand-parent ou n'importe qui, un tonton, une tata, peu importe, là, pour le coup, je recommande vraiment de ne pas faire l'extrême inverse, de rester tout le temps avec son enfant et de ne devenir qu'un trio, mais de retrouver des moments de couple. C'est... hyper important. Et si on n'a aucun moyen de garde sécuritaire pour l'enfant, trouver des moyens en journée par exemple. Plus en plus de télétravail, par exemple, une journée où on a du télétravail, où on est entrepreneur, on se retrouve pour déjeuner ensemble, on se fait un petit date amoureux dans la journée. Il faut trouver des moyens de se reconnecter autrement que dans le trio.

  • Speaker #1

    Dans le quotidien de la parentalité, nous endossons de nouveaux rôles. Mère, père, partenaire, amant. Parfois ces rôles s'entremêlent, se confondent ou s'opposent, créant une dynamique complexe d'attente et de responsabilité. La charge mentale s'alourdit, l'intimité se transforme, les priorités se réorganisent. Comment danser cette chorégraphie nouvelle sans perdre l'équilibre ? Comment honorer notre rôle de parent tout en préservant l'espace sacré de notre couple ? La réponse réside peut-être dans notre capacité à communiquer nos besoins avec authenticité, à reconnaître nos limites avec humilité, et à célébrer chaque petit pas de cette danse nouvelle que nous apprenons ensemble.

  • Speaker #2

    Et là, on a parlé un petit peu de l'arrivée d'un enfant, comment ça impacte la dynamique d'un couple. Mais à l'inverse, en quoi penses-tu que la dynamique du couple peut impacter celle des enfants ?

  • Speaker #0

    La dynamique du couple impacte énormément l'enfant, mais de manière phénoménale. Il y a des études qui démontrent qu'un enfant qui est soumis à du stress va avoir beaucoup plus de difficultés à la fois au niveau de la santé, mais aussi au niveau scolaire, au niveau de ses apprentissages. C'est beaucoup plus d'échecs scolaires, c'est beaucoup plus potentiellement d'addiction à des drogues, à l'alcool, beaucoup plus de relations toxiques. En fait, tout est impacté. Le couple impacte. Je pense que c'est ce qui impacte le plus la vie d'un enfant. Le couple et toutes les figures d'autorité. C'est-à-dire que c'est aussi très important de ne pas être maltraité à l'école. Mais le couple, c'est vraiment les figures d'attachement principales. Et donc, c'est ça qui est le plus important.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu penses que les parents en sont conscients ?

  • Speaker #0

    Je pense un peu, de plus en plus. Mais c'est vrai que parfois je suis un peu étonnée. On est dans une société très individualiste. C'est-à-dire que ça peut être beaucoup cette idée de l'enfant va suivre ce qu'on fait, l'enfant va s'adapter, ce qui peut être OK dans une certaine mesure. Tout est une question d'équilibre. Il ne faut pas que ce soit tout pour l'enfant et on s'oublie complètement. Il ne faut pas non plus que ce soit je continue ma vie pareil et l'enfant je le laisse. De 7h30 à 19h à la crèche ou je ne sais pas où, il faut trouver des justes équilibres. Si on peut, bien sûr, je ne suis pas en train de jeter la pierre aux personnes qui laissent leur enfant. Des fois, on n'a pas le choix, on est parent solo, il y a des situations compliquées. Mais si on peut, c'est important de passer du temps avec son enfant, c'est important de prendre soin de sa santé mentale et c'est important de prendre soin de sa santé relationnelle. Donc rester ensemble pour les enfants, tu vois, cette notion de rester ensemble pour les enfants. C'est important de ne pas tout de suite se séparer parce que la séparation impacte énormément les enfants. Donc, pour moi, il faut vraiment, avant de se séparer, il faut vraiment peser le pour et le contre et tester la thérapie sérieusement, rien que par amour de ses enfants, en fait, parce que la séparation va avoir un énorme impact. Mais il ne faut pas non plus perdurer dans quelque chose qu'on n'arrive pas à rendre sain, en fait. Parce que ça aussi, le fait de baigner dans de la toxicité, c'est hyper mauvais pour les enfants, ça, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous partager un petit peu... ton expérience justement sur cet équilibre que tu arrives à trouver entre ta vie de famille et ta vie de couple ?

  • Speaker #0

    Alors là, en ce moment, en fait, ce qui est important, c'est de se rappeler qu'il y a des saisons dans le couple et d'être ok avec le fait qu'il y ait des saisons. Et par exemple, je pense qu'une chose qui peut amener au baby clash, donc à la dispute entre les parents quand il y a l'arrivée d'un enfant, C'est le fait de se dire qu'on n'a plus du tout de temps pour le couple et d'en faire un drame. Et il y a souvent des gens, d'ailleurs, plutôt les hommes, qui vont se plaindre de l'absence de sexualité pendant un moment, qui vont en faire tout un drame en se disant « c'est fini, maintenant c'est plus comme ça » . Mais ce n'est pas que ça, ça peut être aussi le temps. Moi, ce que je vois dans mon couple, c'est que le temps, le temps de couple en ce moment il est peu important. On s'est mis un date par semaine le vendredi midi, tous les vendredis midi, où on se retrouve et c'est chouette. Mais ça on a réussi à le faire qu'au bout d'un certain temps parce qu'au début le bébé il est non-stop avec nous, donc c'est possible quand le bébé commence à être gardé. Et puis en fait pour l'instant c'est ok de ne pas avoir beaucoup plus de temps. plus de temps et d'être... Pour nous, c'est OK parce qu'on sait que ça va passer, en fait, tout simplement. Et qu'à un moment, on va retrouver des sorties le soir, à un moment, on va retrouver des week-ends, pourquoi pas partir en vacances rien que tous les deux. Pour l'instant, ça, c'est pas le cas. Mais en fait, à partir du moment où on est tranquille et paisible et on rajoute pas de l'anxiété par rapport à ça, ça va revenir naturellement, comme une saison qui passe, en fait. Et je pense que c'est important de pouvoir se laisser la possibilité de profiter de chaque saison parce que les enfants grandissent extrêmement vite. Ça c'est quelque chose qui est assez... Je pense que c'est une prise de conscience très importante. C'est que les enfants, en un claquement de doigts, ils ont 5 ans et ils sont tout longs. et tout gros et tu fais ah oui ok hier c'est un bébé pour toi parce que nous dans notre vie d'adulte 5 ans c'est rien et puis en fait 5 ans dans la vie d'un enfant c'est énorme donc d'ailleurs petite anecdote dans nos dans nos ressentis en fait entre 0 et 18 ans on a l'impression que c'est la même quantité de temps dans le ressenti que entre 18 et la mort Parce qu'en fait, l'enfance, c'est vraiment un temps long. Je ne sais pas si tu te rappelles de ton enfance où tu avais l'impression que les vacances, ça durait des années. Tu vois, les grandes vacances et tout ça. Nous, aujourd'hui, en tant qu'adultes, les deux mois de grandes vacances, ça passe comme ça. Et c'est pour ça que cette enfance, c'est important de la choyer pour les enfants, mais c'est important en tant que parents aussi d'avoir conscience d'à quel point ça passe vite pour nous. et d'accepter que les saisons sont là dans le couple. Mais sans perdre de vue que le couple a besoin de nourriture, en fait, dans cet espace-là. Et donc, pas que nourrir la parentalité. Il y a des piliers dans le couple. Est-ce que je nourris la parentalité ? Être une équipe, être un soutien pour l'autre, être là, ça c'est super. Mais il y a plein de piliers dans le couple, il y a notamment l'amitié. Est-ce qu'on est toujours des amis ? Est-ce qu'on s'amuse ensemble ? Est-ce qu'on rigole ? Est-ce que... des choses comme ça. Et il y a les amants, il y a les amoureux. Est-ce qu'on ramène cette dimension d'attraction dans le couple, cette tension au niveau de la sensualité, pourquoi pas de la sexualité ? La sexualité, au tout début, quand le bébé arrive, c'est compliqué. Mais en fait, on peut se toucher, on peut quand même être en contact, on peut se prendre dans les bras. Il y a plein de choses qu'on peut faire pour nourrir la sensualité dans le couple. Donc c'est important de regarder tous les piliers. Et de se dire, est-ce que mes différents piliers sont nourris ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. J'aime bien cette notion de pilier et j'aime bien aussi ce que tu dis avec les saisons et peut-être de prendre le temps, d'accepter que des fois, il y a des choses qui prennent plus de temps et que ça va forcément revenir à un moment si on y met aussi un petit peu... d'envie et d'intention de travailler sur ces piliers différents dans le couple. Je pense que l'intention c'est important même si on ne trouve pas forcément le temps à ce moment-là, ça ne veut pas dire que ça ne va pas se reproduire après. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que même si on n'a pas beaucoup de temps, le peu de temps qu'on a, on peut l'utiliser vraiment de manière qualitative et on ne doit pas lâcher. Par exemple... Pendant tout un temps dans ma relation de couple avec mon mari, on n'avait pas tout à fait bien compris nos langages de l'amour respectifs. Vous savez, pour les auditeurs qui ne connaîtraient pas, il y a un livre de Gary Chapman qui s'appelle « Les langages de l'amour » et c'est important de bien comprendre ça et de comprendre quels sont nos langages de l'amour à nous et les langages de l'amour de l'autre. Et en fait, on n'avait pas tout à fait bien compris. Et moi, il y a un truc que j'aime beaucoup et que je lui demandais depuis longtemps, c'était que quand il y avait des moments importants comme mon anniversaire ou des... notre anniversaire de rencontre, ce genre de choses. J'avais envie qu'il y ait une intention par un cadeau ou par une lettre, mais qu'il soit un peu réfléchi. Que ce ne soit pas quelque chose de financièrement coûteux, mais que ce soit quelque chose de « tiens, j'ai quand même pensé à toi » . Et en fait, je ne réussissais pas à lui transmettre ça. Il le prenait comme un reproche, jusqu'au jour où en fait… On a réussi vraiment à mettre sur table nos langages de l'amour, je lui ai expliqué, on a travaillé notamment avec Imago pour vraiment bien se comprendre à cet endroit-là. Et par exemple, aujourd'hui, là c'était hier, la fête des mères, et il m'a fait un cadeau, il m'a écrit quelque chose d'absolument magnifique, ce qui n'aurait pas été le cas avant. Et par exemple, dans cette histoire de temps, si le temps que vous avez ensemble est un temps vraiment de qualité, et que... vous employez à nourrir vos langages de l'amour de l'un et de l'autre dans ce peu de temps là que vous avez, vous allez vous sentir bien, vous allez vous sentir vu, reconnu, aimé, apprécié pour ce que vous êtes. Et d'ailleurs, petite parenthèse, il y a aussi un très bel exercice avec Imago qui s'appelle le dialogue d'appréciation positive, que nous on fait très souvent avec mon mari, donc on a peu de temps, mais on se dit très souvent des choses qu'on aime chez l'autre. « Merci pour ce truc que tu as fait il n'y a pas longtemps. » Ça m'a fait me dire que tu es vraiment, et on dit, les qualités de l'autre. Et quand tu fais ça, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça. Ça me fait du bien parce que... Et en fait, on explique à l'autre combien c'est super ce qu'il fait, ce qu'elle fait. On l'encourage dans ces aspects qui nous font du bien. Et ça, c'est quelque chose qui nourrit la connexion énormément. Donc, il y a plein de moyens de nourrir la connexion. Même avec peu de temps, avec peu d'énergie, avec peu de vitalité, on peut faire quand même beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord et ça c'est un super exercice aussi que j'aime bien. Je pense que tout ce qui est lié à la gratitude dans le couple, c'est quelque chose qu'on n'utilise pas assez alors que c'est un super pouvoir en vrai.

  • Speaker #1

    Au cœur de la transformation qu'est la parentalité se cache une invitation à réinventer notre amour. Comme le phénix qui renaît de ses cendres, le couple après bébé peut émerger différent mais plus fort, enrichi par cette expérience partagée. Cette renaissance demande de l'intention, de la patience et parfois le courage de lâcher nos anciennes façons d'être ensemble. Elle nous invite à créer consciemment des espaces de connexion. même bref, même imparfait, à reconnaître que l'amour, comme un jardin, a besoin d'attention pour fleurir, mais qu'il peut aussi survivre aux saisons difficiles et renaître plus vibrant après la tempête.

  • Speaker #2

    Et justement, est-ce que tu aurais d'autres outils ou d'autres conseils à nous partager pour mieux vivre cette transition ou ce changement dans un couple ?

  • Speaker #0

    C'est toujours dans le même ordre d'idées. C'est vraiment... Merci. Je pense que ça repose énormément sur l'information, le fait de s'être renseigné. Et maintenant, sur le postpartum, il y a beaucoup de ressources. Donc, renseignez-vous sur le postpartum, lisez des livres, essayez de comprendre tout ce qui pourrait être problématique pour votre couple à vous, les piliers qui vont être impactés. Et par exemple, ce à quoi on ne pense pas forcément, c'est la relation à l'argent. Dans le couple, il y a des sujets plus explosifs que d'autres. Dans les sujets explosifs, il y a l'argent et il y a la sexualité notamment. Et le postpartum appuie sur les deux. Parce qu'il y a moins d'argent, il y en a un qui s'arrête pendant un temps. Tout ça peut faire qu'il y a des gros sujets autour de l'argent dans le couple. Très important d'en parler. Très important aussi de parler de la dimension de la sexualité. Il y a plein de choses qui se passent autour de la sexualité et de la naissance d'un enfant. Voir sa femme enceinte, alors chez certains hommes c'est hyper sexy, hyper attirant sexuellement, et chez d'autres, pas du tout. Et donc il y a des femmes enceintes, souvent les femmes ont de la libido, parce qu'elles sont pleines d'hormones. Et si, pas de A à Z, et puis pas toutes les femmes, mais... ça arrive quand même souvent, qu'il y ait une période où ce soit un peu plus important. Et les hommes, eux, alors soit ils sont aussi à fond, ils trouvent ça hyper beau, etc. Soit ça vient appuyer sur des choses inconscientes, et notamment avec quoi j'ai lié la sexualité. Si par exemple, le lien à la mère est très activé chez les hommes dans ce cas-là. Donc si le fait que ma femme devienne mère... me rappelle ma propre mère, c'est souvent pas sexy. Il y a des choses qui se révèlent comme ça de l'ordre de l'inconscient. C'est intéressant de se poser la question avant et puis quand ça se passe, de se poser la question pendant, de « tiens, je constate que je n'ai pas de libido du tout avec toi quand tu es enceinte. Est-ce que... De quoi ça me parle ? » Juste être curieux de ça. Et à partir du moment où on ne le prend pas personnellement, mais on est juste curieux. et curieux et curieuse, et puis qu'on s'ouvre à aller chercher avec la responsabilité de prendre soin de ce qui est là pour moi en fait. Et ben ça se passe bien, ça va bien se passer. Et donc si on dit, bah tiens oui j'observe que j'ai pas trop de libido, je vais essayer de comprendre pourquoi, est-ce que ça te dit qu'on fasse une séance Imago là-dessus par exemple ? Parce que Imago, comme je vous expliquais, permet d'aller chercher en profondeur ce qui se joue. Et puis celui qui écoute, au lieu de le prendre personnellement, en disant « il n'a pas envie de moi, il me trouve trop moche, je ne sais pas quoi » et qu'il essaie d'écouter avec curiosité, vraiment comme une exploratrice des émotions de son conjoint, qu'est-ce qu'il ressent en fait, c'est quoi dans son monde. Et puis d'essayer d'abaisser sa réactivité, et puis soi-même après on peut expliquer à l'autre « tu vois le fait que je vois que tu n'as pas envie de moi, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça » . Et c'est dur pour moi parce que ça appuie sur ma blessure de regret, d'abandon. En fait, on va regarder ce qui se passe. À partir du moment où ça se passe comme ça dans le couple, pour moi, on peut traverser tout. Et puis se rappeler que ce sont des saisons. On n'est pas enceinte tout le temps, on n'est pas en postpartum tout le temps, on n'est pas épuisé tout le temps avec les bébés qui ne dorment pas. Il y a un moment où on retrouve une vie qui est... plus semblable à celle qu'on avait avant. Mais disons que là où certains couples ne résistent pas, c'est qu'il faut passer de on est deux individus ensemble qui vivent leur vie un peu chacun, on se laisse vivre chacun nos trucs, on doit être une team mais vraiment très concrètement en fait. Un truc qui m'a... Je peux parler de mon expérience personnelle. Par exemple, avec mon mari, on s'est rendu compte qu'on se laissait très libre de plein de choses l'un et l'autre. Et là, en fait, on ne pouvait plus juste au dernier moment se dire « Tiens, j'ai envie de faire ce truc-là, ça ne te dérange pas ? » « Oui, vas-y, pas de souci. » Non, en fait, là, il faut se mettre d'accord tout le temps sur qui va garder l'enfant. Le matin, il faut se mettre d'accord très concrètement sur... Qui fait petit déjeuner ? Celui qui a 5 ans ? Qui prépare le bébé qui n'a pas du tout les mêmes besoins ? Quand est-ce qu'on prend sa douche ? Oui, mais toi, tu as eu le temps de prendre ta douche, mais pas moi. En fait, c'est très team.

  • Speaker #2

    Bon orga et une bonne communication.

  • Speaker #0

    Au début, ce qui a été un peu difficile pour nous, c'était par exemple que l'autre nous demande un truc. Est-ce que tu peux changer la couche ? Oui, mais... Pourquoi ce n'est pas toi qui le fais ? Là, j'ai un truc à faire. Oui, moi aussi, là, j'ai un truc à faire. Parfois, en fait, on est obligé de se demander des choses que l'autre peut prendre comme un ordre. Voilà, c'est quand même de l'ajustement, tout ça.

  • Speaker #2

    Et justement, j'ai une question par rapport à ça. Dans cette urgence un petit peu du quotidien, comment on fait pour créer un espace sécurisé où on peut se sentir écouté et se sentir compris, comprise ?

  • Speaker #0

    Alors je pense qu'il y aurait beaucoup beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais si on essaye de prendre des grands basiques, on pourrait se dire déjà que parler aux jeux plutôt que parler aux tu qui attaquent, c'est déjà un bon début. je me sens comme ça et je vois que quand il se passe ça dans notre couple ça génère telles émotions chez moi etc mon besoin ce serait ça, est-ce que tu serais ok des basiques qui sont là plutôt de communication non violente finalement déjà ça, si on acquiert ça c'est un peu mieux, c'est un premier step mais si on est tout seul à le faire et que l'autre ne le fait pas du tout ce qui est très souvent le cas dans le couple. Très souvent, il y en a un qui prend en charge plus la dimension émotionnelle et qui a l'impression de faire un boulot de fou, des steps pas possibles pour essayer de bien dire les choses, etc. Puis l'autre, ça se passe très bien quand il le dit malgré tout. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore une génération qui n'a pas travaillé beaucoup sur elle, ce qui fait qu'on manque tous. plus ou moins de maturité émotionnelle quand on se met en couple. Et donc, ce serait une première étape, mais si on n'arrive pas grâce à ce genre de moyens de base, pour moi, la chose à faire, ce serait de passer à une étape supérieure qui serait de se faire accompagner. Il ne faut pas avoir... peur du fait de se faire accompagner, notamment avec la méthode Imago. Ce que j'aime bien, c'est que c'est quelque chose qu'on apprend, ça s'appelle une méthode pas pour rien. En fait, on apprend une manière de se parler, que ensuite, on va pouvoir réutiliser en autonomie à la maison. Donc moi, quand je reçois des couples, au bout d'un moment, quand ils se sentent OK de pratiquer à la maison, je leur envoie des trames de dialogue et ils le font chez eux. Mais ce que j'observe, pour avoir reçu plein de gens qui ont déjà essayé plein de choses, c'est que s'il n'y a pas le contexte sécuritaire d'une tierce personne qui va venir apaiser le dialogue, qui va venir apaiser les réactions, la réactivité de l'un et de l'autre, il ne faut pas non plus trop tenter de faire des choses tout seul, sous peine de s'abîmer encore plus avec des outils qui au départ sont géniaux. Et par exemple, il y a plein de couples qui tentent Le dialogue de frustration, ce qu'on appelle le dialogue de frustration ou le dialogue de base avec Imago, c'est un dialogue où on se parle des problèmes. Et en fait, quand on se parle des problèmes avec une trame qu'on a trouvée dans un bouquin, sur Internet, etc., mais il n'y a personne pour nous aider à baisser la réactivité, à respirer, à se regarder, à vraiment faire un bon miroir, eh bien en fait, souvent ça se passe moyen, parce que...

  • Speaker #2

    C'est pas le but,

  • Speaker #0

    quoi. Parce qu'on a besoin de soutien. Donc je dirais qu'il y a plein de choses où vous pouvez essayer de se parler, essayer de ne pas éviter les sujets. Et si on se plante quand on fait ça, quand on fait de la communication non-violente, qu'on essaye de se parler, eh bien si on se plante et si ça ne se passe pas bien, on ne jette pas l'éponge et on va avoir quelqu'un.

  • Speaker #2

    D'où l'importance de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Je suis désolée parce que je voudrais pouvoir donner quelque chose qui est l'ordre du miracle d'un truc qu'on fait tout seul à la maison. Mais en fait, vraiment pour le couple, j'ai constaté qu'il y avait quelque chose d'énormissime dans le fait de pouvoir se faire accompagner. Là encore, je recevais un couple qui arrivait vraiment dans un état, il se décrivait comme étant mille morceaux à l'intérieur. C'était très, très difficile. et la première séance. On parle, ils racontent leur histoire, pourquoi ils sont là, etc. Mais rapidement, au sein de la séance, je leur fais faire les dialogues positifs d'Imago. Donc le dialogue, par exemple, un dialogue où on trouve un moment lumineux de notre histoire. Donc je leur fais se rappeler d'un moment lumineux qu'ils ont vécu ensemble et ils se le racontent. Ils se racontent ce que ça leur a fait, pourquoi c'était génial et tout ça. Et puis un autre dialogue où je leur fais justement un dialogue d'appréciation positive, je leur fais dire quelque chose de positif sur l'autre, une qualité qu'il a, qu'elle a. et rien qu'en faisant ça en deux heures de temps il y avait un changement radical sur leur visage ils sont arrivés, c'était horrible et ils sont sortis en ayant pleuré ensemble souri ensemble on s'est en fait à la fin de gros câlins on s'est en demandé pardon pour des choses c'est vraiment énorme ce qui peut se passer là-dedans c'est une réparation phénoménale et après quand ils sont partis je leur ai dit Attention parce que vous allez retomber. C'est-à-dire que c'est pas fini, c'est pas parce qu'il s'est passé ces choses magnifiques là qu'il va pas se repasser, que vous allez vous engueuler, que vous allez vous en vouloir, que vous allez faire du passif agressif, que ci, que ça. Donc j'aurais dit mais juste profitez de cette bulle. et c'est ça qu'on fait avec Imago, on reconnecte les gens. Et on ramène la sécurité, on ramène le souvenir de pourquoi on est ensemble, parce que ça, un truc super important. La plupart du temps, les couples arrivent en se disant « c'est la gata, c'est horrible mon couple » . Mais en fait, il y a 20% qui va mal et 80% qui va bien. Et mon but avec Imago, c'est de leur rappeler qu'il y a 80% qui va bien et de leur permettre de se souvenir de ça.

  • Speaker #2

    C'est un super outil, c'est une super méthode, je pense. Après, c'est sûr, comme tu dis, ce n'est pas magique, ça ne va pas changer en une séance. C'est un processus qui prend du temps, mais rien que le fait de passer à ce cap et d'accepter aussi de l'aide extérieure et de se faire accompagner, ça peut apporter beaucoup à son couple.

  • Speaker #1

    La parentalité est peut-être le plus grand défi que notre amour puisse rencontrer, mais aussi sa plus belle opportunité de croissance. Dans cette danse à plusieurs, nous apprenons à aimer non seulement avec notre cœur mais avec notre âme tout entière. Nous découvrons des forces que nous ne soupçonnons pas, des ressources infinies de patience et de résilience. Et si le chemin est parfois chaotique, parsemé d'obstacles et de moments de doute, il nous mène vers une force d'amour plus mature, plus consciente, plus profonde. Un amour qui a traversé l'épreuve du feu et qui en est ressorti transformé. Car au fond, n'est-ce pas là le véritable sens du voyage ? Non pas d'arriver à une destination intacte, mais de se laisser transformer par le chemin parcouru ensemble, main dans la main.

  • Speaker #2

    Marion, on arrive à la fin de notre interview. Merci beaucoup pour cet échange très riche. Si on veut travailler avec toi justement et qu'on veut se faire accompagner, que ce soit seul ou en couple avec la thérapie Imago, où est-ce qu'on te retrouve ? Comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Oui, alors vous pouvez travailler avec moi. seule et effectivement en solo ou en couple ou en famille et je travaille à orléans dans mon cabinet mais je travaille aussi en ligne donc la plupart du temps c'est possible d'être accompagné en ligne avec imago je dis la plupart du temps parce que il ya juste certains moments où il ya trop de réactivité dans le couple où c'est mieux d'aller voir quelqu'un en vrai mais si la réactivité maîtriser disons que c'est ok on peut travailler à distance. Moi, je reçois pas mal à distance, ça se passe bien. Si vous voulez me contacter, alors je n'ai pas encore refait mon site internet, j'ai un peu procrastiné sur ce truc-là. Mais j'ai un Instagram où je suis assez active, Marion Tellier, donc c'est T-H-E-L-I-E-Z. Et vous pouvez aussi m'écrire si vous voulez prendre rendez-vous à Marion Tellier, donc Marion Tellier. comme je viens de les plier, sans point ni rien, arrobase gmail.com.

  • Speaker #2

    Ok, super. De toute façon, je mettrai les liens et les contacts en description de cet épisode. Merci beaucoup vraiment, Marion, pour ton temps et je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, Abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Description

Dans cet épisode, Marion Thelliez, thérapeute Imago, nous guide pour comprendre pourquoi lorsqu'on devient parent tout change tout et surtout comment préserver la complicité au sein du couple.

Au programme :


  • Impact de la parentalité sur la dynamique du couple : organisation du quotidien, charge mentale et nouvelles priorités.

  • Tensions fréquentes : montée de la charge mentale, perte d'intimité, redéfinition des rôles mère/père et risques de “baby clash"

  • Approche Imago pour décrypter les besoins non comblés et apprendre à recréer une connexion authentique.



Que vous soyez parents récents ou en passe de le devenir, ce descriptif vous dévoile des clés pour maintenir l’intimité émotionnelle et sexuelle, même au cœur du tumulte de la parentalité. Rejoignez-nous pour découvrir comment, grâce à la thérapie Imago et des astuces pratiques, vous pouvez reconstruire votre lien et traverser ensemble cette transition essentielle.


Abonnez-vous et ne manquez pas ce témoignage inspirant pour renforcer l’équilibre couple/parentalité !

Pour travailler avec Marion Thelliez retrouvez là sur son compte Instagram @marion.thelliez
------------------------------------------------

Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

------------------------------------------------

Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


Inscris-toi à notre newsletter sur @consciouslovepodcast et rejoins-nous sur notre Instagram @consciouslovepodcastpour ne rien manquer !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui t'ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques. Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple. Avec la joie et le défi que la vie nous offre au quotidien, le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble. Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Devenir parent est peut-être le plus grand voyage de transformation qu'un couple puisse entreprendre. Dans cet espace nouveau qui s'ouvre à nous, Nous sommes invités à redécouvrir l'autre, à réinventer notre danse à deux qui devient soudain une danse à trois ou plus. La parentalité nous confronte à nos blessures d'enfance, à nos attentes invisibles, tout en nous offrant une chance unique de grandir ensemble. Comment naviguer dans cette tempête de changement sans perdre le cap de notre amour ? Comment faire de cette aventure une opportunité de connexion plus profonde, plutôt qu'une source d'éloignement ? C'est ce voyage au cœur du couple, après bébé. que nous explorons aujourd'hui. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Marion Tellier pour aborder un sujet très important dans le couple. On va parler de la grande aventure qu'est la maternité, la parentalité, et surtout de son impact sur le couple, de tout ce qu'il peut y avoir autour. Et en fin d'épisode, on verra aussi un petit peu des outils, parce que vous savez, avec Conscious Love, on aime bien aussi vous donner des pistes et des... et repartir avec des outils qui peuvent être utiles. Et on verra un petit peu comment on peut essayer de recréer la connexion quand malheureusement, ça se distend avec l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs. En tout cas, merci. Bonjour à toi, Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça va être un échange très intéressant, je pense. Est-ce que pour commencer, tu peux nous parler un peu plus de toi, de ton histoire, de ton parcours ? Peut-être comment tu es devenue... thérapeute et plus particulièrement comment tu es devenue ou pourquoi tu es devenue thérapeute de couple ?

  • Speaker #1

    En fait, mon parcours pour devenir thérapeute de couple, il a commencé dans une dimension d'expérience personnelle. C'est-à-dire que j'avais vécu des choses difficiles avec le couple dans mon enfance en lien avec mes parents qui ont fait que quand je suis rentrée dans l'expérience du couple moi-même, un premier couple, un deuxième, et puis finalement... L'expérience avec mon mari qui a été très décisive, ça fait 13 ans qu'on est ensemble et on a eu plein d'étapes dans notre relation. Mais c'est cette relation-là qui m'a permis vraiment de comprendre qu'il y avait une dimension traumatique dans mon histoire en lien avec le couple et qui m'a mis en quête de guérison. Et cette quête de guérison, il se trouve que j'étais déjà dans le bien-être, le soin, parce que j'étais naturopathe. Je suis devenue naturopathe assez jeune, j'avais une vingtaine d'années. Et donc j'accompagnais déjà des personnes avec la naturopathie et je me soignais déjà de plein de manières. Dans la naturopathie, il y a bien sûr une dimension de soins de la psyché, de la psychologie, il y a une dimension de relations d'aide et donc j'étais très sensible à ça. Mais le couple m'a fait travailler très en profondeur sur moi-même. Et on a surpassé des grandes difficultés, on a traversé des épreuves qui nous ont vraiment renforcées. Et on est sortis de cette lutte de pouvoir pour rentrer dans l'Alliance. Et en fait, je me suis rendu compte de ce que c'était que de vivre dans un couple qui était vraiment chouette, vraiment sympa. On pouvait être soi-même, où il n'y avait plus de dimension de tiraillement avec la lutte de pouvoir, vouloir faire changer l'autre, s'oublier dans le couple, enfin tout ça, on était sortis de ça. Et je me suis dit, waouh, c'est tellement merveilleux, ça apporte tellement de bien-être. Et il se trouve qu'avec la naturopathie, ça faisait déjà une dizaine d'années que je pratiquais, et la naturopathie, c'est principalement autour de l'alimentation. Et en fait, je commençais un peu à avoir fait le tour du côté aidé par l'alimentation et d'autres choses, mais c'était surtout l'alimentation. Et donc, je me suis dit, est-ce que je n'assumerais pas cet intérêt que j'ai très profond pour... plutôt accompagner des gens au niveau de leurs émotions, de leur psychologie et plus particulièrement au niveau de leur relation qui est l'endroit qui me passionne, l'endroit qui a le plus transformé ma vie finalement. Parce que là je parle de mon couple mais en fait quand on se transforme d'un point de vue relationnel, on transforme toutes nos relations, qu'elles soient amicales, familiales, professionnelles. Et en fait le fait de réussir à m'affirmer, poser mes limites, moi j'avais plutôt un profil people pleaser. qui était plutôt dans un truc de rondeur, de plutôt dire oui, d'essayer de ne pas déranger. Et je me suis sortie de ça grâce à l'expérience du couple, grâce à la thérapie, grâce à l'expérience de la relation. Et ça, ça a vraiment tellement profondément changé ma vie et mon bien-être, que je me suis dit en fait j'ai envie d'accompagner là-dessus. Et donc je me suis mis dans un processus d'évolution de carrière et je me suis formée notamment à la méthode Imago. qui est une méthode qui permet d'accompagner les couples, mais pas que. On accompagne aussi n'importe quel duo, que ce soit par exemple un parent et son enfant, deux collègues, peu importe, on peut faire parler deux personnes ensemble. On peut aussi accompagner des familles, on peut accompagner des collègues dans des entreprises. Et moi, ce que je fais avec la méthode d'Imago, c'est accompagner en individuel. J'accompagne des personnes à comprendre mieux ce qui se passe au niveau relationnel. en plongeant en elle-même avec la méthode Imago. Et puis j'accompagne des duos, principalement des couples, et j'accompagne aussi des familles parce que ça me tient très à cœur. Aujourd'hui on va parler des enfants, mais mon grand pourquoi derrière pourquoi j'accompagne les couples, il y a vraiment cette notion d'enfance. Et de pourquoi, en fait un couple heureux, c'est forcément un contexte beaucoup plus positif, bien meilleur. pour permettre à un enfant de grandir avec pas trop de trauma, avec pas trop de casserole, et donc de pouvoir d'emblée rentrer dans une vie plutôt que d'essayer de guérir les choses du passé pendant de nombreuses années, pouvoir tout de suite vivre sa vie en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est l'idéal, je pense. Mais c'est vrai qu'il y a des choses qui résonnent dans ce que tu dis. Ça fait du bien, tu vois, de trop... trouver un couple ou un espace sain en sortant de cette lutte de pouvoir. Chose à laquelle on n'est pas forcément habitué en fonction de l'environnement dans lequel on a grandi. Et c'est vrai que ça peut être surprenant même. À quel point c'est chouette finalement cette aventure du couple sans toutes ces choses-là. Donc, wow, merci pour tout ça. C'est un chouette parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de la méthode Imago et de la thérapie ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux métiers dans Imago. Il y a facilitateur relationnel Imago, donc c'est ceux qui s'occupent plutôt de tout sauf le couple. Et puis, il y a la thérapeute de couple Imago. Moi, je suis formée aux deux métiers. Mais au fond, la méthode Imago, c'est toujours la même chose. C'est accompagner les personnes à se parler entre elles. Parfois, dans la thérapie de couple, on est en triangulation. C'est-à-dire que le couple... et face au thérapeute. Et donc ça forme un triangle. Et quand on reste comme ça, le couple nous parle à nous, nous sommes l'interlocuteur principal, mais ils se parlent très peu entre eux. Ou alors ils se parlent en disant « bah oui, il fait ça, elle fait ça » en se regardant en coin, mais c'est pas très positif pour la relation. La méthode Imago part du principe que mettre les personnes en face pour les aider à se parler avec un cadre sécuritaire permet d'avoir une connexion bien plus importante et... par du principe que c'est la connexion qui guérit. En gros, nous sommes principalement blessés par des relations au cours de notre vie, de notre histoire. Et l'idée d'essayer de guérir des blessures du passé qui ressurgissent au sein de la relation, parce que c'est de ça qu'il s'agit, il s'agit la plupart du temps de choses plus anciennes qui parasitent la relation actuelle. Et donc en fait, le fait de guérir ces choses plus anciennes avec l'autre qui est là pour nous écouter, pour nous soutenir. et qui nous fait les miroirs de ce qu'on raconte et qui a l'air de comprendre, qui a l'air d'être là, ça vient guérir cette idée qu'on est tout seul, que ce truc qu'on a vécu avant, qui principalement est de l'ordre du « je suis tout seul pour gérer ma difficulté, je suis tout seul pour gérer mes émotions » parce que souvent, et on est très nombreux à avoir eu des problématiques dans l'enfance liées à nos parents, qu'on a dû gérer tout seul. Et donc si aujourd'hui dans le couple, on se retrouve avec quelqu'un dans les bonnes conditions qui nous écoutent, ça vient totalement transformer notre façon de gérer nos difficultés émotionnelles.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est clair ? Oui, c'est clair, c'est très clair. Et je crois que c'est aussi un peu cette idée d'améliorer la communication, de désamorcer des conflits et avec cette notion de renforcer l'intimité.

  • Speaker #1

    l'intimité, la connexion et le thérapeute se place à côté du couple qui est face à face dans une position plutôt de souffleur en donnant à celui qui parle qu'on appelle l'émetteur des débuts de phrases qu'on appelle des amorces donc il va dire dans cette situation je me sens et la personne qui parle va répéter dans cette situation je me sens comme ci comme ça et le récepteur va faire ce qu'on appelle le miroir, un miroir c'est quelque chose qu'on entend je t'entends me dire avec mon oreille pas je comprends ou j'interprète ou quoi que ce soit et là on essaye de faire le miroir plat donc si la personne a dit trois mots, on essaye de répéter ces trois mots là et pas d'autres mots un peu différents Et après, on dit, est-ce que c'est bien ça ? Dans le sens, est-ce que c'est vraiment ce que tu as dit ? Est-ce que j'ai bien entendu ? Et là, la personne, s'il y a eu beaucoup d'émissions, si la personne a dit beaucoup de choses, parfois, faire un miroir plat ou un miroir pas déformant, c'est difficile. Donc, on se rend compte qu'écouter, finalement, ce n'est pas si simple que ça. Et puis, quand on arrive à bien écouter et que l'autre nous entend faire le miroir, ça apaise quelque chose en lui. Il s'est entendu, elle se sent entendue. Il y a quelque chose qui se relâche. Quelque chose qui reprend confiance dans la relation au fur et à mesure. Et donc, c'est un exercice qui est assez codifié. C'est comme des rails. On emmène les personnes sur des rails, sur un chemin. Et là, le thérapeute, il a déjà des idées de ce qu'il peut faire, mais il invente des amorces, il invente des débuts de phrases pour amener la personne là où il lui semble important de l'amener, si vous voulez. Et donc, on plonge au fur et à mesure. dans, eh bien tiens, qu'est-ce que je me raconte ? C'est quoi l'histoire que je me raconte dans cette situation ? De quoi j'ai peur ? Qu'est-ce qui me blesse ? Toutes ces choses-là. Et puis au bout d'un moment, on se demande, tiens, qu'est-ce que ces émotions aujourd'hui de mon couple me rappellent de mon histoire ? Et donc le thérapeute aide dans une forme de régression, en faisant fermer les yeux, en se disant, tiens, quelle réminiscence remonte là en fait, quand je suis au contact de ça dans mon couple ? Et on va dire, ça me rappelle, mais on le dit à l'autre, on le dit à son partenaire. Quand il se passe ça dans mon couple, ça me rappelle que quand j'étais petite, il se passait ça avec mon père, ma mère, un tel, une telle. Et à l'époque, je ressentais ça. Et ce dont j'aurais eu besoin à l'époque, c'est ci, c'est ça. Et en fait, on fait une petite plongée dans la compréhension de notre bouton rouge actuel. Dans le passé, il y a un bouton rouge qui s'est créé. Et là, aujourd'hui, notre partenaire, la plupart du temps, sans le vouloir. de manière inconsciente, vient nous appuyer en plein dans le bouton rouge. Et nous, comme on n'a pas conscientisé ce que c'était que ce bouton rouge, on est toujours en réaction, en fait. On ne choisit pas notre manière de vivre le truc. On est juste inconsciemment activé dans quelque chose que c'est le propre de l'inconscient, où on n'a pas compris, en fait. Et donc, venir mettre de la lumière là-dessus amène déjà de la compréhension, ce qui est très, très utile. Conscience, compréhension. Et puis ensuite, ça permet à l'autre de le comprendre. Tiens, en fait, quand il ou elle réagit comme ça, ce n'est pas juste parce que souvent, on peut se dire il veut juste m'emmerder, il veut juste... On se raconte quand on est fâché, on se dit mais pourquoi il m'emmerde avec ce truc-là ? Et là, en fait, on se rend compte que non, l'autre ne veut pas juste nous embêter, il est là avec sa réactivité, qu'il ne contrôle pas, qu'elle ne contrôle pas. Et donc comprendre ça en couple, c'est très puissant et c'est beaucoup plus efficace pour guérir la relation et donc pour trouver de la paix dans le couple, ce qui est le but, trouver de la paix, de la connexion, etc. que de le faire tout seul. C'est pour ça que moi je prône vraiment quand on veut guérir les relations et que l'autre est ok pour faire ce travail avec nous, je prône vraiment la thérapie de couple et particulièrement Imago que j'aime beaucoup pour se connecter. et pour guérir ensemble, plutôt que de guérir de son côté, puis après essayer d'expliquer un truc à l'autre. C'est ça. Et ce que je voudrais juste dire, parce que ça me paraît important, c'est que la thérapie imago, alors souvent les hommes, encore statistiquement, les hommes sont encore plus souvent tirés dans la thérapie par leurs compagnes, plutôt que l'inverse. Et donc, ça, je voudrais dire aussi que la thérapie de ma go est quelque chose avec des rails, quelque chose de concret, qui fait que ceux qui sont réticents, ceux qui sont tractés dans la thérapie, souvent, en fait, trouvent ça chouette après. Et il y a un côté assez pratico-pratique à la fin, quasiment coaching. C'est-à-dire que dans les amorces, il y a une petite chose que je peux faire pour m'aider, une chose que tu pourrais faire toi pour m'aider. C'est comme si on essayait de... trouver deux, trois petites clés pour nous aider concrètement tout de suite. Et ça, c'est quelque chose, on sait que les hommes, ils sont très en quête de solutions un peu rapides.

  • Speaker #0

    Pragmatiques.

  • Speaker #1

    On sait que ça, ça les rassure, en fait. Et donc, je constate que ceux qui sont tirés souvent adhèrent à cette façon de faire.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que le fait d'avoir des clés, comme on disait, des outils, ça peut rassurer, enfin, de ressortir, tu vois, avec quelque chose d'un petit peu concret.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Chose qu'on ne retrouve pas dans toutes les thérapies.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Notre histoire d'amour porte en elle les échos silencieux de notre enfance. Chaque couple se forme dans l'espoir inconscient de guérir les blessures du passé. comme si nos âmes cherchaient à compléter un puzzle inachevé. Ce que nous n'avons pas reçu de nos parents, nous espérons secrètement le recevoir de notre partenaire. Et soudain, dans le miroir qu'est notre enfant, nous nous retrouvons face à notre propre enfance, avec ses joies et ses blessures. Cette rencontre avec nous-mêmes peut créer des tensions, mais aussi ouvrir la porte à une guérison profonde, si nous osons la traverser ensemble. Dans un podcast auquel tu as participé, que j'avais écouté, il y a une phrase qui a retenu mon attention. Tu dis que le couple a un but inconscient, c'est de finir l'enfance, et que l'on cherche à obtenir de notre partenaire ce qu'on n'a pas reçu de nos parents. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu plus de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu dans le même ordre d'esprit que ce que j'expliquais auparavant. En fait, il se passe des choses dans notre enfance, et quand on rencontre notre partenaire, notre idéal, ce qu'on souhaite vraiment au plus profond de nous, c'est que ce qu'on n'a pas obtenu de nos parents, notre partenaire nous le donne. Et en fait, souvent, on est blessé dans notre relation parce que ce qu'on espérait qu'il nous donne, il nous le donne pas. Ou il nous donne pas suffisamment, ou pas comme on voudrait, etc. Et donc c'est pour ça que notre but inconscient, c'est de finir l'enfance. Finir l'enfance, ça veut dire obtenir réparation, en quelque sorte. obtenir ce qu'on n'a pas eu, compléter ce qui manque. Mais ça, c'est logique que dans le couple, on ne l'obtienne pas d'emblée, parce qu'en fait, il y a des phases dans le couple. Il y a des phases qui passent notamment après la lune de miel des débuts, on passe dans la lutte de pouvoir. Cette lutte de pouvoir, quasiment tous les couples y arrivent à un moment. Elle passe soit par des clashs, soit plutôt par de la distance, en fait. Ça dépend des tempéraments des uns et des autres. Mais il y a beaucoup, la plupart du temps, une lutte de pouvoir qui s'instaure. Et dans cette lutte de pouvoir, il y a de la déception. Il y a « Ah, j'attendais qu'il ou elle complète guérisse, vienne vraiment m'amener du baume et de la joie et de la paix. » Et là, il y a de la déception parce que je me suis mis en couple pour être plus heureuse, plus heureux. Et en fait, ce couple vient m'appuyer sur toutes mes zones de douleur et ça ne répond vraiment pas à ce que je voulais. Et c'est là où soit il se passe ce que la plupart du temps se passe dans les couples, c'est-à-dire que les couples feront peu encore la démarche de la thérapie. On voit que la statistique, c'est de rester sept ans en situation de difficulté avant de contacter quelqu'un. Donc, il y a de la résistance dans la thérapie. Et donc, la plupart du temps, quand les couples restent trois ans, trop longtemps en situation délétère, au bout d'un moment, il pense qu'il ne s'aime plus, qu'il n'y a plus d'amour. Alors qu'en fait, ce n'est pas qu'il n'y a plus d'amour, c'est qu'il n'y a plus de connexion depuis trop longtemps, qu'il y a trop de difficultés depuis trop longtemps. Mais s'il y avait à nouveau de la connexion et qu'il y avait de la dissolution des problèmes au fur et à mesure, c'est ce qu'on fait avec la thérapie, on pourrait retrouver l'amour. En fait, les gens se disent que ça n'est plus là. Et donc, soit ils se séparent, soit ils se trompent. Ce qui fait que finalement, la relation soit s'arrête, soit perdure, mais avec de plus en plus de grosses blessures, de plus en plus de casseroles. Il y a des couples qui, sans faire de thérapie, arrivent à trouver un statu quo. Et donc, ils ne se parlent pas des problèmes et ils restent en superficialité et ça va. Et puis, il y en a plein qui sont juste... colocataires, dans lesquels il ne se passe plus grand-chose. Et il y a même des couples de très longue date qui sont ensemble depuis très longtemps et qui continuent à se disputer tout le temps.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de travailler sur son couple.

  • Speaker #1

    Parfois, on se dit que le temps va réparer. Mais en fait, ce que je vois en thérapie, c'est que le temps ne répare pas. J'ai encore reçu un couple récemment. Ça fait 8-9 ans qu'une histoire de relation extra-conjugale est sortie au grand jour. Celui qui en a été victime s'est dit « bon, en fait, ça va, je me sens OK avec ce truc » . Et en fait, c'était un homme qui en a été victime, là, pour le coup. Et il a dit, quand il est venu, il a dit « en fait, je me rends compte que c'est tout le temps présent, parce qu'en fait, dès qu'elle m'agace, je m'énerve plus, je fais du passif agressif, donc c'est-à-dire des petites piques comme ça » . Mais quand elle cherche à savoir « mais qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as un truc à me dire ? » je me renferme et je dis « non, non, il n'y a rien du tout » . Il observait son mécanisme comme ça et il était en mesure de dire « ah oui, en fait, je constate aujourd'hui, mais 8-9 ans après qu'en fait j'ai pas du tout digéré ce truc que je pensais avoir digéré

  • Speaker #0

    Ouais, que finalement, c'est encore là et que ça revient à la moindre dispute.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais pour lui, c'était inconscient.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a aussi des fois tendance à vouloir que ça se passe bien et que ça aille mieux et à se dire c'est OK, je te pardonne. Mais ça, c'est la version un peu consciente, mais inconsciemment, il ne se passe pas toujours ça. On va un petit peu aborder notre sujet du jour. En quoi, selon toi, l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs enfants impacte la dynamique d'un couple ?

  • Speaker #1

    En de nombreux points. Oui, j'imagine. Le premier point, je dirais que c'est qu'on n'est plus deux, on est trois. Puis éventuellement quatre, cinq. Il y a vraiment une dimension de sortie du duo pour passer en trio. Le premier truc qui me vient dans cette notion de dynamique A3, c'est que l'enfant va exprimer son amour différemment avec les parents. Et donc, un truc très classique. Les enfants sont au début très orientés maman. Très souvent, la figure d'attachement, c'est la maman. Dans un couple où il y a une maman et un papa, la plupart du temps, c'est ça. Et donc, la figure d'attachement principale... elle va être réceptrice de beaucoup d'expressions d'amour du bébé. Le bébé a envie de coller sa maman tout le temps, en gros. Et le papa, c'est plus pour jouer. Et d'ailleurs, ça s'explique scientifiquement. On sait que les petits-enfants sécrètent de l'ocytocine en faisant des câlins à maman et sécrètent de l'ocytocine en jouant avec papa, en se bagarrant avec lui. Et donc, il cherche les câlins de maman et il cherche un peu le jeu et tout ça avec le papa. Mais ça permet d'avoir les mêmes sécrétions hormonales, en fait, mais différemment. Et donc, la relation n'est pas la même. Et ce qu'on peut voir déjà de manière très basique, c'est l'expression des blessures. Un papa qui se sent rejeté parce que l'enfant se connecte plus dans les câlins à la maman, par exemple. et au lieu de se dire, tiens, j'observe que quelque chose est réactivé chez moi, il y a un bouton rouge à cet endroit-là, il va juste se sentir mal, se sentir rejeté. Et quand on se sent rejeté, la plupart du temps, on s'extraite, on se rejette soi-même de la situation. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai vu souvent en thérapie. La maman qui rentre en fusion avec son enfant, quelque chose qui devient un peu comme un duo, maman-enfant et le père qui se sent rejeté. qui a son bouton rouge actif à cet endroit-là, et qui s'extrait finalement de la situation, créant des difficultés dans la dynamique de couple, qui est la mère qui d'un côté a envie de tout faire, et qui a cette orientation de... Ce qu'il faut savoir, c'est que quand on devient maman, il y a un truc de contrôle qui se met en route pendant quelques temps. Alors si on a déjà une dynamique un peu contrôlante, ça vient appuyer dessus plus plus. Mais même quand on n'a pas ça, la plupart des mamans, du fait qu'elles ont porté l'enfant et qu'elles se sentent vraiment responsables de sa survie, surtout par exemple si on a l'aide, c'est nous seuls qui tenons la place de la personne nourricière. Tout ça fait qu'il y a une forme de stress autour de la survie de l'enfant qui est quelque chose de naturel. Et donc quelque chose qui devient plus stress et plus anxieux, plus contrôlant. Et donc ce qu'on attend du papa d'un côté c'est qu'il vienne s'investir dans ce trio-là et qu'il fasse des choses, etc. Et en même temps on peut se retrouver facilement à contrôler et pourquoi pas si on a cette tendance-là à critiquer, à dire « tu ne fais pas bien comme il faut » , etc. Donc le petit raillement de la maman c'est d'avoir envie de tout faire elle-même. et de vouloir inclure en même temps l'autre, mais d'avoir du mal à le faire, de le critiquer, et au final de lui faire sentir une sensation d'exclusion, de rejet. Ce que j'explique là, c'est quelque chose qui bien sûr ne se trouve pas dans tous les cas parentaux, mais qui est quand même un gros schéma classique qu'on peut observer souvent. C'est juste une illustration de ce qui peut se passer dans les dynamiques relationnelles quand on passe de deux à deux. mais il y a plein d'autres choses bien sûr il y a l'épuisement, le manque de sommeil, un enfant au début ça se réveille beaucoup et on n'a pas l'habitude quand on n'est pas parent de ne pas dormir comme ça. Et en fait la première fois qu'on devient parent C'est un choc. Il se trouve qu'il y a des enfants qui dorment bien. Moi, je n'ai pas eu ces filles-là. Pour la petite histoire, j'ai deux enfants, j'en ai un qui a cinq ans, et puis là, j'ai une fille qui a neuf mois, elle se réveille toujours deux à trois fois par nuit. Et parfois, quand elle fait ses dents, elle se réveille tout le temps, en fait. Elle ronchonne, elle n'est pas bien, elle pleurniche. Donc c'est... et pourtant je survis, je fonctionne, je travaille. Mais si on m'avait dit ça avant d'avoir mes enfants, quand j'avais une trentaine d'années, on m'avait dit « tu te réveilleras pendant neuf mois entre trois et dix fois par nuit » , j'aurais dit « je meurs, je ne vais pas du tout survivre » . Et en fait, premier enfant, c'est ce qui s'est passé. Mon premier s'est aussi énormément réveillé comme ça. La différence, c'est que la première fois, je n'avais pas conscience que ça irait. C'était une première expérience. Et donc, vivre ces réveils comme ça, la répétition, me faisait dire que si ça perdure, je ne vais pas supporter en fait. Je vais péter les plombs. J'avais peur que ça n'aille pas en fait. Et donc, la peur se rajoutait et l'anxiété se rajoutait par rapport à l'expérience. Tandis que si on se détend dans l'expérience d'avoir des réveils nocturnes et qu'on essaye de se reposer un maximum, qu'on accepte de se coucher tôt, qu'on accepte de faire des siestes régulièrement, ce genre de choses, ça ne donne pas du tout la même expérience. Et donc pour ma deuxième maternité, j'ai accepté d'emblée que peut-être je serais réveillée pendant de longs mois, mais j'avais déjà l'expérience qu'au bout d'un moment les enfants dorment, et donc quand ils dorment, ils retrouvent une vie beaucoup plus normale.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est rassurant peut-être d'avoir déjà vécu ce processus et de se dire qu'il y a une fin à un moment, même si ça reste éprouvant et difficile mentalement, émotionnellement. Mais le fait de savoir que ça va aller, tu vas t'en sortir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Donc, je savais que ça allait aller. Je sais aussi que s'il y a besoin, j'ai telle et telle et telle ressource que j'ai déjà prouvé lors de ma première maternité. donc voilà, il y a toutes ces dimensions de première fois et d'anxiété sur le fait que ce soit une première fois, on ne sait pas comment ça va se passer. Et la charge mentale de « je dois tout découvrir, tout, tout, tout » . La première fois, c'est intense. En fait, on n'y connaît rien en maternité, en parentalité la plupart du temps, quand on devient parent actuellement. Pourtant, on devient parent assez tard maintenant. Moi, je suis naturopathe, j'avais suivi quand même pas mal de cours. cours, etc. Et donc, je pensais que je savais quand même pas mal de choses. Et je savais pas mal de choses, mais il y avait tout un pan de choses que je ne savais pas. Et je me l'ai surpris un peu en plein visage. Oui,

  • Speaker #0

    et puis c'est peut-être pas pareil de le savoir et de le vivre, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, il y a l'épuisement autour du fait de ne pas dormir, mais aussi toute cette charge mentale, la quantité de travail en plus. Je ne sais plus combien c'est de travail. quotidien en plus d'avoir des enfants, mais un truc énorme, genre 6-8 heures de travail en plus par jour. C'est énorme en fait en ménage, c'est beaucoup de travail. En plus c'est plus difficile au début, ce qui est dur pour les couples c'est quand ils ont l'habitude d'avoir une certaine vie sociale et bien parfois ça se réduit comme peau de chagrin et donc tu te dis bon ok, comment on fait pour trouver un équilibre dans ce qu'on aimait faire d'habitude, mais on ne peut plus le faire. Alors il y a des couples qui continuent à le faire, et il y en a d'autres qui ne le font plus. Je pense que c'est important de trouver un équilibre, parce que par exemple, les personnes qui sont les pédopsychiatres,

  • Speaker #0

    pas tous, mais ceux qui sont spécialistes de l'attachement, ne recommandent pas de laisser son enfant à des personnes que l'enfant ne connaît vraiment pas très très bien avant l'âge de 3 ans. C'est-à-dire que si on laisse son enfant à des parents d'un petit copain et que l'enfant ne les connaît pas très très très bien, ça provoque une blessure à l'attachement dans les trois premières années. Donc ça veut dire que si on n'a pas le soutien d'un grand-parent que l'enfant voit souvent, de nounou que l'enfant voit souvent, quelqu'un que l'enfant connaît et avec qui il a un attachement, on peut provoquer vraiment du stress chez l'enfant. Donc certains couples le font quand même, ils partent, etc., comme faisaient nos parents. Je sais que dans les anciennes générations, on se posait moins cette question-là. Mais aujourd'hui, au vu de ce qu'on sait de l'attachement, etc., moi, je ne recommanderais pas forcément de laisser l'enfant trop tôt, trop longtemps à des personnes qu'il ne connaît pas très bien. En revanche, s'il connaît bien un grand-parent ou n'importe qui, un tonton, une tata, peu importe, là, pour le coup, je recommande vraiment de ne pas faire l'extrême inverse, de rester tout le temps avec son enfant et de ne devenir qu'un trio, mais de retrouver des moments de couple. C'est... hyper important. Et si on n'a aucun moyen de garde sécuritaire pour l'enfant, trouver des moyens en journée par exemple. Plus en plus de télétravail, par exemple, une journée où on a du télétravail, où on est entrepreneur, on se retrouve pour déjeuner ensemble, on se fait un petit date amoureux dans la journée. Il faut trouver des moyens de se reconnecter autrement que dans le trio.

  • Speaker #1

    Dans le quotidien de la parentalité, nous endossons de nouveaux rôles. Mère, père, partenaire, amant. Parfois ces rôles s'entremêlent, se confondent ou s'opposent, créant une dynamique complexe d'attente et de responsabilité. La charge mentale s'alourdit, l'intimité se transforme, les priorités se réorganisent. Comment danser cette chorégraphie nouvelle sans perdre l'équilibre ? Comment honorer notre rôle de parent tout en préservant l'espace sacré de notre couple ? La réponse réside peut-être dans notre capacité à communiquer nos besoins avec authenticité, à reconnaître nos limites avec humilité, et à célébrer chaque petit pas de cette danse nouvelle que nous apprenons ensemble.

  • Speaker #2

    Et là, on a parlé un petit peu de l'arrivée d'un enfant, comment ça impacte la dynamique d'un couple. Mais à l'inverse, en quoi penses-tu que la dynamique du couple peut impacter celle des enfants ?

  • Speaker #0

    La dynamique du couple impacte énormément l'enfant, mais de manière phénoménale. Il y a des études qui démontrent qu'un enfant qui est soumis à du stress va avoir beaucoup plus de difficultés à la fois au niveau de la santé, mais aussi au niveau scolaire, au niveau de ses apprentissages. C'est beaucoup plus d'échecs scolaires, c'est beaucoup plus potentiellement d'addiction à des drogues, à l'alcool, beaucoup plus de relations toxiques. En fait, tout est impacté. Le couple impacte. Je pense que c'est ce qui impacte le plus la vie d'un enfant. Le couple et toutes les figures d'autorité. C'est-à-dire que c'est aussi très important de ne pas être maltraité à l'école. Mais le couple, c'est vraiment les figures d'attachement principales. Et donc, c'est ça qui est le plus important.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu penses que les parents en sont conscients ?

  • Speaker #0

    Je pense un peu, de plus en plus. Mais c'est vrai que parfois je suis un peu étonnée. On est dans une société très individualiste. C'est-à-dire que ça peut être beaucoup cette idée de l'enfant va suivre ce qu'on fait, l'enfant va s'adapter, ce qui peut être OK dans une certaine mesure. Tout est une question d'équilibre. Il ne faut pas que ce soit tout pour l'enfant et on s'oublie complètement. Il ne faut pas non plus que ce soit je continue ma vie pareil et l'enfant je le laisse. De 7h30 à 19h à la crèche ou je ne sais pas où, il faut trouver des justes équilibres. Si on peut, bien sûr, je ne suis pas en train de jeter la pierre aux personnes qui laissent leur enfant. Des fois, on n'a pas le choix, on est parent solo, il y a des situations compliquées. Mais si on peut, c'est important de passer du temps avec son enfant, c'est important de prendre soin de sa santé mentale et c'est important de prendre soin de sa santé relationnelle. Donc rester ensemble pour les enfants, tu vois, cette notion de rester ensemble pour les enfants. C'est important de ne pas tout de suite se séparer parce que la séparation impacte énormément les enfants. Donc, pour moi, il faut vraiment, avant de se séparer, il faut vraiment peser le pour et le contre et tester la thérapie sérieusement, rien que par amour de ses enfants, en fait, parce que la séparation va avoir un énorme impact. Mais il ne faut pas non plus perdurer dans quelque chose qu'on n'arrive pas à rendre sain, en fait. Parce que ça aussi, le fait de baigner dans de la toxicité, c'est hyper mauvais pour les enfants, ça, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous partager un petit peu... ton expérience justement sur cet équilibre que tu arrives à trouver entre ta vie de famille et ta vie de couple ?

  • Speaker #0

    Alors là, en ce moment, en fait, ce qui est important, c'est de se rappeler qu'il y a des saisons dans le couple et d'être ok avec le fait qu'il y ait des saisons. Et par exemple, je pense qu'une chose qui peut amener au baby clash, donc à la dispute entre les parents quand il y a l'arrivée d'un enfant, C'est le fait de se dire qu'on n'a plus du tout de temps pour le couple et d'en faire un drame. Et il y a souvent des gens, d'ailleurs, plutôt les hommes, qui vont se plaindre de l'absence de sexualité pendant un moment, qui vont en faire tout un drame en se disant « c'est fini, maintenant c'est plus comme ça » . Mais ce n'est pas que ça, ça peut être aussi le temps. Moi, ce que je vois dans mon couple, c'est que le temps, le temps de couple en ce moment il est peu important. On s'est mis un date par semaine le vendredi midi, tous les vendredis midi, où on se retrouve et c'est chouette. Mais ça on a réussi à le faire qu'au bout d'un certain temps parce qu'au début le bébé il est non-stop avec nous, donc c'est possible quand le bébé commence à être gardé. Et puis en fait pour l'instant c'est ok de ne pas avoir beaucoup plus de temps. plus de temps et d'être... Pour nous, c'est OK parce qu'on sait que ça va passer, en fait, tout simplement. Et qu'à un moment, on va retrouver des sorties le soir, à un moment, on va retrouver des week-ends, pourquoi pas partir en vacances rien que tous les deux. Pour l'instant, ça, c'est pas le cas. Mais en fait, à partir du moment où on est tranquille et paisible et on rajoute pas de l'anxiété par rapport à ça, ça va revenir naturellement, comme une saison qui passe, en fait. Et je pense que c'est important de pouvoir se laisser la possibilité de profiter de chaque saison parce que les enfants grandissent extrêmement vite. Ça c'est quelque chose qui est assez... Je pense que c'est une prise de conscience très importante. C'est que les enfants, en un claquement de doigts, ils ont 5 ans et ils sont tout longs. et tout gros et tu fais ah oui ok hier c'est un bébé pour toi parce que nous dans notre vie d'adulte 5 ans c'est rien et puis en fait 5 ans dans la vie d'un enfant c'est énorme donc d'ailleurs petite anecdote dans nos dans nos ressentis en fait entre 0 et 18 ans on a l'impression que c'est la même quantité de temps dans le ressenti que entre 18 et la mort Parce qu'en fait, l'enfance, c'est vraiment un temps long. Je ne sais pas si tu te rappelles de ton enfance où tu avais l'impression que les vacances, ça durait des années. Tu vois, les grandes vacances et tout ça. Nous, aujourd'hui, en tant qu'adultes, les deux mois de grandes vacances, ça passe comme ça. Et c'est pour ça que cette enfance, c'est important de la choyer pour les enfants, mais c'est important en tant que parents aussi d'avoir conscience d'à quel point ça passe vite pour nous. et d'accepter que les saisons sont là dans le couple. Mais sans perdre de vue que le couple a besoin de nourriture, en fait, dans cet espace-là. Et donc, pas que nourrir la parentalité. Il y a des piliers dans le couple. Est-ce que je nourris la parentalité ? Être une équipe, être un soutien pour l'autre, être là, ça c'est super. Mais il y a plein de piliers dans le couple, il y a notamment l'amitié. Est-ce qu'on est toujours des amis ? Est-ce qu'on s'amuse ensemble ? Est-ce qu'on rigole ? Est-ce que... des choses comme ça. Et il y a les amants, il y a les amoureux. Est-ce qu'on ramène cette dimension d'attraction dans le couple, cette tension au niveau de la sensualité, pourquoi pas de la sexualité ? La sexualité, au tout début, quand le bébé arrive, c'est compliqué. Mais en fait, on peut se toucher, on peut quand même être en contact, on peut se prendre dans les bras. Il y a plein de choses qu'on peut faire pour nourrir la sensualité dans le couple. Donc c'est important de regarder tous les piliers. Et de se dire, est-ce que mes différents piliers sont nourris ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. J'aime bien cette notion de pilier et j'aime bien aussi ce que tu dis avec les saisons et peut-être de prendre le temps, d'accepter que des fois, il y a des choses qui prennent plus de temps et que ça va forcément revenir à un moment si on y met aussi un petit peu... d'envie et d'intention de travailler sur ces piliers différents dans le couple. Je pense que l'intention c'est important même si on ne trouve pas forcément le temps à ce moment-là, ça ne veut pas dire que ça ne va pas se reproduire après. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que même si on n'a pas beaucoup de temps, le peu de temps qu'on a, on peut l'utiliser vraiment de manière qualitative et on ne doit pas lâcher. Par exemple... Pendant tout un temps dans ma relation de couple avec mon mari, on n'avait pas tout à fait bien compris nos langages de l'amour respectifs. Vous savez, pour les auditeurs qui ne connaîtraient pas, il y a un livre de Gary Chapman qui s'appelle « Les langages de l'amour » et c'est important de bien comprendre ça et de comprendre quels sont nos langages de l'amour à nous et les langages de l'amour de l'autre. Et en fait, on n'avait pas tout à fait bien compris. Et moi, il y a un truc que j'aime beaucoup et que je lui demandais depuis longtemps, c'était que quand il y avait des moments importants comme mon anniversaire ou des... notre anniversaire de rencontre, ce genre de choses. J'avais envie qu'il y ait une intention par un cadeau ou par une lettre, mais qu'il soit un peu réfléchi. Que ce ne soit pas quelque chose de financièrement coûteux, mais que ce soit quelque chose de « tiens, j'ai quand même pensé à toi » . Et en fait, je ne réussissais pas à lui transmettre ça. Il le prenait comme un reproche, jusqu'au jour où en fait… On a réussi vraiment à mettre sur table nos langages de l'amour, je lui ai expliqué, on a travaillé notamment avec Imago pour vraiment bien se comprendre à cet endroit-là. Et par exemple, aujourd'hui, là c'était hier, la fête des mères, et il m'a fait un cadeau, il m'a écrit quelque chose d'absolument magnifique, ce qui n'aurait pas été le cas avant. Et par exemple, dans cette histoire de temps, si le temps que vous avez ensemble est un temps vraiment de qualité, et que... vous employez à nourrir vos langages de l'amour de l'un et de l'autre dans ce peu de temps là que vous avez, vous allez vous sentir bien, vous allez vous sentir vu, reconnu, aimé, apprécié pour ce que vous êtes. Et d'ailleurs, petite parenthèse, il y a aussi un très bel exercice avec Imago qui s'appelle le dialogue d'appréciation positive, que nous on fait très souvent avec mon mari, donc on a peu de temps, mais on se dit très souvent des choses qu'on aime chez l'autre. « Merci pour ce truc que tu as fait il n'y a pas longtemps. » Ça m'a fait me dire que tu es vraiment, et on dit, les qualités de l'autre. Et quand tu fais ça, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça. Ça me fait du bien parce que... Et en fait, on explique à l'autre combien c'est super ce qu'il fait, ce qu'elle fait. On l'encourage dans ces aspects qui nous font du bien. Et ça, c'est quelque chose qui nourrit la connexion énormément. Donc, il y a plein de moyens de nourrir la connexion. Même avec peu de temps, avec peu d'énergie, avec peu de vitalité, on peut faire quand même beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord et ça c'est un super exercice aussi que j'aime bien. Je pense que tout ce qui est lié à la gratitude dans le couple, c'est quelque chose qu'on n'utilise pas assez alors que c'est un super pouvoir en vrai.

  • Speaker #1

    Au cœur de la transformation qu'est la parentalité se cache une invitation à réinventer notre amour. Comme le phénix qui renaît de ses cendres, le couple après bébé peut émerger différent mais plus fort, enrichi par cette expérience partagée. Cette renaissance demande de l'intention, de la patience et parfois le courage de lâcher nos anciennes façons d'être ensemble. Elle nous invite à créer consciemment des espaces de connexion. même bref, même imparfait, à reconnaître que l'amour, comme un jardin, a besoin d'attention pour fleurir, mais qu'il peut aussi survivre aux saisons difficiles et renaître plus vibrant après la tempête.

  • Speaker #2

    Et justement, est-ce que tu aurais d'autres outils ou d'autres conseils à nous partager pour mieux vivre cette transition ou ce changement dans un couple ?

  • Speaker #0

    C'est toujours dans le même ordre d'idées. C'est vraiment... Merci. Je pense que ça repose énormément sur l'information, le fait de s'être renseigné. Et maintenant, sur le postpartum, il y a beaucoup de ressources. Donc, renseignez-vous sur le postpartum, lisez des livres, essayez de comprendre tout ce qui pourrait être problématique pour votre couple à vous, les piliers qui vont être impactés. Et par exemple, ce à quoi on ne pense pas forcément, c'est la relation à l'argent. Dans le couple, il y a des sujets plus explosifs que d'autres. Dans les sujets explosifs, il y a l'argent et il y a la sexualité notamment. Et le postpartum appuie sur les deux. Parce qu'il y a moins d'argent, il y en a un qui s'arrête pendant un temps. Tout ça peut faire qu'il y a des gros sujets autour de l'argent dans le couple. Très important d'en parler. Très important aussi de parler de la dimension de la sexualité. Il y a plein de choses qui se passent autour de la sexualité et de la naissance d'un enfant. Voir sa femme enceinte, alors chez certains hommes c'est hyper sexy, hyper attirant sexuellement, et chez d'autres, pas du tout. Et donc il y a des femmes enceintes, souvent les femmes ont de la libido, parce qu'elles sont pleines d'hormones. Et si, pas de A à Z, et puis pas toutes les femmes, mais... ça arrive quand même souvent, qu'il y ait une période où ce soit un peu plus important. Et les hommes, eux, alors soit ils sont aussi à fond, ils trouvent ça hyper beau, etc. Soit ça vient appuyer sur des choses inconscientes, et notamment avec quoi j'ai lié la sexualité. Si par exemple, le lien à la mère est très activé chez les hommes dans ce cas-là. Donc si le fait que ma femme devienne mère... me rappelle ma propre mère, c'est souvent pas sexy. Il y a des choses qui se révèlent comme ça de l'ordre de l'inconscient. C'est intéressant de se poser la question avant et puis quand ça se passe, de se poser la question pendant, de « tiens, je constate que je n'ai pas de libido du tout avec toi quand tu es enceinte. Est-ce que... De quoi ça me parle ? » Juste être curieux de ça. Et à partir du moment où on ne le prend pas personnellement, mais on est juste curieux. et curieux et curieuse, et puis qu'on s'ouvre à aller chercher avec la responsabilité de prendre soin de ce qui est là pour moi en fait. Et ben ça se passe bien, ça va bien se passer. Et donc si on dit, bah tiens oui j'observe que j'ai pas trop de libido, je vais essayer de comprendre pourquoi, est-ce que ça te dit qu'on fasse une séance Imago là-dessus par exemple ? Parce que Imago, comme je vous expliquais, permet d'aller chercher en profondeur ce qui se joue. Et puis celui qui écoute, au lieu de le prendre personnellement, en disant « il n'a pas envie de moi, il me trouve trop moche, je ne sais pas quoi » et qu'il essaie d'écouter avec curiosité, vraiment comme une exploratrice des émotions de son conjoint, qu'est-ce qu'il ressent en fait, c'est quoi dans son monde. Et puis d'essayer d'abaisser sa réactivité, et puis soi-même après on peut expliquer à l'autre « tu vois le fait que je vois que tu n'as pas envie de moi, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça » . Et c'est dur pour moi parce que ça appuie sur ma blessure de regret, d'abandon. En fait, on va regarder ce qui se passe. À partir du moment où ça se passe comme ça dans le couple, pour moi, on peut traverser tout. Et puis se rappeler que ce sont des saisons. On n'est pas enceinte tout le temps, on n'est pas en postpartum tout le temps, on n'est pas épuisé tout le temps avec les bébés qui ne dorment pas. Il y a un moment où on retrouve une vie qui est... plus semblable à celle qu'on avait avant. Mais disons que là où certains couples ne résistent pas, c'est qu'il faut passer de on est deux individus ensemble qui vivent leur vie un peu chacun, on se laisse vivre chacun nos trucs, on doit être une team mais vraiment très concrètement en fait. Un truc qui m'a... Je peux parler de mon expérience personnelle. Par exemple, avec mon mari, on s'est rendu compte qu'on se laissait très libre de plein de choses l'un et l'autre. Et là, en fait, on ne pouvait plus juste au dernier moment se dire « Tiens, j'ai envie de faire ce truc-là, ça ne te dérange pas ? » « Oui, vas-y, pas de souci. » Non, en fait, là, il faut se mettre d'accord tout le temps sur qui va garder l'enfant. Le matin, il faut se mettre d'accord très concrètement sur... Qui fait petit déjeuner ? Celui qui a 5 ans ? Qui prépare le bébé qui n'a pas du tout les mêmes besoins ? Quand est-ce qu'on prend sa douche ? Oui, mais toi, tu as eu le temps de prendre ta douche, mais pas moi. En fait, c'est très team.

  • Speaker #2

    Bon orga et une bonne communication.

  • Speaker #0

    Au début, ce qui a été un peu difficile pour nous, c'était par exemple que l'autre nous demande un truc. Est-ce que tu peux changer la couche ? Oui, mais... Pourquoi ce n'est pas toi qui le fais ? Là, j'ai un truc à faire. Oui, moi aussi, là, j'ai un truc à faire. Parfois, en fait, on est obligé de se demander des choses que l'autre peut prendre comme un ordre. Voilà, c'est quand même de l'ajustement, tout ça.

  • Speaker #2

    Et justement, j'ai une question par rapport à ça. Dans cette urgence un petit peu du quotidien, comment on fait pour créer un espace sécurisé où on peut se sentir écouté et se sentir compris, comprise ?

  • Speaker #0

    Alors je pense qu'il y aurait beaucoup beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais si on essaye de prendre des grands basiques, on pourrait se dire déjà que parler aux jeux plutôt que parler aux tu qui attaquent, c'est déjà un bon début. je me sens comme ça et je vois que quand il se passe ça dans notre couple ça génère telles émotions chez moi etc mon besoin ce serait ça, est-ce que tu serais ok des basiques qui sont là plutôt de communication non violente finalement déjà ça, si on acquiert ça c'est un peu mieux, c'est un premier step mais si on est tout seul à le faire et que l'autre ne le fait pas du tout ce qui est très souvent le cas dans le couple. Très souvent, il y en a un qui prend en charge plus la dimension émotionnelle et qui a l'impression de faire un boulot de fou, des steps pas possibles pour essayer de bien dire les choses, etc. Puis l'autre, ça se passe très bien quand il le dit malgré tout. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore une génération qui n'a pas travaillé beaucoup sur elle, ce qui fait qu'on manque tous. plus ou moins de maturité émotionnelle quand on se met en couple. Et donc, ce serait une première étape, mais si on n'arrive pas grâce à ce genre de moyens de base, pour moi, la chose à faire, ce serait de passer à une étape supérieure qui serait de se faire accompagner. Il ne faut pas avoir... peur du fait de se faire accompagner, notamment avec la méthode Imago. Ce que j'aime bien, c'est que c'est quelque chose qu'on apprend, ça s'appelle une méthode pas pour rien. En fait, on apprend une manière de se parler, que ensuite, on va pouvoir réutiliser en autonomie à la maison. Donc moi, quand je reçois des couples, au bout d'un moment, quand ils se sentent OK de pratiquer à la maison, je leur envoie des trames de dialogue et ils le font chez eux. Mais ce que j'observe, pour avoir reçu plein de gens qui ont déjà essayé plein de choses, c'est que s'il n'y a pas le contexte sécuritaire d'une tierce personne qui va venir apaiser le dialogue, qui va venir apaiser les réactions, la réactivité de l'un et de l'autre, il ne faut pas non plus trop tenter de faire des choses tout seul, sous peine de s'abîmer encore plus avec des outils qui au départ sont géniaux. Et par exemple, il y a plein de couples qui tentent Le dialogue de frustration, ce qu'on appelle le dialogue de frustration ou le dialogue de base avec Imago, c'est un dialogue où on se parle des problèmes. Et en fait, quand on se parle des problèmes avec une trame qu'on a trouvée dans un bouquin, sur Internet, etc., mais il n'y a personne pour nous aider à baisser la réactivité, à respirer, à se regarder, à vraiment faire un bon miroir, eh bien en fait, souvent ça se passe moyen, parce que...

  • Speaker #2

    C'est pas le but,

  • Speaker #0

    quoi. Parce qu'on a besoin de soutien. Donc je dirais qu'il y a plein de choses où vous pouvez essayer de se parler, essayer de ne pas éviter les sujets. Et si on se plante quand on fait ça, quand on fait de la communication non-violente, qu'on essaye de se parler, eh bien si on se plante et si ça ne se passe pas bien, on ne jette pas l'éponge et on va avoir quelqu'un.

  • Speaker #2

    D'où l'importance de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Je suis désolée parce que je voudrais pouvoir donner quelque chose qui est l'ordre du miracle d'un truc qu'on fait tout seul à la maison. Mais en fait, vraiment pour le couple, j'ai constaté qu'il y avait quelque chose d'énormissime dans le fait de pouvoir se faire accompagner. Là encore, je recevais un couple qui arrivait vraiment dans un état, il se décrivait comme étant mille morceaux à l'intérieur. C'était très, très difficile. et la première séance. On parle, ils racontent leur histoire, pourquoi ils sont là, etc. Mais rapidement, au sein de la séance, je leur fais faire les dialogues positifs d'Imago. Donc le dialogue, par exemple, un dialogue où on trouve un moment lumineux de notre histoire. Donc je leur fais se rappeler d'un moment lumineux qu'ils ont vécu ensemble et ils se le racontent. Ils se racontent ce que ça leur a fait, pourquoi c'était génial et tout ça. Et puis un autre dialogue où je leur fais justement un dialogue d'appréciation positive, je leur fais dire quelque chose de positif sur l'autre, une qualité qu'il a, qu'elle a. et rien qu'en faisant ça en deux heures de temps il y avait un changement radical sur leur visage ils sont arrivés, c'était horrible et ils sont sortis en ayant pleuré ensemble souri ensemble on s'est en fait à la fin de gros câlins on s'est en demandé pardon pour des choses c'est vraiment énorme ce qui peut se passer là-dedans c'est une réparation phénoménale et après quand ils sont partis je leur ai dit Attention parce que vous allez retomber. C'est-à-dire que c'est pas fini, c'est pas parce qu'il s'est passé ces choses magnifiques là qu'il va pas se repasser, que vous allez vous engueuler, que vous allez vous en vouloir, que vous allez faire du passif agressif, que ci, que ça. Donc j'aurais dit mais juste profitez de cette bulle. et c'est ça qu'on fait avec Imago, on reconnecte les gens. Et on ramène la sécurité, on ramène le souvenir de pourquoi on est ensemble, parce que ça, un truc super important. La plupart du temps, les couples arrivent en se disant « c'est la gata, c'est horrible mon couple » . Mais en fait, il y a 20% qui va mal et 80% qui va bien. Et mon but avec Imago, c'est de leur rappeler qu'il y a 80% qui va bien et de leur permettre de se souvenir de ça.

  • Speaker #2

    C'est un super outil, c'est une super méthode, je pense. Après, c'est sûr, comme tu dis, ce n'est pas magique, ça ne va pas changer en une séance. C'est un processus qui prend du temps, mais rien que le fait de passer à ce cap et d'accepter aussi de l'aide extérieure et de se faire accompagner, ça peut apporter beaucoup à son couple.

  • Speaker #1

    La parentalité est peut-être le plus grand défi que notre amour puisse rencontrer, mais aussi sa plus belle opportunité de croissance. Dans cette danse à plusieurs, nous apprenons à aimer non seulement avec notre cœur mais avec notre âme tout entière. Nous découvrons des forces que nous ne soupçonnons pas, des ressources infinies de patience et de résilience. Et si le chemin est parfois chaotique, parsemé d'obstacles et de moments de doute, il nous mène vers une force d'amour plus mature, plus consciente, plus profonde. Un amour qui a traversé l'épreuve du feu et qui en est ressorti transformé. Car au fond, n'est-ce pas là le véritable sens du voyage ? Non pas d'arriver à une destination intacte, mais de se laisser transformer par le chemin parcouru ensemble, main dans la main.

  • Speaker #2

    Marion, on arrive à la fin de notre interview. Merci beaucoup pour cet échange très riche. Si on veut travailler avec toi justement et qu'on veut se faire accompagner, que ce soit seul ou en couple avec la thérapie Imago, où est-ce qu'on te retrouve ? Comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Oui, alors vous pouvez travailler avec moi. seule et effectivement en solo ou en couple ou en famille et je travaille à orléans dans mon cabinet mais je travaille aussi en ligne donc la plupart du temps c'est possible d'être accompagné en ligne avec imago je dis la plupart du temps parce que il ya juste certains moments où il ya trop de réactivité dans le couple où c'est mieux d'aller voir quelqu'un en vrai mais si la réactivité maîtriser disons que c'est ok on peut travailler à distance. Moi, je reçois pas mal à distance, ça se passe bien. Si vous voulez me contacter, alors je n'ai pas encore refait mon site internet, j'ai un peu procrastiné sur ce truc-là. Mais j'ai un Instagram où je suis assez active, Marion Tellier, donc c'est T-H-E-L-I-E-Z. Et vous pouvez aussi m'écrire si vous voulez prendre rendez-vous à Marion Tellier, donc Marion Tellier. comme je viens de les plier, sans point ni rien, arrobase gmail.com.

  • Speaker #2

    Ok, super. De toute façon, je mettrai les liens et les contacts en description de cet épisode. Merci beaucoup vraiment, Marion, pour ton temps et je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, Abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, Marion Thelliez, thérapeute Imago, nous guide pour comprendre pourquoi lorsqu'on devient parent tout change tout et surtout comment préserver la complicité au sein du couple.

Au programme :


  • Impact de la parentalité sur la dynamique du couple : organisation du quotidien, charge mentale et nouvelles priorités.

  • Tensions fréquentes : montée de la charge mentale, perte d'intimité, redéfinition des rôles mère/père et risques de “baby clash"

  • Approche Imago pour décrypter les besoins non comblés et apprendre à recréer une connexion authentique.



Que vous soyez parents récents ou en passe de le devenir, ce descriptif vous dévoile des clés pour maintenir l’intimité émotionnelle et sexuelle, même au cœur du tumulte de la parentalité. Rejoignez-nous pour découvrir comment, grâce à la thérapie Imago et des astuces pratiques, vous pouvez reconstruire votre lien et traverser ensemble cette transition essentielle.


Abonnez-vous et ne manquez pas ce témoignage inspirant pour renforcer l’équilibre couple/parentalité !

Pour travailler avec Marion Thelliez retrouvez là sur son compte Instagram @marion.thelliez
------------------------------------------------

Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

------------------------------------------------

Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


Inscris-toi à notre newsletter sur @consciouslovepodcast et rejoins-nous sur notre Instagram @consciouslovepodcastpour ne rien manquer !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui t'ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques. Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple. Avec la joie et le défi que la vie nous offre au quotidien, le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble. Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Devenir parent est peut-être le plus grand voyage de transformation qu'un couple puisse entreprendre. Dans cet espace nouveau qui s'ouvre à nous, Nous sommes invités à redécouvrir l'autre, à réinventer notre danse à deux qui devient soudain une danse à trois ou plus. La parentalité nous confronte à nos blessures d'enfance, à nos attentes invisibles, tout en nous offrant une chance unique de grandir ensemble. Comment naviguer dans cette tempête de changement sans perdre le cap de notre amour ? Comment faire de cette aventure une opportunité de connexion plus profonde, plutôt qu'une source d'éloignement ? C'est ce voyage au cœur du couple, après bébé. que nous explorons aujourd'hui. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Marion Tellier pour aborder un sujet très important dans le couple. On va parler de la grande aventure qu'est la maternité, la parentalité, et surtout de son impact sur le couple, de tout ce qu'il peut y avoir autour. Et en fin d'épisode, on verra aussi un petit peu des outils, parce que vous savez, avec Conscious Love, on aime bien aussi vous donner des pistes et des... et repartir avec des outils qui peuvent être utiles. Et on verra un petit peu comment on peut essayer de recréer la connexion quand malheureusement, ça se distend avec l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs. En tout cas, merci. Bonjour à toi, Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça va être un échange très intéressant, je pense. Est-ce que pour commencer, tu peux nous parler un peu plus de toi, de ton histoire, de ton parcours ? Peut-être comment tu es devenue... thérapeute et plus particulièrement comment tu es devenue ou pourquoi tu es devenue thérapeute de couple ?

  • Speaker #1

    En fait, mon parcours pour devenir thérapeute de couple, il a commencé dans une dimension d'expérience personnelle. C'est-à-dire que j'avais vécu des choses difficiles avec le couple dans mon enfance en lien avec mes parents qui ont fait que quand je suis rentrée dans l'expérience du couple moi-même, un premier couple, un deuxième, et puis finalement... L'expérience avec mon mari qui a été très décisive, ça fait 13 ans qu'on est ensemble et on a eu plein d'étapes dans notre relation. Mais c'est cette relation-là qui m'a permis vraiment de comprendre qu'il y avait une dimension traumatique dans mon histoire en lien avec le couple et qui m'a mis en quête de guérison. Et cette quête de guérison, il se trouve que j'étais déjà dans le bien-être, le soin, parce que j'étais naturopathe. Je suis devenue naturopathe assez jeune, j'avais une vingtaine d'années. Et donc j'accompagnais déjà des personnes avec la naturopathie et je me soignais déjà de plein de manières. Dans la naturopathie, il y a bien sûr une dimension de soins de la psyché, de la psychologie, il y a une dimension de relations d'aide et donc j'étais très sensible à ça. Mais le couple m'a fait travailler très en profondeur sur moi-même. Et on a surpassé des grandes difficultés, on a traversé des épreuves qui nous ont vraiment renforcées. Et on est sortis de cette lutte de pouvoir pour rentrer dans l'Alliance. Et en fait, je me suis rendu compte de ce que c'était que de vivre dans un couple qui était vraiment chouette, vraiment sympa. On pouvait être soi-même, où il n'y avait plus de dimension de tiraillement avec la lutte de pouvoir, vouloir faire changer l'autre, s'oublier dans le couple, enfin tout ça, on était sortis de ça. Et je me suis dit, waouh, c'est tellement merveilleux, ça apporte tellement de bien-être. Et il se trouve qu'avec la naturopathie, ça faisait déjà une dizaine d'années que je pratiquais, et la naturopathie, c'est principalement autour de l'alimentation. Et en fait, je commençais un peu à avoir fait le tour du côté aidé par l'alimentation et d'autres choses, mais c'était surtout l'alimentation. Et donc, je me suis dit, est-ce que je n'assumerais pas cet intérêt que j'ai très profond pour... plutôt accompagner des gens au niveau de leurs émotions, de leur psychologie et plus particulièrement au niveau de leur relation qui est l'endroit qui me passionne, l'endroit qui a le plus transformé ma vie finalement. Parce que là je parle de mon couple mais en fait quand on se transforme d'un point de vue relationnel, on transforme toutes nos relations, qu'elles soient amicales, familiales, professionnelles. Et en fait le fait de réussir à m'affirmer, poser mes limites, moi j'avais plutôt un profil people pleaser. qui était plutôt dans un truc de rondeur, de plutôt dire oui, d'essayer de ne pas déranger. Et je me suis sortie de ça grâce à l'expérience du couple, grâce à la thérapie, grâce à l'expérience de la relation. Et ça, ça a vraiment tellement profondément changé ma vie et mon bien-être, que je me suis dit en fait j'ai envie d'accompagner là-dessus. Et donc je me suis mis dans un processus d'évolution de carrière et je me suis formée notamment à la méthode Imago. qui est une méthode qui permet d'accompagner les couples, mais pas que. On accompagne aussi n'importe quel duo, que ce soit par exemple un parent et son enfant, deux collègues, peu importe, on peut faire parler deux personnes ensemble. On peut aussi accompagner des familles, on peut accompagner des collègues dans des entreprises. Et moi, ce que je fais avec la méthode d'Imago, c'est accompagner en individuel. J'accompagne des personnes à comprendre mieux ce qui se passe au niveau relationnel. en plongeant en elle-même avec la méthode Imago. Et puis j'accompagne des duos, principalement des couples, et j'accompagne aussi des familles parce que ça me tient très à cœur. Aujourd'hui on va parler des enfants, mais mon grand pourquoi derrière pourquoi j'accompagne les couples, il y a vraiment cette notion d'enfance. Et de pourquoi, en fait un couple heureux, c'est forcément un contexte beaucoup plus positif, bien meilleur. pour permettre à un enfant de grandir avec pas trop de trauma, avec pas trop de casserole, et donc de pouvoir d'emblée rentrer dans une vie plutôt que d'essayer de guérir les choses du passé pendant de nombreuses années, pouvoir tout de suite vivre sa vie en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est l'idéal, je pense. Mais c'est vrai qu'il y a des choses qui résonnent dans ce que tu dis. Ça fait du bien, tu vois, de trop... trouver un couple ou un espace sain en sortant de cette lutte de pouvoir. Chose à laquelle on n'est pas forcément habitué en fonction de l'environnement dans lequel on a grandi. Et c'est vrai que ça peut être surprenant même. À quel point c'est chouette finalement cette aventure du couple sans toutes ces choses-là. Donc, wow, merci pour tout ça. C'est un chouette parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de la méthode Imago et de la thérapie ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux métiers dans Imago. Il y a facilitateur relationnel Imago, donc c'est ceux qui s'occupent plutôt de tout sauf le couple. Et puis, il y a la thérapeute de couple Imago. Moi, je suis formée aux deux métiers. Mais au fond, la méthode Imago, c'est toujours la même chose. C'est accompagner les personnes à se parler entre elles. Parfois, dans la thérapie de couple, on est en triangulation. C'est-à-dire que le couple... et face au thérapeute. Et donc ça forme un triangle. Et quand on reste comme ça, le couple nous parle à nous, nous sommes l'interlocuteur principal, mais ils se parlent très peu entre eux. Ou alors ils se parlent en disant « bah oui, il fait ça, elle fait ça » en se regardant en coin, mais c'est pas très positif pour la relation. La méthode Imago part du principe que mettre les personnes en face pour les aider à se parler avec un cadre sécuritaire permet d'avoir une connexion bien plus importante et... par du principe que c'est la connexion qui guérit. En gros, nous sommes principalement blessés par des relations au cours de notre vie, de notre histoire. Et l'idée d'essayer de guérir des blessures du passé qui ressurgissent au sein de la relation, parce que c'est de ça qu'il s'agit, il s'agit la plupart du temps de choses plus anciennes qui parasitent la relation actuelle. Et donc en fait, le fait de guérir ces choses plus anciennes avec l'autre qui est là pour nous écouter, pour nous soutenir. et qui nous fait les miroirs de ce qu'on raconte et qui a l'air de comprendre, qui a l'air d'être là, ça vient guérir cette idée qu'on est tout seul, que ce truc qu'on a vécu avant, qui principalement est de l'ordre du « je suis tout seul pour gérer ma difficulté, je suis tout seul pour gérer mes émotions » parce que souvent, et on est très nombreux à avoir eu des problématiques dans l'enfance liées à nos parents, qu'on a dû gérer tout seul. Et donc si aujourd'hui dans le couple, on se retrouve avec quelqu'un dans les bonnes conditions qui nous écoutent, ça vient totalement transformer notre façon de gérer nos difficultés émotionnelles.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est clair ? Oui, c'est clair, c'est très clair. Et je crois que c'est aussi un peu cette idée d'améliorer la communication, de désamorcer des conflits et avec cette notion de renforcer l'intimité.

  • Speaker #1

    l'intimité, la connexion et le thérapeute se place à côté du couple qui est face à face dans une position plutôt de souffleur en donnant à celui qui parle qu'on appelle l'émetteur des débuts de phrases qu'on appelle des amorces donc il va dire dans cette situation je me sens et la personne qui parle va répéter dans cette situation je me sens comme ci comme ça et le récepteur va faire ce qu'on appelle le miroir, un miroir c'est quelque chose qu'on entend je t'entends me dire avec mon oreille pas je comprends ou j'interprète ou quoi que ce soit et là on essaye de faire le miroir plat donc si la personne a dit trois mots, on essaye de répéter ces trois mots là et pas d'autres mots un peu différents Et après, on dit, est-ce que c'est bien ça ? Dans le sens, est-ce que c'est vraiment ce que tu as dit ? Est-ce que j'ai bien entendu ? Et là, la personne, s'il y a eu beaucoup d'émissions, si la personne a dit beaucoup de choses, parfois, faire un miroir plat ou un miroir pas déformant, c'est difficile. Donc, on se rend compte qu'écouter, finalement, ce n'est pas si simple que ça. Et puis, quand on arrive à bien écouter et que l'autre nous entend faire le miroir, ça apaise quelque chose en lui. Il s'est entendu, elle se sent entendue. Il y a quelque chose qui se relâche. Quelque chose qui reprend confiance dans la relation au fur et à mesure. Et donc, c'est un exercice qui est assez codifié. C'est comme des rails. On emmène les personnes sur des rails, sur un chemin. Et là, le thérapeute, il a déjà des idées de ce qu'il peut faire, mais il invente des amorces, il invente des débuts de phrases pour amener la personne là où il lui semble important de l'amener, si vous voulez. Et donc, on plonge au fur et à mesure. dans, eh bien tiens, qu'est-ce que je me raconte ? C'est quoi l'histoire que je me raconte dans cette situation ? De quoi j'ai peur ? Qu'est-ce qui me blesse ? Toutes ces choses-là. Et puis au bout d'un moment, on se demande, tiens, qu'est-ce que ces émotions aujourd'hui de mon couple me rappellent de mon histoire ? Et donc le thérapeute aide dans une forme de régression, en faisant fermer les yeux, en se disant, tiens, quelle réminiscence remonte là en fait, quand je suis au contact de ça dans mon couple ? Et on va dire, ça me rappelle, mais on le dit à l'autre, on le dit à son partenaire. Quand il se passe ça dans mon couple, ça me rappelle que quand j'étais petite, il se passait ça avec mon père, ma mère, un tel, une telle. Et à l'époque, je ressentais ça. Et ce dont j'aurais eu besoin à l'époque, c'est ci, c'est ça. Et en fait, on fait une petite plongée dans la compréhension de notre bouton rouge actuel. Dans le passé, il y a un bouton rouge qui s'est créé. Et là, aujourd'hui, notre partenaire, la plupart du temps, sans le vouloir. de manière inconsciente, vient nous appuyer en plein dans le bouton rouge. Et nous, comme on n'a pas conscientisé ce que c'était que ce bouton rouge, on est toujours en réaction, en fait. On ne choisit pas notre manière de vivre le truc. On est juste inconsciemment activé dans quelque chose que c'est le propre de l'inconscient, où on n'a pas compris, en fait. Et donc, venir mettre de la lumière là-dessus amène déjà de la compréhension, ce qui est très, très utile. Conscience, compréhension. Et puis ensuite, ça permet à l'autre de le comprendre. Tiens, en fait, quand il ou elle réagit comme ça, ce n'est pas juste parce que souvent, on peut se dire il veut juste m'emmerder, il veut juste... On se raconte quand on est fâché, on se dit mais pourquoi il m'emmerde avec ce truc-là ? Et là, en fait, on se rend compte que non, l'autre ne veut pas juste nous embêter, il est là avec sa réactivité, qu'il ne contrôle pas, qu'elle ne contrôle pas. Et donc comprendre ça en couple, c'est très puissant et c'est beaucoup plus efficace pour guérir la relation et donc pour trouver de la paix dans le couple, ce qui est le but, trouver de la paix, de la connexion, etc. que de le faire tout seul. C'est pour ça que moi je prône vraiment quand on veut guérir les relations et que l'autre est ok pour faire ce travail avec nous, je prône vraiment la thérapie de couple et particulièrement Imago que j'aime beaucoup pour se connecter. et pour guérir ensemble, plutôt que de guérir de son côté, puis après essayer d'expliquer un truc à l'autre. C'est ça. Et ce que je voudrais juste dire, parce que ça me paraît important, c'est que la thérapie imago, alors souvent les hommes, encore statistiquement, les hommes sont encore plus souvent tirés dans la thérapie par leurs compagnes, plutôt que l'inverse. Et donc, ça, je voudrais dire aussi que la thérapie de ma go est quelque chose avec des rails, quelque chose de concret, qui fait que ceux qui sont réticents, ceux qui sont tractés dans la thérapie, souvent, en fait, trouvent ça chouette après. Et il y a un côté assez pratico-pratique à la fin, quasiment coaching. C'est-à-dire que dans les amorces, il y a une petite chose que je peux faire pour m'aider, une chose que tu pourrais faire toi pour m'aider. C'est comme si on essayait de... trouver deux, trois petites clés pour nous aider concrètement tout de suite. Et ça, c'est quelque chose, on sait que les hommes, ils sont très en quête de solutions un peu rapides.

  • Speaker #0

    Pragmatiques.

  • Speaker #1

    On sait que ça, ça les rassure, en fait. Et donc, je constate que ceux qui sont tirés souvent adhèrent à cette façon de faire.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que le fait d'avoir des clés, comme on disait, des outils, ça peut rassurer, enfin, de ressortir, tu vois, avec quelque chose d'un petit peu concret.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Chose qu'on ne retrouve pas dans toutes les thérapies.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Notre histoire d'amour porte en elle les échos silencieux de notre enfance. Chaque couple se forme dans l'espoir inconscient de guérir les blessures du passé. comme si nos âmes cherchaient à compléter un puzzle inachevé. Ce que nous n'avons pas reçu de nos parents, nous espérons secrètement le recevoir de notre partenaire. Et soudain, dans le miroir qu'est notre enfant, nous nous retrouvons face à notre propre enfance, avec ses joies et ses blessures. Cette rencontre avec nous-mêmes peut créer des tensions, mais aussi ouvrir la porte à une guérison profonde, si nous osons la traverser ensemble. Dans un podcast auquel tu as participé, que j'avais écouté, il y a une phrase qui a retenu mon attention. Tu dis que le couple a un but inconscient, c'est de finir l'enfance, et que l'on cherche à obtenir de notre partenaire ce qu'on n'a pas reçu de nos parents. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu plus de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu dans le même ordre d'esprit que ce que j'expliquais auparavant. En fait, il se passe des choses dans notre enfance, et quand on rencontre notre partenaire, notre idéal, ce qu'on souhaite vraiment au plus profond de nous, c'est que ce qu'on n'a pas obtenu de nos parents, notre partenaire nous le donne. Et en fait, souvent, on est blessé dans notre relation parce que ce qu'on espérait qu'il nous donne, il nous le donne pas. Ou il nous donne pas suffisamment, ou pas comme on voudrait, etc. Et donc c'est pour ça que notre but inconscient, c'est de finir l'enfance. Finir l'enfance, ça veut dire obtenir réparation, en quelque sorte. obtenir ce qu'on n'a pas eu, compléter ce qui manque. Mais ça, c'est logique que dans le couple, on ne l'obtienne pas d'emblée, parce qu'en fait, il y a des phases dans le couple. Il y a des phases qui passent notamment après la lune de miel des débuts, on passe dans la lutte de pouvoir. Cette lutte de pouvoir, quasiment tous les couples y arrivent à un moment. Elle passe soit par des clashs, soit plutôt par de la distance, en fait. Ça dépend des tempéraments des uns et des autres. Mais il y a beaucoup, la plupart du temps, une lutte de pouvoir qui s'instaure. Et dans cette lutte de pouvoir, il y a de la déception. Il y a « Ah, j'attendais qu'il ou elle complète guérisse, vienne vraiment m'amener du baume et de la joie et de la paix. » Et là, il y a de la déception parce que je me suis mis en couple pour être plus heureuse, plus heureux. Et en fait, ce couple vient m'appuyer sur toutes mes zones de douleur et ça ne répond vraiment pas à ce que je voulais. Et c'est là où soit il se passe ce que la plupart du temps se passe dans les couples, c'est-à-dire que les couples feront peu encore la démarche de la thérapie. On voit que la statistique, c'est de rester sept ans en situation de difficulté avant de contacter quelqu'un. Donc, il y a de la résistance dans la thérapie. Et donc, la plupart du temps, quand les couples restent trois ans, trop longtemps en situation délétère, au bout d'un moment, il pense qu'il ne s'aime plus, qu'il n'y a plus d'amour. Alors qu'en fait, ce n'est pas qu'il n'y a plus d'amour, c'est qu'il n'y a plus de connexion depuis trop longtemps, qu'il y a trop de difficultés depuis trop longtemps. Mais s'il y avait à nouveau de la connexion et qu'il y avait de la dissolution des problèmes au fur et à mesure, c'est ce qu'on fait avec la thérapie, on pourrait retrouver l'amour. En fait, les gens se disent que ça n'est plus là. Et donc, soit ils se séparent, soit ils se trompent. Ce qui fait que finalement, la relation soit s'arrête, soit perdure, mais avec de plus en plus de grosses blessures, de plus en plus de casseroles. Il y a des couples qui, sans faire de thérapie, arrivent à trouver un statu quo. Et donc, ils ne se parlent pas des problèmes et ils restent en superficialité et ça va. Et puis, il y en a plein qui sont juste... colocataires, dans lesquels il ne se passe plus grand-chose. Et il y a même des couples de très longue date qui sont ensemble depuis très longtemps et qui continuent à se disputer tout le temps.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de travailler sur son couple.

  • Speaker #1

    Parfois, on se dit que le temps va réparer. Mais en fait, ce que je vois en thérapie, c'est que le temps ne répare pas. J'ai encore reçu un couple récemment. Ça fait 8-9 ans qu'une histoire de relation extra-conjugale est sortie au grand jour. Celui qui en a été victime s'est dit « bon, en fait, ça va, je me sens OK avec ce truc » . Et en fait, c'était un homme qui en a été victime, là, pour le coup. Et il a dit, quand il est venu, il a dit « en fait, je me rends compte que c'est tout le temps présent, parce qu'en fait, dès qu'elle m'agace, je m'énerve plus, je fais du passif agressif, donc c'est-à-dire des petites piques comme ça » . Mais quand elle cherche à savoir « mais qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as un truc à me dire ? » je me renferme et je dis « non, non, il n'y a rien du tout » . Il observait son mécanisme comme ça et il était en mesure de dire « ah oui, en fait, je constate aujourd'hui, mais 8-9 ans après qu'en fait j'ai pas du tout digéré ce truc que je pensais avoir digéré

  • Speaker #0

    Ouais, que finalement, c'est encore là et que ça revient à la moindre dispute.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais pour lui, c'était inconscient.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a aussi des fois tendance à vouloir que ça se passe bien et que ça aille mieux et à se dire c'est OK, je te pardonne. Mais ça, c'est la version un peu consciente, mais inconsciemment, il ne se passe pas toujours ça. On va un petit peu aborder notre sujet du jour. En quoi, selon toi, l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs enfants impacte la dynamique d'un couple ?

  • Speaker #1

    En de nombreux points. Oui, j'imagine. Le premier point, je dirais que c'est qu'on n'est plus deux, on est trois. Puis éventuellement quatre, cinq. Il y a vraiment une dimension de sortie du duo pour passer en trio. Le premier truc qui me vient dans cette notion de dynamique A3, c'est que l'enfant va exprimer son amour différemment avec les parents. Et donc, un truc très classique. Les enfants sont au début très orientés maman. Très souvent, la figure d'attachement, c'est la maman. Dans un couple où il y a une maman et un papa, la plupart du temps, c'est ça. Et donc, la figure d'attachement principale... elle va être réceptrice de beaucoup d'expressions d'amour du bébé. Le bébé a envie de coller sa maman tout le temps, en gros. Et le papa, c'est plus pour jouer. Et d'ailleurs, ça s'explique scientifiquement. On sait que les petits-enfants sécrètent de l'ocytocine en faisant des câlins à maman et sécrètent de l'ocytocine en jouant avec papa, en se bagarrant avec lui. Et donc, il cherche les câlins de maman et il cherche un peu le jeu et tout ça avec le papa. Mais ça permet d'avoir les mêmes sécrétions hormonales, en fait, mais différemment. Et donc, la relation n'est pas la même. Et ce qu'on peut voir déjà de manière très basique, c'est l'expression des blessures. Un papa qui se sent rejeté parce que l'enfant se connecte plus dans les câlins à la maman, par exemple. et au lieu de se dire, tiens, j'observe que quelque chose est réactivé chez moi, il y a un bouton rouge à cet endroit-là, il va juste se sentir mal, se sentir rejeté. Et quand on se sent rejeté, la plupart du temps, on s'extraite, on se rejette soi-même de la situation. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai vu souvent en thérapie. La maman qui rentre en fusion avec son enfant, quelque chose qui devient un peu comme un duo, maman-enfant et le père qui se sent rejeté. qui a son bouton rouge actif à cet endroit-là, et qui s'extrait finalement de la situation, créant des difficultés dans la dynamique de couple, qui est la mère qui d'un côté a envie de tout faire, et qui a cette orientation de... Ce qu'il faut savoir, c'est que quand on devient maman, il y a un truc de contrôle qui se met en route pendant quelques temps. Alors si on a déjà une dynamique un peu contrôlante, ça vient appuyer dessus plus plus. Mais même quand on n'a pas ça, la plupart des mamans, du fait qu'elles ont porté l'enfant et qu'elles se sentent vraiment responsables de sa survie, surtout par exemple si on a l'aide, c'est nous seuls qui tenons la place de la personne nourricière. Tout ça fait qu'il y a une forme de stress autour de la survie de l'enfant qui est quelque chose de naturel. Et donc quelque chose qui devient plus stress et plus anxieux, plus contrôlant. Et donc ce qu'on attend du papa d'un côté c'est qu'il vienne s'investir dans ce trio-là et qu'il fasse des choses, etc. Et en même temps on peut se retrouver facilement à contrôler et pourquoi pas si on a cette tendance-là à critiquer, à dire « tu ne fais pas bien comme il faut » , etc. Donc le petit raillement de la maman c'est d'avoir envie de tout faire elle-même. et de vouloir inclure en même temps l'autre, mais d'avoir du mal à le faire, de le critiquer, et au final de lui faire sentir une sensation d'exclusion, de rejet. Ce que j'explique là, c'est quelque chose qui bien sûr ne se trouve pas dans tous les cas parentaux, mais qui est quand même un gros schéma classique qu'on peut observer souvent. C'est juste une illustration de ce qui peut se passer dans les dynamiques relationnelles quand on passe de deux à deux. mais il y a plein d'autres choses bien sûr il y a l'épuisement, le manque de sommeil, un enfant au début ça se réveille beaucoup et on n'a pas l'habitude quand on n'est pas parent de ne pas dormir comme ça. Et en fait la première fois qu'on devient parent C'est un choc. Il se trouve qu'il y a des enfants qui dorment bien. Moi, je n'ai pas eu ces filles-là. Pour la petite histoire, j'ai deux enfants, j'en ai un qui a cinq ans, et puis là, j'ai une fille qui a neuf mois, elle se réveille toujours deux à trois fois par nuit. Et parfois, quand elle fait ses dents, elle se réveille tout le temps, en fait. Elle ronchonne, elle n'est pas bien, elle pleurniche. Donc c'est... et pourtant je survis, je fonctionne, je travaille. Mais si on m'avait dit ça avant d'avoir mes enfants, quand j'avais une trentaine d'années, on m'avait dit « tu te réveilleras pendant neuf mois entre trois et dix fois par nuit » , j'aurais dit « je meurs, je ne vais pas du tout survivre » . Et en fait, premier enfant, c'est ce qui s'est passé. Mon premier s'est aussi énormément réveillé comme ça. La différence, c'est que la première fois, je n'avais pas conscience que ça irait. C'était une première expérience. Et donc, vivre ces réveils comme ça, la répétition, me faisait dire que si ça perdure, je ne vais pas supporter en fait. Je vais péter les plombs. J'avais peur que ça n'aille pas en fait. Et donc, la peur se rajoutait et l'anxiété se rajoutait par rapport à l'expérience. Tandis que si on se détend dans l'expérience d'avoir des réveils nocturnes et qu'on essaye de se reposer un maximum, qu'on accepte de se coucher tôt, qu'on accepte de faire des siestes régulièrement, ce genre de choses, ça ne donne pas du tout la même expérience. Et donc pour ma deuxième maternité, j'ai accepté d'emblée que peut-être je serais réveillée pendant de longs mois, mais j'avais déjà l'expérience qu'au bout d'un moment les enfants dorment, et donc quand ils dorment, ils retrouvent une vie beaucoup plus normale.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est rassurant peut-être d'avoir déjà vécu ce processus et de se dire qu'il y a une fin à un moment, même si ça reste éprouvant et difficile mentalement, émotionnellement. Mais le fait de savoir que ça va aller, tu vas t'en sortir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Donc, je savais que ça allait aller. Je sais aussi que s'il y a besoin, j'ai telle et telle et telle ressource que j'ai déjà prouvé lors de ma première maternité. donc voilà, il y a toutes ces dimensions de première fois et d'anxiété sur le fait que ce soit une première fois, on ne sait pas comment ça va se passer. Et la charge mentale de « je dois tout découvrir, tout, tout, tout » . La première fois, c'est intense. En fait, on n'y connaît rien en maternité, en parentalité la plupart du temps, quand on devient parent actuellement. Pourtant, on devient parent assez tard maintenant. Moi, je suis naturopathe, j'avais suivi quand même pas mal de cours. cours, etc. Et donc, je pensais que je savais quand même pas mal de choses. Et je savais pas mal de choses, mais il y avait tout un pan de choses que je ne savais pas. Et je me l'ai surpris un peu en plein visage. Oui,

  • Speaker #0

    et puis c'est peut-être pas pareil de le savoir et de le vivre, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, il y a l'épuisement autour du fait de ne pas dormir, mais aussi toute cette charge mentale, la quantité de travail en plus. Je ne sais plus combien c'est de travail. quotidien en plus d'avoir des enfants, mais un truc énorme, genre 6-8 heures de travail en plus par jour. C'est énorme en fait en ménage, c'est beaucoup de travail. En plus c'est plus difficile au début, ce qui est dur pour les couples c'est quand ils ont l'habitude d'avoir une certaine vie sociale et bien parfois ça se réduit comme peau de chagrin et donc tu te dis bon ok, comment on fait pour trouver un équilibre dans ce qu'on aimait faire d'habitude, mais on ne peut plus le faire. Alors il y a des couples qui continuent à le faire, et il y en a d'autres qui ne le font plus. Je pense que c'est important de trouver un équilibre, parce que par exemple, les personnes qui sont les pédopsychiatres,

  • Speaker #0

    pas tous, mais ceux qui sont spécialistes de l'attachement, ne recommandent pas de laisser son enfant à des personnes que l'enfant ne connaît vraiment pas très très bien avant l'âge de 3 ans. C'est-à-dire que si on laisse son enfant à des parents d'un petit copain et que l'enfant ne les connaît pas très très très bien, ça provoque une blessure à l'attachement dans les trois premières années. Donc ça veut dire que si on n'a pas le soutien d'un grand-parent que l'enfant voit souvent, de nounou que l'enfant voit souvent, quelqu'un que l'enfant connaît et avec qui il a un attachement, on peut provoquer vraiment du stress chez l'enfant. Donc certains couples le font quand même, ils partent, etc., comme faisaient nos parents. Je sais que dans les anciennes générations, on se posait moins cette question-là. Mais aujourd'hui, au vu de ce qu'on sait de l'attachement, etc., moi, je ne recommanderais pas forcément de laisser l'enfant trop tôt, trop longtemps à des personnes qu'il ne connaît pas très bien. En revanche, s'il connaît bien un grand-parent ou n'importe qui, un tonton, une tata, peu importe, là, pour le coup, je recommande vraiment de ne pas faire l'extrême inverse, de rester tout le temps avec son enfant et de ne devenir qu'un trio, mais de retrouver des moments de couple. C'est... hyper important. Et si on n'a aucun moyen de garde sécuritaire pour l'enfant, trouver des moyens en journée par exemple. Plus en plus de télétravail, par exemple, une journée où on a du télétravail, où on est entrepreneur, on se retrouve pour déjeuner ensemble, on se fait un petit date amoureux dans la journée. Il faut trouver des moyens de se reconnecter autrement que dans le trio.

  • Speaker #1

    Dans le quotidien de la parentalité, nous endossons de nouveaux rôles. Mère, père, partenaire, amant. Parfois ces rôles s'entremêlent, se confondent ou s'opposent, créant une dynamique complexe d'attente et de responsabilité. La charge mentale s'alourdit, l'intimité se transforme, les priorités se réorganisent. Comment danser cette chorégraphie nouvelle sans perdre l'équilibre ? Comment honorer notre rôle de parent tout en préservant l'espace sacré de notre couple ? La réponse réside peut-être dans notre capacité à communiquer nos besoins avec authenticité, à reconnaître nos limites avec humilité, et à célébrer chaque petit pas de cette danse nouvelle que nous apprenons ensemble.

  • Speaker #2

    Et là, on a parlé un petit peu de l'arrivée d'un enfant, comment ça impacte la dynamique d'un couple. Mais à l'inverse, en quoi penses-tu que la dynamique du couple peut impacter celle des enfants ?

  • Speaker #0

    La dynamique du couple impacte énormément l'enfant, mais de manière phénoménale. Il y a des études qui démontrent qu'un enfant qui est soumis à du stress va avoir beaucoup plus de difficultés à la fois au niveau de la santé, mais aussi au niveau scolaire, au niveau de ses apprentissages. C'est beaucoup plus d'échecs scolaires, c'est beaucoup plus potentiellement d'addiction à des drogues, à l'alcool, beaucoup plus de relations toxiques. En fait, tout est impacté. Le couple impacte. Je pense que c'est ce qui impacte le plus la vie d'un enfant. Le couple et toutes les figures d'autorité. C'est-à-dire que c'est aussi très important de ne pas être maltraité à l'école. Mais le couple, c'est vraiment les figures d'attachement principales. Et donc, c'est ça qui est le plus important.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu penses que les parents en sont conscients ?

  • Speaker #0

    Je pense un peu, de plus en plus. Mais c'est vrai que parfois je suis un peu étonnée. On est dans une société très individualiste. C'est-à-dire que ça peut être beaucoup cette idée de l'enfant va suivre ce qu'on fait, l'enfant va s'adapter, ce qui peut être OK dans une certaine mesure. Tout est une question d'équilibre. Il ne faut pas que ce soit tout pour l'enfant et on s'oublie complètement. Il ne faut pas non plus que ce soit je continue ma vie pareil et l'enfant je le laisse. De 7h30 à 19h à la crèche ou je ne sais pas où, il faut trouver des justes équilibres. Si on peut, bien sûr, je ne suis pas en train de jeter la pierre aux personnes qui laissent leur enfant. Des fois, on n'a pas le choix, on est parent solo, il y a des situations compliquées. Mais si on peut, c'est important de passer du temps avec son enfant, c'est important de prendre soin de sa santé mentale et c'est important de prendre soin de sa santé relationnelle. Donc rester ensemble pour les enfants, tu vois, cette notion de rester ensemble pour les enfants. C'est important de ne pas tout de suite se séparer parce que la séparation impacte énormément les enfants. Donc, pour moi, il faut vraiment, avant de se séparer, il faut vraiment peser le pour et le contre et tester la thérapie sérieusement, rien que par amour de ses enfants, en fait, parce que la séparation va avoir un énorme impact. Mais il ne faut pas non plus perdurer dans quelque chose qu'on n'arrive pas à rendre sain, en fait. Parce que ça aussi, le fait de baigner dans de la toxicité, c'est hyper mauvais pour les enfants, ça, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous partager un petit peu... ton expérience justement sur cet équilibre que tu arrives à trouver entre ta vie de famille et ta vie de couple ?

  • Speaker #0

    Alors là, en ce moment, en fait, ce qui est important, c'est de se rappeler qu'il y a des saisons dans le couple et d'être ok avec le fait qu'il y ait des saisons. Et par exemple, je pense qu'une chose qui peut amener au baby clash, donc à la dispute entre les parents quand il y a l'arrivée d'un enfant, C'est le fait de se dire qu'on n'a plus du tout de temps pour le couple et d'en faire un drame. Et il y a souvent des gens, d'ailleurs, plutôt les hommes, qui vont se plaindre de l'absence de sexualité pendant un moment, qui vont en faire tout un drame en se disant « c'est fini, maintenant c'est plus comme ça » . Mais ce n'est pas que ça, ça peut être aussi le temps. Moi, ce que je vois dans mon couple, c'est que le temps, le temps de couple en ce moment il est peu important. On s'est mis un date par semaine le vendredi midi, tous les vendredis midi, où on se retrouve et c'est chouette. Mais ça on a réussi à le faire qu'au bout d'un certain temps parce qu'au début le bébé il est non-stop avec nous, donc c'est possible quand le bébé commence à être gardé. Et puis en fait pour l'instant c'est ok de ne pas avoir beaucoup plus de temps. plus de temps et d'être... Pour nous, c'est OK parce qu'on sait que ça va passer, en fait, tout simplement. Et qu'à un moment, on va retrouver des sorties le soir, à un moment, on va retrouver des week-ends, pourquoi pas partir en vacances rien que tous les deux. Pour l'instant, ça, c'est pas le cas. Mais en fait, à partir du moment où on est tranquille et paisible et on rajoute pas de l'anxiété par rapport à ça, ça va revenir naturellement, comme une saison qui passe, en fait. Et je pense que c'est important de pouvoir se laisser la possibilité de profiter de chaque saison parce que les enfants grandissent extrêmement vite. Ça c'est quelque chose qui est assez... Je pense que c'est une prise de conscience très importante. C'est que les enfants, en un claquement de doigts, ils ont 5 ans et ils sont tout longs. et tout gros et tu fais ah oui ok hier c'est un bébé pour toi parce que nous dans notre vie d'adulte 5 ans c'est rien et puis en fait 5 ans dans la vie d'un enfant c'est énorme donc d'ailleurs petite anecdote dans nos dans nos ressentis en fait entre 0 et 18 ans on a l'impression que c'est la même quantité de temps dans le ressenti que entre 18 et la mort Parce qu'en fait, l'enfance, c'est vraiment un temps long. Je ne sais pas si tu te rappelles de ton enfance où tu avais l'impression que les vacances, ça durait des années. Tu vois, les grandes vacances et tout ça. Nous, aujourd'hui, en tant qu'adultes, les deux mois de grandes vacances, ça passe comme ça. Et c'est pour ça que cette enfance, c'est important de la choyer pour les enfants, mais c'est important en tant que parents aussi d'avoir conscience d'à quel point ça passe vite pour nous. et d'accepter que les saisons sont là dans le couple. Mais sans perdre de vue que le couple a besoin de nourriture, en fait, dans cet espace-là. Et donc, pas que nourrir la parentalité. Il y a des piliers dans le couple. Est-ce que je nourris la parentalité ? Être une équipe, être un soutien pour l'autre, être là, ça c'est super. Mais il y a plein de piliers dans le couple, il y a notamment l'amitié. Est-ce qu'on est toujours des amis ? Est-ce qu'on s'amuse ensemble ? Est-ce qu'on rigole ? Est-ce que... des choses comme ça. Et il y a les amants, il y a les amoureux. Est-ce qu'on ramène cette dimension d'attraction dans le couple, cette tension au niveau de la sensualité, pourquoi pas de la sexualité ? La sexualité, au tout début, quand le bébé arrive, c'est compliqué. Mais en fait, on peut se toucher, on peut quand même être en contact, on peut se prendre dans les bras. Il y a plein de choses qu'on peut faire pour nourrir la sensualité dans le couple. Donc c'est important de regarder tous les piliers. Et de se dire, est-ce que mes différents piliers sont nourris ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. J'aime bien cette notion de pilier et j'aime bien aussi ce que tu dis avec les saisons et peut-être de prendre le temps, d'accepter que des fois, il y a des choses qui prennent plus de temps et que ça va forcément revenir à un moment si on y met aussi un petit peu... d'envie et d'intention de travailler sur ces piliers différents dans le couple. Je pense que l'intention c'est important même si on ne trouve pas forcément le temps à ce moment-là, ça ne veut pas dire que ça ne va pas se reproduire après. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que même si on n'a pas beaucoup de temps, le peu de temps qu'on a, on peut l'utiliser vraiment de manière qualitative et on ne doit pas lâcher. Par exemple... Pendant tout un temps dans ma relation de couple avec mon mari, on n'avait pas tout à fait bien compris nos langages de l'amour respectifs. Vous savez, pour les auditeurs qui ne connaîtraient pas, il y a un livre de Gary Chapman qui s'appelle « Les langages de l'amour » et c'est important de bien comprendre ça et de comprendre quels sont nos langages de l'amour à nous et les langages de l'amour de l'autre. Et en fait, on n'avait pas tout à fait bien compris. Et moi, il y a un truc que j'aime beaucoup et que je lui demandais depuis longtemps, c'était que quand il y avait des moments importants comme mon anniversaire ou des... notre anniversaire de rencontre, ce genre de choses. J'avais envie qu'il y ait une intention par un cadeau ou par une lettre, mais qu'il soit un peu réfléchi. Que ce ne soit pas quelque chose de financièrement coûteux, mais que ce soit quelque chose de « tiens, j'ai quand même pensé à toi » . Et en fait, je ne réussissais pas à lui transmettre ça. Il le prenait comme un reproche, jusqu'au jour où en fait… On a réussi vraiment à mettre sur table nos langages de l'amour, je lui ai expliqué, on a travaillé notamment avec Imago pour vraiment bien se comprendre à cet endroit-là. Et par exemple, aujourd'hui, là c'était hier, la fête des mères, et il m'a fait un cadeau, il m'a écrit quelque chose d'absolument magnifique, ce qui n'aurait pas été le cas avant. Et par exemple, dans cette histoire de temps, si le temps que vous avez ensemble est un temps vraiment de qualité, et que... vous employez à nourrir vos langages de l'amour de l'un et de l'autre dans ce peu de temps là que vous avez, vous allez vous sentir bien, vous allez vous sentir vu, reconnu, aimé, apprécié pour ce que vous êtes. Et d'ailleurs, petite parenthèse, il y a aussi un très bel exercice avec Imago qui s'appelle le dialogue d'appréciation positive, que nous on fait très souvent avec mon mari, donc on a peu de temps, mais on se dit très souvent des choses qu'on aime chez l'autre. « Merci pour ce truc que tu as fait il n'y a pas longtemps. » Ça m'a fait me dire que tu es vraiment, et on dit, les qualités de l'autre. Et quand tu fais ça, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça. Ça me fait du bien parce que... Et en fait, on explique à l'autre combien c'est super ce qu'il fait, ce qu'elle fait. On l'encourage dans ces aspects qui nous font du bien. Et ça, c'est quelque chose qui nourrit la connexion énormément. Donc, il y a plein de moyens de nourrir la connexion. Même avec peu de temps, avec peu d'énergie, avec peu de vitalité, on peut faire quand même beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord et ça c'est un super exercice aussi que j'aime bien. Je pense que tout ce qui est lié à la gratitude dans le couple, c'est quelque chose qu'on n'utilise pas assez alors que c'est un super pouvoir en vrai.

  • Speaker #1

    Au cœur de la transformation qu'est la parentalité se cache une invitation à réinventer notre amour. Comme le phénix qui renaît de ses cendres, le couple après bébé peut émerger différent mais plus fort, enrichi par cette expérience partagée. Cette renaissance demande de l'intention, de la patience et parfois le courage de lâcher nos anciennes façons d'être ensemble. Elle nous invite à créer consciemment des espaces de connexion. même bref, même imparfait, à reconnaître que l'amour, comme un jardin, a besoin d'attention pour fleurir, mais qu'il peut aussi survivre aux saisons difficiles et renaître plus vibrant après la tempête.

  • Speaker #2

    Et justement, est-ce que tu aurais d'autres outils ou d'autres conseils à nous partager pour mieux vivre cette transition ou ce changement dans un couple ?

  • Speaker #0

    C'est toujours dans le même ordre d'idées. C'est vraiment... Merci. Je pense que ça repose énormément sur l'information, le fait de s'être renseigné. Et maintenant, sur le postpartum, il y a beaucoup de ressources. Donc, renseignez-vous sur le postpartum, lisez des livres, essayez de comprendre tout ce qui pourrait être problématique pour votre couple à vous, les piliers qui vont être impactés. Et par exemple, ce à quoi on ne pense pas forcément, c'est la relation à l'argent. Dans le couple, il y a des sujets plus explosifs que d'autres. Dans les sujets explosifs, il y a l'argent et il y a la sexualité notamment. Et le postpartum appuie sur les deux. Parce qu'il y a moins d'argent, il y en a un qui s'arrête pendant un temps. Tout ça peut faire qu'il y a des gros sujets autour de l'argent dans le couple. Très important d'en parler. Très important aussi de parler de la dimension de la sexualité. Il y a plein de choses qui se passent autour de la sexualité et de la naissance d'un enfant. Voir sa femme enceinte, alors chez certains hommes c'est hyper sexy, hyper attirant sexuellement, et chez d'autres, pas du tout. Et donc il y a des femmes enceintes, souvent les femmes ont de la libido, parce qu'elles sont pleines d'hormones. Et si, pas de A à Z, et puis pas toutes les femmes, mais... ça arrive quand même souvent, qu'il y ait une période où ce soit un peu plus important. Et les hommes, eux, alors soit ils sont aussi à fond, ils trouvent ça hyper beau, etc. Soit ça vient appuyer sur des choses inconscientes, et notamment avec quoi j'ai lié la sexualité. Si par exemple, le lien à la mère est très activé chez les hommes dans ce cas-là. Donc si le fait que ma femme devienne mère... me rappelle ma propre mère, c'est souvent pas sexy. Il y a des choses qui se révèlent comme ça de l'ordre de l'inconscient. C'est intéressant de se poser la question avant et puis quand ça se passe, de se poser la question pendant, de « tiens, je constate que je n'ai pas de libido du tout avec toi quand tu es enceinte. Est-ce que... De quoi ça me parle ? » Juste être curieux de ça. Et à partir du moment où on ne le prend pas personnellement, mais on est juste curieux. et curieux et curieuse, et puis qu'on s'ouvre à aller chercher avec la responsabilité de prendre soin de ce qui est là pour moi en fait. Et ben ça se passe bien, ça va bien se passer. Et donc si on dit, bah tiens oui j'observe que j'ai pas trop de libido, je vais essayer de comprendre pourquoi, est-ce que ça te dit qu'on fasse une séance Imago là-dessus par exemple ? Parce que Imago, comme je vous expliquais, permet d'aller chercher en profondeur ce qui se joue. Et puis celui qui écoute, au lieu de le prendre personnellement, en disant « il n'a pas envie de moi, il me trouve trop moche, je ne sais pas quoi » et qu'il essaie d'écouter avec curiosité, vraiment comme une exploratrice des émotions de son conjoint, qu'est-ce qu'il ressent en fait, c'est quoi dans son monde. Et puis d'essayer d'abaisser sa réactivité, et puis soi-même après on peut expliquer à l'autre « tu vois le fait que je vois que tu n'as pas envie de moi, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça » . Et c'est dur pour moi parce que ça appuie sur ma blessure de regret, d'abandon. En fait, on va regarder ce qui se passe. À partir du moment où ça se passe comme ça dans le couple, pour moi, on peut traverser tout. Et puis se rappeler que ce sont des saisons. On n'est pas enceinte tout le temps, on n'est pas en postpartum tout le temps, on n'est pas épuisé tout le temps avec les bébés qui ne dorment pas. Il y a un moment où on retrouve une vie qui est... plus semblable à celle qu'on avait avant. Mais disons que là où certains couples ne résistent pas, c'est qu'il faut passer de on est deux individus ensemble qui vivent leur vie un peu chacun, on se laisse vivre chacun nos trucs, on doit être une team mais vraiment très concrètement en fait. Un truc qui m'a... Je peux parler de mon expérience personnelle. Par exemple, avec mon mari, on s'est rendu compte qu'on se laissait très libre de plein de choses l'un et l'autre. Et là, en fait, on ne pouvait plus juste au dernier moment se dire « Tiens, j'ai envie de faire ce truc-là, ça ne te dérange pas ? » « Oui, vas-y, pas de souci. » Non, en fait, là, il faut se mettre d'accord tout le temps sur qui va garder l'enfant. Le matin, il faut se mettre d'accord très concrètement sur... Qui fait petit déjeuner ? Celui qui a 5 ans ? Qui prépare le bébé qui n'a pas du tout les mêmes besoins ? Quand est-ce qu'on prend sa douche ? Oui, mais toi, tu as eu le temps de prendre ta douche, mais pas moi. En fait, c'est très team.

  • Speaker #2

    Bon orga et une bonne communication.

  • Speaker #0

    Au début, ce qui a été un peu difficile pour nous, c'était par exemple que l'autre nous demande un truc. Est-ce que tu peux changer la couche ? Oui, mais... Pourquoi ce n'est pas toi qui le fais ? Là, j'ai un truc à faire. Oui, moi aussi, là, j'ai un truc à faire. Parfois, en fait, on est obligé de se demander des choses que l'autre peut prendre comme un ordre. Voilà, c'est quand même de l'ajustement, tout ça.

  • Speaker #2

    Et justement, j'ai une question par rapport à ça. Dans cette urgence un petit peu du quotidien, comment on fait pour créer un espace sécurisé où on peut se sentir écouté et se sentir compris, comprise ?

  • Speaker #0

    Alors je pense qu'il y aurait beaucoup beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais si on essaye de prendre des grands basiques, on pourrait se dire déjà que parler aux jeux plutôt que parler aux tu qui attaquent, c'est déjà un bon début. je me sens comme ça et je vois que quand il se passe ça dans notre couple ça génère telles émotions chez moi etc mon besoin ce serait ça, est-ce que tu serais ok des basiques qui sont là plutôt de communication non violente finalement déjà ça, si on acquiert ça c'est un peu mieux, c'est un premier step mais si on est tout seul à le faire et que l'autre ne le fait pas du tout ce qui est très souvent le cas dans le couple. Très souvent, il y en a un qui prend en charge plus la dimension émotionnelle et qui a l'impression de faire un boulot de fou, des steps pas possibles pour essayer de bien dire les choses, etc. Puis l'autre, ça se passe très bien quand il le dit malgré tout. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore une génération qui n'a pas travaillé beaucoup sur elle, ce qui fait qu'on manque tous. plus ou moins de maturité émotionnelle quand on se met en couple. Et donc, ce serait une première étape, mais si on n'arrive pas grâce à ce genre de moyens de base, pour moi, la chose à faire, ce serait de passer à une étape supérieure qui serait de se faire accompagner. Il ne faut pas avoir... peur du fait de se faire accompagner, notamment avec la méthode Imago. Ce que j'aime bien, c'est que c'est quelque chose qu'on apprend, ça s'appelle une méthode pas pour rien. En fait, on apprend une manière de se parler, que ensuite, on va pouvoir réutiliser en autonomie à la maison. Donc moi, quand je reçois des couples, au bout d'un moment, quand ils se sentent OK de pratiquer à la maison, je leur envoie des trames de dialogue et ils le font chez eux. Mais ce que j'observe, pour avoir reçu plein de gens qui ont déjà essayé plein de choses, c'est que s'il n'y a pas le contexte sécuritaire d'une tierce personne qui va venir apaiser le dialogue, qui va venir apaiser les réactions, la réactivité de l'un et de l'autre, il ne faut pas non plus trop tenter de faire des choses tout seul, sous peine de s'abîmer encore plus avec des outils qui au départ sont géniaux. Et par exemple, il y a plein de couples qui tentent Le dialogue de frustration, ce qu'on appelle le dialogue de frustration ou le dialogue de base avec Imago, c'est un dialogue où on se parle des problèmes. Et en fait, quand on se parle des problèmes avec une trame qu'on a trouvée dans un bouquin, sur Internet, etc., mais il n'y a personne pour nous aider à baisser la réactivité, à respirer, à se regarder, à vraiment faire un bon miroir, eh bien en fait, souvent ça se passe moyen, parce que...

  • Speaker #2

    C'est pas le but,

  • Speaker #0

    quoi. Parce qu'on a besoin de soutien. Donc je dirais qu'il y a plein de choses où vous pouvez essayer de se parler, essayer de ne pas éviter les sujets. Et si on se plante quand on fait ça, quand on fait de la communication non-violente, qu'on essaye de se parler, eh bien si on se plante et si ça ne se passe pas bien, on ne jette pas l'éponge et on va avoir quelqu'un.

  • Speaker #2

    D'où l'importance de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Je suis désolée parce que je voudrais pouvoir donner quelque chose qui est l'ordre du miracle d'un truc qu'on fait tout seul à la maison. Mais en fait, vraiment pour le couple, j'ai constaté qu'il y avait quelque chose d'énormissime dans le fait de pouvoir se faire accompagner. Là encore, je recevais un couple qui arrivait vraiment dans un état, il se décrivait comme étant mille morceaux à l'intérieur. C'était très, très difficile. et la première séance. On parle, ils racontent leur histoire, pourquoi ils sont là, etc. Mais rapidement, au sein de la séance, je leur fais faire les dialogues positifs d'Imago. Donc le dialogue, par exemple, un dialogue où on trouve un moment lumineux de notre histoire. Donc je leur fais se rappeler d'un moment lumineux qu'ils ont vécu ensemble et ils se le racontent. Ils se racontent ce que ça leur a fait, pourquoi c'était génial et tout ça. Et puis un autre dialogue où je leur fais justement un dialogue d'appréciation positive, je leur fais dire quelque chose de positif sur l'autre, une qualité qu'il a, qu'elle a. et rien qu'en faisant ça en deux heures de temps il y avait un changement radical sur leur visage ils sont arrivés, c'était horrible et ils sont sortis en ayant pleuré ensemble souri ensemble on s'est en fait à la fin de gros câlins on s'est en demandé pardon pour des choses c'est vraiment énorme ce qui peut se passer là-dedans c'est une réparation phénoménale et après quand ils sont partis je leur ai dit Attention parce que vous allez retomber. C'est-à-dire que c'est pas fini, c'est pas parce qu'il s'est passé ces choses magnifiques là qu'il va pas se repasser, que vous allez vous engueuler, que vous allez vous en vouloir, que vous allez faire du passif agressif, que ci, que ça. Donc j'aurais dit mais juste profitez de cette bulle. et c'est ça qu'on fait avec Imago, on reconnecte les gens. Et on ramène la sécurité, on ramène le souvenir de pourquoi on est ensemble, parce que ça, un truc super important. La plupart du temps, les couples arrivent en se disant « c'est la gata, c'est horrible mon couple » . Mais en fait, il y a 20% qui va mal et 80% qui va bien. Et mon but avec Imago, c'est de leur rappeler qu'il y a 80% qui va bien et de leur permettre de se souvenir de ça.

  • Speaker #2

    C'est un super outil, c'est une super méthode, je pense. Après, c'est sûr, comme tu dis, ce n'est pas magique, ça ne va pas changer en une séance. C'est un processus qui prend du temps, mais rien que le fait de passer à ce cap et d'accepter aussi de l'aide extérieure et de se faire accompagner, ça peut apporter beaucoup à son couple.

  • Speaker #1

    La parentalité est peut-être le plus grand défi que notre amour puisse rencontrer, mais aussi sa plus belle opportunité de croissance. Dans cette danse à plusieurs, nous apprenons à aimer non seulement avec notre cœur mais avec notre âme tout entière. Nous découvrons des forces que nous ne soupçonnons pas, des ressources infinies de patience et de résilience. Et si le chemin est parfois chaotique, parsemé d'obstacles et de moments de doute, il nous mène vers une force d'amour plus mature, plus consciente, plus profonde. Un amour qui a traversé l'épreuve du feu et qui en est ressorti transformé. Car au fond, n'est-ce pas là le véritable sens du voyage ? Non pas d'arriver à une destination intacte, mais de se laisser transformer par le chemin parcouru ensemble, main dans la main.

  • Speaker #2

    Marion, on arrive à la fin de notre interview. Merci beaucoup pour cet échange très riche. Si on veut travailler avec toi justement et qu'on veut se faire accompagner, que ce soit seul ou en couple avec la thérapie Imago, où est-ce qu'on te retrouve ? Comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Oui, alors vous pouvez travailler avec moi. seule et effectivement en solo ou en couple ou en famille et je travaille à orléans dans mon cabinet mais je travaille aussi en ligne donc la plupart du temps c'est possible d'être accompagné en ligne avec imago je dis la plupart du temps parce que il ya juste certains moments où il ya trop de réactivité dans le couple où c'est mieux d'aller voir quelqu'un en vrai mais si la réactivité maîtriser disons que c'est ok on peut travailler à distance. Moi, je reçois pas mal à distance, ça se passe bien. Si vous voulez me contacter, alors je n'ai pas encore refait mon site internet, j'ai un peu procrastiné sur ce truc-là. Mais j'ai un Instagram où je suis assez active, Marion Tellier, donc c'est T-H-E-L-I-E-Z. Et vous pouvez aussi m'écrire si vous voulez prendre rendez-vous à Marion Tellier, donc Marion Tellier. comme je viens de les plier, sans point ni rien, arrobase gmail.com.

  • Speaker #2

    Ok, super. De toute façon, je mettrai les liens et les contacts en description de cet épisode. Merci beaucoup vraiment, Marion, pour ton temps et je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, Abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Description

Dans cet épisode, Marion Thelliez, thérapeute Imago, nous guide pour comprendre pourquoi lorsqu'on devient parent tout change tout et surtout comment préserver la complicité au sein du couple.

Au programme :


  • Impact de la parentalité sur la dynamique du couple : organisation du quotidien, charge mentale et nouvelles priorités.

  • Tensions fréquentes : montée de la charge mentale, perte d'intimité, redéfinition des rôles mère/père et risques de “baby clash"

  • Approche Imago pour décrypter les besoins non comblés et apprendre à recréer une connexion authentique.



Que vous soyez parents récents ou en passe de le devenir, ce descriptif vous dévoile des clés pour maintenir l’intimité émotionnelle et sexuelle, même au cœur du tumulte de la parentalité. Rejoignez-nous pour découvrir comment, grâce à la thérapie Imago et des astuces pratiques, vous pouvez reconstruire votre lien et traverser ensemble cette transition essentielle.


Abonnez-vous et ne manquez pas ce témoignage inspirant pour renforcer l’équilibre couple/parentalité !

Pour travailler avec Marion Thelliez retrouvez là sur son compte Instagram @marion.thelliez
------------------------------------------------

Si tu aimes les podcasts de développement personnel, ou sur les relations ou l'amour comme Métamorphose (Anne Ghesquière), Osez By Nico, LOVECARE® (le podcast de Thérèse), L'espace du Couple (Les Podcasteurs), La voie du coule Yoann Guez & Hanna Taieb, (R)évolution : aimer en conscience (Self Love Project), J'ai demandé à Fabrice (Fabrice Midal), Conscious Love devrait te plaire aussi !

------------------------------------------------

Conscious Love - Le podcast qui réinvente les relations par Heidy Guerrero et Delphine Reposeur, créé pour t'accompagner vers des relations plus épanouies et authentiques. Retrouve-nous chaque semaine pour des échanges inspirants et des conseils pratiques pour t’aider sur ce chemin.


Inscris-toi à notre newsletter sur @consciouslovepodcast et rejoins-nous sur notre Instagram @consciouslovepodcastpour ne rien manquer !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Conscious Love, c'est le podcast qui t'ouvre les portes de l'amour conscient et des relations authentiques. Nous, c'est Heidi et Delphine, et nous avons fait le choix de marcher main dans la main dans cette aventure passionnante qui est le couple. Avec la joie et le défi que la vie nous offre au quotidien, le couple est pour nous un voyage enrichissant où nous pouvons grandir et se transformer ensemble. Comme il n'existe pas d'école pour apprendre à aimer, et que les relations humaines sont parfois complexes, Nous avons à cœur de partager des réflexions, des expériences, des apprentissages, afin de nous aider toutes et tous à cheminer ensemble et à choisir la voie de l'amour. Devenir parent est peut-être le plus grand voyage de transformation qu'un couple puisse entreprendre. Dans cet espace nouveau qui s'ouvre à nous, Nous sommes invités à redécouvrir l'autre, à réinventer notre danse à deux qui devient soudain une danse à trois ou plus. La parentalité nous confronte à nos blessures d'enfance, à nos attentes invisibles, tout en nous offrant une chance unique de grandir ensemble. Comment naviguer dans cette tempête de changement sans perdre le cap de notre amour ? Comment faire de cette aventure une opportunité de connexion plus profonde, plutôt qu'une source d'éloignement ? C'est ce voyage au cœur du couple, après bébé. que nous explorons aujourd'hui. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans un nouvel épisode de Conscious Love. Aujourd'hui, je suis ravie d'accueillir Marion Tellier pour aborder un sujet très important dans le couple. On va parler de la grande aventure qu'est la maternité, la parentalité, et surtout de son impact sur le couple, de tout ce qu'il peut y avoir autour. Et en fin d'épisode, on verra aussi un petit peu des outils, parce que vous savez, avec Conscious Love, on aime bien aussi vous donner des pistes et des... et repartir avec des outils qui peuvent être utiles. Et on verra un petit peu comment on peut essayer de recréer la connexion quand malheureusement, ça se distend avec l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs. En tout cas, merci. Bonjour à toi, Marion.

  • Speaker #1

    Bonjour Delphine, je suis ravie d'être là.

  • Speaker #0

    Moi aussi, ça va être un échange très intéressant, je pense. Est-ce que pour commencer, tu peux nous parler un peu plus de toi, de ton histoire, de ton parcours ? Peut-être comment tu es devenue... thérapeute et plus particulièrement comment tu es devenue ou pourquoi tu es devenue thérapeute de couple ?

  • Speaker #1

    En fait, mon parcours pour devenir thérapeute de couple, il a commencé dans une dimension d'expérience personnelle. C'est-à-dire que j'avais vécu des choses difficiles avec le couple dans mon enfance en lien avec mes parents qui ont fait que quand je suis rentrée dans l'expérience du couple moi-même, un premier couple, un deuxième, et puis finalement... L'expérience avec mon mari qui a été très décisive, ça fait 13 ans qu'on est ensemble et on a eu plein d'étapes dans notre relation. Mais c'est cette relation-là qui m'a permis vraiment de comprendre qu'il y avait une dimension traumatique dans mon histoire en lien avec le couple et qui m'a mis en quête de guérison. Et cette quête de guérison, il se trouve que j'étais déjà dans le bien-être, le soin, parce que j'étais naturopathe. Je suis devenue naturopathe assez jeune, j'avais une vingtaine d'années. Et donc j'accompagnais déjà des personnes avec la naturopathie et je me soignais déjà de plein de manières. Dans la naturopathie, il y a bien sûr une dimension de soins de la psyché, de la psychologie, il y a une dimension de relations d'aide et donc j'étais très sensible à ça. Mais le couple m'a fait travailler très en profondeur sur moi-même. Et on a surpassé des grandes difficultés, on a traversé des épreuves qui nous ont vraiment renforcées. Et on est sortis de cette lutte de pouvoir pour rentrer dans l'Alliance. Et en fait, je me suis rendu compte de ce que c'était que de vivre dans un couple qui était vraiment chouette, vraiment sympa. On pouvait être soi-même, où il n'y avait plus de dimension de tiraillement avec la lutte de pouvoir, vouloir faire changer l'autre, s'oublier dans le couple, enfin tout ça, on était sortis de ça. Et je me suis dit, waouh, c'est tellement merveilleux, ça apporte tellement de bien-être. Et il se trouve qu'avec la naturopathie, ça faisait déjà une dizaine d'années que je pratiquais, et la naturopathie, c'est principalement autour de l'alimentation. Et en fait, je commençais un peu à avoir fait le tour du côté aidé par l'alimentation et d'autres choses, mais c'était surtout l'alimentation. Et donc, je me suis dit, est-ce que je n'assumerais pas cet intérêt que j'ai très profond pour... plutôt accompagner des gens au niveau de leurs émotions, de leur psychologie et plus particulièrement au niveau de leur relation qui est l'endroit qui me passionne, l'endroit qui a le plus transformé ma vie finalement. Parce que là je parle de mon couple mais en fait quand on se transforme d'un point de vue relationnel, on transforme toutes nos relations, qu'elles soient amicales, familiales, professionnelles. Et en fait le fait de réussir à m'affirmer, poser mes limites, moi j'avais plutôt un profil people pleaser. qui était plutôt dans un truc de rondeur, de plutôt dire oui, d'essayer de ne pas déranger. Et je me suis sortie de ça grâce à l'expérience du couple, grâce à la thérapie, grâce à l'expérience de la relation. Et ça, ça a vraiment tellement profondément changé ma vie et mon bien-être, que je me suis dit en fait j'ai envie d'accompagner là-dessus. Et donc je me suis mis dans un processus d'évolution de carrière et je me suis formée notamment à la méthode Imago. qui est une méthode qui permet d'accompagner les couples, mais pas que. On accompagne aussi n'importe quel duo, que ce soit par exemple un parent et son enfant, deux collègues, peu importe, on peut faire parler deux personnes ensemble. On peut aussi accompagner des familles, on peut accompagner des collègues dans des entreprises. Et moi, ce que je fais avec la méthode d'Imago, c'est accompagner en individuel. J'accompagne des personnes à comprendre mieux ce qui se passe au niveau relationnel. en plongeant en elle-même avec la méthode Imago. Et puis j'accompagne des duos, principalement des couples, et j'accompagne aussi des familles parce que ça me tient très à cœur. Aujourd'hui on va parler des enfants, mais mon grand pourquoi derrière pourquoi j'accompagne les couples, il y a vraiment cette notion d'enfance. Et de pourquoi, en fait un couple heureux, c'est forcément un contexte beaucoup plus positif, bien meilleur. pour permettre à un enfant de grandir avec pas trop de trauma, avec pas trop de casserole, et donc de pouvoir d'emblée rentrer dans une vie plutôt que d'essayer de guérir les choses du passé pendant de nombreuses années, pouvoir tout de suite vivre sa vie en quelque sorte.

  • Speaker #0

    C'est l'idéal, je pense. Mais c'est vrai qu'il y a des choses qui résonnent dans ce que tu dis. Ça fait du bien, tu vois, de trop... trouver un couple ou un espace sain en sortant de cette lutte de pouvoir. Chose à laquelle on n'est pas forcément habitué en fonction de l'environnement dans lequel on a grandi. Et c'est vrai que ça peut être surprenant même. À quel point c'est chouette finalement cette aventure du couple sans toutes ces choses-là. Donc, wow, merci pour tout ça. C'est un chouette parcours. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu plus de la méthode Imago et de la thérapie ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a deux métiers dans Imago. Il y a facilitateur relationnel Imago, donc c'est ceux qui s'occupent plutôt de tout sauf le couple. Et puis, il y a la thérapeute de couple Imago. Moi, je suis formée aux deux métiers. Mais au fond, la méthode Imago, c'est toujours la même chose. C'est accompagner les personnes à se parler entre elles. Parfois, dans la thérapie de couple, on est en triangulation. C'est-à-dire que le couple... et face au thérapeute. Et donc ça forme un triangle. Et quand on reste comme ça, le couple nous parle à nous, nous sommes l'interlocuteur principal, mais ils se parlent très peu entre eux. Ou alors ils se parlent en disant « bah oui, il fait ça, elle fait ça » en se regardant en coin, mais c'est pas très positif pour la relation. La méthode Imago part du principe que mettre les personnes en face pour les aider à se parler avec un cadre sécuritaire permet d'avoir une connexion bien plus importante et... par du principe que c'est la connexion qui guérit. En gros, nous sommes principalement blessés par des relations au cours de notre vie, de notre histoire. Et l'idée d'essayer de guérir des blessures du passé qui ressurgissent au sein de la relation, parce que c'est de ça qu'il s'agit, il s'agit la plupart du temps de choses plus anciennes qui parasitent la relation actuelle. Et donc en fait, le fait de guérir ces choses plus anciennes avec l'autre qui est là pour nous écouter, pour nous soutenir. et qui nous fait les miroirs de ce qu'on raconte et qui a l'air de comprendre, qui a l'air d'être là, ça vient guérir cette idée qu'on est tout seul, que ce truc qu'on a vécu avant, qui principalement est de l'ordre du « je suis tout seul pour gérer ma difficulté, je suis tout seul pour gérer mes émotions » parce que souvent, et on est très nombreux à avoir eu des problématiques dans l'enfance liées à nos parents, qu'on a dû gérer tout seul. Et donc si aujourd'hui dans le couple, on se retrouve avec quelqu'un dans les bonnes conditions qui nous écoutent, ça vient totalement transformer notre façon de gérer nos difficultés émotionnelles.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est clair ? Oui, c'est clair, c'est très clair. Et je crois que c'est aussi un peu cette idée d'améliorer la communication, de désamorcer des conflits et avec cette notion de renforcer l'intimité.

  • Speaker #1

    l'intimité, la connexion et le thérapeute se place à côté du couple qui est face à face dans une position plutôt de souffleur en donnant à celui qui parle qu'on appelle l'émetteur des débuts de phrases qu'on appelle des amorces donc il va dire dans cette situation je me sens et la personne qui parle va répéter dans cette situation je me sens comme ci comme ça et le récepteur va faire ce qu'on appelle le miroir, un miroir c'est quelque chose qu'on entend je t'entends me dire avec mon oreille pas je comprends ou j'interprète ou quoi que ce soit et là on essaye de faire le miroir plat donc si la personne a dit trois mots, on essaye de répéter ces trois mots là et pas d'autres mots un peu différents Et après, on dit, est-ce que c'est bien ça ? Dans le sens, est-ce que c'est vraiment ce que tu as dit ? Est-ce que j'ai bien entendu ? Et là, la personne, s'il y a eu beaucoup d'émissions, si la personne a dit beaucoup de choses, parfois, faire un miroir plat ou un miroir pas déformant, c'est difficile. Donc, on se rend compte qu'écouter, finalement, ce n'est pas si simple que ça. Et puis, quand on arrive à bien écouter et que l'autre nous entend faire le miroir, ça apaise quelque chose en lui. Il s'est entendu, elle se sent entendue. Il y a quelque chose qui se relâche. Quelque chose qui reprend confiance dans la relation au fur et à mesure. Et donc, c'est un exercice qui est assez codifié. C'est comme des rails. On emmène les personnes sur des rails, sur un chemin. Et là, le thérapeute, il a déjà des idées de ce qu'il peut faire, mais il invente des amorces, il invente des débuts de phrases pour amener la personne là où il lui semble important de l'amener, si vous voulez. Et donc, on plonge au fur et à mesure. dans, eh bien tiens, qu'est-ce que je me raconte ? C'est quoi l'histoire que je me raconte dans cette situation ? De quoi j'ai peur ? Qu'est-ce qui me blesse ? Toutes ces choses-là. Et puis au bout d'un moment, on se demande, tiens, qu'est-ce que ces émotions aujourd'hui de mon couple me rappellent de mon histoire ? Et donc le thérapeute aide dans une forme de régression, en faisant fermer les yeux, en se disant, tiens, quelle réminiscence remonte là en fait, quand je suis au contact de ça dans mon couple ? Et on va dire, ça me rappelle, mais on le dit à l'autre, on le dit à son partenaire. Quand il se passe ça dans mon couple, ça me rappelle que quand j'étais petite, il se passait ça avec mon père, ma mère, un tel, une telle. Et à l'époque, je ressentais ça. Et ce dont j'aurais eu besoin à l'époque, c'est ci, c'est ça. Et en fait, on fait une petite plongée dans la compréhension de notre bouton rouge actuel. Dans le passé, il y a un bouton rouge qui s'est créé. Et là, aujourd'hui, notre partenaire, la plupart du temps, sans le vouloir. de manière inconsciente, vient nous appuyer en plein dans le bouton rouge. Et nous, comme on n'a pas conscientisé ce que c'était que ce bouton rouge, on est toujours en réaction, en fait. On ne choisit pas notre manière de vivre le truc. On est juste inconsciemment activé dans quelque chose que c'est le propre de l'inconscient, où on n'a pas compris, en fait. Et donc, venir mettre de la lumière là-dessus amène déjà de la compréhension, ce qui est très, très utile. Conscience, compréhension. Et puis ensuite, ça permet à l'autre de le comprendre. Tiens, en fait, quand il ou elle réagit comme ça, ce n'est pas juste parce que souvent, on peut se dire il veut juste m'emmerder, il veut juste... On se raconte quand on est fâché, on se dit mais pourquoi il m'emmerde avec ce truc-là ? Et là, en fait, on se rend compte que non, l'autre ne veut pas juste nous embêter, il est là avec sa réactivité, qu'il ne contrôle pas, qu'elle ne contrôle pas. Et donc comprendre ça en couple, c'est très puissant et c'est beaucoup plus efficace pour guérir la relation et donc pour trouver de la paix dans le couple, ce qui est le but, trouver de la paix, de la connexion, etc. que de le faire tout seul. C'est pour ça que moi je prône vraiment quand on veut guérir les relations et que l'autre est ok pour faire ce travail avec nous, je prône vraiment la thérapie de couple et particulièrement Imago que j'aime beaucoup pour se connecter. et pour guérir ensemble, plutôt que de guérir de son côté, puis après essayer d'expliquer un truc à l'autre. C'est ça. Et ce que je voudrais juste dire, parce que ça me paraît important, c'est que la thérapie imago, alors souvent les hommes, encore statistiquement, les hommes sont encore plus souvent tirés dans la thérapie par leurs compagnes, plutôt que l'inverse. Et donc, ça, je voudrais dire aussi que la thérapie de ma go est quelque chose avec des rails, quelque chose de concret, qui fait que ceux qui sont réticents, ceux qui sont tractés dans la thérapie, souvent, en fait, trouvent ça chouette après. Et il y a un côté assez pratico-pratique à la fin, quasiment coaching. C'est-à-dire que dans les amorces, il y a une petite chose que je peux faire pour m'aider, une chose que tu pourrais faire toi pour m'aider. C'est comme si on essayait de... trouver deux, trois petites clés pour nous aider concrètement tout de suite. Et ça, c'est quelque chose, on sait que les hommes, ils sont très en quête de solutions un peu rapides.

  • Speaker #0

    Pragmatiques.

  • Speaker #1

    On sait que ça, ça les rassure, en fait. Et donc, je constate que ceux qui sont tirés souvent adhèrent à cette façon de faire.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que le fait d'avoir des clés, comme on disait, des outils, ça peut rassurer, enfin, de ressortir, tu vois, avec quelque chose d'un petit peu concret.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Chose qu'on ne retrouve pas dans toutes les thérapies.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Notre histoire d'amour porte en elle les échos silencieux de notre enfance. Chaque couple se forme dans l'espoir inconscient de guérir les blessures du passé. comme si nos âmes cherchaient à compléter un puzzle inachevé. Ce que nous n'avons pas reçu de nos parents, nous espérons secrètement le recevoir de notre partenaire. Et soudain, dans le miroir qu'est notre enfant, nous nous retrouvons face à notre propre enfance, avec ses joies et ses blessures. Cette rencontre avec nous-mêmes peut créer des tensions, mais aussi ouvrir la porte à une guérison profonde, si nous osons la traverser ensemble. Dans un podcast auquel tu as participé, que j'avais écouté, il y a une phrase qui a retenu mon attention. Tu dis que le couple a un but inconscient, c'est de finir l'enfance, et que l'on cherche à obtenir de notre partenaire ce qu'on n'a pas reçu de nos parents. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu plus de ça ?

  • Speaker #1

    C'est un petit peu dans le même ordre d'esprit que ce que j'expliquais auparavant. En fait, il se passe des choses dans notre enfance, et quand on rencontre notre partenaire, notre idéal, ce qu'on souhaite vraiment au plus profond de nous, c'est que ce qu'on n'a pas obtenu de nos parents, notre partenaire nous le donne. Et en fait, souvent, on est blessé dans notre relation parce que ce qu'on espérait qu'il nous donne, il nous le donne pas. Ou il nous donne pas suffisamment, ou pas comme on voudrait, etc. Et donc c'est pour ça que notre but inconscient, c'est de finir l'enfance. Finir l'enfance, ça veut dire obtenir réparation, en quelque sorte. obtenir ce qu'on n'a pas eu, compléter ce qui manque. Mais ça, c'est logique que dans le couple, on ne l'obtienne pas d'emblée, parce qu'en fait, il y a des phases dans le couple. Il y a des phases qui passent notamment après la lune de miel des débuts, on passe dans la lutte de pouvoir. Cette lutte de pouvoir, quasiment tous les couples y arrivent à un moment. Elle passe soit par des clashs, soit plutôt par de la distance, en fait. Ça dépend des tempéraments des uns et des autres. Mais il y a beaucoup, la plupart du temps, une lutte de pouvoir qui s'instaure. Et dans cette lutte de pouvoir, il y a de la déception. Il y a « Ah, j'attendais qu'il ou elle complète guérisse, vienne vraiment m'amener du baume et de la joie et de la paix. » Et là, il y a de la déception parce que je me suis mis en couple pour être plus heureuse, plus heureux. Et en fait, ce couple vient m'appuyer sur toutes mes zones de douleur et ça ne répond vraiment pas à ce que je voulais. Et c'est là où soit il se passe ce que la plupart du temps se passe dans les couples, c'est-à-dire que les couples feront peu encore la démarche de la thérapie. On voit que la statistique, c'est de rester sept ans en situation de difficulté avant de contacter quelqu'un. Donc, il y a de la résistance dans la thérapie. Et donc, la plupart du temps, quand les couples restent trois ans, trop longtemps en situation délétère, au bout d'un moment, il pense qu'il ne s'aime plus, qu'il n'y a plus d'amour. Alors qu'en fait, ce n'est pas qu'il n'y a plus d'amour, c'est qu'il n'y a plus de connexion depuis trop longtemps, qu'il y a trop de difficultés depuis trop longtemps. Mais s'il y avait à nouveau de la connexion et qu'il y avait de la dissolution des problèmes au fur et à mesure, c'est ce qu'on fait avec la thérapie, on pourrait retrouver l'amour. En fait, les gens se disent que ça n'est plus là. Et donc, soit ils se séparent, soit ils se trompent. Ce qui fait que finalement, la relation soit s'arrête, soit perdure, mais avec de plus en plus de grosses blessures, de plus en plus de casseroles. Il y a des couples qui, sans faire de thérapie, arrivent à trouver un statu quo. Et donc, ils ne se parlent pas des problèmes et ils restent en superficialité et ça va. Et puis, il y en a plein qui sont juste... colocataires, dans lesquels il ne se passe plus grand-chose. Et il y a même des couples de très longue date qui sont ensemble depuis très longtemps et qui continuent à se disputer tout le temps.

  • Speaker #0

    D'où l'intérêt de travailler sur son couple.

  • Speaker #1

    Parfois, on se dit que le temps va réparer. Mais en fait, ce que je vois en thérapie, c'est que le temps ne répare pas. J'ai encore reçu un couple récemment. Ça fait 8-9 ans qu'une histoire de relation extra-conjugale est sortie au grand jour. Celui qui en a été victime s'est dit « bon, en fait, ça va, je me sens OK avec ce truc » . Et en fait, c'était un homme qui en a été victime, là, pour le coup. Et il a dit, quand il est venu, il a dit « en fait, je me rends compte que c'est tout le temps présent, parce qu'en fait, dès qu'elle m'agace, je m'énerve plus, je fais du passif agressif, donc c'est-à-dire des petites piques comme ça » . Mais quand elle cherche à savoir « mais qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que tu as un truc à me dire ? » je me renferme et je dis « non, non, il n'y a rien du tout » . Il observait son mécanisme comme ça et il était en mesure de dire « ah oui, en fait, je constate aujourd'hui, mais 8-9 ans après qu'en fait j'ai pas du tout digéré ce truc que je pensais avoir digéré

  • Speaker #0

    Ouais, que finalement, c'est encore là et que ça revient à la moindre dispute.

  • Speaker #1

    C'est ça, mais pour lui, c'était inconscient.

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a aussi des fois tendance à vouloir que ça se passe bien et que ça aille mieux et à se dire c'est OK, je te pardonne. Mais ça, c'est la version un peu consciente, mais inconsciemment, il ne se passe pas toujours ça. On va un petit peu aborder notre sujet du jour. En quoi, selon toi, l'arrivée d'un enfant ou de plusieurs enfants impacte la dynamique d'un couple ?

  • Speaker #1

    En de nombreux points. Oui, j'imagine. Le premier point, je dirais que c'est qu'on n'est plus deux, on est trois. Puis éventuellement quatre, cinq. Il y a vraiment une dimension de sortie du duo pour passer en trio. Le premier truc qui me vient dans cette notion de dynamique A3, c'est que l'enfant va exprimer son amour différemment avec les parents. Et donc, un truc très classique. Les enfants sont au début très orientés maman. Très souvent, la figure d'attachement, c'est la maman. Dans un couple où il y a une maman et un papa, la plupart du temps, c'est ça. Et donc, la figure d'attachement principale... elle va être réceptrice de beaucoup d'expressions d'amour du bébé. Le bébé a envie de coller sa maman tout le temps, en gros. Et le papa, c'est plus pour jouer. Et d'ailleurs, ça s'explique scientifiquement. On sait que les petits-enfants sécrètent de l'ocytocine en faisant des câlins à maman et sécrètent de l'ocytocine en jouant avec papa, en se bagarrant avec lui. Et donc, il cherche les câlins de maman et il cherche un peu le jeu et tout ça avec le papa. Mais ça permet d'avoir les mêmes sécrétions hormonales, en fait, mais différemment. Et donc, la relation n'est pas la même. Et ce qu'on peut voir déjà de manière très basique, c'est l'expression des blessures. Un papa qui se sent rejeté parce que l'enfant se connecte plus dans les câlins à la maman, par exemple. et au lieu de se dire, tiens, j'observe que quelque chose est réactivé chez moi, il y a un bouton rouge à cet endroit-là, il va juste se sentir mal, se sentir rejeté. Et quand on se sent rejeté, la plupart du temps, on s'extraite, on se rejette soi-même de la situation. Donc ça, c'est quelque chose que j'ai vu souvent en thérapie. La maman qui rentre en fusion avec son enfant, quelque chose qui devient un peu comme un duo, maman-enfant et le père qui se sent rejeté. qui a son bouton rouge actif à cet endroit-là, et qui s'extrait finalement de la situation, créant des difficultés dans la dynamique de couple, qui est la mère qui d'un côté a envie de tout faire, et qui a cette orientation de... Ce qu'il faut savoir, c'est que quand on devient maman, il y a un truc de contrôle qui se met en route pendant quelques temps. Alors si on a déjà une dynamique un peu contrôlante, ça vient appuyer dessus plus plus. Mais même quand on n'a pas ça, la plupart des mamans, du fait qu'elles ont porté l'enfant et qu'elles se sentent vraiment responsables de sa survie, surtout par exemple si on a l'aide, c'est nous seuls qui tenons la place de la personne nourricière. Tout ça fait qu'il y a une forme de stress autour de la survie de l'enfant qui est quelque chose de naturel. Et donc quelque chose qui devient plus stress et plus anxieux, plus contrôlant. Et donc ce qu'on attend du papa d'un côté c'est qu'il vienne s'investir dans ce trio-là et qu'il fasse des choses, etc. Et en même temps on peut se retrouver facilement à contrôler et pourquoi pas si on a cette tendance-là à critiquer, à dire « tu ne fais pas bien comme il faut » , etc. Donc le petit raillement de la maman c'est d'avoir envie de tout faire elle-même. et de vouloir inclure en même temps l'autre, mais d'avoir du mal à le faire, de le critiquer, et au final de lui faire sentir une sensation d'exclusion, de rejet. Ce que j'explique là, c'est quelque chose qui bien sûr ne se trouve pas dans tous les cas parentaux, mais qui est quand même un gros schéma classique qu'on peut observer souvent. C'est juste une illustration de ce qui peut se passer dans les dynamiques relationnelles quand on passe de deux à deux. mais il y a plein d'autres choses bien sûr il y a l'épuisement, le manque de sommeil, un enfant au début ça se réveille beaucoup et on n'a pas l'habitude quand on n'est pas parent de ne pas dormir comme ça. Et en fait la première fois qu'on devient parent C'est un choc. Il se trouve qu'il y a des enfants qui dorment bien. Moi, je n'ai pas eu ces filles-là. Pour la petite histoire, j'ai deux enfants, j'en ai un qui a cinq ans, et puis là, j'ai une fille qui a neuf mois, elle se réveille toujours deux à trois fois par nuit. Et parfois, quand elle fait ses dents, elle se réveille tout le temps, en fait. Elle ronchonne, elle n'est pas bien, elle pleurniche. Donc c'est... et pourtant je survis, je fonctionne, je travaille. Mais si on m'avait dit ça avant d'avoir mes enfants, quand j'avais une trentaine d'années, on m'avait dit « tu te réveilleras pendant neuf mois entre trois et dix fois par nuit » , j'aurais dit « je meurs, je ne vais pas du tout survivre » . Et en fait, premier enfant, c'est ce qui s'est passé. Mon premier s'est aussi énormément réveillé comme ça. La différence, c'est que la première fois, je n'avais pas conscience que ça irait. C'était une première expérience. Et donc, vivre ces réveils comme ça, la répétition, me faisait dire que si ça perdure, je ne vais pas supporter en fait. Je vais péter les plombs. J'avais peur que ça n'aille pas en fait. Et donc, la peur se rajoutait et l'anxiété se rajoutait par rapport à l'expérience. Tandis que si on se détend dans l'expérience d'avoir des réveils nocturnes et qu'on essaye de se reposer un maximum, qu'on accepte de se coucher tôt, qu'on accepte de faire des siestes régulièrement, ce genre de choses, ça ne donne pas du tout la même expérience. Et donc pour ma deuxième maternité, j'ai accepté d'emblée que peut-être je serais réveillée pendant de longs mois, mais j'avais déjà l'expérience qu'au bout d'un moment les enfants dorment, et donc quand ils dorment, ils retrouvent une vie beaucoup plus normale.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, c'est rassurant peut-être d'avoir déjà vécu ce processus et de se dire qu'il y a une fin à un moment, même si ça reste éprouvant et difficile mentalement, émotionnellement. Mais le fait de savoir que ça va aller, tu vas t'en sortir.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. Donc, je savais que ça allait aller. Je sais aussi que s'il y a besoin, j'ai telle et telle et telle ressource que j'ai déjà prouvé lors de ma première maternité. donc voilà, il y a toutes ces dimensions de première fois et d'anxiété sur le fait que ce soit une première fois, on ne sait pas comment ça va se passer. Et la charge mentale de « je dois tout découvrir, tout, tout, tout » . La première fois, c'est intense. En fait, on n'y connaît rien en maternité, en parentalité la plupart du temps, quand on devient parent actuellement. Pourtant, on devient parent assez tard maintenant. Moi, je suis naturopathe, j'avais suivi quand même pas mal de cours. cours, etc. Et donc, je pensais que je savais quand même pas mal de choses. Et je savais pas mal de choses, mais il y avait tout un pan de choses que je ne savais pas. Et je me l'ai surpris un peu en plein visage. Oui,

  • Speaker #0

    et puis c'est peut-être pas pareil de le savoir et de le vivre, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, il y a l'épuisement autour du fait de ne pas dormir, mais aussi toute cette charge mentale, la quantité de travail en plus. Je ne sais plus combien c'est de travail. quotidien en plus d'avoir des enfants, mais un truc énorme, genre 6-8 heures de travail en plus par jour. C'est énorme en fait en ménage, c'est beaucoup de travail. En plus c'est plus difficile au début, ce qui est dur pour les couples c'est quand ils ont l'habitude d'avoir une certaine vie sociale et bien parfois ça se réduit comme peau de chagrin et donc tu te dis bon ok, comment on fait pour trouver un équilibre dans ce qu'on aimait faire d'habitude, mais on ne peut plus le faire. Alors il y a des couples qui continuent à le faire, et il y en a d'autres qui ne le font plus. Je pense que c'est important de trouver un équilibre, parce que par exemple, les personnes qui sont les pédopsychiatres,

  • Speaker #0

    pas tous, mais ceux qui sont spécialistes de l'attachement, ne recommandent pas de laisser son enfant à des personnes que l'enfant ne connaît vraiment pas très très bien avant l'âge de 3 ans. C'est-à-dire que si on laisse son enfant à des parents d'un petit copain et que l'enfant ne les connaît pas très très très bien, ça provoque une blessure à l'attachement dans les trois premières années. Donc ça veut dire que si on n'a pas le soutien d'un grand-parent que l'enfant voit souvent, de nounou que l'enfant voit souvent, quelqu'un que l'enfant connaît et avec qui il a un attachement, on peut provoquer vraiment du stress chez l'enfant. Donc certains couples le font quand même, ils partent, etc., comme faisaient nos parents. Je sais que dans les anciennes générations, on se posait moins cette question-là. Mais aujourd'hui, au vu de ce qu'on sait de l'attachement, etc., moi, je ne recommanderais pas forcément de laisser l'enfant trop tôt, trop longtemps à des personnes qu'il ne connaît pas très bien. En revanche, s'il connaît bien un grand-parent ou n'importe qui, un tonton, une tata, peu importe, là, pour le coup, je recommande vraiment de ne pas faire l'extrême inverse, de rester tout le temps avec son enfant et de ne devenir qu'un trio, mais de retrouver des moments de couple. C'est... hyper important. Et si on n'a aucun moyen de garde sécuritaire pour l'enfant, trouver des moyens en journée par exemple. Plus en plus de télétravail, par exemple, une journée où on a du télétravail, où on est entrepreneur, on se retrouve pour déjeuner ensemble, on se fait un petit date amoureux dans la journée. Il faut trouver des moyens de se reconnecter autrement que dans le trio.

  • Speaker #1

    Dans le quotidien de la parentalité, nous endossons de nouveaux rôles. Mère, père, partenaire, amant. Parfois ces rôles s'entremêlent, se confondent ou s'opposent, créant une dynamique complexe d'attente et de responsabilité. La charge mentale s'alourdit, l'intimité se transforme, les priorités se réorganisent. Comment danser cette chorégraphie nouvelle sans perdre l'équilibre ? Comment honorer notre rôle de parent tout en préservant l'espace sacré de notre couple ? La réponse réside peut-être dans notre capacité à communiquer nos besoins avec authenticité, à reconnaître nos limites avec humilité, et à célébrer chaque petit pas de cette danse nouvelle que nous apprenons ensemble.

  • Speaker #2

    Et là, on a parlé un petit peu de l'arrivée d'un enfant, comment ça impacte la dynamique d'un couple. Mais à l'inverse, en quoi penses-tu que la dynamique du couple peut impacter celle des enfants ?

  • Speaker #0

    La dynamique du couple impacte énormément l'enfant, mais de manière phénoménale. Il y a des études qui démontrent qu'un enfant qui est soumis à du stress va avoir beaucoup plus de difficultés à la fois au niveau de la santé, mais aussi au niveau scolaire, au niveau de ses apprentissages. C'est beaucoup plus d'échecs scolaires, c'est beaucoup plus potentiellement d'addiction à des drogues, à l'alcool, beaucoup plus de relations toxiques. En fait, tout est impacté. Le couple impacte. Je pense que c'est ce qui impacte le plus la vie d'un enfant. Le couple et toutes les figures d'autorité. C'est-à-dire que c'est aussi très important de ne pas être maltraité à l'école. Mais le couple, c'est vraiment les figures d'attachement principales. Et donc, c'est ça qui est le plus important.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu penses que les parents en sont conscients ?

  • Speaker #0

    Je pense un peu, de plus en plus. Mais c'est vrai que parfois je suis un peu étonnée. On est dans une société très individualiste. C'est-à-dire que ça peut être beaucoup cette idée de l'enfant va suivre ce qu'on fait, l'enfant va s'adapter, ce qui peut être OK dans une certaine mesure. Tout est une question d'équilibre. Il ne faut pas que ce soit tout pour l'enfant et on s'oublie complètement. Il ne faut pas non plus que ce soit je continue ma vie pareil et l'enfant je le laisse. De 7h30 à 19h à la crèche ou je ne sais pas où, il faut trouver des justes équilibres. Si on peut, bien sûr, je ne suis pas en train de jeter la pierre aux personnes qui laissent leur enfant. Des fois, on n'a pas le choix, on est parent solo, il y a des situations compliquées. Mais si on peut, c'est important de passer du temps avec son enfant, c'est important de prendre soin de sa santé mentale et c'est important de prendre soin de sa santé relationnelle. Donc rester ensemble pour les enfants, tu vois, cette notion de rester ensemble pour les enfants. C'est important de ne pas tout de suite se séparer parce que la séparation impacte énormément les enfants. Donc, pour moi, il faut vraiment, avant de se séparer, il faut vraiment peser le pour et le contre et tester la thérapie sérieusement, rien que par amour de ses enfants, en fait, parce que la séparation va avoir un énorme impact. Mais il ne faut pas non plus perdurer dans quelque chose qu'on n'arrive pas à rendre sain, en fait. Parce que ça aussi, le fait de baigner dans de la toxicité, c'est hyper mauvais pour les enfants, ça, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Est-ce que tu peux nous partager un petit peu... ton expérience justement sur cet équilibre que tu arrives à trouver entre ta vie de famille et ta vie de couple ?

  • Speaker #0

    Alors là, en ce moment, en fait, ce qui est important, c'est de se rappeler qu'il y a des saisons dans le couple et d'être ok avec le fait qu'il y ait des saisons. Et par exemple, je pense qu'une chose qui peut amener au baby clash, donc à la dispute entre les parents quand il y a l'arrivée d'un enfant, C'est le fait de se dire qu'on n'a plus du tout de temps pour le couple et d'en faire un drame. Et il y a souvent des gens, d'ailleurs, plutôt les hommes, qui vont se plaindre de l'absence de sexualité pendant un moment, qui vont en faire tout un drame en se disant « c'est fini, maintenant c'est plus comme ça » . Mais ce n'est pas que ça, ça peut être aussi le temps. Moi, ce que je vois dans mon couple, c'est que le temps, le temps de couple en ce moment il est peu important. On s'est mis un date par semaine le vendredi midi, tous les vendredis midi, où on se retrouve et c'est chouette. Mais ça on a réussi à le faire qu'au bout d'un certain temps parce qu'au début le bébé il est non-stop avec nous, donc c'est possible quand le bébé commence à être gardé. Et puis en fait pour l'instant c'est ok de ne pas avoir beaucoup plus de temps. plus de temps et d'être... Pour nous, c'est OK parce qu'on sait que ça va passer, en fait, tout simplement. Et qu'à un moment, on va retrouver des sorties le soir, à un moment, on va retrouver des week-ends, pourquoi pas partir en vacances rien que tous les deux. Pour l'instant, ça, c'est pas le cas. Mais en fait, à partir du moment où on est tranquille et paisible et on rajoute pas de l'anxiété par rapport à ça, ça va revenir naturellement, comme une saison qui passe, en fait. Et je pense que c'est important de pouvoir se laisser la possibilité de profiter de chaque saison parce que les enfants grandissent extrêmement vite. Ça c'est quelque chose qui est assez... Je pense que c'est une prise de conscience très importante. C'est que les enfants, en un claquement de doigts, ils ont 5 ans et ils sont tout longs. et tout gros et tu fais ah oui ok hier c'est un bébé pour toi parce que nous dans notre vie d'adulte 5 ans c'est rien et puis en fait 5 ans dans la vie d'un enfant c'est énorme donc d'ailleurs petite anecdote dans nos dans nos ressentis en fait entre 0 et 18 ans on a l'impression que c'est la même quantité de temps dans le ressenti que entre 18 et la mort Parce qu'en fait, l'enfance, c'est vraiment un temps long. Je ne sais pas si tu te rappelles de ton enfance où tu avais l'impression que les vacances, ça durait des années. Tu vois, les grandes vacances et tout ça. Nous, aujourd'hui, en tant qu'adultes, les deux mois de grandes vacances, ça passe comme ça. Et c'est pour ça que cette enfance, c'est important de la choyer pour les enfants, mais c'est important en tant que parents aussi d'avoir conscience d'à quel point ça passe vite pour nous. et d'accepter que les saisons sont là dans le couple. Mais sans perdre de vue que le couple a besoin de nourriture, en fait, dans cet espace-là. Et donc, pas que nourrir la parentalité. Il y a des piliers dans le couple. Est-ce que je nourris la parentalité ? Être une équipe, être un soutien pour l'autre, être là, ça c'est super. Mais il y a plein de piliers dans le couple, il y a notamment l'amitié. Est-ce qu'on est toujours des amis ? Est-ce qu'on s'amuse ensemble ? Est-ce qu'on rigole ? Est-ce que... des choses comme ça. Et il y a les amants, il y a les amoureux. Est-ce qu'on ramène cette dimension d'attraction dans le couple, cette tension au niveau de la sensualité, pourquoi pas de la sexualité ? La sexualité, au tout début, quand le bébé arrive, c'est compliqué. Mais en fait, on peut se toucher, on peut quand même être en contact, on peut se prendre dans les bras. Il y a plein de choses qu'on peut faire pour nourrir la sensualité dans le couple. Donc c'est important de regarder tous les piliers. Et de se dire, est-ce que mes différents piliers sont nourris ?

  • Speaker #2

    Oui, tout à fait. J'aime bien cette notion de pilier et j'aime bien aussi ce que tu dis avec les saisons et peut-être de prendre le temps, d'accepter que des fois, il y a des choses qui prennent plus de temps et que ça va forcément revenir à un moment si on y met aussi un petit peu... d'envie et d'intention de travailler sur ces piliers différents dans le couple. Je pense que l'intention c'est important même si on ne trouve pas forcément le temps à ce moment-là, ça ne veut pas dire que ça ne va pas se reproduire après. Oui,

  • Speaker #0

    je pense que même si on n'a pas beaucoup de temps, le peu de temps qu'on a, on peut l'utiliser vraiment de manière qualitative et on ne doit pas lâcher. Par exemple... Pendant tout un temps dans ma relation de couple avec mon mari, on n'avait pas tout à fait bien compris nos langages de l'amour respectifs. Vous savez, pour les auditeurs qui ne connaîtraient pas, il y a un livre de Gary Chapman qui s'appelle « Les langages de l'amour » et c'est important de bien comprendre ça et de comprendre quels sont nos langages de l'amour à nous et les langages de l'amour de l'autre. Et en fait, on n'avait pas tout à fait bien compris. Et moi, il y a un truc que j'aime beaucoup et que je lui demandais depuis longtemps, c'était que quand il y avait des moments importants comme mon anniversaire ou des... notre anniversaire de rencontre, ce genre de choses. J'avais envie qu'il y ait une intention par un cadeau ou par une lettre, mais qu'il soit un peu réfléchi. Que ce ne soit pas quelque chose de financièrement coûteux, mais que ce soit quelque chose de « tiens, j'ai quand même pensé à toi » . Et en fait, je ne réussissais pas à lui transmettre ça. Il le prenait comme un reproche, jusqu'au jour où en fait… On a réussi vraiment à mettre sur table nos langages de l'amour, je lui ai expliqué, on a travaillé notamment avec Imago pour vraiment bien se comprendre à cet endroit-là. Et par exemple, aujourd'hui, là c'était hier, la fête des mères, et il m'a fait un cadeau, il m'a écrit quelque chose d'absolument magnifique, ce qui n'aurait pas été le cas avant. Et par exemple, dans cette histoire de temps, si le temps que vous avez ensemble est un temps vraiment de qualité, et que... vous employez à nourrir vos langages de l'amour de l'un et de l'autre dans ce peu de temps là que vous avez, vous allez vous sentir bien, vous allez vous sentir vu, reconnu, aimé, apprécié pour ce que vous êtes. Et d'ailleurs, petite parenthèse, il y a aussi un très bel exercice avec Imago qui s'appelle le dialogue d'appréciation positive, que nous on fait très souvent avec mon mari, donc on a peu de temps, mais on se dit très souvent des choses qu'on aime chez l'autre. « Merci pour ce truc que tu as fait il n'y a pas longtemps. » Ça m'a fait me dire que tu es vraiment, et on dit, les qualités de l'autre. Et quand tu fais ça, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça. Ça me fait du bien parce que... Et en fait, on explique à l'autre combien c'est super ce qu'il fait, ce qu'elle fait. On l'encourage dans ces aspects qui nous font du bien. Et ça, c'est quelque chose qui nourrit la connexion énormément. Donc, il y a plein de moyens de nourrir la connexion. Même avec peu de temps, avec peu d'énergie, avec peu de vitalité, on peut faire quand même beaucoup de choses.

  • Speaker #2

    Je suis d'accord et ça c'est un super exercice aussi que j'aime bien. Je pense que tout ce qui est lié à la gratitude dans le couple, c'est quelque chose qu'on n'utilise pas assez alors que c'est un super pouvoir en vrai.

  • Speaker #1

    Au cœur de la transformation qu'est la parentalité se cache une invitation à réinventer notre amour. Comme le phénix qui renaît de ses cendres, le couple après bébé peut émerger différent mais plus fort, enrichi par cette expérience partagée. Cette renaissance demande de l'intention, de la patience et parfois le courage de lâcher nos anciennes façons d'être ensemble. Elle nous invite à créer consciemment des espaces de connexion. même bref, même imparfait, à reconnaître que l'amour, comme un jardin, a besoin d'attention pour fleurir, mais qu'il peut aussi survivre aux saisons difficiles et renaître plus vibrant après la tempête.

  • Speaker #2

    Et justement, est-ce que tu aurais d'autres outils ou d'autres conseils à nous partager pour mieux vivre cette transition ou ce changement dans un couple ?

  • Speaker #0

    C'est toujours dans le même ordre d'idées. C'est vraiment... Merci. Je pense que ça repose énormément sur l'information, le fait de s'être renseigné. Et maintenant, sur le postpartum, il y a beaucoup de ressources. Donc, renseignez-vous sur le postpartum, lisez des livres, essayez de comprendre tout ce qui pourrait être problématique pour votre couple à vous, les piliers qui vont être impactés. Et par exemple, ce à quoi on ne pense pas forcément, c'est la relation à l'argent. Dans le couple, il y a des sujets plus explosifs que d'autres. Dans les sujets explosifs, il y a l'argent et il y a la sexualité notamment. Et le postpartum appuie sur les deux. Parce qu'il y a moins d'argent, il y en a un qui s'arrête pendant un temps. Tout ça peut faire qu'il y a des gros sujets autour de l'argent dans le couple. Très important d'en parler. Très important aussi de parler de la dimension de la sexualité. Il y a plein de choses qui se passent autour de la sexualité et de la naissance d'un enfant. Voir sa femme enceinte, alors chez certains hommes c'est hyper sexy, hyper attirant sexuellement, et chez d'autres, pas du tout. Et donc il y a des femmes enceintes, souvent les femmes ont de la libido, parce qu'elles sont pleines d'hormones. Et si, pas de A à Z, et puis pas toutes les femmes, mais... ça arrive quand même souvent, qu'il y ait une période où ce soit un peu plus important. Et les hommes, eux, alors soit ils sont aussi à fond, ils trouvent ça hyper beau, etc. Soit ça vient appuyer sur des choses inconscientes, et notamment avec quoi j'ai lié la sexualité. Si par exemple, le lien à la mère est très activé chez les hommes dans ce cas-là. Donc si le fait que ma femme devienne mère... me rappelle ma propre mère, c'est souvent pas sexy. Il y a des choses qui se révèlent comme ça de l'ordre de l'inconscient. C'est intéressant de se poser la question avant et puis quand ça se passe, de se poser la question pendant, de « tiens, je constate que je n'ai pas de libido du tout avec toi quand tu es enceinte. Est-ce que... De quoi ça me parle ? » Juste être curieux de ça. Et à partir du moment où on ne le prend pas personnellement, mais on est juste curieux. et curieux et curieuse, et puis qu'on s'ouvre à aller chercher avec la responsabilité de prendre soin de ce qui est là pour moi en fait. Et ben ça se passe bien, ça va bien se passer. Et donc si on dit, bah tiens oui j'observe que j'ai pas trop de libido, je vais essayer de comprendre pourquoi, est-ce que ça te dit qu'on fasse une séance Imago là-dessus par exemple ? Parce que Imago, comme je vous expliquais, permet d'aller chercher en profondeur ce qui se joue. Et puis celui qui écoute, au lieu de le prendre personnellement, en disant « il n'a pas envie de moi, il me trouve trop moche, je ne sais pas quoi » et qu'il essaie d'écouter avec curiosité, vraiment comme une exploratrice des émotions de son conjoint, qu'est-ce qu'il ressent en fait, c'est quoi dans son monde. Et puis d'essayer d'abaisser sa réactivité, et puis soi-même après on peut expliquer à l'autre « tu vois le fait que je vois que tu n'as pas envie de moi, ça me fait me sentir comme ci, comme ci, comme ça » . Et c'est dur pour moi parce que ça appuie sur ma blessure de regret, d'abandon. En fait, on va regarder ce qui se passe. À partir du moment où ça se passe comme ça dans le couple, pour moi, on peut traverser tout. Et puis se rappeler que ce sont des saisons. On n'est pas enceinte tout le temps, on n'est pas en postpartum tout le temps, on n'est pas épuisé tout le temps avec les bébés qui ne dorment pas. Il y a un moment où on retrouve une vie qui est... plus semblable à celle qu'on avait avant. Mais disons que là où certains couples ne résistent pas, c'est qu'il faut passer de on est deux individus ensemble qui vivent leur vie un peu chacun, on se laisse vivre chacun nos trucs, on doit être une team mais vraiment très concrètement en fait. Un truc qui m'a... Je peux parler de mon expérience personnelle. Par exemple, avec mon mari, on s'est rendu compte qu'on se laissait très libre de plein de choses l'un et l'autre. Et là, en fait, on ne pouvait plus juste au dernier moment se dire « Tiens, j'ai envie de faire ce truc-là, ça ne te dérange pas ? » « Oui, vas-y, pas de souci. » Non, en fait, là, il faut se mettre d'accord tout le temps sur qui va garder l'enfant. Le matin, il faut se mettre d'accord très concrètement sur... Qui fait petit déjeuner ? Celui qui a 5 ans ? Qui prépare le bébé qui n'a pas du tout les mêmes besoins ? Quand est-ce qu'on prend sa douche ? Oui, mais toi, tu as eu le temps de prendre ta douche, mais pas moi. En fait, c'est très team.

  • Speaker #2

    Bon orga et une bonne communication.

  • Speaker #0

    Au début, ce qui a été un peu difficile pour nous, c'était par exemple que l'autre nous demande un truc. Est-ce que tu peux changer la couche ? Oui, mais... Pourquoi ce n'est pas toi qui le fais ? Là, j'ai un truc à faire. Oui, moi aussi, là, j'ai un truc à faire. Parfois, en fait, on est obligé de se demander des choses que l'autre peut prendre comme un ordre. Voilà, c'est quand même de l'ajustement, tout ça.

  • Speaker #2

    Et justement, j'ai une question par rapport à ça. Dans cette urgence un petit peu du quotidien, comment on fait pour créer un espace sécurisé où on peut se sentir écouté et se sentir compris, comprise ?

  • Speaker #0

    Alors je pense qu'il y aurait beaucoup beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais si on essaye de prendre des grands basiques, on pourrait se dire déjà que parler aux jeux plutôt que parler aux tu qui attaquent, c'est déjà un bon début. je me sens comme ça et je vois que quand il se passe ça dans notre couple ça génère telles émotions chez moi etc mon besoin ce serait ça, est-ce que tu serais ok des basiques qui sont là plutôt de communication non violente finalement déjà ça, si on acquiert ça c'est un peu mieux, c'est un premier step mais si on est tout seul à le faire et que l'autre ne le fait pas du tout ce qui est très souvent le cas dans le couple. Très souvent, il y en a un qui prend en charge plus la dimension émotionnelle et qui a l'impression de faire un boulot de fou, des steps pas possibles pour essayer de bien dire les choses, etc. Puis l'autre, ça se passe très bien quand il le dit malgré tout. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore une génération qui n'a pas travaillé beaucoup sur elle, ce qui fait qu'on manque tous. plus ou moins de maturité émotionnelle quand on se met en couple. Et donc, ce serait une première étape, mais si on n'arrive pas grâce à ce genre de moyens de base, pour moi, la chose à faire, ce serait de passer à une étape supérieure qui serait de se faire accompagner. Il ne faut pas avoir... peur du fait de se faire accompagner, notamment avec la méthode Imago. Ce que j'aime bien, c'est que c'est quelque chose qu'on apprend, ça s'appelle une méthode pas pour rien. En fait, on apprend une manière de se parler, que ensuite, on va pouvoir réutiliser en autonomie à la maison. Donc moi, quand je reçois des couples, au bout d'un moment, quand ils se sentent OK de pratiquer à la maison, je leur envoie des trames de dialogue et ils le font chez eux. Mais ce que j'observe, pour avoir reçu plein de gens qui ont déjà essayé plein de choses, c'est que s'il n'y a pas le contexte sécuritaire d'une tierce personne qui va venir apaiser le dialogue, qui va venir apaiser les réactions, la réactivité de l'un et de l'autre, il ne faut pas non plus trop tenter de faire des choses tout seul, sous peine de s'abîmer encore plus avec des outils qui au départ sont géniaux. Et par exemple, il y a plein de couples qui tentent Le dialogue de frustration, ce qu'on appelle le dialogue de frustration ou le dialogue de base avec Imago, c'est un dialogue où on se parle des problèmes. Et en fait, quand on se parle des problèmes avec une trame qu'on a trouvée dans un bouquin, sur Internet, etc., mais il n'y a personne pour nous aider à baisser la réactivité, à respirer, à se regarder, à vraiment faire un bon miroir, eh bien en fait, souvent ça se passe moyen, parce que...

  • Speaker #2

    C'est pas le but,

  • Speaker #0

    quoi. Parce qu'on a besoin de soutien. Donc je dirais qu'il y a plein de choses où vous pouvez essayer de se parler, essayer de ne pas éviter les sujets. Et si on se plante quand on fait ça, quand on fait de la communication non-violente, qu'on essaye de se parler, eh bien si on se plante et si ça ne se passe pas bien, on ne jette pas l'éponge et on va avoir quelqu'un.

  • Speaker #2

    D'où l'importance de se faire accompagner.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Je suis désolée parce que je voudrais pouvoir donner quelque chose qui est l'ordre du miracle d'un truc qu'on fait tout seul à la maison. Mais en fait, vraiment pour le couple, j'ai constaté qu'il y avait quelque chose d'énormissime dans le fait de pouvoir se faire accompagner. Là encore, je recevais un couple qui arrivait vraiment dans un état, il se décrivait comme étant mille morceaux à l'intérieur. C'était très, très difficile. et la première séance. On parle, ils racontent leur histoire, pourquoi ils sont là, etc. Mais rapidement, au sein de la séance, je leur fais faire les dialogues positifs d'Imago. Donc le dialogue, par exemple, un dialogue où on trouve un moment lumineux de notre histoire. Donc je leur fais se rappeler d'un moment lumineux qu'ils ont vécu ensemble et ils se le racontent. Ils se racontent ce que ça leur a fait, pourquoi c'était génial et tout ça. Et puis un autre dialogue où je leur fais justement un dialogue d'appréciation positive, je leur fais dire quelque chose de positif sur l'autre, une qualité qu'il a, qu'elle a. et rien qu'en faisant ça en deux heures de temps il y avait un changement radical sur leur visage ils sont arrivés, c'était horrible et ils sont sortis en ayant pleuré ensemble souri ensemble on s'est en fait à la fin de gros câlins on s'est en demandé pardon pour des choses c'est vraiment énorme ce qui peut se passer là-dedans c'est une réparation phénoménale et après quand ils sont partis je leur ai dit Attention parce que vous allez retomber. C'est-à-dire que c'est pas fini, c'est pas parce qu'il s'est passé ces choses magnifiques là qu'il va pas se repasser, que vous allez vous engueuler, que vous allez vous en vouloir, que vous allez faire du passif agressif, que ci, que ça. Donc j'aurais dit mais juste profitez de cette bulle. et c'est ça qu'on fait avec Imago, on reconnecte les gens. Et on ramène la sécurité, on ramène le souvenir de pourquoi on est ensemble, parce que ça, un truc super important. La plupart du temps, les couples arrivent en se disant « c'est la gata, c'est horrible mon couple » . Mais en fait, il y a 20% qui va mal et 80% qui va bien. Et mon but avec Imago, c'est de leur rappeler qu'il y a 80% qui va bien et de leur permettre de se souvenir de ça.

  • Speaker #2

    C'est un super outil, c'est une super méthode, je pense. Après, c'est sûr, comme tu dis, ce n'est pas magique, ça ne va pas changer en une séance. C'est un processus qui prend du temps, mais rien que le fait de passer à ce cap et d'accepter aussi de l'aide extérieure et de se faire accompagner, ça peut apporter beaucoup à son couple.

  • Speaker #1

    La parentalité est peut-être le plus grand défi que notre amour puisse rencontrer, mais aussi sa plus belle opportunité de croissance. Dans cette danse à plusieurs, nous apprenons à aimer non seulement avec notre cœur mais avec notre âme tout entière. Nous découvrons des forces que nous ne soupçonnons pas, des ressources infinies de patience et de résilience. Et si le chemin est parfois chaotique, parsemé d'obstacles et de moments de doute, il nous mène vers une force d'amour plus mature, plus consciente, plus profonde. Un amour qui a traversé l'épreuve du feu et qui en est ressorti transformé. Car au fond, n'est-ce pas là le véritable sens du voyage ? Non pas d'arriver à une destination intacte, mais de se laisser transformer par le chemin parcouru ensemble, main dans la main.

  • Speaker #2

    Marion, on arrive à la fin de notre interview. Merci beaucoup pour cet échange très riche. Si on veut travailler avec toi justement et qu'on veut se faire accompagner, que ce soit seul ou en couple avec la thérapie Imago, où est-ce qu'on te retrouve ? Comment on te contacte ?

  • Speaker #0

    Oui, alors vous pouvez travailler avec moi. seule et effectivement en solo ou en couple ou en famille et je travaille à orléans dans mon cabinet mais je travaille aussi en ligne donc la plupart du temps c'est possible d'être accompagné en ligne avec imago je dis la plupart du temps parce que il ya juste certains moments où il ya trop de réactivité dans le couple où c'est mieux d'aller voir quelqu'un en vrai mais si la réactivité maîtriser disons que c'est ok on peut travailler à distance. Moi, je reçois pas mal à distance, ça se passe bien. Si vous voulez me contacter, alors je n'ai pas encore refait mon site internet, j'ai un peu procrastiné sur ce truc-là. Mais j'ai un Instagram où je suis assez active, Marion Tellier, donc c'est T-H-E-L-I-E-Z. Et vous pouvez aussi m'écrire si vous voulez prendre rendez-vous à Marion Tellier, donc Marion Tellier. comme je viens de les plier, sans point ni rien, arrobase gmail.com.

  • Speaker #2

    Ok, super. De toute façon, je mettrai les liens et les contacts en description de cet épisode. Merci beaucoup vraiment, Marion, pour ton temps et je vous dis à bientôt pour un nouvel épisode de Conscious Love. Car l'amour conscient ne se trouve pas, il se construit tous les jours. Si vous voulez soutenir notre podcast, Abonnez-vous, laissez-nous un avis 5 étoiles sur les plateformes d'écoute. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur notre page Instagram Conscious Love Podcast et nous laisser vos commentaires ou vos questions. A très vite !

Share

Embed

You may also like