- Speaker #0
Bienvenue au podcast Corporalité, les exploratorices du corps en mouvement. C'est une série d'entretiens sur le corps. Je suis Yael Pankos, exploratrice moi-même et curieuse du mouvement et des pratiques corporelles. J'ai plusieurs casquettes, dont celle de formatrice empinate, danseuse improvisatrice, praticienne de chassons. Tout au long de mon parcours, j'ai découvert de nombreuses personnes inspirantes sur mon chemin. Et j'aimerais partager ces découvertes avec vous. Eh bien, bienvenue Célina, je suis contente de t'avoir une deuxième fois, donc je crois que c'était dans les premiers épisodes qu'on s'était vus ensemble, je crois que je l'ai réécouté tout à l'heure, c'était l'épisode 3. Et donc on se retrouve aujourd'hui pour parler un petit peu d'autres choses, et notamment, tu pourras te représenter quand même rapidement, succinctement, mais on avait envie... d'avoir une conversation un peu informelle sur la cuisine derrière. Qu'est-ce qui se passe dans nos vies d'enseignants, de pédagogues ? Voilà, comment on gère les plannings, la fatigue, la créativité et tout ça ?
- Speaker #1
Effectivement, merci Gaëlle de me réinviter. Effectivement, tu lançais le podcast et tu m'avais parlé de cette belle aventure de pouvoir... donner la parole de manière informelle à différentes personnes qui sont pour toi qui évoluent dans le monde du mouvement et qui sont des porte-parole de différentes approches donc merci encore de m'inviter c'est toujours chouette il y a quelque chose de très spontané et très amical et merci pour ça
- Speaker #0
Avec grand plaisir. Peut-être que je t'invite à te représenter succinctement pour les gens qui ne te connaîtraient pas.
- Speaker #1
C'est un exercice qui est toujours intéressant, 20 ans plus tard. Ce n'est pas comme si j'avais 20 ans. J'approche les 53. Mais c'est toujours un exercice intéressant. Est-ce qu'on se présente par ce qu'on fait, par ce qu'on a fait, est-ce qu'on est défini ? par nos actions, par nos pensées, par notre statut.
- Speaker #0
Et nous,
- Speaker #1
on est dans le mouvement, donc forcément que ça bouge tout le temps. Donc, que dire ? Écoute, ça fait une vingtaine d'années que j'accompagne les enseignants et mes élèves et mes clients à se mouvoir avec conscience, avec respect aussi de leur architecture singulière à travers différentes approches, différentes techniques, qu'elles soient... Du pilates, du yoga, de la somatique, et puis tout ça avec toujours la focale, évidemment, du fascia, et de la biotenségrité. Donc, on va dire que j'œuvre à cet endroit-là, de l'échiquier, avec différentes techniques thérapeutiques dans les mains également, et énergétiques. Voilà, j'aime créer des espaces de... de ressourcement et puis également d'accompagner les enseignants sur leur formation continue pour remettre en question en fait leur matière quoi. Donc, je fais de la recherche, je suis beaucoup dans ma petite cuisine comme tu disais tout à l'heure, voilà, dans mon labo, ce corps et puis dans ma pièce sur mon tapis ou dehors pour plonger toujours quoi, plonger toujours. dans cette créature qui est notre corps, et puis toujours affiner notre relation à qui nous sommes. C'est un peu la question fondamentale. Le mouvement, il nous invite déjà à nous sentir, à nous ressentir, et peut-être avoir des éléments de réponse par rapport à ça. En fait, qui suis-je ? Au-delà de parfaire un mouvement, d'être en forme, d'avoir des abdos. des fesses musclées, etc. Je pense qu'à un moment donné, il y a un questionnement qui doit émerger dans l'accompagnement, la pédagogie, la transmission, etc.
- Speaker #0
Je pense qu'on est toutes les deux à des endroits un peu similaires, bien qu'on ait des parcours, c'est moins singulier, mais on est toutes les deux et enseignantes, et enseignantes de professeurs. Et on vient de, peut-être plus marqué chez toi, de... Plusieurs techniques différentes, moi je n'enseigne pas les autres techniques, même si je les ai traversées. J'enseigne essentiellement le pilates. Toutes ces différentes casquettes, et celle-là, on va rentrer un peu dans le vif du sujet. C'est un peu... Ma perception que j'ai, c'est que pour être à cet endroit-là, il faut avoir une certaine compétence de multitâche. Et en même temps, je comprends bien que c'est quelque chose qui est un atout et qui peut être aussi une faiblesse, dans le sens où tu as une capacité... de productivité, de créativité, de passer les choses, en fait, d'une idée dans ma tête au concret. Donc ça, c'est une très grande capacité. Je trouve que c'est quelque chose de plutôt positif. Mais en même temps, on peut avoir tendance à se perdre dans cette énergie-là sans cesse. Et on en discutait un petit peu en off de la fatigue qui peut arriver avec ça. Moi, je pense qu'en ce moment, je suis dans un état assez fatigué. je pense que c'est la résultante d'années je dirais même pas de mois mais d'années de courses effrénées comme ça pas dans une obligation il n'y a personne qui me pressionne pour ça c'est là où c'est encore plus vicieux c'est une pression intérieure animée par ta passion et donc comment tu le vis toi ça ?
- Speaker #1
j'ai jeté plein de trucs j'attrape des petites choses au vol ouais donc c'est une question qui est fondamentale c'est c'est vrai qu'on parle souvent de ce qui se manifeste tu vois de ce qui est manifesté quel statut et posture on a tu vois et nos accomplissements etc etc mais qu'est-ce qui se tisse en amont quoi et d'où ça vient et comment ça s'articule et comment on tient l'espace aussi nos créations Merci. de nos créativités, tu vois, de tenir des épochaux, créer des écoles. En mon cas, je crée des approches, en fait, différentes. Et alors, en ce qui me concerne, j'ai une hyperactivité qui est là. Et je pense qu'en étant petite, j'ai fait beaucoup de sports en compétition pour me canaliser, en fait. Et puis la danse, elle est restée, et puis elle m'a accrochée, et j'en ai fait mon métier, et puis je dansais professionnellement pendant 15 ans. Donc ça m'allait bien, parce que j'étais dans le mouvement tout le temps, et puis peut-être ça m'empêchait de me ressentir. D'être dans le mouvement, oui, tu sens, tu es dans la sensation, mais pas forcément dans l'écoute, tu vois, de l'émotion. Donc il y a une espèce de roulet-boulet qui se fait, quoi. tu es dans le mouvement, donc ça active plus de mouvements, donc tu as plus de mouvements dans ta tête, plus etc. Et puis, en étant dans le monde artistique, et puis d'être dans la créativité tout le temps, donc il y a quelque chose qui se muscle à cet endroit-là, on va dire. J'ai après créé mes propres projets chorégraphiques, ma compagnie avec Lilith Lab. Et puis... Tu vois, à cet endroit-là, à un moment donné, c'était plus juste. C'est-à-dire que j'avais une créativité qui s'exprimait des collaborations avec plein d'artistes différents, et de lumière, et de son, et plasticiens, et musiciens, etc. Et il y a eu une grande fatigue ici, à cet endroit-là, parce que je ne pouvais plus porter ça seule. Ce qui m'intéressait, c'était l'interdisciplinarité de ces projets. comme un chargé de production m'a dit, de diffusion m'a dit, écoute, je ne peux plus continuer pour des raisons personnelles. Et bien, en fait, tout s'est effondré et c'est là, en fait, où mon regard a commencé à s'orienter sur le pilates, tu vois. Et donc, je suis rentrée là-dedans et en fait, la mécanique s'est reproduite avec le pilates, avec le yoga, avec tenir des centres, avec ta commandement d'aide formatrice. Donc, en fait, d'avoir cette hyperactivité dans lequel mon cerveau Merci. arrive à se brancher sur plein de prises comme une standardiste des années 50, tu sais, je me...
- Speaker #0
Ouais, elle est mal. Excellent.
- Speaker #1
Et donc, oui, ne quittez pas. Et donc, hop, je branche, je branche et en fait, il y a une forme d'excitation. C'est comme ça que je peux le lire, moi, et une forme de superpuissance parce que mon cerveau fonctionne à cette vitesse-là. Donc, Tant qu'il n'y a pas de problème, tu continues sur cette vitesse. Et puis, il y a eu à un moment donné, une maladie auto-immune qui s'est placée là et qui m'a demandé de réfléchir autrement, peut-être de ralentir mon corps qui a collapsé. Entendre ça. Et puis, on s'arrange bien avec sa conscience, on s'arrange bien aussi, nous qui avons une telle endurance avec la douleur, une résistance à la fatigue. En tant que danseur, on est hors norme. Ça ne veut pas dire que c'est bien, mais ça veut dire qu'on est aussi câblé comme ça, câblé pour moins sentir la douleur, câblé pour travailler beaucoup plus, câblé pour avoir multi-projets. Donc, en fait, je vois que c'est vraiment le pattern. de ma vie et de tenir des espaces, des studios, puis après d'en changer, puis de les fermer, et puis d'ouvrir des espaces en ligne, et puis de continuer mes formations, mais aussi mes clients, créer des nouvelles approches, créer mes manuels, voyager, créer des retraites à droite, à gauche, etc. En fait, c'est une forme aussi d'entraînement du cerveau. Et là, je vois qu'avec la ménopause, depuis deux ans, il y a quelque chose qui est en train de se détisser parce que je vois bien que ça va trop vite. Il y a des gens qui me disent « Non, non, mais continue. Mais d'ailleurs, comment tu arrives à faire ? » Je dis « Mais je ne sais pas, en fait. C'est le seul modèle sur lequel je suis. »
- Speaker #0
Moi, on m'a souvent fait cette remarque-là. Genre, mais comment tu fais pour faire autant de choses ? Je ne sais pas. En fait, c'est la façon dont je fonctionne. Et j'entends que c'est une façon ce n'est pas très très sain. Et en tout cas, moi, je le ressens comme quelque chose, à un moment donné, qui a peut-être été bien pour arriver à un certain niveau de construction professionnelle, etc. Mais qui commence à devenir un peu délétère. Et que je trouve très difficile à déconstruire parce que très valorisé par la société. Tu vois, contrairement à quelqu'un qui est dépressif, qui est instable, qui va avoir du mal à travailler, etc., la personne qui travaille trop, c'est très compliqué. C'est quand même relativement valorisé. Et puis, je pense que c'est même amplifié par les réseaux sociaux maintenant. C'est une espèce de course à... à produire, à être présent, à marquer présence.
- Speaker #1
Et puis, il y a aussi une forme d'accoutumance à la dope hormonale qu'on crée. On crée l'adrénaline. Et puis, c'est une drogue qui est très forte pour le cerveau. Donc, on le sait, en allant en scène, il y a ça aussi qui nous anime et qui nous permet de dépasser nos peurs. Et vraiment, en ce qui me concerne, j'ai pu observer comment je pouvais être... accro en fait à cette hormone et de déconstruire ça tu vois, ça a pris vachement de temps et puis aussi ça m'a permis vu qu'on est dans la cuisine et dans les confidences, ça m'a permis aussi de comprendre comment un trauma que j'ai eu à un an et demi et où j'ai failli mourir en fait, m'a conditionné pour le reste de ma vie donc en fait je me suis rendu compte, j'ai vécu en mode survie et donc c'est très comme tu dis, hyper valorisé dans la société parce qu'on dit c'est génial tout ce que tu fais etc etc, ça m'a pris un temps fou, ça fait que peut-être 3-4 ans que je réalise qu'en fait je suis la marionnette de mon système nerveux qui a en fait continué sur ce mode de survie et qui s'est aménagé pour, bah aussi peut-être avec mon cerveau qui est un peu multitask et atypique, neuroatypique typique. Ça m'allait bien jusque-là. Et puis, je pense qu'au bout d'un moment, en réalisant ça, je me suis dit qu'il y a quelque chose qui sonne plus juste. Je dois, oui, aménager des espaces pour moi, pour pouvoir en fait faire moins. C'est pour ça que j'ai lâché mes formations de 300 heures. Je me suis retirée de pas mal de choses parce qu'il a fallu moi aussi que je me récupère sur un... une autre fréquence, un autre mode et passer en mode vie. Et je vois comment mes enseignements gagnent en qualité. Par exemple, c'est différent. Je prends plus sur moi, en fait, pour dire, ok, vas-y, performe. Puis après, tu collapses après la formation de 7 jours. Puis après, hop, tu vas revenir sur tes pattes pour la prochaine formation que tu vas donner. Donc, il y a une autre vision qui est plus sur du long terme et moins sur du one-shot. tu vois j'ai eu l'impression pendant des années de courir des marathons en mode sprint et en me disant ça va passer ça va passer ça va passer ça va passer et ça passe ça passe jusqu'à temps que mon système immunitaire collapse et ils disent ça passe plus là donc je suis forcée d'arrêter Donc, je dirais que c'est une accoutumance de créer beaucoup. Maintenant, voilà, moi je reviens sur mon système depuis quelques temps et de me dire, ok, je crée autrement et je valorise ces créations. Et comme tu dis aujourd'hui, tout le monde crée du contenu. On pense que vraiment, c'est ça qui va faire qu'on va avoir une visibilité. avoir de la réussite, de la renommée, de la reconnaissance, etc. Maintenant, on n'est pas tous des créateurs. Il faut être OK avec ça. On n'est pas tous des artistes. Ce n'est pas fun de vivre dans la vie, dans la peau d'un artiste. Il y a beaucoup de doutes, il y a beaucoup d'incertitudes. Le cerveau, il est câblé différemment. Je crois qu'il faut pouvoir écouter aussi sa véritable nature et se rencontrer à dire « Ok, ben ouais, on n'est pas tous des créateurs. » Je ne sais pas où toi tu te situes par rapport à ça, justement.
- Speaker #0
Je me sens créatrice, ça dépend ce que tu mets dedans. Je n'ai jamais créé des choses très nouvelles. Je pense que tu es beaucoup plus sur cette idée-là. Je pense que j'ai un esprit très synthétique. Donc, je peux très bien synthétiser les informations que j'ai reçues. Comme je suis très curieuse, j'ai un million d'informations et je vais être en capacité de les capter et de les resynthétiser et du coup, de les retransmettre d'une façon simple et claire. Moi, je pense que mon point de force, il est là. Après, une fois que tu as identifié ça, c'est OK. Mais c'est intéressant. Là, on parle de notre cas, et puis on a certainement beaucoup de personnes dans nos milieux qui sont comme ça. Mais justement, toi qui accompagnes beaucoup de professeurs, moi j'en accompagne aussi, qu'est-ce que tu observes ? Cette fatigue ou cette... En fait,
- Speaker #1
j'observe qu'il y a un non-dit dans le corps enseignant. Il y a des non-dits, il y a des choses dont on a honte aussi. La fatigue, ce n'est pas un truc dont on peut vraiment parler. Il n'y a pas forcément l'écoute parce que nos clients, nos élèves nous attendent à des endroits en fait où on est là pour mener, pour guider, pour pointer, pour aménager, moduler, on ne peut pas dire le mot corriser. Mais en fait voilà, on nous place aussi la relation avec l'élève et le client nous place dans une situation de sachant, tu vois, je sais, je sais ce qui va être bon pour l'autre, ce qui est une énorme pression déjà, une énorme… donc ça c'est aussi quelque chose à déconstruire puis j'accompagne les enseignants pour ça déconstruire, où s'arrête où est ma limite, où s'arrête ma responsabilité dans cette relation avec l'autre avec cet élève qui projette aussi sur moi la solution que moi je vais sauver cette personne là donc il y a clairement un espace thérapeutique qui se crée en fait et donc j'entends J'entends l'absence de mots à cet endroit-là de la part des enseignants, de ne pas dire, d'avoir la honte, la peur, la peur du rejet, la peur que tes clients t'abandonnent, la peur de montrer que tu es plutôt fragile, en forme de vulnérabilité, etc. Parce qu'on peut être assez vite. cadenassé dans la projection de nos élèves. Mais à partir du moment où il y a des cercles de paroles qui se créent et tout à coup, la parole se libère, c'est un flot. C'est vraiment un flot. Les vannes s'ouvrent et en fait, je vois comment les enseignants disent « j'attendais ça, mais merci quoi » . Et de pouvoir entendre par résonance et entendre l'écho chez d'autres, tout à coup on se dit « mais oui » . on tient tellement d'espace, des responsabilités de location, de planning à gérer, d'administration, de tenir des espaces pour des élèves qui viennent se déposer et qui ont confiance. C'est ça.
- Speaker #0
Quelquefois, ils arrivent eux-mêmes avec des énergies un peu compliquées à gérer et toi, tu es quand même la figure qui doit toujours être accueillante, bienveillante, souriante. Voilà.
- Speaker #1
Donc, ça… Ça demande à repenser en fait cet espace d'enseignement et à déconstruire la relation à son métier, la relation en fait à son élève, la relation à la méthode ou à la technique qu'on enseigne. pour aussi faire un travail d'introspection. Moi, c'est la première question que je pose à mes enseignants, à mes étudiants, c'est « Pourquoi t'enseignes ? » C'est une question qu'on ne pose pas quand tu commences à apprendre un contenu. On passe beaucoup de temps sur le contenu, très peu de temps sur le contenu. En fait, on apprend sur l'instant. Et c'est très, très, très formateur, c'est très riche. On voit bien les erreurs qu'on peut faire et puis on évolue comme ça à travers nos enseignements, à travers nos classes, à travers également nos élèves. Puis on peut bien voir que de plus en plus, on commence à attirer des gens qui ont des pathologies, qui ont des typicités, des trucs que tu n'as jamais entendus. Tout à coup, tu googles le soir pour dire « Ouf, ça, je ne connaissais pas jusque-là » . Donc, on voit qu'en fait, les épaules s'élargissent. Quel moment c'est trop ? How much is too much, tu vois ? À quel moment je me retire ? Et quelles sont mes ressources pour prendre soin de moi ? Et qui prend soin de moi ? Quand moi, je prends soin de les autres.
- Speaker #0
Tout à fait. Et il y a, tu parlais, il y a la notion de fatigue, tu vois, d'accueil. Mais pour moi, je pense qu'on est à peu près au même temps d'enseignement. Ça va faire 25 ans maintenant que j'enseigne. J'ai eu... Très franchement, je suis passée par des phases d'ennuis et de ne pas avoir envie d'aller travailler. Et tu te dis, ok, bon, je sais que c'est une phase, il faut que je la traverse. Qu'est-ce qui va me redonner le goût ? Qu'est-ce qui va me redonner l'élan, tu vois, à un moment donné ? Ou est-ce que c'est fini, fini ? C'est comme une histoire d'amour qui est finie. Et il faut que tu quittes et tu pars faire autre chose. Mais si tu veux que ça dure, que le mariage dure...
- Speaker #1
qu'est-ce que tu peux faire pour entretenir la flamme tu vois en fait en fait je pense que c'est habiter l'instant présent et on se fait avoir je sors, je viens te donner 6 séances individuelles et back to back j'ai eu 20 minutes pour manger parce que mon planning c'est fait comme ça tu vois et en fait chaque cours, chaque début de cours je me dis c'est mon premier cours c'est mon premier cours il n'y a pas En fait, si je suis dans une accumulation du temps avec, tu vois, un effort ou quoi, là, c'est mon mental pensant qui me pense et là, t'es foutu ! Je suis en train de rouler sans pneu, tu vois, sur les jantes. Alors que si je dois rattraper et questionner ce mental pensant en disant « Hum, je t'ai entendu, c'est bon. » C'est quoi ? Tu t'assoies à côté de moi. Et moi, par contre, je vais continuer à agir et je vais aussi continuer à contenir cet élève et l'accompagner, ou ce patient ou ce client, et l'accompagner dans ce qu'il est en train de vivre. Donc, voilà, moi, c'est comme ça que j'arrive à me détourner, si tu veux, dans cet ennui ou cette fatigue ou tout à coup un mental qui est en train de me raconter des histoires. Et je me suis toujours dit, si j'en peux plus de mon métier, j'arrête et j'ouvre le crepier. Je me suis dit, je ne suis pas définie par mon métier.
- Speaker #0
Moi, je me pose toujours la question. J'ai encore, globalement, je prends une vingtaine d'années à travailler par rapport au système de retraite actuel. Je ne sais pas si dans 20 ans, je ferai encore le même métier. Tout est possible, en fait. Je pense que c'est rafraîchissant de penser que tu peux recommencer autre chose ou faire autrement. Pour moi, je rattrape toujours un peu en essayant de retrouver du plaisir. Il faut que je retrouve une graine de curiosité, de plaisir, un truc à me mettre sous la dent. Ça peut être parti, ça peut être juste pour le début de ce cours-là. J'ai un truc qui accroche mon attention et je vais y aller. Mais aussi quand j'ai enchaîné quelques semaines ou quelques mois où je me traînais un peu, un peu d'ennui, à un moment donné, il faut qu'il y ait une bouffée d'air frais et un intérêt et un plaisir que je retrouve vraiment avec mon propre corps aussi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Tu vois ?
- Speaker #1
Oui. Et je vois bien ça. Je vois qu'en fait, quand je m'accorde, même ne serait-ce que 5 minutes ou 20 minutes de temps de pratique, entre mes clients ou avant, enfin avant, après, etc. Je suis régénérée, je suis à nouveau nourrie par en fait, et tu le dis, la curiosité d'accompagner l'autre. à développer sa propre curiosité vis-à-vis de lui-même. Et c'est une sacrée responsabilité, je trouve. Et comme tu dis, il y a une relance de cet élan-là et qui passe par notre propre pratique. On n'est pas, on en avait dit, on n'est pas en train d'enseigner l'informatique. On enseigne le mouvement, donc. À un moment donné, il y a une question de cohérence et d'intégrité, c'est-à-dire, est-ce que j'ai une pratique pour moi ? Est-ce que j'ai une pratique d'introspection ? interoceptive, proprioceptive, neuroceptive ? Est-ce que j'ai ça pour agrandir mes espaces d'accueil et que je ne me sente pas à l'étroit et sur un seul canal de transmission avec mes élèves ?
- Speaker #0
D'ailleurs, ça me fait penser au mot travail. Je ne sais pas exactement l'étymologie, mais le travail, c'est un truc qui vient de la torture. Ce n'est pas notre travail, c'est autre chose. C'est ce don, c'est l'endroit dont on retire nos revenus. Dans ce sens-là, c'est notre travail. Mais pour moi, il doit y avoir une notion de plaisir forcément dedans.
- Speaker #1
Je pense que quand tu as la notion dont tu parles, le plaisir, la curiosité, etc., et quand on arrive à faire cette action de switcher, et bien La lassitude, il n'y en a plus parce que ce n'est plus un travail. C'est un ouvrage. Comment j'œuvre,
- Speaker #0
en fait ?
- Speaker #1
J'œuvre, quelle est ma place dans cette société où je peux ramener de la cohérence aux gens qui viennent me voir en me faisant confiance et œuvrer à mon endroit pour que d'autres puissent ensuite œuvrer depuis des endroits avec plus de cohérence et d'intégrité, depuis un corps. qui puisse être habité, qui puisse être vécu avec plus de confort. Et qui ait cette reliance psychosomatique qui nous permette de mieux nous incorporer, d'être tout à coup plus présent à soi, d'être plus présent au monde et d'œuvrer depuis un autre endroit. Alors ça, ça m'anime. Et là, je me dis, j'ai cet élan parce qu'en fait, ce n'est... C'est un élan qui est désintéressé. Ça me concerne. Enfin, ce n'est plus pour moi, en fait. C'est pour le collectif. Évidemment, je suis nourrie par le collectif. Et donc, il y a tout le temps cette rétroaction, cette boucle, en fait. Je suis nourrie par ce qui est engendré. C'est l'idée de l'image du Taurus, tu vois.
- Speaker #0
Oui. Mais ça me parle grandement parce que je pense qu'une des motivations que j'ai eues à commencer à enseigner, c'était ça, à enseigner à mes élèves. de me dire, voilà, j'aime bien le mot œuvrer, j'œuvre pour qu'ils se sentent mieux dans leur corps, du coup, eux, dans leur environnement, dans leur famille, dans leur environnement professionnel, vont être plus alignés, donc plus à l'écoute, donc plus harmonieusement intégrés dans leur environnement. Je me suis dit, ah, le fait de travailler maintenant avec des enseignants, d'aider à former des enseignants, je vais avoir une portée quelque part encore. plus importante puisqu'en formant des enseignants du cœur comme ça de cette manière là et bien tu vas encore servir plus de gens quelque part donc moi c'était vraiment une de mes motivations quand j'ai commencé à transmettre en tant que formatrice c'était vraiment dans cette idée là alors justement si on part sur l'idée de la formation bon toutes les deux hyper actives forcément on fait tout le temps de la formation dans tous les sens Merci. J'ai une copine, elle se reconnaîtra, elle m'a dit la semaine dernière, elle m'a dit arrête de faire des formations, prends une année pour toi, arrête, tu sais déjà beaucoup, donc stop. Et profite, fais un petit reset comme ça, parce qu'au bout d'un moment l'intégration ne se fait plus aussi, c'est ce qu'on disait, il faut qu'on puisse digérer tout ça. Et ce que j'ai trouvé très intéressant dans les programmes que tu as proposés, donc le dernier programme que tu viens de sortir, que tu as appelé Serum, qui est une trousse à outils, c'est ça ? Tu vas nous en parler un petit peu avec tes propres mots. Je crois que c'est une trousse à remèdes. Eh bien, ce n'est pas une formation. Ce n'est pas une énième formation. Une formation, et c'est vrai que ça me tenait à cœur de compiler une pratique que j'ai, moi, qui est personnelle, et puis qui me permet d'intégrer la notion du fascia et donc de la continuité, mais également d'y ramener la discussion avec le muscle et la discussion avec l'os. Sans nommer le mot biotenségrité, quelque part, c'était comment est-ce que je peux ramener justement cette tenségrité vivante dans mon corps, que mes fascias soient en mouvement. On sait aujourd'hui qu'un stretch passif est totalement délétère pour le corps, donc il y a besoin d'avoir un tonus musculaire pour pouvoir changer, pour que le fascia puisse changer de phase. C'est ça, shape shift. Donc, j'ai développé, on va dire, comme tu dis, cette trousse à remède qui s'appelle sérum. Parce que c'est un sérum, pour nous les filles, on met un sérum avant la crème hydratante. Et donc, ce sérum, c'est un concentré de principes actifs. Donc, j'ai voulu en fait faire un concentré pour différentes parties du corps, le pied, la hanche, la cuisse, le bas du dos, etc. Donc, j'ai fait, il y a 14 vidéos. dont trois flots, pour pouvoir prendre soin de soi, pour développer l'autonomie. Ça, c'est quelque chose qui m'anime, c'est soutenir l'autonomie auprès des personnes qui viennent à moi. Donc, de partager mes outils sans rétention, pouvoir les transmettre suffisamment bien pour que tout à coup, c'est dire, c'est à toi, c'est à toi et fais-en quelque chose. Du coup, ces 14 vidéos qui sont courtes, c'est entre 8 et 26 minutes, les flots sont un tout petit peu plus longs. Il y a un flot du matin, un flot sur les méridiens, puis un flot détente aussi. Et sinon, effectivement, c'est une proposition qui est venue à la suite de Facia Plus, qui n'était pas non plus une formation. En fait, Facia Plus n'est pas une formation. J'ai voulu ouvrir ça au grand public. de dire vraiment avec un tout petit prix, de dire, hé, ça fait 14 ans que je récolte des informations sur les facia, que je les incorpore, que je les questionne, que je suis dans mon laboratoire, que je les transmets, que je les remets en question, que je continue à étudier, etc. dans ma cuisine. Et donc, là, il y a déjà, tu vois, le programme est sorti il y a quoi ? Il y a 10 jours. même pas, il y a 150 personnes qui suivent maintenant Serum je suis hyper touchée de cet engouement là parce que tu sais c'est un peu je ne l'ai pas pondu la semaine dernière en fait, ça fait 20 ans et plus toute ma carrière de danseuse donc le truc en fait, il est temps de sédimenter donc c'est ce petit programme Serum, j'ai des retours sublimes dessus et je suis heureuse Merci. Très utile, en fait.
- Speaker #1
Alors, je l'ai testé déjà un peu, parce que, comme je t'ai dit auparavant, je suis dans un état de fatigue, je pense, assez avancé. Alors, pas fatigue physique, mais fatigue un peu mentale, brouillard mental, voilà. Puis des petites douleurs un peu sur mes chevilles, sur mes genoux. Donc, j'ai pris des petites bribes. J'ai été très... Pas docile du tout, donc j'ai fait tout dans le désordre. J'ai pris où ça me plaisait. je pense que c'est un peu l'idée peut-être que tu donnes un ordre puis après tu dis j'ai commencé par les chevilles parce que c'est là où j'avais mal alors je me suis dit je vais regarder ce qui se passe là j'ai déjà fait plusieurs deux flots, j'ai pas fait la détente et effectivement c'est de me dire c'est un temps peut-être que je suis en premier lieu avec toi, avec la vidéo qui est guidée, puis après il y a des petites choses et je pense qu'il y a un carnet de notes dans ce sens-là Qu'est-ce que je retiens ? Quel est le mouvement, par exemple, de cette séquence-là qui me fait du bien et que je vais garder ? Et ce que j'ai aimé, c'est de me dire que ce n'est pas forcément quelque chose que je vais faire et pratiquer pour le renseigner derrière. Vraiment, si ça ressort dans l'enseignement, c'est parce que je l'ai intégré et que je l'aurais vécu. Mais c'est vraiment un truc pour moi, pour me faire du bien, pour trouver des… petites routines de, comme tu disais, des fois, t'as 5 minutes, t'as 10 minutes et t'as quand même besoin de te régénérer. Voilà, donc j'ai trouvé ça très chouette et le nom est très chouette aussi.
- Speaker #0
Ouais, j'ai articulé quoi ? 4, 5 techniques par zone du corps. justement d'activation myofaciale. Et puis,
- Speaker #1
c'est toujours avec le même système. Donc, en fait, tu t'y retrouves. Oui,
- Speaker #0
il y a une équation, il y a une formule magique. Et puis, en fait, on l'applique à différents endroits du corps avec à chaque fois, oui, je te dis 4, 5 techniques. Puis, rien n'est exhaustif, tu vois. Donc, à un moment donné, voilà, mon cerveau d'hyperactif a dit, bon, 4, 5 techniques, ça suffit, en fait. Il n'y a pas besoin de développer plus que ça. Donc, ouais, le sérum, c'est intéressant ce que tu dis. Il y a des gens qui m'ont dit, ah ouais, comme toi. Moi, je le garde pour moi parce que c'est une telle... C'est ma trousse à remède. Et puis, je l'utilise et je sors le petit remède dont j'ai besoin. Ah, aujourd'hui, c'est l'épaule. Je vais le faire plusieurs fois. En fait, ça vient vraiment réactiver notre musculature et puis ramener de la lubrification et de la... aussi, quand on commence à avancer dans l'âge, ben, tu sais, on a une perte musculaire, on a la fonte, quoi, musculaire. Donc,
- Speaker #1
exactement ce que j'allais dire, alors, moi, je pense que, en toute confidence, aussi, je pense que je commence à rentrer dans la zone de la pré-ménopause, et je le sens que mes articulations, elles commencent à être un peu plus pas vraiment douloureuses, mais, tu vois, un peu plus raides. Le matin, quand je me lève, les pieds par terre, c'est dur, quoi, tu vois. Et j'avais moins ça à certaines époques, donc je me dis, Hum hum. Il va falloir que je m'occupe de ça, en fait, pour ne pas le laisser se dégénérer. J'ai l'impression que je suis juste, tu sais, en haut de la falaise, là, et que je peux continuer à marcher sur la crête assez longtemps, mais que si je ne fais pas attention, ça va glisser, tu vois. Mais je,
- Speaker #0
enfin, voilà, moi, j'ai, je crois que j'ai terminé ma ménopause. Oui, oui. C'est vraiment à mes 50 ans pile, tu sais, ça a commencé. Et puis sans signe, il n'y a qu'encore un coureur. Puis moi, je suis une fille assez athlétique, tu vois. J'ai commencé à sentir des dérèglements dans mes tissus, avoir mes muscles fondre, etc. Et c'est vrai qu'il y a ce questionnement, dire « Mon Dieu, est-ce que je vais courir derrière mes muscles ? Tu vois, j'en fais quoi ? » Et en fait, il y a cette phrase qu'on connaît bien, c'est « Use it or lose it » . Tu utilises tes muscles ou si tu ne les utilises pas, tu les perds. Donc, en fait, ça nous demande de continuer à bouger, peut-être presque plus, mais en chargeant la fibre musculaire. Donc oui, on peut travailler avec des poids, oui, on peut travailler avec des résistances. Dans le pilates, on a nos ressorts qui nous permettent de charger notre système neuromyo-facial et puis de se dire, OK, avec ces forces tensocompressionnelles, de dire, OK, je vais pomper le tissu, je pompe le muscle, etc. On n'a pas toujours une machine avec des ressorts sous la main. Donc, cette trousse à remède, elle se met dans le sac à main et puis à tout moment, tu peux la ressortir et travailler avec quoi ? Deux briques, une serviette et un tapis. Tu vois ? Donc, c'est basique, mais en fait, ça vient réactiver la fibre musculaire pour garder la forme du muscle et surtout, continuer à pouvoir être une structure autoportée, autoportante. continuer à avoir une cohérence justement entre nos éléments de tension, nos éléments de compression. Et c'est vrai qu'il y a un changement hormonal, donc il y a un changement en fait dans les tissus. Les articulations sont moins tenues, soutenues. Beaucoup de problèmes d'épaule chez les femmes qui sont en périménopause. Maintenant j'ai lu, il faudrait que je retrouve cet article-là, scientifique qui a démontré des syndromes de l'épaule gelée chez les femmes. ménopausé ou en pré-ménopause, tu vois, et hormonalement. Donc, il y a un véritable engagement de soi de se dire, ok, en fait, je vais soigner ce corps, mais en réactivant ma fibre musculaire et en réhydratant, parce que tu as vu, avec la ménopause, il y a une déshydratation tissulaire. Il faut vraiment aller activer nos fibroblastes, activer la réponse, justement, aussi collagénique, de continuer à créer du collagène. Et c'est pas, je suis désolée de le dire, mais c'est pas en buvant des poudres qu'on va le tenir. En fait, ça va saturer notre foie. Donc, c'est en bougeant qu'on crée notre collagène et aussi, on vient soutenir la production d'acides hyaluroniques, de l'hyaluronane. Donc, voilà. Je le souhaite, en fait, comme une petite potion magique, un sérum. qui puisse nous soutenir pour, et c'est aussi autant pour les hommes que pour les femmes, que les athlètes. les athlètes en prépa olympique qui suivent ce programme-là. J'attends des retours, j'ai des danseurs, j'ai des professionnels du mouvement comme toi, j'ai des enseignants qui disent « Ah, mais génial ! » « Mais oui, je vais mettre ça dans mes cours, même si ce n'est pas une formation. » Quand tu goûtes à quelque chose qui te fait du bien, forcément, tu as envie de partager. Et puis, j'ai des gens qui ont pris le programme pendant 18 ans, puis j'en ai d'autres qui ont 88 ans, tu vois.
- Speaker #1
Oui, parce que ce n'est pas physique, ce n'est pas compliqué. Et même dans les pratiques que tu proposes en règle générale, tu n'as pas une approche corporelle compliquée. C'est toujours des mouvements simples. Et moi, avec le temps, je pense, et peut-être qu'on pourra finir un peu sur ce sujet-là, je pense que ce n'est pas ce que tu fais qui est important, c'est comment tu le fais. Donc, tu peux faire des mouvements très, très simples. Peut-être certaines personnes, ça va être juste de marcher, de jardiner, et puis de le faire en conscience et de le faire avec une attention particulière. Et bien sûr, je pense qu'il faut quand même varier les mouvements. Mais on n'a pas besoin de faire des trucs fous corporellement pour être en forme. Après, ça dépend de quelle forme on veut avoir. Tu parlais de champion olympique. Après, on ne va pas conduire le 100 mètres.
- Speaker #0
Oui. On n'a pas effectivement les mêmes buts dans notre vie. Et puis, on sait qu'il faut continuer à avancer dans l'âge en étant délié avec une mobilité articulaire, avec une physicalité, en fait. On sait bien que la sédentarité, elle est délétère pour tous nos systèmes corporels. Et puis aussi pour notre psyché. On sait que quand tu bouges, tu actives les mitochondries qui sont dans nos tissus, dans nos muscles. Donc, quand tu actives tes muscles, c'est des petites usines à énergie qui vont produire aussi une hormone de bien-être. C'est une cascade neurologique et tissulaire qui est dingue. Donc, on va les réhydrater, effectivement, et se prendre en charge, s'autonomiser. On ne peut pas aller demander à quelqu'un d'autre de prendre soin de nous alors que nous avons créé cette matière. ce corps. Donc en fait, on est et les architectes, et les soignants, on est notre propre médecine. En tout cas, c'est dans cette, avec beaucoup d'humilité, dans cette visée-là que je propose en fait Serum et Facia Plus, et aussi tous les accompagnements que j'offre.
- Speaker #1
Je crois que tu offres une retraite aussi cet été, de nouveau.
- Speaker #0
Oui, c'est chou. avec Karen avec Karen Kierpnass le docteur Karen Kierpnass qui est à l'origine des 5 filaments ouais c'est du 3 au 6 juillet ça s'appelle The Spiral Experience c'est en Ardèche au domaine du taillé sublimissime endroit voilà puis après on peut effectivement j'ai la retraite ressource aussi fin octobre oui c'est sympa c'est chouette c'est sympa et puis Merci. voilà je serai à paris avec les cinq filaments en novembre et puis fin novembre et aussi avec émergence le système des organes une plongée somatique dans les organes effectivement si on veut me trouver c'est facile on peut aller tapoter
- Speaker #1
mon nom oui tous les liens vers des programmes et puis ton site internet. aller goûter à toutes ces expériences que tu proposes et que tu offres. C'est vraiment ça. Je trouve que si je peux finaliser comme ça, conclure, tous ces endroits-là, ils sont vraiment partagés d'un endroit de générosité. Parce que je sais combien ça coûte. autant financièrement que d'énergie que d'avoir fait ce parcours de formation et de connaissances que tu as c'est juste énorme je ne sais pas si les gens s'en rendent compte du temps qu'on va passer et que tu as passé à lire à se déplacer, à voyager à expérimenter en fait je partage là avec beaucoup de générosité je trouve ça euh c'est
- Speaker #0
très chouette écoute je sais pas si on peut enseigner depuis un autre endroit je sais pas je crois que quand on donne un cours on donne un cours enfin tu vois on le reprend pas je suis pas dans la rétention d'informations je ne sais pas faire autrement aussi tu vois et Moi, j'ai investi tout mon argent, tout l'argent que je gagne, je l'ai investi dans mes formations, parce que quelque part, c'est ce que je dois à mes élèves, à mes clients, à mes étudiants, de continuer à être un phare pour pouvoir peut-être participer à notre évolution, à notre compréhension, à notre incarnation, à notre incorporation, à notre embodiment. Je pense que c'est le seul endroit où on puisse être. Je pense aussi que le monde a besoin que l'on développe notre propre discernement. Et quand on n'est pas dans sa matière, c'est complexe parce qu'on peut être assez vite balayé par des croyances, par des dictats, par des impositions, des opinions des autres, etc. Quand on réincorpore sa matière, il y a une écoute sensible qui se dépose, qui se place et on peut commencer à cultiver le discernement. et quand on est dans l'indiscernement on s'offre une liberté de penser, de bouger et de s'exprimer pour moi c'est fondamental et pour Chlor aussi je pourrais pas faire ça sans mon amoureux parce que Marc il est dans l'arrière cuisine et fait bouillir toutes les marmites pour s'occuper de mon enfant, pour gérer la maison, sur toutes les absences que j'ai. Tu vois, donc il n'a jamais été un frein, au contraire, il m'a toujours portée. Et ça, il faut le nommer, parce que jamais on nomme nos compagnons qui œuvrent aussi à sa manière et qui me permet, moi, de m'épanouir, de fleurir et puis d'aider d'autres aussi à se germer et à se fleurir. Merci à lui.
- Speaker #1
Très chouette. Merci Célina pour ce temps, toujours hyper savoureux.
- Speaker #0
Merci à elle. Merci à tous. Merci à toutes.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté cet épisode. Si tu as aimé, partage-le avec ta communauté et laisse un like ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Cela m'aidera à rendre le podcast plus visible. Merci à Philippe. Padden Powell d'avoir si généreusement composé la musique originale de cette émission. La musique rythme nos vies et apporte de la joie au cœur. Avoir une musique qui me ressemble pour accompagner votre écoute est un vrai cadeau.