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Corporalités

#24 - Trouver sa voix.e

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17min |25/06/2025
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#24 - Trouver sa voix.e

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17min |25/06/2025
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Description

đŸŽ™ïž Dans cet Ă©pisode solo, je vous parle d’une question qui m’habite depuis longtemps : ai-je trouvĂ© ma voix.e ?


Pas seulement ma voix professionnelle — mĂȘme si je reviens sur mon parcours d’enseignante en Pilates, de mes dĂ©buts au BrĂ©sil jusqu’à aujourd’hui — mais aussi cette voix plus intime, plus profonde, celle qui relie mon corps Ă  mes choix, mes engagements, mes relations.


Je vous raconte comment j’ai rencontrĂ© cette pratique un peu par hasard, comment elle m’a transformĂ©e, et pourquoi, 25 ans plus tard, j’ai encore envie de transmettre. Avec plus de nuances, plus de conscience, et le dĂ©sir d’accompagner chacun.e Ă  reprendre la main sur son propre mouvement, son propre chemin.


Car pour moi, le travail corporel ne s’arrĂȘte pas au bien-ĂȘtre individuel. Il est aussi une maniĂšre d’ĂȘtre au monde, de se relier, d’agir.

💬 Une phrase que je garde en tĂȘte :
"Et si le corps devenait un espace politique ?"


🙏 Merci pour votre Ă©coute. Et si cet Ă©pisode rĂ©sonne, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager, ou Ă  me dire en commentaire ce que ça vous Ă©voque.


🔔 N'oublie pas de t'abonner Ă  "CorporalitĂ©s" pour ne manquer aucun de nos dialogues inspirants ! Pense Ă  laisser une note, un commentaire et Ă  partager avec tes amis pour faire dĂ©couvrir ce podcast autour de toi.


🎧 Bonne Ă©coute et Ă  trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode !



📚 RĂ©fĂ©rences citĂ©es :

– Politiser le bien-ĂȘtre – Carmine Teste

– Le Mythe du normal – Dr Gabor MatĂ©


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🔗 Restons connectĂ©s : https://www.equilibrepilates.com/

✹ Rejoins-moi sur Instagram : @yaellepenkhoss.mouvement

đŸ§˜đŸ»â€â™€ïž Mes cours rĂ©guliers : https://www.equilibrepilates.com/blank-3


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đŸŽ¶ Musique : Ostinato, musique composĂ©e par @philippebadenpowell spĂ©cialement pour “CorporalitĂ©s”.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast CorporalitĂ©, les exploratorices du corps en mouvement. C'est une sĂ©rie d'entretiens sur le corps. Je suis Yael Pankos, exploratrice moi-mĂȘme et curieuse du mouvement et des pratiques corporelles. J'ai plusieurs casquettes, dont celle de formatrice empinate, danseuse improvisatrice, praticienne de chassons. Tout au long de mon parcours, j'ai dĂ©couvert de nombreuses personnes inspirantes sur mon chemin. Et j'aimerais partager ces dĂ©couvertes avec vous. Je me pose souvent cette question, est-ce que j'ai trouvĂ© ma voie ? V-O-I-X, V-O-I-E. Eh bien, je parle de ma voie professionnelle, mais bon, elle est toujours intimement liĂ©e avec la vie personnelle, parce que finalement, on ne peut pas compartimenter les choses dans la vie. J'ai commencĂ© Ă  enseigner le pilates il y a 25 ans. Et j'y suis arrivĂ©e un peu par hasard. Je vivais au BrĂ©sil, je dansais. Et une de mes collĂšgues, Veruzia Correa, qui habite toujours au BrĂ©sil, Ă  ItacarĂ©, Ă©tait dĂ©jĂ  professeure de pilates. Elle donnait des cours dans le premier studio qui s'est ouvert Ă  Rio de Janeiro. C'Ă©tait dans le salon de leur colocation avec Mariana. Et elle m'a dit, est-ce que tu voudrais pas... ĂȘtre prof parce qu'on a besoin d'aide au studio. Et je ne savais pas trop ce que c'Ă©tait. Et j'ai dit, je vais aller voir. Et puis, de fil en aiguille, au fur et Ă  mesure des semaines, des mois et des annĂ©es, je suis, comme on dit, tombĂ©e en amour avec cette pratique. Elle m'a amenĂ©e Ă  des endroits improbables, imprĂ©vus dans ma vie. De ma vie de danseuse, j'ai commencĂ© Ă  me former en pilates, Ă  travailler. J'ai rapidement rencontrĂ© des gens fantastiques sur mon chemin d'apprentissage de l'enseignement. Et puis je me suis retrouvĂ©e professeure. Et je me souviens qu'au tout dĂ©but de cette pratique, je travaillais avec Physiopilates Ă  l'Ă©poque, qui Ă©tait Polestar au BrĂ©sil. Donc j'ai pu travailler avec des Ă©ducateurs, des Ă©ducatrices incroyables. Me former auprĂšs de Brent Anderson, fondateur de Polestar, Alice Baker, qui est directrice de Polestar au BrĂ©sil, Selma France, qui Ă©tait une trĂšs bonne amie, qui Ă©tait Ă©ducatrice Ă  l'Ă©poque. J'ai vraiment rencontrĂ© des gens formidables sur ce chemin. Lors d'un premier stage que j'ai fait, je pense que ça faisait juste un an que j'avais fait ma formation, pas tout Ă  fait. Il y a Lolita San Miguel, qui est une elder, quelqu'un qui s'est formĂ©e auprĂšs de Joseph Pilates, qui est toujours vivante, qui parcourt le monde pour enseigner, qui Ă©tait lĂ  pour donner un stage. Et moi, j'Ă©tais trĂšs jeune professeure, j'avais 23 ans, je pense, Ă  l'Ă©poque. J'ai eu la chance de pouvoir cĂŽtoyer Lolita parce qu'en fait, j'Ă©tais hĂ©bergĂ©e chez Alice pendant ce stage, Alice Baker, et Lolita y Ă©tait aussi. Et je me souviens, Ă  un moment donnĂ©, on a... ramener Lolita Ă  l'aĂ©roport Ă  la fin du stage et j'Ă©tais lĂ  et elle m'a regardĂ©e et elle m'a demandĂ© pourquoi tu enseignes le pilates ? Et c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'on me posait cette question j'Ă©tais toute jeune professeure et j'ai fait une rĂ©ponse qui est un peu banale j'ai envie de dire parce que je l'ai entendue souvent par la suite en tant que formatrice mĂȘme trĂšs trĂšs trĂšs souvent j'ai envie d'enseigner pour faire du bien aux autres et qui est une rĂ©ponse, je pense, tout Ă  fait valable, mais que j'aimerais moduler un petit peu avec le temps, avec ces 25 ans qui se sont passĂ©s. Pour moi, il y a un cĂŽtĂ© un peu naĂŻf, et c'est bien d'ĂȘtre naĂŻf quand on commence quelque chose et qu'on est trĂšs enthousiaste, dans le fait de rĂ©pondre ça. Je vais enseigner pour faire du bien aux autres. C'est trĂšs positif, il n'y a rien de mal Ă  ça, mais c'est un petit peu incomplet de mon point de vue. C'est-Ă -dire que... À l'heure actuelle, bien sĂ»r, je connais les bienfaits de la pratique que j'enseigne, ou du mouvement en gĂ©nĂ©ral, du mouvement bien enseignĂ©, avec une bonne base biomĂ©canique, avec de la sensibilitĂ©, avec une observation des personnes Ă  qui tu enseignes, avec une connaissance profonde du corps, et avec de l'amour. C'est vraiment un combo qui est trĂšs efficace. mais J'y ajouterai cette petite subtilitĂ© qui n'est pas des moindres. J'aimerais pouvoir... offrir aux personnes que j'accompagne, que je rencontre dans mes Ă©lĂšves, une sorte de prise de conscience sur leur capacitĂ© et sur leur puissance qui existe en eux. C'est-Ă -dire qu'en fait toutes les solutions, ils les ont et je vais simplement aider, accompagner, rĂ©vĂ©ler ce qui existe dĂ©jĂ  dans le corps, c'est-Ă -dire donner peut-ĂȘtre une impulsion pour que la personne reprennent la main sur le mouvement dans son corps, sur le mouvement dans sa vie, sortir de la sĂ©dentaritĂ©, que ça devienne vraiment une façon de vivre, de se poser la question, est-ce que j'ai besoin de rester assise autant d'heures, quand je bouge, comment je bouge dans ma journĂ©e, est-ce que je fais des mouvements rĂ©pĂ©titifs, est-ce que je peux les faire d'une autre façon, rĂ©organiser, apprendre Ă  rĂ©organiser son corps dans sa vie quotidienne. Et puis, le but ultime, c'est quand mĂȘme la santĂ© et la vitalitĂ©. Pour moi, ce sont deux points trĂšs importants. Et ce chemin-lĂ , ce que j'aimerais le plus vraiment offrir et faire vivre Ă  mes Ă©lĂšves, c'est un chemin d'autonomie. C'est un chemin de reprendre la main, si je peux dire comme ça, sur son propre corps et sur sa propre santĂ©. Et ça passe sur s'autom... autonomiser et se responsabiliser. Donc c'est un chemin individuel, mais je ne veux pas le garder uniquement individuel. C'est-Ă -dire que on ne peut pas ĂȘtre seul dans le monde et ĂȘtre dans la recherche de son bien-ĂȘtre Ă  tout prix, dans un monde qui va mal. On est insĂ©rĂ© dans un environnement et dans une sociĂ©tĂ©. Et que... Ce chemin-lĂ , ce travail-lĂ  de reprendre la main sur son corps, c'est aussi reprendre la main sur son esprit, sur ses pensĂ©es, sur sa santĂ©. Et forcĂ©ment, ça m'aide Ă  reprendre la main sur mon environnement et sur la façon dont je veux vivre ma vie et dans la façon dont je veux me relationner avec les autres personnes et me positionner dans le monde. Donc pour moi... Souvent on parle des techniques somatiques comme des techniques, en anglais on dit mind-body, corps et esprit. Dans la mĂ©thode Pilate, si on reprend les Ă©crits de Joseph Pilate, qu'il a Ă©crits en deux Ă©tapes, une premiĂšre partie dans les annĂ©es 30, une deuxiĂšme partie dans les annĂ©es 40. D'ailleurs les titres sont assez Ă©vocateurs. Le premier titre c'est Return to Life Through Contrology. Contrology c'Ă©tait le nom de sa mĂ©thode, retourner Ă  la vie Ă  travers la Contrology. et son deuxiĂšme Ă©crit c'est your health, votre santĂ©. Dans ces Ă©crits-lĂ , il parle beaucoup d'Ă©ducation, il parle de sociĂ©tĂ©, il parle de la sociĂ©tĂ© un peu malade dans laquelle il vivait dĂ©jĂ  en 1945. Donc je pense que c'est tout Ă  fait applicable Ă  notre environnement actuel. Et dans ces pratiques qu'on appelle donc de mind-body, j'y rajouterais le environment, mind-body environment. C'est-Ă -dire qu'on ne peut pas pas vivre sĂ©parĂ© de l'environnement dans lequel on Ă©volue et on se relationne. Pour pouvoir bien relationner, il faut que je sois au clair avec comment je me sens et qui je suis. Et ça passe par un travail par le corps, par un gain de mobilitĂ©. Quand je gagne en mobilitĂ© dans mon corps, on travaille la mobilitĂ© articulaire, alors ça fait du bien mĂ©caniquement, ça travaille les tissus, ça fait du bien cartilage, ça renforce les muscles. C'est une premiĂšre couche d'effet. La deuxiĂšme couche d'effet, c'est que quand j'ai un corps mobile, j'ai une pensĂ©e mobile. Et ça, c'est extrĂȘmement important dans le monde dans lequel on Ă©volue, de ne pas se sclĂ©roser, de ne pas se cristalliser, de ne pas se rigidifier dans ses pensĂ©es, et de pouvoir s'adapter, ĂȘtre mobile dans son corps, ĂȘtre mobile dans ses pensĂ©es, et ĂȘtre mobile dans ses relations. Et donc, pour moi, Tout ça est extrĂȘmement liĂ©. Ça veut dire que quand je travaille, quand j'amĂšne ce travail-lĂ , quand je partage cet enseignement-lĂ , quelque part, j'aimerais, je souhaiterais, ou je prends conscience que l'impact que j'ai, il est au-delĂ  du corps, du physique, du propre exercice physique, du maintien en forme, entre guillemets. mĂȘme de l'esthĂ©tique, on voit beaucoup ça Ă  l'heure actuelle dans les pratiques dites de pilates, mais qu'on appelle plutĂŽt du rĂ©former fitness ou du fitness, oĂč le mot pilates est galvaudĂ© et utilisĂ© Ă  mauvais escient, puisqu'on est essentiellement dans une recherche d'esthĂ©tique, une recherche plutĂŽt extĂ©rieure. Or ces pratiques du type somatique dont la mĂ©thode Pilates cherchent Ă  unifier ce qui se passe Ă  l'intĂ©rieur avec ce que je vis Ă  l'extĂ©rieur et comment je peux ĂȘtre en mĂȘme temps en pleine conscience de ce que je ressens dans mon corps en termes de sensations corporelles mais comment cette conscience lĂ  m'aide Ă  ĂȘtre plus prĂ©sent au monde qui est au-dessus de moi. autour de moi. Et je pense que ça est absolument indissociable et c'est ce qui fait que on pourrait mĂȘme dire qu'Ă  un moment donnĂ©, habiter ce corps-lĂ , un corps conscient, un corps mobile, un corps Ă  l'Ă©coute et en relation avec l'extĂ©rieur, c'est un corps qui peut devenir un espace mĂȘme politique. C'est un corps qui est en conscience et qui est actif, acteur. dans le monde dans lequel ils vivent. Et ça nous pose une question que je me pose rĂ©guliĂšrement depuis plusieurs annĂ©es et j'essaie d'y apporter des rĂ©ponses Ă  ma petite Ă©chelle et Ă  mon propre rythme. Probablement plus lentement que je souhaiterais que ça le soit, mais voilĂ , c'est le chemin intĂ©rieur que je traverse qui est de penser que la mĂ©thode que j'enseigne, la mĂ©thode PINAT, est une mĂ©thode qui est... devenue, je ne vais pas dire qui est parce qu'elle est devenue, ce qui n'Ă©tait pas forcĂ©ment le cas au dĂ©part, une mĂ©thode assez Ă©litiste, ou en tout cas ressentie comme telle, parce que chĂšre Ă  la pratique, et peut-ĂȘtre avec une image qu'elle soit rĂ©servĂ©e Ă  une certaine Ă©lite, c'est plus d'un certain milieu Ă©conomique, mĂȘme on pourrait dire d'un certain biotype de personne, on voit quand mĂȘme dans les pratiques de Pinat. Ă©normĂ©ment de femmes entre 30 et 60 ans, on va dire, CS et plus, cadre supĂ©rieur, et plutĂŽt avec un profil type d'une bonne forme physique, plutĂŽt un public blanc, etc. Donc, ça a un impact important sur la dĂ©livrance qu'on peut avoir. C'est-Ă -dire que je pense que Joseph Pilate, quand il est... créé sa mĂ©thode, qu'il a Ă©crit ce qu'il a Ă©crit. Il a beaucoup parlĂ© de l'Ă©ducation des enfants, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vivait, de rendre les gens autonomes et conscients de leur propre santĂ©. Il l'entendait pour l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. Comment, et c'est une question que je nous fais en tant qu'enseignant, comment on peut crĂ©er des espaces, des possibilitĂ©s, des opportunitĂ©s, des changements de paradigme ... pour offrir, pour ouvrir notre pratique Ă  tous, Ă  tous les corps, Ă  toutes les personnes, Ă  tous les types de personnes, de mĂ©tiers, de localisation, d'Ăąge, etc. VoilĂ , comment on peut inclure, rendre cette pratique plus dĂ©mocratique, sans... perdre l'essence de notre mĂ©thode, sans perdre l'essence de notre objectif, de notre mission qui est de ramener de la santĂ©, de la mobilitĂ© et de la conscience dans les corps et dans les esprits. Je pense que c'est le chemin qui me semble le plus important Ă  l'heure actuelle dans ma pratique et c'est vraiment une prĂ©occupation centrale. de dĂ©mocratiser et d'ouvrir cette pratique le plus largement possible, avec le plus de qualitĂ© possible, donc sans perdre l'essence de notre pratique, et aussi en crĂ©ant des ponts avec d'autres pratiques, d'autres mĂ©thodes, d'autres disciplines. Comme vous le savez, j'aime beaucoup la transversalitĂ©, je pratique plein de disciplines diffĂ©rentes, et on a beaucoup Ă  s'apporter, notamment sur ces sujets, Il y a beaucoup de rĂ©flexions qui sont en cours dans certains milieux, que ce soit en danse, en yoga. Et je nommerai ici un livre que je viens de finir qui est le livre de Politiser le bien-ĂȘtre de Camille Test qui nous offre des chemins de rĂ©flexion pour rendre ces pratiques-lĂ  accessibles mais aussi conscientes qu'elles ont un rĂŽle Ă  jouer dans le monde actuel, dans la sociĂ©tĂ© actuelle pour... aller vers une sociĂ©tĂ© plus juste, plus inclusive, plus politisĂ©e. et ne pas simplement se regarder le nombril et se prĂ©occuper uniquement de notre bien-ĂȘtre individuel dans une sociĂ©tĂ© qui va mal. Je citerai aussi, et c'est une rĂ©fĂ©rence que j'ai depuis quelques temps, le docteur Gabor MatĂ©, qui a Ă©crit un livre qui s'appelle « Le mythe du normal » , qui parle plutĂŽt de santĂ© mentale, mais c'est extrĂȘmement liĂ© aussi. On voit arriver dans nos pratiques Ă©normĂ©ment de gens qui ont subi des burn-out ou des dĂ©pressions, qui sont dans des situations aussi psychologiques difficiles. Pour rĂ©sumer un peu facilement ce que le docteur Gabor MatĂ© nous dit, c'est que ce ne sont pas les personnes, les individus qui vont mal, c'est la sociĂ©tĂ©. On voudrait nous faire comprendre, nous faire croire que la... santĂ© mentale et surtout une question de prendre soin individuel, individuellement, et bien en fait comment peut-on aller bien dans une sociĂ©tĂ© qui va mal ? C'est la sociĂ©tĂ© qui est malade, et c'est la sociĂ©tĂ© au travers de notre propre chemin individuel puis sociĂ©tal que l'on pourra aller mieux en tant qu'humanitĂ©. Donc voilĂ , ce sont deux rĂ©fĂ©rences que je vous cite lĂ , que je vous mettrai dans les... les sous-titres de l'Ă©pisode. Si ce sont des sujets qui vous intĂ©ressent, dites-le-moi en commentaire. On pourra peut-ĂȘtre parler plus en profondeur et je pense que les prochains Ă©pisodes aborderont de diffĂ©rentes maniĂšres un petit peu plus en profondeur ces sujets-lĂ . Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Si tu as aimĂ©, partage-le avec ta communautĂ© et laisse un like ou un commentaire sur ta plateforme d'Ă©coute. Cela m'aidera Ă  rendre le podcast plus visible. Merci Ă  Philippe Padem-Powell d'avoir si gĂ©nĂ©reusement composĂ© la musique originale de cette Ă©mission. La musique rythme nos vies et apporte de la joie au cƓur. Avoir une musique qui me ressemble pour accompagner votre Ă©coute est un vrai cadeau.

Description

đŸŽ™ïž Dans cet Ă©pisode solo, je vous parle d’une question qui m’habite depuis longtemps : ai-je trouvĂ© ma voix.e ?


Pas seulement ma voix professionnelle — mĂȘme si je reviens sur mon parcours d’enseignante en Pilates, de mes dĂ©buts au BrĂ©sil jusqu’à aujourd’hui — mais aussi cette voix plus intime, plus profonde, celle qui relie mon corps Ă  mes choix, mes engagements, mes relations.


Je vous raconte comment j’ai rencontrĂ© cette pratique un peu par hasard, comment elle m’a transformĂ©e, et pourquoi, 25 ans plus tard, j’ai encore envie de transmettre. Avec plus de nuances, plus de conscience, et le dĂ©sir d’accompagner chacun.e Ă  reprendre la main sur son propre mouvement, son propre chemin.


Car pour moi, le travail corporel ne s’arrĂȘte pas au bien-ĂȘtre individuel. Il est aussi une maniĂšre d’ĂȘtre au monde, de se relier, d’agir.

💬 Une phrase que je garde en tĂȘte :
"Et si le corps devenait un espace politique ?"


🙏 Merci pour votre Ă©coute. Et si cet Ă©pisode rĂ©sonne, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager, ou Ă  me dire en commentaire ce que ça vous Ă©voque.


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🎧 Bonne Ă©coute et Ă  trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode !



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– Politiser le bien-ĂȘtre – Carmine Teste

– Le Mythe du normal – Dr Gabor MatĂ©


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đŸŽ¶ Musique : Ostinato, musique composĂ©e par @philippebadenpowell spĂ©cialement pour “CorporalitĂ©s”.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast CorporalitĂ©, les exploratorices du corps en mouvement. C'est une sĂ©rie d'entretiens sur le corps. Je suis Yael Pankos, exploratrice moi-mĂȘme et curieuse du mouvement et des pratiques corporelles. J'ai plusieurs casquettes, dont celle de formatrice empinate, danseuse improvisatrice, praticienne de chassons. Tout au long de mon parcours, j'ai dĂ©couvert de nombreuses personnes inspirantes sur mon chemin. Et j'aimerais partager ces dĂ©couvertes avec vous. Je me pose souvent cette question, est-ce que j'ai trouvĂ© ma voie ? V-O-I-X, V-O-I-E. Eh bien, je parle de ma voie professionnelle, mais bon, elle est toujours intimement liĂ©e avec la vie personnelle, parce que finalement, on ne peut pas compartimenter les choses dans la vie. J'ai commencĂ© Ă  enseigner le pilates il y a 25 ans. Et j'y suis arrivĂ©e un peu par hasard. Je vivais au BrĂ©sil, je dansais. Et une de mes collĂšgues, Veruzia Correa, qui habite toujours au BrĂ©sil, Ă  ItacarĂ©, Ă©tait dĂ©jĂ  professeure de pilates. Elle donnait des cours dans le premier studio qui s'est ouvert Ă  Rio de Janeiro. C'Ă©tait dans le salon de leur colocation avec Mariana. Et elle m'a dit, est-ce que tu voudrais pas... ĂȘtre prof parce qu'on a besoin d'aide au studio. Et je ne savais pas trop ce que c'Ă©tait. Et j'ai dit, je vais aller voir. Et puis, de fil en aiguille, au fur et Ă  mesure des semaines, des mois et des annĂ©es, je suis, comme on dit, tombĂ©e en amour avec cette pratique. Elle m'a amenĂ©e Ă  des endroits improbables, imprĂ©vus dans ma vie. De ma vie de danseuse, j'ai commencĂ© Ă  me former en pilates, Ă  travailler. J'ai rapidement rencontrĂ© des gens fantastiques sur mon chemin d'apprentissage de l'enseignement. Et puis je me suis retrouvĂ©e professeure. Et je me souviens qu'au tout dĂ©but de cette pratique, je travaillais avec Physiopilates Ă  l'Ă©poque, qui Ă©tait Polestar au BrĂ©sil. Donc j'ai pu travailler avec des Ă©ducateurs, des Ă©ducatrices incroyables. Me former auprĂšs de Brent Anderson, fondateur de Polestar, Alice Baker, qui est directrice de Polestar au BrĂ©sil, Selma France, qui Ă©tait une trĂšs bonne amie, qui Ă©tait Ă©ducatrice Ă  l'Ă©poque. J'ai vraiment rencontrĂ© des gens formidables sur ce chemin. Lors d'un premier stage que j'ai fait, je pense que ça faisait juste un an que j'avais fait ma formation, pas tout Ă  fait. Il y a Lolita San Miguel, qui est une elder, quelqu'un qui s'est formĂ©e auprĂšs de Joseph Pilates, qui est toujours vivante, qui parcourt le monde pour enseigner, qui Ă©tait lĂ  pour donner un stage. Et moi, j'Ă©tais trĂšs jeune professeure, j'avais 23 ans, je pense, Ă  l'Ă©poque. J'ai eu la chance de pouvoir cĂŽtoyer Lolita parce qu'en fait, j'Ă©tais hĂ©bergĂ©e chez Alice pendant ce stage, Alice Baker, et Lolita y Ă©tait aussi. Et je me souviens, Ă  un moment donnĂ©, on a... ramener Lolita Ă  l'aĂ©roport Ă  la fin du stage et j'Ă©tais lĂ  et elle m'a regardĂ©e et elle m'a demandĂ© pourquoi tu enseignes le pilates ? Et c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'on me posait cette question j'Ă©tais toute jeune professeure et j'ai fait une rĂ©ponse qui est un peu banale j'ai envie de dire parce que je l'ai entendue souvent par la suite en tant que formatrice mĂȘme trĂšs trĂšs trĂšs souvent j'ai envie d'enseigner pour faire du bien aux autres et qui est une rĂ©ponse, je pense, tout Ă  fait valable, mais que j'aimerais moduler un petit peu avec le temps, avec ces 25 ans qui se sont passĂ©s. Pour moi, il y a un cĂŽtĂ© un peu naĂŻf, et c'est bien d'ĂȘtre naĂŻf quand on commence quelque chose et qu'on est trĂšs enthousiaste, dans le fait de rĂ©pondre ça. Je vais enseigner pour faire du bien aux autres. C'est trĂšs positif, il n'y a rien de mal Ă  ça, mais c'est un petit peu incomplet de mon point de vue. C'est-Ă -dire que... À l'heure actuelle, bien sĂ»r, je connais les bienfaits de la pratique que j'enseigne, ou du mouvement en gĂ©nĂ©ral, du mouvement bien enseignĂ©, avec une bonne base biomĂ©canique, avec de la sensibilitĂ©, avec une observation des personnes Ă  qui tu enseignes, avec une connaissance profonde du corps, et avec de l'amour. C'est vraiment un combo qui est trĂšs efficace. mais J'y ajouterai cette petite subtilitĂ© qui n'est pas des moindres. J'aimerais pouvoir... offrir aux personnes que j'accompagne, que je rencontre dans mes Ă©lĂšves, une sorte de prise de conscience sur leur capacitĂ© et sur leur puissance qui existe en eux. C'est-Ă -dire qu'en fait toutes les solutions, ils les ont et je vais simplement aider, accompagner, rĂ©vĂ©ler ce qui existe dĂ©jĂ  dans le corps, c'est-Ă -dire donner peut-ĂȘtre une impulsion pour que la personne reprennent la main sur le mouvement dans son corps, sur le mouvement dans sa vie, sortir de la sĂ©dentaritĂ©, que ça devienne vraiment une façon de vivre, de se poser la question, est-ce que j'ai besoin de rester assise autant d'heures, quand je bouge, comment je bouge dans ma journĂ©e, est-ce que je fais des mouvements rĂ©pĂ©titifs, est-ce que je peux les faire d'une autre façon, rĂ©organiser, apprendre Ă  rĂ©organiser son corps dans sa vie quotidienne. Et puis, le but ultime, c'est quand mĂȘme la santĂ© et la vitalitĂ©. Pour moi, ce sont deux points trĂšs importants. Et ce chemin-lĂ , ce que j'aimerais le plus vraiment offrir et faire vivre Ă  mes Ă©lĂšves, c'est un chemin d'autonomie. C'est un chemin de reprendre la main, si je peux dire comme ça, sur son propre corps et sur sa propre santĂ©. Et ça passe sur s'autom... autonomiser et se responsabiliser. Donc c'est un chemin individuel, mais je ne veux pas le garder uniquement individuel. C'est-Ă -dire que on ne peut pas ĂȘtre seul dans le monde et ĂȘtre dans la recherche de son bien-ĂȘtre Ă  tout prix, dans un monde qui va mal. On est insĂ©rĂ© dans un environnement et dans une sociĂ©tĂ©. Et que... Ce chemin-lĂ , ce travail-lĂ  de reprendre la main sur son corps, c'est aussi reprendre la main sur son esprit, sur ses pensĂ©es, sur sa santĂ©. Et forcĂ©ment, ça m'aide Ă  reprendre la main sur mon environnement et sur la façon dont je veux vivre ma vie et dans la façon dont je veux me relationner avec les autres personnes et me positionner dans le monde. Donc pour moi... Souvent on parle des techniques somatiques comme des techniques, en anglais on dit mind-body, corps et esprit. Dans la mĂ©thode Pilate, si on reprend les Ă©crits de Joseph Pilate, qu'il a Ă©crits en deux Ă©tapes, une premiĂšre partie dans les annĂ©es 30, une deuxiĂšme partie dans les annĂ©es 40. D'ailleurs les titres sont assez Ă©vocateurs. Le premier titre c'est Return to Life Through Contrology. Contrology c'Ă©tait le nom de sa mĂ©thode, retourner Ă  la vie Ă  travers la Contrology. et son deuxiĂšme Ă©crit c'est your health, votre santĂ©. Dans ces Ă©crits-lĂ , il parle beaucoup d'Ă©ducation, il parle de sociĂ©tĂ©, il parle de la sociĂ©tĂ© un peu malade dans laquelle il vivait dĂ©jĂ  en 1945. Donc je pense que c'est tout Ă  fait applicable Ă  notre environnement actuel. Et dans ces pratiques qu'on appelle donc de mind-body, j'y rajouterais le environment, mind-body environment. C'est-Ă -dire qu'on ne peut pas pas vivre sĂ©parĂ© de l'environnement dans lequel on Ă©volue et on se relationne. Pour pouvoir bien relationner, il faut que je sois au clair avec comment je me sens et qui je suis. Et ça passe par un travail par le corps, par un gain de mobilitĂ©. Quand je gagne en mobilitĂ© dans mon corps, on travaille la mobilitĂ© articulaire, alors ça fait du bien mĂ©caniquement, ça travaille les tissus, ça fait du bien cartilage, ça renforce les muscles. C'est une premiĂšre couche d'effet. La deuxiĂšme couche d'effet, c'est que quand j'ai un corps mobile, j'ai une pensĂ©e mobile. Et ça, c'est extrĂȘmement important dans le monde dans lequel on Ă©volue, de ne pas se sclĂ©roser, de ne pas se cristalliser, de ne pas se rigidifier dans ses pensĂ©es, et de pouvoir s'adapter, ĂȘtre mobile dans son corps, ĂȘtre mobile dans ses pensĂ©es, et ĂȘtre mobile dans ses relations. Et donc, pour moi, Tout ça est extrĂȘmement liĂ©. Ça veut dire que quand je travaille, quand j'amĂšne ce travail-lĂ , quand je partage cet enseignement-lĂ , quelque part, j'aimerais, je souhaiterais, ou je prends conscience que l'impact que j'ai, il est au-delĂ  du corps, du physique, du propre exercice physique, du maintien en forme, entre guillemets. mĂȘme de l'esthĂ©tique, on voit beaucoup ça Ă  l'heure actuelle dans les pratiques dites de pilates, mais qu'on appelle plutĂŽt du rĂ©former fitness ou du fitness, oĂč le mot pilates est galvaudĂ© et utilisĂ© Ă  mauvais escient, puisqu'on est essentiellement dans une recherche d'esthĂ©tique, une recherche plutĂŽt extĂ©rieure. Or ces pratiques du type somatique dont la mĂ©thode Pilates cherchent Ă  unifier ce qui se passe Ă  l'intĂ©rieur avec ce que je vis Ă  l'extĂ©rieur et comment je peux ĂȘtre en mĂȘme temps en pleine conscience de ce que je ressens dans mon corps en termes de sensations corporelles mais comment cette conscience lĂ  m'aide Ă  ĂȘtre plus prĂ©sent au monde qui est au-dessus de moi. autour de moi. Et je pense que ça est absolument indissociable et c'est ce qui fait que on pourrait mĂȘme dire qu'Ă  un moment donnĂ©, habiter ce corps-lĂ , un corps conscient, un corps mobile, un corps Ă  l'Ă©coute et en relation avec l'extĂ©rieur, c'est un corps qui peut devenir un espace mĂȘme politique. C'est un corps qui est en conscience et qui est actif, acteur. dans le monde dans lequel ils vivent. Et ça nous pose une question que je me pose rĂ©guliĂšrement depuis plusieurs annĂ©es et j'essaie d'y apporter des rĂ©ponses Ă  ma petite Ă©chelle et Ă  mon propre rythme. Probablement plus lentement que je souhaiterais que ça le soit, mais voilĂ , c'est le chemin intĂ©rieur que je traverse qui est de penser que la mĂ©thode que j'enseigne, la mĂ©thode PINAT, est une mĂ©thode qui est... devenue, je ne vais pas dire qui est parce qu'elle est devenue, ce qui n'Ă©tait pas forcĂ©ment le cas au dĂ©part, une mĂ©thode assez Ă©litiste, ou en tout cas ressentie comme telle, parce que chĂšre Ă  la pratique, et peut-ĂȘtre avec une image qu'elle soit rĂ©servĂ©e Ă  une certaine Ă©lite, c'est plus d'un certain milieu Ă©conomique, mĂȘme on pourrait dire d'un certain biotype de personne, on voit quand mĂȘme dans les pratiques de Pinat. Ă©normĂ©ment de femmes entre 30 et 60 ans, on va dire, CS et plus, cadre supĂ©rieur, et plutĂŽt avec un profil type d'une bonne forme physique, plutĂŽt un public blanc, etc. Donc, ça a un impact important sur la dĂ©livrance qu'on peut avoir. C'est-Ă -dire que je pense que Joseph Pilate, quand il est... créé sa mĂ©thode, qu'il a Ă©crit ce qu'il a Ă©crit. Il a beaucoup parlĂ© de l'Ă©ducation des enfants, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vivait, de rendre les gens autonomes et conscients de leur propre santĂ©. Il l'entendait pour l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. Comment, et c'est une question que je nous fais en tant qu'enseignant, comment on peut crĂ©er des espaces, des possibilitĂ©s, des opportunitĂ©s, des changements de paradigme ... pour offrir, pour ouvrir notre pratique Ă  tous, Ă  tous les corps, Ă  toutes les personnes, Ă  tous les types de personnes, de mĂ©tiers, de localisation, d'Ăąge, etc. VoilĂ , comment on peut inclure, rendre cette pratique plus dĂ©mocratique, sans... perdre l'essence de notre mĂ©thode, sans perdre l'essence de notre objectif, de notre mission qui est de ramener de la santĂ©, de la mobilitĂ© et de la conscience dans les corps et dans les esprits. Je pense que c'est le chemin qui me semble le plus important Ă  l'heure actuelle dans ma pratique et c'est vraiment une prĂ©occupation centrale. de dĂ©mocratiser et d'ouvrir cette pratique le plus largement possible, avec le plus de qualitĂ© possible, donc sans perdre l'essence de notre pratique, et aussi en crĂ©ant des ponts avec d'autres pratiques, d'autres mĂ©thodes, d'autres disciplines. Comme vous le savez, j'aime beaucoup la transversalitĂ©, je pratique plein de disciplines diffĂ©rentes, et on a beaucoup Ă  s'apporter, notamment sur ces sujets, Il y a beaucoup de rĂ©flexions qui sont en cours dans certains milieux, que ce soit en danse, en yoga. Et je nommerai ici un livre que je viens de finir qui est le livre de Politiser le bien-ĂȘtre de Camille Test qui nous offre des chemins de rĂ©flexion pour rendre ces pratiques-lĂ  accessibles mais aussi conscientes qu'elles ont un rĂŽle Ă  jouer dans le monde actuel, dans la sociĂ©tĂ© actuelle pour... aller vers une sociĂ©tĂ© plus juste, plus inclusive, plus politisĂ©e. et ne pas simplement se regarder le nombril et se prĂ©occuper uniquement de notre bien-ĂȘtre individuel dans une sociĂ©tĂ© qui va mal. Je citerai aussi, et c'est une rĂ©fĂ©rence que j'ai depuis quelques temps, le docteur Gabor MatĂ©, qui a Ă©crit un livre qui s'appelle « Le mythe du normal » , qui parle plutĂŽt de santĂ© mentale, mais c'est extrĂȘmement liĂ© aussi. On voit arriver dans nos pratiques Ă©normĂ©ment de gens qui ont subi des burn-out ou des dĂ©pressions, qui sont dans des situations aussi psychologiques difficiles. Pour rĂ©sumer un peu facilement ce que le docteur Gabor MatĂ© nous dit, c'est que ce ne sont pas les personnes, les individus qui vont mal, c'est la sociĂ©tĂ©. On voudrait nous faire comprendre, nous faire croire que la... santĂ© mentale et surtout une question de prendre soin individuel, individuellement, et bien en fait comment peut-on aller bien dans une sociĂ©tĂ© qui va mal ? C'est la sociĂ©tĂ© qui est malade, et c'est la sociĂ©tĂ© au travers de notre propre chemin individuel puis sociĂ©tal que l'on pourra aller mieux en tant qu'humanitĂ©. Donc voilĂ , ce sont deux rĂ©fĂ©rences que je vous cite lĂ , que je vous mettrai dans les... les sous-titres de l'Ă©pisode. Si ce sont des sujets qui vous intĂ©ressent, dites-le-moi en commentaire. On pourra peut-ĂȘtre parler plus en profondeur et je pense que les prochains Ă©pisodes aborderont de diffĂ©rentes maniĂšres un petit peu plus en profondeur ces sujets-lĂ . Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Si tu as aimĂ©, partage-le avec ta communautĂ© et laisse un like ou un commentaire sur ta plateforme d'Ă©coute. Cela m'aidera Ă  rendre le podcast plus visible. Merci Ă  Philippe Padem-Powell d'avoir si gĂ©nĂ©reusement composĂ© la musique originale de cette Ă©mission. La musique rythme nos vies et apporte de la joie au cƓur. Avoir une musique qui me ressemble pour accompagner votre Ă©coute est un vrai cadeau.

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Description

đŸŽ™ïž Dans cet Ă©pisode solo, je vous parle d’une question qui m’habite depuis longtemps : ai-je trouvĂ© ma voix.e ?


Pas seulement ma voix professionnelle — mĂȘme si je reviens sur mon parcours d’enseignante en Pilates, de mes dĂ©buts au BrĂ©sil jusqu’à aujourd’hui — mais aussi cette voix plus intime, plus profonde, celle qui relie mon corps Ă  mes choix, mes engagements, mes relations.


Je vous raconte comment j’ai rencontrĂ© cette pratique un peu par hasard, comment elle m’a transformĂ©e, et pourquoi, 25 ans plus tard, j’ai encore envie de transmettre. Avec plus de nuances, plus de conscience, et le dĂ©sir d’accompagner chacun.e Ă  reprendre la main sur son propre mouvement, son propre chemin.


Car pour moi, le travail corporel ne s’arrĂȘte pas au bien-ĂȘtre individuel. Il est aussi une maniĂšre d’ĂȘtre au monde, de se relier, d’agir.

💬 Une phrase que je garde en tĂȘte :
"Et si le corps devenait un espace politique ?"


🙏 Merci pour votre Ă©coute. Et si cet Ă©pisode rĂ©sonne, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager, ou Ă  me dire en commentaire ce que ça vous Ă©voque.


🔔 N'oublie pas de t'abonner Ă  "CorporalitĂ©s" pour ne manquer aucun de nos dialogues inspirants ! Pense Ă  laisser une note, un commentaire et Ă  partager avec tes amis pour faire dĂ©couvrir ce podcast autour de toi.


🎧 Bonne Ă©coute et Ă  trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode !



📚 RĂ©fĂ©rences citĂ©es :

– Politiser le bien-ĂȘtre – Carmine Teste

– Le Mythe du normal – Dr Gabor MatĂ©


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đŸŽ¶ Musique : Ostinato, musique composĂ©e par @philippebadenpowell spĂ©cialement pour “CorporalitĂ©s”.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast CorporalitĂ©, les exploratorices du corps en mouvement. C'est une sĂ©rie d'entretiens sur le corps. Je suis Yael Pankos, exploratrice moi-mĂȘme et curieuse du mouvement et des pratiques corporelles. J'ai plusieurs casquettes, dont celle de formatrice empinate, danseuse improvisatrice, praticienne de chassons. Tout au long de mon parcours, j'ai dĂ©couvert de nombreuses personnes inspirantes sur mon chemin. Et j'aimerais partager ces dĂ©couvertes avec vous. Je me pose souvent cette question, est-ce que j'ai trouvĂ© ma voie ? V-O-I-X, V-O-I-E. Eh bien, je parle de ma voie professionnelle, mais bon, elle est toujours intimement liĂ©e avec la vie personnelle, parce que finalement, on ne peut pas compartimenter les choses dans la vie. J'ai commencĂ© Ă  enseigner le pilates il y a 25 ans. Et j'y suis arrivĂ©e un peu par hasard. Je vivais au BrĂ©sil, je dansais. Et une de mes collĂšgues, Veruzia Correa, qui habite toujours au BrĂ©sil, Ă  ItacarĂ©, Ă©tait dĂ©jĂ  professeure de pilates. Elle donnait des cours dans le premier studio qui s'est ouvert Ă  Rio de Janeiro. C'Ă©tait dans le salon de leur colocation avec Mariana. Et elle m'a dit, est-ce que tu voudrais pas... ĂȘtre prof parce qu'on a besoin d'aide au studio. Et je ne savais pas trop ce que c'Ă©tait. Et j'ai dit, je vais aller voir. Et puis, de fil en aiguille, au fur et Ă  mesure des semaines, des mois et des annĂ©es, je suis, comme on dit, tombĂ©e en amour avec cette pratique. Elle m'a amenĂ©e Ă  des endroits improbables, imprĂ©vus dans ma vie. De ma vie de danseuse, j'ai commencĂ© Ă  me former en pilates, Ă  travailler. J'ai rapidement rencontrĂ© des gens fantastiques sur mon chemin d'apprentissage de l'enseignement. Et puis je me suis retrouvĂ©e professeure. Et je me souviens qu'au tout dĂ©but de cette pratique, je travaillais avec Physiopilates Ă  l'Ă©poque, qui Ă©tait Polestar au BrĂ©sil. Donc j'ai pu travailler avec des Ă©ducateurs, des Ă©ducatrices incroyables. Me former auprĂšs de Brent Anderson, fondateur de Polestar, Alice Baker, qui est directrice de Polestar au BrĂ©sil, Selma France, qui Ă©tait une trĂšs bonne amie, qui Ă©tait Ă©ducatrice Ă  l'Ă©poque. J'ai vraiment rencontrĂ© des gens formidables sur ce chemin. Lors d'un premier stage que j'ai fait, je pense que ça faisait juste un an que j'avais fait ma formation, pas tout Ă  fait. Il y a Lolita San Miguel, qui est une elder, quelqu'un qui s'est formĂ©e auprĂšs de Joseph Pilates, qui est toujours vivante, qui parcourt le monde pour enseigner, qui Ă©tait lĂ  pour donner un stage. Et moi, j'Ă©tais trĂšs jeune professeure, j'avais 23 ans, je pense, Ă  l'Ă©poque. J'ai eu la chance de pouvoir cĂŽtoyer Lolita parce qu'en fait, j'Ă©tais hĂ©bergĂ©e chez Alice pendant ce stage, Alice Baker, et Lolita y Ă©tait aussi. Et je me souviens, Ă  un moment donnĂ©, on a... ramener Lolita Ă  l'aĂ©roport Ă  la fin du stage et j'Ă©tais lĂ  et elle m'a regardĂ©e et elle m'a demandĂ© pourquoi tu enseignes le pilates ? Et c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'on me posait cette question j'Ă©tais toute jeune professeure et j'ai fait une rĂ©ponse qui est un peu banale j'ai envie de dire parce que je l'ai entendue souvent par la suite en tant que formatrice mĂȘme trĂšs trĂšs trĂšs souvent j'ai envie d'enseigner pour faire du bien aux autres et qui est une rĂ©ponse, je pense, tout Ă  fait valable, mais que j'aimerais moduler un petit peu avec le temps, avec ces 25 ans qui se sont passĂ©s. Pour moi, il y a un cĂŽtĂ© un peu naĂŻf, et c'est bien d'ĂȘtre naĂŻf quand on commence quelque chose et qu'on est trĂšs enthousiaste, dans le fait de rĂ©pondre ça. Je vais enseigner pour faire du bien aux autres. C'est trĂšs positif, il n'y a rien de mal Ă  ça, mais c'est un petit peu incomplet de mon point de vue. C'est-Ă -dire que... À l'heure actuelle, bien sĂ»r, je connais les bienfaits de la pratique que j'enseigne, ou du mouvement en gĂ©nĂ©ral, du mouvement bien enseignĂ©, avec une bonne base biomĂ©canique, avec de la sensibilitĂ©, avec une observation des personnes Ă  qui tu enseignes, avec une connaissance profonde du corps, et avec de l'amour. C'est vraiment un combo qui est trĂšs efficace. mais J'y ajouterai cette petite subtilitĂ© qui n'est pas des moindres. J'aimerais pouvoir... offrir aux personnes que j'accompagne, que je rencontre dans mes Ă©lĂšves, une sorte de prise de conscience sur leur capacitĂ© et sur leur puissance qui existe en eux. C'est-Ă -dire qu'en fait toutes les solutions, ils les ont et je vais simplement aider, accompagner, rĂ©vĂ©ler ce qui existe dĂ©jĂ  dans le corps, c'est-Ă -dire donner peut-ĂȘtre une impulsion pour que la personne reprennent la main sur le mouvement dans son corps, sur le mouvement dans sa vie, sortir de la sĂ©dentaritĂ©, que ça devienne vraiment une façon de vivre, de se poser la question, est-ce que j'ai besoin de rester assise autant d'heures, quand je bouge, comment je bouge dans ma journĂ©e, est-ce que je fais des mouvements rĂ©pĂ©titifs, est-ce que je peux les faire d'une autre façon, rĂ©organiser, apprendre Ă  rĂ©organiser son corps dans sa vie quotidienne. Et puis, le but ultime, c'est quand mĂȘme la santĂ© et la vitalitĂ©. Pour moi, ce sont deux points trĂšs importants. Et ce chemin-lĂ , ce que j'aimerais le plus vraiment offrir et faire vivre Ă  mes Ă©lĂšves, c'est un chemin d'autonomie. C'est un chemin de reprendre la main, si je peux dire comme ça, sur son propre corps et sur sa propre santĂ©. Et ça passe sur s'autom... autonomiser et se responsabiliser. Donc c'est un chemin individuel, mais je ne veux pas le garder uniquement individuel. C'est-Ă -dire que on ne peut pas ĂȘtre seul dans le monde et ĂȘtre dans la recherche de son bien-ĂȘtre Ă  tout prix, dans un monde qui va mal. On est insĂ©rĂ© dans un environnement et dans une sociĂ©tĂ©. Et que... Ce chemin-lĂ , ce travail-lĂ  de reprendre la main sur son corps, c'est aussi reprendre la main sur son esprit, sur ses pensĂ©es, sur sa santĂ©. Et forcĂ©ment, ça m'aide Ă  reprendre la main sur mon environnement et sur la façon dont je veux vivre ma vie et dans la façon dont je veux me relationner avec les autres personnes et me positionner dans le monde. Donc pour moi... Souvent on parle des techniques somatiques comme des techniques, en anglais on dit mind-body, corps et esprit. Dans la mĂ©thode Pilate, si on reprend les Ă©crits de Joseph Pilate, qu'il a Ă©crits en deux Ă©tapes, une premiĂšre partie dans les annĂ©es 30, une deuxiĂšme partie dans les annĂ©es 40. D'ailleurs les titres sont assez Ă©vocateurs. Le premier titre c'est Return to Life Through Contrology. Contrology c'Ă©tait le nom de sa mĂ©thode, retourner Ă  la vie Ă  travers la Contrology. et son deuxiĂšme Ă©crit c'est your health, votre santĂ©. Dans ces Ă©crits-lĂ , il parle beaucoup d'Ă©ducation, il parle de sociĂ©tĂ©, il parle de la sociĂ©tĂ© un peu malade dans laquelle il vivait dĂ©jĂ  en 1945. Donc je pense que c'est tout Ă  fait applicable Ă  notre environnement actuel. Et dans ces pratiques qu'on appelle donc de mind-body, j'y rajouterais le environment, mind-body environment. C'est-Ă -dire qu'on ne peut pas pas vivre sĂ©parĂ© de l'environnement dans lequel on Ă©volue et on se relationne. Pour pouvoir bien relationner, il faut que je sois au clair avec comment je me sens et qui je suis. Et ça passe par un travail par le corps, par un gain de mobilitĂ©. Quand je gagne en mobilitĂ© dans mon corps, on travaille la mobilitĂ© articulaire, alors ça fait du bien mĂ©caniquement, ça travaille les tissus, ça fait du bien cartilage, ça renforce les muscles. C'est une premiĂšre couche d'effet. La deuxiĂšme couche d'effet, c'est que quand j'ai un corps mobile, j'ai une pensĂ©e mobile. Et ça, c'est extrĂȘmement important dans le monde dans lequel on Ă©volue, de ne pas se sclĂ©roser, de ne pas se cristalliser, de ne pas se rigidifier dans ses pensĂ©es, et de pouvoir s'adapter, ĂȘtre mobile dans son corps, ĂȘtre mobile dans ses pensĂ©es, et ĂȘtre mobile dans ses relations. Et donc, pour moi, Tout ça est extrĂȘmement liĂ©. Ça veut dire que quand je travaille, quand j'amĂšne ce travail-lĂ , quand je partage cet enseignement-lĂ , quelque part, j'aimerais, je souhaiterais, ou je prends conscience que l'impact que j'ai, il est au-delĂ  du corps, du physique, du propre exercice physique, du maintien en forme, entre guillemets. mĂȘme de l'esthĂ©tique, on voit beaucoup ça Ă  l'heure actuelle dans les pratiques dites de pilates, mais qu'on appelle plutĂŽt du rĂ©former fitness ou du fitness, oĂč le mot pilates est galvaudĂ© et utilisĂ© Ă  mauvais escient, puisqu'on est essentiellement dans une recherche d'esthĂ©tique, une recherche plutĂŽt extĂ©rieure. Or ces pratiques du type somatique dont la mĂ©thode Pilates cherchent Ă  unifier ce qui se passe Ă  l'intĂ©rieur avec ce que je vis Ă  l'extĂ©rieur et comment je peux ĂȘtre en mĂȘme temps en pleine conscience de ce que je ressens dans mon corps en termes de sensations corporelles mais comment cette conscience lĂ  m'aide Ă  ĂȘtre plus prĂ©sent au monde qui est au-dessus de moi. autour de moi. Et je pense que ça est absolument indissociable et c'est ce qui fait que on pourrait mĂȘme dire qu'Ă  un moment donnĂ©, habiter ce corps-lĂ , un corps conscient, un corps mobile, un corps Ă  l'Ă©coute et en relation avec l'extĂ©rieur, c'est un corps qui peut devenir un espace mĂȘme politique. C'est un corps qui est en conscience et qui est actif, acteur. dans le monde dans lequel ils vivent. Et ça nous pose une question que je me pose rĂ©guliĂšrement depuis plusieurs annĂ©es et j'essaie d'y apporter des rĂ©ponses Ă  ma petite Ă©chelle et Ă  mon propre rythme. Probablement plus lentement que je souhaiterais que ça le soit, mais voilĂ , c'est le chemin intĂ©rieur que je traverse qui est de penser que la mĂ©thode que j'enseigne, la mĂ©thode PINAT, est une mĂ©thode qui est... devenue, je ne vais pas dire qui est parce qu'elle est devenue, ce qui n'Ă©tait pas forcĂ©ment le cas au dĂ©part, une mĂ©thode assez Ă©litiste, ou en tout cas ressentie comme telle, parce que chĂšre Ă  la pratique, et peut-ĂȘtre avec une image qu'elle soit rĂ©servĂ©e Ă  une certaine Ă©lite, c'est plus d'un certain milieu Ă©conomique, mĂȘme on pourrait dire d'un certain biotype de personne, on voit quand mĂȘme dans les pratiques de Pinat. Ă©normĂ©ment de femmes entre 30 et 60 ans, on va dire, CS et plus, cadre supĂ©rieur, et plutĂŽt avec un profil type d'une bonne forme physique, plutĂŽt un public blanc, etc. Donc, ça a un impact important sur la dĂ©livrance qu'on peut avoir. C'est-Ă -dire que je pense que Joseph Pilate, quand il est... créé sa mĂ©thode, qu'il a Ă©crit ce qu'il a Ă©crit. Il a beaucoup parlĂ© de l'Ă©ducation des enfants, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vivait, de rendre les gens autonomes et conscients de leur propre santĂ©. Il l'entendait pour l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. Comment, et c'est une question que je nous fais en tant qu'enseignant, comment on peut crĂ©er des espaces, des possibilitĂ©s, des opportunitĂ©s, des changements de paradigme ... pour offrir, pour ouvrir notre pratique Ă  tous, Ă  tous les corps, Ă  toutes les personnes, Ă  tous les types de personnes, de mĂ©tiers, de localisation, d'Ăąge, etc. VoilĂ , comment on peut inclure, rendre cette pratique plus dĂ©mocratique, sans... perdre l'essence de notre mĂ©thode, sans perdre l'essence de notre objectif, de notre mission qui est de ramener de la santĂ©, de la mobilitĂ© et de la conscience dans les corps et dans les esprits. Je pense que c'est le chemin qui me semble le plus important Ă  l'heure actuelle dans ma pratique et c'est vraiment une prĂ©occupation centrale. de dĂ©mocratiser et d'ouvrir cette pratique le plus largement possible, avec le plus de qualitĂ© possible, donc sans perdre l'essence de notre pratique, et aussi en crĂ©ant des ponts avec d'autres pratiques, d'autres mĂ©thodes, d'autres disciplines. Comme vous le savez, j'aime beaucoup la transversalitĂ©, je pratique plein de disciplines diffĂ©rentes, et on a beaucoup Ă  s'apporter, notamment sur ces sujets, Il y a beaucoup de rĂ©flexions qui sont en cours dans certains milieux, que ce soit en danse, en yoga. Et je nommerai ici un livre que je viens de finir qui est le livre de Politiser le bien-ĂȘtre de Camille Test qui nous offre des chemins de rĂ©flexion pour rendre ces pratiques-lĂ  accessibles mais aussi conscientes qu'elles ont un rĂŽle Ă  jouer dans le monde actuel, dans la sociĂ©tĂ© actuelle pour... aller vers une sociĂ©tĂ© plus juste, plus inclusive, plus politisĂ©e. et ne pas simplement se regarder le nombril et se prĂ©occuper uniquement de notre bien-ĂȘtre individuel dans une sociĂ©tĂ© qui va mal. Je citerai aussi, et c'est une rĂ©fĂ©rence que j'ai depuis quelques temps, le docteur Gabor MatĂ©, qui a Ă©crit un livre qui s'appelle « Le mythe du normal » , qui parle plutĂŽt de santĂ© mentale, mais c'est extrĂȘmement liĂ© aussi. On voit arriver dans nos pratiques Ă©normĂ©ment de gens qui ont subi des burn-out ou des dĂ©pressions, qui sont dans des situations aussi psychologiques difficiles. Pour rĂ©sumer un peu facilement ce que le docteur Gabor MatĂ© nous dit, c'est que ce ne sont pas les personnes, les individus qui vont mal, c'est la sociĂ©tĂ©. On voudrait nous faire comprendre, nous faire croire que la... santĂ© mentale et surtout une question de prendre soin individuel, individuellement, et bien en fait comment peut-on aller bien dans une sociĂ©tĂ© qui va mal ? C'est la sociĂ©tĂ© qui est malade, et c'est la sociĂ©tĂ© au travers de notre propre chemin individuel puis sociĂ©tal que l'on pourra aller mieux en tant qu'humanitĂ©. Donc voilĂ , ce sont deux rĂ©fĂ©rences que je vous cite lĂ , que je vous mettrai dans les... les sous-titres de l'Ă©pisode. Si ce sont des sujets qui vous intĂ©ressent, dites-le-moi en commentaire. On pourra peut-ĂȘtre parler plus en profondeur et je pense que les prochains Ă©pisodes aborderont de diffĂ©rentes maniĂšres un petit peu plus en profondeur ces sujets-lĂ . Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Si tu as aimĂ©, partage-le avec ta communautĂ© et laisse un like ou un commentaire sur ta plateforme d'Ă©coute. Cela m'aidera Ă  rendre le podcast plus visible. Merci Ă  Philippe Padem-Powell d'avoir si gĂ©nĂ©reusement composĂ© la musique originale de cette Ă©mission. La musique rythme nos vies et apporte de la joie au cƓur. Avoir une musique qui me ressemble pour accompagner votre Ă©coute est un vrai cadeau.

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đŸŽ™ïž Dans cet Ă©pisode solo, je vous parle d’une question qui m’habite depuis longtemps : ai-je trouvĂ© ma voix.e ?


Pas seulement ma voix professionnelle — mĂȘme si je reviens sur mon parcours d’enseignante en Pilates, de mes dĂ©buts au BrĂ©sil jusqu’à aujourd’hui — mais aussi cette voix plus intime, plus profonde, celle qui relie mon corps Ă  mes choix, mes engagements, mes relations.


Je vous raconte comment j’ai rencontrĂ© cette pratique un peu par hasard, comment elle m’a transformĂ©e, et pourquoi, 25 ans plus tard, j’ai encore envie de transmettre. Avec plus de nuances, plus de conscience, et le dĂ©sir d’accompagner chacun.e Ă  reprendre la main sur son propre mouvement, son propre chemin.


Car pour moi, le travail corporel ne s’arrĂȘte pas au bien-ĂȘtre individuel. Il est aussi une maniĂšre d’ĂȘtre au monde, de se relier, d’agir.

💬 Une phrase que je garde en tĂȘte :
"Et si le corps devenait un espace politique ?"


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– Politiser le bien-ĂȘtre – Carmine Teste

– Le Mythe du normal – Dr Gabor MatĂ©


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  • Speaker #0

    Bienvenue au podcast CorporalitĂ©, les exploratorices du corps en mouvement. C'est une sĂ©rie d'entretiens sur le corps. Je suis Yael Pankos, exploratrice moi-mĂȘme et curieuse du mouvement et des pratiques corporelles. J'ai plusieurs casquettes, dont celle de formatrice empinate, danseuse improvisatrice, praticienne de chassons. Tout au long de mon parcours, j'ai dĂ©couvert de nombreuses personnes inspirantes sur mon chemin. Et j'aimerais partager ces dĂ©couvertes avec vous. Je me pose souvent cette question, est-ce que j'ai trouvĂ© ma voie ? V-O-I-X, V-O-I-E. Eh bien, je parle de ma voie professionnelle, mais bon, elle est toujours intimement liĂ©e avec la vie personnelle, parce que finalement, on ne peut pas compartimenter les choses dans la vie. J'ai commencĂ© Ă  enseigner le pilates il y a 25 ans. Et j'y suis arrivĂ©e un peu par hasard. Je vivais au BrĂ©sil, je dansais. Et une de mes collĂšgues, Veruzia Correa, qui habite toujours au BrĂ©sil, Ă  ItacarĂ©, Ă©tait dĂ©jĂ  professeure de pilates. Elle donnait des cours dans le premier studio qui s'est ouvert Ă  Rio de Janeiro. C'Ă©tait dans le salon de leur colocation avec Mariana. Et elle m'a dit, est-ce que tu voudrais pas... ĂȘtre prof parce qu'on a besoin d'aide au studio. Et je ne savais pas trop ce que c'Ă©tait. Et j'ai dit, je vais aller voir. Et puis, de fil en aiguille, au fur et Ă  mesure des semaines, des mois et des annĂ©es, je suis, comme on dit, tombĂ©e en amour avec cette pratique. Elle m'a amenĂ©e Ă  des endroits improbables, imprĂ©vus dans ma vie. De ma vie de danseuse, j'ai commencĂ© Ă  me former en pilates, Ă  travailler. J'ai rapidement rencontrĂ© des gens fantastiques sur mon chemin d'apprentissage de l'enseignement. Et puis je me suis retrouvĂ©e professeure. Et je me souviens qu'au tout dĂ©but de cette pratique, je travaillais avec Physiopilates Ă  l'Ă©poque, qui Ă©tait Polestar au BrĂ©sil. Donc j'ai pu travailler avec des Ă©ducateurs, des Ă©ducatrices incroyables. Me former auprĂšs de Brent Anderson, fondateur de Polestar, Alice Baker, qui est directrice de Polestar au BrĂ©sil, Selma France, qui Ă©tait une trĂšs bonne amie, qui Ă©tait Ă©ducatrice Ă  l'Ă©poque. J'ai vraiment rencontrĂ© des gens formidables sur ce chemin. Lors d'un premier stage que j'ai fait, je pense que ça faisait juste un an que j'avais fait ma formation, pas tout Ă  fait. Il y a Lolita San Miguel, qui est une elder, quelqu'un qui s'est formĂ©e auprĂšs de Joseph Pilates, qui est toujours vivante, qui parcourt le monde pour enseigner, qui Ă©tait lĂ  pour donner un stage. Et moi, j'Ă©tais trĂšs jeune professeure, j'avais 23 ans, je pense, Ă  l'Ă©poque. J'ai eu la chance de pouvoir cĂŽtoyer Lolita parce qu'en fait, j'Ă©tais hĂ©bergĂ©e chez Alice pendant ce stage, Alice Baker, et Lolita y Ă©tait aussi. Et je me souviens, Ă  un moment donnĂ©, on a... ramener Lolita Ă  l'aĂ©roport Ă  la fin du stage et j'Ă©tais lĂ  et elle m'a regardĂ©e et elle m'a demandĂ© pourquoi tu enseignes le pilates ? Et c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'on me posait cette question j'Ă©tais toute jeune professeure et j'ai fait une rĂ©ponse qui est un peu banale j'ai envie de dire parce que je l'ai entendue souvent par la suite en tant que formatrice mĂȘme trĂšs trĂšs trĂšs souvent j'ai envie d'enseigner pour faire du bien aux autres et qui est une rĂ©ponse, je pense, tout Ă  fait valable, mais que j'aimerais moduler un petit peu avec le temps, avec ces 25 ans qui se sont passĂ©s. Pour moi, il y a un cĂŽtĂ© un peu naĂŻf, et c'est bien d'ĂȘtre naĂŻf quand on commence quelque chose et qu'on est trĂšs enthousiaste, dans le fait de rĂ©pondre ça. Je vais enseigner pour faire du bien aux autres. C'est trĂšs positif, il n'y a rien de mal Ă  ça, mais c'est un petit peu incomplet de mon point de vue. C'est-Ă -dire que... À l'heure actuelle, bien sĂ»r, je connais les bienfaits de la pratique que j'enseigne, ou du mouvement en gĂ©nĂ©ral, du mouvement bien enseignĂ©, avec une bonne base biomĂ©canique, avec de la sensibilitĂ©, avec une observation des personnes Ă  qui tu enseignes, avec une connaissance profonde du corps, et avec de l'amour. C'est vraiment un combo qui est trĂšs efficace. mais J'y ajouterai cette petite subtilitĂ© qui n'est pas des moindres. J'aimerais pouvoir... offrir aux personnes que j'accompagne, que je rencontre dans mes Ă©lĂšves, une sorte de prise de conscience sur leur capacitĂ© et sur leur puissance qui existe en eux. C'est-Ă -dire qu'en fait toutes les solutions, ils les ont et je vais simplement aider, accompagner, rĂ©vĂ©ler ce qui existe dĂ©jĂ  dans le corps, c'est-Ă -dire donner peut-ĂȘtre une impulsion pour que la personne reprennent la main sur le mouvement dans son corps, sur le mouvement dans sa vie, sortir de la sĂ©dentaritĂ©, que ça devienne vraiment une façon de vivre, de se poser la question, est-ce que j'ai besoin de rester assise autant d'heures, quand je bouge, comment je bouge dans ma journĂ©e, est-ce que je fais des mouvements rĂ©pĂ©titifs, est-ce que je peux les faire d'une autre façon, rĂ©organiser, apprendre Ă  rĂ©organiser son corps dans sa vie quotidienne. Et puis, le but ultime, c'est quand mĂȘme la santĂ© et la vitalitĂ©. Pour moi, ce sont deux points trĂšs importants. Et ce chemin-lĂ , ce que j'aimerais le plus vraiment offrir et faire vivre Ă  mes Ă©lĂšves, c'est un chemin d'autonomie. C'est un chemin de reprendre la main, si je peux dire comme ça, sur son propre corps et sur sa propre santĂ©. Et ça passe sur s'autom... autonomiser et se responsabiliser. Donc c'est un chemin individuel, mais je ne veux pas le garder uniquement individuel. C'est-Ă -dire que on ne peut pas ĂȘtre seul dans le monde et ĂȘtre dans la recherche de son bien-ĂȘtre Ă  tout prix, dans un monde qui va mal. On est insĂ©rĂ© dans un environnement et dans une sociĂ©tĂ©. Et que... Ce chemin-lĂ , ce travail-lĂ  de reprendre la main sur son corps, c'est aussi reprendre la main sur son esprit, sur ses pensĂ©es, sur sa santĂ©. Et forcĂ©ment, ça m'aide Ă  reprendre la main sur mon environnement et sur la façon dont je veux vivre ma vie et dans la façon dont je veux me relationner avec les autres personnes et me positionner dans le monde. Donc pour moi... Souvent on parle des techniques somatiques comme des techniques, en anglais on dit mind-body, corps et esprit. Dans la mĂ©thode Pilate, si on reprend les Ă©crits de Joseph Pilate, qu'il a Ă©crits en deux Ă©tapes, une premiĂšre partie dans les annĂ©es 30, une deuxiĂšme partie dans les annĂ©es 40. D'ailleurs les titres sont assez Ă©vocateurs. Le premier titre c'est Return to Life Through Contrology. Contrology c'Ă©tait le nom de sa mĂ©thode, retourner Ă  la vie Ă  travers la Contrology. et son deuxiĂšme Ă©crit c'est your health, votre santĂ©. Dans ces Ă©crits-lĂ , il parle beaucoup d'Ă©ducation, il parle de sociĂ©tĂ©, il parle de la sociĂ©tĂ© un peu malade dans laquelle il vivait dĂ©jĂ  en 1945. Donc je pense que c'est tout Ă  fait applicable Ă  notre environnement actuel. Et dans ces pratiques qu'on appelle donc de mind-body, j'y rajouterais le environment, mind-body environment. C'est-Ă -dire qu'on ne peut pas pas vivre sĂ©parĂ© de l'environnement dans lequel on Ă©volue et on se relationne. Pour pouvoir bien relationner, il faut que je sois au clair avec comment je me sens et qui je suis. Et ça passe par un travail par le corps, par un gain de mobilitĂ©. Quand je gagne en mobilitĂ© dans mon corps, on travaille la mobilitĂ© articulaire, alors ça fait du bien mĂ©caniquement, ça travaille les tissus, ça fait du bien cartilage, ça renforce les muscles. C'est une premiĂšre couche d'effet. La deuxiĂšme couche d'effet, c'est que quand j'ai un corps mobile, j'ai une pensĂ©e mobile. Et ça, c'est extrĂȘmement important dans le monde dans lequel on Ă©volue, de ne pas se sclĂ©roser, de ne pas se cristalliser, de ne pas se rigidifier dans ses pensĂ©es, et de pouvoir s'adapter, ĂȘtre mobile dans son corps, ĂȘtre mobile dans ses pensĂ©es, et ĂȘtre mobile dans ses relations. Et donc, pour moi, Tout ça est extrĂȘmement liĂ©. Ça veut dire que quand je travaille, quand j'amĂšne ce travail-lĂ , quand je partage cet enseignement-lĂ , quelque part, j'aimerais, je souhaiterais, ou je prends conscience que l'impact que j'ai, il est au-delĂ  du corps, du physique, du propre exercice physique, du maintien en forme, entre guillemets. mĂȘme de l'esthĂ©tique, on voit beaucoup ça Ă  l'heure actuelle dans les pratiques dites de pilates, mais qu'on appelle plutĂŽt du rĂ©former fitness ou du fitness, oĂč le mot pilates est galvaudĂ© et utilisĂ© Ă  mauvais escient, puisqu'on est essentiellement dans une recherche d'esthĂ©tique, une recherche plutĂŽt extĂ©rieure. Or ces pratiques du type somatique dont la mĂ©thode Pilates cherchent Ă  unifier ce qui se passe Ă  l'intĂ©rieur avec ce que je vis Ă  l'extĂ©rieur et comment je peux ĂȘtre en mĂȘme temps en pleine conscience de ce que je ressens dans mon corps en termes de sensations corporelles mais comment cette conscience lĂ  m'aide Ă  ĂȘtre plus prĂ©sent au monde qui est au-dessus de moi. autour de moi. Et je pense que ça est absolument indissociable et c'est ce qui fait que on pourrait mĂȘme dire qu'Ă  un moment donnĂ©, habiter ce corps-lĂ , un corps conscient, un corps mobile, un corps Ă  l'Ă©coute et en relation avec l'extĂ©rieur, c'est un corps qui peut devenir un espace mĂȘme politique. C'est un corps qui est en conscience et qui est actif, acteur. dans le monde dans lequel ils vivent. Et ça nous pose une question que je me pose rĂ©guliĂšrement depuis plusieurs annĂ©es et j'essaie d'y apporter des rĂ©ponses Ă  ma petite Ă©chelle et Ă  mon propre rythme. Probablement plus lentement que je souhaiterais que ça le soit, mais voilĂ , c'est le chemin intĂ©rieur que je traverse qui est de penser que la mĂ©thode que j'enseigne, la mĂ©thode PINAT, est une mĂ©thode qui est... devenue, je ne vais pas dire qui est parce qu'elle est devenue, ce qui n'Ă©tait pas forcĂ©ment le cas au dĂ©part, une mĂ©thode assez Ă©litiste, ou en tout cas ressentie comme telle, parce que chĂšre Ă  la pratique, et peut-ĂȘtre avec une image qu'elle soit rĂ©servĂ©e Ă  une certaine Ă©lite, c'est plus d'un certain milieu Ă©conomique, mĂȘme on pourrait dire d'un certain biotype de personne, on voit quand mĂȘme dans les pratiques de Pinat. Ă©normĂ©ment de femmes entre 30 et 60 ans, on va dire, CS et plus, cadre supĂ©rieur, et plutĂŽt avec un profil type d'une bonne forme physique, plutĂŽt un public blanc, etc. Donc, ça a un impact important sur la dĂ©livrance qu'on peut avoir. C'est-Ă -dire que je pense que Joseph Pilate, quand il est... créé sa mĂ©thode, qu'il a Ă©crit ce qu'il a Ă©crit. Il a beaucoup parlĂ© de l'Ă©ducation des enfants, de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vivait, de rendre les gens autonomes et conscients de leur propre santĂ©. Il l'entendait pour l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. Comment, et c'est une question que je nous fais en tant qu'enseignant, comment on peut crĂ©er des espaces, des possibilitĂ©s, des opportunitĂ©s, des changements de paradigme ... pour offrir, pour ouvrir notre pratique Ă  tous, Ă  tous les corps, Ă  toutes les personnes, Ă  tous les types de personnes, de mĂ©tiers, de localisation, d'Ăąge, etc. VoilĂ , comment on peut inclure, rendre cette pratique plus dĂ©mocratique, sans... perdre l'essence de notre mĂ©thode, sans perdre l'essence de notre objectif, de notre mission qui est de ramener de la santĂ©, de la mobilitĂ© et de la conscience dans les corps et dans les esprits. Je pense que c'est le chemin qui me semble le plus important Ă  l'heure actuelle dans ma pratique et c'est vraiment une prĂ©occupation centrale. de dĂ©mocratiser et d'ouvrir cette pratique le plus largement possible, avec le plus de qualitĂ© possible, donc sans perdre l'essence de notre pratique, et aussi en crĂ©ant des ponts avec d'autres pratiques, d'autres mĂ©thodes, d'autres disciplines. Comme vous le savez, j'aime beaucoup la transversalitĂ©, je pratique plein de disciplines diffĂ©rentes, et on a beaucoup Ă  s'apporter, notamment sur ces sujets, Il y a beaucoup de rĂ©flexions qui sont en cours dans certains milieux, que ce soit en danse, en yoga. Et je nommerai ici un livre que je viens de finir qui est le livre de Politiser le bien-ĂȘtre de Camille Test qui nous offre des chemins de rĂ©flexion pour rendre ces pratiques-lĂ  accessibles mais aussi conscientes qu'elles ont un rĂŽle Ă  jouer dans le monde actuel, dans la sociĂ©tĂ© actuelle pour... aller vers une sociĂ©tĂ© plus juste, plus inclusive, plus politisĂ©e. et ne pas simplement se regarder le nombril et se prĂ©occuper uniquement de notre bien-ĂȘtre individuel dans une sociĂ©tĂ© qui va mal. Je citerai aussi, et c'est une rĂ©fĂ©rence que j'ai depuis quelques temps, le docteur Gabor MatĂ©, qui a Ă©crit un livre qui s'appelle « Le mythe du normal » , qui parle plutĂŽt de santĂ© mentale, mais c'est extrĂȘmement liĂ© aussi. On voit arriver dans nos pratiques Ă©normĂ©ment de gens qui ont subi des burn-out ou des dĂ©pressions, qui sont dans des situations aussi psychologiques difficiles. Pour rĂ©sumer un peu facilement ce que le docteur Gabor MatĂ© nous dit, c'est que ce ne sont pas les personnes, les individus qui vont mal, c'est la sociĂ©tĂ©. On voudrait nous faire comprendre, nous faire croire que la... santĂ© mentale et surtout une question de prendre soin individuel, individuellement, et bien en fait comment peut-on aller bien dans une sociĂ©tĂ© qui va mal ? C'est la sociĂ©tĂ© qui est malade, et c'est la sociĂ©tĂ© au travers de notre propre chemin individuel puis sociĂ©tal que l'on pourra aller mieux en tant qu'humanitĂ©. Donc voilĂ , ce sont deux rĂ©fĂ©rences que je vous cite lĂ , que je vous mettrai dans les... les sous-titres de l'Ă©pisode. Si ce sont des sujets qui vous intĂ©ressent, dites-le-moi en commentaire. On pourra peut-ĂȘtre parler plus en profondeur et je pense que les prochains Ă©pisodes aborderont de diffĂ©rentes maniĂšres un petit peu plus en profondeur ces sujets-lĂ . Merci d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode. Si tu as aimĂ©, partage-le avec ta communautĂ© et laisse un like ou un commentaire sur ta plateforme d'Ă©coute. Cela m'aidera Ă  rendre le podcast plus visible. Merci Ă  Philippe Padem-Powell d'avoir si gĂ©nĂ©reusement composĂ© la musique originale de cette Ă©mission. La musique rythme nos vies et apporte de la joie au cƓur. Avoir une musique qui me ressemble pour accompagner votre Ă©coute est un vrai cadeau.

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