Speaker #0écoutons ce qu'il a à vous dire. Deuxième partie, les blessures des musiciennes musiciennes, les instrumentistes avant. Aujourd'hui nous allons aborder les blessures et les problématiques que peuvent rencontrer les instrumentistes avant. Pour aller dans la continuité de l'épisode numéro 4 de la première partie de la thématique des blessures des instrumentistes, il me semble intéressant de commencer par une sensation douloureuse que de nombreux instrumentistes avant et chanteurs connaissent. C'est une douleur comme une barre horizontale dans le milieu du dos, juste au-dessus des vertèbres lombaires. C'est souvent diagnostiqué comme une dorsalgie. une douleur au niveau des vertèbres dorsales. En est-ce réellement une dorsalgie ? Tous les muscles, tendons, articulations, ligaments peuvent être concernés par les TMS. Pour celles et ceux qui nous rejoignent, je t'invite à écouter l'épisode précédent, la première partie des blessures des instrumentistes, pour mieux comprendre ce qui va suivre. Les dorsalgies sont des douleurs du dos en lien avec la cage thoracique, avec les côtes et les vertèbres dorsales. En tant qu'instrumentiste avant ou instrumentiste de la voix, tu es un athlète de haut niveau des muscles de la respiration. Ces muscles de la respiration sont soumis aux mêmes règles de risque de TMS que les autres muscles du geste musical. Ces douleurs dorsales sont en lien avec ta pratique instrumentale et la sur-sollicitation des muscles respiratoires de façon intensive et non physiologique. Les muscles respiratoires sont normalement faits pour respirer, amener de l'oxygène et c'est tout. Et toi, en tant qu'instrumentiste avant, tu vas utiliser tout ton système respiratoire, toutes les articulations, les côtes, les vertèbres, de façon athlétique, pas du tout physiologique. Tu vas sur-solliciter toute cette mécanique respiratoire. Les phases de récupération avec... Les muscles du système respiratoire sont essentiels pour une performance musicale au top têtu déjà demandée, si il était possible d'étirer les muscles de la respiration. Ils sont nombreux, le diaphragme, les muscles intercostaux, le triangulaire du sternum, l'escalel et encore d'autres. Tous ces muscles interagissent ensemble pour te permettre d'avoir une colonne d'air efficace pour produire un son de qualité dans ton instrument ou avec ta voix. Il est important de bien les connaître pour mieux en prendre soin. Si tu souhaites acquérir les connaissances anatomiques et aller à la rencontre de tes muscles respiratoires, tu pourras trouver les réponses à tes questions en me rejoignant à ma formation. Les poumons, qui sont le lieu des échanges de pression d'air, de débit d'air et de vitesse d'air, sont aussi concernés par les blessures liées à la pratique artistique. Les tubistes et joueurs de sous-bassophones, les joueurs de... cornemuse mobilise des volumes d'air extrêmement importants et impose au poumon de travailler bien au delà des limites physiologiques en brassant des volumes d'air incroyable il est donc primordial pour ces instrumentistes là de retravailler sur les volumes d'air les quantités d'air au retour d'une respiration naturelle dans les phases de récupération en effet il existe des risques importants pour le système respiratoire lorsque l'on brasse des grandes quantités d'air comme les tubistes, joueurs de sous-bassophones, joueurs de cornemises et autres instruments qui mobilisent une grande quantité d'air. saxophone-bariton aussi, il est important de ramener un volume d'air physiologique et naturel. Car le risque essentiel pour les poumons, c'est le pneumothorax. Le pneumothorax, c'est une pathologie que j'ai déjà croisée chez certains instrumentistes. C'est de l'air qui entre entre les deux couches de la plèvre qui doit permettre le coulissement des poumons sur la face interne de la cage thoracique. En gros... il y a deux surfaces coulissantes entre les poumons et la cage thoracique et normalement il n'y a pas d'air entre ces deux couches qui coulissent l'une sur l'autre. Le pneumothorax c'est l'entrée d'air à ce niveau-là. L'entrée de l'air entre ces deux couches de plèvres engendre un ratatinement d'une partie du poumon. Dans ce cas, il est urgent et indispensable de bénéficier d'une prise en charge médicale adaptée pour le soigner. Je te rassure tout de suite, il existe des façons... d'éviter que ce pneumothorax, ce point, il est possible de gérer tes volumes d'air et de revenir à une respiration physiologique entre deux séances de travail pour permettre à ton système respiratoire de récupérer. L'autre zone du corps fortement sollicitée par la pratique des instruments avant et de la voix sont bien évidemment la zone faciale, la bouche, la langue et la mâchoire. En tant qu'instrumentiste avant, il n'y a pas que la respiration le système respiratoire qui te concerne, c'est aussi la mise en action des 17 muscles de la langue ainsi que des muscles qui gèrent l'ouverture et la fermeture de la bouche. Les muscles du visage sont également fortement sollicités. Dans mes échanges avec les instrumentistes avant et spécialistes de la voix chantée que je rencontre, je me rends compte combien la gestion du souffle, de la colonne d'air, impacte les problématiques physiques de la sphère de la bouche, du visage. de la mâchoire et de la langue. Une colonne d'air avec une mauvaise gestion de la vitesse de l'air, de la pression de l'air et du débit de l'air envoyé dans ton instrument ou sur tes cordes vocales pourra avoir des conséquences délétères sur la langue, la mâchoire, les muscles du visage ou même sur tes cordes vocales. Cette utilisation avec des réglages mal paramétrés sur la gestion du souffle va créer des forces de contrainte et de résistance qui vont engendrer des dysfonctionnements de la langue, de la mâchoire. des muscles des lèvres, des muscles du visage ou des cordes vocales. Abordons tout d'abord la physiologie de la langue. Un assemblage très sophistiqué de 17 muscles. Ces muscles sont extrêmement sollicités lorsque tu pratiques un instrument à embouchure cuivre, tel que trombone, trompette, tuba, beugle, tuba, sous-bassophone, euphonium, ou bien si tu pratiques un instrument à hanche simple ou double, tel que la clarinette, le saxophone, le hautbois, le basson, la bombarde et autres instruments à hanches. Ou encore, si tu pratiques un instrument avec embouchure à trou, tels que les flûtes à bec, bignou, cornemuse, ou encore la flûte traversière avec son embouchure si spécifique. Lorsque tu travailles ta voix, nous pouvons considérer que ta bouche représente l'embouchure, le formant de ton instrument, la voix. J'ai envie de te poser une question. Depuis quel âge pratiques-tu de ton instrument de musique ? Et as-tu déjà pensé à prendre soin de tes muscles de la langue en les préparant à la performance instrumentale ou bien encore à les aider à récupérer après ton travail instrumental ou chanté ? T'es-tu déjà occupé de ces 17 muscles de la langue ? Si ta réponse est oui, je te félicite pour ton engagement avec ton corps d'artiste. J'espère que les instrumentistes qui ont bénéficié de mes formations vont pouvoir répondre oui à cette question. Et si la réponse est non ? Je te rassure, il n'est jamais trop tard pour s'y mettre. Je t'invite à réfléchir à l'amélioration et à l'impact positif que pourrait avoir ce travail corporel sur ta performance musicale. Ce que tu aurais à y gagner ? Et bien, qu'aurais-tu à y gagner ? Un détaché simple ou double plus fluide, plus agile. Des effets de son au saxophone, par exemple, plus précis, plus subtil. Je peux t'affirmer que cette dextérité du détaché est possible, car... Avec mon expérience, j'ai eu la chance de pouvoir accompagner des instrumentistes avant qui ont amélioré la précision de leur détaché après avoir effectué un travail précis de leur langue. Alors oui, c'est possible. Il s'agit d'effectuer des exercices de préparation musculaire de la langue quotidiennement. Mais attention, des exercices de langue ciblés par rapport à votre pratique instrumentale. Il est hors de question de faire les exercices que l'on peut trouver en ligne sur les réseaux sociaux, des exercices qui sont, entre guillemets, aléatoires. Non, il s'agit des exercices de langue basés sur la physiologie et la biomécanique de la langue assemblées avec la pratique instrumentale. La langue n'est bien évidemment pas le seul groupement de muscles à être sollicité par ta pratique instrumentale. Il y a les muscles autour des lèvres qui, pour des instruments en bouchure cuivre, sont primordiales dans la vibration labiale et la production du son. En tant qu'instrumentiste avant, tu utilises les muscles de la langue et du visage de façon athlétique, au même titre qu'un athlète de pratique sportive. Et cette pratique athlétique des muscles autour des lèvres, du masque facial, peut aller... jusqu'au claquage de la lèvre. Si tu es trompettiste, tu connais peut-être l'histoire de Louis Armstrong que je vais te partager. Louis Armstrong, célèbre trompettiste, souffrait du symptôme de Satchmo. Ce syndrome, c'est la rupture du muscle orbiculaire des lèvres. C'est-à-dire, c'est le muscle du bisou, du smack. Ce muscle entoure les lèvres et permet le bisou. Louis Armstrong, toujours à la recherche d'un confort labial, avait placé tous ses espoirs dans un baume à lèvres, la crème en zatz. Et ce, suite à sa rencontre avec Franz Schuritz lors de sa tournée en Europe. Malheureusement, ce baume à lèvres n'a pas pu lui empêcher d'avoir ce claquage de la lèvre, du muscle orbiculaire de la lèvre, et n'a pas eu non plus la faculté de le guérir. Pour éviter ce syndrome de Satchmo, il existe des solutions biomécaniques physiologiques. Une bonne préparation des muscles du visage et de la langue. ainsi qu'une bonne gestion de la circulation de la colonne d'air en ajustant débit, volume et pression selon la technique de ton instrument. Pour rappel, la gestion du volume d'air, de la vitesse et du débit entre un hautbois, une flûte traversière, une flûte à bec, une cornemuse, une clarinette, un tuba, un sous-bassophone, un trombone et d'autres instruments, à chaque instrument correspond son travail de débit. volume, pression d'air. Petit aparté pour les instruments cuivre qui passent d'une trompette à un trombone à un tuba, attention, attention, je mets en alerte sur l'idée qu'il faut entre chaque instrument, repréparer, reparamétrer le geste respiratoire en fonction de l'instrument que vous allez jouer. Donc il est très important de prendre soin de sa colonne d'air en ajustant débit, volume, pression. La vibration des lèvres dans l'embouchure cuivre est seulement la dernière étape de la production du son. Il est donc essentiel de prendre soin de chacune des étapes du passage de l'air, du bas des poumons jusqu'aux lèvres ou jusqu'aux cordes vocales pour les chanteurs. Et les instruments cuivres ne sont pas les seuls à risquer des problématiques liées à une gestion de colonne d'air. En effet, les saxophonistes et les flûtistes à bec peuvent avoir des fuites d'air par le nez ou par la bouche. Peut-être même que tu connais cet inconfort et que cela t'inquiète. Je tiens à te rassurer si c'est le cas. J'ai déjà eu l'occasion de travailler avec cette problématique qui se résout avec un apprentissage de la gestion des flux d'air dans ton instrument. Des exercices spécifiques existent pour éviter les flux d'air par le nez ou par l'angle de la bouche. Parfois, les pressions d'air sont si fortes qu'elles peuvent provoquer une hyperpression abdominale, autrement dit une pression dans l'abdomen si forte qu'elle pourrait... engager une déchirure des zones de faiblesse. C'est ce que l'on peut appeler les hernies. Hernie inguilale dans le pli de laine ou hernie hiatale au niveau du ventre. À ce stade de la hernie, une prise en charge spécifique médicale est hautement recommandée. Et ensuite, il est important d'avoir une rééducation spécifique liée à la pratique de ton instrument en retravaillant sur les pressions, vitesses, débits d'air. Si tu t'intéresses à la colonne d'air, je t'invite à t'abonner à mon podcast pour ne rien rater. Je consacrerai un épisode complet à la respiration. Si tu es chanteur-chanteuse, tu as pu entendre parler du risque des nodules sur les cordes vocales. Eh bien, sache que la première étape pour l'éviter, c'est d'apprendre à bien gérer tes volumes d'air. Nous aurons l'occasion d'en reparler dans un épisode spécial dédié à la voix chantée. Mais comment s'y prendre pour prendre soin de son corps d'artiste ? J'ai vécu des accidents de la vie, de ma dystonie de la main gauche au violon, jusqu'à la paralysie partielle de mes cordes vocales. Ceci m'a poussé à me poser les bonnes questions. Ça n'a pas été une promenade de santé. J'ai été confronté à des échecs et des déceptions. Toutefois, j'ai trouvé la force de surmonter ces épreuves, et cette force que j'ai puisée, je l'ai trouvée dans ma passion pour la musique, mes connaissances du fonctionnement du corps humain, et mon envie de faire des choses. de continuer de jouer du violon et de chanter. J'ai maintenant le plaisir de transmettre mon savoir de soignante de plus de 24 ans d'expérience au service de ta performance musicale. Si tu veux comme moi surmonter ces épreuves de la vie, ces blessures sur ton corps musicien, ou bien si tu souhaites tout simplement anticiper, apprendre le fonctionnement du geste musical dans ton corps, expérimenter, ressentir, ajuster, perfectionner la précision de ta technique instrumentale, je peux t'aider à y parvenir, t'accompagner dans ta transformation. Il est temps maintenant de laisser infuser toutes ces informations. C'est toi qui décide de prendre les commandes de ton corps d'artiste en main, de choisir de prendre soin de ton corps d'artiste. Pour celles et ceux qui souhaitent passer à l'action maintenant, vous pouvez approfondir votre recherche d'harmonie du geste technique instrumental et vocal en participant à mes formations. Les informations et liens utiles sont en description de cet épisode. Sache que des financements de formation continue professionnelle sont possibles par ton opco. Tu n'es pas seul. Nous sommes nombreux à vivre cette recherche de confort du jeu instrumental. Alors avançons ensemble et prends soin de ton corps d'artiste. A très bientôt dans un nouvel épisode.
