🎪 Cirque PINDER : La Légende revient sur les routes de France ! - E01 S02 cover
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Culture Cirk

🎪 Cirque PINDER : La Légende revient sur les routes de France ! - E01 S02

🎪 Cirque PINDER : La Légende revient sur les routes de France ! - E01 S02

1h39 |22/11/2025
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Description

Le Cirque PINDER revient… et nous aussi !
Pour le premier épisode de la saison 2 de
Culture Cirk, on vous emmène sous un chapiteau mythique : celui de la tournée 2025 du Cirque Pinder, de retour après sept ans d’absence.
Avec Nathalie, Florent et Vincent, plongez dans une analyse complète du spectacle : ses forces, ses surprises, ses artistes et ce que ce retour signifie pour l’histoire du cirque en France.

Dans cet épisode :
🎪 L’actualité du Musée du Cirque Itinérant
🎭 Une pièce exceptionnelle : l’assiette Creil & Montereau du clown Auriol
🤹 Le programme complet du nouveau spectacle Pinder
❤️ Nos coups de cœur
👍 Nos coups de pouce
Une conclusion émouvante : le discours de la dernière représentation à Lille

Un épisode riche, passionné, vibrant.
Installez-vous, la lumière baisse…
En piste !


Retrouvez nous sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Accrochez-vous, le spectacle est sur le point de commencer ! Mesdames, Messieurs, chers amoureux du frisson et des étoiles, vous entrez sous le plus grand des chapiteaux sonores. Bienvenue dans Culture Cirque. C'est le podcast incontournable du Musée du Cirque Itinérant des Hauts-de-France, votre passeport VIP pour l'univers vertigineux des arts de la piste. Ici, c'est Vincent qui vous salue, et j'ai une joie folle à vous présenter cette nouvelle session. Avec la Dream Team du Cirque, mes complices de toujours Nathalie et Florent, on vous a préparé un numéro d'équilibriste entre tradition et innovation. Ensemble, nous allons arpenter le fil de l'actualité, illuminer les nouveaux talents émergents et dénicher les tendances les plus folles du moment. Préparez-vous à plonger dans l'histoire, les coulisses et le patrimoine incroyablement riche de cet art vivant. Que vous soyez un érudit du trapèze ou que vous veniez d'acheter votre premier billet, ce podcast est votre place au premier rang. oubliez tout ce que vous savez. et laissez-vous emporter par notre piste aux étoiles sonores. Le gong va rentrer de quelques secondes. Installez-vous confortablement, car ce show est conçu rien que pour vos oreilles. Et bien sûr, l'ultime standing ovation est l'abonnement et votre partage. Aidez-nous à diffuser la magie du cirque au-delà du chapiteau. Alors, sans plus attendre, éteignons les lumières de la ville et que la féerie de culture cirque opère. En piste ! Bonjour les amis, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Ça va Nathalie ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Bonjour à vous tous, je suis Nathalie et en tant que présidente passionnée, je donne vie aux rêves du cirque dans les Hauts-de-France. Mon association gère un musée du cirque itinérant où chaque objet raconte une histoire de vie d'artiste et de numéros époustouflants. Un voyage magique qui vient directement à vous. Et toi Vincent ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ? En pleine forme, toujours extrêmement heureux de vous retrouver. Je suis responsable des animations et des collections pour le musée. Et toi, Florent, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Bonjour à vous, heureux de vous retrouver pour cette nouvelle saison. C'est top, déjà un an. Un an, wow. Moi, tout va bien, toujours passionné de cirque et toujours en charge de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Cette passion ne t'a pas lâché ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    depuis le temps. Non, ça ne veut pas.

  • Speaker #1

    Même avec nous ?

  • Speaker #2

    Ben oui, non, ça ne veut pas. Ça perdure ? c'est ça après un excellent dernier numéro sur le spectacle du cirque allemand Charles Knie et un épisode hors série en compagnie de notre ami et artiste Tisto de quoi va-t-on parler Florent pour ce premier épisode de notre seconde saison et bien cette fois-ci en plus de notre actualité et de ta pièce de collection Vincent nous allons vous parler du retour d'un monument du cirque et oui il y a quelques jours se terminait le spectacle la légende continue du cirque Pinder à Lille après une tournée triomphale on ne pouvait pas ne pas consacrer un épisode sur ce retour. Mais tout de suite, place à l'actualité du musée.

  • Speaker #1

    Ah, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu cette petite musique.

  • Speaker #2

    Oui, ça me manquait.

  • Speaker #1

    oui ça me manquait,

  • Speaker #0

    non mais vraiment le coup de la musique tu nous l'as fait à chaque fois mais c'est vrai,

  • Speaker #1

    oh bon ça va,

  • Speaker #2

    j'aurai d'autres c'est ça c'est pour ça que c'est pour elle qu'on a mis ce jingle là parce que je sais que tu l'aimais bien c'est vrai,

  • Speaker #0

    je te l'ai dit tout de suite en plus tu n'étais pas obligé de le faire remarquer non mais chers amis donc rendez-vous à l'épisode 2 de la saison 2 où Nathalie vous refera la même blague juste après cette musique par contre il faut qu'on avance parce que sinon on est mal barré je

  • Speaker #1

    suis pas sûre que je vais continuer le podcast Donc l'actualité du musée des mois de septembre à novembre, puisque je vais vous parler de choses qui se sont déroulées pendant ces mois. La plus grande actualité fut sans aucun doute la nouvelle création d'exposition du musée du cirque pour la ville de Dourges dans le Pas-de-Calais. Donc je vais vous expliquer un petit peu l'idée jusqu'à la création de celle-ci. Donc sept mois pour réaliser le thème de... Cirque de l'étrange quand le frisson devient spectacle. Il est beau le titre. Franchement.

  • Speaker #0

    C'est ma maman qui a trouvé le titre.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Merci à Elen. Ça fait peur. Ça y est, Laurent, il fait joujou.

  • Speaker #0

    Il a bossé sur ses boutons.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc, sept mois pour réaliser ce fameux thème de l'étrange. Des échanges avec les élus de la ville pour connaître leurs envies et leurs idées, en passant par les recherches d'archives, photos, affiches, articles de presse, tickets, flyers, programmes, etc. La création de thèmes spécifiques que l'on a mis dans des pochettes de couleurs différentes pour bien les différencier parce qu'il y avait en tout plus de 20 cadres réalisés. Les précisions sur les explications, les dates de chaque document. Le prémontage sur des cartons d'exposition afin de savoir où on devait positionner les choses. L'écriture explicative de chaque cadre et annotation de chaque document. Bien entendu, le collage de tous ces documents. l'en... cadrement de ceci, également le choix des grandes affiches et enfin la mise en place des scénettes avec les costumes et objets divers et variés et originaux.

  • Speaker #2

    Un grand bravo à vous deux.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Et à Hélène également. Et surtout un grand bravo d'avoir réussi à faire entrer tout ça dans la structure qui varie de dimension dans chaque salle.

  • Speaker #1

    C'est exact.

  • Speaker #0

    Un grand merci également à toutes les personnes qui ont participé à cette exposition. Je veux dire par là les personnes qui nous ont contactées en parlant des objets qu'elles avaient chez elles et qui seraient prêtes à nous mettre à disposition. C'est vrai qu'on n'a pas compté nos kilomètres pour aller chercher les différentes pièces.

  • Speaker #2

    Je crois que tu as fait un aller-retour sur la journée très très loin. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Un douchilé minime qui restera dans les annales sur la journée. pour la rencontre d'une personne vraiment très sympathique. Merci à Yves et à sa famille de nous avoir reçus. C'est vrai, un grand merci à eux, parce que ça peut arriver qu'il nous manque un document, que ce soit dans les cadres dont tu parlais ou bien même dans les scénettes qu'on a pu montrer au public. Ainsi que les vitrines. Et les vitrines également. Merci à toutes ces personnes qui nous ont contactées d'elles-mêmes en nous disant qu'on a peut-être la pièce qui va vous intéresser. Et donc, ça nous a permis de boucler cette exposition en un temps record. Parce que sept mois, c'est quand même un temps record. C'est très court. C'est assez court.

  • Speaker #1

    Avec tout ce que je vous ai expliqué, c'est vrai. Ça nous a pris beaucoup de soirées et de week-ends.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon boulot. Après, vous, vous êtes bénévole. Maman est bénévole également. Donc, quand on met ça tout bout à bout, c'était vraiment un énorme chantier. Mais qu'on a réussi à relever de main de maître en sept mois. C'était cool. Et en plus, on a eu du monde.

  • Speaker #1

    Et on a eu beaucoup de monde. Tout à fait. Et l'ultime point, bien sûr, ça fut l'installation des cadres, affiches et scénettes dans le musée pour voir si tout passait. Parce qu'il faut savoir que je fais un plan d'exposition. Et entre le plan d'exposition, la réalité de terrain,

  • Speaker #2

    c'est autre chose. que l'on rencontre avec des poutres mal placées par exemple voilà ce genre de choses qui nous font tout décaler c'est pas grave c'est l'itinérance c'est l'itinérance d'habitude c'est Florence c'est la phrase je pense que l'histoire de la nuit qui succède au montage les deux ils rentrent chez eux c'est pas grave c'est l'itinérance ça va le faire tout va rentrer et tout est rentré Et tout est rentré. Oui,

  • Speaker #1

    tout est rentré. Je ne dis pas que des bêtises. Non, non, non.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de quoi s'énerver, à chaque fois ça passe.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, sept mois de travail, de discussions, de chamailleries aussi, de découvertes ont jalonné cette nouvelle création. Donc, le musée du Cirque a été installé pendant une semaine lors des vacances de la Toussaint. Tous les groupes d'enfants des centres de loisirs, ainsi que le tout public, ont eu l'occasion de visiter le musée dans la semaine. Et une soirée spéciale Halloween. a clôturé cette semaine où on a pu également travailler autour des cinq sens lors de cette soirée.

  • Speaker #0

    C'était génial, on en profite pour remercier la ville de Dourges. Oui, merci beaucoup pour son accueil. Et également tous les centres, le tout public, toutes ces personnes qui sont venues visiter l'expo, c'était franchement sympathique et enrichissant.

  • Speaker #2

    En total, ça t'a fait 500 personnes sur la semaine quand même,

  • Speaker #0

    c'est pas mal. A peu près, oui,

  • Speaker #1

    donc c'était très bien.

  • Speaker #0

    ça permet un petit coup de chapeau également à notre jeune Enzo qui est venu nous donner un petit mot merci à Enzo, tout à fait un jeune homme dans la réussite de cette exposition oui parce qu'il est venu au montage à la soirée,

  • Speaker #1

    au démontage voilà donc un jeune passionné et qui, je pense, fera de grandes choses, ce garçon. Il faut garder en tête et merci à lui. Sachez également que le montage de la structure et de l'exposition dure deux jours et le démontage un jour et demi. Également, au niveau de l'actualité, nous avons une exposition pédagogique sur le thème du voyage qui, elle, est installée dans la médiathèque de la ville de Bierne, à côté de Dunkerque. Ah,

  • Speaker #2

    d'accord.

  • Speaker #0

    Ça s'est très bien passé. On était très bien reçus par la directrice de la médiathèque, chez qui j'ai fait également des animations, une animation pour les enfants.

  • Speaker #1

    Également. J'allais justement en parler. Cette exposition dure trois semaines, de fin octobre à mi-novembre. C'est-à-dire que l'on a enchaîné le démontage, le rangement, le remplissage pour refaire le montage de l'exposition pédagogique sur la ville de Dunkerque. Tout ça en... Deux jours et demi.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, Vincent a fait une animation sur le thème du clown, tout à fait, avec les enfants qui s'étaient inscrits à cette activité à la médiathèque.

  • Speaker #0

    Par le biais de la communauté de communes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été ravi de voir également, je n'étais pas le seul intervenant, mais il y avait un monsieur, l'ancien maire de la ville de Bièresne, était, je pense, ancien clown, ou collectionné sur le thème du clown. Il avait fait répéter aux enfants le numéro du miroir brisé avant mon arrivée. Ah, super ça ! J'ai vu le miroir, le miroir était vraiment magnifique. J'aurais bien pris pour chez nous.

  • Speaker #1

    C'est peut-être un message où on pourra écouter.

  • Speaker #0

    C'était également charmant. Et puis comme quoi, lui, il a gardé sa fibre pour le cirque aussi.

  • Speaker #1

    C'est bien du coup.

  • Speaker #0

    Son écharpe de mer raccrochée. Il partage sa passion pour le cirque avec les enfants de la commune ou des communes voisines.

  • Speaker #1

    Ça a permis de faire découvrir ou redécouvrir ce mythique métier de clown.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci à toi et à la commune de Bièrene. Et enfin, la directrice de la médiathèque de Bièrene de nous avoir accueillis et de nous accueillir encore. Puisqu'on démonte la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Très bien. Mais ce n'est peut-être pas qu'un au revoir, puisque cette commune serait peut-être intéressée pour faire venir le musée du cirque itinérant.

  • Speaker #2

    Oh, on vous en parlera en tout cas lorsque ça se concrétisera. Merci Nathalie.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'avoir écoutée.

  • Speaker #2

    Mais de rien, avec plaisir toujours. Et donc maintenant, on va passer la parole à Vincent, qui va nous présenter une pièce de sa collection.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite musique. Imaginez un instant le Paris frémissant des années 1840. Les lumières sont vives sur les Champs-Élysées, la piste du cirque vibre sous le sabot des chevaux et la haute société parisienne s'émerveille devant la star absolue, Jean-Baptiste Auriol, l'homme qui défie la gravité. Mais la gloire de ce clown n'est pas restée confinée à la piste. Elle a quitté le chapiteau pour s'inviter à table.

  • Speaker #1

    À table ?

  • Speaker #0

    Et oui, aujourd'hui, nous allons découvrir un objet fascinant, une assiette.

  • Speaker #2

    À chaque fois, tu parles de nourriture pendant le podcast.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas du tout.

  • Speaker #2

    Ça ne va pas.

  • Speaker #0

    La dernière fois, c'était un jeu, mais je n'ai dit plus jamais parce que vous m'avez embêté. J'ai dit, je vais mettre une assiette, ce sera peut-être plus facile.

  • Speaker #1

    Ça dépend ce que tu mets dans l'assiette.

  • Speaker #0

    Alors, une assiette de faïence, un disque de 21 centimètres de diamètre, produit par la prestigieuse manufacture de Creil et Montreau. C'est une pièce de collection, mais c'est surtout un véritable miroir de l'engouement du XIXe siècle. Fermez les yeux et laissez-vous guider.

  • Speaker #1

    Attends, Vincent, tu nous parles d'une assiette, pas d'un miroir.

  • Speaker #0

    Tu vas comprendre. Au centre de cette assiette, sur un fond blanc éclatant, le spectacle est en couleur. Une scène de cirque s'anime sous nos yeux. Nous voyons un grand cheval noir musclé lancé au galop. Devant lui, un écuyer tend un large drap. Et au-dessus d'eux, en plein vol, une petite figure saute par-dessus l'obstacle. C'est lui, le clown oriole, représenté dans un de ses bons légendaires. Cette assiette, avec son aile décorée de motifs circassiens et militaires, n'est pas une simple vaisselle. Elle est estampillée porcelaine opaque et porte les seaux d'excellence de Creil et Montreau. Elle est la preuve tangible que la célébrité d'Auriole était si retentissante qu'elle s'est transformée en objet de décoration quotidienne.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que les gens avaient l'assiette chez eux et ils mangeaient dedans.

  • Speaker #0

    Oui. Alors si vous le voulez bien, on va commencer par décrypter un petit peu cette entreprise de Creil et Montreau, la manufacture qui a gravé la célébrité, cette assiette. Du clone Auriol n'est pas un hasard, c'est le produit parfait de son époque, un carrefour brillant entre l'art du spectacle populaire et le génie de l'industrie française. Pour comprendre comment la gloire d'Auriol a pu finir sous verre, il faut parler de la manufacture de Creil et Montreau, une entreprise majeure du XIXe siècle qui a littéralement mis la culture populaire sur nos tables. Creil et Montreau n'est pas une seule usine, mais la réunion, vers 1840, de deux manufacturiers historiques majeurs installés l'une.

  • Speaker #2

    Laisse-moi deviner, celle de Creil et celle de Montreau ?

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. L'une installée dans l'Oise et l'autre en Seine-et-Marne.

  • Speaker #1

    Donc Creil est dans l'Oise et Montreau en Seine-et-Marne. Je suis certaine puisque Creil est en la ville où j'ai été au collège à l'époque.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'étais dans l'Oise à l'époque.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors leur spécialité, la faïence fine qu'ils appelaient fièrement porcelaine opaque ou... Terre de fer, cette innovation était capitale. Elle offrait une alternative élégante, très blanche et d'une résistance supérieure, mais surtout beaucoup moins chère que la porcelaine traditionnelle réservée à l'aristocratie. L'excellence de leur production était indiscutable. En témoignent les distinctions obtenues aux grandes expositions nationales. Les médailles d'or de 1834 et 1839 étaient des labels de qualité prestigieux qui garantissaient aux consommateurs l'innovation et le savoir-faire. Sur notre faïence, c'est bien indiqué, cette médaille d'or est indiquée au verso de la faïence.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est sous la direction avisée de Leboeuf, Millet et compagnie que la manufacture a atteint son apogée, modernisant la production et exploitant pleinement les nouvelles technologies. Mais le véritable coup de génie de Cray et Montreau, c'est d'avoir compris l'évolution des goûts et d'avoir inventé ce que l'on appelle les assiettes historiées ou assiettes parlantes. Avant elle, la vaisselle racontait la mythologie ou des scènes florales. Avec Creil et Montreau, l'assiette devient un véritable journal mural. Grâce à la technique de l'impression sur faïence ou transfert, les dessins initialement gravés sur cuivre étaient reproduits avec une finesse remarquable et à grande échelle. Fini la vaisselle figée, sur les tables, les bourgeois et les notables ont s'asseillé pour commenter de l'actualité politique, les proverbes amusants, les voyages exotiques et surtout les grandes figures du spectacle. En créant des séries complètes comme le cirque Franconie, dont fait partie notre assiette d'auriole, Crayer Montreau a fait plus que de la vaisselle, elle a démocratisé la célébrité. L'image de l'homme oiseau n'était plus réservée qu'aux quelques chanceux qui pouvaient se rendre au cirque des Champs-Élysées. Elle devenait omniprésente un objet de conversation quotidien. Pour la bourgeoisie montante, l'acquisition de ces séries était une façon d'affirmer son goût pour la culture moderne et son appartenance à l'ère du temps. L'assiette du clown Oriol est donc le point de rencontre entre la prouesse athlétique de l'artiste et la puissance économique de l'industrie. Elle témoigne de la force de ces manufactures qui ont réussi à graver le visage de la célébrité dans notre quotidien. L'objet que nous venons de décrypter est la preuve que la célébrité d'Oriol était si retentissante qu'elle a forcé les industries à l'immortaliser. Découvrons maintenant l'histoire extraordinaire de cet homme qui a rendu cet exploit nécessaire.

  • Speaker #2

    C'est un peu les premiers produits dérivés du cirque. Tout à fait,

  • Speaker #0

    c'était effectivement les premiers produits dérivés.

  • Speaker #1

    À l'époque, il y avait les photos et les paillances. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors imaginez un instant le Paris des années 1830. Les nuits sont éclairées par les lumières du faubourg du Temple et la haute société se presse aux portes du cirque olympique. Vincent avait déjà sa place. J'aurais bien aimé avoir ma place au cirque.

  • Speaker #2

    Je crois d'ailleurs dans les documents aux archives nationales du monde du travail, on te mentionne. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors c'est là, dans l'atmosphère vibrante et équestre de la piste, qu'un homme a fait son apparition si stupéfiant qu'il allait devenir l'étalon or de la fantaisie et de l'acrobatie. Son nom était Jean-Baptiste Auriol, mais on l'appelait bientôt l'homme oiseau. Il n'était pas un simple artiste. Il était... selon tous les historiens et les chroniqueurs de l'époque, le grotesque, le plus extraordinaire de son siècle et sans doute le prince des clowns. Né à Toulouse en 1806. Et alors là, je m'adresse à vous. Quel autre artiste de talent était né à Toulouse ? Alors, un autre Toulousain qui a fait, dans une de ses disciplines, qui a été le créateur d'une discipline en France.

  • Speaker #2

    Le trapèze volant.

  • Speaker #1

    Ah, le trapèze volant. Oui, il s'appelait. Jules Léotard,

  • Speaker #2

    qui était également Toulousain.

  • Speaker #0

    Coriol était né à Toulouse en 1806. Jean-Baptiste Coriol portait le cirque dans ses veines. Son père Louis était déjà un célèbre acrobate, sauteur et danseur de cordes. Sa mère Maria Gouzy, banquiste et écuière, avait encore caracolé et bondi la veille de sa naissance, laissant dire aux gens qu'Oriol était entré dans le monde en sautant. Formé par de tels maîtres, il reçut une éducation d'artiste visuelle complète, prenant son envol aux côtés de ses frères et sœurs dès l'âge de 6 ans pour s'exhiber dans le Midi de la France, où la faveur publique accueillit immédiatement les cabrioles du jeune enfant. C'est le 1er juillet 1834, au cirque olympique du Faubourg du Temple, qu'il fit ses débuts à Paris. Son ascension fut fulgurante, initialement classée comme grotesque, puis rapidement comme clown ou clone. Selon la prononciation francisée des Franconis, il s'impose par une maîtrise de son corps que l'on disait alors encyclopédique. Ce petit homme, un peu replé mais doté d'une légèreté exceptionnelle, apparaissait toujours dans un costume pailleté et coiffé d'un grélois, une sorte de petit bonnet avec des grelots assez amusants.

  • Speaker #1

    Un petit peu comme les fous du roi ?

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les fous du roi, tout à fait. Sa structure physique était jugée parfaite, des muscles mieux attachés, un cou athlétique, le tout surmonté d'une tête jovialement chinoise. Il possédait une détente et une énergie si phénoménales qu'il était capable de se propulser incroyablement loin et haut.

  • Speaker #2

    Le mec qui te fait un tour du monde juste en se mettant devant toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. L'écrivain et chroniqueur Théophile Gauthier, un fervent admirateur qui le suivit, du cirque olympique au Carré Marigny ne tarissaient pas d'éloge. Il affirmait sans détour « Les singes sont boiteux et manchots à côté d'Auriol. » Les lois de la pesanteur paraissent lui être complètement inconnues. Il allait jusqu'à dire « Il grimpe comme une mouche le long des parois vernissées d'une haute colonne. Il marcherait contre un plafond s'il le voulait. S'il ne vole pas, c'est par coquetterie. Il faut se pencher. »

  • Speaker #1

    C'était bon à l'époque, ce que les chroniqueurs disaient.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Gravement. En plus,

  • Speaker #1

    c'était Ophique Gauthier. Oui, c'était pas n'importe qui.

  • Speaker #0

    Il faut se pencher sur ses exploits pour comprendre l'ampleur de son génie. Auriol était à la fois sauteur, jongleur, équilibriste, danseur de cordée, écuyer, il savait tout faire. Sur le tapis, il réalisait des exercices d'une difficulté extraordinaire. Il tournait des sauts périlleux au-dessus de ses babouches ou sur un mouchoir plié successivement en deux, en quatre, puis en huit. Un de ses tours les plus audacieux consistait à s'élancer sur un tremplin pour franchir d'un seul bond une rangée de grenadiers baïonnettes au canon. Ou encore, il sautait à travers un cerceau bardé de pipes. Mais il était aussi l'empereur de l'équilibre instable. Son numéro des bouteilles était légendaire. Il les posait comme des quilles sur un guéridon et marchait dessus, les couchant l'une après l'autre avec son pied jusqu'à la dernière, sur laquelle il se tenait en parfait équilibre. Puis, il les relevait de la même manière. courant légèrement de l'une sur l'autre, comme s'il eût été sur le plancher le plus uni. Ses autres prouesses incluaient l'équilibre précaire sur des chaises empilées, des échasses ou même une béquille. De plus, il était un maître de la pantomie macrobatique, réduisant souvent la parole au strict minimum, un léger bruissement de grelot et un petit cri, le fameux « là ! » d'Auriol, que Gauthier jugeait plus éloquent que n'importe quel. tirade de mélodrames. Même dans l'aréquestre, il triomphait de façon unique, debout sur un cheval, lancé au galop. Il jonglait avec des boules de cuivre ou des saladiers de porcelaine, se tenant en équilibre, deux mains à la force des poignets. Il était célèbre pour ses simulacres de chute, employant les moyens les plus comiques et en apparence les plus dangereux pour courir après sa monture et remonter sur l'animal qui lui se tenait au galop, suscitant l'hilarité et lim... et l'admiration frénétique. Cet homme qui, par l'éloquence de son corps, était capable de réaliser la pyramide humaine, ou l'aile d'un moulin à vent avec son seul corps, prouvant la gratuité glorieuse d'un art qui n'avait d'autre but que l'exploit et le rire.

  • Speaker #1

    Il était plus que complet, cet artiste, au niveau des disciplines.

  • Speaker #2

    Ça c'est pour Oriol, mais aussi pour toi, Vincent.

  • Speaker #1

    Oui, il a une éloquence.

  • Speaker #2

    Eloquence. Une plume fantastique. C'est clair.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui rendait Oriol si unique n'était pas seulement la dangerosité de ses exploits, mais le contraste entre cette prouesse et sa désinvolture narquoise. Il provoquait le rire par sa fantaisie, son entrain et ses gestes pleins de grâce. Son masque comique sans jamais tomber dans la vulgarité et ses petits cris ou mots plaisants divertissaient l'assistance entre deux exercices équestres par des farces et des lazis. toujours de bon goût. Sa seule grimace pouvait exciter la joie de toute la salle. Après son succès au cirque olympique, il fut engagé au cirque des Champs-Elysées, dirigé par le grand Louis Dejean. Je pense que ce nom-là, on n'a pas fini d'en parler non plus. On retrouvera certainement l'occasion de parler de M. Dejean dans un autre épisode. Ce temple du cheval, qui fut inauguré en 1843, c'est dans ce lieu prestigieux devant la haute société parisienne qu'Auriol réussit le pari de triompher essentiellement ... avec ses acrobaties au sol. Les louanges des journalistes n'en finissaient plus. L'un d'eux lui dédia cet étonnant aphorisme gravé dans les mémoires. Quoi de plus léger que la plume ? La poussière. Quoi de plus léger que la poussière ? Le vent. Quoi de plus léger que le vent ? Oriole. Fort de cette gloire parisienne, Oriole s'est ensuite produit dans les plus grandes capitales européennes, de Madrid à Berlin, en passant par Londres et Bruxelles, avant de revenir à Paris. pour l'inauguration du Cirque Napoléon en 1852. Il était jusqu'à sa mort en 1881 une légende vivante. Jean-Baptiste Oriol a laissé derrière lui l'héritage d'un art total, prouvant que le rire le plus joyeux n'est souvent de l'exploit le plus technique. Il a, pour toujours, marqué l'histoire du cirque comme le prince qui refusa de voler, mais qui fit croire à tous qu'il le pouvait. Alors la prochaine fois que vous croiserez l'image de ce petit homme aux muscles puissants et à la mine comique, Rappelez-vous que Jean-Baptiste Torriol n'a pas seulement été un maître de l'acrobatie, il a été une force poétique, un vertige philosophique et une icône dont l'impact a façonné la vision de l'art et du rire jusqu'à aujourd'hui. Il est le prince du cirque qui, par la magie de son corps, a offert au monde l'image d'une liberté totale.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #0

    en conclusion sur ce bel objet... Nous laissons derrière nous le Paris effervescent du XIXe siècle, les pistes vibrantes du cirque olympique et l'éclat des manufactures en pleine révolution industrielle. Que reste-t-il au fond de cette rencontre improbable entre l'homme oiseau et la faïence ? L'assiette de Creil et Montreau que nous avons examinée est bien plus qu'un simple objet de collection. Elle est la preuve matérielle d'un phénomène de société. Elle symbolise le moment précis où la culture populaire a pris son essor, quittant l'éphémère de la scène pour être gravée dans la culture quotidienne. Elle atteste de l'extraordinaire pouvoir de la faïence fine à capturer et à démocratiser la gloire, transformant un numéro athlétique en un motif de conversation autour de la table. Quant à Jean-Baptiste Oriol, il a accompli un prodige au-delà de la voltige. Il n'a pas seulement été le prince des clowns de son époque, il a été un déclencheur esthétique et philosophique. Grâce à son corps éloquent, capable de défier les lois de la gravité, il est devenu le symbole de la liberté pour une génération d'artistes et d'écrivains, les inspirant à avoir dans l'exploit athlétique une critique implicite de la lourdeur et de la médiocrité de la société bourgeoise. En réduisant la parole à un simple « là » , Auriol a rappelé que l'art le plus pur pouvait se passer de mots. Aujourd'hui, quand nous admirons l'élan de ce petit homme figé sur cette céramique colorée, Merci. Nous ne voyons pas seulement un clown, nous contemplons un fragment de modernité, l'image d'un artiste dont le génie a été si grand qu'il a forcé l'industrie à l'immortaliser et les plus grands poètes à chanter sa chute dans les étoiles. Auriol a marqué l'histoire non pas en volant, mais en nous faisant croire que l'impossible était le temps d'un saut absolument réel. Il a fait du cirque une métaphore de la grandeur humaine et ses sept héritages. gravés dans la mémoire et dans la faïence qui continuent de nous fasciner.

  • Speaker #2

    Wow, bravo. J'ai eu envie d'appuyer sur le bouton tout du long. Je me suis dit, on va souhaiter tout le monde. Je me suis retenu à la fin. Vincent, tu as eu 20 sur 20 en philo, non ?

  • Speaker #0

    Eh bien, non.

  • Speaker #1

    Il aurait dû,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #0

    J'ai tout juste la moyenne.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'on appelle un artiste incompris.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est... Franchement... Alors, ce qui est incroyable...

  • Speaker #0

    Ça faisait très longtemps que j'avais envie de parler d'Auriole. Ça m'a fait plaisir. Ça t'a fait plaisir de faire ces recherches. Oui, mais comme à chaque fois, les recherches sont plaisantes.

  • Speaker #1

    On apprend plein de choses. Au-delà de l'objet en lui-même, on a l'histoire de cet homme qui est fascinante et dont les journalistes ou les chroniqueurs de l'époque ont su...

  • Speaker #0

    phénoménalement bien parlé.

  • Speaker #1

    Phénoménal. C'est ça. Il y a une seule chose que je n'ai pas pu vérifier, que mon papa m'avait confiée. Peut-être que certains de nos auditeurs pourront nous aiguiller là-dessus. Il avait été tellement célèbre dans sa carrière que sur la fin de sa carrière, il a même fait de la politique, Oriol, apparemment.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver aucune trace de tout ça. Déjà,

  • Speaker #0

    je trouve que... Ça remonte.

  • Speaker #1

    1830,

  • Speaker #0

    40, 50... Déjà, je trouve que tu as trouvé énormément de choses sur cet homme. Oui, ce qui m'a fait plaisir,

  • Speaker #1

    c'est de retrouver justement l'histoire des grands journalistes, les écrivains, les poètes qui ont écrit sur Auriol, ont écrit des choses magnifiques. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore cette tirade sur... La plume, la poussière, le vent et Oriole. Oui,

  • Speaker #1

    c'est magnifique.

  • Speaker #2

    C'est beau, très très beau.

  • Speaker #0

    Cette métaphore est magnifique. Alors, un grand merci à toi, Vincent, pour cette magnifique description et analyse de ce chef-d'œuvre unique, d'ailleurs. On a encore quelques exemplaires de cette assiette qui existe. On peut encore les trouver. On peut encore les trouver, mais ça reste quand même quelque chose d'assez rare. et si vous avez l'occasion... d'aller voir sur nos réseaux. On vous montrera ce visuel en photo. Donc n'hésitez pas et dites-nous si ça correspond bien à ce que Vincent a pu vous décrire. Mais je pense que rien qu'en t'écoutant, on voyait l'assiette naître sous nos yeux. Honnêtement.

  • Speaker #2

    Vraiment. Merci à vous en tous les cas. Et potentiellement la découvrir lors d'une expo du musée.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On pourra... honorer ta description en la mettant dans une vitrine. Et maintenant, nous allons faire place à notre focus spectacle.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, avec une voix légèrement modifiée suite à l'environnement ambiant, puisqu'il pleut juste au-dessus de notre tête, et nous enregistrons dans une véranda. Tout à fait. Voilà, vous savez tout. Je vais.

  • Speaker #0

    Voilà, vous savez tout maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais. Donc on s'excuse pour la petite gêne occasionnée, mais on a un temps limité pour enregistrer les gars. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut arriver à croiser nos engendres. C'est ça.

  • Speaker #2

    Vous verrez l'interview qui sortira après, il y a des petites surprises aussi dedans. Alors.

  • Speaker #0

    Donc tu vas nous parler de quoi ?

  • Speaker #2

    Je vais vous parler du Cirque Pain d'Air et de l'affiche technique du spectacle. Le Cirque Pain d'Air, c'est une véritable légende européenne, même mondiale, signe enfin son grand retour sur les routes après sept années d'absence. Un petit peu moins au niveau de Paris, mais sept années d'absence sur les routes. En France ? Oui,

  • Speaker #0

    on ne les avait pas vues depuis très longtemps. Oui,

  • Speaker #2

    en France, parce qu'il y en a eu en Angleterre. Ça commençait à faire long. et Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de ce cirque, je vous invite à écouter notre premier épisode hors série que nous lui avions consacré. En 2025, il renaît et repart en tournée, et sincèrement, merci. Merci. Parce que Pinder, c'est pour moi l'équivalent français du barnum américain. Un monument du cirque, un nom qui ne peut pas disparaître. Voilà. J'ai essayé de copier un peu Vincent dans le style « Vous avez remarqué ? »

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça faisait partie des noms importants. Ils étaient obligés de revenir.

  • Speaker #0

    En France, des noms, on a les Bougliones, on a Pinder, on a Grusse, Amar, et Medrano.

  • Speaker #2

    on va oublier personne parce que sinon on va fâcher les gens acheter les avatars aussi le nom Zavatar mais oui effectivement Pain d'air c'est quelque chose et donc du coup pour continuer sans entrer dans les histoires familiales parce que ce n'est pas notre rôle ni le sujet, on a appris que Xavier Martin un producteur qui a 28 ans donc qui est assez jeune non, pour... et qui s'occupe du Cirque de Noël de Toulouse depuis maintenant 5 ans, s'est associé avec André et Alexandre Edelstein pour relancer la marque Pain d'Air. Alors, résultat de tout ça, bien sûr, une location du nom Pain d'Air et une tournée de février à octobre 2025 avec des chiffres qui donnent le vertige. 380 représentations, 40 villes visitées, plus de 600 000 spectateurs sur cette période. 32 convois, dont 15 semi-remorques, 65 personnes en itinérance. Un investissement de 1,5 million d'euros et un chapiteau bien connu, l'ancien chapiteau du cirque Nock, offrant 1600 places qu'on a été heureux de redécouvrir sur les routes françaises. Oui,

  • Speaker #3

    j'en parlais je pense.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #2

    j'en dis pas plus justement parce que je sais que tu en parles après. Passons maintenant à la fiche technique du spectacle. On a la propriétaire de la marque peint d'air André Edelstein qui a 86 ans. Je précise un peu les âges parce que c'est... Pour expliquer ce renouveau du Cirque plein air, j'en parlerai plus précisément dans les coups de cœur. La pérennisation de la marque est assurée par son petit-fils, Alexandre Edelstein, qui a 23 ans. La direction du cirque et producteur en tournée, Xavier Martin, donc 28 ans. À la communication, médias, presse, opérations spéciales, nous avions Pierre Galibert, qui était également le monsieur loyal sur Toulouse.

  • Speaker #1

    Voilà pourquoi on a vu cet après-midi, on a regardé une vidéo. et on est tombé, on s'attendait à voir

  • Speaker #2

    Corentin ça y est je comprends on aura un peu plus de détails aussi dans l'interview prochaine il a vieilli Corentin c'est ce qu'on s'est dit c'est en début de tournée il n'a plus de cheveux Pierre Galibert qui s'occupe de la communication et qui a été monsieur loyal sur Toulouse et qui de temps en temps a remplacé un petit peu Corentin lorsqu'il était pris par d'autres obligations mais vous aurez le détail dans un prochain épisode en charge de la tournée Christophe Héri, bien connu au Cirque Pinder, à la direction artistique Alessia Macacci, en chef monteur Sandro Reggio, chef de piste et de salle Corentin Colin et Monsieur Loyal, hors de Toulouse, sur les routes, à l'intendance Bruno Chaumienne, à la création lumière Eric Volpati et Grégoire Nossmann, poursuiteur Adrien Elouat et technicien son et lumière José Pisfil. Voilà, j'ai terminé. Alors, il y a beaucoup de nouveaux noms et beaucoup d'anciens noms des gens qui, quand on s'intéresse au monde du cirque, ont travaillé un peu partout. Et je pense que c'est ça qui a donné un petit peu ce succès au Cirque Père d'Or. C'est un mélange de compétences et de nouvelles visions. C'est ça,

  • Speaker #0

    un renouveau.

  • Speaker #2

    Voilà. Maintenant, Nathalie, tu peux nous parler du spectacle. S'il te plaît, on n'attend que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ben voilà, je vais vous présenter le programme. Nous avons été voir le spectacle. du Cirque Pinder le 17 août de cette année, à 15h, dans la ville de Saint-Paul-sur-Mer, à côté de Dunkerque. On aime bien la ville de Dunkerque. C'est elle qui nous aime bien.

  • Speaker #1

    Florent l'a vu plusieurs fois.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pour vous parler de ça, en tous les cas de ce que j'ai vu et du programme que j'ai vu ce jour-là. On s'est basé sur ce jour-là. Sur ce jour-là, tout à fait. Je vais vous donner même l'ordre du spectacle que l'on a vu. Allez,

  • Speaker #1

    on t'écoute. Donc,

  • Speaker #0

    le lancement du spectacle par M. Loyal, Corentin Courant. Un numéro de Phil de Ferrist par Joachim Zuniga. Intervention de M. Loyal pour présenter l'artiste. Sa discipline et un soupçon de pédagogie. Ça, on va en reparler. Ça, on va en reparler, mais voilà, très important. Numéro du jongleur Victor Sali. M. Loyal qui interroge un enfant du public.

  • Speaker #1

    On en reparlera également.

  • Speaker #0

    Également, un numéro du duo de clowns musiciens Elisa et Yulia Salih. L'histoire du cirque peint d'air par M. Loyal. Encore une intervention très intéressante. Le numéro de l'anneau aérien par Alessia Macadji. Les remerciements de M. Loyal aux différentes personnes et municipalités. le numéro du ventriloque Kenneth Huesca ça c'est pour mon fils parce qu'il l'adore petite dédicace spéciale à Maëlle intervention des clowns musiciens pendant le montage du filet et juste après bien entendu le numéro des trapézistes volants les Flying Zuniga un entracte de 30 minutes environ puis Reprise du spectacle avec le numéro de Rola Rola avec Tisto. Un numéro en solo du Laveur de carreaux par le clown Yulia Sali. Ensuite, numéro de trapèze Washington d'Anastasia Jitkov. Numéro du duo de clowns avec du public cette fois-ci. Ah, tu as été écrite. Tu as eu le droit lors de ta visite ? Très bien.

  • Speaker #2

    Viens secouer la cloche.

  • Speaker #0

    Viens secouer la cloche. Très bien. Et enfin, un numéro d'arbalète avec le duo Guilhem. En conclusion de Monsieur Loyal. Et enfin, le final du spectacle.

  • Speaker #2

    Combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux heures intenses de spectacle pour un tarif des plus abordables. Oui, en plus. Il faut le préciser. C'est vraiment très important. Donc voilà un petit peu ce que l'on a pu voir lors de ce programme.

  • Speaker #2

    Oui, merci Nathalie. Et maintenant, place à nos coups de cœur et coups de pouce sur ce spectacle.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi ce générique-là.

  • Speaker #2

    Ils sont tous cool nos génériques.

  • Speaker #1

    Alors c'est moi qui m'y colle ? Ah bah oui,

  • Speaker #0

    comme d'habitude.

  • Speaker #1

    Au début de la deuxième saison, on avait dit qu'on s'en va.

  • Speaker #0

    Très bien, tu veux que je commence ? Non, c'est bon. Il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Alors mes coups de cœur. Alors comme premier coup de cœur, j'ai intitulé ça de la coupole à la barbe à papa. Vous allez comprendre pourquoi. Alors pour ce premier coup de cœur, mes amis, préparez-vous. à prendre votre envol. Je veux parler du numéro qui a magistralement clôturé la première partie du spectacle du cirque peint d'Hercule V 2025, celui des trapézistes volants, la troupe des Flying Zooning. Oui ! Pendant près de 9 minutes d'adrénaline pure, les 5 artistes, les voltigeurs Anastasia, Valentina, Joachim et Wagner, et l'incontournable porteur Guillermo, nous ont littéralement suspendus à leur moindre mouvement. Ce qui frappe d'emblée, c'est la diversité et l'exécution technique irréprochable des figures. Tout est rapide, efficace et parfaitement ciselé, jusque dans le détail des pointes de pied. Alors, j'explique effectivement pour les personnes qui ne sont pas forcément fans de cirque et qui se déplacent pour la première fois à voir un spectacle. C'est vrai que dans les numéros de Trappez Volant, on va jusqu'au détail des pointes de pied qui sont tendues dès que l'artiste va s'élancer jusqu'à son retour sur la plateforme. on va observer l'évolution de ses jambes, savoir si elles sont assez tendues, les pointes de pied également, pour l'exécution des sauts. Ça a une importance. Une élégance. C'est effectivement une élégance incontournable.

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les danseuses étoiles.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Il faut souligner que leur installation est remarquable. Le matériel est parfaitement parallèle à la coupole du chapiteau. C'est un détail technique important et assez rare de nos jours, car... Il montre qu'on ne triche pas ici. En effet, certaines troupes préfèrent une base de départ plus élevée pour leurs voltigeurs que la chaise du porteur. Ce qui facilite évidemment la réalisation de certains sauts. Le numéro commence avec un passage en grand écart d'une voltigeuse avant que notre souffle ne se coupe pour un double saut périlleux en planche. Parfaitement réussi. L'un des voltigeurs réalise ensuite un saut périlleux avant par-dessus le trapèze et bien sûr l'apothéose, le fameux... triple saut périlleux, réussi par Wagner, une figure qui, à elle seule, justifie l'engouement frénétique du chapiteau plein à craquer. C'est vrai qu'il y avait du monde.

  • Speaker #2

    Je tiens à préciser, Vincent, pour avoir vu le spectacle plusieurs fois, en fonction des séances, ce n'est pas forcément Wagner qui réalise ce saut. Moi, j'ai vu aussi d'autres membres de la troupe le faire. Et du coup, quand tu vois le spectacle plusieurs fois, c'est trop bien parce que tu vois que... Il y a une évolution dans le numéro. Ils sont aussi en apprentissage de certaines figures. J'ai appris qu'ils s'entraînaient le soir après les séances, ils remontaient de filet pour apprendre des nouvelles figures.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien. On regardait aussi cet après-midi le numéro du Clown d'or à Monaco de cette année des Flying Caballeros qui eux réalisent aussi des quadruples à n'en plus savoir qu'en faire. Mais on a plusieurs artistes qui sont capables de tourner le même saut.

  • Speaker #0

    au cas où il y en a un qui aurait une blessure ou un souci quelconque ou qui ne pourrait pas être présent le numéro se fait quand même donc c'est formidable que il y ait cette possibilité il y avait un artiste en moins et

  • Speaker #2

    en fait tu ne le ressens pas si tu n'as pas vu le spectacle avant parce qu'ils sont complémentaires et ils savent tous faire les différentes figures c'est bien,

  • Speaker #0

    très très bien

  • Speaker #1

    Le final est une pure démonstration de coordination et de confiance. Un double passage réalisé par une voltigeuse et un voltigeur, ajouté à cette prouesse physique. Une bande-son incroyablement entraînante, puisée dans l'univers des mangas japonais. Et vous obtenez un numéro qui a mis le feu à la salle de spectacle. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Vincent a fait la recherche. Il a cherché. Il y a du Pokémon dedans.

  • Speaker #2

    Il va être fou quand il va apprendre ça.

  • Speaker #0

    Encore un petit message pour lui.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas tout. Cette troupe de volants possède un pédigré qui force le respect. Leur carrière est une véritable tournée des géants de cirque. En effet, en 2010, ils étaient par exemple sous la coupole du cirque Arlette Gruss pour le spectacle universel La Légende. Ils ont passé dix années, de 2011 à 2020, sous le célèbre chapiteau du géant européen Krohn en Allemagne. Après un passage au cirque Barelli en 2024, les voilà chez Pinder pour cette édition. 2025. Et cerise sur le gâteau, en janvier 2012, cette troupe magistrale a participé au 36e Festival international du Cirque de Monte Carlo, où ils ont été récompensés par un magnifique clown de bronze.

  • Speaker #3

    Bravo, il est méritant.

  • Speaker #1

    Alors, il est effectivement important de noter que, même si les artistes étaient un petit peu différents à l'époque, seul le porteur Guillermo était déjà là, c'est Sergio. à l'époque qui réalisa un triple saut périlleux avec Pirouette, une figure qui, à l'époque, était d'une extrême rareté. Bref, les Flying Zuninga, c'est la rencontre du vertige, de l'élégance et de l'excellence circassienne. Un coup de cœur incontestable pour ma part. Alors, petite anecdote, puisqu'au début, je vous annonçais... Oui, le titre. Effectivement, je parlais de Barbapapa. Le numéro passe à la fin de la première partie chez Pain Vert. C'est exact. Une fois que les artistes sont rentrés et ont passé le... Le rideau de la Gardine, un Corentin avait fait son annonce. pour l'entracte. Et là, on revoit passer dans les coursives notre porteur Guillermo, qui est quand même une carrure assez impressionnante. Il est tatoué de partout. Et il arrive derrière son stand de Barbapapa. Et là, j'ai cette image effectivement, quand on est arrivé à Dunkerque, où il y a une toute petite fille qui lui demande, je voudrais une Barbapa rose, s'il vous plaît. Et là, on a cependant ce gros gaillard qui est en train de tourner une barbe à part rose pour cette petite fille. Ça m'a fait sourire.

  • Speaker #2

    Il y avait quand même un contraste.

  • Speaker #1

    Le gars est quand même clown de bronze. Il réalise des barbes à part rose. C'est important. Bravo à lui. J'avais également une deuxième anecdote à vous raconter. C'était par rapport à un garçon de piste qui, pendant le démontage du filet et des agrès des trapézistes, pendant l'entracte, le garçon de piste est monté pour essayer de récupérer le trapèze avec une sorte de crochet. Il s'y est pris une première fois, il a raté. Personne n'a réagi. Une deuxième fois, il a raté. Et là, déjà dans le public à Dunkerque, il y a certaines personnes qui ont fait « Oh ! » Il a réessayé une... troisième fois toujours raté. Et alors, à la quatrième fois, quand il a réussi, mais c'était un déchaînement. On était à l'entracte du spectacle. Et là, toute la salle a dit « Ouais ! »

  • Speaker #2

    Le public d'Inquirpois et même Lillois, les artistes de Pinder, ils étaient ravis. Ils étaient chauds comme jamais.

  • Speaker #1

    Et puis, ce garçon de piste a eu son heure de mort. Et ça, ça m'a fait rire. Quand ?

  • Speaker #2

    Lolita sexy !

  • Speaker #1

    Enflamme le Cirque Pinder. Merci Florent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Petite idée délicate à Kenneth. Avant de parler de mon coup de cœur artistique, expliquons tout d'abord sa discipline pour nos auditeurs, la ventriloquie.

  • Speaker #2

    Phénoménal. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. La ventriloquie est bien plus qu'une simple conversation avec une marionnette. C'est un art de l'illusion qui demande une maîtrise vocale exceptionnelle. Le mot d'origine latine signifie parler du ventre. Mais en réalité, le ventriloque ne fait pas venir la voix de son abdomen. Il utilise plutôt des techniques spécifiques pour modifier sa voix et la projeter de manière à ce que le son semble émaner d'une source tierce, généralement son partenaire inanimé, la fameuse marionnette. Le défi majeur réside dans la capacité à parler sans bouger les lèvres. L'artiste doit trouver des sons de substitution pour les lettres labiales, comme le B, P, M, F ou la lettre V, dont la prononciation nécessite le mouvement des lèvres. Ces sons sont remplacés par des sons non labiaux équivalents, par exemple un T ou un K pour un P. Ce qui demande un entraînement intensif de la langue, du palais, des cordes vocales et surtout une respiration parfaite.

  • Speaker #0

    Alors moi, ce que je trouve incroyable, c'est que ces artistes voyagent partout dans le monde. Ce qui fait qu'ils parlent plusieurs langues. plusieurs langues. Et donc, la prononciation n'est pas la même d'un pays à l'autre. C'est une gymnastique énorme, je trouve.

  • Speaker #1

    Honnêtement, je ne suis pas sûr que le public s'en aperçoive, mais c'est vrai que c'est un travail remarquable.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel comme travail. Il faut aussi leur rendre hommage. C'est important. Ces artistes savent parler au moins 7, 8 langues différentes pour qu'ils soient compris. parce qu'en plus, ils travaillent avec du public. Donc, automatiquement, ils parlent aux gens. C'est un numéro parlé. Donc, voilà, moi, je voulais quand même rendre hommage à ces ventriloques parce qu'ils sont incroyables.

  • Speaker #1

    Oui, de plus en plus nombreux, finalement. Quand on regarde, c'est une discipline qui se développe. Alors, certes, les numéros peuvent de temps en temps, pour les connaisseurs, sembler un petit peu identiques. On retrouve une partie avec la marionnette et une partie avec du public. Mais on est forcé de constater que ce sont des numéros qui ont une très grande valeur et qui ont un très grand attrait auprès du public. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    automatiquement. Les gens apprécient d'être...

  • Speaker #2

    Oui, et puis ils sont trop forts.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, historiquement, cette pratique était parfois associée à des rites religieux ou divinatoires dans l'Antiquité, donnant l'impression que la voix provenait d'esprit. Aujourd'hui, elle est un numéro de cirque ou de cabaret où l'interaction comique et souvent irrévérencieuse entre le ventriloque... et sa marionnette créent un moment de pure fantaisie. Sans parler de cirque, on pense aussi à Jean-Marc et à Jeff Van Acklock. Oui, c'est vrai, c'est très irrévérenciable. C'est la synchronisation parfaite entre l'immobilité faciale de l'artiste et le mouvement du pantin qui donne vie à cette fascinante tromperie sensorielle. Avec Kenneth Huesca, préparez-vous à une démonstration de ventriloquie qui défie l'imagination. Né au sein d'une grande dynastie du cirque, cet artiste. n'est pas un débutant dans le monde du spectacle. Il nous offre un numéro d'environ 9 minutes 30 qui met en lumière toute la virtuosité et l'humour de cette discipline.

  • Speaker #2

    Il avait déjà travaillé chez Pinder d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, certainement. Ah oui, je l'ai vu dans un programme.

  • Speaker #2

    Je n'ai plus l'année en tête, mais...

  • Speaker #1

    C'est bien possible. Nous, on s'en souvenait chez Charles Lecny pendant de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Pendant de nombreuses années, on l'a vu.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Son numéro est dans n'importe quelle langue. Fascinant.

  • Speaker #2

    C'était un OSK, c'est un tueur.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Peu importe la langue, vous prenez n'importe quel OSK, le numéro, c'est un...

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est minimétré. C'est réglé.

  • Speaker #1

    Alors son numéro démarre avec un de ses acolytes, Roger le singe. Pendant près de quatre minutes, le duo nous captive par son dialogue pétillant. Kenneth Huesca montre toute l'étendue de son talent vocal en faisant non seulement parler Roger, mais en lui attribuant des voix dans différentes langues, tu en parles Nathalie, avant de le faire chanter avec un charme inattendu. C'est un pur moment de complicité et de technique impeccable. La seconde partie est celle où l'illusion devient totale et hilarante. Le ventriloque invite alors une femme du public, qui deviendra le temps du numéro La Charmante, Lolita sexy ! et deux hommes à la rejoindre sur la piste. Ils les transforment sous nos yeux en marques d'être humaines. En leur tenant les poignets et en leur donnant un signal discret, Kenneth Huesca leur fait ouvrir la bouche mécaniquement. Il leur attribue ensuite des voix de... totalement inattendus et souvent compliqués par rapport à leur apparence. Il les fait se présenter et plaisantent avec eux, créant un décalage désopilant. Le grand final arrive lorsque le ventriloque fait chanter son trio improvisé sur le tube endiablé, Prod Mary de Tina Turner. C'est un numéro plein d'énergie, d'innovation et de rire garanti qu'on ne se lasse pas d'applaudir.

  • Speaker #0

    Je pense que Florent a adoré ce numéro.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    Oh oui, oh oui, oh oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'il dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et le numéro se clôture par un « euh » .

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà. On pense à Ali. Dans la bouche de la demoiselle, d'ailleurs. On pense à son frère, Kevin Weska, également. Oui. A Guillaire Nicolodi, qui sont des artistes magnifiques dans le domaine.

  • Speaker #0

    Des ventriloques incroyables,

  • Speaker #1

    oui. C'est vrai. Nous, on a connu aussi, c'était de notre époque, Marc Métral.

  • Speaker #0

    Oh oui, à l'époque, à la télévision.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, sans oublier également, alors tu vas m'aider.

  • Speaker #0

    Oula.

  • Speaker #1

    Oula. Oulala. Parce que là, je n'ai plus son nom, mais c'est un monsieur qu'on rencontrait régulièrement. Chechny à Genève, un ventriloque suisse. Fred Roby.

  • Speaker #0

    Oui. Exceptionnel ventriloque. Ah oui. Parce que

  • Speaker #1

    Fred Roby, il avait une particularité aussi, c'est qu'il avait une petite indienne. Comme marionnette. Et ce monsieur était capable, tout en buvant une boisson, de faire parler la marionnette très clairement.

  • Speaker #4

    Ah ben ça, avec l'entraînement, c'est trop fort !

  • Speaker #0

    T'imagines, tu dois boire et parler en même temps. Essayez ! Non, Florent, essaye pas ! Vous n'avez pas l'image, mais Florent, allez boire à sa bouteille.

  • Speaker #1

    On en a cité quelques-uns, mais oui, Fred Roby, c'est une personne que j'ai vraiment dans mon cœur. Quand j'étais gamin, c'était lui. Et sous le chapiteau des CNI, il avait fait vraiment fureur à l'époque. Oui,

  • Speaker #0

    il y a quelques années.

  • Speaker #1

    On passe à mes coups de pouce ?

  • Speaker #0

    Tu en as plusieurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    j'en ai deux. Deux ? Mais oui, deux.

  • Speaker #2

    Mais non.

  • Speaker #1

    Alors, premier titre de mon premier coup de pouce, trop de décolore, stop dans la machine à laver, tu cirques pas l'air.

  • Speaker #0

    Mais où tu vas chercher tes titres, Vincent ?

  • Speaker #1

    Alors là là, il doit passer des journées pour les trouver. Alors vous savez peut-être ce que c'est que les lingettes des colorstops dans le commerce. Alors pour une efficacité optimale, c'est une seule lingette dans le tambour et pas tout le paquet. Toutes les couleurs ont été absorbées par les fibres glouton des lingettes. Prêve de plaisanterie, je m'explique. En tant qu'amateur de spectacles de cirque, j'étais ravi, tout comme certainement de nombreux passionnés, du retour du nom Pain d'air sur nos routes. Dans l'esprit commun, ce retour était accompagné de nombreux clichés, dont les fameuses couleurs rouge et jaune et le nom Pinder sur le matériel. Et là, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant sur la place, non, pas pour moi le cirque Pinder, mais un cirque témoin. Vous savez, un petit peu comme les appartements sans saveur que vous pouvez visiter avant d'acheter. Je suis très méchant. Oui, je suis désolé.

  • Speaker #0

    mais c'est parce qu'il attendait d'autres couleurs, je pense.

  • Speaker #1

    Autant mes attentes au niveau de la qualité du spectacle ont été grandement dépassées. Et là, franchement, un immense bravo parce que la qualité du spectacle, c'était exceptionnel. Autant là, je suis malheureusement resté un peu sur ma faim. Vous voyez, j'atténue un peu quand même. Concernant la décoration de la flotte de véhicules et du matériel en général, sachez néanmoins que ma petite déception à ce niveau a été rapidement estompée en découvrant que façade et chapiteau furent l'ancienne propriété, et Florent l'a rappelé, d'un grand nom du cirque helvétique, à savoir le cirque Noc. Ça nous a permis, moi et Nathalie, de nous remémorer tous les merveilleux souvenirs que nous avions pu vivre sous cette toile. Donc finalement, une demi-déception concernant tout ça. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est la moitié d'une lingette,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais parti. J'ai fait ma lessive avant le registre. Moi,

  • Speaker #2

    je tiens à rappeler quand même que c'est une... C'est un retour du cirque Pinder qui a été fait avec, il y a déjà un million et demi qui ont été mis sur la table. On aurait été au bout de 2, 3, 4, 5 ans d'activité, j'aurais dit comme toi.

  • Speaker #1

    D'accord, mais c'est vrai que c'était la première...

  • Speaker #2

    Et à savoir aussi une chose, c'est que pour plein d'éléments, ils ont démarré la tournée avec du matériel loué pour la plupart, peu de camions et que tout a été acheté au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, quand on est allé à Dunkerque, il y avait... Ce petit véhicule promotionnel en plus. Qui venait d'être fait aux couleurs de peint d'air.

  • Speaker #2

    C'est vrai que comme toi, j'ai trouvé ça dommage. Mais en même temps, ça se comprend.

  • Speaker #0

    C'est un retour et autre. Maintenant, je peux comprendre aussi la petite déception de Vincent concernant les véhicules non décorés.

  • Speaker #1

    Maintenant,

  • Speaker #0

    c'est un détail.

  • Speaker #2

    on a vu passer ces messages là aussi beaucoup sur les réseaux sociaux les gens par contre ont été pénibles sur les réseaux sociaux c'était beaucoup c'est le souci parfois des réseaux sociaux après il fallait trouver aussi il fallait trouver quelque chose de négatif oui bien sûr après je le rappelle c'est une annonce qui a été faite en octobre 2024 pour un départ en février 2025 donc chapeau aussi d'arriver à réunir du matériel à partir en tournée mais effectivement je te rejoins Vincent voilà Pinder, c'est rouge et jaune. C'est pas Bordeaux et crème.

  • Speaker #0

    Allez, mon dernier coup de pouce. Qui aime bien, châtie bien. Vous allez être surpris, mais mon second coup de pouce est attribué à mon premier coup de cœur. Je ne vous ai pas perdu, vous arrivez aussi. Quel était mon premier coup de cœur ?

  • Speaker #1

    Les trapézistes et volants.

  • Speaker #0

    En effet, je suis particulièrement fan des numéros de trapèzes volants et des fiailles inzuningas, en particulier tant leurs prestations étaient de grande qualité, on vient d'en parler. Néanmoins... Les voltigeurs Joachim et Wagner pratiquaient leur art avec tellement de facilité et d'aisance que j'aurais aimé voir des retours de saut un peu plus travaillés que le courant demi-tour que l'on voit habituellement dans bon nombre de troupes de volants. Prenez par exemple sur les anciens numéros tels que les Codona en leur temps ou plus récemment sur le Cloune d'Or 2025 du Festival international du cirque de Monte Carlos « Los polémicos la incaballeros » qui travaillent à la perfection leur retour avec des figures vraiment étonnantes. Et puis, je suis persuadé que les Zuningas seraient capables de faire ça. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    ils en sont largement capables. Toi-même, tu expliquais qu'après le spectacle, ils s'entraînent.

  • Speaker #0

    Ça va peut-être revenir au goût du jour, parce que ma maman m'expliquait qu'à l'époque, c'était des choses qui étaient quand même assez courantes, quand elle était dans les années 70, quand elle a vu ses premiers spectacles, notamment chez Jean-Richard, ou d'autres spectacles. spectacle, les retours étaient très travaillés chez certaines troupes. Et puis ça s'est perdu. On a plus travaillé le premier saut et le retour était plus simple. Et là, depuis quelques années, ça revient avec des retours vraiment impressionnants. Donc on leur souhaite de pouvoir faire des retours aussi beaux que leurs autres parents. Oui,

  • Speaker #2

    mais comme je te dis, c'est ce que tu expliquais tout à l'heure, les trapézistes qui ont été, c'est la troupe qui a été récompensé à... à Monaco. Mais dans cette troupe-là, en activité, il n'en reste plus qu'un. Et donc, forcément, les nouveaux voltigeurs sont en apprentissage aussi. Ils le bossent assez dur, pour ce que j'ai pu voir. Et ça viendra. Voilà, ça viendra. Après, il faut savoir aussi que quand on a vu le spectacle, ils en ont enchaîné aussi plusieurs. Il y a peut-être aussi ça qui jouait aussi.

  • Speaker #0

    Ça peut aussi rentrer en ligne de compte.

  • Speaker #2

    Tout à fait. En tout cas, bravo.

  • Speaker #0

    Merci Vincent. De rien. C'est Nathalie qui veut nous...

  • Speaker #1

    C'est à moi ? D'accord. Alors, j'ai fait comme Vincent, j'ai commencé à donner des noms à mes coups de cœur. Alors moi, c'est beaucoup moins travaillé. J'ai appelé ça « Au-delà de l'éloquence » .

  • Speaker #2

    Ah, laisse-nous deviner. Tu vas parler de... Non, te laisse le dire.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je voulais partager avec vous un véritable coup de cœur de ma visite au Cirque Pain d'Air. Il s'agit de M. Loyal, l'homme orchestre du spectacle, j'ai nommé Corentin Colin.

  • Speaker #3

    Ah oui, on est d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Alors, il faut imaginer un jeune homme, un breton de seulement 25 ans, qui réalise un rêve de gosse. Corentin, il n'est pas né sous la toile. C'est un ancien commercial et responsable des ventes qui a littéralement tout plaqué pour l'amour du cirque. Wow. Rien que ça. C'est une histoire qui vous prend aux tripes. Parce que tout abandonner pour vivre une passion, moi, je trouve ça formidable. Les gens qui font ça, moi, je leur tire mon chapeau. C'est vraiment très, très bien. Alors oui, sa voix est agréable. Elle est placée. Sa prestance est indéniable. Mais ce que j'ai vraiment adoré chez lui va bien au-delà du micro. En fait, Corentin Collin, c'est le monsieur loyal qui est parti. Partout, tout le temps. Vous savez, avant que la lumière de piste s'allume et que le spectacle commence, il est déjà dans la salle. Il vous accueille, il vous place, il répond à vos questions.

  • Speaker #0

    Il est mobile, c'est vrai qu'il n'est pas derrière une boîte à sel.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est incroyable. Cette présence et cette proximité, c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et en plus, il dit bonjour aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, non mais... parce qu'il y a des messieurs loyaux excusez-moi en ce moment des fois c'est compliqué on va citer personne non non il faut citer personne mais en tous les cas lui il est là et vraiment là il est là pour son public et ça c'est génial et pour l'amour du cirque c'est pour ça que d'ailleurs je pense qu'il a tout plaqué parce que je pense qu'il aime les gens il aime le cirque et voilà mon moment préféré c'est aussi ce qu'il a fait avec les enfants Merci. au début. Donc, ils raniment la flamme de la grande histoire de Pain d'Air en organisant avec eux un jeu resté célèbre avant le spectacle.

  • Speaker #0

    Je ne jouerai pas avec toi.

  • Speaker #1

    Si, parce que je gagne souvent. Voilà. Donc, à l'époque, il faut savoir que le Cirque Pain d'Air avait comme sponsor Jouer Club. Si mes souvenirs sont bons. Donc, ce n'est plus Jouer Club qui est sponsor du nouveau... de la tournée 2025. Donc... Tous les multiples de 3, il faut dire soit le nom du sponsor qui était Monster Munch ou Pinder. Donc, qui veut jouer avec moi ?

  • Speaker #0

    Florent, il va jouer avec toi. Allez, vas-y. C'est parti.

  • Speaker #1

    C'est qui qui commence ?

  • Speaker #2

    C'est toi.

  • Speaker #1

    1.

  • Speaker #2

    2.

  • Speaker #1

    Je dois dire quoi ? Pinder ? Allez, on va dire Pinder.

  • Speaker #2

    Allez, Pinder, si tu veux.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    4.

  • Speaker #1

    5.

  • Speaker #2

    Pinder.

  • Speaker #1

    7.

  • Speaker #2

    8.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    10. 11 ?

  • Speaker #1

    Il est doué.

  • Speaker #2

    Je pense que vous auriez dû jouer avec moi. Je vais te dire un truc. Moi, j'ai un problème. La première fois que je suis allé voir Pinder avant qu'on aille à Dunkerque, c'était à Saint-Quentin. Et je suis allé avec mon plus grand, Maël. Il adore le jeu et régulièrement...

  • Speaker #1

    Tu fais le jeu avec lui. Et du coup,

  • Speaker #2

    je suis entraîné. Après, si tu veux continuer... On a bien fait de goûter.

  • Speaker #0

    J'en suis à 13.

  • Speaker #2

    figure-toi que nous on est allé à Lille jusqu'à 16 et il a précisé que ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé c'est sûr c'est vrai que c'est pas forcément évident c'est une gymnastique,

  • Speaker #1

    c'est rigolo parce qu'il y a des enfants pour qui ça va tout seul assez instinctivement et d'autres pour qui c'est plus compliqué comme Vincent

  • Speaker #2

    même s'il n'est pas enfant ça reste compliqué il y a des enfants pour lesquels c'est compliqué aussi on aura le détail dans le prochain épisode tu verras c'est vrai que c'est une petite anecdote,

  • Speaker #1

    un petit rappel de l'histoire de Pinder ça fait partie de l'âme de Pinder c'était bien de le retrouver et puis en plus les enfants après gagnent des petits cadeaux ils repartent tous avec quelque chose et ça c'est vraiment génial très sympa De déçu. Exactement. L'intervention de Corentin, donc de notre monsieur loyal, pendant les numéros. Il n'hésite pas à interpeller le jeune public, à les mettre en lumière, à les faire se sentir comme des véritables rois de la piste. J'adore. Il vous donne l'impression que le spectacle a été pensé juste pour vous.

  • Speaker #0

    C'est sûr, quand tu es enfant et que tu vois arriver un monsieur loyal, que tu as la poursuite qui se tourne vers toi et qu'on tend le micro.

  • Speaker #1

    Pour répondre, c'est génial. Ce qui m'a vraiment bluffé également, c'est son rôle d'éducateur du cirque. Comme je le disais à un moment donné, il est pédagogue. Corentin ne se contente pas de présenter les artistes et leurs numéros. Il nous offre également des petites pépites d'informations simples, précises sur l'histoire fascinante du cirque Pinder ou de la discipline. Il prend même le temps de les expliquer en nous donnant par exemple la différence cruciale. entre un fil de ferriste et un funambule.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est vrai. C'est important.

  • Speaker #1

    C'est très important. Ce n'est pas long comme intervention. Non,

  • Speaker #2

    c'est juste ce qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est hyper court, mais très instructif. Et j'ai des personnes autour de moi qui ont été voir le spectacle et qui ne sont pas passionnées ou fans comme nous et qui ont justement apprécié. le fait d'avoir des informations comme ça données au fur et à mesure du spectacle. Ça ne lasse pas le public, bien au contraire, ça les instruit. Et je trouve ça vraiment génial. Et puis, c'est tellement important, il éduque le jeune public, il leur donne les clés pour devenir des spectateurs avertis. Donc, il s'aide comme ça des petites graines de curiosité qui feront, on espère, des amoureux du cirque de demain. Oui,

  • Speaker #2

    c'est important.

  • Speaker #1

    Et enfin, aussi marqué, vraiment, sa disponibilité en piste, elle est également stupéfiante. Corentin, c'est le couteau suisse du chapiteau.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    D'où le chien qui noque. Ah ! Ah ! Pardon. Il peut être... Merci, Florent. De rien. Il peut être, en un instant, le partenaire de l'Auguste pour une reprise de clown. Et à l'instant d'après, il est à la régie. participant activement à la logistique d'un numéro d'acrobate.

  • Speaker #0

    Avec Tisto. Avec Tisto, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il est engagé totalement dans le spectacle. C'est vraiment un amour qui transpire dans chacun de ses gestes. C'est ça. Franchement, c'est impressionnant. Corentin, c'est la preuve que le rêve vraiment peut devenir réalité et qu'il suffit parfois qu'une passion sincère pour... pour une discipline ou pour quelque chose en général, ça peut faire briller les étoiles dans les yeux et sous les chapiteaux. Tout à fait. Je me suis perdue dans ce que j'expliquais, mais voilà, c'est sincère. C'est ça. Non, mais voilà. Il transpire le bonheur et l'envie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est ça, oui. Tu vois qu'il y prend beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, ne vous inquiétez pas. Je vais arrêter là. Je vais arrêter d'en dire davantage sur ce jeune homme car je crois bien que Florent, il nous réserve une petite surprise dans un futur Très proche.

  • Speaker #2

    Très proche, oui, en décembre. Je confirme tout ce que tu as dit et je précise que c'était très beau de voir parler de son métier avec les yeux qui brillaient.

  • Speaker #1

    Je dis merci pour moi,

  • Speaker #2

    mais merci. Merci à Corentin. Ça, c'est juste pour toi, Nathalie. Parce que franchement, tu t'es donnée.

  • Speaker #1

    Mais non,

  • Speaker #2

    mais c'est vrai que... Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    La prochaine fois que vous voulez un petit gars tourner autour des caravanes avec des flycats, c'est qu'il y a quelqu'un qui veut vous interviewer.

  • Speaker #2

    Après, je pense personne.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Non, non, mais c'est vrai que vous l'entendrez plus tard, mais moi qui ai été face à lui, ses yeux ont brillé tout du long de l'interview. Ça m'a marqué. C'était top. je ne lui ai pas dit,

  • Speaker #0

    il va le découvrir en l'écoutant on le remercie grandement et on remercie également Tisto pour avoir accepté de participer aux interviews et puis d'être venu voir notre exposition également, merci de eux-mêmes reprendre la voiture pour venir nous voir ça nous a fait vraiment plaisir après tous les kilomètres qu'ils ont fait oui c'est clair c'est vraiment la passion qui parle c'est chouette

  • Speaker #2

    Et alors, tu as un autre coup de cœur, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un deuxième coup de cœur que j'ai appelé l'équilibre en suspens. Donc, je vais maintenant vous parler d'un artiste qui m'a vraiment emballée. Le jeune Victor Sali. À seulement 26 ans, ce jongleur italien n'est pas un artiste comme les autres. Et pour cause, il a le cirque dans le son. Et cela depuis plusieurs générations. Ses parents sont eux-mêmes Cloun et Auguste de la troupe. Et c'est à leur côté que Victor a fait ses premières armes quand il était enfant.

  • Speaker #0

    J'ai vu quelques images de lui en train de jouer du xylophone.

  • Speaker #1

    Bah oui. C'est étonnant. Il est également musicien. Ça, je pense que c'est un peu de famille en général.

  • Speaker #0

    Il est intègre dans son numéro d'ailleurs. Oui. Bon sang ne saurait mentir.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Ça me rappelle le titre d'une exposition.

  • Speaker #0

    On le dit souvent, oui. On l'a mis dans des cadres.

  • Speaker #1

    Ça marche avec beaucoup d'artistes. C'est ça. Donc, il a beau être jeune quand même, mais son CV, il donne déjà le tournis. Il a fait Moira Orferi, Ronnie Roller, Probst, Das Vals et j'en passe. Et déjà un très, très beau palmarès quand même, n'est-ce pas ? Franchement, on aimerait bien déjà avoir sa carte de visite quand on est artiste. Mais venons-en à son numéro qui dure, lui, environ 7 minutes. Donc, Victor apparaît vêtu tout de noir, l'élégance même. Sa veste à manches longues parsemées de strass et de pierres qui captent la lumière. Il nous plonge immédiatement dans son univers. Oubliez la jonglerie aérienne classique.

  • Speaker #3

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Victor nous propose une jonglerie de rebond incroyablement originale. D'abord sur un podium, puis, tenez-vous bien, sur une batterie.

  • Speaker #2

    Waouh !

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a de la jonglerie... aérienne, verticale. On a de la jonglerie de rebond.

  • Speaker #2

    Avec une touche d'humour aussi, en plus.

  • Speaker #0

    Avec une touche d'humour. On a de la jonglerie horizontale.

  • Speaker #1

    Oui, également.

  • Speaker #0

    On peut vous lancer sur les côtés un numéro de l'élève de Victor Qui.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On a vu plusieurs numéros comme ça, qui ont des numéros un peu...

  • Speaker #0

    Qui sont catalogués dans la jonglerie horizontale. Et puis après, il y a de la jonglerie dans...

  • Speaker #1

    Dans un cône aussi, on avait vu.

  • Speaker #0

    Oui, alors on a également de la jonglerie dans différentes disciplines. Après, on a de la jonglerie animale, où certains animaux ont été amenés à jongler avec des artistes. Par exemple, des singes qui jonglaient avec leur montreur. Ça, on a déjà vu également. Mais là, la jonglerie de rebond, c'est vrai que ça revient à la mode.

  • Speaker #1

    Ça revient à la mode. Et puis, son numéro est vraiment assez incroyable. Donc, il commence doucement avec une routine de trois balles. sur son podium, les faisant rebondir devant lui. Puis dans son dos, avec une aisance quand même assez déconcertante, puis il monte en puissance. On passe à cinq balles, sur des musiques endiablées du groupe de rock italien Maneskin.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui connaissent. Il doit être assez nationaliste. Il est un peu nationaliste parce que... Du coup, il a choisi un groupe de rock italien pour ses musiques.

  • Speaker #1

    Et là, la chorégraphie s'en mêle. Il intègre une pirouette parfaite, sans jamais briser le rythme de ses rebonds. Il pousse l'audace en mélangeant deux balles en rebond et trois balles en jonglerie verticale classique. C'est une symphonie de mouvement.

  • Speaker #0

    C'est sympa, la figure est très belle. comme ça parce que ça va très vite. Le public ne s'en rend pas forcément compte. Mais effectivement, il mélange à ce moment-là les balles rebonds avec de la jamberie verticale.

  • Speaker #1

    Avec la jamberie classique. Franchement, c'est très beau mouvement. Le climax sur le podium est juste à couper le souffle. La salle passe en lumière noire. Victor Jongle avec 7 balles en rebonds. Et termine cette séance en mettant un genou à... terre sous les projecteurs. Il se rebasse avec cette baguette. On en a des frissons. Franchement, c'est assez incroyable. Et puis le meilleur arrive. Les garçons de piste lui amènent une batterie au centre du chapiteau. Et là, l'improbable se produit. Victor, lui, il ne prend pas de baguette. Ah non. Il prend des petites balles de jonglerie. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Il les fait rebondir sur les percussions dans un rythme... absolument fou, transformant son numéro en une performance musicale époustouflante. Et pour la touche finale d'originalité, il ajoute même une balle de ping-pong qu'il utilise avec sa bouche pour atteindre les cymbales. Voilà, c'est la fusion parfaite entre la dextérité du jongleur et le tempo d'un batteur de chine. Franchement, c'est incroyable. Ce jeune homme, c'est...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ce jeune homme qui a eu l'idée de ce type de numéro qu'on a déjà vu en batterie. Et notamment, j'ai une pensée pour un monsieur aussi qu'on avait rencontré à l'époque, Arlette Gruss, qui s'appelait Eddy Carello, qui avait ce numéro également sur batterie.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on l'avait rencontré dans sa caravane où il avait une batterie au fond de sa caravane et où il s'entraînait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il s'entraînait avec ses balles de ping-pong. Et de temps en temps, quand il lançait ses balles de ping-pong, ça ne partait pas sur la bonne percussion. Et il disait ping-pong ball pas cher. Il réessayait avec une autre, ça fonctionnait, il disait ping-pong ball cher. Excellent. Donc ça, ça nous est resté ping-pong ball cher avec ping-pong ball pas cher. Ah oui, ça c'est... Donc attention, choisissez bien vos balles de ping-pong quand vous voulez faire ce type de numéro. Exactement. Ne faites pas chier vous parce que vous risquez d'avaler. La balle de ping-pong. Ah oui, c'est tout un arbre quand même. On laisse ça aux professionnels.

  • Speaker #1

    Donc, rappelez-vous, vraiment, ce numéro est une réussite. Il faut vous rappeler le nom de ce jeune homme, Victor Sali. Oui,

  • Speaker #0

    on le reverra, je pense. Je pense qu'on le reverra. Ses parents également.

  • Speaker #1

    Également, tout à fait. Une famille de musiciens. Et d'ailleurs, du coup, ça se ressent dans son numéro quand même. Voilà, c'était mon deuxième coup de cœur.

  • Speaker #0

    Encore un coup de cœur ou on passe au coup de pouce ?

  • Speaker #1

    Non, on va passer au coup de pouce. Un petit coup de pouce. J'ai appelé ça le Cirque Pain d'Air. Une nouvelle ère entre émerveillement et nostalgie. Je vais reprendre un petit peu, parfois, ce que vous aviez dit pour rebondir. Le Cirque Pain d'Air, c'est une institution emblématique du paysage circassien qui a pris un tournant en faisant le choix de ne plus intégrer d'animaux à son spectacle. Donc aujourd'hui, sous le célèbre chapiteau rouge et or, enfin presque.

  • Speaker #2

    C'est pas vrai. Je mets les deux là.

  • Speaker #1

    Le spectacle se réinvente. Merci. C'était mon petit tout, ça m'a fait sourire quand je l'ai écrit. L'absence de fauves majestueux ou d'éléphants facétieux, donc il est compensé par un déploiement époustouflant de talents humains. Les artistes, acrobates, philophéistes, trapézistes et clowns rivalisent de virtuosité, offrant des numéros d'une technicité et d'une audace qui tiennent le public en allée.

  • Speaker #0

    C'est vrai, on en a parlé.

  • Speaker #1

    La créativité des mises en scène, l'éclat des costumes et la puissance de la musique transforment chaque instant en une célébration de la performance physique et de l'art du spectacle. Donc le siècle peint d'air, c'est la preuve qu'un grand siècle peut offrir une soirée de divertissement de haute volée, remplie d'émerveillements et d'adrénaline. Pourtant, pour ceux qui ont grandi avec l'image des ménageries et des numéros de dressage spectaculaires, une douce et persistante nostalgie flotte dans l'air. L'odeur de la paille et de la sueur. L'imposante silhouette des pachydermes et la relation particulière entre l'homme et l'animal, sauvage ou non d'ailleurs, étaient des éléments intrinsèques de l'expérience peint d'air. C'était une part de la magie d'antan, un lien avec une traduction séculaire. Aujourd'hui, on ne peut s'empêcher d'évoquer avec une pointe de mélancolie ces souvenirs d'enfance où le rugissement des lions ajoutait une... dimensions primitives. Exceptionnel.

  • Speaker #0

    On peut s'empêcher de penser au spectacle qu'on a vu et en incluant les fauves de Frédéric.

  • Speaker #2

    Ah oui, alors là... Là, ça a été quelque chose.

  • Speaker #1

    L'esprit du cirque, quand même, réside avant tout dans la magie du risque, du rire et du rêve partagé sous les étoiles des chapiteaux.

  • Speaker #2

    Oui, et puis en plus, on a quand même la piste. Tu vois...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Donc, bon.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est...

  • Speaker #2

    C'est dans l'air du temps, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Mais voilà, je voulais quand même remettre cette petite pointe de nostalgie, même si j'ai adoré le spectacle. Ah oui, oui. Voilà. C'est un coup de pouce qui n'en est pas un. C'est un moment de nostalgie. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça. Quand nous, on a appris le retour de Pinder sur les routes, on ne s'imaginait pas... Je n'ai même pas regardé le site internet et les artistes. On n'a pas voulu se poliver. Je n'étais pas à mille lieux de penser d'avoir un spectacle de ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Pourtant, je tiens à le préciser, sur les réseaux sociaux, on voit plein de choses. Il y a plein de cirques qui se font littéralement descendre par d'autres. Mais Pain d'air s'en est pris énormément. Et quand on voit la qualité du spectacle qui a été proposé pour un retour en plus, repartir de zéro, voilà. Bravo. Non,

  • Speaker #1

    bravo. Franchement, c'est... Voilà. Maintenant, je vais laisser la parole à Florent. C'est à lui les coups de cœur et les coups de pouce maintenant.

  • Speaker #2

    Alors, les coups de cœur, sans aucune surprise, Tisto. Ah,

  • Speaker #1

    bah oui.

  • Speaker #2

    Et oui, les amis, Tisto, c'est vraiment pour moi une rencontre artistique et humaine. Un artiste multidiscipline, bourré de talent, avec qui nous avions échangé dans l'épisode précédent. Je vais donc vous parler de son numéro plus original. et moi m'attarder sur lui puisque vous avez déjà eu un bel échantillon de ce qu'il est de la personne qu'il est, de l'artiste qu'il est et on l'en remercie voilà donc il nous présente un numéro de Rola Rola axé sur le thème du jeu alors j'ai refait un petit historique du Rola Rola j'ai essayé de chercher un peu des petites choses et d'expliquer ce que c'est en m'inspirant de Vincent rires Clairement.

  • Speaker #0

    Je découvre en même temps.

  • Speaker #2

    Donc, voilà. Le Rola Rola, c'est aussi appelé rouleau américain ou Rola Bola ?

  • Speaker #0

    Alors, Rola Bola, si tu poses la question à Alexis du Cirque Ruby, il va te dire que le Rola Bola, c'est sur une boule.

  • Speaker #2

    Ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et le Rola Rola, c'est sur un cylindre.

  • Speaker #0

    Un cylindre. C'est ça. Pour lui, la différence... Eh bien, Tisto,

  • Speaker #2

    c'est ni un cylindre, ni une boule, d'accord ? Voilà, donc... Non, non, mais oui, bien sûr. C'est pour ça qu'il est exceptionnel. C'est pour ça qu'il est exceptionnel, effectivement. Donc le Rola Rola, ça fait partie des numéros d'équilibre aussi rares et impressionnants qu'on voit au cirque, parce qu'on n'en voit pas tout le temps. Le principe, il paraît simple, c'est une planche posée sur un rouleau, un cylindre ou une boule, si vous voulez. Mais la réalité, en fait, elle révèle du véritable exploit physique. C'est un travail de précision millimétrée, de contrôle musculaire et de concentration. Historiquement, on retrouve des traces et des formes anciennes d'équilibre sur rouleaux en Chine, mais aussi en Europe dès le Moyen-Âge. Après, dans ce que j'ai pu retrouver, la version moderne du Rolla Rolla, celle que l'on connaît aujourd'hui et qu'on voit dans les spectacles de cirque et autres, elle serait attribuée à un Français du nom de Vasque. C'est bizarre comme nom, mais bon. Voilà. qui est considéré du coup comme le père de la discipline à la fin des années 1800 si vous avez des infos par rapport à ça des précisions, n'hésitez pas en commentaire parce que c'est là quand je dis que j'ai essayé de faire comme Vincent je me suis rendu compte du boulot qu'il fait pour trouver les infos c'est compliqué des fois enfin voilà donc les artistes de Rola Rola ils jouent en permanence avec l'instabilité pour augmenter le défi ils ajoutent plusieurs rouleaux empilés superposent des estrades, des planches Merci. ou se lancent dans des équilibres sur les mains, par exemple. Chaque nouvelle combinaison fait grimper la tension, ça marche, le public retient son souffle à chaque seconde. Métistau, lui, va encore plus loin. parce qu'il ne se contente pas de maîtriser la discipline, la scénographie avec ses accessoires. Et c'est son jeu aussi d'acteur qu'il prend. Avec lui, les tuteurs deviennent d'immenses mikado, les estrades, les planches se transforment en dés, en Rubik's Cube ou alors en jeu de cartes géant. Les rouleaux, c'est des pions ou des kits bowling. Selon vous, c'est quoi ? C'est des pions ou des kits bowling ? Hum On lui redemandera.

  • Speaker #1

    On lui reposera la question.

  • Speaker #0

    Peut-être les qui ?

  • Speaker #2

    Peut-être. Il y a vraiment une scénographie qui est faite, qui est travaillée tout autour. Lorsqu'il prend de la hauteur, on se retrouve carrément devant un Tetris géant. C'est exceptionnel. D'ailleurs, pendant l'installation du numéro, même là encore, j'ai eu le tour à Lille où des gens de ma famille sont venus. Et quand ils voyaient l'installation, ils se disaient « Ah, ça c'est un numéro de magie ! » Eh bien non, c'est Tisto qui vous en met plein la vue, plein de couleurs, c'est génial.

  • Speaker #0

    Ils ont peut-être été induits en erreur par le jeu de cartes.

  • Speaker #2

    Même avec l'arrivée de la structure du Tetris. Dès le départ, ils ont vu le truc arriver et ils ont dit « Oula ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pourrait croire qu'on a un numéro de magie.

  • Speaker #2

    J'ai cru aussi que c'était ça, mais non. C'est Tisto qui fait du rola-rola d'une façon remarquable. Voilà. c'est un

  • Speaker #1

    nous ça nous a permis quand on regarde son numéro on ne retombe pas en enfance mais tu te remémores plein de jeux que tu as connus tu voyages en fait c'est incroyable le Rubik's Cube c'était le jeu préféré des enfants dans les années 80 le Tetris parce que sa musique va avec c'est incroyable les détails sont hyper importants dans son numéro Cool !

  • Speaker #0

    Et à la fin de son numéro, après une légère impulsion, il a tout son Rubik's Cube qui est fait de toutes les faces. C'est génial.

  • Speaker #2

    C'est une signature de numéro qui est exceptionnelle. C'est un numéro d'une précision incroyable, presque irréprochable. Et honnêtement, moi, j'ai rien à redire à part bravo au Tisto.

  • Speaker #1

    Bravo à toi.

  • Speaker #0

    Et à son papa.

  • Speaker #2

    et à son papa qui l'aide à le faire c'est son matériel du coup j'ai vraiment hâte moi de découvrir en vrai cette fois les évolutions qu'il compte encore apporter à son numéro qui est déjà exceptionnel mais pour ça il faudra aller le voir dans d'autres cirques le second coup de coeur c'est tout simplement le retour de la légende un pari ambitieux le retour du cirque Pinder en soi, c'est un immense coup de cœur pour moi de voir renaître un géant européen, une institution qui a accompagné tant de générations. Quand tu discutes avec plein de passionnés de cirque, il y a plein de gens qui sont passionnés de cirque, un des noms qui te ressort, qui disent le cirque de mon enfance, c'était le cirque Pinder ou les majorettes, tous ces éléments-là. Et voilà, en fait, ça fait chaud au cœur de le revoir sur les routes, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est le parnum français.

  • Speaker #0

    C'est un cirque qui était présent partout. en France, tu le retrouves dans toutes les régions. Autant certains cirques avaient décidé de sélectionner les régions, autant eux, on les retrouvait un peu partout.

  • Speaker #2

    La mise en place de la tournée 2025, elle est exemplaire parce que c'est ce qu'ils ont fait en fait. Ils ont cadrillé toute la France, ils sont allés partout. 40 villes différentes, c'est énorme. C'est énorme aujourd'hui, ce n'est pas les 150 villes qu'ils faisaient à l'époque. Mais ça reste énorme. Et avec une équipe jeune, dynamique, en s'appuyant sur des pointures du monde du cirque qu'on ne connaît pas, que j'ai évoquées tout à l'heure, parce que c'est des chefs-monteurs, c'est des intendants, mais c'est des gens qui ont bourlingué un peu partout et qui ont aidé toute cette nouvelle équipe à tenir la cadence, à tenir le rythme. Et merci aussi à l'association d'expérience et de la jeunesse, la volonté de moderniser sans trahir l'héritage, parce que c'est dommage qu'il y ait plus d'animaux. Mais dans l'ADN de Pain d'air, dans chaque spectacle, il y avait les animaux, bien sûr, mais il y avait aussi des clowns musicaux, Une qui faisait rire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    des trapézistes, des acrobates, des jongleurs. Et là, on a vu des clones musicaux, des trapézistes, des acrobates, des clones qui font rire, des jongleurs, des équilibristes.

  • Speaker #1

    Il y a une tradition qui reste là. Après, on sait très bien que la modernité actuelle n'est pas avec des animaux dans les cirques. On le sait, on le sent, même nous, en allant voir beaucoup de spectacles. On voit cette évolution et cette différence. Alors bien sûr qu'on peut parfois être nostalgique, surtout dans des grands noms comme le Cirque Pinder. Mais je pense que la modernité est au rendez-vous.

  • Speaker #0

    C'est un magnifique spectacle, même sans animaux.

  • Speaker #1

    Oui, qui valait la peine d'être vu. Même pour les plus sceptiques. Tout ce que j'ai à dire.

  • Speaker #0

    Aurais-tu un petit coup de pouce quand même, Florent ? Oui,

  • Speaker #1

    un petit coup de pouce quand même. C'est du détail, je chipote. C'est au niveau de la partie musicale. Un grand spectacle comme ça, j'ai envie de le voir avec un orchestre. On est sur de la bande-son. L'ancien Pinder avait de la bande-son depuis les années... Je crois que c'est 1983-1984, le dernier orchestre chez Pinder. Mais voilà, en plus, ils ont une gardine faite pour. Et au passage, un petit système son à revoir quand même, parce qu'ayant un passé de technicien, j'ai trouvé ça un petit peu léger sur certains niveaux et certaines musiques. Mais vraiment, c'est parce qu'il faut dire quelque chose. je tiens à le préciser c'est un point d'amélioration pour les prochaines tournées de

  • Speaker #0

    Xavier Martin par exemple très bien on peut passer maintenant à la conclusion merci à toi pour toutes ces informations Alors, il faut savoir qu'on a eu une question sur Instagram.

  • Speaker #1

    Allez !

  • Speaker #0

    Ben oui, Mathilde Delimoge. Alors Vincent m'a dit, ça fait très...

  • Speaker #2

    Oui, ça m'a fait penser aux grosses têtes. Philippe Bouvard sort de ce corps de Mathilde Delimoge.

  • Speaker #0

    Pauvre Mathilde, merci à elle d'avoir posé sa question, franchement. Donc, elle nous demande, combien de spectacles par an... Allez-vous voir tous les trois ? Et est-ce toujours dans l'optique de faire un podcast ? J'ai trouvé cette question très intéressante. Alors, personnellement, on va voir énormément de spectacles. On essaye en tous les cas.

  • Speaker #2

    On n'est pas ceux qui vont en voir le plus, je pense. Non, mais... Il faut rappeler que nous... On travaille à côté. Oui, aussi, c'est un coût financier, tout à fait. C'est important, il y a la place d'entrée pour aller voir le spectacle, mais aussi il y a les frais de déplacement.

  • Speaker #0

    Parfois les frais d'hébergement, si on va loin.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on en est sur une dizaine, peut-être ?

  • Speaker #1

    Un peu plus que dix ? Vingtaine, quand même. Oui,

  • Speaker #0

    on est plus sur une vingtaine.

  • Speaker #2

    Je n'ai pas fait le compte, je découvre la question. Moi,

  • Speaker #1

    je fais les comptes, ne t'inquiète pas. Une vingtaine, un ami.

  • Speaker #0

    Donc, une vingtaine de spectacles. Et alors, non, ce n'est pas forcément... dans l'optique de faire un podcast à chaque fois.

  • Speaker #1

    C'est juste pour le plaisir.

  • Speaker #0

    Le fait d'aller voir des spectacles différents est important. Parce que comme ça, ça permet de parler à tous des spectacles qui existent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et surtout d'aller voir tous les types de spectacles. Et pas te dire, moi j'allais voir tel spectacle et je ne vais pas voir l'autre qui a pris la place. Non,

  • Speaker #0

    justement. C'est important. On essaye de se faire une culture. culture cirque une culture très éclectique sur les différents spectacles de cirque qui existent afin de pouvoir en parler au mieux avec tous et c'est important surtout quand on reçoit du public au niveau du musée puisque tout le monde est différent tout le monde a une approche différente du cirque et je trouve important de savoir répondre aux gens et si je ne sais pas répondre envoyés vers la bonne personne.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Et donc, pour répondre à la question, oui, on voit une vingtaine de spectacles par an à peu près tous les trois.

  • Speaker #2

    Ça peut être des maisons sûres qu'on va voir régulièrement chaque année. Oui. Après des découvertes, des spectacles qu'on n'a pas vus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Des choses qu'on a entendues parler.

  • Speaker #2

    Des festivals.

  • Speaker #0

    Des festivals également, tout à fait.

  • Speaker #2

    Pas que des spectacles en tournée, ça peut être à l'occasion d'un festival.

  • Speaker #0

    C'est ça, et puis également des spectacles dans des structures fixes.

  • Speaker #2

    Des structures fixes, des structures itinérantes.

  • Speaker #0

    On essaye vraiment de voir des choses très différentes, très diversifiées. Et non, on ne va pas faire un podcast à chaque fois parce que sinon...

  • Speaker #1

    On n'a plus de vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que les épisodes nous prennent quand même beaucoup, beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En préparation, en enregistrement et en montage aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En tous les cas,

  • Speaker #0

    merci à Mathilde pour sa question. Merci beaucoup. Comme ça, ça nous permet aussi de voir que...

  • Speaker #2

    Bonne réponse de Nathalie !

  • Speaker #0

    on arrête là avec Philippe Bouvard c'était un hommage alors vous allez pouvoir nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux Facebook c'est ça avec Musée du Cirque Itinérant Théo de France Instagram Musée du Cirque Itinérant HDF X hashtag espace-8 Cirque TikTok Merci. Hashtag musée du cirque itinérant tout attaché en minuscule et notre page Tipeee Ah alors là c'est Florent qui vient de créer cette page Tipeee explique nous un petit peu C'est ça, la page

  • Speaker #1

    Tipeee, donc Culture Cirque le podcast donc le principe de Tipeee c'est pour nous soutenir dans tout ce qu'on fait, nous aider à aller voir des spectacles de cirque C'est bon. Voilà, si vous appréciez ce que l'on vous propose au sein de Culture Cirque, au sein du musée du cirque itinérant des Hauts-de-France, n'hésitez pas à faire un tour sur la page. On a mis en place ce système où vous pouvez nous aider financièrement à continuer ce qu'on fait, parce qu'on rappelle que Culture Cirque, c'est un contenu gratuit.

  • Speaker #0

    Qui a pour but de vous faire découvrir les différents spectacles que l'on va voir, les artistes, l'actualité du musée. des objets un peu particuliers qui viennent de collectionneurs passionnés comme Vincent ou autres et donc d'échanger aussi avec vous autour de ce que l'on aime c'est ça,

  • Speaker #1

    à nous aider à financer tout ça les frais d'hébergement de podcast, le matériel tous ces éléments là pour pouvoir continuer à vous offrir ce contenu sur le long terme, ça n'oblige personne il n'y a pas d'obligation c'est même pas un abonnement c'est un don libre et vous pouvez si vous le souhaitez nous soutenir comme ça, nous remercier pour ce que l'on fait avec

  • Speaker #0

    Culture Cirque d'avance merci à vous et bien sûr également nous retrouver sur notre chaîne dédiée à notre podcast Culture Cirque nos podcasts de Culture Cirque sur Youtube et toutes les autres plateformes alors on arrive à la fin de cet épisode

  • Speaker #1

    1 de la saison ...

  • Speaker #0

    donc on se retrouve en décembre pour un bel entretien avec Corentin

  • Speaker #2

    Colin et en janvier 2026 pour vous parler du Cirque Kni c'est ça mais avant de vous dire au revoir la pièce de collection vous sera présentée par Florent et je ferai une coiffiche technique du spectacle et

  • Speaker #0

    moi je fais la présentation de départ d'accord Ok.

  • Speaker #1

    on va inverser tous les rôles on va essayer d'inverser les rôles là j'ai eu le temps de faire des recherches on s'est pas dit que j'aurais du temps pour le prochain quand même non mais avant de il m'a tué mais avant de vous dire au revoir on vous propose d'entendre le discours de la dernière de la tournée du cirque Pinder à Lille et on souhaite une longue vie au cirque Pinder que vous retrouverez à Paris avec un nouveau spectacle, un nouveau chapiteau rouge et jaune. Vincent. Dès la fin novembre et surtout une longue vie aux équipes de Xavier Martin que l'on a hâte de revoir sur les routes en

  • Speaker #3

    2026. Il y a des jours où l'on aimerait que le temps s'arrête et que le spectacle ne soit pas terminé. Il y a 7 ans, le rideau du Cirque Pinder s'est refermé et en février 2025, la musique a de nouveau repenti, les projecteurs se sont réallumés, les artistes sont de nouveau entrés en piste et vous, vous êtes à nouveau venu rêver. Ce soir, à l'issue de la 383ème représentation de la saison, Le rideau se fermera de nouveau puisque c'est ici, avec vous, à Lille, que nous avons choisi de clôturer cette grande tournée 2025. Ensemble, cette année, nous avons réalisé l'impensable remettre le Cirque Pinder sur les routes de France. Nous avons visité 40 villes et accueilli plus de 600 000 spectateurs. C'est ce que vous le trouverez à un homme en particulier, Daniel Arta, le directeur de ce prestigieux tabissement qui a su nous faire confiance pour cette grande tournée exceptionnelle. Car toujours, toujours, le spectacle a eu lieu. Grâce aux moteurs, démonteurs, chauffeurs, électriciens, les ébravés, le froid, la neige, le pluie, le vent, les fortes chaleurs, toujours le spectacle est dû grâce à eux, et aussi grâce au personnel administratif, aux caissières, et à tous les corps de métiers indispensables à la vie du cirque. Alors forcément, ce soir, lorsque le spectacle sera terminé, nous aurons tous en mémoire vos applaudissements, et demain, alors que nous serons chacune et chacun sur les routes, En direction de Nouvelles Aventures, nous souhaitons que cette tournée ait été un véritable succès et que d'une certaine manière nous avons, nous aussi, marqué l'histoire du cirque en France. Pour aujourd'hui, la fête est terminée. Nous avons été, mesdames et messieurs les enfants, honorés de partager avec vous cette dernière journée. Alors disons-nous simplement que vive le cirque !

  • Speaker #0

    un immense merci en tous les cas de nous avoir écouté pour ce nouvel épisode merci de nous suivre pour cette deuxième saison et puis à très bientôt à bientôt merci beaucoup

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Actualités du Musée

    03:30

  • La Pièce de Collection !

    12:40

  • Focus sur le Spectacle du Cirque Pinder !

    31:29

  • Nos Coups de Coeurs et Coups de Pouces

    39:44

  • Conclusion

    01:29:26

Description

Le Cirque PINDER revient… et nous aussi !
Pour le premier épisode de la saison 2 de
Culture Cirk, on vous emmène sous un chapiteau mythique : celui de la tournée 2025 du Cirque Pinder, de retour après sept ans d’absence.
Avec Nathalie, Florent et Vincent, plongez dans une analyse complète du spectacle : ses forces, ses surprises, ses artistes et ce que ce retour signifie pour l’histoire du cirque en France.

Dans cet épisode :
🎪 L’actualité du Musée du Cirque Itinérant
🎭 Une pièce exceptionnelle : l’assiette Creil & Montereau du clown Auriol
🤹 Le programme complet du nouveau spectacle Pinder
❤️ Nos coups de cœur
👍 Nos coups de pouce
Une conclusion émouvante : le discours de la dernière représentation à Lille

Un épisode riche, passionné, vibrant.
Installez-vous, la lumière baisse…
En piste !


Retrouvez nous sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Accrochez-vous, le spectacle est sur le point de commencer ! Mesdames, Messieurs, chers amoureux du frisson et des étoiles, vous entrez sous le plus grand des chapiteaux sonores. Bienvenue dans Culture Cirque. C'est le podcast incontournable du Musée du Cirque Itinérant des Hauts-de-France, votre passeport VIP pour l'univers vertigineux des arts de la piste. Ici, c'est Vincent qui vous salue, et j'ai une joie folle à vous présenter cette nouvelle session. Avec la Dream Team du Cirque, mes complices de toujours Nathalie et Florent, on vous a préparé un numéro d'équilibriste entre tradition et innovation. Ensemble, nous allons arpenter le fil de l'actualité, illuminer les nouveaux talents émergents et dénicher les tendances les plus folles du moment. Préparez-vous à plonger dans l'histoire, les coulisses et le patrimoine incroyablement riche de cet art vivant. Que vous soyez un érudit du trapèze ou que vous veniez d'acheter votre premier billet, ce podcast est votre place au premier rang. oubliez tout ce que vous savez. et laissez-vous emporter par notre piste aux étoiles sonores. Le gong va rentrer de quelques secondes. Installez-vous confortablement, car ce show est conçu rien que pour vos oreilles. Et bien sûr, l'ultime standing ovation est l'abonnement et votre partage. Aidez-nous à diffuser la magie du cirque au-delà du chapiteau. Alors, sans plus attendre, éteignons les lumières de la ville et que la féerie de culture cirque opère. En piste ! Bonjour les amis, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Ça va Nathalie ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Bonjour à vous tous, je suis Nathalie et en tant que présidente passionnée, je donne vie aux rêves du cirque dans les Hauts-de-France. Mon association gère un musée du cirque itinérant où chaque objet raconte une histoire de vie d'artiste et de numéros époustouflants. Un voyage magique qui vient directement à vous. Et toi Vincent ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ? En pleine forme, toujours extrêmement heureux de vous retrouver. Je suis responsable des animations et des collections pour le musée. Et toi, Florent, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Bonjour à vous, heureux de vous retrouver pour cette nouvelle saison. C'est top, déjà un an. Un an, wow. Moi, tout va bien, toujours passionné de cirque et toujours en charge de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Cette passion ne t'a pas lâché ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    depuis le temps. Non, ça ne veut pas.

  • Speaker #1

    Même avec nous ?

  • Speaker #2

    Ben oui, non, ça ne veut pas. Ça perdure ? c'est ça après un excellent dernier numéro sur le spectacle du cirque allemand Charles Knie et un épisode hors série en compagnie de notre ami et artiste Tisto de quoi va-t-on parler Florent pour ce premier épisode de notre seconde saison et bien cette fois-ci en plus de notre actualité et de ta pièce de collection Vincent nous allons vous parler du retour d'un monument du cirque et oui il y a quelques jours se terminait le spectacle la légende continue du cirque Pinder à Lille après une tournée triomphale on ne pouvait pas ne pas consacrer un épisode sur ce retour. Mais tout de suite, place à l'actualité du musée.

  • Speaker #1

    Ah, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu cette petite musique.

  • Speaker #2

    Oui, ça me manquait.

  • Speaker #1

    oui ça me manquait,

  • Speaker #0

    non mais vraiment le coup de la musique tu nous l'as fait à chaque fois mais c'est vrai,

  • Speaker #1

    oh bon ça va,

  • Speaker #2

    j'aurai d'autres c'est ça c'est pour ça que c'est pour elle qu'on a mis ce jingle là parce que je sais que tu l'aimais bien c'est vrai,

  • Speaker #0

    je te l'ai dit tout de suite en plus tu n'étais pas obligé de le faire remarquer non mais chers amis donc rendez-vous à l'épisode 2 de la saison 2 où Nathalie vous refera la même blague juste après cette musique par contre il faut qu'on avance parce que sinon on est mal barré je

  • Speaker #1

    suis pas sûre que je vais continuer le podcast Donc l'actualité du musée des mois de septembre à novembre, puisque je vais vous parler de choses qui se sont déroulées pendant ces mois. La plus grande actualité fut sans aucun doute la nouvelle création d'exposition du musée du cirque pour la ville de Dourges dans le Pas-de-Calais. Donc je vais vous expliquer un petit peu l'idée jusqu'à la création de celle-ci. Donc sept mois pour réaliser le thème de... Cirque de l'étrange quand le frisson devient spectacle. Il est beau le titre. Franchement.

  • Speaker #0

    C'est ma maman qui a trouvé le titre.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Merci à Elen. Ça fait peur. Ça y est, Laurent, il fait joujou.

  • Speaker #0

    Il a bossé sur ses boutons.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc, sept mois pour réaliser ce fameux thème de l'étrange. Des échanges avec les élus de la ville pour connaître leurs envies et leurs idées, en passant par les recherches d'archives, photos, affiches, articles de presse, tickets, flyers, programmes, etc. La création de thèmes spécifiques que l'on a mis dans des pochettes de couleurs différentes pour bien les différencier parce qu'il y avait en tout plus de 20 cadres réalisés. Les précisions sur les explications, les dates de chaque document. Le prémontage sur des cartons d'exposition afin de savoir où on devait positionner les choses. L'écriture explicative de chaque cadre et annotation de chaque document. Bien entendu, le collage de tous ces documents. l'en... cadrement de ceci, également le choix des grandes affiches et enfin la mise en place des scénettes avec les costumes et objets divers et variés et originaux.

  • Speaker #2

    Un grand bravo à vous deux.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Et à Hélène également. Et surtout un grand bravo d'avoir réussi à faire entrer tout ça dans la structure qui varie de dimension dans chaque salle.

  • Speaker #1

    C'est exact.

  • Speaker #0

    Un grand merci également à toutes les personnes qui ont participé à cette exposition. Je veux dire par là les personnes qui nous ont contactées en parlant des objets qu'elles avaient chez elles et qui seraient prêtes à nous mettre à disposition. C'est vrai qu'on n'a pas compté nos kilomètres pour aller chercher les différentes pièces.

  • Speaker #2

    Je crois que tu as fait un aller-retour sur la journée très très loin. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Un douchilé minime qui restera dans les annales sur la journée. pour la rencontre d'une personne vraiment très sympathique. Merci à Yves et à sa famille de nous avoir reçus. C'est vrai, un grand merci à eux, parce que ça peut arriver qu'il nous manque un document, que ce soit dans les cadres dont tu parlais ou bien même dans les scénettes qu'on a pu montrer au public. Ainsi que les vitrines. Et les vitrines également. Merci à toutes ces personnes qui nous ont contactées d'elles-mêmes en nous disant qu'on a peut-être la pièce qui va vous intéresser. Et donc, ça nous a permis de boucler cette exposition en un temps record. Parce que sept mois, c'est quand même un temps record. C'est très court. C'est assez court.

  • Speaker #1

    Avec tout ce que je vous ai expliqué, c'est vrai. Ça nous a pris beaucoup de soirées et de week-ends.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon boulot. Après, vous, vous êtes bénévole. Maman est bénévole également. Donc, quand on met ça tout bout à bout, c'était vraiment un énorme chantier. Mais qu'on a réussi à relever de main de maître en sept mois. C'était cool. Et en plus, on a eu du monde.

  • Speaker #1

    Et on a eu beaucoup de monde. Tout à fait. Et l'ultime point, bien sûr, ça fut l'installation des cadres, affiches et scénettes dans le musée pour voir si tout passait. Parce qu'il faut savoir que je fais un plan d'exposition. Et entre le plan d'exposition, la réalité de terrain,

  • Speaker #2

    c'est autre chose. que l'on rencontre avec des poutres mal placées par exemple voilà ce genre de choses qui nous font tout décaler c'est pas grave c'est l'itinérance c'est l'itinérance d'habitude c'est Florence c'est la phrase je pense que l'histoire de la nuit qui succède au montage les deux ils rentrent chez eux c'est pas grave c'est l'itinérance ça va le faire tout va rentrer et tout est rentré Et tout est rentré. Oui,

  • Speaker #1

    tout est rentré. Je ne dis pas que des bêtises. Non, non, non.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de quoi s'énerver, à chaque fois ça passe.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, sept mois de travail, de discussions, de chamailleries aussi, de découvertes ont jalonné cette nouvelle création. Donc, le musée du Cirque a été installé pendant une semaine lors des vacances de la Toussaint. Tous les groupes d'enfants des centres de loisirs, ainsi que le tout public, ont eu l'occasion de visiter le musée dans la semaine. Et une soirée spéciale Halloween. a clôturé cette semaine où on a pu également travailler autour des cinq sens lors de cette soirée.

  • Speaker #0

    C'était génial, on en profite pour remercier la ville de Dourges. Oui, merci beaucoup pour son accueil. Et également tous les centres, le tout public, toutes ces personnes qui sont venues visiter l'expo, c'était franchement sympathique et enrichissant.

  • Speaker #2

    En total, ça t'a fait 500 personnes sur la semaine quand même,

  • Speaker #0

    c'est pas mal. A peu près, oui,

  • Speaker #1

    donc c'était très bien.

  • Speaker #0

    ça permet un petit coup de chapeau également à notre jeune Enzo qui est venu nous donner un petit mot merci à Enzo, tout à fait un jeune homme dans la réussite de cette exposition oui parce qu'il est venu au montage à la soirée,

  • Speaker #1

    au démontage voilà donc un jeune passionné et qui, je pense, fera de grandes choses, ce garçon. Il faut garder en tête et merci à lui. Sachez également que le montage de la structure et de l'exposition dure deux jours et le démontage un jour et demi. Également, au niveau de l'actualité, nous avons une exposition pédagogique sur le thème du voyage qui, elle, est installée dans la médiathèque de la ville de Bierne, à côté de Dunkerque. Ah,

  • Speaker #2

    d'accord.

  • Speaker #0

    Ça s'est très bien passé. On était très bien reçus par la directrice de la médiathèque, chez qui j'ai fait également des animations, une animation pour les enfants.

  • Speaker #1

    Également. J'allais justement en parler. Cette exposition dure trois semaines, de fin octobre à mi-novembre. C'est-à-dire que l'on a enchaîné le démontage, le rangement, le remplissage pour refaire le montage de l'exposition pédagogique sur la ville de Dunkerque. Tout ça en... Deux jours et demi.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, Vincent a fait une animation sur le thème du clown, tout à fait, avec les enfants qui s'étaient inscrits à cette activité à la médiathèque.

  • Speaker #0

    Par le biais de la communauté de communes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été ravi de voir également, je n'étais pas le seul intervenant, mais il y avait un monsieur, l'ancien maire de la ville de Bièresne, était, je pense, ancien clown, ou collectionné sur le thème du clown. Il avait fait répéter aux enfants le numéro du miroir brisé avant mon arrivée. Ah, super ça ! J'ai vu le miroir, le miroir était vraiment magnifique. J'aurais bien pris pour chez nous.

  • Speaker #1

    C'est peut-être un message où on pourra écouter.

  • Speaker #0

    C'était également charmant. Et puis comme quoi, lui, il a gardé sa fibre pour le cirque aussi.

  • Speaker #1

    C'est bien du coup.

  • Speaker #0

    Son écharpe de mer raccrochée. Il partage sa passion pour le cirque avec les enfants de la commune ou des communes voisines.

  • Speaker #1

    Ça a permis de faire découvrir ou redécouvrir ce mythique métier de clown.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci à toi et à la commune de Bièrene. Et enfin, la directrice de la médiathèque de Bièrene de nous avoir accueillis et de nous accueillir encore. Puisqu'on démonte la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Très bien. Mais ce n'est peut-être pas qu'un au revoir, puisque cette commune serait peut-être intéressée pour faire venir le musée du cirque itinérant.

  • Speaker #2

    Oh, on vous en parlera en tout cas lorsque ça se concrétisera. Merci Nathalie.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'avoir écoutée.

  • Speaker #2

    Mais de rien, avec plaisir toujours. Et donc maintenant, on va passer la parole à Vincent, qui va nous présenter une pièce de sa collection.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite musique. Imaginez un instant le Paris frémissant des années 1840. Les lumières sont vives sur les Champs-Élysées, la piste du cirque vibre sous le sabot des chevaux et la haute société parisienne s'émerveille devant la star absolue, Jean-Baptiste Auriol, l'homme qui défie la gravité. Mais la gloire de ce clown n'est pas restée confinée à la piste. Elle a quitté le chapiteau pour s'inviter à table.

  • Speaker #1

    À table ?

  • Speaker #0

    Et oui, aujourd'hui, nous allons découvrir un objet fascinant, une assiette.

  • Speaker #2

    À chaque fois, tu parles de nourriture pendant le podcast.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas du tout.

  • Speaker #2

    Ça ne va pas.

  • Speaker #0

    La dernière fois, c'était un jeu, mais je n'ai dit plus jamais parce que vous m'avez embêté. J'ai dit, je vais mettre une assiette, ce sera peut-être plus facile.

  • Speaker #1

    Ça dépend ce que tu mets dans l'assiette.

  • Speaker #0

    Alors, une assiette de faïence, un disque de 21 centimètres de diamètre, produit par la prestigieuse manufacture de Creil et Montreau. C'est une pièce de collection, mais c'est surtout un véritable miroir de l'engouement du XIXe siècle. Fermez les yeux et laissez-vous guider.

  • Speaker #1

    Attends, Vincent, tu nous parles d'une assiette, pas d'un miroir.

  • Speaker #0

    Tu vas comprendre. Au centre de cette assiette, sur un fond blanc éclatant, le spectacle est en couleur. Une scène de cirque s'anime sous nos yeux. Nous voyons un grand cheval noir musclé lancé au galop. Devant lui, un écuyer tend un large drap. Et au-dessus d'eux, en plein vol, une petite figure saute par-dessus l'obstacle. C'est lui, le clown oriole, représenté dans un de ses bons légendaires. Cette assiette, avec son aile décorée de motifs circassiens et militaires, n'est pas une simple vaisselle. Elle est estampillée porcelaine opaque et porte les seaux d'excellence de Creil et Montreau. Elle est la preuve tangible que la célébrité d'Auriole était si retentissante qu'elle s'est transformée en objet de décoration quotidienne.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que les gens avaient l'assiette chez eux et ils mangeaient dedans.

  • Speaker #0

    Oui. Alors si vous le voulez bien, on va commencer par décrypter un petit peu cette entreprise de Creil et Montreau, la manufacture qui a gravé la célébrité, cette assiette. Du clone Auriol n'est pas un hasard, c'est le produit parfait de son époque, un carrefour brillant entre l'art du spectacle populaire et le génie de l'industrie française. Pour comprendre comment la gloire d'Auriol a pu finir sous verre, il faut parler de la manufacture de Creil et Montreau, une entreprise majeure du XIXe siècle qui a littéralement mis la culture populaire sur nos tables. Creil et Montreau n'est pas une seule usine, mais la réunion, vers 1840, de deux manufacturiers historiques majeurs installés l'une.

  • Speaker #2

    Laisse-moi deviner, celle de Creil et celle de Montreau ?

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. L'une installée dans l'Oise et l'autre en Seine-et-Marne.

  • Speaker #1

    Donc Creil est dans l'Oise et Montreau en Seine-et-Marne. Je suis certaine puisque Creil est en la ville où j'ai été au collège à l'époque.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'étais dans l'Oise à l'époque.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors leur spécialité, la faïence fine qu'ils appelaient fièrement porcelaine opaque ou... Terre de fer, cette innovation était capitale. Elle offrait une alternative élégante, très blanche et d'une résistance supérieure, mais surtout beaucoup moins chère que la porcelaine traditionnelle réservée à l'aristocratie. L'excellence de leur production était indiscutable. En témoignent les distinctions obtenues aux grandes expositions nationales. Les médailles d'or de 1834 et 1839 étaient des labels de qualité prestigieux qui garantissaient aux consommateurs l'innovation et le savoir-faire. Sur notre faïence, c'est bien indiqué, cette médaille d'or est indiquée au verso de la faïence.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est sous la direction avisée de Leboeuf, Millet et compagnie que la manufacture a atteint son apogée, modernisant la production et exploitant pleinement les nouvelles technologies. Mais le véritable coup de génie de Cray et Montreau, c'est d'avoir compris l'évolution des goûts et d'avoir inventé ce que l'on appelle les assiettes historiées ou assiettes parlantes. Avant elle, la vaisselle racontait la mythologie ou des scènes florales. Avec Creil et Montreau, l'assiette devient un véritable journal mural. Grâce à la technique de l'impression sur faïence ou transfert, les dessins initialement gravés sur cuivre étaient reproduits avec une finesse remarquable et à grande échelle. Fini la vaisselle figée, sur les tables, les bourgeois et les notables ont s'asseillé pour commenter de l'actualité politique, les proverbes amusants, les voyages exotiques et surtout les grandes figures du spectacle. En créant des séries complètes comme le cirque Franconie, dont fait partie notre assiette d'auriole, Crayer Montreau a fait plus que de la vaisselle, elle a démocratisé la célébrité. L'image de l'homme oiseau n'était plus réservée qu'aux quelques chanceux qui pouvaient se rendre au cirque des Champs-Élysées. Elle devenait omniprésente un objet de conversation quotidien. Pour la bourgeoisie montante, l'acquisition de ces séries était une façon d'affirmer son goût pour la culture moderne et son appartenance à l'ère du temps. L'assiette du clown Oriol est donc le point de rencontre entre la prouesse athlétique de l'artiste et la puissance économique de l'industrie. Elle témoigne de la force de ces manufactures qui ont réussi à graver le visage de la célébrité dans notre quotidien. L'objet que nous venons de décrypter est la preuve que la célébrité d'Oriol était si retentissante qu'elle a forcé les industries à l'immortaliser. Découvrons maintenant l'histoire extraordinaire de cet homme qui a rendu cet exploit nécessaire.

  • Speaker #2

    C'est un peu les premiers produits dérivés du cirque. Tout à fait,

  • Speaker #0

    c'était effectivement les premiers produits dérivés.

  • Speaker #1

    À l'époque, il y avait les photos et les paillances. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors imaginez un instant le Paris des années 1830. Les nuits sont éclairées par les lumières du faubourg du Temple et la haute société se presse aux portes du cirque olympique. Vincent avait déjà sa place. J'aurais bien aimé avoir ma place au cirque.

  • Speaker #2

    Je crois d'ailleurs dans les documents aux archives nationales du monde du travail, on te mentionne. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors c'est là, dans l'atmosphère vibrante et équestre de la piste, qu'un homme a fait son apparition si stupéfiant qu'il allait devenir l'étalon or de la fantaisie et de l'acrobatie. Son nom était Jean-Baptiste Auriol, mais on l'appelait bientôt l'homme oiseau. Il n'était pas un simple artiste. Il était... selon tous les historiens et les chroniqueurs de l'époque, le grotesque, le plus extraordinaire de son siècle et sans doute le prince des clowns. Né à Toulouse en 1806. Et alors là, je m'adresse à vous. Quel autre artiste de talent était né à Toulouse ? Alors, un autre Toulousain qui a fait, dans une de ses disciplines, qui a été le créateur d'une discipline en France.

  • Speaker #2

    Le trapèze volant.

  • Speaker #1

    Ah, le trapèze volant. Oui, il s'appelait. Jules Léotard,

  • Speaker #2

    qui était également Toulousain.

  • Speaker #0

    Coriol était né à Toulouse en 1806. Jean-Baptiste Coriol portait le cirque dans ses veines. Son père Louis était déjà un célèbre acrobate, sauteur et danseur de cordes. Sa mère Maria Gouzy, banquiste et écuière, avait encore caracolé et bondi la veille de sa naissance, laissant dire aux gens qu'Oriol était entré dans le monde en sautant. Formé par de tels maîtres, il reçut une éducation d'artiste visuelle complète, prenant son envol aux côtés de ses frères et sœurs dès l'âge de 6 ans pour s'exhiber dans le Midi de la France, où la faveur publique accueillit immédiatement les cabrioles du jeune enfant. C'est le 1er juillet 1834, au cirque olympique du Faubourg du Temple, qu'il fit ses débuts à Paris. Son ascension fut fulgurante, initialement classée comme grotesque, puis rapidement comme clown ou clone. Selon la prononciation francisée des Franconis, il s'impose par une maîtrise de son corps que l'on disait alors encyclopédique. Ce petit homme, un peu replé mais doté d'une légèreté exceptionnelle, apparaissait toujours dans un costume pailleté et coiffé d'un grélois, une sorte de petit bonnet avec des grelots assez amusants.

  • Speaker #1

    Un petit peu comme les fous du roi ?

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les fous du roi, tout à fait. Sa structure physique était jugée parfaite, des muscles mieux attachés, un cou athlétique, le tout surmonté d'une tête jovialement chinoise. Il possédait une détente et une énergie si phénoménales qu'il était capable de se propulser incroyablement loin et haut.

  • Speaker #2

    Le mec qui te fait un tour du monde juste en se mettant devant toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. L'écrivain et chroniqueur Théophile Gauthier, un fervent admirateur qui le suivit, du cirque olympique au Carré Marigny ne tarissaient pas d'éloge. Il affirmait sans détour « Les singes sont boiteux et manchots à côté d'Auriol. » Les lois de la pesanteur paraissent lui être complètement inconnues. Il allait jusqu'à dire « Il grimpe comme une mouche le long des parois vernissées d'une haute colonne. Il marcherait contre un plafond s'il le voulait. S'il ne vole pas, c'est par coquetterie. Il faut se pencher. »

  • Speaker #1

    C'était bon à l'époque, ce que les chroniqueurs disaient.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Gravement. En plus,

  • Speaker #1

    c'était Ophique Gauthier. Oui, c'était pas n'importe qui.

  • Speaker #0

    Il faut se pencher sur ses exploits pour comprendre l'ampleur de son génie. Auriol était à la fois sauteur, jongleur, équilibriste, danseur de cordée, écuyer, il savait tout faire. Sur le tapis, il réalisait des exercices d'une difficulté extraordinaire. Il tournait des sauts périlleux au-dessus de ses babouches ou sur un mouchoir plié successivement en deux, en quatre, puis en huit. Un de ses tours les plus audacieux consistait à s'élancer sur un tremplin pour franchir d'un seul bond une rangée de grenadiers baïonnettes au canon. Ou encore, il sautait à travers un cerceau bardé de pipes. Mais il était aussi l'empereur de l'équilibre instable. Son numéro des bouteilles était légendaire. Il les posait comme des quilles sur un guéridon et marchait dessus, les couchant l'une après l'autre avec son pied jusqu'à la dernière, sur laquelle il se tenait en parfait équilibre. Puis, il les relevait de la même manière. courant légèrement de l'une sur l'autre, comme s'il eût été sur le plancher le plus uni. Ses autres prouesses incluaient l'équilibre précaire sur des chaises empilées, des échasses ou même une béquille. De plus, il était un maître de la pantomie macrobatique, réduisant souvent la parole au strict minimum, un léger bruissement de grelot et un petit cri, le fameux « là ! » d'Auriol, que Gauthier jugeait plus éloquent que n'importe quel. tirade de mélodrames. Même dans l'aréquestre, il triomphait de façon unique, debout sur un cheval, lancé au galop. Il jonglait avec des boules de cuivre ou des saladiers de porcelaine, se tenant en équilibre, deux mains à la force des poignets. Il était célèbre pour ses simulacres de chute, employant les moyens les plus comiques et en apparence les plus dangereux pour courir après sa monture et remonter sur l'animal qui lui se tenait au galop, suscitant l'hilarité et lim... et l'admiration frénétique. Cet homme qui, par l'éloquence de son corps, était capable de réaliser la pyramide humaine, ou l'aile d'un moulin à vent avec son seul corps, prouvant la gratuité glorieuse d'un art qui n'avait d'autre but que l'exploit et le rire.

  • Speaker #1

    Il était plus que complet, cet artiste, au niveau des disciplines.

  • Speaker #2

    Ça c'est pour Oriol, mais aussi pour toi, Vincent.

  • Speaker #1

    Oui, il a une éloquence.

  • Speaker #2

    Eloquence. Une plume fantastique. C'est clair.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui rendait Oriol si unique n'était pas seulement la dangerosité de ses exploits, mais le contraste entre cette prouesse et sa désinvolture narquoise. Il provoquait le rire par sa fantaisie, son entrain et ses gestes pleins de grâce. Son masque comique sans jamais tomber dans la vulgarité et ses petits cris ou mots plaisants divertissaient l'assistance entre deux exercices équestres par des farces et des lazis. toujours de bon goût. Sa seule grimace pouvait exciter la joie de toute la salle. Après son succès au cirque olympique, il fut engagé au cirque des Champs-Elysées, dirigé par le grand Louis Dejean. Je pense que ce nom-là, on n'a pas fini d'en parler non plus. On retrouvera certainement l'occasion de parler de M. Dejean dans un autre épisode. Ce temple du cheval, qui fut inauguré en 1843, c'est dans ce lieu prestigieux devant la haute société parisienne qu'Auriol réussit le pari de triompher essentiellement ... avec ses acrobaties au sol. Les louanges des journalistes n'en finissaient plus. L'un d'eux lui dédia cet étonnant aphorisme gravé dans les mémoires. Quoi de plus léger que la plume ? La poussière. Quoi de plus léger que la poussière ? Le vent. Quoi de plus léger que le vent ? Oriole. Fort de cette gloire parisienne, Oriole s'est ensuite produit dans les plus grandes capitales européennes, de Madrid à Berlin, en passant par Londres et Bruxelles, avant de revenir à Paris. pour l'inauguration du Cirque Napoléon en 1852. Il était jusqu'à sa mort en 1881 une légende vivante. Jean-Baptiste Oriol a laissé derrière lui l'héritage d'un art total, prouvant que le rire le plus joyeux n'est souvent de l'exploit le plus technique. Il a, pour toujours, marqué l'histoire du cirque comme le prince qui refusa de voler, mais qui fit croire à tous qu'il le pouvait. Alors la prochaine fois que vous croiserez l'image de ce petit homme aux muscles puissants et à la mine comique, Rappelez-vous que Jean-Baptiste Torriol n'a pas seulement été un maître de l'acrobatie, il a été une force poétique, un vertige philosophique et une icône dont l'impact a façonné la vision de l'art et du rire jusqu'à aujourd'hui. Il est le prince du cirque qui, par la magie de son corps, a offert au monde l'image d'une liberté totale.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #0

    en conclusion sur ce bel objet... Nous laissons derrière nous le Paris effervescent du XIXe siècle, les pistes vibrantes du cirque olympique et l'éclat des manufactures en pleine révolution industrielle. Que reste-t-il au fond de cette rencontre improbable entre l'homme oiseau et la faïence ? L'assiette de Creil et Montreau que nous avons examinée est bien plus qu'un simple objet de collection. Elle est la preuve matérielle d'un phénomène de société. Elle symbolise le moment précis où la culture populaire a pris son essor, quittant l'éphémère de la scène pour être gravée dans la culture quotidienne. Elle atteste de l'extraordinaire pouvoir de la faïence fine à capturer et à démocratiser la gloire, transformant un numéro athlétique en un motif de conversation autour de la table. Quant à Jean-Baptiste Oriol, il a accompli un prodige au-delà de la voltige. Il n'a pas seulement été le prince des clowns de son époque, il a été un déclencheur esthétique et philosophique. Grâce à son corps éloquent, capable de défier les lois de la gravité, il est devenu le symbole de la liberté pour une génération d'artistes et d'écrivains, les inspirant à avoir dans l'exploit athlétique une critique implicite de la lourdeur et de la médiocrité de la société bourgeoise. En réduisant la parole à un simple « là » , Auriol a rappelé que l'art le plus pur pouvait se passer de mots. Aujourd'hui, quand nous admirons l'élan de ce petit homme figé sur cette céramique colorée, Merci. Nous ne voyons pas seulement un clown, nous contemplons un fragment de modernité, l'image d'un artiste dont le génie a été si grand qu'il a forcé l'industrie à l'immortaliser et les plus grands poètes à chanter sa chute dans les étoiles. Auriol a marqué l'histoire non pas en volant, mais en nous faisant croire que l'impossible était le temps d'un saut absolument réel. Il a fait du cirque une métaphore de la grandeur humaine et ses sept héritages. gravés dans la mémoire et dans la faïence qui continuent de nous fasciner.

  • Speaker #2

    Wow, bravo. J'ai eu envie d'appuyer sur le bouton tout du long. Je me suis dit, on va souhaiter tout le monde. Je me suis retenu à la fin. Vincent, tu as eu 20 sur 20 en philo, non ?

  • Speaker #0

    Eh bien, non.

  • Speaker #1

    Il aurait dû,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #0

    J'ai tout juste la moyenne.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'on appelle un artiste incompris.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est... Franchement... Alors, ce qui est incroyable...

  • Speaker #0

    Ça faisait très longtemps que j'avais envie de parler d'Auriole. Ça m'a fait plaisir. Ça t'a fait plaisir de faire ces recherches. Oui, mais comme à chaque fois, les recherches sont plaisantes.

  • Speaker #1

    On apprend plein de choses. Au-delà de l'objet en lui-même, on a l'histoire de cet homme qui est fascinante et dont les journalistes ou les chroniqueurs de l'époque ont su...

  • Speaker #0

    phénoménalement bien parlé.

  • Speaker #1

    Phénoménal. C'est ça. Il y a une seule chose que je n'ai pas pu vérifier, que mon papa m'avait confiée. Peut-être que certains de nos auditeurs pourront nous aiguiller là-dessus. Il avait été tellement célèbre dans sa carrière que sur la fin de sa carrière, il a même fait de la politique, Oriol, apparemment.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver aucune trace de tout ça. Déjà,

  • Speaker #0

    je trouve que... Ça remonte.

  • Speaker #1

    1830,

  • Speaker #0

    40, 50... Déjà, je trouve que tu as trouvé énormément de choses sur cet homme. Oui, ce qui m'a fait plaisir,

  • Speaker #1

    c'est de retrouver justement l'histoire des grands journalistes, les écrivains, les poètes qui ont écrit sur Auriol, ont écrit des choses magnifiques. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore cette tirade sur... La plume, la poussière, le vent et Oriole. Oui,

  • Speaker #1

    c'est magnifique.

  • Speaker #2

    C'est beau, très très beau.

  • Speaker #0

    Cette métaphore est magnifique. Alors, un grand merci à toi, Vincent, pour cette magnifique description et analyse de ce chef-d'œuvre unique, d'ailleurs. On a encore quelques exemplaires de cette assiette qui existe. On peut encore les trouver. On peut encore les trouver, mais ça reste quand même quelque chose d'assez rare. et si vous avez l'occasion... d'aller voir sur nos réseaux. On vous montrera ce visuel en photo. Donc n'hésitez pas et dites-nous si ça correspond bien à ce que Vincent a pu vous décrire. Mais je pense que rien qu'en t'écoutant, on voyait l'assiette naître sous nos yeux. Honnêtement.

  • Speaker #2

    Vraiment. Merci à vous en tous les cas. Et potentiellement la découvrir lors d'une expo du musée.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On pourra... honorer ta description en la mettant dans une vitrine. Et maintenant, nous allons faire place à notre focus spectacle.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, avec une voix légèrement modifiée suite à l'environnement ambiant, puisqu'il pleut juste au-dessus de notre tête, et nous enregistrons dans une véranda. Tout à fait. Voilà, vous savez tout. Je vais.

  • Speaker #0

    Voilà, vous savez tout maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais. Donc on s'excuse pour la petite gêne occasionnée, mais on a un temps limité pour enregistrer les gars. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut arriver à croiser nos engendres. C'est ça.

  • Speaker #2

    Vous verrez l'interview qui sortira après, il y a des petites surprises aussi dedans. Alors.

  • Speaker #0

    Donc tu vas nous parler de quoi ?

  • Speaker #2

    Je vais vous parler du Cirque Pain d'Air et de l'affiche technique du spectacle. Le Cirque Pain d'Air, c'est une véritable légende européenne, même mondiale, signe enfin son grand retour sur les routes après sept années d'absence. Un petit peu moins au niveau de Paris, mais sept années d'absence sur les routes. En France ? Oui,

  • Speaker #0

    on ne les avait pas vues depuis très longtemps. Oui,

  • Speaker #2

    en France, parce qu'il y en a eu en Angleterre. Ça commençait à faire long. et Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de ce cirque, je vous invite à écouter notre premier épisode hors série que nous lui avions consacré. En 2025, il renaît et repart en tournée, et sincèrement, merci. Merci. Parce que Pinder, c'est pour moi l'équivalent français du barnum américain. Un monument du cirque, un nom qui ne peut pas disparaître. Voilà. J'ai essayé de copier un peu Vincent dans le style « Vous avez remarqué ? »

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça faisait partie des noms importants. Ils étaient obligés de revenir.

  • Speaker #0

    En France, des noms, on a les Bougliones, on a Pinder, on a Grusse, Amar, et Medrano.

  • Speaker #2

    on va oublier personne parce que sinon on va fâcher les gens acheter les avatars aussi le nom Zavatar mais oui effectivement Pain d'air c'est quelque chose et donc du coup pour continuer sans entrer dans les histoires familiales parce que ce n'est pas notre rôle ni le sujet, on a appris que Xavier Martin un producteur qui a 28 ans donc qui est assez jeune non, pour... et qui s'occupe du Cirque de Noël de Toulouse depuis maintenant 5 ans, s'est associé avec André et Alexandre Edelstein pour relancer la marque Pain d'Air. Alors, résultat de tout ça, bien sûr, une location du nom Pain d'Air et une tournée de février à octobre 2025 avec des chiffres qui donnent le vertige. 380 représentations, 40 villes visitées, plus de 600 000 spectateurs sur cette période. 32 convois, dont 15 semi-remorques, 65 personnes en itinérance. Un investissement de 1,5 million d'euros et un chapiteau bien connu, l'ancien chapiteau du cirque Nock, offrant 1600 places qu'on a été heureux de redécouvrir sur les routes françaises. Oui,

  • Speaker #3

    j'en parlais je pense.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #2

    j'en dis pas plus justement parce que je sais que tu en parles après. Passons maintenant à la fiche technique du spectacle. On a la propriétaire de la marque peint d'air André Edelstein qui a 86 ans. Je précise un peu les âges parce que c'est... Pour expliquer ce renouveau du Cirque plein air, j'en parlerai plus précisément dans les coups de cœur. La pérennisation de la marque est assurée par son petit-fils, Alexandre Edelstein, qui a 23 ans. La direction du cirque et producteur en tournée, Xavier Martin, donc 28 ans. À la communication, médias, presse, opérations spéciales, nous avions Pierre Galibert, qui était également le monsieur loyal sur Toulouse.

  • Speaker #1

    Voilà pourquoi on a vu cet après-midi, on a regardé une vidéo. et on est tombé, on s'attendait à voir

  • Speaker #2

    Corentin ça y est je comprends on aura un peu plus de détails aussi dans l'interview prochaine il a vieilli Corentin c'est ce qu'on s'est dit c'est en début de tournée il n'a plus de cheveux Pierre Galibert qui s'occupe de la communication et qui a été monsieur loyal sur Toulouse et qui de temps en temps a remplacé un petit peu Corentin lorsqu'il était pris par d'autres obligations mais vous aurez le détail dans un prochain épisode en charge de la tournée Christophe Héri, bien connu au Cirque Pinder, à la direction artistique Alessia Macacci, en chef monteur Sandro Reggio, chef de piste et de salle Corentin Colin et Monsieur Loyal, hors de Toulouse, sur les routes, à l'intendance Bruno Chaumienne, à la création lumière Eric Volpati et Grégoire Nossmann, poursuiteur Adrien Elouat et technicien son et lumière José Pisfil. Voilà, j'ai terminé. Alors, il y a beaucoup de nouveaux noms et beaucoup d'anciens noms des gens qui, quand on s'intéresse au monde du cirque, ont travaillé un peu partout. Et je pense que c'est ça qui a donné un petit peu ce succès au Cirque Père d'Or. C'est un mélange de compétences et de nouvelles visions. C'est ça,

  • Speaker #0

    un renouveau.

  • Speaker #2

    Voilà. Maintenant, Nathalie, tu peux nous parler du spectacle. S'il te plaît, on n'attend que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ben voilà, je vais vous présenter le programme. Nous avons été voir le spectacle. du Cirque Pinder le 17 août de cette année, à 15h, dans la ville de Saint-Paul-sur-Mer, à côté de Dunkerque. On aime bien la ville de Dunkerque. C'est elle qui nous aime bien.

  • Speaker #1

    Florent l'a vu plusieurs fois.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pour vous parler de ça, en tous les cas de ce que j'ai vu et du programme que j'ai vu ce jour-là. On s'est basé sur ce jour-là. Sur ce jour-là, tout à fait. Je vais vous donner même l'ordre du spectacle que l'on a vu. Allez,

  • Speaker #1

    on t'écoute. Donc,

  • Speaker #0

    le lancement du spectacle par M. Loyal, Corentin Courant. Un numéro de Phil de Ferrist par Joachim Zuniga. Intervention de M. Loyal pour présenter l'artiste. Sa discipline et un soupçon de pédagogie. Ça, on va en reparler. Ça, on va en reparler, mais voilà, très important. Numéro du jongleur Victor Sali. M. Loyal qui interroge un enfant du public.

  • Speaker #1

    On en reparlera également.

  • Speaker #0

    Également, un numéro du duo de clowns musiciens Elisa et Yulia Salih. L'histoire du cirque peint d'air par M. Loyal. Encore une intervention très intéressante. Le numéro de l'anneau aérien par Alessia Macadji. Les remerciements de M. Loyal aux différentes personnes et municipalités. le numéro du ventriloque Kenneth Huesca ça c'est pour mon fils parce qu'il l'adore petite dédicace spéciale à Maëlle intervention des clowns musiciens pendant le montage du filet et juste après bien entendu le numéro des trapézistes volants les Flying Zuniga un entracte de 30 minutes environ puis Reprise du spectacle avec le numéro de Rola Rola avec Tisto. Un numéro en solo du Laveur de carreaux par le clown Yulia Sali. Ensuite, numéro de trapèze Washington d'Anastasia Jitkov. Numéro du duo de clowns avec du public cette fois-ci. Ah, tu as été écrite. Tu as eu le droit lors de ta visite ? Très bien.

  • Speaker #2

    Viens secouer la cloche.

  • Speaker #0

    Viens secouer la cloche. Très bien. Et enfin, un numéro d'arbalète avec le duo Guilhem. En conclusion de Monsieur Loyal. Et enfin, le final du spectacle.

  • Speaker #2

    Combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux heures intenses de spectacle pour un tarif des plus abordables. Oui, en plus. Il faut le préciser. C'est vraiment très important. Donc voilà un petit peu ce que l'on a pu voir lors de ce programme.

  • Speaker #2

    Oui, merci Nathalie. Et maintenant, place à nos coups de cœur et coups de pouce sur ce spectacle.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi ce générique-là.

  • Speaker #2

    Ils sont tous cool nos génériques.

  • Speaker #1

    Alors c'est moi qui m'y colle ? Ah bah oui,

  • Speaker #0

    comme d'habitude.

  • Speaker #1

    Au début de la deuxième saison, on avait dit qu'on s'en va.

  • Speaker #0

    Très bien, tu veux que je commence ? Non, c'est bon. Il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Alors mes coups de cœur. Alors comme premier coup de cœur, j'ai intitulé ça de la coupole à la barbe à papa. Vous allez comprendre pourquoi. Alors pour ce premier coup de cœur, mes amis, préparez-vous. à prendre votre envol. Je veux parler du numéro qui a magistralement clôturé la première partie du spectacle du cirque peint d'Hercule V 2025, celui des trapézistes volants, la troupe des Flying Zooning. Oui ! Pendant près de 9 minutes d'adrénaline pure, les 5 artistes, les voltigeurs Anastasia, Valentina, Joachim et Wagner, et l'incontournable porteur Guillermo, nous ont littéralement suspendus à leur moindre mouvement. Ce qui frappe d'emblée, c'est la diversité et l'exécution technique irréprochable des figures. Tout est rapide, efficace et parfaitement ciselé, jusque dans le détail des pointes de pied. Alors, j'explique effectivement pour les personnes qui ne sont pas forcément fans de cirque et qui se déplacent pour la première fois à voir un spectacle. C'est vrai que dans les numéros de Trappez Volant, on va jusqu'au détail des pointes de pied qui sont tendues dès que l'artiste va s'élancer jusqu'à son retour sur la plateforme. on va observer l'évolution de ses jambes, savoir si elles sont assez tendues, les pointes de pied également, pour l'exécution des sauts. Ça a une importance. Une élégance. C'est effectivement une élégance incontournable.

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les danseuses étoiles.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Il faut souligner que leur installation est remarquable. Le matériel est parfaitement parallèle à la coupole du chapiteau. C'est un détail technique important et assez rare de nos jours, car... Il montre qu'on ne triche pas ici. En effet, certaines troupes préfèrent une base de départ plus élevée pour leurs voltigeurs que la chaise du porteur. Ce qui facilite évidemment la réalisation de certains sauts. Le numéro commence avec un passage en grand écart d'une voltigeuse avant que notre souffle ne se coupe pour un double saut périlleux en planche. Parfaitement réussi. L'un des voltigeurs réalise ensuite un saut périlleux avant par-dessus le trapèze et bien sûr l'apothéose, le fameux... triple saut périlleux, réussi par Wagner, une figure qui, à elle seule, justifie l'engouement frénétique du chapiteau plein à craquer. C'est vrai qu'il y avait du monde.

  • Speaker #2

    Je tiens à préciser, Vincent, pour avoir vu le spectacle plusieurs fois, en fonction des séances, ce n'est pas forcément Wagner qui réalise ce saut. Moi, j'ai vu aussi d'autres membres de la troupe le faire. Et du coup, quand tu vois le spectacle plusieurs fois, c'est trop bien parce que tu vois que... Il y a une évolution dans le numéro. Ils sont aussi en apprentissage de certaines figures. J'ai appris qu'ils s'entraînaient le soir après les séances, ils remontaient de filet pour apprendre des nouvelles figures.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien. On regardait aussi cet après-midi le numéro du Clown d'or à Monaco de cette année des Flying Caballeros qui eux réalisent aussi des quadruples à n'en plus savoir qu'en faire. Mais on a plusieurs artistes qui sont capables de tourner le même saut.

  • Speaker #0

    au cas où il y en a un qui aurait une blessure ou un souci quelconque ou qui ne pourrait pas être présent le numéro se fait quand même donc c'est formidable que il y ait cette possibilité il y avait un artiste en moins et

  • Speaker #2

    en fait tu ne le ressens pas si tu n'as pas vu le spectacle avant parce qu'ils sont complémentaires et ils savent tous faire les différentes figures c'est bien,

  • Speaker #0

    très très bien

  • Speaker #1

    Le final est une pure démonstration de coordination et de confiance. Un double passage réalisé par une voltigeuse et un voltigeur, ajouté à cette prouesse physique. Une bande-son incroyablement entraînante, puisée dans l'univers des mangas japonais. Et vous obtenez un numéro qui a mis le feu à la salle de spectacle. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Vincent a fait la recherche. Il a cherché. Il y a du Pokémon dedans.

  • Speaker #2

    Il va être fou quand il va apprendre ça.

  • Speaker #0

    Encore un petit message pour lui.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas tout. Cette troupe de volants possède un pédigré qui force le respect. Leur carrière est une véritable tournée des géants de cirque. En effet, en 2010, ils étaient par exemple sous la coupole du cirque Arlette Gruss pour le spectacle universel La Légende. Ils ont passé dix années, de 2011 à 2020, sous le célèbre chapiteau du géant européen Krohn en Allemagne. Après un passage au cirque Barelli en 2024, les voilà chez Pinder pour cette édition. 2025. Et cerise sur le gâteau, en janvier 2012, cette troupe magistrale a participé au 36e Festival international du Cirque de Monte Carlo, où ils ont été récompensés par un magnifique clown de bronze.

  • Speaker #3

    Bravo, il est méritant.

  • Speaker #1

    Alors, il est effectivement important de noter que, même si les artistes étaient un petit peu différents à l'époque, seul le porteur Guillermo était déjà là, c'est Sergio. à l'époque qui réalisa un triple saut périlleux avec Pirouette, une figure qui, à l'époque, était d'une extrême rareté. Bref, les Flying Zuninga, c'est la rencontre du vertige, de l'élégance et de l'excellence circassienne. Un coup de cœur incontestable pour ma part. Alors, petite anecdote, puisqu'au début, je vous annonçais... Oui, le titre. Effectivement, je parlais de Barbapapa. Le numéro passe à la fin de la première partie chez Pain Vert. C'est exact. Une fois que les artistes sont rentrés et ont passé le... Le rideau de la Gardine, un Corentin avait fait son annonce. pour l'entracte. Et là, on revoit passer dans les coursives notre porteur Guillermo, qui est quand même une carrure assez impressionnante. Il est tatoué de partout. Et il arrive derrière son stand de Barbapapa. Et là, j'ai cette image effectivement, quand on est arrivé à Dunkerque, où il y a une toute petite fille qui lui demande, je voudrais une Barbapa rose, s'il vous plaît. Et là, on a cependant ce gros gaillard qui est en train de tourner une barbe à part rose pour cette petite fille. Ça m'a fait sourire.

  • Speaker #2

    Il y avait quand même un contraste.

  • Speaker #1

    Le gars est quand même clown de bronze. Il réalise des barbes à part rose. C'est important. Bravo à lui. J'avais également une deuxième anecdote à vous raconter. C'était par rapport à un garçon de piste qui, pendant le démontage du filet et des agrès des trapézistes, pendant l'entracte, le garçon de piste est monté pour essayer de récupérer le trapèze avec une sorte de crochet. Il s'y est pris une première fois, il a raté. Personne n'a réagi. Une deuxième fois, il a raté. Et là, déjà dans le public à Dunkerque, il y a certaines personnes qui ont fait « Oh ! » Il a réessayé une... troisième fois toujours raté. Et alors, à la quatrième fois, quand il a réussi, mais c'était un déchaînement. On était à l'entracte du spectacle. Et là, toute la salle a dit « Ouais ! »

  • Speaker #2

    Le public d'Inquirpois et même Lillois, les artistes de Pinder, ils étaient ravis. Ils étaient chauds comme jamais.

  • Speaker #1

    Et puis, ce garçon de piste a eu son heure de mort. Et ça, ça m'a fait rire. Quand ?

  • Speaker #2

    Lolita sexy !

  • Speaker #1

    Enflamme le Cirque Pinder. Merci Florent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Petite idée délicate à Kenneth. Avant de parler de mon coup de cœur artistique, expliquons tout d'abord sa discipline pour nos auditeurs, la ventriloquie.

  • Speaker #2

    Phénoménal. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. La ventriloquie est bien plus qu'une simple conversation avec une marionnette. C'est un art de l'illusion qui demande une maîtrise vocale exceptionnelle. Le mot d'origine latine signifie parler du ventre. Mais en réalité, le ventriloque ne fait pas venir la voix de son abdomen. Il utilise plutôt des techniques spécifiques pour modifier sa voix et la projeter de manière à ce que le son semble émaner d'une source tierce, généralement son partenaire inanimé, la fameuse marionnette. Le défi majeur réside dans la capacité à parler sans bouger les lèvres. L'artiste doit trouver des sons de substitution pour les lettres labiales, comme le B, P, M, F ou la lettre V, dont la prononciation nécessite le mouvement des lèvres. Ces sons sont remplacés par des sons non labiaux équivalents, par exemple un T ou un K pour un P. Ce qui demande un entraînement intensif de la langue, du palais, des cordes vocales et surtout une respiration parfaite.

  • Speaker #0

    Alors moi, ce que je trouve incroyable, c'est que ces artistes voyagent partout dans le monde. Ce qui fait qu'ils parlent plusieurs langues. plusieurs langues. Et donc, la prononciation n'est pas la même d'un pays à l'autre. C'est une gymnastique énorme, je trouve.

  • Speaker #1

    Honnêtement, je ne suis pas sûr que le public s'en aperçoive, mais c'est vrai que c'est un travail remarquable.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel comme travail. Il faut aussi leur rendre hommage. C'est important. Ces artistes savent parler au moins 7, 8 langues différentes pour qu'ils soient compris. parce qu'en plus, ils travaillent avec du public. Donc, automatiquement, ils parlent aux gens. C'est un numéro parlé. Donc, voilà, moi, je voulais quand même rendre hommage à ces ventriloques parce qu'ils sont incroyables.

  • Speaker #1

    Oui, de plus en plus nombreux, finalement. Quand on regarde, c'est une discipline qui se développe. Alors, certes, les numéros peuvent de temps en temps, pour les connaisseurs, sembler un petit peu identiques. On retrouve une partie avec la marionnette et une partie avec du public. Mais on est forcé de constater que ce sont des numéros qui ont une très grande valeur et qui ont un très grand attrait auprès du public. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    automatiquement. Les gens apprécient d'être...

  • Speaker #2

    Oui, et puis ils sont trop forts.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, historiquement, cette pratique était parfois associée à des rites religieux ou divinatoires dans l'Antiquité, donnant l'impression que la voix provenait d'esprit. Aujourd'hui, elle est un numéro de cirque ou de cabaret où l'interaction comique et souvent irrévérencieuse entre le ventriloque... et sa marionnette créent un moment de pure fantaisie. Sans parler de cirque, on pense aussi à Jean-Marc et à Jeff Van Acklock. Oui, c'est vrai, c'est très irrévérenciable. C'est la synchronisation parfaite entre l'immobilité faciale de l'artiste et le mouvement du pantin qui donne vie à cette fascinante tromperie sensorielle. Avec Kenneth Huesca, préparez-vous à une démonstration de ventriloquie qui défie l'imagination. Né au sein d'une grande dynastie du cirque, cet artiste. n'est pas un débutant dans le monde du spectacle. Il nous offre un numéro d'environ 9 minutes 30 qui met en lumière toute la virtuosité et l'humour de cette discipline.

  • Speaker #2

    Il avait déjà travaillé chez Pinder d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, certainement. Ah oui, je l'ai vu dans un programme.

  • Speaker #2

    Je n'ai plus l'année en tête, mais...

  • Speaker #1

    C'est bien possible. Nous, on s'en souvenait chez Charles Lecny pendant de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Pendant de nombreuses années, on l'a vu.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Son numéro est dans n'importe quelle langue. Fascinant.

  • Speaker #2

    C'était un OSK, c'est un tueur.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Peu importe la langue, vous prenez n'importe quel OSK, le numéro, c'est un...

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est minimétré. C'est réglé.

  • Speaker #1

    Alors son numéro démarre avec un de ses acolytes, Roger le singe. Pendant près de quatre minutes, le duo nous captive par son dialogue pétillant. Kenneth Huesca montre toute l'étendue de son talent vocal en faisant non seulement parler Roger, mais en lui attribuant des voix dans différentes langues, tu en parles Nathalie, avant de le faire chanter avec un charme inattendu. C'est un pur moment de complicité et de technique impeccable. La seconde partie est celle où l'illusion devient totale et hilarante. Le ventriloque invite alors une femme du public, qui deviendra le temps du numéro La Charmante, Lolita sexy ! et deux hommes à la rejoindre sur la piste. Ils les transforment sous nos yeux en marques d'être humaines. En leur tenant les poignets et en leur donnant un signal discret, Kenneth Huesca leur fait ouvrir la bouche mécaniquement. Il leur attribue ensuite des voix de... totalement inattendus et souvent compliqués par rapport à leur apparence. Il les fait se présenter et plaisantent avec eux, créant un décalage désopilant. Le grand final arrive lorsque le ventriloque fait chanter son trio improvisé sur le tube endiablé, Prod Mary de Tina Turner. C'est un numéro plein d'énergie, d'innovation et de rire garanti qu'on ne se lasse pas d'applaudir.

  • Speaker #0

    Je pense que Florent a adoré ce numéro.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    Oh oui, oh oui, oh oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'il dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et le numéro se clôture par un « euh » .

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà. On pense à Ali. Dans la bouche de la demoiselle, d'ailleurs. On pense à son frère, Kevin Weska, également. Oui. A Guillaire Nicolodi, qui sont des artistes magnifiques dans le domaine.

  • Speaker #0

    Des ventriloques incroyables,

  • Speaker #1

    oui. C'est vrai. Nous, on a connu aussi, c'était de notre époque, Marc Métral.

  • Speaker #0

    Oh oui, à l'époque, à la télévision.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, sans oublier également, alors tu vas m'aider.

  • Speaker #0

    Oula.

  • Speaker #1

    Oula. Oulala. Parce que là, je n'ai plus son nom, mais c'est un monsieur qu'on rencontrait régulièrement. Chechny à Genève, un ventriloque suisse. Fred Roby.

  • Speaker #0

    Oui. Exceptionnel ventriloque. Ah oui. Parce que

  • Speaker #1

    Fred Roby, il avait une particularité aussi, c'est qu'il avait une petite indienne. Comme marionnette. Et ce monsieur était capable, tout en buvant une boisson, de faire parler la marionnette très clairement.

  • Speaker #4

    Ah ben ça, avec l'entraînement, c'est trop fort !

  • Speaker #0

    T'imagines, tu dois boire et parler en même temps. Essayez ! Non, Florent, essaye pas ! Vous n'avez pas l'image, mais Florent, allez boire à sa bouteille.

  • Speaker #1

    On en a cité quelques-uns, mais oui, Fred Roby, c'est une personne que j'ai vraiment dans mon cœur. Quand j'étais gamin, c'était lui. Et sous le chapiteau des CNI, il avait fait vraiment fureur à l'époque. Oui,

  • Speaker #0

    il y a quelques années.

  • Speaker #1

    On passe à mes coups de pouce ?

  • Speaker #0

    Tu en as plusieurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    j'en ai deux. Deux ? Mais oui, deux.

  • Speaker #2

    Mais non.

  • Speaker #1

    Alors, premier titre de mon premier coup de pouce, trop de décolore, stop dans la machine à laver, tu cirques pas l'air.

  • Speaker #0

    Mais où tu vas chercher tes titres, Vincent ?

  • Speaker #1

    Alors là là, il doit passer des journées pour les trouver. Alors vous savez peut-être ce que c'est que les lingettes des colorstops dans le commerce. Alors pour une efficacité optimale, c'est une seule lingette dans le tambour et pas tout le paquet. Toutes les couleurs ont été absorbées par les fibres glouton des lingettes. Prêve de plaisanterie, je m'explique. En tant qu'amateur de spectacles de cirque, j'étais ravi, tout comme certainement de nombreux passionnés, du retour du nom Pain d'air sur nos routes. Dans l'esprit commun, ce retour était accompagné de nombreux clichés, dont les fameuses couleurs rouge et jaune et le nom Pinder sur le matériel. Et là, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant sur la place, non, pas pour moi le cirque Pinder, mais un cirque témoin. Vous savez, un petit peu comme les appartements sans saveur que vous pouvez visiter avant d'acheter. Je suis très méchant. Oui, je suis désolé.

  • Speaker #0

    mais c'est parce qu'il attendait d'autres couleurs, je pense.

  • Speaker #1

    Autant mes attentes au niveau de la qualité du spectacle ont été grandement dépassées. Et là, franchement, un immense bravo parce que la qualité du spectacle, c'était exceptionnel. Autant là, je suis malheureusement resté un peu sur ma faim. Vous voyez, j'atténue un peu quand même. Concernant la décoration de la flotte de véhicules et du matériel en général, sachez néanmoins que ma petite déception à ce niveau a été rapidement estompée en découvrant que façade et chapiteau furent l'ancienne propriété, et Florent l'a rappelé, d'un grand nom du cirque helvétique, à savoir le cirque Noc. Ça nous a permis, moi et Nathalie, de nous remémorer tous les merveilleux souvenirs que nous avions pu vivre sous cette toile. Donc finalement, une demi-déception concernant tout ça. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est la moitié d'une lingette,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais parti. J'ai fait ma lessive avant le registre. Moi,

  • Speaker #2

    je tiens à rappeler quand même que c'est une... C'est un retour du cirque Pinder qui a été fait avec, il y a déjà un million et demi qui ont été mis sur la table. On aurait été au bout de 2, 3, 4, 5 ans d'activité, j'aurais dit comme toi.

  • Speaker #1

    D'accord, mais c'est vrai que c'était la première...

  • Speaker #2

    Et à savoir aussi une chose, c'est que pour plein d'éléments, ils ont démarré la tournée avec du matériel loué pour la plupart, peu de camions et que tout a été acheté au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, quand on est allé à Dunkerque, il y avait... Ce petit véhicule promotionnel en plus. Qui venait d'être fait aux couleurs de peint d'air.

  • Speaker #2

    C'est vrai que comme toi, j'ai trouvé ça dommage. Mais en même temps, ça se comprend.

  • Speaker #0

    C'est un retour et autre. Maintenant, je peux comprendre aussi la petite déception de Vincent concernant les véhicules non décorés.

  • Speaker #1

    Maintenant,

  • Speaker #0

    c'est un détail.

  • Speaker #2

    on a vu passer ces messages là aussi beaucoup sur les réseaux sociaux les gens par contre ont été pénibles sur les réseaux sociaux c'était beaucoup c'est le souci parfois des réseaux sociaux après il fallait trouver aussi il fallait trouver quelque chose de négatif oui bien sûr après je le rappelle c'est une annonce qui a été faite en octobre 2024 pour un départ en février 2025 donc chapeau aussi d'arriver à réunir du matériel à partir en tournée mais effectivement je te rejoins Vincent voilà Pinder, c'est rouge et jaune. C'est pas Bordeaux et crème.

  • Speaker #0

    Allez, mon dernier coup de pouce. Qui aime bien, châtie bien. Vous allez être surpris, mais mon second coup de pouce est attribué à mon premier coup de cœur. Je ne vous ai pas perdu, vous arrivez aussi. Quel était mon premier coup de cœur ?

  • Speaker #1

    Les trapézistes et volants.

  • Speaker #0

    En effet, je suis particulièrement fan des numéros de trapèzes volants et des fiailles inzuningas, en particulier tant leurs prestations étaient de grande qualité, on vient d'en parler. Néanmoins... Les voltigeurs Joachim et Wagner pratiquaient leur art avec tellement de facilité et d'aisance que j'aurais aimé voir des retours de saut un peu plus travaillés que le courant demi-tour que l'on voit habituellement dans bon nombre de troupes de volants. Prenez par exemple sur les anciens numéros tels que les Codona en leur temps ou plus récemment sur le Cloune d'Or 2025 du Festival international du cirque de Monte Carlos « Los polémicos la incaballeros » qui travaillent à la perfection leur retour avec des figures vraiment étonnantes. Et puis, je suis persuadé que les Zuningas seraient capables de faire ça. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    ils en sont largement capables. Toi-même, tu expliquais qu'après le spectacle, ils s'entraînent.

  • Speaker #0

    Ça va peut-être revenir au goût du jour, parce que ma maman m'expliquait qu'à l'époque, c'était des choses qui étaient quand même assez courantes, quand elle était dans les années 70, quand elle a vu ses premiers spectacles, notamment chez Jean-Richard, ou d'autres spectacles. spectacle, les retours étaient très travaillés chez certaines troupes. Et puis ça s'est perdu. On a plus travaillé le premier saut et le retour était plus simple. Et là, depuis quelques années, ça revient avec des retours vraiment impressionnants. Donc on leur souhaite de pouvoir faire des retours aussi beaux que leurs autres parents. Oui,

  • Speaker #2

    mais comme je te dis, c'est ce que tu expliquais tout à l'heure, les trapézistes qui ont été, c'est la troupe qui a été récompensé à... à Monaco. Mais dans cette troupe-là, en activité, il n'en reste plus qu'un. Et donc, forcément, les nouveaux voltigeurs sont en apprentissage aussi. Ils le bossent assez dur, pour ce que j'ai pu voir. Et ça viendra. Voilà, ça viendra. Après, il faut savoir aussi que quand on a vu le spectacle, ils en ont enchaîné aussi plusieurs. Il y a peut-être aussi ça qui jouait aussi.

  • Speaker #0

    Ça peut aussi rentrer en ligne de compte.

  • Speaker #2

    Tout à fait. En tout cas, bravo.

  • Speaker #0

    Merci Vincent. De rien. C'est Nathalie qui veut nous...

  • Speaker #1

    C'est à moi ? D'accord. Alors, j'ai fait comme Vincent, j'ai commencé à donner des noms à mes coups de cœur. Alors moi, c'est beaucoup moins travaillé. J'ai appelé ça « Au-delà de l'éloquence » .

  • Speaker #2

    Ah, laisse-nous deviner. Tu vas parler de... Non, te laisse le dire.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je voulais partager avec vous un véritable coup de cœur de ma visite au Cirque Pain d'Air. Il s'agit de M. Loyal, l'homme orchestre du spectacle, j'ai nommé Corentin Colin.

  • Speaker #3

    Ah oui, on est d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Alors, il faut imaginer un jeune homme, un breton de seulement 25 ans, qui réalise un rêve de gosse. Corentin, il n'est pas né sous la toile. C'est un ancien commercial et responsable des ventes qui a littéralement tout plaqué pour l'amour du cirque. Wow. Rien que ça. C'est une histoire qui vous prend aux tripes. Parce que tout abandonner pour vivre une passion, moi, je trouve ça formidable. Les gens qui font ça, moi, je leur tire mon chapeau. C'est vraiment très, très bien. Alors oui, sa voix est agréable. Elle est placée. Sa prestance est indéniable. Mais ce que j'ai vraiment adoré chez lui va bien au-delà du micro. En fait, Corentin Collin, c'est le monsieur loyal qui est parti. Partout, tout le temps. Vous savez, avant que la lumière de piste s'allume et que le spectacle commence, il est déjà dans la salle. Il vous accueille, il vous place, il répond à vos questions.

  • Speaker #0

    Il est mobile, c'est vrai qu'il n'est pas derrière une boîte à sel.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est incroyable. Cette présence et cette proximité, c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et en plus, il dit bonjour aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, non mais... parce qu'il y a des messieurs loyaux excusez-moi en ce moment des fois c'est compliqué on va citer personne non non il faut citer personne mais en tous les cas lui il est là et vraiment là il est là pour son public et ça c'est génial et pour l'amour du cirque c'est pour ça que d'ailleurs je pense qu'il a tout plaqué parce que je pense qu'il aime les gens il aime le cirque et voilà mon moment préféré c'est aussi ce qu'il a fait avec les enfants Merci. au début. Donc, ils raniment la flamme de la grande histoire de Pain d'Air en organisant avec eux un jeu resté célèbre avant le spectacle.

  • Speaker #0

    Je ne jouerai pas avec toi.

  • Speaker #1

    Si, parce que je gagne souvent. Voilà. Donc, à l'époque, il faut savoir que le Cirque Pain d'Air avait comme sponsor Jouer Club. Si mes souvenirs sont bons. Donc, ce n'est plus Jouer Club qui est sponsor du nouveau... de la tournée 2025. Donc... Tous les multiples de 3, il faut dire soit le nom du sponsor qui était Monster Munch ou Pinder. Donc, qui veut jouer avec moi ?

  • Speaker #0

    Florent, il va jouer avec toi. Allez, vas-y. C'est parti.

  • Speaker #1

    C'est qui qui commence ?

  • Speaker #2

    C'est toi.

  • Speaker #1

    1.

  • Speaker #2

    2.

  • Speaker #1

    Je dois dire quoi ? Pinder ? Allez, on va dire Pinder.

  • Speaker #2

    Allez, Pinder, si tu veux.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    4.

  • Speaker #1

    5.

  • Speaker #2

    Pinder.

  • Speaker #1

    7.

  • Speaker #2

    8.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    10. 11 ?

  • Speaker #1

    Il est doué.

  • Speaker #2

    Je pense que vous auriez dû jouer avec moi. Je vais te dire un truc. Moi, j'ai un problème. La première fois que je suis allé voir Pinder avant qu'on aille à Dunkerque, c'était à Saint-Quentin. Et je suis allé avec mon plus grand, Maël. Il adore le jeu et régulièrement...

  • Speaker #1

    Tu fais le jeu avec lui. Et du coup,

  • Speaker #2

    je suis entraîné. Après, si tu veux continuer... On a bien fait de goûter.

  • Speaker #0

    J'en suis à 13.

  • Speaker #2

    figure-toi que nous on est allé à Lille jusqu'à 16 et il a précisé que ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé c'est sûr c'est vrai que c'est pas forcément évident c'est une gymnastique,

  • Speaker #1

    c'est rigolo parce qu'il y a des enfants pour qui ça va tout seul assez instinctivement et d'autres pour qui c'est plus compliqué comme Vincent

  • Speaker #2

    même s'il n'est pas enfant ça reste compliqué il y a des enfants pour lesquels c'est compliqué aussi on aura le détail dans le prochain épisode tu verras c'est vrai que c'est une petite anecdote,

  • Speaker #1

    un petit rappel de l'histoire de Pinder ça fait partie de l'âme de Pinder c'était bien de le retrouver et puis en plus les enfants après gagnent des petits cadeaux ils repartent tous avec quelque chose et ça c'est vraiment génial très sympa De déçu. Exactement. L'intervention de Corentin, donc de notre monsieur loyal, pendant les numéros. Il n'hésite pas à interpeller le jeune public, à les mettre en lumière, à les faire se sentir comme des véritables rois de la piste. J'adore. Il vous donne l'impression que le spectacle a été pensé juste pour vous.

  • Speaker #0

    C'est sûr, quand tu es enfant et que tu vois arriver un monsieur loyal, que tu as la poursuite qui se tourne vers toi et qu'on tend le micro.

  • Speaker #1

    Pour répondre, c'est génial. Ce qui m'a vraiment bluffé également, c'est son rôle d'éducateur du cirque. Comme je le disais à un moment donné, il est pédagogue. Corentin ne se contente pas de présenter les artistes et leurs numéros. Il nous offre également des petites pépites d'informations simples, précises sur l'histoire fascinante du cirque Pinder ou de la discipline. Il prend même le temps de les expliquer en nous donnant par exemple la différence cruciale. entre un fil de ferriste et un funambule.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est vrai. C'est important.

  • Speaker #1

    C'est très important. Ce n'est pas long comme intervention. Non,

  • Speaker #2

    c'est juste ce qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est hyper court, mais très instructif. Et j'ai des personnes autour de moi qui ont été voir le spectacle et qui ne sont pas passionnées ou fans comme nous et qui ont justement apprécié. le fait d'avoir des informations comme ça données au fur et à mesure du spectacle. Ça ne lasse pas le public, bien au contraire, ça les instruit. Et je trouve ça vraiment génial. Et puis, c'est tellement important, il éduque le jeune public, il leur donne les clés pour devenir des spectateurs avertis. Donc, il s'aide comme ça des petites graines de curiosité qui feront, on espère, des amoureux du cirque de demain. Oui,

  • Speaker #2

    c'est important.

  • Speaker #1

    Et enfin, aussi marqué, vraiment, sa disponibilité en piste, elle est également stupéfiante. Corentin, c'est le couteau suisse du chapiteau.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    D'où le chien qui noque. Ah ! Ah ! Pardon. Il peut être... Merci, Florent. De rien. Il peut être, en un instant, le partenaire de l'Auguste pour une reprise de clown. Et à l'instant d'après, il est à la régie. participant activement à la logistique d'un numéro d'acrobate.

  • Speaker #0

    Avec Tisto. Avec Tisto, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il est engagé totalement dans le spectacle. C'est vraiment un amour qui transpire dans chacun de ses gestes. C'est ça. Franchement, c'est impressionnant. Corentin, c'est la preuve que le rêve vraiment peut devenir réalité et qu'il suffit parfois qu'une passion sincère pour... pour une discipline ou pour quelque chose en général, ça peut faire briller les étoiles dans les yeux et sous les chapiteaux. Tout à fait. Je me suis perdue dans ce que j'expliquais, mais voilà, c'est sincère. C'est ça. Non, mais voilà. Il transpire le bonheur et l'envie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est ça, oui. Tu vois qu'il y prend beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, ne vous inquiétez pas. Je vais arrêter là. Je vais arrêter d'en dire davantage sur ce jeune homme car je crois bien que Florent, il nous réserve une petite surprise dans un futur Très proche.

  • Speaker #2

    Très proche, oui, en décembre. Je confirme tout ce que tu as dit et je précise que c'était très beau de voir parler de son métier avec les yeux qui brillaient.

  • Speaker #1

    Je dis merci pour moi,

  • Speaker #2

    mais merci. Merci à Corentin. Ça, c'est juste pour toi, Nathalie. Parce que franchement, tu t'es donnée.

  • Speaker #1

    Mais non,

  • Speaker #2

    mais c'est vrai que... Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    La prochaine fois que vous voulez un petit gars tourner autour des caravanes avec des flycats, c'est qu'il y a quelqu'un qui veut vous interviewer.

  • Speaker #2

    Après, je pense personne.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Non, non, mais c'est vrai que vous l'entendrez plus tard, mais moi qui ai été face à lui, ses yeux ont brillé tout du long de l'interview. Ça m'a marqué. C'était top. je ne lui ai pas dit,

  • Speaker #0

    il va le découvrir en l'écoutant on le remercie grandement et on remercie également Tisto pour avoir accepté de participer aux interviews et puis d'être venu voir notre exposition également, merci de eux-mêmes reprendre la voiture pour venir nous voir ça nous a fait vraiment plaisir après tous les kilomètres qu'ils ont fait oui c'est clair c'est vraiment la passion qui parle c'est chouette

  • Speaker #2

    Et alors, tu as un autre coup de cœur, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un deuxième coup de cœur que j'ai appelé l'équilibre en suspens. Donc, je vais maintenant vous parler d'un artiste qui m'a vraiment emballée. Le jeune Victor Sali. À seulement 26 ans, ce jongleur italien n'est pas un artiste comme les autres. Et pour cause, il a le cirque dans le son. Et cela depuis plusieurs générations. Ses parents sont eux-mêmes Cloun et Auguste de la troupe. Et c'est à leur côté que Victor a fait ses premières armes quand il était enfant.

  • Speaker #0

    J'ai vu quelques images de lui en train de jouer du xylophone.

  • Speaker #1

    Bah oui. C'est étonnant. Il est également musicien. Ça, je pense que c'est un peu de famille en général.

  • Speaker #0

    Il est intègre dans son numéro d'ailleurs. Oui. Bon sang ne saurait mentir.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Ça me rappelle le titre d'une exposition.

  • Speaker #0

    On le dit souvent, oui. On l'a mis dans des cadres.

  • Speaker #1

    Ça marche avec beaucoup d'artistes. C'est ça. Donc, il a beau être jeune quand même, mais son CV, il donne déjà le tournis. Il a fait Moira Orferi, Ronnie Roller, Probst, Das Vals et j'en passe. Et déjà un très, très beau palmarès quand même, n'est-ce pas ? Franchement, on aimerait bien déjà avoir sa carte de visite quand on est artiste. Mais venons-en à son numéro qui dure, lui, environ 7 minutes. Donc, Victor apparaît vêtu tout de noir, l'élégance même. Sa veste à manches longues parsemées de strass et de pierres qui captent la lumière. Il nous plonge immédiatement dans son univers. Oubliez la jonglerie aérienne classique.

  • Speaker #3

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Victor nous propose une jonglerie de rebond incroyablement originale. D'abord sur un podium, puis, tenez-vous bien, sur une batterie.

  • Speaker #2

    Waouh !

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a de la jonglerie... aérienne, verticale. On a de la jonglerie de rebond.

  • Speaker #2

    Avec une touche d'humour aussi, en plus.

  • Speaker #0

    Avec une touche d'humour. On a de la jonglerie horizontale.

  • Speaker #1

    Oui, également.

  • Speaker #0

    On peut vous lancer sur les côtés un numéro de l'élève de Victor Qui.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On a vu plusieurs numéros comme ça, qui ont des numéros un peu...

  • Speaker #0

    Qui sont catalogués dans la jonglerie horizontale. Et puis après, il y a de la jonglerie dans...

  • Speaker #1

    Dans un cône aussi, on avait vu.

  • Speaker #0

    Oui, alors on a également de la jonglerie dans différentes disciplines. Après, on a de la jonglerie animale, où certains animaux ont été amenés à jongler avec des artistes. Par exemple, des singes qui jonglaient avec leur montreur. Ça, on a déjà vu également. Mais là, la jonglerie de rebond, c'est vrai que ça revient à la mode.

  • Speaker #1

    Ça revient à la mode. Et puis, son numéro est vraiment assez incroyable. Donc, il commence doucement avec une routine de trois balles. sur son podium, les faisant rebondir devant lui. Puis dans son dos, avec une aisance quand même assez déconcertante, puis il monte en puissance. On passe à cinq balles, sur des musiques endiablées du groupe de rock italien Maneskin.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui connaissent. Il doit être assez nationaliste. Il est un peu nationaliste parce que... Du coup, il a choisi un groupe de rock italien pour ses musiques.

  • Speaker #1

    Et là, la chorégraphie s'en mêle. Il intègre une pirouette parfaite, sans jamais briser le rythme de ses rebonds. Il pousse l'audace en mélangeant deux balles en rebond et trois balles en jonglerie verticale classique. C'est une symphonie de mouvement.

  • Speaker #0

    C'est sympa, la figure est très belle. comme ça parce que ça va très vite. Le public ne s'en rend pas forcément compte. Mais effectivement, il mélange à ce moment-là les balles rebonds avec de la jamberie verticale.

  • Speaker #1

    Avec la jamberie classique. Franchement, c'est très beau mouvement. Le climax sur le podium est juste à couper le souffle. La salle passe en lumière noire. Victor Jongle avec 7 balles en rebonds. Et termine cette séance en mettant un genou à... terre sous les projecteurs. Il se rebasse avec cette baguette. On en a des frissons. Franchement, c'est assez incroyable. Et puis le meilleur arrive. Les garçons de piste lui amènent une batterie au centre du chapiteau. Et là, l'improbable se produit. Victor, lui, il ne prend pas de baguette. Ah non. Il prend des petites balles de jonglerie. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Il les fait rebondir sur les percussions dans un rythme... absolument fou, transformant son numéro en une performance musicale époustouflante. Et pour la touche finale d'originalité, il ajoute même une balle de ping-pong qu'il utilise avec sa bouche pour atteindre les cymbales. Voilà, c'est la fusion parfaite entre la dextérité du jongleur et le tempo d'un batteur de chine. Franchement, c'est incroyable. Ce jeune homme, c'est...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ce jeune homme qui a eu l'idée de ce type de numéro qu'on a déjà vu en batterie. Et notamment, j'ai une pensée pour un monsieur aussi qu'on avait rencontré à l'époque, Arlette Gruss, qui s'appelait Eddy Carello, qui avait ce numéro également sur batterie.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on l'avait rencontré dans sa caravane où il avait une batterie au fond de sa caravane et où il s'entraînait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il s'entraînait avec ses balles de ping-pong. Et de temps en temps, quand il lançait ses balles de ping-pong, ça ne partait pas sur la bonne percussion. Et il disait ping-pong ball pas cher. Il réessayait avec une autre, ça fonctionnait, il disait ping-pong ball cher. Excellent. Donc ça, ça nous est resté ping-pong ball cher avec ping-pong ball pas cher. Ah oui, ça c'est... Donc attention, choisissez bien vos balles de ping-pong quand vous voulez faire ce type de numéro. Exactement. Ne faites pas chier vous parce que vous risquez d'avaler. La balle de ping-pong. Ah oui, c'est tout un arbre quand même. On laisse ça aux professionnels.

  • Speaker #1

    Donc, rappelez-vous, vraiment, ce numéro est une réussite. Il faut vous rappeler le nom de ce jeune homme, Victor Sali. Oui,

  • Speaker #0

    on le reverra, je pense. Je pense qu'on le reverra. Ses parents également.

  • Speaker #1

    Également, tout à fait. Une famille de musiciens. Et d'ailleurs, du coup, ça se ressent dans son numéro quand même. Voilà, c'était mon deuxième coup de cœur.

  • Speaker #0

    Encore un coup de cœur ou on passe au coup de pouce ?

  • Speaker #1

    Non, on va passer au coup de pouce. Un petit coup de pouce. J'ai appelé ça le Cirque Pain d'Air. Une nouvelle ère entre émerveillement et nostalgie. Je vais reprendre un petit peu, parfois, ce que vous aviez dit pour rebondir. Le Cirque Pain d'Air, c'est une institution emblématique du paysage circassien qui a pris un tournant en faisant le choix de ne plus intégrer d'animaux à son spectacle. Donc aujourd'hui, sous le célèbre chapiteau rouge et or, enfin presque.

  • Speaker #2

    C'est pas vrai. Je mets les deux là.

  • Speaker #1

    Le spectacle se réinvente. Merci. C'était mon petit tout, ça m'a fait sourire quand je l'ai écrit. L'absence de fauves majestueux ou d'éléphants facétieux, donc il est compensé par un déploiement époustouflant de talents humains. Les artistes, acrobates, philophéistes, trapézistes et clowns rivalisent de virtuosité, offrant des numéros d'une technicité et d'une audace qui tiennent le public en allée.

  • Speaker #0

    C'est vrai, on en a parlé.

  • Speaker #1

    La créativité des mises en scène, l'éclat des costumes et la puissance de la musique transforment chaque instant en une célébration de la performance physique et de l'art du spectacle. Donc le siècle peint d'air, c'est la preuve qu'un grand siècle peut offrir une soirée de divertissement de haute volée, remplie d'émerveillements et d'adrénaline. Pourtant, pour ceux qui ont grandi avec l'image des ménageries et des numéros de dressage spectaculaires, une douce et persistante nostalgie flotte dans l'air. L'odeur de la paille et de la sueur. L'imposante silhouette des pachydermes et la relation particulière entre l'homme et l'animal, sauvage ou non d'ailleurs, étaient des éléments intrinsèques de l'expérience peint d'air. C'était une part de la magie d'antan, un lien avec une traduction séculaire. Aujourd'hui, on ne peut s'empêcher d'évoquer avec une pointe de mélancolie ces souvenirs d'enfance où le rugissement des lions ajoutait une... dimensions primitives. Exceptionnel.

  • Speaker #0

    On peut s'empêcher de penser au spectacle qu'on a vu et en incluant les fauves de Frédéric.

  • Speaker #2

    Ah oui, alors là... Là, ça a été quelque chose.

  • Speaker #1

    L'esprit du cirque, quand même, réside avant tout dans la magie du risque, du rire et du rêve partagé sous les étoiles des chapiteaux.

  • Speaker #2

    Oui, et puis en plus, on a quand même la piste. Tu vois...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Donc, bon.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est...

  • Speaker #2

    C'est dans l'air du temps, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Mais voilà, je voulais quand même remettre cette petite pointe de nostalgie, même si j'ai adoré le spectacle. Ah oui, oui. Voilà. C'est un coup de pouce qui n'en est pas un. C'est un moment de nostalgie. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça. Quand nous, on a appris le retour de Pinder sur les routes, on ne s'imaginait pas... Je n'ai même pas regardé le site internet et les artistes. On n'a pas voulu se poliver. Je n'étais pas à mille lieux de penser d'avoir un spectacle de ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Pourtant, je tiens à le préciser, sur les réseaux sociaux, on voit plein de choses. Il y a plein de cirques qui se font littéralement descendre par d'autres. Mais Pain d'air s'en est pris énormément. Et quand on voit la qualité du spectacle qui a été proposé pour un retour en plus, repartir de zéro, voilà. Bravo. Non,

  • Speaker #1

    bravo. Franchement, c'est... Voilà. Maintenant, je vais laisser la parole à Florent. C'est à lui les coups de cœur et les coups de pouce maintenant.

  • Speaker #2

    Alors, les coups de cœur, sans aucune surprise, Tisto. Ah,

  • Speaker #1

    bah oui.

  • Speaker #2

    Et oui, les amis, Tisto, c'est vraiment pour moi une rencontre artistique et humaine. Un artiste multidiscipline, bourré de talent, avec qui nous avions échangé dans l'épisode précédent. Je vais donc vous parler de son numéro plus original. et moi m'attarder sur lui puisque vous avez déjà eu un bel échantillon de ce qu'il est de la personne qu'il est, de l'artiste qu'il est et on l'en remercie voilà donc il nous présente un numéro de Rola Rola axé sur le thème du jeu alors j'ai refait un petit historique du Rola Rola j'ai essayé de chercher un peu des petites choses et d'expliquer ce que c'est en m'inspirant de Vincent rires Clairement.

  • Speaker #0

    Je découvre en même temps.

  • Speaker #2

    Donc, voilà. Le Rola Rola, c'est aussi appelé rouleau américain ou Rola Bola ?

  • Speaker #0

    Alors, Rola Bola, si tu poses la question à Alexis du Cirque Ruby, il va te dire que le Rola Bola, c'est sur une boule.

  • Speaker #2

    Ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et le Rola Rola, c'est sur un cylindre.

  • Speaker #0

    Un cylindre. C'est ça. Pour lui, la différence... Eh bien, Tisto,

  • Speaker #2

    c'est ni un cylindre, ni une boule, d'accord ? Voilà, donc... Non, non, mais oui, bien sûr. C'est pour ça qu'il est exceptionnel. C'est pour ça qu'il est exceptionnel, effectivement. Donc le Rola Rola, ça fait partie des numéros d'équilibre aussi rares et impressionnants qu'on voit au cirque, parce qu'on n'en voit pas tout le temps. Le principe, il paraît simple, c'est une planche posée sur un rouleau, un cylindre ou une boule, si vous voulez. Mais la réalité, en fait, elle révèle du véritable exploit physique. C'est un travail de précision millimétrée, de contrôle musculaire et de concentration. Historiquement, on retrouve des traces et des formes anciennes d'équilibre sur rouleaux en Chine, mais aussi en Europe dès le Moyen-Âge. Après, dans ce que j'ai pu retrouver, la version moderne du Rolla Rolla, celle que l'on connaît aujourd'hui et qu'on voit dans les spectacles de cirque et autres, elle serait attribuée à un Français du nom de Vasque. C'est bizarre comme nom, mais bon. Voilà. qui est considéré du coup comme le père de la discipline à la fin des années 1800 si vous avez des infos par rapport à ça des précisions, n'hésitez pas en commentaire parce que c'est là quand je dis que j'ai essayé de faire comme Vincent je me suis rendu compte du boulot qu'il fait pour trouver les infos c'est compliqué des fois enfin voilà donc les artistes de Rola Rola ils jouent en permanence avec l'instabilité pour augmenter le défi ils ajoutent plusieurs rouleaux empilés superposent des estrades, des planches Merci. ou se lancent dans des équilibres sur les mains, par exemple. Chaque nouvelle combinaison fait grimper la tension, ça marche, le public retient son souffle à chaque seconde. Métistau, lui, va encore plus loin. parce qu'il ne se contente pas de maîtriser la discipline, la scénographie avec ses accessoires. Et c'est son jeu aussi d'acteur qu'il prend. Avec lui, les tuteurs deviennent d'immenses mikado, les estrades, les planches se transforment en dés, en Rubik's Cube ou alors en jeu de cartes géant. Les rouleaux, c'est des pions ou des kits bowling. Selon vous, c'est quoi ? C'est des pions ou des kits bowling ? Hum On lui redemandera.

  • Speaker #1

    On lui reposera la question.

  • Speaker #0

    Peut-être les qui ?

  • Speaker #2

    Peut-être. Il y a vraiment une scénographie qui est faite, qui est travaillée tout autour. Lorsqu'il prend de la hauteur, on se retrouve carrément devant un Tetris géant. C'est exceptionnel. D'ailleurs, pendant l'installation du numéro, même là encore, j'ai eu le tour à Lille où des gens de ma famille sont venus. Et quand ils voyaient l'installation, ils se disaient « Ah, ça c'est un numéro de magie ! » Eh bien non, c'est Tisto qui vous en met plein la vue, plein de couleurs, c'est génial.

  • Speaker #0

    Ils ont peut-être été induits en erreur par le jeu de cartes.

  • Speaker #2

    Même avec l'arrivée de la structure du Tetris. Dès le départ, ils ont vu le truc arriver et ils ont dit « Oula ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pourrait croire qu'on a un numéro de magie.

  • Speaker #2

    J'ai cru aussi que c'était ça, mais non. C'est Tisto qui fait du rola-rola d'une façon remarquable. Voilà. c'est un

  • Speaker #1

    nous ça nous a permis quand on regarde son numéro on ne retombe pas en enfance mais tu te remémores plein de jeux que tu as connus tu voyages en fait c'est incroyable le Rubik's Cube c'était le jeu préféré des enfants dans les années 80 le Tetris parce que sa musique va avec c'est incroyable les détails sont hyper importants dans son numéro Cool !

  • Speaker #0

    Et à la fin de son numéro, après une légère impulsion, il a tout son Rubik's Cube qui est fait de toutes les faces. C'est génial.

  • Speaker #2

    C'est une signature de numéro qui est exceptionnelle. C'est un numéro d'une précision incroyable, presque irréprochable. Et honnêtement, moi, j'ai rien à redire à part bravo au Tisto.

  • Speaker #1

    Bravo à toi.

  • Speaker #0

    Et à son papa.

  • Speaker #2

    et à son papa qui l'aide à le faire c'est son matériel du coup j'ai vraiment hâte moi de découvrir en vrai cette fois les évolutions qu'il compte encore apporter à son numéro qui est déjà exceptionnel mais pour ça il faudra aller le voir dans d'autres cirques le second coup de coeur c'est tout simplement le retour de la légende un pari ambitieux le retour du cirque Pinder en soi, c'est un immense coup de cœur pour moi de voir renaître un géant européen, une institution qui a accompagné tant de générations. Quand tu discutes avec plein de passionnés de cirque, il y a plein de gens qui sont passionnés de cirque, un des noms qui te ressort, qui disent le cirque de mon enfance, c'était le cirque Pinder ou les majorettes, tous ces éléments-là. Et voilà, en fait, ça fait chaud au cœur de le revoir sur les routes, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est le parnum français.

  • Speaker #0

    C'est un cirque qui était présent partout. en France, tu le retrouves dans toutes les régions. Autant certains cirques avaient décidé de sélectionner les régions, autant eux, on les retrouvait un peu partout.

  • Speaker #2

    La mise en place de la tournée 2025, elle est exemplaire parce que c'est ce qu'ils ont fait en fait. Ils ont cadrillé toute la France, ils sont allés partout. 40 villes différentes, c'est énorme. C'est énorme aujourd'hui, ce n'est pas les 150 villes qu'ils faisaient à l'époque. Mais ça reste énorme. Et avec une équipe jeune, dynamique, en s'appuyant sur des pointures du monde du cirque qu'on ne connaît pas, que j'ai évoquées tout à l'heure, parce que c'est des chefs-monteurs, c'est des intendants, mais c'est des gens qui ont bourlingué un peu partout et qui ont aidé toute cette nouvelle équipe à tenir la cadence, à tenir le rythme. Et merci aussi à l'association d'expérience et de la jeunesse, la volonté de moderniser sans trahir l'héritage, parce que c'est dommage qu'il y ait plus d'animaux. Mais dans l'ADN de Pain d'air, dans chaque spectacle, il y avait les animaux, bien sûr, mais il y avait aussi des clowns musicaux, Une qui faisait rire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    des trapézistes, des acrobates, des jongleurs. Et là, on a vu des clones musicaux, des trapézistes, des acrobates, des clones qui font rire, des jongleurs, des équilibristes.

  • Speaker #1

    Il y a une tradition qui reste là. Après, on sait très bien que la modernité actuelle n'est pas avec des animaux dans les cirques. On le sait, on le sent, même nous, en allant voir beaucoup de spectacles. On voit cette évolution et cette différence. Alors bien sûr qu'on peut parfois être nostalgique, surtout dans des grands noms comme le Cirque Pinder. Mais je pense que la modernité est au rendez-vous.

  • Speaker #0

    C'est un magnifique spectacle, même sans animaux.

  • Speaker #1

    Oui, qui valait la peine d'être vu. Même pour les plus sceptiques. Tout ce que j'ai à dire.

  • Speaker #0

    Aurais-tu un petit coup de pouce quand même, Florent ? Oui,

  • Speaker #1

    un petit coup de pouce quand même. C'est du détail, je chipote. C'est au niveau de la partie musicale. Un grand spectacle comme ça, j'ai envie de le voir avec un orchestre. On est sur de la bande-son. L'ancien Pinder avait de la bande-son depuis les années... Je crois que c'est 1983-1984, le dernier orchestre chez Pinder. Mais voilà, en plus, ils ont une gardine faite pour. Et au passage, un petit système son à revoir quand même, parce qu'ayant un passé de technicien, j'ai trouvé ça un petit peu léger sur certains niveaux et certaines musiques. Mais vraiment, c'est parce qu'il faut dire quelque chose. je tiens à le préciser c'est un point d'amélioration pour les prochaines tournées de

  • Speaker #0

    Xavier Martin par exemple très bien on peut passer maintenant à la conclusion merci à toi pour toutes ces informations Alors, il faut savoir qu'on a eu une question sur Instagram.

  • Speaker #1

    Allez !

  • Speaker #0

    Ben oui, Mathilde Delimoge. Alors Vincent m'a dit, ça fait très...

  • Speaker #2

    Oui, ça m'a fait penser aux grosses têtes. Philippe Bouvard sort de ce corps de Mathilde Delimoge.

  • Speaker #0

    Pauvre Mathilde, merci à elle d'avoir posé sa question, franchement. Donc, elle nous demande, combien de spectacles par an... Allez-vous voir tous les trois ? Et est-ce toujours dans l'optique de faire un podcast ? J'ai trouvé cette question très intéressante. Alors, personnellement, on va voir énormément de spectacles. On essaye en tous les cas.

  • Speaker #2

    On n'est pas ceux qui vont en voir le plus, je pense. Non, mais... Il faut rappeler que nous... On travaille à côté. Oui, aussi, c'est un coût financier, tout à fait. C'est important, il y a la place d'entrée pour aller voir le spectacle, mais aussi il y a les frais de déplacement.

  • Speaker #0

    Parfois les frais d'hébergement, si on va loin.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on en est sur une dizaine, peut-être ?

  • Speaker #1

    Un peu plus que dix ? Vingtaine, quand même. Oui,

  • Speaker #0

    on est plus sur une vingtaine.

  • Speaker #2

    Je n'ai pas fait le compte, je découvre la question. Moi,

  • Speaker #1

    je fais les comptes, ne t'inquiète pas. Une vingtaine, un ami.

  • Speaker #0

    Donc, une vingtaine de spectacles. Et alors, non, ce n'est pas forcément... dans l'optique de faire un podcast à chaque fois.

  • Speaker #1

    C'est juste pour le plaisir.

  • Speaker #0

    Le fait d'aller voir des spectacles différents est important. Parce que comme ça, ça permet de parler à tous des spectacles qui existent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et surtout d'aller voir tous les types de spectacles. Et pas te dire, moi j'allais voir tel spectacle et je ne vais pas voir l'autre qui a pris la place. Non,

  • Speaker #0

    justement. C'est important. On essaye de se faire une culture. culture cirque une culture très éclectique sur les différents spectacles de cirque qui existent afin de pouvoir en parler au mieux avec tous et c'est important surtout quand on reçoit du public au niveau du musée puisque tout le monde est différent tout le monde a une approche différente du cirque et je trouve important de savoir répondre aux gens et si je ne sais pas répondre envoyés vers la bonne personne.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Et donc, pour répondre à la question, oui, on voit une vingtaine de spectacles par an à peu près tous les trois.

  • Speaker #2

    Ça peut être des maisons sûres qu'on va voir régulièrement chaque année. Oui. Après des découvertes, des spectacles qu'on n'a pas vus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Des choses qu'on a entendues parler.

  • Speaker #2

    Des festivals.

  • Speaker #0

    Des festivals également, tout à fait.

  • Speaker #2

    Pas que des spectacles en tournée, ça peut être à l'occasion d'un festival.

  • Speaker #0

    C'est ça, et puis également des spectacles dans des structures fixes.

  • Speaker #2

    Des structures fixes, des structures itinérantes.

  • Speaker #0

    On essaye vraiment de voir des choses très différentes, très diversifiées. Et non, on ne va pas faire un podcast à chaque fois parce que sinon...

  • Speaker #1

    On n'a plus de vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que les épisodes nous prennent quand même beaucoup, beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En préparation, en enregistrement et en montage aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En tous les cas,

  • Speaker #0

    merci à Mathilde pour sa question. Merci beaucoup. Comme ça, ça nous permet aussi de voir que...

  • Speaker #2

    Bonne réponse de Nathalie !

  • Speaker #0

    on arrête là avec Philippe Bouvard c'était un hommage alors vous allez pouvoir nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux Facebook c'est ça avec Musée du Cirque Itinérant Théo de France Instagram Musée du Cirque Itinérant HDF X hashtag espace-8 Cirque TikTok Merci. Hashtag musée du cirque itinérant tout attaché en minuscule et notre page Tipeee Ah alors là c'est Florent qui vient de créer cette page Tipeee explique nous un petit peu C'est ça, la page

  • Speaker #1

    Tipeee, donc Culture Cirque le podcast donc le principe de Tipeee c'est pour nous soutenir dans tout ce qu'on fait, nous aider à aller voir des spectacles de cirque C'est bon. Voilà, si vous appréciez ce que l'on vous propose au sein de Culture Cirque, au sein du musée du cirque itinérant des Hauts-de-France, n'hésitez pas à faire un tour sur la page. On a mis en place ce système où vous pouvez nous aider financièrement à continuer ce qu'on fait, parce qu'on rappelle que Culture Cirque, c'est un contenu gratuit.

  • Speaker #0

    Qui a pour but de vous faire découvrir les différents spectacles que l'on va voir, les artistes, l'actualité du musée. des objets un peu particuliers qui viennent de collectionneurs passionnés comme Vincent ou autres et donc d'échanger aussi avec vous autour de ce que l'on aime c'est ça,

  • Speaker #1

    à nous aider à financer tout ça les frais d'hébergement de podcast, le matériel tous ces éléments là pour pouvoir continuer à vous offrir ce contenu sur le long terme, ça n'oblige personne il n'y a pas d'obligation c'est même pas un abonnement c'est un don libre et vous pouvez si vous le souhaitez nous soutenir comme ça, nous remercier pour ce que l'on fait avec

  • Speaker #0

    Culture Cirque d'avance merci à vous et bien sûr également nous retrouver sur notre chaîne dédiée à notre podcast Culture Cirque nos podcasts de Culture Cirque sur Youtube et toutes les autres plateformes alors on arrive à la fin de cet épisode

  • Speaker #1

    1 de la saison ...

  • Speaker #0

    donc on se retrouve en décembre pour un bel entretien avec Corentin

  • Speaker #2

    Colin et en janvier 2026 pour vous parler du Cirque Kni c'est ça mais avant de vous dire au revoir la pièce de collection vous sera présentée par Florent et je ferai une coiffiche technique du spectacle et

  • Speaker #0

    moi je fais la présentation de départ d'accord Ok.

  • Speaker #1

    on va inverser tous les rôles on va essayer d'inverser les rôles là j'ai eu le temps de faire des recherches on s'est pas dit que j'aurais du temps pour le prochain quand même non mais avant de il m'a tué mais avant de vous dire au revoir on vous propose d'entendre le discours de la dernière de la tournée du cirque Pinder à Lille et on souhaite une longue vie au cirque Pinder que vous retrouverez à Paris avec un nouveau spectacle, un nouveau chapiteau rouge et jaune. Vincent. Dès la fin novembre et surtout une longue vie aux équipes de Xavier Martin que l'on a hâte de revoir sur les routes en

  • Speaker #3

    2026. Il y a des jours où l'on aimerait que le temps s'arrête et que le spectacle ne soit pas terminé. Il y a 7 ans, le rideau du Cirque Pinder s'est refermé et en février 2025, la musique a de nouveau repenti, les projecteurs se sont réallumés, les artistes sont de nouveau entrés en piste et vous, vous êtes à nouveau venu rêver. Ce soir, à l'issue de la 383ème représentation de la saison, Le rideau se fermera de nouveau puisque c'est ici, avec vous, à Lille, que nous avons choisi de clôturer cette grande tournée 2025. Ensemble, cette année, nous avons réalisé l'impensable remettre le Cirque Pinder sur les routes de France. Nous avons visité 40 villes et accueilli plus de 600 000 spectateurs. C'est ce que vous le trouverez à un homme en particulier, Daniel Arta, le directeur de ce prestigieux tabissement qui a su nous faire confiance pour cette grande tournée exceptionnelle. Car toujours, toujours, le spectacle a eu lieu. Grâce aux moteurs, démonteurs, chauffeurs, électriciens, les ébravés, le froid, la neige, le pluie, le vent, les fortes chaleurs, toujours le spectacle est dû grâce à eux, et aussi grâce au personnel administratif, aux caissières, et à tous les corps de métiers indispensables à la vie du cirque. Alors forcément, ce soir, lorsque le spectacle sera terminé, nous aurons tous en mémoire vos applaudissements, et demain, alors que nous serons chacune et chacun sur les routes, En direction de Nouvelles Aventures, nous souhaitons que cette tournée ait été un véritable succès et que d'une certaine manière nous avons, nous aussi, marqué l'histoire du cirque en France. Pour aujourd'hui, la fête est terminée. Nous avons été, mesdames et messieurs les enfants, honorés de partager avec vous cette dernière journée. Alors disons-nous simplement que vive le cirque !

  • Speaker #0

    un immense merci en tous les cas de nous avoir écouté pour ce nouvel épisode merci de nous suivre pour cette deuxième saison et puis à très bientôt à bientôt merci beaucoup

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Actualités du Musée

    03:30

  • La Pièce de Collection !

    12:40

  • Focus sur le Spectacle du Cirque Pinder !

    31:29

  • Nos Coups de Coeurs et Coups de Pouces

    39:44

  • Conclusion

    01:29:26

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Description

Le Cirque PINDER revient… et nous aussi !
Pour le premier épisode de la saison 2 de
Culture Cirk, on vous emmène sous un chapiteau mythique : celui de la tournée 2025 du Cirque Pinder, de retour après sept ans d’absence.
Avec Nathalie, Florent et Vincent, plongez dans une analyse complète du spectacle : ses forces, ses surprises, ses artistes et ce que ce retour signifie pour l’histoire du cirque en France.

Dans cet épisode :
🎪 L’actualité du Musée du Cirque Itinérant
🎭 Une pièce exceptionnelle : l’assiette Creil & Montereau du clown Auriol
🤹 Le programme complet du nouveau spectacle Pinder
❤️ Nos coups de cœur
👍 Nos coups de pouce
Une conclusion émouvante : le discours de la dernière représentation à Lille

Un épisode riche, passionné, vibrant.
Installez-vous, la lumière baisse…
En piste !


Retrouvez nous sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Accrochez-vous, le spectacle est sur le point de commencer ! Mesdames, Messieurs, chers amoureux du frisson et des étoiles, vous entrez sous le plus grand des chapiteaux sonores. Bienvenue dans Culture Cirque. C'est le podcast incontournable du Musée du Cirque Itinérant des Hauts-de-France, votre passeport VIP pour l'univers vertigineux des arts de la piste. Ici, c'est Vincent qui vous salue, et j'ai une joie folle à vous présenter cette nouvelle session. Avec la Dream Team du Cirque, mes complices de toujours Nathalie et Florent, on vous a préparé un numéro d'équilibriste entre tradition et innovation. Ensemble, nous allons arpenter le fil de l'actualité, illuminer les nouveaux talents émergents et dénicher les tendances les plus folles du moment. Préparez-vous à plonger dans l'histoire, les coulisses et le patrimoine incroyablement riche de cet art vivant. Que vous soyez un érudit du trapèze ou que vous veniez d'acheter votre premier billet, ce podcast est votre place au premier rang. oubliez tout ce que vous savez. et laissez-vous emporter par notre piste aux étoiles sonores. Le gong va rentrer de quelques secondes. Installez-vous confortablement, car ce show est conçu rien que pour vos oreilles. Et bien sûr, l'ultime standing ovation est l'abonnement et votre partage. Aidez-nous à diffuser la magie du cirque au-delà du chapiteau. Alors, sans plus attendre, éteignons les lumières de la ville et que la féerie de culture cirque opère. En piste ! Bonjour les amis, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Ça va Nathalie ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Bonjour à vous tous, je suis Nathalie et en tant que présidente passionnée, je donne vie aux rêves du cirque dans les Hauts-de-France. Mon association gère un musée du cirque itinérant où chaque objet raconte une histoire de vie d'artiste et de numéros époustouflants. Un voyage magique qui vient directement à vous. Et toi Vincent ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ? En pleine forme, toujours extrêmement heureux de vous retrouver. Je suis responsable des animations et des collections pour le musée. Et toi, Florent, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Bonjour à vous, heureux de vous retrouver pour cette nouvelle saison. C'est top, déjà un an. Un an, wow. Moi, tout va bien, toujours passionné de cirque et toujours en charge de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Cette passion ne t'a pas lâché ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    depuis le temps. Non, ça ne veut pas.

  • Speaker #1

    Même avec nous ?

  • Speaker #2

    Ben oui, non, ça ne veut pas. Ça perdure ? c'est ça après un excellent dernier numéro sur le spectacle du cirque allemand Charles Knie et un épisode hors série en compagnie de notre ami et artiste Tisto de quoi va-t-on parler Florent pour ce premier épisode de notre seconde saison et bien cette fois-ci en plus de notre actualité et de ta pièce de collection Vincent nous allons vous parler du retour d'un monument du cirque et oui il y a quelques jours se terminait le spectacle la légende continue du cirque Pinder à Lille après une tournée triomphale on ne pouvait pas ne pas consacrer un épisode sur ce retour. Mais tout de suite, place à l'actualité du musée.

  • Speaker #1

    Ah, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu cette petite musique.

  • Speaker #2

    Oui, ça me manquait.

  • Speaker #1

    oui ça me manquait,

  • Speaker #0

    non mais vraiment le coup de la musique tu nous l'as fait à chaque fois mais c'est vrai,

  • Speaker #1

    oh bon ça va,

  • Speaker #2

    j'aurai d'autres c'est ça c'est pour ça que c'est pour elle qu'on a mis ce jingle là parce que je sais que tu l'aimais bien c'est vrai,

  • Speaker #0

    je te l'ai dit tout de suite en plus tu n'étais pas obligé de le faire remarquer non mais chers amis donc rendez-vous à l'épisode 2 de la saison 2 où Nathalie vous refera la même blague juste après cette musique par contre il faut qu'on avance parce que sinon on est mal barré je

  • Speaker #1

    suis pas sûre que je vais continuer le podcast Donc l'actualité du musée des mois de septembre à novembre, puisque je vais vous parler de choses qui se sont déroulées pendant ces mois. La plus grande actualité fut sans aucun doute la nouvelle création d'exposition du musée du cirque pour la ville de Dourges dans le Pas-de-Calais. Donc je vais vous expliquer un petit peu l'idée jusqu'à la création de celle-ci. Donc sept mois pour réaliser le thème de... Cirque de l'étrange quand le frisson devient spectacle. Il est beau le titre. Franchement.

  • Speaker #0

    C'est ma maman qui a trouvé le titre.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Merci à Elen. Ça fait peur. Ça y est, Laurent, il fait joujou.

  • Speaker #0

    Il a bossé sur ses boutons.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc, sept mois pour réaliser ce fameux thème de l'étrange. Des échanges avec les élus de la ville pour connaître leurs envies et leurs idées, en passant par les recherches d'archives, photos, affiches, articles de presse, tickets, flyers, programmes, etc. La création de thèmes spécifiques que l'on a mis dans des pochettes de couleurs différentes pour bien les différencier parce qu'il y avait en tout plus de 20 cadres réalisés. Les précisions sur les explications, les dates de chaque document. Le prémontage sur des cartons d'exposition afin de savoir où on devait positionner les choses. L'écriture explicative de chaque cadre et annotation de chaque document. Bien entendu, le collage de tous ces documents. l'en... cadrement de ceci, également le choix des grandes affiches et enfin la mise en place des scénettes avec les costumes et objets divers et variés et originaux.

  • Speaker #2

    Un grand bravo à vous deux.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Et à Hélène également. Et surtout un grand bravo d'avoir réussi à faire entrer tout ça dans la structure qui varie de dimension dans chaque salle.

  • Speaker #1

    C'est exact.

  • Speaker #0

    Un grand merci également à toutes les personnes qui ont participé à cette exposition. Je veux dire par là les personnes qui nous ont contactées en parlant des objets qu'elles avaient chez elles et qui seraient prêtes à nous mettre à disposition. C'est vrai qu'on n'a pas compté nos kilomètres pour aller chercher les différentes pièces.

  • Speaker #2

    Je crois que tu as fait un aller-retour sur la journée très très loin. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Un douchilé minime qui restera dans les annales sur la journée. pour la rencontre d'une personne vraiment très sympathique. Merci à Yves et à sa famille de nous avoir reçus. C'est vrai, un grand merci à eux, parce que ça peut arriver qu'il nous manque un document, que ce soit dans les cadres dont tu parlais ou bien même dans les scénettes qu'on a pu montrer au public. Ainsi que les vitrines. Et les vitrines également. Merci à toutes ces personnes qui nous ont contactées d'elles-mêmes en nous disant qu'on a peut-être la pièce qui va vous intéresser. Et donc, ça nous a permis de boucler cette exposition en un temps record. Parce que sept mois, c'est quand même un temps record. C'est très court. C'est assez court.

  • Speaker #1

    Avec tout ce que je vous ai expliqué, c'est vrai. Ça nous a pris beaucoup de soirées et de week-ends.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon boulot. Après, vous, vous êtes bénévole. Maman est bénévole également. Donc, quand on met ça tout bout à bout, c'était vraiment un énorme chantier. Mais qu'on a réussi à relever de main de maître en sept mois. C'était cool. Et en plus, on a eu du monde.

  • Speaker #1

    Et on a eu beaucoup de monde. Tout à fait. Et l'ultime point, bien sûr, ça fut l'installation des cadres, affiches et scénettes dans le musée pour voir si tout passait. Parce qu'il faut savoir que je fais un plan d'exposition. Et entre le plan d'exposition, la réalité de terrain,

  • Speaker #2

    c'est autre chose. que l'on rencontre avec des poutres mal placées par exemple voilà ce genre de choses qui nous font tout décaler c'est pas grave c'est l'itinérance c'est l'itinérance d'habitude c'est Florence c'est la phrase je pense que l'histoire de la nuit qui succède au montage les deux ils rentrent chez eux c'est pas grave c'est l'itinérance ça va le faire tout va rentrer et tout est rentré Et tout est rentré. Oui,

  • Speaker #1

    tout est rentré. Je ne dis pas que des bêtises. Non, non, non.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de quoi s'énerver, à chaque fois ça passe.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, sept mois de travail, de discussions, de chamailleries aussi, de découvertes ont jalonné cette nouvelle création. Donc, le musée du Cirque a été installé pendant une semaine lors des vacances de la Toussaint. Tous les groupes d'enfants des centres de loisirs, ainsi que le tout public, ont eu l'occasion de visiter le musée dans la semaine. Et une soirée spéciale Halloween. a clôturé cette semaine où on a pu également travailler autour des cinq sens lors de cette soirée.

  • Speaker #0

    C'était génial, on en profite pour remercier la ville de Dourges. Oui, merci beaucoup pour son accueil. Et également tous les centres, le tout public, toutes ces personnes qui sont venues visiter l'expo, c'était franchement sympathique et enrichissant.

  • Speaker #2

    En total, ça t'a fait 500 personnes sur la semaine quand même,

  • Speaker #0

    c'est pas mal. A peu près, oui,

  • Speaker #1

    donc c'était très bien.

  • Speaker #0

    ça permet un petit coup de chapeau également à notre jeune Enzo qui est venu nous donner un petit mot merci à Enzo, tout à fait un jeune homme dans la réussite de cette exposition oui parce qu'il est venu au montage à la soirée,

  • Speaker #1

    au démontage voilà donc un jeune passionné et qui, je pense, fera de grandes choses, ce garçon. Il faut garder en tête et merci à lui. Sachez également que le montage de la structure et de l'exposition dure deux jours et le démontage un jour et demi. Également, au niveau de l'actualité, nous avons une exposition pédagogique sur le thème du voyage qui, elle, est installée dans la médiathèque de la ville de Bierne, à côté de Dunkerque. Ah,

  • Speaker #2

    d'accord.

  • Speaker #0

    Ça s'est très bien passé. On était très bien reçus par la directrice de la médiathèque, chez qui j'ai fait également des animations, une animation pour les enfants.

  • Speaker #1

    Également. J'allais justement en parler. Cette exposition dure trois semaines, de fin octobre à mi-novembre. C'est-à-dire que l'on a enchaîné le démontage, le rangement, le remplissage pour refaire le montage de l'exposition pédagogique sur la ville de Dunkerque. Tout ça en... Deux jours et demi.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, Vincent a fait une animation sur le thème du clown, tout à fait, avec les enfants qui s'étaient inscrits à cette activité à la médiathèque.

  • Speaker #0

    Par le biais de la communauté de communes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été ravi de voir également, je n'étais pas le seul intervenant, mais il y avait un monsieur, l'ancien maire de la ville de Bièresne, était, je pense, ancien clown, ou collectionné sur le thème du clown. Il avait fait répéter aux enfants le numéro du miroir brisé avant mon arrivée. Ah, super ça ! J'ai vu le miroir, le miroir était vraiment magnifique. J'aurais bien pris pour chez nous.

  • Speaker #1

    C'est peut-être un message où on pourra écouter.

  • Speaker #0

    C'était également charmant. Et puis comme quoi, lui, il a gardé sa fibre pour le cirque aussi.

  • Speaker #1

    C'est bien du coup.

  • Speaker #0

    Son écharpe de mer raccrochée. Il partage sa passion pour le cirque avec les enfants de la commune ou des communes voisines.

  • Speaker #1

    Ça a permis de faire découvrir ou redécouvrir ce mythique métier de clown.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci à toi et à la commune de Bièrene. Et enfin, la directrice de la médiathèque de Bièrene de nous avoir accueillis et de nous accueillir encore. Puisqu'on démonte la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Très bien. Mais ce n'est peut-être pas qu'un au revoir, puisque cette commune serait peut-être intéressée pour faire venir le musée du cirque itinérant.

  • Speaker #2

    Oh, on vous en parlera en tout cas lorsque ça se concrétisera. Merci Nathalie.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'avoir écoutée.

  • Speaker #2

    Mais de rien, avec plaisir toujours. Et donc maintenant, on va passer la parole à Vincent, qui va nous présenter une pièce de sa collection.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite musique. Imaginez un instant le Paris frémissant des années 1840. Les lumières sont vives sur les Champs-Élysées, la piste du cirque vibre sous le sabot des chevaux et la haute société parisienne s'émerveille devant la star absolue, Jean-Baptiste Auriol, l'homme qui défie la gravité. Mais la gloire de ce clown n'est pas restée confinée à la piste. Elle a quitté le chapiteau pour s'inviter à table.

  • Speaker #1

    À table ?

  • Speaker #0

    Et oui, aujourd'hui, nous allons découvrir un objet fascinant, une assiette.

  • Speaker #2

    À chaque fois, tu parles de nourriture pendant le podcast.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas du tout.

  • Speaker #2

    Ça ne va pas.

  • Speaker #0

    La dernière fois, c'était un jeu, mais je n'ai dit plus jamais parce que vous m'avez embêté. J'ai dit, je vais mettre une assiette, ce sera peut-être plus facile.

  • Speaker #1

    Ça dépend ce que tu mets dans l'assiette.

  • Speaker #0

    Alors, une assiette de faïence, un disque de 21 centimètres de diamètre, produit par la prestigieuse manufacture de Creil et Montreau. C'est une pièce de collection, mais c'est surtout un véritable miroir de l'engouement du XIXe siècle. Fermez les yeux et laissez-vous guider.

  • Speaker #1

    Attends, Vincent, tu nous parles d'une assiette, pas d'un miroir.

  • Speaker #0

    Tu vas comprendre. Au centre de cette assiette, sur un fond blanc éclatant, le spectacle est en couleur. Une scène de cirque s'anime sous nos yeux. Nous voyons un grand cheval noir musclé lancé au galop. Devant lui, un écuyer tend un large drap. Et au-dessus d'eux, en plein vol, une petite figure saute par-dessus l'obstacle. C'est lui, le clown oriole, représenté dans un de ses bons légendaires. Cette assiette, avec son aile décorée de motifs circassiens et militaires, n'est pas une simple vaisselle. Elle est estampillée porcelaine opaque et porte les seaux d'excellence de Creil et Montreau. Elle est la preuve tangible que la célébrité d'Auriole était si retentissante qu'elle s'est transformée en objet de décoration quotidienne.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que les gens avaient l'assiette chez eux et ils mangeaient dedans.

  • Speaker #0

    Oui. Alors si vous le voulez bien, on va commencer par décrypter un petit peu cette entreprise de Creil et Montreau, la manufacture qui a gravé la célébrité, cette assiette. Du clone Auriol n'est pas un hasard, c'est le produit parfait de son époque, un carrefour brillant entre l'art du spectacle populaire et le génie de l'industrie française. Pour comprendre comment la gloire d'Auriol a pu finir sous verre, il faut parler de la manufacture de Creil et Montreau, une entreprise majeure du XIXe siècle qui a littéralement mis la culture populaire sur nos tables. Creil et Montreau n'est pas une seule usine, mais la réunion, vers 1840, de deux manufacturiers historiques majeurs installés l'une.

  • Speaker #2

    Laisse-moi deviner, celle de Creil et celle de Montreau ?

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. L'une installée dans l'Oise et l'autre en Seine-et-Marne.

  • Speaker #1

    Donc Creil est dans l'Oise et Montreau en Seine-et-Marne. Je suis certaine puisque Creil est en la ville où j'ai été au collège à l'époque.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'étais dans l'Oise à l'époque.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors leur spécialité, la faïence fine qu'ils appelaient fièrement porcelaine opaque ou... Terre de fer, cette innovation était capitale. Elle offrait une alternative élégante, très blanche et d'une résistance supérieure, mais surtout beaucoup moins chère que la porcelaine traditionnelle réservée à l'aristocratie. L'excellence de leur production était indiscutable. En témoignent les distinctions obtenues aux grandes expositions nationales. Les médailles d'or de 1834 et 1839 étaient des labels de qualité prestigieux qui garantissaient aux consommateurs l'innovation et le savoir-faire. Sur notre faïence, c'est bien indiqué, cette médaille d'or est indiquée au verso de la faïence.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est sous la direction avisée de Leboeuf, Millet et compagnie que la manufacture a atteint son apogée, modernisant la production et exploitant pleinement les nouvelles technologies. Mais le véritable coup de génie de Cray et Montreau, c'est d'avoir compris l'évolution des goûts et d'avoir inventé ce que l'on appelle les assiettes historiées ou assiettes parlantes. Avant elle, la vaisselle racontait la mythologie ou des scènes florales. Avec Creil et Montreau, l'assiette devient un véritable journal mural. Grâce à la technique de l'impression sur faïence ou transfert, les dessins initialement gravés sur cuivre étaient reproduits avec une finesse remarquable et à grande échelle. Fini la vaisselle figée, sur les tables, les bourgeois et les notables ont s'asseillé pour commenter de l'actualité politique, les proverbes amusants, les voyages exotiques et surtout les grandes figures du spectacle. En créant des séries complètes comme le cirque Franconie, dont fait partie notre assiette d'auriole, Crayer Montreau a fait plus que de la vaisselle, elle a démocratisé la célébrité. L'image de l'homme oiseau n'était plus réservée qu'aux quelques chanceux qui pouvaient se rendre au cirque des Champs-Élysées. Elle devenait omniprésente un objet de conversation quotidien. Pour la bourgeoisie montante, l'acquisition de ces séries était une façon d'affirmer son goût pour la culture moderne et son appartenance à l'ère du temps. L'assiette du clown Oriol est donc le point de rencontre entre la prouesse athlétique de l'artiste et la puissance économique de l'industrie. Elle témoigne de la force de ces manufactures qui ont réussi à graver le visage de la célébrité dans notre quotidien. L'objet que nous venons de décrypter est la preuve que la célébrité d'Oriol était si retentissante qu'elle a forcé les industries à l'immortaliser. Découvrons maintenant l'histoire extraordinaire de cet homme qui a rendu cet exploit nécessaire.

  • Speaker #2

    C'est un peu les premiers produits dérivés du cirque. Tout à fait,

  • Speaker #0

    c'était effectivement les premiers produits dérivés.

  • Speaker #1

    À l'époque, il y avait les photos et les paillances. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors imaginez un instant le Paris des années 1830. Les nuits sont éclairées par les lumières du faubourg du Temple et la haute société se presse aux portes du cirque olympique. Vincent avait déjà sa place. J'aurais bien aimé avoir ma place au cirque.

  • Speaker #2

    Je crois d'ailleurs dans les documents aux archives nationales du monde du travail, on te mentionne. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors c'est là, dans l'atmosphère vibrante et équestre de la piste, qu'un homme a fait son apparition si stupéfiant qu'il allait devenir l'étalon or de la fantaisie et de l'acrobatie. Son nom était Jean-Baptiste Auriol, mais on l'appelait bientôt l'homme oiseau. Il n'était pas un simple artiste. Il était... selon tous les historiens et les chroniqueurs de l'époque, le grotesque, le plus extraordinaire de son siècle et sans doute le prince des clowns. Né à Toulouse en 1806. Et alors là, je m'adresse à vous. Quel autre artiste de talent était né à Toulouse ? Alors, un autre Toulousain qui a fait, dans une de ses disciplines, qui a été le créateur d'une discipline en France.

  • Speaker #2

    Le trapèze volant.

  • Speaker #1

    Ah, le trapèze volant. Oui, il s'appelait. Jules Léotard,

  • Speaker #2

    qui était également Toulousain.

  • Speaker #0

    Coriol était né à Toulouse en 1806. Jean-Baptiste Coriol portait le cirque dans ses veines. Son père Louis était déjà un célèbre acrobate, sauteur et danseur de cordes. Sa mère Maria Gouzy, banquiste et écuière, avait encore caracolé et bondi la veille de sa naissance, laissant dire aux gens qu'Oriol était entré dans le monde en sautant. Formé par de tels maîtres, il reçut une éducation d'artiste visuelle complète, prenant son envol aux côtés de ses frères et sœurs dès l'âge de 6 ans pour s'exhiber dans le Midi de la France, où la faveur publique accueillit immédiatement les cabrioles du jeune enfant. C'est le 1er juillet 1834, au cirque olympique du Faubourg du Temple, qu'il fit ses débuts à Paris. Son ascension fut fulgurante, initialement classée comme grotesque, puis rapidement comme clown ou clone. Selon la prononciation francisée des Franconis, il s'impose par une maîtrise de son corps que l'on disait alors encyclopédique. Ce petit homme, un peu replé mais doté d'une légèreté exceptionnelle, apparaissait toujours dans un costume pailleté et coiffé d'un grélois, une sorte de petit bonnet avec des grelots assez amusants.

  • Speaker #1

    Un petit peu comme les fous du roi ?

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les fous du roi, tout à fait. Sa structure physique était jugée parfaite, des muscles mieux attachés, un cou athlétique, le tout surmonté d'une tête jovialement chinoise. Il possédait une détente et une énergie si phénoménales qu'il était capable de se propulser incroyablement loin et haut.

  • Speaker #2

    Le mec qui te fait un tour du monde juste en se mettant devant toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. L'écrivain et chroniqueur Théophile Gauthier, un fervent admirateur qui le suivit, du cirque olympique au Carré Marigny ne tarissaient pas d'éloge. Il affirmait sans détour « Les singes sont boiteux et manchots à côté d'Auriol. » Les lois de la pesanteur paraissent lui être complètement inconnues. Il allait jusqu'à dire « Il grimpe comme une mouche le long des parois vernissées d'une haute colonne. Il marcherait contre un plafond s'il le voulait. S'il ne vole pas, c'est par coquetterie. Il faut se pencher. »

  • Speaker #1

    C'était bon à l'époque, ce que les chroniqueurs disaient.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Gravement. En plus,

  • Speaker #1

    c'était Ophique Gauthier. Oui, c'était pas n'importe qui.

  • Speaker #0

    Il faut se pencher sur ses exploits pour comprendre l'ampleur de son génie. Auriol était à la fois sauteur, jongleur, équilibriste, danseur de cordée, écuyer, il savait tout faire. Sur le tapis, il réalisait des exercices d'une difficulté extraordinaire. Il tournait des sauts périlleux au-dessus de ses babouches ou sur un mouchoir plié successivement en deux, en quatre, puis en huit. Un de ses tours les plus audacieux consistait à s'élancer sur un tremplin pour franchir d'un seul bond une rangée de grenadiers baïonnettes au canon. Ou encore, il sautait à travers un cerceau bardé de pipes. Mais il était aussi l'empereur de l'équilibre instable. Son numéro des bouteilles était légendaire. Il les posait comme des quilles sur un guéridon et marchait dessus, les couchant l'une après l'autre avec son pied jusqu'à la dernière, sur laquelle il se tenait en parfait équilibre. Puis, il les relevait de la même manière. courant légèrement de l'une sur l'autre, comme s'il eût été sur le plancher le plus uni. Ses autres prouesses incluaient l'équilibre précaire sur des chaises empilées, des échasses ou même une béquille. De plus, il était un maître de la pantomie macrobatique, réduisant souvent la parole au strict minimum, un léger bruissement de grelot et un petit cri, le fameux « là ! » d'Auriol, que Gauthier jugeait plus éloquent que n'importe quel. tirade de mélodrames. Même dans l'aréquestre, il triomphait de façon unique, debout sur un cheval, lancé au galop. Il jonglait avec des boules de cuivre ou des saladiers de porcelaine, se tenant en équilibre, deux mains à la force des poignets. Il était célèbre pour ses simulacres de chute, employant les moyens les plus comiques et en apparence les plus dangereux pour courir après sa monture et remonter sur l'animal qui lui se tenait au galop, suscitant l'hilarité et lim... et l'admiration frénétique. Cet homme qui, par l'éloquence de son corps, était capable de réaliser la pyramide humaine, ou l'aile d'un moulin à vent avec son seul corps, prouvant la gratuité glorieuse d'un art qui n'avait d'autre but que l'exploit et le rire.

  • Speaker #1

    Il était plus que complet, cet artiste, au niveau des disciplines.

  • Speaker #2

    Ça c'est pour Oriol, mais aussi pour toi, Vincent.

  • Speaker #1

    Oui, il a une éloquence.

  • Speaker #2

    Eloquence. Une plume fantastique. C'est clair.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui rendait Oriol si unique n'était pas seulement la dangerosité de ses exploits, mais le contraste entre cette prouesse et sa désinvolture narquoise. Il provoquait le rire par sa fantaisie, son entrain et ses gestes pleins de grâce. Son masque comique sans jamais tomber dans la vulgarité et ses petits cris ou mots plaisants divertissaient l'assistance entre deux exercices équestres par des farces et des lazis. toujours de bon goût. Sa seule grimace pouvait exciter la joie de toute la salle. Après son succès au cirque olympique, il fut engagé au cirque des Champs-Elysées, dirigé par le grand Louis Dejean. Je pense que ce nom-là, on n'a pas fini d'en parler non plus. On retrouvera certainement l'occasion de parler de M. Dejean dans un autre épisode. Ce temple du cheval, qui fut inauguré en 1843, c'est dans ce lieu prestigieux devant la haute société parisienne qu'Auriol réussit le pari de triompher essentiellement ... avec ses acrobaties au sol. Les louanges des journalistes n'en finissaient plus. L'un d'eux lui dédia cet étonnant aphorisme gravé dans les mémoires. Quoi de plus léger que la plume ? La poussière. Quoi de plus léger que la poussière ? Le vent. Quoi de plus léger que le vent ? Oriole. Fort de cette gloire parisienne, Oriole s'est ensuite produit dans les plus grandes capitales européennes, de Madrid à Berlin, en passant par Londres et Bruxelles, avant de revenir à Paris. pour l'inauguration du Cirque Napoléon en 1852. Il était jusqu'à sa mort en 1881 une légende vivante. Jean-Baptiste Oriol a laissé derrière lui l'héritage d'un art total, prouvant que le rire le plus joyeux n'est souvent de l'exploit le plus technique. Il a, pour toujours, marqué l'histoire du cirque comme le prince qui refusa de voler, mais qui fit croire à tous qu'il le pouvait. Alors la prochaine fois que vous croiserez l'image de ce petit homme aux muscles puissants et à la mine comique, Rappelez-vous que Jean-Baptiste Torriol n'a pas seulement été un maître de l'acrobatie, il a été une force poétique, un vertige philosophique et une icône dont l'impact a façonné la vision de l'art et du rire jusqu'à aujourd'hui. Il est le prince du cirque qui, par la magie de son corps, a offert au monde l'image d'une liberté totale.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #0

    en conclusion sur ce bel objet... Nous laissons derrière nous le Paris effervescent du XIXe siècle, les pistes vibrantes du cirque olympique et l'éclat des manufactures en pleine révolution industrielle. Que reste-t-il au fond de cette rencontre improbable entre l'homme oiseau et la faïence ? L'assiette de Creil et Montreau que nous avons examinée est bien plus qu'un simple objet de collection. Elle est la preuve matérielle d'un phénomène de société. Elle symbolise le moment précis où la culture populaire a pris son essor, quittant l'éphémère de la scène pour être gravée dans la culture quotidienne. Elle atteste de l'extraordinaire pouvoir de la faïence fine à capturer et à démocratiser la gloire, transformant un numéro athlétique en un motif de conversation autour de la table. Quant à Jean-Baptiste Oriol, il a accompli un prodige au-delà de la voltige. Il n'a pas seulement été le prince des clowns de son époque, il a été un déclencheur esthétique et philosophique. Grâce à son corps éloquent, capable de défier les lois de la gravité, il est devenu le symbole de la liberté pour une génération d'artistes et d'écrivains, les inspirant à avoir dans l'exploit athlétique une critique implicite de la lourdeur et de la médiocrité de la société bourgeoise. En réduisant la parole à un simple « là » , Auriol a rappelé que l'art le plus pur pouvait se passer de mots. Aujourd'hui, quand nous admirons l'élan de ce petit homme figé sur cette céramique colorée, Merci. Nous ne voyons pas seulement un clown, nous contemplons un fragment de modernité, l'image d'un artiste dont le génie a été si grand qu'il a forcé l'industrie à l'immortaliser et les plus grands poètes à chanter sa chute dans les étoiles. Auriol a marqué l'histoire non pas en volant, mais en nous faisant croire que l'impossible était le temps d'un saut absolument réel. Il a fait du cirque une métaphore de la grandeur humaine et ses sept héritages. gravés dans la mémoire et dans la faïence qui continuent de nous fasciner.

  • Speaker #2

    Wow, bravo. J'ai eu envie d'appuyer sur le bouton tout du long. Je me suis dit, on va souhaiter tout le monde. Je me suis retenu à la fin. Vincent, tu as eu 20 sur 20 en philo, non ?

  • Speaker #0

    Eh bien, non.

  • Speaker #1

    Il aurait dû,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #0

    J'ai tout juste la moyenne.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'on appelle un artiste incompris.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est... Franchement... Alors, ce qui est incroyable...

  • Speaker #0

    Ça faisait très longtemps que j'avais envie de parler d'Auriole. Ça m'a fait plaisir. Ça t'a fait plaisir de faire ces recherches. Oui, mais comme à chaque fois, les recherches sont plaisantes.

  • Speaker #1

    On apprend plein de choses. Au-delà de l'objet en lui-même, on a l'histoire de cet homme qui est fascinante et dont les journalistes ou les chroniqueurs de l'époque ont su...

  • Speaker #0

    phénoménalement bien parlé.

  • Speaker #1

    Phénoménal. C'est ça. Il y a une seule chose que je n'ai pas pu vérifier, que mon papa m'avait confiée. Peut-être que certains de nos auditeurs pourront nous aiguiller là-dessus. Il avait été tellement célèbre dans sa carrière que sur la fin de sa carrière, il a même fait de la politique, Oriol, apparemment.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver aucune trace de tout ça. Déjà,

  • Speaker #0

    je trouve que... Ça remonte.

  • Speaker #1

    1830,

  • Speaker #0

    40, 50... Déjà, je trouve que tu as trouvé énormément de choses sur cet homme. Oui, ce qui m'a fait plaisir,

  • Speaker #1

    c'est de retrouver justement l'histoire des grands journalistes, les écrivains, les poètes qui ont écrit sur Auriol, ont écrit des choses magnifiques. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore cette tirade sur... La plume, la poussière, le vent et Oriole. Oui,

  • Speaker #1

    c'est magnifique.

  • Speaker #2

    C'est beau, très très beau.

  • Speaker #0

    Cette métaphore est magnifique. Alors, un grand merci à toi, Vincent, pour cette magnifique description et analyse de ce chef-d'œuvre unique, d'ailleurs. On a encore quelques exemplaires de cette assiette qui existe. On peut encore les trouver. On peut encore les trouver, mais ça reste quand même quelque chose d'assez rare. et si vous avez l'occasion... d'aller voir sur nos réseaux. On vous montrera ce visuel en photo. Donc n'hésitez pas et dites-nous si ça correspond bien à ce que Vincent a pu vous décrire. Mais je pense que rien qu'en t'écoutant, on voyait l'assiette naître sous nos yeux. Honnêtement.

  • Speaker #2

    Vraiment. Merci à vous en tous les cas. Et potentiellement la découvrir lors d'une expo du musée.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On pourra... honorer ta description en la mettant dans une vitrine. Et maintenant, nous allons faire place à notre focus spectacle.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, avec une voix légèrement modifiée suite à l'environnement ambiant, puisqu'il pleut juste au-dessus de notre tête, et nous enregistrons dans une véranda. Tout à fait. Voilà, vous savez tout. Je vais.

  • Speaker #0

    Voilà, vous savez tout maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais. Donc on s'excuse pour la petite gêne occasionnée, mais on a un temps limité pour enregistrer les gars. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut arriver à croiser nos engendres. C'est ça.

  • Speaker #2

    Vous verrez l'interview qui sortira après, il y a des petites surprises aussi dedans. Alors.

  • Speaker #0

    Donc tu vas nous parler de quoi ?

  • Speaker #2

    Je vais vous parler du Cirque Pain d'Air et de l'affiche technique du spectacle. Le Cirque Pain d'Air, c'est une véritable légende européenne, même mondiale, signe enfin son grand retour sur les routes après sept années d'absence. Un petit peu moins au niveau de Paris, mais sept années d'absence sur les routes. En France ? Oui,

  • Speaker #0

    on ne les avait pas vues depuis très longtemps. Oui,

  • Speaker #2

    en France, parce qu'il y en a eu en Angleterre. Ça commençait à faire long. et Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de ce cirque, je vous invite à écouter notre premier épisode hors série que nous lui avions consacré. En 2025, il renaît et repart en tournée, et sincèrement, merci. Merci. Parce que Pinder, c'est pour moi l'équivalent français du barnum américain. Un monument du cirque, un nom qui ne peut pas disparaître. Voilà. J'ai essayé de copier un peu Vincent dans le style « Vous avez remarqué ? »

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça faisait partie des noms importants. Ils étaient obligés de revenir.

  • Speaker #0

    En France, des noms, on a les Bougliones, on a Pinder, on a Grusse, Amar, et Medrano.

  • Speaker #2

    on va oublier personne parce que sinon on va fâcher les gens acheter les avatars aussi le nom Zavatar mais oui effectivement Pain d'air c'est quelque chose et donc du coup pour continuer sans entrer dans les histoires familiales parce que ce n'est pas notre rôle ni le sujet, on a appris que Xavier Martin un producteur qui a 28 ans donc qui est assez jeune non, pour... et qui s'occupe du Cirque de Noël de Toulouse depuis maintenant 5 ans, s'est associé avec André et Alexandre Edelstein pour relancer la marque Pain d'Air. Alors, résultat de tout ça, bien sûr, une location du nom Pain d'Air et une tournée de février à octobre 2025 avec des chiffres qui donnent le vertige. 380 représentations, 40 villes visitées, plus de 600 000 spectateurs sur cette période. 32 convois, dont 15 semi-remorques, 65 personnes en itinérance. Un investissement de 1,5 million d'euros et un chapiteau bien connu, l'ancien chapiteau du cirque Nock, offrant 1600 places qu'on a été heureux de redécouvrir sur les routes françaises. Oui,

  • Speaker #3

    j'en parlais je pense.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #2

    j'en dis pas plus justement parce que je sais que tu en parles après. Passons maintenant à la fiche technique du spectacle. On a la propriétaire de la marque peint d'air André Edelstein qui a 86 ans. Je précise un peu les âges parce que c'est... Pour expliquer ce renouveau du Cirque plein air, j'en parlerai plus précisément dans les coups de cœur. La pérennisation de la marque est assurée par son petit-fils, Alexandre Edelstein, qui a 23 ans. La direction du cirque et producteur en tournée, Xavier Martin, donc 28 ans. À la communication, médias, presse, opérations spéciales, nous avions Pierre Galibert, qui était également le monsieur loyal sur Toulouse.

  • Speaker #1

    Voilà pourquoi on a vu cet après-midi, on a regardé une vidéo. et on est tombé, on s'attendait à voir

  • Speaker #2

    Corentin ça y est je comprends on aura un peu plus de détails aussi dans l'interview prochaine il a vieilli Corentin c'est ce qu'on s'est dit c'est en début de tournée il n'a plus de cheveux Pierre Galibert qui s'occupe de la communication et qui a été monsieur loyal sur Toulouse et qui de temps en temps a remplacé un petit peu Corentin lorsqu'il était pris par d'autres obligations mais vous aurez le détail dans un prochain épisode en charge de la tournée Christophe Héri, bien connu au Cirque Pinder, à la direction artistique Alessia Macacci, en chef monteur Sandro Reggio, chef de piste et de salle Corentin Colin et Monsieur Loyal, hors de Toulouse, sur les routes, à l'intendance Bruno Chaumienne, à la création lumière Eric Volpati et Grégoire Nossmann, poursuiteur Adrien Elouat et technicien son et lumière José Pisfil. Voilà, j'ai terminé. Alors, il y a beaucoup de nouveaux noms et beaucoup d'anciens noms des gens qui, quand on s'intéresse au monde du cirque, ont travaillé un peu partout. Et je pense que c'est ça qui a donné un petit peu ce succès au Cirque Père d'Or. C'est un mélange de compétences et de nouvelles visions. C'est ça,

  • Speaker #0

    un renouveau.

  • Speaker #2

    Voilà. Maintenant, Nathalie, tu peux nous parler du spectacle. S'il te plaît, on n'attend que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ben voilà, je vais vous présenter le programme. Nous avons été voir le spectacle. du Cirque Pinder le 17 août de cette année, à 15h, dans la ville de Saint-Paul-sur-Mer, à côté de Dunkerque. On aime bien la ville de Dunkerque. C'est elle qui nous aime bien.

  • Speaker #1

    Florent l'a vu plusieurs fois.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pour vous parler de ça, en tous les cas de ce que j'ai vu et du programme que j'ai vu ce jour-là. On s'est basé sur ce jour-là. Sur ce jour-là, tout à fait. Je vais vous donner même l'ordre du spectacle que l'on a vu. Allez,

  • Speaker #1

    on t'écoute. Donc,

  • Speaker #0

    le lancement du spectacle par M. Loyal, Corentin Courant. Un numéro de Phil de Ferrist par Joachim Zuniga. Intervention de M. Loyal pour présenter l'artiste. Sa discipline et un soupçon de pédagogie. Ça, on va en reparler. Ça, on va en reparler, mais voilà, très important. Numéro du jongleur Victor Sali. M. Loyal qui interroge un enfant du public.

  • Speaker #1

    On en reparlera également.

  • Speaker #0

    Également, un numéro du duo de clowns musiciens Elisa et Yulia Salih. L'histoire du cirque peint d'air par M. Loyal. Encore une intervention très intéressante. Le numéro de l'anneau aérien par Alessia Macadji. Les remerciements de M. Loyal aux différentes personnes et municipalités. le numéro du ventriloque Kenneth Huesca ça c'est pour mon fils parce qu'il l'adore petite dédicace spéciale à Maëlle intervention des clowns musiciens pendant le montage du filet et juste après bien entendu le numéro des trapézistes volants les Flying Zuniga un entracte de 30 minutes environ puis Reprise du spectacle avec le numéro de Rola Rola avec Tisto. Un numéro en solo du Laveur de carreaux par le clown Yulia Sali. Ensuite, numéro de trapèze Washington d'Anastasia Jitkov. Numéro du duo de clowns avec du public cette fois-ci. Ah, tu as été écrite. Tu as eu le droit lors de ta visite ? Très bien.

  • Speaker #2

    Viens secouer la cloche.

  • Speaker #0

    Viens secouer la cloche. Très bien. Et enfin, un numéro d'arbalète avec le duo Guilhem. En conclusion de Monsieur Loyal. Et enfin, le final du spectacle.

  • Speaker #2

    Combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux heures intenses de spectacle pour un tarif des plus abordables. Oui, en plus. Il faut le préciser. C'est vraiment très important. Donc voilà un petit peu ce que l'on a pu voir lors de ce programme.

  • Speaker #2

    Oui, merci Nathalie. Et maintenant, place à nos coups de cœur et coups de pouce sur ce spectacle.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi ce générique-là.

  • Speaker #2

    Ils sont tous cool nos génériques.

  • Speaker #1

    Alors c'est moi qui m'y colle ? Ah bah oui,

  • Speaker #0

    comme d'habitude.

  • Speaker #1

    Au début de la deuxième saison, on avait dit qu'on s'en va.

  • Speaker #0

    Très bien, tu veux que je commence ? Non, c'est bon. Il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Alors mes coups de cœur. Alors comme premier coup de cœur, j'ai intitulé ça de la coupole à la barbe à papa. Vous allez comprendre pourquoi. Alors pour ce premier coup de cœur, mes amis, préparez-vous. à prendre votre envol. Je veux parler du numéro qui a magistralement clôturé la première partie du spectacle du cirque peint d'Hercule V 2025, celui des trapézistes volants, la troupe des Flying Zooning. Oui ! Pendant près de 9 minutes d'adrénaline pure, les 5 artistes, les voltigeurs Anastasia, Valentina, Joachim et Wagner, et l'incontournable porteur Guillermo, nous ont littéralement suspendus à leur moindre mouvement. Ce qui frappe d'emblée, c'est la diversité et l'exécution technique irréprochable des figures. Tout est rapide, efficace et parfaitement ciselé, jusque dans le détail des pointes de pied. Alors, j'explique effectivement pour les personnes qui ne sont pas forcément fans de cirque et qui se déplacent pour la première fois à voir un spectacle. C'est vrai que dans les numéros de Trappez Volant, on va jusqu'au détail des pointes de pied qui sont tendues dès que l'artiste va s'élancer jusqu'à son retour sur la plateforme. on va observer l'évolution de ses jambes, savoir si elles sont assez tendues, les pointes de pied également, pour l'exécution des sauts. Ça a une importance. Une élégance. C'est effectivement une élégance incontournable.

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les danseuses étoiles.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Il faut souligner que leur installation est remarquable. Le matériel est parfaitement parallèle à la coupole du chapiteau. C'est un détail technique important et assez rare de nos jours, car... Il montre qu'on ne triche pas ici. En effet, certaines troupes préfèrent une base de départ plus élevée pour leurs voltigeurs que la chaise du porteur. Ce qui facilite évidemment la réalisation de certains sauts. Le numéro commence avec un passage en grand écart d'une voltigeuse avant que notre souffle ne se coupe pour un double saut périlleux en planche. Parfaitement réussi. L'un des voltigeurs réalise ensuite un saut périlleux avant par-dessus le trapèze et bien sûr l'apothéose, le fameux... triple saut périlleux, réussi par Wagner, une figure qui, à elle seule, justifie l'engouement frénétique du chapiteau plein à craquer. C'est vrai qu'il y avait du monde.

  • Speaker #2

    Je tiens à préciser, Vincent, pour avoir vu le spectacle plusieurs fois, en fonction des séances, ce n'est pas forcément Wagner qui réalise ce saut. Moi, j'ai vu aussi d'autres membres de la troupe le faire. Et du coup, quand tu vois le spectacle plusieurs fois, c'est trop bien parce que tu vois que... Il y a une évolution dans le numéro. Ils sont aussi en apprentissage de certaines figures. J'ai appris qu'ils s'entraînaient le soir après les séances, ils remontaient de filet pour apprendre des nouvelles figures.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien. On regardait aussi cet après-midi le numéro du Clown d'or à Monaco de cette année des Flying Caballeros qui eux réalisent aussi des quadruples à n'en plus savoir qu'en faire. Mais on a plusieurs artistes qui sont capables de tourner le même saut.

  • Speaker #0

    au cas où il y en a un qui aurait une blessure ou un souci quelconque ou qui ne pourrait pas être présent le numéro se fait quand même donc c'est formidable que il y ait cette possibilité il y avait un artiste en moins et

  • Speaker #2

    en fait tu ne le ressens pas si tu n'as pas vu le spectacle avant parce qu'ils sont complémentaires et ils savent tous faire les différentes figures c'est bien,

  • Speaker #0

    très très bien

  • Speaker #1

    Le final est une pure démonstration de coordination et de confiance. Un double passage réalisé par une voltigeuse et un voltigeur, ajouté à cette prouesse physique. Une bande-son incroyablement entraînante, puisée dans l'univers des mangas japonais. Et vous obtenez un numéro qui a mis le feu à la salle de spectacle. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Vincent a fait la recherche. Il a cherché. Il y a du Pokémon dedans.

  • Speaker #2

    Il va être fou quand il va apprendre ça.

  • Speaker #0

    Encore un petit message pour lui.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas tout. Cette troupe de volants possède un pédigré qui force le respect. Leur carrière est une véritable tournée des géants de cirque. En effet, en 2010, ils étaient par exemple sous la coupole du cirque Arlette Gruss pour le spectacle universel La Légende. Ils ont passé dix années, de 2011 à 2020, sous le célèbre chapiteau du géant européen Krohn en Allemagne. Après un passage au cirque Barelli en 2024, les voilà chez Pinder pour cette édition. 2025. Et cerise sur le gâteau, en janvier 2012, cette troupe magistrale a participé au 36e Festival international du Cirque de Monte Carlo, où ils ont été récompensés par un magnifique clown de bronze.

  • Speaker #3

    Bravo, il est méritant.

  • Speaker #1

    Alors, il est effectivement important de noter que, même si les artistes étaient un petit peu différents à l'époque, seul le porteur Guillermo était déjà là, c'est Sergio. à l'époque qui réalisa un triple saut périlleux avec Pirouette, une figure qui, à l'époque, était d'une extrême rareté. Bref, les Flying Zuninga, c'est la rencontre du vertige, de l'élégance et de l'excellence circassienne. Un coup de cœur incontestable pour ma part. Alors, petite anecdote, puisqu'au début, je vous annonçais... Oui, le titre. Effectivement, je parlais de Barbapapa. Le numéro passe à la fin de la première partie chez Pain Vert. C'est exact. Une fois que les artistes sont rentrés et ont passé le... Le rideau de la Gardine, un Corentin avait fait son annonce. pour l'entracte. Et là, on revoit passer dans les coursives notre porteur Guillermo, qui est quand même une carrure assez impressionnante. Il est tatoué de partout. Et il arrive derrière son stand de Barbapapa. Et là, j'ai cette image effectivement, quand on est arrivé à Dunkerque, où il y a une toute petite fille qui lui demande, je voudrais une Barbapa rose, s'il vous plaît. Et là, on a cependant ce gros gaillard qui est en train de tourner une barbe à part rose pour cette petite fille. Ça m'a fait sourire.

  • Speaker #2

    Il y avait quand même un contraste.

  • Speaker #1

    Le gars est quand même clown de bronze. Il réalise des barbes à part rose. C'est important. Bravo à lui. J'avais également une deuxième anecdote à vous raconter. C'était par rapport à un garçon de piste qui, pendant le démontage du filet et des agrès des trapézistes, pendant l'entracte, le garçon de piste est monté pour essayer de récupérer le trapèze avec une sorte de crochet. Il s'y est pris une première fois, il a raté. Personne n'a réagi. Une deuxième fois, il a raté. Et là, déjà dans le public à Dunkerque, il y a certaines personnes qui ont fait « Oh ! » Il a réessayé une... troisième fois toujours raté. Et alors, à la quatrième fois, quand il a réussi, mais c'était un déchaînement. On était à l'entracte du spectacle. Et là, toute la salle a dit « Ouais ! »

  • Speaker #2

    Le public d'Inquirpois et même Lillois, les artistes de Pinder, ils étaient ravis. Ils étaient chauds comme jamais.

  • Speaker #1

    Et puis, ce garçon de piste a eu son heure de mort. Et ça, ça m'a fait rire. Quand ?

  • Speaker #2

    Lolita sexy !

  • Speaker #1

    Enflamme le Cirque Pinder. Merci Florent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Petite idée délicate à Kenneth. Avant de parler de mon coup de cœur artistique, expliquons tout d'abord sa discipline pour nos auditeurs, la ventriloquie.

  • Speaker #2

    Phénoménal. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. La ventriloquie est bien plus qu'une simple conversation avec une marionnette. C'est un art de l'illusion qui demande une maîtrise vocale exceptionnelle. Le mot d'origine latine signifie parler du ventre. Mais en réalité, le ventriloque ne fait pas venir la voix de son abdomen. Il utilise plutôt des techniques spécifiques pour modifier sa voix et la projeter de manière à ce que le son semble émaner d'une source tierce, généralement son partenaire inanimé, la fameuse marionnette. Le défi majeur réside dans la capacité à parler sans bouger les lèvres. L'artiste doit trouver des sons de substitution pour les lettres labiales, comme le B, P, M, F ou la lettre V, dont la prononciation nécessite le mouvement des lèvres. Ces sons sont remplacés par des sons non labiaux équivalents, par exemple un T ou un K pour un P. Ce qui demande un entraînement intensif de la langue, du palais, des cordes vocales et surtout une respiration parfaite.

  • Speaker #0

    Alors moi, ce que je trouve incroyable, c'est que ces artistes voyagent partout dans le monde. Ce qui fait qu'ils parlent plusieurs langues. plusieurs langues. Et donc, la prononciation n'est pas la même d'un pays à l'autre. C'est une gymnastique énorme, je trouve.

  • Speaker #1

    Honnêtement, je ne suis pas sûr que le public s'en aperçoive, mais c'est vrai que c'est un travail remarquable.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel comme travail. Il faut aussi leur rendre hommage. C'est important. Ces artistes savent parler au moins 7, 8 langues différentes pour qu'ils soient compris. parce qu'en plus, ils travaillent avec du public. Donc, automatiquement, ils parlent aux gens. C'est un numéro parlé. Donc, voilà, moi, je voulais quand même rendre hommage à ces ventriloques parce qu'ils sont incroyables.

  • Speaker #1

    Oui, de plus en plus nombreux, finalement. Quand on regarde, c'est une discipline qui se développe. Alors, certes, les numéros peuvent de temps en temps, pour les connaisseurs, sembler un petit peu identiques. On retrouve une partie avec la marionnette et une partie avec du public. Mais on est forcé de constater que ce sont des numéros qui ont une très grande valeur et qui ont un très grand attrait auprès du public. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    automatiquement. Les gens apprécient d'être...

  • Speaker #2

    Oui, et puis ils sont trop forts.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, historiquement, cette pratique était parfois associée à des rites religieux ou divinatoires dans l'Antiquité, donnant l'impression que la voix provenait d'esprit. Aujourd'hui, elle est un numéro de cirque ou de cabaret où l'interaction comique et souvent irrévérencieuse entre le ventriloque... et sa marionnette créent un moment de pure fantaisie. Sans parler de cirque, on pense aussi à Jean-Marc et à Jeff Van Acklock. Oui, c'est vrai, c'est très irrévérenciable. C'est la synchronisation parfaite entre l'immobilité faciale de l'artiste et le mouvement du pantin qui donne vie à cette fascinante tromperie sensorielle. Avec Kenneth Huesca, préparez-vous à une démonstration de ventriloquie qui défie l'imagination. Né au sein d'une grande dynastie du cirque, cet artiste. n'est pas un débutant dans le monde du spectacle. Il nous offre un numéro d'environ 9 minutes 30 qui met en lumière toute la virtuosité et l'humour de cette discipline.

  • Speaker #2

    Il avait déjà travaillé chez Pinder d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, certainement. Ah oui, je l'ai vu dans un programme.

  • Speaker #2

    Je n'ai plus l'année en tête, mais...

  • Speaker #1

    C'est bien possible. Nous, on s'en souvenait chez Charles Lecny pendant de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Pendant de nombreuses années, on l'a vu.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Son numéro est dans n'importe quelle langue. Fascinant.

  • Speaker #2

    C'était un OSK, c'est un tueur.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Peu importe la langue, vous prenez n'importe quel OSK, le numéro, c'est un...

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est minimétré. C'est réglé.

  • Speaker #1

    Alors son numéro démarre avec un de ses acolytes, Roger le singe. Pendant près de quatre minutes, le duo nous captive par son dialogue pétillant. Kenneth Huesca montre toute l'étendue de son talent vocal en faisant non seulement parler Roger, mais en lui attribuant des voix dans différentes langues, tu en parles Nathalie, avant de le faire chanter avec un charme inattendu. C'est un pur moment de complicité et de technique impeccable. La seconde partie est celle où l'illusion devient totale et hilarante. Le ventriloque invite alors une femme du public, qui deviendra le temps du numéro La Charmante, Lolita sexy ! et deux hommes à la rejoindre sur la piste. Ils les transforment sous nos yeux en marques d'être humaines. En leur tenant les poignets et en leur donnant un signal discret, Kenneth Huesca leur fait ouvrir la bouche mécaniquement. Il leur attribue ensuite des voix de... totalement inattendus et souvent compliqués par rapport à leur apparence. Il les fait se présenter et plaisantent avec eux, créant un décalage désopilant. Le grand final arrive lorsque le ventriloque fait chanter son trio improvisé sur le tube endiablé, Prod Mary de Tina Turner. C'est un numéro plein d'énergie, d'innovation et de rire garanti qu'on ne se lasse pas d'applaudir.

  • Speaker #0

    Je pense que Florent a adoré ce numéro.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    Oh oui, oh oui, oh oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'il dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et le numéro se clôture par un « euh » .

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà. On pense à Ali. Dans la bouche de la demoiselle, d'ailleurs. On pense à son frère, Kevin Weska, également. Oui. A Guillaire Nicolodi, qui sont des artistes magnifiques dans le domaine.

  • Speaker #0

    Des ventriloques incroyables,

  • Speaker #1

    oui. C'est vrai. Nous, on a connu aussi, c'était de notre époque, Marc Métral.

  • Speaker #0

    Oh oui, à l'époque, à la télévision.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, sans oublier également, alors tu vas m'aider.

  • Speaker #0

    Oula.

  • Speaker #1

    Oula. Oulala. Parce que là, je n'ai plus son nom, mais c'est un monsieur qu'on rencontrait régulièrement. Chechny à Genève, un ventriloque suisse. Fred Roby.

  • Speaker #0

    Oui. Exceptionnel ventriloque. Ah oui. Parce que

  • Speaker #1

    Fred Roby, il avait une particularité aussi, c'est qu'il avait une petite indienne. Comme marionnette. Et ce monsieur était capable, tout en buvant une boisson, de faire parler la marionnette très clairement.

  • Speaker #4

    Ah ben ça, avec l'entraînement, c'est trop fort !

  • Speaker #0

    T'imagines, tu dois boire et parler en même temps. Essayez ! Non, Florent, essaye pas ! Vous n'avez pas l'image, mais Florent, allez boire à sa bouteille.

  • Speaker #1

    On en a cité quelques-uns, mais oui, Fred Roby, c'est une personne que j'ai vraiment dans mon cœur. Quand j'étais gamin, c'était lui. Et sous le chapiteau des CNI, il avait fait vraiment fureur à l'époque. Oui,

  • Speaker #0

    il y a quelques années.

  • Speaker #1

    On passe à mes coups de pouce ?

  • Speaker #0

    Tu en as plusieurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    j'en ai deux. Deux ? Mais oui, deux.

  • Speaker #2

    Mais non.

  • Speaker #1

    Alors, premier titre de mon premier coup de pouce, trop de décolore, stop dans la machine à laver, tu cirques pas l'air.

  • Speaker #0

    Mais où tu vas chercher tes titres, Vincent ?

  • Speaker #1

    Alors là là, il doit passer des journées pour les trouver. Alors vous savez peut-être ce que c'est que les lingettes des colorstops dans le commerce. Alors pour une efficacité optimale, c'est une seule lingette dans le tambour et pas tout le paquet. Toutes les couleurs ont été absorbées par les fibres glouton des lingettes. Prêve de plaisanterie, je m'explique. En tant qu'amateur de spectacles de cirque, j'étais ravi, tout comme certainement de nombreux passionnés, du retour du nom Pain d'air sur nos routes. Dans l'esprit commun, ce retour était accompagné de nombreux clichés, dont les fameuses couleurs rouge et jaune et le nom Pinder sur le matériel. Et là, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant sur la place, non, pas pour moi le cirque Pinder, mais un cirque témoin. Vous savez, un petit peu comme les appartements sans saveur que vous pouvez visiter avant d'acheter. Je suis très méchant. Oui, je suis désolé.

  • Speaker #0

    mais c'est parce qu'il attendait d'autres couleurs, je pense.

  • Speaker #1

    Autant mes attentes au niveau de la qualité du spectacle ont été grandement dépassées. Et là, franchement, un immense bravo parce que la qualité du spectacle, c'était exceptionnel. Autant là, je suis malheureusement resté un peu sur ma faim. Vous voyez, j'atténue un peu quand même. Concernant la décoration de la flotte de véhicules et du matériel en général, sachez néanmoins que ma petite déception à ce niveau a été rapidement estompée en découvrant que façade et chapiteau furent l'ancienne propriété, et Florent l'a rappelé, d'un grand nom du cirque helvétique, à savoir le cirque Noc. Ça nous a permis, moi et Nathalie, de nous remémorer tous les merveilleux souvenirs que nous avions pu vivre sous cette toile. Donc finalement, une demi-déception concernant tout ça. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est la moitié d'une lingette,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais parti. J'ai fait ma lessive avant le registre. Moi,

  • Speaker #2

    je tiens à rappeler quand même que c'est une... C'est un retour du cirque Pinder qui a été fait avec, il y a déjà un million et demi qui ont été mis sur la table. On aurait été au bout de 2, 3, 4, 5 ans d'activité, j'aurais dit comme toi.

  • Speaker #1

    D'accord, mais c'est vrai que c'était la première...

  • Speaker #2

    Et à savoir aussi une chose, c'est que pour plein d'éléments, ils ont démarré la tournée avec du matériel loué pour la plupart, peu de camions et que tout a été acheté au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, quand on est allé à Dunkerque, il y avait... Ce petit véhicule promotionnel en plus. Qui venait d'être fait aux couleurs de peint d'air.

  • Speaker #2

    C'est vrai que comme toi, j'ai trouvé ça dommage. Mais en même temps, ça se comprend.

  • Speaker #0

    C'est un retour et autre. Maintenant, je peux comprendre aussi la petite déception de Vincent concernant les véhicules non décorés.

  • Speaker #1

    Maintenant,

  • Speaker #0

    c'est un détail.

  • Speaker #2

    on a vu passer ces messages là aussi beaucoup sur les réseaux sociaux les gens par contre ont été pénibles sur les réseaux sociaux c'était beaucoup c'est le souci parfois des réseaux sociaux après il fallait trouver aussi il fallait trouver quelque chose de négatif oui bien sûr après je le rappelle c'est une annonce qui a été faite en octobre 2024 pour un départ en février 2025 donc chapeau aussi d'arriver à réunir du matériel à partir en tournée mais effectivement je te rejoins Vincent voilà Pinder, c'est rouge et jaune. C'est pas Bordeaux et crème.

  • Speaker #0

    Allez, mon dernier coup de pouce. Qui aime bien, châtie bien. Vous allez être surpris, mais mon second coup de pouce est attribué à mon premier coup de cœur. Je ne vous ai pas perdu, vous arrivez aussi. Quel était mon premier coup de cœur ?

  • Speaker #1

    Les trapézistes et volants.

  • Speaker #0

    En effet, je suis particulièrement fan des numéros de trapèzes volants et des fiailles inzuningas, en particulier tant leurs prestations étaient de grande qualité, on vient d'en parler. Néanmoins... Les voltigeurs Joachim et Wagner pratiquaient leur art avec tellement de facilité et d'aisance que j'aurais aimé voir des retours de saut un peu plus travaillés que le courant demi-tour que l'on voit habituellement dans bon nombre de troupes de volants. Prenez par exemple sur les anciens numéros tels que les Codona en leur temps ou plus récemment sur le Cloune d'Or 2025 du Festival international du cirque de Monte Carlos « Los polémicos la incaballeros » qui travaillent à la perfection leur retour avec des figures vraiment étonnantes. Et puis, je suis persuadé que les Zuningas seraient capables de faire ça. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    ils en sont largement capables. Toi-même, tu expliquais qu'après le spectacle, ils s'entraînent.

  • Speaker #0

    Ça va peut-être revenir au goût du jour, parce que ma maman m'expliquait qu'à l'époque, c'était des choses qui étaient quand même assez courantes, quand elle était dans les années 70, quand elle a vu ses premiers spectacles, notamment chez Jean-Richard, ou d'autres spectacles. spectacle, les retours étaient très travaillés chez certaines troupes. Et puis ça s'est perdu. On a plus travaillé le premier saut et le retour était plus simple. Et là, depuis quelques années, ça revient avec des retours vraiment impressionnants. Donc on leur souhaite de pouvoir faire des retours aussi beaux que leurs autres parents. Oui,

  • Speaker #2

    mais comme je te dis, c'est ce que tu expliquais tout à l'heure, les trapézistes qui ont été, c'est la troupe qui a été récompensé à... à Monaco. Mais dans cette troupe-là, en activité, il n'en reste plus qu'un. Et donc, forcément, les nouveaux voltigeurs sont en apprentissage aussi. Ils le bossent assez dur, pour ce que j'ai pu voir. Et ça viendra. Voilà, ça viendra. Après, il faut savoir aussi que quand on a vu le spectacle, ils en ont enchaîné aussi plusieurs. Il y a peut-être aussi ça qui jouait aussi.

  • Speaker #0

    Ça peut aussi rentrer en ligne de compte.

  • Speaker #2

    Tout à fait. En tout cas, bravo.

  • Speaker #0

    Merci Vincent. De rien. C'est Nathalie qui veut nous...

  • Speaker #1

    C'est à moi ? D'accord. Alors, j'ai fait comme Vincent, j'ai commencé à donner des noms à mes coups de cœur. Alors moi, c'est beaucoup moins travaillé. J'ai appelé ça « Au-delà de l'éloquence » .

  • Speaker #2

    Ah, laisse-nous deviner. Tu vas parler de... Non, te laisse le dire.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je voulais partager avec vous un véritable coup de cœur de ma visite au Cirque Pain d'Air. Il s'agit de M. Loyal, l'homme orchestre du spectacle, j'ai nommé Corentin Colin.

  • Speaker #3

    Ah oui, on est d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Alors, il faut imaginer un jeune homme, un breton de seulement 25 ans, qui réalise un rêve de gosse. Corentin, il n'est pas né sous la toile. C'est un ancien commercial et responsable des ventes qui a littéralement tout plaqué pour l'amour du cirque. Wow. Rien que ça. C'est une histoire qui vous prend aux tripes. Parce que tout abandonner pour vivre une passion, moi, je trouve ça formidable. Les gens qui font ça, moi, je leur tire mon chapeau. C'est vraiment très, très bien. Alors oui, sa voix est agréable. Elle est placée. Sa prestance est indéniable. Mais ce que j'ai vraiment adoré chez lui va bien au-delà du micro. En fait, Corentin Collin, c'est le monsieur loyal qui est parti. Partout, tout le temps. Vous savez, avant que la lumière de piste s'allume et que le spectacle commence, il est déjà dans la salle. Il vous accueille, il vous place, il répond à vos questions.

  • Speaker #0

    Il est mobile, c'est vrai qu'il n'est pas derrière une boîte à sel.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est incroyable. Cette présence et cette proximité, c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et en plus, il dit bonjour aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, non mais... parce qu'il y a des messieurs loyaux excusez-moi en ce moment des fois c'est compliqué on va citer personne non non il faut citer personne mais en tous les cas lui il est là et vraiment là il est là pour son public et ça c'est génial et pour l'amour du cirque c'est pour ça que d'ailleurs je pense qu'il a tout plaqué parce que je pense qu'il aime les gens il aime le cirque et voilà mon moment préféré c'est aussi ce qu'il a fait avec les enfants Merci. au début. Donc, ils raniment la flamme de la grande histoire de Pain d'Air en organisant avec eux un jeu resté célèbre avant le spectacle.

  • Speaker #0

    Je ne jouerai pas avec toi.

  • Speaker #1

    Si, parce que je gagne souvent. Voilà. Donc, à l'époque, il faut savoir que le Cirque Pain d'Air avait comme sponsor Jouer Club. Si mes souvenirs sont bons. Donc, ce n'est plus Jouer Club qui est sponsor du nouveau... de la tournée 2025. Donc... Tous les multiples de 3, il faut dire soit le nom du sponsor qui était Monster Munch ou Pinder. Donc, qui veut jouer avec moi ?

  • Speaker #0

    Florent, il va jouer avec toi. Allez, vas-y. C'est parti.

  • Speaker #1

    C'est qui qui commence ?

  • Speaker #2

    C'est toi.

  • Speaker #1

    1.

  • Speaker #2

    2.

  • Speaker #1

    Je dois dire quoi ? Pinder ? Allez, on va dire Pinder.

  • Speaker #2

    Allez, Pinder, si tu veux.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    4.

  • Speaker #1

    5.

  • Speaker #2

    Pinder.

  • Speaker #1

    7.

  • Speaker #2

    8.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    10. 11 ?

  • Speaker #1

    Il est doué.

  • Speaker #2

    Je pense que vous auriez dû jouer avec moi. Je vais te dire un truc. Moi, j'ai un problème. La première fois que je suis allé voir Pinder avant qu'on aille à Dunkerque, c'était à Saint-Quentin. Et je suis allé avec mon plus grand, Maël. Il adore le jeu et régulièrement...

  • Speaker #1

    Tu fais le jeu avec lui. Et du coup,

  • Speaker #2

    je suis entraîné. Après, si tu veux continuer... On a bien fait de goûter.

  • Speaker #0

    J'en suis à 13.

  • Speaker #2

    figure-toi que nous on est allé à Lille jusqu'à 16 et il a précisé que ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé c'est sûr c'est vrai que c'est pas forcément évident c'est une gymnastique,

  • Speaker #1

    c'est rigolo parce qu'il y a des enfants pour qui ça va tout seul assez instinctivement et d'autres pour qui c'est plus compliqué comme Vincent

  • Speaker #2

    même s'il n'est pas enfant ça reste compliqué il y a des enfants pour lesquels c'est compliqué aussi on aura le détail dans le prochain épisode tu verras c'est vrai que c'est une petite anecdote,

  • Speaker #1

    un petit rappel de l'histoire de Pinder ça fait partie de l'âme de Pinder c'était bien de le retrouver et puis en plus les enfants après gagnent des petits cadeaux ils repartent tous avec quelque chose et ça c'est vraiment génial très sympa De déçu. Exactement. L'intervention de Corentin, donc de notre monsieur loyal, pendant les numéros. Il n'hésite pas à interpeller le jeune public, à les mettre en lumière, à les faire se sentir comme des véritables rois de la piste. J'adore. Il vous donne l'impression que le spectacle a été pensé juste pour vous.

  • Speaker #0

    C'est sûr, quand tu es enfant et que tu vois arriver un monsieur loyal, que tu as la poursuite qui se tourne vers toi et qu'on tend le micro.

  • Speaker #1

    Pour répondre, c'est génial. Ce qui m'a vraiment bluffé également, c'est son rôle d'éducateur du cirque. Comme je le disais à un moment donné, il est pédagogue. Corentin ne se contente pas de présenter les artistes et leurs numéros. Il nous offre également des petites pépites d'informations simples, précises sur l'histoire fascinante du cirque Pinder ou de la discipline. Il prend même le temps de les expliquer en nous donnant par exemple la différence cruciale. entre un fil de ferriste et un funambule.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est vrai. C'est important.

  • Speaker #1

    C'est très important. Ce n'est pas long comme intervention. Non,

  • Speaker #2

    c'est juste ce qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est hyper court, mais très instructif. Et j'ai des personnes autour de moi qui ont été voir le spectacle et qui ne sont pas passionnées ou fans comme nous et qui ont justement apprécié. le fait d'avoir des informations comme ça données au fur et à mesure du spectacle. Ça ne lasse pas le public, bien au contraire, ça les instruit. Et je trouve ça vraiment génial. Et puis, c'est tellement important, il éduque le jeune public, il leur donne les clés pour devenir des spectateurs avertis. Donc, il s'aide comme ça des petites graines de curiosité qui feront, on espère, des amoureux du cirque de demain. Oui,

  • Speaker #2

    c'est important.

  • Speaker #1

    Et enfin, aussi marqué, vraiment, sa disponibilité en piste, elle est également stupéfiante. Corentin, c'est le couteau suisse du chapiteau.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    D'où le chien qui noque. Ah ! Ah ! Pardon. Il peut être... Merci, Florent. De rien. Il peut être, en un instant, le partenaire de l'Auguste pour une reprise de clown. Et à l'instant d'après, il est à la régie. participant activement à la logistique d'un numéro d'acrobate.

  • Speaker #0

    Avec Tisto. Avec Tisto, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il est engagé totalement dans le spectacle. C'est vraiment un amour qui transpire dans chacun de ses gestes. C'est ça. Franchement, c'est impressionnant. Corentin, c'est la preuve que le rêve vraiment peut devenir réalité et qu'il suffit parfois qu'une passion sincère pour... pour une discipline ou pour quelque chose en général, ça peut faire briller les étoiles dans les yeux et sous les chapiteaux. Tout à fait. Je me suis perdue dans ce que j'expliquais, mais voilà, c'est sincère. C'est ça. Non, mais voilà. Il transpire le bonheur et l'envie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est ça, oui. Tu vois qu'il y prend beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, ne vous inquiétez pas. Je vais arrêter là. Je vais arrêter d'en dire davantage sur ce jeune homme car je crois bien que Florent, il nous réserve une petite surprise dans un futur Très proche.

  • Speaker #2

    Très proche, oui, en décembre. Je confirme tout ce que tu as dit et je précise que c'était très beau de voir parler de son métier avec les yeux qui brillaient.

  • Speaker #1

    Je dis merci pour moi,

  • Speaker #2

    mais merci. Merci à Corentin. Ça, c'est juste pour toi, Nathalie. Parce que franchement, tu t'es donnée.

  • Speaker #1

    Mais non,

  • Speaker #2

    mais c'est vrai que... Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    La prochaine fois que vous voulez un petit gars tourner autour des caravanes avec des flycats, c'est qu'il y a quelqu'un qui veut vous interviewer.

  • Speaker #2

    Après, je pense personne.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Non, non, mais c'est vrai que vous l'entendrez plus tard, mais moi qui ai été face à lui, ses yeux ont brillé tout du long de l'interview. Ça m'a marqué. C'était top. je ne lui ai pas dit,

  • Speaker #0

    il va le découvrir en l'écoutant on le remercie grandement et on remercie également Tisto pour avoir accepté de participer aux interviews et puis d'être venu voir notre exposition également, merci de eux-mêmes reprendre la voiture pour venir nous voir ça nous a fait vraiment plaisir après tous les kilomètres qu'ils ont fait oui c'est clair c'est vraiment la passion qui parle c'est chouette

  • Speaker #2

    Et alors, tu as un autre coup de cœur, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un deuxième coup de cœur que j'ai appelé l'équilibre en suspens. Donc, je vais maintenant vous parler d'un artiste qui m'a vraiment emballée. Le jeune Victor Sali. À seulement 26 ans, ce jongleur italien n'est pas un artiste comme les autres. Et pour cause, il a le cirque dans le son. Et cela depuis plusieurs générations. Ses parents sont eux-mêmes Cloun et Auguste de la troupe. Et c'est à leur côté que Victor a fait ses premières armes quand il était enfant.

  • Speaker #0

    J'ai vu quelques images de lui en train de jouer du xylophone.

  • Speaker #1

    Bah oui. C'est étonnant. Il est également musicien. Ça, je pense que c'est un peu de famille en général.

  • Speaker #0

    Il est intègre dans son numéro d'ailleurs. Oui. Bon sang ne saurait mentir.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Ça me rappelle le titre d'une exposition.

  • Speaker #0

    On le dit souvent, oui. On l'a mis dans des cadres.

  • Speaker #1

    Ça marche avec beaucoup d'artistes. C'est ça. Donc, il a beau être jeune quand même, mais son CV, il donne déjà le tournis. Il a fait Moira Orferi, Ronnie Roller, Probst, Das Vals et j'en passe. Et déjà un très, très beau palmarès quand même, n'est-ce pas ? Franchement, on aimerait bien déjà avoir sa carte de visite quand on est artiste. Mais venons-en à son numéro qui dure, lui, environ 7 minutes. Donc, Victor apparaît vêtu tout de noir, l'élégance même. Sa veste à manches longues parsemées de strass et de pierres qui captent la lumière. Il nous plonge immédiatement dans son univers. Oubliez la jonglerie aérienne classique.

  • Speaker #3

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Victor nous propose une jonglerie de rebond incroyablement originale. D'abord sur un podium, puis, tenez-vous bien, sur une batterie.

  • Speaker #2

    Waouh !

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a de la jonglerie... aérienne, verticale. On a de la jonglerie de rebond.

  • Speaker #2

    Avec une touche d'humour aussi, en plus.

  • Speaker #0

    Avec une touche d'humour. On a de la jonglerie horizontale.

  • Speaker #1

    Oui, également.

  • Speaker #0

    On peut vous lancer sur les côtés un numéro de l'élève de Victor Qui.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On a vu plusieurs numéros comme ça, qui ont des numéros un peu...

  • Speaker #0

    Qui sont catalogués dans la jonglerie horizontale. Et puis après, il y a de la jonglerie dans...

  • Speaker #1

    Dans un cône aussi, on avait vu.

  • Speaker #0

    Oui, alors on a également de la jonglerie dans différentes disciplines. Après, on a de la jonglerie animale, où certains animaux ont été amenés à jongler avec des artistes. Par exemple, des singes qui jonglaient avec leur montreur. Ça, on a déjà vu également. Mais là, la jonglerie de rebond, c'est vrai que ça revient à la mode.

  • Speaker #1

    Ça revient à la mode. Et puis, son numéro est vraiment assez incroyable. Donc, il commence doucement avec une routine de trois balles. sur son podium, les faisant rebondir devant lui. Puis dans son dos, avec une aisance quand même assez déconcertante, puis il monte en puissance. On passe à cinq balles, sur des musiques endiablées du groupe de rock italien Maneskin.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui connaissent. Il doit être assez nationaliste. Il est un peu nationaliste parce que... Du coup, il a choisi un groupe de rock italien pour ses musiques.

  • Speaker #1

    Et là, la chorégraphie s'en mêle. Il intègre une pirouette parfaite, sans jamais briser le rythme de ses rebonds. Il pousse l'audace en mélangeant deux balles en rebond et trois balles en jonglerie verticale classique. C'est une symphonie de mouvement.

  • Speaker #0

    C'est sympa, la figure est très belle. comme ça parce que ça va très vite. Le public ne s'en rend pas forcément compte. Mais effectivement, il mélange à ce moment-là les balles rebonds avec de la jamberie verticale.

  • Speaker #1

    Avec la jamberie classique. Franchement, c'est très beau mouvement. Le climax sur le podium est juste à couper le souffle. La salle passe en lumière noire. Victor Jongle avec 7 balles en rebonds. Et termine cette séance en mettant un genou à... terre sous les projecteurs. Il se rebasse avec cette baguette. On en a des frissons. Franchement, c'est assez incroyable. Et puis le meilleur arrive. Les garçons de piste lui amènent une batterie au centre du chapiteau. Et là, l'improbable se produit. Victor, lui, il ne prend pas de baguette. Ah non. Il prend des petites balles de jonglerie. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Il les fait rebondir sur les percussions dans un rythme... absolument fou, transformant son numéro en une performance musicale époustouflante. Et pour la touche finale d'originalité, il ajoute même une balle de ping-pong qu'il utilise avec sa bouche pour atteindre les cymbales. Voilà, c'est la fusion parfaite entre la dextérité du jongleur et le tempo d'un batteur de chine. Franchement, c'est incroyable. Ce jeune homme, c'est...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ce jeune homme qui a eu l'idée de ce type de numéro qu'on a déjà vu en batterie. Et notamment, j'ai une pensée pour un monsieur aussi qu'on avait rencontré à l'époque, Arlette Gruss, qui s'appelait Eddy Carello, qui avait ce numéro également sur batterie.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on l'avait rencontré dans sa caravane où il avait une batterie au fond de sa caravane et où il s'entraînait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il s'entraînait avec ses balles de ping-pong. Et de temps en temps, quand il lançait ses balles de ping-pong, ça ne partait pas sur la bonne percussion. Et il disait ping-pong ball pas cher. Il réessayait avec une autre, ça fonctionnait, il disait ping-pong ball cher. Excellent. Donc ça, ça nous est resté ping-pong ball cher avec ping-pong ball pas cher. Ah oui, ça c'est... Donc attention, choisissez bien vos balles de ping-pong quand vous voulez faire ce type de numéro. Exactement. Ne faites pas chier vous parce que vous risquez d'avaler. La balle de ping-pong. Ah oui, c'est tout un arbre quand même. On laisse ça aux professionnels.

  • Speaker #1

    Donc, rappelez-vous, vraiment, ce numéro est une réussite. Il faut vous rappeler le nom de ce jeune homme, Victor Sali. Oui,

  • Speaker #0

    on le reverra, je pense. Je pense qu'on le reverra. Ses parents également.

  • Speaker #1

    Également, tout à fait. Une famille de musiciens. Et d'ailleurs, du coup, ça se ressent dans son numéro quand même. Voilà, c'était mon deuxième coup de cœur.

  • Speaker #0

    Encore un coup de cœur ou on passe au coup de pouce ?

  • Speaker #1

    Non, on va passer au coup de pouce. Un petit coup de pouce. J'ai appelé ça le Cirque Pain d'Air. Une nouvelle ère entre émerveillement et nostalgie. Je vais reprendre un petit peu, parfois, ce que vous aviez dit pour rebondir. Le Cirque Pain d'Air, c'est une institution emblématique du paysage circassien qui a pris un tournant en faisant le choix de ne plus intégrer d'animaux à son spectacle. Donc aujourd'hui, sous le célèbre chapiteau rouge et or, enfin presque.

  • Speaker #2

    C'est pas vrai. Je mets les deux là.

  • Speaker #1

    Le spectacle se réinvente. Merci. C'était mon petit tout, ça m'a fait sourire quand je l'ai écrit. L'absence de fauves majestueux ou d'éléphants facétieux, donc il est compensé par un déploiement époustouflant de talents humains. Les artistes, acrobates, philophéistes, trapézistes et clowns rivalisent de virtuosité, offrant des numéros d'une technicité et d'une audace qui tiennent le public en allée.

  • Speaker #0

    C'est vrai, on en a parlé.

  • Speaker #1

    La créativité des mises en scène, l'éclat des costumes et la puissance de la musique transforment chaque instant en une célébration de la performance physique et de l'art du spectacle. Donc le siècle peint d'air, c'est la preuve qu'un grand siècle peut offrir une soirée de divertissement de haute volée, remplie d'émerveillements et d'adrénaline. Pourtant, pour ceux qui ont grandi avec l'image des ménageries et des numéros de dressage spectaculaires, une douce et persistante nostalgie flotte dans l'air. L'odeur de la paille et de la sueur. L'imposante silhouette des pachydermes et la relation particulière entre l'homme et l'animal, sauvage ou non d'ailleurs, étaient des éléments intrinsèques de l'expérience peint d'air. C'était une part de la magie d'antan, un lien avec une traduction séculaire. Aujourd'hui, on ne peut s'empêcher d'évoquer avec une pointe de mélancolie ces souvenirs d'enfance où le rugissement des lions ajoutait une... dimensions primitives. Exceptionnel.

  • Speaker #0

    On peut s'empêcher de penser au spectacle qu'on a vu et en incluant les fauves de Frédéric.

  • Speaker #2

    Ah oui, alors là... Là, ça a été quelque chose.

  • Speaker #1

    L'esprit du cirque, quand même, réside avant tout dans la magie du risque, du rire et du rêve partagé sous les étoiles des chapiteaux.

  • Speaker #2

    Oui, et puis en plus, on a quand même la piste. Tu vois...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Donc, bon.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est...

  • Speaker #2

    C'est dans l'air du temps, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Mais voilà, je voulais quand même remettre cette petite pointe de nostalgie, même si j'ai adoré le spectacle. Ah oui, oui. Voilà. C'est un coup de pouce qui n'en est pas un. C'est un moment de nostalgie. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça. Quand nous, on a appris le retour de Pinder sur les routes, on ne s'imaginait pas... Je n'ai même pas regardé le site internet et les artistes. On n'a pas voulu se poliver. Je n'étais pas à mille lieux de penser d'avoir un spectacle de ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Pourtant, je tiens à le préciser, sur les réseaux sociaux, on voit plein de choses. Il y a plein de cirques qui se font littéralement descendre par d'autres. Mais Pain d'air s'en est pris énormément. Et quand on voit la qualité du spectacle qui a été proposé pour un retour en plus, repartir de zéro, voilà. Bravo. Non,

  • Speaker #1

    bravo. Franchement, c'est... Voilà. Maintenant, je vais laisser la parole à Florent. C'est à lui les coups de cœur et les coups de pouce maintenant.

  • Speaker #2

    Alors, les coups de cœur, sans aucune surprise, Tisto. Ah,

  • Speaker #1

    bah oui.

  • Speaker #2

    Et oui, les amis, Tisto, c'est vraiment pour moi une rencontre artistique et humaine. Un artiste multidiscipline, bourré de talent, avec qui nous avions échangé dans l'épisode précédent. Je vais donc vous parler de son numéro plus original. et moi m'attarder sur lui puisque vous avez déjà eu un bel échantillon de ce qu'il est de la personne qu'il est, de l'artiste qu'il est et on l'en remercie voilà donc il nous présente un numéro de Rola Rola axé sur le thème du jeu alors j'ai refait un petit historique du Rola Rola j'ai essayé de chercher un peu des petites choses et d'expliquer ce que c'est en m'inspirant de Vincent rires Clairement.

  • Speaker #0

    Je découvre en même temps.

  • Speaker #2

    Donc, voilà. Le Rola Rola, c'est aussi appelé rouleau américain ou Rola Bola ?

  • Speaker #0

    Alors, Rola Bola, si tu poses la question à Alexis du Cirque Ruby, il va te dire que le Rola Bola, c'est sur une boule.

  • Speaker #2

    Ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et le Rola Rola, c'est sur un cylindre.

  • Speaker #0

    Un cylindre. C'est ça. Pour lui, la différence... Eh bien, Tisto,

  • Speaker #2

    c'est ni un cylindre, ni une boule, d'accord ? Voilà, donc... Non, non, mais oui, bien sûr. C'est pour ça qu'il est exceptionnel. C'est pour ça qu'il est exceptionnel, effectivement. Donc le Rola Rola, ça fait partie des numéros d'équilibre aussi rares et impressionnants qu'on voit au cirque, parce qu'on n'en voit pas tout le temps. Le principe, il paraît simple, c'est une planche posée sur un rouleau, un cylindre ou une boule, si vous voulez. Mais la réalité, en fait, elle révèle du véritable exploit physique. C'est un travail de précision millimétrée, de contrôle musculaire et de concentration. Historiquement, on retrouve des traces et des formes anciennes d'équilibre sur rouleaux en Chine, mais aussi en Europe dès le Moyen-Âge. Après, dans ce que j'ai pu retrouver, la version moderne du Rolla Rolla, celle que l'on connaît aujourd'hui et qu'on voit dans les spectacles de cirque et autres, elle serait attribuée à un Français du nom de Vasque. C'est bizarre comme nom, mais bon. Voilà. qui est considéré du coup comme le père de la discipline à la fin des années 1800 si vous avez des infos par rapport à ça des précisions, n'hésitez pas en commentaire parce que c'est là quand je dis que j'ai essayé de faire comme Vincent je me suis rendu compte du boulot qu'il fait pour trouver les infos c'est compliqué des fois enfin voilà donc les artistes de Rola Rola ils jouent en permanence avec l'instabilité pour augmenter le défi ils ajoutent plusieurs rouleaux empilés superposent des estrades, des planches Merci. ou se lancent dans des équilibres sur les mains, par exemple. Chaque nouvelle combinaison fait grimper la tension, ça marche, le public retient son souffle à chaque seconde. Métistau, lui, va encore plus loin. parce qu'il ne se contente pas de maîtriser la discipline, la scénographie avec ses accessoires. Et c'est son jeu aussi d'acteur qu'il prend. Avec lui, les tuteurs deviennent d'immenses mikado, les estrades, les planches se transforment en dés, en Rubik's Cube ou alors en jeu de cartes géant. Les rouleaux, c'est des pions ou des kits bowling. Selon vous, c'est quoi ? C'est des pions ou des kits bowling ? Hum On lui redemandera.

  • Speaker #1

    On lui reposera la question.

  • Speaker #0

    Peut-être les qui ?

  • Speaker #2

    Peut-être. Il y a vraiment une scénographie qui est faite, qui est travaillée tout autour. Lorsqu'il prend de la hauteur, on se retrouve carrément devant un Tetris géant. C'est exceptionnel. D'ailleurs, pendant l'installation du numéro, même là encore, j'ai eu le tour à Lille où des gens de ma famille sont venus. Et quand ils voyaient l'installation, ils se disaient « Ah, ça c'est un numéro de magie ! » Eh bien non, c'est Tisto qui vous en met plein la vue, plein de couleurs, c'est génial.

  • Speaker #0

    Ils ont peut-être été induits en erreur par le jeu de cartes.

  • Speaker #2

    Même avec l'arrivée de la structure du Tetris. Dès le départ, ils ont vu le truc arriver et ils ont dit « Oula ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pourrait croire qu'on a un numéro de magie.

  • Speaker #2

    J'ai cru aussi que c'était ça, mais non. C'est Tisto qui fait du rola-rola d'une façon remarquable. Voilà. c'est un

  • Speaker #1

    nous ça nous a permis quand on regarde son numéro on ne retombe pas en enfance mais tu te remémores plein de jeux que tu as connus tu voyages en fait c'est incroyable le Rubik's Cube c'était le jeu préféré des enfants dans les années 80 le Tetris parce que sa musique va avec c'est incroyable les détails sont hyper importants dans son numéro Cool !

  • Speaker #0

    Et à la fin de son numéro, après une légère impulsion, il a tout son Rubik's Cube qui est fait de toutes les faces. C'est génial.

  • Speaker #2

    C'est une signature de numéro qui est exceptionnelle. C'est un numéro d'une précision incroyable, presque irréprochable. Et honnêtement, moi, j'ai rien à redire à part bravo au Tisto.

  • Speaker #1

    Bravo à toi.

  • Speaker #0

    Et à son papa.

  • Speaker #2

    et à son papa qui l'aide à le faire c'est son matériel du coup j'ai vraiment hâte moi de découvrir en vrai cette fois les évolutions qu'il compte encore apporter à son numéro qui est déjà exceptionnel mais pour ça il faudra aller le voir dans d'autres cirques le second coup de coeur c'est tout simplement le retour de la légende un pari ambitieux le retour du cirque Pinder en soi, c'est un immense coup de cœur pour moi de voir renaître un géant européen, une institution qui a accompagné tant de générations. Quand tu discutes avec plein de passionnés de cirque, il y a plein de gens qui sont passionnés de cirque, un des noms qui te ressort, qui disent le cirque de mon enfance, c'était le cirque Pinder ou les majorettes, tous ces éléments-là. Et voilà, en fait, ça fait chaud au cœur de le revoir sur les routes, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est le parnum français.

  • Speaker #0

    C'est un cirque qui était présent partout. en France, tu le retrouves dans toutes les régions. Autant certains cirques avaient décidé de sélectionner les régions, autant eux, on les retrouvait un peu partout.

  • Speaker #2

    La mise en place de la tournée 2025, elle est exemplaire parce que c'est ce qu'ils ont fait en fait. Ils ont cadrillé toute la France, ils sont allés partout. 40 villes différentes, c'est énorme. C'est énorme aujourd'hui, ce n'est pas les 150 villes qu'ils faisaient à l'époque. Mais ça reste énorme. Et avec une équipe jeune, dynamique, en s'appuyant sur des pointures du monde du cirque qu'on ne connaît pas, que j'ai évoquées tout à l'heure, parce que c'est des chefs-monteurs, c'est des intendants, mais c'est des gens qui ont bourlingué un peu partout et qui ont aidé toute cette nouvelle équipe à tenir la cadence, à tenir le rythme. Et merci aussi à l'association d'expérience et de la jeunesse, la volonté de moderniser sans trahir l'héritage, parce que c'est dommage qu'il y ait plus d'animaux. Mais dans l'ADN de Pain d'air, dans chaque spectacle, il y avait les animaux, bien sûr, mais il y avait aussi des clowns musicaux, Une qui faisait rire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    des trapézistes, des acrobates, des jongleurs. Et là, on a vu des clones musicaux, des trapézistes, des acrobates, des clones qui font rire, des jongleurs, des équilibristes.

  • Speaker #1

    Il y a une tradition qui reste là. Après, on sait très bien que la modernité actuelle n'est pas avec des animaux dans les cirques. On le sait, on le sent, même nous, en allant voir beaucoup de spectacles. On voit cette évolution et cette différence. Alors bien sûr qu'on peut parfois être nostalgique, surtout dans des grands noms comme le Cirque Pinder. Mais je pense que la modernité est au rendez-vous.

  • Speaker #0

    C'est un magnifique spectacle, même sans animaux.

  • Speaker #1

    Oui, qui valait la peine d'être vu. Même pour les plus sceptiques. Tout ce que j'ai à dire.

  • Speaker #0

    Aurais-tu un petit coup de pouce quand même, Florent ? Oui,

  • Speaker #1

    un petit coup de pouce quand même. C'est du détail, je chipote. C'est au niveau de la partie musicale. Un grand spectacle comme ça, j'ai envie de le voir avec un orchestre. On est sur de la bande-son. L'ancien Pinder avait de la bande-son depuis les années... Je crois que c'est 1983-1984, le dernier orchestre chez Pinder. Mais voilà, en plus, ils ont une gardine faite pour. Et au passage, un petit système son à revoir quand même, parce qu'ayant un passé de technicien, j'ai trouvé ça un petit peu léger sur certains niveaux et certaines musiques. Mais vraiment, c'est parce qu'il faut dire quelque chose. je tiens à le préciser c'est un point d'amélioration pour les prochaines tournées de

  • Speaker #0

    Xavier Martin par exemple très bien on peut passer maintenant à la conclusion merci à toi pour toutes ces informations Alors, il faut savoir qu'on a eu une question sur Instagram.

  • Speaker #1

    Allez !

  • Speaker #0

    Ben oui, Mathilde Delimoge. Alors Vincent m'a dit, ça fait très...

  • Speaker #2

    Oui, ça m'a fait penser aux grosses têtes. Philippe Bouvard sort de ce corps de Mathilde Delimoge.

  • Speaker #0

    Pauvre Mathilde, merci à elle d'avoir posé sa question, franchement. Donc, elle nous demande, combien de spectacles par an... Allez-vous voir tous les trois ? Et est-ce toujours dans l'optique de faire un podcast ? J'ai trouvé cette question très intéressante. Alors, personnellement, on va voir énormément de spectacles. On essaye en tous les cas.

  • Speaker #2

    On n'est pas ceux qui vont en voir le plus, je pense. Non, mais... Il faut rappeler que nous... On travaille à côté. Oui, aussi, c'est un coût financier, tout à fait. C'est important, il y a la place d'entrée pour aller voir le spectacle, mais aussi il y a les frais de déplacement.

  • Speaker #0

    Parfois les frais d'hébergement, si on va loin.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on en est sur une dizaine, peut-être ?

  • Speaker #1

    Un peu plus que dix ? Vingtaine, quand même. Oui,

  • Speaker #0

    on est plus sur une vingtaine.

  • Speaker #2

    Je n'ai pas fait le compte, je découvre la question. Moi,

  • Speaker #1

    je fais les comptes, ne t'inquiète pas. Une vingtaine, un ami.

  • Speaker #0

    Donc, une vingtaine de spectacles. Et alors, non, ce n'est pas forcément... dans l'optique de faire un podcast à chaque fois.

  • Speaker #1

    C'est juste pour le plaisir.

  • Speaker #0

    Le fait d'aller voir des spectacles différents est important. Parce que comme ça, ça permet de parler à tous des spectacles qui existent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et surtout d'aller voir tous les types de spectacles. Et pas te dire, moi j'allais voir tel spectacle et je ne vais pas voir l'autre qui a pris la place. Non,

  • Speaker #0

    justement. C'est important. On essaye de se faire une culture. culture cirque une culture très éclectique sur les différents spectacles de cirque qui existent afin de pouvoir en parler au mieux avec tous et c'est important surtout quand on reçoit du public au niveau du musée puisque tout le monde est différent tout le monde a une approche différente du cirque et je trouve important de savoir répondre aux gens et si je ne sais pas répondre envoyés vers la bonne personne.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Et donc, pour répondre à la question, oui, on voit une vingtaine de spectacles par an à peu près tous les trois.

  • Speaker #2

    Ça peut être des maisons sûres qu'on va voir régulièrement chaque année. Oui. Après des découvertes, des spectacles qu'on n'a pas vus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Des choses qu'on a entendues parler.

  • Speaker #2

    Des festivals.

  • Speaker #0

    Des festivals également, tout à fait.

  • Speaker #2

    Pas que des spectacles en tournée, ça peut être à l'occasion d'un festival.

  • Speaker #0

    C'est ça, et puis également des spectacles dans des structures fixes.

  • Speaker #2

    Des structures fixes, des structures itinérantes.

  • Speaker #0

    On essaye vraiment de voir des choses très différentes, très diversifiées. Et non, on ne va pas faire un podcast à chaque fois parce que sinon...

  • Speaker #1

    On n'a plus de vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que les épisodes nous prennent quand même beaucoup, beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En préparation, en enregistrement et en montage aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En tous les cas,

  • Speaker #0

    merci à Mathilde pour sa question. Merci beaucoup. Comme ça, ça nous permet aussi de voir que...

  • Speaker #2

    Bonne réponse de Nathalie !

  • Speaker #0

    on arrête là avec Philippe Bouvard c'était un hommage alors vous allez pouvoir nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux Facebook c'est ça avec Musée du Cirque Itinérant Théo de France Instagram Musée du Cirque Itinérant HDF X hashtag espace-8 Cirque TikTok Merci. Hashtag musée du cirque itinérant tout attaché en minuscule et notre page Tipeee Ah alors là c'est Florent qui vient de créer cette page Tipeee explique nous un petit peu C'est ça, la page

  • Speaker #1

    Tipeee, donc Culture Cirque le podcast donc le principe de Tipeee c'est pour nous soutenir dans tout ce qu'on fait, nous aider à aller voir des spectacles de cirque C'est bon. Voilà, si vous appréciez ce que l'on vous propose au sein de Culture Cirque, au sein du musée du cirque itinérant des Hauts-de-France, n'hésitez pas à faire un tour sur la page. On a mis en place ce système où vous pouvez nous aider financièrement à continuer ce qu'on fait, parce qu'on rappelle que Culture Cirque, c'est un contenu gratuit.

  • Speaker #0

    Qui a pour but de vous faire découvrir les différents spectacles que l'on va voir, les artistes, l'actualité du musée. des objets un peu particuliers qui viennent de collectionneurs passionnés comme Vincent ou autres et donc d'échanger aussi avec vous autour de ce que l'on aime c'est ça,

  • Speaker #1

    à nous aider à financer tout ça les frais d'hébergement de podcast, le matériel tous ces éléments là pour pouvoir continuer à vous offrir ce contenu sur le long terme, ça n'oblige personne il n'y a pas d'obligation c'est même pas un abonnement c'est un don libre et vous pouvez si vous le souhaitez nous soutenir comme ça, nous remercier pour ce que l'on fait avec

  • Speaker #0

    Culture Cirque d'avance merci à vous et bien sûr également nous retrouver sur notre chaîne dédiée à notre podcast Culture Cirque nos podcasts de Culture Cirque sur Youtube et toutes les autres plateformes alors on arrive à la fin de cet épisode

  • Speaker #1

    1 de la saison ...

  • Speaker #0

    donc on se retrouve en décembre pour un bel entretien avec Corentin

  • Speaker #2

    Colin et en janvier 2026 pour vous parler du Cirque Kni c'est ça mais avant de vous dire au revoir la pièce de collection vous sera présentée par Florent et je ferai une coiffiche technique du spectacle et

  • Speaker #0

    moi je fais la présentation de départ d'accord Ok.

  • Speaker #1

    on va inverser tous les rôles on va essayer d'inverser les rôles là j'ai eu le temps de faire des recherches on s'est pas dit que j'aurais du temps pour le prochain quand même non mais avant de il m'a tué mais avant de vous dire au revoir on vous propose d'entendre le discours de la dernière de la tournée du cirque Pinder à Lille et on souhaite une longue vie au cirque Pinder que vous retrouverez à Paris avec un nouveau spectacle, un nouveau chapiteau rouge et jaune. Vincent. Dès la fin novembre et surtout une longue vie aux équipes de Xavier Martin que l'on a hâte de revoir sur les routes en

  • Speaker #3

    2026. Il y a des jours où l'on aimerait que le temps s'arrête et que le spectacle ne soit pas terminé. Il y a 7 ans, le rideau du Cirque Pinder s'est refermé et en février 2025, la musique a de nouveau repenti, les projecteurs se sont réallumés, les artistes sont de nouveau entrés en piste et vous, vous êtes à nouveau venu rêver. Ce soir, à l'issue de la 383ème représentation de la saison, Le rideau se fermera de nouveau puisque c'est ici, avec vous, à Lille, que nous avons choisi de clôturer cette grande tournée 2025. Ensemble, cette année, nous avons réalisé l'impensable remettre le Cirque Pinder sur les routes de France. Nous avons visité 40 villes et accueilli plus de 600 000 spectateurs. C'est ce que vous le trouverez à un homme en particulier, Daniel Arta, le directeur de ce prestigieux tabissement qui a su nous faire confiance pour cette grande tournée exceptionnelle. Car toujours, toujours, le spectacle a eu lieu. Grâce aux moteurs, démonteurs, chauffeurs, électriciens, les ébravés, le froid, la neige, le pluie, le vent, les fortes chaleurs, toujours le spectacle est dû grâce à eux, et aussi grâce au personnel administratif, aux caissières, et à tous les corps de métiers indispensables à la vie du cirque. Alors forcément, ce soir, lorsque le spectacle sera terminé, nous aurons tous en mémoire vos applaudissements, et demain, alors que nous serons chacune et chacun sur les routes, En direction de Nouvelles Aventures, nous souhaitons que cette tournée ait été un véritable succès et que d'une certaine manière nous avons, nous aussi, marqué l'histoire du cirque en France. Pour aujourd'hui, la fête est terminée. Nous avons été, mesdames et messieurs les enfants, honorés de partager avec vous cette dernière journée. Alors disons-nous simplement que vive le cirque !

  • Speaker #0

    un immense merci en tous les cas de nous avoir écouté pour ce nouvel épisode merci de nous suivre pour cette deuxième saison et puis à très bientôt à bientôt merci beaucoup

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Actualités du Musée

    03:30

  • La Pièce de Collection !

    12:40

  • Focus sur le Spectacle du Cirque Pinder !

    31:29

  • Nos Coups de Coeurs et Coups de Pouces

    39:44

  • Conclusion

    01:29:26

Description

Le Cirque PINDER revient… et nous aussi !
Pour le premier épisode de la saison 2 de
Culture Cirk, on vous emmène sous un chapiteau mythique : celui de la tournée 2025 du Cirque Pinder, de retour après sept ans d’absence.
Avec Nathalie, Florent et Vincent, plongez dans une analyse complète du spectacle : ses forces, ses surprises, ses artistes et ce que ce retour signifie pour l’histoire du cirque en France.

Dans cet épisode :
🎪 L’actualité du Musée du Cirque Itinérant
🎭 Une pièce exceptionnelle : l’assiette Creil & Montereau du clown Auriol
🤹 Le programme complet du nouveau spectacle Pinder
❤️ Nos coups de cœur
👍 Nos coups de pouce
Une conclusion émouvante : le discours de la dernière représentation à Lille

Un épisode riche, passionné, vibrant.
Installez-vous, la lumière baisse…
En piste !


Retrouvez nous sur :



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Accrochez-vous, le spectacle est sur le point de commencer ! Mesdames, Messieurs, chers amoureux du frisson et des étoiles, vous entrez sous le plus grand des chapiteaux sonores. Bienvenue dans Culture Cirque. C'est le podcast incontournable du Musée du Cirque Itinérant des Hauts-de-France, votre passeport VIP pour l'univers vertigineux des arts de la piste. Ici, c'est Vincent qui vous salue, et j'ai une joie folle à vous présenter cette nouvelle session. Avec la Dream Team du Cirque, mes complices de toujours Nathalie et Florent, on vous a préparé un numéro d'équilibriste entre tradition et innovation. Ensemble, nous allons arpenter le fil de l'actualité, illuminer les nouveaux talents émergents et dénicher les tendances les plus folles du moment. Préparez-vous à plonger dans l'histoire, les coulisses et le patrimoine incroyablement riche de cet art vivant. Que vous soyez un érudit du trapèze ou que vous veniez d'acheter votre premier billet, ce podcast est votre place au premier rang. oubliez tout ce que vous savez. et laissez-vous emporter par notre piste aux étoiles sonores. Le gong va rentrer de quelques secondes. Installez-vous confortablement, car ce show est conçu rien que pour vos oreilles. Et bien sûr, l'ultime standing ovation est l'abonnement et votre partage. Aidez-nous à diffuser la magie du cirque au-delà du chapiteau. Alors, sans plus attendre, éteignons les lumières de la ville et que la féerie de culture cirque opère. En piste ! Bonjour les amis, comment allez-vous depuis la dernière fois ? Ça va Nathalie ?

  • Speaker #1

    Ça va très bien, merci. Bonjour à vous tous, je suis Nathalie et en tant que présidente passionnée, je donne vie aux rêves du cirque dans les Hauts-de-France. Mon association gère un musée du cirque itinérant où chaque objet raconte une histoire de vie d'artiste et de numéros époustouflants. Un voyage magique qui vient directement à vous. Et toi Vincent ?

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ? En pleine forme, toujours extrêmement heureux de vous retrouver. Je suis responsable des animations et des collections pour le musée. Et toi, Florent, comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Bonjour à vous, heureux de vous retrouver pour cette nouvelle saison. C'est top, déjà un an. Un an, wow. Moi, tout va bien, toujours passionné de cirque et toujours en charge de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Cette passion ne t'a pas lâché ?

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #2

    depuis le temps. Non, ça ne veut pas.

  • Speaker #1

    Même avec nous ?

  • Speaker #2

    Ben oui, non, ça ne veut pas. Ça perdure ? c'est ça après un excellent dernier numéro sur le spectacle du cirque allemand Charles Knie et un épisode hors série en compagnie de notre ami et artiste Tisto de quoi va-t-on parler Florent pour ce premier épisode de notre seconde saison et bien cette fois-ci en plus de notre actualité et de ta pièce de collection Vincent nous allons vous parler du retour d'un monument du cirque et oui il y a quelques jours se terminait le spectacle la légende continue du cirque Pinder à Lille après une tournée triomphale on ne pouvait pas ne pas consacrer un épisode sur ce retour. Mais tout de suite, place à l'actualité du musée.

  • Speaker #1

    Ah, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu cette petite musique.

  • Speaker #2

    Oui, ça me manquait.

  • Speaker #1

    oui ça me manquait,

  • Speaker #0

    non mais vraiment le coup de la musique tu nous l'as fait à chaque fois mais c'est vrai,

  • Speaker #1

    oh bon ça va,

  • Speaker #2

    j'aurai d'autres c'est ça c'est pour ça que c'est pour elle qu'on a mis ce jingle là parce que je sais que tu l'aimais bien c'est vrai,

  • Speaker #0

    je te l'ai dit tout de suite en plus tu n'étais pas obligé de le faire remarquer non mais chers amis donc rendez-vous à l'épisode 2 de la saison 2 où Nathalie vous refera la même blague juste après cette musique par contre il faut qu'on avance parce que sinon on est mal barré je

  • Speaker #1

    suis pas sûre que je vais continuer le podcast Donc l'actualité du musée des mois de septembre à novembre, puisque je vais vous parler de choses qui se sont déroulées pendant ces mois. La plus grande actualité fut sans aucun doute la nouvelle création d'exposition du musée du cirque pour la ville de Dourges dans le Pas-de-Calais. Donc je vais vous expliquer un petit peu l'idée jusqu'à la création de celle-ci. Donc sept mois pour réaliser le thème de... Cirque de l'étrange quand le frisson devient spectacle. Il est beau le titre. Franchement.

  • Speaker #0

    C'est ma maman qui a trouvé le titre.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Merci à Elen. Ça fait peur. Ça y est, Laurent, il fait joujou.

  • Speaker #0

    Il a bossé sur ses boutons.

  • Speaker #1

    Voilà, voilà. Donc, sept mois pour réaliser ce fameux thème de l'étrange. Des échanges avec les élus de la ville pour connaître leurs envies et leurs idées, en passant par les recherches d'archives, photos, affiches, articles de presse, tickets, flyers, programmes, etc. La création de thèmes spécifiques que l'on a mis dans des pochettes de couleurs différentes pour bien les différencier parce qu'il y avait en tout plus de 20 cadres réalisés. Les précisions sur les explications, les dates de chaque document. Le prémontage sur des cartons d'exposition afin de savoir où on devait positionner les choses. L'écriture explicative de chaque cadre et annotation de chaque document. Bien entendu, le collage de tous ces documents. l'en... cadrement de ceci, également le choix des grandes affiches et enfin la mise en place des scénettes avec les costumes et objets divers et variés et originaux.

  • Speaker #2

    Un grand bravo à vous deux.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #2

    Et à Hélène également. Et surtout un grand bravo d'avoir réussi à faire entrer tout ça dans la structure qui varie de dimension dans chaque salle.

  • Speaker #1

    C'est exact.

  • Speaker #0

    Un grand merci également à toutes les personnes qui ont participé à cette exposition. Je veux dire par là les personnes qui nous ont contactées en parlant des objets qu'elles avaient chez elles et qui seraient prêtes à nous mettre à disposition. C'est vrai qu'on n'a pas compté nos kilomètres pour aller chercher les différentes pièces.

  • Speaker #2

    Je crois que tu as fait un aller-retour sur la journée très très loin. C'est vrai.

  • Speaker #0

    Un douchilé minime qui restera dans les annales sur la journée. pour la rencontre d'une personne vraiment très sympathique. Merci à Yves et à sa famille de nous avoir reçus. C'est vrai, un grand merci à eux, parce que ça peut arriver qu'il nous manque un document, que ce soit dans les cadres dont tu parlais ou bien même dans les scénettes qu'on a pu montrer au public. Ainsi que les vitrines. Et les vitrines également. Merci à toutes ces personnes qui nous ont contactées d'elles-mêmes en nous disant qu'on a peut-être la pièce qui va vous intéresser. Et donc, ça nous a permis de boucler cette exposition en un temps record. Parce que sept mois, c'est quand même un temps record. C'est très court. C'est assez court.

  • Speaker #1

    Avec tout ce que je vous ai expliqué, c'est vrai. Ça nous a pris beaucoup de soirées et de week-ends.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon boulot. Après, vous, vous êtes bénévole. Maman est bénévole également. Donc, quand on met ça tout bout à bout, c'était vraiment un énorme chantier. Mais qu'on a réussi à relever de main de maître en sept mois. C'était cool. Et en plus, on a eu du monde.

  • Speaker #1

    Et on a eu beaucoup de monde. Tout à fait. Et l'ultime point, bien sûr, ça fut l'installation des cadres, affiches et scénettes dans le musée pour voir si tout passait. Parce qu'il faut savoir que je fais un plan d'exposition. Et entre le plan d'exposition, la réalité de terrain,

  • Speaker #2

    c'est autre chose. que l'on rencontre avec des poutres mal placées par exemple voilà ce genre de choses qui nous font tout décaler c'est pas grave c'est l'itinérance c'est l'itinérance d'habitude c'est Florence c'est la phrase je pense que l'histoire de la nuit qui succède au montage les deux ils rentrent chez eux c'est pas grave c'est l'itinérance ça va le faire tout va rentrer et tout est rentré Et tout est rentré. Oui,

  • Speaker #1

    tout est rentré. Je ne dis pas que des bêtises. Non, non, non.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de quoi s'énerver, à chaque fois ça passe.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, sept mois de travail, de discussions, de chamailleries aussi, de découvertes ont jalonné cette nouvelle création. Donc, le musée du Cirque a été installé pendant une semaine lors des vacances de la Toussaint. Tous les groupes d'enfants des centres de loisirs, ainsi que le tout public, ont eu l'occasion de visiter le musée dans la semaine. Et une soirée spéciale Halloween. a clôturé cette semaine où on a pu également travailler autour des cinq sens lors de cette soirée.

  • Speaker #0

    C'était génial, on en profite pour remercier la ville de Dourges. Oui, merci beaucoup pour son accueil. Et également tous les centres, le tout public, toutes ces personnes qui sont venues visiter l'expo, c'était franchement sympathique et enrichissant.

  • Speaker #2

    En total, ça t'a fait 500 personnes sur la semaine quand même,

  • Speaker #0

    c'est pas mal. A peu près, oui,

  • Speaker #1

    donc c'était très bien.

  • Speaker #0

    ça permet un petit coup de chapeau également à notre jeune Enzo qui est venu nous donner un petit mot merci à Enzo, tout à fait un jeune homme dans la réussite de cette exposition oui parce qu'il est venu au montage à la soirée,

  • Speaker #1

    au démontage voilà donc un jeune passionné et qui, je pense, fera de grandes choses, ce garçon. Il faut garder en tête et merci à lui. Sachez également que le montage de la structure et de l'exposition dure deux jours et le démontage un jour et demi. Également, au niveau de l'actualité, nous avons une exposition pédagogique sur le thème du voyage qui, elle, est installée dans la médiathèque de la ville de Bierne, à côté de Dunkerque. Ah,

  • Speaker #2

    d'accord.

  • Speaker #0

    Ça s'est très bien passé. On était très bien reçus par la directrice de la médiathèque, chez qui j'ai fait également des animations, une animation pour les enfants.

  • Speaker #1

    Également. J'allais justement en parler. Cette exposition dure trois semaines, de fin octobre à mi-novembre. C'est-à-dire que l'on a enchaîné le démontage, le rangement, le remplissage pour refaire le montage de l'exposition pédagogique sur la ville de Dunkerque. Tout ça en... Deux jours et demi.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc, Vincent a fait une animation sur le thème du clown, tout à fait, avec les enfants qui s'étaient inscrits à cette activité à la médiathèque.

  • Speaker #0

    Par le biais de la communauté de communes.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été ravi de voir également, je n'étais pas le seul intervenant, mais il y avait un monsieur, l'ancien maire de la ville de Bièresne, était, je pense, ancien clown, ou collectionné sur le thème du clown. Il avait fait répéter aux enfants le numéro du miroir brisé avant mon arrivée. Ah, super ça ! J'ai vu le miroir, le miroir était vraiment magnifique. J'aurais bien pris pour chez nous.

  • Speaker #1

    C'est peut-être un message où on pourra écouter.

  • Speaker #0

    C'était également charmant. Et puis comme quoi, lui, il a gardé sa fibre pour le cirque aussi.

  • Speaker #1

    C'est bien du coup.

  • Speaker #0

    Son écharpe de mer raccrochée. Il partage sa passion pour le cirque avec les enfants de la commune ou des communes voisines.

  • Speaker #1

    Ça a permis de faire découvrir ou redécouvrir ce mythique métier de clown.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Très bien. Merci à toi et à la commune de Bièrene. Et enfin, la directrice de la médiathèque de Bièrene de nous avoir accueillis et de nous accueillir encore. Puisqu'on démonte la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Très bien. Mais ce n'est peut-être pas qu'un au revoir, puisque cette commune serait peut-être intéressée pour faire venir le musée du cirque itinérant.

  • Speaker #2

    Oh, on vous en parlera en tout cas lorsque ça se concrétisera. Merci Nathalie.

  • Speaker #1

    Merci à vous de m'avoir écoutée.

  • Speaker #2

    Mais de rien, avec plaisir toujours. Et donc maintenant, on va passer la parole à Vincent, qui va nous présenter une pièce de sa collection.

  • Speaker #0

    J'aime bien cette petite musique. Imaginez un instant le Paris frémissant des années 1840. Les lumières sont vives sur les Champs-Élysées, la piste du cirque vibre sous le sabot des chevaux et la haute société parisienne s'émerveille devant la star absolue, Jean-Baptiste Auriol, l'homme qui défie la gravité. Mais la gloire de ce clown n'est pas restée confinée à la piste. Elle a quitté le chapiteau pour s'inviter à table.

  • Speaker #1

    À table ?

  • Speaker #0

    Et oui, aujourd'hui, nous allons découvrir un objet fascinant, une assiette.

  • Speaker #2

    À chaque fois, tu parles de nourriture pendant le podcast.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas du tout.

  • Speaker #2

    Ça ne va pas.

  • Speaker #0

    La dernière fois, c'était un jeu, mais je n'ai dit plus jamais parce que vous m'avez embêté. J'ai dit, je vais mettre une assiette, ce sera peut-être plus facile.

  • Speaker #1

    Ça dépend ce que tu mets dans l'assiette.

  • Speaker #0

    Alors, une assiette de faïence, un disque de 21 centimètres de diamètre, produit par la prestigieuse manufacture de Creil et Montreau. C'est une pièce de collection, mais c'est surtout un véritable miroir de l'engouement du XIXe siècle. Fermez les yeux et laissez-vous guider.

  • Speaker #1

    Attends, Vincent, tu nous parles d'une assiette, pas d'un miroir.

  • Speaker #0

    Tu vas comprendre. Au centre de cette assiette, sur un fond blanc éclatant, le spectacle est en couleur. Une scène de cirque s'anime sous nos yeux. Nous voyons un grand cheval noir musclé lancé au galop. Devant lui, un écuyer tend un large drap. Et au-dessus d'eux, en plein vol, une petite figure saute par-dessus l'obstacle. C'est lui, le clown oriole, représenté dans un de ses bons légendaires. Cette assiette, avec son aile décorée de motifs circassiens et militaires, n'est pas une simple vaisselle. Elle est estampillée porcelaine opaque et porte les seaux d'excellence de Creil et Montreau. Elle est la preuve tangible que la célébrité d'Auriole était si retentissante qu'elle s'est transformée en objet de décoration quotidienne.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que les gens avaient l'assiette chez eux et ils mangeaient dedans.

  • Speaker #0

    Oui. Alors si vous le voulez bien, on va commencer par décrypter un petit peu cette entreprise de Creil et Montreau, la manufacture qui a gravé la célébrité, cette assiette. Du clone Auriol n'est pas un hasard, c'est le produit parfait de son époque, un carrefour brillant entre l'art du spectacle populaire et le génie de l'industrie française. Pour comprendre comment la gloire d'Auriol a pu finir sous verre, il faut parler de la manufacture de Creil et Montreau, une entreprise majeure du XIXe siècle qui a littéralement mis la culture populaire sur nos tables. Creil et Montreau n'est pas une seule usine, mais la réunion, vers 1840, de deux manufacturiers historiques majeurs installés l'une.

  • Speaker #2

    Laisse-moi deviner, celle de Creil et celle de Montreau ?

  • Speaker #0

    C'est un peu ça. L'une installée dans l'Oise et l'autre en Seine-et-Marne.

  • Speaker #1

    Donc Creil est dans l'Oise et Montreau en Seine-et-Marne. Je suis certaine puisque Creil est en la ville où j'ai été au collège à l'époque.

  • Speaker #2

    Intéressant.

  • Speaker #1

    Voilà, donc j'étais dans l'Oise à l'époque.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Alors leur spécialité, la faïence fine qu'ils appelaient fièrement porcelaine opaque ou... Terre de fer, cette innovation était capitale. Elle offrait une alternative élégante, très blanche et d'une résistance supérieure, mais surtout beaucoup moins chère que la porcelaine traditionnelle réservée à l'aristocratie. L'excellence de leur production était indiscutable. En témoignent les distinctions obtenues aux grandes expositions nationales. Les médailles d'or de 1834 et 1839 étaient des labels de qualité prestigieux qui garantissaient aux consommateurs l'innovation et le savoir-faire. Sur notre faïence, c'est bien indiqué, cette médaille d'or est indiquée au verso de la faïence.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est sous la direction avisée de Leboeuf, Millet et compagnie que la manufacture a atteint son apogée, modernisant la production et exploitant pleinement les nouvelles technologies. Mais le véritable coup de génie de Cray et Montreau, c'est d'avoir compris l'évolution des goûts et d'avoir inventé ce que l'on appelle les assiettes historiées ou assiettes parlantes. Avant elle, la vaisselle racontait la mythologie ou des scènes florales. Avec Creil et Montreau, l'assiette devient un véritable journal mural. Grâce à la technique de l'impression sur faïence ou transfert, les dessins initialement gravés sur cuivre étaient reproduits avec une finesse remarquable et à grande échelle. Fini la vaisselle figée, sur les tables, les bourgeois et les notables ont s'asseillé pour commenter de l'actualité politique, les proverbes amusants, les voyages exotiques et surtout les grandes figures du spectacle. En créant des séries complètes comme le cirque Franconie, dont fait partie notre assiette d'auriole, Crayer Montreau a fait plus que de la vaisselle, elle a démocratisé la célébrité. L'image de l'homme oiseau n'était plus réservée qu'aux quelques chanceux qui pouvaient se rendre au cirque des Champs-Élysées. Elle devenait omniprésente un objet de conversation quotidien. Pour la bourgeoisie montante, l'acquisition de ces séries était une façon d'affirmer son goût pour la culture moderne et son appartenance à l'ère du temps. L'assiette du clown Oriol est donc le point de rencontre entre la prouesse athlétique de l'artiste et la puissance économique de l'industrie. Elle témoigne de la force de ces manufactures qui ont réussi à graver le visage de la célébrité dans notre quotidien. L'objet que nous venons de décrypter est la preuve que la célébrité d'Oriol était si retentissante qu'elle a forcé les industries à l'immortaliser. Découvrons maintenant l'histoire extraordinaire de cet homme qui a rendu cet exploit nécessaire.

  • Speaker #2

    C'est un peu les premiers produits dérivés du cirque. Tout à fait,

  • Speaker #0

    c'était effectivement les premiers produits dérivés.

  • Speaker #1

    À l'époque, il y avait les photos et les paillances. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors imaginez un instant le Paris des années 1830. Les nuits sont éclairées par les lumières du faubourg du Temple et la haute société se presse aux portes du cirque olympique. Vincent avait déjà sa place. J'aurais bien aimé avoir ma place au cirque.

  • Speaker #2

    Je crois d'ailleurs dans les documents aux archives nationales du monde du travail, on te mentionne. C'est ça.

  • Speaker #0

    Alors c'est là, dans l'atmosphère vibrante et équestre de la piste, qu'un homme a fait son apparition si stupéfiant qu'il allait devenir l'étalon or de la fantaisie et de l'acrobatie. Son nom était Jean-Baptiste Auriol, mais on l'appelait bientôt l'homme oiseau. Il n'était pas un simple artiste. Il était... selon tous les historiens et les chroniqueurs de l'époque, le grotesque, le plus extraordinaire de son siècle et sans doute le prince des clowns. Né à Toulouse en 1806. Et alors là, je m'adresse à vous. Quel autre artiste de talent était né à Toulouse ? Alors, un autre Toulousain qui a fait, dans une de ses disciplines, qui a été le créateur d'une discipline en France.

  • Speaker #2

    Le trapèze volant.

  • Speaker #1

    Ah, le trapèze volant. Oui, il s'appelait. Jules Léotard,

  • Speaker #2

    qui était également Toulousain.

  • Speaker #0

    Coriol était né à Toulouse en 1806. Jean-Baptiste Coriol portait le cirque dans ses veines. Son père Louis était déjà un célèbre acrobate, sauteur et danseur de cordes. Sa mère Maria Gouzy, banquiste et écuière, avait encore caracolé et bondi la veille de sa naissance, laissant dire aux gens qu'Oriol était entré dans le monde en sautant. Formé par de tels maîtres, il reçut une éducation d'artiste visuelle complète, prenant son envol aux côtés de ses frères et sœurs dès l'âge de 6 ans pour s'exhiber dans le Midi de la France, où la faveur publique accueillit immédiatement les cabrioles du jeune enfant. C'est le 1er juillet 1834, au cirque olympique du Faubourg du Temple, qu'il fit ses débuts à Paris. Son ascension fut fulgurante, initialement classée comme grotesque, puis rapidement comme clown ou clone. Selon la prononciation francisée des Franconis, il s'impose par une maîtrise de son corps que l'on disait alors encyclopédique. Ce petit homme, un peu replé mais doté d'une légèreté exceptionnelle, apparaissait toujours dans un costume pailleté et coiffé d'un grélois, une sorte de petit bonnet avec des grelots assez amusants.

  • Speaker #1

    Un petit peu comme les fous du roi ?

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les fous du roi, tout à fait. Sa structure physique était jugée parfaite, des muscles mieux attachés, un cou athlétique, le tout surmonté d'une tête jovialement chinoise. Il possédait une détente et une énergie si phénoménales qu'il était capable de se propulser incroyablement loin et haut.

  • Speaker #2

    Le mec qui te fait un tour du monde juste en se mettant devant toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. L'écrivain et chroniqueur Théophile Gauthier, un fervent admirateur qui le suivit, du cirque olympique au Carré Marigny ne tarissaient pas d'éloge. Il affirmait sans détour « Les singes sont boiteux et manchots à côté d'Auriol. » Les lois de la pesanteur paraissent lui être complètement inconnues. Il allait jusqu'à dire « Il grimpe comme une mouche le long des parois vernissées d'une haute colonne. Il marcherait contre un plafond s'il le voulait. S'il ne vole pas, c'est par coquetterie. Il faut se pencher. »

  • Speaker #1

    C'était bon à l'époque, ce que les chroniqueurs disaient.

  • Speaker #0

    Ah bah oui. Gravement. En plus,

  • Speaker #1

    c'était Ophique Gauthier. Oui, c'était pas n'importe qui.

  • Speaker #0

    Il faut se pencher sur ses exploits pour comprendre l'ampleur de son génie. Auriol était à la fois sauteur, jongleur, équilibriste, danseur de cordée, écuyer, il savait tout faire. Sur le tapis, il réalisait des exercices d'une difficulté extraordinaire. Il tournait des sauts périlleux au-dessus de ses babouches ou sur un mouchoir plié successivement en deux, en quatre, puis en huit. Un de ses tours les plus audacieux consistait à s'élancer sur un tremplin pour franchir d'un seul bond une rangée de grenadiers baïonnettes au canon. Ou encore, il sautait à travers un cerceau bardé de pipes. Mais il était aussi l'empereur de l'équilibre instable. Son numéro des bouteilles était légendaire. Il les posait comme des quilles sur un guéridon et marchait dessus, les couchant l'une après l'autre avec son pied jusqu'à la dernière, sur laquelle il se tenait en parfait équilibre. Puis, il les relevait de la même manière. courant légèrement de l'une sur l'autre, comme s'il eût été sur le plancher le plus uni. Ses autres prouesses incluaient l'équilibre précaire sur des chaises empilées, des échasses ou même une béquille. De plus, il était un maître de la pantomie macrobatique, réduisant souvent la parole au strict minimum, un léger bruissement de grelot et un petit cri, le fameux « là ! » d'Auriol, que Gauthier jugeait plus éloquent que n'importe quel. tirade de mélodrames. Même dans l'aréquestre, il triomphait de façon unique, debout sur un cheval, lancé au galop. Il jonglait avec des boules de cuivre ou des saladiers de porcelaine, se tenant en équilibre, deux mains à la force des poignets. Il était célèbre pour ses simulacres de chute, employant les moyens les plus comiques et en apparence les plus dangereux pour courir après sa monture et remonter sur l'animal qui lui se tenait au galop, suscitant l'hilarité et lim... et l'admiration frénétique. Cet homme qui, par l'éloquence de son corps, était capable de réaliser la pyramide humaine, ou l'aile d'un moulin à vent avec son seul corps, prouvant la gratuité glorieuse d'un art qui n'avait d'autre but que l'exploit et le rire.

  • Speaker #1

    Il était plus que complet, cet artiste, au niveau des disciplines.

  • Speaker #2

    Ça c'est pour Oriol, mais aussi pour toi, Vincent.

  • Speaker #1

    Oui, il a une éloquence.

  • Speaker #2

    Eloquence. Une plume fantastique. C'est clair.

  • Speaker #0

    Alors, ce qui rendait Oriol si unique n'était pas seulement la dangerosité de ses exploits, mais le contraste entre cette prouesse et sa désinvolture narquoise. Il provoquait le rire par sa fantaisie, son entrain et ses gestes pleins de grâce. Son masque comique sans jamais tomber dans la vulgarité et ses petits cris ou mots plaisants divertissaient l'assistance entre deux exercices équestres par des farces et des lazis. toujours de bon goût. Sa seule grimace pouvait exciter la joie de toute la salle. Après son succès au cirque olympique, il fut engagé au cirque des Champs-Elysées, dirigé par le grand Louis Dejean. Je pense que ce nom-là, on n'a pas fini d'en parler non plus. On retrouvera certainement l'occasion de parler de M. Dejean dans un autre épisode. Ce temple du cheval, qui fut inauguré en 1843, c'est dans ce lieu prestigieux devant la haute société parisienne qu'Auriol réussit le pari de triompher essentiellement ... avec ses acrobaties au sol. Les louanges des journalistes n'en finissaient plus. L'un d'eux lui dédia cet étonnant aphorisme gravé dans les mémoires. Quoi de plus léger que la plume ? La poussière. Quoi de plus léger que la poussière ? Le vent. Quoi de plus léger que le vent ? Oriole. Fort de cette gloire parisienne, Oriole s'est ensuite produit dans les plus grandes capitales européennes, de Madrid à Berlin, en passant par Londres et Bruxelles, avant de revenir à Paris. pour l'inauguration du Cirque Napoléon en 1852. Il était jusqu'à sa mort en 1881 une légende vivante. Jean-Baptiste Oriol a laissé derrière lui l'héritage d'un art total, prouvant que le rire le plus joyeux n'est souvent de l'exploit le plus technique. Il a, pour toujours, marqué l'histoire du cirque comme le prince qui refusa de voler, mais qui fit croire à tous qu'il le pouvait. Alors la prochaine fois que vous croiserez l'image de ce petit homme aux muscles puissants et à la mine comique, Rappelez-vous que Jean-Baptiste Torriol n'a pas seulement été un maître de l'acrobatie, il a été une force poétique, un vertige philosophique et une icône dont l'impact a façonné la vision de l'art et du rire jusqu'à aujourd'hui. Il est le prince du cirque qui, par la magie de son corps, a offert au monde l'image d'une liberté totale.

  • Speaker #2

    Alors,

  • Speaker #0

    en conclusion sur ce bel objet... Nous laissons derrière nous le Paris effervescent du XIXe siècle, les pistes vibrantes du cirque olympique et l'éclat des manufactures en pleine révolution industrielle. Que reste-t-il au fond de cette rencontre improbable entre l'homme oiseau et la faïence ? L'assiette de Creil et Montreau que nous avons examinée est bien plus qu'un simple objet de collection. Elle est la preuve matérielle d'un phénomène de société. Elle symbolise le moment précis où la culture populaire a pris son essor, quittant l'éphémère de la scène pour être gravée dans la culture quotidienne. Elle atteste de l'extraordinaire pouvoir de la faïence fine à capturer et à démocratiser la gloire, transformant un numéro athlétique en un motif de conversation autour de la table. Quant à Jean-Baptiste Oriol, il a accompli un prodige au-delà de la voltige. Il n'a pas seulement été le prince des clowns de son époque, il a été un déclencheur esthétique et philosophique. Grâce à son corps éloquent, capable de défier les lois de la gravité, il est devenu le symbole de la liberté pour une génération d'artistes et d'écrivains, les inspirant à avoir dans l'exploit athlétique une critique implicite de la lourdeur et de la médiocrité de la société bourgeoise. En réduisant la parole à un simple « là » , Auriol a rappelé que l'art le plus pur pouvait se passer de mots. Aujourd'hui, quand nous admirons l'élan de ce petit homme figé sur cette céramique colorée, Merci. Nous ne voyons pas seulement un clown, nous contemplons un fragment de modernité, l'image d'un artiste dont le génie a été si grand qu'il a forcé l'industrie à l'immortaliser et les plus grands poètes à chanter sa chute dans les étoiles. Auriol a marqué l'histoire non pas en volant, mais en nous faisant croire que l'impossible était le temps d'un saut absolument réel. Il a fait du cirque une métaphore de la grandeur humaine et ses sept héritages. gravés dans la mémoire et dans la faïence qui continuent de nous fasciner.

  • Speaker #2

    Wow, bravo. J'ai eu envie d'appuyer sur le bouton tout du long. Je me suis dit, on va souhaiter tout le monde. Je me suis retenu à la fin. Vincent, tu as eu 20 sur 20 en philo, non ?

  • Speaker #0

    Eh bien, non.

  • Speaker #1

    Il aurait dû,

  • Speaker #2

    mais c'est...

  • Speaker #0

    J'ai tout juste la moyenne.

  • Speaker #2

    C'est ce qu'on appelle un artiste incompris.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est... Franchement... Alors, ce qui est incroyable...

  • Speaker #0

    Ça faisait très longtemps que j'avais envie de parler d'Auriole. Ça m'a fait plaisir. Ça t'a fait plaisir de faire ces recherches. Oui, mais comme à chaque fois, les recherches sont plaisantes.

  • Speaker #1

    On apprend plein de choses. Au-delà de l'objet en lui-même, on a l'histoire de cet homme qui est fascinante et dont les journalistes ou les chroniqueurs de l'époque ont su...

  • Speaker #0

    phénoménalement bien parlé.

  • Speaker #1

    Phénoménal. C'est ça. Il y a une seule chose que je n'ai pas pu vérifier, que mon papa m'avait confiée. Peut-être que certains de nos auditeurs pourront nous aiguiller là-dessus. Il avait été tellement célèbre dans sa carrière que sur la fin de sa carrière, il a même fait de la politique, Oriol, apparemment.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver aucune trace de tout ça. Déjà,

  • Speaker #0

    je trouve que... Ça remonte.

  • Speaker #1

    1830,

  • Speaker #0

    40, 50... Déjà, je trouve que tu as trouvé énormément de choses sur cet homme. Oui, ce qui m'a fait plaisir,

  • Speaker #1

    c'est de retrouver justement l'histoire des grands journalistes, les écrivains, les poètes qui ont écrit sur Auriol, ont écrit des choses magnifiques. Oui,

  • Speaker #0

    j'adore cette tirade sur... La plume, la poussière, le vent et Oriole. Oui,

  • Speaker #1

    c'est magnifique.

  • Speaker #2

    C'est beau, très très beau.

  • Speaker #0

    Cette métaphore est magnifique. Alors, un grand merci à toi, Vincent, pour cette magnifique description et analyse de ce chef-d'œuvre unique, d'ailleurs. On a encore quelques exemplaires de cette assiette qui existe. On peut encore les trouver. On peut encore les trouver, mais ça reste quand même quelque chose d'assez rare. et si vous avez l'occasion... d'aller voir sur nos réseaux. On vous montrera ce visuel en photo. Donc n'hésitez pas et dites-nous si ça correspond bien à ce que Vincent a pu vous décrire. Mais je pense que rien qu'en t'écoutant, on voyait l'assiette naître sous nos yeux. Honnêtement.

  • Speaker #2

    Vraiment. Merci à vous en tous les cas. Et potentiellement la découvrir lors d'une expo du musée.

  • Speaker #1

    Tout à fait, oui.

  • Speaker #0

    Tout à fait. On pourra... honorer ta description en la mettant dans une vitrine. Et maintenant, nous allons faire place à notre focus spectacle.

  • Speaker #2

    Alors maintenant, avec une voix légèrement modifiée suite à l'environnement ambiant, puisqu'il pleut juste au-dessus de notre tête, et nous enregistrons dans une véranda. Tout à fait. Voilà, vous savez tout. Je vais.

  • Speaker #0

    Voilà, vous savez tout maintenant.

  • Speaker #2

    Je vais. Donc on s'excuse pour la petite gêne occasionnée, mais on a un temps limité pour enregistrer les gars. Donc il faut y aller.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut arriver à croiser nos engendres. C'est ça.

  • Speaker #2

    Vous verrez l'interview qui sortira après, il y a des petites surprises aussi dedans. Alors.

  • Speaker #0

    Donc tu vas nous parler de quoi ?

  • Speaker #2

    Je vais vous parler du Cirque Pain d'Air et de l'affiche technique du spectacle. Le Cirque Pain d'Air, c'est une véritable légende européenne, même mondiale, signe enfin son grand retour sur les routes après sept années d'absence. Un petit peu moins au niveau de Paris, mais sept années d'absence sur les routes. En France ? Oui,

  • Speaker #0

    on ne les avait pas vues depuis très longtemps. Oui,

  • Speaker #2

    en France, parce qu'il y en a eu en Angleterre. Ça commençait à faire long. et Pour en savoir un peu plus sur l'histoire de ce cirque, je vous invite à écouter notre premier épisode hors série que nous lui avions consacré. En 2025, il renaît et repart en tournée, et sincèrement, merci. Merci. Parce que Pinder, c'est pour moi l'équivalent français du barnum américain. Un monument du cirque, un nom qui ne peut pas disparaître. Voilà. J'ai essayé de copier un peu Vincent dans le style « Vous avez remarqué ? »

  • Speaker #0

    C'est bien, c'est bien !

  • Speaker #1

    C'est vrai que ça faisait partie des noms importants. Ils étaient obligés de revenir.

  • Speaker #0

    En France, des noms, on a les Bougliones, on a Pinder, on a Grusse, Amar, et Medrano.

  • Speaker #2

    on va oublier personne parce que sinon on va fâcher les gens acheter les avatars aussi le nom Zavatar mais oui effectivement Pain d'air c'est quelque chose et donc du coup pour continuer sans entrer dans les histoires familiales parce que ce n'est pas notre rôle ni le sujet, on a appris que Xavier Martin un producteur qui a 28 ans donc qui est assez jeune non, pour... et qui s'occupe du Cirque de Noël de Toulouse depuis maintenant 5 ans, s'est associé avec André et Alexandre Edelstein pour relancer la marque Pain d'Air. Alors, résultat de tout ça, bien sûr, une location du nom Pain d'Air et une tournée de février à octobre 2025 avec des chiffres qui donnent le vertige. 380 représentations, 40 villes visitées, plus de 600 000 spectateurs sur cette période. 32 convois, dont 15 semi-remorques, 65 personnes en itinérance. Un investissement de 1,5 million d'euros et un chapiteau bien connu, l'ancien chapiteau du cirque Nock, offrant 1600 places qu'on a été heureux de redécouvrir sur les routes françaises. Oui,

  • Speaker #3

    j'en parlais je pense.

  • Speaker #1

    Oui, oui,

  • Speaker #2

    j'en dis pas plus justement parce que je sais que tu en parles après. Passons maintenant à la fiche technique du spectacle. On a la propriétaire de la marque peint d'air André Edelstein qui a 86 ans. Je précise un peu les âges parce que c'est... Pour expliquer ce renouveau du Cirque plein air, j'en parlerai plus précisément dans les coups de cœur. La pérennisation de la marque est assurée par son petit-fils, Alexandre Edelstein, qui a 23 ans. La direction du cirque et producteur en tournée, Xavier Martin, donc 28 ans. À la communication, médias, presse, opérations spéciales, nous avions Pierre Galibert, qui était également le monsieur loyal sur Toulouse.

  • Speaker #1

    Voilà pourquoi on a vu cet après-midi, on a regardé une vidéo. et on est tombé, on s'attendait à voir

  • Speaker #2

    Corentin ça y est je comprends on aura un peu plus de détails aussi dans l'interview prochaine il a vieilli Corentin c'est ce qu'on s'est dit c'est en début de tournée il n'a plus de cheveux Pierre Galibert qui s'occupe de la communication et qui a été monsieur loyal sur Toulouse et qui de temps en temps a remplacé un petit peu Corentin lorsqu'il était pris par d'autres obligations mais vous aurez le détail dans un prochain épisode en charge de la tournée Christophe Héri, bien connu au Cirque Pinder, à la direction artistique Alessia Macacci, en chef monteur Sandro Reggio, chef de piste et de salle Corentin Colin et Monsieur Loyal, hors de Toulouse, sur les routes, à l'intendance Bruno Chaumienne, à la création lumière Eric Volpati et Grégoire Nossmann, poursuiteur Adrien Elouat et technicien son et lumière José Pisfil. Voilà, j'ai terminé. Alors, il y a beaucoup de nouveaux noms et beaucoup d'anciens noms des gens qui, quand on s'intéresse au monde du cirque, ont travaillé un peu partout. Et je pense que c'est ça qui a donné un petit peu ce succès au Cirque Père d'Or. C'est un mélange de compétences et de nouvelles visions. C'est ça,

  • Speaker #0

    un renouveau.

  • Speaker #2

    Voilà. Maintenant, Nathalie, tu peux nous parler du spectacle. S'il te plaît, on n'attend que ça.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ben voilà, je vais vous présenter le programme. Nous avons été voir le spectacle. du Cirque Pinder le 17 août de cette année, à 15h, dans la ville de Saint-Paul-sur-Mer, à côté de Dunkerque. On aime bien la ville de Dunkerque. C'est elle qui nous aime bien.

  • Speaker #1

    Florent l'a vu plusieurs fois.

  • Speaker #0

    En tous les cas, pour vous parler de ça, en tous les cas de ce que j'ai vu et du programme que j'ai vu ce jour-là. On s'est basé sur ce jour-là. Sur ce jour-là, tout à fait. Je vais vous donner même l'ordre du spectacle que l'on a vu. Allez,

  • Speaker #1

    on t'écoute. Donc,

  • Speaker #0

    le lancement du spectacle par M. Loyal, Corentin Courant. Un numéro de Phil de Ferrist par Joachim Zuniga. Intervention de M. Loyal pour présenter l'artiste. Sa discipline et un soupçon de pédagogie. Ça, on va en reparler. Ça, on va en reparler, mais voilà, très important. Numéro du jongleur Victor Sali. M. Loyal qui interroge un enfant du public.

  • Speaker #1

    On en reparlera également.

  • Speaker #0

    Également, un numéro du duo de clowns musiciens Elisa et Yulia Salih. L'histoire du cirque peint d'air par M. Loyal. Encore une intervention très intéressante. Le numéro de l'anneau aérien par Alessia Macadji. Les remerciements de M. Loyal aux différentes personnes et municipalités. le numéro du ventriloque Kenneth Huesca ça c'est pour mon fils parce qu'il l'adore petite dédicace spéciale à Maëlle intervention des clowns musiciens pendant le montage du filet et juste après bien entendu le numéro des trapézistes volants les Flying Zuniga un entracte de 30 minutes environ puis Reprise du spectacle avec le numéro de Rola Rola avec Tisto. Un numéro en solo du Laveur de carreaux par le clown Yulia Sali. Ensuite, numéro de trapèze Washington d'Anastasia Jitkov. Numéro du duo de clowns avec du public cette fois-ci. Ah, tu as été écrite. Tu as eu le droit lors de ta visite ? Très bien.

  • Speaker #2

    Viens secouer la cloche.

  • Speaker #0

    Viens secouer la cloche. Très bien. Et enfin, un numéro d'arbalète avec le duo Guilhem. En conclusion de Monsieur Loyal. Et enfin, le final du spectacle.

  • Speaker #2

    Combien de temps ?

  • Speaker #0

    Deux heures intenses de spectacle pour un tarif des plus abordables. Oui, en plus. Il faut le préciser. C'est vraiment très important. Donc voilà un petit peu ce que l'on a pu voir lors de ce programme.

  • Speaker #2

    Oui, merci Nathalie. Et maintenant, place à nos coups de cœur et coups de pouce sur ce spectacle.

  • Speaker #0

    J'aime bien aussi ce générique-là.

  • Speaker #2

    Ils sont tous cool nos génériques.

  • Speaker #1

    Alors c'est moi qui m'y colle ? Ah bah oui,

  • Speaker #0

    comme d'habitude.

  • Speaker #1

    Au début de la deuxième saison, on avait dit qu'on s'en va.

  • Speaker #0

    Très bien, tu veux que je commence ? Non, c'est bon. Il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #1

    Alors mes coups de cœur. Alors comme premier coup de cœur, j'ai intitulé ça de la coupole à la barbe à papa. Vous allez comprendre pourquoi. Alors pour ce premier coup de cœur, mes amis, préparez-vous. à prendre votre envol. Je veux parler du numéro qui a magistralement clôturé la première partie du spectacle du cirque peint d'Hercule V 2025, celui des trapézistes volants, la troupe des Flying Zooning. Oui ! Pendant près de 9 minutes d'adrénaline pure, les 5 artistes, les voltigeurs Anastasia, Valentina, Joachim et Wagner, et l'incontournable porteur Guillermo, nous ont littéralement suspendus à leur moindre mouvement. Ce qui frappe d'emblée, c'est la diversité et l'exécution technique irréprochable des figures. Tout est rapide, efficace et parfaitement ciselé, jusque dans le détail des pointes de pied. Alors, j'explique effectivement pour les personnes qui ne sont pas forcément fans de cirque et qui se déplacent pour la première fois à voir un spectacle. C'est vrai que dans les numéros de Trappez Volant, on va jusqu'au détail des pointes de pied qui sont tendues dès que l'artiste va s'élancer jusqu'à son retour sur la plateforme. on va observer l'évolution de ses jambes, savoir si elles sont assez tendues, les pointes de pied également, pour l'exécution des sauts. Ça a une importance. Une élégance. C'est effectivement une élégance incontournable.

  • Speaker #0

    Un petit peu comme les danseuses étoiles.

  • Speaker #1

    Oui, effectivement. Il faut souligner que leur installation est remarquable. Le matériel est parfaitement parallèle à la coupole du chapiteau. C'est un détail technique important et assez rare de nos jours, car... Il montre qu'on ne triche pas ici. En effet, certaines troupes préfèrent une base de départ plus élevée pour leurs voltigeurs que la chaise du porteur. Ce qui facilite évidemment la réalisation de certains sauts. Le numéro commence avec un passage en grand écart d'une voltigeuse avant que notre souffle ne se coupe pour un double saut périlleux en planche. Parfaitement réussi. L'un des voltigeurs réalise ensuite un saut périlleux avant par-dessus le trapèze et bien sûr l'apothéose, le fameux... triple saut périlleux, réussi par Wagner, une figure qui, à elle seule, justifie l'engouement frénétique du chapiteau plein à craquer. C'est vrai qu'il y avait du monde.

  • Speaker #2

    Je tiens à préciser, Vincent, pour avoir vu le spectacle plusieurs fois, en fonction des séances, ce n'est pas forcément Wagner qui réalise ce saut. Moi, j'ai vu aussi d'autres membres de la troupe le faire. Et du coup, quand tu vois le spectacle plusieurs fois, c'est trop bien parce que tu vois que... Il y a une évolution dans le numéro. Ils sont aussi en apprentissage de certaines figures. J'ai appris qu'ils s'entraînaient le soir après les séances, ils remontaient de filet pour apprendre des nouvelles figures.

  • Speaker #1

    C'est vraiment bien. On regardait aussi cet après-midi le numéro du Clown d'or à Monaco de cette année des Flying Caballeros qui eux réalisent aussi des quadruples à n'en plus savoir qu'en faire. Mais on a plusieurs artistes qui sont capables de tourner le même saut.

  • Speaker #0

    au cas où il y en a un qui aurait une blessure ou un souci quelconque ou qui ne pourrait pas être présent le numéro se fait quand même donc c'est formidable que il y ait cette possibilité il y avait un artiste en moins et

  • Speaker #2

    en fait tu ne le ressens pas si tu n'as pas vu le spectacle avant parce qu'ils sont complémentaires et ils savent tous faire les différentes figures c'est bien,

  • Speaker #0

    très très bien

  • Speaker #1

    Le final est une pure démonstration de coordination et de confiance. Un double passage réalisé par une voltigeuse et un voltigeur, ajouté à cette prouesse physique. Une bande-son incroyablement entraînante, puisée dans l'univers des mangas japonais. Et vous obtenez un numéro qui a mis le feu à la salle de spectacle. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Vincent a fait la recherche. Il a cherché. Il y a du Pokémon dedans.

  • Speaker #2

    Il va être fou quand il va apprendre ça.

  • Speaker #0

    Encore un petit message pour lui.

  • Speaker #1

    Mais ce n'est pas tout. Cette troupe de volants possède un pédigré qui force le respect. Leur carrière est une véritable tournée des géants de cirque. En effet, en 2010, ils étaient par exemple sous la coupole du cirque Arlette Gruss pour le spectacle universel La Légende. Ils ont passé dix années, de 2011 à 2020, sous le célèbre chapiteau du géant européen Krohn en Allemagne. Après un passage au cirque Barelli en 2024, les voilà chez Pinder pour cette édition. 2025. Et cerise sur le gâteau, en janvier 2012, cette troupe magistrale a participé au 36e Festival international du Cirque de Monte Carlo, où ils ont été récompensés par un magnifique clown de bronze.

  • Speaker #3

    Bravo, il est méritant.

  • Speaker #1

    Alors, il est effectivement important de noter que, même si les artistes étaient un petit peu différents à l'époque, seul le porteur Guillermo était déjà là, c'est Sergio. à l'époque qui réalisa un triple saut périlleux avec Pirouette, une figure qui, à l'époque, était d'une extrême rareté. Bref, les Flying Zuninga, c'est la rencontre du vertige, de l'élégance et de l'excellence circassienne. Un coup de cœur incontestable pour ma part. Alors, petite anecdote, puisqu'au début, je vous annonçais... Oui, le titre. Effectivement, je parlais de Barbapapa. Le numéro passe à la fin de la première partie chez Pain Vert. C'est exact. Une fois que les artistes sont rentrés et ont passé le... Le rideau de la Gardine, un Corentin avait fait son annonce. pour l'entracte. Et là, on revoit passer dans les coursives notre porteur Guillermo, qui est quand même une carrure assez impressionnante. Il est tatoué de partout. Et il arrive derrière son stand de Barbapapa. Et là, j'ai cette image effectivement, quand on est arrivé à Dunkerque, où il y a une toute petite fille qui lui demande, je voudrais une Barbapa rose, s'il vous plaît. Et là, on a cependant ce gros gaillard qui est en train de tourner une barbe à part rose pour cette petite fille. Ça m'a fait sourire.

  • Speaker #2

    Il y avait quand même un contraste.

  • Speaker #1

    Le gars est quand même clown de bronze. Il réalise des barbes à part rose. C'est important. Bravo à lui. J'avais également une deuxième anecdote à vous raconter. C'était par rapport à un garçon de piste qui, pendant le démontage du filet et des agrès des trapézistes, pendant l'entracte, le garçon de piste est monté pour essayer de récupérer le trapèze avec une sorte de crochet. Il s'y est pris une première fois, il a raté. Personne n'a réagi. Une deuxième fois, il a raté. Et là, déjà dans le public à Dunkerque, il y a certaines personnes qui ont fait « Oh ! » Il a réessayé une... troisième fois toujours raté. Et alors, à la quatrième fois, quand il a réussi, mais c'était un déchaînement. On était à l'entracte du spectacle. Et là, toute la salle a dit « Ouais ! »

  • Speaker #2

    Le public d'Inquirpois et même Lillois, les artistes de Pinder, ils étaient ravis. Ils étaient chauds comme jamais.

  • Speaker #1

    Et puis, ce garçon de piste a eu son heure de mort. Et ça, ça m'a fait rire. Quand ?

  • Speaker #2

    Lolita sexy !

  • Speaker #1

    Enflamme le Cirque Pinder. Merci Florent.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Petite idée délicate à Kenneth. Avant de parler de mon coup de cœur artistique, expliquons tout d'abord sa discipline pour nos auditeurs, la ventriloquie.

  • Speaker #2

    Phénoménal. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai. La ventriloquie est bien plus qu'une simple conversation avec une marionnette. C'est un art de l'illusion qui demande une maîtrise vocale exceptionnelle. Le mot d'origine latine signifie parler du ventre. Mais en réalité, le ventriloque ne fait pas venir la voix de son abdomen. Il utilise plutôt des techniques spécifiques pour modifier sa voix et la projeter de manière à ce que le son semble émaner d'une source tierce, généralement son partenaire inanimé, la fameuse marionnette. Le défi majeur réside dans la capacité à parler sans bouger les lèvres. L'artiste doit trouver des sons de substitution pour les lettres labiales, comme le B, P, M, F ou la lettre V, dont la prononciation nécessite le mouvement des lèvres. Ces sons sont remplacés par des sons non labiaux équivalents, par exemple un T ou un K pour un P. Ce qui demande un entraînement intensif de la langue, du palais, des cordes vocales et surtout une respiration parfaite.

  • Speaker #0

    Alors moi, ce que je trouve incroyable, c'est que ces artistes voyagent partout dans le monde. Ce qui fait qu'ils parlent plusieurs langues. plusieurs langues. Et donc, la prononciation n'est pas la même d'un pays à l'autre. C'est une gymnastique énorme, je trouve.

  • Speaker #1

    Honnêtement, je ne suis pas sûr que le public s'en aperçoive, mais c'est vrai que c'est un travail remarquable.

  • Speaker #0

    C'est exceptionnel comme travail. Il faut aussi leur rendre hommage. C'est important. Ces artistes savent parler au moins 7, 8 langues différentes pour qu'ils soient compris. parce qu'en plus, ils travaillent avec du public. Donc, automatiquement, ils parlent aux gens. C'est un numéro parlé. Donc, voilà, moi, je voulais quand même rendre hommage à ces ventriloques parce qu'ils sont incroyables.

  • Speaker #1

    Oui, de plus en plus nombreux, finalement. Quand on regarde, c'est une discipline qui se développe. Alors, certes, les numéros peuvent de temps en temps, pour les connaisseurs, sembler un petit peu identiques. On retrouve une partie avec la marionnette et une partie avec du public. Mais on est forcé de constater que ce sont des numéros qui ont une très grande valeur et qui ont un très grand attrait auprès du public. Ah bah oui,

  • Speaker #0

    automatiquement. Les gens apprécient d'être...

  • Speaker #2

    Oui, et puis ils sont trop forts.

  • Speaker #1

    Eh oui. Alors, historiquement, cette pratique était parfois associée à des rites religieux ou divinatoires dans l'Antiquité, donnant l'impression que la voix provenait d'esprit. Aujourd'hui, elle est un numéro de cirque ou de cabaret où l'interaction comique et souvent irrévérencieuse entre le ventriloque... et sa marionnette créent un moment de pure fantaisie. Sans parler de cirque, on pense aussi à Jean-Marc et à Jeff Van Acklock. Oui, c'est vrai, c'est très irrévérenciable. C'est la synchronisation parfaite entre l'immobilité faciale de l'artiste et le mouvement du pantin qui donne vie à cette fascinante tromperie sensorielle. Avec Kenneth Huesca, préparez-vous à une démonstration de ventriloquie qui défie l'imagination. Né au sein d'une grande dynastie du cirque, cet artiste. n'est pas un débutant dans le monde du spectacle. Il nous offre un numéro d'environ 9 minutes 30 qui met en lumière toute la virtuosité et l'humour de cette discipline.

  • Speaker #2

    Il avait déjà travaillé chez Pinder d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Alors, certainement. Ah oui, je l'ai vu dans un programme.

  • Speaker #2

    Je n'ai plus l'année en tête, mais...

  • Speaker #1

    C'est bien possible. Nous, on s'en souvenait chez Charles Lecny pendant de nombreuses années.

  • Speaker #0

    Pendant de nombreuses années, on l'a vu.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Son numéro est dans n'importe quelle langue. Fascinant.

  • Speaker #2

    C'était un OSK, c'est un tueur.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça. Peu importe la langue, vous prenez n'importe quel OSK, le numéro, c'est un...

  • Speaker #1

    C'est ça,

  • Speaker #3

    c'est minimétré. C'est réglé.

  • Speaker #1

    Alors son numéro démarre avec un de ses acolytes, Roger le singe. Pendant près de quatre minutes, le duo nous captive par son dialogue pétillant. Kenneth Huesca montre toute l'étendue de son talent vocal en faisant non seulement parler Roger, mais en lui attribuant des voix dans différentes langues, tu en parles Nathalie, avant de le faire chanter avec un charme inattendu. C'est un pur moment de complicité et de technique impeccable. La seconde partie est celle où l'illusion devient totale et hilarante. Le ventriloque invite alors une femme du public, qui deviendra le temps du numéro La Charmante, Lolita sexy ! et deux hommes à la rejoindre sur la piste. Ils les transforment sous nos yeux en marques d'être humaines. En leur tenant les poignets et en leur donnant un signal discret, Kenneth Huesca leur fait ouvrir la bouche mécaniquement. Il leur attribue ensuite des voix de... totalement inattendus et souvent compliqués par rapport à leur apparence. Il les fait se présenter et plaisantent avec eux, créant un décalage désopilant. Le grand final arrive lorsque le ventriloque fait chanter son trio improvisé sur le tube endiablé, Prod Mary de Tina Turner. C'est un numéro plein d'énergie, d'innovation et de rire garanti qu'on ne se lasse pas d'applaudir.

  • Speaker #0

    Je pense que Florent a adoré ce numéro.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que c'est...

  • Speaker #0

    Oh oui, oh oui, oh oui,

  • Speaker #2

    c'est ce qu'il dit.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, oui, oui. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et le numéro se clôture par un « euh » .

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Voilà. On pense à Ali. Dans la bouche de la demoiselle, d'ailleurs. On pense à son frère, Kevin Weska, également. Oui. A Guillaire Nicolodi, qui sont des artistes magnifiques dans le domaine.

  • Speaker #0

    Des ventriloques incroyables,

  • Speaker #1

    oui. C'est vrai. Nous, on a connu aussi, c'était de notre époque, Marc Métral.

  • Speaker #0

    Oh oui, à l'époque, à la télévision.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Et puis, sans oublier également, alors tu vas m'aider.

  • Speaker #0

    Oula.

  • Speaker #1

    Oula. Oulala. Parce que là, je n'ai plus son nom, mais c'est un monsieur qu'on rencontrait régulièrement. Chechny à Genève, un ventriloque suisse. Fred Roby.

  • Speaker #0

    Oui. Exceptionnel ventriloque. Ah oui. Parce que

  • Speaker #1

    Fred Roby, il avait une particularité aussi, c'est qu'il avait une petite indienne. Comme marionnette. Et ce monsieur était capable, tout en buvant une boisson, de faire parler la marionnette très clairement.

  • Speaker #4

    Ah ben ça, avec l'entraînement, c'est trop fort !

  • Speaker #0

    T'imagines, tu dois boire et parler en même temps. Essayez ! Non, Florent, essaye pas ! Vous n'avez pas l'image, mais Florent, allez boire à sa bouteille.

  • Speaker #1

    On en a cité quelques-uns, mais oui, Fred Roby, c'est une personne que j'ai vraiment dans mon cœur. Quand j'étais gamin, c'était lui. Et sous le chapiteau des CNI, il avait fait vraiment fureur à l'époque. Oui,

  • Speaker #0

    il y a quelques années.

  • Speaker #1

    On passe à mes coups de pouce ?

  • Speaker #0

    Tu en as plusieurs.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    j'en ai deux. Deux ? Mais oui, deux.

  • Speaker #2

    Mais non.

  • Speaker #1

    Alors, premier titre de mon premier coup de pouce, trop de décolore, stop dans la machine à laver, tu cirques pas l'air.

  • Speaker #0

    Mais où tu vas chercher tes titres, Vincent ?

  • Speaker #1

    Alors là là, il doit passer des journées pour les trouver. Alors vous savez peut-être ce que c'est que les lingettes des colorstops dans le commerce. Alors pour une efficacité optimale, c'est une seule lingette dans le tambour et pas tout le paquet. Toutes les couleurs ont été absorbées par les fibres glouton des lingettes. Prêve de plaisanterie, je m'explique. En tant qu'amateur de spectacles de cirque, j'étais ravi, tout comme certainement de nombreux passionnés, du retour du nom Pain d'air sur nos routes. Dans l'esprit commun, ce retour était accompagné de nombreux clichés, dont les fameuses couleurs rouge et jaune et le nom Pinder sur le matériel. Et là, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant sur la place, non, pas pour moi le cirque Pinder, mais un cirque témoin. Vous savez, un petit peu comme les appartements sans saveur que vous pouvez visiter avant d'acheter. Je suis très méchant. Oui, je suis désolé.

  • Speaker #0

    mais c'est parce qu'il attendait d'autres couleurs, je pense.

  • Speaker #1

    Autant mes attentes au niveau de la qualité du spectacle ont été grandement dépassées. Et là, franchement, un immense bravo parce que la qualité du spectacle, c'était exceptionnel. Autant là, je suis malheureusement resté un peu sur ma faim. Vous voyez, j'atténue un peu quand même. Concernant la décoration de la flotte de véhicules et du matériel en général, sachez néanmoins que ma petite déception à ce niveau a été rapidement estompée en découvrant que façade et chapiteau furent l'ancienne propriété, et Florent l'a rappelé, d'un grand nom du cirque helvétique, à savoir le cirque Noc. Ça nous a permis, moi et Nathalie, de nous remémorer tous les merveilleux souvenirs que nous avions pu vivre sous cette toile. Donc finalement, une demi-déception concernant tout ça. D'accord.

  • Speaker #0

    Donc c'est la moitié d'une lingette,

  • Speaker #1

    quoi. Oui, voilà.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais parti. J'ai fait ma lessive avant le registre. Moi,

  • Speaker #2

    je tiens à rappeler quand même que c'est une... C'est un retour du cirque Pinder qui a été fait avec, il y a déjà un million et demi qui ont été mis sur la table. On aurait été au bout de 2, 3, 4, 5 ans d'activité, j'aurais dit comme toi.

  • Speaker #1

    D'accord, mais c'est vrai que c'était la première...

  • Speaker #2

    Et à savoir aussi une chose, c'est que pour plein d'éléments, ils ont démarré la tournée avec du matériel loué pour la plupart, peu de camions et que tout a été acheté au fur et à mesure.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, quand on est allé à Dunkerque, il y avait... Ce petit véhicule promotionnel en plus. Qui venait d'être fait aux couleurs de peint d'air.

  • Speaker #2

    C'est vrai que comme toi, j'ai trouvé ça dommage. Mais en même temps, ça se comprend.

  • Speaker #0

    C'est un retour et autre. Maintenant, je peux comprendre aussi la petite déception de Vincent concernant les véhicules non décorés.

  • Speaker #1

    Maintenant,

  • Speaker #0

    c'est un détail.

  • Speaker #2

    on a vu passer ces messages là aussi beaucoup sur les réseaux sociaux les gens par contre ont été pénibles sur les réseaux sociaux c'était beaucoup c'est le souci parfois des réseaux sociaux après il fallait trouver aussi il fallait trouver quelque chose de négatif oui bien sûr après je le rappelle c'est une annonce qui a été faite en octobre 2024 pour un départ en février 2025 donc chapeau aussi d'arriver à réunir du matériel à partir en tournée mais effectivement je te rejoins Vincent voilà Pinder, c'est rouge et jaune. C'est pas Bordeaux et crème.

  • Speaker #0

    Allez, mon dernier coup de pouce. Qui aime bien, châtie bien. Vous allez être surpris, mais mon second coup de pouce est attribué à mon premier coup de cœur. Je ne vous ai pas perdu, vous arrivez aussi. Quel était mon premier coup de cœur ?

  • Speaker #1

    Les trapézistes et volants.

  • Speaker #0

    En effet, je suis particulièrement fan des numéros de trapèzes volants et des fiailles inzuningas, en particulier tant leurs prestations étaient de grande qualité, on vient d'en parler. Néanmoins... Les voltigeurs Joachim et Wagner pratiquaient leur art avec tellement de facilité et d'aisance que j'aurais aimé voir des retours de saut un peu plus travaillés que le courant demi-tour que l'on voit habituellement dans bon nombre de troupes de volants. Prenez par exemple sur les anciens numéros tels que les Codona en leur temps ou plus récemment sur le Cloune d'Or 2025 du Festival international du cirque de Monte Carlos « Los polémicos la incaballeros » qui travaillent à la perfection leur retour avec des figures vraiment étonnantes. Et puis, je suis persuadé que les Zuningas seraient capables de faire ça. Mais bien sûr,

  • Speaker #1

    ils en sont largement capables. Toi-même, tu expliquais qu'après le spectacle, ils s'entraînent.

  • Speaker #0

    Ça va peut-être revenir au goût du jour, parce que ma maman m'expliquait qu'à l'époque, c'était des choses qui étaient quand même assez courantes, quand elle était dans les années 70, quand elle a vu ses premiers spectacles, notamment chez Jean-Richard, ou d'autres spectacles. spectacle, les retours étaient très travaillés chez certaines troupes. Et puis ça s'est perdu. On a plus travaillé le premier saut et le retour était plus simple. Et là, depuis quelques années, ça revient avec des retours vraiment impressionnants. Donc on leur souhaite de pouvoir faire des retours aussi beaux que leurs autres parents. Oui,

  • Speaker #2

    mais comme je te dis, c'est ce que tu expliquais tout à l'heure, les trapézistes qui ont été, c'est la troupe qui a été récompensé à... à Monaco. Mais dans cette troupe-là, en activité, il n'en reste plus qu'un. Et donc, forcément, les nouveaux voltigeurs sont en apprentissage aussi. Ils le bossent assez dur, pour ce que j'ai pu voir. Et ça viendra. Voilà, ça viendra. Après, il faut savoir aussi que quand on a vu le spectacle, ils en ont enchaîné aussi plusieurs. Il y a peut-être aussi ça qui jouait aussi.

  • Speaker #0

    Ça peut aussi rentrer en ligne de compte.

  • Speaker #2

    Tout à fait. En tout cas, bravo.

  • Speaker #0

    Merci Vincent. De rien. C'est Nathalie qui veut nous...

  • Speaker #1

    C'est à moi ? D'accord. Alors, j'ai fait comme Vincent, j'ai commencé à donner des noms à mes coups de cœur. Alors moi, c'est beaucoup moins travaillé. J'ai appelé ça « Au-delà de l'éloquence » .

  • Speaker #2

    Ah, laisse-nous deviner. Tu vas parler de... Non, te laisse le dire.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, je voulais partager avec vous un véritable coup de cœur de ma visite au Cirque Pain d'Air. Il s'agit de M. Loyal, l'homme orchestre du spectacle, j'ai nommé Corentin Colin.

  • Speaker #3

    Ah oui, on est d'accord avec toi.

  • Speaker #1

    Alors, il faut imaginer un jeune homme, un breton de seulement 25 ans, qui réalise un rêve de gosse. Corentin, il n'est pas né sous la toile. C'est un ancien commercial et responsable des ventes qui a littéralement tout plaqué pour l'amour du cirque. Wow. Rien que ça. C'est une histoire qui vous prend aux tripes. Parce que tout abandonner pour vivre une passion, moi, je trouve ça formidable. Les gens qui font ça, moi, je leur tire mon chapeau. C'est vraiment très, très bien. Alors oui, sa voix est agréable. Elle est placée. Sa prestance est indéniable. Mais ce que j'ai vraiment adoré chez lui va bien au-delà du micro. En fait, Corentin Collin, c'est le monsieur loyal qui est parti. Partout, tout le temps. Vous savez, avant que la lumière de piste s'allume et que le spectacle commence, il est déjà dans la salle. Il vous accueille, il vous place, il répond à vos questions.

  • Speaker #0

    Il est mobile, c'est vrai qu'il n'est pas derrière une boîte à sel.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est incroyable. Cette présence et cette proximité, c'est vraiment incroyable.

  • Speaker #2

    Et en plus, il dit bonjour aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, non mais... parce qu'il y a des messieurs loyaux excusez-moi en ce moment des fois c'est compliqué on va citer personne non non il faut citer personne mais en tous les cas lui il est là et vraiment là il est là pour son public et ça c'est génial et pour l'amour du cirque c'est pour ça que d'ailleurs je pense qu'il a tout plaqué parce que je pense qu'il aime les gens il aime le cirque et voilà mon moment préféré c'est aussi ce qu'il a fait avec les enfants Merci. au début. Donc, ils raniment la flamme de la grande histoire de Pain d'Air en organisant avec eux un jeu resté célèbre avant le spectacle.

  • Speaker #0

    Je ne jouerai pas avec toi.

  • Speaker #1

    Si, parce que je gagne souvent. Voilà. Donc, à l'époque, il faut savoir que le Cirque Pain d'Air avait comme sponsor Jouer Club. Si mes souvenirs sont bons. Donc, ce n'est plus Jouer Club qui est sponsor du nouveau... de la tournée 2025. Donc... Tous les multiples de 3, il faut dire soit le nom du sponsor qui était Monster Munch ou Pinder. Donc, qui veut jouer avec moi ?

  • Speaker #0

    Florent, il va jouer avec toi. Allez, vas-y. C'est parti.

  • Speaker #1

    C'est qui qui commence ?

  • Speaker #2

    C'est toi.

  • Speaker #1

    1.

  • Speaker #2

    2.

  • Speaker #1

    Je dois dire quoi ? Pinder ? Allez, on va dire Pinder.

  • Speaker #2

    Allez, Pinder, si tu veux.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    4.

  • Speaker #1

    5.

  • Speaker #2

    Pinder.

  • Speaker #1

    7.

  • Speaker #2

    8.

  • Speaker #1

    Pinder.

  • Speaker #2

    10. 11 ?

  • Speaker #1

    Il est doué.

  • Speaker #2

    Je pense que vous auriez dû jouer avec moi. Je vais te dire un truc. Moi, j'ai un problème. La première fois que je suis allé voir Pinder avant qu'on aille à Dunkerque, c'était à Saint-Quentin. Et je suis allé avec mon plus grand, Maël. Il adore le jeu et régulièrement...

  • Speaker #1

    Tu fais le jeu avec lui. Et du coup,

  • Speaker #2

    je suis entraîné. Après, si tu veux continuer... On a bien fait de goûter.

  • Speaker #0

    J'en suis à 13.

  • Speaker #2

    figure-toi que nous on est allé à Lille jusqu'à 16 et il a précisé que ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivé c'est sûr c'est vrai que c'est pas forcément évident c'est une gymnastique,

  • Speaker #1

    c'est rigolo parce qu'il y a des enfants pour qui ça va tout seul assez instinctivement et d'autres pour qui c'est plus compliqué comme Vincent

  • Speaker #2

    même s'il n'est pas enfant ça reste compliqué il y a des enfants pour lesquels c'est compliqué aussi on aura le détail dans le prochain épisode tu verras c'est vrai que c'est une petite anecdote,

  • Speaker #1

    un petit rappel de l'histoire de Pinder ça fait partie de l'âme de Pinder c'était bien de le retrouver et puis en plus les enfants après gagnent des petits cadeaux ils repartent tous avec quelque chose et ça c'est vraiment génial très sympa De déçu. Exactement. L'intervention de Corentin, donc de notre monsieur loyal, pendant les numéros. Il n'hésite pas à interpeller le jeune public, à les mettre en lumière, à les faire se sentir comme des véritables rois de la piste. J'adore. Il vous donne l'impression que le spectacle a été pensé juste pour vous.

  • Speaker #0

    C'est sûr, quand tu es enfant et que tu vois arriver un monsieur loyal, que tu as la poursuite qui se tourne vers toi et qu'on tend le micro.

  • Speaker #1

    Pour répondre, c'est génial. Ce qui m'a vraiment bluffé également, c'est son rôle d'éducateur du cirque. Comme je le disais à un moment donné, il est pédagogue. Corentin ne se contente pas de présenter les artistes et leurs numéros. Il nous offre également des petites pépites d'informations simples, précises sur l'histoire fascinante du cirque Pinder ou de la discipline. Il prend même le temps de les expliquer en nous donnant par exemple la différence cruciale. entre un fil de ferriste et un funambule.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est vrai. C'est important.

  • Speaker #1

    C'est très important. Ce n'est pas long comme intervention. Non,

  • Speaker #2

    c'est juste ce qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est hyper court, mais très instructif. Et j'ai des personnes autour de moi qui ont été voir le spectacle et qui ne sont pas passionnées ou fans comme nous et qui ont justement apprécié. le fait d'avoir des informations comme ça données au fur et à mesure du spectacle. Ça ne lasse pas le public, bien au contraire, ça les instruit. Et je trouve ça vraiment génial. Et puis, c'est tellement important, il éduque le jeune public, il leur donne les clés pour devenir des spectateurs avertis. Donc, il s'aide comme ça des petites graines de curiosité qui feront, on espère, des amoureux du cirque de demain. Oui,

  • Speaker #2

    c'est important.

  • Speaker #1

    Et enfin, aussi marqué, vraiment, sa disponibilité en piste, elle est également stupéfiante. Corentin, c'est le couteau suisse du chapiteau.

  • Speaker #2

    C'est ça.

  • Speaker #1

    D'où le chien qui noque. Ah ! Ah ! Pardon. Il peut être... Merci, Florent. De rien. Il peut être, en un instant, le partenaire de l'Auguste pour une reprise de clown. Et à l'instant d'après, il est à la régie. participant activement à la logistique d'un numéro d'acrobate.

  • Speaker #0

    Avec Tisto. Avec Tisto, tout à fait.

  • Speaker #1

    Donc, il est engagé totalement dans le spectacle. C'est vraiment un amour qui transpire dans chacun de ses gestes. C'est ça. Franchement, c'est impressionnant. Corentin, c'est la preuve que le rêve vraiment peut devenir réalité et qu'il suffit parfois qu'une passion sincère pour... pour une discipline ou pour quelque chose en général, ça peut faire briller les étoiles dans les yeux et sous les chapiteaux. Tout à fait. Je me suis perdue dans ce que j'expliquais, mais voilà, c'est sincère. C'est ça. Non, mais voilà. Il transpire le bonheur et l'envie d'être là.

  • Speaker #2

    C'est ça, oui. Tu vois qu'il y prend beaucoup de plaisir.

  • Speaker #1

    Voilà. Donc, ne vous inquiétez pas. Je vais arrêter là. Je vais arrêter d'en dire davantage sur ce jeune homme car je crois bien que Florent, il nous réserve une petite surprise dans un futur Très proche.

  • Speaker #2

    Très proche, oui, en décembre. Je confirme tout ce que tu as dit et je précise que c'était très beau de voir parler de son métier avec les yeux qui brillaient.

  • Speaker #1

    Je dis merci pour moi,

  • Speaker #2

    mais merci. Merci à Corentin. Ça, c'est juste pour toi, Nathalie. Parce que franchement, tu t'es donnée.

  • Speaker #1

    Mais non,

  • Speaker #2

    mais c'est vrai que... Mais c'est vrai que...

  • Speaker #0

    La prochaine fois que vous voulez un petit gars tourner autour des caravanes avec des flycats, c'est qu'il y a quelqu'un qui veut vous interviewer.

  • Speaker #2

    Après, je pense personne.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est sûr.

  • Speaker #2

    Non, non, mais c'est vrai que vous l'entendrez plus tard, mais moi qui ai été face à lui, ses yeux ont brillé tout du long de l'interview. Ça m'a marqué. C'était top. je ne lui ai pas dit,

  • Speaker #0

    il va le découvrir en l'écoutant on le remercie grandement et on remercie également Tisto pour avoir accepté de participer aux interviews et puis d'être venu voir notre exposition également, merci de eux-mêmes reprendre la voiture pour venir nous voir ça nous a fait vraiment plaisir après tous les kilomètres qu'ils ont fait oui c'est clair c'est vraiment la passion qui parle c'est chouette

  • Speaker #2

    Et alors, tu as un autre coup de cœur, Nathalie ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un deuxième coup de cœur que j'ai appelé l'équilibre en suspens. Donc, je vais maintenant vous parler d'un artiste qui m'a vraiment emballée. Le jeune Victor Sali. À seulement 26 ans, ce jongleur italien n'est pas un artiste comme les autres. Et pour cause, il a le cirque dans le son. Et cela depuis plusieurs générations. Ses parents sont eux-mêmes Cloun et Auguste de la troupe. Et c'est à leur côté que Victor a fait ses premières armes quand il était enfant.

  • Speaker #0

    J'ai vu quelques images de lui en train de jouer du xylophone.

  • Speaker #1

    Bah oui. C'est étonnant. Il est également musicien. Ça, je pense que c'est un peu de famille en général.

  • Speaker #0

    Il est intègre dans son numéro d'ailleurs. Oui. Bon sang ne saurait mentir.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Ça me rappelle le titre d'une exposition.

  • Speaker #0

    On le dit souvent, oui. On l'a mis dans des cadres.

  • Speaker #1

    Ça marche avec beaucoup d'artistes. C'est ça. Donc, il a beau être jeune quand même, mais son CV, il donne déjà le tournis. Il a fait Moira Orferi, Ronnie Roller, Probst, Das Vals et j'en passe. Et déjà un très, très beau palmarès quand même, n'est-ce pas ? Franchement, on aimerait bien déjà avoir sa carte de visite quand on est artiste. Mais venons-en à son numéro qui dure, lui, environ 7 minutes. Donc, Victor apparaît vêtu tout de noir, l'élégance même. Sa veste à manches longues parsemées de strass et de pierres qui captent la lumière. Il nous plonge immédiatement dans son univers. Oubliez la jonglerie aérienne classique.

  • Speaker #3

    Ah bon ?

  • Speaker #1

    Ah oui. Victor nous propose une jonglerie de rebond incroyablement originale. D'abord sur un podium, puis, tenez-vous bien, sur une batterie.

  • Speaker #2

    Waouh !

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'on a de la jonglerie... aérienne, verticale. On a de la jonglerie de rebond.

  • Speaker #2

    Avec une touche d'humour aussi, en plus.

  • Speaker #0

    Avec une touche d'humour. On a de la jonglerie horizontale.

  • Speaker #1

    Oui, également.

  • Speaker #0

    On peut vous lancer sur les côtés un numéro de l'élève de Victor Qui.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. On a vu plusieurs numéros comme ça, qui ont des numéros un peu...

  • Speaker #0

    Qui sont catalogués dans la jonglerie horizontale. Et puis après, il y a de la jonglerie dans...

  • Speaker #1

    Dans un cône aussi, on avait vu.

  • Speaker #0

    Oui, alors on a également de la jonglerie dans différentes disciplines. Après, on a de la jonglerie animale, où certains animaux ont été amenés à jongler avec des artistes. Par exemple, des singes qui jonglaient avec leur montreur. Ça, on a déjà vu également. Mais là, la jonglerie de rebond, c'est vrai que ça revient à la mode.

  • Speaker #1

    Ça revient à la mode. Et puis, son numéro est vraiment assez incroyable. Donc, il commence doucement avec une routine de trois balles. sur son podium, les faisant rebondir devant lui. Puis dans son dos, avec une aisance quand même assez déconcertante, puis il monte en puissance. On passe à cinq balles, sur des musiques endiablées du groupe de rock italien Maneskin.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui connaissent. Il doit être assez nationaliste. Il est un peu nationaliste parce que... Du coup, il a choisi un groupe de rock italien pour ses musiques.

  • Speaker #1

    Et là, la chorégraphie s'en mêle. Il intègre une pirouette parfaite, sans jamais briser le rythme de ses rebonds. Il pousse l'audace en mélangeant deux balles en rebond et trois balles en jonglerie verticale classique. C'est une symphonie de mouvement.

  • Speaker #0

    C'est sympa, la figure est très belle. comme ça parce que ça va très vite. Le public ne s'en rend pas forcément compte. Mais effectivement, il mélange à ce moment-là les balles rebonds avec de la jamberie verticale.

  • Speaker #1

    Avec la jamberie classique. Franchement, c'est très beau mouvement. Le climax sur le podium est juste à couper le souffle. La salle passe en lumière noire. Victor Jongle avec 7 balles en rebonds. Et termine cette séance en mettant un genou à... terre sous les projecteurs. Il se rebasse avec cette baguette. On en a des frissons. Franchement, c'est assez incroyable. Et puis le meilleur arrive. Les garçons de piste lui amènent une batterie au centre du chapiteau. Et là, l'improbable se produit. Victor, lui, il ne prend pas de baguette. Ah non. Il prend des petites balles de jonglerie. Oui,

  • Speaker #0

    oui, oui.

  • Speaker #1

    Il les fait rebondir sur les percussions dans un rythme... absolument fou, transformant son numéro en une performance musicale époustouflante. Et pour la touche finale d'originalité, il ajoute même une balle de ping-pong qu'il utilise avec sa bouche pour atteindre les cymbales. Voilà, c'est la fusion parfaite entre la dextérité du jongleur et le tempo d'un batteur de chine. Franchement, c'est incroyable. Ce jeune homme, c'est...

  • Speaker #0

    Ce n'est pas ce jeune homme qui a eu l'idée de ce type de numéro qu'on a déjà vu en batterie. Et notamment, j'ai une pensée pour un monsieur aussi qu'on avait rencontré à l'époque, Arlette Gruss, qui s'appelait Eddy Carello, qui avait ce numéro également sur batterie.

  • Speaker #1

    Et d'ailleurs, on l'avait rencontré dans sa caravane où il avait une batterie au fond de sa caravane et où il s'entraînait.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Il s'entraînait avec ses balles de ping-pong. Et de temps en temps, quand il lançait ses balles de ping-pong, ça ne partait pas sur la bonne percussion. Et il disait ping-pong ball pas cher. Il réessayait avec une autre, ça fonctionnait, il disait ping-pong ball cher. Excellent. Donc ça, ça nous est resté ping-pong ball cher avec ping-pong ball pas cher. Ah oui, ça c'est... Donc attention, choisissez bien vos balles de ping-pong quand vous voulez faire ce type de numéro. Exactement. Ne faites pas chier vous parce que vous risquez d'avaler. La balle de ping-pong. Ah oui, c'est tout un arbre quand même. On laisse ça aux professionnels.

  • Speaker #1

    Donc, rappelez-vous, vraiment, ce numéro est une réussite. Il faut vous rappeler le nom de ce jeune homme, Victor Sali. Oui,

  • Speaker #0

    on le reverra, je pense. Je pense qu'on le reverra. Ses parents également.

  • Speaker #1

    Également, tout à fait. Une famille de musiciens. Et d'ailleurs, du coup, ça se ressent dans son numéro quand même. Voilà, c'était mon deuxième coup de cœur.

  • Speaker #0

    Encore un coup de cœur ou on passe au coup de pouce ?

  • Speaker #1

    Non, on va passer au coup de pouce. Un petit coup de pouce. J'ai appelé ça le Cirque Pain d'Air. Une nouvelle ère entre émerveillement et nostalgie. Je vais reprendre un petit peu, parfois, ce que vous aviez dit pour rebondir. Le Cirque Pain d'Air, c'est une institution emblématique du paysage circassien qui a pris un tournant en faisant le choix de ne plus intégrer d'animaux à son spectacle. Donc aujourd'hui, sous le célèbre chapiteau rouge et or, enfin presque.

  • Speaker #2

    C'est pas vrai. Je mets les deux là.

  • Speaker #1

    Le spectacle se réinvente. Merci. C'était mon petit tout, ça m'a fait sourire quand je l'ai écrit. L'absence de fauves majestueux ou d'éléphants facétieux, donc il est compensé par un déploiement époustouflant de talents humains. Les artistes, acrobates, philophéistes, trapézistes et clowns rivalisent de virtuosité, offrant des numéros d'une technicité et d'une audace qui tiennent le public en allée.

  • Speaker #0

    C'est vrai, on en a parlé.

  • Speaker #1

    La créativité des mises en scène, l'éclat des costumes et la puissance de la musique transforment chaque instant en une célébration de la performance physique et de l'art du spectacle. Donc le siècle peint d'air, c'est la preuve qu'un grand siècle peut offrir une soirée de divertissement de haute volée, remplie d'émerveillements et d'adrénaline. Pourtant, pour ceux qui ont grandi avec l'image des ménageries et des numéros de dressage spectaculaires, une douce et persistante nostalgie flotte dans l'air. L'odeur de la paille et de la sueur. L'imposante silhouette des pachydermes et la relation particulière entre l'homme et l'animal, sauvage ou non d'ailleurs, étaient des éléments intrinsèques de l'expérience peint d'air. C'était une part de la magie d'antan, un lien avec une traduction séculaire. Aujourd'hui, on ne peut s'empêcher d'évoquer avec une pointe de mélancolie ces souvenirs d'enfance où le rugissement des lions ajoutait une... dimensions primitives. Exceptionnel.

  • Speaker #0

    On peut s'empêcher de penser au spectacle qu'on a vu et en incluant les fauves de Frédéric.

  • Speaker #2

    Ah oui, alors là... Là, ça a été quelque chose.

  • Speaker #1

    L'esprit du cirque, quand même, réside avant tout dans la magie du risque, du rire et du rêve partagé sous les étoiles des chapiteaux.

  • Speaker #2

    Oui, et puis en plus, on a quand même la piste. Tu vois...

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Donc, bon.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est...

  • Speaker #2

    C'est dans l'air du temps, on va dire.

  • Speaker #1

    C'est comme ça. Mais voilà, je voulais quand même remettre cette petite pointe de nostalgie, même si j'ai adoré le spectacle. Ah oui, oui. Voilà. C'est un coup de pouce qui n'en est pas un. C'est un moment de nostalgie. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est vraiment ça. Quand nous, on a appris le retour de Pinder sur les routes, on ne s'imaginait pas... Je n'ai même pas regardé le site internet et les artistes. On n'a pas voulu se poliver. Je n'étais pas à mille lieux de penser d'avoir un spectacle de ce niveau-là.

  • Speaker #2

    Pourtant, je tiens à le préciser, sur les réseaux sociaux, on voit plein de choses. Il y a plein de cirques qui se font littéralement descendre par d'autres. Mais Pain d'air s'en est pris énormément. Et quand on voit la qualité du spectacle qui a été proposé pour un retour en plus, repartir de zéro, voilà. Bravo. Non,

  • Speaker #1

    bravo. Franchement, c'est... Voilà. Maintenant, je vais laisser la parole à Florent. C'est à lui les coups de cœur et les coups de pouce maintenant.

  • Speaker #2

    Alors, les coups de cœur, sans aucune surprise, Tisto. Ah,

  • Speaker #1

    bah oui.

  • Speaker #2

    Et oui, les amis, Tisto, c'est vraiment pour moi une rencontre artistique et humaine. Un artiste multidiscipline, bourré de talent, avec qui nous avions échangé dans l'épisode précédent. Je vais donc vous parler de son numéro plus original. et moi m'attarder sur lui puisque vous avez déjà eu un bel échantillon de ce qu'il est de la personne qu'il est, de l'artiste qu'il est et on l'en remercie voilà donc il nous présente un numéro de Rola Rola axé sur le thème du jeu alors j'ai refait un petit historique du Rola Rola j'ai essayé de chercher un peu des petites choses et d'expliquer ce que c'est en m'inspirant de Vincent rires Clairement.

  • Speaker #0

    Je découvre en même temps.

  • Speaker #2

    Donc, voilà. Le Rola Rola, c'est aussi appelé rouleau américain ou Rola Bola ?

  • Speaker #0

    Alors, Rola Bola, si tu poses la question à Alexis du Cirque Ruby, il va te dire que le Rola Bola, c'est sur une boule.

  • Speaker #2

    Ok, très bien.

  • Speaker #1

    Et le Rola Rola, c'est sur un cylindre.

  • Speaker #0

    Un cylindre. C'est ça. Pour lui, la différence... Eh bien, Tisto,

  • Speaker #2

    c'est ni un cylindre, ni une boule, d'accord ? Voilà, donc... Non, non, mais oui, bien sûr. C'est pour ça qu'il est exceptionnel. C'est pour ça qu'il est exceptionnel, effectivement. Donc le Rola Rola, ça fait partie des numéros d'équilibre aussi rares et impressionnants qu'on voit au cirque, parce qu'on n'en voit pas tout le temps. Le principe, il paraît simple, c'est une planche posée sur un rouleau, un cylindre ou une boule, si vous voulez. Mais la réalité, en fait, elle révèle du véritable exploit physique. C'est un travail de précision millimétrée, de contrôle musculaire et de concentration. Historiquement, on retrouve des traces et des formes anciennes d'équilibre sur rouleaux en Chine, mais aussi en Europe dès le Moyen-Âge. Après, dans ce que j'ai pu retrouver, la version moderne du Rolla Rolla, celle que l'on connaît aujourd'hui et qu'on voit dans les spectacles de cirque et autres, elle serait attribuée à un Français du nom de Vasque. C'est bizarre comme nom, mais bon. Voilà. qui est considéré du coup comme le père de la discipline à la fin des années 1800 si vous avez des infos par rapport à ça des précisions, n'hésitez pas en commentaire parce que c'est là quand je dis que j'ai essayé de faire comme Vincent je me suis rendu compte du boulot qu'il fait pour trouver les infos c'est compliqué des fois enfin voilà donc les artistes de Rola Rola ils jouent en permanence avec l'instabilité pour augmenter le défi ils ajoutent plusieurs rouleaux empilés superposent des estrades, des planches Merci. ou se lancent dans des équilibres sur les mains, par exemple. Chaque nouvelle combinaison fait grimper la tension, ça marche, le public retient son souffle à chaque seconde. Métistau, lui, va encore plus loin. parce qu'il ne se contente pas de maîtriser la discipline, la scénographie avec ses accessoires. Et c'est son jeu aussi d'acteur qu'il prend. Avec lui, les tuteurs deviennent d'immenses mikado, les estrades, les planches se transforment en dés, en Rubik's Cube ou alors en jeu de cartes géant. Les rouleaux, c'est des pions ou des kits bowling. Selon vous, c'est quoi ? C'est des pions ou des kits bowling ? Hum On lui redemandera.

  • Speaker #1

    On lui reposera la question.

  • Speaker #0

    Peut-être les qui ?

  • Speaker #2

    Peut-être. Il y a vraiment une scénographie qui est faite, qui est travaillée tout autour. Lorsqu'il prend de la hauteur, on se retrouve carrément devant un Tetris géant. C'est exceptionnel. D'ailleurs, pendant l'installation du numéro, même là encore, j'ai eu le tour à Lille où des gens de ma famille sont venus. Et quand ils voyaient l'installation, ils se disaient « Ah, ça c'est un numéro de magie ! » Eh bien non, c'est Tisto qui vous en met plein la vue, plein de couleurs, c'est génial.

  • Speaker #0

    Ils ont peut-être été induits en erreur par le jeu de cartes.

  • Speaker #2

    Même avec l'arrivée de la structure du Tetris. Dès le départ, ils ont vu le truc arriver et ils ont dit « Oula ! »

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on pourrait croire qu'on a un numéro de magie.

  • Speaker #2

    J'ai cru aussi que c'était ça, mais non. C'est Tisto qui fait du rola-rola d'une façon remarquable. Voilà. c'est un

  • Speaker #1

    nous ça nous a permis quand on regarde son numéro on ne retombe pas en enfance mais tu te remémores plein de jeux que tu as connus tu voyages en fait c'est incroyable le Rubik's Cube c'était le jeu préféré des enfants dans les années 80 le Tetris parce que sa musique va avec c'est incroyable les détails sont hyper importants dans son numéro Cool !

  • Speaker #0

    Et à la fin de son numéro, après une légère impulsion, il a tout son Rubik's Cube qui est fait de toutes les faces. C'est génial.

  • Speaker #2

    C'est une signature de numéro qui est exceptionnelle. C'est un numéro d'une précision incroyable, presque irréprochable. Et honnêtement, moi, j'ai rien à redire à part bravo au Tisto.

  • Speaker #1

    Bravo à toi.

  • Speaker #0

    Et à son papa.

  • Speaker #2

    et à son papa qui l'aide à le faire c'est son matériel du coup j'ai vraiment hâte moi de découvrir en vrai cette fois les évolutions qu'il compte encore apporter à son numéro qui est déjà exceptionnel mais pour ça il faudra aller le voir dans d'autres cirques le second coup de coeur c'est tout simplement le retour de la légende un pari ambitieux le retour du cirque Pinder en soi, c'est un immense coup de cœur pour moi de voir renaître un géant européen, une institution qui a accompagné tant de générations. Quand tu discutes avec plein de passionnés de cirque, il y a plein de gens qui sont passionnés de cirque, un des noms qui te ressort, qui disent le cirque de mon enfance, c'était le cirque Pinder ou les majorettes, tous ces éléments-là. Et voilà, en fait, ça fait chaud au cœur de le revoir sur les routes, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est le parnum français.

  • Speaker #0

    C'est un cirque qui était présent partout. en France, tu le retrouves dans toutes les régions. Autant certains cirques avaient décidé de sélectionner les régions, autant eux, on les retrouvait un peu partout.

  • Speaker #2

    La mise en place de la tournée 2025, elle est exemplaire parce que c'est ce qu'ils ont fait en fait. Ils ont cadrillé toute la France, ils sont allés partout. 40 villes différentes, c'est énorme. C'est énorme aujourd'hui, ce n'est pas les 150 villes qu'ils faisaient à l'époque. Mais ça reste énorme. Et avec une équipe jeune, dynamique, en s'appuyant sur des pointures du monde du cirque qu'on ne connaît pas, que j'ai évoquées tout à l'heure, parce que c'est des chefs-monteurs, c'est des intendants, mais c'est des gens qui ont bourlingué un peu partout et qui ont aidé toute cette nouvelle équipe à tenir la cadence, à tenir le rythme. Et merci aussi à l'association d'expérience et de la jeunesse, la volonté de moderniser sans trahir l'héritage, parce que c'est dommage qu'il y ait plus d'animaux. Mais dans l'ADN de Pain d'air, dans chaque spectacle, il y avait les animaux, bien sûr, mais il y avait aussi des clowns musicaux, Une qui faisait rire ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    des trapézistes, des acrobates, des jongleurs. Et là, on a vu des clones musicaux, des trapézistes, des acrobates, des clones qui font rire, des jongleurs, des équilibristes.

  • Speaker #1

    Il y a une tradition qui reste là. Après, on sait très bien que la modernité actuelle n'est pas avec des animaux dans les cirques. On le sait, on le sent, même nous, en allant voir beaucoup de spectacles. On voit cette évolution et cette différence. Alors bien sûr qu'on peut parfois être nostalgique, surtout dans des grands noms comme le Cirque Pinder. Mais je pense que la modernité est au rendez-vous.

  • Speaker #0

    C'est un magnifique spectacle, même sans animaux.

  • Speaker #1

    Oui, qui valait la peine d'être vu. Même pour les plus sceptiques. Tout ce que j'ai à dire.

  • Speaker #0

    Aurais-tu un petit coup de pouce quand même, Florent ? Oui,

  • Speaker #1

    un petit coup de pouce quand même. C'est du détail, je chipote. C'est au niveau de la partie musicale. Un grand spectacle comme ça, j'ai envie de le voir avec un orchestre. On est sur de la bande-son. L'ancien Pinder avait de la bande-son depuis les années... Je crois que c'est 1983-1984, le dernier orchestre chez Pinder. Mais voilà, en plus, ils ont une gardine faite pour. Et au passage, un petit système son à revoir quand même, parce qu'ayant un passé de technicien, j'ai trouvé ça un petit peu léger sur certains niveaux et certaines musiques. Mais vraiment, c'est parce qu'il faut dire quelque chose. je tiens à le préciser c'est un point d'amélioration pour les prochaines tournées de

  • Speaker #0

    Xavier Martin par exemple très bien on peut passer maintenant à la conclusion merci à toi pour toutes ces informations Alors, il faut savoir qu'on a eu une question sur Instagram.

  • Speaker #1

    Allez !

  • Speaker #0

    Ben oui, Mathilde Delimoge. Alors Vincent m'a dit, ça fait très...

  • Speaker #2

    Oui, ça m'a fait penser aux grosses têtes. Philippe Bouvard sort de ce corps de Mathilde Delimoge.

  • Speaker #0

    Pauvre Mathilde, merci à elle d'avoir posé sa question, franchement. Donc, elle nous demande, combien de spectacles par an... Allez-vous voir tous les trois ? Et est-ce toujours dans l'optique de faire un podcast ? J'ai trouvé cette question très intéressante. Alors, personnellement, on va voir énormément de spectacles. On essaye en tous les cas.

  • Speaker #2

    On n'est pas ceux qui vont en voir le plus, je pense. Non, mais... Il faut rappeler que nous... On travaille à côté. Oui, aussi, c'est un coût financier, tout à fait. C'est important, il y a la place d'entrée pour aller voir le spectacle, mais aussi il y a les frais de déplacement.

  • Speaker #0

    Parfois les frais d'hébergement, si on va loin.

  • Speaker #2

    Est-ce qu'on en est sur une dizaine, peut-être ?

  • Speaker #1

    Un peu plus que dix ? Vingtaine, quand même. Oui,

  • Speaker #0

    on est plus sur une vingtaine.

  • Speaker #2

    Je n'ai pas fait le compte, je découvre la question. Moi,

  • Speaker #1

    je fais les comptes, ne t'inquiète pas. Une vingtaine, un ami.

  • Speaker #0

    Donc, une vingtaine de spectacles. Et alors, non, ce n'est pas forcément... dans l'optique de faire un podcast à chaque fois.

  • Speaker #1

    C'est juste pour le plaisir.

  • Speaker #0

    Le fait d'aller voir des spectacles différents est important. Parce que comme ça, ça permet de parler à tous des spectacles qui existent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Et surtout d'aller voir tous les types de spectacles. Et pas te dire, moi j'allais voir tel spectacle et je ne vais pas voir l'autre qui a pris la place. Non,

  • Speaker #0

    justement. C'est important. On essaye de se faire une culture. culture cirque une culture très éclectique sur les différents spectacles de cirque qui existent afin de pouvoir en parler au mieux avec tous et c'est important surtout quand on reçoit du public au niveau du musée puisque tout le monde est différent tout le monde a une approche différente du cirque et je trouve important de savoir répondre aux gens et si je ne sais pas répondre envoyés vers la bonne personne.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, voilà. Et donc, pour répondre à la question, oui, on voit une vingtaine de spectacles par an à peu près tous les trois.

  • Speaker #2

    Ça peut être des maisons sûres qu'on va voir régulièrement chaque année. Oui. Après des découvertes, des spectacles qu'on n'a pas vus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Des choses qu'on a entendues parler.

  • Speaker #2

    Des festivals.

  • Speaker #0

    Des festivals également, tout à fait.

  • Speaker #2

    Pas que des spectacles en tournée, ça peut être à l'occasion d'un festival.

  • Speaker #0

    C'est ça, et puis également des spectacles dans des structures fixes.

  • Speaker #2

    Des structures fixes, des structures itinérantes.

  • Speaker #0

    On essaye vraiment de voir des choses très différentes, très diversifiées. Et non, on ne va pas faire un podcast à chaque fois parce que sinon...

  • Speaker #1

    On n'a plus de vie.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Parce que les épisodes nous prennent quand même beaucoup, beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En préparation, en enregistrement et en montage aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    En tous les cas,

  • Speaker #0

    merci à Mathilde pour sa question. Merci beaucoup. Comme ça, ça nous permet aussi de voir que...

  • Speaker #2

    Bonne réponse de Nathalie !

  • Speaker #0

    on arrête là avec Philippe Bouvard c'était un hommage alors vous allez pouvoir nous retrouver sur nos différents réseaux sociaux Facebook c'est ça avec Musée du Cirque Itinérant Théo de France Instagram Musée du Cirque Itinérant HDF X hashtag espace-8 Cirque TikTok Merci. Hashtag musée du cirque itinérant tout attaché en minuscule et notre page Tipeee Ah alors là c'est Florent qui vient de créer cette page Tipeee explique nous un petit peu C'est ça, la page

  • Speaker #1

    Tipeee, donc Culture Cirque le podcast donc le principe de Tipeee c'est pour nous soutenir dans tout ce qu'on fait, nous aider à aller voir des spectacles de cirque C'est bon. Voilà, si vous appréciez ce que l'on vous propose au sein de Culture Cirque, au sein du musée du cirque itinérant des Hauts-de-France, n'hésitez pas à faire un tour sur la page. On a mis en place ce système où vous pouvez nous aider financièrement à continuer ce qu'on fait, parce qu'on rappelle que Culture Cirque, c'est un contenu gratuit.

  • Speaker #0

    Qui a pour but de vous faire découvrir les différents spectacles que l'on va voir, les artistes, l'actualité du musée. des objets un peu particuliers qui viennent de collectionneurs passionnés comme Vincent ou autres et donc d'échanger aussi avec vous autour de ce que l'on aime c'est ça,

  • Speaker #1

    à nous aider à financer tout ça les frais d'hébergement de podcast, le matériel tous ces éléments là pour pouvoir continuer à vous offrir ce contenu sur le long terme, ça n'oblige personne il n'y a pas d'obligation c'est même pas un abonnement c'est un don libre et vous pouvez si vous le souhaitez nous soutenir comme ça, nous remercier pour ce que l'on fait avec

  • Speaker #0

    Culture Cirque d'avance merci à vous et bien sûr également nous retrouver sur notre chaîne dédiée à notre podcast Culture Cirque nos podcasts de Culture Cirque sur Youtube et toutes les autres plateformes alors on arrive à la fin de cet épisode

  • Speaker #1

    1 de la saison ...

  • Speaker #0

    donc on se retrouve en décembre pour un bel entretien avec Corentin

  • Speaker #2

    Colin et en janvier 2026 pour vous parler du Cirque Kni c'est ça mais avant de vous dire au revoir la pièce de collection vous sera présentée par Florent et je ferai une coiffiche technique du spectacle et

  • Speaker #0

    moi je fais la présentation de départ d'accord Ok.

  • Speaker #1

    on va inverser tous les rôles on va essayer d'inverser les rôles là j'ai eu le temps de faire des recherches on s'est pas dit que j'aurais du temps pour le prochain quand même non mais avant de il m'a tué mais avant de vous dire au revoir on vous propose d'entendre le discours de la dernière de la tournée du cirque Pinder à Lille et on souhaite une longue vie au cirque Pinder que vous retrouverez à Paris avec un nouveau spectacle, un nouveau chapiteau rouge et jaune. Vincent. Dès la fin novembre et surtout une longue vie aux équipes de Xavier Martin que l'on a hâte de revoir sur les routes en

  • Speaker #3

    2026. Il y a des jours où l'on aimerait que le temps s'arrête et que le spectacle ne soit pas terminé. Il y a 7 ans, le rideau du Cirque Pinder s'est refermé et en février 2025, la musique a de nouveau repenti, les projecteurs se sont réallumés, les artistes sont de nouveau entrés en piste et vous, vous êtes à nouveau venu rêver. Ce soir, à l'issue de la 383ème représentation de la saison, Le rideau se fermera de nouveau puisque c'est ici, avec vous, à Lille, que nous avons choisi de clôturer cette grande tournée 2025. Ensemble, cette année, nous avons réalisé l'impensable remettre le Cirque Pinder sur les routes de France. Nous avons visité 40 villes et accueilli plus de 600 000 spectateurs. C'est ce que vous le trouverez à un homme en particulier, Daniel Arta, le directeur de ce prestigieux tabissement qui a su nous faire confiance pour cette grande tournée exceptionnelle. Car toujours, toujours, le spectacle a eu lieu. Grâce aux moteurs, démonteurs, chauffeurs, électriciens, les ébravés, le froid, la neige, le pluie, le vent, les fortes chaleurs, toujours le spectacle est dû grâce à eux, et aussi grâce au personnel administratif, aux caissières, et à tous les corps de métiers indispensables à la vie du cirque. Alors forcément, ce soir, lorsque le spectacle sera terminé, nous aurons tous en mémoire vos applaudissements, et demain, alors que nous serons chacune et chacun sur les routes, En direction de Nouvelles Aventures, nous souhaitons que cette tournée ait été un véritable succès et que d'une certaine manière nous avons, nous aussi, marqué l'histoire du cirque en France. Pour aujourd'hui, la fête est terminée. Nous avons été, mesdames et messieurs les enfants, honorés de partager avec vous cette dernière journée. Alors disons-nous simplement que vive le cirque !

  • Speaker #0

    un immense merci en tous les cas de nous avoir écouté pour ce nouvel épisode merci de nous suivre pour cette deuxième saison et puis à très bientôt à bientôt merci beaucoup

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Actualités du Musée

    03:30

  • La Pièce de Collection !

    12:40

  • Focus sur le Spectacle du Cirque Pinder !

    31:29

  • Nos Coups de Coeurs et Coups de Pouces

    39:44

  • Conclusion

    01:29:26

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