- Speaker #0
Mesdames, Messieurs, chers petits amis, approchez, approchez, bienvenue sous le grand chapiteau de Culture Cirque, votre nouveau rendez-vous incontournable proposé par le musée du cirque itinérant des Hauts-de-France. Je suis Vincent et en compagnie de... Où sont Nathalie et Florent ? Ah mais oui, ils sont au Cirque Pain d'Air, en direct de la caravane de Tisto, où ils vous ont préparé un épisode très spécial. Alors, sans plus tarder, abonnez-vous et en route !
- Speaker #1
Bonjour à vous tous !
- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous ! Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Culture Cirque ! Et aujourd'hui, grande première, le tout premier épisode, enregistré directement sous un chapiteau de cirque, et pas n'importe lequel, le cirque Pain d'Air pour son grand retour !
- Speaker #1
Exactement Florent, et pour ce moment unique, on a le bonheur d'être reçu dans la caravane d'un artiste polyvalent, talentueux et passionné, j'ai nommé Tisto !
- Speaker #0
Bonjour Tisto !
- Speaker #2
Bonjour !
- Speaker #0
Tu vas bien ?
- Speaker #2
Ça va et vous ?
- Speaker #0
Ça va, ça va, oui.
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
Très bien. Bon, t'es prêt un petit peu pour les petites questions qui vont arriver ?
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
oui. Super, on en a beaucoup à te poser.
- Speaker #2
Bon, on a tout notre temps.
- Speaker #0
Très bien. Eh bien du coup, première question déjà, Tisto, est-ce que tu peux te présenter pour nos auditeurs ?
- Speaker #2
Oui, je vais essayer. Donc, vous l'avez dit, je m'appelle Tisto, je suis artiste de cirque, ou du moins j'essaye. Ça fait quelques années que je fais du cirque et là, cette année, je suis en tournée avec le Cirque Pain d'Air.
- Speaker #0
Très bien. En tout cas, t'essayes bien.
- Speaker #1
C'est vrai. Il faut savoir quand même, les chers auditeurs, nous venons de voir le spectacle du Cirque Pain d'Air. Donc, on sort du spectacle et on est venu s'installer dans la caravane de Tisto pour faire son interview.
- Speaker #0
Oui, alors il était d'accord. On ne l'a pas forcé,
- Speaker #1
on lui a demandé avant quand même.
- Speaker #0
Comment est née ta passion pour le cirque et les arts du spectacle ?
- Speaker #2
Je crois que ce qui s'est passé, c'est que comme tous les enfants, quand on est petit, on va au cirque. Sauf qu'à l'âge où certains commencent à se désintéresser un petit peu à ça pour commencer à jouer au foot, au rugby, tout ça, moi, j'ai continué à vouloir aller au cirque. et au lieu de au lieu que cette cette cette passion disparaisse un petit peu comme tous les enfants, moi ça s'est plutôt... ça a plutôt continué, ça s'est plutôt augmenté on va dire. Et donc petit à petit j'ai continué à aller voir des spectacles et puis à commencer à essayer de jongler un petit peu dans ma chambre, faire du diabolo, aller chercher des tuyaux et des planches dans l'atelier de mon papa pour faire du rola bola. Et puis voilà, petit à petit comme ça, ça a continué.
- Speaker #0
C'est trop bien.
- Speaker #1
C'est très intéressant. Petite question peut-être personnelle. Tu es de quelle région ?
- Speaker #2
Je suis de l'Aveyron, dans le sud-ouest de la France.
- Speaker #0
C'est dans ça le petit accent.
- Speaker #2
Le petit accent.
- Speaker #0
Bien.
- Speaker #1
Alors, question peut-être un peu bizarre, mais quand tu ne fais pas de cirque, tu fais quoi ?
- Speaker #2
Je vais voir des cirques. Oh, joli,
- Speaker #1
j'adore.
- Speaker #0
Moi, j'adore aussi. Tu verras, je m'amuse avec les boutons.
- Speaker #2
C'est très bien, c'est drôle.
- Speaker #0
Donc maintenant, Tisto, quels ont été tes premiers pas sur scène ? Ou plutôt sur une piste de cirque ?
- Speaker #2
Alors, mes premiers pas sur une piste, je crois que d'abord ça a été une piste. C'était avec le cirque Piccolino. C'est un petit cirque familial. Ce qui s'est passé, pour raconter l'histoire, si on a un peu de temps.
- Speaker #0
Oui, on a tout le temps que tu veux.
- Speaker #2
D'accord. alors donc euh euh Dans le village où j'habitais, pour partir à l'école tous les matins, on passait par un autre petit village dans lequel il y avait une affiche de cirque. Donc forcément, j'ai un petit peu insisté auprès de ma maman pour aller voir le spectacle dans cet autre petit village. On a été voir ce spectacle et puis à la fin, on a discuté un petit peu avec les patrons qui ont été de suite très gentils et très abordables. Ils ont vu que j'étais passionné par le cirque et ils m'ont dit que normalement, chaque année, il y a la nièce du patron qui venait participer à la tournée pour juillet et août. Ils m'ont dit que cette année, elle n'est pas dispo et elle ne vient pas. Donc, on a une place dans les camions, une place dans les caravanes. Donc, si tu veux, tu viens avec nous une semaine et si ça te plaît, tu restes un petit peu plus. Donc, j'y étais une semaine et je suis resté les deux mois. Les deux mois des vacances.
- Speaker #1
Il n'y a pas resté qu'une semaine.
- Speaker #0
Ah oui, non, c'est ça. Ce n'était pas possible qu'une semaine. Non,
- Speaker #2
non, non. Mais alors, après, j'ai appris quand même. Parce que c'est vrai qu'une des premières missions que j'ai eues en arrivant au cirque, ça a été de ramasser le crotin de tous les animaux. Donc, j'ai appris que c'était pour me faire voir directement la partie la moins drôle, on va dire, du cirque.
- Speaker #1
Mais tu es resté quand même.
- Speaker #2
Oui, je suis resté, d'autant plus qu'assez rapidement, finalement, puisque au bout de... 4-5 jours, ils m'ont mis sur la piste. Alors, au début, c'était simplement pour jongler avec les balles. Et puis, faire du monocycle aussi, je crois, cette année-là. Donc, voilà, ce que je faisais, c'était, on va dire, niveau amateur.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
mais il faut bien commencer un ou un autre. Tu avais quand même mis un bon pied dans un cirque. Je pense que ta passion ne s'en est que refait. renforcée.
- Speaker #2
Exactement. Puisque ce cirque-là aussi m'a permis de voir toutes les autres facettes du cirque que je ne connaissais pas forcément. De l'affichage au montage au démontage, à la publicité, à l'entretien des animaux aussi. Tout ça. Oui,
- Speaker #0
de confirmer ta volonté d'aller là-dedans. D'autant plus que, du coup, tu n'es pas un enfant de la balle.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Ça t'a permis aussi de...
- Speaker #2
Exactement, oui.
- Speaker #1
de voir tout ça et de me dire c'est bien ça que je veux faire c'est ça qui me plaît c'est pas mal déjà justement j'imagine que alors ta maman puisque c'est elle que tu as cité tout à l'heure a quand même dit bon ben alors Tisto mais je sais que c'est pas ton prénom c'est ton nom de scène il faut quand même que tu fasses des études j'imagine en tant que parent à un moment donné On dit quand même à ses enfants, bon, il faut quand même que tu aies un bagage. Tu ne peux pas faire que ça.
- Speaker #2
C'est ça. En tout cas, ça a été, oui, de la part de mes parents, quelque chose qui est assez rapidement venu. Et même aussi de la part des gens que je rencontrais dans le milieu du cirque. Je me rappelle notamment d'Hubert Bonnet, qui était le monsieur loyal du Cirque Maximum, qui est venu nous voir il y a quelques mois au spectacle. Et qui m'avait dit, si tu veux faire du cirque, d'accord, mais d'abord passe ton bac. Et donc, entre lui et mes parents, j'étais convaincu pour aller passer mon bac.
- Speaker #1
Alors, tu as passé un bac littéraire, je me suis bien documentée. Oui,
- Speaker #2
littéraire, mais option cirque, quand même,
- Speaker #0
pour rester un petit peu dans le cirque.
- Speaker #1
Il y a la possibilité de faire ça maintenant.
- Speaker #0
On a bossé quand même.
- Speaker #1
Alors, justement, une question qui n'a rien à voir, mais c'est quoi ton livre préféré,
- Speaker #2
du coup ? Mon livre préféré ? Alors, je ne saurais pas. Alors, c'est compliqué de dire. Non, c'est vrai qu'il y a des livres qui marquent. Je me rappelle d'un très grand livre. Le titre, ça devait être simplement Circus, je pense. Un très grand livre, très, très grand, très, très gros, très, très lourd aussi.
- Speaker #0
Il y a un versant qui mime le livre. Oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #2
Sur le thème du cirque qui était au CDI de mon lycée. Et c'est vrai que c'était quelque chose qui était fascinant. On pouvait le feuilleter pendant des heures. Il y avait vraiment de tout, des photos, des textes, tout sur le cirque.
- Speaker #1
Oui, donc tu as une culture circassienne importante.
- Speaker #2
Je ne sais pas si elle est importante, mais j'essaye de me documenter. Et puis après, je ne sais pas si ça rentre dans la catégorie des livres, mais j'aime beaucoup les programmes de cirque. Donc voilà.
- Speaker #0
Je crois que les programmes font partie des seuls trucs que je lis complètement. Donc oui, on va dire que c'est un livre. Très bien. Du coup, on va passer maintenant à ta discipline. Donc, tu es à la fois magicien, spécialiste du rola rola. On a pu le voir tout à l'heure. Et d'autres disciplines. Qu'est-ce qui t'attire dans toute cette diversité ? Parce que tu as quand même pratiqué pas mal de disciplines quand on regarde un petit peu ton parcours.
- Speaker #2
Eh bien, je pense que ce qui m'attire, c'est toujours pareil. C'est le cirque en général. C'est vrai que depuis... Depuis petit, je n'ai pas forcément voulu aller dans une seule discipline, de la même façon que je n'ai pas forcément voulu aller dans un seul... domaine du cirque. C'est-à-dire que le rola-bola, c'est quelque chose qui est arrivé pendant le confinement. En tout cas, ce numéro-là. Mais je faisais du rola-rola autant que je faisais du monocycle ou de la jonglerie. Donc, ce qui m'attire, c'est le cirque en général. Et donc, c'est pour ça que j'aime bien essayer un petit peu tout et monter tout. Faire le parallèle au monde du cirque en général. C'est pour ça que j'aime bien autant aller faire de l'affichage que monter le chapiteau, que faire le spectacle.
- Speaker #1
Ou alors répondre à un podcast.
- Speaker #2
Ou alors répondre à un podcast sur le culture-cirque.
- Speaker #1
Et justement, quelles sont les autres disciplines auxquelles tu t'es adonné ou auxquelles tu as même créé parfois un numéro ?
- Speaker #2
Alors... Au niveau des disciplines dans lesquelles j'ai monté un numéro, il y a le Rolla Bolla, l'échelle libre et le fil de fer. Donc ça, c'est les trois disciplines dans le domaine de l'équilibre. Et après, il y a d'autres disciplines dans lesquelles j'ai fait, peut-être pas des numéros, mais des apparitions un petit peu. J'ai fait des boîtes à cigares pendant des ouvertures de spectacles. J'ai fait de la jonglerie en passing avec trois autres personnes sur le final d'un spectacle. Et après, il y a la magie. La magie, c'est un peu différent dans le sens où c'est très, très large. Et puis, du coup, j'ai pu faire des numéros de magie, plusieurs, différents. Et aussi des spectacles de magie, carrément, quand j'ai eu une période de ma vie où je travaillais plus dans le monde de la magie que dans le monde du cirque, on va dire. Et donc là, je tournais avec deux spectacles de magie.
- Speaker #1
Oui, j'ai cru voir que tu avais fait un peu de close-up.
- Speaker #2
Aussi, oui. Oui,
- Speaker #1
d'accord. Oui,
- Speaker #0
très diversifié. C'est ça. En tout cas, si tout ce que tu as fait était du niveau du numéro de Rola Rola, franchement,
- Speaker #1
je ne sais pas tromper de bouton. Et puis dans toutes les disciplines que tu as faites, quelle a été la plus dure pour toi à maîtriser ?
- Speaker #2
C'est une bonne question ça et ben je pense que si on appelle maîtriser le fait de le présenter en spectacle je pense que c'est le rola bola quand même parce que l'échelle ça a l'avantage entre guillemets de si on tombe on est très vite remonté et on peut alors bien sûr sauf si on est tombé sur le côté et qu'on s'est cassé quelque chose bien sûr mais voilà on est très vite remonté et ça enchaîne Le Rolabola, si on tombe, il faut recommencer à remonter tout l'équilibre. Donc ça casse énormément le rythme du numéro et c'est un peu plus embêtant. Le fil, c'est un peu particulier parce que j'ai monté un numéro de fil assez rapidement. Et donc je me suis concentré sur vraiment les figures que je voulais faire sur le fil. Mais j'ai moins ressenti ça. Et puis la magie, c'est différent. Il y a toujours moyen de rebondir un petit peu.
- Speaker #1
Parce que les gens ne savent pas le truc, donc c'est bien.
- Speaker #2
Oui, ils ne savent pas le truc et ils ne savent pas ce qui va se passer non plus.
- Speaker #1
Tout à fait. Donc, peut-être une possibilité plus large de rebondir.
- Speaker #2
Oui, carrément.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
On va passer à une autre discipline, entre guillemets. Les articles ou spectacles qui ont marqué ton parcours ? Tu en as ?
- Speaker #0
Attention, n'oublie personne !
- Speaker #2
Oui, c'est ça, ça va être compliqué. Alors, les spectacles, si on veut commencer par les spectacles, ce qui est, je pense, le plus facile pour oublier personne. Forcément, le Cirque Amart, quand j'étais petit, chaque année j'allais voir le Cirque Amart. Donc ça, c'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué au mois de décembre, à Rodès, sous la neige, on arrivait, le chapiteau était plein. Il y avait des numéros incroyables. Forcément, pour faire un petit détour sur le côté artiste, il y avait Stéphane Gistaud, le monsieur loyal, qui m'a marqué beaucoup. D'autant plus qu'il est originaire de la même région que moi. Aujourd'hui, on est quasiment voisins. On habite à 10-15 kilomètres d'écart. On est devenus amis, mais ça reste quelqu'un que j'admire encore aujourd'hui. même si pour le coup Je ne suis pas, en tout cas pas ici, monsieur loyal.
- Speaker #1
Oui, mais c'est quelque chose que tu as déjà fait.
- Speaker #2
Oui, oui, oui. L'année dernière et l'année d'avant aussi.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #2
Et... Après, forcément aussi la première fois que j'ai vu Arlette Gruss, ça a été quelque chose d'assez marquant. Forcément, c'était en 2016, je crois. Ensuite, forcément tout ce qui va avec, si on peut parler des artistes, forcément l'esprit de Gilbert Gruss dans la création de spectacles, je trouve ça toujours très fascinant. Et puis plus récemment... pour les spectacles, le spectacle qui s'est terminé en mars, des Folies Grusses, des 50 ans, ça a été quelque chose de très marquant pour moi.
- Speaker #0
Je suis obligé quand même. Je l'ai loupé déjà pour les autres personnes que tu as citées, alors que j'aurais dû.
- Speaker #2
C'est vrai que ce spectacle-là, ce qu'il y a, c'est que en parallèle du cirque et de la magie, j'aime beaucoup le spectacle en général, le théâtre et les comédies musicales. Et là, ce qu'ils ont réussi à faire, de mêler le cirque et la comédie musicale, j'ai trouvé ça très proche de la perfection. Et un détail qui change tout.
- Speaker #1
On a eu énormément de mal à faire le podcast sur les bruits. On a aussi essayé de trouver des choses négatives. C'est quand même très compliqué.
- Speaker #0
Trouver des choses à redire. Et aussi à faire quelque chose de pas trop long. Oui, aussi.
- Speaker #2
Il y a beaucoup à dire. Et après, si on veut essayer d'oublier personne, forcément, la compagnie Tempo, la première fois que je les ai vues en spectacle, c'était à Amber. Je ne saurais pas exactement le situer en France, mais c'était sous un petit chapiteau. On n'était pas beaucoup dans le public. C'était un spectacle où il y avait deux artistes seulement. Et puis, on a discuté, on est restés en contact. Mais bon, c'est déjà un spectacle qui m'avait beaucoup plu. Et donc Alexandre, le directeur de la compagnie, m'avait aussi beaucoup marqué. Forcément, ce spectacle, c'était lui qui le faisait à 80%. Et après, j'ai eu l'occasion de travailler avec lui plusieurs années. Et ça reste quelqu'un que j'admire. Et le clown Antonio aussi qui travaille là-bas, c'est des amis et des artistes que j'admire.
- Speaker #0
C'est pour toi.
- Speaker #2
On peut les applaudir. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai. Bravo.
- Speaker #0
OK. Et puis, notamment ceux de tes amis du Cirque Piccolino aussi. Oui, oui, oui. Comme tu as démarré là-bas, j'ai cru comprendre que régulièrement, tu repasses les voir quand tu voyages un peu partout pour rejoindre d'autres tournées.
- Speaker #2
C'est ça. C'est ça. J'ai la chance de les avoir pas trop, trop loin de chez moi ou en tout cas souvent sur la route pour aller en tournée quelque part. Donc souvent, je m'arrête, passer une nuit ou une journée ou un repas vite fait comme ça.
- Speaker #1
Pour échanger avec eux.
- Speaker #2
Voilà, c'est ça. Et oui, ça reste aussi des gens qui ont beaucoup de courage, qui montent un spectacle, qui en tout cas essayent de le faire évoluer encore aujourd'hui, qui travaillent toujours sur le spectacle, sur le cirque en général. Donc c'est des gens qui m'ont forcément inspiré dans tout ça.
- Speaker #1
je crois que c'est Je pense que pour tout artiste, à un moment donné, les rencontres et les personnes marquantes sont déterminantes pour la suite de la carrière.
- Speaker #2
Oui, c'est sûr.
- Speaker #1
Je pense que tu n'en serais pas là si tu n'avais pas rencontré tous ces gens.
- Speaker #2
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Et du coup, qui sont limite devenus, je ne dis pas des mentors, mais au moins des personnes à qui tu voulais soit ressembler, soit montrer ce que tu savais faire.
- Speaker #2
Oui, l'année dernière, il y a Stéphane Gisto qui est venu nous voir en spectacle. C'est vrai que c'est un espèce d'accomplissement aussi. Il y a Stéphane qui vient.
- Speaker #0
C'est les rôles qui s'inversent aussi. C'est ça,
- Speaker #2
oui.
- Speaker #0
C'est vachement bien. Et donc, du coup, on enchaîne. Tu as donc travaillé avec de nombreux cirques. Pinder, Zavata, Tempo, Piccolino, Circus Celina. Quelles sont les différences que tu as ressenties entre eux sans rentrer dans... Dans les détails. Dans les détails, mais ce n'est forcément pas les mêmes maisons, pas les mêmes ambiances.
- Speaker #2
C'est vrai qu'il y a des différences de taille. Je pense que finalement, le plus petit chapiteau, c'était la compagnie Tempo, qui est un chapiteau qui fait 12 mètres par 16. Et là, on est dans les plus grands. Donc, ce chapiteau-là, Pinder, fait 38 mètres de diamètre. cet hiver j'étais dans un chapiteau qui faisait 32 mètres, j'ai travaillé dans deux qui font 32 mètres de diamètre donc forcément la taille fait que on est... plus ou moins proche du public. Alors, les deux ont du bon. C'est-à-dire que les petits cirques comme la compagnie Tempo, on a le public qui est vraiment tout autour de nous. Donc, c'est forcément quelque chose qui est beaucoup plus chaleureux et qui est aussi peut-être un petit peu plus... Alors, stressant, ce n'est pas forcément le mot, mais tout le monde... en tout cas on voit tous les regards qui sont sur nous et donc forcément c'est différent et après dans des grands cirques comme ici c'est forcément une ambiance qui est différente même si on arrive à avoir ici quelque chose de chaleureux parce que ça reste rond c'est chaleureux aussi parce qu'il y a forcément toujours du monde, toujours complet ici donc il y a eu un ou deux jours où c'était peut-être on était à la moitié un petit peu plus de la moitié et sinon le résultat c'est complet du coup bravo à Xavier Martin c'est lui qui remplit le chapiteau tous les jours dans
- Speaker #1
tous ces cirques ou compagnie est-ce que tu aurais une anecdote marquante à partager avec nous sur un passage ou quelque chose qui vraiment
- Speaker #2
Je pense qu'il faudrait que je me replonge longuement dans mes souvenirs. Il y a forcément plein de moments marquants. Je me rappelle à l'époque où j'étais en tournée avec le cirque Piccolino, je faisais un tour de magie avec une table qui s'envole. Et donc je prenais une petite fille pour mettre en face de moi et pour tenir la nappe avec moi. Et au moment où la table commence à s'élever, elle me regarde et me dit « est-ce que tu es magicien ? » Et c'était tellement spontané que ça m'a marqué. C'est bon. Oui, oui, oui. Après, forcément, les dernières ont toujours un goût particulier. Les dernières représentations d'un spectacle, ça fait toujours un peu bizarre, surtout quand c'est une tournée qui a duré plusieurs mois. On s'est fait des amis, on a vécu beaucoup, beaucoup de choses tous ensemble. Donc les dernières, forcément, ça marque.
- Speaker #1
Il y a des blagues aussi, de temps en temps.
- Speaker #2
Oui, en fait, c'est lié. C'est souvent les dernières représentations. Je me rappelle, il y a deux ans, j'étais en Suisse dans un dîner spectacle. Et à la dernière, oui, le clown qui faisait, entre guillemets, à un moment donné, en tout cas du spectacle un peu monsieur loyal, à un moment un petit peu, on va dire, grave de mon numéro d'échelle. Et normalement, il prend la parole pour demander au public de faire le silence et de ne pas applaudir tant que je ne suis pas redescendu jusqu'au sol parce que c'est un exercice périlleux, c'est une échelle qui fait 6 mètres de haut. Donc, pendant tout ce moment-là, normalement, il fait sa partie parler. Et pour la dernière, il n'a rien trouvé de mieux que de prendre une petite bouteille d'hélium avec lui et juste avant de parler, d'aspirer l'hélium.
- Speaker #0
Tu veux dire de faire ça ?
- Speaker #2
il avait cette voix là pour faire son petit speech j'étais obligée de la faire là c'était l'occasion rêvée de tester le bouton mais de rien c'est irrécupérable c'est pas possible on va repartir plus jamais après il y a beaucoup de blagues il y en a d'autres que je ne peux pas raconter il y a des blagues que je ne peux pas raconter ce même clown avait pris la musique des danseuses ... et sur un logiciel, avaient accéléré certaines parties et ralenti d'autres parties. Donc...
- Speaker #0
Ce clown est un génie.
- Speaker #2
Oui. Mais les filles aussi étaient très, très fortes. C'est-à-dire que les danseuses, elles ont forcément toutes souri, elles ont rigolé, mais elles ont juste fait la choré en x2. En x2. Et puis après, la choré en x05. Génial. Elles ont suivi le truc. C'était incroyable. C'est une adaptation incroyable.
- Speaker #1
J'adore. Moi, j'adore les danseuses.
- Speaker #0
Carrément, oui. Ah ouais.
- Speaker #1
Bravo à elles.
- Speaker #2
Bravo ! Après dans les moments marquants il y a aussi forcément les chutes quand ça arrive c'est marquant. On avait eu il y a deux ans chez la compagnie Tempo un numéro de mâchinois où l'artiste est tombé et puis quand il s'est relevé il est... Il est reparti directement en coulisses. Donc il a fallu enchaîner le spectacle avec ça. Et puis deux jours après, on a le logiciel des lumières qui plante. On perd toutes les lumières. Puis deux jours après ça, il y a eu un autre artiste qui faisait de la capillotraction, qui a eu un problème de cuir chevelu. Donc il a fallu aussi qu'elle arrête son numéro. Donc c'est des périodes qui sont marquantes dans le sens où on est tous les jours... C'est la vie des séries. Oui, c'est ça. On est tous les jours en train de se demander... parce qu'on ne va pas être obligé d'annuler parce que ça devient compliqué mais vous avez toujours réussi à continuer oui, on a eu la chance de toujours trouver des solutions pour y arriver et c'est un peu la magie du cirque c'est ça,
- Speaker #1
c'est vrai que les gens sont parfois pas forcément au courant du programme ou autre donc on peut avoir cette facilité en tous les cas j'appelle ça facilité mais En tous les cas, ça paraît facile quand on est spectateur, mais pas quand on est artiste.
- Speaker #2
Oui, oui, oui.
- Speaker #1
C'est ça aussi qu'on veut faire se rendre compte aux personnes qui peuvent nous écouter. C'est que, artiste, c'est pas si facile que ça. C'est des années et des années d'entraînement, beaucoup, beaucoup de travail. Et je pense que quand on vous voit faire vos numéros, quand vous avez le sourire, quand... quand vous jouez avec le public, ça ne se voit pas tout ça.
- Speaker #0
Nous,
- Speaker #1
on passe un excellent moment, mais il faut savoir tout le travail qu'il y a derrière. C'est aussi pour ça qu'on fait les podcasts. C'est aussi pour montrer tout ce qui se passe avant et pendant les numéros, pour aussi montrer aux gens que l'artiste, ce n'est pas si facile que ça. Et il faut vraiment être reconnaissant de tout ce que vous faites pour nous rendre un spectacle agréable. Donc, merci à vous tous et à toi en particulier, parce qu'aujourd'hui, tu es en face de nous.
- Speaker #0
Je vais nous le faire pleurer là.
- Speaker #1
Non, non, ce n'est pas le but. Voilà, en tous les cas, c'est très spontané.
- Speaker #2
Par rapport à ce que tu disais, la citation d'Alexis Gruss en tête de... L'art, c'est le travail, effacé par le travail. Et on était en plein dedans. J'y repensais encore hier à cette phrase et je me disais, c'est tellement ça. C'est juste arriver à faire en sorte que... On travaille pour arriver à faire quelque chose et après, on travaille pour essayer de faire en sorte que ce qu'on vient d'apprendre paraisse plus facile. En tout cas, le mettre en scène pour que ça soit, on va dire, fluide.
- Speaker #1
C'est exactement ce qui s'est passé quand j'ai vu ton numéro. c'est très agréable à regarder, c'est fluide c'est souriant, c'est dynamique c'est pas pourtant censé c'est vraiment le ressenti en spontané donc je pense que le travail est fait bravo à toi merci beaucoup C'est quoi ta journée type ?
- Speaker #2
Alors, ma journée type ?
- Speaker #1
Je me lève, le réveil sonne.
- Speaker #2
C'est une question qui dépend des journées, forcément. Si on prend par exemple la période pendant laquelle on est en ce moment, le mois d'août, avec le cirque Pinder, on fait deux villes par semaine. Donc, ce qu'on peut faire, c'est que je vous décris ma semaine et puis après, vous me dites quel jour vous voulez que je vous décrive. donc généralement le lundi vers 9h on part on fait le voyage donc il y a généralement entre le plus petit trajet qu'on ait fait c'était 30 km le plus grand ça a été 250 je pense mais là on va faire 275 j'ai entendu là bientôt donc on part oui pour aller aux oeuvres oui c'est ça bon courage merci Donc là, on part. Généralement, maintenant, ce qui se passe, c'est que le premier voyage, parce qu'on fait deux voyages. Moi, je prends un camion couchette. Ce sont des détails, je ne sais pas si c'est très intéressant. Bref, on va raccourcir.
- Speaker #1
Ça veut donc dire que tu as ton permis poids lourd.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. Donc, on fait le premier voyage. On revient en minibus. Et puis là, on repart avec nos... caravanes et camions généralement et généralement ça prend la journée parce qu'une fois sur place quand on arrive le premier coup il faut le temps de placer tous les véhicules on repart on mange sur la route on revient bon peut-être qu'on finit des fois on finit à 15 16 heures mais souvent on finit à 17 18 19 heures voire même minuit 2 heures quoi qu'on a été jusqu'à il ya un jour on était rentré à 4 heures du matin quand on est arrivé à poitiers oui c'est ça bref Respect. Et ensuite, le mardi, c'est un jour où généralement on a un spectacle. à 19h30 ou alors deux spectacles à 18h à 20h30.
- Speaker #0
Donc le matin, généralement, on commence un petit peu à monter le matériel sous le chapiteau, le matériel du spectacle. On va dire le gros du matériel. Et l'après-midi, on monte le matériel plus en détail. C'est vrai que sur mon numéro, même s'il ne dure que 8 minutes, il me faut bien 2 heures pour être tranquille à partir du moment où je garde mon camion derrière le chapiteau et le moment où je suis prêt à jouer. Donc forcément, il y a tout ça. Et puis après, on a entre l'accueil du public et la préparation avant le spectacle. Ça fait qu'à deux heures et demie, à peu près avant l'horaire du spectacle, on commence à se préparer pour le spectacle. Mercredi, généralement, on a un ou deux spectacles. Il y a le démontage ensuite. Donc forcément, il faut faire l'inverse. Le jeudi, c'est la route. Le vendredi, c'est la même journée que le mardi. Le samedi... On a fait trois spectacles, généralement c'est trois, on en a eu fait deux aussi. Et le dimanche, comme aujourd'hui, on a un spectacle à 11h, un spectacle à 15h. Et puis le démontage ensuite, j'essaie de ranger mon matériel pendant le spectacle, une fois que j'ai fini mon numéro. Et puis le soir, le dimanche soir, c'est podcast pour Culture Cirque, généralement.
- Speaker #1
Trop bien !
- Speaker #2
Excellente semaine !
- Speaker #0
C'est vrai que j'ai oublié un détail sur les lundis et jeudis, c'est que généralement sur la route, je connecte mon téléphone et j'écoute les podcasts de Culture Cirque.
- Speaker #1
En plus d'être artiste dans le spectacle, tu es aussi acteur de la vie itinérante du cirque parce que tu fais des allers-retours avec un semi-remorque et compagnie.
- Speaker #0
Oui, ça fait partie de l'entente du contrat, si on veut parler vraiment. Comme ça, oui, il faut faire un trajet pour le cirque. Et puis ensuite, à côté, on essaye de faire un petit peu ce qu'on peut pour dépanner, s'il y a besoin, pour aider.
- Speaker #1
Donner un coup de main.
- Speaker #0
Parce que même si c'est vrai que quand on commence dans un petit cirque et qu'on fait tout, on se dit, forcément, l'artiste qui travaille au cirque Pain d'Air, il fait son numéro et c'est fini. Et en fait, on se rend compte qu'en pratique, c'est complètement différent. dans son sous-secteur. Déjà, c'est compliqué de se retenir, d'aider ou quoi, s'il y a besoin. Et puis, voilà, pour l'anecdote, ces derniers jours, avec le monsieur Loyal et puis Renan, qui est à la caisse et au bar, on s'est attelés à tous les trois à préparer le camion publicitaire. Au niveau de... La pose du sticker, du branchement de la sono.
- Speaker #1
C'est à vous trois qu'on doit ce beau sticker, parce qu'il est magnifique.
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas nous qui avons fait la création visuelle. La pose, voilà, c'est ça, la pose. Et puis la sono, tout ça. Donc forcément, c'est des petits travaux qui n'ont rien à voir par rapport au chantier qu'est le montage et le démontage du chapiteau. Mais on essaye d'être un petit peu là.
- Speaker #1
Quand même, c'est top.
- Speaker #0
Puis ça nous est arrivé une fois. Il y avait trois ouvriers qui étaient malades. donc On a été faire le démontage avec eux, ça nous a permis de voir le fonctionnement du démontage d'un tel barnum.
- Speaker #2
Oui, c'est quelque chose d'impressionnant quand on le voit à l'extérieur parce que nous, on a fait quelques démontages de chapiteaux, ou montages d'ailleurs, et c'est toujours un ballet. Moi, j'appelle ça un ballet. Chacun a son rôle, chacun sait ce qu'il doit faire et c'est magnifique à voir, je trouve. et j'étais assez passionnée de films à une période et je m'étais amusée à filmer un montage du début à la fin et après de le passer en accéléré et c'est incroyable, ça fait vraiment un ballet une danse c'est assez incroyable
- Speaker #1
On va parler maintenant un peu plus en détail de ton numéro actuel qui est génial
- Speaker #0
Merci
- Speaker #1
on a adoré et du coup est-ce que tu peux nous parler un peu plus de ton numéro qui est inspiré du jeu de société si on a bien compris oui c'est ça du jeu en général c'est parti d'une
- Speaker #0
idée à la base qu'il y a eu pendant le confinement où je m'amusais à l'après-midi à répéter le rola bola avec du matériel classique Merci. Et puis avec David du Cirque Piccolino, où j'étais pendant ce confinement, on se disait que ce serait marrant d'avoir des intermédiaires. On appelle ça les intermédiaires, les rouleaux qui viennent verticalement sur les équilibres. Ce serait marrant d'avoir quelque chose, au lieu que ce soit un rouleau, que ce soit quelque chose de cubique. Et on se dit que ce serait marrant que ce soit des dés. Et à partir de là, tous les jours pendant le confinement, tous les matins, je prenais un papier et un stylo. et je... J'essayais d'imaginer tout ce qui... qui pouvait avoir, on va dire, une justification. Tout le matériel habituel du Rolla Bolla qui pouvait être justifié dans l'univers du jeu, puisque moi, avec cette idée de D, je suis parti sur le jeu. Et je crois que l'avantage que j'ai eu pendant le confinement, c'est que j'étais bloqué sur place, dans une petite commune en Gironde, où forcément, même si j'avais voulu, il n'y avait pas forcément de magasin de bricolage. assez proche pour commencer à fabriquer quoi que ce soit. Donc, il a fallu pendant deux mois juste réfléchir et juste écrire toutes les idées sur le papier. Et ça a permis d'aller jusqu'au bout de l'idée et d'essayer de justifier tout. Et ensuite, une fois que j'avais tout sur papier, je suis revenu chez moi. J'ai été voir mon père et je lui ai dit, « Regarde, il y a tout ça. Il faut qu'on arrive à fabriquer tout ça. » D'accord,
- Speaker #2
donc tu as fabriqué toi-même, justement c'était une de mes questions.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #2
Après, donc vous, toi et donc ton père, vous avez fabriqué au moins une partie ?
- Speaker #0
On a fabriqué une partie, c'est ça, oui, on a fabriqué les dés, le Rubik's Cube, il a fabriqué la structure qui est dans les airs pour le Tetris, mais après forcément il y a d'autres choses comme les quilles que j'ai dû faire faire parce que par un tourneur sur bois, et puis la partie vraiment Tetris en elle-même. C'est de l'aluminium. Parce que des soudeurs se sont attelés sur le projet. Je leur ai dit, voilà, j'ai un plan. Il faut faire ça le plus léger possible. Et donc, eux, ils se sont attelés sur l'histoire à essayer de voir comment faire pour que ça tienne mon poids en dynamique et le plus léger possible. Puis un jour, ils m'ont appelé. Ils m'ont dit, l'ensemble, ça fera 27 kilos. J'ai été chez eux. c'est rien du tout par rapport au volume le volume ouais j'ai couru chez mon père j'ai pris un sac, j'ai mis du bois dedans jusqu'à faire 27 kilos je l'ai posé sur une planche je suis monté dessus ça peut le faire après le garçon de piste qui récupère tout il porte 27 kilos oui
- Speaker #2
c'est ça c'est pour ça que je l'ai vu bien tenir le matériel je me suis dit Merci. Il doit faire un certain poids. Merci,
- Speaker #0
j'ai l'information. Généralement, je touche du bois parce que pour l'instant, ce n'est pas arrivé. Généralement, une fois par tournée, le garçon de piste qui récupère tout ça, une fois par tournée, jusqu'à là, traditionnellement, il fait tomber tout en le récupérant. Pour l'instant, ce n'est pas arrivé. On va espérer que ça tienne. C'est lourd et c'est surtout très grand. Il faut, en le prenant, regarder dans les airs pour pas que ça bascule.
- Speaker #1
En tout cas, quand ça descend, c'est trop stylé.
- Speaker #2
Vrai, excellent. Ça fait vraiment le jeu Tetris. On le retourne pour le mettre dans le bon sens. Non, non, c'est très, très bien pensé. J'ai vraiment apprécié le numéro, vraiment. Il y a plein de choses qui nous ramènent à l'enfance, en fait.
- Speaker #1
et aux jeux qu'on pouvait pratiquer donc ça c'est super les tuteurs que tu as pour t'aider à monter et après faire tes équilibres j'étais là,
- Speaker #0
j'étais genre même à ça il a pensé c'est vrai qu'à partir du moment où on commence à avoir du matériel justifié, s'il y en a qui n'est pas justifié, forcément ça fait bizarre donc il fallait finir boucler la boucle en tous les cas,
- Speaker #2
félicitations
- Speaker #1
Quelle réaction du public te touche le plus ?
- Speaker #0
Je pense que c'est vers la fin, juste avant mon dernier équilibre. Une fois que j'ai fini de le préparer, je mets un pied dessus, une main, et puis je le fais bouger dans tous les sens. Et là, je regarde le public forcément en étant un petit peu sceptique d'y aller, sur cet équilibre. Et ça arrive de plus en plus souvent, heureusement. Spontanément, les gens à ce moment-là applaudissent. En tout cas, ça fait un espèce de clap, clap, clap qui s'accélère. Et forcément, ça encourage. Et c'est vrai qu'à ce moment-là où il n'y a plus de musique, même s'il y a 1 600 personnes, juste avant ce clap, clap, il y a un silence. Et c'est vrai que parfois, j'entends des enfants qui disent « Tu peux le faire ! » Ah,
- Speaker #1
c'est trop bien ! C'est top !
- Speaker #2
C'est encourageant en tous les cas.
- Speaker #1
On ne va pas vous en dire plus sur le numéro de Tisto. Si vous voulez vraiment en savoir plus, il faudra venir le voir au Cirque Paner ou alors dans d'autres cirques par la suite.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
Ça te fait quoi de partir en tournée sur la... Sur le retour du cirque Pinder, après quand même sept ans d'absence, est-ce que toi, ça t'a marqué de pouvoir repartir d'un cirque ancien qui veut se renouveler et veut repartir en tournée ? Est-ce que toi, du coup, ça te fait quelque chose ?
- Speaker #0
Oui, forcément, c'est quelque chose qui marque, je pense, qui marquera à vie parce que Pinder, c'est le nom. qui revient quand on demande à des gens, cite-moi, trois cirques français. Yorazabata Medrano, Bouglione, Amar, Gruss même, mais Pinder, c'est vrai que c'est celui qui généralement revient tout le temps. Donc c'est une légende, entre guillemets. Et c'est vrai, quand j'ai commencé à discuter avec Xavier pour venir ici, je trouvais ça... exceptionnel comme projet de relancer ce cirque-là. Je connaissais Xavier d'avant, puisque j'avais travaillé pour lui quelques fois au cirque de Noël en ponctuel. Et bon, déjà, j'étais très reconnaissant envers lui, déjà qu'il a réussi à monter tout ça, à repartir sur les routes avec ce nom-là.
- Speaker #1
C'est ambitieux.
- Speaker #0
Oui, c'est ambitieux. Et puis, c'est vrai que ça fait partie des cirques euh quand j'étais petit et encore aujourd'hui, où on lit des livres sur l'histoire de ce cirque-là. Et on se dit, attends, ça y est, j'y suis. Je suis dans un cirque comme ça, donc ça fait quelque chose. Et le moment qui m'a vraiment marqué, c'est quand on a fait les répétitions à Toulouse avant de commencer. Les artistes arrivaient petit à petit, on créait les lumières avec les régisseurs Lumière, on préparait tout ça, le matériel. Et puis, un jour, on fait la répétition générale, en tout cas la première répétition du spectacle et pas des numéros. Et puis, là, ils nous mettent la musique d'ouverture et les lumières de l'ouverture. Et là, il y a eu un silence parmi les quelques Français qu'il y avait. On était à ce moment-là tous à côté et on s'est dit, ah ouais, ça y est, c'est reparti. C'était juste les répétitions, mais déjà, on avait les frissons de... de tout ça, de voir le nom Pinder qui tourne sur la toile ou au sol et puis cette musique et ces lumières,
- Speaker #1
ça fait quelque chose c'est ce qu'on s'est dit nous aussi à l'ouverture, quand ils relancent la musique les petits gobeaux Pinder plus le rouge et jaune ça fait plaisir à revoir c'est vrai que c'est top et puis c'est un beau retour, un très beau retour et puis en plus ton parcours il est lié à l'histoire de Pinder ?
- Speaker #0
Oui, j'avais déjà travaillé pour le Cirque Pinder, mais pas celui-là.
- Speaker #1
Je crois que tu es un des seuls, ou peut-être même le seul artiste à avoir travaillé dans les deux.
- Speaker #0
Je ne me suis jamais posé la question, mais c'est possible. Il y a le Cirque Pinder en Angleterre, qui lui est encore tenu par des gens qui s'appellent Pinder, dont le nom de famille c'est Pinder, puisque c'est, si je me souviens bien, des descendants direct de l'oncle de George et William.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Donc voilà, c'est le cirque Pinder en Angleterre qui est forcément un peu plus petit que celui-ci, avec un chapiteau avec deux mâts. Rouge et jaune aussi. Rouge et jaune, oui, maintenant, c'est vrai. Et qui est forcément fait à la sauce... Angleterre, donc c'est le cirque un peu différent. Les cirques sont un peu plus singuliers là-bas. Il y en a moins qu'en France, mais ils ont tous quelque chose d'assez singulier. On peut tous les catégoriser, on va dire. Et ça a été ma première tournée à l'étranger avec le cirque Pinder en Angleterre. Et forcément, c'était... C'était un grand plaisir de faire avec un nom qu'on connaissait si bien. Et puis, ça s'est super bien passé avec une bonne troupe, la famille Pinder qui sont adorables. Je les ai encore souvent en contact. C'est des gens super.
- Speaker #1
C'est top. Franchement, c'est un beau... Moi, je trouve ça génial.
- Speaker #0
D'avoir fait les deux.
- Speaker #1
D'avoir fait les deux et de participer au Pinder Circus qui est descendant de la famille d'origine. et de travailler en France pour le retour de Pinder qui, tu vois je l'avais dit dans l'épisode, je sais pas si tu t'en souviens, l'épisode sur Pinder qu'on avait fait, où pour moi Pinder c'est l'équivalent, c'est le barnum européen en fait, et du coup c'est absolument génial quoi, je trouve ça génial
- Speaker #2
Non non c'est vrai t'as raison Alors, je sais qu'on a déjà parlé de ta vie d'artiste itinérante, un petit peu ton quotidien, puisque tu nous as expliqué un petit peu ta semaine. Mais du coup, j'aimerais que, si tu veux bien, en tous les cas, nous dire un petit peu tes plus grandes joies et difficultés que tu as dans cette vie d'itinérance. Parce que ce n'est pas forcément simple de partir sur les routes. Parce qu'au départ... tu n'es pas un enfant de la balle donc tu n'es pas amené à beaucoup voyager sauf exception mais du coup en fait les plus grandes joies c'est
- Speaker #0
un petit peu tout ce qui fait la vie en itinérant la joie d'un jour arriver sur une belle place face à la mer ce qui est arrivé énormément. Quand on était en Angleterre, on faisait l'été vers le pays de Galles et on était tout le temps au bord de la mer, c'était incroyable. On peut être des fois juste à côté d'un supermarché, ce qui est très pratique pour aller faire les courses. Je crois que la prochaine ville, on sera un peu au milieu de nulle part, ce qui peut être aussi super pour avoir un grand calme, des grandes pays autour. On peut des fois être au milieu d'immeubles. forcément c'est très vivant il y a du monde qui passe tout le temps il y a des chiens, il y a des Ausha et du coup la joie dans tout ça c'est de pouvoir vivre tout ça sans forcément adopter à 100% un de ces modes de vie là c'est à dire qu'on va rester une semaine face à la mer, une semaine à côté d'un supermarché, une semaine en bas de l'immeuble donc on vient un petit peu tout ça et c'est ce qui est... c'est ça oui Salut ! Et c'est ce qui est génial.
- Speaker #1
Déménager, sans vraiment déménager.
- Speaker #0
Oui, parce que l'intérieur reste le même, mais ça bouge et le jardin change. Après, les difficultés, en vrai, moi, je n'en ai pas. Tu n'en as pas ?
- Speaker #1
Non, je... Tu es trop content de vivre ça ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Oui, oui, je n'ai pas... Il n'y a rien qui...
- Speaker #2
Jamais de problème mécanique ?
- Speaker #0
Ah bah si, oui, mais bon, ça, ça fait partie de la magie du cirque, justement. changer une roue sur un parking de supermarché un dimanche à 19h ou 20h j'adore moi ça c'est ce qu'on retient c'est une difficulté qui est une joie en fait oui oui oui forcément il y a des moments où c'est compliqué mais il y a tellement d'avantages et ces moments-là tant que ce n'est pas des moments dramatiques avec des accidents ces moments-là on Bon... on s'en rappelle parce que c'est des moments qui marquent forcément où ça va être à ce moment-là où on va se faire aider par le jongleur et puis forcément ça va lier une amitié. C'est forcément que du plus.
- Speaker #1
Et tu parlais de lier d'amitié, là en tout cas, c'est un ressenti que j'ai moi en suivant un peu chaque artiste de la troupe sur les réseaux sociaux, mais il y a l'air d'avoir une super bonne entente dans l'équipe. Je vois régulièrement, vous faites des grands repas tous ensemble et tout.
- Speaker #0
ça joue aussi j'ai pas de souvenir d'avoir vécu des tournées où ça se passait mal il y a eu des tournées plus calmes où chacun restait un peu plus chez soi mais oui particulièrement celle-là tout le monde s'entend super bien et puis on fait des grands repas et puis on fait des batailles d'eau des histoires de famille quoi oui oui C'est ça. Il y a deux ou trois jours, on a passé quasiment la nuit entière à se courir après avec des sauts de veau.
- Speaker #2
C'était la période où il faisait très chaud.
- Speaker #1
Ah purée, ça aurait été trop bien.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça. C'est des bons moments toujours.
- Speaker #1
Oui, carrément. Comment est-ce que tu gères l'équilibre entre ta vie privée et ta vie pro ?
- Speaker #0
C'est une bonne question. Je crois qu'on est beaucoup à ne pas savoir y répondre dans le monde du cirque. J'ai du mal à différencier les deux, en fait, déjà parce que en ayant son habitation sur son lieu de travail, forcément, ça fait un mélange d'un petit peu de tout. Après, l'avantage, c'est qu'en ayant une caravane, à partir du moment où on a fermé la porte, on est chez soi et puis voilà, ça devient...
- Speaker #2
La sphère privée.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, exactement.
- Speaker #1
Tu citais Alexis Gruss tout à l'heure, moi je vais le reciter, qui parlait par rapport à sa famille. Il disait « tous ensemble, mais chacun chez soi » .
- Speaker #0
Oui, c'est vrai qu'il dit ça. C'est un bon équilibre à trouver pour tout ça. Mais généralement, en tout cas pour moi, ça se fait naturellement et plutôt bien.
- Speaker #2
Ok,
- Speaker #1
cool. Oui, carrément.
- Speaker #2
On va parler de tes expériences un petit peu marquantes, puisque j'ai lu quelque part que tu as eu la chance de tester la roue de la mort lorsque tu étais au Nouveau Cirque Zabata.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #2
Et donc, ça représente quoi pour toi ? Tu peux nous en dire un peu plus ?
- Speaker #1
Et il avait quelle particularité cette roue de la mort aussi ?
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #2
c'est vrai.
- Speaker #0
Alors forcément, ça fait partie des choses quand on va au cirque, quand on était petit, surtout au Cirque Amart, dans les années où j'étais jeune, il y avait forcément de la roue de la mort une année sur deux généralement. Et ça fait partie des numéros qui font rêver. Et c'est quelque chose que je voulais essayer depuis longtemps, mais juste essayer. on a Quand on voit ça, on a forcément envie d'essayer quand on fait du cirque. Et donc voilà, l'artiste qui était au Cirque Zavata en même temps que moi cette année-là m'a permis d'essayer. Et ouais, c'est une sensation exceptionnelle. Je ne sais pas si j'aurai le courage de le faire en spectacle trois fois par jour, tous les jours, comme certains le font. Parce que c'est un danger immense, forcément. mais c'était une expérience exceptionnelle et c'était sur la première roue de la mort qui est arrivée en Europe il y a longtemps je sais plus combien de temps 45 ans à l'époque c'était 45 ans donc ça fait un petit peu plus donc
- Speaker #2
une expérience positive et en même temps Un peu effrayante quand même, de ce que j'entends.
- Speaker #0
Oui, alors sur le moment, je n'ai pas été effrayé parce que je ne faisais pas de figure. En fait, j'essayais simplement de tourner. Mais voilà, quand on voit la difficulté que c'est de tourner, on se dit que de faire un salto à l'extérieur, en haut de la roue, c'est quelque chose qui semble infaisable. Mais en vrai, comme dans toutes les disciplines de cirque, quand j'ai commencé l'échelle, je me disais, je fais 3-4 barreaux, je monte de 3-4 barreaux.
- Speaker #2
je ne sais pas comment ils font les gens pour sauter en étant du dernier barreau mais bon voilà forcément en s'entraînant en y allant tous les jours on comprend un peu mieux donc du coup en allant tous les jours dans la roue de la mort peut-être que tu y arriverais c'est
- Speaker #0
ça oui tu as trouvé ton prochain numéro mais oui c'est un numéro un peu plus contraignant quand même au niveau du matériel et puis aussi souvent ça se fait à deux Il faut trouver le ou la partenaire.
- Speaker #2
Le bon équilibre en tous les cas, puisque c'est aussi une question d'équilibre.
- Speaker #1
Du coup, maintenant, parmi tous les numéros que tu as pratiqués, donc le jonglerie à l'échelle, magie, mentalisme, lequel t'as demandé le plus de préparation ?
- Speaker #0
C'est une bonne question. C'est difficile de répondre parce que la magie, je m'y suis mis quand j'étais petit et puis j'ai essayé d'évoluer. Donc ça s'est fait sur pas mal d'années. Le Rolla Bolla aussi, mais sur le numéro en particulier, je m'y suis mis, on va dire plus sérieusement depuis 2020, le confinement. L'échelle, c'est arrivé un petit peu avant le confinement. Et le fil, ça a été assez rapide. En fait, on a fini une tournée au mois de juillet et il fallait qu'au mois de mars, l'année d'après, j'ai un numéro. Sachant que j'avais déjà un contrat pour travailler avec mon numéro de Rolabola et d'Echelle pour décembre et un autre en février. Donc, il fallait que je carbure. Il fallait que le numéro soit prêt en peu de temps. étant donné que j'ai appris les trois disciplines dans différents contextes. Peut-être que celle qui demande le plus de préparation, c'était la magie puisque c'était pour des spectacles et pas des numéros. Mais après, le fil est quand même assez demandeur. Le final de mon numéro, c'est de faire monocycle girafe sur le fil. Et donc ça demande d'être longé, d'avoir quelqu'un avec soi.
- Speaker #2
et il faut faire des allers-retours on n'arrête pas il faut faire que ça et ça met pas mal de temps à venir chaque numéro a une contrainte à un moment donné mais je trouve que du coup tu arrives quand même à toucher des domaines très différents, des disciplines très différentes. Parce que la magie, l'équilibre sur échelle, le rola-bola, c'est quand même des disciplines.
- Speaker #1
C'est ça en fait.
- Speaker #2
C'est quand même des choses très différentes. Et comment du coup tu arrives à... Alors je sais que tu es curieux, en tous les cas tu es à l'air. de l'être mais du coup comment on en vient à vouloir créer un numéro c'est ça moi cette mécanique en fait parce que comme c'est des disciplines très différentes qui t'ont plu j'imagine parce que sinon tu n'aurais pas tu n'aurais pas fait créer ces numéros mais du coup comment on en vient à réussir alors que c'est très différent de ce qu'on faisait au départ
- Speaker #0
C'est une bonne question.
- Speaker #2
Merci de l'avoir posée.
- Speaker #0
En fait, sur le relabola, j'ai un petit peu décrit comment l'idée est venue et comment je m'y suis mis à 100%, puisque avant ça, je faisais du relabola comme je faisais du monocycle ou de la jonglerie. Je n'étais pas forcément spécialisé là-dedans. L'échelle, c'est... Pour vraiment dévoiler tous les secrets, ce qui s'est passé, c'est que... Je cherchais du matériel de Rolabola. J'ai acheté du matériel de Rolabola sur Internet, sur un site Internet, Unicycle. Et sur le site, j'ai vu passer échelle libre. J'ai montré ça à mon papa et il m'en a fabriqué une pour essayer. Je m'y suis mis, j'ai beaucoup aimé ça. J'ai aimé aussi la pureté, entre guillemets. c'est-à-dire qu'on est face à juste une échelle et puis par rapport au numéro de Rolabola il n'y a pas d'autre artifice et ça a quelque chose d'assez pur comme la danse pourrait avoir pour moi c'est l'art le plus pur dans le sens où tu as juste ton corps pour faire de l'art donc ça fait partie de ces choses-là qui m'attiraient au niveau de l'échelle même si étant donné que moi j'aime beaucoup le matériel, j'en ai rajouté un petit peu Pour l'échelle, j'ai trois échelles. Et donc voilà, c'est arrivé un petit peu comme ça au fur et à mesure, ce numéro d'échelle. Et pour le fil, ça a été presque une demande, en tout cas une envie qui est venue à la fin d'une tournée avec la compagnie Tempo où je savais que j'allais y retourner l'année d'après. On cherchait comment faire évoluer le spectacle et moi je leur ai dit j'avais le projet de faire du fil mais pour moi j'avais fait du projet de faire du fil dans... pas mal de temps. Et le patron, qui m'a toujours fait confiance sur les numéros, m'a dit, oui, vas-y, fais-le, fais tout pour. Il m'a dit, je suis conscient que c'est court au niveau du temps pour faire un numéro. Et il m'a donné une idée qui, sur le coup, m'a pas forcément emballé, mais qui, très vite, je me suis rendu compte que c'était une très bonne idée que j'ai gardée et que j'ai... et que je suis très content qu'il me l'ait donnée c'était de faire de la magie sur le fil et donc dans mon numéro de fil je fais un tour de magie et avec des cartes donc c'est encore plus bizarre mais donc voilà ça lie un petit peu tous mes trois numéros et toutes les disciplines même au niveau du Rolla Bolla il y a des cartes on n'est pas très très loin de la magie non plus c'est vrai ça m'est arrivé dans la tournée qu'il y a un petit enfant qui est qui était déjà venu au spectacle il vient me revoir à l'entracte et me dit c'est vous le magicien ? et j'ai eu un moment de je fais pas de magie dans ce spectacle et en fait non il m'a dit sur le coup je lui ai même dit non je crois il m'a dit mais si mais avec les cartes et tout ça ah oui d'accord bah oui et oui tout est lié moi
- Speaker #1
pour être honnête la première fois que j'ai vu le numéro à 51 au départ quand tu l'installes que tu le ramènes En voyant la boîte, c'est pas commun de voir un numéro de Rola Rola comme tu le fais, avec des accessoires et qui arrive tout recouvert de noir au départ, juste après l'entracte. J'essaie de le décrire sans le dévoiler. Et à un moment, on te voit arriver avec cette boîte, ce paquet de cartes, et du coup on te fait « Ah, il y a un numéro de magie ! » Alors que pourtant, la programmation, je l'avais regardée et je la connaissais. mais parfois t'as les impératifs de tournée qui font que et puis en plus je te voyais toi c'est bizarre vraiment je bloquais en fait et puis ensuite le numéro je me suis dit
- Speaker #0
Comme quoi, des fois, le matériel peut être trompeur.
- Speaker #1
Oui. Oui.
- Speaker #2
Tout à fait. Dans le bon sens.
- Speaker #0
Ou liant.
- Speaker #2
Voilà. Oui, c'est ça, en fait. Ça évoque... C'est aussi une façon d'évoquer les autres numéros que tu as faits aussi.
- Speaker #1
Oui, je pense que de toute façon, en créant des numéros, il y a forcément une part de soi qui vient dedans. Et donc, c'est... Et c'est normal que ça donne ce rendu-là.
- Speaker #2
Donc là, tu nous as parlé de comment tu crées des numéros, toutes les différentes disciplines numéros que tu as faites. Moi, j'ai vu un post sur tes réseaux qui m'a interpellé. C'est quand tu dis, aujourd'hui, c'est la dernière fois que je fais tel numéro. Et du coup, je me suis dit, à quel moment dans ta carrière ou dans ta vie, tu vas te dire dis-y ben
- Speaker #1
cette discipline là c'est la dernière fois pour toujours ou pour le moment que je l'ai fait et je passe à autre chose tu vois oui alors là pour le numéro en question ce qui s'est passé c'est que c'était un numéro de magie que j'avais depuis quelques années et je savais que l'année d'après dans la tournée où j'allais j'allais faire un nouveau numéro de magie donc c'était ce numéro là qui arrêtait parce que je savais que derrière j'allais en avoir un nouveau après c'est vrai que de... Arrêter une discipline, je ne sais pas forcément, en n'ayant que le rollabolage et l'échelle et le fil qui est en suspens, et la magie aussi. Mais je sais qu'il y aura d'autres occasions de les travailler. Mais arrêter une discipline, je pense que c'est compliqué.
- Speaker #2
Justement,
- Speaker #0
oui. Moi, du coup, ça me donne une autre question. Comme tu ne fais qu'un numéro, en tous les cas, là, pour le siècle, Est-ce qu'entre deux, tu retravailles tes autres disciplines ou pas du tout ?
- Speaker #1
Alors, j'essaye un petit peu, mais c'est vrai qu'on est dans une période où la tournée est assez intense. Oui, c'est vrai. Donc, trouver le temps, ce n'est pas facile, d'autant plus qu'elle est intense dans le sens où on change souvent de ville. Donc, le chapiteau finit d'être monté, généralement une petite demi-journée avant le premier spectacle. et dès que le dernier spectacle est terminé... Le chapiteau est démonté, donc on n'a pas forcément toujours le lieu où répéter. Mais voilà, j'essaye quand même de sortir mon échelle de temps en temps pour remonter dessus.
- Speaker #0
Histoire de ne pas perdre, et encore perdre un grand mot, mais au moins les bases.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. D'avoir toujours ça un peu en soi. Oui,
- Speaker #0
d'accord. Merci.
- Speaker #1
donc potentiellement un jour on te reverra en magicien oui oui c'est bien possible je sais pas quand oui bien sûr ou à l'échelle libre alors la magie en fait ce qui se passe en ce moment pour la magie c'est que j'ai un petit peu on va dire passé la main en tout cas pour ce qui est numéro à ma copine qui est dans un autre cirque et qui en ce moment fait un numéro de magie et On va être amenés à travailler ensemble dans les mêmes cirques avec ma copine et on prévoit qu'elle fasse son numéro de magie, puisque c'est un numéro qui est un peu plus adapté au cirque que ce que je pouvais faire moi. Mais j'aime beaucoup être assistant de magicien aussi.
- Speaker #2
D'accord.
- Speaker #1
Ou de magicienne, donc, dans le futur cas.
- Speaker #2
Ok, cool.
- Speaker #0
On le voit moins souvent.
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #2
C'est bien. Oui, c'est beaucoup plus rare. Magicienne et...
- Speaker #1
Et assistant.
- Speaker #2
Je suis en train de chercher des noms, mais j'ai que... Oui,
- Speaker #1
il y en a un qui vient forcément.
- Speaker #2
Ben...
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #2
Sophie Edelstein, quoi. Oui, mais... J'essaie d'en trouver d'autres aussi, mais j'ai que Sophie Edelstein en tête.
- Speaker #1
On a la chance d'avoir eu quand même... Là, récemment, il y a eu les championnats du monde de magie. Oui. Et on a eu... deux françaises sur le plateau quand même. J'ai plus l'intérêt. Je crois que Léa Kaye est championne du monde de magie dans la catégorie scène qui fait du quick change. Et il y a Calista Sinclair qui est arrivée troisième, je crois, qui fait de la magie un peu plus contemporaine. Mais en tout cas, que ce soit l'une ou l'autre, elles ont amené quelque chose dans la magie complètement nouveau, complètement exceptionnel.
- Speaker #0
C'est bien aussi. de trouver des femmes dans cette discipline, ce qui était quand même assez peu le cas il y a encore quelques années.
- Speaker #2
C'est ça. Et on peut donc les applaudir.
- Speaker #0
Ça fait longtemps que tu n'avais pas mis le bouton.
- Speaker #2
Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas fait mon bouton. Et sur tes numéros, tu as des co-auteurs du coup ? Ou il y en a que tu écris toi tout seul ? J'ai cru comprendre que pour celui que tu présentes au Cirque du Père, c'est avec un co-auteur, non ?
- Speaker #1
celui du Rolabola c'est l'idée de de base entre guillemets de l'intermédiaire qui est un cube qu'on a eu à deux et c'est là où je me suis dit il y a quelque chose à faire sur le jeu et je me suis enfermé dans ma caravane j'ai travaillé sur cette idée là et après j'ai été le revoir j'ai dit tiens regarde il y aurait tout ça à faire et puis en fait c'était David du Cirque Piccolino il m'a surtout lui permis de le de mettre en En piste, c'était les premières ébauches de ce numéro. C'est-à-dire qu'il y a eu une période où j'avais que une partie du matériel et donc il m'a permis de le tester puisqu'avant c'était lui qui faisait le rola-bola en spectacle. Quand on est reparti après le confinement pendant l'été, il m'a permis de l'essayer. De l'essayer en piste. Après, c'est un peu pareil pour le numéro du fil, dans le sens où l'idée de base de faire de la magie sur le fil, pour le coup, c'est Merci. complètement Alexandre Freynera de la compagnie Tempo qui a eu l'idée et après j'ai travaillé moi de mon côté pour essayer de lui présenter quelque chose puisque j'ai eu la chance qu'il me fasse confiance lui aussi de me dire il y a cette idée,
- Speaker #0
travaille de ton côté et puis on se revoit au mois de mars quand la tournée débute il faut que le numéro soit prêt d'accord mais entre deux tu lui as montré un petit peu l'avancée du numéro ou pas du tout ?
- Speaker #1
oui un petit peu peu, dans le sens où ça m'arrivait aussi d'aller répéter un ou deux jours dans son chapiteau qui était monté chez Antonio, le clone. Et donc forcément, il voyait un petit peu ce qui se passait dans le numéro. Mais j'aime bien essayer aussi de garder au maximum, de travailler au maximum et puis de pouvoir montrer...
- Speaker #2
Dévoiler d'un coup.
- Speaker #1
Au dernier moment, c'est ça. Quelque chose de fini. Au niveau de la magie, par contre, j'avais travaillé au début avec un metteur en scène, Patrice Kurt, qui m'a aussi beaucoup aidé. Et là, pour le contrat, il y avait vraiment à deux. Il n'y avait pas de moment où je travaillais de mon côté. C'était vraiment du travail en binôme pour mon premier spectacle de magie, où il était là pour m'aiguiller sur toute la mise en scène du spectacle.
- Speaker #0
Oui, différentes collaborations. ou idées parfois venues de toi, parfois venues d'autres, mais que tu as su quand même mettre en place ?
- Speaker #1
Oui, après c'est le travail d'artiste d'essayer de...
- Speaker #2
De mettre une part de soi.
- Speaker #1
Oui, voilà. Et puis de tout faire pour que ça soit faisable. Des fois, on a des idées qui sont complètement farfelues, mais c'est à partir de ces idées-là qu'on dit, de toute façon, ça, ce n'est pas possible. Donc, on va voir soit... Comment créer l'illusion que c'est possible soit quelque chose qui serait inspiré de ça.
- Speaker #2
C'est top.
- Speaker #1
C'est un bon process. Merci.
- Speaker #2
Tu m'as dit avoir découvert Culture Cirque sur Spotify en revenant de Suisse. Qu'est-ce que tu recherches, toi, dans un podcast ou un média sur le cirque, du coup ?
- Speaker #1
pense justement en tout ce que propose Culture Cirque, alors là c'est en train de s'élargir avec les interviews, tout ça, mais c'est vrai que de suite, moi, le côté comment on pourrait appeler ça review de spectacle, je sais pas comment on peut appeler ça, mais ça m'a beaucoup plu d'en apprendre un peu plus sur ce spectacle, parce que forcément vous vous documentez sur l'aspect technique, le plateau, tout ça. mais aussi d'avoir votre avis sur tout ce cirque et le fait de connaître vos points positifs et vos points négatifs de ces spectacles c'est hyper intéressant surtout quand moi aussi j'ai eu l'occasion de les voir on se rend compte si on a les mêmes avis ou pas et puis on se dit aussi qu'on a l'avis de spectateur en tant qu'artiste là on a le Euh... Le point de vue des spectateurs, qui n'est pas forcément toujours évident pour nous à avoir. C'est très compliqué d'avoir à la sortie du chapiteau quelqu'un qui vous dit ça c'était bien, mais ça c'était pas bien. Les gens, généralement, n'osent pas forcément rentrer dans les détails du côté négatif. Et donc là, il y en a de votre part qui ressort et c'est bien, je trouve. Merci.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on essaye. parfois c'est plus compliqué en fonction des spectacles que l'on voit.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Il faut être honnête aussi. Et puis, le but n'est pas de dire que ce n'est pas bien.
- Speaker #2
C'est ça, on essaie d'être bienveillant.
- Speaker #0
C'est le fait de dire que pour nous, peut-être que ça peut être amélioré. Et c'est le but.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #0
Le but étant que, justement, le spectateur soit satisfait du début à la fin. 99 fois sur 100, c'est le cas. Oui, oui. C'est parce que nous,
- Speaker #1
on... Oui, vous cherchez à aller plus loin.
- Speaker #2
Il y a des spectacles pour lesquels on cherche la petite bête. Oui, oui. Quand on vient dire, il n'y a plus de ketchup.
- Speaker #1
Justement, c'est ce à quoi j'étais en train de penser, parce que j'étais très heureux de vous voir tout à l'heure dans le gradin avec vos hot dogs remplis de ketchup et de mayo. Je me suis dit, ouf, ils ont réussi à en avoir.
- Speaker #2
Oui, oui, oui. Alors, en plus, on a rigolé avec Vincent. Parce que... J'ai réussi à avoir du ketchup, mais j'ai dû aller sur le deuxième pot. Le premier était vide. Et du coup, je l'étais, puis il y en avait un tout petit peu. Je me suis dit, mince, il n'y a plus de ketchup.
- Speaker #1
Ça recommence.
- Speaker #2
Celui qui me dit, si, il y en a à côté. J'ai fait, c'est bon, le spectacle est sauvé.
- Speaker #1
Un petit peu, oui.
- Speaker #2
Non, mais voilà, on essaie d'être bienveillant. Et il y a vraiment, très souvent d'ailleurs, on cherche la petite bête sur des spectacles pour... Parce que c'est bien d'équilibrer aussi. Parce que dire tout le temps c'est magnifique, c'est génial, oui c'est bien, mais ce n'est pas constructif et ce n'est pas non plus la réalité des choses, je pense.
- Speaker #0
Oui, on est tout à fait d'accord. Après, pour l'instant, on n'a pas encore été fustigés par les cirques en disant plus jamais vous ne rentrerez dans notre cirque. Non,
- Speaker #2
on n'a pas encore, oui ça va.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
peut-être qu'un jour ça arrivera après vu tout l'argent qu'on met dans les cirques c'est vrai que automatiquement on ne fait pas de podcast sur un cirque si on n'a pas payé notre place c'est notre devise et de toute façon on n'est pas là pour avoir des places gratuites, on est là pour parler justement en tant que spectateur qui veut payer sa place pour aller voir un spectacle et qui a payé sa place et qui donc Merci.
- Speaker #2
à la notion de légitimité parce que ça nous arrive d'aller voir des spectacles de cirque où on est invité si on n'a pas été voir le spectacle en question une fois en payant nos places même avec des réductions ou même, enfin peu importe on n'en parlera pas non mais c'est vrai,
- Speaker #1
moi je rêverais aussi d'avoir des avis comme ça de spectateur sur mon numéro puisque c'est sur lequel je travaille Donne-moi trois points négatifs et trois points positifs sur mon numéro. Ça va être dur. Ça nous aide énormément. Alors des fois, forcément, Alexandre de la compagnie Tempo a l'habitude de dire qu'on attend qu'il y ait minimum deux fois le même avis négatif qui revient avant de le changer sur l'histoire de costume ou quoi que ce soit. Mais c'est très intéressant pour nous de savoir qu'est-ce que vous en avez pensé en profondeur.
- Speaker #0
Oui, on va y réfléchir.
- Speaker #2
Oui, là, t'as vu le Léandre au regard.
- Speaker #0
J'étais en train de repenser à ton numéro, je revoyais ton numéro. Mais oui, on te donnera notre avis sans problème.
- Speaker #1
C'est gentil.
- Speaker #0
Quel rôle aujourd'hui joue le public et même les réseaux sociaux dans ton travail d'artiste ? Parce que c'est vrai que... Là, tu as demandé un petit peu un retour de la part... du public si jamais un jour il y a des personnes qui viennent te voir et qui parlent de ton numéro, c'est intéressant. Il y a aussi beaucoup les réseaux sociaux et est-ce que tu as eu des retours par rapport à ton numéro sur les réseaux sociaux ou pas du tout ?
- Speaker #1
Oui, ça arrive mais plus sur les réseaux sociaux des cirques dans lesquels je travaille parce que c'est vrai que moi je suis très peu actif sur les réseaux sociaux en tout cas pour ma page enfin pour ma page de... pour moi. Donc, ça m'arrive de voir passer sur les avis qu'ont laissé les gens sur les spectacles en général. Je vois qu'ils ont parlé du magicien ou du monsieur qui faisait le rola-bola. Mais, voilà, généralement, c'est des avis assez global sur le spectacle, donc ils ne rentrent pas forcément en détail dans le numéro. Ça lui est arrivé qu'on ait des petits paragraphes sur moi, sur des très grands avis. mais donc oui ça fait toujours plaisir et puis c'est vrai que généralement quand c'est à l'écrit comme ça les gens prennent un peu plus le temps de dire ce qu'ils en ont pensé après j'ai dû pas suffisamment chercher dans tous ces avis là pour en trouver des négatifs ou en tout cas ils disaient pas que du bien de mes numéros mais je l'attends
- Speaker #2
Tes projets pour la suite après Pain d'Air ?
- Speaker #1
Mes projets pour la suite après Pain d'Air ne sont pour l'instant pas contractualisés. Je suis en contact pour Noël avec plusieurs cirques et puis aussi en contact avec un cirque en particulier pour l'année prochaine. C'est vraiment pour l'instant que du contact donc je ne peux pas trop en dire là-dessus. mais voilà pour l'instant ça continue comme ça j'aurai la chance à partir de décembre de pouvoir travailler avec ma copine qui elle fait du cerceau aérien donc de la magie
- Speaker #2
Cool, c'est bien ça ça sera plus simple pour la vie de couple
- Speaker #0
Oui Travailler dans le même cirque automatiquement c'est plus facile Oui,
- Speaker #1
là ce qui se passe pour l'instant alors là nous on est montés, vraiment beaucoup montés dans la France avec Pinder Mais donc, elle est entournée en ce moment avec la compagnie Tempo qui tourne autour de Rouen, pour faire simple. Donc, il y a eu une période pendant laquelle on arrivait à se voir quand nous, on était vers Clermont-Ferrand, tout ça. Mais puis, il y a eu Dijon qui n'était pas très loin non plus. Mais après, forcément, la distance fait que entre le nombre de kilomètres et puis les emplois du temps de chacun. T'as ta spectacle ce jour-là, moi ce jour-là. Donc, c'est compliqué de se voir.
- Speaker #0
les agendas ne sont pas forcément croisés pour le moment donc du coup un rapprochement en tous les cas peut-être pour l'année prochaine pour les fêtes de fin de l'année et du coup peut-être dernière question tu vois l'évolution du cirque comment dans les prochaines années ?
- Speaker #1
il y a une phrase un peu habituelle dans les cirques mais qui Reste quand même très vrai, c'est que tant qu'il y aura des enfants dans le monde, le cirque vivra. On l'entend beaucoup, mais c'est quand même un peu rassurant aussi de se dire que oui, il n'y a pas vraiment de raison que ça s'arrête, parce qu'il y a des enfants, parce que ça a 250 ans, et parce que le cirque a su et sait évoluer encore aujourd'hui. Il y a un historien du cirque dont on ne citera peut-être pas le nom, si vous ne voulez pas avoir de problème. qui dans une conférence il y a quelques années donnait 15 ans maximum au cirque traditionnel il disait le cirque traditionnel c'est mort dans 15 ans il n'y a plus rien je vous le dis, vous pouvez le noter c'est sûr mais moi j'attends avec impatience la date de dans les 15 ans pour aller le voir et lui dire ben non regarde autour de toi et ça existe toujours petite parenthèse juste pour dire que Il y a toute la partie traditionnelle qui continue à évoluer. Alors forcément, il y a moins de grands cirques en France, mais il reste quand même des cirques qui soient grands, petits ou moyens. Il y a des cirques qui font de la qualité, qui proposent des bons spectacles. Et puis, il y a le côté aussi cirque contemporain. On n'est personne pour dire ce qui est du cirque ou ce qui ne l'est pas. Donc, c'est quelque chose qui évolue, quelque chose qui est en plein essor. et c'est très bien plein de formes de cirque, et qu'il y en ait autant que ce qu'il faut pour que tout le monde soit satisfait et trouve son compte.
- Speaker #0
C'est la richesse, je trouve, du cirque, qu'il soit traditionnel, contemporain, artistique, dansé, dans plein de domaines, et je trouve que c'est ça, la magie du cirque.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et puis, rien n'est incompatible. On peut être très marqué par un spectacle de cirque contemporain et adorer un spectacle de cirque traditionnel. Il n'y a pas de règle.
- Speaker #0
Non, c'est vrai.
- Speaker #2
C'est vrai.
- Speaker #0
Et ça permet justement de continuer à en faire et à en parler.
- Speaker #1
Oui, oui. Il y a une image pour... Pour parler du cirque, de faire la comparaison avec un arbre, c'est-à-dire qu'en 1768, c'est le moment où il est sorti de terre. Avant ça, c'était des racines qui se sont rejoints avec d'un côté les montreurs d'ours, d'un côté les jongleurs, tout ça. Philippe Hachelet nous a mis tout ça en 1768.
- Speaker #0
Ensemble ?
- Speaker #1
Oui, sorti de sa terre. Pendant quelques années, jusqu'à des années 30 ou 70, suivant les historiens, ça se sépare. il y a plusieurs formes de cirque qui arrivent. Et aujourd'hui, on en est à un moment où l'arbre a énormément de branches. Le cirque traditionnel en a une, le cirque contemporain en a une autre. Et puis après, le cirque du soleil, qui est un peu plus difficile à catégoriser, en a encore une autre. Pour moi, la compagnie Tempo en a une. Et forcément, il y a autant de branches qu'il y a de formes de cirque. Et en soi, un arbre, si on en prend soin, il peut vivre indéfiniment. Donc on va espérer que ce soit pareil pour le cirque et que ça vive le plus longtemps possible.
- Speaker #2
C'est une belle image, bravo.
- Speaker #1
C'est pas de moi l'image.
- Speaker #2
C'est pas grave.
- Speaker #0
Ok, un immense merci à toi d'avoir répondu à tout ça. nos questions, interrogations. On espère que tu as passé un bon moment avec nous.
- Speaker #1
Oui, pour moi, c'était un peu comme quand j'étais petit, je voyais le cirque Pinder. Aujourd'hui, j'y travaille. Jusqu'à présent, j'écoutais Culture Cirque et aujourd'hui, j'y suis. Donc, c'est un peu pareil.
- Speaker #2
C'est cool. Trop bien. Pour conclure, moi, j'ai deux dernières questions.
- Speaker #0
D'accord. Pardon, alors.
- Speaker #2
Si tu dois convaincre des gens d'aller au cirque, tu leur dirais quoi ? Mettez de côté vos préjugés,
- Speaker #1
je ne sais pas. Non, c'est vrai que ça peut arriver que des gens aient pas mal d'images toutes faites du cirque. Et ça m'est arrivé d'amener une tante au cirque. Et puis à l'entrée, elle me dit, je ne pensais pas du tout que c'était ça en fait. Et donc en fait, il suffit d'y aller. pour se refaire un avis. Après, il ne faut pas hésiter aussi à aller en voir plusieurs, parce que comme on disait tout à l'heure, il y a beaucoup de sortes de cirques, de styles de cirques, donc c'est bien d'en voir plusieurs pour découvrir tout ce qu'il y a.
- Speaker #0
Bonne réponse.
- Speaker #2
Bonne réponse. Je n'ai pas de bouton là pour les bonnes réponses. Je ne l'ai pas encore trouvé. Et la dernière question, du coup, qu'est-ce que tu dirais pour convaincre des gens d'écouter Culture Cirque quand même ? Prendre sa paroisse un petit peu.
- Speaker #1
Je dirais que pour moi, c'est quand même l'émission sur le thème du cirque la plus qualitative. En tout cas, c'est quelque chose de très professionnel ce que vous faites. Et puis, ça nous plonge dans ce qu'on aime énormément, le cirque. C'est l'idéal, en fait. En podcast, c'est ce qui se fait de mieux.
- Speaker #2
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #3
Un immense merci à Tisto pour ce bel échange et à Nathalie et Florent pour avoir animé de main de maître depuis la caravane Pain d'Air cette jolie interview. On espère que ce format spécial vous plaît, n'hésitez pas à nous le dire, nous poser vos questions, on y répondra dans un prochain épisode. Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux, Facebook, Musée du Cirque Itinérant des Hauts-de-France, Instagram, Musée du Cirque Itinérant HDF, x arrobase espace-cirque tiktok arrobase musée du cirque itinérant Et bien sûr, votre podcast Culture Cirque sur YouTube et toutes les autres plateformes. Fin de la saison 1 avec ce dernier épisode bonus. Rendez-vous pour la saison 2 dès le mois de novembre. On se retrouve bientôt les amis.