- Speaker #0
Tout de suite, je me suis dit, ah, je n'avais pas conscience que c'était des talents. En fait, pour moi, c'était un peu le reflet de ma personnalité. Et typiquement, le fait d'être positive, j'étais consciente que j'étais de nature positive. Mais de là à me dire que c'était un talent, je n'en avais pas forcément conscience. Ça m'a donné une puissance assez importante, de confiance en moi notamment.
- Speaker #1
Bienvenue dans notre podcast Culture Talent. Je suis Florence Hardy, créatrice du Labo des talents. Chaque mois, des dirigeants et des managers se confient à moi et partagent comment ils s'appuient sur leur talent naturel pour réussir tout en étant pleinement eux-mêmes. Ils nous parlent aussi du choix qui les anime. Faire le pari d'aller chercher, de mobiliser et de propulser tous les potentiels de leurs équipes pour assurer le succès de leur entreprise. Culture Talent, un podcast proposé par le Labo des talents et animé par Florence Hardy. Bonjour Florence Shahid Nouraï. Je suis vraiment très contente de t'accueillir aujourd'hui sur Culture Talent. Alors, pour te présenter de façon très professionnelle, tu es directrice de la performance durable et de l'expérience client pour le groupe ICAD. C'est bien ça ?
- Speaker #0
Tout à fait.
- Speaker #1
Ok, j'ai tout bien dit ?
- Speaker #0
C'est tout parfait.
- Speaker #1
Alors, dis-nous un petit peu, on sait que c'est de l'immobilier, mais encore.
- Speaker #0
Oui, alors ICAD, c'est une filiale de la Caisse des dépôts, ça veut dire immobilier de la Caisse des dépôts d'ailleurs. Et c'est une boîte qui est à la fois promoteur et foncière. Et donc, moi, je suis dans la partie promotion immobilière.
- Speaker #1
Ce que j'ai compris, ce que je sais de votre métier, c'est que vous gérez à la fois, je vais le dire avec mes mots, du logement, des bureaux, des espaces de vie dans les villes et aussi parfois des constructions, des projets publics comme le village des athlètes. On aura l'occasion d'y revenir plus tard.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Alors, ce n'est pas tout à fait un projet public, mais on peut dire que dans nos projets, on a toujours le sens de l'intérêt général, puisque c'est d'ailleurs les valeurs du groupe Caisse des dépôts. Et effectivement, on construit la ville dans toutes ses dimensions.
- Speaker #1
Aujourd'hui, on est sur Culture Talent, donc on va bien sûr... par les talents. Mais avant ça, je vais t'inviter à te présenter un peu et te raconter ton parcours, qui est quand même un parcours très intéressant. Enfin, je vous laisse en juger. Alors Florence, dis-nous comment tu es arrivée à occuper ce Ausha aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors, en quelques mots, parce qu'effectivement, ça fait maintenant 25 ans que je travaille, donc ça pourrait être long. J'aime bien commencer par dire que j'ai fait des études d'architecture, parce que c'est vrai que ce n'est pas forcément évident de se dire qu'on a fait archi et qu'aujourd'hui, je suis là où je suis. J'ai fait ces études parce que j'aimais le côté polyvalent, j'aimais déjà cet aspect de construire la ville. Et puis finalement, à la fin de mes études, je n'ai pas eu envie d'être architecte et j'ai fait un master de droit immobilier qui m'a emmenée vers la promotion immobilière. Et donc, j'ai fait un premier stage chez Bouygues Immobilier, c'était il y a 26 ans. Et comme je dis toujours, je suis tombée dans la marmite. J'ai tout aimé, les gens, les journées, les interactions, le métier. Et du coup, je suis restée et je suis restée 20 ans dans cette entreprise. Pendant ces 20 ans, j'ai eu un parcours aussi pas linéaire. parce qu'en fait, finalement, je me suis vite rendu compte que ce n'était pas l'ascension dans les entreprises qui m'intéressaient, l'ascension verticale, mais plutôt des étapes et des parcours qui me plaisaient. Et donc, après avoir été assez longtemps opérationnelle à gérer des opérations de logement, j'ai envie de dire assez classique en Ile-de-France, j'ai notamment dans mon parcours, dans ce qui est sans doute le plus marquant et qui fait sans doute que je suis là aussi aujourd'hui, c'est que pendant quatre ans, j'ai été à la DRH et j'étais directrice de la formation. Et j'ai beaucoup, à ce moment-là, travaillé justement sur le sujet des compétences, sur le leadership, la connaissance de soi. Et d'ailleurs, c'est à ce moment-là qu'on s'est rencontrés.
- Speaker #1
Alors voilà, c'était ma question. Donc, on s'est rencontrés à ce moment-là, ça je m'en souviens très bien. Et c'est aussi à ce moment-là que tu t'es rapprochée, tu as découvert cette approche par les talents, cette approche positive. Est-ce que tu peux peut-être nous dire comment s'est faite cette rencontre ? Et puis ma question rituelle aussi, quel est ton top 5 ?
- Speaker #0
Alors, je commence par quoi ?
- Speaker #1
Comme tu veux.
- Speaker #0
Ok, allez, je commence par mon Tom Sound, comme ça ce sera fait. Mon premier talent, je vais les dire en anglais, puisque c'est vrai que c'est un test américain, tu en parleras mieux que moi. Et du coup, quand on avait été débriefés, les termes étaient anglais et finalement je les ai gardés comme ça. Donc le premier, c'est positivité. Positivity, c'est assez facile à traduire.
- Speaker #1
C'est celui qu'on partage toutes les deux.
- Speaker #0
Oui, voilà, on en reparlera, mais effectivement, c'est mon premier talent, même si jusqu'à ce que je découvre que ce soit un talent, je n'avais pas conscience que c'était un talent en tous les cas. Mon deuxième, c'est le who. W2O, qui se traduit charisme, mais qui ne veut pas forcément dire charisme. Je ne sais pas si tu as une traduction.
- Speaker #1
En américain, déjà, tout le monde ne connaît pas forcément l'acronyme, mais ce que ça veut dire, c'est winning others over, donc gagner les autres à sa cause. Peut-être que tu peux déjà nous dire quelle est ta définition, comment toi, tu l'incarnes, qu'est-ce que ça veut dire pour toi ?
- Speaker #0
Oui, alors pour moi, celui-là, c'est briser la glace, c'est être à l'aise lorsque je rencontre des nouvelles personnes et se rendre compte qu'en fait, j'aime ça. Et donc c'est vraiment effectivement l'interaction avec les autres et on va voir à quel point ça m'anime dans ma carrière. Et c'est pareil, je n'avais pas forcément conscience que c'était un talent, mais on reviendra aussi sans doute là-dessus. Le troisième, c'est maximizer, maximisation. Donc, c'est mettre la barre haut, avoir toujours une vision de l'excellence des sujets. Mon quatrième, c'est individualisation, être dans l'individualisation de la relation. Et mon dernier, c'est responsabilité.
- Speaker #1
Alors, quand tu as découvert ce rapport, je me souviens, je crois encore, de la pièce dans laquelle on était à ce moment-là. Une petite pièce, on était un petit groupe, tous autour, rassemblés avec un petit écran. Qu'est-ce que tu t'es dit immédiatement en parcourant ce rapport, en commençant à en échanger avec tes collègues, tes pairs ?
- Speaker #0
Tout de suite, je me suis dit, ah, je n'avais pas conscience que c'était des talents. En fait, pour moi, c'était un peu le reflet de ma personnalité. Et typiquement, le fait d'être positive, j'étais consciente que j'étais de nature positive. Mais de là à me dire que c'était un talent, je n'en avais pas forcément conscience.
- Speaker #1
Alors, qu'est-ce que ça a créé, le fait de voir cette caractéristique, finalement, quelque chose qui te correspond, de le voir comme un talent ?
- Speaker #0
La première chose, c'est de me rendre compte que tout le monde n'est pas comme moi. Et ça, vraiment, ça a été une prise de conscience très importante. Et j'ai envie de dire, sur l'ensemble de mes talents, peut-être... beaucoup sur les trois premiers. Le positivity, le who et le maximizer. Ça m'a fait prendre conscience que tout le monde n'était pas comme moi. Et ça, c'est une bonne nouvelle. Et heureusement, parce que si on était tous pareils, ce serait quand même triste.
- Speaker #1
Dis la personne qui a individualisation, donc qui est sensible aux différences entre les gens.
- Speaker #0
Exactement, mais quand même, ça m'a permis de mieux comprendre aussi pourquoi, quelquefois, je ne comprends pas pourquoi les gens ne pensent pas comme moi. Je ne comprends pas, par exemple, les gens qui sont le contraire de positif, qui sont... pessimiste ou qui voit le verre à moitié vide, quelquefois, ça m'énerve. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi eux, ils voient comme ça. Le « où » , c'est parler aux gens dans l'ascenseur ou dans la queue du supermarché. Et en fait, je ne comprenais pas pourquoi, quelquefois, il y avait des gens qui n'avaient pas envie de me parler, parce qu'il y a des gens qui n'ont pas du tout ce talent et qui ne sont pas du tout à l'aise avec ça. Et ce n'est pas grave. Donc, ça m'a surtout permis de prendre conscience que tout le monde n'était pas comme moi et que ce n'était pas grave et qu'au contraire, c'était une bonne nouvelle. Et que donc, il fallait que j'arrête de vouloir que toujours les gens soient comme moi ou pensent comme moi. Ça, c'est la première prise de conscience. Et la deuxième, c'est que c'était des talents, donc c'était des forces. Et du coup, ça m'a donné beaucoup confiance en moi sur ces talents-là, qui d'ailleurs ne sont pas des talents très... Je sentais bien que je n'étais pas toujours comme les autres en entreprise, quand on est dans une grande entreprise, très financière. Et du coup, quelquefois, je pouvais me retenir ou essayer de rentrer un peu dans le moule. De correspondre à l'ambiance générale. Voilà. Et finalement, le fait de se dire écoute, c'était talent, travaille-les et va plus loin avec ça. En fait, ça m'a beaucoup désinhibée. Ça m'a donné une puissance assez importante de confiance en moi, notamment.
- Speaker #1
Merci, merci beaucoup de nous partager ça, parce que c'est vraiment une invitation à être soi-même et à voir tout ce qu'il y a de bénéfique et d'utile. Alors pour soi, mais aussi peut-être pour les autres, la manière dont on engage les interactions, les équipes. Alors, à cette époque-là, tu étais au RH. Qu'est-ce que ça a peut-être permis de faire en tant que praticien des ressources humaines et donc au service des collaborateurs ?
- Speaker #0
Quand on est au RH, et surtout moi j'étais à la formation, et on était à une époque où on explorait beaucoup les sujets de leadership, de connaissance de soi, d'intelligence collective. En fait, on testait plein de choses. Du coup, je fais un petit clin d'œil à Jeanne Glorian quand même, si elle nous écoute, et je pense qu'elle écoutera ce podcast, qui nous a à l'époque fait découvrir, et c'est grâce à elle que tu es rentrée dans l'entreprise. Et donc, au début, on a fait un peu ce test. parmi d'autres. Je m'en souviens très bien quand Joanne nous disait « vas-y, fais-le » . Donc moi, j'étais très curieuse, j'ai fait le test, j'ai trouvé ça génial, et je me souviens, et tu t'en souviens aussi, qu'autour de nous, il y avait d'autres, notamment DRH, qui avaient fait aussi des milliards de tests, qui disaient « encore un test de plus » . Donc d'abord, il y avait eu ce côté un peu « bon, ok, on va essayer, on va voir » . Et puis finalement, très vite, ça a parlé. Et pourquoi ça a parlé ? Parce que je trouve que ce test est relativement simple. D'abord, il est extrêmement positif. Donc comme j'ai ce talent-là, forcément, j'aime ça. Il est très positif puisque tout le monde a des talents et ça c'est vraiment la bonne nouvelle. Et il est très simple parce qu'en fait on retient uniquement ces cinq talents et on travaille dessus. Et vraiment c'est important de dire qu'on reste sur ces cinq talents. Parce qu'au total je crois qu'il y en a 34. Oui il y en a 34. Et très vite tu nous dis non mais t'occupes pas des autres, alors les derniers surtout pas. Et même d'après on verra plus tard, concentrons-nous là-dessus. Et du coup c'est une approche assez simple. Et en fait c'est un vocabulaire qui se met en place. Et comme on l'a fait à plusieurs, donc au sein de la DRH, mais après ça a été viral. C'est-à-dire qu'on a fait... des codires, des équipes, des équipes projet, des fonctions support, un peu tout le monde dans l'entreprise. C'est ça. Et en fait, il y a eu un langage commun. Ah, toi, tu ne serais pas positivity ? Ah bah si, moi, je suis learner, c'est chiant. Et voilà. Et donc, il y avait un espèce de langage commun, presque un peu un jeu. Et finalement, on a appris à se connaître, à se compléter, à mieux se comprendre à travers ça. Et c'est ça que j'ai trouvé facile. Et d'ailleurs, la preuve, c'est que je crois que ça fait huit ans à peu près. Et bien, huit ans après, j'en parle encore. J'étais à un dîner avec des amis hier, j'en parlais encore. En fait, c'est facile.
- Speaker #1
Vous avez affaire à une addict, entre guillemets, ou en tout cas une ambassadrice des talents. C'est facile et c'est simple, je suis tout à fait d'accord. Et en même temps, un truc que moi, j'ai envie de souligner là, tu vas me dire toi, en tant que... Alors, si tu reprends ta casquette RH, donc c'est il y a quelques temps, effectivement, mais pour autant, on ne se met pas dans des cases, c'est-à-dire qu'on n'est pas rouge, bleu, vert, violet, je ne sais quoi d'autre. On a quand même, à travers ces cinq... thèmes, sa singularité.
- Speaker #0
Et on voit l'interaction et je relisais même dans le bus en venant je me révisais entre guillemets et en fait le rapport est bien fait pour ça parce qu'il fait le lien entre les différents talents et on sent à quel point effectivement d'abord c'est holistique, c'est pas je suis positif d'un côté, maximiseur de l'autre. Tout est lié, ce mélange donne une puissance. de sa personnalité qui est la nôtre. Donc, quelque part, on n'y est pour rien. Mais le fait d'en prendre conscience et de rentrer un peu dans les méandres de sa personnalité, c'est hyper intéressant.
- Speaker #1
Je profite de t'avoir aujourd'hui avec toute ton expérience des talents larges, enfin, avec une communauté plus large, pour te poser une question qu'en France, on nous pose souvent. Est-ce qu'il y a des risques à se focaliser que sur les talents naturels et à trop en faire de ce côté-là ? En France, on nous dit souvent... Ouais, mais enfin, bon... vous êtes bien gentil, entre guillemets, ou vous êtes peut-être un peu bisounours, on a surtout besoin d'améliorer ce qui ne va pas.
- Speaker #0
Oui, alors tu as raison, ça c'est très français. Et c'est sûr qu'on a cette éducation de vouloir, et même nous, sans doute avec nos enfants, de vouloir, on regarde toujours les mauvaises notes, on essaye d'emmener les gens toujours, de les faire progresser. C'est vrai qu'en entreprise, dans les entretiens, on parle, alors pas des points faibles, mais des axes d'amélioration. Donc ça, c'est vrai que c'est la culture. Par contre, moi, vraiment, ce que je peux témoigner, c'est que quand on travaille sur ses talents, Le résultat, il est là. La performance, elle est là. Et comme moi, j'ai un métier très opérationnel, parce que mis à part mes quatre ans à la DRH, on va revenir sur mon parcours très opérationnel, où moi, je tiens des marges d'opération, de promoteur, sur des enjeux financiers très, très importants. C'est du business. Et du coup, je peux témoigner que travailler sur ces talents et en tous les cas, tout ce parcours que j'ai fait autour de ça, c'est au service du business et de la performance. Et c'est ça que je trouve incroyable en entreprise. Voilà,
- Speaker #1
alors si tu veux bien, ça fait une jolie transition pour t'emmener sur le côté opérationnel, business immobilier et gros projet, puisque je vais faire une accélération rapide. Donc en 2000, je ne sais pas exactement d'ailleurs à quelle date.
- Speaker #0
Janvier 2020.
- Speaker #1
Janvier 2020, tu prends la tête d'un projet hyper visible, hyper connu, sur lequel on est en train de se retourner aujourd'hui, qui est la construction du village des athlètes. Aujourd'hui, les JO ont eu lieu. On est tous ravis des résultats sportifs, des résultats d'image, de la vibe, de l'ambiance que ça donnait. Sans doute aussi, on a entendu récemment des résultats financiers de toute l'opération. Mais au début, c'était comment de se lancer sur ce truc incroyable qui était construire le village des athlètes ?
- Speaker #0
C'était génial. Moi, je me souviens encore du moment où j'ai reçu, parce que c'était au moment où je changeais d'entreprise. Et je n'étais pas encore arrivée dans ma nouvelle entreprise, que j'ai reçu un SMS de mon patron qui m'a dit... Donc ICAD venait de gagner le village des athlètes, c'était novembre 2019. Je me souviens très bien du jour où je reçois un SMS de mon boss qui me dit « le village c'est pour toi » . Et là, je ressens encore ce que j'ai ressenti à ce moment-là. C'est-à-dire, là, tous mes talents, le positivité, le maximizer, ça y est, je vais participer au JO. Donc, grande, grande joie, grand enthousiasme sur ce sujet-là.
- Speaker #1
On est donc fin 2019, début 2020. Tu as quatre ans, même pas, en fait.
- Speaker #0
Oui, l'objectif JO, mais bon, pour moi, il était clair. Ça ne m'a pas fait peur. Souvent, les gens me disent mais ça ne t'a pas fait peur.
- Speaker #1
Oui, moi,
- Speaker #0
j'ai envie de te dire ça aussi.
- Speaker #1
C'est quand même assez impressionnant.
- Speaker #0
Donc, non, ça ne m'a pas fait peur parce que j'avais quand même de l'expérience, donc je savais piloter des grands projets et parce qu'en fait, ça réunissait tout ce que j'ai aimé. Et on va en parler. comment mes talents se sont exprimés et ont permis d'atterrir, d'arriver en temps, en heure et dans les budgets. Et donc, du coup, ça ne m'a pas fait peur parce que je sentais que j'allais être à l'aise avec ça. OK.
- Speaker #1
Alors, juste quand même pour situer un chantier comme ça, un projet comme ça, quel est le niveau de complexité ? Qu'est-ce que tu peux nous donner comme point de repère ?
- Speaker #0
Beaucoup, beaucoup de cahiers des charges. Donc, d'abord, une pile de documents contractuels à lire. Donc, beaucoup de contraintes. Mais donc, moi, toujours. Mais je suis comme ça dans la vie et vraiment sur ce projet. Heureusement que j'étais comme ça. Heureusement que j'avais le positivité parce que c'est vrai que sinon, j'aurais eu peur. D'ailleurs, je n'y serais peut-être pas allée. Et d'ailleurs, il y a plein de gens qui n'ont pas eu envie d'aller sur ce projet. Donc, beaucoup de cahiers des charges. Donc déjà, une complexité dans l'appréhension d'énormément de sujets. Si on lisait tous les cahiers des charges les uns après les autres, je pense que ça aurait été angoissant. Et moi, je n'ai pas fait comme ça. J'ai pris les sujets un peu au fur et à mesure quand ils arrivaient. Donc déjà beaucoup d'ambition et puis en plus le niveau d'ambition très très Ausha chaque fois. Non seulement c'est un cahier des charges, mais en plus l'objectif il est hyper élevé. Et donc sur plein de sujets, plein de gens disaient non mais c'est impossible, on ne va jamais y arriver. Donc heureusement que comme moi, je pouvais compenser avec mes talents.
- Speaker #1
C'est yes we can, on y va, on peut.
- Speaker #0
Et bien sûr qu'on va y arriver, en fait on n'a pas le choix. Ou c'est comme quand on faisait visiter le village et les gens nous disaient alors vous allez être en retard ? Ben non, bien sûr qu'on ne sera pas en retard. Donc il y a ça, après il y a effectivement la multiplicité. des intervenants, des acteurs, mais au début, je n'en avais pas conscience. En fait, j'ai découvert au fur et à mesure. C'est-à-dire que quand je suis arrivée, on ne m'a pas dit, tu vas avoir, je ne sais pas, 200 interlocuteurs.
- Speaker #1
Et c'était ça, la réalité ?
- Speaker #0
Et c'était sans doute ça. Je n'ai pas compté, mais...
- Speaker #1
Combien d'entreprises ?
- Speaker #0
Énormément, énormément de parties prenantes. Mais en fait, moi, je les ai découvertes au fur et à mesure. J'ai pris les choses comme elles venaient, voilà, en confiance. Et puis finalement, les choses se sont faites au fur et à mesure.
- Speaker #1
Alors, raconte-nous peut-être maintenant comment tes talents, dont tu nous as donné... Petite définition, on s'engage et qu'est-ce que ça permet de produire ?
- Speaker #0
Alors, effectivement, si on revient sur le premier, le fait que je vois toujours tout du côté positif, c'est que je sais qu'on va y arriver. Je sais qu'à chaque problème rencontré, on aura une solution. Je sais que c'est super presque tous les jours. J'allais sur le chantier en me disant c'est les JO, c'est les JO. Et du coup, toujours cette mission plus forte que tout et donc cet enthousiasme qui m'a jamais lâchée. Après, le fait d'être très à l'aise dans la relation puisque j'ai... J'exagère un peu, j'exagère dans mes propos, mais presque chaque jour, je rencontrais des nouvelles personnes. J'ai fait énormément de visites avec plein de gens que je ne connaissais pas. Et en fait, cette curiosité justement de faire connaissance avec des gens, j'ai fait des rencontres incroyables. Donc, il y avait mes partenaires de proximité avec qui j'ai créé du lien. Et là, c'est plutôt les talents individualisation, où du coup, je vais rentrer dans la relation personnelle avec chacun. Je pilotais six architectes, les six étaient différents et je n'avais pas la même relation entre les six. Je pilotais trois entreprises générales, donc c'est d'abord les gens. Ça, c'est sûr. Les relations que je vais créer. Et puis, moi, j'étais contente à chaque fois que j'allais rencontrer des gens. Donc, ça, pour moi, c'était... Et puis, mon troisième, c'est le maximizer. Et en fait, j'étais très contente que les ambitions soient élevées. Parce qu'en fait, moi, je trouve toujours, mais parce que j'ai ce talent, je trouve toujours que les ambitions ne sont pas assez élevées, qu'on est dans un monde toujours un peu moyen, un peu médiocre, toujours un peu de nivellement par le bas. Et là, j'étais servie parce que les ambitions, elles étaient au plus haut sur tous les sujets.
- Speaker #1
Avec de la visibilité. Sur le moment présent, j'imagine que vous avez dû être quand même sous les feux de l'État, de la rampe.
- Speaker #0
Oui, alors on a été beaucoup aidés par les médias. Donc c'est vrai qu'il y avait une mobilisation de tous les acteurs qui faisait que... C'est pour ça qu'à tout moment, je ne me suis jamais dit qu'on n'allait pas y arriver. Je savais qu'on allait y arriver parce qu'il y avait cette mobilisation. Mais le fait que les ambitions soient élevées, ça m'a beaucoup plu aussi. Parce que mon Maximizer, il était super à l'aise en fait.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des moments mémorables ou des anecdotes que tu peux connecter au talent, que tu pourrais nous raconter, parce qu'on est curieux ?
- Speaker #0
Connecter au talent ? Oui, alors, je vais raconter celle-là qui me vient, parce que c'était le dernier challenge que je m'étais fait. On est fait en février, inauguration par Emmanuel Macron. Donc déjà, pour moi, c'était...
- Speaker #1
Fin février 2024.
- Speaker #0
Oui, 29 février. Après, ce n'est pas que je suis fan de Macron, mais en tout cas, c'était quand même le président de la République qui venait inaugurer son opération. Enfin, ça, ça n'arrive quand même pas tous les jours. Et puis pour moi, c'était tellement l'accomplissement. de tout ce travail.
- Speaker #1
Vous étiez prêts ?
- Speaker #0
On était prêts, parfaitement prêts, tout était nickel.
- Speaker #1
Incroyable, tout l'inverse de ce qu'on nous avait promis, mais aussi de ce qu'on peut imaginer, en général sur les travaux, en général sur la construction.
- Speaker #0
Exactement, mais là, non, c'était tout nickel. On avait déjà remis les clés à Paris du 24, c'était propre. Donc déjà, il y avait ce moment symbolique. Et puis surtout, je m'étais lancée un nouveau challenge parce que je m'étais dit, je veux sortir de ce moment avec un selfie, avec une photo avec Macron. Donc, je prends mes quelques copines d'aventure qui étaient à côté de moi et je dis « Allez, les filles, on se fait une photo avec ma copine. »
- Speaker #1
Et entendez comme on parle de copines d'aventure et pas de collègues de travail.
- Speaker #0
Oui, complètement. Sachant que c'est des concurrentes. Parce que là, je parle de promoteurs concurrents. Mais en fait, on a vécu des trucs tellement dingues qu'on est devenus amis. Et je pense qu'elles vont m'écouter. Je les salue. Julie et Elodie, elles se reconnaîtront. Et donc, je me lance ce challenge. Donc, l'inauguration officielle se passe. Et puis, à la fin, je n'avais toujours pas la photo. Donc là, je me dis « Non, mais là, ce n'est pas possible. Il faut que je fasse quelque chose. » Et donc on attend, on fait le pied de grue, on attend que le président remonte dans sa voiture, on se fait un peu repousser par les gardes-corps. Donc là, on supplie le garde-corps, s'il vous plaît, non mais nous, on veut prendre une photo avec Emmanuel Macron. Et puis au moment de rentrer dans sa voiture, et donc là j'y vais, j'ai peur de rien. Et je dis, monsieur le président, est-ce qu'on peut avoir une photo ? Et là, il était tout content. Il dit, mais oui, bien sûr. Et donc, on a pris la photo, plein de gens sont venus s'incruster. Et on avait notre photo. Et je pense que là, mes talons se sont... exprimé, j'avais envie de ça, j'étais à l'aise. Et voilà, on a notre photo avec Macron,
- Speaker #1
et on est hyper contentes. Alors c'est vrai que là, on est en audio, donc on n'a pas de vidéo, mais je pense que ça s'entend. Florence nous raconte ça depuis le début, tous ses talents, avec un sourire, quelque chose qui est très... Il donne envie d'y aller, ça donne vraiment envie de te suivre. Donc c'est le « ou » dans sa plus belle expression. Ok, et alors poursuivons sur ce projet bien particulier. On peut imaginer qu'il y a eu aussi des moments plus d'adversité ou des moments moins faciles. Peut-être qu'avec ton prispe, tu ne les as pas sentis comme ça. Comment peut-être t'as mobilisé toutes ces fibres naturelles pour les surmonter ?
- Speaker #0
Si, alors bien sûr, il y a eu des moments pas faciles. Déjà, physiquement, ce n'était pas... toujours très facile parce qu'on était sur un très très gros chantier, donc on marchait beaucoup dans le froid, dans le chaud, c'était vraiment très terrain, moi j'avais mes bottes tout le temps, donc déjà il y a un côté un peu, ouais, enfin le matin on part tôt, on va sur le chantier. C'est la vraie vie. C'est vraiment la vraie vie, donc c'est pas toujours facile, on peut être confronté à des difficultés de chantier, à des presque accidents, et puis forcément on a aussi des enjeux financiers, quand on pilote un projet aussi gros. Il y a des enjeux financiers. En plus, j'ai en associé la Caisse des dépôts, c'est des sabotages. Je représente quand même des instances au plus haut. Et donc, j'étais très, très consciente de cette responsabilité. Et là, c'est mon talent responsibility, où je n'ai jamais perdu ça de vue. Et donc, je me sentais extrêmement impliquée. C'est pour ça, d'ailleurs, que j'étais beaucoup sur le chantier, parce que j'étais impliquée, je me sentais responsable. Et en fait, dans les moments difficiles, je pense que ce qui joue, c'est... Je reviens toujours au sujet de la relation humaine. C'est parce que j'ai créé un climat de confiance, d'individualisation avec chacun des partenaires, que dans les moments difficiles, et quand vous rentrez dans des négociations financières un peu difficiles, on a quand même eu le Covid, la guerre en Ukraine, l'inflation. Et à un moment, on s'est fait peur sur des pénuries de matériaux, on a eu une usine de menuis de bois qui a brûlé.
- Speaker #1
Et le délai qui ne jouait pas, c'était toujours...
- Speaker #0
Ouais, donc on a quand même vécu des moments où là, on se dit, waouh, comment on va faire ? Et parce qu'on est dans une relation de confiance avec les gens, on est bounce. on se parle, on se pose, on ne s'engueule pas, même s'il y a des moments quand même où on s'engueule, parce que moi, je ne me laisse pas faire et je tiens la barre. Et donc, il y a des moments où il faut s'affirmer, surtout quand on est une femme dans un monde d'hommes.
- Speaker #1
Petit appel au talent assurance qui n'est pas beaucoup plus loin.
- Speaker #0
Oui, sans doute. Je décode.
- Speaker #1
Je me fais décodeuse.
- Speaker #0
Oui, tu as raison. Et puis, j'aime bien l'image un peu droite dans les bottes. Donc, moi, je suis extrêmement alignée. Et donc, ce dialogue qu'on va instaurer avec les gens va faire que... quand on vit des moments difficiles, on va les traverser ensemble. Et parce que je suis positive, je sais qu'on va toujours trouver une solution et on en a toujours trouvé. Et finalement, on arrive à avancer ensemble et à franchir les obstacles ensemble.
- Speaker #1
Et donc, il y a des moments dont tu te souviens spécifiquement dans ces phases plus tendues ou de négo ou de comment on fait ?
- Speaker #0
Oui, donc des exemples, j'en ai plusieurs. J'ai parlé des négociations avec les entreprises, des moments un peu de discussion avec les architectes. Et puis, comme je le disais, c'est un projet Caisse des dépôts. C'est quand même aussi dans des instances importantes. Et je me souviens d'un moment au tout début du chantier qui m'avait aussi beaucoup reboosté ou redonné confiance en moi. Pas que je manque de confiance en moi, mais c'est quand même important d'avoir des moments un peu valorisants, où ça donne envie de continuer encore plus. Et donc, on était au tout début du chantier, on était encore dans le trou. Donc là, je me souviens, c'était l'hiver, on marche dans le froid. Fin d'après-midi, il fait presque nuit. Et donc là, j'accueille un des grands patrons de la Caisse des dépôts que je ne connaissais pas. On me dit que c'est une visite informelle, mais bon, même quand c'est des visites informelles, c'est quand même formel.
- Speaker #1
C'est assez important.
- Speaker #0
Oui, mais bon, donc moi, je l'accueille dans notre base vie de trucs de chantier. Je lui raconte un peu le projet. On met les bottes, le casque, on va faire le tour. Et je me souviens très bien qu'à la fin de la visite, alors que moi, j'avais eu l'impression de rien faire d'extraordinaire. Il me dit merci, merci Florence. Vous êtes très rassurante. Je sais que c'est entre deux bonnes mains. Et voilà, donc j'en suis encore. Ok, je me suis dit, bon, super, je continue.
- Speaker #1
Tu nous dis quelque chose qui est un véritable indice, un clou des talents, c'est quand on a l'impression d'avoir, je te cite, pas fait grand-chose, fait du normal, du naturel, et que quelqu'un nous dit merci, et peut nous dire, alors je suis rassurée, ou je suis inspirée, ou je suis, mais voilà, je ne sais pas que ça apporte. C'est quand même pas rien, d'un grand patron.
- Speaker #0
Les entreprises, je dis toujours, ce n'est pas facile de travailler avec des constructeurs. C'est un milieu très masculin, il y a un côté un petit peu brutal. Et du coup, ma personnalité n'est pas forcément évidente. Mais en fait, je me suis rendue compte, donc là, mais je m'en étais déjà rendue compte avant, qu'en fait, les entreprises, elles aiment beaucoup travailler avec moi parce que justement, je suis beaucoup dans l'écoute, dans le dialogue. Et en fait, toutes, elles m'ont beaucoup remerciée et encouragée à poursuivre cette, j'allais dire posture, mais non, ce n'est pas une posture. En tout cas, à rester comme je suis.
- Speaker #1
Oui, à être ancrée dans qui tu es.
- Speaker #0
Oui, voilà. Et ça, en fait, c'est vrai que plus j'avance dans ma carrière et plus je me rends compte que je vais rester authentique, que je ne vais pas me travestir, qu'on ne va pas me faire rentrer dans des cases. En fait, je suis comme ça.
- Speaker #1
Oui, alors je profite de ce que tu viens de dire à l'instant. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à des gens qui sont peut-être un peu plus au début de leur parcours professionnel ou qui s'interrogent par rapport à ce dont toi, tu as pris conscience avec ce chemin professionnel et de talent ?
- Speaker #0
C'est de rester, soyez vous-même. C'est un peu bateau de dire ça, mais c'est vrai que souvent, quand même, dans les entreprises, on essaie de nous faire rentrer dans des cases, on nous explique qu'il y a des process, il y a des fiches de poste. Et puis, on voit que les ascensions, elles sont très verticales. Donc, on a toujours envie d'avoir une ascension, d'être directeur, etc. Et bon, moi, mon exemple, c'est que je n'ai pas pris cette trajectoire-là. Je l'ai fait de manière naturelle. Et vraiment, c'est le conseil que je peux donner, c'est restez vous-même. Faites-vous plaisir. Moi, j'ai toujours adoré ce que j'ai fait. Donc, oser. Voilà. Et cet outil est intéressant pour connaître ses talents. Moi, je trouve que c'est un bon outil pour aider à oser, pour avoir conscience et puis rester sur ce que vous faites bien, puisque vous ne faites pas bien. Entourez-vous. Parce qu'on va peut-être parler de la complémentarité dans l'équipe.
- Speaker #1
Exactement. Mais alors avant ça, juste, faites encore plus de ce que vous faites déjà bien. Maximiseur, on l'entend. Tu me disais aussi que c'était peut-être un talent qui, parfois, avait nécessité d'être apprivoisé ou dompté. Je ne sais pas quel est le meilleur mot. Tu peux nous dire un petit peu, parce qu'on est toutes les deux très enthousiastes. Je pense que ça s'entend. Et en même temps, la réalité, c'est parfois que ce n'est pas aussi simple.
- Speaker #0
Tout à fait. Et quand tu m'as demandé d'ailleurs au tout début, qu'est-ce que ça a révélé aussi ? Donc, quand j'explique que ça me fait prendre conscience que tout le monde n'est pas pareil, et ça me fait prendre conscience aussi des zones d'ombre de ces talents. Alors, c'est très vrai sur le Maximizer, c'est aussi vrai sur le Positivity. C'est qu'en fait, les gens qui peuvent dire, mais elle est complètement perchée, elle est toujours contente, elle est bisounours, là, elle est toujours... ça peut énerver des gens. j'en ai tout à fait conscience mais ça c'est pas grave et alors qu'est-ce que tu fais ? moi c'est pas grave parce que t'avances ouais j'avance et puis en général ces gens-là je m'en préoccupe pas et alors le maximizer c'est vrai que c'est très fort parce que celui-là j'en avais pas forcément conscience et je me suis rendu compte que tout le monde ne suivait pas forcément donc quand je mets l'ambition toujours au plus haut du curseur et qu'en plus moi j'aime bien quand ça va vite c'est pour ça que j'étais très à l'aise le village des athlètes j'ai adoré parce que c'était ambitieux Mais on ne fait pas le village des athlètes tous les jours. Et donc, ce qui a pu marcher, et encore, tout le monde ne m'a pas toujours suivi sur le village des athlètes, mais donc c'est attention, tout le monde ne te suit pas. Et le maximizer, à chaque fois, je fais le geste de je me retourne. Et en fait, les gens ne me suivent pas forcément. Donc, attention. Donc, le sachant,
- Speaker #1
il fait attention.
- Speaker #0
Oui, voilà, le sachant, j'ai pris conscience et je fais attention d'adapter mon rythme, de faire avec chacun. parce que tout le monde ne peut pas suivre et c'est normal.
- Speaker #1
Et peut-être de voir comment d'autres talents comme vous peuvent venir à la rescousse et réembarquer tout le monde quand il faut. Ok, alors tu viens de dire quelque chose d'intéressant. Le village des athlètes, ça ne se fait pas tout seul. Tu avais une équipe, toutes les parties prenantes dont tu nous as parlé. Qu'est-ce que tu peux nous dire des talents différents de ton équipe et de la manière dont tout ça vit ensemble ?
- Speaker #0
Alors, effectivement, moi, on voit que j'ai beaucoup des talents qui sont dans l'influence. C'est quoi ? Influence, développement des relations.
- Speaker #1
Je suis pas trop... T'es très orientée vers les personnes extérieures, soit en individuel, soit largement.
- Speaker #0
Voilà. Donc, moi, c'est vrai que je vais être plus dans défricher la relation, instaurer un climat de confiance. Et je vais pas être trop... Donc, je dis toujours, j'ai horreur de tableau Excel.
- Speaker #1
Et pourtant, t'as géré un budget...
- Speaker #0
Pas avec ton... de tableau Excel que ça.
- Speaker #1
Comme quoi, on peut aussi...
- Speaker #0
Je ne suis pas trop au process. Dans mon équipe, j'avais des gens qui étaient très analytiques et heureusement qu'ils étaient là parce que c'est sûr qu'il faut faire des analyses financières, analyses de risque, etc. Et donc, très vite, j'ai vu quels étaient les talents des uns des autres. Donc déjà, cette démarche, je l'ai faite avec mon équipe. C'est ça quand même que j'ai oublié de dire. Au tout début, quand j'ai constitué l'équipe, on ne se connaissait pas parce que les gens venaient de l'extérieur et donc on se découvrait. Je sentais qu'on allait partir quand même dans une aventure importante. Et donc, je me suis dit, intense, il faut qu'on apprenne à se connaître. Et donc, on a fait une première session, une demi-journée, où chacun a découvert ses talents, s'est fait débriefer. Et en fait, comme je voulais entretenir ça, parce que je sais que cette démarche, en fait, elle s'entretient, comme toutes les démarches. Ce n'est pas one shot et puis après, je n'en parle plus. Si on veut que ce soit ancré, il faut l'entretenir. Et donc, en fait, on avait fait deux sessions avec mon équipe. Et on avait donc chacun découvert ses talents, échangé, fait des séances de travail. Et puis, j'avais même affiché dans la base vie sur le chantier le tableau des talents de chacun. Et comme ça, ça devenait langage commun, complémentarité. Ah bah tiens, toi, t'es analytique, ça tombe bien parce que moi, pas du tout. Et du coup, on voyait bien que celui qui est analytique, c'était plutôt lui qui allait faire les tableaux d'analyse, de documents, etc.
- Speaker #1
Et c'était OK, agréable, nourrissant pour lui ?
- Speaker #0
Bah ouais, on était tous très à l'aise. Et puis, ce que j'avais fait aussi, c'est que comme il y avait plein de thématiques... transverses, c'est-à-dire démarche artistique, réemploi, insertion sociale, maquette 3D, enfin voilà, il y avait plein plein de thématiques en plus du suivi du chantier classique j'ai envie de dire. Ce qu'on a fait, c'est qu'on a mis les thématiques sur la table et moi j'ai demandé à mon équipe de choisir. Donc en fonction de ce qu'ils avaient envie de faire, de ce qu'ils aimaient et de leur talent, chacun a choisi. Et ça aussi, ça crée de l'engagement, ça crée de la motivation et c'était pas j'impose, toi tu vas faire ça,
- Speaker #1
mais on a proposé ensemble. Et c'est un une composante d'un design sur mesure de ce qu'on choisit, ce dans quoi on peut s'investir professionnellement.
- Speaker #0
Ça, ça change tout. Talent pro, talent perso, est-ce que c'est pareil, différent ?
- Speaker #1
Je pense que c'est pareil. J'en parle pas mal avec mes amis parce que cette démarche m'avait tellement plu qu'au-delà du professionnel, j'en parle pas mal aussi avec mes amis. Et oui, je pense que comme je suis authentique, je suis la même. Pour moi, il n'y a pas de pro perso, je suis comme ça.
- Speaker #0
Alors revenons dans l'actualité. L'actualité, c'est que tu démarres, c'est tout récent. ce nouveau rôle, cette nouvelle mission chez ICA autour de la performance durable, donc le mot important là c'est durable et performance.
- Speaker #1
Et expérience client.
- Speaker #0
Alors, ce que tu m'as dit, c'est que forte de tout ce parcours et de cette connaissance, c'est un job que tu as eu l'occasion de co-construire. Comment tu l'as dimensionné pour toi en fonction de tes talents et qu'est-ce qui te réjouit dans cette nouvelle aventure qui démarre ?
- Speaker #1
Quand j'ai démarré le village des athlètes, je savais que l'objectif, c'était les JO. Donc moi, j'aime bien aussi avoir un cap. Bon, ambitieux, vous l'avez compris. Avec les JO, j'étais servie. Et je savais qu'après, j'aurais envie d'autre chose parce que je me connais. Je sais que j'ai des cycles professionnels où moi, je n'aime pas la routine. Donc j'aime bien partir d'une page blanche, écrire, livrer, puis après, passer à autre chose. Et donc, je savais qu'après les JO, il fallait qu'il se passe quelque chose. J'avais très, très conscience. Et je pense que je l'ai suffisamment dit là. C'est que tout ce qui m'anime, c'est les relations humaines. C'est tout ce qui va être au service de la performance. en dehors du financier. Et comme je suis aussi dans une posture où j'aime bien former, transmettre, je me suis demandé comment tout ce que j'avais appris dans le village des athlètes, je pouvais le mettre au service de l'entreprise, de cette entreprise ICAD, dans laquelle je suis bien et que j'ai envie de servir. Une entreprise qui a des ambitions, puisque l'ambition d'ICAD, c'est la ville 2050. Et ça, ça me parle aussi.
- Speaker #0
Alors la ville 2050, en quelques mots, à quoi on pense, à quoi on rêve ? Qu'est-ce qu'on imagine ?
- Speaker #1
On imagine une ville, alors un peu comme le village des athlètes. c'est-à-dire qu'on aime bien dire que le village des athlètes c'est le démonstrateur de la ville 2050 donc pareil, ça peut faire un peu prétentieux ou un peu, moi je l'ai déjà fait mais en tous les cas, ça veut dire quoi ? ça veut dire une ville inclusive, ça veut dire une ville adaptée à un climat 2050, parce que c'est ça qu'on a fait sur le village des athlètes, on s'est mis dans des situations caniculaires en 2050 pour que les appartements soient encore confortables on a travaillé les sujets de biodiversité de nature ... Et dans l'inclusion, y compris sur le sujet du handicap, on a accueilli les athlètes paralympiques. Donc en fait, la ville 2050, c'est une ville dans laquelle on sera bien en 2050, avec tous les changements et les enjeux climatiques et sociaux qu'on connaît. Donc c'est une mixité sociale, enfin c'est plein plein de choses. Donc ça, ça me parle beaucoup. Le sujet des ressources, on a beaucoup travaillé sur la circularité des ressources, les pénuries d'eau. Et donc j'avais envie, comme j'avais fait tout ça, j'avais envie de le mettre au service de l'entreprise. Et en sortant de l'opérationnel, parce que bon, déjà, il y a moins de projets en ce moment. Et puis, c'était quand même fatigant. Ça a l'air facile, mais j'ai énormément travaillé, je me suis beaucoup investie. Et donc, j'avais envie de sortir de l'opérationnel.
- Speaker #0
Le talent ne fait pas tout, il faut aussi bosser.
- Speaker #1
Ouais, voilà, c'est ça. C'est vrai que, bon, bref. Et donc, je me suis dit, qu'est-ce que je pourrais faire pour me mettre au service ? Donc, je suis allée voir mon boss et je lui ai dit, écoute, moi, j'ai envie de me mettre au service de l'entreprise. Et en gros, si tu veux, je te prends tous les sujets qui ne sont pas financiers. Et donc... Donc, la qualité, le client, la RSE, les ambitions, tout ça, ça me parle. Et voilà, donc ça, c'est un poste qui me plairait. Et donc, on a construit, on a beaucoup échangé. Les opportunités ont fait que ça a pu se faire parce qu'un poste se libérait. Il y a eu des mouvements dans l'entreprise. Et je crois beaucoup aussi, je ne sais pas si c'est l'alignement des planètes ou les opportunités. Et ça, vraiment aussi, dans les conseils que je peux donner, c'est oser, dites ce dont vous avez envie. Et à un moment, les choses, elles se feront. C'est comme quand je suis passée de l'opérationnelle à la DRH, c'était pas évident, mais en fait les choses elles se sont faites. Bon là j'ai pas le temps de raconter cette histoire-là, mais les choses elles se font. Donc réfléchissez à ce dont vous avez envie, ce dans quoi vous êtes à l'aise, et puis discutez-en et puis ça va se faire. Donc ça c'est fait, c'est en train de se mettre en place. Et vraiment moi je vois ce poste toujours à travers ce prisme, comment on engage les collaborateurs dans ces sujets-là, comment on leur donne envie, et comment c'est satisfaisant quand on conçoit bien une opération. qu'on la construit bien, qu'on la livre bien, que le client est content et qu'en plus on a contribué aux enjeux climatiques parce qu'on a intégré les thématiques RSE et que du coup ça donne envie de recommencer. Et voilà, c'est vraiment sur l'engagement et le cercle vertueux.
- Speaker #0
Bon, ça donne très envie en t'écoutant et du coup, l'envie que j'ai aussi, c'est de te dire, tiens, pourquoi ne pas se revoir dans un ou deux ans sur le podcast et te dire, alors, comment ça marche, comment tu as le talent, qu'est-ce que tu accomplis et comment tout ce woo, maximiser, positivity, individualisation et ... responsabilité, on peut voir le sens avec la durabilité notamment, ont réussi ce nouveau challenge.
- Speaker #1
Avec plaisir, j'espère. J'espère, mais je ne suis pas très inquiète sur le fait qu'il se passera des choses.
- Speaker #0
Moi non plus. Florence, merci beaucoup pour cet échange et merci à vous de nous avoir écoutés. Je pense qu'on repart tous avec pas mal d'énergie, un gros boost et l'envie d'oser. Tout semble facile en t'écoutant, Florence, et si on a envie ou besoin d'un coup de boost, je pense qu'on peut enregistrer l'épisode et y revenir dans les moments un peu plus difficiles. Si cet épisode vous a plu, dites-le nous en vous abonnant, en laissant une appréciation sur votre appli, pourquoi pas en nous adressant des questions ou des sujets que vous aimeriez qu'on aborde. A bientôt sur Culture Talon. Merci d'avoir écouté cet épisode de Culture Talent. Au Labo des talents, nous vous accompagnons pour découvrir et amplifier les talents individuels et collectifs. Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur notre site www.lelabodetalent.fr et sur LinkedIn. Je vous souhaite une bonne journée à tous, sous le signe de vos talents. A très bientôt !