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D'homme Blessé à Masculin Sacré

Le voyage qui a changé ma vie

Le voyage qui a changé ma vie

25min |30/01/2025|

33

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D'homme Blessé à Masculin Sacré

Le voyage qui a changé ma vie

Le voyage qui a changé ma vie

25min |30/01/2025|

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Description

🎙 Épisode spécial – Le voyage qui a changé ma vie


Et si tout quitter était la clé pour se retrouver ?


Le 24 janvier, il y a un an, j’ai fait le choix radical de tout laisser derrière moi : mon entreprise, mes repères, mes certitudes… pour partir seul en Amazonie, à la rencontre de moi-même.

🌀 3 mois d’initiation profonde, entre cérémonies chamaniques, plantes maîtresses, diète stricte, solitude et reconnexion à mon essence. J’ai appris à lâcher mes attachements, à accueillir la transformation et à renaître.


Dans cet épisode, je te partage :
✨ Mon appel intérieur et le saut dans l’inconnu
🌿 Mon initiation aux médecines amazoniennes et la dissolution de l’ego
🎶 La guérison par le chant et l’ouverture de ma voix
💡 Les leçons profondes sur le lâcher-prise, l’identité et l’abandon à la vie
🔥 Comment ce voyage a redéfini ma mission et mon chemin spirituel

Un épisode intime et inspirant pour tous ceux qui ressentent l’appel du changement, du voyage intérieur et de la transformation profonde.


💭 Et toi, oserais-tu sauter dans le vide pour répondre à l’appel de ton âme ?

🔗 Écoute maintenant et partage-moi ton ressenti !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'émission d'Hommes blessés à masculin sacré, le podcast conçu pour tous les hommes en quête de transformation, d'équilibre et de vérité intérieure. Je suis Yann, coach et thérapeute holistique, fondateur d'Alghiz Harmony et facilitateur d'espaces de guérison et de transformation. Depuis plusieurs années, j'accompagne les hommes à se reconnecter à leur essence profonde, à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité et à incarner pleinement leur potentiel. Je suis spécialisé en coaching holistique. nutrition consciente, sonothérapie, breastwork et bodywork. J'aide les hommes à surmonter leurs blessures, à retrouver leur souveraineté et à vivre une vie alignée, libre et épanouie, que ce soit dans leur santé, leurs relations ou leurs projets de vie.

  • Speaker #1

    Dans ce podcast,

  • Speaker #0

    tu trouveras des réflexions inspirantes, des partages d'expériences et des outils concrets pour t'aider à te reconnecter à ta masculinité sacrée et à transformer tes défis en opportunités. Ensemble, nous explorons des thématiques puissantes comme la vitalité masculine, la santé mentale, les relations, la sexualité consciente et la quête de sens dans un monde en pleine évolution. Prends une grande inspiration, installe-toi confortablement et ensemble, plongeant dans cet espace de vérité, de transformation et de reconnexion à ton masculin sacré.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode un peu spécial, ça me tenait à cœur de vous partager le voyage qui a changé ma vie. Pourquoi ? Parce que le 24 janvier, il y a un an, jour pour jour, je prenais mon envol pour mon voyage en solo au Brésil, pour une durée de trois mois. J'ai décidé de partir sac à dos, de tout laisser derrière moi, d'aller à la rencontre de moi-même, des parts encore incomprises, de mes pardons, mais surtout d'apprendre à me connaître et de sortir de ma zone de connu. de ma zone de confort. Ce voyage, il a commencé déjà l'été 2023. Dans cet épisode, je vais vous parler de mon expérience avec les plantes maîtresses, avec ma rencontre avec le chamanisme amazonien, mais surtout la rencontre avec mon moi profond. Donc lors de cette première cérémonie, avec celle qu'on appelle la madre, j'ai eu deux soirs de cérémonie et le premier soir ça a été super beau, super doux, plein de prise de conscience, plein de belles choses, beaucoup de lumière. Et le deuxième soir, ça a été beaucoup plus compliqué. J'ai pu avoir ce qu'on appelle une dissolution de l'ego ou une mort-naissance, comme ça arrive parfois lors de ces cérémonies. Et à ce moment-là, j'ai compris qu'il fallait que j'aille rencontrer la plante directement à la source, donc dans la forêt amazonienne. J'avais prévu au départ de partir à peu près là maintenant, début 2025. Et à ce moment-là, j'avais encore mon entreprise, donc ma boutique et mon studio de coaching. Et j'hésitais à déléguer, à revendre. Et ça a été pour moi la plus grosse chose que j'ai dû laisser derrière moi. tout cet univers, cette identité, ce personnage que j'avais créé là autour. Une boutique qui tournait depuis 5 ans. C'était mes premières expériences dans l'entrepreneuriat. Et pourtant, je m'étais dit au premier jour, lorsque j'aurais fait 5 ans, c'était la durée de mon bail commercial, il y aura autre chose. Et donc, j'ai rencontré un chaman brésilien qui est venu en tournée en Suisse lors d'une cérémonie avec la médecine du rapé. Et on a eu une très forte connexion et je me souviens lui avoir dit à la fin, un jour, j'aimerais bien rencontrer ta maison, chez toi, ta famille, tes terres. Et il m'a dit, Guerrero, la forêt t'attend. Et donc, trois mois plus tard, j'ai décidé de vendre mon entreprise à mon ancien employé. Ça a été assez compliqué, mais finalement, tout s'est fait. Je m'étais dit, je vais vendre ma boîte au 31 décembre. Et on a signé ce contrat le 29 décembre. Tout ça pour dire que quand on veut réellement quelque chose, et qu'on le visualise, ça se manifeste. Et donc, 24 janvier 2024, je prends mon envol pour le Brésil. Donc pour une durée de 3 mois. J'étais avec mon ex-compagne à l'époque, et c'était elle qui m'a encouragé et qui m'a soutenu. Et poussé pour faire cette expérience qui m'a appelé au plus profond de mon âme. Je prends mes billets d'avion, je m'envole. pour le Brésil, dans la région de l'Acre. C'est l'état qui est entre l'Amazonie et le Pérou. Et donc je suis arrivé après 16 heures de vol, 6 heures de voiture et 1 heure de pirogue pour arriver dans le village chez le chaman qui m'accueillait. Où là, c'était prévu que je fasse un travail d'un mois chez lui avec une diéta. Donc une diéta, c'est... C'est une période où on va rencontrer une plante. Pour aller à sa rencontre, on enlève toutes les perturbations extérieures, c'est-à-dire le téléphone, la viande, le sucre, le café, le mouvement, les perturbations. Donc tout ce qui pourrait rentrer en interférence avec la plante et être au plus vulnérable pour recevoir les enseignements et les sagesses de la plante. C'est comme ça qu'ils le font là-bas. Parfois ça se fait en isolement, et pour moi ce n'était pas le cas, mais j'ai quand même eu beaucoup de temps. beaucoup de temps seul avec moi-même. Les premières cérémonies ont commencé, j'étais vraiment novice là-dedans. Ça a été très intense à chaque fois. Il y a eu beaucoup de prise de conscience, beaucoup de résistance dans mon cas. Je me souviens que j'étais constamment en hyper-vigilance. Il y a bien eu des nuits où j'ai pensé que la forêt allait me bouffer, où je n'allais pas terminer la nuit. Et donc j'étais constamment en train de... Tout analyser, mais si je perds mon téléphone, qu'est-ce qui se passe ? Si les gens avec qui je suis dans cette cérémonie-là, ils se barrent, qu'est-ce que je fais ? J'étais constamment en train d'analyser pour toujours me rendre compte qu'en fait, il y a toujours une solution. Qu'à chaque cérémonie qui pouvait être très intense, car il y en a eu une trentaine durant cette période, à chaque fois, je me retrouvais douché, propre, en ayant mangé dans mon hamac au petit matin. J'ai laissé quelques plumes, mais c'était aussi mon intention. Mon intention avec la rencontre avec cette plante maîtresse, ça a été de couper tous les schémas que j'avais encore en lien avec le bodybuilding de haut niveau, c'est-à-dire les produits anabolisants, où je sentais qu'il y avait encore des traces en moi et que ça ne me servait plus. Donc ça a été des gros travaux de nettoyage avec les deux médecines que j'ai diétées pendant ce mois. Donc la madraie et le tabac sous forme de rapé. J'ai toujours été musicien depuis tout petit, mais ça faisait longtemps que j'avais laissé ma guitare de côté. Et au début de ce voyage, il y a une femme du Luxembourg qui était là avec moi. Oura, quelqu'un qui parle aussi français, car forcément je ne parlais pas un mot de portugais. Elle m'a vendu une guitare à je ne sais plus 60 balles je crois. Du coup j'ai commencé à jouer, j'ai commencé à apprendre avec les mecs là-bas, avec les musiciens. Et pendant tout le travail, j'ai appris une trentaine, quarantaine de chants de médecine. Et ma voix s'est complètement ouverte. Je pense que le message le plus important, il est là en fait. C'est que depuis tout petit, je rêvais de chanter avec ma guitare, mais ma voix était complètement fermée. Et le lendemain de la première cérémonie dans la forêt, j'ai chanté et ma voix était complètement ouverte. Il y a un truc qui a changé profondément. Donc j'ai continué à expérimenter, à chanter, à apprendre, à pratiquer, pratiquer, pratiquer. Forcément, avec le mode de vie que j'avais, j'ai perdu énormément de masse musculaire. Je faisais quasiment plus de sport là-bas, je faisais un petit peu de yoga. Mais quand t'es en diète, t'es tellement faible physiquement. Et le principe, c'est qu'en s'affaiblissant physiquement, sans que ça soit du danger, on s'entend, tu grandis spirituellement. Alors je mangeais quand même, hein. Je mangeais... peut-être quoi, 1500 calories par jour, que des aliments sains, donc du riz, du manioc, des légumes, des fruits, des œufs. Mais forcément, vu le mode de vie que j'avais avant, où je mangeais quasiment le double et je m'entraînais 4-5 fois par semaine, il y a eu un gros choc, mais ça a été pour une bonne cause. Car avant ça, je me souviens que les deux dernières années, depuis mon arrêt des compétitions, j'étais tout le temps dans une quête de rattraper ce que j'avais. d'essayer de limiter la casse, il n'y avait plus vraiment de plaisir dans le sport. Donc voilà, des fois il faut faire table rase pour repartir sur un nouveau pied, faire un pas en arrière pour en faire deux en avant, comme j'aime bien dire. Et donc à la fin de ce premier mois de travail, j'avais déjà appris un peu le portugais, j'avais vraiment pu pardonner à mon père, aux gens avec qui j'ai eu des difficultés, j'ai pu vraiment reconnecter avec cet enfant qui est à l'intérieur de moi, revoir. énormément de passages difficiles de ma vie et des souffrances qui étaient encore enfouies, et de les guérir. Le dernier jour, avant de repartir de la forêt, je me souviens avoir pris la médecine seule le soir, et juste avant ça, je vais dehors et je vois un serpent. Et en fait, le serpent, on dit que c'est le protecteur de cette médecine-là. Pas n'importe quel serpent, c'est le jiboya, donc c'est un boa, c'est un serpent inoffensif. Et là, je vois un serpent dehors et... Comme un gosse. Je suis en joie. Yes, c'est mon protecteur. Trop bien. Il a un message à me faire passer. Donc je prends mon téléphone et je vais prendre des photos et vidéos de lui. Mais j'étais genre à même pas un mètre du serpent. Et après, je montre ça Ausha et tout, et je lui dis Ah, regarde, il y a le protecteur qui est venu, regarde les photos, je les ai prises de tout près. Puis il me dit Non, mon gars, ça, c'était un cobra. Ça, c'est un cobra venimeux, donc c'est hyper dangereux, en fait. Il te mord, tu peux mourir sur le coup. Et donc, j'ai compris que c'est vraiment l'intention qu'on a derrière. J'étais vraiment proche de la mort, à un mètre, à ce moment-là, et un mouvement brusque. J'aurais pu mourir sur le coup. Mais en fait, j'étais tellement en joie parce que je pensais que c'était quelque chose d'inoffensif devant moi. Alors que j'ai eu peur de mourir pendant toute ma diète à chaque cérémonie. C'est quand même challengeant de se retrouver dans cette forêt amazonienne à 8000 km de chez soi, sans parler la langue avec personne qu'on connaît. Vraiment l'instinct de survie. Mais c'est une expérience incroyable. Donc après cette première expérience, j'ai pris une semaine de repos. Là, je me suis pris un hôtel avec baignoire, une suite. J'avais besoin d'un peu plus de confort. Après avoir dormi un mois dans un hamac, j'ai pu refaire un petit peu de sport. J'étais vraiment en émerveillement. Un enfant qui découvre le monde, qui découvre la vie. Et là, je voulais rencontrer une autre médecine, la médecine de la grenouille, du cambo. Et on m'a conseillé un peuple qui était à une heure de la petite ville où j'étais. Donc je suis allé chez eux, j'ai passé une semaine. Et là, on a fait un travail pour rencontrer vraiment cette plante et recevoir aussi une transmission qui s'est faite naturellement. Je me rappelle qu'au début, c'était difficile parce que je sortais d'une semaine de confort, dans quelque chose d'inconfortable. Là, c'était encore un autre niveau parce que plus de 80% des gens ne parlaient même pas le portugais dans le village, donc langage indigène. Il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité. Donc, tu te baignes. dans ce qu'on peut appeler un lac, et c'était vraiment au plus proche de la nature. Après m'être acclimaté, après 2-3 jours, on a commencé le travail avec cette médecine-là, et il se trouve que je lui parlais des angoisses que j'avais depuis très longtemps, et qui me pesaient beaucoup pendant les cérémonies le mois dernier, jusqu'à ce que le chaman me dise, mais en fait, t'as l'esprit du cannabis qui est encore en toi. J'ai fumé plusieurs, et pourtant, je trouvais bizarre, et il me dit, ouais, mais quand tu prends une plante, Normalement, une plante va toujours faire des graines pour se reproduire dans la nature, pour faire perdurer l'espèce. Sauf que forcément, l'herbe qui est fumée en Europe, souvent elle est produite où il n'y a quasiment pas de graines à l'intérieur, pour maximiser aussi les fleurs et donc la productivité. Donc l'esprit qui se trouve dans la plante, s'il n'est pas reproduit dans la nature, où est-ce qu'il est stocké ? Où est-ce qu'il sommeille ? Où est-ce qu'il maîtrise et contrôle ? Donc on a fait ce travail-là et ça a été du jour au lendemain une expiration. Je n'avais plus ces angoisses sur la poitrine, sur le plexus que j'avais depuis longtemps, cette hypervigilance. Donc ça a été vraiment une semaine transformative et incroyable. J'ai l'impression d'être resté des mois et des mois là-bas tellement la notion du temps est complètement distendue. Puis après ça, quelqu'un m'a accueilli. Donc c'était un tout petit centre où on était trois ou quatre à vivre. là-bas pendant une dizaine de jours, histoire d'intégrer, de recevoir les enseignements, de continuer à faire de la musique, à apprendre des chants, à me reposer. Et là-bas, j'étais en hésitation. Est-ce que je continue à travailler avec ces médecines-là qui sont quand même super fortes ? Sachant que j'arrivais à la moitié de mon voyage et que je sentais un gros décalage avec le monde occidental, avec mon ex-compagne à l'époque. Et donc, j'avais soit une opportunité de continuer à travailler... Soit j'avais une autre opportunité de partir à Bahia, donc sur la côte est du Brésil, au bord de l'océan. Mon idée, c'était de retrouver le cacao. Donc j'ai fait un peu de recherche durant mon voyage et une personne d'Amazonie m'a conseillé un centre qui travaille avec le cacao, Pedra do Sabia, donc Pierre de Sagesse. Et une femme française avec qui je travaillais déjà en Suisse avant, qui m'envoyait du cacao cérémonial qui venait du Brésil, m'a recommandé aussi ce centre-là. Donc j'ajoute le numéro de téléphone. dans mon répertoire et je vois que en fait j'ai déjà répertorié ce mec. Alors ok, quand la vie elle t'amène deux signaux d'univers totalement différents, il y a un message à comprendre. Donc je contacte le mec en question et il se trouve que c'est un français qui est là-bas qui a créé son centre. Magnifique, parfait. Donc je lui dis que j'ai envie d'aller sur place, d'approfondir ma connexion avec le cacao, d'apprendre d'autres manières de faire des cérémonies et de passer sur une autre énergie. Donc j'arrive là-bas, je suis accueilli. Magnifique centre, petite maisonnette individuelle avec douche, WC, un lit, tout le confort à disposition, quelqu'un qui cuisine sur place, une nourriture excellente, un super centre. Donc je prends mes repères là-bas et je lui demande est-ce qu'on peut faire une cérémonie en ce jour. Il dit ok, demain soir on fait une cérémonie avec toutes les personnes du centre. Et là il me dit, mais du coup c'est toi qui la tiens la cérémonie. Et là, gros bug dans ma tête, je tenais déjà des cérémonies cacao avant. Mais je les faisais avec des méditations guidées, une sonothérapie derrière, avec des bols tibétains, le handpan, les différents instruments que j'avais chez moi. Mais pas la guitare et pas le chant. Ok, je suis honoré de tenir ça, mais du coup, j'ai seulement ma guitare et les chants que j'ai appris avec les indigènes. Alors je me suis dit, je vais tenir les cérémonies Pekiao comme ils tiennent les cérémonies là-bas avec la porte-maîtresse. Et ça a été une révélation, en fait. De chanter, de... d'être là avec ma guitare, de voir une vingtaine de Brésiliens qui dansent, qui sont à fond, les mecs avec les djembés derrière, et je me dis, putain, le gringo, le petit suisse qui se pointe là, sur les terres du cacao, à tenir une cérémonie, à chanter des chants indigènes, et à faire danser à toutes ces personnes-là, et en fait je ne me suis jamais senti tellement à ma place. Donc ça a été une évidence sur ce que je voulais transmettre derrière, sachant que dans cette transition de vie... Je savais que je voulais apporter le chamanisme dans mon activité, mais je ne pensais pas que c'était le chamanisme qui allait guider mon activité, et donc être un des piliers principaux de ce qui me fait vibrer et ce que je veux transmettre. Et donc, à un moment donné, je me suis dit, ok, maintenant t'as profité, j'ai envie d'apprendre, j'ai envie d'explorer. J'ai toujours eu beaucoup d'attrait pour les thérapies manuelles et le massage, et j'avais envie, ça faisait déjà longtemps, que j'avais envie de découvrir une formation. qu'il soit avec une dimension énergétique, mais également quelque chose de profond et pas juste un massage de surface, pour les sportifs, pour les gens qui ont vraiment des tensions musculaires, et un massage thérapeutique. Pur hasard, on dira, deux jours après, il y a une formation qui allait commencer dans ce centre avec la méthode qu'on appelle Neo-Rebalancing. Donc c'est une méthode de deep tissue massage très profond, c'est des massages très lents et très profonds, pour permettre de relâcher tous les facials, les tissus. les tensions et donc tous les traumas figés encore dans le corps. Et la formation se trouvait en anglais et en portugais. J'ai un anglais où je me débrouille, mais je suis pas, je suis d'éloignement pas bilingue et je comprends, on dira, 80% de ce que j'entends. Et donc je me suis dit, bah vas-y, en fait, fais ce saut dans le vide. C'est pas la barrière de la langue qui va t'empêcher de réaliser ce que la vie, elle a à t'offrir. Donc je vais faire cette formation et là, on travaille principalement sur la zone pelvienne. le psoas, les hanches, le bas du dos, le fessier. Donc quand tu pratiques une formation, tu reçois des massages aussi 2 à 3 fois par jour. Et à ce moment-là, dû à toutes les tensions que j'avais dans le corps, dû aux anibodies building, à soulever des charges inhumaines, la fonte de masse musculaire plus le manque de mouvement, j'ai une sciatique qui s'est réveillée, mais au point d'avoir mal 24 sur 24 et de quasiment plus pouvoir marcher. Donc j'ai appris à prendre sur moi, à serrer les dents. Et donc après ça, j'avais comme intention d'aller faire un camp de Jiu-Jitsu brésilien, vu que c'est un sport qui me tient à cœur, et je me suis dit quel endroit mieux que ça, que ce continent et ce pays-là, pour découvrir de manière intense le Jiu-Jitsu. Mais quand t'arrives pas à marcher, tu te dis, je vais quand même pas aller rouler avec des mecs, c'était pas possible. Donc après plusieurs recherches, il y a une retraite de yoga qui s'est offerte devant moi, bon, il y a du mouvement, je reviens dans le corps, c'est un centre qui est hyper joli, qui est... C'est un éco-village qui est 100% autonome. J'ai entendu beaucoup de bien de cet endroit-là. Pourquoi pas ? Mais je n'avais pas décidé. Et du coup, je pars dans un appartement, bord de la mer, pour quelques jours, pour me reposer avant de partir dans ce centre. J'avais un appartement, j'avais une plage quasiment seule. J'allais tous les matins, tous les soirs, au bord de la mer, me poser. Et il n'y avait personne, vraiment. Le coin paradisiaque. Et je retrouve, dans la salle de bain, un bracelet. Pira Kanga, donc c'est le nom de cet éco-village, qui était là. Et je n'avais pas encore validé mon inscription. Je me dis, ok, la vie, elle m'amène vraiment à un deuxième signe qu'il faut que j'aille là-bas. Donc je suis parti dans ce centre, où là, c'était une retraite de yoga Ashtanga intensive, où on faisait 4 heures de yoga par jour, plus une session de pranayama, plus tous les enseignements, durant une semaine. Donc forcément, ça m'a confronté à toutes les tensions que j'avais encore dans le corps, mais je me rendais compte que... y avait des souffrances qui étaient là mais que mon corps donc moi je m'accrochais encore à ces souffrances là dans le sens j'existe à travers ça si j'ai cette douleur je peux m'identifier à ça donc il y a une attention qui est portée sur moi. Et c'est très sournois, mais c'est un mécanisme que beaucoup de personnes ont. À votre avis, pourquoi il y a des gens qui sont en dépression, qui ont des blessures qui traînent depuis tellement longtemps et qui sont, d'après la médecine, incurables ? C'est parce que si je perds cette douleur, si je ne peux plus m'identifier à ça, il y a une part de moi qui meurt. Qui je vais être derrière ? Est-ce qu'on va toujours porter l'attention sur moi ? Est-ce qu'on va toujours me considérer à ma juste valeur ? Est-ce qu'on va toujours m'aimer ? Et c'est un mécanisme qui est très fourbe, mais qui mérite réflexion. C'est peut-être la réflexion que je peux te donner là maintenant. Si tu as des douleurs, ou une blessure, ou une maladie, ou quelque chose qui te pèse, regarde s'il n'y a pas une part inconsciente qui a toujours une emprise là-dessus, une attache, un lien, pour avoir l'attention de l'extérieur, pour s'identifier à ça. Et donc, lors de cette retraite de yoga, je me souviens que le dernier jour, on faisait une méditation. Et là, j'ai pu prendre conscience en fait de c'est quoi vraiment mes valeurs au fond de moi, c'est quoi mes aspirations profondes, c'est de quoi que je suis le plus fier, c'est quoi le plus précieux pour moi. Et c'était pendant une pratique de pranayama. Et j'avais toujours ces tensions qui me pesaient dans le bas du dos, dans les fessiers, qui étaient vraiment intenses, 24 sur 24. Et pendant cette pratique de respiration-là, qui a duré peut-être 10 minutes, Mais j'ai l'impression qu'elle a duré une éternité. Je sentais aucune douleur dans mon corps. Aucune souffrance, rien. Que de l'amour, que de l'énergie qui circule. Et c'est là que j'ai compris que la première médecine avant tout, c'est le souffle. Et donc après ça, je suis parti à Salvador pour faire mes derniers jours. Et là, j'avais prévu d'aller me faire tatouer. Je voulais me faire tatouer Yemanja. Donc, il y a Manja, dans les traditions afro-brésiliennes, c'est la reine des océans. Et on dit que c'est elle qui protège les marins des perturbations et des sirènes. Pour moi, c'était aussi une manière de me prouver, d'être conscient que ce n'est pas parce que je pars trois mois, seul, sac à dos, que je vais trahir mes valeurs. Et donc, voilà, je voulais marquer ce voyage avec... Cette divinité-là, Yemanja, qui pour moi était aussi un guide avec qui j'ai connecté fort durant une cérémonie. Et donc tatouage réalisme, ça prend beaucoup de temps. Donc le premier jour, on a fait déjà une session de 13 heures. Quand je me fais tatouer, d'habitude c'est 3, 4 heures, 5, grand max. Et là, j'en pouvais plus. À la fin, mon corps convulsait. Mon système nerveux m'a dit arrête ça mec Mais on n'avait pas fini le tatou et il fallait le finir. Donc il me dit ok, tu reviens demain et on refait la même Donc j'avais prévu de faire l'intérieur et l'extérieur du mollet. Sauf que le lendemain, après 4 heures, on a fini la partie extérieure. Et là, je lui ai dit non, stop. Je ne peux plus, écoute, laisse ça. Il reste un autre projet que j'ai à faire. Mais je reviendrai chez toi pour le faire l'année prochaine. Voilà, comme mon voyage s'est terminé. Et s'il y a un message que je peux te transmettre là-dedans, et je pense que mon plus gros enseignement, c'est qu'en fait... Quand tu pars à l'inconnu, quand tu sors de la zone de confort, quand tu écoutes vraiment cet appel du cœur, que tu fais ce saut dans le vide, autant terrifiant qu'il puisse être, eh bien la vie, elle t'apporte exactement ce que tu as besoin. L'abondance, elle est là quand tu écoutes cette voix et que tu t'abandonnes complètement et que tu te laisses porter. Donc c'est ce que je tenais à vous partager dans cet épisode spontané, différent. Et peut-être que ça peut inspirer quelqu'un à faire... un saut dans le vide, à prendre une décision qui vient des tripes, à écouter un appel du cœur. Je peux que vous encourager à le faire. D'ailleurs, si tu ressens l'appel de découvrir ces terres, découvrir ce continent, ce magnifique pays, on organise avec ma compagne Alexia une retraite au cœur du cacao, donc du 17 au 24 avril au Brésil, à Bahia, dans ce centre où je suis allé pendant un mois, où là on va travailler... principalement avec la médecine du cacao, d'aller connecter à la terre, rencontrer cette plante, rencontrer les personnes qui la travaillent, qui la cultivent, qui la transforment, de faire une diéta individuelle, personnalisée, pour vraiment recevoir tous les enseignements et toute la sagesse de cette plante incroyable, avec toutes les autres pratiques qu'on propose, donc le breastwork, la médecine du rapé, le yoga, l'activation d'énergie vitale, la randonnée, le partage. Si tu veux plus d'informations, je te mets le lien de notre retraite dans la description. Et si cet épisode et mon voyage t'a parlé, c'est avec joie que j'écouterai ton témoignage, ton retour. Peut-être que tu souhaites partir aussi explorer le monde. N'hésite pas à mettre une appréciation et un commentaire sur mon épisode. Je te remercie pour ton écoute et je te souhaite une très belle journée.

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🎙 Épisode spécial – Le voyage qui a changé ma vie


Et si tout quitter était la clé pour se retrouver ?


Le 24 janvier, il y a un an, j’ai fait le choix radical de tout laisser derrière moi : mon entreprise, mes repères, mes certitudes… pour partir seul en Amazonie, à la rencontre de moi-même.

🌀 3 mois d’initiation profonde, entre cérémonies chamaniques, plantes maîtresses, diète stricte, solitude et reconnexion à mon essence. J’ai appris à lâcher mes attachements, à accueillir la transformation et à renaître.


Dans cet épisode, je te partage :
✨ Mon appel intérieur et le saut dans l’inconnu
🌿 Mon initiation aux médecines amazoniennes et la dissolution de l’ego
🎶 La guérison par le chant et l’ouverture de ma voix
💡 Les leçons profondes sur le lâcher-prise, l’identité et l’abandon à la vie
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Un épisode intime et inspirant pour tous ceux qui ressentent l’appel du changement, du voyage intérieur et de la transformation profonde.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'émission d'Hommes blessés à masculin sacré, le podcast conçu pour tous les hommes en quête de transformation, d'équilibre et de vérité intérieure. Je suis Yann, coach et thérapeute holistique, fondateur d'Alghiz Harmony et facilitateur d'espaces de guérison et de transformation. Depuis plusieurs années, j'accompagne les hommes à se reconnecter à leur essence profonde, à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité et à incarner pleinement leur potentiel. Je suis spécialisé en coaching holistique. nutrition consciente, sonothérapie, breastwork et bodywork. J'aide les hommes à surmonter leurs blessures, à retrouver leur souveraineté et à vivre une vie alignée, libre et épanouie, que ce soit dans leur santé, leurs relations ou leurs projets de vie.

  • Speaker #1

    Dans ce podcast,

  • Speaker #0

    tu trouveras des réflexions inspirantes, des partages d'expériences et des outils concrets pour t'aider à te reconnecter à ta masculinité sacrée et à transformer tes défis en opportunités. Ensemble, nous explorons des thématiques puissantes comme la vitalité masculine, la santé mentale, les relations, la sexualité consciente et la quête de sens dans un monde en pleine évolution. Prends une grande inspiration, installe-toi confortablement et ensemble, plongeant dans cet espace de vérité, de transformation et de reconnexion à ton masculin sacré.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode un peu spécial, ça me tenait à cœur de vous partager le voyage qui a changé ma vie. Pourquoi ? Parce que le 24 janvier, il y a un an, jour pour jour, je prenais mon envol pour mon voyage en solo au Brésil, pour une durée de trois mois. J'ai décidé de partir sac à dos, de tout laisser derrière moi, d'aller à la rencontre de moi-même, des parts encore incomprises, de mes pardons, mais surtout d'apprendre à me connaître et de sortir de ma zone de connu. de ma zone de confort. Ce voyage, il a commencé déjà l'été 2023. Dans cet épisode, je vais vous parler de mon expérience avec les plantes maîtresses, avec ma rencontre avec le chamanisme amazonien, mais surtout la rencontre avec mon moi profond. Donc lors de cette première cérémonie, avec celle qu'on appelle la madre, j'ai eu deux soirs de cérémonie et le premier soir ça a été super beau, super doux, plein de prise de conscience, plein de belles choses, beaucoup de lumière. Et le deuxième soir, ça a été beaucoup plus compliqué. J'ai pu avoir ce qu'on appelle une dissolution de l'ego ou une mort-naissance, comme ça arrive parfois lors de ces cérémonies. Et à ce moment-là, j'ai compris qu'il fallait que j'aille rencontrer la plante directement à la source, donc dans la forêt amazonienne. J'avais prévu au départ de partir à peu près là maintenant, début 2025. Et à ce moment-là, j'avais encore mon entreprise, donc ma boutique et mon studio de coaching. Et j'hésitais à déléguer, à revendre. Et ça a été pour moi la plus grosse chose que j'ai dû laisser derrière moi. tout cet univers, cette identité, ce personnage que j'avais créé là autour. Une boutique qui tournait depuis 5 ans. C'était mes premières expériences dans l'entrepreneuriat. Et pourtant, je m'étais dit au premier jour, lorsque j'aurais fait 5 ans, c'était la durée de mon bail commercial, il y aura autre chose. Et donc, j'ai rencontré un chaman brésilien qui est venu en tournée en Suisse lors d'une cérémonie avec la médecine du rapé. Et on a eu une très forte connexion et je me souviens lui avoir dit à la fin, un jour, j'aimerais bien rencontrer ta maison, chez toi, ta famille, tes terres. Et il m'a dit, Guerrero, la forêt t'attend. Et donc, trois mois plus tard, j'ai décidé de vendre mon entreprise à mon ancien employé. Ça a été assez compliqué, mais finalement, tout s'est fait. Je m'étais dit, je vais vendre ma boîte au 31 décembre. Et on a signé ce contrat le 29 décembre. Tout ça pour dire que quand on veut réellement quelque chose, et qu'on le visualise, ça se manifeste. Et donc, 24 janvier 2024, je prends mon envol pour le Brésil. Donc pour une durée de 3 mois. J'étais avec mon ex-compagne à l'époque, et c'était elle qui m'a encouragé et qui m'a soutenu. Et poussé pour faire cette expérience qui m'a appelé au plus profond de mon âme. Je prends mes billets d'avion, je m'envole. pour le Brésil, dans la région de l'Acre. C'est l'état qui est entre l'Amazonie et le Pérou. Et donc je suis arrivé après 16 heures de vol, 6 heures de voiture et 1 heure de pirogue pour arriver dans le village chez le chaman qui m'accueillait. Où là, c'était prévu que je fasse un travail d'un mois chez lui avec une diéta. Donc une diéta, c'est... C'est une période où on va rencontrer une plante. Pour aller à sa rencontre, on enlève toutes les perturbations extérieures, c'est-à-dire le téléphone, la viande, le sucre, le café, le mouvement, les perturbations. Donc tout ce qui pourrait rentrer en interférence avec la plante et être au plus vulnérable pour recevoir les enseignements et les sagesses de la plante. C'est comme ça qu'ils le font là-bas. Parfois ça se fait en isolement, et pour moi ce n'était pas le cas, mais j'ai quand même eu beaucoup de temps. beaucoup de temps seul avec moi-même. Les premières cérémonies ont commencé, j'étais vraiment novice là-dedans. Ça a été très intense à chaque fois. Il y a eu beaucoup de prise de conscience, beaucoup de résistance dans mon cas. Je me souviens que j'étais constamment en hyper-vigilance. Il y a bien eu des nuits où j'ai pensé que la forêt allait me bouffer, où je n'allais pas terminer la nuit. Et donc j'étais constamment en train de... Tout analyser, mais si je perds mon téléphone, qu'est-ce qui se passe ? Si les gens avec qui je suis dans cette cérémonie-là, ils se barrent, qu'est-ce que je fais ? J'étais constamment en train d'analyser pour toujours me rendre compte qu'en fait, il y a toujours une solution. Qu'à chaque cérémonie qui pouvait être très intense, car il y en a eu une trentaine durant cette période, à chaque fois, je me retrouvais douché, propre, en ayant mangé dans mon hamac au petit matin. J'ai laissé quelques plumes, mais c'était aussi mon intention. Mon intention avec la rencontre avec cette plante maîtresse, ça a été de couper tous les schémas que j'avais encore en lien avec le bodybuilding de haut niveau, c'est-à-dire les produits anabolisants, où je sentais qu'il y avait encore des traces en moi et que ça ne me servait plus. Donc ça a été des gros travaux de nettoyage avec les deux médecines que j'ai diétées pendant ce mois. Donc la madraie et le tabac sous forme de rapé. J'ai toujours été musicien depuis tout petit, mais ça faisait longtemps que j'avais laissé ma guitare de côté. Et au début de ce voyage, il y a une femme du Luxembourg qui était là avec moi. Oura, quelqu'un qui parle aussi français, car forcément je ne parlais pas un mot de portugais. Elle m'a vendu une guitare à je ne sais plus 60 balles je crois. Du coup j'ai commencé à jouer, j'ai commencé à apprendre avec les mecs là-bas, avec les musiciens. Et pendant tout le travail, j'ai appris une trentaine, quarantaine de chants de médecine. Et ma voix s'est complètement ouverte. Je pense que le message le plus important, il est là en fait. C'est que depuis tout petit, je rêvais de chanter avec ma guitare, mais ma voix était complètement fermée. Et le lendemain de la première cérémonie dans la forêt, j'ai chanté et ma voix était complètement ouverte. Il y a un truc qui a changé profondément. Donc j'ai continué à expérimenter, à chanter, à apprendre, à pratiquer, pratiquer, pratiquer. Forcément, avec le mode de vie que j'avais, j'ai perdu énormément de masse musculaire. Je faisais quasiment plus de sport là-bas, je faisais un petit peu de yoga. Mais quand t'es en diète, t'es tellement faible physiquement. Et le principe, c'est qu'en s'affaiblissant physiquement, sans que ça soit du danger, on s'entend, tu grandis spirituellement. Alors je mangeais quand même, hein. Je mangeais... peut-être quoi, 1500 calories par jour, que des aliments sains, donc du riz, du manioc, des légumes, des fruits, des œufs. Mais forcément, vu le mode de vie que j'avais avant, où je mangeais quasiment le double et je m'entraînais 4-5 fois par semaine, il y a eu un gros choc, mais ça a été pour une bonne cause. Car avant ça, je me souviens que les deux dernières années, depuis mon arrêt des compétitions, j'étais tout le temps dans une quête de rattraper ce que j'avais. d'essayer de limiter la casse, il n'y avait plus vraiment de plaisir dans le sport. Donc voilà, des fois il faut faire table rase pour repartir sur un nouveau pied, faire un pas en arrière pour en faire deux en avant, comme j'aime bien dire. Et donc à la fin de ce premier mois de travail, j'avais déjà appris un peu le portugais, j'avais vraiment pu pardonner à mon père, aux gens avec qui j'ai eu des difficultés, j'ai pu vraiment reconnecter avec cet enfant qui est à l'intérieur de moi, revoir. énormément de passages difficiles de ma vie et des souffrances qui étaient encore enfouies, et de les guérir. Le dernier jour, avant de repartir de la forêt, je me souviens avoir pris la médecine seule le soir, et juste avant ça, je vais dehors et je vois un serpent. Et en fait, le serpent, on dit que c'est le protecteur de cette médecine-là. Pas n'importe quel serpent, c'est le jiboya, donc c'est un boa, c'est un serpent inoffensif. Et là, je vois un serpent dehors et... Comme un gosse. Je suis en joie. Yes, c'est mon protecteur. Trop bien. Il a un message à me faire passer. Donc je prends mon téléphone et je vais prendre des photos et vidéos de lui. Mais j'étais genre à même pas un mètre du serpent. Et après, je montre ça Ausha et tout, et je lui dis Ah, regarde, il y a le protecteur qui est venu, regarde les photos, je les ai prises de tout près. Puis il me dit Non, mon gars, ça, c'était un cobra. Ça, c'est un cobra venimeux, donc c'est hyper dangereux, en fait. Il te mord, tu peux mourir sur le coup. Et donc, j'ai compris que c'est vraiment l'intention qu'on a derrière. J'étais vraiment proche de la mort, à un mètre, à ce moment-là, et un mouvement brusque. J'aurais pu mourir sur le coup. Mais en fait, j'étais tellement en joie parce que je pensais que c'était quelque chose d'inoffensif devant moi. Alors que j'ai eu peur de mourir pendant toute ma diète à chaque cérémonie. C'est quand même challengeant de se retrouver dans cette forêt amazonienne à 8000 km de chez soi, sans parler la langue avec personne qu'on connaît. Vraiment l'instinct de survie. Mais c'est une expérience incroyable. Donc après cette première expérience, j'ai pris une semaine de repos. Là, je me suis pris un hôtel avec baignoire, une suite. J'avais besoin d'un peu plus de confort. Après avoir dormi un mois dans un hamac, j'ai pu refaire un petit peu de sport. J'étais vraiment en émerveillement. Un enfant qui découvre le monde, qui découvre la vie. Et là, je voulais rencontrer une autre médecine, la médecine de la grenouille, du cambo. Et on m'a conseillé un peuple qui était à une heure de la petite ville où j'étais. Donc je suis allé chez eux, j'ai passé une semaine. Et là, on a fait un travail pour rencontrer vraiment cette plante et recevoir aussi une transmission qui s'est faite naturellement. Je me rappelle qu'au début, c'était difficile parce que je sortais d'une semaine de confort, dans quelque chose d'inconfortable. Là, c'était encore un autre niveau parce que plus de 80% des gens ne parlaient même pas le portugais dans le village, donc langage indigène. Il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité. Donc, tu te baignes. dans ce qu'on peut appeler un lac, et c'était vraiment au plus proche de la nature. Après m'être acclimaté, après 2-3 jours, on a commencé le travail avec cette médecine-là, et il se trouve que je lui parlais des angoisses que j'avais depuis très longtemps, et qui me pesaient beaucoup pendant les cérémonies le mois dernier, jusqu'à ce que le chaman me dise, mais en fait, t'as l'esprit du cannabis qui est encore en toi. J'ai fumé plusieurs, et pourtant, je trouvais bizarre, et il me dit, ouais, mais quand tu prends une plante, Normalement, une plante va toujours faire des graines pour se reproduire dans la nature, pour faire perdurer l'espèce. Sauf que forcément, l'herbe qui est fumée en Europe, souvent elle est produite où il n'y a quasiment pas de graines à l'intérieur, pour maximiser aussi les fleurs et donc la productivité. Donc l'esprit qui se trouve dans la plante, s'il n'est pas reproduit dans la nature, où est-ce qu'il est stocké ? Où est-ce qu'il sommeille ? Où est-ce qu'il maîtrise et contrôle ? Donc on a fait ce travail-là et ça a été du jour au lendemain une expiration. Je n'avais plus ces angoisses sur la poitrine, sur le plexus que j'avais depuis longtemps, cette hypervigilance. Donc ça a été vraiment une semaine transformative et incroyable. J'ai l'impression d'être resté des mois et des mois là-bas tellement la notion du temps est complètement distendue. Puis après ça, quelqu'un m'a accueilli. Donc c'était un tout petit centre où on était trois ou quatre à vivre. là-bas pendant une dizaine de jours, histoire d'intégrer, de recevoir les enseignements, de continuer à faire de la musique, à apprendre des chants, à me reposer. Et là-bas, j'étais en hésitation. Est-ce que je continue à travailler avec ces médecines-là qui sont quand même super fortes ? Sachant que j'arrivais à la moitié de mon voyage et que je sentais un gros décalage avec le monde occidental, avec mon ex-compagne à l'époque. Et donc, j'avais soit une opportunité de continuer à travailler... Soit j'avais une autre opportunité de partir à Bahia, donc sur la côte est du Brésil, au bord de l'océan. Mon idée, c'était de retrouver le cacao. Donc j'ai fait un peu de recherche durant mon voyage et une personne d'Amazonie m'a conseillé un centre qui travaille avec le cacao, Pedra do Sabia, donc Pierre de Sagesse. Et une femme française avec qui je travaillais déjà en Suisse avant, qui m'envoyait du cacao cérémonial qui venait du Brésil, m'a recommandé aussi ce centre-là. Donc j'ajoute le numéro de téléphone. dans mon répertoire et je vois que en fait j'ai déjà répertorié ce mec. Alors ok, quand la vie elle t'amène deux signaux d'univers totalement différents, il y a un message à comprendre. Donc je contacte le mec en question et il se trouve que c'est un français qui est là-bas qui a créé son centre. Magnifique, parfait. Donc je lui dis que j'ai envie d'aller sur place, d'approfondir ma connexion avec le cacao, d'apprendre d'autres manières de faire des cérémonies et de passer sur une autre énergie. Donc j'arrive là-bas, je suis accueilli. Magnifique centre, petite maisonnette individuelle avec douche, WC, un lit, tout le confort à disposition, quelqu'un qui cuisine sur place, une nourriture excellente, un super centre. Donc je prends mes repères là-bas et je lui demande est-ce qu'on peut faire une cérémonie en ce jour. Il dit ok, demain soir on fait une cérémonie avec toutes les personnes du centre. Et là il me dit, mais du coup c'est toi qui la tiens la cérémonie. Et là, gros bug dans ma tête, je tenais déjà des cérémonies cacao avant. Mais je les faisais avec des méditations guidées, une sonothérapie derrière, avec des bols tibétains, le handpan, les différents instruments que j'avais chez moi. Mais pas la guitare et pas le chant. Ok, je suis honoré de tenir ça, mais du coup, j'ai seulement ma guitare et les chants que j'ai appris avec les indigènes. Alors je me suis dit, je vais tenir les cérémonies Pekiao comme ils tiennent les cérémonies là-bas avec la porte-maîtresse. Et ça a été une révélation, en fait. De chanter, de... d'être là avec ma guitare, de voir une vingtaine de Brésiliens qui dansent, qui sont à fond, les mecs avec les djembés derrière, et je me dis, putain, le gringo, le petit suisse qui se pointe là, sur les terres du cacao, à tenir une cérémonie, à chanter des chants indigènes, et à faire danser à toutes ces personnes-là, et en fait je ne me suis jamais senti tellement à ma place. Donc ça a été une évidence sur ce que je voulais transmettre derrière, sachant que dans cette transition de vie... Je savais que je voulais apporter le chamanisme dans mon activité, mais je ne pensais pas que c'était le chamanisme qui allait guider mon activité, et donc être un des piliers principaux de ce qui me fait vibrer et ce que je veux transmettre. Et donc, à un moment donné, je me suis dit, ok, maintenant t'as profité, j'ai envie d'apprendre, j'ai envie d'explorer. J'ai toujours eu beaucoup d'attrait pour les thérapies manuelles et le massage, et j'avais envie, ça faisait déjà longtemps, que j'avais envie de découvrir une formation. qu'il soit avec une dimension énergétique, mais également quelque chose de profond et pas juste un massage de surface, pour les sportifs, pour les gens qui ont vraiment des tensions musculaires, et un massage thérapeutique. Pur hasard, on dira, deux jours après, il y a une formation qui allait commencer dans ce centre avec la méthode qu'on appelle Neo-Rebalancing. Donc c'est une méthode de deep tissue massage très profond, c'est des massages très lents et très profonds, pour permettre de relâcher tous les facials, les tissus. les tensions et donc tous les traumas figés encore dans le corps. Et la formation se trouvait en anglais et en portugais. J'ai un anglais où je me débrouille, mais je suis pas, je suis d'éloignement pas bilingue et je comprends, on dira, 80% de ce que j'entends. Et donc je me suis dit, bah vas-y, en fait, fais ce saut dans le vide. C'est pas la barrière de la langue qui va t'empêcher de réaliser ce que la vie, elle a à t'offrir. Donc je vais faire cette formation et là, on travaille principalement sur la zone pelvienne. le psoas, les hanches, le bas du dos, le fessier. Donc quand tu pratiques une formation, tu reçois des massages aussi 2 à 3 fois par jour. Et à ce moment-là, dû à toutes les tensions que j'avais dans le corps, dû aux anibodies building, à soulever des charges inhumaines, la fonte de masse musculaire plus le manque de mouvement, j'ai une sciatique qui s'est réveillée, mais au point d'avoir mal 24 sur 24 et de quasiment plus pouvoir marcher. Donc j'ai appris à prendre sur moi, à serrer les dents. Et donc après ça, j'avais comme intention d'aller faire un camp de Jiu-Jitsu brésilien, vu que c'est un sport qui me tient à cœur, et je me suis dit quel endroit mieux que ça, que ce continent et ce pays-là, pour découvrir de manière intense le Jiu-Jitsu. Mais quand t'arrives pas à marcher, tu te dis, je vais quand même pas aller rouler avec des mecs, c'était pas possible. Donc après plusieurs recherches, il y a une retraite de yoga qui s'est offerte devant moi, bon, il y a du mouvement, je reviens dans le corps, c'est un centre qui est hyper joli, qui est... C'est un éco-village qui est 100% autonome. J'ai entendu beaucoup de bien de cet endroit-là. Pourquoi pas ? Mais je n'avais pas décidé. Et du coup, je pars dans un appartement, bord de la mer, pour quelques jours, pour me reposer avant de partir dans ce centre. J'avais un appartement, j'avais une plage quasiment seule. J'allais tous les matins, tous les soirs, au bord de la mer, me poser. Et il n'y avait personne, vraiment. Le coin paradisiaque. Et je retrouve, dans la salle de bain, un bracelet. Pira Kanga, donc c'est le nom de cet éco-village, qui était là. Et je n'avais pas encore validé mon inscription. Je me dis, ok, la vie, elle m'amène vraiment à un deuxième signe qu'il faut que j'aille là-bas. Donc je suis parti dans ce centre, où là, c'était une retraite de yoga Ashtanga intensive, où on faisait 4 heures de yoga par jour, plus une session de pranayama, plus tous les enseignements, durant une semaine. Donc forcément, ça m'a confronté à toutes les tensions que j'avais encore dans le corps, mais je me rendais compte que... y avait des souffrances qui étaient là mais que mon corps donc moi je m'accrochais encore à ces souffrances là dans le sens j'existe à travers ça si j'ai cette douleur je peux m'identifier à ça donc il y a une attention qui est portée sur moi. Et c'est très sournois, mais c'est un mécanisme que beaucoup de personnes ont. À votre avis, pourquoi il y a des gens qui sont en dépression, qui ont des blessures qui traînent depuis tellement longtemps et qui sont, d'après la médecine, incurables ? C'est parce que si je perds cette douleur, si je ne peux plus m'identifier à ça, il y a une part de moi qui meurt. Qui je vais être derrière ? Est-ce qu'on va toujours porter l'attention sur moi ? Est-ce qu'on va toujours me considérer à ma juste valeur ? Est-ce qu'on va toujours m'aimer ? Et c'est un mécanisme qui est très fourbe, mais qui mérite réflexion. C'est peut-être la réflexion que je peux te donner là maintenant. Si tu as des douleurs, ou une blessure, ou une maladie, ou quelque chose qui te pèse, regarde s'il n'y a pas une part inconsciente qui a toujours une emprise là-dessus, une attache, un lien, pour avoir l'attention de l'extérieur, pour s'identifier à ça. Et donc, lors de cette retraite de yoga, je me souviens que le dernier jour, on faisait une méditation. Et là, j'ai pu prendre conscience en fait de c'est quoi vraiment mes valeurs au fond de moi, c'est quoi mes aspirations profondes, c'est de quoi que je suis le plus fier, c'est quoi le plus précieux pour moi. Et c'était pendant une pratique de pranayama. Et j'avais toujours ces tensions qui me pesaient dans le bas du dos, dans les fessiers, qui étaient vraiment intenses, 24 sur 24. Et pendant cette pratique de respiration-là, qui a duré peut-être 10 minutes, Mais j'ai l'impression qu'elle a duré une éternité. Je sentais aucune douleur dans mon corps. Aucune souffrance, rien. Que de l'amour, que de l'énergie qui circule. Et c'est là que j'ai compris que la première médecine avant tout, c'est le souffle. Et donc après ça, je suis parti à Salvador pour faire mes derniers jours. Et là, j'avais prévu d'aller me faire tatouer. Je voulais me faire tatouer Yemanja. Donc, il y a Manja, dans les traditions afro-brésiliennes, c'est la reine des océans. Et on dit que c'est elle qui protège les marins des perturbations et des sirènes. Pour moi, c'était aussi une manière de me prouver, d'être conscient que ce n'est pas parce que je pars trois mois, seul, sac à dos, que je vais trahir mes valeurs. Et donc, voilà, je voulais marquer ce voyage avec... Cette divinité-là, Yemanja, qui pour moi était aussi un guide avec qui j'ai connecté fort durant une cérémonie. Et donc tatouage réalisme, ça prend beaucoup de temps. Donc le premier jour, on a fait déjà une session de 13 heures. Quand je me fais tatouer, d'habitude c'est 3, 4 heures, 5, grand max. Et là, j'en pouvais plus. À la fin, mon corps convulsait. Mon système nerveux m'a dit arrête ça mec Mais on n'avait pas fini le tatou et il fallait le finir. Donc il me dit ok, tu reviens demain et on refait la même Donc j'avais prévu de faire l'intérieur et l'extérieur du mollet. Sauf que le lendemain, après 4 heures, on a fini la partie extérieure. Et là, je lui ai dit non, stop. Je ne peux plus, écoute, laisse ça. Il reste un autre projet que j'ai à faire. Mais je reviendrai chez toi pour le faire l'année prochaine. Voilà, comme mon voyage s'est terminé. Et s'il y a un message que je peux te transmettre là-dedans, et je pense que mon plus gros enseignement, c'est qu'en fait... Quand tu pars à l'inconnu, quand tu sors de la zone de confort, quand tu écoutes vraiment cet appel du cœur, que tu fais ce saut dans le vide, autant terrifiant qu'il puisse être, eh bien la vie, elle t'apporte exactement ce que tu as besoin. L'abondance, elle est là quand tu écoutes cette voix et que tu t'abandonnes complètement et que tu te laisses porter. Donc c'est ce que je tenais à vous partager dans cet épisode spontané, différent. Et peut-être que ça peut inspirer quelqu'un à faire... un saut dans le vide, à prendre une décision qui vient des tripes, à écouter un appel du cœur. Je peux que vous encourager à le faire. D'ailleurs, si tu ressens l'appel de découvrir ces terres, découvrir ce continent, ce magnifique pays, on organise avec ma compagne Alexia une retraite au cœur du cacao, donc du 17 au 24 avril au Brésil, à Bahia, dans ce centre où je suis allé pendant un mois, où là on va travailler... principalement avec la médecine du cacao, d'aller connecter à la terre, rencontrer cette plante, rencontrer les personnes qui la travaillent, qui la cultivent, qui la transforment, de faire une diéta individuelle, personnalisée, pour vraiment recevoir tous les enseignements et toute la sagesse de cette plante incroyable, avec toutes les autres pratiques qu'on propose, donc le breastwork, la médecine du rapé, le yoga, l'activation d'énergie vitale, la randonnée, le partage. Si tu veux plus d'informations, je te mets le lien de notre retraite dans la description. Et si cet épisode et mon voyage t'a parlé, c'est avec joie que j'écouterai ton témoignage, ton retour. Peut-être que tu souhaites partir aussi explorer le monde. N'hésite pas à mettre une appréciation et un commentaire sur mon épisode. Je te remercie pour ton écoute et je te souhaite une très belle journée.

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🎙 Épisode spécial – Le voyage qui a changé ma vie


Et si tout quitter était la clé pour se retrouver ?


Le 24 janvier, il y a un an, j’ai fait le choix radical de tout laisser derrière moi : mon entreprise, mes repères, mes certitudes… pour partir seul en Amazonie, à la rencontre de moi-même.

🌀 3 mois d’initiation profonde, entre cérémonies chamaniques, plantes maîtresses, diète stricte, solitude et reconnexion à mon essence. J’ai appris à lâcher mes attachements, à accueillir la transformation et à renaître.


Dans cet épisode, je te partage :
✨ Mon appel intérieur et le saut dans l’inconnu
🌿 Mon initiation aux médecines amazoniennes et la dissolution de l’ego
🎶 La guérison par le chant et l’ouverture de ma voix
💡 Les leçons profondes sur le lâcher-prise, l’identité et l’abandon à la vie
🔥 Comment ce voyage a redéfini ma mission et mon chemin spirituel

Un épisode intime et inspirant pour tous ceux qui ressentent l’appel du changement, du voyage intérieur et de la transformation profonde.


💭 Et toi, oserais-tu sauter dans le vide pour répondre à l’appel de ton âme ?

🔗 Écoute maintenant et partage-moi ton ressenti !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'émission d'Hommes blessés à masculin sacré, le podcast conçu pour tous les hommes en quête de transformation, d'équilibre et de vérité intérieure. Je suis Yann, coach et thérapeute holistique, fondateur d'Alghiz Harmony et facilitateur d'espaces de guérison et de transformation. Depuis plusieurs années, j'accompagne les hommes à se reconnecter à leur essence profonde, à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité et à incarner pleinement leur potentiel. Je suis spécialisé en coaching holistique. nutrition consciente, sonothérapie, breastwork et bodywork. J'aide les hommes à surmonter leurs blessures, à retrouver leur souveraineté et à vivre une vie alignée, libre et épanouie, que ce soit dans leur santé, leurs relations ou leurs projets de vie.

  • Speaker #1

    Dans ce podcast,

  • Speaker #0

    tu trouveras des réflexions inspirantes, des partages d'expériences et des outils concrets pour t'aider à te reconnecter à ta masculinité sacrée et à transformer tes défis en opportunités. Ensemble, nous explorons des thématiques puissantes comme la vitalité masculine, la santé mentale, les relations, la sexualité consciente et la quête de sens dans un monde en pleine évolution. Prends une grande inspiration, installe-toi confortablement et ensemble, plongeant dans cet espace de vérité, de transformation et de reconnexion à ton masculin sacré.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode un peu spécial, ça me tenait à cœur de vous partager le voyage qui a changé ma vie. Pourquoi ? Parce que le 24 janvier, il y a un an, jour pour jour, je prenais mon envol pour mon voyage en solo au Brésil, pour une durée de trois mois. J'ai décidé de partir sac à dos, de tout laisser derrière moi, d'aller à la rencontre de moi-même, des parts encore incomprises, de mes pardons, mais surtout d'apprendre à me connaître et de sortir de ma zone de connu. de ma zone de confort. Ce voyage, il a commencé déjà l'été 2023. Dans cet épisode, je vais vous parler de mon expérience avec les plantes maîtresses, avec ma rencontre avec le chamanisme amazonien, mais surtout la rencontre avec mon moi profond. Donc lors de cette première cérémonie, avec celle qu'on appelle la madre, j'ai eu deux soirs de cérémonie et le premier soir ça a été super beau, super doux, plein de prise de conscience, plein de belles choses, beaucoup de lumière. Et le deuxième soir, ça a été beaucoup plus compliqué. J'ai pu avoir ce qu'on appelle une dissolution de l'ego ou une mort-naissance, comme ça arrive parfois lors de ces cérémonies. Et à ce moment-là, j'ai compris qu'il fallait que j'aille rencontrer la plante directement à la source, donc dans la forêt amazonienne. J'avais prévu au départ de partir à peu près là maintenant, début 2025. Et à ce moment-là, j'avais encore mon entreprise, donc ma boutique et mon studio de coaching. Et j'hésitais à déléguer, à revendre. Et ça a été pour moi la plus grosse chose que j'ai dû laisser derrière moi. tout cet univers, cette identité, ce personnage que j'avais créé là autour. Une boutique qui tournait depuis 5 ans. C'était mes premières expériences dans l'entrepreneuriat. Et pourtant, je m'étais dit au premier jour, lorsque j'aurais fait 5 ans, c'était la durée de mon bail commercial, il y aura autre chose. Et donc, j'ai rencontré un chaman brésilien qui est venu en tournée en Suisse lors d'une cérémonie avec la médecine du rapé. Et on a eu une très forte connexion et je me souviens lui avoir dit à la fin, un jour, j'aimerais bien rencontrer ta maison, chez toi, ta famille, tes terres. Et il m'a dit, Guerrero, la forêt t'attend. Et donc, trois mois plus tard, j'ai décidé de vendre mon entreprise à mon ancien employé. Ça a été assez compliqué, mais finalement, tout s'est fait. Je m'étais dit, je vais vendre ma boîte au 31 décembre. Et on a signé ce contrat le 29 décembre. Tout ça pour dire que quand on veut réellement quelque chose, et qu'on le visualise, ça se manifeste. Et donc, 24 janvier 2024, je prends mon envol pour le Brésil. Donc pour une durée de 3 mois. J'étais avec mon ex-compagne à l'époque, et c'était elle qui m'a encouragé et qui m'a soutenu. Et poussé pour faire cette expérience qui m'a appelé au plus profond de mon âme. Je prends mes billets d'avion, je m'envole. pour le Brésil, dans la région de l'Acre. C'est l'état qui est entre l'Amazonie et le Pérou. Et donc je suis arrivé après 16 heures de vol, 6 heures de voiture et 1 heure de pirogue pour arriver dans le village chez le chaman qui m'accueillait. Où là, c'était prévu que je fasse un travail d'un mois chez lui avec une diéta. Donc une diéta, c'est... C'est une période où on va rencontrer une plante. Pour aller à sa rencontre, on enlève toutes les perturbations extérieures, c'est-à-dire le téléphone, la viande, le sucre, le café, le mouvement, les perturbations. Donc tout ce qui pourrait rentrer en interférence avec la plante et être au plus vulnérable pour recevoir les enseignements et les sagesses de la plante. C'est comme ça qu'ils le font là-bas. Parfois ça se fait en isolement, et pour moi ce n'était pas le cas, mais j'ai quand même eu beaucoup de temps. beaucoup de temps seul avec moi-même. Les premières cérémonies ont commencé, j'étais vraiment novice là-dedans. Ça a été très intense à chaque fois. Il y a eu beaucoup de prise de conscience, beaucoup de résistance dans mon cas. Je me souviens que j'étais constamment en hyper-vigilance. Il y a bien eu des nuits où j'ai pensé que la forêt allait me bouffer, où je n'allais pas terminer la nuit. Et donc j'étais constamment en train de... Tout analyser, mais si je perds mon téléphone, qu'est-ce qui se passe ? Si les gens avec qui je suis dans cette cérémonie-là, ils se barrent, qu'est-ce que je fais ? J'étais constamment en train d'analyser pour toujours me rendre compte qu'en fait, il y a toujours une solution. Qu'à chaque cérémonie qui pouvait être très intense, car il y en a eu une trentaine durant cette période, à chaque fois, je me retrouvais douché, propre, en ayant mangé dans mon hamac au petit matin. J'ai laissé quelques plumes, mais c'était aussi mon intention. Mon intention avec la rencontre avec cette plante maîtresse, ça a été de couper tous les schémas que j'avais encore en lien avec le bodybuilding de haut niveau, c'est-à-dire les produits anabolisants, où je sentais qu'il y avait encore des traces en moi et que ça ne me servait plus. Donc ça a été des gros travaux de nettoyage avec les deux médecines que j'ai diétées pendant ce mois. Donc la madraie et le tabac sous forme de rapé. J'ai toujours été musicien depuis tout petit, mais ça faisait longtemps que j'avais laissé ma guitare de côté. Et au début de ce voyage, il y a une femme du Luxembourg qui était là avec moi. Oura, quelqu'un qui parle aussi français, car forcément je ne parlais pas un mot de portugais. Elle m'a vendu une guitare à je ne sais plus 60 balles je crois. Du coup j'ai commencé à jouer, j'ai commencé à apprendre avec les mecs là-bas, avec les musiciens. Et pendant tout le travail, j'ai appris une trentaine, quarantaine de chants de médecine. Et ma voix s'est complètement ouverte. Je pense que le message le plus important, il est là en fait. C'est que depuis tout petit, je rêvais de chanter avec ma guitare, mais ma voix était complètement fermée. Et le lendemain de la première cérémonie dans la forêt, j'ai chanté et ma voix était complètement ouverte. Il y a un truc qui a changé profondément. Donc j'ai continué à expérimenter, à chanter, à apprendre, à pratiquer, pratiquer, pratiquer. Forcément, avec le mode de vie que j'avais, j'ai perdu énormément de masse musculaire. Je faisais quasiment plus de sport là-bas, je faisais un petit peu de yoga. Mais quand t'es en diète, t'es tellement faible physiquement. Et le principe, c'est qu'en s'affaiblissant physiquement, sans que ça soit du danger, on s'entend, tu grandis spirituellement. Alors je mangeais quand même, hein. Je mangeais... peut-être quoi, 1500 calories par jour, que des aliments sains, donc du riz, du manioc, des légumes, des fruits, des œufs. Mais forcément, vu le mode de vie que j'avais avant, où je mangeais quasiment le double et je m'entraînais 4-5 fois par semaine, il y a eu un gros choc, mais ça a été pour une bonne cause. Car avant ça, je me souviens que les deux dernières années, depuis mon arrêt des compétitions, j'étais tout le temps dans une quête de rattraper ce que j'avais. d'essayer de limiter la casse, il n'y avait plus vraiment de plaisir dans le sport. Donc voilà, des fois il faut faire table rase pour repartir sur un nouveau pied, faire un pas en arrière pour en faire deux en avant, comme j'aime bien dire. Et donc à la fin de ce premier mois de travail, j'avais déjà appris un peu le portugais, j'avais vraiment pu pardonner à mon père, aux gens avec qui j'ai eu des difficultés, j'ai pu vraiment reconnecter avec cet enfant qui est à l'intérieur de moi, revoir. énormément de passages difficiles de ma vie et des souffrances qui étaient encore enfouies, et de les guérir. Le dernier jour, avant de repartir de la forêt, je me souviens avoir pris la médecine seule le soir, et juste avant ça, je vais dehors et je vois un serpent. Et en fait, le serpent, on dit que c'est le protecteur de cette médecine-là. Pas n'importe quel serpent, c'est le jiboya, donc c'est un boa, c'est un serpent inoffensif. Et là, je vois un serpent dehors et... Comme un gosse. Je suis en joie. Yes, c'est mon protecteur. Trop bien. Il a un message à me faire passer. Donc je prends mon téléphone et je vais prendre des photos et vidéos de lui. Mais j'étais genre à même pas un mètre du serpent. Et après, je montre ça Ausha et tout, et je lui dis Ah, regarde, il y a le protecteur qui est venu, regarde les photos, je les ai prises de tout près. Puis il me dit Non, mon gars, ça, c'était un cobra. Ça, c'est un cobra venimeux, donc c'est hyper dangereux, en fait. Il te mord, tu peux mourir sur le coup. Et donc, j'ai compris que c'est vraiment l'intention qu'on a derrière. J'étais vraiment proche de la mort, à un mètre, à ce moment-là, et un mouvement brusque. J'aurais pu mourir sur le coup. Mais en fait, j'étais tellement en joie parce que je pensais que c'était quelque chose d'inoffensif devant moi. Alors que j'ai eu peur de mourir pendant toute ma diète à chaque cérémonie. C'est quand même challengeant de se retrouver dans cette forêt amazonienne à 8000 km de chez soi, sans parler la langue avec personne qu'on connaît. Vraiment l'instinct de survie. Mais c'est une expérience incroyable. Donc après cette première expérience, j'ai pris une semaine de repos. Là, je me suis pris un hôtel avec baignoire, une suite. J'avais besoin d'un peu plus de confort. Après avoir dormi un mois dans un hamac, j'ai pu refaire un petit peu de sport. J'étais vraiment en émerveillement. Un enfant qui découvre le monde, qui découvre la vie. Et là, je voulais rencontrer une autre médecine, la médecine de la grenouille, du cambo. Et on m'a conseillé un peuple qui était à une heure de la petite ville où j'étais. Donc je suis allé chez eux, j'ai passé une semaine. Et là, on a fait un travail pour rencontrer vraiment cette plante et recevoir aussi une transmission qui s'est faite naturellement. Je me rappelle qu'au début, c'était difficile parce que je sortais d'une semaine de confort, dans quelque chose d'inconfortable. Là, c'était encore un autre niveau parce que plus de 80% des gens ne parlaient même pas le portugais dans le village, donc langage indigène. Il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité. Donc, tu te baignes. dans ce qu'on peut appeler un lac, et c'était vraiment au plus proche de la nature. Après m'être acclimaté, après 2-3 jours, on a commencé le travail avec cette médecine-là, et il se trouve que je lui parlais des angoisses que j'avais depuis très longtemps, et qui me pesaient beaucoup pendant les cérémonies le mois dernier, jusqu'à ce que le chaman me dise, mais en fait, t'as l'esprit du cannabis qui est encore en toi. J'ai fumé plusieurs, et pourtant, je trouvais bizarre, et il me dit, ouais, mais quand tu prends une plante, Normalement, une plante va toujours faire des graines pour se reproduire dans la nature, pour faire perdurer l'espèce. Sauf que forcément, l'herbe qui est fumée en Europe, souvent elle est produite où il n'y a quasiment pas de graines à l'intérieur, pour maximiser aussi les fleurs et donc la productivité. Donc l'esprit qui se trouve dans la plante, s'il n'est pas reproduit dans la nature, où est-ce qu'il est stocké ? Où est-ce qu'il sommeille ? Où est-ce qu'il maîtrise et contrôle ? Donc on a fait ce travail-là et ça a été du jour au lendemain une expiration. Je n'avais plus ces angoisses sur la poitrine, sur le plexus que j'avais depuis longtemps, cette hypervigilance. Donc ça a été vraiment une semaine transformative et incroyable. J'ai l'impression d'être resté des mois et des mois là-bas tellement la notion du temps est complètement distendue. Puis après ça, quelqu'un m'a accueilli. Donc c'était un tout petit centre où on était trois ou quatre à vivre. là-bas pendant une dizaine de jours, histoire d'intégrer, de recevoir les enseignements, de continuer à faire de la musique, à apprendre des chants, à me reposer. Et là-bas, j'étais en hésitation. Est-ce que je continue à travailler avec ces médecines-là qui sont quand même super fortes ? Sachant que j'arrivais à la moitié de mon voyage et que je sentais un gros décalage avec le monde occidental, avec mon ex-compagne à l'époque. Et donc, j'avais soit une opportunité de continuer à travailler... Soit j'avais une autre opportunité de partir à Bahia, donc sur la côte est du Brésil, au bord de l'océan. Mon idée, c'était de retrouver le cacao. Donc j'ai fait un peu de recherche durant mon voyage et une personne d'Amazonie m'a conseillé un centre qui travaille avec le cacao, Pedra do Sabia, donc Pierre de Sagesse. Et une femme française avec qui je travaillais déjà en Suisse avant, qui m'envoyait du cacao cérémonial qui venait du Brésil, m'a recommandé aussi ce centre-là. Donc j'ajoute le numéro de téléphone. dans mon répertoire et je vois que en fait j'ai déjà répertorié ce mec. Alors ok, quand la vie elle t'amène deux signaux d'univers totalement différents, il y a un message à comprendre. Donc je contacte le mec en question et il se trouve que c'est un français qui est là-bas qui a créé son centre. Magnifique, parfait. Donc je lui dis que j'ai envie d'aller sur place, d'approfondir ma connexion avec le cacao, d'apprendre d'autres manières de faire des cérémonies et de passer sur une autre énergie. Donc j'arrive là-bas, je suis accueilli. Magnifique centre, petite maisonnette individuelle avec douche, WC, un lit, tout le confort à disposition, quelqu'un qui cuisine sur place, une nourriture excellente, un super centre. Donc je prends mes repères là-bas et je lui demande est-ce qu'on peut faire une cérémonie en ce jour. Il dit ok, demain soir on fait une cérémonie avec toutes les personnes du centre. Et là il me dit, mais du coup c'est toi qui la tiens la cérémonie. Et là, gros bug dans ma tête, je tenais déjà des cérémonies cacao avant. Mais je les faisais avec des méditations guidées, une sonothérapie derrière, avec des bols tibétains, le handpan, les différents instruments que j'avais chez moi. Mais pas la guitare et pas le chant. Ok, je suis honoré de tenir ça, mais du coup, j'ai seulement ma guitare et les chants que j'ai appris avec les indigènes. Alors je me suis dit, je vais tenir les cérémonies Pekiao comme ils tiennent les cérémonies là-bas avec la porte-maîtresse. Et ça a été une révélation, en fait. De chanter, de... d'être là avec ma guitare, de voir une vingtaine de Brésiliens qui dansent, qui sont à fond, les mecs avec les djembés derrière, et je me dis, putain, le gringo, le petit suisse qui se pointe là, sur les terres du cacao, à tenir une cérémonie, à chanter des chants indigènes, et à faire danser à toutes ces personnes-là, et en fait je ne me suis jamais senti tellement à ma place. Donc ça a été une évidence sur ce que je voulais transmettre derrière, sachant que dans cette transition de vie... Je savais que je voulais apporter le chamanisme dans mon activité, mais je ne pensais pas que c'était le chamanisme qui allait guider mon activité, et donc être un des piliers principaux de ce qui me fait vibrer et ce que je veux transmettre. Et donc, à un moment donné, je me suis dit, ok, maintenant t'as profité, j'ai envie d'apprendre, j'ai envie d'explorer. J'ai toujours eu beaucoup d'attrait pour les thérapies manuelles et le massage, et j'avais envie, ça faisait déjà longtemps, que j'avais envie de découvrir une formation. qu'il soit avec une dimension énergétique, mais également quelque chose de profond et pas juste un massage de surface, pour les sportifs, pour les gens qui ont vraiment des tensions musculaires, et un massage thérapeutique. Pur hasard, on dira, deux jours après, il y a une formation qui allait commencer dans ce centre avec la méthode qu'on appelle Neo-Rebalancing. Donc c'est une méthode de deep tissue massage très profond, c'est des massages très lents et très profonds, pour permettre de relâcher tous les facials, les tissus. les tensions et donc tous les traumas figés encore dans le corps. Et la formation se trouvait en anglais et en portugais. J'ai un anglais où je me débrouille, mais je suis pas, je suis d'éloignement pas bilingue et je comprends, on dira, 80% de ce que j'entends. Et donc je me suis dit, bah vas-y, en fait, fais ce saut dans le vide. C'est pas la barrière de la langue qui va t'empêcher de réaliser ce que la vie, elle a à t'offrir. Donc je vais faire cette formation et là, on travaille principalement sur la zone pelvienne. le psoas, les hanches, le bas du dos, le fessier. Donc quand tu pratiques une formation, tu reçois des massages aussi 2 à 3 fois par jour. Et à ce moment-là, dû à toutes les tensions que j'avais dans le corps, dû aux anibodies building, à soulever des charges inhumaines, la fonte de masse musculaire plus le manque de mouvement, j'ai une sciatique qui s'est réveillée, mais au point d'avoir mal 24 sur 24 et de quasiment plus pouvoir marcher. Donc j'ai appris à prendre sur moi, à serrer les dents. Et donc après ça, j'avais comme intention d'aller faire un camp de Jiu-Jitsu brésilien, vu que c'est un sport qui me tient à cœur, et je me suis dit quel endroit mieux que ça, que ce continent et ce pays-là, pour découvrir de manière intense le Jiu-Jitsu. Mais quand t'arrives pas à marcher, tu te dis, je vais quand même pas aller rouler avec des mecs, c'était pas possible. Donc après plusieurs recherches, il y a une retraite de yoga qui s'est offerte devant moi, bon, il y a du mouvement, je reviens dans le corps, c'est un centre qui est hyper joli, qui est... C'est un éco-village qui est 100% autonome. J'ai entendu beaucoup de bien de cet endroit-là. Pourquoi pas ? Mais je n'avais pas décidé. Et du coup, je pars dans un appartement, bord de la mer, pour quelques jours, pour me reposer avant de partir dans ce centre. J'avais un appartement, j'avais une plage quasiment seule. J'allais tous les matins, tous les soirs, au bord de la mer, me poser. Et il n'y avait personne, vraiment. Le coin paradisiaque. Et je retrouve, dans la salle de bain, un bracelet. Pira Kanga, donc c'est le nom de cet éco-village, qui était là. Et je n'avais pas encore validé mon inscription. Je me dis, ok, la vie, elle m'amène vraiment à un deuxième signe qu'il faut que j'aille là-bas. Donc je suis parti dans ce centre, où là, c'était une retraite de yoga Ashtanga intensive, où on faisait 4 heures de yoga par jour, plus une session de pranayama, plus tous les enseignements, durant une semaine. Donc forcément, ça m'a confronté à toutes les tensions que j'avais encore dans le corps, mais je me rendais compte que... y avait des souffrances qui étaient là mais que mon corps donc moi je m'accrochais encore à ces souffrances là dans le sens j'existe à travers ça si j'ai cette douleur je peux m'identifier à ça donc il y a une attention qui est portée sur moi. Et c'est très sournois, mais c'est un mécanisme que beaucoup de personnes ont. À votre avis, pourquoi il y a des gens qui sont en dépression, qui ont des blessures qui traînent depuis tellement longtemps et qui sont, d'après la médecine, incurables ? C'est parce que si je perds cette douleur, si je ne peux plus m'identifier à ça, il y a une part de moi qui meurt. Qui je vais être derrière ? Est-ce qu'on va toujours porter l'attention sur moi ? Est-ce qu'on va toujours me considérer à ma juste valeur ? Est-ce qu'on va toujours m'aimer ? Et c'est un mécanisme qui est très fourbe, mais qui mérite réflexion. C'est peut-être la réflexion que je peux te donner là maintenant. Si tu as des douleurs, ou une blessure, ou une maladie, ou quelque chose qui te pèse, regarde s'il n'y a pas une part inconsciente qui a toujours une emprise là-dessus, une attache, un lien, pour avoir l'attention de l'extérieur, pour s'identifier à ça. Et donc, lors de cette retraite de yoga, je me souviens que le dernier jour, on faisait une méditation. Et là, j'ai pu prendre conscience en fait de c'est quoi vraiment mes valeurs au fond de moi, c'est quoi mes aspirations profondes, c'est de quoi que je suis le plus fier, c'est quoi le plus précieux pour moi. Et c'était pendant une pratique de pranayama. Et j'avais toujours ces tensions qui me pesaient dans le bas du dos, dans les fessiers, qui étaient vraiment intenses, 24 sur 24. Et pendant cette pratique de respiration-là, qui a duré peut-être 10 minutes, Mais j'ai l'impression qu'elle a duré une éternité. Je sentais aucune douleur dans mon corps. Aucune souffrance, rien. Que de l'amour, que de l'énergie qui circule. Et c'est là que j'ai compris que la première médecine avant tout, c'est le souffle. Et donc après ça, je suis parti à Salvador pour faire mes derniers jours. Et là, j'avais prévu d'aller me faire tatouer. Je voulais me faire tatouer Yemanja. Donc, il y a Manja, dans les traditions afro-brésiliennes, c'est la reine des océans. Et on dit que c'est elle qui protège les marins des perturbations et des sirènes. Pour moi, c'était aussi une manière de me prouver, d'être conscient que ce n'est pas parce que je pars trois mois, seul, sac à dos, que je vais trahir mes valeurs. Et donc, voilà, je voulais marquer ce voyage avec... Cette divinité-là, Yemanja, qui pour moi était aussi un guide avec qui j'ai connecté fort durant une cérémonie. Et donc tatouage réalisme, ça prend beaucoup de temps. Donc le premier jour, on a fait déjà une session de 13 heures. Quand je me fais tatouer, d'habitude c'est 3, 4 heures, 5, grand max. Et là, j'en pouvais plus. À la fin, mon corps convulsait. Mon système nerveux m'a dit arrête ça mec Mais on n'avait pas fini le tatou et il fallait le finir. Donc il me dit ok, tu reviens demain et on refait la même Donc j'avais prévu de faire l'intérieur et l'extérieur du mollet. Sauf que le lendemain, après 4 heures, on a fini la partie extérieure. Et là, je lui ai dit non, stop. Je ne peux plus, écoute, laisse ça. Il reste un autre projet que j'ai à faire. Mais je reviendrai chez toi pour le faire l'année prochaine. Voilà, comme mon voyage s'est terminé. Et s'il y a un message que je peux te transmettre là-dedans, et je pense que mon plus gros enseignement, c'est qu'en fait... Quand tu pars à l'inconnu, quand tu sors de la zone de confort, quand tu écoutes vraiment cet appel du cœur, que tu fais ce saut dans le vide, autant terrifiant qu'il puisse être, eh bien la vie, elle t'apporte exactement ce que tu as besoin. L'abondance, elle est là quand tu écoutes cette voix et que tu t'abandonnes complètement et que tu te laisses porter. Donc c'est ce que je tenais à vous partager dans cet épisode spontané, différent. Et peut-être que ça peut inspirer quelqu'un à faire... un saut dans le vide, à prendre une décision qui vient des tripes, à écouter un appel du cœur. Je peux que vous encourager à le faire. D'ailleurs, si tu ressens l'appel de découvrir ces terres, découvrir ce continent, ce magnifique pays, on organise avec ma compagne Alexia une retraite au cœur du cacao, donc du 17 au 24 avril au Brésil, à Bahia, dans ce centre où je suis allé pendant un mois, où là on va travailler... principalement avec la médecine du cacao, d'aller connecter à la terre, rencontrer cette plante, rencontrer les personnes qui la travaillent, qui la cultivent, qui la transforment, de faire une diéta individuelle, personnalisée, pour vraiment recevoir tous les enseignements et toute la sagesse de cette plante incroyable, avec toutes les autres pratiques qu'on propose, donc le breastwork, la médecine du rapé, le yoga, l'activation d'énergie vitale, la randonnée, le partage. Si tu veux plus d'informations, je te mets le lien de notre retraite dans la description. Et si cet épisode et mon voyage t'a parlé, c'est avec joie que j'écouterai ton témoignage, ton retour. Peut-être que tu souhaites partir aussi explorer le monde. N'hésite pas à mettre une appréciation et un commentaire sur mon épisode. Je te remercie pour ton écoute et je te souhaite une très belle journée.

Description

🎙 Épisode spécial – Le voyage qui a changé ma vie


Et si tout quitter était la clé pour se retrouver ?


Le 24 janvier, il y a un an, j’ai fait le choix radical de tout laisser derrière moi : mon entreprise, mes repères, mes certitudes… pour partir seul en Amazonie, à la rencontre de moi-même.

🌀 3 mois d’initiation profonde, entre cérémonies chamaniques, plantes maîtresses, diète stricte, solitude et reconnexion à mon essence. J’ai appris à lâcher mes attachements, à accueillir la transformation et à renaître.


Dans cet épisode, je te partage :
✨ Mon appel intérieur et le saut dans l’inconnu
🌿 Mon initiation aux médecines amazoniennes et la dissolution de l’ego
🎶 La guérison par le chant et l’ouverture de ma voix
💡 Les leçons profondes sur le lâcher-prise, l’identité et l’abandon à la vie
🔥 Comment ce voyage a redéfini ma mission et mon chemin spirituel

Un épisode intime et inspirant pour tous ceux qui ressentent l’appel du changement, du voyage intérieur et de la transformation profonde.


💭 Et toi, oserais-tu sauter dans le vide pour répondre à l’appel de ton âme ?

🔗 Écoute maintenant et partage-moi ton ressenti !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur l'émission d'Hommes blessés à masculin sacré, le podcast conçu pour tous les hommes en quête de transformation, d'équilibre et de vérité intérieure. Je suis Yann, coach et thérapeute holistique, fondateur d'Alghiz Harmony et facilitateur d'espaces de guérison et de transformation. Depuis plusieurs années, j'accompagne les hommes à se reconnecter à leur essence profonde, à trouver un équilibre entre force et vulnérabilité et à incarner pleinement leur potentiel. Je suis spécialisé en coaching holistique. nutrition consciente, sonothérapie, breastwork et bodywork. J'aide les hommes à surmonter leurs blessures, à retrouver leur souveraineté et à vivre une vie alignée, libre et épanouie, que ce soit dans leur santé, leurs relations ou leurs projets de vie.

  • Speaker #1

    Dans ce podcast,

  • Speaker #0

    tu trouveras des réflexions inspirantes, des partages d'expériences et des outils concrets pour t'aider à te reconnecter à ta masculinité sacrée et à transformer tes défis en opportunités. Ensemble, nous explorons des thématiques puissantes comme la vitalité masculine, la santé mentale, les relations, la sexualité consciente et la quête de sens dans un monde en pleine évolution. Prends une grande inspiration, installe-toi confortablement et ensemble, plongeant dans cet espace de vérité, de transformation et de reconnexion à ton masculin sacré.

  • Speaker #1

    Dans cet épisode un peu spécial, ça me tenait à cœur de vous partager le voyage qui a changé ma vie. Pourquoi ? Parce que le 24 janvier, il y a un an, jour pour jour, je prenais mon envol pour mon voyage en solo au Brésil, pour une durée de trois mois. J'ai décidé de partir sac à dos, de tout laisser derrière moi, d'aller à la rencontre de moi-même, des parts encore incomprises, de mes pardons, mais surtout d'apprendre à me connaître et de sortir de ma zone de connu. de ma zone de confort. Ce voyage, il a commencé déjà l'été 2023. Dans cet épisode, je vais vous parler de mon expérience avec les plantes maîtresses, avec ma rencontre avec le chamanisme amazonien, mais surtout la rencontre avec mon moi profond. Donc lors de cette première cérémonie, avec celle qu'on appelle la madre, j'ai eu deux soirs de cérémonie et le premier soir ça a été super beau, super doux, plein de prise de conscience, plein de belles choses, beaucoup de lumière. Et le deuxième soir, ça a été beaucoup plus compliqué. J'ai pu avoir ce qu'on appelle une dissolution de l'ego ou une mort-naissance, comme ça arrive parfois lors de ces cérémonies. Et à ce moment-là, j'ai compris qu'il fallait que j'aille rencontrer la plante directement à la source, donc dans la forêt amazonienne. J'avais prévu au départ de partir à peu près là maintenant, début 2025. Et à ce moment-là, j'avais encore mon entreprise, donc ma boutique et mon studio de coaching. Et j'hésitais à déléguer, à revendre. Et ça a été pour moi la plus grosse chose que j'ai dû laisser derrière moi. tout cet univers, cette identité, ce personnage que j'avais créé là autour. Une boutique qui tournait depuis 5 ans. C'était mes premières expériences dans l'entrepreneuriat. Et pourtant, je m'étais dit au premier jour, lorsque j'aurais fait 5 ans, c'était la durée de mon bail commercial, il y aura autre chose. Et donc, j'ai rencontré un chaman brésilien qui est venu en tournée en Suisse lors d'une cérémonie avec la médecine du rapé. Et on a eu une très forte connexion et je me souviens lui avoir dit à la fin, un jour, j'aimerais bien rencontrer ta maison, chez toi, ta famille, tes terres. Et il m'a dit, Guerrero, la forêt t'attend. Et donc, trois mois plus tard, j'ai décidé de vendre mon entreprise à mon ancien employé. Ça a été assez compliqué, mais finalement, tout s'est fait. Je m'étais dit, je vais vendre ma boîte au 31 décembre. Et on a signé ce contrat le 29 décembre. Tout ça pour dire que quand on veut réellement quelque chose, et qu'on le visualise, ça se manifeste. Et donc, 24 janvier 2024, je prends mon envol pour le Brésil. Donc pour une durée de 3 mois. J'étais avec mon ex-compagne à l'époque, et c'était elle qui m'a encouragé et qui m'a soutenu. Et poussé pour faire cette expérience qui m'a appelé au plus profond de mon âme. Je prends mes billets d'avion, je m'envole. pour le Brésil, dans la région de l'Acre. C'est l'état qui est entre l'Amazonie et le Pérou. Et donc je suis arrivé après 16 heures de vol, 6 heures de voiture et 1 heure de pirogue pour arriver dans le village chez le chaman qui m'accueillait. Où là, c'était prévu que je fasse un travail d'un mois chez lui avec une diéta. Donc une diéta, c'est... C'est une période où on va rencontrer une plante. Pour aller à sa rencontre, on enlève toutes les perturbations extérieures, c'est-à-dire le téléphone, la viande, le sucre, le café, le mouvement, les perturbations. Donc tout ce qui pourrait rentrer en interférence avec la plante et être au plus vulnérable pour recevoir les enseignements et les sagesses de la plante. C'est comme ça qu'ils le font là-bas. Parfois ça se fait en isolement, et pour moi ce n'était pas le cas, mais j'ai quand même eu beaucoup de temps. beaucoup de temps seul avec moi-même. Les premières cérémonies ont commencé, j'étais vraiment novice là-dedans. Ça a été très intense à chaque fois. Il y a eu beaucoup de prise de conscience, beaucoup de résistance dans mon cas. Je me souviens que j'étais constamment en hyper-vigilance. Il y a bien eu des nuits où j'ai pensé que la forêt allait me bouffer, où je n'allais pas terminer la nuit. Et donc j'étais constamment en train de... Tout analyser, mais si je perds mon téléphone, qu'est-ce qui se passe ? Si les gens avec qui je suis dans cette cérémonie-là, ils se barrent, qu'est-ce que je fais ? J'étais constamment en train d'analyser pour toujours me rendre compte qu'en fait, il y a toujours une solution. Qu'à chaque cérémonie qui pouvait être très intense, car il y en a eu une trentaine durant cette période, à chaque fois, je me retrouvais douché, propre, en ayant mangé dans mon hamac au petit matin. J'ai laissé quelques plumes, mais c'était aussi mon intention. Mon intention avec la rencontre avec cette plante maîtresse, ça a été de couper tous les schémas que j'avais encore en lien avec le bodybuilding de haut niveau, c'est-à-dire les produits anabolisants, où je sentais qu'il y avait encore des traces en moi et que ça ne me servait plus. Donc ça a été des gros travaux de nettoyage avec les deux médecines que j'ai diétées pendant ce mois. Donc la madraie et le tabac sous forme de rapé. J'ai toujours été musicien depuis tout petit, mais ça faisait longtemps que j'avais laissé ma guitare de côté. Et au début de ce voyage, il y a une femme du Luxembourg qui était là avec moi. Oura, quelqu'un qui parle aussi français, car forcément je ne parlais pas un mot de portugais. Elle m'a vendu une guitare à je ne sais plus 60 balles je crois. Du coup j'ai commencé à jouer, j'ai commencé à apprendre avec les mecs là-bas, avec les musiciens. Et pendant tout le travail, j'ai appris une trentaine, quarantaine de chants de médecine. Et ma voix s'est complètement ouverte. Je pense que le message le plus important, il est là en fait. C'est que depuis tout petit, je rêvais de chanter avec ma guitare, mais ma voix était complètement fermée. Et le lendemain de la première cérémonie dans la forêt, j'ai chanté et ma voix était complètement ouverte. Il y a un truc qui a changé profondément. Donc j'ai continué à expérimenter, à chanter, à apprendre, à pratiquer, pratiquer, pratiquer. Forcément, avec le mode de vie que j'avais, j'ai perdu énormément de masse musculaire. Je faisais quasiment plus de sport là-bas, je faisais un petit peu de yoga. Mais quand t'es en diète, t'es tellement faible physiquement. Et le principe, c'est qu'en s'affaiblissant physiquement, sans que ça soit du danger, on s'entend, tu grandis spirituellement. Alors je mangeais quand même, hein. Je mangeais... peut-être quoi, 1500 calories par jour, que des aliments sains, donc du riz, du manioc, des légumes, des fruits, des œufs. Mais forcément, vu le mode de vie que j'avais avant, où je mangeais quasiment le double et je m'entraînais 4-5 fois par semaine, il y a eu un gros choc, mais ça a été pour une bonne cause. Car avant ça, je me souviens que les deux dernières années, depuis mon arrêt des compétitions, j'étais tout le temps dans une quête de rattraper ce que j'avais. d'essayer de limiter la casse, il n'y avait plus vraiment de plaisir dans le sport. Donc voilà, des fois il faut faire table rase pour repartir sur un nouveau pied, faire un pas en arrière pour en faire deux en avant, comme j'aime bien dire. Et donc à la fin de ce premier mois de travail, j'avais déjà appris un peu le portugais, j'avais vraiment pu pardonner à mon père, aux gens avec qui j'ai eu des difficultés, j'ai pu vraiment reconnecter avec cet enfant qui est à l'intérieur de moi, revoir. énormément de passages difficiles de ma vie et des souffrances qui étaient encore enfouies, et de les guérir. Le dernier jour, avant de repartir de la forêt, je me souviens avoir pris la médecine seule le soir, et juste avant ça, je vais dehors et je vois un serpent. Et en fait, le serpent, on dit que c'est le protecteur de cette médecine-là. Pas n'importe quel serpent, c'est le jiboya, donc c'est un boa, c'est un serpent inoffensif. Et là, je vois un serpent dehors et... Comme un gosse. Je suis en joie. Yes, c'est mon protecteur. Trop bien. Il a un message à me faire passer. Donc je prends mon téléphone et je vais prendre des photos et vidéos de lui. Mais j'étais genre à même pas un mètre du serpent. Et après, je montre ça Ausha et tout, et je lui dis Ah, regarde, il y a le protecteur qui est venu, regarde les photos, je les ai prises de tout près. Puis il me dit Non, mon gars, ça, c'était un cobra. Ça, c'est un cobra venimeux, donc c'est hyper dangereux, en fait. Il te mord, tu peux mourir sur le coup. Et donc, j'ai compris que c'est vraiment l'intention qu'on a derrière. J'étais vraiment proche de la mort, à un mètre, à ce moment-là, et un mouvement brusque. J'aurais pu mourir sur le coup. Mais en fait, j'étais tellement en joie parce que je pensais que c'était quelque chose d'inoffensif devant moi. Alors que j'ai eu peur de mourir pendant toute ma diète à chaque cérémonie. C'est quand même challengeant de se retrouver dans cette forêt amazonienne à 8000 km de chez soi, sans parler la langue avec personne qu'on connaît. Vraiment l'instinct de survie. Mais c'est une expérience incroyable. Donc après cette première expérience, j'ai pris une semaine de repos. Là, je me suis pris un hôtel avec baignoire, une suite. J'avais besoin d'un peu plus de confort. Après avoir dormi un mois dans un hamac, j'ai pu refaire un petit peu de sport. J'étais vraiment en émerveillement. Un enfant qui découvre le monde, qui découvre la vie. Et là, je voulais rencontrer une autre médecine, la médecine de la grenouille, du cambo. Et on m'a conseillé un peuple qui était à une heure de la petite ville où j'étais. Donc je suis allé chez eux, j'ai passé une semaine. Et là, on a fait un travail pour rencontrer vraiment cette plante et recevoir aussi une transmission qui s'est faite naturellement. Je me rappelle qu'au début, c'était difficile parce que je sortais d'une semaine de confort, dans quelque chose d'inconfortable. Là, c'était encore un autre niveau parce que plus de 80% des gens ne parlaient même pas le portugais dans le village, donc langage indigène. Il n'y avait pas d'eau, pas d'électricité. Donc, tu te baignes. dans ce qu'on peut appeler un lac, et c'était vraiment au plus proche de la nature. Après m'être acclimaté, après 2-3 jours, on a commencé le travail avec cette médecine-là, et il se trouve que je lui parlais des angoisses que j'avais depuis très longtemps, et qui me pesaient beaucoup pendant les cérémonies le mois dernier, jusqu'à ce que le chaman me dise, mais en fait, t'as l'esprit du cannabis qui est encore en toi. J'ai fumé plusieurs, et pourtant, je trouvais bizarre, et il me dit, ouais, mais quand tu prends une plante, Normalement, une plante va toujours faire des graines pour se reproduire dans la nature, pour faire perdurer l'espèce. Sauf que forcément, l'herbe qui est fumée en Europe, souvent elle est produite où il n'y a quasiment pas de graines à l'intérieur, pour maximiser aussi les fleurs et donc la productivité. Donc l'esprit qui se trouve dans la plante, s'il n'est pas reproduit dans la nature, où est-ce qu'il est stocké ? Où est-ce qu'il sommeille ? Où est-ce qu'il maîtrise et contrôle ? Donc on a fait ce travail-là et ça a été du jour au lendemain une expiration. Je n'avais plus ces angoisses sur la poitrine, sur le plexus que j'avais depuis longtemps, cette hypervigilance. Donc ça a été vraiment une semaine transformative et incroyable. J'ai l'impression d'être resté des mois et des mois là-bas tellement la notion du temps est complètement distendue. Puis après ça, quelqu'un m'a accueilli. Donc c'était un tout petit centre où on était trois ou quatre à vivre. là-bas pendant une dizaine de jours, histoire d'intégrer, de recevoir les enseignements, de continuer à faire de la musique, à apprendre des chants, à me reposer. Et là-bas, j'étais en hésitation. Est-ce que je continue à travailler avec ces médecines-là qui sont quand même super fortes ? Sachant que j'arrivais à la moitié de mon voyage et que je sentais un gros décalage avec le monde occidental, avec mon ex-compagne à l'époque. Et donc, j'avais soit une opportunité de continuer à travailler... Soit j'avais une autre opportunité de partir à Bahia, donc sur la côte est du Brésil, au bord de l'océan. Mon idée, c'était de retrouver le cacao. Donc j'ai fait un peu de recherche durant mon voyage et une personne d'Amazonie m'a conseillé un centre qui travaille avec le cacao, Pedra do Sabia, donc Pierre de Sagesse. Et une femme française avec qui je travaillais déjà en Suisse avant, qui m'envoyait du cacao cérémonial qui venait du Brésil, m'a recommandé aussi ce centre-là. Donc j'ajoute le numéro de téléphone. dans mon répertoire et je vois que en fait j'ai déjà répertorié ce mec. Alors ok, quand la vie elle t'amène deux signaux d'univers totalement différents, il y a un message à comprendre. Donc je contacte le mec en question et il se trouve que c'est un français qui est là-bas qui a créé son centre. Magnifique, parfait. Donc je lui dis que j'ai envie d'aller sur place, d'approfondir ma connexion avec le cacao, d'apprendre d'autres manières de faire des cérémonies et de passer sur une autre énergie. Donc j'arrive là-bas, je suis accueilli. Magnifique centre, petite maisonnette individuelle avec douche, WC, un lit, tout le confort à disposition, quelqu'un qui cuisine sur place, une nourriture excellente, un super centre. Donc je prends mes repères là-bas et je lui demande est-ce qu'on peut faire une cérémonie en ce jour. Il dit ok, demain soir on fait une cérémonie avec toutes les personnes du centre. Et là il me dit, mais du coup c'est toi qui la tiens la cérémonie. Et là, gros bug dans ma tête, je tenais déjà des cérémonies cacao avant. Mais je les faisais avec des méditations guidées, une sonothérapie derrière, avec des bols tibétains, le handpan, les différents instruments que j'avais chez moi. Mais pas la guitare et pas le chant. Ok, je suis honoré de tenir ça, mais du coup, j'ai seulement ma guitare et les chants que j'ai appris avec les indigènes. Alors je me suis dit, je vais tenir les cérémonies Pekiao comme ils tiennent les cérémonies là-bas avec la porte-maîtresse. Et ça a été une révélation, en fait. De chanter, de... d'être là avec ma guitare, de voir une vingtaine de Brésiliens qui dansent, qui sont à fond, les mecs avec les djembés derrière, et je me dis, putain, le gringo, le petit suisse qui se pointe là, sur les terres du cacao, à tenir une cérémonie, à chanter des chants indigènes, et à faire danser à toutes ces personnes-là, et en fait je ne me suis jamais senti tellement à ma place. Donc ça a été une évidence sur ce que je voulais transmettre derrière, sachant que dans cette transition de vie... Je savais que je voulais apporter le chamanisme dans mon activité, mais je ne pensais pas que c'était le chamanisme qui allait guider mon activité, et donc être un des piliers principaux de ce qui me fait vibrer et ce que je veux transmettre. Et donc, à un moment donné, je me suis dit, ok, maintenant t'as profité, j'ai envie d'apprendre, j'ai envie d'explorer. J'ai toujours eu beaucoup d'attrait pour les thérapies manuelles et le massage, et j'avais envie, ça faisait déjà longtemps, que j'avais envie de découvrir une formation. qu'il soit avec une dimension énergétique, mais également quelque chose de profond et pas juste un massage de surface, pour les sportifs, pour les gens qui ont vraiment des tensions musculaires, et un massage thérapeutique. Pur hasard, on dira, deux jours après, il y a une formation qui allait commencer dans ce centre avec la méthode qu'on appelle Neo-Rebalancing. Donc c'est une méthode de deep tissue massage très profond, c'est des massages très lents et très profonds, pour permettre de relâcher tous les facials, les tissus. les tensions et donc tous les traumas figés encore dans le corps. Et la formation se trouvait en anglais et en portugais. J'ai un anglais où je me débrouille, mais je suis pas, je suis d'éloignement pas bilingue et je comprends, on dira, 80% de ce que j'entends. Et donc je me suis dit, bah vas-y, en fait, fais ce saut dans le vide. C'est pas la barrière de la langue qui va t'empêcher de réaliser ce que la vie, elle a à t'offrir. Donc je vais faire cette formation et là, on travaille principalement sur la zone pelvienne. le psoas, les hanches, le bas du dos, le fessier. Donc quand tu pratiques une formation, tu reçois des massages aussi 2 à 3 fois par jour. Et à ce moment-là, dû à toutes les tensions que j'avais dans le corps, dû aux anibodies building, à soulever des charges inhumaines, la fonte de masse musculaire plus le manque de mouvement, j'ai une sciatique qui s'est réveillée, mais au point d'avoir mal 24 sur 24 et de quasiment plus pouvoir marcher. Donc j'ai appris à prendre sur moi, à serrer les dents. Et donc après ça, j'avais comme intention d'aller faire un camp de Jiu-Jitsu brésilien, vu que c'est un sport qui me tient à cœur, et je me suis dit quel endroit mieux que ça, que ce continent et ce pays-là, pour découvrir de manière intense le Jiu-Jitsu. Mais quand t'arrives pas à marcher, tu te dis, je vais quand même pas aller rouler avec des mecs, c'était pas possible. Donc après plusieurs recherches, il y a une retraite de yoga qui s'est offerte devant moi, bon, il y a du mouvement, je reviens dans le corps, c'est un centre qui est hyper joli, qui est... C'est un éco-village qui est 100% autonome. J'ai entendu beaucoup de bien de cet endroit-là. Pourquoi pas ? Mais je n'avais pas décidé. Et du coup, je pars dans un appartement, bord de la mer, pour quelques jours, pour me reposer avant de partir dans ce centre. J'avais un appartement, j'avais une plage quasiment seule. J'allais tous les matins, tous les soirs, au bord de la mer, me poser. Et il n'y avait personne, vraiment. Le coin paradisiaque. Et je retrouve, dans la salle de bain, un bracelet. Pira Kanga, donc c'est le nom de cet éco-village, qui était là. Et je n'avais pas encore validé mon inscription. Je me dis, ok, la vie, elle m'amène vraiment à un deuxième signe qu'il faut que j'aille là-bas. Donc je suis parti dans ce centre, où là, c'était une retraite de yoga Ashtanga intensive, où on faisait 4 heures de yoga par jour, plus une session de pranayama, plus tous les enseignements, durant une semaine. Donc forcément, ça m'a confronté à toutes les tensions que j'avais encore dans le corps, mais je me rendais compte que... y avait des souffrances qui étaient là mais que mon corps donc moi je m'accrochais encore à ces souffrances là dans le sens j'existe à travers ça si j'ai cette douleur je peux m'identifier à ça donc il y a une attention qui est portée sur moi. Et c'est très sournois, mais c'est un mécanisme que beaucoup de personnes ont. À votre avis, pourquoi il y a des gens qui sont en dépression, qui ont des blessures qui traînent depuis tellement longtemps et qui sont, d'après la médecine, incurables ? C'est parce que si je perds cette douleur, si je ne peux plus m'identifier à ça, il y a une part de moi qui meurt. Qui je vais être derrière ? Est-ce qu'on va toujours porter l'attention sur moi ? Est-ce qu'on va toujours me considérer à ma juste valeur ? Est-ce qu'on va toujours m'aimer ? Et c'est un mécanisme qui est très fourbe, mais qui mérite réflexion. C'est peut-être la réflexion que je peux te donner là maintenant. Si tu as des douleurs, ou une blessure, ou une maladie, ou quelque chose qui te pèse, regarde s'il n'y a pas une part inconsciente qui a toujours une emprise là-dessus, une attache, un lien, pour avoir l'attention de l'extérieur, pour s'identifier à ça. Et donc, lors de cette retraite de yoga, je me souviens que le dernier jour, on faisait une méditation. Et là, j'ai pu prendre conscience en fait de c'est quoi vraiment mes valeurs au fond de moi, c'est quoi mes aspirations profondes, c'est de quoi que je suis le plus fier, c'est quoi le plus précieux pour moi. Et c'était pendant une pratique de pranayama. Et j'avais toujours ces tensions qui me pesaient dans le bas du dos, dans les fessiers, qui étaient vraiment intenses, 24 sur 24. Et pendant cette pratique de respiration-là, qui a duré peut-être 10 minutes, Mais j'ai l'impression qu'elle a duré une éternité. Je sentais aucune douleur dans mon corps. Aucune souffrance, rien. Que de l'amour, que de l'énergie qui circule. Et c'est là que j'ai compris que la première médecine avant tout, c'est le souffle. Et donc après ça, je suis parti à Salvador pour faire mes derniers jours. Et là, j'avais prévu d'aller me faire tatouer. Je voulais me faire tatouer Yemanja. Donc, il y a Manja, dans les traditions afro-brésiliennes, c'est la reine des océans. Et on dit que c'est elle qui protège les marins des perturbations et des sirènes. Pour moi, c'était aussi une manière de me prouver, d'être conscient que ce n'est pas parce que je pars trois mois, seul, sac à dos, que je vais trahir mes valeurs. Et donc, voilà, je voulais marquer ce voyage avec... Cette divinité-là, Yemanja, qui pour moi était aussi un guide avec qui j'ai connecté fort durant une cérémonie. Et donc tatouage réalisme, ça prend beaucoup de temps. Donc le premier jour, on a fait déjà une session de 13 heures. Quand je me fais tatouer, d'habitude c'est 3, 4 heures, 5, grand max. Et là, j'en pouvais plus. À la fin, mon corps convulsait. Mon système nerveux m'a dit arrête ça mec Mais on n'avait pas fini le tatou et il fallait le finir. Donc il me dit ok, tu reviens demain et on refait la même Donc j'avais prévu de faire l'intérieur et l'extérieur du mollet. Sauf que le lendemain, après 4 heures, on a fini la partie extérieure. Et là, je lui ai dit non, stop. Je ne peux plus, écoute, laisse ça. Il reste un autre projet que j'ai à faire. Mais je reviendrai chez toi pour le faire l'année prochaine. Voilà, comme mon voyage s'est terminé. Et s'il y a un message que je peux te transmettre là-dedans, et je pense que mon plus gros enseignement, c'est qu'en fait... Quand tu pars à l'inconnu, quand tu sors de la zone de confort, quand tu écoutes vraiment cet appel du cœur, que tu fais ce saut dans le vide, autant terrifiant qu'il puisse être, eh bien la vie, elle t'apporte exactement ce que tu as besoin. L'abondance, elle est là quand tu écoutes cette voix et que tu t'abandonnes complètement et que tu te laisses porter. Donc c'est ce que je tenais à vous partager dans cet épisode spontané, différent. Et peut-être que ça peut inspirer quelqu'un à faire... un saut dans le vide, à prendre une décision qui vient des tripes, à écouter un appel du cœur. Je peux que vous encourager à le faire. D'ailleurs, si tu ressens l'appel de découvrir ces terres, découvrir ce continent, ce magnifique pays, on organise avec ma compagne Alexia une retraite au cœur du cacao, donc du 17 au 24 avril au Brésil, à Bahia, dans ce centre où je suis allé pendant un mois, où là on va travailler... principalement avec la médecine du cacao, d'aller connecter à la terre, rencontrer cette plante, rencontrer les personnes qui la travaillent, qui la cultivent, qui la transforment, de faire une diéta individuelle, personnalisée, pour vraiment recevoir tous les enseignements et toute la sagesse de cette plante incroyable, avec toutes les autres pratiques qu'on propose, donc le breastwork, la médecine du rapé, le yoga, l'activation d'énergie vitale, la randonnée, le partage. Si tu veux plus d'informations, je te mets le lien de notre retraite dans la description. Et si cet épisode et mon voyage t'a parlé, c'est avec joie que j'écouterai ton témoignage, ton retour. Peut-être que tu souhaites partir aussi explorer le monde. N'hésite pas à mettre une appréciation et un commentaire sur mon épisode. Je te remercie pour ton écoute et je te souhaite une très belle journée.

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