- Speaker #0
Salut, un petit mot avant de commencer cet épisode, tout simplement pour vous dire merci. Eh bien merci parce que vous êtes toujours plus nombreux à écouter les épisodes dans le pot de yaourt. Alors si vous voulez soutenir le projet, n'hésitez pas à suivre, à commenter le podcast sur les plateformes d'écoute, sur Deezer, sur Spotify, sur Apple Podcasts, et puis n'hésitez pas non plus à suivre la page du compte Instagram dans le pot de yaourt. Sur ce, bonne écoute ! Bienvenue ! dans le pot de yaourt. Le premier podcast qui s'intéresse à toutes celles et ceux qui font le Havre, à toutes celles et ceux qui sont le Havre. Le plus souvent possible, je vais recevoir à ce micro des artistes, des sportifs, des entrepreneurs, des créateurs de contenu, des cuisiniers, des écrivains, bref, tous ceux qui font briller notre chère et tendre ville et qui nous rendent chaque jour un peu plus fiers d'être à vrai. On parlera de leurs histoires et on verra en quoi le Havre a une place centrale. et si particulière dans leur projet. Saison 4, épisode 1. Pour Paris, le Havre est devenu hype.
- Speaker #1
C'est une ville où on voyage, le Havre c'est un bout du monde. Non, le Havre n'est pas ma vie !
- Speaker #2
Je viens du Havre, je viens de coqueriller aux villes. Faire entendre à tout le monde que le Havre c'est une belle et grande ville. Le Havre.
- Speaker #0
Little Bob, c'est the king. Un Havre de grâce.
- Speaker #3
Je vais ramener la cage au Havre. Au Havre, les gens sont tous gentils. Ici, c'est le Havre, en Normandie.
- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans le pot d'yaourt. Aujourd'hui on va parler d'un festival qui a lieu chaque année au Havre et dans sa métropole et qui est unique en Europe. Chaque année l'association du grain à des moudres propose à 30 jeunes de la métropole havraise âgés de 12 à 25 ans de devenir programmateurs d'un festival de cinéma. Pour en parler de cette édition 2025, je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir William Tass, coordinateur des jeunes organisateurs et programmateurs et à dans le bidoua organisateur et programmateur du festival bonjour à tous les deux bonjour bonjour merci d'être avec moi aujourd'hui dans le podium pour parler de ce festival du grain des moudes qui a déjà
- Speaker #4
26 ans et oui 26 26 ans de la première édition en 99 ouais alors oui tout à fait alors nous on n'a pas connu la première édition ouais moi je suis arrivé Je suis arrivé dans la structure en tant que salarié à la 6e ou 7e édition. Donc ça fait déjà un petit moment que je suis dans la structure. Donc je l'ai vu évoluer effectivement. Mais c'est une association qui est pérenne un peu, qui a 25 ans aujourd'hui d'existence. Donc on est plutôt fier de ça. Ça n'a pas toujours été facile. Il a fallu se battre souvent pour maintenir cette structure à bout de bras et se battre un petit peu pour la faire vivre. Défendre un petit peu son concept unique quoi.
- Speaker #0
Si ça a 25 ans c'est aussi que ça tient. Ça tient bien debout.
- Speaker #4
Oui, on est très sérieux, c'est hyper sérieux. Cette asso a eu la chance de voir passer un grand nombre de personnes qui, ou bénévolement ou en travail salarié, ont pu défendre justement l'idée de ce festival et cette association qui est avant tout l'éducation aux images. C'est ce qui a un peu animé les créateurs de cette association il y a 25 ans. C'était vraiment de se poser la question de savoir ce que pouvaient procurer les images chez les jeunes, chez les plus jeunes. Parce qu'au départ, c'était même un questionnement auprès de plus jeunes dès l'école primaire. Il y avait ces questionnements d'analyse de l'image pour mieux aborder et avoir un regard critique même sur le monde d'aujourd'hui. À travers notamment l'analyse de grands classiques du cinéma, etc. C'était un peu ça l'origine du projet.
- Speaker #0
Et justement, parlant d'origine et de maintenant, toi qui es là depuis quand même assez longtemps, t'es arrivé dans les années 2000.
- Speaker #4
Ah c'est super, oui. Allez, allez, je suis arrivé en 2006.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui a changé dans ce festival et qu'est-ce qui n'a pas bougé ?
- Speaker #4
La VHS ?
- Speaker #0
La VHS, voilà !
- Speaker #4
C'est vrai que c'est un vrai...
- Speaker #0
Tu sais ce que c'est la VHS ? Oui, quand même ! En fait,
- Speaker #4
si tu veux, moi quand je suis arrivé en tant que coordinateur au sein de la structure et j'avais aussi une casquette un peu technique parce qu'on est sur plusieurs fronts effectivement, quand on est arrivé, tous les films internationaux qu'on recevait, parce que c'est un festival vraiment international avec des films qui viennent du monde entier, les copies... de travail et même les copies de diffusion festival on recevait des VHS en prévisionnement des DVD, on avait des caisses entières de films qui venaient des quatre coins du monde et c'était un carnage, c'était un vrai bordel à organiser, ne serait-ce que pour les jeunes parce qu'il fallait organiser des temps de visionnage de discussion avec des supports qui étaient quand même qui n'étaient pas très très maintenant ils peuvent les marcher eux,
- Speaker #5
il n'y a que des liens c'est que des plateformes, que des liens Du coup, moi, je n'ai pas connu tout ça avec les caisses de DVD et ce qui va avec. Oui, ça,
- Speaker #4
c'était que le prévisionnement, puisque même sur le festival, on avait des formats de copie. Il y avait beaucoup de 35 mm, beaucoup de pellicules, du court et du long métrage. Donc, c'était quand même une grosse logistique en régie. De la bêta, enfin des formats qui, évidemment, pour eux aujourd'hui, sont complètement la grosse cassette. C'est un peu comme des grosses cassettes, mais cinéma, pour des salles de ciné. Avec tout le lot de... panne et de choses qui étaient un petit peu à gérer à chaque séance. Bon, ça faisait son charme, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, ça a bien évolué. Maintenant, les jeunes visionnent à travers des plateformes dédiées. Ils ont des liens privés, du visionnage. Ça a beaucoup changé.
- Speaker #0
Ça, c'est ce qui a changé, mais ce qui n'a pas changé.
- Speaker #4
Qu'est-ce qui n'a pas changé ?
- Speaker #0
On regarde des films.
- Speaker #4
Ce qui n'a pas changé, c'est la mission première de l'association. je reviens à ça parce que c'est avant tout là on a 30 jeunes aux normands en tout cas qui ont entre 12 et 25 ans qui ont pour point commun d'aimer le cinéma en fait, ils sont pas forcément cinéphiles mais ils s'intéressent au cinéma ils adhèrent à la structure comme ils feraient du théâtre ou de la danse ou je ne sais quoi et en fait ils sont impliqués dans un projet associatif sur une année de janvier à décembre Et ils sont formés au cinéma, donc on aiguise leur regard un petit peu, on leur apporte un regard critique à travers le visionnage, l'analyse filmique, l'intervention de professionnels toute l'année.
- Speaker #5
C'est dans la réalisation, on fait du court-métrage, parce que nous on fonctionne, c'est-à-dire, pour parler principalement du fonctionnement de l'assaut. du coup c'est un nouveau pan on se réunit un samedi sur deux pour regarder une sélection qui a été faite sur les milliers de films qui ont été envoyés à William et l'équipe après ça on les regarde après ça on fait une sélection, on commence à avoir nos avis ce qui va avec, et pendant les vacances première ou deuxième semaine, ça dépend là on va avoir ce qu'on appelle les universités et c'est pendant une semaine on se retrouve et on vit ensemble c'est à dire que chacun ramène un peu à manger et on regarde des films et on rentre dans les détails qu'est-ce que tu manges ?
- Speaker #4
qu'est-ce qu'il mange ? ça c'est dingue non mais comme tu dis Adam ce qui n'a pas changé c'est le moteur c'est vraiment ça qu'ils fassent de la pratique du visionnage et de la pratique ils font ce que tu as dit brièvement mais ils font aussi de la pratique il y a des professionnels qui viennent toute l'année Merci. Ça peut être des ateliers de prise de parole à l'oral pour être à l'aise en public, avoir des codes un petit peu. Ça peut être des ateliers de montage, d'écriture de scénario, d'analyse filmique.
- Speaker #5
En fait, on fait tout ce qui peut être sur le cinéma du regard à l'organisation d'un festival. Du coup, en fait, on voit tous les pans possibles et c'est là où moi, je trouve l'intérêt là-dedans. Parce que personnellement, j'adore le cinéma, ce qui va avec. Mais ce qui m'intéresse principalement dedans, c'est la technique. Parce que moi, à côté, je suis photographe. Du coup, je retrouve toujours ce petit truc de les caméras, on parle de cinéma, on fait du cinéma. Et j'adore ce milieu-là et c'est pour ça que je fais partie de l'association. Et à côté, il y a tout le pan d'organisation événementielle du festival à la fin, qui en fait est l'aboutissement d'une année de travail. Et quand on s'en rend compte, en fait, c'est assez colossal ce qu'on arrive à regarder comme film, ce qu'on arrive à mettre en avant. Parce que des films polonais pour des enfants de 12 ans, c'est un peu compliqué au final. Mais on arrive quand même à faire aimer du cinéma de partout et nulle part à un peu...
- Speaker #0
Et justement, vous arrivez à quantifier le nombre de films que vous regardez par an ? Oui. Ouais. Ah, c'est très précis.
- Speaker #5
C'est très précis.
- Speaker #4
C'est pas très précis, mais disons que... 4 822. Non, non, mais... Alors, évidemment, les jeunes, ils sont à l'école à côté, ils sont en études, donc ils peuvent pas passer leur semaine à mater des films aussi. On en reçoit beaucoup.
- Speaker #0
Dommage.
- Speaker #4
Voilà. Alors, ils en voient beaucoup quand même. On en voit beaucoup. je dirais que sur la Partie court-métrage, on reçoit sur la plateforme environ chaque année un millier de films. Donc c'est quand même déjà professionnel. Donc ce ne sont pas des films amateurs. Donc c'est déjà beaucoup. Alors évidemment, il y a un premier élagage qui est fait, si je peux me permettre l'expression, qui n'est pas très belle. Mais nous, nos équipes, les équipes salariées, on essaye déjà de leur proposer des programmes en restant le plus large possible. Je dirais qu'ils allaient avoir quasiment 200 films par an quand même.
- Speaker #5
En court-métrage ?
- Speaker #4
En court, oui. Et en long métrage, inédit, ils arrivent à voir entre, je dirais, une cinquantaine de longs métrages. Donc ce ne sont que des films qui sont repérés dans d'autres festivals, parce qu'on se déplace dans d'autres festivals avec eux aussi, ils sont accrédités, comme n'importe quel professionnel. Ils vont dans des festivals, des petits, des gros festivals. On n'emmène pas les 30 à chaque fois, mais on essaie d'avoir une petite délégation de jeunes qui vont être un peu les porteurs. de parole des jeunes qui restent au Havre. Donc ils vont repérer des films, rencontrer des professionnels, parler avec leur anglais parfois approximatif dans les marchés du film, avoir leur carte de visite dans la poche. L'idée c'est vraiment qu'ils soient considérés comme n'importe quel professionnel du cinéma sauf qu'ils sont jeunes. Avec leur regard et leur impertinence parfois dans les choix de programmation.
- Speaker #0
Adam, justement, est-ce que tu te sens considéré par les professionnels du cinéma, comme ça, quand tu te déplaces un peu partout avec tes potes ?
- Speaker #5
C'est souvent que... Moi, pour le coup, j'ai fait le festival d'Annecy, c'est un festival d'animation, je l'ai fait l'année dernière. Et du coup, de ce qu'on peut vraiment avoir dans le global, c'est... Souvent, ce n'est pas les plus jeunes de 12 ans qui y vont, on est souvent... Là, je pense, on part de 16-17 ans, quelque chose comme ça, pour avoir une certaine maturité, parce qu'on va quand même s'adresser à des professionnels, voir des films, on va avoir un peu... être un peu éveillé pour comprendre ce qu'on voit. Parce qu'à Annecy, j'ai vu par exemple du labo-matique où c'était des carrés noirs qui s'allumaient et qui s'éteignaient. Donc bon, il faut être un peu préparé à ça.
- Speaker #0
Ce n'était pas le dernier Pixar, quoi.
- Speaker #5
Non, non. Et en même temps, il y avait en proposition le premier épisode de la saison 2 d'Arkane. Donc au final, on s'y retrouve, on voit un peu ce qu'on aurait pu voir. Enfin justement, ce qu'on n'aurait pas pu voir. Vu qu'on est, comment dire, des jeunes, en fait, les professionnels ne vont pas forcément avoir ce... Cette réflexion derrière ce qu'ils peuvent nous dire pour être sûr d'être sélectionné en disant les bonnes choses aux bonnes personnes, il n'y a pas trop de réflexion sur ça, mais plutôt des discussions assez simples de « ouais j'ai bien aimé le film parce que ça, nous on aime bien ce film parce que ça » et en fait ils viennent défendre leur projet comme s'ils parlaient à des gens normaux en fait.
- Speaker #4
C'est plutôt bienveillant en fait. Après, effectivement, le petit bémol qu'on peut quand même mettre, c'est quand même un milieu qui est un peu particulier. Et dans le sens où, effectivement, pour moi, ça marche vraiment en deux temps. C'est-à-dire qu'il y a la partie artistique, entre guillemets, où les jeunes, ils ont un peu le bon rôle, dans le sens où ils suivent une formation, ils participent à des ateliers, ils voyagent un petit peu. Donc, ils ont le bon côté, ils programment avec leur regard, en fait. Mais derrière, effectivement, il y a toute une mécanique commerciale qui se met en place. Là, qui n'est pas de leur ressort, parce qu'on ne peut pas non plus leur demander. Ce serait une connerie de dire les jeunes font tout de A à Z. Ce n'est pas vrai, parce que toute la partie négo, résa des copies, routage, logistique, négocier avec les distributeurs, les producteurs. Quand il y a des avants premières, ils sont un peu frileux parfois parce qu'il y a des bagarres entre des gros festivals et des plus petits festivals. Toute cette mécanique un peu commerciale qu'eux ne voient pas, ils rentrent dans un deuxième temps. Donc effectivement, c'est plutôt bienveillant dans la première approche. Les producteurs de films trouvent ça super, les distributeurs trouvent ça super que les jeunes s'intéressent à leur line-up, à leur catalogue, aux films qu'ils peuvent... Et puis c'est important pour eux aussi d'avoir un regard d'une jeune génération de cinéphiles. Ça, c'est aussi ce qui fait la particularité du festival. C'est que c'est pas... petit collectif parisien qui programme pour leur événement. Ce n'est pas caricatural, ce que je dis, c'est que c'est vraiment des adultes qui programment, des professionnels qui programment leur événement. Là, ce n'est pas du tout le cas. Donc, c'est un côté foutraque, chabraque, parfois fragile, mais c'est ce qui fait aussi la force et la richesse. de la rencontre quoi, enfin de l'événement.
- Speaker #0
Je le disais en intro, c'est un festival qui rassemble donc 30 jeunes programmateurs de 12 à 25 ans. Adam, comment on se retrouve programmateur ?
- Speaker #5
Moi, par une amie qui rentre dans le grain et qui me dit c'est vraiment trop bien et du coup j'y vais et hop là on découvre une grande famille. Et de là, on regarde des films toute la journée.
- Speaker #0
Mais quelle est la démarche ? Est-ce que ton amie vient te voir, elle te dit c'est super, tu toques à la porte et c'est bon ? Tu seras sur les programmateurs de la saison d'après ?
- Speaker #5
C'est pas très loin de ça. Il y a une certaine facilité à entrer dans le grain, en tout cas pour venir voir ce qui s'y passe. C'est-à-dire qu'on fait une première séance, on voit un peu toute l'équipe, on voit un peu tout le monde et on vient assister à une réunion un samedi. Et du coup, on voit les films, on voit un peu. Et au final, on revient le samedi d'après. Et après, adhésion. Et si le collectif est OK, on rentre dans l'assaut. Et puis, tout se passe très bien et la vie est belle.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui t'intéresse, toi, justement, dans ce rôle de programmateur ?
- Speaker #5
Ça a été en deux temps. Moi, au début, quand je suis rentré dans le grain, j'avais du coup 15 ans,
- Speaker #0
16 ans. Oui, une quinzaine d'années.
- Speaker #5
Et du coup, il y avait quand même une grosse partie de je vais voir des potes et on va regarder du cinéma. C'est cool. Là maintenant, en grandissant...
- Speaker #0
Mais c'est déjà très bien !
- Speaker #5
Oui, c'est déjà très bien !
- Speaker #0
D'aller voir des films avec des potes.
- Speaker #5
C'est ça, et puis ça se perd un peu, donc moi je suis trop content de pouvoir faire ça. Maintenant, en grandissant du coup, maintenant là où j'en suis actuellement, j'y vois aussi un gros intérêt professionnel de par l'implication dans l'organisation événementielle, de ce qui va avec, parce que moi j'ai fait des études qui tournent autour de ça, donc forcément...
- Speaker #0
T'apprends des choses.
- Speaker #5
On apprend des choses, on est aux côtés de personnes qui savent. qui n'ont que envie de nous donner leur savoir. Donc à partir de là, il n'y a que du positif. Et au final, on s'attache un peu à tout le monde. C'est une grande famille, c'est ce que je disais tout à l'heure. Mais du coup, c'est ça, c'est en deux temps. Dans un premier temps, j'y allais pour kiffer avec des potes et regarder du cinéma. Et là, maintenant, je prends plus au sérieux l'échelle que ça peut avoir, comment parler à tout le monde via la communication, comment on fait une bonne com. pour un festival programmé par des gens de 12 à 25 ans. C'est des questions comme ça qui se posent. Comment on fait venir du monde ? Parce que c'est compliqué. Parce qu'il faut venir jusqu'à Gonfroville-Lorchette des fois et c'est pas forcément flatteur. Alors que la salle est super, les films qui sont programmés sont super et il faut prendre un coup de bus. Mais il y a toute une réflexion qui s'est faite en deux temps au niveau de ma participation du grain.
- Speaker #0
Quel est votre rapport tous les deux au monde du cinéma ?
- Speaker #4
Je crois que tu allais dire notre rapport entre nous. Je voudrais rebondir sur ce que tu disais. Périfice. Les gens qui nous considèrent un peu comme leurs parents, des fois. Pour rebondir sur ce que disait Adam, c'est vrai que les jeunes du grain des moudres, on ne fait pas de casting. Pour rentrer un peu plus dans l'organisation, ça peut aussi intéresser des futurs jeunes qui s'intéressent au cinéma et qui ne savent pas comment en faire. C'est vrai qu'il y a peu de structures professionnelles qui accueillent des jeunes sur un projet comme ça, un peu d'ampleur quand même, à l'échelle de toute une agglomération, qui est considérée comme un vrai festival de cinéma important dans la région. Les jeunes, en fait, beaucoup de bouche à oreille.
- Speaker #5
Nous,
- Speaker #4
on ne va pas du tout caster, on ne va pas aller faire de promotion, parce que justement, on veut rester à ce chiffre de 30 maximal. un maximum de jeunes pour être en capacité de les encadrer et puis que ce soit vraiment efficace parce qu'on pourrait en avoir des demandes on en a toutes les semaines quasiment et c'est vrai qu'on se fixe à 30 alors il y a un petit turnover quand même parce qu'on a des plus grands qui partent parfois en études supérieures qui partent un peu loin donc ces jeunes là laissent leur place ça fait combien de temps toi donc ?
- Speaker #0
5 ans c'est pas mal déjà Ouais,
- Speaker #4
mais on a encore entre 8 et... 8 places chaque année, 8-10 places qui se libèrent.
- Speaker #5
Moi j'ai eu la chance de rester au Havre pour mes études, du coup je pouvais rester. Mais imaginons que je pars à Paris, je vais me débrouiller pour pouvoir revenir sur le festival. Mais c'est évident de venir un samedi sur deux, c'est compliqué. Venir prendre une université, c'est compliqué.
- Speaker #4
Donc certains jeunes, ils laissent leur place, ils reviennent plutôt en bénévole sur le temps du festival, ou sur des week-ends comme ça, mais ils laissent leur place. Parce que c'est vrai qu'il faut quand même être mobilisé sur une année. Et nous on préfère quand même avoir des jeunes qui sont vraiment présents. On a pas mal de sollicitations via des stages, des fois au collège, dès le collège, ou des stages de lycée, ou des parents. On accueille aussi beaucoup de séances scolaires. Ça n'apparaît jamais dans notre communication parce que c'est des séances qui sont déjà réservées. Mais sur les 9 jours de festival, on a quand même 3000 élèves.
- Speaker #0
C'est énorme.
- Speaker #4
En plus de ce qu'on fait, qui viennent. participer à des ateliers, voir des films. Donc ça, ça crée une émulation aussi. Tous les participants, que ce soit de manière captive avec leur école ou en famille le week-end, voient que c'est présenté par des jeunes. Il y a des jeunes derrière le bar, des jeunes derrière l'accueil, des jeunes à la billetterie, devant le bar aussi, oui devant parfois, pour les plus grands, attention ils ont des bracelets, on rigole pas avec ça, on est hyper carrés,
- Speaker #5
ça m'a valu un peu de testesse.
- Speaker #4
Il y a des jeunes partout en fait, donc il y a une espèce d'émulation, d'échange, on accueille des jeunes aussi de toute la France sur le festival, en dehors des nôtres, parce qu'on a des jeunes lauréats de concours qu'on lance chaque année.
- Speaker #5
Les films de bac.
- Speaker #4
Voilà, des films de bacheliers de section du visuel. Il y a beaucoup de jeunes présents. Et tous ces jeunes-là se mélangent un peu avec des professionnels qui sont invités au festival parce qu'ils sont membres du jury ou ce sont des réalisateurs qui viennent présenter leurs films. Et tout ça, c'est dans la plus grande convivialité possible. On veut que l'échange soit le moteur du festival.
- Speaker #0
Vous parliez du chiffre 30, de vouloir regarder ça un petit peu à échelle humaine. 30, ça me paraît quand même beaucoup.
- Speaker #5
comment on arrive à se mettre d'accord à 30 ah alors ils se mettent pas d'accord à un certain moment ils se mettent pas d'accord c'est dans le le son et les larmes c'est ça c'est réglé par notamment de l'argumentation c'est un des trucs qu'on apprend aussi en fait au grain c'est à parler parce que c'est le seul truc qu'on peut faire pour avoir le film que nous on aime d'accord défendre ton film et que ça soit ça ou même pour présenter les séances parce que quand on fait la soirée du court métrage qui va être là cette année du coup, à tête de l'hôtel de ville, il y a combien de places ? 600,
- Speaker #4
c'est ça ? Oui,
- Speaker #5
600, voilà. Et puis, il faut la présenter.
- Speaker #4
C'est la compétition, du coup, au THV.
- Speaker #5
Donc, il faut pouvoir la présenter et c'est les jeunes qui vont s'en occuper de la présenter devant 600 personnes. Moi, je suis là depuis 5 ans, donc j'ai un peu développé une aisance à l'oral, à parler devant des gens et en vrai, c'est grâce au grain. Mais du coup, pour en revenir à la sélection des films, on n'est pas d'accord. Du coup, on est obligé d'argumenter. prendre des gens dans notre camp, de dire d'accord, je te donne un vote peut-être pour ça. C'est un peu un micmac.
- Speaker #4
Il y a déjà un peu des magouilles. Tu vois, ça démarre tôt. Après, c'est un vote.
- Speaker #0
On est dans Koh Lanta. Il y a un peu bagarre.
- Speaker #4
Il n'y a pas de clan. Que de la gentillesse et de l'amour. Il n'y a pas de clan. Et c'est vrai que, comme tu dis, ce qui est particulier, c'est qu'il y a des jeunes qui sont très jeunes.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #4
Voilà, ils n'ont pas la même maturité. Effectivement, on ne reçoit pas un film à 13 ans comme à 24 ans. Ça, c'est sûr. Après, il y a une espèce de magie qu'opère quand même. C'est-à-dire que les films que les jeunes voient en présélection, ils ne font pas du tout l'unanimité. C'est ce qui est assez intéressant. Mais chacun a sa place pour prendre la parole à son degré de compréhension et de ressenti autour du film. C'est ce qui fait aussi la richesse du... Et puis, parfois, ils sont d'accord aussi.
- Speaker #5
Des fois, on est d'accord. mais aussi au truc c'est que En fait, ce qui est important et qui restera toujours hyper important au grain, c'est le fait que tout le monde a la parole. C'est-à-dire qu'une personne qui a 21 ans, 22 ans, 23 ans, qui va du coup avoir un argumentaire un peu plus étoffé ou quoi sur un film, elle sera autant écoutée qu'une personne qui a 12 ans et qui dit « moi j'aime juste beaucoup le film parce que les couleurs sont belles » . Et c'est un avis. C'est un argument. C'est ça, tous les avis sont respectés et ça se décide avec un vote à la fin de « on met quoi, pourquoi ? » et après voilà quoi.
- Speaker #4
on essaye aussi de les sensibiliser au métier de programmateur parce qu'il y a quand même des disons qu'il y a une ligne artistique qui est propre au festival quand même on retrouve quand même une identité dans la sélection des films qu'on essaie de maintenir en tout cas donc il y a aussi un équilibre par exemple les jeunes ils vont sans se mettre de que... de barrières, mais ils vont par exemple, s'ils voient beaucoup d'animation, ils vont peut-être essayer de rééquilibrer avec un peu de fiction. Ils vont peut-être essayer de trouver un documentaire pour contrebalancer le côté fiction. Il y a quand même un peu d'équilibre à trouver. Et ça, on essaie de leur inculquer quand même, de prendre du recul par rapport à ce qu'ils aiment, ce qu'ils voudraient mettre, pour trouver justement un équilibre pour le public, pour avoir de la diversité.
- Speaker #0
Et toi, ton rôle, William, c'est de chapoter.
- Speaker #4
comment on chapote comment on chapote je suis pas tout seul déjà j'ai des collègues qui m'aident comment on chapote il n'y a pas vraiment de règle déjà il faut aimer son travail heureusement que tu l'aimes il faut avoir de l'empathie aussi disons qu'il faut nous on a jamais eu pour vocation de travailler avec des jeunes en particulier en cette nous on aimait le cinéma, on a fait des études de cinéma, mais on a trouvé que le projet était vraiment intéressant, et c'est vrai que c'est hyper enrichissant de travailler aux côtés d'eux aussi, parce qu'à l'inverse, on dit qu'on leur apporte beaucoup de choses, mais nous ça nous maintient aussi vachement en éveil. C'est-à-dire que de rester, on n'a pas le choix.
- Speaker #0
De rester connecté.
- Speaker #4
On essaye, même si parfois ils se foutent un peu de notre tronche sur certains aspects de la communication, mais du coup ça nous permet aussi d'être un peu toujours en alerte, et moi j'essaie vraiment d'être en veille par rapport à ça. c'est ce qui me fait aussi rester et puis ils m'ont pas encore viré donc c'est que ça se passe plutôt bien je suis plutôt gentil mais en vrai j'essaie quand même de cadrer au maximum les choses j'essaie de ratisser le plus large possible dans nos choix, dans nos propositions de formation Parce qu'évidemment, un jeune qui va rester 5, 6, 7, 10 ans dans la structure, il ne peut pas faire tous les ans la même chose. Donc il faut tous les ans qu'on se remette en question, qu'on leur propose des nouveaux axes de réflexion, de formation, des intervenants différents, l'originalité, de les maintenir en éveil, qu'ils soient curieux toujours de choses. C'est un peu ça mon travail, c'est vraiment de veiller à ça. Après, la bienveillance évidemment, mais aussi pas toujours être des fois... gueuler quand... C'est des ados, donc c'est un peu volatile en fait. C'est un peu ça la complexité de notre organisation. Il faut s'en remettre de l'ordre. Il faut souvent remettre de l'ordre. C'est un peu volatile, mais c'est normal. Ça part de... Effectivement, 30 programmateurs plus nous, ça fait du monde. Évidemment. Donc si on est 4, c'est pas pareil que si on est 35. Donc, voilà, c'est être le plus organisé possible, d'essayer de maintenir une rigueur en fait, une récurrence de travail, de rigueur, et puis dans la rigueur, après, ça peut... ça peut être le bordel, c'est ce qui fait aussi la richesse du truc. Il faut trouver un équilibre en fait, entre... C'est une colo, ciné, on se marre, on fait les cons, on va dans les festivals, on rencontre plein de gens, et en même temps, le mois de novembre, il faut que le festival soit sur pied, que ça tienne la route à tous les niveaux, parce qu'il y a des personnalités qui viennent, parce que voilà, c'est allemand d'une grosse organisation, une logistique. un gage de sérieux parce que ça marche pas tout seul, il y a des tutelles, il y a des subventions, il y a de l'argent public, donc faut être clean.
- Speaker #0
Justement, pour rentrer dans le vif du sujet, parce que festival... Festival dit compétition. Quels sont les films ? Vous avez commencé à me répondre, il y a deux compétitions ?
- Speaker #4
Il y a plusieurs compétitions.
- Speaker #0
Racontez-moi tout ça. Combien de compétitions ?
- Speaker #5
je peux y aller, il me semble que j'ai tous les sujets en tête allez vas-y on a trois compétitions donc on a une compétition de long métrage, une compétition de court métrage et maintenant ce qui est nouveau depuis les dernières c'est une compétition de films labomatiques donc c'est des films expérimentaux qu'on peut trouver dans différents festivals enfin c'est pas que de l'expérimental pour les gens c'est plutôt des
- Speaker #4
formes il y a beaucoup de films d'école des récits non conventionnels qui sortent un petit peu des schémas classiques d'écriture ça peut être des techniques d'animation très particulières avec des techniques un peu nouvelles que le public n'a pas forcément l'habitude de voir à la télévision ou sur les plateformes le labo c'est ça c'est un terrain d'expérimentation pour des artistes des plasticiens avec des formes un peu hybrides de films donc on peut... il n'y a plus de fiction, de documentaire d'animation, tout est un petit peu tout se mélange un petit peu et c'est hyper intéressant quoi, et ça c'est devenu une compétition mais c'est du court métrage aussi Et quels sont les films en compétition cette année dans les
- Speaker #0
3 différentes catégories ?
- Speaker #5
Il y en a beaucoup cette année des films moi je peux donner mon classement s'il est voulu je sais que là moi dans les films qui m'ont beaucoup marqué cette année en compétition dans les longs métrages il y a comment ça s'appelle, Ma Frère qui était par, comment elle s'appelle déjà ?
- Speaker #4
Romane Guéret.
- Speaker #5
Romane Guéret, oui. Et Lise Akoka.
- Speaker #4
Lise Akoka, oui.
- Speaker #5
Akoka, c'est ça. Et qui est un film assez exceptionnel, c'est la réalisatrice de Les Pires, qui avait été mise au festival l'année dernière, c'est ça ?
- Speaker #4
Il y a deux, trois ans, qui avait été sélectionnée déjà, oui.
- Speaker #5
Qui était vraiment génial. Et dans les courts-métrages, moi j'avais vraiment, vraiment, vraiment accroché sur Domingo Familiar, c'est un récit un peu spécial, qui est fait devant un immeuble, en fait c'est un point fixe et on voit l'évolution de la vie dans le quartier mais depuis le même point et on voit des têtes ressortir par des fenêtres le film est assez exceptionnel et après j'avoue que dans le programme Labo j'ai pas en tête
- Speaker #0
c'est difficile en fait de parler de la programmation ce qu'on peut dire c'est qu'il y a chaque compétition est quand même une grosse sélection pour eux parce qu'il n'y a que 5 longs métrages en compétition 5 courts métrages en compétition et le programme labo il y a un peu plus il y a 8 courts métrages je crois mais en gros c'est une sélection très très réduite de ce qu'ils voient dans l'année donc c'est vraiment le meilleur de ce qu'ils ont pu voir en tout cas ce qui les a le plus ce qu'on a eu envie de mettre en avant Merci. perturbés, enfin perturbés dans le bon sens, je veux dire questionnés, qui les ont emballés, qui les ont transportés. Donc, dans le court-métrage, évidemment, on passe du coq à l'âne. Déjà, il y a beaucoup de nationalités différentes, des esthétiques différentes.
- Speaker #1
Il n'y a pas le tram, il n'y a pas de fil rouge. Il n'y a pas de fil rouge.
- Speaker #0
Non, non, après, je dirais le seul fil rouge, si quand même, sur la compétition des courts et des longs-métrages, quand même, ce qui ressort, c'est quand même des sujets Il y a peu de comédies.
- Speaker #2
C'est quand même des sujets qui sont assez forts, qui sont assez marquants. On ne ressort pas du film en général.
- Speaker #0
Qui vous ont interpellé dans ce que ça raconte.
- Speaker #2
C'est souvent ça chaque année au niveau de la programmation.
- Speaker #0
C'est pour ça que je parlais de direction artistique. Nous, on ne force pas forcément le trait. C'est que ça se fait vraiment naturellement. On se rend compte qu'il y a quand même une trame un peu sous-jacente de films qui questionnent le quotidien. on vit dans un monde qui est quand même un peu anxiogène, je veux dire, et même si c'est pas forcément le trait, pas forcément appuyé, on retrouve quand même dans les films des thématiques, comme ça, qui les questionnent un peu.
- Speaker #2
C'est-à-dire que quand on voit des films sur ce qui se passe actuellement et qui peuvent nous parler, on va forcément chercher souvent à les mettre en avant, parce que...
- Speaker #1
Tu parles de films sociétaux, plutôt ? Ouais, c'est ça.
- Speaker #2
En vrai, quand on regarde bien la programmation, souvent, c'est un peu politisé, enfin, pas politisé, mais il y a un... C'est Ken Loach, quoi. Bah... On a envie de dire qu'on n'est pas content des fois quand même. Et ça se voit dans la programmation, ça se voit dans...
- Speaker #1
Ah, il y a un côté militantisme ?
- Speaker #2
Bah, c'est pas militantisme, parce que jamais on ira faire un festival en disant « Ah, on n'est pas content » ou je sais pas quoi.
- Speaker #1
Alors attends, il y a le grand militantisme de la rue, mais il y a aussi le militantisme... Ouais,
- Speaker #2
un peu, ouais, c'est engagé. Bah c'est engagé, en effet, quand on regarde, comment dire, qui... Enfin, les jeunes qui sont dans le grain, et bah, on s'en rend compte, c'est que, ouais, on est engagé dans des valeurs qui nous sont fortes, enfin... qui nous sont fort repréparés. C'est ça, et en vrai, on se retrouve quand même pas mal autour de ces valeurs. Et donc, on essaie de mettre en valeur quelque chose d'assez humain, d'assez réaliste. Et que quand on voit un film qui décrit les difficultés de la vie d'une drague, d'un drague, je ne sais pas comment on dit.
- Speaker #0
Un drague, je crois. Un drague, oui.
- Speaker #2
Et bien, ça va nous interpeller parce qu'en fait, c'est mettre en avant les difficultés marginales de quelqu'un qui regroupe peut-être... d'autres difficultés. Du coup, on a quand même un certain engagement de nos valeurs dans la programmation, je trouve. Et on en est assez fiers.
- Speaker #0
Après, il y a des films qui sont complètement débiles dans la sélection. Enfin, je veux dire débiles... Par exemple, je pense à un film en particulier dans la compétition du Labo, justement, qui est un... Enfin, c'est même pas vraiment une fixe. Ça s'appelle... Désolé. C'est un film norvégien. qui s'appelle, désolé je suis en retard mais j'ai amené une chorale ok et en fait c'est un type qui arrive un peu éméché avec un pote, qui sont invités dans une soirée d'anniversaire, en fait ils sont errés dans la ville et ils ont réellement rencontré une chorale avant d'arriver dans leur soirée ils essayent juste d'incruster toute une chorale de chanteurs dans la soirée et tout se passe dans une cage d'escalier où ils essayent de négocier de rentrer dans la soirée avec un chat qui se... perd, la propriétaire de l'appartement qui ne sait pas si elle doit accepter tout le monde ou pas. Je ne vais pas spoiler le film. On est avec eux, c'est incroyable. C'est un cinéma qui est complètement débridé, qui est drôle, on a l'impression qu'on est dans l'improvisation permanente alors que c'est très bien construit. C'est des choses comme ça qu'on peut voir vraiment des trucs.
- Speaker #2
En fait, on retrouve entre Nos valeurs, c'est montrer les choses qu'on a envie de montrer à travers soit de l'amusement, soit de la dénonciation de par ce que peut représenter le film. Donc en effet, qui on est, on aime bien rire et des fois on n'est un peu pas content, du coup la programmation...
- Speaker #1
Elle vous ressemble.
- Speaker #0
Il y a quand même un film qui est un peu golerie. Je parle un peu jeune. Golerie. En fait, c'est ça aussi qui est bien au Grand Démose, c'est qu'en fait, nous on est... Ils placent des fois des petites punchlines comme ça, un peu jeunes. Ils essayent, ils essayent,
- Speaker #1
c'est pour rester à la page.
- Speaker #0
Je sais que ça les fait marrer. Écoute,
- Speaker #1
si tu ne l'avais pas souligné, tu vois, ça serait passé nickel. Non, mais je préfère souligner, pour pas qu'on se dise, tiens, il fait le genre. Non, non, non, il aime bien montrer qu'il fait l'effort de nous parler.
- Speaker #0
J'ai rappui le truc. Non, mais je ne sais plus ce que je voulais dire. Ah oui, dans la compétition des longs-métrages, il y a un film qui est hyper golerie, de Martin Ausha. Il s'appelle Baise en ville le film, alors tout le monde sait ce que c'est qu'un baise en ville, c'est le fameux sac en bandoulière en cuir là, un peu vintage que papa pouvait avoir quand il partait travailler. On appelle ça un baisanville. Et le film s'appelle comme ça. Martin Ausha, c'est donc un deuxième long métrage. Il est français ? Il est français. Il est parisien. Il habite à Chelles.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Dans le banlieue. Parisiens. Voilà. Et en fait, il tourne tous ses films là. Parce qu'en fait, c'est son environnement d'ado. il a un peu ça, un adolescent on va dire, tous ses films tournent autour de ça en fait, des responsabilités qu'un ado qui vit dans un banlieue parisienne comme ça va devoir être amené à vivre, à être confronté, ne serait-ce que se déplacer, passer son permis de conduire, trouver une copine, ce film s'appelle Baise en ville, c'est une comédie, c'est hyper rigolo, c'est touchant, et on est bien content que les jeunes aient programmé une comédie dans la compétition.
- Speaker #2
Parce que c'est rare.
- Speaker #0
C'est assez rare, parce que quand je regardais les années précédentes... Vous êtes des jeunes sérieux, en fait.
- Speaker #2
On essaye, on essaye.
- Speaker #0
Après, il y a des films magnifiques. Tu parlais de Ma Frère, de Romane Guéret, qui revient présenter le film au festival. Là, par contre, on est dans un pareil film, qui parle justement de jeunes du nord de la France qui vivent dans des quartiers très populaires, qui partent en colonie de vacances, encadrés par des jeunes, des très jeunes. animateur, animatrice et c'est un film bouleversant de justesse et de... Ce qui s'intéresse un peu aux jeux de comédien à la direction de jeunes acteurs au cinéma c'est... Là on est dans le... Très très très haut du tableau là.
- Speaker #1
Mieux que nos jours heureux ?
- Speaker #0
Oh là là !
- Speaker #1
Alors,
- Speaker #0
c'est marrant que tu parles de ça, parce qu'on retrouve un petit peu de ça.
- Speaker #1
Forcément, en colonie de vacances, ça m'a fait un petit...
- Speaker #0
Mais on retrouve des choses un peu rigolotes. C'est pareil, il y a des choses un peu galeries. Mais par contre, là, on passe un peu du rire aux larmes assez vite avec eux. Et c'est hyper beau, hyper juste. Et Romain Nguera sera là pour en parler en plus. Donc, il faut que les gens viennent absolument voir cette compétition de films qu'on a la chance de voir nulle part ailleurs qu'au grain, quoi. Voilà.
- Speaker #1
Qui dit festival dit aussi compétition, qui dit compétition dit jury.
- Speaker #0
Dit jury ?
- Speaker #1
Ah là là là !
- Speaker #0
Qui dit compétition dit jury ?
- Speaker #1
Il y a forcément un jury qui est sélectionné tous les ans pour venir départager ses films.
- Speaker #0
Pour qu'eux-mêmes fassent la bagarre entre eux.
- Speaker #1
Voilà, comment vous choisissez vos membres du jury et qui sont les membres du jury de la 26ème édition ?
- Speaker #0
Ça je vais répondre, c'est un peu plus notre partie. Vas-y, je te laisse. Alors on sonde beaucoup les jeunes aussi parce que parfois ils ont des idées hyper intéressantes sur des personnalités qui nous sont pas dans notre champ de vision.
- Speaker #1
Tu vois ?
- Speaker #0
Non mais c'est vraiment important justement de prendre ça en compte aussi. C'est arrivé qu'on ait des gens qui viennent plutôt des réseaux, des chroniqueurs sur YouTube, tout ça. C'est arrivé donc c'est hyper intéressant.
- Speaker #2
C'est l'ancien qui a la machine infernale sur Instagram. 22 000 abonnés et en gros elle parle de cinéma, de choses qui sont hyper intéressantes. Elle était là l'année dernière ? Non, il y a plus que ça, il y a 2-3 ans. Je sais plus. Et en fait c'est des gens de tous horizons.
- Speaker #0
Ce qu'on essaie d'avoir c'est vraiment de l'éclectisme. Alors comment on fait pour avoir des personnalités du cinéma ? C'est compliqué.
- Speaker #2
C'est compliqué.
- Speaker #0
Parce que nous on veut que ce soit vraiment des gens du métier qui parlent de cinéma vraiment. On veut que ce soit éclectique, on veut qu'ils restent 4 jours sur le Havre, du jeudi au dimanche. Donc c'est pour eux quand même, on ne les paye pas. Je dis ça parce que c'est important, parce qu'il y a des festivals qui payent leurs invités. J'ai pas du tout du monde là-dessus, mais nous vraiment comme on est une petite économie, il faut vraiment qu'ils viennent parce qu'ils sont sensibles à la démarche du festival, à ce que ça représente aussi le travail pour les jeunes, etc. Et puis ils se laissent emporter sur 4 jours. et à chaque fois sur la cérémonie de clôture ils sont à chaque fois choqués de la qualité du professionnalisme des jeunes de la qualité des films, des échanges on est étonné on pensait pas que ça allait être ça et donc il y a un bouche à oreille qui se fait nous on a quand même depuis le nombre d'années on a invité pas mal de personnalités du cinéma un peu importantes et du coup ils nous ont fait confiance et maintenant c'est un peu plus facile pour nous quand on décroche notre téléphone pour... Voilà.
- Speaker #1
Vous vous êtes rendu crédible au fil du temps.
- Speaker #0
Voilà. Donc là, cette année, par exemple, on essaye d'avoir des réalisateurs de cinéma, mais ça peut être des comédiens ou des comédiennes. Des techniciens de cinéma aussi, c'est important, que ce soit des monteurs, que ce soit des ingénieurs du son, des compositeurs de musique de film. Ça peut être des producteurs. producteur de cinéma.
- Speaker #1
Si Andy Meur vient, je viens.
- Speaker #0
Ouais. On va le bipper. Justement, je vais...
- Speaker #2
Je vais entrer sur ton 06 et puis c'est réglé.
- Speaker #1
Si vous avez le 06, je suis preneur. Bah écoute,
- Speaker #0
on ne peut pas tout dévoiler, mais on a quelques bons contacts.
- Speaker #1
Très bien.
- Speaker #0
Non, mais par exemple, on a Superpose. Oui,
- Speaker #1
Superpose.
- Speaker #0
Qui vient, qui était à béton. Exactement, magnifique concert dans la ville Saint-Joseph et Superpose qui a aussi fait de la musique pour le cinéma et nous on aime bien un peu ces talents comme ça qui passent un petit peu qui franchissent un peu, que ce soit musique, cinéma Superpose notamment qui vient, mais tu vois il sera aux côtés de gens qui en doutent La bouteille, notamment le réalisateur Jean-Pierre Améris, qui sera là au festival, qui a accepté, ça fait des années qu'on essaie de la voir. Et là, il a dit, ok, je viens. Il y a un réalisateur qui est un peu plus jeune, qui s'appelle Fabien Gorjard, qui sera là pour être membre du jury aussi. Lui, il sort un nouveau film là en décembre. Non, en janvier, pardon. Ou en mars, je ne sais plus. Bref, il sort C'est quoi l'amour ? Son deuxième long métrage, C'est quoi l'amour ? avec Vincent Mackeng. et l'or qu'elle a mis au casting gros casting il a accepté de venir dans le jury il est Rouennais, il y a aussi ça on aime bien mettre un peu en lumière des artistes des normands, c'est cool par exemple il y a Marie Dubas aussi qui est une productrice de cinéma qui produit du long métrage qui est en sélection à Cannes c'est du lourd elle est normande aussi Marie Dubas c'est bien aussi que ces gens puissent être mis en lumière et montrer un peu le travail A très bientôt ! Le comédien Théo Fernandez, que les gens connaissent aussi. Le jeune tuche. Exactement. Comment il s'appelle dans les tuches ?
- Speaker #1
Coin-coin.
- Speaker #0
Coin-coin-coin.
- Speaker #1
Donald. Donald.
- Speaker #0
Donc, mon coin-coin, il sera là. Donc, tu vois, effectivement, on est vraiment, entre Jean-Pierre Améris, Théo Fernandez, il y a un jeu de génération. On n'est pas du tout dans les mêmes registres. Et c'est ce qu'on aime, nous, dans la recherche des jurys. Voilà.
- Speaker #1
En parlant public, maintenant... Plus en brosse. Oula !
- Speaker #0
Pas du tout.
- Speaker #1
Est-ce que vous sentez au Havre qu'il y a un intérêt particulier pour le cinéma ?
- Speaker #0
Je dirais que c'est parfois difficile de faire venir les gens en salle, le cinéma, sur des événements comme le festival. Voilà. Nous, ça fait... Je dirais... Une grosse dizaine d'années que le festival se développe dans toute l'agglomération justement pour essayer de toucher les publics au plus près, donc d'avoir des diffusions dans toutes les salles partenaires de l'agglo, de communiquer, d'être en étroite relation avec les communes, que ce soit Gonfroville, Lors-Chez-Le Havre, pour travailler la communication. Mais on trouve qu'au-delà de l'attrait du cinéma au sens large du terme, même pas que notre festival, au-delà de ça, moi je trouve que c'est quand même les gens C'est difficile de communiquer précisément sur un événement. Je pense que c'est pas lié qu'au Havre. C'est pas lié qu'au Havre, mais longtemps le festival, il y a eu cette image d'un festival organisé par des jeunes, donc qui avait un côté non professionnel parfois. Il y avait cette étiquette que c'était un festival fait par des jeunes, donc c'était forcément pour du jeune public. Ça c'était... C'était difficile de se défaire de cette étiquette. C'est très très long. Bon là les gens commencent à comprendre, mais en même temps on est déjà à la 26ème édition. Donc il est quand même temps. Un quart de siècle. Voilà, donc c'est vraiment un festival qui s'adresse à tout type de public, c'est important de le repréciser et c'est un festival qui est vraiment accessible avec des films qui sont à la fois exigeants mais en même temps si on est complètement novice on peut quand même s'éclater on n'est pas obligé d'être un gros cinéphile Il y a des gens de 12 ans qui l'ont validé Oui, mais c'est vrai que dans la conscience des gens dans la conscience des gens, bon déjà tu sais il y a le côté festival, souvent on se dit toujours que ce soit un festival littéraire ou un festival du film parfois franchir la porte c'est pas évident pour tout le monde, ça on en a conscience voilà ... Le Havre, on ne se fait pas exception. C'est aussi le cas. Et nous, on se bagarre pour que, justement, le maximum de gens puissent assister à des rencontres, des discussions à bâton rond.
- Speaker #2
C'est bien souvent gratuit ou très peu cher. Les salles sont au plus proche maintenant.
- Speaker #0
En fait, il n'y a plus d'excuses. C'est-à-dire que la tarification, on ne peut pas faire mieux. La communication, on fait ce qu'on a. On aimerait bien faire mieux, mais on est bon. On n'est pas tout seul sur la place, évidemment. Il y a d'autres événements culturels et d'ailleurs même d'autres événements en sens large. On essaie de mixer tout ça. Mais c'est vrai que pour répondre à ta question, je trouve que le public à vrai pourrait venir plus. Je trouve que c'est... On n'est pas la commune la plus cinéphile, je dirais.
- Speaker #2
On n'est pas la commune qui sort le plus tout court.
- Speaker #1
Alors on n'est peut-être pas la commune la plus cinéphile, mais vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a de plus en plus de films qui sont réalisés, tournés au Havre.
- Speaker #2
C'est toute l'ambivalence du sujet, c'est que le Havre ça attire les cinéastes de par la structure, de par à quoi ça ressemble.
- Speaker #1
Voilà justement c'était ma question, qu'est-ce qui selon vous, professionnels du cinéma, comment ça se fait que le Havre est autant...
- Speaker #2
Il y a un truc très brut au Havre. un truc très brut de quand on veut raconter une histoire sur toi qui est photographe ton regard sur ta ville moi j'adore j'adore j'ai grandi ici je suis pas devenu photographe pour rien parce que aussi ce que je vois m'impressionne me plaît c'est hyper particulier en fait parce qu'en ayant grandi ici on se rend pas compte déjà de la chance d'avoir la mer juste à côté c'est à dire que moi j'ai grandi en regardant la mer c'est super c'est génial on adore mais surtout euh... de par l'architecture paire, de par tout ce qui s'y passe moi je comprends pourquoi les cinéastes viennent ici parce qu'il y a un truc très très brut d'un mix d'avant-guerre et d'après-guerre parce qu'on a une partie qui a été reconstruite et une partie qui ne l'a pas été du coup en fait quand on passe de Danton à l'hôtel de ville, on a l'impression de passer d'un univers à l'autre, enfin ça... Ça sort de l'ordinaire en fait, et même s'il y a des gens qui sont là en mode « ouais c'est moche, ouais c'est beau » , au final ça crée toujours un avis chez les gens. Et donc c'est pour ça qu'il y a un maximum de cinéastes qui viennent. Et maintenant, le problème il est dans l'autre sens, où il n'y a pas à avoir beaucoup de monde qui vient pour faire du cinéma ici. Les gens ne viennent pas forcément regarder du cinéma, enfin les gens d'ici ne regardent pas forcément beaucoup de cinéma. Et on s'en est rendu compte, et en même temps c'est un peu faux, parce que quand on regarde, on a une salle, le studio... ou c'est une salle d'art des décès qui continue à vivre patrimoine même qui continue à vivre en projetant des films qui sont tous sauf grand public enfin des fois on peut y en avoir mais c'est souvent une programmation qu'il faut être assez aguerri cinéphile oui, en tout cas c'est intéressant et ça continue à vivre donc c'est qu'il y a du monde maintenant est-ce que on utilise les bons moyens de communiquer pour dire aux gens de venir parce que maintenant dans la tête des gens une séance de cinéma ça coûte 15 balles parce que quand on va au pâté ça coûte archi cher Moi, je sais que je ne vais plus trop au cinéma, en vrai. Parce que ça me coûte trop cher. Je n'ai pas d'argent, c'est compliqué. Moi,
- Speaker #1
ce n'est pas le même prix. Tu le disais, au Pathé, au Sirius, au Studio. On est censé quand même avoir de l'offre pour, normalement, presque tous les publics.
- Speaker #2
C'est ça. Mais ça reste compliqué.
- Speaker #0
Alors nous, on applique une politique tarifaire, justement. On essaie de négocier avec chaque salle. Parce qu'on n'est pas propriétaire d'un cinéma. Donc, on est dépendant des billetteries, des salles, en fait. Qui jouent le jeu, qui nous accueillent. mais effectivement c'est leur propre économie à eux en fait du coup Une fois que nous, on a géré toute la partie de logistique. Donc c'est donnant-donnant, on est très contents d'être accueillis. C'est vrai qu'on essaie toujours de négocier pour que l'accessibilité, que ce ne soit pas un problème, que ce ne soit pas une question de se dire je ne peux pas venir au festival parce que c'est trop cher. Et puis juste pour rebondir sur ce que tu disais sur la vie du Havre, ce n'est pas nouveau que le Havre attire les impressionnistes, venaient peindre à l'Havre. Donc c'est quand même pas récent, ils venaient parce qu'il y avait une lumière particulière. Je pense que ça, c'est toujours resté un peu dans l'imaginaire des cinéastes, même s'ils ne sont pas venus tourner forcément en masse sur le Havre. Il y avait quand même cet imaginaire d'une lumière particulière. Et puis, effectivement, le décor naturel, industriel, la zone portuaire, le côté très ouvrier du Havre et ce côté un peu brutaliste. Enfin, pas brutaliste, mais l'architecture pérée qui est comme ça, un peu froide, un petit peu béton. est quand même devenue très à la mode ces dernières années et du coup a regagné un petit peu de galon.
- Speaker #2
On a récupéré un peu de monde de notre côté.
- Speaker #0
La question ne se posait même pas il y a 30 ans. On ne se disait pas est-ce que le Havre attire le cinéma ou pas. Il y avait déjà des films qui s'y tournaient pour peut-être les mêmes raisons. C'est juste aussi que là, on se rend compte qu'effectivement, il n'y a peut-être pas un effet de mode. Mais en tout cas, les cinéastes y trouvent leur compte. Il y a du Cournot qui est venu tourner son dernier film. Il y en a eu deux grasses. Alors oui, ils ne viennent pas tourner qu'au Havre, ils tournent des séquences au Havre.
- Speaker #1
Le porn n'a pas été tourné au Havre.
- Speaker #0
Malheureusement. Mais c'est pour des histoires de... Il y a plein de paramètres, des histoires de droits, on ne va pas rentrer dans les détails.
- Speaker #1
Mais si on arrive à la fin de cet épisode, j'ai encore deux questions. Deux questions. La première, donc on le disait, 26e édition du Grand à Desmoudres. Le festival va... continuer l'année prochaine, l'année d'après, en tout cas, c'est ce qu'on lui souhaite. Quel serait votre rêve le plus fou à travers ce festival ?
- Speaker #2
Remplir toutes les salles.
- Speaker #0
Refuser du monde.
- Speaker #2
Non, même pas. On met des gens debout au fond. Ça, c'est le prix du succès. C'est incroyable. Ils sont assis dans les escaliers.
- Speaker #0
Moi, mon rêve, ce serait quand je vois les jeunes qu'on emmène, par exemple, au festival de Cannes. qui le matin se lèvent à 6h du matin pour être sur les applis, pour être les premiers à choper des places parce que c'est la bagarre de chez Bagarre, jusqu'à minuit sur leur téléphone à scroller pour choper des places. Cet engouement-là, moi, je rêverais de le trouver au WAF. C'est-à-dire que dans une ville de province, un festival fait par des jeunes, un espèce d'outsider où les gens se battraient pour aller voir les films. Et là, sans rien changer d'autre, c'est-à-dire d'avoir ce qu'on fait.
- Speaker #2
C'est pas avoir plus d'argent...
- Speaker #0
Mec qui a bagarre pour venir et que la salle soit pleine et que du coup le festival dure 15 jours...
- Speaker #2
On va montrer notre travail au plus de monde possible parce que ça représente beaucoup, beaucoup,
- Speaker #0
beaucoup de travail quoi. Que le maximum de personnes puissent apprécier des films à leur juste valeur parce qu'on peut avoir un peu de frustration parfois à sélectionner des films qui sont vraiment hyper qualitatifs qui sont des films incroyables. qu'on retrouve d'ailleurs après dans des sélections, un an après, on se rend compte qu'ils sont dans des gros événements. Et ça, c'est pas mal aussi,
- Speaker #1
c'est la rançon de la gloire. Voilà,
- Speaker #0
mais c'est la rançon de la gloire. On aimerait bien que les gens fassent confiance en se disant « Allez, j'y vais à l'aveugle un peu, je vais voir ce qu'ils proposent. » Et on vous garantit qu'ils ne seront pas déçus.
- Speaker #2
Et puis ça change d'habitude. Moi, je vois dans mon quotidien, en tout cas, j'ai beaucoup d'amis que je ramène au festival parce qu'en fait, on a un quotidien qui est au Havre. Je pense que c'est pareil pour beaucoup de jeunes, mais c'est assez banal. On fait des choses assez banales entre deux gens assez banals. Tout est banal. Et ça, ça sort un peu du lot. Et ça fait du bien de pouvoir emmener des amis avec qui on fait des choses normales, d'aller voir des films. D'aller voir Ma Frère avec des potes à moi, c'est un truc de fou en vrai quand on y pense. D'aller voir des films en labo où c'est un orchestre dans des escaliers. En fait, ça nous permet de sortir d'un quotidien. Et les gens ne saisissent pas leur chance par... Peut-être que je me trompe, mais par flemme, quoi. Maintenant, on a tous la flemme. Et il faut arrêter d'avoir la flemme et venir, et ça coûte 4 euros, et ça y est, ça se fait.
- Speaker #1
Eh bien, on t'a entendu. Venez ! Ma dernière question, elle est la même pour tous ceux qui passent derrière ce micro. Je vais vous demander d'y répondre assez succinctement, si vous le pouvez. Cette question, la voici. Le Havre, pour vous, messieurs, ça représente quoi ?
- Speaker #0
La convivialité, je dirais. Je trouve que c'est... On dit toujours que le Havre, c'est un tout petit village. Et c'est vrai, en fait, il y a énormément d'interactions entre les gens, je trouve. Et moi, ce que j'aime dans cette ville, c'est qu'on s'y sent bien, on respire, et en même temps, ça fait vraiment village. Tout le monde se connaît d'une façon ou d'une autre. Et moi, je m'y sens bien pour ça aussi. Je me sens... Vivre en collectivité, j'ai l'impression, un peu.
- Speaker #2
Adam ? Pour moi, le Havre, c'est un terrain de jeu. Parce qu'au final, comme il disait, tout le monde se connaît. Mais pour avoir été à Paris ou quoi, je me sens étouffé. Ici, il y a des grands espaces, tout le monde se connaît, on peut faire plein de choses, il y a plein de possibilités. Pour moi, c'est juste un immense terrain de jeu avec la mer à côté, c'est trop bien.
- Speaker #1
Merci beaucoup, monsieur. Je prends ces deux réponses. Merci beaucoup. Du grain à démoudre, ça commence le 14 novembre, il y a un bifort je crois le 8.
- Speaker #0
Oui le 8, mais c'est plus une après-midi au Tetris pour un public familial avec des petits, il y a des programmes de courts-métrages, une performance live d'animation et puis des petits ateliers de pratique. Mais vraiment l'ouverture, on démarre avec la soirée du court-métrage au Cinéma le Sirius, 20h45 avec donc 10 courts-métrages absolument incroyables présentés par les jeunes au Sirius et ça se prolonge jusqu'au 23 novembre cérémonie de clôture où les grands jurys et personnalités viendront remettre leur prix à l'un des 5 courts-métrages de la compétition internationale.
- Speaker #1
Et comme vous le disiez ça a lieu un petit peu partout dans les cinémas, le Sirius, le CPC de Gonfreville, le Pathé du Havre,
- Speaker #0
le Pathé le Théâtre de l'Hôtel de Ville T'as joué. le volcan le pâté le conservatoire pour la rencontre des grands jurés une rencontre publique avec le grand jury il y a plein de il faut venir à tout il n'y a pas d'excuses effectivement il y a forcément une séance qui se déroule pas forcément loin de chez vous exactement et le public vote pour le prix du public donc c'est très important que le public se déplace pour voter pour ses films préférés Parce qu'il y a un vrai prix qui est remis. Et le prix du public, c'est pas n'importe quoi au cinéma. C'est très important.
- Speaker #1
Le message est passé. Merci Adam. Merci William d'être passé à ce micro dans le pot de yaourt. On vous le disait, le grain à démoudre du 14 au 23 novembre prochain. Et d'ici là, nous on se rejoint. On se retrouve bientôt pour un nouvel épisode dans le pot de yaourt. Ciao !