- Speaker #0
Je suis heureuse de vous retrouver dans le podcast « Dans le ventre des femmes, le chemin de la douleur à la douceur » . Ce podcast est né des récits inspirants des femmes que j'ai croisées depuis mes débuts en tant qu'accompagnantes et de mon propre parcours vers une vie plus apaisée et épanouissante. Je suis Amélie Dumont. naturopathe d'où là et tellement plus que ça. Après des années à vous accompagner, vous écouter et grandir à vos côtés, je suis heureuse de vous partager mes réflexions, des outils concrets et des histoires de femmes qui, je l'espère, feront germer en vous de nouvelles manières d'être, de penser et de prendre soin de vous. Ensemble, nous allons plonger au cœur du ventre des femmes, de leur douleur, et découvrir comment elles cheminent vers plus de douceur. J'aime à dire que c'est un partage de cœur à cœur, d'être à être, et souvent d'utérus à utérus, alors belle écoute. Aujourd'hui on parle endométriose, une maladie très longtemps ignorée, incomprise et minimisée. L'endométriose n'est pas une simple maladie, c'est une réalité complexe, vécue par des millions de femmes à travers le monde, et souvent une bataille silencieuse. L'endométriose est encore pleine de mystères, puisque chaque jour on en apprend un peu plus sur les mécanismes de propagation. et on améliore le dépistage et les solutions qui sont proposées aux femmes de jour en jour. Ce que l'on sait, c'est que des tissus semblables à la muqueuse utérine se développent dans l'utérus et selon les cas sur d'autres organes, partout dans le corps en fait, provoquant des douleurs chroniques, des saignements, des inflammations et parfois une infertilité. Beaucoup de personnes sont concernées par cette pathologie puisque dans le monde c'est une femme sur dix qui est touchée par l'endométriose. Autant dire qu'autour de vous, j'en suis certaine, il y a des femmes que vous côtoyez qui souffrent d'endométriose. En France, on estime à 2,5 millions de femmes. Le problème majeur avec l'endométriose, c'est le délai qui s'écoule avant le diagnostic. En effet, on parle en moyenne de 10 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic d'endométriose, ce qui laisse tout le temps à la maladie de prendre de l'ampleur. Les femmes sont souvent prises en charge à un stade très avancé, avec du coup beaucoup de douleurs ou beaucoup d'organes touchés. L'autre problème, c'est que... Au niveau médical, on est assez limité et aujourd'hui on propose peu de solutions aux femmes qui souffrent d'endométriose en dehors d'un traitement hormonal, d'antidouleurs et éventuellement d'une opération. Donc on est là aujourd'hui pour parler de toutes les solutions naturelles qui existent aussi pour accompagner la problématique d'endométriose. On a 70% des patientes qui déclarent avoir vécu des épisodes de dépression liés à leur maladie. C'est pourquoi il me tient vraiment à cœur aussi de partager des récits encourageants à ce sujet parce que oui, vous pouvez vraiment espérer stabiliser votre endométriose et aller vraiment beaucoup mieux, souffrir beaucoup moins de vos douleurs. Aujourd'hui, c'est Marie qui nous en parle tout au long de l'épisode. Elle incite sur le fait qu'elle vit aujourd'hui très bien avec l'endométriose. J'ai accompagné Marie il y a quelques années et elle a complètement révolutionné son hygiène de vie. Elle a changé son alimentation, elle a essayé de nombreuses plantes, des complémentations et aujourd'hui, elle va vraiment beaucoup mieux. Si toi aussi, tu souffres d'endométriose, sache que tu n'es pas seul. Cet épisode, il est pour toi. Tu y trouveras plein d'informations. Et si tu souhaites, comme Marie, te faire accompagner ou partager ton expérience, tu peux bien sûr me contacter. Je te souhaite une belle écoute. Bon, alors merci beaucoup d'avoir répondu à cet appel, Marie, déjà.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
J'avais voulu t'enregistrer sur le podcast par rapport à tout le parcours que tu as vécu avec l'endométriose et notamment, du coup... ce qu'on a mis en place ensemble et tout l'accompagnement qu'il y a eu en naturopathie, en nutrition autour de l'endométriose. Est-ce que tu as envie peut-être de commencer par nous raconter un peu ton parcours ?
- Speaker #1
Oui, ça commence à dater maintenant, mais il me semble qu'on m'a diagnostiqué l'endométriose après un parcours hyper laborieux en 2020, je crois, 2020-2021. Ils m'avaient déjà diagnostiqué une endométriose de stade 2. Et puis, j'ai tout de suite été relayée avec le professeur Ramana, qui est toujours le chef de service d'endométriose au CHU, qui est un médecin incroyable. Je pense qu'il faut le dire aussi parce qu'il y a plein de louloutes qui ont des problèmes avec leur gynéco, qui ont du mal à trouver des personnes spécialisées là-dedans. Lui, c'est vraiment, vraiment, vraiment un as ultra respectueux. Il va tout t'expliquer avant de te toucher. Il va te demander l'autorisation pour ne serait-ce que de toucher l'épaule. Donc, vraiment ultra distant. mais ultra respectueux. Et donc, lui, il m'a proposé deux choses. La première, c'était de congeler mes ovaires pour pouvoir concevoir. Et la deuxième, c'était de m'opérer pour enlever, du coup, les résidus d'endométriose que je pouvais avoir, notamment au niveau des ovaires. Et puis, après l'opération, mais je crois que j'étais déjà venue te voir avant, je n'arrive plus trop à me situer d'un point de vue temporel. Je ne me souviens plus si je t'avais vue avant l'opération ou pas.
- Speaker #0
Ah oui, je crois.
- Speaker #1
J'étais déjà venue te voir pour une gastrite à cause des cachetons, parce qu'en fait, avec la douleur, je me gavais de cachetons. Et j'avais fait une gastrite après une intoxication médicamenteuse, et c'est pour ça que j'étais venue te voir, et c'était pour ça d'abord que je voulais venir te voir. On avait aussi parlé de mes problèmes de libido, j'avais beaucoup de problèmes de libido, mais à l'époque, je crois que je ne savais pas vraiment si j'avais l'endométriose ou pas, ou on ne savait pas si c'était lié à l'endométriose ou pas, la libido. Bref, du coup, je me suis fait opérer, et après l'opération, Donc l'opération s'est très bien passée. En m'ouvrant, il s'est rendu compte que j'étais plutôt entre le stade 3 et 4 que finalement au stade 2 de l'endométriose. Et puis après l'opération, il m'a dit, en fait, votre choix, c'est de prendre des hormones toute votre vie, tous les jours, pour empêcher l'endométriose de revenir. Et moi, c'était totalement hors de question, parce que moi, je prenais le cachet déjà depuis mes 13 piges. C'était hors de question que je reprenne des hormones tous les jours pour stopper mes règles, pour empêcher l'endométriose de revenir. Et il me semble qu'à ce moment-là, on avait déjà discuté de l'option de changer de régime alimentaire. Et donc, j'ai proposé à mon chir, du coup au professeur Ramana, de me laisser un an pour voir. À l'époque, j'étais sous contraception parce qu'il m'avait foutu sous contraception quand il s'était rendu compte que j'avais l'endométriose. pour, je pense, un peu voir ce que j'allais faire, etc. Donc, j'ai mis trois mois pour arrêter la pilule. On a fait tout un protocole pour évacuer les hormones de mon corps, chlorella, etc. Puis après, on a mis le régime alimentaire en place. Donc, je ne dirais pas qu'au début, ce n'était pas compliqué. Moi, j'avais la chance d'avoir mon conjoint qui a été une partie intégrante de ma décision parce que je... C'était trop compliqué pour moi de décider absolument tout ce qu'il y avait dans les placards. C'était hors de question que lui continue de me manger sous le nez des trucs que moi je ne pouvais plus manger. Enfin, trop dur quoi, trop dur dans ces conditions-là. Du coup, on a bien pris, on a bien pesé le pour et contre lui et moi. Finalement, on a pris la décision. Donc en fait, pendant ces trois mois où j'ai stoppé la pilule et où on a un peu enlevé tout... tous les hormones de mon corps, etc. C'est ces trois mois-là aussi que j'ai utilisés pour vider ce que j'avais dans mes placards et puis changer avec des trucs que j'avais de nouveau le droit de manger. Et c'est quelque chose qui s'est fait hyper naturellement pour moi. Mais moi, je suis aussi issue d'une famille où ma mère et ma grand-mère sont obsédées par leur poids. Donc j'ai aussi été éduquée. On utilise de la crème soja et pas de la crème normale. On utilise du lait. Et j'étais à l'épadule et normale, donc j'avais déjà deux, trois petits trucs. Enfin, en tout cas, j'avais déjà été éduquée avec l'idée de faire attention à ce qu'on mange. Et puis surtout, ce qui, je pense, a changé la donne, c'est ton protocole à toi de laisser l'opportunité d'avoir trois exceptions par semaine. Ça, je pense que ça a tout changé parce que du coup, quand j'avais envie de faire un écart, je me permettais de faire un écart. Et même encore aujourd'hui, quand j'ai envie d'un McDo, je vais m'acheter un McDo. Quand j'ai envie de me faire une plâterie de pâtes, je me fais une plâterie de pâtes. Je n'ai pas le sentiment de ressentir des trucs. Il y a des périodes que je m'estime que je me permets plus de le faire pendant la première phase de mon cycle que la deuxième. Mais c'est vrai que ces trois écarts par semaine, je pense que ça a tout changé. Parce qu'il n'y a pas... Je ne me suis pas sentie réprimée, je ne me suis pas forcée à me stopper de manger des trucs ou quoi. Donc je pense que ça a vraiment fait la différence. Et puis voilà, du coup, on a tout changé dans les placards. Donc plus de gluten, plus de produits laitiers, plus de viande, plus de sucre. Donc ça, au début, c'était vraiment strict. Je suis vraiment restée stricte là-dessus, à part ces trois écarts par semaine. La première année, en tout cas, parce qu'on voulait voir comment ça se mettait en place. Je suis restée vraiment stricte par rapport à ça. J'ai refait des examens un an après l'opération, du coup, et l'endométriose n'était pas revenue. Donc on va dire qu'après, j'ai un peu lâché l'abri. Enfin, lâcher l'abri, c'est un gros mot, mais on va dire que je me suis repermise de manger du fromage de chèvre, fromage de chèvre, fromage de brebis. Je me suis repermise de manger du beurre, mais du coup, du beurre de brebis, puisqu'on peut trouver du beurre de brebis au Grand Fré, notamment. Quand ma meilleure amie ne m'en envoie pas de Suisse. Je consomme du décru aussi. Ça, ça me fait pas mal de bien pour le microbiote, etc. de l'écru et tout. Ce qui n'est vraiment pas revenu du tout, c'est le gluten, mais c'est parce que je pense que j'en ai aussi senti vraiment les bénéfices sur ma santé, dans le sens où, avant de te rencontrer, j'étais tout le temps malade, j'attrapais absolument tout ce qui passait. J'étais malade, je sortais de la maladie, je chopais autre chose. Et ça, avec le changement de régime alimentaire, je n'ai plus non plus du tout. Bon, là, j'ai chopé la clipa. Mais sinon, c'est hyper rare que je tombe malade. Et ça, j'ai vu la diff aussi par rapport au système immunitaire, à la forme de mon corps, etc. J'ai vraiment vu la différence. Au niveau de la contraception, je suis passée à l'asymptothermie avec ta sœur. Ça, c'est quelque chose que je ne fais plus vraiment. Enfin, je ne fais plus vraiment la prise de température, etc. Mais c'est parce que je ne bosse plus. Donc, me réveiller pour prendre ma température, je ne fais plus. Par contre... Je fais beaucoup plus avec les glaires cervicales. Après, moi, avec mon conjoint, on utilise des préservatifs, donc l'asymptothermie, pour moi, c'était plus une façon de me reconnecter à mon cycle que vraiment la contraception. Grâce à l'asymptothermie que j'ai mis en place ensuite avec ta sœur, on s'est rendu compte que j'avais une insuffisance luthéale. Et ça, toi et moi, on avait eu du mal à l'endiguer avec les plantes, etc. Et en fait, j'ai réussi à revenir dessus. Avec les graines. Première phase du cycle, je consonne des graines de courge et des graines de sésame. Et deuxième phase du cycle, c'est courge-lin et deuxième phase du cycle, c'est tournesol-sésame. Et ça, j'ai bien réussi à gérer le problème de mon insuffisance luthéale par rapport à ça.
- Speaker #0
Ok, c'est intéressant parce que j'ai lu beaucoup de choses là-dessus récemment. pas totalement fiables et qu'il y a plein de personnes, finalement, je me suis dit, ça ne marche pas.
- Speaker #1
Moi, ça m'a bien aidée. Parce qu'on avait essayé le gâtillier, on avait essayé plusieurs plantes en teinture mère pour ça, qui n'avaient strictement eu aucun effet, en fait. Ta sœur m'avait dit, quand tu arriveras bien à observer ton cycle, ça se remettra d'équerre, mais ça n'a pas été le cas. Après, tu sais, moi, j'étais sous pression de ouf. J'avais le stress, etc. Je pense que ça aussi, ça faisait beaucoup, le stress que j'avais l'année dernière et tout, avec les concours. J'ai plus là, du coup, que j'ai beaucoup moins, que je suis au chômage. Je pense qu'il y a ça aussi qui a fait, mais les graines aussi, ça m'a beaucoup aidée. La prise de graines tous les jours, ça m'a beaucoup aidée. Et puis, hyper facile à mettre en place, tu vois, les graines, je les achète en vrac, ça coûte rien. Je trouvais ça moins contraignant finalement que la teinture mère, parce que je les mets dans un yaourt. Donc j'ai trouvé ça moins chiant que les teintures mères, les gouttes de teinture mère et tout ça. Ça m'allait mieux, en tout cas ça allait mieux avec ce que j'avais mis en place ces derniers temps. Donc voilà, je vis parfaitement bien avec l'endométriose. Je pense que c'est le truc le plus important à dire dans ce podcast-là, c'est que moi je vis très bien avec l'endométriose. Je pense que je vis même mieux aujourd'hui avec mon cycle qu'avant que l'endométriose se déclare. Parce qu'avant, j'étais sous hormones. Ensuite, on m'a foutu un stérilet en cuivre. Donc, j'avais des saignements. C'est très certainement avec ça, d'ailleurs, que l'endométriose s'est un peu installée. Parce que je saignais comme si on égorgeait un cochon. Donc, c'était une catastrophe. Et aujourd'hui, j'ai une bien meilleure compréhension de mon cycle. Même si je ne prends plus la température, j'observe toujours mes glaires pour avoir un peu une idée de quand je suis passée de la première phase à la deuxième phase pour les graines. Et autant, quand on avait arrêté la pilule, je n'avais aucune glaire cervicale. Autant maintenant, c'est hyper abondant. Donc, je sens que mon corps est revenu un peu à la normale. J'ai beaucoup moins d'acné. Il y a plein de trucs qui font que ça va beaucoup mieux avec mon corps. Le régime alimentaire, je dirais que ce qui a été le plus compliqué, peut-être pour moi, c'est les proches. Parce que c'est hyper compliqué. Ma famille n'a pas du tout intégré le truc. Donc, j'ai beaucoup moins au repas de famille. Il y a beaucoup moins d'amis à moi qui m'invitent à bouffer parce qu'ils ne savent pas. Ils ne savent pas quoi faire à manger, etc. En fait, je pense que pour moi, ça a été ça le plus dur. Ça a été que finalement, la société... En tout cas, en France, je pense que j'aurais moins eu ce problème-là en Angleterre. Mais en France, c'est hyper compliqué pour la société. Étant donné que je ne suis pas coliaque, que je ne suis pas allergique stricte au gluten, que c'est juste un mode de vie pour éviter que l'endométriose revienne. C'est hyper compliqué dans la tête des gens. Et puis les gens pensent que du coup, je mange rien, alors que moi, je n'ai pas du tout cette impression-là. Donc ça, ça a été le plus compliqué pour moi à gérer. Ça a été que mes amis m'invitent beaucoup moins à manger et que les repas de famille, je suis un peu obligée d'y aller avec ma propre nourriture, ce qui ne m'excite pas des masses. Si tu m'invites à manger et que je dois venir avec ma nourriture, franchement, ce n'est pas le top. Mais sinon, je vis parfaitement bien avec l'endométriose. Franchement... Après, voilà, moi, j'ai un conjoint qui m'accompagne aussi là-dedans. Même si maintenant, ça fait quand même... Je crois que je me suis fait opérer en 2021, 2022. Je ne me souviens plus. Ça fait 3-4 ans. Et même si maintenant, ça ne me pose plus de problème quand mon copain, tu vois, il mange des trucs devant moi que je ne peux pas manger et tout. J'en ai même pas envie, en fait. J'en ai même pas envie. Ce qui a été le plus compliqué, c'est le sucre. Parce que j'étais une grosse consommatrice de sucre. J'ai consommé du fénugrec pendant un temps. Pour ça, ça m'a grave aidée, le fénugrec, pour endiguer un peu ses envies de sucre. Voilà.
- Speaker #0
On est allé super vite, du coup, sur tout ce parcours-là. Donc, il y a des petites choses sur lesquelles je vais revenir avec toi petit à petit. Tu as parlé rapidement, du coup, des options au début que tu avais laissées le gynéco. Et du coup, tu parlais aussi de congeler les ovocytes. Du coup, c'est un choix qui a été fait en plus aussi ou pas du tout ?
- Speaker #1
Non, parce que... Enfin... D'un point de vue âge, j'avais encore du temps. Même si le chirurgien savait bien que je ne voulais pas avoir des enfants tout de suite, il m'a donné un peu une espèce de limite d'âge. Mais bon, ça, c'est un peu les limites que la société te donne par rapport à l'horloge biologique. Il m'a dit un peu 35, etc. Mais pour ça, il aurait fallu que je consomme aussi des hormones, pour que mon corps ponde et qu'il puisse les récupérer pour les congés. Et moi, les hormones, ça fait 1000. C'est mort, quoi. Donc non, c'était pas sympa. J'ai trouvé ça hyper intéressant parce que c'était remboursé par la sécu. Donc je trouve que c'est quand même bien, tu vois. Je trouve ça bien qu'aujourd'hui, il y ait certaines femmes qui aient cette option-là et que ça ne leur coûte rien, que ça soit remboursé par la sécu. Mais moi, j'ai la hantise des hormones. Donc en tout cas, ce n'était pas une option pour moi à ce moment-là.
- Speaker #0
Et du coup, finalement, c'était quoi tes symptômes ? au départ qui ont fait que tu es allé jusqu'à diagnostiquer une endométriose et te faire opérer.
- Speaker #1
J'avais mal à mourir pendant mes règles, à tourner de l'œil. À une époque, je préférais même me brûler la peau avec l'eau qui sortait de la bouillotte et ressentir la douleur de la brûlure que de ressentir la douleur des crampes. C'était horrible, j'avais l'impression qu'on me rentrait un couteau dans l'utérus, j'avais mal. pendant l'ovulation, mais j'avais mal pendant une semaine, pendant la plage de l'ovulation. J'avais mal pendant les rapports. Donc en fait, j'étais tranquille peut-être une semaine dans le mois. Je suis allée voir mon médecin traitant de l'époque qui avait un DU en gynécologie. Elle m'a fait une prise de sang pour l'endométrieuse et ils n'ont rien vu à la prise de sang donc ils m'ont dit que je n'avais rien. Moi déjà, à cette époque-là, j'avais un rapport assez... intime avec mon corps. Moi, je savais que ce n'était pas... Je ne sais pas si ça a changé maintenant, mais déjà à l'époque, on disait « tu as mal pendant tes règles, c'est normal. » « C'est normal, tu as tes règles. » Moi, je n'étais pas du tout d'accord avec ça, surtout que j'ai fait partie de celles qu'on a mises sous hormones très tôt aussi. Dès que j'ai commencé à avoir des rapports sexuels, on m'a mis sous hormones. Mais avant ça, je n'avais pas de douleur de règles, même si ça a été plus ou moins court, mais je n'avais pas du tout de douleur de règles. Après, j'en avais pas quand j'étais sous contraception. Moi, j'avais l'anneau vaginal qui m'a amené plein d'autres problèmes aussi. Et du coup, je n'étais pas du tout d'accord avec cette idée de « t'as mal pendant tes règles, c'est normal, surtout qu'avoir mal comme ça, c'était juste impensable pour moi. » Et donc, résultat sanguin, t'as pas d'endométriose. Donc, j'ai dit « si, moi, je suis sûre que j'ai quelque chose, donc il faut continuer de chercher. » Donc, échographie. Pareil, je suis tombée sur un mec. Non, vous n'avez rien, vous n'avez pas d'endométriose. J'ai un peu tapé du poing sur la table avec mon médecin traitant en lui disant que moi, je savais que j'avais quelque chose. Et que peut-être qu'eux, ils ne trouvaient rien, mais que moi, je savais qu'il y avait quelque chose, que ce n'était pas dans ma tête. Puis du coup, on m'a fait IRM, la totale, où c'est que tu dois te mettre du gel à l'intérieur et tout. Et c'est là qu'ils ont vu que j'avais une endométriose de stade 2 avec un espèce de kyste, comment ils appellent ça, endométriosique. Un kyste de résidus d'endométrium sur l'ovaire de 2,5 cm. Du coup, mon médecin m'a directement envoyée chez Romana.
- Speaker #0
Ok, là, du coup, la prise en charge a été beaucoup plus rapide après avec le gynéco.
- Speaker #1
Oui, avec le prof. En fait, mon médecin traitant, qui est plus médecin maintenant, mais elles sont des lues de gynécologie, elle l'avait passé avec le professeur Ramana, en fait. Donc, du coup... Puis je pense, je ne sais pas, peut-être qu'elle se sentait un peu coupable que ça ait pris des plombes entre la prise de sang et l'IRM, etc. Mais elle m'a directement fait prendre un rendez-vous avec le professeur Ramana. Puis lui, il a vu l'IRM et puis il m'a dit, en fait, c'est... En fait, ce n'était pas une obligation, l'opération, mais il m'a dit que si un jour je voulais avoir un enfant, même s'il a très bien compris que ce n'était pas du tout l'envie dès le départ, parce qu'en fait, mon médecin traitant, dès qu'elle a vu les résultats de l'IRN, elle m'a tout de suite mis sous hormones, qui me coupaient mes règles. En fait, elle m'a donné une pilule continue qui coupait mes règles, ce qui a quand même bien déjà diminué les douleurs que j'avais. Et le professeur Ramana, l'opération, ce n'était pas genre, tu n'as pas d'autre choix. C'était plutôt dans l'idée de cliner le terrain, dans le... Plus tard, si jamais je voulais avoir un enfant, il m'a dit dans tous les cas, si jamais vous voulez avoir un enfant, il faudra vous faire opérer. Parce que j'avais un de mes ovaires sur lequel il y avait le kyste, il ne fonctionnait plus qu'à 30%. Donc ça réduisait un peu mes chances de tomber enceinte. Donc en fait, l'opération, c'était plutôt dans l'idée de tout cleaner. Comme ça, si un jour je voulais avoir un enfant, que ce soit dans un futur proche ou lointain, le terrain était clean. Donc moi, j'ai choisi cette option-là, mais ce n'était pas un truc obligatoire, l'opération non plus. Mais moi, c'est l'option que j'ai choisie.
- Speaker #0
Est-ce que là déjà, tu as vu un avant-après avec cette opération sur tes douleurs,
- Speaker #1
sur tes symptômes ? Oui, au niveau des douleurs, ça n'avait plus rien à voir, vraiment plus rien à voir. Même si j'avais quand même toujours un espèce de pic pendant mes règles. Ça ne durait plus des plombes, mais j'avais toujours ce pic qui durait quelques heures, là où j'étais obligée de prendre un urophène. Mais les premiers mois, on avait mis quand même toi et moi, l'autre quinton, etc. en place. Franchement, ça allait, mais j'étais encore sous contraception. Donc, je n'avais plus de règles. Et quand j'ai arrêté la contraception et que les règles sont revenues, les douleurs sont quand même plus ou moins revenues, mais ça s'installait beaucoup moins dans la durée. C'était vraiment des pics de douleur qui ne duraient que quelques heures et ce n'était plus des jours, des semaines comme ça pouvait l'être avant l'opération. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas parce qu'avec tout ce que j'ai mis en place, le max que je prends, c'est un Doliprane. Mais ça a quand même mis du temps entre le moment où j'ai arrêté les règles. où les règles sont revenues, et là où aujourd'hui... Mais aussi, je pense aussi que c'est parce que, moi, tu sais, j'étais sous hormones très longtemps, on en avait parlé de ça, qu'on m'a mis sous contraception à mes 14 ans, j'ai arrêté à 24 ans, et puis c'est passé très peu de temps entre le moment où j'ai arrêté et où on m'a déclaré l'endométriose. Donc, je pense aussi, on avait aussi beaucoup discuté, toi et moi, de ce fait que j'avais quasiment jamais eu de cycle naturel de ma vie, quoi. Donc, il fallait, je pense aussi, que le corps... reprennent un peu ses droits.
- Speaker #0
Donc après cette opération, tu mets plein de choses en place au niveau alimentaire. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur finalement qu'est-ce que tu as mis concrètement en place ? Comment est-ce que ça s'est passé ?
- Speaker #1
Alors moi, je m'étais vraiment mis les trois mois. Ça a vraiment été ma fenêtre de j'arrête la pilule et je change ce qu'il y avait dans les placards. J'ai acheté pas mal de bouquins. pour m'aider là-dessus. Mais ce que j'ai surtout mis en place, c'est plus de gluten, en premier lieu. Ça a été le plus dur parce que je consommais des pâtes à outrance. Donc ça, je pense que ça a été le plus dur. Mais finalement, hyper facile de trouver des espèces de substituts parce qu'en fait, ça existe des boulangeries qui font des pains sans gluten. Même s'il faut faire attention parce que... Ça, ça va pas apprendre avec des pincettes parce qu'il y a des boulangeries qui disent que du sans gluten, c'est du seigle alors qu'il y a du gluten dans le seigle. Donc, au début, même si aujourd'hui, je m'octroie quand même le droit de manger du pain par des céréales qui contiennent très peu de gluten. À l'époque, en tout cas, c'était vraiment, je voulais vraiment suivre le régime de manière stricte parce que je voulais voir si l'endométriose ne reviendrait pas. Donc, pain sans gluten ou je le faisais moi-même. avec du riz, du sarrasin, des trucs. En fait, il y a des recettes, surtout aujourd'hui avec TikTok, c'est hyper facile de trouver des recettes, supra faciles pour te faire des pains où tu n'as rien à faire à part faire tremper les graines de sarrasin, clairement. Les pâtes, en fait, aujourd'hui, tu peux très facilement trouver des pâtes sans gluten, quand même à l'inter. Barilla, maintenant, ils font des pâtes sans gluten. Donc les pâtes, je suis passée aux pâtes sans gluten. Qu'est-ce qu'il y a maintenant ? Je ne sais même plus dans quoi il y a... Les gâteaux, j'ai acheté des gâteaux sans gluten. Je les achetais, je faisais des grosses commandes sur Vipi. Parce que sur Vipi, il y a des ventes de gerblets, biorgla, trucs sans gluten. Donc je faisais des grosses commandes de gâteaux sans gluten sur Vipi. Quand je ne me faisais pas des gâteaux moi-même. Mais en fait, à l'époque... Je passais le concours de l'agrégation, donc je n'avais pas forcément méga le temps de cuisiner. Parce que ça, c'est aussi un truc qui est important de dire. Quand tu changes ton régime alimentaire et que tu passes à ce régime alimentaire-là anti-inflammatoire, ça te prend un temps de fou. Moi, j'ai eu la chance qu'une de mes amies m'offre un ventre vert qui fait un faux. Donc ça, ça a pas mal changé ma vie aussi. Je me suis aussi acheté la centrifugeuse pour faire des jus, etc. mais je suis quand même plus adéque du vorwerk et ça ça m'a pas mal changé la vie aussi mais c'est important de dire aussi qu'on est dans un monde bourré d'inclusion et je sais que dans les groupes Facebook d'endométriose dès qu'il y en a une qui trouve des gâteaux sans gluten, je sais qu'ils en vendent à Action par exemple, elle se fait assassiner en disant ouais il y a plein de saloperies dessus c'est mieux de les faire soi-même oui c'est vrai c'est mieux de les faire soi-même mais en fait aujourd'hui on n'a pas toujours le temps en fait Et ça, je trouve ça important de le dire aussi, que si tu veux manger sans gluten et puis que tu n'as pas forcément le temps de te faire des gâteaux, puis que tu préfères aller t'acheter des gâteaux industriels sans gluten, tu peux en fait. Oui, il n'y a pas forcément que des bons trucs dedans, mais ce n'est pas une injonction. Parce que tu fais attention à ton régime alimentaire, tu ne peux rien acheter de déjà fait, que tu dois tout faire toi-même et tout, parce que je trouve que ça te remet une pression supplémentaire en fait. Donc moi, quand j'avais envie de me faire des bananes à cake, je me faisais des bananes à cake. Et puis quand j'avais envie de m'acheter des gâteaux sans gluten à Action ou à l'Inter, je m'achetais des gâteaux sans gluten. Et ça, c'est un truc aussi qui a fait que j'ai réussi à tenir le régime alimentaire sur le long terme. C'est que je ne me fais pas d'injonction, je ne me force à rien. Donc sur le gluten, il y a eu ce changement-là. Les produits laités, moi, je ne consommais déjà pas beaucoup de lait de vache, même quasiment pas parce que ça me donnait des maux d'estomac. Mais du coup, il y avait les végétales, changer les crèmes, crème de soja, crème de riz, crème d'avoine. Il y a eu une période où on a pas mal discuté, toi et moi, sur le beurre, où je consommais du Saint-Hubert. Et en fait, on s'est rendu compte que c'était des huiles qui étaient chauffées, traitées, etc. Et qu'en fait, c'était moins mauvais pour moi de consommer du beurre. Donc en fait, j'achetais du beurre. Aujourd'hui, j'achète du beurre de brebis au grand frais, mais à l'époque, j'achetais du beurre de vache au bio. Et puis quand j'avais envie de me faire une tartine de beurre avec de la confiture, je me faisais une tartine de beurre avec de la confiture. Et puis le sucre, je ne consommais plus de sucre blanc. Du coup, et puis la viande, plus de viande rouge. J'avais aussi, par rapport au bouquin que j'avais acheté, mis en place des petits trucs, c'est bleu-blanc-coeur, où je consommais de la viande bleu-blanc-coeur. Donc c'est des animaux qui sont nourris au lin et qui sont bourrés d'oméga-3. Mais en fait...
- Speaker #0
Changer dans les placards, ce n'est pas ce qui a été le plus difficile parce que moi, j'avais déjà plus ou moins avec l'éducation que j'avais eue par ma mère, je ne consommais pas de sucre blanc, je ne consommais pas de crème. Par contre, ce qui a été plus compliqué pour moi, ça a été de consommer des produits qui étaient bons par rapport à l'endométriose. Par exemple, consommer beaucoup de légumineux, ça, j'ai mis du temps à trouver vraiment le rythme avec ça. Aujourd'hui, j'en consomme énormément. Je consomme énormément de pois chiches, de lentilles, mais j'ai mis du temps. On avait dit que c'était à peu près deux cuillères à soupe, je me souviens, par jour. Et ça, j'ai mis du temps avant de me mettre dedans. Aujourd'hui, ça devient hyper facile parce que je me fais des pains de lentilles, des trucs comme ça. Je me bouffe de la salade de pois chiches tous les jours. Mais à l'époque, ça a été hyper compliqué de mettre ce truc en place, de consommer beaucoup de sardines pour les oméga-3. de consommer de l'huile de cameline ou de l'huile de lin pour les oméga-3, etc. En fait, ça a été plus difficile de me conformer à un certain régime pour consommer certains trucs quotidiennement et avoir les apports de certaines nourritures quotidiennement que de véritablement changer dans les placards, en fait. Parce qu'à part le gluten, tout le reste, c'était des choses que j'avais déjà plus ou moins mis en place de par mon éducation. Mais c'est venu petit à petit, en fait. Je pense que petit à petit, dans ma tête, ça a pris du temps, mais ça s'est petit à petit insinué dans ma tête qu'en fait, aujourd'hui, je me soigne par la nourriture, en fait. Et ça, je pense que le jour où tu as le déclic, ta vie, elle change, quoi. Parce que du coup, tu vois, j'ai réglé mon problème d'insuffisance luthéale avec les graines. Je règle beaucoup de mes problèmes de douleur de règle avec des trucs à consommer, genre en... médecine chinoise, des baies de goji, des dates de jujubis, des trucs comme ça. Et ouais, en fait, je me soigne pas mal par la nourriture, en fait. Ça, je pense que le jour où t'arrives à avoir ce déclic-là dans ta tête, je pense que ta vie, elle change pas mal, en fait. Surtout en tant que Français, la nourriture, c'est beaucoup plus pour le plaisir que pour la santé. Et du coup, je pense que quand t'as ce déclic-là, où en fait, tu te nourris pour ta santé, et Et finalement, en fait, après, le plaisir, il vient un peu après. Au début, c'est un peu compliqué, mais finalement, après, tu prends vachement plaisir. En fait, ton plaisir, il passe par ta santé, par te faire du bien, plutôt que de juste le goût que t'as pendant 30 secondes dans la bouche. Et je pense que quand tu as ce déclic-là, ça change. Il y a plein de trucs dans ta vie qui changent. Mais franchement, ça n'a pas... Après, peut-être que je ne suis pas un exemple, mais moi, ça n'a pas été une contrainte, la bouffe. Vraiment pas du tout. Je sais que... Quand je dis aux gens, moi, je ne mange pas ça, ça, ça, les gens me disent, oh là là, mon Dieu, mais tu ne bouffes rien, c'est insupportable, tu ne manges que des graines, une petite bouffère de graines. Alors qu'en fait, pas du tout. Moi, je n'ai pas trouvé ça. Ce n'est pas du tout une contrainte dans ma vie. La seule contrainte, je te dis, ça a été pour mes proches. Du coup, je suis beaucoup moins invitée. On va dire que ça m'a un peu isolée, du coup. Parce que les gens ne comprennent pas, parce que les gens... Ils n'ont pas envie trop de faire l'effort de cuisiner ce que tu as envie de manger, etc. Donc ça m'a un peu isolée. Mais le changement de nourriture, vraiment, ça n'a pas du tout été un effort de fou. Ça n'a vraiment pas du tout. Et du coup,
- Speaker #1
tu nous as dit rapidement qu'il y a eu l'alimentation. Et puis là, petit à petit, tout le travail, après, il était de quand même continuer d'agir sur l'équilibre de tes hormones. Et sur les douleurs mensuelles qui étaient quand même encore très présentes du coup, qu'est-ce que tu as mis en place ? Qu'est-ce que tu as fait du bien ? Qu'est-ce que tu as exploré ? Et qu'est-ce que tu as gardé finalement aujourd'hui et qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors moi aussi, peut-être aussi le truc qu'il faut qu'on dise aussi, c'est qu'avant que je vienne te voir, moi j'avais déjà un pas dans la phyto. Moi je suis certifiée en phyto et en aromas, donc c'était déjà des trucs que j'avais mis en place. Je ne prends pas du tout de cachet depuis mes 13 piges, même si je me gavais d'antadis avec l'endométriose. La phytothérapie faisait déjà partie un peu de mon comportement par rapport à ma santé.
- Speaker #1
Oui, que tu avais mis en place notamment beaucoup par rapport aux allergies aussi.
- Speaker #0
Oui, exact, c'est vrai. C'est vrai que je l'oublie maintenant tellement ça fait partie de mon quotidien, mais c'est vrai que j'avais un terrain. hyper, méga, giga allergique aux pollens. Et normalement, selon les allergologues, j'aurais dû consommer, je crois, deux anti-histaminiques par jour. Et j'avais mis en place un protocole de plantes et de teintures mères qu'aujourd'hui, je fais moi-même. Et je vis très, très bien aussi avec mes allergies, même si je pense que j'ai quand même un espèce de terrain inflammatoire avec ça. Mais voilà, je subis plus du tout mon allergie aux pollens. Et moi, je suis allergique de février à septembre, non-stop, Et avec ce protocole-là que j'avais mis en place, ça se passait très bien. Et puis, ça faisait très longtemps aussi que j'avais mis en place, je me soignais avec les huiles essentielles, etc. Bien qu'à l'époque, ça ne marchait pas du tout, les huiles essentielles. J'avais essayé de mettre des protocoles, notamment au massage. On en avait parlé, ça aussi, toi et moi, que je n'étais pas du tout sensible à l'époque. Je ne sais pas si c'était parce que je m'étais trop brûlée, tu vois. Pendant les crises de règles avec l'endométriose, en tout cas, je n'avais aucune sensibilité à ce niveau-là avec les huiles essentielles. Et donc, après l'opération avec le changement alimentaire, en fait, on s'est rendu compte que mon cycle, il n'était pas du tout, on va dire, entre guillemets, autonome, parce qu'il n'avait très certainement jamais appris à l'être. Ça, ça a pris vraiment un temps de fou. Je ne dirais pas que je n'avais pas des cycles réguliers. Mais j'avais 7 jours, je crois, de phase luthéale, alors que normalement, on est censé être entre 9 et 12. Donc, on a eu une première approche de rééquilibrer un peu mon cycle, parce que c'était le bazar. Et ça, on s'en est rendu compte aussi avec l'asymptothermie que j'avais mis en place avec ta sœur. On s'est rendu compte de tous ces dérèglements orono. qui aussi a insidué sur ma libido, parce que j'étais aussi venue de voir pour ça, j'avais d'énormes problèmes de libido qui étaient liés à plein de choses, que ce soit la douleur d'endométriose, mais aussi tous ces problèmes hormonaux, finalement, que j'avais. Et au début, on avait mis en place un protocole avec des teintures mères. Je ne sais plus ce qu'on avait fait, mais on avait dû faire framboisier, pommier, selon les phases, etc. Gatillier aussi, je crois qu'on avait pris. Mais ça n'avait pas eu une grande incidence sur mon cycle. Je crois que j'avais dû gagner un jour en phase luthéale, mais c'était le max. Et puis par rapport aux douleurs de règles, on avait mis en place l'eau de Quinton, donc une ampoule toutes les 15 minutes. Et ça, ça marchait vraiment bien au début. Et puis ça a fini par un peu s'étioler avec le temps, où finalement ça me donnait plus la nausée que ça m'aidait pendant mes règles. Je me suis achetée... Je ne sais pas comment ils appellent ça, ils donnent un nom, mais tiens, avec des électrodes qui donnent des impulsions électriques, ça aussi, ça m'a changé la vie parce que ça m'a permis de pouvoir aller bosser pendant mes règles, etc. J'avais le Liviam et il n'existe plus, il n'est plus autorisé en Union européenne. J'ai acheté le Urgo, je crois. Donc ça, ça m'aide aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup pendant mes règles. Surtout que j'en ai acheté un qui chauffe aussi. Donc ça, je le conseille vraiment. Ça m'aidait de ouf à aller bosser. Sans ça, franchement, je ne pourrais pas aller bosser. Et donc, on avait mis ce protocole-là, où en fait, toutes les 15 minutes, quand je chantais mes règles arrivées, je prenais une ampoule d'eau de Quinton, 15 gouttes de teinture mère de viorne, parce que moi, j'avais déjà consommé de la viorne quand j'étais en Angleterre pour les douleurs de règles, parce que la viorne est hyper répandue en Angleterre pour ça, mais ça n'est pas du tout ici. Donc je me suis fait livrer par internet de l'écorce de viorne et je fais ma propre teinture mère parce qu'en France t'en trouves pas, impossible à trouver. Et donc je prenais 15 gouttes de ça toutes les 15 minutes et 3 gouttes de CBD. Et ça au début ça a marché et puis après la vie a fait que j'étais soumise à un stress hyper intense et du coup ce protocole là ça marchait plus du tout. J'avais quand même en fait cette explosion douleur, je chantais vraiment le... pic, et où en fait ce pic-là où j'arrivais au point culminant de ce pic, ça a duré peut-être 4 heures, et où là vraiment c'était hyper douloureux, j'étais à 4 pattes par terre, où c'était vraiment horrible, même si je savais que ça durerait beaucoup moins longtemps qu'avant, c'était hyper compliqué à gérer, mais je pense qu'il y avait le stress aussi de ce que je vivais ces derniers temps, etc. Et donc depuis, ce que j'ai mis en place, c'est le protocole d'une phytothérapeute ... donc c'est donc t'as un mélange c'est des infusions en fait t'as deux cuillères à soupe de chaque mélange donc t'as un mélange à prendre au quotidien tous les jours, un mélange à prendre en cas de douleur de règles et un autre mélange à prendre pendant les règles qui est globalement minéralisant, orti, prêle, tout ça. J'ai mis ça en place, je consomme aussi des racines de laitiver que je mets dans l'eau, et je me suis fait un baume à me métaller sur le ventre, à base d'arnica, de CBD et d'huile essentielle, et ça aussi c'est devenu indispensable. J'ai suivi une recette dingue que j'avais trouvée, mais ça coûtait genre 70 balles le pot, donc en fait... J'ai tout acheté chez Aromazone pour me le faire moi-même. Ça marche très bien. Le CBD, je pense que ça, ça a été la pierre angulaire aussi de mes douleurs de règles. Avant, je le consommais en gouttes, mais ça a un goût infâme. Maintenant, je préfère me l'étaler sur le ventre. Le CBD pour les douleurs menstruelles, je pense que ça a été aussi un point culminant dans ma relation avec mes menstruations. Et puis, il y a des trucs que j'ai petit à petit, que j'ai eu du mal à mettre en place au début, qu'on avait parlé, toi et moi, mais qui sont venus un peu tout naturellement aussi, notamment l'argile sur le ventre, l'huile de ricin aussi sur le ventre. Et peut-être que ça a aussi fait que, du coup, j'ai retrouvé une certaine sensibilité, finalement, à ce que je me mettais sur le bas du ventre. Donc, en fait, moi, je fais de la couture. Donc, en fait, je m'étais fait... Bon, là, je l'ai filé à ma mère, mais je me suis fait une ceinture, en fait. avec des compresses, parce que tu sais, avant je faisais avec la bande et tout, mais c'était une galère, ça me grattait et tout, ça n'allait pas du tout. Donc en fait, j'ai trouvé sur internet, grâce à TikTok, il existait des ceintures avec des compresses à l'intérieur, où en fait tu mets soit de l'argile, soit de l'huile de vrissin, donc je me suis fait tout seule en couture. Et j'achète, je n'utilise pas n'importe quelle argile, j'achète de l'argile bien spéciale. Je pourrais te redonner le nom, mais c'est une argile ultra minéralisée. En fait, c'est l'argile qui existe qui est la plus minéralisée. Donc, c'est celle-là que j'utilise pour faire mes gargarismes. Parce que non seulement, du coup, ça aspire des trucs, mais ça me donne... C'est le cataplasme ? Oui, c'est ça. Qu'est-ce que j'ai dit, moi ? C'est le gargarisme. C'est le lagor. Ok, cataplasme, c'est ça. Donc, j'ai fait le choix aussi. J'ai fait pas mal de recherches par rapport à l'argile que j'utilise pour avoir aussi les bienfaits de l'argile. Et voilà, je vis très bien avec. Ça fait quasiment deux ou trois cycles là que je n'ai quasiment pas eu de douleur du tout, que je n'ai pas eu besoin de prendre de cachetons. Donc, en fait, c'est un peu compliqué parce que je ne sais pas exactement ce qui fait effet, mais peut-être un mélange de tout, finalement. Mais c'est des trucs... Pour moi, en tout cas, c'est des trucs qui sont hyper faciles à mettre en place parce que j'avais essayé, j'allais voir d'autres phytothérapeutes qui m'avaient donné des plantes, mais à faire en décoction. Et moi, pour moi, la décoction, c'est chiant à faire. En fait, je pense qu'il faut aussi trouver son truc. Pendant une période aussi, je consommais pas mal de poudre de plantes. J'ai eu une période où je faisais mes propres gélules de poudre de plantes. mais ça ne m'allait pas, je trouvais ça dégueu en fait je pense qu'il faut aussi un petit temps pour trouver ce qui te correspond à toi moi la racine de vétiver dans ma gourde ça me va parfaitement parce que je suis tout le temps ma gourde donc de toute façon qu'il y ait une racine dedans ou pas ça ne me pose pas de problème, j'aime bien le goût les infusions c'est hyper facile parce que de toute façon j'en consomme tous les jours donc que ça soit un mélange par rapport à l'endométriose ou autre chose, je pense que J'ai trouvé le truc qui me va bien et que je peux consommer au quotidien et que j'y vois un bénéfice. Je pense que là-dessus, on est toutes différentes. Et puis, il faut chercher un peu par rapport à sa propre façon de vivre.
- Speaker #1
Oui, de manière générale, je trouve que dans tout l'accompagnement, parce que j'avais vraiment remarqué que c'était vraiment OK pour toi de tester plein de choses. de garder ce que tu préférais et ce qui marchait, puis de passer à autre chose et de tester encore d'autres choses si besoin, si ça ne marchait pas. C'était facile pour toi de chercher des recettes, des outils, de les tester et d'en changer si besoin régulièrement.
- Speaker #0
Oui, carrément. Ça n'a pas du tout été un... Surtout qu'au début, toi et moi, on avait mis en place des trucs que je pouvais faire moi-même. Je récoltais ma propre orti et mon propre prêle dans les champs. On a la chance d'habiter à Besançon, donc on est à la campagne. Donc en fait, au début, les trucs que je mettais en place, c'était des trucs que je faisais moi-même. Les teintures mères, je les faisais moi-même. Les mélanges et tout, d'infusions qu'on avait mis en place, je les faisais moi-même. Bon, maintenant, je ne le fais plus parce que je n'ai plus le temps et tout ça. Au début, ce n'était pas des trucs qui me coûtaient bien cher, parce que ce sont des trucs que je faisais moi-même. Ça n'a pas été le cas après, quand je suis allée voir un phytothérapeute, et que lui m'avait donné des trucs à faire où ce n'était pas possible que je les fasse moi-même. Ça m'avait coûté un rein, et puis ça ne m'allait pas du tout. C'était infâme au goût, et puis je ne m'y retrouvais pas. Il y avait des trucs qu'il m'avait donnés, je ne comprenais pas du tout pourquoi il me les avait donnés. Je pense aussi qu'il y avait ce truc aussi où toi et moi, quand tu me donnais des choses, c'était des choses que je comprenais. C'était des choses que je comprenais pourquoi je les consommais. Et peut-être aussi que ça m'a permis un peu plus d'intégrer au niveau de mon corps pourquoi j'ingérais ça. Donc, tu vois, le truc de minéraliser, ça, je l'ai bien intégré avec l'eau de Quinton, le prêle, l'ortie. Et même si aujourd'hui, je consomme beaucoup moins d'eau de Quinton, je continue de consommer des infusions hyper minéralisantes et tout. Donc, il y a des trucs, je pense que c'est plus facile aussi. de l'intégrer dans ton quotidien quand finalement tu comprends le pourquoi du comment en fait et ça c'est un truc aussi que était génial avec toi que c'était pas que tu donnais des trucs à consommer sans qu'on sache en tout cas sans que moi je comprenne le pourquoi du comment quoi et c'est des trucs que j'avais pas du tout avec le phytothérapeute là où en fait il me donnait des trucs je savais pas du tout pourquoi quand moi je faisais des recherches sur les plantes qui m'avait donné dans mes propres bouquins ça n'avait rien à voir enfin du coup je comprenais pas quoi Alors qu'avec toi, j'intégrais vraiment bien le gâtelier pour la première phase de ton cycle, le pommier pour la deuxième phase de ton cycle. Par rapport à ton instinct, j'intégrais, je comprenais bien le pourquoi du comment je consommais. Et je pense que ça aussi, je pense que c'est une relation à la médecine qu'aujourd'hui, on n'a plus parce qu'il y a plein de gens qui vont voir les médecins. Et notamment l'allopathie où les médecins, ils te donnent des trucs, tu ne sais même pas pourquoi. Tu n'as aucune... tu te dis, tu as toute confiance en ton médecin, tu te dis que c'est un surhomme et que tout ce qu'il va te donner, ça va être bien et bon et que ça va fonctionner. Tu ne sais même pas finalement le pourquoi du comment, ce qu'il te donne, sur quoi ça agit, sur ceci, sur cela. Et moi, ça a vraiment fait partie de mon processus de comprendre pourquoi je prenais ça, pourquoi je mettais ça en place. Et puis après, d'acclimater par rapport à mon mode de vie.
- Speaker #1
Je crois que c'est ça qui est le plus important finalement. Les personnes avec qui j'ai les meilleurs résultats, c'est des personnes qui aiment savoir justement pourquoi est-ce qu'ils font les choses. Et c'est là que la naturopathie a le plus de sens parce qu'on a vraiment une volonté d'autonomisation dans la proposition et dans la mise en place des habitudes à la maison. Et du coup, ça permet de sortir de ce côté où j'ai des clients ou des personnes que je croise qui vont me dire j'ai déjà tout essayé alors qu'ils ont essayé quelques petites choses sans comprendre justement pourquoi. et où forcément ça n'a pas forcément bien marché et ils n'ont pas eu l'élan de retester d'autres choses, d'ajuster ce qu'ils avaient mis en place pour aller plus loin et trouver quelque chose qui leur convienne mieux certainement. Et du coup je pense que c'est vraiment là toute la différence avec ton parcours, c'est que vraiment tu as testé et tu es allé fouiller vraiment pourquoi est-ce que tu voulais mettre les choses en place. Tu as acheté des livres, tu as cherché aussi un peu par toi-même et tu m'as même toi amené aussi des... des connaissances sur certains sujets, à tester des plantes que moi, je n'avais pas l'habitude d'utiliser. C'était super riche d'avoir aussi cet échange-là dans les deux sens.
- Speaker #0
Ah, carrément. Ok.
- Speaker #1
On commence à avoir fait bien le tour, du coup.
- Speaker #0
Oui. Je pense qu'on peut finir. De toute façon, il faut bien que je le dise à tout le monde, donc je te le dis à toi. Franchement, tu m'as sauvé la vie. Sans toi, ma vie n'aurait pas du tout eu le goût qu'elle a en ce moment. Franchement, tu as rendu mon quotidien... beaucoup plus léger et t'as aussi fait que j'ai une relation avec mon corps aujourd'hui qui est hyper particulière que j'écoute et je ne fais que te conseiller à tout le monde parce que t'as pas d'injonction avec toi, tu vois, y'a pas de enfin toi t'as été super claire dès le départ pour me dire, bah voilà, t'as le droit à 3 exceptions par semaine et nanani je me suis jamais sentie forcée je me suis jamais sentie tu vois, prise à partie machin et à faire des trucs que je n'avais pas envie. Je pense à ça aussi, que ça a fait toute la différence.
- Speaker #1
Ça me touche beaucoup et c'est vraiment pour ça que je voulais t'entendre sur le podcast. C'est que, on en a parlé un petit peu, je ne sais plus si c'était pendant le podcast ou un peu en off, mais autour de l'endométriose, je trouve qu'il y a un message qui est assez dur en ce moment, qui circule sur les groupes Facebook justement, d'un côté vraiment un peu de fatalisme, de fatalité, où vraiment on a dans l'endométriose et puis on va devoir faire avec toute notre vie et on se fait opérer et c'est tout et on se subit. Alors que je trouve qu'en fait, il y a vraiment... plein de moyens de faire de cette maladie finalement un vrai cadeau et une transformation intérieure et de tout notre mode de vie. Et je trouve que tu as vraiment réussi à aller dans ce sens-là. J'ai vraiment envie de transmettre ce message-là à toutes les femmes qui ont de l'endométriose ou d'autres problématiques hormonales féminines aussi, ou d'autres maladies simplement qui ne sont pas... Aujourd'hui, on n'a pas vraiment de solution au niveau médical et du coup, on peut s'enfermer là-dedans et se dire qu'on n'a plus qu'à faire avec alors que c'est beaucoup plus vaste que ça.
- Speaker #0
C'est carrément le message qu'on voit partout et moi, il n'y a jamais, pourtant je suis inscrite sur ces groupes depuis le début, donc on va dire 2020-2021, et je ne suis jamais tombée sur un poste d'une ou l'autre qui dit qu'elle vit très bien avec. Comme tu dis, c'est une fatalité. Les comtés, on leur détecte l'endométriose. Il y en a plein qui se sont fait opérer, suropérer et sur-suropérer. Elles ont testé toutes les pilules, toutes les contraceptions qui existent, etc. Alors que non, on peut très bien vivre avec l'endométriose, sans hormones. On peut très bien vivre aujourd'hui sans hormones et pas tomber enceinte. Et pas avoir peur toutes les cinq minutes de tomber enceinte. Il y a des... tas de choses qui existent aujourd'hui qui malheureusement ne sont pas mises en avant parce que ça ne fait pas les bénéfices des labos pharmaceutiques qui sont les plus gros lobbies de notre société occidentale aujourd'hui mais il y a des tas de choses, il existe des tas, des tas, des tas des tas de choses je pense qu'il faut arrêter de penser que les médecins ont la connaissance infinie sur tout et surtout pas sur le corps de la femme parce que enfin Moi, je reste persuadée que le corps de la femme, c'est ce sur quoi ils en savent le moins. Et du coup, il faut apprendre plus à s'écouter et à se faire confiance qu'à avoir une confiance aveugle dans les médecins qui connaissent vraiment peut-être 1% du corps féminin. C'est pour ça que c'est hyper important que des femmes comme toi aussi existent, et aident sur plein de sujets par rapport à la féminité, à la sexualité et tout ça. Voilà, femme. Il ne devrait y avoir que des médecins comme toi, en vrai.
- Speaker #1
Je ne suis pas médecin, mais je devrais autant être à l'écoute, en tout cas. Et tout le travail que je fais... Là, on a beaucoup parlé de l'alimentation, mais finalement, il y a eu tout un travail aussi de connaissance de soi, de savoir comment toi, tu réagis à ce que tu prends et vraiment de ta propre connaissance et de ton fonctionnement pour pouvoir adapter toutes les recommandations qu'on voit partout à ce que tu as vraiment besoin de toi. Et savoir aussi si... Si ça va dans le bon sens ou si ça se redérègle et qu'il y a un problème avec ton corps aujourd'hui ?
- Speaker #0
Finalement, sans l'endométriose et sans toi, je n'aurais jamais su que j'avais une insuffisance luthéale. Peut-être que le jour où j'aurais voulu avoir un bébé, ça aurait été impossible parce qu'avec 7 jours de phase luthéale, tu ne peux pas tomber enceinte. L'œuf n'a pas le temps de s'accrocher. Du coup, on m'aurait foutu sous-fives, on m'aurait gavé d'hormones, etc. Ce qui est complètement à l'opposé de mes principes et mes idées. Finalement, l'endométriose et toi, ça a eu un bien. Parce que j'ai su les faiblesses de mon corps, j'ai appris à redécouvrir mon cycle, à vivre avec mon cycle, à vivre avec mes hormones. Je peux sans doute que l'endométriose, ça a été un cadeau d'un côté. Il y en a plein qui m'insulteraient de dire ça.
- Speaker #1
on va tranquillement se diriger vers la fin de l'épisode est-ce que j'aime bien poser à la fin deux questions est-ce que t'aurais des pépites à nous partager de vraiment de ressources qui t'ont été très utiles tu nous as déjà parlé en soi de plein de plantes d'outils en particulier est-ce qu'il y a eu des livres ou des podcasts des choses vraiment très soutenantes pour toi dans ce parcours bah ma première pépite c'est toi
- Speaker #0
C'est la seule que je donne à tout le monde. La deuxième pépite, c'est les électrodes sur le ventre. C'est un nom que je connais. Ils ont un nom bien particulier. Il y a plein de modèles différents. Donc, il faut un peu... Moi, j'ai choisi celui qui chauffait aussi, en plus de donner des impulsions électriques. Mais ça, ça m'a vraiment permise de pouvoir retourner bosser. sans me gaver d'antidouleurs, etc. Donc ça, franchement, c'est une pépite que je donne aussi. Et la dernière pépite que je donne aussi énormément, c'est les anneaux au nut. Donc ça, c'est parce que moi, j'avais des douleurs à la pénétration, que je pense que toutes les femmes qui sont atteintes d'endométriose, quasiment, elles ont des douleurs à la pénétration. Et donc, j'ai fait acheter à mon conjoint ces anneaux au nut. Donc en fait, c'est des anneaux en silicone. Ça coûte assez cher, ça coûte 80 euros les quatre. Mais franchement, moi, ça m'a changé la vie. Mais vraiment, ma sexualité, ça a été du jour au lendemain, le jour et la nuit, du jour au lendemain. Donc en fait, c'est quatre anneaux en silicone que tu mets sur le pénis de ton partenaire. Donc tu peux en décider d'en mettre soit un, soit quatre. Et en fait, du coup, ça te permet de décider, de gérer la taille qui rentre à l'intérieur de toi. Et en fait, le partenaire a l'impression, lui, d'être... En fait, les anneaux exercent une certaine pression qui fait que le partenaire a l'impression d'être entièrement à l'intérieur de toi, quand toi, tu ne peux avoir que le gland ou quelque chose comme ça, finalement. Et moi, ça, ça a vraiment changé ma sexualité avec mon partenaire, parce qu'avec l'endométriose, les problèmes d'hormones, de libido, je n'avais plus du tout de sexualité. Puis parce que j'avais mal, quoi, c'était horrible. Et ça, vraiment, ça a été un game changer, quoi, franchement. au niveau de ma sexualité avec mon partenaire, ça a vraiment tout changé. Je sais que c'est un peu cher à l'achat et que ça en rebute certains, etc. Et que très certainement, ça demande aussi un certain level d'intimité avec ton partenaire. Mais franchement, ça, ça a vraiment changé ma life. Au niveau de la sexualité, ça, ça a changé ma vie.
- Speaker #1
Merci beaucoup de partager puisque ce n'est pas un outil qu'on connaît beaucoup. Et je pense que pourtant, il y a beaucoup de femmes qui sont... en besoin de l'utiliser.
- Speaker #0
Donc ça, ouais, ça s'est beaucoup développé en Angleterre. Je sais que tu peux en trouver dans certains sex shops, pas forcément de cette marque-là, mais voilà, moi j'ai acheté cette marque-là parce qu'à l'époque, c'est eux qui ont inventé, qui ont déposé le brevet là-dessus, etc. C'est des loulous qui sont atteints d'endométriose, qui ont créé ça, et ils ont déposé le brevet et tout là-dessus. Donc voilà, cher à l'achat, mais c'est un truc que tu gardes toute ta life, parce qu'après tu les laves avec un savon doux, tu les remets dans la pochette. Nous, on les emmène partout avec nous. On les utilise par-dessus les préservatifs aussi. Vu que je n'ai pas de contraception, mon conjoint met des préservatifs. Donc ça se met parfaitement bien sur des préservatifs aussi. Donc voilà, ça par rapport aux douleurs pendant le rapport, ça a été un game changer de fou.
- Speaker #1
Génial. Et la libido, est-ce que ça s'est harmonisé un petit peu au fur et à mesure de tout ce travail sur les hormones ?
- Speaker #0
C'est jamais revenu comme c'était avant. Mais forcément parce que mon rapport avec mon corps a changé, mon rapport avec la sexualité aussi a changé parce que du coup, moi j'ai mal à la pénétration. Donc ça a mis du temps pour que je trouve une certaine aisance au niveau de l'intimité avec mon partenaire pour qu'on mette des choses en place sans pénétration. Donc aujourd'hui, c'est totalement le cas en fait. Il n'y a quasiment plus aucune pénétration entre mon partenaire et moi et on a une vie sexuelle totalement épanouie. Et par rapport à ma libido, moi j'ai de la libido que pendant mon ovulation. Et ça a été hyper compliqué au début, parce qu'on est dans une société hyper sexualisée, où on pense que pour avoir une vie de couple saine, il faut coucher cinq fois par jour avec ton copain, sinon ça ne marchera pas, ce n'est pas l'homme de ta vie, etc. Et moi, évidemment, j'ai grandi avec cette idée-là aussi dans notre société. Donc, ça a mis du temps, mais finalement, c'est aussi un processus de se dire que la femme est fertile que pendant une certaine période dans le mois, et du coup, elle a de la libido que pendant une certaine période dans le mois. Je ne suis pas un morceau de viande dispo tout le temps, les jambes écartées pour assouvir la libido de mon copain que lui... à très certainement tout au long du mois parce que eux ils sont fertiles tout le temps donc ça ça a pris un petit temps aussi mais maintenant c'est hyper intégré et mon partenaire et moi on a une super relation, ça se passe hyper bien, il a bien intégré aussi, ça a mis un peu de temps parce que voilà compliqué d'intégrer que ta femme elle a donc C'est pas parce qu'elle n'a pas envie de toi 5 fois par jour qu'elle t'aime pas ou des trucs comme ça. La sexualité, c'est aussi tout un autre sujet. Mais voilà, j'ai de la libido que pendant mon ovulation et ça me va très bien. Ça se passe très bien. J'ai aussi acheté pas mal de bouquins pour tout ce qui est sexualité sans pénétration. Et ça a aussi, je pense, l'achat des anneaux, le fait d'intégrer le fait que j'ai de la libido que pendant l'ovulation, que j'ai un réel problème avec la pénétration, etc. Mais pas seulement par rapport à la douleur physique. Je trouve que c'est aussi hyper compliqué dans notre société patriarcale d'intégrer le fait d'être pénétrée. Je trouve que dès que tu as des idées un peu féministes, etc., ça devient hyper compliqué d'adhérer avec le fait que tu te fais pénétrer par quelqu'un d'autre. surtout en étant hétérosexuel enfin moi je suis bisexuel mais surtout en tout cas en ayant des rapports hétérosexuels et du coup en fait une fois que tout ça a été bien intégré dans notre couple et tout, tout va hyper bien quoi, plus d'injonction en fait.
- Speaker #1
Merci pour ce partage est-ce que t'as une dernière chose que tu voudrais transmettre, que tu voudrais que tout le monde sache ? Où est-ce qu'on s'arrête là ?
- Speaker #0
Je pense que le plus gros message, c'est qu'on vit très bien avec l'endométriose et sans hormones. Donc ça, je pense que c'est le plus gros message à faire passer. C'est qu'on peut avoir l'endométriose, ne pas prendre d'hormones tous les jours et vivre très bien avec.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #2
C'est hyper important pour moi de vraiment... C'est pas pour dire qu'on peut pas faire le choix inverse d'être que sous hormones aussi. C'est complètement ok par période peut-être, mais c'est qu'aujourd'hui le message il est plutôt à l'inverse, qu'on peut pas faire sans hormones avec l'endométriose, on peut pas faire sans hormones, et qu'en fait le message là il est vraiment de te remontrer que si, on peut vraiment vivre une vie épanouie sans hormones avec l'endométriose.
- Speaker #0
Carrément, merci beaucoup. Merci à toi.
- Speaker #1
C'est la fin de l'épisode, j'espère que le contenu vous aura plu. Si jamais vous connaissez des femmes qui souffrent d'endométriose, je vous invite vraiment à partager ce contenu un maximum autour de vous. Et puis si de ton côté tu souhaites te faire accompagner, tu peux bien sûr me contacter. A bientôt !
- Speaker #3
par Auphonic.com