- Speaker #0
je suis heureuse de vous retrouver dans le podcast dans le ventre des femmes le chemin de la douleur à la douceur ce podcast est né des récits inspirant des femmes que j'ai croisé depuis mes débuts en tant qu'accompagnante et de mon propre parcours vers une vie plus apaisée et épanouissante je suis amélie dumont naturopathe d'où là et tellement plus que ça. Après des années à vous accompagner, vous écouter et grandir à vos côtés, je suis heureuse de vous partager mes réflexions, des outils concrets et des histoires de femmes qui, je l'espère, feront germer en vous de nouvelles manières d'être, de penser et de prendre soin de vous. Ensemble, nous allons plonger au cœur du ventre des femmes, de leur douleur, et découvrir comment elles cheminent, perdent plus de douceur. J'aime à dire que c'est un partage de cœur à cœur, d'être à être, et souvent, d'utérus à utérus. Alors,
- Speaker #1
belle écoute !
- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis ravie aujourd'hui de vous présenter un épisode que j'ai rêvé de vous partager depuis le début de ce projet. Manon, c'est une personne que j'ai rencontrée dans mon parcours, qui m'a énormément inspirée, qui fait partie de ces femmes qui ont énormément creusé le sujet de la naissance. Avant même d'y être confrontée, on a abordé un peu cette question-là avec Diane aussi. Et ça fait partie des femmes que j'ai vues comme ça, cheminer à mes côtés sur ces questionnements-là. Et quand j'ai pensé ce podcast, c'était vraiment à ces personnes-là en priorité que je pensais que j'avais envie de vous partager leurs réflexions, leurs parcours. Et Manon, du coup, c'est la première personne que je suis allée interviewer quand j'ai commencé les enregistrements de podcast. Ça fait partie des premières personnes à qui j'ai pensé et aussi une des premières personnes qui a répondu à mon appel. Finalement, ce n'est pas son épisode que j'ai sorti en premier, mais je suis hyper contente qu'il sorte enfin et de vous le partager. Je vous souhaite une belle écoute. À bientôt. En tout cas, merci beaucoup encore de répondre à mon appel. Ce premier enregistrement, en plus.
- Speaker #1
C'est un plaisir. Vraiment.
- Speaker #0
J'ai l'impression aussi de boucler un peu un truc. J'avais initié plein de cercles, puis ça s'est un peu arrêté sans que je puisse... Je voulais en refaire, ça s'est pas refait.
- Speaker #1
T'es venue au bout du truc.
- Speaker #0
Je pense un peu, et en même temps, pas tout à fait. Du coup, j'ai l'impression que c'est la suite et que ça vient...
- Speaker #1
Mise à jour.
- Speaker #0
...boucler aussi un peu le truc.
- Speaker #1
C'est génial.
- Speaker #0
C'est trop bien. Donc oui, moi j'avais envie de t'entendre en fait sur ce thème de la préconception, sur toutes les... les réflexions, les questionnements que tu as eus par rapport à ça et surtout assez tôt avant qu'il y ait un projet bébé. Et ça me parle d'autant plus que j'ai de plus en plus de personnes qui me questionnent par rapport à ça. Qui ne sont pas enceintes. Qui ne sont pas enceintes encore, voire même des fois qui ne sont pas en couple. Mais qui sont déjà dans un truc où elles sentent que la maternité les touche beaucoup, qu'elles ont envie de lire des choses, elles ont envie d'aller à la rencontre des professionnels. Et dans mon souvenir, c'est un peu ce que tu as vécu. Et c'est là-dessus que j'ai envie de t'entendre. Parce que les femmes que j'ai rencontrées, elles sentent que c'est un appel intérieur. Donc elles y vont. Et en même temps, il y a beaucoup de questionnements. Est-ce que c'est normal ? Est-ce que c'est légitime d'avoir ces questionnements-là ? Est-ce que ce n'est pas trop tôt ? Pourquoi ? Est-ce que c'est autant présent ? Enfin voilà. Et je trouve ça chouette qu'en plus, du coup, cette fois, tu sois dans ta grossesse aussi pour en parler.
- Speaker #1
C'est top. Si tu veux que je prenne du début...
- Speaker #0
Après, ça serait peut-être chouette.
- Speaker #1
Je sais que j'ai un peu ton...
- Speaker #0
Depuis...
- Speaker #1
Je pense depuis toujours. La maternité, ça me parle beaucoup. Je sens que j'ai un truc... Que ça me... Enfin, je sais pas. En tout cas, je veux des enfants depuis toujours, tu vois. Mais je suis dans le même moule que la majorité des femmes. C'est-à-dire... à entendre nos mères et nos grand-mères et nos sœurs et nos tantes et nous dire « Oh là là, c'était horrible » . Vraiment, j'entends des récits qui font méga peur. Vraiment. Et moi, je me trouve un peu en « je comprends pas » . Je me dis « comment c'est ? » Je veux pas vivre ça, du coup. Je me dis « je veux des enfants à tout prix » . D'un côté, la grossesse, je me dis... Tu sais, c'est un peu un mystère, quoi. Tu sais, quand t'as 10, 15, 20 ans, tu te dis que c'est un mystère, tu sais pas. T'entends juste les récits et ce qui se passe à la télé, donc en fait, pas grand-chose, quoi. Mais en même temps, il verre... Quand vraiment ça a commencé à être concret, où j'ai commencé à me dire « je veux vraiment des enfants » , là ça se concrétise, je me suis dit « mais il y a forcément une autre manière de faire » . Et en fait, petit à petit, j'ai commencé à chercher au départ comment faire pour ne pas souffrir. Parce que moi dans ma tête, c'était une souffrance horrible de mettre au monde un enfant et tout ça. J'avais ces récits en tête horribles, de déchirures dans tous les sens. Postpartum, horrible. J'entendais des mots comme ça, Baby Blues, tout ça. Enfin, un cauchemar, quoi. Vraiment un cauchemar. Et dans ma tête, je me suis dit, en fait, est-ce qu'il n'y a pas une autre possibilité qui soit plus douce ? Mais juste au départ, je n'avais pas conscience de la physiologie, je n'avais pas conscience de tout ça. Je suis partie en me disant, je vais chercher des articles sur Internet ou lire des bouquins. qui vont m'envoyer, si tu veux, dans une autre façon de penser, en me disant, pour réduire la douleur, par exemple, il y a le mouvement. Ah bon ? Après, j'ai commencé à tout déficeler, à tout prendre les ficelles et à dénouer. Mais ça m'a pris, je ne sais pas, ça doit faire six ans que je fais ça. Six ans, peut-être sept ans. Puis quand j'ai commencé à vous rencontrer aussi, petit à petit, je me suis rendu compte qu'il y avait d'autres façons de penser. Et en fait, en déconstruisant petit à petit, déjà tu te rends compte que ça prend du temps. Ça prend énormément de temps parce que ça fait partie des peurs qui sont presque enracinées dans toi-même. Et de dire, en fait, ça, ça n'existe pas encore. Parce que franchement, il y a sept ans... Aujourd'hui, il y a des choses qui existent, qui n'existaient pas il y a des temps. Je pense que tu l'as découvert aussi un peu en même temps. Le terme de doula, par exemple, c'était encore plus un mystère qu'aujourd'hui. On était encore plus considérés comme out sorcière, ou péjoratif du terme, en tout cas, aux yeux des autres. Mais au début, c'est marrant parce que du coup, c'était un peu en cachette. Je me disais, je fais des trouvailles, je trouve des trucs, des informations, mais comme si c'était un peu dans une encyclopédie. C'est un truc, un vieux livre de sorcière, c'est de trouver au fin fond de la terre, ressorti en me disant, tu souffles sur le bouquin presque, parce qu'il y a de la poussière dessus. Et presque, tu te dis, si je dévoile ça aux autres, je vais passer pour une folle dingue. Donc, en fait, tu fais tout ce chemin toute seule, de rien. Enfin, moi, en tout cas, j'ai fait tout ce chemin toute seule. Et aussi grâce à vous, parce que je me suis sentie moins seule à un moment donné.
- Speaker #0
J'ai l'impression que c'est là qu'on s'est rencontré aussi, à un moment où du coup, tu t'es dit, mais j'ai besoin de te connecter avec d'autres personnes par rapport à ce sujet.
- Speaker #1
C'était d'autant plus important que du coup, ça renforce ce côté, je suis je ne suis pas folle. Il y a d'autres gens qui pensent que c'est quelque chose qui a l'air d'être plutôt OK et même plutôt bien OK. Ça se trouve, c'est même la vérité et qu'on gravite autour de ça. Après, ce qui a été difficile, c'est de continuer à déconstruire, mais en gardant un équilibre avec ce qui existe aussi. On vit dans une société qui fait que ce n'est pas hyper bien vu encore. Là, ça commence aujourd'hui à s'améliorer. Mais c'est ancré, c'est un peu comme si on avait un filtre, ce filtre de la pathologie de la grossesse. De voir en tout cas la grossesse comme une pathologie, de se déconstruire de ça, ce n'est pas évident parce que ce n'est pas que dans la tête des médecins, c'est dans la tête de tout le monde. Et quand tu penses différemment, c'est un peu rentrer dans... dans le mur, de te confronter un peu à des remarques, des peurs, en fait, je pense. Parce qu'on ne sait pas comment ça se passait avant. On disait, oui, il y avait beaucoup de mortalité et tout ça. Oui, mais en fait, on fait un méga amalgame sur tout ce qui se passait avant. Je crois qu'il ne faut pas tout mélanger. Il y a un moment donné, il y avait avant. Il y avait tout ce qu'il y avait avant. Les maladies, le manque d'hygiène, le manque d'information, le manque de médecine aussi. et aujourd'hui ben... On n'a plus tout ça, mais ce savoir-faire, ce savoir-faire naître les bébés, je veux dire, je pense qu'au fond de nous, on l'a et c'est juste qu'il est... Il est entravé par des racines de ronces et tout ça, qui mènent en général à quelque chose qui ne se passe pas forcément bien. Ça peut se passer bien, mais du coup, moi, aujourd'hui, je me sens de plus en plus... Il y a eu un moment donné où j'ai commencé à découvrir, et je ne me sentais pas forcément hyper bien. Il y avait beaucoup d'infos. Je me disais, OK, ça me parle. C'est ça, en fait. C'est ça que je veux. mais Comment me sentir bien avec ça ? Comment me sentir moi-même aux yeux des autres ? C'est le mot de tout le monde, je veux dire, je m'en fous du regard des autres. Mais ça compte quand même. De sentir qu'on ne fait pas un truc comme ça, je ne sais pas comment dire, mais par pulsion. Juste de se dire, ça a du sens. Et ça a du sens pour moi, mais pas que. Et ça a du sens parce que... Parce que c'est comme ça que ça fonctionne, en fait. C'est juste, je vais à l'essentiel, tu vois. Et après, je pense qu'à un moment donné, j'ai eu d'autres envies. De me dire, bon là, j'ai dépassé le stade de je ne veux plus, je ne veux pas souffrir, tu vois. Je commence à me dire, là maintenant, je veux être en toute possession de mon corps, en toute possession de ma puissance de faire naître. D'être dans les conditions les plus douces possibles. parce que Parce que si j'ai le choix, c'est ce que je préfère et que personnellement, je me sens davantage en sécurité chez moi que dans un milieu que je ne connais pas, avec des gens que je ne connais pas, avec des lumières partout. D'autant qu'en parallèle, j'ai compris que j'avais une sensibilité qui était peut-être à peine plus élevée que certaines autres personnes. Et du coup, de voir tout ça qui s'allume en même temps dans ta tête, ben du coup, tu grandis en même temps. Et en même temps, tu te découvres d'autres envies, tu te découvres... J'avoue, c'est pas toujours facile. Mais une fois que t'as trouvé l'équilibre entre tout ça, ben tu sais, tu te sens alignée, quoi. Tu te sens bien avec cette idée-là parce que tu l'as construite et déconstruite. Ça a réveillé d'autres choses chez toi ? Ben évidemment, en fait, je pense. Il y a un moment donné, quand une femme, elle se pose cette question-là, c'est pas à nos dents, quoi. Elle vient vraiment déconstruire quelque chose qui l'appelle et qui va la révéler à un moment donné. C'est sûr, c'est sûr. Et après, je suis passée dans un stade où j'étais un peu en conflit. C'est jamais linéaire, en fait. Ça fait un peu comme ça. Tu dis OK, j'ai compris ça. Je suis hyper excitée par toutes ces informations. Du coup, tu deviens un petit peu pas extrémiste, mais un petit peu à te dire mais en fait, ça ne va pas du tout dans le monde médical. Donc un peu envahie par la colère, de dire « ça ne va pas, je ne veux pas du tout » . Donc j'étais un peu vraiment hantée. J'ai eu une phase un peu de rébellion contre la façon dont on veut nous faire croire que c'est comme ça qu'il faut faire. Donc je suis passée par là, c'est sûr. Et en même temps, je me disais « oui, mais la naissance, même si c'est quelque chose de naturel, de physiologique, et qu'a priori, tout se passe bien, a priori, tout se passe bien, mais... » On ne peut pas nier, ni non plus être dans le déni et se dire qu'on est à l'abri de tout. Donc ça, j'ai commencé aussi à le déconstruire petit à petit et à me dire, en fait, la médecine et la physiologie, enfin en gros, le domaine médical et le domaine plutôt naturel et physiologique, peuvent complètement cohabiter, si ce n'est que chacun doit trouver sa place. et que c'est ok d'avoir un scénario qui ne tourne pas bien et d'aller demander de l'aide. Comme c'est OK de partir du principe que tout se passe bien et que tu as un méga bon filet, que tu n'es pas très loin de la polyclinique ou de la maternité, entre guillemets, et que tu es en confiance avec tout le monde. Il n'y a pas de... Comment dire ? Tu ne te mets aucune barrière. Même dans ta tête, tu te dis que ce n'est pas buté sur une façon de faire. c'est-à-dire que si ça marche bien, ça marche bien. Puis si ça coince, ça coince et puis c'est pas grave, c'est OK. Et de dire que tous les scénarios sont possibles et que tous les scénarios sont OK, ça j'ai l'impression que c'est un peu le saint Graal de la route à faire, de déconstruction et de construction. Et à un moment donné, quand on sait ça... Parce qu'il y a un moment donné, tu as un peu ce côté, ça m'appartient, cette espèce de toute puissance de dire... Je vais y arriver, je crois au truc et tout, mais en fait, on ne maîtrise rien. À un moment donné, tu ne maîtrises pas tout. Donc, il faut accepter qu'on ne maîtrise pas tout. Il faut accepter que le zéro risque n'existe pas. Même si, d'un autre côté, il y a une part de nous qui dit « Ouais, mais quand même ! » En partant de ce principe, ça devrait bien marcher. Oui, mais pour je ne sais quelle raison, pour même peut-être des choses qui ne sont pas encore dénouées à l'intérieur de toi, il se peut que ça ne tourne pas bien. Moi, en tout cas, de mon point de vue, je ne cherche pas à me challenger. Je ne cherche pas non plus à prouver quoi que ce soit à quelqu'un. mais plus à me faire confiance en me disant je sais ce que je sais, je sais ce que j'ai appris depuis ces années, je sais ce qui existe j'ai un panel en fait une espèce de paysage de tout ce qui peut se passer de bien et de mal t'as l'impression d'avoir un peu tout vu, plus ou moins sans l'avoir vécu, c'est ça qui est hallucinant parce que d'un autre côté j'ai la théorie mais j'ai pas tellement la pratique mais le fait d'avoir vu tout ça, moi ça m'a vraiment permis de Merci. de tout poser. Il n'y a plus rien de lourd à l'intérieur de toi-même. Tu n'as pas de peur. Juste, tu te dis, j'aimerais mieux qu'il y ait ce schéma-là qui se présente. S'il y en a un autre qui se présente, tant pis. Ce sera une autre expérience. Ce sera peut-être une belle expérience aussi. Je pense qu'il ne faut pas partir dans une idée. Le fait de s'attendre plus ou moins à rien, au moins, tu n'es pas déçu. Il y a ça aussi. Mais je trouve ça génial de se poser des questions en amont parce que ce travail-là sur toi, je pense que tu es moins lourde le jour J. Même si ça ne se passe pas comme tu as prévu, que tu aurais aimé en tout cas, tu n'es pas déçue. Tu te dis, c'était une chouette expérience quand même.
- Speaker #0
C'est ce que je trouve vraiment chouette dans ce que tu nous amènes là et la manière dont tu nous l'amènes avec ces différentes étapes par lesquelles tu es passée. On se rend vraiment compte qu'il faut du temps. Moi, ça m'arrive d'avoir des personnes qui viennent. déjà enceintes et qui veulent aller vers cette naissance physiologique mais qui partent de zéro à ce moment-là. Enfin, t'as l'impression qu'elles partent de zéro, qu'il y a encore...
- Speaker #1
Ça dépend des étapes, quoi. T'as des femmes qui... Tu sens qu'elles ont envie de quelque chose mais que ça va peut-être pas être pour le premier bébé, quoi. Mais en tout cas, c'est une bonne... Enfin, il n'y a jamais de mauvais moment, en fait. Mais je dirais que c'est jamais trop tôt. C'est jamais trop tôt. Après, il y a des femmes qui ont juste besoin de ces... Et puis que du coup, 7 mois de grossesse, ça suffit. Deux mois pour réfléchir à ça, ça suffit. Après, ça dépend des femmes. Je pense que ça dépend du problème enraciné à déconstruire. Il y a des femmes pour qui je pense que ça suffit, mais après il y a des femmes pour qui elles souhaitent quelque chose, elles se rendent compte que finalement, ça ne correspond pas, notre société ne correspond pas. à ce qu'elles souhaiteraient faire au niveau de la naissance, mais qu'il y a trop d'informations qui leur arrivent et que finalement, ça tourne dans une autre dimension, mais c'est tout aussi bien. Et en même temps, ça va leur permettre ensuite de faire autrement.
- Speaker #0
C'est vrai que ça t'a permis d'avoir le temps d'apprendre, de déconstruire, parce que finalement, c'est ça qui prend sûrement le plus de temps et qu'on a le plus besoin de faire. C'est Michel Audin qui parle beaucoup de ça, du fait qu'en fait, on n'a pas grand-chose à apprendre, mais vraiment tellement à déconstruire, tellement une vision qui est véhiculée par ce qu'on entend, comme tu l'as dit, par les films, par tout ce qu'on voit, ce qu'on lit sur la naissance. Et après, un temps pour oublier et juste se faire confiance.
- Speaker #1
En fait, c'est tout ce temps qui te sert à apprendre qu'en fait, il n'y a rien à apprendre. C'est ce que je suis en train d'apprendre aujourd'hui, vraiment. et encore un peu aujourd'hui parce que En même temps, en parallèle, j'ai compris que j'étais hypersensible et qu'il y avait des choses que je vivais en extrême et que j'avais trop compris pourquoi. Je me le prenais tout en pleine face. Et ça, en même temps, je me dis, il y a tout qui gravite comme ça autour de plein de sujets. Je me dis, c'est pour ça, du coup, des bases que je me pose un milliard de questions. Tu trouves plein de réponses partout. Et ensuite, avec tout ça, il faut réussir à... Là, ça va bien, tout va bien. Tu vois ce que je veux dire ? Tout va bien, c'est bon, on lâche prise. Le lâcher prise, je pense que c'est un truc que j'ai appris aussi à faire en me posant un milliard de questions là-dessus. Mais ouais, c'est tant d'années pour apprendre qu'il n'y a rien à apprendre. Ça, c'est vraiment un truc... Après, ça touche à plein de sujets, mais sur la naissance, c'est vrai que... Maintenant, j'en viens à me dire, en étant plus posée, j'arrive à avoir des conversations avec les gens en parlant de ça. Sans avoir la gorge serrée à me dire qu'ils ne vont de toute façon pas me comprendre. Et aujourd'hui, je suis dans une autre facette. Je sais qu'ils ne vont potentiellement pas me comprendre, mais ce n'est pas grave. Je ne cherche pas à les convaincre. Et en même temps, ils ne vont pas me convaincre non plus. J'ai déjà été face à des nanas qui ont adoré leur accouchement pas physio, qui ont adoré avoir la péridurale, et qui ont essayé de me convaincre que pour mon bébé à venir, j'aurais tout intérêt à prendre la péridurale parce que c'est incroyablement bien. Et je me suis dit, c'est marrant dans ce sens-là. Parce que du coup, je me suis vue finalement à un moment donné essayer de convaincre les gens qui sont juste pas prêts ou qui sont juste pas du tout alignés avec ce schéma. Et puis en fait, on n'est pas tous pareils, on n'a pas tous les mêmes envies. Et de me dire mais j'entends bien ce que tu me dis, j'entends bien que pour toi ça a été bien et tant mieux. Mais en fait, pour moi, je souhaite juste autre chose. chacun c'est sans jugement d'aller dans d'essayer de rassurer ceux qui vraiment je sens qu'ils m'envahissent de leur peur, ça arrive surtout mes proches qui comprennent pas forcément qui sont d'une autre génération et qui eux ou elles ont potentiellement vécu des choses très dures et qui s'affolent en me disant mais moi ça s'est super mal passé à la maths j'imagine même pas comment ça se serait passé pour eux c'est forcément pire en fait à la maison alors que voilà Donc... J'essaye de leur apporter des arguments sur la nature des choses, sur la mécanique de la naissance, sur la mécanique hormonale, comment ça fonctionne vraiment. Et en fait, je vois dans leurs yeux qu'elles n'ont pas ces cartes-là et ça les intéresse. Et puis elles se disent, ah ok, j'aurais peut-être pas fait comme ça, mais je comprends du coup où tu vas. Je comprends où tu veux en venir.
- Speaker #0
Ton positionnement est assez juste aujourd'hui pour que tu... te fasses pas du coup trop embarquer dans les discours des autres.
- Speaker #1
C'est pas toujours simple à gérer parce que de toute façon, les émotions sont jamais simples à gérer, en tout cas pour moi.
- Speaker #0
Mais là, il y a la sensibilité en plus de la grossesse.
- Speaker #1
Ouais, c'est encore pire. Mais c'est un challenge pour moi aussi, parce que je me dis, c'est un exercice qui est bien. C'est un exercice d'entraînement pour me tester aussi, de me dire, là, ça vient de chercher. sur un sujet qui te touche, ben lâche, lâche. Toi, je sens que je me tends. Je me tends dans le corps, dans plein de choses. Et simplement d'avoir la notion de comment fonctionne ton corps, déjà, tu te vois faire, en fait. Tu te vois agir et tendre. Et simplement, il y a une autre partie de toi qui existe grâce à tout ça. Je te dis, mais là, détends-toi. Je détends ta bouche, je détends le corps, je détends tes yeux. Et en fait, du coup, ça va mieux circuler derrière. Et l'information, elle passe mieux, les arguments passent mieux. Et ce sujet-là, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que depuis ces sept ans, c'est contagieux, tu sais. Mais c'est trop bizarre. Ou alors, c'est comme quand tu vois une pub et qu'après, tu la vois partout. Alors, j'avais l'impression que personne ne parlait de ça avant. Personne. Que personne ne me parlait de ça. Et que je ne voyais pas d'informations là-dessus. Au début de la recherche, j'étais déjà dans la recherche. Et aujourd'hui, j'ai l'impression que de plus en plus, ça m'arrive aux oreilles. Comme si ça avait contaminé en bon... Ce n'est pas le bon terme, contaminer. Parce que contaminer, c'est plus quelque chose qu'on n'aime pas. Mais ça a bourgeonné dans la tête des gens en même temps que moi. Mais c'est génial. C'est génial. C'est trop bien. C'est trop bien parce que déjà, je me sens moins seule. et je vais Je me dis, j'avance en même temps. Je ne suis ni en retard, ni en avance. Peut-être que je suis à peine en avance, mais peut-être pas. Je suis peut-être juste alignée. Parce que d'un autre côté, j'aurais pu me poser ces questions bien avant. Parce que tu as donné quoi,
- Speaker #0
du coup, il y a 6-7 ans ? Tu avais quel âge, du coup ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Il y a 6-7 ans, j'avais moins de 25 ans. Je suis nulle en calcul, mais je vais avoir 23-24 ans. Mais si j'étais née dans une autre époque avant, j'aurais été désalignée. Je ne sais pas comment ça se serait passé, mais là, j'ai l'impression que j'avance en même temps que tout le monde et qu'il y a vraiment des choses qui se passent. Comme cette dame qui est venue m'interroger sur mes projets, les gens se posent des questions au sein des maternités que peut-être d'autres types de prise en charge, plus naturelles, plus physio, et que ça y est, maintenant, certaines sages-femmes qui n'accompagnent pas encore. c'est en train de se faire, mais qui n'accompagne pas encore à la naissance, à domicile, mais sont... OK avec le suivi, entre guillemets, sont OK pour encourager les femmes à aller dans ce sens-là. Et je trouve ça génial. Même ça, je trouve ça génial. Parce qu'après, oui, il y a une histoire d'assurance, il y a une histoire de sécurité qu'elles, elles doivent avoir obligatoirement.
- Speaker #0
Mais il y a déjà un positionnement.
- Speaker #1
Mais c'est ça. Mais c'est hyper bien parce que du coup, je sens qu'elles se libèrent elles aussi, tu vois, mine de rien. En nous expliquant bien qu'on est encore dans un mode où il faut rester un peu silencieuse avec ceux. cette envie-là, un jour ça ne sera plus ça. Je suis sûre qu'un jour ça ne sera plus ça. On ne sera plus comme des sorcières ou des illuminés hippies, ou je ne sais pas. Ou alors il y aura des choses qui vont s'ouvrir, plus de maisons de naissance, plus de plateaux techniques qui vont permettre à ces femmes d'avoir un peu des deux. Mais c'est vrai que moi aujourd'hui, la maison de naissance ou le plateau technique, je suis tellement allée loin dans mon cheminement que même une sage-femme à domicile, je suis pas sûre d'en vouloir. Mais parce que je sais que j'ai tout ça derrière moi, parce que je sais que je suis à 3 minutes des pompiers et 7 minutes de la polyclinique et je sais qu'en 7 minutes ma vie ne dépend pas de 7 minutes dans un accouchement. Je veux dire, je prends pas une balle. Je me fais pas égorger. Donc a priori voilà. Et le fait d'avoir une sage-femme hyper ouverte, hyper encourageante, qui me donne les feux verts, les feux rouges, où j'ai un bon suivi, qui me rassure énormément parce qu'à chaque fois, je vois que mon bébé pète le feu. Tout le monde pète le feu. Je ne vois pas. C'est que des super moments. Et puis, pourquoi pas le vivre juste avec l'essentiel. Juste elle, moi et mon chéri. Et puis, si ça tourne pas comme on a prévu, on y va tranquille.
- Speaker #0
On sent la confiance.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Est-ce que tu arrives à savoir un peu qu'est-ce qui, selon toi, t'a poussé à vraiment faire ces recherches-là ? Qu'est-ce que c'était ton besoin ? Tu nous as dit au début, c'était vraiment cette impression qu'il y avait d'autres possibilités, que tu n'avais pas envie de souffrir et qu'il y avait d'autres moyens.
- Speaker #1
Au départ, le premier truc qui m'a vraiment fait me poser plein de questions, c'était parce que j'avais très envie d'avoir des enfants. mais que pour moi, c'était une épreuve pas possible. Vu les récits que j'avais, je ne voulais pas de ça. Je ne voulais pas vivre ça. Donc, à tout prix, je me suis dit, mais c'est sûr, je vais trouver une recette, un truc, une formule magique ou quelque chose. Il y a forcément quelque chose. Je veux le vivre, mais pas comme ça. Et je me souviens avoir lu des trucs, le fait est que, par exemple, les maisons de naissance, Parce qu'a priori, en maison de naissance, plus tu prends le contrôle de ta respiration, je lisais des trucs comme ça, le fait de respirer, de bouger et tout, tu pouvais avoir moins de douleur. Mais je voulais toujours, tu vois, j'étais toujours en mode, non mais moi j'aurai la péridurale, il y aura du biberon. Tu vois, j'étais dans le contexte vraiment comme mes mères, comme mes grands-mères qui étaient dans ce mood-là. Je pense que vraiment, c'était la notion de la douleur qui était amplifiée dans ma tête. Et qu'en fait, je refusais de me dire qu'il n'y avait que cette... Enfin, que dans l'univers, depuis la nuit des temps, toutes les femmes accouchaient dans la douleur. Puis que finalement, quand on regarde des films, c'est ce qui se passe. C'est des cris atroces, c'est du sang partout. c'est 5-5 Un massacre, quoi, entre guillemets. Dans ma tête, il y avait quelque chose qui ne résonnait pas avec ça. Je me disais, mais déjà, je ne veux pas vivre ça. Donc, je ne sais pas comment je vais faire pour avoir des enfants, du coup. Peut-être que je ferai autrement. Et je me souviens avoir déjà dit, dans mon enfance, moi, je veux des enfants, mais je ne veux pas accoucher. Alors qu'aujourd'hui, je vais avoir ma sache-femme et je dis, mais je rêve d'accoucher, quoi. Je me dis, c'est vrai qu'on n'a pas souvent ces discours-là, mais j'en rêve, quoi. J'en rêve, et vraiment, j'en rêve. Je ne sais pas comment c'est possible d'en arriver là à un moment donné, mais d'en avoir envie de le vivre. Je pense que c'est vraiment une histoire de déconstruction et de positionnement philosophique, si on peut dire ça, mais d'état d'esprit. Toi, tu changes vraiment tes lunettes. Sans te dire que ça va être un truc magique, idyllique, utopique. Je ne dis pas que ça ne va peut-être pas être bien vécu, mais en tout cas, je le prépare comme ça. Je me dis, en ayant envie de le vivre dans de bonnes conditions, c'est cool, quoi. Je sais pas. C'est trop cool, ouais.
- Speaker #0
Est-ce que plus dans le détail, tu arriverais à nous dire un peu finalement, qu'est-ce que tu as fait pour arriver à petit à petit changer justement cette perception ? Dans mon souvenir, tu es allée contacter des sages-femmes, tu es vraiment allée, il y a des choses concrètes qui se sont passées.
- Speaker #1
Je cherchais de la nourriture, vraiment. J'avais besoin d'être, après je pense qu'on n'est pas tous pareils à ce niveau-là, que ça soit sensibilité ou curiosité. Moi, je sais qu'il y a des, quand je veux quelque chose. Ben vraiment, mais je pense qu'on est un peu tous pareils quand même. À ce moment-là, je veux dire, il y a un truc, quand ça vient résonner, là, c'est pas possible. Il faut que je trouve de quoi me nourrir de ça, quoi. Tu vois, c'est comme s'il n'y avait plus que ça, quoi, dans ta tête à un moment donné. Donc, en fait, ça a été tout ce que je pouvais écrire sur Internet à chercher des mots-clés, des articles, des sites, tout ce que je pouvais sur Internet au départ. Et après, je me suis dit, peut-être qu'il y a des bouquins. je commençais à lire aussi. Et puis, de fil en aiguille, je suis tombée sur des personnes comme Michel Audan ou comme... Comment s'appelle ? Nida... Nidadar...
- Speaker #0
Nidadar, oui.
- Speaker #1
Je ne sais plus c'est quoi son prénom, mais tu vois, des gens qui sont aussi animés, habités par une sorte d'envie viscérale, tu vois, si je peux dire, de montrer qu'en fait, ça se passe. autrement en fait, en vrai. Derrière les coulisses. Derrière ce qu'on veut bien nous faire croire. Avec cette petite nuance colère. Un petit peu quand même, un petit bout de scandale. Ouvrez les yeux. Mais ouais, de fil en aiguille, t'as l'impression vraiment de... Je sais pas comment dire, mais vraiment d'être en lumière sur quelque chose. D'apprendre que la terre est ronde. Tu vois ce que je veux dire ? Depuis toutes ces années. La terre est ronde, en fait.
- Speaker #0
L'image qui me vient, c'est comme si t'as démêlé une pelote petit à petit. Oui,
- Speaker #1
mais du coup, en démêlant, tu vois des trucs apparaître. Très clair, très clairement. Qui, au départ, font flipper quand même. Et puis, c'est difficile à gérer émotionnellement. Mais c'est ça, c'est tout à fait ça. Mais oui, des sites internet, des livres. Puis, petit à petit, des références plus précises. Des références style Michel Audan. Avant de le connaître, ce bonhomme... Pour moi, c'est un peu le héros de l'histoire. Et puis le fait que ce soit un homme et qu'il soit d'une autre génération, pour moi, c'est encore plus de pouvoir.
- Speaker #0
C'est rare que je trouve des hommes qui parlent aussi bien des femmes. J'ai rencontré beaucoup de professionnels qui travaillent pour les femmes ou hommes, mais qui, en fait, quand on creuse, ont un discours qui est encore trop masculin et qui coince pour moi. Mais avec Michel Audin, ça ne fait pas ça. C'est vraiment investi pour les femmes. En lisant les femmes.
- Speaker #1
Vraiment. Et moi, quand j'ai rencontré, quand j'ai découvert ce personnage, pour moi, au départ, c'était vraiment le messie. C'était un soulagement, mais en plus, un soulagement doux. Vraiment, le fait que ce soit un homme de 60 ans, ça donne encore plus de poids, en fait, dans ce qu'il dit, dans ce qu'il fait, dans son expérience, dans la façon dont il s'exprime. Et vraiment, j'ai trouvé ça magnifique. J'ai trouvé ça vraiment beau. Ça m'a donné encore plus envie de chercher. Des fois, il resterait un truc en dessous que je n'ai pas découvert. Après, oui, je me souviens avoir cherché à savoir s'il y avait des sages-femmes. Parce que petit à petit, je me disais maison de naissance, tout ça. Forcément, j'ai cherché s'il y en avait dans la région, s'il y avait tout ça, s'il y avait des choses. Parce qu'au début, ça me faisait un peu peur aussi. Je ne me voyais pas accoucher à la maison toute seule. mais en tout cas je voulais au moins partir dans cette branche de la physio, parce qu'a priori, de ce que j'avais vu, ça semblait être un chemin qui pouvait être la solution à mes pensées de douleur, de souffrance. Alors qu'en fait, aujourd'hui, on se dit « Non mais pas de péril, t'es malade ou quoi ? » Alors qu'en fait, peut-être qu'en ayant un autre point de vue, on se rend compte que cette douleur a un sens, que c'est pas... comme quand t'as pas trop mangé ou que t'as mal au bide, que tu subis le truc, entre guillemets, comme une sorte de punition, ou que simplement t'as un virus qui vient t'attaquer et que t'as le crâne qui va exploser, que tu subis vraiment le truc. T'as pas choisi. Et encore, il y a des fois où tu peux essayer de capter que cette douleur-là a un sens, mais en tout cas, la douleur de la naissance, il y a beaucoup de personnes qui m'ont dit, c'est très simple, tu réagis comment à la douleur ? Je dis, je vous arrête parce que pour moi, ça n'a vraiment rien à voir. Alors oui et non, mais pour moi, il y a des douleurs qu'on subit et des douleurs qui ont du sens. Et ces douleurs-là, elles sont beaucoup plus faciles à appréhender. Elles sont beaucoup plus faciles à gérer, du coup, quand tu sais, quand tu as les outils, quand tu as tout plein de cartes et de possibilités qui s'offrent à toi pour la gérer. Parce que même un mal de crâne, en fait, tu peux utiliser ces outils. Et moi, dans 80% des cas, ça fonctionne. Il y a des cas où vraiment c'est subi et où j'ai beau m'écouter, me mettre dans les bonnes conditions, ça ne suffit pas. et que j'ai besoin de la... de médicaments ou de choses comme ça, mais en général, ça fonctionne. Dans la majorité des cas, ça fonctionne. C'est pareil pour l'accouchement, je veux dire. J'ai l'impression que ça a encore plus de sens, quoi. Parce que t'es en dialogue avec ton bébé, quoi. C'est ça qui est génial. T'es pas passif, quoi. T'es là, tu vis le truc, quoi. Puis ça fait vraiment... Tu vis ça vraiment, je pense. C'est pas quelque chose d'anodin comme ça qu'on peut passer à côté. Je trouve que ça rend la maternité encore plus... plus concrète et rationnelle, en fait, presque. Parce qu'il y a toutes ces femmes, je sais bien qu'il y a des femmes qui voudraient éviter, ou en tout cas, qui voudraient ne pas vivre l'accouchement et avoir des enfants. Et il y a un moment donné, est-ce qu'il n'y a pas des choses à travailler chez ces personnes-là ? Je me dis quand même, on ne fait pas des enfants pour faire des enfants. On fait des enfants parce que c'est en nous, ça nous appelle et que ça a du sens et ça vient nous chercher quelque part Ciao ! au creux de notre utérus, là, qui vient nous dire, ben, ouais, je suis prête à vivre ce passage de... Parce que pour moi, vraiment, pour le coup, je le vois vraiment comme un rituel de passage, quoi. C'est cette ouverture puisque jamais dans une vie, une femme, elle s'ouvre autant. Et ouais, un truc un peu mystique, tu vois, de dire, ben, il y avait ce mois d'avant, tu vois, ce mois de jeune femme qui pousse, là. Et puis ce petit être qui a décidé de venir tout seul, enfin pas tout seul, mais papa nous a bien aidé, mais qui a décidé de venir pour concrétiser la chose, entre guillemets. Et puis derrière, il y a l'accouchement, il y a l'enfantement, il y a cette porte qui s'ouvre en disant « j'étais ça, maintenant je suis ça, je suis cette personne-là, je suis une autre personne, et parce que j'ai passé... » Ouais, c'est... Je trouve ça tellement beau de le voir comme ça, plutôt que de le subir, en fait. Ça a été aussi, à un moment donné, ce qui m'animait, au-delà de la douleur et tout ça.
- Speaker #0
Par rapport à ton besoin de connexion, t'es allée voir ces sages-femmes, comment est-ce que t'as été accueillie à ce moment-là ? Est-ce que t'en as souvenir un peu ? Et aussi, peut-être même tes proches à l'époque, là, tu dis qu'aujourd'hui, c'est plutôt quand même... Il y a l'aspect grossesse qui amplifie tout, mais c'est quand même plus facile pour toi de rester centré.
- Speaker #1
Au début, ça a été dur parce que je cherchais partout. Je ne trouvais pas grand-chose parce qu'il n'y avait pas grand-chose. Et ça, ça m'a fait peur à un moment donné parce que je me suis dit « Ok, je trouve des petites choses, des petites pépites d'or, mais je dois les cacher. » Mais je ne suis pas comprise. Je me sentais vraiment seule. Pour moi, à un moment donné, c'était vital de trouver d'autres personnes. Comme vous, par exemple. Ça faisait du bien, quoi. Tu vois, c'était juste... Ça faisait beaucoup de bien, quoi. Mais le fait de... Même d'être confrontée à des professionnels qui ne comprennent pas, moi, là, ça commençait à me poser vraiment problème. Je me disais, OK, donc, pas de maison de naissance dans les parages, pas de plateau technique, OK, pas de possibilité vraiment de faire de la physio parce qu'a priori, j'avais vu... J'avais vu qu'à la Clinique Saint-Vincent, il y avait une salle nature et tout. Mais pour moi, je me suis dit, je n'ai pas encore d'enfant, mais je veux déjà réserver. Mais d'un autre côté, c'était presque primordial pour moi d'avoir ça. Parce que je ne me sentais pas forcément en sécurité et tout. Et plus j'essayais d'en parler, même avec des pros, j'avais l'impression de ne pas me sentir crédible. Je me souviens de cette sage-femme qui était a priori bien, au mieux. J'ai tout de suite senti la peur en elle, en me disant, mais en gros, vous ne pouvez pas faire ça tout seul. Il faut faire accompagner. Donc, dans un discours un peu flippant, au départ. Et moi, ça venait me chercher un peu aussi. Je me disais, mais ce n'est pas possible. Il faut que je me rassure aussi de ça. C'était important pour moi aussi d'avoir un discours de professionnel qui soit rassurant, qui me dise... Non mais là, ce que tu envisages, c'est possible. Tout ce que j'ai appris, ça existe vraiment et c'est possible. J'avais besoin de ça. Sauf qu'en parlant avec ma famille, c'était au départ possible parce que même moi, je n'avais pas les clés pour leur répondre et pour me défendre, entre guillemets. Donc c'est très dur à un moment donné, c'était très très dur. Ça l'est moins depuis que je rencontre... J'ai l'impression de tomber sur des personnes... Tu vois, à Tom Cruise, je suis directe. Je me dis, c'est chouette. En allant chez Coccinelle, par exemple. Alors, je vois qu'il y a encore des blocages. C'est pas... Tout n'est pas merveilleux, mais ça ouvre des portes. Ça ouvre des portes qui sont rassurantes. Et du coup, je fais des rencontres, les mamans cadeaux, tout ça. Et puis, je tombe sur Charline, avec qui forcément, ça accroche bien. Qui me dit de manière hyper spontanée, « Bon, moi, je vais coucher chez moi, tranquille, puis je pousse. » Mais non, tu vois. Et puis, de fil en aiguille, je me rends compte qu'en fait, d'avoir aussi ces personnes-là, ça te fait rencontrer d'autres gens qui sont aussi... C'est hyper rassurant de pouvoir parler avec des gens qui déjà partagent ta philosophie, qui partagent cette envie viscérale qui vient te chercher comme la faim, ou comme le sommeil, comme un besoin primaire. Et puis, c'est grâce à ça, une sorte de réseau que je fais par connexion directe ou indirecte. et bien tu vas trouver, enfin là j'ai rencontré parce qu'au départ j'avais peur de chercher une sage-femme, je savais pas trop si j'allais chercher une sage-femme ou pas, je sais que mon médecin quand j'ai pu lui en parler et que au début elle m'a un peu regardée avec des yeux waouh, mais en fait elle m'a écoutée et elle m'a dit t'as trop raison quoi, enfin c'est carrément naturel en fait de ce que tu souhaites faire et puis d'avoir aussi cette raison qui te dit ben si jamais ça se passe pas bien ben il y a d'autres possibilités elle était très... Pour le coup, c'était la première professionnelle à qui j'arrivais à parler, mon médecin. Et c'est en plus médecin de famille, entre guillemets, parce que c'est le médecin de la famille de Victor, de mon copain. Et moi, du coup, je me suis rattachée à elle en arrivant. Et ça, ça m'a fait vraiment du bien. Vraiment la petite flamme qui était importante. Et ensuite, j'ai fait des recherches pour essayer de trouver la bonne personne. Ça, pour moi, c'était hyper important de trouver. La sage-femme, parce que d'un autre côté, je me suis dit, OK, c'est bien, tu as plein d'informations, mais est-ce que ça suffit ? Est-ce que l'aide d'une professionnelle, un suivi vraiment pro avec tout ce qu'il faut, ça ne serait pas un petit plus quand même ? Parce qu'on n'a pas la science infuse et il manque toujours des choses. Il y a toujours possibilité de se nourrir et j'ai vraiment bien fait de chercher aussi parce que finalement, cette Charline que j'ai rencontrée m'a dit, moi, je suis allée voir ça. Bon, elle ne fait pas des accouchements à domicile, mais elle était plutôt ouverte sur le sujet. Et je me suis dit, je sais qu'à Besançon, il y en a une ou deux ou trois, mais que je ne connais pas. Je n'ai pas l'avis vraiment concret. Et en même temps, il fallait que j'y aille. J'avais sélectionné plusieurs sèches femmes. Et puis, je me suis dit, je vais prendre la température. Et ce qui est très drôle, c'est que moi, je suis venue avec mon sac qui est lourd de 7 ans d'informations et tout ça. Je me suis dit, c'est sûr, elle va flipper. c'est sûr et en même temps j'ai senti qu'elle avait besoin que je vide mon sac aussi de manière inconsciente parce que le lien il s'est fait assez rapidement avec elle et elle a senti que je partais tellement dans tous les sens mais en fait à un moment donné on a même discuté par SMS enfin on s'est excusé et tout parce qu'il y a eu un moment donné où j'ai senti que ça bloquait de son côté et moi j'ai senti que peut-être ça n'allait pas être cette personne là tu vois Merci. Après, je lui ai vidé mon cœur, en fait, plus que mon sac, tu vois, en me disant, mais moi, je pense que c'est un peu la première fois de ma vie que je peux discuter avec une vraie professionnelle de la naissance, au-delà de mon médecin, à qui elle, elle est généraliste, donc elle n'est pas du tout spécialisée dans le milieu, bien qu'elle soit dans le domaine médical. et puis je lui ai dit mais moi ça a beaucoup de poids pour moi j'ai besoin de ça donc est-ce que vous me suivez ou pas là-dessus et puis derrière en fait ça l'a Je pense rassurée de savoir pourquoi j'avais ce comportement-là. J'étais un peu comme une droguée. Il fallait que je parle, il fallait que je dise plein de choses. Elle, ça lui fait vraiment peur. Mais d'un autre côté, c'est un peu de cette manière que j'ai pu l'apprivoiser, qu'on sait apprivoiser. Et qu'aujourd'hui, je pense que ça roule. Ça roule bien. parce qu'elle, elle m'apporte aussi... Le cadre, je pense que j'avais besoin de ce cadre pour me laisser guider aussi dans le côté plus médical et plus administratif que du coup, je n'avais pas forcément creusé au départ pour avoir un plan B bien ficelé. Mais en me disant, de toute façon, on part sur ce plan A, on met tout en œuvre pour que ce plan A se réalise. On fait tout pour se mettre dans les bonnes positions, dans les bonnes conditions, dans la bonne atmosphère. Mais on a ce plan B. qui est ce qu'il est. Voilà, tu vois. Il est bien, il est décomplexé, il est, tu vois, il est rassurant aussi. Et le fait d'avoir ça, ben du coup, je trouve que ça, t'as plus de poids sur les épaules, quoi, tu vois. Donc c'est hyper important d'avoir quand même, pouvoir parler. Pouvoir parler autant Au proche, ça dépend des gens. Ça dépend des proches. Ça dépend de l'ouverture d'esprit. Mais j'aime bien, moi, semer des petites graines de temps en temps, mine de rien. Et de venir avec des mots rassurants aussi, quoi. Ou alors, de rester dans le débuleux. Puis de te protéger toi aussi, parce qu'au final, ça dépend de l'importance que toi t'en as, enfin que la femme en a, en tout cas, si c'est obligé de dire ce projet-là ou pas, tu vois. d'en parler vaguement ou pas moi je sais que c'est ni plus ni moins mais c'est quand même c'est quand même chouette d'avoir au moins sa maman ou son papa mis au courant de ce que t'as envie parce que ça fait partie de toi et voilà mais le jour où on peut vraiment communiquer avec un professionnel de la naissance et que t'es pas prise pour une taille ça fait beaucoup de bien ça ça fait vraiment beaucoup de bien et ça m'a aidée à me à m'ancrer dans ce truc là quoi à me dire ok je suis à l'équilibre on peut y aller quoi et oui j'avais juste aimé pas évoquer le cas de mon compagnon pour discuter de ça, mais c'est vrai que...
- Speaker #0
Comment est-ce que vous avez avancé tous les deux ? Est-ce que vous avez avancé vraiment côte à côte ? Est-ce que du coup, il y a eu des moments, je pense, où vous étiez complètement peut-être en désaccord ?
- Speaker #1
En fait, moi, j'ai commencé à déconstruire pendant pas mal de temps toute seule, sans lui en parler du tout. Et à un moment donné, quand je me suis dit, c'est ça, c'est là que je veux aller. C'est là que je veux aller, et en plus, c'est avec lui. Donc... potentiellement, il va falloir que je lui parle. Et en fait, le premier jour où je lui ai parlé de ça, il m'a dit « N'importe quoi. N'importe quoi. Ce sera sans moi. » Il m'a vraiment dit les choses cash. Moi, ça m'a mis une grosse baffe. Et en même temps, je me suis dit « C'est peut-être... Je vois pas comment j'aurais pu aborder les choses différemment, peut-être plus en douceur en lui parlant, peut-être pas de moi directement. » Et...
- Speaker #0
Et en même temps, toi-même, si on t'avait dit ça, peut-être dix ans avant, tu aurais peut-être eu la même réaction.
- Speaker #1
Oui, clairement, c'est peut-être sûr. Et je pense qu'en faisant ça, j'ai planté une grosse graine dans sa tête. Et puis, petit à petit, à chaque fois qu'il y avait quelque chose où vraiment je sentais que j'avais besoin de lui en parler, je lui en parlais. Mais j'avais un peu cette baffe qui me renvoyait en me disant écoute, va t'en, reviens quand t'es prête. Moi, ça me frustrait un peu, mais en même temps, ça m'obligeait encore à aller chercher d'autres trucs. Et tu vois, il me disait, non, moi, ça ne me convient pas. Va-t'en. Et du coup, j'ai essayé aussi de rentrer en contact avec lui et de comprendre ce que lui, il avait envie d'entendre aussi. Ce qu'il avait besoin d'entendre, en tout cas. Lui, en tout cas, ce que j'avais compris, c'est que ce n'était pas quelque chose qu'il partageait. Pour lui, la naissance, c'est loin dans sa tête. c'est quelque chose bon a priori les gens font comme ça ici donc c'est comme ça qu'on fera pourquoi faire autrement et en fait mais il était quand même ouvert à tout en fait, il me disait je t'écoute, dis-moi ce que t'as et à chaque fois il me disait est-ce que t'as des études là-dessus est-ce qu'il y a des chiffres est-ce qu'il y a des gens qui ont publié il voulait du concret méga sceptique en même temps il cherchait à me dire essaye pas de chercher des choses comme ça qui t'arrangent tu vois, juste essaye de chercher en profondeur en disant est-ce que c'est fondé ce que tu vois, ce que tu entends des trucs qui te font plaisir, certes ça va dans ton sens mais est-ce que c'est fondé est-ce qu'il y a quelque chose de concret là-dessus est-ce que vraiment ça parle de ce qu'il me dit, moi j'entends bien que tu me dis que ça se passe bien quand on fait mais est-ce qu'il y a des preuves ? lui il voulait vraiment être rassuré avec ça en disant bah effectivement il n'y a pas plus de risque d'accoucher à la maison que d'accoucher en maths, même au-delà de ça. Il y a plus de « risques » . T'augmentes les risques dans une maths, mais comme il y a tout le monde autour, ça annule. Donc, le fait qu'il ait après compris ça, il s'est dit « Ok, donc en fait, il y a peu de risques. Bon, moi, c'est peut-être pas... Si j'avais été à sa place, c'est peut-être pas ce que j'aurais choisi comme projet. Mais allons-y, pourquoi pas ? » Il ne se pose pas plus de questions que ça. Il voit que je me renseigne depuis très longtemps. que du coup, grâce à lui aussi, j'ai pu chercher des choses un peu plus scientifiques, entre guillemets, qui m'ont rassurée aussi et qui, lui, l'ont rassurée. Il sait que je ne pars pas comme ça, comme une illuminée, qu'il ne sait pas d'où ça vient, que c'est juste la nature qui fait les choses. Non, il n'y a pas que ça. Il y a une partie de ça. Lui, ça ne lui parle pas trop quand je lui parle de ça. Et comme avec la sage-femme, on en parle aussi de ça, de ce côté intuitif, du fait que, oui, il y a une part de scientifique. il y a une part de mécanique et de concret mais il y a une part de psychique de ressenti d'émotion d'énergie qui sont pas visibles et qui sont pas chiffrables et ça
- Speaker #0
ça me parle beaucoup je pense qu'il va le vivre je me souviens d'un couple où j'avais reçu le compagnon en séance juste après la naissance elle avait dû avoir lieu dans la nuit ou la veille au soir, il était encore ivre des hormones de la naissance. Et il était, mais... Il avait cette impression qu'il était shooté. Et je pense que... Et du coup, ça s'entendait dans ses paroles. « Waouh, mais c'était tellement intense. Elle a été tellement merveilleuse. » Je ne pensais pas qu'on pouvait vivre des choses aussi intenses. Je ne sais pas comment elle a fait pour se faire traverser par tout ça. Et je pense que pour les hommes, encore plus. plus que pour nous, il y a ce besoin d'être présent et de le vivre pour se rendre compte de ce que ça implique, peut-être.
- Speaker #1
Oui, je pense aussi. Après, ça dépend des hommes. Oui, aussi. Mais le mien, c'est vrai qu'il est quand même relativement très cartésien et peu dans l'émotion. Donc, c'est difficile. C'est vrai que pendant longtemps, ça m'a fait peur. Je me disais j'aimerais tellement qu'il soit connecté à moi parce que pour moi, c'est important et en même temps, je ne peux pas tellement l'obliger à se connecter à moi s'il n'a pas envie de se connecter. Je me dis, ok, moi, la seule Merci. La possibilité que j'ai avec ça, c'est de me gérer déjà moi-même, de le laisser avoir sa place. En tout cas, il aura sa place. Il la prend ou il la prend pas. Moi, ça m'atteindra pas en fait à ce moment-là. C'est là où je me suis préparée aussi. Il est OK. J'ai déconstruit dans sa tête, j'ai semé dans sa tête. Il est OK. Et son comportement va faire en sorte qu'il va prendre ce qu'il va prendre sur le moment. Il n'est pas dans cette démarche de flip. à se dire ok je veux voir les scénarios je veux voir comment ça se passe je veux me dire et si et ça et si non il part du principe que il prend ce que je lui donne il prend ce que la sage-femme lui donne et il fait il fera en fonction parce que ça lui parle pas des masses mais en même temps c'est comme ça je veux dire je vais pas m'accabler sur ça et puis et puis ça sera une expérience comme ça quoi c'est en tout cas moi je vivrai mon expérience s'il est là tant mieux et s'il est un peu plus loin ce sera aussi bien ce sera comme ça quoi
- Speaker #0
Merci d'avoir parlé de ça aussi. J'avais vraiment envie de clôturer un peu en donnant des choses concrètes. Donc, soit ça peut être quelques partages de réponses que tu as trouvées. En même temps, tu en as déjà partagé pas mal. Et du coup, on peut simplement peut-être aussi conclure si tu as un partage d'outils, de pratiques, de réflexions, des douceurs que tu as découvertes en creusant ce truc-là et que tu conseillerais, que tu aurais envie de partager.
- Speaker #1
je pense que C'est quelque chose, enfin de dire qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de livres qui se font aussi. Je pense qu'il y a une mise en garde quand même aujourd'hui avec ce que j'ai appris. C'est-à-dire qu'il faut quand même, de toute façon, il faut vivre l'expérience. Ça ne sert à rien de dire, il faut faire comme ça. Je veux dire, à un moment donné, si tu dois passer par là, c'est parce que tu dois passer par là. À un moment donné, je me suis rapprochée, par exemple, d'un groupe qui s'appelle le groupe des Anna sur
- Speaker #0
Facebook. Tu as parlé d'Anna et du coup, je vais juste expliquer que c'est accouchement non assisté.
- Speaker #1
Ça m'a rassurée à un moment donné de lire tous ces récits de naissance. Et j'ai fini par me dire qu'il y avait certains récits qui venaient me poser problème, en fait. De me dire, OK, je suis assez ancrée dans ce groupe-là. Mais il y a beaucoup de choses qui, pour moi, sont du domaine de... l'extrémiste et qui me parle moins. Et c'est là aussi, c'est à la femme de trouver son... ce qui, elle, lui parle le plus, quoi. Où est-ce qu'elle se situe par rapport à tout ça ? Qu'est-ce qui a du sens pour elle ou pas ? En tout cas, où est-ce qu'elle veut aller dans tout ça ? Mais on a vite fait de se perdre, je trouve, dans... des fois, dans... toutes ces informations. Faut pas oublier son... son objet. Enfin, en tout cas, ce qui... ce qui nous parle à nous, quoi, tu vois. Parce qu'il y a ce qui parle aux autres, mais il y a aussi ce qui vient, ce qui est OK pour toi, ce ne sera pas forcément ce qui est OK pour tout le monde. C'est pour ça que des fois, en lisant, ça peut être dans les livres ou dans les groupes Facebook ou avec n'importe qui, mais en tout cas, dans les informations qu'on va chercher. Il se peut qu'il y ait des choses qui nous parlent, parce que c'est une idée comme ça qui nous parle, mais qui ne correspond pas à ce qu'on est vraiment. Et ça, je trouve que c'est hyper important de le comprendre et de pouvoir prendre du recul et de lâcher prise aussi. Parce que des fois, c'est hyper culpabilisant. On se dit, ça me parle, mais du coup, ça me met dans une position où je sens que ça me coince un peu. Il y a des livres comme ça où je me dis... Ok, ça me parle beaucoup. Je trouve que ça a beaucoup de sens ce qu'il dit. Parce que c'est des livres, c'est pas la science de Dieu. Je ne sais pas comment. Il n'y a pas une seule façon de voir les choses. Mais en tout cas, je trouve qu'il faut quand même prendre du recul. C'est important. Et de prendre les éléments qui nous sont ok. Ça, ça a du sens. Ça, ça a du sens. Ça, ça a du sens. Et en même temps, de dire, finalement, en me mettant dans une autre position, tu vois, Je pense que là, celle-ci, je vais la mettre de côté, puis je vais mettre celle-ci avec celle-ci. C'est ça qui est méga important. Et après, si tu voulais peut-être savoir des noms de bouquins ou des choses comme ça,
- Speaker #0
quelques références que tu as beaucoup aimées, qui t'ont beaucoup apporté, ça peut être.
- Speaker #1
Je ne me souviens pas forcément du nom de l'auteur et tout ça, mais je les ai à l'étage aussi.
- Speaker #0
Tu pourrais la mettre dans la description.
- Speaker #1
Oui, dans la description. Mais s'il y a bien...
- Speaker #0
Tu as un coup de cœur.
- Speaker #1
Oui, mon coup de cœur, c'est Michel Audan. et les besoins fondamentaux des femmes qui accouchent. Le tout petit livre de 10 pages, les besoins fondamentaux de la femme qui accouche, pour moi, celui-là, il est...
- Speaker #0
Je ne sais pas si je vois lequel c'est. Est-ce que c'est un livret ou c'est vraiment...
- Speaker #1
C'est un tout petit livret avec une femme dessinée au crayon.
- Speaker #0
Ce n'est pas que Michel Audan.
- Speaker #1
Je crois qu'il y a une préface, mais en tout cas, ça parle de ce que...
- Speaker #0
Je me remets ça et je le partage. Parce que là,
- Speaker #1
il m'a vraiment... Moi, c'était une évidence. Je ne l'ai même pas lu, je l'ai survolé, je l'ai mangé, le machin. Après, c'est vrai qu'en bonne découverte, que je trouve vraiment bien, moi que j'essaye de faire lire à mon compagnon qui, lui, pour le coup, est en déconstruction totale depuis aussi un même temps que moi. Mais pour lui, c'est plus dur de rentrer dans ce truc-là parce qu'il ne le vit pas, parce que ce n'est pas un projet qui vient de lui. Parce que tout ça, pour lui, ça a été compliqué aussi. Et j'essaye de semer des graines qui poussent, et elles poussent dans sa tête, mais de trouver justement des ouvrages ou des choses qui viennent l'intéresser, forcer quelqu'un à lire quelque chose qu'il n'a pas envie de lire, ce n'est pas forcément top. Et les BD de Lucille Gomez, ça, ce n'est pas mal. Ce n'est vraiment pas mal. Pour le coup, moi, j'ai la numéro 1 pour le moment. Je n'ai pas forcément lu les autres, mais je trouve que la numéro 1, déjà, elle parle bien de tout ça, de ces lunettes-là, de ce filtre. Et en même temps, c'est ludique. Ça paraît... C'est un truc d'humour.
- Speaker #0
Et justement, je trouve qu'il est fait pour prêter à l'entourage aussi.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Pour déjà déconstruire des choses avant de s'engager trop dans les discussions.
- Speaker #1
C'est accessible à tout le monde. Et c'est pas du tout... Et je trouve qu'elle a quand même un... Tu vois, il n'y a pas de colère envers la médecine ou envers l'hôpital. Elle prend vraiment les deux et elle fait un cœur avec. quoi tu vois c'est
- Speaker #0
voilà c'est trop bien je sais pas où t'en es toi mais du coup je me ferais bien conclure comme ça bah moi je suis je suis bien alors j'espère que vous avez apprécié ce que vous avez entendu tout le récit et le cheminement de Manon sachez en tout cas que si vous souhaitez faire ce cheminement là de manière accompagnée vous pouvez me contacter pour en savoir plus sur l'accompagnement que je propose Je fais énormément de préconceptions en ce moment et d'accompagnement à la fertilité. Pour moi, ça se prépare vraiment en amont. Peu importe quand cette belle aventure se pointera dans votre vie, ça peut être vraiment chouette de déjà venir poser toutes vos questions et déjà discuter de vos envies, vos doutes, vos peurs, vos croyances, vos blocages et commencer à nourrir ce rêve à votre rythme, nettoyer votre corps, alléger. tout votre vécu et vos conceptions. Et comme on l'a dit, en fait, commencez déjà à déconstruire énormément. Enfin bref, je pense que beaucoup de choses ont été dites dans le podcast, donc je vous laisse simplement avec ça. Laissez infuser, laissez ces petites graines fleurir et je serais curieuse d'avoir vos retours. Partagez à toutes les femmes que vous pensez que ça pourrait nourrir également et abonnez-vous pour les prochains épisodes. On se retrouve bientôt.
- Speaker #1
Bonjour, je m'appelle Marie.