Speaker #0Je suis heureuse de vous retrouver dans le podcast Dans le ventre des femmes, le chemin de la douleur à la douceur. Ce podcast est né des récits inspirants, des femmes que j'ai croisées depuis mes débuts, en tant qu'accompagnantes et de mon propre parcours vers une vie plus apaisée et épanouissante. Je suis Amélie Dumont, naturopathe, doula et tellement plus que ça. Après des années à vous accompagner, vous écouter et grandir à vos côtés, je suis heureuse de vous partager mes réflexions, des outils concrets et des histoires de femmes qui, je l'espère, feront germer en vous de nouvelles manières d'être, de penser et de prendre soin de vous. Ensemble, nous allons plonger au cœur du ventre des femmes, de leur douleur, et découvrir comment elles cheminent vers plus de douceur. J'aime à dire que c'est un partage de cœur à cœur, d'être à être, et souvent d'utérus à utérus, alors belle écoute ! Bienvenue dans ce deuxième épisode, je suis vraiment ravie et très touchée de vous partager un épisode sur la symptothermie : la contraception naturelle. Que j'ai enregistré avec ma petite sœur Andrea, avec laquelle je transmets entre autres les soins Rebozo et quelques consultations et ateliers autour du cycle. Vous allez pouvoir découvrir dans cet épisode la symptothermie, la contraception naturelle, les enjeux de cette méthode. J'espère qu'on va pouvoir répondre à toutes vos questions, vos doutes sur cette méthode et en même temps vous donner envie de la découvrir, de la redécouvrir ou de vous lancer à votre tour dans l'observation de vos cycles. C'est un épisode qui est assez dense parce qu'on a voulu vraiment vous transmettre un maximum d'informations qui nous semblaient vraiment indispensables, tellement importantes et précieuses. N'hésitez pas si c'est vraiment un petit peu trop dense pour vous à mettre pause. Je me rends compte qu'on parle quand même assez rapidement et que pour certaines, ça peut faire vraiment beaucoup d'informations. Et en même temps pour d'autres qui sont déjà familières, peut-être, avec ce sujet là, il y aura seulement quelques petites pépites pour vous de nouvelles informations. Merci d'être présente je vous rappelle que pour que le podcast puisse se faire connaître on a besoin de vos soutiens et je vous remercie si l'épisode vous a plu, de partager, de commenter de vous abonner au podcast, c'est très précieux et je vous souhaite une très belle écoute. Alors merci beaucoup de prendre le temps du coup de venir parler de cette méthode-là, je suis contente. Avec plaisir Est-ce que tu veux commencer par te présenter ?
Je m'appelle Andrea Roux Je suis ta soeur et je suis conseillère en gestion de la fertilité et contraception naturelle. Donc ça veut dire que j'accompagne les femmes à gérer leur fertilité. Donc ça va être tout au long de la vie, parce que c'est tout au long de la vie d'une femme. Donc j'accompagne autant des jeunes filles, que des femmes, que des femmes âgées en ménopause, que des couples aussi. Parce qu'on parle notamment beaucoup de contraception et c'est souvent une affaire de couple. Donc voilà.
Donc on va revenir tout à l'heure sur la symptothermie et toute cette méthode de gestion de la fertilité. Est-ce que tu as envie de nous parler un petit peu plus de ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amenée à accompagner les femmes là-dedans aujourd'hui ?
Oui. En fait, à 17 ans, je suis sortie d'amnésie traumatique. Donc je me suis souvenue d'abus sexuels quand j'étais enfant. Donc ça a été un moment vraiment pas facile à gérer. Et notamment par rapport à mon rapport au corps. mon rapport à mon ventre, à mon sexe, à toutes ces zones-là. Je n'avais pas de relation sexuelle à ce moment-là, à 17 ans, donc je n'avais pas besoin d'une contraception, mais en contraception, tu utilisais la symptothermie, qui est une méthode qu'on va expliquer après, d'observation du cycle. Et donc, quand moi, je cherchais un peu à me réconcilier avec cette partie de mon corps, toi, tu m'as parlé maintes et maintes fois de cette méthode, mais je ne m'y suis jamais vraiment intéressée. Et donc quand je suis sortie d'Amnesie Traumatique, j'y ai repensé. Donc j'ai commencé à observer mes cycles avec cette méthode, à apprendre en autodidacte la méthode, et à regarder un peu ce qui se passait dans mon corps. Et donc ça m'a un peu aidée à changer mon rapport au corps. Et puis, les années allant, après je l'ai laissé tomber parce que j'avais compris le principe de la méthode, j'avais compris comment fonctionnaient mes cycles, comment fonctionnait mon corps, je m'étais un petit peu refamiliarisée avec cette zone de moi. Et puis je l'ai laissé tomber parce que j'avais plus besoin d'une contraception et puis j'avais compris. Et puis quand j'ai commencé à avoir une vie sexuelle et que j'ai eu besoin d'une contraception, parce que je ne voulais pas d'enfant, Je ne voulais surtout pas de contraception hormonale, je ne voulais rien qui interfère avec mon cycle naturel. Donc j'ai repensé à la symptothermie. Et donc je me suis mise à l'utiliser comme contraception. Et au bout de deux ans à l'utiliser moi comme contraception, pendant un cercle de femmes que tu organisais, j'ai eu la révélation, je me suis dit en fait c'est ça que je veux faire de ma vie. Moi je ne m'étais pas fait accompagner par une conseillère, et je pense que c'est une erreur, on pourra revenir dessus. Et en fait, je me suis dit, je voudrais devenir conseillère pour accompagner les femmes dans ce chemin-là de la découverte de son cycle. Et donc, j'ai cherché. Et 15 jours après, il restait des places pour une formation de Claire Michelin à Annecy. Donc, pour devenir conseillère en gestion de la fertilité et contraception naturelle. Et donc, j'ai fait cette formation pendant deux ans. Mais maintenant, ça fait deux ans que je suis installée à mon compte. Voilà.
Alors du coup, est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu plus en quoi est-ce que ça consiste réellement, plus en détail, les accompagnements en symptothermie, en gestion de la fertilité ? Et puis on pourra parler peut-être aussi de, finalement, pour qui est-ce que c'est fait en fait ? Qui est-ce que t'accompagne concrètement ?
Oui, en fait, dans mes accompagnements, ce qu'on va faire, c'est observer le corps. noter ce qu'on observe et analyser ce qu'on observe. C'est la grosse partie de ce qu'on fait, c'est observer, noter, analyser. Donc on va observer tous les indices que nous transmet notre corps pour comprendre notre fertilité. En fait, au cours de notre cycle, quand on a un cycle, il y a beaucoup d'indices qu'on ne regarde souvent jamais, mais qui nous indiquent où en est notre fertilité dans le cycle. Est-ce qu'on est fertile ? Est-ce qu'on est infertile ? Est-ce que c'est le moment de l'ovulation ? Est-ce qu'on va avoir nos règles ? En fait, tout ça, on peut le savoir si on observe. Mais c'est des indices qu'on ne nous a jamais appris à observer. Ça va être ça le gros du travail.
Est-ce que plus concrètement, c'est quoi ces indices du coup ?
Alors en symptothermie, ce qu'on observe, il y a ces deux indices couplés surtout. Ça va être la température du corps et la glaire cervicale. Donc la température du corps, très basiquement, on va prendre notre température avec un thermomètre spécial, pas n'importe lequel. Et en fait, cette température, elle évolue au cours du cycle. Elle bouge suivant notre état fertile.
On peut préciser peut-être que du coup, ce thermomètre, il est particulier parce que c'est une précision qui est nécessaire.
Oui, parce que ce n'est pas des gros écarts, c'est des petits écarts. Donc il faut un thermomètre vraiment précis, spécifique à la méthode de l'asymptothermie.
Il y a vraiment des règles, des moments. Pour savoir quand prendre sa température, comment, comment l'analyser, on en reparlera tout à l'heure. C'est pas juste on prend sa température comme ça ?
Non, c'est très spécifique. Là, je fais en gros, mais c'est très précis. Il y a vraiment une méthode à appliquer. On ne peut pas se lancer en symptothermie juste avec ce que je vais dire là. Il faut vraiment se faire accompagner et apprendre plus les règles de la symptothermie. Mais en gros, il va y avoir une prise de température. Donc c'est une prise à un certain moment, d'une certaine manière, on pourra réexpliquer. On va prendre nos températures et on va observer les variations de la température. Parce que la température, au cours du cycle, elle évolue en fonction de la fertilité, en fonction de l'ovulation. Le deuxième indice... c'est la glaire cervicale. Donc la glaire cervicale, c'est ce qu'on confond parfois avec des pertes blanches, qui est un mot un petit peu... qui est souvent connoté sale pour les femmes. On se dit, ah bah oui, j'ai des pertes blanches, c'est un peu sale. Souvent, c'est quelque chose dont on a honte. Et moi, mon travail, c'est d'apprendre aux femmes qu'en fait, c'est pas des pertes blanches et c'est pas sale, c'est très souvent de la glaire cervicale et c'est la fertilité d'une femme. C'est le fluide qui va... être présent dans le vagin et dans l'utérus, qui va nourrir les spermatozoïdes et qui va les maintenir en vie pour une possible fécondation. Donc ce fluide cervical, c'est pareil que la température, il évolue au cours du cycle, il n'est pas toujours de la même texture, pas toujours de la même couleur, et ces évolutions-là nous disent quelque chose de l'état de la fertilité. Donc voilà, ça en termine, c'est ces deux indices-là qu'on va regarder principalement. Il existe des méthodes... d'observation du cycle en contraception qui va être que la température ou que la glaire cervicale. Et en fait, c'est beaucoup plus efficace de coupler les deux pour pouvoir analyser son cycle de manière plus précise. Donc c'est vraiment... Le but de la symptothermie, c'est ne pas interférer Avec le cycle féminin, là où beaucoup de contraception disponible vont interférer avec notre cycle, vont l'annuler, vont le bloquer, là on le laisse faire et nous on s'adapte à lui. C'est un peu, c'est un changement quoi. Voilà, le plus gros ça va être l'observation et puis analyser ces observations. Ça va être se reconnecter aussi à ces sensations que font ces indices de notre fertilité que souvent on n'a pas appris à observer. Ou alors par exemple pour la glace cervicale, on nous a appris que c'était sale et qu'il fallait cacher le fond de nos culottes. En fait, il faut réapprendre à observer ça et ça nous apprend des choses sur notre corps et sur notre cycle. On observe aussi la libido, qui est un très bon indice de notre santé. La libido, c'est une énergie vitale. Et c'est souvent un très bon indice de notre état physique, de notre état mental aussi. Donc on observe beaucoup ça. Moi, j'insiste un peu là-dessus auprès des femmes que j'accompagne, parce que c'est super intéressant à observer.
Ça nous donne plein d'indications aussi. Et finalement, il y a plein d'autres petits signaux qu'on observe, parce que chaque chose qu'on va faire au quotidien peut avoir eu un impact sur notre glaire. sur notre température et du coup ça va nous aider à confirmer un petit peu les autres choses qu'on a observées. On va observer le nombre de fois qu'on va aux toilettes, on va observer notre sommeil, notre alimentation, quand même si on sait qu'on est sensible à certains aliments, si on a eu de la fièvre, qu'on a été malade, qu'on a fait la fête, enfin voilà, il y a des petites choses qu'on va noter. Ça va nous aider aussi ça à confirmer ce qu'on observe au niveau de la glaire, de la température et de la libido.
Oui parce que ce qui est important dans la symptothermie c'est la méthode s'adapter. au corps, et pas le corps s'adapte à une contraception hormonale. Ça, c'est très important. Et du coup, notre corps, ça change tout le temps. C'est rarement très stable. Si on tombe malade, si on se fait tatouer, si on part en voyage, en fait, tout ça, ça peut perturber notre cycle. Donc, c'est toutes des choses qu'on va observer, qu'on voit plus en accompagnement, mais toutes ces petites choses, on va vraiment y apporter de l'attention. Par exemple, des seins qui gonflent. juste avant les règles, on va faire plus attention à ça. Se sentir irritée, avoir des boutons. Tous ces petits signes qui peuvent nous indiquer ce qui se passe, on va vraiment faire attention à ça.
J'aurais bien précisé que justement, c'est la plus grosse particularité de cette contraception par rapport à toutes les autres contraceptions, c'est que ce n'est pas seulement une contraception, c'est vraiment une méthode d'observation et de connaissance de soi avant tout. Je pense que c'est sa plus grande force en fait.
Oui, c'est ce qu'il y a de plus beau dans la symptothermie, c'est qu'en fait, au-delà du fait qu'on peut gérer notre fertilité avec cette méthode, donc nous aider à tomber enceinte si c'est notre souhait, ou nous aider à ne pas tomber enceinte si c'est notre souhait, en fait, on va aussi juste apprendre comment on fonctionne. Apprendre pourquoi tel ou tel symptôme, telle ou telle chose qui se passe dans mon corps, arrive à tel moment. Parce qu'il y a plein de femmes qui se disent Bah oui, je me rends compte que ma manière de réagir à tel moment, ça revient souvent. Et en fait quand elles vont s'observer, on va se rendre compte que c'est tout à fait normal, que c'est hormonal, ou alors que c'est hormonal mais qu'il y a un petit déséquilibre et qu'on va pouvoir jouer dessus, ça va vraiment être un moyen d'apprendre à se connaître. Apprendre à connaître son corps, apprendre à connaître ses réactions, apprendre à connaître son cycle, et c'est la plus grande force de l'asymptothermie. Et c'est ce qui fait que beaucoup de femmes qui commencent ne peuvent plus s'arrêter parce que ça amène aussi un certain pouvoir, on se sent parfois plus maître de soi. En connaissant ce qui se passe à l'intérieur de soi, il y a des femmes pour qui ça va vraiment devenir, et moi j'en fais partie, un compagnon de voyage, la méthode de la symptothermie. Moi, en symptothermie, on remplit ce qu'on appelle un cyclogramme. Donc on remplit toutes les observations qu'on fait, on les note dessus au cours d'un cycle. Et du coup, pour beaucoup, ça devient aussi un vrai journal intime de ce qui se passe dans notre vie, et donc comment ça impacte notre cycle. et notre fertilité. C'est vraiment global en fait comme méthode. C'est pas juste je prends ma pilule tous les soirs à 21h. C'est vraiment une prise en charge globale de sa fertilité. Et donc c'est une méthode qui peut être utilisée par toutes les femmes, autant des jeunes filles qui commencent à avoir un cycle, qui vont commencer à avoir des pertes blanches, qui vont commencer à avoir des sécrétions de glaire cervicale, qui vont avoir le début de leur fertilité, qui vont avoir leur première règle. Là c'est toujours un moment hyper important. D'autant plus important à ce moment-là de leur apprendre pourquoi est-ce qu'il se passe ça dans leur corps, comment ça marche, qu'est-ce que ça veut dire, comment le gérer, comment vivre avec. Donc voilà, autant pour les jeunes filles que pour des femmes qui ont un cycle depuis plus longtemps mais qui n'ont jamais pris le temps d'essayer de le comprendre, de le reconnaître, de l'observer. On peut utiliser cette méthode juste pour s'observer, juste pour apprendre comment on fonctionne, comment est notre cycle. Et puis, vu que c'est une méthode qui va nous dire quand est-ce qu'on est fertile et quand est-ce qu'on est infertile, Et bien on peut l'utiliser en conception notamment. Moi j'accompagne beaucoup de femmes qui ont des difficultés à concevoir et c'est un très très bon outil pour ça parce qu'on va pouvoir voir où est-ce que ça bloque, comment est le cycle, est-ce qu'il y a un déséquilibre hormonal. On va vraiment pouvoir faire l'état des lieux du cycle de la femme et donc aider à la conception. Et puis on peut aussi l'utiliser comme contraception naturelle en se disant là je suis fertile, là je ne suis pas fertile. comment je gère ma fertilité dans les moments où je sais que je suis fertile et puis le reste du temps, je sais que je ne le suis pas. Et c'est aussi une méthode qui peut être utilisée en pré-ménopause quand on sent que nos cycles commencent à changer, à souvent se raccourcir vers 45 à 50 ans pour faire ce qu'on appelle signer sa ménopause. Donc dire ça y est, là j'ai plus de cycle. Et donc on observe les derniers cycles pour pouvoir dire là c'est bon, maintenant je suis infertilisé, c'est terminé. Ça peut être un très bon outil pour ça aussi. C'est une méthode qu'on va pouvoir utiliser tout le long de la vie d'une femme. Donc moi j'accompagne autant des jeunes filles qui commencent à avoir leurs règles, qui commencent à avoir un cycle, pour apprendre comment ça se passe, que des femmes qui ont un cycle depuis un certain temps, qui veulent apprendre à connaître leur cycle, comment elle fonctionne, qu'est-ce que ça veut dire, qu'est-ce que ça fait dans leur corps. Que des femmes qui veulent une contraception non-hormonale, qui ne vont pas interagir avec leur cycle. Que des femmes qui ont des difficultés à concevoir, qui n'arrivent pas à avoir d'enfant et qui veulent le comprendre, pourquoi. que des femmes qui vont arriver à la ménopause, donc qui sont en pré-ménopause, et qui veulent signer le moment où ça y est, elles ne seront plus fertiles.
Et puis il y a un dernier cas un petit peu à part, qui est beaucoup plus en marche, qui est aussi pendant l'allaitement, où il y a des cas un petit peu particuliers. Et si on a déjà l'habitude d'observer son cycle, c'est aussi un accompagnement qui peut parfois être possible.
Oui, c'est vrai que je ne l'ai pas dit, j'ai oublié, mais l'allaitement, c'est un moment un peu charnière de la fertilité, parce que l'allaitement bloque le retour de la fertilité de la femme avec certaines conditions. Et donc, en symptothermie, on peut voir si, oui ou non, on est fertile pendant qu'on allaite, et puis on peut renforcer le côté contraceptif de notre allaitement.
Du coup, si on reprend un petit peu ces éléments de manière distincte, qu'on détaille un petit peu plus, on pourrait parler du coup un petit peu plus de la partie observation. Et de l'accompagnement que tu proposes dans ce cadre-là ?
Oui, alors purement observation, j'accompagne beaucoup des jeunes filles qui commencent à avoir un cycle, qui commencent à avoir leurs premières règles, qui n'ont pas besoin d'une contraception. ou juste des femmes qui gèrent leur contraception d'un côté, mais qui veulent apprendre à connaître leur cycle, qui parfois ont des forts SPM ou des syndromes prémenstruels forts, ou qui se disent qu'il y a quelque chose qui déchafouine dans leur cycle et qu'ils veulent comprendre, qu'ils veulent apprendre à le connaître. Donc le côté observation, ça va vraiment être apprendre à repérer ce qui se passe dans mon corps et ce que ça veut dire. On parlait de la température, l'idée ça va être de prendre sa température tous les matins. pour pouvoir voir l'évolution de celle-ci pendant le cycle. Quand on observe notre température, on va remarquer que dans le cycle, on a un peu deux phases. Une phase où notre température va être en plateau bas, donc elle va être basse, et une phase où elle va être en plateau haut, donc elle va avoir augmenté. Et en fait, ça, ça nous renseigne sur notre ovulation, parce qu'en fait, la température du corps de la femme va augmenter une fois que l'ovulation a eu lieu. Donc on sait quand on s'observe que si notre température a augmenté, ça veut dire qu'on a ovulé. Donc ça, ça va être un gros point de l'observation, ça va être la température. Avec la température, on peut voir beaucoup de choses. qui peuvent nous donner des indices sur des déséquilibres de la santé de la femme. Par exemple, une température vraiment très très basse peut nous donner un indice qu'il y a peut-être un problème sur la thyroïde. Voilà, donc ça c'est des choses sur lesquelles on revient plus précisément en accompagnement, mais la température peut être un très bon indice de santé dans le cycle de la femme et qu'est-ce qui se passe dans son corps si la température est déséquilibrée. Donc voilà, on observe la température, on observe ces saignements, comment sont nos règles, est-ce qu'on saigne beaucoup, pas beaucoup, combien de jours, est-ce qu'on a des spottings ? Donc les spottings, c'est des saignements marrons qui vont être minimes souvent. Ça, ça peut nous donner aussi des indices suivant quand est-ce qu'ils sont dans le cycle, c'est pas toujours au moment des règles, ça peut être à d'autres moments. On les appellera les saignements intermenstruels, donc voilà, on observe tous les saignements possibles, comment ils sont, comment ils sont vécus par la femme, est-ce que c'est difficile, est-ce qu'on a des règles douloureuses ? Est-ce qu'on a une endométriose ? Donc comme je disais au début, on va observer aussi la glaire cervicale. Donc la glaire cervicale, elle est produite au niveau du col de l'utérus, enfin elle est sécrétée au niveau du col de l'utérus, c'est des sécrétions. On les confond donc souvent, comme on le disait, avec des pertes blanches, mais ce n'est pas ça, c'est vraiment le fluide de la fertilité de la femme. C'est ce qui va nourrir donc les spermatozoïdes, elle est menée jusqu'à l'ovule, ça fait comme un tapis rouge pour les spermatozoïdes. Ce fluide va évoluer tout au long du cycle. Si on commence à s'observer, on va remarquer qu'au début du cycle, on a un fluide cervical qui est plutôt blanc, pâteux, un peu crémeux. Et puis plus on va se rapprocher du moment de l'ovulation, plus ça va être un fluide cervical transparent, qui va ressembler à du blanc d'œuf cru, qui va être étirable. Parfois, il peut tomber dans les toilettes, on le voit. Il y a des femmes pour qui, plus on se rapproche de l'ovulation, plus ça va couler comme de l'eau. Comme si on ouvrait le robinet pendant quelques secondes. Et puis une fois qu'on a ovulé, il va à nouveau changer. Il va être plus crémeux, plus jaune parfois. Parfois sec au fond de la culotte, entraîné. Il va être plus du tout étirable si on le prend entre ses doigts. Voilà, donc le filet cervical va nous donner beaucoup d'indices sur où est-ce que j'en suis dans mon cycle, où en est ma fertilité, est-ce que j'ai ovulé, oui, non. Est-ce que je suis en pleine période d'ovulation ? Voilà, ça nous donne beaucoup d'indices.
Donc de s'observer comme ça, ça va nous donner plein d'indices sur ce qui se passe. Il y a deux bénéfices dont tu me parles aussi très souvent, c'est qu'il y a vraiment quelque chose de l'ordre de se réapproprier aussi son corps, son fonctionnement. Il y a un côté vraiment en puissancement aussi. Et puis l'autre aspect, c'est que tu me dis souvent que finalement il y a beaucoup de femmes, rien que de s'observer comme ça, il y a des choses qui s'améliorent et qui se régulent juste par la prise de conscience aussi.
Oui, c'est un peu la magie de la symptothermie. C'est que rien que... de remettre de la conscience dans sa zone sexuelle, dans son cycle, et bien en fait ça va le changer. On dit, c'est quand même quelque chose qui est connu maintenant, que si on met de la conscience sur quelque chose, ça change. Si on regarde un atome, il ne se comporte pas pareil que si on arrête de le regarder. Donc la conscience, elle a vraiment un rôle important, et dans l'asymptothermie encore plus. À partir du moment où on va mettre de la conscience sur son cycle, sur les observations qu'on fait dans ce qui se passe dans notre corps, en fait, ils vont aussi pouvoir changer. Donc des femmes qui ont des déséquilibres au niveau de leur cycle, qui ont des cycles très très longs, ou alors très courts, qui ont des cycles pas réguliers, rien que le fait de s'observer, alors moi c'est toujours 3 mois d'observation minimum pure, Et bien en fait, rien que dans ces trois mois, on va voir des changements drastiques très très souvent, rien que de s'observer. Donc sans prendre, sans changer quoi que ce soit de sa vie, si ce n'est remettre de la conscience. Et ça, c'est le plus fort de cette méthode, c'est que juste par l'observation, juste de dire je suis à l'écoute de ce qui se passe dans mon corps et j'en prends conscience, et bien ça change.
Et tout ça du coup, c'est quelque chose qu'on apporte aussi sous forme d'atelier ? On en a animé un il y a peu de temps et il y a une date qui a déjà été posée pour le 17 mai. On remettra la date en dessous, mais c'est quelque chose de toute façon qu'on va faire régulièrement aussi et vous pourrez vous tenir au courant des ateliers. Nous, c'est quelque chose qu'on a fait pendant des années d'observer les variations de ce cycle-là et ça a permis vraiment de se... d'apprendre à se connaître et à comprendre qu'en fait, cette cyclicité, elle est normale, que c'est normal d'avoir des choses qui changent au niveau du corps, mais aussi au niveau des variations émotionnelles, au niveau de nos envies, au niveau de nos activités aussi. Et donc tout ça, on en parle dans l'atelier pour apprendre à décoder un petit peu son cycle. Ce n'est pas un atelier où on parle directement de la symptothermie. Mais on revient quand même un petit peu sur le fonctionnement hormonal et les choses qu'on peut observer un petit peu à ces différents moments-là quand même.
Oui, parce que même si chaque femme est différente et va avoir ses spécificités dans son cycle, il y a quand même des choses récurrentes. Et donc dans ces ateliers, les deux, on revient sur le cours normal du cycle féminin. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi on rencontre telle chose à tel moment ?
Et comment ça peut vraiment devenir une boussole et une force ce cycle pour nous aussi ?
Oui, et nous guider vraiment déjà dans notre santé, mais aussi dans, comme tu disais, dans la sphère émotionnelle, parce que le cycle va beaucoup influencer notre sphère émotionnelle. Et donc on propose ces ateliers en petits groupes de 10 personnes pour apprendre à connaître son cycle, comment adapter sa vie en fonction de son cycle quand on est une femme.
C'est important ce que tu viens de dire juste avant, qui est qu'en fait, il y a beaucoup de cultures où cette glaire cervicale ou les saignements, quand le cycle est harmonieux, c'est vraiment très bon signe et signe de santé. Aujourd'hui, du coup, nous, c'est un petit peu différent parce qu'il y a beaucoup de femmes qui ont des cycles perturbés par les hormones synthétiques de contraceptifs. Mais au départ, c'était vraiment quelque chose qui était rassurant d'avoir ces menstruations, d'avoir ces choses à observer.
D'ailleurs, quand ils ont mis... On remplace la pilule, donc la pilule qui arrête le cycle, qui fait croire qu'à notre corps on est enceinte en permanence. En fait, il n'y a pas de raison d'avoir ces règles quand on est sous pilule. Mais les femmes étaient inquiétées de ne plus perdre le moment où elles saignaient, parce que justement avant c'était signe que tout se passait bien, que le nettoyage se faisait une fois par mois, qu'on était en santé. Et donc, quand ils ont créé la pilule, ils ont fait en sorte que les femmes continuent à avoir des règles, donc des saignements de privation de pilules, pour pas que ça les inquiète. Alors qu'il n'y a aucune raison d'avoir des règles sur les pilules physiologiquement.
Ça ne change pas grand-chose.
Ce n'est pas des règles, mais ça rassurait les gens. Parce qu'à l'époque, on avait encore ce truc, avoir ces règles, c'est être signe qu'on est en bonne santé.
Et donc juste pour terminer, on va commencer à se diriger vers l'aspect contraception, mais pour ce qui est de l'observation, ces ateliers, c'est des choses aussi que tu peux animer pour les jeunes filles ou dans un cadre aussi éducatif.
Oui, c'est important au niveau de l'éducation des jeunes filles d'apprendre à connaître leur cycle, parce que c'est quelque chose qui va les suivre toute leur vie, et où souvent, nous à l'école, on ne nous en a jamais parlé par exemple. Et donc maintenant, c'est quelque chose que moi je propose et qu'on peut faire, d'intervenir pour des jeunes filles, soit dans le cadre privé, des mamans qui se disent je voudrais que ma fille soit au courant de ce qui va se passer pour elle ou de ce qui est en train de se passer pour elle qu'au niveau public, on peut intervenir dans les écoles pour apprendre aux jeunes filles et aux jeunes garçons le cycle féminin.
Quelque chose qu'on a appris, mais vraiment trop succinctement et du coup pas du tout de manière assez rassurante et concrète pour en faire vraiment quelque chose.
Oui, puis on a appris aussi beaucoup d'erreurs, enfin de choses fausses, notamment qu'une femme a toujours un cycle de 28 jours et qu'elle ovule toujours au 14e jour du cycle, ce qui est complètement faux. Et qu'il y a beaucoup de choses dans la... au niveau du cycle qui sont basés là-dessus, donc sur le cycle de 28 jours avec l'ovulation 14e, qui sont fausses. Donc c'est important aussi de revenir là-dessus parce que c'est quelque chose qui est ancré pour nous, parce que c'est ça qu'on apprenait à l'école.
Et c'est encore ce que... Il y a encore plein d'applications et de méthodes qui se basent là-dessus, et justement, j'avais envie d'en parler.
Là, on va de toute façon, sauf si tu as quelque chose à ajouter, mais on va parler de la contraception, on va bifurquer là-dessus. Et justement... Souvent, c'est une raison pour laquelle aussi la symptothermie, du coup, n'est pas du tout connue, reconnue, voire même souvent dénigrée et mise de côté parce qu'on la juge risquée.
Oui.
Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?
Alors, en fait, la symptothermie, il existe vraiment plusieurs méthodes d'observation du cycle utilisées en contraception. Donc, bien souvent... Quand on va se renseigner sur la contraception, par exemple, je suis une jeune fille, je cherche une contraception, on va me parler de la pilule, du stémylé, de l'implant, on va me parler des contraceptions dont on entend parler le plus souvent. Et puis on va mettre dans un gros sac, tout ensemble, toutes les méthodes d'observation qui seraient pas du tout efficaces et très dangereuses et avec lesquelles on va tomber enceinte en gros c'est ce qu'on dit. Et dans ce gros sac, les professionnels de santé ou les gens qui ne sont pas renseignés vont mettre toutes les méthodes d'observation, toutes les méthodes oginaux, les méthodes que faisait nos grands-mères de calcul, du cycle. C'est vraiment un fourre-tout. Donc il faut apprendre à vider ce sac et à faire le tri dans tout ce qu'on a mis dans les méthodes d'observation. Et dans tout ça, en fait, il y a plusieurs choses. Il y a l'asymptothermie, qui est une méthode à part entière. Il y a la méthode des deux jours. Il y a la méthode de nos grands-mères qui est calculée à peu près quand est-ce qu'elles allaient ovuler. Il y a ce qu'on voit beaucoup sur des applications de smartphones de type Clou, qui vont être des méthodes de calcul de moyenne de cycle, donc basées sur ces cycles de 28 jours avec l'ovulation 14e. Et en fait... Tout ça c'est vraiment pas très efficace et pas très fiable. Alors que l'asymptothermie c'est fiable parce que ça s'adapte à chaque femme. Et qu'en fait toutes les femmes n'ont pas un cycle de 28 jours avec une ovulation au 14ème jour. Et donc les méthodes de calcul de moyenne de cycle ça peut pas marcher quoi. Quand on va utiliser l'asymptothermie ça va s'adapter à soi. Si on utilise bien la méthode on a la meilleure efficacité qu'il soit parce que ça s'adapte à nous. Alors qu'il n'y a aucune autre contraception qui s'adapte aussi bien à soi. Ça c'est très important pour faire la distinction dans toutes les méthodes d'observation et faire la distinction dans tout ce qu'on entend sur les méthodes d'observation qui sont vraiment décrédibilisées en permanence par les professionnels de santé, par le commun des mortels. Et donc ça c'est important de se rendre compte que l'asymptothermie, elle va se baser sur vous.
Elle va se baser sur vos observations à vous, sur vos spécificités à vous dans votre cycle. En fait, ma formatrice dit, en symptothermie, chaque femme va créer son indice de Pearl. L'indice de Pearl, c'est un outil statistique qui a été inventé pour mesurer l'efficacité des contraceptions. Ça se calcule en nombre de grossesses non souhaitées qui sont survenues pendant l'observance d'une contraception par 100 couples qui l'utilisent pendant un an. Je ne sais pas si c'est un peu compliqué, mais en gros, on prend 100 couples qui utilisent une méthode de contraception spécifique pendant un an, et combien il y a de grossesses qui surviennent ? C'est un indice d'efficacité qu'on peut un peu remettre en question, parce que 100 couples, ce n'est quand même pas beaucoup, ce n'est pas un large panel. On ne tient pas compte de la rigueur de l'application de la méthode, ni de la fertilité des couples en question, ou du nombre de rapports. intimes qu'ils ont pendant cette année. Donc, c'est pas, enfin, voilà, c'est pas non plus le saint graal de la fiabilité, quoi, l'indice de Pearl. Mais c'est quelque chose auquel les sages-femmes se réfèrent, les gynécos, enfin, voilà, quand vous allez chercher une contraception, vous allez forcément entendre parler de l'indice de Pearl. Et donc, en symptôme d'ami, on dit que chaque femme va créer son indice de Pearl parce que plus on va... Déjà, plus on apprend à se connaître, oui, plus on utilise la méthode de manière rigoureuse. Plus on s'investit, on a de la rigueur. plus ça sera efficace.
C'est du coup une méthode qui devient de plus en plus efficace avec le temps aussi.
Oui, c'est ça. C'est-à-dire que plus on apprend à se connaître, plus on sait comment notre corps fonctionne, plus on est précis dans notre analyse de notre fertilité. Donc ça, c'est vraiment quelque chose sur lequel on insiste parce que toutes les femmes ne vont pas pouvoir utiliser la symptothermie. Ça, c'est important de le dire. C'est qu'à chaque femme, sa contraception... Moi, je suis profondément persuadée que la symptothermie est une super contraception. Je l'ai utilisée en contraception pendant des années. C'est super. Ça peut vraiment... être efficace et adaptée à certaines femmes mais toutes les femmes ne vont pas trouver cette méthode adaptée à elles et ça c'est très important à dire aussi en fait ou elles peuvent aussi ne pas trouver cette méthode adaptée à elles en ce moment dans le moment dans lequel elles sont c'est ça en fait la contraception c'est vraiment Il faut faire un choix éclairé. C'est-à-dire qu'il faut que les femmes puissent faire un choix sachant tout ce qui est possible. Déjà, rarement les femmes sont au courant de toutes les contraceptions qui existent et qui sont possibles pour elles. Et c'est souvent un choix qu'on fait... Du moins pire.
Du moins pire, oui. Ou alors, c'est pas toujours un choix, quoi. Il y a beaucoup de jeunes filles qui, à 14 ans, sont envoyées chez un gynéco par leur mère parce que la mère a appris qu'elles avaient des rapports sexuels. Et donc, le gynéco va nous donner une pilule et puis on n'en parle plus. Et en fait, c'est important de faire un choix en conscience et pas juste de prendre la pilule parce qu'on nous a dit de prendre la pilule. Pour faire un choix en conscience, il y a plusieurs critères. Il y a l'efficacité de notre méthode de contraception. Il y a l'innocuité. Donc ça veut dire, est-ce que la méthode va être risquée ou pas ? Est-ce qu'il va y avoir des effets secondaires sur moi, sur mon corps, sur mon état psychologique, sur l'environnement ? Tout ça, ça va être des critères de choix. Il va y avoir aussi la réversibilité de ce que j'utilise en contraception. Parce qu'une ligature des trompes, c'est une super contraception. Mais en fait, ce n'est pas réversible. Donc ça, c'est important. prendre en compte et il va y avoir l'acceptabilité. Est-ce que moi je suis en mesure d'accepter ? de prendre une pilule tous les jours à heure fixe ? Est-ce que moi je vais être en mesure de mettre en place une méthode très rigoureuse qu'est la symptothermie ? Est-ce que je ne me sens pas capable de gérer ça donc je mets un stérilet parce que je ne veux pas m'en occuper ? Ça, ça va être des choses très importantes à se poser, enfin ça va être des questions très importantes à se poser pour choisir une contraception de manière éclairée. Il va y avoir aussi le coût, parce qu'il y a certaines contraceptions qui peuvent être un coût, notamment les préservatifs. Tout ça, ça va être important de se poser la question. Et donc notamment... L'efficacité, c'est quand même la question que les femmes se posent le plus. On ne se pose pas toujours la question de l'innocuité, donc de savoir si ça va être un risque pour nous, pour notre corps, pour notre santé, pour notre environnement. Mais on va quand même se poser plus souvent la question de l'efficacité parce que si on a besoin d'une contraception, c'est qu'on ne veut pas d'enfant. Donc l'indice de Pearl, voilà quelque chose qui va être important en symptothermie qui va être, vous trouverez souvent si vous faites des recherches, un indice de Pearl catastrophique pour la symptothermie parce qu'elle va être mise dans le même sac que toutes les méthodes d'observation. Donc ça c'est vraiment important à savoir. L'asymptothermie moderne, elle s'appelle, que j'enseigne et avec laquelle j'accompagne les femmes, a un très bon indice de Pearl. Il y a vraiment beaucoup d'études qui ont été faites sur l'asymptothermie par notamment Joseph Rodger et sa femme et toute son équipe. Et donc ça va être en fait... L'asymptothermie, le meilleur indice de Pearl qui existe quand la méthode est bien appliquée. Et ça, vous ne le verrez jamais parce qu'on met toutes les méthodes ensemble et puis on dit c'est pas bien, vous allez tomber enceinte, c'est très risqué. En fait, il faut arrêter avec ça. Quand on utilise l'asymptothermie de manière rigoureuse, qu'on est accompagné pour le faire, c'est l'indice de Pearl le plus efficace. Enfin, le meilleur indice de Pearl, il est entre 0,2 et 0,8. Donc grossesse survenue sur 100 couples. Là où, par exemple, pour donner une indication, les préservatifs masculins sont entre 2 et 13. Donc on voit que c'est déjà plus élevé. L'asymptothermie va être le seul mode de contraception où pendant une période de notre cycle, l'indice de peur va être à zéro. Parce qu'on a toujours une période dans notre cycle où il y a zéro risque de tomber enceinte. Zéro, absolument zéro. Et en fait, il n'y a aucune autre méthode qui peut garantir ça. Parce que quand on est sous pilule, par exemple, je prends la pilule parce que c'est très pendu, notre cycle, il est bloqué. En fait, la pilule fait croire à notre corps qu'on est enceinte tout le temps. Mais il peut y avoir des ratés. Parce que c'est de la chimie de synthèse et que parfois, ça ne marche pas très bien. Le corps, il est plus fort.
Il y a aussi beaucoup de ratés parce que les gens l'oublient aussi.
Oui, mais en tout cas, c'est la seule méthode d'asymptothermie où pendant une période du cycle, pas tout le cycle, vous aurez un indice de peur à zéro. Ça n'existe nulle part ailleurs. C'est quand même important de le souligner. Vous ne le verrez jamais sur les sites internet qui vont décrédibiliser les méthodes d'observation. Je trouve ça important de le dire.
Ce que ça veut dire, c'est qu'il y a un moment du cycle où on sait à 100% qu'on n'est pas fertile.
Oui. C'est-à-dire qu'il y a toujours, en fait, après l'ovulation, après un certain moment après l'ovulation, toutes les femmes sont infertiles à 100% pendant cette période du cycle. Et c'est quelque chose qu'on ne sait pas. Quand on commence à avoir un cycle, on nous dit... Fais attention en fait, si t'es fertile tout le temps, tu risques de tomber enceinte tout le temps. Et en fait c'est faux. Une femme elle est pas fertile 100% de son temps, pas 100% du cycle. Là où un homme il va être fertile tout le temps, la femme elle va pas être fertile tout le temps. Et en symptothermie on peut diagnostiquer quand est-ce qu'on l'est plus à 100%. Et ça c'est génial.
Ce qui fait vraiment la différence et la fiabilité de la symptothermie que t'as pas reprécisé, mais c'est surtout que par rapport à toutes les méthodes qui existent, c'est vraiment celle qui... Avec le temps, en fait, on a vraiment combiné plusieurs indices. Donc la température plus la glaire ou la température plus le col de l'utérus. Il y a d'autres manières d'observer. Mais c'est vraiment le fait qu'on associe plusieurs indices et qu'on apprend à se connaître sur le long terme et qu'on est validé par une personne qui valide notre interprétation qui fait que la fiabilité, elle est présente du coup.
Oui, en fait il existait beaucoup de, comme je vous disais tout mis dans le même sac, il existait beaucoup de méthodes d'observation. Il existe la méthode d'observation du col de l'utérus, comme tu disais, parce que lui aussi il change au cours du cycle. Il existait que la méthode de la température ou que la méthode de la glaire cervicale. Et en fait c'est un professeur, Joseph Rozer, qui s'est rendu compte que si on couplait l'indice de la température, l'indice de la glaire cervicale, parfois l'indice du col de l'utérus, ben en fait... On avait plus de fiabilité puisqu'on avait plusieurs indices qui concordent et qui nous disent la même chose. Donc c'est une méthode qui couple plusieurs indices et c'est ça qui fait, comme tu disais, son efficacité plus que si on observe que notre température.
Pendant qu'on parle d'efficacité, il y a quelques personnes parfois qui couplent les contraceptions entre elles aussi. Et c'est vrai que dans la méthode de la symptothermie, on a un moment où on est fertile. Donc comment on fait ? Du coup, on sait qu'on est fertile, mais c'est quoi qui est proposé ? Et à un moment où on sait qu'on est infertile, et là, la symptothermie se suffit du coup ?
Oui. En fait, en symptothermie, ce qu'on va faire en contraception, c'est diagnostiquer une fenêtre de fertilité, donc la période dans laquelle on est fertile, et une fenêtre d'infertilité. Donc quand on est infertile, on sait qu'on est infertile, on peut... On peut avoir des rapports intimes sans autre contraception. Et quand on est fertile, alors là c'est une décision du couple, de la femme, de dire qu'est-ce qu'on fait dans la fenêtre de fertilité. Est-ce qu'on s'abstient ? Est-ce qu'on change notre manière de faire l'amour ? C'est-à-dire éviter la pénétration ? Est-ce qu'on couple avec une contraception barrière ? Donc en fait dans les contraceptions, on a les contraceptions hormonales, pilules, stérilés aux hormones, implants, anneaux, tout ça. Et on a les contraceptions barrières, donc qui n'utilisent pas des hormones de synthèse, mais qui font barrière entre l'ovule et les spermatozoïdes. Dans les contraceptions barrières, il va y avoir le préservatif, féminin et masculin, et les diaphragmes. Donc dans cette fenêtre de fertilité, on peut faire aussi ce choix de continuer à avoir des rapports intimes, mais protégés par des contraceptions barrières. On est sécurisé pendant cette période fertile. Donc en accompagnement, on va apprendre quels jours il faut vraiment faire le plus attention dans la fenêtre de fertilité. Mais en tout cas, pendant toute cette fenêtre fertile, il faudra se protéger si on veut avoir des rapports intimes. On peut coupler deux. Contraception barrière. C'est-à-dire qu'on peut porter un diaphragme et un préservatif masculin. On peut vraiment maximiser la sécurité à ce moment-là, et ça c'est quelque chose qui est important, sur lequel on revient en accompagnement, de savoir qu'est-ce qu'on choisit de faire dans notre fenêtre de fertilité.
Ça, ça serait du coup pour un couple pour qui c'est vraiment pas possible du tout d'avoir un enfant, une femme qui se sent très fertile quand même.
Oui, vraiment contraception, contraception. Si vous choisissez cette méthode en mode contraception, il faudra se poser la question, qu'est-ce qu'on fait quand notre fenêtre fertile est ouverte ? Et ça, on le fait en consultation, notamment avec ce que je vous disais, les choix éclairés de contraception, le coût, la réversibilité, l'acceptabilité, l'inocuité, tout ça, c'est des choses qu'on discute ensemble. Et puis en couple, c'est un très bon moment pour discuter de ça dans le couple.
Quelle est justement la place du compagnon dans cet accompagnement-là de contraception ?
Pour l'investissement du couple et du compagnon, ça va dépendre un petit peu des couples. Il y a des compagnons qui vont faire très facilement confiance en leur compagne et qui vont dire je sais qu'elle gère et qu'elle s'en occupe, moi je lui fais confiance Et puis il y en a qui vont être un peu plus réticents, qui ne vont pas trop connaître la méthode, qui vont en avoir entendu parler par leur mère qui a dit que ce n'était pas du tout efficace ou que sais-je. Et donc là, il va falloir leur apprendre. Eux aussi, la méthode, l'efficacité, comment on l'utilise, et puis beaucoup de communication. Ça sera sûrement plus de communication par rapport à la contraception dans le couple que quelqu'un qui prendrait la pilule et qui n'en parlerait pas. Notamment parce qu'il faut aussi décider ensemble de qu'est-ce qu'on fait pendant la fenêtre de fertilité. Donc c'est aussi des chouettes discussions que moi j'ai quand je reçois des couples, ce qui arrive, ou entre vous à voir quand vous décidez de partir en symptothermie. Au niveau de l'observation du cycle, même quand on est en contraception, c'est la principale chose, ça va être l'observation. Et donc le compagnon peut être parfois actif dans l'observation du cycle. Moi je sais que mon mari maintenant est très au fait de la méthode et de comment ça se passe. J'ai une roue de cycle que j'ai faite moi-même, que j'ai mis sur le frigo, et mon mari sait exactement où j'en suis dans mon cycle, ce que ça veut dire aussi pour lui, ce qu'il va se passer, comment ça va se passer. Des fois c'est même lui qui va la tourner. sur le frigo parce qu'il a observé que là je suis en SPM. Ça peut être des moments vraiment sympas à avoir en couple et qui peuvent recréer beaucoup de dialogues par rapport au cycle, à la contraception, ensemble. C'est super chouette.
Tu as parlé de quelque chose qui me fait penser que c'est aussi une des raisons pour laquelle l'asymptothermie n'est pas très connue aujourd'hui, c'est qu'au départ, justement, ce qui était proposé, c'était l'abstinence pendant ces phases de grande fertilité. Et c'est aussi pour ça que la méthode ne s'est pas trop fait connaître au début.
Je voulais juste redire deux choses avant qu'on passe à autre chose que la contraception. C'est une méthode qui peut être pratiquée en même temps qu'un stérilet au cuivre, donc non hormonal mais au cuivre. Ça, ça peut être rassurant pour les femmes. Par exemple, si on sait que son stérilet, on va devoir l'enlever dans deux ans et qu'on ne veut pas reprendre une contraception hormonale, on peut dire que j'ai deux ans pour bien intégrer la méthode et puis ensuite je suis libérée de mon stérilet, donc on peut coupler les deux. Et ça ne peut pas être pratiqué en même temps évidemment qu'une contraception hormonale.
Est-ce que tu peux expliquer les raisons du coup ?
Parce que les contraceptions hormonales bloquent le cycle naturel et qu'en symptosarmie on observe le cycle naturel. Donc ça ne peut pas être fait en parallèle. C'est aussi important de prendre conscience que beaucoup de contraceptions hormonales ont un impact très fort sur notre corps, plutôt négatif. Je vais rester soft, mais c'est quand même des sacrés saloperies, autant pour notre corps que pour l'environnement. Et l'asymptothéramie, c'est quand même une des seules alternatives à quelque chose de plus respectueux pour son corps et pour l'environnement. Et ça, pour moi, c'est super important à prendre en compte.
C'est important que tu en parles parce que ça me permet de parler du fait que finalement, il y a quelques rares cas comme... Toi, du coup, de personnes qui viennent sur l'asymptothermie en première contraception, en général, c'est qu'on a connu cette méthode assez tôt dans notre vie sexuelle, mais la plupart des personnes passent par des contraceptions hormonales, voire stérilées aussi, et puis à un moment donné, n'en peuvent plus. Soit on a des symptômes physiques, soit émotionnels, ou juste le corps commence à le rejeter, elle l'oublie tout le temps. Il peut y avoir plein de raisons qui font qu'on a envie en tout cas de se tourner vers une autre méthode. Et il y a souvent un moment où les femmes viennent vers nous parce qu'en fait elles n'ont des fois même pas forcément connaissance. Moi par exemple quand je les reçois en naturopathie, qu'il existe la symptothermie, mais elles se disent mais je suis... Je suis un peu perdue, je ne sais plus vers quelle contraception aller parce que j'ai l'impression d'en avoir testé quelques-unes et ça ne me convient pas. Et du coup, c'est souvent à ce moment-là qu'elles arrivent. Donc forcément, par contre, dans ces moments-là, il peut y avoir une phase aussi de réappropriation du cycle qui peut être un petit peu plus longue parce que parfois, il y a eu des dégâts un petit peu de faits par les années de contraceptifs avant. Oui, oui. Sur les contraceptifs hormonaux, j'essaie de rester un peu soft parce que ça peut vraiment être compliqué à entendre les dégâts que ça peut faire. C'est important de savoir, moi j'ai accompagné beaucoup de femmes en post-pilule, qui prenaient la pilule et qui ne la supportaient plus, qui avaient beaucoup d'effets secondaires, dépressifs, prise de poids, irritabilité, migraine, les choses vraiment pas faciles.