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ST'501 Je suis heureuse de vous retrouver dans le podcast Dans le ventre des femmes, le chemin de la douleur à la douceur Ce podcast est né des récits inspirants, des femmes que j'ai croisées depuis mes débuts, en tant qu'accompagnantes et de mon propre parcours vers une vie plus apaisée et épanouissante. Je suis Amélie Dumont, naturopathe, doula et tellement plus que ça. Après des années à vous accompagner, vous écouter et grandir à vos côtés, Je suis heureuse de vous partager mes réflexions, des outils concrets et des histoires de femmes qui, je l'espère, feront germer en vous de nouvelles manières d'être, de penser et de prendre soin de vous. Ensemble, nous allons plonger au cœur du ventre des femmes, de leur douleur, et découvrir comment elles cheminent vers plus de douceur. J'aime à dire que c'est un partage de cœur à cœur, d'être à être, et souvent d'utérus à utérus, alors belle écoute ! Bienvenue dans ce troisième épisode, je suis ravie de vous faire découvrir l'histoire du ventre de Léa. Léa, elle a été une de mes premières clientes quand je me suis spécialisée et relancée de nouveau à Besançon dans l'accompagnement hormonal des femmes. Dans cet épisode, on parle de l'arrêt de la pilule et de la détox hormonale dans ce cadre. Nous abordons ensemble les bénéfices à redécouvrir sa cyclicité. Sa particularité à elle est qu'elle vit avec un seul ovaire depuis des années et bien sûr ça a teinté son expérience. Elle nous partage aussi son vécu au niveau du couple parce que c'est indissociable de son histoire de vie, son histoire de femme cyclique. J'espère que vous serez nombreuses à être inspirées par l'histoire de Léa sur plusieurs aspects. De mon côté, ça a été une histoire très inspirante qui m'a beaucoup guidée dans la suite de mes accompagnements. Quand j'ai contacté Léa, c'était vraiment sur cette détox hormonale parce qu'elle avait redécouvert ses cycles pendant notre accompagnement avec beaucoup de joie. Et quand je l'ai recontactée, j'ai eu la surprise d'apprendre qu'elle avait repris la pilule. Donc on parle aussi du choix des contraceptions dans cet épisode, du choix éclairé des contraceptions. C'est un épisode qui est très en lien avec l'épisode précédent sur la symptothermie, pour découvrir, comprendre ces cycles et éventuellement l'utiliser comme contraception. Donc n'hésitez pas à aller écouter l'interview réalisée avec Andréa Roux si c'est un sujet qui vous parle. Et bien sûr, si comme Léa, vous avez envie d'être accompagnée dans votre parcours de choix de contraception, dans votre parcours d'épanouissement féminin et dans votre parcours de détox hormonal surtout, vous pouvez bien sûr prendre rendez-vous avec moi ou tout autre naturopathe spécialisée dans le cycle féminin. Et je vous laisse découvrir cet épisode. Alors donc vraiment encore merci du coup d'être là et puis si tu as envie pour commencer est-ce que tu pourrais nous réexpliquer un petit peu pourquoi tu avais consulté, pourquoi tu étais venue à ma rencontre si tu t'en souviens, quel était le motif ?
- Speaker #0
Alors j'étais venue à ta rencontre parce que je voulais en fait avoir des avis différents par rapport à la pilule, par rapport aussi donc à ma situation, à mes besoins en fait que du coup peut-être des réponses que les gynécologues pouvaient... pas vraiment m'apporter, n'avait aussi pas le temps de m'apporter, parce que c'est souvent dans les consultations qu'en fait on pose à peine une question, puis il faut déjà y aller, et puis voilà, il faut qu'il passe à la consultation suivante. Et je voulais prendre le temps d'avoir d'autres sons de cloche, d'autres choses, d'autres visions en fait. Je trouvais que c'était un peu trop étroit. Je voulais vraiment arrêter la pilule. Ça faisait quelques années que je me disais, mais pourquoi pas ? Donc moi, j'ai pris la pilule depuis que j'ai eu 18 ans. À un moment, j'ai voulu l'arrêter. Je me suis dit, mais en fait, j'en ai pas... Enfin, c'est personnel, mais je me suis dit, mais en fait, est-ce qu'elle me sert vraiment à quelque chose ?
- Speaker #1
Donc quand tu m'as consultée, t'avais pas encore arrêté la pilule, finalement.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Est-ce que tu te souviens de ce qui a été mis en place ? Comment est-ce que ça s'est passé ? Oui.
- Speaker #0
Alors, on a eu un rendez-vous, donc ça devait être début 2020. C'était, je pense, je dirais en janvier, fin janvier 2020. J'avais envie quand même d'être accompagnée pour arrêter la pilule et d'avoir quand même confirmation. Alors, moi, en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que, donc, pour la petite histoire, j'avais jamais eu de consultation au gynéco, en fait. quand j'étais ado, où personne ne m'a rien expliqué, de rien. Et donc, je me suis retrouvée avec... J'ai eu d'ailleurs mon premier copain, et je me suis retrouvée avec un mal de ventre, et j'ai eu peur d'être enceinte. Et j'avais vraiment une boule, une bosse dans le ventre, dans le bas-ventre. Et j'ai vraiment cru... Enfin, je me suis dit, mais oui, c'est pas possible, je suis enceinte. Et donc, j'ai fait des examens. Et en fait, c'était un kyste à l'ovaire, mais pas un kyste qui avait quand même pris le temps de grossir. Et il faisait à peu près un kilo. Parce que justement, on pense qu'il a eu le temps de grossir vu qu'il n'a pas été détecté, vu que je n'avais jamais eu de consultation avant.
- Speaker #1
Ce qui arrive en même temps assez rarement avant 18 ans, il y a quelques personnes quand on est en recherche de contraception, mais sinon il n'y a pas tant de consultations gynéco.
- Speaker #0
C'est vrai, oui. C'est vrai. Mais du coup, voilà, en effet, ça a coïncidé avec mon premier copain sérieux, on va dire. Et en effet, j'ai été directement... Enfin, ma découverte de la sexualité a rimé avec... Eh bien, avec, voilà, Kistelhofer et puis devoir se faire opérer. Parce que là, vu qu'il était très gros, c'était quand même... Ça prenait... Donc, c'est pour ça que ça me faisait une boule dans le bavante et ça prenait quasiment... Enfin, peut-être pas toute la place, mais... Voilà, un kyste d'un kilo, c'est quelque chose qui fait quasiment 20 cm de long. Enfin, ça fait comme une boule, je ne sais pas comment dire. En tout cas...
- Speaker #1
Plus gros qu'un pamplemousse.
- Speaker #0
Ah bah, c'est, je dirais, l'équivalent de... Un melon ? Un pamplemousse. Ouais, voilà, un melon. L'équivalent d'un melon, exactement. C'est plus pâle. Voilà. Donc en fait, il fallait que l'opération, soit ça ne pouvait pas être par celluloscopie, il fallait m'ouvrir comme une césarienne. Et donc voilà, quand j'ai appris ça, je me suis dit, bon... Ça m'a fait un petit peu l'idée, genre je découvre la sexualité, enfin un peu comme une punition. Ça fait un peu, enfin c'est vraiment des croyances, mais ça m'a vraiment fait ça. Donc voilà, je devais me faire opérer et le kyste en fait avait grossi autour de mon ovaire gauche et donc l'avait étouffé et atrophié en fait. Quand je me suis fait opérer en août 2008, donc à 18 ans, et ben voilà, ils m'ont enlevé le kyste et ils m'ont enlevé mon ovaire qui était atrophié avec. Donc là en fait, depuis mes 18 ans, je n'ai plus qu'un ovaire. à savoir mon ovaire qui est à droite. C'est vrai que psychologiquement, je me suis dit, enfin ça m'a un peu atteint, parce que je me suis dit, mais ça touche quand même à la féminité, à la sexualité, et oui, je voyais un peu ça comme un genre de punition, en fait, d'avoir goûté à la sexualité, en fait, comme si il ne fallait pas. Cette opération en elle-même, voilà, a été quand même... Ce qui a été éprouvant, c'est que j'ai eu une césarienne comme une personne qui accouche d'un enfant. Sauf que moi, du coup, je n'ai pas eu l'enfant qu'elle est avec. Mais voilà, j'ai eu la cicatrice, j'ai eu ce qu'elle est avec. Et donc ça, forcément, ça a changé mon rapport aussi à mon corps. Il a fallu que je m'habitue à cette cicatrice. Et il a fallu surtout que je m'habitue au fait d'avoir... plus qu'un seul ovaire. Et même si c'est comme avoir un seul rein, il y avait tellement de questions. Et en fait, le gynécologue m'a juste dit Voilà, votre ovaire restant, on va prendre le relais. Par contre, on vous met sous pilule. parce qu'il faut mettre au repos l'ovaire qui reste. Je me suis dit, bon, d'accord. Ça m'arrangeait aussi en même temps, vu que j'avais donc mon copain. Sur le moment, j'ai pris ce qu'il m'a dit, et je n'ai pas remis en question ce qu'on peut comprendre. Et pareil, il y avait des questionnements par rapport à est-ce que j'aurais plus de difficultés d'avoir des enfants ou non ? Est-ce que, comme toute opération touchant... à la sphère génitale en fait, enfin au niveau de la femme, il y a le questionnement, voilà, est-ce que je suis... Enfin, ça touche dans la féminité et ça... Ça peut, symboliquement, en effet, abîmer quelque chose. Donc voilà, ça a été tout un chemin avec ça, que j'ai plutôt bien vécu. Mais voilà, il y a toujours eu des questionnements. Donc voilà, j'ai fonctionné des années comme ça. Toujours avec des questions, je me rappelle, par-ci, par-là, de gens qui m'ont dit mais t'auras peut-être moins de chances d'avoir un enfant, puis est-ce que tu peux avoir des enfants quand même ? Et en fait, des fois, c'est moi qui avais besoin d'être rassurée, c'est pas moi qui avais besoin de rassurer les autres. Alors que je rassurais les gens en disant non, mais on m'a dit que non, on m'a dit que ça n'a pas de rapport Mais il y a toujours vraiment cette capacité à avoir les enfants qui est vraiment mise en doute par la société.
- Speaker #1
Déjà, quand à peu près tout va bien d'apparence, on a ces questionnements-là, en tant que femme, j'ai l'impression. Donc du coup, là, avec en plus, en apparence, un trouble physique qui pourrait avoir un impact ou non dessus, oui, j'imagine qu'on se pose des questions supplémentaires.
- Speaker #0
C'est ça. Et ça rajoute une pression supplémentaire. de, voilà, de voir, entre guillemets, réussir à être mère si on le veut. C'est encore différent, bien sûr. Moi, je n'ai pas d'endométrio, je n'ai pas de SOPK, je n'ai pas d'autres problèmes. Ça n'empêche que je me suis sentie seule face à ça parce que je ne connais personne d'autre qui n'a plus qu'un ovaire. Et c'est vrai que pendant des années, voilà, de mes 18 ans jusqu'à il n'y a pas si longtemps, je me sentais, enfin voilà, je me disais, mais est-ce que quelqu'un d'autre a les mêmes choses que moi ? Et si j'ai envie d'avoir des enfants, est-ce que je pourrais ? des problèmes. Et pareil, je me suis dit est-ce qu'il faut que je fasse des enfants tôt ? Peut-être parce que le seul ovaire qui me reste va s'épuiser plus vite ou qu'est-ce qui va se passer en fait ? Mais tous ces questionnements au final après, ils ont été secondaires au final parce que j'ai juste vécu ma vie en fait. Donc moi j'ai eu la chance que ma pilule ne me crée pas de problème. J'ai eu la chance aussi d'avoir des règles pas trop douloureuses.
- Speaker #1
Est-ce que tu entends du coup par le fait que la pilule ne te crée pas trop de problèmes ?
- Speaker #0
Alors, la pilule m'a fait ni prendre de poids, ni en perdre. Je n'ai pas développé d'acné, je n'ai pas eu de cholestérol ou de modification, je dirais, de mon humeur. Bien sûr, après, hormonalement, évidemment que ça a modifié, parce que des doses d'oestrogène, de progestérone, sont quand même assez fortes. plusieurs années, je me suis dit, voilà, c'est bon pour moi, c'est un outil qui m'aide à mettre mon ovaire au repos, à ce que ce soit bien. Et ça apaisait aussi mes peurs, mes questionnements, et je me disais, voilà, avec cette pilule, au moins, je suis en sécurité par rapport à ça, si je veux garder mon ovaire restant.
- Speaker #1
Et du coup, qu'est-ce que ça t'a apporté d'arrêter cette pilule, du coup ? Comment est-ce que ça s'est passé aussi ?
- Speaker #0
Oui. Alors ça, j'en reviens à ça. Donc voilà, quand je t'ai consultée, j'ai eu un soulagement quand tu m'as dit, de mémoire, que la pilule ne mettait pas forcément l'ovaire au repos et que justement, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus qu'un ovaire qu'il est en danger et que tout va exploser si on ne prend pas la pilule, le cataclysme va arriver. Non. En tout cas, ça m'a mise en confiance. Et là, tu m'as parlé plutôt de détoxification au niveau hormonalement et surtout au niveau du foie. Parce que même si en effet ça ne m'a pas posé de problème, bien sûr que je suis consciente que j'absorbais une grande quantité d'hormones aussi.
- Speaker #1
Du coup, la délule, tu la prenais depuis combien de temps ?
- Speaker #0
Pendant 12 ans, je l'ai prise. J'avoue que je l'ai prise de manière... Des fois, j'oubliais. Des fois, parce qu'en fait, pour moi, de mon point de vue, la situation avec mon conjoint était telle que en fait, je n'en avais pas vraiment besoin parce que je n'avais pas la peur de tomber enceinte vu qu'au niveau de la sexualité, en fait... c'était assez peu investi. Donc en fait, je prenais juste ma pilule parce que je me disais que c'est bon pour mon ovaire qui reste. Mais au niveau contraception purement, je n'en avais pas vraiment besoin en fait.
- Speaker #1
Donc ça, ça a motivé un peu ton choix à l'époque ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
À part sur la sécurité autour de ton ovaire, tu risquais peu de choses à faire une pause dans cette pilule.
- Speaker #0
Exactement. Donc c'est pour ça, ce qui m'a rassurée, c'est quand tu m'as dit, voilà. Rien ne va se passer de dramatique si tu arrêtes la pilule pour ton ovaire. Donc voilà, comme je disais, on a mis en place... C'était des gouttes de détoxification pour le foie. Donc il y avait artichaut et chardon-marie. C'est les gouttes, je ne sais plus comment ça s'appelle.
- Speaker #1
C'est des teintures mères.
- Speaker #0
Des teintures mères, oui. Donc voilà, j'en ai pris. Et petit à petit, en fait, j'ai eu... Alors oui, mes règles ne sont pas revenues tout de suite, je me rappelle. Il y a peut-être eu, je dirais, 15 jours de décalage. Mais très très vite, au bout de deux mois, ça s'est vraiment remis tranquillement. J'ai eu, la première fois en effet, que j'ai eu mes règles à nouveau sans pilule. J'ai eu un petit peu plus mal que j'avais l'habitude d'avoir. On va dire que les contractions, l'utérus, c'était quand même plus intense, mais en fait, ça ne faisait pas énormément mal. Du tout, et surtout, ça faisait pas mal très longtemps. C'est-à-dire que ça faisait mal peut-être 3-4 heures, je sentais vraiment la congestion, les contractions, mais après, ça s'en allait.
- Speaker #1
T'étais confiante quand même, ou ça t'a rajouté des peurs par rapport à ce choix ?
- Speaker #0
Non, j'étais vraiment confiante. Vraiment, dans l'échelle de la douleur, ça a peut-être rajouté à peine, mais pas beaucoup. Et en fait, j'ai été vraiment surprise, dans le bon sens du terme. En fait, pour moi, c'était une béquille, la pilule. Et en fait, là, j'ai enlevé les béquilles, et voilà, ça s'est passé mieux que ce que je pensais. Et sans effort, sans heurts, sans problèmes, en fait. Ça m'a mise en confiance. Et le fait aussi d'être accompagnée par quelqu'un, je me suis dit, voilà, si vraiment j'avais très mal, j'aurais pu t'appeler, j'aurais pu te dire, là, ça ne se passe pas bien, je ne sais pas quoi faire. J'avais lu des témoignages, et des personnes, ça avait mis du temps. avant qu'elles aient à nouveau le rel.
- Speaker #1
Parfois, ça met du temps, mais c'est pour ça qu'on avait mis en place ce protocole-là. En fait, souvent, ça fait gagner beaucoup de temps parce qu'on détoxifie justement l'excès d'hormones et on fait en sorte que le corps fonctionne bien, soit moins dans l'inflammation, détoxifie bien. Et du coup, on a plein de mécanismes qui se relancent parfois plus rapidement. C'est les mêmes outils qu'on utilise finalement pour harmoniser le cycle quand on se rend compte que ça ne va pas après. Dans une première intention, c'est souvent ça qu'on va utiliser. Du coup, de le faire en pré... Avant même qu'il y ait des problèmes, souvent le cycle revient très vite et de meilleure qualité que si ça traîne trop.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Tu m'avais aussi conseillé une application que j'ai trouvé pas mal qui s'appelle OvuView. Je commençais justement à noter mes cycles. J'ai noté aussi, donc voilà, j'ai commencé à sentir vraiment l'ovulation. Au niveau des irs, j'ai commencé à sentir. Et pareil, je n'ai pas de syndrome prémenstruel fort, mais je commençais à sentir une semaine avant. Je ne vais pas dire une congestion, mais je ne sais même plus ces sensations. Mais en tout cas, des petites sensations. subtil, qui me disait que j'étais à la troisième semaine. Ça m'a vraiment fait du bien aussi, ça m'a connectée à quelque chose auquel je ne m'étais jamais connectée.
- Speaker #1
On avait mis en place cette application, il y en a plein d'autres, mais le but c'était vraiment que tu apprennes à repérer, à écouter ton corps, à repérer les petites choses qui pouvaient être observées. Au début, on ne sait pas forcément qu'est-ce qu'il y a à observer. Tu avais transmis aussi des tableaux d'observation de Miranda Gray qui permettaient d'aller observer dans chacune des phases du cycle.
- Speaker #0
La glaire cervicale, notamment...
- Speaker #1
Les signes autant physiques qu'émotionnels qui peuvent varier et ça t'avait permis d'avoir des pistes un peu de... Finalement, qu'est-ce qu'il faut que j'observe ?
- Speaker #0
Oui. Au niveau émotionnel, je n'avais pas vu vraiment de choses, mais en tout cas, c'était vraiment au niveau de l'aspect des glaires. Ça, c'était vraiment... Et je voyais vraiment à quel moment du cycle j'étais. C'était très... Pas marqué, mais c'était plutôt significatif, en fait, vraiment. Et c'est vrai que ça permet quand même une reconnexion à soi. D'ailleurs, je dirais même, vu qu'avant 18 ans, je ne prenais non seulement pas de contraception, mais j'ai eu mes règles assez tard. Moi, j'avais 15 ans. Et donc, en fait, je ne me suis jamais vraiment connectée à mes cycles. Donc, en clair, c'est... En tant que j'ai découvert vraiment mes cycles, j'ai juste pu commencer à me connecter à ça à ce moment-là, chose que je n'avais pas pu faire avant.
- Speaker #1
Comment c'était cette découverte alors ?
- Speaker #0
Je me suis dit que j'avais de la chance aussi d'avoir un cycle qui était plutôt régulier. Après, chacun a son rythme, son cycle, mais je me suis sentie vraiment chanceuse à ce niveau-là. Et justement, ça m'a enlevé cette croyance que sans la pilule, mon ovaire qui restait, ça allait être l'anarchie et que mon corps, en fait... Je ne pouvais pas juste avoir des cycles comme des personnes qui avaient deux ovaires. Et au final, là, ça m'a prouvé que non seulement... Si, mais qu'en fait, je m'en sortais très bien. Et c'est vrai que je me suis vraiment... Même si dans d'autres domaines de ma vie, ça n'allait pas, avec mon corps, je me sentais vraiment bien et je me suis sentie vraiment connectée, je ne sais pas, à ma puissance, à quelque chose vraiment où je n'avais plus besoin de béquilles et je pouvais juste être moi, en fait, et juste faire confiance à mon corps, en fait, sans qu'on me dise, bah oui, tu as besoin de tel traitement en vie, sinon, voilà, sinon ça n'ira pas.
- Speaker #1
Du coup, il y a eu cette phase où tu as arrêté la pilule. Si tu as envie, on peut détailler un petit peu plus. Et la particularité, c'est qu'aujourd'hui, tu reprends à nouveau la pilule. Et du coup, je veux bien que tu nous parles de cette deuxième étape.
- Speaker #0
Donc alors déjà, au niveau du détail, quand j'ai arrêté la pull des phases, très vite j'ai retrouvé mes règles, mes cycles et j'étais vraiment connectée à ça et j'ai vraiment apprécié être connectée à ça. Il y a des sensations que je ne me rappelle plus, mais c'est vrai que des fois, pareil, je sentais presque des fois une tension quand mes règles allaient arriver. Je ressentais, c'est vrai, plus de choses.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a des phases qui étaient plus difficiles que d'autres ou vraiment pour toi c'était que du positif de se reconnecter ?
- Speaker #0
Non, c'était du positif. Je n'ai pas eu de chaos émotionnel. Comme par exemple certaines personnes expérimentent. Ça a coïncidé aussi avec les moments où j'ai commencé à jeûner. Et oui, c'était vraiment une bonne reconnexion.
- Speaker #1
Mon questionnement, c'était vraiment comment est-ce que ça s'est passé, cette phase-là, sans pilule ? Combien de temps ça a duré ? Et finalement, pourquoi est-ce qu'après, tu as pris la décision de retourner vers la pilule que tu prends actuellement ?
- Speaker #0
Ce qui s'est passé, c'est que j'ai arrêté la pilule en janvier 2020. J'ai pris le temps de me reconnecter avec mes cycles. En fait, ce qui ne m'a pas posé de problème, c'est comme je disais, avec mon ex-conjoint, en fait, rares étaient les moments où on avait une sexualité. Donc au final, le peu de fou. Une fois où on avait une sexualité, ils remettaient des préservatifs. Mais par contre, c'est sûr que ça n'a aucun rapport avec la pilule. Mais voilà, je ne me sentais pas épanouie là-dedans, c'est clair. Et donc après, c'est vrai que c'était aussi dans le but. C'est aussi pourquoi j'ai arrêté la pilule. Je me suis dit, voilà, si je n'ai plus besoin de cette béquille pour mon ovaire, et là, je me sens assez sûre dans mes projets de vie, on va dire, dans mon couple. pour avoir un enfant, ce qui détonne avec le non-épanouissement sexuel qu'on avait, mais ça, oui, évidemment. Mais voilà, je me suis dit aussi que peut-être que des fois, de changer de situation, de boulot, de choses, aller arranger les choses. Mais voilà, donc c'est pour ça que j'ai décidé petit à petit de faire ça, de mettre à la symptothermie, chose qui donc n'est pas arrivée, parce que donc au bout de deux ans, j'ai arrêté la pilule deux ans, et non, au bout d'un an et demi même, j'ai quitté mon ex-conjoint, parce que justement, ça faisait 14 ans qu'on était ensemble. J'étais avec depuis que j'avais 18 ans et on a grandi différemment et je me sentais un petit peu... comme dans un mariage arrangé, dans une collaboration plus que dans un couple. Et en fait, j'avais une des nouvelles dynamiques très bonne, j'avais un nouveau job, j'avais des nouveaux projets. Mais je voyais bien du coup que ça n'avait ni saveur ni sens de continuer à être avec cette personne qui est quelqu'un de bien. Mais je ne voulais plus me réduire dans mon envie de vivre. Je ne pouvais plus, et pareil, cette souffrance dans la non-sexualité, juste je ne pouvais plus. je ne pouvais plus. Et je me suis dit, voilà, je ne peux pas me contenter à 30 ans de ne jamais expérimenter, de savoir ce que c'est qu'une sexualité, j'allais dire épanouie, mais juste même une sexualité tout court. Et je voyais bien qu'au niveau énergie de vie, ça me plombait, en fait. Et donc, j'avais toujours pas repris la pilule. Et donc, j'ai quitté mon ex-conjoint. Et après, en fait, quelques mois après, vu que j'ai eu un nouveau copain, je me suis dit, voilà. Donc ça, c'était en novembre 2022. Je me suis dit que je voulais quand même reprendre la pilule. Donc là, même si j'étais très bien sans pilule, c'est vrai que dans l'inconscient collectif, je voulais quand même me sécuriser parce que je me suis dit que je n'avais pas envie d'avoir la possibilité de devoir avorter. Si jamais il y a un souci au niveau contraception, les bénéfices, on va dire, avantages, inconvénients de prendre la pilule, ils étaient vraiment en faveur de reprendre la pilule. Surtout qu'une amie à moi avait avorté dans les mêmes moments et je n'avais vraiment pas envie d'avoir à faire face à ça. Parce que c'est quelque chose qui est une très bonne chose que ce soit un choix, mais c'est vrai que c'est aussi des choses qui sont éprouvantes en fait. Et si je pouvais m'éviter d'avoir justement ce traumatisme-là, je l'ai reprise, oui, à contre-cœur, en novembre 2022. Mais comme je dis, ça m'a sécurisée et j'ai pu expérimenter une sexualité enfin, une sexualité épanouie enfin aussi, sans avoir la peur de peut-être devoir avorter si jamais il y avait un souci. Ça ne m'a pas empêchée d'une fois prendre la pilule du lendemain, par exemple. Enfin voilà, tout est une question en fait de point de vue et de comment on se sécurise. Et moi, c'est vrai que ça m'a sécurisé. J'ai aussi eu la chance que la pilule, que les pilules que je prenais, ça ne m'a jamais posé de gros problèmes. Je n'ai jamais eu de gros symptômes, même de nausées, de prise de poids, changement hormonal au niveau de mon humeur aussi. Donc forcément, pour moi, le bénéfice, il était plutôt dans la pilule. Donc forcément, je me suis déconnectée de mes cycles quand je l'ai reprise, mais c'était aussi une période de ma vie où j'étais plus dans quelque chose d'excitant. Je n'ai pas vraiment beaucoup moins pris le temps d'être avec moi-même, avec mon corps, donc c'est vrai que c'est rigolo, ça coïncidait un peu. Après, par contre, j'ai toujours continué, encore maintenant, à noter sur OVU quand j'avais mes règles. Et par exemple, si j'avais des fois des choses à noter ou des petites choses, des fois je note encore. Mais tous les mois, je note quand même mes règles.
- Speaker #1
Est-ce qu'avec la pilule, tu ressens encore certaines variations au niveau du corps, au niveau physique, des tensions, moments potentiels d'ovulation ? Ça arrive parfois qu'il y ait des femmes qui ressentent ça. C'est très rare. En général, la pilule, justement, elle va couper tout ça.
- Speaker #0
Alors non, c'est vrai que je ne ressens plus tout ça. J'ai vraiment senti que ça m'a... Voilà, ça m'a coupé de ces sensations, c'est vrai. Donc non, l'ovulation, je ne sens plus. Tout ce que je sens, c'est vraiment quelques jours avant d'avoir mes règles, cette sensation de pesanteur de l'utérus. On sent l'utérus qui commence un peu à travailler, à ce qu'il y a des tensions, on se sent plus lourde. Voilà, à part un tout petit syndrome prémenstruel comme ça, très peu perceptible, non, je ne sens pas grand-chose.
- Speaker #1
Là, tu as choisi de prendre une pilule où tu as quand même des saignements. C'était déjà le cas la première fois ? Oui,
- Speaker #0
c'est une pilule oestrogène et progestérone. Elle n'est pas micro-dosée, elle est mini-dosée. Et en effet, j'ai choisi de prendre une pilule où j'ai des saignements. Alors ça, c'est pareil. Ça, c'est avec mon corps justement, ça m'a convenu. Et vu que moi, je n'ai pas de douleurs horribles aux règles, ça ne me gêne pas de ne pas la prendre. Contrairement à certaines amies qui ont des douleurs horribles et là qu'ils la prennent en continu, donc qui n'ont plus de saignement. Ça a toujours été très régulier, on ne peut pas dire que ça me fatigue, sauf le premier jour des règles où j'ai besoin d'un peu de cocooning, de chaleur, où je suis plus fatiguée, où j'ai un peu plus faim que d'habitude. Mais voilà, ça dure un jour. Puis mes saignements, moi, ne durent pas très longtemps et ne sont pas très abondants. Ça dure trois, quatre jours. Donc voilà, c'est une pilule en effet. où j'ai mes saignements et je suis contente de l'arrêter. En fait, ces cycles me vont bien. Même si je sais que c'est juste un syndrome de manque, les saignements qui est exprimé, eh ben, c'est pas grave, je suis en paix avec ça. Par contre, il y a un truc qui est très rigolo. c'est que quand je prenais ma pilule, avant de l'avoir arrêtée, donc de mes 18 ans à mes 30 ans, j'avais souvent du spotting. Très souvent, donc les taches brunes, un peu avant les règles, et après, automatiquement, assez souvent, et là ça s'étalait sur plusieurs jours. Donc je l'ai arrêtée, j'avais plus de spotting, et j'avais des règles directement rouges, les rouges variaient après de couleur, mais voilà, en tout cas j'avais plus de spotting. Et là, depuis que je l'ai reprise, je n'ai plus jamais eu de spotting. Je ne l'explique pas, je ne sais pas pourquoi, mais en tout cas, ça c'est une remarque que je me suis faite et ça m'a assez amusée. Et j'aime à penser qu'au final, peut-être les doses hormonales sont assez adaptées et pas si fortes que ça. Enfin, ça c'est aussi de la pensée magique, mais voilà, je... De toute façon... Pour l'instant, comme je dis, je fais le choix de prendre cette contraception-là. Donc autant que je me dise que c'est bon pour moi et que ça me sécurise, plutôt que de me dire que je mets toutes ces hormones dans mon corps et que ça ne me convient pas, et que ce n'est pas en adéquation avec ce que j'ai envie de vivre, je fais le choix consciemment de me dire ça. Je pense que peut-être mon corps l'accepte encore plus qu'avant. Peut-être avant aussi j'étais en conflit avec le fait de prendre la pilule, parce qu'au final ça ne me servait à rien au niveau contraceptif. Alors que là, vraiment, j'ai... Autant, c'est vrai que j'ai voulu ne plus prendre la pilule, parce que forcément, ça a des hormones. Là, d'un autre côté, voilà, je me dis, j'ai eu ces deux phases, me dire, oui, la pilule, pourquoi ? Et là, je me dis, la pilule, non seulement me sécurise, mais me rend vraiment service et me donne une paix mentale et une charge mentale en moins au niveau de la contraception. Parce qu'en effet, la charge contraceptive, c'est quand même encore, enfin, beaucoup les femmes, et même si mon partenaire est plutôt ouvert là-dessus, c'est quand même moi qui prends en charge ma contraception et qui pense à prendre ma pilule. mais en tout cas je suis je dirais presque reconnaissante de de la prendre et autant avant ma pilule je l'oubliais souvent là je l'oublie jamais parce que je me dis ben voilà c'est un passeport pour avoir une sexualité je dirais libre d'avoir moins de charge mentale. Je sais après qu'il y a d'autres moyens et je m'interroge aussi Mais en tout cas, là, j'aime mieux penser que ça me fait du bien, que ce soit quelque chose qui m'abîme petit à petit. Et là, je ne me pose plus trop la question de mon ovaire, est-ce qu'il va bien, est-ce qu'il ne va pas bien. Je fais des examens gynéco de toute façon tous les ans, où je fais chaque fois des échographies. Et mon ovaire, il va bien, il y a des follicules, il y a ce qu'il faut.
- Speaker #1
Est-ce que du coup, tu as vu une différence quand tu étais sans pilule ou avec ? On t'a dit quelque chose par rapport à ces examens ?
- Speaker #0
Non. Non, là-dessus, au niveau de l'état de mon ovaire, c'était pareil. Par contre, depuis longtemps, on m'avait diagnostiqué un ectropion. C'est donc une partie sensible sur le col de l'utérus, très énervée, et qui est toujours un peu enflammée et sensible. Et ça, j'avais des saignements. Pendant les rapports, j'avais des saignements. Et ça, j'avais lu que c'était la pilule qui pouvait causer ça. Alors, je ne sais pas. En tout cas, le fait est qu'il a diminué. Mais le fait est que j'ai quand même des saignements pendant les rapports régulièrement. Pas important. Mais ça n'empêche, je lisais quand même. Donc ça, c'est des interrogations que j'ai, mais je laisse un peu de côté. J'arrive à plus me mettre de côté, à plus vivre. Les questionnements de j'ai qu'un auvergne, qu'est-ce qui va se passer ? Comment je vais faire ? Est-ce qu'au final j'aurai des enfants ? J'aurai pas d'enfants ? J'ai mis non seulement ces questions de côté, mais je me sens beaucoup moins à la pression et beaucoup moins enfermée, je dirais, que quand j'étais en couple avec mon ex-conjoint, il y avait une pression de continuer les projets de couple, c'était avoir un enfant. On voulait ça, mais... Dans l'absolu, oui. Mais là, dans les circonstances, c'était juste mortifère de faire un enfant dans ces circonstances. Donc là, voilà. Et c'est fou parce que là, on parle de ça, mais en fait, c'est des questionnements que j'ai beaucoup moins et que c'est des choses que j'investis beaucoup moins. Et je laisse un petit peu couler. Je suis beaucoup moins en contrôle de ce qui peut se passer par rapport à mon corps, par rapport à tout ce qui est se faire gynéco, à tout ce qui se passera pour moi.
- Speaker #1
Je crois qu'il n'y a pas besoin d'être trop dans le contrôle. Quand on arrête par exemple la pilule et qu'on se reconnecte à nos cycles, il y a une première phase où c'est vrai que plus on est consciencieux et plus on est vraiment à l'écoute, plus on va remarquer des choses et ça peut être vraiment très intéressant. Mais sur le long terme, en fait, cette connaissance de soi est de plus en plus subtile et il y a de moins en moins de charge mentale qui lui est associée normalement. ça doit devenir vraiment naturel et ça doit passer à nouveau au second plan. Ça ne doit pas normalement rester, je pense, au premier plan tout le temps. Moi, je voulais revenir sur quelques petites choses que tu as dites. Sur le spotting, je trouvais ça super intéressant. Le spotting, en fait, c'est ces saignements qui arrivent souvent quelques jours avant les règles et qui font que le départ des règles n'est pas froid. Et ça, il y a plusieurs... hypothèses, mais on voit qu'il y a souvent, quand c'est sur des cycles naturels sans hormones de synthèse, du coup souvent c'est qu'il y a des fois des déséquilibres hormonaux, mais de manière générale, c'est qu'il y a une difficulté à traiter les hormones, peut-être, à les évacuer une fois que c'est le moment, et aussi à ce que l'utérus contracte bien, à ce que la circulation se fasse bien dans cette zone-là, et qu'il y ait de l'énergie dans le bassin, et que du coup ça soit assez franc. Et je trouve ça assez intéressant parce que du coup, en général, quand on arrête la pilule, justement, il y a tout ça qui se remet en route quand même. Il y a du coup des vraies règles qui viennent aussi aider à détoxifier. Et c'est une période où du coup, à la fois, tu as fait des détox, parce que nous, c'est ce qu'on a mis en place au niveau de la détox hormonale, donc qui est venu intervenir sur le foie, entre autres. Et puis, tu disais tout à l'heure que tu as fait aussi des jeûnes, donc il y a pu avoir des choses qui se sont aussi nettoyées. et qui font qu'aujourd'hui, même s'il y a à nouveau une pilule, ton corps la tolère mieux, ou en tout cas ne pèse pas de spotting aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, en tout cas oui, mais je pense que l'utérus fait un travail en effet différent, et ça me parle quand tu dis que c'était... Peut-être que ce n'est pas qu'une histoire de tonicité, mais quand tu dis qu'il y a plus d'énergie dans le bassin, l'utérus, je ressens ça comme ça, ça sonne assez juste.
- Speaker #1
Donc il y avait ça, il y avait le fait que tu parles du fait que tu tolères plutôt bien la pilule. Et ce que je trouve super intéressant, c'est qu'on sent que cette fois, c'est vraiment une contraception qui est choisie. En fait, pour moi, c'est vraiment très important et on va en parler dans d'autres podcasts, notamment parce qu'on va avoir un épisode autour de la symptothermie. Mais je trouve ça très important de... de pouvoir justement montrer qu'en fait il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, que c'est complètement ok d'arrêter à un moment, même si c'est pour retourner sur la pilule à un autre moment, qu'il n'y a pas de contraception idéale et meilleure qu'une autre, mais que vraiment il y a des contraceptions différentes pour des moments de vie différents et pour des femmes aussi différentes. Mais même pour une femme, c'est ok de passer par 5-6 contraceptions, enfin pour le couple. on va dire. Et j'entends vraiment qu'il peut y avoir cette charge mentale qu'en général, elle est vraiment sur la femme même quand on met en place des contraceptions masculines. En général, c'est la femme qui porte quand même la charge parce que c'est... S'il y a un enfant, c'est elle qui va avoir la charge de le porter ou d'avorter. Et la seule chose, c'est que je voulais vraiment préciser que pour autant, comme tu l'as dit, c'est une question de point de vue et de... Toi, à ce moment-là, la charge mentale de te lancer dans la symptothermie sans trop savoir si c'était pour toi, si ça fonctionnerait bien, l'envie de légèreté et peut-être de ne pas être concentré à 100% en plus sur cette contraception, que ça ne soit pas lourd pour toi. a fait que tu aies retourné sur la pilule. Mais ça pourrait aussi être un choix de se lancer dans la symptothermie à ce moment-là et ça ne serait pas forcément un choix moins sûr. C'était juste ça que j'aimerais préciser. Aujourd'hui, on sait que si c'est bien tenu, la symptothermie va avoir la même fiabilité que la pilule. Par contre, c'est vraiment une question de est-ce que je suis prête à le mettre en place ? Est-ce que dans ma vie actuelle, je suis prête à y passer du temps ? Est-ce que ça me convient vraiment ? Est-ce que ça va être lourd ? Est-ce que ça va être léger ? Est-ce que ça va me parler ? et que c'est adapté pour moi aujourd'hui. De la même manière que tu disais que dans la première partie de ta vie où tu as pris la pilule, tu avais tendance à l'oublier parce que quand c'est plus adapté ou qu'il n'y a pas de conscience derrière, souvent on l'oublie. La symptothermie, c'est pareil en fait. Si on n'est pas derrière, il peut y avoir des oublis. Et dans les deux cas, si on n'est pas consciencieux, les chances de tomber enceinte augmentent énormément. C'est vrai. Tu peux rebondir dessus.
- Speaker #0
Après, oui, là où je voulais rebondir, c'est quand même... Il y a vraiment un côté... C'est vraiment ça qui m'a... C'est inconsciemment, en fait. On se dit... Moi, je me suis dit... C'est vrai que j'étais en couple stable, donc avec mon ex-conjoint depuis des années, et il y avait cette histoire que si j'étais enceinte, il n'y aurait plus la pression de je vais me faire avorter Ça aurait pu, ça dépend des couples. Mais là, je m'étais dit si on a un enfant, tant mieux, c'est très bien Donc il n'y avait plus cette pression de Bon, si je suis enceinte, je vais devoir me poser la question d'aborter ou non. Il n'y avait plus cette question. Mais en tout cas, c'est ça qu'elle fout. C'est quand j'ai quitté mon ex-conjoint et qu'après, j'ai été avec un copain pendant peut-être un mois, après j'ai eu un autre copain. Mais c'est pour dire qu'il y a un côté, on fait l'association presque. C'est pas un couple, je dirais, pas stable, ou pas forcément quelque chose d'éphémère, où on ne sait pas trop où on va. Et donc, moi, je me suis vraiment fait ça comme association. C'est vrai que je ne comprends pas trop d'où ça vient, mais de dire, il faut quand même se sécuriser, prendre la pilule, parce qu'en effet... voilà moi j'ai entendu des choses de copines et on se dit bon c'est toujours pareil c'est de dire on n'a pas envie de se retrouver avec une histoire d'avortement je trouve ça rigolo parce que moi j'aurais plutôt une autre vision
- Speaker #1
qui est que si j'ai un partenaire qui n'est pas fixe, je vais éviter d'aller sur la pilule qui est plutôt pour moi une solution fixe et je vais plutôt rester sur le préservatif qui est une protection aussi supplémentaire pour les IST. Oui, mais c'est vraiment une question de point de vue. Oui,
- Speaker #0
mais le but, c'était justement, moi j'ai commencé comme ça, c'est-à-dire quand je n'avais pas encore repris la pilule, j'étais donc avec mon premier copain. Après avoir arrêté sur les préservatifs, mais c'est vrai que je me disais oui, sauf que c'est là où j'avais pris la pilule du lendemain. Si, par exemple, le préservatif casse, pilule du lendemain, et voilà, heureusement que ça existe. Mais c'est vrai que je me suis dit, voilà, pas que ça fasse ça trop souvent. Et en fait, moi, le but, ce que je faisais, c'était vraiment prendre la pilule et... Préservatif, en fait. C'est d'avoir, j'irais, une espèce de double sécurité. Alors, parce que contre les ISTS, oui, ça c'est clair. Mais aussi que, voilà, s'il y a un accident, soit de capote ou soit... Oui, qu'il y a juste une double protection, en fait. C'est vraiment pour ça.
- Speaker #1
Donc là, tu étais encore dans un autre modèle qui n'arrive pas si souvent, mais il y a quand même de nombreuses femmes qui se sécurisent en enquisant deux du coup de contraception et personne ne m'en est.
- Speaker #0
Ouais, ça, ouais. Et moi, c'est ce que je me disais, en fait, voilà, par exemple, partenaire pas fixe, bon, j'ai pas eu de partenaire non fixe, mais quand même, enfin, voilà, je me suis dit, oui, mieux vaut la sécuriser, avoir deux contraceptions, pour vraiment avoir un filet de sécurité. Mais ça, ça n'empêche, c'est vrai que, enfin, ouais, c'est un peu l'association que j'ai faite. En clair, juste, juste le préservatif, ben, oui. C'est OK, mais pas sur un long terme et pas trop souvent, pas sur une longue période. Parce que oui, je me suis dit, je n'avais pas envie de la reprendre la pilule au début, mais je me suis dit, ouais, mais Léa, plus tu attends, plus tu augmentes tes chances d'avoir comme tel ami ou tel ami, d'avoir une histoire d'avortement ou de devoir faire ça. Donc, je me suis dit, c'est vraiment ça qui prédominait. Parce qu'en effet, les IST, au niveau du préservatif... Ça ne protège pas de tout, mais pareil, le but, c'est aussi de régulièrement faire des dépistages et des tests. Ça, en fait, ça n'empêche, non seulement ça n'empêche rien, mais quelle que soit la contraception, c'est important de le faire. Mais en effet, c'est vrai que peut-être ça n'a... Enfin, je ne sais pas, c'est ça, en fait, c'est des trucs où on... C'est un peu des automatismes de pensée. Et même là, en fait, pour le présent, là, j'ai un copain, mais je ne sais pas. Je ne sais pas, en fait. Je ne suis plus dans des illusions comme quand j'avais 18 ans où je me disais, voilà, c'est l'homme de ma vie. En fait, on ne sait pas et on ne sait jamais. Et c'est bien ça que ça m'a appris, cette relation de 14 ans avec mon ex-conjoint. On a beau faire des plans, on a beau dessiner des projets, en fait, ce n'est pas comme un livre ouvert où on écrit, on fait notre plan de carrière et puis tout se déroule exactement, on coche les cas. pas exactement comme on pensait. En fait, non. Du coup, ça ne se passe pas comme ça. Et c'est vraiment ça que ça m'a appris. Tout ça pour dire que là, dans le présent, justement, j'essaie de rester dans le présent et plus être tout le temps soit dans le passé, soit dans le futur, dans des projections. Et donc, c'est aussi ce que m'a appris mon copain actuel. Il m'a dit, mais en fait, on ne sait jamais, vraiment. Même si on a des intuitions, il dit, voilà, on ne peut jamais savoir. Il n'y a pas de sécurisation, de certitude. Tout ça pour dire que, donc là, au niveau de ma contraception, c'est intéressant justement cet échange qu'on a, parce que je m'étais posé la question de me dire, bon, qu'est-ce que je fais en fait pour le futur ? Maintenant que, voilà, c'est pas là de sitôt que je vais avoir un enfant, peut-être j'aurai un enfant, peut-être pas, je sais pas ce qui se passera pour moi, et en fait, comme je disais, je me sens moins la pression que quand j'étais en couple avec mon ex-conjoint, parce qu'il y avait cette histoire d'avancer dans notre couple, de réussite de couple. Et en fait, il n'y a rien à réussir. Il n'y a rien à réussir et tous les choix sont OK. Ce qui compte, c'est d'être en phase avec nos choix et avec ce qui se passe pour nous. Une chose est sûre, oui, c'est que si j'ai un enfant, je serai un vieux parent. Et ce n'est pas grave, en fait. ça c'est pareil, c'est des mythes faire ses enfants plus tôt et voilà, on sera plus longtemps avec eux on profitera d'eux plus longtemps pas forcément en fait, il n'y a pas de règles, on est plus fatigué si on est un vieux parent, pas forcément enfin voilà, moi j'ai vu tout type d'amis qui ont expérimenté différentes choses et en fait, s'il y a vraiment un domaine où il n'y a pas de normes, c'est celui-là donc au niveau de la contraception pour l'instant c'est vrai que je reste sur la pilule mais je me pose question justement en me disant bon Qu'est-ce que je fais ? J'avais pensé à un stérilet et je voulais un stérilet en cuivre. Et là, j'ai une nouvelle gynéco qui est plus à l'écoute, qui m'a dit le problème, vu que vous n'avez plus qu'un ovaire, c'est que stérilet cuivre, il y a plus de risque de grossesse extra-utérine. Donc, pour vous, c'est peut-être déconseillé. Donc, le stérilet hormonal serait sûrement mieux parce que, si je ne me trompe pas, il y a une dose beaucoup plus faible d'hormones que dans la pilule, si j'ai bien raison.
- Speaker #1
Si je ne saurais pas dire.
- Speaker #0
mais en effet mais comme t'as dit C'est ok en fait, et c'est plutôt même commun dans la vie d'une femme, d'avoir plusieurs contraceptions à des moments différents. Là, c'est vrai que je n'ai pas vraiment investi à nouveau cette sphère-là, mais la question se pose de dire, bon, maintenant, quel chemin je veux plutôt prendre ? Donc ça, par contre, là, pour l'instant, je ne sais pas, je ne saurais pas dire.
- Speaker #1
Ça se présentera au bon moment. Vraiment, j'entends dans ton témoignage que cette deuxième prise de pilule, elle était choisie et je trouve ça génial parce que, surtout de mon point de vue, on entend beaucoup la pilule de plus en plus décréditée parce que l'automatisme de la pilule est sur qui vient de plus en plus tôt, sur des jeunes filles qui n'en ont pas toujours la nécessité. Là, pour toi, c'était... Sur cette question de vert, de toute façon, peut-être que ça t'aurait manqué de ne pas avoir cette sécurité-là à cet âge-là aussi, mais on la met aussi parfois pour des problèmes d'acné, quand il n'y a même pas encore de compagnon. Il y a plein de cas où on prend la pilule et où ce n'est pas peut-être le meilleur choix dans ce moment-là de la vie de la personne, ou de moments où elle est mal tolérée. Et en même temps, c'est une solution idéale pour certaines femmes à certains moments. et il y a des femmes qui se sont battues pour avoir cette pilule et c'est pas toujours une liberté mais pour certaines c'est quand même une liberté et du coup c'est chouette de pouvoir le rappeler et avoir aussi un épisode qui témoigne de ça
- Speaker #0
Oui, moi quand je voulais arrêter la pilule, je me rappelle avoir vu sur Youtube ou des émissions ou des choses vraiment qui diabolisaient la pilule et le but justement c'est pas ça, c'est comme tu dis, j'ai trouvé même qu'il y avait certaines personnes qui avaient des propos assez extrêmes, que voilà après ça dénaturait Voilà, le cycle de la femme, la femme. En fait, on peut le penser, on peut... Mais je trouve que de tout rejeter, de dire que tout ça, c'est pas bon, moi, je suis pas d'accord. Et comme t'as dit, des personnes se sont battues pour avoir ce droit, cette contraception. Et ça a rendu énormément service. Et voilà, c'est super de pouvoir faire des choix entre plusieurs contraceptions, en fait, librement. Parce que certains peuvent juste pas le faire. Et en plus, il y a maintenant... Ça devait être, je crois, en 2012. Avant 2012, il y avait eu ces histoires de pilules de 3e et 4e génération. Et ils sont revenus à des pilules plutôt de 2e génération. Je me rappelle très très bien parce que mon gynéco m'avait changé. Et ce qu'il faut dire, c'est qu'avant, par exemple, celle que je prenais, la jasmine, ça me coûtait 30 euros pour 3 mois. Et c'était pas remboursé. Et donc ça, c'est pareil, c'était quand même assez fou. Parce que c'était quand même, pour un budget étudiant, 10 euros par mois de pilule, je trouvais que c'était quand même assez scandaleux. Et en fait, c'est ça. Et là, heureusement, il y a des pilules moins chères et justement, les pilules de deuxième génération sont moins chères.
- Speaker #1
Oui, la plupart sont remboursées maintenant. Oui,
- Speaker #0
voilà, la plupart sont remboursées, c'est mieux remboursé. Mais voilà, il y a des personnes qui n'ont juste pas le choix de prendre certains types de pilules. Et c'est vrai que ce n'est quand même pas très normal de devoir payer aussi cher et de devoir payer pour des contraceptions comme ça. et ça, ça fait partie aussi du libre choix de pouvoir faire ce choix sans fonction de ses moyens financiers en fait.
- Speaker #1
Tu m'as dit tout à l'heure du coup que ce choix de retourner à la pilule, au départ, il était quand même à contre-cœur. Qu'est-ce que tu entendais par là du coup ?
- Speaker #0
C'était à contre-cœur parce que j'étais bien avec mes cycles. Je me sentais bien. Alors quand j'ai dû prendre la pilule du lendemain, ça c'est pareil. C'est vraiment super bien que ça existe. et moi ça m'a rassurée de la prendre quand j'ai eu un accident de préservatif avec un ancien copain, forcément je l'ai prise ça a déclenché mes règles, ça déclenche un saignement et donc après ça m'a décalée dans mes cycles ce que je devais être par exemple j'étais aussi au moment un peu de l'ovulation donc là je me suis dit, là je prends pas de risque Je prends la pilule du lendemain. Donc forcément, ça a décalé un peu de 15 jours et mes cycles après se sont recalés sur ces saignements-là. Et donc ça, c'est vrai que ça m'a un peu dérangée. Je me suis dit, c'est dommage, j'étais bien calée. Je me suis dit, tout ça à cause de lui. Et donc voilà, c'était aussi pour éviter d'avoir trop souvent ce type d'incident. Parce que je me suis dit, voilà, prendre plein de pilules du lendemain, c'est quand même assez dosé. C'est vrai que ça m'avait vraiment fait des nausées. Là, par contre, j'avais vraiment eu des effets. Ça m'avait fait des nausées. Ça m'avait vraiment... vraiment mal au cœur, presque vomissement, des maux de tête assez forts. Et donc voilà, il y avait eu quand même des effets. Et donc, toujours pareil, je l'ai reprise à contre-cœur pour me sécuriser, pour minimiser, on va dire, la possibilité d'avoir à faire face à un avortement, à devoir être face dans cette situation où je pourrais me poser la question. Donc c'était vraiment pour ça que je l'ai fait. Quand je dis à contre-cœur, ben oui, c'est que je me sentais connectée à moi, à mes cycles, mais le fait que je doive me sécuriser, ça a pris le dessus.
- Speaker #1
Est-ce que... Comment est-ce que t'es là avec déjà ce qu'on a abordé ? Est-ce qu'il y a d'autres choses que t'aimerais ajouter ? Des choses sur lesquelles on n'a pas assez insisté ?
- Speaker #0
Alors là, moi je trouve que c'est intéressant parce qu'il y avait des choses que j'avais oubliées. Moi là, non, j'ai rien à ajouter. J'aurais plutôt des interrogations. Des interrogations où peut-être tu pourrais m'apporter des réponses. Par exemple, là, le fait que tu aies un peu à moitié répondu à la question, le fait que là, j'ai plus de spotting, peut-être en effet qu'il y a eu une détoxination et le fait que, je pense, ce soit choisi. en conscience de le faire, je pense que ça peut jouer. Je ne sais pas ce que tu en penses.
- Speaker #1
Oui, carrément. Je pense qu'il y a une incidence toujours. C'est toujours mieux toléré quand c'est choisi. Et souvent, quand on commence à comprendre qu'on n'a plus envie de la pilule, à comprendre les effets secondaires qu'il peut y avoir, etc., il y a vraiment un refus tellement fort qu'on commence à l'oublier davantage. Et souvent, il y a des fois des signaux du corps qui sont encore plus présents. Et c'est le cas par rapport à n'importe quel traitement. Je pense que du moment... Au moment où on commence à se dire je le prends mais c'est pas bon pour moi, c'est pas optimal, c'est sûr.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Et moi après, je suis encore dans des questionnements. Forcément, il se passe des années. Là, j'ai maintenant 34 ans. Et donc là... Même si je laisse en suspens cette question, pour l'instant, forcément, il y a toujours des fois les interrogations, les peurs des gens qui me disaient Oui, mais est-ce que tu pourras quand même avoir un enfant ? Est-ce qu'il faut mettre ton ovaire au repos ? Mon gynéco qui me disait ça. Et donc, je me dis Voilà, est-ce que là, plus les années passent, vu que j'ai plus qu'un ovaire, plus déjà qu'il y a une pression de l'horloge biologique, est-ce que la pression n'est pas encore plus forte à ce niveau-là ? Ça, je ne sais pas. En clair, plus le temps passe, c'est ce que...
- Speaker #1
En réalité, on n'en sait pas grand-chose. Ce qui est sûr, c'est que le jour où tu décideras d'avoir un enfant, si c'est le cas et que c'est tard, au niveau médical, c'est les messages qu'on va te transmettre, qu'il y a moins de chance. Déjà, quand il y a deux ovaires, moi je remarque qu'ils sont quand même assez alarmants. Dès qu'on approche les 40 ans, voire même à partir de 35, ils sont quand même assez alarmants. Et tout de suite, on est plus catégorisé dans les grossesses à risque. et si on n'a jamais eu encore d'enfants on le sait que potentiellement au niveau statistique il y a moins de chances d'avoir des enfants mais si on s'arrête aux statistiques ça veut tout et rien dire parce qu'on n'est pas tous dans le même état de santé on n'est pas tous dans la même dynamique lorsqu'on se lance dans un projet bébé
- Speaker #0
Moi, je pense que c'est ça, en fait. On dit trop... On met trop de peur, en fait, dans... C'est ça, le moteur de la peur, c'est pas un...
- Speaker #1
C'est exactement ce qui me venait, que c'est vraiment de suivre le chemin de ses peurs, quoi. Là où, du coup, je te trouve beaucoup plus confiante dans ton parcours. Et on sent qu'il y a vraiment ce côté, bah oui, peut-être que j'aurais des enfants, peut-être que j'en aurais pas. Et si j'en aurais, ça sera le bon moment, ça sera...
- Speaker #0
C'est ça. Ce sera le bon moment, et la bonne personne. Je dis pas, je dis pas, il y a la bonne personne et c'est tout. Mais ce que je veux dire, c'est que moi, je me suis bien rendue compte avec mon ex-conjoint. Ça faisait des années, ça n'allait plus. Normalement, je me suis posé la question. Au pire, on a des enfants ensemble et au moins, on n'aura pas perdu notre temps, entre guillemets. On aura au moins construit quelque chose, créé quelque chose. Mais en fait, c'est triste à mourir de faire ça pour l'enfant à venir, grandir là-dedans. C'est juste triste. Et pour moi et pour lui aussi, c'est triste. C'est triste pour tout le monde.
- Speaker #1
T'as l'impression d'avoir perdu... Du temps dans cette relation ?
- Speaker #0
J'avais l'impression, quand je l'ai quittée, c'est pour ça d'ailleurs que j'ai mis si longtemps avant de prendre la décision de le quitter, je voyais bien que ça n'allait pas et que je me sentais... Enfin voilà, j'avais moins de 30 ans et... Enfin, je l'ai quittée, j'avais 32 ans, mais à moins de 30 ans, je me sentais déjà comme quelqu'un... Enfin, je me sentais déjà éteinte, en fait. Comme si j'en avais 80, en fait. Et je trouvais ça tellement dommage. Et je me suis dit, ben... Non, c'est... Enfin, c'est dommage. Et en fait... On mérite mieux qu'un mariage arrangé comme dans les années 50, juste continuer pour honorer un engagement et pour avoir un projet matériel de maison, de machin. En fait, sans des choses vibrantes, sans sentiments, sans trucs qui nous animent, c'est juste triste. Et donc oui, c'est pour ça, au début, je me suis dit, enfin, c'est ça qui m'empêchait de le quitter, je me suis dit oui, mais j'ai perdu tellement de temps, et pendant des années, je me suis dit, on est allé en thérapie, on a fait des choses, je me suis dit, allez, ça va aller, il faut régler les problèmes, il faut travailler là-dessus. Mais en fait, au bout d'un moment, je voyais juste que c'était plus possible, et qu'on avait beau faire ce qu'on a pu, c'était juste pas possible, en fait. Donc oui. Pendant longtemps, je me suis dit, j'ai perdu du temps. Puis après, je me suis dit, c'est que je n'étais pas en capacité de faire autrement avant. Et d'une certaine manière, cette relation me sécurisait. Et on a, je pense, juste grandi ensemble et on s'est appuyés l'un l'autre. Mais ce n'était juste pas une relation de couple, c'était une relation de frères et sœurs qui se sont aidés dans la vie d'adultes plutôt que de couple, en fait. Et je me suis dit, voilà, à 32 ans, j'aimerais juste peut-être connaître autre chose. même si cette relation n'était pas mauvaise, pas toxique. Le problème, c'est qu'elle était devenue mortifère parce qu'elle n'était plus vivante. Et donc là, au niveau perte de temps, je me dis que j'avais pris le temps dont j'avais besoin. Et des fois, je me dis que j'aurais pu... vivre plus. Quand j'avais 20 ans, quand j'avais 18 ans, j'aurais pu... Mais en fait, je n'osais pas. Je n'osais rien faire. J'avais peur de tout. Et je n'osais pas expérimenter plein de choses, même, je ne sais pas, partir en voyage, même faire des choses. Je n'osais rien faire. J'ai été dans un immobilisme, dans une non-vie. Et voilà, j'ai laissé le temps passer. Je me suis un peu figée. Et voilà, j'ai eu besoin de ce temps pour me réveiller, il faut croire. Enfin, c'est ni grave ni pas grave. En fait, j'accepte que j'ai eu besoin d'autant de temps. Et puis après tout, je ne regrette pas mon choix parce que j'ai fait le choix à 32 ans de prendre la tangente, comme on pourrait dire. Mais je ne regrette pas un instant parce que c'est beaucoup plus vivant. Et j'ai pu connaître, avoir une belle relation avec quelqu'un qui ait de l'amour plutôt que... que de la collaboration utile.
- Speaker #1
Je trouve ça rigolo que tu parles de se réveiller. Moi, c'est vraiment comme ça que je vois ça quand on arrête les hormones, quand on retrouve notre cycle. C'est vraiment comme s'il y a tout qui se réveille et la femme aussi en nous qui se réveille et qui reprend sa place, peut-être.
- Speaker #0
Oui, mais c'est vrai. C'est vrai aussi que le fait de me reconnecter à mes cycles, ça m'a aussi mou. ça m'a aussi fait me dire que non seulement j'étais vivante mais que j'avais une énergie, un feu en moi que j'avais toujours tué que j'avais toujours réduit et que là je pouvais juste plus réduire mais c'est pas qu'une histoire de pilule je pense que c'était plein de paramètres ensemble on a parlé un peu dans la préparation de l'épisode que ça t'a permis de ressentir aussi
- Speaker #1
cet élan de vie mais du coup aussi les pics de libido qui revenaient aussi par moments oui c'est ça
- Speaker #0
Là, j'avais vraiment... Je voyais très bien 14e, 15e jour. Je regardais dans Vivio. Ah bah oui, j'en suis au 14e, 15e jour. Je voyais tout à fait au niveau de mes rêves, au niveau de mes envies, que c'était à ce moment-là. Mais ces envies-là, en fait, elles étaient... Même s'ils n'étaient pas... C'est pas une histoire de envie pour mon ex-conjoint. C'était vraiment... Je sentais vraiment une énergie dans la sexualité que je n'avais pas sentie avant, en fait. et c'est même pas une histoire de désirer l'autre c'est quelque chose qui est qui s'allume et qui s'expand c'est pas forcément même dirigé vers l'autre,
- Speaker #1
c'est des pics de libido qu'on voit au niveau du cycle au niveau naturel il peut y en avoir jusqu'à 3 il y en a un un petit peu après les règles il y en a un vers l'ovulation et il y en a même un peu avant les règles bon ça peut être un peu décalé mais souvent chez beaucoup de femmes on retrouve ces 3 pics là et c'est autant des pics de libido où on pourrait se faire plaisir tout seul avec l'autre mais c'est aussi des moments où on a de l'élan et où on a envie de faire plein de choses et des fois ça va se cette énergie là elle va être passée dans de la créativité parfois, c'est pas forcément que dans au niveau sexuel, le libido c'est beaucoup plus large que ça mais souvent ça se sent quand même dans le bassin qu'il y a une énergie qui est présente.
- Speaker #0
C'est ça une énergie, oui tu l'as très bien défini une énergie présente dans le bassin chose qui n'était pas le cas, chose que j'avais toujours... Ouais, tu réduis pendant des années, des années, des années.
- Speaker #1
Est-ce que tu te sens encore un peu connectée avec cette énergie-là, maintenant, même sous pilule ?
- Speaker #0
Oui, oui. Je me sens quand même connectée à cette énergie-là. Et même en reprenant la pilule, j'avais cette énergie-là quand même. Parce que l'envie de vivre, de découvrir ma sexualité, elle était plus importante que mes cycles hormonaux, en fait. Et même là, maintenant, je suis plus apaisée. Après, forcément, je ne ressens plus l'ovulation, je n'ai plus ces pics. comme ça, c'est beaucoup plus lissé, mais aussi parce qu'il y a moins de frustration et que ma sexualité me nourrit plus. Voilà, je ne suis plus nourrie. Il y a moins de vide, en fait. Il y a moins de vide, de manque, de vouloir remplir. Voilà, remplir un vide, en fait. Et c'était ça aussi mon moteur pendant longtemps. Je ne pense pas que ce soit hormonalement que ça se passe. Je pense que selon les stades aussi de vie où on est, la preuve... Moi qui étais comme après, au niveau de ma sexualité, qui ai pu découvrir ma sexualité à 32 ans, c'était comme après avoir jeûné. Enfin, tout avait tellement de goût, en fait. Et j'ai été tellement contente de découvrir ma sexualité que, même sous pilule, je ressentais énormément le libido, en fait. Et voilà, là, comme je dis, je ressens moins parce que je me sens plus nourrie. Mais ma sexualité est plus épanouie et il y a moins de... Enfin, j'ai aussi compris que ce vide, de toute façon, c'est moi qui pouvais le remplir. C'est pas... C'est pas la sexualité en soi. Mais ouais, en tout cas, je pense en effet que ça lisse un petit peu. Là, je me sens moins dans des montagnes russes de libido. Mais comme je dis, j'ai aussi beaucoup moins de frustration. Je pense que c'est un peu... Enfin, c'est plusieurs choses, comme d'hab, qui rentrent en cours.
- Speaker #1
Je trouve ça super qu'on aborde aussi la sexualité et le fait qu'en fait, c'est pas parce qu'on a une sexualité à un moment donné qu'elle va pas évoluer, Parfois, ça dépend en effet à la fois du partenaire, de la situation dans laquelle on est, ça dépend de ce qu'on est prêt à vivre, à quel point justement on a envie d'autre chose aussi, à quel point on se complète dans la sexualité qu'on a. Et en fait, il y a plein de sexualités différentes.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. C'est ça en fait. Et c'est vraiment différent selon nos envies. Déjà des moments et comme tu dis, des situations. Et de comment on se sent en nous. Moi, j'ai vraiment senti ça. Et en fait, c'est juste écouter nos besoins, en fait, qui varient selon les moments où on est, où on en est. Et puis après, comme tu dis, qu'est-ce qu'on fait de cette libido, de cette énergie créatrice en général ? C'est-à-dire, on la met. Si on choisit de la mettre, on peut choisir de la mettre. Vraiment, dans la sexualité, on peut choisir de la mettre dans autre chose, dans tout ce qui est créatif, en fait, au final.
- Speaker #1
Dans des projets.
- Speaker #0
Oui. Puis après, pareil, pour moi, la sexualité, ça appartient aussi au champ de la créativité. de toute façon. Mais en tout cas, que ma sexualité soit plus synonyme de souffrance, non seulement de frustration, mais que ce soit plus synonyme de souffrance et de tristesse, ça, c'est vraiment non seulement un poids en moins, mais c'est clair que ça, ça a valu tous les sacrifices que j'ai faits en quittant mon ex-conjoint. Parce que c'était très plombant de vivre avec cette souffrance comme ça, permanente, depuis des années. et je voyais bien comme je dis ça plombait même dans mes projets de vie comme si j'avais plus d'énergie c'était une énergie pas forcément qu'on me prenait mais que j'avais pas que je pouvais pas exploiter du
- Speaker #1
coup quelle différence il y a entre ces deux sexualités et qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui tu te sens épanouie dans ta sexualité la différence entre ces deux sexualités c'est que là c'est vraiment
- Speaker #0
Très clairement, la sexualité avec mon ex-conjoint, elle m'a épanouie six mois, peut-être six mois, un an, dans notre relation, au début. Mais en fait, après, très vite, le désintérêt de mon ex-conjoint a été synonyme vraiment de grande souffrance. Et moi, j'avais 20 ans et je ne comprenais pas. Parce qu'on parle que c'est pareil, ça c'est vraiment dans l'inconscient. Les hommes ont plus envie que les femmes, et c'est comme ça. Et en fait, je me retrouvais face à ça, au désintérêt de mon ex-conjoint, et je ne comprenais pas. Et donc forcément, au niveau estime de soi, c'est difficile. C'est pareil, quand les deux personnes sont en phase à leur rythme de sexualité, dans leur manière d'avoir leur sexualité ou de ne pas en avoir, c'est super. Et ce qui compte, c'est d'être en harmonie là-dessus. Mais du coup, quand il y a un décalage là-dessus, c'est vrai que ça c'est... créateur de souffrance. Et moi, j'avais envie d'explorer cette sphère-là, ni plus ni moins que n'importe qui, mais voilà, c'était de la curiosité, en fait. Et je n'ai pas pu le faire, et c'est vrai que ce désintérêt a été, comme je disais, de la souffrance. Et donc, comme je disais, là, quelle est la différence entre ces deux sexualités ? Oui, forcément, entre quelque chose de souffrant et de pas vivant, et je dirais d'obligé. Au début, je me disais, bon, allez, il faut qu'on fasse l'amour une fois par mois pour entretenir le truc. mais c'est moi qui étais à l'initiative tout le temps de ça. Mais forcément, après, ça abîme le couple, et je lui avais dit, mais il était de bonne volonté, je pense, mais il y avait des choses qu'il ne voulait pas voir. Je ne sais toujours pas pourquoi, au final, et ce n'est pas grave. C'était peut-être nous, on était peut-être comme l'eau et l'huile. Peut-être lui, il y avait des blocages, peut-être moi. Enfin, c'est peut-être plein de choses aussi, plusieurs facteurs. Et ça, j'accepte de ne pas avoir les réponses, c'est pas grave. En tout cas, c'est sûr que mes problèmes dans ma sexualité, justement, aussi, se sont réglés en changeant de partenaire, clairement. Et là, j'ai une sexualité où c'est beaucoup plus léger, où il n'y a plus la souffrance, il n'y a plus l'obligation, c'est l'envie et c'est surtout que c'est plus nourrissant. Et c'est en fait pour avoir accès à quelque chose. il y a un côté où je me dis, enfin, je peux avoir accès à ça. Et là, par contre, j'ai vraiment une impression d'avoir perdu du temps. Même si je ne devrais pas me le dire, j'ai des fois une envie de rattraper un temps perdu à ce niveau-là. Mais ça, pareil, je me dis, bon, c'est pas grave, j'en étais pas là et c'est pas grave. Mais oui, maintenant, j'ai plus à me réduire, en fait. J'ai plus à me réduire dans ma sexualité. Enfin, c'est même pas ma sexualité, j'ai plus à me réduire, moi, en tant que femme, en tant qu'être vivant, en fait.
- Speaker #1
et j'ai plus envie de me réduire c'est un bon résumé pour tout ce parcours initiatique entre l'ablation d'un ovaire des années de pilule et de couple la redécouverte de tes cycles et puis de la sexualité pour finir c'est un bon résumé de tout cet épisode finalement est-ce qu'il y a des ressources qui t'ont aidé que t'aurais envie de partager je pense qu'on vient un petit peu déjà de parler de ce que t'as retenu de ce parcours là mais s'il y a des choses que t'aimerais encore transmettre ou
- Speaker #0
Alors, au niveau vraiment de l'arrêt de la pilule, c'est sûr que ton accompagnement, ça m'a sécurisé. Je dis beaucoup le mot sécurisé, mais oui. Donc ça, ça a été important. Au vu-vu, ça a été un bon outil que j'ai bien aimé, au niveau pour noter mes cycles.
- Speaker #1
Je parle juste de l'application. Pendant ce temps-là, on va faire un épisode, de toute façon, sur la symptothermie qui sortira peut-être même avant ton épisode. C'est important pour moi de faire la différence entre l'utilisation des applications comme OVU, qui sont vraiment, dans mon conseil, c'est vraiment pour observer les signes, pour apprendre à connaître ces cycles, mais ce n'est pas pour l'asymptothermie. Pour l'asymptothermie, pour moi, je reviens sur le mot sécuriser, mais pour être vraiment sécurisée et qu'elle soit efficace. est fiable. Il faut vraiment au début se faire accompagner par quelqu'un qui ne soit pas un ordinateur, mais une personne qui vienne vraiment vérifier vos observations, vérifier que c'est correct ce que vous observez, et qu'il ne manque pas des informations utiles pour qu'au niveau informatique, ça puisse éventuellement analyser. Il y a quelques applications qui analysent, qui sont très fiables, qui vous permettent de dire à quel moment vous êtes fertile ou non. Mais c'est vraiment jamais dans une première intention, c'est jamais au début, sauf si c'est juste pour observer comme tu l'as fait toi. Et si c'est en contraception, ça commence vraiment par un accompagnement pour moi, avec quelqu'un, pour se sentir à la fois en sécurité et l'être vraiment, et que ça soit fiable. Ok, donc OVU, je ne sais pas ce qu'est devenu l'application, parce que moi je n'utilise plus du tout ça.
- Speaker #0
Je te dis, c'est... Après, il y a des pubs, des fois. Quand on est connecté en Wi-Fi, il y a des pubs. Mais moi, de toute façon, je la mets sans Wi-Fi, donc il n'y a pas de pub. Moi, voilà, c'est vraiment... Je note mes règles. En tout cas, j'avais noté ce que j'avais observé, les signaux que j'avais observés. Au niveau lecture, je n'ai pas vraiment fait de lecture par rapport à ça. Je n'ai pas de lecture à conseiller. Moi, ce qui m'a aidée personnellement, c'est la littérature érotique, du coup, dans la découverte de ma sexualité. Parce que vu que je ne pouvais pas la découvrir avec mon ex-conjoint, du coup, je l'ai découverte quand j'étais encore avec, en lisant un peu de littérature érotique.
- Speaker #1
Est-ce que tu avais des coups de cœur que tu aurais envie de partager ?
- Speaker #0
Je ne me rappelle plus les sites, mais il y a plusieurs sites où il y a des choses intéressantes. Et il y avait aussi un podcast que j'avais beaucoup aimé qui s'appelle Contrôle X. Et il y a plusieurs histoires qui sont disponibles gratuitement et je les avais vraiment trouvées bien. Enfin, il y avait certaines choses qui étaient très bien. Et pareil, j'ai vu qu'il y a... Mais il y a plusieurs maintenant. Il y a beaucoup de podcasts érotiques ou même pour se guider dans la sexualité aussi. Et ça, je trouve ça vraiment intéressant. Ah si, par rapport au podcast sur la sexualité, il y avait... C'était un homme qui fait ça, mais ça s'appelait Entre Mecs. Et j'avais trouvé que c'était vraiment intéressant. C'est sur YouTube en fait, et ça parle du coup de beaucoup de choses. Et j'ai trouvé ça vraiment intéressant.
- Speaker #1
Et c'est intéressant à écouter, soit en tant que femme, mais en couple aussi. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça, en tant que femme et en couple. Et pareil après, même si c'est... Enfin en fait, les invités, ils sont différents. Et c'est vrai qu'après, il y a aussi... Même si c'est plus orienté pour les hommes, ça déconstruit beaucoup d'idées et je trouve que ça permet d'avoir d'autres visions. Donc ça, j'ai vraiment trouvé ça intéressant. Et en fait, voilà, juste plutôt, ouais, moi, c'était plutôt les lectures ou les podcasts sur la sexualité ou sur... Et pareil, il y a un Instagram, ça s'appelle Orgasme et moi, par exemple. Et ça, j'ai trouvé ça, c'était vraiment intéressant. Et pareil, il y a un côté... Au début, je pense, la sexualité, pour moi, il y a un côté culpabilisant. Il y a un côté où on ne sait pas trop où aller. Et en fait, c'est très bien. Ça permet vraiment de... d'aborder ça en fait sous un angle beaucoup plus large en fait et pareil d'arrêter de s'embêter avec des croyances et des normes en fait au final qui sont juste là pour nous restreindre plutôt que nous
- Speaker #1
épanouir en fait et puis si t'as un petit mot de la fin peut-être si t'aurais un message à transmettre à des femmes qui vivent des choses similaires à ce que tu viens de nous raconter ?
- Speaker #0
Le mot que j'aurais à dire à En conclusion, donc là, moi, je vais parler avec ce que j'ai vécu. Comme j'ai dit, je n'ai pas eu d'accident gynécologique grave. Ce qui m'est arrivé, c'est ni grave ni pas grave. On va dire que c'est une particularité anatomique. Moi, je le vois comme ça. Et donc, voilà, c'est pour dire que là, toutes les croyances que j'avais sur le fait d'avoir qu'un seul ovaire, de me diminuer en tant que femme, que je ne pourrais peut-être pas être mère, que ça, pour l'instant, je ne peux pas répondre à cette question. Et je ne sais pas si j'y répondrai. En tout cas, là, tout m'a montré que... Pour moi, En fait, ça se passait non seulement très bien, mais ce n'est pas parce qu'on n'a qu'un ovaire qu'on est diminué dans tout, dans toute la sphère, non seulement la sphère gynéco, mais tout ça pour dire que c'est juste des perceptions qu'on nous met en tête. Mais voilà, la preuve, quand j'ai arrêté la pilule, j'ai vraiment vu pour moi que je n'étais pas handicapée d'avoir un seul ovaire. Ça s'est passé très très bien. Et peut-être c'est naïf comme pensée de dire ça, mais comme je dis, peut-être si j'ai des enfants un jour, ça se passera peut-être très très bien. En fait, ça ne veut rien dire. Et c'est vrai que le mot de la fin, moi j'ai été beaucoup guidée par mes peurs, énormément, toute ma vie. Et c'est vrai que la peur comme moteur, ce n'est pas le meilleur des moteurs. Et donc faire des choix par peur, c'est vrai que ce n'est pas ce qui est le plus profitable. Au moins les choix que j'ai faits, je les ai faits en conscience. je ne sais pas ce qui se passera, mais au moins, je me sens alignée en phase avec les choix que j'ai faits.
- Speaker #1
Ça marche. Je te remercie beaucoup pour tout ton témoignage. J'espère en tout cas que ton témoignage parlera à certaines femmes. Peut-être du coup que certaines femmes qui ont la même particularité anatomique se reconnaîtront et se sentiront peut-être moins seules que tu l'as été à l'époque.
- Speaker #0
Peut-être, oui.
- Speaker #1
Et puis voilà, je suis sûre que sinon, dans le reste, il y a des choses qui résonneront.
- Speaker #0
Voilà, j'espère. J'espère en tout cas. Merci de m'avoir permis de partager ça. Merci.