- Jingoo
Bonjour à tous, bienvenue sur les podcasts Jingoo. Notre volonté, donner la parole aux photographes de métier qui ont réussi à bien en vivre. Que l'on soit un photographe chevronné ou arrivant dans la profession, même si vous en savez déjà beaucoup, cela peut vous inspirer. Photographe, c'est un métier. Ils vont vous dire comment ils l'appréhendent, les clés de leur réussite. Bonne écoute et à bientôt sur Jingoo. Bonjour les amis photographes, c'est Gilles et je suis aussi votre ami, enfin je l'espère. Aujourd'hui nous avons le plaisir d'accueillir Priscilla Gissot, photographe spécialisée en photographie thérapeutique et en estime de soi. Depuis plus de 15 ans, elle accompagne ses clients à travers une approche unique mêlant portait artistique et développement personnel. Autodidacte et passionnée, Priscilla a d'abord exploré la photographie de mariage avant de se consacrer entièrement à la photographie thérapeutique. En étudiant les émotions et les postures de ses modèles, Elle a développé un concept novateur qui permet à chacun de se voir autrement et de renouer avec son image. Conférencière, formatrice et désormais co-auteure d'un livre sur la photographie thérapeutique, un livre dont nous allons parler, elle partage son savoir avec les photographes souhaitant intégrer cette approche bienveillante dans leurs pratiques. Elle vient également d'ouvrir son nouveau studio de 75 m² à Toulon, un véritable écrin dédié à son art. Priscilla est aussi une fidèle cliente de Jingoo depuis 15 ans, utilisant la plateforme pour partager ses images avec sa clientèle. Et dans cet échange, elle va nous parler de son parcours, de sa vision de la photographie comme outil de transformation et de la manière dont elle aide ses clients à révéler la meilleure version d'eux-mêmes à travers l'image. Bonjour Priscilla, comment ça va ?
- Priscilla
Je vais très très bien, je suis très contente d'être avec toi aujourd'hui.
- Jingoo
Je te remercie de recevoir Jingoo et moi par la même occasion chez toi parce que tu as un emploi du temps qui est très très chargé, donc merci de cette heure que tu nous accordes. Donc, je vais essayer d'aller très, très vite. Déjà, on va parler de tes origines à la photo, si je puis dire ça comme ça. Qu'est-ce que tu faisais avant la photographie ?
- Priscilla
Alors, avant la photographie, j'ai fait plein de petits boulots, mais principalement, je suis rentrée chez McDonald's et j'ai évolué chez McDonald's pendant à peu près 5 ans, je dirais, 5-6 ans. Et voilà, c'était mon boulot. Avant d'être photographe, c'était ça.
- Jingoo
Mais comment on arrive de McDo à photographe ?
- Priscilla
Alors, en passant par une période de grossesse où j'étais sans emploi et où je me suis formée à tout un tas de trucs sur ordinateur, j'ai fini par répondre à une annonce d'un photographe qui cherchait quelqu'un pour vendre ses photos. Et c'est là que j'ai mis un premier pied dans la photographie, donc en vendant les photos de ces deux photographes que je salue s'ils m'écoutent et qui font des photos sur les concours hippiques et les circuits de formule 1 formule 3 formule 1 | Donc tu étais leur commerciale ? | Oui voilà j'étais leur commerciale je m'occupais de pas mal de choses dans la boutique mais je faisais pas de photo.
- Jingoo
Et c'est venu après de faire des photos, c'est par ce biais d'être commerciale que tout d'un coup, tu te dis j'y vais, je me lance dans la photo ?
- Priscilla
Oui, alors à cette époque là, je suis un peu touche à tout. Je suis toujours en fait, c'est toujours le cas, mais je suis je suis assez touche à tout. Et donc, du coup, ça faisait déjà un petit moment que je travaillais avec Alain. Et un jour, je prends son appareil photo. Je dis allez, c'est à mon tour. Je vais faire un peu des photos. Je fais quelques portraits et il me dit. Bon, laisse tomber, tu vends très bien les photos, c'est super dans ce que tu fais, mais alors la photo, ce n'est pas ton truc. Et il n'avait pas tort à ce moment-là parce que mes portraits étaient vraiment très, très mal cadrés. Mais malheureusement ou heureusement, je ne sais pas, je suis tombée dedans et du coup, j'ai acheté mon premier appareil photo pour aller faire de la photo. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais je voulais faire de la photo.
- Jingoo
C'était déjà une manière de s'exprimer.
- Priscilla
J'ai vraiment l'impression d'avoir recherché les gens, d'aller explorer les gens déjà à l'époque, aller les regarder de loin. C'est vraiment cet aspect-là qui me tentait dans la photographie à ce moment-là. Même si j'ai commencé par aller prendre des fleurs en photo, un peu comme tout le monde.
- Jingoo
Oui, tout le monde. Moi, j'ai démarré par la photo de rue, d'autres ont démarré par des fleurs, des animaux. Mais tu as pris des cours de photo quand même à un moment.
- Priscilla
Alors, en vrai, je me suis un peu lancée dans la photographie comme ça. À l'époque, on n'avait même pas encore les réseaux sociaux. Et je me suis dit, tiens, si on allait tester le mariage. Alors, je ne pouvais pas te dire pourquoi à cette époque-là, dans ma tête, il fallait que je fasse du mariage. Mais c'est ce que je me suis lancée. Donc, on a mis des petites, avec une collègue à moi, on a mis des petites annonces dans les bars tabac. Oui, il n'y avait pas les réseaux sociaux. Je ne suis pas si vieille, on se calme. Mais il y a 15 ans, il n'y avait pas de réseaux sociaux. Donc, du coup, on a fait ça et on a trouvé des premiers mariages, mais vraiment pour se faire la main, en fait, pour regarder ce que ça pouvait donner. Et moi, j'étais complètement mordu après. J'adorais aller chercher ces émotions-là, vivre la journée du mariage. Et du coup, j'ai lancé mon activité un peu comme ça, avec le peu de connaissances en photographie que j'avais. Et ensuite, je me suis formée. Mais après, par contre, je me suis beaucoup formée.
- Jingoo
École, tuto, comment tu t'es formée ? Ça m'intéresse beaucoup.
- Priscilla
Moi, je me suis formée avec la formation continue parce que j'ai découvert, grâce à une collègue photographe qui s'appelle Sophie Prota, j'ai pu découvrir à ce moment-là qu'existaient les formations professionnelles continues avec le FAFCEA et qu'en plus, on ne payait pas grand-chose. C'était vraiment un truc... extraordinaire pour moi. Et par ce biais-là, j'ai commencé les formations, dont la formation principale de Claude Fougerolle, qui est, je dois dire, celui qui m'a appris ce qu'était la photographie.
- Jingoo
Mais alors, la question que je vais te poser, et on va rentrer vraiment dans le sujet qui nous intéresse aujourd'hui, comment on passe de la photographie de mariage, qui est ta spécialité, dans laquelle tu t'éclates, on peut dire ça comme ça, à la photographie thérapeutique ? Tu vas expliquer après ce que c'est, comment tu passes de cette activité précise qu'est la photo de mariage à la photographie thérapeutique qui est un nouveau domaine ?
- Priscilla
Alors déjà, la photo de mariage, je pense que c'est la meilleure école pour la photographie. Et c'est là où on va toucher le plus de personnes en fait. Et suite à la photo de mariage, j'ai commencé aussi à faire la photo de portrait de famille et de maternité. Et donc, du coup, à être vraiment au contact des femmes. Parce que dans le mariage, comme dans la maternité ou comme dans la famille, la cliente de base, c'est la femme. C'est rarement, ça arrive, mais c'est rarement l'homme qui fait la démarche. Donc, du coup, au fur et à mesure, j'ai commencé à avoir une clientèle de femmes qui m'a demandé de faire des portraits. Et je ne voyais pas du tout ce que j'allais faire. J'avoue, une personne toute seule, avec peut-être la possibilité de se dénuder. C'était quelque chose qui ne me parlait pas du tout. Et au final, dès les premières séances, il s'est passé des choses auxquelles je ne m'attendais pas. Et j'ai été très vite mordue de cette partie-là. Donc j'ai créé les séances que j'appelais les séances Être une femme, que j'appelle toujours les séances Être une femme. Et ces séances-là, elles étaient faites pour se faire chouchouter avec la maquilleuse coiffeuse, se faire plaisir, faire un espèce de petit striptease, oser, ce qui est toujours mon maître mot. Et petit à petit, ça s'est transformé en ce que j'appelle aujourd'hui la photographie thérapeutique. Mais c'est comme ça, c'est en partant du mariage et en étant au contact des femmes que ça s'est imposé à moi.
- Jingoo
Alors justement, est-ce que tu veux bien Priscilla nous expliquer qu'est-ce qu'est la photographie thérapeutique ? Et en quoi elle se différencie d'une séance photo classique ?
- Priscilla
Alors, principalement, déjà, la photographie thérapeutique, elle a vraiment une intention de poser, d'aller travailler sur l'estime de soi. Moi, quand j'ai démarré la photo, prendre des gens qui n'étaient pas très beaux en photo, ce n'était pas très bien vu. Et surtout, si on les mettait sur les réseaux, c'était bizarre. Vraiment, j'ai eu des réflexions parce que je mettais des personnes qui n'étaient pas dans les standards de beauté à l'époque. Et ça, ce n'était pas possible pour moi. Donc du coup, l'idée de la photographie thérapeutique, elle est arrivée en ouvrant la porte à tout le monde, de la façon qu'ils veulent et comme ils veulent. Ce qui différencie ensuite vraiment cette séance, principalement d'une séance boudoir par exemple, c'est que dedans, il y a une véritable écoute des besoins de la cliente ou du client. J'ai quand même beaucoup plus de clientes que de clients, je le dis, donc je vais principalement dire clientes. Vraiment, il y a une démarche d'écoute. Il y a un process entier pour lui permettre d'arriver à un lâcher-prise qui va l'autoriser à peut-être aller jusqu'au nu ou du moins à se dépasser et à se regarder différemment et vraiment se positionner différemment sur les images, comme elle n'oserait pas le faire normalement.
- Jingoo
C'est très intéressant. D'abord, c'est une femme souvent qui vient te voir. Alors, ne prenons pas les choses rudement dans ce que je vais dire, mais est-ce que c'est une femme qui se sent moche parce qu'elle est vieille, parce qu'elle est ronde, parce qu'elle est abîmée ? Ce sont des choses comme ça. Et une fois, il n'y a peut-être pas de portrait robot, ça peut être une très belle femme qui n'a pas confiance en elle. Je ne suis pas sectaire, je suis très curieux. Et justement, une fois que tu as fait tout ce parler, toute cette écoute de ton modèle, comment démarre la séance techniquement, concrètement, comment démarre la séance photo ?
- Priscilla
Alors, déjà en amont, surtout dans la séance être une femme, il y a une préparation de mise en beauté par Clélia Guilbeault, qui est la maquillage peufuse avec laquelle je travaille, et qui va les mettre en beauté pour qu'elles puissent se voir sous leur meilleur jour. Parce que ça reste quand même une séance sur l'estime de soi, et l'idée, c'est de les mettre en valeur. Ce n'est pas une obligation, moi j'ai des séances estime de soi où il n'y a pas Clélia, c'est un choix volontaire de ma part d'amener cette partie-là. Le maquillage n'est pas là pour les transformer, il est là pour les... les bonifier, les mettre en valeur. Et ensuite, quand je démarre la séance photo, déjà, il y a le tri de leurs vêtements parce qu'elles viennent avec des valises. On va tout regarder. Il y a un long moment de discussion qui est très, très, très important pour que je sache bien à qui j'ai affaire. Et ensuite, dans ma séance, il y a un process. On démarre déjà sur des photos qui ne vont pas être les meilleures. De toute façon, ça, c'est dans toute séance photo. Les premières, ce n'est jamais les meilleures. Mais du coup, là, c'est vraiment acté. Donc, on va prendre une tenue un peu de tous les jours. Et l'idée, c'est d'aller chercher un petit peu la personnalité de la cliente et voir comment elle est à l'aise, où c'est qu'elle n'est pas à l'aise. Donc, il y a plein de pauses et plein de process différents dans cette partie-là. Ensuite, il y a vraiment une partie où on va travailler sur le lâcher prise, par soit des libérations émotionnelles, s'il y a des trucs qui sont bloqués, soit des actes symboliques. Tout ça, c'est un peu long à expliquer, mais c'est tout un process que je mets en place et qui va permettre aux personnes, en même temps, de déposer des choses dans ces images-là, dans ces photos-là, qu'elles vont pouvoir retrouver ensuite dans la projection de ces photos.
- Jingoo
C'est absolument passionnant ce que tu racontes, parce que moi, je n'avais jamais imaginé des séances photos comme ça. Autant sur la maquilleuse-coiffeuse, je suis totalement d'accord avec toi. Je dis souvent qu'elle devrait être remboursée par la Sécurité sociale parce que la coiffeuse et aussi la maquilleuse, on se confie beaucoup à elles. Et dans mes séances studio, même si j'en fais moins, dans mes séances studio, je veux toujours une maquilleuse parce que souvent, elles sont jolies. Alors là, c'est un hasard, mais elles sont souvent… Mais ce sont des personnes très agréables. Et quand ce sont des… PDG, des cadres, des exécutifs comme ils disent, le type est toujours un peu pris à revers. Au début, il est un peu froid, puis après il se laisse aller avec la tasse de café qui va avec. Donc, je suis tellement d'accord avec toi. Est-ce que tu as un souvenir ou une séance particulièrement marquante qui illustre la puissance de la photographie thérapeutique ?
- Priscilla
Alors déjà, j'ai le jour, je le raconte souvent, mais c'est vraiment le jour où j'ai compris qu'il se passait quelque chose de différent. Dans mes séances, c'est une personne qui est venue. Alors, je fais parfois des duos dans les séances Être une femme où les femmes viennent à deux. Elles passent quand même tour à tour. Elles ne passent pas en même temps. Mais c'est deux copines, parfois, c'est plus facile de venir à deux. Et donc là, c'était la copine qu'on a amenée. Ce n'est pas la copine qui a pris la séance. C'est la copine qu'elle a amenée avec elle. Du coup, c'était un peu plus difficile pour elle. Ce n'était pas aussi fluide que la première. Et au cours de la séance, il y a des passages où je montre ce que je fais pour que la personne prenne confiance dans l'image qu'elle renvoie et que j'entende bien ce qu'elles ont à dire et ce qu'elles voient. Parce qu'il y a une différence entre ce que nous on voit de elle et ce qu'elle voit dans la photo. Bref, à ce moment-là, je lui montre la photo. Les larmes lui montent et elle me dit un merci, mais pas un merci "Allez, salut, merci." vraiment, le merci qui vient du cœur, du ventre et que je reçois en plein cœur aussi. Et ce jour-là, vraiment ce jour-là, j'ai compris que... Dans mes séances, il y avait quelque chose de différent et qu'il fallait le développer. Ça fait partie des exemples que j'aime bien donner.
- Jingoo
Et encore aujourd'hui, c'est un exemple qui te marque parce que tu es émue.
- Priscilla
Oui, toujours, toujours. Mais moi, je suis toujours très émue des retours de mes clientes. Il y a une cliente à moi qui m'a fait un retour il n'y a pas très longtemps, neuf ans après, où elle me dit encore à quel point cette photo qu'elle a affichée chez elle de cette séance-là lui a permis d'aller mieux, d'avancer. C'est un exemple qu'on retrouve dans le livre, justement, parce que cette photo qui était en noir et blanc, elle a demandé, quand elle allait mieux, elle a demandé à une amie à elle de la peindre. Elle a peint cette photo, elle l'a peint en couleur. Et ça a l'air de rien, mais c'est vraiment énorme pour elle d'avoir cette photo en noir et blanc qui représente le moment où elle n'était pas bien, mais où elle voulait avancer et où elle a avancé. Et tout ce qu'elle a fait aujourd'hui avec ce tableau de elle, mais en couleur.
- Jingoo
Alors... C'est la question bateau, quelles sont les compétences nécessaires pour être photographe thérapeutique ? Déjà, la première chose qui est évidente, c'est une énorme écoute.
- Priscilla
Oui, ça c'est le premier truc que je dis, il faut une écoute active, c'est-à-dire être vraiment à l'écoute de la personne et pas à l'écoute de ce qu'on a envie d'entendre dedans, de juger, de préjuger, donc vraiment être une écoute très active.
- Jingoo
Et d'ailleurs, à ce propos, cette première séance où il va y avoir plus de l'écoute, Est-ce qu'il y a une séance photo tout de suite derrière, où la personne revient, où ça peut dépendre, c'est toi qui choisis ?
- Priscilla
Non, en fait, c'est tout le même jour, parce que la personne, quand elle vient te voir, elle est dans une certaine émotion. Elle va te parler de quelque chose qui, ce jour-là, lui pose problème. Si on arrête là et qu'on revient un autre jour, bon, ça sera autre chose. Donc, en fait, il faut que ce soit le même jour.
- Jingoo
Bien sûr, je pense que tous les photographes peuvent se former à ton approche, puisque tu donnes des formations dans ce sens. On va en parler. Et justement, alors là, j'ai fait une liaison. Bravo, Gilles. Tu as créé Estim. Donc, Estim, qu'est-ce que c'est, Priscilla, Estim ?
- Priscilla
Alors, Estim, aujourd'hui, c'est plusieurs trucs. D'abord, c'est la formation. La formation, c'est la formation Estim, E-S-T-I-M. Et cette formation-là, elle a été créée pour faire cette approche de la photographie thérapeutique. Elle a été créée en 2020 sur la demande de plusieurs photographes. Je m'attendais à faire une formation et puis voilà. Et puis au final, on en fait quatre par an à peu près. Et donc, c'est une formation qui a eu beaucoup de succès auprès des photographes et qui est tombée à peu près pendant le Covid en plus. Donc, il faut dire que le Covid a amené quand même une démarche de développement personnel et de travail sur soi un peu plus intense. Donc, du coup, ma formation, elle est tombée au bon moment parce qu'elle était dans l'air du temps. Voilà, donc la formation Estim. Ensuite, j'ai les séances Estim aussi, les séances Estime de soi. Toutes les séances sur l'estime de soi, c'est les séances Estim. Et il y a eu le centre Estim qui était un lieu où je travaillais avec d'autres thérapeutes qui m'a beaucoup servi, mais que j'ai fermé. Attention, transition. pour ouvrir aujourd'hui mon nouveau studio.
- Jingoo
La transition que nous respecterons, mais un peu plus tard. Bravo. Alors justement, ça aurait pu être bon, mais on est, tu vas voir... Alors juste une petite question piège, si tu dois décrire ton métier en une seule phrase, qu'est-ce que tu dirais ?
- Priscilla
Alors je dirais mon métier. Mon métier, c'est aller chercher les émotions.
- Jingoo
Maintenant, on va parler pour moi de ce qui est très important, c'est ton livre. Parce que tu as fait un livre, chère madame, avec Ibréry Hérold. Ce n'est pas n'importe quoi non plus. Ce n'est pas n'importe qui sur la place parisienne. Et tu l'as fait en association avec Élodie Sueur-Monsenert. J'espère que je dis bien son nom. Alors, toi, tu fais de la photo thérapeutique, c'est ça ? De ce que j'ai compris. Elodie prend les personnes en photo, va ensuite les amener à se regarder, ce qui va déclencher chez eux une émotion. Et la photothérapie, selon Elodie toujours, permet d'accompagner dans un cadre bienveillant et non jugeant la personne à faire son propre questionnement. Et toi Priscilla, comment tu vois ton travail par rapport à Elodie ?
- Priscilla
Alors déjà c'est deux approches différentes parce que c'est par deux métiers différents. Il y en a un qui est vraiment plus dans le métier de photographe, c'est le mien, donc la photographie thérapeutique, même si on peut être formé à certaines thérapies brèves ou méthode de développement personnel pour pour l'accentuer mais la méthode d'élodie elle elle est vraiment dans le développement personnel, la thérapie, la pratique de cette méthode pardon. Moi en photographie thérapeutique je vais amener les gens déjà à oser se faire prendre en photo et à se voir beau et à y découvrir ce qu'ils veulent y découvrir. Chez moi, c'est la photographie qui est thérapeutique. C'est-à-dire que l'idée, c'est vraiment que je les amène par l'écoute, par mes outils, par mon accompagnement, à oser faire cette séance photo, le plus intimement possible. C'est-à-dire que ça ne veut pas dire forcément dans le nu, mais vraiment dans l'âme, dans ce qu'ils veulent poser dans ces images. Et ensuite, eux, ils y verront ce qu'ils ont besoin d'y voir.
- Jingoo
Ok, en fait, on pourrait dire, pour reprendre une phrase de mon père, on les photographie à poil, mais on les voit nus. Voilà, il me disait quelque chose comme ça. Et je trouvais cette différence très, très jolie. Et c'est un petit peu ça, parce que quand ils sont nus, que ce soit avec ou sans vêtements, ils se livrent à toi.
- Priscilla
Oui, exactement. Moi, le but, je le dis, ça, c'est quelque chose qui est important. Le but, c'est d'enlever les masques, en fait. On a plein, plein de masques, alors on va tous les poser et on va essayer d'être le plus soi possible, sans la pensée sociétale, sans le regard de papa, maman. Ils ont dit que j'étais comme ça, sans mon conjoint il pense que, non, moi, qu'est-ce que je suis, moi, qui je suis ?
- Jingoo
Alors, c'est donc le but du livre d'expliquer ces deux approches et la tienne. À qui s'adresse le livre ? À qui s'adresse ce livre ? Est-ce qu'il peut aider les photographes ou le grand public, voire les deux ?
- Priscilla
Alors, les deux. Moi, je pense que tout le monde peut lire le livre. Il faut juste être intéressé par cette approche, avoir envie d'en savoir un peu plus. C'est un livre qui a été conçu pour les professionnels principalement, les photographes ou les thérapeutes praticiens, pour qu'ils puissent comprendre ce que cet outil a de puissant dans ces deux méthodes, de deux manières différentes, mais toute la puissance que ça peut avoir sur l'inconscient, sur les émotions de la personne, mais en vrai, tout le monde peut le lire, puis il est très ludique et très facile à lire.
- Jingoo
Est-ce que tu as eu des retours marquants de photographes qui ont lu ton livre ou mieux, qui ont suivi ta formation ?
- Priscilla
Alors, sur le livre... Pas plus tard que tout à l'heure, j'ai une photographe qui m'a appelée, qui m'a laissé un gentil message. Je n'ai pas pu la rappeler encore parce que l'agenda, tout ça. C'est Olga et je la salue. Elle m'a appelée pour me dire à quel point... Elle a fait ma formation Estim il y a quelques années, je crois il y a deux ans. Aujourd'hui, elle a lu le livre et elle me dit que ça m'a replongée dans ma mission de vie, de ce que je veux amener vraiment dans cette pratique, dans la photographie thérapeutique. et ce que je veux amener aux personnes qui viennent me voir.
- Jingoo
Ça fait plaisir, non ?
- Priscilla
Oui, ça fait très, très plaisir parce que quand on lance un livre, c'est bien joli. On dit plein de choses dont on est persuadé, mais après, l'accueil qu'on va avoir, on ne sait pas. Donc, ça fait très plaisir. Puis, on a beaucoup, beaucoup de retours de gens qui nous mettent des stories, qui nous mettent des messages à Élodie et à moi. Et ça, c'est très important pour nous.
- Jingoo
Alors, rappelle le titre du livre.
- Priscilla
Tout simplement, Photographie thérapeutique et photothérapie.
- Jingoo
Donc, on trouvera le lien dans le résumé du podcast. Alors, on va parler de ton studio parce que, chère madame, moi, je dis madame aux gens qui font des choses extraordinaires. Et donc, tu as ouvert ton studio. Je rappelle que quand même, tu as eu des belles galères. Et aujourd'hui, tu as ton studio de 75 mètres carrés à Toulon. Donc, c'est quand même une belle preuve de réussite. Bravo. Et alors, évidemment... Quelles sont les prestations que tu proposes ? C'est évident qu'on va parler de photographie thérapeutique encore, mais peut-être que tu proposes d'autres choses dans ce studio ?
- Priscilla
Oui, alors des studios, j'en ai depuis… Mon premier, c'était en 2011, mais j'ai toujours été soit locataire, soit en home studio. Donc, c'est la première fois que j'ai mon studio à moi. On a décidé de faire cet investissement parce que ça devenait logique d'arrêter de mettre de l'argent dans un loyer qui part comme ça et je suis vraiment vraiment vraiment très très contente d'avoir le studio j'avoue et en plus il est vraiment comme je voulais. Alors je reçois mes clientes évidemment pour de la photographie thérapeutique et les séances signature être une femme et l'essence estime de soi. Je reçois également les pros dans toujours une approche autour de l'estime de soi, parce que je pense que chez les pros, c'est vraiment très important de mettre cette notion aussi. Il y en a quand même beaucoup qui en ont besoin pour qu'ils puissent mettre leur image en avant. Et évidemment, je fais également les portraits de famille, maternité. Alors, j'en fais moins qu'à une certaine époque, mais je le fais toujours parce que ça m'apporte beaucoup de plaisir de travailler dans cette... dans ce domaine-là, mais aussi parce que c'est une grande porte d'entrée pour les femmes qui veulent venir me voir ensuite.
- Jingoo
Ce qui me fait penser, chère Priscilla, que tu as acheté, tu as investi le matériel pour les photos d'identité et qu'aujourd'hui, tu m'as sorti une très belle phrase à la préparation. Je suis entre le « je voudrais » et « je le pourrais » . C'est quelque chose comme ça. Je reprendrai, avant de laisser la parole là-dessus. Je pense à mon ami William Moureau, qui est photographe à Montpellier, qui a aussi installé tout un truc de photos d'identité dans son laboratoire, dans son studio. Et je lui dis, mais ça ne fait pas drôle d'être meilleur ouvrier de France et le studio d'identité. Et il me dit, mais les gens viennent et je leur présente mon travail pendant les photos d'identité. Alors, je pourrais te retourner cette phrase. Est-ce que c'est de ne pas monter ? ton studio de photos d'identité, ça n'empêche pas justement que tu puisses parler de ton activité originale et intéressante qui est la photographie thérapeutique.
- Priscilla
Oui, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai investi dans tout le matériel pour faire ces photos d'identité. Moi, je pense que c'est vraiment une porte d'entrée pour les gens, j'en suis même persuadée, sauf que je n'arrive pas, moi, à le mettre en pratique, tout simplement pour des problèmes d'agenda. Je n'arrive pas à trouver le temps de caler des rendez-vous. Je ne peux pas recevoir les gens comme ça parce que je suis toute seule en studio. Donc forcément, si je suis en pleine séance, bonjour, je voudrais une photo d'identité, ce n'est pas possible. Et je n'arrive pas à trouver des créneaux où je pourrais caler ça parce que j'ai un agenda qui est bien plein. Alors peut-être que je n'ai pas besoin de la photo d'identité pour faire rentrer les gens. C'est une possibilité. J'aimerais quand même le mettre en place. Mais je ne pourrais le faire que, je pense, quand j'aurai trouvé la perle rare qui m'accompagnera incessamment sous peu parce que je suis en recherche de quelqu'un pour travailler avec moi.
- Jingoo
Ça, c'est une première bonne nouvelle. Enfin, un photographe qui me dit qu'il va recruter. C'était le cas de William, justement, qui a recruté un jeune, qui l'a formé. Ce jeune est devenu meilleur apprenti de France à son tour. Et surtout, il est devenu, pas son associé, mais son employé. Et tu as raison, ça veut dire que oui, apparemment, vu tes problèmes d'agenda, parce que ce mot revient souvent. Ça veut dire que tu as besoin de quelqu'un pour faire des photos comme ça à l'improviste, qui en même temps pourrait présenter ton travail. Écoute, c'est tout le mal que je pourrais te souhaiter. Alors, il y a juste un truc, le mariage t'a complètement arrêté.
- Priscilla
Alors oui, j'ai arrêté en 2020, au moment où j'ai sorti les formations Estim. Ce n'était pas du tout prévu. Le Covid m'a aidé à arrêter parce que je n'y arrivais pas. Mais en fait, j'avais déjà cette démarche-là de me dire que c'était fini pour moi. Dans le sens où déjà, je m'étais toujours dit le jour où il n'y a plus autant d'émotions à faire des mariages, il faut que tu arrêtes. Et c'est vrai que quand on en a fait 150, il y a quelque chose qui, pour moi, n'était plus aussi fort, je l'avoue. Mais surtout, la partie de la photographie thérapeutique était devenue très importante pour moi. Je m'y retrouvais beaucoup plus. Et communiquer sur les deux tableaux, le mariage, la photographie thérapeutique, le portrait de famille. Il y a un moment, c'est trop, c'était plus possible. Donc, j'ai fait ce choix-là, déjà pour ne pas dégoupiller moi, pour rester dans ce que j'aime. Et parce qu'on a choisi un métier qui nous permet de choisir, alors autant le faire. Et je ne regrette absolument pas mes années mariage, mais aujourd'hui, ça ne me manque pas.
- Jingoo
Oui, c'est une véritable évolution. Alors, tu travailles souvent avec une maquilleuse et ou une coiffeuse. Qu'est-ce que ça apporte dans l'expérience de tes clients ? J'ai très envie que tu en parles parce que moi, je suis fan de cette méthode de travail. Je l'applique souvent. Pour l'anecdote, ma femme était maquilleuse de cinoche dans le temps. Donc, tu penses bien, dès que je peux l'emmener sur un tournage, je le fais. Ou même si c'est une maquilleuse qui n'est pas ma femme. Donc, voilà. J'aimerais que tu nous racontes l'expérience de tes clients quand ils voient arriver ou la coiffeuse ou la maquilleuse ou voire les deux.
- Priscilla
Alors, moi, j'ai une maquilleuse coiffeuse. Elle fait les deux. J'ai ce qu'on appelle une perle rare, vraiment, parce qu'elle est vraiment dans la même optique que moi. Avant elle, je travaillais déjà avec une coiffeuse et une maquilleuse qui étaient dans la rue où il y avait mon studio à l'époque. Et ça se passait très, très bien. Les gens faisaient le petit parcours. C'était très bien. Et je trouve que c'est vraiment quelque chose d'important parce que ça permet de se mettre dans un mood, dans une façon d'être. Clélia en plus elle, elle apporte une dimension de détente qui est vraiment très très bien. C'est quelqu'un qui parle beaucoup, elle va parler d'un petit peu tout, elle a beaucoup d'humour. Elle va détendre toutes les femmes qui arrivent avec un noeud au ventre déjà. Elle me facilite le travail et elle me facilite aussi le travail dans la première approche, le fait de se découvrir avec un maquillage qui leur va, un maquillage qui est étudié pour elle parce que Clélia elle a mis la même dimension que moi, mais dans le maquillage et la coiffure pour que ça corresponde à la personne, que ça soit ni trop, ni pas assez et que ça lui permette de se sentir déjà plus glamour ou plus femme ou plus... Je ne sais pas, mais plus, quoi.
- Jingoo
D'accord. Et donc, quand c'est fini, est-ce que Clélia vient te voir en disant tu peux parler de ça, il y a un truc là, il y a... Est-ce qu'elle a ouvert des portes et elle te donne quelques clés ?
- Priscilla
Alors oui, ça arrive. Ça arrive parfois parce qu'effectivement, elle le fait dans mon studio, mais moi, je ne reste pas tout le long du maquillage. Je fais mes bricoles à côté. Et déjà, il y a une conversation qui se pose. Et effectivement, elle a déjà un peu des informations parfois qui me sont souvent redonnées ensuite dans le questionnement. Mais parfois, elle me dit… attention à ça ou attention à ça, c'est fragile de ce côté-là, vas-y mollo par là, sinon tu vas détruire mon maquillage. Voilà, donc c'est vraiment une collaboration qui est importante dans les séances Être une femme. Il y a vraiment les deux. Et d'ailleurs, elle fait partie de la formation Estim. Elle est formatrice avec moi parce qu'elle amène la dimension de ce qu'elle fait, de la colorimétrie, des couleurs que l'on met sur le visage. C'est aussi important pour les photographes qui viennent faire la formation Estim de connaître ces parties-là au niveau du maquillage et de savoir l'importance que ça peut avoir.
- Jingoo
Maintenant, on va parler de Jingoo. Donc, tu as démarré la photo en 2009 et tu as tout de suite commencé avec Jingoo en 2009. Donc, ça va faire 15 ans que tu travailles avec nous. Et alors, la question, c'est pourquoi cette fidélité ? Est-ce que c'est parce que d'abord, Cocorico, Jingoo est français ? ou aussi parce que, ça c'est important pour nous, c'est la première plateforme bas carbone. Voilà, donc pourquoi Jingoo et pourquoi surtout cette fidélité qui nous fait si plaisir ?
- Priscilla
Alors Jingoo, effectivement, c'est depuis 2009. Je pense que j'ai dû démarrer en février ou mars en même temps que mon entreprise. Il me semblait vraiment utile d'avoir une galerie pour partager mes mariages. Ça m'a toujours été utile. Alors, au début, je ne me suis pas trop posé la question. Ils n'étaient pas très nombreux sur le marché. Je crois que c'est un des premiers à avoir fait ça en France, évidemment. Je n'avais pas trop envie d'avoir une plateforme écrite toute en anglais. Et autant marcher avec une entreprise française. Donc, ça, c'était important pour moi. Et au fur et à mesure que moi, je me suis développée, eux, ils ont toujours trouvé des nouvelles choses, proposé des produits différents parce que moi je n'ai pas que la galerie, j'ai aussi la partie où je fais mes livres par le biais de Jingoo et toute cette partie-là, en fait on a évolué ensemble et je n'ai jamais eu de raison de me dire je vais aller voir ailleurs parce qu'en fait il y a une évolution, il y a des changements, il y a des choses qui se mettent en place, il y a toute cette partie aussi que je trouve très bien qui est d'aider les photographes et de leur apporter des solutions. Et toute cette partie-là fait que je suis toujours chez Jingoo aujourd'hui et que je le conseille régulièrement d'ailleurs.
- Jingoo
Je peux te demander un petit exemple en quoi la plateforme t'aide dans ton activité de photographe ?
- Priscilla
Alors, déjà, moi, je voulais une plateforme qui était facile à mettre en place et qui pouvait proposer différentes choses. Moi, j'utilise beaucoup cette plateforme pour mettre les galeries à téléchargement gratuit, le module 2. Je l'utilise très souvent, alors pas que je fasse du don de photos, mais parce que quand j'ai vendu mes fichiers, c'est aussi sympa de passer par ce module-là pour faire le téléchargement. Ils peuvent le distribuer à qui ils veulent et ils prennent ou toute la galerie ou que quelques photos. Ça, je le faisais énormément dans les mariages. C'était systématique, j'utilisais toujours la galerie pour les mariages, avec un code pour les mariés, etc. C'était très très pratique. Ils peuvent ainsi aussi commander des photos directement dessus, franchement c'est très bien. Je m'en sers également, là pas plus tard qu'hier, j'ai une personne qui est venue parce que moi je travaille avec la séance et la projection derrière, et donc la vente de support papier. Là, la personne qui est venue faire la projection, c'était la marraine de la petite fille qui est venue faire sa séance. Et du coup, elle me dit, je ne peux pas commander sans ses parents. Donc, elle a fait toute la projection, on a tout regardé. Mais au final, on a mis une galerie en ligne. Déjà hier soir, ils m'ont commandé un tableau sur la galerie déjà. Donc, c'est aussi une possibilité. Ça arrive moins souvent, mais ça arrive aussi.
- Jingoo
Alors, tu mets à disposition tes images sur ton site via Jingoo. Comment ça fonctionne pour tes clients, justement ?
- Priscilla
Alors, ça fonctionne très bien. Moi, je leur envoie toujours le lien de mon site Internet avec la rubrique « Vos images » . Ils ont ensuite les codes. Ils rentrent leurs codes. Ils vont regarder les photos. Je n'ai jamais de problème. Les gens… Alors, si il y a certaines personnes âgées qui m'appellent, je ne comprends pas comment ça marche. Mais c'est quand même assez rare.
- Jingoo
C'est parfait. Alors, on arrive à la fin de cet entretien tellement riche. Mais j'ai encore quelques petites questions, Priscilla. Comment vois-tu l'évolution de la photographie thérapeutique dans les années à venir ?
- Priscilla
Alors en vrai, je pense qu'elle a le vent en poupe comme pas possible. Je vois énormément de photographes qui se mettent à l'estime de soi par la photographie. C'est un outil qui est de plus en plus reconnu dans ce domaine-là. Ça a eu un petit peu de mal, mais maintenant ça y arrive bien. Je pense qu'il y a plusieurs approches pour de l'estime de soi. Toutes les photographies sont thérapeutiques, mais... si on y met la dimension et l'approche, vraiment, un travail autour de l'accompagnement, ça peut être mieux. Mais je pense que vraiment, il y a de plus en plus de gens qui vont aller vers ça. C'est un peu, c'est un peu présomptueux peut-être, mais c'est un peu l'avenir de la photographie qui a toujours été plus un outil de souvenir chez le photographe social et qui aujourd'hui peut aussi avoir cette dimension de bien-être. Donc moi, je pense qu'elle a de bonnes années devant elle.
- Jingoo
Si tu devais donner un conseil aux photographes qui veulent se lancer dans une approche plus humaine et thérapeutique de la photo, quel serait-il ?
- Priscilla
Apprendre l'humain et apprendre à écouter. C'est vraiment la base. Il y a beaucoup de photographes qui ne savent pas écouter leur modèle et qui font des photos pour eux. Et là, il faut faire des photos pour les gens.
- Jingoo
Et ma dernière question, je te promets, c'est la dernière, Alléluia, c'est quels sont tes prochains projets ?
- Priscilla
Alors, mon prochain projet, le plus important pour moi, c'est la sortie d'une formation en ligne. J'y travaille, j'y travaille, j'y travaille et j'y travaille. Et après, on verra ce que ça donne. Ce n'est pas pour supprimer la formation en présentiel, pas du tout, mais c'est un petit plus que je voudrais amener. Et voilà, donc je travaille actuellement sur une formation en ligne.
- Jingoo
C'est beaucoup de travail quand même, monter en ligne, monter des formations, parler aux photographes, rassurer des clientes. Les pousser à aller dans leur retranchement de l'âme, etc. Est-ce que ton chéri te voit de temps en temps quand même ?
- Priscilla
Alors oui, on se voit. De toute façon, c'est un bourreau de travail aussi, donc on s'entend bien là-dessus.
- Jingoo
D'accord, parce que tout à l'heure, tu as dit nous, on a décidé d'investir dans le projet du studio. Je pense que tu parlais de lui. Il est photographe, pas du tout ?
- Priscilla
Non, il est vidéaste.
- Jingoo
C'est de l'image toujours ?
- Priscilla
C'est de l'image, oui, tout à fait.
- Jingoo
Écoute Priscilla, merci beaucoup. Donc le livre, rappelle-nous le titre, qu'on fasse une belle promotion pour ce bouquin. Vas-y.
- Priscilla
Alors, Photographie thérapeutique et photothérapie aux éditions Eyrolles, disponible dans toutes les librairies.
- Jingoo
Voilà, et puis on peut le trouver sur Amazon, on peut le trouver sur la FNAC, on peut le trouver sur les librairies Eyrolles, ils ont un excellent site aussi. Voilà, bravo, je te remercie de nous avoir reçus. Je sais que tu es une femme agenda, agenda, agenda. Donc, merci d'avoir consacré du temps. On te tient au courant pour la suite. et je te dis au revoir à bientôt Priscilla plein plein plein de bonnes choses thérapeutiques et bravo pour tout ce que tu fais et à très très vite sur Jingoo | Merci