- Jingoo
Bonjour à tous, bienvenue sur les podcasts Jingoo. Notre volonté, donner la parole aux photographes de métier qui ont réussi à bien en vivre. Que l'on soit un photographe chevronné ou arrivant dans la profession, même si vous en savez déjà beaucoup, cela peut vous inspirer. Photographe, c'est un métier. Ils vont vous dire comment ils l'appréhendent, les clés de leur réussite. Bonne écoute et à bientôt sur Jingoo. Bonjour, la semaine dernière je suis allé retrouver William Moureaux à Montpellier. En déjeunant, nous avons parlé de sa récompense ultime, meilleur ouvrier de France en 2019, mais aussi de Master Qualified European Photographer, le chic du chic européen, pour les photos. De ses deux grandes passions, le judo, car il est ceinture noire et il nous racontera son émotion à photographier les grands judokas, dont oui, bien sûr, Teddy Riner. De plongée en apnée, car il plonge en apnée, s'il vous plaît, et il photographie ce qu'il voit sous l'eau. De transmission vers les jeunes, de l'œil artistique et impeccable de Nina, son épouse, et aussi sa directrice artistique, de la rentabilité des photos d'identité, mais aussi, et bien sûr, de Jingoo. Bonne écoute.
Tu es d'origine corse ? Tu es un vrai corse ou tu es arrivé très jeune en Corse ?
- William
Je suis arrivé, je ne suis pas d'origine, je suis arrivé très très jeune en Corse, aux alentours des 6-7 ans, sur Bonifacio. J'ai fait toute ma scolarité sur Bonifacio, collège, lycée Porto-Vecchio, université à Corté. C'est une île que je connais du nord au sud et d'est en ouest.
- Jingoo
Mais tu y as encore développé une passion et je te comprends. C'est parce que c'est une des plus belles îles du monde avec des fonds marins extraordinaires. Et donc, tu as découvert et entretenu ta passion pour la plongée sous-marine.
- William
Oui, mais je pense que c'est assez indispensable. Sur une île, on est facilement à la mer, on passe très facilement les deux heures de temps que vous passez de la montagne à la mer. Et il s'avère qu'à Bonifacio, on est au bord de l'eau. Donc, par l'intermédiaire d'un ami à l'époque, j'ai découvert la plongée en bouteille, que j'ai pratiquée pendant une bonne vingtaine d'années, avec des plongées profondes, 50-60 mètres assez régulièrement. Et puis aujourd'hui, c'est plus axé apnée. Toutes les images que je fais en plongée, c'est tout en apnée.
- Jingoo
Mais tu tiens combien de temps sous l'eau ?
- William
Alors ça dépend. Au début de l'été, quelques secondes, puis à la fin de l'été, 3-4 minutes, ça dépend. Comment on gère ça ? 3 minutes sans respirer ? Les dernières secondes sont difficiles, il faut être honnête. Par contre, vous avez un laps de temps où vous avez un sentiment de bien-être, où il n'y a pas de nécessité de respiration. Alors après, c'est l'entraînement, c'est les habitudes, c'est les plongées, etc. Mais il y a un laps de temps où on ressent presque rien. Et ça, c'est un moment incroyable, parce qu'on descend, descend, descend. On arrive au fond, on s'assoit, et on n'a pas besoin. Alors ça revient vite. Le besoin de respirer revient vite, évidemment. Mais il y a toujours ces quelques secondes où on se dit, mais... Il faudrait que ça dure. Il faudrait que ça dure. Enfin, voilà, on est vraiment en connexion, si vous voulez, en connexion avec l'environnement, jusqu'au moment où on sent qu'on a un besoin et qu'il faut remonter. Mais il y a ce petit laps de temps qui est vraiment... C'est le pied ! Et deuxième question, beaucoup plus technique : Quand tu es en apnée et que tu fais des photos, tu photographies comment ? Alors, après, j'ai un caisson sous-marin que j'ai acheté avant même de savoir comment ça fonctionnait. Mais je savais que j'allais m'en servir de toute façon. Et oui, je mets donc mon boîtier à l'intérieur. À l'époque, j'étais en Canon, donc je mettais mon Canon à l'intérieur et j'ai commencé comme ça, avec un caisson basique que tout le monde connaît. Est-ce que tu te souviens de ton tout premier reportage ? Oui, je me souviens de mon tout premier reportage. J'en suis pas très fier à vrai dire. Je l'ai revu, c'était une copine avec laquelle j'avais travaillé de nombreuses années dans un musée. Et elle m'avait proposé à l'époque, au tout début que je m'installais, de faire un reportage de baptême de sa fille, avec toutes les contraintes que ça impose, ne sachant pas faire grand-chose à cette époque.
- Jingoo
Et c'était, tu travaillais au numérique ou à l'argentique ?
- William
Alors, j'ai travaillé au numérique, c'était un tout premier, c'était un Canon de mémoire, c'était le 400D.
- Jingoo
Et alors, donc, la légende, parce que tu es une légende maintenant dans le milieu des photographes, non, c'est parce que je sais que tu fais du judo et je ne veux pas te fâcher. Non, en fait, tu es devenu photographe professionnel après une exposition. Oui. Et tu avais emprunté un appareil photo à un collègue. Tu peux nous raconter ?
- William
Oui, j'avais un collègue qui était de formation infographiste, qui avait acheté un des tout premier numérique qui était un Fuji, 500 000 pixels. Et puis j'avais trouvé ça tellement extraordinaire à l'époque le numérique que je lui avais proposé de me le prêter et les seuls temps libres que j'avais c'était entre midi et deux. Donc je mangeais vite fait dans la voiture mon sandwich et le reste du temps, donc j'avais en gros on va dire une heure et demie où j'allais faire des photos de fleurs, de paysage, des montagnes, etc. Puisque le musée se situait quand même en Alta Rocca, c'est à dire au cœur de la Corse, en pleine montagne. Et donc j'étais pendant, on va dire pendant 2-3 ans, entre midi et deux, il me prêtait son appareil et puis j'allais faire des images. Et puis il s'avère qu'un jour, sur la place, dans le village dans lequel j'habitais, à l'époque c'était Sartène, j'avais sympathisé avec un directeur de galerie d'art, et qui me voyait souvent faire des images, un peu à droite à gauche comme ça, et qui un jour me dit, je te vois toujours au bar, faire des photos, et donc là on est au bar, ce serait bien que tu me montres ce que tu fais. Je l'ai recroisé sur ce même bar au même café, quinze jours, trois semaines après, et il m'a imposé une exposition en septembre, fin de saison, dans sa galerie. Donc, je n'étais pas très content parce que ce n'était pas du tout dans mes projets, ce n'est pas du tout ce que je voulais faire. Donc, avec son aide, évidemment, on a préparé des tirages, des encadrements. J'étais tellement mal qu'au point, au moment de l'accrochage. La galerie était ouverte. On est quand même au mois de septembre, c'est quand même une période touristique. Il y a des touristes qui rentraient dans la galerie et au moment de l'accrochage, je me souviens, il y a quelqu'un qui est rentré, qui m'a demandé qui faisait ses images. Je lui ai dit "moi". Il m'a dit « Combien vous les vendez ? » Et là, je ne savais pas du tout que je pouvais vendre une photo. Je suis allé voir le galeriste, qui m'a jeté parce qu'il m'a dit « C'est ton problème, ce n'est pas le mien. Tu vends ta photo, tu te débrouilles. » Il m'a imposé un prix, à vrai dire au final, il m'a dit « C'est tant. » Tu discutes pas c'est tant. Et le gars m'a dit, ben j'en prends six. Je prends les six premières. Et là, ben voilà. Globalement, c'est comme ça que ça a commencé. Justement, tiens, développe pour ça. Le gars te dit, j'en prends six. Est-ce que tu te souviens de ce que tu vis à ce moment-là ? Tu te dis, mon Dieu, c'est donc vrai, j'ai du talent, mon Dieu, c'est possible. En fait, on se pose plein de questions parce que je me demande pourquoi il achète ces images-là. qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, on a envie d'acheter ces photos-là parce qu'au départ, moi, je l'ai fait parce que comme ça, c'est inné, je n'ai pas de formation de base en photographie. Après discussion avec le gars, il s'avère que c'est un chef d'entreprise, qu'il aime la photographie, qu'il veut en exposer chez lui. C'est très flatteur, c'est très valorisant, c'est tout ce qu'on veut. Mais on se pose beaucoup de questions.
- Jingoo
Et c'est là où tu te dis, je vais faire ça.
- William
Oui, parce que... J'ai l'habitude de dire, des fois, toutes les planètes s'alignent. Il s'avère qu'en même temps que cette vente-là, qui n'était pas du tout volontaire, il s'avère que sur mon boulot de fonctionnaire, on va dire au musée, ça ne se passait plus très bien. Je savais que j'allais partir, mais je ne savais pas quand. Et donc, ça m'a un peu incité, parce que derrière, le galeriste m'a dit, il y a des choses à faire, je suis sûr que... Donc, ça a été... Oui, ça m'a vraiment poussé à quitter de l'autre côté.
- Jingoo
Et alors, donc tu es judoka, ceinture noire, et pourtant tu n'as pas vraiment la morphologie d'un Teddy Riner, heureusement pour toi parce que ça serait encombrant, ou d'un David Douillet. Mais quand même, la question que je me pose c'est donc que tu es judoka depuis que tu es tout petit, et tu fais des photographies pour la fédération de judo. Alors, ma question, est-ce qu'il faut être judoka pour savoir photographier un koruma ou un nukemi ? C'est ça, un wikimi ? Et surtout, tu as eu une véritable émotion quand pour la première fois tu as photographié des judokas, quand tu étais à côté des tatamis.
- William
Oui, alors, oui, moi je fais du judo depuis près de 40 ans. Donc c'est vraiment un sport, que je crois, connaître. Après, jamais dans le fond, mais en tout cas, je pratique depuis toutes ces années là. Et j'ai longtemps, longtemps cherché à photographier le judo, parce que je connais un petit peu le sport, que je sais faire quelques images, je crois, comme je voulais lier les deux. Et j'ai eu la chance. C'est vraiment par hasard, de rencontrer quelqu'un, un membre de la Fédération Française de Judo, qui m'a proposé, un jour après discussion, de photographier le tournoi de Bercy. On l'appelle, aujourd'hui, ça s'appelle le Grand Slam, qui est donné comme étant un des plus beaux tournois du monde. Et je confirme, évidemment. Et donc, j'ai photographié il y a deux ans mon premier Bercy. Et là, je dois dire que... Après avoir été spectateur, d'abord judoka. C'est-à-dire que je regardais, quand j'étais en Corse, je regardais Bercy à la télé. Quand je suis arrivé à Montpellier, j'ai eu la chance d'aller à Bercy en tribune. Quand vous êtes photographe judoka et que vous photographiez depuis les tapis, je crois que cette sensation-là, ces émotions-là que j'ai vécues ce jour-là, ça restera parmi mes plus belles émotions de photographe. Parce qu'à un moment donné, on se dit, qu'on va côtoyer à 1 mètre, 1,5 mètre, voire des fois moins, quand on les croise dans les salles d'échauffement, des judokas qu'on admire qu'on suit très régulièrement des champions olympiques, des champions du monde, des champions d'Europe, des multimédaillés. Ça génère quand même, voilà quoi, on est à côté, on a accès à eux, ils sont disponibles, ils savent qu'on travaille pour la fédé, donc ils sont là aussi pour nous et ils se prêtent au jeu des images. Et ça restera une de mes plus grandes émotions en photographie, c'est certain, hormis des titres obtenus mais dans la catégorie reportage, vraiment en images réalisées, je n'ai jamais ressenti ça. Et les premières images, au bord du tapis, toutes mes photos sont floues, quoi. Parce que c'est tellement... En fait, je regarde à travers mon optique, je regarde le combat, mais sauf que je suis à un mètre du combat, quoi. Mais plus l'ambiance de Bercy, plus l'ambiance d'être à Bercy, c'est à dire y'a 15 000 personnes. Quand vous avez un Teddy Riner qui s'approche de sa surface de combat, que vous avez quatre surfaces de combat, quand y'en a plus qu'une qui existe, que les autres n'existent plus pour les 15 000 personnes, c'est une vibration de dingue. C'est un truc, c'est... J'ai jamais revécu ça.
- Jingoo
Justement, j'allais te poser la question de Midinette. Donc, tu as photographié Teddy Riner.
- William
Oui, un certain nombre de fois, beaucoup de fois.
- Jingoo
Voilà. Donc, oui, on a terminé notre assiette merci jeune fille.
- Serveuse
Vous avez le choix entre deux desserts, une mousse au chocolat ou une poire Belle-Hélène ?
- Jingoo
Deux mousses au chocolat.
- Serveuse
Il y aura des cafés ?
- Jingoo
Bien sûr, on est des gens sérieux. Et on va parler surtout de quelqu'un qui est très important dans ta vie. C'est ta femme, ton épouse. Parce qu'à l'époque, elle travaille avec toi ? Mais surtout, je voulais savoir comment vous vous êtes connus ?
- William
Sa mère fait de la peinture. Elle savait que je faisais un petit peu de photos. Et un jour, elle me dit, ce serait sympa qu'on fasse ensemble une expo. Donc, dans un petit centre culturel dans le village où j'habitais. On a organisé cette expo et au moment de l'accrochage, elle est venue avec sa fille. Moi j'étais très ami avec la mère, j'allais manger régulièrement à la maison chez elle, etc. Et un jour elle est venue avec sa fille au moment de l'accrochage et on s'est connu à ce moment-là. C'est-à-dire qu'au moment de l'accrochage, à un moment donné, sa mère me dit, faut que je retourne à la maison j'ai oublié du scotch, je ne sais plus ce que c'était. Elle dit Nina est-ce que tu viens avec moi ? Non, non, je vais rester là en fait, je vais aider William à accrocher. Et puis c'est comme ça que ça s'est fait. C'était en 2008, pardon c'était bien avant, c'était en 2006, on s'est connu comme ça. On s'est mis ensemble deux années plus tard. 2008, ça s'est fait toujours pareil, dans une une galerie.
- Jingoo
Et tous les couples ont sinon une chanson à eux, au moins un chanteur à eux, c'est le cas pour vous deux ?
- William
Oui, c'est le cas pour nous deux. Au moment où on s'est mis ensemble, le chanteur en vogue, on va dire à l'époque, en tout cas que moi j'écoutais énormément, s'était Matthieu Chedid, on est toujours fans, on a fait plusieurs concerts, et donc c'est vraiment le chanteur qui nous a réunis et qui nous rassemble.
- Jingoo
Alors justement, du coup j'embraye sur la question, parce que William et Nina, c'est ça, qu'on embrasse très fort, donc vous ne travaillez plus ensemble, mais ça ne veut pas dire qu'elle ne fait plus partie du paysage. Bien au contraire, elle a un rôle très important et on va arriver à un aspect essentiel, c'est le MOF, le concours du meilleur ouvrier de France. Tu présentes 2015, que tu rates, mais tu gagnes celui de 2019. Alors certes, ta femme a été déterminante, on va y revenir, mais surtout, il y a un truc qui m'a beaucoup plu, c'est qu'il paraît que la nuit, tu rêvais de plans d'éclairage, tu te levais en sursaut pour vite les noter.
- William
Oui, c'est un peu obsessionnel. En fait, ce qui se passe, c'est que... Oui, la nuit, plusieurs fois, ça m'est arrivé on rêve de schéma. On a le sujet en tête, on sait que l'échéance approche, mais on sait aussi qu'on n'a pas la photo qui pourrait éventuellement faire la différence. Ma femme m'a dit, ce n'est pas compliqué, avant d'aller se coucher sur la table, un papier et un stylo. Et quand tu y penses dans la nuit, quand tu te lèves et que tu décides de ton schéma, c'est ce que je faisais régulièrement quand j'avais quelques insomnies. et que je pensais MOF et que je me posais la question de savoir comment faire cette image, je me levais, je dessinais mon schéma et ça m'est arrivé plusieurs fois dans la nuit. Et il s'avère qu'un des schémas d'éclairage a correspondu à une des images que je réalisais en effet.
- Jingoo
Pourquoi Nina était si déterminante pour le MOF ?
- William
Pendant très longtemps, elle m'a soutenu et puis elle motive parce qu'elle a toujours un œil sur mes images, sur tous les concours auxquels je participe. Je sais que si elle n'avait pas été là, je n'aurais jamais eu ce que j'ai aujourd'hui. Elle est vraiment liée à mon activité et c'est indissociable. Ce n'est pas que moi.
- Jingoo
Justement à propos des MOF, il y a un truc qui me travaille. J'ai eu la chance de parler avec Emeline, qui était MOF 2023, si ma mémoire est bonne. Je crois 2019-2023, c'est ça. Et elle, elle me disait, peut-être tu me diras la même chose. 2019, je me suis planté, mais quand j'ai préparé 2023, je savais où j'allais. Quand tu le représentes, tu dis, bon, maintenant, je sais où je vais. Je ne pars pas à l'aventure, je sais qu'ils veulent ça. Comment ça se passe de représenter le MOF ?
- William
Oui, en fait on ne s'éparpille pas. C'est-à-dire que, alors après, on n'a peut-être pas la même expérience. Moi, ma propre expérience en 2015, c'est que déjà, j'étais très étonné d'être finaliste. Parce que je ne pensais pas du tout faire partie des 30 finalistes. Comme déjà, quand on se retrouve là, on se dit, bon, maintenant, il faut y aller. Donc, au final je dirais, je l'ai manqué. Mais quand on repart après, on n'y va pas avec le même état d'esprit. Et on ne s'éparpille pas. On va directement à l'essentiel. On se pose des bonnes questions sur les sujets. On sait ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire. Il y a l'expérience de la première étape. On a échoué. On va l'utiliser pour essayer de faire au mieux pour cette seconde étape. Ça ne marche pas tout le temps. Mais c'est là justement où ma femme rentre en jeu, où elle a aussi son regard sur cet échec, ce qu'on a fait avant et ce qu'on ne doit plus faire maintenant.
- Jingoo
Il y a aussi quelque chose, c'est que quand on est MOF, alors tu es aussi MQEP, on va y revenir tout de suite après, mais est-ce que tu as changé tes habitudes de travail, notamment tes tarifs ? Est-ce que donc tu n'as pas changé tes habitudes commerciales pour autant en étant MOF ?
- William
Non, je n'ai absolument rien changé. Ce sont les mêmes prix qu'il y a 4 ou 5 ans avant que je sois MOF. Je n'ai absolument rien changé, je n'ai pas monté d'un centime. Une bonne idée ou pas, peu importe. Moi, ce qui m'importe, c'est que... le concept de meilleur ouvrier de France soit accessible au plus grand nombre. Même si ça fait partie dans les textes en tout cas de l'excellence et d'une élite, d'une certaine élite, Je veux quand même rester accessible au plus grand nombre. Donc je n'augmenterai pas les prix de manière excessive sous prétexte d'être meilleur ouvrier de France. En tout cas, je pense que ça apporte une tranquillité de résultat. Vous voyez, ça nous oblige à nous, à être à la hauteur du titre. Et ça, c'est à mon sens le plus compliqué.
- Jingoo
Alors, aujourd'hui, Nina, ne travaille plus avec toi parce qu'elle est professeure des écoles. Ce qui me fait penser à cette anecdote merveilleuse, je me permets de te la raconter, de Hans Silvester, qui est un merveilleux photographe. Il donnait comme conseil à un photographe débutant, qu'il fallait épouser soit une infirmière, soit être professeur des écoles, parce que dans tous les cas, il mangeait tous les jours. Et toi, Nina est devenue professeure des écoles.
- William
Oui, elle est devenue, à l'issue du Covid, parce qu'elle avait une activité comme moi, artisanale, on va dire. Et Covid arrivant, tout a chuté. Donc, ne voulant pas vivre dans la précarité, ne sachant pas où elle allait, donc elle a décidé de passer le concours qu'elle a eu. J'avoue, et il faut être très honnête, que ça m'apporte une tranquillité d'esprit. Je ne suis plus le seul pourvoyeur, pour le foyer, mais ça n'empêche rien. Elle est toujours présente.
- Jingoo
Oui, parce qu'elle ne travaille plus avec toi, donc tu as embauché un apprenti, Damien, que j'ai eu la chance de rencontrer, et il est devenu meilleur apprenti de France. Donc on peut dire que quand tu transmets, tu ne fais pas semblant, William. Moi, j'avais envie de savoir, mais que lui as-tu transmis pour qu'il passe, qu'il devienne meilleur apprenti de France ? Pour info, meilleur apprenti de France, c'est pratiquement meilleur ouvrier de France aussi.
- William
Pour être très honnête avec ce jeune là j'ai voulu lui transmettre ce que moi j'aurais aimé avoir je suis parti de zéro dans mon petit village en Corse où j'étais un petit peu isolé, j'ai fait face à de nombreux échecs au départ comme tout le monde mais j'aurais aimé être pris en main par quelqu'un qui m'oriente qui me mette sur les bons rails en disant tu vas là tu fais ça j'espère lui fournir ça, l'orienter au mieux pour sa carrière à venir. Donc, c'est vrai que je l'ai eu comme stagiaire cinq semaines. Je l'ai pris comme apprenti pendant deux ans parce qu'il avait déjà un Bac Pro. Et j'ai proposé de le salarier en CDI parce que je pense que des jeunes comme ça, il faut les garder parce qu'ils aiment ça, parce qu'ils sont volontaires. Et puis, il a décroché le titre de MAF, je lui en demandais pas autant. Je lui demandais juste si il participait. Il a eu c'est tant mieux. En tout cas, j'essaie de lui transmettre ce que j'aurais aimé avoir à sa place à son âge. Ça aurait évité de perdre de nombreuses années, je crois.
- Jingoo
Un tout petit exemple concret de ce que tu lui as transmis. Qu'est-ce que tu attendais à recevoir que tu n'as pas reçu et que donc tu as transmis à Damien ?
- William
Notamment une orientation professionnelle, c'est-à-dire que ne pas s'éparpiller dans sa direction professionnelle. C'est-à-dire que quand on débute... On a souvent des avis, des uns et des autres, positifs, négatifs. Alors un coup, on va à droite, un coup, on va à gauche, on revient au milieu, on repart à droite. On ne sait jamais trop où aller. Et en fonction des gens que l'on croise, qui sont plus ou moins persuasifs, on suit une orientation ou pas. Et ça a souvent été mon problème, ça a été cette direction-là. Et je ne voulais pas que Damien suive cette même orientation. Donc, de manière très prétentieuse, j'en conviens. En tout cas, je lui donne des informations qu'il suit. Ce sont les bonnes ou pas. En tout cas, il suit un chemin. Et après, son expérience fera qu'il ira à droite ou à gauche. Mais en tout cas, il est sur des rails.
- Jingoo
Ton travail, c'est beaucoup de sujets. Alors, j'ai vu sur ton site qui est excellent et que je recommande à tout le monde. Et si vous voulez voir le site de William, il suffit d'aller sur le lien qui est dans la bio du podcast. Donc, tu fais les mariages, les grossesses, du corporate, du culinaire, du scolaire. Ça, tu nous raconteras parce que tu ne le fais pas n'importe où, le scolaire. Et même des photos d'identité. Et alors, j'ai vu ton studio, que je recommande à tout le monde de venir voir aussi. Il y a un studio spécial photos d'identité. Et la question que je me posais, c'était, est-ce que ça paye le loyer ? Et surtout, est-ce que ça génère d'autres chantiers ? Par exemple, des prises de portraits plus cool, plus corporate, etc.
- William
Alors, ça paye le loyer, ça paye les salaires. Ça paye plein de choses les photos d'identité. Nous actuellement, on est entre 40 à 50 identités par jour. Donc oui, ça paye plein de choses. Alors non seulement ça paye plein de choses, mais on le sait, l'intérêt de la photo d'identité, c'est que ça fait rentrer les gens dans un studio. Et moi je m'évertue à dire aux jeunes photographes qui s'installent, prenez, même si ce sont des frais au départ, prenez un local, montrez-vous, faites de l'identité, parce que vous faites rentrer les gens chez vous. Vous allez leur montrer ce que vous faites. Quand ils rentrent chez moi, pour une identité, il y a des photos de mariage accrochées, il y a des photos de famille, il y a de la photo sous-marine, il y a du corpo, il y a un petit peu tout ce que l'on fait. Et donc dans cette masse de clientèle, forcément, vous allez récupérer la famille, vous allez récupérer un chef d'entreprise parce que la photo d'identité, c'est pour tout le monde, c'est obligatoire. Mais vous ne savez pas qui sont les gens qui viennent. Vous avez des chefs d'entreprise qui ont 300 salariés, vous avez celui qui en a qu'un. Mais vous avez la mère de famille qui cherche un photographe pour le mariage de sa fille. Vous avez tout ce panel là et vous les faites rentrer chez vous. Vous allez leur proposer vos services parce qu'ils voient ce que vous allez faire.
- Jingoo
Et donc, ils sont rassurés.
- William
Ils sont rassurés. Ils sont chez un photographe. J'ai envie de dire un vrai photographe. Et ils voient surtout ce qu'il fait, ce qu'il peut être fait, ce qu'il est possible de faire. La photographie est un métier. Il faut leur proposer des services. L'identité fait venir des gens dans nos studios.
- Jingoo
Alors voilà le bon conseil, faites des photos d'identité. Il y a beaucoup de photographes, sont-ils vrais, sont-ils faux, ce n'est pas mon débat. Mais il y a des photographes qui proposent aujourd'hui pour les mariages, ils proposent aux clients d'aller sur le site du photographe de choisir des photos qui ne sont pas retouchées, de manière à ce que le client fasse son choix pour que le photographe puisse retoucher les photos qui doivent être retouchées. Qu'est-ce que tu penses de ça toi ?
- William
Moi je ne suis pas du tout pour cette manière de faire. Je vais m'expliquer. J'aime profondément ce métier. Moi, ce qui me désole, c'est qu'on soit décrié. Je pense qu'un photographe ne devrait jamais montrer une photo brute à son client. Parce que derrière le travail que l'on propose, derrière l'image finie que l'on propose à nos clients, il y a du travail qui vous prend 10 minutes, qui vous prend une heure, qui vous prend une journée, peu importe, en tout cas. C'est le travail du photographe que vous avez mis en place par vos formations, par votre expérience. Si vous êtes capable de faire en 30 minutes ce que vous avez appris en 10 ans, tant mieux. C'est le but d'être professionnel. Je pense que montrer une photo brute à un client, c'est une erreur. Je veux dire, d'autant plus aujourd'hui qu'on est en numérique. Et vous savez pertinemment qu'aujourd'hui, quand on entend les clients au quotidien, avec le numérique, on peut tout faire. Oui et non. Oui et non. Si au départ, votre image n'est pas bonne, Vous pouvez être champion du monde du numérique, je ne suis pas sûr qu'elle sera un peu meilleure, mais elle ne sera pas exceptionnelle. Mais montrer un travail pas fini, vous allez décrier, à mon sens, attention, c'est ma lecture du métier, c'est décrier notre travail en amont. Parce que derrière, on travaille dessus. On sait pourquoi on a ces éclairages-là. Moi, je ne montre jamais de photo brute. Ce qui est important, c'est le « wow » au final, quand le client voit son image. Peu importe comment vous y arrivez, il n'a pas besoin de le savoir. Et ce n'est pas son problème. Et alors, avant d'être MOF, tu as été MQEP. Alors, ça veut dire... Master Qualified European Photographer.
- Jingoo
Est-ce que c'est plus ou moins le MOF européen ?
- William
Oui, en quelque sorte, on peut le considérer un petit peu comme ça. En tout cas, c'est le titre le plus élevé qu'on peut avoir en photographie en Europe.
- Jingoo
Et c'était sur quelle série ? Raconte-nous un peu.
- William
C'est plus axé sur un travail d'auteur. Il n'y a pas de thématique, il y a évidemment une maîtrise technique nécessaire à avoir, il n'y a pas de sujet, on fait ce qu'on veut. Donc moi, c'était un nu, c'était un nu un petit peu particulier, c'était un nu, c'était une femme qui a eu une histoire difficile. Par rapport à sa fille, une histoire de vie un petit peu compliquée, elle souhaitait faire des photos de nu. Et on est rentré dans des images qui sont assez dures. Je pense qu'il y en a qui connaissent mon dossier, mais des images assez dures que j'ai osé présenter à la FEP, qui est la Fédération Européenne de la Photographie, parce que je savais... inconsciemment ou pas, en tout cas je savais que les images que j'avais faites, elles avaient quelque chose de particulier que moi personnellement je n'avais jamais fait, je ne l'ai jamais refait depuis ce type d'image là d'ailleurs. Il fallait que je les montre, je ne pouvais pas les garder sur mon ordi, sur un disque dur ou en tirage, il fallait absolument que je les montre. Donc j'ai choisi cet aspect-là, j'ai choisi ce média-là, si vous voulez, par la FEP, de les montrer à la FEP et de postuler pour un master puisque j'avais déjà un QEP en amont, donc j'avais l'autorisation, le droit. de présenter le titre supérieur et ultime au niveau de la FEP. Donc ça s'est bien passé, c'est tant mieux. J'en suis assez fier. Mon seul regret, c'est que ce soit un diplôme qui ne soit pas très connu, en France en tout cas. On a très peu de photographes français à avoir ce titre-là. Une quinzaine, en tout et pour tout, je crois, depuis le début des années 2000. Ce qui est assez peu, et c'est très peu connu, donc par conséquent. Et je l'ai eu avant le MOF, 2017. Parce que pour moi, le MOF, c'est la transécration ultime.
- Jingoo
On va parler d'un truc qui nous a beaucoup impressionné chez Jingoo. C'est que quand tu étais en Corse, tu vendais 1500 cartes postales par jour. Alors déjà, tu avais une boutique ou c'était de bouche à oreille ? Et surtout, c'était quoi ces cartes postales ?
- William
Oui, alors mon premier magasin faisait à peu près 20 mètres carrés que j'avais occupé avec une toute petite partie studio. C'est-à-dire que quand j'avais un portrait à faire, je sortais les meubles, je re-rentrais. Enfin, voilà. Et oui, et comme je ne travaillais pas beaucoup dans le portrait à l'époque, puisque je savais pas faire grand-chose, j'avais énormément de photos d'illustrations sur l'ensemble de l'île, parce que je faisais énormément de photos de la Corse, de l'île, l'hiver. Donc je me suis retrouvé avec un stock d'images assez important, et j'ai eu l'idée de faire mes propres cartes postales. Je travaillais avec un labo sur le continent à l'époque, qui me faisait un prix super intéressant. J'en commandais 2000 vues par carte postale, ce qui fait que je recevais tous les ans, en début d'année, à peu près entre 250 et 300 000 cartes postales. Je recevais tous les ans au mois d'avril.
- Jingoo
Madame la directrice, merci beaucoup.
- William
Avec grand plaisir, messieurs. Avez-vous passé un bon moment ? Très bien, merci. Et donc, je vendais mes propres cartes postales dans ma boutique. Ce qui était assez hallucinant, c'est vrai que... J'en étais assez fier, pourtant je ne les vendais pas très cher. C'est que j'avais réussi à fidéliser les gens en vacances parce que mes cartes postales, ils ne les trouvaient que chez moi. Et que c'était mes images. Et par contre, quand ils rentraient dans le magasin, la carte postale qu'ils avaient achetée, de Bonifacio, Sarténe, Propriano, etc., ils avaient la même en tirage d'illustration, encadré, accroché au mur. Et ça, je fais toujours des parallèles en disant ces cartes postales-là, vous ne les trouvez pas ailleurs. Les miennes, vous les avez ici et vous ne les trouverez pas à Calvi, à Bastia, à Porto Vecchio, ou ailleurs. C'est vraiment mes photos. C'est énormément ça qui a plu.
- Jingoo
Juste un truc que je n'ai pas compris. L'histoire de la vue par carte postale. Tous les ans,
- William
je faisais à peu près 150 photos différentes, 150 vues, et par vue, pour avoir des prix importants, intéressants, pour avoir des prix intéressants, je commandais 2000 cartes postales par vue. En fait 2000 fois 150, ce qui me permettait d'avoir un prix intéressant et de les vendre au même prix tout le monde. Elles n'étaient pas plus chères parce que c'était les miennes.
- Jingoo
D'accord. Ok donc les gens avaient la sensation d'acheter une carte postale unique au prix d'une carte postale vulgaire. Exactement. Alors cher William, on va parler de Jingoo maintenant. Depuis combien de temps es-tu inscrit sur le site ?
- William
Alors je suis inscrit sur Jingoo depuis très longtemps. Depuis très longtemps, mais je l'utilise régulièrement depuis 4 ou 5 ans. J'ai longtemps été inscrit, mais j'avais des habitudes. Et j'ai longtemps gardé mes habitudes jusqu'à la découverte et l'approfondissement de Jingoo. Où là vraiment je me suis mis dessus.
On va parler de tes habitudes parce que je pense que tu as essayé d'autres galeries avant Jingoo. Alors j'ai essayé... une galerie où je n'ai pas été très emballé. Et au final, j'ai eu un site sur lequel j'avais ma propre galerie. Mon webmaster gérait tout, de A à Z. Et c'était direct, vraiment. Je n'avais pas d'intermédiaire.
- Jingoo
Ça, c'est tentant, c'est séduisant, parce qu'en fait, il n'y a aucun intermédiaire. Mais alors, pourquoi avoir abandonné la formule pour venir chez Jingoo ? Parce que, justement, Jingoo prend beaucoup de choses en charge ?
- William
Parce que Jingoo prend beaucoup de choses en charge. Parce que, oui, on n'a pas d'intermédiaire. Mais qui dit pas d'intermédiaire, dit problème. Et moi, je suis photographe, je ne suis pas webmaster, je ne suis pas technicien, tout ça, ça me dépasse. Donc, au bout d'un moment, j'ai laissé tomber, ça marche, un jour ça marche, le lendemain ça ne marche pas. Donc, tout en main, c'est quand même super bien.
- Jingoo
D'ailleurs, on va rendre hommage, si tu permets, au service client de Jingoo, qui sont d'une patience, d'une diplomatie. Je pense que le quai d'Orsay leur tend les bras tellement ils sont diplomates. Ils sont extraordinaires et je pense qu'on peut leur rendre un petit hommage parce que le métier de service client chez Jingoo est loin d'être facile, tu es d'accord avec moi ? Oui,
- William
je suis 100% d'accord, ça c'est indéniable.
- Jingoo
Alors, moi je voulais savoir, comment utilises-tu les galeries Jingoo et pourquoi tu les as choisies ?
- William
Alors, moi j'utilise les galeries à la fois pour du scolaire, pour mes séances famille et évidemment les mariages. Et j'y ai aussi mis en place une banque d'images parce que j'ai beaucoup de photos d'illustrations. Alors, on l'a dit, sur la Corse mais pas que, au Canada, enfin des voyages que l'on fait. Et régulièrement, je fais une sélection d'images et je crée ma galerie sur cette banque d'images-là pour proposer de l'illustration à d'éventuels clients.
Alors justement, on parle de photographie scolaire. Alors, j'aimerais que tu me racontes ton expérience scolaire parce qu'elle est unique. Et évidemment, tu vas parler de maclasse.photo, qui est le site spécialisé de Jingoo pour le scolaire. Mais d'abord, tu vas dire à nos amis auditeurs où tu pars faire tes photos scolaires. Donc, moi, j'ai mon studio à Montpellier mais je fais mes photos scolaires en Corse parce que j'ai donc longtemps vécu là-bas et que malgré mon départ j'ai des écoles qui ont voulu conserver leur photographes donc je fais des allers-retours très réguliers plus je interviens aussi régulièrement à l'université de Corse où je donne des cours donc ils ont voulu aussi me garder donc je fais très régulièrement des allers-retours mais je fais mes scolaires sur l'île évidemment ...
- Jingoo
Qu'est-ce que tu apprécies sur maclasse.photo ?
- William
C'est accessible, facile, il n'y a pas de contraintes. Il suffit de mettre les bonnes cases en fonction de ce qu'on a envie, de ce que l'on veut faire. C'est un gain de temps énorme. On ne fait plus de tri comme je faisais avant. Je me souviens avant, j'avais toutes les photos étalées dans mon studio. Je triais les classes, les gamins, on ne reconnaissait plus qui parce que le lendemain, il s'était changé. C'est horrible. Donc là, on met les photos sur la galerie, les parents commandent, c'est trié, c'est d'une simplicité. Ça me semble compliqué de faire plus simple.
- Jingoo
Et par pure curiosité, maclasse.photo, tu peux l'indexer sur ton site perso ou c'est une adresse que tu vas donner aux clients, aux parents ?
- William
Moi, je la donne directement aux parents. Mais oui, on peut l'indexer sur le site. C'est ce que j'ai fait, notamment pour ma banque d'images. C'est pas maclasse, mais Jingoo directement, j'ai une fenêtre, on accède sur Jingoo depuis mon site on est dans la banque d'images.
- Jingoo
Oui parce qu'il ne faut pas l'oublier, Jingoo, ce n'est pas que des reportages privés de mariages et autres événements, c'est aussi des galeries d'images où les photographes peuvent exposer leur travail. Et si quelqu'un veut acheter une photo, il peut l'acheter au prix que le photographe a décidé. En mot de conclusion, une toute petite anecdote photographique qui t'a bien fait rire, qui t'a marqué, qui est triste, qui est belle ?
- William
Une en particulier, non. La seule chose, c'est qu'avoir l'appareil photo dans les mains nous ouvre plein de portes. Après, c'est notre attitude à nous, professionnels, qui fait qu'on y rentre, qu'on n'y rentre pas. Moi, je suis un grand, grand passionné de l'image et j'aime profondément ce métier. Je m'intéresse à énormément de choses. J'essaie d'être toujours... Dans le temps, c'est-à-dire que je participe encore aujourd'hui à beaucoup de concours, internationaux uniquement, ça me permet d'avoir accès aux photos qui se font aux États-Unis, en Italie, en Espagne et partout ailleurs dans le monde. Mais je pense que ce qui est important, c'est l'ouverture. Et je reste persuadé que même si on est passionné d'images, pour faire évoluer notre photo, ce que l'on fabrique tous les jours, il faut être ouvert à autre chose, la musique, la peinture, les dessins et tout ça nourrit notre quotidien dans notre production du quotidien, justement.
- Jingoo
Et voilà, vous pouvez retrouver tout le travail de William sur son site moureaux-photo.com Moureaux, M-O-U-R-E-A-U-X. Nous nous retrouvons bientôt pour une nouvelle rencontre. En attendant, faites des photos parce que faire des photos, c'est beau. C'est joli cette phrase, non ? !