- Speaker #0
Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, co-fondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action. Est-ce que tu as vu une progression sur ces dix ans justement de te quantaler ? J'ai vu une progression.
- Speaker #1
J'ai vu... Une régression aussi. Puisqu'en termes d'effectifs, comme je viens de te le dire, on est passé de trois, même à l'époque, ils étaient même quatre sur l'accessibilité. Et aujourd'hui, dix ans après, je suis toute seule.
- Speaker #0
Bonjour Charlotte. Bonjour Camille. Merci beaucoup d'être venue jusqu'ici pour tourner ce podcast, donc sur le podcast Déclic. On est aujourd'hui au Handilab, donc on tourne cet épisode au Handilab, donc merci de t'être déplacée, est-ce que tu peux te présenter ?
- Speaker #1
Alors oui, donc je suis Charlotte Vella, je travaille pour l'agence d'attractivité du territoire d'Ile-de-France et j'ai des missions sur le volet tourisme et mise en tourisme et valorisation de la destination Ile-de-France.
- Speaker #0
Et du coup, qu'est-ce que ça consiste ? Et donc l'entité, c'est Choose Paris Région ou Choose Paris Région ?
- Speaker #1
Choose Paris Région. J'aime assez la façon dont tu le prononces, donc à l'anglais, c'est pas mal.
- Speaker #0
Et donc, c'est l'Île-de-France et la région Île-de-France ?
- Speaker #1
On est un organisme associé à la région Île-de-France.
- Speaker #0
Ok, super. Et donc, qu'est-ce que consiste finalement ton métier ?
- Speaker #1
Alors moi, je suis chargée de mission en accessibilité depuis 11 ans. Et mes missions consistent à accompagner les professionnels du tourisme en Ile-de-France à l'amélioration de l'accessibilité, tant sur le cadre bâti, tout ce qui est lié à la réglementation en vigueur. Et donc, il y a un côté un peu vraiment diagnostic, conseil, aide à l'aménagement et un accompagnement également sur l'offre culturelle, touristique. Donc, une aide aussi à l'amélioration de la médiation pour tous et pour tout type de handicap.
- Speaker #0
Donc, c'est vraiment assez large finalement. On touche du milieu de la culture, plus touristique, loisirs. Est-ce que vous faites du tourisme d'affaires ou pas du tout ?
- Speaker #1
Alors, effectivement, on fait aussi du tourisme d'affaires. À ce titre, il y a quelques années de ça, j'avais dû diagnostiquer beaucoup de... de sites qui accueillaient justement des événements sur le tourisme d'affaires. Donc c'était essentiellement en termes d'aménagement, aménagement des espaces pour des salons, des congrès, ce genre de choses. Ok,
- Speaker #0
trop bien. Sur cette partie-là, qu'est-ce qui est venu ? Le milieu de l'accessibilité, on en parlait juste avant, c'est un petit milieu où tout le monde se connaît. Mais pour entrer dans le milieu de l'accessibilité, Soit on est des passionnés, soit il y a eu un déclic dans notre vie. Toi, comment tu es venue à travailler sur les sujets de l'accessibilité et du handicap ?
- Speaker #1
De façon assez naturelle, et je crois que le hasard aussi a eu sa part. C'est-à-dire que j'ai fait des études d'aménagement du territoire, d'urbanisme, et ensuite je me suis spécialisée sur l'aménagement touristique et la mise en tourisme des territoires. Et l'accessibilité, ça a été pour moi une opportunité. Donc, je ne connaissais absolument pas, mais finalement, il y avait quand même pas mal de passerelles et de liens avec l'urbanisme et l'aménagement des territoires. Mais bon, c'était l'accessibilité, le handicap, ça m'était complètement inconnue. Ça a été une opportunité que j'ai saisie et qui m'a passionnée dès le début.
- Speaker #0
Et ta première mission, c'était chez Choose Paris Région ?
- Speaker #1
Alors... anciennement Comité Régional du Tourisme d'Ile-de-France. On a fusionné, donc le CRT a fusionné avec Choose Paris Region il y a deux ans de ça.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et donc oui, c'était mon premier job.
- Speaker #0
Et tu l'es toujours.
- Speaker #1
Je l'ai toujours.
- Speaker #0
Et comment t'as vu du coup cette progression des sujets d'accessibilité ? Alors, t'es toute seule à travailler sur ce sujet-là ?
- Speaker #1
Alors aujourd'hui, oui, je suis toute seule. Pendant 5-6 ans, on était 3, puis 2. Et puis, la réduction des effectifs, les baisses budgétaires ont fait qu'aujourd'hui, je suis toute seule.
- Speaker #0
Et est-ce que tu as vu une progression, justement, de l'accessibilité ? Ça fait combien de temps que tu as commencé ? En 2013.
- Speaker #1
En 2013.
- Speaker #0
Donc, on est à plus de 10 ans.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Est-ce que tu as vu une progression sur ces 10 ans, justement, de ton talent ? J'ai vu une progression.
- Speaker #1
J'ai vu une régression aussi. En termes d'effectifs, comme je viens de te le dire, on est passé de 3, même à l'époque, ils étaient même 4 sur l'accessibilité. Et aujourd'hui, 10 ans après, je suis toute seule. Donc il y a eu une régression dans ce sens-là. Après, comme je te le disais, le contexte économique fait que dans beaucoup d'entreprises et beaucoup de structures, les budgets sont moindres et du coup, c'est la masse salariale sur quoi on va couper d'abord. Et puis les budgets aussi des actions. Donc c'est vrai qu'il y a 10 ans... On avait un gros budget. Aujourd'hui, le budget, il est passé de... Je ne sais pas si je peux le dire, ça, le chiffre, mais on est passé de 50 000 à 6 000, quoi, en 10 ans. Donc toutes les actions, de toute façon, ont baissé. Les budgets ont baissé partout. Donc il y a une régression dans ce sens-là, mais je pense que c'est général et ça concerne un peu toute la société, on va dire. Mais la considération de la thématique, elle, par contre, a progressé dans le bon sens.
- Speaker #0
Et donc, c'est peut-être ça aussi un peu le sujet. C'est que vu qu'il y a de plus en plus d'acteurs qui se soucient du sujet de l'accessibilité, est-ce que du coup, il n'y a pas plus d'actions qui sont faites en autonomie ? Avant, typiquement, vous étiez obligés d'accompagner des acteurs du tourisme un peu main dans la main, les accompagner pour telle et telle action. Aujourd'hui, il y en a peut-être de plus en plus qui sont autonomes. leur propre équipe. Est-ce que tu as vu aussi un changement sur ce volet-là ?
- Speaker #1
Il y a eu une espèce de démocratisation du sujet, de l'accessibilité où, comme tu dis, il y a beaucoup plus d'acteurs, beaucoup plus de sources d'informations, parce qu'il y a des acteurs qui se font relais, que ce soit de la réglementation en vigueur, il y a... Et puis, on a aussi un boom un peu, je trouve, des startups qui vont proposer des solutions innovantes. Et tout ça, bien sûr que ça va apporter énormément de ressources et beaucoup plus d'autonomie aussi aux acteurs. Donc ça, c'est... oui.
- Speaker #0
Ça, ça a été plutôt un bon moment.
- Speaker #1
Oui, absolument. C'est un bon moment.
- Speaker #0
Et est-ce que la période des Jeux, qui a été il y a tout juste un an, est-ce que tu as vu un changement ? Est-ce que tu crois en cet héritage ?
- Speaker #1
Alors dans l'immédiat, c'est très discret. Mais je pense que sur le long terme, oui, ça a eu un impact. Je pense que ce type d'événements vont se reproduire et que l'intérêt à l'accessibilité, c'est comme un muscle, il faut qu'il se travaille. Et donc, si on arrête tout, c'est sûr qu'on n'ira jamais bien loin. Mais ces petits exercices, ces petits événements, c'est un travail physique qu'il faut maintenir, même si c'est des... petits travaux finalement. Et je pense que sur le long terme, on peut... Je ne sais pas si c'est compréhensible.
- Speaker #0
En fait, j'ai totalement l'image de ce que tu dis. Je fais beaucoup de courses à pied et j'ai l'image de cette progressivité. Il faut que tu sois régulier et progressif.
- Speaker #1
Même des petites actions,
- Speaker #0
pas à pas,
- Speaker #1
du moment qu'on en parle, même un petit peu, même mal. Il faut que le sujet, en fait, il soit... connus et un peu mis sur le devant de la scène régulièrement pour qu'ils puissent exister et que de nouvelles personnes puissent s'intéresser au sujet. Je reviens sur les impacts positifs de ce genre de gros événements, en l'occurrence les JOP 2024. C'est un vrai intérêt de la part des politiques. J'ai constaté... Bon, évidemment, ça s'est fait un peu dans l'urgence. Je trouve, donc, différents acteurs politiques ont lancé vraiment de vrais projets autour de l'accessibilité du handicap pour bénéficier, en fait, de la visibilité des JOP 2024. Et je trouve que c'est vraiment très bien. Et vraiment, les acteurs politiques, je trouve... Avant 2023-2024, on était très discrets sur la scène de l'accessibilité. Je vois Pleine-Commune qui a lancé beaucoup de gros projets autour de l'accessibilité. Le Handilab a ouvert l'année dernière, vraiment dès le début des JO. D'autres structures sur le handicap, l'accessibilité existent sur le territoire de Pleine-Commune. Il y a le PRISM. C'est vraiment des grosses actions qui vont renforcer l'image d'une destination, d'un territoire. et qui vont prôner l'inclusion. Je pense que c'est un sujet où il y a un gros enjeu en termes d'image politique.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est que c'est aussi un sujet très porté aussi par le gouvernement. Alors ça y est, on a le ministre en charge du handicap. C'était pas gagné au tout début où il y a eu la dissolution, mais bon. Charlotte Parmentier-Lecocq, notre ministre, qui fait aussi beaucoup avancer les choses, je trouve quand même sur ce volet-là. En tout cas, je partage tout ce que tu viens de dire. Et moi, j'aimerais te questionner. On parlait des JO, qui est sur la partie JOP, qui est sur la partie très sportive. C'est vrai qu'on travaille dans le tourisme. Comme on l'a dit, il y a la culture, il y a le tourisme d'affaires, il y a le tourisme sportif. C'est très, très large, en fait, le tourisme. Et aujourd'hui, est-ce que tu vois un pendant du tourisme qui est plus en avance qu'un autre ? C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, les organisateurs d'avènements sportifs se soucient plus des enjeux d'inclusion et d'accessibilité que la culture ? Ou que le tourisme d'affaires ? Ou même la partie un peu plus festival-musique ? Tu vois, c'est très... Tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #1
Déjà, la loi de 2005 a permis de faire émerger des espèces de standards en matière de... qualité des équipements touristiques. Donc la réglementation, ça a apporté un vrai standard en matière d'accessibilité des ERP. Donc déjà, ça c'est un point positif, en tout cas, qui bénéficie à l'ensemble des structures culturelles touristiques et des types de tourisme. Après, ça fait depuis 11 ans, je te le dis, que je travaille sur l'accessibilité dans le tourisme, et très clairement, le milieu de la culture. a été très en avance. C'est vraiment pour moi les précurseurs en matière d'accueil des publics en situation de handicap, des teams de médiation, des outils innovants qui ont pu être mis en place, de l'aménagement des espaces, de la collaboration avec des associations de personnes en situation de handicap pour développer leurs offres. Pour moi, c'est eux vraiment qui ont, qui tiennent, qui en tout cas qui ont lancé l'appétence pour l'accessibilité pour le reste du secteur touristique.
- Speaker #0
Est-ce que tu aurais un exemple concret de dispositif assez intéressant, innovant, que tu as pu voir dans le lieu culturel ?
- Speaker #1
Alors un dispositif, je ne sais pas, tu parles d'un dispositif concret ?
- Speaker #0
Pas forcément, ou d'une idée, ou d'un concept ?
- Speaker #1
Le ministère de la Culture a créé, alors là il faudrait revoir les dates, mais ça fait bien dix ans, avait demandé en tout cas à... à des acteurs de la culture de mener un dispositif pour les professionnels entre eux. C'était sur la base un échange de bonnes pratiques, d'aide à l'amélioration continue de leurs op' de médiation. Donc c'est très très large et c'est l'ARECA qui a été créé, la Réunion des établissements culturels pour l'accessibilité. Et ça a été un groupe vraiment moteur aussi pour le reste des établissements culturels. puisque l'ARECA ne représente pas tous les sites culturels. En tout cas, il y a les gros sites un peu emblématiques de la région qui en font partie et qui ont contribué à la diffusion des bonnes pratiques sur le territoire.
- Speaker #0
Et c'est des bénévoles, du coup, l'ARECA ?
- Speaker #1
Non, c'est des structures. Par exemple, on a les chargés de mission de certains musées, qu'à l'Île-de-France parisien, donc il y a la Cité des sciences.
- Speaker #0
Très en avance, c'est une fiction sur le sujet d'accessibilité.
- Speaker #1
Il y a le château de Versailles, il y a Alqué-Borvi, puis tu as d'autres musées tout aussi intéressants, mais malheureusement moins visibles, et d'autres grands sites par exemple.
- Speaker #0
Et donc c'est des structures qui sont membres de l'ARECA et qui ensemble partagent potentiellement des bonnes pratiques, font avancer la filière sur ces sujets.
- Speaker #1
Exactement, et pour différents sujets, que ce soit sur l'accueil, sur la formation, sur la communication. Et donc, ils animent tout un collectif sur différents groupes de travail.
- Speaker #0
Ok. Donc, c'est parlant, en fait. C'est concret. C'est concret. Et puis, je trouve que ce qui marche vraiment, c'est que des professionnels du métier parlent ensemble des sujets qu'ils ont portés et se dire « Ah oui, moi j'ai mis ça en place, ah ouais intéressant, moi j'ai mis ça, ah ouais… » Et du coup, je trouve que ça permet vraiment aussi de faire émerger les sujets. Alors sur tout type de… on parle d'accessibilité, mais en fait c'est sur tout type d'aspects. Parce que quand on fait de la partage entre pairs de bonnes pratiques, je trouve que c'est ce qui est le plus marquant et ce qui marche le plus après pour se dire « Ah, je vais tester ça parce qu'ils l'ont fait et parce qu'ils ont eu un bon retour. » Je trouve que c'est vachement des choses que moi je… Même dans notre écosystème un peu plus start-up, c'est vrai que ces échanges entre pairs sont parfois très bons. C'est une bonne chose.
- Speaker #1
C'est simple parce que ça permet vraiment de tirer les uns les autres vers le haut. Il y a une vraie solidarité. Ce type de dispositif est très intéressant. Et ça ne m'étonne pas que ce soit des dispositifs montés sur le thème de l'accessibilité parce qu'on retrouve vraiment le côté inclusion. solidaire aussi des acteurs les uns entre les autres pour faire du mieux possible ensemble je vois très peu la notion de concurrence du coup par les établissements bien au contraire c'est s'apporter les uns et les autres des cas concrets potentiellement
- Speaker #0
on va essayer de voir pour avoir quelqu'un de l'ARECA prochainement sur les clics sans retard d'expérience ça pourrait être intéressant super merci pour ces éléments Est-ce que tu as une anecdote à nous partager justement avec qui un professionnel de l'accessibilité, que ce soit du milieu de la culture ou plus globalement du tourisme, avec qui tu as travaillé sur un sujet spécifique ou non et qui te marque encore ? Ou pas forcément ?
- Speaker #1
Si, la thématique de l'accessibilité, je te le disais, je pense que c'est vraiment au-delà du travail. Il y a le côté... humain, même moi qui connais l'accessibilité et le handicap depuis maintenant près de dix ans, ça ouvre des portes. Mais personnellement, j'ai travaillé avec quelqu'un qui fait partie d'une agence de communication, qui fait de la formation également, qui propose aussi des diagnostics. En tout cas, c'est quelqu'un, une experte de l'accessibilité qui s'appelle Marie qui est... elle-même en situation de handicap, parce qu'elle s'est déplacée avec un fauteuil roulant électrique. Et en fait, on a commencé à se côtoyer il y a une dizaine d'années, justement, à mes débuts. Aujourd'hui, elle travaille pour nous sur la qualification de parcours. Elle est aussi influenceuse blogueuse. Et du coup, elle travaille pour nous. Et en fait, aujourd'hui, c'est devenu quelqu'un de très proche. Et au-delà du travail, c'est devenu une amie. Et il y a quelque chose qui s'est construit au fil des années, que je n'ai pas forcément vu venir. Et en fait, pour moi, ça résume vraiment la qualité du sujet de l'accessibilité, qui est que ça va au-delà de notre perception, au-delà du visible, et que ça apporte une richesse tout au long d'un parcours.
- Speaker #0
Je suis entièrement d'accord. Au-delà d'un métier, l'accessibilité, c'est aussi cette... proximité humaine qu'on a avec d'autres, parce que quand on n'est pas en situation de handicap, on est obligé de s'entourer aussi de personnes en situation de handicap pour comprendre véritablement les besoins concrets du terrain, et notamment ce que tu disais sur les parcours touristiques, c'est de savoir comme Marie, une personne en fauteuil, qu'est-ce qu'elle a besoin sur son parcours, et humainement, ça apporte énormément de richesse, je partage entièrement.
- Speaker #1
Une richesse, une ouverture d'esprit...
- Speaker #0
C'est concret. Moi, j'ai eu la même approche aussi avec une personne avec qui j'ai travaillé dans le milieu de l'accès et qui est devenue maintenant un ami. Donc, on fait de belles rencontres en travaillant dans l'accessibilité. Je suis complètement d'accord. Et donc, justement, ça a un lien avec une question que j'avais préparée qui est comment vous travaillez avec les publics concernés. Et donc, on a un peu teasé cette partie-là. Mais c'est vrai que tu disais que toi, tu es en charge de la partie accompagner les acteurs du tourisme sur les aménagements, sur le cadre bâti. Il y a une norme qui est en vigueur et qui, du coup, maintenant, effectivement, on se fie à la norme. Mais est-ce qu'il y a tout ce qui est parcours d'usage ou être en lien direct avec des associations ? Comment vous travaillez avec les publics directement concernés ?
- Speaker #1
Alors, depuis le temps, on a aussi pas mal d'outils sur notre site internet et notamment des annuaires d'acteurs du tourisme ou d'acteurs de l'accessibilité. Il y a des associations, bien sûr. Il y a aussi des prestataires. Ces publics-là, effectivement, tu le disais, il y a le parcours visiteur, l'expérience visiteur, on appelle ça. Et dans ces projets d'accompagnement des pros, il y a toujours cette recommandation de faire appel à des tiers, en tout cas des personnes, des usagers, pour faire tester soit les médiations, soit les parcours de visite. Pour nous, c'est essentiel. et donc ça se fait un peu de façon très naturelle pour moi tout ce qui est test d'usager c'est indissociable du succès d'un projet en termes d'accessibilité et on sait aussi très bien que ces personnes ressources c'est une opportunité pour communiquer ensuite pour communiquer sur les offres adaptées sur les établissements qui vont proposer Bling !
- Speaker #0
Du bouche à oreille auprès du public.
- Speaker #1
On sait très bien, on a toujours cette difficulté, en tout cas les professionnels, ce qui remonte du terrain, c'est que beaucoup d'établissements vont se mettre aux normes, vont proposer des prestations de qualité, accessibles, mais qu'à côté de ça, ils n'ont pas forcément le retour qu'ils attendaient. Ils ont beaucoup de mal à toucher ces publics-là. Donc le fait de faire à peine des usagers en situation de handicap, Ça permet d'utiliser leur réseau ensuite pour communiquer, valoriser leurs prestations. Et on sait que c'est un petit monde et que d'association entre associations, ça parle énormément. Et on sait que dès lors qu'il y a une activité, une prestat qui est de qualité, qui est fiable, en général, ça va bénéficier du bouche à braille. Et du coup, ces publics-là sont aussi plus facilement fidélisés.
- Speaker #0
C'est quelque chose qu'on parle beaucoup aussi. Une personne en situation de handicap qui est convaincue par une expérience, elle va forcément le partager et le faire diffuser.
- Speaker #1
Elle y reviendra et le fera partager.
- Speaker #0
C'est ça aussi la difficulté. Il y a potentiellement beaucoup d'acteurs qui font des choses, mais effectivement, c'est le relais de la communication et de comment le faire connaître qui est parfois plus compliqué parce qu'on peut être amusé. pas être forcément connus des personnes en situation de handicap. D'un jour, on se dit, je veux vraiment agir sur ce sujet-là. Donc, ils font les choses. Mais après, effectivement, c'est comment essayer de basculer et d'aller capter l'attention. Effectivement, c'est des choses qui ne sont pas forcément hyper évidentes. Et l'approche des associations est la bonne, parce que, comme tu le disais, c'est un monde où le bouche-à-oreille fonctionne très bien. Donc, une personne convaincue, potentiellement, on a 10 personnes qui...
- Speaker #1
qui viennent.
- Speaker #0
Sur cette partie-là, pour toi, quelles seraient les prochaines étapes à franchir dans le milieu du tourisme ? On a parlé que justement, si on fait une rétrospective d'il y a dix ans, de maintenant, la période des Jeux, les partis politiques qui prennent de plus en plus le sujet dans leurs lignes politiques, qu'elles... qu'il reste à faire concrètement ?
- Speaker #1
Selon moi ?
- Speaker #0
Selon toi.
- Speaker #1
Déjà, ce qu'il faudrait, je pense, c'est que l'accessibilité devienne un standard de qualité de tout type de prestations. Donc ça, ce serait bien. C'est peut-être un peu utopique, mais ce serait l'idéal. Ce qui reste à faire aussi, c'est surtout changer aussi l'état d'esprit des Français de façon générale. On a cette... On a cette image qui est que pour beaucoup d'établissements, beaucoup de responsables de sites en fait, si on n'est pas 100% accessible, on ne l'est pas. Et du coup, beaucoup d'établissements préfèrent ne pas communiquer sur leur accessibilité parce qu'ils ne sont pas convaincus à 100% de l'efficacité de leur accessibilité. Et ça, c'est super dommage. Donc du coup, on ne communique pas.
- Speaker #0
Donc c'est zéro, c'est tout ou rien ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça, c'est la politique du tout ou rien. Et ça, c'est typiquement français. J'ai pu voir dans d'autres pays, et notamment en Angleterre, lorsqu'ils ont fait des JO en 2012, ils avaient fait une grosse communication sur le Paralympique. Et franchement, ça a super bien marché. Et en réalité, dans les faits, ils ne sont pas beaucoup plus accessibles que nous en France. Ils ne sont pas beaucoup plus avancés que nous. Simplement, ils savent mieux le dire, ils savent mieux communiquer. Donc pour moi, la prochaine étape... C'est aussi peut-être plus de sensibilisation, de formation des personnes qui bossent dans la com au sujet d'accessibilité. Comment valoriser aussi bien finalement des offres accessibles, mettre en valeur l'accessibilité et faire en sorte que ça devienne juste un standard de qualité, qu'on n'ait aucun mal à communiquer sur l'accessibilité.
- Speaker #0
Et rendre les communications aussi accessibles. Oui,
- Speaker #1
exactement. Mais ça ferait partie des formations, en fait. C'est de la formation qu'on pourrait donner aux personnes bossant dans la com.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'une communication accessible pour ceux qui nous écoutent et qui ne sont pas forcément hyper calés sur l'accessibilité ? Demain, un musée qui veut faire un poste sur son accessibilité, est-ce qu'il y a des bonnes pratiques à avoir, justement, en termes de communication que toi, tu donnes aux acteurs ?
- Speaker #1
Alors oui, effectivement, il en existe tellement. Deux ou trois. Deux ou trois. Déjà, diversifier ces formats de communication, que ce soit du papier, de l'audio, de la vidéo, un langage clair, facile à comprendre. Il y a tellement de choses. Et en même temps, tous les outils innovants qui existent aujourd'hui, qui n'existent pas encore, vont nous permettre d'être tellement créatifs dans la diffusion d'informations. Il y a tellement à faire encore. Mais oui, déjà, diversifier des formats de communication, les supports de communication, oui.
- Speaker #0
Et sur la partie, quels sont un peu les conseils qui reviennent le plus que tu donnes aux acteurs du tourisme ? C'est mettre aux normes. C'est vraiment le truc qui revient le plus.
- Speaker #1
Il y a énormément de choses qui contraignent, en tout cas qui sont vécues comme une contrainte pour les pros, mais qui... bien utilisés pourraient vraiment leur permettre d'améliorer leur communication, leur accessibilité. Je pense notamment au registre public d'accessibilité. On reproche à beaucoup d'établissements de ne pas mettre en avant suffisamment l'état d'accessibilité de leurs établissements. Mais le registre public d'accessibilité, c'est à ça que ça sert. Il suffit juste de le remanier, de... de créer un joli support de communication autour de ce contenu du registre. Et ça peut nous faire une bonne base de communication sur l'accessibilité pour sa structure. Mais c'est perçu comme une contrainte, puisque c'est un document...
- Speaker #0
Obligatoire. Obligatoire. Et très technique, en plus. Oui. Donc, il faut le rendre communiquant.
- Speaker #1
Exactement. Il faut le rendre communiquant. Et beaucoup d'établissements... pas mis en place leur registre, ne savent pas aussi qu'il fallait mettre en place le registre. Voilà, il y a eu... Et c'est ça aussi mon métier, c'est de relayer, de communiquer sur aussi les obligations réglementaires auprès des acteurs du tourisme.
- Speaker #0
Et est-ce que ça coûte cher finalement l'accessibilité ? On parle souvent que pour un établissement, souvent ils ont cette contrainte parce qu'ils se disent... Notamment, tu parlais beaucoup de cadres bâtis.
- Speaker #1
Tout ce qui est lié aux cadres bâtis, ça va coûter cher parce que... Si jamais l'établissement n'est pas aux normes, ça va nécessiter des aménagements, l'achat d'équipements. Et effectivement, ça, ça va coûter cher. Surtout si c'est fait après. C'est-à-dire si les aménagements accessibles n'ont pas été prévus dans les travaux dès le début. Donc bien sûr, si on passe après la phase de travaux terminés, ça coûterait plus cher, c'est certain. Et encore, je parle surtout... des critères d'accessibilité pour les personnes qui ont un handicap moteur, qui sont même plus précisément en poteuil roulant. Donc là, oui. Après, on a, tu le sais aussi bien que moi, il y a 80% des handicaps qui sont illisibles. Donc on a tous les critères qui sont liés aux handicaps sensoriels, cognitifs. Finalement, c'est... Il existe des choses, des actions à mettre en place et qui ne coûtent pas grand-chose. Juste un peu d'huile de coude, en fait. Un peu de créativité, un peu d'huile de coude. Et non, c'est des choses à mettre en place qui ne coûtent rien. Si on a le temps, si on a les effectifs, c'est nécessaire.
- Speaker #0
C'est ça que je voulais en dire. Parce que souvent, on a un peu ce... Ce retour que, oui, je ne me penche pas sur l'accessibilité parce que ça nous coûte trop cher, on n'a pas le temps et on n'a pas les équipes pour. Mais en soi, il y a des choses qui sont assez faciles, effectivement, quand on ne se touche pas au cadre bâti. Et de toute façon aussi, je pense que tu as pu souvent avoir ce cas-là. Quand on parle de musée, on parle souvent de sites assez historiques où du coup, on ne peut pas faire tout ce qu'on veut en termes d'aménagement, de travaux. Et donc, il y a des fois où on est obligé de contourner. l'accessibilité, où on est obligé de trouver des systèmes qui permettent tout de même de faire de l'accessibilité.
- Speaker #1
C'est comme ça que ça naît l'innovation ?
- Speaker #0
C'est ça. Et forcément, même un musée qui n'est pas sur le papier accessible d'un point de vue bâtiment peut le devenir avec des solutions qu'on peut mettre en œuvre, que ce soit des rampes modulables. Je ne sais pas comment ça se dit, parce que je ne suis pas du milieu de la partie bâtie du tout. Mais je pense qu'il y a quand même des solutions pas très coûteuses qu'on peut mettre en place et qui permettent...
- Speaker #1
Il existe des solutions pas coûteuses. Après, selon le budget, on peut faire des trucs sympas avec de la nouvelle techno. Je pense aux Invalides et au Tombeau de Napoléon. Alors déjà, l'architecte des bâtiments de France avait permis de mettre une rampe amovible pour permettre aux personnes en fauteuil roulant de venir. N'empêche que ces personnes, lorsqu'elles sont à l'intérieur, elles ne peuvent pas non plus avoir un... une vue précise du tombeau de Napoléon. Et du coup, à cette occasion-là, ils ont utilisé des tablettes numériques pour représenter du coup le tombeau. On peut faire des zooms, on peut avoir des informations complémentaires sur la tablette. Donc ça permet d'avoir même plus de proximité qu'une personne va vide sans tablette numérique avec le tombeau de Napoléon. Donc il y a ça. Donc ça, c'est pour ceux qui ont... qu'on les finance pour le faire. Après, il existe d'autres dispositifs. À l'ancienne, des photographies où on va prendre des photos précises de différents artefacts ou de détails, de monuments qui sont peut-être trop hauts, trop en hauteur pour avoir plus d'informations sur la médiation.
- Speaker #0
Et qui, au final, sont profitables pour tous parce que c'est profitable pour tous.
- Speaker #1
Et puis, il y a aussi toutes ces... Tu sais, ces visites virtuelles aussi, accessibles depuis chez soi, on a accès à de l'information et de la médiation sans aller sur site. Et ça, ça permet d'ouvrir le tourisme à des personnes qui ne peuvent pas se déplacer, à des personnes qui habitent loin aussi, qui n'ont pas forcément les moyens de voyager. Donc ça permet de toucher un public beaucoup plus large.
- Speaker #0
Est-ce que c'est ça, du coup, le futur de l'accessibilité dans le monde du tourisme ? Est-ce que c'est d'aller la tech, tourisme tech, comme on dit sur cette partie-là ? Alors,
- Speaker #1
ça ne remplacera pas, tu veux dire, du tourisme à distance ?
- Speaker #0
Oui, ou des solutions, comme tu disais là. En fait, la personne, elle vient avec son fauteuil roulant et puis elle a une tablette numérique qui lui permet d'approcher plus près. le tombant de Napoléon. Est-ce que demain, l'accessibilité dans le tourisme, c'est d'aller encore plus dans des sujets d'innovation ? Est-ce qu'il y aura toujours cette approche de « il faut quand même continuer la norme et le bâti » et en même temps progresser sur l'innovation ? C'est comment on joue entre les deux et quel est selon toi le futur ?
- Speaker #1
Je pense que... Moi, je pense que diversifier les méthodes de médiation, c'est bien et c'est ça qui va permettre de nourrir l'innovation aussi et d'aller toujours plus loin. Je pense aussi qu'on a une façon de visiter, de voyager qui nous est propre et que plus les moyens de faire du tourisme sont diversifiés et plus de personnes se sentiront concernées.
- Speaker #0
Tout à fait. Et c'est vrai que moi, j'ai un point sur lequel j'ai beaucoup échangé avec des personnes en situation de handicap. C'est qu'on fait beaucoup de choses. Typiquement, le milieu culturel fait beaucoup de choses, etc. Mais sans la mobilité, il faut pouvoir y aller jusqu'au musée. Et donc, effectivement, les sujets un peu plus à distance peuvent être un complément. Mais en fait, la partie mobilité est quand même hyper importante. dans l'accessibilité même de tout ce qu'on peut faire sur site et dans les établissements recevant du public. Est-ce que c'est quelque chose sur lequel vous travaillez justement avec les acteurs du tourisme, sur cette partie mobilité qui est importante ?
- Speaker #1
Alors oui, effectivement. Déjà, je fais en sorte de... apporter de la visibilité aux acteurs qui travaillent sur cette thématique de la mobilité. Donc on a, je te le disais, un annuaire de professionnels sur lequel il y a des flottes de taxis adaptées, il y a aussi des agences qui proposent du covoiturage de véhicules adaptés aux personnes qui se déplacent en fauteuil roulant. Et puis, de façon très concrète, on collabore avec l'AERATP aussi. sur la formation, la sensibilisation des agents en station. Et donc, en tout cas, on contribue à l'amélioration de la mobilité de cette façon-là.
- Speaker #0
Donc, c'est la partie mobilité, tourisme, et pour que les personnes en situation de handicap puissent aller jusqu'au musée. Et donc, cette chaîne de déplacement...
- Speaker #1
Exactement, ça fait partie de l'expérience visiteur, les transports en commun, les déplacements... Une fois qu'on arrive en tout cas sur la destination, c'est super important. Et on se rend compte aussi que la qualité du séjour dépend aussi de ses prestations de mobilité à l'intérieur d'une destination.
- Speaker #0
Et puis si on a vécu potentiellement une mauvaise expérience dans les transports avant d'y arriver, on arrive stressé avec une certaine anxiété. Et du coup, ça nous conditionne mal à se dire je vais profiter de ma petite visite.
- Speaker #1
Et puis le touriste, il ne fait pas la différence. Le métro, pour lui, c'est les vacances aussi, au même titre que sa chambre d'hôtel, au même titre que le musée qu'il va visiter ou le restaurant dans lequel il va aller dîner. Ça fait partie d'un tout. Et s'il y a une de ces étapes qui se passe mal, effectivement, ça va impacter toutes les autres étapes, même si elles ont été correctes ou très satisfaisantes. Donc, ça a son importance.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on n'a pas parlé, justement, dans le côté tourisme, handicap, accessibilité ? que tu aimerais partager, toi ?
- Speaker #1
J'estime que c'est quand même un sujet qui reste encore jeune, peut-être immature, et sur lequel il y a encore tellement de choses à faire. Aujourd'hui, je pense qu'on n'a pas pris conscience, on n'a pas la mesure de tout ce qu'on pourrait faire en matière d'accessibilité. Je le disais tout à l'heure, on va avoir encore de nouveaux outils, il y a l'IA, il y a... plein de nouvelles technologies qui vont nous permettre d'aller encore beaucoup plus loin. Et je trouve ça très excitant. Il y a encore beaucoup de possibilités et finalement trop peu d'acteurs qui s'intéressent toujours à l'accessibilité. Et je pense qu'il y a une marge de progression qui est très importante et sous-estimée.
- Speaker #0
Récemment, j'ai vu un article C'est au Château de Versailles, je ne sais pas si tu l'as vu, avec Open Eye et Askemona. Askemona qui est du coup une start-up française, qui propose justement aux acteurs culturels de pouvoir faire d'une version différente la médiation culturelle. Ils vous ont fait parler des statues du Château de Versailles, c'est quelque chose que tu as vu ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas vu, mais effectivement, bah ouais.
- Speaker #0
C'est tout récent, c'est sorti là. Je crois que j'ai vu l'article il y a deux jours, ils l'ont annoncé. Et typiquement, alors ça, on est sur de la pure innovation, avec des sujets qui sont actuels, qui est de l'IA, et comment on le met en œuvre dans le milieu culturel. Et potentiellement, alors après, je ne suis pas allée tester, mais il faudrait voir. Mais ça se trouve, eux, ils n'ont pas du tout eu l'idée que ça pourrait permettre aux personnes avec un handicap de pouvoir accéder aussi à l'offre culturelle. Et potentiellement, aujourd'hui, ça s'universalise en lien aussi avec ces outils d'IA qu'on pourrait avoir. Donc, il faudrait demander à Eskemona de faire potentiellement des tests avec des personnes en situation de handicap. Il pourrait y avoir,
- Speaker #1
absolument. C'est drôle, avant, les innovations, de façon générale, quand il existait en tout cas des innovations, c'était toujours pour, très souvent, pour trouver des solutions, pour pallier les difficultés des personnes. Et parfois, de personnes en situation de handicap, je pense, j'ai toujours l'exemple, tu sais, de la télécommande, qui a été créée dans les années 50, je crois, aux États-Unis, pour permettre aux militaires qui rentraient du Vietnam, notamment, je crois, et qui étaient empêchés, du coup, qu'ils ne pouvaient pas aller changer la chaîne au poste de télévision, de changer la chaîne. Et donc ça, c'est une innovation, clairement, elle était dédiée à ce public. Aujourd'hui, tout le monde s'en sert. c'est même inconcevable si Jeannot me perd sa télécommande moi je suis la première à télécharger l'application de la télécommande mais déjà je ne sais même pas où il est le bouton sur ma télé pour changer oui c'est vrai que moi aussi et ouais cette idée, cette image là pour moi des innovations et de l'accessibilité elle est en train de changer en fait On fait preuve d'innovation, on propose de nouvelles solutions et on en oublie les possibilités de répondre aux attentes et aux besoins des personnes en situation de handicap. Mais en fait, il y a tellement peu de choses à faire pour les adapter et leur permettre d'améliorer aussi leur quotidien.
- Speaker #0
Donc, prochaine étape, tester la collab Open Eye et Eskemona au Château de Versailles pour voir comment parlent ces statuts. On verra. Je finis toujours mes épisodes par un petit jeu. Donc devant toi, tu as un petit bol avec différents papiers. Je te laisse du coup prendre un papier et de nous lire ce qu'il y a sur ce papier. Donc tu auras normalement un mot. Et qu'est-ce que signifie ce mot pour toi ? Donc déjà, dans un premier temps, si tu pourras nous le lire.
- Speaker #1
Empathie. C'est drôle, je crois beaucoup aux signes. Et je me suis posé la question, il n'y a pas si longtemps que ça, c'est quoi la différence entre empathie et compassion ? Et en fait, la différence, elle n'est pas évidente. Donc l'empathie, déjà ma définition de l'empathie, c'est la capacité à comprendre ce que ressent quelqu'un. Du coup, la différence avec la compassion, c'est que la compassion, c'est ressentir directement ce que la personne, elle ressent. La compassion, c'est bien, mais quand on est trop sensible, et c'est mon cas, ça peut faire souffrir aussi. L'empathie, la capacité de se mettre à la place des gens. Et quand on bosse dans l'accessibilité, c'est primordial. Comprendre les besoins, les attentes quand on travaille dans le tourisme. Comprendre les attentes, les besoins des visiteurs, de tout type de visiteurs. Si on veut progresser, si on veut s'améliorer, c'est nécessaire. Surtout si on veut améliorer la qualité d'un produit, d'un équipement, d'une destination. Il faut absolument faire preuve d'empathie.
- Speaker #0
C'est parfait, il n'y avait pas de bonne réponse, c'était ta version à toi finalement de qu'est-ce que signifie ce mot pour toi.
- Speaker #1
Je regarde les autres, il y avait écrit empathie sur tous les mots.
- Speaker #0
Mais tu sais que la dernière fois j'ai fait un épisode avec une personne qui a tiré un mot et qui était pile poil justement. dans ce qu'elle avait vécu, elle me dit que c'est un signe, c'est pas possible. C'est vrai qu'on écrit des mots assez au hasard. C'est Florence qui m'aide et qui travaille avec moi. Quand on tourne un nouvel épisode, on écrit plein de mots. Ça tombe toujours bien et juste. C'est incroyable et c'est parfait. Merci beaucoup, Charlotte, d'avoir accepté de tourner cet épisode avec moi aujourd'hui. Est-ce que tu as des actus ou des choses à nous partager de ce qui va se passer dans les prochains mois chez Choose Paris Région ? Ce que vous allez proposer, est-ce que tu as des choses un peu à nous partager ?
- Speaker #1
Alors écoute, nous aussi on a lancé un podcast qui s'appelle « Mille et une facettes » et dans lequel on invite des acteurs de l'accessibilité, du tourisme. D'ailleurs, on a eu la chance d'être interviewés. Merci beaucoup. Et donc oui, c'est un podcast qui est dédié aux professionnels du tourisme et qui est disponible sur notre chaîne YouTube de Visite sans oeufs Paris région. Et donc voilà, il y en a sept pour le moment et on en espère encore beaucoup plus. Donc voilà, l'actu plutôt chaude, mieux moment.
- Speaker #0
On partera, on partera, un, deux, trois, on partera. Oui, je vais y arriver. En tout cas, on va partager. On va partager cette info dans la description des clics de cet épisode.
- Speaker #1
Merci. Je voulais te remercier de m'avoir invitée. Je suis ravie d'être venue. J'ai été ravie. On a pu collaborer ensemble. Je suis ravie de pouvoir le faire encore. Comme on disait, l'accessibilité, ça ouvre des portes. On fait de super belles rencontres. T'en fais partie. J'espère qu'on va faire un bout de chemin ensemble pour améliorer l'accessibilité de façon générale.
- Speaker #0
Hâte et avec plaisir. Plaisir partagé. En tout cas, merci d'être venu et d'avoir partagé toutes ces infos qui parfois ne restent pas très visibles du grand public ou des personnes directement concernées. Comme ça, on a pu... Montrer qu'est-ce que c'est qu'être en charge de l'accessibilité chez Choose Paris Region, d'avoir pu explorer de comment on travaille l'accessibilité avec des acteurs du tourisme. Et je pense que ça peut être vraiment très parlant. Et d'avoir envie maintenant de passer les portes de musées et d'autres acteurs pour pouvoir vivre une expérience inoubliable. En tout cas, on l'espère. Donc, merci à toi d'être venu et puis à très vite.
- Speaker #1
Super, merci.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté Déclic. le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et YouTube, le nom c'est déclicavecdehi.podcast pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt !