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Le déclic de Florent Santin, co-CEO d’Inwink : l’inclusion comme nouveau standard événementiel ? cover
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Décliic | Camille Maldjian

Le déclic de Florent Santin, co-CEO d’Inwink : l’inclusion comme nouveau standard événementiel ?

Le déclic de Florent Santin, co-CEO d’Inwink : l’inclusion comme nouveau standard événementiel ?

47min |03/04/2025
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Décliic | Camille Maldjian

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47min |03/04/2025
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Description

Et si rendre un événement plus accessible ne relevait pas d’une contrainte, mais d’une véritable opportunité ?


Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Florent Santin, co-CEO d'Inwink, une plateforme de gestion événementielle. Ensemble, nous plongeons dans un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l'importance de l'inclusion dans la filière événementielle.

Florent partage avec nous son parcours, sa vision de l'inclusion et du handicap, et son rôle dans l'événementiel. En tant que volontaire lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, il a eu l'opportunité de côtoyer des athlètes extraordinaires, et cela a profondément influencé sa vision du handicap. Au cours de notre conversation, il souligne que l'inclusion ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais plutôt comme une véritable opportunité d'enrichir les expériences pour tous.

Nous abordons également les défis auxquels nous faisons face lorsqu'il s'agit d'intégrer l'accessibilité dans nos projets. Florent partage des anecdotes et des leçons précieuses qu'il a apprises en travaillant aux côtés d'athlètes en situation de handicap. Ces expériences lui ont permis de comprendre que la sensibilisation à l'handicap doit se faire à la fois sur le plan personnel et professionnel. En tant que professionnels de l'événementiel, nous avons la responsabilité d'élever nos standards et de veiller à ce que chaque événement soit accessible à tous.


Découvrons ensemble comment nous pouvons faire une différence dans le monde de l'événementiel grâce à l'inclusion !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap, parce que... Le mot est fort, mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit, mais tu vois, j'avais un petit peu peur de ça, en fait. Ça me faisait peur de croiser... Et en fait... En trois minutes, la peur était passée. Et en fait, ce sont juste des personnes comme nous, en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires, qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement, en fait.

  • Speaker #0

    Merci Florent. Salut. Comment tu vas Très bien,

  • Speaker #1

    je suis bien installé. J'ai un petit coussin dans le dos, c'est confortable.

  • Speaker #0

    C'est confortable les sièges. On essaye de faire les choses bien.

  • Speaker #1

    Je vois ça, bien accueilli.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots

  • Speaker #1

    Oui, Florent Santin, je viens du Sud,

  • Speaker #0

    tu l'entends Il y a un accent doux du Sud du coup. De Béziers. De Béziers, ok.

  • Speaker #1

    J'ai 18 ans et je dis que je ne partirai pas pour longtemps. Je suis encore à Paris, 20 ans après. Je ne sais pas. C'est dur, on peut plus de 20 ans. Mais je suis co-CEO d'Inwink, donc je travaille dans l'Event Tech. Donc j'ai un profil plutôt tech, dev. J'adore le développement. Je suis passionné par le développement logiciel. Mais mon métier, c'est de co-gérer une entreprise. Donc je fais tout sauf ce que j'aime, sauf du développement.

  • Speaker #0

    T'en fais plus du moins.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ma plus grosse frustration, tu vois. Mais ça me manque. Mais je vais y revenir, c'est mon objectif de vie.

  • Speaker #0

    Et avant Inwink, du coup, qu'est-ce que tu faisais

  • Speaker #1

    J'ai fait du conseil et de la formation. dans le monde de l'accompagnement dans les technologies Microsoft. Je fais du service, en gros. Donc, vraiment dans la tech, dans la tech, dans la tech. Avant, je travaillais plutôt pour les autres. Donc, mon métier, c'était d'aider les autres. Et puis, un jour, avec mes associés, on a eu envie de faire notre propre logiciel et de travailler pour nous. Et donc, c'est comme ça qu'on a créé notre société.

  • Speaker #0

    Génial. Et est-ce que tu peux me parler du coup du logiciel que vous développez chez Inwink À quoi ça sert Pour quel secteur Je crois que tu connais un peu, en plus. Moi, je connais un peu.

  • Speaker #1

    On se connaît un peu. Oui. Tu travailles un peu dans l'Eventech, toi, non Un peu. Notre métier, c'est de... On est un outil de gestion d'événements B2B. Donc, notre métier, c'est de proposer à nos clients un outil qui va permettre de gérer un événement de A à Z. Gestion des inscriptions, site web, gestion des exposants, networking, applications mobiles. Il y a plein de choses dans le monde de l'événementiel où il y a besoin de... d'outils digitaux. Et donc, on a une plateforme tout en un qui permet de tout gérer. Donc, on vend ce logiciel. C'est du SaaS. Donc, on est sur le logiciel SaaS. Tu vois, il y a quelques salons là à côté. Je ne sais pas où on peut dire où on est,

  • Speaker #0

    mais on est à Versailles. On est à Versailles. On enregistre ce podcast dans les locaux de Vipari, qui est au parc des Expos de Versailles. Et donc, du coup, en même temps, il y a plein de salons à côté.

  • Speaker #1

    Donc, je suis allé me promener parce que c'est ou des clients ou des prospects. Donc j'aime beaucoup me promener ici dans les allées. Donc nos clients sont les personnes qui font ce genre d'événements.

  • Speaker #0

    Et du coup, effectivement, quand on se rend à un salon, généralement, il y a une application, ce qui permet du coup de badger notre badge d'inscription, qui permet potentiellement aussi de flasher pour récupérer les contacts une fois qu'on rencontre des exposants. Et derrière tout ça, c'est une Wink. Oui,

  • Speaker #1

    en marque blanche.

  • Speaker #0

    En marque blanche. Donc c'est, par exemple, si c'est... Le salon Inclusive Day par exemple. Par exemple,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Derrière, c'est vous qui faites toute la partie applicative, gestion des inscriptions, etc.

  • Speaker #1

    Le site web également. Tout ce qui produit de la donnée, qui expose de la donnée, qui capte de la donnée autour de l'événement, c'est la plateforme InWing, toujours en marque blanche. On n'existe pas, on est peu connu, mais en tout cas, on est de plus en plus déployé.

  • Speaker #0

    Super. Et au-delà de InWik et de tout ce que tu fais dans le logiciel informatique, il me semble que cet été, il s'est passé un petit événement sur Paris.

  • Speaker #1

    Un petit événement sur Paris en 2024,

  • Speaker #0

    c'est ça En 2024.

  • Speaker #1

    Oui, les Jeux je ne sais pas quoi là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et il me semble que tu as participé d'une manière un peu particulière à cette période des Jeux Olympiques et surtout Paralympiques, il me semble, pour toi. Est-ce que tu peux nous en parler Qu'est-ce qui s'est passé pendant cette période-là Je crois que tu as oublié une wing pendant trois semaines.

  • Speaker #1

    Pendant huit semaines.

  • Speaker #0

    Huit semaines

  • Speaker #1

    Mais alors, ce n'était pas en tant qu'athlète, même si j'aurais adoré. Tu veux que je te parle de mon histoire par rapport aux Jeux, en fait, peut-être Oui. Moi, je suis admiratif des sportifs amateurs, ce que j'appelle les amateurs. Et l'olympisme, c'est vraiment le sport amateur. C'est comme les entrepreneurs. Je pense que tu vois très bien le parallèle. C'est des gens qui vont se sacrifier pour une passion et qui ont énormément de résilience. Et il y en a très peu qui arrivent. C'est beaucoup, beaucoup d'investissement. Et j'ai toujours regardé les sportifs amateurs. J'ai toujours été fan des Jeux Olympiques quand j'étais petit. Je regardais ces moments parce que je trouve que c'est des leçons de vie. Et donc là, les Jeux Olympiques à Paris, forcément je voulais les vivre je voulais vivre en tant que consommateur puisque j'adore ça ça c'était mes jeux olympiques les jeux olympiques je suis allé voir le maximum de choses possibles mais je voulais essayer les vivre de l'intérieur Parce que quand tu travailles dans l'événementiel, que tu es fan de Jeux Olympiques, qu'il y a un événement à Paris, tu as envie d'être la petite fourmi au milieu qui regarde comment ça fonctionne. Et donc, j'ai été bénévole sur les Jeux Paralympiques, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, bénévole slash volontaire, tu as eu le beau costume avec le bob.

  • Speaker #1

    J'ai eu le bob. Je ne l'ai jamais sorti. Il est chez moi enfermé parce qu'il y a eu des vols de bob.

  • Speaker #0

    Ne donne pas ton adresse trop vite.

  • Speaker #1

    Tu vois, celui-là, il est bien verrouillé.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as été volontaire pendant les Jeux Para. Sur quelle épreuve, du coup

  • Speaker #1

    Para-Tir à l'arc, du coup. J'en parle encore avec des frissons, en fait. Je crois que c'est une des plus belles expériences de ma vie en fait. Ça restera vraiment dans mes souvenirs. J'ai adoré vivre les Jeux Olympiques en tant que spectateur, mais je crois que j'ai encore plus aimé vivre les Jeux Paralympiques de l'intérieur, parce que... tu vois ça de manière complètement différente. Déjà, tu es entouré de bénévoles qui sont tous passionnés ou par le sport ou par le bénévolat. Et en fait... Je ne comprenais pas comment ça peut marcher, en fait, tous ces gens qui donnent de leur temps ensemble, qui se coordonnent. Et en fait, pourquoi ça fonctionne Parce que ce sont que des gens qui sont contents d'être là, qui ont envie d'être là. et qui vont se rencontrer. En fait, tu fais des rencontres extraordinaires. Et je me suis retrouvé à remplir des frigos avec des bouteilles d'eau de glaçons pour les athlètes avec un responsable de magasin dans la grande distribution, lui, directeur de magasin. Moi, je gère une entreprise dans les Vintèques. Et là, on est là ensemble à mettre des glaçons dans des bacs. Et c'est juste génial parce qu'il n'y a pas de costume, il n'y a pas de milieu. social il ya on est tous là autour de la même passion qui est de donner de son temps pour quelque chose auquel on croit c'est la joie du sport oui la joie du sport et la joie du sport et et a effectué j'étais équipier aux athlètes donc comment je ne dis pas mon métier, ma mission, c'était d'accompagner les athlètes. Et donc, ce qui est super, c'est que, en fait, tu les vois, tu les accueilles quasiment dix jours avant. le début des compétitions parce qu'ils viennent sur le site, ils découvrent le site, ils vont s'entraîner, ils ont le décalage horaire. Et donc, tu les vois dans tout le parc, tu es proche d'eux, tu discutes avec eux. En fait, tu les vois tous les jours pendant 10 jours. Ce sont des versions qui sont extrêmement accessibles. et tu vas pouvoir suivre leur parcours jusqu'au moment où ils vont ressortir à un moment donné avec leur médaille et c'est juste des émotions qui sont extraordinaires une aventure riche humainement et puis des leçons de vie on peut parler un petit peu de l'handicap puisqu'on est quand même sur les et moi j'ai toujours comme pensent beaucoup de personnes J'ai toujours eu une relation difficile avec l'handicap. En fait, tu vas voir des personnes qui n'ont pas de bras, qui ont des vrais handicaps loups. Tu n'es pas confronté forcément à ça au quotidien. Et là, finalement, tu te rends compte que c'est des personnes qui sont passionnées, qui font des choses extraordinaires. Je peux te parler notamment d'un archer qui n'avait pas de bras. Et en fait, qui... Et... qui kiffe en fait ce qu'il est en train de vivre, c'est le moment de sa vie comme n'importe quel athlète valide. En fait, il n'y a pas de différence à ce niveau-là. Et en fait, avoir été confronté à ces sportifs, parce que c'est des sportifs de haut niveau pendant plus de dix jours, c'était une très belle leçon de vie en tout cas.

  • Speaker #0

    Et est-ce que du coup, tu as été sensibilisé encore plus plus au handicap pendant cette période Est-ce qu'avant, tu as déjà eu des sensibilisations au handicap Est-ce que le handicap, c'était une méconnaissance Méconnaissance.

  • Speaker #1

    Méconnaissance, en fait. Dans mon éducation à moi et dans mon parcours scolaire ou de vie, très, très peu sensibilisés à ça à l'école ou après. Et donc là, rien de mieux que ce type d'événement. D'ailleurs, que ce soit en... En tant que bénévole ou en tant que participant, en tout cas même, on a amené tous nos salariés pendant une journée justement de découvrir aussi les différents lieux, les différents sports. On est allé voir du parasable, on est allé voir du sessifoot, sessifoot ordinaire, moi j'en reviens pas, le niveau de performance de ces gens. Ils jouent, enfin, tu comprends pas comment ils font pour dribbler, en fait, ils développent des sens qui sont...

  • Speaker #0

    On va peut-être avoir bientôt des joueurs de ces six foot qui vont gagner sur des clics.

  • Speaker #1

    Et tu vois l'athlète qui m'a le plus marqué, parce qu'en plus, c'est des gens qui marquent leur sport, les parathlètes, et qui aident aussi d'autres personnes en situation de handicap. Il y a notamment, je ne sais pas si tu as entendu parler, un archer américain qui s'appelle Matthewsman, désolé, j'écorche le nom, qui était le premier archer sans bras. Il y a un documentaire sur Netflix qui s'appelle Rising Phoenix. Il parle de lui. Et donc, il tire avec les pieds. Tout le monde disait que c'était impossible de tenir un arc. Alors moi-même, je vais pratiquer le tir à l'arc, donc ça me parle. Et il tire avec les pieds. Et il tire avec les pieds. Donc, il est né sans bras. Il tire avec les pieds face à des athlètes qui sont en fauteuil roulant et qui tirent avec leurs bras. Et c'est quelqu'un qui a une quarantaine d'années, qui fait du très, très haut niveau depuis plus de dix ans. Et tu vois, ça c'est mon moment de vie à moi en fait. J'ai eu la chance, en fait les athlètes, avant de rentrer sur le pas de tir, il y a ce qu'on appelle la call room, c'est le dernier moment avant de rentrer dans l'arène en fait. Et j'ai eu la chance sur ces finales à lui, j'étais la personne qui ouvrait le rideau en fait, tu croisais son regard en dernier. Et donc j'ai pu voir les 15 minutes de préparation. Quand ils sont dans leur bulle, concentrés, et c'était marrant, sa perception de la compétition, c'est que tu as beaucoup d'archers qui sont extrêmement concentrés, et lui, en fait, il kiffait. Il sautait partout, il faisait des checks, il disait à tout le monde have fun, on est là pour s'amuser, on est là pour prendre du plaisir, c'est le moment de notre vie En fait, il vivait le moment de sa vie. Il n'avait pas le meilleur niveau au niveau des qualifications, mais par contre, tu voyais qu'il était détendu, et puis il kiffait. Et il a entraîné le public avec lui, etc. Et il n'est pas favori au moment des qualifications, et il gagne. Il gagne son quart, son demi, sa finale, et il tire comme jamais personne n'a tiré. Et après le coup, je suis allé le voir, j'ai fait, mais comment t'as fait, en fait, pour gérer la pression Ils étaient tous favoris face à toi, etc. Et il dit, mais en fait, là, t'as l'impression que... Je fais l'andouille, je saute partout, etc. Mais en fait, je me suis préparé à ça. C'est-à-dire que je suis venu, j'ai dit que j'ai un désavantage parce que je suis peut-être au moins haut niveau, mais par contre, je vais dompter le public. Et mon objectif, c'était préparer mentalement pour dire le public français, j'ai vu comment il fonctionnait, ils vont être avec moi. Et donc en fait, il a joué sur le public et il est allé chercher... de l'énergie pour gagner dans le public. Il est extraordinaire. Et cet archer-là a inspiré d'autres archers, notamment maintenant une archère indienne qui, pareil, est née sans bras et qui était également aux Jeux Olympiques. Et donc, il a créé une manière de tirer, de rendre accessible un sport qui, sur le papier, ne l'était absolument pas. Donc, c'est des gens qui ont révolutionné leur sport.

  • Speaker #0

    J'ai tourné un épisode avec Luc, justement, juste avant, et on parlait la notion de handicap. Il disait, en fait, nous, les handicapés, quand on ne passe pas par la porte, on passe par la fenêtre. Et en fait, il y a toujours... C'est un chemin qui est différent. C'est-à-dire qu'on va arriver au même point final, à la même destination, mais juste on va emprunter un chemin qui va être différent. Et c'est un peu le combat de la vie de tous les jours, parce que souvent, on parle de parcours du combattant, parce qu'on se rend compte que le monde n'est pas accessible, n'est pas inclusif. Et c'est exactement ça, c'est que ce sport sur le papier n'était pas forcément accessible. pour des personnes qui n'avaient pas de bras. Et lui, il le fait différemment, mais il arrive à toucher la cible. Donc finalement, c'est...

  • Speaker #1

    Vraiment, ce que je retiens, c'est le have fun. En fait, prends du plaisir dans ce que tu fais, tu vas y arriver, il n'y a pas de... Et ça m'a vraiment marqué de dire, mais en fait... Mais oui, en fait, on fonce, on prend du plaisir et puis en tout cas, on va y arriver.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ce sas aussi, ce sas, avant juste qu'ils arrivent sur le pas de tir ou dans d'autres sports, sur la piste. Moi, tu sais, j'ai porté la flamme dans l'équipe de Timothée Adolphe et son guide Jeffrey. Et ce qu'il m'expliquait, c'est que lui, justement, ils ont le même sas avant d'aller sur la piste. Et vu qu'il est non voyant, du coup, il ne peut pas jouer sur... Sur le regard avec les autres, parce que souvent c'est un jeu de regard, ils se mettent aussi un peu tous la pression. Il m'expliquait que des fois ça hurle en fait dans ces sasses-là, justement pour aller dans déconcentrer les autres. Donc lui il était plutôt en mode cool, détente, il s'était familiarisé au public français et ça a été sa manière à lui d'appréhender la pression.

  • Speaker #1

    La préparation mentale, ça fait partie du sport et il y a les archers sur le coup, Lisa Barbelin par exemple qui a été... qui a été médaillé de bronze en tir à l'arc. valide elle expliquait qu'ils ont fait des entraînements l'insep avant toute l'équipe de france de tir à l'arc où ils ont fait venir du public pour crier en fait et les apprendre à dompter ça parce que ça fait partie aussi de la compétition il faut s'y préparer s'il n'est pas préparé tu peux t'y prendre et c'est exactement ce que fait matt sur le coup lui en mode je vais dompter le public français sera pour moi derrière et je vais jouer avec ça et puis magnifique médaille d'ordre

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris Qu'est-ce que tu retiens Si tu dois là tout de suite en tête, une première chose, quelque chose qui a changé le après finalement. Est-ce que ça a changé un peu le après Comment tu appréhendes les choses par rapport notamment potentiellement au handicap Est-ce que ça a changé quelque chose dans ton quotidien ou dans ta façon de gérer Inwink

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap parce que... Le mot est fort mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit mais tu vois j'avais un petit peu... peur de ça en fait, ça me faisait peur de croiser, et en fait en trois minutes la peur était passée, et en fait ce sont juste des personnes comme nous en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement en fait dans leur quotidien donc non, c'est c'est C'est un moment que j'avais envie de vivre et que j'adore. Au niveau d'Inwink, pas grand-chose. Pour l'instant, c'est mon regard personnel plutôt qui est important. Je suis un peu plus sensible, mais ça, ce n'est pas forcément les JO, c'est plutôt à cause de toi.

  • Speaker #0

    À cause ou grâce Non,

  • Speaker #1

    plutôt grâce. À ce niveau-là, de dire, oui, l'accessibilité dans le monde de l'événementiel, c'est important, il faut faire des choses. Tu me grondes quand notre application mobile n'est pas accessible. Tu vois, peut-être qu'il y a 3-4 ans, Je t'aurais dit, ah oui, mais non, c'est trop compliqué, j'aurais une vision technique, etc. Alors que là, je me rends compte que même si ça va avoir un impact sur... une minorité de personnes, d'un point de vue population, sur un événement donné. Mais si j'arrive même à avoir 10 personnes, même une personne qui va avoir une meilleure expérience grâce au travail qu'on a fait, il faut le faire. C'est clé. Mais ça, c'est toi, ce n'est pas les JO.

  • Speaker #0

    Mais je ne te gronde pas.

  • Speaker #1

    Je fais juste avancer les choses.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais il faut, c'est comme ça qu'on avance, Camille. Justement, il faut écouter les professionnels du métier.

  • Speaker #0

    Clairement. Effectivement, c'est aussi ton regard que tu as. Parce que maintenant, ça fait combien de temps que vous avez créé Inwink

  • Speaker #1

    L'entreprise a 15 ans et ça fait 10 ans qu'on a commencé à développer Inwink.

  • Speaker #0

    Donc 15 ans dans la filière événementielle ou plutôt 10 ans dans la filière inwink 10 ans.

  • Speaker #1

    L'événementiel, ça fait 10 ans que je découvre ce métier.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, sur ces 10 ans qui viennent de passer, ça ne te rajeunit pas. Je te jure. Sur ces 10 ans qui viennent de passer... Quels constats tu en fais de justement la notion d'inclusion,

  • Speaker #1

    de handicap dans cette filière Je vais parler en tout, vraiment en trans... J'ai quand même l'impression qu'on est encore dans la com, beaucoup trop. Je te parle au niveau des professionnels de l'événement, que c'est plus une contrainte ou un effet de com qu'une envie d'agir, en fait. Ça ne devrait plus être des sujets, en fait. Il faut impérativement que toutes les solutions soient accessibles. Il faut qu'elle soit accessible parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde, pas parce que je vais potentiellement avoir une amende ou que je vais être puni si je ne le fais pas. Moi je trouve qu'on va pas assez vite dans ce domaine-là. Il y a eu des gros efforts qui ont été faits en développement par rapport à la sécurité, par rapport à l'RGPD, par rapport au respect de la vie privée. Mais en fait on devrait faire les mêmes efforts naturels pour adapter l'intégralité des solutions ou des sites ou des lieux, même si on sait que le plus gros problème dans l'événementiel... c'est de moins en moins les lieux, puisque les lieux respectent des normes et des contraintes, mais c'est plutôt pour faire venir les gens où il y a des contraintes, c'est plutôt les transports à ce niveau-là. Mais je pense que pour moi, on ne va pas assez vite, et ça reste une contrainte. Je ne comprends pas que faire des efforts pour l'accessibilité, que ce soit digital ou en présentiel, je ne crois pas que ce soit une contrainte. Il faut que ce soit naturel. C'est un peu comme le carbone, c'est la même chose. Ça doit devenir une commodité, il ne doit plus y avoir ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est une filière qui a beaucoup travaillé sur l'impact écologique, sur l'impact carbone, parce qu'on sait que c'est une filière qui... On construit tout pour trois jours et on détruit tout. Donc c'est une filière qui est fortement impactée justement sur tout ce qui est économie circulaire, sur l'impact carbone, avec aussi des visiteurs qui viennent du monde entier parfois pour un événement. Donc on sait que ça a un fort impact sur le tourisme d'affaires. Et finalement, je te rejoins, c'est sur la partie inclusion, accessibilité, est-ce que ça a été mis de côté ou pas Est-ce qu'aujourd'hui, c'est que de la com Et je pense qu'il y a un sujet, c'est comme tu le disais toi, avant potentiellement cette période en tant que volontaire pendant les Jeux, c'était aussi une méconnaissance. Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont cette méconnaissance. Et ce n'est pas une mauvaise volonté de ne pas agir sur organiser un événement le plus inclusif possible, mais c'est juste... Je ne sais pas comment le faire, je suis complètement paumée. Et est-ce qu'ils vont aller chercher des acteurs sur le marché pour pouvoir le faire Je ne sais pas, parce que ce n'est pas non plus un marché qui est hyper démocratisé. Et donc, je pense que ça rejoint un peu avec ton expérience que tu avais avant les Jeux, de la méconnaissance des acteurs sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a des problèmes d'investissement aussi. C'est-à-dire, je dois faire des efforts, ça va me coûter un petit peu d'argent. Les modèles économiques des salons, en tout cas des événements, sont... C'est quand même un peu compliqué. Je préfère investir sur ci plutôt que ça. Mais en tout cas, il y a des gens qui font en sorte que ça change. Tu as complètement raison, je suis d'accord avec toi, il faut faire de la pédagogie. Ça c'est en l'occurrence ton travail, puisque tu le fais beaucoup à ce niveau-là, mais je trouve qu'on est qu'au début. Autant la partie carbone, on est à la moitié, on est encore loin, mais sur la partie sécurité, c'est fait, c'est géré, il n'y a plus de sujet. Mais je trouve que sur la partie accessibilité, on est vraiment qu'au début.

  • Speaker #0

    Parce que tu parlais effectivement des parcs et des sites événementiels, effectivement, maintenant c'est plus trop compliqué d'avoir des sites. accessible mais quand on pense accessibilité souvent c'est PMR usagers en fauteuil roulant et donc c'est oui c'est plein pied il y a des ascenseurs c'est bon j'ai coché ma case de l'accessibilité mais en fait c'est tout le pendant événement sur tout ce qui est expérience visiteurs finalement parce qu'on sait d'autant plus que des visiteurs en situation de handicap ils vont plus jouer sur l'ordre de l'expérience pour aller chercher Où est ce que je peux passer comment j'y vais Qu'est-ce qui est disponible pour moi sur l'événement J'aimerais bien faire un retour d'expérience. Moi, je travaille beaucoup avec le président, on peut dire ça comme ça, le président du campus WeBright qui a été inauguré en décembre dernier, qui est le campus qui se veut révolutionnaire en Europe sur la déficience visuelle. Tu l'avais croisé à Event, il me semble. Il était passé sur notre stand et il est parti au CES de Las Vegas. Et Thibaut, c'est quelqu'un qui a un degré d'autonomie assez important. Il est aveugle de naissance, mais il a un degré d'autonomie assez important. Et post-CES, il avait fait une réunion de restitution de son expérience au CES.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et en fait, il nous expliquait que tout était basé sur l'humain, un peu comme pendant les jeux. Il lui avait mis pendant trois jours une personne qui l'assistait dans tous ses déplacements sur le CES. Donc après, on se dit, est-ce que, tu peux me dire, mais ce n'est pas réplicable à grande échelle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas scalable. Mais du coup, lui, ça a été un exemple concret que quand on peut le faire. Mais après, il disait, ça reste les US. Ce n'est pas scalable et ce n'est pas quelque chose qui peut être potentiellement réplicable en France ou en tout cas d'une moindre mesure. Mais du coup, je trouvais ça intéressant. Et donc, ça va avec ce qu'on disait sur la partie... Le lieu, certes, il est accessible, mais toute l'expérience qu'on en fait pour y aller, c'est différent.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça que ça fait partie d'une philosophie, d'une pédagogie. Il faut que ce soit une contrainte et que chacun ait envie de le faire. Avant de faire l'événementiel, plutôt dans la pure tech, Microsoft, par exemple, pour qui j'ai beaucoup travaillé, ça fait plus de dix ans qu'ils ont, sur tout leur logiciel... Et... des référents derrière sur la partie accessibilité, que tu as des gens dont c'est vraiment le job. Et c'est devenu une culture d'entreprise, sous l'impulsion de Satyana Della. quand il est arrivé, parce que d'ailleurs, il avait une situation personnelle liée à ça. Et donc, il faut que ce soit un état d'essai. Et ce n'est pas une contrainte, en fait, pour eux. Ils sont obligés de le faire. C'est une mission, en fait. C'est normal de le faire. Et il faut qu'on arrive à avoir la même chose sur la partie événementielle, de dire, mince, il faut que mes visiteurs, il fait chaud, il faut qu'ils puissent boire. Mais non, aussi, il faut que je pense à mes visiteurs qui ont des problématiques d'accessibilité pour les équiper. On a du travail, Camille, encore, mais on va essayer d'y arriver ensemble sur ça.

  • Speaker #0

    Et après, il y a aussi... les sensibilisations des équipes. Comme tu disais, finalement, le handicap, on n'y est pas sensibilisé. On n'a pas eu de formation. Moi non plus, j'ai pas eu de formation à l'école. J'ai été confrontée directement pendant mon cycle d'ingénieur avec une personne qui était aveugle. Et c'est comme ça que j'ai découvert le handicap. Et je pense qu'on n'y est pas par hasard. Soit on y est touché directement, soit on y est touché indirectement. Et après, effectivement, on peut agir. Mais après, il faut aussi sensibiliser les équipes. Parce qu'il y a toute une bonne approche à avoir. Parce que parfois, comme tu le disais, le handicap, ça peut faire peur. à des personnes qui ne sont pas confrontées. Et donc tout de suite, c'est je ne sais pas comment agir. Et donc la notion de sensibilité sur comment accueillir des publics en situation de handicap sur un événement est aussi extrêmement importante auprès des organes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois pendant les JO justement... tous les bénévoles des JO des jeux paralympiques on a eu une formation une sensibilisation à ça ça faisait partie du processus du cursus de formation de tous les bénévoles tous les volontaires à ce niveau là pour justement le côté de comment je me comporte comment j'accueille comment j'aide c'est

  • Speaker #0

    des choses qui est évoqué et ses formations obligatoires mais c'est une question que j'avais posé justement sur votre formation en amont d'être bénévole. Comment ça se passe Il y avait cette formation, donc c'était en obligatoire.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé C'était en public En fait, la machine à formation, elle est vraiment impressionnante. Donc tous les volontaires ont des formations en ligne, générales, génériques. Donc ce sujet-là de l'accompagnement faisait partie de ça. Tout le monde l'a eu, quelle que soit ta mission. Et après, tu avais des missions de plus en plus spécialisées en ligne. Donc en gros, moi par exemple, formation générique, après formation sur le site des Invalides en ligne, puis équipée aux athlètes, formation sur les athlètes. Donc tu as une espèce d'entonnoir. où tu as des formations de plus en plus précises et spécialisées. Après, ça finit sur des formations sur site, derrière, pour te faire découvrir le site et puis revoir justement les points importants. Et sur les Jeux paralympiques, justement, le sujet de l'accessibilité, parce qu'il fallait accompagner les athlètes entre le bus, récupérer leur arc, les accompagner pour manger, si besoin, leur rendre service derrière. Donc, tu as vraiment tout le sujet aussi d'accompagnement. Et comment tu fais, ça paraît tout simple, mais un athlète te demande de l'aide pour... pour pousser un fauteuil roulant, comment tu le fais Moi, naturellement, je ne sais pas pousser un fauteuil roulant. Je n'ai pas envie de faire tomber son arc, de le faire tomber. Donc tout ça, on nous l'a expliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ce qui t'a le plus marqué et ce que tu as le plus appris, c'est pousser un fauteuil

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pareil, tu vois, naturellement, en fait, ce qu'on nous a surtout dit, c'est tu fais des choses que si on te le demande. Quelqu'un qui ne pense pas que les gens ont besoin d'aide en fait. En fait, s'ils ont besoin d'aide, ils te le demanderont comme un valide. En fait, un valide a besoin de quelque chose, il va te le demander. Donc ne prends pas d'initiativité en fait, parce qu'ils n'en ont pas besoin. ça peut être mal pris, etc. Et ne t'inquiète pas, naturellement, ils te demanderont s'ils ont besoin d'aide. Donc, ils vont te demander de porter leur arc, de les pousser, d'aider parce que... Alors, c'était assez bien, l'accessibilité, sur le coup, au niveau des parcours pour les athlètes, c'était vraiment très, très bien. Il n'y a pas eu de souci à ce niveau-là. Mais on avait des petites voiturettes aussi pour certains athlètes. Enfin, c'est... En tout cas, c'est ça que je retiens. Si on ne demande rien, ne fais rien, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je rejoins. Est-ce qu'on continue Et il y a beaucoup, moi je vois sur les réseaux, parce que j'ai beaucoup de personnes en situation de handicap dans mon réseau, et des personnes en fauteuil, des fois, qui exposent qu'une personne, qu'il fauteuille, la poussait, ben non, en fait, tu n'agis pas comme ça, c'est déjà, ben tu te présentes, tu dis bonjour, et est-ce que vous avez besoin d'aide Et parfois, oui, ça peut être mal perçu, parce qu'il y a vraiment des personnes qui veulent se débrouiller par eux-mêmes, et donc, ouais, c'est exactement ça, et si la personne souhaite te demander de l'aide, elle le fera par elle-même.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où l'expérience des JO... a changé mon regard aussi parce que je sais pas ça n'était pas venu à l'aise je sais pas tu as une espèce d'empathie liée à ton éducation qui fait que tu penses qu'il faut à tout prix aider des personnes en situation de handicap mais non en fait c'est pas spécialement quoi ouais

  • Speaker #0

    clairement mais c'est vraiment et donc ça potentiellement dans l'événementiel demain quand tu vas croiser quelqu'un sur un salon en situation de handicap voilà maintenant tu as la bonne approche c'est ça Pour reparler un peu de ce que tu fais chez NWIC, donc justement tu disais que tu fais des sites internet, tu fais des applications, je ne vais pas te taper sur les doigts, tu vois venir, la notion effectivement, parce que c'est des choses qu'on a beaucoup parlé un peu en off ensemble sur l'accessibilité numérique. Parce que voilà, comme tu le sais, les sites, alors c'était plutôt les sites du service public depuis 1er janvier 2024, ont été obligés de se rendre accessibles numériquement avec la norme, tout ce qui est RG2A. Il y a un nouveau décret qui sort le 25 juin, qui est européen, et qui va toucher aussi les applications, et au-delà des sites publics, ça va être aussi les sites privés. Vous, aujourd'hui, comment... Alors je sais que... que c'est des approches qui peuvent être parfois compliquées pour des solutions, pour des produits qui sont là sur le marché depuis déjà 10 ans, qui n'ont été pas pensées initialement sur l'accessibilité. Et on sait que l'accessibilité, des fois, il faut la prendre en amont pendant le démarrage du développement. Est-ce que vous, vous avez une roadmap ou est-ce que vous souhaitez entamer des chantiers justement pour faire que demain le produit d'Inwink soit accessible Alors,

  • Speaker #1

    on... Il y a plusieurs sujets. Il y a la partie web, la partie application mobile, on fait plusieurs choses. La partie web, déjà, qui est le plus simple. On a eu la chance, justement, parmi nos premiers clients, d'avoir Microsoft. Là, c'était il y a 10 ans, c'était au début d'Inwink. Et là, on était régulièrement audité, mais dans une optique d'accompagnement. C'est-à-dire que... ils ont des outils, des équipes à Seattle où tous les outils qu'ils utilisent ils doivent être validés et c'est pas de l'audit punitif c'est vraiment de la sensibilisation on a beaucoup apprécié avec des personnes qui nous aident énormément de pédagogie. Ça, vous devez le faire comme ça. Attention, vos images, vos navigations, halte, mettez-vous dans cette situation. Et donc, on a certains de nos clients qui nous ont énormément tirés vers le Ausha ce niveau-là. Après, ce que je dis toujours sur l'accessibilité, finalement, c'est assez proche du SEO, du référencement de Google. C'est qu'on peut toujours faire mieux. Et l'état de l'art évolue tout le temps. Donc, nous, notre produit, c'est un moteur qui génère des sites web. Donc, quand on fait des évolutions et qu'on améliore le moteur, on l'améliore automatiquement pour l'intégralité de nos clients. Donc c'est un sujet qui est quotidien. Et en plus, quand tu t'améliores en accessibilité, tu améliores aussi le référencement des sites. Donc ça va dans le sens, en tout cas, de l'histoire et de ce que nous on fait au niveau de la conception. Maintenant, on peut toujours faire mieux, clairement. Et pour moi, c'est un sujet qui ne sera jamais terminé parce qu'on peut toujours faire mieux. Et après, on recommence avec les applications mobiles parce que maintenant, on fait... des applications mobiles natifs. Et là, c'est pareil, contraintes d'applications mobiles, de téléphones. Et donc là, pareil, il faut repartir sur des audits, de l'amélioration. Il faut que ça fasse partie, de toute façon, de la manière de concevoir les applications. Dans l'idéal, aujourd'hui, on fait des architectures techniques orientées sécurité. On appelle ça Security First. C'est obsessionnel chez les développeurs de faire des applications qui sont sécurisées. En fait, il faudrait que ce soit obsessionnel aussi de les rendre accessibles. Et ça, finalement, c'est peut-être d'ailleurs, dès les écoles, tu vois, je pense qu'il faut... qu'il faut travailler, et puis les écoles de développement, et tu vois, dans mon école de développement, on ne m'a pas sensibilisé à ça. J'avais, dans ma promo, un développeur qui avait un clavier braille, qui développait en braille, donc j'ai été sensibilisé finalement, mais on ne m'a pas appris à développer des applications ou des sites internet accessibles. Et peut-être que ça a changé 20 ans plus tard, mais je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que récemment, tu as des jeunes dans tes équipes de développement Est-ce que ces sujets-là,

  • Speaker #1

    tu en as pu en parler Personne ne m'en parle jamais. C'est plus des contraintes que nous, on impose, des visions d'entreprise. Je ne pense pas déjà avoir entendu un jeune développeur dire attention, là on fait quelque chose qui n'est pas accessible. C'est parce qu'ils ne sont pas sensibilisés. Mais tu viens de semer une graine quelque part, là il va peut-être falloir qu'on fasse un truc sur ça.

  • Speaker #0

    Clairement, nous on dit systématiquement, il faut que ce soit dans les cursus d'ingé, dans les écoles d'informatique. Il y a certaines écoles qui ont commencé à le faire. Pas toutes, mais il y a certaines écoles qui ont commencé et en fait c'est aussi la démarche du gouvernement de se dire qu'il faut qu'on aille former et sensibiliser dès le cursus scolaire. Ça va un peu aussi avec l'école inclusive, sensibiliser au handicap dans les écoles. Il y a une petite phrase que j'ai cofondée une autre start-up qui s'appelle Gamino sur la sensibilisation justement au handicap. Et la CEO de Gamino qui est Séverine qui est fortement... impliquée dans ces sujets-là, elle dit les managers de demain sont nos enfants d'aujourd'hui. Et donc du coup, c'est dès le plus jeune âge en fait qui... Alors nous, on a peut-être loupé une coche sur la sensibilisation. Mais c'est finalement eux qu'il faut venir sensibiliser pour qu'après, en fait, ce soit fluide, que les personnes qui arrivent dans le monde de l'entreprise, en fait, elles ont déjà tous ces acquis pour... pour pouvoir développer des apps accessibles. Mais on parle de développeurs, mais aussi de tout ce qui est design, les product owners, tout ce qui est aussi produit. Parce que dans la conception produit, il y a aussi beaucoup d'axes sur l'accessibilité à prendre en compte.

  • Speaker #1

    Complètement. Je n'avais même pas pensé, mais oui, des calls. Et donc il va falloir une génération Camille, c'est ça le problème en fait, je suis désolé mais il va falloir être un peu patient. C'est ça,

  • Speaker #0

    on est trop tôt, on est trop en avant. Mais en plus tu l'as dit au tout début du podcast, t'as dit j'ai jamais été sensibilisée que ça soit à l'école, donc tu vois tu l'avais déjà formulé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une petite anecdote à nous partager Que ça soit justement sur Inwink, sur les notions d'accessibilité, quand vous en avez parlé, vous, dans les équipes, ou ton expérience en tant que volontaire pendant les Jeux, quelque chose qui t'a marqué

  • Speaker #1

    Je te dis ce qui m'avait marqué, déjà.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est difficile.

  • Speaker #1

    Ta question... Pourtant, j'avais préparé toutes les questions. Non, tu ne m'as rien envoyé comme question. Non. Tu t'es improvisé. Non, non, j'ai des choses, mais qui sont... qui sont plutôt tristes et qui m'ont mis en colère. Donc, je ne sais pas si c'est pour finir sur une note positive.

  • Speaker #0

    Il y aura autre chose après, donc ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas être... Mais tu vois, on a recruté, on a voulu, enfin, on a recruté, on a fait une personne en situation de handicap plutôt lourd. L'année dernière, j'ai eu une amie chez nous, et c'est la dernière fois que j'ai vu quelqu'un pleurer au travail, et donc ça m'a un peu marqué. Elle nous a accompagnés sur toute la mise en place de notre certification ISO 27001, je ne te passe des détails, c'est de la sécurité, c'est un truc très très long et très complexe à faire. Et donc on l'a pris en CDD pour nous accompagner à ce niveau-là, parce qu'elle était parfaite pour faire ça. Et en fait, elle a raconté dans les équipes justement comment elle vivait à mon âge. Elle a plus de 40 ans, situation de handicap. Et le plus dur pour elle, en fait, ce qui m'a vraiment marqué, c'est à chaque fois qu'on lui donne un travail, c'est qu'on lui donne un travail pour l'occuper. parce qu'elle est en situation de handicap et en gros, il faut remplir des quotas quelque part. Et donc, son job avant, c'était de setupper des téléphones, nettoyer les téléphones, à ce niveau-là... des métiers à faible valeur. Alors qu'elle est extrêmement intelligente, elle a fait une école de développement, elle est brillante, mais c'est la personne en situation de handicap à qui on va donner des... Et chez nous, elle est venue, elle a fait un travail extraordinaire, et en fait, elle a dit, mais moi, tout ce que je veux, en fait, c'est qu'on me donne des choses intéressantes à faire, j'ai envie de bosser, j'ai envie de venir, et bref, ça m'a... ça m'a... marqué, ça m'a blessé parce que c'est aussi une amie de voir la manière dont depuis 20 ans, alors qu'elle est développeuse comme moi, elle a mis la même formation que moi, on lui a donné que des jobs pourave parce qu'elle a un handicap lourd. Alors que son cerveau,

  • Speaker #0

    il fonctionne très bien.

  • Speaker #1

    Elle ne développe qu'avec une même, mais elle développe très vite. C'est bizarre, tu vois. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas un cas isolé, malheureusement. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'étais pas... Je n'étais pas préparé à ça non plus, même quand on a voulu la recruter. Elle m'a dit, il faut que j'aille dans je ne sais plus quelle administration. C'est très compliqué. À chaque fois que j'y vais, c'est un calvaire. Mais pourquoi c'est compliqué en fait Pourquoi tout est compliqué pour toi

  • Speaker #0

    Oui, non mais c'est pas un cas isolé parce que c'est quelque chose qu'on retrouve souvent. Et on en parlait il n'y a pas très longtemps sur une émission sur Sud Radio, et on a eu un peu le même débat. C'est pourquoi aujourd'hui les personnes en situation de handicap sont sur des postes un peu sans valeur ajoutée, ou est-ce que pourquoi on les met en fait sur des postes dits faciles, sans responsabilité Et la notion du coup, là, c'est plutôt la notion de handicap dans les ressources humaines des entreprises. Parce que demain, il y a un autre sujet qui est quand tu es manager, quand tu es cadre, que du jour au lendemain, tu es avec une maladie, comment tu le déclares, comment tu en parles à tes équipes. Et donc là, c'est tout de libérer la parole sur ces questions-là aussi. Donc, je rejoins... Là, c'est pareil, c'est une personne qu'on... qu'on recrute chez Zimop, ça fait un an et demi qu'elle cherche une alternance.

  • Speaker #1

    Et tu vois, je suis fait un jeu, mais je comprends pas pourquoi... En fait, ça m'a énervé, en fait. C'est profondément injuste, en fait. Nous, on avait juste besoin de quelqu'un de compétent pour venir renforcer l'équipe. Et bien, parfait, ça a coché les classes, le job. Et puis, c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    elle était trop contente. Et puis, maintenant, on est certifié ISO 27001. C'est grâce à elle. Bien sûr. C'est un boulot qu'il faut faire et qui est compliqué. Il faut se former. Donc, oui, oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, elle fait encore partie des équipes ou non Elle a fini sa mission.

  • Speaker #1

    Elle a fini sa mission. D'ailleurs, si tu as besoin de certifier EasyMob, on connaît quelqu'un. Je pense à elle.

  • Speaker #0

    Et s'il y a des personnes qui nous écoutent et qui ont besoin aussi de ce même sujet, ça peut être intéressant. Merci beaucoup pour ce partage, Florent. Je finis toujours mes épisodes par un petit jeu. Ah, tu ne le sentais pas bien, cela. Non, j'ai... Tu vois, c'est assez simple. Je ne vais pas te demander de faire des mots croisés. C'est juste que j'ai des petits mots dans un petit verre. Je vais te laisser piocher un mot.

  • Speaker #1

    C'est tous les mêmes ou pas Non.

  • Speaker #0

    Non, sinon, ce serait trop simple. Et l'objectif, c'est que tu me dises...

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'en prendre que... Le plus dur, c'est de trouver le mot. J'en ai que...

  • Speaker #0

    OK. Je te laisse me lire ce mot.

  • Speaker #1

    Attends, parce que du coup, je perds la vue, moi. Interopérabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais. En plus, c'est le mot le plus complexe que j'ai vu. Bonne pioche Qu'est-ce que ça t'évoque ce sujet-là

  • Speaker #1

    L'interop

  • Speaker #0

    Interopérabilité. Est-ce que tu veux la définition

  • Speaker #1

    Ben moi je l'ai, mais c'est un mot très technique, je suis un premier petit développeur, parce que l'interopérabilité c'est la capacité de plateforme à se connecter entre elles.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donne-moi ta définition.

  • Speaker #0

    Ben c'est exactement ça. C'est intégrer plusieurs services au sein d'une même plateforme et qu'ils essayent tous ensemble de communiquer ensemble.

  • Speaker #1

    Je sais que c'est juste qu'on essaie de construire ensemble en fait.

  • Speaker #0

    La bonne piège du coup.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble, sauf erreur de ma part, pour intégrer... Easy Mob d'Inwink. Je l'avais proposé à tous les clients, les utilisateurs d'Inwink. Ce que vous faites. C'est ça. En fait, c'était un piège.

  • Speaker #0

    Même pas. Tu vois, tu es tombée sur une bonne pioche. Mais est-ce qu'aujourd'hui, du coup, chez Inwink, oui, parce qu'on le fait ensemble, mais vous avez une grosse démarche de partenariat aussi chez Inwink et qui a beaucoup impulsé par toi parce qu'au-delà de... De ce que tu as fait en tant que volontaire, au-delà que tu sois co-CEO d'Inwink, je te vois aussi fortement mobilisé auprès des acteurs de l'événementiel, auprès de tous les entrepreneurs autour de l'Eventech, pour essayer qu'on aille vers un même objectif commun. Et du coup, c'est quelque chose, je trouve, qui te parle.

  • Speaker #1

    Oui, ben oui. Je suis un passionné de rugby, donc rugby c'est une équipe et tu as besoin de tout le monde et à plusieurs tu es meilleur en fait. Et moi j'aime beaucoup les petites entreprises, on est une petite entreprise, on est 35, mais mon point de vue c'est que plutôt que de chercher d'ailleurs... à grossir, on va plutôt travailler avec d'autres parce qu'à plein de petits, on sera meilleur que les très gros. Et moi, j'adore travailler avec d'autres personnes qui vont t'inspirer, qui ont des idées, et puis construire des choses. ensemble effectivement là je sais pas pourquoi je sais pas d'où vient l'idée mais on a décidé de créer un événement parce qu'on avait besoin d'un événement au lieu de faire un événement in-wink on fait un événement à 12 on a trouvé 12 sociétés qui vont créer leurs propres événements le paris event forum et donc tu en fais parler tu en fais partie d'ailleurs c'était un coup de téléphone camille est ce que tu veux pour faire un événement avec nous oui go et puis c'est pas mais c'est pas un événement qu'on fait nous que je fais moi c'est un événement qu'on co-construit à 12 et donc à 12 petites sociétés Finalement on a une équipe de 500 personnes, on a 12 équipes marketing et juste c'est trop bien parce que c'est de l'humain en fait et je pense que t'es meilleur à... à t'entourer, à collaborer, plutôt que de te tirer des balles dans le pied.

  • Speaker #0

    Tout seul, on va vite, ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus sympa, c'est juste ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est plus sympa. Et puis, rappelle-moi la date, c'est 20... Je... 25 juin,

  • Speaker #1

    non C'est 25 juin, je crois, oui. C'est ça, 300 personnes à Paris, provisionnelle de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Et on va essayer de faire cet événement le plus inclusif et le plus accessible possible.

  • Speaker #1

    Je te rappelle que...

  • Speaker #0

    C'est moi qui suis chef de file dessus.

  • Speaker #1

    C'est toi qui es chef de ça. Donc je veux dire, là, il y a 300 professionnels de l'événementiel qu'on va pouvoir sensibiliser avec les bonnes pratiques là. Donc l'interrompabilité de nos solutions, il va falloir la faire là. On n'a pas le choix. De toute façon, la date, elle est fixée.

  • Speaker #0

    On n'a pas le choix et il va sortir en plus au même moment le livre blanc de comment organiser un événement le plus inclusif avec un consortium qu'on a monté et sur lequel on a... plein de rédactions.

  • Speaker #1

    Ah bah nickel.

  • Speaker #0

    Donc il sera dispo. Voilà. Et puis du coup, on va mettre en pratique ce qu'on met dans le livre blanc pour cet événement. Donc ça va être...

  • Speaker #1

    C'était l'idée de l'événement, c'est qu'on est 12 sociétés dont le métier, c'est d'équiper les organisateurs d'événements. Alors c'est facile d'expliquer aux autres ce qu'il faut faire, mais là, on a tous décidé à 12 de le faire nous-mêmes. C'est-à-dire que nous, on va apprendre à faire des choses et à organiser un événement vous allez apprendre enfin vous allez apprendre vous allez créer un événement qui est accessible là on n'a pas le choix c'est donc si on se plante camille ça va pas le faire pour conseiller on pourra plus conseiller personne on n'a pas le choix merci

  • Speaker #0

    beaucoup est ce que tu as des petites actus là qui viennent dans les semaines mois à venir à nous partager au 2e non

  • Speaker #1

    Le Paris Event Forum.

  • Speaker #0

    On a parlé en amont de phase.

  • Speaker #1

    C'est le truc bien. Ça va être chouette.

  • Speaker #0

    On se retrouve au mois de juin pour cet événement.

  • Speaker #1

    Allez, à Paris.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Florent. Merci pour tous ces partages. C'était un superbe épisode. J'espère que tu étais ravi aussi.

  • Speaker #1

    Très bon coussin, bien installé.

  • Speaker #0

    5 sur 5 pour le confort. A bientôt. A bientôt, merci. Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et YouTube, le nom c'est déclicavecdehi.podcast, pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Camille Maldjian

    00:11

  • Discussion sur le handicap et la perception de Florent Santin

    00:46

  • Présentation de Florent Santin et de son parcours professionnel

    01:45

  • Inwink et son rôle dans l'événementiel B2B

    02:53

  • Expérience de bénévolat aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

    04:46

  • Réflexions sur la sensibilisation au handicap et ses impacts

    10:33

  • État des lieux de l'inclusion dans l'événementiel

    19:39

  • Importance de la sensibilisation et de la formation dans le secteur

    26:05

  • Conclusion et perspectives pour l'avenir de l'inclusion

    46:01

Description

Et si rendre un événement plus accessible ne relevait pas d’une contrainte, mais d’une véritable opportunité ?


Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Florent Santin, co-CEO d'Inwink, une plateforme de gestion événementielle. Ensemble, nous plongeons dans un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l'importance de l'inclusion dans la filière événementielle.

Florent partage avec nous son parcours, sa vision de l'inclusion et du handicap, et son rôle dans l'événementiel. En tant que volontaire lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, il a eu l'opportunité de côtoyer des athlètes extraordinaires, et cela a profondément influencé sa vision du handicap. Au cours de notre conversation, il souligne que l'inclusion ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais plutôt comme une véritable opportunité d'enrichir les expériences pour tous.

Nous abordons également les défis auxquels nous faisons face lorsqu'il s'agit d'intégrer l'accessibilité dans nos projets. Florent partage des anecdotes et des leçons précieuses qu'il a apprises en travaillant aux côtés d'athlètes en situation de handicap. Ces expériences lui ont permis de comprendre que la sensibilisation à l'handicap doit se faire à la fois sur le plan personnel et professionnel. En tant que professionnels de l'événementiel, nous avons la responsabilité d'élever nos standards et de veiller à ce que chaque événement soit accessible à tous.


Découvrons ensemble comment nous pouvons faire une différence dans le monde de l'événementiel grâce à l'inclusion !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap, parce que... Le mot est fort, mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit, mais tu vois, j'avais un petit peu peur de ça, en fait. Ça me faisait peur de croiser... Et en fait... En trois minutes, la peur était passée. Et en fait, ce sont juste des personnes comme nous, en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires, qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement, en fait.

  • Speaker #0

    Merci Florent. Salut. Comment tu vas Très bien,

  • Speaker #1

    je suis bien installé. J'ai un petit coussin dans le dos, c'est confortable.

  • Speaker #0

    C'est confortable les sièges. On essaye de faire les choses bien.

  • Speaker #1

    Je vois ça, bien accueilli.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots

  • Speaker #1

    Oui, Florent Santin, je viens du Sud,

  • Speaker #0

    tu l'entends Il y a un accent doux du Sud du coup. De Béziers. De Béziers, ok.

  • Speaker #1

    J'ai 18 ans et je dis que je ne partirai pas pour longtemps. Je suis encore à Paris, 20 ans après. Je ne sais pas. C'est dur, on peut plus de 20 ans. Mais je suis co-CEO d'Inwink, donc je travaille dans l'Event Tech. Donc j'ai un profil plutôt tech, dev. J'adore le développement. Je suis passionné par le développement logiciel. Mais mon métier, c'est de co-gérer une entreprise. Donc je fais tout sauf ce que j'aime, sauf du développement.

  • Speaker #0

    T'en fais plus du moins.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ma plus grosse frustration, tu vois. Mais ça me manque. Mais je vais y revenir, c'est mon objectif de vie.

  • Speaker #0

    Et avant Inwink, du coup, qu'est-ce que tu faisais

  • Speaker #1

    J'ai fait du conseil et de la formation. dans le monde de l'accompagnement dans les technologies Microsoft. Je fais du service, en gros. Donc, vraiment dans la tech, dans la tech, dans la tech. Avant, je travaillais plutôt pour les autres. Donc, mon métier, c'était d'aider les autres. Et puis, un jour, avec mes associés, on a eu envie de faire notre propre logiciel et de travailler pour nous. Et donc, c'est comme ça qu'on a créé notre société.

  • Speaker #0

    Génial. Et est-ce que tu peux me parler du coup du logiciel que vous développez chez Inwink À quoi ça sert Pour quel secteur Je crois que tu connais un peu, en plus. Moi, je connais un peu.

  • Speaker #1

    On se connaît un peu. Oui. Tu travailles un peu dans l'Eventech, toi, non Un peu. Notre métier, c'est de... On est un outil de gestion d'événements B2B. Donc, notre métier, c'est de proposer à nos clients un outil qui va permettre de gérer un événement de A à Z. Gestion des inscriptions, site web, gestion des exposants, networking, applications mobiles. Il y a plein de choses dans le monde de l'événementiel où il y a besoin de... d'outils digitaux. Et donc, on a une plateforme tout en un qui permet de tout gérer. Donc, on vend ce logiciel. C'est du SaaS. Donc, on est sur le logiciel SaaS. Tu vois, il y a quelques salons là à côté. Je ne sais pas où on peut dire où on est,

  • Speaker #0

    mais on est à Versailles. On est à Versailles. On enregistre ce podcast dans les locaux de Vipari, qui est au parc des Expos de Versailles. Et donc, du coup, en même temps, il y a plein de salons à côté.

  • Speaker #1

    Donc, je suis allé me promener parce que c'est ou des clients ou des prospects. Donc j'aime beaucoup me promener ici dans les allées. Donc nos clients sont les personnes qui font ce genre d'événements.

  • Speaker #0

    Et du coup, effectivement, quand on se rend à un salon, généralement, il y a une application, ce qui permet du coup de badger notre badge d'inscription, qui permet potentiellement aussi de flasher pour récupérer les contacts une fois qu'on rencontre des exposants. Et derrière tout ça, c'est une Wink. Oui,

  • Speaker #1

    en marque blanche.

  • Speaker #0

    En marque blanche. Donc c'est, par exemple, si c'est... Le salon Inclusive Day par exemple. Par exemple,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Derrière, c'est vous qui faites toute la partie applicative, gestion des inscriptions, etc.

  • Speaker #1

    Le site web également. Tout ce qui produit de la donnée, qui expose de la donnée, qui capte de la donnée autour de l'événement, c'est la plateforme InWing, toujours en marque blanche. On n'existe pas, on est peu connu, mais en tout cas, on est de plus en plus déployé.

  • Speaker #0

    Super. Et au-delà de InWik et de tout ce que tu fais dans le logiciel informatique, il me semble que cet été, il s'est passé un petit événement sur Paris.

  • Speaker #1

    Un petit événement sur Paris en 2024,

  • Speaker #0

    c'est ça En 2024.

  • Speaker #1

    Oui, les Jeux je ne sais pas quoi là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et il me semble que tu as participé d'une manière un peu particulière à cette période des Jeux Olympiques et surtout Paralympiques, il me semble, pour toi. Est-ce que tu peux nous en parler Qu'est-ce qui s'est passé pendant cette période-là Je crois que tu as oublié une wing pendant trois semaines.

  • Speaker #1

    Pendant huit semaines.

  • Speaker #0

    Huit semaines

  • Speaker #1

    Mais alors, ce n'était pas en tant qu'athlète, même si j'aurais adoré. Tu veux que je te parle de mon histoire par rapport aux Jeux, en fait, peut-être Oui. Moi, je suis admiratif des sportifs amateurs, ce que j'appelle les amateurs. Et l'olympisme, c'est vraiment le sport amateur. C'est comme les entrepreneurs. Je pense que tu vois très bien le parallèle. C'est des gens qui vont se sacrifier pour une passion et qui ont énormément de résilience. Et il y en a très peu qui arrivent. C'est beaucoup, beaucoup d'investissement. Et j'ai toujours regardé les sportifs amateurs. J'ai toujours été fan des Jeux Olympiques quand j'étais petit. Je regardais ces moments parce que je trouve que c'est des leçons de vie. Et donc là, les Jeux Olympiques à Paris, forcément je voulais les vivre je voulais vivre en tant que consommateur puisque j'adore ça ça c'était mes jeux olympiques les jeux olympiques je suis allé voir le maximum de choses possibles mais je voulais essayer les vivre de l'intérieur Parce que quand tu travailles dans l'événementiel, que tu es fan de Jeux Olympiques, qu'il y a un événement à Paris, tu as envie d'être la petite fourmi au milieu qui regarde comment ça fonctionne. Et donc, j'ai été bénévole sur les Jeux Paralympiques, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, bénévole slash volontaire, tu as eu le beau costume avec le bob.

  • Speaker #1

    J'ai eu le bob. Je ne l'ai jamais sorti. Il est chez moi enfermé parce qu'il y a eu des vols de bob.

  • Speaker #0

    Ne donne pas ton adresse trop vite.

  • Speaker #1

    Tu vois, celui-là, il est bien verrouillé.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as été volontaire pendant les Jeux Para. Sur quelle épreuve, du coup

  • Speaker #1

    Para-Tir à l'arc, du coup. J'en parle encore avec des frissons, en fait. Je crois que c'est une des plus belles expériences de ma vie en fait. Ça restera vraiment dans mes souvenirs. J'ai adoré vivre les Jeux Olympiques en tant que spectateur, mais je crois que j'ai encore plus aimé vivre les Jeux Paralympiques de l'intérieur, parce que... tu vois ça de manière complètement différente. Déjà, tu es entouré de bénévoles qui sont tous passionnés ou par le sport ou par le bénévolat. Et en fait... Je ne comprenais pas comment ça peut marcher, en fait, tous ces gens qui donnent de leur temps ensemble, qui se coordonnent. Et en fait, pourquoi ça fonctionne Parce que ce sont que des gens qui sont contents d'être là, qui ont envie d'être là. et qui vont se rencontrer. En fait, tu fais des rencontres extraordinaires. Et je me suis retrouvé à remplir des frigos avec des bouteilles d'eau de glaçons pour les athlètes avec un responsable de magasin dans la grande distribution, lui, directeur de magasin. Moi, je gère une entreprise dans les Vintèques. Et là, on est là ensemble à mettre des glaçons dans des bacs. Et c'est juste génial parce qu'il n'y a pas de costume, il n'y a pas de milieu. social il ya on est tous là autour de la même passion qui est de donner de son temps pour quelque chose auquel on croit c'est la joie du sport oui la joie du sport et la joie du sport et et a effectué j'étais équipier aux athlètes donc comment je ne dis pas mon métier, ma mission, c'était d'accompagner les athlètes. Et donc, ce qui est super, c'est que, en fait, tu les vois, tu les accueilles quasiment dix jours avant. le début des compétitions parce qu'ils viennent sur le site, ils découvrent le site, ils vont s'entraîner, ils ont le décalage horaire. Et donc, tu les vois dans tout le parc, tu es proche d'eux, tu discutes avec eux. En fait, tu les vois tous les jours pendant 10 jours. Ce sont des versions qui sont extrêmement accessibles. et tu vas pouvoir suivre leur parcours jusqu'au moment où ils vont ressortir à un moment donné avec leur médaille et c'est juste des émotions qui sont extraordinaires une aventure riche humainement et puis des leçons de vie on peut parler un petit peu de l'handicap puisqu'on est quand même sur les et moi j'ai toujours comme pensent beaucoup de personnes J'ai toujours eu une relation difficile avec l'handicap. En fait, tu vas voir des personnes qui n'ont pas de bras, qui ont des vrais handicaps loups. Tu n'es pas confronté forcément à ça au quotidien. Et là, finalement, tu te rends compte que c'est des personnes qui sont passionnées, qui font des choses extraordinaires. Je peux te parler notamment d'un archer qui n'avait pas de bras. Et en fait, qui... Et... qui kiffe en fait ce qu'il est en train de vivre, c'est le moment de sa vie comme n'importe quel athlète valide. En fait, il n'y a pas de différence à ce niveau-là. Et en fait, avoir été confronté à ces sportifs, parce que c'est des sportifs de haut niveau pendant plus de dix jours, c'était une très belle leçon de vie en tout cas.

  • Speaker #0

    Et est-ce que du coup, tu as été sensibilisé encore plus plus au handicap pendant cette période Est-ce qu'avant, tu as déjà eu des sensibilisations au handicap Est-ce que le handicap, c'était une méconnaissance Méconnaissance.

  • Speaker #1

    Méconnaissance, en fait. Dans mon éducation à moi et dans mon parcours scolaire ou de vie, très, très peu sensibilisés à ça à l'école ou après. Et donc là, rien de mieux que ce type d'événement. D'ailleurs, que ce soit en... En tant que bénévole ou en tant que participant, en tout cas même, on a amené tous nos salariés pendant une journée justement de découvrir aussi les différents lieux, les différents sports. On est allé voir du parasable, on est allé voir du sessifoot, sessifoot ordinaire, moi j'en reviens pas, le niveau de performance de ces gens. Ils jouent, enfin, tu comprends pas comment ils font pour dribbler, en fait, ils développent des sens qui sont...

  • Speaker #0

    On va peut-être avoir bientôt des joueurs de ces six foot qui vont gagner sur des clics.

  • Speaker #1

    Et tu vois l'athlète qui m'a le plus marqué, parce qu'en plus, c'est des gens qui marquent leur sport, les parathlètes, et qui aident aussi d'autres personnes en situation de handicap. Il y a notamment, je ne sais pas si tu as entendu parler, un archer américain qui s'appelle Matthewsman, désolé, j'écorche le nom, qui était le premier archer sans bras. Il y a un documentaire sur Netflix qui s'appelle Rising Phoenix. Il parle de lui. Et donc, il tire avec les pieds. Tout le monde disait que c'était impossible de tenir un arc. Alors moi-même, je vais pratiquer le tir à l'arc, donc ça me parle. Et il tire avec les pieds. Et il tire avec les pieds. Donc, il est né sans bras. Il tire avec les pieds face à des athlètes qui sont en fauteuil roulant et qui tirent avec leurs bras. Et c'est quelqu'un qui a une quarantaine d'années, qui fait du très, très haut niveau depuis plus de dix ans. Et tu vois, ça c'est mon moment de vie à moi en fait. J'ai eu la chance, en fait les athlètes, avant de rentrer sur le pas de tir, il y a ce qu'on appelle la call room, c'est le dernier moment avant de rentrer dans l'arène en fait. Et j'ai eu la chance sur ces finales à lui, j'étais la personne qui ouvrait le rideau en fait, tu croisais son regard en dernier. Et donc j'ai pu voir les 15 minutes de préparation. Quand ils sont dans leur bulle, concentrés, et c'était marrant, sa perception de la compétition, c'est que tu as beaucoup d'archers qui sont extrêmement concentrés, et lui, en fait, il kiffait. Il sautait partout, il faisait des checks, il disait à tout le monde have fun, on est là pour s'amuser, on est là pour prendre du plaisir, c'est le moment de notre vie En fait, il vivait le moment de sa vie. Il n'avait pas le meilleur niveau au niveau des qualifications, mais par contre, tu voyais qu'il était détendu, et puis il kiffait. Et il a entraîné le public avec lui, etc. Et il n'est pas favori au moment des qualifications, et il gagne. Il gagne son quart, son demi, sa finale, et il tire comme jamais personne n'a tiré. Et après le coup, je suis allé le voir, j'ai fait, mais comment t'as fait, en fait, pour gérer la pression Ils étaient tous favoris face à toi, etc. Et il dit, mais en fait, là, t'as l'impression que... Je fais l'andouille, je saute partout, etc. Mais en fait, je me suis préparé à ça. C'est-à-dire que je suis venu, j'ai dit que j'ai un désavantage parce que je suis peut-être au moins haut niveau, mais par contre, je vais dompter le public. Et mon objectif, c'était préparer mentalement pour dire le public français, j'ai vu comment il fonctionnait, ils vont être avec moi. Et donc en fait, il a joué sur le public et il est allé chercher... de l'énergie pour gagner dans le public. Il est extraordinaire. Et cet archer-là a inspiré d'autres archers, notamment maintenant une archère indienne qui, pareil, est née sans bras et qui était également aux Jeux Olympiques. Et donc, il a créé une manière de tirer, de rendre accessible un sport qui, sur le papier, ne l'était absolument pas. Donc, c'est des gens qui ont révolutionné leur sport.

  • Speaker #0

    J'ai tourné un épisode avec Luc, justement, juste avant, et on parlait la notion de handicap. Il disait, en fait, nous, les handicapés, quand on ne passe pas par la porte, on passe par la fenêtre. Et en fait, il y a toujours... C'est un chemin qui est différent. C'est-à-dire qu'on va arriver au même point final, à la même destination, mais juste on va emprunter un chemin qui va être différent. Et c'est un peu le combat de la vie de tous les jours, parce que souvent, on parle de parcours du combattant, parce qu'on se rend compte que le monde n'est pas accessible, n'est pas inclusif. Et c'est exactement ça, c'est que ce sport sur le papier n'était pas forcément accessible. pour des personnes qui n'avaient pas de bras. Et lui, il le fait différemment, mais il arrive à toucher la cible. Donc finalement, c'est...

  • Speaker #1

    Vraiment, ce que je retiens, c'est le have fun. En fait, prends du plaisir dans ce que tu fais, tu vas y arriver, il n'y a pas de... Et ça m'a vraiment marqué de dire, mais en fait... Mais oui, en fait, on fonce, on prend du plaisir et puis en tout cas, on va y arriver.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ce sas aussi, ce sas, avant juste qu'ils arrivent sur le pas de tir ou dans d'autres sports, sur la piste. Moi, tu sais, j'ai porté la flamme dans l'équipe de Timothée Adolphe et son guide Jeffrey. Et ce qu'il m'expliquait, c'est que lui, justement, ils ont le même sas avant d'aller sur la piste. Et vu qu'il est non voyant, du coup, il ne peut pas jouer sur... Sur le regard avec les autres, parce que souvent c'est un jeu de regard, ils se mettent aussi un peu tous la pression. Il m'expliquait que des fois ça hurle en fait dans ces sasses-là, justement pour aller dans déconcentrer les autres. Donc lui il était plutôt en mode cool, détente, il s'était familiarisé au public français et ça a été sa manière à lui d'appréhender la pression.

  • Speaker #1

    La préparation mentale, ça fait partie du sport et il y a les archers sur le coup, Lisa Barbelin par exemple qui a été... qui a été médaillé de bronze en tir à l'arc. valide elle expliquait qu'ils ont fait des entraînements l'insep avant toute l'équipe de france de tir à l'arc où ils ont fait venir du public pour crier en fait et les apprendre à dompter ça parce que ça fait partie aussi de la compétition il faut s'y préparer s'il n'est pas préparé tu peux t'y prendre et c'est exactement ce que fait matt sur le coup lui en mode je vais dompter le public français sera pour moi derrière et je vais jouer avec ça et puis magnifique médaille d'ordre

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris Qu'est-ce que tu retiens Si tu dois là tout de suite en tête, une première chose, quelque chose qui a changé le après finalement. Est-ce que ça a changé un peu le après Comment tu appréhendes les choses par rapport notamment potentiellement au handicap Est-ce que ça a changé quelque chose dans ton quotidien ou dans ta façon de gérer Inwink

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap parce que... Le mot est fort mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit mais tu vois j'avais un petit peu... peur de ça en fait, ça me faisait peur de croiser, et en fait en trois minutes la peur était passée, et en fait ce sont juste des personnes comme nous en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement en fait dans leur quotidien donc non, c'est c'est C'est un moment que j'avais envie de vivre et que j'adore. Au niveau d'Inwink, pas grand-chose. Pour l'instant, c'est mon regard personnel plutôt qui est important. Je suis un peu plus sensible, mais ça, ce n'est pas forcément les JO, c'est plutôt à cause de toi.

  • Speaker #0

    À cause ou grâce Non,

  • Speaker #1

    plutôt grâce. À ce niveau-là, de dire, oui, l'accessibilité dans le monde de l'événementiel, c'est important, il faut faire des choses. Tu me grondes quand notre application mobile n'est pas accessible. Tu vois, peut-être qu'il y a 3-4 ans, Je t'aurais dit, ah oui, mais non, c'est trop compliqué, j'aurais une vision technique, etc. Alors que là, je me rends compte que même si ça va avoir un impact sur... une minorité de personnes, d'un point de vue population, sur un événement donné. Mais si j'arrive même à avoir 10 personnes, même une personne qui va avoir une meilleure expérience grâce au travail qu'on a fait, il faut le faire. C'est clé. Mais ça, c'est toi, ce n'est pas les JO.

  • Speaker #0

    Mais je ne te gronde pas.

  • Speaker #1

    Je fais juste avancer les choses.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais il faut, c'est comme ça qu'on avance, Camille. Justement, il faut écouter les professionnels du métier.

  • Speaker #0

    Clairement. Effectivement, c'est aussi ton regard que tu as. Parce que maintenant, ça fait combien de temps que vous avez créé Inwink

  • Speaker #1

    L'entreprise a 15 ans et ça fait 10 ans qu'on a commencé à développer Inwink.

  • Speaker #0

    Donc 15 ans dans la filière événementielle ou plutôt 10 ans dans la filière inwink 10 ans.

  • Speaker #1

    L'événementiel, ça fait 10 ans que je découvre ce métier.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, sur ces 10 ans qui viennent de passer, ça ne te rajeunit pas. Je te jure. Sur ces 10 ans qui viennent de passer... Quels constats tu en fais de justement la notion d'inclusion,

  • Speaker #1

    de handicap dans cette filière Je vais parler en tout, vraiment en trans... J'ai quand même l'impression qu'on est encore dans la com, beaucoup trop. Je te parle au niveau des professionnels de l'événement, que c'est plus une contrainte ou un effet de com qu'une envie d'agir, en fait. Ça ne devrait plus être des sujets, en fait. Il faut impérativement que toutes les solutions soient accessibles. Il faut qu'elle soit accessible parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde, pas parce que je vais potentiellement avoir une amende ou que je vais être puni si je ne le fais pas. Moi je trouve qu'on va pas assez vite dans ce domaine-là. Il y a eu des gros efforts qui ont été faits en développement par rapport à la sécurité, par rapport à l'RGPD, par rapport au respect de la vie privée. Mais en fait on devrait faire les mêmes efforts naturels pour adapter l'intégralité des solutions ou des sites ou des lieux, même si on sait que le plus gros problème dans l'événementiel... c'est de moins en moins les lieux, puisque les lieux respectent des normes et des contraintes, mais c'est plutôt pour faire venir les gens où il y a des contraintes, c'est plutôt les transports à ce niveau-là. Mais je pense que pour moi, on ne va pas assez vite, et ça reste une contrainte. Je ne comprends pas que faire des efforts pour l'accessibilité, que ce soit digital ou en présentiel, je ne crois pas que ce soit une contrainte. Il faut que ce soit naturel. C'est un peu comme le carbone, c'est la même chose. Ça doit devenir une commodité, il ne doit plus y avoir ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est une filière qui a beaucoup travaillé sur l'impact écologique, sur l'impact carbone, parce qu'on sait que c'est une filière qui... On construit tout pour trois jours et on détruit tout. Donc c'est une filière qui est fortement impactée justement sur tout ce qui est économie circulaire, sur l'impact carbone, avec aussi des visiteurs qui viennent du monde entier parfois pour un événement. Donc on sait que ça a un fort impact sur le tourisme d'affaires. Et finalement, je te rejoins, c'est sur la partie inclusion, accessibilité, est-ce que ça a été mis de côté ou pas Est-ce qu'aujourd'hui, c'est que de la com Et je pense qu'il y a un sujet, c'est comme tu le disais toi, avant potentiellement cette période en tant que volontaire pendant les Jeux, c'était aussi une méconnaissance. Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont cette méconnaissance. Et ce n'est pas une mauvaise volonté de ne pas agir sur organiser un événement le plus inclusif possible, mais c'est juste... Je ne sais pas comment le faire, je suis complètement paumée. Et est-ce qu'ils vont aller chercher des acteurs sur le marché pour pouvoir le faire Je ne sais pas, parce que ce n'est pas non plus un marché qui est hyper démocratisé. Et donc, je pense que ça rejoint un peu avec ton expérience que tu avais avant les Jeux, de la méconnaissance des acteurs sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a des problèmes d'investissement aussi. C'est-à-dire, je dois faire des efforts, ça va me coûter un petit peu d'argent. Les modèles économiques des salons, en tout cas des événements, sont... C'est quand même un peu compliqué. Je préfère investir sur ci plutôt que ça. Mais en tout cas, il y a des gens qui font en sorte que ça change. Tu as complètement raison, je suis d'accord avec toi, il faut faire de la pédagogie. Ça c'est en l'occurrence ton travail, puisque tu le fais beaucoup à ce niveau-là, mais je trouve qu'on est qu'au début. Autant la partie carbone, on est à la moitié, on est encore loin, mais sur la partie sécurité, c'est fait, c'est géré, il n'y a plus de sujet. Mais je trouve que sur la partie accessibilité, on est vraiment qu'au début.

  • Speaker #0

    Parce que tu parlais effectivement des parcs et des sites événementiels, effectivement, maintenant c'est plus trop compliqué d'avoir des sites. accessible mais quand on pense accessibilité souvent c'est PMR usagers en fauteuil roulant et donc c'est oui c'est plein pied il y a des ascenseurs c'est bon j'ai coché ma case de l'accessibilité mais en fait c'est tout le pendant événement sur tout ce qui est expérience visiteurs finalement parce qu'on sait d'autant plus que des visiteurs en situation de handicap ils vont plus jouer sur l'ordre de l'expérience pour aller chercher Où est ce que je peux passer comment j'y vais Qu'est-ce qui est disponible pour moi sur l'événement J'aimerais bien faire un retour d'expérience. Moi, je travaille beaucoup avec le président, on peut dire ça comme ça, le président du campus WeBright qui a été inauguré en décembre dernier, qui est le campus qui se veut révolutionnaire en Europe sur la déficience visuelle. Tu l'avais croisé à Event, il me semble. Il était passé sur notre stand et il est parti au CES de Las Vegas. Et Thibaut, c'est quelqu'un qui a un degré d'autonomie assez important. Il est aveugle de naissance, mais il a un degré d'autonomie assez important. Et post-CES, il avait fait une réunion de restitution de son expérience au CES.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et en fait, il nous expliquait que tout était basé sur l'humain, un peu comme pendant les jeux. Il lui avait mis pendant trois jours une personne qui l'assistait dans tous ses déplacements sur le CES. Donc après, on se dit, est-ce que, tu peux me dire, mais ce n'est pas réplicable à grande échelle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas scalable. Mais du coup, lui, ça a été un exemple concret que quand on peut le faire. Mais après, il disait, ça reste les US. Ce n'est pas scalable et ce n'est pas quelque chose qui peut être potentiellement réplicable en France ou en tout cas d'une moindre mesure. Mais du coup, je trouvais ça intéressant. Et donc, ça va avec ce qu'on disait sur la partie... Le lieu, certes, il est accessible, mais toute l'expérience qu'on en fait pour y aller, c'est différent.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça que ça fait partie d'une philosophie, d'une pédagogie. Il faut que ce soit une contrainte et que chacun ait envie de le faire. Avant de faire l'événementiel, plutôt dans la pure tech, Microsoft, par exemple, pour qui j'ai beaucoup travaillé, ça fait plus de dix ans qu'ils ont, sur tout leur logiciel... Et... des référents derrière sur la partie accessibilité, que tu as des gens dont c'est vraiment le job. Et c'est devenu une culture d'entreprise, sous l'impulsion de Satyana Della. quand il est arrivé, parce que d'ailleurs, il avait une situation personnelle liée à ça. Et donc, il faut que ce soit un état d'essai. Et ce n'est pas une contrainte, en fait, pour eux. Ils sont obligés de le faire. C'est une mission, en fait. C'est normal de le faire. Et il faut qu'on arrive à avoir la même chose sur la partie événementielle, de dire, mince, il faut que mes visiteurs, il fait chaud, il faut qu'ils puissent boire. Mais non, aussi, il faut que je pense à mes visiteurs qui ont des problématiques d'accessibilité pour les équiper. On a du travail, Camille, encore, mais on va essayer d'y arriver ensemble sur ça.

  • Speaker #0

    Et après, il y a aussi... les sensibilisations des équipes. Comme tu disais, finalement, le handicap, on n'y est pas sensibilisé. On n'a pas eu de formation. Moi non plus, j'ai pas eu de formation à l'école. J'ai été confrontée directement pendant mon cycle d'ingénieur avec une personne qui était aveugle. Et c'est comme ça que j'ai découvert le handicap. Et je pense qu'on n'y est pas par hasard. Soit on y est touché directement, soit on y est touché indirectement. Et après, effectivement, on peut agir. Mais après, il faut aussi sensibiliser les équipes. Parce qu'il y a toute une bonne approche à avoir. Parce que parfois, comme tu le disais, le handicap, ça peut faire peur. à des personnes qui ne sont pas confrontées. Et donc tout de suite, c'est je ne sais pas comment agir. Et donc la notion de sensibilité sur comment accueillir des publics en situation de handicap sur un événement est aussi extrêmement importante auprès des organes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois pendant les JO justement... tous les bénévoles des JO des jeux paralympiques on a eu une formation une sensibilisation à ça ça faisait partie du processus du cursus de formation de tous les bénévoles tous les volontaires à ce niveau là pour justement le côté de comment je me comporte comment j'accueille comment j'aide c'est

  • Speaker #0

    des choses qui est évoqué et ses formations obligatoires mais c'est une question que j'avais posé justement sur votre formation en amont d'être bénévole. Comment ça se passe Il y avait cette formation, donc c'était en obligatoire.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé C'était en public En fait, la machine à formation, elle est vraiment impressionnante. Donc tous les volontaires ont des formations en ligne, générales, génériques. Donc ce sujet-là de l'accompagnement faisait partie de ça. Tout le monde l'a eu, quelle que soit ta mission. Et après, tu avais des missions de plus en plus spécialisées en ligne. Donc en gros, moi par exemple, formation générique, après formation sur le site des Invalides en ligne, puis équipée aux athlètes, formation sur les athlètes. Donc tu as une espèce d'entonnoir. où tu as des formations de plus en plus précises et spécialisées. Après, ça finit sur des formations sur site, derrière, pour te faire découvrir le site et puis revoir justement les points importants. Et sur les Jeux paralympiques, justement, le sujet de l'accessibilité, parce qu'il fallait accompagner les athlètes entre le bus, récupérer leur arc, les accompagner pour manger, si besoin, leur rendre service derrière. Donc, tu as vraiment tout le sujet aussi d'accompagnement. Et comment tu fais, ça paraît tout simple, mais un athlète te demande de l'aide pour... pour pousser un fauteuil roulant, comment tu le fais Moi, naturellement, je ne sais pas pousser un fauteuil roulant. Je n'ai pas envie de faire tomber son arc, de le faire tomber. Donc tout ça, on nous l'a expliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ce qui t'a le plus marqué et ce que tu as le plus appris, c'est pousser un fauteuil

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pareil, tu vois, naturellement, en fait, ce qu'on nous a surtout dit, c'est tu fais des choses que si on te le demande. Quelqu'un qui ne pense pas que les gens ont besoin d'aide en fait. En fait, s'ils ont besoin d'aide, ils te le demanderont comme un valide. En fait, un valide a besoin de quelque chose, il va te le demander. Donc ne prends pas d'initiativité en fait, parce qu'ils n'en ont pas besoin. ça peut être mal pris, etc. Et ne t'inquiète pas, naturellement, ils te demanderont s'ils ont besoin d'aide. Donc, ils vont te demander de porter leur arc, de les pousser, d'aider parce que... Alors, c'était assez bien, l'accessibilité, sur le coup, au niveau des parcours pour les athlètes, c'était vraiment très, très bien. Il n'y a pas eu de souci à ce niveau-là. Mais on avait des petites voiturettes aussi pour certains athlètes. Enfin, c'est... En tout cas, c'est ça que je retiens. Si on ne demande rien, ne fais rien, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je rejoins. Est-ce qu'on continue Et il y a beaucoup, moi je vois sur les réseaux, parce que j'ai beaucoup de personnes en situation de handicap dans mon réseau, et des personnes en fauteuil, des fois, qui exposent qu'une personne, qu'il fauteuille, la poussait, ben non, en fait, tu n'agis pas comme ça, c'est déjà, ben tu te présentes, tu dis bonjour, et est-ce que vous avez besoin d'aide Et parfois, oui, ça peut être mal perçu, parce qu'il y a vraiment des personnes qui veulent se débrouiller par eux-mêmes, et donc, ouais, c'est exactement ça, et si la personne souhaite te demander de l'aide, elle le fera par elle-même.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où l'expérience des JO... a changé mon regard aussi parce que je sais pas ça n'était pas venu à l'aise je sais pas tu as une espèce d'empathie liée à ton éducation qui fait que tu penses qu'il faut à tout prix aider des personnes en situation de handicap mais non en fait c'est pas spécialement quoi ouais

  • Speaker #0

    clairement mais c'est vraiment et donc ça potentiellement dans l'événementiel demain quand tu vas croiser quelqu'un sur un salon en situation de handicap voilà maintenant tu as la bonne approche c'est ça Pour reparler un peu de ce que tu fais chez NWIC, donc justement tu disais que tu fais des sites internet, tu fais des applications, je ne vais pas te taper sur les doigts, tu vois venir, la notion effectivement, parce que c'est des choses qu'on a beaucoup parlé un peu en off ensemble sur l'accessibilité numérique. Parce que voilà, comme tu le sais, les sites, alors c'était plutôt les sites du service public depuis 1er janvier 2024, ont été obligés de se rendre accessibles numériquement avec la norme, tout ce qui est RG2A. Il y a un nouveau décret qui sort le 25 juin, qui est européen, et qui va toucher aussi les applications, et au-delà des sites publics, ça va être aussi les sites privés. Vous, aujourd'hui, comment... Alors je sais que... que c'est des approches qui peuvent être parfois compliquées pour des solutions, pour des produits qui sont là sur le marché depuis déjà 10 ans, qui n'ont été pas pensées initialement sur l'accessibilité. Et on sait que l'accessibilité, des fois, il faut la prendre en amont pendant le démarrage du développement. Est-ce que vous, vous avez une roadmap ou est-ce que vous souhaitez entamer des chantiers justement pour faire que demain le produit d'Inwink soit accessible Alors,

  • Speaker #1

    on... Il y a plusieurs sujets. Il y a la partie web, la partie application mobile, on fait plusieurs choses. La partie web, déjà, qui est le plus simple. On a eu la chance, justement, parmi nos premiers clients, d'avoir Microsoft. Là, c'était il y a 10 ans, c'était au début d'Inwink. Et là, on était régulièrement audité, mais dans une optique d'accompagnement. C'est-à-dire que... ils ont des outils, des équipes à Seattle où tous les outils qu'ils utilisent ils doivent être validés et c'est pas de l'audit punitif c'est vraiment de la sensibilisation on a beaucoup apprécié avec des personnes qui nous aident énormément de pédagogie. Ça, vous devez le faire comme ça. Attention, vos images, vos navigations, halte, mettez-vous dans cette situation. Et donc, on a certains de nos clients qui nous ont énormément tirés vers le Ausha ce niveau-là. Après, ce que je dis toujours sur l'accessibilité, finalement, c'est assez proche du SEO, du référencement de Google. C'est qu'on peut toujours faire mieux. Et l'état de l'art évolue tout le temps. Donc, nous, notre produit, c'est un moteur qui génère des sites web. Donc, quand on fait des évolutions et qu'on améliore le moteur, on l'améliore automatiquement pour l'intégralité de nos clients. Donc c'est un sujet qui est quotidien. Et en plus, quand tu t'améliores en accessibilité, tu améliores aussi le référencement des sites. Donc ça va dans le sens, en tout cas, de l'histoire et de ce que nous on fait au niveau de la conception. Maintenant, on peut toujours faire mieux, clairement. Et pour moi, c'est un sujet qui ne sera jamais terminé parce qu'on peut toujours faire mieux. Et après, on recommence avec les applications mobiles parce que maintenant, on fait... des applications mobiles natifs. Et là, c'est pareil, contraintes d'applications mobiles, de téléphones. Et donc là, pareil, il faut repartir sur des audits, de l'amélioration. Il faut que ça fasse partie, de toute façon, de la manière de concevoir les applications. Dans l'idéal, aujourd'hui, on fait des architectures techniques orientées sécurité. On appelle ça Security First. C'est obsessionnel chez les développeurs de faire des applications qui sont sécurisées. En fait, il faudrait que ce soit obsessionnel aussi de les rendre accessibles. Et ça, finalement, c'est peut-être d'ailleurs, dès les écoles, tu vois, je pense qu'il faut... qu'il faut travailler, et puis les écoles de développement, et tu vois, dans mon école de développement, on ne m'a pas sensibilisé à ça. J'avais, dans ma promo, un développeur qui avait un clavier braille, qui développait en braille, donc j'ai été sensibilisé finalement, mais on ne m'a pas appris à développer des applications ou des sites internet accessibles. Et peut-être que ça a changé 20 ans plus tard, mais je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que récemment, tu as des jeunes dans tes équipes de développement Est-ce que ces sujets-là,

  • Speaker #1

    tu en as pu en parler Personne ne m'en parle jamais. C'est plus des contraintes que nous, on impose, des visions d'entreprise. Je ne pense pas déjà avoir entendu un jeune développeur dire attention, là on fait quelque chose qui n'est pas accessible. C'est parce qu'ils ne sont pas sensibilisés. Mais tu viens de semer une graine quelque part, là il va peut-être falloir qu'on fasse un truc sur ça.

  • Speaker #0

    Clairement, nous on dit systématiquement, il faut que ce soit dans les cursus d'ingé, dans les écoles d'informatique. Il y a certaines écoles qui ont commencé à le faire. Pas toutes, mais il y a certaines écoles qui ont commencé et en fait c'est aussi la démarche du gouvernement de se dire qu'il faut qu'on aille former et sensibiliser dès le cursus scolaire. Ça va un peu aussi avec l'école inclusive, sensibiliser au handicap dans les écoles. Il y a une petite phrase que j'ai cofondée une autre start-up qui s'appelle Gamino sur la sensibilisation justement au handicap. Et la CEO de Gamino qui est Séverine qui est fortement... impliquée dans ces sujets-là, elle dit les managers de demain sont nos enfants d'aujourd'hui. Et donc du coup, c'est dès le plus jeune âge en fait qui... Alors nous, on a peut-être loupé une coche sur la sensibilisation. Mais c'est finalement eux qu'il faut venir sensibiliser pour qu'après, en fait, ce soit fluide, que les personnes qui arrivent dans le monde de l'entreprise, en fait, elles ont déjà tous ces acquis pour... pour pouvoir développer des apps accessibles. Mais on parle de développeurs, mais aussi de tout ce qui est design, les product owners, tout ce qui est aussi produit. Parce que dans la conception produit, il y a aussi beaucoup d'axes sur l'accessibilité à prendre en compte.

  • Speaker #1

    Complètement. Je n'avais même pas pensé, mais oui, des calls. Et donc il va falloir une génération Camille, c'est ça le problème en fait, je suis désolé mais il va falloir être un peu patient. C'est ça,

  • Speaker #0

    on est trop tôt, on est trop en avant. Mais en plus tu l'as dit au tout début du podcast, t'as dit j'ai jamais été sensibilisée que ça soit à l'école, donc tu vois tu l'avais déjà formulé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une petite anecdote à nous partager Que ça soit justement sur Inwink, sur les notions d'accessibilité, quand vous en avez parlé, vous, dans les équipes, ou ton expérience en tant que volontaire pendant les Jeux, quelque chose qui t'a marqué

  • Speaker #1

    Je te dis ce qui m'avait marqué, déjà.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est difficile.

  • Speaker #1

    Ta question... Pourtant, j'avais préparé toutes les questions. Non, tu ne m'as rien envoyé comme question. Non. Tu t'es improvisé. Non, non, j'ai des choses, mais qui sont... qui sont plutôt tristes et qui m'ont mis en colère. Donc, je ne sais pas si c'est pour finir sur une note positive.

  • Speaker #0

    Il y aura autre chose après, donc ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas être... Mais tu vois, on a recruté, on a voulu, enfin, on a recruté, on a fait une personne en situation de handicap plutôt lourd. L'année dernière, j'ai eu une amie chez nous, et c'est la dernière fois que j'ai vu quelqu'un pleurer au travail, et donc ça m'a un peu marqué. Elle nous a accompagnés sur toute la mise en place de notre certification ISO 27001, je ne te passe des détails, c'est de la sécurité, c'est un truc très très long et très complexe à faire. Et donc on l'a pris en CDD pour nous accompagner à ce niveau-là, parce qu'elle était parfaite pour faire ça. Et en fait, elle a raconté dans les équipes justement comment elle vivait à mon âge. Elle a plus de 40 ans, situation de handicap. Et le plus dur pour elle, en fait, ce qui m'a vraiment marqué, c'est à chaque fois qu'on lui donne un travail, c'est qu'on lui donne un travail pour l'occuper. parce qu'elle est en situation de handicap et en gros, il faut remplir des quotas quelque part. Et donc, son job avant, c'était de setupper des téléphones, nettoyer les téléphones, à ce niveau-là... des métiers à faible valeur. Alors qu'elle est extrêmement intelligente, elle a fait une école de développement, elle est brillante, mais c'est la personne en situation de handicap à qui on va donner des... Et chez nous, elle est venue, elle a fait un travail extraordinaire, et en fait, elle a dit, mais moi, tout ce que je veux, en fait, c'est qu'on me donne des choses intéressantes à faire, j'ai envie de bosser, j'ai envie de venir, et bref, ça m'a... ça m'a... marqué, ça m'a blessé parce que c'est aussi une amie de voir la manière dont depuis 20 ans, alors qu'elle est développeuse comme moi, elle a mis la même formation que moi, on lui a donné que des jobs pourave parce qu'elle a un handicap lourd. Alors que son cerveau,

  • Speaker #0

    il fonctionne très bien.

  • Speaker #1

    Elle ne développe qu'avec une même, mais elle développe très vite. C'est bizarre, tu vois. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas un cas isolé, malheureusement. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'étais pas... Je n'étais pas préparé à ça non plus, même quand on a voulu la recruter. Elle m'a dit, il faut que j'aille dans je ne sais plus quelle administration. C'est très compliqué. À chaque fois que j'y vais, c'est un calvaire. Mais pourquoi c'est compliqué en fait Pourquoi tout est compliqué pour toi

  • Speaker #0

    Oui, non mais c'est pas un cas isolé parce que c'est quelque chose qu'on retrouve souvent. Et on en parlait il n'y a pas très longtemps sur une émission sur Sud Radio, et on a eu un peu le même débat. C'est pourquoi aujourd'hui les personnes en situation de handicap sont sur des postes un peu sans valeur ajoutée, ou est-ce que pourquoi on les met en fait sur des postes dits faciles, sans responsabilité Et la notion du coup, là, c'est plutôt la notion de handicap dans les ressources humaines des entreprises. Parce que demain, il y a un autre sujet qui est quand tu es manager, quand tu es cadre, que du jour au lendemain, tu es avec une maladie, comment tu le déclares, comment tu en parles à tes équipes. Et donc là, c'est tout de libérer la parole sur ces questions-là aussi. Donc, je rejoins... Là, c'est pareil, c'est une personne qu'on... qu'on recrute chez Zimop, ça fait un an et demi qu'elle cherche une alternance.

  • Speaker #1

    Et tu vois, je suis fait un jeu, mais je comprends pas pourquoi... En fait, ça m'a énervé, en fait. C'est profondément injuste, en fait. Nous, on avait juste besoin de quelqu'un de compétent pour venir renforcer l'équipe. Et bien, parfait, ça a coché les classes, le job. Et puis, c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    elle était trop contente. Et puis, maintenant, on est certifié ISO 27001. C'est grâce à elle. Bien sûr. C'est un boulot qu'il faut faire et qui est compliqué. Il faut se former. Donc, oui, oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, elle fait encore partie des équipes ou non Elle a fini sa mission.

  • Speaker #1

    Elle a fini sa mission. D'ailleurs, si tu as besoin de certifier EasyMob, on connaît quelqu'un. Je pense à elle.

  • Speaker #0

    Et s'il y a des personnes qui nous écoutent et qui ont besoin aussi de ce même sujet, ça peut être intéressant. Merci beaucoup pour ce partage, Florent. Je finis toujours mes épisodes par un petit jeu. Ah, tu ne le sentais pas bien, cela. Non, j'ai... Tu vois, c'est assez simple. Je ne vais pas te demander de faire des mots croisés. C'est juste que j'ai des petits mots dans un petit verre. Je vais te laisser piocher un mot.

  • Speaker #1

    C'est tous les mêmes ou pas Non.

  • Speaker #0

    Non, sinon, ce serait trop simple. Et l'objectif, c'est que tu me dises...

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'en prendre que... Le plus dur, c'est de trouver le mot. J'en ai que...

  • Speaker #0

    OK. Je te laisse me lire ce mot.

  • Speaker #1

    Attends, parce que du coup, je perds la vue, moi. Interopérabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais. En plus, c'est le mot le plus complexe que j'ai vu. Bonne pioche Qu'est-ce que ça t'évoque ce sujet-là

  • Speaker #1

    L'interop

  • Speaker #0

    Interopérabilité. Est-ce que tu veux la définition

  • Speaker #1

    Ben moi je l'ai, mais c'est un mot très technique, je suis un premier petit développeur, parce que l'interopérabilité c'est la capacité de plateforme à se connecter entre elles.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donne-moi ta définition.

  • Speaker #0

    Ben c'est exactement ça. C'est intégrer plusieurs services au sein d'une même plateforme et qu'ils essayent tous ensemble de communiquer ensemble.

  • Speaker #1

    Je sais que c'est juste qu'on essaie de construire ensemble en fait.

  • Speaker #0

    La bonne piège du coup.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble, sauf erreur de ma part, pour intégrer... Easy Mob d'Inwink. Je l'avais proposé à tous les clients, les utilisateurs d'Inwink. Ce que vous faites. C'est ça. En fait, c'était un piège.

  • Speaker #0

    Même pas. Tu vois, tu es tombée sur une bonne pioche. Mais est-ce qu'aujourd'hui, du coup, chez Inwink, oui, parce qu'on le fait ensemble, mais vous avez une grosse démarche de partenariat aussi chez Inwink et qui a beaucoup impulsé par toi parce qu'au-delà de... De ce que tu as fait en tant que volontaire, au-delà que tu sois co-CEO d'Inwink, je te vois aussi fortement mobilisé auprès des acteurs de l'événementiel, auprès de tous les entrepreneurs autour de l'Eventech, pour essayer qu'on aille vers un même objectif commun. Et du coup, c'est quelque chose, je trouve, qui te parle.

  • Speaker #1

    Oui, ben oui. Je suis un passionné de rugby, donc rugby c'est une équipe et tu as besoin de tout le monde et à plusieurs tu es meilleur en fait. Et moi j'aime beaucoup les petites entreprises, on est une petite entreprise, on est 35, mais mon point de vue c'est que plutôt que de chercher d'ailleurs... à grossir, on va plutôt travailler avec d'autres parce qu'à plein de petits, on sera meilleur que les très gros. Et moi, j'adore travailler avec d'autres personnes qui vont t'inspirer, qui ont des idées, et puis construire des choses. ensemble effectivement là je sais pas pourquoi je sais pas d'où vient l'idée mais on a décidé de créer un événement parce qu'on avait besoin d'un événement au lieu de faire un événement in-wink on fait un événement à 12 on a trouvé 12 sociétés qui vont créer leurs propres événements le paris event forum et donc tu en fais parler tu en fais partie d'ailleurs c'était un coup de téléphone camille est ce que tu veux pour faire un événement avec nous oui go et puis c'est pas mais c'est pas un événement qu'on fait nous que je fais moi c'est un événement qu'on co-construit à 12 et donc à 12 petites sociétés Finalement on a une équipe de 500 personnes, on a 12 équipes marketing et juste c'est trop bien parce que c'est de l'humain en fait et je pense que t'es meilleur à... à t'entourer, à collaborer, plutôt que de te tirer des balles dans le pied.

  • Speaker #0

    Tout seul, on va vite, ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus sympa, c'est juste ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est plus sympa. Et puis, rappelle-moi la date, c'est 20... Je... 25 juin,

  • Speaker #1

    non C'est 25 juin, je crois, oui. C'est ça, 300 personnes à Paris, provisionnelle de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Et on va essayer de faire cet événement le plus inclusif et le plus accessible possible.

  • Speaker #1

    Je te rappelle que...

  • Speaker #0

    C'est moi qui suis chef de file dessus.

  • Speaker #1

    C'est toi qui es chef de ça. Donc je veux dire, là, il y a 300 professionnels de l'événementiel qu'on va pouvoir sensibiliser avec les bonnes pratiques là. Donc l'interrompabilité de nos solutions, il va falloir la faire là. On n'a pas le choix. De toute façon, la date, elle est fixée.

  • Speaker #0

    On n'a pas le choix et il va sortir en plus au même moment le livre blanc de comment organiser un événement le plus inclusif avec un consortium qu'on a monté et sur lequel on a... plein de rédactions.

  • Speaker #1

    Ah bah nickel.

  • Speaker #0

    Donc il sera dispo. Voilà. Et puis du coup, on va mettre en pratique ce qu'on met dans le livre blanc pour cet événement. Donc ça va être...

  • Speaker #1

    C'était l'idée de l'événement, c'est qu'on est 12 sociétés dont le métier, c'est d'équiper les organisateurs d'événements. Alors c'est facile d'expliquer aux autres ce qu'il faut faire, mais là, on a tous décidé à 12 de le faire nous-mêmes. C'est-à-dire que nous, on va apprendre à faire des choses et à organiser un événement vous allez apprendre enfin vous allez apprendre vous allez créer un événement qui est accessible là on n'a pas le choix c'est donc si on se plante camille ça va pas le faire pour conseiller on pourra plus conseiller personne on n'a pas le choix merci

  • Speaker #0

    beaucoup est ce que tu as des petites actus là qui viennent dans les semaines mois à venir à nous partager au 2e non

  • Speaker #1

    Le Paris Event Forum.

  • Speaker #0

    On a parlé en amont de phase.

  • Speaker #1

    C'est le truc bien. Ça va être chouette.

  • Speaker #0

    On se retrouve au mois de juin pour cet événement.

  • Speaker #1

    Allez, à Paris.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Florent. Merci pour tous ces partages. C'était un superbe épisode. J'espère que tu étais ravi aussi.

  • Speaker #1

    Très bon coussin, bien installé.

  • Speaker #0

    5 sur 5 pour le confort. A bientôt. A bientôt, merci. Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et YouTube, le nom c'est déclicavecdehi.podcast, pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Camille Maldjian

    00:11

  • Discussion sur le handicap et la perception de Florent Santin

    00:46

  • Présentation de Florent Santin et de son parcours professionnel

    01:45

  • Inwink et son rôle dans l'événementiel B2B

    02:53

  • Expérience de bénévolat aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

    04:46

  • Réflexions sur la sensibilisation au handicap et ses impacts

    10:33

  • État des lieux de l'inclusion dans l'événementiel

    19:39

  • Importance de la sensibilisation et de la formation dans le secteur

    26:05

  • Conclusion et perspectives pour l'avenir de l'inclusion

    46:01

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Description

Et si rendre un événement plus accessible ne relevait pas d’une contrainte, mais d’une véritable opportunité ?


Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Florent Santin, co-CEO d'Inwink, une plateforme de gestion événementielle. Ensemble, nous plongeons dans un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l'importance de l'inclusion dans la filière événementielle.

Florent partage avec nous son parcours, sa vision de l'inclusion et du handicap, et son rôle dans l'événementiel. En tant que volontaire lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, il a eu l'opportunité de côtoyer des athlètes extraordinaires, et cela a profondément influencé sa vision du handicap. Au cours de notre conversation, il souligne que l'inclusion ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais plutôt comme une véritable opportunité d'enrichir les expériences pour tous.

Nous abordons également les défis auxquels nous faisons face lorsqu'il s'agit d'intégrer l'accessibilité dans nos projets. Florent partage des anecdotes et des leçons précieuses qu'il a apprises en travaillant aux côtés d'athlètes en situation de handicap. Ces expériences lui ont permis de comprendre que la sensibilisation à l'handicap doit se faire à la fois sur le plan personnel et professionnel. En tant que professionnels de l'événementiel, nous avons la responsabilité d'élever nos standards et de veiller à ce que chaque événement soit accessible à tous.


Découvrons ensemble comment nous pouvons faire une différence dans le monde de l'événementiel grâce à l'inclusion !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap, parce que... Le mot est fort, mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit, mais tu vois, j'avais un petit peu peur de ça, en fait. Ça me faisait peur de croiser... Et en fait... En trois minutes, la peur était passée. Et en fait, ce sont juste des personnes comme nous, en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires, qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement, en fait.

  • Speaker #0

    Merci Florent. Salut. Comment tu vas Très bien,

  • Speaker #1

    je suis bien installé. J'ai un petit coussin dans le dos, c'est confortable.

  • Speaker #0

    C'est confortable les sièges. On essaye de faire les choses bien.

  • Speaker #1

    Je vois ça, bien accueilli.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots

  • Speaker #1

    Oui, Florent Santin, je viens du Sud,

  • Speaker #0

    tu l'entends Il y a un accent doux du Sud du coup. De Béziers. De Béziers, ok.

  • Speaker #1

    J'ai 18 ans et je dis que je ne partirai pas pour longtemps. Je suis encore à Paris, 20 ans après. Je ne sais pas. C'est dur, on peut plus de 20 ans. Mais je suis co-CEO d'Inwink, donc je travaille dans l'Event Tech. Donc j'ai un profil plutôt tech, dev. J'adore le développement. Je suis passionné par le développement logiciel. Mais mon métier, c'est de co-gérer une entreprise. Donc je fais tout sauf ce que j'aime, sauf du développement.

  • Speaker #0

    T'en fais plus du moins.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ma plus grosse frustration, tu vois. Mais ça me manque. Mais je vais y revenir, c'est mon objectif de vie.

  • Speaker #0

    Et avant Inwink, du coup, qu'est-ce que tu faisais

  • Speaker #1

    J'ai fait du conseil et de la formation. dans le monde de l'accompagnement dans les technologies Microsoft. Je fais du service, en gros. Donc, vraiment dans la tech, dans la tech, dans la tech. Avant, je travaillais plutôt pour les autres. Donc, mon métier, c'était d'aider les autres. Et puis, un jour, avec mes associés, on a eu envie de faire notre propre logiciel et de travailler pour nous. Et donc, c'est comme ça qu'on a créé notre société.

  • Speaker #0

    Génial. Et est-ce que tu peux me parler du coup du logiciel que vous développez chez Inwink À quoi ça sert Pour quel secteur Je crois que tu connais un peu, en plus. Moi, je connais un peu.

  • Speaker #1

    On se connaît un peu. Oui. Tu travailles un peu dans l'Eventech, toi, non Un peu. Notre métier, c'est de... On est un outil de gestion d'événements B2B. Donc, notre métier, c'est de proposer à nos clients un outil qui va permettre de gérer un événement de A à Z. Gestion des inscriptions, site web, gestion des exposants, networking, applications mobiles. Il y a plein de choses dans le monde de l'événementiel où il y a besoin de... d'outils digitaux. Et donc, on a une plateforme tout en un qui permet de tout gérer. Donc, on vend ce logiciel. C'est du SaaS. Donc, on est sur le logiciel SaaS. Tu vois, il y a quelques salons là à côté. Je ne sais pas où on peut dire où on est,

  • Speaker #0

    mais on est à Versailles. On est à Versailles. On enregistre ce podcast dans les locaux de Vipari, qui est au parc des Expos de Versailles. Et donc, du coup, en même temps, il y a plein de salons à côté.

  • Speaker #1

    Donc, je suis allé me promener parce que c'est ou des clients ou des prospects. Donc j'aime beaucoup me promener ici dans les allées. Donc nos clients sont les personnes qui font ce genre d'événements.

  • Speaker #0

    Et du coup, effectivement, quand on se rend à un salon, généralement, il y a une application, ce qui permet du coup de badger notre badge d'inscription, qui permet potentiellement aussi de flasher pour récupérer les contacts une fois qu'on rencontre des exposants. Et derrière tout ça, c'est une Wink. Oui,

  • Speaker #1

    en marque blanche.

  • Speaker #0

    En marque blanche. Donc c'est, par exemple, si c'est... Le salon Inclusive Day par exemple. Par exemple,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Derrière, c'est vous qui faites toute la partie applicative, gestion des inscriptions, etc.

  • Speaker #1

    Le site web également. Tout ce qui produit de la donnée, qui expose de la donnée, qui capte de la donnée autour de l'événement, c'est la plateforme InWing, toujours en marque blanche. On n'existe pas, on est peu connu, mais en tout cas, on est de plus en plus déployé.

  • Speaker #0

    Super. Et au-delà de InWik et de tout ce que tu fais dans le logiciel informatique, il me semble que cet été, il s'est passé un petit événement sur Paris.

  • Speaker #1

    Un petit événement sur Paris en 2024,

  • Speaker #0

    c'est ça En 2024.

  • Speaker #1

    Oui, les Jeux je ne sais pas quoi là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et il me semble que tu as participé d'une manière un peu particulière à cette période des Jeux Olympiques et surtout Paralympiques, il me semble, pour toi. Est-ce que tu peux nous en parler Qu'est-ce qui s'est passé pendant cette période-là Je crois que tu as oublié une wing pendant trois semaines.

  • Speaker #1

    Pendant huit semaines.

  • Speaker #0

    Huit semaines

  • Speaker #1

    Mais alors, ce n'était pas en tant qu'athlète, même si j'aurais adoré. Tu veux que je te parle de mon histoire par rapport aux Jeux, en fait, peut-être Oui. Moi, je suis admiratif des sportifs amateurs, ce que j'appelle les amateurs. Et l'olympisme, c'est vraiment le sport amateur. C'est comme les entrepreneurs. Je pense que tu vois très bien le parallèle. C'est des gens qui vont se sacrifier pour une passion et qui ont énormément de résilience. Et il y en a très peu qui arrivent. C'est beaucoup, beaucoup d'investissement. Et j'ai toujours regardé les sportifs amateurs. J'ai toujours été fan des Jeux Olympiques quand j'étais petit. Je regardais ces moments parce que je trouve que c'est des leçons de vie. Et donc là, les Jeux Olympiques à Paris, forcément je voulais les vivre je voulais vivre en tant que consommateur puisque j'adore ça ça c'était mes jeux olympiques les jeux olympiques je suis allé voir le maximum de choses possibles mais je voulais essayer les vivre de l'intérieur Parce que quand tu travailles dans l'événementiel, que tu es fan de Jeux Olympiques, qu'il y a un événement à Paris, tu as envie d'être la petite fourmi au milieu qui regarde comment ça fonctionne. Et donc, j'ai été bénévole sur les Jeux Paralympiques, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, bénévole slash volontaire, tu as eu le beau costume avec le bob.

  • Speaker #1

    J'ai eu le bob. Je ne l'ai jamais sorti. Il est chez moi enfermé parce qu'il y a eu des vols de bob.

  • Speaker #0

    Ne donne pas ton adresse trop vite.

  • Speaker #1

    Tu vois, celui-là, il est bien verrouillé.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as été volontaire pendant les Jeux Para. Sur quelle épreuve, du coup

  • Speaker #1

    Para-Tir à l'arc, du coup. J'en parle encore avec des frissons, en fait. Je crois que c'est une des plus belles expériences de ma vie en fait. Ça restera vraiment dans mes souvenirs. J'ai adoré vivre les Jeux Olympiques en tant que spectateur, mais je crois que j'ai encore plus aimé vivre les Jeux Paralympiques de l'intérieur, parce que... tu vois ça de manière complètement différente. Déjà, tu es entouré de bénévoles qui sont tous passionnés ou par le sport ou par le bénévolat. Et en fait... Je ne comprenais pas comment ça peut marcher, en fait, tous ces gens qui donnent de leur temps ensemble, qui se coordonnent. Et en fait, pourquoi ça fonctionne Parce que ce sont que des gens qui sont contents d'être là, qui ont envie d'être là. et qui vont se rencontrer. En fait, tu fais des rencontres extraordinaires. Et je me suis retrouvé à remplir des frigos avec des bouteilles d'eau de glaçons pour les athlètes avec un responsable de magasin dans la grande distribution, lui, directeur de magasin. Moi, je gère une entreprise dans les Vintèques. Et là, on est là ensemble à mettre des glaçons dans des bacs. Et c'est juste génial parce qu'il n'y a pas de costume, il n'y a pas de milieu. social il ya on est tous là autour de la même passion qui est de donner de son temps pour quelque chose auquel on croit c'est la joie du sport oui la joie du sport et la joie du sport et et a effectué j'étais équipier aux athlètes donc comment je ne dis pas mon métier, ma mission, c'était d'accompagner les athlètes. Et donc, ce qui est super, c'est que, en fait, tu les vois, tu les accueilles quasiment dix jours avant. le début des compétitions parce qu'ils viennent sur le site, ils découvrent le site, ils vont s'entraîner, ils ont le décalage horaire. Et donc, tu les vois dans tout le parc, tu es proche d'eux, tu discutes avec eux. En fait, tu les vois tous les jours pendant 10 jours. Ce sont des versions qui sont extrêmement accessibles. et tu vas pouvoir suivre leur parcours jusqu'au moment où ils vont ressortir à un moment donné avec leur médaille et c'est juste des émotions qui sont extraordinaires une aventure riche humainement et puis des leçons de vie on peut parler un petit peu de l'handicap puisqu'on est quand même sur les et moi j'ai toujours comme pensent beaucoup de personnes J'ai toujours eu une relation difficile avec l'handicap. En fait, tu vas voir des personnes qui n'ont pas de bras, qui ont des vrais handicaps loups. Tu n'es pas confronté forcément à ça au quotidien. Et là, finalement, tu te rends compte que c'est des personnes qui sont passionnées, qui font des choses extraordinaires. Je peux te parler notamment d'un archer qui n'avait pas de bras. Et en fait, qui... Et... qui kiffe en fait ce qu'il est en train de vivre, c'est le moment de sa vie comme n'importe quel athlète valide. En fait, il n'y a pas de différence à ce niveau-là. Et en fait, avoir été confronté à ces sportifs, parce que c'est des sportifs de haut niveau pendant plus de dix jours, c'était une très belle leçon de vie en tout cas.

  • Speaker #0

    Et est-ce que du coup, tu as été sensibilisé encore plus plus au handicap pendant cette période Est-ce qu'avant, tu as déjà eu des sensibilisations au handicap Est-ce que le handicap, c'était une méconnaissance Méconnaissance.

  • Speaker #1

    Méconnaissance, en fait. Dans mon éducation à moi et dans mon parcours scolaire ou de vie, très, très peu sensibilisés à ça à l'école ou après. Et donc là, rien de mieux que ce type d'événement. D'ailleurs, que ce soit en... En tant que bénévole ou en tant que participant, en tout cas même, on a amené tous nos salariés pendant une journée justement de découvrir aussi les différents lieux, les différents sports. On est allé voir du parasable, on est allé voir du sessifoot, sessifoot ordinaire, moi j'en reviens pas, le niveau de performance de ces gens. Ils jouent, enfin, tu comprends pas comment ils font pour dribbler, en fait, ils développent des sens qui sont...

  • Speaker #0

    On va peut-être avoir bientôt des joueurs de ces six foot qui vont gagner sur des clics.

  • Speaker #1

    Et tu vois l'athlète qui m'a le plus marqué, parce qu'en plus, c'est des gens qui marquent leur sport, les parathlètes, et qui aident aussi d'autres personnes en situation de handicap. Il y a notamment, je ne sais pas si tu as entendu parler, un archer américain qui s'appelle Matthewsman, désolé, j'écorche le nom, qui était le premier archer sans bras. Il y a un documentaire sur Netflix qui s'appelle Rising Phoenix. Il parle de lui. Et donc, il tire avec les pieds. Tout le monde disait que c'était impossible de tenir un arc. Alors moi-même, je vais pratiquer le tir à l'arc, donc ça me parle. Et il tire avec les pieds. Et il tire avec les pieds. Donc, il est né sans bras. Il tire avec les pieds face à des athlètes qui sont en fauteuil roulant et qui tirent avec leurs bras. Et c'est quelqu'un qui a une quarantaine d'années, qui fait du très, très haut niveau depuis plus de dix ans. Et tu vois, ça c'est mon moment de vie à moi en fait. J'ai eu la chance, en fait les athlètes, avant de rentrer sur le pas de tir, il y a ce qu'on appelle la call room, c'est le dernier moment avant de rentrer dans l'arène en fait. Et j'ai eu la chance sur ces finales à lui, j'étais la personne qui ouvrait le rideau en fait, tu croisais son regard en dernier. Et donc j'ai pu voir les 15 minutes de préparation. Quand ils sont dans leur bulle, concentrés, et c'était marrant, sa perception de la compétition, c'est que tu as beaucoup d'archers qui sont extrêmement concentrés, et lui, en fait, il kiffait. Il sautait partout, il faisait des checks, il disait à tout le monde have fun, on est là pour s'amuser, on est là pour prendre du plaisir, c'est le moment de notre vie En fait, il vivait le moment de sa vie. Il n'avait pas le meilleur niveau au niveau des qualifications, mais par contre, tu voyais qu'il était détendu, et puis il kiffait. Et il a entraîné le public avec lui, etc. Et il n'est pas favori au moment des qualifications, et il gagne. Il gagne son quart, son demi, sa finale, et il tire comme jamais personne n'a tiré. Et après le coup, je suis allé le voir, j'ai fait, mais comment t'as fait, en fait, pour gérer la pression Ils étaient tous favoris face à toi, etc. Et il dit, mais en fait, là, t'as l'impression que... Je fais l'andouille, je saute partout, etc. Mais en fait, je me suis préparé à ça. C'est-à-dire que je suis venu, j'ai dit que j'ai un désavantage parce que je suis peut-être au moins haut niveau, mais par contre, je vais dompter le public. Et mon objectif, c'était préparer mentalement pour dire le public français, j'ai vu comment il fonctionnait, ils vont être avec moi. Et donc en fait, il a joué sur le public et il est allé chercher... de l'énergie pour gagner dans le public. Il est extraordinaire. Et cet archer-là a inspiré d'autres archers, notamment maintenant une archère indienne qui, pareil, est née sans bras et qui était également aux Jeux Olympiques. Et donc, il a créé une manière de tirer, de rendre accessible un sport qui, sur le papier, ne l'était absolument pas. Donc, c'est des gens qui ont révolutionné leur sport.

  • Speaker #0

    J'ai tourné un épisode avec Luc, justement, juste avant, et on parlait la notion de handicap. Il disait, en fait, nous, les handicapés, quand on ne passe pas par la porte, on passe par la fenêtre. Et en fait, il y a toujours... C'est un chemin qui est différent. C'est-à-dire qu'on va arriver au même point final, à la même destination, mais juste on va emprunter un chemin qui va être différent. Et c'est un peu le combat de la vie de tous les jours, parce que souvent, on parle de parcours du combattant, parce qu'on se rend compte que le monde n'est pas accessible, n'est pas inclusif. Et c'est exactement ça, c'est que ce sport sur le papier n'était pas forcément accessible. pour des personnes qui n'avaient pas de bras. Et lui, il le fait différemment, mais il arrive à toucher la cible. Donc finalement, c'est...

  • Speaker #1

    Vraiment, ce que je retiens, c'est le have fun. En fait, prends du plaisir dans ce que tu fais, tu vas y arriver, il n'y a pas de... Et ça m'a vraiment marqué de dire, mais en fait... Mais oui, en fait, on fonce, on prend du plaisir et puis en tout cas, on va y arriver.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ce sas aussi, ce sas, avant juste qu'ils arrivent sur le pas de tir ou dans d'autres sports, sur la piste. Moi, tu sais, j'ai porté la flamme dans l'équipe de Timothée Adolphe et son guide Jeffrey. Et ce qu'il m'expliquait, c'est que lui, justement, ils ont le même sas avant d'aller sur la piste. Et vu qu'il est non voyant, du coup, il ne peut pas jouer sur... Sur le regard avec les autres, parce que souvent c'est un jeu de regard, ils se mettent aussi un peu tous la pression. Il m'expliquait que des fois ça hurle en fait dans ces sasses-là, justement pour aller dans déconcentrer les autres. Donc lui il était plutôt en mode cool, détente, il s'était familiarisé au public français et ça a été sa manière à lui d'appréhender la pression.

  • Speaker #1

    La préparation mentale, ça fait partie du sport et il y a les archers sur le coup, Lisa Barbelin par exemple qui a été... qui a été médaillé de bronze en tir à l'arc. valide elle expliquait qu'ils ont fait des entraînements l'insep avant toute l'équipe de france de tir à l'arc où ils ont fait venir du public pour crier en fait et les apprendre à dompter ça parce que ça fait partie aussi de la compétition il faut s'y préparer s'il n'est pas préparé tu peux t'y prendre et c'est exactement ce que fait matt sur le coup lui en mode je vais dompter le public français sera pour moi derrière et je vais jouer avec ça et puis magnifique médaille d'ordre

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris Qu'est-ce que tu retiens Si tu dois là tout de suite en tête, une première chose, quelque chose qui a changé le après finalement. Est-ce que ça a changé un peu le après Comment tu appréhendes les choses par rapport notamment potentiellement au handicap Est-ce que ça a changé quelque chose dans ton quotidien ou dans ta façon de gérer Inwink

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap parce que... Le mot est fort mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit mais tu vois j'avais un petit peu... peur de ça en fait, ça me faisait peur de croiser, et en fait en trois minutes la peur était passée, et en fait ce sont juste des personnes comme nous en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement en fait dans leur quotidien donc non, c'est c'est C'est un moment que j'avais envie de vivre et que j'adore. Au niveau d'Inwink, pas grand-chose. Pour l'instant, c'est mon regard personnel plutôt qui est important. Je suis un peu plus sensible, mais ça, ce n'est pas forcément les JO, c'est plutôt à cause de toi.

  • Speaker #0

    À cause ou grâce Non,

  • Speaker #1

    plutôt grâce. À ce niveau-là, de dire, oui, l'accessibilité dans le monde de l'événementiel, c'est important, il faut faire des choses. Tu me grondes quand notre application mobile n'est pas accessible. Tu vois, peut-être qu'il y a 3-4 ans, Je t'aurais dit, ah oui, mais non, c'est trop compliqué, j'aurais une vision technique, etc. Alors que là, je me rends compte que même si ça va avoir un impact sur... une minorité de personnes, d'un point de vue population, sur un événement donné. Mais si j'arrive même à avoir 10 personnes, même une personne qui va avoir une meilleure expérience grâce au travail qu'on a fait, il faut le faire. C'est clé. Mais ça, c'est toi, ce n'est pas les JO.

  • Speaker #0

    Mais je ne te gronde pas.

  • Speaker #1

    Je fais juste avancer les choses.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais il faut, c'est comme ça qu'on avance, Camille. Justement, il faut écouter les professionnels du métier.

  • Speaker #0

    Clairement. Effectivement, c'est aussi ton regard que tu as. Parce que maintenant, ça fait combien de temps que vous avez créé Inwink

  • Speaker #1

    L'entreprise a 15 ans et ça fait 10 ans qu'on a commencé à développer Inwink.

  • Speaker #0

    Donc 15 ans dans la filière événementielle ou plutôt 10 ans dans la filière inwink 10 ans.

  • Speaker #1

    L'événementiel, ça fait 10 ans que je découvre ce métier.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, sur ces 10 ans qui viennent de passer, ça ne te rajeunit pas. Je te jure. Sur ces 10 ans qui viennent de passer... Quels constats tu en fais de justement la notion d'inclusion,

  • Speaker #1

    de handicap dans cette filière Je vais parler en tout, vraiment en trans... J'ai quand même l'impression qu'on est encore dans la com, beaucoup trop. Je te parle au niveau des professionnels de l'événement, que c'est plus une contrainte ou un effet de com qu'une envie d'agir, en fait. Ça ne devrait plus être des sujets, en fait. Il faut impérativement que toutes les solutions soient accessibles. Il faut qu'elle soit accessible parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde, pas parce que je vais potentiellement avoir une amende ou que je vais être puni si je ne le fais pas. Moi je trouve qu'on va pas assez vite dans ce domaine-là. Il y a eu des gros efforts qui ont été faits en développement par rapport à la sécurité, par rapport à l'RGPD, par rapport au respect de la vie privée. Mais en fait on devrait faire les mêmes efforts naturels pour adapter l'intégralité des solutions ou des sites ou des lieux, même si on sait que le plus gros problème dans l'événementiel... c'est de moins en moins les lieux, puisque les lieux respectent des normes et des contraintes, mais c'est plutôt pour faire venir les gens où il y a des contraintes, c'est plutôt les transports à ce niveau-là. Mais je pense que pour moi, on ne va pas assez vite, et ça reste une contrainte. Je ne comprends pas que faire des efforts pour l'accessibilité, que ce soit digital ou en présentiel, je ne crois pas que ce soit une contrainte. Il faut que ce soit naturel. C'est un peu comme le carbone, c'est la même chose. Ça doit devenir une commodité, il ne doit plus y avoir ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est une filière qui a beaucoup travaillé sur l'impact écologique, sur l'impact carbone, parce qu'on sait que c'est une filière qui... On construit tout pour trois jours et on détruit tout. Donc c'est une filière qui est fortement impactée justement sur tout ce qui est économie circulaire, sur l'impact carbone, avec aussi des visiteurs qui viennent du monde entier parfois pour un événement. Donc on sait que ça a un fort impact sur le tourisme d'affaires. Et finalement, je te rejoins, c'est sur la partie inclusion, accessibilité, est-ce que ça a été mis de côté ou pas Est-ce qu'aujourd'hui, c'est que de la com Et je pense qu'il y a un sujet, c'est comme tu le disais toi, avant potentiellement cette période en tant que volontaire pendant les Jeux, c'était aussi une méconnaissance. Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont cette méconnaissance. Et ce n'est pas une mauvaise volonté de ne pas agir sur organiser un événement le plus inclusif possible, mais c'est juste... Je ne sais pas comment le faire, je suis complètement paumée. Et est-ce qu'ils vont aller chercher des acteurs sur le marché pour pouvoir le faire Je ne sais pas, parce que ce n'est pas non plus un marché qui est hyper démocratisé. Et donc, je pense que ça rejoint un peu avec ton expérience que tu avais avant les Jeux, de la méconnaissance des acteurs sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a des problèmes d'investissement aussi. C'est-à-dire, je dois faire des efforts, ça va me coûter un petit peu d'argent. Les modèles économiques des salons, en tout cas des événements, sont... C'est quand même un peu compliqué. Je préfère investir sur ci plutôt que ça. Mais en tout cas, il y a des gens qui font en sorte que ça change. Tu as complètement raison, je suis d'accord avec toi, il faut faire de la pédagogie. Ça c'est en l'occurrence ton travail, puisque tu le fais beaucoup à ce niveau-là, mais je trouve qu'on est qu'au début. Autant la partie carbone, on est à la moitié, on est encore loin, mais sur la partie sécurité, c'est fait, c'est géré, il n'y a plus de sujet. Mais je trouve que sur la partie accessibilité, on est vraiment qu'au début.

  • Speaker #0

    Parce que tu parlais effectivement des parcs et des sites événementiels, effectivement, maintenant c'est plus trop compliqué d'avoir des sites. accessible mais quand on pense accessibilité souvent c'est PMR usagers en fauteuil roulant et donc c'est oui c'est plein pied il y a des ascenseurs c'est bon j'ai coché ma case de l'accessibilité mais en fait c'est tout le pendant événement sur tout ce qui est expérience visiteurs finalement parce qu'on sait d'autant plus que des visiteurs en situation de handicap ils vont plus jouer sur l'ordre de l'expérience pour aller chercher Où est ce que je peux passer comment j'y vais Qu'est-ce qui est disponible pour moi sur l'événement J'aimerais bien faire un retour d'expérience. Moi, je travaille beaucoup avec le président, on peut dire ça comme ça, le président du campus WeBright qui a été inauguré en décembre dernier, qui est le campus qui se veut révolutionnaire en Europe sur la déficience visuelle. Tu l'avais croisé à Event, il me semble. Il était passé sur notre stand et il est parti au CES de Las Vegas. Et Thibaut, c'est quelqu'un qui a un degré d'autonomie assez important. Il est aveugle de naissance, mais il a un degré d'autonomie assez important. Et post-CES, il avait fait une réunion de restitution de son expérience au CES.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et en fait, il nous expliquait que tout était basé sur l'humain, un peu comme pendant les jeux. Il lui avait mis pendant trois jours une personne qui l'assistait dans tous ses déplacements sur le CES. Donc après, on se dit, est-ce que, tu peux me dire, mais ce n'est pas réplicable à grande échelle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas scalable. Mais du coup, lui, ça a été un exemple concret que quand on peut le faire. Mais après, il disait, ça reste les US. Ce n'est pas scalable et ce n'est pas quelque chose qui peut être potentiellement réplicable en France ou en tout cas d'une moindre mesure. Mais du coup, je trouvais ça intéressant. Et donc, ça va avec ce qu'on disait sur la partie... Le lieu, certes, il est accessible, mais toute l'expérience qu'on en fait pour y aller, c'est différent.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça que ça fait partie d'une philosophie, d'une pédagogie. Il faut que ce soit une contrainte et que chacun ait envie de le faire. Avant de faire l'événementiel, plutôt dans la pure tech, Microsoft, par exemple, pour qui j'ai beaucoup travaillé, ça fait plus de dix ans qu'ils ont, sur tout leur logiciel... Et... des référents derrière sur la partie accessibilité, que tu as des gens dont c'est vraiment le job. Et c'est devenu une culture d'entreprise, sous l'impulsion de Satyana Della. quand il est arrivé, parce que d'ailleurs, il avait une situation personnelle liée à ça. Et donc, il faut que ce soit un état d'essai. Et ce n'est pas une contrainte, en fait, pour eux. Ils sont obligés de le faire. C'est une mission, en fait. C'est normal de le faire. Et il faut qu'on arrive à avoir la même chose sur la partie événementielle, de dire, mince, il faut que mes visiteurs, il fait chaud, il faut qu'ils puissent boire. Mais non, aussi, il faut que je pense à mes visiteurs qui ont des problématiques d'accessibilité pour les équiper. On a du travail, Camille, encore, mais on va essayer d'y arriver ensemble sur ça.

  • Speaker #0

    Et après, il y a aussi... les sensibilisations des équipes. Comme tu disais, finalement, le handicap, on n'y est pas sensibilisé. On n'a pas eu de formation. Moi non plus, j'ai pas eu de formation à l'école. J'ai été confrontée directement pendant mon cycle d'ingénieur avec une personne qui était aveugle. Et c'est comme ça que j'ai découvert le handicap. Et je pense qu'on n'y est pas par hasard. Soit on y est touché directement, soit on y est touché indirectement. Et après, effectivement, on peut agir. Mais après, il faut aussi sensibiliser les équipes. Parce qu'il y a toute une bonne approche à avoir. Parce que parfois, comme tu le disais, le handicap, ça peut faire peur. à des personnes qui ne sont pas confrontées. Et donc tout de suite, c'est je ne sais pas comment agir. Et donc la notion de sensibilité sur comment accueillir des publics en situation de handicap sur un événement est aussi extrêmement importante auprès des organes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois pendant les JO justement... tous les bénévoles des JO des jeux paralympiques on a eu une formation une sensibilisation à ça ça faisait partie du processus du cursus de formation de tous les bénévoles tous les volontaires à ce niveau là pour justement le côté de comment je me comporte comment j'accueille comment j'aide c'est

  • Speaker #0

    des choses qui est évoqué et ses formations obligatoires mais c'est une question que j'avais posé justement sur votre formation en amont d'être bénévole. Comment ça se passe Il y avait cette formation, donc c'était en obligatoire.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé C'était en public En fait, la machine à formation, elle est vraiment impressionnante. Donc tous les volontaires ont des formations en ligne, générales, génériques. Donc ce sujet-là de l'accompagnement faisait partie de ça. Tout le monde l'a eu, quelle que soit ta mission. Et après, tu avais des missions de plus en plus spécialisées en ligne. Donc en gros, moi par exemple, formation générique, après formation sur le site des Invalides en ligne, puis équipée aux athlètes, formation sur les athlètes. Donc tu as une espèce d'entonnoir. où tu as des formations de plus en plus précises et spécialisées. Après, ça finit sur des formations sur site, derrière, pour te faire découvrir le site et puis revoir justement les points importants. Et sur les Jeux paralympiques, justement, le sujet de l'accessibilité, parce qu'il fallait accompagner les athlètes entre le bus, récupérer leur arc, les accompagner pour manger, si besoin, leur rendre service derrière. Donc, tu as vraiment tout le sujet aussi d'accompagnement. Et comment tu fais, ça paraît tout simple, mais un athlète te demande de l'aide pour... pour pousser un fauteuil roulant, comment tu le fais Moi, naturellement, je ne sais pas pousser un fauteuil roulant. Je n'ai pas envie de faire tomber son arc, de le faire tomber. Donc tout ça, on nous l'a expliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ce qui t'a le plus marqué et ce que tu as le plus appris, c'est pousser un fauteuil

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pareil, tu vois, naturellement, en fait, ce qu'on nous a surtout dit, c'est tu fais des choses que si on te le demande. Quelqu'un qui ne pense pas que les gens ont besoin d'aide en fait. En fait, s'ils ont besoin d'aide, ils te le demanderont comme un valide. En fait, un valide a besoin de quelque chose, il va te le demander. Donc ne prends pas d'initiativité en fait, parce qu'ils n'en ont pas besoin. ça peut être mal pris, etc. Et ne t'inquiète pas, naturellement, ils te demanderont s'ils ont besoin d'aide. Donc, ils vont te demander de porter leur arc, de les pousser, d'aider parce que... Alors, c'était assez bien, l'accessibilité, sur le coup, au niveau des parcours pour les athlètes, c'était vraiment très, très bien. Il n'y a pas eu de souci à ce niveau-là. Mais on avait des petites voiturettes aussi pour certains athlètes. Enfin, c'est... En tout cas, c'est ça que je retiens. Si on ne demande rien, ne fais rien, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je rejoins. Est-ce qu'on continue Et il y a beaucoup, moi je vois sur les réseaux, parce que j'ai beaucoup de personnes en situation de handicap dans mon réseau, et des personnes en fauteuil, des fois, qui exposent qu'une personne, qu'il fauteuille, la poussait, ben non, en fait, tu n'agis pas comme ça, c'est déjà, ben tu te présentes, tu dis bonjour, et est-ce que vous avez besoin d'aide Et parfois, oui, ça peut être mal perçu, parce qu'il y a vraiment des personnes qui veulent se débrouiller par eux-mêmes, et donc, ouais, c'est exactement ça, et si la personne souhaite te demander de l'aide, elle le fera par elle-même.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où l'expérience des JO... a changé mon regard aussi parce que je sais pas ça n'était pas venu à l'aise je sais pas tu as une espèce d'empathie liée à ton éducation qui fait que tu penses qu'il faut à tout prix aider des personnes en situation de handicap mais non en fait c'est pas spécialement quoi ouais

  • Speaker #0

    clairement mais c'est vraiment et donc ça potentiellement dans l'événementiel demain quand tu vas croiser quelqu'un sur un salon en situation de handicap voilà maintenant tu as la bonne approche c'est ça Pour reparler un peu de ce que tu fais chez NWIC, donc justement tu disais que tu fais des sites internet, tu fais des applications, je ne vais pas te taper sur les doigts, tu vois venir, la notion effectivement, parce que c'est des choses qu'on a beaucoup parlé un peu en off ensemble sur l'accessibilité numérique. Parce que voilà, comme tu le sais, les sites, alors c'était plutôt les sites du service public depuis 1er janvier 2024, ont été obligés de se rendre accessibles numériquement avec la norme, tout ce qui est RG2A. Il y a un nouveau décret qui sort le 25 juin, qui est européen, et qui va toucher aussi les applications, et au-delà des sites publics, ça va être aussi les sites privés. Vous, aujourd'hui, comment... Alors je sais que... que c'est des approches qui peuvent être parfois compliquées pour des solutions, pour des produits qui sont là sur le marché depuis déjà 10 ans, qui n'ont été pas pensées initialement sur l'accessibilité. Et on sait que l'accessibilité, des fois, il faut la prendre en amont pendant le démarrage du développement. Est-ce que vous, vous avez une roadmap ou est-ce que vous souhaitez entamer des chantiers justement pour faire que demain le produit d'Inwink soit accessible Alors,

  • Speaker #1

    on... Il y a plusieurs sujets. Il y a la partie web, la partie application mobile, on fait plusieurs choses. La partie web, déjà, qui est le plus simple. On a eu la chance, justement, parmi nos premiers clients, d'avoir Microsoft. Là, c'était il y a 10 ans, c'était au début d'Inwink. Et là, on était régulièrement audité, mais dans une optique d'accompagnement. C'est-à-dire que... ils ont des outils, des équipes à Seattle où tous les outils qu'ils utilisent ils doivent être validés et c'est pas de l'audit punitif c'est vraiment de la sensibilisation on a beaucoup apprécié avec des personnes qui nous aident énormément de pédagogie. Ça, vous devez le faire comme ça. Attention, vos images, vos navigations, halte, mettez-vous dans cette situation. Et donc, on a certains de nos clients qui nous ont énormément tirés vers le Ausha ce niveau-là. Après, ce que je dis toujours sur l'accessibilité, finalement, c'est assez proche du SEO, du référencement de Google. C'est qu'on peut toujours faire mieux. Et l'état de l'art évolue tout le temps. Donc, nous, notre produit, c'est un moteur qui génère des sites web. Donc, quand on fait des évolutions et qu'on améliore le moteur, on l'améliore automatiquement pour l'intégralité de nos clients. Donc c'est un sujet qui est quotidien. Et en plus, quand tu t'améliores en accessibilité, tu améliores aussi le référencement des sites. Donc ça va dans le sens, en tout cas, de l'histoire et de ce que nous on fait au niveau de la conception. Maintenant, on peut toujours faire mieux, clairement. Et pour moi, c'est un sujet qui ne sera jamais terminé parce qu'on peut toujours faire mieux. Et après, on recommence avec les applications mobiles parce que maintenant, on fait... des applications mobiles natifs. Et là, c'est pareil, contraintes d'applications mobiles, de téléphones. Et donc là, pareil, il faut repartir sur des audits, de l'amélioration. Il faut que ça fasse partie, de toute façon, de la manière de concevoir les applications. Dans l'idéal, aujourd'hui, on fait des architectures techniques orientées sécurité. On appelle ça Security First. C'est obsessionnel chez les développeurs de faire des applications qui sont sécurisées. En fait, il faudrait que ce soit obsessionnel aussi de les rendre accessibles. Et ça, finalement, c'est peut-être d'ailleurs, dès les écoles, tu vois, je pense qu'il faut... qu'il faut travailler, et puis les écoles de développement, et tu vois, dans mon école de développement, on ne m'a pas sensibilisé à ça. J'avais, dans ma promo, un développeur qui avait un clavier braille, qui développait en braille, donc j'ai été sensibilisé finalement, mais on ne m'a pas appris à développer des applications ou des sites internet accessibles. Et peut-être que ça a changé 20 ans plus tard, mais je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que récemment, tu as des jeunes dans tes équipes de développement Est-ce que ces sujets-là,

  • Speaker #1

    tu en as pu en parler Personne ne m'en parle jamais. C'est plus des contraintes que nous, on impose, des visions d'entreprise. Je ne pense pas déjà avoir entendu un jeune développeur dire attention, là on fait quelque chose qui n'est pas accessible. C'est parce qu'ils ne sont pas sensibilisés. Mais tu viens de semer une graine quelque part, là il va peut-être falloir qu'on fasse un truc sur ça.

  • Speaker #0

    Clairement, nous on dit systématiquement, il faut que ce soit dans les cursus d'ingé, dans les écoles d'informatique. Il y a certaines écoles qui ont commencé à le faire. Pas toutes, mais il y a certaines écoles qui ont commencé et en fait c'est aussi la démarche du gouvernement de se dire qu'il faut qu'on aille former et sensibiliser dès le cursus scolaire. Ça va un peu aussi avec l'école inclusive, sensibiliser au handicap dans les écoles. Il y a une petite phrase que j'ai cofondée une autre start-up qui s'appelle Gamino sur la sensibilisation justement au handicap. Et la CEO de Gamino qui est Séverine qui est fortement... impliquée dans ces sujets-là, elle dit les managers de demain sont nos enfants d'aujourd'hui. Et donc du coup, c'est dès le plus jeune âge en fait qui... Alors nous, on a peut-être loupé une coche sur la sensibilisation. Mais c'est finalement eux qu'il faut venir sensibiliser pour qu'après, en fait, ce soit fluide, que les personnes qui arrivent dans le monde de l'entreprise, en fait, elles ont déjà tous ces acquis pour... pour pouvoir développer des apps accessibles. Mais on parle de développeurs, mais aussi de tout ce qui est design, les product owners, tout ce qui est aussi produit. Parce que dans la conception produit, il y a aussi beaucoup d'axes sur l'accessibilité à prendre en compte.

  • Speaker #1

    Complètement. Je n'avais même pas pensé, mais oui, des calls. Et donc il va falloir une génération Camille, c'est ça le problème en fait, je suis désolé mais il va falloir être un peu patient. C'est ça,

  • Speaker #0

    on est trop tôt, on est trop en avant. Mais en plus tu l'as dit au tout début du podcast, t'as dit j'ai jamais été sensibilisée que ça soit à l'école, donc tu vois tu l'avais déjà formulé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une petite anecdote à nous partager Que ça soit justement sur Inwink, sur les notions d'accessibilité, quand vous en avez parlé, vous, dans les équipes, ou ton expérience en tant que volontaire pendant les Jeux, quelque chose qui t'a marqué

  • Speaker #1

    Je te dis ce qui m'avait marqué, déjà.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est difficile.

  • Speaker #1

    Ta question... Pourtant, j'avais préparé toutes les questions. Non, tu ne m'as rien envoyé comme question. Non. Tu t'es improvisé. Non, non, j'ai des choses, mais qui sont... qui sont plutôt tristes et qui m'ont mis en colère. Donc, je ne sais pas si c'est pour finir sur une note positive.

  • Speaker #0

    Il y aura autre chose après, donc ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas être... Mais tu vois, on a recruté, on a voulu, enfin, on a recruté, on a fait une personne en situation de handicap plutôt lourd. L'année dernière, j'ai eu une amie chez nous, et c'est la dernière fois que j'ai vu quelqu'un pleurer au travail, et donc ça m'a un peu marqué. Elle nous a accompagnés sur toute la mise en place de notre certification ISO 27001, je ne te passe des détails, c'est de la sécurité, c'est un truc très très long et très complexe à faire. Et donc on l'a pris en CDD pour nous accompagner à ce niveau-là, parce qu'elle était parfaite pour faire ça. Et en fait, elle a raconté dans les équipes justement comment elle vivait à mon âge. Elle a plus de 40 ans, situation de handicap. Et le plus dur pour elle, en fait, ce qui m'a vraiment marqué, c'est à chaque fois qu'on lui donne un travail, c'est qu'on lui donne un travail pour l'occuper. parce qu'elle est en situation de handicap et en gros, il faut remplir des quotas quelque part. Et donc, son job avant, c'était de setupper des téléphones, nettoyer les téléphones, à ce niveau-là... des métiers à faible valeur. Alors qu'elle est extrêmement intelligente, elle a fait une école de développement, elle est brillante, mais c'est la personne en situation de handicap à qui on va donner des... Et chez nous, elle est venue, elle a fait un travail extraordinaire, et en fait, elle a dit, mais moi, tout ce que je veux, en fait, c'est qu'on me donne des choses intéressantes à faire, j'ai envie de bosser, j'ai envie de venir, et bref, ça m'a... ça m'a... marqué, ça m'a blessé parce que c'est aussi une amie de voir la manière dont depuis 20 ans, alors qu'elle est développeuse comme moi, elle a mis la même formation que moi, on lui a donné que des jobs pourave parce qu'elle a un handicap lourd. Alors que son cerveau,

  • Speaker #0

    il fonctionne très bien.

  • Speaker #1

    Elle ne développe qu'avec une même, mais elle développe très vite. C'est bizarre, tu vois. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas un cas isolé, malheureusement. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'étais pas... Je n'étais pas préparé à ça non plus, même quand on a voulu la recruter. Elle m'a dit, il faut que j'aille dans je ne sais plus quelle administration. C'est très compliqué. À chaque fois que j'y vais, c'est un calvaire. Mais pourquoi c'est compliqué en fait Pourquoi tout est compliqué pour toi

  • Speaker #0

    Oui, non mais c'est pas un cas isolé parce que c'est quelque chose qu'on retrouve souvent. Et on en parlait il n'y a pas très longtemps sur une émission sur Sud Radio, et on a eu un peu le même débat. C'est pourquoi aujourd'hui les personnes en situation de handicap sont sur des postes un peu sans valeur ajoutée, ou est-ce que pourquoi on les met en fait sur des postes dits faciles, sans responsabilité Et la notion du coup, là, c'est plutôt la notion de handicap dans les ressources humaines des entreprises. Parce que demain, il y a un autre sujet qui est quand tu es manager, quand tu es cadre, que du jour au lendemain, tu es avec une maladie, comment tu le déclares, comment tu en parles à tes équipes. Et donc là, c'est tout de libérer la parole sur ces questions-là aussi. Donc, je rejoins... Là, c'est pareil, c'est une personne qu'on... qu'on recrute chez Zimop, ça fait un an et demi qu'elle cherche une alternance.

  • Speaker #1

    Et tu vois, je suis fait un jeu, mais je comprends pas pourquoi... En fait, ça m'a énervé, en fait. C'est profondément injuste, en fait. Nous, on avait juste besoin de quelqu'un de compétent pour venir renforcer l'équipe. Et bien, parfait, ça a coché les classes, le job. Et puis, c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    elle était trop contente. Et puis, maintenant, on est certifié ISO 27001. C'est grâce à elle. Bien sûr. C'est un boulot qu'il faut faire et qui est compliqué. Il faut se former. Donc, oui, oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, elle fait encore partie des équipes ou non Elle a fini sa mission.

  • Speaker #1

    Elle a fini sa mission. D'ailleurs, si tu as besoin de certifier EasyMob, on connaît quelqu'un. Je pense à elle.

  • Speaker #0

    Et s'il y a des personnes qui nous écoutent et qui ont besoin aussi de ce même sujet, ça peut être intéressant. Merci beaucoup pour ce partage, Florent. Je finis toujours mes épisodes par un petit jeu. Ah, tu ne le sentais pas bien, cela. Non, j'ai... Tu vois, c'est assez simple. Je ne vais pas te demander de faire des mots croisés. C'est juste que j'ai des petits mots dans un petit verre. Je vais te laisser piocher un mot.

  • Speaker #1

    C'est tous les mêmes ou pas Non.

  • Speaker #0

    Non, sinon, ce serait trop simple. Et l'objectif, c'est que tu me dises...

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'en prendre que... Le plus dur, c'est de trouver le mot. J'en ai que...

  • Speaker #0

    OK. Je te laisse me lire ce mot.

  • Speaker #1

    Attends, parce que du coup, je perds la vue, moi. Interopérabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais. En plus, c'est le mot le plus complexe que j'ai vu. Bonne pioche Qu'est-ce que ça t'évoque ce sujet-là

  • Speaker #1

    L'interop

  • Speaker #0

    Interopérabilité. Est-ce que tu veux la définition

  • Speaker #1

    Ben moi je l'ai, mais c'est un mot très technique, je suis un premier petit développeur, parce que l'interopérabilité c'est la capacité de plateforme à se connecter entre elles.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donne-moi ta définition.

  • Speaker #0

    Ben c'est exactement ça. C'est intégrer plusieurs services au sein d'une même plateforme et qu'ils essayent tous ensemble de communiquer ensemble.

  • Speaker #1

    Je sais que c'est juste qu'on essaie de construire ensemble en fait.

  • Speaker #0

    La bonne piège du coup.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble, sauf erreur de ma part, pour intégrer... Easy Mob d'Inwink. Je l'avais proposé à tous les clients, les utilisateurs d'Inwink. Ce que vous faites. C'est ça. En fait, c'était un piège.

  • Speaker #0

    Même pas. Tu vois, tu es tombée sur une bonne pioche. Mais est-ce qu'aujourd'hui, du coup, chez Inwink, oui, parce qu'on le fait ensemble, mais vous avez une grosse démarche de partenariat aussi chez Inwink et qui a beaucoup impulsé par toi parce qu'au-delà de... De ce que tu as fait en tant que volontaire, au-delà que tu sois co-CEO d'Inwink, je te vois aussi fortement mobilisé auprès des acteurs de l'événementiel, auprès de tous les entrepreneurs autour de l'Eventech, pour essayer qu'on aille vers un même objectif commun. Et du coup, c'est quelque chose, je trouve, qui te parle.

  • Speaker #1

    Oui, ben oui. Je suis un passionné de rugby, donc rugby c'est une équipe et tu as besoin de tout le monde et à plusieurs tu es meilleur en fait. Et moi j'aime beaucoup les petites entreprises, on est une petite entreprise, on est 35, mais mon point de vue c'est que plutôt que de chercher d'ailleurs... à grossir, on va plutôt travailler avec d'autres parce qu'à plein de petits, on sera meilleur que les très gros. Et moi, j'adore travailler avec d'autres personnes qui vont t'inspirer, qui ont des idées, et puis construire des choses. ensemble effectivement là je sais pas pourquoi je sais pas d'où vient l'idée mais on a décidé de créer un événement parce qu'on avait besoin d'un événement au lieu de faire un événement in-wink on fait un événement à 12 on a trouvé 12 sociétés qui vont créer leurs propres événements le paris event forum et donc tu en fais parler tu en fais partie d'ailleurs c'était un coup de téléphone camille est ce que tu veux pour faire un événement avec nous oui go et puis c'est pas mais c'est pas un événement qu'on fait nous que je fais moi c'est un événement qu'on co-construit à 12 et donc à 12 petites sociétés Finalement on a une équipe de 500 personnes, on a 12 équipes marketing et juste c'est trop bien parce que c'est de l'humain en fait et je pense que t'es meilleur à... à t'entourer, à collaborer, plutôt que de te tirer des balles dans le pied.

  • Speaker #0

    Tout seul, on va vite, ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus sympa, c'est juste ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est plus sympa. Et puis, rappelle-moi la date, c'est 20... Je... 25 juin,

  • Speaker #1

    non C'est 25 juin, je crois, oui. C'est ça, 300 personnes à Paris, provisionnelle de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Et on va essayer de faire cet événement le plus inclusif et le plus accessible possible.

  • Speaker #1

    Je te rappelle que...

  • Speaker #0

    C'est moi qui suis chef de file dessus.

  • Speaker #1

    C'est toi qui es chef de ça. Donc je veux dire, là, il y a 300 professionnels de l'événementiel qu'on va pouvoir sensibiliser avec les bonnes pratiques là. Donc l'interrompabilité de nos solutions, il va falloir la faire là. On n'a pas le choix. De toute façon, la date, elle est fixée.

  • Speaker #0

    On n'a pas le choix et il va sortir en plus au même moment le livre blanc de comment organiser un événement le plus inclusif avec un consortium qu'on a monté et sur lequel on a... plein de rédactions.

  • Speaker #1

    Ah bah nickel.

  • Speaker #0

    Donc il sera dispo. Voilà. Et puis du coup, on va mettre en pratique ce qu'on met dans le livre blanc pour cet événement. Donc ça va être...

  • Speaker #1

    C'était l'idée de l'événement, c'est qu'on est 12 sociétés dont le métier, c'est d'équiper les organisateurs d'événements. Alors c'est facile d'expliquer aux autres ce qu'il faut faire, mais là, on a tous décidé à 12 de le faire nous-mêmes. C'est-à-dire que nous, on va apprendre à faire des choses et à organiser un événement vous allez apprendre enfin vous allez apprendre vous allez créer un événement qui est accessible là on n'a pas le choix c'est donc si on se plante camille ça va pas le faire pour conseiller on pourra plus conseiller personne on n'a pas le choix merci

  • Speaker #0

    beaucoup est ce que tu as des petites actus là qui viennent dans les semaines mois à venir à nous partager au 2e non

  • Speaker #1

    Le Paris Event Forum.

  • Speaker #0

    On a parlé en amont de phase.

  • Speaker #1

    C'est le truc bien. Ça va être chouette.

  • Speaker #0

    On se retrouve au mois de juin pour cet événement.

  • Speaker #1

    Allez, à Paris.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Florent. Merci pour tous ces partages. C'était un superbe épisode. J'espère que tu étais ravi aussi.

  • Speaker #1

    Très bon coussin, bien installé.

  • Speaker #0

    5 sur 5 pour le confort. A bientôt. A bientôt, merci. Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et YouTube, le nom c'est déclicavecdehi.podcast, pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Camille Maldjian

    00:11

  • Discussion sur le handicap et la perception de Florent Santin

    00:46

  • Présentation de Florent Santin et de son parcours professionnel

    01:45

  • Inwink et son rôle dans l'événementiel B2B

    02:53

  • Expérience de bénévolat aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

    04:46

  • Réflexions sur la sensibilisation au handicap et ses impacts

    10:33

  • État des lieux de l'inclusion dans l'événementiel

    19:39

  • Importance de la sensibilisation et de la formation dans le secteur

    26:05

  • Conclusion et perspectives pour l'avenir de l'inclusion

    46:01

Description

Et si rendre un événement plus accessible ne relevait pas d’une contrainte, mais d’une véritable opportunité ?


Dans cet épisode, j'ai le plaisir d'accueillir Florent Santin, co-CEO d'Inwink, une plateforme de gestion événementielle. Ensemble, nous plongeons dans un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l'importance de l'inclusion dans la filière événementielle.

Florent partage avec nous son parcours, sa vision de l'inclusion et du handicap, et son rôle dans l'événementiel. En tant que volontaire lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, il a eu l'opportunité de côtoyer des athlètes extraordinaires, et cela a profondément influencé sa vision du handicap. Au cours de notre conversation, il souligne que l'inclusion ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais plutôt comme une véritable opportunité d'enrichir les expériences pour tous.

Nous abordons également les défis auxquels nous faisons face lorsqu'il s'agit d'intégrer l'accessibilité dans nos projets. Florent partage des anecdotes et des leçons précieuses qu'il a apprises en travaillant aux côtés d'athlètes en situation de handicap. Ces expériences lui ont permis de comprendre que la sensibilisation à l'handicap doit se faire à la fois sur le plan personnel et professionnel. En tant que professionnels de l'événementiel, nous avons la responsabilité d'élever nos standards et de veiller à ce que chaque événement soit accessible à tous.


Découvrons ensemble comment nous pouvons faire une différence dans le monde de l'événementiel grâce à l'inclusion !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap, parce que... Le mot est fort, mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit, mais tu vois, j'avais un petit peu peur de ça, en fait. Ça me faisait peur de croiser... Et en fait... En trois minutes, la peur était passée. Et en fait, ce sont juste des personnes comme nous, en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires, qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement, en fait.

  • Speaker #0

    Merci Florent. Salut. Comment tu vas Très bien,

  • Speaker #1

    je suis bien installé. J'ai un petit coussin dans le dos, c'est confortable.

  • Speaker #0

    C'est confortable les sièges. On essaye de faire les choses bien.

  • Speaker #1

    Je vois ça, bien accueilli.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots

  • Speaker #1

    Oui, Florent Santin, je viens du Sud,

  • Speaker #0

    tu l'entends Il y a un accent doux du Sud du coup. De Béziers. De Béziers, ok.

  • Speaker #1

    J'ai 18 ans et je dis que je ne partirai pas pour longtemps. Je suis encore à Paris, 20 ans après. Je ne sais pas. C'est dur, on peut plus de 20 ans. Mais je suis co-CEO d'Inwink, donc je travaille dans l'Event Tech. Donc j'ai un profil plutôt tech, dev. J'adore le développement. Je suis passionné par le développement logiciel. Mais mon métier, c'est de co-gérer une entreprise. Donc je fais tout sauf ce que j'aime, sauf du développement.

  • Speaker #0

    T'en fais plus du moins.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ma plus grosse frustration, tu vois. Mais ça me manque. Mais je vais y revenir, c'est mon objectif de vie.

  • Speaker #0

    Et avant Inwink, du coup, qu'est-ce que tu faisais

  • Speaker #1

    J'ai fait du conseil et de la formation. dans le monde de l'accompagnement dans les technologies Microsoft. Je fais du service, en gros. Donc, vraiment dans la tech, dans la tech, dans la tech. Avant, je travaillais plutôt pour les autres. Donc, mon métier, c'était d'aider les autres. Et puis, un jour, avec mes associés, on a eu envie de faire notre propre logiciel et de travailler pour nous. Et donc, c'est comme ça qu'on a créé notre société.

  • Speaker #0

    Génial. Et est-ce que tu peux me parler du coup du logiciel que vous développez chez Inwink À quoi ça sert Pour quel secteur Je crois que tu connais un peu, en plus. Moi, je connais un peu.

  • Speaker #1

    On se connaît un peu. Oui. Tu travailles un peu dans l'Eventech, toi, non Un peu. Notre métier, c'est de... On est un outil de gestion d'événements B2B. Donc, notre métier, c'est de proposer à nos clients un outil qui va permettre de gérer un événement de A à Z. Gestion des inscriptions, site web, gestion des exposants, networking, applications mobiles. Il y a plein de choses dans le monde de l'événementiel où il y a besoin de... d'outils digitaux. Et donc, on a une plateforme tout en un qui permet de tout gérer. Donc, on vend ce logiciel. C'est du SaaS. Donc, on est sur le logiciel SaaS. Tu vois, il y a quelques salons là à côté. Je ne sais pas où on peut dire où on est,

  • Speaker #0

    mais on est à Versailles. On est à Versailles. On enregistre ce podcast dans les locaux de Vipari, qui est au parc des Expos de Versailles. Et donc, du coup, en même temps, il y a plein de salons à côté.

  • Speaker #1

    Donc, je suis allé me promener parce que c'est ou des clients ou des prospects. Donc j'aime beaucoup me promener ici dans les allées. Donc nos clients sont les personnes qui font ce genre d'événements.

  • Speaker #0

    Et du coup, effectivement, quand on se rend à un salon, généralement, il y a une application, ce qui permet du coup de badger notre badge d'inscription, qui permet potentiellement aussi de flasher pour récupérer les contacts une fois qu'on rencontre des exposants. Et derrière tout ça, c'est une Wink. Oui,

  • Speaker #1

    en marque blanche.

  • Speaker #0

    En marque blanche. Donc c'est, par exemple, si c'est... Le salon Inclusive Day par exemple. Par exemple,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Derrière, c'est vous qui faites toute la partie applicative, gestion des inscriptions, etc.

  • Speaker #1

    Le site web également. Tout ce qui produit de la donnée, qui expose de la donnée, qui capte de la donnée autour de l'événement, c'est la plateforme InWing, toujours en marque blanche. On n'existe pas, on est peu connu, mais en tout cas, on est de plus en plus déployé.

  • Speaker #0

    Super. Et au-delà de InWik et de tout ce que tu fais dans le logiciel informatique, il me semble que cet été, il s'est passé un petit événement sur Paris.

  • Speaker #1

    Un petit événement sur Paris en 2024,

  • Speaker #0

    c'est ça En 2024.

  • Speaker #1

    Oui, les Jeux je ne sais pas quoi là.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et il me semble que tu as participé d'une manière un peu particulière à cette période des Jeux Olympiques et surtout Paralympiques, il me semble, pour toi. Est-ce que tu peux nous en parler Qu'est-ce qui s'est passé pendant cette période-là Je crois que tu as oublié une wing pendant trois semaines.

  • Speaker #1

    Pendant huit semaines.

  • Speaker #0

    Huit semaines

  • Speaker #1

    Mais alors, ce n'était pas en tant qu'athlète, même si j'aurais adoré. Tu veux que je te parle de mon histoire par rapport aux Jeux, en fait, peut-être Oui. Moi, je suis admiratif des sportifs amateurs, ce que j'appelle les amateurs. Et l'olympisme, c'est vraiment le sport amateur. C'est comme les entrepreneurs. Je pense que tu vois très bien le parallèle. C'est des gens qui vont se sacrifier pour une passion et qui ont énormément de résilience. Et il y en a très peu qui arrivent. C'est beaucoup, beaucoup d'investissement. Et j'ai toujours regardé les sportifs amateurs. J'ai toujours été fan des Jeux Olympiques quand j'étais petit. Je regardais ces moments parce que je trouve que c'est des leçons de vie. Et donc là, les Jeux Olympiques à Paris, forcément je voulais les vivre je voulais vivre en tant que consommateur puisque j'adore ça ça c'était mes jeux olympiques les jeux olympiques je suis allé voir le maximum de choses possibles mais je voulais essayer les vivre de l'intérieur Parce que quand tu travailles dans l'événementiel, que tu es fan de Jeux Olympiques, qu'il y a un événement à Paris, tu as envie d'être la petite fourmi au milieu qui regarde comment ça fonctionne. Et donc, j'ai été bénévole sur les Jeux Paralympiques, effectivement.

  • Speaker #0

    Donc, bénévole slash volontaire, tu as eu le beau costume avec le bob.

  • Speaker #1

    J'ai eu le bob. Je ne l'ai jamais sorti. Il est chez moi enfermé parce qu'il y a eu des vols de bob.

  • Speaker #0

    Ne donne pas ton adresse trop vite.

  • Speaker #1

    Tu vois, celui-là, il est bien verrouillé.

  • Speaker #0

    Et donc, tu as été volontaire pendant les Jeux Para. Sur quelle épreuve, du coup

  • Speaker #1

    Para-Tir à l'arc, du coup. J'en parle encore avec des frissons, en fait. Je crois que c'est une des plus belles expériences de ma vie en fait. Ça restera vraiment dans mes souvenirs. J'ai adoré vivre les Jeux Olympiques en tant que spectateur, mais je crois que j'ai encore plus aimé vivre les Jeux Paralympiques de l'intérieur, parce que... tu vois ça de manière complètement différente. Déjà, tu es entouré de bénévoles qui sont tous passionnés ou par le sport ou par le bénévolat. Et en fait... Je ne comprenais pas comment ça peut marcher, en fait, tous ces gens qui donnent de leur temps ensemble, qui se coordonnent. Et en fait, pourquoi ça fonctionne Parce que ce sont que des gens qui sont contents d'être là, qui ont envie d'être là. et qui vont se rencontrer. En fait, tu fais des rencontres extraordinaires. Et je me suis retrouvé à remplir des frigos avec des bouteilles d'eau de glaçons pour les athlètes avec un responsable de magasin dans la grande distribution, lui, directeur de magasin. Moi, je gère une entreprise dans les Vintèques. Et là, on est là ensemble à mettre des glaçons dans des bacs. Et c'est juste génial parce qu'il n'y a pas de costume, il n'y a pas de milieu. social il ya on est tous là autour de la même passion qui est de donner de son temps pour quelque chose auquel on croit c'est la joie du sport oui la joie du sport et la joie du sport et et a effectué j'étais équipier aux athlètes donc comment je ne dis pas mon métier, ma mission, c'était d'accompagner les athlètes. Et donc, ce qui est super, c'est que, en fait, tu les vois, tu les accueilles quasiment dix jours avant. le début des compétitions parce qu'ils viennent sur le site, ils découvrent le site, ils vont s'entraîner, ils ont le décalage horaire. Et donc, tu les vois dans tout le parc, tu es proche d'eux, tu discutes avec eux. En fait, tu les vois tous les jours pendant 10 jours. Ce sont des versions qui sont extrêmement accessibles. et tu vas pouvoir suivre leur parcours jusqu'au moment où ils vont ressortir à un moment donné avec leur médaille et c'est juste des émotions qui sont extraordinaires une aventure riche humainement et puis des leçons de vie on peut parler un petit peu de l'handicap puisqu'on est quand même sur les et moi j'ai toujours comme pensent beaucoup de personnes J'ai toujours eu une relation difficile avec l'handicap. En fait, tu vas voir des personnes qui n'ont pas de bras, qui ont des vrais handicaps loups. Tu n'es pas confronté forcément à ça au quotidien. Et là, finalement, tu te rends compte que c'est des personnes qui sont passionnées, qui font des choses extraordinaires. Je peux te parler notamment d'un archer qui n'avait pas de bras. Et en fait, qui... Et... qui kiffe en fait ce qu'il est en train de vivre, c'est le moment de sa vie comme n'importe quel athlète valide. En fait, il n'y a pas de différence à ce niveau-là. Et en fait, avoir été confronté à ces sportifs, parce que c'est des sportifs de haut niveau pendant plus de dix jours, c'était une très belle leçon de vie en tout cas.

  • Speaker #0

    Et est-ce que du coup, tu as été sensibilisé encore plus plus au handicap pendant cette période Est-ce qu'avant, tu as déjà eu des sensibilisations au handicap Est-ce que le handicap, c'était une méconnaissance Méconnaissance.

  • Speaker #1

    Méconnaissance, en fait. Dans mon éducation à moi et dans mon parcours scolaire ou de vie, très, très peu sensibilisés à ça à l'école ou après. Et donc là, rien de mieux que ce type d'événement. D'ailleurs, que ce soit en... En tant que bénévole ou en tant que participant, en tout cas même, on a amené tous nos salariés pendant une journée justement de découvrir aussi les différents lieux, les différents sports. On est allé voir du parasable, on est allé voir du sessifoot, sessifoot ordinaire, moi j'en reviens pas, le niveau de performance de ces gens. Ils jouent, enfin, tu comprends pas comment ils font pour dribbler, en fait, ils développent des sens qui sont...

  • Speaker #0

    On va peut-être avoir bientôt des joueurs de ces six foot qui vont gagner sur des clics.

  • Speaker #1

    Et tu vois l'athlète qui m'a le plus marqué, parce qu'en plus, c'est des gens qui marquent leur sport, les parathlètes, et qui aident aussi d'autres personnes en situation de handicap. Il y a notamment, je ne sais pas si tu as entendu parler, un archer américain qui s'appelle Matthewsman, désolé, j'écorche le nom, qui était le premier archer sans bras. Il y a un documentaire sur Netflix qui s'appelle Rising Phoenix. Il parle de lui. Et donc, il tire avec les pieds. Tout le monde disait que c'était impossible de tenir un arc. Alors moi-même, je vais pratiquer le tir à l'arc, donc ça me parle. Et il tire avec les pieds. Et il tire avec les pieds. Donc, il est né sans bras. Il tire avec les pieds face à des athlètes qui sont en fauteuil roulant et qui tirent avec leurs bras. Et c'est quelqu'un qui a une quarantaine d'années, qui fait du très, très haut niveau depuis plus de dix ans. Et tu vois, ça c'est mon moment de vie à moi en fait. J'ai eu la chance, en fait les athlètes, avant de rentrer sur le pas de tir, il y a ce qu'on appelle la call room, c'est le dernier moment avant de rentrer dans l'arène en fait. Et j'ai eu la chance sur ces finales à lui, j'étais la personne qui ouvrait le rideau en fait, tu croisais son regard en dernier. Et donc j'ai pu voir les 15 minutes de préparation. Quand ils sont dans leur bulle, concentrés, et c'était marrant, sa perception de la compétition, c'est que tu as beaucoup d'archers qui sont extrêmement concentrés, et lui, en fait, il kiffait. Il sautait partout, il faisait des checks, il disait à tout le monde have fun, on est là pour s'amuser, on est là pour prendre du plaisir, c'est le moment de notre vie En fait, il vivait le moment de sa vie. Il n'avait pas le meilleur niveau au niveau des qualifications, mais par contre, tu voyais qu'il était détendu, et puis il kiffait. Et il a entraîné le public avec lui, etc. Et il n'est pas favori au moment des qualifications, et il gagne. Il gagne son quart, son demi, sa finale, et il tire comme jamais personne n'a tiré. Et après le coup, je suis allé le voir, j'ai fait, mais comment t'as fait, en fait, pour gérer la pression Ils étaient tous favoris face à toi, etc. Et il dit, mais en fait, là, t'as l'impression que... Je fais l'andouille, je saute partout, etc. Mais en fait, je me suis préparé à ça. C'est-à-dire que je suis venu, j'ai dit que j'ai un désavantage parce que je suis peut-être au moins haut niveau, mais par contre, je vais dompter le public. Et mon objectif, c'était préparer mentalement pour dire le public français, j'ai vu comment il fonctionnait, ils vont être avec moi. Et donc en fait, il a joué sur le public et il est allé chercher... de l'énergie pour gagner dans le public. Il est extraordinaire. Et cet archer-là a inspiré d'autres archers, notamment maintenant une archère indienne qui, pareil, est née sans bras et qui était également aux Jeux Olympiques. Et donc, il a créé une manière de tirer, de rendre accessible un sport qui, sur le papier, ne l'était absolument pas. Donc, c'est des gens qui ont révolutionné leur sport.

  • Speaker #0

    J'ai tourné un épisode avec Luc, justement, juste avant, et on parlait la notion de handicap. Il disait, en fait, nous, les handicapés, quand on ne passe pas par la porte, on passe par la fenêtre. Et en fait, il y a toujours... C'est un chemin qui est différent. C'est-à-dire qu'on va arriver au même point final, à la même destination, mais juste on va emprunter un chemin qui va être différent. Et c'est un peu le combat de la vie de tous les jours, parce que souvent, on parle de parcours du combattant, parce qu'on se rend compte que le monde n'est pas accessible, n'est pas inclusif. Et c'est exactement ça, c'est que ce sport sur le papier n'était pas forcément accessible. pour des personnes qui n'avaient pas de bras. Et lui, il le fait différemment, mais il arrive à toucher la cible. Donc finalement, c'est...

  • Speaker #1

    Vraiment, ce que je retiens, c'est le have fun. En fait, prends du plaisir dans ce que tu fais, tu vas y arriver, il n'y a pas de... Et ça m'a vraiment marqué de dire, mais en fait... Mais oui, en fait, on fonce, on prend du plaisir et puis en tout cas, on va y arriver.

  • Speaker #0

    C'est génial. Ce sas aussi, ce sas, avant juste qu'ils arrivent sur le pas de tir ou dans d'autres sports, sur la piste. Moi, tu sais, j'ai porté la flamme dans l'équipe de Timothée Adolphe et son guide Jeffrey. Et ce qu'il m'expliquait, c'est que lui, justement, ils ont le même sas avant d'aller sur la piste. Et vu qu'il est non voyant, du coup, il ne peut pas jouer sur... Sur le regard avec les autres, parce que souvent c'est un jeu de regard, ils se mettent aussi un peu tous la pression. Il m'expliquait que des fois ça hurle en fait dans ces sasses-là, justement pour aller dans déconcentrer les autres. Donc lui il était plutôt en mode cool, détente, il s'était familiarisé au public français et ça a été sa manière à lui d'appréhender la pression.

  • Speaker #1

    La préparation mentale, ça fait partie du sport et il y a les archers sur le coup, Lisa Barbelin par exemple qui a été... qui a été médaillé de bronze en tir à l'arc. valide elle expliquait qu'ils ont fait des entraînements l'insep avant toute l'équipe de france de tir à l'arc où ils ont fait venir du public pour crier en fait et les apprendre à dompter ça parce que ça fait partie aussi de la compétition il faut s'y préparer s'il n'est pas préparé tu peux t'y prendre et c'est exactement ce que fait matt sur le coup lui en mode je vais dompter le public français sera pour moi derrière et je vais jouer avec ça et puis magnifique médaille d'ordre

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu as appris Qu'est-ce que tu retiens Si tu dois là tout de suite en tête, une première chose, quelque chose qui a changé le après finalement. Est-ce que ça a changé un peu le après Comment tu appréhendes les choses par rapport notamment potentiellement au handicap Est-ce que ça a changé quelque chose dans ton quotidien ou dans ta façon de gérer Inwink

  • Speaker #1

    Par rapport à mon quotidien, ça m'a permis... J'ai un regard différent sur le handicap parce que... Le mot est fort mais j'aime pas... Le mot est fort et maladroit mais tu vois j'avais un petit peu... peur de ça en fait, ça me faisait peur de croiser, et en fait en trois minutes la peur était passée, et en fait ce sont juste des personnes comme nous en fait, avec des histoires de vie différentes des nôtres, complémentaires qui adorent échanger, qui adorent partager et qui vivent normalement en fait dans leur quotidien donc non, c'est c'est C'est un moment que j'avais envie de vivre et que j'adore. Au niveau d'Inwink, pas grand-chose. Pour l'instant, c'est mon regard personnel plutôt qui est important. Je suis un peu plus sensible, mais ça, ce n'est pas forcément les JO, c'est plutôt à cause de toi.

  • Speaker #0

    À cause ou grâce Non,

  • Speaker #1

    plutôt grâce. À ce niveau-là, de dire, oui, l'accessibilité dans le monde de l'événementiel, c'est important, il faut faire des choses. Tu me grondes quand notre application mobile n'est pas accessible. Tu vois, peut-être qu'il y a 3-4 ans, Je t'aurais dit, ah oui, mais non, c'est trop compliqué, j'aurais une vision technique, etc. Alors que là, je me rends compte que même si ça va avoir un impact sur... une minorité de personnes, d'un point de vue population, sur un événement donné. Mais si j'arrive même à avoir 10 personnes, même une personne qui va avoir une meilleure expérience grâce au travail qu'on a fait, il faut le faire. C'est clé. Mais ça, c'est toi, ce n'est pas les JO.

  • Speaker #0

    Mais je ne te gronde pas.

  • Speaker #1

    Je fais juste avancer les choses.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    mais il faut, c'est comme ça qu'on avance, Camille. Justement, il faut écouter les professionnels du métier.

  • Speaker #0

    Clairement. Effectivement, c'est aussi ton regard que tu as. Parce que maintenant, ça fait combien de temps que vous avez créé Inwink

  • Speaker #1

    L'entreprise a 15 ans et ça fait 10 ans qu'on a commencé à développer Inwink.

  • Speaker #0

    Donc 15 ans dans la filière événementielle ou plutôt 10 ans dans la filière inwink 10 ans.

  • Speaker #1

    L'événementiel, ça fait 10 ans que je découvre ce métier.

  • Speaker #0

    Ok. Et justement, sur ces 10 ans qui viennent de passer, ça ne te rajeunit pas. Je te jure. Sur ces 10 ans qui viennent de passer... Quels constats tu en fais de justement la notion d'inclusion,

  • Speaker #1

    de handicap dans cette filière Je vais parler en tout, vraiment en trans... J'ai quand même l'impression qu'on est encore dans la com, beaucoup trop. Je te parle au niveau des professionnels de l'événement, que c'est plus une contrainte ou un effet de com qu'une envie d'agir, en fait. Ça ne devrait plus être des sujets, en fait. Il faut impérativement que toutes les solutions soient accessibles. Il faut qu'elle soit accessible parce que c'est dans l'intérêt de tout le monde, pas parce que je vais potentiellement avoir une amende ou que je vais être puni si je ne le fais pas. Moi je trouve qu'on va pas assez vite dans ce domaine-là. Il y a eu des gros efforts qui ont été faits en développement par rapport à la sécurité, par rapport à l'RGPD, par rapport au respect de la vie privée. Mais en fait on devrait faire les mêmes efforts naturels pour adapter l'intégralité des solutions ou des sites ou des lieux, même si on sait que le plus gros problème dans l'événementiel... c'est de moins en moins les lieux, puisque les lieux respectent des normes et des contraintes, mais c'est plutôt pour faire venir les gens où il y a des contraintes, c'est plutôt les transports à ce niveau-là. Mais je pense que pour moi, on ne va pas assez vite, et ça reste une contrainte. Je ne comprends pas que faire des efforts pour l'accessibilité, que ce soit digital ou en présentiel, je ne crois pas que ce soit une contrainte. Il faut que ce soit naturel. C'est un peu comme le carbone, c'est la même chose. Ça doit devenir une commodité, il ne doit plus y avoir ces sujets-là.

  • Speaker #0

    C'est une filière qui a beaucoup travaillé sur l'impact écologique, sur l'impact carbone, parce qu'on sait que c'est une filière qui... On construit tout pour trois jours et on détruit tout. Donc c'est une filière qui est fortement impactée justement sur tout ce qui est économie circulaire, sur l'impact carbone, avec aussi des visiteurs qui viennent du monde entier parfois pour un événement. Donc on sait que ça a un fort impact sur le tourisme d'affaires. Et finalement, je te rejoins, c'est sur la partie inclusion, accessibilité, est-ce que ça a été mis de côté ou pas Est-ce qu'aujourd'hui, c'est que de la com Et je pense qu'il y a un sujet, c'est comme tu le disais toi, avant potentiellement cette période en tant que volontaire pendant les Jeux, c'était aussi une méconnaissance. Et je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui ont cette méconnaissance. Et ce n'est pas une mauvaise volonté de ne pas agir sur organiser un événement le plus inclusif possible, mais c'est juste... Je ne sais pas comment le faire, je suis complètement paumée. Et est-ce qu'ils vont aller chercher des acteurs sur le marché pour pouvoir le faire Je ne sais pas, parce que ce n'est pas non plus un marché qui est hyper démocratisé. Et donc, je pense que ça rejoint un peu avec ton expérience que tu avais avant les Jeux, de la méconnaissance des acteurs sur le sujet.

  • Speaker #1

    Et puis, il y a des problèmes d'investissement aussi. C'est-à-dire, je dois faire des efforts, ça va me coûter un petit peu d'argent. Les modèles économiques des salons, en tout cas des événements, sont... C'est quand même un peu compliqué. Je préfère investir sur ci plutôt que ça. Mais en tout cas, il y a des gens qui font en sorte que ça change. Tu as complètement raison, je suis d'accord avec toi, il faut faire de la pédagogie. Ça c'est en l'occurrence ton travail, puisque tu le fais beaucoup à ce niveau-là, mais je trouve qu'on est qu'au début. Autant la partie carbone, on est à la moitié, on est encore loin, mais sur la partie sécurité, c'est fait, c'est géré, il n'y a plus de sujet. Mais je trouve que sur la partie accessibilité, on est vraiment qu'au début.

  • Speaker #0

    Parce que tu parlais effectivement des parcs et des sites événementiels, effectivement, maintenant c'est plus trop compliqué d'avoir des sites. accessible mais quand on pense accessibilité souvent c'est PMR usagers en fauteuil roulant et donc c'est oui c'est plein pied il y a des ascenseurs c'est bon j'ai coché ma case de l'accessibilité mais en fait c'est tout le pendant événement sur tout ce qui est expérience visiteurs finalement parce qu'on sait d'autant plus que des visiteurs en situation de handicap ils vont plus jouer sur l'ordre de l'expérience pour aller chercher Où est ce que je peux passer comment j'y vais Qu'est-ce qui est disponible pour moi sur l'événement J'aimerais bien faire un retour d'expérience. Moi, je travaille beaucoup avec le président, on peut dire ça comme ça, le président du campus WeBright qui a été inauguré en décembre dernier, qui est le campus qui se veut révolutionnaire en Europe sur la déficience visuelle. Tu l'avais croisé à Event, il me semble. Il était passé sur notre stand et il est parti au CES de Las Vegas. Et Thibaut, c'est quelqu'un qui a un degré d'autonomie assez important. Il est aveugle de naissance, mais il a un degré d'autonomie assez important. Et post-CES, il avait fait une réunion de restitution de son expérience au CES.

  • Speaker #1

    Intéressant.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Et en fait, il nous expliquait que tout était basé sur l'humain, un peu comme pendant les jeux. Il lui avait mis pendant trois jours une personne qui l'assistait dans tous ses déplacements sur le CES. Donc après, on se dit, est-ce que, tu peux me dire, mais ce n'est pas réplicable à grande échelle.

  • Speaker #1

    Ce n'est pas scalable.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas scalable. Mais du coup, lui, ça a été un exemple concret que quand on peut le faire. Mais après, il disait, ça reste les US. Ce n'est pas scalable et ce n'est pas quelque chose qui peut être potentiellement réplicable en France ou en tout cas d'une moindre mesure. Mais du coup, je trouvais ça intéressant. Et donc, ça va avec ce qu'on disait sur la partie... Le lieu, certes, il est accessible, mais toute l'expérience qu'on en fait pour y aller, c'est différent.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça que ça fait partie d'une philosophie, d'une pédagogie. Il faut que ce soit une contrainte et que chacun ait envie de le faire. Avant de faire l'événementiel, plutôt dans la pure tech, Microsoft, par exemple, pour qui j'ai beaucoup travaillé, ça fait plus de dix ans qu'ils ont, sur tout leur logiciel... Et... des référents derrière sur la partie accessibilité, que tu as des gens dont c'est vraiment le job. Et c'est devenu une culture d'entreprise, sous l'impulsion de Satyana Della. quand il est arrivé, parce que d'ailleurs, il avait une situation personnelle liée à ça. Et donc, il faut que ce soit un état d'essai. Et ce n'est pas une contrainte, en fait, pour eux. Ils sont obligés de le faire. C'est une mission, en fait. C'est normal de le faire. Et il faut qu'on arrive à avoir la même chose sur la partie événementielle, de dire, mince, il faut que mes visiteurs, il fait chaud, il faut qu'ils puissent boire. Mais non, aussi, il faut que je pense à mes visiteurs qui ont des problématiques d'accessibilité pour les équiper. On a du travail, Camille, encore, mais on va essayer d'y arriver ensemble sur ça.

  • Speaker #0

    Et après, il y a aussi... les sensibilisations des équipes. Comme tu disais, finalement, le handicap, on n'y est pas sensibilisé. On n'a pas eu de formation. Moi non plus, j'ai pas eu de formation à l'école. J'ai été confrontée directement pendant mon cycle d'ingénieur avec une personne qui était aveugle. Et c'est comme ça que j'ai découvert le handicap. Et je pense qu'on n'y est pas par hasard. Soit on y est touché directement, soit on y est touché indirectement. Et après, effectivement, on peut agir. Mais après, il faut aussi sensibiliser les équipes. Parce qu'il y a toute une bonne approche à avoir. Parce que parfois, comme tu le disais, le handicap, ça peut faire peur. à des personnes qui ne sont pas confrontées. Et donc tout de suite, c'est je ne sais pas comment agir. Et donc la notion de sensibilité sur comment accueillir des publics en situation de handicap sur un événement est aussi extrêmement importante auprès des organes.

  • Speaker #1

    Mais tu vois pendant les JO justement... tous les bénévoles des JO des jeux paralympiques on a eu une formation une sensibilisation à ça ça faisait partie du processus du cursus de formation de tous les bénévoles tous les volontaires à ce niveau là pour justement le côté de comment je me comporte comment j'accueille comment j'aide c'est

  • Speaker #0

    des choses qui est évoqué et ses formations obligatoires mais c'est une question que j'avais posé justement sur votre formation en amont d'être bénévole. Comment ça se passe Il y avait cette formation, donc c'était en obligatoire.

  • Speaker #1

    Comment ça s'est passé C'était en public En fait, la machine à formation, elle est vraiment impressionnante. Donc tous les volontaires ont des formations en ligne, générales, génériques. Donc ce sujet-là de l'accompagnement faisait partie de ça. Tout le monde l'a eu, quelle que soit ta mission. Et après, tu avais des missions de plus en plus spécialisées en ligne. Donc en gros, moi par exemple, formation générique, après formation sur le site des Invalides en ligne, puis équipée aux athlètes, formation sur les athlètes. Donc tu as une espèce d'entonnoir. où tu as des formations de plus en plus précises et spécialisées. Après, ça finit sur des formations sur site, derrière, pour te faire découvrir le site et puis revoir justement les points importants. Et sur les Jeux paralympiques, justement, le sujet de l'accessibilité, parce qu'il fallait accompagner les athlètes entre le bus, récupérer leur arc, les accompagner pour manger, si besoin, leur rendre service derrière. Donc, tu as vraiment tout le sujet aussi d'accompagnement. Et comment tu fais, ça paraît tout simple, mais un athlète te demande de l'aide pour... pour pousser un fauteuil roulant, comment tu le fais Moi, naturellement, je ne sais pas pousser un fauteuil roulant. Je n'ai pas envie de faire tomber son arc, de le faire tomber. Donc tout ça, on nous l'a expliqué.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi, du coup, ce qui t'a le plus marqué et ce que tu as le plus appris, c'est pousser un fauteuil

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pareil, tu vois, naturellement, en fait, ce qu'on nous a surtout dit, c'est tu fais des choses que si on te le demande. Quelqu'un qui ne pense pas que les gens ont besoin d'aide en fait. En fait, s'ils ont besoin d'aide, ils te le demanderont comme un valide. En fait, un valide a besoin de quelque chose, il va te le demander. Donc ne prends pas d'initiativité en fait, parce qu'ils n'en ont pas besoin. ça peut être mal pris, etc. Et ne t'inquiète pas, naturellement, ils te demanderont s'ils ont besoin d'aide. Donc, ils vont te demander de porter leur arc, de les pousser, d'aider parce que... Alors, c'était assez bien, l'accessibilité, sur le coup, au niveau des parcours pour les athlètes, c'était vraiment très, très bien. Il n'y a pas eu de souci à ce niveau-là. Mais on avait des petites voiturettes aussi pour certains athlètes. Enfin, c'est... En tout cas, c'est ça que je retiens. Si on ne demande rien, ne fais rien, tout simplement.

  • Speaker #0

    Je rejoins. Est-ce qu'on continue Et il y a beaucoup, moi je vois sur les réseaux, parce que j'ai beaucoup de personnes en situation de handicap dans mon réseau, et des personnes en fauteuil, des fois, qui exposent qu'une personne, qu'il fauteuille, la poussait, ben non, en fait, tu n'agis pas comme ça, c'est déjà, ben tu te présentes, tu dis bonjour, et est-ce que vous avez besoin d'aide Et parfois, oui, ça peut être mal perçu, parce qu'il y a vraiment des personnes qui veulent se débrouiller par eux-mêmes, et donc, ouais, c'est exactement ça, et si la personne souhaite te demander de l'aide, elle le fera par elle-même.

  • Speaker #1

    Et tu vois, c'est là où l'expérience des JO... a changé mon regard aussi parce que je sais pas ça n'était pas venu à l'aise je sais pas tu as une espèce d'empathie liée à ton éducation qui fait que tu penses qu'il faut à tout prix aider des personnes en situation de handicap mais non en fait c'est pas spécialement quoi ouais

  • Speaker #0

    clairement mais c'est vraiment et donc ça potentiellement dans l'événementiel demain quand tu vas croiser quelqu'un sur un salon en situation de handicap voilà maintenant tu as la bonne approche c'est ça Pour reparler un peu de ce que tu fais chez NWIC, donc justement tu disais que tu fais des sites internet, tu fais des applications, je ne vais pas te taper sur les doigts, tu vois venir, la notion effectivement, parce que c'est des choses qu'on a beaucoup parlé un peu en off ensemble sur l'accessibilité numérique. Parce que voilà, comme tu le sais, les sites, alors c'était plutôt les sites du service public depuis 1er janvier 2024, ont été obligés de se rendre accessibles numériquement avec la norme, tout ce qui est RG2A. Il y a un nouveau décret qui sort le 25 juin, qui est européen, et qui va toucher aussi les applications, et au-delà des sites publics, ça va être aussi les sites privés. Vous, aujourd'hui, comment... Alors je sais que... que c'est des approches qui peuvent être parfois compliquées pour des solutions, pour des produits qui sont là sur le marché depuis déjà 10 ans, qui n'ont été pas pensées initialement sur l'accessibilité. Et on sait que l'accessibilité, des fois, il faut la prendre en amont pendant le démarrage du développement. Est-ce que vous, vous avez une roadmap ou est-ce que vous souhaitez entamer des chantiers justement pour faire que demain le produit d'Inwink soit accessible Alors,

  • Speaker #1

    on... Il y a plusieurs sujets. Il y a la partie web, la partie application mobile, on fait plusieurs choses. La partie web, déjà, qui est le plus simple. On a eu la chance, justement, parmi nos premiers clients, d'avoir Microsoft. Là, c'était il y a 10 ans, c'était au début d'Inwink. Et là, on était régulièrement audité, mais dans une optique d'accompagnement. C'est-à-dire que... ils ont des outils, des équipes à Seattle où tous les outils qu'ils utilisent ils doivent être validés et c'est pas de l'audit punitif c'est vraiment de la sensibilisation on a beaucoup apprécié avec des personnes qui nous aident énormément de pédagogie. Ça, vous devez le faire comme ça. Attention, vos images, vos navigations, halte, mettez-vous dans cette situation. Et donc, on a certains de nos clients qui nous ont énormément tirés vers le Ausha ce niveau-là. Après, ce que je dis toujours sur l'accessibilité, finalement, c'est assez proche du SEO, du référencement de Google. C'est qu'on peut toujours faire mieux. Et l'état de l'art évolue tout le temps. Donc, nous, notre produit, c'est un moteur qui génère des sites web. Donc, quand on fait des évolutions et qu'on améliore le moteur, on l'améliore automatiquement pour l'intégralité de nos clients. Donc c'est un sujet qui est quotidien. Et en plus, quand tu t'améliores en accessibilité, tu améliores aussi le référencement des sites. Donc ça va dans le sens, en tout cas, de l'histoire et de ce que nous on fait au niveau de la conception. Maintenant, on peut toujours faire mieux, clairement. Et pour moi, c'est un sujet qui ne sera jamais terminé parce qu'on peut toujours faire mieux. Et après, on recommence avec les applications mobiles parce que maintenant, on fait... des applications mobiles natifs. Et là, c'est pareil, contraintes d'applications mobiles, de téléphones. Et donc là, pareil, il faut repartir sur des audits, de l'amélioration. Il faut que ça fasse partie, de toute façon, de la manière de concevoir les applications. Dans l'idéal, aujourd'hui, on fait des architectures techniques orientées sécurité. On appelle ça Security First. C'est obsessionnel chez les développeurs de faire des applications qui sont sécurisées. En fait, il faudrait que ce soit obsessionnel aussi de les rendre accessibles. Et ça, finalement, c'est peut-être d'ailleurs, dès les écoles, tu vois, je pense qu'il faut... qu'il faut travailler, et puis les écoles de développement, et tu vois, dans mon école de développement, on ne m'a pas sensibilisé à ça. J'avais, dans ma promo, un développeur qui avait un clavier braille, qui développait en braille, donc j'ai été sensibilisé finalement, mais on ne m'a pas appris à développer des applications ou des sites internet accessibles. Et peut-être que ça a changé 20 ans plus tard, mais je ne suis pas sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce que récemment, tu as des jeunes dans tes équipes de développement Est-ce que ces sujets-là,

  • Speaker #1

    tu en as pu en parler Personne ne m'en parle jamais. C'est plus des contraintes que nous, on impose, des visions d'entreprise. Je ne pense pas déjà avoir entendu un jeune développeur dire attention, là on fait quelque chose qui n'est pas accessible. C'est parce qu'ils ne sont pas sensibilisés. Mais tu viens de semer une graine quelque part, là il va peut-être falloir qu'on fasse un truc sur ça.

  • Speaker #0

    Clairement, nous on dit systématiquement, il faut que ce soit dans les cursus d'ingé, dans les écoles d'informatique. Il y a certaines écoles qui ont commencé à le faire. Pas toutes, mais il y a certaines écoles qui ont commencé et en fait c'est aussi la démarche du gouvernement de se dire qu'il faut qu'on aille former et sensibiliser dès le cursus scolaire. Ça va un peu aussi avec l'école inclusive, sensibiliser au handicap dans les écoles. Il y a une petite phrase que j'ai cofondée une autre start-up qui s'appelle Gamino sur la sensibilisation justement au handicap. Et la CEO de Gamino qui est Séverine qui est fortement... impliquée dans ces sujets-là, elle dit les managers de demain sont nos enfants d'aujourd'hui. Et donc du coup, c'est dès le plus jeune âge en fait qui... Alors nous, on a peut-être loupé une coche sur la sensibilisation. Mais c'est finalement eux qu'il faut venir sensibiliser pour qu'après, en fait, ce soit fluide, que les personnes qui arrivent dans le monde de l'entreprise, en fait, elles ont déjà tous ces acquis pour... pour pouvoir développer des apps accessibles. Mais on parle de développeurs, mais aussi de tout ce qui est design, les product owners, tout ce qui est aussi produit. Parce que dans la conception produit, il y a aussi beaucoup d'axes sur l'accessibilité à prendre en compte.

  • Speaker #1

    Complètement. Je n'avais même pas pensé, mais oui, des calls. Et donc il va falloir une génération Camille, c'est ça le problème en fait, je suis désolé mais il va falloir être un peu patient. C'est ça,

  • Speaker #0

    on est trop tôt, on est trop en avant. Mais en plus tu l'as dit au tout début du podcast, t'as dit j'ai jamais été sensibilisée que ça soit à l'école, donc tu vois tu l'avais déjà formulé.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une petite anecdote à nous partager Que ça soit justement sur Inwink, sur les notions d'accessibilité, quand vous en avez parlé, vous, dans les équipes, ou ton expérience en tant que volontaire pendant les Jeux, quelque chose qui t'a marqué

  • Speaker #1

    Je te dis ce qui m'avait marqué, déjà.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que c'est difficile.

  • Speaker #1

    Ta question... Pourtant, j'avais préparé toutes les questions. Non, tu ne m'as rien envoyé comme question. Non. Tu t'es improvisé. Non, non, j'ai des choses, mais qui sont... qui sont plutôt tristes et qui m'ont mis en colère. Donc, je ne sais pas si c'est pour finir sur une note positive.

  • Speaker #0

    Il y aura autre chose après, donc ne t'inquiète pas.

  • Speaker #1

    Ça ne va pas être... Mais tu vois, on a recruté, on a voulu, enfin, on a recruté, on a fait une personne en situation de handicap plutôt lourd. L'année dernière, j'ai eu une amie chez nous, et c'est la dernière fois que j'ai vu quelqu'un pleurer au travail, et donc ça m'a un peu marqué. Elle nous a accompagnés sur toute la mise en place de notre certification ISO 27001, je ne te passe des détails, c'est de la sécurité, c'est un truc très très long et très complexe à faire. Et donc on l'a pris en CDD pour nous accompagner à ce niveau-là, parce qu'elle était parfaite pour faire ça. Et en fait, elle a raconté dans les équipes justement comment elle vivait à mon âge. Elle a plus de 40 ans, situation de handicap. Et le plus dur pour elle, en fait, ce qui m'a vraiment marqué, c'est à chaque fois qu'on lui donne un travail, c'est qu'on lui donne un travail pour l'occuper. parce qu'elle est en situation de handicap et en gros, il faut remplir des quotas quelque part. Et donc, son job avant, c'était de setupper des téléphones, nettoyer les téléphones, à ce niveau-là... des métiers à faible valeur. Alors qu'elle est extrêmement intelligente, elle a fait une école de développement, elle est brillante, mais c'est la personne en situation de handicap à qui on va donner des... Et chez nous, elle est venue, elle a fait un travail extraordinaire, et en fait, elle a dit, mais moi, tout ce que je veux, en fait, c'est qu'on me donne des choses intéressantes à faire, j'ai envie de bosser, j'ai envie de venir, et bref, ça m'a... ça m'a... marqué, ça m'a blessé parce que c'est aussi une amie de voir la manière dont depuis 20 ans, alors qu'elle est développeuse comme moi, elle a mis la même formation que moi, on lui a donné que des jobs pourave parce qu'elle a un handicap lourd. Alors que son cerveau,

  • Speaker #0

    il fonctionne très bien.

  • Speaker #1

    Elle ne développe qu'avec une même, mais elle développe très vite. C'est bizarre, tu vois. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est pas un cas isolé, malheureusement. Tu vois,

  • Speaker #1

    j'étais pas... Je n'étais pas préparé à ça non plus, même quand on a voulu la recruter. Elle m'a dit, il faut que j'aille dans je ne sais plus quelle administration. C'est très compliqué. À chaque fois que j'y vais, c'est un calvaire. Mais pourquoi c'est compliqué en fait Pourquoi tout est compliqué pour toi

  • Speaker #0

    Oui, non mais c'est pas un cas isolé parce que c'est quelque chose qu'on retrouve souvent. Et on en parlait il n'y a pas très longtemps sur une émission sur Sud Radio, et on a eu un peu le même débat. C'est pourquoi aujourd'hui les personnes en situation de handicap sont sur des postes un peu sans valeur ajoutée, ou est-ce que pourquoi on les met en fait sur des postes dits faciles, sans responsabilité Et la notion du coup, là, c'est plutôt la notion de handicap dans les ressources humaines des entreprises. Parce que demain, il y a un autre sujet qui est quand tu es manager, quand tu es cadre, que du jour au lendemain, tu es avec une maladie, comment tu le déclares, comment tu en parles à tes équipes. Et donc là, c'est tout de libérer la parole sur ces questions-là aussi. Donc, je rejoins... Là, c'est pareil, c'est une personne qu'on... qu'on recrute chez Zimop, ça fait un an et demi qu'elle cherche une alternance.

  • Speaker #1

    Et tu vois, je suis fait un jeu, mais je comprends pas pourquoi... En fait, ça m'a énervé, en fait. C'est profondément injuste, en fait. Nous, on avait juste besoin de quelqu'un de compétent pour venir renforcer l'équipe. Et bien, parfait, ça a coché les classes, le job. Et puis, c'était trop bien.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    elle était trop contente. Et puis, maintenant, on est certifié ISO 27001. C'est grâce à elle. Bien sûr. C'est un boulot qu'il faut faire et qui est compliqué. Il faut se former. Donc, oui, oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, du coup, elle fait encore partie des équipes ou non Elle a fini sa mission.

  • Speaker #1

    Elle a fini sa mission. D'ailleurs, si tu as besoin de certifier EasyMob, on connaît quelqu'un. Je pense à elle.

  • Speaker #0

    Et s'il y a des personnes qui nous écoutent et qui ont besoin aussi de ce même sujet, ça peut être intéressant. Merci beaucoup pour ce partage, Florent. Je finis toujours mes épisodes par un petit jeu. Ah, tu ne le sentais pas bien, cela. Non, j'ai... Tu vois, c'est assez simple. Je ne vais pas te demander de faire des mots croisés. C'est juste que j'ai des petits mots dans un petit verre. Je vais te laisser piocher un mot.

  • Speaker #1

    C'est tous les mêmes ou pas Non.

  • Speaker #0

    Non, sinon, ce serait trop simple. Et l'objectif, c'est que tu me dises...

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'en prendre que... Le plus dur, c'est de trouver le mot. J'en ai que...

  • Speaker #0

    OK. Je te laisse me lire ce mot.

  • Speaker #1

    Attends, parce que du coup, je perds la vue, moi. Interopérabilité.

  • Speaker #0

    Ah ouais. En plus, c'est le mot le plus complexe que j'ai vu. Bonne pioche Qu'est-ce que ça t'évoque ce sujet-là

  • Speaker #1

    L'interop

  • Speaker #0

    Interopérabilité. Est-ce que tu veux la définition

  • Speaker #1

    Ben moi je l'ai, mais c'est un mot très technique, je suis un premier petit développeur, parce que l'interopérabilité c'est la capacité de plateforme à se connecter entre elles.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Donne-moi ta définition.

  • Speaker #0

    Ben c'est exactement ça. C'est intégrer plusieurs services au sein d'une même plateforme et qu'ils essayent tous ensemble de communiquer ensemble.

  • Speaker #1

    Je sais que c'est juste qu'on essaie de construire ensemble en fait.

  • Speaker #0

    La bonne piège du coup.

  • Speaker #1

    On travaille ensemble, sauf erreur de ma part, pour intégrer... Easy Mob d'Inwink. Je l'avais proposé à tous les clients, les utilisateurs d'Inwink. Ce que vous faites. C'est ça. En fait, c'était un piège.

  • Speaker #0

    Même pas. Tu vois, tu es tombée sur une bonne pioche. Mais est-ce qu'aujourd'hui, du coup, chez Inwink, oui, parce qu'on le fait ensemble, mais vous avez une grosse démarche de partenariat aussi chez Inwink et qui a beaucoup impulsé par toi parce qu'au-delà de... De ce que tu as fait en tant que volontaire, au-delà que tu sois co-CEO d'Inwink, je te vois aussi fortement mobilisé auprès des acteurs de l'événementiel, auprès de tous les entrepreneurs autour de l'Eventech, pour essayer qu'on aille vers un même objectif commun. Et du coup, c'est quelque chose, je trouve, qui te parle.

  • Speaker #1

    Oui, ben oui. Je suis un passionné de rugby, donc rugby c'est une équipe et tu as besoin de tout le monde et à plusieurs tu es meilleur en fait. Et moi j'aime beaucoup les petites entreprises, on est une petite entreprise, on est 35, mais mon point de vue c'est que plutôt que de chercher d'ailleurs... à grossir, on va plutôt travailler avec d'autres parce qu'à plein de petits, on sera meilleur que les très gros. Et moi, j'adore travailler avec d'autres personnes qui vont t'inspirer, qui ont des idées, et puis construire des choses. ensemble effectivement là je sais pas pourquoi je sais pas d'où vient l'idée mais on a décidé de créer un événement parce qu'on avait besoin d'un événement au lieu de faire un événement in-wink on fait un événement à 12 on a trouvé 12 sociétés qui vont créer leurs propres événements le paris event forum et donc tu en fais parler tu en fais partie d'ailleurs c'était un coup de téléphone camille est ce que tu veux pour faire un événement avec nous oui go et puis c'est pas mais c'est pas un événement qu'on fait nous que je fais moi c'est un événement qu'on co-construit à 12 et donc à 12 petites sociétés Finalement on a une équipe de 500 personnes, on a 12 équipes marketing et juste c'est trop bien parce que c'est de l'humain en fait et je pense que t'es meilleur à... à t'entourer, à collaborer, plutôt que de te tirer des balles dans le pied.

  • Speaker #0

    Tout seul, on va vite, ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus sympa, c'est juste ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est plus sympa. Et puis, rappelle-moi la date, c'est 20... Je... 25 juin,

  • Speaker #1

    non C'est 25 juin, je crois, oui. C'est ça, 300 personnes à Paris, provisionnelle de l'événementiel.

  • Speaker #0

    Et on va essayer de faire cet événement le plus inclusif et le plus accessible possible.

  • Speaker #1

    Je te rappelle que...

  • Speaker #0

    C'est moi qui suis chef de file dessus.

  • Speaker #1

    C'est toi qui es chef de ça. Donc je veux dire, là, il y a 300 professionnels de l'événementiel qu'on va pouvoir sensibiliser avec les bonnes pratiques là. Donc l'interrompabilité de nos solutions, il va falloir la faire là. On n'a pas le choix. De toute façon, la date, elle est fixée.

  • Speaker #0

    On n'a pas le choix et il va sortir en plus au même moment le livre blanc de comment organiser un événement le plus inclusif avec un consortium qu'on a monté et sur lequel on a... plein de rédactions.

  • Speaker #1

    Ah bah nickel.

  • Speaker #0

    Donc il sera dispo. Voilà. Et puis du coup, on va mettre en pratique ce qu'on met dans le livre blanc pour cet événement. Donc ça va être...

  • Speaker #1

    C'était l'idée de l'événement, c'est qu'on est 12 sociétés dont le métier, c'est d'équiper les organisateurs d'événements. Alors c'est facile d'expliquer aux autres ce qu'il faut faire, mais là, on a tous décidé à 12 de le faire nous-mêmes. C'est-à-dire que nous, on va apprendre à faire des choses et à organiser un événement vous allez apprendre enfin vous allez apprendre vous allez créer un événement qui est accessible là on n'a pas le choix c'est donc si on se plante camille ça va pas le faire pour conseiller on pourra plus conseiller personne on n'a pas le choix merci

  • Speaker #0

    beaucoup est ce que tu as des petites actus là qui viennent dans les semaines mois à venir à nous partager au 2e non

  • Speaker #1

    Le Paris Event Forum.

  • Speaker #0

    On a parlé en amont de phase.

  • Speaker #1

    C'est le truc bien. Ça va être chouette.

  • Speaker #0

    On se retrouve au mois de juin pour cet événement.

  • Speaker #1

    Allez, à Paris.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Florent. Merci pour tous ces partages. C'était un superbe épisode. J'espère que tu étais ravi aussi.

  • Speaker #1

    Très bon coussin, bien installé.

  • Speaker #0

    5 sur 5 pour le confort. A bientôt. A bientôt, merci. Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Si cet épisode vous a plu, partagez-le autour de vous et laissez une note ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et YouTube, le nom c'est déclicavecdehi.podcast, pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt

Chapters

  • Introduction au podcast et présentation de Camille Maldjian

    00:11

  • Discussion sur le handicap et la perception de Florent Santin

    00:46

  • Présentation de Florent Santin et de son parcours professionnel

    01:45

  • Inwink et son rôle dans l'événementiel B2B

    02:53

  • Expérience de bénévolat aux Jeux Paralympiques de Paris 2024

    04:46

  • Réflexions sur la sensibilisation au handicap et ses impacts

    10:33

  • État des lieux de l'inclusion dans l'événementiel

    19:39

  • Importance de la sensibilisation et de la formation dans le secteur

    26:05

  • Conclusion et perspectives pour l'avenir de l'inclusion

    46:01

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