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Décliic | Camille Maldjian

Le déclic de Pierre-Emmanuel Ramé : la technologie au service de l'autonomie

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41min |27/02/2025
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Décliic | Camille Maldjian

Le déclic de Pierre-Emmanuel Ramé : la technologie au service de l'autonomie

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41min |27/02/2025
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Description

Comment garantir l'inclusion et l'autonomie des personnes en situation de handicap dans un monde de plus en plus connecté ?


Aujourd'hui, je reçois Pierre-Emmanuel Ramé, un formateur passionné en nouvelles technologies et spécialiste du braille. Ensemble, nous explorons les défis souvent invisibles auxquels font face les personnes déficientes visuelles et mettons en lumière l'impact transformateur de la technologie sur leur quotidien.

Pierre-Emmanuel, lui-même non-voyant, partage son quotidien inspirant et son expérience dans l'accompagnement des personnes. Il aborde également les enjeux cruciaux liés à la mobilité des personnes aveugles, soulignant les difficultés rencontrées dans les déplacements quotidiens et comment la technologie peut devenir un allié précieux pour améliorer leur autonomie. Grâce à des solutions innovantes, telles que les applications de guidage, il montre comment l'accessibilité physique et digitale peut véritablement changer la donne.

Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion sur le handicap ; c'est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui souhaitent œuvrer en faveur d'une société plus juste et inclusive. Chacun d'entre nous peut contribuer à faire avancer la cause de l'inclusion et de l'autonomie des personnes en situation de handicap.


Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre et de vous inspirer pour devenir un acteur du changement !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    après l'inclusion je pense que enfin j'aime pas le terme d'inclusion parce qu'en fait moi c'est comme ça que je ressens mais c'est genre il faut que les personnes valides même s'ils veulent pas nous prendre prenez nous quand même si vous n'avez pas envie moi je préfère plutôt intégration c'est à nous de nous intégrer et que j'ai en fait lui ok il est handicapé et que quel que soit le handicap 1 il a dit qu'à pied mais en fait oui il se débrouille vachement bien

  • Speaker #0

    Salut Emmanuel... On va recommencer ? Salut Pierre-Emmanuel !

  • Speaker #1

    Salut Camille !

  • Speaker #0

    J'ai fait un raccourci ! Emmanuel, Pierre-Emmanuel, P.E. On t'appelle P.E. parfois ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais, de temps en temps, autrement on m'appelle Pierre, plus souvent.

  • Speaker #0

    Pierre, ok. Eh ben, on va t'appeler Pierre alors. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ben, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation pour qu'on puisse parler de pas mal de choses aujourd'hui. Dans un premier temps, je souhaite remercier HappyDV. une association anciennement appelée GI2A, c'est ce que tu me disais un instant,

  • Speaker #1

    Groupement des Intellectuels Aveugles et Envieux. Ouais,

  • Speaker #0

    tu sais mieux que moi. Créée en 1949, c'est du coup une asso qui a pour vocation d'accompagner les personnes aveugles malvoyantes désireuses de conquérir leur autonomie sociale. Et du coup, ils ont pas mal d'actions aujourd'hui, que ce soit sur la culture, les études, l'emploi... les loisirs et aussi la technologie potentiellement c'est aussi beaucoup ce qu'on va parler aujourd'hui la techno donc merci à eux de nous accueillir aujourd'hui au sein de l'association donc on est au quartier du roc à barry et aussi je souhaite remercier le campus louis braille un campus qui a été inauguré le 3 décembre dernier qui vise du coup à mêler recherche innovation technologique et aussi formation pour être vraiment le va dire un concentré pas mal de technologies, de personnes et d'innovations sur le territoire français, mais aussi avec une vocation européenne. Donc merci beaucoup à eux. Pierre-Emmanuel, tu es avec nous aujourd'hui, et puis je vais te laisser te présenter, parce que je préfère que ce soit toi qui le présentes que moi que je te présente. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien donc, je m'appelle Pierre-Emmanuel Ramé, je suis formateur informatique, nouvelles technologies... et je donne des cours de braille depuis 15 ans, ça fait 15 ans que je suis dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Et donc 15 ans à ton compte ou pas ? Parce que j'ai cru comprendre que tu avais créé ta propre société, il n'y a pas…

  • Speaker #1

    Ça fait 5 ans, on est le 21, ça fait 5 ans il y a 3 jours.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, du coup, est-ce que tu mènes toujours les mêmes actions que tu faisais avant ? Tu disais que ça fait 15 ans aujourd'hui que tu fais ça ou…

  • Speaker #1

    Bah oui, sauf que là, j'ai fait mon compte.

  • Speaker #0

    Et avant, du coup, tu étais au sein d'une asso,

  • Speaker #1

    d'une entreprise ? J'étais au sein d'une asso, c'est une entreprise, mais sous statut associatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, concrètement, pour parler de... Concrètement, comment tu accompagnes d'un point de vue technique, technologique, les personnes, les entreprises ou même les associations ? Comment ça se passe une journée type de Pierre-Emmanuel ?

  • Speaker #1

    Une journée type, il n'y a pas une journée qui est pareille en fait. Il n'y a pas une journée qui est pareille comme on prend hier, j'étais sur Lyon. Donc j'ai pris le train le matin, j'ai regardé mes mails dans le train. Je suis arrivé sur Lyon, donc là j'avais plusieurs personnes à former, donc j'ai formé des gens. Je suis reparti le soir sur Dijon, j'ai relu mes mails dans le train, j'ai noté ce que j'avais à planifier et je suis arrivé à Dijon.

  • Speaker #0

    Et tu parles de lire tes mails aujourd'hui, quels sont les outils que tu utilises justement pour la navigation sur les écrans et notamment de lecture des mails ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'utilise un iPhone avec VoiceOver, donc le lecteur d'écran qui est inclus dans tous les appareils d'Apple, que ce soit un Mac, un iPhone, un iPad, un Pod, une Apple TV, et avec un système de gestuelle bien particulier à VoiceOver, en fait.

  • Speaker #0

    Et tu as toujours eu un iPhone ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai commencé les téléphones portables il y a longtemps. J'ai commencé, on était, je ne sais pas si tu as connu, sous Symbian. Non. C'était... C'était... fin des années 90, 2000 début 2000 parce que Symbian ils vont arrêter en 2010 ouais ouais j'ai commencé dans les années 2000 sous Symbian avec des Nokia et il y avait deux screen reader en fait donc deux lecteurs d'écran c'était soit mobile speak ou talks ok on est très dans le technique

  • Speaker #0

    C'est des choses qui ne me parlent pas, mais potentiellement des auditeurs qui nous écoutent, ça va leur rappeler des bons souvenirs et retour en arrière. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était... Non, on était content d'avoir ça, parce que... Enfin, je vois avant, j'avais... Quand j'étais au collège, lycée, j'avais un 3310 de chez Nokia. Et là, tu recevais un message. Bah en fait... Ouais, tu le recevais, mais tu ne le lisais pas.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de vocalisateur d'écran sur le 3310. Tu sais,

  • Speaker #1

    c'était des écrans LCD, à cristaux liquides.

  • Speaker #0

    Ah oui. Moi, je me rappelle effectivement le 3310, mais effectivement, je n'ai pas poussé justement les sujets de vocalisateurs d'écran. Il n'y a plus rien. Ça date de quand les vocalisateurs d'écran, du coup ?

  • Speaker #1

    Des années 2000, sur les téléphones, je dirais dans les années 2000.

  • Speaker #0

    Et tu sais, comme aujourd'hui, on est dans le podcast Déclic, on tourne un nouvel épisode sur Déclic, j'ai juste une petite question à te poser. Toi, tu as monté du coup ta propre société, tu as ton compte depuis 2020. Quel a été ton déclic à toi de te dire, c'est bon, je le fais pour moi maintenant ?

  • Speaker #1

    En fait, j'en ai eu marre d'être salarié. En fait, je voulais gérer moi-même mon propre truc. Donc, il s'est trouvé l'occasion que je travaille avec un professionnel, avec la structure où je bossais avant, je ne pouvais pas le faire. Et là, j'ai dit, bon, en fait, c'est l'occasion. Ça faisait un petit moment que je voulais me mettre à mon compte. Donc là, j'ai dit, en fait, c'est l'occasion. Allez, vas-y, tente.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça te permet aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Là, c'est moi qui gère mes clients, c'est moi qui fais ma compta, c'est moi qui fais tout. Je suis libre, en fait.

  • Speaker #0

    Et la gestion, justement, d'une entreprise ? Donc toi, pour parler un peu de ton handicap, si tu me le permets, tu es non-voyant ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    De naissance ? J'étais malvoyant plus jeune, et je suis devenu non-voyant.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, justement, en étant non-voyant, en gérant une entreprise, on imagine... Moi-même, en gestion d'entreprise, j'ai un logiciel de comptage et je dois faire avec plusieurs logiciels, plusieurs prestataires. Aujourd'hui, comment, toi, tu t'organises les logiciels qui sont accessibles et les logiciels qui ne sont pas accessibles ?

  • Speaker #1

    Juste aujourd'hui, en auto-entreprise, ce n'est pas obligé d'avoir un logiciel de compta. Donc, ma compta, c'est tout sur Excel. Mes devis, mes factures, vu que j'ai du... J'ai des entêtes, j'ai mon entête à moi, une entête de mon destinataire. Donc là, je me suis fait un modèle sur Word, dans lequel j'ai inclus un tableau. Et en fait, je fais tout comme ça avec Word, Excel, l'email, c'est sur Underbird. Sauf qu'à partir de 2026, même les auto-entreprises vont être obligées de passer par un logiciel de compta. Donc là, il va falloir tester les logiciels accessibles. Et on verra bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout le monde à la même enseigne, toutes les entreprises avec une facturation. Alors, je crois que c'est Chorus, c'est la plateforme. Non,

  • Speaker #1

    alors Chorus, c'est pour tout ce qui est établissement public.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois qu'ils veulent généraliser les facturations.

  • Speaker #1

    Oui, ça sera, si tu veux, dans le même esprit que Chorus, mais on ne sera pas obligé de prendre Chorus.

  • Speaker #0

    Ok, chacun sera libre.

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs logiciels de comptabilité, il faudra en choisir un.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, toi, voilà, aujourd'hui, c'est... Donc être à son compte, ça nécessite pas mal de choses. Tu te déplaces aussi souvent, c'est ce que tu me disais. Hier, tu étais à Lyon, aujourd'hui, on est à Paris. Comment se passent tes déplacements ?

  • Speaker #1

    Plutôt bien.

  • Speaker #0

    Typiquement, tu as pris le train ce matin. Est-ce que tu fais des systèmes de réservation ? Tu as un assistant-gare ou non ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, j'utilise un assistant-gare. C'est quand même pratique quand on va dans des gares qu'on ne connaît pas. Autant la gare de Dijon, ça va. Si jamais, un jour, je ne peux pas avoir d'assistance à Dijon pour une raison X ou Y. Je sais qu'il y a des gens, c'est bon, je me débrouille. Mais dans les gares où je vais pas souvent, c'est vrai que c'est quand même confortable d'avoir une assistance. Puis on gagne du temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Par contre, c'est de l'anticipation, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut bien s'y prendre 24 heures avant.

  • Speaker #0

    OK. Et après sur tes déplacements là à Paris, tu disais que c'était un peu compliqué quand même les déplacements à Paris, mais voilà comment tu te déplaces lorsque tu es dans une nouvelle ville, quels sont un peu les outils que tu as avec toi, ton bagage ?

  • Speaker #1

    GPS, plan et street nav, pour vraiment le guidage et pour tout ce qui est géolocalisation, savoir un peu ce qui est autour de moi, histoire de découvrir les quartiers. Il y a VoiceVista.

  • Speaker #0

    Anciennement Soundscape. Super. Et qu'est-ce que tu rencontres le plus en problématique dans tes déplacements où à chaque fois ça te fait pousser un peu une gueulante ?

  • Speaker #1

    Là, par exemple, j'ai voulu traverser une rue, enfin j'ai traversé la rue, sauf que de l'autre côté du trottoir, sur la bande d'éveil de vigilance, il y avait un poteau. Carrément sur la bande d'éveil de vigilance. le poteau était carrément sur ma trajectoire en étant resté droit le long de ma traversée.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'il y a des dispositifs qui sont mis en place, donc bandes poteaux tactiles, lignes de guidage, mais finalement parfois il y a un peu des bizarreries qui se passent avec des incohérences. Et c'est quelque chose que tu retrouves souvent... Je pense que c'est frais, donc effectivement c'est chaud, donc ça remonte tout de suite, mais est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves souvent ?

  • Speaker #1

    Oui, souvent. Après, il y a la précision des GPS, il va te guider à 10 mètres avant ou 10 mètres après ta destination, il va te dire « vous êtes arrivé ? » « Ben non, en fait, je ne suis pas arrivé. » « Je suis à 10 mètres avant ou à 10 mètres après ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'est la fiabilité pour une personne aveugle. On ne peut pas… Ne pas être précis à 10 mètres près parce qu'il y a un enjeu de stabilité et quand on te dit stop, tu t'arrêtes. Et donc il y a un sujet aussi de confiance finalement avec les outils. C'est quelque chose d'important. Bah oui. Et toi, tu as confiance en certains outils aujourd'hui ou est-ce qu'ils permettent vraiment de mettre en pause ta charge mentale sur ton déplacement ou c'est toujours, toujours, toujours être hyper concentré, hyper vigilant ?

  • Speaker #1

    Bah ça dépend du... du GPS qu'on utilise, que ce soit plan, de toute façon dans tous les cas il faut faire attention à son environnement. Bien sûr. Après, je ne sais pas si je peux en parler, mais j'ai testé une appli de guidage, et là je me suis senti vraiment rassuré, je vois à Paris, c'est toujours un peu stressant les trajets, et là avec cette appli, franchement à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est quoi qui t'a permis d'être à l'aise ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir les instructions, et comme... une sorte de couloir sonore. Et là, je savais que j'étais sur la bonne trajectoire et que je ne risquais pas de me perdre. Ça m'a allégé la charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc il y a un sujet de fiabilité en termes de technologie, d'interface aussi, il faut que les interfaces soient accessibles. Et derrière, il y a aussi toute l'expérience qu'on en fait qui va du design sonore, de... des choix qu'on va faire d'un point de vue aussi, c'est ce qu'on disait là, c'est les sons qui t'ont permis d'être plus confortable. Moi, ça marche,

  • Speaker #1

    je suis sur la bonne voie, le son m'indique que je suis sur la bonne voie, que je n'ai pas dévié de mon chemin, c'est bon, je peux y aller. Ça,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec les autres GPS, ils vont dire, oui, tourne à droite, tourne à gauche, ok, très bien, mais si je dévie, il ne va pas me le dire. Tandis que là, l'appli, elle ne va pas sonner normalement, on va dire entre guillemets. Donc là, je sais que je dévie et que ça ne va pas, il faut que je me remette sur le grand chemin pour retrouver la bonne sonnerie.

  • Speaker #0

    Et on parle beaucoup de guidage jusqu'à présent, est-ce que c'est le point associé ? On a parlé de guidage d'un point de vue plus infrastructure par rapport aux lignes, par rapport aux bains de podo dactyl. Là, on parle un peu plus sur les applications, est-ce que c'est parce qu'aujourd'hui, le point noir... Pour une personne déficiente visuelle et notamment aveugle, c'est vraiment se déplacer et être guidé dans un espace complexe ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le plus compliqué, c'est le déplacement.

  • Speaker #0

    Le reste, on se débrouille.

  • Speaker #1

    Après, pour le reste, on peut gérer, on a quelque chose à noter. Soit on note en braille, soit on prend un dictaphone, on prend son iPhone, on note rapidement sur l'iPhone. Il y a toujours moyen de faire. Pour moi, le plus compliqué, c'est quand même le déplacement.

  • Speaker #0

    Et c'est un cas... Pour toi, alors je sais que tu accompagnes aussi beaucoup de personnes déficientes visuelles dans l'apprentissage du braille, dans l'apprentissage d'une nouvelle technologie, c'est quelque chose que tu ressens globalement ?

  • Speaker #1

    chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Et notamment, le déplacement, qu'est-ce qui est fait ? Avec qui on doit travailler aujourd'hui pour améliorer ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    En fait, les collectivités, par exemple, parce que je reprends l'exemple du GPS, donc moi, je me déplace quasi tout le temps tout seul, et 95% du temps, je me déplace tout seul. Donc je vais prendre le GPS, il va me guider, il va me dire vous êtes arrivé, ok très bien je suis arrivé, sauf que non, je ne suis pas arrivé. Et ce qu'il faudrait c'est que les commerçants, les administrations installent ce qu'on appelle une balise sonore au-dessus de leur porte. Comme ça, je vais parler pour moi, mais quand j'arrive à ma destination, le GPS me dit voilà vous êtes arrivé. On a tous une télécommande qui sert à déclencher le feu sonore et cette télécommande... déclenche aussi les balises. Donc là, un coup de télécommande, si la balise est à 20 mètres à côté de moi, la balise va répondre quand je vais appuyer sur la télécommande, et là je vais trouver ma porte. Et là on a une chaîne de déplacement complète.

  • Speaker #0

    Oui, donc on se rend compte, en fait, c'est vraiment une multitude de solutions, des solutions à ce qu'on appelle l'accessibilité physique, l'accessibilité plus digitale en lien avec des applications, des GPS que tu vas utiliser, et puis re l'accessibilité physique sur... le bâtiment, le rendre accessible physiquement, avec notamment pour les personnes déficientes visuelles, une balise sonore devant l'entrée. Et effectivement, tout à l'heure en off, on parlait, des fois, il y a différentes entrées dans un bâtiment, l'entrée poids lourd, l'entrée camion, l'entrée principale, voilà, sur des bâtiments assez complexes. Et c'est vrai que le GPS, parfois, il ne connaît pas vers quelle entrée on veut aller, donc il fait un point un peu par défaut. Et... potentiellement pour une personne dite valide même si j'aime pas trop ce terme c'est pas trop dérangeant on va pouvoir se repérer avec de la signalétique mais pour une personne déficient de visuel mais une fois que vous êtes devant l'entrée potentiellement scooter ou poids lourd et qu'il y a personne autour c'est compliqué donc effectivement les balises sonores permettent de pouvoir avec simplement une télécommande dans la poche cliquez et avoir un retour sonore de ou et Où est la porte ? Donc le son est une des forces aujourd'hui. C'est la vie ! Et toi justement, sur les priorités qu'il faudrait faire, après on parlait justement pour améliorer les déplacements, c'est travailler avec les collectivités, mais on voit que finalement c'est un travail aussi collégial, parce qu'il y a et les collectivités, mais... Les collectivités, parfois, elles n'ont pas des personnes en situation de handicap visuel dans leur équipe, et donc elles ne s'imaginent pas tout ce qui peut être fait, ou en tout cas les connaissances des solutions. Donc il y a un devoir, et c'est aussi ce que tu fais, ou d'autres personnes font, mais aussi le devoir des associations de venir travailler avec eux.

  • Speaker #1

    Ben oui, pour moi je pense que les assos, leur but c'est de rendre les gens autonomes. Donc ça fait partie de leur rôle.

  • Speaker #0

    Ça fait partir de leur rôle et de travailler main dans la main avec les collectivités pour améliorer les services de la ville.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais faire travailler, par exemple, faire travailler des gens qui sont déficients visuels, que ce soit des salariés ou des entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours y aller en co-conception et co-construction avec toujours... C'est quelque chose qui avait pas mal marché lors des jeux. On en a parlé il n'y a pas très longtemps, il y a eu l'événement des 20 ans de la loi du 11 février. On en parlera peut-être ou pas de cette journée et qu'est-ce qui a changé, mais je crois que... je ne sais pas s'il y a des choses qui ont changé. Mais en tout cas, quelque chose qui avait le retour d'expérience, c'était sur les groupes d'experts d'usage qu'ils avaient mis en place dans le cadre des jeux. de tout concevoir en fait et de tout faire valider par des personnes qui représentent les personnes en situation de handicap. Donc il y avait des personnes en fauteuil, des personnes mâles et non voyantes, des personnes sourdes et malentendantes avec un handicap cognitif et ça permettait vraiment de tester des dispositifs. Aujourd'hui c'est aussi finalement ce que les collectivités font. Alors je sais qu'il y a des commissions communales, intercommunales d'accessibilité mais Souvent on entend que c'est une fois par an au bon vouloir aussi de la collectivité. C'est pas en une réunion de deux heures une fois par an qu'on fait avancer les choses, je sais pas ce que t'en penses.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est complètement ça.

  • Speaker #0

    Donc qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus ?

  • Speaker #1

    Avoir un groupe d'experts, mais quand je dis experts, c'est des gens vraiment des professionnels en fait, qui apportent une expertise, qui connaissent leur métier et qui travaillent main dans la main avec ces gens-là.

  • Speaker #0

    À l'échelle nationale ou à chaque fois d'un point de vue local ? Ce serait quoi la bonne solution ?

  • Speaker #1

    Ça dépend. J'ai envie de dire que les deux pourraient être bien.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours... Moi j'aime bien cette démarche et c'est ce qu'on fait beaucoup. Du coup, comme tu le sais, au-delà du déclic et du podcast, j'ai aussi cofondé une société qui s'appelle EasyMob. Et on est toujours dans une expérience de design et de co-conception avec des utilisateurs. Et c'est vrai que même si on a déployé pas mal de nos solutions sur des territoires, on fait toujours tester et valider par les associations du territoire. Parce que ce qu'on a fait à Paris est ce qu'on va faire à Dijon. Ça va être la même chose parce que les déplacements sont différents. Et puis,

  • Speaker #1

    chaque ville est différente. Donc, en fait, il faut s'adapter à chaque fois à chaque ville, en fait.

  • Speaker #0

    Et les habitudes aussi sont différentes. Tu me parlais typiquement sur... Puisque EasyMob, on a conçu l'application Ginko Guide à Besançon. Et c'est vrai que nous, dans la conception, on avait fait le trajet le plus court. Parce qu'en Ile-de-France... Ouais, il faut souvent le trajet aller le plus court. Et puis toi, tu as dit, moi j'aimerais bien avoir la possibilité de choisir si je veux un bus ou un tram, parce que moi je ne veux que le tram, je n'aime pas le bus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qu'on implémente sur la prochaine version. Mais c'est aussi ce qui est important quand on travaille avec les personnes du territoire, c'est que les habitudes aussi sont différentes, et donc il faut pouvoir co-concevoir et co-construire ça avec les personnes.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu vois, je reprends l'exemple du tram et du bus. En fait, là où le bus s'arrête, là où j'ai fait ma recherche d'itinéraire, où le bus s'arrête ça m'arrange pas mais ça pourra très bien arranger une autre personne parce que moi je préfère prendre le tram parce que le tram m'arrête ou ça m'arrange mais ça se trouve l'autre personne où le tram s'arrête ça l'arrangera pas tu vois et c'est ça nous ce qu'on a remarqué en travaillant depuis de nombreuses années notamment

  • Speaker #0

    sur la déficience visuelle c'est que même alors déjà la déficience visuelle on parle de personnes malvoyantes et non voyantes et même des personnes qui vont être non voyantes elles ont tout un déplacement qui va être différent, des perceptions qui vont être différentes. Et donc, du coup, à chaque fois, effectivement, c'est d'adapter, de personnaliser. Donc, nous, il y avait un sujet de grosse personnalisation. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu vois aussi dans ton quotidien et avec les personnes que tu accompagnes ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu prends une manip informatique, quelle qu'elle soit. En fait, ce qu'il faut se dire, tu as plusieurs chemins. plusieurs façons de faire pour arriver au même résultat. Eh bien, tu as deux personnes, une personne A et une personne B. Eh bien, une façon de faire va correspondre à la personne A, mais pas à la personne B. La personne B, elle fera autrement, mais elle arrivera exactement au même résultat.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'adaptes justement d'un point de vue technique ou technologique sur le chemin ?

  • Speaker #1

    Je leur explique les différentes possibilités. Je leur fais faire et après, c'est eux qui choisissent celle qui leur convient le mieux.

  • Speaker #0

    Mais tu proposes des possibilités ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tout bête, tu dois répondre à un mail. Donc là, tu as deux solutions pour arriver au même résultat. Tu vas ouvrir le mail, tu vas le lire. Tu vas utiliser le raccourci clavier CTRL R pour répondre à ton mail. Donc là, tu arrives dans le corps du mail, tu tapes ta réponse, tout ça, tu l'envoies. Deuxième chemin, tu ouvres ton mail, tu lis ton mail. Là, tu vas refermer le mail. Tu vas ouvrir le menu contextuel, même en restant dans le mail, ça marche aussi. Tu vas descendre jusqu'à répondre. Et là, pareil, tu vas retaper ta réponse, tu vas l'envoyer.

  • Speaker #0

    Donc, c'est chemin A, chemin B, et après, libre à la personne de choisir ce qu'elle préfère.

  • Speaker #1

    Prendre le plus facile pour elle, en fait.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une petite anecdote à nous partager, justement, de formation que tu as eue avec une personne qui t'a marqué ?

  • Speaker #1

    Pas tout de suite. je me souviens d'un gars qui était restaurateur il avait un resto et le soir il se couche 10 10 aux deux yeux le lendemain il se réveille 0 aux deux yeux donc des humains coordonnées m'a rappelé et lui en trois jours j'ai formé on a fait trois jours c'était de l'intensif il m'a dit voilà Maintenant je suis devenu non-voyant et je veux refaire quasiment tout comme avant, je veux gérer mes affaires et tout. Donc on a fait trois jours de formation intensive. On commençait à 9h le matin, on arrêtait à 18h le soir, on se prenait 1h le midi pour manger. Et ça fait déjà quelques années ça. Et là, j'ai eu des nouvelles. Et sa femme est ingénieure aéronautique. Donc lui, il a revendu son resto parce que tenir un resto quand on voit pas, c'est quand même compliqué. Et en fait, là, il gère les affaires de sa femme.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est quelque chose qui t'a marqué. Ouais. Et justement, tu es dans l'apprentissage finalement et dans la formation, que ce soit des personnes qui, là, pour le coup, deviennent aveugles du jour au lendemain, d'autres personnes qui... qui sont nés avec un handicap visuel, qu'est-ce que ça te procure à toi après ces formations ?

  • Speaker #1

    La satisfaction de rendre les gens autonomes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... Full satisfaction.

  • Speaker #1

    Disons que c'est mon moteur.

  • Speaker #0

    C'est ce qui te permet de te lever le matin ? Voilà. Moi aussi, c'est ce qui me permet de me lever le matin, je crois. Parce qu'on travaille finalement pour la même chose, pour l'autonomie.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et si tu dois faire un panorama aujourd'hui ? un arrêt sur l'image de la déficience visuelle et les personnes est ce qu'elles sont autonomes est ce qu'il ya encore du chemin à faire c'est quel est toi ton ton arrêt sur une à l'autre façon tu as les lieux tu as les gens qui sont autonomes puis

  • Speaker #1

    tu as les gens qui viennent déficient visuel et qu'ils ne le sont pas et qui aimerait bien le devenir pas donc il ya un Oui, de toute façon, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Il y a encore à faire.

  • Speaker #1

    La question, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Donc, tu auras toujours du travail. Oui. Tu ne vas pas t'arrêter ? Non. Même après la retraite ? Non. Est-ce qu'il y a une retraite qui s'envisage ?

  • Speaker #1

    C'est drôle, la retraite.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, je sais qu'après la retraite, je ne ferai plus rien. Je serai vraiment en retraite.

  • Speaker #0

    Tu profiteras.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai cru comprendre que tu étais un bon vivant aussi.

  • Speaker #1

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce que tu fais en dehors de tes formations ?

  • Speaker #1

    La lecture et puis voir les amis. passer du temps avec les copains et les amis, vivre, faire des bons copains, tout ça.

  • Speaker #0

    Tu cuisines un peu ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de plat préféré, ça dépend de ce qui me chante de faire.

  • Speaker #0

    Et ça c'était une question qu'on m'avait posée, c'est comment une personne aveugle cuisine ?

  • Speaker #1

    Alors, normalement les gens ils prennent des balances, des verdozeurs. bon ça existe en parlant il y a des verre doseur des balances de cuisine parlant mais moi s'il faut commencer à mesurer bah en fait non donc j'y vais au pif je sais à peu près à force de faire les recettes je sais quelle quantité d'ingrédients il faut et ça roule comme ça en fait donc

  • Speaker #0

    quand tu dois peser la farine tu vas à la vague pour le petit jeûne mot c'est ça je pèse pas en vrai moi je pèse pas et en général les pâtes je les achète toutes Après, je dirais qu'il y a deux teams. Il y a la team toujours à contrôler, à mesurer, à être pile-poil au bon trait. Et puis, il y a la team au goût, à la pesée, à l'aveugle.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, moi, je suis la deuxième.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis la deuxième. Super. Est-ce que tu souhaites nous partager potentiellement une petite actu ou quelque chose qui…

  • Speaker #1

    Une petite actu, je vais sortir une newsletter. d'ici 15 jours parce que j'ai fait une découverte qui me semble intéressante avec Sing AI et ça te permet de rechercher un objet qui risque d'être potentiellement perdu donc j'ai trouvé ça sympa donc je me suis fait une petite démo audio que je vais envoyer d'ici 15 jours

  • Speaker #0

    Sing AI est ce que tu peux nous dire qu'est ce que c'est ?

  • Speaker #1

    alors Sing AI c'est une application qui est développée par Microsoft qui permet de lire des documents imprimés, de l'écriture manuscrite. On a un lecteur de billets de banque, on a un détecteur de lumière de couleur. On peut reconnaître des scènes, on peut reconnaître des visages et on peut chercher des objets qu'on risque de perdre.

  • Speaker #0

    Donc sur la nouvelle version ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu l'utilises à quelle fréquence cette application ?

  • Speaker #1

    Ça dépend quand j'en ai besoin de ce que je lis. Parce qu'il faut savoir que, imagine, je reçois une enveloppe. je sais pas ce qu'il ya dans mon enveloppe ça peut être je pas un relevé de banque ou une feuille d'impôt et tout ce qu'on lit avec singh et tout reste stocké sur les serveurs de microsoft après je suis pas parano mais j'ai pas envie qu'ils sachent qu'on mérite sur mon compte en banque par exemple combien je paye d'impôts donc ça des choses où je sais pas ce que je vais dire je vais pas utiliser singh aïe par contre j'ai un papier je sais qu'il ya rien de confidentiel dessus oui là je prends de signes

  • Speaker #0

    donc ça va dépendre vraiment de ce que j'ai à lire et avant SingAI tu faisais comment ? par des OCR, il y avait Prismo Go d'ailleurs qui est toujours disponible sur l'App Store, qui est gratuite il y avait Prismo tout seul enfin sans logo derrière après il y avait des OCR sur PC le premier OCR que j'ai utilisé c'était Omnipage Après j'ai utilisé FineReader et maintenant il y a des extensions LVDA qui permettent de faire de l'OCR en fait sur PC. Et maintenant sur l'iPhone en plus de SingAI j'utilise la reconnaissance de VoiceOver qui est intégrée directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est en natif maintenant.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comme on voit que ça avance. Ça avance parce que... Tu parlais des outils il y a 10-20 ans que tu utilisais, aujourd'hui, les outils que tu utilises...

  • Speaker #0

    On a fait un bout de géant, en fait.

  • Speaker #1

    Et finalement, cette nouvelle technologie, notamment pour des personnes comme toi qui sont aveugles, ça permet de gagner en autonomie.

  • Speaker #0

    Carrément. Parce qu'avant, je vois, il y a quoi, 15-20 ans en arrière, on va dire 15 ans en arrière. Tu recevais un papier, les OCR c'était pas ce que c'était maintenant. T'étais obligé de demander à quelqu'un un papier, tu galérais un peu avec l'OCR pour lire ton document. Là, en deux secondes, c'est fait.

  • Speaker #1

    Il nous fait cette quête d'autonomie, et puis en plus on voit, aujourd'hui même les nouveaux téléphones, ils ont carrément l'IA en natif. On va être dans une évolution dans les 5-10 prochaines années. C'est quoi toi le... la vision que tu en as de...

  • Speaker #0

    Je pense que, ouais, c'est... L'IA, c'est l'avenir. Très clairement, c'est l'avenir.

  • Speaker #1

    Et t'es à l'aise et t'as hâte ? Ou est-ce que tu l'appréhendes un peu comme... En fait,

  • Speaker #0

    il faut savoir ce qu'on en fait. Il faut s'en servir intelligemment.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait dans...

  • Speaker #0

    Dans le premier épisode. Et je pense, en fait, comme ton premier invité, dans le premier épisode...

  • Speaker #1

    Xavier ?

  • Speaker #0

    Ouais, là, ouais. Et je pense, ouais, complètement comme lui.

  • Speaker #1

    Donc c'était la notion de, oui l'IA va nous permettre de gagner du temps, pour les personnes déficientes de visuel, de gagner en autonomie, mais par contre ça remplacera jamais le contrôle humain. C'est ça. Et la façon d'être critique par rapport au...

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon ton IA peut avoir des hallucinations, donc il faut quand même contrôler derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu aussi ce qu'on ressent, ou en tout cas typiquement les nouveaux GPS, les nouveaux systèmes, ils vont être... de plus en plus performant, mais il y a toujours ne pas oublier en fait les moyens de locomotion, et ça ne remplacera jamais les moyens de locomotion, ça ne remplacera jamais un chien, jamais une canne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi quelque chose qu'il faut avoir aussi bien en tête, et c'est de la sensibilisation aussi des personnes notamment déficientes visuelles de, oui c'est super de tester des nouveaux dispositifs, mais oublier, et je crois que c'est beaucoup les instructeurs de locomotion qui insistent dessus de… Ne jamais oublier que tout ce que vous avez appris avec le Dépôt 64...

  • Speaker #0

    Tout est complémentaire. Tout est complémentaire. Et après tu rajoutes des choses et plus tu rajoutes des choses et plus... Plus tu rajoutes de choses, plus c'est complémentaire et... Plus il faut s'en servir en faisant attention à ne pas oublier ce qu'on a appris avant.

  • Speaker #1

    Et ça demande du coup tout le temps une adaptation parce qu'à chaque fois qu'il sort une nouvelle chose, une nouvelle version, ça demande quand même pas mal d'adaptation. Du cerveau humain, même pour nous. Oui, oui. Même pour nous, moi, je vois, à chaque fois que j'ai une nouvelle version, mon écran échange, j'ai plus les mêmes boutons.

  • Speaker #0

    Je suis là en mode, oh, fou ! Ah oui, maintenant, c'est là. OK, d'accord. Après, on s'y fait. Mais oui, il y a un petit sens d'adaptation. Enfin, comme pour tout le monde, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi, pour toi, l'avenir ? On a parlé un peu avec l'avenir avec Lya, mais l'avenir de l'inclusion et notamment des déplacements quand on est une personne aveugle, dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Dans 10 ans, je pense qu'on aura quand même progressé.

  • Speaker #1

    Sur quel aspect ?

  • Speaker #0

    Déjà au niveau des déplacements, je pense qu'il va y avoir de l'amélioration. Après l'inclusion, je pense que... Enfin, je n'aime pas le terme d'inclusion, parce qu'en fait, c'est comme ça que je le ressens. Mais c'est genre, il faut que les personnes valides, même s'ils ne veulent pas nous prendre, prenez-nous quand même. Même si vous n'avez pas envie. Moi, je préfère plutôt intégration. C'est à nous de nous intégrer. Ah ouais, en fait... lui ok il est handicapé que que ce soit le handicap 1 il a dit qu'il m'a en fait oui il se débrouille vachement bien bah ouais tiens on va peut-être aller vers lui puis faire plus de trucs avec lui. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais en train de réfléchir justement à la définition que tu en fais et je trouve ça vraiment très parlant. Moi, il y avait une citation, c'était de Werner Meyers, qui disait je ne l'ai plus en tête. L'inclusion, c'est d'être... Je ne l'ai plus. Tu me permets une petite recherche ? Oui, vas-y. Parce que je trouvais... Je trouvais la définition plutôt pas mal. Alors là, je le fais en live. Désolée pour ceux qui nous écoutent. Mais si, c'est ça. La diversité, c'est être invité à la fête. Et l'inclusion, c'est d'être invité à danser. C'est avec une forme un peu d'intégration. C'est-à-dire, en fait, toi pour toi, l'inclusion, c'est d'être invité à la fête. Mais l'intégration, c'est d'être ensemble en train de danser.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai eu un moment de réflexion. quand tu fais cette définition, parce que ça me faisait penser à cette citation-là. Et effectivement, c'est toujours des termes de diversité, d'inclusion, d'intégration. C'est toujours, je dirais, chaque personne avec sa personnalité a aussi sa propre définition des choses. Donc, je suis vraiment alignée par rapport à ce que tu viens de dire et ça fait vraiment parallèle par rapport à cette belle citation. Ce que je te propose, Pierre-Emmanuel, c'est... qu'on fasse un petit jeu c'est quelque chose que je fais alors je sais que tu as écouté certains de mes épisodes.

  • Speaker #0

    Je te vois venir là.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on va faire alors si tu veux aller en eau c'est toi-même.

  • Speaker #0

    Alors tu peux me présenter un bol ou un verre avec des petits mots dedans. Il va falloir que je lise le mot et te dire ce que ça m'évoque c'est ça ?

  • Speaker #1

    Carrément et donc c'est des petits papiers avec alors c'est moi qui ai écrit mon écriture tu vas devoir me lire et du coup tu es aveugle donc on va l'écrire. se poser la question de comment tu vas faire. Je te laisse piocher. Hop, elle est juste là devant toi. Ne triche pas, t'en prends pas.

  • Speaker #0

    Attends, on va voir si ça marche avec le manuscrit. On va voir mon téléphone. Ah oui,

  • Speaker #1

    alors... Peux-tu nous expliquer du coup ce que...

  • Speaker #0

    Donc là, j'ai sorti mon téléphone. et en fait mon téléphone me dit ce qu'il y a à l'écran donc je vais juste le mettre de manière audible pour le commandement tel si je puis dire parce que tu l'utilises très vite c'est ça ? ben là je suis à 100% en fait, je fais au maximum du débit vocal lecture donc là je vais utiliser la reconnaissance optique de caractère qui est inclue directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    On va voir s'il reconnaît mon écriture.

  • Speaker #0

    Je vais cocher sur texte. Ça doit être écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Exactement. Qu'est-ce que signifie pour toi l'écoute ?

  • Speaker #0

    L'écoute, c'est faire attention à ce que les gens nous disent, faire attention aux autres, être réceptif. Moi, je parle en termes de formation à leurs besoins. Les besoins, finalement, si tu réponds bien à leurs demandes et qu'ils deviennent autonomes et qu'ils ont un bien-être.

  • Speaker #1

    Et donc, tout passe par l'écoute,

  • Speaker #0

    finalement. C'est ça.

  • Speaker #1

    De la formation, dans la création du technique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est faire attention aux autres.

  • Speaker #1

    Super. On est dans le thème, là, en fait. Je crois qu'on est dans ton thème, même. Écoute, je te remercie beaucoup, Pierre-Emmanuel. On a échangé aujourd'hui de pas mal d'aspects, de déplacement, d'accessibilité, de voirie, de techno, de formation. Un peu d'anecdotes. Si tu devais nous partager quelque chose, on en a parlé un peu tout à l'heure, t'as une nouvelle newsletter qui va sortir, mais si on te voudrait... Faire une big news ou en tout cas partager quelque chose, ce serait quoi pour ces derniers mots ?

  • Speaker #0

    Big news, pour l'instant, par la newsletter, rien, enfin si j'ai des choses prévues en termes de formation, mais en big news pour l'instant.

  • Speaker #1

    C'est la newsletter ?

  • Speaker #0

    C'est la newsletter avec la nouvelle fonctionnalité de Singaï.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour accéder à ta newsletter du coup ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est tout par mail, donc les gens en fait, ils peuvent me contacter. par mail à Pierre-DucisEmmanuel.fr Je la mettrai en description.

  • Speaker #1

    de l'épisode du podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et pour tout ce qui est formation, c'est vrai que pour la première prise de contact, j'aime bien un contact téléphonique. Je ne sais pas si je peux laisser un numéro.

  • Speaker #1

    Tu peux, sinon je le mettrai, si tu veux, dans la description.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Comme ça, potentiellement, ça va éviter que tu sois spammé. Ouais, c'est ça,

  • Speaker #0

    bye.

  • Speaker #1

    Et que tu aies ton portable qui notifie toutes les minutes. Mais avec plaisir, on pourra le mettre en description. Bah écoute, merci beaucoup. Merci encore d'avoir fait aussi ce déplacement Je crois que tu vas encore profiter de l'air parisien Pendant quelques temps

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation

  • Speaker #1

    Merci à toi et puis à très vite A bientôt Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion Si cet épisode vous a plu Partagez-le autour de vous Et laissez une note ou un commentaire Sur votre plateforme d'écoute préférée Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et Youtube Le nom c'est déclicavecdehi.podcast pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Pierre-Emmanuel Ramé

    00:11

  • Présentation de Pierre-Emmanuel et de son parcours professionnel

    03:02

  • Les outils technologiques au service des déficients visuels

    04:10

  • Le déclic de Pierre-Emmanuel pour devenir entrepreneur

    06:58

  • Gestion d'une entreprise en tant que non-voyant

    08:04

  • Déplacements et accessibilité en milieu urbain

    09:29

  • La nécessité de balises sonores et de solutions innovantes

    14:32

  • Collaboration entre collectivités et associations

    20:05

  • Conclusion sur l'autonomie et l'avenir de l'inclusion

    25:50

Description

Comment garantir l'inclusion et l'autonomie des personnes en situation de handicap dans un monde de plus en plus connecté ?


Aujourd'hui, je reçois Pierre-Emmanuel Ramé, un formateur passionné en nouvelles technologies et spécialiste du braille. Ensemble, nous explorons les défis souvent invisibles auxquels font face les personnes déficientes visuelles et mettons en lumière l'impact transformateur de la technologie sur leur quotidien.

Pierre-Emmanuel, lui-même non-voyant, partage son quotidien inspirant et son expérience dans l'accompagnement des personnes. Il aborde également les enjeux cruciaux liés à la mobilité des personnes aveugles, soulignant les difficultés rencontrées dans les déplacements quotidiens et comment la technologie peut devenir un allié précieux pour améliorer leur autonomie. Grâce à des solutions innovantes, telles que les applications de guidage, il montre comment l'accessibilité physique et digitale peut véritablement changer la donne.

Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion sur le handicap ; c'est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui souhaitent œuvrer en faveur d'une société plus juste et inclusive. Chacun d'entre nous peut contribuer à faire avancer la cause de l'inclusion et de l'autonomie des personnes en situation de handicap.


Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre et de vous inspirer pour devenir un acteur du changement !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    après l'inclusion je pense que enfin j'aime pas le terme d'inclusion parce qu'en fait moi c'est comme ça que je ressens mais c'est genre il faut que les personnes valides même s'ils veulent pas nous prendre prenez nous quand même si vous n'avez pas envie moi je préfère plutôt intégration c'est à nous de nous intégrer et que j'ai en fait lui ok il est handicapé et que quel que soit le handicap 1 il a dit qu'à pied mais en fait oui il se débrouille vachement bien

  • Speaker #0

    Salut Emmanuel... On va recommencer ? Salut Pierre-Emmanuel !

  • Speaker #1

    Salut Camille !

  • Speaker #0

    J'ai fait un raccourci ! Emmanuel, Pierre-Emmanuel, P.E. On t'appelle P.E. parfois ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais, de temps en temps, autrement on m'appelle Pierre, plus souvent.

  • Speaker #0

    Pierre, ok. Eh ben, on va t'appeler Pierre alors. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ben, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation pour qu'on puisse parler de pas mal de choses aujourd'hui. Dans un premier temps, je souhaite remercier HappyDV. une association anciennement appelée GI2A, c'est ce que tu me disais un instant,

  • Speaker #1

    Groupement des Intellectuels Aveugles et Envieux. Ouais,

  • Speaker #0

    tu sais mieux que moi. Créée en 1949, c'est du coup une asso qui a pour vocation d'accompagner les personnes aveugles malvoyantes désireuses de conquérir leur autonomie sociale. Et du coup, ils ont pas mal d'actions aujourd'hui, que ce soit sur la culture, les études, l'emploi... les loisirs et aussi la technologie potentiellement c'est aussi beaucoup ce qu'on va parler aujourd'hui la techno donc merci à eux de nous accueillir aujourd'hui au sein de l'association donc on est au quartier du roc à barry et aussi je souhaite remercier le campus louis braille un campus qui a été inauguré le 3 décembre dernier qui vise du coup à mêler recherche innovation technologique et aussi formation pour être vraiment le va dire un concentré pas mal de technologies, de personnes et d'innovations sur le territoire français, mais aussi avec une vocation européenne. Donc merci beaucoup à eux. Pierre-Emmanuel, tu es avec nous aujourd'hui, et puis je vais te laisser te présenter, parce que je préfère que ce soit toi qui le présentes que moi que je te présente. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien donc, je m'appelle Pierre-Emmanuel Ramé, je suis formateur informatique, nouvelles technologies... et je donne des cours de braille depuis 15 ans, ça fait 15 ans que je suis dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Et donc 15 ans à ton compte ou pas ? Parce que j'ai cru comprendre que tu avais créé ta propre société, il n'y a pas…

  • Speaker #1

    Ça fait 5 ans, on est le 21, ça fait 5 ans il y a 3 jours.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, du coup, est-ce que tu mènes toujours les mêmes actions que tu faisais avant ? Tu disais que ça fait 15 ans aujourd'hui que tu fais ça ou…

  • Speaker #1

    Bah oui, sauf que là, j'ai fait mon compte.

  • Speaker #0

    Et avant, du coup, tu étais au sein d'une asso,

  • Speaker #1

    d'une entreprise ? J'étais au sein d'une asso, c'est une entreprise, mais sous statut associatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, concrètement, pour parler de... Concrètement, comment tu accompagnes d'un point de vue technique, technologique, les personnes, les entreprises ou même les associations ? Comment ça se passe une journée type de Pierre-Emmanuel ?

  • Speaker #1

    Une journée type, il n'y a pas une journée qui est pareille en fait. Il n'y a pas une journée qui est pareille comme on prend hier, j'étais sur Lyon. Donc j'ai pris le train le matin, j'ai regardé mes mails dans le train. Je suis arrivé sur Lyon, donc là j'avais plusieurs personnes à former, donc j'ai formé des gens. Je suis reparti le soir sur Dijon, j'ai relu mes mails dans le train, j'ai noté ce que j'avais à planifier et je suis arrivé à Dijon.

  • Speaker #0

    Et tu parles de lire tes mails aujourd'hui, quels sont les outils que tu utilises justement pour la navigation sur les écrans et notamment de lecture des mails ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'utilise un iPhone avec VoiceOver, donc le lecteur d'écran qui est inclus dans tous les appareils d'Apple, que ce soit un Mac, un iPhone, un iPad, un Pod, une Apple TV, et avec un système de gestuelle bien particulier à VoiceOver, en fait.

  • Speaker #0

    Et tu as toujours eu un iPhone ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai commencé les téléphones portables il y a longtemps. J'ai commencé, on était, je ne sais pas si tu as connu, sous Symbian. Non. C'était... C'était... fin des années 90, 2000 début 2000 parce que Symbian ils vont arrêter en 2010 ouais ouais j'ai commencé dans les années 2000 sous Symbian avec des Nokia et il y avait deux screen reader en fait donc deux lecteurs d'écran c'était soit mobile speak ou talks ok on est très dans le technique

  • Speaker #0

    C'est des choses qui ne me parlent pas, mais potentiellement des auditeurs qui nous écoutent, ça va leur rappeler des bons souvenirs et retour en arrière. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était... Non, on était content d'avoir ça, parce que... Enfin, je vois avant, j'avais... Quand j'étais au collège, lycée, j'avais un 3310 de chez Nokia. Et là, tu recevais un message. Bah en fait... Ouais, tu le recevais, mais tu ne le lisais pas.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de vocalisateur d'écran sur le 3310. Tu sais,

  • Speaker #1

    c'était des écrans LCD, à cristaux liquides.

  • Speaker #0

    Ah oui. Moi, je me rappelle effectivement le 3310, mais effectivement, je n'ai pas poussé justement les sujets de vocalisateurs d'écran. Il n'y a plus rien. Ça date de quand les vocalisateurs d'écran, du coup ?

  • Speaker #1

    Des années 2000, sur les téléphones, je dirais dans les années 2000.

  • Speaker #0

    Et tu sais, comme aujourd'hui, on est dans le podcast Déclic, on tourne un nouvel épisode sur Déclic, j'ai juste une petite question à te poser. Toi, tu as monté du coup ta propre société, tu as ton compte depuis 2020. Quel a été ton déclic à toi de te dire, c'est bon, je le fais pour moi maintenant ?

  • Speaker #1

    En fait, j'en ai eu marre d'être salarié. En fait, je voulais gérer moi-même mon propre truc. Donc, il s'est trouvé l'occasion que je travaille avec un professionnel, avec la structure où je bossais avant, je ne pouvais pas le faire. Et là, j'ai dit, bon, en fait, c'est l'occasion. Ça faisait un petit moment que je voulais me mettre à mon compte. Donc là, j'ai dit, en fait, c'est l'occasion. Allez, vas-y, tente.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça te permet aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Là, c'est moi qui gère mes clients, c'est moi qui fais ma compta, c'est moi qui fais tout. Je suis libre, en fait.

  • Speaker #0

    Et la gestion, justement, d'une entreprise ? Donc toi, pour parler un peu de ton handicap, si tu me le permets, tu es non-voyant ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    De naissance ? J'étais malvoyant plus jeune, et je suis devenu non-voyant.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, justement, en étant non-voyant, en gérant une entreprise, on imagine... Moi-même, en gestion d'entreprise, j'ai un logiciel de comptage et je dois faire avec plusieurs logiciels, plusieurs prestataires. Aujourd'hui, comment, toi, tu t'organises les logiciels qui sont accessibles et les logiciels qui ne sont pas accessibles ?

  • Speaker #1

    Juste aujourd'hui, en auto-entreprise, ce n'est pas obligé d'avoir un logiciel de compta. Donc, ma compta, c'est tout sur Excel. Mes devis, mes factures, vu que j'ai du... J'ai des entêtes, j'ai mon entête à moi, une entête de mon destinataire. Donc là, je me suis fait un modèle sur Word, dans lequel j'ai inclus un tableau. Et en fait, je fais tout comme ça avec Word, Excel, l'email, c'est sur Underbird. Sauf qu'à partir de 2026, même les auto-entreprises vont être obligées de passer par un logiciel de compta. Donc là, il va falloir tester les logiciels accessibles. Et on verra bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout le monde à la même enseigne, toutes les entreprises avec une facturation. Alors, je crois que c'est Chorus, c'est la plateforme. Non,

  • Speaker #1

    alors Chorus, c'est pour tout ce qui est établissement public.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois qu'ils veulent généraliser les facturations.

  • Speaker #1

    Oui, ça sera, si tu veux, dans le même esprit que Chorus, mais on ne sera pas obligé de prendre Chorus.

  • Speaker #0

    Ok, chacun sera libre.

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs logiciels de comptabilité, il faudra en choisir un.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, toi, voilà, aujourd'hui, c'est... Donc être à son compte, ça nécessite pas mal de choses. Tu te déplaces aussi souvent, c'est ce que tu me disais. Hier, tu étais à Lyon, aujourd'hui, on est à Paris. Comment se passent tes déplacements ?

  • Speaker #1

    Plutôt bien.

  • Speaker #0

    Typiquement, tu as pris le train ce matin. Est-ce que tu fais des systèmes de réservation ? Tu as un assistant-gare ou non ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, j'utilise un assistant-gare. C'est quand même pratique quand on va dans des gares qu'on ne connaît pas. Autant la gare de Dijon, ça va. Si jamais, un jour, je ne peux pas avoir d'assistance à Dijon pour une raison X ou Y. Je sais qu'il y a des gens, c'est bon, je me débrouille. Mais dans les gares où je vais pas souvent, c'est vrai que c'est quand même confortable d'avoir une assistance. Puis on gagne du temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Par contre, c'est de l'anticipation, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut bien s'y prendre 24 heures avant.

  • Speaker #0

    OK. Et après sur tes déplacements là à Paris, tu disais que c'était un peu compliqué quand même les déplacements à Paris, mais voilà comment tu te déplaces lorsque tu es dans une nouvelle ville, quels sont un peu les outils que tu as avec toi, ton bagage ?

  • Speaker #1

    GPS, plan et street nav, pour vraiment le guidage et pour tout ce qui est géolocalisation, savoir un peu ce qui est autour de moi, histoire de découvrir les quartiers. Il y a VoiceVista.

  • Speaker #0

    Anciennement Soundscape. Super. Et qu'est-ce que tu rencontres le plus en problématique dans tes déplacements où à chaque fois ça te fait pousser un peu une gueulante ?

  • Speaker #1

    Là, par exemple, j'ai voulu traverser une rue, enfin j'ai traversé la rue, sauf que de l'autre côté du trottoir, sur la bande d'éveil de vigilance, il y avait un poteau. Carrément sur la bande d'éveil de vigilance. le poteau était carrément sur ma trajectoire en étant resté droit le long de ma traversée.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'il y a des dispositifs qui sont mis en place, donc bandes poteaux tactiles, lignes de guidage, mais finalement parfois il y a un peu des bizarreries qui se passent avec des incohérences. Et c'est quelque chose que tu retrouves souvent... Je pense que c'est frais, donc effectivement c'est chaud, donc ça remonte tout de suite, mais est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves souvent ?

  • Speaker #1

    Oui, souvent. Après, il y a la précision des GPS, il va te guider à 10 mètres avant ou 10 mètres après ta destination, il va te dire « vous êtes arrivé ? » « Ben non, en fait, je ne suis pas arrivé. » « Je suis à 10 mètres avant ou à 10 mètres après ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'est la fiabilité pour une personne aveugle. On ne peut pas… Ne pas être précis à 10 mètres près parce qu'il y a un enjeu de stabilité et quand on te dit stop, tu t'arrêtes. Et donc il y a un sujet aussi de confiance finalement avec les outils. C'est quelque chose d'important. Bah oui. Et toi, tu as confiance en certains outils aujourd'hui ou est-ce qu'ils permettent vraiment de mettre en pause ta charge mentale sur ton déplacement ou c'est toujours, toujours, toujours être hyper concentré, hyper vigilant ?

  • Speaker #1

    Bah ça dépend du... du GPS qu'on utilise, que ce soit plan, de toute façon dans tous les cas il faut faire attention à son environnement. Bien sûr. Après, je ne sais pas si je peux en parler, mais j'ai testé une appli de guidage, et là je me suis senti vraiment rassuré, je vois à Paris, c'est toujours un peu stressant les trajets, et là avec cette appli, franchement à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est quoi qui t'a permis d'être à l'aise ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir les instructions, et comme... une sorte de couloir sonore. Et là, je savais que j'étais sur la bonne trajectoire et que je ne risquais pas de me perdre. Ça m'a allégé la charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc il y a un sujet de fiabilité en termes de technologie, d'interface aussi, il faut que les interfaces soient accessibles. Et derrière, il y a aussi toute l'expérience qu'on en fait qui va du design sonore, de... des choix qu'on va faire d'un point de vue aussi, c'est ce qu'on disait là, c'est les sons qui t'ont permis d'être plus confortable. Moi, ça marche,

  • Speaker #1

    je suis sur la bonne voie, le son m'indique que je suis sur la bonne voie, que je n'ai pas dévié de mon chemin, c'est bon, je peux y aller. Ça,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec les autres GPS, ils vont dire, oui, tourne à droite, tourne à gauche, ok, très bien, mais si je dévie, il ne va pas me le dire. Tandis que là, l'appli, elle ne va pas sonner normalement, on va dire entre guillemets. Donc là, je sais que je dévie et que ça ne va pas, il faut que je me remette sur le grand chemin pour retrouver la bonne sonnerie.

  • Speaker #0

    Et on parle beaucoup de guidage jusqu'à présent, est-ce que c'est le point associé ? On a parlé de guidage d'un point de vue plus infrastructure par rapport aux lignes, par rapport aux bains de podo dactyl. Là, on parle un peu plus sur les applications, est-ce que c'est parce qu'aujourd'hui, le point noir... Pour une personne déficiente visuelle et notamment aveugle, c'est vraiment se déplacer et être guidé dans un espace complexe ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le plus compliqué, c'est le déplacement.

  • Speaker #0

    Le reste, on se débrouille.

  • Speaker #1

    Après, pour le reste, on peut gérer, on a quelque chose à noter. Soit on note en braille, soit on prend un dictaphone, on prend son iPhone, on note rapidement sur l'iPhone. Il y a toujours moyen de faire. Pour moi, le plus compliqué, c'est quand même le déplacement.

  • Speaker #0

    Et c'est un cas... Pour toi, alors je sais que tu accompagnes aussi beaucoup de personnes déficientes visuelles dans l'apprentissage du braille, dans l'apprentissage d'une nouvelle technologie, c'est quelque chose que tu ressens globalement ?

  • Speaker #1

    chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Et notamment, le déplacement, qu'est-ce qui est fait ? Avec qui on doit travailler aujourd'hui pour améliorer ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    En fait, les collectivités, par exemple, parce que je reprends l'exemple du GPS, donc moi, je me déplace quasi tout le temps tout seul, et 95% du temps, je me déplace tout seul. Donc je vais prendre le GPS, il va me guider, il va me dire vous êtes arrivé, ok très bien je suis arrivé, sauf que non, je ne suis pas arrivé. Et ce qu'il faudrait c'est que les commerçants, les administrations installent ce qu'on appelle une balise sonore au-dessus de leur porte. Comme ça, je vais parler pour moi, mais quand j'arrive à ma destination, le GPS me dit voilà vous êtes arrivé. On a tous une télécommande qui sert à déclencher le feu sonore et cette télécommande... déclenche aussi les balises. Donc là, un coup de télécommande, si la balise est à 20 mètres à côté de moi, la balise va répondre quand je vais appuyer sur la télécommande, et là je vais trouver ma porte. Et là on a une chaîne de déplacement complète.

  • Speaker #0

    Oui, donc on se rend compte, en fait, c'est vraiment une multitude de solutions, des solutions à ce qu'on appelle l'accessibilité physique, l'accessibilité plus digitale en lien avec des applications, des GPS que tu vas utiliser, et puis re l'accessibilité physique sur... le bâtiment, le rendre accessible physiquement, avec notamment pour les personnes déficientes visuelles, une balise sonore devant l'entrée. Et effectivement, tout à l'heure en off, on parlait, des fois, il y a différentes entrées dans un bâtiment, l'entrée poids lourd, l'entrée camion, l'entrée principale, voilà, sur des bâtiments assez complexes. Et c'est vrai que le GPS, parfois, il ne connaît pas vers quelle entrée on veut aller, donc il fait un point un peu par défaut. Et... potentiellement pour une personne dite valide même si j'aime pas trop ce terme c'est pas trop dérangeant on va pouvoir se repérer avec de la signalétique mais pour une personne déficient de visuel mais une fois que vous êtes devant l'entrée potentiellement scooter ou poids lourd et qu'il y a personne autour c'est compliqué donc effectivement les balises sonores permettent de pouvoir avec simplement une télécommande dans la poche cliquez et avoir un retour sonore de ou et Où est la porte ? Donc le son est une des forces aujourd'hui. C'est la vie ! Et toi justement, sur les priorités qu'il faudrait faire, après on parlait justement pour améliorer les déplacements, c'est travailler avec les collectivités, mais on voit que finalement c'est un travail aussi collégial, parce qu'il y a et les collectivités, mais... Les collectivités, parfois, elles n'ont pas des personnes en situation de handicap visuel dans leur équipe, et donc elles ne s'imaginent pas tout ce qui peut être fait, ou en tout cas les connaissances des solutions. Donc il y a un devoir, et c'est aussi ce que tu fais, ou d'autres personnes font, mais aussi le devoir des associations de venir travailler avec eux.

  • Speaker #1

    Ben oui, pour moi je pense que les assos, leur but c'est de rendre les gens autonomes. Donc ça fait partie de leur rôle.

  • Speaker #0

    Ça fait partir de leur rôle et de travailler main dans la main avec les collectivités pour améliorer les services de la ville.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais faire travailler, par exemple, faire travailler des gens qui sont déficients visuels, que ce soit des salariés ou des entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours y aller en co-conception et co-construction avec toujours... C'est quelque chose qui avait pas mal marché lors des jeux. On en a parlé il n'y a pas très longtemps, il y a eu l'événement des 20 ans de la loi du 11 février. On en parlera peut-être ou pas de cette journée et qu'est-ce qui a changé, mais je crois que... je ne sais pas s'il y a des choses qui ont changé. Mais en tout cas, quelque chose qui avait le retour d'expérience, c'était sur les groupes d'experts d'usage qu'ils avaient mis en place dans le cadre des jeux. de tout concevoir en fait et de tout faire valider par des personnes qui représentent les personnes en situation de handicap. Donc il y avait des personnes en fauteuil, des personnes mâles et non voyantes, des personnes sourdes et malentendantes avec un handicap cognitif et ça permettait vraiment de tester des dispositifs. Aujourd'hui c'est aussi finalement ce que les collectivités font. Alors je sais qu'il y a des commissions communales, intercommunales d'accessibilité mais Souvent on entend que c'est une fois par an au bon vouloir aussi de la collectivité. C'est pas en une réunion de deux heures une fois par an qu'on fait avancer les choses, je sais pas ce que t'en penses.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est complètement ça.

  • Speaker #0

    Donc qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus ?

  • Speaker #1

    Avoir un groupe d'experts, mais quand je dis experts, c'est des gens vraiment des professionnels en fait, qui apportent une expertise, qui connaissent leur métier et qui travaillent main dans la main avec ces gens-là.

  • Speaker #0

    À l'échelle nationale ou à chaque fois d'un point de vue local ? Ce serait quoi la bonne solution ?

  • Speaker #1

    Ça dépend. J'ai envie de dire que les deux pourraient être bien.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours... Moi j'aime bien cette démarche et c'est ce qu'on fait beaucoup. Du coup, comme tu le sais, au-delà du déclic et du podcast, j'ai aussi cofondé une société qui s'appelle EasyMob. Et on est toujours dans une expérience de design et de co-conception avec des utilisateurs. Et c'est vrai que même si on a déployé pas mal de nos solutions sur des territoires, on fait toujours tester et valider par les associations du territoire. Parce que ce qu'on a fait à Paris est ce qu'on va faire à Dijon. Ça va être la même chose parce que les déplacements sont différents. Et puis,

  • Speaker #1

    chaque ville est différente. Donc, en fait, il faut s'adapter à chaque fois à chaque ville, en fait.

  • Speaker #0

    Et les habitudes aussi sont différentes. Tu me parlais typiquement sur... Puisque EasyMob, on a conçu l'application Ginko Guide à Besançon. Et c'est vrai que nous, dans la conception, on avait fait le trajet le plus court. Parce qu'en Ile-de-France... Ouais, il faut souvent le trajet aller le plus court. Et puis toi, tu as dit, moi j'aimerais bien avoir la possibilité de choisir si je veux un bus ou un tram, parce que moi je ne veux que le tram, je n'aime pas le bus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qu'on implémente sur la prochaine version. Mais c'est aussi ce qui est important quand on travaille avec les personnes du territoire, c'est que les habitudes aussi sont différentes, et donc il faut pouvoir co-concevoir et co-construire ça avec les personnes.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu vois, je reprends l'exemple du tram et du bus. En fait, là où le bus s'arrête, là où j'ai fait ma recherche d'itinéraire, où le bus s'arrête ça m'arrange pas mais ça pourra très bien arranger une autre personne parce que moi je préfère prendre le tram parce que le tram m'arrête ou ça m'arrange mais ça se trouve l'autre personne où le tram s'arrête ça l'arrangera pas tu vois et c'est ça nous ce qu'on a remarqué en travaillant depuis de nombreuses années notamment

  • Speaker #0

    sur la déficience visuelle c'est que même alors déjà la déficience visuelle on parle de personnes malvoyantes et non voyantes et même des personnes qui vont être non voyantes elles ont tout un déplacement qui va être différent, des perceptions qui vont être différentes. Et donc, du coup, à chaque fois, effectivement, c'est d'adapter, de personnaliser. Donc, nous, il y avait un sujet de grosse personnalisation. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu vois aussi dans ton quotidien et avec les personnes que tu accompagnes ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu prends une manip informatique, quelle qu'elle soit. En fait, ce qu'il faut se dire, tu as plusieurs chemins. plusieurs façons de faire pour arriver au même résultat. Eh bien, tu as deux personnes, une personne A et une personne B. Eh bien, une façon de faire va correspondre à la personne A, mais pas à la personne B. La personne B, elle fera autrement, mais elle arrivera exactement au même résultat.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'adaptes justement d'un point de vue technique ou technologique sur le chemin ?

  • Speaker #1

    Je leur explique les différentes possibilités. Je leur fais faire et après, c'est eux qui choisissent celle qui leur convient le mieux.

  • Speaker #0

    Mais tu proposes des possibilités ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tout bête, tu dois répondre à un mail. Donc là, tu as deux solutions pour arriver au même résultat. Tu vas ouvrir le mail, tu vas le lire. Tu vas utiliser le raccourci clavier CTRL R pour répondre à ton mail. Donc là, tu arrives dans le corps du mail, tu tapes ta réponse, tout ça, tu l'envoies. Deuxième chemin, tu ouvres ton mail, tu lis ton mail. Là, tu vas refermer le mail. Tu vas ouvrir le menu contextuel, même en restant dans le mail, ça marche aussi. Tu vas descendre jusqu'à répondre. Et là, pareil, tu vas retaper ta réponse, tu vas l'envoyer.

  • Speaker #0

    Donc, c'est chemin A, chemin B, et après, libre à la personne de choisir ce qu'elle préfère.

  • Speaker #1

    Prendre le plus facile pour elle, en fait.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une petite anecdote à nous partager, justement, de formation que tu as eue avec une personne qui t'a marqué ?

  • Speaker #1

    Pas tout de suite. je me souviens d'un gars qui était restaurateur il avait un resto et le soir il se couche 10 10 aux deux yeux le lendemain il se réveille 0 aux deux yeux donc des humains coordonnées m'a rappelé et lui en trois jours j'ai formé on a fait trois jours c'était de l'intensif il m'a dit voilà Maintenant je suis devenu non-voyant et je veux refaire quasiment tout comme avant, je veux gérer mes affaires et tout. Donc on a fait trois jours de formation intensive. On commençait à 9h le matin, on arrêtait à 18h le soir, on se prenait 1h le midi pour manger. Et ça fait déjà quelques années ça. Et là, j'ai eu des nouvelles. Et sa femme est ingénieure aéronautique. Donc lui, il a revendu son resto parce que tenir un resto quand on voit pas, c'est quand même compliqué. Et en fait, là, il gère les affaires de sa femme.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est quelque chose qui t'a marqué. Ouais. Et justement, tu es dans l'apprentissage finalement et dans la formation, que ce soit des personnes qui, là, pour le coup, deviennent aveugles du jour au lendemain, d'autres personnes qui... qui sont nés avec un handicap visuel, qu'est-ce que ça te procure à toi après ces formations ?

  • Speaker #1

    La satisfaction de rendre les gens autonomes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... Full satisfaction.

  • Speaker #1

    Disons que c'est mon moteur.

  • Speaker #0

    C'est ce qui te permet de te lever le matin ? Voilà. Moi aussi, c'est ce qui me permet de me lever le matin, je crois. Parce qu'on travaille finalement pour la même chose, pour l'autonomie.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et si tu dois faire un panorama aujourd'hui ? un arrêt sur l'image de la déficience visuelle et les personnes est ce qu'elles sont autonomes est ce qu'il ya encore du chemin à faire c'est quel est toi ton ton arrêt sur une à l'autre façon tu as les lieux tu as les gens qui sont autonomes puis

  • Speaker #1

    tu as les gens qui viennent déficient visuel et qu'ils ne le sont pas et qui aimerait bien le devenir pas donc il ya un Oui, de toute façon, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Il y a encore à faire.

  • Speaker #1

    La question, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Donc, tu auras toujours du travail. Oui. Tu ne vas pas t'arrêter ? Non. Même après la retraite ? Non. Est-ce qu'il y a une retraite qui s'envisage ?

  • Speaker #1

    C'est drôle, la retraite.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, je sais qu'après la retraite, je ne ferai plus rien. Je serai vraiment en retraite.

  • Speaker #0

    Tu profiteras.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai cru comprendre que tu étais un bon vivant aussi.

  • Speaker #1

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce que tu fais en dehors de tes formations ?

  • Speaker #1

    La lecture et puis voir les amis. passer du temps avec les copains et les amis, vivre, faire des bons copains, tout ça.

  • Speaker #0

    Tu cuisines un peu ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de plat préféré, ça dépend de ce qui me chante de faire.

  • Speaker #0

    Et ça c'était une question qu'on m'avait posée, c'est comment une personne aveugle cuisine ?

  • Speaker #1

    Alors, normalement les gens ils prennent des balances, des verdozeurs. bon ça existe en parlant il y a des verre doseur des balances de cuisine parlant mais moi s'il faut commencer à mesurer bah en fait non donc j'y vais au pif je sais à peu près à force de faire les recettes je sais quelle quantité d'ingrédients il faut et ça roule comme ça en fait donc

  • Speaker #0

    quand tu dois peser la farine tu vas à la vague pour le petit jeûne mot c'est ça je pèse pas en vrai moi je pèse pas et en général les pâtes je les achète toutes Après, je dirais qu'il y a deux teams. Il y a la team toujours à contrôler, à mesurer, à être pile-poil au bon trait. Et puis, il y a la team au goût, à la pesée, à l'aveugle.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, moi, je suis la deuxième.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis la deuxième. Super. Est-ce que tu souhaites nous partager potentiellement une petite actu ou quelque chose qui…

  • Speaker #1

    Une petite actu, je vais sortir une newsletter. d'ici 15 jours parce que j'ai fait une découverte qui me semble intéressante avec Sing AI et ça te permet de rechercher un objet qui risque d'être potentiellement perdu donc j'ai trouvé ça sympa donc je me suis fait une petite démo audio que je vais envoyer d'ici 15 jours

  • Speaker #0

    Sing AI est ce que tu peux nous dire qu'est ce que c'est ?

  • Speaker #1

    alors Sing AI c'est une application qui est développée par Microsoft qui permet de lire des documents imprimés, de l'écriture manuscrite. On a un lecteur de billets de banque, on a un détecteur de lumière de couleur. On peut reconnaître des scènes, on peut reconnaître des visages et on peut chercher des objets qu'on risque de perdre.

  • Speaker #0

    Donc sur la nouvelle version ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu l'utilises à quelle fréquence cette application ?

  • Speaker #1

    Ça dépend quand j'en ai besoin de ce que je lis. Parce qu'il faut savoir que, imagine, je reçois une enveloppe. je sais pas ce qu'il ya dans mon enveloppe ça peut être je pas un relevé de banque ou une feuille d'impôt et tout ce qu'on lit avec singh et tout reste stocké sur les serveurs de microsoft après je suis pas parano mais j'ai pas envie qu'ils sachent qu'on mérite sur mon compte en banque par exemple combien je paye d'impôts donc ça des choses où je sais pas ce que je vais dire je vais pas utiliser singh aïe par contre j'ai un papier je sais qu'il ya rien de confidentiel dessus oui là je prends de signes

  • Speaker #0

    donc ça va dépendre vraiment de ce que j'ai à lire et avant SingAI tu faisais comment ? par des OCR, il y avait Prismo Go d'ailleurs qui est toujours disponible sur l'App Store, qui est gratuite il y avait Prismo tout seul enfin sans logo derrière après il y avait des OCR sur PC le premier OCR que j'ai utilisé c'était Omnipage Après j'ai utilisé FineReader et maintenant il y a des extensions LVDA qui permettent de faire de l'OCR en fait sur PC. Et maintenant sur l'iPhone en plus de SingAI j'utilise la reconnaissance de VoiceOver qui est intégrée directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est en natif maintenant.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comme on voit que ça avance. Ça avance parce que... Tu parlais des outils il y a 10-20 ans que tu utilisais, aujourd'hui, les outils que tu utilises...

  • Speaker #0

    On a fait un bout de géant, en fait.

  • Speaker #1

    Et finalement, cette nouvelle technologie, notamment pour des personnes comme toi qui sont aveugles, ça permet de gagner en autonomie.

  • Speaker #0

    Carrément. Parce qu'avant, je vois, il y a quoi, 15-20 ans en arrière, on va dire 15 ans en arrière. Tu recevais un papier, les OCR c'était pas ce que c'était maintenant. T'étais obligé de demander à quelqu'un un papier, tu galérais un peu avec l'OCR pour lire ton document. Là, en deux secondes, c'est fait.

  • Speaker #1

    Il nous fait cette quête d'autonomie, et puis en plus on voit, aujourd'hui même les nouveaux téléphones, ils ont carrément l'IA en natif. On va être dans une évolution dans les 5-10 prochaines années. C'est quoi toi le... la vision que tu en as de...

  • Speaker #0

    Je pense que, ouais, c'est... L'IA, c'est l'avenir. Très clairement, c'est l'avenir.

  • Speaker #1

    Et t'es à l'aise et t'as hâte ? Ou est-ce que tu l'appréhendes un peu comme... En fait,

  • Speaker #0

    il faut savoir ce qu'on en fait. Il faut s'en servir intelligemment.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait dans...

  • Speaker #0

    Dans le premier épisode. Et je pense, en fait, comme ton premier invité, dans le premier épisode...

  • Speaker #1

    Xavier ?

  • Speaker #0

    Ouais, là, ouais. Et je pense, ouais, complètement comme lui.

  • Speaker #1

    Donc c'était la notion de, oui l'IA va nous permettre de gagner du temps, pour les personnes déficientes de visuel, de gagner en autonomie, mais par contre ça remplacera jamais le contrôle humain. C'est ça. Et la façon d'être critique par rapport au...

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon ton IA peut avoir des hallucinations, donc il faut quand même contrôler derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu aussi ce qu'on ressent, ou en tout cas typiquement les nouveaux GPS, les nouveaux systèmes, ils vont être... de plus en plus performant, mais il y a toujours ne pas oublier en fait les moyens de locomotion, et ça ne remplacera jamais les moyens de locomotion, ça ne remplacera jamais un chien, jamais une canne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi quelque chose qu'il faut avoir aussi bien en tête, et c'est de la sensibilisation aussi des personnes notamment déficientes visuelles de, oui c'est super de tester des nouveaux dispositifs, mais oublier, et je crois que c'est beaucoup les instructeurs de locomotion qui insistent dessus de… Ne jamais oublier que tout ce que vous avez appris avec le Dépôt 64...

  • Speaker #0

    Tout est complémentaire. Tout est complémentaire. Et après tu rajoutes des choses et plus tu rajoutes des choses et plus... Plus tu rajoutes de choses, plus c'est complémentaire et... Plus il faut s'en servir en faisant attention à ne pas oublier ce qu'on a appris avant.

  • Speaker #1

    Et ça demande du coup tout le temps une adaptation parce qu'à chaque fois qu'il sort une nouvelle chose, une nouvelle version, ça demande quand même pas mal d'adaptation. Du cerveau humain, même pour nous. Oui, oui. Même pour nous, moi, je vois, à chaque fois que j'ai une nouvelle version, mon écran échange, j'ai plus les mêmes boutons.

  • Speaker #0

    Je suis là en mode, oh, fou ! Ah oui, maintenant, c'est là. OK, d'accord. Après, on s'y fait. Mais oui, il y a un petit sens d'adaptation. Enfin, comme pour tout le monde, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi, pour toi, l'avenir ? On a parlé un peu avec l'avenir avec Lya, mais l'avenir de l'inclusion et notamment des déplacements quand on est une personne aveugle, dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Dans 10 ans, je pense qu'on aura quand même progressé.

  • Speaker #1

    Sur quel aspect ?

  • Speaker #0

    Déjà au niveau des déplacements, je pense qu'il va y avoir de l'amélioration. Après l'inclusion, je pense que... Enfin, je n'aime pas le terme d'inclusion, parce qu'en fait, c'est comme ça que je le ressens. Mais c'est genre, il faut que les personnes valides, même s'ils ne veulent pas nous prendre, prenez-nous quand même. Même si vous n'avez pas envie. Moi, je préfère plutôt intégration. C'est à nous de nous intégrer. Ah ouais, en fait... lui ok il est handicapé que que ce soit le handicap 1 il a dit qu'il m'a en fait oui il se débrouille vachement bien bah ouais tiens on va peut-être aller vers lui puis faire plus de trucs avec lui. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais en train de réfléchir justement à la définition que tu en fais et je trouve ça vraiment très parlant. Moi, il y avait une citation, c'était de Werner Meyers, qui disait je ne l'ai plus en tête. L'inclusion, c'est d'être... Je ne l'ai plus. Tu me permets une petite recherche ? Oui, vas-y. Parce que je trouvais... Je trouvais la définition plutôt pas mal. Alors là, je le fais en live. Désolée pour ceux qui nous écoutent. Mais si, c'est ça. La diversité, c'est être invité à la fête. Et l'inclusion, c'est d'être invité à danser. C'est avec une forme un peu d'intégration. C'est-à-dire, en fait, toi pour toi, l'inclusion, c'est d'être invité à la fête. Mais l'intégration, c'est d'être ensemble en train de danser.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai eu un moment de réflexion. quand tu fais cette définition, parce que ça me faisait penser à cette citation-là. Et effectivement, c'est toujours des termes de diversité, d'inclusion, d'intégration. C'est toujours, je dirais, chaque personne avec sa personnalité a aussi sa propre définition des choses. Donc, je suis vraiment alignée par rapport à ce que tu viens de dire et ça fait vraiment parallèle par rapport à cette belle citation. Ce que je te propose, Pierre-Emmanuel, c'est... qu'on fasse un petit jeu c'est quelque chose que je fais alors je sais que tu as écouté certains de mes épisodes.

  • Speaker #0

    Je te vois venir là.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on va faire alors si tu veux aller en eau c'est toi-même.

  • Speaker #0

    Alors tu peux me présenter un bol ou un verre avec des petits mots dedans. Il va falloir que je lise le mot et te dire ce que ça m'évoque c'est ça ?

  • Speaker #1

    Carrément et donc c'est des petits papiers avec alors c'est moi qui ai écrit mon écriture tu vas devoir me lire et du coup tu es aveugle donc on va l'écrire. se poser la question de comment tu vas faire. Je te laisse piocher. Hop, elle est juste là devant toi. Ne triche pas, t'en prends pas.

  • Speaker #0

    Attends, on va voir si ça marche avec le manuscrit. On va voir mon téléphone. Ah oui,

  • Speaker #1

    alors... Peux-tu nous expliquer du coup ce que...

  • Speaker #0

    Donc là, j'ai sorti mon téléphone. et en fait mon téléphone me dit ce qu'il y a à l'écran donc je vais juste le mettre de manière audible pour le commandement tel si je puis dire parce que tu l'utilises très vite c'est ça ? ben là je suis à 100% en fait, je fais au maximum du débit vocal lecture donc là je vais utiliser la reconnaissance optique de caractère qui est inclue directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    On va voir s'il reconnaît mon écriture.

  • Speaker #0

    Je vais cocher sur texte. Ça doit être écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Exactement. Qu'est-ce que signifie pour toi l'écoute ?

  • Speaker #0

    L'écoute, c'est faire attention à ce que les gens nous disent, faire attention aux autres, être réceptif. Moi, je parle en termes de formation à leurs besoins. Les besoins, finalement, si tu réponds bien à leurs demandes et qu'ils deviennent autonomes et qu'ils ont un bien-être.

  • Speaker #1

    Et donc, tout passe par l'écoute,

  • Speaker #0

    finalement. C'est ça.

  • Speaker #1

    De la formation, dans la création du technique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est faire attention aux autres.

  • Speaker #1

    Super. On est dans le thème, là, en fait. Je crois qu'on est dans ton thème, même. Écoute, je te remercie beaucoup, Pierre-Emmanuel. On a échangé aujourd'hui de pas mal d'aspects, de déplacement, d'accessibilité, de voirie, de techno, de formation. Un peu d'anecdotes. Si tu devais nous partager quelque chose, on en a parlé un peu tout à l'heure, t'as une nouvelle newsletter qui va sortir, mais si on te voudrait... Faire une big news ou en tout cas partager quelque chose, ce serait quoi pour ces derniers mots ?

  • Speaker #0

    Big news, pour l'instant, par la newsletter, rien, enfin si j'ai des choses prévues en termes de formation, mais en big news pour l'instant.

  • Speaker #1

    C'est la newsletter ?

  • Speaker #0

    C'est la newsletter avec la nouvelle fonctionnalité de Singaï.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour accéder à ta newsletter du coup ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est tout par mail, donc les gens en fait, ils peuvent me contacter. par mail à Pierre-DucisEmmanuel.fr Je la mettrai en description.

  • Speaker #1

    de l'épisode du podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et pour tout ce qui est formation, c'est vrai que pour la première prise de contact, j'aime bien un contact téléphonique. Je ne sais pas si je peux laisser un numéro.

  • Speaker #1

    Tu peux, sinon je le mettrai, si tu veux, dans la description.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Comme ça, potentiellement, ça va éviter que tu sois spammé. Ouais, c'est ça,

  • Speaker #0

    bye.

  • Speaker #1

    Et que tu aies ton portable qui notifie toutes les minutes. Mais avec plaisir, on pourra le mettre en description. Bah écoute, merci beaucoup. Merci encore d'avoir fait aussi ce déplacement Je crois que tu vas encore profiter de l'air parisien Pendant quelques temps

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation

  • Speaker #1

    Merci à toi et puis à très vite A bientôt Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion Si cet épisode vous a plu Partagez-le autour de vous Et laissez une note ou un commentaire Sur votre plateforme d'écoute préférée Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et Youtube Le nom c'est déclicavecdehi.podcast pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Pierre-Emmanuel Ramé

    00:11

  • Présentation de Pierre-Emmanuel et de son parcours professionnel

    03:02

  • Les outils technologiques au service des déficients visuels

    04:10

  • Le déclic de Pierre-Emmanuel pour devenir entrepreneur

    06:58

  • Gestion d'une entreprise en tant que non-voyant

    08:04

  • Déplacements et accessibilité en milieu urbain

    09:29

  • La nécessité de balises sonores et de solutions innovantes

    14:32

  • Collaboration entre collectivités et associations

    20:05

  • Conclusion sur l'autonomie et l'avenir de l'inclusion

    25:50

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Description

Comment garantir l'inclusion et l'autonomie des personnes en situation de handicap dans un monde de plus en plus connecté ?


Aujourd'hui, je reçois Pierre-Emmanuel Ramé, un formateur passionné en nouvelles technologies et spécialiste du braille. Ensemble, nous explorons les défis souvent invisibles auxquels font face les personnes déficientes visuelles et mettons en lumière l'impact transformateur de la technologie sur leur quotidien.

Pierre-Emmanuel, lui-même non-voyant, partage son quotidien inspirant et son expérience dans l'accompagnement des personnes. Il aborde également les enjeux cruciaux liés à la mobilité des personnes aveugles, soulignant les difficultés rencontrées dans les déplacements quotidiens et comment la technologie peut devenir un allié précieux pour améliorer leur autonomie. Grâce à des solutions innovantes, telles que les applications de guidage, il montre comment l'accessibilité physique et digitale peut véritablement changer la donne.

Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion sur le handicap ; c'est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui souhaitent œuvrer en faveur d'une société plus juste et inclusive. Chacun d'entre nous peut contribuer à faire avancer la cause de l'inclusion et de l'autonomie des personnes en situation de handicap.


Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre et de vous inspirer pour devenir un acteur du changement !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    après l'inclusion je pense que enfin j'aime pas le terme d'inclusion parce qu'en fait moi c'est comme ça que je ressens mais c'est genre il faut que les personnes valides même s'ils veulent pas nous prendre prenez nous quand même si vous n'avez pas envie moi je préfère plutôt intégration c'est à nous de nous intégrer et que j'ai en fait lui ok il est handicapé et que quel que soit le handicap 1 il a dit qu'à pied mais en fait oui il se débrouille vachement bien

  • Speaker #0

    Salut Emmanuel... On va recommencer ? Salut Pierre-Emmanuel !

  • Speaker #1

    Salut Camille !

  • Speaker #0

    J'ai fait un raccourci ! Emmanuel, Pierre-Emmanuel, P.E. On t'appelle P.E. parfois ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais, de temps en temps, autrement on m'appelle Pierre, plus souvent.

  • Speaker #0

    Pierre, ok. Eh ben, on va t'appeler Pierre alors. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ben, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation pour qu'on puisse parler de pas mal de choses aujourd'hui. Dans un premier temps, je souhaite remercier HappyDV. une association anciennement appelée GI2A, c'est ce que tu me disais un instant,

  • Speaker #1

    Groupement des Intellectuels Aveugles et Envieux. Ouais,

  • Speaker #0

    tu sais mieux que moi. Créée en 1949, c'est du coup une asso qui a pour vocation d'accompagner les personnes aveugles malvoyantes désireuses de conquérir leur autonomie sociale. Et du coup, ils ont pas mal d'actions aujourd'hui, que ce soit sur la culture, les études, l'emploi... les loisirs et aussi la technologie potentiellement c'est aussi beaucoup ce qu'on va parler aujourd'hui la techno donc merci à eux de nous accueillir aujourd'hui au sein de l'association donc on est au quartier du roc à barry et aussi je souhaite remercier le campus louis braille un campus qui a été inauguré le 3 décembre dernier qui vise du coup à mêler recherche innovation technologique et aussi formation pour être vraiment le va dire un concentré pas mal de technologies, de personnes et d'innovations sur le territoire français, mais aussi avec une vocation européenne. Donc merci beaucoup à eux. Pierre-Emmanuel, tu es avec nous aujourd'hui, et puis je vais te laisser te présenter, parce que je préfère que ce soit toi qui le présentes que moi que je te présente. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien donc, je m'appelle Pierre-Emmanuel Ramé, je suis formateur informatique, nouvelles technologies... et je donne des cours de braille depuis 15 ans, ça fait 15 ans que je suis dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Et donc 15 ans à ton compte ou pas ? Parce que j'ai cru comprendre que tu avais créé ta propre société, il n'y a pas…

  • Speaker #1

    Ça fait 5 ans, on est le 21, ça fait 5 ans il y a 3 jours.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, du coup, est-ce que tu mènes toujours les mêmes actions que tu faisais avant ? Tu disais que ça fait 15 ans aujourd'hui que tu fais ça ou…

  • Speaker #1

    Bah oui, sauf que là, j'ai fait mon compte.

  • Speaker #0

    Et avant, du coup, tu étais au sein d'une asso,

  • Speaker #1

    d'une entreprise ? J'étais au sein d'une asso, c'est une entreprise, mais sous statut associatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, concrètement, pour parler de... Concrètement, comment tu accompagnes d'un point de vue technique, technologique, les personnes, les entreprises ou même les associations ? Comment ça se passe une journée type de Pierre-Emmanuel ?

  • Speaker #1

    Une journée type, il n'y a pas une journée qui est pareille en fait. Il n'y a pas une journée qui est pareille comme on prend hier, j'étais sur Lyon. Donc j'ai pris le train le matin, j'ai regardé mes mails dans le train. Je suis arrivé sur Lyon, donc là j'avais plusieurs personnes à former, donc j'ai formé des gens. Je suis reparti le soir sur Dijon, j'ai relu mes mails dans le train, j'ai noté ce que j'avais à planifier et je suis arrivé à Dijon.

  • Speaker #0

    Et tu parles de lire tes mails aujourd'hui, quels sont les outils que tu utilises justement pour la navigation sur les écrans et notamment de lecture des mails ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'utilise un iPhone avec VoiceOver, donc le lecteur d'écran qui est inclus dans tous les appareils d'Apple, que ce soit un Mac, un iPhone, un iPad, un Pod, une Apple TV, et avec un système de gestuelle bien particulier à VoiceOver, en fait.

  • Speaker #0

    Et tu as toujours eu un iPhone ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai commencé les téléphones portables il y a longtemps. J'ai commencé, on était, je ne sais pas si tu as connu, sous Symbian. Non. C'était... C'était... fin des années 90, 2000 début 2000 parce que Symbian ils vont arrêter en 2010 ouais ouais j'ai commencé dans les années 2000 sous Symbian avec des Nokia et il y avait deux screen reader en fait donc deux lecteurs d'écran c'était soit mobile speak ou talks ok on est très dans le technique

  • Speaker #0

    C'est des choses qui ne me parlent pas, mais potentiellement des auditeurs qui nous écoutent, ça va leur rappeler des bons souvenirs et retour en arrière. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était... Non, on était content d'avoir ça, parce que... Enfin, je vois avant, j'avais... Quand j'étais au collège, lycée, j'avais un 3310 de chez Nokia. Et là, tu recevais un message. Bah en fait... Ouais, tu le recevais, mais tu ne le lisais pas.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de vocalisateur d'écran sur le 3310. Tu sais,

  • Speaker #1

    c'était des écrans LCD, à cristaux liquides.

  • Speaker #0

    Ah oui. Moi, je me rappelle effectivement le 3310, mais effectivement, je n'ai pas poussé justement les sujets de vocalisateurs d'écran. Il n'y a plus rien. Ça date de quand les vocalisateurs d'écran, du coup ?

  • Speaker #1

    Des années 2000, sur les téléphones, je dirais dans les années 2000.

  • Speaker #0

    Et tu sais, comme aujourd'hui, on est dans le podcast Déclic, on tourne un nouvel épisode sur Déclic, j'ai juste une petite question à te poser. Toi, tu as monté du coup ta propre société, tu as ton compte depuis 2020. Quel a été ton déclic à toi de te dire, c'est bon, je le fais pour moi maintenant ?

  • Speaker #1

    En fait, j'en ai eu marre d'être salarié. En fait, je voulais gérer moi-même mon propre truc. Donc, il s'est trouvé l'occasion que je travaille avec un professionnel, avec la structure où je bossais avant, je ne pouvais pas le faire. Et là, j'ai dit, bon, en fait, c'est l'occasion. Ça faisait un petit moment que je voulais me mettre à mon compte. Donc là, j'ai dit, en fait, c'est l'occasion. Allez, vas-y, tente.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça te permet aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Là, c'est moi qui gère mes clients, c'est moi qui fais ma compta, c'est moi qui fais tout. Je suis libre, en fait.

  • Speaker #0

    Et la gestion, justement, d'une entreprise ? Donc toi, pour parler un peu de ton handicap, si tu me le permets, tu es non-voyant ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    De naissance ? J'étais malvoyant plus jeune, et je suis devenu non-voyant.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, justement, en étant non-voyant, en gérant une entreprise, on imagine... Moi-même, en gestion d'entreprise, j'ai un logiciel de comptage et je dois faire avec plusieurs logiciels, plusieurs prestataires. Aujourd'hui, comment, toi, tu t'organises les logiciels qui sont accessibles et les logiciels qui ne sont pas accessibles ?

  • Speaker #1

    Juste aujourd'hui, en auto-entreprise, ce n'est pas obligé d'avoir un logiciel de compta. Donc, ma compta, c'est tout sur Excel. Mes devis, mes factures, vu que j'ai du... J'ai des entêtes, j'ai mon entête à moi, une entête de mon destinataire. Donc là, je me suis fait un modèle sur Word, dans lequel j'ai inclus un tableau. Et en fait, je fais tout comme ça avec Word, Excel, l'email, c'est sur Underbird. Sauf qu'à partir de 2026, même les auto-entreprises vont être obligées de passer par un logiciel de compta. Donc là, il va falloir tester les logiciels accessibles. Et on verra bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout le monde à la même enseigne, toutes les entreprises avec une facturation. Alors, je crois que c'est Chorus, c'est la plateforme. Non,

  • Speaker #1

    alors Chorus, c'est pour tout ce qui est établissement public.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois qu'ils veulent généraliser les facturations.

  • Speaker #1

    Oui, ça sera, si tu veux, dans le même esprit que Chorus, mais on ne sera pas obligé de prendre Chorus.

  • Speaker #0

    Ok, chacun sera libre.

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs logiciels de comptabilité, il faudra en choisir un.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, toi, voilà, aujourd'hui, c'est... Donc être à son compte, ça nécessite pas mal de choses. Tu te déplaces aussi souvent, c'est ce que tu me disais. Hier, tu étais à Lyon, aujourd'hui, on est à Paris. Comment se passent tes déplacements ?

  • Speaker #1

    Plutôt bien.

  • Speaker #0

    Typiquement, tu as pris le train ce matin. Est-ce que tu fais des systèmes de réservation ? Tu as un assistant-gare ou non ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, j'utilise un assistant-gare. C'est quand même pratique quand on va dans des gares qu'on ne connaît pas. Autant la gare de Dijon, ça va. Si jamais, un jour, je ne peux pas avoir d'assistance à Dijon pour une raison X ou Y. Je sais qu'il y a des gens, c'est bon, je me débrouille. Mais dans les gares où je vais pas souvent, c'est vrai que c'est quand même confortable d'avoir une assistance. Puis on gagne du temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Par contre, c'est de l'anticipation, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut bien s'y prendre 24 heures avant.

  • Speaker #0

    OK. Et après sur tes déplacements là à Paris, tu disais que c'était un peu compliqué quand même les déplacements à Paris, mais voilà comment tu te déplaces lorsque tu es dans une nouvelle ville, quels sont un peu les outils que tu as avec toi, ton bagage ?

  • Speaker #1

    GPS, plan et street nav, pour vraiment le guidage et pour tout ce qui est géolocalisation, savoir un peu ce qui est autour de moi, histoire de découvrir les quartiers. Il y a VoiceVista.

  • Speaker #0

    Anciennement Soundscape. Super. Et qu'est-ce que tu rencontres le plus en problématique dans tes déplacements où à chaque fois ça te fait pousser un peu une gueulante ?

  • Speaker #1

    Là, par exemple, j'ai voulu traverser une rue, enfin j'ai traversé la rue, sauf que de l'autre côté du trottoir, sur la bande d'éveil de vigilance, il y avait un poteau. Carrément sur la bande d'éveil de vigilance. le poteau était carrément sur ma trajectoire en étant resté droit le long de ma traversée.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'il y a des dispositifs qui sont mis en place, donc bandes poteaux tactiles, lignes de guidage, mais finalement parfois il y a un peu des bizarreries qui se passent avec des incohérences. Et c'est quelque chose que tu retrouves souvent... Je pense que c'est frais, donc effectivement c'est chaud, donc ça remonte tout de suite, mais est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves souvent ?

  • Speaker #1

    Oui, souvent. Après, il y a la précision des GPS, il va te guider à 10 mètres avant ou 10 mètres après ta destination, il va te dire « vous êtes arrivé ? » « Ben non, en fait, je ne suis pas arrivé. » « Je suis à 10 mètres avant ou à 10 mètres après ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'est la fiabilité pour une personne aveugle. On ne peut pas… Ne pas être précis à 10 mètres près parce qu'il y a un enjeu de stabilité et quand on te dit stop, tu t'arrêtes. Et donc il y a un sujet aussi de confiance finalement avec les outils. C'est quelque chose d'important. Bah oui. Et toi, tu as confiance en certains outils aujourd'hui ou est-ce qu'ils permettent vraiment de mettre en pause ta charge mentale sur ton déplacement ou c'est toujours, toujours, toujours être hyper concentré, hyper vigilant ?

  • Speaker #1

    Bah ça dépend du... du GPS qu'on utilise, que ce soit plan, de toute façon dans tous les cas il faut faire attention à son environnement. Bien sûr. Après, je ne sais pas si je peux en parler, mais j'ai testé une appli de guidage, et là je me suis senti vraiment rassuré, je vois à Paris, c'est toujours un peu stressant les trajets, et là avec cette appli, franchement à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est quoi qui t'a permis d'être à l'aise ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir les instructions, et comme... une sorte de couloir sonore. Et là, je savais que j'étais sur la bonne trajectoire et que je ne risquais pas de me perdre. Ça m'a allégé la charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc il y a un sujet de fiabilité en termes de technologie, d'interface aussi, il faut que les interfaces soient accessibles. Et derrière, il y a aussi toute l'expérience qu'on en fait qui va du design sonore, de... des choix qu'on va faire d'un point de vue aussi, c'est ce qu'on disait là, c'est les sons qui t'ont permis d'être plus confortable. Moi, ça marche,

  • Speaker #1

    je suis sur la bonne voie, le son m'indique que je suis sur la bonne voie, que je n'ai pas dévié de mon chemin, c'est bon, je peux y aller. Ça,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec les autres GPS, ils vont dire, oui, tourne à droite, tourne à gauche, ok, très bien, mais si je dévie, il ne va pas me le dire. Tandis que là, l'appli, elle ne va pas sonner normalement, on va dire entre guillemets. Donc là, je sais que je dévie et que ça ne va pas, il faut que je me remette sur le grand chemin pour retrouver la bonne sonnerie.

  • Speaker #0

    Et on parle beaucoup de guidage jusqu'à présent, est-ce que c'est le point associé ? On a parlé de guidage d'un point de vue plus infrastructure par rapport aux lignes, par rapport aux bains de podo dactyl. Là, on parle un peu plus sur les applications, est-ce que c'est parce qu'aujourd'hui, le point noir... Pour une personne déficiente visuelle et notamment aveugle, c'est vraiment se déplacer et être guidé dans un espace complexe ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le plus compliqué, c'est le déplacement.

  • Speaker #0

    Le reste, on se débrouille.

  • Speaker #1

    Après, pour le reste, on peut gérer, on a quelque chose à noter. Soit on note en braille, soit on prend un dictaphone, on prend son iPhone, on note rapidement sur l'iPhone. Il y a toujours moyen de faire. Pour moi, le plus compliqué, c'est quand même le déplacement.

  • Speaker #0

    Et c'est un cas... Pour toi, alors je sais que tu accompagnes aussi beaucoup de personnes déficientes visuelles dans l'apprentissage du braille, dans l'apprentissage d'une nouvelle technologie, c'est quelque chose que tu ressens globalement ?

  • Speaker #1

    chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Et notamment, le déplacement, qu'est-ce qui est fait ? Avec qui on doit travailler aujourd'hui pour améliorer ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    En fait, les collectivités, par exemple, parce que je reprends l'exemple du GPS, donc moi, je me déplace quasi tout le temps tout seul, et 95% du temps, je me déplace tout seul. Donc je vais prendre le GPS, il va me guider, il va me dire vous êtes arrivé, ok très bien je suis arrivé, sauf que non, je ne suis pas arrivé. Et ce qu'il faudrait c'est que les commerçants, les administrations installent ce qu'on appelle une balise sonore au-dessus de leur porte. Comme ça, je vais parler pour moi, mais quand j'arrive à ma destination, le GPS me dit voilà vous êtes arrivé. On a tous une télécommande qui sert à déclencher le feu sonore et cette télécommande... déclenche aussi les balises. Donc là, un coup de télécommande, si la balise est à 20 mètres à côté de moi, la balise va répondre quand je vais appuyer sur la télécommande, et là je vais trouver ma porte. Et là on a une chaîne de déplacement complète.

  • Speaker #0

    Oui, donc on se rend compte, en fait, c'est vraiment une multitude de solutions, des solutions à ce qu'on appelle l'accessibilité physique, l'accessibilité plus digitale en lien avec des applications, des GPS que tu vas utiliser, et puis re l'accessibilité physique sur... le bâtiment, le rendre accessible physiquement, avec notamment pour les personnes déficientes visuelles, une balise sonore devant l'entrée. Et effectivement, tout à l'heure en off, on parlait, des fois, il y a différentes entrées dans un bâtiment, l'entrée poids lourd, l'entrée camion, l'entrée principale, voilà, sur des bâtiments assez complexes. Et c'est vrai que le GPS, parfois, il ne connaît pas vers quelle entrée on veut aller, donc il fait un point un peu par défaut. Et... potentiellement pour une personne dite valide même si j'aime pas trop ce terme c'est pas trop dérangeant on va pouvoir se repérer avec de la signalétique mais pour une personne déficient de visuel mais une fois que vous êtes devant l'entrée potentiellement scooter ou poids lourd et qu'il y a personne autour c'est compliqué donc effectivement les balises sonores permettent de pouvoir avec simplement une télécommande dans la poche cliquez et avoir un retour sonore de ou et Où est la porte ? Donc le son est une des forces aujourd'hui. C'est la vie ! Et toi justement, sur les priorités qu'il faudrait faire, après on parlait justement pour améliorer les déplacements, c'est travailler avec les collectivités, mais on voit que finalement c'est un travail aussi collégial, parce qu'il y a et les collectivités, mais... Les collectivités, parfois, elles n'ont pas des personnes en situation de handicap visuel dans leur équipe, et donc elles ne s'imaginent pas tout ce qui peut être fait, ou en tout cas les connaissances des solutions. Donc il y a un devoir, et c'est aussi ce que tu fais, ou d'autres personnes font, mais aussi le devoir des associations de venir travailler avec eux.

  • Speaker #1

    Ben oui, pour moi je pense que les assos, leur but c'est de rendre les gens autonomes. Donc ça fait partie de leur rôle.

  • Speaker #0

    Ça fait partir de leur rôle et de travailler main dans la main avec les collectivités pour améliorer les services de la ville.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais faire travailler, par exemple, faire travailler des gens qui sont déficients visuels, que ce soit des salariés ou des entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours y aller en co-conception et co-construction avec toujours... C'est quelque chose qui avait pas mal marché lors des jeux. On en a parlé il n'y a pas très longtemps, il y a eu l'événement des 20 ans de la loi du 11 février. On en parlera peut-être ou pas de cette journée et qu'est-ce qui a changé, mais je crois que... je ne sais pas s'il y a des choses qui ont changé. Mais en tout cas, quelque chose qui avait le retour d'expérience, c'était sur les groupes d'experts d'usage qu'ils avaient mis en place dans le cadre des jeux. de tout concevoir en fait et de tout faire valider par des personnes qui représentent les personnes en situation de handicap. Donc il y avait des personnes en fauteuil, des personnes mâles et non voyantes, des personnes sourdes et malentendantes avec un handicap cognitif et ça permettait vraiment de tester des dispositifs. Aujourd'hui c'est aussi finalement ce que les collectivités font. Alors je sais qu'il y a des commissions communales, intercommunales d'accessibilité mais Souvent on entend que c'est une fois par an au bon vouloir aussi de la collectivité. C'est pas en une réunion de deux heures une fois par an qu'on fait avancer les choses, je sais pas ce que t'en penses.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est complètement ça.

  • Speaker #0

    Donc qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus ?

  • Speaker #1

    Avoir un groupe d'experts, mais quand je dis experts, c'est des gens vraiment des professionnels en fait, qui apportent une expertise, qui connaissent leur métier et qui travaillent main dans la main avec ces gens-là.

  • Speaker #0

    À l'échelle nationale ou à chaque fois d'un point de vue local ? Ce serait quoi la bonne solution ?

  • Speaker #1

    Ça dépend. J'ai envie de dire que les deux pourraient être bien.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours... Moi j'aime bien cette démarche et c'est ce qu'on fait beaucoup. Du coup, comme tu le sais, au-delà du déclic et du podcast, j'ai aussi cofondé une société qui s'appelle EasyMob. Et on est toujours dans une expérience de design et de co-conception avec des utilisateurs. Et c'est vrai que même si on a déployé pas mal de nos solutions sur des territoires, on fait toujours tester et valider par les associations du territoire. Parce que ce qu'on a fait à Paris est ce qu'on va faire à Dijon. Ça va être la même chose parce que les déplacements sont différents. Et puis,

  • Speaker #1

    chaque ville est différente. Donc, en fait, il faut s'adapter à chaque fois à chaque ville, en fait.

  • Speaker #0

    Et les habitudes aussi sont différentes. Tu me parlais typiquement sur... Puisque EasyMob, on a conçu l'application Ginko Guide à Besançon. Et c'est vrai que nous, dans la conception, on avait fait le trajet le plus court. Parce qu'en Ile-de-France... Ouais, il faut souvent le trajet aller le plus court. Et puis toi, tu as dit, moi j'aimerais bien avoir la possibilité de choisir si je veux un bus ou un tram, parce que moi je ne veux que le tram, je n'aime pas le bus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qu'on implémente sur la prochaine version. Mais c'est aussi ce qui est important quand on travaille avec les personnes du territoire, c'est que les habitudes aussi sont différentes, et donc il faut pouvoir co-concevoir et co-construire ça avec les personnes.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu vois, je reprends l'exemple du tram et du bus. En fait, là où le bus s'arrête, là où j'ai fait ma recherche d'itinéraire, où le bus s'arrête ça m'arrange pas mais ça pourra très bien arranger une autre personne parce que moi je préfère prendre le tram parce que le tram m'arrête ou ça m'arrange mais ça se trouve l'autre personne où le tram s'arrête ça l'arrangera pas tu vois et c'est ça nous ce qu'on a remarqué en travaillant depuis de nombreuses années notamment

  • Speaker #0

    sur la déficience visuelle c'est que même alors déjà la déficience visuelle on parle de personnes malvoyantes et non voyantes et même des personnes qui vont être non voyantes elles ont tout un déplacement qui va être différent, des perceptions qui vont être différentes. Et donc, du coup, à chaque fois, effectivement, c'est d'adapter, de personnaliser. Donc, nous, il y avait un sujet de grosse personnalisation. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu vois aussi dans ton quotidien et avec les personnes que tu accompagnes ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu prends une manip informatique, quelle qu'elle soit. En fait, ce qu'il faut se dire, tu as plusieurs chemins. plusieurs façons de faire pour arriver au même résultat. Eh bien, tu as deux personnes, une personne A et une personne B. Eh bien, une façon de faire va correspondre à la personne A, mais pas à la personne B. La personne B, elle fera autrement, mais elle arrivera exactement au même résultat.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'adaptes justement d'un point de vue technique ou technologique sur le chemin ?

  • Speaker #1

    Je leur explique les différentes possibilités. Je leur fais faire et après, c'est eux qui choisissent celle qui leur convient le mieux.

  • Speaker #0

    Mais tu proposes des possibilités ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tout bête, tu dois répondre à un mail. Donc là, tu as deux solutions pour arriver au même résultat. Tu vas ouvrir le mail, tu vas le lire. Tu vas utiliser le raccourci clavier CTRL R pour répondre à ton mail. Donc là, tu arrives dans le corps du mail, tu tapes ta réponse, tout ça, tu l'envoies. Deuxième chemin, tu ouvres ton mail, tu lis ton mail. Là, tu vas refermer le mail. Tu vas ouvrir le menu contextuel, même en restant dans le mail, ça marche aussi. Tu vas descendre jusqu'à répondre. Et là, pareil, tu vas retaper ta réponse, tu vas l'envoyer.

  • Speaker #0

    Donc, c'est chemin A, chemin B, et après, libre à la personne de choisir ce qu'elle préfère.

  • Speaker #1

    Prendre le plus facile pour elle, en fait.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une petite anecdote à nous partager, justement, de formation que tu as eue avec une personne qui t'a marqué ?

  • Speaker #1

    Pas tout de suite. je me souviens d'un gars qui était restaurateur il avait un resto et le soir il se couche 10 10 aux deux yeux le lendemain il se réveille 0 aux deux yeux donc des humains coordonnées m'a rappelé et lui en trois jours j'ai formé on a fait trois jours c'était de l'intensif il m'a dit voilà Maintenant je suis devenu non-voyant et je veux refaire quasiment tout comme avant, je veux gérer mes affaires et tout. Donc on a fait trois jours de formation intensive. On commençait à 9h le matin, on arrêtait à 18h le soir, on se prenait 1h le midi pour manger. Et ça fait déjà quelques années ça. Et là, j'ai eu des nouvelles. Et sa femme est ingénieure aéronautique. Donc lui, il a revendu son resto parce que tenir un resto quand on voit pas, c'est quand même compliqué. Et en fait, là, il gère les affaires de sa femme.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est quelque chose qui t'a marqué. Ouais. Et justement, tu es dans l'apprentissage finalement et dans la formation, que ce soit des personnes qui, là, pour le coup, deviennent aveugles du jour au lendemain, d'autres personnes qui... qui sont nés avec un handicap visuel, qu'est-ce que ça te procure à toi après ces formations ?

  • Speaker #1

    La satisfaction de rendre les gens autonomes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... Full satisfaction.

  • Speaker #1

    Disons que c'est mon moteur.

  • Speaker #0

    C'est ce qui te permet de te lever le matin ? Voilà. Moi aussi, c'est ce qui me permet de me lever le matin, je crois. Parce qu'on travaille finalement pour la même chose, pour l'autonomie.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et si tu dois faire un panorama aujourd'hui ? un arrêt sur l'image de la déficience visuelle et les personnes est ce qu'elles sont autonomes est ce qu'il ya encore du chemin à faire c'est quel est toi ton ton arrêt sur une à l'autre façon tu as les lieux tu as les gens qui sont autonomes puis

  • Speaker #1

    tu as les gens qui viennent déficient visuel et qu'ils ne le sont pas et qui aimerait bien le devenir pas donc il ya un Oui, de toute façon, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Il y a encore à faire.

  • Speaker #1

    La question, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Donc, tu auras toujours du travail. Oui. Tu ne vas pas t'arrêter ? Non. Même après la retraite ? Non. Est-ce qu'il y a une retraite qui s'envisage ?

  • Speaker #1

    C'est drôle, la retraite.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, je sais qu'après la retraite, je ne ferai plus rien. Je serai vraiment en retraite.

  • Speaker #0

    Tu profiteras.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai cru comprendre que tu étais un bon vivant aussi.

  • Speaker #1

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce que tu fais en dehors de tes formations ?

  • Speaker #1

    La lecture et puis voir les amis. passer du temps avec les copains et les amis, vivre, faire des bons copains, tout ça.

  • Speaker #0

    Tu cuisines un peu ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de plat préféré, ça dépend de ce qui me chante de faire.

  • Speaker #0

    Et ça c'était une question qu'on m'avait posée, c'est comment une personne aveugle cuisine ?

  • Speaker #1

    Alors, normalement les gens ils prennent des balances, des verdozeurs. bon ça existe en parlant il y a des verre doseur des balances de cuisine parlant mais moi s'il faut commencer à mesurer bah en fait non donc j'y vais au pif je sais à peu près à force de faire les recettes je sais quelle quantité d'ingrédients il faut et ça roule comme ça en fait donc

  • Speaker #0

    quand tu dois peser la farine tu vas à la vague pour le petit jeûne mot c'est ça je pèse pas en vrai moi je pèse pas et en général les pâtes je les achète toutes Après, je dirais qu'il y a deux teams. Il y a la team toujours à contrôler, à mesurer, à être pile-poil au bon trait. Et puis, il y a la team au goût, à la pesée, à l'aveugle.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, moi, je suis la deuxième.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis la deuxième. Super. Est-ce que tu souhaites nous partager potentiellement une petite actu ou quelque chose qui…

  • Speaker #1

    Une petite actu, je vais sortir une newsletter. d'ici 15 jours parce que j'ai fait une découverte qui me semble intéressante avec Sing AI et ça te permet de rechercher un objet qui risque d'être potentiellement perdu donc j'ai trouvé ça sympa donc je me suis fait une petite démo audio que je vais envoyer d'ici 15 jours

  • Speaker #0

    Sing AI est ce que tu peux nous dire qu'est ce que c'est ?

  • Speaker #1

    alors Sing AI c'est une application qui est développée par Microsoft qui permet de lire des documents imprimés, de l'écriture manuscrite. On a un lecteur de billets de banque, on a un détecteur de lumière de couleur. On peut reconnaître des scènes, on peut reconnaître des visages et on peut chercher des objets qu'on risque de perdre.

  • Speaker #0

    Donc sur la nouvelle version ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu l'utilises à quelle fréquence cette application ?

  • Speaker #1

    Ça dépend quand j'en ai besoin de ce que je lis. Parce qu'il faut savoir que, imagine, je reçois une enveloppe. je sais pas ce qu'il ya dans mon enveloppe ça peut être je pas un relevé de banque ou une feuille d'impôt et tout ce qu'on lit avec singh et tout reste stocké sur les serveurs de microsoft après je suis pas parano mais j'ai pas envie qu'ils sachent qu'on mérite sur mon compte en banque par exemple combien je paye d'impôts donc ça des choses où je sais pas ce que je vais dire je vais pas utiliser singh aïe par contre j'ai un papier je sais qu'il ya rien de confidentiel dessus oui là je prends de signes

  • Speaker #0

    donc ça va dépendre vraiment de ce que j'ai à lire et avant SingAI tu faisais comment ? par des OCR, il y avait Prismo Go d'ailleurs qui est toujours disponible sur l'App Store, qui est gratuite il y avait Prismo tout seul enfin sans logo derrière après il y avait des OCR sur PC le premier OCR que j'ai utilisé c'était Omnipage Après j'ai utilisé FineReader et maintenant il y a des extensions LVDA qui permettent de faire de l'OCR en fait sur PC. Et maintenant sur l'iPhone en plus de SingAI j'utilise la reconnaissance de VoiceOver qui est intégrée directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est en natif maintenant.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comme on voit que ça avance. Ça avance parce que... Tu parlais des outils il y a 10-20 ans que tu utilisais, aujourd'hui, les outils que tu utilises...

  • Speaker #0

    On a fait un bout de géant, en fait.

  • Speaker #1

    Et finalement, cette nouvelle technologie, notamment pour des personnes comme toi qui sont aveugles, ça permet de gagner en autonomie.

  • Speaker #0

    Carrément. Parce qu'avant, je vois, il y a quoi, 15-20 ans en arrière, on va dire 15 ans en arrière. Tu recevais un papier, les OCR c'était pas ce que c'était maintenant. T'étais obligé de demander à quelqu'un un papier, tu galérais un peu avec l'OCR pour lire ton document. Là, en deux secondes, c'est fait.

  • Speaker #1

    Il nous fait cette quête d'autonomie, et puis en plus on voit, aujourd'hui même les nouveaux téléphones, ils ont carrément l'IA en natif. On va être dans une évolution dans les 5-10 prochaines années. C'est quoi toi le... la vision que tu en as de...

  • Speaker #0

    Je pense que, ouais, c'est... L'IA, c'est l'avenir. Très clairement, c'est l'avenir.

  • Speaker #1

    Et t'es à l'aise et t'as hâte ? Ou est-ce que tu l'appréhendes un peu comme... En fait,

  • Speaker #0

    il faut savoir ce qu'on en fait. Il faut s'en servir intelligemment.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait dans...

  • Speaker #0

    Dans le premier épisode. Et je pense, en fait, comme ton premier invité, dans le premier épisode...

  • Speaker #1

    Xavier ?

  • Speaker #0

    Ouais, là, ouais. Et je pense, ouais, complètement comme lui.

  • Speaker #1

    Donc c'était la notion de, oui l'IA va nous permettre de gagner du temps, pour les personnes déficientes de visuel, de gagner en autonomie, mais par contre ça remplacera jamais le contrôle humain. C'est ça. Et la façon d'être critique par rapport au...

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon ton IA peut avoir des hallucinations, donc il faut quand même contrôler derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu aussi ce qu'on ressent, ou en tout cas typiquement les nouveaux GPS, les nouveaux systèmes, ils vont être... de plus en plus performant, mais il y a toujours ne pas oublier en fait les moyens de locomotion, et ça ne remplacera jamais les moyens de locomotion, ça ne remplacera jamais un chien, jamais une canne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi quelque chose qu'il faut avoir aussi bien en tête, et c'est de la sensibilisation aussi des personnes notamment déficientes visuelles de, oui c'est super de tester des nouveaux dispositifs, mais oublier, et je crois que c'est beaucoup les instructeurs de locomotion qui insistent dessus de… Ne jamais oublier que tout ce que vous avez appris avec le Dépôt 64...

  • Speaker #0

    Tout est complémentaire. Tout est complémentaire. Et après tu rajoutes des choses et plus tu rajoutes des choses et plus... Plus tu rajoutes de choses, plus c'est complémentaire et... Plus il faut s'en servir en faisant attention à ne pas oublier ce qu'on a appris avant.

  • Speaker #1

    Et ça demande du coup tout le temps une adaptation parce qu'à chaque fois qu'il sort une nouvelle chose, une nouvelle version, ça demande quand même pas mal d'adaptation. Du cerveau humain, même pour nous. Oui, oui. Même pour nous, moi, je vois, à chaque fois que j'ai une nouvelle version, mon écran échange, j'ai plus les mêmes boutons.

  • Speaker #0

    Je suis là en mode, oh, fou ! Ah oui, maintenant, c'est là. OK, d'accord. Après, on s'y fait. Mais oui, il y a un petit sens d'adaptation. Enfin, comme pour tout le monde, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi, pour toi, l'avenir ? On a parlé un peu avec l'avenir avec Lya, mais l'avenir de l'inclusion et notamment des déplacements quand on est une personne aveugle, dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Dans 10 ans, je pense qu'on aura quand même progressé.

  • Speaker #1

    Sur quel aspect ?

  • Speaker #0

    Déjà au niveau des déplacements, je pense qu'il va y avoir de l'amélioration. Après l'inclusion, je pense que... Enfin, je n'aime pas le terme d'inclusion, parce qu'en fait, c'est comme ça que je le ressens. Mais c'est genre, il faut que les personnes valides, même s'ils ne veulent pas nous prendre, prenez-nous quand même. Même si vous n'avez pas envie. Moi, je préfère plutôt intégration. C'est à nous de nous intégrer. Ah ouais, en fait... lui ok il est handicapé que que ce soit le handicap 1 il a dit qu'il m'a en fait oui il se débrouille vachement bien bah ouais tiens on va peut-être aller vers lui puis faire plus de trucs avec lui. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais en train de réfléchir justement à la définition que tu en fais et je trouve ça vraiment très parlant. Moi, il y avait une citation, c'était de Werner Meyers, qui disait je ne l'ai plus en tête. L'inclusion, c'est d'être... Je ne l'ai plus. Tu me permets une petite recherche ? Oui, vas-y. Parce que je trouvais... Je trouvais la définition plutôt pas mal. Alors là, je le fais en live. Désolée pour ceux qui nous écoutent. Mais si, c'est ça. La diversité, c'est être invité à la fête. Et l'inclusion, c'est d'être invité à danser. C'est avec une forme un peu d'intégration. C'est-à-dire, en fait, toi pour toi, l'inclusion, c'est d'être invité à la fête. Mais l'intégration, c'est d'être ensemble en train de danser.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai eu un moment de réflexion. quand tu fais cette définition, parce que ça me faisait penser à cette citation-là. Et effectivement, c'est toujours des termes de diversité, d'inclusion, d'intégration. C'est toujours, je dirais, chaque personne avec sa personnalité a aussi sa propre définition des choses. Donc, je suis vraiment alignée par rapport à ce que tu viens de dire et ça fait vraiment parallèle par rapport à cette belle citation. Ce que je te propose, Pierre-Emmanuel, c'est... qu'on fasse un petit jeu c'est quelque chose que je fais alors je sais que tu as écouté certains de mes épisodes.

  • Speaker #0

    Je te vois venir là.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on va faire alors si tu veux aller en eau c'est toi-même.

  • Speaker #0

    Alors tu peux me présenter un bol ou un verre avec des petits mots dedans. Il va falloir que je lise le mot et te dire ce que ça m'évoque c'est ça ?

  • Speaker #1

    Carrément et donc c'est des petits papiers avec alors c'est moi qui ai écrit mon écriture tu vas devoir me lire et du coup tu es aveugle donc on va l'écrire. se poser la question de comment tu vas faire. Je te laisse piocher. Hop, elle est juste là devant toi. Ne triche pas, t'en prends pas.

  • Speaker #0

    Attends, on va voir si ça marche avec le manuscrit. On va voir mon téléphone. Ah oui,

  • Speaker #1

    alors... Peux-tu nous expliquer du coup ce que...

  • Speaker #0

    Donc là, j'ai sorti mon téléphone. et en fait mon téléphone me dit ce qu'il y a à l'écran donc je vais juste le mettre de manière audible pour le commandement tel si je puis dire parce que tu l'utilises très vite c'est ça ? ben là je suis à 100% en fait, je fais au maximum du débit vocal lecture donc là je vais utiliser la reconnaissance optique de caractère qui est inclue directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    On va voir s'il reconnaît mon écriture.

  • Speaker #0

    Je vais cocher sur texte. Ça doit être écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Exactement. Qu'est-ce que signifie pour toi l'écoute ?

  • Speaker #0

    L'écoute, c'est faire attention à ce que les gens nous disent, faire attention aux autres, être réceptif. Moi, je parle en termes de formation à leurs besoins. Les besoins, finalement, si tu réponds bien à leurs demandes et qu'ils deviennent autonomes et qu'ils ont un bien-être.

  • Speaker #1

    Et donc, tout passe par l'écoute,

  • Speaker #0

    finalement. C'est ça.

  • Speaker #1

    De la formation, dans la création du technique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est faire attention aux autres.

  • Speaker #1

    Super. On est dans le thème, là, en fait. Je crois qu'on est dans ton thème, même. Écoute, je te remercie beaucoup, Pierre-Emmanuel. On a échangé aujourd'hui de pas mal d'aspects, de déplacement, d'accessibilité, de voirie, de techno, de formation. Un peu d'anecdotes. Si tu devais nous partager quelque chose, on en a parlé un peu tout à l'heure, t'as une nouvelle newsletter qui va sortir, mais si on te voudrait... Faire une big news ou en tout cas partager quelque chose, ce serait quoi pour ces derniers mots ?

  • Speaker #0

    Big news, pour l'instant, par la newsletter, rien, enfin si j'ai des choses prévues en termes de formation, mais en big news pour l'instant.

  • Speaker #1

    C'est la newsletter ?

  • Speaker #0

    C'est la newsletter avec la nouvelle fonctionnalité de Singaï.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour accéder à ta newsletter du coup ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est tout par mail, donc les gens en fait, ils peuvent me contacter. par mail à Pierre-DucisEmmanuel.fr Je la mettrai en description.

  • Speaker #1

    de l'épisode du podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et pour tout ce qui est formation, c'est vrai que pour la première prise de contact, j'aime bien un contact téléphonique. Je ne sais pas si je peux laisser un numéro.

  • Speaker #1

    Tu peux, sinon je le mettrai, si tu veux, dans la description.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Comme ça, potentiellement, ça va éviter que tu sois spammé. Ouais, c'est ça,

  • Speaker #0

    bye.

  • Speaker #1

    Et que tu aies ton portable qui notifie toutes les minutes. Mais avec plaisir, on pourra le mettre en description. Bah écoute, merci beaucoup. Merci encore d'avoir fait aussi ce déplacement Je crois que tu vas encore profiter de l'air parisien Pendant quelques temps

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation

  • Speaker #1

    Merci à toi et puis à très vite A bientôt Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion Si cet épisode vous a plu Partagez-le autour de vous Et laissez une note ou un commentaire Sur votre plateforme d'écoute préférée Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et Youtube Le nom c'est déclicavecdehi.podcast pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Pierre-Emmanuel Ramé

    00:11

  • Présentation de Pierre-Emmanuel et de son parcours professionnel

    03:02

  • Les outils technologiques au service des déficients visuels

    04:10

  • Le déclic de Pierre-Emmanuel pour devenir entrepreneur

    06:58

  • Gestion d'une entreprise en tant que non-voyant

    08:04

  • Déplacements et accessibilité en milieu urbain

    09:29

  • La nécessité de balises sonores et de solutions innovantes

    14:32

  • Collaboration entre collectivités et associations

    20:05

  • Conclusion sur l'autonomie et l'avenir de l'inclusion

    25:50

Description

Comment garantir l'inclusion et l'autonomie des personnes en situation de handicap dans un monde de plus en plus connecté ?


Aujourd'hui, je reçois Pierre-Emmanuel Ramé, un formateur passionné en nouvelles technologies et spécialiste du braille. Ensemble, nous explorons les défis souvent invisibles auxquels font face les personnes déficientes visuelles et mettons en lumière l'impact transformateur de la technologie sur leur quotidien.

Pierre-Emmanuel, lui-même non-voyant, partage son quotidien inspirant et son expérience dans l'accompagnement des personnes. Il aborde également les enjeux cruciaux liés à la mobilité des personnes aveugles, soulignant les difficultés rencontrées dans les déplacements quotidiens et comment la technologie peut devenir un allié précieux pour améliorer leur autonomie. Grâce à des solutions innovantes, telles que les applications de guidage, il montre comment l'accessibilité physique et digitale peut véritablement changer la donne.

Ce podcast est bien plus qu'une simple discussion sur le handicap ; c'est un véritable appel à l'action pour tous ceux qui souhaitent œuvrer en faveur d'une société plus juste et inclusive. Chacun d'entre nous peut contribuer à faire avancer la cause de l'inclusion et de l'autonomie des personnes en situation de handicap.


Ne manquez pas cette opportunité d'apprendre et de vous inspirer pour devenir un acteur du changement !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion. Je suis Camille Malgian, cofondatrice de deux startups engagées dans le handicap. Depuis toujours, une chose m'anime profondément, l'envie d'aider, de connecter et de transformer. Déclic est le podcast qui donne la parole à celles et ceux qui incarnent l'inclusion et transforment des idées en action.

  • Speaker #1

    après l'inclusion je pense que enfin j'aime pas le terme d'inclusion parce qu'en fait moi c'est comme ça que je ressens mais c'est genre il faut que les personnes valides même s'ils veulent pas nous prendre prenez nous quand même si vous n'avez pas envie moi je préfère plutôt intégration c'est à nous de nous intégrer et que j'ai en fait lui ok il est handicapé et que quel que soit le handicap 1 il a dit qu'à pied mais en fait oui il se débrouille vachement bien

  • Speaker #0

    Salut Emmanuel... On va recommencer ? Salut Pierre-Emmanuel !

  • Speaker #1

    Salut Camille !

  • Speaker #0

    J'ai fait un raccourci ! Emmanuel, Pierre-Emmanuel, P.E. On t'appelle P.E. parfois ou pas ?

  • Speaker #1

    Ouais, de temps en temps, autrement on m'appelle Pierre, plus souvent.

  • Speaker #0

    Pierre, ok. Eh ben, on va t'appeler Pierre alors. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ben, ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien. Je te remercie d'avoir accepté mon invitation pour qu'on puisse parler de pas mal de choses aujourd'hui. Dans un premier temps, je souhaite remercier HappyDV. une association anciennement appelée GI2A, c'est ce que tu me disais un instant,

  • Speaker #1

    Groupement des Intellectuels Aveugles et Envieux. Ouais,

  • Speaker #0

    tu sais mieux que moi. Créée en 1949, c'est du coup une asso qui a pour vocation d'accompagner les personnes aveugles malvoyantes désireuses de conquérir leur autonomie sociale. Et du coup, ils ont pas mal d'actions aujourd'hui, que ce soit sur la culture, les études, l'emploi... les loisirs et aussi la technologie potentiellement c'est aussi beaucoup ce qu'on va parler aujourd'hui la techno donc merci à eux de nous accueillir aujourd'hui au sein de l'association donc on est au quartier du roc à barry et aussi je souhaite remercier le campus louis braille un campus qui a été inauguré le 3 décembre dernier qui vise du coup à mêler recherche innovation technologique et aussi formation pour être vraiment le va dire un concentré pas mal de technologies, de personnes et d'innovations sur le territoire français, mais aussi avec une vocation européenne. Donc merci beaucoup à eux. Pierre-Emmanuel, tu es avec nous aujourd'hui, et puis je vais te laisser te présenter, parce que je préfère que ce soit toi qui le présentes que moi que je te présente. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien donc, je m'appelle Pierre-Emmanuel Ramé, je suis formateur informatique, nouvelles technologies... et je donne des cours de braille depuis 15 ans, ça fait 15 ans que je suis dans ce métier-là.

  • Speaker #0

    Et donc 15 ans à ton compte ou pas ? Parce que j'ai cru comprendre que tu avais créé ta propre société, il n'y a pas…

  • Speaker #1

    Ça fait 5 ans, on est le 21, ça fait 5 ans il y a 3 jours.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, du coup, est-ce que tu mènes toujours les mêmes actions que tu faisais avant ? Tu disais que ça fait 15 ans aujourd'hui que tu fais ça ou…

  • Speaker #1

    Bah oui, sauf que là, j'ai fait mon compte.

  • Speaker #0

    Et avant, du coup, tu étais au sein d'une asso,

  • Speaker #1

    d'une entreprise ? J'étais au sein d'une asso, c'est une entreprise, mais sous statut associatif.

  • Speaker #0

    Ok. Et aujourd'hui, concrètement, pour parler de... Concrètement, comment tu accompagnes d'un point de vue technique, technologique, les personnes, les entreprises ou même les associations ? Comment ça se passe une journée type de Pierre-Emmanuel ?

  • Speaker #1

    Une journée type, il n'y a pas une journée qui est pareille en fait. Il n'y a pas une journée qui est pareille comme on prend hier, j'étais sur Lyon. Donc j'ai pris le train le matin, j'ai regardé mes mails dans le train. Je suis arrivé sur Lyon, donc là j'avais plusieurs personnes à former, donc j'ai formé des gens. Je suis reparti le soir sur Dijon, j'ai relu mes mails dans le train, j'ai noté ce que j'avais à planifier et je suis arrivé à Dijon.

  • Speaker #0

    Et tu parles de lire tes mails aujourd'hui, quels sont les outils que tu utilises justement pour la navigation sur les écrans et notamment de lecture des mails ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'utilise un iPhone avec VoiceOver, donc le lecteur d'écran qui est inclus dans tous les appareils d'Apple, que ce soit un Mac, un iPhone, un iPad, un Pod, une Apple TV, et avec un système de gestuelle bien particulier à VoiceOver, en fait.

  • Speaker #0

    Et tu as toujours eu un iPhone ?

  • Speaker #1

    Voilà, j'ai commencé les téléphones portables il y a longtemps. J'ai commencé, on était, je ne sais pas si tu as connu, sous Symbian. Non. C'était... C'était... fin des années 90, 2000 début 2000 parce que Symbian ils vont arrêter en 2010 ouais ouais j'ai commencé dans les années 2000 sous Symbian avec des Nokia et il y avait deux screen reader en fait donc deux lecteurs d'écran c'était soit mobile speak ou talks ok on est très dans le technique

  • Speaker #0

    C'est des choses qui ne me parlent pas, mais potentiellement des auditeurs qui nous écoutent, ça va leur rappeler des bons souvenirs et retour en arrière. Ah oui,

  • Speaker #1

    c'était... Non, on était content d'avoir ça, parce que... Enfin, je vois avant, j'avais... Quand j'étais au collège, lycée, j'avais un 3310 de chez Nokia. Et là, tu recevais un message. Bah en fait... Ouais, tu le recevais, mais tu ne le lisais pas.

  • Speaker #0

    Il n'y avait pas de vocalisateur d'écran sur le 3310. Tu sais,

  • Speaker #1

    c'était des écrans LCD, à cristaux liquides.

  • Speaker #0

    Ah oui. Moi, je me rappelle effectivement le 3310, mais effectivement, je n'ai pas poussé justement les sujets de vocalisateurs d'écran. Il n'y a plus rien. Ça date de quand les vocalisateurs d'écran, du coup ?

  • Speaker #1

    Des années 2000, sur les téléphones, je dirais dans les années 2000.

  • Speaker #0

    Et tu sais, comme aujourd'hui, on est dans le podcast Déclic, on tourne un nouvel épisode sur Déclic, j'ai juste une petite question à te poser. Toi, tu as monté du coup ta propre société, tu as ton compte depuis 2020. Quel a été ton déclic à toi de te dire, c'est bon, je le fais pour moi maintenant ?

  • Speaker #1

    En fait, j'en ai eu marre d'être salarié. En fait, je voulais gérer moi-même mon propre truc. Donc, il s'est trouvé l'occasion que je travaille avec un professionnel, avec la structure où je bossais avant, je ne pouvais pas le faire. Et là, j'ai dit, bon, en fait, c'est l'occasion. Ça faisait un petit moment que je voulais me mettre à mon compte. Donc là, j'ai dit, en fait, c'est l'occasion. Allez, vas-y, tente.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que ça te permet aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Là, c'est moi qui gère mes clients, c'est moi qui fais ma compta, c'est moi qui fais tout. Je suis libre, en fait.

  • Speaker #0

    Et la gestion, justement, d'une entreprise ? Donc toi, pour parler un peu de ton handicap, si tu me le permets, tu es non-voyant ? Oui, oui.

  • Speaker #1

    De naissance ? J'étais malvoyant plus jeune, et je suis devenu non-voyant.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, justement, en étant non-voyant, en gérant une entreprise, on imagine... Moi-même, en gestion d'entreprise, j'ai un logiciel de comptage et je dois faire avec plusieurs logiciels, plusieurs prestataires. Aujourd'hui, comment, toi, tu t'organises les logiciels qui sont accessibles et les logiciels qui ne sont pas accessibles ?

  • Speaker #1

    Juste aujourd'hui, en auto-entreprise, ce n'est pas obligé d'avoir un logiciel de compta. Donc, ma compta, c'est tout sur Excel. Mes devis, mes factures, vu que j'ai du... J'ai des entêtes, j'ai mon entête à moi, une entête de mon destinataire. Donc là, je me suis fait un modèle sur Word, dans lequel j'ai inclus un tableau. Et en fait, je fais tout comme ça avec Word, Excel, l'email, c'est sur Underbird. Sauf qu'à partir de 2026, même les auto-entreprises vont être obligées de passer par un logiciel de compta. Donc là, il va falloir tester les logiciels accessibles. Et on verra bien.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout le monde à la même enseigne, toutes les entreprises avec une facturation. Alors, je crois que c'est Chorus, c'est la plateforme. Non,

  • Speaker #1

    alors Chorus, c'est pour tout ce qui est établissement public.

  • Speaker #0

    Oui, mais je crois qu'ils veulent généraliser les facturations.

  • Speaker #1

    Oui, ça sera, si tu veux, dans le même esprit que Chorus, mais on ne sera pas obligé de prendre Chorus.

  • Speaker #0

    Ok, chacun sera libre.

  • Speaker #1

    Oui, il y a plusieurs logiciels de comptabilité, il faudra en choisir un.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, toi, voilà, aujourd'hui, c'est... Donc être à son compte, ça nécessite pas mal de choses. Tu te déplaces aussi souvent, c'est ce que tu me disais. Hier, tu étais à Lyon, aujourd'hui, on est à Paris. Comment se passent tes déplacements ?

  • Speaker #1

    Plutôt bien.

  • Speaker #0

    Typiquement, tu as pris le train ce matin. Est-ce que tu fais des systèmes de réservation ? Tu as un assistant-gare ou non ?

  • Speaker #1

    Oui, ça, j'utilise un assistant-gare. C'est quand même pratique quand on va dans des gares qu'on ne connaît pas. Autant la gare de Dijon, ça va. Si jamais, un jour, je ne peux pas avoir d'assistance à Dijon pour une raison X ou Y. Je sais qu'il y a des gens, c'est bon, je me débrouille. Mais dans les gares où je vais pas souvent, c'est vrai que c'est quand même confortable d'avoir une assistance. Puis on gagne du temps.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Par contre, c'est de l'anticipation, du coup.

  • Speaker #1

    Ouais, il faut bien s'y prendre 24 heures avant.

  • Speaker #0

    OK. Et après sur tes déplacements là à Paris, tu disais que c'était un peu compliqué quand même les déplacements à Paris, mais voilà comment tu te déplaces lorsque tu es dans une nouvelle ville, quels sont un peu les outils que tu as avec toi, ton bagage ?

  • Speaker #1

    GPS, plan et street nav, pour vraiment le guidage et pour tout ce qui est géolocalisation, savoir un peu ce qui est autour de moi, histoire de découvrir les quartiers. Il y a VoiceVista.

  • Speaker #0

    Anciennement Soundscape. Super. Et qu'est-ce que tu rencontres le plus en problématique dans tes déplacements où à chaque fois ça te fait pousser un peu une gueulante ?

  • Speaker #1

    Là, par exemple, j'ai voulu traverser une rue, enfin j'ai traversé la rue, sauf que de l'autre côté du trottoir, sur la bande d'éveil de vigilance, il y avait un poteau. Carrément sur la bande d'éveil de vigilance. le poteau était carrément sur ma trajectoire en étant resté droit le long de ma traversée.

  • Speaker #0

    Donc ça veut dire qu'il y a des dispositifs qui sont mis en place, donc bandes poteaux tactiles, lignes de guidage, mais finalement parfois il y a un peu des bizarreries qui se passent avec des incohérences. Et c'est quelque chose que tu retrouves souvent... Je pense que c'est frais, donc effectivement c'est chaud, donc ça remonte tout de suite, mais est-ce que c'est quelque chose que tu retrouves souvent ?

  • Speaker #1

    Oui, souvent. Après, il y a la précision des GPS, il va te guider à 10 mètres avant ou 10 mètres après ta destination, il va te dire « vous êtes arrivé ? » « Ben non, en fait, je ne suis pas arrivé. » « Je suis à 10 mètres avant ou à 10 mètres après ? »

  • Speaker #0

    Oui, c'est la fiabilité pour une personne aveugle. On ne peut pas… Ne pas être précis à 10 mètres près parce qu'il y a un enjeu de stabilité et quand on te dit stop, tu t'arrêtes. Et donc il y a un sujet aussi de confiance finalement avec les outils. C'est quelque chose d'important. Bah oui. Et toi, tu as confiance en certains outils aujourd'hui ou est-ce qu'ils permettent vraiment de mettre en pause ta charge mentale sur ton déplacement ou c'est toujours, toujours, toujours être hyper concentré, hyper vigilant ?

  • Speaker #1

    Bah ça dépend du... du GPS qu'on utilise, que ce soit plan, de toute façon dans tous les cas il faut faire attention à son environnement. Bien sûr. Après, je ne sais pas si je peux en parler, mais j'ai testé une appli de guidage, et là je me suis senti vraiment rassuré, je vois à Paris, c'est toujours un peu stressant les trajets, et là avec cette appli, franchement à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est quoi qui t'a permis d'être à l'aise ?

  • Speaker #1

    Le fait d'avoir les instructions, et comme... une sorte de couloir sonore. Et là, je savais que j'étais sur la bonne trajectoire et que je ne risquais pas de me perdre. Ça m'a allégé la charge mentale.

  • Speaker #0

    Donc il y a un sujet de fiabilité en termes de technologie, d'interface aussi, il faut que les interfaces soient accessibles. Et derrière, il y a aussi toute l'expérience qu'on en fait qui va du design sonore, de... des choix qu'on va faire d'un point de vue aussi, c'est ce qu'on disait là, c'est les sons qui t'ont permis d'être plus confortable. Moi, ça marche,

  • Speaker #1

    je suis sur la bonne voie, le son m'indique que je suis sur la bonne voie, que je n'ai pas dévié de mon chemin, c'est bon, je peux y aller. Ça,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant.

  • Speaker #1

    Parce qu'avec les autres GPS, ils vont dire, oui, tourne à droite, tourne à gauche, ok, très bien, mais si je dévie, il ne va pas me le dire. Tandis que là, l'appli, elle ne va pas sonner normalement, on va dire entre guillemets. Donc là, je sais que je dévie et que ça ne va pas, il faut que je me remette sur le grand chemin pour retrouver la bonne sonnerie.

  • Speaker #0

    Et on parle beaucoup de guidage jusqu'à présent, est-ce que c'est le point associé ? On a parlé de guidage d'un point de vue plus infrastructure par rapport aux lignes, par rapport aux bains de podo dactyl. Là, on parle un peu plus sur les applications, est-ce que c'est parce qu'aujourd'hui, le point noir... Pour une personne déficiente visuelle et notamment aveugle, c'est vraiment se déplacer et être guidé dans un espace complexe ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le plus compliqué, c'est le déplacement.

  • Speaker #0

    Le reste, on se débrouille.

  • Speaker #1

    Après, pour le reste, on peut gérer, on a quelque chose à noter. Soit on note en braille, soit on prend un dictaphone, on prend son iPhone, on note rapidement sur l'iPhone. Il y a toujours moyen de faire. Pour moi, le plus compliqué, c'est quand même le déplacement.

  • Speaker #0

    Et c'est un cas... Pour toi, alors je sais que tu accompagnes aussi beaucoup de personnes déficientes visuelles dans l'apprentissage du braille, dans l'apprentissage d'une nouvelle technologie, c'est quelque chose que tu ressens globalement ?

  • Speaker #1

    chez tout le monde.

  • Speaker #0

    Et notamment, le déplacement, qu'est-ce qui est fait ? Avec qui on doit travailler aujourd'hui pour améliorer ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    En fait, les collectivités, par exemple, parce que je reprends l'exemple du GPS, donc moi, je me déplace quasi tout le temps tout seul, et 95% du temps, je me déplace tout seul. Donc je vais prendre le GPS, il va me guider, il va me dire vous êtes arrivé, ok très bien je suis arrivé, sauf que non, je ne suis pas arrivé. Et ce qu'il faudrait c'est que les commerçants, les administrations installent ce qu'on appelle une balise sonore au-dessus de leur porte. Comme ça, je vais parler pour moi, mais quand j'arrive à ma destination, le GPS me dit voilà vous êtes arrivé. On a tous une télécommande qui sert à déclencher le feu sonore et cette télécommande... déclenche aussi les balises. Donc là, un coup de télécommande, si la balise est à 20 mètres à côté de moi, la balise va répondre quand je vais appuyer sur la télécommande, et là je vais trouver ma porte. Et là on a une chaîne de déplacement complète.

  • Speaker #0

    Oui, donc on se rend compte, en fait, c'est vraiment une multitude de solutions, des solutions à ce qu'on appelle l'accessibilité physique, l'accessibilité plus digitale en lien avec des applications, des GPS que tu vas utiliser, et puis re l'accessibilité physique sur... le bâtiment, le rendre accessible physiquement, avec notamment pour les personnes déficientes visuelles, une balise sonore devant l'entrée. Et effectivement, tout à l'heure en off, on parlait, des fois, il y a différentes entrées dans un bâtiment, l'entrée poids lourd, l'entrée camion, l'entrée principale, voilà, sur des bâtiments assez complexes. Et c'est vrai que le GPS, parfois, il ne connaît pas vers quelle entrée on veut aller, donc il fait un point un peu par défaut. Et... potentiellement pour une personne dite valide même si j'aime pas trop ce terme c'est pas trop dérangeant on va pouvoir se repérer avec de la signalétique mais pour une personne déficient de visuel mais une fois que vous êtes devant l'entrée potentiellement scooter ou poids lourd et qu'il y a personne autour c'est compliqué donc effectivement les balises sonores permettent de pouvoir avec simplement une télécommande dans la poche cliquez et avoir un retour sonore de ou et Où est la porte ? Donc le son est une des forces aujourd'hui. C'est la vie ! Et toi justement, sur les priorités qu'il faudrait faire, après on parlait justement pour améliorer les déplacements, c'est travailler avec les collectivités, mais on voit que finalement c'est un travail aussi collégial, parce qu'il y a et les collectivités, mais... Les collectivités, parfois, elles n'ont pas des personnes en situation de handicap visuel dans leur équipe, et donc elles ne s'imaginent pas tout ce qui peut être fait, ou en tout cas les connaissances des solutions. Donc il y a un devoir, et c'est aussi ce que tu fais, ou d'autres personnes font, mais aussi le devoir des associations de venir travailler avec eux.

  • Speaker #1

    Ben oui, pour moi je pense que les assos, leur but c'est de rendre les gens autonomes. Donc ça fait partie de leur rôle.

  • Speaker #0

    Ça fait partir de leur rôle et de travailler main dans la main avec les collectivités pour améliorer les services de la ville.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Mais faire travailler, par exemple, faire travailler des gens qui sont déficients visuels, que ce soit des salariés ou des entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Oui, c'est toujours y aller en co-conception et co-construction avec toujours... C'est quelque chose qui avait pas mal marché lors des jeux. On en a parlé il n'y a pas très longtemps, il y a eu l'événement des 20 ans de la loi du 11 février. On en parlera peut-être ou pas de cette journée et qu'est-ce qui a changé, mais je crois que... je ne sais pas s'il y a des choses qui ont changé. Mais en tout cas, quelque chose qui avait le retour d'expérience, c'était sur les groupes d'experts d'usage qu'ils avaient mis en place dans le cadre des jeux. de tout concevoir en fait et de tout faire valider par des personnes qui représentent les personnes en situation de handicap. Donc il y avait des personnes en fauteuil, des personnes mâles et non voyantes, des personnes sourdes et malentendantes avec un handicap cognitif et ça permettait vraiment de tester des dispositifs. Aujourd'hui c'est aussi finalement ce que les collectivités font. Alors je sais qu'il y a des commissions communales, intercommunales d'accessibilité mais Souvent on entend que c'est une fois par an au bon vouloir aussi de la collectivité. C'est pas en une réunion de deux heures une fois par an qu'on fait avancer les choses, je sais pas ce que t'en penses.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est complètement ça.

  • Speaker #0

    Donc qu'est-ce qu'il faudrait faire de plus ?

  • Speaker #1

    Avoir un groupe d'experts, mais quand je dis experts, c'est des gens vraiment des professionnels en fait, qui apportent une expertise, qui connaissent leur métier et qui travaillent main dans la main avec ces gens-là.

  • Speaker #0

    À l'échelle nationale ou à chaque fois d'un point de vue local ? Ce serait quoi la bonne solution ?

  • Speaker #1

    Ça dépend. J'ai envie de dire que les deux pourraient être bien.

  • Speaker #0

    Et c'est toujours... Moi j'aime bien cette démarche et c'est ce qu'on fait beaucoup. Du coup, comme tu le sais, au-delà du déclic et du podcast, j'ai aussi cofondé une société qui s'appelle EasyMob. Et on est toujours dans une expérience de design et de co-conception avec des utilisateurs. Et c'est vrai que même si on a déployé pas mal de nos solutions sur des territoires, on fait toujours tester et valider par les associations du territoire. Parce que ce qu'on a fait à Paris est ce qu'on va faire à Dijon. Ça va être la même chose parce que les déplacements sont différents. Et puis,

  • Speaker #1

    chaque ville est différente. Donc, en fait, il faut s'adapter à chaque fois à chaque ville, en fait.

  • Speaker #0

    Et les habitudes aussi sont différentes. Tu me parlais typiquement sur... Puisque EasyMob, on a conçu l'application Ginko Guide à Besançon. Et c'est vrai que nous, dans la conception, on avait fait le trajet le plus court. Parce qu'en Ile-de-France... Ouais, il faut souvent le trajet aller le plus court. Et puis toi, tu as dit, moi j'aimerais bien avoir la possibilité de choisir si je veux un bus ou un tram, parce que moi je ne veux que le tram, je n'aime pas le bus.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qu'on implémente sur la prochaine version. Mais c'est aussi ce qui est important quand on travaille avec les personnes du territoire, c'est que les habitudes aussi sont différentes, et donc il faut pouvoir co-concevoir et co-construire ça avec les personnes.

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu vois, je reprends l'exemple du tram et du bus. En fait, là où le bus s'arrête, là où j'ai fait ma recherche d'itinéraire, où le bus s'arrête ça m'arrange pas mais ça pourra très bien arranger une autre personne parce que moi je préfère prendre le tram parce que le tram m'arrête ou ça m'arrange mais ça se trouve l'autre personne où le tram s'arrête ça l'arrangera pas tu vois et c'est ça nous ce qu'on a remarqué en travaillant depuis de nombreuses années notamment

  • Speaker #0

    sur la déficience visuelle c'est que même alors déjà la déficience visuelle on parle de personnes malvoyantes et non voyantes et même des personnes qui vont être non voyantes elles ont tout un déplacement qui va être différent, des perceptions qui vont être différentes. Et donc, du coup, à chaque fois, effectivement, c'est d'adapter, de personnaliser. Donc, nous, il y avait un sujet de grosse personnalisation. Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu vois aussi dans ton quotidien et avec les personnes que tu accompagnes ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu prends une manip informatique, quelle qu'elle soit. En fait, ce qu'il faut se dire, tu as plusieurs chemins. plusieurs façons de faire pour arriver au même résultat. Eh bien, tu as deux personnes, une personne A et une personne B. Eh bien, une façon de faire va correspondre à la personne A, mais pas à la personne B. La personne B, elle fera autrement, mais elle arrivera exactement au même résultat.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'adaptes justement d'un point de vue technique ou technologique sur le chemin ?

  • Speaker #1

    Je leur explique les différentes possibilités. Je leur fais faire et après, c'est eux qui choisissent celle qui leur convient le mieux.

  • Speaker #0

    Mais tu proposes des possibilités ?

  • Speaker #1

    Par exemple, tout bête, tu dois répondre à un mail. Donc là, tu as deux solutions pour arriver au même résultat. Tu vas ouvrir le mail, tu vas le lire. Tu vas utiliser le raccourci clavier CTRL R pour répondre à ton mail. Donc là, tu arrives dans le corps du mail, tu tapes ta réponse, tout ça, tu l'envoies. Deuxième chemin, tu ouvres ton mail, tu lis ton mail. Là, tu vas refermer le mail. Tu vas ouvrir le menu contextuel, même en restant dans le mail, ça marche aussi. Tu vas descendre jusqu'à répondre. Et là, pareil, tu vas retaper ta réponse, tu vas l'envoyer.

  • Speaker #0

    Donc, c'est chemin A, chemin B, et après, libre à la personne de choisir ce qu'elle préfère.

  • Speaker #1

    Prendre le plus facile pour elle, en fait.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une petite anecdote à nous partager, justement, de formation que tu as eue avec une personne qui t'a marqué ?

  • Speaker #1

    Pas tout de suite. je me souviens d'un gars qui était restaurateur il avait un resto et le soir il se couche 10 10 aux deux yeux le lendemain il se réveille 0 aux deux yeux donc des humains coordonnées m'a rappelé et lui en trois jours j'ai formé on a fait trois jours c'était de l'intensif il m'a dit voilà Maintenant je suis devenu non-voyant et je veux refaire quasiment tout comme avant, je veux gérer mes affaires et tout. Donc on a fait trois jours de formation intensive. On commençait à 9h le matin, on arrêtait à 18h le soir, on se prenait 1h le midi pour manger. Et ça fait déjà quelques années ça. Et là, j'ai eu des nouvelles. Et sa femme est ingénieure aéronautique. Donc lui, il a revendu son resto parce que tenir un resto quand on voit pas, c'est quand même compliqué. Et en fait, là, il gère les affaires de sa femme.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est quelque chose qui t'a marqué. Ouais. Et justement, tu es dans l'apprentissage finalement et dans la formation, que ce soit des personnes qui, là, pour le coup, deviennent aveugles du jour au lendemain, d'autres personnes qui... qui sont nés avec un handicap visuel, qu'est-ce que ça te procure à toi après ces formations ?

  • Speaker #1

    La satisfaction de rendre les gens autonomes.

  • Speaker #0

    C'est vraiment... Full satisfaction.

  • Speaker #1

    Disons que c'est mon moteur.

  • Speaker #0

    C'est ce qui te permet de te lever le matin ? Voilà. Moi aussi, c'est ce qui me permet de me lever le matin, je crois. Parce qu'on travaille finalement pour la même chose, pour l'autonomie.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Et si tu dois faire un panorama aujourd'hui ? un arrêt sur l'image de la déficience visuelle et les personnes est ce qu'elles sont autonomes est ce qu'il ya encore du chemin à faire c'est quel est toi ton ton arrêt sur une à l'autre façon tu as les lieux tu as les gens qui sont autonomes puis

  • Speaker #1

    tu as les gens qui viennent déficient visuel et qu'ils ne le sont pas et qui aimerait bien le devenir pas donc il ya un Oui, de toute façon, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Il y a encore à faire.

  • Speaker #1

    La question, il y a encore à faire.

  • Speaker #0

    Donc, tu auras toujours du travail. Oui. Tu ne vas pas t'arrêter ? Non. Même après la retraite ? Non. Est-ce qu'il y a une retraite qui s'envisage ?

  • Speaker #1

    C'est drôle, la retraite.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Non, je sais qu'après la retraite, je ne ferai plus rien. Je serai vraiment en retraite.

  • Speaker #0

    Tu profiteras.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Parce que j'ai cru comprendre que tu étais un bon vivant aussi.

  • Speaker #1

    Oui, aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi ce que tu fais en dehors de tes formations ?

  • Speaker #1

    La lecture et puis voir les amis. passer du temps avec les copains et les amis, vivre, faire des bons copains, tout ça.

  • Speaker #0

    Tu cuisines un peu ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    J'ai pas de plat préféré, ça dépend de ce qui me chante de faire.

  • Speaker #0

    Et ça c'était une question qu'on m'avait posée, c'est comment une personne aveugle cuisine ?

  • Speaker #1

    Alors, normalement les gens ils prennent des balances, des verdozeurs. bon ça existe en parlant il y a des verre doseur des balances de cuisine parlant mais moi s'il faut commencer à mesurer bah en fait non donc j'y vais au pif je sais à peu près à force de faire les recettes je sais quelle quantité d'ingrédients il faut et ça roule comme ça en fait donc

  • Speaker #0

    quand tu dois peser la farine tu vas à la vague pour le petit jeûne mot c'est ça je pèse pas en vrai moi je pèse pas et en général les pâtes je les achète toutes Après, je dirais qu'il y a deux teams. Il y a la team toujours à contrôler, à mesurer, à être pile-poil au bon trait. Et puis, il y a la team au goût, à la pesée, à l'aveugle.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, moi, je suis la deuxième.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je suis la deuxième. Super. Est-ce que tu souhaites nous partager potentiellement une petite actu ou quelque chose qui…

  • Speaker #1

    Une petite actu, je vais sortir une newsletter. d'ici 15 jours parce que j'ai fait une découverte qui me semble intéressante avec Sing AI et ça te permet de rechercher un objet qui risque d'être potentiellement perdu donc j'ai trouvé ça sympa donc je me suis fait une petite démo audio que je vais envoyer d'ici 15 jours

  • Speaker #0

    Sing AI est ce que tu peux nous dire qu'est ce que c'est ?

  • Speaker #1

    alors Sing AI c'est une application qui est développée par Microsoft qui permet de lire des documents imprimés, de l'écriture manuscrite. On a un lecteur de billets de banque, on a un détecteur de lumière de couleur. On peut reconnaître des scènes, on peut reconnaître des visages et on peut chercher des objets qu'on risque de perdre.

  • Speaker #0

    Donc sur la nouvelle version ?

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu l'utilises à quelle fréquence cette application ?

  • Speaker #1

    Ça dépend quand j'en ai besoin de ce que je lis. Parce qu'il faut savoir que, imagine, je reçois une enveloppe. je sais pas ce qu'il ya dans mon enveloppe ça peut être je pas un relevé de banque ou une feuille d'impôt et tout ce qu'on lit avec singh et tout reste stocké sur les serveurs de microsoft après je suis pas parano mais j'ai pas envie qu'ils sachent qu'on mérite sur mon compte en banque par exemple combien je paye d'impôts donc ça des choses où je sais pas ce que je vais dire je vais pas utiliser singh aïe par contre j'ai un papier je sais qu'il ya rien de confidentiel dessus oui là je prends de signes

  • Speaker #0

    donc ça va dépendre vraiment de ce que j'ai à lire et avant SingAI tu faisais comment ? par des OCR, il y avait Prismo Go d'ailleurs qui est toujours disponible sur l'App Store, qui est gratuite il y avait Prismo tout seul enfin sans logo derrière après il y avait des OCR sur PC le premier OCR que j'ai utilisé c'était Omnipage Après j'ai utilisé FineReader et maintenant il y a des extensions LVDA qui permettent de faire de l'OCR en fait sur PC. Et maintenant sur l'iPhone en plus de SingAI j'utilise la reconnaissance de VoiceOver qui est intégrée directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    Ah oui c'est en natif maintenant.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Comme on voit que ça avance. Ça avance parce que... Tu parlais des outils il y a 10-20 ans que tu utilisais, aujourd'hui, les outils que tu utilises...

  • Speaker #0

    On a fait un bout de géant, en fait.

  • Speaker #1

    Et finalement, cette nouvelle technologie, notamment pour des personnes comme toi qui sont aveugles, ça permet de gagner en autonomie.

  • Speaker #0

    Carrément. Parce qu'avant, je vois, il y a quoi, 15-20 ans en arrière, on va dire 15 ans en arrière. Tu recevais un papier, les OCR c'était pas ce que c'était maintenant. T'étais obligé de demander à quelqu'un un papier, tu galérais un peu avec l'OCR pour lire ton document. Là, en deux secondes, c'est fait.

  • Speaker #1

    Il nous fait cette quête d'autonomie, et puis en plus on voit, aujourd'hui même les nouveaux téléphones, ils ont carrément l'IA en natif. On va être dans une évolution dans les 5-10 prochaines années. C'est quoi toi le... la vision que tu en as de...

  • Speaker #0

    Je pense que, ouais, c'est... L'IA, c'est l'avenir. Très clairement, c'est l'avenir.

  • Speaker #1

    Et t'es à l'aise et t'as hâte ? Ou est-ce que tu l'appréhendes un peu comme... En fait,

  • Speaker #0

    il faut savoir ce qu'on en fait. Il faut s'en servir intelligemment.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on disait dans...

  • Speaker #0

    Dans le premier épisode. Et je pense, en fait, comme ton premier invité, dans le premier épisode...

  • Speaker #1

    Xavier ?

  • Speaker #0

    Ouais, là, ouais. Et je pense, ouais, complètement comme lui.

  • Speaker #1

    Donc c'était la notion de, oui l'IA va nous permettre de gagner du temps, pour les personnes déficientes de visuel, de gagner en autonomie, mais par contre ça remplacera jamais le contrôle humain. C'est ça. Et la façon d'être critique par rapport au...

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon ton IA peut avoir des hallucinations, donc il faut quand même contrôler derrière.

  • Speaker #1

    Et c'est un peu aussi ce qu'on ressent, ou en tout cas typiquement les nouveaux GPS, les nouveaux systèmes, ils vont être... de plus en plus performant, mais il y a toujours ne pas oublier en fait les moyens de locomotion, et ça ne remplacera jamais les moyens de locomotion, ça ne remplacera jamais un chien, jamais une canne.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est aussi quelque chose qu'il faut avoir aussi bien en tête, et c'est de la sensibilisation aussi des personnes notamment déficientes visuelles de, oui c'est super de tester des nouveaux dispositifs, mais oublier, et je crois que c'est beaucoup les instructeurs de locomotion qui insistent dessus de… Ne jamais oublier que tout ce que vous avez appris avec le Dépôt 64...

  • Speaker #0

    Tout est complémentaire. Tout est complémentaire. Et après tu rajoutes des choses et plus tu rajoutes des choses et plus... Plus tu rajoutes de choses, plus c'est complémentaire et... Plus il faut s'en servir en faisant attention à ne pas oublier ce qu'on a appris avant.

  • Speaker #1

    Et ça demande du coup tout le temps une adaptation parce qu'à chaque fois qu'il sort une nouvelle chose, une nouvelle version, ça demande quand même pas mal d'adaptation. Du cerveau humain, même pour nous. Oui, oui. Même pour nous, moi, je vois, à chaque fois que j'ai une nouvelle version, mon écran échange, j'ai plus les mêmes boutons.

  • Speaker #0

    Je suis là en mode, oh, fou ! Ah oui, maintenant, c'est là. OK, d'accord. Après, on s'y fait. Mais oui, il y a un petit sens d'adaptation. Enfin, comme pour tout le monde, en fait.

  • Speaker #1

    Et c'est quoi, pour toi, l'avenir ? On a parlé un peu avec l'avenir avec Lya, mais l'avenir de l'inclusion et notamment des déplacements quand on est une personne aveugle, dans 10 ans.

  • Speaker #0

    Dans 10 ans, je pense qu'on aura quand même progressé.

  • Speaker #1

    Sur quel aspect ?

  • Speaker #0

    Déjà au niveau des déplacements, je pense qu'il va y avoir de l'amélioration. Après l'inclusion, je pense que... Enfin, je n'aime pas le terme d'inclusion, parce qu'en fait, c'est comme ça que je le ressens. Mais c'est genre, il faut que les personnes valides, même s'ils ne veulent pas nous prendre, prenez-nous quand même. Même si vous n'avez pas envie. Moi, je préfère plutôt intégration. C'est à nous de nous intégrer. Ah ouais, en fait... lui ok il est handicapé que que ce soit le handicap 1 il a dit qu'il m'a en fait oui il se débrouille vachement bien bah ouais tiens on va peut-être aller vers lui puis faire plus de trucs avec lui. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Oui, j'étais en train de réfléchir justement à la définition que tu en fais et je trouve ça vraiment très parlant. Moi, il y avait une citation, c'était de Werner Meyers, qui disait je ne l'ai plus en tête. L'inclusion, c'est d'être... Je ne l'ai plus. Tu me permets une petite recherche ? Oui, vas-y. Parce que je trouvais... Je trouvais la définition plutôt pas mal. Alors là, je le fais en live. Désolée pour ceux qui nous écoutent. Mais si, c'est ça. La diversité, c'est être invité à la fête. Et l'inclusion, c'est d'être invité à danser. C'est avec une forme un peu d'intégration. C'est-à-dire, en fait, toi pour toi, l'inclusion, c'est d'être invité à la fête. Mais l'intégration, c'est d'être ensemble en train de danser.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai eu un moment de réflexion. quand tu fais cette définition, parce que ça me faisait penser à cette citation-là. Et effectivement, c'est toujours des termes de diversité, d'inclusion, d'intégration. C'est toujours, je dirais, chaque personne avec sa personnalité a aussi sa propre définition des choses. Donc, je suis vraiment alignée par rapport à ce que tu viens de dire et ça fait vraiment parallèle par rapport à cette belle citation. Ce que je te propose, Pierre-Emmanuel, c'est... qu'on fasse un petit jeu c'est quelque chose que je fais alors je sais que tu as écouté certains de mes épisodes.

  • Speaker #0

    Je te vois venir là.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on va faire alors si tu veux aller en eau c'est toi-même.

  • Speaker #0

    Alors tu peux me présenter un bol ou un verre avec des petits mots dedans. Il va falloir que je lise le mot et te dire ce que ça m'évoque c'est ça ?

  • Speaker #1

    Carrément et donc c'est des petits papiers avec alors c'est moi qui ai écrit mon écriture tu vas devoir me lire et du coup tu es aveugle donc on va l'écrire. se poser la question de comment tu vas faire. Je te laisse piocher. Hop, elle est juste là devant toi. Ne triche pas, t'en prends pas.

  • Speaker #0

    Attends, on va voir si ça marche avec le manuscrit. On va voir mon téléphone. Ah oui,

  • Speaker #1

    alors... Peux-tu nous expliquer du coup ce que...

  • Speaker #0

    Donc là, j'ai sorti mon téléphone. et en fait mon téléphone me dit ce qu'il y a à l'écran donc je vais juste le mettre de manière audible pour le commandement tel si je puis dire parce que tu l'utilises très vite c'est ça ? ben là je suis à 100% en fait, je fais au maximum du débit vocal lecture donc là je vais utiliser la reconnaissance optique de caractère qui est inclue directement sur l'iPhone.

  • Speaker #1

    On va voir s'il reconnaît mon écriture.

  • Speaker #0

    Je vais cocher sur texte. Ça doit être écoute.

  • Speaker #1

    C'est ça ? Exactement. Qu'est-ce que signifie pour toi l'écoute ?

  • Speaker #0

    L'écoute, c'est faire attention à ce que les gens nous disent, faire attention aux autres, être réceptif. Moi, je parle en termes de formation à leurs besoins. Les besoins, finalement, si tu réponds bien à leurs demandes et qu'ils deviennent autonomes et qu'ils ont un bien-être.

  • Speaker #1

    Et donc, tout passe par l'écoute,

  • Speaker #0

    finalement. C'est ça.

  • Speaker #1

    De la formation, dans la création du technique.

  • Speaker #0

    Oui, c'est faire attention aux autres.

  • Speaker #1

    Super. On est dans le thème, là, en fait. Je crois qu'on est dans ton thème, même. Écoute, je te remercie beaucoup, Pierre-Emmanuel. On a échangé aujourd'hui de pas mal d'aspects, de déplacement, d'accessibilité, de voirie, de techno, de formation. Un peu d'anecdotes. Si tu devais nous partager quelque chose, on en a parlé un peu tout à l'heure, t'as une nouvelle newsletter qui va sortir, mais si on te voudrait... Faire une big news ou en tout cas partager quelque chose, ce serait quoi pour ces derniers mots ?

  • Speaker #0

    Big news, pour l'instant, par la newsletter, rien, enfin si j'ai des choses prévues en termes de formation, mais en big news pour l'instant.

  • Speaker #1

    C'est la newsletter ?

  • Speaker #0

    C'est la newsletter avec la nouvelle fonctionnalité de Singaï.

  • Speaker #1

    Et comment on fait pour accéder à ta newsletter du coup ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est tout par mail, donc les gens en fait, ils peuvent me contacter. par mail à Pierre-DucisEmmanuel.fr Je la mettrai en description.

  • Speaker #1

    de l'épisode du podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et pour tout ce qui est formation, c'est vrai que pour la première prise de contact, j'aime bien un contact téléphonique. Je ne sais pas si je peux laisser un numéro.

  • Speaker #1

    Tu peux, sinon je le mettrai, si tu veux, dans la description.

  • Speaker #0

    Ouais, ok.

  • Speaker #1

    Comme ça, potentiellement, ça va éviter que tu sois spammé. Ouais, c'est ça,

  • Speaker #0

    bye.

  • Speaker #1

    Et que tu aies ton portable qui notifie toutes les minutes. Mais avec plaisir, on pourra le mettre en description. Bah écoute, merci beaucoup. Merci encore d'avoir fait aussi ce déplacement Je crois que tu vas encore profiter de l'air parisien Pendant quelques temps

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation

  • Speaker #1

    Merci à toi et puis à très vite A bientôt Merci d'avoir écouté Déclic, le podcast qui donne une voix à l'inclusion Si cet épisode vous a plu Partagez-le autour de vous Et laissez une note ou un commentaire Sur votre plateforme d'écoute préférée Vous pouvez me rejoindre sur Instagram et Youtube Le nom c'est déclicavecdehi.podcast pour découvrir les prochains invités et suivre la sortie des prochains épisodes. Je vous donne rendez-vous toutes les deux semaines, le jeudi, pour un nouveau Déclic. A bientôt !

Chapters

  • Introduction au podcast et à l'invité Pierre-Emmanuel Ramé

    00:11

  • Présentation de Pierre-Emmanuel et de son parcours professionnel

    03:02

  • Les outils technologiques au service des déficients visuels

    04:10

  • Le déclic de Pierre-Emmanuel pour devenir entrepreneur

    06:58

  • Gestion d'une entreprise en tant que non-voyant

    08:04

  • Déplacements et accessibilité en milieu urbain

    09:29

  • La nécessité de balises sonores et de solutions innovantes

    14:32

  • Collaboration entre collectivités et associations

    20:05

  • Conclusion sur l'autonomie et l'avenir de l'inclusion

    25:50

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