- Speaker #0
L'épisode, il démarre dans quelques secondes, mais avant ça, je te rappelle, tu peux mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcast. Tu peux aussi mettre un commentaire sur Apple Podcast ou la section sondage sur Spotify. Et finalement, si tu veux me faire un retour sur Instagram, c'est dedicated underscore podcast. Je te remercie d'avance. Bonne écoute. Peace out. What's up,
- Speaker #1
y'all ? You're tuning in to the Dedicated Podcast. Dedicated Podcast.
- Speaker #0
Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien. On est de retour pour un épisode et cette fois je n'ai pas un mais deux invités. On va parler de musique. Encore une fois, désolé Moussa n'est pas là aujourd'hui. Je voulais parler de musique et ce que je trouve très important c'est de parler avec des acteurs de ce domaine là. Alors ce n'est pas des rappeurs non plus, mais ils sont des membres très importants. Je suis aujourd'hui avec DJ Clash et... Pinasti, Clash et Nasty comment allez-vous ?
- Speaker #2
ça va bien,
- Speaker #0
merci Abhi avec plaisir, toi tu vas bien ? merci avec grand plaisir vous aurez compris chers auditrices et chers auditeurs, on a deux DJ qui sont fortement présents sur la scène de Genevois mais ils sont très présents sur la scène suisse romande et pour d'autres même un peu plus loin, mais on a deux générations plutôt différentes. On ne va pas parler d'âge, je ne me parle pas d'âge. Mais on a quand même un OG et un un peu plus new gen. Young G. Tu pourrais faire Young G ? Ok, Young G. On va commencer très rapidement et j'aimerais que tu commences Clash. C'est juste rapidement expliquer comment tu as commencé à mixer.
- Speaker #2
Comment j'ai commencé à mixer ? J'ai envie de te dire J'étais un peu fasciné en regardant les rappeurs américains avec leur DJ derrière. Et c'est ça le premier truc qui m'a inspiré.
- Speaker #0
Donc les Etats-Unis principalement ?
- Speaker #2
Ça c'est sûr. Et le vrai délire c'était le scratch. C'était vraiment juste le scratch. Et je me disais, moi j'ai envie d'essayer ça. Et je pense que je devais avoir 14 ans. J'étais chez un pote à moi qui avait une platine. Mais qui avait une platine pour écouter du son. et un soir on était posé et tout et j'ai mis un vinyle et j'ai essayé et j'ai dit non ça faut que j'approfondisse le truc, tu connais 14 piges, pas d'oseille, un petit taf jardinier dans la commune l'été pour gagner l'argent la détermination et acheter ma première platine, mon premier vinyle et une petite table de mixage et j'ai commencé comme ça mais t'apprends comment parce que là t'es en face d'un truc Donc...
- Speaker #0
Il y a de la technique à avoir.
- Speaker #2
Tu veux savoir vraiment ? Tout seul, ce que je faisais, on est deux générations, il y a Pinnasty, il y a moi, j'ai pas 60 piges non plus, mais à l'époque c'était cassettes vidéo. Cassettes vidéo d'EMC, j'achetais les cassettes vidéo, je regardais et j'essayais de refaire la même chose.
- Speaker #0
Tu mettais des gros ralentis sur les parties où le DJ filmait le DJ.
- Speaker #2
En plus dans ses vidéos,
- Speaker #0
il aimait trop filmer les mains du DJ qui faisait le...
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #2
Et c'est le mec qui a cette vidéo.
- Speaker #0
Ah ouais,
- Speaker #2
incroyable. J'ai regardé ça, et de fil en aiguille, ensuite t'achètes des vinyles, tu t'achètes une deuxième platine, pour savoir, j'avais qu'une platine au début, j'avais qu'une seule platine. T'achètes des vinyles, tu commences à aller faire animer l'anniversaire de untel, untel, et voilà, de fil en aiguille... J'ai envie de te dire, le scratch c'est cool, mais partager de la musique, diffuser de la musique, c'est un autre délire aussi.
- Speaker #0
Mais c'est cet amour un peu pour le scratch qui t'a développé l'amour pour la musique ou l'amour de la musique est d'abord là ?
- Speaker #2
L'amour de la musique est là depuis gamin. Elle est là depuis gamin. Le scratch, j'ai envie de te dire, cette admiration pour les DJ derrière les rappeurs américains et tout, c'est parce que j'écoutais du rap, parce que j'ai regardé tes vidéos et que je kiffais. J'ai toujours écouté du rap en fait.
- Speaker #1
depuis gamin incroyable et toi c'est plus nasty moi c'est c'est sûrement différent t'achetais pas de vinyle toi non pas de vinyle pas de cassette rien tout était sur stream les réseaux sociaux sur twitch exactement twitch youtube et tout etc non en vrai en vrai il y a pas de il y a un peu une différence dans le sens où lui il était dans une autre époque oui bien sûr la formule c'est la même tu vois moi aussi j'étais en mode Et... J'ai commencé par kiffer la musique. Je dirais pas forcément le hip hop parce que j'ai des parents blédards et tout. Du coup, j'ai été un peu plus un peu de tout, tu vois. En plus, ce sont du bled mais des vrais classiques, tu vois. Ça j'ai appris à adhérer à la musique, à kiffer vraiment. Mes parents, ils avaient des collections de cassettes. Ah ok. Des meubles. Tu venais chez nous, la déco c'était des cassettes. T'étais là, tu voyais une chaîne stéréo. A l'ancienne, t'avais une chaîne stéréo, c'était les gros trucs avec plein de boutons. Du coup ça, c'était le début. C'était le début de kiffer la musique. Et les soirées et tout, mes parents m'ont toujours fait plaisir. Mais avec le temps, quand j'ai grandi, j'ai kiffé encore plus la musique dans le sens où je voulais faire. Mais je n'ai pas quoi exactement. Exactement, tu vois. Du coup, je me suis lancé par le premier truc que j'avais vu, c'est-à-dire mes potes qui rappaient, les gens qui étaient des beatmakers et tout. Du coup, je me suis dit, vas-y, je vais rapper parce que ça paraît facile. Quand tu vois quelqu'un qui kikait et tout, tu te dis, ah, vas-y,
- Speaker #0
vas-y. C'est comme au foot, tu te dis, ouais, je vais être défenseur, je vais être attaquant, etc.
- Speaker #1
Justement, avec le temps, je me suis dit, vas-y, je me mets dedans. J'ai fait un, deux, trois, quatre, cinq sons. J'ai vu, j'ai capté, tu vois tu captes, tu dis non j'ai pas le même niveau que les frérots, t'as vu ? Déjà j'avais pas la même langue parce que je suis anglophone, pas de naissance mais de l'école tu vois. Et après avec le temps j'ai dit ok je vais pas faire ça, je vais faire la prod. Mais la prod c'est...
- Speaker #0
C'est passion.
- Speaker #1
Ouais ça nous traînait vers là-bas, il faut vraiment être posé. Un peu plus proche. Un peu posé, un peu détendu. Tu vois la tête sur les épaules, j'ai envie de dire parce que tu peux pas être jeune, il faut que tu courais dans tous les sens et dire je vais prod parce que tu dois être posé tu vois. Et là, j'ai vu, bon, je mets ça pour plus tard. Et c'est là, avec le temps, tu sors, les frérots, tu mets la musique via téléphone. Les gens, ils kiffent toujours parce que tu viens toujours avec des nouveaux sons. T'as trouvé où ce son ? Ah, stylé ! Et moi, du coup, je commençais à m'impliquer plus à chercher des sons. Et après, c'était quand ? Bien avant le Covid, je suis allé à l'armée. Et pendant l'armée, c'est moi qui animais là-bas. T'as vu,
- Speaker #0
t'avais acheté un contrôleur ou un truc ?
- Speaker #1
Même pas ! téléphone téléphone on l'a resté dans le centre mais il y avait il y avait les applications là sur le phone il y avait eDJ je sais pas quoi tu fais ça tu t'amusais les gens ils kiffaient parce qu'ils disaient ah non DJ DJ c'est nouveau alors que c'est tout seul c'est la technologie tu mets tu branches tu mets du son c'est réglé mais les choix ils étaient justes et là je finis l'armée j'ai de l'argent et là je me dis pourquoi pas acheter des contrôleurs et commencer à mixer. Et entre deux, je me dis, vas-y, je vais le faire. Et je rentre le week-end de l'armée, je le fais pas parce que j'avais Deshmi qui faisait un clip avec Charlotte, la Sea Sugar. Et lui était en train de mixer, moi je vais vers lui, je dis, je peux essayer vite fait ? Il me regarde et il me dit, vas-y, vas-y, vas-y, mets-toi ! Et genre il met, il monte vite fait les touches et il se barre. Je dis, wesh ! Il fait quoi ? Pendant le clip, je suis là en mode, et vas-y, je joue le jeu, je danse et tout. Et genre je kiffe, je kiffe le moment, je dis non. Et les gens ils me regardent et disent ouais ouais bien joué Pierre. Je dis ok. Et je rentre, je dis parce que dimanche je pouvais pas aller acheter une platine. Du coup je suis allé à l'armée toute la semaine, je pensais que c'était ça. La semaine elle a fini, je suis allé, je suis descendu, c'était un Manor offre 400 balles, pas complet. J'ai acheté ça, je me suis posé à la maison, YouTube, j'ai regardé. Après j'ai ouvert le bail Serato, non Rekordbox. Commencé à mixer, En fait, avec eux, je commençais à capter. Et mes potes, en fait, moi, ce que je faisais, c'est que j'avais une valise. Je mettais mes contrôleurs dedans et j'allais chez les gens en mode biforce. Je disais, je peux mixer vite fait ?
- Speaker #2
C'est le bail.
- Speaker #1
Tu as capté. Du coup, j'ai ambiancé. Les gens, ils kiffaient. Avec le temps, les gens me disaient, pourquoi tu ne mixes pas en soirée ? Je dis, parce que ce n'est pas la même chose, tu vois. Ce n'est pas en mode, je vais avoir une technique au-delà de quelqu'un d'autre. Parce qu'aujourd'hui, il y a trop de DJs. Il y a trop, tu peux avoir, je ne sais pas, 10 DJ pour un club. et c'est celui qui a plus d'expérience ou celui qu'on connait déjà qui va avoir sa place, mais moi on me connaissait pas du coup je suis attendu avec le temps et c'était quoi, c'était il y avait un pote à moi qui travaillait au Moulin au bar et une fois ils font After, il dit ouais tu connais pas un DJ ? et lui il m'appelle il me dit ouais viens viens viens, j'ai besoin d'un DJ et tout, parce que là ils ont pas de DJ pour l'After, c'est l'After qui l'a mis faux plan Moi j'ai dit vas-y, c'est une première, pourquoi pas ? Et moi j'ai saisi l'occasion, direct je suis arrivé, j'ai branché mes platines, j'ai commencé à mixer. tout le monde a kiffé, tout le monde a kiffé mon pote l'a dit gros Tu vas être DJ,
- Speaker #0
c'est sûr que tu vas être DJ. Je suis sûr que tu n'avais même pas ton blaze à ce moment-là.
- Speaker #1
Je n'avais pas de blaze, je n'avais vraiment pas de blaze, j'étais encore en train de chercher le blaze.
- Speaker #0
Comme les jeunes qui viennent avec la première équipe, ils n'ont pas leur nom sur le maillot.
- Speaker #1
Exactement, je suis arrivé avec un numéro.
- Speaker #2
Mais tu sais que je voulais rebondir sur ce qu'il a dit au début, la phase rap, la phase prod, j'ai envie de dire que moi c'était pareil.
- Speaker #0
Ah, tu as rappé ?
- Speaker #2
Ah ouais, j'ai essayé. J'ai pas rappé, frère. J'ai pas la prétention de dire que j'ai rappé. ça écrivait des textes, ça posait Et tu capte que c'est là pour toi.
- Speaker #1
Les frérots à côté, ils sont plus chauds.
- Speaker #0
Heureusement que vous avez remarqué parce qu'il y en a qui n'ont pas remarqué.
- Speaker #2
Et la prod aussi, c'est un truc qui me fascinait.
- Speaker #0
Et surtout que prod et DJ, c'est un peu des demi-prod.
- Speaker #2
C'est le même monde. C'est le même monde. À mon époque, PC, craquer les programmes, c'était simple. J'avais ça, j'essayais. Le Apple Studio Exact Bah oui Tu loupes C'est juste ça Tu pouvais pas sauvegarder Mime, this is one hat Tu te rappelles Cette prod super simple Je la reproduisais à l'identique J'étais trop fier de moi Ah ouais J'étais là ok C'était vraiment ça Et en vérité Voilà Je pense le temps que tu passes A t'entraîner En tant que DJ Ou en tant que producteur En tant que rappeur C'est le temps que tu lui consacres Et moi j'étais là Ce que je préférais consacrer comme temps C'était pour le DJ Ouais Et y'a rien sans rien en fait Tu vois Un petit regret. Parce que j'ai commencé et je touchais. Je touchais un peu. Je faisais des délires. J'ai envoyé des trucs à des potes et tout. Je n'ai pas continué, je n'ai pas crochet.
- Speaker #0
Je pense qu'on se concentre aussi souvent là où il y a du résultat.
- Speaker #2
Exactement.
- Speaker #0
Je pense que c'était ça qu'il y avait. Parce que toi, tu as expliqué que ta première soirée, c'était au Moulin Rouge. Mais toi, ta première soirée où tu mixes,
- Speaker #2
c'est où ? Ma première soirée où je mixe, c'était en plein air.
- Speaker #0
Au-delà des anniversaires des botos.
- Speaker #2
Exact, c'était en plein air. Au fait, à l'époque, à l'entrée de Versoilles, il y avait une plage qui s'appelait la plage de l'embouchure. On faisait des raves, au fait, si tu veux. Aujourd'hui, c'est un nom. À l'époque, ça n'avait pas de nom. C'était des raves. Et on fêtait toutes les écoles de Genève. Tu sais, les collèges et tout, qui faisaient la fin de la Mathu l'été. On faisait une soirée là-bas, avec mes potes Street Sound. Shout out à eux, justement. C'est avec eux qu'on a commencé.
- Speaker #0
Vous organisez vous ?
- Speaker #2
une tente, un bar clandestin et honnêtement on s'est fait dépasser par le truc tellement il y avait de monde parce qu'on le faisait chaque année et moi une année ils m'ont dit ah il y a un petit là, faut qu'il vienne. Je me rappelle encore je mettais Nassi's Like, j'avais le vinyle de l'instrumental et je mettais l'instrumental et je scratchais devant les gens. Mais au fait les gens n'avaient pas l'habitude de voir ça et de fil en aiguë tu dis attends mais faut que j'achète des disques, faut que je mette du son et c'est comme ça au fait.
- Speaker #1
c'est incroyable en fait ça t'attire l'attention quand tu viens et que tu fais comme il dit il est venu, il a mis le vinyle de naze,
- Speaker #0
il commence à scratch les gens en fait c'est la réaction des gens c'est ce qui te nourrit en tant que DJ mais c'est ça que j'allais vous demander est-ce que vous êtes vite parce que en fait Vince il est venu au tout début du podcast et il disait que la première fois qu'il mixe euh... Il mixe et puis il y a quelqu'un qui prend le micro qui dit « Ouais, faites du bruit pour DJ Vince. » Je crois que c'était que DJ Vince à l'époque. Et puis, il a entendu les gens qui ont crié, puis il a dit « Accro ! » Et je pense que tu tombes accro un peu à ça, tu vois.
- Speaker #2
Ça te remplit. Ça te remplit, ouais. Il y a une espèce de satisfaction. Ouais, loup.
- Speaker #1
Ça, c'est le...
- Speaker #0
C'est le moteur. Ça devient le moteur.
- Speaker #1
Tu viens pour ça, tu viens pour ça. En fait, si tu ne viens pas forcément que pour ça, mais tu sais que... si tu fais bien ton taf, tu auras ça. Et la première fois que tu as ça, vu que tu ne savais pas que tu pouvais avoir ça, t'es pris au dépourvu, t'es choqué, t'es là en mode t'es excité, t'es tellement excité, tu veux encore plus faire, t'as envie de mixer toute la soirée tellement tu kiffes. C'est essentiel, t'as besoin de ça.
- Speaker #2
C'est cet échange au fait, t'envoies quelque chose et t'as quelque chose en retour. Et t'es constamment en train de faire ça.
- Speaker #0
Et après ces premières soirées, vous comprenez que vous êtes DJ et vous vous dites j'y vais à fond, je vais... contacter des gens, etc. Comment ? Parce qu'il y a plusieurs étapes. Il y a commencer, il y a la première soirée, puis après il y a encore l'autre étape où on se dit bon bah ok là j'y vais pour de vrai. Parce que je pense que vos premières soirées c'était votre déclic, le réel déclic. À partir de là comment ça se passe ? Comment est-ce que vous allez chercher vos premières soirées ?
- Speaker #2
Moi peut-être, en parlant d'époque, c'était une autre époque. L'époque était très très compliqué en club.
- Speaker #0
Bah oui c'est vrai. Ah oui tu mixais une fois tous les trois mois peut-être.
- Speaker #2
Donc, tu es plutôt dans un truc des private parties, plus dans les salles, les anniversaires. C'est pour ça que je t'ai dit que je commençais à parler des trucs comme ça. Et moi, je pense que la chance que j'ai eue, c'est que j'ai rencontré une team d'organisateurs, promoteurs de soirées, qui ont été les premiers à faire du... On va dire, à l'époque, on parlait de R&B, pour ne pas trop choquer les gens en soirée. Et c'est ça, au Bypass à Genève. Et je sais que c'est en 2004, la première fois qu'ils m'ont... contacté mais pour te dire qu'ils m'ont contacté je connaissais quelqu'un pour te dire comment ça fonctionne je connaissais quelqu'un qui m'a dit franchement tu as grave du potentiel ce que tu fais c'est lourd je vais te présenter à ces gars Ces gars me disent, ok, pas de problème, envoie-nous une démo. Frère, c'est comme si je suis chez Roc Nation et on dit, envoie une démo.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est un truc de... Ouais,
- Speaker #0
ouais, c'est au bypass. Voilà.
- Speaker #2
Et j'avais dû enregistrer un set de une heure et demie. Incroyable. Je l'ai renvoyé et les gars m'ont donné ma chance. Et moi, réellement, c'est à partir de là, je te dis pas que la première fois, je suis DJ, mais c'est à partir de là que je me dis, ah, le truc, il est sérieux, au fait. Là, je commence à me laisser dans des clubs, les gens, ils payent 30 francs à l'entrée. pour venir en soirée, écouter du son. Et j'ai envie de te dire, après, c'est l'effet boule de neige.
- Speaker #0
Tu crois un tel qui est là. Voilà,
- Speaker #2
ainsi de suite. Et tout est aussi, tu découvres les rencontres aussi. Tu rencontres des gens au bon moment qui fait que tu vas avoir telle ou telle opportunité. Mais moi, juste peut-être pour dire l'anecdote, c'était qu'à Genève, on va parler de Genève, on va juste parler de Genève, en 2004, on va dire début des années 2000. tu as deux endroits où tu peux entendre, trois endroits pardon, où tu peux entendre de la musique hip hop, R'n'B. Parce qu'à cette époque-là, on va vraiment dire de hip hop, R'n'B, parce que c'est seulement ça qu'on joue. On ne joue pas TenSoul, on ne joue pas LaFro, j'ai envie de te dire, c'était même pas encore développé.
- Speaker #1
Moi je crois que c'était pas...
- Speaker #2
Il n'existait même pas, voilà, tu vois, il n'existait pas. Et il y avait trois boîtes. Le Bypass qui faisait des vendredis R'n'B, t'as le Duplex au paquet qui était une boîte qui faisait la musique puce. afro mais qui avait justement cette connotation hip-hop aussi et puis on avait la pirogue à la terrassière qui était un club africain mais qui avait une petite salle hip-hop arrêt de vie c'était les trois seuls endroits où tu pouvais entendre on avait le Témis pardon qui était plutôt un bar c'est
- Speaker #0
tout qui est magnifique l'histoire et toi Nasty à partir de ce moment là tu retournes mixer au Moulin Rouge ou bien même pas ?
- Speaker #1
le pire c'est que j'ai eu le déclic pour moi Moi, limite on est deux à capter que tu peux mixer. Mais c'est pas tout de suite que j'ai eu en mode les propositions. C'est-à-dire qu'entre deux, j'ai commencé à continuer à m'entraîner chez moi, à me prouver à moi-même qu'en fait, je vais m'améliorer. Je vais le faire, je peux le faire. Et une fois, je vais chez un studio à Mo6, Beat, sur l'Ordre aux Frérots aussi. Et on va là, et puis ça mixe, ça fait un petit before. Moi, je suis en train de mixer, enfin... Ils font du son et après ils sont en mode vas-y on fait plus de son, juste on écoute du son. Et là je dis les gars je peux mixer un petit, juste un peu le temps qu'on boit un verre tranquille tu vois. Ouais vas-y vas-y. Je commence à mixer et tout. Et ils sont en train de kiffer tu vois. Ils sont en train de et dis-toi qu'à ce moment-là il y avait les gens, genre j'ai envie de dire les gens qui étaient plus dans le hip-hop trap C'est à 10 ans ou à 20 ans, je dis ça avant le Covid. Parce qu'entre temps, ça a beaucoup changé aussi le genre de musique, les soirées. Tu pouvais aller au Moulin, là-bas, tu ne pouvais pas mettre du hip-hop. Là, au 911, c'était interdit à l'aura français parce que c'était violent. Du coup, moi, je suis arrivé à la période où la tendance a été passée. C'était devenu un peu un truc street, un peu des royaux, etc. Du coup, moi, je joue. Moi, je suis un gars, j'aime bien le hip-hop, trap. Je suis en train de jouer, mes potes sont là en mode... Enfin, les potes de Moussis, ils sont là en mode... Mais gros, t'es chaud, toi ? T'as déjà mixé en soirée ? Je dis... Une demi-fois. Vu que j'ai fait l'intro, ils sont là en mode... Vas-y, vas-y ! Moi, je ne sais pas si vous vous rappelez du Sunshine.
- Speaker #2
Bien sûr.
- Speaker #1
Le Sunshine. Bien sûr.
- Speaker #2
Il était à... Comment il a appelé après ? Après, ça s'est appelé le...
- Speaker #0
Je n'ai pas connu.
- Speaker #2
Le...
- Speaker #1
Ozoviv, là.
- Speaker #2
le storm
- Speaker #1
Ah le Storm Ah ok ok ok Le Storm c'est ça Et ça a cherché le nom Le Storm Et lui justement C'était avant que ça s'appelait Le Storm tu vois Il me dit Tu veux mixer et tout Je dis Bien sûr mec J'hésite même pas Je dis vas-y Vas-y t'inquiète Je t'ai écrit dans la semaine En fait il m'écrit dans la semaine Et il me book au Storm Avec Vidi Et que les deux Et moi j'ai jamais fait De soirée en mode en prime Tu vois Entre deux, j'ai fait des petits gigs, mais ce n'est pas assez. C'est des passages, limite personne ne m'a vu. Les gens sont allés boire, fumer une clope, après ils sont revenus. Et là, justement, ils me bookent et tout. Et il faut se dire, c'est la période Covid. Là, on commence à entendre des par-ci, par-là, il y a du Covid en Chine, je ne sais pas quoi. Et on ne calcule pas trop en Suisse parce que ça ne nous avait pas encore atteint. Et là, le jour J arrive. c'est quand ils ont décidé qu'il n'y allait plus avoir de club, les gens ne pouvaient plus aller.
- Speaker #2
Les rassemblements.
- Speaker #1
Les rassemblements, il n'y avait plus de rassemblements. Mais l'anecdote derrière tout ça, c'est avant tout ça, l'engouement que ça a pris, j'étais choqué. Parce que le gars déjà quand il me dit... Le gars qui me book, il me dit « Tu peux venir, mais on va te payer en mode guest. Tu peux ramener des guests, on te paye 1 franc la guest, 2 balles la guest. » Au final, ce n'est pas si différent que ça à cette époque. Mais je me dis « Gros, t'inquiète, moi j'ai juste besoin de mixer l'argent, tous vos trucs-là. Ce n'est pas mon problème, moi je veux juste montrer que je suis capable à moi-même déjà. » Est-ce que j'arrive à me prouver moi-même ? À mettre moi-même corda ? C'est bon, c'est-à-dire que c'est mon truc. Et là, je vais en mode, je suis tout excité, j'écris à tous mes gars. Mes gars aussi sont plus excités que moi, ils écrivent à tout le monde. Je te jure, ils m'ont dit ça. À 11h, à 14h, on a 400 guest list. 400 personnes. Je dis, wesh,
- Speaker #2
les gars, comment on a fait ça et tout ?
- Speaker #1
Lui, il a écrit à tel, lui, il a écrit à tel. Moi, j'en vois le gars, il dit, bah, vas-y, écoute, c'est comme ça. Let's go. Et là, on va pour la soirée. On attend, enfin à 17h il y a la conférence et c'est là qu'ils annoncent au mois de... C'est interdit de rassembler et tout ça. Ah mais non ! Et là, j'ai jamais pu mixer. Et là en fait, c'est là que j'ai quand même... Tu vois, le fait qu'il y ait autant de gens,
- Speaker #2
je me suis dit gros, je suis fait pour ça.
- Speaker #1
Je me suis dit, si j'arrive à rassembler autant de gens pour les faire kiffer un moment, ils me font confiance sans m'avoir vu, vas-y let's go. Alors que c'est des proches, alors il y a plein de soirées. Il y avait des DJ Clash, des Vince Lee,
- Speaker #2
tout le monde en prime.
- Speaker #1
Et là, ça a sauté, le Covid est arrivé. Moi, j'ai dit qu'entre deux, j'ai fait des soirées clandestines. C'est-à-dire, je venais avec ma valise. Les gens faisaient des soirées en payant en alcool. Du coup, avec modération. Tu vois, en fait, c'était des trucs tout bêtes comme ça. Les gens trouvaient toujours un moyen de ne pas payer. Et moi, en fait, ça m'entraînait. je m'améliorais, je m'améliorais, je m'améliorais et le Covid, les restrictions ils les ont enlevées et c'est là j'ai eu le 911 qui est venu, ils m'ont dit tu veux mixer au 911, je suis allé au 911 j'ai mixé, franchement la vérité j'ai trop kiffé j'ai mis tout le monde d'accord, les gens ils ont kiffé et les gens ils commencent à capter que je mixais et là ça a commencé à venir me contacter c'est là que j'ai entendu parler de toi je pense, ouais possible mais j'avais pas de blase encore
- Speaker #2
Moi j'entendais aussi parler de toi à travers, on me disait le DJ de Slimka.
- Speaker #0
Ouais et ça ça vient quand ça ?
- Speaker #1
Justement Slim K là, justement à ce moment là, mes potes sont déjà au courant, ils ont vu que j'assume les soirées. Il n'y a pas de galère, le frérot en fait ça fait moins d'un an et les dents mais je suis trop impliqué. En fait j'ai l'impression que le DJing m'a kiffé aussi. C'est plus que le rap, plus que la production. Et du coup là j'ai ma période d'armée aussi entre deux, du coup je fais des allers-retours. Et là, je finis mon retour. Là, Simka, une fois, il me dit, « Ouais, le frérot, il est parti, il peut pas être là. T'es chaud de mixer. »
- Speaker #0
Donc, de l'accompagner pour un concert.
- Speaker #1
Pour un show, pour un concert. Mais ça, c'est venu en mode... Parce que lui, il avait son show. Et le frérot qui mixait pour lui, de base,
- Speaker #0
il était pas là.
- Speaker #1
Il pouvait pas être là. Et du coup, moi, je dis, « Vas-y, pourquoi pas, tu vois ? » Et c'était à Estavaï, le festival d'Estavaï. Et là, j'arrive, je dis, ouais, je suis chaud, je suis chaud, 100%, je suis tout excité, vraiment. Quand je te dis, on t'ouvre une porte et tu sais ce qu'il y a derrière cette porte, c'est genre tu rombles et tout. Et là, on arrive au show. Slim K me dit, vas-y bro, no stress, t'inquiète, vas-y. Je suis monté sur scène et les gars, je t'ai figé, je t'ai choqué.
- Speaker #2
Une pression.
- Speaker #1
400 personnes, 400, 500 personnes qui sont là. Et au début, je ne parlais jamais. Micro, tout ça.
- Speaker #0
Parce que là, tu devais mixer. pour le public ou pour slim car ok il y avait le concert ok ok mais c'est pas c'est quand même une manière différente de mixer un c'est pas doit adapter à l'artiste tu dois juste fin ou il doit c'est un duo quoi il ya des passe passe peut-être il ya des moments où toi même tu mets des effets tu dois comprendre le moment tu dois baisser le son pour que le public chante et
- Speaker #1
moi j'avais jamais expérimenté ça moi j'ai que mixer en after les soirées quoi mais du sang en fait mettre du son, moi j'ai toujours mis du son et j'arrive là bas, expérience... De ouf déjà pour commencer parce que Slim K c'est une personne extraordinaire. C'est à dire qu'il a plus d'expérience que moi mais lui m'a mis à l'aise. Dernier pendant le show j'étais...
- Speaker #0
Ouais t'as eu une pression quoi.
- Speaker #1
Ouais j'ai eu une pression mais j'ai pu me laisser aller grâce au frère. Je crois qu'au concert il s'est tellement bien passé. Je me rappelle carrément pendant le show, il est en train de rapper et tout. Et moi dans mon manque d'expérience j'ai... appuie le cue. Le cue, c'est le bouton pause, stop. Et moi, je l'appuie et son couplet est en plein milieu. Et je le regarde, je dis oh lala, ma carrière de DJ est limite. Et là il me regarde, il continue en acapella. Bam bam bam. Et là en fait dans ma tête, je sais pas pourquoi, je dis mais attends, viens je lui recommence le son et après je mets l'autre son comme si je le faisais en soirée. Tu sais ? Et là je fais en mode une transi. Genre je remets le son depuis le début, lui il arrête de rapper, c'est-à-dire il rappait en acapella, en acapella et moi j'ai mis la prod.
- Speaker #0
Du coup il a recommencé.
- Speaker #1
Et là il me regarde, il dit genre coupe encore tu sais ? Et moi je dis je coupe et il continue, je dis... Ok, c'est comme ça. Et là, en fait, j'ai commencé à capter le truc, le fil de comment ça fonctionnait. Avec leur accueil. Et après ça,
- Speaker #0
ça a continué.
- Speaker #1
Ça a continué. Ils me disaient, viens, j'ai besoin de DJ. Après, à un moment, on était les deux avec le deuxième frérot. On faisait des tournus. Et après, le frérot, lui, s'est mis à 100% dans le rap. Ok. Et moi, là, j'étais à 100% avec lui. Ça fait quoi maintenant ? Ça fait 4-5 ans que l'ensemble tourne là. et... c'est que là, ces deux dernières années, je me sens vraiment en mode déconnecté. Je sens la scène vraiment comme la soirée.
- Speaker #0
Oui, ça prend du temps aussi. Au-delà de se connaître, il faut se connaître musicalement, etc. Incroyable. Merci d'avoir partagé. On va parler, on va venir sur des sujets un peu plus généraux. Clash, peut-être que tu peux commencer. Qu'est-ce qui faisait la force des soirées d'avant ? Des soirées jusqu'en 2010, je dirais. Je vois tout autre chose.
- Speaker #2
Déjà, on va parler de Spotify, de l'ère Internet. La musique était beaucoup moins accessible. C'est où tu écoutes la radio, c'est où tu achètes les CD, tu vois, à l'époque.
- Speaker #0
MTV,
- Speaker #2
MP3. Exact. Où tu enregistres ça sur ton petit lecteur mini-disque, ou même on peut parler de lecteur MP3. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #2
La musique n'était pas accessible, comme aujourd'hui. Du coup, toi, en tant que DJ, en tout cas dans les soirées, les gens, ils venaient et ils attendaient quelque chose. Ils attendaient le son. Moi, j'ai une anecdote de ouf. C'était encore l'époque vinyle. Le DJ, il a le son avant tout le monde. Le DJ, il a le son avant tout le monde. Personne n'a le son. Et l'époque 50 Cent, bien sûr. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #2
C'était quoi le son ? D'accord. Non, non, non, non, non. Après, attends.
- Speaker #0
Wangster ?
- Speaker #2
Otakontrol. le remix avec la prod de Scott Storch si je ne me trompe pas peu importe le son il vient de sortir tout le monde est genre attends ce son tu as peut-être entendu ça sur une émission je me rappelle ce jour je mixe je ne sais plus si c'était au Bypass et je mixe avant Cut Killer et je fais une erreur La plus grande erreur que tu peux faire, mais on apprend de ses erreurs. L'anecdote, c'est qu'on apprend de ses erreurs. Et je me rappelle que moi, je me dis, le son, il est beaucoup trop frais. Ce n'est pas un hit encore. Ce n'est pas, tu vois, ce n'est pas... C'est des gens qui sont connectés avec les states. Et je me rappelle, je joue le son et j'ai le manager de Cutkiller qui vient et me dit, calme-toi. Je dis, OK, pardon. Et moi, je me rappelle, l'anecdote, c'est qu'on a acheté des scuds. Et on les achetait à Genève, au magasin de vinyles, Vinyl Résistance. Cet exemplaire de vinyles, il y en a trois en Suisse. En tout cas en Suisse romande. Il y en a un pour Vince Lee, un pour Green Giant. Et moi j'arrive et il me dit, vu que tu es là, il est pour toi. Et tu sais qu'il n'y a personne d'autre qui est là. Donc tu sais qu'il n'y a personne d'autre qui va le jouer. Tu vois ce que je veux dire ? Et à cette époque-là, j'ai envie de dire, voilà. Les gens venaient en soirée pour écouter, au fait, pour dé... On va parler de découvrir et pour confirmer au fait les un peu le truc qu'ils ont entendu ah jay-z il a sorti un dernier son vas-y on va aller en soirée je cours le DJ il a le vinyle et il va le jouer et après j'ai envie de te dire l'ambiance c'est la même chose les gens viennent en soirée pour s'ambiancer mais il y avait ce truc découverte de son musicalité tu vois qui s'explique par voilà t'avais pas les plateformes pour écouter du son comme aujourd'hui
- Speaker #1
L'échange était différent.
- Speaker #0
Je pense que ce sujet, on va l'aborder plus tard. Il dit que l'échange était différent avec le public.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Mais aujourd'hui,
- Speaker #0
si on peut vite passer à aujourd'hui, il y a un truc avec le DJ qui n'existait pas avant. Le DJ est beaucoup plus mis en avant. C'est une tare maintenant. À l'époque,
- Speaker #1
les gens étaient un artiste parmi eux.
- Speaker #0
Les gens respectaient ton taf, venaient en soirée, s'ambiançaient, écoutaient le son, mais aujourd'hui il y a vraiment, et on parle de hip-hop, on va même pas parler d'électro ou quoi que ce soit, il y a un amour qui est plus montré envers le DJ qu'à l'époque, il y avait vraiment ce truc de « ah le DJ était bon, c'est cool » , mais ça j'ai envie de dire que ça peut s'expliquer par les réseaux sociaux, par beaucoup de choses qui font que les gens aujourd'hui te voient, t'identifient, etc. 2000 et 2010 pour faire du bruit en tant que DJ fallait être très très chaud fallait vraiment fallait mixer partout et puis fallait avoir tes soirées aussi je pense c'est ça la différence parce
- Speaker #1
que toi est-ce que t'as l'impression que quand tu mixes aujourd'hui tu fais découvrir des sons au public ?
- Speaker #2
j'ai envie de dire oui et non Parce qu'aujourd'hui, les gens, ils consomment tellement vite qu'ils n'écoutent même plus peut-être des sons qui sont stylés dans des albums. Ils préfèrent juste aller sur le single ou le son qui tourne le plus sur TikTok ou Instagram. Du coup, j'ai envie de dire oui. Mais le problème, c'est que, est-ce qu'ils vont le réceptionner ?
- Speaker #1
C'est ça, c'est toute la discussion. Et c'est aussi ce qui fait que vous êtes rassemblés aujourd'hui. C'est que le rôle, il a changé. Et j'aimerais pas blâmer le changement d'attitude ou quoi que ce soit, mais des fois je me pose la question, est-ce que le DJ, il mixe pour nous faire découvrir des sons ? Est-ce qu'il mixe pour faire plaisir au public ? C'est peut-être un peu des deux. Ou est-ce qu'il mixe pour que le public entende les sons qu'il veut l'entendre ? Et c'est pour ça que je te demande si t'as l'impression que tu fais découvrir des sons, parce que c'est vrai que s'il y en a, ils prennent certaines fois des risques. évidemment peut-être le résultat ce sera que le public y décroche un peu mais voilà c'est un peu ça la question le truc aujourd'hui c'est que tu peux pas faire découvrir parce que tout le monde c'est vrai,
- Speaker #2
il y a aussi une réalité totalement ils ont les moyens pour aller chercher, en fait tu peux les orienter c'est juste que je pense pas qu'on a enlevé ce truc de faire découvrir, on a juste changé la façon de faire découvrir parce qu'en fait tout le monde a moyen des fois je peux jouer des artistes Merci. que peut-être tu connaissais, du coup quand tu vas rentrer à la maison tu vas dire c'est mieux j'écoute plus, je fasse plus attention. Selon les sets, il y a des DJs, moi j'ai déjà écouté des sets, j'ai dit putain faut que j'écoute plus l'album du frérot parce que j'ai trop sauté des sons.
- Speaker #1
Moi ça m'a beaucoup fait ça par exemple avec la scène UK, c'est à dire que quand j'entends des sons UK, il y a quelques années tu vois quand Dave, Stormzy, ils étaient vraiment...
- Speaker #2
La post-swing.
- Speaker #1
Ouais, ouais, exactement. NSJ, etc. Tout ça, ça m'a dit un peu genre, reconcentre-toi un peu sur ce qui se passe là-bas, parce que je crois que je passe à côté de quelque chose. Tu vois, quand J5 faisait toutes ses prods pour tout le monde, je me suis dit, ah non, il faut absolument que... C'est une bonne vision du truc,
- Speaker #2
ça. Au final, tu vois pourquoi, eux, ils ne sont pas restés aussi longtemps que ça dans le game. parce que il... Le public ne s'est pas attentionné à 100%. Il y avait une part...
- Speaker #1
Au cas international,
- Speaker #2
le public a... Même en international, ça se trouve, sur 10 personnes, tu avais 2 qui connaissaient. Et les 8 autres, ils étaient en mode « Ah non, je ne connais pas » . Ils ne se demandent même pas pourquoi ils commentent.
- Speaker #0
Après, pour rebondir à ta question du début, tu parlais de DJ qui va ambiancer les gens pour leur donner ce qu'ils veulent ou qu'ils veulent, le DJ qui va faire découvrir... Et la troisième c'était...
- Speaker #1
J'ai dit, attends, j'ai dit celui qui va faire découvrir, celui qui va faire en sorte de faire plaisir aux gens.
- Speaker #0
Voilà, et celui qui va donner ce que l'on attend.
- Speaker #1
C'est un peu pareil.
- Speaker #0
Et il y a un truc aussi, souvent quand j'ai des discussions avec d'autres DJ, avec des potes, ou même tout à l'heure on avait une discussion avant de commencer par rapport au carnaval de Londres et tout, c'est quand tu es devant le bon public. au fait je sais pas comment expliquer au fait nous on a ce truc en tant que DJ au fait tu sens les gens et quand tu sais que t'es devant un public réceptif tu sais que t'as carte blanche tu sais que tu vas pouvoir leur faire découvrir un truc que leur pas forcément jouer dans ton truc mainstream à fond, leur donner ce qu'ils veulent écouter, etc. Et puis des fois, face à des publics différents, on peut parler public, mais on peut parler d'endroits aussi finalement. Voilà,
- Speaker #1
il y a vraiment...
- Speaker #0
Exactement, tu vois. Et je pense que c'est ça aussi, notre force, c'est d'ouvrir les yeux et de voir justement qui on est en face de nous et comment on peut essayer de... Moi je pense que c'est un truc, un melting pot, un grand mix de tout ça et il faut essayer des fois d'ouvrir les yeux et d'avoir les... bonne personne en face. Et c'est ça qui est très compliqué.
- Speaker #2
C'est vraiment ça.
- Speaker #1
Et c'est marrant parce que je vais être un peu provocateur. Tu parles d'avoir le bon public. Comment on fait pour avoir le bon public ?
- Speaker #0
Alors ça c'est une bonne question.
- Speaker #1
Parce que je pose cette question parce que vous organisez les deux des soirées. On va en revenir plus tard.
- Speaker #0
Pardon, juste, moi je dis géographiquement parlant déjà. Quand on parle de bon public, on peut parler d'autres pays, d'autres villes. On ne parle pas à l'échelle suisse genevoise. On peut parler déjà... Frérot, on joue de la musique à 90% anglophone. Déjà ça dépend de l'endroit où tu es. Nous ici, tu vois la réaction sur les musiques francophones. On est dans une ville francophone, c'est leur langue. Tu vas dans un pays anglophone, c'est tout à fait normal que les gens turn up beaucoup plus sur les trucs anglophones. Mais c'est vraiment un truc géographique.
- Speaker #1
Linguistique aussi.
- Speaker #2
Même l'éducation que tu as.
- Speaker #0
Et le style, j'ai envie de te dire, le style de club. Le style d'endroit. Est-ce que c'est un truc underground ? Est-ce que c'est un truc bling-bling, mainstream ? Il y a beaucoup de facteurs. Mais comment avoir ce bon public ? C'est un truc qui staff et qui ne staff pas en deux jours. Et après, c'est aussi la voix que tu choisis. Ça, c'est toi et tes choix aussi en tant que DJ. Je suis un OG. Est-ce que je ne suis plus du old school ? Non, j'ai choisi de rester dans l'air du temps. et de ne pas rester dans ce truc de old school. D'ailleurs, je n'ai pas envie de rester dans ce truc de old school. Mais voilà, c'est les choix aussi.
- Speaker #2
C'est vraiment les choix. Moi, je pense aussi que c'est le public qui choisit. Toi, tu proposes une énergie spécifique. Et en fait, aujourd'hui, on a un truc où les clubs, la langue, l'éducation, la culture, ça joue un rôle. Mais en tant que DJ aujourd'hui, il faut se dire que nous, c'est notre mission. de ramener les gens, c'est un voyage. C'est un voyage.
- Speaker #0
J'aime bien ce qu'il dit, tu proposes ces choses, et après les gens qui adhèrent, ils te suivent, les gens qui n'adhèrent pas. C'est un voyage. J'aime bien le délire. Au final,
- Speaker #2
tu pars, t'es tout seul. Mais à la fin du voyage, tu peux te retrouver avec 1000 personnes parce qu'en fait, les gens, ils ont capté. Et moi, je pense que le plus important, c'est ce que tu veux faire capter aux gens. Et en fait, si les gens captent où tu vas aller, ils vont te suivre. musicalement si t'arrives je sais pas c'est un exemple tu joues du bouillon d'un coup t'es dans du hip hop US d'un coup t'es dans là les gens ils vont voir c'est bizarre mais ça se trouve que c'est ton voyage à toi t'as envie de voyager dans ce truc y'a un truc que toi t'entends que eux ils entendent pas en
- Speaker #1
fait c'est le temps mais c'est ça qui est intéressant parce que le voyage je dirais que dans les années 2010 il était un peu plus simple elle était précis Tu fais Au pire, au mieux, tu allais dans du R'n'B. Là, maintenant, tu dois voyager entre 6 à 7 styles de musique différents.
- Speaker #0
D'ailleurs, tu as posé la question avant, tes soirées. Il y a ça, c'est vrai qu'il y a ce truc. Avant, c'était simple, c'était du hip-hop, du R'n'B. C'est ça. Et les gens venaient pour ça. Aujourd'hui, comme tu viens de le dire, c'est beaucoup plus compliqué parce que tu dois jouer un peu. panel finalement de styles différents moi j'aime bien utiliser le mot urbain qui regroupe un peu tout ça au fait pas qu'il y ait une connotation hip-hop afro etc, c'est de la musique urbaine finalement et à l'époque c'était plus simple j'ai l'impression qu'aujourd'hui tu peux pas être un puriste non,
- Speaker #2
tu peux pas venir avec ton style de musique ta DA et ta façon de penser en mode tu vas te fermer des portes tu vas te fermer des portes
- Speaker #1
Ou alors tu vas correspondre à un style d'endroit.
- Speaker #2
C'est ça, exactement. Par exemple, à Genève, vu que ce n'est pas aussi grand et aussi large que à Londres ou à Paris, c'est évident. Si tu viens avec ton propre style hip-hop, les gens n'aiment pas, ils changent.
- Speaker #1
Vous n'êtes pas avec nous, c'est sur le côté. C'est exactement ça. C'est là.
- Speaker #2
Je pense qu'on a vraiment une mission de faire... Pas de manipuler, c'est pas de la manipulation, c'est juste d'ouvrir un côté du cerveau qui est bloqué en mode. Parce que moi, on m'a toujours dit, ça n'existe pas un truc mauvais, c'est juste que des trucs qu'on ne connaît pas. Si tu entends que ça sonne bizarre,
- Speaker #0
j'ai une punchline au maillot.
- Speaker #2
Je pense pas que je l'ai inventé mais tu vois je dis n'ayez pas peur c'est que de la musique des fois tu mets un nouveau truc et tu vois les gens et tu te dis là juste tu prends le mic tac n'ayez pas peur c'est que de la musique Le pire c'est que j'ai déjà vu des DJ faire des vrais sets transition bien correct la sélection il est good mais je vois les gens ils sont là en mode non mais on connait pas la musique mais
- Speaker #1
moi personnellement j'aime beaucoup ça alors si la musique me parle évidemment mais si c'est vrai que c'est quelque chose par exemple que quand je vais aux Etats-Unis je vois encore où il y a des sons que je ne connaissais pas. Après, il y a aussi, une fois encore, l'aspect géographique. Ils vont peut-être jouer un artiste de New York que moi, je ne connais pas parce qu'il y a toujours des artistes locaux qu'on connaît un peu moins. Et puis voilà, on découvre, comme finalement un français qui vient à Genève et puis tu joues du rap suisse, peut-être qu'il ne connaît pas. Mais c'est vrai que ce côté très découvert, c'est devenu compliqué.
- Speaker #2
Là, je viens de penser à un exemple. Chargé. Oui. Ça c'est un truc, ça faisait tellement longtemps qu'on n'avait pas un truc où un son d'une langue a touché autant de communautés.
- Speaker #1
Ouais c'est vrai. Peut-être depuis Dja Dja. Après j'ai pas envie de dire que Chargé est au niveau de Dja Dja.
- Speaker #0
Dja Dja est 10 étages au-dessus.
- Speaker #1
Ouais ouais bien sûr. Pour le temps.
- Speaker #2
Pour l'instant. Mais Chargé, t'as des DJ mastodes. il va faire la première partie à Kendrick qui ont qui ont fully là, qui ont full prime.
- Speaker #0
Vous avez vu la vidéo ? Oui, oui. À Paris, hein ? Vous avez vu la vidéo du manager, ou je ne sais pas qui, qui dit c'est quoi le plus gros banger ? Actuellement, avec son téléphone Spotify, tu as une fille qui lui met chargé. Et Mustard, il le joue.
- Speaker #2
Il le joue. C'est...
- Speaker #1
C'est malin, hein ? C'est ça. C'est malin.
- Speaker #0
C'est logique.
- Speaker #2
En fait, ça revient à ce qu'on dit. Dès que tu as trouvé la bonne formule, en fait, les gens vont voyager avec toi. Ils vont partir, ils vont fermer les yeux. Déjà, il faut confiance au chauffeur de bus, chauffeur d'avion. Pourquoi pas faire confiance au DJ ?
- Speaker #0
On en parlait de Chargé et de ce trio de MC. C'est des MC de soirée à Paris, dans un club. Et il y a des MC, c'est en PLS. Parce qu'ils se disent, en fait, ils ont ouvert une voie, ils ont ouvert un truc. C'est vrai. Mais c'est vrai. Et on ne va pas se mentir. Il y a l'énergie. C'est un mix de tout. Leur talent, la prod, l'image qu'ils dégagent.
- Speaker #1
comme évidemment mais il y a quand même trois quatre sons avant chargé aussi voilà il y a un table derrière mais on va pas se mentir c'est des trucs qui sont c'est simple ah ouais efficace tu vois et moi j'ai presque pauvre j'ai
- Speaker #0
une punch les trucs les plus durs à faire sont simples oui c'est vrai c'est mais on en discutait avec des mc justement plutôt que du côté français en soirée les gars ils ont piqué votre taf ils vous ont mais ils ont été malins
- Speaker #2
Ils ont fait le taf à tout le monde, les rappeurs,
- Speaker #0
tout ça. Et ça, moi, cette vibe parisienne, on va dire, en tout cas de MC en soirée, moi, vous savez, je l'ai beaucoup vu en Afrique, au Sénégal, Côte d'Ivoire.
- Speaker #1
Il y a beaucoup,
- Speaker #0
il y a toujours. Et ils gagnent plus d'argent que les DJ. Pourquoi ? Parce que c'est lui qui fait les dédicaces des gens. C'est lui qui prend les tips et tout. Et c'est un truc que j'ai toujours vu.
- Speaker #1
Après, ça va même pour avoir vu ça au Sénégal aussi ou en d'autres. pays en Afrique, ça va même plus loin ça joue avec les gens qui prennent les bouteilles, ça chauffe les gens, etc. T'es comme un animateur de, je sais pas n'importe quoi, de mariage ça te donne un truc un peu supplémentaire on a eu une période, franchement à l'époque, alors je crois pas que t'as connu Pierre, mais à l'époque Loft, Atelier Volant même J'ai eu besoin de citer la rotonde de Neuchâtel.
- Speaker #2
J'ai connu, t'inquiète, j'ai commencé tôt. J'avais pas le droit.
- Speaker #1
Mais à cette période-là, on voyait encore des... Il y avait des DJ qui avaient leur MC. Ça débarquait en team. C'est vrai que ça s'est un peu perdu. Parce que les DJ prennent le front eux-mêmes.
- Speaker #0
Mais c'est toujours cool d'avoir un MC. C'est pas mort.
- Speaker #2
C'est la culture francophone. Parce que là, je suis rentré de Notting Hill, je suis allé à 2-3 soirées, il y avait MC obligé.
- Speaker #0
Mais tout le monde taffe mieux au fait. Si t'as un MC et un DJ, tu vois ce que je veux te dire, c'est fluide. Toi t'es concentré sur ton truc, le MC il est concentré sur son taf.
- Speaker #1
J'ai passé des soirées où je trouvais le MC incroyable. Mais dans le sens où, déjà il connait tous les sons, il connait les paroles, des fois il fait des petits freestyles, des fois il... Mais c'était trop !
- Speaker #0
À Londres,
- Speaker #1
il y en a passé d'ailleurs.
- Speaker #0
Ils sont complémentaires avec les DJ.
- Speaker #2
les big up à eux parce que c'est vrai qu'ils arrivent à créer une alchimie là c'est des vrais trucs mais surtout ils te suivent sans vouloir que toi t'ailles dans sa direction c'est-à-dire lui il regarde et dit ok je vais aller vas-y tu balances tu balances et tu dis même toi en tant que DJ tu regardes tu dis mais comment est-ce que t'arrives à me suivre tu connais tout c'est son taf c'est son taf mais carrément tellement il est chaud tu te poses des questions parce que tu te dis attends comment lui il connait son mec Mais il te le sort bien, il va sortir les paroles, il va chauffer tout le monde.
- Speaker #0
Tu dis mais... Non, ils sont chauds. Moi, on avait rencontré, on avait... Avec Vince, on était... Enfin, Vince m'a introduit des années de ça au Mondial, un club en Hollande. Les Hot Sunday Nights, là, c'était le dimanche. Et c'était un peu le carrefour entre la France, la Hollande, la Belgique et l'Allemagne. Le dimanche, une soirée hip hop. Et il y avait un MC là-bas. Et il m'en avait parlé. Il m'avait dit tu verras le jour où tu vas mixer, tu vas comprendre. Et ce mec là, c'est super bien entendu, la première fois que je mixe, je pense que c'est une des dernières fois où j'ai eu de la pression en tant que DJ, enfin dernière fois, mais une vraie grosse pression et tout. Et le gars il m'a dit t'inquiète pas, il m'a dit comme ça, il m'a dit t'inquiète pas je suis là. Quand le gars déjà il te dit ça, dis-toi que pour moi il était tellement fort, il est arrivé à faire rapper a cappella Hit'em up de Tupac dans le club. Donc il disait lance le son, il disait lance le son, boum tu lances le son, il coupait. Ils commençaient à faire le couplet et ils faisaient chanter les gens. Et tout le monde chantait. Là j'ai dit, c'est un autre niveau. J'ai dit, OK, là on est... Après, voilà, de nouveau, on parle de public averti. C'est un bon public aussi.
- Speaker #1
Mais j'étais là.
- Speaker #0
Mais le MC aussi,
- Speaker #2
c'est pour ça qu'ils mettent un MC. Justement pour éduquer le public. Les publics, ils ne comprennent pas qu'il faut chanter. Tu peux chanter, tu peux sing along, tu peux danser.
- Speaker #1
Et il permet à des gens de se lâcher. C'est vrai qu'il n'y a pas tout le monde. Des fois, on oublie que venir sur une piste de danse, c'est dur. C'est très dur. Ce n'est pas facile pour tout le monde. Il y a des gens qui sortent de leur zone de confort de ouf. J'ai mis cette discussion il n'y a pas longtemps. Il y a quelqu'un qui me disait que la personne était un peu gênée de danser et puis elle est quand même venue. Du coup, ça te fait trop plaisir. Tu vois que pour certaines personnes, ça demande un effort.
- Speaker #0
Bien sûr. On va avoir la même anecdote. Dès que tu commences à mixer là, et tu vois là où le premier qui vient danser... Moi j'ai toujours un respect. C'est eux qui te lancent la soirée.
- Speaker #1
Ouais c'est vrai.
- Speaker #0
C'est pas le DJ. Le DJ il contribue, mais c'est eux qui lancent la soirée.
- Speaker #2
Moi carrément pendant un petit moment, cette personne... C'était toi ? Non,
- Speaker #0
c'était l'enginier. Moi aussi, je regarde que cette personne. Que lui. Pareil.
- Speaker #2
Parce qu'au bout d'un moment, je sais qu'il va me faire une poli.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #2
Soit il va prendre quelqu'un avec lui.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #2
Soit il va commencer à dire « Venez ! » Soit il va crier, soit il va se mettre torse nu. Mais je sais que je peux le pousser à faire une folie pour moi.
- Speaker #1
Déjà, il est venu tout seul. Mais c'est ça,
- Speaker #0
le respect.
- Speaker #1
Il va l'arrêter.
- Speaker #0
Il vient déjà,
- Speaker #2
il sait déjà ce qu'il voulait faire. Il a prévu, ça fait toute la semaine.
- Speaker #0
Il dit, Bic,
- Speaker #2
là, il va jouer, j'arrive. Ces gens-là, c'est ces gens-là qui font que nous, notre taf, il est plus facile. Parce que tu dis, OK, lui, il a capté. Lui, c'est un gars comme moi. Parce que là, comme il est là. Il veut que les gens le suivent. Mais il ne va pas dire, viens danser, viens danser. Il va, il n'y a personne. Du coup, les gens, il faut qu'on le regarde, lui et moi. On est ensemble, mon rêve.
- Speaker #1
Quand vous mixez, c'est quoi que vous préférez ? C'est quoi le truc qui vous anime le plus ? Toi, je sais, tu montes sur la table, tu enlèves le t-shirt. Ouais,
- Speaker #2
moi, c'est ça. Pour moi, c'est le soleil. Moi, je suis un panneau solaire. Les gens écrivent, les gens... En fait, il faut une... Il faut un truc qui nous choque tous, que ce soit moi, le public, mon collègue DJ. C'est une bonne compétition. C'est qui qui va être le meilleur ? Parce que si entre nous deux, on est en train de chercher à être meilleur, les gens, ils vont recevoir que du bien. Parce que moi, je vais mixer trop bien, lui va mixer trop bien. Du coup, moi, j'aime bien quand il y a... C'est une concurrence, mais une bonne concurrence, mais il y a de la bonne fougue là. Les gens sont hyper concentrés en mode, « Vas-y, ce soir, on va tellement s'envoyer. Let's go ! » Mais c'est une bonne énergie, c'est une bonne échange parce qu'au final, t'es en train de kiffer.
- Speaker #1
Ouais, finalement, ça reste un moment où il y a deux personnes qui sont là, qui vont faire la même chose pour les mêmes personnes. Exact.
- Speaker #2
Pour la même cause.
- Speaker #1
Et pour la même cause. Et peut-être pas pour la même somme. Mais... C'est un ordre de Dieu. Mais ton but, c'est obligé de vouloir choquer l'autre. c'est obligé tu veux choquer l'autre moi c'est ça,
- Speaker #2
moi personnellement j'ai envie de choquer le DJ mon collègue DJ parce que je sais si je le choque lui, ça veut dire que je suis en train de faire le taf comme il faut et puis des fois tu peux choquer et puis ça peut créer quelque chose dans le futur j'ai des anecdotes avec des collègues DJ où je suis arrivé on se regardait, chill, bon nombre juste avant de mixer je dis bon bref vous êtes chaud on regarde qui va être le plus choqué qui ce soir Hum. Ouais, vas-y, on met un petit 50 balles là. Vas-y, vous êtes bien. Toi, tu veux... C'est pas une compétition. Je dis non, c'est une bonne compétition. C'est-à-dire que là, on met juste la barre assez haute pour qu'on se donne, tu vois. Parce que je sais qu'il y a des gens, des fois, ils ne se la donnent plus. Ils viennent, ils mixent, ils mettent du son, ils se barrent, ils prennent son cachet, ils sont contents. Quand tu mets un peu ce piment-là dans le jeu, tu vois, tout le monde commence à trembler. Et là, on va se chercher alors. Et là, il ne sent plus qu'il y a une soirée les gens ils rentrent le lendemain ils disent putain c'était une soirée de ouf et toi la vérité des fois t'as oublié de regarder tellement t'es dans ton truc pour moi c'est les meilleurs meilleurs bikes que tu puisses avoir une bonne énergie mais bordel un bordel bien organisé y'a
- Speaker #0
pas mieux t'as quelque chose à ajouter je sais pas moi je pense qu'il a tout résumé mais c'est ça c'est le retour au fait le retour du public tu vois l'énergie que toi t'as produit et eux ils te la rendent justement comme tu l'as dit turn up sauter crier etc après j'ai envie de dire on a fait tellement de soirées on a fait tellement de trucs on est rempli de tout ça moi aujourd'hui typiquement ce qui me plaît énormément c'est que Quand je vais faire un truc différent et que les gens vont le relever. Je vais sortir une nouvelle transition, on va dire, ou un nouveau délire, et que les gens réagissent à ce truc que je ne fais pas habituellement. Et là, moi, c'est ça qui m'anime aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, tout le monde fait la même chose. Donc, comment tu peux un peu sortir du lot, te démarquer, etc. Et quand on répond à ces prises de risques, moi, c'est ça qui m'anime aujourd'hui, clairement. C'est vrai. Parce que tout le monde... On ne va pas se mentir, tout le monde est chargé, tout le monde fait crier les gens. Oui,
- Speaker #1
ben oui.
- Speaker #0
Tu vois ?
- Speaker #2
Il y a pas trop de risques. Hein ? Il y a pas beaucoup.
- Speaker #1
Il y a pas trop de risques.
- Speaker #0
Mais il y a des risques. Enfin, on va dire risques. Des risques techniques. Oui. Mais tu vois, moi, par exemple, on vient de dire, tout le monde fait la même chose, plus ou moins. Regarde, toi et moi, on était ensemble, il y a quoi ? Il y a trois semaines. Souviens-toi. C'était quoi le meilleur moment de la soirée ? C'était à la fin. C'était notre moment. C'était notre moment à toi et moi. Pourquoi ? Parce qu'on s'est dit, l'anecdote... on avait des danseuses et je les regardais et je disais « Hé, là tu sais où on va ? On va à l'Atlanta en street club. » Et justement, là je n'étais pas en train de faire ce que tout le monde fait parce qu'on aurait pu jouer de la trap d'aujourd'hui. J'en sais rien moi, Drake, j'en sais rien. Je te sors plein de noms au bol, j'en sais rien. Mais non, j'étais là. Moi, c'est une époque que j'ai vécue en tant que DJ.
- Speaker #1
Bien sûr, ouais.
- Speaker #0
c'était une époque où ça c'était les hits
- Speaker #2
au final ça revient à ce qu'on a dit avant et nous a fait redécouvrir exactement on disait musique et tout mais c'est de découvrir des sensations pendant que tu écoutes les sets tu découvres une sensation et là justement il y a trois semaines on a passé ce moment on a redécouvert ce sens en fait qu'on peut kiffer un set mais alors tu vois
- Speaker #0
Pinasti c'est un DJ il a kiffé mais c'est normal il connait Mais ce qui était cool, c'est que les gens qui avaient en face de nous, ils ont kiffé. On va peut-être parler de gens qui ont peut-être 25, 26 ans et qui n'ont peut-être pas forcément vécu comme nous on l'a vécu cette période. Mais au fait, il y avait un tout. Les gens, ils voient déjà les DJs s'ambiancer entre eux. Ils voient des filles danser. Ils voient tout un cocktail qui font que même s'ils ne connaissent pas, ils vont s'ambiancer.
- Speaker #1
Ils ont capté l'ambiance.
- Speaker #0
Ils ont capté le délire. Et moi, c'est ces moments qui m'animent. Je ne vais pas te mentir. Plus je fais des soirées et plus je me dis quels trucs différents, qu'est-ce qu'on peut rappeler aux gens,
- Speaker #1
qu'est-ce qu'on peut amener de nouveau. Je pense quand même que les DJs, en fait, vous savez faire comme tout le monde, mais après, vous avez chacun votre identité. Si moi, je dois donner mon avis là maintenant, je sais exactement si je vais à une soirée au Pierre Mix, je sais qu'il va tout faire pour que ce soit un bordel et qu'il fasse chaud dans la boîte. Quand on le dit, il fait chaud là, ça enlève les t-shirts. Et toi, je sais que tu vas toujours me mettre des sons et je vais regarder et je vais dire « Ah le bâtard ! » « Ah le bâtard ! »
- Speaker #2
Il y a deux semaines, je l'ai dit comme ça.
- Speaker #0
Mais ce que tu ne dis pas, c'est que je te vois. Et je me dis « Attends, il est là ! »
- Speaker #1
Je suis encore choqué. Je ne sais pas, peut-être que c'était la première au volant, c'était où ? C'était l'hiver passé ? Oui,
- Speaker #0
je pense.
- Speaker #1
L'hiver passé, je crois. Il me fait un enchaînement, je ne sais pas quoi. Déjà, tu commences avec Brent Faya, Siza, tout ça. Et après, tu passes sur Rick Ross, Ueno et
- Speaker #0
Otro Cinco.
- Speaker #1
Ah, le bâtard. Là,
- Speaker #2
tu l'as fait par les sentiments. Oui,
- Speaker #1
j'ai tiré. C'est déjà l'homme. Mais après, il m'a ramené dans un endroit où je n'avais pas vu venir.
- Speaker #0
Souviens-toi de cette soirée. C'est une anecdote générale. parce qu'on parlait de... Tout le monde fait la même chose. Tout le monde... Là, je fais un peu un mix de tout ce qu'on a dit depuis le début. Les gens, ils veulent entendre ça, ça, ça, etc. Mais il y a un truc, au fait. Et moi, c'est un truc que j'ai remarqué vraiment et qui peut te sauver en tant que DJ. On va parler, tu parles de cette soirée. Tu t'es fait kiffer.
- Speaker #1
Soirée, il survive, on peut le dire.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
On peut le dire, il survive. Il survive. Le 30 août.
- Speaker #0
Et au fait, il y a quoi ? 400 personnes là-bas dedans 300, 350, 400 personnes il suffit de 15 personnes ou 20 personnes sur ces 400 personnes qui s'ambiancent de ouf sur ta session ils peuvent mettre d'accord tout le monde et ça c'est un truc, moi en tant que DJ si vous, vous n'êtes pas là par exemple, si ce groupe là, on va parler du groupe souviens-toi Swag Surfing typiquement, si je le joue et vous n'êtes pas là
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Personne va réagir, je vais me prendre même un flop. Mais quand les gens vont juste voir 10, 15, 20 personnes, mais limite faire les chorés et tout, les gens les suivent.
- Speaker #1
C'est vrai,
- Speaker #0
c'est vrai. Même s'ils ne connaissent pas, c'est des suiveurs.
- Speaker #1
En fait, ils voient que c'est un truc cool. Je pense qu'il y a un truc qu'ils ont peut-être loupé.
- Speaker #2
Les gens sont trop influençables. Oui, ils suivent. S'ils t'arrivent vraiment avec une...
- Speaker #1
En soirée, on va le dire. Oui,
- Speaker #0
oui, évidemment.
- Speaker #2
Là,
- Speaker #1
on parle de la vie des gens,
- Speaker #2
ils font ce qu'ils veulent. Non, de vrai, en soirée, les gens sont influençables. Et les gens, je pense qu'ils vont en soirée pour être influencés. Parce que les gens, ils ne vont pas aller dans un club parce qu'il y a un bon DJ, mais il n'y a personne. Ils vont prévaler à une soirée. Ah, je ne connais pas le DJ, mais il y a une grosse queue.
- Speaker #0
Il y a du monde.
- Speaker #2
Et après, ils vont regarder quoi ? Ah, c'est quoi comme style ? Ah, vas-y, ça rentre dans mes critères, j'y vais.
- Speaker #0
du coup
- Speaker #2
Encore une fois, pour créer ce truc-là, il faut des gens qui sont prêts à venir donner 100%. Et le boucan que je disais avant, ce n'est pas le boucan de se mettre torse nu. Et comme tu disais, viens sur la...
- Speaker #1
Pré-ro, tu as le rythme cardiaque qui augmente.
- Speaker #2
Tu as envie de boire, après tu ne sais pas si tu as envie d'aller draguer ou tu as envie de rentrer. Il y a un mélange d'émotions en fait. Tu es là et tu dis attends. Après tu regardes le DJ et tu dis non, mais il est trop fort en fait.
- Speaker #1
Et puis tu as vécu quelque chose.
- Speaker #2
C'est ça. On vit un moment en fait et c'est ça qu'il faut...
- Speaker #0
Tu sais ce qu'on disait ? On disait les... Ah, ça c'est de nouveau Charlotte à Vince. Ça c'est une de ses meilleures punchlines. Il dit quand tu viens en soirée... C'est le moment où tu es quelqu'un.
- Speaker #1
C'est ça !
- Speaker #0
Tu prends une table, tu prends une bouteille, ou tu vas danser sur la piste. Les gens ils font un bruit sur toi parce que tu...
- Speaker #2
Déjà tu t'es sapé !
- Speaker #0
Et les gens, on ne fait pas une générative, mais c'est peut-être dans sa life que ça ne va pas. Il a des soucis, il a ses problèmes, etc. Mais quand tu viens en soirée, c'est ton moment où tu es quelqu'un. Il ne faut pas oublier ça au fait. Nous on est là pour te faire kiffer ça.
- Speaker #1
Pour te faire oublier un minimum tes problèmes. C'est temporaire. Je sais que c'est temporaire. Et ça revient aussi les clubs et tout ça. Parce qu'il y a des clubs, ils vont te stresser pour rentrer. Tu dois être bien habillé, cravate et tout. Alors que toute la semaine, tu es en cravate, tu n'as pas envie de ça. Tu as juste envie d'être quelqu'un. Pendant au moins, je ne sais pas, cinq heures. C'est-à-dire, c'est toi, ton argent et puis ton stress à toi. Toi, le DJ. Et ça, c'est une rareté qui commence à... C'est un truc qui devient super rare. parce que je vois qu'il fasse un truc qui... ultra rare aujourd'hui de voir quelqu'un vouloir être quelqu'un. Parce qu'il peut être pointé du dos en mode il fait quoi lui ? Oh il est bizarre. Oh la honte. Alors que les gens le jour ils vont fermer les yeux à ça. C'est mieux. Enfin ils vont vivre. Ils vont vraiment vivre. Anecdote, j'étais à London. J'étais dans la foule. Je kiffais mon moment. On est tombé sur une personne un peu plus âgée, c'est-à-dire un daron. Et lui tu vois... On n'a pas pris en mode comme un daron ou je ne sais pas quoi. On l'a pris dans le cercle. Viens, un kiff avec nous. Kiff. Et tu sais, kiffé et tout. Il était là en mode smétanès, tu vois. Et tu vois, festival, carnaval, pardon. Wine, c'était dans le thème, tu vois. Et nous, on a attrapé des petites gours. On a dit, viens, wine. Ils dansent. Et ils kiffent, tu vois. Et tu vois, en fait, c'était même pas ça qu'il avait besoin. Mais après, à un moment, on se regarde. Et il est en mode, il était habillé, tu sais. On a pris son T-shirt, on l'a enlevé. Il nous regarde et dit oh putain Et il me regarde à un moment il me prend Il me prend le poignet et me dit je me sens comme si pour la première fois de ma vie je vis. Et là je regarde et je dis tu vois, en fait la honte ça nous empêche de vivre.
- Speaker #0
Les barrières.
- Speaker #2
On revient aussi aux personnes qui viennent. Pourquoi c'est important cette première personne qui vient sur la piste dedans ?
- Speaker #1
Il ne faut pas mettre ces barrières. Pas d'âge, pas rien, pas de barrière. Tu kiffes, c'est ton moment. T'as 5-6 heures où t'es the king of the club. Go !
- Speaker #2
Vous improvisez quand vous mixez ou bien vous vous préparez ? Je pose cette question parce que la musique a changé. Comme j'ai dit, à l'époque, on avait un, deux styles, trois styles environ. De temps en temps, si tu es francophone, c'est vrai que le zouk, tu pouvais assez facilement le retrouver déjà à l'époque. Aujourd'hui, on est presque à sept styles. On ne va pas les mentionner, voire huit. Et puis encore, maintenant, il y a les exédits. Il y a les edits, c'est-à-dire que tu vas mettre un beat R&B, donc on peut se perdre. Mais vous vous préparez ? Ou bien c'est freestyle ? Ou alors vous vous préparez à 50% ? Je ne sais pas, toi, puis tu vas mixer après, là. Ouais. C'est comment ?
- Speaker #1
Je crois que c'est fou parce qu'aujourd'hui, au jour d'aujourd'hui, j'ai compris que juste en étant organisé un minimum, ça me facilite le travail. Ça me facilite...
- Speaker #2
C'est quoi être organisé ?
- Speaker #1
Être organisé, c'est... Au début, moi, je téléchargeais la musique et je mettais dans un panier et c'était tout. C'est-à-dire, pendant la soirée, je regardais ce que je pourrais mettre. Aujourd'hui, je trie par genre de musique. Il y a plein de styles. Du coup, déjà, je mets chaque style dans son style. Comme ça, après, si je veux improviser, je sais où je peux improviser. parce qu'avant c'était de l'improvisation mais ça perd de la valeur parce que t'es là tu cherches ce que tu vas improviser les écrans des fois sont petits t'es en soirée selon comment si t'abuses, si t'as de l'énergie des fois tu mets un son qui est trop lourd du coup les gens t'attrapent, t'as même pas le temps d'aller regarder ce qu'il se passe alors que si t'as un minimum organisé tu sais déjà que pendant 5-10 minutes tu vas voir les gens dans ta lignée ils vont aller dans ta direction, ils vont te suivre C'est tellement organisé, il n'y a pas de coupure, il n'y a pas de moment d'attente, il n'y a pas de moment où tu dis « ah ok » . Parce que les gens, ils ressentent. Tu es là, tu regardes le DJ, il a la tête dans son écran, tu dis « non, lui là, toi il est mieux, il a des problèmes de yeux » ou soit vraiment, il est vraiment en train d'aller chercher le son dans son disque dur. Et moi, je l'ai vécu. En soirée, je cherche un son, il n'apparaît pas, il ne veut pas jouer, du coup je dois chercher l'autre vers.
- Speaker #0
Je ne rappelle plus le nom du titre.
- Speaker #1
Tu as changé le titre, tu avais mis un truc codé pour que ce soit plus facile. En fait, tu as trois codes qui commencent pareil. Tu te dis, ouais, c'est lequel déjà ? Et tu n'oses pas prendre le risque de le mettre comme ça. Moi, c'est ton audio WhatsApp. Du coup, l'organisation, je ne dis pas qu'il faut être… Je ne dis pas que je suis un mec ultra concentré, enfin ultra organisé, mais j'organise la direction dans laquelle je vais aller. Comme ça, je ne suis pas perdu dans mon freestyle. Comme ça, je ne perds pas de temps à chercher un son, je sais. Là, je sais, j'ai là, j'ai là, j'ai là, j'ai là, j'ai là. Et c'est comme ça que moi je kiffe personnellement, parce que je sens le public. Le public qui me donne, du coup je me dis, oh, je suis allé dans du dancehall. Ah, je suis allé là-bas. Alors qu'avant, je voyais les gens, je pensais à ça.
- Speaker #0
Tu devrais en parler cherché dans ton truc.
- Speaker #1
Mais le mot Sommet son, c'est pas écrit à côté d'Enzo. C'est juste écrit le titre. Du coup, je mets un Sean Paul, mais c'est un Sean Paul qui est ultra long. Ça n'a rien à voir avec le thème. C'est le même BPM, mais c'est pas la même gamme. Du coup, ça descend de l'énergie. Et ça, j'ai tellement, tellement vécu ça que je me suis dit non.
- Speaker #0
C'est le métier qui rentre. Ouais, c'est le métier qui rentre.
- Speaker #2
C'est ça. c'est à dire que tu viens avec ta tête T'as que les USB ou n'importe quoi organisé, puis tu te lances comme ça.
- Speaker #1
Je viens avec mon ordinateur, j'ai tous les sons. Là, j'ai pris quelques heures avant pour trier des sons, mettre des nouveaux sons dans des paniers, dans des crates comme ça. Je sais qu'ils sont là et en fait, je fais le bon tri. Après, je cherche des edits aussi. Comme ça, je sais que je peux les caler entre deux et ça reste de l'emprunt. Mais je sais que j'ai toutes ces options qui sont là. J'ai une ligne directive.
- Speaker #2
c'est comme si Tu as fait tes mille prep, ils sont au frigo, puis tu dis ok on va manger ça.
- Speaker #1
Exact, c'est ça. C'est le meilleur moyen d'avancer dans le métier. Ce métier là où les gens ils sont ingrats.
- Speaker #2
Et toi, pour la même question, déjà toi tu as commencé au niveau du vinyle. Donc déjà là c'est un peu freestyle en fait. Ou alors tu as rangé déjà tes vinyles dans l'ordre. Ouais,
- Speaker #0
à l'époque. J'apprends à mixer, je commence à mixer, j'ai pas 20 ans de dégâts dans les dents. Donc mes sacs de vinyle, ils sont classés juste par vinyle qui peut aller avec l'autre. Le morceau, il matche avec celui-là, etc. Maintenant, t'as des autres DJ qui mixent avec toi, tu vas pas rejouer le son qu'il a joué, etc. Mais tu sais que tes vinyles, ils sont classés dans l'ordre en tout cas. dans le matching tu vois, ce morceau il va avec l'autre. Après quand on est passé au numérique là, MP3, Serato, je rejoins un peu Nasty au fait, organisation, crate, style de musique, moi j'ai envie de te dire je vais beaucoup plus loin, année et surtout vitesse. Comme ça je sais que quand je suis dans une crate de tel tempo, tous les sons ils matchent, je veux changer de tempo, je vais au-dessus tu vois, j'ai trois tempos, j'ai les down, mid. et hi tu vois genre pip et puis tu navigues là-dedans et je navigue là-dedans mais ça va au fait ça te donne beaucoup plus de possibilités dans un gain de temps et tu vois je sais que moi des fois je mixe il y a des DJ j'ai rien fait je suis juste en train de mixer et il vient et il me dit mec tu m'as mis la pression il me dit tu vas beaucoup trop vite tu tac tac c'est carré mais je dis parce que au fait il y a le côté expérience technique ou que ce soit, mais c'est aussi l'organisation. Mais honnêtement, préparer un set, à part je pense pour la compétition Red Bull que j'ai fait DJ en 2015, j'ai jamais préparé un set. Mais à force de mixer, à force de faire.
- Speaker #2
T'as des sets, dans le sens... à force de mixer,
- Speaker #1
t'as des 7 un peu dans ta tête c'est comme les danseurs c'est ta connaissance mais juste tu dois organiser pour que tu puisses les rebalancer correctement parce que en fait on te demande de l'envoyer correctement tu peux pas envoyer des sons au bol comme
- Speaker #0
ça puis il y a avec Vince on en parlait une fois il y a toujours un enchaînement de 3-4 morceaux pour ça qu'ils vont bien ensemble et que ça tu vois t'attends peut-être tendance à les répéter tu vois à dire ça tu sais que c'est une valeur sûre tu sais que là les gens ils vont voilà tu vas leur mettre la pression ils vont kiffer etc mais honnêtement préparer un set à l'avance ouais à part si tu t'appelles DJ Snake ou je sais pas quoi ou les gens ils ont payé 50 balles pour venir voir un concert même si c'est un DJ c'est un concert tu vois j'avoue tu peux préparer tous les sets que tu veux mais ça veut dire que tu vas pas regarder les gens qui sont en face de toi et tu vas pas te dire Est-ce que le truc... Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
C'est ça qui est beau en fait quand tu mixes, c'est de te retrouver des fois dans des situations où le public ils ont pas accroché.
- Speaker #0
Donc il faut chercher une autre alternative.
- Speaker #1
Alors que si tu préparais un set, moi j'ai vu des gens aller tout droit avec leur set. J'ai dit mais attends mais non c'est nul. Avec respect tu vois, en mode j'ai dit avant les trucs nuls ça n'existe pas. Au mode, c'était faux.
- Speaker #2
C'est plutôt faux. C'est pas approprié.
- Speaker #1
Pas découvert correctement. C'est pas pour ce genre de lieu et tout. Et on n'arrive pas à aimer. Donc non, il ne faut pas préparer les sets, mais il faut organiser tes sets pour que tu puisses. Quand tu vas aller tout droit là, les gens vont te suivre. Ça fait chassener ses cartes. Les gens passent tranquilles. Ils disent, il y a trop de choses DJ.
- Speaker #2
Vous arrivez à écouter du son ? Sans penser au travail ? Est-ce que tu arrives à écouter du son sans te dire « ah ouais ce son... » ?
- Speaker #1
Moi j'essaye régulièrement. Mais après le problème c'est que je suis automatiquement obligé. J'entends un son, je pense à une transition que j'ai faite, je me dis « ah mais ce son il va avec en fait » . Et tu vois après je suis là en mode, je vais essayer de vous l'ordi, tu vois, mais ça m'arrive d'écouter du son pour écouter du son, mais le travail est toujours là. Ouais. Je suis obligé, enfin je suis pas obligé. Mais vu que le travail me demande de toujours donner les gens des trucs bien, obligatoirement, c'est automatique que je le veuille ou pas.
- Speaker #2
Moi, je ne te cache pas que, avant que tu répondes, je ne te cache pas que moi, quand il y a un son qui sort le vendredi et le DJ le joue le samedi...
- Speaker #0
Tu te dis... Il marque des points ?
- Speaker #2
Oui, je dis merci. Je dis bien joué. Je dis bien joué parce que... Après, je ne te parle pas forcément de Drake qui sort un son vendredi. Non, bien sûr. Oui, parce que c'est facile. mais tu vois un nouvel album le son de j'ai pas envie de dire bêtise dans l'album de Burna avec Love celui qu'il a fait avec Stromae non non attends je vais venir à toi le son avec Stromae ouais Stromae ah voilà pardon le remix
- Speaker #0
Taliban avec Bryson Messiaen Voilà. Byron Messia mais celui-là quand il arrive la première fois qu'il est sorti je ne l'ai pas entendu pendant longtemps et après je l'ai entendu je me suis dit merci on va ouvrir un autre sujet mais on va pas s'étonner il y a des morceaux que tu n'as pas le droit de les toucher les remixer,
- Speaker #2
désolé tu sais quoi j'ai eu ce débat avec Moussa dans l'épisode où on parle de ça il y a vraiment des sons Merci.
- Speaker #0
on n'a pas besoin de les remixer et Burna Boy c'est le pro pour ça excuse-moi mais le Taliban partout c'est vrai c'est le Taliban partout t'as fait plus kiffer que le Taliban de Barizan Messia tout seul ?
- Speaker #2
non je vais dire que c'est un remix où je suis satisfait, il me va bien je trouve que la partie de Burna elle est bien mais le problème c'est que les morceaux sont structurés
- Speaker #0
où il y a un moment du morceau que tout le monde retient. Le problème, c'est que c'est le début du couplet de Bryson Messia. Finalement, dans le remix, ça pète l'énergie. C'est Burna qui rentre dans le morceau. Et moi, quand c'est sorti sur le papier, de nouveau, on parle du papier vendredi. Spotify, tu regardes, tu es là, wow, attends, j'écoute. Elle écoute. Moi, c'est pour ça que je dis, il y a des remixes. Tu vois, ce son de Bryson Messia, Taliban, moi, je l'ai découvert en voyant des vidéos des DJ que je suis à la barbade. en Jamaïque etc qui ont lancé une traîne de money pull up sur ce morceau en fait c'était le morceau genre les gens ils entendaient juste le début du couplet si tu veux pull up tu payes mais c'est même pas ça, t'as même un gars il saute partout là-bas c'est lui-même qui vient pull up la platine et il jette de l'argent et il y avait une traîne là-dessus qui a donné un buzz à ce morceau en fait certains remixes s'enlèvent l'énergie c'est vrai c'est comme une Rolex que tu mets chez la Ravale.
- Speaker #2
Mais là je peux pousser le débat tellement plus loin, je termine vos carrières parce que là je parle des édits là. Et puis la new gen là aux édits, ils sont foutus.
- Speaker #0
Un truc, l'édit, c'est pas officiel. L'édit c'est... Déjà, puis c'est encore un autre débat mais on va se perdre, il faut qu'on reste sur le fil rouge. Mais il y a l'édit qui est déjà enregistré ou l'édit du DJ qui le fait en live ? C'est ça c'est un débat.
- Speaker #2
Moi en perso, et je le dis, c'est un message à tous les DJs, L'édit préparé pour moi, c'est pas... Moi je veux le live. Moi je veux que tu fasses le live.
- Speaker #1
Moi je pense que ça compte pas. Tu peux... Ça compte pas. Je joue des édits. Moi aussi je joue. Mais je trouve que ça compte pas parce qu'au final, je fais rien.
- Speaker #0
Alors moi je donne la soffort finalement au mec qui a fait l'édit. Ouais. On a des potes, j'ai des potes de ma couture. J'ai Santo, j'ai des gars qui font des remixes, des trucs cools, justement des mashups, des édits. Et je le joue et je le crédite. Il n'y a pas de problème. Maintenant, il y a une autre clause.
- Speaker #2
Attends juste, avant que tu continues, pour les gens qui ne savent pas, les édites, en fait, c'est de prendre par exemple la prod de Justin Timberlake et puis mettre Snoop... Le dogue qui rappe dessus.
- Speaker #1
C'est plus mashup.
- Speaker #0
Edit,
- Speaker #1
c'est plus quand t'as le DJ ou le producteur, il prend une instrée à lui et puis il la met par-dessus ou il la retravaille.
- Speaker #2
Ah, il la retravaille, pardon.
- Speaker #1
Rajoutons des éléments de son par-dessus.
- Speaker #2
Exactement, pardon.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, il y a une nouveauté dans l'ère du DJ, c'est la transition. On appelle ça la transition. Get la transition, mat la transition. Juste peut-être l'anecdote, alors je vais faire le vieux OJ.
- Speaker #2
T'as vu les TikTok ça ou quoi ?
- Speaker #0
Ouais, pas mal. mais en fait la transition c'est la base du DJ c'est enchaîner deux morceaux donc aujourd'hui on applaudit des DJ qui enchaînent deux morceaux alors que c'est ton taf de base maintenant il y a une manière de le faire qui est devenue ce get, mat, la transition que je trouve qui est super cool, qui met les DJ en avant qui a donné de la lumière à Armel Bisman par exemple le prénom de Cassie Long Way To Go et Pussycat Dolls le morceau c'est
- Speaker #2
C'est pas Timbaland après ?
- Speaker #0
Non, après, mais... C'est Long Way To Go. Long Way To Go,
- Speaker #1
Kassi. Je pense, oui.
- Speaker #0
Et il fait une transition. Et c'est lui qui a un peu lancé cette... Mais...
- Speaker #1
Franchement, la vidéo, je conseille aux gens d'aller regarder.
- Speaker #2
C'est vrai,
- Speaker #0
il fait un délire.
- Speaker #1
Les gens ici partent en foule. Alors qu'il a fait ce que tous les DJ font.
- Speaker #0
Mais il a lancé un délire. Et respect, shout-out à lui, parce que...
- Speaker #2
C'était une belle transition.
- Speaker #0
Il met le taf du DJ en avant, mais surtout, il le fait.
- Speaker #2
Oui.
- Speaker #0
Et ce qui se passe aujourd'hui, on a parlé de mashup, comme disait Pinasti, d'édit, etc. Aujourd'hui, il y a des transitions qui sont préenregistrées et tu as des DJ qui les jouent et disent get la transition. Et là, pour moi, là, on m'a perdu. Là, on est en 2025. Je peux paraître un vieux con, j'en sais rien, mais là, on m'a perdu. Parce qu'au fait, c'est comme on disait, on en revient au truc.
- Speaker #1
C'est prendre des raccourcis.
- Speaker #0
Ouais, voilà. Et au fait, c'est mentir,
- Speaker #2
tricher. Ou la transition.
- Speaker #0
Ou la transition. et tu dis get la transition comme ça non en fait c'est et c'est ce que disait Pinasty c'est vraiment ce truc de le faire en live soit tu le fais soit tu le fais pas et faire en live c'est t'es doublement gagnant c'est à dire que soit
- Speaker #1
tu vas réussir et les gens ils vont kiffer de ouf et soit tu vas pas réussir et t'auras ce truc en toi qui va te dire en mode il faut que je réussisse il faut que je réussisse c'est à dire tu rentres à la maison tu vois encore plus ce que t'as fait mais t'as déjà ce que t'as fait tu t'es juste loupé c'est double tranchant mais c'est pas pour il faut avoir les épaules il faut avoir cette idée en tête aussi de dire en fait je dois prendre ce risque pour les gens les gens ils me prennent le risque pour venir me voir pourquoi moi je vais pas prendre le risque oui je comprends que s'il y a de l'argent en jeu les gens peut-être dans la vie tu gagnes ou tu perds soit on le fait, soit on le fait pas mais je vais pas venir tricher parce que dans 5 ans on va voir Même pas, dans six mois on va voir. On va te ramener dans un gros gig. Je ne sais pas, je ne dis pas que c'est des trucs qui arrivent souvent, mais tu peux être là, tu joues, ton bas il ne marche plus. Je fais comme moi. Tu es arrivé, tu es là, tu es bloqué. Ou on te met un contrôleur que tu n'as jamais vu, mais tu es obligé de jouer. Tu es là, tu commences à faire semblant parce que tu ne t'es jamais préparé. Je dis toujours à tous, même les gens qui viennent dire « Ouais, j'ai envie de mixer, tu peux… » Je dis gros, sois juste prêt et montre que tu as envie d'être là. L'opportunité elle viendra, quelqu'un va te voir.
- Speaker #2
C'est vrai.
- Speaker #1
Donc c'est mieux d'être prêt que de juste préparer des trucs et puis attendre comme ça au mois de... Parce que se louper ça fait partie du game. Tu te loupes pas, ça veut dire que c'est bon frère, t'as même pas besoin de mixer. Chez Rock Nation tu dis que tu te loupes jamais, ils vont te payer tous tes cachets et puis ciao.
- Speaker #2
C'est qui le DJ avec qui vous avez mixé ou alors vous avez vu ? Pas forcément, je ne parle pas à travers un écran, mais qui vous a choqué. Vous avez vu, vous avez dit ah non,
- Speaker #1
c'était trop. J'en ai plusieurs, mais de styles différents. Le DJ Icon, il m'a mis une patate. Le DJ Icon, c'est le DJ. Franchement, la vérité, quand j'étais petit, je me disais j'ai envie d'être DJ. Parce que je l'ai vu. Déjà, il arrive avec une semi-crête, c'est-à-dire ta pluche. Le gars, il vient, il commence à nous expliquer. Comme quoi, Ekon il peut pas venir et tout etc. Et c'est au bled hein, faut savoir que c'est au bled. C'est-à-dire les gens ils sont déçus ou les gens ils sont sévères au bled. Ils s'en foutent que t'aies des problèmes avec ton agent, je sais pas quoi. Et en fait lui il devait s'occuper du set. Et quand je lui dis il nous a fait un set, on a oublié Ekon. On a oublié Ekon, j'étais là en mode mais attends, c'est qui ce gars ? Le gars il nous racontait une histoire pendant qu'il mixait. Oh, vous savez... Je vous dis parce qu'un américain en carrière il était là en mode Moi je viens pas d'Afrique et tout mais tu vois aux States là quand tu vas au mall Quand tu vas dans des endroits et tout tu peux regarder les meufs et tout tu vas dire
- Speaker #0
C'est le carré ça.
- Speaker #1
En fait, il te fait des transitions en faisant MC et des transitions. Il fait tout, il a fait tout en même temps. Il m'avait fait le carré.
- Speaker #2
Le carré.
- Speaker #0
Ouais. Master flex style. Clairement. Dix fois plus fort au mic qu'au platine, mais ça m'étonne. tout le monde cordonné.
- Speaker #1
Même DJ Premier, je l'ai vu récemment pour la première fois de ma vie. Et là, je l'ai saumé contre S9, c'est jamais. Il m'a touché, c'est pour ça que je suis chaud maintenant.
- Speaker #0
Il a mis la bénédiction sur la table.
- Speaker #1
Non, en vrai, tu vois, moi je l'ai vu, moi j'ai dit non. Mais en fait, je me suis dit, waouh, waouh.
- Speaker #2
Tu as l'expérience de le voir, lui.
- Speaker #1
C'est ça,
- Speaker #2
tu vois, il fait ses prods, enfin pas ses prods, mais il te montre comment il est allé de là à là.
- Speaker #1
Et même, des fois, il te fait des transitions, mais en MC. Moi ça me choque quand un DJ fait MC mais il mixe en même temps, il arrive à faire une transition mais il parle. Là il te parle, il te parle, d'un coup tu as le son et tu dis « Oh le bâtard, comment il a fait ? J'ai capté il est trop vite ! » Alors que c'est des trucs tout simples. Et le troisième DJ vraiment choqué, choqué, choqué, choqué vraiment, c'est je t'ai dit avant, Rodigan.
- Speaker #0
Ah ouais, mais là il parle des GOAT, de lui-même seul.
- Speaker #1
Moi je conseille à tout le monde d'aller le voir. Je conseille tous les générations,
- Speaker #0
allez voir ce gars explique pour l'anecdote c'est un mec de 60 ans 65, 70 65 ans, un anglais qui joue du dancehall reggae, qui a tous les duplets possibles et inimaginables au monde les duplets c'est donc dans le dancehall reggae donc le DJ paye l'artiste pour qu'il lui fasse le morceau, donc le plus gros hit de cet artiste, mais où il dit ton nom dans le morceau. Et ça c'est une... Voilà, c'est le truc propre dans le dancehall, dans les soundsystems. Et Rodigan, c'est le plus ancien, en tout cas côté anglais, mais c'est un gars qui est respecté dans le monde entier, et plus autour en Jamaïque.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Mais il a une énergie, alors je sais pas aujourd'hui vu son âge, mais moi je l'ai déjà vu deux, trois fois, j'ai jamais vu un mec... courir de droite à gauche sur une scène et sauter et jouer ses sons. Moi,
- Speaker #1
je n'ai jamais vu des pull-ups aussi violents. Sur des pull-ups, tout le club crie. Je suis là en mode, non, mais gros. Et il va jouer le son. Le son, il ne va même pas le laisser jusqu'au bout. Il va repull-up. Et les gens, ils partaient en cacahuètes. J'étais là en mode, mais gros, ce gars, il a 65 ans. Après, il prend le micro, il connaît les paroles. Il ne sort en patois. En fait, c'est le... la sincérité du truc du tchoc tu vois le gars il était là il connaissait et d'un coup t'es là il ment son il parle pas les gens ils ont capté tout le monde dégaine les briquets je dis oh la la la la la la il est trop fort ce gars mec deux secondes après il ment son les gens juste ils parlent même pas et ça fait même pas partie du son c'est à dire tellement les gens ils le connaissaient c'est à dire il avait des mimiques où il parlait même plus juste il faisait le parti du son les gens ils savaient oh non franchement je conseille tout le monde allait voir pour moi ça c'est définition de DJ c'est un gars il te fait voyager je connais moi je prends un gars de Densole c'est mon grand-cœur qui m'a amené là-bas depuis je kiffe la Densole mais à fond vraiment je suis en mode ouais ok j'ai capté il m'a fait voyager maintenant je vais tout le temps voyager avec lui même
- Speaker #0
si c'est pas lui je vais voyager avec ses représentants autour dans le monde moi un DJ qui m'a choqué il y en a pas mal avec qui j'ai mixé Tu sais bizarrement, c'est pas forcément peut-être dans le hip hop, mais un jour on avait un autre collectif qui s'appelait Los Kratchos, où on faisait un truc plus hybride, hip hop, électro, trap, EDM, etc. On avait été booké avec Diplo.
- Speaker #2
Ok.
- Speaker #0
Grand DJ, producteur, Major, Lazer, tout ça. Un grand nom, lui. Ouais. Et franchement, quand t'es dans la cabine DJ, à côté de lui, le mec qui mixe. Là, lui, par exemple, il m'a mis une claque. Il m'a impressionné. Un autre DJ qui m'avait impressionné, mais sur ce qu'il faisait avant, pas sur ce qu'il est devenu aujourd'hui. Le mec le plus connu, c'est DJ Snake, où j'ai mixé deux,
- Speaker #2
trois fois. À Paris ?
- Speaker #0
Je mixais ici, à Genève. J'ai fait des soirées avec lui et c'était la fin de sa carrière DJ Pop. Et il commençait à devenir, il appelait ça de là, son slogan c'était « Number one pop DJ in the world » . Et c'était un mec qui commençait à mixer autant du rap que de l'électro, que du rock. Il faisait une espèce de gros mash-up. Et techniquement, j'avais mixé avec lui. Il avait fait un set de deux heures et demie peut-être. C'est une machine.
- Speaker #2
C'est bien de le dire parce que je pense qu'aujourd'hui, les gens qui le voient, ils ne le voient pas forcément comme ça.
- Speaker #0
Au fait, la superstar DJ producteur qu'il est, honnêtement, même moi, encore deux ou trois fois aujourd'hui, je m'intéresse à ce qu'il fait. Je vais voir la vidéo YouTube de son dernier stade à Rio de Janeiro, j'en sais rien. En vrai, de vrai, il mixe. Il mixe encore. Il fait encore ses trucs. Au fait, il ne triche pas. Et lui m'avait bien impressionné. Et après, dans des trucs peut-être plus récents... Allez, je vais lui donner de la soffort. Le petit Gessy. Il a m'écrit avec moi la dernière fois. Ils avaient des stories carrément.
- Speaker #2
DJ de Genève. Ouais,
- Speaker #0
DJ Gessy. Il y a des stories qui sont sorties. On voit ma tête, je suis derrière lui. Je fais des expressions, mais c'est positif, tu vois. Franchement,
- Speaker #1
il... C'est l'enfant prodige.
- Speaker #0
Ouais, il a amené un... Je sais pas comment dire, son univers, il a son univers et je l'ai déjà, je le suis sur les réseaux, j'ai vu, il fait du bruit, j'ai vu pas mal de choses, mais là il a mixé devant moi. Et j'étais là, tu vois, il a fait des trucs et j'étais là, ah ouais, et j'ai validé. Et voilà, moi j'ai envie de donner de la force à la nouvelle génération, nouvelle façon de mixer, nouvelle sélection, etc. Et j'ai kiffé.
- Speaker #1
Même anecdote, moi la première fois que j'ai mixé avec lui.
- Speaker #2
Avec Gacy donc ?
- Speaker #1
Avec Gacy. Pas la première fois. Déjà, la première fois qu'il a mixé, moi, j'avais MC. Mais moi et lui, on ne s'est jamais calculé. Mais quand je t'ai dit qu'il avait tellement bien mixé, j'étais obligé de bien MC. J'étais obligé même de couper le son pour dire aux gens, fais du bruit pour le frérot. Alors que je ne connaissais même pas son... On ne s'était jamais vu. J'étais choqué. Déjà, j'ai dû me dire, mais c'est qui ce gars ? Et la deuxième fois que j'ai mixé avec lui, j'ai fait le bail de compétition. Genre, c'est qui qui est chaud ? La vie d'ouam, là, ils vont l'entendre. Et il m'a éteint. Il m'a éteint ?
- Speaker #0
C'était le truc à la fin de la musique là ? C'était le truc sur votre tente à la fin de la musique ?
- Speaker #1
Franchement, on s'est bien tapé.
- Speaker #0
Ça avait l'air chaud.
- Speaker #1
C'était une soirée hypnosiaque. Parce que lui il est venu et il m'a dit « Putain, t'as fait un warm-up de ouf mec, ça m'a mis la pression. » J'ai dit « Gros, force à toi. » Et quand lui il a joué après, j'étais comme ça la main sur le jouet, les lèvres en train de tomber, « Oh l'enfoiré, il est chaud. » Tu sais quand tu as les gens, tu as des sons. Lui, en fait, c'est ça les transitions, il les joue bien. All the way up, tout le monde lève les mains. Je dis, ah putain, il n'a même pas besoin d'MC.
- Speaker #2
C'est le crack.
- Speaker #0
C'est un bon.
- Speaker #1
À Genève, charade à tous les DJs de Genève, ils sont tous chauds.
- Speaker #2
Les Suisses romandes même.
- Speaker #1
Les Suisses romandes, 100%. De plus, là, Seashooter, Stryce, Young Trap et tout ça.
- Speaker #0
Il y a un truc qu'en Suisse, moi je l'ai vu pas mal, j'ai quand même bougé dans d'autres pays en Europe pour mixer et tout. Le niveau, il est haut en Suisse. Le niveau des DJs est haut. Et il y a eu un truc qui a fait que même les générations qui se suivent, il y a toujours ce truc de se dire, attends, les gars qui étaient là avant, ils sont chauds. Il faut qu'on... Et je ne vais pas faire le chauvin, spécialement à Genève. À Genève, il y a un vivier de DJ.
- Speaker #2
Il y a eu beaucoup. Et puis après, je pense que les... Tu vois, chaque ville avait un peu son représentant. Je n'ai pas envie d'oublier des gens. Tu vois, Neuchâtel, je sais que Luciano... Ah, c'est Luciano. Luciano, à Bienne, il y avait Kerr, etc. Après, il y a d'autres noms. Mais c'est vrai qu'à Genève, il y avait facilement... Après, il y a aussi plus de monde. Il y avait plus d'endroits aussi pour mixer, etc. Donc, je pense que ça... J'essaie de protéger toutes les autres régions.
- Speaker #1
Après Genève, j'ai l'impression que ça a toujours été C'est genre une zone où tout le monde, genre, on n'a jamais mis quelqu'un en avant. On a toujours mis tout le monde dans le même piédestal. Non, il est chaud, mais il y a aussi lui. Ah non, lui, il est chaud, mais il y a lui. Alors qu'à Lausanne, genre, en fait, il y avait des DJs qu'ils étaient beaucoup plus hauts que les autres. Tu ne peux pas parler avec eux.
- Speaker #2
Après, j'ai envie de te dire, ça, c'est des impulsions, selon moi, qui sont données par les initiateurs, ceux qui ont démarré. et s'ils ont euh implanter la bonne énergie, je pense que c'est ça qui continue. Mais ça me mène sur une question. Souvent, on entend que dans le rap suisse, il y a eu une cassure, enfin, j'ai pas envie de dire quelque chose de négatif, mais il y a eu la génération d'avant, il y a la génération de maintenant. Entre les deux, ça s'est pas vraiment connecté, pas parce que ça s'est embrouillé, etc. Il y a juste peut-être une différence de génération qui a fait que... Est-ce que dans le DJing, Merci. on a quelque chose comme ça est-ce qu'on a eu une génération des là on a mentionné tu vois Luciano, les Vince etc
- Speaker #0
Et maintenant, il y a la génération de maintenant. Mais est-ce que ça s'est connecté ? Est-ce que ça s'est... Pour savoir simplement, tu vois, si ça... Peut-être que ça ne se connecte que maintenant aussi, tu vois.
- Speaker #1
Nous, c'est une volonté. Je ne vais pas te mentir. C'est une volonté de notre part en tant qu'anciens de se connecter avec l'autre génération. On est dans le partage. On n'est pas dans le truc de... On garde notre truc, on garde notre machin, etc. Maintenant, on fait un taf. On veut de la qualité. Donc, oui, on veut se connecter avec les nouvelles générations, mais ce qu'on a fait, c'est où ça suit. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, il n'y a pas de gap entre les générations, mais il faut chercher. Il faut chercher pour trouver la qualité.
- Speaker #0
Attends, excuse-moi. Des fois, en fait, quand je dis qu'il y a un gap entre les générations, peut-être que les... que les OG sont ouverts, mais il n'y a pas le chemin qui est fait par la nouvelle génération, ou vice-versa. Ça peut venir des deux côtés.
- Speaker #2
Moi, je pense juste qu'il y a un trou avec le Covid. Mais là, c'est en train de se remettre en ordre. Si tu regardes bien, on peut mentionner, entre guillemets, qui est OG, qui est nouvelle gêne, et qui est l'avenir. Je ne vais pas citer des noms, mais on voit ce qui se passe. qui est en train d'inviter qui dans les événements, qui est en train de faire des bons événements, etc. Donc je pense que c'est en train d'être transmis. C'est en cours. Même il y a des anciens, au début, ils étaient plus en mode... Les anciens qui étaient jeunes. C'est-à-dire qu'ils n'ont peut-être pas eu cette opportunité entre le Covid et tout de pouvoir aussi titiller avec des jeunes. Parce qu'on a eu... On a perdu beaucoup dans le monde de la nuit avec cette histoire de Covid.
- Speaker #0
Et je tiens quand même à relever, je suis très content de voir des femmes DJ qui brillent comme ça. Je n'ai pas envie de mentionner parce que j'en connais trois. Moi, je connais Irma, Spice & Curls.
- Speaker #1
Awuni.
- Speaker #0
Awuni, voilà, exact. Et puis à l'époque, il y avait Noclan, si je ne me trompe pas.
- Speaker #1
Oui, Noclan, Lausanne.
- Speaker #0
nous sommes allés à Lausanne
- Speaker #1
Après dans la new gen peut-être Pinasti tu sais mieux que moi mais là je commence à avoir des blazes.
- Speaker #2
Il y a Blumush. Blumush elle est partie, elle vient de Genève mais elle a déménagé à Paris.
- Speaker #1
Elle je la vois souvent.
- Speaker #2
Il y a qui encore ? Il y a Wameda, elle est young, elle est déter.
- Speaker #0
En tout cas c'est beau à voir quoi. D'ailleurs si elles finissent par écouter cet épisode de Spice & Curls et Irma je fais volontiers le même format mais avec deux femmes.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
il faut passer le message bien sûr on va leur on va leur écrire le podcast mais là on parlait de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de j'ai envie de parler rapidement d'événements toi Clash ça fait longtemps que tu es dans ce monde là tu continues à organiser tes soirées ouais puis Nasty j'ai envie de dire que vous êtes comme un collectif à organiser des soirées, parce que je pense que vous faites ça en groupe à Genève. Comment il se passe le game des soirées en ce moment ? Est-ce que vous trouvez qu'ils se portent bien ? Moi, je vois énormément de soirées hip-hop, on va dire hip-hop, mais tous les autres styles, afro, etc. À Genève, je trouve que Genève a repris un peu du peps depuis quelques années. Après le Covid, je trouve que Genève est revenue en force. À une époque où, tu vois, moi j'ai connu les Lausannes. À un moment, tu étais obligé de sortir à Lausanne. En bas de Lausanne, c'est un, mais je te jure.
- Speaker #2
Il y a une période, Lausanne, je ne suis pas ému.
- Speaker #0
Comme à l'époque, les FC Bâle, frère, ou l'Olympique Lyonnais, tu vois. Ils gagnaient tout,
- Speaker #2
tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #1
Alors, Genève, là, actuellement, on a vécu un bel été. Il y a un engouement, il y a un truc où il y a pas mal de promoteurs. Il y a pas mal de concepts solides qui se sont instaurés à Genève, sans citer forcément, mais il y a 5, 6, 7 promoteurs qui font des choses différentes. Ils ont implanté leur truc à Genève et tu sais que quand ils font leurs événements, c'est un rendez-vous. Donc déjà, il y a cette proposition qui a évolué à Genève. Maintenant, j'ai envie de dire le truc qui est triste finalement. Oui et non, parce que ça va profiter finalement à tous ces organisateurs, c'est qu'à Genève, t'as pas des clubs qui sont en place. Et qui finalement ont leur programmation, ont le truc qu'ils proposent. Et vas-y, comme on parlait de Lausanne... Tu as deux grands clubs, ils sont là, c'est là que ça se passe. Après, un côté géographique. Lausanne, tout est au même endroit. Genève, il faut faire le tour de la ville, il faut changer d'un endroit à un autre. Mais moi, je trouve finalement cette proposition de la part de tous ces promoteurs et promotrices et organisateurs d'événements bien variés à Genève. On ne va pas se mentir, ce week-end, je pense que je n'ai jamais vu autant de soirées le même week-end.
- Speaker #0
Je n'ai pas gardé.
- Speaker #2
Je sais juste que je mixe ce week-end.
- Speaker #1
Tu mixes dans lequel, toi ?
- Speaker #2
Je mixe Aldelil. Ce soir, à Planète Rouge.
- Speaker #1
Ah, ça, c'est ce soir.
- Speaker #2
C'est Planète Rouge, ce soir. Mais je sais que demain, encore, il y a beaucoup. Voilà,
- Speaker #1
il y a énormément. Dont deux artistes français, le même soir, à 50 mètres l'un de l'autre.
- Speaker #0
Mais non. Donc,
- Speaker #2
c'est une première.
- Speaker #1
Ça, c'est très important.
- Speaker #2
Ça fait longtemps qu'on a fait un truc comme ça.
- Speaker #1
Je les connais tous. Donc force pour vos événements et j'espère que ce sera une réussite. Mais voilà, nous, en tout cas, que ce soit Pnasty et son collectif No Bad, Issa Vibe, Vince, Karim et moi, on peut citer même DJ Arby, qui est un grand promoteur, organisateur. On peut citer aussi l'équipe de DJ Nesco qui font leurs soirées.
- Speaker #2
Les petits newcomers aussi, les Jinjer Transcend.
- Speaker #1
Exact, voilà. Il y a un truc qu'on essaie de concerter.
- Speaker #0
Les dimanches c'est la R, les mecs de la R, les gens, tous les gens je sais pas, qui font partie du truc. Il y a beaucoup de collectifs comme ça qui sont là.
- Speaker #1
Mais le truc c'est de discuter aussi, de s'organiser, de se concerter, de voir, moi je vais faire ça là-bas, toi c'est comment dans ton agenda, moi c'est comme ça, ok vas-y on se marche pas dessus, etc. Tu vois ça c'est un truc qui est un peu nouveau mais qui se fait entre organisateurs.
- Speaker #0
C'est important.
- Speaker #1
Tout le monde gagne.
- Speaker #2
Depuis un moment maintenant, la concurrence est plus malsaine. Elle est plus malsaine, c'est mon ressenti. Moi, je me rappelle à une période, sans citer de lieu, si tu mixais un endroit, tu ne pouvais pas mixer à l'autre. Moi, quand je rentrais dans le game, j'ai dit, donnez-moi tout l'argent alors doublez mon salaire à chaque fois que je mixe avec vous, mon cachet, comme ça au moins, Je n'ai pas besoin d'aller voir ailleurs. Mais moi, je ne suis pas là pour l'argent. Moi, je suis là pour découvrir des concepts, vivre des moments assez inédits en mixant. Et ça, au jour d'aujourd'hui, les gens, les promoteurs qui fonctionnaient comme ça, ils ne fonctionnent plus comme ça. Maintenant, c'est plus ouvert, c'est open. Tu as un événement en tête, tu peux le mettre en place. Tu as les réseaux sociaux, tu postes et puis tu peux créer un... Franchement, tu peux créer, tu peux faire le nécessaire pour faire un bon rattroppement de personnes.
- Speaker #0
En tout cas, moi, je trouve que là, en ce moment, ce qui me plaît énormément, c'est que si tu veux sortir et tu veux écouter des sons de l'époque, des années 2000, tu as tes soirées. Si tu veux de la new gen, Chata, etc., tu as la soirée. Si tu veux sortir le dimanche, tu as ta soirée. Si tu veux sortir le jeudi, tu as ta soirée. Donc, c'est vrai qu'on sent qu'il y a un nouveau, un nouvel air, etc. Et honnêtement, moi je me régale.
- Speaker #1
C'est l'ère self-made finalement. C'est-à-dire, la ville ne propose rien, les lieux ne proposent rien, venez on fait nous-mêmes. C'est ça. Sans forcément utiliser ça comme stratégie de communication. Mais au fait, moi typiquement je suis DJ, je suis DJ avant d'être promoteur. Mais je suis devenu promoteur parce que je ne m'y retrouve plus. Je ne trouve plus des endroits où je kiffe. Surtout dans ma ville, parce que je promote pour l'instant dans ma ville. Et c'est ça qui fait qu'avec Vince et Karim, on s'est dit, vas-y, on va organiser nos propres soirées. Parce qu'on a envie de faire ce qu'on aime et dans des lieux qui nous parlent. Malheureusement, c'est des lieux où c'est soit organisé, mais ce ne sont pas des lieux qui vont te booker en tant que DJ. Et ça, c'est...
- Speaker #0
J'en profite pour passer deux messages à tous les auditrices et les auditeurs. la première dirigé à tous les habitants de Neuchâtel. À une époque, c'était le feu. Moi-même, avec mon collectif, on a organisé énormément d'événements. Et là, il faut absolument que quelqu'un reprenne les choses en main et réorganise, refait des soirées hip-hop. À un moment, c'était un lieu très important. Donc, que quelqu'un se bouge. Et un deuxième, c'est un shout-out. Enfin, je vois énormément de promotions sur les réseaux. Je trouve que les anciens font des meilleures promotions que toutes les nouvelles organisations. Quand je vois, ici c'est que pour les cités, mais les promotions de... des downtown boogie ils ont pas besoin de faire ça ils ont pas besoin de faire de vidéos ils ont pas besoin de faire de trucs oui nous montre cette tour là avec l'année et le fond parce que il faut continuer à faire vivre un concept exactement garder ça en tête les gars garder ça en tête fait des faits des vidéos promotionnelles mais fait des trucs bien fait pas des et c'est pas pour tirer sur les gens fait pas des trucs vous voyez sur tik tok et vous dites ça va donner bien ok parce que quand j'ai vu cette fausse discussion podcast pour promocer une soirée. Quand je vais à une soirée, je n'ai pas envie de penser à un podcast. OK ? Ou quand toi, vous deux, vous avez fait une belle vidéo, ce qui m'a vraiment dit, OK, c'est bon, il faut que je fasse cet épisode. Vous êtes là à discuter de la soirée qui est passée et c'est une des vidéos promotionnelles. Là, tu vois, tu me nourris. Faites un vrai travail de communication parce que c'est une vision à long terme. Tu veux que ta soirée fonctionne à long terme et si tu fais de la communication très pauvre et très contrôlé, ton concept, il restera très pauvre et très contrôlé. Et regardez ce que les anciens font, parce que, honnêtement, moi, à chaque fois, je me dis « Ah, mais là, Vince, ils sont là, ils font rien, c'est sold out, mais ils font des vidéos quand même. Et ils font des vidéos, pas des vidéos où on est dans la rue, on parle de la soirée. Non, non, ils font une vidéo, il y a un montage, il y a le mec... »
- Speaker #1
Excusez-moi, je suis obligé Oui,
- Speaker #0
bien sûr Qui est de Neuchâtel Si je ne me trompe pas Donc Il est là, il fait un montage Il fait venir des Lamborghini sur le truc Et je me dis, mais purée Alors à tous les organisateurs de soirée N'exigez pas la comm, faites des vrais trucs
- Speaker #1
Faites des vrais trucs L'argent dans la poche c'est bien L'argent réinvesti dans ton business c'est mieux C'est vraiment ça Et pour suivre ce que tu viens de dire, c'est investir dans ta com' d'une manière différente. Regarde le résultat, tu en as parlé au fait. Tu viens d'en parler parce que là tu as touché. Comment je peux toucher les gens et puis comment je peux investir mieux cet argent en fait ? C'est trop bien de repartir avec plus d'argent dans la poche pour aller t'acheter une nouvelle voiture. Je ne sais pas, tu vois. Mais finalement, réinvestir dans ton business, c'est ce qui va... faire grandir et perdurer ton business.
- Speaker #2
La vérité, moi, je dis toujours aux gens, et c'est ce que j'ai toujours dit depuis le début, mon manager à guerre,
- Speaker #0
je l'ai toujours dit ça.
- Speaker #2
Je l'ai toujours dit. Moi, mon objectif, ce n'est pas l'argent. Je ne cours pas après l'argent. Moi, je cours après la passion. Moi, plus je kiffe, plus j'arrive à me nourrir, plus je vais créer, plus je vais créer, plus les gens vont vouloir payer pour venir me voir. Alors que si je cours après l'argent, l'argent, au bout d'un moment, tu stagnes.
- Speaker #1
Il y a un truc, vivre de ta passion, c'est priceless. C'est le truc le plus... Il y a des gens, on va parler avec nos darons, ils ont fait des taffes toute leur vie, qu'ils ont kiffé à moitié. Mais quand tu vis de ta passion...
- Speaker #0
À moitié, t'es gentil. Hein ? À moitié,
- Speaker #1
t'es gentil. Oui, oui, oui. Il y en a,
- Speaker #2
ils sont importants. Nos parents, ils sont très fiers. Tu vois qu'il y a certains, ils n'ont pas vécu de leur passion. pour nous permettre aujourd'hui de nous vivre là.
- Speaker #1
De nous battre.
- Speaker #2
C'est vrai.
- Speaker #1
Big up à eux.
- Speaker #0
Bref, tout ça pour dire aux DJs, continuez à rester passionnés, continuez à vous exporter. Je crois que toi, tu as eu des belles histoires dans les autres pays.
- Speaker #1
Oui, moi, j'ai pu voyager grâce à ça. C'était un kiff, un vrai kiff.
- Speaker #0
Pour terminer, si vous aviez un truc que vous voulez encore faire, avant de finir, pas finir, mais pour que votre carrière de DJ soit, c'est bon là, tu vois. Là, j'ai fait ce que je voulais faire.
- Speaker #1
Moi, je ne veux pas spoiler, je ne veux pas me porter la poisse, mais c'est quelque chose qu'on m'a contacté pour.
- Speaker #0
Ok, bon ben, que ça se réalise.
- Speaker #1
Inch'Allah, tourner avec un bon artiste. C'est un truc, un vrai, tu fais une tournée. Moi ce serait un kiff. Et ce serait un kiff dans le sens où, on va pas se mentir, mettre les sons pour l'artiste, faire le show avec, c'est cool, mais tu sais, ils te donnent 5 minutes au milieu de son show et ils te disent là, faut que tu retournes ça. Donc moi je vais vite aller me changer. Quand tu as sa pause syndicale, et c'est un truc hip hop, c'est vraiment un truc, tu vois. Le DJ, il fait l'interlude, etc.
- Speaker #2
Même au début, quand il arrive, c'est toi qui fais la partie.
- Speaker #1
Mais combien de Redman ! de Method Man, de KRS-One, je suis allé voir. J'avais 15 ans, 16 ans, 17 ans, 18 ans, et je regardais le DJ qui retournait le truc. C'était moi le premier, j'étais le premier Yonkli. J'étais là, ça, il faut me donner ça. Moi, je veux vivre ça.
- Speaker #2
En tout cas, on te le souhaite, moi je te le souhaite.
- Speaker #1
Merci Leroc.
- Speaker #0
Toi, tu le vis.
- Speaker #2
Moi, je l'ai vécu. Je l'ai vécu, franchement. Avec Slim K,
- Speaker #0
pour rappeler.
- Speaker #2
Avec Slim K, j'ai vécu dans tous les formats. Comme tu dis, c'est un truc. Même quand il te laisse, il te dit, vas-y, j'arrive, t'as deux minutes. T'as cinq minutes pour toi. Soit tu parles avec les gens et tu les enjailles de ta manière. Quand il revient, c'est une folie. Tu parles de musique, là j'ai fait « Science ou les étoiles » . J'étais devant un public fatigué, on m'a mis « warm up » . J'ai passé 10 minutes de ouf, j'ai trop kiffé. Parce que j'avais une mission, c'était de faire kiffer les gens. Et au final, c'était les deux derniers sons. J'ai réussi à avoir tout le monde. Et j'étais trop refait, j'ai dit non. Et les gens étaient là en mode « captez pas » . Ils m'ont dit « mais frère, ça y est, deux minutes qu'ils ont kiffé » . J'ai dit « mais gros » . Il y a 1000 personnes gros, plus de 1000 personnes et je suis tout seul. C'est déjà un truc de ouf mec, même une minute c'est un truc d'accord. Donc franchement, je le souhaite vraiment, si tu vas kiffer. Et si je devais faire un truc, moi la vérité c'est... Dieu merci j'ai déjà pu vivre des expériences de ouf, déjà en sachant que je suis venu très très très tard dans le game, sans beaucoup d'expérience. Mais un des trucs que j'aimerais vraiment faire, ce serait un... qu'au plateau avec un DJ carré mais bien connu. Moi, j'ai beaucoup pensé à Ketranada. Lui, il n'est pas carré. En fait, des DJ qui sont déjà en place.
- Speaker #0
On va dire des DJ internationaux et pas francophones.
- Speaker #2
Pas francophones, pas une scène francophone. J'ai envie de faire une scène anglophone. Mais aux States, Coachella, j'ai beaucoup de trucs comme ça où j'arrive, c'est moi le main. Et moi, j'ai toujours dit un truc. Moi je vais remplir l'aréna.
- Speaker #1
On te le souhaite.
- Speaker #0
Tu l'as mentionné. Je ressortirai.
- Speaker #2
T'inquiète.
- Speaker #1
J'espère que tu me bookes.
- Speaker #2
Tu seras là avec moi.
- Speaker #1
Peanuts birthday à l'aréna.
- Speaker #2
Incroyable.
- Speaker #1
Incroyable.
- Speaker #0
Il y a des guests ou pas ?
- Speaker #2
Tous les gens qui sont là avec moi. T'as vu l'aréna c'est grand. Il y a plein de place. Ils mettent des guests là, 50 personnes, vous êtes tous avec moi.
- Speaker #0
Ils payent avec les guests de toute façon, donc c'est bon.
- Speaker #2
L'histoire des guests là. Non, franchement, ça c'est mon objectif. C'est un truc que j'aimerais faire. Un de mes objectifs, remplir l'aréna là, en tant que DJ Genevois, artiste Genevois.
- Speaker #1
Organisateur DJ, de casquette.
- Speaker #2
Producteur. Voilà.
- Speaker #0
Je vous le souhaite. Je vous souhaite à tous de ces expériences. Et toi c'est quoi toi ? Moi dans une autre vie j'aurais dû être DJ je suis passé à côté il est jamais trop tard il est jamais trop tard moi je suis en Young G mais je suis vieux
- Speaker #1
Jiaoji t'imagines ? Mon collègue il vient chez moi des fois d'ailleurs il faut qu'il vienne plus souvent ça fait longtemps que je n'y ai plus Moussa, Moussa Moussa t'es où ?
- Speaker #2
Avec lui là Moussa, il est ce qu'on appelle DJ aussi.
- Speaker #1
Non mais moi je dis des gars comme Abnet, comme Moussa, c'est des gars très importants pour la culture. Le DJ c'est quoi ? C'est une oreille musicale, c'est une culture musicale. Après c'est de la technique. Sur les trois trucs, ils en ont déjà deux. Il ne manque que la technique. Et c'est des mecs, s'ils mixent, ils sont très dangereux. Oui,
- Speaker #0
mais très dangereux. Ça me tite. Ça me titite. Mais il faudrait qu'il y ait un objectif. Par exemple, si c'était pour mixer à Neuchâtel, pour relancer le truc. Si on me dit que je peux mixer à la Marina du hip-hop, là je pense que je m'entraîne à fond pendant une année.
- Speaker #2
Mais ils font pas du hip-hop là-bas.
- Speaker #1
Ils sont un peu fermés, j'ai l'impression.
- Speaker #2
Malheureusement. demander aux gens de faire un truc. Alors que toi aussi,
- Speaker #0
moi je t'en dis à toi. Moi je l'aurais donné, mon ami. On a organisé une cinquantaine d'événements là-bas. Je l'aurais donné. Maintenant, à partir d'un moment, on a le drapeau aussi. Tu vois,
- Speaker #2
le truc, moi j'ai dit aux OG et les nouveaux, et ceux qui sont en train d'arriver, ceux qui sont déjà passés depuis. En fait, c'est un truc que dès qu'il y a une personne qui arrête... En fait on brise ce truc là. Oui,
- Speaker #1
chaîne,
- Speaker #0
ouais c'est dur. Bon et puis il y a eu le Covid en plus.
- Speaker #2
Il y a eu le Covid et en plus de ça les gens ils commencent à se dédouaner en mode non moi j'ai déjà ces données. Mais les gars on n'a pas encore fini vraiment. Non, non. Il faut trois semaines, dès qu'on a donné aux petits, là tu peux dire... Et encore, des fois les petits vont t'appeler parce que même toi tu vas voir que les soirées tu vois, c'est pas trop ça, c'est tu vois. Franchement la vérité moi je dis, si on a un truc en plan, il faut aller jusqu'au... du truc. Au moins on est satisfait du résultat. C'est pas négatif ou positif,
- Speaker #1
parce que là on se bloque. On va parler de nightlife, de soirée, de club, même tu parlais de citer ce spot à Neuchâtel qui est un spot en plein air au bord du lac. Dans moi, 20 et quelques années que je suis là, dans le game, il y a des cycles. Et c'est pas parce qu'il y a la fin d'un cycle que c'est fini. et il peut se passer 2-3 ans entre certains cycles et moi je sais que c'est un truc que j'ai appris avec toutes ces années et qui me fait plus avoir peur qui me fait plus me dire ah mais là c'est fini, ouais ça va être slow pendant 6 mois 1 an et puis après ça va reprendre je peux pas te l'expliquer c'est plein de facteurs c'est les gens c'est le mood social du moment c'est les autorités c'est beaucoup beaucoup de choses il y a des cycles voilà exactement Et ça part, ça revient, il ne faut pas avoir peur.
- Speaker #2
Oui, il ne faut pas avoir peur, il ne faut surtout pas arrêter. Les gens qui arrêtent, tu t'empêches de voir ce qu'il y a au bout du tunnel.
- Speaker #0
Oui, ça c'est clair.
- Speaker #2
Peut-être, tu vois, même il y a des photos, des memes, on voit tous les jours. Le gars avec le diamant, il casse, il casse, il casse le mur. Il ne reste même pas deux, trois pierres à casser, il arrête. Alors que derrière, il y avait déjà toute la fortune. Souvent, les gens ont tendance à arrêter. J'ai remarqué aujourd'hui de notre génération. Les gens, ils aiment bien arrêter quand il y a un moyen, quand les choses commencent à prendre, quand la sauce, elle est bien. Les gens, ils goûtent la sauce, elle n'est pas assez salée, rajoute un peu, va jusqu'au bout. Va voir ce qui se passe derrière la porte,
- Speaker #1
en vrai.
- Speaker #2
Et moi, j'encourage tout le monde à le faire. Allez au bout, allez au bout.
- Speaker #0
Merci. Merci pour ces wise words pour terminer cet épisode. Pnasty, en plus, tu dois les mixer. Là, je ne vais pas trop te retenir. exact DJ Clash je vous remercie infiniment merci à toi j'espère que vous avez pu exprimer tout ce que vous vouliez on verra peut-être que dans une année on refera une parte 2 pour parler d'autres choses mais en tout cas je trouvais important d'apporter les DJ parce que en vrai de vrai c'est eux les vrais vecteurs de la musique de manière générale que ce soit à travers les soirées et que ce soit n'importe quel type d'événement, etc. Et je vois que le DJing se passe plutôt bien en Suisse. Je vois qu'il y a de plus en plus de femmes. Je vois qu'il y a des nouvelles générations, que ça prend des risques, etc. Donc, c'était important d'avoir une petite discussion intergénérationnelle.
- Speaker #1
Tu peux avoir un petit mot de la fin ?
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Mettez du respect sur les DJs. Soyez indulgents avec les DJs aussi. Effectivement. Et je vais, voilà, je continue ce que vient de dire Abiy. du fait... C'est eux qui transmettent la musique, c'est eux qui mettent cette ambiance dans le club, c'est eux qui font beaucoup de choses. Et comme disait Pinasti avant, il y a des moments où tu essayes, ça marche, des fois ça marche pas. Faut être indulgent et faut leur donner de la force. Et faut respecter ce taf. C'est un taf. C'était ça mon mot de la fin.
- Speaker #2
Faites confiance à vos DJs, faites confiance.
- Speaker #1
N'oubliez pas que c'est un taf. On mixe pas avec YouTube. On appuie pas sur des boutons. Il y a des taffes derrière, il y a des taffes à la maison, il y a du gig, il y a rechercher des sons. Et voilà, mettez du respect sur cet art.
- Speaker #0
Très bien, très bon mot de la fin. Alors avant que je termine, j'ai un partenaire évidemment. Imbougeable, c'est LVDD qui est mon partenaire cadeau pour tous mes invités. Et pour rappel, lvdd.ch pour tous les produits. Il y a la spicy mayo, j'en ai déjà bien parlé, n'hésitez pas à la commander parce que ça va changer le goût à vos frites et à tout ce qui va avec. Il y a aussi du sel pimenté, différentes épices, des pâtes pimentées, etc. Mais pour mes DJ aujourd'hui, alors un instant,
- Speaker #1
les cadeaux !
- Speaker #0
Alors, j'ai un sel pimenté pour toi. J'ai un mélange de poivre pour toi, Pinnasty, donc voilà, vous allez vous régaler. Je le répète, LVDD.ch ou tous les manœuvres de Suisse pour les produits, enfin pour tous les auditeurs. J'ai un nouveau partenaire qui vient rejoindre la route et ça me semble très important de transmettre les bonnes informations. Alors un instant. Donc voilà, il y a un... Pour le deuxième cadeau, et là c'est... Ça s'appelle Jebuna. L'Instagram, c'est Jebuna underscore roaster, R-O-A-S-T-E-R. Et en fait, c'est un fournisseur de café.
- Speaker #1
L'Inchopien ?
- Speaker #0
Alors, il y a plusieurs types de café. D'accord. Alors là, pour vous, j'ai dû... J'ai du café éthiopien en grains et c'est un cadeau pour vous. Merci beaucoup. Et Jebuna underscore roaster, n'hésitez pas à le contacter. Merci Jebuna. Il fait des cafés de différents pays, il le fait moulu, il le fait en grains. Contactez-le, moi il m'a fourni, je me suis mis très très bien toute la semaine. Sachant que je travaille à la maison, c'est très important d'avoir du bon café.
- Speaker #1
Du bon café.
- Speaker #0
Voilà, il a capté.
- Speaker #1
L'essence.
- Speaker #0
Donc voilà. donc merci à Djibouna et évidemment LVDD, les gars merci infiniment, je vous libère avec grand plaisir moi je vais terminer,
- Speaker #2
n'hésitez pas à passer le message à Irma et Spassien c'est fait c'est bon big shout out à Abnet qui livre nos noms de DJ les artistes les locaux,
- Speaker #1
et shout out au podcast surtout parce que tout métrage est Merci.
- Speaker #0
c'est mon meilleur habit magnifique alors à toutes les auditrices et auditeurs qui sont encore là je vous remercie infiniment comme d'habitude les 5 étoiles sur Spotify les commentaires sur Apple Podcast vous pouvez aussi laisser les 5 étoiles sur Spotify la section sondage dans Spotify aussi c'est toujours bien apprécié si vous voulez me faire un retour sur Instagram c'est comme d'habitude dedicated underscore podcast et voilà on va rester là dessus on se voit au prochain épisode donc bye bye Merci d'avoir écouté. Bye bye.