- Speaker #0
La première bascule qui était une bascule très très importante, ça a été le Covid. Le Covid et le confinement, il y a vraiment eu une explosion des commentaires haineux, etc. Tout ça, du complotisme aussi, forcément. Donc il y a eu beaucoup de... Disons que le taux de messages rejetés a doublé, en fait, durant cette période.
- Speaker #1
Bienvenue dans Deep Media, le podcast qui décrypte les médias à l'heure du numérique. Je suis Julien Bougeot, consultant social media et IA générative, mais avant tout passionné et curieux de l'univers média depuis plus de 15 ans. Dans un écosystème en perpétuelle transformation, comment les médias s'adaptent-ils ? Comment se réinventer face aux nouvelles technologies et aux géants du numérique ? Quel avenir pour l'information et ceux qui la produisent ? Si ces questions vous intriguent, alors vous êtes au bon endroit. Deep Media, c'est un temps de réflexion et d'échange avec celles et ceux qui façonnent l'avenir du secteur. A présent, place à la deuxième partie de l'interview de Lou Lassina-Foubert, chef de projet éditorial en charge de la stratégie social-média à Ouest-France. Bonne écoute !
- Speaker #2
Un petit mot sur... Je reviens sur les nombreuses publications sur les réseaux Facebook et compagnie, et ça amène un sujet autour de la conversation, la modération avec la communauté, etc. On sait en plus que le sujet a largement évolué ces derniers mois, t'en parlais tout à l'heure avec les modifications algorithmiques. Des plateformes où on sait que certains discours maintenant sont plus voies au chapitre qu'auparavant. Comment est-ce que ça s'est géré ? Comment est-ce qu'un titre comme West France, on va dire, arrive à apaiser les débats, arrive à développer les débats, voire même arrive à peut-être capter des commentaires pertinents de la part de la communauté pour conduire ces réseaux ?
- Speaker #0
C'est un sujet que j'adore, la modération. Petit secret, c'est vraiment un truc que j'adore, c'est un de mes dada. depuis toujours parce que quand j'ai commencé en fait à aller sur internet vers 16-17 ans j'étais modérateur d'un forum sur le jeu vidéo et j'adorais en fait ces questions de modération justement, de participer à un débat serein, constructif etc. Et c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Alors il faut savoir déjà que pour l'ensemble des pages Facebook, Youtube etc. on a un prestataire qui vient modérer les contenus sur une charte que l'on a établie et une charte que l'on a construit aussi en fonction des valeurs de West France. Justement, cette question du débat serein, apaisé et constructif, c'est vraiment inscrit dans nos valeurs, dans notre charte. Donc, c'est quelque chose qu'on essaie de faire respecter, que l'on fait respecter et auquel on tient énormément. Alors, c'est facile, en tout cas, c'est possible sur certaines plateformes comme Facebook où tu as le pouvoir de supprimer les messages qui sont contre contre nos valeurs, contre notre charte. Mais c'est plus délicat forcément sur des réseaux comme Twitter X à une époque où tu n'as pas la main en fait finalement sur les contenus des autres utilisateurs. Ce qui n'empêchait pas du coup de vouloir, d'avoir la volonté d'appliquer cette modération. Et donc là généralement ce qui se passait sur Twitter, c'est que j'allais intervenir moi-même en mon nom propre. pas avec le compte de la marque déjà pour des raisons stratégiques c'est à dire que si tu réponds avec le compte de la marque tu donnes plus de visibilité en plus aux trolls etc. aux messages négatifs donc j'allais avec mon compte qui avait quand même beaucoup moins d'abonnés pour rappeler justement l'existence de la charte qui était en lien dans la bio et de dire bah merci de respecter la charte sinon etc. et là dessus je suis les recommandations d'une étude qui avait été réalisée par Stanford chez Stanford mais j'ai plus les noms des Merci. des trois scientifiques qui ont travaillé sur l'étude, mais qui, en gros, avaient remarqué que le meilleur moyen de faire une modération efficace, c'est un premier avertissement ferme mais clair, et tout de suite, si jamais ce n'est pas respecté, un ban. Tout de suite. En fait, il faut vraiment appliquer une modération ferme pour éviter justement... La multiplication des trolls, c'est vraiment un cercle vertueux ou vicieux suivant le sens dans lequel tu vas réussir à pousser ta communauté. Donc il y a plein d'actions qui vont sur la valorisation des contenus. La valorisation des contenus est une action qui permet justement de générer de plus en plus de contenus positifs. Je vais prendre un exemple tout simple, c'est ce que fait Hugo Décrypte dans son journal quotidien, où il va mettre en avant les commentaires les mieux construits, etc. Ce qui fait que forcément les gens vont avoir envie de mettre des commentaires bien construits pour pouvoir figurer dans le journal du lendemain, et donc ça se construit petit à petit et tu génères ça. C'est la même chose avec les contenus négatifs. Si tu laisses pulluler ça et que tu ne réagis qu'aux contenus négatifs, les gens vont se dire, pour être remarqué, je dois poster des choses. violentes, négatives, agressives, et ils vont vouloir être remarqués et faire pareil. Donc il faut vraiment être hyper vigilant à ça, et maintenir une modération assez stricte en tout cas. Mais claire et explicite, avec une charte, notre charte, il y a deux versions, une version in extenso, où vraiment on voit l'ensemble des cas de figure, et une version plus courte qui permet de cerner les grandes lignes des valeurs, mais toujours de manière très très claire pour l'utilisateur.
- Speaker #2
Et d'ailleurs, cette charte, est-ce qu'elle est de temps en temps proposée, elle est remise un peu en avant auprès de la communauté ? Par exemple, sur des sujets qui peuvent être un petit peu brûlants, est-ce que tu as tendance des fois à republier un peu cette charte en disant « Sachez que les échanges doivent être un petit peu cadrés de cette manière-là pour que les gens puissent aussi un petit peu avoir cette vision et pas, en gros, je vais dire, subir cette modération provenant un peu de n'importe où et étant justifiée, surtout en n'étant pas justifiée, au contraire. »
- Speaker #0
En acte de prévention, on rappelle toujours la charte, le premier avertissement. Et ensuite, parfois de manière préventive ou alors après qu'on a constaté un dérapage sur une publication, on va remettre un message là avec la marque, avec le compte West France, pour dire rappel de l'existence de la charte que vous trouverez ici. ça arrive selon, soit quand on sent que c'est un poste qui potentiellement va pouvoir... déraper, soit quand on s'est rendu compte après coup.
- Speaker #2
Et donc concrètement, avec la société qui t'assure la modération, donc cette société, on va dire que c'est le premier TAMI qui applique la charte que vous avez mis en place, et derrière ça vous fait émerger peut-être un lot de quelques dizaines, je vais imaginer quelques dizaines de commentaires, et sur ces dizaines de commentaires-là c'est vous qui intervenez éditorialement en peut-être poussant les contenus, en apportant la réponse précise. Eux ne s'engagent pas sur les réponses, ils ne sont pas missionnés pour ça.
- Speaker #0
Il n'y a pas de réponse. eux ils s'occupent vraiment de la suppression des messages qui ne correspondent pas à la charte, tu parles d'une dizaine de messages il faut savoir qu'on reçoit plus de 15 000 commentaires par jour rien que sur Facebook donc effectivement il y a beaucoup de travail et il faut pouvoir avoir des outils des vrais outils des vraies équipes derrière pour pouvoir gérer toute cette modération en fait tu as deux tamis, tu as le premier tamis avec la liste des mots interdits, une modération très classique euh qui va identifier des termes qui vont être interdits, des insultes typiquement. Et puis, tu as un deuxième TAMI qui, lui, va être une intelligence artificielle, mais non générative, mais en tout cas qui va être de compréhension du langage, une question de contextualisation, d'utilisation des mots, et qui va sémantiquement comprendre et pointer un message qui va être potentiellement, en fait, elle va estimer à l'aide d'un pourcentage le risque potentiel de... que ce soit un message agressif, que ce soit un message d'insulte, que ce soit un message de menace, etc. ou un spam, et va le remonter du coup à une équipe humaine qui va décider si c'est un message légitime ou non en fonction de notre charte préétablie.
- Speaker #2
Ok, très clair. Et dernier petit point sur ce sujet, est-ce que tu sens que là, depuis les changements algorithmiques qui ont été annoncés début 2025, notamment par le groupe Meta, Est-ce que tu sens que ça a eu une incidence par rapport à ton prestataire ? Est-ce qu'il t'a fait remonter des volumes plus importants de modération, de bannissement, de mise à l'écart ? Ou est-ce que pour l'instant, tu ne sens pas les soubresauts de ces changements ?
- Speaker #0
Oui, mais pas pour les raisons que tu évoques. On a vu plusieurs périodes. Clairement, la première bascule qui était une bascule très, très importante, ça a été le Covid. Le Covid et le confinement, il y a vraiment eu une explosion. des commentaires haineux, etc., tout ça, du complotisme aussi, forcément. Donc il y a eu beaucoup de... beaucoup de... Disons que le taux de messages rejetés a doublé durant cette période. Ce qui fait qu'on a resserré la vis au niveau de la charte de modération. En 2021, on l'a renforcée pour qu'elle soit plus efficace et plus restrictive aussi, notamment au niveau des interactions interutilisateurs. Et il y a eu d'autres périodes comme ça. Je peux te citer la période durant les élections législatives, qui là aussi a été très clivante et a généré beaucoup beaucoup de conflits. La guerre en Israël, qui a aussi généré beaucoup de... En fait, une hausse. C'est vraiment comme des effets de vagues. Certains événements vont créer des vagues qui vont... Comment dire ? Qui vont alourdir la totalité, qui ne vont pas porter que sur ces sujets, mais qui vont rendre l'ensemble des commentaires plus négatifs. Ça crée des vagues de négativité, en fait. C'est pour ça que je te parle de cercles vicieux, parce que vraiment, c'est vraiment des effets de vagues qui vont générer sur l'ensemble des sujets, en fait, une espèce de colère ou d'agressivité de plus en plus forte.
- Speaker #2
D'accord, donc ce n'est pas tant le changement algorithmique des plateformes, c'est surtout la violence de l'actualité, malheureusement, qui fait que ça peut engendrer ça. Je te propose à présent qu'on change de casquette, on va enlever ta casquette social media manager, on va passer sur la casquette de chef de projet édito du projet Coloc. donc ben Dans un premier temps, je t'invite à nous présenter en quelques mots Coloc, de quoi s'agit-il ? Tout à l'heure, tu l'as fait un tout petit peu, mais je t'invite à rééditer l'exercice.
- Speaker #0
Alors Coloc, c'est un média à 100% vidéo sur les réseaux sociaux, principalement sur YouTube avec du format long en immersion, c'est un petit peu le cœur de la proposition édito, mais aussi avec des formats courts, des extraits, des shorts liés à l'actu, que l'on retrouve donc aussi sur TikTok et Instagram et quelques comptes. Comme LinkedIn, puisqu'on fait beaucoup de contenu lié au métier. Et Blue Sky, puisque c'est un réseau que j'aime bien. Je trouve que c'est plutôt bien pour le conversationnel. L'idée de base de Coloc, c'était ce qu'on appelait le projet jeune en interne. J'ai milité un petit peu en interne pour qu'on puisse l'appeler le projet 18-25. Déjà parce que le mot jeune crée une sorte d'altérité un petit peu étrange. Qui sont ces jeunes ? Qui est cette espèce un petit peu différente de nous ? Ce qui n'est pas forcément faux puisque moi j'approche de la quarantaine donc j'ai pas grandi dans le même monde que les 18-25 d'aujourd'hui, ça c'est une certitude. Et c'est ce que je dis à chaque fois quand j'entends des gens de mon âge ou plus qui estiment bien connaître la civilisation. Oui mais moi aussi j'ai été jeune. Oui mais tu as été jeune dans un contexte tellement différent que j'ai vu l'apparition des smartphones, j'ai vu l'apparition de l'internet grand public. Là c'est un public qui a complètement grandi avec ça. et qui n'a pas du tout les mêmes usages que nous. Et déjà, en quelques années, on mesure la distance énorme qui nous sépare de cette population. Mais rien qu'en le disant comme ça, tu vois à quel point je suis éloigné. Mais c'est justement partant de ce constat, quand on m'a proposé de piloter, je savais que déjà, le premier axe, c'était que les gens qui allaient travailler sur ce projet auraient l'âge de la cible. Ça, ça me paraissait vraiment... quelque chose d'hyper important. Aujourd'hui, l'ensemble des journalistes, charlie de webmarketing et bien sûr alternant, c'est une équipe de 5 personnes qui travaillent sur colloque, ils ont entre 18 et 26 ans pour le coup. Donc ils sont vraiment dans la cible. Donc l'idée, c'était, ce fameux projet jeune, c'est comment en fait en tant que média, on va s'adresser à cette nouvelle génération. Par quel support, par quel biais, sur quel sur quel sujet, qu'est-ce qu'ils attendent de nous. Donc il y a eu plein de choses, il y a eu des ateliers internes pour faire remonter déjà toutes les idées qu'on pouvait avoir en interne. Des ateliers qui s'appelaient West France Demain, où tous les collaborateurs ont participé. On a mis vraiment toute l'entreprise, pas que sur le sujet des jeunes, c'était vraiment sur comment construire le média de demain, donc vraiment plein d'idées différentes. qui ont servi un petit peu justement au projet de base. On a rencontré des créateurs de contenu aussi, de contenu YouTube. On a fait un projet avec Agora, ce qui s'appelait le Next Gen Media Challenge, avec des étudiants du monde entier. Et l'idée, c'était une sorte de concours finalement, où chaque équipe d'étudiants devait construire finalement leur média idéal, ce qu'eux, ils aimeraient voir comme média. sous quelle forme, pour prendre justement plein d'inputs, plein de petites idées comme ça pour pouvoir construire. Et bien sûr, le plus important, c'est qu'on a beaucoup aussi échangé avec la cible, avec des jeunes, avec des gens dans la cible, pour pouvoir bien cerner leurs attentes, leur mode de consommation, et bien comprendre justement leur rapport à l'information, puisqu'on dit souvent que les jeunes ne s'informent pas, et c'est faux. On sait que c'est faux, on le voit bien, c'est juste qu'ils ne s'informent pas. différemment via d'autres canaux. Complètement. Et il faut pouvoir... connaître ces canaux, ces modes de consommation, pour pouvoir justement les adresser ensuite. Donc c'était tout l'objectif de ce projet qu'on a lancé en mars 2024, et puis colloque petit à petit, donc on a travaillé sur un projet qu'on a présenté à l'été 2024 au directoire, qu'il a validé, et puis on a commencé à réunir l'équipe à la fin de l'été, pour tout calibrer les formations, construire tout ça, le projet un petit peu ensemble. Et la chaîne YouTube s'est ouverte en octobre 2024 et elle compte aujourd'hui plus de 2600 abonnés. Au total, on a dépassé les si je compte le cross plateforme, on a dépassé les 3 millions de vues et on doit être à 7000 abonnés cross plateforme. Je crois.
- Speaker #2
D'accord. Donc ce premier ce premier bilan après après, on va dire six, huit mois de mise en place de coloc. comme un skieur. Tu juges ça à titre personnel dans l'entreprise et au niveau de l'équipe, comment est-ce que ce projet avance ?
- Speaker #0
Alors éditorialement, je suis super content parce qu'on a vraiment trouvé un ton qui va être très différent de ce qu'on pouvait produire, des choses très incarnées. On allait vraiment vers ce que moi je voulais faire. Je suis un grand fan de YouTube, des créateurs de contenus, des vulgarisateurs scientifiques notamment. C'est des contenus que j'adore. et je trouve que c'est une porosité évidente du coup avec l'information parce que c'est la transmission là aussi de... un vulgarisateur c'est ni plus ni moins que la transmission d'informations et je voulais vraiment qu'on ait ce ton, qu'on ait cette proximité du coup ce rythme, ces blagues aussi cet humour en fait présent dans les vidéos et on l'a complètement donc ça pour moi c'est vraiment une réussite et en parallèle il y avait le service vidéo aussi qui avançait sur de West France qui avançaient sur des nouveaux formats. Il y avait vraiment une très belle évolution conjointe, en fait, finalement, des vidéos chez West France dans l'ensemble. Donc ça, c'est super satisfaisant à observer. Au niveau de l'entreprise, on a été super bien accueillis, super soutenus par l'ensemble des équipes, beaucoup de locales qui ont dit, tiens, il y a tel sujet, etc. Là, on peut avoir telle opportunité, par le marketing, par... les équipes du business development, shopping, etc. par la régie. Donc vraiment tout le monde s'est dit « Waouh, c'est un nouveau format, c'est un nouveau contenu, on va pouvoir imaginer de nouvelles choses et ça va ouvrir de nouvelles portes. » Et ça c'est vraiment super intéressant. Et puis on a fait des sujets dont je suis super fier, autour du procès d'Ultia, autour du procès de Mazan, des découvertes de métiers. où tu vois des jeunes qui parlent justement de comment ils sont arrivés dans leur métier, comment tu te lances à 18 ans dans le garage de tes parents pour devenir chocolatier, comment à 17 ans tu veux devenir menuisière, tout plein de sujets vraiment,
- Speaker #3
je trouve,
- Speaker #0
qui permettent de mettre en avant les jeunes et de leur donner la parole. C'est vraiment ça, en fait, l'idée principale. C'était plutôt que de leur parler. Ce n'est pas ça, le sujet. C'est qu'eux parlent et qu'eux puissent parler. Donc c'est vraiment leur tendre le micro, leur donner le micro, et que les journalistes de l'équipe puissent s'en emparer. Et je pense qu'ils ont vraiment là-dessus réussi. Donc j'ai hâte de voir ce que va donner finalement cette saison 2 à partir de septembre.
- Speaker #2
D'accord. Et sur la saison 2, il y a des évolutions, il y a peut-être des renforcements, on va dire, forts du succès de cette première saison ? Comment est-ce que ça va évoluer ? Ou au contraire, vous allez capitaliser sur ce que vous avez fait et puis poursuivre ?
- Speaker #0
Alors, il y aura des évolutions, forcément, puisque là, c'était... L'idée était vraiment au bout d'un an de pouvoir tirer un maximum de conclusions de ce qu'on a réussi à faire. Il y aura des évolutions logiques parce qu'il y a l'un des membres de l'équipe qui part parce qu'il avait un projet personnel de tour autour du monde. Donc il va partir s'éclater autour du monde.
- Speaker #2
Ça ferait un bon sujet à suivre dans Coq.
- Speaker #0
C'est vrai, donc peut-être qu'il nous enverra des petites cartes postales, des petites vidéos. Donc il va être remplacé par... par une autre journaliste. L'alternant aussi s'en va pour laisser la place à un nouvel alternant avec une nouvelle énergie. Donc il y aura finalement une nouvelle équipe à partir de septembre, donc avec une nouvelle dynamique, de nouvelles idées aussi, bien sûr, ce qui va permettre un petit peu de renouveler aussi la formule et de creuser certains axes, puisqu'on a trois axes principaux. On a des sujets un petit peu actu, société. On a des sujets immersion, où on va tester des... des expériences, on va tester des métiers, montrer un petit peu ce que c'est comme métier. Puis il y a le côté défi, un peu plus fun. Donc par exemple, hier, il y avait l'un des journalistes, donc François, qui avait eu un mois, en fait, pour s'entraîner à faire un spectacle de stand-up, donc 30 jours. Donc hier, il était au spectacle de stand-up, il a présenté son show, donc je ne sais pas comment ça s'est passé encore, mais j'ai hâte de voir la vidéo, de voir le résultat. Il avait fait pareil avec un Infinity Trail en fait à Camaray. Donc voilà, c'est se lancer des défis, c'est ce côté un petit peu plus fun aussi que l'on voulait, et en même temps tu découvres des choses, tu découvres des milieux, des coulisses de certains métiers, de certains trucs. Donc c'est ça qui est bien, c'est ce côté un petit peu... Melting Pot et voir ce qu'on va creuser justement dans toutes ces propositions.
- Speaker #2
Oui finalement on va dire que dans la proposition de colloque, pour arriver à s'adresser à cette fameuse tranche des 18-25, c'est aussi l'information incarnée. Alors il y a de l'information on va dire grand sujet, mais il y a aussi l'information incarnée, l'information où finalement chacun peut un peu se projeter dans l'expérience. Où aimerait se projeter dans cette expérience là ?
- Speaker #0
L'idée de base aussi c'était qu'on voulait créer une bande. Donc on a sélectionné des journalistes qui se connaissaient. donc il y avait Bérangère notamment qui était dans mon service à la Social Room tout simplement et dont j'admirais la productivité elle m'impressionnait beaucoup aussi par ses idées etc par son goût de l'actualité donc je savais que ce serait intéressant dans l'équipe elle a d'ailleurs participé aussi à la co-construction du projet Coloc il y avait Jordan qui lui était alternant au service vidéo et qui maîtrisait très très bien les codes Youtube donc je me suis dit ça peut être un apport très intéressant il a des goûts un petit peu geek, etc. Donc je trouvais que c'était aussi une bonne manière d'adresser des sujets qui étaient... Et pardon pour l'anglicisme, j'utilise beaucoup adresser dans son sens anglais, c'est pas très correct. Mais en tout cas, d'aller sur ces sujets qui ne sont pas forcément beaucoup couverts au global chez West France. Et François que j'ai découvert sur un live qui était dans l'école de Bérangère. Je l'ai découvert, il animait un live en fait, ils ont fait un live avec leur école, etc. Et je voyais qu'il avait ce côté un petit peu foufou justement, un peu un personnage. Et je trouvais ça assez intéressant en fait. Donc créer une petite bande. Il y avait également Logan en alternant. Enfin, je parle au passé, mais ils sont toujours là. et puis Nathan qui nous a rejoint en janvier qui est chargé de webmarketing et va s'occuper du partenariat avec des marques, les collaborations commerciales, parce que l'idée était aussi de mettre en avant de nouveaux formats finalement avec les annonceurs qui sont aussi très friands finalement avec les créateurs de contenu. On sait que c'est un budget qui n'arrête pas d'augmenter. Il faut pouvoir aussi moderniser les formats que l'on peut proposer aux annonceurs et ça permettait un petit peu de tester ça aussi sur West of France finalement.
- Speaker #1
C'est la fin de la deuxième partie de cette interview de Deep Media avec Lou Lassina-Foubert. Je vous donne rendez-vous prochainement pour la suite et fin de cet échange où l'on va continuer d'explorer le futur des médias à l'heure du numérique. En attendant, pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous à ce podcast et mettez les commentaires et étoiles adéquates. DeepMedia est un podcast autoproduit par FollowMeConseil, agence de formation et conseil stratégique spécialisé en IA générative et social media. A très bientôt !