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Des Elles en Cuisine

Hors Série #3

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06min |30/03/2023
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Description

Le sujet de ce hors série m'est apparu de plein fouet la semaine dernière car il m'a confrontée à mon

ego. Vous savez cet ego qui vous fait dire « Attention danger, tout va se terminer pour toi, c'est fini,

game over ». Je vous pose le contexte : la semaine dernière, je scrolle sur les stories des personnes que je suis sur Instagram. Je tombe sur celle d'un de mes confrères qui partage les plats qu'il a fait pour une propriété viticole. Jusque là rien de confrontant. Sauf que je reconnais l'assiette dans laquelle il a dressé son dessert. Je reconnais même le sol de la cuisine ! Car oui, la propriété pour laquelle il a travaillé est aussi mon client et un client premium avec qui je pense avoir tissé de beaux liens a fortiori.

A partir de là, il n'a fallu à mon ego que quelques millièmes de secondes pour émerger tel un diablotin de sa boîte. Les pensées ont commencé à se télescoper dans ma tête et à me submerger. Un sentiment de trahison, de peur que mon client préfère la cuisine de mon confrère à la mienne, que mon client s'aperçoive que finalement je ne suis qu'une impostrice (oui, mon ego est très fort dans ces cas là pour son côté drama queen) et je vous en passe des meilleurs.

Si je parle de trahison c'est plus un sentiment de se sentir laissée sur le bord de la route, de sentir que finalement la possibilité de ne plus susciter le désir dans les yeux de mon client pour ses papilles existe. C'est sentir la possibilité, et c'est la réalité, que les goûts changent et passent. Je l'ai déjà vécu et c'est ok quand l'affect n'existe pas. Sauf que là, l'affect est bien présent avec ses émotions contradictoires. J'ai un plaisir immense que de cuisiner pour cette propriété. Y aller signifie entrer dans un lieu réfléchi, aligné avec ses valeurs. Tout ce qui me fait vibrer en fait.


Mon métier de Cheffe Nomade est fait de « one shot ». Chaque prestation est unique au sens propre

comme au sens figuré. Lorsque nous avons la chance d'avoir des clients qui nous suivent d'événement en événement, un lien se créé quoique nous en disions. Un lien de confiance, de reconnaissance. Rien n'est figé mais une certaine sécurité apparaît. Et à l'heure où tout est mouvant, incertain, ce sentiment est plus que bienvenu.


(...)


Je pense être quelqu'un de fidèle dans ma vie professionnelle. Cela passe par les liens tissés avec

mes fournisseurs, les artisans et commerçants qui me permettent de travailler. Depuis 9 ans que mon

entreprise existe, si je fais le point, je crois pouvoir dire que ce sont quasiment les mêmes depuis le

début. Or, il m'arrive d'aller voir ailleurs. Par curiosité, par opportunité. Je n'rien signé avec mes fournisseurs en terme d'exclusivité. C'est le jeu du commerce. L'est ainsi faite selon les circonstances où une prestation a lieu. Et c'est toujours ok, alors même que je reviens quasiment toujours à un moment ou un autre. Cette pluralité enrichit les possibilités de trouver les excellents produits que je pourrai préparer à mes clients. Et je pense que les commerçants avec qui je travaille ne m'en veulent pas, du moins je l'espère.


Il en va également avec mon métier. Ce n'est pas parce qu'un de mes clients a fait appel à un confrère ou une consoeur que tout se termine. Mon client a le droit de faire appel à une autre entreprise sans pour autant mettre en péril notre relation d'affaires. A moi de savoir me montrer à la hauteur de ses attentes. Le désir même en business se travaille chaque jour. Il nous appartient de savoir nous renouveler, de nous remettre en question mais aussi d'avoir suffisamment confiance en nous pour continuer notre route, notre histoire avec ou sans notre client.


Rien ne se perd, tout se transforme.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Le sujet de ce hors série m'est apparu de plein fouet la semaine dernière car il m'a confrontée à mon

ego. Vous savez cet ego qui vous fait dire « Attention danger, tout va se terminer pour toi, c'est fini,

game over ». Je vous pose le contexte : la semaine dernière, je scrolle sur les stories des personnes que je suis sur Instagram. Je tombe sur celle d'un de mes confrères qui partage les plats qu'il a fait pour une propriété viticole. Jusque là rien de confrontant. Sauf que je reconnais l'assiette dans laquelle il a dressé son dessert. Je reconnais même le sol de la cuisine ! Car oui, la propriété pour laquelle il a travaillé est aussi mon client et un client premium avec qui je pense avoir tissé de beaux liens a fortiori.

A partir de là, il n'a fallu à mon ego que quelques millièmes de secondes pour émerger tel un diablotin de sa boîte. Les pensées ont commencé à se télescoper dans ma tête et à me submerger. Un sentiment de trahison, de peur que mon client préfère la cuisine de mon confrère à la mienne, que mon client s'aperçoive que finalement je ne suis qu'une impostrice (oui, mon ego est très fort dans ces cas là pour son côté drama queen) et je vous en passe des meilleurs.

Si je parle de trahison c'est plus un sentiment de se sentir laissée sur le bord de la route, de sentir que finalement la possibilité de ne plus susciter le désir dans les yeux de mon client pour ses papilles existe. C'est sentir la possibilité, et c'est la réalité, que les goûts changent et passent. Je l'ai déjà vécu et c'est ok quand l'affect n'existe pas. Sauf que là, l'affect est bien présent avec ses émotions contradictoires. J'ai un plaisir immense que de cuisiner pour cette propriété. Y aller signifie entrer dans un lieu réfléchi, aligné avec ses valeurs. Tout ce qui me fait vibrer en fait.


Mon métier de Cheffe Nomade est fait de « one shot ». Chaque prestation est unique au sens propre

comme au sens figuré. Lorsque nous avons la chance d'avoir des clients qui nous suivent d'événement en événement, un lien se créé quoique nous en disions. Un lien de confiance, de reconnaissance. Rien n'est figé mais une certaine sécurité apparaît. Et à l'heure où tout est mouvant, incertain, ce sentiment est plus que bienvenu.


(...)


Je pense être quelqu'un de fidèle dans ma vie professionnelle. Cela passe par les liens tissés avec

mes fournisseurs, les artisans et commerçants qui me permettent de travailler. Depuis 9 ans que mon

entreprise existe, si je fais le point, je crois pouvoir dire que ce sont quasiment les mêmes depuis le

début. Or, il m'arrive d'aller voir ailleurs. Par curiosité, par opportunité. Je n'rien signé avec mes fournisseurs en terme d'exclusivité. C'est le jeu du commerce. L'est ainsi faite selon les circonstances où une prestation a lieu. Et c'est toujours ok, alors même que je reviens quasiment toujours à un moment ou un autre. Cette pluralité enrichit les possibilités de trouver les excellents produits que je pourrai préparer à mes clients. Et je pense que les commerçants avec qui je travaille ne m'en veulent pas, du moins je l'espère.


Il en va également avec mon métier. Ce n'est pas parce qu'un de mes clients a fait appel à un confrère ou une consoeur que tout se termine. Mon client a le droit de faire appel à une autre entreprise sans pour autant mettre en péril notre relation d'affaires. A moi de savoir me montrer à la hauteur de ses attentes. Le désir même en business se travaille chaque jour. Il nous appartient de savoir nous renouveler, de nous remettre en question mais aussi d'avoir suffisamment confiance en nous pour continuer notre route, notre histoire avec ou sans notre client.


Rien ne se perd, tout se transforme.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Le sujet de ce hors série m'est apparu de plein fouet la semaine dernière car il m'a confrontée à mon

ego. Vous savez cet ego qui vous fait dire « Attention danger, tout va se terminer pour toi, c'est fini,

game over ». Je vous pose le contexte : la semaine dernière, je scrolle sur les stories des personnes que je suis sur Instagram. Je tombe sur celle d'un de mes confrères qui partage les plats qu'il a fait pour une propriété viticole. Jusque là rien de confrontant. Sauf que je reconnais l'assiette dans laquelle il a dressé son dessert. Je reconnais même le sol de la cuisine ! Car oui, la propriété pour laquelle il a travaillé est aussi mon client et un client premium avec qui je pense avoir tissé de beaux liens a fortiori.

A partir de là, il n'a fallu à mon ego que quelques millièmes de secondes pour émerger tel un diablotin de sa boîte. Les pensées ont commencé à se télescoper dans ma tête et à me submerger. Un sentiment de trahison, de peur que mon client préfère la cuisine de mon confrère à la mienne, que mon client s'aperçoive que finalement je ne suis qu'une impostrice (oui, mon ego est très fort dans ces cas là pour son côté drama queen) et je vous en passe des meilleurs.

Si je parle de trahison c'est plus un sentiment de se sentir laissée sur le bord de la route, de sentir que finalement la possibilité de ne plus susciter le désir dans les yeux de mon client pour ses papilles existe. C'est sentir la possibilité, et c'est la réalité, que les goûts changent et passent. Je l'ai déjà vécu et c'est ok quand l'affect n'existe pas. Sauf que là, l'affect est bien présent avec ses émotions contradictoires. J'ai un plaisir immense que de cuisiner pour cette propriété. Y aller signifie entrer dans un lieu réfléchi, aligné avec ses valeurs. Tout ce qui me fait vibrer en fait.


Mon métier de Cheffe Nomade est fait de « one shot ». Chaque prestation est unique au sens propre

comme au sens figuré. Lorsque nous avons la chance d'avoir des clients qui nous suivent d'événement en événement, un lien se créé quoique nous en disions. Un lien de confiance, de reconnaissance. Rien n'est figé mais une certaine sécurité apparaît. Et à l'heure où tout est mouvant, incertain, ce sentiment est plus que bienvenu.


(...)


Je pense être quelqu'un de fidèle dans ma vie professionnelle. Cela passe par les liens tissés avec

mes fournisseurs, les artisans et commerçants qui me permettent de travailler. Depuis 9 ans que mon

entreprise existe, si je fais le point, je crois pouvoir dire que ce sont quasiment les mêmes depuis le

début. Or, il m'arrive d'aller voir ailleurs. Par curiosité, par opportunité. Je n'rien signé avec mes fournisseurs en terme d'exclusivité. C'est le jeu du commerce. L'est ainsi faite selon les circonstances où une prestation a lieu. Et c'est toujours ok, alors même que je reviens quasiment toujours à un moment ou un autre. Cette pluralité enrichit les possibilités de trouver les excellents produits que je pourrai préparer à mes clients. Et je pense que les commerçants avec qui je travaille ne m'en veulent pas, du moins je l'espère.


Il en va également avec mon métier. Ce n'est pas parce qu'un de mes clients a fait appel à un confrère ou une consoeur que tout se termine. Mon client a le droit de faire appel à une autre entreprise sans pour autant mettre en péril notre relation d'affaires. A moi de savoir me montrer à la hauteur de ses attentes. Le désir même en business se travaille chaque jour. Il nous appartient de savoir nous renouveler, de nous remettre en question mais aussi d'avoir suffisamment confiance en nous pour continuer notre route, notre histoire avec ou sans notre client.


Rien ne se perd, tout se transforme.




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Le sujet de ce hors série m'est apparu de plein fouet la semaine dernière car il m'a confrontée à mon

ego. Vous savez cet ego qui vous fait dire « Attention danger, tout va se terminer pour toi, c'est fini,

game over ». Je vous pose le contexte : la semaine dernière, je scrolle sur les stories des personnes que je suis sur Instagram. Je tombe sur celle d'un de mes confrères qui partage les plats qu'il a fait pour une propriété viticole. Jusque là rien de confrontant. Sauf que je reconnais l'assiette dans laquelle il a dressé son dessert. Je reconnais même le sol de la cuisine ! Car oui, la propriété pour laquelle il a travaillé est aussi mon client et un client premium avec qui je pense avoir tissé de beaux liens a fortiori.

A partir de là, il n'a fallu à mon ego que quelques millièmes de secondes pour émerger tel un diablotin de sa boîte. Les pensées ont commencé à se télescoper dans ma tête et à me submerger. Un sentiment de trahison, de peur que mon client préfère la cuisine de mon confrère à la mienne, que mon client s'aperçoive que finalement je ne suis qu'une impostrice (oui, mon ego est très fort dans ces cas là pour son côté drama queen) et je vous en passe des meilleurs.

Si je parle de trahison c'est plus un sentiment de se sentir laissée sur le bord de la route, de sentir que finalement la possibilité de ne plus susciter le désir dans les yeux de mon client pour ses papilles existe. C'est sentir la possibilité, et c'est la réalité, que les goûts changent et passent. Je l'ai déjà vécu et c'est ok quand l'affect n'existe pas. Sauf que là, l'affect est bien présent avec ses émotions contradictoires. J'ai un plaisir immense que de cuisiner pour cette propriété. Y aller signifie entrer dans un lieu réfléchi, aligné avec ses valeurs. Tout ce qui me fait vibrer en fait.


Mon métier de Cheffe Nomade est fait de « one shot ». Chaque prestation est unique au sens propre

comme au sens figuré. Lorsque nous avons la chance d'avoir des clients qui nous suivent d'événement en événement, un lien se créé quoique nous en disions. Un lien de confiance, de reconnaissance. Rien n'est figé mais une certaine sécurité apparaît. Et à l'heure où tout est mouvant, incertain, ce sentiment est plus que bienvenu.


(...)


Je pense être quelqu'un de fidèle dans ma vie professionnelle. Cela passe par les liens tissés avec

mes fournisseurs, les artisans et commerçants qui me permettent de travailler. Depuis 9 ans que mon

entreprise existe, si je fais le point, je crois pouvoir dire que ce sont quasiment les mêmes depuis le

début. Or, il m'arrive d'aller voir ailleurs. Par curiosité, par opportunité. Je n'rien signé avec mes fournisseurs en terme d'exclusivité. C'est le jeu du commerce. L'est ainsi faite selon les circonstances où une prestation a lieu. Et c'est toujours ok, alors même que je reviens quasiment toujours à un moment ou un autre. Cette pluralité enrichit les possibilités de trouver les excellents produits que je pourrai préparer à mes clients. Et je pense que les commerçants avec qui je travaille ne m'en veulent pas, du moins je l'espère.


Il en va également avec mon métier. Ce n'est pas parce qu'un de mes clients a fait appel à un confrère ou une consoeur que tout se termine. Mon client a le droit de faire appel à une autre entreprise sans pour autant mettre en péril notre relation d'affaires. A moi de savoir me montrer à la hauteur de ses attentes. Le désir même en business se travaille chaque jour. Il nous appartient de savoir nous renouveler, de nous remettre en question mais aussi d'avoir suffisamment confiance en nous pour continuer notre route, notre histoire avec ou sans notre client.


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