undefined cover
undefined cover
POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13 cover
POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13 cover
Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13

POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13

46min |18/02/2025
Play
undefined cover
undefined cover
POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13 cover
POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13 cover
Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13

POURQUOI ENTREPRENDRE ? (et pour quoi vraiment) (avec Élise Moutarlier de Combak.co) #13

46min |18/02/2025
Play

Description

Elise Moutarlier (co-fondatrice de Combak.co ) a suivi un parcours que peu osent emprunter.


Après avoir co-fondé une startup B2C en pleine ascension (classée parmi les 100 startups françaises à surveiller), elle prend la décision de se lancer dans une nouvelle aventure.


Elle partage dans cet épisode :

🔹 Sa transition du salariat vers l’entrepreneuriat lorsqu'elle a 30 ans

🔹 Comment oser repartir de zéro après une première aventure entrepreneuriale.

🔹 L’importance de trouver son fil directeur.

🔹 Pourquoi l’économie circulaire et le reconditionné sont devenus des piliers de son engagement entrepreneurial.

🔹 Comment s’entourer pour construire un projet aligné avec ses valeurs écologistes.

Son parcours est inspirant pour tous ceux qui cherchent à entreprendre en restant centrés sur leurs convictions.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:18 Question anti-stress

01:27 Présentation d’Elise

03:19 Pourquoi entreprendre ?

04:22 Combak

07:55 La seconde main

11:45 Le re-made in France

17:15 Neuf ne veut pas dire qualité

20:59 Prise de conscience

22:19 entreprendre avec valeur

26:40 Concrétiser une idée

29:37 s’associer

34:16 le recrutement

entreprendre avec impact = frein ?

39:28 La pression de son succès

42:40 introspection

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier


Si vous voulez en savoir plus sur Élise :

https://www.linkedin.com/in/elise-moutarlier-seconde-main-r%C3%A9emploi/

https://www.combak.co/

https://www.instagram.com/combak.co/

https://www.tiktok.com/@combak.co


#shorts #ecologie #environnement #entreprendreaufeminin #entreprendre #entrepreneur #business #motivation #impact #secondemain #vinted #podcast #podcastfrançais #entrepreneuriat #transitionprofessionnelle #économiecirculaire #valeurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais au bout de six ans, je me suis quand même posée à me dire est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. De se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi, c'est pour moi une immense fierté. C'est ce que j'appelle la réussite. Et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones que, bien sûr, on se fixe. mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Élise. Bonjour Élise. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté d'être... l'invité sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors avant de commencer, en général, j'aime bien poser une petite question pour tenter de déstresser un peu mes invités. La question que je vais te poser, c'est est-ce que tu as déjà eu une anecdote bonne ou mauvaise avec un achat de seconde main que tu as réalisé ?

  • Speaker #0

    Oula, je pense que les anecdotes mauvaises, c'est le jour où j'ai acheté un sommier qu'on m'avait vendu comme 160 sur 200. Et en fait, quand je suis arrivé chez moi... En fait, c'était la taille du cadre et pas la taille du matelas, ce qui fait que je n'ai pas pu utiliser ce sommet, donc je l'ai revendu. Donc ça m'a demandé un petit peu de travail, mais ce n'était pas très, très grave, parce que finalement, tu retrouves des acheteurs derrière. Et les bonnes, franchement, en général, c'est juste que tu es content d'avoir fait des économies et d'avoir une marque que tu aimes bien pour un prix cassé.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une bonne anecdote. Une fois, ma copine a acheté un sac à main. Et il s'avère qu'en fait, la personne avait oublié de retirer des choses qu'il y avait dans le sac à main, notamment de l'argent. Donc, elle s'est retrouvée avec un sac qu'elle a acheté 50 euros avec 20 euros dedans en plus. Ah,

  • Speaker #0

    sympa. Mais c'est un petit cadeau sympa.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, il n'y a pas que des mauvaises anecdotes. Il y a des bonnes anecdotes là-dedans. Et justement, ce que j'aimerais évoquer avec toi lors de ce podcast, c'est non seulement l'importance de la recherche de ces valeurs pour entreprendre et le lien qu'il peut y avoir avec les deux. mais également par l'état de transition, que ce soit du salariat vers l'entrepreneuriat ou même entre les deux entreprises dans lesquelles tu as été co-founder, et surtout du marché de la seconde main et du reconditionné, si ça te va ? Trop bien. Nickel. Alors ce que je te propose, Elise, si ça te va, c'est de commencer par te présenter en parlant un peu de ton parcours.

  • Speaker #0

    Alors du coup, moi c'est Elise. Moi j'ai eu un parcours très international au début. j'ai étudié les relations internationales et la science politique et ce qui m'a amenée à aller très rapidement à l'étranger j'ai eu plusieurs échanges internationaux au Mexique et au Brésil comme je suis un peu tombée amoureuse du Brésil je me suis pas mal arrangée pour que mon premier job se passe au Brésil avant ça j'avais fait de l'alternance au ministère de l'écologie mais mon premier job je l'ai trouvé à Sao Paulo à Business France en tant que VIE et j'ai eu un peu de temps à me faire un peu de temps J'ai adoré cette expérience internationale et j'ai tellement adoré que je suis restée 5 ans au Brésil. J'ai eu différentes expériences pro là-bas. J'ai monté la filiale brésilienne d'une boîte de vélo électrique qui s'appelle Rebirth. Ça a été une expérience un peu entrepreneuriale, mais avec la sécurité de l'emploi, d'avoir un contrat normal Sur le terrain, j'avais vraiment l'impression que j'étais toute seule. Je devais trouver tous les contacts, les ressources, monter les partenariats industriels, commerciaux, faire tout le réseau en fait et se renseigner sur les lois. Bref, c'était un projet dans le projet, un projet entrepreneurial dans cette entreprise-là. Et ça m'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ok. Et pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, vaste question. Je pense que moi, au début de ma carrière, j'ai pas mal fait de stages, d'alternances, etc. dans l'administration. donc c'était très faire des éléments de langage monter des dossiers beaucoup d'analytics quelque chose que j'aime mais pour moi ça manquait de concret en fait j'avais l'impression de produire des choses qui allaient être lues, peut-être pas lues on savait pas trop et en fait moi au quotidien je voyais pas l'impact de mes actions et en fait au fur et à mesure de mon orientation professionnelle des expériences que j'ai eues, en fait je me suis rendue compte que... Avec cette première expérience avec la boîte de vélo électrique Rebirth, être maître de toutes les fondations d'une activité commerciale, d'une entreprise, etc. C'était tu fais une action, tu vois tout de suite le résultat et en fait il y a quelque chose de... valorisant, grisant, je ne sais pas comment l'appeler, mais en tout cas, où vraiment tu vois l'impact de tes actions.

  • Speaker #1

    Ok. Et ta première entreprise, du coup, c'était Lovis, si je ne me trompe pas, qui était dans le milieu de l'assurance. Comment tu as rebondi après cette première expérience et pourquoi en fait tu es arrivée à la création d'une deuxième entreprise, à savoir Combak ?

  • Speaker #0

    Avec Lovys, ça a été vraiment l'apprentissage. Vraiment, je me suis fait mon expérience. Première vraie expérience entrepreneuriale dans un monde où il y a 6-7 ans, c'était la startup nation, lever des millions, etc. Avec une hyper croissance de boîtes. Moi, j'ai adoré, j'ai énormément appris, forcément. J'ai acquis une expérience hyper valuable maintenant. Mais au bout de 6 ans, je me suis quand même posée à me dire, est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. Et j'avais fait un peu le tour et je commençais à m'ennuyer. Et puis, j'ai commencé à me poser la question d'en quoi, moi, en tant que personne, en tant que citoyenne, en tant que consommatrice, j'avais envie d'avoir un impact. Et puis, je me suis assez vite rendue compte que la seconde main, c'était quelque chose qui était devenu hyper important dans ma vie. Parce que... Mes valeurs écologiques étaient devenues de plus en plus fortes au fur et à mesure des années. J'ai essayé de moins prendre l'avion, de mieux consommer. Bon, je n'ai jamais été une grosse consommatrice, fashion victime, etc. Donc, c'était quelque chose qui était assez naturel. Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte que j'avais une consommation uniquement orientée sur la seconde main et que j'y passais énormément de temps. Et c'est du coup un peu naturellement que je me suis portée sur ce projet en me disant il doit y exister un comparateur qui m'aide. à ne pas perdre mille ans, aller sur douze sites, tu te retrouves avec plein d'onglets ouverts, tu ne sais plus sur quel acteur aller en ligne, parce qu'il y a eu une explosion ces dernières années de tous les sites de la seconde main, des reconditionneurs qui s'y sont mis, des marketplaces, mais aussi les marques du neuf, qui depuis deux, trois, quatre ans, sont en train aussi d'ouvrir leur segment sur la seconde main et le reconditionner. Donc en tant que consommatrice, moi j'étais un petit peu perdue, hyper motivée, j'avais beaucoup de... de temps. À l'époque, j'ai toujours pas d'enfants, mais à l'époque, j'avais pas d'enfants. Et même comme ça, je me disais que ça me prenait un temps fou. Donc je me disais, mais comment font les gens qui sont motivés, conscients, qui ont envie de faire des efforts dans leur consommation, pour perdre des heures et des heures dans la recherche ? C'est pas possible, en fait. Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui sont comme moi, qui ont envie d'agir, mais juste la vie, elle est là, en fait. On doit faire mille choses dans sa journée. On n'a pas le time de passer 12 heures... par jour à chercher un bahut ou un canapé, etc. Donc, c'est de là qu'est venue l'idée de Comeback. Et je me suis dit, à travers mon expérience B2C, donc j'étais responsable des opérations et des produits chez Levis, je suis partie de cette expérience, je m'en suis nourrie. Et quand tu dis rebondir, pour moi, ce n'est pas vraiment le terme, parce qu'en fait, c'est plutôt je me suis nourrie de mon expérience d'avant. J'ai pu mettre à profit les compétences que j'avais acquises sur un projet qui me tenait encore plus à cœur. avec un impact environnemental fort, ce qui était ancré dans mes valeurs personnelles. Et c'est un moteur, en fait, pour entreprendre ton entreprise à toi, entre guillemets, de zéro. C'est de se connecter à ces valeurs. Et je pense que c'est ça qui te drive au quotidien.

  • Speaker #1

    Et puis Combak, ce n'est pas seulement justement un site sur lequel on voit des comparaisons d'achats dans différentes plateformes du reconditionné. Mais il y a aussi plein d'articles. J'ai vu aussi que vous référenciez des endroits où on peut trouver des réparateurs. Donc, c'est vraiment un site sur lequel on peut, si on a envie d'avoir un impact dans ce marché économique, justement circulaire, de pouvoir trouver un peu une sorte de larousse dans lequel une encyclopédie qu'on peut ouvrir pour avoir cet impact-là. Et ça, je trouve ça très beau. Et ce que tu as soulevé et qui est hyper important, c'est qu'avant, quand on parlait du reconditionné ou de la seconde main, c'était souvent associé à acheter quelque chose juste pas cher. Du coup, il y avait cette association avec directement la valeur financière des choses et qui pouvait peut-être être une image un peu dégradante de cet achat-là. Sauf qu'aujourd'hui, il y a vraiment une... remise en question sur l'impact, sur l'écologie, l'environnement qui est hyper importante. Et en fait, même les gens qui ont les moyens n'ont juste pas envie de participer à une économie dans laquelle tu achètes, tu consommes, tu jettes, mais vraiment participer à cette économie circulaire. Et ça, c'est quelque chose qui grandit de plus en plus. Et ce qui peut faire peur justement à côté, c'est que quand tu achètes dans ces sites aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est non seulement de se perdre, Quand tu as envie de le faire, d'abandonner. Parce que je crois que tu avais dit qu'il y avait un chiffre, je crois que c'est quasiment 60% des personnes qui abandonnent alors qu'ils tentent d'essayer d'acheter dès le départ. dans cette économie-là. Et en fait, on ne se prend pas la tête. On se dit, bon, en fait, ça prend trop de temps. J'arrête et je vais acheter du neuf. C'est plus simple. Et comme ça, si jamais j'ai un problème ou autre, j'aurai une solution beaucoup plus rapide. Alors, ce n'est plus le cas aujourd'hui, en fait.

  • Speaker #0

    Non, clairement. Enfin, si je reprends la première idée, en effet, nous, on veut s'inscrire dans ce mouvement un peu citoyen aussi, avec une grosse volonté. Aujourd'hui, il y a 70% des Français qui déclarent qu'ils veulent consommer de manière plus durable. Mais il y a aussi 70% de Français, peut-être pas exactement la même part, mais qui déclarent qu'ils ne savent pas comment s'y prendre. Et en fait, on a souvent envie de se dire, je vais aller chercher du neuf un peu plus responsable, alors qu'en fait, la solution drastique et assez simple au final pour réduire son impact, c'est de 81% en moyenne, c'est d'acheter en seconde main. Et en fait, comme tu le dis très justement, nous, on a des cibles ou des types typologiques d'utilisateurs qui ne sont pas forcément des gens qui viennent que... pour le prix, que pour faire des économies. Faire des économies, c'est un des arguments principaux pour la plupart des gens, ça te pousse à faire cet effort, justement, parce que c'est un effort. Et on se rend compte qu'au fur et à mesure, et c'est important notamment dans ce contexte inflationniste où clairement tout le monde se serre la ceinture et cherche des moyens d'augmenter son pouvoir d'achat, Mais il y a une vraie volonté derrière et de se dire, OK, j'ai gagné de l'argent pour un article de meilleure qualité, parce qu'acheter en seconde main, ça te permet d'atteindre des marques, des typologies d'objets que tu n'aurais pas pu forcément t'offrir en neuf. Et puis, tu n'es pas obligé de rester à attendre les soldes deux fois par an comme un ouf devant ton ordi. Donc ça, ça te crée un peu une espèce de liberté dans la consommation et une déculpabilisation. aussi, de se sentir un peu aligné et un peu pour ton égo de consommateur, c'est cool de se dire que j'ai acheté un truc qui me fait plaisir, ça n'a pas pris de matière première, quasiment très peu de matière première supplémentaire à la planète et en plus j'arrive à avoir un objet qui est assez kiffant.

  • Speaker #1

    Moi justement, la première fois où j'ai pensé vraiment à aller sur de l'achat reconditionné, c'est que j'avais mon iPhone qui était complètement à coup de poing. à plat niveau batterie. Mon père avait acheté sur un site, je ne vais pas donner le nom, un iPhone qui venait de très loin. Et ça faisait un an qu'il était en train de pourrir dans sa boîte puisque mon père, il est mécano et il avait peur de péter l'écran en fait. Donc, je lui ai racheté son iPhone pour éviter d'avoir un téléphone qui pourrisse comme ça dans une boîte. Et je me suis rendu compte que cet iPhone-là, en fait, ce n'était pas un iPhone qui était neuf parce qu'il était vendu comme neuf. Mais en fait, c'était un iPhone qui était reconditionné en Chine. Ok. Et en gros, aujourd'hui, on achète sur des sites des choses qui sont dites comme neufs, qui ne sont pas du tout neufs. Et dans le reconditionné, on peut aussi tomber sur la même surprise, c'est-à-dire qu'on peut avoir tout et n'importe quoi. Et Comback, justement, vous, vous travaillez avec des sites qui sont sérieux, vous le soulignez en fait. Et en France, on a beaucoup de garanties en fait qui sont liées à ces achats-là. Pourquoi est-ce que vous vous focalisez justement sur l'achat du reconditionné français ?

  • Speaker #0

    En effet, pour répondre à ta première question, on est en train d'essayer de développer justement toutes ces choses de réassurance pour le consommateur. Parce que comme tu le disais tout à l'heure, il y a beaucoup d'a priori sur le reconditionné et la seconde main. Il y a dix ans, quand on achetait du reconditionné, on n'avait pas forcément trop la sécurité. Déjà, ça n'existait pas énormément. Il y avait peu de sites spécialisés. On n'avait pas trop la sécurité de se dire est-ce que je vais avoir un SAV ? Si j'ai un problème, est-ce que je peux l'échanger, etc. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. La plupart des entreprises sérieuses du marché, ils ont un SAV, ils ont des garanties qui sont même parfois plus grandes, plus longues que celles du neuf. Et nous, c'est ce qu'on essaie de mettre en avant sur la plateforme, c'est d'essayer de travailler les trois freins liés à la seconde main, qui est le manque de temps. En fait, parcourir tous ces sites, ça prend trop de temps. Le manque de réassurance. Je ne connais pas forcément les acteurs. ils sont soit nouveaux, soit j'ai un peu cette appréhension de la durabilité, de la qualité du produit, est-ce que ça a été bien reconditionné, qu'est-ce qui se passe si j'ai un problème ? Donc vraiment réassurer sur le côté garantie et les mettre en avant sur la plateforme et puis faire découvrir des nouveaux acteurs qui ne sont pas forcément connus du grand public. Aujourd'hui, tu as énormément de reconditionneurs français qui sont un petit peu invisibles alors qu'ils vendent en direct des téléphones. qu'ils offrent des garanties commerciales bien souvent le double de ce qu'on peut trouver sur les marketplaces. Et nous, c'est un peu une fierté, on va dire, sur notre plateforme d'essayer de mettre en avant le Remade France parce que tu as un téléphone qui voyage moins, tout simplement, qui ne vient pas forcément de Chine pour son reconditionnement. Donc, son impact, il est diminué un petit peu. Et puis, ça fait travailler l'économie française. Ça permet d'assurer que ton téléphone fait un impact social encore plus fort. Au-delà de l'impact environnemental d'acheter par nature de la seconde main du reconditionné, en plus tu fais travailler des gens en France ou en Europe, tu as l'assurance que les pièces sont reconditionnées, certifiées en Europe. Et donc tout ça, ça a un double effet qui se coule. Et puis sur notre plateforme, on a voulu mettre en avant des filtres éco-responsables, on appelle ça comme ça entre nous, mais c'est de se dire si j'ai envie de ne voir que les offres qui sont reconditionnées en France, qui font travailler des entreprises qui emploient des personnes en réinsertion ou en situation de handicap, c'est possible sur Comeback. Donc on essaie d'aller un peu plus loin qu'un comparateur, comme tu disais, qui est uniquement focus sur le prix, et de, par le parcours, sensibiliser la personne qui vient en reconditionner. Bien souvent, on a des gens qui nous disent Ah oui, mais en fait, le reconditionner en France, je ne m'étais même jamais posé la question de est-ce que c'est mieux ? est-ce que ça a un meilleur impact, etc. Et en fait, en mettant ces trois catégories, donc le moins cher, parce qu'il y a des gens qui veulent vraiment juste le moins cher et ça peut se comprendre, le mieux garanti, je suis un peu frileux, je ne connais pas les acteurs, j'ai besoin de réassurance, ou le reconditionnement en France, les gens qui sont un peu déjà très engagés, éco-conscients, ils vont plutôt partir sur cette option-là pour aller encore plus loin dans leur démarche. Et en fait, le parcours te fait te poser des questions sur... l'origine de la collecte du téléphone, où est-ce que ça a été reconditionné. Et ça, c'est encore plus valorisant dans ton achat. Et nous, sur la plateforme, on observe qu'on vend beaucoup plus en termes de pourcentage de téléphones reconditionnés en France de par la mise en avant qu'on a sur la plateforme. Donc, on est assez fiers de ça, d'être un peu aussi un outil de sensibilisation. Etant parlé tout à l'heure, on a aussi intégré des outils comme Longue Vie aux Objets, que faire de mes déchets dans certaines pages du site. Parce que même si ce n'est pas notre activité, ça ne nous rapporte rien d'inciter les gens à réparer leur téléphone. Mais pour nous, c'est complètement logique. C'est intégré dans notre démarche et notre mission d'entreprise qui est aider à réduire l'impact de Ausha. Et si tu as un téléphone, comme tu le disais tout à l'heure, qui est encore fonctionnel, qui est dans ton placard, aider les consommateurs qui passent sur notre plateforme. à se poser la question ah ouais en fait j'ai un téléphone qui fonctionne encore je peux le revendre me faire des sous mais aussi avoir un impact diminuer l'impact de mon achat on va tout faire pour te pousser vers cette direction là tu vois moi là je suis en train de refaire ma cuisine il

  • Speaker #1

    y a 6 ans je sortais de la fac j'avais pas forcément beaucoup d'argent je suis allé m'acheter une cuisinière sur le bon coin de marque qui m'a coûté rien du tout et en fait je m'étais dit Au pire, si elle canne au bout de deux ans, ce n'est pas grave parce que ça ne m'a pas coûté grand-chose. Au final, elle m'a tenu jusqu'à mon déménagement hyper récent et ça ne m'a rien coûté. Et quand on a refait notre cuisine, pas un seul instant, on a repensé à acheter de l'électroménager qui avait tenu dans le temps, etc. Et hier, on s'est posé avec ma copine et je lui ai dit, tu vois, là, on a déboursé des centaines d'euros pour s'acheter des trucs de marque, etc. dans une cuisine qui est complètement neuve. Mais les produits qu'on achète aujourd'hui, avec tous les problèmes qu'on parle d'obsolescence programmée, etc., on se rend compte que c'est des produits qui ne vont pas forcément, parce que tu les as achetés neufs et à des milliers d'euros, qui vont tenir énormément dans le temps et qui sont forcément des produits qui sont qualitatifs. Et au contraire, des fois, tu te dis, les anciens modèles que tu as achetés et qui ont même été reconditionnés, ou même pas, qui sont juste d'occasion et qu'un particulier t'a revendu, ils tiennent encore. Ça, ça m'a fait en fait me dire, c'est pas parce qu'en fait tu achètes le dernier modèle qui vient de sortir et en plus dans un magasin, que ça veut dire qu'il sera forcément plus performant, qu'il sera forcément avec une plus longue durée et forcément plus rentable du coup. Et justement, quand tu achètes des produits qui sont reconditionnés et qui vont être en France, avec les garanties qu'on a et qui sont encadrées en plus légalement, et bien tu as des produits qui sont sortis il y a longtemps, qui des fois sont reconditionnés. et qui tiennent encore plus dans la durée que, par exemple, le dernier iPhone que tu vas acheter, en fait, même niveau batterie.

  • Speaker #0

    En fait, nous, autour du site, on a aussi cette volonté de communiquer sur l'écologie positive et de donner des tips pratiques aux gens de comment tu fais durer tes appareils reconditionnés, les choses auxquelles il faut faire attention quand tu achètes du reconditionné. Et nous, on veut, comme tu dis, développer cette conscience que... Il y a une obsolescence programmée qui est un peu combattue par la législation aujourd'hui, mais qui est encore assez timide. de se dire en fait la perception de l'obsolescence elle est programmée dans ta tête aussi par le nouveau téléphone sans citer une marque qui vient de sortir et mieux que le précédent en fait tu te rends compte que ton téléphone il fonctionne très bien que tu ne verras aucune différence sur la caméra sur la qualité des photos etc et du coup c'est de vraiment développer cette conscience que on doit garder nos téléphones nos appareils électroménagers tant qu'ils fonctionnent, et acheter en reconditionné, moi c'est pareil, tout mon électroménager je l'ai acheté reconditionné, si ça canne, comme tu dis, on va appeler un réparateur. Et donc, c'est de développer un peu cette conscience que la course à la consommation ou la course au plus neuf ne va pas t'assurer une durabilité dans le temps. Par contre, ce qui est important, et ce qui est important pour les consommateurs, c'est d'avoir la certitude que s'il y a un problème dans les deux ans, dans les trois ans, parce que nous, on a des téléphones qui sont assurés, qui sont garantis trois ans, qu'il y aura quelqu'un pour t'aider si jamais tu as un problème de carte mère, de choses comme ça. Mais ouais, je suis carrément d'accord avec toi. En fait, il faut changer le mindset de se dire reconditionner n'est pas forcément de moins bonne qualité ou moins garanti. Parce que les garanties dans le neuf, maintenant, en reconditionner, tu vas avoir des garanties... quasiment équivalente, voire plus importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu remarques que justement ce mindset-là, il est plus présent dans les jeunes générations que les anciennes ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, nous, on a participé à différents événements. Par exemple, on a été invité sur le village des initiatives positives de We Love Green. Et en tant qu'exposant, du coup, on a été vachement... en discussion avec les jeunes qui passaient sur le festival. Et pour le coup, la moyenne d'âge, We love Green, c'est assez jeune. Et en fait, les gens nous disaient, nous, on a eu plein d'interviews, on a fait des petits micro-trottoirs, et les gens nous disaient, non, mais moi, je suis habillée de la tête aux pieds en seconde main. Et pour eux, c'était complètement normal. Ils n'imaginaient pas de faire autrement. Et je pense que l'éco-anxiété, etc., elle a été beaucoup plus ressentie par les jeunes pendant le Covid, ce côté oppressant de la planète qui est en train de partir un petit peu en... en cacahuètes, ils l'ont ressenti encore plus que notre génération. Et pour eux, il y a vraiment toute une frange de la population qui est jeune, qui ne verrait pas les choses autrement, en fait. Après, sur l'électroménager, comme ils n'ont pas encore acheté d'appartement ou des choses comme ça, ils ne sont pas tout à fait encore sur ces questionnements-là. Mais sur les habits, sur les meubles, décorer ma chambre d'étudiant, etc., c'est complètement intégré.

  • Speaker #1

    OK. Et... Tu vois, depuis tout à l'heure, quand on discute, j'entends beaucoup le mot valeur. Et moi, j'ai découvert en fait les entreprises à impact avec Adrien Charles-Nicolas de Pureva. Et j'ai rencontré récemment une autre personne qui s'appelle Samuel Nahon. Et ce que j'aime dans ce que vous faites, c'est justement la recherche d'un fil rouge, un principe directeur que vous avez dans la vie. Et en fait, votre entreprise, c'est un peu la continuité de votre personne. parce qu'elle est vachement attachée en fait à vos valeurs. Et j'ai l'impression qu'en fait, ça donne une force beaucoup plus significative. Et tu vois, tu me disais par exemple que dans ta première entreprise, tu t'es ennuyé au bout d'un moment. Et j'ai l'impression que c'est important en fait, pour ne pas justement avoir cet ennui, d'avoir une entreprise qui est alignée sur tes valeurs pour être une continuité justement de ta personne. Comment est-ce que toi, tu as réussi à trouver ce fil rouge ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que le fil rouge, tu ne le trouves pas. C'est pas toi qui te dis, tiens ça c'est mon fil rouge, mais c'est plutôt sur la réflexion, tu vois, sur mon parcours et d'où me vient aujourd'hui, d'où me venait au moment où j'ai lancé Comeback avec Pierre et Tom, d'où me venait cette envie d'agir sur l'environnement, etc. Et j'avais fait un petit coaching, tu vois, un petit bilan de compétences pour me poser et me dire, ok, c'est quoi les prochaines steps, qu'est-ce qui va t'animer, tu vois, dans ta vie. Et en fait, il y avait un truc qui revenait, c'était avoir un impact écologique important dans mon travail. Je ne savais pas ce que j'allais faire comme boîte, etc. Mais je me disais, OK, ça, c'est clair, ça revenait tout le temps. Et puis, du coup, j'ai commencé à faire cette réflexion-là, d'aller chercher un peu dans mes expériences passées, dans qui je suis, pourquoi c'est quelque chose d'important pour moi. Et en fait, je remonte le fil de ma vie. Je me dis... En fait, c'est à commencer quand mon père me faisait regarder les reportages sur Arte avec les animaux ou la planète, et que lui, il était ébahi par cette beauté, par des choses un peu simples, genre juste d'admirer la faune et la flore, entre guillemets, ou quand il s'insurgeait, quand il voyait des gens balancer des canettes par la fenêtre de la voiture, il pétait les plombs. Et en fait, je pense que cette mini-sensibilité-là, ça plante des graines dans la tête d'un enfant. Au fur et à mesure, moi je me suis rendue compte que Quand je faisais un peu le retour en arrière, les boulots dans lesquels je me suis plus éclatée ou en tout cas qui m'ont le plus driveé, c'était des boulots qui avaient un sens, un impact écologique dans ma tête un peu fort. Donc j'ai bossé aux relations internationales du ministère de l'écologie. J'ai aidé à préparer des éléments de discours pour la ministre, qu'elle ait parlé de sujets sur l'écologie, sur l'environnement, etc. Comment la France pouvait avoir un impact ou transmettre à d'autres pays. c'est savoir, et on est assez fort en France notamment sur la gestion de l'eau, on a des fortes expertises ingénieurs et tout, c'était très loin de moi ce que je savais faire, de ce que je voulais faire, mais en tout cas ça résonnait en moi. Et du coup quand on m'a proposé de développer la boîte de vélo électrique, c'est pareil, je me disais je suis dans la mobilité durable, je devais aller voir des gens faire la commerciale, qui n'est pas forcément ce que je préfère faire au quotidien, et c'était... J'avais le feu sacré, tu vois. Je vivais le produit. J'étais hyper à fond, comme tu le disais. Et donc, je pense que quand tu regardes un peu ton parcours, tu vois les choses qui t'ont animé, qui t'ont fait vibrer. Et il faut vraiment se concentrer sur ça. Aller chercher un job, si tu es encore salarié, sur un produit, sur une compétence qui résonne en toi au niveau de tes valeurs. Et je pense que c'est là que tu vas être dans ta zone de génie.

  • Speaker #1

    Ce que tu ne dis pas et qui m'avait fait rire quand on avait échangé ensemble, c'est que tu me disais aussi dans les anecdotes que tu étais aussi la personne qui saoulait les gens avec les gobelets.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, dans ma boîte d'avant chez Levis, je me souviens que quand j'ai fait un peu le bilan, je me disais mais en fait, je n'ai pas d'impact environnemental fort et je me voyais juste être la relou de service qui harcelait les gens à la machine à café pour pas qu'ils prennent un gobelet en plastique, mais qu'ils prennent une tasse. Et donc, je me disais, ma vie, mon impact, mon impact ne peut pas être résumé à ça. Je voulais aller beaucoup plus loin et je voulais que toutes les heures de travail que je mettais dans mon job soient au service de l'impact écologique qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu avais justement ce message que tu voulais véhiculer, j'ai vu que tu étais parti, par exemple, chez Ticket for Change, qui transforme les rêves en des projets qui sont concrets pour façonner un monde meilleur, plus juste et durable, surtout. Et tu es partie aussi chez les Audacieuses, que tu as fait des incubateurs. Comment est-ce que ces différents, je vais dire, organismes peuvent t'aider justement à essayer de concrétiser une idée que tu commences à développer en toi ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai postulé à Ticket for Change. En fait, c'est une association qui accompagne les entrepreneurs qui ont une idée, soit orientée sur le social, soit sur l'impact écologique. et de les aider à mettre en forme leurs idées. Et en fait, moi, j'avais quand même de l'expérience avec le vice, enfin, je n'étais pas une newbie, comme certains autres projets où les gens étaient plus en reconversion, en salariés, etc. Mais moi, ce que j'allais chercher là-bas, c'était de m'entourer de gens qui sont à la fois ambitieux, qui allaient m'aider à structurer le projet, etc., mais me faire rencontrer tout un écosystème et m'aider à garder l'impact au cœur du business model de la boîte que j'allais monter. Et bon, finalement, Ticket for Change a surpassé mes attentes parce que c'est grâce à cet incubateur que j'ai trouvé mes deux associés. Donc, je ne pouvais pas rêver mieux parce qu'en fait, quand tu postules à Ticket for Change et que tu es sélectionné, déjà, tu sais que les gens qui t'entourent, on partage les mêmes valeurs que toi. Et donc, quand on m'a présenté Pierre et Tom, ça a été un peu une évidence qu'on était hyper alignés. Bon, déjà, on voulait faire la même boîte. Donc, il y avait quand même des intérêts à s'associer. Mais... Au-delà de ça, on avait vraiment tout de suite matché sur les valeurs. Le premier call, on a passé deux heures, alors que le call était prévu de 30 minutes, on a passé deux heures à échanger sur notre vision, sur la valeur qu'on voulait donner à la boîte et les valeurs de la boîte en tant que telle. Et donc après, sur la ruche, être accompagné par un incubateur, c'est très important. Ça te permet de développer tes compétences business quand tu es, par exemple, ingénieur, etc. Ça te donne de la crédibilité et un énorme réseau parce que tu es connecté à tout un écosystème d'experts, de formateurs. Parfois, ils connaissent la presse, ils vont te mettre en avant sur leur réseau. Donc, c'est un vrai plus que d'aller chercher des gens qui vont t'accompagner et te permettre de développer les compétences. Moi, ce que j'ai été chercher dans ces incubateurs à impact, puisque avec Lovis, on en avait fait déjà énormément, qui étaient très axés business, croissance, etc. Moi, ce que je suis allée chercher sur les incubateurs à impact, c'est cet écosystème impact, de s'entourer de gens bienveillants qui ont les mêmes valeurs que toi et qui vont t'aider à développer ta boîte d'une manière pérenne, mais en gardant l'impact au cœur de ton business model.

  • Speaker #1

    Moi, tu vois l'image que j'ai déjà quand on s'associe, c'est deux personnes qui peuvent avoir des points de vue différents ou pas du tout, ça peut être parfaitement aligné. Et entreprendre avec trois associés, ce n'est pas difficile.

  • Speaker #0

    Alors entreprenant avec deux associés. Ouais, non, en fait, je pense qu'il y a différents modèles. Il y a des gens qui vont te dire, il faut absolument que tu t'associes avec des gens que tu connais. Moi, je ne suis pas convaincue que ça. Je pense que tout dépend. En effet, tu peux t'associer avec ton frère, ta sœur, parce que tu as une énorme complicité. Tu sais que tu vas pouvoir te dire merde quand ça ne va pas. Moi, je me suis associée avec à chaque fois des gens que je ne connaissais pas du tout. sur leurs compétences, sur leurs valeurs. Et je pense que c'est ça le plus important. Et avec Ticket for Change, on aime bien en parler parce qu'on trouve que c'est important. Une des choses que j'ai apprises dans les expériences précédentes, c'est d'essayer de vraiment respecter ton équilibre vie pro, vie perso. Maintenant, c'est un peu un sujet un peu à la mode, etc. Mais ce n'est vraiment pas un truc mode. En fait, c'est hyper important pour durer, pour que ton entrepreneuriat et ton... énergie dure dans la durée de prendre soin de soi et avec Ticket for Change justement comme tu es dans une organisation hyper bienveillante qui est très tournée vers l'humain vers l'entrepreneur le cœur, le corps et le corps le cœur, la tête et le corps en fait tu développes justement pas que les aspects business, entreprise qu'est-ce qu'il faut faire pour croître etc mais de se poser aussi à des moments pour instituer des méthodologies entre les associés. Nous, on a un petit rituel avec Tom et Pierre, d'autant plus important qu'on ne se connaissait pas avant, de se dire tous les 15 jours, on se pose 45 minutes et on va parler de les choses qui nous ont saoulés, qui nous ont pris énormément d'énergie, les choses qui nous ont donné de l'énergie, parce qu'aussi, il faut célébrer les victoires, un peu faire un temps de pause pour voir tout, parce qu'on est tellement en train de... d'avancer comme des oufs toute la journée, d'avoir des temps pour se faire des petits bilans et de se parler. Parce qu'en fait, l'association, c'est presque comme un couple, voire carrément comme un couple. Si tu ne communiques pas, en fait, il y a des problèmes qui s'accumulent. Donc nous, on a cette routine un petit peu santé d'équipe qui est hyper importante au quotidien, d'autant que Tom, il est à Rennes, Pierre et moi, on est à Paris. Donc il y a aussi ce côté dialogue qui est hyper important de maintenir.

  • Speaker #1

    Et justement... Tu parles d'association en plus à distance. Est-ce que, comme dans un couple, ça peut être quelque chose qui est plus difficile à gérer que l'associatif en étant en physique ensemble ou ce n'est pas du tout un frein ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est clairement un peu plus simple quand tu es... Enfin, un peu plus simple. Quand tu es sur place, au final, tu vois, Pierre, il y bosse pas mal de chez lui parce qu'il est dev, c'est le CTO de l'équipe, donc il a besoin de ses moments de focus. On ne va pas tous les jours au bureau. Avec le Covid, je pense qu'on a quand même tous développé une capacité à travailler à distance sans que ça nous pose trop de problèmes. Et je pense que quand tu es discipliné, que tu es aussi, on s'impose entre guillemets, une espèce de routine de se voir à minima tous les 15 jours. Donc soit Tom vient, soit nous on y va. Ça te permet de maintenir un contact régulier. En vrai, avec les visios, le temps de focus que tu as besoin chez toi, je ne suis pas sûre qu'on verrait Tom beaucoup plus. On le verrait un peu plus, mais on ne le verrait pas beaucoup plus que s'il était à Paris. Donc je pense que c'est plutôt important de se maintenir des routines. Et moi, je vois de plus en plus d'équipes. On est accélérés par Nova Pulse, qui est un accélérateur à Rennes. Les équipes, il y en a un à Montpellier, il y en a un autre à Poitiers. Franchement, c'est Warren plutôt. Donc non, j'ai l'impression que c'est un mode de travail qui s'est bien développé. En tout cas, nous, ça ne nous pose pas de problème au quotidien. J'ai l'impression que les entrepreneurs autour de moi non plus ne sont pas perturbés par ça.

  • Speaker #1

    Je pense, comme tu as dit, toi, tu as bien connu en plus cette expérience pendant le Covid. Pour moi, le gros problème qu'on a, en fait, c'est plus lié à la surveillance et le fait qu'on n'arrive pas à déléguer et qu'on a besoin du coup que les personnes soient en physique à côté de nous pour pouvoir surveiller ce qu'elles font. Plus qu'en fait, le problème, c'est ça. Le cœur du problème, pour moi, c'est ça. Ce n'est pas autre chose. Et moi, j'ai une question parce que quand tu étais chez Lovis, tu as monté une équipe du coup complètement de zéro. Pendant cette période Covid, comment est-ce que tu réussis justement à recruter des personnes que tu réussis à faire adhérer derrière ton message, à ta valeur aujourd'hui dans ton entreprise et que tu réussis à garder même en étant à 100 000 bornes d'eux ?

  • Speaker #0

    En fait, nous, on a eu notre hyper croissance avec le vice en 2020. Donc autant te dire que ça a été une année assez sport. Et comme tu le disais, en fait, on a recruté les équipes opérationnelles. Au début, moi, j'avais une petite équipe à Paris avec moi. Et puis, au fur et à mesure, on a décidé de mettre les opérations au Portugal pour plein de raisons, parce qu'on voulait s'internationaliser. On était en phase de lancer les produits en Espagne au Portugal. Donc, on voulait avoir des équipes multilingues, jouant et du coup portugais. Donc, il y avait aussi des attaches au Portugal et des réseaux là-bas. Donc, on avait fait ce choix. Et en fait, au moment où j'ai commencé, vraiment, j'ai recruté deux personnes. Je pense que leur premier jour, c'était le 15 mars, enfin le 10 mars. Et je pense que le Covid, c'était vers le 15 mars en France. Donc, on a eu le temps de faire un séminaire d'entreprise au Portugal. Je suis revenue et là, la France a fermé. Donc, ces deux personnes-là, je les ai recrutées. Et day one, je ne pouvais plus être avec eux quand je voulais. Et nous... Donc, en parallèle de ça, on avait une énorme croissance. C'était les mois où on faisait du plus 50%, plus 100% tous les mois sur le nombre de clients qui adhéraient à Lovys. Donc, c'était assez vertigineux. En plus, on était dans une situation complètement inédite. Donc, on a fait comme on a pu. Franchement, comme je venais de recruter ces personnes, elles étaient à fond, elles étaient hyper motivées. Elles étaient très contentes d'avoir rejoint l'entreprise. On s'est débrouillé. On était dans une période de formation. J'ai fait toute leur formation à distance en visio. Et puis sur la confiance dont tu parlais, je pense que maintenant, le management, si tu ne fais pas confiance à tes équipes, mieux vaut pas les embaucher. Si tu penses que la personne, elle ne va rien faire chez elle, tu ne l'embauches pas. S'il n'y a pas cette confiance-là, maintenant, on n'est plus dans un management où tu veux vérifier que la personne est devant son bureau en train de taper sur son clavier. Tu vois, on fonctionne plus sur des objectifs, des rendus. En plus, nous, on avait des outils qui sont connectés, des CRM de gestion, de la relation client, etc. Donc, au final, tu vois ce que tes employés y font. Et quand tu disais comment tu fais adhérer aux valeurs de boîte, etc. Moi, je pense que c'est l'inverse. En fait, si les employés, si les personnes que tu interviews ou que tu recrutes n'ont pas les mêmes valeurs de la boîte, tu ne les embauches pas non plus. En fait, tu ne peux pas faire que la personne, elle adhère à tes valeurs. Je pense que c'est une erreur de vouloir convertir, entre guillemets, quelqu'un qui n'en a rien à faire de l'écologie ou de choses comme ça. Et en plus, ça ne va pas être le plus productif puisque la personne, elle est un peu en dilettante. Je pense que naturellement, dans le recrutement, tu fais ce tri-là. Et nous, on a embauché un premier alternant tech qui s'appelle Valdo, qui a 20 ans. Et nous, ce qui nous a séduit dans son profil, c'est ce côté autonome, avoir envie d'être entrepreneur à un moment ou un autre. Souvent, les premiers employés de boîtes start-up, c'est des gens qui sont intéressés par l'entreprenariat, par l'idée d'entreprendre un jour. Et donc, ce côté responsabilité, autonomie, je te file des projets et tu les développes à... avec des objectifs, mais tu les développes un peu toi. C'est hyper grisant, hyper motivant. Et donc, je pense qu'il y a forcément un truc de responsabilisation de tes employés, mais sur une base de valeurs communes.

  • Speaker #1

    Et tu penses qu'entreprendre dans une entreprise ou créer une entreprise à impact, dès le départ comme première entreprise, c'est se mettre des bâtons dans les roues ou peut-être avoir plus de difficultés ?

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense que certains... modèles d'entreprise à impact sont forcément plus challenging parce que du coup tu dois faire attention non seulement à la rentabilité de ton business model mais en plus tout ce qui est l'aspect impact de mesurer l'impact ça demande des efforts supplémentaires, tu te mets des contraintes supplémentaires en tant que par rapport à d'autres entreprises de faire très attention au sourcing, ça te coûte potentiellement plus cher etc Je pense que le business model dans l'impact, il est parfois un peu plus difficile à trouver parce que tu as des contraintes supplémentaires, des coûts supplémentaires que tu t'imposes. Après, je pense que c'est pas mal compensé par le drive que tu as en tant qu'entreprise, avoir tes employés et toi qui sont alignés sur les valeurs. Ça va donner une force pour convaincre les partenaires, pour avoir de la visibilité presse, pour plein de choses, pour créer une communauté. Je pense qu'il y a des contraintes que tu t'imposes et il y a des avantages par rapport à tes concurrents qui sont importants. Donc, je pense que ça se compense à la fin.

  • Speaker #1

    Quand tu sors justement d'une expérience comme celle que tu as eue avec Lovis, qui a été un gros succès, qui a fait partie des 100 startups à surveiller demain, est-ce que des fois, tu souffres soit de comparaisons que tu peux faire même peut-être toi-même, ou est-ce que tu as une pression supplémentaire de devoir faire autrement ? au moins aussi bien avec la nouvelle entreprise que tu crées ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça te met dans la tête une certaine graine d'ambition. Tu as envie de répliquer le succès que tu as eu dans la boîte d'avant, ça c'est sûr. Après, je pense que tu ne souffres pas à l'extérieur de ça. Au contraire, c'est une force. Moi, je le vois. On me parle souvent de le vise quand je dis que j'ai été dans cette entreprise avant. Ça, ça. impressionne, entre guillemets, ça te donne de la crédibilité et ça, ça ne peut être que un point positif pour justement donner de l'appui, donner du poids à ton nouveau projet. Donc non, je ne le vois pas comme quelque chose qui me pèse ou qui va m'emmener vers le bas. Bien au contraire, ça te donne beaucoup de force en termes de crédibilité, de visibilité.

  • Speaker #1

    Et toi qui as justement commencé à côtoyer des entrepreneurs au Brésil, est-ce que tu penses qu'entreprendre en France, c'est plus difficile qu'ailleurs ou...

  • Speaker #0

    pas du tout je pense que franchement l'entrepreneuriat en France c'est beaucoup plus simple que dans pas mal de pays on n'est pas je pense un pays tu vois par nature comme les américains avec l'entrepreneuriat dans le sang etc mais le Brésil t'as pas de t'as pas de soutien financier tu dois tout faire par toi-même et t'as pas toute cette Toute cette offre, entre guillemets, qui est subvention, prêts non dilitifs, il y a BPI, il y a beaucoup d'institutions qui t'aident en tant qu'entrepreneur à financer ton projet. Alors, je ne dis pas que c'est facile, surtout dans le contexte actuel, on a beaucoup plus de... Voilà, c'est plus difficile qu'avant d'aller chercher ses subs, mais c'est quand même incroyable. Et surtout, nous, tu peux profiter du chômage pour commencer à monter ton entreprise avec une certaine sécurité financière. Dans des pays comme le Brésil, c'est absolument pas possible. Moi, je conseille, je pense, pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, c'est de bosser un peu sur des projets, un peu le week-end, etc., de se projeter dans cette entreprise qui pourrait monter, ou en tout cas, de commencer à faire leur étude de marché, rencontrer des acteurs, aller chercher de l'information, avant de se lancer un peu, s'enfiler, quand c'est la première fois. Et profiter un peu de cette sécurité de l'emploi ou du statut du chômage qu'on a la chance d'avoir en France pour se lancer. D'ailleurs, il y a plein d'entrepreneurs qui disent le plus gros investisseur des entrepreneurs en France, c'est France Travail. Mais c'est vrai, on a énormément de chance de pouvoir avoir cette période, un petit peu ce laps de temps d'un an, un an et demi, pour lancer son projet sans se mettre en difficulté, chose qui est impossible à l'étranger dans la plupart des pays.

  • Speaker #1

    France Travail, du coup, qui était anciennement Pôle Emploi,

  • Speaker #0

    au cas où.

  • Speaker #1

    Et je vais passer, du coup, à la deuxième phase du podcast qui est un peu plus introspective. Je vais te poser quelques questions, du coup, sur toi, ton parcours entrepreneurial. Pour toi, ce serait quoi ta plus grosse réussite ou fierté ?

  • Speaker #0

    C'est d'être arrivée au moment où j'entreprends dans quelque chose sur lequel je suis absolument alignée. Et peu importe ce qui arrive, de se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi. C'est pour moi une immense fierté, c'est ce que j'appelle la réussite, et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones, ce que bien sûr on se fixe, mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Ok, et le plus gros obstacle ?

  • Speaker #0

    Le plus gros obstacle en tant qu'entrepreneur ? je pense que en tant que femme on essaie de toujours se convaincre qu'on n'est pas dans un rôle d'imposteur et du coup de travailler sur soi pour avoir confiance en soi et avoir la niaque pour se dire ton idée elle est aussi bonne qu'une autre, t'es une personne comme une autre pour réaliser ce projet mais de croire en toi et de développer cette confiance que qui est importante pour l'entreprendre.

  • Speaker #1

    Pour conclure, je vais te demander, pour toi, c'est quoi être heureuse ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que je vais te faire la même réponse que tout à l'heure, mais c'est d'avoir la certitude que ce que tu construis, en tout cas ce que tu essaies de construire, va avoir un impact positif sur le monde, avoir un impact positif sur les consommateurs qui vont avoir beaucoup plus la sensation de faire leur pas. leurs petits pas à eux au cours de leurs achats. Et du coup, je pense que de voir les feedbacks des premiers clients, d'avoir ces utilisateurs qui te disent c'est super ce que vous faites, ça m'aide énormément au quotidien ça t'apporte une grosse source de joie et de bonheur au quotidien parce que tu as vraiment le sentiment d'être aligné avec tes valeurs et d'être utile.

  • Speaker #1

    Ok. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange et qui veulent te retrouver sur les réseaux sociaux, je peux les envoyer vers où ?

  • Speaker #0

    Sur mon LinkedIn, c'est Elise Moutarlier. Il n'y a pas d'autres personnes qui s'appellent comme ça. Et sinon, sur Insta, on a évidemment un compte Insta avec Combak qui est disponible, combak.co.

  • Speaker #1

    Je mettrai de toute manière tous les liens en description. Je remercie toutes les personnes qui sont arrivées jusqu'au bout de cet échange. Et je vous invite à partager non seulement l'épisode, le commenter, le liker. sur l'ensemble des plateformes, mais également partager du coup les comptes de Comeback. Merci encore, Élise, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-stress

    01:02

  • Présentation d'Élise

    02:40

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:04

  • Combak.co

    05:21

  • La seconde main

    09:22

  • Le Remade in France

    13:13

  • Neuf ≠ Qualité

    18:03

  • Prise de conscience

    21:43

  • Entreprendre avec valeur

    23:02

  • Concrétiser une idée

    27:30

  • S'associer

    30:22

  • Recruter

    35:00

  • Entreprendre avec impact = frein ?

    38:53

  • La pression du succès

    40:14

  • Introspection

    43:24

Description

Elise Moutarlier (co-fondatrice de Combak.co ) a suivi un parcours que peu osent emprunter.


Après avoir co-fondé une startup B2C en pleine ascension (classée parmi les 100 startups françaises à surveiller), elle prend la décision de se lancer dans une nouvelle aventure.


Elle partage dans cet épisode :

🔹 Sa transition du salariat vers l’entrepreneuriat lorsqu'elle a 30 ans

🔹 Comment oser repartir de zéro après une première aventure entrepreneuriale.

🔹 L’importance de trouver son fil directeur.

🔹 Pourquoi l’économie circulaire et le reconditionné sont devenus des piliers de son engagement entrepreneurial.

🔹 Comment s’entourer pour construire un projet aligné avec ses valeurs écologistes.

Son parcours est inspirant pour tous ceux qui cherchent à entreprendre en restant centrés sur leurs convictions.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:18 Question anti-stress

01:27 Présentation d’Elise

03:19 Pourquoi entreprendre ?

04:22 Combak

07:55 La seconde main

11:45 Le re-made in France

17:15 Neuf ne veut pas dire qualité

20:59 Prise de conscience

22:19 entreprendre avec valeur

26:40 Concrétiser une idée

29:37 s’associer

34:16 le recrutement

entreprendre avec impact = frein ?

39:28 La pression de son succès

42:40 introspection

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier


Si vous voulez en savoir plus sur Élise :

https://www.linkedin.com/in/elise-moutarlier-seconde-main-r%C3%A9emploi/

https://www.combak.co/

https://www.instagram.com/combak.co/

https://www.tiktok.com/@combak.co


#shorts #ecologie #environnement #entreprendreaufeminin #entreprendre #entrepreneur #business #motivation #impact #secondemain #vinted #podcast #podcastfrançais #entrepreneuriat #transitionprofessionnelle #économiecirculaire #valeurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais au bout de six ans, je me suis quand même posée à me dire est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. De se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi, c'est pour moi une immense fierté. C'est ce que j'appelle la réussite. Et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones que, bien sûr, on se fixe. mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Élise. Bonjour Élise. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté d'être... l'invité sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors avant de commencer, en général, j'aime bien poser une petite question pour tenter de déstresser un peu mes invités. La question que je vais te poser, c'est est-ce que tu as déjà eu une anecdote bonne ou mauvaise avec un achat de seconde main que tu as réalisé ?

  • Speaker #0

    Oula, je pense que les anecdotes mauvaises, c'est le jour où j'ai acheté un sommier qu'on m'avait vendu comme 160 sur 200. Et en fait, quand je suis arrivé chez moi... En fait, c'était la taille du cadre et pas la taille du matelas, ce qui fait que je n'ai pas pu utiliser ce sommet, donc je l'ai revendu. Donc ça m'a demandé un petit peu de travail, mais ce n'était pas très, très grave, parce que finalement, tu retrouves des acheteurs derrière. Et les bonnes, franchement, en général, c'est juste que tu es content d'avoir fait des économies et d'avoir une marque que tu aimes bien pour un prix cassé.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une bonne anecdote. Une fois, ma copine a acheté un sac à main. Et il s'avère qu'en fait, la personne avait oublié de retirer des choses qu'il y avait dans le sac à main, notamment de l'argent. Donc, elle s'est retrouvée avec un sac qu'elle a acheté 50 euros avec 20 euros dedans en plus. Ah,

  • Speaker #0

    sympa. Mais c'est un petit cadeau sympa.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, il n'y a pas que des mauvaises anecdotes. Il y a des bonnes anecdotes là-dedans. Et justement, ce que j'aimerais évoquer avec toi lors de ce podcast, c'est non seulement l'importance de la recherche de ces valeurs pour entreprendre et le lien qu'il peut y avoir avec les deux. mais également par l'état de transition, que ce soit du salariat vers l'entrepreneuriat ou même entre les deux entreprises dans lesquelles tu as été co-founder, et surtout du marché de la seconde main et du reconditionné, si ça te va ? Trop bien. Nickel. Alors ce que je te propose, Elise, si ça te va, c'est de commencer par te présenter en parlant un peu de ton parcours.

  • Speaker #0

    Alors du coup, moi c'est Elise. Moi j'ai eu un parcours très international au début. j'ai étudié les relations internationales et la science politique et ce qui m'a amenée à aller très rapidement à l'étranger j'ai eu plusieurs échanges internationaux au Mexique et au Brésil comme je suis un peu tombée amoureuse du Brésil je me suis pas mal arrangée pour que mon premier job se passe au Brésil avant ça j'avais fait de l'alternance au ministère de l'écologie mais mon premier job je l'ai trouvé à Sao Paulo à Business France en tant que VIE et j'ai eu un peu de temps à me faire un peu de temps J'ai adoré cette expérience internationale et j'ai tellement adoré que je suis restée 5 ans au Brésil. J'ai eu différentes expériences pro là-bas. J'ai monté la filiale brésilienne d'une boîte de vélo électrique qui s'appelle Rebirth. Ça a été une expérience un peu entrepreneuriale, mais avec la sécurité de l'emploi, d'avoir un contrat normal Sur le terrain, j'avais vraiment l'impression que j'étais toute seule. Je devais trouver tous les contacts, les ressources, monter les partenariats industriels, commerciaux, faire tout le réseau en fait et se renseigner sur les lois. Bref, c'était un projet dans le projet, un projet entrepreneurial dans cette entreprise-là. Et ça m'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ok. Et pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, vaste question. Je pense que moi, au début de ma carrière, j'ai pas mal fait de stages, d'alternances, etc. dans l'administration. donc c'était très faire des éléments de langage monter des dossiers beaucoup d'analytics quelque chose que j'aime mais pour moi ça manquait de concret en fait j'avais l'impression de produire des choses qui allaient être lues, peut-être pas lues on savait pas trop et en fait moi au quotidien je voyais pas l'impact de mes actions et en fait au fur et à mesure de mon orientation professionnelle des expériences que j'ai eues, en fait je me suis rendue compte que... Avec cette première expérience avec la boîte de vélo électrique Rebirth, être maître de toutes les fondations d'une activité commerciale, d'une entreprise, etc. C'était tu fais une action, tu vois tout de suite le résultat et en fait il y a quelque chose de... valorisant, grisant, je ne sais pas comment l'appeler, mais en tout cas, où vraiment tu vois l'impact de tes actions.

  • Speaker #1

    Ok. Et ta première entreprise, du coup, c'était Lovis, si je ne me trompe pas, qui était dans le milieu de l'assurance. Comment tu as rebondi après cette première expérience et pourquoi en fait tu es arrivée à la création d'une deuxième entreprise, à savoir Combak ?

  • Speaker #0

    Avec Lovys, ça a été vraiment l'apprentissage. Vraiment, je me suis fait mon expérience. Première vraie expérience entrepreneuriale dans un monde où il y a 6-7 ans, c'était la startup nation, lever des millions, etc. Avec une hyper croissance de boîtes. Moi, j'ai adoré, j'ai énormément appris, forcément. J'ai acquis une expérience hyper valuable maintenant. Mais au bout de 6 ans, je me suis quand même posée à me dire, est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. Et j'avais fait un peu le tour et je commençais à m'ennuyer. Et puis, j'ai commencé à me poser la question d'en quoi, moi, en tant que personne, en tant que citoyenne, en tant que consommatrice, j'avais envie d'avoir un impact. Et puis, je me suis assez vite rendue compte que la seconde main, c'était quelque chose qui était devenu hyper important dans ma vie. Parce que... Mes valeurs écologiques étaient devenues de plus en plus fortes au fur et à mesure des années. J'ai essayé de moins prendre l'avion, de mieux consommer. Bon, je n'ai jamais été une grosse consommatrice, fashion victime, etc. Donc, c'était quelque chose qui était assez naturel. Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte que j'avais une consommation uniquement orientée sur la seconde main et que j'y passais énormément de temps. Et c'est du coup un peu naturellement que je me suis portée sur ce projet en me disant il doit y exister un comparateur qui m'aide. à ne pas perdre mille ans, aller sur douze sites, tu te retrouves avec plein d'onglets ouverts, tu ne sais plus sur quel acteur aller en ligne, parce qu'il y a eu une explosion ces dernières années de tous les sites de la seconde main, des reconditionneurs qui s'y sont mis, des marketplaces, mais aussi les marques du neuf, qui depuis deux, trois, quatre ans, sont en train aussi d'ouvrir leur segment sur la seconde main et le reconditionner. Donc en tant que consommatrice, moi j'étais un petit peu perdue, hyper motivée, j'avais beaucoup de... de temps. À l'époque, j'ai toujours pas d'enfants, mais à l'époque, j'avais pas d'enfants. Et même comme ça, je me disais que ça me prenait un temps fou. Donc je me disais, mais comment font les gens qui sont motivés, conscients, qui ont envie de faire des efforts dans leur consommation, pour perdre des heures et des heures dans la recherche ? C'est pas possible, en fait. Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui sont comme moi, qui ont envie d'agir, mais juste la vie, elle est là, en fait. On doit faire mille choses dans sa journée. On n'a pas le time de passer 12 heures... par jour à chercher un bahut ou un canapé, etc. Donc, c'est de là qu'est venue l'idée de Comeback. Et je me suis dit, à travers mon expérience B2C, donc j'étais responsable des opérations et des produits chez Levis, je suis partie de cette expérience, je m'en suis nourrie. Et quand tu dis rebondir, pour moi, ce n'est pas vraiment le terme, parce qu'en fait, c'est plutôt je me suis nourrie de mon expérience d'avant. J'ai pu mettre à profit les compétences que j'avais acquises sur un projet qui me tenait encore plus à cœur. avec un impact environnemental fort, ce qui était ancré dans mes valeurs personnelles. Et c'est un moteur, en fait, pour entreprendre ton entreprise à toi, entre guillemets, de zéro. C'est de se connecter à ces valeurs. Et je pense que c'est ça qui te drive au quotidien.

  • Speaker #1

    Et puis Combak, ce n'est pas seulement justement un site sur lequel on voit des comparaisons d'achats dans différentes plateformes du reconditionné. Mais il y a aussi plein d'articles. J'ai vu aussi que vous référenciez des endroits où on peut trouver des réparateurs. Donc, c'est vraiment un site sur lequel on peut, si on a envie d'avoir un impact dans ce marché économique, justement circulaire, de pouvoir trouver un peu une sorte de larousse dans lequel une encyclopédie qu'on peut ouvrir pour avoir cet impact-là. Et ça, je trouve ça très beau. Et ce que tu as soulevé et qui est hyper important, c'est qu'avant, quand on parlait du reconditionné ou de la seconde main, c'était souvent associé à acheter quelque chose juste pas cher. Du coup, il y avait cette association avec directement la valeur financière des choses et qui pouvait peut-être être une image un peu dégradante de cet achat-là. Sauf qu'aujourd'hui, il y a vraiment une... remise en question sur l'impact, sur l'écologie, l'environnement qui est hyper importante. Et en fait, même les gens qui ont les moyens n'ont juste pas envie de participer à une économie dans laquelle tu achètes, tu consommes, tu jettes, mais vraiment participer à cette économie circulaire. Et ça, c'est quelque chose qui grandit de plus en plus. Et ce qui peut faire peur justement à côté, c'est que quand tu achètes dans ces sites aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est non seulement de se perdre, Quand tu as envie de le faire, d'abandonner. Parce que je crois que tu avais dit qu'il y avait un chiffre, je crois que c'est quasiment 60% des personnes qui abandonnent alors qu'ils tentent d'essayer d'acheter dès le départ. dans cette économie-là. Et en fait, on ne se prend pas la tête. On se dit, bon, en fait, ça prend trop de temps. J'arrête et je vais acheter du neuf. C'est plus simple. Et comme ça, si jamais j'ai un problème ou autre, j'aurai une solution beaucoup plus rapide. Alors, ce n'est plus le cas aujourd'hui, en fait.

  • Speaker #0

    Non, clairement. Enfin, si je reprends la première idée, en effet, nous, on veut s'inscrire dans ce mouvement un peu citoyen aussi, avec une grosse volonté. Aujourd'hui, il y a 70% des Français qui déclarent qu'ils veulent consommer de manière plus durable. Mais il y a aussi 70% de Français, peut-être pas exactement la même part, mais qui déclarent qu'ils ne savent pas comment s'y prendre. Et en fait, on a souvent envie de se dire, je vais aller chercher du neuf un peu plus responsable, alors qu'en fait, la solution drastique et assez simple au final pour réduire son impact, c'est de 81% en moyenne, c'est d'acheter en seconde main. Et en fait, comme tu le dis très justement, nous, on a des cibles ou des types typologiques d'utilisateurs qui ne sont pas forcément des gens qui viennent que... pour le prix, que pour faire des économies. Faire des économies, c'est un des arguments principaux pour la plupart des gens, ça te pousse à faire cet effort, justement, parce que c'est un effort. Et on se rend compte qu'au fur et à mesure, et c'est important notamment dans ce contexte inflationniste où clairement tout le monde se serre la ceinture et cherche des moyens d'augmenter son pouvoir d'achat, Mais il y a une vraie volonté derrière et de se dire, OK, j'ai gagné de l'argent pour un article de meilleure qualité, parce qu'acheter en seconde main, ça te permet d'atteindre des marques, des typologies d'objets que tu n'aurais pas pu forcément t'offrir en neuf. Et puis, tu n'es pas obligé de rester à attendre les soldes deux fois par an comme un ouf devant ton ordi. Donc ça, ça te crée un peu une espèce de liberté dans la consommation et une déculpabilisation. aussi, de se sentir un peu aligné et un peu pour ton égo de consommateur, c'est cool de se dire que j'ai acheté un truc qui me fait plaisir, ça n'a pas pris de matière première, quasiment très peu de matière première supplémentaire à la planète et en plus j'arrive à avoir un objet qui est assez kiffant.

  • Speaker #1

    Moi justement, la première fois où j'ai pensé vraiment à aller sur de l'achat reconditionné, c'est que j'avais mon iPhone qui était complètement à coup de poing. à plat niveau batterie. Mon père avait acheté sur un site, je ne vais pas donner le nom, un iPhone qui venait de très loin. Et ça faisait un an qu'il était en train de pourrir dans sa boîte puisque mon père, il est mécano et il avait peur de péter l'écran en fait. Donc, je lui ai racheté son iPhone pour éviter d'avoir un téléphone qui pourrisse comme ça dans une boîte. Et je me suis rendu compte que cet iPhone-là, en fait, ce n'était pas un iPhone qui était neuf parce qu'il était vendu comme neuf. Mais en fait, c'était un iPhone qui était reconditionné en Chine. Ok. Et en gros, aujourd'hui, on achète sur des sites des choses qui sont dites comme neufs, qui ne sont pas du tout neufs. Et dans le reconditionné, on peut aussi tomber sur la même surprise, c'est-à-dire qu'on peut avoir tout et n'importe quoi. Et Comback, justement, vous, vous travaillez avec des sites qui sont sérieux, vous le soulignez en fait. Et en France, on a beaucoup de garanties en fait qui sont liées à ces achats-là. Pourquoi est-ce que vous vous focalisez justement sur l'achat du reconditionné français ?

  • Speaker #0

    En effet, pour répondre à ta première question, on est en train d'essayer de développer justement toutes ces choses de réassurance pour le consommateur. Parce que comme tu le disais tout à l'heure, il y a beaucoup d'a priori sur le reconditionné et la seconde main. Il y a dix ans, quand on achetait du reconditionné, on n'avait pas forcément trop la sécurité. Déjà, ça n'existait pas énormément. Il y avait peu de sites spécialisés. On n'avait pas trop la sécurité de se dire est-ce que je vais avoir un SAV ? Si j'ai un problème, est-ce que je peux l'échanger, etc. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. La plupart des entreprises sérieuses du marché, ils ont un SAV, ils ont des garanties qui sont même parfois plus grandes, plus longues que celles du neuf. Et nous, c'est ce qu'on essaie de mettre en avant sur la plateforme, c'est d'essayer de travailler les trois freins liés à la seconde main, qui est le manque de temps. En fait, parcourir tous ces sites, ça prend trop de temps. Le manque de réassurance. Je ne connais pas forcément les acteurs. ils sont soit nouveaux, soit j'ai un peu cette appréhension de la durabilité, de la qualité du produit, est-ce que ça a été bien reconditionné, qu'est-ce qui se passe si j'ai un problème ? Donc vraiment réassurer sur le côté garantie et les mettre en avant sur la plateforme et puis faire découvrir des nouveaux acteurs qui ne sont pas forcément connus du grand public. Aujourd'hui, tu as énormément de reconditionneurs français qui sont un petit peu invisibles alors qu'ils vendent en direct des téléphones. qu'ils offrent des garanties commerciales bien souvent le double de ce qu'on peut trouver sur les marketplaces. Et nous, c'est un peu une fierté, on va dire, sur notre plateforme d'essayer de mettre en avant le Remade France parce que tu as un téléphone qui voyage moins, tout simplement, qui ne vient pas forcément de Chine pour son reconditionnement. Donc, son impact, il est diminué un petit peu. Et puis, ça fait travailler l'économie française. Ça permet d'assurer que ton téléphone fait un impact social encore plus fort. Au-delà de l'impact environnemental d'acheter par nature de la seconde main du reconditionné, en plus tu fais travailler des gens en France ou en Europe, tu as l'assurance que les pièces sont reconditionnées, certifiées en Europe. Et donc tout ça, ça a un double effet qui se coule. Et puis sur notre plateforme, on a voulu mettre en avant des filtres éco-responsables, on appelle ça comme ça entre nous, mais c'est de se dire si j'ai envie de ne voir que les offres qui sont reconditionnées en France, qui font travailler des entreprises qui emploient des personnes en réinsertion ou en situation de handicap, c'est possible sur Comeback. Donc on essaie d'aller un peu plus loin qu'un comparateur, comme tu disais, qui est uniquement focus sur le prix, et de, par le parcours, sensibiliser la personne qui vient en reconditionner. Bien souvent, on a des gens qui nous disent Ah oui, mais en fait, le reconditionner en France, je ne m'étais même jamais posé la question de est-ce que c'est mieux ? est-ce que ça a un meilleur impact, etc. Et en fait, en mettant ces trois catégories, donc le moins cher, parce qu'il y a des gens qui veulent vraiment juste le moins cher et ça peut se comprendre, le mieux garanti, je suis un peu frileux, je ne connais pas les acteurs, j'ai besoin de réassurance, ou le reconditionnement en France, les gens qui sont un peu déjà très engagés, éco-conscients, ils vont plutôt partir sur cette option-là pour aller encore plus loin dans leur démarche. Et en fait, le parcours te fait te poser des questions sur... l'origine de la collecte du téléphone, où est-ce que ça a été reconditionné. Et ça, c'est encore plus valorisant dans ton achat. Et nous, sur la plateforme, on observe qu'on vend beaucoup plus en termes de pourcentage de téléphones reconditionnés en France de par la mise en avant qu'on a sur la plateforme. Donc, on est assez fiers de ça, d'être un peu aussi un outil de sensibilisation. Etant parlé tout à l'heure, on a aussi intégré des outils comme Longue Vie aux Objets, que faire de mes déchets dans certaines pages du site. Parce que même si ce n'est pas notre activité, ça ne nous rapporte rien d'inciter les gens à réparer leur téléphone. Mais pour nous, c'est complètement logique. C'est intégré dans notre démarche et notre mission d'entreprise qui est aider à réduire l'impact de Ausha. Et si tu as un téléphone, comme tu le disais tout à l'heure, qui est encore fonctionnel, qui est dans ton placard, aider les consommateurs qui passent sur notre plateforme. à se poser la question ah ouais en fait j'ai un téléphone qui fonctionne encore je peux le revendre me faire des sous mais aussi avoir un impact diminuer l'impact de mon achat on va tout faire pour te pousser vers cette direction là tu vois moi là je suis en train de refaire ma cuisine il

  • Speaker #1

    y a 6 ans je sortais de la fac j'avais pas forcément beaucoup d'argent je suis allé m'acheter une cuisinière sur le bon coin de marque qui m'a coûté rien du tout et en fait je m'étais dit Au pire, si elle canne au bout de deux ans, ce n'est pas grave parce que ça ne m'a pas coûté grand-chose. Au final, elle m'a tenu jusqu'à mon déménagement hyper récent et ça ne m'a rien coûté. Et quand on a refait notre cuisine, pas un seul instant, on a repensé à acheter de l'électroménager qui avait tenu dans le temps, etc. Et hier, on s'est posé avec ma copine et je lui ai dit, tu vois, là, on a déboursé des centaines d'euros pour s'acheter des trucs de marque, etc. dans une cuisine qui est complètement neuve. Mais les produits qu'on achète aujourd'hui, avec tous les problèmes qu'on parle d'obsolescence programmée, etc., on se rend compte que c'est des produits qui ne vont pas forcément, parce que tu les as achetés neufs et à des milliers d'euros, qui vont tenir énormément dans le temps et qui sont forcément des produits qui sont qualitatifs. Et au contraire, des fois, tu te dis, les anciens modèles que tu as achetés et qui ont même été reconditionnés, ou même pas, qui sont juste d'occasion et qu'un particulier t'a revendu, ils tiennent encore. Ça, ça m'a fait en fait me dire, c'est pas parce qu'en fait tu achètes le dernier modèle qui vient de sortir et en plus dans un magasin, que ça veut dire qu'il sera forcément plus performant, qu'il sera forcément avec une plus longue durée et forcément plus rentable du coup. Et justement, quand tu achètes des produits qui sont reconditionnés et qui vont être en France, avec les garanties qu'on a et qui sont encadrées en plus légalement, et bien tu as des produits qui sont sortis il y a longtemps, qui des fois sont reconditionnés. et qui tiennent encore plus dans la durée que, par exemple, le dernier iPhone que tu vas acheter, en fait, même niveau batterie.

  • Speaker #0

    En fait, nous, autour du site, on a aussi cette volonté de communiquer sur l'écologie positive et de donner des tips pratiques aux gens de comment tu fais durer tes appareils reconditionnés, les choses auxquelles il faut faire attention quand tu achètes du reconditionné. Et nous, on veut, comme tu dis, développer cette conscience que... Il y a une obsolescence programmée qui est un peu combattue par la législation aujourd'hui, mais qui est encore assez timide. de se dire en fait la perception de l'obsolescence elle est programmée dans ta tête aussi par le nouveau téléphone sans citer une marque qui vient de sortir et mieux que le précédent en fait tu te rends compte que ton téléphone il fonctionne très bien que tu ne verras aucune différence sur la caméra sur la qualité des photos etc et du coup c'est de vraiment développer cette conscience que on doit garder nos téléphones nos appareils électroménagers tant qu'ils fonctionnent, et acheter en reconditionné, moi c'est pareil, tout mon électroménager je l'ai acheté reconditionné, si ça canne, comme tu dis, on va appeler un réparateur. Et donc, c'est de développer un peu cette conscience que la course à la consommation ou la course au plus neuf ne va pas t'assurer une durabilité dans le temps. Par contre, ce qui est important, et ce qui est important pour les consommateurs, c'est d'avoir la certitude que s'il y a un problème dans les deux ans, dans les trois ans, parce que nous, on a des téléphones qui sont assurés, qui sont garantis trois ans, qu'il y aura quelqu'un pour t'aider si jamais tu as un problème de carte mère, de choses comme ça. Mais ouais, je suis carrément d'accord avec toi. En fait, il faut changer le mindset de se dire reconditionner n'est pas forcément de moins bonne qualité ou moins garanti. Parce que les garanties dans le neuf, maintenant, en reconditionner, tu vas avoir des garanties... quasiment équivalente, voire plus importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu remarques que justement ce mindset-là, il est plus présent dans les jeunes générations que les anciennes ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, nous, on a participé à différents événements. Par exemple, on a été invité sur le village des initiatives positives de We Love Green. Et en tant qu'exposant, du coup, on a été vachement... en discussion avec les jeunes qui passaient sur le festival. Et pour le coup, la moyenne d'âge, We love Green, c'est assez jeune. Et en fait, les gens nous disaient, nous, on a eu plein d'interviews, on a fait des petits micro-trottoirs, et les gens nous disaient, non, mais moi, je suis habillée de la tête aux pieds en seconde main. Et pour eux, c'était complètement normal. Ils n'imaginaient pas de faire autrement. Et je pense que l'éco-anxiété, etc., elle a été beaucoup plus ressentie par les jeunes pendant le Covid, ce côté oppressant de la planète qui est en train de partir un petit peu en... en cacahuètes, ils l'ont ressenti encore plus que notre génération. Et pour eux, il y a vraiment toute une frange de la population qui est jeune, qui ne verrait pas les choses autrement, en fait. Après, sur l'électroménager, comme ils n'ont pas encore acheté d'appartement ou des choses comme ça, ils ne sont pas tout à fait encore sur ces questionnements-là. Mais sur les habits, sur les meubles, décorer ma chambre d'étudiant, etc., c'est complètement intégré.

  • Speaker #1

    OK. Et... Tu vois, depuis tout à l'heure, quand on discute, j'entends beaucoup le mot valeur. Et moi, j'ai découvert en fait les entreprises à impact avec Adrien Charles-Nicolas de Pureva. Et j'ai rencontré récemment une autre personne qui s'appelle Samuel Nahon. Et ce que j'aime dans ce que vous faites, c'est justement la recherche d'un fil rouge, un principe directeur que vous avez dans la vie. Et en fait, votre entreprise, c'est un peu la continuité de votre personne. parce qu'elle est vachement attachée en fait à vos valeurs. Et j'ai l'impression qu'en fait, ça donne une force beaucoup plus significative. Et tu vois, tu me disais par exemple que dans ta première entreprise, tu t'es ennuyé au bout d'un moment. Et j'ai l'impression que c'est important en fait, pour ne pas justement avoir cet ennui, d'avoir une entreprise qui est alignée sur tes valeurs pour être une continuité justement de ta personne. Comment est-ce que toi, tu as réussi à trouver ce fil rouge ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que le fil rouge, tu ne le trouves pas. C'est pas toi qui te dis, tiens ça c'est mon fil rouge, mais c'est plutôt sur la réflexion, tu vois, sur mon parcours et d'où me vient aujourd'hui, d'où me venait au moment où j'ai lancé Comeback avec Pierre et Tom, d'où me venait cette envie d'agir sur l'environnement, etc. Et j'avais fait un petit coaching, tu vois, un petit bilan de compétences pour me poser et me dire, ok, c'est quoi les prochaines steps, qu'est-ce qui va t'animer, tu vois, dans ta vie. Et en fait, il y avait un truc qui revenait, c'était avoir un impact écologique important dans mon travail. Je ne savais pas ce que j'allais faire comme boîte, etc. Mais je me disais, OK, ça, c'est clair, ça revenait tout le temps. Et puis, du coup, j'ai commencé à faire cette réflexion-là, d'aller chercher un peu dans mes expériences passées, dans qui je suis, pourquoi c'est quelque chose d'important pour moi. Et en fait, je remonte le fil de ma vie. Je me dis... En fait, c'est à commencer quand mon père me faisait regarder les reportages sur Arte avec les animaux ou la planète, et que lui, il était ébahi par cette beauté, par des choses un peu simples, genre juste d'admirer la faune et la flore, entre guillemets, ou quand il s'insurgeait, quand il voyait des gens balancer des canettes par la fenêtre de la voiture, il pétait les plombs. Et en fait, je pense que cette mini-sensibilité-là, ça plante des graines dans la tête d'un enfant. Au fur et à mesure, moi je me suis rendue compte que Quand je faisais un peu le retour en arrière, les boulots dans lesquels je me suis plus éclatée ou en tout cas qui m'ont le plus driveé, c'était des boulots qui avaient un sens, un impact écologique dans ma tête un peu fort. Donc j'ai bossé aux relations internationales du ministère de l'écologie. J'ai aidé à préparer des éléments de discours pour la ministre, qu'elle ait parlé de sujets sur l'écologie, sur l'environnement, etc. Comment la France pouvait avoir un impact ou transmettre à d'autres pays. c'est savoir, et on est assez fort en France notamment sur la gestion de l'eau, on a des fortes expertises ingénieurs et tout, c'était très loin de moi ce que je savais faire, de ce que je voulais faire, mais en tout cas ça résonnait en moi. Et du coup quand on m'a proposé de développer la boîte de vélo électrique, c'est pareil, je me disais je suis dans la mobilité durable, je devais aller voir des gens faire la commerciale, qui n'est pas forcément ce que je préfère faire au quotidien, et c'était... J'avais le feu sacré, tu vois. Je vivais le produit. J'étais hyper à fond, comme tu le disais. Et donc, je pense que quand tu regardes un peu ton parcours, tu vois les choses qui t'ont animé, qui t'ont fait vibrer. Et il faut vraiment se concentrer sur ça. Aller chercher un job, si tu es encore salarié, sur un produit, sur une compétence qui résonne en toi au niveau de tes valeurs. Et je pense que c'est là que tu vas être dans ta zone de génie.

  • Speaker #1

    Ce que tu ne dis pas et qui m'avait fait rire quand on avait échangé ensemble, c'est que tu me disais aussi dans les anecdotes que tu étais aussi la personne qui saoulait les gens avec les gobelets.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, dans ma boîte d'avant chez Levis, je me souviens que quand j'ai fait un peu le bilan, je me disais mais en fait, je n'ai pas d'impact environnemental fort et je me voyais juste être la relou de service qui harcelait les gens à la machine à café pour pas qu'ils prennent un gobelet en plastique, mais qu'ils prennent une tasse. Et donc, je me disais, ma vie, mon impact, mon impact ne peut pas être résumé à ça. Je voulais aller beaucoup plus loin et je voulais que toutes les heures de travail que je mettais dans mon job soient au service de l'impact écologique qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu avais justement ce message que tu voulais véhiculer, j'ai vu que tu étais parti, par exemple, chez Ticket for Change, qui transforme les rêves en des projets qui sont concrets pour façonner un monde meilleur, plus juste et durable, surtout. Et tu es partie aussi chez les Audacieuses, que tu as fait des incubateurs. Comment est-ce que ces différents, je vais dire, organismes peuvent t'aider justement à essayer de concrétiser une idée que tu commences à développer en toi ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai postulé à Ticket for Change. En fait, c'est une association qui accompagne les entrepreneurs qui ont une idée, soit orientée sur le social, soit sur l'impact écologique. et de les aider à mettre en forme leurs idées. Et en fait, moi, j'avais quand même de l'expérience avec le vice, enfin, je n'étais pas une newbie, comme certains autres projets où les gens étaient plus en reconversion, en salariés, etc. Mais moi, ce que j'allais chercher là-bas, c'était de m'entourer de gens qui sont à la fois ambitieux, qui allaient m'aider à structurer le projet, etc., mais me faire rencontrer tout un écosystème et m'aider à garder l'impact au cœur du business model de la boîte que j'allais monter. Et bon, finalement, Ticket for Change a surpassé mes attentes parce que c'est grâce à cet incubateur que j'ai trouvé mes deux associés. Donc, je ne pouvais pas rêver mieux parce qu'en fait, quand tu postules à Ticket for Change et que tu es sélectionné, déjà, tu sais que les gens qui t'entourent, on partage les mêmes valeurs que toi. Et donc, quand on m'a présenté Pierre et Tom, ça a été un peu une évidence qu'on était hyper alignés. Bon, déjà, on voulait faire la même boîte. Donc, il y avait quand même des intérêts à s'associer. Mais... Au-delà de ça, on avait vraiment tout de suite matché sur les valeurs. Le premier call, on a passé deux heures, alors que le call était prévu de 30 minutes, on a passé deux heures à échanger sur notre vision, sur la valeur qu'on voulait donner à la boîte et les valeurs de la boîte en tant que telle. Et donc après, sur la ruche, être accompagné par un incubateur, c'est très important. Ça te permet de développer tes compétences business quand tu es, par exemple, ingénieur, etc. Ça te donne de la crédibilité et un énorme réseau parce que tu es connecté à tout un écosystème d'experts, de formateurs. Parfois, ils connaissent la presse, ils vont te mettre en avant sur leur réseau. Donc, c'est un vrai plus que d'aller chercher des gens qui vont t'accompagner et te permettre de développer les compétences. Moi, ce que j'ai été chercher dans ces incubateurs à impact, puisque avec Lovis, on en avait fait déjà énormément, qui étaient très axés business, croissance, etc. Moi, ce que je suis allée chercher sur les incubateurs à impact, c'est cet écosystème impact, de s'entourer de gens bienveillants qui ont les mêmes valeurs que toi et qui vont t'aider à développer ta boîte d'une manière pérenne, mais en gardant l'impact au cœur de ton business model.

  • Speaker #1

    Moi, tu vois l'image que j'ai déjà quand on s'associe, c'est deux personnes qui peuvent avoir des points de vue différents ou pas du tout, ça peut être parfaitement aligné. Et entreprendre avec trois associés, ce n'est pas difficile.

  • Speaker #0

    Alors entreprenant avec deux associés. Ouais, non, en fait, je pense qu'il y a différents modèles. Il y a des gens qui vont te dire, il faut absolument que tu t'associes avec des gens que tu connais. Moi, je ne suis pas convaincue que ça. Je pense que tout dépend. En effet, tu peux t'associer avec ton frère, ta sœur, parce que tu as une énorme complicité. Tu sais que tu vas pouvoir te dire merde quand ça ne va pas. Moi, je me suis associée avec à chaque fois des gens que je ne connaissais pas du tout. sur leurs compétences, sur leurs valeurs. Et je pense que c'est ça le plus important. Et avec Ticket for Change, on aime bien en parler parce qu'on trouve que c'est important. Une des choses que j'ai apprises dans les expériences précédentes, c'est d'essayer de vraiment respecter ton équilibre vie pro, vie perso. Maintenant, c'est un peu un sujet un peu à la mode, etc. Mais ce n'est vraiment pas un truc mode. En fait, c'est hyper important pour durer, pour que ton entrepreneuriat et ton... énergie dure dans la durée de prendre soin de soi et avec Ticket for Change justement comme tu es dans une organisation hyper bienveillante qui est très tournée vers l'humain vers l'entrepreneur le cœur, le corps et le corps le cœur, la tête et le corps en fait tu développes justement pas que les aspects business, entreprise qu'est-ce qu'il faut faire pour croître etc mais de se poser aussi à des moments pour instituer des méthodologies entre les associés. Nous, on a un petit rituel avec Tom et Pierre, d'autant plus important qu'on ne se connaissait pas avant, de se dire tous les 15 jours, on se pose 45 minutes et on va parler de les choses qui nous ont saoulés, qui nous ont pris énormément d'énergie, les choses qui nous ont donné de l'énergie, parce qu'aussi, il faut célébrer les victoires, un peu faire un temps de pause pour voir tout, parce qu'on est tellement en train de... d'avancer comme des oufs toute la journée, d'avoir des temps pour se faire des petits bilans et de se parler. Parce qu'en fait, l'association, c'est presque comme un couple, voire carrément comme un couple. Si tu ne communiques pas, en fait, il y a des problèmes qui s'accumulent. Donc nous, on a cette routine un petit peu santé d'équipe qui est hyper importante au quotidien, d'autant que Tom, il est à Rennes, Pierre et moi, on est à Paris. Donc il y a aussi ce côté dialogue qui est hyper important de maintenir.

  • Speaker #1

    Et justement... Tu parles d'association en plus à distance. Est-ce que, comme dans un couple, ça peut être quelque chose qui est plus difficile à gérer que l'associatif en étant en physique ensemble ou ce n'est pas du tout un frein ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est clairement un peu plus simple quand tu es... Enfin, un peu plus simple. Quand tu es sur place, au final, tu vois, Pierre, il y bosse pas mal de chez lui parce qu'il est dev, c'est le CTO de l'équipe, donc il a besoin de ses moments de focus. On ne va pas tous les jours au bureau. Avec le Covid, je pense qu'on a quand même tous développé une capacité à travailler à distance sans que ça nous pose trop de problèmes. Et je pense que quand tu es discipliné, que tu es aussi, on s'impose entre guillemets, une espèce de routine de se voir à minima tous les 15 jours. Donc soit Tom vient, soit nous on y va. Ça te permet de maintenir un contact régulier. En vrai, avec les visios, le temps de focus que tu as besoin chez toi, je ne suis pas sûre qu'on verrait Tom beaucoup plus. On le verrait un peu plus, mais on ne le verrait pas beaucoup plus que s'il était à Paris. Donc je pense que c'est plutôt important de se maintenir des routines. Et moi, je vois de plus en plus d'équipes. On est accélérés par Nova Pulse, qui est un accélérateur à Rennes. Les équipes, il y en a un à Montpellier, il y en a un autre à Poitiers. Franchement, c'est Warren plutôt. Donc non, j'ai l'impression que c'est un mode de travail qui s'est bien développé. En tout cas, nous, ça ne nous pose pas de problème au quotidien. J'ai l'impression que les entrepreneurs autour de moi non plus ne sont pas perturbés par ça.

  • Speaker #1

    Je pense, comme tu as dit, toi, tu as bien connu en plus cette expérience pendant le Covid. Pour moi, le gros problème qu'on a, en fait, c'est plus lié à la surveillance et le fait qu'on n'arrive pas à déléguer et qu'on a besoin du coup que les personnes soient en physique à côté de nous pour pouvoir surveiller ce qu'elles font. Plus qu'en fait, le problème, c'est ça. Le cœur du problème, pour moi, c'est ça. Ce n'est pas autre chose. Et moi, j'ai une question parce que quand tu étais chez Lovis, tu as monté une équipe du coup complètement de zéro. Pendant cette période Covid, comment est-ce que tu réussis justement à recruter des personnes que tu réussis à faire adhérer derrière ton message, à ta valeur aujourd'hui dans ton entreprise et que tu réussis à garder même en étant à 100 000 bornes d'eux ?

  • Speaker #0

    En fait, nous, on a eu notre hyper croissance avec le vice en 2020. Donc autant te dire que ça a été une année assez sport. Et comme tu le disais, en fait, on a recruté les équipes opérationnelles. Au début, moi, j'avais une petite équipe à Paris avec moi. Et puis, au fur et à mesure, on a décidé de mettre les opérations au Portugal pour plein de raisons, parce qu'on voulait s'internationaliser. On était en phase de lancer les produits en Espagne au Portugal. Donc, on voulait avoir des équipes multilingues, jouant et du coup portugais. Donc, il y avait aussi des attaches au Portugal et des réseaux là-bas. Donc, on avait fait ce choix. Et en fait, au moment où j'ai commencé, vraiment, j'ai recruté deux personnes. Je pense que leur premier jour, c'était le 15 mars, enfin le 10 mars. Et je pense que le Covid, c'était vers le 15 mars en France. Donc, on a eu le temps de faire un séminaire d'entreprise au Portugal. Je suis revenue et là, la France a fermé. Donc, ces deux personnes-là, je les ai recrutées. Et day one, je ne pouvais plus être avec eux quand je voulais. Et nous... Donc, en parallèle de ça, on avait une énorme croissance. C'était les mois où on faisait du plus 50%, plus 100% tous les mois sur le nombre de clients qui adhéraient à Lovys. Donc, c'était assez vertigineux. En plus, on était dans une situation complètement inédite. Donc, on a fait comme on a pu. Franchement, comme je venais de recruter ces personnes, elles étaient à fond, elles étaient hyper motivées. Elles étaient très contentes d'avoir rejoint l'entreprise. On s'est débrouillé. On était dans une période de formation. J'ai fait toute leur formation à distance en visio. Et puis sur la confiance dont tu parlais, je pense que maintenant, le management, si tu ne fais pas confiance à tes équipes, mieux vaut pas les embaucher. Si tu penses que la personne, elle ne va rien faire chez elle, tu ne l'embauches pas. S'il n'y a pas cette confiance-là, maintenant, on n'est plus dans un management où tu veux vérifier que la personne est devant son bureau en train de taper sur son clavier. Tu vois, on fonctionne plus sur des objectifs, des rendus. En plus, nous, on avait des outils qui sont connectés, des CRM de gestion, de la relation client, etc. Donc, au final, tu vois ce que tes employés y font. Et quand tu disais comment tu fais adhérer aux valeurs de boîte, etc. Moi, je pense que c'est l'inverse. En fait, si les employés, si les personnes que tu interviews ou que tu recrutes n'ont pas les mêmes valeurs de la boîte, tu ne les embauches pas non plus. En fait, tu ne peux pas faire que la personne, elle adhère à tes valeurs. Je pense que c'est une erreur de vouloir convertir, entre guillemets, quelqu'un qui n'en a rien à faire de l'écologie ou de choses comme ça. Et en plus, ça ne va pas être le plus productif puisque la personne, elle est un peu en dilettante. Je pense que naturellement, dans le recrutement, tu fais ce tri-là. Et nous, on a embauché un premier alternant tech qui s'appelle Valdo, qui a 20 ans. Et nous, ce qui nous a séduit dans son profil, c'est ce côté autonome, avoir envie d'être entrepreneur à un moment ou un autre. Souvent, les premiers employés de boîtes start-up, c'est des gens qui sont intéressés par l'entreprenariat, par l'idée d'entreprendre un jour. Et donc, ce côté responsabilité, autonomie, je te file des projets et tu les développes à... avec des objectifs, mais tu les développes un peu toi. C'est hyper grisant, hyper motivant. Et donc, je pense qu'il y a forcément un truc de responsabilisation de tes employés, mais sur une base de valeurs communes.

  • Speaker #1

    Et tu penses qu'entreprendre dans une entreprise ou créer une entreprise à impact, dès le départ comme première entreprise, c'est se mettre des bâtons dans les roues ou peut-être avoir plus de difficultés ?

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense que certains... modèles d'entreprise à impact sont forcément plus challenging parce que du coup tu dois faire attention non seulement à la rentabilité de ton business model mais en plus tout ce qui est l'aspect impact de mesurer l'impact ça demande des efforts supplémentaires, tu te mets des contraintes supplémentaires en tant que par rapport à d'autres entreprises de faire très attention au sourcing, ça te coûte potentiellement plus cher etc Je pense que le business model dans l'impact, il est parfois un peu plus difficile à trouver parce que tu as des contraintes supplémentaires, des coûts supplémentaires que tu t'imposes. Après, je pense que c'est pas mal compensé par le drive que tu as en tant qu'entreprise, avoir tes employés et toi qui sont alignés sur les valeurs. Ça va donner une force pour convaincre les partenaires, pour avoir de la visibilité presse, pour plein de choses, pour créer une communauté. Je pense qu'il y a des contraintes que tu t'imposes et il y a des avantages par rapport à tes concurrents qui sont importants. Donc, je pense que ça se compense à la fin.

  • Speaker #1

    Quand tu sors justement d'une expérience comme celle que tu as eue avec Lovis, qui a été un gros succès, qui a fait partie des 100 startups à surveiller demain, est-ce que des fois, tu souffres soit de comparaisons que tu peux faire même peut-être toi-même, ou est-ce que tu as une pression supplémentaire de devoir faire autrement ? au moins aussi bien avec la nouvelle entreprise que tu crées ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça te met dans la tête une certaine graine d'ambition. Tu as envie de répliquer le succès que tu as eu dans la boîte d'avant, ça c'est sûr. Après, je pense que tu ne souffres pas à l'extérieur de ça. Au contraire, c'est une force. Moi, je le vois. On me parle souvent de le vise quand je dis que j'ai été dans cette entreprise avant. Ça, ça. impressionne, entre guillemets, ça te donne de la crédibilité et ça, ça ne peut être que un point positif pour justement donner de l'appui, donner du poids à ton nouveau projet. Donc non, je ne le vois pas comme quelque chose qui me pèse ou qui va m'emmener vers le bas. Bien au contraire, ça te donne beaucoup de force en termes de crédibilité, de visibilité.

  • Speaker #1

    Et toi qui as justement commencé à côtoyer des entrepreneurs au Brésil, est-ce que tu penses qu'entreprendre en France, c'est plus difficile qu'ailleurs ou...

  • Speaker #0

    pas du tout je pense que franchement l'entrepreneuriat en France c'est beaucoup plus simple que dans pas mal de pays on n'est pas je pense un pays tu vois par nature comme les américains avec l'entrepreneuriat dans le sang etc mais le Brésil t'as pas de t'as pas de soutien financier tu dois tout faire par toi-même et t'as pas toute cette Toute cette offre, entre guillemets, qui est subvention, prêts non dilitifs, il y a BPI, il y a beaucoup d'institutions qui t'aident en tant qu'entrepreneur à financer ton projet. Alors, je ne dis pas que c'est facile, surtout dans le contexte actuel, on a beaucoup plus de... Voilà, c'est plus difficile qu'avant d'aller chercher ses subs, mais c'est quand même incroyable. Et surtout, nous, tu peux profiter du chômage pour commencer à monter ton entreprise avec une certaine sécurité financière. Dans des pays comme le Brésil, c'est absolument pas possible. Moi, je conseille, je pense, pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, c'est de bosser un peu sur des projets, un peu le week-end, etc., de se projeter dans cette entreprise qui pourrait monter, ou en tout cas, de commencer à faire leur étude de marché, rencontrer des acteurs, aller chercher de l'information, avant de se lancer un peu, s'enfiler, quand c'est la première fois. Et profiter un peu de cette sécurité de l'emploi ou du statut du chômage qu'on a la chance d'avoir en France pour se lancer. D'ailleurs, il y a plein d'entrepreneurs qui disent le plus gros investisseur des entrepreneurs en France, c'est France Travail. Mais c'est vrai, on a énormément de chance de pouvoir avoir cette période, un petit peu ce laps de temps d'un an, un an et demi, pour lancer son projet sans se mettre en difficulté, chose qui est impossible à l'étranger dans la plupart des pays.

  • Speaker #1

    France Travail, du coup, qui était anciennement Pôle Emploi,

  • Speaker #0

    au cas où.

  • Speaker #1

    Et je vais passer, du coup, à la deuxième phase du podcast qui est un peu plus introspective. Je vais te poser quelques questions, du coup, sur toi, ton parcours entrepreneurial. Pour toi, ce serait quoi ta plus grosse réussite ou fierté ?

  • Speaker #0

    C'est d'être arrivée au moment où j'entreprends dans quelque chose sur lequel je suis absolument alignée. Et peu importe ce qui arrive, de se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi. C'est pour moi une immense fierté, c'est ce que j'appelle la réussite, et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones, ce que bien sûr on se fixe, mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Ok, et le plus gros obstacle ?

  • Speaker #0

    Le plus gros obstacle en tant qu'entrepreneur ? je pense que en tant que femme on essaie de toujours se convaincre qu'on n'est pas dans un rôle d'imposteur et du coup de travailler sur soi pour avoir confiance en soi et avoir la niaque pour se dire ton idée elle est aussi bonne qu'une autre, t'es une personne comme une autre pour réaliser ce projet mais de croire en toi et de développer cette confiance que qui est importante pour l'entreprendre.

  • Speaker #1

    Pour conclure, je vais te demander, pour toi, c'est quoi être heureuse ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que je vais te faire la même réponse que tout à l'heure, mais c'est d'avoir la certitude que ce que tu construis, en tout cas ce que tu essaies de construire, va avoir un impact positif sur le monde, avoir un impact positif sur les consommateurs qui vont avoir beaucoup plus la sensation de faire leur pas. leurs petits pas à eux au cours de leurs achats. Et du coup, je pense que de voir les feedbacks des premiers clients, d'avoir ces utilisateurs qui te disent c'est super ce que vous faites, ça m'aide énormément au quotidien ça t'apporte une grosse source de joie et de bonheur au quotidien parce que tu as vraiment le sentiment d'être aligné avec tes valeurs et d'être utile.

  • Speaker #1

    Ok. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange et qui veulent te retrouver sur les réseaux sociaux, je peux les envoyer vers où ?

  • Speaker #0

    Sur mon LinkedIn, c'est Elise Moutarlier. Il n'y a pas d'autres personnes qui s'appellent comme ça. Et sinon, sur Insta, on a évidemment un compte Insta avec Combak qui est disponible, combak.co.

  • Speaker #1

    Je mettrai de toute manière tous les liens en description. Je remercie toutes les personnes qui sont arrivées jusqu'au bout de cet échange. Et je vous invite à partager non seulement l'épisode, le commenter, le liker. sur l'ensemble des plateformes, mais également partager du coup les comptes de Comeback. Merci encore, Élise, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-stress

    01:02

  • Présentation d'Élise

    02:40

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:04

  • Combak.co

    05:21

  • La seconde main

    09:22

  • Le Remade in France

    13:13

  • Neuf ≠ Qualité

    18:03

  • Prise de conscience

    21:43

  • Entreprendre avec valeur

    23:02

  • Concrétiser une idée

    27:30

  • S'associer

    30:22

  • Recruter

    35:00

  • Entreprendre avec impact = frein ?

    38:53

  • La pression du succès

    40:14

  • Introspection

    43:24

Share

Embed

You may also like

Description

Elise Moutarlier (co-fondatrice de Combak.co ) a suivi un parcours que peu osent emprunter.


Après avoir co-fondé une startup B2C en pleine ascension (classée parmi les 100 startups françaises à surveiller), elle prend la décision de se lancer dans une nouvelle aventure.


Elle partage dans cet épisode :

🔹 Sa transition du salariat vers l’entrepreneuriat lorsqu'elle a 30 ans

🔹 Comment oser repartir de zéro après une première aventure entrepreneuriale.

🔹 L’importance de trouver son fil directeur.

🔹 Pourquoi l’économie circulaire et le reconditionné sont devenus des piliers de son engagement entrepreneurial.

🔹 Comment s’entourer pour construire un projet aligné avec ses valeurs écologistes.

Son parcours est inspirant pour tous ceux qui cherchent à entreprendre en restant centrés sur leurs convictions.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:18 Question anti-stress

01:27 Présentation d’Elise

03:19 Pourquoi entreprendre ?

04:22 Combak

07:55 La seconde main

11:45 Le re-made in France

17:15 Neuf ne veut pas dire qualité

20:59 Prise de conscience

22:19 entreprendre avec valeur

26:40 Concrétiser une idée

29:37 s’associer

34:16 le recrutement

entreprendre avec impact = frein ?

39:28 La pression de son succès

42:40 introspection

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier


Si vous voulez en savoir plus sur Élise :

https://www.linkedin.com/in/elise-moutarlier-seconde-main-r%C3%A9emploi/

https://www.combak.co/

https://www.instagram.com/combak.co/

https://www.tiktok.com/@combak.co


#shorts #ecologie #environnement #entreprendreaufeminin #entreprendre #entrepreneur #business #motivation #impact #secondemain #vinted #podcast #podcastfrançais #entrepreneuriat #transitionprofessionnelle #économiecirculaire #valeurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais au bout de six ans, je me suis quand même posée à me dire est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. De se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi, c'est pour moi une immense fierté. C'est ce que j'appelle la réussite. Et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones que, bien sûr, on se fixe. mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Élise. Bonjour Élise. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté d'être... l'invité sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors avant de commencer, en général, j'aime bien poser une petite question pour tenter de déstresser un peu mes invités. La question que je vais te poser, c'est est-ce que tu as déjà eu une anecdote bonne ou mauvaise avec un achat de seconde main que tu as réalisé ?

  • Speaker #0

    Oula, je pense que les anecdotes mauvaises, c'est le jour où j'ai acheté un sommier qu'on m'avait vendu comme 160 sur 200. Et en fait, quand je suis arrivé chez moi... En fait, c'était la taille du cadre et pas la taille du matelas, ce qui fait que je n'ai pas pu utiliser ce sommet, donc je l'ai revendu. Donc ça m'a demandé un petit peu de travail, mais ce n'était pas très, très grave, parce que finalement, tu retrouves des acheteurs derrière. Et les bonnes, franchement, en général, c'est juste que tu es content d'avoir fait des économies et d'avoir une marque que tu aimes bien pour un prix cassé.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une bonne anecdote. Une fois, ma copine a acheté un sac à main. Et il s'avère qu'en fait, la personne avait oublié de retirer des choses qu'il y avait dans le sac à main, notamment de l'argent. Donc, elle s'est retrouvée avec un sac qu'elle a acheté 50 euros avec 20 euros dedans en plus. Ah,

  • Speaker #0

    sympa. Mais c'est un petit cadeau sympa.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, il n'y a pas que des mauvaises anecdotes. Il y a des bonnes anecdotes là-dedans. Et justement, ce que j'aimerais évoquer avec toi lors de ce podcast, c'est non seulement l'importance de la recherche de ces valeurs pour entreprendre et le lien qu'il peut y avoir avec les deux. mais également par l'état de transition, que ce soit du salariat vers l'entrepreneuriat ou même entre les deux entreprises dans lesquelles tu as été co-founder, et surtout du marché de la seconde main et du reconditionné, si ça te va ? Trop bien. Nickel. Alors ce que je te propose, Elise, si ça te va, c'est de commencer par te présenter en parlant un peu de ton parcours.

  • Speaker #0

    Alors du coup, moi c'est Elise. Moi j'ai eu un parcours très international au début. j'ai étudié les relations internationales et la science politique et ce qui m'a amenée à aller très rapidement à l'étranger j'ai eu plusieurs échanges internationaux au Mexique et au Brésil comme je suis un peu tombée amoureuse du Brésil je me suis pas mal arrangée pour que mon premier job se passe au Brésil avant ça j'avais fait de l'alternance au ministère de l'écologie mais mon premier job je l'ai trouvé à Sao Paulo à Business France en tant que VIE et j'ai eu un peu de temps à me faire un peu de temps J'ai adoré cette expérience internationale et j'ai tellement adoré que je suis restée 5 ans au Brésil. J'ai eu différentes expériences pro là-bas. J'ai monté la filiale brésilienne d'une boîte de vélo électrique qui s'appelle Rebirth. Ça a été une expérience un peu entrepreneuriale, mais avec la sécurité de l'emploi, d'avoir un contrat normal Sur le terrain, j'avais vraiment l'impression que j'étais toute seule. Je devais trouver tous les contacts, les ressources, monter les partenariats industriels, commerciaux, faire tout le réseau en fait et se renseigner sur les lois. Bref, c'était un projet dans le projet, un projet entrepreneurial dans cette entreprise-là. Et ça m'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ok. Et pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, vaste question. Je pense que moi, au début de ma carrière, j'ai pas mal fait de stages, d'alternances, etc. dans l'administration. donc c'était très faire des éléments de langage monter des dossiers beaucoup d'analytics quelque chose que j'aime mais pour moi ça manquait de concret en fait j'avais l'impression de produire des choses qui allaient être lues, peut-être pas lues on savait pas trop et en fait moi au quotidien je voyais pas l'impact de mes actions et en fait au fur et à mesure de mon orientation professionnelle des expériences que j'ai eues, en fait je me suis rendue compte que... Avec cette première expérience avec la boîte de vélo électrique Rebirth, être maître de toutes les fondations d'une activité commerciale, d'une entreprise, etc. C'était tu fais une action, tu vois tout de suite le résultat et en fait il y a quelque chose de... valorisant, grisant, je ne sais pas comment l'appeler, mais en tout cas, où vraiment tu vois l'impact de tes actions.

  • Speaker #1

    Ok. Et ta première entreprise, du coup, c'était Lovis, si je ne me trompe pas, qui était dans le milieu de l'assurance. Comment tu as rebondi après cette première expérience et pourquoi en fait tu es arrivée à la création d'une deuxième entreprise, à savoir Combak ?

  • Speaker #0

    Avec Lovys, ça a été vraiment l'apprentissage. Vraiment, je me suis fait mon expérience. Première vraie expérience entrepreneuriale dans un monde où il y a 6-7 ans, c'était la startup nation, lever des millions, etc. Avec une hyper croissance de boîtes. Moi, j'ai adoré, j'ai énormément appris, forcément. J'ai acquis une expérience hyper valuable maintenant. Mais au bout de 6 ans, je me suis quand même posée à me dire, est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. Et j'avais fait un peu le tour et je commençais à m'ennuyer. Et puis, j'ai commencé à me poser la question d'en quoi, moi, en tant que personne, en tant que citoyenne, en tant que consommatrice, j'avais envie d'avoir un impact. Et puis, je me suis assez vite rendue compte que la seconde main, c'était quelque chose qui était devenu hyper important dans ma vie. Parce que... Mes valeurs écologiques étaient devenues de plus en plus fortes au fur et à mesure des années. J'ai essayé de moins prendre l'avion, de mieux consommer. Bon, je n'ai jamais été une grosse consommatrice, fashion victime, etc. Donc, c'était quelque chose qui était assez naturel. Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte que j'avais une consommation uniquement orientée sur la seconde main et que j'y passais énormément de temps. Et c'est du coup un peu naturellement que je me suis portée sur ce projet en me disant il doit y exister un comparateur qui m'aide. à ne pas perdre mille ans, aller sur douze sites, tu te retrouves avec plein d'onglets ouverts, tu ne sais plus sur quel acteur aller en ligne, parce qu'il y a eu une explosion ces dernières années de tous les sites de la seconde main, des reconditionneurs qui s'y sont mis, des marketplaces, mais aussi les marques du neuf, qui depuis deux, trois, quatre ans, sont en train aussi d'ouvrir leur segment sur la seconde main et le reconditionner. Donc en tant que consommatrice, moi j'étais un petit peu perdue, hyper motivée, j'avais beaucoup de... de temps. À l'époque, j'ai toujours pas d'enfants, mais à l'époque, j'avais pas d'enfants. Et même comme ça, je me disais que ça me prenait un temps fou. Donc je me disais, mais comment font les gens qui sont motivés, conscients, qui ont envie de faire des efforts dans leur consommation, pour perdre des heures et des heures dans la recherche ? C'est pas possible, en fait. Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui sont comme moi, qui ont envie d'agir, mais juste la vie, elle est là, en fait. On doit faire mille choses dans sa journée. On n'a pas le time de passer 12 heures... par jour à chercher un bahut ou un canapé, etc. Donc, c'est de là qu'est venue l'idée de Comeback. Et je me suis dit, à travers mon expérience B2C, donc j'étais responsable des opérations et des produits chez Levis, je suis partie de cette expérience, je m'en suis nourrie. Et quand tu dis rebondir, pour moi, ce n'est pas vraiment le terme, parce qu'en fait, c'est plutôt je me suis nourrie de mon expérience d'avant. J'ai pu mettre à profit les compétences que j'avais acquises sur un projet qui me tenait encore plus à cœur. avec un impact environnemental fort, ce qui était ancré dans mes valeurs personnelles. Et c'est un moteur, en fait, pour entreprendre ton entreprise à toi, entre guillemets, de zéro. C'est de se connecter à ces valeurs. Et je pense que c'est ça qui te drive au quotidien.

  • Speaker #1

    Et puis Combak, ce n'est pas seulement justement un site sur lequel on voit des comparaisons d'achats dans différentes plateformes du reconditionné. Mais il y a aussi plein d'articles. J'ai vu aussi que vous référenciez des endroits où on peut trouver des réparateurs. Donc, c'est vraiment un site sur lequel on peut, si on a envie d'avoir un impact dans ce marché économique, justement circulaire, de pouvoir trouver un peu une sorte de larousse dans lequel une encyclopédie qu'on peut ouvrir pour avoir cet impact-là. Et ça, je trouve ça très beau. Et ce que tu as soulevé et qui est hyper important, c'est qu'avant, quand on parlait du reconditionné ou de la seconde main, c'était souvent associé à acheter quelque chose juste pas cher. Du coup, il y avait cette association avec directement la valeur financière des choses et qui pouvait peut-être être une image un peu dégradante de cet achat-là. Sauf qu'aujourd'hui, il y a vraiment une... remise en question sur l'impact, sur l'écologie, l'environnement qui est hyper importante. Et en fait, même les gens qui ont les moyens n'ont juste pas envie de participer à une économie dans laquelle tu achètes, tu consommes, tu jettes, mais vraiment participer à cette économie circulaire. Et ça, c'est quelque chose qui grandit de plus en plus. Et ce qui peut faire peur justement à côté, c'est que quand tu achètes dans ces sites aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est non seulement de se perdre, Quand tu as envie de le faire, d'abandonner. Parce que je crois que tu avais dit qu'il y avait un chiffre, je crois que c'est quasiment 60% des personnes qui abandonnent alors qu'ils tentent d'essayer d'acheter dès le départ. dans cette économie-là. Et en fait, on ne se prend pas la tête. On se dit, bon, en fait, ça prend trop de temps. J'arrête et je vais acheter du neuf. C'est plus simple. Et comme ça, si jamais j'ai un problème ou autre, j'aurai une solution beaucoup plus rapide. Alors, ce n'est plus le cas aujourd'hui, en fait.

  • Speaker #0

    Non, clairement. Enfin, si je reprends la première idée, en effet, nous, on veut s'inscrire dans ce mouvement un peu citoyen aussi, avec une grosse volonté. Aujourd'hui, il y a 70% des Français qui déclarent qu'ils veulent consommer de manière plus durable. Mais il y a aussi 70% de Français, peut-être pas exactement la même part, mais qui déclarent qu'ils ne savent pas comment s'y prendre. Et en fait, on a souvent envie de se dire, je vais aller chercher du neuf un peu plus responsable, alors qu'en fait, la solution drastique et assez simple au final pour réduire son impact, c'est de 81% en moyenne, c'est d'acheter en seconde main. Et en fait, comme tu le dis très justement, nous, on a des cibles ou des types typologiques d'utilisateurs qui ne sont pas forcément des gens qui viennent que... pour le prix, que pour faire des économies. Faire des économies, c'est un des arguments principaux pour la plupart des gens, ça te pousse à faire cet effort, justement, parce que c'est un effort. Et on se rend compte qu'au fur et à mesure, et c'est important notamment dans ce contexte inflationniste où clairement tout le monde se serre la ceinture et cherche des moyens d'augmenter son pouvoir d'achat, Mais il y a une vraie volonté derrière et de se dire, OK, j'ai gagné de l'argent pour un article de meilleure qualité, parce qu'acheter en seconde main, ça te permet d'atteindre des marques, des typologies d'objets que tu n'aurais pas pu forcément t'offrir en neuf. Et puis, tu n'es pas obligé de rester à attendre les soldes deux fois par an comme un ouf devant ton ordi. Donc ça, ça te crée un peu une espèce de liberté dans la consommation et une déculpabilisation. aussi, de se sentir un peu aligné et un peu pour ton égo de consommateur, c'est cool de se dire que j'ai acheté un truc qui me fait plaisir, ça n'a pas pris de matière première, quasiment très peu de matière première supplémentaire à la planète et en plus j'arrive à avoir un objet qui est assez kiffant.

  • Speaker #1

    Moi justement, la première fois où j'ai pensé vraiment à aller sur de l'achat reconditionné, c'est que j'avais mon iPhone qui était complètement à coup de poing. à plat niveau batterie. Mon père avait acheté sur un site, je ne vais pas donner le nom, un iPhone qui venait de très loin. Et ça faisait un an qu'il était en train de pourrir dans sa boîte puisque mon père, il est mécano et il avait peur de péter l'écran en fait. Donc, je lui ai racheté son iPhone pour éviter d'avoir un téléphone qui pourrisse comme ça dans une boîte. Et je me suis rendu compte que cet iPhone-là, en fait, ce n'était pas un iPhone qui était neuf parce qu'il était vendu comme neuf. Mais en fait, c'était un iPhone qui était reconditionné en Chine. Ok. Et en gros, aujourd'hui, on achète sur des sites des choses qui sont dites comme neufs, qui ne sont pas du tout neufs. Et dans le reconditionné, on peut aussi tomber sur la même surprise, c'est-à-dire qu'on peut avoir tout et n'importe quoi. Et Comback, justement, vous, vous travaillez avec des sites qui sont sérieux, vous le soulignez en fait. Et en France, on a beaucoup de garanties en fait qui sont liées à ces achats-là. Pourquoi est-ce que vous vous focalisez justement sur l'achat du reconditionné français ?

  • Speaker #0

    En effet, pour répondre à ta première question, on est en train d'essayer de développer justement toutes ces choses de réassurance pour le consommateur. Parce que comme tu le disais tout à l'heure, il y a beaucoup d'a priori sur le reconditionné et la seconde main. Il y a dix ans, quand on achetait du reconditionné, on n'avait pas forcément trop la sécurité. Déjà, ça n'existait pas énormément. Il y avait peu de sites spécialisés. On n'avait pas trop la sécurité de se dire est-ce que je vais avoir un SAV ? Si j'ai un problème, est-ce que je peux l'échanger, etc. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. La plupart des entreprises sérieuses du marché, ils ont un SAV, ils ont des garanties qui sont même parfois plus grandes, plus longues que celles du neuf. Et nous, c'est ce qu'on essaie de mettre en avant sur la plateforme, c'est d'essayer de travailler les trois freins liés à la seconde main, qui est le manque de temps. En fait, parcourir tous ces sites, ça prend trop de temps. Le manque de réassurance. Je ne connais pas forcément les acteurs. ils sont soit nouveaux, soit j'ai un peu cette appréhension de la durabilité, de la qualité du produit, est-ce que ça a été bien reconditionné, qu'est-ce qui se passe si j'ai un problème ? Donc vraiment réassurer sur le côté garantie et les mettre en avant sur la plateforme et puis faire découvrir des nouveaux acteurs qui ne sont pas forcément connus du grand public. Aujourd'hui, tu as énormément de reconditionneurs français qui sont un petit peu invisibles alors qu'ils vendent en direct des téléphones. qu'ils offrent des garanties commerciales bien souvent le double de ce qu'on peut trouver sur les marketplaces. Et nous, c'est un peu une fierté, on va dire, sur notre plateforme d'essayer de mettre en avant le Remade France parce que tu as un téléphone qui voyage moins, tout simplement, qui ne vient pas forcément de Chine pour son reconditionnement. Donc, son impact, il est diminué un petit peu. Et puis, ça fait travailler l'économie française. Ça permet d'assurer que ton téléphone fait un impact social encore plus fort. Au-delà de l'impact environnemental d'acheter par nature de la seconde main du reconditionné, en plus tu fais travailler des gens en France ou en Europe, tu as l'assurance que les pièces sont reconditionnées, certifiées en Europe. Et donc tout ça, ça a un double effet qui se coule. Et puis sur notre plateforme, on a voulu mettre en avant des filtres éco-responsables, on appelle ça comme ça entre nous, mais c'est de se dire si j'ai envie de ne voir que les offres qui sont reconditionnées en France, qui font travailler des entreprises qui emploient des personnes en réinsertion ou en situation de handicap, c'est possible sur Comeback. Donc on essaie d'aller un peu plus loin qu'un comparateur, comme tu disais, qui est uniquement focus sur le prix, et de, par le parcours, sensibiliser la personne qui vient en reconditionner. Bien souvent, on a des gens qui nous disent Ah oui, mais en fait, le reconditionner en France, je ne m'étais même jamais posé la question de est-ce que c'est mieux ? est-ce que ça a un meilleur impact, etc. Et en fait, en mettant ces trois catégories, donc le moins cher, parce qu'il y a des gens qui veulent vraiment juste le moins cher et ça peut se comprendre, le mieux garanti, je suis un peu frileux, je ne connais pas les acteurs, j'ai besoin de réassurance, ou le reconditionnement en France, les gens qui sont un peu déjà très engagés, éco-conscients, ils vont plutôt partir sur cette option-là pour aller encore plus loin dans leur démarche. Et en fait, le parcours te fait te poser des questions sur... l'origine de la collecte du téléphone, où est-ce que ça a été reconditionné. Et ça, c'est encore plus valorisant dans ton achat. Et nous, sur la plateforme, on observe qu'on vend beaucoup plus en termes de pourcentage de téléphones reconditionnés en France de par la mise en avant qu'on a sur la plateforme. Donc, on est assez fiers de ça, d'être un peu aussi un outil de sensibilisation. Etant parlé tout à l'heure, on a aussi intégré des outils comme Longue Vie aux Objets, que faire de mes déchets dans certaines pages du site. Parce que même si ce n'est pas notre activité, ça ne nous rapporte rien d'inciter les gens à réparer leur téléphone. Mais pour nous, c'est complètement logique. C'est intégré dans notre démarche et notre mission d'entreprise qui est aider à réduire l'impact de Ausha. Et si tu as un téléphone, comme tu le disais tout à l'heure, qui est encore fonctionnel, qui est dans ton placard, aider les consommateurs qui passent sur notre plateforme. à se poser la question ah ouais en fait j'ai un téléphone qui fonctionne encore je peux le revendre me faire des sous mais aussi avoir un impact diminuer l'impact de mon achat on va tout faire pour te pousser vers cette direction là tu vois moi là je suis en train de refaire ma cuisine il

  • Speaker #1

    y a 6 ans je sortais de la fac j'avais pas forcément beaucoup d'argent je suis allé m'acheter une cuisinière sur le bon coin de marque qui m'a coûté rien du tout et en fait je m'étais dit Au pire, si elle canne au bout de deux ans, ce n'est pas grave parce que ça ne m'a pas coûté grand-chose. Au final, elle m'a tenu jusqu'à mon déménagement hyper récent et ça ne m'a rien coûté. Et quand on a refait notre cuisine, pas un seul instant, on a repensé à acheter de l'électroménager qui avait tenu dans le temps, etc. Et hier, on s'est posé avec ma copine et je lui ai dit, tu vois, là, on a déboursé des centaines d'euros pour s'acheter des trucs de marque, etc. dans une cuisine qui est complètement neuve. Mais les produits qu'on achète aujourd'hui, avec tous les problèmes qu'on parle d'obsolescence programmée, etc., on se rend compte que c'est des produits qui ne vont pas forcément, parce que tu les as achetés neufs et à des milliers d'euros, qui vont tenir énormément dans le temps et qui sont forcément des produits qui sont qualitatifs. Et au contraire, des fois, tu te dis, les anciens modèles que tu as achetés et qui ont même été reconditionnés, ou même pas, qui sont juste d'occasion et qu'un particulier t'a revendu, ils tiennent encore. Ça, ça m'a fait en fait me dire, c'est pas parce qu'en fait tu achètes le dernier modèle qui vient de sortir et en plus dans un magasin, que ça veut dire qu'il sera forcément plus performant, qu'il sera forcément avec une plus longue durée et forcément plus rentable du coup. Et justement, quand tu achètes des produits qui sont reconditionnés et qui vont être en France, avec les garanties qu'on a et qui sont encadrées en plus légalement, et bien tu as des produits qui sont sortis il y a longtemps, qui des fois sont reconditionnés. et qui tiennent encore plus dans la durée que, par exemple, le dernier iPhone que tu vas acheter, en fait, même niveau batterie.

  • Speaker #0

    En fait, nous, autour du site, on a aussi cette volonté de communiquer sur l'écologie positive et de donner des tips pratiques aux gens de comment tu fais durer tes appareils reconditionnés, les choses auxquelles il faut faire attention quand tu achètes du reconditionné. Et nous, on veut, comme tu dis, développer cette conscience que... Il y a une obsolescence programmée qui est un peu combattue par la législation aujourd'hui, mais qui est encore assez timide. de se dire en fait la perception de l'obsolescence elle est programmée dans ta tête aussi par le nouveau téléphone sans citer une marque qui vient de sortir et mieux que le précédent en fait tu te rends compte que ton téléphone il fonctionne très bien que tu ne verras aucune différence sur la caméra sur la qualité des photos etc et du coup c'est de vraiment développer cette conscience que on doit garder nos téléphones nos appareils électroménagers tant qu'ils fonctionnent, et acheter en reconditionné, moi c'est pareil, tout mon électroménager je l'ai acheté reconditionné, si ça canne, comme tu dis, on va appeler un réparateur. Et donc, c'est de développer un peu cette conscience que la course à la consommation ou la course au plus neuf ne va pas t'assurer une durabilité dans le temps. Par contre, ce qui est important, et ce qui est important pour les consommateurs, c'est d'avoir la certitude que s'il y a un problème dans les deux ans, dans les trois ans, parce que nous, on a des téléphones qui sont assurés, qui sont garantis trois ans, qu'il y aura quelqu'un pour t'aider si jamais tu as un problème de carte mère, de choses comme ça. Mais ouais, je suis carrément d'accord avec toi. En fait, il faut changer le mindset de se dire reconditionner n'est pas forcément de moins bonne qualité ou moins garanti. Parce que les garanties dans le neuf, maintenant, en reconditionner, tu vas avoir des garanties... quasiment équivalente, voire plus importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu remarques que justement ce mindset-là, il est plus présent dans les jeunes générations que les anciennes ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, nous, on a participé à différents événements. Par exemple, on a été invité sur le village des initiatives positives de We Love Green. Et en tant qu'exposant, du coup, on a été vachement... en discussion avec les jeunes qui passaient sur le festival. Et pour le coup, la moyenne d'âge, We love Green, c'est assez jeune. Et en fait, les gens nous disaient, nous, on a eu plein d'interviews, on a fait des petits micro-trottoirs, et les gens nous disaient, non, mais moi, je suis habillée de la tête aux pieds en seconde main. Et pour eux, c'était complètement normal. Ils n'imaginaient pas de faire autrement. Et je pense que l'éco-anxiété, etc., elle a été beaucoup plus ressentie par les jeunes pendant le Covid, ce côté oppressant de la planète qui est en train de partir un petit peu en... en cacahuètes, ils l'ont ressenti encore plus que notre génération. Et pour eux, il y a vraiment toute une frange de la population qui est jeune, qui ne verrait pas les choses autrement, en fait. Après, sur l'électroménager, comme ils n'ont pas encore acheté d'appartement ou des choses comme ça, ils ne sont pas tout à fait encore sur ces questionnements-là. Mais sur les habits, sur les meubles, décorer ma chambre d'étudiant, etc., c'est complètement intégré.

  • Speaker #1

    OK. Et... Tu vois, depuis tout à l'heure, quand on discute, j'entends beaucoup le mot valeur. Et moi, j'ai découvert en fait les entreprises à impact avec Adrien Charles-Nicolas de Pureva. Et j'ai rencontré récemment une autre personne qui s'appelle Samuel Nahon. Et ce que j'aime dans ce que vous faites, c'est justement la recherche d'un fil rouge, un principe directeur que vous avez dans la vie. Et en fait, votre entreprise, c'est un peu la continuité de votre personne. parce qu'elle est vachement attachée en fait à vos valeurs. Et j'ai l'impression qu'en fait, ça donne une force beaucoup plus significative. Et tu vois, tu me disais par exemple que dans ta première entreprise, tu t'es ennuyé au bout d'un moment. Et j'ai l'impression que c'est important en fait, pour ne pas justement avoir cet ennui, d'avoir une entreprise qui est alignée sur tes valeurs pour être une continuité justement de ta personne. Comment est-ce que toi, tu as réussi à trouver ce fil rouge ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que le fil rouge, tu ne le trouves pas. C'est pas toi qui te dis, tiens ça c'est mon fil rouge, mais c'est plutôt sur la réflexion, tu vois, sur mon parcours et d'où me vient aujourd'hui, d'où me venait au moment où j'ai lancé Comeback avec Pierre et Tom, d'où me venait cette envie d'agir sur l'environnement, etc. Et j'avais fait un petit coaching, tu vois, un petit bilan de compétences pour me poser et me dire, ok, c'est quoi les prochaines steps, qu'est-ce qui va t'animer, tu vois, dans ta vie. Et en fait, il y avait un truc qui revenait, c'était avoir un impact écologique important dans mon travail. Je ne savais pas ce que j'allais faire comme boîte, etc. Mais je me disais, OK, ça, c'est clair, ça revenait tout le temps. Et puis, du coup, j'ai commencé à faire cette réflexion-là, d'aller chercher un peu dans mes expériences passées, dans qui je suis, pourquoi c'est quelque chose d'important pour moi. Et en fait, je remonte le fil de ma vie. Je me dis... En fait, c'est à commencer quand mon père me faisait regarder les reportages sur Arte avec les animaux ou la planète, et que lui, il était ébahi par cette beauté, par des choses un peu simples, genre juste d'admirer la faune et la flore, entre guillemets, ou quand il s'insurgeait, quand il voyait des gens balancer des canettes par la fenêtre de la voiture, il pétait les plombs. Et en fait, je pense que cette mini-sensibilité-là, ça plante des graines dans la tête d'un enfant. Au fur et à mesure, moi je me suis rendue compte que Quand je faisais un peu le retour en arrière, les boulots dans lesquels je me suis plus éclatée ou en tout cas qui m'ont le plus driveé, c'était des boulots qui avaient un sens, un impact écologique dans ma tête un peu fort. Donc j'ai bossé aux relations internationales du ministère de l'écologie. J'ai aidé à préparer des éléments de discours pour la ministre, qu'elle ait parlé de sujets sur l'écologie, sur l'environnement, etc. Comment la France pouvait avoir un impact ou transmettre à d'autres pays. c'est savoir, et on est assez fort en France notamment sur la gestion de l'eau, on a des fortes expertises ingénieurs et tout, c'était très loin de moi ce que je savais faire, de ce que je voulais faire, mais en tout cas ça résonnait en moi. Et du coup quand on m'a proposé de développer la boîte de vélo électrique, c'est pareil, je me disais je suis dans la mobilité durable, je devais aller voir des gens faire la commerciale, qui n'est pas forcément ce que je préfère faire au quotidien, et c'était... J'avais le feu sacré, tu vois. Je vivais le produit. J'étais hyper à fond, comme tu le disais. Et donc, je pense que quand tu regardes un peu ton parcours, tu vois les choses qui t'ont animé, qui t'ont fait vibrer. Et il faut vraiment se concentrer sur ça. Aller chercher un job, si tu es encore salarié, sur un produit, sur une compétence qui résonne en toi au niveau de tes valeurs. Et je pense que c'est là que tu vas être dans ta zone de génie.

  • Speaker #1

    Ce que tu ne dis pas et qui m'avait fait rire quand on avait échangé ensemble, c'est que tu me disais aussi dans les anecdotes que tu étais aussi la personne qui saoulait les gens avec les gobelets.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, dans ma boîte d'avant chez Levis, je me souviens que quand j'ai fait un peu le bilan, je me disais mais en fait, je n'ai pas d'impact environnemental fort et je me voyais juste être la relou de service qui harcelait les gens à la machine à café pour pas qu'ils prennent un gobelet en plastique, mais qu'ils prennent une tasse. Et donc, je me disais, ma vie, mon impact, mon impact ne peut pas être résumé à ça. Je voulais aller beaucoup plus loin et je voulais que toutes les heures de travail que je mettais dans mon job soient au service de l'impact écologique qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu avais justement ce message que tu voulais véhiculer, j'ai vu que tu étais parti, par exemple, chez Ticket for Change, qui transforme les rêves en des projets qui sont concrets pour façonner un monde meilleur, plus juste et durable, surtout. Et tu es partie aussi chez les Audacieuses, que tu as fait des incubateurs. Comment est-ce que ces différents, je vais dire, organismes peuvent t'aider justement à essayer de concrétiser une idée que tu commences à développer en toi ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai postulé à Ticket for Change. En fait, c'est une association qui accompagne les entrepreneurs qui ont une idée, soit orientée sur le social, soit sur l'impact écologique. et de les aider à mettre en forme leurs idées. Et en fait, moi, j'avais quand même de l'expérience avec le vice, enfin, je n'étais pas une newbie, comme certains autres projets où les gens étaient plus en reconversion, en salariés, etc. Mais moi, ce que j'allais chercher là-bas, c'était de m'entourer de gens qui sont à la fois ambitieux, qui allaient m'aider à structurer le projet, etc., mais me faire rencontrer tout un écosystème et m'aider à garder l'impact au cœur du business model de la boîte que j'allais monter. Et bon, finalement, Ticket for Change a surpassé mes attentes parce que c'est grâce à cet incubateur que j'ai trouvé mes deux associés. Donc, je ne pouvais pas rêver mieux parce qu'en fait, quand tu postules à Ticket for Change et que tu es sélectionné, déjà, tu sais que les gens qui t'entourent, on partage les mêmes valeurs que toi. Et donc, quand on m'a présenté Pierre et Tom, ça a été un peu une évidence qu'on était hyper alignés. Bon, déjà, on voulait faire la même boîte. Donc, il y avait quand même des intérêts à s'associer. Mais... Au-delà de ça, on avait vraiment tout de suite matché sur les valeurs. Le premier call, on a passé deux heures, alors que le call était prévu de 30 minutes, on a passé deux heures à échanger sur notre vision, sur la valeur qu'on voulait donner à la boîte et les valeurs de la boîte en tant que telle. Et donc après, sur la ruche, être accompagné par un incubateur, c'est très important. Ça te permet de développer tes compétences business quand tu es, par exemple, ingénieur, etc. Ça te donne de la crédibilité et un énorme réseau parce que tu es connecté à tout un écosystème d'experts, de formateurs. Parfois, ils connaissent la presse, ils vont te mettre en avant sur leur réseau. Donc, c'est un vrai plus que d'aller chercher des gens qui vont t'accompagner et te permettre de développer les compétences. Moi, ce que j'ai été chercher dans ces incubateurs à impact, puisque avec Lovis, on en avait fait déjà énormément, qui étaient très axés business, croissance, etc. Moi, ce que je suis allée chercher sur les incubateurs à impact, c'est cet écosystème impact, de s'entourer de gens bienveillants qui ont les mêmes valeurs que toi et qui vont t'aider à développer ta boîte d'une manière pérenne, mais en gardant l'impact au cœur de ton business model.

  • Speaker #1

    Moi, tu vois l'image que j'ai déjà quand on s'associe, c'est deux personnes qui peuvent avoir des points de vue différents ou pas du tout, ça peut être parfaitement aligné. Et entreprendre avec trois associés, ce n'est pas difficile.

  • Speaker #0

    Alors entreprenant avec deux associés. Ouais, non, en fait, je pense qu'il y a différents modèles. Il y a des gens qui vont te dire, il faut absolument que tu t'associes avec des gens que tu connais. Moi, je ne suis pas convaincue que ça. Je pense que tout dépend. En effet, tu peux t'associer avec ton frère, ta sœur, parce que tu as une énorme complicité. Tu sais que tu vas pouvoir te dire merde quand ça ne va pas. Moi, je me suis associée avec à chaque fois des gens que je ne connaissais pas du tout. sur leurs compétences, sur leurs valeurs. Et je pense que c'est ça le plus important. Et avec Ticket for Change, on aime bien en parler parce qu'on trouve que c'est important. Une des choses que j'ai apprises dans les expériences précédentes, c'est d'essayer de vraiment respecter ton équilibre vie pro, vie perso. Maintenant, c'est un peu un sujet un peu à la mode, etc. Mais ce n'est vraiment pas un truc mode. En fait, c'est hyper important pour durer, pour que ton entrepreneuriat et ton... énergie dure dans la durée de prendre soin de soi et avec Ticket for Change justement comme tu es dans une organisation hyper bienveillante qui est très tournée vers l'humain vers l'entrepreneur le cœur, le corps et le corps le cœur, la tête et le corps en fait tu développes justement pas que les aspects business, entreprise qu'est-ce qu'il faut faire pour croître etc mais de se poser aussi à des moments pour instituer des méthodologies entre les associés. Nous, on a un petit rituel avec Tom et Pierre, d'autant plus important qu'on ne se connaissait pas avant, de se dire tous les 15 jours, on se pose 45 minutes et on va parler de les choses qui nous ont saoulés, qui nous ont pris énormément d'énergie, les choses qui nous ont donné de l'énergie, parce qu'aussi, il faut célébrer les victoires, un peu faire un temps de pause pour voir tout, parce qu'on est tellement en train de... d'avancer comme des oufs toute la journée, d'avoir des temps pour se faire des petits bilans et de se parler. Parce qu'en fait, l'association, c'est presque comme un couple, voire carrément comme un couple. Si tu ne communiques pas, en fait, il y a des problèmes qui s'accumulent. Donc nous, on a cette routine un petit peu santé d'équipe qui est hyper importante au quotidien, d'autant que Tom, il est à Rennes, Pierre et moi, on est à Paris. Donc il y a aussi ce côté dialogue qui est hyper important de maintenir.

  • Speaker #1

    Et justement... Tu parles d'association en plus à distance. Est-ce que, comme dans un couple, ça peut être quelque chose qui est plus difficile à gérer que l'associatif en étant en physique ensemble ou ce n'est pas du tout un frein ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est clairement un peu plus simple quand tu es... Enfin, un peu plus simple. Quand tu es sur place, au final, tu vois, Pierre, il y bosse pas mal de chez lui parce qu'il est dev, c'est le CTO de l'équipe, donc il a besoin de ses moments de focus. On ne va pas tous les jours au bureau. Avec le Covid, je pense qu'on a quand même tous développé une capacité à travailler à distance sans que ça nous pose trop de problèmes. Et je pense que quand tu es discipliné, que tu es aussi, on s'impose entre guillemets, une espèce de routine de se voir à minima tous les 15 jours. Donc soit Tom vient, soit nous on y va. Ça te permet de maintenir un contact régulier. En vrai, avec les visios, le temps de focus que tu as besoin chez toi, je ne suis pas sûre qu'on verrait Tom beaucoup plus. On le verrait un peu plus, mais on ne le verrait pas beaucoup plus que s'il était à Paris. Donc je pense que c'est plutôt important de se maintenir des routines. Et moi, je vois de plus en plus d'équipes. On est accélérés par Nova Pulse, qui est un accélérateur à Rennes. Les équipes, il y en a un à Montpellier, il y en a un autre à Poitiers. Franchement, c'est Warren plutôt. Donc non, j'ai l'impression que c'est un mode de travail qui s'est bien développé. En tout cas, nous, ça ne nous pose pas de problème au quotidien. J'ai l'impression que les entrepreneurs autour de moi non plus ne sont pas perturbés par ça.

  • Speaker #1

    Je pense, comme tu as dit, toi, tu as bien connu en plus cette expérience pendant le Covid. Pour moi, le gros problème qu'on a, en fait, c'est plus lié à la surveillance et le fait qu'on n'arrive pas à déléguer et qu'on a besoin du coup que les personnes soient en physique à côté de nous pour pouvoir surveiller ce qu'elles font. Plus qu'en fait, le problème, c'est ça. Le cœur du problème, pour moi, c'est ça. Ce n'est pas autre chose. Et moi, j'ai une question parce que quand tu étais chez Lovis, tu as monté une équipe du coup complètement de zéro. Pendant cette période Covid, comment est-ce que tu réussis justement à recruter des personnes que tu réussis à faire adhérer derrière ton message, à ta valeur aujourd'hui dans ton entreprise et que tu réussis à garder même en étant à 100 000 bornes d'eux ?

  • Speaker #0

    En fait, nous, on a eu notre hyper croissance avec le vice en 2020. Donc autant te dire que ça a été une année assez sport. Et comme tu le disais, en fait, on a recruté les équipes opérationnelles. Au début, moi, j'avais une petite équipe à Paris avec moi. Et puis, au fur et à mesure, on a décidé de mettre les opérations au Portugal pour plein de raisons, parce qu'on voulait s'internationaliser. On était en phase de lancer les produits en Espagne au Portugal. Donc, on voulait avoir des équipes multilingues, jouant et du coup portugais. Donc, il y avait aussi des attaches au Portugal et des réseaux là-bas. Donc, on avait fait ce choix. Et en fait, au moment où j'ai commencé, vraiment, j'ai recruté deux personnes. Je pense que leur premier jour, c'était le 15 mars, enfin le 10 mars. Et je pense que le Covid, c'était vers le 15 mars en France. Donc, on a eu le temps de faire un séminaire d'entreprise au Portugal. Je suis revenue et là, la France a fermé. Donc, ces deux personnes-là, je les ai recrutées. Et day one, je ne pouvais plus être avec eux quand je voulais. Et nous... Donc, en parallèle de ça, on avait une énorme croissance. C'était les mois où on faisait du plus 50%, plus 100% tous les mois sur le nombre de clients qui adhéraient à Lovys. Donc, c'était assez vertigineux. En plus, on était dans une situation complètement inédite. Donc, on a fait comme on a pu. Franchement, comme je venais de recruter ces personnes, elles étaient à fond, elles étaient hyper motivées. Elles étaient très contentes d'avoir rejoint l'entreprise. On s'est débrouillé. On était dans une période de formation. J'ai fait toute leur formation à distance en visio. Et puis sur la confiance dont tu parlais, je pense que maintenant, le management, si tu ne fais pas confiance à tes équipes, mieux vaut pas les embaucher. Si tu penses que la personne, elle ne va rien faire chez elle, tu ne l'embauches pas. S'il n'y a pas cette confiance-là, maintenant, on n'est plus dans un management où tu veux vérifier que la personne est devant son bureau en train de taper sur son clavier. Tu vois, on fonctionne plus sur des objectifs, des rendus. En plus, nous, on avait des outils qui sont connectés, des CRM de gestion, de la relation client, etc. Donc, au final, tu vois ce que tes employés y font. Et quand tu disais comment tu fais adhérer aux valeurs de boîte, etc. Moi, je pense que c'est l'inverse. En fait, si les employés, si les personnes que tu interviews ou que tu recrutes n'ont pas les mêmes valeurs de la boîte, tu ne les embauches pas non plus. En fait, tu ne peux pas faire que la personne, elle adhère à tes valeurs. Je pense que c'est une erreur de vouloir convertir, entre guillemets, quelqu'un qui n'en a rien à faire de l'écologie ou de choses comme ça. Et en plus, ça ne va pas être le plus productif puisque la personne, elle est un peu en dilettante. Je pense que naturellement, dans le recrutement, tu fais ce tri-là. Et nous, on a embauché un premier alternant tech qui s'appelle Valdo, qui a 20 ans. Et nous, ce qui nous a séduit dans son profil, c'est ce côté autonome, avoir envie d'être entrepreneur à un moment ou un autre. Souvent, les premiers employés de boîtes start-up, c'est des gens qui sont intéressés par l'entreprenariat, par l'idée d'entreprendre un jour. Et donc, ce côté responsabilité, autonomie, je te file des projets et tu les développes à... avec des objectifs, mais tu les développes un peu toi. C'est hyper grisant, hyper motivant. Et donc, je pense qu'il y a forcément un truc de responsabilisation de tes employés, mais sur une base de valeurs communes.

  • Speaker #1

    Et tu penses qu'entreprendre dans une entreprise ou créer une entreprise à impact, dès le départ comme première entreprise, c'est se mettre des bâtons dans les roues ou peut-être avoir plus de difficultés ?

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense que certains... modèles d'entreprise à impact sont forcément plus challenging parce que du coup tu dois faire attention non seulement à la rentabilité de ton business model mais en plus tout ce qui est l'aspect impact de mesurer l'impact ça demande des efforts supplémentaires, tu te mets des contraintes supplémentaires en tant que par rapport à d'autres entreprises de faire très attention au sourcing, ça te coûte potentiellement plus cher etc Je pense que le business model dans l'impact, il est parfois un peu plus difficile à trouver parce que tu as des contraintes supplémentaires, des coûts supplémentaires que tu t'imposes. Après, je pense que c'est pas mal compensé par le drive que tu as en tant qu'entreprise, avoir tes employés et toi qui sont alignés sur les valeurs. Ça va donner une force pour convaincre les partenaires, pour avoir de la visibilité presse, pour plein de choses, pour créer une communauté. Je pense qu'il y a des contraintes que tu t'imposes et il y a des avantages par rapport à tes concurrents qui sont importants. Donc, je pense que ça se compense à la fin.

  • Speaker #1

    Quand tu sors justement d'une expérience comme celle que tu as eue avec Lovis, qui a été un gros succès, qui a fait partie des 100 startups à surveiller demain, est-ce que des fois, tu souffres soit de comparaisons que tu peux faire même peut-être toi-même, ou est-ce que tu as une pression supplémentaire de devoir faire autrement ? au moins aussi bien avec la nouvelle entreprise que tu crées ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça te met dans la tête une certaine graine d'ambition. Tu as envie de répliquer le succès que tu as eu dans la boîte d'avant, ça c'est sûr. Après, je pense que tu ne souffres pas à l'extérieur de ça. Au contraire, c'est une force. Moi, je le vois. On me parle souvent de le vise quand je dis que j'ai été dans cette entreprise avant. Ça, ça. impressionne, entre guillemets, ça te donne de la crédibilité et ça, ça ne peut être que un point positif pour justement donner de l'appui, donner du poids à ton nouveau projet. Donc non, je ne le vois pas comme quelque chose qui me pèse ou qui va m'emmener vers le bas. Bien au contraire, ça te donne beaucoup de force en termes de crédibilité, de visibilité.

  • Speaker #1

    Et toi qui as justement commencé à côtoyer des entrepreneurs au Brésil, est-ce que tu penses qu'entreprendre en France, c'est plus difficile qu'ailleurs ou...

  • Speaker #0

    pas du tout je pense que franchement l'entrepreneuriat en France c'est beaucoup plus simple que dans pas mal de pays on n'est pas je pense un pays tu vois par nature comme les américains avec l'entrepreneuriat dans le sang etc mais le Brésil t'as pas de t'as pas de soutien financier tu dois tout faire par toi-même et t'as pas toute cette Toute cette offre, entre guillemets, qui est subvention, prêts non dilitifs, il y a BPI, il y a beaucoup d'institutions qui t'aident en tant qu'entrepreneur à financer ton projet. Alors, je ne dis pas que c'est facile, surtout dans le contexte actuel, on a beaucoup plus de... Voilà, c'est plus difficile qu'avant d'aller chercher ses subs, mais c'est quand même incroyable. Et surtout, nous, tu peux profiter du chômage pour commencer à monter ton entreprise avec une certaine sécurité financière. Dans des pays comme le Brésil, c'est absolument pas possible. Moi, je conseille, je pense, pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, c'est de bosser un peu sur des projets, un peu le week-end, etc., de se projeter dans cette entreprise qui pourrait monter, ou en tout cas, de commencer à faire leur étude de marché, rencontrer des acteurs, aller chercher de l'information, avant de se lancer un peu, s'enfiler, quand c'est la première fois. Et profiter un peu de cette sécurité de l'emploi ou du statut du chômage qu'on a la chance d'avoir en France pour se lancer. D'ailleurs, il y a plein d'entrepreneurs qui disent le plus gros investisseur des entrepreneurs en France, c'est France Travail. Mais c'est vrai, on a énormément de chance de pouvoir avoir cette période, un petit peu ce laps de temps d'un an, un an et demi, pour lancer son projet sans se mettre en difficulté, chose qui est impossible à l'étranger dans la plupart des pays.

  • Speaker #1

    France Travail, du coup, qui était anciennement Pôle Emploi,

  • Speaker #0

    au cas où.

  • Speaker #1

    Et je vais passer, du coup, à la deuxième phase du podcast qui est un peu plus introspective. Je vais te poser quelques questions, du coup, sur toi, ton parcours entrepreneurial. Pour toi, ce serait quoi ta plus grosse réussite ou fierté ?

  • Speaker #0

    C'est d'être arrivée au moment où j'entreprends dans quelque chose sur lequel je suis absolument alignée. Et peu importe ce qui arrive, de se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi. C'est pour moi une immense fierté, c'est ce que j'appelle la réussite, et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones, ce que bien sûr on se fixe, mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Ok, et le plus gros obstacle ?

  • Speaker #0

    Le plus gros obstacle en tant qu'entrepreneur ? je pense que en tant que femme on essaie de toujours se convaincre qu'on n'est pas dans un rôle d'imposteur et du coup de travailler sur soi pour avoir confiance en soi et avoir la niaque pour se dire ton idée elle est aussi bonne qu'une autre, t'es une personne comme une autre pour réaliser ce projet mais de croire en toi et de développer cette confiance que qui est importante pour l'entreprendre.

  • Speaker #1

    Pour conclure, je vais te demander, pour toi, c'est quoi être heureuse ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que je vais te faire la même réponse que tout à l'heure, mais c'est d'avoir la certitude que ce que tu construis, en tout cas ce que tu essaies de construire, va avoir un impact positif sur le monde, avoir un impact positif sur les consommateurs qui vont avoir beaucoup plus la sensation de faire leur pas. leurs petits pas à eux au cours de leurs achats. Et du coup, je pense que de voir les feedbacks des premiers clients, d'avoir ces utilisateurs qui te disent c'est super ce que vous faites, ça m'aide énormément au quotidien ça t'apporte une grosse source de joie et de bonheur au quotidien parce que tu as vraiment le sentiment d'être aligné avec tes valeurs et d'être utile.

  • Speaker #1

    Ok. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange et qui veulent te retrouver sur les réseaux sociaux, je peux les envoyer vers où ?

  • Speaker #0

    Sur mon LinkedIn, c'est Elise Moutarlier. Il n'y a pas d'autres personnes qui s'appellent comme ça. Et sinon, sur Insta, on a évidemment un compte Insta avec Combak qui est disponible, combak.co.

  • Speaker #1

    Je mettrai de toute manière tous les liens en description. Je remercie toutes les personnes qui sont arrivées jusqu'au bout de cet échange. Et je vous invite à partager non seulement l'épisode, le commenter, le liker. sur l'ensemble des plateformes, mais également partager du coup les comptes de Comeback. Merci encore, Élise, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-stress

    01:02

  • Présentation d'Élise

    02:40

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:04

  • Combak.co

    05:21

  • La seconde main

    09:22

  • Le Remade in France

    13:13

  • Neuf ≠ Qualité

    18:03

  • Prise de conscience

    21:43

  • Entreprendre avec valeur

    23:02

  • Concrétiser une idée

    27:30

  • S'associer

    30:22

  • Recruter

    35:00

  • Entreprendre avec impact = frein ?

    38:53

  • La pression du succès

    40:14

  • Introspection

    43:24

Description

Elise Moutarlier (co-fondatrice de Combak.co ) a suivi un parcours que peu osent emprunter.


Après avoir co-fondé une startup B2C en pleine ascension (classée parmi les 100 startups françaises à surveiller), elle prend la décision de se lancer dans une nouvelle aventure.


Elle partage dans cet épisode :

🔹 Sa transition du salariat vers l’entrepreneuriat lorsqu'elle a 30 ans

🔹 Comment oser repartir de zéro après une première aventure entrepreneuriale.

🔹 L’importance de trouver son fil directeur.

🔹 Pourquoi l’économie circulaire et le reconditionné sont devenus des piliers de son engagement entrepreneurial.

🔹 Comment s’entourer pour construire un projet aligné avec ses valeurs écologistes.

Son parcours est inspirant pour tous ceux qui cherchent à entreprendre en restant centrés sur leurs convictions.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute


---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:18 Question anti-stress

01:27 Présentation d’Elise

03:19 Pourquoi entreprendre ?

04:22 Combak

07:55 La seconde main

11:45 Le re-made in France

17:15 Neuf ne veut pas dire qualité

20:59 Prise de conscience

22:19 entreprendre avec valeur

26:40 Concrétiser une idée

29:37 s’associer

34:16 le recrutement

entreprendre avec impact = frein ?

39:28 La pression de son succès

42:40 introspection

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier


Si vous voulez en savoir plus sur Élise :

https://www.linkedin.com/in/elise-moutarlier-seconde-main-r%C3%A9emploi/

https://www.combak.co/

https://www.instagram.com/combak.co/

https://www.tiktok.com/@combak.co


#shorts #ecologie #environnement #entreprendreaufeminin #entreprendre #entrepreneur #business #motivation #impact #secondemain #vinted #podcast #podcastfrançais #entrepreneuriat #transitionprofessionnelle #économiecirculaire #valeurs


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mais au bout de six ans, je me suis quand même posée à me dire est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. De se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi, c'est pour moi une immense fierté. C'est ce que j'appelle la réussite. Et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones que, bien sûr, on se fixe. mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Élise. Bonjour Élise. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté d'être... l'invité sur ce podcast.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    Alors avant de commencer, en général, j'aime bien poser une petite question pour tenter de déstresser un peu mes invités. La question que je vais te poser, c'est est-ce que tu as déjà eu une anecdote bonne ou mauvaise avec un achat de seconde main que tu as réalisé ?

  • Speaker #0

    Oula, je pense que les anecdotes mauvaises, c'est le jour où j'ai acheté un sommier qu'on m'avait vendu comme 160 sur 200. Et en fait, quand je suis arrivé chez moi... En fait, c'était la taille du cadre et pas la taille du matelas, ce qui fait que je n'ai pas pu utiliser ce sommet, donc je l'ai revendu. Donc ça m'a demandé un petit peu de travail, mais ce n'était pas très, très grave, parce que finalement, tu retrouves des acheteurs derrière. Et les bonnes, franchement, en général, c'est juste que tu es content d'avoir fait des économies et d'avoir une marque que tu aimes bien pour un prix cassé.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai une bonne anecdote. Une fois, ma copine a acheté un sac à main. Et il s'avère qu'en fait, la personne avait oublié de retirer des choses qu'il y avait dans le sac à main, notamment de l'argent. Donc, elle s'est retrouvée avec un sac qu'elle a acheté 50 euros avec 20 euros dedans en plus. Ah,

  • Speaker #0

    sympa. Mais c'est un petit cadeau sympa.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc, il n'y a pas que des mauvaises anecdotes. Il y a des bonnes anecdotes là-dedans. Et justement, ce que j'aimerais évoquer avec toi lors de ce podcast, c'est non seulement l'importance de la recherche de ces valeurs pour entreprendre et le lien qu'il peut y avoir avec les deux. mais également par l'état de transition, que ce soit du salariat vers l'entrepreneuriat ou même entre les deux entreprises dans lesquelles tu as été co-founder, et surtout du marché de la seconde main et du reconditionné, si ça te va ? Trop bien. Nickel. Alors ce que je te propose, Elise, si ça te va, c'est de commencer par te présenter en parlant un peu de ton parcours.

  • Speaker #0

    Alors du coup, moi c'est Elise. Moi j'ai eu un parcours très international au début. j'ai étudié les relations internationales et la science politique et ce qui m'a amenée à aller très rapidement à l'étranger j'ai eu plusieurs échanges internationaux au Mexique et au Brésil comme je suis un peu tombée amoureuse du Brésil je me suis pas mal arrangée pour que mon premier job se passe au Brésil avant ça j'avais fait de l'alternance au ministère de l'écologie mais mon premier job je l'ai trouvé à Sao Paulo à Business France en tant que VIE et j'ai eu un peu de temps à me faire un peu de temps J'ai adoré cette expérience internationale et j'ai tellement adoré que je suis restée 5 ans au Brésil. J'ai eu différentes expériences pro là-bas. J'ai monté la filiale brésilienne d'une boîte de vélo électrique qui s'appelle Rebirth. Ça a été une expérience un peu entrepreneuriale, mais avec la sécurité de l'emploi, d'avoir un contrat normal Sur le terrain, j'avais vraiment l'impression que j'étais toute seule. Je devais trouver tous les contacts, les ressources, monter les partenariats industriels, commerciaux, faire tout le réseau en fait et se renseigner sur les lois. Bref, c'était un projet dans le projet, un projet entrepreneurial dans cette entreprise-là. Et ça m'a beaucoup plu.

  • Speaker #1

    Ok. Et pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, vaste question. Je pense que moi, au début de ma carrière, j'ai pas mal fait de stages, d'alternances, etc. dans l'administration. donc c'était très faire des éléments de langage monter des dossiers beaucoup d'analytics quelque chose que j'aime mais pour moi ça manquait de concret en fait j'avais l'impression de produire des choses qui allaient être lues, peut-être pas lues on savait pas trop et en fait moi au quotidien je voyais pas l'impact de mes actions et en fait au fur et à mesure de mon orientation professionnelle des expériences que j'ai eues, en fait je me suis rendue compte que... Avec cette première expérience avec la boîte de vélo électrique Rebirth, être maître de toutes les fondations d'une activité commerciale, d'une entreprise, etc. C'était tu fais une action, tu vois tout de suite le résultat et en fait il y a quelque chose de... valorisant, grisant, je ne sais pas comment l'appeler, mais en tout cas, où vraiment tu vois l'impact de tes actions.

  • Speaker #1

    Ok. Et ta première entreprise, du coup, c'était Lovis, si je ne me trompe pas, qui était dans le milieu de l'assurance. Comment tu as rebondi après cette première expérience et pourquoi en fait tu es arrivée à la création d'une deuxième entreprise, à savoir Combak ?

  • Speaker #0

    Avec Lovys, ça a été vraiment l'apprentissage. Vraiment, je me suis fait mon expérience. Première vraie expérience entrepreneuriale dans un monde où il y a 6-7 ans, c'était la startup nation, lever des millions, etc. Avec une hyper croissance de boîtes. Moi, j'ai adoré, j'ai énormément appris, forcément. J'ai acquis une expérience hyper valuable maintenant. Mais au bout de 6 ans, je me suis quand même posée à me dire, est-ce que le produit que je développe au quotidien, c'est quelque chose qui me parle, moi, au niveau de mes valeurs personnelles ? L'assurance, c'est un projet, un produit hyper intéressant, hyper utile pour les gens. Mais moi, Élise, ça ne me touchait plus trop. Et j'avais fait un peu le tour et je commençais à m'ennuyer. Et puis, j'ai commencé à me poser la question d'en quoi, moi, en tant que personne, en tant que citoyenne, en tant que consommatrice, j'avais envie d'avoir un impact. Et puis, je me suis assez vite rendue compte que la seconde main, c'était quelque chose qui était devenu hyper important dans ma vie. Parce que... Mes valeurs écologiques étaient devenues de plus en plus fortes au fur et à mesure des années. J'ai essayé de moins prendre l'avion, de mieux consommer. Bon, je n'ai jamais été une grosse consommatrice, fashion victime, etc. Donc, c'était quelque chose qui était assez naturel. Mais au fur et à mesure du temps, je me suis rendu compte que j'avais une consommation uniquement orientée sur la seconde main et que j'y passais énormément de temps. Et c'est du coup un peu naturellement que je me suis portée sur ce projet en me disant il doit y exister un comparateur qui m'aide. à ne pas perdre mille ans, aller sur douze sites, tu te retrouves avec plein d'onglets ouverts, tu ne sais plus sur quel acteur aller en ligne, parce qu'il y a eu une explosion ces dernières années de tous les sites de la seconde main, des reconditionneurs qui s'y sont mis, des marketplaces, mais aussi les marques du neuf, qui depuis deux, trois, quatre ans, sont en train aussi d'ouvrir leur segment sur la seconde main et le reconditionner. Donc en tant que consommatrice, moi j'étais un petit peu perdue, hyper motivée, j'avais beaucoup de... de temps. À l'époque, j'ai toujours pas d'enfants, mais à l'époque, j'avais pas d'enfants. Et même comme ça, je me disais que ça me prenait un temps fou. Donc je me disais, mais comment font les gens qui sont motivés, conscients, qui ont envie de faire des efforts dans leur consommation, pour perdre des heures et des heures dans la recherche ? C'est pas possible, en fait. Et je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui sont comme moi, qui ont envie d'agir, mais juste la vie, elle est là, en fait. On doit faire mille choses dans sa journée. On n'a pas le time de passer 12 heures... par jour à chercher un bahut ou un canapé, etc. Donc, c'est de là qu'est venue l'idée de Comeback. Et je me suis dit, à travers mon expérience B2C, donc j'étais responsable des opérations et des produits chez Levis, je suis partie de cette expérience, je m'en suis nourrie. Et quand tu dis rebondir, pour moi, ce n'est pas vraiment le terme, parce qu'en fait, c'est plutôt je me suis nourrie de mon expérience d'avant. J'ai pu mettre à profit les compétences que j'avais acquises sur un projet qui me tenait encore plus à cœur. avec un impact environnemental fort, ce qui était ancré dans mes valeurs personnelles. Et c'est un moteur, en fait, pour entreprendre ton entreprise à toi, entre guillemets, de zéro. C'est de se connecter à ces valeurs. Et je pense que c'est ça qui te drive au quotidien.

  • Speaker #1

    Et puis Combak, ce n'est pas seulement justement un site sur lequel on voit des comparaisons d'achats dans différentes plateformes du reconditionné. Mais il y a aussi plein d'articles. J'ai vu aussi que vous référenciez des endroits où on peut trouver des réparateurs. Donc, c'est vraiment un site sur lequel on peut, si on a envie d'avoir un impact dans ce marché économique, justement circulaire, de pouvoir trouver un peu une sorte de larousse dans lequel une encyclopédie qu'on peut ouvrir pour avoir cet impact-là. Et ça, je trouve ça très beau. Et ce que tu as soulevé et qui est hyper important, c'est qu'avant, quand on parlait du reconditionné ou de la seconde main, c'était souvent associé à acheter quelque chose juste pas cher. Du coup, il y avait cette association avec directement la valeur financière des choses et qui pouvait peut-être être une image un peu dégradante de cet achat-là. Sauf qu'aujourd'hui, il y a vraiment une... remise en question sur l'impact, sur l'écologie, l'environnement qui est hyper importante. Et en fait, même les gens qui ont les moyens n'ont juste pas envie de participer à une économie dans laquelle tu achètes, tu consommes, tu jettes, mais vraiment participer à cette économie circulaire. Et ça, c'est quelque chose qui grandit de plus en plus. Et ce qui peut faire peur justement à côté, c'est que quand tu achètes dans ces sites aujourd'hui, il y en a de plus en plus, c'est non seulement de se perdre, Quand tu as envie de le faire, d'abandonner. Parce que je crois que tu avais dit qu'il y avait un chiffre, je crois que c'est quasiment 60% des personnes qui abandonnent alors qu'ils tentent d'essayer d'acheter dès le départ. dans cette économie-là. Et en fait, on ne se prend pas la tête. On se dit, bon, en fait, ça prend trop de temps. J'arrête et je vais acheter du neuf. C'est plus simple. Et comme ça, si jamais j'ai un problème ou autre, j'aurai une solution beaucoup plus rapide. Alors, ce n'est plus le cas aujourd'hui, en fait.

  • Speaker #0

    Non, clairement. Enfin, si je reprends la première idée, en effet, nous, on veut s'inscrire dans ce mouvement un peu citoyen aussi, avec une grosse volonté. Aujourd'hui, il y a 70% des Français qui déclarent qu'ils veulent consommer de manière plus durable. Mais il y a aussi 70% de Français, peut-être pas exactement la même part, mais qui déclarent qu'ils ne savent pas comment s'y prendre. Et en fait, on a souvent envie de se dire, je vais aller chercher du neuf un peu plus responsable, alors qu'en fait, la solution drastique et assez simple au final pour réduire son impact, c'est de 81% en moyenne, c'est d'acheter en seconde main. Et en fait, comme tu le dis très justement, nous, on a des cibles ou des types typologiques d'utilisateurs qui ne sont pas forcément des gens qui viennent que... pour le prix, que pour faire des économies. Faire des économies, c'est un des arguments principaux pour la plupart des gens, ça te pousse à faire cet effort, justement, parce que c'est un effort. Et on se rend compte qu'au fur et à mesure, et c'est important notamment dans ce contexte inflationniste où clairement tout le monde se serre la ceinture et cherche des moyens d'augmenter son pouvoir d'achat, Mais il y a une vraie volonté derrière et de se dire, OK, j'ai gagné de l'argent pour un article de meilleure qualité, parce qu'acheter en seconde main, ça te permet d'atteindre des marques, des typologies d'objets que tu n'aurais pas pu forcément t'offrir en neuf. Et puis, tu n'es pas obligé de rester à attendre les soldes deux fois par an comme un ouf devant ton ordi. Donc ça, ça te crée un peu une espèce de liberté dans la consommation et une déculpabilisation. aussi, de se sentir un peu aligné et un peu pour ton égo de consommateur, c'est cool de se dire que j'ai acheté un truc qui me fait plaisir, ça n'a pas pris de matière première, quasiment très peu de matière première supplémentaire à la planète et en plus j'arrive à avoir un objet qui est assez kiffant.

  • Speaker #1

    Moi justement, la première fois où j'ai pensé vraiment à aller sur de l'achat reconditionné, c'est que j'avais mon iPhone qui était complètement à coup de poing. à plat niveau batterie. Mon père avait acheté sur un site, je ne vais pas donner le nom, un iPhone qui venait de très loin. Et ça faisait un an qu'il était en train de pourrir dans sa boîte puisque mon père, il est mécano et il avait peur de péter l'écran en fait. Donc, je lui ai racheté son iPhone pour éviter d'avoir un téléphone qui pourrisse comme ça dans une boîte. Et je me suis rendu compte que cet iPhone-là, en fait, ce n'était pas un iPhone qui était neuf parce qu'il était vendu comme neuf. Mais en fait, c'était un iPhone qui était reconditionné en Chine. Ok. Et en gros, aujourd'hui, on achète sur des sites des choses qui sont dites comme neufs, qui ne sont pas du tout neufs. Et dans le reconditionné, on peut aussi tomber sur la même surprise, c'est-à-dire qu'on peut avoir tout et n'importe quoi. Et Comback, justement, vous, vous travaillez avec des sites qui sont sérieux, vous le soulignez en fait. Et en France, on a beaucoup de garanties en fait qui sont liées à ces achats-là. Pourquoi est-ce que vous vous focalisez justement sur l'achat du reconditionné français ?

  • Speaker #0

    En effet, pour répondre à ta première question, on est en train d'essayer de développer justement toutes ces choses de réassurance pour le consommateur. Parce que comme tu le disais tout à l'heure, il y a beaucoup d'a priori sur le reconditionné et la seconde main. Il y a dix ans, quand on achetait du reconditionné, on n'avait pas forcément trop la sécurité. Déjà, ça n'existait pas énormément. Il y avait peu de sites spécialisés. On n'avait pas trop la sécurité de se dire est-ce que je vais avoir un SAV ? Si j'ai un problème, est-ce que je peux l'échanger, etc. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. La plupart des entreprises sérieuses du marché, ils ont un SAV, ils ont des garanties qui sont même parfois plus grandes, plus longues que celles du neuf. Et nous, c'est ce qu'on essaie de mettre en avant sur la plateforme, c'est d'essayer de travailler les trois freins liés à la seconde main, qui est le manque de temps. En fait, parcourir tous ces sites, ça prend trop de temps. Le manque de réassurance. Je ne connais pas forcément les acteurs. ils sont soit nouveaux, soit j'ai un peu cette appréhension de la durabilité, de la qualité du produit, est-ce que ça a été bien reconditionné, qu'est-ce qui se passe si j'ai un problème ? Donc vraiment réassurer sur le côté garantie et les mettre en avant sur la plateforme et puis faire découvrir des nouveaux acteurs qui ne sont pas forcément connus du grand public. Aujourd'hui, tu as énormément de reconditionneurs français qui sont un petit peu invisibles alors qu'ils vendent en direct des téléphones. qu'ils offrent des garanties commerciales bien souvent le double de ce qu'on peut trouver sur les marketplaces. Et nous, c'est un peu une fierté, on va dire, sur notre plateforme d'essayer de mettre en avant le Remade France parce que tu as un téléphone qui voyage moins, tout simplement, qui ne vient pas forcément de Chine pour son reconditionnement. Donc, son impact, il est diminué un petit peu. Et puis, ça fait travailler l'économie française. Ça permet d'assurer que ton téléphone fait un impact social encore plus fort. Au-delà de l'impact environnemental d'acheter par nature de la seconde main du reconditionné, en plus tu fais travailler des gens en France ou en Europe, tu as l'assurance que les pièces sont reconditionnées, certifiées en Europe. Et donc tout ça, ça a un double effet qui se coule. Et puis sur notre plateforme, on a voulu mettre en avant des filtres éco-responsables, on appelle ça comme ça entre nous, mais c'est de se dire si j'ai envie de ne voir que les offres qui sont reconditionnées en France, qui font travailler des entreprises qui emploient des personnes en réinsertion ou en situation de handicap, c'est possible sur Comeback. Donc on essaie d'aller un peu plus loin qu'un comparateur, comme tu disais, qui est uniquement focus sur le prix, et de, par le parcours, sensibiliser la personne qui vient en reconditionner. Bien souvent, on a des gens qui nous disent Ah oui, mais en fait, le reconditionner en France, je ne m'étais même jamais posé la question de est-ce que c'est mieux ? est-ce que ça a un meilleur impact, etc. Et en fait, en mettant ces trois catégories, donc le moins cher, parce qu'il y a des gens qui veulent vraiment juste le moins cher et ça peut se comprendre, le mieux garanti, je suis un peu frileux, je ne connais pas les acteurs, j'ai besoin de réassurance, ou le reconditionnement en France, les gens qui sont un peu déjà très engagés, éco-conscients, ils vont plutôt partir sur cette option-là pour aller encore plus loin dans leur démarche. Et en fait, le parcours te fait te poser des questions sur... l'origine de la collecte du téléphone, où est-ce que ça a été reconditionné. Et ça, c'est encore plus valorisant dans ton achat. Et nous, sur la plateforme, on observe qu'on vend beaucoup plus en termes de pourcentage de téléphones reconditionnés en France de par la mise en avant qu'on a sur la plateforme. Donc, on est assez fiers de ça, d'être un peu aussi un outil de sensibilisation. Etant parlé tout à l'heure, on a aussi intégré des outils comme Longue Vie aux Objets, que faire de mes déchets dans certaines pages du site. Parce que même si ce n'est pas notre activité, ça ne nous rapporte rien d'inciter les gens à réparer leur téléphone. Mais pour nous, c'est complètement logique. C'est intégré dans notre démarche et notre mission d'entreprise qui est aider à réduire l'impact de Ausha. Et si tu as un téléphone, comme tu le disais tout à l'heure, qui est encore fonctionnel, qui est dans ton placard, aider les consommateurs qui passent sur notre plateforme. à se poser la question ah ouais en fait j'ai un téléphone qui fonctionne encore je peux le revendre me faire des sous mais aussi avoir un impact diminuer l'impact de mon achat on va tout faire pour te pousser vers cette direction là tu vois moi là je suis en train de refaire ma cuisine il

  • Speaker #1

    y a 6 ans je sortais de la fac j'avais pas forcément beaucoup d'argent je suis allé m'acheter une cuisinière sur le bon coin de marque qui m'a coûté rien du tout et en fait je m'étais dit Au pire, si elle canne au bout de deux ans, ce n'est pas grave parce que ça ne m'a pas coûté grand-chose. Au final, elle m'a tenu jusqu'à mon déménagement hyper récent et ça ne m'a rien coûté. Et quand on a refait notre cuisine, pas un seul instant, on a repensé à acheter de l'électroménager qui avait tenu dans le temps, etc. Et hier, on s'est posé avec ma copine et je lui ai dit, tu vois, là, on a déboursé des centaines d'euros pour s'acheter des trucs de marque, etc. dans une cuisine qui est complètement neuve. Mais les produits qu'on achète aujourd'hui, avec tous les problèmes qu'on parle d'obsolescence programmée, etc., on se rend compte que c'est des produits qui ne vont pas forcément, parce que tu les as achetés neufs et à des milliers d'euros, qui vont tenir énormément dans le temps et qui sont forcément des produits qui sont qualitatifs. Et au contraire, des fois, tu te dis, les anciens modèles que tu as achetés et qui ont même été reconditionnés, ou même pas, qui sont juste d'occasion et qu'un particulier t'a revendu, ils tiennent encore. Ça, ça m'a fait en fait me dire, c'est pas parce qu'en fait tu achètes le dernier modèle qui vient de sortir et en plus dans un magasin, que ça veut dire qu'il sera forcément plus performant, qu'il sera forcément avec une plus longue durée et forcément plus rentable du coup. Et justement, quand tu achètes des produits qui sont reconditionnés et qui vont être en France, avec les garanties qu'on a et qui sont encadrées en plus légalement, et bien tu as des produits qui sont sortis il y a longtemps, qui des fois sont reconditionnés. et qui tiennent encore plus dans la durée que, par exemple, le dernier iPhone que tu vas acheter, en fait, même niveau batterie.

  • Speaker #0

    En fait, nous, autour du site, on a aussi cette volonté de communiquer sur l'écologie positive et de donner des tips pratiques aux gens de comment tu fais durer tes appareils reconditionnés, les choses auxquelles il faut faire attention quand tu achètes du reconditionné. Et nous, on veut, comme tu dis, développer cette conscience que... Il y a une obsolescence programmée qui est un peu combattue par la législation aujourd'hui, mais qui est encore assez timide. de se dire en fait la perception de l'obsolescence elle est programmée dans ta tête aussi par le nouveau téléphone sans citer une marque qui vient de sortir et mieux que le précédent en fait tu te rends compte que ton téléphone il fonctionne très bien que tu ne verras aucune différence sur la caméra sur la qualité des photos etc et du coup c'est de vraiment développer cette conscience que on doit garder nos téléphones nos appareils électroménagers tant qu'ils fonctionnent, et acheter en reconditionné, moi c'est pareil, tout mon électroménager je l'ai acheté reconditionné, si ça canne, comme tu dis, on va appeler un réparateur. Et donc, c'est de développer un peu cette conscience que la course à la consommation ou la course au plus neuf ne va pas t'assurer une durabilité dans le temps. Par contre, ce qui est important, et ce qui est important pour les consommateurs, c'est d'avoir la certitude que s'il y a un problème dans les deux ans, dans les trois ans, parce que nous, on a des téléphones qui sont assurés, qui sont garantis trois ans, qu'il y aura quelqu'un pour t'aider si jamais tu as un problème de carte mère, de choses comme ça. Mais ouais, je suis carrément d'accord avec toi. En fait, il faut changer le mindset de se dire reconditionner n'est pas forcément de moins bonne qualité ou moins garanti. Parce que les garanties dans le neuf, maintenant, en reconditionner, tu vas avoir des garanties... quasiment équivalente, voire plus importante.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu remarques que justement ce mindset-là, il est plus présent dans les jeunes générations que les anciennes ?

  • Speaker #0

    Oui, en fait, nous, on a participé à différents événements. Par exemple, on a été invité sur le village des initiatives positives de We Love Green. Et en tant qu'exposant, du coup, on a été vachement... en discussion avec les jeunes qui passaient sur le festival. Et pour le coup, la moyenne d'âge, We love Green, c'est assez jeune. Et en fait, les gens nous disaient, nous, on a eu plein d'interviews, on a fait des petits micro-trottoirs, et les gens nous disaient, non, mais moi, je suis habillée de la tête aux pieds en seconde main. Et pour eux, c'était complètement normal. Ils n'imaginaient pas de faire autrement. Et je pense que l'éco-anxiété, etc., elle a été beaucoup plus ressentie par les jeunes pendant le Covid, ce côté oppressant de la planète qui est en train de partir un petit peu en... en cacahuètes, ils l'ont ressenti encore plus que notre génération. Et pour eux, il y a vraiment toute une frange de la population qui est jeune, qui ne verrait pas les choses autrement, en fait. Après, sur l'électroménager, comme ils n'ont pas encore acheté d'appartement ou des choses comme ça, ils ne sont pas tout à fait encore sur ces questionnements-là. Mais sur les habits, sur les meubles, décorer ma chambre d'étudiant, etc., c'est complètement intégré.

  • Speaker #1

    OK. Et... Tu vois, depuis tout à l'heure, quand on discute, j'entends beaucoup le mot valeur. Et moi, j'ai découvert en fait les entreprises à impact avec Adrien Charles-Nicolas de Pureva. Et j'ai rencontré récemment une autre personne qui s'appelle Samuel Nahon. Et ce que j'aime dans ce que vous faites, c'est justement la recherche d'un fil rouge, un principe directeur que vous avez dans la vie. Et en fait, votre entreprise, c'est un peu la continuité de votre personne. parce qu'elle est vachement attachée en fait à vos valeurs. Et j'ai l'impression qu'en fait, ça donne une force beaucoup plus significative. Et tu vois, tu me disais par exemple que dans ta première entreprise, tu t'es ennuyé au bout d'un moment. Et j'ai l'impression que c'est important en fait, pour ne pas justement avoir cet ennui, d'avoir une entreprise qui est alignée sur tes valeurs pour être une continuité justement de ta personne. Comment est-ce que toi, tu as réussi à trouver ce fil rouge ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que le fil rouge, tu ne le trouves pas. C'est pas toi qui te dis, tiens ça c'est mon fil rouge, mais c'est plutôt sur la réflexion, tu vois, sur mon parcours et d'où me vient aujourd'hui, d'où me venait au moment où j'ai lancé Comeback avec Pierre et Tom, d'où me venait cette envie d'agir sur l'environnement, etc. Et j'avais fait un petit coaching, tu vois, un petit bilan de compétences pour me poser et me dire, ok, c'est quoi les prochaines steps, qu'est-ce qui va t'animer, tu vois, dans ta vie. Et en fait, il y avait un truc qui revenait, c'était avoir un impact écologique important dans mon travail. Je ne savais pas ce que j'allais faire comme boîte, etc. Mais je me disais, OK, ça, c'est clair, ça revenait tout le temps. Et puis, du coup, j'ai commencé à faire cette réflexion-là, d'aller chercher un peu dans mes expériences passées, dans qui je suis, pourquoi c'est quelque chose d'important pour moi. Et en fait, je remonte le fil de ma vie. Je me dis... En fait, c'est à commencer quand mon père me faisait regarder les reportages sur Arte avec les animaux ou la planète, et que lui, il était ébahi par cette beauté, par des choses un peu simples, genre juste d'admirer la faune et la flore, entre guillemets, ou quand il s'insurgeait, quand il voyait des gens balancer des canettes par la fenêtre de la voiture, il pétait les plombs. Et en fait, je pense que cette mini-sensibilité-là, ça plante des graines dans la tête d'un enfant. Au fur et à mesure, moi je me suis rendue compte que Quand je faisais un peu le retour en arrière, les boulots dans lesquels je me suis plus éclatée ou en tout cas qui m'ont le plus driveé, c'était des boulots qui avaient un sens, un impact écologique dans ma tête un peu fort. Donc j'ai bossé aux relations internationales du ministère de l'écologie. J'ai aidé à préparer des éléments de discours pour la ministre, qu'elle ait parlé de sujets sur l'écologie, sur l'environnement, etc. Comment la France pouvait avoir un impact ou transmettre à d'autres pays. c'est savoir, et on est assez fort en France notamment sur la gestion de l'eau, on a des fortes expertises ingénieurs et tout, c'était très loin de moi ce que je savais faire, de ce que je voulais faire, mais en tout cas ça résonnait en moi. Et du coup quand on m'a proposé de développer la boîte de vélo électrique, c'est pareil, je me disais je suis dans la mobilité durable, je devais aller voir des gens faire la commerciale, qui n'est pas forcément ce que je préfère faire au quotidien, et c'était... J'avais le feu sacré, tu vois. Je vivais le produit. J'étais hyper à fond, comme tu le disais. Et donc, je pense que quand tu regardes un peu ton parcours, tu vois les choses qui t'ont animé, qui t'ont fait vibrer. Et il faut vraiment se concentrer sur ça. Aller chercher un job, si tu es encore salarié, sur un produit, sur une compétence qui résonne en toi au niveau de tes valeurs. Et je pense que c'est là que tu vas être dans ta zone de génie.

  • Speaker #1

    Ce que tu ne dis pas et qui m'avait fait rire quand on avait échangé ensemble, c'est que tu me disais aussi dans les anecdotes que tu étais aussi la personne qui saoulait les gens avec les gobelets.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, dans ma boîte d'avant chez Levis, je me souviens que quand j'ai fait un peu le bilan, je me disais mais en fait, je n'ai pas d'impact environnemental fort et je me voyais juste être la relou de service qui harcelait les gens à la machine à café pour pas qu'ils prennent un gobelet en plastique, mais qu'ils prennent une tasse. Et donc, je me disais, ma vie, mon impact, mon impact ne peut pas être résumé à ça. Je voulais aller beaucoup plus loin et je voulais que toutes les heures de travail que je mettais dans mon job soient au service de l'impact écologique qui est important pour moi.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu avais justement ce message que tu voulais véhiculer, j'ai vu que tu étais parti, par exemple, chez Ticket for Change, qui transforme les rêves en des projets qui sont concrets pour façonner un monde meilleur, plus juste et durable, surtout. Et tu es partie aussi chez les Audacieuses, que tu as fait des incubateurs. Comment est-ce que ces différents, je vais dire, organismes peuvent t'aider justement à essayer de concrétiser une idée que tu commences à développer en toi ?

  • Speaker #0

    En fait, moi, j'ai postulé à Ticket for Change. En fait, c'est une association qui accompagne les entrepreneurs qui ont une idée, soit orientée sur le social, soit sur l'impact écologique. et de les aider à mettre en forme leurs idées. Et en fait, moi, j'avais quand même de l'expérience avec le vice, enfin, je n'étais pas une newbie, comme certains autres projets où les gens étaient plus en reconversion, en salariés, etc. Mais moi, ce que j'allais chercher là-bas, c'était de m'entourer de gens qui sont à la fois ambitieux, qui allaient m'aider à structurer le projet, etc., mais me faire rencontrer tout un écosystème et m'aider à garder l'impact au cœur du business model de la boîte que j'allais monter. Et bon, finalement, Ticket for Change a surpassé mes attentes parce que c'est grâce à cet incubateur que j'ai trouvé mes deux associés. Donc, je ne pouvais pas rêver mieux parce qu'en fait, quand tu postules à Ticket for Change et que tu es sélectionné, déjà, tu sais que les gens qui t'entourent, on partage les mêmes valeurs que toi. Et donc, quand on m'a présenté Pierre et Tom, ça a été un peu une évidence qu'on était hyper alignés. Bon, déjà, on voulait faire la même boîte. Donc, il y avait quand même des intérêts à s'associer. Mais... Au-delà de ça, on avait vraiment tout de suite matché sur les valeurs. Le premier call, on a passé deux heures, alors que le call était prévu de 30 minutes, on a passé deux heures à échanger sur notre vision, sur la valeur qu'on voulait donner à la boîte et les valeurs de la boîte en tant que telle. Et donc après, sur la ruche, être accompagné par un incubateur, c'est très important. Ça te permet de développer tes compétences business quand tu es, par exemple, ingénieur, etc. Ça te donne de la crédibilité et un énorme réseau parce que tu es connecté à tout un écosystème d'experts, de formateurs. Parfois, ils connaissent la presse, ils vont te mettre en avant sur leur réseau. Donc, c'est un vrai plus que d'aller chercher des gens qui vont t'accompagner et te permettre de développer les compétences. Moi, ce que j'ai été chercher dans ces incubateurs à impact, puisque avec Lovis, on en avait fait déjà énormément, qui étaient très axés business, croissance, etc. Moi, ce que je suis allée chercher sur les incubateurs à impact, c'est cet écosystème impact, de s'entourer de gens bienveillants qui ont les mêmes valeurs que toi et qui vont t'aider à développer ta boîte d'une manière pérenne, mais en gardant l'impact au cœur de ton business model.

  • Speaker #1

    Moi, tu vois l'image que j'ai déjà quand on s'associe, c'est deux personnes qui peuvent avoir des points de vue différents ou pas du tout, ça peut être parfaitement aligné. Et entreprendre avec trois associés, ce n'est pas difficile.

  • Speaker #0

    Alors entreprenant avec deux associés. Ouais, non, en fait, je pense qu'il y a différents modèles. Il y a des gens qui vont te dire, il faut absolument que tu t'associes avec des gens que tu connais. Moi, je ne suis pas convaincue que ça. Je pense que tout dépend. En effet, tu peux t'associer avec ton frère, ta sœur, parce que tu as une énorme complicité. Tu sais que tu vas pouvoir te dire merde quand ça ne va pas. Moi, je me suis associée avec à chaque fois des gens que je ne connaissais pas du tout. sur leurs compétences, sur leurs valeurs. Et je pense que c'est ça le plus important. Et avec Ticket for Change, on aime bien en parler parce qu'on trouve que c'est important. Une des choses que j'ai apprises dans les expériences précédentes, c'est d'essayer de vraiment respecter ton équilibre vie pro, vie perso. Maintenant, c'est un peu un sujet un peu à la mode, etc. Mais ce n'est vraiment pas un truc mode. En fait, c'est hyper important pour durer, pour que ton entrepreneuriat et ton... énergie dure dans la durée de prendre soin de soi et avec Ticket for Change justement comme tu es dans une organisation hyper bienveillante qui est très tournée vers l'humain vers l'entrepreneur le cœur, le corps et le corps le cœur, la tête et le corps en fait tu développes justement pas que les aspects business, entreprise qu'est-ce qu'il faut faire pour croître etc mais de se poser aussi à des moments pour instituer des méthodologies entre les associés. Nous, on a un petit rituel avec Tom et Pierre, d'autant plus important qu'on ne se connaissait pas avant, de se dire tous les 15 jours, on se pose 45 minutes et on va parler de les choses qui nous ont saoulés, qui nous ont pris énormément d'énergie, les choses qui nous ont donné de l'énergie, parce qu'aussi, il faut célébrer les victoires, un peu faire un temps de pause pour voir tout, parce qu'on est tellement en train de... d'avancer comme des oufs toute la journée, d'avoir des temps pour se faire des petits bilans et de se parler. Parce qu'en fait, l'association, c'est presque comme un couple, voire carrément comme un couple. Si tu ne communiques pas, en fait, il y a des problèmes qui s'accumulent. Donc nous, on a cette routine un petit peu santé d'équipe qui est hyper importante au quotidien, d'autant que Tom, il est à Rennes, Pierre et moi, on est à Paris. Donc il y a aussi ce côté dialogue qui est hyper important de maintenir.

  • Speaker #1

    Et justement... Tu parles d'association en plus à distance. Est-ce que, comme dans un couple, ça peut être quelque chose qui est plus difficile à gérer que l'associatif en étant en physique ensemble ou ce n'est pas du tout un frein ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est clairement un peu plus simple quand tu es... Enfin, un peu plus simple. Quand tu es sur place, au final, tu vois, Pierre, il y bosse pas mal de chez lui parce qu'il est dev, c'est le CTO de l'équipe, donc il a besoin de ses moments de focus. On ne va pas tous les jours au bureau. Avec le Covid, je pense qu'on a quand même tous développé une capacité à travailler à distance sans que ça nous pose trop de problèmes. Et je pense que quand tu es discipliné, que tu es aussi, on s'impose entre guillemets, une espèce de routine de se voir à minima tous les 15 jours. Donc soit Tom vient, soit nous on y va. Ça te permet de maintenir un contact régulier. En vrai, avec les visios, le temps de focus que tu as besoin chez toi, je ne suis pas sûre qu'on verrait Tom beaucoup plus. On le verrait un peu plus, mais on ne le verrait pas beaucoup plus que s'il était à Paris. Donc je pense que c'est plutôt important de se maintenir des routines. Et moi, je vois de plus en plus d'équipes. On est accélérés par Nova Pulse, qui est un accélérateur à Rennes. Les équipes, il y en a un à Montpellier, il y en a un autre à Poitiers. Franchement, c'est Warren plutôt. Donc non, j'ai l'impression que c'est un mode de travail qui s'est bien développé. En tout cas, nous, ça ne nous pose pas de problème au quotidien. J'ai l'impression que les entrepreneurs autour de moi non plus ne sont pas perturbés par ça.

  • Speaker #1

    Je pense, comme tu as dit, toi, tu as bien connu en plus cette expérience pendant le Covid. Pour moi, le gros problème qu'on a, en fait, c'est plus lié à la surveillance et le fait qu'on n'arrive pas à déléguer et qu'on a besoin du coup que les personnes soient en physique à côté de nous pour pouvoir surveiller ce qu'elles font. Plus qu'en fait, le problème, c'est ça. Le cœur du problème, pour moi, c'est ça. Ce n'est pas autre chose. Et moi, j'ai une question parce que quand tu étais chez Lovis, tu as monté une équipe du coup complètement de zéro. Pendant cette période Covid, comment est-ce que tu réussis justement à recruter des personnes que tu réussis à faire adhérer derrière ton message, à ta valeur aujourd'hui dans ton entreprise et que tu réussis à garder même en étant à 100 000 bornes d'eux ?

  • Speaker #0

    En fait, nous, on a eu notre hyper croissance avec le vice en 2020. Donc autant te dire que ça a été une année assez sport. Et comme tu le disais, en fait, on a recruté les équipes opérationnelles. Au début, moi, j'avais une petite équipe à Paris avec moi. Et puis, au fur et à mesure, on a décidé de mettre les opérations au Portugal pour plein de raisons, parce qu'on voulait s'internationaliser. On était en phase de lancer les produits en Espagne au Portugal. Donc, on voulait avoir des équipes multilingues, jouant et du coup portugais. Donc, il y avait aussi des attaches au Portugal et des réseaux là-bas. Donc, on avait fait ce choix. Et en fait, au moment où j'ai commencé, vraiment, j'ai recruté deux personnes. Je pense que leur premier jour, c'était le 15 mars, enfin le 10 mars. Et je pense que le Covid, c'était vers le 15 mars en France. Donc, on a eu le temps de faire un séminaire d'entreprise au Portugal. Je suis revenue et là, la France a fermé. Donc, ces deux personnes-là, je les ai recrutées. Et day one, je ne pouvais plus être avec eux quand je voulais. Et nous... Donc, en parallèle de ça, on avait une énorme croissance. C'était les mois où on faisait du plus 50%, plus 100% tous les mois sur le nombre de clients qui adhéraient à Lovys. Donc, c'était assez vertigineux. En plus, on était dans une situation complètement inédite. Donc, on a fait comme on a pu. Franchement, comme je venais de recruter ces personnes, elles étaient à fond, elles étaient hyper motivées. Elles étaient très contentes d'avoir rejoint l'entreprise. On s'est débrouillé. On était dans une période de formation. J'ai fait toute leur formation à distance en visio. Et puis sur la confiance dont tu parlais, je pense que maintenant, le management, si tu ne fais pas confiance à tes équipes, mieux vaut pas les embaucher. Si tu penses que la personne, elle ne va rien faire chez elle, tu ne l'embauches pas. S'il n'y a pas cette confiance-là, maintenant, on n'est plus dans un management où tu veux vérifier que la personne est devant son bureau en train de taper sur son clavier. Tu vois, on fonctionne plus sur des objectifs, des rendus. En plus, nous, on avait des outils qui sont connectés, des CRM de gestion, de la relation client, etc. Donc, au final, tu vois ce que tes employés y font. Et quand tu disais comment tu fais adhérer aux valeurs de boîte, etc. Moi, je pense que c'est l'inverse. En fait, si les employés, si les personnes que tu interviews ou que tu recrutes n'ont pas les mêmes valeurs de la boîte, tu ne les embauches pas non plus. En fait, tu ne peux pas faire que la personne, elle adhère à tes valeurs. Je pense que c'est une erreur de vouloir convertir, entre guillemets, quelqu'un qui n'en a rien à faire de l'écologie ou de choses comme ça. Et en plus, ça ne va pas être le plus productif puisque la personne, elle est un peu en dilettante. Je pense que naturellement, dans le recrutement, tu fais ce tri-là. Et nous, on a embauché un premier alternant tech qui s'appelle Valdo, qui a 20 ans. Et nous, ce qui nous a séduit dans son profil, c'est ce côté autonome, avoir envie d'être entrepreneur à un moment ou un autre. Souvent, les premiers employés de boîtes start-up, c'est des gens qui sont intéressés par l'entreprenariat, par l'idée d'entreprendre un jour. Et donc, ce côté responsabilité, autonomie, je te file des projets et tu les développes à... avec des objectifs, mais tu les développes un peu toi. C'est hyper grisant, hyper motivant. Et donc, je pense qu'il y a forcément un truc de responsabilisation de tes employés, mais sur une base de valeurs communes.

  • Speaker #1

    Et tu penses qu'entreprendre dans une entreprise ou créer une entreprise à impact, dès le départ comme première entreprise, c'est se mettre des bâtons dans les roues ou peut-être avoir plus de difficultés ?

  • Speaker #0

    Non, parce que je pense que certains... modèles d'entreprise à impact sont forcément plus challenging parce que du coup tu dois faire attention non seulement à la rentabilité de ton business model mais en plus tout ce qui est l'aspect impact de mesurer l'impact ça demande des efforts supplémentaires, tu te mets des contraintes supplémentaires en tant que par rapport à d'autres entreprises de faire très attention au sourcing, ça te coûte potentiellement plus cher etc Je pense que le business model dans l'impact, il est parfois un peu plus difficile à trouver parce que tu as des contraintes supplémentaires, des coûts supplémentaires que tu t'imposes. Après, je pense que c'est pas mal compensé par le drive que tu as en tant qu'entreprise, avoir tes employés et toi qui sont alignés sur les valeurs. Ça va donner une force pour convaincre les partenaires, pour avoir de la visibilité presse, pour plein de choses, pour créer une communauté. Je pense qu'il y a des contraintes que tu t'imposes et il y a des avantages par rapport à tes concurrents qui sont importants. Donc, je pense que ça se compense à la fin.

  • Speaker #1

    Quand tu sors justement d'une expérience comme celle que tu as eue avec Lovis, qui a été un gros succès, qui a fait partie des 100 startups à surveiller demain, est-ce que des fois, tu souffres soit de comparaisons que tu peux faire même peut-être toi-même, ou est-ce que tu as une pression supplémentaire de devoir faire autrement ? au moins aussi bien avec la nouvelle entreprise que tu crées ?

  • Speaker #0

    Je pense que ça te met dans la tête une certaine graine d'ambition. Tu as envie de répliquer le succès que tu as eu dans la boîte d'avant, ça c'est sûr. Après, je pense que tu ne souffres pas à l'extérieur de ça. Au contraire, c'est une force. Moi, je le vois. On me parle souvent de le vise quand je dis que j'ai été dans cette entreprise avant. Ça, ça. impressionne, entre guillemets, ça te donne de la crédibilité et ça, ça ne peut être que un point positif pour justement donner de l'appui, donner du poids à ton nouveau projet. Donc non, je ne le vois pas comme quelque chose qui me pèse ou qui va m'emmener vers le bas. Bien au contraire, ça te donne beaucoup de force en termes de crédibilité, de visibilité.

  • Speaker #1

    Et toi qui as justement commencé à côtoyer des entrepreneurs au Brésil, est-ce que tu penses qu'entreprendre en France, c'est plus difficile qu'ailleurs ou...

  • Speaker #0

    pas du tout je pense que franchement l'entrepreneuriat en France c'est beaucoup plus simple que dans pas mal de pays on n'est pas je pense un pays tu vois par nature comme les américains avec l'entrepreneuriat dans le sang etc mais le Brésil t'as pas de t'as pas de soutien financier tu dois tout faire par toi-même et t'as pas toute cette Toute cette offre, entre guillemets, qui est subvention, prêts non dilitifs, il y a BPI, il y a beaucoup d'institutions qui t'aident en tant qu'entrepreneur à financer ton projet. Alors, je ne dis pas que c'est facile, surtout dans le contexte actuel, on a beaucoup plus de... Voilà, c'est plus difficile qu'avant d'aller chercher ses subs, mais c'est quand même incroyable. Et surtout, nous, tu peux profiter du chômage pour commencer à monter ton entreprise avec une certaine sécurité financière. Dans des pays comme le Brésil, c'est absolument pas possible. Moi, je conseille, je pense, pour ceux qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, c'est de bosser un peu sur des projets, un peu le week-end, etc., de se projeter dans cette entreprise qui pourrait monter, ou en tout cas, de commencer à faire leur étude de marché, rencontrer des acteurs, aller chercher de l'information, avant de se lancer un peu, s'enfiler, quand c'est la première fois. Et profiter un peu de cette sécurité de l'emploi ou du statut du chômage qu'on a la chance d'avoir en France pour se lancer. D'ailleurs, il y a plein d'entrepreneurs qui disent le plus gros investisseur des entrepreneurs en France, c'est France Travail. Mais c'est vrai, on a énormément de chance de pouvoir avoir cette période, un petit peu ce laps de temps d'un an, un an et demi, pour lancer son projet sans se mettre en difficulté, chose qui est impossible à l'étranger dans la plupart des pays.

  • Speaker #1

    France Travail, du coup, qui était anciennement Pôle Emploi,

  • Speaker #0

    au cas où.

  • Speaker #1

    Et je vais passer, du coup, à la deuxième phase du podcast qui est un peu plus introspective. Je vais te poser quelques questions, du coup, sur toi, ton parcours entrepreneurial. Pour toi, ce serait quoi ta plus grosse réussite ou fierté ?

  • Speaker #0

    C'est d'être arrivée au moment où j'entreprends dans quelque chose sur lequel je suis absolument alignée. Et peu importe ce qui arrive, de se dire au quotidien, je suis en train de travailler pour quelque chose qui a du sens pour moi. C'est pour moi une immense fierté, c'est ce que j'appelle la réussite, et pas forcément d'atteindre des objectifs, des milestones, ce que bien sûr on se fixe, mais de plutôt se dire qu'au quotidien je développe un truc qui me plaît, que je suis alignée avec ce que je développe, avec le management qu'on développe, avec les valeurs de la boîte, et donc d'avoir le sentiment de créer quelque chose de positif.

  • Speaker #1

    Ok, et le plus gros obstacle ?

  • Speaker #0

    Le plus gros obstacle en tant qu'entrepreneur ? je pense que en tant que femme on essaie de toujours se convaincre qu'on n'est pas dans un rôle d'imposteur et du coup de travailler sur soi pour avoir confiance en soi et avoir la niaque pour se dire ton idée elle est aussi bonne qu'une autre, t'es une personne comme une autre pour réaliser ce projet mais de croire en toi et de développer cette confiance que qui est importante pour l'entreprendre.

  • Speaker #1

    Pour conclure, je vais te demander, pour toi, c'est quoi être heureuse ?

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que je vais te faire la même réponse que tout à l'heure, mais c'est d'avoir la certitude que ce que tu construis, en tout cas ce que tu essaies de construire, va avoir un impact positif sur le monde, avoir un impact positif sur les consommateurs qui vont avoir beaucoup plus la sensation de faire leur pas. leurs petits pas à eux au cours de leurs achats. Et du coup, je pense que de voir les feedbacks des premiers clients, d'avoir ces utilisateurs qui te disent c'est super ce que vous faites, ça m'aide énormément au quotidien ça t'apporte une grosse source de joie et de bonheur au quotidien parce que tu as vraiment le sentiment d'être aligné avec tes valeurs et d'être utile.

  • Speaker #1

    Ok. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange et qui veulent te retrouver sur les réseaux sociaux, je peux les envoyer vers où ?

  • Speaker #0

    Sur mon LinkedIn, c'est Elise Moutarlier. Il n'y a pas d'autres personnes qui s'appellent comme ça. Et sinon, sur Insta, on a évidemment un compte Insta avec Combak qui est disponible, combak.co.

  • Speaker #1

    Je mettrai de toute manière tous les liens en description. Je remercie toutes les personnes qui sont arrivées jusqu'au bout de cet échange. Et je vous invite à partager non seulement l'épisode, le commenter, le liker. sur l'ensemble des plateformes, mais également partager du coup les comptes de Comeback. Merci encore, Élise, pour cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-stress

    01:02

  • Présentation d'Élise

    02:40

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:04

  • Combak.co

    05:21

  • La seconde main

    09:22

  • Le Remade in France

    13:13

  • Neuf ≠ Qualité

    18:03

  • Prise de conscience

    21:43

  • Entreprendre avec valeur

    23:02

  • Concrétiser une idée

    27:30

  • S'associer

    30:22

  • Recruter

    35:00

  • Entreprendre avec impact = frein ?

    38:53

  • La pression du succès

    40:14

  • Introspection

    43:24

Share

Embed

You may also like