- Speaker #0
On s'est dit, en fait, on n'est plus les meilleures personnes pour faire la suite parce qu'on arrive à notre plafond de ce que nous, on est capable de gérer en stress, de ce qu'on est capable et ce qu'on a envie aussi. En couple, comment on fait ? Soit on avance, soit on limite la croissance, qu'on se sentait moins libre. On n'est pas allé à l'étape d'après. C'est notre acquéreur qui, lui, est dû. tu choisis cette étape où tu structures et tu as un management intermédiaire. Et puis, quand on s'est dit qu'on pouvait vendre, on s'est dit qu'on commençait à réfléchir à notre idée d'après, parce que sinon, on risque d'avoir un peu la dépression post-vente.
- Speaker #1
Bienvenue sur Désalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Cécile. Bonjour Cécile.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #1
Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.
- Speaker #0
Merci à toi de me recevoir dans ce beau lieu, je suis très contente.
- Speaker #1
Avec grand plaisir. Alors, dans l'épisode, j'aimerais bien discuter du coup de ta transition, déjà dans un premier temps du salariat vers l'entreprenariat, mais également parler justement de ta transition, encore une fois, mais entre tes deux entreprises, la vente du coup de ton entreprise précédente. Parler aussi d'un sujet que tu as abordé dans ton propre podcast qui s'appelle Pop-in, l'entrepreneuriat en couple, mais également en tant que passionné. Et derrière, j'aimerais bien aussi discuter un peu de tout ce qui va être équilibre entre la vie pro-perso, si ça te va.
- Speaker #0
Parfait.
- Speaker #1
Top. Alors, je vais te demander, si tu veux bien, de commencer par te présenter.
- Speaker #0
Alors, je m'appelle Cécile Tauvel, j'ai 36 ans, je suis maman de deux enfants, je suis mariée. avec Antoine, avec qui j'entreprends depuis 12 ans. Et donc, j'ai été en effet salariée, mais ça remonte à un petit moment, on va en reparler. J'ai travaillé pour mon entreprise La Minuterie pendant 12 ans, que j'ai vendue en juin 2024. Et puis maintenant, je suis dans une phase de transition pour une nouvelle entreprise ou statut, si on peut dire, un peu d'artiste.
- Speaker #1
Ok, et justement, du coup, tu peux nous expliquer pourquoi est-ce que tu as commencé à entreprendre ?
- Speaker #0
Oui, alors comme tu l'as dit tout à l'heure, le mot passion, passionné, ça résonne particulièrement en moi parce que j'ai toujours aimé faire les choses et pas à moitié. Donc, quand je suis sortie d'école de commerce ou même pendant l'école de commerce, je me suis dit il faudrait que je trouve une façon de faire ce que je veux, mais où j'ai de la liberté. d'exprimer ma passion. Et donc, l'entrepreneuriat est apparu assez rapidement. J'ai aussi de la famille. Je pense que ça, ça m'a aidée dans le monde de l'entrepreneuriat, du côté de ma mère. Et donc, c'était assez simple pour moi d'y penser. Et quand je discutais de ça avec mon compagnon de l'époque, qui est aujourd'hui mon mari, il s'est dit que c'était quelque chose aussi qui l'intéressait, alors que lui n'était pas du tout d'une famille d'entrepreneurs. Et on s'est dit, pourquoi on ne le ferait pas à deux ? Et à partir de ce moment-là, on a cherché un projet à deux. Et là, c'est devenu un peu plus compliqué parce qu'on ne trouvait pas d'idée qui nous plaise. Et on est allé voir la CCI, la Chambre de Commerce et d'Industrie du Havre, qui nous a proposé plusieurs idées, dont la conciergerie d'entreprise.
- Speaker #1
OK. Donc, l'idée, elle est venue vraiment d'un accompagnement que vous avez eu avec la CCI ?
- Speaker #0
Exactement. On avait d'autres idées, mais qui tournaient autour de l'art. on y reviendra tout à l'heure mais on n'arrivait pas à trouver de modèle économique qui convienne et comme on entreprenait en couple on savait qu'il fallait vraiment qu'on ait quelque chose qui nous nourrisse et donc on a plutôt choisi un projet où il y avait un business model qui tenait la route et ça a été la conciergerie ça a été mon projet de fin d'études à l'école de commerce de Rouen Ausha et après ça on a continué, on y a mis nos valeurs et c'est devenu notre entreprise et non pas un projet qu'on nous avait juste livré.
- Speaker #1
Ok, et Antoine et toi, vous faisiez quoi avant de vous lancer dans la minuterie ?
- Speaker #0
Alors, avant de nous lancer, Antoine, donc, il était en études de droit. Il a fait droit au Havre et puis après, il était à Sass. Avant ça même, il a fait une prépa math. Donc, il avait l'aspect math, et l'aspect assez cartésien, rigoureux. qu'on retrouve aussi dans le droit, le droit qui nous a beaucoup aidés. Mais du coup, on n'était ni l'un ni l'autre, puisque moi, j'ai fait une école de commerce spécialisée dans quelque chose. Et donc, c'était aussi ça qui était compliqué, c'est qu'on n'avait pas un domaine d'expertise. C'est pour ça que la conciergerie correspondait bien, parce qu'il y avait besoin de rigueur. Nos profils, finalement, convenaient. On n'avait pas besoin d'une expertise en particulier, même si la logistique, on a dû apporter beaucoup de choses. Nos compétences, finalement, se sont révélées utiles. mais on n'avait pas une compétence technique, plutôt scientifique, à laquelle on aurait pu penser, on va dire, si on voulait créer une entreprise, je ne sais pas, dans le domaine de la recherche. ou autre. Donc voilà, Antoine en droit et moi, l'école de commerce où j'ai choisi l'apprentissage, ce qui m'a permis de travailler en parallèle de mes études et j'ai choisi une association qui était dans le développement durable, donc en lien avec les entreprises. Du coup, c'était assez sympa. On n'était pas nombreux, trois. Je me suis beaucoup occupée de la communication et j'ai développé du coup, pareil, mes compétences dans plein de domaines en étant généraliste. Et ça, ça a duré deux ans et j'ai eu la chance d'avoir un CDI après, ce qui m'a permis de continuer. Donc au final, je suis restée quatre ans dans cette association. Après, j'ai eu cette rupture conventionnelle qui m'a permis de me lancer pour la minuterie. Mais Antoine, lui, à part ses jobs d'été, n'a jamais travaillé avant de lancer la conciergerie parce qu'il en fallait bien un de nous deux qui soit vraiment tout le temps sur le terrain. Et on s'était dit, celui qui n'a pas de boulot, du coup, c'est celui qui commence. Et lui, donc, n'a pas trouvé quelque chose qui lui plaisait. Donc, il a commencé tout de suite. Et ça tombe bien puisque c'était lui le commercial. Donc, il valait mieux que ce soit celui qui soit le plus disponible. Moi, je faisais la communication le soir et les week-ends. C'était plus possible dans l'organisation.
- Speaker #1
OK. Et une fois l'idée, du coup, trouvée, sur laquelle vous vous êtes mis d'accord, Comment est-ce que vous avez commencé à vous lancer ? Comment vous vous êtes structurée pour passer d'une idée à une entreprise en tant que telle ?
- Speaker #0
Alors, l'école de commerce m'a beaucoup aidée puisque ça a été le projet fil rouge. On avait ça à l'époque. Donc, j'ai choisi une spécialisation entrepreneuriat. Et comme c'était mon projet fil rouge, je devais avoir une équipe de quatre personnes avec nous. Et ces quatre personnes nous ont aidé à construire le business plan. À l'époque, on était quand même beaucoup moins aidé par l'intelligence artificielle, donc il y avait beaucoup plus de choses à faire. Et donc voilà, ça nous a vraiment beaucoup aidé à commencer, même si après, on a voulu vraiment en faire une entreprise de couple, ce qui fait qu'on n'a pas choisi de s'associer avec d'autres personnes que tous les deux, ce que les autres personnes ont compris. Et puis, ça nous a aussi permis à nous lancer, puisque dans cette spécialisation, il y avait un peu un concours entre les différents projets. Et on a remporté le premier prix, ce qui nous a donné une aide qu'on a déjà partagée dans l'équipe. Et puis, une deuxième aide qui était si on créait le projet. Donc, on s'est dit, on n'a rien à perdre, il faut y aller. Et en parallèle, Antoine, lui, allait sur le terrain pour faire l'étude de marché très concrète. C'est-à-dire qu'il allait rencontrer les entreprises à l'époque à Vraise pour voir s'il y avait un intérêt. Et donc là, il y avait plutôt un intérêt très positif. On s'est dit, il faut y aller. Par contre, au moment où on sortit le chéquier, là, c'était plus compliqué. Donc, on a eu nos premiers déboires du démarrage, où en fait, ceux qui avaient dit oui n'ont pas vraiment dit oui, ou ont dit oui beaucoup plus tard. Et donc, on a dû être patients. On a fait aussi beaucoup de concours. Ça, c'est hyper important quand on se lance dans l'entrepreneuriat, parce que ça fait connaître le projet. Ça permet aussi parfois d'avoir de la visibilité. au niveau des médias. Et les médias peuvent, du coup, crédibiliser notre toute petite entreprise quand on n'est que deux et qu'il faut aller convaincre des grands groupes. C'est toujours compliqué. Donc là, c'est vraiment ce qui a servi. En fait, on a eu un journal gratuit au Havre qui a fait un petit encart sur notre projet. Et une grande entreprise que je peux citer, Safran, c'est la première à nous avoir fait confiance, s'est dit, ah, ça y est, ils avaient aperçu nos 30... enquête de marché, mais ils ne pensaient pas que ça allait forcément se faire puisque c'était un projet d'étudiant. Et là, ils se sont dit, ah, ils se lancent vraiment, on peut les rappeler. Donc, c'était le début de l'histoire.
- Speaker #1
OK. Et quand vous avez eu cette idée, avant d'aller faire les concours, vous aviez déjà des premiers clients auprès desquels vous aviez un produit concret, un service que vous vendiez ou pas du tout ?
- Speaker #0
Alors, du coup, dans la conciergerie, tu n'as pas vraiment un produit. qu'on aurait pu se dire, peut-être avoir un site internet. On n'avait pas à l'époque vraiment tout construit. On commençait à faire nos plaquettes. Mais je me rappelle, la première plaquette qu'on avait sortie, ça n'a rien à voir avec la version, même la V1. Donc cette V0, en plus, on avait créé un note, la minuterie. On s'était créé un petit... On appelait ça... Petit personnage, note, qu'on n'a pas du tout exploité après. On a complètement changé. Mais voilà, on était allé voir avec ce petit rond. On expliquait ce qu'on faisait avec la conciergerie. Et donc là, c'était vraiment sur l'étude de marché. Donc, on n'avait pas de client et on a ouvert notre entreprise qu'au moment où on a eu le premier go. Parce qu'on ne voulait pas investir non plus tant qu'on n'avait pas une entreprise qui nous faisait confiance. Donc, on disait qu'on était dans les démarches. mais on a vraiment appuyé sur le bouton de l'immatriculation. au moment où on a eu la date de lancement. Donc, on a immatriculé le 12 juin et on a lancé la première conciergerie le 2 octobre 2012. Moi,
- Speaker #1
tu vois, dans mon entourage, j'ai des personnes qui se lancent dans l'entrepreneuriat qui ont été ou pas salariées. Et justement, quand c'est en couple, il y a toujours une personne qui essaye de garder un peu le filet de sécurité. Là, tous les deux, en fait, toi, tu avais eu ta rupture.
- Speaker #0
non pas en fait quand tu regardes ma rupture je l'ai eu en 2014 donc en fait j'ai bien fait ce que tes amis font aussi c'est à dire qu'en fait on a gardé le filet de sécurité deux ans et en plus on est reparti enfin on dormait chez mes parents on n'avait pas de loyer parce que justement on voulait essayer de limiter au maximum tous les stress financiers et donc on a pris notre premier appartement on s'est marié en septembre 2013 on avait notre appartement en septembre 2013 enfin en août juste avant et voilà c'était parti mais En fait, l'entourage familial était aussi très, très important parce que si tu n'es pas soutenu, c'est quand même une période très, très dure. J'avais même créé un blog à l'époque, Lise et André Preneur, ça faisait un petit jeu de mots, les entrepreneurs. Et du coup, c'était sur ce couple-là qui essaye. Et donc, il y a des joies, des montagnes russes. Le premier client qui signe, c'est l'euphorie. Ah bah non, en fait, le lendemain, ils te disent non, non, on s'est trompé, ça ne va pas le faire. Enfin, voilà, c'est vraiment une... période, le début, qui est hyper stimulante, mais en même temps très, très angoissante parce que tu ne sais pas si ça va marcher. Tu as des gens qui, autour de toi, ils croient, mais en fait, ils ne croient pas. Ils se disent qu'ils vont tester. En plus, nous, on l'a vraiment vécu aussi comme ça. C'est-à-dire qu'en fait, comme on a peu travaillé avant, on s'est dit que c'est aussi une façon d'apprendre à être entrepreneur. Et on verra bien. C'est peut-être trois ans et on verra soit ça marche et on peut le revendre peut-être trois ans. plus tard, soit non. Et puis finalement, on y a passé 12 ans parce qu'entre deux, il y a eu aussi la franchise qui a été en fait un nouveau métier, puisque tu as la conciergerie, la minuterie, puis on avait ouvert après, un an après, un an et demi, une société pour franchiser notre concept. Donc ça, c'est un autre métier qu'il faut encore apprendre, celui de franchiseur. Et puis on en parle très peu dans les écoles de commerce. Je ne connaissais même pas tellement le concept, je connaissais juste McDo et je n'avais pas une vision très...
- Speaker #1
positive de la franchise alors qu'en fait on y fait ce qu'on veut aussi on y met nos valeurs pareil voilà ça c'est aussi l'opportunité de découvrir un nouveau métier ok et justement quand tu parles d'entreprendre à deux des problématiques qui peut y avoir tout autour qui sont liés à l'entreprise en elle-même les clients qui payent pas forcément et c'est en fait on arrive à un stade où déjà quand toi tu entreprends tout seul ta vie pro ta vie perso elle est un peu mélangé là quand vous êtes deux Ça doit être carrément mélangé. Comment est-ce que vous arriviez à faire un peu la distinction entre là, c'est le moment pour travailler. Enfin, je te dis comment, mais ça se trouve, ça ne se faisait pas du tout. Entre là, c'est le moment où on parle entreprise, on pense entreprise. Et ensuite, il y a le moment où on est tous les deux.
- Speaker #0
Oui, alors c'est extrêmement difficile. Ça me fait penser à deux choses. Il y a déjà l'accompagnement. On s'est fait accompagner par le réseau Entreprendre une première fois en 2012, une deuxième fois en 2018. Et ça, ça fait un bien fou d'avoir un peu une soupape. Alors, tu vas me dire, c'est quand même, ça reste dans le cadre. On est d'accord, on ne coupe pas quand même. Mais en fait, ça te permet d'avoir un pas de recul quand même par rapport à ton entreprise et de ne pas avoir la tête dans le guidon. Donc ça, c'est très, très important et des conseils très bienveillants. Ils sont par rapport à ce que nous, on cherchait, c'est-à-dire d'être toujours dans notre entreprise de couple. Il n'y avait pas de nouveaux associés. C'est pas un... un CA qui vient nous impoter. Non, non, c'est vraiment juste un regard extérieur. Et c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai refait une deuxième fois, tu vois, en 2018. C'est parce que je sentais bien qu'on avait besoin de ça. Et ça, ça commençait à nous manquer. Parce que quand t'entreprends, t'es très accompagné, en général, les trois premières années, ou deux, deux, trois premières années. Et puis après, c'est très dur parce que t'es dans une phase de croissance, mais justement, t'es plus accompagné. Donc, c'est là que tu peux faire aussi des bêtises, si t'es seul dans la nature. Donc, ça, il faut trouver les réseaux. celui qui te convient. Moi, la raison d'entreprendre, ça contenait parce que le but, c'est de créer de l'emploi. C'est ce qu'on a fait avec la conciergerie. On n'aurait pas imaginé d'ailleurs en créer autant puisqu'au moment de 2024, on était plus de 80 à 90 personnes en France. Donc, tu vois, j'aurais pas imaginé en faisant le business plan, d'ailleurs, ne ressemblait pas du tout à ça, le premier. Voilà, donc ça, c'est la première chose, se faire accompagner. Et puis après, par rapport... Au recul, je dirais que les vacances, savoir prendre des vacances, ça nous a toujours aidé, sauf que nous, dans notre activité, c'était vraiment que l'été qu'on avait ce moment de déconnexion. Alors, avec des guillemets quand même, parce que quand tu as une entreprise avec des salariés, après avec des franchisés, là, ça devient de plus en plus difficile de déconnecter. Et on partait, on avait tendance, comme on avait un marché français, dès qu'on était en France, on travaillait, on voyait les zones industrielles, etc. À les zones où on pouvait implanter des conciergeries, on n'arrivait pas à décrocher. Alors, de partir à l'étranger, ça nous permettait de décrocher un peu plus. Voilà. Et puis, de s'offrir des temps à deux. la chance d'habiter au Havre auprès de la mer, donc d'aller marcher à la mer, ça c'était un bon moyen, une belle soupape. Et puis après, la troisième chose, si je vais en ajouter une, c'est l'arrivée des enfants. Avec l'arrivée des enfants, t'es obligé de déconnecter un minimum, parce que les enfants sont là pour te... Enfin voilà, t'as besoin de te concentrer sur eux, même si c'est pas toujours parfait non plus, parce que du coup... pense à un truc. Il suffit qu'il arrive à 19h, je suis en train de préparer à manger. Lui, il vient d'avoir un appel et il a besoin de m'en parler maintenant. Il y a les enfants autour. Cette partie-là, c'est un peu compliqué, mais ça te fait quand même un minimum décrocher. Particulièrement le week-end, je trouve où de toute façon, il faut que tu occupes tes enfants. Soit tu les fais garder par les grands-parents et là, tu retravailles. Soit sinon, tu es avec eux et ça te permet de prendre un peu. un peu de recul et faire d'autres choses.
- Speaker #1
Mais de toute manière, j'ai l'impression que les enfants, donc moi, je n'en ai pas de mon côté, mais ça te ramène un peu à la réalité parfois. Et ça te fait dire qu'il y a autre chose dans la vie qui peut être plus important. Oui, c'est ça. Et ça te permet de réatterrir un peu et de penser à autre chose, couper en disant, même prendre un moment de bonheur, en fait, dans un instant où c'est la tumulte partout, dans tous les sens. Par rapport à ça, j'ai une petite question, parce que moi, tu vois, de mon côté, c'est... Niveau enfants, je me dis toujours que ce n'est pas le bon moment. Est-ce que vraiment tu as l'impression qu'entreprendre en ayant des enfants, ça peut être une perte de vitesse ou un frein ?
- Speaker #0
Alors, nous, on a un peu tout calculé. On a eu Mathilde aux trois ans de notre entreprise, parce que je voulais être sûre que ce soit rentable et qu'on puisse en vivre. Donc ça, je dirais que c'est peut-être la chose pour nous qui a été la plus importante. Après... L'arrivée du premier enfant n'a pas, en tout cas pour nous, été du tout un frein parce que c'était assez facile. Même si on ne dormait pas très bien, c'était facile. En plus, on l'a eu assez jeune, 27 ans pour moi. On a encore plein d'énergie. L'entreprise n'était pas si grande, donc j'avais structuré. Je ne m'étais pas fait remplacer. J'avais tout programmé, comme moi, j'étais dans la com aussi. Il y a plein de choses qui pouvaient s'avancer. Et au contraire, je dirais que ça a été un accélérateur dans le sens où ça t'apprend à structurer. Donc ça, je dirais que la première, ça a été assez facile quand même. Et puis, on était très épaulés. C'était la première, on avait nos amis et notre famille n'avaient pas d'autres petits-enfants autour. Donc, on était très, très épaulés. La prof, je la faisais garder, je crois que 24 heures. Tu vois, c'était rien par rapport à des gens qui travaillaient, mais parce qu'elle dormait assez bien la journée et que j'arrivais à faire du télétravail à côté d'elle. L'arrivée du deuxième, là, pour moi, ça a été beaucoup, beaucoup plus compliqué parce que déjà, on n'a mis que deux ans d'écart. On a eu de la chance, je pouvais toujours programmer. Moi, ils sont nés, le terme était toujours le 13 juin. Je suis née le 14, tout était... Je sais que c'est une chance folle là-dessus, mais c'était avant l'été. Donc pareil, facile d'avoir une période après plus creuse pour nous, en tout cas pour l'activité de la conciergerie qui est très saisonnée. Hier, en fonction de septembre et janvier, on avait passé les plus gros et puis on se repréparait après pour septembre la plus grande partie. Donc non, je dirais que ça n'a pas freiné. Après, par contre, ce deuxième, pour en revenir à Edouard, mon deuxième fils de deux ans, là, lui, il dormait à peine. Je pense que j'étais plus stressée qu'à l'époque de Mathilde. Donc je pense aussi que je dormais moins bien. Du coup, lui, après, il dormait une demi-heure par jour. C'était vraiment très dur la nuit. J'étais en mode survie. Je me réveillais cinq fois la nuit. Quand il avait six mois, c'était vraiment très dur. Et là, en plus, on était en phase d'accélération pour la franchise. La franchise, ce qui est différent par rapport à des salariés, c'est que c'est un partenariat, mais parfois, les franchisés se considèrent plus comme des clients que des partenaires, ce qui est dommage. Et donc, nous, on se mettait aussi une pression. Donc c'était très compliqué. Et puis on a aussi choisi d'emménager dans une nouvelle maison où il fallait faire tous les travaux. Pas nous-mêmes, mais tu dois quand même suivre. Et donc en fait, on a fait trop d'un coup. Et donc là, 2017, c'était vraiment très dur. Et je dirais qu'elle est arrivée après le Covid, où on a vécu avec nos deux enfants et la peur de panique, de perdre notre entreprise. Beaucoup de chefs d'entreprise, on ne savait pas du tout ce que ça allait donner. La consergerie, en plus, on n'était plus dans les entreprises. Il fallait lutter et pour garder les enfants sans qu'ils fassent trop de bruit, qu'on puisse passer des appels, qu'on puisse rassurer nos franchisés, rassurer nos clients, garder le lien. finalement, ils étaient en âge où ce n'était pas facile du tout. Mais ça, on ne pouvait pas prévoir un Covid et être bloqué à la maison. Mais c'est sûr qu'après, quand Edouard a eu trois ans, Mathilde avait six ans. Du coup, non, elle avait cinq ans. Là, tu commences déjà un peu à sortir la tête de l'eau. Mais je dirais que c'était vraiment, ça dépend des enfants, mais nous, ça a été le deuxième. Le premier, vraiment, c'est passé. très facilement. Tu vois, il n'y a pas de moment, mais en fait, même quand tu planifies comme nous, on a planifié, tu penses que c'est bien. Tu ne sais pas ce que la vie te réserve parce que tu as les conditions internes, tu as les conditions externes. Tu ne sais pas comment tu vas te sentir toi. Tu ne sais pas si ça va être extrêmement fatigant ou pas. Donc, voilà, moi, je trouve qu'il faut le faire quand... C'est comme ça. Ça arrive. Et puis surtout, si tu en as envie, il faut vraiment avoir envie et le faire au moment où tu le souhaites. Mais non, pour moi, ça peut... Vraiment, pour une femme aussi, le congé maternité peut être un accélérateur dans le sens où ça, tu processes. Et donc, tu peux mettre en place des choses que tu n'aurais pas mis en place sans. Donc voilà. Par contre, en couple, c'est plus compliqué parce que les deux... Voilà, Antoine, il est venu à la maternité et il me parlait du travail. Non, non, juste les quatre jours. Je voulais juste quatre jours sans entendre parler de la minuterie.
- Speaker #1
Je vous remercie pour ces beaux conseils. Je vais justement en profiter pour avoir d'autres conseils. À l'issue justement de la saison 2 de ton podcast Popin, dont je te laisserai parler également, tu as fait toute une saison sur l'entrepreneuriat en couple. Et tu as sorti à la fin un petit manifeste avec quelques petits conseils. Est-ce que tu peux nous en donner ?
- Speaker #0
Oui, j'ai même fait deux épisodes. J'ai fait un épisode avec les 12 apprentissages en 12 ans et puis j'en ai refait un en manifeste parce que je trouve que on ne parle pas beaucoup de ce sujet de l'entrepreneuriat en couple, alors que d'après des statistiques, mais je n'arrive pas vraiment à avoir des choses certaines, il paraît qu'il reste 20% des entrepreneurs qui travailleraient en couple. Donc, c'est quand même beaucoup. et pourtant c'est un sujet soit parce que les gens ne le mettent pas en avant nous on a toujours voulu, ça a été un aspect marketing, Antoine il m'a emmené en rendez-vous quand j'étais enceinte pour faire un peu d'empathie attention si nos clients nous ont entendu ils vont se dire ah c'est pour ça qu'elle venait servir à rien mais non c'est pas vrai bref nous on a vraiment joué sur cette histoire là parce que ça fait vraiment partie de la volonté d'entreprendre après je comprends il y a des couples pour qui l'un est arrivé après. Et c'est plus arrivé par hasard, entre guillemets. Nous, c'était une volonté. La preuve, c'est qu'on réentreprend en couple parce qu'on sait que c'est ce qui est le ciment de notre couple. Mais parmi les conseils, je dirais qu'il y a le mot fêter, fêter en couple, que ce soit les toutes petites victoires. On a vite fait de revenir au quotidien, hors fêter. Donc, quand on aime aller au restaurant, ça peut être juste de s'offrir. offrir un bon restaurant ou quand on aime d'autres choses, je ne sais pas, la musique, aller écouter un concert, aller voir une expo, je suis plus dans l'art, tu vois. Mais voilà, aller s'offrir un moment de sport, peu importe, mais d'un peu le marquer, de le marquer comme une fête pour fêter un contrat, fêter, je ne sais pas, voilà, tout ce qui est important. Après, dans les autres conseils, la communication, évidemment, mais ça, c'est de façon générale. que ce soit dans un couple qu'on n'entreprene ou qu'on n'entreprene pas, qu'on... Aussi avec son associé, la communication, c'est très important. Et pas juste une communication au jour le jour de l'opérationnel. Vraiment aussi prendre le temps de s'aligner sur la vision. Parce qu'en fait, on peut se rendre compte qu'on peut être aligné au moment où on lance son entreprise, mais justement, par exemple, avec l'arrivée des enfants, on peut très bien devenir en décalage. Ça peut arriver parce qu'il y en a un des deux pour qui l'arrivée des enfants a changé toutes les priorités et l'autre n'a pas encore assimilé ça. Il va le faire peut-être plus tard. Ou peut-être beaucoup plus tard. Donc voilà, c'est d'arriver à s'aligner sur la vision. Voilà, je dirais que c'est un peu déjà les quelques conseils. Et puis après, allez écouter les deux épisodes. Ça vous permettra de... d'y voir un peu plus clair. Et puis, je pense qu'ils peuvent être utiles même à des gens qui n'entreprennent pas forcément un couple, que ce soit avec son associé. Quand on s'associe, c'est quand même quelque chose.
- Speaker #1
Je comprends bien. Et là, justement, tu as été dans une deuxième période de transition parce que tu as revendu ton entreprise. Quand on a échangé ensemble, la première chose qui m'a marqué quand tu as parlé de la vente de l'entreprise, c'est que tu as vendu et que tu as... Tu dis que tu as retrouvé une liberté, sachant que quand on parle d'entrepreneuriat aujourd'hui, on parle justement d'entreprendre pour trouver une part de liberté. Qu'est-ce que tu entendais par là ?
- Speaker #0
Nous, on a fait grandir beaucoup notre entreprise. On s'est posé beaucoup de questions sur ce sujet de la croissance. Est-ce qu'on doit limiter la croissance justement pour que ça nous corresponde plus ? On a travaillé post-Covid avec une personne qui nous accompagnait sur la structuration de l'entreprise. Et avant de travailler sur la structuration, elle nous a vraiment fait nous poser entre associés pour savoir où on voulait aller. Et ça, c'était chouette. Tu vois, on s'était dit, en fait, finalement, plus de 50 salariés, ça ne va pas nous correspondre. Voilà. Et finalement, on s'était dit, comment on fait ? Soit on la vend ou soit on limite la croissance. Et au départ, la vente, on l'avait vraiment un peu écartée. Je pense que ce n'était pas un sujet. On était dedans. On était dedans. tellement dedans qu'on n'imaginait pas. Et puis, on n'avait pas de projet vraiment à côté, enfin, quelque chose qui nous enthousiasmait. Donc, on s'est dit, voilà, il faut qu'on, peut-être, on imagine de limiter, de prendre les clients qui nous plaisent vraiment, avec qui ça se passe bien, etc. Mais en fait, c'est très compliqué parce que, dans le système en tout cas de la conciergerie, on est sur des abonnements. Et donc, ça s'empile, entre guillemets, et parfois, avec le marché, aujourd'hui, on le voit, ça se durcit, tu peux perdre des abonnements. Du coup, si tu perds des abonnements, tu as certains de tes salariés qui perdent du travail. Donc, si tu y perds des heures, tu dois essayer de trouver d'autres abonnements pour compenser. Et donc, en fait, tu ne sais jamais où ça va partir, même si en général, on en perdait très peu. Mais voilà, donc pour assurer la pérennité de ton entreprise, en fait, moi, en tout cas, je n'ai pas trouvé. Peut-être que d'autres personnes trouveraient pour limiter la croissance. Mais pour moi, limiter la croissance, en fait, c'était décroître. et après décroître, c'est gérer une entreprise qui va moins bien, en fait. Et du coup, une ambiance qui est moins bonne, ça fait plein d'effets négatifs. On voit quand même que quand on est dans la construction, quand on va lancer une conciergerie, c'est quand même vachement plus positif que quand on va aller en fermer une. Donc certes, il y a des fermetures où on peut se dire, ce client-là, il était pénible, ça n'allait pas, ce n'était pas un client idéal. Oui, mais bon, ça reste une fermeture. Tu n'es pas dans du positif, entre guillemets. Moi, je ne le vois pas comme ça. C'est ça, par rapport à ta question de la liberté, c'est qu'on avait tellement grandi qu'on avait des obligations de trouver des nouveaux clients pour nos salariés, d'encourager nos franchisés à continuer de grandir. Et puis même au niveau de la franchise, le franchiseur, il se doit de croître. parce que sinon, les franchisés, c'est compliqué pour eux de se dire que c'est un modèle qui tient la route. Sinon, on ne continue pas de croître. Il faut aussi pouvoir leur montrer un modèle qui marche. Donc voilà, je pense que c'est ça, cette entreprise à taille plus importante qui, nous, faisait qu'on se sentait moins libre. On n'est pas allé à l'étape d'après. C'est notre acquéreur qui, lui, a choisi cette étape où tu structures et tu as un management intermédiaire. Nous, on n'avait pas ce management intermédiaire, mais même si on l'avait eu, je pense que quand tu es à la tête d'une entreprise, après, de toute façon, tu ne gères que les problèmes. Et donc, après, ça dépend de ta résistance à ça, de ta prise de recul ou pas. Nous, on était trop stressés. En fait, aujourd'hui, depuis la vente, ce que je ressens le plus, c'est un bien-être au niveau de la baisse du stress. Je dors mieux la nuit. Avant, je faisais tout le temps des insomnies. Là, beaucoup moins. il faut que le sommeil petit à petit entre les enfants en plus il se récupère mais même mon fils il se réveillait la nuit alors que là il se réveille plus donc ouais c'est ça cette liberté je pense que c'est parce qu'on a beaucoup grandi après dans des tailles plus petites peut-être que cette liberté elle est plus là ou alors après aussi ça dépend des gens du caractère qu'est-ce que ça veut dire la liberté pour toi est-ce que c'est faire ce que tu veux à tout moment ou est-ce que euh Est-ce que c'est faire l'activité qui te plaît, peu importe les conditions autour ? C'est toi qui définis. En tout cas, nous, on se trouve plus libre aujourd'hui qu'on a vendu plutôt qu'avant.
- Speaker #1
Moi, justement, les personnes que j'ai eues précédemment et avec qui j'ai échangé, il y a toute une notion aussi de peur de déléguer parce qu'en fait, ils ont leur entreprise avec leur image, ce qu'ils ont envie de faire, etc. J'ai l'impression que vous allez encore plus loin avec la franchise. Et justement, à aucun moment, vous n'avez eu cette peur en partant sur le modèle de la franchise de vous dire qu'on risque de ne plus pouvoir contrôler grand-chose, de ne plus pouvoir contrôler notre image. Et justement, je pense que quelque part, ce que tu me dis là sur la perte de liberté que vous avez eue, tous les problèmes qui peuvent être liés à la franchise, vous ne les aviez pas quelque part un peu anticipés ?
- Speaker #0
Oui, c'est une bonne question. Quand tu dis... Nous, on avait une franchise en effet assez libre. On n'était pas sur un modèle où il devait avoir exactement les locaux. Déjà, on n'avait pas de locaux. Donc voilà, on leur donnait des caquets monos. Mais il y avait une charte graphique qui n'était quand même pas trop présente. Elle était particulière parce qu'on avait une image justement un peu décalée par rapport aux autres... conciergerie. On était plutôt avec une couleur orange qu'on trouve assez peu dans le monde de l'entreprise plus corporate. Je ne sais pas si on avait déjà commencé ce travail. C'est une bonne question. Je ne sais pas trop quoi te répondre. Pas de souci,
- Speaker #1
ne t'inquiète pas. J'ai une autre question, du coup, toujours sur la minuterie et sur la franchise. C'est que moi, mon cousin, il avait un restaurant et en fait, il a choisi de... d'arrêter complètement le restaurant plutôt que de le vendre, alors que son comptable, justement, et les personnes qui l'entouraient, lui disaient qu'il serait bien soit de le franchiser, soit de le vendre. Il a choisi de ne pas le faire parce que, de son côté, il avait peur que la marque qu'il avait créée, ce qu'il avait développé un peu son bébé, ça le dépasse et que ça ne soit plus du tout ce qu'il avait fait de base et qu'on salisse un peu le nom de l'entreprise qu'il avait créée, de son projet. Quand vous, vous avez vendu, j'imagine que dans tous les cas, en fait, au bout de 12 ans, tu as une attache qui est particulière à ce que vous avez fait et au chemin que vous avez parcouru. Vous n'aviez pas eu cette peur-là ?
- Speaker #0
Forcément, on a pesé beaucoup, beaucoup le pour et le contre. J'avais mes tableaux avec les 50%. Si je vends ça, si je ne vends pas, ça devient ça. En fait, on a vraiment pensé qu'est-ce... Qu'est-ce que nous, on a encore à apporter à l'entreprise ? Et qu'est-ce qu'un autre, en l'occurrence le groupe TDS à qui on a revendu, qui est une PME, même si ça porte le nom d'un groupe, c'est une entreprise à taille humaine encore. Je pense que si on n'avait pas trouvé le bon acquéreur, on n'aurait pas vendu, mais en fait, on a trouvé ceux qui étaient le plus en phase avec nos valeurs, qui allaient continuer à la faire grandir, comme nous, on aurait dû la faire grandir si on avait dû rester. Parce que 80-90 personnes, ce n'est pas une taille idéale. Alors même si nous, du coup, on avait en direct 42 salariés, c'est une taille où, oui, il faut soit que tu montes vers les 300, en fait, et là, tu as une bonne taille, justement, pour avoir une structuration avec des personnes capables de manager et de faire ce management d'intermédiaire. Et nous, on s'est dit... En fait, on n'est plus les meilleures personnes pour faire la suite parce qu'on arrive à notre plafond de ce que nous, on est capable de gérer en stress, de ce qu'on est capable et ce qu'on a envie aussi, en couple. Je dis en couple parce que peut-être que si j'avais entrepris avec quelqu'un d'autre, peut-être que je n'aurais pas dit ça, mais en tout cas, nous, nous deux, on n'arrivait pas à continuer dans... dans quelque chose qui nous plaisait. Et le but, c'était que l'entreprise continue de perdurer. Donc là, toi, tu m'as dit justement, ton cousin avait peur que ça change. Là, nous, on a choisi un groupe où justement, ils gardent la marque parce qu'ils ont plusieurs marques déjà. Finalement, ils ont quatre marques pour avoir la bonne marque pour le bon client. Et donc, ça s'inscrivait dans un projet qui, nous, nous plaisait. Après, forcément, qu'ils font des choses différentes de ce qu'on aurait fait, c'est normal. Mais en même temps, si tu prends un management aussi intermédiaire, ils vont aussi faire des choses différentes. Et on n'allait pas tout, entre guillemets, bazarder. Ça aurait été la question. Si on avait choisi la décroissance, on aurait commencé à réduire peut-être, avoir moins de salariés, etc. Les gens qui font le travail à la minuterie, la plupart, en tout cas, on est plutôt sur des reconversions aussi. C'est assez drôle puisque la conciergerie, ça ne prend pas vraiment dans des écoles. Donc, ce sont des gens qui sont venus par là un peu par hasard parce qu'ils ont vu l'annonce et qu'ils se sont dit « Mais c'est moi, je me suis reconnue » . C'était d'ailleurs un des plus beaux moments à chaque fois quand j'étais dans les entretiens de recrutement et que les gens me disaient « Mais vraiment, quand j'ai lu l'annonce ? » Parce qu'on avait une annonce un peu particulière, « Si tu te reconnais dans ce profil » . Et donc, on listait tout. les choses et je savais très bien qu'il ne disait pas ça pour me faire plaisir, vraiment pas. Ça se voyait dans la façon dont il parlait des choses à l'intérieur du descriptif de poste. Mais voilà, du coup, ça n'aurait pas été non plus faire un cadeau aux gens, aux franchisés ou aux salariés qu'on avait embauchés qui nous avaient fait confiance. Pour moi, on l'avait mené au plus haut de ce que nous, on pouvait mener. Et puis, après, il fallait que l'entreprise continue. Donc forcément, il y en a pour qui c'est plus dur que pour d'autres. Mais voilà, on l'avait amené au maximum. Il faut savoir qu'au moment du Covid, déjà, ça faisait huit ans et on était déjà en phase où on se posait des questions. Donc finalement, à 12 ans, on a fait quatre ans de plus. C'est beaucoup sur un temps d'entreprise. J'ai l'impression qu'il y a des cycles comme ça dans les entreprises où on se pose des questions. Donc après, soit tu rachètes d'autres entreprises, soit tu crois vraiment de façon organique, mais bon, du coup, tu es quand même sur du quotidien. Nous, on a essayé de développer d'autres concepts à côté. Finalement, c'était toujours celui-là qui marchait le plus. La conciergerie d'entreprise, pas d'autres types de conciergerie, conciergerie de parking, on a essayé plein de choses, mais voilà, c'était vraiment la conciergerie d'entreprise telle qu'on la faisait qui fonctionnait, et donc on en avait aussi nous-mêmes fait le tour. Il fallait qu'on recommence, qu'on refasse le site internet, qu'on refasse plein de choses, et en fait, c'était refaire et pas... Et du coup, nous, on est des créateurs et pas des gestionnaires. Donc là, on s'est dit non, on n'est plus les bonnes personnes. Donc après, il faut avoir un peu cette humilité de se dire à quel moment il faut partir pour que ce soit le bon moment et pas en être dégoûté. En tout cas, moi, j'ai toujours pris plaisir jusqu'au dernier moment avec l'entreprise. Et là, aujourd'hui, je suis vraiment contente. Si j'ai des nouvelles des salariés, alors on ne parle pas de l'entreprise en particulier, mais juste de prendre de leurs nouvelles de comment ça va personnellement. Donc voilà.
- Speaker #1
Ok, on va parler du coup maintenant de votre nouvelle aventure avec ton mari. Vous avez choisi d'entreprendre avec Maison Lac-Mé dans l'art. Donc au final, vous avez vendu pour repartir dans une nouvelle aventure, à nouveau à deux. Comment ça s'est mûri justement ce choix ?
- Speaker #0
Alors, quand on a vendu aussi, quelque chose qui nous a aidé à vendre, c'est que comme je t'ai dit, on pensait que c'était notre première expérience pour apprendre à créer. Et quand tu reviens justement à la... Pourquoi tu as fait les choses ? C'est plus facile après de les quitter. Donc là, nous, en fait, ça, ça a été un peu un moyen de se dire, on a besoin de vendre. Et pour vendre, il fallait un projet parce que j'écoute aussi d'autres podcasts. Tu connais peut-être Cashout, qui m'a permis de faire une réflexion. En fait, moi, je n'étais pas du tout prête à vendre, alors qu'Antoine l'était presque deux ans avant moi. Et donc, j'ai dû cheminer. Et pour avoir ce cheminement... J'ai écouté d'autres personnes qui ont vécu ça, donc d'où l'intérêt de faire ces podcasts, de partager, parce qu'en écoutant d'autres personnes, on chemine petit à petit, sans s'en rendre compte et sans que ça fasse de mal, tranquillement. On se dit, ah bah oui, c'est peut-être possible, c'est peut-être fait pour moi. Et donc là, on est revenu, au départ, on voulait entreprendre dans l'art. C'était quelque chose qui nous a paru pas forcément accessible parce qu'on n'avait pas de réseau, on n'avait pas d'argent. C'est un monde qu'on ne connaissait pas. En plus, on n'en tenait pas. on n'est pas non plus du monde de l'art. Donc, voilà, on s'est dit, ce n'est pas maintenant. Donc, on ne l'a pas fait. Et puis, quand on s'est dit qu'on pouvait vendre, on s'est dit, il faut qu'on commence à réfléchir à notre idée d'après parce que sinon, on risque d'avoir un peu la dépression post-vente, comme tu l'as dit. Tu as vécu 12 ans pour ton entreprise, tu as fait énormément. Il faut essayer de se dire que ce n'est pas ton bébé parce que sinon, tu ne peux pas. tu ne peux pas le vendre. Après, moi, je dis souvent que je l'ai marié, du coup, au groupe TDS. Mais voilà, donc on est allé vers l'art parce que c'était quelque chose où du coup, on s'est dit, pourquoi pas, c'était notre rêve avant la minuterie. Pourquoi on ne se permettrait pas ce rêve aujourd'hui ? Et puis là, tout est possible. Donc, qu'est-ce qu'on fait ? On s'est dit, on va créer une entreprise parce qu'on est des entrepreneurs. Du coup, on a créé une entreprise, mais on s'est rendu compte après coup, peut-être qu'on aurait dû se mettre en statut d'artiste. Bon, pour l'instant, on garde l'entreprise Maison Lacmé. En plus, on a trouvé ce nom qu'on aime beaucoup, qui a beaucoup de signification puisque Lacmé, ça veut dire l'apothéose, si c'est avec un L apostrophe. Ça peut vouloir dire aussi Antoine, Cécile, Mathilde, Edouard. Voilà nos prénoms aussi. Et puis, c'est un... écrit d'une autre façon, c'est un opéra qu'on aime aussi beaucoup, donc voilà, ça a beaucoup de signification. Et donc là, après, comme tu dis, entreprise dans l'art, ça ne veut tout et rien dire, les gens ne comprenaient pas forcément, nous-mêmes, on s'est dit, on va aller à tâton, et c'est ce qui est vraiment génial, c'est qu'on procède par itération, déjà, on sait qu'on veut travailler à deux, pour l'instant on n'a pas de salariés, on ne pense pas en avoir, pour le moment on n'en a pas besoin, par contre c'est travailler avec d'autres, à l'extérieur. l'artisanat d'art nous plaît beaucoup donc on rencontre des artisans d'art, on va avoir beaucoup d'expositions aussi pour s'immerger dans ce monde là moi j'ai du coup développé la saison 3 du podcast Pop'im autour de l'art de façon positive, comment il amène de la joie dans notre vie, ça s'appelle l'art illumine et après on s'est dit qu'est-ce qu'on peut faire pour mettre une première pierre donc on fait notre première exposition en mai autour de photographie de poésie et d'héliogravure qui du coup nous amène un petit bout d'artisanat d'art dans cette exposition qu'on organise dans une grande librairie au Havre qui s'appelle La Galerne et donc là, cette exposition c'est un prétexte pour apprendre à s'exposer ce qui est quelque chose de difficile les artistes, c'est aussi ça être artiste, c'est savoir s'exposer montrer ... à un public, ses œuvres. Donc voilà, ça a fait forcément peur la première fois. Donc apprendre à s'exposer, apprendre à exposer, c'est-à-dire choisir les cadres, voir avec la galerne comment on organise, quelle est la place, à quel endroit, qu'est-ce que je peux faire, est-ce que je peux faire des animations, est-ce que je ne peux pas. Voilà, avec toutes les contraintes, savoir comment on fait au niveau logistique. Voilà, c'est plein de choses. comment convier du monde aussi même si c'est un lieu de passage en soi j'ai envie de faire connaître aux personnes ce qu'on fait et comment j'explique mon art c'est des petites briques comme ça qui nous permettent de voir ce qu'on aime et ce qu'on n'aime pas parce que c'est vraiment par rapport à la question de la liberté tout à l'heure important pour nous parfois on croit qu'on aime quelque chose et puis en fait quand on le fait sur le terrain on se rend compte compte que ce n'est pas fait pour nous. Donc, ce n'est pas grave. On se dit, ça, déjà, il faudra enlever. Et c'est ce qui nous permet aussi, déjà, de penser au projet d'après qui sera une œuvre d'art roulante, dont on pourra reparler quand elle sera développée, si tu veux. Ok,
- Speaker #1
avec grand plaisir. Et justement, moi, tu vois, l'art, j'ai appris à le découvrir au fur et à mesure. Pour moi, l'art, c'était un peu comme le vin. C'était des domaines qui sont un peu élitistes. C'était qui... qui n'étaient pas faits pour moi initialement. En fait, au fur et à mesure, j'ai appris à apprécier, me rendre compte qu'en fait, il y en a pour tout le monde, avec des sensibilités plus ou moins différentes, et que ça peut rester accessible. D'ailleurs, des galeries gratuites, etc., sur Paris, etc., il y en a beaucoup. Et par contre, j'avais l'impression que c'est vraiment un petit monde. Toi, en plus, tu perces du coup ce monde-là pour rencontrer des personnes. Et moi, c'est ce que j'ai fait un peu avec le podcast, avec les entrepreneurs, c'est qu'initialement, je me suis dit, c'est un monde que je ne connais pas. Il faut que j'apprenne à le percer. Et pour ça, je vais à la rencontre des gens qui sont déjà dans le domaine. Et en fait, toi, tu en as parlé aussi initialement, tout ce qui est réseau, etc., avec Entreprendre, c'est des choses qui ont l'air de beaucoup t'importer. Parce que toi-même, aujourd'hui, tu es ambassadrice, je pense. Je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça. J'étais. Administratrice dans des réseaux, justement, Entreprendre Normandie, Réseau Femmes et Challenges. Et t'animes aussi, je ne sais pas si tu le fais encore, des cafés mensuels. Est-ce que tu penses justement qu'avoir du réseau, c'est quelque chose qui est important ?
- Speaker #0
Pour moi, c'est fondamental. Ça, je l'ai appris. Je pense que ça aussi, c'est familial quand même. On me l'a vraiment inculqué. Donc déjà, l'école de commerce, vraiment, on peut en ressortir, évidemment. Tout ce qu'on y apprend, surtout moi qui ai choisi la spécialisation d'entrepreneuriat, j'y ai appris beaucoup de choses. Mais évidemment, c'est le réseau, en fait. Le réseau, c'est ultra puissant. Donc, il y a ce réseau-là. D'ailleurs, il y avait quelqu'un qui avait fait une étude, pour son mémoire, une prof de Ausha, sur les nœuds de réseau. D'où venait en fait ce qui avait déclenché après le succès de la minuterie. Donc c'est rigolo et on voit que les associations en font énormément partie parce que les gens sont accessibles comme ça. Et nous, alors, nos franchisés avaient beaucoup de mal à comprendre cette vision-là des choses, mais on appelait toujours un prospect de la part de quelqu'un, en fait. On n'allait jamais prospecter sans avoir une porte d'entrée. Et ça, c'est ce qu'on a gardé. Et là, je trouve que dans le monde de l'art, c'est pareil. Il faut taper à une petite porte, et puis après, ça nous donne un autre contact, etc. Et les gens... Ils aiment aider. En fait, il faut se dire que les gens, ils sont contents quand ils peuvent apporter leur aide, surtout quand on est novice. Donc ça, c'est très chouette. On a aussi beaucoup plus maintenant avec les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, je trouve qu'ils peuvent être vraiment sociaux. Si on prend contact, nous, je pense que c'est comme ça que ça s'est fait d'ailleurs. Moi, j'ai écouté ton podcast et tout ça. On est venu à parler. Et après, je t'ai fait un retour d'expérience. Et voilà, et de fil en aiguille, on s'est rencontrés. en vrai. Donc ça, c'est vraiment très, très chouette. Et donc après, il faut trouver pour les réseaux. Je pense qu'il faut s'impliquer dans ceux qui nous parlent. Moi, j'ai choisi en effet donc Réseau Entreprendre. Je suis très engagée parce que je suis administratrice. J'accompagne aussi un projet. Je m'occupe des commissions, enfin des clubs lauréats et des clubs à venir. Donc tu vois, vraiment, je pense que mes engagements bénévoles aujourd'hui, ça représente à peu près un tiers de mon temps. Mais j'ai la chance de pouvoir le faire. Déjà avant de vendre l'entreprise, c'était déjà le cas. J'y passais pas un tiers, mais j'y passais beaucoup de temps. Et là, j'ai renforcé. Par exemple, je me suis dit, tiens, je n'ai pas envie de partir à l'international aujourd'hui. Mais j'ai envie de progresser en anglais. Surtout si notre projet, après, prend des proportions internationales. Il faut que je progresse. Eh bien, je me suis inscrite dans une association locale, LH Connexion, qui accueille les expats au Havre. Voilà. En fait, c'est d'aller trouver les associations qui nous parlent au bon moment, d'y donner le temps qu'on a envie de donner. Moi, je pense qu'il faut savoir dire non si c'est trop, mais il faut savoir aussi dire oui et se dire qu'il y a plein d'opportunités grâce à ça. Et l'autre réseau dont on a parlé, Femmes et Challenges, j'étais membre fondatrice. Donc là, c'était à cette période en 2017 où j'étais au bout de ma vie avec mon fils. J'allais encore là l'été à la fin de la réunion. En bref, les femmes qui en font partie me rappellent ces souvenirs-là. Et donc là, tu vois, j'ai fait cinq ans. Et puis après, je me suis un petit peu désengagée. Puis récemment, on m'a reproposé de faire quelque chose. Donc en fait, tu peux aussi avoir des va-et-vient. En fait, il y a des moments où tu es plus ou moins disponible. Donc il faut donner en fonction du temps que tu as envie et que tu as. Et donc là, comme tu l'as dit tout à l'heure, j'ai rouvert un café. Un café, c'est... On est douze femmes à parler de sujets. Alors nous, on a choisi d'être plutôt sur un mode un peu formation. Donc il y en a une de nous qui prépare un sujet. Il y en a une qui a parlé de l'IA, la prochaine réunion sur la prise de parole en public. Et puis chacune, elle va apporter un peu son expertise. Et ça, c'est vraiment chouette parce qu'on est en mode apprentissage, comme tu l'as pu le percevoir avec le podcast. J'ai toujours une soif d'apprendre très forte. Donc voilà, moi, les associations me permettent ça, de rencontrer des personnes, de sortir aussi parce que sinon, si tu travailles tout le temps depuis chez toi et que tu ne vois personne, en tout cas, moi, j'ai besoin de voir des personnes, de rencontrer des personnes en chair et en os. Et puis de progresser, d'apprendre dans des domaines où tu ne maîtrises pas trop tout. Et puis que tu as d'autres personnes autour de toi qui peuvent t'apprendre. Donc voilà un peu. Et puis après, il y a aussi la partie mentorat. J'en ai parlé tout à l'heure avec des plateformes en ligne. Parce que c'est ça, j'ai dit, on peut rencontrer. Donc ça, c'est bien, mais ça prend du temps. Donc après, parfois, ça peut être de donner des coups de pouce. Je suis sur My Job Classes ou Chance, où du coup, on peut donner des... Des moments, vraiment, c'est court, 30 minutes par mois. Et en fait, ça fait quand même la différence pour certaines personnes. Donc, j'encourage beaucoup les gens à donner un peu de leur temps. En fait, quand on donne, on reçoit beaucoup plus encore.
- Speaker #1
Je suis d'accord avec toi. Moi, c'est un peu ce que je cherche aujourd'hui. C'est des réseaux plus humains. Ça m'a beaucoup manqué. De toute manière, là où j'ai repris un peu, moi, conscience des choses et que j'ai eu un peu mon tournant, ça a été pendant la période Covid où j'ai été enfermé. et que je ne voyais plus personne. Et moi, je suis quelqu'un de social, de bal, social. Et aujourd'hui, c'est ce que j'essaye de faire. C'est-à-dire que je pars à la rencontre de personnes qui peuvent m'apprendre des gens. Mais avant tout, ce que je recherche, c'est un côté humain. Et c'est ce qui me manquait. C'est-à-dire que les podcasts, je les écoutais, mais je n'arrivais pas à m'assimiler à ces personnes-là. Je n'arrivais pas à rencontrer des personnes avec qui je pouvais discuter librement et avec qui j'avais cet aspect humain. Et là, je suis vachement content de ça. Et les réseaux, du coup, Je rencontre des personnes aujourd'hui, mais sans vraiment aucun but, mis à part le but humain et la soif d'apprendre, comme tu dis. Mais je ne sais pas dans quelle direction aller. Donc, j'ai l'impression, de ce que je comprends, c'est qu'un réseau, c'est quelque chose de très bien, mais qu'il faut quand même avoir une vision un peu plus long-termiste pour se dire pourquoi est-ce qu'en fait je vais dans ce réseau, dans cette association ou autre, c'est un peu ça.
- Speaker #0
Oui, tu as raison. Je pense qu'il faut quand même avoir une prise de recul et se dire je m'y sens bien. Donc déjà, il faut s'y sentir bien parce que tu as des réseaux où tu penses que les valeurs et tout, ça te correspond. Mais en fait, quand tu y vas, alors il ne faut pas s'arrêter à la première rencontre parce que quand même un réseau, en général, les gens se connaissent. Donc la première rencontre, c'est un petit peu compliqué. Mais à la limite, il faut aller vers quelqu'un avec qui tu t'entends pour essayer de commencer à un petit peu aller de fil en aiguille, parler aux autres. Mais c'est vrai que ça demande un effort quand même au départ. Et après ? Après, c'est beaucoup plus agréable et tu te sens inclus. Et justement, quand tu as besoin d'aide, tu sais aussi sur qui tu peux t'appuyer.
- Speaker #1
Ok, je vais passer du coup à la dernière phase du podcast, une phase un peu plus introspective. Et la question que je vais te poser, c'est pour toi, quelle est ta plus grosse fierté en tant qu'entrepreneuse ?
- Speaker #0
Ce n'est pas facile, cette fierté. Parce que comme je te dis, il faut célébrer un petit peu toutes les bonnes choses. Je suis fière d'avoir réussi à créer une entreprise avec autant de personnes que j'appréciais, que j'apprécie toujours d'ailleurs. Mais voilà, une entreprise en couple, ça, c'était vraiment mon rêve et de l'avoir réussi. Je ne pensais pas qu'on irait aussi loin. Je ne pensais pas que ça deviendrait aussi gros. Et je pense que c'est la... C'était ce qui devait arriver, entre guillemets. Et je suis très contente que justement, elle ait été reprise par une autre entreprise et puis qu'elle continue son chemin. Ça, c'est... Ouais. C'est une belle fierté d'avoir réussi ce chemin-là. Après, on a l'impression quand je le raconte que c'est linéaire, mais pas du tout. C'était vraiment avec les montagnes russes dont on a parlé tout à l'heure, en effet. Mais voilà. Si je prends du recul, je me dis que je suis fière quand même de ce qu'on a réussi à accomplir. Après... Et d'avoir créé du travail où les gens sont contents de faire ce qu'ils font. Évidemment, il y en a toujours. Et puis, on a un turnover aussi, forcément, comme on a des temps partiels. Mais tu vois, ça peut être des tremplins. Il y a eu pas mal de personnes qui sont venues, qui ont travaillé un an et demi, deux ans. Donc, ça peut sembler court, mais en fait, ça a été un tremplin par rapport à une activité entrepreneuriale à côté. Et ça, je suis contente parce que ça a pu insouffler. Enfin, ça a pu leur permettre d'avoir un petit... filet de sécurité avant d'aller vers autre chose. Donc, ouais, cette fierté-là.
- Speaker #1
Et pour toi, c'est quoi le bonheur ?
- Speaker #0
Oh là là ! C'est quoi le bonheur ? C'est d'être entourée des gens qu'on apprécie, qui nous donnent plein d'ondes positives et de faire des choses qu'on aime au quotidien.
- Speaker #1
C'est une très belle conclusion. Pour les personnes qui voudraient savoir ce que tu fais, te retrouver sur les réseaux sociaux, elles peuvent te retrouver où ?
- Speaker #0
Sur LinkedIn et sur Instagram. Je suis assez présente sur les réseaux sociaux. Je vous invite à écouter le podcast Popin, que ce soit les interviews de la première saison, de gens passionnés, un peu plus généralistes. Ils sont encore d'actualité, ces épisodes. C'est l'avantage du podcast. Et puis la saison 2 pour ceux qui entreprennent en couple. Et maintenant, l'art.
- Speaker #1
Et est-ce que tu as la date précise de l'exposition que tu vas faire en mai ?
- Speaker #0
Oui, ce sera du 5 au 31 mai, à la librairie La Galerne. Et vous avez le droit d'y passer sur les horaires d'ouverture de 10h à 19h à La Galerne sans problème. Si vous venez au Havre, passez voir l'exposition. Il y aura donc une partie sur l'Egypte et une partie sur New York. Les deux grands voyages qu'on a fait cet été pour faire une transition, comme tu le dis si bien. entre notre entreprise La Minuterie et notre nouveau projet Maison Lacmé.
- Speaker #1
Ok, et je vais remercier toutes les personnes qui sont venues jusqu'au bout de ce podcast. Je vous invite à le partager, à commenter, à liker, et surtout à découvrir l'ensemble des projets qu'on a, que ce soit tant toi, je mettrai tous les liens en description, que les miens. Merci beaucoup Cécile pour cet échange.
- Speaker #0
Merci énormément.