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#12 : VIVRE DE SA PASSION (avec Didier Piquionne) cover
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Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

#12 : VIVRE DE SA PASSION (avec Didier Piquionne)

#12 : VIVRE DE SA PASSION (avec Didier Piquionne)

42min |04/02/2025
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Description

Didier Piquionne est la preuve vivante que rien n’est impossible si l’on se donne les moyens de ses ambitions.


D’abord chef de projet en agence de communication, il a osé sa transition du salariat à l’entrepreneuriat en lançant ses premiers événements musicaux.


Avec Make It Clap Agency, il a marqué le milieu de l'événementiel.


Son talent pour rassembler l’a ensuite poussé à créer MAMA KOSSA, une expérience culinaire, HHLS MUSIC, une radio digitale, et ANCRÉ AGENCY, un magazine de streetwear féminin.


Il a réussi à allier passion, adaptation et ambition pour créer des projets qui durent.


À chaque étape, il a construit bien plus qu’un business : il a bâti un mouvement, une communauté engagée.


Dans cet épisode, on parle de :

- Transformer sa passion en un business rentable

- Évoluer et s’adapter pour bâtir un projet pérenne

- Viser haut, ne pas se brider et croire en ses ambitions


Si tu rêves de transformer ta passion en entreprise et de réussir ta transition du salariat à l’entrepreneuriat en créant un véritable mouvement autour de ton projet, cet épisode est pour toi.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:26 Question Anti stress

01:38 Présentation de Didier

04:06 pourquoi entreprendre ?

05:44 allier passion et travail

11:19 la pression de l’entourage

15:59 savoir se relever

20:07 s’adapter

22:57 trouver un équilibre

24:14 Créer une communauté

31:16 encourager l’ambition

34:21 sa plus grosse réussite

35:35 pas d’échec, toujours une raison

36:44 Introspection

40:41 ses réseaux sociaux

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Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Twitter : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Didier :

https://www.linkedin.com/in/didier-piquionne-ab4534b5/

https://www.instagram.com/didpiquionne/

https://www.instagram.com/makeitclapagency/

https://www.instagram.com/hhlsmusic/

https://www.instagram.com/ancremagazine/


#Entrepreneuriat #ReconversionProfessionnelle #réussite #résilience #diaspora #evenementiel #spectacle #communauté #PodcastFrançais

#motivation #entreprendre #podcast #hiphop


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit en fait que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux, moi c'est ça qui me nourrit. La passion te permet... de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer la passion. Il me semble que tu ne la perds pas. Il faut savoir comment l'utiliser. Ce n'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entreprenariat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Didier. Bonjour Didier.

  • Speaker #0

    Bonjour Raj.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation, content d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir et content également de te recevoir. J'ai pour habitude au début du podcast d'essayer de cuisiner un peu mes invités avec une petite question en lien avec leur domaine. Et la question que j'aimerais te poser, c'est quel a été l'événement le plus fou ? auquel tu as participé ou organisé ou la demande la plus folle que tu as réussi à concrétiser ?

  • Speaker #0

    L'événement le plus fou que j'ai organisé ? Il y en a eu beaucoup, mais je te dirais que gagner l'Apple d'Off pour les 30 ans de la marque Jordan. travailler sur un projet aussi fou avec d'autres agences. On n'était pas les seuls. Que le Palais 23 au Palais de Tokyo, en fait, ça, c'était quand même quelque chose d'assez incroyable dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Et puis, le Palais de Tokyo, c'est un lieu qui est quand même très mythique. C'est très beau. Et les événements qu'il y a là-bas, ils ont une âme qui est complètement différente de beaucoup de salles.

  • Speaker #0

    Pour une agence comme la nôtre, c'est quand même une consécration. C'est un endroit qui est focalisé sur tout ce qui est art moderne et pouvoir aller y travailler dans le cadre des 30 ans d'une marque que je consomme depuis que je suis gamin, qui fait partie de ma construction, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais commencer par justement présenter ce que tu fais et te présenter de manière brève. Donc, si je dois te décrire, moi, je dirais que tu as à cœur de mettre en avant la beauté de la culture et la diaspora noire et les talents qui en sont issus. Plus jeune, tu ne te voyais pas du tout patron puisque tu disais que ce n'était pas pour toi, que ce n'était pas pour nous. Et tu voulais, toi, être dans l'armée. Je sais que ça t'a fait rire quand je t'ai envoyé justement. cette indication et tu voulais surtout être officier dans une unité d'élite. Et toutefois, après trois ans en tant que chef de projet dans une agence de com, tu as tenté l'aventure de ton côté. Et en tant que producteur et concepteur d'événements musicaux, d'abord en mode pirate, puis au bout de quatre ans, tu as fondé Make It Clap qui existe aujourd'hui depuis 2005. Et parmi les hauts faits de Make It Clap, je vais citer le fait que vous avez été les premiers producteurs des spectacles de Kalash. mais également le fait que vous avez participé à la production des spectacles d'Amiral T, dont deux zéniths, et que tu as réussi à faire venir des grandes stars du hip-hop telles que Rick Ross. Et en dehors de ça, tu as également un projet food qui est Mama kossa, et tu as également transformé Hip-Hop Love Soul en HHLS, une radio digitale, et tu as créé aussi... quelque chose qui n'existait pas auparavant, à savoir un magazine de mode en ligne sur le streetwear féminin. Est-ce que ça te va comme description ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est complet. Je ferai quelques petites précisions, mais c'est complet.

  • Speaker #1

    Je t'en ferai pour les précisions.

  • Speaker #0

    Alors, au niveau des précisions, je te dirais que le magazine spécialisé sur le streetwear féminin s'appelle Ancré. C'est important, j'aime bien le citer, parce que déjà le mot est beau, en fait. Le nom est beau. Et c'est important qu'un maximum de personnes puissent avoir ce nom en tête et aller regarder ce qui s'y passe, c'est incroyable. C'est autant pour les fans de mode que pour les jeunes femmes modernes et racisées, parce qu'elles sont beaucoup mises à l'honneur, pas que, mais beaucoup. Donc c'est un vrai shift dans l'univers des médias.

  • Speaker #1

    J'invite les gens justement à aller sur ta page LinkedIn pour voir ce que tu repartages de l'ancré, parce que c'est très beau, notamment une collab la récente que tu as partagée avec Adidas. On fait plein de choses avec Adidas. Et la première question que je vais te poser, c'est qu'est-ce qui t'a donné au final envie d'entreprendre ? Et est-ce que tu peux nous parler justement de ta transition depuis le salariat ?

  • Speaker #0

    Je vais partir un petit peu à l'envers. Ça faisait quatre ans que j'étais plus salarié, en fait. J'avais décidé de tenter l'aventure dans un monde qui me passionnait, mais que je ne savais pas par quel bout. En fait, je pourrais, comment dire, par quel biais je pourrais m'y intégrer et actionner un business, une activité. Du coup, j'ai été concepteur et manager, en fait, concepteur d'événements, en fait, et manager d'un petit groupe de musiciens, mais que j'ai bien fait tourner à l'époque. Et puis j'ai fait de l'ADA aussi, l'ADA d'un club qui s'appelle la Seine-Bastille. Et j'ai fait ça pendant quatre ans, effectivement en mode pirate. Et puis au bout de ces quatre ans, un ami, expert comptable, m'a indiqué qu'il était temps de faire un choix. En fait, que je ne pouvais pas continuer comme ça, à fonctionner, en ne prenant pas vraiment, comment dirais-je, la mesure de ce que je voulais. réalisé. Donc il m'a demandé si j'étais prêt à créer une révolution et que si c'était le cas, en fait, il fallait absolument que je mette un cadre autour de tout ça parce que c'était maintenant. Et c'est ce que j'ai fait. Quelques mois après, en octobre 2005, plus précisément, j'ai reçu mon premier cabis pour Make It Clap.

  • Speaker #1

    Et comment on fait justement pour faire de sa passion son travail ?

  • Speaker #0

    En travaillant passionnément, j'ai envie de te dire. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire, premièrement, qu'il faut se retrousser les manches. Il faut apprendre qu'entreprendre, c'est un travail quasiment de tous les jours et ce n'est pas une formule pour faire joli. Mais au-delà de ça, en fait, il faut aussi apprendre à rationaliser sa passion pour en faire un business et pour rendre ton projet passionnant. C'est ça un peu le game.

  • Speaker #1

    Ok. Et justement, dans une interview que tu avais donnée pour Roots, tu dis, en parlant de l'événementiel, ce sont des business qui ne sont pas sizés comme les autres. Et si tu arrives uniquement en tant que passionné, en pensant que tu vas te faire kiffer, tu vas très vite te prendre un mur. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ?

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut être conscient que tous les métiers passion, à partir du moment... on décide d'en faire un business, pas simplement d'aller y travailler, d'en faire un business. Donc tu dois être capable de sortir de ta coquille, de ta peau de passionné. Tu dois être capable de réfléchir. de manière beaucoup plus froide et rationnelle pour pouvoir aborder de la bonne manière tout ce qui permet de diriger un business et de l'emmener le plus haut possible. Pour parler clair, moi au départ, quand je décide d'entreprendre dans ce milieu, je suis vraiment... motivé, mené, animé par ma passion. Donc, si tu veux, limite l'argent, en fait. Ce n'est pas une problématique pour moi. Ce n'est pas un sujet. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux... Moi, c'est ça qui me nourrit. Alors, c'est un peu facile parce que en me lançant pendant un peu plus de trois ans, presque quatre, j'avais des ascédiques. Donc, en gros, j'avais ce filet de sécurité qui fait que tu ne t'attaches pas nécessairement à la question économique, ce qui est déjà une erreur. Mais bon, passons. Arrive ce moment où tu mets un cadre autour de ta structure. D'accord ? Alors, pas de souci, t'es toujours passionné. En fait, c'est ce qui t'anime cette culture dans laquelle j'ai décidé de m'impliquer. Mais t'as des responsabilités, t'as des employés. des associés, des stagiaires, des prestataires et des clients. Et là, en fait, tu comprends que ta veste de passionné, il faut la laisser un peu, comment dirais-je, de côté, et pleinement, comment dirais-je... porter ton costume de businessman. Donc, tu rationalises beaucoup. Typiquement, tu peux aimer un projet, tu peux aimer des artistes qui ne correspondent pas à ce que tu dois réaliser et produire. Eh bien, tu arrêtes. Ça, c'est des choses que j'ai appris à faire avec le temps. Sortir de cette posture de passionné pour... pour être un peu plus froid, un peu plus en recul et beaucoup plus rationnel pour amener le business là où il est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et moi, justement, en parlant de passion et surtout d'entreprendre de sa passion, j'ai une peur, en fait, c'est de perdre cette passion, de perdre ce que j'aime, en fait, dans ce côté-là. Est-ce que toi, tu n'as jamais perdu ce côté, justement, passionné dans ce que tu faisais ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, au contraire. Si tu veux, justement... La passion te permet de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc, si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer ton parcours d'entrepreneur. Il y a la passion et la vision, bien sûr, on en parlera plus tard. Mais dans tous les cas, moi, pour ma part, je vais encore te donner un exemple concret. Oui, au quotidien, j'ai appris à être un entrepreneur, à être un mec qui fait du business, de sa passion. En revanche, c'est cette passion qui me permet de continuer à être pertinent. Cette passion qui me permet presque naturellement d'aller bencher. tout ce qui se fait de bon, tout ce qui est cool, tout ce qui est nouveau en fait sur les marchés sur lesquels je travaille c'est cette passion qui me permet d'être un excellent scout tu vois et pour aller repérer les talents avec lesquels j'ai collaboré etc donc la passion il me semble que tu ne la perds pas en fait, il faut savoir comment l'utiliser,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose tout à l'heure en venant dans le métro je crelais un peu sur ton profil LinkedIn parce que j'étais absorbé par tous les articles que tu partageais. Justement, tu parles de scouting, etc. Je vois que tu repartages plein de choses. Et à un moment, je suis tombé sur un ancien post que tu avais. Tu vas me dire je creuse dans ton passé.

  • Speaker #0

    De toute façon, pour aller chercher, je voulais être dans les forces spéciales. Ça, c'était pas mal. Ça m'a bien fait sourire. Je ne sais pas où tu l'as trouvé, mais c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Et en gros, quand j'ai scrollé, je suis tombé sur un article où tu parlais du fait que tes parents Ils avaient l'impression que tu étais un passionné un peu perdu avant de te voir comme un entrepreneur et que c'est vraiment un jour une diffusion sur France O de toi qui leur a fait dire, on est fier de toi et on est fier de ce que tu fais. Comment ça se passe avec ton entourage, ta famille, etc. au début, quand les gens, justement, ils te voient entreprendre dans ce genre de choses et qu'ils doivent peut-être se dire cette Ausha. En fait, ils ne te voient pas forcément comme un entrepreneur, mais comme un passionné qui... Fais des choses.

  • Speaker #0

    Déjà, pour les gens qui entreprennent dans des domaines traditionnels, si tu ne viens pas d'une lignée d'entrepreneurs, s'il n'y a pas la culture de l'entrepreneuriat chez toi, les gens vont te regarder en te disant Mais où tu vas mettre les pieds ? dans des domaines traditionnels. Alors imagine, moi, je suis dans une agence de com, je gagne bien ma vie, je suis sur une petite trajectoire un peu plus sympa que celle que mes parents ont réalisée, donc ils sont contents, ils sont rassurés, puis un jour je viens leur dire, ouais, je vais arrêter tout ça, et puis je vais entreprendre dans le monde de la musique et du spectacle. C'était même pas très clair en plus au départ, tu vois. Donc là, autant te dire que, waouh. Il y a la terre qui s'ouvre sous leurs pieds, tu vois. Et ils se sont demandé, en fait, si j'avais pas perdu la tête. Non, c'est très difficile. Tu dois être solide sur tes appuis, tu vois. Tu dois être sûr. vraiment, que tu vas réaliser une révolution ? Comme il m'a dit mon pote expert comptable, est-ce que tu es sûr que tu vas réaliser une révolution ? Parce qu'il va falloir que tu ailles, comment dirais-je, te confronter à énormément de scepticisme. Donc, il faut être sûr, en fait. de toi et de la trajectoire que tu vas vouloir réaliser. Et ouais, non, c'est compliqué, effectivement, d'annoncer, en fait, à son entourage qu'on va entreprendre et à plus forte raison dans des domaines comme ceux que j'ai choisis moi, clairement.

  • Speaker #1

    Et justement, quand tu parles du genre de business que tu as lancé, moi, je vois, par exemple, ce que je lance, C'est des choses qui sont en ligne et qui demandent un soutien, par exemple, de son entourage qui est entre guillemets gratuit. Toi, dans ce que tu entreprends, le soutien, il doit être aussi physique. Est-ce que tu avais eu justement du soutien de ce type-là ? Est-ce que tu en attendais ou tu t'en fichais en fait quand tu lançais ce que tu lançais à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ma mère, elle m'a... Je ne sais pas si c'est... Je le prends pour une bénédiction. Depuis que je suis tout petit, ma mère me berce avec des mots me concernant qui m'ont permis d'avoir une très grande confiance en moi. Parfois peut-être un peu trop, je ne sais pas, mais je suis un mec qui, quand il décide, qui va quelque part, il y va. Et du coup... Je n'ai pas laissé la place aux doutes, en fait. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Et quand arrivent les moments plus difficiles, tu peux, c'est humain, te demander si effectivement, à un moment donné, tu ne t'es pas trompé. Et puis, soit t'ajustes, soit t'arrêtes. Ça, c'est la rationalisation, par exemple. Mais tu continues ton parcours. C'est ce que j'ai appris, on en parlera peut-être un peu plus tard, quand je me suis planté la première fois en 2013.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'était pas 2013, c'était 2011.

  • Speaker #1

    2011 et 2013. Tu vois, on peut en parler tout de suite, justement, parce que ce que tu dis, c'est que t'as appris le plus, justement, de ces échecs que tu as eus, notamment en 2011 et en 2013. Parce que t'as fermé deux boîtes, tu dis que tu t'es ruiné. tu t'es séparé de deux associés et la question que j'avais posée justement c'est comment on fait pour avoir le courage de se relancer de ne pas abandonner et surtout vouloir se lancer même dans des domaines qui sont complètement nouveaux sans avoir la peur d'échouer ou de subir un nouvel échec.

  • Speaker #0

    T'as posé beaucoup de questions alors tu veux qu'on commence par laquelle ?

  • Speaker #1

    Sur comment on fait pour avoir le courage de repartir

  • Speaker #0

    En ce qui me concerne, il n'y a pas eu de courage de repartir. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas le choix. C'est-à-dire que j'étais vraiment ruiné. Littéralement, interdit bancaire, tout ce que tu veux. J'avais subi un contrôle fiscal hyper agressif. Et c'était un moment hyper difficile à vivre, tu vois. Et donc, j'avais quelques opportunités qui restaient là. Je les ai exploitées parce que j'avais besoin de faire de l'argent. Et j'avais aussi, encore à ce moment-là, une structure, donc un outil qui était debout, avec lequel je pouvais travailler. C'était une asso. Ce n'était même pas une société, c'était une asso. Et je me suis dit... Comme un combattant, en fait. Tu vois, donc tu es dans l'énergie du désespoir. Tu es KO, quoi. Mais tu connais ton karaté, comme on dit, tu vois. Donc, ce que je fais depuis presque dix ans, c'est entreprendre. Non, j'étais à sept ou huit ans, là. Je vais continuer, quoi, tu vois. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Ce n'était même pas une question de courage. C'était vraiment un réflexe de survie. OK, j'ai mon assaut. J'ai quelques opportunités. Je continue à faire du business. Voilà. C'est comme ça que ça s'est fait. Je ne peux pas mettre la carte du courage sur la table. Ce n'est pas vrai. C'était un réflexe. Un réflexe de survie.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu as touché justement, je ne sais pas si tu veux caractériser ça d'échec du coup, mais quand tu as connu justement ces moments-là et que tu te lances dans des nouveaux domaines comme par exemple avec Mamakosa, tu n'as pas peur justement de retomber dans ce même endroit ?

  • Speaker #0

    2011, t'es ruiné, t'as touché le fond, tu t'es considérablement remis en question. Tu t'es posé la question de ta valeur, tu t'es posé la question de plein de choses, en fait, dans le parcours que tu viens de réaliser. En revanche, en fait, au bout de deux ans, quand tu ressens ce feu qui recommence à brûler en toi, que tu constates en regardant au-dessus de ton épaule que t'es pas mort, non, pire, t'es plus fort. Après, tu te dis, vas-y, c'est que c'est pour toi, c'est que c'est ce que t'es, t'es un entrepreneur, tu fais vraiment partie de cette race-là, donc tu vas continuer. Et puis, ce sera peut-être même pas là avec le projet dont je suis en train de te parler, en fait, que j'écrirai réellement ma légende. Ça aura participé à, tu vois, mais ce sera peut-être avec un autre projet. Mais je sais que je le ferai en tant qu'entrepreneur. C'est, comment dirais-je, le... le costume en fait, sur mesure, que j'ai décidé de porter, que j'estime en fait avoir la légitimité de porter, et que j'aime porter aujourd'hui. C'est pas facile, franchement. Mais je te dis, tu regardes ton épaule et tu dis, ah non, t'es pas mort, t'as même appris plein de choses, et puis t'es sorti de là, t'es vraiment beaucoup plus fort, tu vois.

  • Speaker #1

    cool tout ce que tu me dis et puis quand je te vois aussi et quand je t'ai découvert aussi sur les réseaux sociaux parce que moi c'est comme ça que je t'ai découvert je veux pour moi t'es la parfaite image justement du hip hop je sais pas si ça va te toucher ce que je te dis mais c'est c'est c'est un un compliment incroyable que tu viens de me faire ouais parce qu'en fait tu t'es plus enfin le hip hop c'est ça pour moi c'est c'est un mouvement c'est une culture et c'est quelque chose qui à travers les générations ça se renouvelle sans cesse Et on le voit en plus, notamment maintenant, c'est que même des mondes qu'on pensait jamais fusionner avec le hip hop, aujourd'hui, ils tournent autour. On voit Lux, on voit Louis Vuitton, etc. qui tournent autour d'Egérie, de Star, etc. du hip hop, qui ont envie, en fait, de rentrer dans cette culture-là. Et quand je te vois, en fait, je pense à ça. Et moi, ma grosse question, c'est comment tu fais justement pour, toi, ne pas arrêter de te renouveler malgré les années ?

  • Speaker #0

    Parce que déjà, tu l'as dit toi-même, la culture de laquelle je suis issu, en fait, est une culture en expansion permanente. En fait, le moment où toi, tu t'arrêtes de suivre le mouvement, t'es out, OK ? Et c'est une expansion qui est de plus en plus rapide. Donc, tu dois être constamment, en fait, comment dirais-je, suivre le rythme. Et au-delà de ça, je pense qu'il y a ce qui fait la particularité des mecs qui sont issus de cette culture-là. On est des compétiteurs. On est des compétiteurs. L'émulation fait pleinement partie de la manière dont c'est construit et dont est devenue très très forte. cette culture qui était considérée comme une sous-culture et qui est devenue aujourd'hui LA culture de masse. Et ouais donc du coup t'es dans ce mode où déjà t'es branché tout le temps parce que c'est ta passion donc ça c'est cool et puis au delà de ça t'es tout le temps dans la performance tu vois parce que ça fait partie de la manière dont on s'est construit au sein de cette culture. les battles de danse. Dans le rap, en fait, tu veux rapper mieux que ton voisin. Quand tu graphes, tu veux être plus créatif que l'autre graffeur, en fait, qui a fait... Et c'est ça, en fait, le bassin dans lequel nous, on s'est construit et c'est cette capacité à être dans la compétition et à se nourrir de l'émulation qui fait de nous ce qu'on fait, ce qu'on est, et qui fait qu'on a cette empreinte aussi deep aujourd'hui dans la culture.

  • Speaker #1

    Toi, tu dis justement qu'être entrepreneur, ce n'est pas autre chose qu'être un géniteur. Comment tu fais pour garder l'équilibre entre tes différents bébés et ta vie privée ?

  • Speaker #0

    Ah ça, c'est quelque chose que j'ai appris, il me semble, que j'ai réussi à intellectualiser. C'était un peu avant Covid et que j'ai matérialisé dans ma manière de fonctionner pendant Covid. Un jour, je me suis dit, mais mec, remets les choses au centre. Ton travail, c'est ta passion, super cool, mais c'est du travail. Donc, si tu veux pas que parfois ça te rende fou, ou même que ça te fasse perdre le sens de ce qui est essentiel, trouve une manière de gérer ça. Et ça a été de me dire, en fait, tout simplement, que le travail, c'était un moyen et pas une fin. Dès lors que tu... mais ces mots en fait sur une table et que tu appliques sur la table pardon et que tu appliques c'est cool,

  • Speaker #1

    le travail c'est un moyen pas une fin il y a des trucs que je vais réussir des trucs que je vais pas réussir même si j'ai passé une dure journée quand je ferme mon ordinateur je reviens dans la vie c'est tout et je vais revenir sur un épisode que t'as eu avec HHLS dont tu m'as parlé justement avec l'épisode de crowdfunding moi ce que j'ai trouvé beau quand je me suis plus renseigné dessus C'est l'effet communautaire que tu as derrière. Parce que tu disais justement que ce que tu voulais, c'était mettre en avant la beauté de la culture et de la diaspora. Et quand j'ai vu le résultat du crowdfunding, moi, ce que ça m'a fait ressentir derrière, c'est qu'en fait, tu as dû créer une grosse communauté derrière tout ça. Et ça, c'est le plus beau de ce qui doit ressortir.

  • Speaker #0

    Alors, HHLS, c'est marrant parce que c'est presque un accident. À la base, en 2005, quand je monte mes kit-claps, moi je suis un producteur de spectacle. Je ne fais pas de soirée, et d'ailleurs ça ne m'intéresse qu'assez moyennement en fait. Et pour des questions de création de flux monétaires plus réguliers, On se dit, on va faire un truc assez simple, qui nous prend un peu moins de trésorerie, parce que c'est moins dur ou moins lourd à produire, faire une soirée. Après, comme on avait... toujours beaucoup d'écriture et que on était assez piqui sur la manière dont on faisait les choses, donc on a écrit plutôt un show de nuit qu'une simple soirée. est née Hip Hop Loves Full, qui est devenue un phénomène incroyable. On en parlera peut-être plus tard, mais Hip Hop Loves Full, c'est ni plus ni moins qu'un game changer, réellement. Ce n'est pas simplement une soirée. C'est un game changer. C'est un produit qui a shifté, en fait, le marché de la soirée à Paris. Ça n'existait pas avant. Si aujourd'hui, il y a ce qui se passe actuellement dans les clubs parisiens avec le hip-hop qui est en grand et la culture, je dirais, musique noire qui est autant. C'est possible parce qu'à un moment donné, tu as eu Hip Hop Love Soul qui s'est positionné dans le centre de Paris, dans des lieux emblématiques, avec une appellation pleinement assumée de Hip Hop Love Soul. Ce n'était pas un truc où on a galvaudé le nom pour cacher le fait qu'on faisait du hip hop, avec un public qui correspondait au produit, etc. C'est... Une révolution, vraiment. Et donc oui, tu as une grosse communauté qui s'est créée derrière ça, parce que c'était une vraie révolution. Et cette communauté, on a réussi, au fur et à mesure des années, à la fédérer sur les réseaux sociaux. Et donc, ça nous a permis... quand on a voulu faire évoluer le projet et créer cette radio digitale, donc HHLS pour le coup, HHLS Radio, d'avoir le soutien d'une communauté très active qui nous a, au travers du crowdfunding, validé, je crois, à hauteur de 130 ou 140 C'était la première fois que je faisais ça avec mes équipes. Déjà, on s'est bien amusés à le faire. Et puis, en plus, on était très contents du résultat.

  • Speaker #1

    OK. Et d'autres projets dont tu voulais parler ?

  • Speaker #0

    Ben... Là, on a compris que je viens du monde de l'événementiel musical, concerts et soirées au travers de mes kitlap agencies. J'en ai parlé tout à l'heure. Je co-dirige un média féminin qui s'appelle Ancré, qui est spécialisé sur... la mode streetwear féminine, mais aussi sur les questions de société qui concernent les femmes modernes et les femmes racisées. Voilà. Et on n'a pas parlé de Mamakosa, je crois, ou très peu, très rapidement. Donc ça, c'est un restaurant, lieu de vie que j'ai... co-fondé avec deux autres associés depuis 2022 donc là on fait nos 3 ans dans une semaine pour te dire et c'est Rumira dans le 18ème c'est un resto qui est travailler un peu comme nous, avec un accent fort sur toute la culture afro-descendante, mais qui est saupoudrée de pop culture, parce qu'en fait, c'est de là où on vient aussi. Donc, c'est un bel endroit où ils parlent plein de belles choses, en termes de lieu de vie. On a beaucoup de collabs artistes, avec nos potes dans les maisons de disques qui aiment venir créer du contenu chez nous. On a un gros volet influenceur, parce que ça fait aussi partie, comment dirais-je... de la communauté professionnelle qui nous fréquente, donc qui vient naturellement chez nous faire plein de choses. Et puis, au-delà de ça, on a une approche food qui est très créative et très cool et très moderne, qui permet à une clientèle qui connaît la food afro de la redécouvrir. Il y a une clientèle qui ne la connaît pas de la découvrir sous un angle... original. En gros, on prend les principes de toute la food afro de la diaspora, on mixe et on crée des recettes exclusives. C'est un peu ça, puis après, comme c'est notre passion, il y a un gros volet musical, donc toujours du bon son, chez nous.

  • Speaker #1

    Ça m'attire beaucoup parce que c'est vrai que dans la cuisine asiatique, il y a beaucoup ce côté-là, où ils mixent des choses et derrière, ça donne quelque chose de tout nouveau. Mais sur tout ce qui est gastro, afro, carabéenne, je ne trouve pas ce côté-là. Donc, je viendrai tester avec grand plaisir et puis je te ferai un retour.

  • Speaker #0

    Tu en seras le bienvenu. Et on en a parlé un peu, on est apparté en plus à une cave de Rome. Tu vas adorer.

  • Speaker #1

    Bah écoute, je te ferai un retour là-dessus.

  • Speaker #0

    Des trucs premium, tu n'es pas prêt.

  • Speaker #1

    Ok. Et quand j'ai commencé l'interview, justement, j'avais cité quelque chose que tu avais dit, dire devenir patron. Ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour nous. Est-ce que tu dirais toujours ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je me bats pour laisser... Déjà pour transmettre, là aujourd'hui, puisque je suis encore en action, en activité. C'est pour ça que ça m'a beaucoup paru ce que tu m'as dit tout à l'heure. La transmission, pour moi, c'est quelque chose d'hyper important et pour laisser un legacy, comme on dit. Parce que... Il faut absolument que les gens comme moi, comme nous, qui ne sommes pas biberonnés à l'entrepreneuriat et pour lesquels, semblerait-il, il y aurait un parcours prédéterminé, prédéfini, on se dise que non, on peut tout faire. Moi, ma fille, aujourd'hui, quand elle me dit je veux être Beyoncé je dis ouais, vas-y Quand elle me dit, l'instant d'après, parce qu'elle est petite, elle a 8 ans. Quand elle me dit, l'instant d'après, elle va être vétérinaire. OK. Et demain, quand elle me dira, je vais être présidente de ce pays, je dis, viens, on s'organise. Tu vois ? Et effectivement, moi, mes parents, qui sont issus du Bumidome, estimaient déjà avoir une chance incroyable d'être fonctionnaires et employés dans ce pays. Donc... Pour eux, les possibilités, elles étaient un tout petit peu plus grandes. C'est-à-dire qu'ils nous voyaient peut-être en bout de course devenir des cadres dans des sociétés qui correspondaient à ce qu'ils avaient en tête. Mais pas à ce que leur fils devienne entrepreneur, qu'il puisse manager aujourd'hui, je crois, près d'une cinquantaine de personnes, tu vois, sur les différents projets sur lesquels je travaille. Et voilà. Donc, on n'est pas élevé pour ça, tu vois. Et donc, oui, il faut qu'on ait des fenêtres pour s'exprimer. Il faut qu'on laisse des, comment dirais-je, des beaux projets pour les générations qui arrivent derrière. Et il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent tout faire, en fait. Tout. de président à entrepreneur à succès, à acteur, à plein de choses. Voilà.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as parfaitement raison et tu as soulevé un point qui est hyper important, c'est justement le poids qu'on peut avoir dans l'enfance, des blocages, et qui restent ancrés en fait toute la vie. Et quand un enfant te dit j'ai envie de faire ça, plutôt que de rigoler ou de lui dire non tu peux pas ça, tu peux pas, il faut faire truc, lui dire ok, vas-y, ça permet en fait d'empêcher d'avoir certains blocages qu'on garde. quand on grandit, en se disant non, en fait, ça, je ne peux pas le faire.

  • Speaker #0

    Ce qui a fait la diff avec moi, je te dis, c'est que en même temps, ma mère a... une vision qui était assez conventionnelle de ce qu'allait être mon avenir. Et en même temps, en fait, elle m'a dit des mots qui se sont tellement ancrés profondément en moi qu'en étant gamin, je me suis dit non, en fait, je peux tout faire. Parce que ma mère, elle me dit que je suis grand, que je suis beau, que je suis fort, que je suis trop intelligent. Tu n'arrêtais pas de me dire ça. Qu'est-ce que tu es intelligent, Didier ? Et donc, j'y ai cru. Et c'est ce qui fait que moi, je ne me suis jamais fixé de limite. Vraiment. Je n'ai jamais été complexé de quoi que ce soit. Je me suis retrouvé dans des environnements qui étaient des environnements où j'étais le seul noir. Et j'étais sans aucun complexe, sans aucune... Parce que ma mère m'avait donné cette confiance en moi. Du coup, quand je me suis dit qu'il fallait que j'entreprene, malgré les réticences de mes parents, de mon entourage en général, je me suis dit, vas-y, j'y vais quand même.

  • Speaker #1

    Et ça serait quoi la plus grosse réussite ou fierté que tu as eu en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Je suis très fier d'être passé de pirate à ruiné, à aujourd'hui être à la tête d'un petit groupe. où j'ai trois belles structures qui correspondent pleinement à ce que je me fais comme idée de la vitrine qu'on doit apporter à notre culture. Donc je préfère de make it clap de... ancré et de Mama Kossa qui forme aujourd'hui le Make It Clap groupe et parce que c'est c'est un parcours que je trouve magnifique j'étais employé on en a parlé tout à l'heure j'ai été un mec sans cadre puis j'ai été ruiné et aujourd'hui j'ai ce projet Et j'en ferai de quelque chose d'encore plus grand après. Voilà, donc c'est un peu ça ma fierté.

  • Speaker #1

    Et t'as bien raison. Et est-ce que t'as des regrets ?

  • Speaker #0

    Je crois pas, non, je vis pas dans les regrets moi. J'ai réfléchi quand même parce que c'était vraiment pour le suspense. Je ne suis pas dans les regrets.

  • Speaker #1

    Non, mais tu as raison. Et puis moi, ce que je retiens, ce que je vais retenir aussi, c'est un peu ça. C'est que dans tous les cas, il faut être fier du parcours qu'on a eu. Et que des fois, il y a des choses qui tombent, il y a des échecs, il y a des moments dans la vie où ça ne va pas, etc. Mais ils sont là pour une raison. Et c'est ce qui te fait grandir. C'est ce qui te fait justement être plus fort, comme tu disais tout à l'heure, par rapport aux échecs de 2011 et 2013.

  • Speaker #0

    donc je pense que il n'y a pas vraiment de regrets en fait j'aime bien la connexion tu vois ce que je te dis quand j'ai regardé au-dessus de mon dos en fait t'es plus fort maintenant tu vois c'est exactement ça en fait c'est exactement ça c'est pour ça que je ne vis pas dans les regrets c'est passé et ça ne s'est pas bien passé ou en tout cas ça ne s'est pas passé comme tu le souhaitais pour une raison et aujourd'hui juste tire-en enseignement

  • Speaker #1

    Pour conclure, si tu devais donner la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Pour sûr la résilience. Pour sûr la résilience, ouais. Et la supervision. Pas la supervision en un mot. La supervision. Être capable de voir... au-delà en fait, ou en tout cas très très loin, pour avoir ces quelques temps d'avance sur le reste de tes concurrents ou même la capacité à créer un marché, des choses, des opportunités. par la supervision, ça a été très tôt. J'étais pas le seul, mais on n'était pas tant que ça non plus. De croire que la culture hip-hop et la culture afro-descendante deviendraient les cultures de masse aujourd'hui. Je le dis avec beaucoup d'humilité, mais c'est réel. On était très peu à faire ce pari à l'époque. Et d'ailleurs, faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Tu vois, quand tu étais jusque bouddhiste, j'ai été jusque bouddhiste. Tu vois, j'ai refusé plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein d'opportunités parce que j'ai voulu rester solide sur mes appuis et ne pas brader, en fait, ce que je considérais être, ce que je considérais qui allait devenir demain, en fait. la culture qui allait animer, en fait, être au centre du monde dans lequel on vit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser, du coup, le conseil que tu donnes maintenant, à ce qu'avait dit ton ami comptable, c'est il faut que tu sois révolutionnaire, en fait. La supervision, c'est ça pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Ça va avec ça, en fait, clairement.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est quoi être heureux ?

  • Speaker #0

    Moi, déjà, c'est un parcours, je crois. Et c'est un parcours qui est fait de l'apprentissage du sens de la vie. Par exemple, quand tu m'as dit tout à l'heure, comment je gère le boulot et la vie privée, apprendre à se dire que le boulot, c'est un moyen, pas une fin. Tu vois, ça t'arrive quand même une grosse charge mentale. Apprendre la valeur du temps. la valeur du temps et donc réapprendre à s'offrir du temps c'est un cadeau en fait le temps C'est plein de petites choses comme ça. C'est une addition de choses qui t'apprennent à comprendre le sens de la vie, à l'appliquer pour, en bout de course, tant que tu en auras la possibilité, être heureux et en avoir conscience.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est ça le plus dur, justement. C'est d'être conscient.

  • Speaker #0

    D'être conscient, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de savoir profiter justement, comme tu dis, du moment, de l'instant. Et avoir le recul pour se dire, en fait, là, c'est un beau moment. Là, je suis heureux. Parce que souvent, moi, ce que je vois quand je parle du bonheur, et je dis beaucoup de choses là-dessus aussi. c'est que c'est un point de vue. Et je pense qu'on ne se rend pas compte souvent que le bonheur, en fait, il est juste sous nos yeux.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en plus, c'est différent selon les gens, tu vois. Pour ça que je dis que ma formule à moi, c'est une formule très personnelle. Elle est forcément liée au travail et à ce que ça va impliquer. Donc, au temps aussi, etc., etc. Donc, tu ne peux pas donner une formule qui soit une formule, je dirais... qui s'applique à tout le monde. Tu dois trouver la... Chacun doit trouver la sienne, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord, Victor. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié justement notre échange, où est-ce qu'elles peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, même si je ne suis pas très actif en ce moment, mais je vais reprendre un peu plus. J'ai eu beaucoup à faire ces derniers mois. Donc Didier, Piquion, D-I-D-I-E-R-P-I-Q-U-I-O-N-N-E. Donc LinkedIn, c'est bien. Mon Insta, il est peut-être un peu moins nourri en informations sur l'ensemble de mes activités, mais dans tous les cas sur Insta, c'est DidPikion. Et puis sinon, surtout... Aller sur les plateformes, Mekit Klapajensi pour les soirées et les concerts, Mamakosa Paris pour le restaurant et Ancre Magazine pour le média sur... sur le streetwear féminin et les questions de société.

  • Speaker #1

    Je mettrai tous les liens de façon en description pour toutes les personnes qui seront intéressées. Je remercie tous ceux qui ont écouté le podcast jusqu'à leur fin. Et je vous invite, du coup, si vous avez apprécié l'épisode, à le partager, à mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast et également à laisser un petit commentaire sur YouTube. Merci à toi, Didier, pour cet échange.

  • Speaker #0

    C'était super. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-Stress

    01:10

  • Présentation de Didier

    02:28

  • Pourquoi entreprendre ?

    05:00

  • Allier passion et business

    06:35

  • La pression de l'entourage

    12:23

  • Savoir se relever

    16:48

  • S'adapter

    21:04

  • Trouver l'équilibre

    23:47

  • Créer une communauté

    25:05

  • Encourager l'ambition

    31:10

  • Sa plus grosse réussite

    35:10

  • Pas d'échecs

    36:25

  • Introspection

    37:35

  • Ses réseaux sociaux

    41:31

Description

Didier Piquionne est la preuve vivante que rien n’est impossible si l’on se donne les moyens de ses ambitions.


D’abord chef de projet en agence de communication, il a osé sa transition du salariat à l’entrepreneuriat en lançant ses premiers événements musicaux.


Avec Make It Clap Agency, il a marqué le milieu de l'événementiel.


Son talent pour rassembler l’a ensuite poussé à créer MAMA KOSSA, une expérience culinaire, HHLS MUSIC, une radio digitale, et ANCRÉ AGENCY, un magazine de streetwear féminin.


Il a réussi à allier passion, adaptation et ambition pour créer des projets qui durent.


À chaque étape, il a construit bien plus qu’un business : il a bâti un mouvement, une communauté engagée.


Dans cet épisode, on parle de :

- Transformer sa passion en un business rentable

- Évoluer et s’adapter pour bâtir un projet pérenne

- Viser haut, ne pas se brider et croire en ses ambitions


Si tu rêves de transformer ta passion en entreprise et de réussir ta transition du salariat à l’entrepreneuriat en créant un véritable mouvement autour de ton projet, cet épisode est pour toi.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:26 Question Anti stress

01:38 Présentation de Didier

04:06 pourquoi entreprendre ?

05:44 allier passion et travail

11:19 la pression de l’entourage

15:59 savoir se relever

20:07 s’adapter

22:57 trouver un équilibre

24:14 Créer une communauté

31:16 encourager l’ambition

34:21 sa plus grosse réussite

35:35 pas d’échec, toujours une raison

36:44 Introspection

40:41 ses réseaux sociaux

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Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Twitter : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Didier :

https://www.linkedin.com/in/didier-piquionne-ab4534b5/

https://www.instagram.com/didpiquionne/

https://www.instagram.com/makeitclapagency/

https://www.instagram.com/hhlsmusic/

https://www.instagram.com/ancremagazine/


#Entrepreneuriat #ReconversionProfessionnelle #réussite #résilience #diaspora #evenementiel #spectacle #communauté #PodcastFrançais

#motivation #entreprendre #podcast #hiphop


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit en fait que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux, moi c'est ça qui me nourrit. La passion te permet... de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer la passion. Il me semble que tu ne la perds pas. Il faut savoir comment l'utiliser. Ce n'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entreprenariat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Didier. Bonjour Didier.

  • Speaker #0

    Bonjour Raj.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation, content d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir et content également de te recevoir. J'ai pour habitude au début du podcast d'essayer de cuisiner un peu mes invités avec une petite question en lien avec leur domaine. Et la question que j'aimerais te poser, c'est quel a été l'événement le plus fou ? auquel tu as participé ou organisé ou la demande la plus folle que tu as réussi à concrétiser ?

  • Speaker #0

    L'événement le plus fou que j'ai organisé ? Il y en a eu beaucoup, mais je te dirais que gagner l'Apple d'Off pour les 30 ans de la marque Jordan. travailler sur un projet aussi fou avec d'autres agences. On n'était pas les seuls. Que le Palais 23 au Palais de Tokyo, en fait, ça, c'était quand même quelque chose d'assez incroyable dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Et puis, le Palais de Tokyo, c'est un lieu qui est quand même très mythique. C'est très beau. Et les événements qu'il y a là-bas, ils ont une âme qui est complètement différente de beaucoup de salles.

  • Speaker #0

    Pour une agence comme la nôtre, c'est quand même une consécration. C'est un endroit qui est focalisé sur tout ce qui est art moderne et pouvoir aller y travailler dans le cadre des 30 ans d'une marque que je consomme depuis que je suis gamin, qui fait partie de ma construction, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais commencer par justement présenter ce que tu fais et te présenter de manière brève. Donc, si je dois te décrire, moi, je dirais que tu as à cœur de mettre en avant la beauté de la culture et la diaspora noire et les talents qui en sont issus. Plus jeune, tu ne te voyais pas du tout patron puisque tu disais que ce n'était pas pour toi, que ce n'était pas pour nous. Et tu voulais, toi, être dans l'armée. Je sais que ça t'a fait rire quand je t'ai envoyé justement. cette indication et tu voulais surtout être officier dans une unité d'élite. Et toutefois, après trois ans en tant que chef de projet dans une agence de com, tu as tenté l'aventure de ton côté. Et en tant que producteur et concepteur d'événements musicaux, d'abord en mode pirate, puis au bout de quatre ans, tu as fondé Make It Clap qui existe aujourd'hui depuis 2005. Et parmi les hauts faits de Make It Clap, je vais citer le fait que vous avez été les premiers producteurs des spectacles de Kalash. mais également le fait que vous avez participé à la production des spectacles d'Amiral T, dont deux zéniths, et que tu as réussi à faire venir des grandes stars du hip-hop telles que Rick Ross. Et en dehors de ça, tu as également un projet food qui est Mama kossa, et tu as également transformé Hip-Hop Love Soul en HHLS, une radio digitale, et tu as créé aussi... quelque chose qui n'existait pas auparavant, à savoir un magazine de mode en ligne sur le streetwear féminin. Est-ce que ça te va comme description ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est complet. Je ferai quelques petites précisions, mais c'est complet.

  • Speaker #1

    Je t'en ferai pour les précisions.

  • Speaker #0

    Alors, au niveau des précisions, je te dirais que le magazine spécialisé sur le streetwear féminin s'appelle Ancré. C'est important, j'aime bien le citer, parce que déjà le mot est beau, en fait. Le nom est beau. Et c'est important qu'un maximum de personnes puissent avoir ce nom en tête et aller regarder ce qui s'y passe, c'est incroyable. C'est autant pour les fans de mode que pour les jeunes femmes modernes et racisées, parce qu'elles sont beaucoup mises à l'honneur, pas que, mais beaucoup. Donc c'est un vrai shift dans l'univers des médias.

  • Speaker #1

    J'invite les gens justement à aller sur ta page LinkedIn pour voir ce que tu repartages de l'ancré, parce que c'est très beau, notamment une collab la récente que tu as partagée avec Adidas. On fait plein de choses avec Adidas. Et la première question que je vais te poser, c'est qu'est-ce qui t'a donné au final envie d'entreprendre ? Et est-ce que tu peux nous parler justement de ta transition depuis le salariat ?

  • Speaker #0

    Je vais partir un petit peu à l'envers. Ça faisait quatre ans que j'étais plus salarié, en fait. J'avais décidé de tenter l'aventure dans un monde qui me passionnait, mais que je ne savais pas par quel bout. En fait, je pourrais, comment dire, par quel biais je pourrais m'y intégrer et actionner un business, une activité. Du coup, j'ai été concepteur et manager, en fait, concepteur d'événements, en fait, et manager d'un petit groupe de musiciens, mais que j'ai bien fait tourner à l'époque. Et puis j'ai fait de l'ADA aussi, l'ADA d'un club qui s'appelle la Seine-Bastille. Et j'ai fait ça pendant quatre ans, effectivement en mode pirate. Et puis au bout de ces quatre ans, un ami, expert comptable, m'a indiqué qu'il était temps de faire un choix. En fait, que je ne pouvais pas continuer comme ça, à fonctionner, en ne prenant pas vraiment, comment dirais-je, la mesure de ce que je voulais. réalisé. Donc il m'a demandé si j'étais prêt à créer une révolution et que si c'était le cas, en fait, il fallait absolument que je mette un cadre autour de tout ça parce que c'était maintenant. Et c'est ce que j'ai fait. Quelques mois après, en octobre 2005, plus précisément, j'ai reçu mon premier cabis pour Make It Clap.

  • Speaker #1

    Et comment on fait justement pour faire de sa passion son travail ?

  • Speaker #0

    En travaillant passionnément, j'ai envie de te dire. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire, premièrement, qu'il faut se retrousser les manches. Il faut apprendre qu'entreprendre, c'est un travail quasiment de tous les jours et ce n'est pas une formule pour faire joli. Mais au-delà de ça, en fait, il faut aussi apprendre à rationaliser sa passion pour en faire un business et pour rendre ton projet passionnant. C'est ça un peu le game.

  • Speaker #1

    Ok. Et justement, dans une interview que tu avais donnée pour Roots, tu dis, en parlant de l'événementiel, ce sont des business qui ne sont pas sizés comme les autres. Et si tu arrives uniquement en tant que passionné, en pensant que tu vas te faire kiffer, tu vas très vite te prendre un mur. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ?

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut être conscient que tous les métiers passion, à partir du moment... on décide d'en faire un business, pas simplement d'aller y travailler, d'en faire un business. Donc tu dois être capable de sortir de ta coquille, de ta peau de passionné. Tu dois être capable de réfléchir. de manière beaucoup plus froide et rationnelle pour pouvoir aborder de la bonne manière tout ce qui permet de diriger un business et de l'emmener le plus haut possible. Pour parler clair, moi au départ, quand je décide d'entreprendre dans ce milieu, je suis vraiment... motivé, mené, animé par ma passion. Donc, si tu veux, limite l'argent, en fait. Ce n'est pas une problématique pour moi. Ce n'est pas un sujet. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux... Moi, c'est ça qui me nourrit. Alors, c'est un peu facile parce que en me lançant pendant un peu plus de trois ans, presque quatre, j'avais des ascédiques. Donc, en gros, j'avais ce filet de sécurité qui fait que tu ne t'attaches pas nécessairement à la question économique, ce qui est déjà une erreur. Mais bon, passons. Arrive ce moment où tu mets un cadre autour de ta structure. D'accord ? Alors, pas de souci, t'es toujours passionné. En fait, c'est ce qui t'anime cette culture dans laquelle j'ai décidé de m'impliquer. Mais t'as des responsabilités, t'as des employés. des associés, des stagiaires, des prestataires et des clients. Et là, en fait, tu comprends que ta veste de passionné, il faut la laisser un peu, comment dirais-je, de côté, et pleinement, comment dirais-je... porter ton costume de businessman. Donc, tu rationalises beaucoup. Typiquement, tu peux aimer un projet, tu peux aimer des artistes qui ne correspondent pas à ce que tu dois réaliser et produire. Eh bien, tu arrêtes. Ça, c'est des choses que j'ai appris à faire avec le temps. Sortir de cette posture de passionné pour... pour être un peu plus froid, un peu plus en recul et beaucoup plus rationnel pour amener le business là où il est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et moi, justement, en parlant de passion et surtout d'entreprendre de sa passion, j'ai une peur, en fait, c'est de perdre cette passion, de perdre ce que j'aime, en fait, dans ce côté-là. Est-ce que toi, tu n'as jamais perdu ce côté, justement, passionné dans ce que tu faisais ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, au contraire. Si tu veux, justement... La passion te permet de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc, si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer ton parcours d'entrepreneur. Il y a la passion et la vision, bien sûr, on en parlera plus tard. Mais dans tous les cas, moi, pour ma part, je vais encore te donner un exemple concret. Oui, au quotidien, j'ai appris à être un entrepreneur, à être un mec qui fait du business, de sa passion. En revanche, c'est cette passion qui me permet de continuer à être pertinent. Cette passion qui me permet presque naturellement d'aller bencher. tout ce qui se fait de bon, tout ce qui est cool, tout ce qui est nouveau en fait sur les marchés sur lesquels je travaille c'est cette passion qui me permet d'être un excellent scout tu vois et pour aller repérer les talents avec lesquels j'ai collaboré etc donc la passion il me semble que tu ne la perds pas en fait, il faut savoir comment l'utiliser,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose tout à l'heure en venant dans le métro je crelais un peu sur ton profil LinkedIn parce que j'étais absorbé par tous les articles que tu partageais. Justement, tu parles de scouting, etc. Je vois que tu repartages plein de choses. Et à un moment, je suis tombé sur un ancien post que tu avais. Tu vas me dire je creuse dans ton passé.

  • Speaker #0

    De toute façon, pour aller chercher, je voulais être dans les forces spéciales. Ça, c'était pas mal. Ça m'a bien fait sourire. Je ne sais pas où tu l'as trouvé, mais c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Et en gros, quand j'ai scrollé, je suis tombé sur un article où tu parlais du fait que tes parents Ils avaient l'impression que tu étais un passionné un peu perdu avant de te voir comme un entrepreneur et que c'est vraiment un jour une diffusion sur France O de toi qui leur a fait dire, on est fier de toi et on est fier de ce que tu fais. Comment ça se passe avec ton entourage, ta famille, etc. au début, quand les gens, justement, ils te voient entreprendre dans ce genre de choses et qu'ils doivent peut-être se dire cette Ausha. En fait, ils ne te voient pas forcément comme un entrepreneur, mais comme un passionné qui... Fais des choses.

  • Speaker #0

    Déjà, pour les gens qui entreprennent dans des domaines traditionnels, si tu ne viens pas d'une lignée d'entrepreneurs, s'il n'y a pas la culture de l'entrepreneuriat chez toi, les gens vont te regarder en te disant Mais où tu vas mettre les pieds ? dans des domaines traditionnels. Alors imagine, moi, je suis dans une agence de com, je gagne bien ma vie, je suis sur une petite trajectoire un peu plus sympa que celle que mes parents ont réalisée, donc ils sont contents, ils sont rassurés, puis un jour je viens leur dire, ouais, je vais arrêter tout ça, et puis je vais entreprendre dans le monde de la musique et du spectacle. C'était même pas très clair en plus au départ, tu vois. Donc là, autant te dire que, waouh. Il y a la terre qui s'ouvre sous leurs pieds, tu vois. Et ils se sont demandé, en fait, si j'avais pas perdu la tête. Non, c'est très difficile. Tu dois être solide sur tes appuis, tu vois. Tu dois être sûr. vraiment, que tu vas réaliser une révolution ? Comme il m'a dit mon pote expert comptable, est-ce que tu es sûr que tu vas réaliser une révolution ? Parce qu'il va falloir que tu ailles, comment dirais-je, te confronter à énormément de scepticisme. Donc, il faut être sûr, en fait. de toi et de la trajectoire que tu vas vouloir réaliser. Et ouais, non, c'est compliqué, effectivement, d'annoncer, en fait, à son entourage qu'on va entreprendre et à plus forte raison dans des domaines comme ceux que j'ai choisis moi, clairement.

  • Speaker #1

    Et justement, quand tu parles du genre de business que tu as lancé, moi, je vois, par exemple, ce que je lance, C'est des choses qui sont en ligne et qui demandent un soutien, par exemple, de son entourage qui est entre guillemets gratuit. Toi, dans ce que tu entreprends, le soutien, il doit être aussi physique. Est-ce que tu avais eu justement du soutien de ce type-là ? Est-ce que tu en attendais ou tu t'en fichais en fait quand tu lançais ce que tu lançais à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ma mère, elle m'a... Je ne sais pas si c'est... Je le prends pour une bénédiction. Depuis que je suis tout petit, ma mère me berce avec des mots me concernant qui m'ont permis d'avoir une très grande confiance en moi. Parfois peut-être un peu trop, je ne sais pas, mais je suis un mec qui, quand il décide, qui va quelque part, il y va. Et du coup... Je n'ai pas laissé la place aux doutes, en fait. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Et quand arrivent les moments plus difficiles, tu peux, c'est humain, te demander si effectivement, à un moment donné, tu ne t'es pas trompé. Et puis, soit t'ajustes, soit t'arrêtes. Ça, c'est la rationalisation, par exemple. Mais tu continues ton parcours. C'est ce que j'ai appris, on en parlera peut-être un peu plus tard, quand je me suis planté la première fois en 2013.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'était pas 2013, c'était 2011.

  • Speaker #1

    2011 et 2013. Tu vois, on peut en parler tout de suite, justement, parce que ce que tu dis, c'est que t'as appris le plus, justement, de ces échecs que tu as eus, notamment en 2011 et en 2013. Parce que t'as fermé deux boîtes, tu dis que tu t'es ruiné. tu t'es séparé de deux associés et la question que j'avais posée justement c'est comment on fait pour avoir le courage de se relancer de ne pas abandonner et surtout vouloir se lancer même dans des domaines qui sont complètement nouveaux sans avoir la peur d'échouer ou de subir un nouvel échec.

  • Speaker #0

    T'as posé beaucoup de questions alors tu veux qu'on commence par laquelle ?

  • Speaker #1

    Sur comment on fait pour avoir le courage de repartir

  • Speaker #0

    En ce qui me concerne, il n'y a pas eu de courage de repartir. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas le choix. C'est-à-dire que j'étais vraiment ruiné. Littéralement, interdit bancaire, tout ce que tu veux. J'avais subi un contrôle fiscal hyper agressif. Et c'était un moment hyper difficile à vivre, tu vois. Et donc, j'avais quelques opportunités qui restaient là. Je les ai exploitées parce que j'avais besoin de faire de l'argent. Et j'avais aussi, encore à ce moment-là, une structure, donc un outil qui était debout, avec lequel je pouvais travailler. C'était une asso. Ce n'était même pas une société, c'était une asso. Et je me suis dit... Comme un combattant, en fait. Tu vois, donc tu es dans l'énergie du désespoir. Tu es KO, quoi. Mais tu connais ton karaté, comme on dit, tu vois. Donc, ce que je fais depuis presque dix ans, c'est entreprendre. Non, j'étais à sept ou huit ans, là. Je vais continuer, quoi, tu vois. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Ce n'était même pas une question de courage. C'était vraiment un réflexe de survie. OK, j'ai mon assaut. J'ai quelques opportunités. Je continue à faire du business. Voilà. C'est comme ça que ça s'est fait. Je ne peux pas mettre la carte du courage sur la table. Ce n'est pas vrai. C'était un réflexe. Un réflexe de survie.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu as touché justement, je ne sais pas si tu veux caractériser ça d'échec du coup, mais quand tu as connu justement ces moments-là et que tu te lances dans des nouveaux domaines comme par exemple avec Mamakosa, tu n'as pas peur justement de retomber dans ce même endroit ?

  • Speaker #0

    2011, t'es ruiné, t'as touché le fond, tu t'es considérablement remis en question. Tu t'es posé la question de ta valeur, tu t'es posé la question de plein de choses, en fait, dans le parcours que tu viens de réaliser. En revanche, en fait, au bout de deux ans, quand tu ressens ce feu qui recommence à brûler en toi, que tu constates en regardant au-dessus de ton épaule que t'es pas mort, non, pire, t'es plus fort. Après, tu te dis, vas-y, c'est que c'est pour toi, c'est que c'est ce que t'es, t'es un entrepreneur, tu fais vraiment partie de cette race-là, donc tu vas continuer. Et puis, ce sera peut-être même pas là avec le projet dont je suis en train de te parler, en fait, que j'écrirai réellement ma légende. Ça aura participé à, tu vois, mais ce sera peut-être avec un autre projet. Mais je sais que je le ferai en tant qu'entrepreneur. C'est, comment dirais-je, le... le costume en fait, sur mesure, que j'ai décidé de porter, que j'estime en fait avoir la légitimité de porter, et que j'aime porter aujourd'hui. C'est pas facile, franchement. Mais je te dis, tu regardes ton épaule et tu dis, ah non, t'es pas mort, t'as même appris plein de choses, et puis t'es sorti de là, t'es vraiment beaucoup plus fort, tu vois.

  • Speaker #1

    cool tout ce que tu me dis et puis quand je te vois aussi et quand je t'ai découvert aussi sur les réseaux sociaux parce que moi c'est comme ça que je t'ai découvert je veux pour moi t'es la parfaite image justement du hip hop je sais pas si ça va te toucher ce que je te dis mais c'est c'est c'est un un compliment incroyable que tu viens de me faire ouais parce qu'en fait tu t'es plus enfin le hip hop c'est ça pour moi c'est c'est un mouvement c'est une culture et c'est quelque chose qui à travers les générations ça se renouvelle sans cesse Et on le voit en plus, notamment maintenant, c'est que même des mondes qu'on pensait jamais fusionner avec le hip hop, aujourd'hui, ils tournent autour. On voit Lux, on voit Louis Vuitton, etc. qui tournent autour d'Egérie, de Star, etc. du hip hop, qui ont envie, en fait, de rentrer dans cette culture-là. Et quand je te vois, en fait, je pense à ça. Et moi, ma grosse question, c'est comment tu fais justement pour, toi, ne pas arrêter de te renouveler malgré les années ?

  • Speaker #0

    Parce que déjà, tu l'as dit toi-même, la culture de laquelle je suis issu, en fait, est une culture en expansion permanente. En fait, le moment où toi, tu t'arrêtes de suivre le mouvement, t'es out, OK ? Et c'est une expansion qui est de plus en plus rapide. Donc, tu dois être constamment, en fait, comment dirais-je, suivre le rythme. Et au-delà de ça, je pense qu'il y a ce qui fait la particularité des mecs qui sont issus de cette culture-là. On est des compétiteurs. On est des compétiteurs. L'émulation fait pleinement partie de la manière dont c'est construit et dont est devenue très très forte. cette culture qui était considérée comme une sous-culture et qui est devenue aujourd'hui LA culture de masse. Et ouais donc du coup t'es dans ce mode où déjà t'es branché tout le temps parce que c'est ta passion donc ça c'est cool et puis au delà de ça t'es tout le temps dans la performance tu vois parce que ça fait partie de la manière dont on s'est construit au sein de cette culture. les battles de danse. Dans le rap, en fait, tu veux rapper mieux que ton voisin. Quand tu graphes, tu veux être plus créatif que l'autre graffeur, en fait, qui a fait... Et c'est ça, en fait, le bassin dans lequel nous, on s'est construit et c'est cette capacité à être dans la compétition et à se nourrir de l'émulation qui fait de nous ce qu'on fait, ce qu'on est, et qui fait qu'on a cette empreinte aussi deep aujourd'hui dans la culture.

  • Speaker #1

    Toi, tu dis justement qu'être entrepreneur, ce n'est pas autre chose qu'être un géniteur. Comment tu fais pour garder l'équilibre entre tes différents bébés et ta vie privée ?

  • Speaker #0

    Ah ça, c'est quelque chose que j'ai appris, il me semble, que j'ai réussi à intellectualiser. C'était un peu avant Covid et que j'ai matérialisé dans ma manière de fonctionner pendant Covid. Un jour, je me suis dit, mais mec, remets les choses au centre. Ton travail, c'est ta passion, super cool, mais c'est du travail. Donc, si tu veux pas que parfois ça te rende fou, ou même que ça te fasse perdre le sens de ce qui est essentiel, trouve une manière de gérer ça. Et ça a été de me dire, en fait, tout simplement, que le travail, c'était un moyen et pas une fin. Dès lors que tu... mais ces mots en fait sur une table et que tu appliques sur la table pardon et que tu appliques c'est cool,

  • Speaker #1

    le travail c'est un moyen pas une fin il y a des trucs que je vais réussir des trucs que je vais pas réussir même si j'ai passé une dure journée quand je ferme mon ordinateur je reviens dans la vie c'est tout et je vais revenir sur un épisode que t'as eu avec HHLS dont tu m'as parlé justement avec l'épisode de crowdfunding moi ce que j'ai trouvé beau quand je me suis plus renseigné dessus C'est l'effet communautaire que tu as derrière. Parce que tu disais justement que ce que tu voulais, c'était mettre en avant la beauté de la culture et de la diaspora. Et quand j'ai vu le résultat du crowdfunding, moi, ce que ça m'a fait ressentir derrière, c'est qu'en fait, tu as dû créer une grosse communauté derrière tout ça. Et ça, c'est le plus beau de ce qui doit ressortir.

  • Speaker #0

    Alors, HHLS, c'est marrant parce que c'est presque un accident. À la base, en 2005, quand je monte mes kit-claps, moi je suis un producteur de spectacle. Je ne fais pas de soirée, et d'ailleurs ça ne m'intéresse qu'assez moyennement en fait. Et pour des questions de création de flux monétaires plus réguliers, On se dit, on va faire un truc assez simple, qui nous prend un peu moins de trésorerie, parce que c'est moins dur ou moins lourd à produire, faire une soirée. Après, comme on avait... toujours beaucoup d'écriture et que on était assez piqui sur la manière dont on faisait les choses, donc on a écrit plutôt un show de nuit qu'une simple soirée. est née Hip Hop Loves Full, qui est devenue un phénomène incroyable. On en parlera peut-être plus tard, mais Hip Hop Loves Full, c'est ni plus ni moins qu'un game changer, réellement. Ce n'est pas simplement une soirée. C'est un game changer. C'est un produit qui a shifté, en fait, le marché de la soirée à Paris. Ça n'existait pas avant. Si aujourd'hui, il y a ce qui se passe actuellement dans les clubs parisiens avec le hip-hop qui est en grand et la culture, je dirais, musique noire qui est autant. C'est possible parce qu'à un moment donné, tu as eu Hip Hop Love Soul qui s'est positionné dans le centre de Paris, dans des lieux emblématiques, avec une appellation pleinement assumée de Hip Hop Love Soul. Ce n'était pas un truc où on a galvaudé le nom pour cacher le fait qu'on faisait du hip hop, avec un public qui correspondait au produit, etc. C'est... Une révolution, vraiment. Et donc oui, tu as une grosse communauté qui s'est créée derrière ça, parce que c'était une vraie révolution. Et cette communauté, on a réussi, au fur et à mesure des années, à la fédérer sur les réseaux sociaux. Et donc, ça nous a permis... quand on a voulu faire évoluer le projet et créer cette radio digitale, donc HHLS pour le coup, HHLS Radio, d'avoir le soutien d'une communauté très active qui nous a, au travers du crowdfunding, validé, je crois, à hauteur de 130 ou 140 C'était la première fois que je faisais ça avec mes équipes. Déjà, on s'est bien amusés à le faire. Et puis, en plus, on était très contents du résultat.

  • Speaker #1

    OK. Et d'autres projets dont tu voulais parler ?

  • Speaker #0

    Ben... Là, on a compris que je viens du monde de l'événementiel musical, concerts et soirées au travers de mes kitlap agencies. J'en ai parlé tout à l'heure. Je co-dirige un média féminin qui s'appelle Ancré, qui est spécialisé sur... la mode streetwear féminine, mais aussi sur les questions de société qui concernent les femmes modernes et les femmes racisées. Voilà. Et on n'a pas parlé de Mamakosa, je crois, ou très peu, très rapidement. Donc ça, c'est un restaurant, lieu de vie que j'ai... co-fondé avec deux autres associés depuis 2022 donc là on fait nos 3 ans dans une semaine pour te dire et c'est Rumira dans le 18ème c'est un resto qui est travailler un peu comme nous, avec un accent fort sur toute la culture afro-descendante, mais qui est saupoudrée de pop culture, parce qu'en fait, c'est de là où on vient aussi. Donc, c'est un bel endroit où ils parlent plein de belles choses, en termes de lieu de vie. On a beaucoup de collabs artistes, avec nos potes dans les maisons de disques qui aiment venir créer du contenu chez nous. On a un gros volet influenceur, parce que ça fait aussi partie, comment dirais-je... de la communauté professionnelle qui nous fréquente, donc qui vient naturellement chez nous faire plein de choses. Et puis, au-delà de ça, on a une approche food qui est très créative et très cool et très moderne, qui permet à une clientèle qui connaît la food afro de la redécouvrir. Il y a une clientèle qui ne la connaît pas de la découvrir sous un angle... original. En gros, on prend les principes de toute la food afro de la diaspora, on mixe et on crée des recettes exclusives. C'est un peu ça, puis après, comme c'est notre passion, il y a un gros volet musical, donc toujours du bon son, chez nous.

  • Speaker #1

    Ça m'attire beaucoup parce que c'est vrai que dans la cuisine asiatique, il y a beaucoup ce côté-là, où ils mixent des choses et derrière, ça donne quelque chose de tout nouveau. Mais sur tout ce qui est gastro, afro, carabéenne, je ne trouve pas ce côté-là. Donc, je viendrai tester avec grand plaisir et puis je te ferai un retour.

  • Speaker #0

    Tu en seras le bienvenu. Et on en a parlé un peu, on est apparté en plus à une cave de Rome. Tu vas adorer.

  • Speaker #1

    Bah écoute, je te ferai un retour là-dessus.

  • Speaker #0

    Des trucs premium, tu n'es pas prêt.

  • Speaker #1

    Ok. Et quand j'ai commencé l'interview, justement, j'avais cité quelque chose que tu avais dit, dire devenir patron. Ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour nous. Est-ce que tu dirais toujours ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je me bats pour laisser... Déjà pour transmettre, là aujourd'hui, puisque je suis encore en action, en activité. C'est pour ça que ça m'a beaucoup paru ce que tu m'as dit tout à l'heure. La transmission, pour moi, c'est quelque chose d'hyper important et pour laisser un legacy, comme on dit. Parce que... Il faut absolument que les gens comme moi, comme nous, qui ne sommes pas biberonnés à l'entrepreneuriat et pour lesquels, semblerait-il, il y aurait un parcours prédéterminé, prédéfini, on se dise que non, on peut tout faire. Moi, ma fille, aujourd'hui, quand elle me dit je veux être Beyoncé je dis ouais, vas-y Quand elle me dit, l'instant d'après, parce qu'elle est petite, elle a 8 ans. Quand elle me dit, l'instant d'après, elle va être vétérinaire. OK. Et demain, quand elle me dira, je vais être présidente de ce pays, je dis, viens, on s'organise. Tu vois ? Et effectivement, moi, mes parents, qui sont issus du Bumidome, estimaient déjà avoir une chance incroyable d'être fonctionnaires et employés dans ce pays. Donc... Pour eux, les possibilités, elles étaient un tout petit peu plus grandes. C'est-à-dire qu'ils nous voyaient peut-être en bout de course devenir des cadres dans des sociétés qui correspondaient à ce qu'ils avaient en tête. Mais pas à ce que leur fils devienne entrepreneur, qu'il puisse manager aujourd'hui, je crois, près d'une cinquantaine de personnes, tu vois, sur les différents projets sur lesquels je travaille. Et voilà. Donc, on n'est pas élevé pour ça, tu vois. Et donc, oui, il faut qu'on ait des fenêtres pour s'exprimer. Il faut qu'on laisse des, comment dirais-je, des beaux projets pour les générations qui arrivent derrière. Et il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent tout faire, en fait. Tout. de président à entrepreneur à succès, à acteur, à plein de choses. Voilà.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as parfaitement raison et tu as soulevé un point qui est hyper important, c'est justement le poids qu'on peut avoir dans l'enfance, des blocages, et qui restent ancrés en fait toute la vie. Et quand un enfant te dit j'ai envie de faire ça, plutôt que de rigoler ou de lui dire non tu peux pas ça, tu peux pas, il faut faire truc, lui dire ok, vas-y, ça permet en fait d'empêcher d'avoir certains blocages qu'on garde. quand on grandit, en se disant non, en fait, ça, je ne peux pas le faire.

  • Speaker #0

    Ce qui a fait la diff avec moi, je te dis, c'est que en même temps, ma mère a... une vision qui était assez conventionnelle de ce qu'allait être mon avenir. Et en même temps, en fait, elle m'a dit des mots qui se sont tellement ancrés profondément en moi qu'en étant gamin, je me suis dit non, en fait, je peux tout faire. Parce que ma mère, elle me dit que je suis grand, que je suis beau, que je suis fort, que je suis trop intelligent. Tu n'arrêtais pas de me dire ça. Qu'est-ce que tu es intelligent, Didier ? Et donc, j'y ai cru. Et c'est ce qui fait que moi, je ne me suis jamais fixé de limite. Vraiment. Je n'ai jamais été complexé de quoi que ce soit. Je me suis retrouvé dans des environnements qui étaient des environnements où j'étais le seul noir. Et j'étais sans aucun complexe, sans aucune... Parce que ma mère m'avait donné cette confiance en moi. Du coup, quand je me suis dit qu'il fallait que j'entreprene, malgré les réticences de mes parents, de mon entourage en général, je me suis dit, vas-y, j'y vais quand même.

  • Speaker #1

    Et ça serait quoi la plus grosse réussite ou fierté que tu as eu en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Je suis très fier d'être passé de pirate à ruiné, à aujourd'hui être à la tête d'un petit groupe. où j'ai trois belles structures qui correspondent pleinement à ce que je me fais comme idée de la vitrine qu'on doit apporter à notre culture. Donc je préfère de make it clap de... ancré et de Mama Kossa qui forme aujourd'hui le Make It Clap groupe et parce que c'est c'est un parcours que je trouve magnifique j'étais employé on en a parlé tout à l'heure j'ai été un mec sans cadre puis j'ai été ruiné et aujourd'hui j'ai ce projet Et j'en ferai de quelque chose d'encore plus grand après. Voilà, donc c'est un peu ça ma fierté.

  • Speaker #1

    Et t'as bien raison. Et est-ce que t'as des regrets ?

  • Speaker #0

    Je crois pas, non, je vis pas dans les regrets moi. J'ai réfléchi quand même parce que c'était vraiment pour le suspense. Je ne suis pas dans les regrets.

  • Speaker #1

    Non, mais tu as raison. Et puis moi, ce que je retiens, ce que je vais retenir aussi, c'est un peu ça. C'est que dans tous les cas, il faut être fier du parcours qu'on a eu. Et que des fois, il y a des choses qui tombent, il y a des échecs, il y a des moments dans la vie où ça ne va pas, etc. Mais ils sont là pour une raison. Et c'est ce qui te fait grandir. C'est ce qui te fait justement être plus fort, comme tu disais tout à l'heure, par rapport aux échecs de 2011 et 2013.

  • Speaker #0

    donc je pense que il n'y a pas vraiment de regrets en fait j'aime bien la connexion tu vois ce que je te dis quand j'ai regardé au-dessus de mon dos en fait t'es plus fort maintenant tu vois c'est exactement ça en fait c'est exactement ça c'est pour ça que je ne vis pas dans les regrets c'est passé et ça ne s'est pas bien passé ou en tout cas ça ne s'est pas passé comme tu le souhaitais pour une raison et aujourd'hui juste tire-en enseignement

  • Speaker #1

    Pour conclure, si tu devais donner la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Pour sûr la résilience. Pour sûr la résilience, ouais. Et la supervision. Pas la supervision en un mot. La supervision. Être capable de voir... au-delà en fait, ou en tout cas très très loin, pour avoir ces quelques temps d'avance sur le reste de tes concurrents ou même la capacité à créer un marché, des choses, des opportunités. par la supervision, ça a été très tôt. J'étais pas le seul, mais on n'était pas tant que ça non plus. De croire que la culture hip-hop et la culture afro-descendante deviendraient les cultures de masse aujourd'hui. Je le dis avec beaucoup d'humilité, mais c'est réel. On était très peu à faire ce pari à l'époque. Et d'ailleurs, faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Tu vois, quand tu étais jusque bouddhiste, j'ai été jusque bouddhiste. Tu vois, j'ai refusé plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein d'opportunités parce que j'ai voulu rester solide sur mes appuis et ne pas brader, en fait, ce que je considérais être, ce que je considérais qui allait devenir demain, en fait. la culture qui allait animer, en fait, être au centre du monde dans lequel on vit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser, du coup, le conseil que tu donnes maintenant, à ce qu'avait dit ton ami comptable, c'est il faut que tu sois révolutionnaire, en fait. La supervision, c'est ça pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Ça va avec ça, en fait, clairement.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est quoi être heureux ?

  • Speaker #0

    Moi, déjà, c'est un parcours, je crois. Et c'est un parcours qui est fait de l'apprentissage du sens de la vie. Par exemple, quand tu m'as dit tout à l'heure, comment je gère le boulot et la vie privée, apprendre à se dire que le boulot, c'est un moyen, pas une fin. Tu vois, ça t'arrive quand même une grosse charge mentale. Apprendre la valeur du temps. la valeur du temps et donc réapprendre à s'offrir du temps c'est un cadeau en fait le temps C'est plein de petites choses comme ça. C'est une addition de choses qui t'apprennent à comprendre le sens de la vie, à l'appliquer pour, en bout de course, tant que tu en auras la possibilité, être heureux et en avoir conscience.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est ça le plus dur, justement. C'est d'être conscient.

  • Speaker #0

    D'être conscient, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de savoir profiter justement, comme tu dis, du moment, de l'instant. Et avoir le recul pour se dire, en fait, là, c'est un beau moment. Là, je suis heureux. Parce que souvent, moi, ce que je vois quand je parle du bonheur, et je dis beaucoup de choses là-dessus aussi. c'est que c'est un point de vue. Et je pense qu'on ne se rend pas compte souvent que le bonheur, en fait, il est juste sous nos yeux.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en plus, c'est différent selon les gens, tu vois. Pour ça que je dis que ma formule à moi, c'est une formule très personnelle. Elle est forcément liée au travail et à ce que ça va impliquer. Donc, au temps aussi, etc., etc. Donc, tu ne peux pas donner une formule qui soit une formule, je dirais... qui s'applique à tout le monde. Tu dois trouver la... Chacun doit trouver la sienne, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord, Victor. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié justement notre échange, où est-ce qu'elles peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, même si je ne suis pas très actif en ce moment, mais je vais reprendre un peu plus. J'ai eu beaucoup à faire ces derniers mois. Donc Didier, Piquion, D-I-D-I-E-R-P-I-Q-U-I-O-N-N-E. Donc LinkedIn, c'est bien. Mon Insta, il est peut-être un peu moins nourri en informations sur l'ensemble de mes activités, mais dans tous les cas sur Insta, c'est DidPikion. Et puis sinon, surtout... Aller sur les plateformes, Mekit Klapajensi pour les soirées et les concerts, Mamakosa Paris pour le restaurant et Ancre Magazine pour le média sur... sur le streetwear féminin et les questions de société.

  • Speaker #1

    Je mettrai tous les liens de façon en description pour toutes les personnes qui seront intéressées. Je remercie tous ceux qui ont écouté le podcast jusqu'à leur fin. Et je vous invite, du coup, si vous avez apprécié l'épisode, à le partager, à mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast et également à laisser un petit commentaire sur YouTube. Merci à toi, Didier, pour cet échange.

  • Speaker #0

    C'était super. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-Stress

    01:10

  • Présentation de Didier

    02:28

  • Pourquoi entreprendre ?

    05:00

  • Allier passion et business

    06:35

  • La pression de l'entourage

    12:23

  • Savoir se relever

    16:48

  • S'adapter

    21:04

  • Trouver l'équilibre

    23:47

  • Créer une communauté

    25:05

  • Encourager l'ambition

    31:10

  • Sa plus grosse réussite

    35:10

  • Pas d'échecs

    36:25

  • Introspection

    37:35

  • Ses réseaux sociaux

    41:31

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Description

Didier Piquionne est la preuve vivante que rien n’est impossible si l’on se donne les moyens de ses ambitions.


D’abord chef de projet en agence de communication, il a osé sa transition du salariat à l’entrepreneuriat en lançant ses premiers événements musicaux.


Avec Make It Clap Agency, il a marqué le milieu de l'événementiel.


Son talent pour rassembler l’a ensuite poussé à créer MAMA KOSSA, une expérience culinaire, HHLS MUSIC, une radio digitale, et ANCRÉ AGENCY, un magazine de streetwear féminin.


Il a réussi à allier passion, adaptation et ambition pour créer des projets qui durent.


À chaque étape, il a construit bien plus qu’un business : il a bâti un mouvement, une communauté engagée.


Dans cet épisode, on parle de :

- Transformer sa passion en un business rentable

- Évoluer et s’adapter pour bâtir un projet pérenne

- Viser haut, ne pas se brider et croire en ses ambitions


Si tu rêves de transformer ta passion en entreprise et de réussir ta transition du salariat à l’entrepreneuriat en créant un véritable mouvement autour de ton projet, cet épisode est pour toi.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:26 Question Anti stress

01:38 Présentation de Didier

04:06 pourquoi entreprendre ?

05:44 allier passion et travail

11:19 la pression de l’entourage

15:59 savoir se relever

20:07 s’adapter

22:57 trouver un équilibre

24:14 Créer une communauté

31:16 encourager l’ambition

34:21 sa plus grosse réussite

35:35 pas d’échec, toujours une raison

36:44 Introspection

40:41 ses réseaux sociaux

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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Transcription

  • Speaker #0

    Faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit en fait que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux, moi c'est ça qui me nourrit. La passion te permet... de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer la passion. Il me semble que tu ne la perds pas. Il faut savoir comment l'utiliser. Ce n'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entreprenariat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Didier. Bonjour Didier.

  • Speaker #0

    Bonjour Raj.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation, content d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir et content également de te recevoir. J'ai pour habitude au début du podcast d'essayer de cuisiner un peu mes invités avec une petite question en lien avec leur domaine. Et la question que j'aimerais te poser, c'est quel a été l'événement le plus fou ? auquel tu as participé ou organisé ou la demande la plus folle que tu as réussi à concrétiser ?

  • Speaker #0

    L'événement le plus fou que j'ai organisé ? Il y en a eu beaucoup, mais je te dirais que gagner l'Apple d'Off pour les 30 ans de la marque Jordan. travailler sur un projet aussi fou avec d'autres agences. On n'était pas les seuls. Que le Palais 23 au Palais de Tokyo, en fait, ça, c'était quand même quelque chose d'assez incroyable dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Et puis, le Palais de Tokyo, c'est un lieu qui est quand même très mythique. C'est très beau. Et les événements qu'il y a là-bas, ils ont une âme qui est complètement différente de beaucoup de salles.

  • Speaker #0

    Pour une agence comme la nôtre, c'est quand même une consécration. C'est un endroit qui est focalisé sur tout ce qui est art moderne et pouvoir aller y travailler dans le cadre des 30 ans d'une marque que je consomme depuis que je suis gamin, qui fait partie de ma construction, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais commencer par justement présenter ce que tu fais et te présenter de manière brève. Donc, si je dois te décrire, moi, je dirais que tu as à cœur de mettre en avant la beauté de la culture et la diaspora noire et les talents qui en sont issus. Plus jeune, tu ne te voyais pas du tout patron puisque tu disais que ce n'était pas pour toi, que ce n'était pas pour nous. Et tu voulais, toi, être dans l'armée. Je sais que ça t'a fait rire quand je t'ai envoyé justement. cette indication et tu voulais surtout être officier dans une unité d'élite. Et toutefois, après trois ans en tant que chef de projet dans une agence de com, tu as tenté l'aventure de ton côté. Et en tant que producteur et concepteur d'événements musicaux, d'abord en mode pirate, puis au bout de quatre ans, tu as fondé Make It Clap qui existe aujourd'hui depuis 2005. Et parmi les hauts faits de Make It Clap, je vais citer le fait que vous avez été les premiers producteurs des spectacles de Kalash. mais également le fait que vous avez participé à la production des spectacles d'Amiral T, dont deux zéniths, et que tu as réussi à faire venir des grandes stars du hip-hop telles que Rick Ross. Et en dehors de ça, tu as également un projet food qui est Mama kossa, et tu as également transformé Hip-Hop Love Soul en HHLS, une radio digitale, et tu as créé aussi... quelque chose qui n'existait pas auparavant, à savoir un magazine de mode en ligne sur le streetwear féminin. Est-ce que ça te va comme description ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est complet. Je ferai quelques petites précisions, mais c'est complet.

  • Speaker #1

    Je t'en ferai pour les précisions.

  • Speaker #0

    Alors, au niveau des précisions, je te dirais que le magazine spécialisé sur le streetwear féminin s'appelle Ancré. C'est important, j'aime bien le citer, parce que déjà le mot est beau, en fait. Le nom est beau. Et c'est important qu'un maximum de personnes puissent avoir ce nom en tête et aller regarder ce qui s'y passe, c'est incroyable. C'est autant pour les fans de mode que pour les jeunes femmes modernes et racisées, parce qu'elles sont beaucoup mises à l'honneur, pas que, mais beaucoup. Donc c'est un vrai shift dans l'univers des médias.

  • Speaker #1

    J'invite les gens justement à aller sur ta page LinkedIn pour voir ce que tu repartages de l'ancré, parce que c'est très beau, notamment une collab la récente que tu as partagée avec Adidas. On fait plein de choses avec Adidas. Et la première question que je vais te poser, c'est qu'est-ce qui t'a donné au final envie d'entreprendre ? Et est-ce que tu peux nous parler justement de ta transition depuis le salariat ?

  • Speaker #0

    Je vais partir un petit peu à l'envers. Ça faisait quatre ans que j'étais plus salarié, en fait. J'avais décidé de tenter l'aventure dans un monde qui me passionnait, mais que je ne savais pas par quel bout. En fait, je pourrais, comment dire, par quel biais je pourrais m'y intégrer et actionner un business, une activité. Du coup, j'ai été concepteur et manager, en fait, concepteur d'événements, en fait, et manager d'un petit groupe de musiciens, mais que j'ai bien fait tourner à l'époque. Et puis j'ai fait de l'ADA aussi, l'ADA d'un club qui s'appelle la Seine-Bastille. Et j'ai fait ça pendant quatre ans, effectivement en mode pirate. Et puis au bout de ces quatre ans, un ami, expert comptable, m'a indiqué qu'il était temps de faire un choix. En fait, que je ne pouvais pas continuer comme ça, à fonctionner, en ne prenant pas vraiment, comment dirais-je, la mesure de ce que je voulais. réalisé. Donc il m'a demandé si j'étais prêt à créer une révolution et que si c'était le cas, en fait, il fallait absolument que je mette un cadre autour de tout ça parce que c'était maintenant. Et c'est ce que j'ai fait. Quelques mois après, en octobre 2005, plus précisément, j'ai reçu mon premier cabis pour Make It Clap.

  • Speaker #1

    Et comment on fait justement pour faire de sa passion son travail ?

  • Speaker #0

    En travaillant passionnément, j'ai envie de te dire. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire, premièrement, qu'il faut se retrousser les manches. Il faut apprendre qu'entreprendre, c'est un travail quasiment de tous les jours et ce n'est pas une formule pour faire joli. Mais au-delà de ça, en fait, il faut aussi apprendre à rationaliser sa passion pour en faire un business et pour rendre ton projet passionnant. C'est ça un peu le game.

  • Speaker #1

    Ok. Et justement, dans une interview que tu avais donnée pour Roots, tu dis, en parlant de l'événementiel, ce sont des business qui ne sont pas sizés comme les autres. Et si tu arrives uniquement en tant que passionné, en pensant que tu vas te faire kiffer, tu vas très vite te prendre un mur. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ?

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut être conscient que tous les métiers passion, à partir du moment... on décide d'en faire un business, pas simplement d'aller y travailler, d'en faire un business. Donc tu dois être capable de sortir de ta coquille, de ta peau de passionné. Tu dois être capable de réfléchir. de manière beaucoup plus froide et rationnelle pour pouvoir aborder de la bonne manière tout ce qui permet de diriger un business et de l'emmener le plus haut possible. Pour parler clair, moi au départ, quand je décide d'entreprendre dans ce milieu, je suis vraiment... motivé, mené, animé par ma passion. Donc, si tu veux, limite l'argent, en fait. Ce n'est pas une problématique pour moi. Ce n'est pas un sujet. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux... Moi, c'est ça qui me nourrit. Alors, c'est un peu facile parce que en me lançant pendant un peu plus de trois ans, presque quatre, j'avais des ascédiques. Donc, en gros, j'avais ce filet de sécurité qui fait que tu ne t'attaches pas nécessairement à la question économique, ce qui est déjà une erreur. Mais bon, passons. Arrive ce moment où tu mets un cadre autour de ta structure. D'accord ? Alors, pas de souci, t'es toujours passionné. En fait, c'est ce qui t'anime cette culture dans laquelle j'ai décidé de m'impliquer. Mais t'as des responsabilités, t'as des employés. des associés, des stagiaires, des prestataires et des clients. Et là, en fait, tu comprends que ta veste de passionné, il faut la laisser un peu, comment dirais-je, de côté, et pleinement, comment dirais-je... porter ton costume de businessman. Donc, tu rationalises beaucoup. Typiquement, tu peux aimer un projet, tu peux aimer des artistes qui ne correspondent pas à ce que tu dois réaliser et produire. Eh bien, tu arrêtes. Ça, c'est des choses que j'ai appris à faire avec le temps. Sortir de cette posture de passionné pour... pour être un peu plus froid, un peu plus en recul et beaucoup plus rationnel pour amener le business là où il est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et moi, justement, en parlant de passion et surtout d'entreprendre de sa passion, j'ai une peur, en fait, c'est de perdre cette passion, de perdre ce que j'aime, en fait, dans ce côté-là. Est-ce que toi, tu n'as jamais perdu ce côté, justement, passionné dans ce que tu faisais ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, au contraire. Si tu veux, justement... La passion te permet de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc, si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer ton parcours d'entrepreneur. Il y a la passion et la vision, bien sûr, on en parlera plus tard. Mais dans tous les cas, moi, pour ma part, je vais encore te donner un exemple concret. Oui, au quotidien, j'ai appris à être un entrepreneur, à être un mec qui fait du business, de sa passion. En revanche, c'est cette passion qui me permet de continuer à être pertinent. Cette passion qui me permet presque naturellement d'aller bencher. tout ce qui se fait de bon, tout ce qui est cool, tout ce qui est nouveau en fait sur les marchés sur lesquels je travaille c'est cette passion qui me permet d'être un excellent scout tu vois et pour aller repérer les talents avec lesquels j'ai collaboré etc donc la passion il me semble que tu ne la perds pas en fait, il faut savoir comment l'utiliser,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose tout à l'heure en venant dans le métro je crelais un peu sur ton profil LinkedIn parce que j'étais absorbé par tous les articles que tu partageais. Justement, tu parles de scouting, etc. Je vois que tu repartages plein de choses. Et à un moment, je suis tombé sur un ancien post que tu avais. Tu vas me dire je creuse dans ton passé.

  • Speaker #0

    De toute façon, pour aller chercher, je voulais être dans les forces spéciales. Ça, c'était pas mal. Ça m'a bien fait sourire. Je ne sais pas où tu l'as trouvé, mais c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Et en gros, quand j'ai scrollé, je suis tombé sur un article où tu parlais du fait que tes parents Ils avaient l'impression que tu étais un passionné un peu perdu avant de te voir comme un entrepreneur et que c'est vraiment un jour une diffusion sur France O de toi qui leur a fait dire, on est fier de toi et on est fier de ce que tu fais. Comment ça se passe avec ton entourage, ta famille, etc. au début, quand les gens, justement, ils te voient entreprendre dans ce genre de choses et qu'ils doivent peut-être se dire cette Ausha. En fait, ils ne te voient pas forcément comme un entrepreneur, mais comme un passionné qui... Fais des choses.

  • Speaker #0

    Déjà, pour les gens qui entreprennent dans des domaines traditionnels, si tu ne viens pas d'une lignée d'entrepreneurs, s'il n'y a pas la culture de l'entrepreneuriat chez toi, les gens vont te regarder en te disant Mais où tu vas mettre les pieds ? dans des domaines traditionnels. Alors imagine, moi, je suis dans une agence de com, je gagne bien ma vie, je suis sur une petite trajectoire un peu plus sympa que celle que mes parents ont réalisée, donc ils sont contents, ils sont rassurés, puis un jour je viens leur dire, ouais, je vais arrêter tout ça, et puis je vais entreprendre dans le monde de la musique et du spectacle. C'était même pas très clair en plus au départ, tu vois. Donc là, autant te dire que, waouh. Il y a la terre qui s'ouvre sous leurs pieds, tu vois. Et ils se sont demandé, en fait, si j'avais pas perdu la tête. Non, c'est très difficile. Tu dois être solide sur tes appuis, tu vois. Tu dois être sûr. vraiment, que tu vas réaliser une révolution ? Comme il m'a dit mon pote expert comptable, est-ce que tu es sûr que tu vas réaliser une révolution ? Parce qu'il va falloir que tu ailles, comment dirais-je, te confronter à énormément de scepticisme. Donc, il faut être sûr, en fait. de toi et de la trajectoire que tu vas vouloir réaliser. Et ouais, non, c'est compliqué, effectivement, d'annoncer, en fait, à son entourage qu'on va entreprendre et à plus forte raison dans des domaines comme ceux que j'ai choisis moi, clairement.

  • Speaker #1

    Et justement, quand tu parles du genre de business que tu as lancé, moi, je vois, par exemple, ce que je lance, C'est des choses qui sont en ligne et qui demandent un soutien, par exemple, de son entourage qui est entre guillemets gratuit. Toi, dans ce que tu entreprends, le soutien, il doit être aussi physique. Est-ce que tu avais eu justement du soutien de ce type-là ? Est-ce que tu en attendais ou tu t'en fichais en fait quand tu lançais ce que tu lançais à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ma mère, elle m'a... Je ne sais pas si c'est... Je le prends pour une bénédiction. Depuis que je suis tout petit, ma mère me berce avec des mots me concernant qui m'ont permis d'avoir une très grande confiance en moi. Parfois peut-être un peu trop, je ne sais pas, mais je suis un mec qui, quand il décide, qui va quelque part, il y va. Et du coup... Je n'ai pas laissé la place aux doutes, en fait. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Et quand arrivent les moments plus difficiles, tu peux, c'est humain, te demander si effectivement, à un moment donné, tu ne t'es pas trompé. Et puis, soit t'ajustes, soit t'arrêtes. Ça, c'est la rationalisation, par exemple. Mais tu continues ton parcours. C'est ce que j'ai appris, on en parlera peut-être un peu plus tard, quand je me suis planté la première fois en 2013.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'était pas 2013, c'était 2011.

  • Speaker #1

    2011 et 2013. Tu vois, on peut en parler tout de suite, justement, parce que ce que tu dis, c'est que t'as appris le plus, justement, de ces échecs que tu as eus, notamment en 2011 et en 2013. Parce que t'as fermé deux boîtes, tu dis que tu t'es ruiné. tu t'es séparé de deux associés et la question que j'avais posée justement c'est comment on fait pour avoir le courage de se relancer de ne pas abandonner et surtout vouloir se lancer même dans des domaines qui sont complètement nouveaux sans avoir la peur d'échouer ou de subir un nouvel échec.

  • Speaker #0

    T'as posé beaucoup de questions alors tu veux qu'on commence par laquelle ?

  • Speaker #1

    Sur comment on fait pour avoir le courage de repartir

  • Speaker #0

    En ce qui me concerne, il n'y a pas eu de courage de repartir. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas le choix. C'est-à-dire que j'étais vraiment ruiné. Littéralement, interdit bancaire, tout ce que tu veux. J'avais subi un contrôle fiscal hyper agressif. Et c'était un moment hyper difficile à vivre, tu vois. Et donc, j'avais quelques opportunités qui restaient là. Je les ai exploitées parce que j'avais besoin de faire de l'argent. Et j'avais aussi, encore à ce moment-là, une structure, donc un outil qui était debout, avec lequel je pouvais travailler. C'était une asso. Ce n'était même pas une société, c'était une asso. Et je me suis dit... Comme un combattant, en fait. Tu vois, donc tu es dans l'énergie du désespoir. Tu es KO, quoi. Mais tu connais ton karaté, comme on dit, tu vois. Donc, ce que je fais depuis presque dix ans, c'est entreprendre. Non, j'étais à sept ou huit ans, là. Je vais continuer, quoi, tu vois. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Ce n'était même pas une question de courage. C'était vraiment un réflexe de survie. OK, j'ai mon assaut. J'ai quelques opportunités. Je continue à faire du business. Voilà. C'est comme ça que ça s'est fait. Je ne peux pas mettre la carte du courage sur la table. Ce n'est pas vrai. C'était un réflexe. Un réflexe de survie.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu as touché justement, je ne sais pas si tu veux caractériser ça d'échec du coup, mais quand tu as connu justement ces moments-là et que tu te lances dans des nouveaux domaines comme par exemple avec Mamakosa, tu n'as pas peur justement de retomber dans ce même endroit ?

  • Speaker #0

    2011, t'es ruiné, t'as touché le fond, tu t'es considérablement remis en question. Tu t'es posé la question de ta valeur, tu t'es posé la question de plein de choses, en fait, dans le parcours que tu viens de réaliser. En revanche, en fait, au bout de deux ans, quand tu ressens ce feu qui recommence à brûler en toi, que tu constates en regardant au-dessus de ton épaule que t'es pas mort, non, pire, t'es plus fort. Après, tu te dis, vas-y, c'est que c'est pour toi, c'est que c'est ce que t'es, t'es un entrepreneur, tu fais vraiment partie de cette race-là, donc tu vas continuer. Et puis, ce sera peut-être même pas là avec le projet dont je suis en train de te parler, en fait, que j'écrirai réellement ma légende. Ça aura participé à, tu vois, mais ce sera peut-être avec un autre projet. Mais je sais que je le ferai en tant qu'entrepreneur. C'est, comment dirais-je, le... le costume en fait, sur mesure, que j'ai décidé de porter, que j'estime en fait avoir la légitimité de porter, et que j'aime porter aujourd'hui. C'est pas facile, franchement. Mais je te dis, tu regardes ton épaule et tu dis, ah non, t'es pas mort, t'as même appris plein de choses, et puis t'es sorti de là, t'es vraiment beaucoup plus fort, tu vois.

  • Speaker #1

    cool tout ce que tu me dis et puis quand je te vois aussi et quand je t'ai découvert aussi sur les réseaux sociaux parce que moi c'est comme ça que je t'ai découvert je veux pour moi t'es la parfaite image justement du hip hop je sais pas si ça va te toucher ce que je te dis mais c'est c'est c'est un un compliment incroyable que tu viens de me faire ouais parce qu'en fait tu t'es plus enfin le hip hop c'est ça pour moi c'est c'est un mouvement c'est une culture et c'est quelque chose qui à travers les générations ça se renouvelle sans cesse Et on le voit en plus, notamment maintenant, c'est que même des mondes qu'on pensait jamais fusionner avec le hip hop, aujourd'hui, ils tournent autour. On voit Lux, on voit Louis Vuitton, etc. qui tournent autour d'Egérie, de Star, etc. du hip hop, qui ont envie, en fait, de rentrer dans cette culture-là. Et quand je te vois, en fait, je pense à ça. Et moi, ma grosse question, c'est comment tu fais justement pour, toi, ne pas arrêter de te renouveler malgré les années ?

  • Speaker #0

    Parce que déjà, tu l'as dit toi-même, la culture de laquelle je suis issu, en fait, est une culture en expansion permanente. En fait, le moment où toi, tu t'arrêtes de suivre le mouvement, t'es out, OK ? Et c'est une expansion qui est de plus en plus rapide. Donc, tu dois être constamment, en fait, comment dirais-je, suivre le rythme. Et au-delà de ça, je pense qu'il y a ce qui fait la particularité des mecs qui sont issus de cette culture-là. On est des compétiteurs. On est des compétiteurs. L'émulation fait pleinement partie de la manière dont c'est construit et dont est devenue très très forte. cette culture qui était considérée comme une sous-culture et qui est devenue aujourd'hui LA culture de masse. Et ouais donc du coup t'es dans ce mode où déjà t'es branché tout le temps parce que c'est ta passion donc ça c'est cool et puis au delà de ça t'es tout le temps dans la performance tu vois parce que ça fait partie de la manière dont on s'est construit au sein de cette culture. les battles de danse. Dans le rap, en fait, tu veux rapper mieux que ton voisin. Quand tu graphes, tu veux être plus créatif que l'autre graffeur, en fait, qui a fait... Et c'est ça, en fait, le bassin dans lequel nous, on s'est construit et c'est cette capacité à être dans la compétition et à se nourrir de l'émulation qui fait de nous ce qu'on fait, ce qu'on est, et qui fait qu'on a cette empreinte aussi deep aujourd'hui dans la culture.

  • Speaker #1

    Toi, tu dis justement qu'être entrepreneur, ce n'est pas autre chose qu'être un géniteur. Comment tu fais pour garder l'équilibre entre tes différents bébés et ta vie privée ?

  • Speaker #0

    Ah ça, c'est quelque chose que j'ai appris, il me semble, que j'ai réussi à intellectualiser. C'était un peu avant Covid et que j'ai matérialisé dans ma manière de fonctionner pendant Covid. Un jour, je me suis dit, mais mec, remets les choses au centre. Ton travail, c'est ta passion, super cool, mais c'est du travail. Donc, si tu veux pas que parfois ça te rende fou, ou même que ça te fasse perdre le sens de ce qui est essentiel, trouve une manière de gérer ça. Et ça a été de me dire, en fait, tout simplement, que le travail, c'était un moyen et pas une fin. Dès lors que tu... mais ces mots en fait sur une table et que tu appliques sur la table pardon et que tu appliques c'est cool,

  • Speaker #1

    le travail c'est un moyen pas une fin il y a des trucs que je vais réussir des trucs que je vais pas réussir même si j'ai passé une dure journée quand je ferme mon ordinateur je reviens dans la vie c'est tout et je vais revenir sur un épisode que t'as eu avec HHLS dont tu m'as parlé justement avec l'épisode de crowdfunding moi ce que j'ai trouvé beau quand je me suis plus renseigné dessus C'est l'effet communautaire que tu as derrière. Parce que tu disais justement que ce que tu voulais, c'était mettre en avant la beauté de la culture et de la diaspora. Et quand j'ai vu le résultat du crowdfunding, moi, ce que ça m'a fait ressentir derrière, c'est qu'en fait, tu as dû créer une grosse communauté derrière tout ça. Et ça, c'est le plus beau de ce qui doit ressortir.

  • Speaker #0

    Alors, HHLS, c'est marrant parce que c'est presque un accident. À la base, en 2005, quand je monte mes kit-claps, moi je suis un producteur de spectacle. Je ne fais pas de soirée, et d'ailleurs ça ne m'intéresse qu'assez moyennement en fait. Et pour des questions de création de flux monétaires plus réguliers, On se dit, on va faire un truc assez simple, qui nous prend un peu moins de trésorerie, parce que c'est moins dur ou moins lourd à produire, faire une soirée. Après, comme on avait... toujours beaucoup d'écriture et que on était assez piqui sur la manière dont on faisait les choses, donc on a écrit plutôt un show de nuit qu'une simple soirée. est née Hip Hop Loves Full, qui est devenue un phénomène incroyable. On en parlera peut-être plus tard, mais Hip Hop Loves Full, c'est ni plus ni moins qu'un game changer, réellement. Ce n'est pas simplement une soirée. C'est un game changer. C'est un produit qui a shifté, en fait, le marché de la soirée à Paris. Ça n'existait pas avant. Si aujourd'hui, il y a ce qui se passe actuellement dans les clubs parisiens avec le hip-hop qui est en grand et la culture, je dirais, musique noire qui est autant. C'est possible parce qu'à un moment donné, tu as eu Hip Hop Love Soul qui s'est positionné dans le centre de Paris, dans des lieux emblématiques, avec une appellation pleinement assumée de Hip Hop Love Soul. Ce n'était pas un truc où on a galvaudé le nom pour cacher le fait qu'on faisait du hip hop, avec un public qui correspondait au produit, etc. C'est... Une révolution, vraiment. Et donc oui, tu as une grosse communauté qui s'est créée derrière ça, parce que c'était une vraie révolution. Et cette communauté, on a réussi, au fur et à mesure des années, à la fédérer sur les réseaux sociaux. Et donc, ça nous a permis... quand on a voulu faire évoluer le projet et créer cette radio digitale, donc HHLS pour le coup, HHLS Radio, d'avoir le soutien d'une communauté très active qui nous a, au travers du crowdfunding, validé, je crois, à hauteur de 130 ou 140 C'était la première fois que je faisais ça avec mes équipes. Déjà, on s'est bien amusés à le faire. Et puis, en plus, on était très contents du résultat.

  • Speaker #1

    OK. Et d'autres projets dont tu voulais parler ?

  • Speaker #0

    Ben... Là, on a compris que je viens du monde de l'événementiel musical, concerts et soirées au travers de mes kitlap agencies. J'en ai parlé tout à l'heure. Je co-dirige un média féminin qui s'appelle Ancré, qui est spécialisé sur... la mode streetwear féminine, mais aussi sur les questions de société qui concernent les femmes modernes et les femmes racisées. Voilà. Et on n'a pas parlé de Mamakosa, je crois, ou très peu, très rapidement. Donc ça, c'est un restaurant, lieu de vie que j'ai... co-fondé avec deux autres associés depuis 2022 donc là on fait nos 3 ans dans une semaine pour te dire et c'est Rumira dans le 18ème c'est un resto qui est travailler un peu comme nous, avec un accent fort sur toute la culture afro-descendante, mais qui est saupoudrée de pop culture, parce qu'en fait, c'est de là où on vient aussi. Donc, c'est un bel endroit où ils parlent plein de belles choses, en termes de lieu de vie. On a beaucoup de collabs artistes, avec nos potes dans les maisons de disques qui aiment venir créer du contenu chez nous. On a un gros volet influenceur, parce que ça fait aussi partie, comment dirais-je... de la communauté professionnelle qui nous fréquente, donc qui vient naturellement chez nous faire plein de choses. Et puis, au-delà de ça, on a une approche food qui est très créative et très cool et très moderne, qui permet à une clientèle qui connaît la food afro de la redécouvrir. Il y a une clientèle qui ne la connaît pas de la découvrir sous un angle... original. En gros, on prend les principes de toute la food afro de la diaspora, on mixe et on crée des recettes exclusives. C'est un peu ça, puis après, comme c'est notre passion, il y a un gros volet musical, donc toujours du bon son, chez nous.

  • Speaker #1

    Ça m'attire beaucoup parce que c'est vrai que dans la cuisine asiatique, il y a beaucoup ce côté-là, où ils mixent des choses et derrière, ça donne quelque chose de tout nouveau. Mais sur tout ce qui est gastro, afro, carabéenne, je ne trouve pas ce côté-là. Donc, je viendrai tester avec grand plaisir et puis je te ferai un retour.

  • Speaker #0

    Tu en seras le bienvenu. Et on en a parlé un peu, on est apparté en plus à une cave de Rome. Tu vas adorer.

  • Speaker #1

    Bah écoute, je te ferai un retour là-dessus.

  • Speaker #0

    Des trucs premium, tu n'es pas prêt.

  • Speaker #1

    Ok. Et quand j'ai commencé l'interview, justement, j'avais cité quelque chose que tu avais dit, dire devenir patron. Ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour nous. Est-ce que tu dirais toujours ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je me bats pour laisser... Déjà pour transmettre, là aujourd'hui, puisque je suis encore en action, en activité. C'est pour ça que ça m'a beaucoup paru ce que tu m'as dit tout à l'heure. La transmission, pour moi, c'est quelque chose d'hyper important et pour laisser un legacy, comme on dit. Parce que... Il faut absolument que les gens comme moi, comme nous, qui ne sommes pas biberonnés à l'entrepreneuriat et pour lesquels, semblerait-il, il y aurait un parcours prédéterminé, prédéfini, on se dise que non, on peut tout faire. Moi, ma fille, aujourd'hui, quand elle me dit je veux être Beyoncé je dis ouais, vas-y Quand elle me dit, l'instant d'après, parce qu'elle est petite, elle a 8 ans. Quand elle me dit, l'instant d'après, elle va être vétérinaire. OK. Et demain, quand elle me dira, je vais être présidente de ce pays, je dis, viens, on s'organise. Tu vois ? Et effectivement, moi, mes parents, qui sont issus du Bumidome, estimaient déjà avoir une chance incroyable d'être fonctionnaires et employés dans ce pays. Donc... Pour eux, les possibilités, elles étaient un tout petit peu plus grandes. C'est-à-dire qu'ils nous voyaient peut-être en bout de course devenir des cadres dans des sociétés qui correspondaient à ce qu'ils avaient en tête. Mais pas à ce que leur fils devienne entrepreneur, qu'il puisse manager aujourd'hui, je crois, près d'une cinquantaine de personnes, tu vois, sur les différents projets sur lesquels je travaille. Et voilà. Donc, on n'est pas élevé pour ça, tu vois. Et donc, oui, il faut qu'on ait des fenêtres pour s'exprimer. Il faut qu'on laisse des, comment dirais-je, des beaux projets pour les générations qui arrivent derrière. Et il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent tout faire, en fait. Tout. de président à entrepreneur à succès, à acteur, à plein de choses. Voilà.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as parfaitement raison et tu as soulevé un point qui est hyper important, c'est justement le poids qu'on peut avoir dans l'enfance, des blocages, et qui restent ancrés en fait toute la vie. Et quand un enfant te dit j'ai envie de faire ça, plutôt que de rigoler ou de lui dire non tu peux pas ça, tu peux pas, il faut faire truc, lui dire ok, vas-y, ça permet en fait d'empêcher d'avoir certains blocages qu'on garde. quand on grandit, en se disant non, en fait, ça, je ne peux pas le faire.

  • Speaker #0

    Ce qui a fait la diff avec moi, je te dis, c'est que en même temps, ma mère a... une vision qui était assez conventionnelle de ce qu'allait être mon avenir. Et en même temps, en fait, elle m'a dit des mots qui se sont tellement ancrés profondément en moi qu'en étant gamin, je me suis dit non, en fait, je peux tout faire. Parce que ma mère, elle me dit que je suis grand, que je suis beau, que je suis fort, que je suis trop intelligent. Tu n'arrêtais pas de me dire ça. Qu'est-ce que tu es intelligent, Didier ? Et donc, j'y ai cru. Et c'est ce qui fait que moi, je ne me suis jamais fixé de limite. Vraiment. Je n'ai jamais été complexé de quoi que ce soit. Je me suis retrouvé dans des environnements qui étaient des environnements où j'étais le seul noir. Et j'étais sans aucun complexe, sans aucune... Parce que ma mère m'avait donné cette confiance en moi. Du coup, quand je me suis dit qu'il fallait que j'entreprene, malgré les réticences de mes parents, de mon entourage en général, je me suis dit, vas-y, j'y vais quand même.

  • Speaker #1

    Et ça serait quoi la plus grosse réussite ou fierté que tu as eu en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Je suis très fier d'être passé de pirate à ruiné, à aujourd'hui être à la tête d'un petit groupe. où j'ai trois belles structures qui correspondent pleinement à ce que je me fais comme idée de la vitrine qu'on doit apporter à notre culture. Donc je préfère de make it clap de... ancré et de Mama Kossa qui forme aujourd'hui le Make It Clap groupe et parce que c'est c'est un parcours que je trouve magnifique j'étais employé on en a parlé tout à l'heure j'ai été un mec sans cadre puis j'ai été ruiné et aujourd'hui j'ai ce projet Et j'en ferai de quelque chose d'encore plus grand après. Voilà, donc c'est un peu ça ma fierté.

  • Speaker #1

    Et t'as bien raison. Et est-ce que t'as des regrets ?

  • Speaker #0

    Je crois pas, non, je vis pas dans les regrets moi. J'ai réfléchi quand même parce que c'était vraiment pour le suspense. Je ne suis pas dans les regrets.

  • Speaker #1

    Non, mais tu as raison. Et puis moi, ce que je retiens, ce que je vais retenir aussi, c'est un peu ça. C'est que dans tous les cas, il faut être fier du parcours qu'on a eu. Et que des fois, il y a des choses qui tombent, il y a des échecs, il y a des moments dans la vie où ça ne va pas, etc. Mais ils sont là pour une raison. Et c'est ce qui te fait grandir. C'est ce qui te fait justement être plus fort, comme tu disais tout à l'heure, par rapport aux échecs de 2011 et 2013.

  • Speaker #0

    donc je pense que il n'y a pas vraiment de regrets en fait j'aime bien la connexion tu vois ce que je te dis quand j'ai regardé au-dessus de mon dos en fait t'es plus fort maintenant tu vois c'est exactement ça en fait c'est exactement ça c'est pour ça que je ne vis pas dans les regrets c'est passé et ça ne s'est pas bien passé ou en tout cas ça ne s'est pas passé comme tu le souhaitais pour une raison et aujourd'hui juste tire-en enseignement

  • Speaker #1

    Pour conclure, si tu devais donner la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Pour sûr la résilience. Pour sûr la résilience, ouais. Et la supervision. Pas la supervision en un mot. La supervision. Être capable de voir... au-delà en fait, ou en tout cas très très loin, pour avoir ces quelques temps d'avance sur le reste de tes concurrents ou même la capacité à créer un marché, des choses, des opportunités. par la supervision, ça a été très tôt. J'étais pas le seul, mais on n'était pas tant que ça non plus. De croire que la culture hip-hop et la culture afro-descendante deviendraient les cultures de masse aujourd'hui. Je le dis avec beaucoup d'humilité, mais c'est réel. On était très peu à faire ce pari à l'époque. Et d'ailleurs, faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Tu vois, quand tu étais jusque bouddhiste, j'ai été jusque bouddhiste. Tu vois, j'ai refusé plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein d'opportunités parce que j'ai voulu rester solide sur mes appuis et ne pas brader, en fait, ce que je considérais être, ce que je considérais qui allait devenir demain, en fait. la culture qui allait animer, en fait, être au centre du monde dans lequel on vit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser, du coup, le conseil que tu donnes maintenant, à ce qu'avait dit ton ami comptable, c'est il faut que tu sois révolutionnaire, en fait. La supervision, c'est ça pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Ça va avec ça, en fait, clairement.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est quoi être heureux ?

  • Speaker #0

    Moi, déjà, c'est un parcours, je crois. Et c'est un parcours qui est fait de l'apprentissage du sens de la vie. Par exemple, quand tu m'as dit tout à l'heure, comment je gère le boulot et la vie privée, apprendre à se dire que le boulot, c'est un moyen, pas une fin. Tu vois, ça t'arrive quand même une grosse charge mentale. Apprendre la valeur du temps. la valeur du temps et donc réapprendre à s'offrir du temps c'est un cadeau en fait le temps C'est plein de petites choses comme ça. C'est une addition de choses qui t'apprennent à comprendre le sens de la vie, à l'appliquer pour, en bout de course, tant que tu en auras la possibilité, être heureux et en avoir conscience.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est ça le plus dur, justement. C'est d'être conscient.

  • Speaker #0

    D'être conscient, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de savoir profiter justement, comme tu dis, du moment, de l'instant. Et avoir le recul pour se dire, en fait, là, c'est un beau moment. Là, je suis heureux. Parce que souvent, moi, ce que je vois quand je parle du bonheur, et je dis beaucoup de choses là-dessus aussi. c'est que c'est un point de vue. Et je pense qu'on ne se rend pas compte souvent que le bonheur, en fait, il est juste sous nos yeux.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en plus, c'est différent selon les gens, tu vois. Pour ça que je dis que ma formule à moi, c'est une formule très personnelle. Elle est forcément liée au travail et à ce que ça va impliquer. Donc, au temps aussi, etc., etc. Donc, tu ne peux pas donner une formule qui soit une formule, je dirais... qui s'applique à tout le monde. Tu dois trouver la... Chacun doit trouver la sienne, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord, Victor. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié justement notre échange, où est-ce qu'elles peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, même si je ne suis pas très actif en ce moment, mais je vais reprendre un peu plus. J'ai eu beaucoup à faire ces derniers mois. Donc Didier, Piquion, D-I-D-I-E-R-P-I-Q-U-I-O-N-N-E. Donc LinkedIn, c'est bien. Mon Insta, il est peut-être un peu moins nourri en informations sur l'ensemble de mes activités, mais dans tous les cas sur Insta, c'est DidPikion. Et puis sinon, surtout... Aller sur les plateformes, Mekit Klapajensi pour les soirées et les concerts, Mamakosa Paris pour le restaurant et Ancre Magazine pour le média sur... sur le streetwear féminin et les questions de société.

  • Speaker #1

    Je mettrai tous les liens de façon en description pour toutes les personnes qui seront intéressées. Je remercie tous ceux qui ont écouté le podcast jusqu'à leur fin. Et je vous invite, du coup, si vous avez apprécié l'épisode, à le partager, à mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast et également à laisser un petit commentaire sur YouTube. Merci à toi, Didier, pour cet échange.

  • Speaker #0

    C'était super. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-Stress

    01:10

  • Présentation de Didier

    02:28

  • Pourquoi entreprendre ?

    05:00

  • Allier passion et business

    06:35

  • La pression de l'entourage

    12:23

  • Savoir se relever

    16:48

  • S'adapter

    21:04

  • Trouver l'équilibre

    23:47

  • Créer une communauté

    25:05

  • Encourager l'ambition

    31:10

  • Sa plus grosse réussite

    35:10

  • Pas d'échecs

    36:25

  • Introspection

    37:35

  • Ses réseaux sociaux

    41:31

Description

Didier Piquionne est la preuve vivante que rien n’est impossible si l’on se donne les moyens de ses ambitions.


D’abord chef de projet en agence de communication, il a osé sa transition du salariat à l’entrepreneuriat en lançant ses premiers événements musicaux.


Avec Make It Clap Agency, il a marqué le milieu de l'événementiel.


Son talent pour rassembler l’a ensuite poussé à créer MAMA KOSSA, une expérience culinaire, HHLS MUSIC, une radio digitale, et ANCRÉ AGENCY, un magazine de streetwear féminin.


Il a réussi à allier passion, adaptation et ambition pour créer des projets qui durent.


À chaque étape, il a construit bien plus qu’un business : il a bâti un mouvement, une communauté engagée.


Dans cet épisode, on parle de :

- Transformer sa passion en un business rentable

- Évoluer et s’adapter pour bâtir un projet pérenne

- Viser haut, ne pas se brider et croire en ses ambitions


Si tu rêves de transformer ta passion en entreprise et de réussir ta transition du salariat à l’entrepreneuriat en créant un véritable mouvement autour de ton projet, cet épisode est pour toi.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 Introduction

00:26 Question Anti stress

01:38 Présentation de Didier

04:06 pourquoi entreprendre ?

05:44 allier passion et travail

11:19 la pression de l’entourage

15:59 savoir se relever

20:07 s’adapter

22:57 trouver un équilibre

24:14 Créer une communauté

31:16 encourager l’ambition

34:21 sa plus grosse réussite

35:35 pas d’échec, toujours une raison

36:44 Introspection

40:41 ses réseaux sociaux

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Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Twitter : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Didier :

https://www.linkedin.com/in/didier-piquionne-ab4534b5/

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#Entrepreneuriat #ReconversionProfessionnelle #réussite #résilience #diaspora #evenementiel #spectacle #communauté #PodcastFrançais

#motivation #entreprendre #podcast #hiphop


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit en fait que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux, moi c'est ça qui me nourrit. La passion te permet... de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer la passion. Il me semble que tu ne la perds pas. Il faut savoir comment l'utiliser. Ce n'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entreprenariat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Didier. Bonjour Didier.

  • Speaker #0

    Bonjour Raj.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci pour l'invitation, content d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir et content également de te recevoir. J'ai pour habitude au début du podcast d'essayer de cuisiner un peu mes invités avec une petite question en lien avec leur domaine. Et la question que j'aimerais te poser, c'est quel a été l'événement le plus fou ? auquel tu as participé ou organisé ou la demande la plus folle que tu as réussi à concrétiser ?

  • Speaker #0

    L'événement le plus fou que j'ai organisé ? Il y en a eu beaucoup, mais je te dirais que gagner l'Apple d'Off pour les 30 ans de la marque Jordan. travailler sur un projet aussi fou avec d'autres agences. On n'était pas les seuls. Que le Palais 23 au Palais de Tokyo, en fait, ça, c'était quand même quelque chose d'assez incroyable dans mon parcours.

  • Speaker #1

    Et puis, le Palais de Tokyo, c'est un lieu qui est quand même très mythique. C'est très beau. Et les événements qu'il y a là-bas, ils ont une âme qui est complètement différente de beaucoup de salles.

  • Speaker #0

    Pour une agence comme la nôtre, c'est quand même une consécration. C'est un endroit qui est focalisé sur tout ce qui est art moderne et pouvoir aller y travailler dans le cadre des 30 ans d'une marque que je consomme depuis que je suis gamin, qui fait partie de ma construction, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Du coup, je vais commencer par justement présenter ce que tu fais et te présenter de manière brève. Donc, si je dois te décrire, moi, je dirais que tu as à cœur de mettre en avant la beauté de la culture et la diaspora noire et les talents qui en sont issus. Plus jeune, tu ne te voyais pas du tout patron puisque tu disais que ce n'était pas pour toi, que ce n'était pas pour nous. Et tu voulais, toi, être dans l'armée. Je sais que ça t'a fait rire quand je t'ai envoyé justement. cette indication et tu voulais surtout être officier dans une unité d'élite. Et toutefois, après trois ans en tant que chef de projet dans une agence de com, tu as tenté l'aventure de ton côté. Et en tant que producteur et concepteur d'événements musicaux, d'abord en mode pirate, puis au bout de quatre ans, tu as fondé Make It Clap qui existe aujourd'hui depuis 2005. Et parmi les hauts faits de Make It Clap, je vais citer le fait que vous avez été les premiers producteurs des spectacles de Kalash. mais également le fait que vous avez participé à la production des spectacles d'Amiral T, dont deux zéniths, et que tu as réussi à faire venir des grandes stars du hip-hop telles que Rick Ross. Et en dehors de ça, tu as également un projet food qui est Mama kossa, et tu as également transformé Hip-Hop Love Soul en HHLS, une radio digitale, et tu as créé aussi... quelque chose qui n'existait pas auparavant, à savoir un magazine de mode en ligne sur le streetwear féminin. Est-ce que ça te va comme description ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est complet. Je ferai quelques petites précisions, mais c'est complet.

  • Speaker #1

    Je t'en ferai pour les précisions.

  • Speaker #0

    Alors, au niveau des précisions, je te dirais que le magazine spécialisé sur le streetwear féminin s'appelle Ancré. C'est important, j'aime bien le citer, parce que déjà le mot est beau, en fait. Le nom est beau. Et c'est important qu'un maximum de personnes puissent avoir ce nom en tête et aller regarder ce qui s'y passe, c'est incroyable. C'est autant pour les fans de mode que pour les jeunes femmes modernes et racisées, parce qu'elles sont beaucoup mises à l'honneur, pas que, mais beaucoup. Donc c'est un vrai shift dans l'univers des médias.

  • Speaker #1

    J'invite les gens justement à aller sur ta page LinkedIn pour voir ce que tu repartages de l'ancré, parce que c'est très beau, notamment une collab la récente que tu as partagée avec Adidas. On fait plein de choses avec Adidas. Et la première question que je vais te poser, c'est qu'est-ce qui t'a donné au final envie d'entreprendre ? Et est-ce que tu peux nous parler justement de ta transition depuis le salariat ?

  • Speaker #0

    Je vais partir un petit peu à l'envers. Ça faisait quatre ans que j'étais plus salarié, en fait. J'avais décidé de tenter l'aventure dans un monde qui me passionnait, mais que je ne savais pas par quel bout. En fait, je pourrais, comment dire, par quel biais je pourrais m'y intégrer et actionner un business, une activité. Du coup, j'ai été concepteur et manager, en fait, concepteur d'événements, en fait, et manager d'un petit groupe de musiciens, mais que j'ai bien fait tourner à l'époque. Et puis j'ai fait de l'ADA aussi, l'ADA d'un club qui s'appelle la Seine-Bastille. Et j'ai fait ça pendant quatre ans, effectivement en mode pirate. Et puis au bout de ces quatre ans, un ami, expert comptable, m'a indiqué qu'il était temps de faire un choix. En fait, que je ne pouvais pas continuer comme ça, à fonctionner, en ne prenant pas vraiment, comment dirais-je, la mesure de ce que je voulais. réalisé. Donc il m'a demandé si j'étais prêt à créer une révolution et que si c'était le cas, en fait, il fallait absolument que je mette un cadre autour de tout ça parce que c'était maintenant. Et c'est ce que j'ai fait. Quelques mois après, en octobre 2005, plus précisément, j'ai reçu mon premier cabis pour Make It Clap.

  • Speaker #1

    Et comment on fait justement pour faire de sa passion son travail ?

  • Speaker #0

    En travaillant passionnément, j'ai envie de te dire. Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire, premièrement, qu'il faut se retrousser les manches. Il faut apprendre qu'entreprendre, c'est un travail quasiment de tous les jours et ce n'est pas une formule pour faire joli. Mais au-delà de ça, en fait, il faut aussi apprendre à rationaliser sa passion pour en faire un business et pour rendre ton projet passionnant. C'est ça un peu le game.

  • Speaker #1

    Ok. Et justement, dans une interview que tu avais donnée pour Roots, tu dis, en parlant de l'événementiel, ce sont des business qui ne sont pas sizés comme les autres. Et si tu arrives uniquement en tant que passionné, en pensant que tu vas te faire kiffer, tu vas très vite te prendre un mur. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ?

  • Speaker #0

    Ça veut dire qu'il faut être conscient que tous les métiers passion, à partir du moment... on décide d'en faire un business, pas simplement d'aller y travailler, d'en faire un business. Donc tu dois être capable de sortir de ta coquille, de ta peau de passionné. Tu dois être capable de réfléchir. de manière beaucoup plus froide et rationnelle pour pouvoir aborder de la bonne manière tout ce qui permet de diriger un business et de l'emmener le plus haut possible. Pour parler clair, moi au départ, quand je décide d'entreprendre dans ce milieu, je suis vraiment... motivé, mené, animé par ma passion. Donc, si tu veux, limite l'argent, en fait. Ce n'est pas une problématique pour moi. Ce n'est pas un sujet. Du moment que les projets sont beaux, du moment que les gens sont heureux... Moi, c'est ça qui me nourrit. Alors, c'est un peu facile parce que en me lançant pendant un peu plus de trois ans, presque quatre, j'avais des ascédiques. Donc, en gros, j'avais ce filet de sécurité qui fait que tu ne t'attaches pas nécessairement à la question économique, ce qui est déjà une erreur. Mais bon, passons. Arrive ce moment où tu mets un cadre autour de ta structure. D'accord ? Alors, pas de souci, t'es toujours passionné. En fait, c'est ce qui t'anime cette culture dans laquelle j'ai décidé de m'impliquer. Mais t'as des responsabilités, t'as des employés. des associés, des stagiaires, des prestataires et des clients. Et là, en fait, tu comprends que ta veste de passionné, il faut la laisser un peu, comment dirais-je, de côté, et pleinement, comment dirais-je... porter ton costume de businessman. Donc, tu rationalises beaucoup. Typiquement, tu peux aimer un projet, tu peux aimer des artistes qui ne correspondent pas à ce que tu dois réaliser et produire. Eh bien, tu arrêtes. Ça, c'est des choses que j'ai appris à faire avec le temps. Sortir de cette posture de passionné pour... pour être un peu plus froid, un peu plus en recul et beaucoup plus rationnel pour amener le business là où il est aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et moi, justement, en parlant de passion et surtout d'entreprendre de sa passion, j'ai une peur, en fait, c'est de perdre cette passion, de perdre ce que j'aime, en fait, dans ce côté-là. Est-ce que toi, tu n'as jamais perdu ce côté, justement, passionné dans ce que tu faisais ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, au contraire. Si tu veux, justement... La passion te permet de pouvoir continuer quand c'est difficile. Parce que l'entrepreneuriat, c'est difficile. Donc, si tu n'es pas passionné, si tu n'es pas animé par le sujet sur lequel tu travailles, arrive un moment où ça peut être difficile de pouvoir continuer ton parcours d'entrepreneur. Il y a la passion et la vision, bien sûr, on en parlera plus tard. Mais dans tous les cas, moi, pour ma part, je vais encore te donner un exemple concret. Oui, au quotidien, j'ai appris à être un entrepreneur, à être un mec qui fait du business, de sa passion. En revanche, c'est cette passion qui me permet de continuer à être pertinent. Cette passion qui me permet presque naturellement d'aller bencher. tout ce qui se fait de bon, tout ce qui est cool, tout ce qui est nouveau en fait sur les marchés sur lesquels je travaille c'est cette passion qui me permet d'être un excellent scout tu vois et pour aller repérer les talents avec lesquels j'ai collaboré etc donc la passion il me semble que tu ne la perds pas en fait, il faut savoir comment l'utiliser,

  • Speaker #1

    c'est pas la même chose tout à l'heure en venant dans le métro je crelais un peu sur ton profil LinkedIn parce que j'étais absorbé par tous les articles que tu partageais. Justement, tu parles de scouting, etc. Je vois que tu repartages plein de choses. Et à un moment, je suis tombé sur un ancien post que tu avais. Tu vas me dire je creuse dans ton passé.

  • Speaker #0

    De toute façon, pour aller chercher, je voulais être dans les forces spéciales. Ça, c'était pas mal. Ça m'a bien fait sourire. Je ne sais pas où tu l'as trouvé, mais c'était pas mal.

  • Speaker #1

    Et en gros, quand j'ai scrollé, je suis tombé sur un article où tu parlais du fait que tes parents Ils avaient l'impression que tu étais un passionné un peu perdu avant de te voir comme un entrepreneur et que c'est vraiment un jour une diffusion sur France O de toi qui leur a fait dire, on est fier de toi et on est fier de ce que tu fais. Comment ça se passe avec ton entourage, ta famille, etc. au début, quand les gens, justement, ils te voient entreprendre dans ce genre de choses et qu'ils doivent peut-être se dire cette Ausha. En fait, ils ne te voient pas forcément comme un entrepreneur, mais comme un passionné qui... Fais des choses.

  • Speaker #0

    Déjà, pour les gens qui entreprennent dans des domaines traditionnels, si tu ne viens pas d'une lignée d'entrepreneurs, s'il n'y a pas la culture de l'entrepreneuriat chez toi, les gens vont te regarder en te disant Mais où tu vas mettre les pieds ? dans des domaines traditionnels. Alors imagine, moi, je suis dans une agence de com, je gagne bien ma vie, je suis sur une petite trajectoire un peu plus sympa que celle que mes parents ont réalisée, donc ils sont contents, ils sont rassurés, puis un jour je viens leur dire, ouais, je vais arrêter tout ça, et puis je vais entreprendre dans le monde de la musique et du spectacle. C'était même pas très clair en plus au départ, tu vois. Donc là, autant te dire que, waouh. Il y a la terre qui s'ouvre sous leurs pieds, tu vois. Et ils se sont demandé, en fait, si j'avais pas perdu la tête. Non, c'est très difficile. Tu dois être solide sur tes appuis, tu vois. Tu dois être sûr. vraiment, que tu vas réaliser une révolution ? Comme il m'a dit mon pote expert comptable, est-ce que tu es sûr que tu vas réaliser une révolution ? Parce qu'il va falloir que tu ailles, comment dirais-je, te confronter à énormément de scepticisme. Donc, il faut être sûr, en fait. de toi et de la trajectoire que tu vas vouloir réaliser. Et ouais, non, c'est compliqué, effectivement, d'annoncer, en fait, à son entourage qu'on va entreprendre et à plus forte raison dans des domaines comme ceux que j'ai choisis moi, clairement.

  • Speaker #1

    Et justement, quand tu parles du genre de business que tu as lancé, moi, je vois, par exemple, ce que je lance, C'est des choses qui sont en ligne et qui demandent un soutien, par exemple, de son entourage qui est entre guillemets gratuit. Toi, dans ce que tu entreprends, le soutien, il doit être aussi physique. Est-ce que tu avais eu justement du soutien de ce type-là ? Est-ce que tu en attendais ou tu t'en fichais en fait quand tu lançais ce que tu lançais à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ma mère, elle m'a... Je ne sais pas si c'est... Je le prends pour une bénédiction. Depuis que je suis tout petit, ma mère me berce avec des mots me concernant qui m'ont permis d'avoir une très grande confiance en moi. Parfois peut-être un peu trop, je ne sais pas, mais je suis un mec qui, quand il décide, qui va quelque part, il y va. Et du coup... Je n'ai pas laissé la place aux doutes, en fait. Je ne me suis pas demandé si mon entourage allait me soutenir, allait venir, allait être là. Je me suis juste dit que j'allais faire et que ça allait bien se passer. Et quand arrivent les moments plus difficiles, tu peux, c'est humain, te demander si effectivement, à un moment donné, tu ne t'es pas trompé. Et puis, soit t'ajustes, soit t'arrêtes. Ça, c'est la rationalisation, par exemple. Mais tu continues ton parcours. C'est ce que j'ai appris, on en parlera peut-être un peu plus tard, quand je me suis planté la première fois en 2013.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'était pas 2013, c'était 2011.

  • Speaker #1

    2011 et 2013. Tu vois, on peut en parler tout de suite, justement, parce que ce que tu dis, c'est que t'as appris le plus, justement, de ces échecs que tu as eus, notamment en 2011 et en 2013. Parce que t'as fermé deux boîtes, tu dis que tu t'es ruiné. tu t'es séparé de deux associés et la question que j'avais posée justement c'est comment on fait pour avoir le courage de se relancer de ne pas abandonner et surtout vouloir se lancer même dans des domaines qui sont complètement nouveaux sans avoir la peur d'échouer ou de subir un nouvel échec.

  • Speaker #0

    T'as posé beaucoup de questions alors tu veux qu'on commence par laquelle ?

  • Speaker #1

    Sur comment on fait pour avoir le courage de repartir

  • Speaker #0

    En ce qui me concerne, il n'y a pas eu de courage de repartir. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas le choix. C'est-à-dire que j'étais vraiment ruiné. Littéralement, interdit bancaire, tout ce que tu veux. J'avais subi un contrôle fiscal hyper agressif. Et c'était un moment hyper difficile à vivre, tu vois. Et donc, j'avais quelques opportunités qui restaient là. Je les ai exploitées parce que j'avais besoin de faire de l'argent. Et j'avais aussi, encore à ce moment-là, une structure, donc un outil qui était debout, avec lequel je pouvais travailler. C'était une asso. Ce n'était même pas une société, c'était une asso. Et je me suis dit... Comme un combattant, en fait. Tu vois, donc tu es dans l'énergie du désespoir. Tu es KO, quoi. Mais tu connais ton karaté, comme on dit, tu vois. Donc, ce que je fais depuis presque dix ans, c'est entreprendre. Non, j'étais à sept ou huit ans, là. Je vais continuer, quoi, tu vois. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Ce n'était même pas une question de courage. C'était vraiment un réflexe de survie. OK, j'ai mon assaut. J'ai quelques opportunités. Je continue à faire du business. Voilà. C'est comme ça que ça s'est fait. Je ne peux pas mettre la carte du courage sur la table. Ce n'est pas vrai. C'était un réflexe. Un réflexe de survie.

  • Speaker #1

    Et une fois que tu as touché justement, je ne sais pas si tu veux caractériser ça d'échec du coup, mais quand tu as connu justement ces moments-là et que tu te lances dans des nouveaux domaines comme par exemple avec Mamakosa, tu n'as pas peur justement de retomber dans ce même endroit ?

  • Speaker #0

    2011, t'es ruiné, t'as touché le fond, tu t'es considérablement remis en question. Tu t'es posé la question de ta valeur, tu t'es posé la question de plein de choses, en fait, dans le parcours que tu viens de réaliser. En revanche, en fait, au bout de deux ans, quand tu ressens ce feu qui recommence à brûler en toi, que tu constates en regardant au-dessus de ton épaule que t'es pas mort, non, pire, t'es plus fort. Après, tu te dis, vas-y, c'est que c'est pour toi, c'est que c'est ce que t'es, t'es un entrepreneur, tu fais vraiment partie de cette race-là, donc tu vas continuer. Et puis, ce sera peut-être même pas là avec le projet dont je suis en train de te parler, en fait, que j'écrirai réellement ma légende. Ça aura participé à, tu vois, mais ce sera peut-être avec un autre projet. Mais je sais que je le ferai en tant qu'entrepreneur. C'est, comment dirais-je, le... le costume en fait, sur mesure, que j'ai décidé de porter, que j'estime en fait avoir la légitimité de porter, et que j'aime porter aujourd'hui. C'est pas facile, franchement. Mais je te dis, tu regardes ton épaule et tu dis, ah non, t'es pas mort, t'as même appris plein de choses, et puis t'es sorti de là, t'es vraiment beaucoup plus fort, tu vois.

  • Speaker #1

    cool tout ce que tu me dis et puis quand je te vois aussi et quand je t'ai découvert aussi sur les réseaux sociaux parce que moi c'est comme ça que je t'ai découvert je veux pour moi t'es la parfaite image justement du hip hop je sais pas si ça va te toucher ce que je te dis mais c'est c'est c'est un un compliment incroyable que tu viens de me faire ouais parce qu'en fait tu t'es plus enfin le hip hop c'est ça pour moi c'est c'est un mouvement c'est une culture et c'est quelque chose qui à travers les générations ça se renouvelle sans cesse Et on le voit en plus, notamment maintenant, c'est que même des mondes qu'on pensait jamais fusionner avec le hip hop, aujourd'hui, ils tournent autour. On voit Lux, on voit Louis Vuitton, etc. qui tournent autour d'Egérie, de Star, etc. du hip hop, qui ont envie, en fait, de rentrer dans cette culture-là. Et quand je te vois, en fait, je pense à ça. Et moi, ma grosse question, c'est comment tu fais justement pour, toi, ne pas arrêter de te renouveler malgré les années ?

  • Speaker #0

    Parce que déjà, tu l'as dit toi-même, la culture de laquelle je suis issu, en fait, est une culture en expansion permanente. En fait, le moment où toi, tu t'arrêtes de suivre le mouvement, t'es out, OK ? Et c'est une expansion qui est de plus en plus rapide. Donc, tu dois être constamment, en fait, comment dirais-je, suivre le rythme. Et au-delà de ça, je pense qu'il y a ce qui fait la particularité des mecs qui sont issus de cette culture-là. On est des compétiteurs. On est des compétiteurs. L'émulation fait pleinement partie de la manière dont c'est construit et dont est devenue très très forte. cette culture qui était considérée comme une sous-culture et qui est devenue aujourd'hui LA culture de masse. Et ouais donc du coup t'es dans ce mode où déjà t'es branché tout le temps parce que c'est ta passion donc ça c'est cool et puis au delà de ça t'es tout le temps dans la performance tu vois parce que ça fait partie de la manière dont on s'est construit au sein de cette culture. les battles de danse. Dans le rap, en fait, tu veux rapper mieux que ton voisin. Quand tu graphes, tu veux être plus créatif que l'autre graffeur, en fait, qui a fait... Et c'est ça, en fait, le bassin dans lequel nous, on s'est construit et c'est cette capacité à être dans la compétition et à se nourrir de l'émulation qui fait de nous ce qu'on fait, ce qu'on est, et qui fait qu'on a cette empreinte aussi deep aujourd'hui dans la culture.

  • Speaker #1

    Toi, tu dis justement qu'être entrepreneur, ce n'est pas autre chose qu'être un géniteur. Comment tu fais pour garder l'équilibre entre tes différents bébés et ta vie privée ?

  • Speaker #0

    Ah ça, c'est quelque chose que j'ai appris, il me semble, que j'ai réussi à intellectualiser. C'était un peu avant Covid et que j'ai matérialisé dans ma manière de fonctionner pendant Covid. Un jour, je me suis dit, mais mec, remets les choses au centre. Ton travail, c'est ta passion, super cool, mais c'est du travail. Donc, si tu veux pas que parfois ça te rende fou, ou même que ça te fasse perdre le sens de ce qui est essentiel, trouve une manière de gérer ça. Et ça a été de me dire, en fait, tout simplement, que le travail, c'était un moyen et pas une fin. Dès lors que tu... mais ces mots en fait sur une table et que tu appliques sur la table pardon et que tu appliques c'est cool,

  • Speaker #1

    le travail c'est un moyen pas une fin il y a des trucs que je vais réussir des trucs que je vais pas réussir même si j'ai passé une dure journée quand je ferme mon ordinateur je reviens dans la vie c'est tout et je vais revenir sur un épisode que t'as eu avec HHLS dont tu m'as parlé justement avec l'épisode de crowdfunding moi ce que j'ai trouvé beau quand je me suis plus renseigné dessus C'est l'effet communautaire que tu as derrière. Parce que tu disais justement que ce que tu voulais, c'était mettre en avant la beauté de la culture et de la diaspora. Et quand j'ai vu le résultat du crowdfunding, moi, ce que ça m'a fait ressentir derrière, c'est qu'en fait, tu as dû créer une grosse communauté derrière tout ça. Et ça, c'est le plus beau de ce qui doit ressortir.

  • Speaker #0

    Alors, HHLS, c'est marrant parce que c'est presque un accident. À la base, en 2005, quand je monte mes kit-claps, moi je suis un producteur de spectacle. Je ne fais pas de soirée, et d'ailleurs ça ne m'intéresse qu'assez moyennement en fait. Et pour des questions de création de flux monétaires plus réguliers, On se dit, on va faire un truc assez simple, qui nous prend un peu moins de trésorerie, parce que c'est moins dur ou moins lourd à produire, faire une soirée. Après, comme on avait... toujours beaucoup d'écriture et que on était assez piqui sur la manière dont on faisait les choses, donc on a écrit plutôt un show de nuit qu'une simple soirée. est née Hip Hop Loves Full, qui est devenue un phénomène incroyable. On en parlera peut-être plus tard, mais Hip Hop Loves Full, c'est ni plus ni moins qu'un game changer, réellement. Ce n'est pas simplement une soirée. C'est un game changer. C'est un produit qui a shifté, en fait, le marché de la soirée à Paris. Ça n'existait pas avant. Si aujourd'hui, il y a ce qui se passe actuellement dans les clubs parisiens avec le hip-hop qui est en grand et la culture, je dirais, musique noire qui est autant. C'est possible parce qu'à un moment donné, tu as eu Hip Hop Love Soul qui s'est positionné dans le centre de Paris, dans des lieux emblématiques, avec une appellation pleinement assumée de Hip Hop Love Soul. Ce n'était pas un truc où on a galvaudé le nom pour cacher le fait qu'on faisait du hip hop, avec un public qui correspondait au produit, etc. C'est... Une révolution, vraiment. Et donc oui, tu as une grosse communauté qui s'est créée derrière ça, parce que c'était une vraie révolution. Et cette communauté, on a réussi, au fur et à mesure des années, à la fédérer sur les réseaux sociaux. Et donc, ça nous a permis... quand on a voulu faire évoluer le projet et créer cette radio digitale, donc HHLS pour le coup, HHLS Radio, d'avoir le soutien d'une communauté très active qui nous a, au travers du crowdfunding, validé, je crois, à hauteur de 130 ou 140 C'était la première fois que je faisais ça avec mes équipes. Déjà, on s'est bien amusés à le faire. Et puis, en plus, on était très contents du résultat.

  • Speaker #1

    OK. Et d'autres projets dont tu voulais parler ?

  • Speaker #0

    Ben... Là, on a compris que je viens du monde de l'événementiel musical, concerts et soirées au travers de mes kitlap agencies. J'en ai parlé tout à l'heure. Je co-dirige un média féminin qui s'appelle Ancré, qui est spécialisé sur... la mode streetwear féminine, mais aussi sur les questions de société qui concernent les femmes modernes et les femmes racisées. Voilà. Et on n'a pas parlé de Mamakosa, je crois, ou très peu, très rapidement. Donc ça, c'est un restaurant, lieu de vie que j'ai... co-fondé avec deux autres associés depuis 2022 donc là on fait nos 3 ans dans une semaine pour te dire et c'est Rumira dans le 18ème c'est un resto qui est travailler un peu comme nous, avec un accent fort sur toute la culture afro-descendante, mais qui est saupoudrée de pop culture, parce qu'en fait, c'est de là où on vient aussi. Donc, c'est un bel endroit où ils parlent plein de belles choses, en termes de lieu de vie. On a beaucoup de collabs artistes, avec nos potes dans les maisons de disques qui aiment venir créer du contenu chez nous. On a un gros volet influenceur, parce que ça fait aussi partie, comment dirais-je... de la communauté professionnelle qui nous fréquente, donc qui vient naturellement chez nous faire plein de choses. Et puis, au-delà de ça, on a une approche food qui est très créative et très cool et très moderne, qui permet à une clientèle qui connaît la food afro de la redécouvrir. Il y a une clientèle qui ne la connaît pas de la découvrir sous un angle... original. En gros, on prend les principes de toute la food afro de la diaspora, on mixe et on crée des recettes exclusives. C'est un peu ça, puis après, comme c'est notre passion, il y a un gros volet musical, donc toujours du bon son, chez nous.

  • Speaker #1

    Ça m'attire beaucoup parce que c'est vrai que dans la cuisine asiatique, il y a beaucoup ce côté-là, où ils mixent des choses et derrière, ça donne quelque chose de tout nouveau. Mais sur tout ce qui est gastro, afro, carabéenne, je ne trouve pas ce côté-là. Donc, je viendrai tester avec grand plaisir et puis je te ferai un retour.

  • Speaker #0

    Tu en seras le bienvenu. Et on en a parlé un peu, on est apparté en plus à une cave de Rome. Tu vas adorer.

  • Speaker #1

    Bah écoute, je te ferai un retour là-dessus.

  • Speaker #0

    Des trucs premium, tu n'es pas prêt.

  • Speaker #1

    Ok. Et quand j'ai commencé l'interview, justement, j'avais cité quelque chose que tu avais dit, dire devenir patron. Ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour nous. Est-ce que tu dirais toujours ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Je me bats pour laisser... Déjà pour transmettre, là aujourd'hui, puisque je suis encore en action, en activité. C'est pour ça que ça m'a beaucoup paru ce que tu m'as dit tout à l'heure. La transmission, pour moi, c'est quelque chose d'hyper important et pour laisser un legacy, comme on dit. Parce que... Il faut absolument que les gens comme moi, comme nous, qui ne sommes pas biberonnés à l'entrepreneuriat et pour lesquels, semblerait-il, il y aurait un parcours prédéterminé, prédéfini, on se dise que non, on peut tout faire. Moi, ma fille, aujourd'hui, quand elle me dit je veux être Beyoncé je dis ouais, vas-y Quand elle me dit, l'instant d'après, parce qu'elle est petite, elle a 8 ans. Quand elle me dit, l'instant d'après, elle va être vétérinaire. OK. Et demain, quand elle me dira, je vais être présidente de ce pays, je dis, viens, on s'organise. Tu vois ? Et effectivement, moi, mes parents, qui sont issus du Bumidome, estimaient déjà avoir une chance incroyable d'être fonctionnaires et employés dans ce pays. Donc... Pour eux, les possibilités, elles étaient un tout petit peu plus grandes. C'est-à-dire qu'ils nous voyaient peut-être en bout de course devenir des cadres dans des sociétés qui correspondaient à ce qu'ils avaient en tête. Mais pas à ce que leur fils devienne entrepreneur, qu'il puisse manager aujourd'hui, je crois, près d'une cinquantaine de personnes, tu vois, sur les différents projets sur lesquels je travaille. Et voilà. Donc, on n'est pas élevé pour ça, tu vois. Et donc, oui, il faut qu'on ait des fenêtres pour s'exprimer. Il faut qu'on laisse des, comment dirais-je, des beaux projets pour les générations qui arrivent derrière. Et il faut qu'ils sachent qu'ils peuvent tout faire, en fait. Tout. de président à entrepreneur à succès, à acteur, à plein de choses. Voilà.

  • Speaker #1

    Je pense que tu as parfaitement raison et tu as soulevé un point qui est hyper important, c'est justement le poids qu'on peut avoir dans l'enfance, des blocages, et qui restent ancrés en fait toute la vie. Et quand un enfant te dit j'ai envie de faire ça, plutôt que de rigoler ou de lui dire non tu peux pas ça, tu peux pas, il faut faire truc, lui dire ok, vas-y, ça permet en fait d'empêcher d'avoir certains blocages qu'on garde. quand on grandit, en se disant non, en fait, ça, je ne peux pas le faire.

  • Speaker #0

    Ce qui a fait la diff avec moi, je te dis, c'est que en même temps, ma mère a... une vision qui était assez conventionnelle de ce qu'allait être mon avenir. Et en même temps, en fait, elle m'a dit des mots qui se sont tellement ancrés profondément en moi qu'en étant gamin, je me suis dit non, en fait, je peux tout faire. Parce que ma mère, elle me dit que je suis grand, que je suis beau, que je suis fort, que je suis trop intelligent. Tu n'arrêtais pas de me dire ça. Qu'est-ce que tu es intelligent, Didier ? Et donc, j'y ai cru. Et c'est ce qui fait que moi, je ne me suis jamais fixé de limite. Vraiment. Je n'ai jamais été complexé de quoi que ce soit. Je me suis retrouvé dans des environnements qui étaient des environnements où j'étais le seul noir. Et j'étais sans aucun complexe, sans aucune... Parce que ma mère m'avait donné cette confiance en moi. Du coup, quand je me suis dit qu'il fallait que j'entreprene, malgré les réticences de mes parents, de mon entourage en général, je me suis dit, vas-y, j'y vais quand même.

  • Speaker #1

    Et ça serait quoi la plus grosse réussite ou fierté que tu as eu en tant qu'entrepreneur ?

  • Speaker #0

    Je suis très fier d'être passé de pirate à ruiné, à aujourd'hui être à la tête d'un petit groupe. où j'ai trois belles structures qui correspondent pleinement à ce que je me fais comme idée de la vitrine qu'on doit apporter à notre culture. Donc je préfère de make it clap de... ancré et de Mama Kossa qui forme aujourd'hui le Make It Clap groupe et parce que c'est c'est un parcours que je trouve magnifique j'étais employé on en a parlé tout à l'heure j'ai été un mec sans cadre puis j'ai été ruiné et aujourd'hui j'ai ce projet Et j'en ferai de quelque chose d'encore plus grand après. Voilà, donc c'est un peu ça ma fierté.

  • Speaker #1

    Et t'as bien raison. Et est-ce que t'as des regrets ?

  • Speaker #0

    Je crois pas, non, je vis pas dans les regrets moi. J'ai réfléchi quand même parce que c'était vraiment pour le suspense. Je ne suis pas dans les regrets.

  • Speaker #1

    Non, mais tu as raison. Et puis moi, ce que je retiens, ce que je vais retenir aussi, c'est un peu ça. C'est que dans tous les cas, il faut être fier du parcours qu'on a eu. Et que des fois, il y a des choses qui tombent, il y a des échecs, il y a des moments dans la vie où ça ne va pas, etc. Mais ils sont là pour une raison. Et c'est ce qui te fait grandir. C'est ce qui te fait justement être plus fort, comme tu disais tout à l'heure, par rapport aux échecs de 2011 et 2013.

  • Speaker #0

    donc je pense que il n'y a pas vraiment de regrets en fait j'aime bien la connexion tu vois ce que je te dis quand j'ai regardé au-dessus de mon dos en fait t'es plus fort maintenant tu vois c'est exactement ça en fait c'est exactement ça c'est pour ça que je ne vis pas dans les regrets c'est passé et ça ne s'est pas bien passé ou en tout cas ça ne s'est pas passé comme tu le souhaitais pour une raison et aujourd'hui juste tire-en enseignement

  • Speaker #1

    Pour conclure, si tu devais donner la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Pour sûr la résilience. Pour sûr la résilience, ouais. Et la supervision. Pas la supervision en un mot. La supervision. Être capable de voir... au-delà en fait, ou en tout cas très très loin, pour avoir ces quelques temps d'avance sur le reste de tes concurrents ou même la capacité à créer un marché, des choses, des opportunités. par la supervision, ça a été très tôt. J'étais pas le seul, mais on n'était pas tant que ça non plus. De croire que la culture hip-hop et la culture afro-descendante deviendraient les cultures de masse aujourd'hui. Je le dis avec beaucoup d'humilité, mais c'est réel. On était très peu à faire ce pari à l'époque. Et d'ailleurs, faire ce pari à l'époque, c'était se marginaliser. Tu vois, quand tu étais jusque bouddhiste, j'ai été jusque bouddhiste. Tu vois, j'ai refusé plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein, plein d'opportunités parce que j'ai voulu rester solide sur mes appuis et ne pas brader, en fait, ce que je considérais être, ce que je considérais qui allait devenir demain, en fait. la culture qui allait animer, en fait, être au centre du monde dans lequel on vit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser, du coup, le conseil que tu donnes maintenant, à ce qu'avait dit ton ami comptable, c'est il faut que tu sois révolutionnaire, en fait. La supervision, c'est ça pour moi.

  • Speaker #0

    Ouais, bien sûr. Ça va avec ça, en fait, clairement.

  • Speaker #1

    Et pour toi, c'est quoi être heureux ?

  • Speaker #0

    Moi, déjà, c'est un parcours, je crois. Et c'est un parcours qui est fait de l'apprentissage du sens de la vie. Par exemple, quand tu m'as dit tout à l'heure, comment je gère le boulot et la vie privée, apprendre à se dire que le boulot, c'est un moyen, pas une fin. Tu vois, ça t'arrive quand même une grosse charge mentale. Apprendre la valeur du temps. la valeur du temps et donc réapprendre à s'offrir du temps c'est un cadeau en fait le temps C'est plein de petites choses comme ça. C'est une addition de choses qui t'apprennent à comprendre le sens de la vie, à l'appliquer pour, en bout de course, tant que tu en auras la possibilité, être heureux et en avoir conscience.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est ça le plus dur, justement. C'est d'être conscient.

  • Speaker #0

    D'être conscient, oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de savoir profiter justement, comme tu dis, du moment, de l'instant. Et avoir le recul pour se dire, en fait, là, c'est un beau moment. Là, je suis heureux. Parce que souvent, moi, ce que je vois quand je parle du bonheur, et je dis beaucoup de choses là-dessus aussi. c'est que c'est un point de vue. Et je pense qu'on ne se rend pas compte souvent que le bonheur, en fait, il est juste sous nos yeux.

  • Speaker #0

    Exactement. Et en plus, c'est différent selon les gens, tu vois. Pour ça que je dis que ma formule à moi, c'est une formule très personnelle. Elle est forcément liée au travail et à ce que ça va impliquer. Donc, au temps aussi, etc., etc. Donc, tu ne peux pas donner une formule qui soit une formule, je dirais... qui s'applique à tout le monde. Tu dois trouver la... Chacun doit trouver la sienne, en fait.

  • Speaker #1

    D'accord, Victor. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié justement notre échange, où est-ce qu'elles peuvent te retrouver ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, même si je ne suis pas très actif en ce moment, mais je vais reprendre un peu plus. J'ai eu beaucoup à faire ces derniers mois. Donc Didier, Piquion, D-I-D-I-E-R-P-I-Q-U-I-O-N-N-E. Donc LinkedIn, c'est bien. Mon Insta, il est peut-être un peu moins nourri en informations sur l'ensemble de mes activités, mais dans tous les cas sur Insta, c'est DidPikion. Et puis sinon, surtout... Aller sur les plateformes, Mekit Klapajensi pour les soirées et les concerts, Mamakosa Paris pour le restaurant et Ancre Magazine pour le média sur... sur le streetwear féminin et les questions de société.

  • Speaker #1

    Je mettrai tous les liens de façon en description pour toutes les personnes qui seront intéressées. Je remercie tous ceux qui ont écouté le podcast jusqu'à leur fin. Et je vous invite, du coup, si vous avez apprécié l'épisode, à le partager, à mettre 5 étoiles sur Spotify ou Apple Podcast et également à laisser un petit commentaire sur YouTube. Merci à toi, Didier, pour cet échange.

  • Speaker #0

    C'était super. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question Anti-Stress

    01:10

  • Présentation de Didier

    02:28

  • Pourquoi entreprendre ?

    05:00

  • Allier passion et business

    06:35

  • La pression de l'entourage

    12:23

  • Savoir se relever

    16:48

  • S'adapter

    21:04

  • Trouver l'équilibre

    23:47

  • Créer une communauté

    25:05

  • Encourager l'ambition

    31:10

  • Sa plus grosse réussite

    35:10

  • Pas d'échecs

    36:25

  • Introspection

    37:35

  • Ses réseaux sociaux

    41:31

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