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Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

#17 : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)

#17 : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)

40min |18/04/2025
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#17 : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)

#17 : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)

40min |18/04/2025
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Description

Et si on arrêtait de croire que voyager rime forcément avec prendre l’avion ?
Lucie Cossia a prouvé qu’on pouvait partir à l’aventure… sans quitter la terre.

Après 6 ans dans la grande distribution, elle fait une pause.
Une vraie. Celle qui remet tout en perspective.
C’est là qu’elle découvre une nouvelle manière de voyager : plus lente, plus locale, plus alignée avec ses valeurs écologiques.
À vélo, en canoë. En France. En Europe.

C’est ce chemin personnel qui l’amène à fonder No Plane To Go.
Une entreprise pour aider les voyageurs et voyageuses à explorer autrement.
Et à retrouver du sens dans leurs déplacements.


Dans cet épisode, on parle :
– de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat
– du déclic écologique qui change une trajectoire de vie
– de la construction d’un projet à impact
– des débuts de l’entrepreneuriat, avec ses élans et ses galères
– du courage de continuer, même quand c’est flou, même quand c’est dur
– et de ce “pourquoi” si précieux, qui éclaire le chemin et guide chaque décision


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


00:00 Introduction

01:10 Question anti-stress

02:30 Présentation de Lucie

04:01 Pourquoi entreprendre ?

06:00 Sa transition

07:08 Quand entrer dans un incubateur ?

08:01 Le réseau

08:57 No plane to go

20:52 Lancer dans un projet à impact

22:06 Comprendre son impact

29:59 Apprendre à pitcher

32:20 Ne pas abandonner

38:03 Introspection

39:45 Ses réseaux sociaux

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Lucie :

https://www.linkedin.com/in/lucie-cossia-noplanetogo/

https://www.instagram.com/noplanetogo/

https://www.noplanetogo.com/


#podcast #entrepreneuriat #transition #écologie


TITRE : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand tu débutes comme ça, tu as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis, en fait, j'ai déjà mon offre. Et tu as envie de sauter toutes les étapes du début de les études quali et tout ça. Tu as envie d'aller direct au but, quoi, parce que tu te dis, en fait, c'est bon, j'ai mon produit, j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé. En fait, pas du tout. Ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation. Parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. En fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire. Et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Lucie. Bonjour Lucie. Salut Raj. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir invitée, ça me fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir également. J'ai pour habitude à chaque fois au début du podcast de poser une question qui est plus ou moins en lien avec le domaine dans lequel elle est invitée. Ma question c'est quel est le plus bel endroit de France que tu as découvert

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question surtout à moi quel est le plus bel endroit là je suis à fond dans la neige donc je pense que j'irais sur la neige là récemment j'ai découvert le cirque de Gavarnie je sais pas si tu connais, c'est dans les Pyrénées et en fait c'est un endroit où du coup t'as des chemins de rando l'été et raquettes l'hiver et qui est vraiment t'es dans une cuvette entourée de montagnes et c'est vraiment magnifique

  • Speaker #1

    Je crois que j'ai vu sur un de tes posts LinkedIn que tu en parlais.

  • Speaker #0

    C'est possible,

  • Speaker #1

    oui. Ok, j'irai rechercher à la fin du podcast.

  • Speaker #0

    Et si tu veux y aller, c'est très facile d'accès. Un petit train de nuit et un bus et c'est bon, t'es arrivé.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer directement dans la thématique du podcast et savoir pourquoi tu manges ce type de trajet. Ce que j'aimerais pour l'épisode, c'est qu'on parle non seulement de ta transition, parce que c'est le thème du podcast, qu'on parle de nos plans to go en entreprise et le pourquoi d'avoir voulu entreprendre avec un impact aussi fort. Et j'aimerais également qu'on discute un peu justement des premiers obstacles, épreuves, etc. que tu as pu rencontrer dans ton chemin jusque maintenant. Ça te va Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Ok, alors est-ce que je peux commencer par te laisser te présenter

  • Speaker #0

    Eh bien oui, évidemment. Vaste question, mais du coup, je m'appelle Lucie. J'ai 30 ans, j'habite à Paris. J'y suis née, à Paris. Et j'ai travaillé six ans en grande distribution. Où j'ai travaillé chez Auchan et après je suis passée chez Lidl. Où là, chez Lidl, j'ai terminé responsable vente secteur. Je ne sais pas si tu vois, mais globalement, tu gères plusieurs supermarchés, que je faisais aussi sur Paris. Et après ça, j'ai quitté la grande distri parce que ce n'était plus en accord justement avec mes valeurs plutôt écolo. Je passais un peu mon quotidien à vendre les produits que je refusais d'acheter en parallèle. Et j'ai voyagé pendant un an. Et suite à ce voyage, quand je suis rentrée, j'ai décidé de me lancer du coup sur le projet de... Initialement, c'était... D'abord le voyage sans avion, mais surtout avec l'obstacle de la mer. Et du coup, comment mettre en relation les gens qui ont un bateau et ceux qui veulent traverser une mer ou un océan. Et après, nos planes to go. Je pense qu'on en parlera parce que ça a pris différentes formes. Et aujourd'hui, c'est à la forme actuelle.

  • Speaker #1

    Ok, je crois que du coup, justement, le voyage qui t'a changé, c'est un voyage où tu es revenue d'Amérique, c'est ça Ouais,

  • Speaker #0

    alors c'est cette année de voyage où c'est surtout le fait que ça a duré longtemps, puisque du coup, il y a eu toute une partie en Europe. et toute une partie Amérique du Sud, Amérique du Nord, où du coup, j'ai pris l'avion. Puisqu'à l'époque, il n'y avait pas les cargos. C'était encore la période post-Covid. Et du coup, il n'était pas possible d'y aller en bateau. Mais oui, effectivement, ça a complètement joué.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre

  • Speaker #0

    Eh bien, en vrai, pas par hasard, mais ça s'est fait petit à petit. Parce que quand je suis rentrée... Je me suis d'abord intéressée à ce truc de, en fait, il y a un problème de quand tu veux voyager sans avion ou sans voiture, surtout sans avion, t'es souvent bloquée par les mers où du coup tu te dis, en fait, s'il n'y a pas de liaison commerciale, je ne sais pas comment faire pour aller de l'autre côté. Moi, j'ai eu le sujet notamment entre les Etats-Unis et le Mexique, où je me disais, mais en fait, entre Miami et Cancún, il n'y a rien du tout sur la carte, enfin, très peu de distance, et pour autant, je ne trouve aucune liaison. Et au moins d'y aller au culot en disant, ok, je vais faire du bateau stop, je ne sais pas trop comment faire. Et du coup, je suis rentrée avec cette idée de me dire, c'est pas possible, il y a forcément des gens qui font de la liaison, et il suffirait de faire une plateforme qui met tout le monde au même endroit pour qu'on sache se trouver entre particuliers. Et en fait, en commençant du coup l'étude de marché de ce projet-là, j'ai vu que ça existait déjà, et après ça, j'ai commencé à rentrer dans mon premier incubateur qui était La Ruche, et après La Ruche m'a mise sur les rides de l'entrepreneuriat, et tu sais, plus tu passes de temps sur le projet, et plus tu te dis, ok c'est intéressant, et donc tu creuses un peu plus. Et en fait, au bout de quelques mois, je me suis dit, en fait, ça me plaît bien. J'étais rentrée en me disant, je vais trouver un job classique. Et en fait, à force d'y travailler, à force de prendre du plaisir à travailler dessus, je me suis dit non, en fait, je vais me lancer là-dessus. Et ensuite, on verra. Et j'essaye tous les six mois de me donner un peu un objectif, de me dire OK, là, je me pose, ça fait six mois. Est-ce que je continue Est-ce que j'arrête Dans quelle direction est-ce que je continue Et voilà, du coup, c'est mars-septembre, mars-septembre, mars-septembre, tous les ans que je me pose la question.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, tu dis que tu as intégré un incubateur dans Claruche. Je crois que c'est le même qu'a fait Élise Moutarlier, qui est une des invitées avec laquelle j'ai enregistré très récemment. Oui, effectivement. Qui est également, du coup, une entrepreneuse à Impact, qui anciennement avait travaillé chez Lovis. Oui. Et qui a choisi aussi de faire une reconversion pour quelque chose qui était plus aligné avec ses valeurs. Tout à fait,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, toi, tu t'es dit, j'arrive dans cette démarche de j'ai envie d'entreprendre, je rejoins un incubateur. Comment tu réfléchis tout ça

  • Speaker #0

    Au début, tu es paumé. Au début, tu ne sais pas trop parce qu'effectivement, tu te dis que c'est bien beau, j'ai une idée, je veux faire quelque chose. Mais comment est-ce que je le fais Par où je commence Déjà, j'avais la chance d'avoir fait des études de commerce. Quand tu fais des études de commerce, on t'apprend quand même dans les projets entreprises, des trucs comme ça, on remonte un peu le circuit classique. Mais malgré ça, quand tu commences, tu te dis Ok, en fait, je commence par quoi Parce qu'en plus... tu débutes comme ça, t'as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis en fait j'ai déjà mon offre et t'as envie de sauter toutes les étapes du début, de les études quali t'as envie d'aller direct au but parce que tu te dis en fait c'est bon j'ai mon produit j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé en fait pas du tout et moi c'est Pôle Emploi qui m'a mis en contact avec La Ruche parce que j'étais pas du tout je connaissais pas du tout ce monde des incubateurs tout le fonctionnement etc et du coup c'est Pôle Emploi qui te propose de faire deux mois d'incubation à distance et c'est comme ça que j'ai découvert La Ruche et le programme des audacieuses que j'ai fait avec Elise du coup. Mais ça, c'est un deuxième programme, du coup, c'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Ok, et quand t'arrives justement au stade de rentrer dans un incubateur, faut quand même que ton projet soit un minimum mûri ou...

  • Speaker #0

    Eh ben non, en fait, ça dépend de l'incubateur et ça dépend du programme. Tu vois, le premier que j'ai fait deux mois à distance, on me demandait juste d'avoir une idée, mais à part ça, moi j'avais rien du tout. Tu vois, vraiment, j'avais rien fait et personne n'avait rien fait dans le groupe. C'était vraiment au tout, tout début. Et après, le deuxième programme que j'ai fait, qui s'appelle Les Audacieuses, que j'ai fait du coup six mois après avoir commencé, là, il te demande d'avoir déjà une idée plus précise de ce que tu veux, d'avoir déjà commencé quelque chose. Et t'as pas forcément créé ton entreprise ou quoi que ce soit, mais t'as une idée plus précise, t'as déjà fait ton étude de marché, tu vois, t'es plus avancée. Donc ça dépend vraiment du programme. Après, il y en a qui vont te demander d'avoir déjà lancé ton entreprise. Il y en a qui vont te demander d'avoir déjà un certain montant de chiffre d'affaires. Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ok. Et j'ai vu justement que tu partageais qu'au départ, tu étais venue pour un accompagnement et qu'au final, tu es ressortie avec une communauté, un réseau. C'est hyper important, ça, pour toi, justement, de rencontrer d'autres personnes dans le même entourage. Qu'est-ce qui t'apporte Ouais,

  • Speaker #0

    au final, je pense pour tout le monde, ça, c'est le genre de truc que j'ai un peu sous-estimé au début. Parce qu'au final, au début, tu bosses de chez toi, t'es seule et t'as l'impression que t'avances vachement bien et tout. Mais quand tu commences à faire face à des difficultés, c'est là que t'es content d'être entourée, avec des gens qui vivent la même chose que toi et les mêmes difficultés, et qui ont parfois, tu vois, qui sont un peu plus avancés par rapport à toi et qui peuvent te dire Ah ouais, moi aussi, j'ai un peu buggé là-dessus, mais en fait, la solution, c'était ça, j'ai fait comme ça. Ou tu vois, juste, ils te partagent leur expérience et ça te permet de t'inspirer un peu du parcours des autres. Donc oui, et puis même, tu vois, pour partager les moments où t'es un peu... un peu dans le dur ou quoi que ce soit, de dire ouais, là, j'arrive pas, machin et juste de sortir de chez toi et de parler avec d'autres personnes qui sont dans le même mood que toi et qui sont dans le même quotidien.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'on peut parler un peu de No Plan To Go Ouais,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux que je te présente l'entreprise Ouais, avec plaisir. Du coup, la forme que ça a aujourd'hui, c'est une plateforme qui vise à aider les voyageurs et les voyageuses à partir à l'aventure sans avion ni voiture, en France et en Europe. Et en fait, ça prend la forme d'un site internet sur lequel tu as des itinéraires préconçus qui vont t'emmener à des départs de randonnée, de rando vélo, de raquettes, tu vois, en fonction des saisons, d'escalade plutôt pour l'été. Et après, donc ça, c'est la partie, toute la partie gratuite qui est en accès libre sur le site. Et après, tu as toute une partie premium qui est donc payante. Et là, tu as le détail jour par jour de toutes les activités. Donc, si par exemple, c'est une rando, on va te dire jour 1, tu vas faire tant de kilomètres. tu vas voir ça sur le chemin tu vas avoir besoin de prendre ton eau parce que t'as pas trop de ravitaillement sur le chemin, des conseils un peu pratiques et t'as tous les hébergements qui vont avec pour te dire jour 1 on te conseille de dormir à tel endroit parce qu'il y a un refuge jour 2 etc et après avec ça t'as le tracé GPX je sais pas si t'es familier avec ça mais globalement c'est ce que tu mets sur ton téléphone ou ton GPS si t'es à vélo et du coup t'as plus qu'à suivre ce qu'on te conseille quoi

  • Speaker #1

    Ok, ça a marché. Du coup, c'est des trajets qui sont en Europe

  • Speaker #0

    En France et en Europe, oui. Tu en as à peu près 80% en France et 20% en Europe.

  • Speaker #1

    Des trajets que tu as expérimentés directement

  • Speaker #0

    La majorité, mais pas tous. Et c'est un peu mon sujet du moment. Les quelques-uns que je n'ai pas pu faire ou qui ne m'ont pas été conseillés, en ce moment, je suis en train d'échanger de l'accès premium contre du contenu. Pour ceux qui cherchent des idées et qui le feraient, comme ça, ils pourraient tester une des aventures que je n'ai pas faites. Et en échange, moi, je leur donne l'accès au contenu gratuitement.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et moi, justement, tu vois, j'ai découvert ce type de voyage, je vais dire assez récemment, ça a été pendant la période Covid. Au moment où on ne pouvait pas partir en dehors de la France. Quand j'étais petit, en fait, on a beaucoup voyagé en France avec mes parents, mais très jeunes, ils m'ont appris aussi à découvrir un peu tous les pays du monde. Donc, j'étais vachement focalisé sur le voyage partout ailleurs en France. Et quand je suis revenu, en fait, pendant la période Covid, on ne pouvait pas sortir. Je me suis rendu compte que je le savais déjà un peu qu'il y a beaucoup de paysages vachement différents en France. On a une richesse au niveau de la faune, de la flore, architecturellement parlant, culturellement parlant, qui est juste incroyable et qu'on ne retrouve pas dans beaucoup de pays. Et en fait, c'est dingue. Il y a toujours des endroits à découvrir, comme dans Paris, où tu découvres toujours des nouveaux endroits, même si moi, je vis depuis plus de 30 ans sur Paris.

  • Speaker #0

    tous les genres des choses en fait en France t'as toujours des choses à découvrir et chaque région est différente bah franchement c'est là où tu vois enfin la France c'est quand même assez incroyable et justement cette diversité de paysages même tu vois jusqu'aux montagnes on a quand même les Alpes les Pyrénées c'est quand même deux gros chaînes de montagnes et qui sont différentes quoi tu vois c'est pas situé au même endroit tu vas pas trouver les mêmes paysages la même faune la même flore etc et enfin tu vois on a la mer la montagne on a la côte d'Azur on a la Bretagne chaque fois c'est des choses qui sont complètement différentes Et pour autant, ça reste dans le même pays. Et en plus, si tu vis à Paris, t'as quand même l'avantage de, comme c'est très auto-centré sur Paris, tous les transports te permettent d'accéder un peu partout, dans tous ces massifs, dans toutes ces plages. Du coup, après, la France, je suis une grande fan, même au niveau de la gastronomie. En fonction du lieu où tu vas, tu vas pas trouver les mêmes fromages, tu vas pas trouver les mêmes plats, tu vas pas trouver les mêmes accents non plus. Les gens vont pas parler de la même manière. Donc c'est vrai que t'as une diversité de tout, même presque culture, alors que tu restes dans le même pays. Et c'est aussi ce qui est cool parce que tu retrouves tes repères, parce que tu restes quand même chez toi. C'est quand même ton pays, ta maison, donc tu as tes repères. Et pour autant, il y a des choses qui vont vachement différer et qui vont te surprendre aussi et que tu vas vachement apprendre des autres.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Et en plus, déjà sur la bouffe, parce que la gastronomie française, moi j'ai fait un voyage il y a quelques années maintenant au Brésil. Et en fait, j'en pouvais plus. Et... Tu te rends compte que tu deviens hyper difficile quand tu as été élevé à la gastronomie française. Et pareil, moi, j'ai redécouvert la France avec des amis américaines qui sont venus. Et en fait, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'endroits où elles allaient dont je n'avais jamais entendu parler. Et qu'en fait, c'était juste incroyable. Quand tu as des choses en France, tu ne t'en doutes même pas. Et je pense qu'on est trop centré à vouloir partir justement à l'extérieur et découvrir des choses à l'extérieur. On ne se rend pas compte de tout ce qu'on a déjà nous.

  • Speaker #0

    dans notre propre pays en fait c'est pas assez valorisé en fait tu vois quand tu dis j'ai été faire une semaine de rando en France, on te dit ah super ok c'était bien, tu montes 2-3 photos et puis tu passes à autre chose alors que tu dis ah j'ai été passer une semaine au Brésil on va te dire ouais mais c'était incroyable alors qu'en vrai tu vois tu vas peut-être pouvoir découvrir autant de choses, voir plus si tu restes juste en France et que du coup tu passes plus de temps vraiment sur place quand tu passes toutes tes journées dehors tu découvres plein de choses alors que quand tu vas à l'autre bout du monde après c'est génial et j'adore aussi tu vois juste j'accepte que c'est différent et que c'est plus possible pour moi de faire une semaine au Brésil si tu vas au Brésil c'est que t'as 2-3 mois devant toi et que tu peux te permettre de partir vraiment longtemps mais oui la France c'est assez incroyable et tu vois à force de travailler dedans aussi je découvre déjà tout ce qu'il y a et je pense que je m'entoure aussi plus de personnes qui valorisent ça et du coup quand tu dis j'ai fait une semaine de rando en France on va te dire on va te dire te poser vachement de questions et on va te dire c'est autant incroyable que si t'étais parti hyper loin. Mais c'est vrai que souvent t'es un peu valorisé à la distance que t'as parcouru. Si tu vas hyper loin, ça va être génial. Si tu restes juste en France ou même tu vas te partir un week-end en Ile-de-France, t'as des régions, genre le Vexin, c'est vraiment pas très loin de Paris. Et pourtant c'est magnifique. Il y a plein de choses comme ça où c'est hyper sous-estimé parce que c'est trop près en fait.

  • Speaker #1

    Tu as vachement raison. Je pense qu'il y a cet effet-là de se dire, quand tu as des vacances, tu essayes aussi de les rentabiliser en partant ailleurs. Puis l'autre frein qu'il peut y avoir, c'est peut-être aussi le fait que… Quand tu vas dans certains pays hyper loin, en fait, tu ne payes pas cher. Alors que la France, mine de rien, ça reste quand même assez cher, tu vois, comme endroit. Après, tout dépend de ce que tu fais. Tu n'es pas obligé non plus de dépenser des milliers, des cents et de faire la java tout le temps.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Parce que tu vois, tu vas te faire une semaine de rando, tu dors sous ta tente. Bon, tu as le coût d'investissement de base parce que si tu veux une bonne tente, etc., ça peut coûter un peu cher. Mais après, tu fais du bivouac. En fait, ça ne te coûte que dalle. Tu te fais à manger tous les soirs avec ton réchaud. Ce n'est pas forcément le cas. Après, par rapport à ça, j'ai une anecdote. C'est que l'année dernière, j'ai été faire une rando dans la forêt noire. Je ne sais pas si tu vois, c'est en Allemagne, mais juste à la frontière avec la France. Donc, je dormais à Strasbourg. Je suis partie trois jours et je faisais mes allers-retours depuis Strasbourg et j'allais dans la forêt noire parce que c'est vraiment à côté. Et en fait, je ne parle pas un mot d'allemand. Et je suis arrivée là-bas, je ne comprenais rien. J'avais l'impression d'être plus dépaysée là dans la forêt noire qui est vraiment à la porte de chez nous. plutôt que quand j'étais au Mexique parce que je parle plutôt bien espagnol et au final tu vois le j'étais pas perdu tu vois j'avais tous mes repères là l'Allemagne je comprenais rien à ce qui était pris nulle part et j'étais là wow j'ai l'impression d'être hyper loin alors qu'en fait j'étais à côté et le soir j'entrais en France quoi et puis l'autre effet que tu peux avoir aussi c'est que au final quand tu pars même loin moi

  • Speaker #1

    ma copine elle a l'horreur de ça c'est que dès qu'on voyage que ce soit en Italie ou autre quand on y va en fait il y a des Français partout. Donc, comme tu dis, en fait, on n'entend que des personnes parler français et puis on a tendance aussi à se regrouper. Alors que quand tu pars dans des endroits plus proches, en fait, tu as tellement peu de Français qui voyagent dans les endroits qui sont proches de nous que tu ne les rencontres pas et tu as des expériences qui sont carrément différentes.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur le même voyage, tu vois, du coup, je dormais en auberge de jeunesse, j'ai passé ma soirée avec une Américaine et une Irlandaise. Du coup, j'ai passé ma soirée à parler anglais alors que j'étais en France. Et qu'effectivement, au Mexique, je rencontrais des Français, je pouvais parler des soirées à parler français, on était au Mexique. Donc c'est tout à fait juste, parce que tu rencontres justement les étrangers qui sont en France.

  • Speaker #1

    Et tu parlais tout à l'heure justement d'interconnexion, etc., le fait qu'on soit à Paris. En général, les personnes qui vont venir te contacter, c'est quel type de clientèle C'est les personnes justement qui sont dans des grandes villes comme Paris, ou tout type de population vient pour essayer d'avoir ce type d'expérience

  • Speaker #0

    Je pense qu'en majorité, c'est surtout des grandes villes. Tu vois, si je te prends mes stats Instagram, j'ai plutôt même des Parisiens, des gens qui sont à Paris. Mais je pense que le fait que moi-même, je sois à Paris, ça peut peut-être jouer. Parce que forcément, mon contenu, tu vois, tous les voyages que je fais, je dis que je pars de Paris. Donc ça peut jouer. Mais après, j'ai quand même des gens avec qui j'échange bien et pourtant, je ne les connais pas pour de vrai, mais avec qui j'échange pas mal, qui, eux, sont carrément à la campagne et qui pourtant s'intéressent à ça parce que... Là, sur le site, j'ai cinq villes de départ, c'est cinq grosses villes de France. Et du coup, même si tu habites dans une région qui est un peu reculée, tu sais forcément comment aller dans la grosse ville qui est proche de chez toi. Et du coup, à partir de là, normalement, tu sais comment bouger en France. Mais c'est vrai que ça reste le cas. Les transports, et je pense notamment aux trains, notamment aux trains, c'est les grosses villes. Le TGV, il ne va pas passer dans les tout petits bleds.

  • Speaker #1

    T'as l'impression que c'est un phénomène justement de vouloir réduire cet impact qui se transmet dans nos générations, qui est très jeune, ou qui touche toute génération confondue

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est carrément toute génération confondue, parce qu'en fait, tu sais, parfois on a tendance à oublier, nous, notre génération, que l'avion, nous, on est nés avec, ça nous paraît évident. Mais en fait, c'est hyper récent. Enfin, tu vois, tu demandes à tes parents ou tes grands-parents, l'autre fois, mon père qui... qui n'a pas pris beaucoup l'avion dans sa vie, il comptait, il était... Je crois qu'il a pris l'avion 5 fois dans sa vie. Tu vois, moi je suis un peu comme toi, où, enfant, on voyageait en France, on partait jamais... J'ai fait un voyage avec mes parents, on a été à New York, mais un, tu vois, sur 20 ans de vie commune, quoi. Et nous, après ça, après mes parents, moi seule, je sais pas comment j'en ai fait, mais j'en ai fait plein. Et c'est très générationnel de, nous, on est nés avec l'avion, mais c'est nouveau, en fait. Avant, tu vois, parfois j'aime bien le dire, mais... Je ne sais pas si tu connais Nellie Bly, c'est une aventurière américaine qui a fait le tour du monde sans avion. Et en fait, tous ces gens-là, ils faisaient le tour du monde avant. Tu vois, c'est possible. On a voyagé pendant des siècles et des siècles sans avion et ça nous paraissait évident parce qu'on n'avait pas cette idée de on peut traverser par les airs Et du coup, c'est vraiment toute génération. Mais après, il y a aussi ce truc de c'est devenu accessible à tout le monde que ce soit les plus jeunes comme nous ou les plus anciens comme nos parents, même nos parents, finalement, il peut y en avoir en fonction des habitudes, des classes sociales, etc., qui ont beaucoup pris l'avion. Même dans les déplacements pros. Avant, tu ne prenais pas l'avion comme ça pour te déplacer. Aujourd'hui, les déplacements pros, c'est évident.

  • Speaker #1

    Mais justement, ce que tu dis, c'est hyper vrai. Avant de venir, j'étais en train de lire un rapport de Greenpeace qui datait de 2023. Et ils expliquaient qu'on a l'impression que prendre l'avion aujourd'hui, c'est un truc vachement courant. Mais en fait, il y a 40% de la population française qui n'a jamais pris l'avion.

  • Speaker #0

    C'est très classe sociale aussi. C'est réservé aux riches. Même sur la population mondiale, je crois qu'on est à 10% des gens. Tu te rends compte Ça nous paraît évident parce qu'on est parisiens, un peu bobos, je ne sais pas comment t'es, mais moi je suis carrément la bobo parisienne. Et du coup, tu as l'impression que tout le monde prend l'avion, mais pas du tout. Et pourtant l'impact, il est de votre manière. C'est prouvé, c'est complètement lié. Ton impact carbone est complètement lié à ton revenu. Plus t'es riche, plus t'as d'impact carbone. Globalement c'est ça. Et plus t'es pauvre, moins t'as d'impact. Donc ça marche pour les voyages.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Comment t'en es arrivé justement à trouver le fait que tu voulais te lancer dans un projet qui te tienne autant à cœur avec un impact environnemental

  • Speaker #0

    Je pense en vrai que le fait d'avoir pas travaillé pendant longtemps, ça permet quand même de prendre du recul et de te dire, OK, en fait, j'ai arrêté ça parce que ça me convenait plus, mais je sais qu'il va falloir que je travaille un jour, parce que je ne suis pas encore entière, mais je n'ai pas encore gagné au loto, donc il faut que je continue à travailler. Donc tu réfléchis quand même, pendant ce temps où tu ne travailles pas, de te dire, OK, qu'est-ce que je veux faire après en fait dans quoi est-ce que je veux aller et je pense que je suis très consciente parce que aussi pendant ce temps-là j'ai pris le temps de lire de regarder des documentaires etc et j'ai bien conscience qu'en fait le travail que tu fais ça a un impact énorme sur ton impact carbone induit si tu veux, tu vois même si c'est pas toi directement c'est ce que tu vas faire, ce que tu vas produire par ton travail et du coup j'avais pas envie de retourner dans un truc tu vois la grande distri, pourtant j'ai adoré mais j'y retournerai pas Parce que c'est trop en décalage. Ce n'est pas un modèle d'avenir. Ce n'est pas viable sur le long terme. Du coup, je pense que c'est plus cette prise de conscience écologique qui m'a fait réaliser que tout ce que tu peux faire à l'échelle individuelle, c'est bien, mais que ton travail en fait partie et que c'est même une grosse partie parce que tu passes quand même l'essentiel de ta journée à travailler. L'essentiel de ta journée à travailler pour quelque chose de bien ou pas bien, mais ce n'est pas si simple. Tu vas être impactant ou moins impactant.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Là où tu as raison, c'est que je pense qu'il ne faut pas avoir un discours moralisateur, en fait, quelque part. C'est chacun, en fait, a ses valeurs, etc. Et il faut juste être aligné, en fait, avec ces dernières.

  • Speaker #0

    Après, parfois, j'essaye, tu vois, d'être pas moralisatrice ou culpabilisatrice, etc. Mais j'ai un peu cette notion aussi... Bon, voilà, après, chacun a sa vision, tu vois. Mais c'est cette notion de... En fait, on n'a plus le temps. Et du coup, on a essayé de faire de l'éducation, on a essayé d'être gentil, on a essayé de pas culpabiliser, etc. Mais à un moment, on est tous sur la même planète, tu veux. Donc celui qui veut pas comprendre, tu m'excuseras l'expression, mais il te met autant dans la merde que toi qui as compris et qui essaye de faire des efforts pour tout le monde, quoi. Du coup, je veux pas culpabiliser, etc. Mais parfois, j'essaie d'être quand même assez claire et de dire, en fait, ce que tu fais, ça a un impact et ça nous met tous dans la merde. Donc, tu comprends, tu comprends pas, si tu pouvais comprendre le plus vite possible, ça nous arrangerait, quoi.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que, tu vois, ce qui est important, c'est que souvent... les personnes avec qui je discute et qui n'arrivent pas à comprendre leur... En fait, ils n'arrivent pas à comprendre leur impact. Et tu vois, ils ont l'impression aussi que leur geste, il est tellement minime que s'ils le font ou ils ne le font pas, ça ne changera rien, en fait. Sauf que 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1, c'est ça qui commence à avoir de l'effet. Et parfois, il y a aussi le fait qu'ils sont réticents. sur certaines pratiques ou choses, etc. Sauf que quand tu leur expliques et qu'ils se rendent compte que ça ne demande pas tant d'efforts que ça ou que ce n'est pas si privatif que ça, ils se disent En fait, je peux le faire et ça a un impact.

  • Speaker #0

    Récemment, j'ai vu un TEDx de Maud, la fondatrice de Gringotts, la banque écolo. C'était hyper pertinent parce qu'en fait, elle dit qu'effectivement, il faut donner du sens aux gens. Ça, c'est toujours un truc, tu vois, même le management en grande distribution, moi, ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Et donc, l'écologie, ça marche pareil. Tu vois, il faut donner du sens, essayer de faire comprendre, etc. Et elle disait qu'elle prenait l'exemple, alors elle, elle est dans l'investissement, etc. Et elle prenait l'exemple d'un copain qui avait de l'épargne et qui disait, mais en fait, pourquoi est-ce que mon épargne, je la mettrais plus chez toi que chez, je ne sais pas, la Société Générale, au hasard Tu vois, plus qu'une grosse banque. Et en fait elle lui disait, si je lui dis, parce que la société générale, elle va placer ton argent dans les énergies fossiles, et que les énergies fossiles c'est pas l'avenir, il va dire, ok mais en attendant, à l'heure actuelle ça va me rapporter plus. Alors que si elle lui explique... En fait, aujourd'hui, en investissement dans les énergies pas fossiles, justement, dans toutes les énergies renouvelables, etc., il va gagner plus d'argent qu'en investissant dans les énergies fossiles. Lui, il va avoir son intérêt particulier, individuel, à dire Ah ok, en fait, je vais gagner plus d'argent parce que j'investis dans le futur. Et pas Aujourd'hui, ça me coûte de l'argent parce que ça me rapporte moins. Et en fait, c'est un peu ça. Après, à la fin, elle finissait par dire De toute manière, c'était un phénomène de mode. Elle prenait l'exemple du mulet qui m'a fait rire. Il y a 15 ans, quand nous on était au collège, t'avais un mulet, t'étais un bolos. C'était pas possible. Aujourd'hui t'as un mulet, t'es un mec stylé. Même Zendaya elle a fini par avoir un mulet. C'est un peu ce truc de ça va venir, mais en fait il faut que ça vienne vite. Et effectivement c'est comment est-ce que tu fais comprendre aux gens qu'il faut que ça vienne vite et qu'en même temps ils comprennent pour de vrai et pas juste parce que tu lui as dit il faut que tu fasses comme ça. Il faut que tu fasses comme ça parce que t'as compris ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #1

    Et que ça a du sens derrière pour toi aussi de le faire. Mais là où tu as raison, et c'est un exemple qui est pertinent, c'est qu'aujourd'hui, même dans l'investissement, on voit qu'il y a un gros effort qui a été fait. Et tu as pris un super exemple justement avec les énergies et tout. C'est qu'aujourd'hui, tu as des indices, même en ETF, etc. Je crois que ça s'appelle ESG, qui se mettent en place. Et c'est des indices justement qui permettent d'investir que dans des domaines ou des actions qui ont un sens et un impact environnemental, si je ne me trompe pas. Et en fait, tu te rends compte que... Tout peut être corrélé, en fait. Ça ne veut pas dire que parce que tu as envie d'avoir un impact, que tu es écologiste ou autre, que tu es complètement en retrait par rapport à ce qui se passe, aux évolutions, à l'investissement, tout ça. Et que tout ça, en fait, ça peut... Tout peut s'emboîter parfaitement ensemble et que ça ne peut pas être décorrélé, en fait.

  • Speaker #0

    En vrai, les solutions, on les a déjà. Enfin, tu vois, on sait déjà ce qu'il faut faire. On sait déjà comment est-ce qu'il faut le faire. C'est juste que maintenant, il faut qu'on passe à l'action. Plus grande échelle, tu vois, parce que là, on est encore trop petits, trop peu nombreux à changer réellement. Et tu vois, typiquement, la banque, c'est vraiment un truc, au final, ça ne te change rien. Enfin, tu vois, ton épargne, tu ne la vois pas au final. Tu ne sais pas ce que les gens font. Enfin, tu vois, tu prends typiquement le livret A. Le livret A, de toute manière, c'est un truc d'État. Donc, c'est réglé, tu auras le même que tu sois à la Société Générale, à la Banque Postale ou n'importe où. Sauf qu'en fait, ton argent... et bien il n'aura pas le même impact. Et ça, un jour, ça a mis du temps à sortir, mais ça a fini par sortir. Et au final, ça te demande quoi à toi de changer de banque Franchement, si tu as mis une heure d'administratif, c'est chiant, on est d'accord, on n'aime pas ça. Mais c'est une heure de ton temps, et l'impact, il est vraiment énorme. Et bien plus qu'arrêter de prendre l'avion. Et tu vois, même ça, arrêter de prendre l'avion, j'essaye de le présenter plus en mode, tu vas voir, ça va être incroyable de faire une rando en pleine nature, plus que de dire... tu vas pas prendre l'avion, tu vas prendre deux trains, cinq bus, mais tu vois, c'est génial. Du coup, tu vas avoir plus d'accès sur le côté positif de tout ce que tu vas vivre et tout ce que tu vas apprendre, même sur le trajet, tu vois, de dire, je sais pas, tu rencontres vachement plus de monde quand tu fais une nuit dans un train avec six personnes que quand tu fais douze heures d'avion avec trois voisins qui vont dormir tout le long, quoi. Je ne sais pas si mon exemple est bon, mais tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que tu as raison. Pour moi, voyager, ce n'est pas seulement voir des paysages aussi, c'est aussi rencontrer des gens et discuter. Tu as des visions qui sont différentes, qui se rencontrent. Ça fait partie du charme de voyager. J'ai beaucoup voyagé avant et je vais plus vers les personnes extérieures, je vais pas trop vers les autres français. Et récemment, j'ai voyagé et je me suis rendu en fait dans des endroits où j'étais qu'avec des français. Et ça m'avait un peu pesé, tu vois, j'avais pas l'impression en fait d'avoir voyagé parce que j'ai pas pris le... le temps d'aller voir des personnes qui habitaient dans ces endroits, j'ai pas pu discuter avec eux et ça m'a pas permis de confronter des points de vue parce que c'est ce qui m'apporte aussi dans le voyage c'est de me dire, moi j'ai un point de vue je vois les choses d'une certaine manière et dans mon prisme quotidien et en fait voyager ce que je vais chercher c'est ça aussi, c'est de voir autre chose et de voir d'autres modes de pensée

  • Speaker #0

    Après ça je pense que c'est aussi parce que tu parles anglais Et du coup, c'est vrai que parler anglais, ça t'ouvre beaucoup de portes. Quand tu n'as pas la même langue, c'est compliqué d'aller voir l'autre. Mais en vrai, je pense qu'on est quand même beaucoup de notre génération à parler suffisamment anglais pour pouvoir avoir une conversation avec un mec que tu viens de rencontrer n'importe où. Tu vas t'ébaucher d'avoir un anglais parfait. Mais oui, c'est sûr que ça... Quand tu vas dormir dans un refuge au milieu de la montagne, forcément que tu vas parler avec tous ceux qui sont là, ou en tout cas avec quelques personnes. Alors que quand tu vas être tout seul dans ton hôtel... tu as moins ces échanges humains. Après, tout le monde ne recherche pas ça non plus, mais beaucoup, je pense, en vrai, qu'on est quand même nombreux à chercher l'échange, même rencontrer une personne qui vit dans le pays ou dans la région et comprendre comment ils vivent différemment de toi, quelles sont leurs habitudes, leurs quotidiens, etc. Quand tu as lancé justement ton entreprise, j'ai vu qu'au début, tu disais que c'était difficile pour toi de pitcher ton entreprise, de parler d'elle, etc. Et au fur et à mesure, j'ai vu que tu as participé à plein de concours. Je t'ai vu passer dans des interviews, des vidéos, etc. Tu es là aussi aujourd'hui. Je te trouve beaucoup plus à l'aise. Est-ce que tu as des tips à donner à des personnes qui aimeraient pitcher leur entreprise

  • Speaker #1

    On devient bon pitcher en pitchant, déjà. Donc effectivement, il faut te forcer au début à le faire. Après, moi, ça m'avait rassuré de l'apprendre par cœur. Tu sais, je l'avais écrit et je l'avais appris par cœur. Donc après, tu le débites un peu comme un robot, mais à force de le débiter, tu le débites plus naturellement. Puis parfois, tu vas ajouter des choses, tu vas faire des pauses qui sont plus naturelles, etc. Mais effectivement, en vrai, le pitcher, c'est le seul truc parce qu'en le pitchant aussi, tu vois un peu les réactions que tu peux avoir avec le public. Je ne dis pas que j'ai fait des salles de 500 personnes, mais juste, il suffit qu'il y ait 20-30 personnes déjà qui t'écoutent. tu vois est-ce qu'ils réagissent à ta blague tu sais tu fais un peu comme les one man show tu vois et tu sens est-ce que les gens réagissent à ce que tu dis ou pas du tout ou est-ce que les gens se font chier et sont sur leur téléphone et en fonction du coup tu peux adapter ton texte et plus ton texte est travaillé et plus les gens t'écoutent et plus t'es à l'aise parce que tu te sens écouté alors que si tu te sens pas écouté t'es un peu là en mode qu'est-ce que je fais sur scène en fait j'ai pas ma place donc ouais en vrai c'est c'est juste en le travaillant et puis plus tu le fais plus tu sais c'est un texte tu le sors presque naturellement. Donc en le faisant, en fait. En vrai, en le faisant. Et après, par rapport au concours, tout ça, moi, je suis la reine des trucs gratuits. En vrai, il y a tellement de choses gratuites qu'en fait, il faut aller chercher. Et même quand on te dit, dans les règles, parfois, tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Et au pire, tu es recalé parce que tu es trop petit. Mais au mieux, tu es pris. Et t'es le plus petit des grands. Et du coup, t'as une visibilité qui est quand même assez importante. Donc après, c'est l'audace. Mais ça, c'est un autre truc qui est vraiment à développer quand t'es entrepreneur. En vrai, tout le temps, pour tout le monde, je pense que l'audace, c'est bien. Et du coup, d'y aller, parfois presque avec du culot, de dire, moi, je participe, alors que t'es au milieu des gros et toi, t'es tout petit.

  • Speaker #0

    Mais je pense que justement, moi, aujourd'hui, avec un peu de recul, avec tous les entrepreneurs et entrepreneurs que j'ai rencontrés, Il y a différents mots qui ressortent, parce que je pose toujours la question de savoir pour eux la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur ou une entrepreneuse. Tu as l'audace, l'action, donc le fait que souvent, ce qui bloque les gens, c'est de ne pas tenter. En fait, c'est déjà ça qui les bloque vachement. Et après, tu as un autre mot qui ressort vachement, qui est la résilience. Et je pense que ça va être un mot qui va pas mal te parler, parce que quand j'ai vu ton parcours et quand j'ai vu ce par quoi tu es passé, je me suis dit, bon, elle est très résiliente. J'aimerais revenir justement sur des moments que tu as eu à passer récemment, des moments que moi j'ai qualifiés quand je t'ai envoyé justement un peu les questions de difficile, mais je t'ai dit ou pas. Notamment, en fait, j'ai vu le fait que tu avais ton associé qui t'a planté une semaine avant le lancement. J'ai vu que sur les débuts aussi, au niveau des ventes, ça avait été un peu difficile pour toi. Et plus récemment, j'ai vu aussi que... Tu avais repris un job alimentaire pour pouvoir justement te relancer plus fort. Comment tu fais pour réussir à surmonter tout ça et jamais te dire bon ben en fait, c'est le signe qu'il faut que je laisse tomber peut-être

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que tu te le dis des fois. Tu vois que tu as quand même ce truc de dire en fait, je suis fatiguée, ça ne marche pas et il y a des moments où tu te dis ok, je vais arrêter Et du coup, dans les autres qualités, tu vois... qu'un entrepreneur doit avoir, c'est la discipline. D'arriver à rester dans ton truc de... En fait, la motivation, au début, on m'avait raconté une histoire. Je vais essayer de te la raconter, mais elle est peut-être un peu moins bien. Quand tu commences l'entrepreneuriat et que tu débutes ton projet, etc., t'as toujours ton pote motivation qui est avec toi. Et tous les matins, il est là, ouais, vas-y, on a une super idée, ça va être génial, vas-y, continue, c'est super ce que tu fais et tout. Et puis un jour, au hasard, un lundi matin, motivation, il est parti. Et du coup, tu te retrouves sans motivation, t'as la flemme, tu sais plus quoi faire, etc. Et c'est là qu'en fait, il faut que tu comptes sur ton pote discipline, parce que discipline, si tu comptes sur lui, il sera toujours là. Et du coup, dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation, parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. Et c'est ce qui te permettra d'avancer et du coup, de continuer de te dire Ok, galère, ce n'est pas ce que j'avais prévu, ce n'était pas le plan. Maintenant, je me pose et je réfléchis quand même sur quel est mon objectif. Maintenant, qu'est-ce que j'ai Tu vois, quelles sont mes ressources Comment est-ce que je fais pour quand même l'atteindre, même si j'ai perdu un associé, même si je n'ai pas de vente, même si... Tu vois, et toujours... En fait, les ressources, t'en as toujours. Et c'est comment est-ce que t'arrives à les aligner pour qu'en fait ça sorte un résultat. Mais oui, c'est sûr que la résilience, mais en vrai ça marche avec tout le monde aussi. Dans la vie en général, tu vois, dans la vie t'as toujours des galères. Et c'est comment t'arrives à te dire, ok c'est pas grave, je continue, je vais faire avec ce que j'ai, et j'avance. Et pas juste, enfin tu vois, des galères, t'en as tout le temps, et de pas t'arrêter sur ta galère et de te dire, oh en fait j'y arriverai jamais. Pro comme perso, c'est une vraie qualité d'arriver à te dire, je garde mes forces. Et avec mes forces, qu'est-ce que j'en fais

  • Speaker #0

    Je te rejoins, et puis ça rejoint un peu ce que tu disais aussi au début, le fait de se fixer des objectifs, etc. Moi, c'est ce qui m'a fait avancer le plus. C'est ce qui a fait aussi que le podcast aujourd'hui est terminé. C'est que chaque année, en fait, je me posais pour me dire, bon, de quoi j'ai envie Je décompose, et ensuite, je mets en place un peu des choses, etc. Au début, le premier truc sur lequel j'ai travaillé le plus, c'est justement la discipline. Et en fait, je me suis rendu compte que... Au tout départ, c'est hyper dur. T'as envie de lâcher, etc. Mais c'est vraiment ce qui te fait tenir sur le long terme. C'est qu'au bout d'un moment, tu réfléchis même plus. Au début, tu vois que ça t'apporte un cercle vertueux. Et après, au moment où t'as tes coups de mou ou ça va pas, tu réfléchis tellement plus et tu le fais de manière mécanique que tu te rends compte qu'en fait, quand tu prends du recul sur ça derrière, tu te dis, en fait, c'est ça qui me faisait tenir. C'est ça qui me fait avancer. Et moi, c'est ça qui m'a aidé le plus, en fait, de mettre en place des objectifs, d'avoir une discipline et de continuer à avancer. Et surtout, tu vois, on en parlait déjà tout à l'heure, d'avoir un sens, d'essayer de trouver un sens dans ce que tu fais, d'essayer de trouver le sens vers lequel tu veux aller. C'est ce qui te permet, en fait, juste d'avancer et de te dire des fois, bon, c'est pas grave, ça arrive. Et puis, tant pis, j'avance.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un des premiers trucs sur lesquels on te fait travailler, notamment en incubateur. Et c'est pour ça que les incubateurs, c'est quand même... important et c'est un vrai soutien quand tu te lances, c'est pourquoi tu veux faire ça En fait, ton idée, tout ça, l'offre, finalement, on s'en moque un peu. Parce qu'ils savent très bien que ça va certainement évoluer et que ce que tu as en tête au début de ton projet, ce ne sera certainement pas ce que tu vas commercialiser dans six mois, un an, deux ans. Mais en revanche, le pourquoi tu veux faire ça, ça, c'est hyper important. Et effectivement, c'est tout le sens, en fait. C'est pourquoi est-ce que ça t'intéresse de vouloir changer le monde dans ce sens-là Pourquoi est-ce que tu t'intéresses plus à l'alimentation qu'au voyage, pourquoi est-ce qu'Élise a choisi la technologie et ça, plus qu'autre chose Et en fait, c'est ce pourquoi-là qui fait que toutes tes actions vont découler, et du coup, tu t'y raccroches quand ça ne va pas, et que tu es un peu chamboulé, remis à question, etc. Il faut que tu te raccroches à te dire, ok, en fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire, et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver, et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #0

    Et je vais passer du coup à une seconde face, un peu plus introspective, un peu plus philosophique. Ça se fait très bien, preuve de philo, on me l'a déjà dit. Je vais te demander pour toi, quelle est ta plus grosse fierté en tant qu'entrepreneuse

  • Speaker #1

    C'est une vraie question. Je pense, tu vois, d'avoir lancé quelque chose, d'avoir lancé un produit, d'avoir été jusqu'à la concrétisation. Déjà ça a été une fierté et en plus ça a été un poids en moins, de me dire Ok, j'ai fait quelque chose. Parce qu'au final tu passes quand même des mois où globalement tu travailles sur des PowerPoints, mais t'as rien de concret. Et tu bosses, tu passes des heures, etc. Mais t'as pas grand-chose. Et le fait d'avoir pu lancer la plateforme et d'avoir vraiment un site internet, j'étais pas forcément fière de la forme, parce qu'il y avait forcément des bugs. Encore aujourd'hui, il y a des trucs que j'aimerais changer, etc. Mais je suis quand même fière que ça existe, parce qu'en fait... Moi, je sais le travail qu'il y a derrière. Et même si ce n'est pas parfait, ça existe quand même. Et du coup, ça, c'est déjà une fierté d'avoir quelque chose, d'avoir un produit.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est quoi le bonheur

  • Speaker #1

    Effectivement, là, c'est philosophique. Il y a plein de petites choses qui font le bonheur. Je pense déjà effectivement être alignée avec ce que t'aimes, ce que tu veux être, tu vois. Être une bonne personne au sens que toi, tu l'entends. Et pour moi aussi, le bonheur, c'est avoir du temps pour faire autre chose. Tu vois, c'est pas juste travailler. Autant j'aime bien travailler sur le projet, etc. Mais j'aime bien aussi faire d'autres choses et avoir d'autres occupations. Et en vrai, je pense vraiment que ça contribue à mon bonheur. et le sport notamment,

  • Speaker #0

    tu vois les activités physiques ça contribue à mon bonheur et pour toutes les personnes qui ont apprécié l'échange elles peuvent te retrouver où sur Instagram

  • Speaker #1

    sur Instagram, le compte c'est noplaying2go tout attaché, je traduis c'est sans avion pour aller parce que parfois c'est mal prononcé ou mal orthographié et après sinon sur le site en vrai, pareil le même nom sauf que c'est noplaying2go.com à la fin et sinon sur tous les réseaux parce qu'en vrai je reposte tout ce que je fais sur Instagram sur tous les réseaux donc t'inquiète pas je fais pareil voilà c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as fait donc autant le montrer bon bah écoute je remercie en tout cas Toutes les personnes qui ont écouté ce podcast jusqu'à son bout, je vous invite à liker, commenter, le partager. Et sur toutes les plateformes, je te remercie en tout cas d'avoir accepté et d'avoir échangé avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, c'est moi, Raj. Merci beaucoup pour tes questions et ton intérêt et ton écoute.

  • Speaker #0

    Je t'en prie avec grand plaisir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question anti-stress

    01:10

  • Présentation de Lucie

    02:30

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:01

  • Sa transition

    06:00

  • Rejoindre un incubateur

    07:08

  • L'importance du réseau

    08:01

  • No Plane To Go

    08:57

  • Lancer un projet à impact

    20:52

  • Comprendre son impact

    22:06

  • Apprendre à pitcher

    29:59

  • Introspection

    38:03

  • Ses réseaux sociaux

    39:45

Description

Et si on arrêtait de croire que voyager rime forcément avec prendre l’avion ?
Lucie Cossia a prouvé qu’on pouvait partir à l’aventure… sans quitter la terre.

Après 6 ans dans la grande distribution, elle fait une pause.
Une vraie. Celle qui remet tout en perspective.
C’est là qu’elle découvre une nouvelle manière de voyager : plus lente, plus locale, plus alignée avec ses valeurs écologiques.
À vélo, en canoë. En France. En Europe.

C’est ce chemin personnel qui l’amène à fonder No Plane To Go.
Une entreprise pour aider les voyageurs et voyageuses à explorer autrement.
Et à retrouver du sens dans leurs déplacements.


Dans cet épisode, on parle :
– de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat
– du déclic écologique qui change une trajectoire de vie
– de la construction d’un projet à impact
– des débuts de l’entrepreneuriat, avec ses élans et ses galères
– du courage de continuer, même quand c’est flou, même quand c’est dur
– et de ce “pourquoi” si précieux, qui éclaire le chemin et guide chaque décision


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


00:00 Introduction

01:10 Question anti-stress

02:30 Présentation de Lucie

04:01 Pourquoi entreprendre ?

06:00 Sa transition

07:08 Quand entrer dans un incubateur ?

08:01 Le réseau

08:57 No plane to go

20:52 Lancer dans un projet à impact

22:06 Comprendre son impact

29:59 Apprendre à pitcher

32:20 Ne pas abandonner

38:03 Introspection

39:45 Ses réseaux sociaux

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Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Lucie :

https://www.linkedin.com/in/lucie-cossia-noplanetogo/

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#podcast #entrepreneuriat #transition #écologie


TITRE : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand tu débutes comme ça, tu as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis, en fait, j'ai déjà mon offre. Et tu as envie de sauter toutes les étapes du début de les études quali et tout ça. Tu as envie d'aller direct au but, quoi, parce que tu te dis, en fait, c'est bon, j'ai mon produit, j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé. En fait, pas du tout. Ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation. Parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. En fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire. Et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Lucie. Bonjour Lucie. Salut Raj. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir invitée, ça me fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir également. J'ai pour habitude à chaque fois au début du podcast de poser une question qui est plus ou moins en lien avec le domaine dans lequel elle est invitée. Ma question c'est quel est le plus bel endroit de France que tu as découvert

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question surtout à moi quel est le plus bel endroit là je suis à fond dans la neige donc je pense que j'irais sur la neige là récemment j'ai découvert le cirque de Gavarnie je sais pas si tu connais, c'est dans les Pyrénées et en fait c'est un endroit où du coup t'as des chemins de rando l'été et raquettes l'hiver et qui est vraiment t'es dans une cuvette entourée de montagnes et c'est vraiment magnifique

  • Speaker #1

    Je crois que j'ai vu sur un de tes posts LinkedIn que tu en parlais.

  • Speaker #0

    C'est possible,

  • Speaker #1

    oui. Ok, j'irai rechercher à la fin du podcast.

  • Speaker #0

    Et si tu veux y aller, c'est très facile d'accès. Un petit train de nuit et un bus et c'est bon, t'es arrivé.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer directement dans la thématique du podcast et savoir pourquoi tu manges ce type de trajet. Ce que j'aimerais pour l'épisode, c'est qu'on parle non seulement de ta transition, parce que c'est le thème du podcast, qu'on parle de nos plans to go en entreprise et le pourquoi d'avoir voulu entreprendre avec un impact aussi fort. Et j'aimerais également qu'on discute un peu justement des premiers obstacles, épreuves, etc. que tu as pu rencontrer dans ton chemin jusque maintenant. Ça te va Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Ok, alors est-ce que je peux commencer par te laisser te présenter

  • Speaker #0

    Eh bien oui, évidemment. Vaste question, mais du coup, je m'appelle Lucie. J'ai 30 ans, j'habite à Paris. J'y suis née, à Paris. Et j'ai travaillé six ans en grande distribution. Où j'ai travaillé chez Auchan et après je suis passée chez Lidl. Où là, chez Lidl, j'ai terminé responsable vente secteur. Je ne sais pas si tu vois, mais globalement, tu gères plusieurs supermarchés, que je faisais aussi sur Paris. Et après ça, j'ai quitté la grande distri parce que ce n'était plus en accord justement avec mes valeurs plutôt écolo. Je passais un peu mon quotidien à vendre les produits que je refusais d'acheter en parallèle. Et j'ai voyagé pendant un an. Et suite à ce voyage, quand je suis rentrée, j'ai décidé de me lancer du coup sur le projet de... Initialement, c'était... D'abord le voyage sans avion, mais surtout avec l'obstacle de la mer. Et du coup, comment mettre en relation les gens qui ont un bateau et ceux qui veulent traverser une mer ou un océan. Et après, nos planes to go. Je pense qu'on en parlera parce que ça a pris différentes formes. Et aujourd'hui, c'est à la forme actuelle.

  • Speaker #1

    Ok, je crois que du coup, justement, le voyage qui t'a changé, c'est un voyage où tu es revenue d'Amérique, c'est ça Ouais,

  • Speaker #0

    alors c'est cette année de voyage où c'est surtout le fait que ça a duré longtemps, puisque du coup, il y a eu toute une partie en Europe. et toute une partie Amérique du Sud, Amérique du Nord, où du coup, j'ai pris l'avion. Puisqu'à l'époque, il n'y avait pas les cargos. C'était encore la période post-Covid. Et du coup, il n'était pas possible d'y aller en bateau. Mais oui, effectivement, ça a complètement joué.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre

  • Speaker #0

    Eh bien, en vrai, pas par hasard, mais ça s'est fait petit à petit. Parce que quand je suis rentrée... Je me suis d'abord intéressée à ce truc de, en fait, il y a un problème de quand tu veux voyager sans avion ou sans voiture, surtout sans avion, t'es souvent bloquée par les mers où du coup tu te dis, en fait, s'il n'y a pas de liaison commerciale, je ne sais pas comment faire pour aller de l'autre côté. Moi, j'ai eu le sujet notamment entre les Etats-Unis et le Mexique, où je me disais, mais en fait, entre Miami et Cancún, il n'y a rien du tout sur la carte, enfin, très peu de distance, et pour autant, je ne trouve aucune liaison. Et au moins d'y aller au culot en disant, ok, je vais faire du bateau stop, je ne sais pas trop comment faire. Et du coup, je suis rentrée avec cette idée de me dire, c'est pas possible, il y a forcément des gens qui font de la liaison, et il suffirait de faire une plateforme qui met tout le monde au même endroit pour qu'on sache se trouver entre particuliers. Et en fait, en commençant du coup l'étude de marché de ce projet-là, j'ai vu que ça existait déjà, et après ça, j'ai commencé à rentrer dans mon premier incubateur qui était La Ruche, et après La Ruche m'a mise sur les rides de l'entrepreneuriat, et tu sais, plus tu passes de temps sur le projet, et plus tu te dis, ok c'est intéressant, et donc tu creuses un peu plus. Et en fait, au bout de quelques mois, je me suis dit, en fait, ça me plaît bien. J'étais rentrée en me disant, je vais trouver un job classique. Et en fait, à force d'y travailler, à force de prendre du plaisir à travailler dessus, je me suis dit non, en fait, je vais me lancer là-dessus. Et ensuite, on verra. Et j'essaye tous les six mois de me donner un peu un objectif, de me dire OK, là, je me pose, ça fait six mois. Est-ce que je continue Est-ce que j'arrête Dans quelle direction est-ce que je continue Et voilà, du coup, c'est mars-septembre, mars-septembre, mars-septembre, tous les ans que je me pose la question.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, tu dis que tu as intégré un incubateur dans Claruche. Je crois que c'est le même qu'a fait Élise Moutarlier, qui est une des invitées avec laquelle j'ai enregistré très récemment. Oui, effectivement. Qui est également, du coup, une entrepreneuse à Impact, qui anciennement avait travaillé chez Lovis. Oui. Et qui a choisi aussi de faire une reconversion pour quelque chose qui était plus aligné avec ses valeurs. Tout à fait,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, toi, tu t'es dit, j'arrive dans cette démarche de j'ai envie d'entreprendre, je rejoins un incubateur. Comment tu réfléchis tout ça

  • Speaker #0

    Au début, tu es paumé. Au début, tu ne sais pas trop parce qu'effectivement, tu te dis que c'est bien beau, j'ai une idée, je veux faire quelque chose. Mais comment est-ce que je le fais Par où je commence Déjà, j'avais la chance d'avoir fait des études de commerce. Quand tu fais des études de commerce, on t'apprend quand même dans les projets entreprises, des trucs comme ça, on remonte un peu le circuit classique. Mais malgré ça, quand tu commences, tu te dis Ok, en fait, je commence par quoi Parce qu'en plus... tu débutes comme ça, t'as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis en fait j'ai déjà mon offre et t'as envie de sauter toutes les étapes du début, de les études quali t'as envie d'aller direct au but parce que tu te dis en fait c'est bon j'ai mon produit j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé en fait pas du tout et moi c'est Pôle Emploi qui m'a mis en contact avec La Ruche parce que j'étais pas du tout je connaissais pas du tout ce monde des incubateurs tout le fonctionnement etc et du coup c'est Pôle Emploi qui te propose de faire deux mois d'incubation à distance et c'est comme ça que j'ai découvert La Ruche et le programme des audacieuses que j'ai fait avec Elise du coup. Mais ça, c'est un deuxième programme, du coup, c'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Ok, et quand t'arrives justement au stade de rentrer dans un incubateur, faut quand même que ton projet soit un minimum mûri ou...

  • Speaker #0

    Eh ben non, en fait, ça dépend de l'incubateur et ça dépend du programme. Tu vois, le premier que j'ai fait deux mois à distance, on me demandait juste d'avoir une idée, mais à part ça, moi j'avais rien du tout. Tu vois, vraiment, j'avais rien fait et personne n'avait rien fait dans le groupe. C'était vraiment au tout, tout début. Et après, le deuxième programme que j'ai fait, qui s'appelle Les Audacieuses, que j'ai fait du coup six mois après avoir commencé, là, il te demande d'avoir déjà une idée plus précise de ce que tu veux, d'avoir déjà commencé quelque chose. Et t'as pas forcément créé ton entreprise ou quoi que ce soit, mais t'as une idée plus précise, t'as déjà fait ton étude de marché, tu vois, t'es plus avancée. Donc ça dépend vraiment du programme. Après, il y en a qui vont te demander d'avoir déjà lancé ton entreprise. Il y en a qui vont te demander d'avoir déjà un certain montant de chiffre d'affaires. Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ok. Et j'ai vu justement que tu partageais qu'au départ, tu étais venue pour un accompagnement et qu'au final, tu es ressortie avec une communauté, un réseau. C'est hyper important, ça, pour toi, justement, de rencontrer d'autres personnes dans le même entourage. Qu'est-ce qui t'apporte Ouais,

  • Speaker #0

    au final, je pense pour tout le monde, ça, c'est le genre de truc que j'ai un peu sous-estimé au début. Parce qu'au final, au début, tu bosses de chez toi, t'es seule et t'as l'impression que t'avances vachement bien et tout. Mais quand tu commences à faire face à des difficultés, c'est là que t'es content d'être entourée, avec des gens qui vivent la même chose que toi et les mêmes difficultés, et qui ont parfois, tu vois, qui sont un peu plus avancés par rapport à toi et qui peuvent te dire Ah ouais, moi aussi, j'ai un peu buggé là-dessus, mais en fait, la solution, c'était ça, j'ai fait comme ça. Ou tu vois, juste, ils te partagent leur expérience et ça te permet de t'inspirer un peu du parcours des autres. Donc oui, et puis même, tu vois, pour partager les moments où t'es un peu... un peu dans le dur ou quoi que ce soit, de dire ouais, là, j'arrive pas, machin et juste de sortir de chez toi et de parler avec d'autres personnes qui sont dans le même mood que toi et qui sont dans le même quotidien.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'on peut parler un peu de No Plan To Go Ouais,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux que je te présente l'entreprise Ouais, avec plaisir. Du coup, la forme que ça a aujourd'hui, c'est une plateforme qui vise à aider les voyageurs et les voyageuses à partir à l'aventure sans avion ni voiture, en France et en Europe. Et en fait, ça prend la forme d'un site internet sur lequel tu as des itinéraires préconçus qui vont t'emmener à des départs de randonnée, de rando vélo, de raquettes, tu vois, en fonction des saisons, d'escalade plutôt pour l'été. Et après, donc ça, c'est la partie, toute la partie gratuite qui est en accès libre sur le site. Et après, tu as toute une partie premium qui est donc payante. Et là, tu as le détail jour par jour de toutes les activités. Donc, si par exemple, c'est une rando, on va te dire jour 1, tu vas faire tant de kilomètres. tu vas voir ça sur le chemin tu vas avoir besoin de prendre ton eau parce que t'as pas trop de ravitaillement sur le chemin, des conseils un peu pratiques et t'as tous les hébergements qui vont avec pour te dire jour 1 on te conseille de dormir à tel endroit parce qu'il y a un refuge jour 2 etc et après avec ça t'as le tracé GPX je sais pas si t'es familier avec ça mais globalement c'est ce que tu mets sur ton téléphone ou ton GPS si t'es à vélo et du coup t'as plus qu'à suivre ce qu'on te conseille quoi

  • Speaker #1

    Ok, ça a marché. Du coup, c'est des trajets qui sont en Europe

  • Speaker #0

    En France et en Europe, oui. Tu en as à peu près 80% en France et 20% en Europe.

  • Speaker #1

    Des trajets que tu as expérimentés directement

  • Speaker #0

    La majorité, mais pas tous. Et c'est un peu mon sujet du moment. Les quelques-uns que je n'ai pas pu faire ou qui ne m'ont pas été conseillés, en ce moment, je suis en train d'échanger de l'accès premium contre du contenu. Pour ceux qui cherchent des idées et qui le feraient, comme ça, ils pourraient tester une des aventures que je n'ai pas faites. Et en échange, moi, je leur donne l'accès au contenu gratuitement.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et moi, justement, tu vois, j'ai découvert ce type de voyage, je vais dire assez récemment, ça a été pendant la période Covid. Au moment où on ne pouvait pas partir en dehors de la France. Quand j'étais petit, en fait, on a beaucoup voyagé en France avec mes parents, mais très jeunes, ils m'ont appris aussi à découvrir un peu tous les pays du monde. Donc, j'étais vachement focalisé sur le voyage partout ailleurs en France. Et quand je suis revenu, en fait, pendant la période Covid, on ne pouvait pas sortir. Je me suis rendu compte que je le savais déjà un peu qu'il y a beaucoup de paysages vachement différents en France. On a une richesse au niveau de la faune, de la flore, architecturellement parlant, culturellement parlant, qui est juste incroyable et qu'on ne retrouve pas dans beaucoup de pays. Et en fait, c'est dingue. Il y a toujours des endroits à découvrir, comme dans Paris, où tu découvres toujours des nouveaux endroits, même si moi, je vis depuis plus de 30 ans sur Paris.

  • Speaker #0

    tous les genres des choses en fait en France t'as toujours des choses à découvrir et chaque région est différente bah franchement c'est là où tu vois enfin la France c'est quand même assez incroyable et justement cette diversité de paysages même tu vois jusqu'aux montagnes on a quand même les Alpes les Pyrénées c'est quand même deux gros chaînes de montagnes et qui sont différentes quoi tu vois c'est pas situé au même endroit tu vas pas trouver les mêmes paysages la même faune la même flore etc et enfin tu vois on a la mer la montagne on a la côte d'Azur on a la Bretagne chaque fois c'est des choses qui sont complètement différentes Et pour autant, ça reste dans le même pays. Et en plus, si tu vis à Paris, t'as quand même l'avantage de, comme c'est très auto-centré sur Paris, tous les transports te permettent d'accéder un peu partout, dans tous ces massifs, dans toutes ces plages. Du coup, après, la France, je suis une grande fan, même au niveau de la gastronomie. En fonction du lieu où tu vas, tu vas pas trouver les mêmes fromages, tu vas pas trouver les mêmes plats, tu vas pas trouver les mêmes accents non plus. Les gens vont pas parler de la même manière. Donc c'est vrai que t'as une diversité de tout, même presque culture, alors que tu restes dans le même pays. Et c'est aussi ce qui est cool parce que tu retrouves tes repères, parce que tu restes quand même chez toi. C'est quand même ton pays, ta maison, donc tu as tes repères. Et pour autant, il y a des choses qui vont vachement différer et qui vont te surprendre aussi et que tu vas vachement apprendre des autres.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Et en plus, déjà sur la bouffe, parce que la gastronomie française, moi j'ai fait un voyage il y a quelques années maintenant au Brésil. Et en fait, j'en pouvais plus. Et... Tu te rends compte que tu deviens hyper difficile quand tu as été élevé à la gastronomie française. Et pareil, moi, j'ai redécouvert la France avec des amis américaines qui sont venus. Et en fait, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'endroits où elles allaient dont je n'avais jamais entendu parler. Et qu'en fait, c'était juste incroyable. Quand tu as des choses en France, tu ne t'en doutes même pas. Et je pense qu'on est trop centré à vouloir partir justement à l'extérieur et découvrir des choses à l'extérieur. On ne se rend pas compte de tout ce qu'on a déjà nous.

  • Speaker #0

    dans notre propre pays en fait c'est pas assez valorisé en fait tu vois quand tu dis j'ai été faire une semaine de rando en France, on te dit ah super ok c'était bien, tu montes 2-3 photos et puis tu passes à autre chose alors que tu dis ah j'ai été passer une semaine au Brésil on va te dire ouais mais c'était incroyable alors qu'en vrai tu vois tu vas peut-être pouvoir découvrir autant de choses, voir plus si tu restes juste en France et que du coup tu passes plus de temps vraiment sur place quand tu passes toutes tes journées dehors tu découvres plein de choses alors que quand tu vas à l'autre bout du monde après c'est génial et j'adore aussi tu vois juste j'accepte que c'est différent et que c'est plus possible pour moi de faire une semaine au Brésil si tu vas au Brésil c'est que t'as 2-3 mois devant toi et que tu peux te permettre de partir vraiment longtemps mais oui la France c'est assez incroyable et tu vois à force de travailler dedans aussi je découvre déjà tout ce qu'il y a et je pense que je m'entoure aussi plus de personnes qui valorisent ça et du coup quand tu dis j'ai fait une semaine de rando en France on va te dire on va te dire te poser vachement de questions et on va te dire c'est autant incroyable que si t'étais parti hyper loin. Mais c'est vrai que souvent t'es un peu valorisé à la distance que t'as parcouru. Si tu vas hyper loin, ça va être génial. Si tu restes juste en France ou même tu vas te partir un week-end en Ile-de-France, t'as des régions, genre le Vexin, c'est vraiment pas très loin de Paris. Et pourtant c'est magnifique. Il y a plein de choses comme ça où c'est hyper sous-estimé parce que c'est trop près en fait.

  • Speaker #1

    Tu as vachement raison. Je pense qu'il y a cet effet-là de se dire, quand tu as des vacances, tu essayes aussi de les rentabiliser en partant ailleurs. Puis l'autre frein qu'il peut y avoir, c'est peut-être aussi le fait que… Quand tu vas dans certains pays hyper loin, en fait, tu ne payes pas cher. Alors que la France, mine de rien, ça reste quand même assez cher, tu vois, comme endroit. Après, tout dépend de ce que tu fais. Tu n'es pas obligé non plus de dépenser des milliers, des cents et de faire la java tout le temps.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Parce que tu vois, tu vas te faire une semaine de rando, tu dors sous ta tente. Bon, tu as le coût d'investissement de base parce que si tu veux une bonne tente, etc., ça peut coûter un peu cher. Mais après, tu fais du bivouac. En fait, ça ne te coûte que dalle. Tu te fais à manger tous les soirs avec ton réchaud. Ce n'est pas forcément le cas. Après, par rapport à ça, j'ai une anecdote. C'est que l'année dernière, j'ai été faire une rando dans la forêt noire. Je ne sais pas si tu vois, c'est en Allemagne, mais juste à la frontière avec la France. Donc, je dormais à Strasbourg. Je suis partie trois jours et je faisais mes allers-retours depuis Strasbourg et j'allais dans la forêt noire parce que c'est vraiment à côté. Et en fait, je ne parle pas un mot d'allemand. Et je suis arrivée là-bas, je ne comprenais rien. J'avais l'impression d'être plus dépaysée là dans la forêt noire qui est vraiment à la porte de chez nous. plutôt que quand j'étais au Mexique parce que je parle plutôt bien espagnol et au final tu vois le j'étais pas perdu tu vois j'avais tous mes repères là l'Allemagne je comprenais rien à ce qui était pris nulle part et j'étais là wow j'ai l'impression d'être hyper loin alors qu'en fait j'étais à côté et le soir j'entrais en France quoi et puis l'autre effet que tu peux avoir aussi c'est que au final quand tu pars même loin moi

  • Speaker #1

    ma copine elle a l'horreur de ça c'est que dès qu'on voyage que ce soit en Italie ou autre quand on y va en fait il y a des Français partout. Donc, comme tu dis, en fait, on n'entend que des personnes parler français et puis on a tendance aussi à se regrouper. Alors que quand tu pars dans des endroits plus proches, en fait, tu as tellement peu de Français qui voyagent dans les endroits qui sont proches de nous que tu ne les rencontres pas et tu as des expériences qui sont carrément différentes.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur le même voyage, tu vois, du coup, je dormais en auberge de jeunesse, j'ai passé ma soirée avec une Américaine et une Irlandaise. Du coup, j'ai passé ma soirée à parler anglais alors que j'étais en France. Et qu'effectivement, au Mexique, je rencontrais des Français, je pouvais parler des soirées à parler français, on était au Mexique. Donc c'est tout à fait juste, parce que tu rencontres justement les étrangers qui sont en France.

  • Speaker #1

    Et tu parlais tout à l'heure justement d'interconnexion, etc., le fait qu'on soit à Paris. En général, les personnes qui vont venir te contacter, c'est quel type de clientèle C'est les personnes justement qui sont dans des grandes villes comme Paris, ou tout type de population vient pour essayer d'avoir ce type d'expérience

  • Speaker #0

    Je pense qu'en majorité, c'est surtout des grandes villes. Tu vois, si je te prends mes stats Instagram, j'ai plutôt même des Parisiens, des gens qui sont à Paris. Mais je pense que le fait que moi-même, je sois à Paris, ça peut peut-être jouer. Parce que forcément, mon contenu, tu vois, tous les voyages que je fais, je dis que je pars de Paris. Donc ça peut jouer. Mais après, j'ai quand même des gens avec qui j'échange bien et pourtant, je ne les connais pas pour de vrai, mais avec qui j'échange pas mal, qui, eux, sont carrément à la campagne et qui pourtant s'intéressent à ça parce que... Là, sur le site, j'ai cinq villes de départ, c'est cinq grosses villes de France. Et du coup, même si tu habites dans une région qui est un peu reculée, tu sais forcément comment aller dans la grosse ville qui est proche de chez toi. Et du coup, à partir de là, normalement, tu sais comment bouger en France. Mais c'est vrai que ça reste le cas. Les transports, et je pense notamment aux trains, notamment aux trains, c'est les grosses villes. Le TGV, il ne va pas passer dans les tout petits bleds.

  • Speaker #1

    T'as l'impression que c'est un phénomène justement de vouloir réduire cet impact qui se transmet dans nos générations, qui est très jeune, ou qui touche toute génération confondue

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est carrément toute génération confondue, parce qu'en fait, tu sais, parfois on a tendance à oublier, nous, notre génération, que l'avion, nous, on est nés avec, ça nous paraît évident. Mais en fait, c'est hyper récent. Enfin, tu vois, tu demandes à tes parents ou tes grands-parents, l'autre fois, mon père qui... qui n'a pas pris beaucoup l'avion dans sa vie, il comptait, il était... Je crois qu'il a pris l'avion 5 fois dans sa vie. Tu vois, moi je suis un peu comme toi, où, enfant, on voyageait en France, on partait jamais... J'ai fait un voyage avec mes parents, on a été à New York, mais un, tu vois, sur 20 ans de vie commune, quoi. Et nous, après ça, après mes parents, moi seule, je sais pas comment j'en ai fait, mais j'en ai fait plein. Et c'est très générationnel de, nous, on est nés avec l'avion, mais c'est nouveau, en fait. Avant, tu vois, parfois j'aime bien le dire, mais... Je ne sais pas si tu connais Nellie Bly, c'est une aventurière américaine qui a fait le tour du monde sans avion. Et en fait, tous ces gens-là, ils faisaient le tour du monde avant. Tu vois, c'est possible. On a voyagé pendant des siècles et des siècles sans avion et ça nous paraissait évident parce qu'on n'avait pas cette idée de on peut traverser par les airs Et du coup, c'est vraiment toute génération. Mais après, il y a aussi ce truc de c'est devenu accessible à tout le monde que ce soit les plus jeunes comme nous ou les plus anciens comme nos parents, même nos parents, finalement, il peut y en avoir en fonction des habitudes, des classes sociales, etc., qui ont beaucoup pris l'avion. Même dans les déplacements pros. Avant, tu ne prenais pas l'avion comme ça pour te déplacer. Aujourd'hui, les déplacements pros, c'est évident.

  • Speaker #1

    Mais justement, ce que tu dis, c'est hyper vrai. Avant de venir, j'étais en train de lire un rapport de Greenpeace qui datait de 2023. Et ils expliquaient qu'on a l'impression que prendre l'avion aujourd'hui, c'est un truc vachement courant. Mais en fait, il y a 40% de la population française qui n'a jamais pris l'avion.

  • Speaker #0

    C'est très classe sociale aussi. C'est réservé aux riches. Même sur la population mondiale, je crois qu'on est à 10% des gens. Tu te rends compte Ça nous paraît évident parce qu'on est parisiens, un peu bobos, je ne sais pas comment t'es, mais moi je suis carrément la bobo parisienne. Et du coup, tu as l'impression que tout le monde prend l'avion, mais pas du tout. Et pourtant l'impact, il est de votre manière. C'est prouvé, c'est complètement lié. Ton impact carbone est complètement lié à ton revenu. Plus t'es riche, plus t'as d'impact carbone. Globalement c'est ça. Et plus t'es pauvre, moins t'as d'impact. Donc ça marche pour les voyages.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Comment t'en es arrivé justement à trouver le fait que tu voulais te lancer dans un projet qui te tienne autant à cœur avec un impact environnemental

  • Speaker #0

    Je pense en vrai que le fait d'avoir pas travaillé pendant longtemps, ça permet quand même de prendre du recul et de te dire, OK, en fait, j'ai arrêté ça parce que ça me convenait plus, mais je sais qu'il va falloir que je travaille un jour, parce que je ne suis pas encore entière, mais je n'ai pas encore gagné au loto, donc il faut que je continue à travailler. Donc tu réfléchis quand même, pendant ce temps où tu ne travailles pas, de te dire, OK, qu'est-ce que je veux faire après en fait dans quoi est-ce que je veux aller et je pense que je suis très consciente parce que aussi pendant ce temps-là j'ai pris le temps de lire de regarder des documentaires etc et j'ai bien conscience qu'en fait le travail que tu fais ça a un impact énorme sur ton impact carbone induit si tu veux, tu vois même si c'est pas toi directement c'est ce que tu vas faire, ce que tu vas produire par ton travail et du coup j'avais pas envie de retourner dans un truc tu vois la grande distri, pourtant j'ai adoré mais j'y retournerai pas Parce que c'est trop en décalage. Ce n'est pas un modèle d'avenir. Ce n'est pas viable sur le long terme. Du coup, je pense que c'est plus cette prise de conscience écologique qui m'a fait réaliser que tout ce que tu peux faire à l'échelle individuelle, c'est bien, mais que ton travail en fait partie et que c'est même une grosse partie parce que tu passes quand même l'essentiel de ta journée à travailler. L'essentiel de ta journée à travailler pour quelque chose de bien ou pas bien, mais ce n'est pas si simple. Tu vas être impactant ou moins impactant.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Là où tu as raison, c'est que je pense qu'il ne faut pas avoir un discours moralisateur, en fait, quelque part. C'est chacun, en fait, a ses valeurs, etc. Et il faut juste être aligné, en fait, avec ces dernières.

  • Speaker #0

    Après, parfois, j'essaye, tu vois, d'être pas moralisatrice ou culpabilisatrice, etc. Mais j'ai un peu cette notion aussi... Bon, voilà, après, chacun a sa vision, tu vois. Mais c'est cette notion de... En fait, on n'a plus le temps. Et du coup, on a essayé de faire de l'éducation, on a essayé d'être gentil, on a essayé de pas culpabiliser, etc. Mais à un moment, on est tous sur la même planète, tu veux. Donc celui qui veut pas comprendre, tu m'excuseras l'expression, mais il te met autant dans la merde que toi qui as compris et qui essaye de faire des efforts pour tout le monde, quoi. Du coup, je veux pas culpabiliser, etc. Mais parfois, j'essaie d'être quand même assez claire et de dire, en fait, ce que tu fais, ça a un impact et ça nous met tous dans la merde. Donc, tu comprends, tu comprends pas, si tu pouvais comprendre le plus vite possible, ça nous arrangerait, quoi.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que, tu vois, ce qui est important, c'est que souvent... les personnes avec qui je discute et qui n'arrivent pas à comprendre leur... En fait, ils n'arrivent pas à comprendre leur impact. Et tu vois, ils ont l'impression aussi que leur geste, il est tellement minime que s'ils le font ou ils ne le font pas, ça ne changera rien, en fait. Sauf que 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1, c'est ça qui commence à avoir de l'effet. Et parfois, il y a aussi le fait qu'ils sont réticents. sur certaines pratiques ou choses, etc. Sauf que quand tu leur expliques et qu'ils se rendent compte que ça ne demande pas tant d'efforts que ça ou que ce n'est pas si privatif que ça, ils se disent En fait, je peux le faire et ça a un impact.

  • Speaker #0

    Récemment, j'ai vu un TEDx de Maud, la fondatrice de Gringotts, la banque écolo. C'était hyper pertinent parce qu'en fait, elle dit qu'effectivement, il faut donner du sens aux gens. Ça, c'est toujours un truc, tu vois, même le management en grande distribution, moi, ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Et donc, l'écologie, ça marche pareil. Tu vois, il faut donner du sens, essayer de faire comprendre, etc. Et elle disait qu'elle prenait l'exemple, alors elle, elle est dans l'investissement, etc. Et elle prenait l'exemple d'un copain qui avait de l'épargne et qui disait, mais en fait, pourquoi est-ce que mon épargne, je la mettrais plus chez toi que chez, je ne sais pas, la Société Générale, au hasard Tu vois, plus qu'une grosse banque. Et en fait elle lui disait, si je lui dis, parce que la société générale, elle va placer ton argent dans les énergies fossiles, et que les énergies fossiles c'est pas l'avenir, il va dire, ok mais en attendant, à l'heure actuelle ça va me rapporter plus. Alors que si elle lui explique... En fait, aujourd'hui, en investissement dans les énergies pas fossiles, justement, dans toutes les énergies renouvelables, etc., il va gagner plus d'argent qu'en investissant dans les énergies fossiles. Lui, il va avoir son intérêt particulier, individuel, à dire Ah ok, en fait, je vais gagner plus d'argent parce que j'investis dans le futur. Et pas Aujourd'hui, ça me coûte de l'argent parce que ça me rapporte moins. Et en fait, c'est un peu ça. Après, à la fin, elle finissait par dire De toute manière, c'était un phénomène de mode. Elle prenait l'exemple du mulet qui m'a fait rire. Il y a 15 ans, quand nous on était au collège, t'avais un mulet, t'étais un bolos. C'était pas possible. Aujourd'hui t'as un mulet, t'es un mec stylé. Même Zendaya elle a fini par avoir un mulet. C'est un peu ce truc de ça va venir, mais en fait il faut que ça vienne vite. Et effectivement c'est comment est-ce que tu fais comprendre aux gens qu'il faut que ça vienne vite et qu'en même temps ils comprennent pour de vrai et pas juste parce que tu lui as dit il faut que tu fasses comme ça. Il faut que tu fasses comme ça parce que t'as compris ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #1

    Et que ça a du sens derrière pour toi aussi de le faire. Mais là où tu as raison, et c'est un exemple qui est pertinent, c'est qu'aujourd'hui, même dans l'investissement, on voit qu'il y a un gros effort qui a été fait. Et tu as pris un super exemple justement avec les énergies et tout. C'est qu'aujourd'hui, tu as des indices, même en ETF, etc. Je crois que ça s'appelle ESG, qui se mettent en place. Et c'est des indices justement qui permettent d'investir que dans des domaines ou des actions qui ont un sens et un impact environnemental, si je ne me trompe pas. Et en fait, tu te rends compte que... Tout peut être corrélé, en fait. Ça ne veut pas dire que parce que tu as envie d'avoir un impact, que tu es écologiste ou autre, que tu es complètement en retrait par rapport à ce qui se passe, aux évolutions, à l'investissement, tout ça. Et que tout ça, en fait, ça peut... Tout peut s'emboîter parfaitement ensemble et que ça ne peut pas être décorrélé, en fait.

  • Speaker #0

    En vrai, les solutions, on les a déjà. Enfin, tu vois, on sait déjà ce qu'il faut faire. On sait déjà comment est-ce qu'il faut le faire. C'est juste que maintenant, il faut qu'on passe à l'action. Plus grande échelle, tu vois, parce que là, on est encore trop petits, trop peu nombreux à changer réellement. Et tu vois, typiquement, la banque, c'est vraiment un truc, au final, ça ne te change rien. Enfin, tu vois, ton épargne, tu ne la vois pas au final. Tu ne sais pas ce que les gens font. Enfin, tu vois, tu prends typiquement le livret A. Le livret A, de toute manière, c'est un truc d'État. Donc, c'est réglé, tu auras le même que tu sois à la Société Générale, à la Banque Postale ou n'importe où. Sauf qu'en fait, ton argent... et bien il n'aura pas le même impact. Et ça, un jour, ça a mis du temps à sortir, mais ça a fini par sortir. Et au final, ça te demande quoi à toi de changer de banque Franchement, si tu as mis une heure d'administratif, c'est chiant, on est d'accord, on n'aime pas ça. Mais c'est une heure de ton temps, et l'impact, il est vraiment énorme. Et bien plus qu'arrêter de prendre l'avion. Et tu vois, même ça, arrêter de prendre l'avion, j'essaye de le présenter plus en mode, tu vas voir, ça va être incroyable de faire une rando en pleine nature, plus que de dire... tu vas pas prendre l'avion, tu vas prendre deux trains, cinq bus, mais tu vois, c'est génial. Du coup, tu vas avoir plus d'accès sur le côté positif de tout ce que tu vas vivre et tout ce que tu vas apprendre, même sur le trajet, tu vois, de dire, je sais pas, tu rencontres vachement plus de monde quand tu fais une nuit dans un train avec six personnes que quand tu fais douze heures d'avion avec trois voisins qui vont dormir tout le long, quoi. Je ne sais pas si mon exemple est bon, mais tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que tu as raison. Pour moi, voyager, ce n'est pas seulement voir des paysages aussi, c'est aussi rencontrer des gens et discuter. Tu as des visions qui sont différentes, qui se rencontrent. Ça fait partie du charme de voyager. J'ai beaucoup voyagé avant et je vais plus vers les personnes extérieures, je vais pas trop vers les autres français. Et récemment, j'ai voyagé et je me suis rendu en fait dans des endroits où j'étais qu'avec des français. Et ça m'avait un peu pesé, tu vois, j'avais pas l'impression en fait d'avoir voyagé parce que j'ai pas pris le... le temps d'aller voir des personnes qui habitaient dans ces endroits, j'ai pas pu discuter avec eux et ça m'a pas permis de confronter des points de vue parce que c'est ce qui m'apporte aussi dans le voyage c'est de me dire, moi j'ai un point de vue je vois les choses d'une certaine manière et dans mon prisme quotidien et en fait voyager ce que je vais chercher c'est ça aussi, c'est de voir autre chose et de voir d'autres modes de pensée

  • Speaker #0

    Après ça je pense que c'est aussi parce que tu parles anglais Et du coup, c'est vrai que parler anglais, ça t'ouvre beaucoup de portes. Quand tu n'as pas la même langue, c'est compliqué d'aller voir l'autre. Mais en vrai, je pense qu'on est quand même beaucoup de notre génération à parler suffisamment anglais pour pouvoir avoir une conversation avec un mec que tu viens de rencontrer n'importe où. Tu vas t'ébaucher d'avoir un anglais parfait. Mais oui, c'est sûr que ça... Quand tu vas dormir dans un refuge au milieu de la montagne, forcément que tu vas parler avec tous ceux qui sont là, ou en tout cas avec quelques personnes. Alors que quand tu vas être tout seul dans ton hôtel... tu as moins ces échanges humains. Après, tout le monde ne recherche pas ça non plus, mais beaucoup, je pense, en vrai, qu'on est quand même nombreux à chercher l'échange, même rencontrer une personne qui vit dans le pays ou dans la région et comprendre comment ils vivent différemment de toi, quelles sont leurs habitudes, leurs quotidiens, etc. Quand tu as lancé justement ton entreprise, j'ai vu qu'au début, tu disais que c'était difficile pour toi de pitcher ton entreprise, de parler d'elle, etc. Et au fur et à mesure, j'ai vu que tu as participé à plein de concours. Je t'ai vu passer dans des interviews, des vidéos, etc. Tu es là aussi aujourd'hui. Je te trouve beaucoup plus à l'aise. Est-ce que tu as des tips à donner à des personnes qui aimeraient pitcher leur entreprise

  • Speaker #1

    On devient bon pitcher en pitchant, déjà. Donc effectivement, il faut te forcer au début à le faire. Après, moi, ça m'avait rassuré de l'apprendre par cœur. Tu sais, je l'avais écrit et je l'avais appris par cœur. Donc après, tu le débites un peu comme un robot, mais à force de le débiter, tu le débites plus naturellement. Puis parfois, tu vas ajouter des choses, tu vas faire des pauses qui sont plus naturelles, etc. Mais effectivement, en vrai, le pitcher, c'est le seul truc parce qu'en le pitchant aussi, tu vois un peu les réactions que tu peux avoir avec le public. Je ne dis pas que j'ai fait des salles de 500 personnes, mais juste, il suffit qu'il y ait 20-30 personnes déjà qui t'écoutent. tu vois est-ce qu'ils réagissent à ta blague tu sais tu fais un peu comme les one man show tu vois et tu sens est-ce que les gens réagissent à ce que tu dis ou pas du tout ou est-ce que les gens se font chier et sont sur leur téléphone et en fonction du coup tu peux adapter ton texte et plus ton texte est travaillé et plus les gens t'écoutent et plus t'es à l'aise parce que tu te sens écouté alors que si tu te sens pas écouté t'es un peu là en mode qu'est-ce que je fais sur scène en fait j'ai pas ma place donc ouais en vrai c'est c'est juste en le travaillant et puis plus tu le fais plus tu sais c'est un texte tu le sors presque naturellement. Donc en le faisant, en fait. En vrai, en le faisant. Et après, par rapport au concours, tout ça, moi, je suis la reine des trucs gratuits. En vrai, il y a tellement de choses gratuites qu'en fait, il faut aller chercher. Et même quand on te dit, dans les règles, parfois, tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Et au pire, tu es recalé parce que tu es trop petit. Mais au mieux, tu es pris. Et t'es le plus petit des grands. Et du coup, t'as une visibilité qui est quand même assez importante. Donc après, c'est l'audace. Mais ça, c'est un autre truc qui est vraiment à développer quand t'es entrepreneur. En vrai, tout le temps, pour tout le monde, je pense que l'audace, c'est bien. Et du coup, d'y aller, parfois presque avec du culot, de dire, moi, je participe, alors que t'es au milieu des gros et toi, t'es tout petit.

  • Speaker #0

    Mais je pense que justement, moi, aujourd'hui, avec un peu de recul, avec tous les entrepreneurs et entrepreneurs que j'ai rencontrés, Il y a différents mots qui ressortent, parce que je pose toujours la question de savoir pour eux la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur ou une entrepreneuse. Tu as l'audace, l'action, donc le fait que souvent, ce qui bloque les gens, c'est de ne pas tenter. En fait, c'est déjà ça qui les bloque vachement. Et après, tu as un autre mot qui ressort vachement, qui est la résilience. Et je pense que ça va être un mot qui va pas mal te parler, parce que quand j'ai vu ton parcours et quand j'ai vu ce par quoi tu es passé, je me suis dit, bon, elle est très résiliente. J'aimerais revenir justement sur des moments que tu as eu à passer récemment, des moments que moi j'ai qualifiés quand je t'ai envoyé justement un peu les questions de difficile, mais je t'ai dit ou pas. Notamment, en fait, j'ai vu le fait que tu avais ton associé qui t'a planté une semaine avant le lancement. J'ai vu que sur les débuts aussi, au niveau des ventes, ça avait été un peu difficile pour toi. Et plus récemment, j'ai vu aussi que... Tu avais repris un job alimentaire pour pouvoir justement te relancer plus fort. Comment tu fais pour réussir à surmonter tout ça et jamais te dire bon ben en fait, c'est le signe qu'il faut que je laisse tomber peut-être

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que tu te le dis des fois. Tu vois que tu as quand même ce truc de dire en fait, je suis fatiguée, ça ne marche pas et il y a des moments où tu te dis ok, je vais arrêter Et du coup, dans les autres qualités, tu vois... qu'un entrepreneur doit avoir, c'est la discipline. D'arriver à rester dans ton truc de... En fait, la motivation, au début, on m'avait raconté une histoire. Je vais essayer de te la raconter, mais elle est peut-être un peu moins bien. Quand tu commences l'entrepreneuriat et que tu débutes ton projet, etc., t'as toujours ton pote motivation qui est avec toi. Et tous les matins, il est là, ouais, vas-y, on a une super idée, ça va être génial, vas-y, continue, c'est super ce que tu fais et tout. Et puis un jour, au hasard, un lundi matin, motivation, il est parti. Et du coup, tu te retrouves sans motivation, t'as la flemme, tu sais plus quoi faire, etc. Et c'est là qu'en fait, il faut que tu comptes sur ton pote discipline, parce que discipline, si tu comptes sur lui, il sera toujours là. Et du coup, dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation, parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. Et c'est ce qui te permettra d'avancer et du coup, de continuer de te dire Ok, galère, ce n'est pas ce que j'avais prévu, ce n'était pas le plan. Maintenant, je me pose et je réfléchis quand même sur quel est mon objectif. Maintenant, qu'est-ce que j'ai Tu vois, quelles sont mes ressources Comment est-ce que je fais pour quand même l'atteindre, même si j'ai perdu un associé, même si je n'ai pas de vente, même si... Tu vois, et toujours... En fait, les ressources, t'en as toujours. Et c'est comment est-ce que t'arrives à les aligner pour qu'en fait ça sorte un résultat. Mais oui, c'est sûr que la résilience, mais en vrai ça marche avec tout le monde aussi. Dans la vie en général, tu vois, dans la vie t'as toujours des galères. Et c'est comment t'arrives à te dire, ok c'est pas grave, je continue, je vais faire avec ce que j'ai, et j'avance. Et pas juste, enfin tu vois, des galères, t'en as tout le temps, et de pas t'arrêter sur ta galère et de te dire, oh en fait j'y arriverai jamais. Pro comme perso, c'est une vraie qualité d'arriver à te dire, je garde mes forces. Et avec mes forces, qu'est-ce que j'en fais

  • Speaker #0

    Je te rejoins, et puis ça rejoint un peu ce que tu disais aussi au début, le fait de se fixer des objectifs, etc. Moi, c'est ce qui m'a fait avancer le plus. C'est ce qui a fait aussi que le podcast aujourd'hui est terminé. C'est que chaque année, en fait, je me posais pour me dire, bon, de quoi j'ai envie Je décompose, et ensuite, je mets en place un peu des choses, etc. Au début, le premier truc sur lequel j'ai travaillé le plus, c'est justement la discipline. Et en fait, je me suis rendu compte que... Au tout départ, c'est hyper dur. T'as envie de lâcher, etc. Mais c'est vraiment ce qui te fait tenir sur le long terme. C'est qu'au bout d'un moment, tu réfléchis même plus. Au début, tu vois que ça t'apporte un cercle vertueux. Et après, au moment où t'as tes coups de mou ou ça va pas, tu réfléchis tellement plus et tu le fais de manière mécanique que tu te rends compte qu'en fait, quand tu prends du recul sur ça derrière, tu te dis, en fait, c'est ça qui me faisait tenir. C'est ça qui me fait avancer. Et moi, c'est ça qui m'a aidé le plus, en fait, de mettre en place des objectifs, d'avoir une discipline et de continuer à avancer. Et surtout, tu vois, on en parlait déjà tout à l'heure, d'avoir un sens, d'essayer de trouver un sens dans ce que tu fais, d'essayer de trouver le sens vers lequel tu veux aller. C'est ce qui te permet, en fait, juste d'avancer et de te dire des fois, bon, c'est pas grave, ça arrive. Et puis, tant pis, j'avance.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un des premiers trucs sur lesquels on te fait travailler, notamment en incubateur. Et c'est pour ça que les incubateurs, c'est quand même... important et c'est un vrai soutien quand tu te lances, c'est pourquoi tu veux faire ça En fait, ton idée, tout ça, l'offre, finalement, on s'en moque un peu. Parce qu'ils savent très bien que ça va certainement évoluer et que ce que tu as en tête au début de ton projet, ce ne sera certainement pas ce que tu vas commercialiser dans six mois, un an, deux ans. Mais en revanche, le pourquoi tu veux faire ça, ça, c'est hyper important. Et effectivement, c'est tout le sens, en fait. C'est pourquoi est-ce que ça t'intéresse de vouloir changer le monde dans ce sens-là Pourquoi est-ce que tu t'intéresses plus à l'alimentation qu'au voyage, pourquoi est-ce qu'Élise a choisi la technologie et ça, plus qu'autre chose Et en fait, c'est ce pourquoi-là qui fait que toutes tes actions vont découler, et du coup, tu t'y raccroches quand ça ne va pas, et que tu es un peu chamboulé, remis à question, etc. Il faut que tu te raccroches à te dire, ok, en fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire, et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver, et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #0

    Et je vais passer du coup à une seconde face, un peu plus introspective, un peu plus philosophique. Ça se fait très bien, preuve de philo, on me l'a déjà dit. Je vais te demander pour toi, quelle est ta plus grosse fierté en tant qu'entrepreneuse

  • Speaker #1

    C'est une vraie question. Je pense, tu vois, d'avoir lancé quelque chose, d'avoir lancé un produit, d'avoir été jusqu'à la concrétisation. Déjà ça a été une fierté et en plus ça a été un poids en moins, de me dire Ok, j'ai fait quelque chose. Parce qu'au final tu passes quand même des mois où globalement tu travailles sur des PowerPoints, mais t'as rien de concret. Et tu bosses, tu passes des heures, etc. Mais t'as pas grand-chose. Et le fait d'avoir pu lancer la plateforme et d'avoir vraiment un site internet, j'étais pas forcément fière de la forme, parce qu'il y avait forcément des bugs. Encore aujourd'hui, il y a des trucs que j'aimerais changer, etc. Mais je suis quand même fière que ça existe, parce qu'en fait... Moi, je sais le travail qu'il y a derrière. Et même si ce n'est pas parfait, ça existe quand même. Et du coup, ça, c'est déjà une fierté d'avoir quelque chose, d'avoir un produit.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est quoi le bonheur

  • Speaker #1

    Effectivement, là, c'est philosophique. Il y a plein de petites choses qui font le bonheur. Je pense déjà effectivement être alignée avec ce que t'aimes, ce que tu veux être, tu vois. Être une bonne personne au sens que toi, tu l'entends. Et pour moi aussi, le bonheur, c'est avoir du temps pour faire autre chose. Tu vois, c'est pas juste travailler. Autant j'aime bien travailler sur le projet, etc. Mais j'aime bien aussi faire d'autres choses et avoir d'autres occupations. Et en vrai, je pense vraiment que ça contribue à mon bonheur. et le sport notamment,

  • Speaker #0

    tu vois les activités physiques ça contribue à mon bonheur et pour toutes les personnes qui ont apprécié l'échange elles peuvent te retrouver où sur Instagram

  • Speaker #1

    sur Instagram, le compte c'est noplaying2go tout attaché, je traduis c'est sans avion pour aller parce que parfois c'est mal prononcé ou mal orthographié et après sinon sur le site en vrai, pareil le même nom sauf que c'est noplaying2go.com à la fin et sinon sur tous les réseaux parce qu'en vrai je reposte tout ce que je fais sur Instagram sur tous les réseaux donc t'inquiète pas je fais pareil voilà c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as fait donc autant le montrer bon bah écoute je remercie en tout cas Toutes les personnes qui ont écouté ce podcast jusqu'à son bout, je vous invite à liker, commenter, le partager. Et sur toutes les plateformes, je te remercie en tout cas d'avoir accepté et d'avoir échangé avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, c'est moi, Raj. Merci beaucoup pour tes questions et ton intérêt et ton écoute.

  • Speaker #0

    Je t'en prie avec grand plaisir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question anti-stress

    01:10

  • Présentation de Lucie

    02:30

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:01

  • Sa transition

    06:00

  • Rejoindre un incubateur

    07:08

  • L'importance du réseau

    08:01

  • No Plane To Go

    08:57

  • Lancer un projet à impact

    20:52

  • Comprendre son impact

    22:06

  • Apprendre à pitcher

    29:59

  • Introspection

    38:03

  • Ses réseaux sociaux

    39:45

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Description

Et si on arrêtait de croire que voyager rime forcément avec prendre l’avion ?
Lucie Cossia a prouvé qu’on pouvait partir à l’aventure… sans quitter la terre.

Après 6 ans dans la grande distribution, elle fait une pause.
Une vraie. Celle qui remet tout en perspective.
C’est là qu’elle découvre une nouvelle manière de voyager : plus lente, plus locale, plus alignée avec ses valeurs écologiques.
À vélo, en canoë. En France. En Europe.

C’est ce chemin personnel qui l’amène à fonder No Plane To Go.
Une entreprise pour aider les voyageurs et voyageuses à explorer autrement.
Et à retrouver du sens dans leurs déplacements.


Dans cet épisode, on parle :
– de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat
– du déclic écologique qui change une trajectoire de vie
– de la construction d’un projet à impact
– des débuts de l’entrepreneuriat, avec ses élans et ses galères
– du courage de continuer, même quand c’est flou, même quand c’est dur
– et de ce “pourquoi” si précieux, qui éclaire le chemin et guide chaque décision


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :


00:00 Introduction

01:10 Question anti-stress

02:30 Présentation de Lucie

04:01 Pourquoi entreprendre ?

06:00 Sa transition

07:08 Quand entrer dans un incubateur ?

08:01 Le réseau

08:57 No plane to go

20:52 Lancer dans un projet à impact

22:06 Comprendre son impact

29:59 Apprendre à pitcher

32:20 Ne pas abandonner

38:03 Introspection

39:45 Ses réseaux sociaux

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Lucie :

https://www.linkedin.com/in/lucie-cossia-noplanetogo/

https://www.instagram.com/noplanetogo/

https://www.noplanetogo.com/


#podcast #entrepreneuriat #transition #écologie


TITRE : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand tu débutes comme ça, tu as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis, en fait, j'ai déjà mon offre. Et tu as envie de sauter toutes les étapes du début de les études quali et tout ça. Tu as envie d'aller direct au but, quoi, parce que tu te dis, en fait, c'est bon, j'ai mon produit, j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé. En fait, pas du tout. Ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation. Parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. En fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire. Et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Lucie. Bonjour Lucie. Salut Raj. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir invitée, ça me fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir également. J'ai pour habitude à chaque fois au début du podcast de poser une question qui est plus ou moins en lien avec le domaine dans lequel elle est invitée. Ma question c'est quel est le plus bel endroit de France que tu as découvert

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question surtout à moi quel est le plus bel endroit là je suis à fond dans la neige donc je pense que j'irais sur la neige là récemment j'ai découvert le cirque de Gavarnie je sais pas si tu connais, c'est dans les Pyrénées et en fait c'est un endroit où du coup t'as des chemins de rando l'été et raquettes l'hiver et qui est vraiment t'es dans une cuvette entourée de montagnes et c'est vraiment magnifique

  • Speaker #1

    Je crois que j'ai vu sur un de tes posts LinkedIn que tu en parlais.

  • Speaker #0

    C'est possible,

  • Speaker #1

    oui. Ok, j'irai rechercher à la fin du podcast.

  • Speaker #0

    Et si tu veux y aller, c'est très facile d'accès. Un petit train de nuit et un bus et c'est bon, t'es arrivé.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer directement dans la thématique du podcast et savoir pourquoi tu manges ce type de trajet. Ce que j'aimerais pour l'épisode, c'est qu'on parle non seulement de ta transition, parce que c'est le thème du podcast, qu'on parle de nos plans to go en entreprise et le pourquoi d'avoir voulu entreprendre avec un impact aussi fort. Et j'aimerais également qu'on discute un peu justement des premiers obstacles, épreuves, etc. que tu as pu rencontrer dans ton chemin jusque maintenant. Ça te va Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Ok, alors est-ce que je peux commencer par te laisser te présenter

  • Speaker #0

    Eh bien oui, évidemment. Vaste question, mais du coup, je m'appelle Lucie. J'ai 30 ans, j'habite à Paris. J'y suis née, à Paris. Et j'ai travaillé six ans en grande distribution. Où j'ai travaillé chez Auchan et après je suis passée chez Lidl. Où là, chez Lidl, j'ai terminé responsable vente secteur. Je ne sais pas si tu vois, mais globalement, tu gères plusieurs supermarchés, que je faisais aussi sur Paris. Et après ça, j'ai quitté la grande distri parce que ce n'était plus en accord justement avec mes valeurs plutôt écolo. Je passais un peu mon quotidien à vendre les produits que je refusais d'acheter en parallèle. Et j'ai voyagé pendant un an. Et suite à ce voyage, quand je suis rentrée, j'ai décidé de me lancer du coup sur le projet de... Initialement, c'était... D'abord le voyage sans avion, mais surtout avec l'obstacle de la mer. Et du coup, comment mettre en relation les gens qui ont un bateau et ceux qui veulent traverser une mer ou un océan. Et après, nos planes to go. Je pense qu'on en parlera parce que ça a pris différentes formes. Et aujourd'hui, c'est à la forme actuelle.

  • Speaker #1

    Ok, je crois que du coup, justement, le voyage qui t'a changé, c'est un voyage où tu es revenue d'Amérique, c'est ça Ouais,

  • Speaker #0

    alors c'est cette année de voyage où c'est surtout le fait que ça a duré longtemps, puisque du coup, il y a eu toute une partie en Europe. et toute une partie Amérique du Sud, Amérique du Nord, où du coup, j'ai pris l'avion. Puisqu'à l'époque, il n'y avait pas les cargos. C'était encore la période post-Covid. Et du coup, il n'était pas possible d'y aller en bateau. Mais oui, effectivement, ça a complètement joué.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre

  • Speaker #0

    Eh bien, en vrai, pas par hasard, mais ça s'est fait petit à petit. Parce que quand je suis rentrée... Je me suis d'abord intéressée à ce truc de, en fait, il y a un problème de quand tu veux voyager sans avion ou sans voiture, surtout sans avion, t'es souvent bloquée par les mers où du coup tu te dis, en fait, s'il n'y a pas de liaison commerciale, je ne sais pas comment faire pour aller de l'autre côté. Moi, j'ai eu le sujet notamment entre les Etats-Unis et le Mexique, où je me disais, mais en fait, entre Miami et Cancún, il n'y a rien du tout sur la carte, enfin, très peu de distance, et pour autant, je ne trouve aucune liaison. Et au moins d'y aller au culot en disant, ok, je vais faire du bateau stop, je ne sais pas trop comment faire. Et du coup, je suis rentrée avec cette idée de me dire, c'est pas possible, il y a forcément des gens qui font de la liaison, et il suffirait de faire une plateforme qui met tout le monde au même endroit pour qu'on sache se trouver entre particuliers. Et en fait, en commençant du coup l'étude de marché de ce projet-là, j'ai vu que ça existait déjà, et après ça, j'ai commencé à rentrer dans mon premier incubateur qui était La Ruche, et après La Ruche m'a mise sur les rides de l'entrepreneuriat, et tu sais, plus tu passes de temps sur le projet, et plus tu te dis, ok c'est intéressant, et donc tu creuses un peu plus. Et en fait, au bout de quelques mois, je me suis dit, en fait, ça me plaît bien. J'étais rentrée en me disant, je vais trouver un job classique. Et en fait, à force d'y travailler, à force de prendre du plaisir à travailler dessus, je me suis dit non, en fait, je vais me lancer là-dessus. Et ensuite, on verra. Et j'essaye tous les six mois de me donner un peu un objectif, de me dire OK, là, je me pose, ça fait six mois. Est-ce que je continue Est-ce que j'arrête Dans quelle direction est-ce que je continue Et voilà, du coup, c'est mars-septembre, mars-septembre, mars-septembre, tous les ans que je me pose la question.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, tu dis que tu as intégré un incubateur dans Claruche. Je crois que c'est le même qu'a fait Élise Moutarlier, qui est une des invitées avec laquelle j'ai enregistré très récemment. Oui, effectivement. Qui est également, du coup, une entrepreneuse à Impact, qui anciennement avait travaillé chez Lovis. Oui. Et qui a choisi aussi de faire une reconversion pour quelque chose qui était plus aligné avec ses valeurs. Tout à fait,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, toi, tu t'es dit, j'arrive dans cette démarche de j'ai envie d'entreprendre, je rejoins un incubateur. Comment tu réfléchis tout ça

  • Speaker #0

    Au début, tu es paumé. Au début, tu ne sais pas trop parce qu'effectivement, tu te dis que c'est bien beau, j'ai une idée, je veux faire quelque chose. Mais comment est-ce que je le fais Par où je commence Déjà, j'avais la chance d'avoir fait des études de commerce. Quand tu fais des études de commerce, on t'apprend quand même dans les projets entreprises, des trucs comme ça, on remonte un peu le circuit classique. Mais malgré ça, quand tu commences, tu te dis Ok, en fait, je commence par quoi Parce qu'en plus... tu débutes comme ça, t'as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis en fait j'ai déjà mon offre et t'as envie de sauter toutes les étapes du début, de les études quali t'as envie d'aller direct au but parce que tu te dis en fait c'est bon j'ai mon produit j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé en fait pas du tout et moi c'est Pôle Emploi qui m'a mis en contact avec La Ruche parce que j'étais pas du tout je connaissais pas du tout ce monde des incubateurs tout le fonctionnement etc et du coup c'est Pôle Emploi qui te propose de faire deux mois d'incubation à distance et c'est comme ça que j'ai découvert La Ruche et le programme des audacieuses que j'ai fait avec Elise du coup. Mais ça, c'est un deuxième programme, du coup, c'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Ok, et quand t'arrives justement au stade de rentrer dans un incubateur, faut quand même que ton projet soit un minimum mûri ou...

  • Speaker #0

    Eh ben non, en fait, ça dépend de l'incubateur et ça dépend du programme. Tu vois, le premier que j'ai fait deux mois à distance, on me demandait juste d'avoir une idée, mais à part ça, moi j'avais rien du tout. Tu vois, vraiment, j'avais rien fait et personne n'avait rien fait dans le groupe. C'était vraiment au tout, tout début. Et après, le deuxième programme que j'ai fait, qui s'appelle Les Audacieuses, que j'ai fait du coup six mois après avoir commencé, là, il te demande d'avoir déjà une idée plus précise de ce que tu veux, d'avoir déjà commencé quelque chose. Et t'as pas forcément créé ton entreprise ou quoi que ce soit, mais t'as une idée plus précise, t'as déjà fait ton étude de marché, tu vois, t'es plus avancée. Donc ça dépend vraiment du programme. Après, il y en a qui vont te demander d'avoir déjà lancé ton entreprise. Il y en a qui vont te demander d'avoir déjà un certain montant de chiffre d'affaires. Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ok. Et j'ai vu justement que tu partageais qu'au départ, tu étais venue pour un accompagnement et qu'au final, tu es ressortie avec une communauté, un réseau. C'est hyper important, ça, pour toi, justement, de rencontrer d'autres personnes dans le même entourage. Qu'est-ce qui t'apporte Ouais,

  • Speaker #0

    au final, je pense pour tout le monde, ça, c'est le genre de truc que j'ai un peu sous-estimé au début. Parce qu'au final, au début, tu bosses de chez toi, t'es seule et t'as l'impression que t'avances vachement bien et tout. Mais quand tu commences à faire face à des difficultés, c'est là que t'es content d'être entourée, avec des gens qui vivent la même chose que toi et les mêmes difficultés, et qui ont parfois, tu vois, qui sont un peu plus avancés par rapport à toi et qui peuvent te dire Ah ouais, moi aussi, j'ai un peu buggé là-dessus, mais en fait, la solution, c'était ça, j'ai fait comme ça. Ou tu vois, juste, ils te partagent leur expérience et ça te permet de t'inspirer un peu du parcours des autres. Donc oui, et puis même, tu vois, pour partager les moments où t'es un peu... un peu dans le dur ou quoi que ce soit, de dire ouais, là, j'arrive pas, machin et juste de sortir de chez toi et de parler avec d'autres personnes qui sont dans le même mood que toi et qui sont dans le même quotidien.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'on peut parler un peu de No Plan To Go Ouais,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux que je te présente l'entreprise Ouais, avec plaisir. Du coup, la forme que ça a aujourd'hui, c'est une plateforme qui vise à aider les voyageurs et les voyageuses à partir à l'aventure sans avion ni voiture, en France et en Europe. Et en fait, ça prend la forme d'un site internet sur lequel tu as des itinéraires préconçus qui vont t'emmener à des départs de randonnée, de rando vélo, de raquettes, tu vois, en fonction des saisons, d'escalade plutôt pour l'été. Et après, donc ça, c'est la partie, toute la partie gratuite qui est en accès libre sur le site. Et après, tu as toute une partie premium qui est donc payante. Et là, tu as le détail jour par jour de toutes les activités. Donc, si par exemple, c'est une rando, on va te dire jour 1, tu vas faire tant de kilomètres. tu vas voir ça sur le chemin tu vas avoir besoin de prendre ton eau parce que t'as pas trop de ravitaillement sur le chemin, des conseils un peu pratiques et t'as tous les hébergements qui vont avec pour te dire jour 1 on te conseille de dormir à tel endroit parce qu'il y a un refuge jour 2 etc et après avec ça t'as le tracé GPX je sais pas si t'es familier avec ça mais globalement c'est ce que tu mets sur ton téléphone ou ton GPS si t'es à vélo et du coup t'as plus qu'à suivre ce qu'on te conseille quoi

  • Speaker #1

    Ok, ça a marché. Du coup, c'est des trajets qui sont en Europe

  • Speaker #0

    En France et en Europe, oui. Tu en as à peu près 80% en France et 20% en Europe.

  • Speaker #1

    Des trajets que tu as expérimentés directement

  • Speaker #0

    La majorité, mais pas tous. Et c'est un peu mon sujet du moment. Les quelques-uns que je n'ai pas pu faire ou qui ne m'ont pas été conseillés, en ce moment, je suis en train d'échanger de l'accès premium contre du contenu. Pour ceux qui cherchent des idées et qui le feraient, comme ça, ils pourraient tester une des aventures que je n'ai pas faites. Et en échange, moi, je leur donne l'accès au contenu gratuitement.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et moi, justement, tu vois, j'ai découvert ce type de voyage, je vais dire assez récemment, ça a été pendant la période Covid. Au moment où on ne pouvait pas partir en dehors de la France. Quand j'étais petit, en fait, on a beaucoup voyagé en France avec mes parents, mais très jeunes, ils m'ont appris aussi à découvrir un peu tous les pays du monde. Donc, j'étais vachement focalisé sur le voyage partout ailleurs en France. Et quand je suis revenu, en fait, pendant la période Covid, on ne pouvait pas sortir. Je me suis rendu compte que je le savais déjà un peu qu'il y a beaucoup de paysages vachement différents en France. On a une richesse au niveau de la faune, de la flore, architecturellement parlant, culturellement parlant, qui est juste incroyable et qu'on ne retrouve pas dans beaucoup de pays. Et en fait, c'est dingue. Il y a toujours des endroits à découvrir, comme dans Paris, où tu découvres toujours des nouveaux endroits, même si moi, je vis depuis plus de 30 ans sur Paris.

  • Speaker #0

    tous les genres des choses en fait en France t'as toujours des choses à découvrir et chaque région est différente bah franchement c'est là où tu vois enfin la France c'est quand même assez incroyable et justement cette diversité de paysages même tu vois jusqu'aux montagnes on a quand même les Alpes les Pyrénées c'est quand même deux gros chaînes de montagnes et qui sont différentes quoi tu vois c'est pas situé au même endroit tu vas pas trouver les mêmes paysages la même faune la même flore etc et enfin tu vois on a la mer la montagne on a la côte d'Azur on a la Bretagne chaque fois c'est des choses qui sont complètement différentes Et pour autant, ça reste dans le même pays. Et en plus, si tu vis à Paris, t'as quand même l'avantage de, comme c'est très auto-centré sur Paris, tous les transports te permettent d'accéder un peu partout, dans tous ces massifs, dans toutes ces plages. Du coup, après, la France, je suis une grande fan, même au niveau de la gastronomie. En fonction du lieu où tu vas, tu vas pas trouver les mêmes fromages, tu vas pas trouver les mêmes plats, tu vas pas trouver les mêmes accents non plus. Les gens vont pas parler de la même manière. Donc c'est vrai que t'as une diversité de tout, même presque culture, alors que tu restes dans le même pays. Et c'est aussi ce qui est cool parce que tu retrouves tes repères, parce que tu restes quand même chez toi. C'est quand même ton pays, ta maison, donc tu as tes repères. Et pour autant, il y a des choses qui vont vachement différer et qui vont te surprendre aussi et que tu vas vachement apprendre des autres.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Et en plus, déjà sur la bouffe, parce que la gastronomie française, moi j'ai fait un voyage il y a quelques années maintenant au Brésil. Et en fait, j'en pouvais plus. Et... Tu te rends compte que tu deviens hyper difficile quand tu as été élevé à la gastronomie française. Et pareil, moi, j'ai redécouvert la France avec des amis américaines qui sont venus. Et en fait, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'endroits où elles allaient dont je n'avais jamais entendu parler. Et qu'en fait, c'était juste incroyable. Quand tu as des choses en France, tu ne t'en doutes même pas. Et je pense qu'on est trop centré à vouloir partir justement à l'extérieur et découvrir des choses à l'extérieur. On ne se rend pas compte de tout ce qu'on a déjà nous.

  • Speaker #0

    dans notre propre pays en fait c'est pas assez valorisé en fait tu vois quand tu dis j'ai été faire une semaine de rando en France, on te dit ah super ok c'était bien, tu montes 2-3 photos et puis tu passes à autre chose alors que tu dis ah j'ai été passer une semaine au Brésil on va te dire ouais mais c'était incroyable alors qu'en vrai tu vois tu vas peut-être pouvoir découvrir autant de choses, voir plus si tu restes juste en France et que du coup tu passes plus de temps vraiment sur place quand tu passes toutes tes journées dehors tu découvres plein de choses alors que quand tu vas à l'autre bout du monde après c'est génial et j'adore aussi tu vois juste j'accepte que c'est différent et que c'est plus possible pour moi de faire une semaine au Brésil si tu vas au Brésil c'est que t'as 2-3 mois devant toi et que tu peux te permettre de partir vraiment longtemps mais oui la France c'est assez incroyable et tu vois à force de travailler dedans aussi je découvre déjà tout ce qu'il y a et je pense que je m'entoure aussi plus de personnes qui valorisent ça et du coup quand tu dis j'ai fait une semaine de rando en France on va te dire on va te dire te poser vachement de questions et on va te dire c'est autant incroyable que si t'étais parti hyper loin. Mais c'est vrai que souvent t'es un peu valorisé à la distance que t'as parcouru. Si tu vas hyper loin, ça va être génial. Si tu restes juste en France ou même tu vas te partir un week-end en Ile-de-France, t'as des régions, genre le Vexin, c'est vraiment pas très loin de Paris. Et pourtant c'est magnifique. Il y a plein de choses comme ça où c'est hyper sous-estimé parce que c'est trop près en fait.

  • Speaker #1

    Tu as vachement raison. Je pense qu'il y a cet effet-là de se dire, quand tu as des vacances, tu essayes aussi de les rentabiliser en partant ailleurs. Puis l'autre frein qu'il peut y avoir, c'est peut-être aussi le fait que… Quand tu vas dans certains pays hyper loin, en fait, tu ne payes pas cher. Alors que la France, mine de rien, ça reste quand même assez cher, tu vois, comme endroit. Après, tout dépend de ce que tu fais. Tu n'es pas obligé non plus de dépenser des milliers, des cents et de faire la java tout le temps.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Parce que tu vois, tu vas te faire une semaine de rando, tu dors sous ta tente. Bon, tu as le coût d'investissement de base parce que si tu veux une bonne tente, etc., ça peut coûter un peu cher. Mais après, tu fais du bivouac. En fait, ça ne te coûte que dalle. Tu te fais à manger tous les soirs avec ton réchaud. Ce n'est pas forcément le cas. Après, par rapport à ça, j'ai une anecdote. C'est que l'année dernière, j'ai été faire une rando dans la forêt noire. Je ne sais pas si tu vois, c'est en Allemagne, mais juste à la frontière avec la France. Donc, je dormais à Strasbourg. Je suis partie trois jours et je faisais mes allers-retours depuis Strasbourg et j'allais dans la forêt noire parce que c'est vraiment à côté. Et en fait, je ne parle pas un mot d'allemand. Et je suis arrivée là-bas, je ne comprenais rien. J'avais l'impression d'être plus dépaysée là dans la forêt noire qui est vraiment à la porte de chez nous. plutôt que quand j'étais au Mexique parce que je parle plutôt bien espagnol et au final tu vois le j'étais pas perdu tu vois j'avais tous mes repères là l'Allemagne je comprenais rien à ce qui était pris nulle part et j'étais là wow j'ai l'impression d'être hyper loin alors qu'en fait j'étais à côté et le soir j'entrais en France quoi et puis l'autre effet que tu peux avoir aussi c'est que au final quand tu pars même loin moi

  • Speaker #1

    ma copine elle a l'horreur de ça c'est que dès qu'on voyage que ce soit en Italie ou autre quand on y va en fait il y a des Français partout. Donc, comme tu dis, en fait, on n'entend que des personnes parler français et puis on a tendance aussi à se regrouper. Alors que quand tu pars dans des endroits plus proches, en fait, tu as tellement peu de Français qui voyagent dans les endroits qui sont proches de nous que tu ne les rencontres pas et tu as des expériences qui sont carrément différentes.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur le même voyage, tu vois, du coup, je dormais en auberge de jeunesse, j'ai passé ma soirée avec une Américaine et une Irlandaise. Du coup, j'ai passé ma soirée à parler anglais alors que j'étais en France. Et qu'effectivement, au Mexique, je rencontrais des Français, je pouvais parler des soirées à parler français, on était au Mexique. Donc c'est tout à fait juste, parce que tu rencontres justement les étrangers qui sont en France.

  • Speaker #1

    Et tu parlais tout à l'heure justement d'interconnexion, etc., le fait qu'on soit à Paris. En général, les personnes qui vont venir te contacter, c'est quel type de clientèle C'est les personnes justement qui sont dans des grandes villes comme Paris, ou tout type de population vient pour essayer d'avoir ce type d'expérience

  • Speaker #0

    Je pense qu'en majorité, c'est surtout des grandes villes. Tu vois, si je te prends mes stats Instagram, j'ai plutôt même des Parisiens, des gens qui sont à Paris. Mais je pense que le fait que moi-même, je sois à Paris, ça peut peut-être jouer. Parce que forcément, mon contenu, tu vois, tous les voyages que je fais, je dis que je pars de Paris. Donc ça peut jouer. Mais après, j'ai quand même des gens avec qui j'échange bien et pourtant, je ne les connais pas pour de vrai, mais avec qui j'échange pas mal, qui, eux, sont carrément à la campagne et qui pourtant s'intéressent à ça parce que... Là, sur le site, j'ai cinq villes de départ, c'est cinq grosses villes de France. Et du coup, même si tu habites dans une région qui est un peu reculée, tu sais forcément comment aller dans la grosse ville qui est proche de chez toi. Et du coup, à partir de là, normalement, tu sais comment bouger en France. Mais c'est vrai que ça reste le cas. Les transports, et je pense notamment aux trains, notamment aux trains, c'est les grosses villes. Le TGV, il ne va pas passer dans les tout petits bleds.

  • Speaker #1

    T'as l'impression que c'est un phénomène justement de vouloir réduire cet impact qui se transmet dans nos générations, qui est très jeune, ou qui touche toute génération confondue

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est carrément toute génération confondue, parce qu'en fait, tu sais, parfois on a tendance à oublier, nous, notre génération, que l'avion, nous, on est nés avec, ça nous paraît évident. Mais en fait, c'est hyper récent. Enfin, tu vois, tu demandes à tes parents ou tes grands-parents, l'autre fois, mon père qui... qui n'a pas pris beaucoup l'avion dans sa vie, il comptait, il était... Je crois qu'il a pris l'avion 5 fois dans sa vie. Tu vois, moi je suis un peu comme toi, où, enfant, on voyageait en France, on partait jamais... J'ai fait un voyage avec mes parents, on a été à New York, mais un, tu vois, sur 20 ans de vie commune, quoi. Et nous, après ça, après mes parents, moi seule, je sais pas comment j'en ai fait, mais j'en ai fait plein. Et c'est très générationnel de, nous, on est nés avec l'avion, mais c'est nouveau, en fait. Avant, tu vois, parfois j'aime bien le dire, mais... Je ne sais pas si tu connais Nellie Bly, c'est une aventurière américaine qui a fait le tour du monde sans avion. Et en fait, tous ces gens-là, ils faisaient le tour du monde avant. Tu vois, c'est possible. On a voyagé pendant des siècles et des siècles sans avion et ça nous paraissait évident parce qu'on n'avait pas cette idée de on peut traverser par les airs Et du coup, c'est vraiment toute génération. Mais après, il y a aussi ce truc de c'est devenu accessible à tout le monde que ce soit les plus jeunes comme nous ou les plus anciens comme nos parents, même nos parents, finalement, il peut y en avoir en fonction des habitudes, des classes sociales, etc., qui ont beaucoup pris l'avion. Même dans les déplacements pros. Avant, tu ne prenais pas l'avion comme ça pour te déplacer. Aujourd'hui, les déplacements pros, c'est évident.

  • Speaker #1

    Mais justement, ce que tu dis, c'est hyper vrai. Avant de venir, j'étais en train de lire un rapport de Greenpeace qui datait de 2023. Et ils expliquaient qu'on a l'impression que prendre l'avion aujourd'hui, c'est un truc vachement courant. Mais en fait, il y a 40% de la population française qui n'a jamais pris l'avion.

  • Speaker #0

    C'est très classe sociale aussi. C'est réservé aux riches. Même sur la population mondiale, je crois qu'on est à 10% des gens. Tu te rends compte Ça nous paraît évident parce qu'on est parisiens, un peu bobos, je ne sais pas comment t'es, mais moi je suis carrément la bobo parisienne. Et du coup, tu as l'impression que tout le monde prend l'avion, mais pas du tout. Et pourtant l'impact, il est de votre manière. C'est prouvé, c'est complètement lié. Ton impact carbone est complètement lié à ton revenu. Plus t'es riche, plus t'as d'impact carbone. Globalement c'est ça. Et plus t'es pauvre, moins t'as d'impact. Donc ça marche pour les voyages.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Comment t'en es arrivé justement à trouver le fait que tu voulais te lancer dans un projet qui te tienne autant à cœur avec un impact environnemental

  • Speaker #0

    Je pense en vrai que le fait d'avoir pas travaillé pendant longtemps, ça permet quand même de prendre du recul et de te dire, OK, en fait, j'ai arrêté ça parce que ça me convenait plus, mais je sais qu'il va falloir que je travaille un jour, parce que je ne suis pas encore entière, mais je n'ai pas encore gagné au loto, donc il faut que je continue à travailler. Donc tu réfléchis quand même, pendant ce temps où tu ne travailles pas, de te dire, OK, qu'est-ce que je veux faire après en fait dans quoi est-ce que je veux aller et je pense que je suis très consciente parce que aussi pendant ce temps-là j'ai pris le temps de lire de regarder des documentaires etc et j'ai bien conscience qu'en fait le travail que tu fais ça a un impact énorme sur ton impact carbone induit si tu veux, tu vois même si c'est pas toi directement c'est ce que tu vas faire, ce que tu vas produire par ton travail et du coup j'avais pas envie de retourner dans un truc tu vois la grande distri, pourtant j'ai adoré mais j'y retournerai pas Parce que c'est trop en décalage. Ce n'est pas un modèle d'avenir. Ce n'est pas viable sur le long terme. Du coup, je pense que c'est plus cette prise de conscience écologique qui m'a fait réaliser que tout ce que tu peux faire à l'échelle individuelle, c'est bien, mais que ton travail en fait partie et que c'est même une grosse partie parce que tu passes quand même l'essentiel de ta journée à travailler. L'essentiel de ta journée à travailler pour quelque chose de bien ou pas bien, mais ce n'est pas si simple. Tu vas être impactant ou moins impactant.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Là où tu as raison, c'est que je pense qu'il ne faut pas avoir un discours moralisateur, en fait, quelque part. C'est chacun, en fait, a ses valeurs, etc. Et il faut juste être aligné, en fait, avec ces dernières.

  • Speaker #0

    Après, parfois, j'essaye, tu vois, d'être pas moralisatrice ou culpabilisatrice, etc. Mais j'ai un peu cette notion aussi... Bon, voilà, après, chacun a sa vision, tu vois. Mais c'est cette notion de... En fait, on n'a plus le temps. Et du coup, on a essayé de faire de l'éducation, on a essayé d'être gentil, on a essayé de pas culpabiliser, etc. Mais à un moment, on est tous sur la même planète, tu veux. Donc celui qui veut pas comprendre, tu m'excuseras l'expression, mais il te met autant dans la merde que toi qui as compris et qui essaye de faire des efforts pour tout le monde, quoi. Du coup, je veux pas culpabiliser, etc. Mais parfois, j'essaie d'être quand même assez claire et de dire, en fait, ce que tu fais, ça a un impact et ça nous met tous dans la merde. Donc, tu comprends, tu comprends pas, si tu pouvais comprendre le plus vite possible, ça nous arrangerait, quoi.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que, tu vois, ce qui est important, c'est que souvent... les personnes avec qui je discute et qui n'arrivent pas à comprendre leur... En fait, ils n'arrivent pas à comprendre leur impact. Et tu vois, ils ont l'impression aussi que leur geste, il est tellement minime que s'ils le font ou ils ne le font pas, ça ne changera rien, en fait. Sauf que 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1, c'est ça qui commence à avoir de l'effet. Et parfois, il y a aussi le fait qu'ils sont réticents. sur certaines pratiques ou choses, etc. Sauf que quand tu leur expliques et qu'ils se rendent compte que ça ne demande pas tant d'efforts que ça ou que ce n'est pas si privatif que ça, ils se disent En fait, je peux le faire et ça a un impact.

  • Speaker #0

    Récemment, j'ai vu un TEDx de Maud, la fondatrice de Gringotts, la banque écolo. C'était hyper pertinent parce qu'en fait, elle dit qu'effectivement, il faut donner du sens aux gens. Ça, c'est toujours un truc, tu vois, même le management en grande distribution, moi, ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Et donc, l'écologie, ça marche pareil. Tu vois, il faut donner du sens, essayer de faire comprendre, etc. Et elle disait qu'elle prenait l'exemple, alors elle, elle est dans l'investissement, etc. Et elle prenait l'exemple d'un copain qui avait de l'épargne et qui disait, mais en fait, pourquoi est-ce que mon épargne, je la mettrais plus chez toi que chez, je ne sais pas, la Société Générale, au hasard Tu vois, plus qu'une grosse banque. Et en fait elle lui disait, si je lui dis, parce que la société générale, elle va placer ton argent dans les énergies fossiles, et que les énergies fossiles c'est pas l'avenir, il va dire, ok mais en attendant, à l'heure actuelle ça va me rapporter plus. Alors que si elle lui explique... En fait, aujourd'hui, en investissement dans les énergies pas fossiles, justement, dans toutes les énergies renouvelables, etc., il va gagner plus d'argent qu'en investissant dans les énergies fossiles. Lui, il va avoir son intérêt particulier, individuel, à dire Ah ok, en fait, je vais gagner plus d'argent parce que j'investis dans le futur. Et pas Aujourd'hui, ça me coûte de l'argent parce que ça me rapporte moins. Et en fait, c'est un peu ça. Après, à la fin, elle finissait par dire De toute manière, c'était un phénomène de mode. Elle prenait l'exemple du mulet qui m'a fait rire. Il y a 15 ans, quand nous on était au collège, t'avais un mulet, t'étais un bolos. C'était pas possible. Aujourd'hui t'as un mulet, t'es un mec stylé. Même Zendaya elle a fini par avoir un mulet. C'est un peu ce truc de ça va venir, mais en fait il faut que ça vienne vite. Et effectivement c'est comment est-ce que tu fais comprendre aux gens qu'il faut que ça vienne vite et qu'en même temps ils comprennent pour de vrai et pas juste parce que tu lui as dit il faut que tu fasses comme ça. Il faut que tu fasses comme ça parce que t'as compris ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #1

    Et que ça a du sens derrière pour toi aussi de le faire. Mais là où tu as raison, et c'est un exemple qui est pertinent, c'est qu'aujourd'hui, même dans l'investissement, on voit qu'il y a un gros effort qui a été fait. Et tu as pris un super exemple justement avec les énergies et tout. C'est qu'aujourd'hui, tu as des indices, même en ETF, etc. Je crois que ça s'appelle ESG, qui se mettent en place. Et c'est des indices justement qui permettent d'investir que dans des domaines ou des actions qui ont un sens et un impact environnemental, si je ne me trompe pas. Et en fait, tu te rends compte que... Tout peut être corrélé, en fait. Ça ne veut pas dire que parce que tu as envie d'avoir un impact, que tu es écologiste ou autre, que tu es complètement en retrait par rapport à ce qui se passe, aux évolutions, à l'investissement, tout ça. Et que tout ça, en fait, ça peut... Tout peut s'emboîter parfaitement ensemble et que ça ne peut pas être décorrélé, en fait.

  • Speaker #0

    En vrai, les solutions, on les a déjà. Enfin, tu vois, on sait déjà ce qu'il faut faire. On sait déjà comment est-ce qu'il faut le faire. C'est juste que maintenant, il faut qu'on passe à l'action. Plus grande échelle, tu vois, parce que là, on est encore trop petits, trop peu nombreux à changer réellement. Et tu vois, typiquement, la banque, c'est vraiment un truc, au final, ça ne te change rien. Enfin, tu vois, ton épargne, tu ne la vois pas au final. Tu ne sais pas ce que les gens font. Enfin, tu vois, tu prends typiquement le livret A. Le livret A, de toute manière, c'est un truc d'État. Donc, c'est réglé, tu auras le même que tu sois à la Société Générale, à la Banque Postale ou n'importe où. Sauf qu'en fait, ton argent... et bien il n'aura pas le même impact. Et ça, un jour, ça a mis du temps à sortir, mais ça a fini par sortir. Et au final, ça te demande quoi à toi de changer de banque Franchement, si tu as mis une heure d'administratif, c'est chiant, on est d'accord, on n'aime pas ça. Mais c'est une heure de ton temps, et l'impact, il est vraiment énorme. Et bien plus qu'arrêter de prendre l'avion. Et tu vois, même ça, arrêter de prendre l'avion, j'essaye de le présenter plus en mode, tu vas voir, ça va être incroyable de faire une rando en pleine nature, plus que de dire... tu vas pas prendre l'avion, tu vas prendre deux trains, cinq bus, mais tu vois, c'est génial. Du coup, tu vas avoir plus d'accès sur le côté positif de tout ce que tu vas vivre et tout ce que tu vas apprendre, même sur le trajet, tu vois, de dire, je sais pas, tu rencontres vachement plus de monde quand tu fais une nuit dans un train avec six personnes que quand tu fais douze heures d'avion avec trois voisins qui vont dormir tout le long, quoi. Je ne sais pas si mon exemple est bon, mais tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que tu as raison. Pour moi, voyager, ce n'est pas seulement voir des paysages aussi, c'est aussi rencontrer des gens et discuter. Tu as des visions qui sont différentes, qui se rencontrent. Ça fait partie du charme de voyager. J'ai beaucoup voyagé avant et je vais plus vers les personnes extérieures, je vais pas trop vers les autres français. Et récemment, j'ai voyagé et je me suis rendu en fait dans des endroits où j'étais qu'avec des français. Et ça m'avait un peu pesé, tu vois, j'avais pas l'impression en fait d'avoir voyagé parce que j'ai pas pris le... le temps d'aller voir des personnes qui habitaient dans ces endroits, j'ai pas pu discuter avec eux et ça m'a pas permis de confronter des points de vue parce que c'est ce qui m'apporte aussi dans le voyage c'est de me dire, moi j'ai un point de vue je vois les choses d'une certaine manière et dans mon prisme quotidien et en fait voyager ce que je vais chercher c'est ça aussi, c'est de voir autre chose et de voir d'autres modes de pensée

  • Speaker #0

    Après ça je pense que c'est aussi parce que tu parles anglais Et du coup, c'est vrai que parler anglais, ça t'ouvre beaucoup de portes. Quand tu n'as pas la même langue, c'est compliqué d'aller voir l'autre. Mais en vrai, je pense qu'on est quand même beaucoup de notre génération à parler suffisamment anglais pour pouvoir avoir une conversation avec un mec que tu viens de rencontrer n'importe où. Tu vas t'ébaucher d'avoir un anglais parfait. Mais oui, c'est sûr que ça... Quand tu vas dormir dans un refuge au milieu de la montagne, forcément que tu vas parler avec tous ceux qui sont là, ou en tout cas avec quelques personnes. Alors que quand tu vas être tout seul dans ton hôtel... tu as moins ces échanges humains. Après, tout le monde ne recherche pas ça non plus, mais beaucoup, je pense, en vrai, qu'on est quand même nombreux à chercher l'échange, même rencontrer une personne qui vit dans le pays ou dans la région et comprendre comment ils vivent différemment de toi, quelles sont leurs habitudes, leurs quotidiens, etc. Quand tu as lancé justement ton entreprise, j'ai vu qu'au début, tu disais que c'était difficile pour toi de pitcher ton entreprise, de parler d'elle, etc. Et au fur et à mesure, j'ai vu que tu as participé à plein de concours. Je t'ai vu passer dans des interviews, des vidéos, etc. Tu es là aussi aujourd'hui. Je te trouve beaucoup plus à l'aise. Est-ce que tu as des tips à donner à des personnes qui aimeraient pitcher leur entreprise

  • Speaker #1

    On devient bon pitcher en pitchant, déjà. Donc effectivement, il faut te forcer au début à le faire. Après, moi, ça m'avait rassuré de l'apprendre par cœur. Tu sais, je l'avais écrit et je l'avais appris par cœur. Donc après, tu le débites un peu comme un robot, mais à force de le débiter, tu le débites plus naturellement. Puis parfois, tu vas ajouter des choses, tu vas faire des pauses qui sont plus naturelles, etc. Mais effectivement, en vrai, le pitcher, c'est le seul truc parce qu'en le pitchant aussi, tu vois un peu les réactions que tu peux avoir avec le public. Je ne dis pas que j'ai fait des salles de 500 personnes, mais juste, il suffit qu'il y ait 20-30 personnes déjà qui t'écoutent. tu vois est-ce qu'ils réagissent à ta blague tu sais tu fais un peu comme les one man show tu vois et tu sens est-ce que les gens réagissent à ce que tu dis ou pas du tout ou est-ce que les gens se font chier et sont sur leur téléphone et en fonction du coup tu peux adapter ton texte et plus ton texte est travaillé et plus les gens t'écoutent et plus t'es à l'aise parce que tu te sens écouté alors que si tu te sens pas écouté t'es un peu là en mode qu'est-ce que je fais sur scène en fait j'ai pas ma place donc ouais en vrai c'est c'est juste en le travaillant et puis plus tu le fais plus tu sais c'est un texte tu le sors presque naturellement. Donc en le faisant, en fait. En vrai, en le faisant. Et après, par rapport au concours, tout ça, moi, je suis la reine des trucs gratuits. En vrai, il y a tellement de choses gratuites qu'en fait, il faut aller chercher. Et même quand on te dit, dans les règles, parfois, tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Et au pire, tu es recalé parce que tu es trop petit. Mais au mieux, tu es pris. Et t'es le plus petit des grands. Et du coup, t'as une visibilité qui est quand même assez importante. Donc après, c'est l'audace. Mais ça, c'est un autre truc qui est vraiment à développer quand t'es entrepreneur. En vrai, tout le temps, pour tout le monde, je pense que l'audace, c'est bien. Et du coup, d'y aller, parfois presque avec du culot, de dire, moi, je participe, alors que t'es au milieu des gros et toi, t'es tout petit.

  • Speaker #0

    Mais je pense que justement, moi, aujourd'hui, avec un peu de recul, avec tous les entrepreneurs et entrepreneurs que j'ai rencontrés, Il y a différents mots qui ressortent, parce que je pose toujours la question de savoir pour eux la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur ou une entrepreneuse. Tu as l'audace, l'action, donc le fait que souvent, ce qui bloque les gens, c'est de ne pas tenter. En fait, c'est déjà ça qui les bloque vachement. Et après, tu as un autre mot qui ressort vachement, qui est la résilience. Et je pense que ça va être un mot qui va pas mal te parler, parce que quand j'ai vu ton parcours et quand j'ai vu ce par quoi tu es passé, je me suis dit, bon, elle est très résiliente. J'aimerais revenir justement sur des moments que tu as eu à passer récemment, des moments que moi j'ai qualifiés quand je t'ai envoyé justement un peu les questions de difficile, mais je t'ai dit ou pas. Notamment, en fait, j'ai vu le fait que tu avais ton associé qui t'a planté une semaine avant le lancement. J'ai vu que sur les débuts aussi, au niveau des ventes, ça avait été un peu difficile pour toi. Et plus récemment, j'ai vu aussi que... Tu avais repris un job alimentaire pour pouvoir justement te relancer plus fort. Comment tu fais pour réussir à surmonter tout ça et jamais te dire bon ben en fait, c'est le signe qu'il faut que je laisse tomber peut-être

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que tu te le dis des fois. Tu vois que tu as quand même ce truc de dire en fait, je suis fatiguée, ça ne marche pas et il y a des moments où tu te dis ok, je vais arrêter Et du coup, dans les autres qualités, tu vois... qu'un entrepreneur doit avoir, c'est la discipline. D'arriver à rester dans ton truc de... En fait, la motivation, au début, on m'avait raconté une histoire. Je vais essayer de te la raconter, mais elle est peut-être un peu moins bien. Quand tu commences l'entrepreneuriat et que tu débutes ton projet, etc., t'as toujours ton pote motivation qui est avec toi. Et tous les matins, il est là, ouais, vas-y, on a une super idée, ça va être génial, vas-y, continue, c'est super ce que tu fais et tout. Et puis un jour, au hasard, un lundi matin, motivation, il est parti. Et du coup, tu te retrouves sans motivation, t'as la flemme, tu sais plus quoi faire, etc. Et c'est là qu'en fait, il faut que tu comptes sur ton pote discipline, parce que discipline, si tu comptes sur lui, il sera toujours là. Et du coup, dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation, parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. Et c'est ce qui te permettra d'avancer et du coup, de continuer de te dire Ok, galère, ce n'est pas ce que j'avais prévu, ce n'était pas le plan. Maintenant, je me pose et je réfléchis quand même sur quel est mon objectif. Maintenant, qu'est-ce que j'ai Tu vois, quelles sont mes ressources Comment est-ce que je fais pour quand même l'atteindre, même si j'ai perdu un associé, même si je n'ai pas de vente, même si... Tu vois, et toujours... En fait, les ressources, t'en as toujours. Et c'est comment est-ce que t'arrives à les aligner pour qu'en fait ça sorte un résultat. Mais oui, c'est sûr que la résilience, mais en vrai ça marche avec tout le monde aussi. Dans la vie en général, tu vois, dans la vie t'as toujours des galères. Et c'est comment t'arrives à te dire, ok c'est pas grave, je continue, je vais faire avec ce que j'ai, et j'avance. Et pas juste, enfin tu vois, des galères, t'en as tout le temps, et de pas t'arrêter sur ta galère et de te dire, oh en fait j'y arriverai jamais. Pro comme perso, c'est une vraie qualité d'arriver à te dire, je garde mes forces. Et avec mes forces, qu'est-ce que j'en fais

  • Speaker #0

    Je te rejoins, et puis ça rejoint un peu ce que tu disais aussi au début, le fait de se fixer des objectifs, etc. Moi, c'est ce qui m'a fait avancer le plus. C'est ce qui a fait aussi que le podcast aujourd'hui est terminé. C'est que chaque année, en fait, je me posais pour me dire, bon, de quoi j'ai envie Je décompose, et ensuite, je mets en place un peu des choses, etc. Au début, le premier truc sur lequel j'ai travaillé le plus, c'est justement la discipline. Et en fait, je me suis rendu compte que... Au tout départ, c'est hyper dur. T'as envie de lâcher, etc. Mais c'est vraiment ce qui te fait tenir sur le long terme. C'est qu'au bout d'un moment, tu réfléchis même plus. Au début, tu vois que ça t'apporte un cercle vertueux. Et après, au moment où t'as tes coups de mou ou ça va pas, tu réfléchis tellement plus et tu le fais de manière mécanique que tu te rends compte qu'en fait, quand tu prends du recul sur ça derrière, tu te dis, en fait, c'est ça qui me faisait tenir. C'est ça qui me fait avancer. Et moi, c'est ça qui m'a aidé le plus, en fait, de mettre en place des objectifs, d'avoir une discipline et de continuer à avancer. Et surtout, tu vois, on en parlait déjà tout à l'heure, d'avoir un sens, d'essayer de trouver un sens dans ce que tu fais, d'essayer de trouver le sens vers lequel tu veux aller. C'est ce qui te permet, en fait, juste d'avancer et de te dire des fois, bon, c'est pas grave, ça arrive. Et puis, tant pis, j'avance.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un des premiers trucs sur lesquels on te fait travailler, notamment en incubateur. Et c'est pour ça que les incubateurs, c'est quand même... important et c'est un vrai soutien quand tu te lances, c'est pourquoi tu veux faire ça En fait, ton idée, tout ça, l'offre, finalement, on s'en moque un peu. Parce qu'ils savent très bien que ça va certainement évoluer et que ce que tu as en tête au début de ton projet, ce ne sera certainement pas ce que tu vas commercialiser dans six mois, un an, deux ans. Mais en revanche, le pourquoi tu veux faire ça, ça, c'est hyper important. Et effectivement, c'est tout le sens, en fait. C'est pourquoi est-ce que ça t'intéresse de vouloir changer le monde dans ce sens-là Pourquoi est-ce que tu t'intéresses plus à l'alimentation qu'au voyage, pourquoi est-ce qu'Élise a choisi la technologie et ça, plus qu'autre chose Et en fait, c'est ce pourquoi-là qui fait que toutes tes actions vont découler, et du coup, tu t'y raccroches quand ça ne va pas, et que tu es un peu chamboulé, remis à question, etc. Il faut que tu te raccroches à te dire, ok, en fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire, et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver, et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #0

    Et je vais passer du coup à une seconde face, un peu plus introspective, un peu plus philosophique. Ça se fait très bien, preuve de philo, on me l'a déjà dit. Je vais te demander pour toi, quelle est ta plus grosse fierté en tant qu'entrepreneuse

  • Speaker #1

    C'est une vraie question. Je pense, tu vois, d'avoir lancé quelque chose, d'avoir lancé un produit, d'avoir été jusqu'à la concrétisation. Déjà ça a été une fierté et en plus ça a été un poids en moins, de me dire Ok, j'ai fait quelque chose. Parce qu'au final tu passes quand même des mois où globalement tu travailles sur des PowerPoints, mais t'as rien de concret. Et tu bosses, tu passes des heures, etc. Mais t'as pas grand-chose. Et le fait d'avoir pu lancer la plateforme et d'avoir vraiment un site internet, j'étais pas forcément fière de la forme, parce qu'il y avait forcément des bugs. Encore aujourd'hui, il y a des trucs que j'aimerais changer, etc. Mais je suis quand même fière que ça existe, parce qu'en fait... Moi, je sais le travail qu'il y a derrière. Et même si ce n'est pas parfait, ça existe quand même. Et du coup, ça, c'est déjà une fierté d'avoir quelque chose, d'avoir un produit.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est quoi le bonheur

  • Speaker #1

    Effectivement, là, c'est philosophique. Il y a plein de petites choses qui font le bonheur. Je pense déjà effectivement être alignée avec ce que t'aimes, ce que tu veux être, tu vois. Être une bonne personne au sens que toi, tu l'entends. Et pour moi aussi, le bonheur, c'est avoir du temps pour faire autre chose. Tu vois, c'est pas juste travailler. Autant j'aime bien travailler sur le projet, etc. Mais j'aime bien aussi faire d'autres choses et avoir d'autres occupations. Et en vrai, je pense vraiment que ça contribue à mon bonheur. et le sport notamment,

  • Speaker #0

    tu vois les activités physiques ça contribue à mon bonheur et pour toutes les personnes qui ont apprécié l'échange elles peuvent te retrouver où sur Instagram

  • Speaker #1

    sur Instagram, le compte c'est noplaying2go tout attaché, je traduis c'est sans avion pour aller parce que parfois c'est mal prononcé ou mal orthographié et après sinon sur le site en vrai, pareil le même nom sauf que c'est noplaying2go.com à la fin et sinon sur tous les réseaux parce qu'en vrai je reposte tout ce que je fais sur Instagram sur tous les réseaux donc t'inquiète pas je fais pareil voilà c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as fait donc autant le montrer bon bah écoute je remercie en tout cas Toutes les personnes qui ont écouté ce podcast jusqu'à son bout, je vous invite à liker, commenter, le partager. Et sur toutes les plateformes, je te remercie en tout cas d'avoir accepté et d'avoir échangé avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, c'est moi, Raj. Merci beaucoup pour tes questions et ton intérêt et ton écoute.

  • Speaker #0

    Je t'en prie avec grand plaisir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question anti-stress

    01:10

  • Présentation de Lucie

    02:30

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:01

  • Sa transition

    06:00

  • Rejoindre un incubateur

    07:08

  • L'importance du réseau

    08:01

  • No Plane To Go

    08:57

  • Lancer un projet à impact

    20:52

  • Comprendre son impact

    22:06

  • Apprendre à pitcher

    29:59

  • Introspection

    38:03

  • Ses réseaux sociaux

    39:45

Description

Et si on arrêtait de croire que voyager rime forcément avec prendre l’avion ?
Lucie Cossia a prouvé qu’on pouvait partir à l’aventure… sans quitter la terre.

Après 6 ans dans la grande distribution, elle fait une pause.
Une vraie. Celle qui remet tout en perspective.
C’est là qu’elle découvre une nouvelle manière de voyager : plus lente, plus locale, plus alignée avec ses valeurs écologiques.
À vélo, en canoë. En France. En Europe.

C’est ce chemin personnel qui l’amène à fonder No Plane To Go.
Une entreprise pour aider les voyageurs et voyageuses à explorer autrement.
Et à retrouver du sens dans leurs déplacements.


Dans cet épisode, on parle :
– de la transition du salariat vers l’entrepreneuriat
– du déclic écologique qui change une trajectoire de vie
– de la construction d’un projet à impact
– des débuts de l’entrepreneuriat, avec ses élans et ses galères
– du courage de continuer, même quand c’est flou, même quand c’est dur
– et de ce “pourquoi” si précieux, qui éclaire le chemin et guide chaque décision


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


00:00 Introduction

01:10 Question anti-stress

02:30 Présentation de Lucie

04:01 Pourquoi entreprendre ?

06:00 Sa transition

07:08 Quand entrer dans un incubateur ?

08:01 Le réseau

08:57 No plane to go

20:52 Lancer dans un projet à impact

22:06 Comprendre son impact

29:59 Apprendre à pitcher

32:20 Ne pas abandonner

38:03 Introspection

39:45 Ses réseaux sociaux

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier

Si vous voulez en savoir plus sur Lucie :

https://www.linkedin.com/in/lucie-cossia-noplanetogo/

https://www.instagram.com/noplanetogo/

https://www.noplanetogo.com/


#podcast #entrepreneuriat #transition #écologie


TITRE : DONNER PLUS DE SENS À SA VIE (avec Lucie Cossia)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Quand tu débutes comme ça, tu as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis, en fait, j'ai déjà mon offre. Et tu as envie de sauter toutes les étapes du début de les études quali et tout ça. Tu as envie d'aller direct au but, quoi, parce que tu te dis, en fait, c'est bon, j'ai mon produit, j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé. En fait, pas du tout. Ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation. Parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. En fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire. Et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Lucie. Bonjour Lucie. Salut Raj. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi de m'avoir invitée, ça me fait très plaisir d'être là.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir également. J'ai pour habitude à chaque fois au début du podcast de poser une question qui est plus ou moins en lien avec le domaine dans lequel elle est invitée. Ma question c'est quel est le plus bel endroit de France que tu as découvert

  • Speaker #0

    c'est une très bonne question surtout à moi quel est le plus bel endroit là je suis à fond dans la neige donc je pense que j'irais sur la neige là récemment j'ai découvert le cirque de Gavarnie je sais pas si tu connais, c'est dans les Pyrénées et en fait c'est un endroit où du coup t'as des chemins de rando l'été et raquettes l'hiver et qui est vraiment t'es dans une cuvette entourée de montagnes et c'est vraiment magnifique

  • Speaker #1

    Je crois que j'ai vu sur un de tes posts LinkedIn que tu en parlais.

  • Speaker #0

    C'est possible,

  • Speaker #1

    oui. Ok, j'irai rechercher à la fin du podcast.

  • Speaker #0

    Et si tu veux y aller, c'est très facile d'accès. Un petit train de nuit et un bus et c'est bon, t'es arrivé.

  • Speaker #1

    Ok, on va rentrer directement dans la thématique du podcast et savoir pourquoi tu manges ce type de trajet. Ce que j'aimerais pour l'épisode, c'est qu'on parle non seulement de ta transition, parce que c'est le thème du podcast, qu'on parle de nos plans to go en entreprise et le pourquoi d'avoir voulu entreprendre avec un impact aussi fort. Et j'aimerais également qu'on discute un peu justement des premiers obstacles, épreuves, etc. que tu as pu rencontrer dans ton chemin jusque maintenant. Ça te va Oui,

  • Speaker #0

    très bien.

  • Speaker #1

    Ok, alors est-ce que je peux commencer par te laisser te présenter

  • Speaker #0

    Eh bien oui, évidemment. Vaste question, mais du coup, je m'appelle Lucie. J'ai 30 ans, j'habite à Paris. J'y suis née, à Paris. Et j'ai travaillé six ans en grande distribution. Où j'ai travaillé chez Auchan et après je suis passée chez Lidl. Où là, chez Lidl, j'ai terminé responsable vente secteur. Je ne sais pas si tu vois, mais globalement, tu gères plusieurs supermarchés, que je faisais aussi sur Paris. Et après ça, j'ai quitté la grande distri parce que ce n'était plus en accord justement avec mes valeurs plutôt écolo. Je passais un peu mon quotidien à vendre les produits que je refusais d'acheter en parallèle. Et j'ai voyagé pendant un an. Et suite à ce voyage, quand je suis rentrée, j'ai décidé de me lancer du coup sur le projet de... Initialement, c'était... D'abord le voyage sans avion, mais surtout avec l'obstacle de la mer. Et du coup, comment mettre en relation les gens qui ont un bateau et ceux qui veulent traverser une mer ou un océan. Et après, nos planes to go. Je pense qu'on en parlera parce que ça a pris différentes formes. Et aujourd'hui, c'est à la forme actuelle.

  • Speaker #1

    Ok, je crois que du coup, justement, le voyage qui t'a changé, c'est un voyage où tu es revenue d'Amérique, c'est ça Ouais,

  • Speaker #0

    alors c'est cette année de voyage où c'est surtout le fait que ça a duré longtemps, puisque du coup, il y a eu toute une partie en Europe. et toute une partie Amérique du Sud, Amérique du Nord, où du coup, j'ai pris l'avion. Puisqu'à l'époque, il n'y avait pas les cargos. C'était encore la période post-Covid. Et du coup, il n'était pas possible d'y aller en bateau. Mais oui, effectivement, ça a complètement joué.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, pourquoi est-ce que tu as voulu entreprendre

  • Speaker #0

    Eh bien, en vrai, pas par hasard, mais ça s'est fait petit à petit. Parce que quand je suis rentrée... Je me suis d'abord intéressée à ce truc de, en fait, il y a un problème de quand tu veux voyager sans avion ou sans voiture, surtout sans avion, t'es souvent bloquée par les mers où du coup tu te dis, en fait, s'il n'y a pas de liaison commerciale, je ne sais pas comment faire pour aller de l'autre côté. Moi, j'ai eu le sujet notamment entre les Etats-Unis et le Mexique, où je me disais, mais en fait, entre Miami et Cancún, il n'y a rien du tout sur la carte, enfin, très peu de distance, et pour autant, je ne trouve aucune liaison. Et au moins d'y aller au culot en disant, ok, je vais faire du bateau stop, je ne sais pas trop comment faire. Et du coup, je suis rentrée avec cette idée de me dire, c'est pas possible, il y a forcément des gens qui font de la liaison, et il suffirait de faire une plateforme qui met tout le monde au même endroit pour qu'on sache se trouver entre particuliers. Et en fait, en commençant du coup l'étude de marché de ce projet-là, j'ai vu que ça existait déjà, et après ça, j'ai commencé à rentrer dans mon premier incubateur qui était La Ruche, et après La Ruche m'a mise sur les rides de l'entrepreneuriat, et tu sais, plus tu passes de temps sur le projet, et plus tu te dis, ok c'est intéressant, et donc tu creuses un peu plus. Et en fait, au bout de quelques mois, je me suis dit, en fait, ça me plaît bien. J'étais rentrée en me disant, je vais trouver un job classique. Et en fait, à force d'y travailler, à force de prendre du plaisir à travailler dessus, je me suis dit non, en fait, je vais me lancer là-dessus. Et ensuite, on verra. Et j'essaye tous les six mois de me donner un peu un objectif, de me dire OK, là, je me pose, ça fait six mois. Est-ce que je continue Est-ce que j'arrête Dans quelle direction est-ce que je continue Et voilà, du coup, c'est mars-septembre, mars-septembre, mars-septembre, tous les ans que je me pose la question.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, tu dis que tu as intégré un incubateur dans Claruche. Je crois que c'est le même qu'a fait Élise Moutarlier, qui est une des invitées avec laquelle j'ai enregistré très récemment. Oui, effectivement. Qui est également, du coup, une entrepreneuse à Impact, qui anciennement avait travaillé chez Lovis. Oui. Et qui a choisi aussi de faire une reconversion pour quelque chose qui était plus aligné avec ses valeurs. Tout à fait,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et comment, justement, toi, tu t'es dit, j'arrive dans cette démarche de j'ai envie d'entreprendre, je rejoins un incubateur. Comment tu réfléchis tout ça

  • Speaker #0

    Au début, tu es paumé. Au début, tu ne sais pas trop parce qu'effectivement, tu te dis que c'est bien beau, j'ai une idée, je veux faire quelque chose. Mais comment est-ce que je le fais Par où je commence Déjà, j'avais la chance d'avoir fait des études de commerce. Quand tu fais des études de commerce, on t'apprend quand même dans les projets entreprises, des trucs comme ça, on remonte un peu le circuit classique. Mais malgré ça, quand tu commences, tu te dis Ok, en fait, je commence par quoi Parce qu'en plus... tu débutes comme ça, t'as quand même une idée assez précise de ce que tu veux et tu te dis en fait j'ai déjà mon offre et t'as envie de sauter toutes les étapes du début, de les études quali t'as envie d'aller direct au but parce que tu te dis en fait c'est bon j'ai mon produit j'ai qu'à construire le produit, le vendre et ce sera réglé en fait pas du tout et moi c'est Pôle Emploi qui m'a mis en contact avec La Ruche parce que j'étais pas du tout je connaissais pas du tout ce monde des incubateurs tout le fonctionnement etc et du coup c'est Pôle Emploi qui te propose de faire deux mois d'incubation à distance et c'est comme ça que j'ai découvert La Ruche et le programme des audacieuses que j'ai fait avec Elise du coup. Mais ça, c'est un deuxième programme, du coup, c'est pas la même chose.

  • Speaker #1

    Ok, et quand t'arrives justement au stade de rentrer dans un incubateur, faut quand même que ton projet soit un minimum mûri ou...

  • Speaker #0

    Eh ben non, en fait, ça dépend de l'incubateur et ça dépend du programme. Tu vois, le premier que j'ai fait deux mois à distance, on me demandait juste d'avoir une idée, mais à part ça, moi j'avais rien du tout. Tu vois, vraiment, j'avais rien fait et personne n'avait rien fait dans le groupe. C'était vraiment au tout, tout début. Et après, le deuxième programme que j'ai fait, qui s'appelle Les Audacieuses, que j'ai fait du coup six mois après avoir commencé, là, il te demande d'avoir déjà une idée plus précise de ce que tu veux, d'avoir déjà commencé quelque chose. Et t'as pas forcément créé ton entreprise ou quoi que ce soit, mais t'as une idée plus précise, t'as déjà fait ton étude de marché, tu vois, t'es plus avancée. Donc ça dépend vraiment du programme. Après, il y en a qui vont te demander d'avoir déjà lancé ton entreprise. Il y en a qui vont te demander d'avoir déjà un certain montant de chiffre d'affaires. Ça dépend.

  • Speaker #1

    Ok. Et j'ai vu justement que tu partageais qu'au départ, tu étais venue pour un accompagnement et qu'au final, tu es ressortie avec une communauté, un réseau. C'est hyper important, ça, pour toi, justement, de rencontrer d'autres personnes dans le même entourage. Qu'est-ce qui t'apporte Ouais,

  • Speaker #0

    au final, je pense pour tout le monde, ça, c'est le genre de truc que j'ai un peu sous-estimé au début. Parce qu'au final, au début, tu bosses de chez toi, t'es seule et t'as l'impression que t'avances vachement bien et tout. Mais quand tu commences à faire face à des difficultés, c'est là que t'es content d'être entourée, avec des gens qui vivent la même chose que toi et les mêmes difficultés, et qui ont parfois, tu vois, qui sont un peu plus avancés par rapport à toi et qui peuvent te dire Ah ouais, moi aussi, j'ai un peu buggé là-dessus, mais en fait, la solution, c'était ça, j'ai fait comme ça. Ou tu vois, juste, ils te partagent leur expérience et ça te permet de t'inspirer un peu du parcours des autres. Donc oui, et puis même, tu vois, pour partager les moments où t'es un peu... un peu dans le dur ou quoi que ce soit, de dire ouais, là, j'arrive pas, machin et juste de sortir de chez toi et de parler avec d'autres personnes qui sont dans le même mood que toi et qui sont dans le même quotidien.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce qu'on peut parler un peu de No Plan To Go Ouais,

  • Speaker #0

    bien sûr. Tu veux que je te présente l'entreprise Ouais, avec plaisir. Du coup, la forme que ça a aujourd'hui, c'est une plateforme qui vise à aider les voyageurs et les voyageuses à partir à l'aventure sans avion ni voiture, en France et en Europe. Et en fait, ça prend la forme d'un site internet sur lequel tu as des itinéraires préconçus qui vont t'emmener à des départs de randonnée, de rando vélo, de raquettes, tu vois, en fonction des saisons, d'escalade plutôt pour l'été. Et après, donc ça, c'est la partie, toute la partie gratuite qui est en accès libre sur le site. Et après, tu as toute une partie premium qui est donc payante. Et là, tu as le détail jour par jour de toutes les activités. Donc, si par exemple, c'est une rando, on va te dire jour 1, tu vas faire tant de kilomètres. tu vas voir ça sur le chemin tu vas avoir besoin de prendre ton eau parce que t'as pas trop de ravitaillement sur le chemin, des conseils un peu pratiques et t'as tous les hébergements qui vont avec pour te dire jour 1 on te conseille de dormir à tel endroit parce qu'il y a un refuge jour 2 etc et après avec ça t'as le tracé GPX je sais pas si t'es familier avec ça mais globalement c'est ce que tu mets sur ton téléphone ou ton GPS si t'es à vélo et du coup t'as plus qu'à suivre ce qu'on te conseille quoi

  • Speaker #1

    Ok, ça a marché. Du coup, c'est des trajets qui sont en Europe

  • Speaker #0

    En France et en Europe, oui. Tu en as à peu près 80% en France et 20% en Europe.

  • Speaker #1

    Des trajets que tu as expérimentés directement

  • Speaker #0

    La majorité, mais pas tous. Et c'est un peu mon sujet du moment. Les quelques-uns que je n'ai pas pu faire ou qui ne m'ont pas été conseillés, en ce moment, je suis en train d'échanger de l'accès premium contre du contenu. Pour ceux qui cherchent des idées et qui le feraient, comme ça, ils pourraient tester une des aventures que je n'ai pas faites. Et en échange, moi, je leur donne l'accès au contenu gratuitement.

  • Speaker #1

    Ok, ça marche. Et moi, justement, tu vois, j'ai découvert ce type de voyage, je vais dire assez récemment, ça a été pendant la période Covid. Au moment où on ne pouvait pas partir en dehors de la France. Quand j'étais petit, en fait, on a beaucoup voyagé en France avec mes parents, mais très jeunes, ils m'ont appris aussi à découvrir un peu tous les pays du monde. Donc, j'étais vachement focalisé sur le voyage partout ailleurs en France. Et quand je suis revenu, en fait, pendant la période Covid, on ne pouvait pas sortir. Je me suis rendu compte que je le savais déjà un peu qu'il y a beaucoup de paysages vachement différents en France. On a une richesse au niveau de la faune, de la flore, architecturellement parlant, culturellement parlant, qui est juste incroyable et qu'on ne retrouve pas dans beaucoup de pays. Et en fait, c'est dingue. Il y a toujours des endroits à découvrir, comme dans Paris, où tu découvres toujours des nouveaux endroits, même si moi, je vis depuis plus de 30 ans sur Paris.

  • Speaker #0

    tous les genres des choses en fait en France t'as toujours des choses à découvrir et chaque région est différente bah franchement c'est là où tu vois enfin la France c'est quand même assez incroyable et justement cette diversité de paysages même tu vois jusqu'aux montagnes on a quand même les Alpes les Pyrénées c'est quand même deux gros chaînes de montagnes et qui sont différentes quoi tu vois c'est pas situé au même endroit tu vas pas trouver les mêmes paysages la même faune la même flore etc et enfin tu vois on a la mer la montagne on a la côte d'Azur on a la Bretagne chaque fois c'est des choses qui sont complètement différentes Et pour autant, ça reste dans le même pays. Et en plus, si tu vis à Paris, t'as quand même l'avantage de, comme c'est très auto-centré sur Paris, tous les transports te permettent d'accéder un peu partout, dans tous ces massifs, dans toutes ces plages. Du coup, après, la France, je suis une grande fan, même au niveau de la gastronomie. En fonction du lieu où tu vas, tu vas pas trouver les mêmes fromages, tu vas pas trouver les mêmes plats, tu vas pas trouver les mêmes accents non plus. Les gens vont pas parler de la même manière. Donc c'est vrai que t'as une diversité de tout, même presque culture, alors que tu restes dans le même pays. Et c'est aussi ce qui est cool parce que tu retrouves tes repères, parce que tu restes quand même chez toi. C'est quand même ton pays, ta maison, donc tu as tes repères. Et pour autant, il y a des choses qui vont vachement différer et qui vont te surprendre aussi et que tu vas vachement apprendre des autres.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Et en plus, déjà sur la bouffe, parce que la gastronomie française, moi j'ai fait un voyage il y a quelques années maintenant au Brésil. Et en fait, j'en pouvais plus. Et... Tu te rends compte que tu deviens hyper difficile quand tu as été élevé à la gastronomie française. Et pareil, moi, j'ai redécouvert la France avec des amis américaines qui sont venus. Et en fait, je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'endroits où elles allaient dont je n'avais jamais entendu parler. Et qu'en fait, c'était juste incroyable. Quand tu as des choses en France, tu ne t'en doutes même pas. Et je pense qu'on est trop centré à vouloir partir justement à l'extérieur et découvrir des choses à l'extérieur. On ne se rend pas compte de tout ce qu'on a déjà nous.

  • Speaker #0

    dans notre propre pays en fait c'est pas assez valorisé en fait tu vois quand tu dis j'ai été faire une semaine de rando en France, on te dit ah super ok c'était bien, tu montes 2-3 photos et puis tu passes à autre chose alors que tu dis ah j'ai été passer une semaine au Brésil on va te dire ouais mais c'était incroyable alors qu'en vrai tu vois tu vas peut-être pouvoir découvrir autant de choses, voir plus si tu restes juste en France et que du coup tu passes plus de temps vraiment sur place quand tu passes toutes tes journées dehors tu découvres plein de choses alors que quand tu vas à l'autre bout du monde après c'est génial et j'adore aussi tu vois juste j'accepte que c'est différent et que c'est plus possible pour moi de faire une semaine au Brésil si tu vas au Brésil c'est que t'as 2-3 mois devant toi et que tu peux te permettre de partir vraiment longtemps mais oui la France c'est assez incroyable et tu vois à force de travailler dedans aussi je découvre déjà tout ce qu'il y a et je pense que je m'entoure aussi plus de personnes qui valorisent ça et du coup quand tu dis j'ai fait une semaine de rando en France on va te dire on va te dire te poser vachement de questions et on va te dire c'est autant incroyable que si t'étais parti hyper loin. Mais c'est vrai que souvent t'es un peu valorisé à la distance que t'as parcouru. Si tu vas hyper loin, ça va être génial. Si tu restes juste en France ou même tu vas te partir un week-end en Ile-de-France, t'as des régions, genre le Vexin, c'est vraiment pas très loin de Paris. Et pourtant c'est magnifique. Il y a plein de choses comme ça où c'est hyper sous-estimé parce que c'est trop près en fait.

  • Speaker #1

    Tu as vachement raison. Je pense qu'il y a cet effet-là de se dire, quand tu as des vacances, tu essayes aussi de les rentabiliser en partant ailleurs. Puis l'autre frein qu'il peut y avoir, c'est peut-être aussi le fait que… Quand tu vas dans certains pays hyper loin, en fait, tu ne payes pas cher. Alors que la France, mine de rien, ça reste quand même assez cher, tu vois, comme endroit. Après, tout dépend de ce que tu fais. Tu n'es pas obligé non plus de dépenser des milliers, des cents et de faire la java tout le temps.

  • Speaker #0

    Il y a ça. Parce que tu vois, tu vas te faire une semaine de rando, tu dors sous ta tente. Bon, tu as le coût d'investissement de base parce que si tu veux une bonne tente, etc., ça peut coûter un peu cher. Mais après, tu fais du bivouac. En fait, ça ne te coûte que dalle. Tu te fais à manger tous les soirs avec ton réchaud. Ce n'est pas forcément le cas. Après, par rapport à ça, j'ai une anecdote. C'est que l'année dernière, j'ai été faire une rando dans la forêt noire. Je ne sais pas si tu vois, c'est en Allemagne, mais juste à la frontière avec la France. Donc, je dormais à Strasbourg. Je suis partie trois jours et je faisais mes allers-retours depuis Strasbourg et j'allais dans la forêt noire parce que c'est vraiment à côté. Et en fait, je ne parle pas un mot d'allemand. Et je suis arrivée là-bas, je ne comprenais rien. J'avais l'impression d'être plus dépaysée là dans la forêt noire qui est vraiment à la porte de chez nous. plutôt que quand j'étais au Mexique parce que je parle plutôt bien espagnol et au final tu vois le j'étais pas perdu tu vois j'avais tous mes repères là l'Allemagne je comprenais rien à ce qui était pris nulle part et j'étais là wow j'ai l'impression d'être hyper loin alors qu'en fait j'étais à côté et le soir j'entrais en France quoi et puis l'autre effet que tu peux avoir aussi c'est que au final quand tu pars même loin moi

  • Speaker #1

    ma copine elle a l'horreur de ça c'est que dès qu'on voyage que ce soit en Italie ou autre quand on y va en fait il y a des Français partout. Donc, comme tu dis, en fait, on n'entend que des personnes parler français et puis on a tendance aussi à se regrouper. Alors que quand tu pars dans des endroits plus proches, en fait, tu as tellement peu de Français qui voyagent dans les endroits qui sont proches de nous que tu ne les rencontres pas et tu as des expériences qui sont carrément différentes.

  • Speaker #0

    Eh bien, sur le même voyage, tu vois, du coup, je dormais en auberge de jeunesse, j'ai passé ma soirée avec une Américaine et une Irlandaise. Du coup, j'ai passé ma soirée à parler anglais alors que j'étais en France. Et qu'effectivement, au Mexique, je rencontrais des Français, je pouvais parler des soirées à parler français, on était au Mexique. Donc c'est tout à fait juste, parce que tu rencontres justement les étrangers qui sont en France.

  • Speaker #1

    Et tu parlais tout à l'heure justement d'interconnexion, etc., le fait qu'on soit à Paris. En général, les personnes qui vont venir te contacter, c'est quel type de clientèle C'est les personnes justement qui sont dans des grandes villes comme Paris, ou tout type de population vient pour essayer d'avoir ce type d'expérience

  • Speaker #0

    Je pense qu'en majorité, c'est surtout des grandes villes. Tu vois, si je te prends mes stats Instagram, j'ai plutôt même des Parisiens, des gens qui sont à Paris. Mais je pense que le fait que moi-même, je sois à Paris, ça peut peut-être jouer. Parce que forcément, mon contenu, tu vois, tous les voyages que je fais, je dis que je pars de Paris. Donc ça peut jouer. Mais après, j'ai quand même des gens avec qui j'échange bien et pourtant, je ne les connais pas pour de vrai, mais avec qui j'échange pas mal, qui, eux, sont carrément à la campagne et qui pourtant s'intéressent à ça parce que... Là, sur le site, j'ai cinq villes de départ, c'est cinq grosses villes de France. Et du coup, même si tu habites dans une région qui est un peu reculée, tu sais forcément comment aller dans la grosse ville qui est proche de chez toi. Et du coup, à partir de là, normalement, tu sais comment bouger en France. Mais c'est vrai que ça reste le cas. Les transports, et je pense notamment aux trains, notamment aux trains, c'est les grosses villes. Le TGV, il ne va pas passer dans les tout petits bleds.

  • Speaker #1

    T'as l'impression que c'est un phénomène justement de vouloir réduire cet impact qui se transmet dans nos générations, qui est très jeune, ou qui touche toute génération confondue

  • Speaker #0

    Ouais, je pense que c'est carrément toute génération confondue, parce qu'en fait, tu sais, parfois on a tendance à oublier, nous, notre génération, que l'avion, nous, on est nés avec, ça nous paraît évident. Mais en fait, c'est hyper récent. Enfin, tu vois, tu demandes à tes parents ou tes grands-parents, l'autre fois, mon père qui... qui n'a pas pris beaucoup l'avion dans sa vie, il comptait, il était... Je crois qu'il a pris l'avion 5 fois dans sa vie. Tu vois, moi je suis un peu comme toi, où, enfant, on voyageait en France, on partait jamais... J'ai fait un voyage avec mes parents, on a été à New York, mais un, tu vois, sur 20 ans de vie commune, quoi. Et nous, après ça, après mes parents, moi seule, je sais pas comment j'en ai fait, mais j'en ai fait plein. Et c'est très générationnel de, nous, on est nés avec l'avion, mais c'est nouveau, en fait. Avant, tu vois, parfois j'aime bien le dire, mais... Je ne sais pas si tu connais Nellie Bly, c'est une aventurière américaine qui a fait le tour du monde sans avion. Et en fait, tous ces gens-là, ils faisaient le tour du monde avant. Tu vois, c'est possible. On a voyagé pendant des siècles et des siècles sans avion et ça nous paraissait évident parce qu'on n'avait pas cette idée de on peut traverser par les airs Et du coup, c'est vraiment toute génération. Mais après, il y a aussi ce truc de c'est devenu accessible à tout le monde que ce soit les plus jeunes comme nous ou les plus anciens comme nos parents, même nos parents, finalement, il peut y en avoir en fonction des habitudes, des classes sociales, etc., qui ont beaucoup pris l'avion. Même dans les déplacements pros. Avant, tu ne prenais pas l'avion comme ça pour te déplacer. Aujourd'hui, les déplacements pros, c'est évident.

  • Speaker #1

    Mais justement, ce que tu dis, c'est hyper vrai. Avant de venir, j'étais en train de lire un rapport de Greenpeace qui datait de 2023. Et ils expliquaient qu'on a l'impression que prendre l'avion aujourd'hui, c'est un truc vachement courant. Mais en fait, il y a 40% de la population française qui n'a jamais pris l'avion.

  • Speaker #0

    C'est très classe sociale aussi. C'est réservé aux riches. Même sur la population mondiale, je crois qu'on est à 10% des gens. Tu te rends compte Ça nous paraît évident parce qu'on est parisiens, un peu bobos, je ne sais pas comment t'es, mais moi je suis carrément la bobo parisienne. Et du coup, tu as l'impression que tout le monde prend l'avion, mais pas du tout. Et pourtant l'impact, il est de votre manière. C'est prouvé, c'est complètement lié. Ton impact carbone est complètement lié à ton revenu. Plus t'es riche, plus t'as d'impact carbone. Globalement c'est ça. Et plus t'es pauvre, moins t'as d'impact. Donc ça marche pour les voyages.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Comment t'en es arrivé justement à trouver le fait que tu voulais te lancer dans un projet qui te tienne autant à cœur avec un impact environnemental

  • Speaker #0

    Je pense en vrai que le fait d'avoir pas travaillé pendant longtemps, ça permet quand même de prendre du recul et de te dire, OK, en fait, j'ai arrêté ça parce que ça me convenait plus, mais je sais qu'il va falloir que je travaille un jour, parce que je ne suis pas encore entière, mais je n'ai pas encore gagné au loto, donc il faut que je continue à travailler. Donc tu réfléchis quand même, pendant ce temps où tu ne travailles pas, de te dire, OK, qu'est-ce que je veux faire après en fait dans quoi est-ce que je veux aller et je pense que je suis très consciente parce que aussi pendant ce temps-là j'ai pris le temps de lire de regarder des documentaires etc et j'ai bien conscience qu'en fait le travail que tu fais ça a un impact énorme sur ton impact carbone induit si tu veux, tu vois même si c'est pas toi directement c'est ce que tu vas faire, ce que tu vas produire par ton travail et du coup j'avais pas envie de retourner dans un truc tu vois la grande distri, pourtant j'ai adoré mais j'y retournerai pas Parce que c'est trop en décalage. Ce n'est pas un modèle d'avenir. Ce n'est pas viable sur le long terme. Du coup, je pense que c'est plus cette prise de conscience écologique qui m'a fait réaliser que tout ce que tu peux faire à l'échelle individuelle, c'est bien, mais que ton travail en fait partie et que c'est même une grosse partie parce que tu passes quand même l'essentiel de ta journée à travailler. L'essentiel de ta journée à travailler pour quelque chose de bien ou pas bien, mais ce n'est pas si simple. Tu vas être impactant ou moins impactant.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord avec toi. Là où tu as raison, c'est que je pense qu'il ne faut pas avoir un discours moralisateur, en fait, quelque part. C'est chacun, en fait, a ses valeurs, etc. Et il faut juste être aligné, en fait, avec ces dernières.

  • Speaker #0

    Après, parfois, j'essaye, tu vois, d'être pas moralisatrice ou culpabilisatrice, etc. Mais j'ai un peu cette notion aussi... Bon, voilà, après, chacun a sa vision, tu vois. Mais c'est cette notion de... En fait, on n'a plus le temps. Et du coup, on a essayé de faire de l'éducation, on a essayé d'être gentil, on a essayé de pas culpabiliser, etc. Mais à un moment, on est tous sur la même planète, tu veux. Donc celui qui veut pas comprendre, tu m'excuseras l'expression, mais il te met autant dans la merde que toi qui as compris et qui essaye de faire des efforts pour tout le monde, quoi. Du coup, je veux pas culpabiliser, etc. Mais parfois, j'essaie d'être quand même assez claire et de dire, en fait, ce que tu fais, ça a un impact et ça nous met tous dans la merde. Donc, tu comprends, tu comprends pas, si tu pouvais comprendre le plus vite possible, ça nous arrangerait, quoi.

  • Speaker #1

    Moi, je pense que, tu vois, ce qui est important, c'est que souvent... les personnes avec qui je discute et qui n'arrivent pas à comprendre leur... En fait, ils n'arrivent pas à comprendre leur impact. Et tu vois, ils ont l'impression aussi que leur geste, il est tellement minime que s'ils le font ou ils ne le font pas, ça ne changera rien, en fait. Sauf que 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1 plus 1, c'est ça qui commence à avoir de l'effet. Et parfois, il y a aussi le fait qu'ils sont réticents. sur certaines pratiques ou choses, etc. Sauf que quand tu leur expliques et qu'ils se rendent compte que ça ne demande pas tant d'efforts que ça ou que ce n'est pas si privatif que ça, ils se disent En fait, je peux le faire et ça a un impact.

  • Speaker #0

    Récemment, j'ai vu un TEDx de Maud, la fondatrice de Gringotts, la banque écolo. C'était hyper pertinent parce qu'en fait, elle dit qu'effectivement, il faut donner du sens aux gens. Ça, c'est toujours un truc, tu vois, même le management en grande distribution, moi, ce qu'on m'a appris, c'est donner du sens. Parce que les gens qui font des choses et qui ne comprennent pas pourquoi ils les font, en fait, ils ne les font pas ou ils ne les font pas bien. Et donc, l'écologie, ça marche pareil. Tu vois, il faut donner du sens, essayer de faire comprendre, etc. Et elle disait qu'elle prenait l'exemple, alors elle, elle est dans l'investissement, etc. Et elle prenait l'exemple d'un copain qui avait de l'épargne et qui disait, mais en fait, pourquoi est-ce que mon épargne, je la mettrais plus chez toi que chez, je ne sais pas, la Société Générale, au hasard Tu vois, plus qu'une grosse banque. Et en fait elle lui disait, si je lui dis, parce que la société générale, elle va placer ton argent dans les énergies fossiles, et que les énergies fossiles c'est pas l'avenir, il va dire, ok mais en attendant, à l'heure actuelle ça va me rapporter plus. Alors que si elle lui explique... En fait, aujourd'hui, en investissement dans les énergies pas fossiles, justement, dans toutes les énergies renouvelables, etc., il va gagner plus d'argent qu'en investissant dans les énergies fossiles. Lui, il va avoir son intérêt particulier, individuel, à dire Ah ok, en fait, je vais gagner plus d'argent parce que j'investis dans le futur. Et pas Aujourd'hui, ça me coûte de l'argent parce que ça me rapporte moins. Et en fait, c'est un peu ça. Après, à la fin, elle finissait par dire De toute manière, c'était un phénomène de mode. Elle prenait l'exemple du mulet qui m'a fait rire. Il y a 15 ans, quand nous on était au collège, t'avais un mulet, t'étais un bolos. C'était pas possible. Aujourd'hui t'as un mulet, t'es un mec stylé. Même Zendaya elle a fini par avoir un mulet. C'est un peu ce truc de ça va venir, mais en fait il faut que ça vienne vite. Et effectivement c'est comment est-ce que tu fais comprendre aux gens qu'il faut que ça vienne vite et qu'en même temps ils comprennent pour de vrai et pas juste parce que tu lui as dit il faut que tu fasses comme ça. Il faut que tu fasses comme ça parce que t'as compris ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #1

    Et que ça a du sens derrière pour toi aussi de le faire. Mais là où tu as raison, et c'est un exemple qui est pertinent, c'est qu'aujourd'hui, même dans l'investissement, on voit qu'il y a un gros effort qui a été fait. Et tu as pris un super exemple justement avec les énergies et tout. C'est qu'aujourd'hui, tu as des indices, même en ETF, etc. Je crois que ça s'appelle ESG, qui se mettent en place. Et c'est des indices justement qui permettent d'investir que dans des domaines ou des actions qui ont un sens et un impact environnemental, si je ne me trompe pas. Et en fait, tu te rends compte que... Tout peut être corrélé, en fait. Ça ne veut pas dire que parce que tu as envie d'avoir un impact, que tu es écologiste ou autre, que tu es complètement en retrait par rapport à ce qui se passe, aux évolutions, à l'investissement, tout ça. Et que tout ça, en fait, ça peut... Tout peut s'emboîter parfaitement ensemble et que ça ne peut pas être décorrélé, en fait.

  • Speaker #0

    En vrai, les solutions, on les a déjà. Enfin, tu vois, on sait déjà ce qu'il faut faire. On sait déjà comment est-ce qu'il faut le faire. C'est juste que maintenant, il faut qu'on passe à l'action. Plus grande échelle, tu vois, parce que là, on est encore trop petits, trop peu nombreux à changer réellement. Et tu vois, typiquement, la banque, c'est vraiment un truc, au final, ça ne te change rien. Enfin, tu vois, ton épargne, tu ne la vois pas au final. Tu ne sais pas ce que les gens font. Enfin, tu vois, tu prends typiquement le livret A. Le livret A, de toute manière, c'est un truc d'État. Donc, c'est réglé, tu auras le même que tu sois à la Société Générale, à la Banque Postale ou n'importe où. Sauf qu'en fait, ton argent... et bien il n'aura pas le même impact. Et ça, un jour, ça a mis du temps à sortir, mais ça a fini par sortir. Et au final, ça te demande quoi à toi de changer de banque Franchement, si tu as mis une heure d'administratif, c'est chiant, on est d'accord, on n'aime pas ça. Mais c'est une heure de ton temps, et l'impact, il est vraiment énorme. Et bien plus qu'arrêter de prendre l'avion. Et tu vois, même ça, arrêter de prendre l'avion, j'essaye de le présenter plus en mode, tu vas voir, ça va être incroyable de faire une rando en pleine nature, plus que de dire... tu vas pas prendre l'avion, tu vas prendre deux trains, cinq bus, mais tu vois, c'est génial. Du coup, tu vas avoir plus d'accès sur le côté positif de tout ce que tu vas vivre et tout ce que tu vas apprendre, même sur le trajet, tu vois, de dire, je sais pas, tu rencontres vachement plus de monde quand tu fais une nuit dans un train avec six personnes que quand tu fais douze heures d'avion avec trois voisins qui vont dormir tout le long, quoi. Je ne sais pas si mon exemple est bon, mais tu vois ce que je veux dire.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que tu as raison. Pour moi, voyager, ce n'est pas seulement voir des paysages aussi, c'est aussi rencontrer des gens et discuter. Tu as des visions qui sont différentes, qui se rencontrent. Ça fait partie du charme de voyager. J'ai beaucoup voyagé avant et je vais plus vers les personnes extérieures, je vais pas trop vers les autres français. Et récemment, j'ai voyagé et je me suis rendu en fait dans des endroits où j'étais qu'avec des français. Et ça m'avait un peu pesé, tu vois, j'avais pas l'impression en fait d'avoir voyagé parce que j'ai pas pris le... le temps d'aller voir des personnes qui habitaient dans ces endroits, j'ai pas pu discuter avec eux et ça m'a pas permis de confronter des points de vue parce que c'est ce qui m'apporte aussi dans le voyage c'est de me dire, moi j'ai un point de vue je vois les choses d'une certaine manière et dans mon prisme quotidien et en fait voyager ce que je vais chercher c'est ça aussi, c'est de voir autre chose et de voir d'autres modes de pensée

  • Speaker #0

    Après ça je pense que c'est aussi parce que tu parles anglais Et du coup, c'est vrai que parler anglais, ça t'ouvre beaucoup de portes. Quand tu n'as pas la même langue, c'est compliqué d'aller voir l'autre. Mais en vrai, je pense qu'on est quand même beaucoup de notre génération à parler suffisamment anglais pour pouvoir avoir une conversation avec un mec que tu viens de rencontrer n'importe où. Tu vas t'ébaucher d'avoir un anglais parfait. Mais oui, c'est sûr que ça... Quand tu vas dormir dans un refuge au milieu de la montagne, forcément que tu vas parler avec tous ceux qui sont là, ou en tout cas avec quelques personnes. Alors que quand tu vas être tout seul dans ton hôtel... tu as moins ces échanges humains. Après, tout le monde ne recherche pas ça non plus, mais beaucoup, je pense, en vrai, qu'on est quand même nombreux à chercher l'échange, même rencontrer une personne qui vit dans le pays ou dans la région et comprendre comment ils vivent différemment de toi, quelles sont leurs habitudes, leurs quotidiens, etc. Quand tu as lancé justement ton entreprise, j'ai vu qu'au début, tu disais que c'était difficile pour toi de pitcher ton entreprise, de parler d'elle, etc. Et au fur et à mesure, j'ai vu que tu as participé à plein de concours. Je t'ai vu passer dans des interviews, des vidéos, etc. Tu es là aussi aujourd'hui. Je te trouve beaucoup plus à l'aise. Est-ce que tu as des tips à donner à des personnes qui aimeraient pitcher leur entreprise

  • Speaker #1

    On devient bon pitcher en pitchant, déjà. Donc effectivement, il faut te forcer au début à le faire. Après, moi, ça m'avait rassuré de l'apprendre par cœur. Tu sais, je l'avais écrit et je l'avais appris par cœur. Donc après, tu le débites un peu comme un robot, mais à force de le débiter, tu le débites plus naturellement. Puis parfois, tu vas ajouter des choses, tu vas faire des pauses qui sont plus naturelles, etc. Mais effectivement, en vrai, le pitcher, c'est le seul truc parce qu'en le pitchant aussi, tu vois un peu les réactions que tu peux avoir avec le public. Je ne dis pas que j'ai fait des salles de 500 personnes, mais juste, il suffit qu'il y ait 20-30 personnes déjà qui t'écoutent. tu vois est-ce qu'ils réagissent à ta blague tu sais tu fais un peu comme les one man show tu vois et tu sens est-ce que les gens réagissent à ce que tu dis ou pas du tout ou est-ce que les gens se font chier et sont sur leur téléphone et en fonction du coup tu peux adapter ton texte et plus ton texte est travaillé et plus les gens t'écoutent et plus t'es à l'aise parce que tu te sens écouté alors que si tu te sens pas écouté t'es un peu là en mode qu'est-ce que je fais sur scène en fait j'ai pas ma place donc ouais en vrai c'est c'est juste en le travaillant et puis plus tu le fais plus tu sais c'est un texte tu le sors presque naturellement. Donc en le faisant, en fait. En vrai, en le faisant. Et après, par rapport au concours, tout ça, moi, je suis la reine des trucs gratuits. En vrai, il y a tellement de choses gratuites qu'en fait, il faut aller chercher. Et même quand on te dit, dans les règles, parfois, tu as l'impression que tu es trop petit ou que tu n'es pas encore assez avancé. Mais en fait, il faut y aller maintenant parce que demain, tu ne sais pas si tu auras ces occasions-là. Et au pire, tu es recalé parce que tu es trop petit. Mais au mieux, tu es pris. Et t'es le plus petit des grands. Et du coup, t'as une visibilité qui est quand même assez importante. Donc après, c'est l'audace. Mais ça, c'est un autre truc qui est vraiment à développer quand t'es entrepreneur. En vrai, tout le temps, pour tout le monde, je pense que l'audace, c'est bien. Et du coup, d'y aller, parfois presque avec du culot, de dire, moi, je participe, alors que t'es au milieu des gros et toi, t'es tout petit.

  • Speaker #0

    Mais je pense que justement, moi, aujourd'hui, avec un peu de recul, avec tous les entrepreneurs et entrepreneurs que j'ai rencontrés, Il y a différents mots qui ressortent, parce que je pose toujours la question de savoir pour eux la plus grande qualité que doit avoir un entrepreneur ou une entrepreneuse. Tu as l'audace, l'action, donc le fait que souvent, ce qui bloque les gens, c'est de ne pas tenter. En fait, c'est déjà ça qui les bloque vachement. Et après, tu as un autre mot qui ressort vachement, qui est la résilience. Et je pense que ça va être un mot qui va pas mal te parler, parce que quand j'ai vu ton parcours et quand j'ai vu ce par quoi tu es passé, je me suis dit, bon, elle est très résiliente. J'aimerais revenir justement sur des moments que tu as eu à passer récemment, des moments que moi j'ai qualifiés quand je t'ai envoyé justement un peu les questions de difficile, mais je t'ai dit ou pas. Notamment, en fait, j'ai vu le fait que tu avais ton associé qui t'a planté une semaine avant le lancement. J'ai vu que sur les débuts aussi, au niveau des ventes, ça avait été un peu difficile pour toi. Et plus récemment, j'ai vu aussi que... Tu avais repris un job alimentaire pour pouvoir justement te relancer plus fort. Comment tu fais pour réussir à surmonter tout ça et jamais te dire bon ben en fait, c'est le signe qu'il faut que je laisse tomber peut-être

  • Speaker #1

    Déjà, je pense que tu te le dis des fois. Tu vois que tu as quand même ce truc de dire en fait, je suis fatiguée, ça ne marche pas et il y a des moments où tu te dis ok, je vais arrêter Et du coup, dans les autres qualités, tu vois... qu'un entrepreneur doit avoir, c'est la discipline. D'arriver à rester dans ton truc de... En fait, la motivation, au début, on m'avait raconté une histoire. Je vais essayer de te la raconter, mais elle est peut-être un peu moins bien. Quand tu commences l'entrepreneuriat et que tu débutes ton projet, etc., t'as toujours ton pote motivation qui est avec toi. Et tous les matins, il est là, ouais, vas-y, on a une super idée, ça va être génial, vas-y, continue, c'est super ce que tu fais et tout. Et puis un jour, au hasard, un lundi matin, motivation, il est parti. Et du coup, tu te retrouves sans motivation, t'as la flemme, tu sais plus quoi faire, etc. Et c'est là qu'en fait, il faut que tu comptes sur ton pote discipline, parce que discipline, si tu comptes sur lui, il sera toujours là. Et du coup, dans ton projet, il faut vraiment que tu te dises qu'il faut que tu aies plus de discipline que de motivation, parce que la motivation, elle ne sera pas toujours là, alors que la discipline, elle sera toujours là. Et c'est ce qui te permettra d'avancer et du coup, de continuer de te dire Ok, galère, ce n'est pas ce que j'avais prévu, ce n'était pas le plan. Maintenant, je me pose et je réfléchis quand même sur quel est mon objectif. Maintenant, qu'est-ce que j'ai Tu vois, quelles sont mes ressources Comment est-ce que je fais pour quand même l'atteindre, même si j'ai perdu un associé, même si je n'ai pas de vente, même si... Tu vois, et toujours... En fait, les ressources, t'en as toujours. Et c'est comment est-ce que t'arrives à les aligner pour qu'en fait ça sorte un résultat. Mais oui, c'est sûr que la résilience, mais en vrai ça marche avec tout le monde aussi. Dans la vie en général, tu vois, dans la vie t'as toujours des galères. Et c'est comment t'arrives à te dire, ok c'est pas grave, je continue, je vais faire avec ce que j'ai, et j'avance. Et pas juste, enfin tu vois, des galères, t'en as tout le temps, et de pas t'arrêter sur ta galère et de te dire, oh en fait j'y arriverai jamais. Pro comme perso, c'est une vraie qualité d'arriver à te dire, je garde mes forces. Et avec mes forces, qu'est-ce que j'en fais

  • Speaker #0

    Je te rejoins, et puis ça rejoint un peu ce que tu disais aussi au début, le fait de se fixer des objectifs, etc. Moi, c'est ce qui m'a fait avancer le plus. C'est ce qui a fait aussi que le podcast aujourd'hui est terminé. C'est que chaque année, en fait, je me posais pour me dire, bon, de quoi j'ai envie Je décompose, et ensuite, je mets en place un peu des choses, etc. Au début, le premier truc sur lequel j'ai travaillé le plus, c'est justement la discipline. Et en fait, je me suis rendu compte que... Au tout départ, c'est hyper dur. T'as envie de lâcher, etc. Mais c'est vraiment ce qui te fait tenir sur le long terme. C'est qu'au bout d'un moment, tu réfléchis même plus. Au début, tu vois que ça t'apporte un cercle vertueux. Et après, au moment où t'as tes coups de mou ou ça va pas, tu réfléchis tellement plus et tu le fais de manière mécanique que tu te rends compte qu'en fait, quand tu prends du recul sur ça derrière, tu te dis, en fait, c'est ça qui me faisait tenir. C'est ça qui me fait avancer. Et moi, c'est ça qui m'a aidé le plus, en fait, de mettre en place des objectifs, d'avoir une discipline et de continuer à avancer. Et surtout, tu vois, on en parlait déjà tout à l'heure, d'avoir un sens, d'essayer de trouver un sens dans ce que tu fais, d'essayer de trouver le sens vers lequel tu veux aller. C'est ce qui te permet, en fait, juste d'avancer et de te dire des fois, bon, c'est pas grave, ça arrive. Et puis, tant pis, j'avance.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un des premiers trucs sur lesquels on te fait travailler, notamment en incubateur. Et c'est pour ça que les incubateurs, c'est quand même... important et c'est un vrai soutien quand tu te lances, c'est pourquoi tu veux faire ça En fait, ton idée, tout ça, l'offre, finalement, on s'en moque un peu. Parce qu'ils savent très bien que ça va certainement évoluer et que ce que tu as en tête au début de ton projet, ce ne sera certainement pas ce que tu vas commercialiser dans six mois, un an, deux ans. Mais en revanche, le pourquoi tu veux faire ça, ça, c'est hyper important. Et effectivement, c'est tout le sens, en fait. C'est pourquoi est-ce que ça t'intéresse de vouloir changer le monde dans ce sens-là Pourquoi est-ce que tu t'intéresses plus à l'alimentation qu'au voyage, pourquoi est-ce qu'Élise a choisi la technologie et ça, plus qu'autre chose Et en fait, c'est ce pourquoi-là qui fait que toutes tes actions vont découler, et du coup, tu t'y raccroches quand ça ne va pas, et que tu es un peu chamboulé, remis à question, etc. Il faut que tu te raccroches à te dire, ok, en fait, pourquoi je fais ça Pourquoi est-ce que je me lève tous les matins Pourquoi est-ce que là, je galère Pourquoi est-ce que c'est chiant Pourquoi c'est ça Et c'est pour ça que j'ai envie de le faire, et donc, c'est pour ça que je vais me remotiver, et je vais retrouver les ressources pour avancer.

  • Speaker #0

    Et je vais passer du coup à une seconde face, un peu plus introspective, un peu plus philosophique. Ça se fait très bien, preuve de philo, on me l'a déjà dit. Je vais te demander pour toi, quelle est ta plus grosse fierté en tant qu'entrepreneuse

  • Speaker #1

    C'est une vraie question. Je pense, tu vois, d'avoir lancé quelque chose, d'avoir lancé un produit, d'avoir été jusqu'à la concrétisation. Déjà ça a été une fierté et en plus ça a été un poids en moins, de me dire Ok, j'ai fait quelque chose. Parce qu'au final tu passes quand même des mois où globalement tu travailles sur des PowerPoints, mais t'as rien de concret. Et tu bosses, tu passes des heures, etc. Mais t'as pas grand-chose. Et le fait d'avoir pu lancer la plateforme et d'avoir vraiment un site internet, j'étais pas forcément fière de la forme, parce qu'il y avait forcément des bugs. Encore aujourd'hui, il y a des trucs que j'aimerais changer, etc. Mais je suis quand même fière que ça existe, parce qu'en fait... Moi, je sais le travail qu'il y a derrière. Et même si ce n'est pas parfait, ça existe quand même. Et du coup, ça, c'est déjà une fierté d'avoir quelque chose, d'avoir un produit.

  • Speaker #0

    Et pour toi, c'est quoi le bonheur

  • Speaker #1

    Effectivement, là, c'est philosophique. Il y a plein de petites choses qui font le bonheur. Je pense déjà effectivement être alignée avec ce que t'aimes, ce que tu veux être, tu vois. Être une bonne personne au sens que toi, tu l'entends. Et pour moi aussi, le bonheur, c'est avoir du temps pour faire autre chose. Tu vois, c'est pas juste travailler. Autant j'aime bien travailler sur le projet, etc. Mais j'aime bien aussi faire d'autres choses et avoir d'autres occupations. Et en vrai, je pense vraiment que ça contribue à mon bonheur. et le sport notamment,

  • Speaker #0

    tu vois les activités physiques ça contribue à mon bonheur et pour toutes les personnes qui ont apprécié l'échange elles peuvent te retrouver où sur Instagram

  • Speaker #1

    sur Instagram, le compte c'est noplaying2go tout attaché, je traduis c'est sans avion pour aller parce que parfois c'est mal prononcé ou mal orthographié et après sinon sur le site en vrai, pareil le même nom sauf que c'est noplaying2go.com à la fin et sinon sur tous les réseaux parce qu'en vrai je reposte tout ce que je fais sur Instagram sur tous les réseaux donc t'inquiète pas je fais pareil voilà c'est ça,

  • Speaker #0

    tu l'as fait donc autant le montrer bon bah écoute je remercie en tout cas Toutes les personnes qui ont écouté ce podcast jusqu'à son bout, je vous invite à liker, commenter, le partager. Et sur toutes les plateformes, je te remercie en tout cas d'avoir accepté et d'avoir échangé avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, écoute, c'est moi, Raj. Merci beaucoup pour tes questions et ton intérêt et ton écoute.

  • Speaker #0

    Je t'en prie avec grand plaisir.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Question anti-stress

    01:10

  • Présentation de Lucie

    02:30

  • Pourquoi entreprendre ?

    04:01

  • Sa transition

    06:00

  • Rejoindre un incubateur

    07:08

  • L'importance du réseau

    08:01

  • No Plane To Go

    08:57

  • Lancer un projet à impact

    20:52

  • Comprendre son impact

    22:06

  • Apprendre à pitcher

    29:59

  • Introspection

    38:03

  • Ses réseaux sociaux

    39:45

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