- Speaker #0
Pierre Nadir, qui est l'un de nos principaux investisseurs et qui est juré dans Qui veut être mon associé. Pour le coup, lui, on l'a contacté directement sur LinkedIn. Tu sais, on a fait l'invitation sur LinkedIn et avec les 130 caractères, je ne sais plus c'est combien, on a réussi à attiser son intérêt pour Pureva. Donc, ça s'est joué à...
- Speaker #1
130 caractères.
- Speaker #0
Ouais voilà, 130 caractères.
- Speaker #1
Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, on part à la rencontre d'Adrien. Bonjour Adrien.
- Speaker #0
Bonjour Raj.
- Speaker #1
Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
Donc je vais commencer dans un premier temps par te décrire en donnant une brève introduction que j'ai rédigée sur toi. Ensuite, je vais te poser quelques questions sur ta transition, sur ton entreprise. Dans une deuxième et troisième partie, je partirai sur des questions un peu plus sur ton parcours entrepreneurial et introspectif.
- Speaker #0
Ça te va ? Top !
- Speaker #1
Ça marche. Adrien, toi, tu as fait une formation en master spécialisé gestion patrimoniale et immobilier d'affaires. Tu es devenu développeur commercial sur les réseaux de distribution interne au groupe BNP Paribas, puis banquier privé chez BNP Paribas Wealth Management. et aujourd'hui... tu es le directeur général et cofondateur de Pureva. Le leitmotiv de votre société, c'est de croire que l'eau filtrée est l'avenir, puisque comme l'indique Jean-Pierre Nadir, qui a validé une levée de fonds de 250 000 euros avec les membres de son fonds d'investissement en promouvant Pureva, l'eau du robinet, elle est polluée et l'eau en bouteille, elle pollue. Et que pour lui, du coup, on n'avait pas à choisir entre notre santé et la préservation de la planète. Donc Pureva, ça offre une filtration directement au robinet. C'est une solution qui est accessible, simple d'installation et à utiliser. Et ça permet une micro-filtration 100% naturelle à base de céramique diatomée et de charbon actif.
- Speaker #0
Exactement. Je ne dis pas de bêtises. C'est ça.
- Speaker #1
Et même si aucune solution est parfaite, et qu'il n'y a pas de miracle qui existe. C'est un pas en avant pour l'accessibilité à une eau avec une consommation plus saine. Et votre but, à vous, c'est de fournir justement de l'eau plus saine, moins chère, au litre et surtout sans plastique.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
J'ai vu aussi que tu étais associé chez Team Ford Planet, une entreprise à mission qui souhaite rassembler un milliard d'euros pour déployer sans innovation, luttant contre le réchauffement climatique.
- Speaker #0
Aussi.
- Speaker #1
On voit que tu es quelqu'un de vachement engagé sur ces thématiques.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux, avant de parler plus de Pureva, nous parler de ta transition depuis le salariat ?
- Speaker #0
Alors déjà, très bonne description effectivement de ce qu'on fait chez Pureva. Et pour la transition, c'est vrai que j'ai eu un parcours, on va dire classique, conventionnel. Donc après le baccalauréat, j'ai fait une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce. Montpellier Business School, puis... puis Catch Business School. Donc le parcours que j'ai toujours voulu faire, à vrai dire, dès la fin de mon lycée, c'est ce que j'avais eu en tête. Donc tourner vers la gestion de patrimoine. Et c'est en fait l'environnement, mon environnement dans ma famille, aussi dans mes amis, qui a fait que je me suis intéressé de plus en plus à l'entrepreneuriat. Et c'est vrai que la transition au début a été quand même difficile. parce qu'on passe de travailler dans un cadre bien défini, justement dans des grands groupes financiers notamment, à un cadre un peu plus libre, mais du coup qui nécessite une discipline, une exigence qui est bien plus supérieure, en tout cas avec soi-même. Donc c'est vrai que ce n'était pas si facile. Il y a aussi l'attente de son entourage, notamment des parents qui sont habitués à, entre guillemets, avoir des enfants qui ont un parcours dans la sécurité sans trop prendre de risques. Donc c'est vrai que du jour au lendemain, quand on annonce la démission du CDI et du coup le lancement d'un projet en partant de zéro, parce que c'est le cas de Puréva, C'est vrai que ça peut choquer, mais on a déjà passé cette étape. C'est déjà bien avec la levée de fond, tu en as parlé. C'est vrai qu'en tant qu'entrepreneur, c'est toujours difficile de démarrer. Mais une fois cette étape passée, on est dans le processus de réussite, on va dire ça comme ça, qui est long, qui peut prendre du temps, mais avec de la passion, une mission comme celle qu'on a avec Pureva. c'est un peu plus facile, on va dire ça comme ça.
- Speaker #1
Justement, tu dis que tu es parti un peu de ton parcours que tu avais défini depuis l'enfance. J'imagine que du coup, avec Vincent qui est ton co-associé, vous connaissez depuis le collège, si je ne me trompe pas.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Vous n'avez jamais eu aucun projet entrepreneurial avant ça, vous n'avez jamais parlé de ça ?
- Speaker #0
Alors oui, en fait, c'est vrai qu'on se connaît depuis la 16e, donc on avait 11 ans à l'époque. Donc ça fait... plus de 15 ans. Je me rends compte en parlant que ça commence à faire beaucoup de temps qu'on se connaît, qu'on se côtoie, parce que c'est vrai qu'on a tout partagé, que ce soit effectivement l'entrepreneuriat, mais aussi les bêtises. Donc voilà, c'est vrai que ça nous a permis d'en fait créer des liens qui sont très forts et qui nous permettent justement de surmonter les difficultés qu'on peut avoir. Dans l'entreprenariat, on a un lien qui nous permet d'avoir vraiment un duo, une symbiose, parce qu'on n'a pas du tout le même parcours. Lui a arrêté ses études très, très, très rapidement. Il a fait une année de passesse qu'il a arrêté. Il s'est tout de suite tourné vers l'entreprenariat. Alors que moi, comme je disais tout à l'heure, je suis allé au bout de mon parcours. donc on a deux profils différents mais qui au final associés fait quelque chose de de d'assez, selon moi, pertinent. On a Pureva aujourd'hui. Donc oui, c'est un entourage, c'est un environnement qui permet d'avoir un contexte plus favorable à créer des projets. Avant Pureva, nous, on a simplement testé, en fait, on a eu pris de l'expérience en e-commerce de façon générale. À l'époque, on travaillait uniquement sur les dom-toms. parce que c'est là d'où l'on vient avec Vincent, on est originaire de Martinique. Et c'est comme ça un peu qu'on a fait nos armes pendant le Covid. On a testé plein de choses, de vendre différents produits. C'était toujours dans la branche bien-être et santé, mais ce n'était pas encore forcément dans l'eau. Et c'est vrai que ça nous a permis d'avoir nos premières expériences en termes d'e-commerce et d'arriver sur Puriva avec un peu plus de bagage, on va dire.
- Speaker #1
Et justement, moi, je sais que mon côté, tu vois, d'un aspect plus personnel, je fais toujours la distinction business, amis, famille. Tu n'as jamais hésité, toi ? Vous êtes allé tous les deux en fonçant directement ?
- Speaker #0
Ouais, en fait, c'est venu naturellement. En fait, je ne suis pas sûr qu'il y ait meilleure sensation que de fêter ses victoires professionnelles avec son entourage. Nous, à chaque fois qu'on a effectivement une victoire avec Pureva, C'est sûr que c'est toujours mieux de pouvoir fêter avec les mêmes personnes qu'on a l'habitude de côtoyer sur des loisirs extra-professionnels, justement. Donc non, ce n'est pas une barrière, selon moi, mais c'est sûr qu'il faut faire attention, c'est sûr qu'il faut mettre des limites, il faut pouvoir en parler avec le maximum de transparence, parce que oui, c'est sûr que quand on a des problèmes dans le professionnel, ça peut forcément impacter le personnel. C'est une exigence, c'est une discipline qu'on essaye d'avoir avec Vincent. Et jusque-là, ça fonctionne. Donc, on va croiser les doigts que ça continue.
- Speaker #1
Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne plus.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Vous avez déjà le cadre qui est défini, etc. Après, je pense que c'est dur parce que forcément, quand vous travaillez quasiment tout le temps ensemble, derrière, quand vous sortez ou autre, en plus, vous travaillez sur l'eau. Oui. donc quand tu sors, t'es toujours en contact avec l'eau, donc tu dois avoir des idées, des trucs et ça doit te démanger de ne pas parler d'un truc pro à tant de potes quand vous êtes en soirée.
- Speaker #0
Mais je crois qu'on arrive à parler de tout, même quand on est en soirée, même quand on s'amuse ou à faire quoi que ce soit. On finit par parler un peu de Puréva et d'eau et des problématiques qu'on a quotidiennement. Mais ça fait partie du... On va dire du quotidien de l'entrepreneur, ça m'étonnerait qu'il y ait des entrepreneurs qui arrivent à complètement déconnecter leur cerveau quand ils sont hors cadre professionnel. Je ne pense pas que ce soit le cas, on a toujours certaines pensées, qu'est-ce que j'aurais pu faire de mieux aujourd'hui ou surtout qu'est-ce que je vais faire de mieux demain. Donc je pense que ça fait partie du quotidien et nous on essaye malgré tout de trouver un bon équilibre. Pour l'instant ça nous va, on est... on est encore au début, à vrai dire, même si ça fait quelques années qu'on est sur le sujet, on sait que dans le processus, entre guillemets, de réussite entrepreneuriale, on est encore au début, il y a encore beaucoup de choses à faire, on a encore beaucoup d'envie, beaucoup d'ambition, donc ça ne nous pose pas de problème.
- Speaker #1
Ok. Et... Est-ce que justement ta formation, ton travail que tu avais fait chez BNP, ça t'a servi par exemple pour mettre en place le financement de l'entreprise ou autre ?
- Speaker #0
Non, pas du tout. Je rigole. Non, c'est vrai que ça sert. Comme je disais tout à l'heure, il y a un niveau d'exigence et un cadre qui effectivement est imposé au début par les entreprises, mais qui sert sur le long terme. C'est un peu comme la classe préparatoire qu'on fait juste après le lycée. Ça permet d'avoir des méthodes de travail, une exigence de travail qui est très importante, au final, sur le long terme. On a l'impression, oui, c'est un peu ce qu'on dit sur les mathématiques, par exemple, que ça ne va jamais nous servir. Qu'est-ce que je vais faire ? Ça me sert à quoi de savoir c'est quoi un triangle de sel ? Enfin, voilà. Et pourtant, en fait, c'est... C'est plus dans les méthodes de travail qu'on retrouve effectivement cette pertinence de tout ce qu'on a fait pendant notre cursus et des études. Et c'est vrai que oui, dans le travail et en particulier dans le mien, dans la gestion de patrimoine, c'est vrai qu'avoir cette vision assez long terme, parce que quand on travaille dans la gestion de patrimoine, c'est presque impossible d'avoir une vision court-termiste, on est obligé de voir sur le long terme. J'ai essayé de faire le parallèle aussi avec mon entreprise et mon parcours entrepreneurial. On ne peut pas réfléchir aujourd'hui, on ne peut pas réfléchir une entreprise et faire développer sa marque sans avoir cette vision long terme et cette exigence de travail. Donc on va dire que oui, ça m'a aidé dans ma formation, dans ma façon de travailler. Je ne regrette pas. C'est sûr qu'on peut se dire, si j'avais débuté plus tôt, d'entrepreneuriat, où est-ce que j'en serais aujourd'hui ? Je pense que je suis encore dans l'âge où c'est le bon moment. J'ai 27 ans, j'ai encore de l'énergie à donner dans mon entreprise. Donc voilà.
- Speaker #1
Et justement, tu disais tout à l'heure que vous avez commencé par faire du e-commerce pendant le Covid. Tu avais arrêté le travail à ce moment-là ou tu le faisais à côté ?
- Speaker #0
C'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Si, J'ai déjà démissionné, c'est pas très grave. Alors oui, en fait, j'étais encore d'ailleurs en alternance, et j'étais encore du coup en études. Donc j'avais trois, entre guillemets, trois focus à avoir, donc les études, mon alternance et du coup mon entreprise. Et c'est vrai qu'on peut se poser la question, comment est-ce possible d'avoir un focus à 100% sur ces trois sujets-là ? Écoute, la réponse se trouve le plus souvent dans le manque de sommeil. Le manque de sommeil, là où certaines personnes ont profité du Covid, entre guillemets, pour se recentrer, pour prendre plus de temps, de, je ne sais pas, passer du temps avec sa famille, cuisiner, etc. On a beaucoup vu ça pendant le Covid. Moi, j'ai passé beaucoup de temps à travailler. J'avais du coup plus de temps pour travailler, puisque le fait de ne pas sortir pour les loisirs, forcément, on gagne du temps pour le travail. Donc oui, ce sont des moments selon moi charnières dans mon parcours entrepreneurial. Je ne sais pas si je n'avais pas passé cette période pendant le Covid à vraiment être dans une bulle de travail. J'aurais eu ce mental-là pour aller plus loin aujourd'hui. Donc c'est vrai que c'est une période que je chéris et je pense pour en faire d'autres sur le long terme, parce que c'est sûr que ça te permet d'aller beaucoup plus vite. à des moments clés. Donc quand on a besoin typiquement de la levée de fonds, de faire une levée de fonds, c'est sûr que si on n'a pas un focus à 100% pendant une période bien précise, on ne va pas avancer ou la levée de fonds va prendre beaucoup plus de temps qu'elle était censée prendre. Donc c'est un vrai travail à faire sur soi, sur son organisation. Et c'est un travail qui ne cesse de continuer puisque la vie, elle évolue. En tant que personne, tu évolues, tu te maries, tu as des enfants, donc ça te prend de plus en plus de temps. Et il faut savoir s'organiser. Des entrepreneurs qui ont des enfants, mais qui arrivent quand même à créer de grandes choses, il y en a plein. Je crois que les entrepreneurs les plus connus, que ce soit Elon Musk, etc., ils ont eu des enfants avant même d'avoir créé leur plus grande entreprise. Donc, c'est une organisation à avoir. après Elon Musk il est particulier parce que lui il dort sur son bureau et voilà tu vois on a toutes ces images là d'Elon Musk Jeff Bezos qui était dans leur garage et qui travaillait enfin voilà on a toutes ces images là et c'est un peu la réalité ça veut pas dire qu'ils sont à 100% tout le temps comme ça 7 jours sur 7 mais ils ont peut-être des périodes où ils ont fait un focus où ils devaient faire la différence il y en a d'autres qui disent que en fait pour battre la concurrence il faut juste des fois juste travailler beaucoup plus qu'eux, c'est peut-être ça aussi la clé.
- Speaker #1
Effectivement. Et comment elle vous est venue, justement, l'idée Pure Eva ?
- Speaker #0
Alors, Pure Eva, en fait, elle est démarrant d'une tragédie personnelle. Enfin, pas que personnelle, parce que ça a touché l'ensemble de la communauté martiniquaise et guadeloupéenne. En fait, pendant les années 90, il y a un pesticide cancérigène qui a été utilisé dans l'agriculture intensive, dans les dom-toms, notamment dans les Antilles-Guyane, pour les bananes. C'est un pesticide qui a été d'abord interdit dans l'Union européenne, puis quelques années plus tard en Martinique et en Guadeloupe. Et c'est justement ces quelques années plus tard qui ont fait que la population à 95% a été contaminée sur plusieurs générations. Que ce soit les sols pour l'agriculture, mais également la population. Et avec Vincent, on s'est posé la question d'où ça venait, comment était-ce possible ? Et c'est vrai qu'on s'est rendu compte que la contamination de la population était aussi due à l'eau du robinet. Parce qu'en fait, en contaminant les sols, on contamine aussi directement les nappes phréatiques. Et malgré tout, malgré le travail qui est fait en amont justement par les usines de traitement de l'eau, on a quand même des pesticides qui se retrouvent. En bout de chaîne.
- Speaker #1
Et puis dans les canalisations aussi, je crois que c'est ce que Vincent disait. Non, c'est à vous de jouer. C'est qu'il y a un remplacement qui se fait tous les 70 ans ou tous les 200 ans. Je ne sais plus.
- Speaker #0
Exactement. En fait, on a des canalisations qui sont très vieillissantes. Le Sénat, aujourd'hui, recommande de changer les canalisations tous les 50 à 70 ans. Mais on le fait dans les dom-toms tous les 240 ans. En fait, c'est plutôt au rythme auquel on va. Les canalisations sont changées tous les 240 ans en moyenne. Pour la métropole, on est plus autour de 150-170 ans. Donc on a aussi une problématique en métropole. Et c'est vrai que ça crée des contaminations, mais ça crée aussi de la perdition dans l'eau potable. En France hexagonale, on perd 20 à 30 % de l'eau qui est produite par les usines de traitement, justement à cause de... des trous qu'on retrouve dans les canalisations. En Martinique et en Guadeloupe, on est plus autour de 50%. Donc c'est pour montrer à quel point le problème est systémique. On a un problème sur la perdition de l'eau potable et sur la contamination. Donc tous ces facteurs-là nous ont fait nous poser la question, mais quelles sont les solutions ? Aujourd'hui, les solutions qu'on a sur le marché, en tout cas la solution la plus connue, la plus accessible, c'est la carafe filtrante. Aujourd'hui, la carafe filtrante, en termes de qualité, c'est pas la meilleure solution. En termes de practicité, il faut pouvoir remplir la carafe, attendre une à deux minutes pour se servir un verre d'eau filtrée. Donc c'est vrai qu'on s'est dit peut-être qu'il y a des solutions qui sont plus efficaces et plus pertinentes pour le consommateur. Il y en a sous évier, directement au compteur de la maison, mais qui en fait sont très chères, qui sont limite inaccessibles pour le plus grand nombre. Et c'est là où on a essayé de trouver le juste équilibre entre ces deux types de solutions. Et tu l'as décrit tout à l'heure, donc du coup Pureva, c'est une solution qu'on vient placer directement au bout du robinet et qui permet d'avoir une eau de qualité au quotidien, en facilité d'installation, d'utilisation. Il suffit d'ouvrir son robinet comme on a l'habitude de le faire pour accéder à une eau de qualité. Donc c'est un travail qui a nécessité malgré tout des développements produits. Déjà par sa forme, par son installation, pouvoir installer un produit directement au robinet, sachant que les robinets sur le marché, il y en a 150 de différents. Donc on a dû travailler sur le fait que notre produit soit adaptable à environ 95% des robinets du marché. Et ensuite, on a dû faire le travail également sur la composition de la cartouche. Tu l'as dit tout à l'heure, du charbon actif et de la céramique d'atomée. Ce sont aujourd'hui des composants qui sont connus dans le monde de la filtration, mais qui nécessitent effectivement une recherche de qualité, parce qu'on peut trouver un charbon actif de mauvaise qualité, de bonne qualité. Donc on a fait ce sourcing-là qui était important. On s'est associé avec un fournisseur qui travaille dans le monde de la filtration depuis plus de 20 ans, qui lui avait l'habitude de faire des gros systèmes, comme je disais, pour les communes, pour les maisons. on lui a tout simplement dit de miniaturiser cet ensemble pour pouvoir le mettre en bout de chaîne.
- Speaker #1
Et puis je crois qu'il y avait aussi le fait que ce soit en chrome, si je ne dis pas de bêtises.
- Speaker #0
En acier inoxydable. Donc ça permet d'avoir un produit qui dure plus longtemps. Parce que forcément, comme il est installé dans l'évier, on fait la vaisselle, on donne des coups, etc. Donc d'ailleurs, notre premier produit était en plastique dur. Et on s'est très vite rendu compte qu'il y avait des problématiques autour de la durabilité de notre produit. Et puis avec les valeurs qu'on a... On a essayé d'avoir un produit qui est plus durable. Donc l'acier inoxydable, aussi en termes de qualité alimentaire, avoir une eau qui passe à travers de l'acier inoxydable plutôt que du plastique, c'est plus pertinent. On connaît la problématique des microplastiques sur les bouteilles. C'est vrai que ça nous permet d'avoir un meilleur produit.
- Speaker #1
Et puis comme tu dis, en plus, c'est quelque chose qui est vachement d'actualité puisqu'il y a eu le scandale avec Nestlé et la filtration de l'eau, qui n'était peut-être pas réelle. le problème actuel avec les micro-plastiques dans les bouteilles et la contamination par le micro-plastique t'as cité les Brita et Brita le truc aussi c'est qu'on va pas se mentir mon entourage, tous ceux qui ont des Brita ils changent plus la cartouche au bout d'un moment donc ça sert juste en fait à être une carafe d'eau classique pour servir tout le monde à table plus que quelque chose...
- Speaker #0
On est parti aussi de ça, de ce fait là le fait que les carafes filtrantes au final étaient un début de solution mais euh... le consommateur, tant qu'il ne change pas sa cartouche, la Carafid 30 peut limite devenir un nid à bactéries et faire le travail contraire, donc servir une eau qui n'est pas de bonne qualité. En proposant des cartouches et surtout une livraison de cartouches automatisées, on a des abonnements pour nos utilisateurs. On a voulu éviter ce problème. en fait on se base sur la sur le nombre de personnes qui se trouvent dans le foyer, donc deux à trois personnes en moyenne, ça c'est la moyenne en France, et en fonction de ça, on va envoyer le bon nombre de cartouches tous les trimestres pour que ce soit limite no-brainer pour le consommateur. Quand il reçoit la cartouche, il sait qu'il doit la changer. On envoie aussi des mails à destination de nos clients pour qu'ils pensent à la changer, des notifications à travers notre application pour qu'ils puissent la changer. C'est une problématique qui est très importante et qui fait qu'au final, on va avoir un produit de qualité ou non dans le domaine de la filtration. Et pour revenir sur les microplastiques et sur tous les scandales, c'est un scandale parmi tant d'autres. Malheureusement, je ne suis pas content que ce soit le cas, mais malheureusement, plus on avance, et c'est un peu la problématique de l'eau aujourd'hui, de l'eau du robinet, mais de l'eau de façon générale, c'est que si on ne cherche pas un polluant, on ne le trouve pas. et c'est ce qui s'est passé avec le chlordécone dans les dom-toms, c'est ce qui s'est passé en France hexagonale avec le chlorotalonil en 2020. En fait, c'est des polluants qui, pour le coup, le chlorotalonil, c'est un particulier qui a fait une analyse de son eau, qui a demandé une analyse dans un laboratoire indépendant, et il leur a dit, faites une recherche sur le chlorotalonil, et effectivement, on s'est rendu compte que... Ce n'était pas que ce particulier-là qui avait le problème, c'était 30% de la population française qui avait le problème. C'est pour ça que je dis qu'il y a un travail profond à faire. Aujourd'hui, on estime qu'il y a plus de 100 000 produits chimiques dans l'eau du robinet ou dans l'eau en bouteille que l'on consomme. Et si on ne fait pas ce travail à la fin, en bout de chaîne, comme on le fait avec les filtres Pureva, on aura toujours un risque. En fait, le nombre de produits chimiques qui sont utilisés dans nos écosystèmes, si on n'a pas une sécurité en plus, un gage de confiance au bout du robinet, c'est sûr qu'on aura une certaine méfiance, un désamour envers l'eau du robinet, envers l'eau en bouteille, parce qu'on n'a pas les capacités d'analyser. L'eau, elle est transparente. C'est sûr que si c'était du jus d'orange qui sortait de notre robinet, je suis sûr qu'on se poserait beaucoup plus de questions sur la qualité de notre jus d'orange.
- Speaker #1
T'as bien raison. Et justement, en parlant de valeur environnementale que vous avez, la loi Pacte, elle a introduit en France la qualité de la société à mission qui permet à une entreprise de déclarer sa raison d'être à travers plusieurs objectifs sociaux et environnementaux. On voit justement qu'il y a de plus en plus de questions et de sujets environnementaux, RSE, dans la plupart des entreprises. Est-ce que vous, vous croyez à l'association entre rentabilité... et impact sociétal et environnemental.
- Speaker #0
Ta question est très bonne parce que c'est la base de Puriva. En fait, on s'est très vite rendu compte, une fois qu'on a fait nos premiers tests en Martinique et en Guadeloupe, qui ont été une bonne réussite, on s'est très vite rendu compte que déjà la problématique, elle était systémique, comme j'ai dit tout à l'heure, elle était surtout internationale. Et pour fulfiller justement cette ambition internationale que l'on a avec Vincent, il faut des moyens. Aucune entreprise ne va arriver à avoir un impact justement sans moyens, en tout cas par l'international, peut-être à l'échelle de son quartier, oui, mais si on doit parler d'échelle nationale ou internationale, ça va être très compliqué. Donc on n'a pas réfléchi la boîte sans penser à la rentabilité. C'est une problématique justement dans les boîtes à impact, mais sur laquelle nous, on a tout de suite voulu trouver des solutions. La levée de fonds notamment a été un sujet. En fait, on a su travailler sur Pureva en faisant du bootstrapping, c'est-à-dire qu'on a tout fait nous-mêmes. On a essayé de réduire les coûts au maximum pour pouvoir survivre et pour pouvoir proposer un prix acceptable aussi aux consommateurs. Mais on s'est très vite rendu compte que nous, tous les deux, on ne pourra pas se décupler à l'infini. C'est cool au début, c'est drôle de montrer son appartement avec plein de cartons d'expédition. Oui, on va dire que c'est joli pour les caméras ou pour LinkedIn, mais on s'est vite rendu compte que si on voulait aller beaucoup plus loin, il fallait... pouvoir s'entourer déjà de meilleurs que nous, d'avoir plus de monde sur les différents sujets de Pureva, que ce soit logistique, marketing, etc. Donc, en fait, le financement et la rentabilité, ce sont des sujets qui font partie de notre construction, de notre structure. En tout cas, on n'aurait pas pu arriver jusque-là, donc avoir un peu plus de 5 000 abonnés. que ce soit justement dans les dom-toms et aussi en français saisonal, si on n'avait pas pensé comme ça. Donc, c'est une de nos forces, selon moi, en tant qu'entrepreneur, en tant que startupeur, si on veut s'appeler comme ça. Même si, on va dire que l'écosystème startup et l'écosystème de levée de fonds ne te poussent pas vraiment à ça, en tout cas, comme il est aujourd'hui, dans le sens où il y a beaucoup, beaucoup de boîtes qui... attendre 2, 3 ans, 4 ans, 5 ans, voire beaucoup plus avant de penser rentabilité. Ce n'est pas comme ça qu'on voit les choses. Ce n'est pas comme ça qu'on a construit notre boîte.
- Speaker #1
Ce qui est beau dans votre histoire, c'est que vous avez commencé sur des stands dans Martinique.
- Speaker #0
C'est ça, oui.
- Speaker #1
Et vous avez grandi de plus en plus pour derrière être distribué dans plus de 20 pays. Oui. Justement, il y a une des... Personne dans le jury de C'est à vous de jouer disait à ton co-associé, la Martinique est votre maison, mais le monde est votre terrain de jeu. Et vous, ce que vous avez fait, c'est que vous avez partagé comme premier post LinkedIn dans votre histoire. Justement, vous avez parlé de vous, de Pure Eva, de votre mission, vos objectifs avec Vincent, comme je disais. Et en à peine un mois, en plein mois d'août, alors que tout le monde dit que c'est impossible de faire une levée de fonds pendant ce mois-ci, vous avez atteint 78% de votre objectif. Comment s'est passée votre réflexion dans la recherche de financement pour votre projet ?
- Speaker #0
En fait, on s'est dit avec Vincent que, comme je disais tout à l'heure, on a réussi à avoir des preuves, on va dire, de marché, des preuves de... de fonctionnement sur notre produit, des preuves de qualité. On est arrivé à peu près à 250 000 euros de chiffre d'affaires. Donc en faisant tout nous-mêmes, encore une fois, logistique, marketing, vente, enfin voilà. On a vraiment travaillé l'ensemble des secteurs de la boîte, tous les deux. Et c'est vrai qu'on s'est dit que la levée de fonds et l'écosystème startup allaient être une opportunité pour nous d'aller beaucoup plus loin, d'aller beaucoup plus vite. Sans ça, on aurait pu fonctionner, mais on n'aurait pas fonctionné à la vitesse que l'on aurait aimée. C'est vrai que la levée de fonds nous a semblé logique. Maintenant, on est effectivement issus de Martinique. On va dire que l'écosystème startup est malgré tout très parisien. On arrive avec des preuves de marché, mais pas forcément le réseau qu'il faut. Ce serait mentir de dire que... Les start-upers sans réseau arrivent à lever des fonds, à lever plusieurs centaines de milliers d'euros sans passer par le réseau. Le faire sans, c'est très compliqué. Et pourtant, notre solution, en fait, elle a été d'y aller un peu avec... sans gêne, on va dire ça comme ça. Pour la petite anecdote, Jean-Pierre Nadir, qui est l'un de nos principaux investisseurs et qui est juré dans Qui veut être mon associé, l'émission, je ne sais pas si tu la connais. Pour le coup, lui, on l'a contacté directement sur LinkedIn. Tu sais, on a fait l'invitation sur LinkedIn et avec les 130 caractères, je ne sais plus c'est combien, on a réussi, entre guillemets, à attiser son intérêt pour Pureva. Donc, ça s'est joué effectivement à...
- Speaker #1
130 caractères. Ouais,
- Speaker #0
voilà, 130 caractères. Alors, ce n'était pas le premier qu'on contactait, je veux juste dire ça aussi pour ceux qui nous regardent. j'ai dû envoyer je sais pas avec Vincent on a dû envoyer 300 invitations comme celle-ci et on a eu qu'un seul oui entre guillemets et le oui qui suffisait c'est celui qui est déterminant exactement donc il y a eu un travail effectivement d'acharnement limite sur les investisseurs sur le fait de vouloir vendre à la fois sa mission comme tu le disais tout à l'heure parce que c'est ça la base mais aussi du coup Euh le projet dans sa globalité, son potentiel financier, parce que il ne faut pas se mettre les doigts dans le nez, évidemment que les investisseurs aussi regardent ça, donc on a dû jouer sur l'ensemble de ces points-là pour pouvoir convaincre. Donc voilà, une réflexion qui s'est tournée vers la levée de fonds, c'est un bon départ, ça nous permet effectivement d'enclencher un maximum de choses. de revoir la marque, de revoir notre marketing, de revoir nos messages, d'améliorer le service. On ne peut pas proposer un abonnement si le service n'est pas de qualité derrière. Donc c'est vrai que c'est un bon lancement. Maintenant, est-ce qu'on va faire d'autres levées ? C'est un sujet aussi, parce que si on veut aller un peu plus intensément à l'international, c'est vrai qu'on a déjà fait, comme tu le disais, des tests sur plus de 20 pays. On a déjà eu des confirmations, on a déjà eu des preuves de marché. Maintenant, est-ce que du jour au lendemain, on peut y aller sans fonds, en tout cas sans structure financière nécessaire ? C'est une autre question. Donc la levée de fonds va peut-être s'imposer, va peut-être nous permettre d'aller encore plus vite. On va déjà vite, mais il y a encore d'autres étapes. Donc voilà, on pense aussi construire nos structures pour qu'elle soit... le plus indépendante que possible. C'est un défi qui est réalisable, mais qui nécessite un travail monstrueux, une exigence à la fois sur nous, en tant que cofondateurs, mais aussi sur nos prestataires, qu'on essaie de mettre en place. C'est une organisation qui est lourde, mais qui permet d'avoir une belle boîte, selon nous.
- Speaker #1
Et ça ne fait pas peur, justement, de passer d'une entreprise entre deux copains à des investisseurs ?
- Speaker #2
Oui,
- Speaker #0
c'est vrai qu'on peut se dire que c'est un truc en famille, un peu comme une boulangerie qui se transmet de père en fils. Au début, c'est un peu ça. D'ailleurs, on n'est pas très différents au final. on est au four et au moulin et c'est sûr qu'on passe dans une autre dimension mais ça fait en fait partie du processus que l'on aime en tant qu'entrepreneur voir son petit bébé qui devient de plus en plus grand qui se dote entre guillemets de de tous les outils, donc des prestataires, des financements. C'est vraiment quelque chose qu'on prend plaisir à voir. Ça nous permet aussi, nous, d'évoluer en tant qu'entrepreneurs. En même temps que Puriva évolue, c'est aussi les personnes qui sont à la base et qui gravitent autour, qui évoluent. Donc, c'est un vrai plaisir, on va dire ça comme ça. Ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur, en tout cas.
- Speaker #1
J'ai vu que vous aviez participé à plusieurs concours, dont Innovation Outre-mer, comme je disais tout à l'heure aussi, c'est à vous de jouer. Est-ce que tu peux nous expliquer, c'est quoi le but justement, la présentation d'un concept à un concours et à quoi ça peut servir ?
- Speaker #0
Alors, il y a plusieurs objectifs. Je pense que c'est toujours un moyen de se confronter, en fait, déjà aux autres projets qui sont présents dans le concours, mais aussi parfois des euh des à des personnalités qui sont reconnues dans l'entrepreneuriat. Typiquement, on a parlé de Jean-Pierre Nadir et de l'émission Qui veut être mon associé. D'ailleurs, on va postuler pour l'année prochaine. Mais c'est vrai que ce sont des opportunités, à la fois pour se faire connaître, nous, en tant qu'entreprise B2C. Forcément, ça permet d'avoir une visibilité sur nos prospects, puisque tout le monde est concerné par la qualité de leur eau. mais aussi, comme je le disais,
- Speaker #2
à confronter l'entreprise,
- Speaker #0
son organisation, ses phases de développement. C'est un ensemble de choses qui permet de se challenger.
- Speaker #1
J'ai hâte de voir ce que vous allez donner devant Anthony Bourbon et son avis.
- Speaker #0
En vrai, on est assez confiants. Et tu me posais la question de, est-ce qu'on est sur l'impact de mon travail en tant que salarié, sur mon parcours d'entrepreneur ? C'est vrai qu'en étant banquier privé ou gestionnaire de patrimoine, on est confronté à des personnalités comme ça qui ont réussi, qui ont limite plus rien à gagner. Mais au final, j'ai un peu démystifié, ça m'a permis de démystifier, de gagner aussi en humilité, forcément, mais de se dire que les gens qui sont en face de toi sont des êtres humains, au final. Certes, ils sont reconnus ou connus pour les actes qu'ils ont faits, mais ça ne veut pas dire que si tu leur expliques, si tu donnes le bon argumentaire, ils ne vont pas être convaincus. Donc voilà, on va y aller avec évidemment un maximum d'humilité, mais aussi avec confiance. On est très fiers de ce qu'on fait chez Puriva. C'est une mission qui nous touche directement, qui nous porte au quotidien. Le quotidien d'entrepreneur n'est pas facile, mais c'est sûr que quand on a une mission qui nous touche, tout est plus facile, tout est plus… On voit plus les choses comme un grand jeu. On a souvent tendance, justement, en tant qu'entrepreneur, à un peu gamifier notre parcours. Et c'est vrai qu'en ayant une petite mission, en ayant un impact, parce que c'est ça, c'est avoir de l'impact, ce qui est quelque chose de nouveau. Avant, on ne l'avait pas du tout avec Vincent, cette notion d'impact. Et c'est sûr qu'en proposant une solution de qualité pour l'eau du robinet,
- Speaker #2
la...
- Speaker #0
L'impact qu'on a eu sur la baisse de consommation justement de nos utilisateurs sur la consommation de bouteilles plastiques, sur la mienne aussi, parce qu'il faut aussi que je le dise, avant, moi, j'évoluais de l'eau en bouteille, j'étais un très bon consommateur, mais c'est au fur et à mesure, quand tu évolues en tant qu'homme, en tant qu'adulte, forcément tes valeurs évoluent, et c'est vrai que quand on s'est rendu compte de la catastrophe écologique que... que fait les bouteilles plastiques sur notre environnement. On s'est dit, oui, il y a des solutions. Nos utilisateurs nous l'ont fait remarquer. Et c'est vrai que ça permet de voir les choses différemment, de voir l'entreprenariat différemment, de voir notre entreprise différemment.
- Speaker #1
Et puis, comme disent les marketeurs, vous avez un beau why, un bon pourquoi.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Je vous souhaite justement un très bel avenir et un avenir radieux.
- Speaker #0
Top, merci beaucoup.
- Speaker #1
Je t'en prie. Je vais passer sur la dernière phase du podcast en me posant quelques questions sur ton parcours entrepreneurial. Quel est le plus gros apprentissage que tu as eu ?
- Speaker #0
Le plus gros apprentissage que j'ai eu en tant qu'entrepreneur, je pense que c'est la résilience ou la discipline. Ça doit se trouver dans ça. Tout d'abord, comme je l'ai dit, Le fait d'avoir débuté en faisant tout nous-mêmes, c'est sûr que ça permet de faire ses armes et de se rendre compte que sans résilience, sans objectif à long terme, tu ne peux pas te dire « Attends, ce que je suis en train de faire là, ça va vraiment me mener tout en haut. » Et aussi sans la discipline, on va dire ça comme ça, parce que la discipline te permet de… d'un peu dépasser les baisses de motivation que tu peux avoir. Il ne faut là aussi pas se mentir. Quand tu es entrepreneur, tu n'es pas tout le temps motivé, tous les jours, à aller bosser. J'ai dit oui, OK, le why te permet d'avoir un surplus de motivation, mais c'est sûr qu'en fait, la discipline te fait un peu oublier les baisses de motivation, les baisses de morale que tu peux avoir. Et ça fait partie de la vie, d'ailleurs. Et c'est sûr que sans ça, je ne suis pas sûr que j'aurais pu avoir cette constance dans l'évolution de notre travail, cette constance dans l'évolution de Pureva. Donc voilà, c'est un peu les deux sujets qui me tiennent à cœur et qui sont vraiment rentrés dans ma personnalité en tant qu'entrepreneur.
- Speaker #1
Et quel était le plus gros obstacle ?
- Speaker #0
Le plus gros obstacle, on va dire, c'est d'un peu dépasser sa condition en tant que qu'individu lambda. Je ne sais pas si c'est clair, mais comme on disait tout à l'heure, le fait d'avoir fait un parcours plus ou moins classique, donc école de commerce, et d'avoir un peu suivi les chemins tout tracés, le fait de devoir un peu sortir de ces chemins-là, c'est vrai que ça représente quand même un sujet, on en est très fiers, c'est pour ça que plein d'entrepreneurs en parlent, de cette liberté qu'on va chercher en entreprenant. Parce qu'en fait, sortir de ces chemins-là, c'est prendre du risque, c'est sortir de cette sécurité qu'on a en tant que salarié. Donc ça représentait un obstacle, une espèce de mur où tu as pris ton marteau et tu as tapé, tu as cassé, tu as cassé, tu as cassé. Au final, tu te rends compte qu'une fois que tu es passé à travers ce mur, tu en es très content, tu en es très fier. parce que tu te sens mieux. Je ne dis pas que le salarié, tu ne peux pas trouver ces mêmes sensations. Mais dans ma personnalité, c'est dans l'entreprenariat que j'ai pu retrouver cela. Donc voilà, c'était le gros obstacle. Mais maintenant qu'il est passé, j'en suis plutôt content.
- Speaker #1
Ok. Et pour toi, c'est quoi le bonheur ?
- Speaker #0
Le bonheur ?
- Speaker #2
Alors...
- Speaker #0
Je ne vais pas dire de bêtises,
- Speaker #2
mais selon moi,
- Speaker #0
en tout cas, le bonheur est plus autour de la liberté, de l'accomplissement. En fait, en mettant des objectifs à long terme, peu importe ce qu'ils sont, ça peut être l'argent, ça peut être une mission, ça peut être tout et n'importe quoi, mais le fait d'accomplir certaines choses, des choses où il y a un processus long, Pour ne pas parler que d'entrepreneuriat, typiquement, les sportifs, quand ils ont un objectif, le ballon d'or, la championne plastique, ou je ne sais quoi, c'est vrai que tout le processus qui est avant, l'entraînement, les matchs qui sont avant, pour préparer, etc. Et c'est pareil dans l'entrepreneuriat, au final, quand on se donne un objectif, je ne sais pas, avec Pureva, c'est d'avoir 10 000 abonnés. Tout ce qui se passe avant, ce processus-là, est très important pour moi. Et en fait, j'y trouve presque autant de plaisir. Donc le bonheur, c'est dans ces accomplissements-là, dans cette quête de liberté qu'on a dans l'entreprenariat. C'est une liberté financière, mais c'est une liberté d'esprit aussi. Le fait de pouvoir se dire, « Ouais, j'ai envie de ça pour ma boîte. Donc ce matin, j'ai décidé d'orienter la boîte vers ça. » C'est une liberté qui est assez sensationnelle au final, de pouvoir réussir à... à diriger plus ou moins, à avoir une influence sur ce qui t'entoure, en tout cas sur le professionnel, c'est assez gratifiant et je suis reconnaissant d'avoir cette opportunité-là avec Pureva.
- Speaker #1
Ok, et tu parlais de ballon d'or, on reviendra après sur le sujet de Rodri à la fin de l'enregistrement.
- Speaker #0
Il y a beaucoup de choses à dire,
- Speaker #2
oui.
- Speaker #1
Les gens qui veulent te retrouver sur le podcast, je peux les envoyer où ?
- Speaker #0
Sur mon LinkedIn, c'est le plus simple, Adrien Charles-Nicolas. N'hésitez pas à me contacter, je suis toujours ouvert.
- Speaker #1
Ok, je remercie tout le monde d'avoir écouté ce podcast jusqu'à la fin. Si jamais vous voulez me soutenir sur mon projet, je vous invite à vous abonner, à liker sur LinkedIn, à laisser un commentaire ou bien à mettre 5 étoiles sur les différentes plateformes audio. Merci à toi Adrien.
- Speaker #0
Merci Raj.
- Speaker #1
Bon courage.
- Speaker #0
Merci beaucoup. A très vite.