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Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA) #21

Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA) #21

54min |04/07/2025
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Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA) #21

Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA) #21

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Description

L’échec, ce n’est pas une fin. C’est une étape.


Mohamed Camara, fondateur de Good IA, en a fait l’expérience mais a toujours su en tirer le meilleur.


Vous vous en souvenez peut-être mais avec son associé, ils se sont retrouvés sur le plateau de "Qui veut être mon associé", face aux investisseurs pour pitcher Uncle J.

Ils ont alors réussi à retourner un pitch "raté" en une opportunité business.

Preuve que même un faux départ peut ouvrir des portes.


Dans cet épisode, Mohamed nous parle de cette capacité à rebondir, à pivoter sans ego, et à s’adapter au marché, même quand cela veut dire tout recommencer.


On parle également de la fin de l'aventure avec Uncle J.


Mais il insiste aussi sur un point clé : l’importance de l’entourage.

Être entouré d’entrepreneurs plus avancés, ça change notre façon de voir les choses. Ça aide à comprendre que réussir, lever des fonds, générer du chiffre, c’est à la portée de ceux qui apprennent les règles du jeu et jouent avec.


Et surtout, ça pousse à rêver plus grandet à dépasser les limites qu’on s’impose trop souvent en France.


Dans cet épisode, on parle :

- d’échec entrepreneurial et de résilience,

- de pivot et d’adaptation,

- de l’impact d’un entourage inspirant,

- de pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 | Introduction

00:16 | Thématiques du podcast

01:38 | Qui est Mohamed Camara ?

02:28 | Pourquoi entreprendre ?

07:58 | Avoir le courage de pivoter

14:48 | L’après Qvema

18:23 | Casser ses barrières mentales

25:42 | Savoir arrêter

36:40 | Good IA

49:07 | Retrouver une crédibilité

51:40 | Introspection

54:30 | Ses réseaux

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Nos réseaux sociaux :

Instagram : @desalarier

Tiktok : @desalarier

Threads : @desalarier

Linkedin : @desalarier


Si vous voulez en savoir plus sur Mohamed :

https://www.linkedin.com/in/mohamed-camara/?originalSubdomain=fr

https://good-ia.com/?utm_source=LinkedIn&utm_medium=Premium&utm_campaign=buttonPremium

https://www.instagram.com/camara.off/


#podcast #entrepreneuriat #transition #qvema


TITRE : Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    un one-one avec Xavier Niel. Et là, on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. Tu te rends compte qu'on voit trop petit. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année. Un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi. T'es à la Maison Blanche, à la Maison du Président, vous êtes les leaders de demain. On s'attendait à voir des petits frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. J'aime bien appeler un chat un chat. Moi, le fait d'avoir arrêté Uncle Jay, etc. Oui, c'est un échec. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les 10 prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non. Là, stop, fin. Uncle Jay, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec IA et Tia JPT en particulier, l'arabie saoudite ça revenait à fond.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Mohamed. Merci Mohamed de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi Raj.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors, je commence toujours le podcast en faisant une sorte de icebreaker. Je pense que la question que je vais te poser, on a dû te la poser pas mal de fois avant, avec ta première entreprise. Mais ma question, c'est quelle est ta paire de sneakers préférée ?

  • Speaker #0

    Ah ! Moi, c'est la Jordan 1, une maison château rouge. C'est la paire. Moi, quand on a commencé Uncle Jay, je n'étais pas à fond sur les paires. C'est Chirine qui était à fond dedans et qui m'a fait rentrer dans le... Enfin, j'ai toujours kiffé les sneakers, mais je veux dire le monde des paires en édition limitée, etc. Et le switch s'est fait avec la château rouge. C'est quand je l'ai vu, plus toute l'histoire, avec Yusuf Ofana et tout.

  • Speaker #1

    C'est pas celle que vous aviez vendue à Drogba ?

  • Speaker #0

    On n'a rien vendu à Drogba, mais c'est celle qu'on avait peut-être avec nous. C'était notre best-seller. C'était la part qu'on vendait à fond, celle qu'on préférait, celle avec laquelle on allait chez M6. Enfin voilà, c'est la Château-Rouge.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, dans l'épisode du podcast, les thématiques que j'aimerais bien aborder, du coup, c'est déjà ta transition, puisque c'est le thème du podcast. On parlait aussi de recommencement, parce qu'il y a eu Uncle Jay, mais il y a aussi l'après. Et j'aimerais bien parler un peu d'IA. Ok,

  • Speaker #0

    trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le domaine dans lequel tu te lances. Yes. Ça te va ?

  • Speaker #0

    Trop bien, bon je suis.

  • Speaker #1

    Ok, alors ce que je te propose dans un premier temps, c'est de te présenter si tu veux bien. Yes,

  • Speaker #0

    du coup moi c'est Mohamed, Mohamed Kamara, j'ai 28 ans, je suis entrepreneur depuis 5-6 ans. Et voilà, j'ai confondé une boîte il y a... 5 ans là, un peu plus de 5 ans, Uncle Jay, où du coup on vendait des paires de sneakers, qu'on a fermé il y a un peu plus de 6 mois, après 5 ans d'aventure incroyable, et je me suis relancé derrière sur une nouvelle aventure, focus sur l'IA, je pense qu'on aura le temps de creuser tout ça. C'est ça,

  • Speaker #1

    et du coup j'ai vu avec Tyrine que vous avez cofondé directement à la fin de vos études quasiment ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pourquoi vous avez voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, c'est arrivé avant Inkeljet. En fait, Thierry et moi, on s'est rencontrés. Donc Thierry, associé, frère, meilleur pote. Voilà, on passe le cours de nos journées ensemble. On se rencontre en DUT, donc en Bac plus 2. Là, on est dans le web tout de suite. Donc voilà, on fait... Lui, il est focus design, moi je suis focus développement, mais on fait un peu de tout. un peu de marketing, un peu de vidéo, un peu de tout. Et quand on arrive dans ces domaines-là, on se dit, purée, trop bien, on va quitter la hesse, entre guillemets, tu vois. Parce que c'est bon, on est dans un domaine qui est porteur, il y a du taf, il y a de l'argent, mais, ben, là, c'est l'être humain, du coup, tu veux plus. Et on se dit, purée, ok, c'est cool, ok, c'est facile de trouver du taf et tout, mais ce serait bien, du coup, d'avoir notre propre truc à nous, tu vois. Et ça a été accentué avec le fait que On a fait un Bac plus 3 chez Sub2Pub. où du coup on avait des intervenants qui étaient entrepreneurs. Et ça nous a mis le truc de, on savait qu'on voulait entreprendre, mais nous on voyait ça dans très longtemps, et ça, ça nous a mis le truc de, mais en fait on peut faire ça tout de suite. Regarde là, c'était Romain, notre prof à l'époque, il était jeune, il n'avait même pas la trentaine, et il avait déjà monté plusieurs boîtes, et des boîtes à succès. On s'est dit, mais en fait, on peut le faire, même dès maintenant. Donc dès le Bac plus 3, on a lancé deux boîtes, deux projets, en réalité. qui nous ont permis de monter en compétences, de venir bon, avoir les bons réflexes. Et quand on a terminé l'école et qu'on a lancé Uncle Jer, en réalité, c'était notre troisième projet, boîte, entre guillemets. Ok,

  • Speaker #1

    et du coup, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? C'est-à-dire que tu disais, vous vous êtes comparé un peu en voyant qu'il y avait des personnes jeunes qui se lançaient. Donc, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? Et même vis-à-vis de votre famille, personne ne vous disait rien quand vous avez voulu commencer ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une bonne question, ça. Je pense qu'on a eu de la chance. La peur, non. Genre, il n'y a pas eu ce truc de « ouais, mais imagine si on rate et tout » . Celle-là, c'est le... C'est la déter, c'est la gagne, c'est à l'inverse. Quand je repense à les tout premiers projets qu'on a lancés, nous, on se voyait six mois plus tard à la Silicon Valley et tout, tu vois. Genre, il n'y avait pas ce truc d'on va rater, c'était on va tout casser. Et on a eu de la chance parce que notre entourage nous a poussés à fond. Moi, je sais, par exemple, mes parents, alors que voilà, c'est des parents immigrés qui ont toujours voulu, à la fois qu'on fasse des longues études et qu'on trouve du taf, ils ne m'ont jamais... bridé. C'était... Je me souviens qu'en plus, c'est vrai que j'appréhendais en plus un peu. Quand... Je venais d'avoir le master. J'avais une proposition pour un taf en sortie d'école à 40K, je crois. C'est un truc bien, c'est bon, t'as réussi. L'objectif, il est réussi. Et là, à ce moment-là, on venait de faire la station F. Et du coup, je vais voir mes parents et je dis bon, en gros, je vais pencher avec un taf. Je vais, voilà, Bismillah, vas-y, fais. Sache que c'est dur, parce qu'on sait que c'est dur en entrepreneuriat, mais fais tes trucs. De toute façon, on te fait confiance. Enfin, en tout cas, j'ai des parents qui m'ont toujours fait confiance au global. Et du coup, vu que je les ai rarement déçus, entre guillemets, ils avaient ce truc de... Ils sauraient s'arrêter si vraiment ça ne marchait pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi aussi, je suis issu d'une famille d'immigrés. Leur but, ça a toujours été de me faire faire des longues études, le plus long possible, pour avoir les plus beaux diplômes, etc. Et avoir la sécurité qu'ils n'ont jamais eue, et notamment la sécurité financière. Et tu vois, récemment, je discutais avec mon père, parce que dans le cadre de mon travail, j'ai eu une promotion. Et en gros, il y a eu la question du salaire et les montants qui étaient annoncés. Mon père, pour lui, il fallait accepter tout de suite, même si c'était dévalué par rapport au marché, etc. Mais comme c'était des gros montants et que c'était plus que le salaire que mes deux parents peuvent toucher, pour eux, c'était fou de se dire « Mais comment tu peux dire non à des opportunités comme ça ? » Et je sais qu'aujourd'hui, moi, par rapport à l'entrepreneuriat, mon père et ma mère, ils sont un peu rassurés parce que mon cousin, qui a été une des premières personnes qui m'a mis un peu le nez dedans, et que j'ai interviewé aussi sur le podcast, Il y est depuis des années et des années. Et comme il le voit toujours réussir et s'en sortir, ils sont un peu rassurés là-dessus.

  • Speaker #0

    Il a fait la guerre à ta place. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un peu ça. Il a ouvert le chemin. Mais du coup, c'est incroyable en fait, quelque part que tes parents, tu vois, malgré le fait que tu aies une grosse opportunité potentielle derrière, avec de l'argent, etc., qu'ils te laissent aller.

  • Speaker #0

    Après, je ne l'aurais pas dit. J'avais un taf. Mais oui, c'est vrai que j'ai eu de la chance. Je sais que... Voilà, parce que c'est vrai que ne pas avoir cet aval-là, ça peut être une pression supplémentaire qui peut te faire du mal. Donc non, sur ça, franchement, j'ai toujours été encouragé par mes deux parents. Ma mère, je n'en parle même pas. Au contraire, c'est elle qui me pousse. Elle est très connectée, en fait. Elle regarde les formations et les machins chouettes. Du coup, c'est elle qui me pousse à fond depuis le début. Et non, sur ça, non, je n'ai jamais été freiné par l'entourage. Au contraire.

  • Speaker #1

    Et puis je pense que le fait d'entreprendre à deux, en plus avec son pote, ça fait que vous tirez mutuellement en fait.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Ouais non, il faut nous voir, avec Chirine, on passe notre temps, on fait ça, on fait ça, on va le faire, on va tout casser et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, et justement, toute cette aventure chez Uncle Jay, je pense que si les gens vous connaissent, c'est notamment au départ par le passage que vous avez eu chez Qui veut être mon associé. Yes. Qui a été un moment qui est peut-être dur pour vous. sur l'instant, mais derrière, en fait, qui vous a ouvert pas mal de portes et qui vous a donné pas mal de visibilité, qui a donné un vrai coup de boost de ce que j'avais l'air de comprendre à l'entreprise et à vous en tant que tel.

  • Speaker #0

    Ça a tout changé. Le passage d'Ockyverd et mon associé, ça a été un vrai boost, un vrai tremplin. Et du coup, pour raconter un peu, on est passé dans Ockyverd et mon associé la saison 2.

  • Speaker #1

    C'était en 2021.

  • Speaker #0

    C'était quelle année ? 21. Ouais, ça faisait deux ans. Ça faisait deux ans qu'on s'était lancé. On est pivoté deux, trois fois. Et en fait, en gros, pour rentrer un peu plus dans les détails, on finit notre master, on lance Uncle Jay. Uncle Jay, à ce moment-là, c'est pas du tout le modèle qu'on a eu aujourd'hui, enfin qu'on a eu à la fin. C'était le Netflix de la basket. En clair, tu payes un abonnement, t'accèdes à un showroom de sneakers que tu peux switcher. tous les mois. Donc, c'était le concept. On se lance là-dessus. C'est avec ça qu'on rentre à la station F. C'est avec ça qu'on rentre chez les déterminés. Donc, une association qui est... Voilà, bref. On en parlera, j'imagine, plus tard. Et ce qui est bien, c'est qu'au bout de six mois, du coup, de partout, voilà, cet écosystème, on apprend vite et on se développe super vite. Ce qui fait qu'au bout de six mois, on se rend compte de la fatalité qui est qu'il y a un marché. c'est-à-dire qu'on règle un vrai problème, c'est-à-dire que les gens ont ce problème et aiment cette solution, mais... le business model ne tient pas la route. Ça veut dire que les gens ne sont pas prêts à payer le prix qu'il faut pour que vous soyez rentable. Du coup, on décide de pivoter. On change de business model. Donc, plutôt que de faire un abonnement qui te permet d'accéder à des paires de baskets tous les mois et qui vise les particuliers, on est passé sur... de la location à la journée, mais à destination des professionnels. Donc, c'est pour les shootings, les clips, etc. Où là, du coup, le public était prêt à payer le prix qu'il faut pour... Et ça rentrait dans un Excel, en fait. C'est bon, on pouvait gagner de l'argent. Mais c'est là où tu vois que l'entrepreneuriat, il y a tellement de paramètres que... Voilà. C'est là, on avait réglé le premier problème. Donc, ça tenait dans un Excel. On était rentable. Par contre, c'est le marché qui était trop petit. Dans la semaine, grand maximum, tu vas faire je sais pas moi, 3-4 tournages et du coup au maximum à la fin de l'année, je sais pas, tu vas peut-être faire voilà, 50 100 000 euros de chiffre d'affaires c'est un marché qui est beaucoup trop petit à l'échelle d'une boîte, c'est des chiffres qui sont très petits à l'échelle d'une boîte donc pour la petite anecdote on se rendait compte de ça, mais on n'ait pas le courage de pivoter, de changer une deuxième fois, c'est bon ça marche, en plus on commence à faire des trucs stylés, on va dans des clips de rappeurs et tout, voilà. On a conscience qu'en réalité ça peut nous permettre d'aller loin, mais voilà, on n'ose pas passer le pas. Et là on a la station F qui nous organise un one-one avec Xavier Niel. Donc on fait le one-one avec lui, et là on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. On sent qu'il est... Enfin voilà, il est en mode ah ok, ok. Et il nous pose des questions tout de suite, c'est là où on voit qu'il est super smart, sur le marché. il dit mais en fait le marché il est pas trop petit c'est quoi les volumes, c'est quoi les machins et du coup bah là on faut savoir se retourner entre guillemets et il y avait un truc qui me trottait dans la tête depuis un moment c'est que du coup nous là on visait que des professionnels mais on avait développé une communauté sur LinkedIn et Instagram où il y avait beaucoup de particuliers qui nous demandaient régulièrement mais les gars ok c'est trop cool ce que vous faites et tout, on aime bien la brand, on aime bien le truc mais vous vendez pas des paires aussi ? vous vendez pas des paires aussi ? et c'est un retour qui venait souvent ... Et du coup, on lui pitche ça. On lui dit, ouais, mais par contre, on a une communauté et tout, on a un process qui est bien ficelé, et il y a des gens qui nous demandent régulièrement si on ne pourrait pas en vendre. Du coup, on réfléchit en vendre. Et là, il dit, ouais, le back market de la sneakers, ça, c'est trop bien. Et c'est ce genre-là que ça a été un peu le... Tu sais, on finit le call, on dit, ah, c'est bon, on arrête de tourner autour du pot, il faut qu'on change. et c'est à ce moment là qu'on fait le pivot Et là, le destin est avec nous. À ce moment-là, il y a les castings de Qui va être mon associé qui sont en train d'être faits. Et il y a la prod qui nous contacte. Parce qu'à ce moment-là, on faisait quand même pas mal de post LinkedIn. On avait quand même une certaine visibilité qui du coup est tombée dans les oreilles de la prod de M6 qui du coup nous contacte pour participer à l'émission. Et honnêtement, on ne se sentait pas prêts. Mais voilà, l'opportunité, elle est là. On te propose de passer sur M6 à la télé. Tu te rends compte ? Tu sais, on est un mec de bon pied de bobini. qui s'amusent à essayer de vendre des baskets start-upers. On s'est dit, mec, on s'en fout, on y va. Et avec le recul, en fait, on était très inexpérimentés, dans le sens où on était très bons pour monter des produits. On commençait à devenir bons pour faire du business, vraiment trouver un problème, une solution, etc. Mais on ne comprenait absolument pas à ce moment-là, on n'avait aucune expérience sur le monde de l'investissement. de la valorisation, etc. Donc, on est arrivé novice, en fait. Et ça, c'est ça. On ne s'est pas loupé. Parce que du coup, de un, quand on est passé sur M6, c'était la saison 2. Franchement, c'était là où il y avait une montée en puissance. Là où il y avait Anthony Bourbon pour la première fois, Jean-Pierre Nadir, etc. Et on se foire sur le pitch. Donc, on panique par rapport aux caméras, etc. Mais ça, à la limite, ce n'est pas très grave. le vrai problème c'est qu'on est venu avec un discours qui n'était pas cohérent ça veut dire qu'on est venu en cherchant une valorisation je rentre pas dans les détails mais en clair on a voulu se vendre beaucoup plus gros que ce qu'on était. Pas parce qu'on se voyait plus gros que ce qu'on était, mais parce qu'on se disait... Si je te raconte comment on a défini la valeur, tu vas rigoler. C'était « Chérine, pour combien t'es prêt à lâcher la boîte ? » Tu vois ? Ouais, un million. Vas-y, faisons les chiffres pour que ça colle à un million. Parce qu'à la base, en vrai, on savait que ce n'était pas le moment de lever des fonds. On s'est dit « On y va, on pitche. Si jamais ça passe, tant mieux. » mais le but c'est surtout la visibilité. Et du coup, le problème c'est que... ça s'est ressenti et surtout ça décrédibilise parce que j'ai dit ok en fait les mecs n'ont pas compris le game par contre ce qui était trop bien c'est que on s'est fait un peu c'était un bel échec sur le coup on avait le démon je vais pas faire semblant, on quitte l'émission surtout que nous à la base on est super bon en pitch et voilà on maîtrisait un peu notre sujet on avait le démon mais pas contre l'émission au global contre nous même, j'ai dit purée mec on s'est foiré et tout et là t'as la rage de vaincre, t'as le truc du on peut pas s'arrêter sur ça, on peut absolument pas s'arrêter sur un échec, là il faut que quand l'émission sorte, on ait rebondi qu'on ait corrigé tous les trucs qui étaient pas bons et qu'on soit apte à surfer la vague et ce qui était très bien c'est que en réalité c'est pas qu'on était c'est pas que ce qu'on faisait était nul c'est qu'on était trop au début et ça, ça s'est ressenti et avec le recul heureusement qu'on s'est foiré. Parce qu'en fait, ça a permis aux gens de nous voir comme des humains. Comme deux jeunes qui sont motivés, qui ne sont pas bons, qui ne sont pas parfaits, qui ne maîtrisent pas leur sujet, mais qui ont envie et qui bossent. Ils ont quand même le talent qu'il faut et ils bossent. Et du coup, ça nous a fait un tremplin fou. On a super bien travaillé notre com. d'après Post-émission, qui a bien fonctionné, qui a cartonné. Je pense qu'on avait fait l'une des comms qui avait le mieux fonctionné, malgré le fait qu'on ait totalement raté notre passage. Et ça, ça nous a apporté énormément de clients, une super grosse communauté et plein d'opportunités derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est exactement ce que tu dis. En fait, vous avez hyper bien réussi la comms parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que c'est la saison 2 tu vois donc Au début, les personnes qu'on retient, c'est celles qui ont fait les meilleurs pitchs, etc. Et pour moi, aujourd'hui, vous avez créé une sorte d'effet. C'est qu'on s'est rendu compte aussi que tu peux, entre guillemets, je suis désolé, foirer ton pitch. Non, mais t'as raison. Mais derrière, en fait, rebondir quand même d'une belle façon. Et quand tu regardes aujourd'hui les gens qui veulent être mon associé, il y en a beaucoup, en fait, qui seraient TAM, mais qui ont tellement bien préparé la com autour de leur passage que mine de rien, ils surfent en fait sur la visibilité que t'as derrière, en fait, gratuitement.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Après... quand tu y vas, tu veux forcément y aller pour réussir. Mais avec le recul, plusieurs fois, on s'est dit, heureusement qu'on a raté. Parce que ça crée ce truc, ça crée une connexion plus humaine, en fait, avec les gens. Où les gens te voient comme... Ils te voient pas comme le French startupper successful qui réussit tout ce qu'il fait, mais comme... Voilà, les gens... Parce qu'il y a eu un raz-de-marée, en fait, quand l'émission est sortie, et on était beaucoup trop petits comparé à... Voilà, on n'était pas capables de gérer tout le monde, donc il y a eu des délais de livraison, etc. Par contre, ça a toujours été super transparent avec les gens là-dessus. Et les gens nous disaient, tranquille, prenez tout votre temps, les gars. Il n'y a aucun souci. Nous, on est là pour vous. On comprend. On se met à votre place. Et jusqu'à aujourd'hui, même sur les... Je sais que même sur les... Voilà, les business qu'on lance maintenant, etc. Ça crée une connexion super authentique, en fait, avec les gens. Qui a beaucoup de valeur, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, je suis d'accord avec toi. Moi, je préfère, tu vois, les gens qui sont authentiques. C'est aussi pour ça qu'on s'est connectés. et pas justement les success stories. En fait, c'est un peu le pitch de mon podcast aussi. Tu vois, je le dis au début, c'est partir à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Moi, ce que je recherche, ce n'est pas les mecs qui roulent en lambeau, qui montent sur Instagram, qui réussissent et peut-être pas vraiment, mais qui sortent sur cette image. C'est vraiment, moi, j'aime les personnes authentiques, tu vois. Et ceux avec qui je veux connecter, c'est ce genre de personnes. L'audience que je cherche, c'est également les personnes qui cherchent ces valeurs-là. Donc, moi, je te comprends totalement et je suis d'accord avec toi. là tu vois quand on parle je sens que t'es hyper structuré etc tu me dis justement vous êtes lancé direct et tout t'as évoqué le passage à travers Station F t'as évoqué aussi les déterminés ça a été justement un passage déterminant pour vous de

  • Speaker #0

    passer à travers cette association et puis Station F c'est un peu comme bon toutes les étapes c'est la même chose mais ça a tout changé ça a tout changé dans le sens où je pense que ça nous a fait gagner Merci. énormément de temps, des années, des années. Parce que nous, quand on se lance, on est deux mecs qui sortent de l'école et qui travaillent à la bibliothèque. On connaît personne, on était bons techniquement. Ça veut dire qu'on avait cette capacité à... On était autonome. A deux, on était des machines MVP. C'est-à-dire qu'on était capable, en l'espace d'une semaine, d'avoir une idée, faire les interviews clients, développer le MVP, le mettre en prod. On avait cette capacité-là technique. Par contre, on n'avait aucune expérience business, on n'avait aucun réseau. Et l'entrepreneuriat, au-delà de la partie technique, c'est super large. Il y a la partie sales, il y a la partie compta. Il y a plein de choses qu'il faut... savoir maîtriser et surtout en vrai ce qui compte le plus c'est le fait d'être bien entouré et ça on a eu la chance de pouvoir l'avoir très vite avec à la fois la station f et les déterminés c'est tu es entouré au quotidien d'entrepreneurs qui ont les mêmes problèmes que toi qui les ont réglés pour la plupart et aussi tu te manges un shot d'ambition en fait quand tu es à la station f et que les mecs du bureau d'à côté ils sont en train de lever des fonds mais ça te change ton échelle en fait Là où j'avais l'impression d'être le roi du pétrole parce qu'on m'avait proposé un CDI intéressant, là, tu te dis, il y a un mec à côté qui est en train de lever 2-3 millions et c'est juste normal. Et ça nous a fait le même truc quand on est parti aux États-Unis derrière, on pourra en reparler, mais en fait, ça nous a cassé super vite les barrières mentales qu'on pouvait avoir en tant que banlieusards en réalité. Où on se dit, non, en fait, c'est possible. Ouais, mais en fait, c'est suffit de... comprendre les règles du jeu, de bien jouer. Et oui, tu peux faire une boîte qui fait des centaines de milliers d'euros, des millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est faisable, c'est accessible. Et aussi, comme je le disais, je pense qu'on n'aurait pas pivoté aussi vite si on n'était pas aussi bien entouré, au déterminé, où on était sans cesse challengé en fait. Où tu as des entrepreneurs qui sont là. Ce qui est kiffant avec les déterminés, c'est qu'il y a vraiment le côté collectif. C'est ta famille quoi. C'est ta famille d'entrepreneurs. Ils sont là, on est tous. les uns envers les autres, engagés dans les projets des uns et des autres, et on challenge. Et ça, ça permet de vite se rendre compte des trucs qui ne vont pas, et de bouger, d'évoluer. C'est des années qu'on a gagnées. Franchement, je pense que ce qu'on a pu faire en cinq ans, qui reste assez long, on l'aurait fait en au moins dix ans. Le temps de rattraper notre gap, en fait, le retard d'expérience.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Et puis tu vois, moi, vraiment, à travers cette aventure, j'apprends beaucoup de choses parce qu'il y a eu le moment où... aller voir d'autres entrepreneurs, discuter avec eux et tout, ça me paraissait inatteignable aussi, parce que je suis un moral user aussi. Et au final, tu te rends compte que non seulement, en fait, il y a plein de choses qui te paraissent inatteignables, qui le sont en réalité, et qu'au final, on reste tous des êtres humains et qu'il y a aussi beaucoup d'échanges. Bon, après, il y a des personnes différentes comme partout, mais qu'il y a beaucoup d'entraide et qu'il y a beaucoup de bienveillance aussi, tu vois. Et moi, c'est ce qui ressort aussi avec les personnes que j'ai. avec qui j'ai échangé, il y en a beaucoup qui ont fait partie de réseau, etc. Et vous avez tous le même discours, tu vois. Cette émulsion que t'as à être entouré d'autres entrepreneurs, de personnes, en fait, qui te boostent, de voir le projet du copain, de la personne d'à côté qui fonctionne, tu te dis, mais en fait, moi aussi, je peux faire pareil. Et en fait, tu te brises, en fait, j'ai l'impression, tu vois, toutes les limites que tu pouvais avoir ou même tu y penses même pas, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut paraître bullshit. Franchement, moi, je suis le premier Quand on parle de méditation, un mindset, c'est concret, tu vois. Mais ça change vraiment tout. L'exemple, l'étape d'après, encore plus concrète, c'est qu'avec les déterminés, un an ou deux ans plus tard, on est allé aux Etats-Unis pour une learning expedition, où en gros, le but, c'était de nous manger la baffe américaine. Donc on y est allé, on a rencontré les plus gros start-upers français de là-bas, donc Datadog, Bootyfy, des boîtes montées par des Français qui sont valorisées à des centaines de millions, à des milliards. Je crois que Bootyfy, pas de dire de bêtises, mais c'est plusieurs milliards de valorisation. Et on parle avec le founder, super accessible, super gentil, qui te partage un peu ses retours d'expérience. Pareil, on échange avec les investisseurs de là-bas qui nous remettent à jour un peu les... En fait, ça te remet à jour, les États-Unis, ça nous a mis la même baffe. à l'échelle de banlieusards et entrepreneurs, ça nous a mis la même baffe à l'échelle de français. En fait, tu te rends compte qu'on voit trop petit et que tout ce qui te paraît inatteignable, en réalité, il suffit de comprendre comment ça marche, de faire les efforts qui y vont. Et en tout cas... Il n'y a rien qui dit que tu ne peux pas y le faire. Tu peux le faire. Il faut mettre les efforts en face, mais c'est accessible. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi et qui t'explique comment il a fait. Au final, tu te dis non, c'est pas lui. Ça demande beaucoup d'efforts, etc. Mais ce n'est pas inatteignable. Et ça, ça a complètement reset notre mindset. Pareil. dans la suite de cette expédition-là, on finit à... Dès que je reprends, je me dis que c'est quand même fou. On est invité à la Maison Blanche par les équipes de Joe Biden. Pareil, c'est les déterminés qui rendent tout ça possible. C'est extraordinaire. Et ça, pareil, c'est un choc psychologique dans le sens où tu es à la Maison Blanche, la maison du président. On l'a croisé, Joe Biden, en sortant. C'est fou. Tu as les équipes de l'administration qui te disent... Vous êtes les leaders de demain. C'est vous, ce que vous faites là, c'est un truc de ouf. On est étonné, on s'attendait à voir des petits Frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. Ce que vous faites, c'est une dinguerie foncée. Et on sera là pour vous soutenir. Il te gonfle en fait. Et ça te... Là où tu peux te dire que c'est bullshit, avant les États-Unis, en réalité, on ne faisait pas tant de cash que ça. On devait faire peut-être quelques dizaines de milliers d'euros à l'année. On est rentrés en septembre, deux mois plus tard, on faisait entre 20 et 30 cas par mois. Le seul truc qui a changé entre les deux, c'est qu'on s'est dit, mais en fait, c'est pourri ce qu'on fait. Là, on n'a pas à être satisfait de ça, ça c'est nul. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année, un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Tu vois ? Et ce seul changement de mindset-là, ça a changé toute la boîte. Ça, c'est le... C'est pas bullshit le mindset, ça change vraiment tout.

  • Speaker #1

    Ok, et tu vois... Là, ça donne envie, on voit tout le côté rose. Mais comme tu l'as dit, c'est une boîte qui, au final, vous avez fermée. Ouais. Comment ça s'est passé pour vous ? Vous avez vu venir le truc ? Pourquoi est-ce que vous avez arrêté l'aventure ?

  • Speaker #0

    En clair, notre modèle à nous, c'est qu'on était une marketplace. En clair, c'est comme Vinted. Donc, on met en relation des gens qui veulent acheter et qui veulent vendre des paires de sneakers. Sauf qu'au milieu, on est un peu plus comme back market, Parce que c'est pas que la paire va du... du vendeur vers l'acheteur, c'est qu'elle passe d'abord par chez nous. On la nettoie, on l'authentifie, on la nettoie, puis on l'envoie au client final. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de charges de notre côté en termes de temps, en termes de logistique, en termes de personnel, alors qu'on ne prenait pas énormément de marge. On prenait 15 % de commission par vente, ce qui fait qu'on vendait des produits assez chers, donc qui demandaient beaucoup d'efforts en marketing pour des marges qui sont faibles et avec beaucoup de travail à faire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui fait que c'était un modèle qui était dur à maintenir. Il fallait injecter du cash pour pouvoir arriver à faire tourner la machine. Et on manquait de ce cash là.

  • Speaker #1

    Du coup, je pense que vous le voyez venir en fait petit à petit. C'est que potentiellement ça allait arriver justement ce manque de cash. Et potentiellement du coup la fin. Comment vous vous sentez à ce moment là ?

  • Speaker #0

    C'était... En fait, il faut être un peu ouf en vrai quand tu réfléchis pour entreprendre. Parce que on savait qu'il fallait absolument qu'on atteigne les 50K. de MRR, enfin du coût de revenu mensuel, pour fonctionner. Et c'est vers février qu'on atteint les 30K. Et quand on atteint les 30K, on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas tenable. On ne peut pas aller chercher plus avec les moyens qu'on a maintenant. Parce que là, toute l'équipe était déjà full en termes de travail. Du coup, on se dit, comment on va faire ? Là, on doit aller chercher 24 plus par mois. Sauf que l'équipe, elle n'est pas assez staffée. Donc OK, il faut qu'on rajoute plus de techs. Pour rajouter plus de techs, il faut investir de l'argent. Donc là, comme on sent, c'est là, c'est purement du problème solution. Comment est ce qu'on a la solution ? OK, il faut qu'on lève des fonds. Donc là, on se lance dans un process de levée de fonds. Mais on était assez à l'aise avec tous les scénarios. On a dit c'est simple. Là, on est en entre temps, le temps passe. On lance, on lance la levée de fonds. Je crois qu'on est en fin mai ou début juin, je ne sais plus. trouver le cash qu'il nous faut. Si on le trouve, on continue. Si on ne le trouve pas, on s'arrête. Parce qu'on ne voulait surtout pas rentrer dans le truc où... Parce qu'on l'avait déjà fait une année. C'est-à-dire le truc où on avance sans avoir le cash, mais du coup, on prend un risque sur l'équipe. Ça veut dire qu'on avance avec eux sans être sûr de pouvoir les payer dans trois mois. On avait déjà risqué ce truc-là l'année passée. On ne voulait pas le refaire. Donc là, on était super au clair là-dessus. Par contre, c'était short en termes de temps. On avait trois mois pour lever, il nous fallait 300 000 euros, ce qui est peu dans l'investissement en startup. Ce n'est pas énorme, c'est une petite levée de fonds, mais c'est court en termes de timing. Mais voilà, on s'est dit... C'est soit on réussit, soit on meurt. Autant tenter, on verra bien ce qui se passe. Du coup, on se lance dans le process de levée de fonds. On le fait de manière un peu innovante, dans le sens où, plutôt que de faire un peu le classique où on liste plein de leveurs, on les appelle un par un, etc. On a fait, on a juste sur nos forces, qui était la com, et on a fait une grosse campagne d'inbound. En fait, on a créé sur Teletubbies qu'on levait des fonds, en clair. Dans le but d'attirer un maximum d'investisseurs et de pouvoir, voilà... Dealer avec eux aussi vite que possible. Et ça a cartonné. Le truc a super bien marché. En une semaine, on a genre 80 leads, donc 80 personnes qui s'inscrivent sur notre formulaire parce qu'ils veulent investir. On fait les premiers calls, ça prend super bien. Donc on se dit, mec, c'est bon. C'est bon, on y est. En même pas une semaine, ça va fonctionner. On est bon. Et je rentre dans les détails parce que ça peut servir à d'autres. Parce qu'on a fait des erreurs, en fait. En clair, on faisait du BSAR. C'est un peu technique, mais en clair, c'était une facilité d'investissement qui marche surtout avec des petits investisseurs. Et notre but, c'était d'avoir 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Là, on parle beaucoup d'argent. Je ne sais pas si c'est intéressant, mais on voulait 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Et comme ça, on a notre cash et on avance. Et là, on avait 80 personnes intéressées en tout cas. Donc, c'était potentiellement intéressant. Et on commence les calls. Et là, les gens sont chauds. Et là, en fait, la com prend tellement bien qu'on commence à avoir des investisseurs plus gros qui sont intéressés. Donc là, des sportifs de haut niveau, des petits fonds d'investissement qui sont prêts à mettre des plus gros tickets. Et à ce moment-là, on se dit, en fait, il y a peut-être moyen de faire encore mieux, de prendre moins d'investisseurs, mais sur des plus gros tickets. Et en plus, des investisseurs qui auront plus d'impact dans la boîte, parce que soit c'est des VC qui sont experts du sujet, soit c'est des sportifs qui peuvent apporter de la com. Voilà, c'est... Et on fait l'erreur de choisir, de se dire c'est soit l'un, soit l'autre. Et on dit, partons que sur les gros. On décide de mettre de côté les petits, qui étaient déjà là, entre guillemets, et de dire, on se focus que sur les gros, qui sont là, mais qui sont moins nombreux. Donc, il y a plus de risques. Donc, on fait cette erreur-là. En fait, avec le recul, ce qu'on aurait dû faire, c'est essayer de chercher un équilibre entre les deux. Dire non à personne, en fait. Faire un peu des petits, un peu des gros, et un peu faire notre bouillotte avec tout le monde. mais nous à ce moment là on avait l'esprit on s'est dit qu'il fallait choisir et du coup on a mis de côté tous les petits on s'est concentré que sur les gros la mayonnaise prenait par contre les délais étaient plus longs ça veut dire que voilà forcément il y a un peu moins de pression c'est déjà un peu plus occupé donc le temps s'allonge et on arrive vite au mois d'août et on est à court de cash ce qui fait que on on ne fait pas cette levée de fond. non pas parce qu'on n'avait pas d'opportunité, mais parce qu'on était trop short au niveau du temps. Après, bon, je ne sais pas si ça se serait fait au final. Ça se trouve, ça ne se serait pas fait. Mais en tout cas, c'est le temps qui a joué contre nous. Et du coup, pour répondre à ta question, comment on se sent à ce moment-là ? À ce moment-là, tu es deg. Tu es deg parce que tu n'as même pas le truc de dire tu fermes ou en tout cas, tu t'arrêtes parce que tu n'es pas bon. C'est t'arrêtes parce que tu n'as pas eu les poumons assez solides. pour continuer. Après, à ce moment-là, on se dit pas qu'on arrête. À ce moment-là, on se dit seulement qu'on arrête les contrats de l'équipe et qu'on va se débrouiller pour refaire du cash nous-mêmes et relancer la machine. Sauf que voilà, pendant six mois, on essayait des trucs, ça prend pas forcément, et au final, on se rend à l'évidence, on décide d'arrêter. Mais bon, voilà, on rebondit assez vite. Au final, on se dit, c'est peut-être un mal pour un bien. En réalité, c'était quand même la fin d'un cycle, ça faisait cinq ans qu'on faisait ça. On a appris un milliard de trucs. Euh... C'est pas grave. passons à autre chose. C'était une belle aventure, on a tout tenté, on n'a rien à regretter. Passons à autre chose et avançons.

  • Speaker #1

    Tu vois, moi, tu vas me dire par rapport à toi et Tyrine, comment vous étiez, mais j'ai échangé avec une personne qui s'appelle Cécile Tauvel, en fait, elle avait une franchise qui s'appelait La Minuterie et elle, elle l'a revendue pour pouvoir retrouver son équilibre et sa liberté. Et en fait, elle expliquait que quand t'as passé autant de temps, je crois que c'était 12 ans, dans une boîte, tu t'investis énormément ta vie. C'est la boîte, quelque part. Tu te donnes corps et âme, tu es dans un seul projet, etc. Et au moment où ça allait se concrétiser, elle s'est dit, bon, là, on va la vendre. Donc, il faut que je trouve un autre projet parce que sinon, je vais subir la dépression post-vente, en fait. Vous, à ce moment-là, j'imagine que vous vous donnez corps et âme. Et comme tu dis, vous n'imaginez pas que ça s'arrête. Est-ce que déjà, quelque part, tu penses à l'état d'après ? ou pour essayer de rebondir directement. où tu t'es laissé terminer en allant à fond dedans et tu t'es senti prêt quand même malgré tout à te relancer directement dans autre chose ? Non,

  • Speaker #0

    sur le coup, non. Sur le coup, on ne voulait pas arrêter. On ne voulait vraiment pas arrêter. On voulait juste trouver des solutions. Et c'est en fait, c'est à force de tenter des choses et que ça ne prenne pas forcément dans notre coin. On a essayé d'organiser un événement sneaker, on a essayé de faire plein de trucs dans notre coin et ça ne prenait pas forcément. Et ensuite, un jour, c'est ça qui est bien en fait. Quand tu es à Tchernémois, on se parle français en fait. Et du coup, on se pose, on se dit, mec, là, on est en train de tomber dans le forcing. On force. Là, on est en train de forcer. Il faut savoir faire la différence entre être déterminé et être borné. Genre là, c'est bon, c'est le moment d'arrêter. C'était brutal. C'était pas... Enfin, on a tenté, tenté, tenté, tenté, tenté, et on s'est dit, c'était brutal et factuel. Mec, là, il faut qu'on arrête. Et après... Au début, c'était lourd, pendant peut-être une ou deux semaines. Mais tu te dis, purée, quand même, on a... Tu t'es projeté, en fait. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les dix prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non, là, stop, fin. Un QLD, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après, l'objectif à court terme, c'était plus de retrouver une stabilité. Donc, voilà,

  • Speaker #2

    on a...

  • Speaker #0

    fait nos petits jobs, etc. nos petites missions freelance, etc. Et moi en tout cas pour ma part, je me suis rendu compte que c'était mort en fait. Il fallait que je lance un truc. C'était trop tard, on m'a piqué, je suis tombé dedans. Comme Obélix, je suis obligé de continuer, de lancer autre chose. Et à l'inverse, à ce moment-là, du coup je l'ai vécu comme un peu une libération. Parce que quand on faisait Uncle Jay, forcément... en faisant une boîte, tu as un milliard d'idées de boîtes qui te viennent à l'esprit. Pourquoi ? Parce que tu rencontres un milliard de problèmes, tu rencontres un milliard d'entrepreneurs et tu te rends compte que tu as plein d'opportunités à saisir. Sauf qu'à chaque fois que je voyais ces opportunités-là, je me disais non, on va être focus, on met sur le côté. Et quand Incul.Z s'est terminé et que c'est bon, officiellement j'avais accepté, j'avais fait le deuil, c'était ouais, mais en fait là du coup, je peux faire tous les autres trucs là où je me disais ah c'est pas le moment, c'est pas le moment, bah là je peux le faire et du coup j'ai passé ouais 6 mois, 1 an à... J'ai lancé tout ce qu'il y avait à lancer, tout ce qu'on me proposait, je disais oui. C'était que des petits business à droite à gauche qui n'ont pas spécialement fonctionné, mais qui, par contre, je trouve, m'ont apporté beaucoup de recul. Il y avait des business un peu plus terre à terre, où je me rendais compte qu'en fait, les compétences qu'on avait, elles étaient super puissantes quand tu les alignais dans d'autres verticales, dans d'autres business models. En fait, ça m'a fait prendre conscience. de mes forces et de mes faiblesses, et de la puissance, des avantages et des inconvénients des différents business models. En fait, vraiment, je suis passé du start-upper à l'entrepreneur qui est capable de comparer le business de formation versus le business terre-à-terre, j'ouvre une boulangerie, versus une vue plus globale. Et c'est à l'issue de tous ces tests-là et ces learnings que j'ai décidé de me poser, de me dire, non, ce que je veux faire là, sur les 5-10 prochaines années, avec mon regard éclairé, c'est une agence. Et en particulier, une agence dans l'IA. Parce que c'était, même pendant que j'ai, mon sujet. Voilà, moi je suis dev de formation, je suis un geek à fond. Dès que l'IA s'est sortie, voilà, je me suis mis à fond dedans, j'ai lancé des sas à droite, des trucs à gauche, enfin bref, plein de trucs à droite à gauche. Et je me suis dit, ok, la nouvelle voie là, mais de manière éclairée. c'est celle-là. Je vais faire une agence IA. À la fois parce que ça correspond à qui je suis, et j'aime bien être au service des... Je me suis rendu compte que j'aimais bien être au service des autres. Donc mettre mes compétences, mon savoir-faire au service d'autres boîtes. Et le modèle agence, c'est la meilleure manière de faire ça de manière... Voilà. Tout en ayant une boîte, sans être juste un freelance. Deuxièmement, le domaine de l'IA, c'est super porté, et je kiffe.

  • Speaker #2

    Et...

  • Speaker #0

    Troisièmement... C'est un business model qui est sain où tu fais du cash tout de suite. La levée de fonds qu'on a commencé à faire avec Uncle Jay, ça a été un learnings de fou. J'ai appris énormément sur, en réalité, c'est quoi une levée de fonds ? C'est quoi les tenants, les aboutissants ? Comment tu fais pour que ça marche ? Et c'est quoi les avantages et les inconvénients d'une levée de fonds ? Et ça ne m'a plus donné envie. Je me suis dit... Enfin, ça ne m'a plus donné envie, en tout cas pour tout de suite. Je me suis dit, OK. En fait, le game de la startup, c'est un game de valorisation, c'est un game de croissance. ou ton jeu, c'est de trouver le product market fit sur un problème particulier qui est ultra scalable, de mettre un maximum d'efforts, d'énergie et prendre un maximum de risques pour faire en sorte de prouver et d'atteindre ta promesse le plus vite possible. Et étant donné que ça nécessite souvent d'investir du cash, c'est un peu moins vrai maintenant grâce à l'IA, mais d'investir du cash pour se développer vite. Et du coup, tu as besoin d'investisseurs qui eux cherchent un peu leur ticket de loto ou... Je mets des tickets un peu partout et j'espère qu'il y en a un qui va exploser derrière. Et du coup, je me suis dit, ce modèle-là de courir pendant 5 ans, 5-10 ans en étant super stressé, sans être sûr d'avoir ton ticket à la sortie, où c'est très risqué, ce n'est pas ce qu'il me faut pour l'instant en tout cas. Le modèle agence, c'est plus pertinent pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, justement, tu as lancé ton agence là. Je l'ai vu il y a deux semaines, je crois que tu as annoncé l'ouverture de l'agence IA, qui développe des agents IA, c'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    En clair, on aide les boîtes à mettre en place des solutions IA. Donc c'est des agents IA, des assistants, des automatisations. Le but, en fait, si je devais le pitcher rapidement, c'est qu'on voit tous le train de l'IA passer. Tout le monde voit que l'IA est en train de bouleverser à la fois les métiers, mais surtout les business, la manière de fonctionner. C'est une énorme opportunité, mais on n'a pas le temps de se poser dessus. Parce que voilà, t'es bloqué dans l'opérationnel, il faut prendre le train en marche. Et du coup, le but de l'agence, c'est que nous, c'est ce qu'on fait 100% du temps. Regarder les outils, avoir une équipe compétente pour les mettre en place. Voilà, on est sachant et honnête. C'est le point clé en vrai. Dans quel cas de figure ça sert vraiment à quelque chose ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place maintenant ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place plus tard ? Est-ce que ça, il faut plutôt le mettre en interne, en externe, peu importe ? Et bien voilà, on aide les boîtes à mettre en place de l'IA dès maintenant dans leur boîte, prendre le train en marche en fait.

  • Speaker #1

    En plus, toi, tu as un gros bêta-testeur hardcore de l'IA et de ChatGPT parce que ce que tu as fait et ce que tu ne dis pas, c'est que tu as testé ChatGPT pour avoir plusieurs hypothèses, tu es allé jusqu'en Arabie Saoudite et tu as créé des accords IA. pour t'aider à voyager et faire toute ton aventure là-bas.

  • Speaker #0

    Ouais, non, en fait, c'est un peu, ça c'est la mentale d'entrepreneur. Je trouve qu'on a chopé grâce à l'école, en réalité, mais beaucoup avec Uncle Jay et la Station F. Ce truc de test and learn, tu vois un truc, tu le testes, tu l'adaptes, tu le craques, voilà. Un peu une mentale de gros hacker, tu vois. Et donc lui, en clair, voilà, moi, t'as JPT, je le ponce H24. Tchadjepété et les autres LLM.

  • Speaker #1

    C'est ton nouveau meilleur ami plus que Thierry. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est plus le super bon assistant. Ça veut dire que la bonne manière de l'utiliser, enfin en tout cas, ce que moi j'estime être la bonne manière de l'utiliser, c'est vraiment pas le voir comme un remplaçant, mais plus comme un assistant. Il est là pour... Contrairement à ce que je vois, c'est un use case où étonnamment, il y a peu de gens, enfin autour de moi en tout cas, les gens sont étonnés quand je leur dis que je fais ça. En fait, l'IA... C'est un très bon sparring partner pour la prise de décision. Pas pour décider, mais plus pour te faire voir un spectre plus grand. C'est super pragmatique en fait. Ça te fait voir sur chaque décision les avantages, inconvénients. Ça peut comparer les datas, agréger les datas, pour que tu aies tout ce qu'il faut pour décider. Et du coup,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #0

    vu qu'on a arrêté Uncle Jack, je me lançais là-dessus. Je me suis dit, mais mec, tu es sur le point de lancer une nouvelle aventure. C'est peut-être aussi l'occasion. Vu que grâce au State, on a développé cette mentale où on n'a pas de barrière. Pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas aller à l'international ? Il n'y a pas de raison de ne pas y aller. Du coup, je me suis dit, c'est quoi le meilleur endroit au monde aujourd'hui où je peux me poser ou en tout cas développer ce business-là ? Et après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec l'IA et Tiajipeta en particulier, l'Arabie saoudite, ça revenait à fond. À la fois parce qu'il y a beaucoup d'opportunités. qui se créent là-bas, qui sont très axés sur l'IA, et aussi parce que ça colle beaucoup à moi. Je ne sais pas si l'Arabie saoudite, c'est le meilleur endroit au monde pour faire de l'IA aujourd'hui, mais pour un profil comme le mien,

  • Speaker #2

    où je suis musulman,

  • Speaker #0

    j'ai des facilités, entre guillemets, avec ce public-là, c'était, de manière purement pragmatique, le meilleur endroit où aller. Du coup... j'ai décidé d'y aller en fait, de sauter, pas pour m'installer, mais plus pour prendre le pouls en fait. Je cherchais beaucoup d'infos, je ne les avais pas à portée de main, je me suis dit, vas-y frère. Vas-y, de tes yeux, et regarde et vois ce qui se passe. Et ça a été une expérience incroyable. J'ai trop kiffé.

  • Speaker #1

    Et les agents IA, du coup, c'est quoi concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'il y a beaucoup de... C'est un buzzword, où en réalité, il n'y a pas beaucoup de compréhension sur le sujet. Mais je vais essayer de l'expliquer d'une manière super simple. En clair, un agent, c'est une IA, un LLM, qui est capable d'avoir de... faire des actions. Donc au-delà de te répondre à tes questions, il est capable d'agir derrière. C'est, pour donner des exemples concrets, ChatGPT qui peut envoyer des mails pour toi. Tu lui dis, au-delà de t'aider à écrire ton mail, tu lui dis, ok, envoie le mail à Caro, s'il te plaît, pour lui dire que demain on est en rendez-vous. Et du coup, l'agent va automatiquement aller sur Google Contact pour voir c'est qui Carol et trouver son email. Puis régie le mail avec le LLM. Puis envoyer le mail avec Gmail. Donc, en gros, c'est l'IA qui est capable d'agir.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et ça, ça a changé beaucoup de choses parce que ça te permet de gagner énormément de temps sur des tâches qui n'ont pas spécialement de valeur. La génération de factures, la gestion des emails, mettre à jour son CRM quand tu es un sales. C'est plein de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée que tu peux, en réalité... beaucoup grâce à l'automatisation et un peu grâce à l'IA, automatiser en fait. Et du coup, te libérer énormément de temps qui va te permettre de te concentrer sur les tâches où tu as vraiment quelque chose à apporter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce que vous faites, c'est ça en fait concrètement, c'est aider les entreprises à baisser en fait le nombre de tâches où ils n'ont pas de valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et laisser le focus en fait là où les salariés ou autres ont plus d'intérêt à être.

  • Speaker #0

    Notre KPI clé, nous, c'est le temps. Notre clé, ce qu'on vend aux gens. c'est de gagner du temps grâce à l'IA au concret on se pose avec l'entrepreneur on cartographie son process et on voit tous les endroits où en réalité là, là, là, là, là tu pourrais ne pas le faire et nous on pourrait l'automatiser avec de l'IA et ensuite on le met en place ok c'est aussi simple que ça c'est aussi simple c'est pas si simple parce que sinon tout le monde le ferait mais effectivement là où tu as raison,

  • Speaker #1

    c'est que... Tout ce qui est agent IA prompt, etc., on le voit partout. Toi-même qui es sur LinkedIn, tu vois tout ce qui se vend, etc. Donc, en fait, on entend tout et n'importe quoi. Et le plus dur, en fait, c'est de réussir à dire, moi, je suis sérieux, je ne vous vends pas un truc complètement bullshit et surtout quelque chose qui a de l'intérêt. C'est ça. Vous pouvez l'utiliser concrètement parce que pareil, j'avais eu un autre invité dans l'IA. En fait, les gens, mine de rien, je pense que 70% des gens ont une utilisation hyper basique, un peu comme Google de l'IA. Et du coup, on ne voit pas le potentiel que ça peut avoir réellement et l'intérêt que ça pourrait avoir de l'implémenter dans les entreprises, même si elles s'en rendent de plus en plus compte. Mais j'ai l'impression qu'elles le font encore de manière hyper limitée.

  • Speaker #0

    Parce qu'après, il y a beaucoup de sujets. C'est vrai qu'elles le font de manière limitée, ça, clairement, parce que c'est nouveau et parce que ça bouge très, très vite. Nous, on a un peu de notre bulle, en fait. Voilà, moi, 100% de mon feed, c'est que de l'IA. Du coup, forcément, on est tout le temps dedans. Mais c'est vrai que des gens de l'extérieur... ça bouge tellement vite en fait t'es pas forcément voilà au courant de ce qui se fait et t'as pas forcément les meilleures pratiques et c'est pour ça c'est un peu pour se compléter je pense que c'est pas un manque qui va durer longtemps c'est comme internet c'est comme quand les sites web étaient à la mode au début enfin quand les sites web sont arrivés ça a mis du temps pour que les boîtes commencent à l'implémenter pareil pour le mobile je me souviens moi quand je commençais à être dev c'était le sujet de mobile first etc mais c'était le début aujourd'hui c'est c'est logique Tout le monde fait ça. Et c'est là, c'est ce problème-là qu'on vient régler. C'est le... cette dissonance entre on veut tous faire de l'IA, mais on n'a pas le temps de se poser sur le sujet parce que c'est trop frais et que ça demande trop de temps et aussi il n'y a pas assez de gens qualifiés là-dessus, du coup on est là pour permettre au bois de s'appuyer sur nous pour mettre ça en place assez rapidement.

  • Speaker #1

    Quand tu prends un virage comme ça, tu passes d'une entreprise dans un domaine à un autre, est-ce que tu trouves que... Moi, je parle de mon œil de personne qui n'entreprend pas. Mais est-ce que tu es obligé de refaire complètement ta crédibilité pour que les gens te fassent confiance, etc. et qu'ils ne restent pas trop associés à l'image des anciennes entreprises que tu pouvais avoir ?

  • Speaker #0

    En gros, tu veux dire, est-ce que c'est dur de faire en sorte que les gens fassent confiance à ta nouvelle boîte par rapport à Uncle Jay ? Étonnamment, pas du tout. Enfin, étonnamment. En fait, je ne m'y attendais pas, mais c'est quand j'ai fermé Inkeljay et que j'ai lancé l'agence que je me suis rendu compte de l'importance du personal branding. Moi, au-delà du terme personal branding, c'est... de l'importance de la relation que tu as nouée avec les gens. En fait, la force que j'ai reçue à la fin d'Uncle Jay et au début de la nouvelle activité, j'étais choqué. Parce qu'en fait, tu te rends compte qu'il y a énormément de gens qui te font confiance. Parce que c'est un jeu de confiance. Tu n'as pas besoin de te recréer une... Pour répondre à ta question,

  • Speaker #2

    tu n'as pas besoin de te recréer une...

  • Speaker #0

    Comment dire ? Une crédibilité. En fait... c'est plus une question de confiance. La vente, de manière générale, c'est une question de confiance. Tu veux travailler avec moi parce que j'ai confiance en toi. Tu veux me confier tes économies ou autre parce que tu as confiance en moi. Et en fait, de par le fait que, voilà, Uncle Jay, on a toujours pris soin de bien traiter les gens, faire les choses avec sérieux, etc. Les gens, naturellement, la nouvelle aventure, ils savent que tu vas te comporter de la même manière. Et du coup, ils veulent bosser avec toi, en fait. Le gros de nos clients, à la fois sur la partie web que j'avais lancée et aujourd'hui sur l'IA, c'est que des gens que je connais ou avec qui j'ai eu une interaction à un moment donné. Et c'est là où tu vois la puissance, comme ils disent, le personal branding. C'est que c'est un code de triche, en fait, sur toutes tes boîtes qui suivent. Parce que tu as su créer un lien avec plein de gens. Parce que tu l'as aidé à tel moment. Parce que tu lui as donné un conseil à tel jour. Parce qu'un jour, il t'a vu dans un podcast et que ce que tu as dit, c'était pertinent. Et du coup, ça crée... S'il compare avec les autres personnes du marché, il va préférer aller chez toi parce qu'il y a un lien entre vous. Donc non, au contraire, c'est un tremplin de fou.

  • Speaker #1

    Ok. Je vais passer à une phase un peu plus introspective pour terminer.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Je vais reprendre une phrase que tu as dit et que tu as fait passer, je crois, dans la vidéo de fermeture de KJ, justement.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu disais que tu pensais que la vie et la réussite sont une question de choix. Tu pensais que votre différence en tant que banlieusard était un défaut, mais que les entrepreneurs que tu as rencontrés t'ont prouvé que c'était faux. Tu dis aussi que ce donné n'a pas suffi. Tu vois, de toute la discussion qu'on a depuis tout à l'heure, je vois que... En fait, je n'aime pas qualifier ça, et surtout, tu es une preuve de ça, d'échec, mais que tout ça, en fait, pour toi, ça a toujours été quelque chose que tu as gravi et que tu surpasses. C'est quoi ta relation avec l'échec aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. En vrai, moi... j'aime bien appeler un chat un chat moi tout là le fait d'avoir arrêté une colchée etc oui c'est un échec j'aurais aimé que ça marche par contre c'est la position que t'as face à l'échec comment est-ce que tu réagis face à ça à chaque fois qu'il nous arrivait une galère parce que là je te racontais que la fin d'une colchée mais il nous arrivait mille et une galères à plein de moments on voulait arrêter ou c'était chaud on se posait des questions et après en fait t'as toujours cette question là de Mais mec, après tout ça, maintenant, on va arrêter. Certes, là, ça ne marche pas comme on veut, mais on n'a jamais été aussi proche du fait que ça marche. Et après la fin d'Uncle Jay, c'est le même mood que j'avais en tête. C'est OK, Uncle Jay, c'est un échec et tu as raté. Mais en réalité, là, quand même, tu as monté une boîte, tu as recruté une équipe, tu es monté en compétences. Voilà, tu t'es créé un certain réseau. Tu n'as jamais été aussi près de ta vie. de faire avoir une boîte à succès. Et c'est cette énergie-là, en fait, qui te permet de repartir. Ce qui compte, c'est le fait de repartir. Tu as perdu quand tu arrêtes.

  • Speaker #1

    OK. Et ma dernière question en mode philosophique, c'est quoi ta définition du bonheur ?

  • Speaker #0

    Ma définition du bonheur ? Ah ouais, là, on rentre dans le profond. C'est juste de, voilà, je pense qu'il fait ce que tu... C'est un peu bateau, mais le bonheur, c'est d'être satisfait de ce que tu fais. Et je pense que le bonheur, c'est totalement indépendant de ce qui se passe en réalité. Tu peux être heureux alors que tout va mal, comme tu peux être super malheureux alors que tout va bien. C'est vraiment une question de... Vision. Comment tu prends les choses, en fait. D'être satisfait de ce qui se passe, c'est une question de mindset. Pour moi, le bonheur, c'est une question de mindset. Et si tu vois toujours les choses de manière positive,

  • Speaker #2

    et voilà,

  • Speaker #0

    tu vois ce qui se passe de bien, plutôt que de te focus sur ce qui se passe de mal... Mais il n'y a pas de raison que tu ne sois pas heureux au global.

  • Speaker #1

    Je suis bien d'accord avec toi. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient te retrouver où ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, sur Insta, Mohamed Kamara, Kamara Off sur Insta. Et si vous avez besoin, sur l'agence, Goody A.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai tous les liens en description. Je te remercie du coup d'être venu sur le podcast et je remercie également toutes les personnes qui ont suivi cet épisode jusqu'à leur bout. Je vous invite à le partager, à commenter ou à liker. Merci beaucoup Mohamed.

  • Speaker #0

    Merci Raj.

Chapters

  • Thématiques du podcast

    00:00

  • Qui est Mohamed Camara ?

    02:32

  • Pourquoi entreprendre ?

    03:22

  • Avoir le courage de pivoter

    08:53

  • L’après QVEMA

    15:30

  • Casser ses barrières mentales

    19:23

  • Savoir arrêter

    26:23

  • Good IA

    36:00

  • Retrouver une crédibilité

    48:50

  • Sa relation à l'échec

    51:10

  • Ses réseaux

    53:53

Description

L’échec, ce n’est pas une fin. C’est une étape.


Mohamed Camara, fondateur de Good IA, en a fait l’expérience mais a toujours su en tirer le meilleur.


Vous vous en souvenez peut-être mais avec son associé, ils se sont retrouvés sur le plateau de "Qui veut être mon associé", face aux investisseurs pour pitcher Uncle J.

Ils ont alors réussi à retourner un pitch "raté" en une opportunité business.

Preuve que même un faux départ peut ouvrir des portes.


Dans cet épisode, Mohamed nous parle de cette capacité à rebondir, à pivoter sans ego, et à s’adapter au marché, même quand cela veut dire tout recommencer.


On parle également de la fin de l'aventure avec Uncle J.


Mais il insiste aussi sur un point clé : l’importance de l’entourage.

Être entouré d’entrepreneurs plus avancés, ça change notre façon de voir les choses. Ça aide à comprendre que réussir, lever des fonds, générer du chiffre, c’est à la portée de ceux qui apprennent les règles du jeu et jouent avec.


Et surtout, ça pousse à rêver plus grandet à dépasser les limites qu’on s’impose trop souvent en France.


Dans cet épisode, on parle :

- d’échec entrepreneurial et de résilience,

- de pivot et d’adaptation,

- de l’impact d’un entourage inspirant,

- de pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 | Introduction

00:16 | Thématiques du podcast

01:38 | Qui est Mohamed Camara ?

02:28 | Pourquoi entreprendre ?

07:58 | Avoir le courage de pivoter

14:48 | L’après Qvema

18:23 | Casser ses barrières mentales

25:42 | Savoir arrêter

36:40 | Good IA

49:07 | Retrouver une crédibilité

51:40 | Introspection

54:30 | Ses réseaux

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#podcast #entrepreneuriat #transition #qvema


TITRE : Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    un one-one avec Xavier Niel. Et là, on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. Tu te rends compte qu'on voit trop petit. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année. Un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi. T'es à la Maison Blanche, à la Maison du Président, vous êtes les leaders de demain. On s'attendait à voir des petits frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. J'aime bien appeler un chat un chat. Moi, le fait d'avoir arrêté Uncle Jay, etc. Oui, c'est un échec. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les 10 prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non. Là, stop, fin. Uncle Jay, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec IA et Tia JPT en particulier, l'arabie saoudite ça revenait à fond.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Mohamed. Merci Mohamed de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi Raj.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors, je commence toujours le podcast en faisant une sorte de icebreaker. Je pense que la question que je vais te poser, on a dû te la poser pas mal de fois avant, avec ta première entreprise. Mais ma question, c'est quelle est ta paire de sneakers préférée ?

  • Speaker #0

    Ah ! Moi, c'est la Jordan 1, une maison château rouge. C'est la paire. Moi, quand on a commencé Uncle Jay, je n'étais pas à fond sur les paires. C'est Chirine qui était à fond dedans et qui m'a fait rentrer dans le... Enfin, j'ai toujours kiffé les sneakers, mais je veux dire le monde des paires en édition limitée, etc. Et le switch s'est fait avec la château rouge. C'est quand je l'ai vu, plus toute l'histoire, avec Yusuf Ofana et tout.

  • Speaker #1

    C'est pas celle que vous aviez vendue à Drogba ?

  • Speaker #0

    On n'a rien vendu à Drogba, mais c'est celle qu'on avait peut-être avec nous. C'était notre best-seller. C'était la part qu'on vendait à fond, celle qu'on préférait, celle avec laquelle on allait chez M6. Enfin voilà, c'est la Château-Rouge.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, dans l'épisode du podcast, les thématiques que j'aimerais bien aborder, du coup, c'est déjà ta transition, puisque c'est le thème du podcast. On parlait aussi de recommencement, parce qu'il y a eu Uncle Jay, mais il y a aussi l'après. Et j'aimerais bien parler un peu d'IA. Ok,

  • Speaker #0

    trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le domaine dans lequel tu te lances. Yes. Ça te va ?

  • Speaker #0

    Trop bien, bon je suis.

  • Speaker #1

    Ok, alors ce que je te propose dans un premier temps, c'est de te présenter si tu veux bien. Yes,

  • Speaker #0

    du coup moi c'est Mohamed, Mohamed Kamara, j'ai 28 ans, je suis entrepreneur depuis 5-6 ans. Et voilà, j'ai confondé une boîte il y a... 5 ans là, un peu plus de 5 ans, Uncle Jay, où du coup on vendait des paires de sneakers, qu'on a fermé il y a un peu plus de 6 mois, après 5 ans d'aventure incroyable, et je me suis relancé derrière sur une nouvelle aventure, focus sur l'IA, je pense qu'on aura le temps de creuser tout ça. C'est ça,

  • Speaker #1

    et du coup j'ai vu avec Tyrine que vous avez cofondé directement à la fin de vos études quasiment ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pourquoi vous avez voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, c'est arrivé avant Inkeljet. En fait, Thierry et moi, on s'est rencontrés. Donc Thierry, associé, frère, meilleur pote. Voilà, on passe le cours de nos journées ensemble. On se rencontre en DUT, donc en Bac plus 2. Là, on est dans le web tout de suite. Donc voilà, on fait... Lui, il est focus design, moi je suis focus développement, mais on fait un peu de tout. un peu de marketing, un peu de vidéo, un peu de tout. Et quand on arrive dans ces domaines-là, on se dit, purée, trop bien, on va quitter la hesse, entre guillemets, tu vois. Parce que c'est bon, on est dans un domaine qui est porteur, il y a du taf, il y a de l'argent, mais, ben, là, c'est l'être humain, du coup, tu veux plus. Et on se dit, purée, ok, c'est cool, ok, c'est facile de trouver du taf et tout, mais ce serait bien, du coup, d'avoir notre propre truc à nous, tu vois. Et ça a été accentué avec le fait que On a fait un Bac plus 3 chez Sub2Pub. où du coup on avait des intervenants qui étaient entrepreneurs. Et ça nous a mis le truc de, on savait qu'on voulait entreprendre, mais nous on voyait ça dans très longtemps, et ça, ça nous a mis le truc de, mais en fait on peut faire ça tout de suite. Regarde là, c'était Romain, notre prof à l'époque, il était jeune, il n'avait même pas la trentaine, et il avait déjà monté plusieurs boîtes, et des boîtes à succès. On s'est dit, mais en fait, on peut le faire, même dès maintenant. Donc dès le Bac plus 3, on a lancé deux boîtes, deux projets, en réalité. qui nous ont permis de monter en compétences, de venir bon, avoir les bons réflexes. Et quand on a terminé l'école et qu'on a lancé Uncle Jer, en réalité, c'était notre troisième projet, boîte, entre guillemets. Ok,

  • Speaker #1

    et du coup, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? C'est-à-dire que tu disais, vous vous êtes comparé un peu en voyant qu'il y avait des personnes jeunes qui se lançaient. Donc, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? Et même vis-à-vis de votre famille, personne ne vous disait rien quand vous avez voulu commencer ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une bonne question, ça. Je pense qu'on a eu de la chance. La peur, non. Genre, il n'y a pas eu ce truc de « ouais, mais imagine si on rate et tout » . Celle-là, c'est le... C'est la déter, c'est la gagne, c'est à l'inverse. Quand je repense à les tout premiers projets qu'on a lancés, nous, on se voyait six mois plus tard à la Silicon Valley et tout, tu vois. Genre, il n'y avait pas ce truc d'on va rater, c'était on va tout casser. Et on a eu de la chance parce que notre entourage nous a poussés à fond. Moi, je sais, par exemple, mes parents, alors que voilà, c'est des parents immigrés qui ont toujours voulu, à la fois qu'on fasse des longues études et qu'on trouve du taf, ils ne m'ont jamais... bridé. C'était... Je me souviens qu'en plus, c'est vrai que j'appréhendais en plus un peu. Quand... Je venais d'avoir le master. J'avais une proposition pour un taf en sortie d'école à 40K, je crois. C'est un truc bien, c'est bon, t'as réussi. L'objectif, il est réussi. Et là, à ce moment-là, on venait de faire la station F. Et du coup, je vais voir mes parents et je dis bon, en gros, je vais pencher avec un taf. Je vais, voilà, Bismillah, vas-y, fais. Sache que c'est dur, parce qu'on sait que c'est dur en entrepreneuriat, mais fais tes trucs. De toute façon, on te fait confiance. Enfin, en tout cas, j'ai des parents qui m'ont toujours fait confiance au global. Et du coup, vu que je les ai rarement déçus, entre guillemets, ils avaient ce truc de... Ils sauraient s'arrêter si vraiment ça ne marchait pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi aussi, je suis issu d'une famille d'immigrés. Leur but, ça a toujours été de me faire faire des longues études, le plus long possible, pour avoir les plus beaux diplômes, etc. Et avoir la sécurité qu'ils n'ont jamais eue, et notamment la sécurité financière. Et tu vois, récemment, je discutais avec mon père, parce que dans le cadre de mon travail, j'ai eu une promotion. Et en gros, il y a eu la question du salaire et les montants qui étaient annoncés. Mon père, pour lui, il fallait accepter tout de suite, même si c'était dévalué par rapport au marché, etc. Mais comme c'était des gros montants et que c'était plus que le salaire que mes deux parents peuvent toucher, pour eux, c'était fou de se dire « Mais comment tu peux dire non à des opportunités comme ça ? » Et je sais qu'aujourd'hui, moi, par rapport à l'entrepreneuriat, mon père et ma mère, ils sont un peu rassurés parce que mon cousin, qui a été une des premières personnes qui m'a mis un peu le nez dedans, et que j'ai interviewé aussi sur le podcast, Il y est depuis des années et des années. Et comme il le voit toujours réussir et s'en sortir, ils sont un peu rassurés là-dessus.

  • Speaker #0

    Il a fait la guerre à ta place. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un peu ça. Il a ouvert le chemin. Mais du coup, c'est incroyable en fait, quelque part que tes parents, tu vois, malgré le fait que tu aies une grosse opportunité potentielle derrière, avec de l'argent, etc., qu'ils te laissent aller.

  • Speaker #0

    Après, je ne l'aurais pas dit. J'avais un taf. Mais oui, c'est vrai que j'ai eu de la chance. Je sais que... Voilà, parce que c'est vrai que ne pas avoir cet aval-là, ça peut être une pression supplémentaire qui peut te faire du mal. Donc non, sur ça, franchement, j'ai toujours été encouragé par mes deux parents. Ma mère, je n'en parle même pas. Au contraire, c'est elle qui me pousse. Elle est très connectée, en fait. Elle regarde les formations et les machins chouettes. Du coup, c'est elle qui me pousse à fond depuis le début. Et non, sur ça, non, je n'ai jamais été freiné par l'entourage. Au contraire.

  • Speaker #1

    Et puis je pense que le fait d'entreprendre à deux, en plus avec son pote, ça fait que vous tirez mutuellement en fait.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Ouais non, il faut nous voir, avec Chirine, on passe notre temps, on fait ça, on fait ça, on va le faire, on va tout casser et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, et justement, toute cette aventure chez Uncle Jay, je pense que si les gens vous connaissent, c'est notamment au départ par le passage que vous avez eu chez Qui veut être mon associé. Yes. Qui a été un moment qui est peut-être dur pour vous. sur l'instant, mais derrière, en fait, qui vous a ouvert pas mal de portes et qui vous a donné pas mal de visibilité, qui a donné un vrai coup de boost de ce que j'avais l'air de comprendre à l'entreprise et à vous en tant que tel.

  • Speaker #0

    Ça a tout changé. Le passage d'Ockyverd et mon associé, ça a été un vrai boost, un vrai tremplin. Et du coup, pour raconter un peu, on est passé dans Ockyverd et mon associé la saison 2.

  • Speaker #1

    C'était en 2021.

  • Speaker #0

    C'était quelle année ? 21. Ouais, ça faisait deux ans. Ça faisait deux ans qu'on s'était lancé. On est pivoté deux, trois fois. Et en fait, en gros, pour rentrer un peu plus dans les détails, on finit notre master, on lance Uncle Jay. Uncle Jay, à ce moment-là, c'est pas du tout le modèle qu'on a eu aujourd'hui, enfin qu'on a eu à la fin. C'était le Netflix de la basket. En clair, tu payes un abonnement, t'accèdes à un showroom de sneakers que tu peux switcher. tous les mois. Donc, c'était le concept. On se lance là-dessus. C'est avec ça qu'on rentre à la station F. C'est avec ça qu'on rentre chez les déterminés. Donc, une association qui est... Voilà, bref. On en parlera, j'imagine, plus tard. Et ce qui est bien, c'est qu'au bout de six mois, du coup, de partout, voilà, cet écosystème, on apprend vite et on se développe super vite. Ce qui fait qu'au bout de six mois, on se rend compte de la fatalité qui est qu'il y a un marché. c'est-à-dire qu'on règle un vrai problème, c'est-à-dire que les gens ont ce problème et aiment cette solution, mais... le business model ne tient pas la route. Ça veut dire que les gens ne sont pas prêts à payer le prix qu'il faut pour que vous soyez rentable. Du coup, on décide de pivoter. On change de business model. Donc, plutôt que de faire un abonnement qui te permet d'accéder à des paires de baskets tous les mois et qui vise les particuliers, on est passé sur... de la location à la journée, mais à destination des professionnels. Donc, c'est pour les shootings, les clips, etc. Où là, du coup, le public était prêt à payer le prix qu'il faut pour... Et ça rentrait dans un Excel, en fait. C'est bon, on pouvait gagner de l'argent. Mais c'est là où tu vois que l'entrepreneuriat, il y a tellement de paramètres que... Voilà. C'est là, on avait réglé le premier problème. Donc, ça tenait dans un Excel. On était rentable. Par contre, c'est le marché qui était trop petit. Dans la semaine, grand maximum, tu vas faire je sais pas moi, 3-4 tournages et du coup au maximum à la fin de l'année, je sais pas, tu vas peut-être faire voilà, 50 100 000 euros de chiffre d'affaires c'est un marché qui est beaucoup trop petit à l'échelle d'une boîte, c'est des chiffres qui sont très petits à l'échelle d'une boîte donc pour la petite anecdote on se rendait compte de ça, mais on n'ait pas le courage de pivoter, de changer une deuxième fois, c'est bon ça marche, en plus on commence à faire des trucs stylés, on va dans des clips de rappeurs et tout, voilà. On a conscience qu'en réalité ça peut nous permettre d'aller loin, mais voilà, on n'ose pas passer le pas. Et là on a la station F qui nous organise un one-one avec Xavier Niel. Donc on fait le one-one avec lui, et là on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. On sent qu'il est... Enfin voilà, il est en mode ah ok, ok. Et il nous pose des questions tout de suite, c'est là où on voit qu'il est super smart, sur le marché. il dit mais en fait le marché il est pas trop petit c'est quoi les volumes, c'est quoi les machins et du coup bah là on faut savoir se retourner entre guillemets et il y avait un truc qui me trottait dans la tête depuis un moment c'est que du coup nous là on visait que des professionnels mais on avait développé une communauté sur LinkedIn et Instagram où il y avait beaucoup de particuliers qui nous demandaient régulièrement mais les gars ok c'est trop cool ce que vous faites et tout, on aime bien la brand, on aime bien le truc mais vous vendez pas des paires aussi ? vous vendez pas des paires aussi ? et c'est un retour qui venait souvent ... Et du coup, on lui pitche ça. On lui dit, ouais, mais par contre, on a une communauté et tout, on a un process qui est bien ficelé, et il y a des gens qui nous demandent régulièrement si on ne pourrait pas en vendre. Du coup, on réfléchit en vendre. Et là, il dit, ouais, le back market de la sneakers, ça, c'est trop bien. Et c'est ce genre-là que ça a été un peu le... Tu sais, on finit le call, on dit, ah, c'est bon, on arrête de tourner autour du pot, il faut qu'on change. et c'est à ce moment là qu'on fait le pivot Et là, le destin est avec nous. À ce moment-là, il y a les castings de Qui va être mon associé qui sont en train d'être faits. Et il y a la prod qui nous contacte. Parce qu'à ce moment-là, on faisait quand même pas mal de post LinkedIn. On avait quand même une certaine visibilité qui du coup est tombée dans les oreilles de la prod de M6 qui du coup nous contacte pour participer à l'émission. Et honnêtement, on ne se sentait pas prêts. Mais voilà, l'opportunité, elle est là. On te propose de passer sur M6 à la télé. Tu te rends compte ? Tu sais, on est un mec de bon pied de bobini. qui s'amusent à essayer de vendre des baskets start-upers. On s'est dit, mec, on s'en fout, on y va. Et avec le recul, en fait, on était très inexpérimentés, dans le sens où on était très bons pour monter des produits. On commençait à devenir bons pour faire du business, vraiment trouver un problème, une solution, etc. Mais on ne comprenait absolument pas à ce moment-là, on n'avait aucune expérience sur le monde de l'investissement. de la valorisation, etc. Donc, on est arrivé novice, en fait. Et ça, c'est ça. On ne s'est pas loupé. Parce que du coup, de un, quand on est passé sur M6, c'était la saison 2. Franchement, c'était là où il y avait une montée en puissance. Là où il y avait Anthony Bourbon pour la première fois, Jean-Pierre Nadir, etc. Et on se foire sur le pitch. Donc, on panique par rapport aux caméras, etc. Mais ça, à la limite, ce n'est pas très grave. le vrai problème c'est qu'on est venu avec un discours qui n'était pas cohérent ça veut dire qu'on est venu en cherchant une valorisation je rentre pas dans les détails mais en clair on a voulu se vendre beaucoup plus gros que ce qu'on était. Pas parce qu'on se voyait plus gros que ce qu'on était, mais parce qu'on se disait... Si je te raconte comment on a défini la valeur, tu vas rigoler. C'était « Chérine, pour combien t'es prêt à lâcher la boîte ? » Tu vois ? Ouais, un million. Vas-y, faisons les chiffres pour que ça colle à un million. Parce qu'à la base, en vrai, on savait que ce n'était pas le moment de lever des fonds. On s'est dit « On y va, on pitche. Si jamais ça passe, tant mieux. » mais le but c'est surtout la visibilité. Et du coup, le problème c'est que... ça s'est ressenti et surtout ça décrédibilise parce que j'ai dit ok en fait les mecs n'ont pas compris le game par contre ce qui était trop bien c'est que on s'est fait un peu c'était un bel échec sur le coup on avait le démon je vais pas faire semblant, on quitte l'émission surtout que nous à la base on est super bon en pitch et voilà on maîtrisait un peu notre sujet on avait le démon mais pas contre l'émission au global contre nous même, j'ai dit purée mec on s'est foiré et tout et là t'as la rage de vaincre, t'as le truc du on peut pas s'arrêter sur ça, on peut absolument pas s'arrêter sur un échec, là il faut que quand l'émission sorte, on ait rebondi qu'on ait corrigé tous les trucs qui étaient pas bons et qu'on soit apte à surfer la vague et ce qui était très bien c'est que en réalité c'est pas qu'on était c'est pas que ce qu'on faisait était nul c'est qu'on était trop au début et ça, ça s'est ressenti et avec le recul heureusement qu'on s'est foiré. Parce qu'en fait, ça a permis aux gens de nous voir comme des humains. Comme deux jeunes qui sont motivés, qui ne sont pas bons, qui ne sont pas parfaits, qui ne maîtrisent pas leur sujet, mais qui ont envie et qui bossent. Ils ont quand même le talent qu'il faut et ils bossent. Et du coup, ça nous a fait un tremplin fou. On a super bien travaillé notre com. d'après Post-émission, qui a bien fonctionné, qui a cartonné. Je pense qu'on avait fait l'une des comms qui avait le mieux fonctionné, malgré le fait qu'on ait totalement raté notre passage. Et ça, ça nous a apporté énormément de clients, une super grosse communauté et plein d'opportunités derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est exactement ce que tu dis. En fait, vous avez hyper bien réussi la comms parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que c'est la saison 2 tu vois donc Au début, les personnes qu'on retient, c'est celles qui ont fait les meilleurs pitchs, etc. Et pour moi, aujourd'hui, vous avez créé une sorte d'effet. C'est qu'on s'est rendu compte aussi que tu peux, entre guillemets, je suis désolé, foirer ton pitch. Non, mais t'as raison. Mais derrière, en fait, rebondir quand même d'une belle façon. Et quand tu regardes aujourd'hui les gens qui veulent être mon associé, il y en a beaucoup, en fait, qui seraient TAM, mais qui ont tellement bien préparé la com autour de leur passage que mine de rien, ils surfent en fait sur la visibilité que t'as derrière, en fait, gratuitement.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Après... quand tu y vas, tu veux forcément y aller pour réussir. Mais avec le recul, plusieurs fois, on s'est dit, heureusement qu'on a raté. Parce que ça crée ce truc, ça crée une connexion plus humaine, en fait, avec les gens. Où les gens te voient comme... Ils te voient pas comme le French startupper successful qui réussit tout ce qu'il fait, mais comme... Voilà, les gens... Parce qu'il y a eu un raz-de-marée, en fait, quand l'émission est sortie, et on était beaucoup trop petits comparé à... Voilà, on n'était pas capables de gérer tout le monde, donc il y a eu des délais de livraison, etc. Par contre, ça a toujours été super transparent avec les gens là-dessus. Et les gens nous disaient, tranquille, prenez tout votre temps, les gars. Il n'y a aucun souci. Nous, on est là pour vous. On comprend. On se met à votre place. Et jusqu'à aujourd'hui, même sur les... Je sais que même sur les... Voilà, les business qu'on lance maintenant, etc. Ça crée une connexion super authentique, en fait, avec les gens. Qui a beaucoup de valeur, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, je suis d'accord avec toi. Moi, je préfère, tu vois, les gens qui sont authentiques. C'est aussi pour ça qu'on s'est connectés. et pas justement les success stories. En fait, c'est un peu le pitch de mon podcast aussi. Tu vois, je le dis au début, c'est partir à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Moi, ce que je recherche, ce n'est pas les mecs qui roulent en lambeau, qui montent sur Instagram, qui réussissent et peut-être pas vraiment, mais qui sortent sur cette image. C'est vraiment, moi, j'aime les personnes authentiques, tu vois. Et ceux avec qui je veux connecter, c'est ce genre de personnes. L'audience que je cherche, c'est également les personnes qui cherchent ces valeurs-là. Donc, moi, je te comprends totalement et je suis d'accord avec toi. là tu vois quand on parle je sens que t'es hyper structuré etc tu me dis justement vous êtes lancé direct et tout t'as évoqué le passage à travers Station F t'as évoqué aussi les déterminés ça a été justement un passage déterminant pour vous de

  • Speaker #0

    passer à travers cette association et puis Station F c'est un peu comme bon toutes les étapes c'est la même chose mais ça a tout changé ça a tout changé dans le sens où je pense que ça nous a fait gagner Merci. énormément de temps, des années, des années. Parce que nous, quand on se lance, on est deux mecs qui sortent de l'école et qui travaillent à la bibliothèque. On connaît personne, on était bons techniquement. Ça veut dire qu'on avait cette capacité à... On était autonome. A deux, on était des machines MVP. C'est-à-dire qu'on était capable, en l'espace d'une semaine, d'avoir une idée, faire les interviews clients, développer le MVP, le mettre en prod. On avait cette capacité-là technique. Par contre, on n'avait aucune expérience business, on n'avait aucun réseau. Et l'entrepreneuriat, au-delà de la partie technique, c'est super large. Il y a la partie sales, il y a la partie compta. Il y a plein de choses qu'il faut... savoir maîtriser et surtout en vrai ce qui compte le plus c'est le fait d'être bien entouré et ça on a eu la chance de pouvoir l'avoir très vite avec à la fois la station f et les déterminés c'est tu es entouré au quotidien d'entrepreneurs qui ont les mêmes problèmes que toi qui les ont réglés pour la plupart et aussi tu te manges un shot d'ambition en fait quand tu es à la station f et que les mecs du bureau d'à côté ils sont en train de lever des fonds mais ça te change ton échelle en fait Là où j'avais l'impression d'être le roi du pétrole parce qu'on m'avait proposé un CDI intéressant, là, tu te dis, il y a un mec à côté qui est en train de lever 2-3 millions et c'est juste normal. Et ça nous a fait le même truc quand on est parti aux États-Unis derrière, on pourra en reparler, mais en fait, ça nous a cassé super vite les barrières mentales qu'on pouvait avoir en tant que banlieusards en réalité. Où on se dit, non, en fait, c'est possible. Ouais, mais en fait, c'est suffit de... comprendre les règles du jeu, de bien jouer. Et oui, tu peux faire une boîte qui fait des centaines de milliers d'euros, des millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est faisable, c'est accessible. Et aussi, comme je le disais, je pense qu'on n'aurait pas pivoté aussi vite si on n'était pas aussi bien entouré, au déterminé, où on était sans cesse challengé en fait. Où tu as des entrepreneurs qui sont là. Ce qui est kiffant avec les déterminés, c'est qu'il y a vraiment le côté collectif. C'est ta famille quoi. C'est ta famille d'entrepreneurs. Ils sont là, on est tous. les uns envers les autres, engagés dans les projets des uns et des autres, et on challenge. Et ça, ça permet de vite se rendre compte des trucs qui ne vont pas, et de bouger, d'évoluer. C'est des années qu'on a gagnées. Franchement, je pense que ce qu'on a pu faire en cinq ans, qui reste assez long, on l'aurait fait en au moins dix ans. Le temps de rattraper notre gap, en fait, le retard d'expérience.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Et puis tu vois, moi, vraiment, à travers cette aventure, j'apprends beaucoup de choses parce qu'il y a eu le moment où... aller voir d'autres entrepreneurs, discuter avec eux et tout, ça me paraissait inatteignable aussi, parce que je suis un moral user aussi. Et au final, tu te rends compte que non seulement, en fait, il y a plein de choses qui te paraissent inatteignables, qui le sont en réalité, et qu'au final, on reste tous des êtres humains et qu'il y a aussi beaucoup d'échanges. Bon, après, il y a des personnes différentes comme partout, mais qu'il y a beaucoup d'entraide et qu'il y a beaucoup de bienveillance aussi, tu vois. Et moi, c'est ce qui ressort aussi avec les personnes que j'ai. avec qui j'ai échangé, il y en a beaucoup qui ont fait partie de réseau, etc. Et vous avez tous le même discours, tu vois. Cette émulsion que t'as à être entouré d'autres entrepreneurs, de personnes, en fait, qui te boostent, de voir le projet du copain, de la personne d'à côté qui fonctionne, tu te dis, mais en fait, moi aussi, je peux faire pareil. Et en fait, tu te brises, en fait, j'ai l'impression, tu vois, toutes les limites que tu pouvais avoir ou même tu y penses même pas, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut paraître bullshit. Franchement, moi, je suis le premier Quand on parle de méditation, un mindset, c'est concret, tu vois. Mais ça change vraiment tout. L'exemple, l'étape d'après, encore plus concrète, c'est qu'avec les déterminés, un an ou deux ans plus tard, on est allé aux Etats-Unis pour une learning expedition, où en gros, le but, c'était de nous manger la baffe américaine. Donc on y est allé, on a rencontré les plus gros start-upers français de là-bas, donc Datadog, Bootyfy, des boîtes montées par des Français qui sont valorisées à des centaines de millions, à des milliards. Je crois que Bootyfy, pas de dire de bêtises, mais c'est plusieurs milliards de valorisation. Et on parle avec le founder, super accessible, super gentil, qui te partage un peu ses retours d'expérience. Pareil, on échange avec les investisseurs de là-bas qui nous remettent à jour un peu les... En fait, ça te remet à jour, les États-Unis, ça nous a mis la même baffe. à l'échelle de banlieusards et entrepreneurs, ça nous a mis la même baffe à l'échelle de français. En fait, tu te rends compte qu'on voit trop petit et que tout ce qui te paraît inatteignable, en réalité, il suffit de comprendre comment ça marche, de faire les efforts qui y vont. Et en tout cas... Il n'y a rien qui dit que tu ne peux pas y le faire. Tu peux le faire. Il faut mettre les efforts en face, mais c'est accessible. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi et qui t'explique comment il a fait. Au final, tu te dis non, c'est pas lui. Ça demande beaucoup d'efforts, etc. Mais ce n'est pas inatteignable. Et ça, ça a complètement reset notre mindset. Pareil. dans la suite de cette expédition-là, on finit à... Dès que je reprends, je me dis que c'est quand même fou. On est invité à la Maison Blanche par les équipes de Joe Biden. Pareil, c'est les déterminés qui rendent tout ça possible. C'est extraordinaire. Et ça, pareil, c'est un choc psychologique dans le sens où tu es à la Maison Blanche, la maison du président. On l'a croisé, Joe Biden, en sortant. C'est fou. Tu as les équipes de l'administration qui te disent... Vous êtes les leaders de demain. C'est vous, ce que vous faites là, c'est un truc de ouf. On est étonné, on s'attendait à voir des petits Frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. Ce que vous faites, c'est une dinguerie foncée. Et on sera là pour vous soutenir. Il te gonfle en fait. Et ça te... Là où tu peux te dire que c'est bullshit, avant les États-Unis, en réalité, on ne faisait pas tant de cash que ça. On devait faire peut-être quelques dizaines de milliers d'euros à l'année. On est rentrés en septembre, deux mois plus tard, on faisait entre 20 et 30 cas par mois. Le seul truc qui a changé entre les deux, c'est qu'on s'est dit, mais en fait, c'est pourri ce qu'on fait. Là, on n'a pas à être satisfait de ça, ça c'est nul. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année, un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Tu vois ? Et ce seul changement de mindset-là, ça a changé toute la boîte. Ça, c'est le... C'est pas bullshit le mindset, ça change vraiment tout.

  • Speaker #1

    Ok, et tu vois... Là, ça donne envie, on voit tout le côté rose. Mais comme tu l'as dit, c'est une boîte qui, au final, vous avez fermée. Ouais. Comment ça s'est passé pour vous ? Vous avez vu venir le truc ? Pourquoi est-ce que vous avez arrêté l'aventure ?

  • Speaker #0

    En clair, notre modèle à nous, c'est qu'on était une marketplace. En clair, c'est comme Vinted. Donc, on met en relation des gens qui veulent acheter et qui veulent vendre des paires de sneakers. Sauf qu'au milieu, on est un peu plus comme back market, Parce que c'est pas que la paire va du... du vendeur vers l'acheteur, c'est qu'elle passe d'abord par chez nous. On la nettoie, on l'authentifie, on la nettoie, puis on l'envoie au client final. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de charges de notre côté en termes de temps, en termes de logistique, en termes de personnel, alors qu'on ne prenait pas énormément de marge. On prenait 15 % de commission par vente, ce qui fait qu'on vendait des produits assez chers, donc qui demandaient beaucoup d'efforts en marketing pour des marges qui sont faibles et avec beaucoup de travail à faire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui fait que c'était un modèle qui était dur à maintenir. Il fallait injecter du cash pour pouvoir arriver à faire tourner la machine. Et on manquait de ce cash là.

  • Speaker #1

    Du coup, je pense que vous le voyez venir en fait petit à petit. C'est que potentiellement ça allait arriver justement ce manque de cash. Et potentiellement du coup la fin. Comment vous vous sentez à ce moment là ?

  • Speaker #0

    C'était... En fait, il faut être un peu ouf en vrai quand tu réfléchis pour entreprendre. Parce que on savait qu'il fallait absolument qu'on atteigne les 50K. de MRR, enfin du coût de revenu mensuel, pour fonctionner. Et c'est vers février qu'on atteint les 30K. Et quand on atteint les 30K, on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas tenable. On ne peut pas aller chercher plus avec les moyens qu'on a maintenant. Parce que là, toute l'équipe était déjà full en termes de travail. Du coup, on se dit, comment on va faire ? Là, on doit aller chercher 24 plus par mois. Sauf que l'équipe, elle n'est pas assez staffée. Donc OK, il faut qu'on rajoute plus de techs. Pour rajouter plus de techs, il faut investir de l'argent. Donc là, comme on sent, c'est là, c'est purement du problème solution. Comment est ce qu'on a la solution ? OK, il faut qu'on lève des fonds. Donc là, on se lance dans un process de levée de fonds. Mais on était assez à l'aise avec tous les scénarios. On a dit c'est simple. Là, on est en entre temps, le temps passe. On lance, on lance la levée de fonds. Je crois qu'on est en fin mai ou début juin, je ne sais plus. trouver le cash qu'il nous faut. Si on le trouve, on continue. Si on ne le trouve pas, on s'arrête. Parce qu'on ne voulait surtout pas rentrer dans le truc où... Parce qu'on l'avait déjà fait une année. C'est-à-dire le truc où on avance sans avoir le cash, mais du coup, on prend un risque sur l'équipe. Ça veut dire qu'on avance avec eux sans être sûr de pouvoir les payer dans trois mois. On avait déjà risqué ce truc-là l'année passée. On ne voulait pas le refaire. Donc là, on était super au clair là-dessus. Par contre, c'était short en termes de temps. On avait trois mois pour lever, il nous fallait 300 000 euros, ce qui est peu dans l'investissement en startup. Ce n'est pas énorme, c'est une petite levée de fonds, mais c'est court en termes de timing. Mais voilà, on s'est dit... C'est soit on réussit, soit on meurt. Autant tenter, on verra bien ce qui se passe. Du coup, on se lance dans le process de levée de fonds. On le fait de manière un peu innovante, dans le sens où, plutôt que de faire un peu le classique où on liste plein de leveurs, on les appelle un par un, etc. On a fait, on a juste sur nos forces, qui était la com, et on a fait une grosse campagne d'inbound. En fait, on a créé sur Teletubbies qu'on levait des fonds, en clair. Dans le but d'attirer un maximum d'investisseurs et de pouvoir, voilà... Dealer avec eux aussi vite que possible. Et ça a cartonné. Le truc a super bien marché. En une semaine, on a genre 80 leads, donc 80 personnes qui s'inscrivent sur notre formulaire parce qu'ils veulent investir. On fait les premiers calls, ça prend super bien. Donc on se dit, mec, c'est bon. C'est bon, on y est. En même pas une semaine, ça va fonctionner. On est bon. Et je rentre dans les détails parce que ça peut servir à d'autres. Parce qu'on a fait des erreurs, en fait. En clair, on faisait du BSAR. C'est un peu technique, mais en clair, c'était une facilité d'investissement qui marche surtout avec des petits investisseurs. Et notre but, c'était d'avoir 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Là, on parle beaucoup d'argent. Je ne sais pas si c'est intéressant, mais on voulait 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Et comme ça, on a notre cash et on avance. Et là, on avait 80 personnes intéressées en tout cas. Donc, c'était potentiellement intéressant. Et on commence les calls. Et là, les gens sont chauds. Et là, en fait, la com prend tellement bien qu'on commence à avoir des investisseurs plus gros qui sont intéressés. Donc là, des sportifs de haut niveau, des petits fonds d'investissement qui sont prêts à mettre des plus gros tickets. Et à ce moment-là, on se dit, en fait, il y a peut-être moyen de faire encore mieux, de prendre moins d'investisseurs, mais sur des plus gros tickets. Et en plus, des investisseurs qui auront plus d'impact dans la boîte, parce que soit c'est des VC qui sont experts du sujet, soit c'est des sportifs qui peuvent apporter de la com. Voilà, c'est... Et on fait l'erreur de choisir, de se dire c'est soit l'un, soit l'autre. Et on dit, partons que sur les gros. On décide de mettre de côté les petits, qui étaient déjà là, entre guillemets, et de dire, on se focus que sur les gros, qui sont là, mais qui sont moins nombreux. Donc, il y a plus de risques. Donc, on fait cette erreur-là. En fait, avec le recul, ce qu'on aurait dû faire, c'est essayer de chercher un équilibre entre les deux. Dire non à personne, en fait. Faire un peu des petits, un peu des gros, et un peu faire notre bouillotte avec tout le monde. mais nous à ce moment là on avait l'esprit on s'est dit qu'il fallait choisir et du coup on a mis de côté tous les petits on s'est concentré que sur les gros la mayonnaise prenait par contre les délais étaient plus longs ça veut dire que voilà forcément il y a un peu moins de pression c'est déjà un peu plus occupé donc le temps s'allonge et on arrive vite au mois d'août et on est à court de cash ce qui fait que on on ne fait pas cette levée de fond. non pas parce qu'on n'avait pas d'opportunité, mais parce qu'on était trop short au niveau du temps. Après, bon, je ne sais pas si ça se serait fait au final. Ça se trouve, ça ne se serait pas fait. Mais en tout cas, c'est le temps qui a joué contre nous. Et du coup, pour répondre à ta question, comment on se sent à ce moment-là ? À ce moment-là, tu es deg. Tu es deg parce que tu n'as même pas le truc de dire tu fermes ou en tout cas, tu t'arrêtes parce que tu n'es pas bon. C'est t'arrêtes parce que tu n'as pas eu les poumons assez solides. pour continuer. Après, à ce moment-là, on se dit pas qu'on arrête. À ce moment-là, on se dit seulement qu'on arrête les contrats de l'équipe et qu'on va se débrouiller pour refaire du cash nous-mêmes et relancer la machine. Sauf que voilà, pendant six mois, on essayait des trucs, ça prend pas forcément, et au final, on se rend à l'évidence, on décide d'arrêter. Mais bon, voilà, on rebondit assez vite. Au final, on se dit, c'est peut-être un mal pour un bien. En réalité, c'était quand même la fin d'un cycle, ça faisait cinq ans qu'on faisait ça. On a appris un milliard de trucs. Euh... C'est pas grave. passons à autre chose. C'était une belle aventure, on a tout tenté, on n'a rien à regretter. Passons à autre chose et avançons.

  • Speaker #1

    Tu vois, moi, tu vas me dire par rapport à toi et Tyrine, comment vous étiez, mais j'ai échangé avec une personne qui s'appelle Cécile Tauvel, en fait, elle avait une franchise qui s'appelait La Minuterie et elle, elle l'a revendue pour pouvoir retrouver son équilibre et sa liberté. Et en fait, elle expliquait que quand t'as passé autant de temps, je crois que c'était 12 ans, dans une boîte, tu t'investis énormément ta vie. C'est la boîte, quelque part. Tu te donnes corps et âme, tu es dans un seul projet, etc. Et au moment où ça allait se concrétiser, elle s'est dit, bon, là, on va la vendre. Donc, il faut que je trouve un autre projet parce que sinon, je vais subir la dépression post-vente, en fait. Vous, à ce moment-là, j'imagine que vous vous donnez corps et âme. Et comme tu dis, vous n'imaginez pas que ça s'arrête. Est-ce que déjà, quelque part, tu penses à l'état d'après ? ou pour essayer de rebondir directement. où tu t'es laissé terminer en allant à fond dedans et tu t'es senti prêt quand même malgré tout à te relancer directement dans autre chose ? Non,

  • Speaker #0

    sur le coup, non. Sur le coup, on ne voulait pas arrêter. On ne voulait vraiment pas arrêter. On voulait juste trouver des solutions. Et c'est en fait, c'est à force de tenter des choses et que ça ne prenne pas forcément dans notre coin. On a essayé d'organiser un événement sneaker, on a essayé de faire plein de trucs dans notre coin et ça ne prenait pas forcément. Et ensuite, un jour, c'est ça qui est bien en fait. Quand tu es à Tchernémois, on se parle français en fait. Et du coup, on se pose, on se dit, mec, là, on est en train de tomber dans le forcing. On force. Là, on est en train de forcer. Il faut savoir faire la différence entre être déterminé et être borné. Genre là, c'est bon, c'est le moment d'arrêter. C'était brutal. C'était pas... Enfin, on a tenté, tenté, tenté, tenté, tenté, et on s'est dit, c'était brutal et factuel. Mec, là, il faut qu'on arrête. Et après... Au début, c'était lourd, pendant peut-être une ou deux semaines. Mais tu te dis, purée, quand même, on a... Tu t'es projeté, en fait. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les dix prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non, là, stop, fin. Un QLD, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après, l'objectif à court terme, c'était plus de retrouver une stabilité. Donc, voilà,

  • Speaker #2

    on a...

  • Speaker #0

    fait nos petits jobs, etc. nos petites missions freelance, etc. Et moi en tout cas pour ma part, je me suis rendu compte que c'était mort en fait. Il fallait que je lance un truc. C'était trop tard, on m'a piqué, je suis tombé dedans. Comme Obélix, je suis obligé de continuer, de lancer autre chose. Et à l'inverse, à ce moment-là, du coup je l'ai vécu comme un peu une libération. Parce que quand on faisait Uncle Jay, forcément... en faisant une boîte, tu as un milliard d'idées de boîtes qui te viennent à l'esprit. Pourquoi ? Parce que tu rencontres un milliard de problèmes, tu rencontres un milliard d'entrepreneurs et tu te rends compte que tu as plein d'opportunités à saisir. Sauf qu'à chaque fois que je voyais ces opportunités-là, je me disais non, on va être focus, on met sur le côté. Et quand Incul.Z s'est terminé et que c'est bon, officiellement j'avais accepté, j'avais fait le deuil, c'était ouais, mais en fait là du coup, je peux faire tous les autres trucs là où je me disais ah c'est pas le moment, c'est pas le moment, bah là je peux le faire et du coup j'ai passé ouais 6 mois, 1 an à... J'ai lancé tout ce qu'il y avait à lancer, tout ce qu'on me proposait, je disais oui. C'était que des petits business à droite à gauche qui n'ont pas spécialement fonctionné, mais qui, par contre, je trouve, m'ont apporté beaucoup de recul. Il y avait des business un peu plus terre à terre, où je me rendais compte qu'en fait, les compétences qu'on avait, elles étaient super puissantes quand tu les alignais dans d'autres verticales, dans d'autres business models. En fait, ça m'a fait prendre conscience. de mes forces et de mes faiblesses, et de la puissance, des avantages et des inconvénients des différents business models. En fait, vraiment, je suis passé du start-upper à l'entrepreneur qui est capable de comparer le business de formation versus le business terre-à-terre, j'ouvre une boulangerie, versus une vue plus globale. Et c'est à l'issue de tous ces tests-là et ces learnings que j'ai décidé de me poser, de me dire, non, ce que je veux faire là, sur les 5-10 prochaines années, avec mon regard éclairé, c'est une agence. Et en particulier, une agence dans l'IA. Parce que c'était, même pendant que j'ai, mon sujet. Voilà, moi je suis dev de formation, je suis un geek à fond. Dès que l'IA s'est sortie, voilà, je me suis mis à fond dedans, j'ai lancé des sas à droite, des trucs à gauche, enfin bref, plein de trucs à droite à gauche. Et je me suis dit, ok, la nouvelle voie là, mais de manière éclairée. c'est celle-là. Je vais faire une agence IA. À la fois parce que ça correspond à qui je suis, et j'aime bien être au service des... Je me suis rendu compte que j'aimais bien être au service des autres. Donc mettre mes compétences, mon savoir-faire au service d'autres boîtes. Et le modèle agence, c'est la meilleure manière de faire ça de manière... Voilà. Tout en ayant une boîte, sans être juste un freelance. Deuxièmement, le domaine de l'IA, c'est super porté, et je kiffe.

  • Speaker #2

    Et...

  • Speaker #0

    Troisièmement... C'est un business model qui est sain où tu fais du cash tout de suite. La levée de fonds qu'on a commencé à faire avec Uncle Jay, ça a été un learnings de fou. J'ai appris énormément sur, en réalité, c'est quoi une levée de fonds ? C'est quoi les tenants, les aboutissants ? Comment tu fais pour que ça marche ? Et c'est quoi les avantages et les inconvénients d'une levée de fonds ? Et ça ne m'a plus donné envie. Je me suis dit... Enfin, ça ne m'a plus donné envie, en tout cas pour tout de suite. Je me suis dit, OK. En fait, le game de la startup, c'est un game de valorisation, c'est un game de croissance. ou ton jeu, c'est de trouver le product market fit sur un problème particulier qui est ultra scalable, de mettre un maximum d'efforts, d'énergie et prendre un maximum de risques pour faire en sorte de prouver et d'atteindre ta promesse le plus vite possible. Et étant donné que ça nécessite souvent d'investir du cash, c'est un peu moins vrai maintenant grâce à l'IA, mais d'investir du cash pour se développer vite. Et du coup, tu as besoin d'investisseurs qui eux cherchent un peu leur ticket de loto ou... Je mets des tickets un peu partout et j'espère qu'il y en a un qui va exploser derrière. Et du coup, je me suis dit, ce modèle-là de courir pendant 5 ans, 5-10 ans en étant super stressé, sans être sûr d'avoir ton ticket à la sortie, où c'est très risqué, ce n'est pas ce qu'il me faut pour l'instant en tout cas. Le modèle agence, c'est plus pertinent pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, justement, tu as lancé ton agence là. Je l'ai vu il y a deux semaines, je crois que tu as annoncé l'ouverture de l'agence IA, qui développe des agents IA, c'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    En clair, on aide les boîtes à mettre en place des solutions IA. Donc c'est des agents IA, des assistants, des automatisations. Le but, en fait, si je devais le pitcher rapidement, c'est qu'on voit tous le train de l'IA passer. Tout le monde voit que l'IA est en train de bouleverser à la fois les métiers, mais surtout les business, la manière de fonctionner. C'est une énorme opportunité, mais on n'a pas le temps de se poser dessus. Parce que voilà, t'es bloqué dans l'opérationnel, il faut prendre le train en marche. Et du coup, le but de l'agence, c'est que nous, c'est ce qu'on fait 100% du temps. Regarder les outils, avoir une équipe compétente pour les mettre en place. Voilà, on est sachant et honnête. C'est le point clé en vrai. Dans quel cas de figure ça sert vraiment à quelque chose ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place maintenant ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place plus tard ? Est-ce que ça, il faut plutôt le mettre en interne, en externe, peu importe ? Et bien voilà, on aide les boîtes à mettre en place de l'IA dès maintenant dans leur boîte, prendre le train en marche en fait.

  • Speaker #1

    En plus, toi, tu as un gros bêta-testeur hardcore de l'IA et de ChatGPT parce que ce que tu as fait et ce que tu ne dis pas, c'est que tu as testé ChatGPT pour avoir plusieurs hypothèses, tu es allé jusqu'en Arabie Saoudite et tu as créé des accords IA. pour t'aider à voyager et faire toute ton aventure là-bas.

  • Speaker #0

    Ouais, non, en fait, c'est un peu, ça c'est la mentale d'entrepreneur. Je trouve qu'on a chopé grâce à l'école, en réalité, mais beaucoup avec Uncle Jay et la Station F. Ce truc de test and learn, tu vois un truc, tu le testes, tu l'adaptes, tu le craques, voilà. Un peu une mentale de gros hacker, tu vois. Et donc lui, en clair, voilà, moi, t'as JPT, je le ponce H24. Tchadjepété et les autres LLM.

  • Speaker #1

    C'est ton nouveau meilleur ami plus que Thierry. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est plus le super bon assistant. Ça veut dire que la bonne manière de l'utiliser, enfin en tout cas, ce que moi j'estime être la bonne manière de l'utiliser, c'est vraiment pas le voir comme un remplaçant, mais plus comme un assistant. Il est là pour... Contrairement à ce que je vois, c'est un use case où étonnamment, il y a peu de gens, enfin autour de moi en tout cas, les gens sont étonnés quand je leur dis que je fais ça. En fait, l'IA... C'est un très bon sparring partner pour la prise de décision. Pas pour décider, mais plus pour te faire voir un spectre plus grand. C'est super pragmatique en fait. Ça te fait voir sur chaque décision les avantages, inconvénients. Ça peut comparer les datas, agréger les datas, pour que tu aies tout ce qu'il faut pour décider. Et du coup,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #0

    vu qu'on a arrêté Uncle Jack, je me lançais là-dessus. Je me suis dit, mais mec, tu es sur le point de lancer une nouvelle aventure. C'est peut-être aussi l'occasion. Vu que grâce au State, on a développé cette mentale où on n'a pas de barrière. Pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas aller à l'international ? Il n'y a pas de raison de ne pas y aller. Du coup, je me suis dit, c'est quoi le meilleur endroit au monde aujourd'hui où je peux me poser ou en tout cas développer ce business-là ? Et après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec l'IA et Tiajipeta en particulier, l'Arabie saoudite, ça revenait à fond. À la fois parce qu'il y a beaucoup d'opportunités. qui se créent là-bas, qui sont très axés sur l'IA, et aussi parce que ça colle beaucoup à moi. Je ne sais pas si l'Arabie saoudite, c'est le meilleur endroit au monde pour faire de l'IA aujourd'hui, mais pour un profil comme le mien,

  • Speaker #2

    où je suis musulman,

  • Speaker #0

    j'ai des facilités, entre guillemets, avec ce public-là, c'était, de manière purement pragmatique, le meilleur endroit où aller. Du coup... j'ai décidé d'y aller en fait, de sauter, pas pour m'installer, mais plus pour prendre le pouls en fait. Je cherchais beaucoup d'infos, je ne les avais pas à portée de main, je me suis dit, vas-y frère. Vas-y, de tes yeux, et regarde et vois ce qui se passe. Et ça a été une expérience incroyable. J'ai trop kiffé.

  • Speaker #1

    Et les agents IA, du coup, c'est quoi concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'il y a beaucoup de... C'est un buzzword, où en réalité, il n'y a pas beaucoup de compréhension sur le sujet. Mais je vais essayer de l'expliquer d'une manière super simple. En clair, un agent, c'est une IA, un LLM, qui est capable d'avoir de... faire des actions. Donc au-delà de te répondre à tes questions, il est capable d'agir derrière. C'est, pour donner des exemples concrets, ChatGPT qui peut envoyer des mails pour toi. Tu lui dis, au-delà de t'aider à écrire ton mail, tu lui dis, ok, envoie le mail à Caro, s'il te plaît, pour lui dire que demain on est en rendez-vous. Et du coup, l'agent va automatiquement aller sur Google Contact pour voir c'est qui Carol et trouver son email. Puis régie le mail avec le LLM. Puis envoyer le mail avec Gmail. Donc, en gros, c'est l'IA qui est capable d'agir.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et ça, ça a changé beaucoup de choses parce que ça te permet de gagner énormément de temps sur des tâches qui n'ont pas spécialement de valeur. La génération de factures, la gestion des emails, mettre à jour son CRM quand tu es un sales. C'est plein de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée que tu peux, en réalité... beaucoup grâce à l'automatisation et un peu grâce à l'IA, automatiser en fait. Et du coup, te libérer énormément de temps qui va te permettre de te concentrer sur les tâches où tu as vraiment quelque chose à apporter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce que vous faites, c'est ça en fait concrètement, c'est aider les entreprises à baisser en fait le nombre de tâches où ils n'ont pas de valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et laisser le focus en fait là où les salariés ou autres ont plus d'intérêt à être.

  • Speaker #0

    Notre KPI clé, nous, c'est le temps. Notre clé, ce qu'on vend aux gens. c'est de gagner du temps grâce à l'IA au concret on se pose avec l'entrepreneur on cartographie son process et on voit tous les endroits où en réalité là, là, là, là, là tu pourrais ne pas le faire et nous on pourrait l'automatiser avec de l'IA et ensuite on le met en place ok c'est aussi simple que ça c'est aussi simple c'est pas si simple parce que sinon tout le monde le ferait mais effectivement là où tu as raison,

  • Speaker #1

    c'est que... Tout ce qui est agent IA prompt, etc., on le voit partout. Toi-même qui es sur LinkedIn, tu vois tout ce qui se vend, etc. Donc, en fait, on entend tout et n'importe quoi. Et le plus dur, en fait, c'est de réussir à dire, moi, je suis sérieux, je ne vous vends pas un truc complètement bullshit et surtout quelque chose qui a de l'intérêt. C'est ça. Vous pouvez l'utiliser concrètement parce que pareil, j'avais eu un autre invité dans l'IA. En fait, les gens, mine de rien, je pense que 70% des gens ont une utilisation hyper basique, un peu comme Google de l'IA. Et du coup, on ne voit pas le potentiel que ça peut avoir réellement et l'intérêt que ça pourrait avoir de l'implémenter dans les entreprises, même si elles s'en rendent de plus en plus compte. Mais j'ai l'impression qu'elles le font encore de manière hyper limitée.

  • Speaker #0

    Parce qu'après, il y a beaucoup de sujets. C'est vrai qu'elles le font de manière limitée, ça, clairement, parce que c'est nouveau et parce que ça bouge très, très vite. Nous, on a un peu de notre bulle, en fait. Voilà, moi, 100% de mon feed, c'est que de l'IA. Du coup, forcément, on est tout le temps dedans. Mais c'est vrai que des gens de l'extérieur... ça bouge tellement vite en fait t'es pas forcément voilà au courant de ce qui se fait et t'as pas forcément les meilleures pratiques et c'est pour ça c'est un peu pour se compléter je pense que c'est pas un manque qui va durer longtemps c'est comme internet c'est comme quand les sites web étaient à la mode au début enfin quand les sites web sont arrivés ça a mis du temps pour que les boîtes commencent à l'implémenter pareil pour le mobile je me souviens moi quand je commençais à être dev c'était le sujet de mobile first etc mais c'était le début aujourd'hui c'est c'est logique Tout le monde fait ça. Et c'est là, c'est ce problème-là qu'on vient régler. C'est le... cette dissonance entre on veut tous faire de l'IA, mais on n'a pas le temps de se poser sur le sujet parce que c'est trop frais et que ça demande trop de temps et aussi il n'y a pas assez de gens qualifiés là-dessus, du coup on est là pour permettre au bois de s'appuyer sur nous pour mettre ça en place assez rapidement.

  • Speaker #1

    Quand tu prends un virage comme ça, tu passes d'une entreprise dans un domaine à un autre, est-ce que tu trouves que... Moi, je parle de mon œil de personne qui n'entreprend pas. Mais est-ce que tu es obligé de refaire complètement ta crédibilité pour que les gens te fassent confiance, etc. et qu'ils ne restent pas trop associés à l'image des anciennes entreprises que tu pouvais avoir ?

  • Speaker #0

    En gros, tu veux dire, est-ce que c'est dur de faire en sorte que les gens fassent confiance à ta nouvelle boîte par rapport à Uncle Jay ? Étonnamment, pas du tout. Enfin, étonnamment. En fait, je ne m'y attendais pas, mais c'est quand j'ai fermé Inkeljay et que j'ai lancé l'agence que je me suis rendu compte de l'importance du personal branding. Moi, au-delà du terme personal branding, c'est... de l'importance de la relation que tu as nouée avec les gens. En fait, la force que j'ai reçue à la fin d'Uncle Jay et au début de la nouvelle activité, j'étais choqué. Parce qu'en fait, tu te rends compte qu'il y a énormément de gens qui te font confiance. Parce que c'est un jeu de confiance. Tu n'as pas besoin de te recréer une... Pour répondre à ta question,

  • Speaker #2

    tu n'as pas besoin de te recréer une...

  • Speaker #0

    Comment dire ? Une crédibilité. En fait... c'est plus une question de confiance. La vente, de manière générale, c'est une question de confiance. Tu veux travailler avec moi parce que j'ai confiance en toi. Tu veux me confier tes économies ou autre parce que tu as confiance en moi. Et en fait, de par le fait que, voilà, Uncle Jay, on a toujours pris soin de bien traiter les gens, faire les choses avec sérieux, etc. Les gens, naturellement, la nouvelle aventure, ils savent que tu vas te comporter de la même manière. Et du coup, ils veulent bosser avec toi, en fait. Le gros de nos clients, à la fois sur la partie web que j'avais lancée et aujourd'hui sur l'IA, c'est que des gens que je connais ou avec qui j'ai eu une interaction à un moment donné. Et c'est là où tu vois la puissance, comme ils disent, le personal branding. C'est que c'est un code de triche, en fait, sur toutes tes boîtes qui suivent. Parce que tu as su créer un lien avec plein de gens. Parce que tu l'as aidé à tel moment. Parce que tu lui as donné un conseil à tel jour. Parce qu'un jour, il t'a vu dans un podcast et que ce que tu as dit, c'était pertinent. Et du coup, ça crée... S'il compare avec les autres personnes du marché, il va préférer aller chez toi parce qu'il y a un lien entre vous. Donc non, au contraire, c'est un tremplin de fou.

  • Speaker #1

    Ok. Je vais passer à une phase un peu plus introspective pour terminer.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Je vais reprendre une phrase que tu as dit et que tu as fait passer, je crois, dans la vidéo de fermeture de KJ, justement.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu disais que tu pensais que la vie et la réussite sont une question de choix. Tu pensais que votre différence en tant que banlieusard était un défaut, mais que les entrepreneurs que tu as rencontrés t'ont prouvé que c'était faux. Tu dis aussi que ce donné n'a pas suffi. Tu vois, de toute la discussion qu'on a depuis tout à l'heure, je vois que... En fait, je n'aime pas qualifier ça, et surtout, tu es une preuve de ça, d'échec, mais que tout ça, en fait, pour toi, ça a toujours été quelque chose que tu as gravi et que tu surpasses. C'est quoi ta relation avec l'échec aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. En vrai, moi... j'aime bien appeler un chat un chat moi tout là le fait d'avoir arrêté une colchée etc oui c'est un échec j'aurais aimé que ça marche par contre c'est la position que t'as face à l'échec comment est-ce que tu réagis face à ça à chaque fois qu'il nous arrivait une galère parce que là je te racontais que la fin d'une colchée mais il nous arrivait mille et une galères à plein de moments on voulait arrêter ou c'était chaud on se posait des questions et après en fait t'as toujours cette question là de Mais mec, après tout ça, maintenant, on va arrêter. Certes, là, ça ne marche pas comme on veut, mais on n'a jamais été aussi proche du fait que ça marche. Et après la fin d'Uncle Jay, c'est le même mood que j'avais en tête. C'est OK, Uncle Jay, c'est un échec et tu as raté. Mais en réalité, là, quand même, tu as monté une boîte, tu as recruté une équipe, tu es monté en compétences. Voilà, tu t'es créé un certain réseau. Tu n'as jamais été aussi près de ta vie. de faire avoir une boîte à succès. Et c'est cette énergie-là, en fait, qui te permet de repartir. Ce qui compte, c'est le fait de repartir. Tu as perdu quand tu arrêtes.

  • Speaker #1

    OK. Et ma dernière question en mode philosophique, c'est quoi ta définition du bonheur ?

  • Speaker #0

    Ma définition du bonheur ? Ah ouais, là, on rentre dans le profond. C'est juste de, voilà, je pense qu'il fait ce que tu... C'est un peu bateau, mais le bonheur, c'est d'être satisfait de ce que tu fais. Et je pense que le bonheur, c'est totalement indépendant de ce qui se passe en réalité. Tu peux être heureux alors que tout va mal, comme tu peux être super malheureux alors que tout va bien. C'est vraiment une question de... Vision. Comment tu prends les choses, en fait. D'être satisfait de ce qui se passe, c'est une question de mindset. Pour moi, le bonheur, c'est une question de mindset. Et si tu vois toujours les choses de manière positive,

  • Speaker #2

    et voilà,

  • Speaker #0

    tu vois ce qui se passe de bien, plutôt que de te focus sur ce qui se passe de mal... Mais il n'y a pas de raison que tu ne sois pas heureux au global.

  • Speaker #1

    Je suis bien d'accord avec toi. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient te retrouver où ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, sur Insta, Mohamed Kamara, Kamara Off sur Insta. Et si vous avez besoin, sur l'agence, Goody A.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai tous les liens en description. Je te remercie du coup d'être venu sur le podcast et je remercie également toutes les personnes qui ont suivi cet épisode jusqu'à leur bout. Je vous invite à le partager, à commenter ou à liker. Merci beaucoup Mohamed.

  • Speaker #0

    Merci Raj.

Chapters

  • Thématiques du podcast

    00:00

  • Qui est Mohamed Camara ?

    02:32

  • Pourquoi entreprendre ?

    03:22

  • Avoir le courage de pivoter

    08:53

  • L’après QVEMA

    15:30

  • Casser ses barrières mentales

    19:23

  • Savoir arrêter

    26:23

  • Good IA

    36:00

  • Retrouver une crédibilité

    48:50

  • Sa relation à l'échec

    51:10

  • Ses réseaux

    53:53

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Description

L’échec, ce n’est pas une fin. C’est une étape.


Mohamed Camara, fondateur de Good IA, en a fait l’expérience mais a toujours su en tirer le meilleur.


Vous vous en souvenez peut-être mais avec son associé, ils se sont retrouvés sur le plateau de "Qui veut être mon associé", face aux investisseurs pour pitcher Uncle J.

Ils ont alors réussi à retourner un pitch "raté" en une opportunité business.

Preuve que même un faux départ peut ouvrir des portes.


Dans cet épisode, Mohamed nous parle de cette capacité à rebondir, à pivoter sans ego, et à s’adapter au marché, même quand cela veut dire tout recommencer.


On parle également de la fin de l'aventure avec Uncle J.


Mais il insiste aussi sur un point clé : l’importance de l’entourage.

Être entouré d’entrepreneurs plus avancés, ça change notre façon de voir les choses. Ça aide à comprendre que réussir, lever des fonds, générer du chiffre, c’est à la portée de ceux qui apprennent les règles du jeu et jouent avec.


Et surtout, ça pousse à rêver plus grandet à dépasser les limites qu’on s’impose trop souvent en France.


Dans cet épisode, on parle :

- d’échec entrepreneurial et de résilience,

- de pivot et d’adaptation,

- de l’impact d’un entourage inspirant,

- de pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :

00:00 | Introduction

00:16 | Thématiques du podcast

01:38 | Qui est Mohamed Camara ?

02:28 | Pourquoi entreprendre ?

07:58 | Avoir le courage de pivoter

14:48 | L’après Qvema

18:23 | Casser ses barrières mentales

25:42 | Savoir arrêter

36:40 | Good IA

49:07 | Retrouver une crédibilité

51:40 | Introspection

54:30 | Ses réseaux

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------


Nos réseaux sociaux :

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Linkedin : @desalarier


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https://www.linkedin.com/in/mohamed-camara/?originalSubdomain=fr

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https://www.instagram.com/camara.off/


#podcast #entrepreneuriat #transition #qvema


TITRE : Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    un one-one avec Xavier Niel. Et là, on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. Tu te rends compte qu'on voit trop petit. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année. Un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi. T'es à la Maison Blanche, à la Maison du Président, vous êtes les leaders de demain. On s'attendait à voir des petits frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. J'aime bien appeler un chat un chat. Moi, le fait d'avoir arrêté Uncle Jay, etc. Oui, c'est un échec. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les 10 prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non. Là, stop, fin. Uncle Jay, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec IA et Tia JPT en particulier, l'arabie saoudite ça revenait à fond.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Mohamed. Merci Mohamed de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi Raj.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors, je commence toujours le podcast en faisant une sorte de icebreaker. Je pense que la question que je vais te poser, on a dû te la poser pas mal de fois avant, avec ta première entreprise. Mais ma question, c'est quelle est ta paire de sneakers préférée ?

  • Speaker #0

    Ah ! Moi, c'est la Jordan 1, une maison château rouge. C'est la paire. Moi, quand on a commencé Uncle Jay, je n'étais pas à fond sur les paires. C'est Chirine qui était à fond dedans et qui m'a fait rentrer dans le... Enfin, j'ai toujours kiffé les sneakers, mais je veux dire le monde des paires en édition limitée, etc. Et le switch s'est fait avec la château rouge. C'est quand je l'ai vu, plus toute l'histoire, avec Yusuf Ofana et tout.

  • Speaker #1

    C'est pas celle que vous aviez vendue à Drogba ?

  • Speaker #0

    On n'a rien vendu à Drogba, mais c'est celle qu'on avait peut-être avec nous. C'était notre best-seller. C'était la part qu'on vendait à fond, celle qu'on préférait, celle avec laquelle on allait chez M6. Enfin voilà, c'est la Château-Rouge.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, dans l'épisode du podcast, les thématiques que j'aimerais bien aborder, du coup, c'est déjà ta transition, puisque c'est le thème du podcast. On parlait aussi de recommencement, parce qu'il y a eu Uncle Jay, mais il y a aussi l'après. Et j'aimerais bien parler un peu d'IA. Ok,

  • Speaker #0

    trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le domaine dans lequel tu te lances. Yes. Ça te va ?

  • Speaker #0

    Trop bien, bon je suis.

  • Speaker #1

    Ok, alors ce que je te propose dans un premier temps, c'est de te présenter si tu veux bien. Yes,

  • Speaker #0

    du coup moi c'est Mohamed, Mohamed Kamara, j'ai 28 ans, je suis entrepreneur depuis 5-6 ans. Et voilà, j'ai confondé une boîte il y a... 5 ans là, un peu plus de 5 ans, Uncle Jay, où du coup on vendait des paires de sneakers, qu'on a fermé il y a un peu plus de 6 mois, après 5 ans d'aventure incroyable, et je me suis relancé derrière sur une nouvelle aventure, focus sur l'IA, je pense qu'on aura le temps de creuser tout ça. C'est ça,

  • Speaker #1

    et du coup j'ai vu avec Tyrine que vous avez cofondé directement à la fin de vos études quasiment ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pourquoi vous avez voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, c'est arrivé avant Inkeljet. En fait, Thierry et moi, on s'est rencontrés. Donc Thierry, associé, frère, meilleur pote. Voilà, on passe le cours de nos journées ensemble. On se rencontre en DUT, donc en Bac plus 2. Là, on est dans le web tout de suite. Donc voilà, on fait... Lui, il est focus design, moi je suis focus développement, mais on fait un peu de tout. un peu de marketing, un peu de vidéo, un peu de tout. Et quand on arrive dans ces domaines-là, on se dit, purée, trop bien, on va quitter la hesse, entre guillemets, tu vois. Parce que c'est bon, on est dans un domaine qui est porteur, il y a du taf, il y a de l'argent, mais, ben, là, c'est l'être humain, du coup, tu veux plus. Et on se dit, purée, ok, c'est cool, ok, c'est facile de trouver du taf et tout, mais ce serait bien, du coup, d'avoir notre propre truc à nous, tu vois. Et ça a été accentué avec le fait que On a fait un Bac plus 3 chez Sub2Pub. où du coup on avait des intervenants qui étaient entrepreneurs. Et ça nous a mis le truc de, on savait qu'on voulait entreprendre, mais nous on voyait ça dans très longtemps, et ça, ça nous a mis le truc de, mais en fait on peut faire ça tout de suite. Regarde là, c'était Romain, notre prof à l'époque, il était jeune, il n'avait même pas la trentaine, et il avait déjà monté plusieurs boîtes, et des boîtes à succès. On s'est dit, mais en fait, on peut le faire, même dès maintenant. Donc dès le Bac plus 3, on a lancé deux boîtes, deux projets, en réalité. qui nous ont permis de monter en compétences, de venir bon, avoir les bons réflexes. Et quand on a terminé l'école et qu'on a lancé Uncle Jer, en réalité, c'était notre troisième projet, boîte, entre guillemets. Ok,

  • Speaker #1

    et du coup, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? C'est-à-dire que tu disais, vous vous êtes comparé un peu en voyant qu'il y avait des personnes jeunes qui se lançaient. Donc, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? Et même vis-à-vis de votre famille, personne ne vous disait rien quand vous avez voulu commencer ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une bonne question, ça. Je pense qu'on a eu de la chance. La peur, non. Genre, il n'y a pas eu ce truc de « ouais, mais imagine si on rate et tout » . Celle-là, c'est le... C'est la déter, c'est la gagne, c'est à l'inverse. Quand je repense à les tout premiers projets qu'on a lancés, nous, on se voyait six mois plus tard à la Silicon Valley et tout, tu vois. Genre, il n'y avait pas ce truc d'on va rater, c'était on va tout casser. Et on a eu de la chance parce que notre entourage nous a poussés à fond. Moi, je sais, par exemple, mes parents, alors que voilà, c'est des parents immigrés qui ont toujours voulu, à la fois qu'on fasse des longues études et qu'on trouve du taf, ils ne m'ont jamais... bridé. C'était... Je me souviens qu'en plus, c'est vrai que j'appréhendais en plus un peu. Quand... Je venais d'avoir le master. J'avais une proposition pour un taf en sortie d'école à 40K, je crois. C'est un truc bien, c'est bon, t'as réussi. L'objectif, il est réussi. Et là, à ce moment-là, on venait de faire la station F. Et du coup, je vais voir mes parents et je dis bon, en gros, je vais pencher avec un taf. Je vais, voilà, Bismillah, vas-y, fais. Sache que c'est dur, parce qu'on sait que c'est dur en entrepreneuriat, mais fais tes trucs. De toute façon, on te fait confiance. Enfin, en tout cas, j'ai des parents qui m'ont toujours fait confiance au global. Et du coup, vu que je les ai rarement déçus, entre guillemets, ils avaient ce truc de... Ils sauraient s'arrêter si vraiment ça ne marchait pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi aussi, je suis issu d'une famille d'immigrés. Leur but, ça a toujours été de me faire faire des longues études, le plus long possible, pour avoir les plus beaux diplômes, etc. Et avoir la sécurité qu'ils n'ont jamais eue, et notamment la sécurité financière. Et tu vois, récemment, je discutais avec mon père, parce que dans le cadre de mon travail, j'ai eu une promotion. Et en gros, il y a eu la question du salaire et les montants qui étaient annoncés. Mon père, pour lui, il fallait accepter tout de suite, même si c'était dévalué par rapport au marché, etc. Mais comme c'était des gros montants et que c'était plus que le salaire que mes deux parents peuvent toucher, pour eux, c'était fou de se dire « Mais comment tu peux dire non à des opportunités comme ça ? » Et je sais qu'aujourd'hui, moi, par rapport à l'entrepreneuriat, mon père et ma mère, ils sont un peu rassurés parce que mon cousin, qui a été une des premières personnes qui m'a mis un peu le nez dedans, et que j'ai interviewé aussi sur le podcast, Il y est depuis des années et des années. Et comme il le voit toujours réussir et s'en sortir, ils sont un peu rassurés là-dessus.

  • Speaker #0

    Il a fait la guerre à ta place. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un peu ça. Il a ouvert le chemin. Mais du coup, c'est incroyable en fait, quelque part que tes parents, tu vois, malgré le fait que tu aies une grosse opportunité potentielle derrière, avec de l'argent, etc., qu'ils te laissent aller.

  • Speaker #0

    Après, je ne l'aurais pas dit. J'avais un taf. Mais oui, c'est vrai que j'ai eu de la chance. Je sais que... Voilà, parce que c'est vrai que ne pas avoir cet aval-là, ça peut être une pression supplémentaire qui peut te faire du mal. Donc non, sur ça, franchement, j'ai toujours été encouragé par mes deux parents. Ma mère, je n'en parle même pas. Au contraire, c'est elle qui me pousse. Elle est très connectée, en fait. Elle regarde les formations et les machins chouettes. Du coup, c'est elle qui me pousse à fond depuis le début. Et non, sur ça, non, je n'ai jamais été freiné par l'entourage. Au contraire.

  • Speaker #1

    Et puis je pense que le fait d'entreprendre à deux, en plus avec son pote, ça fait que vous tirez mutuellement en fait.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Ouais non, il faut nous voir, avec Chirine, on passe notre temps, on fait ça, on fait ça, on va le faire, on va tout casser et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, et justement, toute cette aventure chez Uncle Jay, je pense que si les gens vous connaissent, c'est notamment au départ par le passage que vous avez eu chez Qui veut être mon associé. Yes. Qui a été un moment qui est peut-être dur pour vous. sur l'instant, mais derrière, en fait, qui vous a ouvert pas mal de portes et qui vous a donné pas mal de visibilité, qui a donné un vrai coup de boost de ce que j'avais l'air de comprendre à l'entreprise et à vous en tant que tel.

  • Speaker #0

    Ça a tout changé. Le passage d'Ockyverd et mon associé, ça a été un vrai boost, un vrai tremplin. Et du coup, pour raconter un peu, on est passé dans Ockyverd et mon associé la saison 2.

  • Speaker #1

    C'était en 2021.

  • Speaker #0

    C'était quelle année ? 21. Ouais, ça faisait deux ans. Ça faisait deux ans qu'on s'était lancé. On est pivoté deux, trois fois. Et en fait, en gros, pour rentrer un peu plus dans les détails, on finit notre master, on lance Uncle Jay. Uncle Jay, à ce moment-là, c'est pas du tout le modèle qu'on a eu aujourd'hui, enfin qu'on a eu à la fin. C'était le Netflix de la basket. En clair, tu payes un abonnement, t'accèdes à un showroom de sneakers que tu peux switcher. tous les mois. Donc, c'était le concept. On se lance là-dessus. C'est avec ça qu'on rentre à la station F. C'est avec ça qu'on rentre chez les déterminés. Donc, une association qui est... Voilà, bref. On en parlera, j'imagine, plus tard. Et ce qui est bien, c'est qu'au bout de six mois, du coup, de partout, voilà, cet écosystème, on apprend vite et on se développe super vite. Ce qui fait qu'au bout de six mois, on se rend compte de la fatalité qui est qu'il y a un marché. c'est-à-dire qu'on règle un vrai problème, c'est-à-dire que les gens ont ce problème et aiment cette solution, mais... le business model ne tient pas la route. Ça veut dire que les gens ne sont pas prêts à payer le prix qu'il faut pour que vous soyez rentable. Du coup, on décide de pivoter. On change de business model. Donc, plutôt que de faire un abonnement qui te permet d'accéder à des paires de baskets tous les mois et qui vise les particuliers, on est passé sur... de la location à la journée, mais à destination des professionnels. Donc, c'est pour les shootings, les clips, etc. Où là, du coup, le public était prêt à payer le prix qu'il faut pour... Et ça rentrait dans un Excel, en fait. C'est bon, on pouvait gagner de l'argent. Mais c'est là où tu vois que l'entrepreneuriat, il y a tellement de paramètres que... Voilà. C'est là, on avait réglé le premier problème. Donc, ça tenait dans un Excel. On était rentable. Par contre, c'est le marché qui était trop petit. Dans la semaine, grand maximum, tu vas faire je sais pas moi, 3-4 tournages et du coup au maximum à la fin de l'année, je sais pas, tu vas peut-être faire voilà, 50 100 000 euros de chiffre d'affaires c'est un marché qui est beaucoup trop petit à l'échelle d'une boîte, c'est des chiffres qui sont très petits à l'échelle d'une boîte donc pour la petite anecdote on se rendait compte de ça, mais on n'ait pas le courage de pivoter, de changer une deuxième fois, c'est bon ça marche, en plus on commence à faire des trucs stylés, on va dans des clips de rappeurs et tout, voilà. On a conscience qu'en réalité ça peut nous permettre d'aller loin, mais voilà, on n'ose pas passer le pas. Et là on a la station F qui nous organise un one-one avec Xavier Niel. Donc on fait le one-one avec lui, et là on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. On sent qu'il est... Enfin voilà, il est en mode ah ok, ok. Et il nous pose des questions tout de suite, c'est là où on voit qu'il est super smart, sur le marché. il dit mais en fait le marché il est pas trop petit c'est quoi les volumes, c'est quoi les machins et du coup bah là on faut savoir se retourner entre guillemets et il y avait un truc qui me trottait dans la tête depuis un moment c'est que du coup nous là on visait que des professionnels mais on avait développé une communauté sur LinkedIn et Instagram où il y avait beaucoup de particuliers qui nous demandaient régulièrement mais les gars ok c'est trop cool ce que vous faites et tout, on aime bien la brand, on aime bien le truc mais vous vendez pas des paires aussi ? vous vendez pas des paires aussi ? et c'est un retour qui venait souvent ... Et du coup, on lui pitche ça. On lui dit, ouais, mais par contre, on a une communauté et tout, on a un process qui est bien ficelé, et il y a des gens qui nous demandent régulièrement si on ne pourrait pas en vendre. Du coup, on réfléchit en vendre. Et là, il dit, ouais, le back market de la sneakers, ça, c'est trop bien. Et c'est ce genre-là que ça a été un peu le... Tu sais, on finit le call, on dit, ah, c'est bon, on arrête de tourner autour du pot, il faut qu'on change. et c'est à ce moment là qu'on fait le pivot Et là, le destin est avec nous. À ce moment-là, il y a les castings de Qui va être mon associé qui sont en train d'être faits. Et il y a la prod qui nous contacte. Parce qu'à ce moment-là, on faisait quand même pas mal de post LinkedIn. On avait quand même une certaine visibilité qui du coup est tombée dans les oreilles de la prod de M6 qui du coup nous contacte pour participer à l'émission. Et honnêtement, on ne se sentait pas prêts. Mais voilà, l'opportunité, elle est là. On te propose de passer sur M6 à la télé. Tu te rends compte ? Tu sais, on est un mec de bon pied de bobini. qui s'amusent à essayer de vendre des baskets start-upers. On s'est dit, mec, on s'en fout, on y va. Et avec le recul, en fait, on était très inexpérimentés, dans le sens où on était très bons pour monter des produits. On commençait à devenir bons pour faire du business, vraiment trouver un problème, une solution, etc. Mais on ne comprenait absolument pas à ce moment-là, on n'avait aucune expérience sur le monde de l'investissement. de la valorisation, etc. Donc, on est arrivé novice, en fait. Et ça, c'est ça. On ne s'est pas loupé. Parce que du coup, de un, quand on est passé sur M6, c'était la saison 2. Franchement, c'était là où il y avait une montée en puissance. Là où il y avait Anthony Bourbon pour la première fois, Jean-Pierre Nadir, etc. Et on se foire sur le pitch. Donc, on panique par rapport aux caméras, etc. Mais ça, à la limite, ce n'est pas très grave. le vrai problème c'est qu'on est venu avec un discours qui n'était pas cohérent ça veut dire qu'on est venu en cherchant une valorisation je rentre pas dans les détails mais en clair on a voulu se vendre beaucoup plus gros que ce qu'on était. Pas parce qu'on se voyait plus gros que ce qu'on était, mais parce qu'on se disait... Si je te raconte comment on a défini la valeur, tu vas rigoler. C'était « Chérine, pour combien t'es prêt à lâcher la boîte ? » Tu vois ? Ouais, un million. Vas-y, faisons les chiffres pour que ça colle à un million. Parce qu'à la base, en vrai, on savait que ce n'était pas le moment de lever des fonds. On s'est dit « On y va, on pitche. Si jamais ça passe, tant mieux. » mais le but c'est surtout la visibilité. Et du coup, le problème c'est que... ça s'est ressenti et surtout ça décrédibilise parce que j'ai dit ok en fait les mecs n'ont pas compris le game par contre ce qui était trop bien c'est que on s'est fait un peu c'était un bel échec sur le coup on avait le démon je vais pas faire semblant, on quitte l'émission surtout que nous à la base on est super bon en pitch et voilà on maîtrisait un peu notre sujet on avait le démon mais pas contre l'émission au global contre nous même, j'ai dit purée mec on s'est foiré et tout et là t'as la rage de vaincre, t'as le truc du on peut pas s'arrêter sur ça, on peut absolument pas s'arrêter sur un échec, là il faut que quand l'émission sorte, on ait rebondi qu'on ait corrigé tous les trucs qui étaient pas bons et qu'on soit apte à surfer la vague et ce qui était très bien c'est que en réalité c'est pas qu'on était c'est pas que ce qu'on faisait était nul c'est qu'on était trop au début et ça, ça s'est ressenti et avec le recul heureusement qu'on s'est foiré. Parce qu'en fait, ça a permis aux gens de nous voir comme des humains. Comme deux jeunes qui sont motivés, qui ne sont pas bons, qui ne sont pas parfaits, qui ne maîtrisent pas leur sujet, mais qui ont envie et qui bossent. Ils ont quand même le talent qu'il faut et ils bossent. Et du coup, ça nous a fait un tremplin fou. On a super bien travaillé notre com. d'après Post-émission, qui a bien fonctionné, qui a cartonné. Je pense qu'on avait fait l'une des comms qui avait le mieux fonctionné, malgré le fait qu'on ait totalement raté notre passage. Et ça, ça nous a apporté énormément de clients, une super grosse communauté et plein d'opportunités derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est exactement ce que tu dis. En fait, vous avez hyper bien réussi la comms parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que c'est la saison 2 tu vois donc Au début, les personnes qu'on retient, c'est celles qui ont fait les meilleurs pitchs, etc. Et pour moi, aujourd'hui, vous avez créé une sorte d'effet. C'est qu'on s'est rendu compte aussi que tu peux, entre guillemets, je suis désolé, foirer ton pitch. Non, mais t'as raison. Mais derrière, en fait, rebondir quand même d'une belle façon. Et quand tu regardes aujourd'hui les gens qui veulent être mon associé, il y en a beaucoup, en fait, qui seraient TAM, mais qui ont tellement bien préparé la com autour de leur passage que mine de rien, ils surfent en fait sur la visibilité que t'as derrière, en fait, gratuitement.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Après... quand tu y vas, tu veux forcément y aller pour réussir. Mais avec le recul, plusieurs fois, on s'est dit, heureusement qu'on a raté. Parce que ça crée ce truc, ça crée une connexion plus humaine, en fait, avec les gens. Où les gens te voient comme... Ils te voient pas comme le French startupper successful qui réussit tout ce qu'il fait, mais comme... Voilà, les gens... Parce qu'il y a eu un raz-de-marée, en fait, quand l'émission est sortie, et on était beaucoup trop petits comparé à... Voilà, on n'était pas capables de gérer tout le monde, donc il y a eu des délais de livraison, etc. Par contre, ça a toujours été super transparent avec les gens là-dessus. Et les gens nous disaient, tranquille, prenez tout votre temps, les gars. Il n'y a aucun souci. Nous, on est là pour vous. On comprend. On se met à votre place. Et jusqu'à aujourd'hui, même sur les... Je sais que même sur les... Voilà, les business qu'on lance maintenant, etc. Ça crée une connexion super authentique, en fait, avec les gens. Qui a beaucoup de valeur, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, je suis d'accord avec toi. Moi, je préfère, tu vois, les gens qui sont authentiques. C'est aussi pour ça qu'on s'est connectés. et pas justement les success stories. En fait, c'est un peu le pitch de mon podcast aussi. Tu vois, je le dis au début, c'est partir à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Moi, ce que je recherche, ce n'est pas les mecs qui roulent en lambeau, qui montent sur Instagram, qui réussissent et peut-être pas vraiment, mais qui sortent sur cette image. C'est vraiment, moi, j'aime les personnes authentiques, tu vois. Et ceux avec qui je veux connecter, c'est ce genre de personnes. L'audience que je cherche, c'est également les personnes qui cherchent ces valeurs-là. Donc, moi, je te comprends totalement et je suis d'accord avec toi. là tu vois quand on parle je sens que t'es hyper structuré etc tu me dis justement vous êtes lancé direct et tout t'as évoqué le passage à travers Station F t'as évoqué aussi les déterminés ça a été justement un passage déterminant pour vous de

  • Speaker #0

    passer à travers cette association et puis Station F c'est un peu comme bon toutes les étapes c'est la même chose mais ça a tout changé ça a tout changé dans le sens où je pense que ça nous a fait gagner Merci. énormément de temps, des années, des années. Parce que nous, quand on se lance, on est deux mecs qui sortent de l'école et qui travaillent à la bibliothèque. On connaît personne, on était bons techniquement. Ça veut dire qu'on avait cette capacité à... On était autonome. A deux, on était des machines MVP. C'est-à-dire qu'on était capable, en l'espace d'une semaine, d'avoir une idée, faire les interviews clients, développer le MVP, le mettre en prod. On avait cette capacité-là technique. Par contre, on n'avait aucune expérience business, on n'avait aucun réseau. Et l'entrepreneuriat, au-delà de la partie technique, c'est super large. Il y a la partie sales, il y a la partie compta. Il y a plein de choses qu'il faut... savoir maîtriser et surtout en vrai ce qui compte le plus c'est le fait d'être bien entouré et ça on a eu la chance de pouvoir l'avoir très vite avec à la fois la station f et les déterminés c'est tu es entouré au quotidien d'entrepreneurs qui ont les mêmes problèmes que toi qui les ont réglés pour la plupart et aussi tu te manges un shot d'ambition en fait quand tu es à la station f et que les mecs du bureau d'à côté ils sont en train de lever des fonds mais ça te change ton échelle en fait Là où j'avais l'impression d'être le roi du pétrole parce qu'on m'avait proposé un CDI intéressant, là, tu te dis, il y a un mec à côté qui est en train de lever 2-3 millions et c'est juste normal. Et ça nous a fait le même truc quand on est parti aux États-Unis derrière, on pourra en reparler, mais en fait, ça nous a cassé super vite les barrières mentales qu'on pouvait avoir en tant que banlieusards en réalité. Où on se dit, non, en fait, c'est possible. Ouais, mais en fait, c'est suffit de... comprendre les règles du jeu, de bien jouer. Et oui, tu peux faire une boîte qui fait des centaines de milliers d'euros, des millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est faisable, c'est accessible. Et aussi, comme je le disais, je pense qu'on n'aurait pas pivoté aussi vite si on n'était pas aussi bien entouré, au déterminé, où on était sans cesse challengé en fait. Où tu as des entrepreneurs qui sont là. Ce qui est kiffant avec les déterminés, c'est qu'il y a vraiment le côté collectif. C'est ta famille quoi. C'est ta famille d'entrepreneurs. Ils sont là, on est tous. les uns envers les autres, engagés dans les projets des uns et des autres, et on challenge. Et ça, ça permet de vite se rendre compte des trucs qui ne vont pas, et de bouger, d'évoluer. C'est des années qu'on a gagnées. Franchement, je pense que ce qu'on a pu faire en cinq ans, qui reste assez long, on l'aurait fait en au moins dix ans. Le temps de rattraper notre gap, en fait, le retard d'expérience.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Et puis tu vois, moi, vraiment, à travers cette aventure, j'apprends beaucoup de choses parce qu'il y a eu le moment où... aller voir d'autres entrepreneurs, discuter avec eux et tout, ça me paraissait inatteignable aussi, parce que je suis un moral user aussi. Et au final, tu te rends compte que non seulement, en fait, il y a plein de choses qui te paraissent inatteignables, qui le sont en réalité, et qu'au final, on reste tous des êtres humains et qu'il y a aussi beaucoup d'échanges. Bon, après, il y a des personnes différentes comme partout, mais qu'il y a beaucoup d'entraide et qu'il y a beaucoup de bienveillance aussi, tu vois. Et moi, c'est ce qui ressort aussi avec les personnes que j'ai. avec qui j'ai échangé, il y en a beaucoup qui ont fait partie de réseau, etc. Et vous avez tous le même discours, tu vois. Cette émulsion que t'as à être entouré d'autres entrepreneurs, de personnes, en fait, qui te boostent, de voir le projet du copain, de la personne d'à côté qui fonctionne, tu te dis, mais en fait, moi aussi, je peux faire pareil. Et en fait, tu te brises, en fait, j'ai l'impression, tu vois, toutes les limites que tu pouvais avoir ou même tu y penses même pas, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut paraître bullshit. Franchement, moi, je suis le premier Quand on parle de méditation, un mindset, c'est concret, tu vois. Mais ça change vraiment tout. L'exemple, l'étape d'après, encore plus concrète, c'est qu'avec les déterminés, un an ou deux ans plus tard, on est allé aux Etats-Unis pour une learning expedition, où en gros, le but, c'était de nous manger la baffe américaine. Donc on y est allé, on a rencontré les plus gros start-upers français de là-bas, donc Datadog, Bootyfy, des boîtes montées par des Français qui sont valorisées à des centaines de millions, à des milliards. Je crois que Bootyfy, pas de dire de bêtises, mais c'est plusieurs milliards de valorisation. Et on parle avec le founder, super accessible, super gentil, qui te partage un peu ses retours d'expérience. Pareil, on échange avec les investisseurs de là-bas qui nous remettent à jour un peu les... En fait, ça te remet à jour, les États-Unis, ça nous a mis la même baffe. à l'échelle de banlieusards et entrepreneurs, ça nous a mis la même baffe à l'échelle de français. En fait, tu te rends compte qu'on voit trop petit et que tout ce qui te paraît inatteignable, en réalité, il suffit de comprendre comment ça marche, de faire les efforts qui y vont. Et en tout cas... Il n'y a rien qui dit que tu ne peux pas y le faire. Tu peux le faire. Il faut mettre les efforts en face, mais c'est accessible. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi et qui t'explique comment il a fait. Au final, tu te dis non, c'est pas lui. Ça demande beaucoup d'efforts, etc. Mais ce n'est pas inatteignable. Et ça, ça a complètement reset notre mindset. Pareil. dans la suite de cette expédition-là, on finit à... Dès que je reprends, je me dis que c'est quand même fou. On est invité à la Maison Blanche par les équipes de Joe Biden. Pareil, c'est les déterminés qui rendent tout ça possible. C'est extraordinaire. Et ça, pareil, c'est un choc psychologique dans le sens où tu es à la Maison Blanche, la maison du président. On l'a croisé, Joe Biden, en sortant. C'est fou. Tu as les équipes de l'administration qui te disent... Vous êtes les leaders de demain. C'est vous, ce que vous faites là, c'est un truc de ouf. On est étonné, on s'attendait à voir des petits Frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. Ce que vous faites, c'est une dinguerie foncée. Et on sera là pour vous soutenir. Il te gonfle en fait. Et ça te... Là où tu peux te dire que c'est bullshit, avant les États-Unis, en réalité, on ne faisait pas tant de cash que ça. On devait faire peut-être quelques dizaines de milliers d'euros à l'année. On est rentrés en septembre, deux mois plus tard, on faisait entre 20 et 30 cas par mois. Le seul truc qui a changé entre les deux, c'est qu'on s'est dit, mais en fait, c'est pourri ce qu'on fait. Là, on n'a pas à être satisfait de ça, ça c'est nul. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année, un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Tu vois ? Et ce seul changement de mindset-là, ça a changé toute la boîte. Ça, c'est le... C'est pas bullshit le mindset, ça change vraiment tout.

  • Speaker #1

    Ok, et tu vois... Là, ça donne envie, on voit tout le côté rose. Mais comme tu l'as dit, c'est une boîte qui, au final, vous avez fermée. Ouais. Comment ça s'est passé pour vous ? Vous avez vu venir le truc ? Pourquoi est-ce que vous avez arrêté l'aventure ?

  • Speaker #0

    En clair, notre modèle à nous, c'est qu'on était une marketplace. En clair, c'est comme Vinted. Donc, on met en relation des gens qui veulent acheter et qui veulent vendre des paires de sneakers. Sauf qu'au milieu, on est un peu plus comme back market, Parce que c'est pas que la paire va du... du vendeur vers l'acheteur, c'est qu'elle passe d'abord par chez nous. On la nettoie, on l'authentifie, on la nettoie, puis on l'envoie au client final. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de charges de notre côté en termes de temps, en termes de logistique, en termes de personnel, alors qu'on ne prenait pas énormément de marge. On prenait 15 % de commission par vente, ce qui fait qu'on vendait des produits assez chers, donc qui demandaient beaucoup d'efforts en marketing pour des marges qui sont faibles et avec beaucoup de travail à faire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui fait que c'était un modèle qui était dur à maintenir. Il fallait injecter du cash pour pouvoir arriver à faire tourner la machine. Et on manquait de ce cash là.

  • Speaker #1

    Du coup, je pense que vous le voyez venir en fait petit à petit. C'est que potentiellement ça allait arriver justement ce manque de cash. Et potentiellement du coup la fin. Comment vous vous sentez à ce moment là ?

  • Speaker #0

    C'était... En fait, il faut être un peu ouf en vrai quand tu réfléchis pour entreprendre. Parce que on savait qu'il fallait absolument qu'on atteigne les 50K. de MRR, enfin du coût de revenu mensuel, pour fonctionner. Et c'est vers février qu'on atteint les 30K. Et quand on atteint les 30K, on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas tenable. On ne peut pas aller chercher plus avec les moyens qu'on a maintenant. Parce que là, toute l'équipe était déjà full en termes de travail. Du coup, on se dit, comment on va faire ? Là, on doit aller chercher 24 plus par mois. Sauf que l'équipe, elle n'est pas assez staffée. Donc OK, il faut qu'on rajoute plus de techs. Pour rajouter plus de techs, il faut investir de l'argent. Donc là, comme on sent, c'est là, c'est purement du problème solution. Comment est ce qu'on a la solution ? OK, il faut qu'on lève des fonds. Donc là, on se lance dans un process de levée de fonds. Mais on était assez à l'aise avec tous les scénarios. On a dit c'est simple. Là, on est en entre temps, le temps passe. On lance, on lance la levée de fonds. Je crois qu'on est en fin mai ou début juin, je ne sais plus. trouver le cash qu'il nous faut. Si on le trouve, on continue. Si on ne le trouve pas, on s'arrête. Parce qu'on ne voulait surtout pas rentrer dans le truc où... Parce qu'on l'avait déjà fait une année. C'est-à-dire le truc où on avance sans avoir le cash, mais du coup, on prend un risque sur l'équipe. Ça veut dire qu'on avance avec eux sans être sûr de pouvoir les payer dans trois mois. On avait déjà risqué ce truc-là l'année passée. On ne voulait pas le refaire. Donc là, on était super au clair là-dessus. Par contre, c'était short en termes de temps. On avait trois mois pour lever, il nous fallait 300 000 euros, ce qui est peu dans l'investissement en startup. Ce n'est pas énorme, c'est une petite levée de fonds, mais c'est court en termes de timing. Mais voilà, on s'est dit... C'est soit on réussit, soit on meurt. Autant tenter, on verra bien ce qui se passe. Du coup, on se lance dans le process de levée de fonds. On le fait de manière un peu innovante, dans le sens où, plutôt que de faire un peu le classique où on liste plein de leveurs, on les appelle un par un, etc. On a fait, on a juste sur nos forces, qui était la com, et on a fait une grosse campagne d'inbound. En fait, on a créé sur Teletubbies qu'on levait des fonds, en clair. Dans le but d'attirer un maximum d'investisseurs et de pouvoir, voilà... Dealer avec eux aussi vite que possible. Et ça a cartonné. Le truc a super bien marché. En une semaine, on a genre 80 leads, donc 80 personnes qui s'inscrivent sur notre formulaire parce qu'ils veulent investir. On fait les premiers calls, ça prend super bien. Donc on se dit, mec, c'est bon. C'est bon, on y est. En même pas une semaine, ça va fonctionner. On est bon. Et je rentre dans les détails parce que ça peut servir à d'autres. Parce qu'on a fait des erreurs, en fait. En clair, on faisait du BSAR. C'est un peu technique, mais en clair, c'était une facilité d'investissement qui marche surtout avec des petits investisseurs. Et notre but, c'était d'avoir 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Là, on parle beaucoup d'argent. Je ne sais pas si c'est intéressant, mais on voulait 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Et comme ça, on a notre cash et on avance. Et là, on avait 80 personnes intéressées en tout cas. Donc, c'était potentiellement intéressant. Et on commence les calls. Et là, les gens sont chauds. Et là, en fait, la com prend tellement bien qu'on commence à avoir des investisseurs plus gros qui sont intéressés. Donc là, des sportifs de haut niveau, des petits fonds d'investissement qui sont prêts à mettre des plus gros tickets. Et à ce moment-là, on se dit, en fait, il y a peut-être moyen de faire encore mieux, de prendre moins d'investisseurs, mais sur des plus gros tickets. Et en plus, des investisseurs qui auront plus d'impact dans la boîte, parce que soit c'est des VC qui sont experts du sujet, soit c'est des sportifs qui peuvent apporter de la com. Voilà, c'est... Et on fait l'erreur de choisir, de se dire c'est soit l'un, soit l'autre. Et on dit, partons que sur les gros. On décide de mettre de côté les petits, qui étaient déjà là, entre guillemets, et de dire, on se focus que sur les gros, qui sont là, mais qui sont moins nombreux. Donc, il y a plus de risques. Donc, on fait cette erreur-là. En fait, avec le recul, ce qu'on aurait dû faire, c'est essayer de chercher un équilibre entre les deux. Dire non à personne, en fait. Faire un peu des petits, un peu des gros, et un peu faire notre bouillotte avec tout le monde. mais nous à ce moment là on avait l'esprit on s'est dit qu'il fallait choisir et du coup on a mis de côté tous les petits on s'est concentré que sur les gros la mayonnaise prenait par contre les délais étaient plus longs ça veut dire que voilà forcément il y a un peu moins de pression c'est déjà un peu plus occupé donc le temps s'allonge et on arrive vite au mois d'août et on est à court de cash ce qui fait que on on ne fait pas cette levée de fond. non pas parce qu'on n'avait pas d'opportunité, mais parce qu'on était trop short au niveau du temps. Après, bon, je ne sais pas si ça se serait fait au final. Ça se trouve, ça ne se serait pas fait. Mais en tout cas, c'est le temps qui a joué contre nous. Et du coup, pour répondre à ta question, comment on se sent à ce moment-là ? À ce moment-là, tu es deg. Tu es deg parce que tu n'as même pas le truc de dire tu fermes ou en tout cas, tu t'arrêtes parce que tu n'es pas bon. C'est t'arrêtes parce que tu n'as pas eu les poumons assez solides. pour continuer. Après, à ce moment-là, on se dit pas qu'on arrête. À ce moment-là, on se dit seulement qu'on arrête les contrats de l'équipe et qu'on va se débrouiller pour refaire du cash nous-mêmes et relancer la machine. Sauf que voilà, pendant six mois, on essayait des trucs, ça prend pas forcément, et au final, on se rend à l'évidence, on décide d'arrêter. Mais bon, voilà, on rebondit assez vite. Au final, on se dit, c'est peut-être un mal pour un bien. En réalité, c'était quand même la fin d'un cycle, ça faisait cinq ans qu'on faisait ça. On a appris un milliard de trucs. Euh... C'est pas grave. passons à autre chose. C'était une belle aventure, on a tout tenté, on n'a rien à regretter. Passons à autre chose et avançons.

  • Speaker #1

    Tu vois, moi, tu vas me dire par rapport à toi et Tyrine, comment vous étiez, mais j'ai échangé avec une personne qui s'appelle Cécile Tauvel, en fait, elle avait une franchise qui s'appelait La Minuterie et elle, elle l'a revendue pour pouvoir retrouver son équilibre et sa liberté. Et en fait, elle expliquait que quand t'as passé autant de temps, je crois que c'était 12 ans, dans une boîte, tu t'investis énormément ta vie. C'est la boîte, quelque part. Tu te donnes corps et âme, tu es dans un seul projet, etc. Et au moment où ça allait se concrétiser, elle s'est dit, bon, là, on va la vendre. Donc, il faut que je trouve un autre projet parce que sinon, je vais subir la dépression post-vente, en fait. Vous, à ce moment-là, j'imagine que vous vous donnez corps et âme. Et comme tu dis, vous n'imaginez pas que ça s'arrête. Est-ce que déjà, quelque part, tu penses à l'état d'après ? ou pour essayer de rebondir directement. où tu t'es laissé terminer en allant à fond dedans et tu t'es senti prêt quand même malgré tout à te relancer directement dans autre chose ? Non,

  • Speaker #0

    sur le coup, non. Sur le coup, on ne voulait pas arrêter. On ne voulait vraiment pas arrêter. On voulait juste trouver des solutions. Et c'est en fait, c'est à force de tenter des choses et que ça ne prenne pas forcément dans notre coin. On a essayé d'organiser un événement sneaker, on a essayé de faire plein de trucs dans notre coin et ça ne prenait pas forcément. Et ensuite, un jour, c'est ça qui est bien en fait. Quand tu es à Tchernémois, on se parle français en fait. Et du coup, on se pose, on se dit, mec, là, on est en train de tomber dans le forcing. On force. Là, on est en train de forcer. Il faut savoir faire la différence entre être déterminé et être borné. Genre là, c'est bon, c'est le moment d'arrêter. C'était brutal. C'était pas... Enfin, on a tenté, tenté, tenté, tenté, tenté, et on s'est dit, c'était brutal et factuel. Mec, là, il faut qu'on arrête. Et après... Au début, c'était lourd, pendant peut-être une ou deux semaines. Mais tu te dis, purée, quand même, on a... Tu t'es projeté, en fait. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les dix prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non, là, stop, fin. Un QLD, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après, l'objectif à court terme, c'était plus de retrouver une stabilité. Donc, voilà,

  • Speaker #2

    on a...

  • Speaker #0

    fait nos petits jobs, etc. nos petites missions freelance, etc. Et moi en tout cas pour ma part, je me suis rendu compte que c'était mort en fait. Il fallait que je lance un truc. C'était trop tard, on m'a piqué, je suis tombé dedans. Comme Obélix, je suis obligé de continuer, de lancer autre chose. Et à l'inverse, à ce moment-là, du coup je l'ai vécu comme un peu une libération. Parce que quand on faisait Uncle Jay, forcément... en faisant une boîte, tu as un milliard d'idées de boîtes qui te viennent à l'esprit. Pourquoi ? Parce que tu rencontres un milliard de problèmes, tu rencontres un milliard d'entrepreneurs et tu te rends compte que tu as plein d'opportunités à saisir. Sauf qu'à chaque fois que je voyais ces opportunités-là, je me disais non, on va être focus, on met sur le côté. Et quand Incul.Z s'est terminé et que c'est bon, officiellement j'avais accepté, j'avais fait le deuil, c'était ouais, mais en fait là du coup, je peux faire tous les autres trucs là où je me disais ah c'est pas le moment, c'est pas le moment, bah là je peux le faire et du coup j'ai passé ouais 6 mois, 1 an à... J'ai lancé tout ce qu'il y avait à lancer, tout ce qu'on me proposait, je disais oui. C'était que des petits business à droite à gauche qui n'ont pas spécialement fonctionné, mais qui, par contre, je trouve, m'ont apporté beaucoup de recul. Il y avait des business un peu plus terre à terre, où je me rendais compte qu'en fait, les compétences qu'on avait, elles étaient super puissantes quand tu les alignais dans d'autres verticales, dans d'autres business models. En fait, ça m'a fait prendre conscience. de mes forces et de mes faiblesses, et de la puissance, des avantages et des inconvénients des différents business models. En fait, vraiment, je suis passé du start-upper à l'entrepreneur qui est capable de comparer le business de formation versus le business terre-à-terre, j'ouvre une boulangerie, versus une vue plus globale. Et c'est à l'issue de tous ces tests-là et ces learnings que j'ai décidé de me poser, de me dire, non, ce que je veux faire là, sur les 5-10 prochaines années, avec mon regard éclairé, c'est une agence. Et en particulier, une agence dans l'IA. Parce que c'était, même pendant que j'ai, mon sujet. Voilà, moi je suis dev de formation, je suis un geek à fond. Dès que l'IA s'est sortie, voilà, je me suis mis à fond dedans, j'ai lancé des sas à droite, des trucs à gauche, enfin bref, plein de trucs à droite à gauche. Et je me suis dit, ok, la nouvelle voie là, mais de manière éclairée. c'est celle-là. Je vais faire une agence IA. À la fois parce que ça correspond à qui je suis, et j'aime bien être au service des... Je me suis rendu compte que j'aimais bien être au service des autres. Donc mettre mes compétences, mon savoir-faire au service d'autres boîtes. Et le modèle agence, c'est la meilleure manière de faire ça de manière... Voilà. Tout en ayant une boîte, sans être juste un freelance. Deuxièmement, le domaine de l'IA, c'est super porté, et je kiffe.

  • Speaker #2

    Et...

  • Speaker #0

    Troisièmement... C'est un business model qui est sain où tu fais du cash tout de suite. La levée de fonds qu'on a commencé à faire avec Uncle Jay, ça a été un learnings de fou. J'ai appris énormément sur, en réalité, c'est quoi une levée de fonds ? C'est quoi les tenants, les aboutissants ? Comment tu fais pour que ça marche ? Et c'est quoi les avantages et les inconvénients d'une levée de fonds ? Et ça ne m'a plus donné envie. Je me suis dit... Enfin, ça ne m'a plus donné envie, en tout cas pour tout de suite. Je me suis dit, OK. En fait, le game de la startup, c'est un game de valorisation, c'est un game de croissance. ou ton jeu, c'est de trouver le product market fit sur un problème particulier qui est ultra scalable, de mettre un maximum d'efforts, d'énergie et prendre un maximum de risques pour faire en sorte de prouver et d'atteindre ta promesse le plus vite possible. Et étant donné que ça nécessite souvent d'investir du cash, c'est un peu moins vrai maintenant grâce à l'IA, mais d'investir du cash pour se développer vite. Et du coup, tu as besoin d'investisseurs qui eux cherchent un peu leur ticket de loto ou... Je mets des tickets un peu partout et j'espère qu'il y en a un qui va exploser derrière. Et du coup, je me suis dit, ce modèle-là de courir pendant 5 ans, 5-10 ans en étant super stressé, sans être sûr d'avoir ton ticket à la sortie, où c'est très risqué, ce n'est pas ce qu'il me faut pour l'instant en tout cas. Le modèle agence, c'est plus pertinent pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, justement, tu as lancé ton agence là. Je l'ai vu il y a deux semaines, je crois que tu as annoncé l'ouverture de l'agence IA, qui développe des agents IA, c'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    En clair, on aide les boîtes à mettre en place des solutions IA. Donc c'est des agents IA, des assistants, des automatisations. Le but, en fait, si je devais le pitcher rapidement, c'est qu'on voit tous le train de l'IA passer. Tout le monde voit que l'IA est en train de bouleverser à la fois les métiers, mais surtout les business, la manière de fonctionner. C'est une énorme opportunité, mais on n'a pas le temps de se poser dessus. Parce que voilà, t'es bloqué dans l'opérationnel, il faut prendre le train en marche. Et du coup, le but de l'agence, c'est que nous, c'est ce qu'on fait 100% du temps. Regarder les outils, avoir une équipe compétente pour les mettre en place. Voilà, on est sachant et honnête. C'est le point clé en vrai. Dans quel cas de figure ça sert vraiment à quelque chose ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place maintenant ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place plus tard ? Est-ce que ça, il faut plutôt le mettre en interne, en externe, peu importe ? Et bien voilà, on aide les boîtes à mettre en place de l'IA dès maintenant dans leur boîte, prendre le train en marche en fait.

  • Speaker #1

    En plus, toi, tu as un gros bêta-testeur hardcore de l'IA et de ChatGPT parce que ce que tu as fait et ce que tu ne dis pas, c'est que tu as testé ChatGPT pour avoir plusieurs hypothèses, tu es allé jusqu'en Arabie Saoudite et tu as créé des accords IA. pour t'aider à voyager et faire toute ton aventure là-bas.

  • Speaker #0

    Ouais, non, en fait, c'est un peu, ça c'est la mentale d'entrepreneur. Je trouve qu'on a chopé grâce à l'école, en réalité, mais beaucoup avec Uncle Jay et la Station F. Ce truc de test and learn, tu vois un truc, tu le testes, tu l'adaptes, tu le craques, voilà. Un peu une mentale de gros hacker, tu vois. Et donc lui, en clair, voilà, moi, t'as JPT, je le ponce H24. Tchadjepété et les autres LLM.

  • Speaker #1

    C'est ton nouveau meilleur ami plus que Thierry. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est plus le super bon assistant. Ça veut dire que la bonne manière de l'utiliser, enfin en tout cas, ce que moi j'estime être la bonne manière de l'utiliser, c'est vraiment pas le voir comme un remplaçant, mais plus comme un assistant. Il est là pour... Contrairement à ce que je vois, c'est un use case où étonnamment, il y a peu de gens, enfin autour de moi en tout cas, les gens sont étonnés quand je leur dis que je fais ça. En fait, l'IA... C'est un très bon sparring partner pour la prise de décision. Pas pour décider, mais plus pour te faire voir un spectre plus grand. C'est super pragmatique en fait. Ça te fait voir sur chaque décision les avantages, inconvénients. Ça peut comparer les datas, agréger les datas, pour que tu aies tout ce qu'il faut pour décider. Et du coup,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #0

    vu qu'on a arrêté Uncle Jack, je me lançais là-dessus. Je me suis dit, mais mec, tu es sur le point de lancer une nouvelle aventure. C'est peut-être aussi l'occasion. Vu que grâce au State, on a développé cette mentale où on n'a pas de barrière. Pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas aller à l'international ? Il n'y a pas de raison de ne pas y aller. Du coup, je me suis dit, c'est quoi le meilleur endroit au monde aujourd'hui où je peux me poser ou en tout cas développer ce business-là ? Et après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec l'IA et Tiajipeta en particulier, l'Arabie saoudite, ça revenait à fond. À la fois parce qu'il y a beaucoup d'opportunités. qui se créent là-bas, qui sont très axés sur l'IA, et aussi parce que ça colle beaucoup à moi. Je ne sais pas si l'Arabie saoudite, c'est le meilleur endroit au monde pour faire de l'IA aujourd'hui, mais pour un profil comme le mien,

  • Speaker #2

    où je suis musulman,

  • Speaker #0

    j'ai des facilités, entre guillemets, avec ce public-là, c'était, de manière purement pragmatique, le meilleur endroit où aller. Du coup... j'ai décidé d'y aller en fait, de sauter, pas pour m'installer, mais plus pour prendre le pouls en fait. Je cherchais beaucoup d'infos, je ne les avais pas à portée de main, je me suis dit, vas-y frère. Vas-y, de tes yeux, et regarde et vois ce qui se passe. Et ça a été une expérience incroyable. J'ai trop kiffé.

  • Speaker #1

    Et les agents IA, du coup, c'est quoi concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'il y a beaucoup de... C'est un buzzword, où en réalité, il n'y a pas beaucoup de compréhension sur le sujet. Mais je vais essayer de l'expliquer d'une manière super simple. En clair, un agent, c'est une IA, un LLM, qui est capable d'avoir de... faire des actions. Donc au-delà de te répondre à tes questions, il est capable d'agir derrière. C'est, pour donner des exemples concrets, ChatGPT qui peut envoyer des mails pour toi. Tu lui dis, au-delà de t'aider à écrire ton mail, tu lui dis, ok, envoie le mail à Caro, s'il te plaît, pour lui dire que demain on est en rendez-vous. Et du coup, l'agent va automatiquement aller sur Google Contact pour voir c'est qui Carol et trouver son email. Puis régie le mail avec le LLM. Puis envoyer le mail avec Gmail. Donc, en gros, c'est l'IA qui est capable d'agir.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et ça, ça a changé beaucoup de choses parce que ça te permet de gagner énormément de temps sur des tâches qui n'ont pas spécialement de valeur. La génération de factures, la gestion des emails, mettre à jour son CRM quand tu es un sales. C'est plein de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée que tu peux, en réalité... beaucoup grâce à l'automatisation et un peu grâce à l'IA, automatiser en fait. Et du coup, te libérer énormément de temps qui va te permettre de te concentrer sur les tâches où tu as vraiment quelque chose à apporter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce que vous faites, c'est ça en fait concrètement, c'est aider les entreprises à baisser en fait le nombre de tâches où ils n'ont pas de valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et laisser le focus en fait là où les salariés ou autres ont plus d'intérêt à être.

  • Speaker #0

    Notre KPI clé, nous, c'est le temps. Notre clé, ce qu'on vend aux gens. c'est de gagner du temps grâce à l'IA au concret on se pose avec l'entrepreneur on cartographie son process et on voit tous les endroits où en réalité là, là, là, là, là tu pourrais ne pas le faire et nous on pourrait l'automatiser avec de l'IA et ensuite on le met en place ok c'est aussi simple que ça c'est aussi simple c'est pas si simple parce que sinon tout le monde le ferait mais effectivement là où tu as raison,

  • Speaker #1

    c'est que... Tout ce qui est agent IA prompt, etc., on le voit partout. Toi-même qui es sur LinkedIn, tu vois tout ce qui se vend, etc. Donc, en fait, on entend tout et n'importe quoi. Et le plus dur, en fait, c'est de réussir à dire, moi, je suis sérieux, je ne vous vends pas un truc complètement bullshit et surtout quelque chose qui a de l'intérêt. C'est ça. Vous pouvez l'utiliser concrètement parce que pareil, j'avais eu un autre invité dans l'IA. En fait, les gens, mine de rien, je pense que 70% des gens ont une utilisation hyper basique, un peu comme Google de l'IA. Et du coup, on ne voit pas le potentiel que ça peut avoir réellement et l'intérêt que ça pourrait avoir de l'implémenter dans les entreprises, même si elles s'en rendent de plus en plus compte. Mais j'ai l'impression qu'elles le font encore de manière hyper limitée.

  • Speaker #0

    Parce qu'après, il y a beaucoup de sujets. C'est vrai qu'elles le font de manière limitée, ça, clairement, parce que c'est nouveau et parce que ça bouge très, très vite. Nous, on a un peu de notre bulle, en fait. Voilà, moi, 100% de mon feed, c'est que de l'IA. Du coup, forcément, on est tout le temps dedans. Mais c'est vrai que des gens de l'extérieur... ça bouge tellement vite en fait t'es pas forcément voilà au courant de ce qui se fait et t'as pas forcément les meilleures pratiques et c'est pour ça c'est un peu pour se compléter je pense que c'est pas un manque qui va durer longtemps c'est comme internet c'est comme quand les sites web étaient à la mode au début enfin quand les sites web sont arrivés ça a mis du temps pour que les boîtes commencent à l'implémenter pareil pour le mobile je me souviens moi quand je commençais à être dev c'était le sujet de mobile first etc mais c'était le début aujourd'hui c'est c'est logique Tout le monde fait ça. Et c'est là, c'est ce problème-là qu'on vient régler. C'est le... cette dissonance entre on veut tous faire de l'IA, mais on n'a pas le temps de se poser sur le sujet parce que c'est trop frais et que ça demande trop de temps et aussi il n'y a pas assez de gens qualifiés là-dessus, du coup on est là pour permettre au bois de s'appuyer sur nous pour mettre ça en place assez rapidement.

  • Speaker #1

    Quand tu prends un virage comme ça, tu passes d'une entreprise dans un domaine à un autre, est-ce que tu trouves que... Moi, je parle de mon œil de personne qui n'entreprend pas. Mais est-ce que tu es obligé de refaire complètement ta crédibilité pour que les gens te fassent confiance, etc. et qu'ils ne restent pas trop associés à l'image des anciennes entreprises que tu pouvais avoir ?

  • Speaker #0

    En gros, tu veux dire, est-ce que c'est dur de faire en sorte que les gens fassent confiance à ta nouvelle boîte par rapport à Uncle Jay ? Étonnamment, pas du tout. Enfin, étonnamment. En fait, je ne m'y attendais pas, mais c'est quand j'ai fermé Inkeljay et que j'ai lancé l'agence que je me suis rendu compte de l'importance du personal branding. Moi, au-delà du terme personal branding, c'est... de l'importance de la relation que tu as nouée avec les gens. En fait, la force que j'ai reçue à la fin d'Uncle Jay et au début de la nouvelle activité, j'étais choqué. Parce qu'en fait, tu te rends compte qu'il y a énormément de gens qui te font confiance. Parce que c'est un jeu de confiance. Tu n'as pas besoin de te recréer une... Pour répondre à ta question,

  • Speaker #2

    tu n'as pas besoin de te recréer une...

  • Speaker #0

    Comment dire ? Une crédibilité. En fait... c'est plus une question de confiance. La vente, de manière générale, c'est une question de confiance. Tu veux travailler avec moi parce que j'ai confiance en toi. Tu veux me confier tes économies ou autre parce que tu as confiance en moi. Et en fait, de par le fait que, voilà, Uncle Jay, on a toujours pris soin de bien traiter les gens, faire les choses avec sérieux, etc. Les gens, naturellement, la nouvelle aventure, ils savent que tu vas te comporter de la même manière. Et du coup, ils veulent bosser avec toi, en fait. Le gros de nos clients, à la fois sur la partie web que j'avais lancée et aujourd'hui sur l'IA, c'est que des gens que je connais ou avec qui j'ai eu une interaction à un moment donné. Et c'est là où tu vois la puissance, comme ils disent, le personal branding. C'est que c'est un code de triche, en fait, sur toutes tes boîtes qui suivent. Parce que tu as su créer un lien avec plein de gens. Parce que tu l'as aidé à tel moment. Parce que tu lui as donné un conseil à tel jour. Parce qu'un jour, il t'a vu dans un podcast et que ce que tu as dit, c'était pertinent. Et du coup, ça crée... S'il compare avec les autres personnes du marché, il va préférer aller chez toi parce qu'il y a un lien entre vous. Donc non, au contraire, c'est un tremplin de fou.

  • Speaker #1

    Ok. Je vais passer à une phase un peu plus introspective pour terminer.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Je vais reprendre une phrase que tu as dit et que tu as fait passer, je crois, dans la vidéo de fermeture de KJ, justement.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu disais que tu pensais que la vie et la réussite sont une question de choix. Tu pensais que votre différence en tant que banlieusard était un défaut, mais que les entrepreneurs que tu as rencontrés t'ont prouvé que c'était faux. Tu dis aussi que ce donné n'a pas suffi. Tu vois, de toute la discussion qu'on a depuis tout à l'heure, je vois que... En fait, je n'aime pas qualifier ça, et surtout, tu es une preuve de ça, d'échec, mais que tout ça, en fait, pour toi, ça a toujours été quelque chose que tu as gravi et que tu surpasses. C'est quoi ta relation avec l'échec aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. En vrai, moi... j'aime bien appeler un chat un chat moi tout là le fait d'avoir arrêté une colchée etc oui c'est un échec j'aurais aimé que ça marche par contre c'est la position que t'as face à l'échec comment est-ce que tu réagis face à ça à chaque fois qu'il nous arrivait une galère parce que là je te racontais que la fin d'une colchée mais il nous arrivait mille et une galères à plein de moments on voulait arrêter ou c'était chaud on se posait des questions et après en fait t'as toujours cette question là de Mais mec, après tout ça, maintenant, on va arrêter. Certes, là, ça ne marche pas comme on veut, mais on n'a jamais été aussi proche du fait que ça marche. Et après la fin d'Uncle Jay, c'est le même mood que j'avais en tête. C'est OK, Uncle Jay, c'est un échec et tu as raté. Mais en réalité, là, quand même, tu as monté une boîte, tu as recruté une équipe, tu es monté en compétences. Voilà, tu t'es créé un certain réseau. Tu n'as jamais été aussi près de ta vie. de faire avoir une boîte à succès. Et c'est cette énergie-là, en fait, qui te permet de repartir. Ce qui compte, c'est le fait de repartir. Tu as perdu quand tu arrêtes.

  • Speaker #1

    OK. Et ma dernière question en mode philosophique, c'est quoi ta définition du bonheur ?

  • Speaker #0

    Ma définition du bonheur ? Ah ouais, là, on rentre dans le profond. C'est juste de, voilà, je pense qu'il fait ce que tu... C'est un peu bateau, mais le bonheur, c'est d'être satisfait de ce que tu fais. Et je pense que le bonheur, c'est totalement indépendant de ce qui se passe en réalité. Tu peux être heureux alors que tout va mal, comme tu peux être super malheureux alors que tout va bien. C'est vraiment une question de... Vision. Comment tu prends les choses, en fait. D'être satisfait de ce qui se passe, c'est une question de mindset. Pour moi, le bonheur, c'est une question de mindset. Et si tu vois toujours les choses de manière positive,

  • Speaker #2

    et voilà,

  • Speaker #0

    tu vois ce qui se passe de bien, plutôt que de te focus sur ce qui se passe de mal... Mais il n'y a pas de raison que tu ne sois pas heureux au global.

  • Speaker #1

    Je suis bien d'accord avec toi. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient te retrouver où ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, sur Insta, Mohamed Kamara, Kamara Off sur Insta. Et si vous avez besoin, sur l'agence, Goody A.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai tous les liens en description. Je te remercie du coup d'être venu sur le podcast et je remercie également toutes les personnes qui ont suivi cet épisode jusqu'à leur bout. Je vous invite à le partager, à commenter ou à liker. Merci beaucoup Mohamed.

  • Speaker #0

    Merci Raj.

Chapters

  • Thématiques du podcast

    00:00

  • Qui est Mohamed Camara ?

    02:32

  • Pourquoi entreprendre ?

    03:22

  • Avoir le courage de pivoter

    08:53

  • L’après QVEMA

    15:30

  • Casser ses barrières mentales

    19:23

  • Savoir arrêter

    26:23

  • Good IA

    36:00

  • Retrouver une crédibilité

    48:50

  • Sa relation à l'échec

    51:10

  • Ses réseaux

    53:53

Description

L’échec, ce n’est pas une fin. C’est une étape.


Mohamed Camara, fondateur de Good IA, en a fait l’expérience mais a toujours su en tirer le meilleur.


Vous vous en souvenez peut-être mais avec son associé, ils se sont retrouvés sur le plateau de "Qui veut être mon associé", face aux investisseurs pour pitcher Uncle J.

Ils ont alors réussi à retourner un pitch "raté" en une opportunité business.

Preuve que même un faux départ peut ouvrir des portes.


Dans cet épisode, Mohamed nous parle de cette capacité à rebondir, à pivoter sans ego, et à s’adapter au marché, même quand cela veut dire tout recommencer.


On parle également de la fin de l'aventure avec Uncle J.


Mais il insiste aussi sur un point clé : l’importance de l’entourage.

Être entouré d’entrepreneurs plus avancés, ça change notre façon de voir les choses. Ça aide à comprendre que réussir, lever des fonds, générer du chiffre, c’est à la portée de ceux qui apprennent les règles du jeu et jouent avec.


Et surtout, ça pousse à rêver plus grandet à dépasser les limites qu’on s’impose trop souvent en France.


Dans cet épisode, on parle :

- d’échec entrepreneurial et de résilience,

- de pivot et d’adaptation,

- de l’impact d’un entourage inspirant,

- de pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :

00:00 | Introduction

00:16 | Thématiques du podcast

01:38 | Qui est Mohamed Camara ?

02:28 | Pourquoi entreprendre ?

07:58 | Avoir le courage de pivoter

14:48 | L’après Qvema

18:23 | Casser ses barrières mentales

25:42 | Savoir arrêter

36:40 | Good IA

49:07 | Retrouver une crédibilité

51:40 | Introspection

54:30 | Ses réseaux

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TITRE : Les vertus de l'échec (avec Mohamed Camara / Uncle J / Good IA)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    un one-one avec Xavier Niel. Et là, on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. Tu te rends compte qu'on voit trop petit. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année. Un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi. T'es à la Maison Blanche, à la Maison du Président, vous êtes les leaders de demain. On s'attendait à voir des petits frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. J'aime bien appeler un chat un chat. Moi, le fait d'avoir arrêté Uncle Jay, etc. Oui, c'est un échec. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les 10 prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non. Là, stop, fin. Uncle Jay, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec IA et Tia JPT en particulier, l'arabie saoudite ça revenait à fond.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Mohamed. Merci Mohamed de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    Merci à toi Raj.

  • Speaker #1

    Avec grand plaisir. Alors, je commence toujours le podcast en faisant une sorte de icebreaker. Je pense que la question que je vais te poser, on a dû te la poser pas mal de fois avant, avec ta première entreprise. Mais ma question, c'est quelle est ta paire de sneakers préférée ?

  • Speaker #0

    Ah ! Moi, c'est la Jordan 1, une maison château rouge. C'est la paire. Moi, quand on a commencé Uncle Jay, je n'étais pas à fond sur les paires. C'est Chirine qui était à fond dedans et qui m'a fait rentrer dans le... Enfin, j'ai toujours kiffé les sneakers, mais je veux dire le monde des paires en édition limitée, etc. Et le switch s'est fait avec la château rouge. C'est quand je l'ai vu, plus toute l'histoire, avec Yusuf Ofana et tout.

  • Speaker #1

    C'est pas celle que vous aviez vendue à Drogba ?

  • Speaker #0

    On n'a rien vendu à Drogba, mais c'est celle qu'on avait peut-être avec nous. C'était notre best-seller. C'était la part qu'on vendait à fond, celle qu'on préférait, celle avec laquelle on allait chez M6. Enfin voilà, c'est la Château-Rouge.

  • Speaker #1

    Ok. Alors, dans l'épisode du podcast, les thématiques que j'aimerais bien aborder, du coup, c'est déjà ta transition, puisque c'est le thème du podcast. On parlait aussi de recommencement, parce qu'il y a eu Uncle Jay, mais il y a aussi l'après. Et j'aimerais bien parler un peu d'IA. Ok,

  • Speaker #0

    trop bien.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le domaine dans lequel tu te lances. Yes. Ça te va ?

  • Speaker #0

    Trop bien, bon je suis.

  • Speaker #1

    Ok, alors ce que je te propose dans un premier temps, c'est de te présenter si tu veux bien. Yes,

  • Speaker #0

    du coup moi c'est Mohamed, Mohamed Kamara, j'ai 28 ans, je suis entrepreneur depuis 5-6 ans. Et voilà, j'ai confondé une boîte il y a... 5 ans là, un peu plus de 5 ans, Uncle Jay, où du coup on vendait des paires de sneakers, qu'on a fermé il y a un peu plus de 6 mois, après 5 ans d'aventure incroyable, et je me suis relancé derrière sur une nouvelle aventure, focus sur l'IA, je pense qu'on aura le temps de creuser tout ça. C'est ça,

  • Speaker #1

    et du coup j'ai vu avec Tyrine que vous avez cofondé directement à la fin de vos études quasiment ?

  • Speaker #0

    Ouais. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et pourquoi vous avez voulu entreprendre ?

  • Speaker #0

    Alors, en fait, c'est arrivé avant Inkeljet. En fait, Thierry et moi, on s'est rencontrés. Donc Thierry, associé, frère, meilleur pote. Voilà, on passe le cours de nos journées ensemble. On se rencontre en DUT, donc en Bac plus 2. Là, on est dans le web tout de suite. Donc voilà, on fait... Lui, il est focus design, moi je suis focus développement, mais on fait un peu de tout. un peu de marketing, un peu de vidéo, un peu de tout. Et quand on arrive dans ces domaines-là, on se dit, purée, trop bien, on va quitter la hesse, entre guillemets, tu vois. Parce que c'est bon, on est dans un domaine qui est porteur, il y a du taf, il y a de l'argent, mais, ben, là, c'est l'être humain, du coup, tu veux plus. Et on se dit, purée, ok, c'est cool, ok, c'est facile de trouver du taf et tout, mais ce serait bien, du coup, d'avoir notre propre truc à nous, tu vois. Et ça a été accentué avec le fait que On a fait un Bac plus 3 chez Sub2Pub. où du coup on avait des intervenants qui étaient entrepreneurs. Et ça nous a mis le truc de, on savait qu'on voulait entreprendre, mais nous on voyait ça dans très longtemps, et ça, ça nous a mis le truc de, mais en fait on peut faire ça tout de suite. Regarde là, c'était Romain, notre prof à l'époque, il était jeune, il n'avait même pas la trentaine, et il avait déjà monté plusieurs boîtes, et des boîtes à succès. On s'est dit, mais en fait, on peut le faire, même dès maintenant. Donc dès le Bac plus 3, on a lancé deux boîtes, deux projets, en réalité. qui nous ont permis de monter en compétences, de venir bon, avoir les bons réflexes. Et quand on a terminé l'école et qu'on a lancé Uncle Jer, en réalité, c'était notre troisième projet, boîte, entre guillemets. Ok,

  • Speaker #1

    et du coup, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? C'est-à-dire que tu disais, vous vous êtes comparé un peu en voyant qu'il y avait des personnes jeunes qui se lançaient. Donc, vous n'avez jamais eu peur de vous lancer ? Et même vis-à-vis de votre famille, personne ne vous disait rien quand vous avez voulu commencer ?

  • Speaker #0

    C'est vrai que c'est une bonne question, ça. Je pense qu'on a eu de la chance. La peur, non. Genre, il n'y a pas eu ce truc de « ouais, mais imagine si on rate et tout » . Celle-là, c'est le... C'est la déter, c'est la gagne, c'est à l'inverse. Quand je repense à les tout premiers projets qu'on a lancés, nous, on se voyait six mois plus tard à la Silicon Valley et tout, tu vois. Genre, il n'y avait pas ce truc d'on va rater, c'était on va tout casser. Et on a eu de la chance parce que notre entourage nous a poussés à fond. Moi, je sais, par exemple, mes parents, alors que voilà, c'est des parents immigrés qui ont toujours voulu, à la fois qu'on fasse des longues études et qu'on trouve du taf, ils ne m'ont jamais... bridé. C'était... Je me souviens qu'en plus, c'est vrai que j'appréhendais en plus un peu. Quand... Je venais d'avoir le master. J'avais une proposition pour un taf en sortie d'école à 40K, je crois. C'est un truc bien, c'est bon, t'as réussi. L'objectif, il est réussi. Et là, à ce moment-là, on venait de faire la station F. Et du coup, je vais voir mes parents et je dis bon, en gros, je vais pencher avec un taf. Je vais, voilà, Bismillah, vas-y, fais. Sache que c'est dur, parce qu'on sait que c'est dur en entrepreneuriat, mais fais tes trucs. De toute façon, on te fait confiance. Enfin, en tout cas, j'ai des parents qui m'ont toujours fait confiance au global. Et du coup, vu que je les ai rarement déçus, entre guillemets, ils avaient ce truc de... Ils sauraient s'arrêter si vraiment ça ne marchait pas.

  • Speaker #1

    Tu vois, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi aussi, je suis issu d'une famille d'immigrés. Leur but, ça a toujours été de me faire faire des longues études, le plus long possible, pour avoir les plus beaux diplômes, etc. Et avoir la sécurité qu'ils n'ont jamais eue, et notamment la sécurité financière. Et tu vois, récemment, je discutais avec mon père, parce que dans le cadre de mon travail, j'ai eu une promotion. Et en gros, il y a eu la question du salaire et les montants qui étaient annoncés. Mon père, pour lui, il fallait accepter tout de suite, même si c'était dévalué par rapport au marché, etc. Mais comme c'était des gros montants et que c'était plus que le salaire que mes deux parents peuvent toucher, pour eux, c'était fou de se dire « Mais comment tu peux dire non à des opportunités comme ça ? » Et je sais qu'aujourd'hui, moi, par rapport à l'entrepreneuriat, mon père et ma mère, ils sont un peu rassurés parce que mon cousin, qui a été une des premières personnes qui m'a mis un peu le nez dedans, et que j'ai interviewé aussi sur le podcast, Il y est depuis des années et des années. Et comme il le voit toujours réussir et s'en sortir, ils sont un peu rassurés là-dessus.

  • Speaker #0

    Il a fait la guerre à ta place. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un peu ça. Il a ouvert le chemin. Mais du coup, c'est incroyable en fait, quelque part que tes parents, tu vois, malgré le fait que tu aies une grosse opportunité potentielle derrière, avec de l'argent, etc., qu'ils te laissent aller.

  • Speaker #0

    Après, je ne l'aurais pas dit. J'avais un taf. Mais oui, c'est vrai que j'ai eu de la chance. Je sais que... Voilà, parce que c'est vrai que ne pas avoir cet aval-là, ça peut être une pression supplémentaire qui peut te faire du mal. Donc non, sur ça, franchement, j'ai toujours été encouragé par mes deux parents. Ma mère, je n'en parle même pas. Au contraire, c'est elle qui me pousse. Elle est très connectée, en fait. Elle regarde les formations et les machins chouettes. Du coup, c'est elle qui me pousse à fond depuis le début. Et non, sur ça, non, je n'ai jamais été freiné par l'entourage. Au contraire.

  • Speaker #1

    Et puis je pense que le fait d'entreprendre à deux, en plus avec son pote, ça fait que vous tirez mutuellement en fait.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Ouais non, il faut nous voir, avec Chirine, on passe notre temps, on fait ça, on fait ça, on va le faire, on va tout casser et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Ok, et justement, toute cette aventure chez Uncle Jay, je pense que si les gens vous connaissent, c'est notamment au départ par le passage que vous avez eu chez Qui veut être mon associé. Yes. Qui a été un moment qui est peut-être dur pour vous. sur l'instant, mais derrière, en fait, qui vous a ouvert pas mal de portes et qui vous a donné pas mal de visibilité, qui a donné un vrai coup de boost de ce que j'avais l'air de comprendre à l'entreprise et à vous en tant que tel.

  • Speaker #0

    Ça a tout changé. Le passage d'Ockyverd et mon associé, ça a été un vrai boost, un vrai tremplin. Et du coup, pour raconter un peu, on est passé dans Ockyverd et mon associé la saison 2.

  • Speaker #1

    C'était en 2021.

  • Speaker #0

    C'était quelle année ? 21. Ouais, ça faisait deux ans. Ça faisait deux ans qu'on s'était lancé. On est pivoté deux, trois fois. Et en fait, en gros, pour rentrer un peu plus dans les détails, on finit notre master, on lance Uncle Jay. Uncle Jay, à ce moment-là, c'est pas du tout le modèle qu'on a eu aujourd'hui, enfin qu'on a eu à la fin. C'était le Netflix de la basket. En clair, tu payes un abonnement, t'accèdes à un showroom de sneakers que tu peux switcher. tous les mois. Donc, c'était le concept. On se lance là-dessus. C'est avec ça qu'on rentre à la station F. C'est avec ça qu'on rentre chez les déterminés. Donc, une association qui est... Voilà, bref. On en parlera, j'imagine, plus tard. Et ce qui est bien, c'est qu'au bout de six mois, du coup, de partout, voilà, cet écosystème, on apprend vite et on se développe super vite. Ce qui fait qu'au bout de six mois, on se rend compte de la fatalité qui est qu'il y a un marché. c'est-à-dire qu'on règle un vrai problème, c'est-à-dire que les gens ont ce problème et aiment cette solution, mais... le business model ne tient pas la route. Ça veut dire que les gens ne sont pas prêts à payer le prix qu'il faut pour que vous soyez rentable. Du coup, on décide de pivoter. On change de business model. Donc, plutôt que de faire un abonnement qui te permet d'accéder à des paires de baskets tous les mois et qui vise les particuliers, on est passé sur... de la location à la journée, mais à destination des professionnels. Donc, c'est pour les shootings, les clips, etc. Où là, du coup, le public était prêt à payer le prix qu'il faut pour... Et ça rentrait dans un Excel, en fait. C'est bon, on pouvait gagner de l'argent. Mais c'est là où tu vois que l'entrepreneuriat, il y a tellement de paramètres que... Voilà. C'est là, on avait réglé le premier problème. Donc, ça tenait dans un Excel. On était rentable. Par contre, c'est le marché qui était trop petit. Dans la semaine, grand maximum, tu vas faire je sais pas moi, 3-4 tournages et du coup au maximum à la fin de l'année, je sais pas, tu vas peut-être faire voilà, 50 100 000 euros de chiffre d'affaires c'est un marché qui est beaucoup trop petit à l'échelle d'une boîte, c'est des chiffres qui sont très petits à l'échelle d'une boîte donc pour la petite anecdote on se rendait compte de ça, mais on n'ait pas le courage de pivoter, de changer une deuxième fois, c'est bon ça marche, en plus on commence à faire des trucs stylés, on va dans des clips de rappeurs et tout, voilà. On a conscience qu'en réalité ça peut nous permettre d'aller loin, mais voilà, on n'ose pas passer le pas. Et là on a la station F qui nous organise un one-one avec Xavier Niel. Donc on fait le one-one avec lui, et là on lui pitche le projet, donc ok, il y en a, et on sent qu'il n'est pas emballé. On sent qu'il est... Enfin voilà, il est en mode ah ok, ok. Et il nous pose des questions tout de suite, c'est là où on voit qu'il est super smart, sur le marché. il dit mais en fait le marché il est pas trop petit c'est quoi les volumes, c'est quoi les machins et du coup bah là on faut savoir se retourner entre guillemets et il y avait un truc qui me trottait dans la tête depuis un moment c'est que du coup nous là on visait que des professionnels mais on avait développé une communauté sur LinkedIn et Instagram où il y avait beaucoup de particuliers qui nous demandaient régulièrement mais les gars ok c'est trop cool ce que vous faites et tout, on aime bien la brand, on aime bien le truc mais vous vendez pas des paires aussi ? vous vendez pas des paires aussi ? et c'est un retour qui venait souvent ... Et du coup, on lui pitche ça. On lui dit, ouais, mais par contre, on a une communauté et tout, on a un process qui est bien ficelé, et il y a des gens qui nous demandent régulièrement si on ne pourrait pas en vendre. Du coup, on réfléchit en vendre. Et là, il dit, ouais, le back market de la sneakers, ça, c'est trop bien. Et c'est ce genre-là que ça a été un peu le... Tu sais, on finit le call, on dit, ah, c'est bon, on arrête de tourner autour du pot, il faut qu'on change. et c'est à ce moment là qu'on fait le pivot Et là, le destin est avec nous. À ce moment-là, il y a les castings de Qui va être mon associé qui sont en train d'être faits. Et il y a la prod qui nous contacte. Parce qu'à ce moment-là, on faisait quand même pas mal de post LinkedIn. On avait quand même une certaine visibilité qui du coup est tombée dans les oreilles de la prod de M6 qui du coup nous contacte pour participer à l'émission. Et honnêtement, on ne se sentait pas prêts. Mais voilà, l'opportunité, elle est là. On te propose de passer sur M6 à la télé. Tu te rends compte ? Tu sais, on est un mec de bon pied de bobini. qui s'amusent à essayer de vendre des baskets start-upers. On s'est dit, mec, on s'en fout, on y va. Et avec le recul, en fait, on était très inexpérimentés, dans le sens où on était très bons pour monter des produits. On commençait à devenir bons pour faire du business, vraiment trouver un problème, une solution, etc. Mais on ne comprenait absolument pas à ce moment-là, on n'avait aucune expérience sur le monde de l'investissement. de la valorisation, etc. Donc, on est arrivé novice, en fait. Et ça, c'est ça. On ne s'est pas loupé. Parce que du coup, de un, quand on est passé sur M6, c'était la saison 2. Franchement, c'était là où il y avait une montée en puissance. Là où il y avait Anthony Bourbon pour la première fois, Jean-Pierre Nadir, etc. Et on se foire sur le pitch. Donc, on panique par rapport aux caméras, etc. Mais ça, à la limite, ce n'est pas très grave. le vrai problème c'est qu'on est venu avec un discours qui n'était pas cohérent ça veut dire qu'on est venu en cherchant une valorisation je rentre pas dans les détails mais en clair on a voulu se vendre beaucoup plus gros que ce qu'on était. Pas parce qu'on se voyait plus gros que ce qu'on était, mais parce qu'on se disait... Si je te raconte comment on a défini la valeur, tu vas rigoler. C'était « Chérine, pour combien t'es prêt à lâcher la boîte ? » Tu vois ? Ouais, un million. Vas-y, faisons les chiffres pour que ça colle à un million. Parce qu'à la base, en vrai, on savait que ce n'était pas le moment de lever des fonds. On s'est dit « On y va, on pitche. Si jamais ça passe, tant mieux. » mais le but c'est surtout la visibilité. Et du coup, le problème c'est que... ça s'est ressenti et surtout ça décrédibilise parce que j'ai dit ok en fait les mecs n'ont pas compris le game par contre ce qui était trop bien c'est que on s'est fait un peu c'était un bel échec sur le coup on avait le démon je vais pas faire semblant, on quitte l'émission surtout que nous à la base on est super bon en pitch et voilà on maîtrisait un peu notre sujet on avait le démon mais pas contre l'émission au global contre nous même, j'ai dit purée mec on s'est foiré et tout et là t'as la rage de vaincre, t'as le truc du on peut pas s'arrêter sur ça, on peut absolument pas s'arrêter sur un échec, là il faut que quand l'émission sorte, on ait rebondi qu'on ait corrigé tous les trucs qui étaient pas bons et qu'on soit apte à surfer la vague et ce qui était très bien c'est que en réalité c'est pas qu'on était c'est pas que ce qu'on faisait était nul c'est qu'on était trop au début et ça, ça s'est ressenti et avec le recul heureusement qu'on s'est foiré. Parce qu'en fait, ça a permis aux gens de nous voir comme des humains. Comme deux jeunes qui sont motivés, qui ne sont pas bons, qui ne sont pas parfaits, qui ne maîtrisent pas leur sujet, mais qui ont envie et qui bossent. Ils ont quand même le talent qu'il faut et ils bossent. Et du coup, ça nous a fait un tremplin fou. On a super bien travaillé notre com. d'après Post-émission, qui a bien fonctionné, qui a cartonné. Je pense qu'on avait fait l'une des comms qui avait le mieux fonctionné, malgré le fait qu'on ait totalement raté notre passage. Et ça, ça nous a apporté énormément de clients, une super grosse communauté et plein d'opportunités derrière. Oui,

  • Speaker #1

    c'est exactement ce que tu dis. En fait, vous avez hyper bien réussi la comms parce que ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que c'est la saison 2 tu vois donc Au début, les personnes qu'on retient, c'est celles qui ont fait les meilleurs pitchs, etc. Et pour moi, aujourd'hui, vous avez créé une sorte d'effet. C'est qu'on s'est rendu compte aussi que tu peux, entre guillemets, je suis désolé, foirer ton pitch. Non, mais t'as raison. Mais derrière, en fait, rebondir quand même d'une belle façon. Et quand tu regardes aujourd'hui les gens qui veulent être mon associé, il y en a beaucoup, en fait, qui seraient TAM, mais qui ont tellement bien préparé la com autour de leur passage que mine de rien, ils surfent en fait sur la visibilité que t'as derrière, en fait, gratuitement.

  • Speaker #0

    Clairement, ouais. Après... quand tu y vas, tu veux forcément y aller pour réussir. Mais avec le recul, plusieurs fois, on s'est dit, heureusement qu'on a raté. Parce que ça crée ce truc, ça crée une connexion plus humaine, en fait, avec les gens. Où les gens te voient comme... Ils te voient pas comme le French startupper successful qui réussit tout ce qu'il fait, mais comme... Voilà, les gens... Parce qu'il y a eu un raz-de-marée, en fait, quand l'émission est sortie, et on était beaucoup trop petits comparé à... Voilà, on n'était pas capables de gérer tout le monde, donc il y a eu des délais de livraison, etc. Par contre, ça a toujours été super transparent avec les gens là-dessus. Et les gens nous disaient, tranquille, prenez tout votre temps, les gars. Il n'y a aucun souci. Nous, on est là pour vous. On comprend. On se met à votre place. Et jusqu'à aujourd'hui, même sur les... Je sais que même sur les... Voilà, les business qu'on lance maintenant, etc. Ça crée une connexion super authentique, en fait, avec les gens. Qui a beaucoup de valeur, je trouve.

  • Speaker #1

    Moi, je suis d'accord avec toi. Moi, je préfère, tu vois, les gens qui sont authentiques. C'est aussi pour ça qu'on s'est connectés. et pas justement les success stories. En fait, c'est un peu le pitch de mon podcast aussi. Tu vois, je le dis au début, c'est partir à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Moi, ce que je recherche, ce n'est pas les mecs qui roulent en lambeau, qui montent sur Instagram, qui réussissent et peut-être pas vraiment, mais qui sortent sur cette image. C'est vraiment, moi, j'aime les personnes authentiques, tu vois. Et ceux avec qui je veux connecter, c'est ce genre de personnes. L'audience que je cherche, c'est également les personnes qui cherchent ces valeurs-là. Donc, moi, je te comprends totalement et je suis d'accord avec toi. là tu vois quand on parle je sens que t'es hyper structuré etc tu me dis justement vous êtes lancé direct et tout t'as évoqué le passage à travers Station F t'as évoqué aussi les déterminés ça a été justement un passage déterminant pour vous de

  • Speaker #0

    passer à travers cette association et puis Station F c'est un peu comme bon toutes les étapes c'est la même chose mais ça a tout changé ça a tout changé dans le sens où je pense que ça nous a fait gagner Merci. énormément de temps, des années, des années. Parce que nous, quand on se lance, on est deux mecs qui sortent de l'école et qui travaillent à la bibliothèque. On connaît personne, on était bons techniquement. Ça veut dire qu'on avait cette capacité à... On était autonome. A deux, on était des machines MVP. C'est-à-dire qu'on était capable, en l'espace d'une semaine, d'avoir une idée, faire les interviews clients, développer le MVP, le mettre en prod. On avait cette capacité-là technique. Par contre, on n'avait aucune expérience business, on n'avait aucun réseau. Et l'entrepreneuriat, au-delà de la partie technique, c'est super large. Il y a la partie sales, il y a la partie compta. Il y a plein de choses qu'il faut... savoir maîtriser et surtout en vrai ce qui compte le plus c'est le fait d'être bien entouré et ça on a eu la chance de pouvoir l'avoir très vite avec à la fois la station f et les déterminés c'est tu es entouré au quotidien d'entrepreneurs qui ont les mêmes problèmes que toi qui les ont réglés pour la plupart et aussi tu te manges un shot d'ambition en fait quand tu es à la station f et que les mecs du bureau d'à côté ils sont en train de lever des fonds mais ça te change ton échelle en fait Là où j'avais l'impression d'être le roi du pétrole parce qu'on m'avait proposé un CDI intéressant, là, tu te dis, il y a un mec à côté qui est en train de lever 2-3 millions et c'est juste normal. Et ça nous a fait le même truc quand on est parti aux États-Unis derrière, on pourra en reparler, mais en fait, ça nous a cassé super vite les barrières mentales qu'on pouvait avoir en tant que banlieusards en réalité. Où on se dit, non, en fait, c'est possible. Ouais, mais en fait, c'est suffit de... comprendre les règles du jeu, de bien jouer. Et oui, tu peux faire une boîte qui fait des centaines de milliers d'euros, des millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est faisable, c'est accessible. Et aussi, comme je le disais, je pense qu'on n'aurait pas pivoté aussi vite si on n'était pas aussi bien entouré, au déterminé, où on était sans cesse challengé en fait. Où tu as des entrepreneurs qui sont là. Ce qui est kiffant avec les déterminés, c'est qu'il y a vraiment le côté collectif. C'est ta famille quoi. C'est ta famille d'entrepreneurs. Ils sont là, on est tous. les uns envers les autres, engagés dans les projets des uns et des autres, et on challenge. Et ça, ça permet de vite se rendre compte des trucs qui ne vont pas, et de bouger, d'évoluer. C'est des années qu'on a gagnées. Franchement, je pense que ce qu'on a pu faire en cinq ans, qui reste assez long, on l'aurait fait en au moins dix ans. Le temps de rattraper notre gap, en fait, le retard d'expérience.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord. Et puis tu vois, moi, vraiment, à travers cette aventure, j'apprends beaucoup de choses parce qu'il y a eu le moment où... aller voir d'autres entrepreneurs, discuter avec eux et tout, ça me paraissait inatteignable aussi, parce que je suis un moral user aussi. Et au final, tu te rends compte que non seulement, en fait, il y a plein de choses qui te paraissent inatteignables, qui le sont en réalité, et qu'au final, on reste tous des êtres humains et qu'il y a aussi beaucoup d'échanges. Bon, après, il y a des personnes différentes comme partout, mais qu'il y a beaucoup d'entraide et qu'il y a beaucoup de bienveillance aussi, tu vois. Et moi, c'est ce qui ressort aussi avec les personnes que j'ai. avec qui j'ai échangé, il y en a beaucoup qui ont fait partie de réseau, etc. Et vous avez tous le même discours, tu vois. Cette émulsion que t'as à être entouré d'autres entrepreneurs, de personnes, en fait, qui te boostent, de voir le projet du copain, de la personne d'à côté qui fonctionne, tu te dis, mais en fait, moi aussi, je peux faire pareil. Et en fait, tu te brises, en fait, j'ai l'impression, tu vois, toutes les limites que tu pouvais avoir ou même tu y penses même pas, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    En fait, ça peut paraître bullshit. Franchement, moi, je suis le premier Quand on parle de méditation, un mindset, c'est concret, tu vois. Mais ça change vraiment tout. L'exemple, l'étape d'après, encore plus concrète, c'est qu'avec les déterminés, un an ou deux ans plus tard, on est allé aux Etats-Unis pour une learning expedition, où en gros, le but, c'était de nous manger la baffe américaine. Donc on y est allé, on a rencontré les plus gros start-upers français de là-bas, donc Datadog, Bootyfy, des boîtes montées par des Français qui sont valorisées à des centaines de millions, à des milliards. Je crois que Bootyfy, pas de dire de bêtises, mais c'est plusieurs milliards de valorisation. Et on parle avec le founder, super accessible, super gentil, qui te partage un peu ses retours d'expérience. Pareil, on échange avec les investisseurs de là-bas qui nous remettent à jour un peu les... En fait, ça te remet à jour, les États-Unis, ça nous a mis la même baffe. à l'échelle de banlieusards et entrepreneurs, ça nous a mis la même baffe à l'échelle de français. En fait, tu te rends compte qu'on voit trop petit et que tout ce qui te paraît inatteignable, en réalité, il suffit de comprendre comment ça marche, de faire les efforts qui y vont. Et en tout cas... Il n'y a rien qui dit que tu ne peux pas y le faire. Tu peux le faire. Il faut mettre les efforts en face, mais c'est accessible. Quand tu passes la soirée à manger des pizzas avec un mec qui est valorisé à plusieurs milliards, tu te rends compte, en fait, c'est un mec comme moi et qui t'explique comment il a fait. Au final, tu te dis non, c'est pas lui. Ça demande beaucoup d'efforts, etc. Mais ce n'est pas inatteignable. Et ça, ça a complètement reset notre mindset. Pareil. dans la suite de cette expédition-là, on finit à... Dès que je reprends, je me dis que c'est quand même fou. On est invité à la Maison Blanche par les équipes de Joe Biden. Pareil, c'est les déterminés qui rendent tout ça possible. C'est extraordinaire. Et ça, pareil, c'est un choc psychologique dans le sens où tu es à la Maison Blanche, la maison du président. On l'a croisé, Joe Biden, en sortant. C'est fou. Tu as les équipes de l'administration qui te disent... Vous êtes les leaders de demain. C'est vous, ce que vous faites là, c'est un truc de ouf. On est étonné, on s'attendait à voir des petits Frenchies qui font des petits trucs à droite à gauche. Ce que vous faites, c'est une dinguerie foncée. Et on sera là pour vous soutenir. Il te gonfle en fait. Et ça te... Là où tu peux te dire que c'est bullshit, avant les États-Unis, en réalité, on ne faisait pas tant de cash que ça. On devait faire peut-être quelques dizaines de milliers d'euros à l'année. On est rentrés en septembre, deux mois plus tard, on faisait entre 20 et 30 cas par mois. Le seul truc qui a changé entre les deux, c'est qu'on s'est dit, mais en fait, c'est pourri ce qu'on fait. Là, on n'a pas à être satisfait de ça, ça c'est nul. Un grec, ça fait un million d'euros de CA l'année, un grec. D'où nous, on fait 10 000 euros, on est content. Tu vois ? Et ce seul changement de mindset-là, ça a changé toute la boîte. Ça, c'est le... C'est pas bullshit le mindset, ça change vraiment tout.

  • Speaker #1

    Ok, et tu vois... Là, ça donne envie, on voit tout le côté rose. Mais comme tu l'as dit, c'est une boîte qui, au final, vous avez fermée. Ouais. Comment ça s'est passé pour vous ? Vous avez vu venir le truc ? Pourquoi est-ce que vous avez arrêté l'aventure ?

  • Speaker #0

    En clair, notre modèle à nous, c'est qu'on était une marketplace. En clair, c'est comme Vinted. Donc, on met en relation des gens qui veulent acheter et qui veulent vendre des paires de sneakers. Sauf qu'au milieu, on est un peu plus comme back market, Parce que c'est pas que la paire va du... du vendeur vers l'acheteur, c'est qu'elle passe d'abord par chez nous. On la nettoie, on l'authentifie, on la nettoie, puis on l'envoie au client final. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de charges de notre côté en termes de temps, en termes de logistique, en termes de personnel, alors qu'on ne prenait pas énormément de marge. On prenait 15 % de commission par vente, ce qui fait qu'on vendait des produits assez chers, donc qui demandaient beaucoup d'efforts en marketing pour des marges qui sont faibles et avec beaucoup de travail à faire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ce qui fait que c'était un modèle qui était dur à maintenir. Il fallait injecter du cash pour pouvoir arriver à faire tourner la machine. Et on manquait de ce cash là.

  • Speaker #1

    Du coup, je pense que vous le voyez venir en fait petit à petit. C'est que potentiellement ça allait arriver justement ce manque de cash. Et potentiellement du coup la fin. Comment vous vous sentez à ce moment là ?

  • Speaker #0

    C'était... En fait, il faut être un peu ouf en vrai quand tu réfléchis pour entreprendre. Parce que on savait qu'il fallait absolument qu'on atteigne les 50K. de MRR, enfin du coût de revenu mensuel, pour fonctionner. Et c'est vers février qu'on atteint les 30K. Et quand on atteint les 30K, on se rend compte qu'en fait, ce n'est pas tenable. On ne peut pas aller chercher plus avec les moyens qu'on a maintenant. Parce que là, toute l'équipe était déjà full en termes de travail. Du coup, on se dit, comment on va faire ? Là, on doit aller chercher 24 plus par mois. Sauf que l'équipe, elle n'est pas assez staffée. Donc OK, il faut qu'on rajoute plus de techs. Pour rajouter plus de techs, il faut investir de l'argent. Donc là, comme on sent, c'est là, c'est purement du problème solution. Comment est ce qu'on a la solution ? OK, il faut qu'on lève des fonds. Donc là, on se lance dans un process de levée de fonds. Mais on était assez à l'aise avec tous les scénarios. On a dit c'est simple. Là, on est en entre temps, le temps passe. On lance, on lance la levée de fonds. Je crois qu'on est en fin mai ou début juin, je ne sais plus. trouver le cash qu'il nous faut. Si on le trouve, on continue. Si on ne le trouve pas, on s'arrête. Parce qu'on ne voulait surtout pas rentrer dans le truc où... Parce qu'on l'avait déjà fait une année. C'est-à-dire le truc où on avance sans avoir le cash, mais du coup, on prend un risque sur l'équipe. Ça veut dire qu'on avance avec eux sans être sûr de pouvoir les payer dans trois mois. On avait déjà risqué ce truc-là l'année passée. On ne voulait pas le refaire. Donc là, on était super au clair là-dessus. Par contre, c'était short en termes de temps. On avait trois mois pour lever, il nous fallait 300 000 euros, ce qui est peu dans l'investissement en startup. Ce n'est pas énorme, c'est une petite levée de fonds, mais c'est court en termes de timing. Mais voilà, on s'est dit... C'est soit on réussit, soit on meurt. Autant tenter, on verra bien ce qui se passe. Du coup, on se lance dans le process de levée de fonds. On le fait de manière un peu innovante, dans le sens où, plutôt que de faire un peu le classique où on liste plein de leveurs, on les appelle un par un, etc. On a fait, on a juste sur nos forces, qui était la com, et on a fait une grosse campagne d'inbound. En fait, on a créé sur Teletubbies qu'on levait des fonds, en clair. Dans le but d'attirer un maximum d'investisseurs et de pouvoir, voilà... Dealer avec eux aussi vite que possible. Et ça a cartonné. Le truc a super bien marché. En une semaine, on a genre 80 leads, donc 80 personnes qui s'inscrivent sur notre formulaire parce qu'ils veulent investir. On fait les premiers calls, ça prend super bien. Donc on se dit, mec, c'est bon. C'est bon, on y est. En même pas une semaine, ça va fonctionner. On est bon. Et je rentre dans les détails parce que ça peut servir à d'autres. Parce qu'on a fait des erreurs, en fait. En clair, on faisait du BSAR. C'est un peu technique, mais en clair, c'était une facilité d'investissement qui marche surtout avec des petits investisseurs. Et notre but, c'était d'avoir 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Là, on parle beaucoup d'argent. Je ne sais pas si c'est intéressant, mais on voulait 10 investisseurs qui mettent 30 000 euros. Et comme ça, on a notre cash et on avance. Et là, on avait 80 personnes intéressées en tout cas. Donc, c'était potentiellement intéressant. Et on commence les calls. Et là, les gens sont chauds. Et là, en fait, la com prend tellement bien qu'on commence à avoir des investisseurs plus gros qui sont intéressés. Donc là, des sportifs de haut niveau, des petits fonds d'investissement qui sont prêts à mettre des plus gros tickets. Et à ce moment-là, on se dit, en fait, il y a peut-être moyen de faire encore mieux, de prendre moins d'investisseurs, mais sur des plus gros tickets. Et en plus, des investisseurs qui auront plus d'impact dans la boîte, parce que soit c'est des VC qui sont experts du sujet, soit c'est des sportifs qui peuvent apporter de la com. Voilà, c'est... Et on fait l'erreur de choisir, de se dire c'est soit l'un, soit l'autre. Et on dit, partons que sur les gros. On décide de mettre de côté les petits, qui étaient déjà là, entre guillemets, et de dire, on se focus que sur les gros, qui sont là, mais qui sont moins nombreux. Donc, il y a plus de risques. Donc, on fait cette erreur-là. En fait, avec le recul, ce qu'on aurait dû faire, c'est essayer de chercher un équilibre entre les deux. Dire non à personne, en fait. Faire un peu des petits, un peu des gros, et un peu faire notre bouillotte avec tout le monde. mais nous à ce moment là on avait l'esprit on s'est dit qu'il fallait choisir et du coup on a mis de côté tous les petits on s'est concentré que sur les gros la mayonnaise prenait par contre les délais étaient plus longs ça veut dire que voilà forcément il y a un peu moins de pression c'est déjà un peu plus occupé donc le temps s'allonge et on arrive vite au mois d'août et on est à court de cash ce qui fait que on on ne fait pas cette levée de fond. non pas parce qu'on n'avait pas d'opportunité, mais parce qu'on était trop short au niveau du temps. Après, bon, je ne sais pas si ça se serait fait au final. Ça se trouve, ça ne se serait pas fait. Mais en tout cas, c'est le temps qui a joué contre nous. Et du coup, pour répondre à ta question, comment on se sent à ce moment-là ? À ce moment-là, tu es deg. Tu es deg parce que tu n'as même pas le truc de dire tu fermes ou en tout cas, tu t'arrêtes parce que tu n'es pas bon. C'est t'arrêtes parce que tu n'as pas eu les poumons assez solides. pour continuer. Après, à ce moment-là, on se dit pas qu'on arrête. À ce moment-là, on se dit seulement qu'on arrête les contrats de l'équipe et qu'on va se débrouiller pour refaire du cash nous-mêmes et relancer la machine. Sauf que voilà, pendant six mois, on essayait des trucs, ça prend pas forcément, et au final, on se rend à l'évidence, on décide d'arrêter. Mais bon, voilà, on rebondit assez vite. Au final, on se dit, c'est peut-être un mal pour un bien. En réalité, c'était quand même la fin d'un cycle, ça faisait cinq ans qu'on faisait ça. On a appris un milliard de trucs. Euh... C'est pas grave. passons à autre chose. C'était une belle aventure, on a tout tenté, on n'a rien à regretter. Passons à autre chose et avançons.

  • Speaker #1

    Tu vois, moi, tu vas me dire par rapport à toi et Tyrine, comment vous étiez, mais j'ai échangé avec une personne qui s'appelle Cécile Tauvel, en fait, elle avait une franchise qui s'appelait La Minuterie et elle, elle l'a revendue pour pouvoir retrouver son équilibre et sa liberté. Et en fait, elle expliquait que quand t'as passé autant de temps, je crois que c'était 12 ans, dans une boîte, tu t'investis énormément ta vie. C'est la boîte, quelque part. Tu te donnes corps et âme, tu es dans un seul projet, etc. Et au moment où ça allait se concrétiser, elle s'est dit, bon, là, on va la vendre. Donc, il faut que je trouve un autre projet parce que sinon, je vais subir la dépression post-vente, en fait. Vous, à ce moment-là, j'imagine que vous vous donnez corps et âme. Et comme tu dis, vous n'imaginez pas que ça s'arrête. Est-ce que déjà, quelque part, tu penses à l'état d'après ? ou pour essayer de rebondir directement. où tu t'es laissé terminer en allant à fond dedans et tu t'es senti prêt quand même malgré tout à te relancer directement dans autre chose ? Non,

  • Speaker #0

    sur le coup, non. Sur le coup, on ne voulait pas arrêter. On ne voulait vraiment pas arrêter. On voulait juste trouver des solutions. Et c'est en fait, c'est à force de tenter des choses et que ça ne prenne pas forcément dans notre coin. On a essayé d'organiser un événement sneaker, on a essayé de faire plein de trucs dans notre coin et ça ne prenait pas forcément. Et ensuite, un jour, c'est ça qui est bien en fait. Quand tu es à Tchernémois, on se parle français en fait. Et du coup, on se pose, on se dit, mec, là, on est en train de tomber dans le forcing. On force. Là, on est en train de forcer. Il faut savoir faire la différence entre être déterminé et être borné. Genre là, c'est bon, c'est le moment d'arrêter. C'était brutal. C'était pas... Enfin, on a tenté, tenté, tenté, tenté, tenté, et on s'est dit, c'était brutal et factuel. Mec, là, il faut qu'on arrête. Et après... Au début, c'était lourd, pendant peut-être une ou deux semaines. Mais tu te dis, purée, quand même, on a... Tu t'es projeté, en fait. Tu t'es dit que ça allait être le projet de ta life, tu t'es dit que tu t'es projeté sur les dix prochaines années, ce qui allait se passer. Et là, tu te dis, ben non, en fait, non, là, stop, fin. Un QLD, c'est terminé. Maintenant, qu'est-ce que je fais ? Après, l'objectif à court terme, c'était plus de retrouver une stabilité. Donc, voilà,

  • Speaker #2

    on a...

  • Speaker #0

    fait nos petits jobs, etc. nos petites missions freelance, etc. Et moi en tout cas pour ma part, je me suis rendu compte que c'était mort en fait. Il fallait que je lance un truc. C'était trop tard, on m'a piqué, je suis tombé dedans. Comme Obélix, je suis obligé de continuer, de lancer autre chose. Et à l'inverse, à ce moment-là, du coup je l'ai vécu comme un peu une libération. Parce que quand on faisait Uncle Jay, forcément... en faisant une boîte, tu as un milliard d'idées de boîtes qui te viennent à l'esprit. Pourquoi ? Parce que tu rencontres un milliard de problèmes, tu rencontres un milliard d'entrepreneurs et tu te rends compte que tu as plein d'opportunités à saisir. Sauf qu'à chaque fois que je voyais ces opportunités-là, je me disais non, on va être focus, on met sur le côté. Et quand Incul.Z s'est terminé et que c'est bon, officiellement j'avais accepté, j'avais fait le deuil, c'était ouais, mais en fait là du coup, je peux faire tous les autres trucs là où je me disais ah c'est pas le moment, c'est pas le moment, bah là je peux le faire et du coup j'ai passé ouais 6 mois, 1 an à... J'ai lancé tout ce qu'il y avait à lancer, tout ce qu'on me proposait, je disais oui. C'était que des petits business à droite à gauche qui n'ont pas spécialement fonctionné, mais qui, par contre, je trouve, m'ont apporté beaucoup de recul. Il y avait des business un peu plus terre à terre, où je me rendais compte qu'en fait, les compétences qu'on avait, elles étaient super puissantes quand tu les alignais dans d'autres verticales, dans d'autres business models. En fait, ça m'a fait prendre conscience. de mes forces et de mes faiblesses, et de la puissance, des avantages et des inconvénients des différents business models. En fait, vraiment, je suis passé du start-upper à l'entrepreneur qui est capable de comparer le business de formation versus le business terre-à-terre, j'ouvre une boulangerie, versus une vue plus globale. Et c'est à l'issue de tous ces tests-là et ces learnings que j'ai décidé de me poser, de me dire, non, ce que je veux faire là, sur les 5-10 prochaines années, avec mon regard éclairé, c'est une agence. Et en particulier, une agence dans l'IA. Parce que c'était, même pendant que j'ai, mon sujet. Voilà, moi je suis dev de formation, je suis un geek à fond. Dès que l'IA s'est sortie, voilà, je me suis mis à fond dedans, j'ai lancé des sas à droite, des trucs à gauche, enfin bref, plein de trucs à droite à gauche. Et je me suis dit, ok, la nouvelle voie là, mais de manière éclairée. c'est celle-là. Je vais faire une agence IA. À la fois parce que ça correspond à qui je suis, et j'aime bien être au service des... Je me suis rendu compte que j'aimais bien être au service des autres. Donc mettre mes compétences, mon savoir-faire au service d'autres boîtes. Et le modèle agence, c'est la meilleure manière de faire ça de manière... Voilà. Tout en ayant une boîte, sans être juste un freelance. Deuxièmement, le domaine de l'IA, c'est super porté, et je kiffe.

  • Speaker #2

    Et...

  • Speaker #0

    Troisièmement... C'est un business model qui est sain où tu fais du cash tout de suite. La levée de fonds qu'on a commencé à faire avec Uncle Jay, ça a été un learnings de fou. J'ai appris énormément sur, en réalité, c'est quoi une levée de fonds ? C'est quoi les tenants, les aboutissants ? Comment tu fais pour que ça marche ? Et c'est quoi les avantages et les inconvénients d'une levée de fonds ? Et ça ne m'a plus donné envie. Je me suis dit... Enfin, ça ne m'a plus donné envie, en tout cas pour tout de suite. Je me suis dit, OK. En fait, le game de la startup, c'est un game de valorisation, c'est un game de croissance. ou ton jeu, c'est de trouver le product market fit sur un problème particulier qui est ultra scalable, de mettre un maximum d'efforts, d'énergie et prendre un maximum de risques pour faire en sorte de prouver et d'atteindre ta promesse le plus vite possible. Et étant donné que ça nécessite souvent d'investir du cash, c'est un peu moins vrai maintenant grâce à l'IA, mais d'investir du cash pour se développer vite. Et du coup, tu as besoin d'investisseurs qui eux cherchent un peu leur ticket de loto ou... Je mets des tickets un peu partout et j'espère qu'il y en a un qui va exploser derrière. Et du coup, je me suis dit, ce modèle-là de courir pendant 5 ans, 5-10 ans en étant super stressé, sans être sûr d'avoir ton ticket à la sortie, où c'est très risqué, ce n'est pas ce qu'il me faut pour l'instant en tout cas. Le modèle agence, c'est plus pertinent pour moi.

  • Speaker #1

    Ok, justement, tu as lancé ton agence là. Je l'ai vu il y a deux semaines, je crois que tu as annoncé l'ouverture de l'agence IA, qui développe des agents IA, c'est ça ? C'est ça.

  • Speaker #0

    En clair, on aide les boîtes à mettre en place des solutions IA. Donc c'est des agents IA, des assistants, des automatisations. Le but, en fait, si je devais le pitcher rapidement, c'est qu'on voit tous le train de l'IA passer. Tout le monde voit que l'IA est en train de bouleverser à la fois les métiers, mais surtout les business, la manière de fonctionner. C'est une énorme opportunité, mais on n'a pas le temps de se poser dessus. Parce que voilà, t'es bloqué dans l'opérationnel, il faut prendre le train en marche. Et du coup, le but de l'agence, c'est que nous, c'est ce qu'on fait 100% du temps. Regarder les outils, avoir une équipe compétente pour les mettre en place. Voilà, on est sachant et honnête. C'est le point clé en vrai. Dans quel cas de figure ça sert vraiment à quelque chose ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place maintenant ? Qu'est-ce qu'il faut mettre en place plus tard ? Est-ce que ça, il faut plutôt le mettre en interne, en externe, peu importe ? Et bien voilà, on aide les boîtes à mettre en place de l'IA dès maintenant dans leur boîte, prendre le train en marche en fait.

  • Speaker #1

    En plus, toi, tu as un gros bêta-testeur hardcore de l'IA et de ChatGPT parce que ce que tu as fait et ce que tu ne dis pas, c'est que tu as testé ChatGPT pour avoir plusieurs hypothèses, tu es allé jusqu'en Arabie Saoudite et tu as créé des accords IA. pour t'aider à voyager et faire toute ton aventure là-bas.

  • Speaker #0

    Ouais, non, en fait, c'est un peu, ça c'est la mentale d'entrepreneur. Je trouve qu'on a chopé grâce à l'école, en réalité, mais beaucoup avec Uncle Jay et la Station F. Ce truc de test and learn, tu vois un truc, tu le testes, tu l'adaptes, tu le craques, voilà. Un peu une mentale de gros hacker, tu vois. Et donc lui, en clair, voilà, moi, t'as JPT, je le ponce H24. Tchadjepété et les autres LLM.

  • Speaker #1

    C'est ton nouveau meilleur ami plus que Thierry. Ouais.

  • Speaker #0

    C'est plus le super bon assistant. Ça veut dire que la bonne manière de l'utiliser, enfin en tout cas, ce que moi j'estime être la bonne manière de l'utiliser, c'est vraiment pas le voir comme un remplaçant, mais plus comme un assistant. Il est là pour... Contrairement à ce que je vois, c'est un use case où étonnamment, il y a peu de gens, enfin autour de moi en tout cas, les gens sont étonnés quand je leur dis que je fais ça. En fait, l'IA... C'est un très bon sparring partner pour la prise de décision. Pas pour décider, mais plus pour te faire voir un spectre plus grand. C'est super pragmatique en fait. Ça te fait voir sur chaque décision les avantages, inconvénients. Ça peut comparer les datas, agréger les datas, pour que tu aies tout ce qu'il faut pour décider. Et du coup,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #0

    vu qu'on a arrêté Uncle Jack, je me lançais là-dessus. Je me suis dit, mais mec, tu es sur le point de lancer une nouvelle aventure. C'est peut-être aussi l'occasion. Vu que grâce au State, on a développé cette mentale où on n'a pas de barrière. Pourquoi est-ce qu'on ne devrait pas aller à l'international ? Il n'y a pas de raison de ne pas y aller. Du coup, je me suis dit, c'est quoi le meilleur endroit au monde aujourd'hui où je peux me poser ou en tout cas développer ce business-là ? Et après beaucoup de recherches et beaucoup d'échanges avec l'IA et Tiajipeta en particulier, l'Arabie saoudite, ça revenait à fond. À la fois parce qu'il y a beaucoup d'opportunités. qui se créent là-bas, qui sont très axés sur l'IA, et aussi parce que ça colle beaucoup à moi. Je ne sais pas si l'Arabie saoudite, c'est le meilleur endroit au monde pour faire de l'IA aujourd'hui, mais pour un profil comme le mien,

  • Speaker #2

    où je suis musulman,

  • Speaker #0

    j'ai des facilités, entre guillemets, avec ce public-là, c'était, de manière purement pragmatique, le meilleur endroit où aller. Du coup... j'ai décidé d'y aller en fait, de sauter, pas pour m'installer, mais plus pour prendre le pouls en fait. Je cherchais beaucoup d'infos, je ne les avais pas à portée de main, je me suis dit, vas-y frère. Vas-y, de tes yeux, et regarde et vois ce qui se passe. Et ça a été une expérience incroyable. J'ai trop kiffé.

  • Speaker #1

    Et les agents IA, du coup, c'est quoi concrètement ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est vrai qu'il y a beaucoup de... C'est un buzzword, où en réalité, il n'y a pas beaucoup de compréhension sur le sujet. Mais je vais essayer de l'expliquer d'une manière super simple. En clair, un agent, c'est une IA, un LLM, qui est capable d'avoir de... faire des actions. Donc au-delà de te répondre à tes questions, il est capable d'agir derrière. C'est, pour donner des exemples concrets, ChatGPT qui peut envoyer des mails pour toi. Tu lui dis, au-delà de t'aider à écrire ton mail, tu lui dis, ok, envoie le mail à Caro, s'il te plaît, pour lui dire que demain on est en rendez-vous. Et du coup, l'agent va automatiquement aller sur Google Contact pour voir c'est qui Carol et trouver son email. Puis régie le mail avec le LLM. Puis envoyer le mail avec Gmail. Donc, en gros, c'est l'IA qui est capable d'agir.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et ça, ça a changé beaucoup de choses parce que ça te permet de gagner énormément de temps sur des tâches qui n'ont pas spécialement de valeur. La génération de factures, la gestion des emails, mettre à jour son CRM quand tu es un sales. C'est plein de tâches qui n'ont pas énormément de valeur ajoutée que tu peux, en réalité... beaucoup grâce à l'automatisation et un peu grâce à l'IA, automatiser en fait. Et du coup, te libérer énormément de temps qui va te permettre de te concentrer sur les tâches où tu as vraiment quelque chose à apporter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #1

    ce que vous faites, c'est ça en fait concrètement, c'est aider les entreprises à baisser en fait le nombre de tâches où ils n'ont pas de valeur ajoutée.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Et laisser le focus en fait là où les salariés ou autres ont plus d'intérêt à être.

  • Speaker #0

    Notre KPI clé, nous, c'est le temps. Notre clé, ce qu'on vend aux gens. c'est de gagner du temps grâce à l'IA au concret on se pose avec l'entrepreneur on cartographie son process et on voit tous les endroits où en réalité là, là, là, là, là tu pourrais ne pas le faire et nous on pourrait l'automatiser avec de l'IA et ensuite on le met en place ok c'est aussi simple que ça c'est aussi simple c'est pas si simple parce que sinon tout le monde le ferait mais effectivement là où tu as raison,

  • Speaker #1

    c'est que... Tout ce qui est agent IA prompt, etc., on le voit partout. Toi-même qui es sur LinkedIn, tu vois tout ce qui se vend, etc. Donc, en fait, on entend tout et n'importe quoi. Et le plus dur, en fait, c'est de réussir à dire, moi, je suis sérieux, je ne vous vends pas un truc complètement bullshit et surtout quelque chose qui a de l'intérêt. C'est ça. Vous pouvez l'utiliser concrètement parce que pareil, j'avais eu un autre invité dans l'IA. En fait, les gens, mine de rien, je pense que 70% des gens ont une utilisation hyper basique, un peu comme Google de l'IA. Et du coup, on ne voit pas le potentiel que ça peut avoir réellement et l'intérêt que ça pourrait avoir de l'implémenter dans les entreprises, même si elles s'en rendent de plus en plus compte. Mais j'ai l'impression qu'elles le font encore de manière hyper limitée.

  • Speaker #0

    Parce qu'après, il y a beaucoup de sujets. C'est vrai qu'elles le font de manière limitée, ça, clairement, parce que c'est nouveau et parce que ça bouge très, très vite. Nous, on a un peu de notre bulle, en fait. Voilà, moi, 100% de mon feed, c'est que de l'IA. Du coup, forcément, on est tout le temps dedans. Mais c'est vrai que des gens de l'extérieur... ça bouge tellement vite en fait t'es pas forcément voilà au courant de ce qui se fait et t'as pas forcément les meilleures pratiques et c'est pour ça c'est un peu pour se compléter je pense que c'est pas un manque qui va durer longtemps c'est comme internet c'est comme quand les sites web étaient à la mode au début enfin quand les sites web sont arrivés ça a mis du temps pour que les boîtes commencent à l'implémenter pareil pour le mobile je me souviens moi quand je commençais à être dev c'était le sujet de mobile first etc mais c'était le début aujourd'hui c'est c'est logique Tout le monde fait ça. Et c'est là, c'est ce problème-là qu'on vient régler. C'est le... cette dissonance entre on veut tous faire de l'IA, mais on n'a pas le temps de se poser sur le sujet parce que c'est trop frais et que ça demande trop de temps et aussi il n'y a pas assez de gens qualifiés là-dessus, du coup on est là pour permettre au bois de s'appuyer sur nous pour mettre ça en place assez rapidement.

  • Speaker #1

    Quand tu prends un virage comme ça, tu passes d'une entreprise dans un domaine à un autre, est-ce que tu trouves que... Moi, je parle de mon œil de personne qui n'entreprend pas. Mais est-ce que tu es obligé de refaire complètement ta crédibilité pour que les gens te fassent confiance, etc. et qu'ils ne restent pas trop associés à l'image des anciennes entreprises que tu pouvais avoir ?

  • Speaker #0

    En gros, tu veux dire, est-ce que c'est dur de faire en sorte que les gens fassent confiance à ta nouvelle boîte par rapport à Uncle Jay ? Étonnamment, pas du tout. Enfin, étonnamment. En fait, je ne m'y attendais pas, mais c'est quand j'ai fermé Inkeljay et que j'ai lancé l'agence que je me suis rendu compte de l'importance du personal branding. Moi, au-delà du terme personal branding, c'est... de l'importance de la relation que tu as nouée avec les gens. En fait, la force que j'ai reçue à la fin d'Uncle Jay et au début de la nouvelle activité, j'étais choqué. Parce qu'en fait, tu te rends compte qu'il y a énormément de gens qui te font confiance. Parce que c'est un jeu de confiance. Tu n'as pas besoin de te recréer une... Pour répondre à ta question,

  • Speaker #2

    tu n'as pas besoin de te recréer une...

  • Speaker #0

    Comment dire ? Une crédibilité. En fait... c'est plus une question de confiance. La vente, de manière générale, c'est une question de confiance. Tu veux travailler avec moi parce que j'ai confiance en toi. Tu veux me confier tes économies ou autre parce que tu as confiance en moi. Et en fait, de par le fait que, voilà, Uncle Jay, on a toujours pris soin de bien traiter les gens, faire les choses avec sérieux, etc. Les gens, naturellement, la nouvelle aventure, ils savent que tu vas te comporter de la même manière. Et du coup, ils veulent bosser avec toi, en fait. Le gros de nos clients, à la fois sur la partie web que j'avais lancée et aujourd'hui sur l'IA, c'est que des gens que je connais ou avec qui j'ai eu une interaction à un moment donné. Et c'est là où tu vois la puissance, comme ils disent, le personal branding. C'est que c'est un code de triche, en fait, sur toutes tes boîtes qui suivent. Parce que tu as su créer un lien avec plein de gens. Parce que tu l'as aidé à tel moment. Parce que tu lui as donné un conseil à tel jour. Parce qu'un jour, il t'a vu dans un podcast et que ce que tu as dit, c'était pertinent. Et du coup, ça crée... S'il compare avec les autres personnes du marché, il va préférer aller chez toi parce qu'il y a un lien entre vous. Donc non, au contraire, c'est un tremplin de fou.

  • Speaker #1

    Ok. Je vais passer à une phase un peu plus introspective pour terminer.

  • Speaker #0

    Allez.

  • Speaker #1

    Je vais reprendre une phrase que tu as dit et que tu as fait passer, je crois, dans la vidéo de fermeture de KJ, justement.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Tu disais que tu pensais que la vie et la réussite sont une question de choix. Tu pensais que votre différence en tant que banlieusard était un défaut, mais que les entrepreneurs que tu as rencontrés t'ont prouvé que c'était faux. Tu dis aussi que ce donné n'a pas suffi. Tu vois, de toute la discussion qu'on a depuis tout à l'heure, je vois que... En fait, je n'aime pas qualifier ça, et surtout, tu es une preuve de ça, d'échec, mais que tout ça, en fait, pour toi, ça a toujours été quelque chose que tu as gravi et que tu surpasses. C'est quoi ta relation avec l'échec aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Très bonne question. En vrai, moi... j'aime bien appeler un chat un chat moi tout là le fait d'avoir arrêté une colchée etc oui c'est un échec j'aurais aimé que ça marche par contre c'est la position que t'as face à l'échec comment est-ce que tu réagis face à ça à chaque fois qu'il nous arrivait une galère parce que là je te racontais que la fin d'une colchée mais il nous arrivait mille et une galères à plein de moments on voulait arrêter ou c'était chaud on se posait des questions et après en fait t'as toujours cette question là de Mais mec, après tout ça, maintenant, on va arrêter. Certes, là, ça ne marche pas comme on veut, mais on n'a jamais été aussi proche du fait que ça marche. Et après la fin d'Uncle Jay, c'est le même mood que j'avais en tête. C'est OK, Uncle Jay, c'est un échec et tu as raté. Mais en réalité, là, quand même, tu as monté une boîte, tu as recruté une équipe, tu es monté en compétences. Voilà, tu t'es créé un certain réseau. Tu n'as jamais été aussi près de ta vie. de faire avoir une boîte à succès. Et c'est cette énergie-là, en fait, qui te permet de repartir. Ce qui compte, c'est le fait de repartir. Tu as perdu quand tu arrêtes.

  • Speaker #1

    OK. Et ma dernière question en mode philosophique, c'est quoi ta définition du bonheur ?

  • Speaker #0

    Ma définition du bonheur ? Ah ouais, là, on rentre dans le profond. C'est juste de, voilà, je pense qu'il fait ce que tu... C'est un peu bateau, mais le bonheur, c'est d'être satisfait de ce que tu fais. Et je pense que le bonheur, c'est totalement indépendant de ce qui se passe en réalité. Tu peux être heureux alors que tout va mal, comme tu peux être super malheureux alors que tout va bien. C'est vraiment une question de... Vision. Comment tu prends les choses, en fait. D'être satisfait de ce qui se passe, c'est une question de mindset. Pour moi, le bonheur, c'est une question de mindset. Et si tu vois toujours les choses de manière positive,

  • Speaker #2

    et voilà,

  • Speaker #0

    tu vois ce qui se passe de bien, plutôt que de te focus sur ce qui se passe de mal... Mais il n'y a pas de raison que tu ne sois pas heureux au global.

  • Speaker #1

    Je suis bien d'accord avec toi. Et pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient te retrouver où ?

  • Speaker #0

    Sur LinkedIn, sur Insta, Mohamed Kamara, Kamara Off sur Insta. Et si vous avez besoin, sur l'agence, Goody A.

  • Speaker #1

    Ok, je mettrai tous les liens en description. Je te remercie du coup d'être venu sur le podcast et je remercie également toutes les personnes qui ont suivi cet épisode jusqu'à leur bout. Je vous invite à le partager, à commenter ou à liker. Merci beaucoup Mohamed.

  • Speaker #0

    Merci Raj.

Chapters

  • Thématiques du podcast

    00:00

  • Qui est Mohamed Camara ?

    02:32

  • Pourquoi entreprendre ?

    03:22

  • Avoir le courage de pivoter

    08:53

  • L’après QVEMA

    15:30

  • Casser ses barrières mentales

    19:23

  • Savoir arrêter

    26:23

  • Good IA

    36:00

  • Retrouver une crédibilité

    48:50

  • Sa relation à l'échec

    51:10

  • Ses réseaux

    53:53

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