- Speaker #0
Je n'avais plus d'emploi, je n'avais plus d'estime de moi, j'ai tout perdu à ce moment-là parce que je m'identifiais par rapport à mon activité professionnelle. Et moi-même, je ne savais pas qui j'étais et à quoi je pouvais inspirer et servir. Pour moi, ça a été très clair tout le temps, il n'y a pas vie pro/vie perso. On fuit quelque chose, mais le fait d'être dans la fuite ne résout rien.
- Speaker #1
Bienvenue sur Desalarier, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Nathalie. Bonjour Nathalie. Bonjour. Merci à toi d'avoir voulu venir sur ce podcast. Je vais commencer du coup le podcast comme l'ensemble de tout ce que j'ai déjà enregistré en t'introduisant. Donc Nathalie, tu es devenue coach de vie. avec une volonté, à savoir plus jamais de vie gâchée en revenant vers notre propre unicité. Tu dis que tu étais en marge de la société car tes parents ne travaillaient pas, ta maman étant malade et ton papa ayant eu un accident lié en conduit à l'invalidité. Et tu t'es alors dit qu'il fallait que tu rentres dans les codes, à savoir avoir un travail et être salarié. C'est comme ça que tu es entré dans la vente en prêt-à-porter pendant 8 ans, puis à 29 ans tu es devenu assistant d'éducation pendant 5 ans. En 2021, tu as tout quitté. Maison, région et travail, mais un jour ta charge mentale était telle et devenue trop importante à force de tout contrôler pour avoir la meilleure image auprès des autres que ton corps a su que quelque chose n'allait pas. Tu es malgré tout revenu en 2022 mais au bout d'une demi-journée tu as dit stop et tu as découvert le livre « Suis-je hypersensible ?» de Fabrice Midal qui t'a permis de comprendre que tu étais hypersensible. Après une première reconversion et une première expérience entrepreneuriale en 2022 dans laquelle tu ne t'es pas sentie épanouie et confiante, et surtout malgré toi, car tu as intégré le marketing de réseau dans lequel tu as été forcé un peu de créer ton entreprise parce que c'est un passage obligatoire. En 2023, tu as monté ton business de coaching en unicité. Tu proposes ainsi un accompagnement prenant les choses à l'endroit. Tu aides tes clientes à se connaître. et se comprendre pour choisir la meilleure voie professionnelle pour elle-même. Et je suis très heureux de t'avoir aujourd'hui dans le podcast parce que ton discours et tes paroles ont beaucoup résonné en moi. Et c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à te recevoir comme invité. J'ai lancé ce podcast suite à une remise en question de moi-même que j'ai eue pendant le Covid et pour m'aider à essayer de chercher ce qui me correspondrait le mieux. J'avais toujours eu l'impression de ne pas jouer un rôle actif dans ma vie et d'avoir toujours été balotté depuis les études, puis après dans mon parcours professionnel, parce que je me suis depuis enfant toujours laissé porter par le vent, ce qui m'a plutôt bien réussi. Et en fait, je passais de... domaine en domaine dans lesquels j'excellais. C'est-à-dire que quand je me disais que j'étais bon dans un domaine, je me suis dit, tiens, il faut que je continue là-dedans. Sans en fait réellement me poser la question de si j'étais vraiment heureux et aligné en fait avec moi-même dans ces choix que j'ai faits. Et dans une des réflexions du coup qui m'est arrivée pendant et post-Covid, ça a été de me dire que l'entrepreneuriat sera peut-être une des voies à choisir pour autant. prendre le contrôle de ma vie et quand on a discuté ensemble pour la mise en place de cet épisode tu m'as dit on ne n'est pas entrepreneur on le devient est ce que tu peux m'en dire un peu plus oui déjà merci pour cette belle introduction je crois qu'on est en phase sur la même longueur d'onde donc c'est pour ça que moi aussi de mon côté je me suis permis de
- Speaker #0
m'inviter c'est à dire de créer ma propre opportunité auprès de toi Parce qu'il faut remettre les choses en contexte aussi, c'est que tu as liké ma page et je t'ai répondu. J'ai vu que tu tenais un podcast sur le fait de vouloir démystifier l'entrepreneuriat et j'ai trouvé ça génial. Je n'ai pas voulu en savoir plus, en fait, je t'ai écrit et voilà, c'est comme ça qu'on en est là aujourd'hui. Donc, merci beaucoup déjà d'avoir compris mon message, d'avoir pris le temps aussi d'écouter ce premier épisode que j'avais tourné avec Pascaline. dans le podcast à fleurs de peau. Et voilà, on en est là aujourd'hui. Et si je n'ai pas perdu le fil, tu me demandes de répondre à la question « Qu'est-ce que j'entends derrière ? On ne n'est pas entrepreneur, on le devient. » C'est bien ça ? C'est ça. Donc en fait, si on remet un petit peu de contexte dans mon parcours... On est balloté par la vie, c'est ce que tu viens de dire, et c'est vrai. Parce qu'on parle d'orientation, fin de collège, et à 14 ans, 15 ans, 16 ans peut-être pour certains, on nous demande de savoir finalement ce qu'on veut faire dans la vie. Alors qu'adolescent, on a d'autres priorités. Moi j'ai ma fille qui a 14 ans, elle est en troisième, elle ne sait pas quoi, clairement. Donc déjà on est balloté par le système. Parce qu'on a des parents, une situation familiale plus ou moins juste, plus ou moins complexe, plus ou moins aboutie au niveau aussi du travail. Et moi, dans la mienne, mes parents ne travaillaient pas du coup. Ma maman était reconnue en situation de handicap. En fait, j'ai appris à la télé qu'elle était bipolaire parce que jamais on m'avait mis de mots sur sa maladie. Et c'est en regardant Arte... au pif quoi, un après-midi que je me suis dit ça doit être ça. Donc là, et puis mon père était entrepreneur lui aussi, il était couvreur et à 40 ans il a eu un accident du travail, il est tombé dans le toit, ce qui l'a mis en invalidité totale parce qu'il n'était plus capable de faire son métier. Donc métier manuel, pas trop d'école à la maison, voilà, ni pour mon père ni pour ma mère, pas d'études longues. Du coup, tu te construis avec ça. Moi, je me suis construit avec ça et je me suis dit que l'entrepreneuriat, c'est dangereux. Parce que clairement, mon père, je l'ai ressenti, parce que les enfants sont de vraies éponges. J'ai ressenti que ce domaine-là était dangereux parce que ça l'avait conduit quelque part au non-travail. Et il avait quand même peur. À ce moment-là, il avait sa maison sous crédit. Il avait peur de ne pas forcément… subvenir et pouvoir rembourser finalement cet emprunt qu'il avait fait. Et toute sa vie, il a cru en fait que sa maison était encore hypothéquée alors qu'il avait fini de la payer depuis bien longtemps. Donc les conditionnements dans lesquels on se trouve sont très très forts et vont bien au-delà de la perception que l'on en a en fait. Donc moi, l'entrepreneuriat s'est imposé à moi. C'est-à-dire que j'ai saisi une opportunité, ça c'était en 2021 lorsque j'ai déménagé. On a vendu notre maison, on connaissait quelqu'un qui était consultant au patrimoine, on a fait une plus-value sur cette maison et donc on a rencontré cette personne. Cette personne, sans le savoir, était dans un marketing de réseau et comme il voyait que ça captait pas trop mal, eh bien il m'a proposé de venir à une journée découverte. Parce que j'ai fait des études dans le commerce, j'ai eu un BTS qui s'appelait à l'époque négociation relation client. Maintenant, on a rajouté l'aspect digital. Mais du coup, ce qui me posait question, c'est comment ce jeune homme-là qui était devant nous se faisait rémunérer quelque part parce que le rendez-vous de conseil était gratuit. Donc voilà, je me lance dans cette journée découverte où j'ai trouvé vraiment des valeurs. Des valeurs fortes, des valeurs où on voulait aider les gens à placer leur argent, où on voulait répondre à un besoin de justice quelque part. Donc moi je suis très très très sensible à tout ça. Donc je me suis dit pourquoi pas. J'étais à ce moment-là assistante d'éducation, donc du coup avant février 2022, tu pouvais faire ça pendant six ans et ensuite tu étais gentiment remercié et tu devais faire autre chose. Depuis février 2022, ces métiers-là, maintenant, peuvent être cédéisés, même si pour certains, ils sont vus comme précaires parce que tu touches le SMIC, clairement, mais après, tu as les avantages à compter, des vacances scolaires, etc. Et c'est plutôt confortable quand tu es maman. Et quand tu veux préparer autre chose, se former, etc., moi, ce que j'aime par-dessus tout. Et du coup, quand je suis rentrée dans ce marketing de réseau, fin 2021, j'ai vécu ce qu'on appelle le burn-out. Je me suis retrouvée sur la touche et je me suis dit, mince, je n'ai pas envie de ça en fait. Je n'ai pas envie de perdre la face quelque part, c'était vraiment ça. Je ne voulais pas perdre la face, je voulais garder le contrôle de tout et je ne voulais pas être mise dans le cas non-travail, comme mes parents. Du coup, j'ai acheté mon premier module de formation, j'ai passé les trois dans l'année 2022 que j'ai obtenu. Et début 2023, je me suis retrouvée encore une fois avec une claque, c'est-à-dire que ce mode de fonctionnement n'allait pas encore marcher pour moi parce que le marketing de réseau, quel que soit le domaine, c'est en fait du copier-coller. Tout le monde a la même entreprise et tout le monde doit avoir le même discours. Et moi qui suis, malgré moi, un électron libre qui ne rentre pas dans les cases, ça a été assez compliqué d'avaler la pilule, on va dire ça comme ça. Et du coup, j'ai failli frôler le second burn-out, février 2023, et là, j'ai fermé l'agenda, clairement. J'ai honoré mes rendez-vous jusqu'à la signature client. Et après, j'ai tout arrêté. Je me suis dit, mais plus jamais ça, quoi. Plus jamais ça, clairement. Et donc, voilà comment je suis devenue entrepreneur, malgré moi. Donc, ça, c'était avant que je dessine. de devenir coach en unicité donc en juillet 2023 et où je me suis dit bah tiens je vais saisir cette opportunité d'avoir créé cette entreprise pour changer d'activité parce qu'une micro c'est assez simple pour changer d'activité t'es pas obligé de fermer et de réouvrir faut juste faire la paperasse qu'on aime bien en france pour être dans les clous et après ça se passe assez bien ça se passe assez bien voilà je suis donc coach en unicité Et j'accompagne du coup uniquement les femmes parce que moi, ma mère est passée totalement à côté de sa vie. On lui a toujours dit qu'elle était capable de rien. Et quand on dit on crée nos propres pensées et nos pensées sont créatrices de notre vie, on entend souvent ça dans les phrases de développement personnel. Et c'est vrai qu'au départ, quand tu ne la comprends pas, c'est-à-dire quand ça ne t'impacte pas à l'intérieur de toi, c'est ça la comprendre, l'intégrer. eh bien, tu peux dire, c'est bon, il nous saoule avec ça, quoi. Ça ne veut rien dire. Enfin, ça ne sert à rien, perdre de temps. OK, mais en fait, si, parce que moi, à un moment donné, quand j'ai l'année 2022, avril 2022, j'étais en arrêt de travail, et en train de me former à distance sur mon nouveau métier, et je me suis dit, est-ce que tu ne serais pas bipolaire ? comme ta mère en fait, j'ai commencé à me mettre ça dans la tête, le petit vélo qui commence là et j'ai décidé du coup de pousser la porte d'un psychiatre pour qu'il me dise en fait vraiment oui, non, peut-être, une réponse. Et en fait au fil des rendez-vous, au fil de l'eau, je me suis rendue compte que ce petit vélo était parti donc en fait maintenant c'est plus sujet, c'est plus sujet je suis ou je suis pas mais en effet si j'étais encore avec ce petit vélo, je le serais peut-être devenu donc c'est pour ça qu'il faut bien comprendre que les pensées que l'on a au quotidien sur soi qu'elles soient positives ou négatives, influent notre vie quotidienne. Et ça, ce n'est pas du développement personnel, c'est vraiment de l'expérience que j'ai pu voir à travers la vie de ma mère et que j'ai pu voir là, quand ça s'est présenté à moi. Et donc, voilà comment je suis devenue entrepreneur, réellement entrepreneur, parce que je m'amuse souvent à dire que quand j'ai ouvert cette micro-entreprise, c'est comme si j'allais acheter un meuble à Ikea ou dans une autre enseigne, je ne fais pas de pub pour eux. Mais voilà. Il faut ça, tu prends ça et après on y va quoi Donc je n'étais pas encore entrepreneur à ce moment-là J'étais salariée entrepreneur en fait Il me fallait ça, j'ai pris Mais j'avais le comportement d'un salarié
- Speaker #1
Ok, et justement Est-ce que tu n'as pas eu peur quand tu es passé du modèle que tu disais Qui était classique, le salariat À l'entrepreneuriat Et que tu t'es rendu compte en fait que l'un ou l'autre Tu pouvais être malheureuse dans les deux. Tu disais justement qu'à ce moment-là, tu as eu une grosse période de revise en question, une recherche de toi. Qu'est-ce que tu t'es dit ? Comment tu as rebondi ?
- Speaker #0
Donc moi, le sujet qui me tient à cœur aujourd'hui pour cet épisode de podcast, c'est vraiment comprendre le phénomène de reconversion. Parce que la reconversion avec la formation continue, c'est donné à tout le monde. Et on te le fait percevoir de l'extérieur, la société te dit, à n'importe quel moment de ta vie, tu peux changer d'identité professionnelle et tu peux te renouveler et te reconvertir. Et donc du coup, moi je me suis lancée Corséam là-dedans en 2016, parce qu'avant ça, j'étais vraiment cloisonnée dans le salariat en tant que vendeuse en prêt-à-porter. Et franchement, je me suis dit très vite que je ne resterai pas là parce que c'était redondant, c'était routinier. Et je me disais, tu as fait ces études-là pour ça, tu aurais fait un CAP, ça aurait suffi. Clairement, j'avais ce discours-là en moi-même, à l'intérieur de moi. Et donc, je me suis dit, de toute façon, à 40 ans, tu ne seras pas là, ce n'est pas possible. Bref, du coup, je suis quand même restée huit ans. Mais sur ces huit ans-là, j'ai eu six mois de congé parental pour ma fille. Et j'ai eu trois ans de congé parental pour mon fils. Mais j'étais toujours... faisant partie des effectifs de l'entreprise. C'est quand même pour ça que je dis que j'y suis restée 8 ans. Sur le terrain, moins, si tu enlèves tous ces congés parentaux. Et du coup, quand je suis devenue maman, parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, j'ai commencé à réfléchir pour mon épanouissement personnel, et pas vraiment personnel, mais plutôt à la base familiale. pour me dire tu ne peux pas rester là, les horaires ne conviennent pas, en fait j'ai fait des enfants et je ne les verrai pas, je ne pourrai pas assister à leurs devoirs, à leur éducation, je ne pourrai pas être présente pour eux et ce n'est vraiment pas ce que je voulais. Donc, je me suis mise sur ce chemin de la reconversion à ce moment-là en 2015. 2015, j'étais à un an de la fin de mon congé parental et je me suis dit, ça serait bien que je passe en SAB petite enfance, ça serait bien que je devienne Adsem parce qu'elle a les vacances scolaires. Clairement, je voyais par ça. Je voyais, si tu veux, formation, résultats et avantages sociaux que moi, je voulais avoir. Voilà comment ça a commencé la voie vers le plein épanouissement. Et ensuite, du coup, dans la première phase de reconversion, choix logique. Et ces choix logiques, ce n'est pas des choix du cœur, c'est des choix de raison. Parce qu'on est encore dans, il faut un salaire, il faut un boulot et il faut vivre. C'était vraiment ça le schéma. Et puis petit à petit, je me suis fait baloter aussi par les uns et les autres, par l'entourage. Ah, tu devrais faire un centre d'éducation, tu auras les vacances, tu pourras te former, etc. Donc j'ai fait. Après, ma hiérarchie m'a dit « Nathalie, franchement, vous avez les capacités, vous avez les compétences. Reprenez des études en sciences de l'éducation. » Donc, j'ai fait une licence pour accéder à certains concours, dont celui de CPE. Et en fait, ça n'a jamais réussi et je ne comprenais pas pourquoi. Ça ne réussissait pas, mais en fait, ça ne réussissait pas parce que ce n'était pas forcément ce que je voulais moi, mais la projection que les autres avaient de moi. Et du coup, ça flopait. à chaque fois. Ça flopait, c'est-à-dire que les concours, je ne les ai pas obtenus. Ça veut dire que l'épanouissement, je ne l'ai pas eu. Et ça veut dire que fin 2021, je me suis retrouvée dans la classe Burnout, alors que je me suis dit, tiens, dernière année, cette fois, je la fais en collège, j'aurai le combo lycée-collège, etc. pour être la meilleure intervenante sur le terrain en tant que CPE. Et finalement, cette année-là, je n'ai même pas présenté le concours. Donc, du coup... C'est assez, voilà, au fil de l'eau, je me suis dit, mais en fait, prenons les choses à l'endroit. Et le fait de vouloir me connaître, ça s'est produit comment ? Ça s'est produit début 2023, quand j'ai frôlé le second burn-out, et où je me suis dit, mais en fait, qu'est-ce que tu veux, toi ? Et pourquoi ça cloche, quoi ? Les formations, tu les obtiens, les diplômes, tu les obtiens. Ouais, t'es pas trop cocone, quoi. En gros, c'est ça, vraiment, le discours que j'avais sur moi. Et c'est quoi qui cloche, quoi ? Vraiment, c'était ça le truc. Et je me suis faite accompagner et ça a été un déclic des prises de conscience et un gain de temps énorme. Parce que si on compte de 2016 jusqu'en 2022, j'ai erré pendant 7-8 ans dans les couloirs de la reconversion et j'ai bien compris que la reconversion, c'était au-delà d'un changement de travail. Si tu veux, ce qu'on en voit du changement de travail, c'est la surface visible de l'iceberg et tout le gros glaçon qui est en dessous de l'eau, du coup, eh bien ça, tu ne le vois pas et tu n'en as pas conscience. Dans mon expérience, du coup, je remarque que ceux qui se reconvertissent, soit de salariés à entrepreneurs ou alors dans un nouvel emploi salarié, ont fui quelque chose. Mais le fait d'être dans la fuite ne résout rien. Parce que les problèmes vont se répéter, tu vas avoir les mêmes situations qui vont se représenter à toi. Et là, c'est là où j'aime bien la métaphore du jeu vidéo. Parce que dans le jeu vidéo, si tu n'as pas bien compris ce qu'on te demandait de faire, tu reviens au départ. Tu n'accèdes pas au niveau suivant. Et c'est vraiment ça dans la vie. Tant que tu es dans tes petits souliers bien tracés et que tu écoutes les autres, l'extérieur, la société, ce qui est censé être bien pour toi. eh bien, tu n'es pas en train de te demander ce qui serait bien pour toi-même. Là, c'est vraiment le distinguo. Et en fait, j'en ai eu marre d'avoir ces schémas répétitifs, mais au bout de, pas dix ans, mais presque. Donc, fou ! Et en quelques mois d'accompagnement avec une coach, je me suis réveillée, clairement. Je me suis dit, non mais Nathalie, c'est le moment. C'est le moment de se bouger, c'est le moment d'agir. Et voilà, ce n'est pas dans dix ans que c'est maintenant. Donc, en ayant ce déclic-là, je me suis vraiment dit, voilà, maintenant, tu prends les choses à l'envers et c'est vraiment pour toi que tu vas agir et pour le collectif, c'est-à-dire les autres.
- Speaker #1
Ok. Et justement, tu soulèves un point qui est hyper juste, en fait, c'est la connaissance de soi qui est une nécessité. Et comme tu le dis, en fait, malheureusement, ce n'est pas quelque chose qu'on nous apprend sur les bancs de l'école. Comment est-ce qu'on trouve sa voix, celle qui nous correspond ? Je crois qu'on appelle ça, je ne m'y connais pas suffisamment, mais une quête initiatique, si je ne dis pas de bêtises.
- Speaker #0
Oui, alors moi, j'en parle comme ça. Après, ça me fait penser, tu vas me dire que je suis hors sujet, mais pas vraiment. Hier, je commentais quelque chose sur les réseaux et il y a une dame qui demandait... Qu'est-ce que c'était de méditer, en fait ? Et en fait, chacun va avoir sa réponse sur le sujet, mais il y a plusieurs façons de méditer, comme il y a plusieurs façons de trouver sa voix. On a chacun notre vocabulaire et autres. Donc moi, je parle de quête initiatique, parce que j'ai toujours dans la tête, moi j'ai fait un bac littéraire, Et j'ai toujours dans la tête cette Ulysse qui est partie de chez lui, qui a traversé tous les mondes, qui a eu des épreuves dans sa vie, qu'on connaît à peu près tous, pour en citer quelques-unes, le cyclope et les sirènes, par exemple. Et finalement, où il s'est senti bien, c'est quand il est revenu chez lui à la maison. Et en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que notre propre maison, ce que l'on va emporter avec nous, c'est nous-mêmes, c'est notre corps.
- Speaker #1
Tu parlais aussi, en fait... déjà d'acceptation de ce que les gens veulent pour toi et la société veut pour toi. Mais il y a aussi un sujet qui était hyper important, c'est celui des opportunités. Moi, je sais que j'ai souvent eu peur de laisser filer les opportunités en ne les saisissant pas. Et au fond de moi, parfois, je me disais quand même que ces opportunités, elles n'avaient pas tant l'air d'être des bonnes opportunités. Parce qu'elles n'apparaissaient pas soit à un bon moment de ma vie, soit je ne les sens pas, en fait, tout simplement. Mais j'avais peur, en fait, de ne pas les saisir. Parce qu'on dit souvent, en fait, que les opportunités, il faut se les créer et il faut savoir les saisir. Et au fil du temps, toi, tu dis que tu as répondu, justement, à des opportunités toutes faites par ton entourage, ta hiérarchie ou ta vie. Et de ce que je comprends, en fait, tu disais qu'en fait, tu pourrais apprendre à dire non. à certaines opportunités qui sont présentées comme telles. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Speaker #0
C'est super intéressant ce que tu dis là. C'est Anax qui me parle énormément. Parce qu'au départ, en fait, tout être humain veut être aimé. C'est le fameux amour avec un grand A qu'on confond souvent avec l'amour platonique, l'amour des couples. Mais en fait, ma vision d'aujourd'hui, c'est bien au-delà de ça. Et c'est l'amour de l'humain et c'est l'amour de soi, donc c'est le fameux amour inconditionnel. Parce que pour être aimé de tes parents, eh bien, il va falloir cocher certaines conditions. C'est-à-dire que tu vas ramener peut-être des bonnes notes ou tu vas répondre comme ils l'attendent. Tu vois cette fameuse action-réaction, action-récompense, tu vois. Tu sais très bien ce qui va faire plaisir à tes parents, à ton entourage et si tu le fais, ça va actionner. Ce levier récompense reconnaissance et là c'est ton égo qui est nourri et ça t'apporte de la valeur à toi-même. Je suis quelqu'un de bien, je suis dans les clous, je fais ce que l'on attend de moi. Et après, petit enfant, tu te développes comme ça et après ça te poursuit, ça rayonne au-delà. Et quand on te dit, ben voilà, tu devrais faire ci, tu devrais faire ça, tu te sens... Alors déjà, il faut dire qu'on est très malléable à ce moment-là et très influençable, mais ça, bien évidemment, on se refuse à le croire et on se refuse à se le dire, forcément. Ça ne va pas faire plaisir à ton égo que ce ne soit pas ton vrai choix à toi, tu vois, donc il y a vraiment ce côté-là. Mais à force d'avoir ces schémas qui se répètent à chaque fois, eh bien, tu te rends bien compte que le bonheur n'est pas là et que la vraie vie, elle ne se trouve pas là. Et en fait, moi ce que j'ai compris, par exemple, là dans cette opportunité du conseil en patrimoine, clairement, je suis allée à cette journée découverte et j'ai été touchée par les valeurs que portait le groupe. Mais par contre, quand j'ai signé ma convention, je n'étais pas emballée plus que ça. Je savais déjà au fond de moi, moi par exemple, j'ai toujours été très nulle en maths, sur toute ma scolarité, et j'allais vers les chiffres. mais je me suis dit c'est une fausse croyance pourquoi toi tu serais plus nulle qu'une autre sur les chiffres etc donc j'ai essayé de travailler sur le mindset et de changer cette croyance et de me dire bah non voilà il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour toi mais tu vois ce n'était pas un vrai appel du coeur puis bon après je me suis retrouvée du coup sans activité donc je me suis dit c'est le moment de se former mais si je suis honnête aujourd'hui avec moi ... Je savais très bien que je ne ferais pas carrière là-dedans. Mais quand on me demandait autour « qu'est-ce que tu fais ? » , je suis en arrêt, mais je me forme sur une nouvelle activité qui est reconnue par la société. Donc encore une fois, tu actives le bon levier pour être reconnue et pour être aimée des autres. Et c'est ça en fait dont il faut se détacher parce que la première personne qui doit s'apporter la reconnaissance, l'amour, etc. Quand on parle d'amour inconditionnel, c'est toi-même qui dois te l'apporter d'abord. Et une fois que toi, tu seras nourri de ça, eh bien tu pourras le rayonner aux autres et tu ne seras plus malléable à ces opportunités-là. C'est-à-dire que ces opportunités qui ne font pas sens. Tu n'auras plus le petit ange, le petit démon qui sera en train de te dire, tu ne te rends pas compte, c'est peut-être la chance de ta vie. Ah non, non, non, n'y va pas. Tu vois, ces petits trucs-là où des fois tu te dis, bon allez, je réfléchis plus, j'y vais. Mais au fond de toi, si tu t'écoutes bien, si tu prends cinq minutes, dix minutes, une journée, parce qu'on dit souvent que la nuit porte conseil, et moi c'est vrai que j'aime bien ce truc-là, c'est-à-dire de ne pas être dans la réaction de l'émotion sur le coup, de prendre le temps de réfléchir. Tu le sais au fond de toi, quelque part. que c'est bon ou que c'est pas bon. Et ce que tu disais tout à l'heure, moi, je rejoins totalement. Je fonctionne beaucoup sur le ressenti corporel. Et si tu le sens pas, ben, tu y vas pas, quoi.
- Speaker #1
Mais c'est quelque chose qu'il faut apprendre à faire, en fait, c'est écouter. Et comme tu le dis depuis le début, la problématique, c'est qu'en fait, on perd souvent cette écoute de soi, parce qu'on est vachement plus dans la... Comment je vais réussir à répondre aux attentes des autres ? pour me sentir gratifié et reconnu plus que me faire passer avant les autres, de peur aussi de décevoir des gens, comme par exemple juste apprendre à dire non tout court. Moi, je sais que c'est très très récent pour moi, j'ai 32 ans maintenant, et c'est que très récemment, très très très récemment, que j'ai appris en fait que j'avais le droit, et je pouvais dire juste aux gens non. Je n'ai pas envie de venir, je n'ai pas envie de sortir, sans donner en fait une excuse bidon ou quoi que ce soit. Et peu importe en fait, j'ai envie de dire entre guillemets comment la personne le perçoit. Et en plus aujourd'hui c'est ça, c'est que tu n'as pas le droit souvent de dire non aux gens sans donner une justification qui peut être parue comme acceptable pour eux en fait. Parce que sinon ça les heurte directement dans leurs sentiments et c'est directement... Ah, ben en fait, il n'a pas envie de venir avec moi ou autre, alors que ce n'est pas ça. C'est juste sur ce moment-là, je ne le sens pas en fait. Je n'ai pas envie là maintenant et ça n'a rien contre toi.
- Speaker #0
Et ce qui est important dans ce que tu dis, je rebondis, c'est en fait, c'est les histoires qu'on se raconte. Parce que par exemple, là, tu prends l'exemple d'une proposition de sortir. Alors bon, on va prendre l'exemple bateau, d'aller manger au restaurant. toi, t'as pas envie pour X raisons mais en fait déjà la première étape c'est je réponds comme je le sens pour moi et je ne me justifie pas parce qu'en fait je n'ai pas parce que c'est en fait quand on fait ça on donne le pouvoir à l'extérieur tu vois, parce que par exemple je sais pas, tu vas répondre si tu te justifies, tu peux répondre parce qu'il y a 10 000 façons de répondre tu peux répondre, non je vais pas venir je me sens fatiguée ... Les copains, les copines peuvent dire « Oh, tu ne vas pas faire ton vieux, viens quoi ! » Et là, ça va peut-être te heurter et tu vas réfléchir autrement et tu vas dire « Oui, bon, elle a raison, ce n'est pas quand j'aurai 80 ans que j'aurai peut-être ces opportunités » et tu vas y aller, tu vas te forcer à y aller. Mais en fait, tu ne vas pas t'écouter. Et en fait, pourquoi tu y es allé ? Parce que l'extérieur t'a convaincu d'y aller. Et c'est pour ça qu'il y a cette histoire de donner son pouvoir à l'extérieur. Alors en effet, des fois, ça peut arriver, c'est-à-dire que je n'ai pas envie, on me persuade d'y aller et je passe quand même une bonne soirée. Ça, ça m'est arrivé plein de fois. Mais quand je ne le sens pas, c'est peut-être que j'ai besoin de sommeil, que j'ai besoin de revenir, enfin de prendre une pause. Ce n'est pas que tu fais la tête ou autre et après tout ce qui revient, c'est-à-dire qu'est-ce que les autres vont penser de moi. Là, c'est le petit vélo qui s'active, mais en fait, si ça se trouve dans la tête des personnes qui t'ont invité, Ouais, ok, il ne vient pas. Et puis ça s'arrête là. Et toi, tu vas te dire, mais qu'est-ce qu'ils vont penser ? En fait, on se fait tout un film des suppositions, mais les suppositions n'existent pas. Elles n'existent que pour nous, dans nos têtes.
- Speaker #1
Je me rends compte que j'ai oublié de te poser une question très importante. Qu'est-ce que c'est qu'un coach en unicité ?
- Speaker #0
Oui, ça c'est important aussi. Je ne sais pas si ça existe vraiment. Moi, je me le suis donné parce qu'au départ, d'ailleurs, j'ai vu hier en t'envoyant mes idées de co-construction de cet épisode, j'ai vu que je n'ai pas changé mon logo et que c'est toujours Nathalie Desiers coach de vie. Et en fait, depuis quelques mois maintenant, je me fais cette appellation de coach en unicité parce que pour moi, coach de vie, je ne m'y retrouvais pas. C'est-à-dire que ma mentor qui m'accompagnait à ce moment-là, elle me dit « Mais Nathalie, toi en fait, t'es comme l'église au milieu du village, on vient te voir pour des problématiques et ça, c'est coach de vie, quoi, tu vois ? » Alors, moi qui suis un peu hors cadre, qui suis… enfin, mais non, je… comment dire ? Je ne sais pas le mot qui me vient, mais je me force en fait à ne pas aller voir forcément la définition, qui est fait de coach de vie, what, pour ne pas en fait être en… embarquer dans un cadre qui ne me correspondrait pas. Et donc, j'ai gardé cette appellation coach de vie jusqu'à ce que me vienne l'illumination quelque part. Non, toi, en fait, tu es coach en unicité. Et l'unicité, pour moi, c'est quoi ? C'est on est tous des êtres humains, des hommes, des femmes. On a tous des ambitions, des convictions et des volontés et des rêves, en fait. Mais si je prends un exemple bateau, c'est comme la pâte à crêpes. Tout le monde a la recette, mais personne ne fait les mêmes. L'unicité, c'est ça. C'est-à-dire que si toi tu fais tes crêpes, tu vas les manger chez mamie ou chez papy, du coup, elles n'auront pas le même goût, admettons. Et pourtant, elles auront utilisé les mêmes ingrédients, les mêmes choses. Ils vont te parler peut-être des mêmes outils, mais l'information ne va pas passer de la même manière. Et en fait, moi, c'est ça. Mon approche, c'est que chaque femme est unique. Chaque femme a envie d'aller vers du mieux-être, l'idéal de vie. Et c'est pour ça aussi que je parle maintenant de reconversion de vie, parce que comme on l'a compris, pour moi, ça va bien au-delà d'un changement de travail. Il faut d'abord revenir à soi pour trouver sa voie. Et en fait, c'est ça un coach en unicité. Ce n'est pas quelqu'un qui va essayer de te mettre dans une case. C'est quelqu'un qui va être à ton écoute et qui va savoir lire entre les lignes de ton passé, de tes schémas qui se répètent, etc. Ça, c'est dans les exercices d'introspection. qui me sont envoyées une fois par semaine, que je vois en fait ce qui se joue pour la personne et que la personne ne voit pas. Et du coup, c'est ça qui va la faire avancer vers sa propre unicité et se détacher de plus en plus jour après jour et bien après l'accompagnement finalement de ce que les autres attendent d'elle.
- Speaker #1
Il y a quelque chose que tu dis qui est super important pour moi, c'est justement le poids des mots et le poids des définitions des mots. Parce que souvent, en fait, on ne se rend pas compte, mais la définition d'un mot peut faire nous ressentir qu'on est hors cette définition et donc hors case. Et on peut avoir un profond mal-être qui est lié à ça. Et je suis très content de ce que tu dis et c'est un peu ce que j'essaye de faire avec mon podcast. C'est que pour moi, il n'y a pas qu'une seule définition de l'entrepreneuriat. Il y en a. autant qu'il y a d'entrepreneurs parce que chacun, en fait, on est fait de son propre vécu et on donne et on insuffle, en fait, dans son entreprise, son être, quelque part. Et justement, toi, tu disais que tu as arrêté de croire qu'il y a une séparation entre la vie pro et la vie perso. Est-ce que tu peux nous dire pourquoi ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Alors c'est pas dans mon premier travail où on m'a dit ça, parce que mon premier travail du coup de vendeuse, l'ambiance était assez cordiale, familiale et tout ça, donc c'était pas là. Mais je me rappelle d'un stage dans le domaine assurantiel, qui déjà en fait, ça me fait écho avec ce dont on parlait tout à l'heure, quand je te dis que je ne le sentais pas le marketing de réseau, tu vois. Donc moi j'étais dans les milieux conseil en patrimoine, donc bancaire, assurantiel et tout ça. Et déjà, dans ma deuxième année de BTS, j'avais voulu faire un stage en assurance. Et du coup, je ne sais pas, un matin, parce que je crois qu'au début, c'était que les vendredis qu'on allait en entreprise, et allait arriver le fameux stage des un mois complet. Et là, je ne le sentais vraiment pas, pour le coup, ce stage dans l'assurance-ciel. Et à un moment donné, dans les vendredis où j'allais, c'est là où on m'a fait comprendre ça, en fait. On m'a dit, non mais en fait, tes soucis ou quoi ? Alors, ce qu'il y avait à ce moment-là... Je ne me rappelle plus. Parce que ce qu'il faut se dire aussi, c'est que les soucis du moment, six mois après, tu les as oubliés. Donc, voilà, ça t'empêche d'avancer à cet instant T. Mais après, c'est diffus. Mais du coup, on m'a, je pense, dit ce genre de truc-là. De toute façon, le côté perso, c'est dehors. Et une fois que tu es là, tu es au boulot. Et puis après, je l'ai entendu d'autres fois. Pas pour moi, mais je l'ai entendu d'autres fois à d'autres endroits. ou ben voilà quand tu étais au travail tu étais censé être professionnel tu étais censé pas avoir de vie familiale pas d'enfants malades etc etc quoi tu étais censé être productif opérationnel dans ton poste et du coup pour moi après coup quand j'ai repris tout ce travail sur moi même donc dans l'accompagnement que j'ai moi même eu Donc en 2023, je me suis dit, pour moi, ça a été très clair tout le temps. Il n'y a pas vie pro, vie perso. Quand j'ai commencé ma reconversion en 2016, c'était bien ça en fait. Je voulais être là pour mes enfants, pour ma famille. Donc vie pro, vie perso devait se calquer, devait s'harmoniser avec mon rythme de vie. Et ça, c'est pas, juste pour terminer, ça c'est pas une croyance, c'est-à-dire que c'est à force d'expérimenter la vie en fait. Encore une fois, je dis souvent qu'on n'est pas des machines et la société aimerait qu'on soit considéré comme des machines productives parce que dans l'entrepreneuriat et dans l'entreprise, il y a bien cette notion de productivité. Si tu n'es pas productif, tu n'es pas rentable. Donc, si tu n'es pas rentable, tu ne vaux rien. Et en fait, c'est aussi revenir à soi, c'est se découvrir sa propre valeur et bien se désidentifier de son domaine professionnel. Parce qu'il faut... comprendre aussi que quand tu perds tout, comme moi, je l'ai vécu en 2021, je l'ai vécu à l'intérieur de moi, eh bien, pour moi, je n'avais plus rien. Je n'avais plus d'emploi, je n'avais plus de reconnaissance, je n'avais plus d'estime de moi, j'ai tout perdu à ce moment-là parce que je m'identifiais par rapport à mon activité professionnelle. Et moi-même, je ne savais pas qui j'étais et à quoi je pouvais aspirer et servir, entre guillemets.
- Speaker #1
Madame de ma copine, moi je suis dans la phase, dans ce que tu dis, où je suis dans la course à l'hyper-productivité. C'est-à-dire que même là, quand je suis en vacances ou autre, j'ai besoin de faire des choses. Si je ne fais rien du tout et que je reste juste à m'écouter ou autre, entre guillemets, ça me dérange. Et ça, je pense que c'est un peu un poids que j'ai toujours porté, c'est que j'ai besoin de faire des choses ou autre, de remplir mes journées pour me dire en fait... Ah, ça a été une bonne journée. J'ai fait quelque chose. J'ai fait plein de choses, en fait.
- Speaker #0
Ce qui sera intéressant pour toi de voir, tu vois, pour accepter, parce que du coup, ça, c'est cette fameuse culpabilité. C'est-à-dire, je me lève le matin et si je n'ai pas planifié ma journée, si je ne fais rien, si je ne laisse pas rentrer l'imprévu quelque part, eh bien, je vais perdre du temps. Tu vois, c'est ça. Et en fait, si on est honnête avec nous-mêmes, moi, je suis persuadée et je suis convaincue même que... que tout se joue dans l'enfance. Et en fait, c'est qu'est-ce que ton cercle familial, l'entourage de ton cercle familial, pouvait dire de ces personnes-là. Et en fait, c'est ce qui se rejoue. On parle de schéma répétitif, mais le schéma répétitif, c'est pas... C'est vraiment tout, les schémas répétitifs. C'est-à-dire, c'est les petites choses de la vie qui font que je m'en retrouve là aujourd'hui. Et voilà, pour en action-réaction, c'est-à-dire, je suis en vacances, mais bon, quand même... Je vais peut-être pas trop me reposer puisque je vais pas avoir vécu mes vacances, tu vois. Mais c'est toujours d'aller rechercher comme ça, pas forcément d'y passer 15 ans là devant le bureau, mais de se dire « Ok, je pense ça, mais est-ce que ça m'appartient ? » Est-ce que c'est vraiment moi qui pense ça ou est-ce que c'est pas Tati, Mamie ou Papa qui avaient ces notions-là, par exemple, en regardant les infos ou autre, « Oh là là, tu te rends pas compte, ils sont fainéants ! » Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Je sens que ce passage et cet extrait du podcast, je vais l'entendre souvent à la maison parce que ma copine, elle ne va pas arrêter de me le ressortir pour me dire qu'il faut que j'arrête de vouloir courir partout, y compris en vacances, et qu'il faut savoir se reposer de temps en temps.
- Speaker #0
Faire attention parce que c'est quand on se crame. Et le fameux burn-out, c'est ça. Enfin, moi, je ne suis pas très bonne en anglais, mais c'est ça, c'est se cramer. C'est-à-dire de faire trop. Et à force de faire trop, eh bien, un jour... ton corps il va dire stop parce que ton corps tes ressentis si tu enlèves ta tête et bien c'est avant toi que c'est pas bon je suis d'accord t'écoutes pas je vais essayer de m'écouter plus je te pourrais et
- Speaker #1
je vais passer du coup à une seconde partie on va revenir un peu plus de manière introspective sur ton parcours ma question ça va être de savoir est-ce que tu as des regrets on En tant qu'entrepreneuse ?
- Speaker #0
Non. Je n'ai pas de regrets. Je n'ai pas de regrets du tout. Enfin, je vais même élargir à ma vie active. Parce qu'il faut savoir que quand j'ai quitté cet emploi de vendeuse en prêt-à-porter, je quittais un CDI 35A. Alors là, tout le monde autour, tu ne te rends pas compte. Un emploi comme ça, jamais plus, maintenant, ce n'est pas des contrats à 35 heures, c'est des contrats à 25 heures, tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, fais attention. Parce que j'allais sur un CDD, sur un CDD avec la même somme mensuelle gagnée et avec plus d'avantages, mais par contre plus vu, plus précaire, parce que c'était pendant six ans. Mais par contre, je n'ai jamais regretté. Et franchement, aujourd'hui, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Si j'ai besoin d'aller chercher ce fameux argent pour vivre, eh bien, je prendrai en plus de mon entreprise une autre activité en parallèle, mais quelque chose qui va me nourrir et pas le premier emploi alimentaire que je vais trouver. Et ça, c'est ça la différence. Et je ne regrette absolument pas, même d'être allée finalement jusqu'au burnout. Parce que c'est ce que tu dis là. Quand tu dis je cours partout, je contrôle tout, il faut que tout soit comme du papier à musique. C'est réglé. Et jusqu'au jour où on s'effondre et on s'effondre et on ne sait pas pourquoi on s'effondre. Moi, je l'ai vécu comme une punition hors jeu. Qu'est-ce qui se passe ? Je fais bien mon travail, j'en fais plus que les autres, je ne suis pas reconnue, je suis payée pareil. Tu vois, tu as tous ces trucs-là, la reconnaissance, l'amour. Encore une fois, c'est nous-mêmes qui devons nous l'amener. et notre propre valeur. Et j'insiste sur ce mot valeur, parce que la valeur, ce n'est pas que la valeur financière. Ce n'est pas qu'est-ce que je vaux en tant qu'entrepreneur ou en tant que salarié. Ce n'est pas moi, Daisy et Nathalie, 2000 euros par mois, ou plus ou moins. Tu vois, ce n'est pas ça. C'est moi, qu'est-ce que je porte comme valeur à l'intérieur de moi, quelles sont mes convictions profondes, quelle vision j'ai de la vie, qu'est-ce que je veux pour mes enfants, qu'est-ce que je veux pour le demain, et qu'est-ce que je veux éviter aux autres, en fait. C'est ça la valeur qu'on peut apporter aux gens, nos dons en fait.
- Speaker #1
Toi, c'est quoi être heureuse ?
- Speaker #0
Je n'ai pas de définition, c'est comme ça me fait penser à la chanson de Christophe Maé que mon fils adore, Il est où le bonheur ? Et en fait, si tu écoutes cette chanson, pour ceux qui ne la connaissent pas, allez l'écouter. Et en fait, il se trouve dans les instants passés le bonheur. Le fait d'être heureux, tu le vois après coup. Tu ne le vois pas quand tu le vis. Quand tu le vis, tu es toujours tiraillé. Je fais le bon choix, je ne fais pas le bon choix. Est-ce que c'est bien de dépenser tant d'argent là-dedans ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de le faire là ? Et puis, les instants de bonheur, ils ne coûtent absolument rien. Mais sur le coup, sur le moment où tu les vis, il y a très peu d'instants de bonheur que tu te dis que tu vis le bonheur. Enfin, moi, c'est mon point de vue.
- Speaker #1
Et si tu avais un conseil à donner à quelqu'un qui voudrait se lancer tout comme toi, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Mais ne pas hésiter, franchement d'y aller. Devenir entrepreneur aujourd'hui, en première phase, ça veut dire créer sa micro-entreprise. Donc clairement, c'est rien du tout. Tu ne rentres pas dans une case, c'est-à-dire que tu peux très bien garder ton emploi salarié si tu en vis. Tu peux aussi très bien ouvrir ton entreprise si tu es dans tes indemnités de droit, que tu es nouveau créateur, nouveau entrepreneur. et bien vas-y, le système est à ta disposition pour ça. Donc, l'idée viendra, enfin l'idée, la bonne idée viendra sur le chemin. Et c'est comme toi, par exemple, quand tu t'es lancé sur ce podcast, et bien tu n'en attends pas de résultat, tu en attends des moments de partage, des moments de prise de conscience pour les autres et aussi pour toi parce que ça te nourrit et on le sent, on le voit. Et voilà quoi, puis le résultat, on verra bien.
- Speaker #1
Je suis parfaitement d'accord. Et... Pour les gens, justement, qui écoutent le podcast, où est-ce qu'ils peuvent se retrouver ?
- Speaker #0
Alors, moi, j'ai une page Instagram qui s'appelle du coup Nathalie Desier Coach. Et ensuite, j'ai un site Internet également, pareil, nathaliedesier.fr, je crois qu'il s'appelle comme ça, où tu rajoutes coach, mais en tout cas, il doit bien avoir 50. Et là, tu as accès à mon univers et comment je veux accompagner les femmes et comment je travaille. Après, bien évidemment, je suis disponible sur Instagram en message privé, si on veut me joindre. Après, j'ai aussi un questionnaire « Débuter ma quête initiatique sur mon site Internet » . Donc là, c'est si tu veux te challenger, c'est-à-dire que c'est un petit questionnaire que tu réponds. Moi, j'ai accès aux réponses. Si les réponses me semblent pertinentes et je te sens prête à aller plus loin, on a un appel découverte à ce moment-là. Parce que pour moi, si tu n'es pas capable déjà de te poser et de répondre à à peu près 20 questions qui sont des fois juste de cocher les choses, ce n'est pas la peine de venir me voir parce qu'on ne va pas s'entendre. On ne va pas pouvoir travailler ensemble.
- Speaker #1
De toute manière, ne t'inquiète pas, je mettrai tous les liens dans la description du podcast. Je remercie du coup l'ensemble des personnes qui ont suivi l'épisode jusqu'à son bout. Si jamais vous voulez me soutenir, n'hésitez pas à liker ou à partager cet épisode qui sera présent sur YouTube ou l'ensemble des plateformes d'écoute. et surtout à mettre un 5 étoiles, c'est ce qui m'aide le plus. Je te remercie Nathalie pour cet échange. Merci à toi de t'être proposé pour le podcast et d'avoir permis cet échange.
- Speaker #0
Merci à toi, toujours, pour l'invitation et puis bonne continuation à ce podcast qui est très riche et très pertinent.