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Desalarier : Du salariat à l'entrepreneuriat

Quête de sens : Quand Réussir Ne Suffit Plus (avec Ashley Taïeb)

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53min |19/09/2025
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53min |19/09/2025
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Description

Et si entreprendre, ce n’était pas seulement suivre un business plan… mais écouter son cœur ?


Dans cet épisode avec Ashley Taïeb, on parle de quête de sens et de ce moment où la raison et la société dictent un chemin, mais où l’intime pousse à tout envoyer valser pour trouver sa propre liberté.

Ashley a connu la rue, les addictions, les doutes… avant de transformer ces épreuves en une force entrepreneuriale. Avec son livre "Ma liberté si je veux" et son parcours marqué par My Addie (une startup dans laquelle elle a développé des programmes numériques innovants pour accompagner le sevrage et la transformation des comportements addictifs), elle nous prouve qu’il est possible de créer et entreprendre en partant de son histoire et de ses valeurs profondes.


Son engagement : éclairer les chemins de transformation, tant pour les individus que pour les institutions.


On discute ensemble :

- de la quête de sens dans l’entrepreneuriat,

- de l’importance de mettre plus d’humain au cœur de ses projets,

- des codes qu’on nous impose pour exister, notamment dans le marketing,

- de la liberté d’entreprendre autrement


Parce qu’au fond, l’entrepreneuriat, ce n’est pas cocher des cases : c’est une quête de sens, un chemin vers sa liberté, et un choix.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


0:00 – Qui est Ashley Taïeb ?

5:01 – Le déclic entrepreneurial

10:05 – Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

15:06 – La dépendance

20:07 – Son aventure QVEMA

25:09 – Explorer son inconscient pour trouver du sens

35:11 – Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

45:12 – Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

49:11 – Introspection

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Nos réseaux sociaux :


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Si vous voulez en savoir plus sur Ashley :

https://www.linkedin.com/in/ashleytaieb

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#podcast #entrepreneuriat #transition #bienêtre


TITRE : Quête de sens : quand réussir ne suffit plus (avec Ashley Taieb)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. L'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait. C'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. C'est un peu tout ou rien. Ça vient un peu mettre ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi. Ils bouffent Startup matin et soir. Ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Achelay. Bonjour Achelay. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    C'est toujours un plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, dans le podcast, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on puisse discuter de transition, de transmission de messages, et puis également de quête de sens, si ça te va.

  • Speaker #0

    Des sujets que j'affectionne tout particulièrement.

  • Speaker #1

    Ça marche. Avant tout, est-ce que je peux te demander de... présenter s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Ashley Taiev, j'ai 32 ans, parcours assez atypique, on parlera peut-être un petit peu plus tard, mais voilà j'ai une existence assez internationale, des hauts, des grands bas, des grands hauts. J'ai récemment participé à une émission qui s'appelle « Qui va être mon associé ? » sur M6, qui a été un petit peu le point de départ on va dire de tout que je fais aujourd'hui. Je travaille autour de l'addiction, de la santé mentale, à une échelle, on va dire, plurielle, pour vraiment essayer de moderniser et de faire avancer le tissu de réflexion qui existe autour de ce sujet, qui est finalement le tissu d'aujourd'hui. Je suis entre Paris et Saint-Etienne, et je suis heureusement d'un super garçon. au milieu de plein d'autres projets.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu pourrais me parler justement un peu de comment tu t'es lancée dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Sans vraiment y avoir trop réfléchi. Je pense que les souvenirs les plus anciens que j'ai du flow entrepreneurial sont des souvenirs d'enfance. J'allais avec mon grand-père faire les marchés. Il avait une boutique qui vendait... à l'époque, des petits vêtements de cérémonie. Mais ils ne faisaient que pour les enfants. C'était à Saint-Denis. Et du coup, moi, j'avais mon tout petit stand sur le marché et je vendais des colliers, je vendais mes livres. Et je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sentir en fait ce truc de... de te réveiller tôt parce que tu vas faire quelque chose qui est excitant et ces montées et descentes émotionnelles que tu as quand concrètement tu fais l'acte d'offrir quelque chose. En tout cas, tu proposes une partie de toi avec une expectative, avec des fantasmes que tu as dans ta tête parce que ça va te permettre d'acheter un truc que toi tu veux et de faire face au marché finalement, de te rendre compte qu'il y a des gens qui vont acheter par pitié, en tout cas parce qu'ils trouvent que c'est mignon, qu'il y a un droit. Non mais c'est vrai, j'ai toujours eu une lucidité. Je ne sais pas, je n'ai jamais parlé à d'autres enfants de cet âge-là, de ce genre de choses, mais j'avais déjà conscience à l'époque, je devais avoir 8-10 ans, qu'il y avait effectivement plusieurs catégories de clients, entre guillemets. Il y avait ceux qui voulaient faire une bonne affaire, qui seraient prêts à acheter n'importe quoi juste parce que c'était vraiment pas cher. Il y avait ceux qui se disaient « elle est trop mignole la petite » . Il y avait ceux qui pensaient qu'en achetant chez moi, ils auraient… la faveur du stand et donc qu'ils auraient une réduction sur les trucs. Je voyais tout ça et c'était fascinant pour moi. Donc je dirais que ça, ça a été la toute première expérience. Et puis ensuite, j'ai toujours appliqué une sorte d'entrepreneuriat un peu sauvage, c'est-à-dire que je n'ai pas habité en France, j'ai habité à l'étranger pendant une dizaine d'années, dans des pays où... C'est même pas une histoire de méritocratie, c'est une histoire de... On n'a pas le temps, en fait. T'as des patates, j'ai des patates, on vend des patates, on partage l'argent, on rachète plus de patates, et c'est tout, quoi. Et donc, j'ai eu, je pense, avant la grande expérience, on va dire, avec ma société Mayazi, que j'ai choisie pour repartir sur un projet perso, avant, on va dire, cette vraie structure juridique, légale et tout, j'ai eu plein de petites moyennes grandes. fructueuses, infructueuses, expériences d'entrepreneuriat sur plein de domaines différents. Et c'est ça qui a mené, on va dire, à ça, et je pense peut-être aussi pour terminer et quand même répondre à la question, ce qui a animé le grand projet qu'a été Mayadis, ça a vraiment été de me dire En fait, le truc que moi je veux n'existe pas. Et le moyen le plus simple pour le faire émaner, c'est de monter une boîte.

  • Speaker #1

    Ok. Parce qu'en fait, ce que tu ne dis pas dans la création de la boîte, c'est que tu as eu une longue aventure un peu avant. Oui. Et qui a commencé par une aventure un peu salariale avec des mésaventures sur Paris. Si je ne me trompe pas, du coup, tu étais dans une entreprise dans laquelle ça n'allait pas trop. Tu ne voyais pas trop le sens. de ce que tu faisais, je crois qu'il y a eu une grande déprime aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors, pour replacer quand même le contexte, on ne peut pas apposer sur cette petite expérience-là l'image qu'on peut avoir de quelqu'un qui bosse pour la même boîte depuis trois, quatre ans, etc. Moi, je revenais de l'étranger. Effectivement, je me suis dit, je vais me prendre un boulot, alors peut-être pas alimentaire, alimentaire, je vais quand même essayer de mettre à profit mes compétences, mais j'ai fait quelques mois à peine là-bas. Et après, ça a toujours été les quelques mois de salariat que j'ai pu faire. faire à droite à gauche ont toujours été soldés par le même vague à l'âme, par la même incrédulité, j'ai presque envie de dire, de... du masque, en fait, de... je sais pas, du fait que... je trouvais toujours ça dingue, en fait, que tout le monde soit OK avec le fait, entre guillemets, de se faire exploiter, de faire des trucs qui sont, mais chiants comme la pluie. de vivre que pour l'heure de la pause déjeuner où on va tous chez les trois restaurants autour. Je trouvais ça tellement naze. Et pour autant, j'avais encore le fantasme, un peu de mes années Sex and the City, de me dire qu'un jour, je passerais pour une boîte géniale où il y aura vraiment le feu, où on sera en train de réfléchir sur des sujets hyper complexes. Après, ça, c'est moi et mon idéalisme naturel. Mais c'est vrai que là, dans cette boîte, c'était une boîte qui faisait de la sécurité. qui posait des dispositifs de sécurité pour des musées, etc. Je me suis dit, il y a de l'art et tout ça. Mais en fait, pas du tout. J'étais sur une table, je faisais des devis toute la journée. Donc, je n'ai pas du tout eu accès à avoir des collections dans des musées qui n'étaient pas ouvertes au public. Donc, ça, c'était encore une fois expectations vs reality. Je n'ai pas attendu Instagram pour avoir ce genre de flop-là. Mais effectivement, ce truc de me dire, j'ai fait tout ça pour ça, de voir un mois avec eux. le réveil, au final, tu bosses peut-être de 9h à 17h, mais entre le moment où tu te réveilles, où tu te prépares, tu prends ton RER, tu prends ton métro, tu marches, ta journée entière, elle est dédiée à ce truc qui n'a même pas apporté encore, à l'époque, pas de plus-value. Je précise, j'ai plein d'amis qui ont des postes salariés qui ne se paraissent pas doués, il n'y avait pas de... Il n'y a pas de jugement. Mais en tout cas, moi, sur ce type de boulot-là, où je me suis dit, je vais trouver un milieu entre la grande mission de vie et le boulot dans un resto que j'ai envie de faire, ça n'a pas pris. Ça n'a pas pris.

  • Speaker #1

    Non, mais ne t'inquiète pas. De toute manière, le but, ce n'est pas de dire le salariat ou autre. Il y a tout du moment que tout le monde s'épanouit dans ce qui est le plus important. En fait, ce que je voulais mettre plutôt en avant, c'est que j'entendais dans un podcast que tu avais eu l'échec d'un projet de quête de sens et d'aventure et que tu avais tout quitté pour aller vivre dehors. À l'époque, tu voulais infiltrer le milieu du crack parisien pour essayer de vendre un reportage à Canal+. Et essayer de rédiger du coup un roman, je crois.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était dans l'autre sens. Je voulais écrire un bouquin. L'inspiration m'était venue d'un bouquin que j'avais lu. Quand j'étais jeune, je ne sais plus si c'est Paul Auster ou un truc comme ça, c'était un peu un mec qui partait découvrir The Mow People, donc les gens qui habitent dans le métro à New York et qui parlent comme ça en donnant de la trupe. Tu m'avais vachement marquée. Et oui, c'est... C'est marrant, ça fait à peine quelques minutes qu'on parle, je pense qu'il y a beaucoup cette faculté d'idéalisation, en tout cas de vraiment partir dans un fantasme comme étant une vraie direction de vie. Là, c'est exactement ce qui s'est passé. Donc, le projet en question était un projet entrepreneurial avec une personne que j'avais rencontrée. Et en fait, en arrivant à Paris, ce projet-là, c'est un peu casser la tête par terre. Et pour essayer de me remettre dans le bain, là, je me suis dit, bon, je ne peux pas rester sans rien faire. Donc, j'ai pris ce boulot-là, je suis restée quelques mois et qui a terminé, en fait, de m'achever. Ça a vraiment été pour moi, après, c'était... Ça s'inscrivait après un cycle de voyage, de rencontres, beaucoup de croissance aussi personnelle. Enfin, je le dis. aujourd'hui avec le recul, mais c'est vrai que j'avais pris quand même plein de joules en ayant habité dans des communautés très particulières dans la jungle au Brésil. Je suis revenue, j'étais un alien. C'est-à-dire que la boîte qui aurait pu me rendre heureuse dans le salariat après cette période-là, je pense qu'elle n'existe pas encore. Donc voilà, pour donner un peu de... Un peu de stupidité quand même au propos. Mais c'est vrai que, voilà, en tout cas, le cadre, le manque de connexion, d'authenticité, je dirais même, c'est même pas tant le manque de connexion, le manque d'authenticité, en fait, dans ce qui est censé être la quasi-totalité de tes relations humaines, dans cette période-là où, en plus, j'étais particulièrement vulnérable parce qu'en fait, j'avais besoin, non pas de larmoyance ou de victimisation, mais en fait, j'avais besoin d'humains, j'avais besoin d'une communauté, d'une tribu, que j'ai pas du tout.

  • Speaker #1

    dans ma boîte je crois que c'est à ce moment là tu le disais, je l'avais entendu que le seul moment un peu humain que t'avais c'était quand t'étais à la gare de Saint-Lazare et qu'il y avait des STF qui te demandaient des clopes exactement,

  • Speaker #0

    et ça pour moi c'était ça fait partie des choses qui m'ont un peu amenée sur cette sidération de me dire t'as fait tout ça pour ça ? tu parles 5 langues couramment t'as eu des expériences professionnelles de dingue Alors... Je m'étais toujours jurée de ne jamais vivre en France parce que j'étais un peu fâchée avec le mindset. Je suis toujours encore un peu, mais voilà. Il y a quand même de très belles choses et de très belles personnes. Et j'ai vu des choses extraordinaires ici, donc il n'y a plus de noir ou blanc. Mais c'est vrai qu'à l'époque, pour moi, c'était vraiment l'échec cuisant. Je me suis dit, attends, je me retrouve exactement là où je ne voulais pas être, dans une boîte à la con. Enfin, il n'y a rien qui résonne là chez moi et je sens que je suis en train de mourir à petit feu. L'explication que j'ai aujourd'hui aussi avec le recul, c'est que, sans mettre des sigles partout, j'ai commencé à apprendre aussi à vivre avec mon TDAH, avec tous les sigles qui sont raccolés sur ma personne en tant que diagnostic. Et c'est vrai qu'en fait, aujourd'hui, je sais que pour moi, le salariat représente la mort totale de ma chimie interne. Donc, je sais qu'il y a une dimension aussi où, bien sûr que personne n'aime la routine, mais il y a beaucoup de personnes qui aiment le cadre. Ça, c'est une réalité. Pendant longtemps, je pensais en fait que peut-être même, il y avait peut-être une forme de faiblesse, une forme de facilité. C'était dans l'adolescence, quoi. Mais je peux être honnête et dire que, effectivement, pour moi, c'était un peu considéré comme un échec. Mais parce que je calquais en fait l'expérience que ces personnes-là pouvaient avoir sur le ressenti que moi, j'en avais, qui est... atypique déjà de par mon expérience et de par mon atypisme sans en faire un fer de lance effectivement pour moi d'aller tous les jours déjà au même endroit c'est l'équivalent d'un cauchemar c'est pas que ça me saoule parce que ça m'ennuie c'est qu'en fait mon corps est littéralement à l'arrêt je ne produis aucune dopamine aucune c'est très très difficile c'est comme d'aller contre son gré à un endroit qui équivaut un peu à l'abattoir c'est aussi des leçons que j'ai apprises aujourd'hui en apprenant à me connaître

  • Speaker #1

    Et comment t'en es arrivée du coup de cette aventure dans le milieu du crack à le développement de Mayadi ?

  • Speaker #0

    Pour citer Polo Coelho, on pourrait dire que j'ai fait un grand voyage initiatique dans les bafous parisiens. Donc, si on reprend le fil, les seuls endroits où j'arrive un peu à me connecter à des gens, c'est ce fameux Starbucks de la gare Saint-Lazare. Et on m'invite à partir me balader dans Paris, à aller partager un grec, plus tard partager de la drogue. parce que c'était encore à l'époque le crack je commence à passer donc de plus en plus dehors et je fais ce choix un peu rocambolesque de dire de toute façon là je suis pas en train de m'épanouir je crée rien quitte à être un peu à cheval entre les deux bas vas-y en fait c'est ça c'est très ma manière de fonctionner c'est maman t'es un peu mi-figue mi-raisin vas-y et au moins après tu es là donc je suis allée dehors j'ai rencontré la personne qui est devenue le père de mon fils avec qui je ne suis plus aujourd'hui mais avec qui on a une histoire une histoire d'amour et d'horreur pendant 4 ans donc une vraie histoire au-delà d'une histoire d'amour surtout une histoire de compagnonnerie je pense qu'on a vraiment touché ce que c'est d'être compagnon de guerre parce que quand on est dans ce genre de survie là il y a quelque chose d'assez intense qui se passe. Et quand j'ai voulu arrêter, parce que j'ai appris que j'étais enceinte et que j'ai décidé de garder cet enfant, j'ai commencé à vouloir bien sûr me faire accompagner et je me suis rendue compte qu'il y avait un petit manque quand même dans ce qui existait aujourd'hui comme solution. Et j'ai commencé à me rendre compte qu'en fait, ce n'est même pas une histoire d'incompétence, ce serait trop facile de dire ça. Ce n'est pas que les édictologues ou que les psychologues ne sont pas bons, c'est juste qu'en fait ils ont un travail, un champ d'action qui est très spécifique. On ne peut pas demander à un addictologue de nous aider à faire à faire le travail en une heure par semaine, si ce n'est moins, à faire le travail spirituel, émotionnel, physiologique et mental qu'il nous faut pour vraiment être libre d'un comportement addictif. Ce n'est pas qu'il est mauvais, c'est qu'il ne peut pas, le gars. Si on ajoute à ça le fait que la dernière fois qu'il a bu de l'alcool, c'était quand il a pris une cuite le jour de son bac, c'est sûr qu'on se retrouve quand même dans des échanges où finalement, on fait aussi face au jugement, parce que dans l'inconscient collectif, l'addiction... qu'on le veuille ou pas, est considéré comme quelque chose de mauvais, comme quelque chose de sale, surtout sur des drogues comme le crack et l'héroïne ou la cocaïne qui sont un peu considérées comme des drogues de showbiz. Et donc, ces personnes-là n'ont pas du tout fait un travail sur eux-mêmes, parce qu'on n'a pas appris qu'il fallait le faire, pour déjà, eux-mêmes, se séparer du biais cognitif qu'ils ont par rapport à l'addiction. Donc, ça crée des échanges qui ne fonctionnent pas. La psychologie, c'est pareil. Et aujourd'hui, on est déjà content qu'on se dise, je vais voir le psy. Super. C'est déjà bien, mais on peut arrêter de glorifier ça comme si c'était déjà un truc de ouf. Évidemment, on va avoir des gens pour nous aider parce qu'on est dans une société qui est très, très complexe à naviguer. Le psychologue, lui, il va en fait, par une sorte de conversation intuitive, nous amener nous-mêmes à aller explorer des zones qui sont potentiellement en partie dans le subconscient, en tout cas, aller trouver des causes racines. Mais il faut que tu aies trouvé la raison de pourquoi est-ce que tu te drogues tous les week-ends. Est-ce que d'un coup, ça change ? Et quand j'ai commencé à comprendre tout ça, je me suis dit, OK, là, en gros, personne ne va m'aider, déjà. Donc, j'ai commencé à aller m'instruire en autodidacte sur tout un tas de choses, que ce soit la neuroscience, je vais en faire un grand tour. Et j'ai expérimenté sur moi-même, en fait, tous les outils que j'ai appris et j'ai décidé de créer ma propre méthode, qui est une méthode pluridisciplinaire et qui, aujourd'hui, à l'époque, aujourd'hui, est vraiment un courant de pensée. C'est vraiment une philosophie, c'est vraiment une approche qui vient en complément des choses qui existent aujourd'hui. mais qui va vraiment remettre l'individu en responsabilité, en légèreté aussi, et qui est capable d'avoir un petit peu plus de flexibilité. C'est-à-dire que je m'inscris vraiment aujourd'hui à l'encontre typiquement des narcotiques anonymes, de toutes ces choses-là, où le message est clair, si tu arrêtes de boire et que tu bois un verre, tu repars comme en 40. C'est faux. C'est juste que le travail qu'il faut faire pour être capable, après avoir été alcoolique pendant X temps, après avoir été cocaïnomane pendant X temps, d'aller dans une soirée, de voir des gens prendre de la coke ou boire et de ne pas consommer. et beaucoup plus profond, tentaculaire, complexe et imprévisible que le travail qu'il faut faire pour se dire « Ok, maintenant je suis abstinent, c'est mon identité. » Et en fait, mon seul challenge, c'est de juste ne pas reconsommer. Et fort de tout ça, j'ai décidé de créer Mayadi. Donc, j'ai été accompagnée par les Déterminés, qui est un super incubateur, je pense, bien, bien, bien connu sur toute la sphère de l'entrepreneuriat dans les réseaux sociaux. Donc, ça a été vraiment eux qui m'ont mis le pied à l'étrier, qui m'ont tout appris au début quand j'y connaissais. Et puis après, j'ai postulé à Activeêtre mon associé, comme ça. Parce que j'ai vu une annonce passer sur LinkedIn et je me suis dit, c'est rigolo, je vais faire de plateau de télé, c'est sympa. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, après QEMA, tu as eu pas mal de visibilité. Tu as eu du coup une association que tu as fait justement pour Mayadi. Tu as eu des hauts, des très hauts. Et puis... Ensuite, j'ai l'impression qu'il y a eu quand même un moment de bas parce que tu parles du fait qu'il a fallu que tu fasses une levée de fonds, que tu avais atteint tes limites sur le tunnel de la startup, que tu as fait un bouquin, un TEDx et également que tu avais sorti un programme sur plus d'un an et demi qui t'a fallu retrouver ton positionnement, tes valeurs et ton projet. Et toi, de ton côté, tu voulais qu'on voit la valeur de la création que tu avais mis en place, sauf que depuis le début, on n'arrêtait pas de te dire… acheter, fais une chaîne YouTube, acheter, acheter, acheter, on veut acheter, etc. Et tu as dû réaliser du coup ta valeur. Est-ce que tu peux parler un peu de ce moment ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est très bien résumé. En fait, moi je suis arrivée sur qui veut être mon associé comme un indien dans la ville. Non mais j'ai vraiment cette image-là. Aujourd'hui, avec le recul, je me souviens en fait de ce qui s'est passé le jour du tournage. Les gens étaient prêts pour faire dix ans de contenu. Ils avaient une équipe média, la famille, les potes, les machins. Ils faisaient 40 stories sur n'importe quelle tasse de café qu'il y avait et tout. Moi, je suis arrivée les mains dans les poches, avec mon casque, mon son, en me disant « Bon, ok, je suis un peu nerveuse. » Je vais aller faire mes petits exercices de respiration dans les toilettes. J'étais complètement dénuée de tout. Ce n'est même pas d'envie de réussite, mais en fait, ça me paraissait tellement peu probable. Je me suis dit, bon, j'y vais. Dans tous les cas, c'est une super manière de faire entendre mon message et d'expliquer que moi, je vois qu'il y a un problème. Ça, par contre, j'étais très déterminée là-dessus. Il y a un gros problème aujourd'hui sur la manière dont on approche l'addiction. Moi, j'ai une solution. Et si vous ne voulez pas me donner de l'argent... Je ne pouvais pas être mes associés, parce que c'est un peu ce que j'aurais dit, moi je ne cherche pas un banquier, je cherche des associés. Je sais que j'ai besoin d'aide, je suis quand même assez utile là-dessus. Peut-être qu'il y a un développeur de Tombouctou et je ne sais pas qui de New York qui va me contacter pour me dire, OK, viens, on essaie de construire ton truc ensemble. Donc j'étais hyper flexible en fait sur l'issue de cette émission-là, mais j'y suis vraiment allée à l'instinct, avec beaucoup de candeur et beaucoup de naïveté. Et ensuite, quand il y a eu non seulement la levée, ce qu'on peut appeler aujourd'hui un buzz, il y a eu un vrai moment de télé. Je sais qu'il y a quand même toute l'équipe de production, ils avaient tous lâché leur poste, ils étaient tous dans la salle de visionnage, et en fait quand je suis sortie, ils sont tous sortis d'un coup, ils m'ont dit « Waouh bravo, c'est vraiment un beau moment de télé ! » Je sais que j'ai vraiment beaucoup travaillé la mise en scène, j'ai travaillé avec une amie à moi qui est metteuse en scène pour les conférences, etc. Donc il s'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. Et je pense que c'est ça qui a parlé. Et ensuite, le problème, c'est que, effectivement, il y avait cette volonté que je lance une chaîne YouTube. Et moi, en fait, ce n'était pas du tout une possibilité pour moi. Moi, j'étais venue pour monter mon appli, pour faire tous ces programmes, engager des thérapeutes, etc. J'ai rencontré, entre le moment du tournage de l'émission et sa diffusion, la personne qui est devenue mon associée, donc en dehors de l'émission, qui est une femme extraordinaire, qui m'a énormément appris. mais avec qui il y a eu la rencontre de deux mondes qui ont énormément appris l'un de l'autre, mais qui à un moment donné ne pouvaient plus fonctionner ensemble. C'est-à-dire qu'elle, elle m'a apporté toute son expertise de double exécutive MBA, elle a l'habitude de bosser avec des grands groupes, des expériences de luxe, c'est quelqu'un d'une équipe brillante qui vraiment s'y connaît en bise, bise, bise, bise. Et moi, j'ai apporté la vision, la folie, la créativité, l'audace, la... la technicité aussi dans mon sujet, l'expérience, toutes les études que j'ai pu faire, etc. Donc au début, c'était vraiment génial. Et plus il y a eu des objectifs commerciaux, de la pression, etc., plus la manière dont on voulait l'idée, le projet, n'était plus compatible. C'est-à-dire que moi, dans mon personnage, typiquement par exemple en interview ou quoi que ce soit à la télé, je voulais vraiment faire passer un message d'espoir, enfin, connecter, fédérer. chaque personne qui puisse m'entendre dans son salon se dise « Waouh, je l'ai entendu deux minutes, ça m'a fait trop du bien et j'ai juste besoin d'entendre ce message-là. » Et elle, en étant légitimement DG de la société, elle me dit « Mais pas du tout, on n'est pas là pour envoyer ça. Il faut que tu parles de ton application, il faut que tu parles des prix, il faut que tu envoies un call to action. » Et elle était dans son rôle et moi, j'étais dans le mien, entre guillemets, mais on n'a pas réussi à coordonner ça. Surtout que... Voilà, ça a quand même été en un an et demi, il y a eu mon livre, la préparation du TEDx, et encore j'en ai refusé deux autres, on m'avait invité sur trois TEDx différents. Il y a eu le voyage, le concours que j'ai remporté avec quelques autres personnes pour aller à New York, à la Maison Blanche, pour aller pitcher ma boîte là-bas. Enfin, il s'est passé beaucoup de choses, j'avais quand même mon fils de 6 ou 7 ans à l'époque, que j'élevais toute seule. Donc, ça a été beaucoup. Et en fait, je ne trouvais plus effectivement mon positionnement parce qu'il y avait énormément de pression, en fait. Pression à être ce que je n'étais pas, finalement. Pression à rentrer un petit peu. Ce qu'on attend, en fait, de la petite nana, la jeune, qui a réussi dans le monde de la start-up. Très vite, se sont posées des questions aussi de légitimité. Voilà, mais du coup, en fait, t'es qui ? T'es pas médecin, t'es pas psychologue, t'es pas addictologue, t'as pas fait d'études de commerce, en fait, c'est quoi ton... Et donc, j'ai fait face, en fait, à la difficulté d'étiquetage que j'ai ressentie de l'extérieur et aussi à laquelle je faisais face moi-même en interne, parce que j'avais jamais été obligée, finalement, de me définir. J'avais toujours juste fait. La définition, après, était finalement propre à chacun. Et là, vu qu'il y avait beaucoup de communication... de messages à faire passer il fallait en fait choisir quoi et à partir on a choisi pour moi ça figé et donc ça a limité en fait le l'ampleur la profondeur de ce que je voulais partager et donc j'ai perdu intérêt je ne pouvais pas la charge de travail elle était trop importante et j'ai pas les capacités moi j'ai pas j'ai finalement j'ai jamais été salariée pour une grosse boîte pendant dix ans avec des trucs à faire tous les jours j'ai jamais passé plus de une heure devant mon ordinateur avant de passer sur l'émission quoi donc ça a été trop non mais comme tu dis en plus qui est hyper difficile c'est que des fois tu as une idée tu as quelque chose qui drive

  • Speaker #1

    Et en fait, quand tu as envie de te lancer, c'est un peu ce qui m'est arrivé au départ, c'est que je ne savais pas comment faire. Et tu te rends compte que soit il faut être étiqueté, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont bien carrées, etc., qu'il faut bien rentrer dans des cases, qu'il faut respecter certains codes et qu'en fait, le seul fait d'avoir un beau message ou une bonne idée, en fait, ça ne suffit pas et qu'on te demande beaucoup plus. C'est un peu ce dont on avait discuté un peu en off quand on s'est rencontrés. Mais ce que je trouve hyper dommage, et c'est le positionnement aussi que j'ai eu de mon côté, c'est que Des fois, on ne trouve pas forcément, en fait, je n'ai pas envie de dire qu'on ne trouve pas le public, mais c'est qu'en fait, on a une idée, un message ou autre, on a envie de véhiculer, on n'a pas envie de tomber, en fait, dans une certaine forme qui donne un côté moins pur au message qu'on a envie de transmettre et qui nous ferait tomber dans une course à autre chose que ce pour quoi on s'est lancé initialement. Et ça, malheureusement... C'est quelque chose qu'on, j'ai l'impression, on nous force un peu à faire aujourd'hui quand on rentre même dans le milieu entrepreneurial pour pouvoir toucher une cible en fait. Et justement, je sais que toi de ton côté, tu as fait face à cette problématique-là sur tout ce qui était transmission de messages, puisque tu disais qu'à un moment, tu te sentais en fait un peu contrainte de devoir choisir entre le fond et la forme. et que Tu as dit que tu te refusais justement de rentrer dans les codes du marketing digital à outrance, ni dans le personna du coach victime qui galère à trouver des clients et que tu avais envie de croire en ton impact, loin de la machine à laver déshumanisante de la vente en ligne.

  • Speaker #0

    Mais qui a dit ça ? Génial, oui, c'est exactement, oui, c'est moi. C'est profondément ce que je pense. Alors, pour être vraiment sincère en off, C'est un sujet sur lequel je me suis vraiment arraché les cheveux. C'est-à-dire que je ne me suis pas juste dit non, ça a été très très dur pour moi. En plus, moi qui viens de l'univers de la littérature, des bouquins, où en fait je suis incapable d'exprimer mes idées de manière synthétique, parce que pour moi, la beauté d'exprimer une idée, c'est plus on a de superlatifs et plus on a d'adjectifs, plus on a de profondeur et plus on a de lyrisme, plus en fait elle devient poétique. C'est à l'inverse total de mon processus créatif.

  • Speaker #1

    Je suis un peu comme ça aussi. peur des fois qu'on puisse sortir du contexte que je dis ou bien qu'en n'étant pas suffisamment complet, on ne comprenne pas vraiment le sens de ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Et c'est... À mon avis, ce n'est pas une peur. C'est en fait quand on a sur un sujet précis tout un cheminement de réflexion qui, de part, ces ramifications, permet finalement d'amener la sève à notre propos principal. effectivement, si on coupe les apporteurs de sève aux propos principaux, le propos principal perd de sa vivacité. Moi, j'ai décidé, en tout cas, que c'était plus qu'une opinion, que c'était une réalité. Après, qu'il y ait certains formats qui s'y prêtent moins bien, évidemment. Mais le truc, c'est qu'aujourd'hui, sans être une experte et en tenant quand même assez loin, finalement, de tout ça, on est passé de génération micro-ondes à génération TikTok, en fait. On a une capacité d'attention qui est limitée. débile quoi, enfin vraiment, et attention c'est pas un jugement, moi aussi j'ai un tunnel de recherche sur Vinted qui ferait bien n'importe qui, mais mais c'est en fait pour moi ce choix là de finalement sans sans aucune garantie parce qu'en fait on donne pas de médaille pour les gens qui suivent on va dire leurs principes etc, la médaille étant l'argent C'est clair que si tu fais une machine sur les réseaux sociaux, tu gagneras plus d'argent que si tu décides de dire « Non, mais moi, je préfère écrire à la plume sur mon carnet. » Donc, il n'y a pas de médaille à la fin. En revanche, il y a une forme de résistance que moi, je ressens et qui est à la racine aussi de ces choix-là que j'ai faits, qui est de dire, en fait, si tout le monde se plie à ça, c'est sûr qu'en fait, ça va devenir comme ça pour tout. Et on a aussi une responsabilité envers les autres générations. Moi, j'ai un enfant. Si je... commence à lui expliquer des choses avec trois raisons pour et des trucs à swiper, en fait, mon enfant ne sera jamais capable de faire une explication complète. Comment il va faire pour écrire une dissertation ? Comment il va faire pour réfléchir à ses problèmes de cœur ? Je n'en sais rien. Pour moi, ça dépasse le délire de se dire est-ce que j'ai envie d'être marketingement viable ? Est-ce que j'ai envie de surfer LinkedIn pendant que c'est encore le moment ? Ou est-ce qu'en fait, j'ai envie de me dire je suis la personne que j'aimerais voir émaner sur cette terre du mieux de mes capacités ? Et ça passe par des petits actes de résistance. C'est une sorte d'écologie intellectuelle, si on peut le dire comme ça. C'est de se dire, dans cette évolution qui ne résonne pas avec mon cadre de référence, voire même qui me tétanise, du partage de la pensée, de l'écriture, de l'atrophie, on va dire, cérébrale, je décide de... Si en plus je le critique, je ne vais pas en plus faire pareil. Je sais ça aussi, c'est que du coup, tout le monde critique, mais au final, tout le monde le fait.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, quand on tombe... Très vite dedans, parce que moi, je me suis rendu compte que de base, j'ai lancé le podcast pour avoir justement un format long pour éviter de tomber là dedans. Et quand j'ai commencé à faire du short, du TikTok, etc. pour publier sur les réseaux sociaux ce que je faisais, parce que le but, en fait, c'était de mettre en avant et en lumière et puis offrir un peu de visibilité aussi à des entrepreneurs au tout départ. Donc, je leur faisais du format short que je publiais aussi. Et en fait, je me suis rendu compte que non seulement j'approuve j'appauvrissais mon langage pour vouloir en fait synthétiser au maximum et en plus que je commençais à réfléchir de manière un peu TikTok et shortée et en fait ça peut très vite t'impacter et j'ai remarqué que j'avais une grosse baisse de la concentration dès lors que j'avais commencé en fait à mettre en place mon podcast c'est d'avoir partagé ça,

  • Speaker #0

    oui ouais, j'ai fait totalement Je vois totalement et je peux... Après, de toute façon, c'est des vagues. Je m'éloigne, je reviens, je m'en éloigne, je reviens, sans être même pas encore allée du côté de TikTok. Enfin, moi, j'ai un peu sur tout ça. Et je sais que j'ai été, pas plus tard que cet été, assister à une amie qui fait un événement... facilite un atelier dans un événement. Et en fait, j'étais donc avec elle et son amie, qui sont justement des figures publiques, qui sont des coaches de renom, etc. Et ils ont passé la majorité de leur séjour à tout prendre en vidéo. Et ça a été pour moi un peu un crève-cœur, et à la fois une espèce de petite claque de me dire, en fait, toi aussi, tu devrais être en train de faire ça. Et donc lui, il avait une approche un peu de se dire, en fait, ma communauté, elle compte sur moi. C'est des gens qui me suivent. Donc, en fait, je me dois de leur donner, on va dire, ce pourquoi ils me suivent. Ce qui a résonné à moitié et en même temps pas du tout. Et en fait, elle, elle disait, en fait, moi, j'adore ça, etc. Et en fait, je me suis retrouvée dans aucun de leurs paradigmes. Mais par contre, je me suis juste sentie très conne, en fait, d'être en train de visiter le plus vieux monastère de Bulgarie et de ne pas être en train de venir. Alors, j'ai essayé. c'est très rigolo d'ailleurs quand je suis rentrée à la maison j'essayais de montrer des photos à mon partenaire et il me disait c'est quoi cette vidéo c'était vraiment la vidéo classique et je lui dis je sais pas j'ai essayé de prendre des vidéos pour faire du contenu et il était mort de rire et ça nous a amené à un fou rire et il m'a dit alors c'était comment je me suis fait chier comme un rat mort et du coup j'en ferai jamais rien je ferai jamais un réel où je dis hey salut from Bulgaria c'est juste pas moi en fait, je ne sais pas me mettre en scène je suis beaucoup trop occupée j'ai toujours été beaucoup trop occupée à chercher des choses dingues à vivre parce qu'il faut quand même être vachement présent pour que la réalité elle mousse un peu comme du lait qu'on peut choper et ça moi c'est ça mon activité principale je me balade, pas pour regarder observer et surtout repasser ce que j'ai pu observer parce que de la même manière que quand on fait un short ça réduit avec n'importe quelle vidéo du monde si c'est une grande conversation que j'ai pu avoir avec quelqu'un ou si c'est le regard d'un des moines que j'ai croisé là-bas, à part si je suis en train de le filmer comme ça et auquel cas je n'ai pas pu échanger le regard avec lui. En fait, pour moi, il y a une dichotomie, il y a une contradiction logistique entre le fait d'immortaliser et vivre. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. Et aujourd'hui, pour le coup, de manière très égoïste, avec le travail que je fais, Et ce que je sais sur le B.A.B. de la santé mentale, entre se mettre en scène ou immortaliser des choses extérieures à soi et essayer, dans un monde qui va très vite, qui essaye tout le temps de prendre toute notre attention vers l'extérieur, d'essayer de se dire, en fait, je vais essayer d'être présente à ce que je vis. Je sais que c'est cette option-là qui va faire baisser mon taux de cortisol, mon taux de stress. Et pour finir cet exemple-là, je me suis retrouvée à ne pas profiter de plein de moments parce que j'étais en train d'essayer de prendre des vidéos et je me disais que c'était vraiment nul. Après, je me disais que je suis toute transpirante, on vient de faire une randonnée, je ne ressemble à rien. Est-ce que les gens vont comprendre que d'un coup, je pose des choses à des gens ? J'ai commencé à partir dans ma tête, finalement, sur des projections de... Et en fait, le truc, c'est qu'en plus, j'ai 10 000 personnes sur Instagram. Il y a peut-être sur un post que je publie, il y a peut-être 100 personnes qui vont le voir. Il y a ça aussi qui est un peu dingue. C'est qu'on va prendre tous ces choix avec une réflexion comme s'il y avait des centaines de milliards de personnes qui allaient voir ce qu'on fait, alors que souvent, les gens, ils swipent. C'est pas à part un truc qui buzz. Et encore même un truc que tu vas liker, tu vas le regarder. Tu ne vas pas te dire, waouh, je vais prendre mon ordinateur, je vais aller chercher qui est cette personne, je vais aller lire son livre. C'est très rare sur ce genre de trucs-là. Surtout quand tu dis, j'ai mes copains là-bas. Je ne me sens plus, tout le monde s'en fout en fait. Donc, je me suis retrouvée encore une fois à me dire, j'ai essayé et ça ne résonne toujours pas. Donc, je ne sais pas où je vais, mais en tout cas, là, ce n'est pas un endroit qui me...

  • Speaker #1

    Je sens du coup que tu vois entre l'anecdote de la gare de Saint-Lazare et puis ce que tu me racontes là aussi, que ce qui compte vachement pour toi, en fait, c'est le côté humain des choses. Est-ce que justement, quand tu étais, je te pose cette question parce que mon dernier invité, en fait, il s'était lancé dans l'investissement immobilier et il cherchait de l'humain. Donc, il s'est dit en restant dans l'investissement, je vais aller un peu dans le milieu des startups. Et lui, de son côté, c'est que je viens de voir ton visage. Lui, justement, en fait, ce qu'il disait, c'est qu'il n'a pas trouvé d'humain dans la startup. Toi, c'était quoi ton expérience un peu là-dedans ?

  • Speaker #0

    Il y a startup et startup. Il y a startup et startup. Moi, je pense qu'à partir du moment où c'est toi qui sélectionnes les humains avec qui tu passes du temps, enfin, sélectionne, c'est même pas sélectionner, mais en fait, de toute façon, soit il y a une alchimie, soit il n'y en a pas et auquel cas, tu peux approfondir ou donner plus de place à cette collaboration ou pas. Mais je dirais que la startup... La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée, comme tout type d'interaction sociale, mais parfois parce qu'il y a des moments qui sont très, très intenses, parce qu'il y a des grandes peurs, des grands problèmes à régler. Enfin, il y a un peu ce... Quand on a la différence, en fait, de toute manière, avec avoir une super équipe et avoir une équipe et une super équipe, on ne peut pas décider. je deviens startupper, j'ai décidé que je vais avoir une super équipe. Une super équipe, ça se co-construit, il y a une forme de magie qui se passe. Et ce n'est pas j'ai une super équipe et ça y est. C'est un truc qui se nourrit, c'est un truc auquel il faut... C'est comme une plante, quoi. Il faut lui donner à manger, il faut s'intéresser, il faut avoir des personnes qui sont douées, qui ont été éduquées en termes de communication, pas communication marketing, mais de skills intrapersonnels de communication. Parce que déjà, ça permet de réussir à parler, de réussir à... à parler de sujets difficiles, etc. Donc, l'humain, pour moi, il se trouve partout, en fait. Après, parfois, on peut un peu se perdre dans ce qu'on pense vouloir, comme type de connexion humaine, qui, au final, sont, encore une fois, basées sur des expectatives qu'on se fait. Et au final, on met une case pour que la personne, elle rentre dans cette case. Et quand la personne ne rentre pas dans cette case, on dit qu'on est déçu. Et en fait, non. Il y a aussi un peu ce mouvement-là, c'est qu'après quelques déceptions, moi, de toute façon, je me dis tout le temps, OK, qu'est-ce que je peux apprendre de ça, en fait ? Qu'est-ce qui me revient comme responsabilité dans cette sensation d'être déconnectée ? J'adore prendre des exemples de ma vie, mais là, je reviens d'un voyage entre l'Allemagne et la Pologne où je suis partie sur un grand événement. C'était censé être un truc super, des grands... des grands coachs qui font des études sur plein de trucs. Je m'attendais vraiment à passer un super moment et je n'ai pas du tout réussi à connecter avec l'événement, avec les personnes sur place. Et ça m'est suivi une grande réflexion de me dire, au début, bien sûr, il y a toute la partie un peu cognitive qui dit, ils sont comme ça, ils sont comme ça. Bon, OK, une fois que tu sais que de toute façon, tu vas juger quand tu n'es pas bien et quand tu n'as pas d'autres trucs, là, tu fais la deuxième partie où tu rentres un petit peu à l'intérieur. Et là, je me suis dit, en fait... Merci. Ça fait assez longtemps que tu attends d'être disponible pour pouvoir aller là-bas. Tu as en effet toute une histoire, toute une montagne. Et en fait, là, du coup, tu es en train de grogner toute seule dans ton coin parce qu'en fait, les gens, ils ne sont pas rentrés. la partie de Sims que toi tu voulais vivre. Donc en fait, Cocotte, tu vas aller t'acheter un café et tu vas méditer là-dessus et c'est tout. Et tu vas laisser ces pauvres gens tranquilles parce que c'est la faute de personne. Après, bien sûr, il y a aussi une histoire d'évolution et je pense que c'est un peu ça, pour moi, le maître mot sur cette notion d'humain, finalement. C'est que je pense qu'on a tendance, surtout aujourd'hui, à sous-estimer à quel point on évolue. On est des personnes organiques, psycho-émotionnelles, dans un environnement qui est lui-même en évolution permanente, avec des individus qui sont eux-mêmes sur le spectre d'une heure dans des états différents. Donc en fait, il n'y a pas de... On reste encore une fois sur cette histoire de fond et de forme. Finalement, que ce soit l'humain dans la start-up, l'humain dans la rue, l'humain dans machin, en vrai, ce n'est pas tant ça le critère. C'est plutôt qu'à l'époque, typiquement, où je sortais de cette boîte, où je n'en pouvais plus de la vacuité des échanges, j'ai rencontré des gens qui parlaient de choses réelles et pas de vie et de montant sur la Lune et qui parlaient de comment ils allaient manger le lendemain et de quel truc de ouf il leur était arrivé. Et c'est de ça que j'avais besoin à ce moment-là. Et c'est ça qui m'a donné la sensation de connecter là où j'avais besoin. Quand j'étais au début dans une start-up, dans Mayadi, etc., où j'ai commencé à rencontrer des entrepreneurs, j'avais besoin qu'on donne de l'attention, qu'on valorise mon propos, qu'on valorise ma recherche. j'avais besoin d'être validée dans mon intellect dans ma proposition de valeur et moi j'apportais la créativité j'apportais la nouveauté, j'apportais plein de choses donc c'est toujours un échange et pour moi l'humain c'est pas une personne type c'est pas un endroit type c'est déjà d'être assez au clair sur Si on est dans une recherche de connexion, entre guillemets, égotique, qui n'est pas mauvaise non plus, parfois c'est des leviers de fonctionnement, il n'y a pas un qui est bien et qui n'est pas bien. Si on est vraiment dans une recherche authentique de connexion vulnérable, profonde. finalement diffusent on va pas pouvoir dire j'ai envie de ça par contre on sait qu'on est en attente, il y a des journées comme ça on se réveille, on est de bonne humeur et en fait on serait prêt à commencer la conversation avec n'importe qui il y a quelqu'un qui porte un truc sympa au supermarché il y a quelqu'un qui cherche du nid de hara vous avez besoin de votre sac on le sent il y a des jours on est plus comme ça d'autres on est plus comme ça et je pense que c'est ça en fait l'alchimie de l'humain entre guillemets je suis d'accord avec toi surtout que moi je pars du principe qu'en fait ma

  • Speaker #1

    vision des choses c'est que t'apprends toujours une chose de toutes les rencontres qu'on fait des gens avec qui on entretient Je pense que ta raison sur une chose, c'est que des fois, je dois attendre des choses, mais quelque part, je me dis, si j'ai eu une expérience négative, ce n'est pas grave dans le sens où j'ai appris quelque chose que je ne voulais pas ou j'ai appris une leçon ou autre et j'essaie toujours d'en retirer.

  • Speaker #0

    quelque chose en fait c'est intéressant puis il ya aussi ça amène à cette histoire de est-ce que aussi peut-être on doit tout le temps en tirer quelque chose de mauvais je pense qu'en fait en réalité j'attends toujours quelque chose mais c'est l'hyper humain un mois la poids la première Mais finalement, est-ce que les rencontres les plus humaines, ou en tout cas celles qui nous marquent le plus, sont celles qui sont complètement inopinées, en fait ? C'est celles qui nous tombent dessus, en fait, qui émanent de la réalité dans laquelle on vit et qu'on partage ? On le sait que c'est celles-ci qui nous mettent sans suite. Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Tu as défini à un moment la réussite comme étant, pas là mais dans un autre podcast, comme étant le sentiment d'alignement entre le cerveau et le cœur. Moi, justement, en ce moment, je suis un peu dans ma quête de sens. J'essaye de trouver un peu... où est-ce que je veux aller. C'est pour ça que j'essaye de continuer à rencontrer des personnes différentes, avoir des échanges différents sur lesquels j'attends rien entre guillemets de ces échanges. Juste me laisser porter et découvrir d'autres horizons. Comment est-ce que toi tu fais pour réussir à trouver ton sentiment d'alignement ?

  • Speaker #0

    C'est une excellente question à laquelle je réfléchis souvent. Déjà, ta démarche, elle est très belle. En fait, aujourd'hui, en tout cas à l'heure actuelle où j'en suis dans mes réflexions sur ce sujet-là, en fait, je commence à comprendre, ou en tout cas, je commence à jouer avec la notion qu'il n'y a pas de recherche d'équilibre, entre guillemets, qui peut aboutir. En fait, cet alignement-là... Un peu comme ce qu'on disait tout à l'heure sur les rencontres humaines, etc. De temps en temps, il arrive et on peut l'aider, on peut essayer finalement de... non pas de rechercher tout le temps l'alignement, ou en tout cas l'équilibre entre ces deux pôles-là, mais par contre d'être à l'écoute de ce qui ne l'est pas. Je pense que c'est plus simple dans ce sens-là. Parce que sinon, ce qui se passe, c'est que quand on essaye cognitivement... d'aller vers ce que l'on pense être le mieux pour notre cœur et notre cerveau, ou en tout cas l'alignement global de notre être, en fait, on est en train de le faire avec la pire partie de notre être cognitif. On est en train de le faire avec tout l'avant, le néocortex, les biais cognitifs, ta mère, ton grand-père, tes copains, ta peur, ta honte. Donc, ce n'est pas cette partie-là qui va t'envoyer vers la voie du cœur, vers la voie du courage, ou vers ta grandeur. Là, elle va te dire, fais attention, lui, il est con, elle est machin, un truc, un truc. Et donc, c'est là qu'on ne peut pas... Einstein dit qu'on ne peut pas trouver la solution à un problème à partir de l'état de conscience qu'il a créé. Là, c'est un peu la même chose. Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. Après, est-ce que ça veut dire qu'il faut être à l'écoute, dans la paix du cœur, etc., pour recevoir les directions ? Non. C'est un peu ce que le savant mélange entre les deux, qui pour moi, en tout cas, est pour l'instant ce qui reste. le mieux, mais c'est surtout d'avoir le courage d'être à l'écoute et souvent, ce n'est pas du tout les choses qu'on a envie d'entendre. En fait, si vraiment on est à l'écoute de ce qui se passe, de ce qu'on ressent, de nos peurs, finalement, qui sont des super indicateurs, en fait, souvent, l'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait, mais qui sont ceux qui... C'est comme si on avait un élastique, un élastique, il y en a un qui est au niveau du trip, l'autre qui est au niveau du cœur, qui est au niveau de la tête. Si on tire sur un élastique qui est relié à la tête, ce n'est pas très agréable. Si on tire tout doucement, ça fait un peu une migraine. Au niveau du cœur, ça peut être un peu comme quand on a un heartbreak, ce n'est pas ouf. Au niveau des trips, quand on est excité, on a cette tension. Et si on tire un tout petit peu au niveau des trips, c'est même presque agréable. Et c'est plus ça qu'il faut aller chercher. C'est qu'en fait, ton cœur et ta tête, ils vont faire leur cheville bique, etc. Bien sûr qu'ils sont là, ils ont leur fonction, il faut les écouter. Mais l'indication qu'il va te dire si tu vas dans un sens qui est propice ou pas, c'est là, c'est quand ce poule-là, il va venir. C'est quand tu sens qu'il y a un truc qui te tire. C'est pas qu'il y a une preuve mentale et une émotion agréable d'où j'y vais. C'est genre, il y a un truc qui me tire vers là-bas. Et je vais y aller, et après, peut-être qu'il y a un truc qui me tirera vers là-bas. Mais ça, de pouvoir être à l'écoute de ces subtilités-là, ça demande une flexibilité, une liberté qu'aujourd'hui, on n'a pas. On n'a quasiment pas, dès qu'on a eu des responsabilités, c'est aussi pour ça que j'ai passé autant de temps dehors, que j'ai passé autant de temps à avoir une vie alternative, c'était pour avoir cette liberté d'être éminemment dans l'instant présent et de pouvoir partir du jour au lendemain, d'avoir cette liberté d'être là, en fait. Et c'est tout. Vivre, en fait, au jour le jour, d'expérience en expérience. Et donc, avant de commencer à se dire si on veut chercher cet alignement, il faut aussi se poser la question si on est prêt à l'entendre. C'est quelque chose que j'assiste beaucoup en accompagnement, ou fin de compte, au contact des gens que je peux accompagner, où en fait, à un moment donné, typiquement des gens qui vont venir me voir pour un problème d'addiction à XYZ, on se rend compte que... l'addiction n'est qu'un régulateur pour une solitude extrême, pour un désalignement d'une union maritale qui dure depuis 20 ans, pour un désalignement avec leur carrière entière. Il y a des personnes qui ont 40, 50 ans, qui ont monté des trucs extraordinaires, sauf qu'en fait, ils n'ont pas un problème avec l'alcool. Ils ont un problème parce qu'ils sont malheureux dans le travail qu'ils ont créé de toutes pièces pendant 20 ans, 30 ans. Donc, en fait, ce n'est pas non plus... pour les âmes sensibles, de se dire, allez, à partir d'aujourd'hui, je décide de partir en quête de mon plus grand alignement. Il faut être bien accroché. Il faut être bien accroché et il faut être prêt à remettre en question tout ce que tu pensais jusqu'alors être la vérité. Et en fait, te rendre compte que ce n'était pas ta vérité, c'était une vérité. Donc, je pense que ça vient à nous, à la mesure des expériences et à la mesure des leçons.

  • Speaker #1

    je te remercie du coup pour ces pistes je vais te poser quelques questions pour terminer le podcast qui sont encore plus introspectives que ce que je viens de faire juste avant Est-ce qu'entreprendre, quelquefois, ça t'a mené vers une forme de liberté ou la quête d'aventure que tu avais ?

  • Speaker #0

    Il faudrait définir... Alors, c'est... Entreprendre de manière générale, oui et non. Après, j'ai créé, et encore plus aujourd'hui, où j'ai décidé de recréer quelque chose qui me ressemble. un écosystème entrepreneurial qui me permet d'avoir cette liberté. Liberté, par exemple, géographique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai des clients principalement partout en France, après, on reste dans des pays franco-français. le Canada, la Suisse, etc. Mais j'ai mis un point d'honneur à créer une structure, à créer des modalités d'accompagnement et à tout simplement manifester aussi cette intention de travailler avec un public international, de ne pas travailler à partir d'un cabinet, à travers un bureau et d'avoir des collaborations avec des institutions, avec des cliniques à l'étranger. Donc, j'ai décidé que mon entreprise... à les servir mon besoin d'être s'empiternellement dans des nouvelles découvertes si besoin en tant que tdh les besoins de nouveaux set up j'ai besoin de nouveaux endroits je vais rencontre c'est comme ça que je crée c'est comme ça que je suis en vie donc en ce sens là oui l'entrepreneuriat sur un petit exemple là dessus rend libre après je pense qu'il est plutôt aliénant que libre. Il a plutôt tendance à aliéné en termes de productivité, en termes de disponibilité, en termes de... d'absolu, je dirais. Parce qu'en fait, quand tu lances une boîte, quand tu lances un projet, tu ne peux pas le faire pendant le week-end. Alors, il y a certaines personnes qui y arrivent. Ce n'est pas mon cas, mais en fait, c'est un peu tout rien. Donc, ça vient un peu mettre... ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi, ils bouffent startup matin et soir, ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, je ne sais pas si c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de préciser. En fait, tu parlais souvent d'énergie. de balance d'énergie. Est-ce que justement, ça, tu arrivais à le trouver dans ce chemin que tu as parcouru jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Non. Non, non, ce que j'ai trouvé, c'est qu'en fait, il n'y a pas de balance particulière à atteindre. Par contre, il y a une écoute. Il y a un entraînement. En fait, il faut entraîner son oreille interne, son compas intérieur pour réussir à adapter de manière la plus optimisée la plus flexible possible cet équilibre-là. Et de réussir à se dire, et c'est quelque chose qui est un travail en cours pour moi, en tout cas, encore aujourd'hui, c'est de me dire, OK, là, même si tu as envie d'être en mode fou créa, si tu es juste, tu sais que ce n'est pas le moment. Tu sais que là, il faut que tu fasses du cas, tu sais qu'il faut que tu produises, tu sais qu'il faut qu'il fasse ceci, tu sais qu'il faut que tu refasses tous tes fichiers, Et c'est là, en fait, que finalement, ce sacro-saint équilibre, en fait... il ne devient pas tant un alignement magique des planètes, il devient une histoire de justesse, une histoire de courage aussi, d'accepter de faire forcément peut-être des choses qui ne sont pas que. ce que notre cœur désire et ce qu'on a envie de faire, mais de se dire, OK, parce que c'est important pour moi, je vais là. Et c'est pareil dans l'autre sens. Ce n'est pas que la créativité versus l'administratif. Parfois, en fait, je sais que j'ai une conférence à écrire et que c'est dans une semaine. Et d'un coup, je vais me retrouver à être en train de renommer tous mes fichiers. Non, en fait, cela, ton équilibre, tu sens que ta balance n'est pas bonne et tu sais que c'est vers là qu'il faut que tu mènes du poids. ce travail là finalement nous apprend à être à l'écoute et à minimiser le temps qu'il y a.

  • Speaker #1

    Pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient être retrouvées où ?

  • Speaker #0

    On peut me trouver sur Instagram, Ashley-Tayeb et sinon sur htayeb.com, où il y a pas mal d'informations. Sinon, Google est un bon endroit où trouver tout un tas de pépites. sachant que podcast de contenu beaucoup de tips si découvrir mon livre ma liberté si je veux merci beaucoup à chelou merci à toi

Chapters

  • Qui est Ashley Taieb ?

    00:00

  • Le déclic entrepreneurial

    05:01

  • Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

    10:05

  • La dépendance

    15:06

  • Son aventure QVEMA

    20:07

  • Explorer son inconscient pour trouver du sens

    25:09

  • Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

    35:11

  • Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

    45:12

  • Introspection

    49:11

Description

Et si entreprendre, ce n’était pas seulement suivre un business plan… mais écouter son cœur ?


Dans cet épisode avec Ashley Taïeb, on parle de quête de sens et de ce moment où la raison et la société dictent un chemin, mais où l’intime pousse à tout envoyer valser pour trouver sa propre liberté.

Ashley a connu la rue, les addictions, les doutes… avant de transformer ces épreuves en une force entrepreneuriale. Avec son livre "Ma liberté si je veux" et son parcours marqué par My Addie (une startup dans laquelle elle a développé des programmes numériques innovants pour accompagner le sevrage et la transformation des comportements addictifs), elle nous prouve qu’il est possible de créer et entreprendre en partant de son histoire et de ses valeurs profondes.


Son engagement : éclairer les chemins de transformation, tant pour les individus que pour les institutions.


On discute ensemble :

- de la quête de sens dans l’entrepreneuriat,

- de l’importance de mettre plus d’humain au cœur de ses projets,

- des codes qu’on nous impose pour exister, notamment dans le marketing,

- de la liberté d’entreprendre autrement


Parce qu’au fond, l’entrepreneuriat, ce n’est pas cocher des cases : c’est une quête de sens, un chemin vers sa liberté, et un choix.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


0:00 – Qui est Ashley Taïeb ?

5:01 – Le déclic entrepreneurial

10:05 – Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

15:06 – La dépendance

20:07 – Son aventure QVEMA

25:09 – Explorer son inconscient pour trouver du sens

35:11 – Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

45:12 – Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

49:11 – Introspection

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#podcast #entrepreneuriat #transition #bienêtre


TITRE : Quête de sens : quand réussir ne suffit plus (avec Ashley Taieb)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. L'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait. C'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. C'est un peu tout ou rien. Ça vient un peu mettre ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi. Ils bouffent Startup matin et soir. Ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Achelay. Bonjour Achelay. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    C'est toujours un plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, dans le podcast, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on puisse discuter de transition, de transmission de messages, et puis également de quête de sens, si ça te va.

  • Speaker #0

    Des sujets que j'affectionne tout particulièrement.

  • Speaker #1

    Ça marche. Avant tout, est-ce que je peux te demander de... présenter s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Ashley Taiev, j'ai 32 ans, parcours assez atypique, on parlera peut-être un petit peu plus tard, mais voilà j'ai une existence assez internationale, des hauts, des grands bas, des grands hauts. J'ai récemment participé à une émission qui s'appelle « Qui va être mon associé ? » sur M6, qui a été un petit peu le point de départ on va dire de tout que je fais aujourd'hui. Je travaille autour de l'addiction, de la santé mentale, à une échelle, on va dire, plurielle, pour vraiment essayer de moderniser et de faire avancer le tissu de réflexion qui existe autour de ce sujet, qui est finalement le tissu d'aujourd'hui. Je suis entre Paris et Saint-Etienne, et je suis heureusement d'un super garçon. au milieu de plein d'autres projets.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu pourrais me parler justement un peu de comment tu t'es lancée dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Sans vraiment y avoir trop réfléchi. Je pense que les souvenirs les plus anciens que j'ai du flow entrepreneurial sont des souvenirs d'enfance. J'allais avec mon grand-père faire les marchés. Il avait une boutique qui vendait... à l'époque, des petits vêtements de cérémonie. Mais ils ne faisaient que pour les enfants. C'était à Saint-Denis. Et du coup, moi, j'avais mon tout petit stand sur le marché et je vendais des colliers, je vendais mes livres. Et je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sentir en fait ce truc de... de te réveiller tôt parce que tu vas faire quelque chose qui est excitant et ces montées et descentes émotionnelles que tu as quand concrètement tu fais l'acte d'offrir quelque chose. En tout cas, tu proposes une partie de toi avec une expectative, avec des fantasmes que tu as dans ta tête parce que ça va te permettre d'acheter un truc que toi tu veux et de faire face au marché finalement, de te rendre compte qu'il y a des gens qui vont acheter par pitié, en tout cas parce qu'ils trouvent que c'est mignon, qu'il y a un droit. Non mais c'est vrai, j'ai toujours eu une lucidité. Je ne sais pas, je n'ai jamais parlé à d'autres enfants de cet âge-là, de ce genre de choses, mais j'avais déjà conscience à l'époque, je devais avoir 8-10 ans, qu'il y avait effectivement plusieurs catégories de clients, entre guillemets. Il y avait ceux qui voulaient faire une bonne affaire, qui seraient prêts à acheter n'importe quoi juste parce que c'était vraiment pas cher. Il y avait ceux qui se disaient « elle est trop mignole la petite » . Il y avait ceux qui pensaient qu'en achetant chez moi, ils auraient… la faveur du stand et donc qu'ils auraient une réduction sur les trucs. Je voyais tout ça et c'était fascinant pour moi. Donc je dirais que ça, ça a été la toute première expérience. Et puis ensuite, j'ai toujours appliqué une sorte d'entrepreneuriat un peu sauvage, c'est-à-dire que je n'ai pas habité en France, j'ai habité à l'étranger pendant une dizaine d'années, dans des pays où... C'est même pas une histoire de méritocratie, c'est une histoire de... On n'a pas le temps, en fait. T'as des patates, j'ai des patates, on vend des patates, on partage l'argent, on rachète plus de patates, et c'est tout, quoi. Et donc, j'ai eu, je pense, avant la grande expérience, on va dire, avec ma société Mayazi, que j'ai choisie pour repartir sur un projet perso, avant, on va dire, cette vraie structure juridique, légale et tout, j'ai eu plein de petites moyennes grandes. fructueuses, infructueuses, expériences d'entrepreneuriat sur plein de domaines différents. Et c'est ça qui a mené, on va dire, à ça, et je pense peut-être aussi pour terminer et quand même répondre à la question, ce qui a animé le grand projet qu'a été Mayadis, ça a vraiment été de me dire En fait, le truc que moi je veux n'existe pas. Et le moyen le plus simple pour le faire émaner, c'est de monter une boîte.

  • Speaker #1

    Ok. Parce qu'en fait, ce que tu ne dis pas dans la création de la boîte, c'est que tu as eu une longue aventure un peu avant. Oui. Et qui a commencé par une aventure un peu salariale avec des mésaventures sur Paris. Si je ne me trompe pas, du coup, tu étais dans une entreprise dans laquelle ça n'allait pas trop. Tu ne voyais pas trop le sens. de ce que tu faisais, je crois qu'il y a eu une grande déprime aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors, pour replacer quand même le contexte, on ne peut pas apposer sur cette petite expérience-là l'image qu'on peut avoir de quelqu'un qui bosse pour la même boîte depuis trois, quatre ans, etc. Moi, je revenais de l'étranger. Effectivement, je me suis dit, je vais me prendre un boulot, alors peut-être pas alimentaire, alimentaire, je vais quand même essayer de mettre à profit mes compétences, mais j'ai fait quelques mois à peine là-bas. Et après, ça a toujours été les quelques mois de salariat que j'ai pu faire. faire à droite à gauche ont toujours été soldés par le même vague à l'âme, par la même incrédulité, j'ai presque envie de dire, de... du masque, en fait, de... je sais pas, du fait que... je trouvais toujours ça dingue, en fait, que tout le monde soit OK avec le fait, entre guillemets, de se faire exploiter, de faire des trucs qui sont, mais chiants comme la pluie. de vivre que pour l'heure de la pause déjeuner où on va tous chez les trois restaurants autour. Je trouvais ça tellement naze. Et pour autant, j'avais encore le fantasme, un peu de mes années Sex and the City, de me dire qu'un jour, je passerais pour une boîte géniale où il y aura vraiment le feu, où on sera en train de réfléchir sur des sujets hyper complexes. Après, ça, c'est moi et mon idéalisme naturel. Mais c'est vrai que là, dans cette boîte, c'était une boîte qui faisait de la sécurité. qui posait des dispositifs de sécurité pour des musées, etc. Je me suis dit, il y a de l'art et tout ça. Mais en fait, pas du tout. J'étais sur une table, je faisais des devis toute la journée. Donc, je n'ai pas du tout eu accès à avoir des collections dans des musées qui n'étaient pas ouvertes au public. Donc, ça, c'était encore une fois expectations vs reality. Je n'ai pas attendu Instagram pour avoir ce genre de flop-là. Mais effectivement, ce truc de me dire, j'ai fait tout ça pour ça, de voir un mois avec eux. le réveil, au final, tu bosses peut-être de 9h à 17h, mais entre le moment où tu te réveilles, où tu te prépares, tu prends ton RER, tu prends ton métro, tu marches, ta journée entière, elle est dédiée à ce truc qui n'a même pas apporté encore, à l'époque, pas de plus-value. Je précise, j'ai plein d'amis qui ont des postes salariés qui ne se paraissent pas doués, il n'y avait pas de... Il n'y a pas de jugement. Mais en tout cas, moi, sur ce type de boulot-là, où je me suis dit, je vais trouver un milieu entre la grande mission de vie et le boulot dans un resto que j'ai envie de faire, ça n'a pas pris. Ça n'a pas pris.

  • Speaker #1

    Non, mais ne t'inquiète pas. De toute manière, le but, ce n'est pas de dire le salariat ou autre. Il y a tout du moment que tout le monde s'épanouit dans ce qui est le plus important. En fait, ce que je voulais mettre plutôt en avant, c'est que j'entendais dans un podcast que tu avais eu l'échec d'un projet de quête de sens et d'aventure et que tu avais tout quitté pour aller vivre dehors. À l'époque, tu voulais infiltrer le milieu du crack parisien pour essayer de vendre un reportage à Canal+. Et essayer de rédiger du coup un roman, je crois.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était dans l'autre sens. Je voulais écrire un bouquin. L'inspiration m'était venue d'un bouquin que j'avais lu. Quand j'étais jeune, je ne sais plus si c'est Paul Auster ou un truc comme ça, c'était un peu un mec qui partait découvrir The Mow People, donc les gens qui habitent dans le métro à New York et qui parlent comme ça en donnant de la trupe. Tu m'avais vachement marquée. Et oui, c'est... C'est marrant, ça fait à peine quelques minutes qu'on parle, je pense qu'il y a beaucoup cette faculté d'idéalisation, en tout cas de vraiment partir dans un fantasme comme étant une vraie direction de vie. Là, c'est exactement ce qui s'est passé. Donc, le projet en question était un projet entrepreneurial avec une personne que j'avais rencontrée. Et en fait, en arrivant à Paris, ce projet-là, c'est un peu casser la tête par terre. Et pour essayer de me remettre dans le bain, là, je me suis dit, bon, je ne peux pas rester sans rien faire. Donc, j'ai pris ce boulot-là, je suis restée quelques mois et qui a terminé, en fait, de m'achever. Ça a vraiment été pour moi, après, c'était... Ça s'inscrivait après un cycle de voyage, de rencontres, beaucoup de croissance aussi personnelle. Enfin, je le dis. aujourd'hui avec le recul, mais c'est vrai que j'avais pris quand même plein de joules en ayant habité dans des communautés très particulières dans la jungle au Brésil. Je suis revenue, j'étais un alien. C'est-à-dire que la boîte qui aurait pu me rendre heureuse dans le salariat après cette période-là, je pense qu'elle n'existe pas encore. Donc voilà, pour donner un peu de... Un peu de stupidité quand même au propos. Mais c'est vrai que, voilà, en tout cas, le cadre, le manque de connexion, d'authenticité, je dirais même, c'est même pas tant le manque de connexion, le manque d'authenticité, en fait, dans ce qui est censé être la quasi-totalité de tes relations humaines, dans cette période-là où, en plus, j'étais particulièrement vulnérable parce qu'en fait, j'avais besoin, non pas de larmoyance ou de victimisation, mais en fait, j'avais besoin d'humains, j'avais besoin d'une communauté, d'une tribu, que j'ai pas du tout.

  • Speaker #1

    dans ma boîte je crois que c'est à ce moment là tu le disais, je l'avais entendu que le seul moment un peu humain que t'avais c'était quand t'étais à la gare de Saint-Lazare et qu'il y avait des STF qui te demandaient des clopes exactement,

  • Speaker #0

    et ça pour moi c'était ça fait partie des choses qui m'ont un peu amenée sur cette sidération de me dire t'as fait tout ça pour ça ? tu parles 5 langues couramment t'as eu des expériences professionnelles de dingue Alors... Je m'étais toujours jurée de ne jamais vivre en France parce que j'étais un peu fâchée avec le mindset. Je suis toujours encore un peu, mais voilà. Il y a quand même de très belles choses et de très belles personnes. Et j'ai vu des choses extraordinaires ici, donc il n'y a plus de noir ou blanc. Mais c'est vrai qu'à l'époque, pour moi, c'était vraiment l'échec cuisant. Je me suis dit, attends, je me retrouve exactement là où je ne voulais pas être, dans une boîte à la con. Enfin, il n'y a rien qui résonne là chez moi et je sens que je suis en train de mourir à petit feu. L'explication que j'ai aujourd'hui aussi avec le recul, c'est que, sans mettre des sigles partout, j'ai commencé à apprendre aussi à vivre avec mon TDAH, avec tous les sigles qui sont raccolés sur ma personne en tant que diagnostic. Et c'est vrai qu'en fait, aujourd'hui, je sais que pour moi, le salariat représente la mort totale de ma chimie interne. Donc, je sais qu'il y a une dimension aussi où, bien sûr que personne n'aime la routine, mais il y a beaucoup de personnes qui aiment le cadre. Ça, c'est une réalité. Pendant longtemps, je pensais en fait que peut-être même, il y avait peut-être une forme de faiblesse, une forme de facilité. C'était dans l'adolescence, quoi. Mais je peux être honnête et dire que, effectivement, pour moi, c'était un peu considéré comme un échec. Mais parce que je calquais en fait l'expérience que ces personnes-là pouvaient avoir sur le ressenti que moi, j'en avais, qui est... atypique déjà de par mon expérience et de par mon atypisme sans en faire un fer de lance effectivement pour moi d'aller tous les jours déjà au même endroit c'est l'équivalent d'un cauchemar c'est pas que ça me saoule parce que ça m'ennuie c'est qu'en fait mon corps est littéralement à l'arrêt je ne produis aucune dopamine aucune c'est très très difficile c'est comme d'aller contre son gré à un endroit qui équivaut un peu à l'abattoir c'est aussi des leçons que j'ai apprises aujourd'hui en apprenant à me connaître

  • Speaker #1

    Et comment t'en es arrivée du coup de cette aventure dans le milieu du crack à le développement de Mayadi ?

  • Speaker #0

    Pour citer Polo Coelho, on pourrait dire que j'ai fait un grand voyage initiatique dans les bafous parisiens. Donc, si on reprend le fil, les seuls endroits où j'arrive un peu à me connecter à des gens, c'est ce fameux Starbucks de la gare Saint-Lazare. Et on m'invite à partir me balader dans Paris, à aller partager un grec, plus tard partager de la drogue. parce que c'était encore à l'époque le crack je commence à passer donc de plus en plus dehors et je fais ce choix un peu rocambolesque de dire de toute façon là je suis pas en train de m'épanouir je crée rien quitte à être un peu à cheval entre les deux bas vas-y en fait c'est ça c'est très ma manière de fonctionner c'est maman t'es un peu mi-figue mi-raisin vas-y et au moins après tu es là donc je suis allée dehors j'ai rencontré la personne qui est devenue le père de mon fils avec qui je ne suis plus aujourd'hui mais avec qui on a une histoire une histoire d'amour et d'horreur pendant 4 ans donc une vraie histoire au-delà d'une histoire d'amour surtout une histoire de compagnonnerie je pense qu'on a vraiment touché ce que c'est d'être compagnon de guerre parce que quand on est dans ce genre de survie là il y a quelque chose d'assez intense qui se passe. Et quand j'ai voulu arrêter, parce que j'ai appris que j'étais enceinte et que j'ai décidé de garder cet enfant, j'ai commencé à vouloir bien sûr me faire accompagner et je me suis rendue compte qu'il y avait un petit manque quand même dans ce qui existait aujourd'hui comme solution. Et j'ai commencé à me rendre compte qu'en fait, ce n'est même pas une histoire d'incompétence, ce serait trop facile de dire ça. Ce n'est pas que les édictologues ou que les psychologues ne sont pas bons, c'est juste qu'en fait ils ont un travail, un champ d'action qui est très spécifique. On ne peut pas demander à un addictologue de nous aider à faire à faire le travail en une heure par semaine, si ce n'est moins, à faire le travail spirituel, émotionnel, physiologique et mental qu'il nous faut pour vraiment être libre d'un comportement addictif. Ce n'est pas qu'il est mauvais, c'est qu'il ne peut pas, le gars. Si on ajoute à ça le fait que la dernière fois qu'il a bu de l'alcool, c'était quand il a pris une cuite le jour de son bac, c'est sûr qu'on se retrouve quand même dans des échanges où finalement, on fait aussi face au jugement, parce que dans l'inconscient collectif, l'addiction... qu'on le veuille ou pas, est considéré comme quelque chose de mauvais, comme quelque chose de sale, surtout sur des drogues comme le crack et l'héroïne ou la cocaïne qui sont un peu considérées comme des drogues de showbiz. Et donc, ces personnes-là n'ont pas du tout fait un travail sur eux-mêmes, parce qu'on n'a pas appris qu'il fallait le faire, pour déjà, eux-mêmes, se séparer du biais cognitif qu'ils ont par rapport à l'addiction. Donc, ça crée des échanges qui ne fonctionnent pas. La psychologie, c'est pareil. Et aujourd'hui, on est déjà content qu'on se dise, je vais voir le psy. Super. C'est déjà bien, mais on peut arrêter de glorifier ça comme si c'était déjà un truc de ouf. Évidemment, on va avoir des gens pour nous aider parce qu'on est dans une société qui est très, très complexe à naviguer. Le psychologue, lui, il va en fait, par une sorte de conversation intuitive, nous amener nous-mêmes à aller explorer des zones qui sont potentiellement en partie dans le subconscient, en tout cas, aller trouver des causes racines. Mais il faut que tu aies trouvé la raison de pourquoi est-ce que tu te drogues tous les week-ends. Est-ce que d'un coup, ça change ? Et quand j'ai commencé à comprendre tout ça, je me suis dit, OK, là, en gros, personne ne va m'aider, déjà. Donc, j'ai commencé à aller m'instruire en autodidacte sur tout un tas de choses, que ce soit la neuroscience, je vais en faire un grand tour. Et j'ai expérimenté sur moi-même, en fait, tous les outils que j'ai appris et j'ai décidé de créer ma propre méthode, qui est une méthode pluridisciplinaire et qui, aujourd'hui, à l'époque, aujourd'hui, est vraiment un courant de pensée. C'est vraiment une philosophie, c'est vraiment une approche qui vient en complément des choses qui existent aujourd'hui. mais qui va vraiment remettre l'individu en responsabilité, en légèreté aussi, et qui est capable d'avoir un petit peu plus de flexibilité. C'est-à-dire que je m'inscris vraiment aujourd'hui à l'encontre typiquement des narcotiques anonymes, de toutes ces choses-là, où le message est clair, si tu arrêtes de boire et que tu bois un verre, tu repars comme en 40. C'est faux. C'est juste que le travail qu'il faut faire pour être capable, après avoir été alcoolique pendant X temps, après avoir été cocaïnomane pendant X temps, d'aller dans une soirée, de voir des gens prendre de la coke ou boire et de ne pas consommer. et beaucoup plus profond, tentaculaire, complexe et imprévisible que le travail qu'il faut faire pour se dire « Ok, maintenant je suis abstinent, c'est mon identité. » Et en fait, mon seul challenge, c'est de juste ne pas reconsommer. Et fort de tout ça, j'ai décidé de créer Mayadi. Donc, j'ai été accompagnée par les Déterminés, qui est un super incubateur, je pense, bien, bien, bien connu sur toute la sphère de l'entrepreneuriat dans les réseaux sociaux. Donc, ça a été vraiment eux qui m'ont mis le pied à l'étrier, qui m'ont tout appris au début quand j'y connaissais. Et puis après, j'ai postulé à Activeêtre mon associé, comme ça. Parce que j'ai vu une annonce passer sur LinkedIn et je me suis dit, c'est rigolo, je vais faire de plateau de télé, c'est sympa. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, après QEMA, tu as eu pas mal de visibilité. Tu as eu du coup une association que tu as fait justement pour Mayadi. Tu as eu des hauts, des très hauts. Et puis... Ensuite, j'ai l'impression qu'il y a eu quand même un moment de bas parce que tu parles du fait qu'il a fallu que tu fasses une levée de fonds, que tu avais atteint tes limites sur le tunnel de la startup, que tu as fait un bouquin, un TEDx et également que tu avais sorti un programme sur plus d'un an et demi qui t'a fallu retrouver ton positionnement, tes valeurs et ton projet. Et toi, de ton côté, tu voulais qu'on voit la valeur de la création que tu avais mis en place, sauf que depuis le début, on n'arrêtait pas de te dire… acheter, fais une chaîne YouTube, acheter, acheter, acheter, on veut acheter, etc. Et tu as dû réaliser du coup ta valeur. Est-ce que tu peux parler un peu de ce moment ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est très bien résumé. En fait, moi je suis arrivée sur qui veut être mon associé comme un indien dans la ville. Non mais j'ai vraiment cette image-là. Aujourd'hui, avec le recul, je me souviens en fait de ce qui s'est passé le jour du tournage. Les gens étaient prêts pour faire dix ans de contenu. Ils avaient une équipe média, la famille, les potes, les machins. Ils faisaient 40 stories sur n'importe quelle tasse de café qu'il y avait et tout. Moi, je suis arrivée les mains dans les poches, avec mon casque, mon son, en me disant « Bon, ok, je suis un peu nerveuse. » Je vais aller faire mes petits exercices de respiration dans les toilettes. J'étais complètement dénuée de tout. Ce n'est même pas d'envie de réussite, mais en fait, ça me paraissait tellement peu probable. Je me suis dit, bon, j'y vais. Dans tous les cas, c'est une super manière de faire entendre mon message et d'expliquer que moi, je vois qu'il y a un problème. Ça, par contre, j'étais très déterminée là-dessus. Il y a un gros problème aujourd'hui sur la manière dont on approche l'addiction. Moi, j'ai une solution. Et si vous ne voulez pas me donner de l'argent... Je ne pouvais pas être mes associés, parce que c'est un peu ce que j'aurais dit, moi je ne cherche pas un banquier, je cherche des associés. Je sais que j'ai besoin d'aide, je suis quand même assez utile là-dessus. Peut-être qu'il y a un développeur de Tombouctou et je ne sais pas qui de New York qui va me contacter pour me dire, OK, viens, on essaie de construire ton truc ensemble. Donc j'étais hyper flexible en fait sur l'issue de cette émission-là, mais j'y suis vraiment allée à l'instinct, avec beaucoup de candeur et beaucoup de naïveté. Et ensuite, quand il y a eu non seulement la levée, ce qu'on peut appeler aujourd'hui un buzz, il y a eu un vrai moment de télé. Je sais qu'il y a quand même toute l'équipe de production, ils avaient tous lâché leur poste, ils étaient tous dans la salle de visionnage, et en fait quand je suis sortie, ils sont tous sortis d'un coup, ils m'ont dit « Waouh bravo, c'est vraiment un beau moment de télé ! » Je sais que j'ai vraiment beaucoup travaillé la mise en scène, j'ai travaillé avec une amie à moi qui est metteuse en scène pour les conférences, etc. Donc il s'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. Et je pense que c'est ça qui a parlé. Et ensuite, le problème, c'est que, effectivement, il y avait cette volonté que je lance une chaîne YouTube. Et moi, en fait, ce n'était pas du tout une possibilité pour moi. Moi, j'étais venue pour monter mon appli, pour faire tous ces programmes, engager des thérapeutes, etc. J'ai rencontré, entre le moment du tournage de l'émission et sa diffusion, la personne qui est devenue mon associée, donc en dehors de l'émission, qui est une femme extraordinaire, qui m'a énormément appris. mais avec qui il y a eu la rencontre de deux mondes qui ont énormément appris l'un de l'autre, mais qui à un moment donné ne pouvaient plus fonctionner ensemble. C'est-à-dire qu'elle, elle m'a apporté toute son expertise de double exécutive MBA, elle a l'habitude de bosser avec des grands groupes, des expériences de luxe, c'est quelqu'un d'une équipe brillante qui vraiment s'y connaît en bise, bise, bise, bise. Et moi, j'ai apporté la vision, la folie, la créativité, l'audace, la... la technicité aussi dans mon sujet, l'expérience, toutes les études que j'ai pu faire, etc. Donc au début, c'était vraiment génial. Et plus il y a eu des objectifs commerciaux, de la pression, etc., plus la manière dont on voulait l'idée, le projet, n'était plus compatible. C'est-à-dire que moi, dans mon personnage, typiquement par exemple en interview ou quoi que ce soit à la télé, je voulais vraiment faire passer un message d'espoir, enfin, connecter, fédérer. chaque personne qui puisse m'entendre dans son salon se dise « Waouh, je l'ai entendu deux minutes, ça m'a fait trop du bien et j'ai juste besoin d'entendre ce message-là. » Et elle, en étant légitimement DG de la société, elle me dit « Mais pas du tout, on n'est pas là pour envoyer ça. Il faut que tu parles de ton application, il faut que tu parles des prix, il faut que tu envoies un call to action. » Et elle était dans son rôle et moi, j'étais dans le mien, entre guillemets, mais on n'a pas réussi à coordonner ça. Surtout que... Voilà, ça a quand même été en un an et demi, il y a eu mon livre, la préparation du TEDx, et encore j'en ai refusé deux autres, on m'avait invité sur trois TEDx différents. Il y a eu le voyage, le concours que j'ai remporté avec quelques autres personnes pour aller à New York, à la Maison Blanche, pour aller pitcher ma boîte là-bas. Enfin, il s'est passé beaucoup de choses, j'avais quand même mon fils de 6 ou 7 ans à l'époque, que j'élevais toute seule. Donc, ça a été beaucoup. Et en fait, je ne trouvais plus effectivement mon positionnement parce qu'il y avait énormément de pression, en fait. Pression à être ce que je n'étais pas, finalement. Pression à rentrer un petit peu. Ce qu'on attend, en fait, de la petite nana, la jeune, qui a réussi dans le monde de la start-up. Très vite, se sont posées des questions aussi de légitimité. Voilà, mais du coup, en fait, t'es qui ? T'es pas médecin, t'es pas psychologue, t'es pas addictologue, t'as pas fait d'études de commerce, en fait, c'est quoi ton... Et donc, j'ai fait face, en fait, à la difficulté d'étiquetage que j'ai ressentie de l'extérieur et aussi à laquelle je faisais face moi-même en interne, parce que j'avais jamais été obligée, finalement, de me définir. J'avais toujours juste fait. La définition, après, était finalement propre à chacun. Et là, vu qu'il y avait beaucoup de communication... de messages à faire passer il fallait en fait choisir quoi et à partir on a choisi pour moi ça figé et donc ça a limité en fait le l'ampleur la profondeur de ce que je voulais partager et donc j'ai perdu intérêt je ne pouvais pas la charge de travail elle était trop importante et j'ai pas les capacités moi j'ai pas j'ai finalement j'ai jamais été salariée pour une grosse boîte pendant dix ans avec des trucs à faire tous les jours j'ai jamais passé plus de une heure devant mon ordinateur avant de passer sur l'émission quoi donc ça a été trop non mais comme tu dis en plus qui est hyper difficile c'est que des fois tu as une idée tu as quelque chose qui drive

  • Speaker #1

    Et en fait, quand tu as envie de te lancer, c'est un peu ce qui m'est arrivé au départ, c'est que je ne savais pas comment faire. Et tu te rends compte que soit il faut être étiqueté, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont bien carrées, etc., qu'il faut bien rentrer dans des cases, qu'il faut respecter certains codes et qu'en fait, le seul fait d'avoir un beau message ou une bonne idée, en fait, ça ne suffit pas et qu'on te demande beaucoup plus. C'est un peu ce dont on avait discuté un peu en off quand on s'est rencontrés. Mais ce que je trouve hyper dommage, et c'est le positionnement aussi que j'ai eu de mon côté, c'est que Des fois, on ne trouve pas forcément, en fait, je n'ai pas envie de dire qu'on ne trouve pas le public, mais c'est qu'en fait, on a une idée, un message ou autre, on a envie de véhiculer, on n'a pas envie de tomber, en fait, dans une certaine forme qui donne un côté moins pur au message qu'on a envie de transmettre et qui nous ferait tomber dans une course à autre chose que ce pour quoi on s'est lancé initialement. Et ça, malheureusement... C'est quelque chose qu'on, j'ai l'impression, on nous force un peu à faire aujourd'hui quand on rentre même dans le milieu entrepreneurial pour pouvoir toucher une cible en fait. Et justement, je sais que toi de ton côté, tu as fait face à cette problématique-là sur tout ce qui était transmission de messages, puisque tu disais qu'à un moment, tu te sentais en fait un peu contrainte de devoir choisir entre le fond et la forme. et que Tu as dit que tu te refusais justement de rentrer dans les codes du marketing digital à outrance, ni dans le personna du coach victime qui galère à trouver des clients et que tu avais envie de croire en ton impact, loin de la machine à laver déshumanisante de la vente en ligne.

  • Speaker #0

    Mais qui a dit ça ? Génial, oui, c'est exactement, oui, c'est moi. C'est profondément ce que je pense. Alors, pour être vraiment sincère en off, C'est un sujet sur lequel je me suis vraiment arraché les cheveux. C'est-à-dire que je ne me suis pas juste dit non, ça a été très très dur pour moi. En plus, moi qui viens de l'univers de la littérature, des bouquins, où en fait je suis incapable d'exprimer mes idées de manière synthétique, parce que pour moi, la beauté d'exprimer une idée, c'est plus on a de superlatifs et plus on a d'adjectifs, plus on a de profondeur et plus on a de lyrisme, plus en fait elle devient poétique. C'est à l'inverse total de mon processus créatif.

  • Speaker #1

    Je suis un peu comme ça aussi. peur des fois qu'on puisse sortir du contexte que je dis ou bien qu'en n'étant pas suffisamment complet, on ne comprenne pas vraiment le sens de ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Et c'est... À mon avis, ce n'est pas une peur. C'est en fait quand on a sur un sujet précis tout un cheminement de réflexion qui, de part, ces ramifications, permet finalement d'amener la sève à notre propos principal. effectivement, si on coupe les apporteurs de sève aux propos principaux, le propos principal perd de sa vivacité. Moi, j'ai décidé, en tout cas, que c'était plus qu'une opinion, que c'était une réalité. Après, qu'il y ait certains formats qui s'y prêtent moins bien, évidemment. Mais le truc, c'est qu'aujourd'hui, sans être une experte et en tenant quand même assez loin, finalement, de tout ça, on est passé de génération micro-ondes à génération TikTok, en fait. On a une capacité d'attention qui est limitée. débile quoi, enfin vraiment, et attention c'est pas un jugement, moi aussi j'ai un tunnel de recherche sur Vinted qui ferait bien n'importe qui, mais mais c'est en fait pour moi ce choix là de finalement sans sans aucune garantie parce qu'en fait on donne pas de médaille pour les gens qui suivent on va dire leurs principes etc, la médaille étant l'argent C'est clair que si tu fais une machine sur les réseaux sociaux, tu gagneras plus d'argent que si tu décides de dire « Non, mais moi, je préfère écrire à la plume sur mon carnet. » Donc, il n'y a pas de médaille à la fin. En revanche, il y a une forme de résistance que moi, je ressens et qui est à la racine aussi de ces choix-là que j'ai faits, qui est de dire, en fait, si tout le monde se plie à ça, c'est sûr qu'en fait, ça va devenir comme ça pour tout. Et on a aussi une responsabilité envers les autres générations. Moi, j'ai un enfant. Si je... commence à lui expliquer des choses avec trois raisons pour et des trucs à swiper, en fait, mon enfant ne sera jamais capable de faire une explication complète. Comment il va faire pour écrire une dissertation ? Comment il va faire pour réfléchir à ses problèmes de cœur ? Je n'en sais rien. Pour moi, ça dépasse le délire de se dire est-ce que j'ai envie d'être marketingement viable ? Est-ce que j'ai envie de surfer LinkedIn pendant que c'est encore le moment ? Ou est-ce qu'en fait, j'ai envie de me dire je suis la personne que j'aimerais voir émaner sur cette terre du mieux de mes capacités ? Et ça passe par des petits actes de résistance. C'est une sorte d'écologie intellectuelle, si on peut le dire comme ça. C'est de se dire, dans cette évolution qui ne résonne pas avec mon cadre de référence, voire même qui me tétanise, du partage de la pensée, de l'écriture, de l'atrophie, on va dire, cérébrale, je décide de... Si en plus je le critique, je ne vais pas en plus faire pareil. Je sais ça aussi, c'est que du coup, tout le monde critique, mais au final, tout le monde le fait.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, quand on tombe... Très vite dedans, parce que moi, je me suis rendu compte que de base, j'ai lancé le podcast pour avoir justement un format long pour éviter de tomber là dedans. Et quand j'ai commencé à faire du short, du TikTok, etc. pour publier sur les réseaux sociaux ce que je faisais, parce que le but, en fait, c'était de mettre en avant et en lumière et puis offrir un peu de visibilité aussi à des entrepreneurs au tout départ. Donc, je leur faisais du format short que je publiais aussi. Et en fait, je me suis rendu compte que non seulement j'approuve j'appauvrissais mon langage pour vouloir en fait synthétiser au maximum et en plus que je commençais à réfléchir de manière un peu TikTok et shortée et en fait ça peut très vite t'impacter et j'ai remarqué que j'avais une grosse baisse de la concentration dès lors que j'avais commencé en fait à mettre en place mon podcast c'est d'avoir partagé ça,

  • Speaker #0

    oui ouais, j'ai fait totalement Je vois totalement et je peux... Après, de toute façon, c'est des vagues. Je m'éloigne, je reviens, je m'en éloigne, je reviens, sans être même pas encore allée du côté de TikTok. Enfin, moi, j'ai un peu sur tout ça. Et je sais que j'ai été, pas plus tard que cet été, assister à une amie qui fait un événement... facilite un atelier dans un événement. Et en fait, j'étais donc avec elle et son amie, qui sont justement des figures publiques, qui sont des coaches de renom, etc. Et ils ont passé la majorité de leur séjour à tout prendre en vidéo. Et ça a été pour moi un peu un crève-cœur, et à la fois une espèce de petite claque de me dire, en fait, toi aussi, tu devrais être en train de faire ça. Et donc lui, il avait une approche un peu de se dire, en fait, ma communauté, elle compte sur moi. C'est des gens qui me suivent. Donc, en fait, je me dois de leur donner, on va dire, ce pourquoi ils me suivent. Ce qui a résonné à moitié et en même temps pas du tout. Et en fait, elle, elle disait, en fait, moi, j'adore ça, etc. Et en fait, je me suis retrouvée dans aucun de leurs paradigmes. Mais par contre, je me suis juste sentie très conne, en fait, d'être en train de visiter le plus vieux monastère de Bulgarie et de ne pas être en train de venir. Alors, j'ai essayé. c'est très rigolo d'ailleurs quand je suis rentrée à la maison j'essayais de montrer des photos à mon partenaire et il me disait c'est quoi cette vidéo c'était vraiment la vidéo classique et je lui dis je sais pas j'ai essayé de prendre des vidéos pour faire du contenu et il était mort de rire et ça nous a amené à un fou rire et il m'a dit alors c'était comment je me suis fait chier comme un rat mort et du coup j'en ferai jamais rien je ferai jamais un réel où je dis hey salut from Bulgaria c'est juste pas moi en fait, je ne sais pas me mettre en scène je suis beaucoup trop occupée j'ai toujours été beaucoup trop occupée à chercher des choses dingues à vivre parce qu'il faut quand même être vachement présent pour que la réalité elle mousse un peu comme du lait qu'on peut choper et ça moi c'est ça mon activité principale je me balade, pas pour regarder observer et surtout repasser ce que j'ai pu observer parce que de la même manière que quand on fait un short ça réduit avec n'importe quelle vidéo du monde si c'est une grande conversation que j'ai pu avoir avec quelqu'un ou si c'est le regard d'un des moines que j'ai croisé là-bas, à part si je suis en train de le filmer comme ça et auquel cas je n'ai pas pu échanger le regard avec lui. En fait, pour moi, il y a une dichotomie, il y a une contradiction logistique entre le fait d'immortaliser et vivre. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. Et aujourd'hui, pour le coup, de manière très égoïste, avec le travail que je fais, Et ce que je sais sur le B.A.B. de la santé mentale, entre se mettre en scène ou immortaliser des choses extérieures à soi et essayer, dans un monde qui va très vite, qui essaye tout le temps de prendre toute notre attention vers l'extérieur, d'essayer de se dire, en fait, je vais essayer d'être présente à ce que je vis. Je sais que c'est cette option-là qui va faire baisser mon taux de cortisol, mon taux de stress. Et pour finir cet exemple-là, je me suis retrouvée à ne pas profiter de plein de moments parce que j'étais en train d'essayer de prendre des vidéos et je me disais que c'était vraiment nul. Après, je me disais que je suis toute transpirante, on vient de faire une randonnée, je ne ressemble à rien. Est-ce que les gens vont comprendre que d'un coup, je pose des choses à des gens ? J'ai commencé à partir dans ma tête, finalement, sur des projections de... Et en fait, le truc, c'est qu'en plus, j'ai 10 000 personnes sur Instagram. Il y a peut-être sur un post que je publie, il y a peut-être 100 personnes qui vont le voir. Il y a ça aussi qui est un peu dingue. C'est qu'on va prendre tous ces choix avec une réflexion comme s'il y avait des centaines de milliards de personnes qui allaient voir ce qu'on fait, alors que souvent, les gens, ils swipent. C'est pas à part un truc qui buzz. Et encore même un truc que tu vas liker, tu vas le regarder. Tu ne vas pas te dire, waouh, je vais prendre mon ordinateur, je vais aller chercher qui est cette personne, je vais aller lire son livre. C'est très rare sur ce genre de trucs-là. Surtout quand tu dis, j'ai mes copains là-bas. Je ne me sens plus, tout le monde s'en fout en fait. Donc, je me suis retrouvée encore une fois à me dire, j'ai essayé et ça ne résonne toujours pas. Donc, je ne sais pas où je vais, mais en tout cas, là, ce n'est pas un endroit qui me...

  • Speaker #1

    Je sens du coup que tu vois entre l'anecdote de la gare de Saint-Lazare et puis ce que tu me racontes là aussi, que ce qui compte vachement pour toi, en fait, c'est le côté humain des choses. Est-ce que justement, quand tu étais, je te pose cette question parce que mon dernier invité, en fait, il s'était lancé dans l'investissement immobilier et il cherchait de l'humain. Donc, il s'est dit en restant dans l'investissement, je vais aller un peu dans le milieu des startups. Et lui, de son côté, c'est que je viens de voir ton visage. Lui, justement, en fait, ce qu'il disait, c'est qu'il n'a pas trouvé d'humain dans la startup. Toi, c'était quoi ton expérience un peu là-dedans ?

  • Speaker #0

    Il y a startup et startup. Il y a startup et startup. Moi, je pense qu'à partir du moment où c'est toi qui sélectionnes les humains avec qui tu passes du temps, enfin, sélectionne, c'est même pas sélectionner, mais en fait, de toute façon, soit il y a une alchimie, soit il n'y en a pas et auquel cas, tu peux approfondir ou donner plus de place à cette collaboration ou pas. Mais je dirais que la startup... La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée, comme tout type d'interaction sociale, mais parfois parce qu'il y a des moments qui sont très, très intenses, parce qu'il y a des grandes peurs, des grands problèmes à régler. Enfin, il y a un peu ce... Quand on a la différence, en fait, de toute manière, avec avoir une super équipe et avoir une équipe et une super équipe, on ne peut pas décider. je deviens startupper, j'ai décidé que je vais avoir une super équipe. Une super équipe, ça se co-construit, il y a une forme de magie qui se passe. Et ce n'est pas j'ai une super équipe et ça y est. C'est un truc qui se nourrit, c'est un truc auquel il faut... C'est comme une plante, quoi. Il faut lui donner à manger, il faut s'intéresser, il faut avoir des personnes qui sont douées, qui ont été éduquées en termes de communication, pas communication marketing, mais de skills intrapersonnels de communication. Parce que déjà, ça permet de réussir à parler, de réussir à... à parler de sujets difficiles, etc. Donc, l'humain, pour moi, il se trouve partout, en fait. Après, parfois, on peut un peu se perdre dans ce qu'on pense vouloir, comme type de connexion humaine, qui, au final, sont, encore une fois, basées sur des expectatives qu'on se fait. Et au final, on met une case pour que la personne, elle rentre dans cette case. Et quand la personne ne rentre pas dans cette case, on dit qu'on est déçu. Et en fait, non. Il y a aussi un peu ce mouvement-là, c'est qu'après quelques déceptions, moi, de toute façon, je me dis tout le temps, OK, qu'est-ce que je peux apprendre de ça, en fait ? Qu'est-ce qui me revient comme responsabilité dans cette sensation d'être déconnectée ? J'adore prendre des exemples de ma vie, mais là, je reviens d'un voyage entre l'Allemagne et la Pologne où je suis partie sur un grand événement. C'était censé être un truc super, des grands... des grands coachs qui font des études sur plein de trucs. Je m'attendais vraiment à passer un super moment et je n'ai pas du tout réussi à connecter avec l'événement, avec les personnes sur place. Et ça m'est suivi une grande réflexion de me dire, au début, bien sûr, il y a toute la partie un peu cognitive qui dit, ils sont comme ça, ils sont comme ça. Bon, OK, une fois que tu sais que de toute façon, tu vas juger quand tu n'es pas bien et quand tu n'as pas d'autres trucs, là, tu fais la deuxième partie où tu rentres un petit peu à l'intérieur. Et là, je me suis dit, en fait... Merci. Ça fait assez longtemps que tu attends d'être disponible pour pouvoir aller là-bas. Tu as en effet toute une histoire, toute une montagne. Et en fait, là, du coup, tu es en train de grogner toute seule dans ton coin parce qu'en fait, les gens, ils ne sont pas rentrés. la partie de Sims que toi tu voulais vivre. Donc en fait, Cocotte, tu vas aller t'acheter un café et tu vas méditer là-dessus et c'est tout. Et tu vas laisser ces pauvres gens tranquilles parce que c'est la faute de personne. Après, bien sûr, il y a aussi une histoire d'évolution et je pense que c'est un peu ça, pour moi, le maître mot sur cette notion d'humain, finalement. C'est que je pense qu'on a tendance, surtout aujourd'hui, à sous-estimer à quel point on évolue. On est des personnes organiques, psycho-émotionnelles, dans un environnement qui est lui-même en évolution permanente, avec des individus qui sont eux-mêmes sur le spectre d'une heure dans des états différents. Donc en fait, il n'y a pas de... On reste encore une fois sur cette histoire de fond et de forme. Finalement, que ce soit l'humain dans la start-up, l'humain dans la rue, l'humain dans machin, en vrai, ce n'est pas tant ça le critère. C'est plutôt qu'à l'époque, typiquement, où je sortais de cette boîte, où je n'en pouvais plus de la vacuité des échanges, j'ai rencontré des gens qui parlaient de choses réelles et pas de vie et de montant sur la Lune et qui parlaient de comment ils allaient manger le lendemain et de quel truc de ouf il leur était arrivé. Et c'est de ça que j'avais besoin à ce moment-là. Et c'est ça qui m'a donné la sensation de connecter là où j'avais besoin. Quand j'étais au début dans une start-up, dans Mayadi, etc., où j'ai commencé à rencontrer des entrepreneurs, j'avais besoin qu'on donne de l'attention, qu'on valorise mon propos, qu'on valorise ma recherche. j'avais besoin d'être validée dans mon intellect dans ma proposition de valeur et moi j'apportais la créativité j'apportais la nouveauté, j'apportais plein de choses donc c'est toujours un échange et pour moi l'humain c'est pas une personne type c'est pas un endroit type c'est déjà d'être assez au clair sur Si on est dans une recherche de connexion, entre guillemets, égotique, qui n'est pas mauvaise non plus, parfois c'est des leviers de fonctionnement, il n'y a pas un qui est bien et qui n'est pas bien. Si on est vraiment dans une recherche authentique de connexion vulnérable, profonde. finalement diffusent on va pas pouvoir dire j'ai envie de ça par contre on sait qu'on est en attente, il y a des journées comme ça on se réveille, on est de bonne humeur et en fait on serait prêt à commencer la conversation avec n'importe qui il y a quelqu'un qui porte un truc sympa au supermarché il y a quelqu'un qui cherche du nid de hara vous avez besoin de votre sac on le sent il y a des jours on est plus comme ça d'autres on est plus comme ça et je pense que c'est ça en fait l'alchimie de l'humain entre guillemets je suis d'accord avec toi surtout que moi je pars du principe qu'en fait ma

  • Speaker #1

    vision des choses c'est que t'apprends toujours une chose de toutes les rencontres qu'on fait des gens avec qui on entretient Je pense que ta raison sur une chose, c'est que des fois, je dois attendre des choses, mais quelque part, je me dis, si j'ai eu une expérience négative, ce n'est pas grave dans le sens où j'ai appris quelque chose que je ne voulais pas ou j'ai appris une leçon ou autre et j'essaie toujours d'en retirer.

  • Speaker #0

    quelque chose en fait c'est intéressant puis il ya aussi ça amène à cette histoire de est-ce que aussi peut-être on doit tout le temps en tirer quelque chose de mauvais je pense qu'en fait en réalité j'attends toujours quelque chose mais c'est l'hyper humain un mois la poids la première Mais finalement, est-ce que les rencontres les plus humaines, ou en tout cas celles qui nous marquent le plus, sont celles qui sont complètement inopinées, en fait ? C'est celles qui nous tombent dessus, en fait, qui émanent de la réalité dans laquelle on vit et qu'on partage ? On le sait que c'est celles-ci qui nous mettent sans suite. Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Tu as défini à un moment la réussite comme étant, pas là mais dans un autre podcast, comme étant le sentiment d'alignement entre le cerveau et le cœur. Moi, justement, en ce moment, je suis un peu dans ma quête de sens. J'essaye de trouver un peu... où est-ce que je veux aller. C'est pour ça que j'essaye de continuer à rencontrer des personnes différentes, avoir des échanges différents sur lesquels j'attends rien entre guillemets de ces échanges. Juste me laisser porter et découvrir d'autres horizons. Comment est-ce que toi tu fais pour réussir à trouver ton sentiment d'alignement ?

  • Speaker #0

    C'est une excellente question à laquelle je réfléchis souvent. Déjà, ta démarche, elle est très belle. En fait, aujourd'hui, en tout cas à l'heure actuelle où j'en suis dans mes réflexions sur ce sujet-là, en fait, je commence à comprendre, ou en tout cas, je commence à jouer avec la notion qu'il n'y a pas de recherche d'équilibre, entre guillemets, qui peut aboutir. En fait, cet alignement-là... Un peu comme ce qu'on disait tout à l'heure sur les rencontres humaines, etc. De temps en temps, il arrive et on peut l'aider, on peut essayer finalement de... non pas de rechercher tout le temps l'alignement, ou en tout cas l'équilibre entre ces deux pôles-là, mais par contre d'être à l'écoute de ce qui ne l'est pas. Je pense que c'est plus simple dans ce sens-là. Parce que sinon, ce qui se passe, c'est que quand on essaye cognitivement... d'aller vers ce que l'on pense être le mieux pour notre cœur et notre cerveau, ou en tout cas l'alignement global de notre être, en fait, on est en train de le faire avec la pire partie de notre être cognitif. On est en train de le faire avec tout l'avant, le néocortex, les biais cognitifs, ta mère, ton grand-père, tes copains, ta peur, ta honte. Donc, ce n'est pas cette partie-là qui va t'envoyer vers la voie du cœur, vers la voie du courage, ou vers ta grandeur. Là, elle va te dire, fais attention, lui, il est con, elle est machin, un truc, un truc. Et donc, c'est là qu'on ne peut pas... Einstein dit qu'on ne peut pas trouver la solution à un problème à partir de l'état de conscience qu'il a créé. Là, c'est un peu la même chose. Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. Après, est-ce que ça veut dire qu'il faut être à l'écoute, dans la paix du cœur, etc., pour recevoir les directions ? Non. C'est un peu ce que le savant mélange entre les deux, qui pour moi, en tout cas, est pour l'instant ce qui reste. le mieux, mais c'est surtout d'avoir le courage d'être à l'écoute et souvent, ce n'est pas du tout les choses qu'on a envie d'entendre. En fait, si vraiment on est à l'écoute de ce qui se passe, de ce qu'on ressent, de nos peurs, finalement, qui sont des super indicateurs, en fait, souvent, l'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait, mais qui sont ceux qui... C'est comme si on avait un élastique, un élastique, il y en a un qui est au niveau du trip, l'autre qui est au niveau du cœur, qui est au niveau de la tête. Si on tire sur un élastique qui est relié à la tête, ce n'est pas très agréable. Si on tire tout doucement, ça fait un peu une migraine. Au niveau du cœur, ça peut être un peu comme quand on a un heartbreak, ce n'est pas ouf. Au niveau des trips, quand on est excité, on a cette tension. Et si on tire un tout petit peu au niveau des trips, c'est même presque agréable. Et c'est plus ça qu'il faut aller chercher. C'est qu'en fait, ton cœur et ta tête, ils vont faire leur cheville bique, etc. Bien sûr qu'ils sont là, ils ont leur fonction, il faut les écouter. Mais l'indication qu'il va te dire si tu vas dans un sens qui est propice ou pas, c'est là, c'est quand ce poule-là, il va venir. C'est quand tu sens qu'il y a un truc qui te tire. C'est pas qu'il y a une preuve mentale et une émotion agréable d'où j'y vais. C'est genre, il y a un truc qui me tire vers là-bas. Et je vais y aller, et après, peut-être qu'il y a un truc qui me tirera vers là-bas. Mais ça, de pouvoir être à l'écoute de ces subtilités-là, ça demande une flexibilité, une liberté qu'aujourd'hui, on n'a pas. On n'a quasiment pas, dès qu'on a eu des responsabilités, c'est aussi pour ça que j'ai passé autant de temps dehors, que j'ai passé autant de temps à avoir une vie alternative, c'était pour avoir cette liberté d'être éminemment dans l'instant présent et de pouvoir partir du jour au lendemain, d'avoir cette liberté d'être là, en fait. Et c'est tout. Vivre, en fait, au jour le jour, d'expérience en expérience. Et donc, avant de commencer à se dire si on veut chercher cet alignement, il faut aussi se poser la question si on est prêt à l'entendre. C'est quelque chose que j'assiste beaucoup en accompagnement, ou fin de compte, au contact des gens que je peux accompagner, où en fait, à un moment donné, typiquement des gens qui vont venir me voir pour un problème d'addiction à XYZ, on se rend compte que... l'addiction n'est qu'un régulateur pour une solitude extrême, pour un désalignement d'une union maritale qui dure depuis 20 ans, pour un désalignement avec leur carrière entière. Il y a des personnes qui ont 40, 50 ans, qui ont monté des trucs extraordinaires, sauf qu'en fait, ils n'ont pas un problème avec l'alcool. Ils ont un problème parce qu'ils sont malheureux dans le travail qu'ils ont créé de toutes pièces pendant 20 ans, 30 ans. Donc, en fait, ce n'est pas non plus... pour les âmes sensibles, de se dire, allez, à partir d'aujourd'hui, je décide de partir en quête de mon plus grand alignement. Il faut être bien accroché. Il faut être bien accroché et il faut être prêt à remettre en question tout ce que tu pensais jusqu'alors être la vérité. Et en fait, te rendre compte que ce n'était pas ta vérité, c'était une vérité. Donc, je pense que ça vient à nous, à la mesure des expériences et à la mesure des leçons.

  • Speaker #1

    je te remercie du coup pour ces pistes je vais te poser quelques questions pour terminer le podcast qui sont encore plus introspectives que ce que je viens de faire juste avant Est-ce qu'entreprendre, quelquefois, ça t'a mené vers une forme de liberté ou la quête d'aventure que tu avais ?

  • Speaker #0

    Il faudrait définir... Alors, c'est... Entreprendre de manière générale, oui et non. Après, j'ai créé, et encore plus aujourd'hui, où j'ai décidé de recréer quelque chose qui me ressemble. un écosystème entrepreneurial qui me permet d'avoir cette liberté. Liberté, par exemple, géographique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai des clients principalement partout en France, après, on reste dans des pays franco-français. le Canada, la Suisse, etc. Mais j'ai mis un point d'honneur à créer une structure, à créer des modalités d'accompagnement et à tout simplement manifester aussi cette intention de travailler avec un public international, de ne pas travailler à partir d'un cabinet, à travers un bureau et d'avoir des collaborations avec des institutions, avec des cliniques à l'étranger. Donc, j'ai décidé que mon entreprise... à les servir mon besoin d'être s'empiternellement dans des nouvelles découvertes si besoin en tant que tdh les besoins de nouveaux set up j'ai besoin de nouveaux endroits je vais rencontre c'est comme ça que je crée c'est comme ça que je suis en vie donc en ce sens là oui l'entrepreneuriat sur un petit exemple là dessus rend libre après je pense qu'il est plutôt aliénant que libre. Il a plutôt tendance à aliéné en termes de productivité, en termes de disponibilité, en termes de... d'absolu, je dirais. Parce qu'en fait, quand tu lances une boîte, quand tu lances un projet, tu ne peux pas le faire pendant le week-end. Alors, il y a certaines personnes qui y arrivent. Ce n'est pas mon cas, mais en fait, c'est un peu tout rien. Donc, ça vient un peu mettre... ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi, ils bouffent startup matin et soir, ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, je ne sais pas si c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de préciser. En fait, tu parlais souvent d'énergie. de balance d'énergie. Est-ce que justement, ça, tu arrivais à le trouver dans ce chemin que tu as parcouru jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Non. Non, non, ce que j'ai trouvé, c'est qu'en fait, il n'y a pas de balance particulière à atteindre. Par contre, il y a une écoute. Il y a un entraînement. En fait, il faut entraîner son oreille interne, son compas intérieur pour réussir à adapter de manière la plus optimisée la plus flexible possible cet équilibre-là. Et de réussir à se dire, et c'est quelque chose qui est un travail en cours pour moi, en tout cas, encore aujourd'hui, c'est de me dire, OK, là, même si tu as envie d'être en mode fou créa, si tu es juste, tu sais que ce n'est pas le moment. Tu sais que là, il faut que tu fasses du cas, tu sais qu'il faut que tu produises, tu sais qu'il faut qu'il fasse ceci, tu sais qu'il faut que tu refasses tous tes fichiers, Et c'est là, en fait, que finalement, ce sacro-saint équilibre, en fait... il ne devient pas tant un alignement magique des planètes, il devient une histoire de justesse, une histoire de courage aussi, d'accepter de faire forcément peut-être des choses qui ne sont pas que. ce que notre cœur désire et ce qu'on a envie de faire, mais de se dire, OK, parce que c'est important pour moi, je vais là. Et c'est pareil dans l'autre sens. Ce n'est pas que la créativité versus l'administratif. Parfois, en fait, je sais que j'ai une conférence à écrire et que c'est dans une semaine. Et d'un coup, je vais me retrouver à être en train de renommer tous mes fichiers. Non, en fait, cela, ton équilibre, tu sens que ta balance n'est pas bonne et tu sais que c'est vers là qu'il faut que tu mènes du poids. ce travail là finalement nous apprend à être à l'écoute et à minimiser le temps qu'il y a.

  • Speaker #1

    Pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient être retrouvées où ?

  • Speaker #0

    On peut me trouver sur Instagram, Ashley-Tayeb et sinon sur htayeb.com, où il y a pas mal d'informations. Sinon, Google est un bon endroit où trouver tout un tas de pépites. sachant que podcast de contenu beaucoup de tips si découvrir mon livre ma liberté si je veux merci beaucoup à chelou merci à toi

Chapters

  • Qui est Ashley Taieb ?

    00:00

  • Le déclic entrepreneurial

    05:01

  • Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

    10:05

  • La dépendance

    15:06

  • Son aventure QVEMA

    20:07

  • Explorer son inconscient pour trouver du sens

    25:09

  • Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

    35:11

  • Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

    45:12

  • Introspection

    49:11

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Description

Et si entreprendre, ce n’était pas seulement suivre un business plan… mais écouter son cœur ?


Dans cet épisode avec Ashley Taïeb, on parle de quête de sens et de ce moment où la raison et la société dictent un chemin, mais où l’intime pousse à tout envoyer valser pour trouver sa propre liberté.

Ashley a connu la rue, les addictions, les doutes… avant de transformer ces épreuves en une force entrepreneuriale. Avec son livre "Ma liberté si je veux" et son parcours marqué par My Addie (une startup dans laquelle elle a développé des programmes numériques innovants pour accompagner le sevrage et la transformation des comportements addictifs), elle nous prouve qu’il est possible de créer et entreprendre en partant de son histoire et de ses valeurs profondes.


Son engagement : éclairer les chemins de transformation, tant pour les individus que pour les institutions.


On discute ensemble :

- de la quête de sens dans l’entrepreneuriat,

- de l’importance de mettre plus d’humain au cœur de ses projets,

- des codes qu’on nous impose pour exister, notamment dans le marketing,

- de la liberté d’entreprendre autrement


Parce qu’au fond, l’entrepreneuriat, ce n’est pas cocher des cases : c’est une quête de sens, un chemin vers sa liberté, et un choix.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CHAPITRES :


0:00 – Qui est Ashley Taïeb ?

5:01 – Le déclic entrepreneurial

10:05 – Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

15:06 – La dépendance

20:07 – Son aventure QVEMA

25:09 – Explorer son inconscient pour trouver du sens

35:11 – Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

45:12 – Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

49:11 – Introspection

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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#podcast #entrepreneuriat #transition #bienêtre


TITRE : Quête de sens : quand réussir ne suffit plus (avec Ashley Taieb)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. L'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait. C'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. C'est un peu tout ou rien. Ça vient un peu mettre ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi. Ils bouffent Startup matin et soir. Ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Achelay. Bonjour Achelay. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    C'est toujours un plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, dans le podcast, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on puisse discuter de transition, de transmission de messages, et puis également de quête de sens, si ça te va.

  • Speaker #0

    Des sujets que j'affectionne tout particulièrement.

  • Speaker #1

    Ça marche. Avant tout, est-ce que je peux te demander de... présenter s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Ashley Taiev, j'ai 32 ans, parcours assez atypique, on parlera peut-être un petit peu plus tard, mais voilà j'ai une existence assez internationale, des hauts, des grands bas, des grands hauts. J'ai récemment participé à une émission qui s'appelle « Qui va être mon associé ? » sur M6, qui a été un petit peu le point de départ on va dire de tout que je fais aujourd'hui. Je travaille autour de l'addiction, de la santé mentale, à une échelle, on va dire, plurielle, pour vraiment essayer de moderniser et de faire avancer le tissu de réflexion qui existe autour de ce sujet, qui est finalement le tissu d'aujourd'hui. Je suis entre Paris et Saint-Etienne, et je suis heureusement d'un super garçon. au milieu de plein d'autres projets.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu pourrais me parler justement un peu de comment tu t'es lancée dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Sans vraiment y avoir trop réfléchi. Je pense que les souvenirs les plus anciens que j'ai du flow entrepreneurial sont des souvenirs d'enfance. J'allais avec mon grand-père faire les marchés. Il avait une boutique qui vendait... à l'époque, des petits vêtements de cérémonie. Mais ils ne faisaient que pour les enfants. C'était à Saint-Denis. Et du coup, moi, j'avais mon tout petit stand sur le marché et je vendais des colliers, je vendais mes livres. Et je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sentir en fait ce truc de... de te réveiller tôt parce que tu vas faire quelque chose qui est excitant et ces montées et descentes émotionnelles que tu as quand concrètement tu fais l'acte d'offrir quelque chose. En tout cas, tu proposes une partie de toi avec une expectative, avec des fantasmes que tu as dans ta tête parce que ça va te permettre d'acheter un truc que toi tu veux et de faire face au marché finalement, de te rendre compte qu'il y a des gens qui vont acheter par pitié, en tout cas parce qu'ils trouvent que c'est mignon, qu'il y a un droit. Non mais c'est vrai, j'ai toujours eu une lucidité. Je ne sais pas, je n'ai jamais parlé à d'autres enfants de cet âge-là, de ce genre de choses, mais j'avais déjà conscience à l'époque, je devais avoir 8-10 ans, qu'il y avait effectivement plusieurs catégories de clients, entre guillemets. Il y avait ceux qui voulaient faire une bonne affaire, qui seraient prêts à acheter n'importe quoi juste parce que c'était vraiment pas cher. Il y avait ceux qui se disaient « elle est trop mignole la petite » . Il y avait ceux qui pensaient qu'en achetant chez moi, ils auraient… la faveur du stand et donc qu'ils auraient une réduction sur les trucs. Je voyais tout ça et c'était fascinant pour moi. Donc je dirais que ça, ça a été la toute première expérience. Et puis ensuite, j'ai toujours appliqué une sorte d'entrepreneuriat un peu sauvage, c'est-à-dire que je n'ai pas habité en France, j'ai habité à l'étranger pendant une dizaine d'années, dans des pays où... C'est même pas une histoire de méritocratie, c'est une histoire de... On n'a pas le temps, en fait. T'as des patates, j'ai des patates, on vend des patates, on partage l'argent, on rachète plus de patates, et c'est tout, quoi. Et donc, j'ai eu, je pense, avant la grande expérience, on va dire, avec ma société Mayazi, que j'ai choisie pour repartir sur un projet perso, avant, on va dire, cette vraie structure juridique, légale et tout, j'ai eu plein de petites moyennes grandes. fructueuses, infructueuses, expériences d'entrepreneuriat sur plein de domaines différents. Et c'est ça qui a mené, on va dire, à ça, et je pense peut-être aussi pour terminer et quand même répondre à la question, ce qui a animé le grand projet qu'a été Mayadis, ça a vraiment été de me dire En fait, le truc que moi je veux n'existe pas. Et le moyen le plus simple pour le faire émaner, c'est de monter une boîte.

  • Speaker #1

    Ok. Parce qu'en fait, ce que tu ne dis pas dans la création de la boîte, c'est que tu as eu une longue aventure un peu avant. Oui. Et qui a commencé par une aventure un peu salariale avec des mésaventures sur Paris. Si je ne me trompe pas, du coup, tu étais dans une entreprise dans laquelle ça n'allait pas trop. Tu ne voyais pas trop le sens. de ce que tu faisais, je crois qu'il y a eu une grande déprime aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors, pour replacer quand même le contexte, on ne peut pas apposer sur cette petite expérience-là l'image qu'on peut avoir de quelqu'un qui bosse pour la même boîte depuis trois, quatre ans, etc. Moi, je revenais de l'étranger. Effectivement, je me suis dit, je vais me prendre un boulot, alors peut-être pas alimentaire, alimentaire, je vais quand même essayer de mettre à profit mes compétences, mais j'ai fait quelques mois à peine là-bas. Et après, ça a toujours été les quelques mois de salariat que j'ai pu faire. faire à droite à gauche ont toujours été soldés par le même vague à l'âme, par la même incrédulité, j'ai presque envie de dire, de... du masque, en fait, de... je sais pas, du fait que... je trouvais toujours ça dingue, en fait, que tout le monde soit OK avec le fait, entre guillemets, de se faire exploiter, de faire des trucs qui sont, mais chiants comme la pluie. de vivre que pour l'heure de la pause déjeuner où on va tous chez les trois restaurants autour. Je trouvais ça tellement naze. Et pour autant, j'avais encore le fantasme, un peu de mes années Sex and the City, de me dire qu'un jour, je passerais pour une boîte géniale où il y aura vraiment le feu, où on sera en train de réfléchir sur des sujets hyper complexes. Après, ça, c'est moi et mon idéalisme naturel. Mais c'est vrai que là, dans cette boîte, c'était une boîte qui faisait de la sécurité. qui posait des dispositifs de sécurité pour des musées, etc. Je me suis dit, il y a de l'art et tout ça. Mais en fait, pas du tout. J'étais sur une table, je faisais des devis toute la journée. Donc, je n'ai pas du tout eu accès à avoir des collections dans des musées qui n'étaient pas ouvertes au public. Donc, ça, c'était encore une fois expectations vs reality. Je n'ai pas attendu Instagram pour avoir ce genre de flop-là. Mais effectivement, ce truc de me dire, j'ai fait tout ça pour ça, de voir un mois avec eux. le réveil, au final, tu bosses peut-être de 9h à 17h, mais entre le moment où tu te réveilles, où tu te prépares, tu prends ton RER, tu prends ton métro, tu marches, ta journée entière, elle est dédiée à ce truc qui n'a même pas apporté encore, à l'époque, pas de plus-value. Je précise, j'ai plein d'amis qui ont des postes salariés qui ne se paraissent pas doués, il n'y avait pas de... Il n'y a pas de jugement. Mais en tout cas, moi, sur ce type de boulot-là, où je me suis dit, je vais trouver un milieu entre la grande mission de vie et le boulot dans un resto que j'ai envie de faire, ça n'a pas pris. Ça n'a pas pris.

  • Speaker #1

    Non, mais ne t'inquiète pas. De toute manière, le but, ce n'est pas de dire le salariat ou autre. Il y a tout du moment que tout le monde s'épanouit dans ce qui est le plus important. En fait, ce que je voulais mettre plutôt en avant, c'est que j'entendais dans un podcast que tu avais eu l'échec d'un projet de quête de sens et d'aventure et que tu avais tout quitté pour aller vivre dehors. À l'époque, tu voulais infiltrer le milieu du crack parisien pour essayer de vendre un reportage à Canal+. Et essayer de rédiger du coup un roman, je crois.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était dans l'autre sens. Je voulais écrire un bouquin. L'inspiration m'était venue d'un bouquin que j'avais lu. Quand j'étais jeune, je ne sais plus si c'est Paul Auster ou un truc comme ça, c'était un peu un mec qui partait découvrir The Mow People, donc les gens qui habitent dans le métro à New York et qui parlent comme ça en donnant de la trupe. Tu m'avais vachement marquée. Et oui, c'est... C'est marrant, ça fait à peine quelques minutes qu'on parle, je pense qu'il y a beaucoup cette faculté d'idéalisation, en tout cas de vraiment partir dans un fantasme comme étant une vraie direction de vie. Là, c'est exactement ce qui s'est passé. Donc, le projet en question était un projet entrepreneurial avec une personne que j'avais rencontrée. Et en fait, en arrivant à Paris, ce projet-là, c'est un peu casser la tête par terre. Et pour essayer de me remettre dans le bain, là, je me suis dit, bon, je ne peux pas rester sans rien faire. Donc, j'ai pris ce boulot-là, je suis restée quelques mois et qui a terminé, en fait, de m'achever. Ça a vraiment été pour moi, après, c'était... Ça s'inscrivait après un cycle de voyage, de rencontres, beaucoup de croissance aussi personnelle. Enfin, je le dis. aujourd'hui avec le recul, mais c'est vrai que j'avais pris quand même plein de joules en ayant habité dans des communautés très particulières dans la jungle au Brésil. Je suis revenue, j'étais un alien. C'est-à-dire que la boîte qui aurait pu me rendre heureuse dans le salariat après cette période-là, je pense qu'elle n'existe pas encore. Donc voilà, pour donner un peu de... Un peu de stupidité quand même au propos. Mais c'est vrai que, voilà, en tout cas, le cadre, le manque de connexion, d'authenticité, je dirais même, c'est même pas tant le manque de connexion, le manque d'authenticité, en fait, dans ce qui est censé être la quasi-totalité de tes relations humaines, dans cette période-là où, en plus, j'étais particulièrement vulnérable parce qu'en fait, j'avais besoin, non pas de larmoyance ou de victimisation, mais en fait, j'avais besoin d'humains, j'avais besoin d'une communauté, d'une tribu, que j'ai pas du tout.

  • Speaker #1

    dans ma boîte je crois que c'est à ce moment là tu le disais, je l'avais entendu que le seul moment un peu humain que t'avais c'était quand t'étais à la gare de Saint-Lazare et qu'il y avait des STF qui te demandaient des clopes exactement,

  • Speaker #0

    et ça pour moi c'était ça fait partie des choses qui m'ont un peu amenée sur cette sidération de me dire t'as fait tout ça pour ça ? tu parles 5 langues couramment t'as eu des expériences professionnelles de dingue Alors... Je m'étais toujours jurée de ne jamais vivre en France parce que j'étais un peu fâchée avec le mindset. Je suis toujours encore un peu, mais voilà. Il y a quand même de très belles choses et de très belles personnes. Et j'ai vu des choses extraordinaires ici, donc il n'y a plus de noir ou blanc. Mais c'est vrai qu'à l'époque, pour moi, c'était vraiment l'échec cuisant. Je me suis dit, attends, je me retrouve exactement là où je ne voulais pas être, dans une boîte à la con. Enfin, il n'y a rien qui résonne là chez moi et je sens que je suis en train de mourir à petit feu. L'explication que j'ai aujourd'hui aussi avec le recul, c'est que, sans mettre des sigles partout, j'ai commencé à apprendre aussi à vivre avec mon TDAH, avec tous les sigles qui sont raccolés sur ma personne en tant que diagnostic. Et c'est vrai qu'en fait, aujourd'hui, je sais que pour moi, le salariat représente la mort totale de ma chimie interne. Donc, je sais qu'il y a une dimension aussi où, bien sûr que personne n'aime la routine, mais il y a beaucoup de personnes qui aiment le cadre. Ça, c'est une réalité. Pendant longtemps, je pensais en fait que peut-être même, il y avait peut-être une forme de faiblesse, une forme de facilité. C'était dans l'adolescence, quoi. Mais je peux être honnête et dire que, effectivement, pour moi, c'était un peu considéré comme un échec. Mais parce que je calquais en fait l'expérience que ces personnes-là pouvaient avoir sur le ressenti que moi, j'en avais, qui est... atypique déjà de par mon expérience et de par mon atypisme sans en faire un fer de lance effectivement pour moi d'aller tous les jours déjà au même endroit c'est l'équivalent d'un cauchemar c'est pas que ça me saoule parce que ça m'ennuie c'est qu'en fait mon corps est littéralement à l'arrêt je ne produis aucune dopamine aucune c'est très très difficile c'est comme d'aller contre son gré à un endroit qui équivaut un peu à l'abattoir c'est aussi des leçons que j'ai apprises aujourd'hui en apprenant à me connaître

  • Speaker #1

    Et comment t'en es arrivée du coup de cette aventure dans le milieu du crack à le développement de Mayadi ?

  • Speaker #0

    Pour citer Polo Coelho, on pourrait dire que j'ai fait un grand voyage initiatique dans les bafous parisiens. Donc, si on reprend le fil, les seuls endroits où j'arrive un peu à me connecter à des gens, c'est ce fameux Starbucks de la gare Saint-Lazare. Et on m'invite à partir me balader dans Paris, à aller partager un grec, plus tard partager de la drogue. parce que c'était encore à l'époque le crack je commence à passer donc de plus en plus dehors et je fais ce choix un peu rocambolesque de dire de toute façon là je suis pas en train de m'épanouir je crée rien quitte à être un peu à cheval entre les deux bas vas-y en fait c'est ça c'est très ma manière de fonctionner c'est maman t'es un peu mi-figue mi-raisin vas-y et au moins après tu es là donc je suis allée dehors j'ai rencontré la personne qui est devenue le père de mon fils avec qui je ne suis plus aujourd'hui mais avec qui on a une histoire une histoire d'amour et d'horreur pendant 4 ans donc une vraie histoire au-delà d'une histoire d'amour surtout une histoire de compagnonnerie je pense qu'on a vraiment touché ce que c'est d'être compagnon de guerre parce que quand on est dans ce genre de survie là il y a quelque chose d'assez intense qui se passe. Et quand j'ai voulu arrêter, parce que j'ai appris que j'étais enceinte et que j'ai décidé de garder cet enfant, j'ai commencé à vouloir bien sûr me faire accompagner et je me suis rendue compte qu'il y avait un petit manque quand même dans ce qui existait aujourd'hui comme solution. Et j'ai commencé à me rendre compte qu'en fait, ce n'est même pas une histoire d'incompétence, ce serait trop facile de dire ça. Ce n'est pas que les édictologues ou que les psychologues ne sont pas bons, c'est juste qu'en fait ils ont un travail, un champ d'action qui est très spécifique. On ne peut pas demander à un addictologue de nous aider à faire à faire le travail en une heure par semaine, si ce n'est moins, à faire le travail spirituel, émotionnel, physiologique et mental qu'il nous faut pour vraiment être libre d'un comportement addictif. Ce n'est pas qu'il est mauvais, c'est qu'il ne peut pas, le gars. Si on ajoute à ça le fait que la dernière fois qu'il a bu de l'alcool, c'était quand il a pris une cuite le jour de son bac, c'est sûr qu'on se retrouve quand même dans des échanges où finalement, on fait aussi face au jugement, parce que dans l'inconscient collectif, l'addiction... qu'on le veuille ou pas, est considéré comme quelque chose de mauvais, comme quelque chose de sale, surtout sur des drogues comme le crack et l'héroïne ou la cocaïne qui sont un peu considérées comme des drogues de showbiz. Et donc, ces personnes-là n'ont pas du tout fait un travail sur eux-mêmes, parce qu'on n'a pas appris qu'il fallait le faire, pour déjà, eux-mêmes, se séparer du biais cognitif qu'ils ont par rapport à l'addiction. Donc, ça crée des échanges qui ne fonctionnent pas. La psychologie, c'est pareil. Et aujourd'hui, on est déjà content qu'on se dise, je vais voir le psy. Super. C'est déjà bien, mais on peut arrêter de glorifier ça comme si c'était déjà un truc de ouf. Évidemment, on va avoir des gens pour nous aider parce qu'on est dans une société qui est très, très complexe à naviguer. Le psychologue, lui, il va en fait, par une sorte de conversation intuitive, nous amener nous-mêmes à aller explorer des zones qui sont potentiellement en partie dans le subconscient, en tout cas, aller trouver des causes racines. Mais il faut que tu aies trouvé la raison de pourquoi est-ce que tu te drogues tous les week-ends. Est-ce que d'un coup, ça change ? Et quand j'ai commencé à comprendre tout ça, je me suis dit, OK, là, en gros, personne ne va m'aider, déjà. Donc, j'ai commencé à aller m'instruire en autodidacte sur tout un tas de choses, que ce soit la neuroscience, je vais en faire un grand tour. Et j'ai expérimenté sur moi-même, en fait, tous les outils que j'ai appris et j'ai décidé de créer ma propre méthode, qui est une méthode pluridisciplinaire et qui, aujourd'hui, à l'époque, aujourd'hui, est vraiment un courant de pensée. C'est vraiment une philosophie, c'est vraiment une approche qui vient en complément des choses qui existent aujourd'hui. mais qui va vraiment remettre l'individu en responsabilité, en légèreté aussi, et qui est capable d'avoir un petit peu plus de flexibilité. C'est-à-dire que je m'inscris vraiment aujourd'hui à l'encontre typiquement des narcotiques anonymes, de toutes ces choses-là, où le message est clair, si tu arrêtes de boire et que tu bois un verre, tu repars comme en 40. C'est faux. C'est juste que le travail qu'il faut faire pour être capable, après avoir été alcoolique pendant X temps, après avoir été cocaïnomane pendant X temps, d'aller dans une soirée, de voir des gens prendre de la coke ou boire et de ne pas consommer. et beaucoup plus profond, tentaculaire, complexe et imprévisible que le travail qu'il faut faire pour se dire « Ok, maintenant je suis abstinent, c'est mon identité. » Et en fait, mon seul challenge, c'est de juste ne pas reconsommer. Et fort de tout ça, j'ai décidé de créer Mayadi. Donc, j'ai été accompagnée par les Déterminés, qui est un super incubateur, je pense, bien, bien, bien connu sur toute la sphère de l'entrepreneuriat dans les réseaux sociaux. Donc, ça a été vraiment eux qui m'ont mis le pied à l'étrier, qui m'ont tout appris au début quand j'y connaissais. Et puis après, j'ai postulé à Activeêtre mon associé, comme ça. Parce que j'ai vu une annonce passer sur LinkedIn et je me suis dit, c'est rigolo, je vais faire de plateau de télé, c'est sympa. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, après QEMA, tu as eu pas mal de visibilité. Tu as eu du coup une association que tu as fait justement pour Mayadi. Tu as eu des hauts, des très hauts. Et puis... Ensuite, j'ai l'impression qu'il y a eu quand même un moment de bas parce que tu parles du fait qu'il a fallu que tu fasses une levée de fonds, que tu avais atteint tes limites sur le tunnel de la startup, que tu as fait un bouquin, un TEDx et également que tu avais sorti un programme sur plus d'un an et demi qui t'a fallu retrouver ton positionnement, tes valeurs et ton projet. Et toi, de ton côté, tu voulais qu'on voit la valeur de la création que tu avais mis en place, sauf que depuis le début, on n'arrêtait pas de te dire… acheter, fais une chaîne YouTube, acheter, acheter, acheter, on veut acheter, etc. Et tu as dû réaliser du coup ta valeur. Est-ce que tu peux parler un peu de ce moment ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est très bien résumé. En fait, moi je suis arrivée sur qui veut être mon associé comme un indien dans la ville. Non mais j'ai vraiment cette image-là. Aujourd'hui, avec le recul, je me souviens en fait de ce qui s'est passé le jour du tournage. Les gens étaient prêts pour faire dix ans de contenu. Ils avaient une équipe média, la famille, les potes, les machins. Ils faisaient 40 stories sur n'importe quelle tasse de café qu'il y avait et tout. Moi, je suis arrivée les mains dans les poches, avec mon casque, mon son, en me disant « Bon, ok, je suis un peu nerveuse. » Je vais aller faire mes petits exercices de respiration dans les toilettes. J'étais complètement dénuée de tout. Ce n'est même pas d'envie de réussite, mais en fait, ça me paraissait tellement peu probable. Je me suis dit, bon, j'y vais. Dans tous les cas, c'est une super manière de faire entendre mon message et d'expliquer que moi, je vois qu'il y a un problème. Ça, par contre, j'étais très déterminée là-dessus. Il y a un gros problème aujourd'hui sur la manière dont on approche l'addiction. Moi, j'ai une solution. Et si vous ne voulez pas me donner de l'argent... Je ne pouvais pas être mes associés, parce que c'est un peu ce que j'aurais dit, moi je ne cherche pas un banquier, je cherche des associés. Je sais que j'ai besoin d'aide, je suis quand même assez utile là-dessus. Peut-être qu'il y a un développeur de Tombouctou et je ne sais pas qui de New York qui va me contacter pour me dire, OK, viens, on essaie de construire ton truc ensemble. Donc j'étais hyper flexible en fait sur l'issue de cette émission-là, mais j'y suis vraiment allée à l'instinct, avec beaucoup de candeur et beaucoup de naïveté. Et ensuite, quand il y a eu non seulement la levée, ce qu'on peut appeler aujourd'hui un buzz, il y a eu un vrai moment de télé. Je sais qu'il y a quand même toute l'équipe de production, ils avaient tous lâché leur poste, ils étaient tous dans la salle de visionnage, et en fait quand je suis sortie, ils sont tous sortis d'un coup, ils m'ont dit « Waouh bravo, c'est vraiment un beau moment de télé ! » Je sais que j'ai vraiment beaucoup travaillé la mise en scène, j'ai travaillé avec une amie à moi qui est metteuse en scène pour les conférences, etc. Donc il s'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. Et je pense que c'est ça qui a parlé. Et ensuite, le problème, c'est que, effectivement, il y avait cette volonté que je lance une chaîne YouTube. Et moi, en fait, ce n'était pas du tout une possibilité pour moi. Moi, j'étais venue pour monter mon appli, pour faire tous ces programmes, engager des thérapeutes, etc. J'ai rencontré, entre le moment du tournage de l'émission et sa diffusion, la personne qui est devenue mon associée, donc en dehors de l'émission, qui est une femme extraordinaire, qui m'a énormément appris. mais avec qui il y a eu la rencontre de deux mondes qui ont énormément appris l'un de l'autre, mais qui à un moment donné ne pouvaient plus fonctionner ensemble. C'est-à-dire qu'elle, elle m'a apporté toute son expertise de double exécutive MBA, elle a l'habitude de bosser avec des grands groupes, des expériences de luxe, c'est quelqu'un d'une équipe brillante qui vraiment s'y connaît en bise, bise, bise, bise. Et moi, j'ai apporté la vision, la folie, la créativité, l'audace, la... la technicité aussi dans mon sujet, l'expérience, toutes les études que j'ai pu faire, etc. Donc au début, c'était vraiment génial. Et plus il y a eu des objectifs commerciaux, de la pression, etc., plus la manière dont on voulait l'idée, le projet, n'était plus compatible. C'est-à-dire que moi, dans mon personnage, typiquement par exemple en interview ou quoi que ce soit à la télé, je voulais vraiment faire passer un message d'espoir, enfin, connecter, fédérer. chaque personne qui puisse m'entendre dans son salon se dise « Waouh, je l'ai entendu deux minutes, ça m'a fait trop du bien et j'ai juste besoin d'entendre ce message-là. » Et elle, en étant légitimement DG de la société, elle me dit « Mais pas du tout, on n'est pas là pour envoyer ça. Il faut que tu parles de ton application, il faut que tu parles des prix, il faut que tu envoies un call to action. » Et elle était dans son rôle et moi, j'étais dans le mien, entre guillemets, mais on n'a pas réussi à coordonner ça. Surtout que... Voilà, ça a quand même été en un an et demi, il y a eu mon livre, la préparation du TEDx, et encore j'en ai refusé deux autres, on m'avait invité sur trois TEDx différents. Il y a eu le voyage, le concours que j'ai remporté avec quelques autres personnes pour aller à New York, à la Maison Blanche, pour aller pitcher ma boîte là-bas. Enfin, il s'est passé beaucoup de choses, j'avais quand même mon fils de 6 ou 7 ans à l'époque, que j'élevais toute seule. Donc, ça a été beaucoup. Et en fait, je ne trouvais plus effectivement mon positionnement parce qu'il y avait énormément de pression, en fait. Pression à être ce que je n'étais pas, finalement. Pression à rentrer un petit peu. Ce qu'on attend, en fait, de la petite nana, la jeune, qui a réussi dans le monde de la start-up. Très vite, se sont posées des questions aussi de légitimité. Voilà, mais du coup, en fait, t'es qui ? T'es pas médecin, t'es pas psychologue, t'es pas addictologue, t'as pas fait d'études de commerce, en fait, c'est quoi ton... Et donc, j'ai fait face, en fait, à la difficulté d'étiquetage que j'ai ressentie de l'extérieur et aussi à laquelle je faisais face moi-même en interne, parce que j'avais jamais été obligée, finalement, de me définir. J'avais toujours juste fait. La définition, après, était finalement propre à chacun. Et là, vu qu'il y avait beaucoup de communication... de messages à faire passer il fallait en fait choisir quoi et à partir on a choisi pour moi ça figé et donc ça a limité en fait le l'ampleur la profondeur de ce que je voulais partager et donc j'ai perdu intérêt je ne pouvais pas la charge de travail elle était trop importante et j'ai pas les capacités moi j'ai pas j'ai finalement j'ai jamais été salariée pour une grosse boîte pendant dix ans avec des trucs à faire tous les jours j'ai jamais passé plus de une heure devant mon ordinateur avant de passer sur l'émission quoi donc ça a été trop non mais comme tu dis en plus qui est hyper difficile c'est que des fois tu as une idée tu as quelque chose qui drive

  • Speaker #1

    Et en fait, quand tu as envie de te lancer, c'est un peu ce qui m'est arrivé au départ, c'est que je ne savais pas comment faire. Et tu te rends compte que soit il faut être étiqueté, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont bien carrées, etc., qu'il faut bien rentrer dans des cases, qu'il faut respecter certains codes et qu'en fait, le seul fait d'avoir un beau message ou une bonne idée, en fait, ça ne suffit pas et qu'on te demande beaucoup plus. C'est un peu ce dont on avait discuté un peu en off quand on s'est rencontrés. Mais ce que je trouve hyper dommage, et c'est le positionnement aussi que j'ai eu de mon côté, c'est que Des fois, on ne trouve pas forcément, en fait, je n'ai pas envie de dire qu'on ne trouve pas le public, mais c'est qu'en fait, on a une idée, un message ou autre, on a envie de véhiculer, on n'a pas envie de tomber, en fait, dans une certaine forme qui donne un côté moins pur au message qu'on a envie de transmettre et qui nous ferait tomber dans une course à autre chose que ce pour quoi on s'est lancé initialement. Et ça, malheureusement... C'est quelque chose qu'on, j'ai l'impression, on nous force un peu à faire aujourd'hui quand on rentre même dans le milieu entrepreneurial pour pouvoir toucher une cible en fait. Et justement, je sais que toi de ton côté, tu as fait face à cette problématique-là sur tout ce qui était transmission de messages, puisque tu disais qu'à un moment, tu te sentais en fait un peu contrainte de devoir choisir entre le fond et la forme. et que Tu as dit que tu te refusais justement de rentrer dans les codes du marketing digital à outrance, ni dans le personna du coach victime qui galère à trouver des clients et que tu avais envie de croire en ton impact, loin de la machine à laver déshumanisante de la vente en ligne.

  • Speaker #0

    Mais qui a dit ça ? Génial, oui, c'est exactement, oui, c'est moi. C'est profondément ce que je pense. Alors, pour être vraiment sincère en off, C'est un sujet sur lequel je me suis vraiment arraché les cheveux. C'est-à-dire que je ne me suis pas juste dit non, ça a été très très dur pour moi. En plus, moi qui viens de l'univers de la littérature, des bouquins, où en fait je suis incapable d'exprimer mes idées de manière synthétique, parce que pour moi, la beauté d'exprimer une idée, c'est plus on a de superlatifs et plus on a d'adjectifs, plus on a de profondeur et plus on a de lyrisme, plus en fait elle devient poétique. C'est à l'inverse total de mon processus créatif.

  • Speaker #1

    Je suis un peu comme ça aussi. peur des fois qu'on puisse sortir du contexte que je dis ou bien qu'en n'étant pas suffisamment complet, on ne comprenne pas vraiment le sens de ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Et c'est... À mon avis, ce n'est pas une peur. C'est en fait quand on a sur un sujet précis tout un cheminement de réflexion qui, de part, ces ramifications, permet finalement d'amener la sève à notre propos principal. effectivement, si on coupe les apporteurs de sève aux propos principaux, le propos principal perd de sa vivacité. Moi, j'ai décidé, en tout cas, que c'était plus qu'une opinion, que c'était une réalité. Après, qu'il y ait certains formats qui s'y prêtent moins bien, évidemment. Mais le truc, c'est qu'aujourd'hui, sans être une experte et en tenant quand même assez loin, finalement, de tout ça, on est passé de génération micro-ondes à génération TikTok, en fait. On a une capacité d'attention qui est limitée. débile quoi, enfin vraiment, et attention c'est pas un jugement, moi aussi j'ai un tunnel de recherche sur Vinted qui ferait bien n'importe qui, mais mais c'est en fait pour moi ce choix là de finalement sans sans aucune garantie parce qu'en fait on donne pas de médaille pour les gens qui suivent on va dire leurs principes etc, la médaille étant l'argent C'est clair que si tu fais une machine sur les réseaux sociaux, tu gagneras plus d'argent que si tu décides de dire « Non, mais moi, je préfère écrire à la plume sur mon carnet. » Donc, il n'y a pas de médaille à la fin. En revanche, il y a une forme de résistance que moi, je ressens et qui est à la racine aussi de ces choix-là que j'ai faits, qui est de dire, en fait, si tout le monde se plie à ça, c'est sûr qu'en fait, ça va devenir comme ça pour tout. Et on a aussi une responsabilité envers les autres générations. Moi, j'ai un enfant. Si je... commence à lui expliquer des choses avec trois raisons pour et des trucs à swiper, en fait, mon enfant ne sera jamais capable de faire une explication complète. Comment il va faire pour écrire une dissertation ? Comment il va faire pour réfléchir à ses problèmes de cœur ? Je n'en sais rien. Pour moi, ça dépasse le délire de se dire est-ce que j'ai envie d'être marketingement viable ? Est-ce que j'ai envie de surfer LinkedIn pendant que c'est encore le moment ? Ou est-ce qu'en fait, j'ai envie de me dire je suis la personne que j'aimerais voir émaner sur cette terre du mieux de mes capacités ? Et ça passe par des petits actes de résistance. C'est une sorte d'écologie intellectuelle, si on peut le dire comme ça. C'est de se dire, dans cette évolution qui ne résonne pas avec mon cadre de référence, voire même qui me tétanise, du partage de la pensée, de l'écriture, de l'atrophie, on va dire, cérébrale, je décide de... Si en plus je le critique, je ne vais pas en plus faire pareil. Je sais ça aussi, c'est que du coup, tout le monde critique, mais au final, tout le monde le fait.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, quand on tombe... Très vite dedans, parce que moi, je me suis rendu compte que de base, j'ai lancé le podcast pour avoir justement un format long pour éviter de tomber là dedans. Et quand j'ai commencé à faire du short, du TikTok, etc. pour publier sur les réseaux sociaux ce que je faisais, parce que le but, en fait, c'était de mettre en avant et en lumière et puis offrir un peu de visibilité aussi à des entrepreneurs au tout départ. Donc, je leur faisais du format short que je publiais aussi. Et en fait, je me suis rendu compte que non seulement j'approuve j'appauvrissais mon langage pour vouloir en fait synthétiser au maximum et en plus que je commençais à réfléchir de manière un peu TikTok et shortée et en fait ça peut très vite t'impacter et j'ai remarqué que j'avais une grosse baisse de la concentration dès lors que j'avais commencé en fait à mettre en place mon podcast c'est d'avoir partagé ça,

  • Speaker #0

    oui ouais, j'ai fait totalement Je vois totalement et je peux... Après, de toute façon, c'est des vagues. Je m'éloigne, je reviens, je m'en éloigne, je reviens, sans être même pas encore allée du côté de TikTok. Enfin, moi, j'ai un peu sur tout ça. Et je sais que j'ai été, pas plus tard que cet été, assister à une amie qui fait un événement... facilite un atelier dans un événement. Et en fait, j'étais donc avec elle et son amie, qui sont justement des figures publiques, qui sont des coaches de renom, etc. Et ils ont passé la majorité de leur séjour à tout prendre en vidéo. Et ça a été pour moi un peu un crève-cœur, et à la fois une espèce de petite claque de me dire, en fait, toi aussi, tu devrais être en train de faire ça. Et donc lui, il avait une approche un peu de se dire, en fait, ma communauté, elle compte sur moi. C'est des gens qui me suivent. Donc, en fait, je me dois de leur donner, on va dire, ce pourquoi ils me suivent. Ce qui a résonné à moitié et en même temps pas du tout. Et en fait, elle, elle disait, en fait, moi, j'adore ça, etc. Et en fait, je me suis retrouvée dans aucun de leurs paradigmes. Mais par contre, je me suis juste sentie très conne, en fait, d'être en train de visiter le plus vieux monastère de Bulgarie et de ne pas être en train de venir. Alors, j'ai essayé. c'est très rigolo d'ailleurs quand je suis rentrée à la maison j'essayais de montrer des photos à mon partenaire et il me disait c'est quoi cette vidéo c'était vraiment la vidéo classique et je lui dis je sais pas j'ai essayé de prendre des vidéos pour faire du contenu et il était mort de rire et ça nous a amené à un fou rire et il m'a dit alors c'était comment je me suis fait chier comme un rat mort et du coup j'en ferai jamais rien je ferai jamais un réel où je dis hey salut from Bulgaria c'est juste pas moi en fait, je ne sais pas me mettre en scène je suis beaucoup trop occupée j'ai toujours été beaucoup trop occupée à chercher des choses dingues à vivre parce qu'il faut quand même être vachement présent pour que la réalité elle mousse un peu comme du lait qu'on peut choper et ça moi c'est ça mon activité principale je me balade, pas pour regarder observer et surtout repasser ce que j'ai pu observer parce que de la même manière que quand on fait un short ça réduit avec n'importe quelle vidéo du monde si c'est une grande conversation que j'ai pu avoir avec quelqu'un ou si c'est le regard d'un des moines que j'ai croisé là-bas, à part si je suis en train de le filmer comme ça et auquel cas je n'ai pas pu échanger le regard avec lui. En fait, pour moi, il y a une dichotomie, il y a une contradiction logistique entre le fait d'immortaliser et vivre. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. Et aujourd'hui, pour le coup, de manière très égoïste, avec le travail que je fais, Et ce que je sais sur le B.A.B. de la santé mentale, entre se mettre en scène ou immortaliser des choses extérieures à soi et essayer, dans un monde qui va très vite, qui essaye tout le temps de prendre toute notre attention vers l'extérieur, d'essayer de se dire, en fait, je vais essayer d'être présente à ce que je vis. Je sais que c'est cette option-là qui va faire baisser mon taux de cortisol, mon taux de stress. Et pour finir cet exemple-là, je me suis retrouvée à ne pas profiter de plein de moments parce que j'étais en train d'essayer de prendre des vidéos et je me disais que c'était vraiment nul. Après, je me disais que je suis toute transpirante, on vient de faire une randonnée, je ne ressemble à rien. Est-ce que les gens vont comprendre que d'un coup, je pose des choses à des gens ? J'ai commencé à partir dans ma tête, finalement, sur des projections de... Et en fait, le truc, c'est qu'en plus, j'ai 10 000 personnes sur Instagram. Il y a peut-être sur un post que je publie, il y a peut-être 100 personnes qui vont le voir. Il y a ça aussi qui est un peu dingue. C'est qu'on va prendre tous ces choix avec une réflexion comme s'il y avait des centaines de milliards de personnes qui allaient voir ce qu'on fait, alors que souvent, les gens, ils swipent. C'est pas à part un truc qui buzz. Et encore même un truc que tu vas liker, tu vas le regarder. Tu ne vas pas te dire, waouh, je vais prendre mon ordinateur, je vais aller chercher qui est cette personne, je vais aller lire son livre. C'est très rare sur ce genre de trucs-là. Surtout quand tu dis, j'ai mes copains là-bas. Je ne me sens plus, tout le monde s'en fout en fait. Donc, je me suis retrouvée encore une fois à me dire, j'ai essayé et ça ne résonne toujours pas. Donc, je ne sais pas où je vais, mais en tout cas, là, ce n'est pas un endroit qui me...

  • Speaker #1

    Je sens du coup que tu vois entre l'anecdote de la gare de Saint-Lazare et puis ce que tu me racontes là aussi, que ce qui compte vachement pour toi, en fait, c'est le côté humain des choses. Est-ce que justement, quand tu étais, je te pose cette question parce que mon dernier invité, en fait, il s'était lancé dans l'investissement immobilier et il cherchait de l'humain. Donc, il s'est dit en restant dans l'investissement, je vais aller un peu dans le milieu des startups. Et lui, de son côté, c'est que je viens de voir ton visage. Lui, justement, en fait, ce qu'il disait, c'est qu'il n'a pas trouvé d'humain dans la startup. Toi, c'était quoi ton expérience un peu là-dedans ?

  • Speaker #0

    Il y a startup et startup. Il y a startup et startup. Moi, je pense qu'à partir du moment où c'est toi qui sélectionnes les humains avec qui tu passes du temps, enfin, sélectionne, c'est même pas sélectionner, mais en fait, de toute façon, soit il y a une alchimie, soit il n'y en a pas et auquel cas, tu peux approfondir ou donner plus de place à cette collaboration ou pas. Mais je dirais que la startup... La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée, comme tout type d'interaction sociale, mais parfois parce qu'il y a des moments qui sont très, très intenses, parce qu'il y a des grandes peurs, des grands problèmes à régler. Enfin, il y a un peu ce... Quand on a la différence, en fait, de toute manière, avec avoir une super équipe et avoir une équipe et une super équipe, on ne peut pas décider. je deviens startupper, j'ai décidé que je vais avoir une super équipe. Une super équipe, ça se co-construit, il y a une forme de magie qui se passe. Et ce n'est pas j'ai une super équipe et ça y est. C'est un truc qui se nourrit, c'est un truc auquel il faut... C'est comme une plante, quoi. Il faut lui donner à manger, il faut s'intéresser, il faut avoir des personnes qui sont douées, qui ont été éduquées en termes de communication, pas communication marketing, mais de skills intrapersonnels de communication. Parce que déjà, ça permet de réussir à parler, de réussir à... à parler de sujets difficiles, etc. Donc, l'humain, pour moi, il se trouve partout, en fait. Après, parfois, on peut un peu se perdre dans ce qu'on pense vouloir, comme type de connexion humaine, qui, au final, sont, encore une fois, basées sur des expectatives qu'on se fait. Et au final, on met une case pour que la personne, elle rentre dans cette case. Et quand la personne ne rentre pas dans cette case, on dit qu'on est déçu. Et en fait, non. Il y a aussi un peu ce mouvement-là, c'est qu'après quelques déceptions, moi, de toute façon, je me dis tout le temps, OK, qu'est-ce que je peux apprendre de ça, en fait ? Qu'est-ce qui me revient comme responsabilité dans cette sensation d'être déconnectée ? J'adore prendre des exemples de ma vie, mais là, je reviens d'un voyage entre l'Allemagne et la Pologne où je suis partie sur un grand événement. C'était censé être un truc super, des grands... des grands coachs qui font des études sur plein de trucs. Je m'attendais vraiment à passer un super moment et je n'ai pas du tout réussi à connecter avec l'événement, avec les personnes sur place. Et ça m'est suivi une grande réflexion de me dire, au début, bien sûr, il y a toute la partie un peu cognitive qui dit, ils sont comme ça, ils sont comme ça. Bon, OK, une fois que tu sais que de toute façon, tu vas juger quand tu n'es pas bien et quand tu n'as pas d'autres trucs, là, tu fais la deuxième partie où tu rentres un petit peu à l'intérieur. Et là, je me suis dit, en fait... Merci. Ça fait assez longtemps que tu attends d'être disponible pour pouvoir aller là-bas. Tu as en effet toute une histoire, toute une montagne. Et en fait, là, du coup, tu es en train de grogner toute seule dans ton coin parce qu'en fait, les gens, ils ne sont pas rentrés. la partie de Sims que toi tu voulais vivre. Donc en fait, Cocotte, tu vas aller t'acheter un café et tu vas méditer là-dessus et c'est tout. Et tu vas laisser ces pauvres gens tranquilles parce que c'est la faute de personne. Après, bien sûr, il y a aussi une histoire d'évolution et je pense que c'est un peu ça, pour moi, le maître mot sur cette notion d'humain, finalement. C'est que je pense qu'on a tendance, surtout aujourd'hui, à sous-estimer à quel point on évolue. On est des personnes organiques, psycho-émotionnelles, dans un environnement qui est lui-même en évolution permanente, avec des individus qui sont eux-mêmes sur le spectre d'une heure dans des états différents. Donc en fait, il n'y a pas de... On reste encore une fois sur cette histoire de fond et de forme. Finalement, que ce soit l'humain dans la start-up, l'humain dans la rue, l'humain dans machin, en vrai, ce n'est pas tant ça le critère. C'est plutôt qu'à l'époque, typiquement, où je sortais de cette boîte, où je n'en pouvais plus de la vacuité des échanges, j'ai rencontré des gens qui parlaient de choses réelles et pas de vie et de montant sur la Lune et qui parlaient de comment ils allaient manger le lendemain et de quel truc de ouf il leur était arrivé. Et c'est de ça que j'avais besoin à ce moment-là. Et c'est ça qui m'a donné la sensation de connecter là où j'avais besoin. Quand j'étais au début dans une start-up, dans Mayadi, etc., où j'ai commencé à rencontrer des entrepreneurs, j'avais besoin qu'on donne de l'attention, qu'on valorise mon propos, qu'on valorise ma recherche. j'avais besoin d'être validée dans mon intellect dans ma proposition de valeur et moi j'apportais la créativité j'apportais la nouveauté, j'apportais plein de choses donc c'est toujours un échange et pour moi l'humain c'est pas une personne type c'est pas un endroit type c'est déjà d'être assez au clair sur Si on est dans une recherche de connexion, entre guillemets, égotique, qui n'est pas mauvaise non plus, parfois c'est des leviers de fonctionnement, il n'y a pas un qui est bien et qui n'est pas bien. Si on est vraiment dans une recherche authentique de connexion vulnérable, profonde. finalement diffusent on va pas pouvoir dire j'ai envie de ça par contre on sait qu'on est en attente, il y a des journées comme ça on se réveille, on est de bonne humeur et en fait on serait prêt à commencer la conversation avec n'importe qui il y a quelqu'un qui porte un truc sympa au supermarché il y a quelqu'un qui cherche du nid de hara vous avez besoin de votre sac on le sent il y a des jours on est plus comme ça d'autres on est plus comme ça et je pense que c'est ça en fait l'alchimie de l'humain entre guillemets je suis d'accord avec toi surtout que moi je pars du principe qu'en fait ma

  • Speaker #1

    vision des choses c'est que t'apprends toujours une chose de toutes les rencontres qu'on fait des gens avec qui on entretient Je pense que ta raison sur une chose, c'est que des fois, je dois attendre des choses, mais quelque part, je me dis, si j'ai eu une expérience négative, ce n'est pas grave dans le sens où j'ai appris quelque chose que je ne voulais pas ou j'ai appris une leçon ou autre et j'essaie toujours d'en retirer.

  • Speaker #0

    quelque chose en fait c'est intéressant puis il ya aussi ça amène à cette histoire de est-ce que aussi peut-être on doit tout le temps en tirer quelque chose de mauvais je pense qu'en fait en réalité j'attends toujours quelque chose mais c'est l'hyper humain un mois la poids la première Mais finalement, est-ce que les rencontres les plus humaines, ou en tout cas celles qui nous marquent le plus, sont celles qui sont complètement inopinées, en fait ? C'est celles qui nous tombent dessus, en fait, qui émanent de la réalité dans laquelle on vit et qu'on partage ? On le sait que c'est celles-ci qui nous mettent sans suite. Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Tu as défini à un moment la réussite comme étant, pas là mais dans un autre podcast, comme étant le sentiment d'alignement entre le cerveau et le cœur. Moi, justement, en ce moment, je suis un peu dans ma quête de sens. J'essaye de trouver un peu... où est-ce que je veux aller. C'est pour ça que j'essaye de continuer à rencontrer des personnes différentes, avoir des échanges différents sur lesquels j'attends rien entre guillemets de ces échanges. Juste me laisser porter et découvrir d'autres horizons. Comment est-ce que toi tu fais pour réussir à trouver ton sentiment d'alignement ?

  • Speaker #0

    C'est une excellente question à laquelle je réfléchis souvent. Déjà, ta démarche, elle est très belle. En fait, aujourd'hui, en tout cas à l'heure actuelle où j'en suis dans mes réflexions sur ce sujet-là, en fait, je commence à comprendre, ou en tout cas, je commence à jouer avec la notion qu'il n'y a pas de recherche d'équilibre, entre guillemets, qui peut aboutir. En fait, cet alignement-là... Un peu comme ce qu'on disait tout à l'heure sur les rencontres humaines, etc. De temps en temps, il arrive et on peut l'aider, on peut essayer finalement de... non pas de rechercher tout le temps l'alignement, ou en tout cas l'équilibre entre ces deux pôles-là, mais par contre d'être à l'écoute de ce qui ne l'est pas. Je pense que c'est plus simple dans ce sens-là. Parce que sinon, ce qui se passe, c'est que quand on essaye cognitivement... d'aller vers ce que l'on pense être le mieux pour notre cœur et notre cerveau, ou en tout cas l'alignement global de notre être, en fait, on est en train de le faire avec la pire partie de notre être cognitif. On est en train de le faire avec tout l'avant, le néocortex, les biais cognitifs, ta mère, ton grand-père, tes copains, ta peur, ta honte. Donc, ce n'est pas cette partie-là qui va t'envoyer vers la voie du cœur, vers la voie du courage, ou vers ta grandeur. Là, elle va te dire, fais attention, lui, il est con, elle est machin, un truc, un truc. Et donc, c'est là qu'on ne peut pas... Einstein dit qu'on ne peut pas trouver la solution à un problème à partir de l'état de conscience qu'il a créé. Là, c'est un peu la même chose. Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. Après, est-ce que ça veut dire qu'il faut être à l'écoute, dans la paix du cœur, etc., pour recevoir les directions ? Non. C'est un peu ce que le savant mélange entre les deux, qui pour moi, en tout cas, est pour l'instant ce qui reste. le mieux, mais c'est surtout d'avoir le courage d'être à l'écoute et souvent, ce n'est pas du tout les choses qu'on a envie d'entendre. En fait, si vraiment on est à l'écoute de ce qui se passe, de ce qu'on ressent, de nos peurs, finalement, qui sont des super indicateurs, en fait, souvent, l'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait, mais qui sont ceux qui... C'est comme si on avait un élastique, un élastique, il y en a un qui est au niveau du trip, l'autre qui est au niveau du cœur, qui est au niveau de la tête. Si on tire sur un élastique qui est relié à la tête, ce n'est pas très agréable. Si on tire tout doucement, ça fait un peu une migraine. Au niveau du cœur, ça peut être un peu comme quand on a un heartbreak, ce n'est pas ouf. Au niveau des trips, quand on est excité, on a cette tension. Et si on tire un tout petit peu au niveau des trips, c'est même presque agréable. Et c'est plus ça qu'il faut aller chercher. C'est qu'en fait, ton cœur et ta tête, ils vont faire leur cheville bique, etc. Bien sûr qu'ils sont là, ils ont leur fonction, il faut les écouter. Mais l'indication qu'il va te dire si tu vas dans un sens qui est propice ou pas, c'est là, c'est quand ce poule-là, il va venir. C'est quand tu sens qu'il y a un truc qui te tire. C'est pas qu'il y a une preuve mentale et une émotion agréable d'où j'y vais. C'est genre, il y a un truc qui me tire vers là-bas. Et je vais y aller, et après, peut-être qu'il y a un truc qui me tirera vers là-bas. Mais ça, de pouvoir être à l'écoute de ces subtilités-là, ça demande une flexibilité, une liberté qu'aujourd'hui, on n'a pas. On n'a quasiment pas, dès qu'on a eu des responsabilités, c'est aussi pour ça que j'ai passé autant de temps dehors, que j'ai passé autant de temps à avoir une vie alternative, c'était pour avoir cette liberté d'être éminemment dans l'instant présent et de pouvoir partir du jour au lendemain, d'avoir cette liberté d'être là, en fait. Et c'est tout. Vivre, en fait, au jour le jour, d'expérience en expérience. Et donc, avant de commencer à se dire si on veut chercher cet alignement, il faut aussi se poser la question si on est prêt à l'entendre. C'est quelque chose que j'assiste beaucoup en accompagnement, ou fin de compte, au contact des gens que je peux accompagner, où en fait, à un moment donné, typiquement des gens qui vont venir me voir pour un problème d'addiction à XYZ, on se rend compte que... l'addiction n'est qu'un régulateur pour une solitude extrême, pour un désalignement d'une union maritale qui dure depuis 20 ans, pour un désalignement avec leur carrière entière. Il y a des personnes qui ont 40, 50 ans, qui ont monté des trucs extraordinaires, sauf qu'en fait, ils n'ont pas un problème avec l'alcool. Ils ont un problème parce qu'ils sont malheureux dans le travail qu'ils ont créé de toutes pièces pendant 20 ans, 30 ans. Donc, en fait, ce n'est pas non plus... pour les âmes sensibles, de se dire, allez, à partir d'aujourd'hui, je décide de partir en quête de mon plus grand alignement. Il faut être bien accroché. Il faut être bien accroché et il faut être prêt à remettre en question tout ce que tu pensais jusqu'alors être la vérité. Et en fait, te rendre compte que ce n'était pas ta vérité, c'était une vérité. Donc, je pense que ça vient à nous, à la mesure des expériences et à la mesure des leçons.

  • Speaker #1

    je te remercie du coup pour ces pistes je vais te poser quelques questions pour terminer le podcast qui sont encore plus introspectives que ce que je viens de faire juste avant Est-ce qu'entreprendre, quelquefois, ça t'a mené vers une forme de liberté ou la quête d'aventure que tu avais ?

  • Speaker #0

    Il faudrait définir... Alors, c'est... Entreprendre de manière générale, oui et non. Après, j'ai créé, et encore plus aujourd'hui, où j'ai décidé de recréer quelque chose qui me ressemble. un écosystème entrepreneurial qui me permet d'avoir cette liberté. Liberté, par exemple, géographique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai des clients principalement partout en France, après, on reste dans des pays franco-français. le Canada, la Suisse, etc. Mais j'ai mis un point d'honneur à créer une structure, à créer des modalités d'accompagnement et à tout simplement manifester aussi cette intention de travailler avec un public international, de ne pas travailler à partir d'un cabinet, à travers un bureau et d'avoir des collaborations avec des institutions, avec des cliniques à l'étranger. Donc, j'ai décidé que mon entreprise... à les servir mon besoin d'être s'empiternellement dans des nouvelles découvertes si besoin en tant que tdh les besoins de nouveaux set up j'ai besoin de nouveaux endroits je vais rencontre c'est comme ça que je crée c'est comme ça que je suis en vie donc en ce sens là oui l'entrepreneuriat sur un petit exemple là dessus rend libre après je pense qu'il est plutôt aliénant que libre. Il a plutôt tendance à aliéné en termes de productivité, en termes de disponibilité, en termes de... d'absolu, je dirais. Parce qu'en fait, quand tu lances une boîte, quand tu lances un projet, tu ne peux pas le faire pendant le week-end. Alors, il y a certaines personnes qui y arrivent. Ce n'est pas mon cas, mais en fait, c'est un peu tout rien. Donc, ça vient un peu mettre... ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi, ils bouffent startup matin et soir, ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, je ne sais pas si c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de préciser. En fait, tu parlais souvent d'énergie. de balance d'énergie. Est-ce que justement, ça, tu arrivais à le trouver dans ce chemin que tu as parcouru jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Non. Non, non, ce que j'ai trouvé, c'est qu'en fait, il n'y a pas de balance particulière à atteindre. Par contre, il y a une écoute. Il y a un entraînement. En fait, il faut entraîner son oreille interne, son compas intérieur pour réussir à adapter de manière la plus optimisée la plus flexible possible cet équilibre-là. Et de réussir à se dire, et c'est quelque chose qui est un travail en cours pour moi, en tout cas, encore aujourd'hui, c'est de me dire, OK, là, même si tu as envie d'être en mode fou créa, si tu es juste, tu sais que ce n'est pas le moment. Tu sais que là, il faut que tu fasses du cas, tu sais qu'il faut que tu produises, tu sais qu'il faut qu'il fasse ceci, tu sais qu'il faut que tu refasses tous tes fichiers, Et c'est là, en fait, que finalement, ce sacro-saint équilibre, en fait... il ne devient pas tant un alignement magique des planètes, il devient une histoire de justesse, une histoire de courage aussi, d'accepter de faire forcément peut-être des choses qui ne sont pas que. ce que notre cœur désire et ce qu'on a envie de faire, mais de se dire, OK, parce que c'est important pour moi, je vais là. Et c'est pareil dans l'autre sens. Ce n'est pas que la créativité versus l'administratif. Parfois, en fait, je sais que j'ai une conférence à écrire et que c'est dans une semaine. Et d'un coup, je vais me retrouver à être en train de renommer tous mes fichiers. Non, en fait, cela, ton équilibre, tu sens que ta balance n'est pas bonne et tu sais que c'est vers là qu'il faut que tu mènes du poids. ce travail là finalement nous apprend à être à l'écoute et à minimiser le temps qu'il y a.

  • Speaker #1

    Pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient être retrouvées où ?

  • Speaker #0

    On peut me trouver sur Instagram, Ashley-Tayeb et sinon sur htayeb.com, où il y a pas mal d'informations. Sinon, Google est un bon endroit où trouver tout un tas de pépites. sachant que podcast de contenu beaucoup de tips si découvrir mon livre ma liberté si je veux merci beaucoup à chelou merci à toi

Chapters

  • Qui est Ashley Taieb ?

    00:00

  • Le déclic entrepreneurial

    05:01

  • Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

    10:05

  • La dépendance

    15:06

  • Son aventure QVEMA

    20:07

  • Explorer son inconscient pour trouver du sens

    25:09

  • Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

    35:11

  • Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

    45:12

  • Introspection

    49:11

Description

Et si entreprendre, ce n’était pas seulement suivre un business plan… mais écouter son cœur ?


Dans cet épisode avec Ashley Taïeb, on parle de quête de sens et de ce moment où la raison et la société dictent un chemin, mais où l’intime pousse à tout envoyer valser pour trouver sa propre liberté.

Ashley a connu la rue, les addictions, les doutes… avant de transformer ces épreuves en une force entrepreneuriale. Avec son livre "Ma liberté si je veux" et son parcours marqué par My Addie (une startup dans laquelle elle a développé des programmes numériques innovants pour accompagner le sevrage et la transformation des comportements addictifs), elle nous prouve qu’il est possible de créer et entreprendre en partant de son histoire et de ses valeurs profondes.


Son engagement : éclairer les chemins de transformation, tant pour les individus que pour les institutions.


On discute ensemble :

- de la quête de sens dans l’entrepreneuriat,

- de l’importance de mettre plus d’humain au cœur de ses projets,

- des codes qu’on nous impose pour exister, notamment dans le marketing,

- de la liberté d’entreprendre autrement


Parce qu’au fond, l’entrepreneuriat, ce n’est pas cocher des cases : c’est une quête de sens, un chemin vers sa liberté, et un choix.


N'oubliez pas que nos invités acceptent de bon cœur de se livrer sur leur parcours et qu'il s'agit d'être humains réels avec des avis forgés par leur vie, et de bien vouloir rester constructif et bienveillant dans vos commentaires les visant.


Bonne écoute

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CHAPITRES :


0:00 – Qui est Ashley Taïeb ?

5:01 – Le déclic entrepreneurial

10:05 – Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

15:06 – La dépendance

20:07 – Son aventure QVEMA

25:09 – Explorer son inconscient pour trouver du sens

35:11 – Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

45:12 – Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

49:11 – Introspection

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#podcast #entrepreneuriat #transition #bienêtre


TITRE : Quête de sens : quand réussir ne suffit plus (avec Ashley Taieb)


Que vous soyez salarié en quête de changement ou simplement curieux des réalités de l’entrepreneuriat, ce podcast est là pour vous inspirer, vous guider et, peut-être, déclencher votre propre transition.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. L'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait. C'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. C'est un peu tout ou rien. Ça vient un peu mettre ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi. Ils bouffent Startup matin et soir. Ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Bienvenue sur Des Salariés, le podcast qui démystifie l'entrepreneuriat en partant à la rencontre de personnes ordinaires au parcours extraordinaire. Et aujourd'hui, nous partons à la rencontre d'Achelay. Bonjour Achelay. Bonjour. Merci à toi d'avoir accepté de venir sur le podcast.

  • Speaker #0

    C'est toujours un plaisir.

  • Speaker #1

    Alors, dans le podcast, ce que j'aimerais bien, c'est qu'on puisse discuter de transition, de transmission de messages, et puis également de quête de sens, si ça te va.

  • Speaker #0

    Des sujets que j'affectionne tout particulièrement.

  • Speaker #1

    Ça marche. Avant tout, est-ce que je peux te demander de... présenter s'il te plaît.

  • Speaker #0

    Oui, je m'appelle Ashley Taiev, j'ai 32 ans, parcours assez atypique, on parlera peut-être un petit peu plus tard, mais voilà j'ai une existence assez internationale, des hauts, des grands bas, des grands hauts. J'ai récemment participé à une émission qui s'appelle « Qui va être mon associé ? » sur M6, qui a été un petit peu le point de départ on va dire de tout que je fais aujourd'hui. Je travaille autour de l'addiction, de la santé mentale, à une échelle, on va dire, plurielle, pour vraiment essayer de moderniser et de faire avancer le tissu de réflexion qui existe autour de ce sujet, qui est finalement le tissu d'aujourd'hui. Je suis entre Paris et Saint-Etienne, et je suis heureusement d'un super garçon. au milieu de plein d'autres projets.

  • Speaker #1

    Ok. Est-ce que tu pourrais me parler justement un peu de comment tu t'es lancée dans ton aventure entrepreneuriale ?

  • Speaker #0

    Sans vraiment y avoir trop réfléchi. Je pense que les souvenirs les plus anciens que j'ai du flow entrepreneurial sont des souvenirs d'enfance. J'allais avec mon grand-père faire les marchés. Il avait une boutique qui vendait... à l'époque, des petits vêtements de cérémonie. Mais ils ne faisaient que pour les enfants. C'était à Saint-Denis. Et du coup, moi, j'avais mon tout petit stand sur le marché et je vendais des colliers, je vendais mes livres. Et je pense que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à sentir en fait ce truc de... de te réveiller tôt parce que tu vas faire quelque chose qui est excitant et ces montées et descentes émotionnelles que tu as quand concrètement tu fais l'acte d'offrir quelque chose. En tout cas, tu proposes une partie de toi avec une expectative, avec des fantasmes que tu as dans ta tête parce que ça va te permettre d'acheter un truc que toi tu veux et de faire face au marché finalement, de te rendre compte qu'il y a des gens qui vont acheter par pitié, en tout cas parce qu'ils trouvent que c'est mignon, qu'il y a un droit. Non mais c'est vrai, j'ai toujours eu une lucidité. Je ne sais pas, je n'ai jamais parlé à d'autres enfants de cet âge-là, de ce genre de choses, mais j'avais déjà conscience à l'époque, je devais avoir 8-10 ans, qu'il y avait effectivement plusieurs catégories de clients, entre guillemets. Il y avait ceux qui voulaient faire une bonne affaire, qui seraient prêts à acheter n'importe quoi juste parce que c'était vraiment pas cher. Il y avait ceux qui se disaient « elle est trop mignole la petite » . Il y avait ceux qui pensaient qu'en achetant chez moi, ils auraient… la faveur du stand et donc qu'ils auraient une réduction sur les trucs. Je voyais tout ça et c'était fascinant pour moi. Donc je dirais que ça, ça a été la toute première expérience. Et puis ensuite, j'ai toujours appliqué une sorte d'entrepreneuriat un peu sauvage, c'est-à-dire que je n'ai pas habité en France, j'ai habité à l'étranger pendant une dizaine d'années, dans des pays où... C'est même pas une histoire de méritocratie, c'est une histoire de... On n'a pas le temps, en fait. T'as des patates, j'ai des patates, on vend des patates, on partage l'argent, on rachète plus de patates, et c'est tout, quoi. Et donc, j'ai eu, je pense, avant la grande expérience, on va dire, avec ma société Mayazi, que j'ai choisie pour repartir sur un projet perso, avant, on va dire, cette vraie structure juridique, légale et tout, j'ai eu plein de petites moyennes grandes. fructueuses, infructueuses, expériences d'entrepreneuriat sur plein de domaines différents. Et c'est ça qui a mené, on va dire, à ça, et je pense peut-être aussi pour terminer et quand même répondre à la question, ce qui a animé le grand projet qu'a été Mayadis, ça a vraiment été de me dire En fait, le truc que moi je veux n'existe pas. Et le moyen le plus simple pour le faire émaner, c'est de monter une boîte.

  • Speaker #1

    Ok. Parce qu'en fait, ce que tu ne dis pas dans la création de la boîte, c'est que tu as eu une longue aventure un peu avant. Oui. Et qui a commencé par une aventure un peu salariale avec des mésaventures sur Paris. Si je ne me trompe pas, du coup, tu étais dans une entreprise dans laquelle ça n'allait pas trop. Tu ne voyais pas trop le sens. de ce que tu faisais, je crois qu'il y a eu une grande déprime aussi. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors, pour replacer quand même le contexte, on ne peut pas apposer sur cette petite expérience-là l'image qu'on peut avoir de quelqu'un qui bosse pour la même boîte depuis trois, quatre ans, etc. Moi, je revenais de l'étranger. Effectivement, je me suis dit, je vais me prendre un boulot, alors peut-être pas alimentaire, alimentaire, je vais quand même essayer de mettre à profit mes compétences, mais j'ai fait quelques mois à peine là-bas. Et après, ça a toujours été les quelques mois de salariat que j'ai pu faire. faire à droite à gauche ont toujours été soldés par le même vague à l'âme, par la même incrédulité, j'ai presque envie de dire, de... du masque, en fait, de... je sais pas, du fait que... je trouvais toujours ça dingue, en fait, que tout le monde soit OK avec le fait, entre guillemets, de se faire exploiter, de faire des trucs qui sont, mais chiants comme la pluie. de vivre que pour l'heure de la pause déjeuner où on va tous chez les trois restaurants autour. Je trouvais ça tellement naze. Et pour autant, j'avais encore le fantasme, un peu de mes années Sex and the City, de me dire qu'un jour, je passerais pour une boîte géniale où il y aura vraiment le feu, où on sera en train de réfléchir sur des sujets hyper complexes. Après, ça, c'est moi et mon idéalisme naturel. Mais c'est vrai que là, dans cette boîte, c'était une boîte qui faisait de la sécurité. qui posait des dispositifs de sécurité pour des musées, etc. Je me suis dit, il y a de l'art et tout ça. Mais en fait, pas du tout. J'étais sur une table, je faisais des devis toute la journée. Donc, je n'ai pas du tout eu accès à avoir des collections dans des musées qui n'étaient pas ouvertes au public. Donc, ça, c'était encore une fois expectations vs reality. Je n'ai pas attendu Instagram pour avoir ce genre de flop-là. Mais effectivement, ce truc de me dire, j'ai fait tout ça pour ça, de voir un mois avec eux. le réveil, au final, tu bosses peut-être de 9h à 17h, mais entre le moment où tu te réveilles, où tu te prépares, tu prends ton RER, tu prends ton métro, tu marches, ta journée entière, elle est dédiée à ce truc qui n'a même pas apporté encore, à l'époque, pas de plus-value. Je précise, j'ai plein d'amis qui ont des postes salariés qui ne se paraissent pas doués, il n'y avait pas de... Il n'y a pas de jugement. Mais en tout cas, moi, sur ce type de boulot-là, où je me suis dit, je vais trouver un milieu entre la grande mission de vie et le boulot dans un resto que j'ai envie de faire, ça n'a pas pris. Ça n'a pas pris.

  • Speaker #1

    Non, mais ne t'inquiète pas. De toute manière, le but, ce n'est pas de dire le salariat ou autre. Il y a tout du moment que tout le monde s'épanouit dans ce qui est le plus important. En fait, ce que je voulais mettre plutôt en avant, c'est que j'entendais dans un podcast que tu avais eu l'échec d'un projet de quête de sens et d'aventure et que tu avais tout quitté pour aller vivre dehors. À l'époque, tu voulais infiltrer le milieu du crack parisien pour essayer de vendre un reportage à Canal+. Et essayer de rédiger du coup un roman, je crois.

  • Speaker #0

    Ouais, c'était dans l'autre sens. Je voulais écrire un bouquin. L'inspiration m'était venue d'un bouquin que j'avais lu. Quand j'étais jeune, je ne sais plus si c'est Paul Auster ou un truc comme ça, c'était un peu un mec qui partait découvrir The Mow People, donc les gens qui habitent dans le métro à New York et qui parlent comme ça en donnant de la trupe. Tu m'avais vachement marquée. Et oui, c'est... C'est marrant, ça fait à peine quelques minutes qu'on parle, je pense qu'il y a beaucoup cette faculté d'idéalisation, en tout cas de vraiment partir dans un fantasme comme étant une vraie direction de vie. Là, c'est exactement ce qui s'est passé. Donc, le projet en question était un projet entrepreneurial avec une personne que j'avais rencontrée. Et en fait, en arrivant à Paris, ce projet-là, c'est un peu casser la tête par terre. Et pour essayer de me remettre dans le bain, là, je me suis dit, bon, je ne peux pas rester sans rien faire. Donc, j'ai pris ce boulot-là, je suis restée quelques mois et qui a terminé, en fait, de m'achever. Ça a vraiment été pour moi, après, c'était... Ça s'inscrivait après un cycle de voyage, de rencontres, beaucoup de croissance aussi personnelle. Enfin, je le dis. aujourd'hui avec le recul, mais c'est vrai que j'avais pris quand même plein de joules en ayant habité dans des communautés très particulières dans la jungle au Brésil. Je suis revenue, j'étais un alien. C'est-à-dire que la boîte qui aurait pu me rendre heureuse dans le salariat après cette période-là, je pense qu'elle n'existe pas encore. Donc voilà, pour donner un peu de... Un peu de stupidité quand même au propos. Mais c'est vrai que, voilà, en tout cas, le cadre, le manque de connexion, d'authenticité, je dirais même, c'est même pas tant le manque de connexion, le manque d'authenticité, en fait, dans ce qui est censé être la quasi-totalité de tes relations humaines, dans cette période-là où, en plus, j'étais particulièrement vulnérable parce qu'en fait, j'avais besoin, non pas de larmoyance ou de victimisation, mais en fait, j'avais besoin d'humains, j'avais besoin d'une communauté, d'une tribu, que j'ai pas du tout.

  • Speaker #1

    dans ma boîte je crois que c'est à ce moment là tu le disais, je l'avais entendu que le seul moment un peu humain que t'avais c'était quand t'étais à la gare de Saint-Lazare et qu'il y avait des STF qui te demandaient des clopes exactement,

  • Speaker #0

    et ça pour moi c'était ça fait partie des choses qui m'ont un peu amenée sur cette sidération de me dire t'as fait tout ça pour ça ? tu parles 5 langues couramment t'as eu des expériences professionnelles de dingue Alors... Je m'étais toujours jurée de ne jamais vivre en France parce que j'étais un peu fâchée avec le mindset. Je suis toujours encore un peu, mais voilà. Il y a quand même de très belles choses et de très belles personnes. Et j'ai vu des choses extraordinaires ici, donc il n'y a plus de noir ou blanc. Mais c'est vrai qu'à l'époque, pour moi, c'était vraiment l'échec cuisant. Je me suis dit, attends, je me retrouve exactement là où je ne voulais pas être, dans une boîte à la con. Enfin, il n'y a rien qui résonne là chez moi et je sens que je suis en train de mourir à petit feu. L'explication que j'ai aujourd'hui aussi avec le recul, c'est que, sans mettre des sigles partout, j'ai commencé à apprendre aussi à vivre avec mon TDAH, avec tous les sigles qui sont raccolés sur ma personne en tant que diagnostic. Et c'est vrai qu'en fait, aujourd'hui, je sais que pour moi, le salariat représente la mort totale de ma chimie interne. Donc, je sais qu'il y a une dimension aussi où, bien sûr que personne n'aime la routine, mais il y a beaucoup de personnes qui aiment le cadre. Ça, c'est une réalité. Pendant longtemps, je pensais en fait que peut-être même, il y avait peut-être une forme de faiblesse, une forme de facilité. C'était dans l'adolescence, quoi. Mais je peux être honnête et dire que, effectivement, pour moi, c'était un peu considéré comme un échec. Mais parce que je calquais en fait l'expérience que ces personnes-là pouvaient avoir sur le ressenti que moi, j'en avais, qui est... atypique déjà de par mon expérience et de par mon atypisme sans en faire un fer de lance effectivement pour moi d'aller tous les jours déjà au même endroit c'est l'équivalent d'un cauchemar c'est pas que ça me saoule parce que ça m'ennuie c'est qu'en fait mon corps est littéralement à l'arrêt je ne produis aucune dopamine aucune c'est très très difficile c'est comme d'aller contre son gré à un endroit qui équivaut un peu à l'abattoir c'est aussi des leçons que j'ai apprises aujourd'hui en apprenant à me connaître

  • Speaker #1

    Et comment t'en es arrivée du coup de cette aventure dans le milieu du crack à le développement de Mayadi ?

  • Speaker #0

    Pour citer Polo Coelho, on pourrait dire que j'ai fait un grand voyage initiatique dans les bafous parisiens. Donc, si on reprend le fil, les seuls endroits où j'arrive un peu à me connecter à des gens, c'est ce fameux Starbucks de la gare Saint-Lazare. Et on m'invite à partir me balader dans Paris, à aller partager un grec, plus tard partager de la drogue. parce que c'était encore à l'époque le crack je commence à passer donc de plus en plus dehors et je fais ce choix un peu rocambolesque de dire de toute façon là je suis pas en train de m'épanouir je crée rien quitte à être un peu à cheval entre les deux bas vas-y en fait c'est ça c'est très ma manière de fonctionner c'est maman t'es un peu mi-figue mi-raisin vas-y et au moins après tu es là donc je suis allée dehors j'ai rencontré la personne qui est devenue le père de mon fils avec qui je ne suis plus aujourd'hui mais avec qui on a une histoire une histoire d'amour et d'horreur pendant 4 ans donc une vraie histoire au-delà d'une histoire d'amour surtout une histoire de compagnonnerie je pense qu'on a vraiment touché ce que c'est d'être compagnon de guerre parce que quand on est dans ce genre de survie là il y a quelque chose d'assez intense qui se passe. Et quand j'ai voulu arrêter, parce que j'ai appris que j'étais enceinte et que j'ai décidé de garder cet enfant, j'ai commencé à vouloir bien sûr me faire accompagner et je me suis rendue compte qu'il y avait un petit manque quand même dans ce qui existait aujourd'hui comme solution. Et j'ai commencé à me rendre compte qu'en fait, ce n'est même pas une histoire d'incompétence, ce serait trop facile de dire ça. Ce n'est pas que les édictologues ou que les psychologues ne sont pas bons, c'est juste qu'en fait ils ont un travail, un champ d'action qui est très spécifique. On ne peut pas demander à un addictologue de nous aider à faire à faire le travail en une heure par semaine, si ce n'est moins, à faire le travail spirituel, émotionnel, physiologique et mental qu'il nous faut pour vraiment être libre d'un comportement addictif. Ce n'est pas qu'il est mauvais, c'est qu'il ne peut pas, le gars. Si on ajoute à ça le fait que la dernière fois qu'il a bu de l'alcool, c'était quand il a pris une cuite le jour de son bac, c'est sûr qu'on se retrouve quand même dans des échanges où finalement, on fait aussi face au jugement, parce que dans l'inconscient collectif, l'addiction... qu'on le veuille ou pas, est considéré comme quelque chose de mauvais, comme quelque chose de sale, surtout sur des drogues comme le crack et l'héroïne ou la cocaïne qui sont un peu considérées comme des drogues de showbiz. Et donc, ces personnes-là n'ont pas du tout fait un travail sur eux-mêmes, parce qu'on n'a pas appris qu'il fallait le faire, pour déjà, eux-mêmes, se séparer du biais cognitif qu'ils ont par rapport à l'addiction. Donc, ça crée des échanges qui ne fonctionnent pas. La psychologie, c'est pareil. Et aujourd'hui, on est déjà content qu'on se dise, je vais voir le psy. Super. C'est déjà bien, mais on peut arrêter de glorifier ça comme si c'était déjà un truc de ouf. Évidemment, on va avoir des gens pour nous aider parce qu'on est dans une société qui est très, très complexe à naviguer. Le psychologue, lui, il va en fait, par une sorte de conversation intuitive, nous amener nous-mêmes à aller explorer des zones qui sont potentiellement en partie dans le subconscient, en tout cas, aller trouver des causes racines. Mais il faut que tu aies trouvé la raison de pourquoi est-ce que tu te drogues tous les week-ends. Est-ce que d'un coup, ça change ? Et quand j'ai commencé à comprendre tout ça, je me suis dit, OK, là, en gros, personne ne va m'aider, déjà. Donc, j'ai commencé à aller m'instruire en autodidacte sur tout un tas de choses, que ce soit la neuroscience, je vais en faire un grand tour. Et j'ai expérimenté sur moi-même, en fait, tous les outils que j'ai appris et j'ai décidé de créer ma propre méthode, qui est une méthode pluridisciplinaire et qui, aujourd'hui, à l'époque, aujourd'hui, est vraiment un courant de pensée. C'est vraiment une philosophie, c'est vraiment une approche qui vient en complément des choses qui existent aujourd'hui. mais qui va vraiment remettre l'individu en responsabilité, en légèreté aussi, et qui est capable d'avoir un petit peu plus de flexibilité. C'est-à-dire que je m'inscris vraiment aujourd'hui à l'encontre typiquement des narcotiques anonymes, de toutes ces choses-là, où le message est clair, si tu arrêtes de boire et que tu bois un verre, tu repars comme en 40. C'est faux. C'est juste que le travail qu'il faut faire pour être capable, après avoir été alcoolique pendant X temps, après avoir été cocaïnomane pendant X temps, d'aller dans une soirée, de voir des gens prendre de la coke ou boire et de ne pas consommer. et beaucoup plus profond, tentaculaire, complexe et imprévisible que le travail qu'il faut faire pour se dire « Ok, maintenant je suis abstinent, c'est mon identité. » Et en fait, mon seul challenge, c'est de juste ne pas reconsommer. Et fort de tout ça, j'ai décidé de créer Mayadi. Donc, j'ai été accompagnée par les Déterminés, qui est un super incubateur, je pense, bien, bien, bien connu sur toute la sphère de l'entrepreneuriat dans les réseaux sociaux. Donc, ça a été vraiment eux qui m'ont mis le pied à l'étrier, qui m'ont tout appris au début quand j'y connaissais. Et puis après, j'ai postulé à Activeêtre mon associé, comme ça. Parce que j'ai vu une annonce passer sur LinkedIn et je me suis dit, c'est rigolo, je vais faire de plateau de télé, c'est sympa. Voilà.

  • Speaker #1

    OK. Et justement, après QEMA, tu as eu pas mal de visibilité. Tu as eu du coup une association que tu as fait justement pour Mayadi. Tu as eu des hauts, des très hauts. Et puis... Ensuite, j'ai l'impression qu'il y a eu quand même un moment de bas parce que tu parles du fait qu'il a fallu que tu fasses une levée de fonds, que tu avais atteint tes limites sur le tunnel de la startup, que tu as fait un bouquin, un TEDx et également que tu avais sorti un programme sur plus d'un an et demi qui t'a fallu retrouver ton positionnement, tes valeurs et ton projet. Et toi, de ton côté, tu voulais qu'on voit la valeur de la création que tu avais mis en place, sauf que depuis le début, on n'arrêtait pas de te dire… acheter, fais une chaîne YouTube, acheter, acheter, acheter, on veut acheter, etc. Et tu as dû réaliser du coup ta valeur. Est-ce que tu peux parler un peu de ce moment ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est très bien résumé. En fait, moi je suis arrivée sur qui veut être mon associé comme un indien dans la ville. Non mais j'ai vraiment cette image-là. Aujourd'hui, avec le recul, je me souviens en fait de ce qui s'est passé le jour du tournage. Les gens étaient prêts pour faire dix ans de contenu. Ils avaient une équipe média, la famille, les potes, les machins. Ils faisaient 40 stories sur n'importe quelle tasse de café qu'il y avait et tout. Moi, je suis arrivée les mains dans les poches, avec mon casque, mon son, en me disant « Bon, ok, je suis un peu nerveuse. » Je vais aller faire mes petits exercices de respiration dans les toilettes. J'étais complètement dénuée de tout. Ce n'est même pas d'envie de réussite, mais en fait, ça me paraissait tellement peu probable. Je me suis dit, bon, j'y vais. Dans tous les cas, c'est une super manière de faire entendre mon message et d'expliquer que moi, je vois qu'il y a un problème. Ça, par contre, j'étais très déterminée là-dessus. Il y a un gros problème aujourd'hui sur la manière dont on approche l'addiction. Moi, j'ai une solution. Et si vous ne voulez pas me donner de l'argent... Je ne pouvais pas être mes associés, parce que c'est un peu ce que j'aurais dit, moi je ne cherche pas un banquier, je cherche des associés. Je sais que j'ai besoin d'aide, je suis quand même assez utile là-dessus. Peut-être qu'il y a un développeur de Tombouctou et je ne sais pas qui de New York qui va me contacter pour me dire, OK, viens, on essaie de construire ton truc ensemble. Donc j'étais hyper flexible en fait sur l'issue de cette émission-là, mais j'y suis vraiment allée à l'instinct, avec beaucoup de candeur et beaucoup de naïveté. Et ensuite, quand il y a eu non seulement la levée, ce qu'on peut appeler aujourd'hui un buzz, il y a eu un vrai moment de télé. Je sais qu'il y a quand même toute l'équipe de production, ils avaient tous lâché leur poste, ils étaient tous dans la salle de visionnage, et en fait quand je suis sortie, ils sont tous sortis d'un coup, ils m'ont dit « Waouh bravo, c'est vraiment un beau moment de télé ! » Je sais que j'ai vraiment beaucoup travaillé la mise en scène, j'ai travaillé avec une amie à moi qui est metteuse en scène pour les conférences, etc. Donc il s'est vraiment quand même passé quelque chose. Au-delà du fait que j'ai levé de l'argent, au-delà du fait que c'était dingue, au-delà du fait que mon histoire était touchante, il y a vraiment eu une alchimie. Et je pense que c'est ça qui a parlé. Et ensuite, le problème, c'est que, effectivement, il y avait cette volonté que je lance une chaîne YouTube. Et moi, en fait, ce n'était pas du tout une possibilité pour moi. Moi, j'étais venue pour monter mon appli, pour faire tous ces programmes, engager des thérapeutes, etc. J'ai rencontré, entre le moment du tournage de l'émission et sa diffusion, la personne qui est devenue mon associée, donc en dehors de l'émission, qui est une femme extraordinaire, qui m'a énormément appris. mais avec qui il y a eu la rencontre de deux mondes qui ont énormément appris l'un de l'autre, mais qui à un moment donné ne pouvaient plus fonctionner ensemble. C'est-à-dire qu'elle, elle m'a apporté toute son expertise de double exécutive MBA, elle a l'habitude de bosser avec des grands groupes, des expériences de luxe, c'est quelqu'un d'une équipe brillante qui vraiment s'y connaît en bise, bise, bise, bise. Et moi, j'ai apporté la vision, la folie, la créativité, l'audace, la... la technicité aussi dans mon sujet, l'expérience, toutes les études que j'ai pu faire, etc. Donc au début, c'était vraiment génial. Et plus il y a eu des objectifs commerciaux, de la pression, etc., plus la manière dont on voulait l'idée, le projet, n'était plus compatible. C'est-à-dire que moi, dans mon personnage, typiquement par exemple en interview ou quoi que ce soit à la télé, je voulais vraiment faire passer un message d'espoir, enfin, connecter, fédérer. chaque personne qui puisse m'entendre dans son salon se dise « Waouh, je l'ai entendu deux minutes, ça m'a fait trop du bien et j'ai juste besoin d'entendre ce message-là. » Et elle, en étant légitimement DG de la société, elle me dit « Mais pas du tout, on n'est pas là pour envoyer ça. Il faut que tu parles de ton application, il faut que tu parles des prix, il faut que tu envoies un call to action. » Et elle était dans son rôle et moi, j'étais dans le mien, entre guillemets, mais on n'a pas réussi à coordonner ça. Surtout que... Voilà, ça a quand même été en un an et demi, il y a eu mon livre, la préparation du TEDx, et encore j'en ai refusé deux autres, on m'avait invité sur trois TEDx différents. Il y a eu le voyage, le concours que j'ai remporté avec quelques autres personnes pour aller à New York, à la Maison Blanche, pour aller pitcher ma boîte là-bas. Enfin, il s'est passé beaucoup de choses, j'avais quand même mon fils de 6 ou 7 ans à l'époque, que j'élevais toute seule. Donc, ça a été beaucoup. Et en fait, je ne trouvais plus effectivement mon positionnement parce qu'il y avait énormément de pression, en fait. Pression à être ce que je n'étais pas, finalement. Pression à rentrer un petit peu. Ce qu'on attend, en fait, de la petite nana, la jeune, qui a réussi dans le monde de la start-up. Très vite, se sont posées des questions aussi de légitimité. Voilà, mais du coup, en fait, t'es qui ? T'es pas médecin, t'es pas psychologue, t'es pas addictologue, t'as pas fait d'études de commerce, en fait, c'est quoi ton... Et donc, j'ai fait face, en fait, à la difficulté d'étiquetage que j'ai ressentie de l'extérieur et aussi à laquelle je faisais face moi-même en interne, parce que j'avais jamais été obligée, finalement, de me définir. J'avais toujours juste fait. La définition, après, était finalement propre à chacun. Et là, vu qu'il y avait beaucoup de communication... de messages à faire passer il fallait en fait choisir quoi et à partir on a choisi pour moi ça figé et donc ça a limité en fait le l'ampleur la profondeur de ce que je voulais partager et donc j'ai perdu intérêt je ne pouvais pas la charge de travail elle était trop importante et j'ai pas les capacités moi j'ai pas j'ai finalement j'ai jamais été salariée pour une grosse boîte pendant dix ans avec des trucs à faire tous les jours j'ai jamais passé plus de une heure devant mon ordinateur avant de passer sur l'émission quoi donc ça a été trop non mais comme tu dis en plus qui est hyper difficile c'est que des fois tu as une idée tu as quelque chose qui drive

  • Speaker #1

    Et en fait, quand tu as envie de te lancer, c'est un peu ce qui m'est arrivé au départ, c'est que je ne savais pas comment faire. Et tu te rends compte que soit il faut être étiqueté, c'est-à-dire qu'il y a plein de choses qui sont bien carrées, etc., qu'il faut bien rentrer dans des cases, qu'il faut respecter certains codes et qu'en fait, le seul fait d'avoir un beau message ou une bonne idée, en fait, ça ne suffit pas et qu'on te demande beaucoup plus. C'est un peu ce dont on avait discuté un peu en off quand on s'est rencontrés. Mais ce que je trouve hyper dommage, et c'est le positionnement aussi que j'ai eu de mon côté, c'est que Des fois, on ne trouve pas forcément, en fait, je n'ai pas envie de dire qu'on ne trouve pas le public, mais c'est qu'en fait, on a une idée, un message ou autre, on a envie de véhiculer, on n'a pas envie de tomber, en fait, dans une certaine forme qui donne un côté moins pur au message qu'on a envie de transmettre et qui nous ferait tomber dans une course à autre chose que ce pour quoi on s'est lancé initialement. Et ça, malheureusement... C'est quelque chose qu'on, j'ai l'impression, on nous force un peu à faire aujourd'hui quand on rentre même dans le milieu entrepreneurial pour pouvoir toucher une cible en fait. Et justement, je sais que toi de ton côté, tu as fait face à cette problématique-là sur tout ce qui était transmission de messages, puisque tu disais qu'à un moment, tu te sentais en fait un peu contrainte de devoir choisir entre le fond et la forme. et que Tu as dit que tu te refusais justement de rentrer dans les codes du marketing digital à outrance, ni dans le personna du coach victime qui galère à trouver des clients et que tu avais envie de croire en ton impact, loin de la machine à laver déshumanisante de la vente en ligne.

  • Speaker #0

    Mais qui a dit ça ? Génial, oui, c'est exactement, oui, c'est moi. C'est profondément ce que je pense. Alors, pour être vraiment sincère en off, C'est un sujet sur lequel je me suis vraiment arraché les cheveux. C'est-à-dire que je ne me suis pas juste dit non, ça a été très très dur pour moi. En plus, moi qui viens de l'univers de la littérature, des bouquins, où en fait je suis incapable d'exprimer mes idées de manière synthétique, parce que pour moi, la beauté d'exprimer une idée, c'est plus on a de superlatifs et plus on a d'adjectifs, plus on a de profondeur et plus on a de lyrisme, plus en fait elle devient poétique. C'est à l'inverse total de mon processus créatif.

  • Speaker #1

    Je suis un peu comme ça aussi. peur des fois qu'on puisse sortir du contexte que je dis ou bien qu'en n'étant pas suffisamment complet, on ne comprenne pas vraiment le sens de ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Et c'est... À mon avis, ce n'est pas une peur. C'est en fait quand on a sur un sujet précis tout un cheminement de réflexion qui, de part, ces ramifications, permet finalement d'amener la sève à notre propos principal. effectivement, si on coupe les apporteurs de sève aux propos principaux, le propos principal perd de sa vivacité. Moi, j'ai décidé, en tout cas, que c'était plus qu'une opinion, que c'était une réalité. Après, qu'il y ait certains formats qui s'y prêtent moins bien, évidemment. Mais le truc, c'est qu'aujourd'hui, sans être une experte et en tenant quand même assez loin, finalement, de tout ça, on est passé de génération micro-ondes à génération TikTok, en fait. On a une capacité d'attention qui est limitée. débile quoi, enfin vraiment, et attention c'est pas un jugement, moi aussi j'ai un tunnel de recherche sur Vinted qui ferait bien n'importe qui, mais mais c'est en fait pour moi ce choix là de finalement sans sans aucune garantie parce qu'en fait on donne pas de médaille pour les gens qui suivent on va dire leurs principes etc, la médaille étant l'argent C'est clair que si tu fais une machine sur les réseaux sociaux, tu gagneras plus d'argent que si tu décides de dire « Non, mais moi, je préfère écrire à la plume sur mon carnet. » Donc, il n'y a pas de médaille à la fin. En revanche, il y a une forme de résistance que moi, je ressens et qui est à la racine aussi de ces choix-là que j'ai faits, qui est de dire, en fait, si tout le monde se plie à ça, c'est sûr qu'en fait, ça va devenir comme ça pour tout. Et on a aussi une responsabilité envers les autres générations. Moi, j'ai un enfant. Si je... commence à lui expliquer des choses avec trois raisons pour et des trucs à swiper, en fait, mon enfant ne sera jamais capable de faire une explication complète. Comment il va faire pour écrire une dissertation ? Comment il va faire pour réfléchir à ses problèmes de cœur ? Je n'en sais rien. Pour moi, ça dépasse le délire de se dire est-ce que j'ai envie d'être marketingement viable ? Est-ce que j'ai envie de surfer LinkedIn pendant que c'est encore le moment ? Ou est-ce qu'en fait, j'ai envie de me dire je suis la personne que j'aimerais voir émaner sur cette terre du mieux de mes capacités ? Et ça passe par des petits actes de résistance. C'est une sorte d'écologie intellectuelle, si on peut le dire comme ça. C'est de se dire, dans cette évolution qui ne résonne pas avec mon cadre de référence, voire même qui me tétanise, du partage de la pensée, de l'écriture, de l'atrophie, on va dire, cérébrale, je décide de... Si en plus je le critique, je ne vais pas en plus faire pareil. Je sais ça aussi, c'est que du coup, tout le monde critique, mais au final, tout le monde le fait.

  • Speaker #1

    Mais tu sais, quand on tombe... Très vite dedans, parce que moi, je me suis rendu compte que de base, j'ai lancé le podcast pour avoir justement un format long pour éviter de tomber là dedans. Et quand j'ai commencé à faire du short, du TikTok, etc. pour publier sur les réseaux sociaux ce que je faisais, parce que le but, en fait, c'était de mettre en avant et en lumière et puis offrir un peu de visibilité aussi à des entrepreneurs au tout départ. Donc, je leur faisais du format short que je publiais aussi. Et en fait, je me suis rendu compte que non seulement j'approuve j'appauvrissais mon langage pour vouloir en fait synthétiser au maximum et en plus que je commençais à réfléchir de manière un peu TikTok et shortée et en fait ça peut très vite t'impacter et j'ai remarqué que j'avais une grosse baisse de la concentration dès lors que j'avais commencé en fait à mettre en place mon podcast c'est d'avoir partagé ça,

  • Speaker #0

    oui ouais, j'ai fait totalement Je vois totalement et je peux... Après, de toute façon, c'est des vagues. Je m'éloigne, je reviens, je m'en éloigne, je reviens, sans être même pas encore allée du côté de TikTok. Enfin, moi, j'ai un peu sur tout ça. Et je sais que j'ai été, pas plus tard que cet été, assister à une amie qui fait un événement... facilite un atelier dans un événement. Et en fait, j'étais donc avec elle et son amie, qui sont justement des figures publiques, qui sont des coaches de renom, etc. Et ils ont passé la majorité de leur séjour à tout prendre en vidéo. Et ça a été pour moi un peu un crève-cœur, et à la fois une espèce de petite claque de me dire, en fait, toi aussi, tu devrais être en train de faire ça. Et donc lui, il avait une approche un peu de se dire, en fait, ma communauté, elle compte sur moi. C'est des gens qui me suivent. Donc, en fait, je me dois de leur donner, on va dire, ce pourquoi ils me suivent. Ce qui a résonné à moitié et en même temps pas du tout. Et en fait, elle, elle disait, en fait, moi, j'adore ça, etc. Et en fait, je me suis retrouvée dans aucun de leurs paradigmes. Mais par contre, je me suis juste sentie très conne, en fait, d'être en train de visiter le plus vieux monastère de Bulgarie et de ne pas être en train de venir. Alors, j'ai essayé. c'est très rigolo d'ailleurs quand je suis rentrée à la maison j'essayais de montrer des photos à mon partenaire et il me disait c'est quoi cette vidéo c'était vraiment la vidéo classique et je lui dis je sais pas j'ai essayé de prendre des vidéos pour faire du contenu et il était mort de rire et ça nous a amené à un fou rire et il m'a dit alors c'était comment je me suis fait chier comme un rat mort et du coup j'en ferai jamais rien je ferai jamais un réel où je dis hey salut from Bulgaria c'est juste pas moi en fait, je ne sais pas me mettre en scène je suis beaucoup trop occupée j'ai toujours été beaucoup trop occupée à chercher des choses dingues à vivre parce qu'il faut quand même être vachement présent pour que la réalité elle mousse un peu comme du lait qu'on peut choper et ça moi c'est ça mon activité principale je me balade, pas pour regarder observer et surtout repasser ce que j'ai pu observer parce que de la même manière que quand on fait un short ça réduit avec n'importe quelle vidéo du monde si c'est une grande conversation que j'ai pu avoir avec quelqu'un ou si c'est le regard d'un des moines que j'ai croisé là-bas, à part si je suis en train de le filmer comme ça et auquel cas je n'ai pas pu échanger le regard avec lui. En fait, pour moi, il y a une dichotomie, il y a une contradiction logistique entre le fait d'immortaliser et vivre. C'est impossible pour moi de se mettre en scène, de mettre en scène et à la fois d'être présent à ce qu'on fait. Et aujourd'hui, pour le coup, de manière très égoïste, avec le travail que je fais, Et ce que je sais sur le B.A.B. de la santé mentale, entre se mettre en scène ou immortaliser des choses extérieures à soi et essayer, dans un monde qui va très vite, qui essaye tout le temps de prendre toute notre attention vers l'extérieur, d'essayer de se dire, en fait, je vais essayer d'être présente à ce que je vis. Je sais que c'est cette option-là qui va faire baisser mon taux de cortisol, mon taux de stress. Et pour finir cet exemple-là, je me suis retrouvée à ne pas profiter de plein de moments parce que j'étais en train d'essayer de prendre des vidéos et je me disais que c'était vraiment nul. Après, je me disais que je suis toute transpirante, on vient de faire une randonnée, je ne ressemble à rien. Est-ce que les gens vont comprendre que d'un coup, je pose des choses à des gens ? J'ai commencé à partir dans ma tête, finalement, sur des projections de... Et en fait, le truc, c'est qu'en plus, j'ai 10 000 personnes sur Instagram. Il y a peut-être sur un post que je publie, il y a peut-être 100 personnes qui vont le voir. Il y a ça aussi qui est un peu dingue. C'est qu'on va prendre tous ces choix avec une réflexion comme s'il y avait des centaines de milliards de personnes qui allaient voir ce qu'on fait, alors que souvent, les gens, ils swipent. C'est pas à part un truc qui buzz. Et encore même un truc que tu vas liker, tu vas le regarder. Tu ne vas pas te dire, waouh, je vais prendre mon ordinateur, je vais aller chercher qui est cette personne, je vais aller lire son livre. C'est très rare sur ce genre de trucs-là. Surtout quand tu dis, j'ai mes copains là-bas. Je ne me sens plus, tout le monde s'en fout en fait. Donc, je me suis retrouvée encore une fois à me dire, j'ai essayé et ça ne résonne toujours pas. Donc, je ne sais pas où je vais, mais en tout cas, là, ce n'est pas un endroit qui me...

  • Speaker #1

    Je sens du coup que tu vois entre l'anecdote de la gare de Saint-Lazare et puis ce que tu me racontes là aussi, que ce qui compte vachement pour toi, en fait, c'est le côté humain des choses. Est-ce que justement, quand tu étais, je te pose cette question parce que mon dernier invité, en fait, il s'était lancé dans l'investissement immobilier et il cherchait de l'humain. Donc, il s'est dit en restant dans l'investissement, je vais aller un peu dans le milieu des startups. Et lui, de son côté, c'est que je viens de voir ton visage. Lui, justement, en fait, ce qu'il disait, c'est qu'il n'a pas trouvé d'humain dans la startup. Toi, c'était quoi ton expérience un peu là-dedans ?

  • Speaker #0

    Il y a startup et startup. Il y a startup et startup. Moi, je pense qu'à partir du moment où c'est toi qui sélectionnes les humains avec qui tu passes du temps, enfin, sélectionne, c'est même pas sélectionner, mais en fait, de toute façon, soit il y a une alchimie, soit il n'y en a pas et auquel cas, tu peux approfondir ou donner plus de place à cette collaboration ou pas. Mais je dirais que la startup... La startup agit à la fois comme un amplificateur de personnalité et à la fois comme un espèce d'écran de fumée, comme tout type d'interaction sociale, mais parfois parce qu'il y a des moments qui sont très, très intenses, parce qu'il y a des grandes peurs, des grands problèmes à régler. Enfin, il y a un peu ce... Quand on a la différence, en fait, de toute manière, avec avoir une super équipe et avoir une équipe et une super équipe, on ne peut pas décider. je deviens startupper, j'ai décidé que je vais avoir une super équipe. Une super équipe, ça se co-construit, il y a une forme de magie qui se passe. Et ce n'est pas j'ai une super équipe et ça y est. C'est un truc qui se nourrit, c'est un truc auquel il faut... C'est comme une plante, quoi. Il faut lui donner à manger, il faut s'intéresser, il faut avoir des personnes qui sont douées, qui ont été éduquées en termes de communication, pas communication marketing, mais de skills intrapersonnels de communication. Parce que déjà, ça permet de réussir à parler, de réussir à... à parler de sujets difficiles, etc. Donc, l'humain, pour moi, il se trouve partout, en fait. Après, parfois, on peut un peu se perdre dans ce qu'on pense vouloir, comme type de connexion humaine, qui, au final, sont, encore une fois, basées sur des expectatives qu'on se fait. Et au final, on met une case pour que la personne, elle rentre dans cette case. Et quand la personne ne rentre pas dans cette case, on dit qu'on est déçu. Et en fait, non. Il y a aussi un peu ce mouvement-là, c'est qu'après quelques déceptions, moi, de toute façon, je me dis tout le temps, OK, qu'est-ce que je peux apprendre de ça, en fait ? Qu'est-ce qui me revient comme responsabilité dans cette sensation d'être déconnectée ? J'adore prendre des exemples de ma vie, mais là, je reviens d'un voyage entre l'Allemagne et la Pologne où je suis partie sur un grand événement. C'était censé être un truc super, des grands... des grands coachs qui font des études sur plein de trucs. Je m'attendais vraiment à passer un super moment et je n'ai pas du tout réussi à connecter avec l'événement, avec les personnes sur place. Et ça m'est suivi une grande réflexion de me dire, au début, bien sûr, il y a toute la partie un peu cognitive qui dit, ils sont comme ça, ils sont comme ça. Bon, OK, une fois que tu sais que de toute façon, tu vas juger quand tu n'es pas bien et quand tu n'as pas d'autres trucs, là, tu fais la deuxième partie où tu rentres un petit peu à l'intérieur. Et là, je me suis dit, en fait... Merci. Ça fait assez longtemps que tu attends d'être disponible pour pouvoir aller là-bas. Tu as en effet toute une histoire, toute une montagne. Et en fait, là, du coup, tu es en train de grogner toute seule dans ton coin parce qu'en fait, les gens, ils ne sont pas rentrés. la partie de Sims que toi tu voulais vivre. Donc en fait, Cocotte, tu vas aller t'acheter un café et tu vas méditer là-dessus et c'est tout. Et tu vas laisser ces pauvres gens tranquilles parce que c'est la faute de personne. Après, bien sûr, il y a aussi une histoire d'évolution et je pense que c'est un peu ça, pour moi, le maître mot sur cette notion d'humain, finalement. C'est que je pense qu'on a tendance, surtout aujourd'hui, à sous-estimer à quel point on évolue. On est des personnes organiques, psycho-émotionnelles, dans un environnement qui est lui-même en évolution permanente, avec des individus qui sont eux-mêmes sur le spectre d'une heure dans des états différents. Donc en fait, il n'y a pas de... On reste encore une fois sur cette histoire de fond et de forme. Finalement, que ce soit l'humain dans la start-up, l'humain dans la rue, l'humain dans machin, en vrai, ce n'est pas tant ça le critère. C'est plutôt qu'à l'époque, typiquement, où je sortais de cette boîte, où je n'en pouvais plus de la vacuité des échanges, j'ai rencontré des gens qui parlaient de choses réelles et pas de vie et de montant sur la Lune et qui parlaient de comment ils allaient manger le lendemain et de quel truc de ouf il leur était arrivé. Et c'est de ça que j'avais besoin à ce moment-là. Et c'est ça qui m'a donné la sensation de connecter là où j'avais besoin. Quand j'étais au début dans une start-up, dans Mayadi, etc., où j'ai commencé à rencontrer des entrepreneurs, j'avais besoin qu'on donne de l'attention, qu'on valorise mon propos, qu'on valorise ma recherche. j'avais besoin d'être validée dans mon intellect dans ma proposition de valeur et moi j'apportais la créativité j'apportais la nouveauté, j'apportais plein de choses donc c'est toujours un échange et pour moi l'humain c'est pas une personne type c'est pas un endroit type c'est déjà d'être assez au clair sur Si on est dans une recherche de connexion, entre guillemets, égotique, qui n'est pas mauvaise non plus, parfois c'est des leviers de fonctionnement, il n'y a pas un qui est bien et qui n'est pas bien. Si on est vraiment dans une recherche authentique de connexion vulnérable, profonde. finalement diffusent on va pas pouvoir dire j'ai envie de ça par contre on sait qu'on est en attente, il y a des journées comme ça on se réveille, on est de bonne humeur et en fait on serait prêt à commencer la conversation avec n'importe qui il y a quelqu'un qui porte un truc sympa au supermarché il y a quelqu'un qui cherche du nid de hara vous avez besoin de votre sac on le sent il y a des jours on est plus comme ça d'autres on est plus comme ça et je pense que c'est ça en fait l'alchimie de l'humain entre guillemets je suis d'accord avec toi surtout que moi je pars du principe qu'en fait ma

  • Speaker #1

    vision des choses c'est que t'apprends toujours une chose de toutes les rencontres qu'on fait des gens avec qui on entretient Je pense que ta raison sur une chose, c'est que des fois, je dois attendre des choses, mais quelque part, je me dis, si j'ai eu une expérience négative, ce n'est pas grave dans le sens où j'ai appris quelque chose que je ne voulais pas ou j'ai appris une leçon ou autre et j'essaie toujours d'en retirer.

  • Speaker #0

    quelque chose en fait c'est intéressant puis il ya aussi ça amène à cette histoire de est-ce que aussi peut-être on doit tout le temps en tirer quelque chose de mauvais je pense qu'en fait en réalité j'attends toujours quelque chose mais c'est l'hyper humain un mois la poids la première Mais finalement, est-ce que les rencontres les plus humaines, ou en tout cas celles qui nous marquent le plus, sont celles qui sont complètement inopinées, en fait ? C'est celles qui nous tombent dessus, en fait, qui émanent de la réalité dans laquelle on vit et qu'on partage ? On le sait que c'est celles-ci qui nous mettent sans suite. Je suis d'accord.

  • Speaker #1

    Tu as défini à un moment la réussite comme étant, pas là mais dans un autre podcast, comme étant le sentiment d'alignement entre le cerveau et le cœur. Moi, justement, en ce moment, je suis un peu dans ma quête de sens. J'essaye de trouver un peu... où est-ce que je veux aller. C'est pour ça que j'essaye de continuer à rencontrer des personnes différentes, avoir des échanges différents sur lesquels j'attends rien entre guillemets de ces échanges. Juste me laisser porter et découvrir d'autres horizons. Comment est-ce que toi tu fais pour réussir à trouver ton sentiment d'alignement ?

  • Speaker #0

    C'est une excellente question à laquelle je réfléchis souvent. Déjà, ta démarche, elle est très belle. En fait, aujourd'hui, en tout cas à l'heure actuelle où j'en suis dans mes réflexions sur ce sujet-là, en fait, je commence à comprendre, ou en tout cas, je commence à jouer avec la notion qu'il n'y a pas de recherche d'équilibre, entre guillemets, qui peut aboutir. En fait, cet alignement-là... Un peu comme ce qu'on disait tout à l'heure sur les rencontres humaines, etc. De temps en temps, il arrive et on peut l'aider, on peut essayer finalement de... non pas de rechercher tout le temps l'alignement, ou en tout cas l'équilibre entre ces deux pôles-là, mais par contre d'être à l'écoute de ce qui ne l'est pas. Je pense que c'est plus simple dans ce sens-là. Parce que sinon, ce qui se passe, c'est que quand on essaye cognitivement... d'aller vers ce que l'on pense être le mieux pour notre cœur et notre cerveau, ou en tout cas l'alignement global de notre être, en fait, on est en train de le faire avec la pire partie de notre être cognitif. On est en train de le faire avec tout l'avant, le néocortex, les biais cognitifs, ta mère, ton grand-père, tes copains, ta peur, ta honte. Donc, ce n'est pas cette partie-là qui va t'envoyer vers la voie du cœur, vers la voie du courage, ou vers ta grandeur. Là, elle va te dire, fais attention, lui, il est con, elle est machin, un truc, un truc. Et donc, c'est là qu'on ne peut pas... Einstein dit qu'on ne peut pas trouver la solution à un problème à partir de l'état de conscience qu'il a créé. Là, c'est un peu la même chose. Si tu cherches l'alignement de ton esprit et de ton cœur avec ta tête, c'est dans la merde. Après, est-ce que ça veut dire qu'il faut être à l'écoute, dans la paix du cœur, etc., pour recevoir les directions ? Non. C'est un peu ce que le savant mélange entre les deux, qui pour moi, en tout cas, est pour l'instant ce qui reste. le mieux, mais c'est surtout d'avoir le courage d'être à l'écoute et souvent, ce n'est pas du tout les choses qu'on a envie d'entendre. En fait, si vraiment on est à l'écoute de ce qui se passe, de ce qu'on ressent, de nos peurs, finalement, qui sont des super indicateurs, en fait, souvent, l'alignement, il demande soit de fracasser toute ta vie, soit de faire des choix très difficiles, soit de faire des choix qui sont à l'encontre de tout ce que tout le monde voudrait, mais qui sont ceux qui... C'est comme si on avait un élastique, un élastique, il y en a un qui est au niveau du trip, l'autre qui est au niveau du cœur, qui est au niveau de la tête. Si on tire sur un élastique qui est relié à la tête, ce n'est pas très agréable. Si on tire tout doucement, ça fait un peu une migraine. Au niveau du cœur, ça peut être un peu comme quand on a un heartbreak, ce n'est pas ouf. Au niveau des trips, quand on est excité, on a cette tension. Et si on tire un tout petit peu au niveau des trips, c'est même presque agréable. Et c'est plus ça qu'il faut aller chercher. C'est qu'en fait, ton cœur et ta tête, ils vont faire leur cheville bique, etc. Bien sûr qu'ils sont là, ils ont leur fonction, il faut les écouter. Mais l'indication qu'il va te dire si tu vas dans un sens qui est propice ou pas, c'est là, c'est quand ce poule-là, il va venir. C'est quand tu sens qu'il y a un truc qui te tire. C'est pas qu'il y a une preuve mentale et une émotion agréable d'où j'y vais. C'est genre, il y a un truc qui me tire vers là-bas. Et je vais y aller, et après, peut-être qu'il y a un truc qui me tirera vers là-bas. Mais ça, de pouvoir être à l'écoute de ces subtilités-là, ça demande une flexibilité, une liberté qu'aujourd'hui, on n'a pas. On n'a quasiment pas, dès qu'on a eu des responsabilités, c'est aussi pour ça que j'ai passé autant de temps dehors, que j'ai passé autant de temps à avoir une vie alternative, c'était pour avoir cette liberté d'être éminemment dans l'instant présent et de pouvoir partir du jour au lendemain, d'avoir cette liberté d'être là, en fait. Et c'est tout. Vivre, en fait, au jour le jour, d'expérience en expérience. Et donc, avant de commencer à se dire si on veut chercher cet alignement, il faut aussi se poser la question si on est prêt à l'entendre. C'est quelque chose que j'assiste beaucoup en accompagnement, ou fin de compte, au contact des gens que je peux accompagner, où en fait, à un moment donné, typiquement des gens qui vont venir me voir pour un problème d'addiction à XYZ, on se rend compte que... l'addiction n'est qu'un régulateur pour une solitude extrême, pour un désalignement d'une union maritale qui dure depuis 20 ans, pour un désalignement avec leur carrière entière. Il y a des personnes qui ont 40, 50 ans, qui ont monté des trucs extraordinaires, sauf qu'en fait, ils n'ont pas un problème avec l'alcool. Ils ont un problème parce qu'ils sont malheureux dans le travail qu'ils ont créé de toutes pièces pendant 20 ans, 30 ans. Donc, en fait, ce n'est pas non plus... pour les âmes sensibles, de se dire, allez, à partir d'aujourd'hui, je décide de partir en quête de mon plus grand alignement. Il faut être bien accroché. Il faut être bien accroché et il faut être prêt à remettre en question tout ce que tu pensais jusqu'alors être la vérité. Et en fait, te rendre compte que ce n'était pas ta vérité, c'était une vérité. Donc, je pense que ça vient à nous, à la mesure des expériences et à la mesure des leçons.

  • Speaker #1

    je te remercie du coup pour ces pistes je vais te poser quelques questions pour terminer le podcast qui sont encore plus introspectives que ce que je viens de faire juste avant Est-ce qu'entreprendre, quelquefois, ça t'a mené vers une forme de liberté ou la quête d'aventure que tu avais ?

  • Speaker #0

    Il faudrait définir... Alors, c'est... Entreprendre de manière générale, oui et non. Après, j'ai créé, et encore plus aujourd'hui, où j'ai décidé de recréer quelque chose qui me ressemble. un écosystème entrepreneurial qui me permet d'avoir cette liberté. Liberté, par exemple, géographique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, j'ai des clients principalement partout en France, après, on reste dans des pays franco-français. le Canada, la Suisse, etc. Mais j'ai mis un point d'honneur à créer une structure, à créer des modalités d'accompagnement et à tout simplement manifester aussi cette intention de travailler avec un public international, de ne pas travailler à partir d'un cabinet, à travers un bureau et d'avoir des collaborations avec des institutions, avec des cliniques à l'étranger. Donc, j'ai décidé que mon entreprise... à les servir mon besoin d'être s'empiternellement dans des nouvelles découvertes si besoin en tant que tdh les besoins de nouveaux set up j'ai besoin de nouveaux endroits je vais rencontre c'est comme ça que je crée c'est comme ça que je suis en vie donc en ce sens là oui l'entrepreneuriat sur un petit exemple là dessus rend libre après je pense qu'il est plutôt aliénant que libre. Il a plutôt tendance à aliéné en termes de productivité, en termes de disponibilité, en termes de... d'absolu, je dirais. Parce qu'en fait, quand tu lances une boîte, quand tu lances un projet, tu ne peux pas le faire pendant le week-end. Alors, il y a certaines personnes qui y arrivent. Ce n'est pas mon cas, mais en fait, c'est un peu tout rien. Donc, ça vient un peu mettre... ta famille, tes amis, tous les gens autour de toi, ils bouffent startup matin et soir, ils n'ont pas le choix. Donc, en ce sens-là, je ne sais pas si c'est mon vecteur de liberté.

  • Speaker #1

    Je vais essayer de préciser. En fait, tu parlais souvent d'énergie. de balance d'énergie. Est-ce que justement, ça, tu arrivais à le trouver dans ce chemin que tu as parcouru jusque maintenant ?

  • Speaker #0

    Non. Non, non, ce que j'ai trouvé, c'est qu'en fait, il n'y a pas de balance particulière à atteindre. Par contre, il y a une écoute. Il y a un entraînement. En fait, il faut entraîner son oreille interne, son compas intérieur pour réussir à adapter de manière la plus optimisée la plus flexible possible cet équilibre-là. Et de réussir à se dire, et c'est quelque chose qui est un travail en cours pour moi, en tout cas, encore aujourd'hui, c'est de me dire, OK, là, même si tu as envie d'être en mode fou créa, si tu es juste, tu sais que ce n'est pas le moment. Tu sais que là, il faut que tu fasses du cas, tu sais qu'il faut que tu produises, tu sais qu'il faut qu'il fasse ceci, tu sais qu'il faut que tu refasses tous tes fichiers, Et c'est là, en fait, que finalement, ce sacro-saint équilibre, en fait... il ne devient pas tant un alignement magique des planètes, il devient une histoire de justesse, une histoire de courage aussi, d'accepter de faire forcément peut-être des choses qui ne sont pas que. ce que notre cœur désire et ce qu'on a envie de faire, mais de se dire, OK, parce que c'est important pour moi, je vais là. Et c'est pareil dans l'autre sens. Ce n'est pas que la créativité versus l'administratif. Parfois, en fait, je sais que j'ai une conférence à écrire et que c'est dans une semaine. Et d'un coup, je vais me retrouver à être en train de renommer tous mes fichiers. Non, en fait, cela, ton équilibre, tu sens que ta balance n'est pas bonne et tu sais que c'est vers là qu'il faut que tu mènes du poids. ce travail là finalement nous apprend à être à l'écoute et à minimiser le temps qu'il y a.

  • Speaker #1

    Pour toutes les personnes qui ont apprécié notre échange, elles pourraient être retrouvées où ?

  • Speaker #0

    On peut me trouver sur Instagram, Ashley-Tayeb et sinon sur htayeb.com, où il y a pas mal d'informations. Sinon, Google est un bon endroit où trouver tout un tas de pépites. sachant que podcast de contenu beaucoup de tips si découvrir mon livre ma liberté si je veux merci beaucoup à chelou merci à toi

Chapters

  • Qui est Ashley Taieb ?

    00:00

  • Le déclic entrepreneurial

    05:01

  • Exploitation, manque d'authenticité et quête de liberté

    10:05

  • La dépendance

    15:06

  • Son aventure QVEMA

    20:07

  • Explorer son inconscient pour trouver du sens

    25:09

  • Le piège de l’attention : likes, contenus et illusions

    35:11

  • Jugements, avis extérieurs et l’impossibilité de tout contrôler

    45:12

  • Introspection

    49:11

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