- Speaker #0
Bienvenue dans le podcast du Design Social Club des alumnis d'Emi Digital. Chaque épisode du podcast du Design Social Club met en avant un membre de la communauté, qu'il s'agisse d'anciens participants, de formateurs ou d'experts. Nous abordons leur parcours, les projets qu'ils ont développés et les transformations qu'ils ont pu impulser. Je suis François-Luc Moreau, j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui dans ce nouvel épisode du podcast du Design Social Club, Cécile Legal, qui est alumnie de plusieurs sessions d'organisation, d'ateliers, de séminaires d'intelligence collective avec EMI Digital et qui a une carrière diversifiée au sein de plusieurs services publics. Bonjour Cécile.
- Speaker #1
Bonjour François, je m'appelle Cécile Legal, je suis directrice dans un établissement public qui travaille sur de la science. et je suis cadre depuis plusieurs années dans les services de l'Etat. Ma marque de fabrique, c'est d'avoir un encadrement très humain, à la fois d'atteindre les objectifs, mais aussi d'accompagner les hommes et les femmes qui constituent les équipes. C'est un petit peu ce fil conducteur qu'on va pouvoir décrypter aujourd'hui à travers l'accompagnement des Mies Digitales. La collaboration a débuté il y a plus que 4 ans maintenant, à l'occasion d'un projet de service que je menais. pour un directeur des services de l'État, qui avait vocation à embarquer toute la collectivité de travail, et notamment les encadrants, dans des nouveaux objectifs, dans une nouvelle façon de travailler, plus collaborative. Et donc, il devait aussi se retrouver dans les séquences de travail pour établir ses objectifs et ses documents. Donc, on a commencé par travailler sur une formation des encadrants qui était volontaire pour le faire. C'était vraiment sur la base du volontariat. mais avec un objectif quand même d'en avoir qui répondait. Et donc différentes personnes, différentes personnalités, différents positionnements se sont mis en place à ce moment-là. Donc on a eu une collectivité de 3, 4, 5 cadres qui sont partis dans cette dynamique pour enrichir la façon de mener leur gestion d'équipe, de façon de mener leur travail, leur mission au quotidien, de donner plus de vie, d'avoir des méthodes d'animation. Et donc ils ont répondu présent pour suivre cette formation qui avait aussi pour but de préparer dans le cadre du projet de service un séminaire qui a eu lieu quelques mois plus tard et donc d'être aussi en situation d'acteur sur ce séminaire là où habituellement ils étaient plutôt en participant mais embarqué par une animation qui était faite à l'extérieur.
- Speaker #0
Oui c'est ce que vous m'expliquez en fait c'était des... Des personnes qui n'avaient pas forcément l'habitude de ce genre de pratiques. Et donc finalement, la formation est devenue très rapidement une formation en action.
- Speaker #1
Exactement, c'est exactement ça. Alors bon, ça a nécessité pour certains, même pour tous, beaucoup d'investissement en temps, d'investissement personnel pour changer ses façons de faire, pour se convaincre de l'intérêt de cet investissement sur le long terme. et de pouvoir changer les pratiques dans le quotidien. Et tous ont retenu une bonne plus-value de cette formation qu'ils mettent en place depuis. Certains étaient pour le coup un petit peu plus convaincus que d'autres, mais tout le monde a bien joué le jeu et a pu animer ensuite, dans le cadre du séminaire des cadres, un groupe de travail en particulier. Alors sur ce séminaire, il a eu lieu dans un contexte un petit peu particulier qui n'était pas prévu au moment où on avait lancé, puisqu'on est tombé comme beaucoup d'autres dans la crise de la Covid qui a nécessité de mettre tout le monde à distance. Mais pour autant, le délai que l'on avait pour faire ce projet de service était contraint. Et donc on a tenté l'aventure accompagnée par Émilie et ses collaborateurs en se disant que voilà, cette... Ce temps de travail qu'on avait prévu en présentiel avec quand même une collectivité de 80 cadres, on allait la tenter en distance, que de toute façon il n'y avait rien à perdre, et qu'au contraire ça pouvait être une bonne dynamique que de se dire qu'on pouvait aussi, quand on était en réunion de cadre à grosse dimension, aussi travailler à distance avec les mêmes objectifs, les mêmes réussites, et le même caractère collectif, la même dynamique dans cet événement.
- Speaker #0
Ça je pense que ça va très intéresser aussi nos auditrices. Et nos auditeurs, c'est-à-dire que, parce que je le retrouve dans votre témoignage, mais je le retrouve aussi dans d'autres témoignages d'alumni, ou de personnes qui ont travaillé avec Émilie, c'est qu'il y a un cadre précis, bien évidemment, on en reparlera, qui est sécurisant et qui est en fait pas du hasard. Il y a des méthodes, mais il y a aussi une adaptabilité qui fait que ça correspond finalement aux conditions réelles du travail de chacun.
- Speaker #1
Exactement, on a pu reproduire à distance le même type d'animation, le même type d'outils de travail, le même type de lien entre les personnes qui participaient que s'ils avaient été dans la même salle. Et ça, c'était quand même une grande force que cette expérience qu'avait Émilie et les outils digitaux dont elle disposait de façon très souple et très agile pour pouvoir les mettre à disposition et faire en sorte que tous les participants, le jour J, S'en saisissent aussi, comme s'ils étaient en présentiel, encore une fois, avec un papier, un crayon, leurs collègues à côté, et que ces interactions soient toutes aussi riches. Et vraiment, cette journée a été très forte en termes de dynamisme, en termes de réussite, en termes aussi d'exemples pour, derrière, donner envie à ces cadres de pouvoir les reproduire avec leurs équipes au quotidien à distance.
- Speaker #0
Ok, très bien. Je reviens juste sur... parce qu'on a préparé... Ce podcast, c'est vrai que comme on est avec des auditrices et des auditeurs qui sont déjà initiés, si on peut dire, ou qui sont intéressés, l'outil en question, même s'il y en a d'autres, c'était un mural, notamment, qui permet quand même d'avoir une courbe d'apprentissage assez rapide, même si c'est précis, mais qui nécessite aussi un encadrement, une préparation et une animation. Donc il y a les deux, on ne peut pas tout miser sur l'outil comme tout miser sur l'animation.
- Speaker #1
Tout à fait, c'est vrai qu'il y a vraiment un savoir-faire à développer et qu'on apprend assez facilement quand on s'implique dedans. Mais toute réunion, tout contact se prépare en amont. C'est structurer, trouver le temps, les bons objectifs, la méthode. Et l'outil vient en support, mais il ne peut pas tout faire, vous avez entièrement raison, c'est tout à fait ça. Et la technique ne peut venir que là où la préparation, le support ou la méthode, encore une fois, est bien éprouvée. Et cette journée vraiment a été très fluide d'un point de vue fonctionnement parce que les deux ont pu être mis en place et s'articuler à chaque temps sans temps mort, mais avec une bonne dynamique. Et puis on a pu tout autour de cette journée avoir des temps en collectif tous ensemble, les 80, comme des temps sous groupe qui s'enchaînaient de façon très naturelle et ensuite un retour en plénière. Et tout ça grâce aux outils digitaux et la maîtrise. d'Emilie et de son équipe s'est fait vraiment en grande collaboration entre nous qui étions les demandeurs et elle qui venait apporter toute cette connaissance.
- Speaker #0
Oui, parce que vous aviez cité au début qu'il y avait déjà un attendu, un objectif, mais il y avait aussi une feuille de route sur laquelle il fallait s'appuyer. Donc c'était quand même assez cadré, évidemment.
- Speaker #1
Oui, c'était cadré. Et puis ce temps-là était unique. on avait une journée de travail pour mobiliser ces cadres mais qui sont très pris par ailleurs. Donc on ne peut pas mobiliser autant de personnes régulièrement ni de façon successive. Donc voilà, on avait cette journée-là sur laquelle tous les cadres avaient été mobilisés. C'était quasiment obligatoire que d'y participer. Mais du coup, on avait un objectif de résultat et de convaincre sur le fait que ce projet était une bonne idée, sur le fait que le choix de la méthode était là, sur le fait qu'ils avaient investi leur temps de façon correcte. et raisonner et qu'ils en ressortaient chacun avec une plus-value derrière. Donc on a pu mettre en place une série d'idées d'action pour répondre aux objectifs qu'on s'était fixés, co-construits. Tout le monde vient participer sur plusieurs mois avec des priorités, avec des conditions de réussite qui étaient vraiment partagées.
- Speaker #0
Ok, super. Ça, finalement, c'est le début de la collaboration. Vous avez choisi après de prendre un deuxième temps fort ?
- Speaker #1
Oui. Un deuxième temps fort qui était consacré, toujours un peu dans le même contexte, mais consacré au télétravail, avec un environnement de présence de partenaires qui était là, qui était différent. On est allé vraiment crescendo dans la collaboration avec Émilie. Là, on sortait des cadres d'une structure, on était plutôt sur une collaboration entre public et privé. Toujours un public de cadre, mais qui venait d'horizons différents. et qui devait à l'occasion de cette journée bénéficier de retours d'expérience de services publics, de collectivités, d'entreprises qui venaient expliquer quelles étaient les conditions de réussite du télétravail dans leur structure, quelles étaient les actions qu'elles avaient mises en place, quelles étaient les expérimentations définies et l'articulation entre la chance laissée à chaque collaborateur de pouvoir montrer la confiance, la façon dont il appréhende le télétravail et qu'il le met en place, et toutefois un cadre défini assez flexible qui permet de favoriser, d'avoir les bonnes conditions de réussite.
- Speaker #0
Un des objectifs principaux, c'était donc d'établir des bonnes pratiques en fait.
- Speaker #1
C'est ça, de trouver les bonnes pratiques. déterminant de les diffuser dans les environnements de travail, de permettre aux personnes qui étaient présentes de se les approprier aussi, parce que quand on vit une expérience et qu'elle est réussie, c'est souvent difficile de pouvoir la transférer, de pouvoir permettre sa reproductibilité pour qu'elle puisse se réaliser ailleurs, dans des environnements qui sont différents. Donc voilà, ces temps collectifs de... de présentation, mais après de décryptage et de mise en action était important pour que ce soit bien réussi et que chacun se sente bien saisi et en mesure de pouvoir les reproduire.
- Speaker #0
Et donc, est-ce que vous voulez revenir sur les trois témoignages que vous aviez fait venir, et puis après parler de l'articulation avec le travail d'Emily ?
- Speaker #1
Oui, alors le premier retour d'expérience était surtout autour d'une charte de bonne pratique, donc un cadre qui était donné par la structure, mais vraiment un cadre très positif qui était aussi important pour nous puisqu'on voulait illustrer cette journée par plein d'exemples positifs, de dynamique, de mise en mouvement, de confiance vers les collaborateurs. Une deuxième structure qui était plutôt pour expliquer comment est-ce que depuis très longtemps, le télétravail avait été une ambition.
- Speaker #0
pas accompli en fait.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Ça s'est fait dans la progression et puis avec un changement de cap à un moment, c'est vrai quand on a un, deux, trois collaborateurs qui font du télétravail, c'est pas pareil que quand il y a la moitié de la structure qui y est et qui se voit du coup beaucoup moins. Le collectif reste, s'est filoché. Donc il est important de pouvoir faire aussi ce retour-là sur la durée. Et le troisième témoignage qui était d'une structure privée qui venait expliquer comment Les collaborateurs pouvaient articuler le lien avec les clients et le travail un petit peu en distanciel, maintenir un collectif aussi pour que les personnes continuent à se voir, à échanger ensemble, que ce soit au bureau ou à distance.
- Speaker #0
Alors ce que vous m'avez dit, et que je vois avec votre parcours que vous relatez, c'est que finalement à chaque étape des exemples que vous avez choisis, vous allez... Vous allez saisir et vous allez expérimenter des méthodes et des pratiques différentes. Et notamment, je reviens sur le travail qu'a fait Émilie et qui vous a intéressé particulièrement. C'était quelque chose que tout un chacun expérimente, c'est-à-dire de prévoir un certain nombre de participants et finalement se retrouver avec pas autant. Et donc là, tout le travail d'animation prend tout son sens pour redonner... au collectif quel qu'il soit, j'allais dire, même si personne n'est là par hasard, une dynamique pour se sentir pleinement engagé et pleinement valorisé dans le travail.
- Speaker #1
Exactement, oui, tout à fait. C'est vrai que les différents séminaires que j'ai organisés étaient sur des thèmes qui étaient pour les collectifs de travail où je travaillais, étaient un peu innovants, où on ne faisait pas partie du cœur de travail, des missions, du quotidien. L'idée c'était d'intéresser déjà dans une première période les personnes pour venir s'inscrire. Ça a été un travail de communication fait avec Émilie bien en amont. On rejoint la question de la préparation de ces séquences-là. Et ensuite, pendant la journée, pour les personnes qui étaient là, qui n'étaient pas aussi nombreuses que ce qu'on aurait voulu, mais c'est comme ça, Émilie a su y donner avec ses collaborateurs une dimension, une réussite, une animation, une vie. Des conditions pour que les personnes présentes échangent aussi entre elles, sans se sentir sur un événement qui est un petit peu en demi-teinte, un petit peu raté. Non, tout est positif, toutes les expériences, même les moments qui peuvent être un peu tendus dans les échanges, sont source d'inspiration, sont source de décryptage, et tout le monde au final en retire du positif. Donc ça c'est vraiment... Un côté très particulier et qui est condition de réussite des Mies Digitales, c'est ce côté dynamique, positif, toujours une solution à apporter, même quand il y a une petite déconvenue sur l'organisation.
- Speaker #0
Oui, et puis ces méthodes permettent aussi pour les équipes de montrer que toutes les voix comptent dans ce cadre-là, et peut-être aussi d'ouvrir une nouvelle façon après. de travailler avec ses collègues ou ses collaborateurs.
- Speaker #1
Oui, et en agilité, même le moment venu, quand des choses ne sont pas préparées, l'expérience fait que la situation rebondit, que ça re-rentre dans le cadre qui était souhaité, que vraiment tout paraît très simple.
- Speaker #0
Comme les Ausha, on retombe toujours sur ça. C'est ça. Très bien, parfait. Et puis, j'avais noté pour cette séquence-là, mais bon, ça s'applique. à celle précédente et puis celle qu'on va maintenant évoquer, la notion de co-travail en fait.
- Speaker #1
L'intelligence collective, le fait de démontrer qu'on a intérêt à discuter avec son voisin, à sortir de son quotidien, à prendre de la hauteur et partager les expériences que chacun a aussi des choses intéressantes qui peuvent inspirer le voisin.
- Speaker #0
Et dépasser les clivages, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est-à-dire qu'on ne peut plus se permettre aujourd'hui pour X raisons. et bien de rester dans son pré carré.
- Speaker #1
Tout à fait, sortir des paradigmes habituels, de dire voilà allons chercher la personne avec laquelle on pensait être plutôt en concurrence ou sur des champs qui n'étaient pas très clairs de travail, allons jouer cette ouverture sans se dire a priori que ça ne va pas le faire ou qu'on va se mettre en difficulté, finalement il n'y a pas grand chose à perdre, au contraire.
- Speaker #0
Sortir un petit peu de sa zone de confort, c'est aussi... Les principes de l'innovation,
- Speaker #1
finalement. Exactement.
- Speaker #0
Ok, très bien. Si vous voulez, on va passer au troisième épisode. Oui. Je le reprends. Oui. Si vous voulez nous décrire.
- Speaker #1
Alors, cet troisième épisode de collaboration qui était centré sur le thème du handicap. Notre objectif était de favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap dans les collectifs. Et donc là encore, on était, comme tout à l'heure, sur un public qui était prévu nombreux et qui s'est retrouvé beaucoup moins nombreux à l'arrivée. Mais peu importe, chacun avait sa place. Donc on avait des retours d'expérience, de structures qui venaient expliquer comment elles avaient favorisé cette inclusion-là. Certaines dans leur mission, par exemple côté département, qui avait une vocation plutôt sociale et solidaire. le ministère des Armées qui avait, lui, des exigences par rapport au retour de personnes qui avaient été... qui avaient été blessés, et puis d'autres structures qui étaient plutôt là pour aller chercher des exemples, pour mettre en place cette dynamique qui était optionnelle, mais volontaire dans ces collectifs-là, pour faire en sorte que les personnes en situation de handicap déjà aient envie de venir travailler chez elles, et ensuite soient bien accueillies, et que les personnes qui accueillaient déjà présentes... ouvrent leur façon de travailler, arrivent en confiance sans avoir l'impression qu'ils n'allaient pas savoir faire, qu'ils n'allaient pas pouvoir se comprendre. On a volontairement travaillé sur du handicap physique et du handicap mental pour travailler aussi sur le handicap non visible et aller vraiment au bout du sujet parce qu'on savait qu'on n'avait qu'un seul séminaire sur lequel on pourrait travailler sur ce sujet-là et qu'il fallait convaincre sur le fait que c'était le début d'une longue suite. Donc on voulait vraiment travailler le sujet en profondeur, même sur des sujets un peu compliqués.
- Speaker #0
Vous l'avez évoqué, mais c'était aussi des parties prenantes qui avaient un niveau de maturité différent. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Tout le monde s'est retrouvé embarqué et tout le monde s'est retrouvé et sachant et apprenant. Et ça, c'est l'autre particularité des Mids Digitales, c'est de pouvoir mettre tout le monde au même niveau et de pouvoir inclure la personne qui vient présenter ou la personne qui vient animer. Aussi dans les échanges. Donc chacun change un peu de casquette au fur et à mesure des séquences, de la journée. Et au final, on arrive à faire que tous ceux qui viennent ressortent avec quelque chose et participent d'une façon ou d'une autre.
- Speaker #0
Pour le coup, c'est inclusif. On est plus dans la circularité que la verticalité.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Parfait. Et donc, par rapport au groupe de travaux, il y a eu une contrainte que vous avez expliquée, qui était celle de la densité du programme. qui nécessitait à la fois une préparation telle que vous aviez déjà connue, mais là c'était peut-être le cap au-dessus qui vous a fait vous-même, à titre personnel, être actrice le jour même en fait.
- Speaker #1
Oui, c'était une collaboration nécessaire parce que là pour le coup on allait chercher des collaborations très larges entre les publics sachants, les participants, les retours d'expérience qu'on voulait vraiment très très diverses. Donc on a imaginé une matinée autour de ces retours d'expérience là mais aussi d'ateliers collectifs de travail plutôt ludiques. Et Émilie avait des idées, moi aussi, et on a construit ce programme ensemble pour pouvoir faire articuler tout ça. Donc on a imaginé une séquence du matin où chacun pouvait construire son programme au final. Donc participer au retour d'expérience sur des séquences de... de 45 minutes donc assez courte mais quand même avec du contenu et pouvoir sur le suivant aller plutôt sur la séquence jeu qui se reproduisait tout au long de la matinée et donc voilà donc on a mis pas mal de temps à trouver cet équilibre pour que chacune puisse y apporter ce qu'elle y attendait mais
- Speaker #0
on y a bien réussi oui ce qui est ce qui m'a marqué quand vous m'aviez raconter cela c'est que finalement vous avez même utilisé Utiliser en amont des méthodes d'agile avec un camp banc pour partager, mais aussi organiser ce partage d'idées et cette sélection, cette préparation.
- Speaker #1
Oui, la préparation est importante et pour autant chacun a son quotidien avant, qui n'est pas le temps consacré exactement à la journée du séminaire en question. Donc il faut intercaler tout ça de façon efficace dans son temps de travail. Donc le fait d'avoir ces outils de partage numérique. à favoriser les choses, on avait chacune notre liste de choses à faire, au fur et à mesure que l'on voyait les pistes qui s'ouvraient, on ré-incluait des tâches et puis on se les confiait et on était sûr, aux différentes échéances d'avancées qu'on s'était fixées, de voir l'avancée et d'être auprès de Georgie.
- Speaker #0
Alors ça a été un succès, on peut le dire, ce séminaire, ça a été un partage humain donc une expérience en fait pour pour les participants Mais il y a eu aussi, pour ceux qui étaient là et aussi pour ceux qui n'étaient pas là, l'émergence de quelque chose qui vous a particulièrement intéressé, qui était donc la facilitation graphique. Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
- Speaker #1
Oui, alors c'était la première fois que je testais cet outil-là. Donc, voilà, Émilie tenait à ce que ça soit au fil du programme. Et je le remercie beaucoup parce que cette facilitation graphique, c'est une façon de retranscrire les échanges, les apports, de replacer l'humain. au milieu de la journée et de garder une trace un livrable qui soit différent de ce qu'on a l'habitude de faire donc il y a bien entendu les échanges, les actions qu'on en sort, les post-it des priorités et puis aussi ce que chacun en retire mais le fait de garder cette vision et de pouvoir la partager aux participants en fin de journée ou aussi au cours de la journée pour montrer l'avancée c'est une nouvelle forme de partage et de et de co-construction, qui nécessite bien sûr un savoir-faire, puisqu'il faut savoir croquer les moments, les expériences, les rendus de façon efficace, et y adjoindre des mots et des images. Mais c'est vraiment un rendu très efficace, que j'ai retrouvé d'ailleurs dans d'autres séquences plus tard, depuis ce moment-là du séminaire sur le handicap, et vraiment que je recommande, parce que c'est une grosse plus-value en termes de rendu et d'explicitation de ce qui s'est passé, et d'avancer dans la journée.
- Speaker #0
D'accord. Ça fait la transition avec ce que vous pouvez retirer parce qu'aujourd'hui, par rapport à toutes ces expériences qu'on a décrites, vous avez vous-même maintenant, au quotidien, certaines de ces techniques et de ces expériences que vous mettez à profit. Vous organisez aussi certains séminaires avec ces expériences-là. Vous avez, sans dévoiler vos projets personnels, mais un intérêt particulier justement sur la facilitation graphique. Donc en fait, c'est quelque chose qui ne s'arrête pas à une collaboration, c'est quelque chose qui vous a favorisé la mise en mouvement que vous avez vous-même initié finalement au départ avec cette nouvelle prise de poste. Et on le voit souvent en fait, je vais m'arrêter de parler parce que c'est vous qui êtes interviewé, mais on le voit souvent avec les personnes qui viennent se former ou qui viennent collaborer, elles sont elles en mouvement et c'est quelque chose qui, les méthodes permettent. d'accélérer ou d'accompagner, mais sur le long terme finalement. C'est pour ça qu'on fait ce réseau-là du Design Social Club. Je pense que c'est ça qui vous intéresse aussi. Si vous voulez en toucher deux mots par rapport effectivement à ce que vous avez récupéré sur le moment, mais aussi sur le moyen terme et au long cours.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que c'est une aventure à part entière parce qu'on part avec le besoin d'avoir un prestataire qui vient animer une séquence et qu'on conseille parce que Il y a une expérience qui s'est vraiment bien passée, il y a une animation super dynamique, efficace. Donc on part avec cette expérience-là en se disant on va faire travailler ce partenariat. Et au final, on en fait un deuxième qui apporte une dimension beaucoup plus humaine. Et on est convaincus soi-même que cette méthode-là d'animation productive, participative, de cette dimension globale... qui embarque les autres en même temps, c'est comme ça qu'il faut travailler. Et puis on se retrouve soi-même en animateur et embarquer sa collectivité de travail et avoir aussi des étoiles dans les yeux des personnes que l'on accompagne comme ça, en disant mais en fait, moi c'est ça que je veux faire, je veux participer à mon collectif, je ne veux pas être seulement en situation d'être accompagnée. Et ça fonctionne très bien, c'est une personne, une personne et une personne. Mais c'est toute la force des mines digitales d'y donner une dimension qui soit humaine et collective. De se dire que ce n'est pas une prestation juste à un moment donné et puis ensuite on passe à la suivante. C'est se dire que c'est le début d'un réseau, c'est le début d'une formation des personnes qui deviennent elles-mêmes actrices, qui deviennent ambassadrices, qui deviennent membres de ce réseau-là et qui ont d'autres expériences à partager, qui peuvent poursuivre aussi leur formation pour savoir mieux faire. Cette animation de collectif, cette animation de temps de travail. Et après, on prend des habitudes et on se rend compte qu'on ne peut plus s'en passer. Des réunions qui duraient trois heures, des réunions fleuves, sans ordre du jour, on n'avait pas préparé. Et maintenant, c'est timé, c'est efficace, on donne la parole à d'autres, on est capable d'animer des réunions qui sont en présentiel et à distance en même temps. On est capable d'aller chercher des personnes qui sont plutôt réservées, mais pour autant qui ont des choses à dire. On est capable de séquencer les temps de travail, les temps de réunion, on est capable d'animer une réunion sur une journée. Là où il y a quatre ans, pour moi c'était encore impossible.
- Speaker #0
Et puis d'engager les équipes aussi, par un travail de co-construction, alors que des fois dans certaines structures, c'est d'abord la hiérarchie qui s'impose. C'est vraiment un changement de paradigme. Ça ne m'étonne pas que... Ce que vous vous relatez, c'est-à-dire une fois qu'on voit différemment le monde et qu'on le vit différemment, c'est parti. On le vit ensuite.
- Speaker #1
C'est ça. Et c'est aussi important de dire que ça s'adapte à tous les environnements de travail, pas que dans l'environnement privé qui est peut-être un petit peu plus dynamique et agile là-dessus. Vraiment, partout, ça s'adapte. Petit collectif, gros collectif.
- Speaker #0
Dans les contraintes publiques.
- Speaker #1
Dans les contraintes publiques, voilà. C'est vraiment un changement hyper important pour qu'on puisse être plus efficace, plus épanoui, plus acteur et qu'on puisse articuler aussi le côté digital et le côté humain, le côté présentiel qu'on vive avec les nouveaux outils et que tout ça, ça devienne une articulation très simple et fluide.
- Speaker #0
Ok, bien, si vous êtes d'accord, ça sera le mot de la fin. Merci beaucoup, Cécile.
- Speaker #1
Merci pour ce temps d'échange.
- Speaker #0
Au revoir. Au revoir.