- Speaker #0
Bonjour mesdames, bonjour les filles j'ai envie de dire. Je vous reçois aujourd'hui sur un nouvel épisode du podcast Divergent et je vous avoue que je suis euphorique à l'idée qu'en plus j'ai deux nanas, deux super nanas et des belges. Ça c'était le petit moment patriote. Donc, je suis aujourd'hui avec Charley et Sylvia et je vais vous laisser vous présenter aux auditeurs, auditrices du podcast Divergent qui ne vous connaissent pas.
- Speaker #1
Je vais commencer parce que j'imagine que je suis la figure la plus connue parmi nous deux. Moi, c'est Charley, je suis avec Sylvia, la cofondatrice de l'agence We Are Web et on est spécialisé en stratégie de persuasion digitale. et Sylvia... petite particularité par rapport à moi. Donc moi, je m'occupe plus de tout ce qui est aspect architecture de l'information, on va dire ça comme ça, comment structurer le bon message et comment l'écrire. Et Sylvia, tu fais quoi ?
- Speaker #2
Moi, je suis plus la personne qui va vraiment architecturer mon niveau du design. Donc ça va être plutôt les techniques de neurodesign.
- Speaker #0
La partie design, on est d'accord qu'on n'est pas en train de parler de design de Beauvaz et compagnie. On est vraiment dans l'aspect digital, c'est ça ? Oui,
- Speaker #2
c'est ça. De base, c'était le graphisme, puis ça a évolué en web designer, et puis ça a évolué encore avec une couche de UX, donc l'expérience utilisateur dans les interfaces. Et on a rajouté aussi notre couche neuro design, donc utiliser aussi tout ce qui permet au cerveau de capter plus vite l'information à travers le design qu'on présente sur les interfaces web, mais aussi dans la publicité, par exemple.
- Speaker #0
Ok, oui, ce qui peut être intéressant, effectivement, pour toutes les personnes qui ont une vitrine, un site ou quelque chose, en tout cas, où il y a cette expérience, justement, utilisateur, pour ne pas qu'il y ait du trafic, donc des personnes qui viennent et qui repartent aussi vite. vous votre... Notre super pouvoir, c'est de faire en sorte que les personnes restent. Et puis, au-delà de rester juste parce que le site est trop beau et tout ça, c'est surtout, j'imagine, de les inciter à passer à une action bien ciblée qui est ce que votre commanditaire vous demande.
- Speaker #2
Oui, c'est ça. C'est capter l'attention dans un premier temps pour que la personne reste et ça va jusqu'à la conversion. Donc, ce qu'on espère tous vendre.
- Speaker #0
C'est ça. Et cette aventure-là, vous l'avez commencée il y a combien de temps ? Alors, je sais qu'il y a eu d'autres choses avant. Donc, est-ce que vous pouvez me raconter un petit peu comment déjà votre duo s'est formé ? Comment vous en êtes venu à travailler ensemble ? Et puis, depuis quand cette collaboration dure ?
- Speaker #1
Depuis quelques années, je pense que ça fait maintenant plus de dix ans qu'on se connaît. Et à vrai dire, on est d'abord des grandes amies avant d'être un binôme d'entrepreneurs. Ça, c'est déjà une première force. Après, c'est toujours discutable. Il y en a qui disent que c'est une force, d'autres qui disent que c'est une faiblesse. Mais dans notre cas, c'est une force. Donc, on se connaissait comme amis avant. On a décidé à un moment donné de passer à la phase business ensemble. Et je crois que c'était même quelques mois après la première rencontre ensemble où on a directement décidé de se lancer. Ça ne veut pas dire qu'on a directement décidé de se lancer dans l'agence qu'on a aujourd'hui. On a d'abord commencé par d'autres projets. On est un peu folklorique parce qu'on a un parcours assez particulier. On a fait des choses. On a quelques vies ensemble en fait. On a d'abord commencé par avoir un projet associatif. Ce n'était pas du business au sens strictement je fais rentrer de l'argent, mais on a ouvert une galerie d'art en ligne en Belgique et qui était la première qui a été à un moment donné purement digitale. Donc ça, c'était nouveau à l'époque. On est dix ans en arrière, on n'est pas aujourd'hui.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tout le monde est blasé, mais à l'époque, c'était une innovation.
- Speaker #1
Oui, c'était très nouveau. et notre but c'était de présenter des artistes belges qui résidaient ici en Belgique. Ils n'étaient pas nécessairement belges, mais ils avaient une pratique quotidienne chez nous. Et donc on organisait à la fois des expos sur site, dans différentes foires, dans des galeries, mais aussi on vendait en ligne. Et ça, à l'époque, c'était tout à fait nouveau. C'était casse-gueule aussi, on ne va pas se mentir. Mais voilà, on a fait nos premières dents là-dessus. C'était le tout premier projet. Et puis à un moment donné, dans notre parcours, on s'est dit, tiens, on collabore plutôt bien ensemble, ça se passe bien. On pourrait peut-être faire ce projet, amener ce projet ailleurs. Et alors là, on a eu une brillante idée qui n'était pas si brillante au final, et ça fait sourire Sylvia. Et on a décidé donc de faire une sorte de Tinder de l'art, vraiment comme l'application Tinder. Donc vous voyez ce que c'est, j'ai la photo de... J'aime, j'aime pas. J'aime, j'aime pas, en effet. J'ai la photo de quelqu'un qui s'affiche devant moi, et je vais décider si j'aime ou j'aime pas. De la même manière, on voulait mettre... des œuvres à la une et que les gens décident j'aime j'aime pas et puis si j'aime idéalement je vais jusque l'achat sauf que voilà qu'est ce qui s'est passé sylvia on a remarqué que une
- Speaker #2
Voilà un projet suisse venait de sortir exactement notre concept peut-être trois ou quatre semaines avant ok en fait on était en incubateur
- Speaker #1
Et quand on avait passé des tests, on était dans un incubateur qui était un peu connu en Belgique, et on a passé des tests pour rentrer tout, notre projet semblait solide, ils avaient accepté de nous prendre en formation, on était en cours de formation, et au moment où on veut commencer à déployer le truc, comme Sylvia a dit, on se rend compte que des Suisses avaient sorti l'application.
- Speaker #2
L'application était disponible sur l'App Store, sur Google Store, et donc on pouvait faire exactement ce qu'on voulait faire. On n'y a plus vu un très grand intérêt de les concurrencer sur le même principe. C'était un peu déceptif pour nous de voir que ça avait été réalisé là où on pensait vraiment être un peu disruptif dans le domaine de l'art. Et du coup, on a switché de projet.
- Speaker #1
Donc, on n'a pas switché tout de suite de projet, il faut savoir, quand on se prend... On a d'abord pris une petite claque, comme dans tout le monde.
- Speaker #0
C'est ça, une gentille claque suisse. Déjà qu'ils disent que c'est eux qui ont le meilleur chocolat, maintenant en plus ils ont la meilleure appli d'art, Tinder. Non mais ça va pas.
- Speaker #1
Non mais voilà, donc la petite claque quoi. Maintenant on se dit, ah bah merde, qu'est-ce qu'on va faire maintenant ? Donc là on est en incubateur, l'avantage d'être en incubateur, et c'est quelque chose que je conseillerais à tous les entrepreneurs, c'est un passage qui est extrêmement intéressant. d'être avec d'autres personnes qui ont beaucoup plus d'expérience que nous. Et on avait la chance d'être dans l'incubateur de l'école de commerce Solvay. En Belgique, c'est une école de commerce qui est extrêmement connue. Et donc, on a demandé à nos mentors qu'est-ce qu'ils pensaient, si on devait persévérer ou pas. La première chose qu'ils nous ont dit, comme n'importe quel mentor, c'est vous qui décidez. Parce que ça ne veut pas dire que parce que quelqu'un l'a sorti qu'on ne peut pas y aller. Ça, c'est un apprentissage. Et une autre chose... Un autre apprentissage important qui me vient à l'esprit, c'était aussi qu'aujourd'hui, quand on crée un business, on est probablement 10, peut-être voire 100 à avoir la même idée au même moment. Et que ce n'est pas encore ce qu'il va faire, ce n'est pas l'idée que ça va faire que ça réussit ou non. C'est souvent le marketing qui est derrière, la qualité du produit et le marketing qui est derrière. Et donc, pour en revenir à notre petite histoire, on nous dit... Voilà, c'est vous qui choisissez. Néanmoins, on nous conseille quand même que l'application est très bien développée. Il faut dire que c'est un beau projet. Le projet qui était sorti en face de nous, il était très beau. Et donc, on décide d'abandonner et de ne pas poursuivre ce projet. Bon, alors là, il y a un problème qui se pose puisqu'on est en incubateur. On est là pour six mois et on est au premier mois, je crois, parce qu'on est au premier, deuxième mois de notre incubation. C'était le tout, tout début. et on se dit bah ouais mais qu'est-ce qu'on fait ? On a payé pour être là, on est bien formés, on a des chouettes mentors. Si on n'a pas de projet, on n'a pas notre place à cet endroit-là. Donc, il faut très, très vite trouver autre chose. Ce qui n'est pas cool. Ce qui, sur le moment... Oui,
- Speaker #0
parce que vous avez dû vous prendre la claque en termes de résilience. Là, ça a dû être une résilience sur du court terme. Parce que vous avez eu six mois, c'est ça, l'incubateur ? Oui, c'est ça. Vous étiez là même depuis un mois ou deux. Ça fait toujours... ça fait que six mois. Et comment vous avez... Parce qu'effectivement, une question que je m'étais posée, quand j'ai dit, voilà, trois, quatre semaines avant, on apprend notre lancement, on apprend que c'est sorti ailleurs. Mais peut-être qu'ailleurs, je ne sais pas, mais ce qu'ils sont devenus, mais imaginons que quelqu'un lance un projet innovant, c'est peut-être l'occasion de vérifier qu'il y a bien une demande. pour être sûr qu'en fait s'ils se cassent les dents eux au fait c'est quoi les leçons que vous avez tirées mais bon l'absenton était court j'imagine mais je ne sais pas qu'est-ce qui s'est enfin est-ce que maintenant avec le recul vous vous rendez compte que cette application Elle n'existe toujours pas. Je vous le réponds.
- Speaker #1
Je crois que l'application n'existe plus. C'est vrai qu'on n'a pas suivi le déroulement. Je crois que, très honnêtement, on était dégoûtés. Oui, c'est ça. La déception a pris le dessus. La déception a pris le dessus. Et puis, on est passé à un autre projet. Ce qui a fait qu'on s'est concentrés, on a concentré nos forces sur quelque chose d'autre. C'était un peu bête parce qu'on avait quand même quelques années d'expérience derrière. Moi, ça faisait, je crois, Je crois que ça faisait plus de cinq ans que je développais ce projet. Sylvia m'avait rejoint depuis un ou deux ans. Donc voilà, on avait une forme associative. Oui, sous forme associative, on avait cette expérience quand même dans le domaine de l'art. À la base, moi j'ai été formée, je suis historienne de l'art. Sylvia est dans tous les arts graphiques. Donc on avait quand même un terreau là qui était propice et qu'on jette à la poubelle finalement. À un moment donné, bien sûr, on a gardé une partie de notre expérience, mais il y a une grosse partie de notre savoir dont on avait... plus l'intérêt pour développer un business en tout cas.
- Speaker #0
Et donc vous laissez volontairement de côté et à ce moment-là, vous me disiez que vous avez décidé, du coup faute de temps, de réallouer vos ressources et votre énergie et votre attention sur un autre projet. Du coup, c'était ce nouveau projet.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Et donc je me souviens, je ne saurais plus dire la date exacte, mais je me souviens, je vois encore qu'on était dans mon appartement, Sylvia était assise dans le canapé. Alors pour la petite anecdote,
- Speaker #2
je ne me souviens pas.
- Speaker #1
J'ai beaucoup d'idées sous la douche. Je sors de cette douche et je dis à Sylvia, j'ai eu une idée. Et là, je vais laisser Sylvia vous expliquer l'idée que j'ai eue à ce moment-là. Alors, j'ai eu... Attends, tu dis je vais t'expliquer, mais qu'est-ce que tu as en tête ? C'est laquelle ? C'est laquelle l'idée ? Il y a des choses dans notre chemin, ça c'est possible. Moi, je parle de la plateforme de psycho.
- Speaker #2
mais honnêtement je n'ai plus en tête comment t'as trouvé cette idée et qu'est-ce qui a fait c'était la douche c'était la douche donc j'arrive et je lui dis et si on
- Speaker #1
faisait un truc de psycho parce qu'il faut savoir que
- Speaker #2
Sylvia à la base elle a quand même fait des études de psycho et donc est-ce qu'on ferait un projet sur la psycho je suis super emballée C'est pas non plus.
- Speaker #1
et ça a changé complètement on a changé complètement de domaine mais je lui ai dit peut-être qu'il y a des trucs de la thérapie en ligne de nouveau,
- Speaker #0
il faut penser le monde à l'époque la thérapie en ligne ça n'existait pas merci le Covid de passer par là ça a changé tout le monde c'était pas une pratique commune les réunions ne se faisaient pas par Zoom il y avait très très peu de réunions
- Speaker #1
En visio, c'était très rare à l'époque. C'était encore assez rare. Mais donc, il y avait Skype. Il y avait Skype. C'est aussi notre épreuve.
- Speaker #0
C'est vrai. C'est notre épreuve d'aujourd'hui. Qui n'existe plus.
- Speaker #1
Et donc, je dis ça à Sylvia. Je dis, on pourrait faire un truc de psycho lié à la thérapie en ligne. Et je ne sais pas plus à ce stade. C'est vraiment une idée comme ça qui me vient à l'esprit. Et bien, là, on se met à chercher. Donc, Sylvia et moi, on se met à chercher. Qu'est-ce qui existe ? Est-ce que ça existe ? Est-ce que ça n'existe pas ? Et on va trouver des modèles américains qui existent, qui sont déjà bien développés, bien assis. Alors on sait qu'aux États-Unis, la relation à la psychothérapie est très différente de celle en Europe, en particulier en France et en Belgique, c'est la même chose. Et on va trouver la messagerie par texte, mais en différé. Donc on parle avec son psy. Mais on lui envoie un message et puis il nous répond une demi-heure, une heure, deux heures après.
- Speaker #2
Un chat. Un chat. Chatter avec son psy. Moi, j'ai trouvé l'idée super séduisante à la base en me disant que ça permet d'avoir moins peur. On n'est pas en visuel face à quelqu'un. Et ça permet du coup d'être plus à l'aise pour certains qui ne voudraient pas passer le temps. pas de la porte d'un psychologue et avoir cette étiquette je suis fou, je suis folle et plutôt dédramatiser la demande de conseil via une messagerie où on peut même rester anonyme, toutes des choses qui nous semblaient de base très... porteuse je pense qu'on sait beaucoup on dit souvent en entrepreneuriat qu'on est amoureux de son idée on pense qu'on est tombé un peu amoureux de notre idée en n'y trouvant que des choses positives et là c'est un bel effet de généralisation à chaque fois qu'on parlait de cette idée à quelqu'un il les trouvait aussi chouettes que nous donc ça ne faisait que renforcer l'idée que ça pouvait marcher. Et voilà, on s'est lancé.
- Speaker #1
On prit donc dans des mentors et des mentors qui ont pignon sur eux. Il faut savoir que les mentors qu'on avait dans cet incubateur, c'est des gens qui ont des vrais business bien développés, certains aux États-Unis notamment. Et donc, je me souviens même qu'on nous a mis chez un mentor qui avait un des gros, gros business aux États-Unis. Voilà, on fait notre chemin.
- Speaker #2
On est tous emballés, on est tous emballés. Oui, faites.
- Speaker #1
On passe chacune des étapes, on passe notre jury à la fin qui se défend devant des investisseurs qui ne vont pas nécessairement investir, mais pour faire l'exercice, pour ensuite aller réellement voir des investisseurs. Petite anecdote très drôle sur ce jury, je me souviendrai toujours qu'à la fin, on nous demande, et c'est là où je dis aux jeunes entrepreneurs de toujours se préparer correctement quand ils font un pitch à toutes les questions possibles du monde. On nous demande pourquoi on a les mêmes chaussures. On n'avait pas les mêmes chaussures, en l'occurrence, mais on avait la même couleur de chaussure. On avait des chaussures classiques, du même style, mais de la même couleur. On ne s'y attend pas, mais il faut être capable de répondre. Donc, on y va. Et je crois que même depuis, on en a fait quelque chose où on essaye d'avoir toujours quelque chose d'identique pendant qu'on est sur des gros moments. Comme ça, on doit défendre, puisque ça nous a porté chance à l'époque. Et voilà, donc on passe chacune des étapes. On va chercher du financement. Après avoir fait l'incubateur, on va chercher du financement. On obtient un gros financement ici par la région bruxelloise qui est très difficile à avoir puisque c'est lié à l'innovation. Et on se lance. Donc, on a six mois. Après les six mois d'incubateur, on a six mois de lancement sur le terrain avec du financement, avec nos finances personnelles aussi puisqu'on avait mis de l'argent perso. Alors, on a eu de la chance. Ce n'était pas vraiment de l'argent qu'on a sorti directement de notre poche puisqu'on avait Bootstrappé, comme on appelle ça. C'est-à-dire qu'on avait fait en sorte de vendre nos services et d'avoir un maximum d'argent pour pouvoir se lancer. Donc, si c'était perdu, c'était du travail qu'on avait mis. Ce n'était pas notre denier personnel, ce n'était pas notre maison qu'on avait mis en gage, par exemple. Donc, on n'avait pas de risque de perdre nos appartements respectifs à l'époque. Donc, ça fait un peu moins de pression, je dirais. Ce n'est pas pour ça que ça ne met pas de la pression.
- Speaker #2
Oui, c'est ça, c'est quand même beaucoup d'argent qu'on avait gagné. on aurait pu investir à titre personnel finalement. Mais là, on décide, comme un accord, de mettre cet argent gagné dans le développement de la plateforme. Et le financement, lui, était là pour financer toute la partie marketing promotionnelle de l'idée, du projet.
- Speaker #0
Et quand vous parlez de bootstrapper, que vous avez vendu vos prestations, du coup, c'est à ce moment-là que vous étiez… En train de faire quoi, les filles ? Parce que... C'est la prestation de l'époque, c'était quoi ?
- Speaker #1
Là, à l'époque, on a utilisé... On était employés, donc on était salariés en même temps. Et donc, on va faire ce qu'on sait faire, ce qui sont en fait les services d'une agence, finalement. Il y a quelque chose dans le début de l'histoire qui ressemble à la fin de l'histoire, ou en tout cas à la continuation de l'histoire actuelle. Et donc, on va vendre tout ce qu'on peut vendre. C'est-à-dire, on va faire des sites Internet, on va faire de l'écriture d'emailing, de la mise en page d'emailing, des flyers. Enfin, toutes les prestations d'une agence web.
- Speaker #2
En gros, tout ce qu'on travaillait déjà dans nos métiers respectifs en tant que salariés, on travaille en plus de notre job salarié, donc 40 heures chacune, le soir, la nuit, pour... pour les contrats qu'on a réussi à signer en plus à côté.
- Speaker #0
J'ai envie de dire, j'ai connu cette étape-là en Belgique où on est indépendant complémentaire et donc on est salarié le jour. Et entrepreneur la nuit.
- Speaker #1
Exactement. C'était ça. Plus 7 ans d'incubateur, donc c'était sympa. On avait des journées assez chargées.
- Speaker #0
À mon avis, vous n'aviez pas trop le temps de vous ennuyer.
- Speaker #1
Non, on était même fatigué parce que ce n'est pas un rythme. humain.
- Speaker #0
Comment vous avez géré tout ça, du coup, sans exploser en plein vol, quoi ?
- Speaker #1
Ouais, ça a été sur quelques mois, donc on n'a pas tenu ce rythme longtemps. C'était vraiment l'idée de récolter de l'argent pour pouvoir commencer. Et quand on veut aller quelque part, on est dix ans en arrière, on était plus jeunes aussi. Je crois qu'on avait plus cette force de ne pas dormir la nuit. Aujourd'hui, passer 40 ans, c'est un petit peu plus compliqué de faire dix nuits blanches d'affilée. Impossible, soyons très sincères. Mais voilà, on avait cette énergie. Je crois qu'on est aussi portés par l'énergie du projet, l'envie de développer quelque chose de commun. Ça nous a toujours portés. Et voilà, on y est arrivés. Aujourd'hui, je ne saurais pas dire comment, mais on y est arrivés en tout cas. On était très contents. Pas avec ce projet-là.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Pas avec ce projet-là au final. Non, non, mais... Et vous aviez des relances.
- Speaker #0
Vous aviez défini un montant pour justement la partie bootstrap, parce que financement, comme vous disiez, là, il faut aller chercher les financements, donc c'est une enveloppe bien précise. Et elle était là pour la partie promo et marketing. Et pour la partie, l'autre partie, c'est quoi ? Quel était le budget et de quoi vous aviez besoin justement pour pouvoir faire cette plateforme de thérapie en ligne ?
- Speaker #1
On ne s'était pas fixé le budget. Si je me souviens bien, on a eu 80 000 sur quelques mois en bootstrap, en prestant. Et puis après, le financement était équivalent. Donc, on a fini avec 160 000 environ pour faire notre projet. Ce qui était pas mal d'argent. En soi, c'était beaucoup, beaucoup d'argent. Mais il faut savoir que pour obtenir le financement qu'on voulait avoir, on devait déjà avoir développé la plateforme. On devait déjà avoir tout... la partie légale et Dieu sait qu'à l'époque, il y avait toute cette question du RGPD qui était nouvelle et qui sortait. Donc, on a dû faire en sorte de travailler avec un avocat avant. Et en fait, on a tout fait à l'envers. La vérité, c'est qu'aujourd'hui, on ne referait plus jamais un projet de cette manière-là parce qu'aller mettre beaucoup d'argent dans le développement d'une plateforme, aller faire toute la partie légale et encore plein d'autres choses à côté, le site web qu'aller avec, alors bien sûr, on avait nos compétences à nous, donc ça nous coûtait moins cher de faire tout ça. que d'aller travailler avec une agence externe, comme beaucoup d'entrepreneurs doivent le faire.
- Speaker #2
Malgré tout, quand même, une partie de la plateforme a dû être gérée par un développeur et puis a été reprise par une agence parce qu'il a aussi voulu... Il a évolué de cette proposale et donc il nous a dit « Voilà, j'ai développé une partie, mais je ne vais pas pouvoir finir. » Donc, on a dû aussi trouver une agence qui reprenait le projet, qui augmentait aussi, du coup, les coûts. Mais voilà, il y a une partie, tout le site web, on l'a fait nous-mêmes, le site web promotionnel, toute la partie vraiment plateforme, avec la sécurité que ça imposait pour les échanges entre les personnes et les psychologues, ça c'était là où allaient les fonds qu'on avait récoltés.
- Speaker #1
Parce qu'il faut savoir qu'on ne peut pas utiliser à l'époque un Skype, un Zoom. Google Meet, contrairement à ce que beaucoup de psy font sans doute, on n'a pas le droit d'utiliser ce genre de plateforme, donc on avait développé notre propre système de visioconférence pour pouvoir garantir la sécurité des données.
- Speaker #2
C'est ça, exactement.
- Speaker #1
Et ça, ça a appliqué des coûts énormes et en fait, on n'aurait peut-être pas dû s'y prendre comme ça quand on voit aujourd'hui qu'au final, il y en a tout plein qui utilisent Zoom pour en faire. Disons que ça,
- Speaker #2
on aurait dû faire, parce qu'il ne faut pas non plus dire aux gens, faites ce qu'il ne faut pas faire, mais faire le Merci. proof of concept sur Skype à l'époque, voir comment ça prenait et puis se dire, ok ça prend et là on va quand même rediriger tous les gens vers une plateforme sécurisée parce qu'on va continuer à avoir de plus en plus d'interactions qui pourraient se retrouver aux Etats-Unis
- Speaker #1
C'est ça, en demandant l'accord des gens on aurait pu le faire et on avait dit aux patients aux clients qu'on avait On utilise Skype, est-ce que c'est OK pour vous ? Et ils savaient dans quoi ils s'impliquaient. On aurait fait ce test. Et donc, ce qu'on a appris, parce qu'on a quand même appris beaucoup de choses à travers ce projet, c'est d'abord qu'on teste. On va à plus petite échelle, on teste, on regarde si ça marche avant de commencer à mettre les gros moyens sur un projet. Voilà, ça, c'est les erreurs de début. Je dis toujours à Sylvia, on ne serait pas les seniors qu'on est aujourd'hui si on n'avait pas fait toutes ces erreurs en chemin. Alors oui, c'est vrai.
- Speaker #2
Après, je pense vraiment qu'il y a des erreurs. qui se reproduisent. Je pense que quand on se veut entrepreneur, j'ai vraiment, en tout cas, de l'expérience qu'on a maintenant à avoir aussi parlé avec beaucoup de personnes qui se lançaient, on dirait qu'il y a des erreurs qui sont inévitables pour apprendre à être un bon entrepreneur.
- Speaker #0
C'est-à-dire qu'ils sont presque nécessaires, le passage au budget.
- Speaker #2
Exactement. Et ça, c'est le fait de ne pas écouter ses mentors. On fait partie, parce que combien de personnes nous avaient dit, ne faites pas cette plateforme, allez directement sur Skype, testez, faites un MVP plus petit. Et non, non, on n'a pas voulu écouter.
- Speaker #1
Voilà. C'est normal. Les entrepreneurs, qu'on a pu mentorer aussi, qu'on m'entend encore, moi je les entends toujours nous dire oui, Charles et Sylvia, on n'a pas écouté ce que vous avez dit et on aurait mieux fait. Mais voilà, comme dit Sylvia, c'est quelque chose...
- Speaker #2
On a besoin de se prouver à nous-mêmes à un moment donné qu'on va faire mieux que le conseil qu'on a reçu.
- Speaker #0
C'est ça. Oui, je pense qu'il y a peut-être un peu d'une question d'ego. Je pense que quand on démarre, on se dit, ouais, mais ça, c'est... Toi, t'as galéré, mais moi, tu vois, la route va être différente. Il y a cet espoir fou. Cet espoir fou de se dire, non, non, mais moi, tous ces milliers d'euros investis, ils vont vraiment payer. Moi, j'ai plairé le truc. Moi, je sais mieux. Eh bien, on se prend le mur, on se fait... Ah mince, on l'avait dit.
- Speaker #2
En tout cas, je ne vais pas parler pour les autres.
- Speaker #0
je pense que chacun sa route mais je pense que pour nous je pense qu'on en était un peu là quand même oui on devait en être là très clairement on était dans la fougue de l'âge il y a besoin d'une dose de confiance quand on est entrepreneur et parfois en fait on n'est plus en mesure de vraiment savoir ok là c'est de la confiance ou là juste je m'exagère un peu et c'est là que je pense que ces expériences-là sont mises peut-être, ça fait partie de mes croyances, sur notre chemin d'entrepreneur pour nous rappeler un peu d'humilité et nous dire ok, peut-être que si les principes, le MVP, pour ceux qui ne sont pas familiers, mais c'est le minimum viable le produit minimum viable si je le traduis en français, c'est voilà, on commence petit, on valide le proof of concept dont tu as parlé Sylvia aussi, c'est la preuve que le concept fonctionne, qu'il y a bien une demande, qu'il y a bien des gens prêts à payer pour ça. Ce sont les fondamentaux, en fait. Parce que si on commence petit et qu'on voit qu'il y a des personnes qui réellement payent, parce qu'il y a aussi un truc intéressant que tu nous racontais, Sylvia, sur le fait que vous vous êtes chauffés les uns les autres, les unes les autres, et puis chaque fois que vous parlez à quelqu'un, l'autre personne était super emballée, etc. Mais est-ce que c'est... personne-là était le client final potentiel. Et bien ça, c'est un truc, ça fait partie de ces erreurs communes. On demande à notre tonton, notre tata, nos potes, nos machins, que tout le monde nous dit mais c'est génial, applaudis des deux mains et dis, tu es le prochain génie de l'entrepreneuriat. Et puis en fait, après, on se rend compte, oui, mais en fait je n'ai pas posé la question aux premiers concernés, c'est-à-dire ceux qui potentiellement m'ont acheté le mot. mon service, mon produit. Et c'est là aussi que c'est intéressant parce qu'on va chercher là où on va avoir de la validation plutôt qu'à aller chercher là où on ne va pas entendre, surtout quand on est au départ du projet où on a tout feu et tout flamme. On n'a pas envie d'entendre, vous qui êtes dans les bureaux, dans les murs de science et tout ça, le cerveau, il ne veut pas.
- Speaker #2
On va toujours essayer d'aller confirmer notre idée et on n'entend pas. on n'entend même pas les personnes qui pourraient avoir une autre opinion on va trouver tous les arguments possibles de la terre pour pouvoir dire non non tu n'as pas raison bien sûr j'ai fait mes recherches voilà on a parlé à beaucoup de personnes et alors il y a aussi une chose qu'on pourrait peut-être aussi raconter c'est qu'on pensait de base quand on a lancé le projet que qu'on aurait beaucoup plus difficile de trouver des des psychologues qui seraient... qui seraient partants pour l'aventure, en leur disant, on vous propose de pratiquer, mais de manière complètement différente de ce que vous avez l'habitude, vous n'allez pas voir la personne, vous allez pouvoir seulement lui écrire. On avait aussi cette idée de message audio, donc ils pouvaient laisser un message audio, et donc ils ne voyaient jamais la personne à qui ils parlaient, donc il y avait cette idée de... je ne vais pas pouvoir regarder le langage non-verbal, je ne sais pas, l'intonation de la voix et tout ça. Et donc, on s'est dit, on va avoir du mal à trouver des psychologues qui acceptent de pratiquer de cette manière.
- Speaker #0
Des psychologues pionniers, quoi. Vous aviez peur de ne pas arriver à trouver votre vivier de psychologue. Et tout autre, du coup, je comprends.
- Speaker #2
Eh bien, oui. Alors, on avait, je crois...
- Speaker #1
On avait plus de demandes de psychologues que de patients qui voulaient suivre une thérapie.
- Speaker #2
Il y avait une vingtaine de psychologues qui nous avaient déjà rejoints et on n'avait encore que deux clients.
- Speaker #0
Ah ben, ils allaient être bien servis. Ah oui, c'est ça. Donc, c'était un indice de plus. Alors là, c'est intéressant parce que ça veut dire qu'il y avait quand même une douleur du côté des... Ah oui,
- Speaker #2
il y avait la... Oui,
- Speaker #0
ça n'a pas révélé exactement ce que vous vouliez, mais moi, je vois ça, je me dis, dis donc, s'il y a plus de psy en demande de pouvoir changer de pratique que de patient, il y a quand même une douleur à ce niveau-là.
- Speaker #1
Alors, la douleur, elle n'était pas de changer de pratique. C'était ça qui était intéressant, parce qu'on avait été sur le terrain parler à des psychologues. On n'avait pas fait que notre projet dans notre coin. On avait quand même été sur le terrain parler à des gens des deux côtés. dans nos interviews qui étaient ressorties c'était que les psychologues étaient contre
- Speaker #0
Moi, je me souviens, on est allé à Paris, on a rencontré un sort de club de psychologues. On s'est assis devant 20 psychologues un soir. On s'est fait démonter, mais littéralement. On est sortis de là, tout qui tremblait tellement on avait dû se défendre en nous disant « oui, ce n'est pas bon pour la pratique » et tout. Donc, nous, on était persuadés qu'on n'allait pas avoir facilement des psychologues. Mais la douleur sur laquelle on travaillait, c'était le fait de trouver des clients. Il y a plein de psys qui ont du mal à trouver des clients, en fait.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Donc, je pense que dans cette soirée où on a rencontré beaucoup de psychologues qui faisaient partie d'une association, et donc, voilà, on s'était dit, on va commencer par là, comme ça, on parle déjà beaucoup de monde dans un premier temps. Ils n'étaient pas tous contre, mais voilà, la tendance n'était pas à nous ouvrir.
- Speaker #2
Ça faisait un peu douche froide quand même.
- Speaker #1
Exactement. Mais une fois qu'on a mis le site en ligne... Dès tout maintenant, les gens qui voyaient nos publicités, parce qu'on a fait de la publicité sur Facebook à l'époque, et sur Google, il y avait des psychologues qui se trouvaient très bien avec notre concept et qui étaient prêts à offrir leur service.
- Speaker #0
Mais par contre, de l'autre côté, c'était moins le cas. Donc des personnes qui avaient envie de faire de la thérapie en ligne. c'était beaucoup plus compliqué à trouver et il nous a fallu un petit temps pour analyser le pourquoi. Nous, on s'était dit que pour certains, voire beaucoup de monde, quand on parle autour de nous, même à des gens qu'on ne connaît pas, pas spécialement à nos amis, on va se rendre compte que moi, je ne suis pas fou, je ne vais pas chez le psy. Donc on se dit peut-être qu'ils en ont envie et que le fait d'être en ligne, c'est un peu plus caché. Je ne dois pas passer la porte du psy, je ne dois pas lui téléphoner. Là, c'est beaucoup plus simple. Et je pense que c'est le cas. Aujourd'hui, pour certaines personnes, c'est réellement le cas. Mais l'étiquette « je suis malade, je suis fou » , elle était toujours là. Donc le fait de franchir, de dépasser cette étiquette-là était compliqué. Et on avait fait une grosse erreur, une très très grosse erreur dans la manière dont on a présenté notre message marketing finalement. C'est que plutôt que de dire on a développé une super plateforme où on va vous mettre en lien avec des psychologues cliniciens, parce que ça, c'était notre garantie, c'était d'avoir des gens qui étaient diplômés, qui pouvaient vraiment faire leur travail, qui avaient une pratique de terrain, eh bien, on aurait dû travailler par thématique. On aurait dû travailler sur, nous sommes une plateforme spécialisée en burnout, nous sommes une plateforme spécialisée en gestion du stress, ou en dépression, ou en traitement de la jalousie, ou enfin, en tout cas, dans une thématique en particulier. Et ça aurait beaucoup mieux fonctionné parce qu'on allait travailler sur des douleurs bien précises d'un segment de clinique.
- Speaker #1
Parce qu'au final, la personne, elle ne se dit pas « j'ai besoin d'un psychologue clinicien » , c'est « j'ai besoin de me sentir mieux au quotidien parce que je ressens telle ou telle chose » . Et ça, ça a été vraiment finalement le tournant de nos pratiques qui nous amène aujourd'hui à faire ce qu'on fait parce qu'on s'aimait. Vraiment, votrez, mais votrez sur le message marketing à diffuser.
- Speaker #0
Malgré qu'on avait un bagage, ce qui est complètement dingue, c'est qu'on avait quand même ce bagage. Alors, moi, de marketing, j'ai quand même fait des études à la base de commerce, donc j'ai eu tout ce cursus. J'ai fait des études de commerce, mais aussi de communication, donc j'avais ce bagage. Tout le savoir traditionnel qu'on enseigne à l'université, qui aujourd'hui, je me dis qu'on pourrait amener d'autres choses aussi. Sylvie avait toute cette pratique de développer des sites, des supports de communication. Et malgré ça, on a fait une erreur de débutant. Alors, comme on disait tout à l'heure, nos erreurs connaissent parfois des très belles choses. Mais on a vraiment compris l'importance d'aller comprendre notre personnage, d'aller comprendre l'audience qui est en face de nous, de bien comprendre ses problèmes. Mais au-delà de ça, au-delà des problèmes conscientisés, de comprendre les motivations inconscientes, et quand on dit, tu vois, tu as pointé la douleur du psy, tu as pointé directement le fait de changer de pratique, on aurait pu croire que c'était ça. Mais non, parce que derrière, c'était d'avoir cette patientèle qu'il n'arrivait pas à trouver ou qu'il n'était pas en suffisance, de savoir aussi qu'est-ce qui allait les motiver. Le premier psychologue qui a travaillé avec nous, c'était aussi cette idée d'innover. Il y avait aussi ce mouvement de vouloir avoir une pratique qui était nouvelle. et donc d'aller bien comprendre de l'autre côté les patients de comprendre qu'ils voulaient pouvoir s'identifier plus facilement sans être traités de fous et donc si ça tombe une plateforme sans des psychologues cliniciens mais avec simplement des psychothérapeutes aurait suffi C'est là aussi à côté des choses.
- Speaker #1
On était persuadés qu'il fallait qu'on rassure, qu'avec des personnes diplômées, ça allait mieux. Alors que finalement, on aurait dit, tel spécialiste en telle, telle, telle pathologie, ou même pas les appeler pathologie, mais voilà, des problèmes ou des ressentis. Il y avait vraiment quelque chose autour des messages, vraiment des messages de... d'identification de la chose pour se reconnaître qui était à côté de la plaque vraiment à côté de la plaque c'est super intéressant parce que du coup vous étiez en fait comme vous dites en train de faire toutes les erreurs nécessaires pour que votre marketing il
- Speaker #2
puisse, enfin je vais dire un mot valise là le marketing mais c'est pas que le marketing mais quand vous parliez de messages, de positionnement de tester le produit. Donc, vous avez à la fois... Enfin, c'est toutes les étapes, en fait, de comment je me fais découvrir, comment je convertis la personne, comment je délivre un produit de qualité qui est demandé par la personne et comment... Enfin, même dans ma communication, parce que là, en fait, la difficulté aussi avec votre projet, c'est que vous deviez communiquer double. Vous deviez à la fois communiquer auprès... En fait, vous aviez deux personas. Vous aviez à la fois le persona du psychologue qui embarquait avec vous. Et à la fois, le personnage du client final qui est en demande d'aller mieux. Et quand vous parliez, je trouve ça intéressant aussi sur le haut lieu d'être… En fait, vous avez communiqué sur le fait de rassurer les gens parce que vous pensiez que le besoin, c'était le côté sérieux. Et voilà, vous n'avez pas vous retrouvé face à un charlatan, quelque part. Donc ça, vous aviez mis ça en avant dans votre com. Là où en fait, votre persona à vous, lui, il s'en fout. Limite, qui est en face de lui tant qu'il y a quelqu'un qui peut résoudre son problème ?
- Speaker #0
C'est ça. Et puis, c'est ce qui nous a fait comprendre ça. Et c'est là où on n'a pas tout perdu. C'est que le financement qu'on a eu, finalement, il nous a permis de tester un gros montant de budget publicitaire, en fait. Et à travers le développement des messages publicitaires, on a pu voir ça apparaître. Et c'est comme ça qu'on a compris notre erreur. On avait développé notre site et probablement on n'a pas été suffisamment agile à l'époque de redéployer des pages qui étaient sur des thématiques particulières. On n'a pas été assez vite. Bon voilà, on était au début, on avait six mois, on a fait ce qu'on a pu dans le temps. Mais les campagnes fonctionnaient bien. À l'époque, c'était l'époque dorée de Facebook qui entre-temps est devenue méta. On payait 5-7 cents le clic, ce qui n'arrive aujourd'hui plus. C'est ça. Et donc on avait du trafic et on voyait que ça cliquait sur des messages. Et tu vois, quand je te disais jalousie, burn-out et tout ça, on a testé ce genre de messages et ça passait. Sauf que quand ils intéressaient sur notre site, ça n'était pas sur des thématiques particulières qui allaient avec les publicités.
- Speaker #1
Et donc il y avait certains bons messages publicitaires à la fin quand on a commencé à comprendre un peu les problématiques, mais ça ne suivait pas. Donc le funnel ne suivait pas. et ils se retombaient dans quelque chose de trop générique où ils ne pouvaient plus se reconnaître par rapport à la publicité. Et voilà, ça ne convertissait pas. On se posait des questions dans le chat parce qu'on avait mis un chat. Et puis voilà, ça...
- Speaker #0
On a fait des études avec Odjar, on regardait où ça cliquait, on se rendait bien compte que ça cliquait sur les thématiques aussi. Et de nouveau, à cet endroit-là, on a sans doute manqué d'agilité pour redéployer correctement le site. Mais on a appris tout ça. C'est ce que ça nous a amené au final. Et aujourd'hui, on ne travaille plus du tout comme ça. On a compris, quoi. C'est quelque chose qu'on a acquis au cours du temps avec les erreurs.
- Speaker #2
C'est ça. En fait, toutes les leçons, tu vois, je vais faire un parallèle. Tous les investissements que vous avez faits financiers, temps, énergie, enfin, toutes vos ressources que vous avez faites, c'est le prix que vous avez payé, finalement. Pour aujourd'hui, connaître le succès que vous connaissez avec votre agence, que vous avez aujourd'hui, et que ces erreurs-là, ce n'est juste plus possible de les faire parce qu'elles ont tellement coûté émotionnellement. C'est tellement « douloureux » que là, c'est sûr, on regarde bien le positionnement, on regarde bien le message, on regarde bien c'est qui le personnage à qui on s'adresse, on regarde bien que le produit est qualitatif. c'est des trucs qui sont pourtant des fondamentaux mais Si on ne se prend pas les pieds dans le tapis, comme le mur, je ne sais pas comment vous voulez, l'image que vous voulez, la claque, tu disais tout à l'heure, finalement, en fait, on peut reproduire les mêmes erreurs. Ce n'est pas votre cas, puisque justement, toutes ces erreurs-là, il y a aussi des personnes qui payent ce prix-là et qui... je vais dire malheureusement pour elles ou pas, mais ne vont pas plus loin parce qu'elles ne prennent pas le pli de la leçon ou en tout cas ne prennent pas ces apprentissages-là. Vous, vous êtes basée là-dessus. Comment ça s'est fini ? À quel moment est-ce que… Parce que vous aviez parlé de la… Allez, le premier projet, vous avez abandonné, vous avez choisi de pivoter, vous aviez le temps, l'incubateur, etc. Là, vous allez dans des financements, vous mettez des deniers personnels. Vous investissez massivement. À quel moment est-ce que vous dites, oula, ça commence à sentir le roussillon ? C'est ça, vous arrivez à, ah bah dis donc, il n'y a plus rien dans le cochon.
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas tout à fait exact. On a arrêté un petit peu avant. On a vu qu'on allait avoir plus d'argent. On s'est arrêté avant parce que la vérité, c'est que dans ces six mois, quand on faisait les tests, on s'est rendu compte qu'il y avait un problème. Et donc, je crois que deux mois avant les six mois, donc quatre mois après, on se dit, on ne va pas y arriver. On ne va pas y arriver.
- Speaker #1
Non, on était sûre. certains, mais on était obligés d'aller au bout.
- Speaker #0
Donc on a quand même continué à tester. On s'est dit...
- Speaker #1
En fait, les deux derniers mois, on était plus en train d'essayer de comprendre nos efforts, de retester des choses différentes, sachant qu'on n'avait probablement ni plus assez de montant d'argent ni assez de temps que pour redresser ou pour faire en sorte que le projet marche, mais... On a vraiment essayé d'aller jusqu'au bout dans l'apprentissage qu'on pouvait avoir.
- Speaker #0
On avait juste une certitude, mais vraiment une seule. Je crois qu'on possède toujours cette certitude, d'ailleurs encore aujourd'hui, si jamais quelque chose de pas bien devait arriver dans notre business, je touche du bois parce que c'est pas le cas, mais on ne sait jamais, c'est qu'on ne voulait pas redevenir salarié. On ne voulait pas retourner travailler comme salarié. C'est toujours pas le cas. On savait qu'on voulait continuer comme entrepreneur. On savait qu'on avait fait du bootstrap et qu'on était capable de vendre nos services, que les gens étaient contents derrière aussi. Et donc, on s'est dit, OK, on va apprendre des choses et on va relancer derrière notre agence qu'on avait mis en pause à ce moment-là. Et on va tester, on prendra ce qui vient. Donc à cette époque-là, on n'est pas encore We Are Web, on n'est pas encore cette agence spécialisée dans le neuromarketing, dans la psychologie du consommateur, même si on a toujours eu ça en tête. On n'est pas là, on n'est pas encore là. On est une agence 360, comme il en existe des milliers sur la planète Terre, en France et en Belgique en tout cas. Et on va se relancer avec une particularité qu'on a quand même... acquis entre temps, puisque dans cette phase d'incubation et dans le développement du projet, Sylviane et moi on est retournés à l'université. On est retournés à l'université pour étudier tout ce qui est UX design et research, qui à l'époque était tout nouveau. On était la deuxième fournée, je crois, de la formation qu'on a faite à l'université. Donc on était les premiers, on était une trentaine de, entre guillemets, vrais UX researchers et designers. Mais on avait acquis cette expérience, on avait pu la tester dans le déploiement de l'application, puisque c'est nous qui avions dessiné les interfaces de notre application. On avait fait des tests utilisateurs, on avait vraiment du retour terrain. On avait aussi notre site web qu'on a beaucoup testé. On a beaucoup observé les comportements avec Odger. Donc, on avait gagné quelque chose. Et là, on se dit, tiens, dans notre agence, on va amener ça en plus. On va amener ça en plus, puisque aujourd'hui, on a quand même une certaine légitimité à le faire. Là où, quand on a commencé, on ne l'avait pas. Et donc, on redéploie une agence qui, à l'époque, ne s'appelle pas We Are Web, ça s'appelle UX4U. Sauf qu'on découvre au fur et à mesure que, alors désolé pour tous les Français qui nous écoutent, mais que notre nom est très compliqué à comprendre pour les Français. Pas en Belgique, mais en France. C'est très compliqué. Ah,
- Speaker #2
les anglicismes, oui, c'est pas aussi spontané et naturel.
- Speaker #0
Et je crois que ce qui nous met fin à ce fameux nom, c'est un jour en réunion avec un client. qui nous appelle, oui, les filles du X, et qui se met à éclater de rire quand il se rend compte de ce qu'il vient de dire. Et là, on dit, alors on dit, soit c'est une opportunité. Soit on en joue,
- Speaker #2
soit on en joue, soit pas.
- Speaker #0
Soit, peut-être que notre nom, étant donné qu'on a, que historiquement, et c'est probablement notre cercle de connaissances qui a fait ça, on a pas mal de clients en France, même peut-être plus qu'en Belgique. il y a quelque chose qui ne va pas passer dans le temps. On a pensé au fil du X, mais honnêtement, on a un problème. Si on s'y connaît un peu en SEO et tout ça, on va avoir un problème de référence.
- Speaker #2
Vous allez vous retrouver sur des recherches que ce n'est pas spécial. Le persona, on en parlait, ne correspond pas forcément. Vous n'allez pas résoudre les mêmes couleurs.
- Speaker #0
Même pour les emails, ça ne va pas bien passer. Ça va passer en spam dans les boîtes mail. Il ne faut pas utiliser ce nom de domaine-là.
- Speaker #2
Ce n'est pas une bonne idée. Vous qui nous écoutez, n'allez pas par là.
- Speaker #0
Voilà, exactement. Et donc, c'est comme ça qu'on pense à We Are Web, qu'on trouve ce nom qui est aujourd'hui toujours notre nom. C'est le nom qu'on a gardé le plus longtemps et qu'à mon avis, on gardera encore très, très longtemps. Et on va tout doucement ramener la psychologie, puisque c'est quand même quelque chose... Alors, pour la petite histoire, c'est quelque chose qui nous lie. Sylvia et moi, Sylvia a fait des études de psycho. Moi, je n'ai pas fait des études de psycho à proprement dit. J'ai fait beaucoup d'autres études, mais je me suis toujours intéressée à la psycho. Et c'est ce qui... La première fois, on s'est retrouvés face à face dans un restaurant, dans une grande table d'amis. C'est une des premières conversations qu'on a eues. Et c'est ce qui a fait que ça a cliqué, qu'on est devenus amis, parce que c'était notre... Notre intérêt commun, quoi. Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Comprendre l'humain.
- Speaker #0
C'était vraiment comprendre l'humain. Et j'ai énormément appris avec Sylvia. J'ai énormément appris en lisant. On a énormément lu ensemble aussi des choses. Et voilà. Et donc, on se dit, tiens, là, il y a quelque chose d'intéressant. En plus, on avait développé cette plateforme de psycho. Donc, on a dû aussi s'intéresser beaucoup à tout ça. Il y a quelque chose là qui nous relie à la psycho. Et pourquoi pas... l'amener au sein de notre agence parce qu'en plus il faut savoir que quand on fait des études d'expérience utilisateur, c'est aussi un des domaines qu'on va aborder et je pense que quelqu'un nous a beaucoup influencé qui est un des grands noms francophones de l'UX, c'est Karine Lallement qui a aussi ce parcours de psychologue et qui est dans la recherche utilisateur et le design d'interface et donc on se dit, il y a un truc à faire là il y a vraiment un truc à faire avec la psycho et on va commencer à aller en Corse Merci. apprendre de plus en plus autour des études en neurosciences, autour des études sur la psycho du consommateur. Et on va amener ça dans notre pratique. Et on va commencer à déployer notre pratique en faisant de la veille. On lit énormément, on adore les formations. On est des grandes étudiantes encore jusque maintenant. Et on va se former, on va se former et on va développer tout ça. Et c'est comme ça qu'on arrive progressivement à l'agence qu'on connaît aujourd'hui où on en a fait notre spécialité puisqu'on a commencé à se consacrer qu'à ça.
- Speaker #2
Et ça, c'est depuis quand, du coup, l'agence où vous cramez vos derniers données, pour comprendre à fond la leçon de l'aventure d'avant ? Et à quel moment est-ce que vous pivotez, du coup ?
- Speaker #0
On se crache en 2020,
- Speaker #1
enfin fin 2019, juste avant le...
- Speaker #0
Fin 2019, on se crache, en gros, on reprend l'agence. 2020, on décide de remonter l'agence qui était UX4U à l'époque.
- Speaker #1
Je crois qu'on est en 2021. Oui,
- Speaker #0
2021, je crois qu'on devient WeAreWeb. Entre-temps, on a aussi un phénomène qui va nous aider. La vérité, c'est qu'il va nous aider dans le fait de remonter, parce qu'on ne va pas se leurrer. Quand on s'est planté, Sylvia et moi, on n'était pas... Génial, on a cramé tous nos sous, on est content, on a fait un trou dans la société, maintenant comment est-ce qu'on fait ? C'est génial comme situation, on adore ça.
- Speaker #2
Vas-y, on y retourne, tout de suite. Comment vous avez fait justement pour rebondir, comment c'était à ce moment-là ?
- Speaker #0
Je pense qu'on a une résilience naturelle, ça c'est un des grands avantages de... On était deux, on était deux.
- Speaker #2
Ça aide d'être deux.
- Speaker #0
Ça peut aider, ça peut aller dans le sens inverse, on aurait pu se tirer toutes les deux vers le bas, c'est pas ce qui s'est passé. Je suis quelqu'un avec un tempérament assez positif de manière générale. Du coup, je ne sais pas si c'est moi, mais Sylvia aussi peut être comme ça à certains moments. Elle l'est moins que moi, c'est pour ça que je dis ça. Elle l'est aussi, mais elle l'est moins que moi. Et cette envie de continuer d'entreprendre, cette envie de rester indépendante finalement. Oui,
- Speaker #2
de ne surtout pas retourner au salariat, comme vous avez dit toutes les deux dix. C'était la seule certitude que vous aviez. C'était en se plantant, mais la case retour salariat, ce n'est pas possible.
- Speaker #0
Oui, voilà, c'est ça. Et alors, on décide de développer l'agence, on continue à développer notre site, on commence par la base pour pouvoir faire notre communication et on va participer à un événement qui, à l'époque, était organisé par Live Mentor, qui est une très chouette plateforme pour les entrepreneurs aussi, et qui va changer quelque chose ou peut-être un petit ange est passé par-dessus notre tête. Je ne sais pas si c'est le hasard ou si c'était le destin. Personne n'aura jamais la réponse. On va participer à une campagne. qui dit, on était sans entrepreneur, je ne suis pas fou, attends, non, non, non, pardon, c'était pas ça, c'est je ne suis pas, je suis entrepreneur et je suis encore en vie, ou quelque chose comme ça, en tout cas. Et on est 100 personnes au même moment à lancer le message sur LinkedIn, alors c'est drôle, parce que quelque part, LinkedIn va être dans toute notre histoire. À l'époque, on n'est pas encore sur LinkedIn, on ne publie pas sur LinkedIn comme on publie aujourd'hui, on n'a pas de communauté, mais on décide de le faire, comme un regret.
- Speaker #1
Oui, c'est un regret,
- Speaker #0
parce que vu l'algorithme d'aujourd'hui, ça aurait été plus simple il y a quelques années.
- Speaker #1
Si on avait commencé en 2020 à la place de 2020.
- Speaker #2
Avec ça, si j'avais les chiffres du lot d'eau, Sylvia...
- Speaker #1
Exactement ça. Mais bon, donc on a cette opportunité là, tu vois, où il y a les sangs fous.
- Speaker #0
Et donc on publie, on publie à la fois sur LinkedIn et on publie sur Facebook à l'époque le même message. On participe à cette campagne qui est très chouette, je trouvais ça très chouette comme événement. Et de cette campagne découle un premier client. Un premier client qui va être un client important pour nous dans le début de notre histoire de l'agence, qui va nous faire confiance et qui travaille dans le domaine de la psychothérapie. Tiens donc, le retour, la boucle est bouclée.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #0
Et en fait, là où nous, on a échoué dans notre projet, dans notre marketing, même si partiellement, il n'était pas échoué puisqu'on a pu analyser et on a pu comprendre. On va aider cette personne, ces personnes exactement, à déployer leur business. On est au moment de la pandémie puisque nous, on commence, alors nous, on commence juste au moment où tout va se fermer. Tout va se fermer, les gens vont passer en ligne et c'est le moment où il y a des webinaires et tout ça, tout plein, tout plein, tout plein. Et cette personne fait appel à nous, c'est quelqu'un que Sylvia connaissait et nous dit, Et voilà comment vous pouvez nous aider. Et on est embarqué dans la barque. Et là, on va reprendre tout l'apprentissage qu'on a fait au sein de notre propre projet. Et on va aller l'appliquer chez lui. Résultat, son chiffre d'affaires décolle dans les mois qui suivent. Et nous, là où pendant six mois, on se sent comme les plus grosses merdes du monde qui avons vraiment foiré notre projet, ça vient réparer à l'intérieur de nous deux cette fausse croyance qu'on n'est pas capable. Et à partir de là, on était lancé, on a continué notre chemin.
- Speaker #1
À partir de là, il y a eu aussi d'autres clients qui nous ont fait confiance. D'abord du bouche à oreille, beaucoup de bouche à oreille.
- Speaker #0
On a beaucoup travaillé très longtemps sur uniquement du bouche à oreille. On travaille encore avec du bouche à oreille, mais c'est vrai qu'on n'a pas été sur LinkedIn directement.
- Speaker #1
C'est ça, je pense, qui a fait... C'est qu'on a eu une grosse, grosse masse de travail par... Déjà quelques clients qui nous faisaient vraiment vivre. On a même eu des personnes qui ont travaillé avec nous parce qu'il y avait trop de travail pour deux. Donc ça a décollé assez vite et je pense que le fait de la pandémie, ça a fait qu'il y a eu beaucoup de demandes et donc du coup on était beaucoup sollicités. Et du coup notre visibilité, on était en mode, on n'en a pas besoin. Donc, LinkedIn, qui était une super opportunité.
- Speaker #0
On ne l'a pas développée.
- Speaker #1
On va mettre ça sur le côté.
- Speaker #2
Si les princesses du web, alors qu'est-ce que vous aviez ? Vous n'avez pas vu les queens, les reines du web. Alors, LinkedIn, nous n'en avons guère besoin. C'est pour les manants.
- Speaker #0
Mais ça aussi, c'est un sacré apprentissage parce que c'est une grossière erreur. Et c'est une grossière erreur de beaucoup d'agences. C'est qu'au début, on va se servir de son cercle de connaissances. S'il est plus ou moins gros, ça va, on tient quelques années. Et puis, à un moment donné, ce bouche-à-oreille, il diminue. Et si l'agence a grossi trop fort, ça devient un petit peu plus compliqué à la gérer parce que le flux de clients ne rentre pas suffisamment. Or, si on avait misé sur la visibilité, ça aurait continué à rentrer. Et ça, c'était une des erreurs qu'on a faites. Et à un moment donné, même si le business continue à tourner... Il se fait qu'on commençait à sentir que l'afflux de clients diminue.
- Speaker #1
Disons qu'il y avait des moments de trous, des moments où ça allait mieux, des moments de trous. Et comment on remplissait ces moments de trous ? Et si on ne faisait pas un minimum de visibilité pour... Voilà, on existe, on fait ceci, on peut vous aider comme ça et comme ça. Et donc, à un moment donné, on n'a pas tout de suite été encore sur LinkedIn. On a perdu encore une bonne année. C'est d'autres moyens de communication. Il était malheureusement pas des bons.
- Speaker #0
On a testé des choses comme des annuaires en ligne où on paye très très cher. On va payer plusieurs milliers d'euros, voire dizaines de milliers d'euros pour pouvoir avoir des clients. Le problème, c'est que nous, on est dans un domaine ultra spécialisé. Donc, on avait tort de croire que des plateformes comme ça, génériques, pourraient amener du trafic. des clients qualifiés. Oui, c'est un délit qualifié.
- Speaker #2
Ça ne sert pas à des touristes, finalement.
- Speaker #1
Il faudrait des touristes ou des gens qui cherchaient des choses...
- Speaker #0
Pas le bon segment client, en fait. Il faut être plus générique,
- Speaker #1
plus traditionnel.
- Speaker #0
Je veux dire, si on travaillait pour faire du site web, n'importe quel site web, ces annuaires étaient capables de nous fournir des clients. Mais nous, on était vraiment... spécialisé en interaction utilisateur, en design d'expérience.
- Speaker #2
Ce n'est pas juste de la création web bête et méchante, entre guillemets, j'ai envie de dire. Donc, du coup, il fallait… Le niveau aussi, je veux dire, le budget moyen n'est pas le même parce que forcément, ce n'est pas le même livrable à la fin. C'est ça.
- Speaker #0
Exactement. Et donc, ces segments clientèles ne se trouvaient pas là. Ils étaient à d'autres endroits et il fallait… Sans doute, pour montrer une expertise, il fallait arriver à rendre visible cette expertise beaucoup plus que pour pouvoir avoir ses clients. Et je crois qu'au bout d'un moment, après avoir essayé de multiples techniques, notamment les Google Ads, qui vont coûter très très cher quand on est une agence, on se dit, il doit y avoir un autre moyen. Et un beau matin, un 2 janvier, un 1er janvier exactement, qui va aboutir au 2 janvier à quelque chose de très concret, Sylvia me dit, je suis enlève On fait un pari, maintenant on va poster pendant un mois sur LinkedIn. Trois mois. Trois mois. Et on voit qu'est-ce qui se passe. Et voilà, on était partis sur LinkedIn et depuis ça ne s'est plus arrêté, puisqu'on y est toujours. On a développé une très belle communauté. On a des gens super géniaux qui nous suivent. Ils sont vraiment actifs. Et on essaye de diffuser ce savoir. Et ça aussi, cette pratique-là, en fait, elle a changé un peu notre agence. elle a changé le monde qui on est aussi un peu, parce que je crois que ça a permis aussi d'un peu renforcer notre confiance en nous, parce qu'on se le dise, on va toujours avoir un petit défaut de confiance, mais ça permet quand même de se dire, il y a des gens qui nous suivent, qui ont un intérêt, et donc ça donne envie de continuer. Et aussi, on s'est hyper spécialisé. Avant, on avait un développeur en interne. Aujourd'hui, on va travailler avec des partenaires extérieurs qui vont s'occuper de la partie développement. et nous on va vraiment... se concentrer sur le cœur de notre métier qui est cette optimisation du design, du copy, du message persuasif et de la stratégie de persuasion qui va autour. On est aussi, et là c'est beaucoup plus actuel, on est aussi dans un tournant de l'agence puisqu'on amène plus de services de formation, des workshops qu'on fait avec les gens pour les aider à eux-mêmes, eux ou leur équipe marketing, à venir redéployer toute leur stratégie et leur message marketing. autour de cette persuasion, en comprenant bien le fonctionnement du consommateur et le fonctionnement du cerveau aussi. Et voilà, donc on est sans cesse en évolution. Je crois qu'on n'est aussi pas du genre à rester trop, trop sages sur nos lauriers. Donc, on va continuer à se déployer comme ça.
- Speaker #2
C'est ça. Et j'entends en tout cas que dans votre parcours aussi, une fois que vous avez pris finalement tous les... tous les pots cassés d'avant. C'est un peu comme l'art japonais, où des kitsugi, vous avez refait vos petits pots. Et pourquoi je dis ça ? Je pensais aussi au fait du bouche à oreille. Je trouve ça intéressant que vous en ayez parlé parce qu'effectivement, je croise régulièrement des personnes qui, quand je leur demande c'est quoi leur système d'acquisition, ils me répondent bouche à oreille. Ce n'est pas un système d'acquisition. Ce n'est pas un système d'acquisition, ça n'a rien de prévisible. À la limite, à un certain moment, ça va être capé parce que la tante, la cousine, le machin, le bidule, il y a un moment donné, le bouche à oreille, on n'a pas vraiment de prise dessus. Alors, on peut stimuler la recommandation, il y a des stratégies, des choses comme ça, on est d'accord, mais ça ne peut pas être… Vous le disiez, au bout d'un moment, vous voyez que ça s'essouffle parce qu'il n'y a pas de système d'acquisition qui est dans votre façon à ce moment-là et que vous le voyez. Donc, c'est déjà pas mal parce qu'il y en a d'autres qui ne voient pas venir. Vous, vous voyez le truc. Attends, là, là, ici, il y a un truc qu'il faut qu'on règle parce que sinon, ça va mal se passer. Et donc, vous parlez de visibilité. Et donc, dans la visibilité, vous avez parlé de publicité, donc le système de publicité. publicité. Alors, la publicité, quand on a un produit déjà bien calé, un message clair, etc., on ne perd pas trop de sous, bien que les coûts, je suis d'accord, ne sont plus les mêmes qu'un montage d'or de Facebook où on mettait un euro, on en recevait quatre ou sept en retour, ça, c'est fini. Mais je trouve ça intéressant aussi dans votre expérience que, justement, vous ayez...
- Speaker #0
il y a eu le bouche à oreille, vous êtes passé aussi à la partie pub, mais que là, finalement, vous parlez d'organique. Quand on parle de LinkedIn, on est sur un système d'acquisition plutôt organique et puis automatisé, comme on peut se voir, entendre, dire, oh là là, tout automatique, on appuie sur un bouton et puis hop, il y a la magie qui opère. Vous qui êtes justement dans ce domaine-là, c'est le cœur de votre métier, Aujourd'hui, si vous avez des conseils à donner justement à d'autres entrepreneurs qui comptent un peu trop sur le bouche-à-oreille, je vais vous aider à prêcher pour ma paroisse aussi, mais de dire qu'il y a besoin de mettre des systèmes en place et avec le système d'acquisition, comment vous avez résolu cette problématique-là ? C'était quoi le cheminement que précisez-vous ?
- Speaker #1
La première chose... on l'a dit, c'est de ne pas négliger sa visibilité. J'ai envie de dire il faut viser aux bons endroits, là où se trouve son marché, son segment clientèle. Après, en fonction du type de business, il n'y a pas une recommandation généraliste. J'aime pas dire aux gens, ouais, il y a on voit ça plein sur les réseaux sociaux, il y a un système et c'est le seul système qui va fonctionner. C'est complètement faux. Mais vraiment, c'est très très faux. Chaque business a des spécificités, ça dépend du modèle de business, ça dépend de la solution qui est proposée, de l'offre qui est proposée.
- Speaker #2
Je pense aussi que ça dépend aussi de ce que tu es prêt à vouloir faire. Oui,
- Speaker #1
c'est un autre but.
- Speaker #2
Chaque système va impliquer des choses qu'on aime et qu'on aime moins. Et est-ce que tu es prêt à les faire aussi ? Parce que si quelqu'un va faire du cold calling, Merci. Je suis sûre, ça fonctionne. Regarde, pour moi, c'est magnifique. Mais si la personne ne supporte pas le téléphone, elle est incapable, même si on peut apprendre, mais qu'elle est tout le temps mal à l'aise et que ce n'est vraiment pas son canal de communication, il ne faudra pas lui retrouver autre chose. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Il y a d'autres. En fait, il y a des systèmes, je suis d'accord, il y a des systèmes pour chaque personne. Parce qu'en plus, on a tous nos super pouvoirs. Il y a peut-être l'as du téléphone. Lui, il va se sentir bien avec le call calling. L'as du networking qui adore serrer des pinces, c'est génial, il va boire des cafés et puis serrer des pinces partout. Et puis, il y a les autres qui n'ont pas ces facultés-là, mais qui ne décrochaient pas tout de suite du podcast. Vous aussi, vous pouvez trouver votre façon de faire. Non, mais c'est ça.
- Speaker #1
Bien sûr, par exemple, je vais prendre un exemple. que ce soit Sylvia ou moi, on est plutôt des personnalités de genre timide, même si ça ne se voit pas. Moi, je ne rêvais pas d'avoir ma face affichée en permanence sur LinkedIn. Sylvia, que peu de monde connaisse finalement, parce qu'autant elle intervient avec moi dans les conférences qu'on fait. autant c'est moi qui suis la figure de l'agence c'est un choix c'est un choix qu'on a porté nos clients nos clients ont l'occasion de me rencontrer bien sûr mais je parle le visage va dire le visage public c'est ça ou entre guillemets oui là si on doit mettre un visage ce sera plutôt le tien qui va apparaître en tout cas sur les réseaux je vais parler même sur les réseaux ou quoi d'accord bien sûr ça se sent ça se sent terriblement parfois c'est même gênant très honnêtement Maintenant, on a déjà eu ces discussions. Je crois qu'une des grandes forces de Sylvia et moi, c'est qu'on communique énormément et c'est super important. On n'aurait pas un business d'autant d'années ensemble parce qu'on a traversé des choses. On a quand même traversé l'échec ensemble. Et ça, ça forge une amitié, ça forge un duo d'entrepreneurs aussi. Donc, on peut dire les choses ouvertement. C'est un choix. Sylvia, à un moment donné, a porté le choix de ne pas vouloir être la figure publique avec moi, même si j'essaye de la ramener. Regardez, aujourd'hui, j'y suis arrivée. C'est le premier pas. Elle participe vraiment avec moi. Mais voilà, on a fait un choix, on l'a porté. Ça ne veut pas dire que Sylvia n'est pas derrière. Directement, quand un client rentre dans l'agence, directement, la personne va être mise en relation avec Sylvia et moi. Même si souvent, ce qu'il faut avouer, c'est que quand des clients nous voient sur les réseaux sociaux, enfin me voient en l'occurrence sur les réseaux sociaux, c'est moi qu'ils vont chercher. Et ça, c'est un phénomène que je crois que tous les créateurs de comptes... contenus qui ont une communauté un peu costaud et qui ont des clients qui viennent de cette communauté vont le partager, ils vont vouloir moi je veux Shirley parce que c'est elle que j'ai vue sur les réseaux et donc il faut aussi avoir cette phase d'acclimater ses clients Là, on a fait le choix d'un personal branding, en quelque sorte, qui est lié à l'agence. Ce n'est pas obligatoire pour tout le monde. Il y a aussi du faceless. Il y a des gens qui communiquent sur les réseaux et qui ne montrent pas leur figure. Et voilà, on peut aussi y arriver. Ça demande d'autres techniques, un autre travail. C'est peut-être plus simple de se mettre devant la caméra.
- Speaker #2
Face less, tu ne l'es pas complètement, parce que je pense que les gens identifient. Oui,
- Speaker #1
pas moi, je ne parlais pas de moi, je parle de technique.
- Speaker #2
Non, mais ce que j'allais dire, c'est que justement, on est presque en face less.
- Speaker #1
On est presque en face less.
- Speaker #2
Et je crois que sur un an, maintenant bientôt deux ans, parce qu'on est en novembre, on a publié trois photos de toi.
- Speaker #1
Oui, oui, à part ma tête sur mon profil. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Mais c'est dire, oui, effectivement, qu'il y a le choix. Dans les stratégies, justement, des systèmes qu'on peut mettre en place, il y a la stratégie du personal branding. Mais en fait, ce n'est pas à nouveau. On en revient à ça. Ce n'est pas la recette parfaite. Ce n'est pas un one size fits all. Les francophones vont détester, mais ce n'est pas une méthode standard. On peut faire du faceless, ça veut dire du sans vidage. de faire en sorte qu'il n'y ait pas de visage rattaché à la personne. Et ça me fait penser un peu aussi quand on crée un site Internet, de ne pas avoir un site à notre nom si l'idée derrière, c'est de pouvoir, notre nom personnel, je veux dire, si l'idée derrière est de pouvoir le revendre, enfin revendre la société ou des choses comme ça, justement, ça fait partie de ces choses-là où on se dit, c'est transférable. Du coup, ça fait que ce sont des business qui peuvent, du coup, passer de main en main. trop de couac. Donc, ça fait partie des stratégies qu'on peut, en tant qu'entrepreneur, se poser la question de savoir est-ce que c'est ça l'objectif, oui ou non. Je veux dire, l'agence, votre agence ne s'appelle pas Shirley et Sylvia.
- Speaker #1
Non, pas du tout.
- Speaker #0
Ni les filles du X.
- Speaker #1
Ni les filles du X, en effet.
- Speaker #0
Donc, voilà. Oui, donc, justement dans les différences pour en revenir au système d'acquisition puisque c'était là que j'étais partie au départ donc tu vois là tu disais qu'il y a aussi cette possibilité d'avoir une stratégie où il n'y a pas de visage associé à la société ou en tout cas au canal de communication qu'on a choisi
- Speaker #1
Oui, il y a des gens qui vont avoir un système d'acquisition qui est uniquement basé sur la publicité par exemple, la publicité payante je veux dire, donc pas une version organique Alors, on peut aussi ne pas avoir un visage dans l'organique. Attention, je ne suis pas en train de dire que l'organique égale le personal branding. Mais il y a vraiment plein de variétés de systèmes d'acquisition différents. Si par exemple, imaginons que je vende, on va prendre un exemple bien de terrain. Je cherche un appareil de ventilation pour chez moi. Comment on appelle ça ? Air conditioner pour les gens qui aiment l'anglais. L'anglais ? Voilà. Je sais déjà ce que je veux en général, ok ? Dans un entonnoir marketing, typiquement, je suis en bas de l'entonnoir. Ben là, peut-être que faire du Google Ads, ça va avoir du sens. Peut-être que c'est mieux que d'aller faire des posts sur Meta, d'aller travailler en organique en montrant tous ces magnifiques produits d'air conditionné, de bénéfices. C'est ça. Aller droit directement au but. Et c'est ça que je dis, il faut regarder son produit. son offre de manière générale, ses services, à qui on s'adresse, et alors déterminer c'est quoi la stratégie d'acquisition qui est la meilleure. Par contre, si je suis un coach en développement personnel, peut-être que là c'est intéressant de faire du personal branding, peut-être que là c'est intéressant de développer de l'organique, peut-être c'est aussi intéressant de venir y ajouter de la publicité, et là d'avoir un tunnel de vente derrière, donc un lead magnet, un aimant, un client et tout ça. Mais ce n'est peut-être pas le cas quand j'ai un appareil d'air conditionné.
- Speaker #0
C'est ça. Avec la bible de l'air conditionné de 2025, voilà.
- Speaker #1
Mais par contre, je pourrais donner un contre-exemple. Si par exemple, je suis quelqu'un qui vend des produits pour les chaussures en cuir. Et là, c'est peut-être intéressant de faire un tunnel de vente. Et d'ailleurs, il y a une marque qui l'a fait. Une marque a très, très bien traité ça. C'est peut-être intéressant de faire un tunnel de vente sur les manières de bien entretenir ces chaussures en cuir pour les garder à vie. Voilà, et souvent on entend dire que...
- Speaker #2
Il y a vraiment aussi des manières décalées de vendre des produits un peu utilitaires aussi. Il y en a qui ont magistralement fait ça. On a vu des marques décoller et finalement, on ne les attendait pas.
- Speaker #0
En prenant le contre-pied, ça peut être aussi une stratégie, tant que c'est fait de manière où on se dit qu'il faut certains moyens pour pouvoir prendre le contre-pied. C'est parce qu'on sait qu'on peut tester le truc sans trop perdre ses billes. Mais en tout cas, oui, c'est ça. C'est qu'il n'y a pas de… Au-delà d'une technique ou un système pour les gouverner tous, en réalité, il y a justement… tout et son contraire qui est possible. On entend souvent, comme tu disais, le message marketing, c'est ma méthode, mon mécanisme unique qui fonctionne. Et si tu as échoué jusqu'à présent, c'est parce que tu n'as pas testé mon mécanisme unique. Voilà. La solution. Et en fait, c'est possible que ce soit ça, mais c'est aussi possible que ça ne soit pas ça. Et donc, c'est de garder toujours cette… Tu parlais d'agilité tout à l'heure. Tu avais cité ce mot-là, cette capacité en tant qu'entrepreneur, en tout cas, d'avoir cette agilité de se dire, en fait, peut-être aussi que, comme vous avez fait, le bouche à oreille était la stratégie d'acquisition que vous aviez, même si ce n'est pas vraiment une stratégie, mais c'était ça que vous aviez jusqu'à un certain moment. et vous avez eu l'agilité de dire, OK, là, il va falloir chercher d'autres sources pour se rendre plus visible, pour pouvoir convertir plus, pour pouvoir amener plus de visibilité dans nos... via LinkedIn, tu disais qu'en fait LinkedIn, vous êtes arrivés dessus, donc il y a eu l'histoire du défi, mais il y a eu aussi le défi, je veux dire, Live Mentor, je pense que tu disais, et puis il y a eu le défi de Sylvia qui dit, YOLO, on y va sur trois mois.
- Speaker #1
Tu dis quelque chose sur lequel j'aimerais bien rebondir. Tu dis qu'il faut avoir, pour pouvoir prendre le contre-pied, faire un marketing où on prend un message à contre-pied des autres, il faut avoir les moyens de pouvoir le tester. J'ai envie de te dire quelque part, non. Je suis d'accord avec toi. Je vois ce que tu veux dire dans le fait que, si tu te plantes, tu peux tout perdre. Il y a de ça. Il y a vraiment de ça et ça, c'est tout à fait correct. Mais là où je veux en venir, c'est que moi, en tout cas, aujourd'hui, j'ai... J'enseigne à côté de l'agence. J'ai accompagné, et Sylvia aussi, on a accompagné des jeunes entrepreneurs à se lancer. Un truc que j'ai trop vu, qu'on a trop vu, c'est des jeunes entrepreneurs, alors ils ne sont peut-être pas jeunes en âge, ça dépend, il y en a qui sont jeunes et d'autres pas, mais ce que je veux dire, ils sont nouveaux dans le métier d'entrepreneur. Ils vont se lancer, ils vont dire, moi, je vais déléguer la création de mon site web à tel freelance ou à tel agent. Je vais déléguer mon marketing à telle autre personne, mes posts Facebook, mon truc, mon chic, mon tchac. La première chose quand on se lance, c'est d'apprendre à faire les choses soi-même. On ne va pas les faire bien, on ne va pas les faire parfaitement, et même quand on s'y connaît, vous voyez, on fait encore des erreurs. Mais le fait de le faire soi-même, c'est d'apprendre la stratégie qu'on va devoir appliquer. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas se faire accompagner, je pense que c'est important de se faire accompagner, c'est même super extra important, on s'est fait accompagner tout au long de notre parcours, mais de se dire qu'au début... justement parce que l'argent est limité mais que le temps lui il est peut-être un peu plus à disposition c'est d'apprendre et de faire soi-même si on n'avait pas suivi ce parcours d'apprentissage on n'en serait pas là où on en est et on aurait probablement eu beaucoup beaucoup de retard dans le développement de notre agence donc ça c'est
- Speaker #2
super important c'est clair même à un moment donné où quand on était au début de l'agence UX4U et que moi je disais quand même à Shirley je crois quand même qu'il y a On a un peu besoin de visibilité. Je la poussais un peu à aller quand même déjà sur les réseaux sociaux, malgré qu'on n'avait pas tant à allouer à ça. Et on avait une personne qui s'est proposée, évidemment rémunérée, mais je lui ai dit, voilà un peu ce que tu peux raconter, fais de ton mieux et poste, et poste. Et en vrai, ça ne nous ressemblait pas. Moi, je regardais ses posts. je me disais, bon, ils ont le mérite d'être là, mais ce n'est pas du tout ce que j'aurais fait, ni en termes de design, ni en termes de style, ni en termes de message. Je ne m'y tendifiais pas et je ne reconnaissais même pas la vision de Charlie et moi pour notre agence dans ces postes. Notre page vient d'être actée, donc elle n'est même plus à nous maintenant. J'ai un peu de cidre là. il y a Facebook, mais bon bref je le disais à Shirley, je fais en dehors du nom Facebook slash WeAreWed que je trouve ça un peu bête d'avoir perdu tout ce qui était sur cette page, je m'en fous je...
- Speaker #0
Je n'étais pas attachée particulièrement parce qu'en fait, tu ne t'identifiais pas à ce qui était dessus. Donc, au limite, ça a disparu. Au limite, c'est mieux parce qu'il n'y a pas de dissonance, du coup. En parlant de Neuro, c'est ça, il n'y a pas de dissonance sur votre discours, qui vous êtes, vos valeurs et tout ça. Et la tonalité, le ton qui peut se transparaître sur un poste. C'est un truc important.
- Speaker #1
C'est un truc qu'on ne peut pas déléguer.
- Speaker #2
C'est un truc que début, en tout cas. on ne peut pas déléguer parce que nous-mêmes, on n'a pas encore trouvé notre style, notre voix, la façon dont on a envie de communiquer sur nous-mêmes parce qu'on est trop occupés à aller créer la communication de nos clients, finalement. Et du coup, il n'y a personne qui peut le faire à notre place, en fait. Personne.
- Speaker #1
Je pense que c'est naïf de penser que quelqu'un peut construire l'entièreté de ce discours. On peut être aidé, bien sûr, dans la création des supports. Attention, ce n'est pas ça qu'on dit. Mais la vision d'une entreprise, le message d'une entreprise, ce n'est que les fondateurs de l'entreprise qui peuvent le porter. Si on ne porte pas ça, et on a vu ça, on a vu ça dans le début de l'agence, des clients qui venaient redéposer l'entièreté de la responsabilité de leur business chez nous. Ça ne peut pas fonctionner. La meilleure agence du monde ne peut pas faire fonctionner ça. Alors oui, ça peut générer un peu d'argent, mais sur le long terme, ce n'est pas une manière durable de mener une entreprise. Et c'est aussi un apprentissage qu'on a fait. dans le fait de ne pas prendre des clients qui voulaient venir déposer l'entièreté de leur business chez nous. Parce que bien sûr, on est capable de faire des choses, mais sans avoir l'entrepreneur derrière le fondateur qui travaille pour son entreprise, on ne peut pas avoir un business qui dure dans le temps. Et ça, c'est vraiment quelque chose d'important et c'est quelque chose que beaucoup de gens négligent. J'ai encore parfois des entretiens comme ça, clients, des entretiens de vie, où la personne vient et dit « moi je ne sais rien, je veux que vous fassiez tout » .
- Speaker #2
Vous êtes spécialisée en conversion. Vous pouvez faire l'acquisition, le site Internet, le tunnel, la vente.
- Speaker #1
Et même pire, un des derniers entretiens que j'ai eus il n'y a pas très longtemps, c'était « et trouver le produit » .
- Speaker #0
Ben non. En fait, ça me fait penser à cette tendance de fond, un peu comme cette histoire dans le make money, des revenus passifs. Là, c'est presque l'entrepreneuriat passif qu'on recherche.
- Speaker #1
Mais ce n'est même pas l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
C'est l'entrepreneuriat. Tu vois, en fait, c'est super. Enfin, je trouve ça assez paradoxal parce qu'on a d'un côté, dans notre microcosme d'entrepreneurs, il y a ceux qui ont du mal à déléguer, qui ont du mal, justement, à passer le flambeau. Ils sont tellement dans le terrain, dans l'opérationnel, qu'ils ont l'impression que demain, on leur demande de prendre un peu de recul et ouf. s'ils ont l'impression déjà de... C'est trop. Et puis, de l'autre côté, il y en a qui n'ont même pas encore commencé l'opérationnel, qui veulent déjà le déléguer. Et effectivement, comment déléguer quelque chose correctement quand on ne l'a pas déjà soi-même fait ? C'est pareil pour, je pense typiquement, aux appels de vente, par exemple, les appels découvertes et des choses comme ça, où on peut avoir des closeurs. On va déléguer, on va avoir des closeurs. Ce que j'ai pu voir un milliard de fois, c'est que les personnes qui ne sont pas à l'aise avec les appels découvertes et qui vont déléguer ça trop tôt, le closer ne va pas faire mieux. Parce qu'à nouveau, on en revient à quelle est ta connaissance client de ses douleurs, de ses problématiques, de vraiment ce qu'il ressent. Comment est-ce que tu veux que le closer le sache pour toi, lui qui ne connaît pas ? Si toi, tu ne lui donnes pas déjà cette matière-là du produit, qu'est-ce que tu proposes ? quel problème tu résous, à qui tu le proposes précisément aussi pour aussi ne serait-ce que qualifier ou disqualifier quelqu'un parce qu'à quoi ça sert de passer une heure au téléphone avec quelqu'un qui en fait dès le départ on sait qu'il n'est pas qualifié ou ne pas qualifié par rapport à ce que tu parlais là tout à l'heure de refuser les clients qui ne rentrent pas dans le cadre de ce que vous faites il y a des agences qui doivent accepter je présume, il y a des agences qui doivent accepter que euh... Il y a un client comme ça qui reporte toute la responsabilité du business sur une agence. En disant, moi j'ai les fonds, allez-y, cramez tout.
- Speaker #1
Je crame, je crame le truc. Et tu vois, dans l'exemple que tu donnes aussi, il faut déjà avoir une certaine notoriété pour pouvoir aller mettre des closeurs qui ne sont pas toi. Parce que si tu n'as pas ce socle de notoriété et la connaissance des problèmes du personnel, tu closes. pas. Je veux dire, imagine, je te téléphone, on ne se connaît pas, je ne suis pas connue, je ne suis nulle part en ligne, et je commence à t'expliquer comment ce serait génial de faire un coaching, enfin un commercial, comment ça t'expliquer, comment ce serait génial de faire un coaching avec moi, mais tu ne sais pas du tout qui je suis. Est-ce que ça va avoir une résonance ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça, parce que la crédibilité n'est pas établie. Et même, en plus, on voit que ça peut perturber le client final aussi. Se dire, attends, je pensais que j'allais avoir, justement, quand on fait de l'organique, tu parlais tout à l'heure des coachs, parce que c'est plutôt dans cet environnement-là dont je suis issue, mais des coachs qui font de l'organique et puis qui, après, vont fuir. l'appel découverte mais délégué à un commercial qui le client il comprend plus pourquoi est-ce qu'il a pas la personne enfin pourquoi est-ce que j'ai pas le grand patron quelque part au téléphone après t'as un million d'abonnés là ça devient autre chose voilà à ce moment là un million d'abonnés mais il faut avoir une notoriété suffisamment pour
- Speaker #2
pouvoir avoir affaire à un commercial qui est différent de toi ouais c'est ça mais je pense je pense vraiment qu'à partir du moment où tu passes à un stade dans on va dire bah Merci. la grosseur de ton agence, que les gens commencent à trouver ça normal que tu ne parles plus à la personne en tant que telle parce que tu sens que dans toute la communication, tu présentes, on va dire, un empire et pas une communication très directe et venez, je vous réponds. Il y a de ça dans la communication. Nous, on est dans une communication où... Les gens s'attendent encore à parler à Shirley parce que c'est Shirley qui va les recevoir. Mais il y a des grands noms de coachs que je ne vais pas spécialement nommer ici. On s'attend à ce que ce soit une équipe qui donne le relais.
- Speaker #1
Après, attention, je dis toujours attention, c'est pas parce que tu as Tu peux avoir une grosse boîte, tu peux avoir du personnel derrière, et tu peux avoir accès à la personne que tu as vue sur les réseaux. On n'en connaît plus d'un. Nous, on travaille aussi avec des personnes en interne. Ce n'est pas pour ça que les gens n'ont pas accès à moi. Et c'est important, et c'est même important pour moi. Pourquoi ? Parce que comme tu le dis, ça me permet de sentir le terrain, ça me permet de sentir ce que les gens veulent. Là où il y a des douleurs, là où les arguments commerciaux que je vais pouvoir sortir font mouche aussi. Et tout ça, même si je ne dis pas que je ferai à vie mes entretiens commerciaux, ça reste que moi, ça a établi un contact, ça a établi un contact que j'aime bien aussi, parler avec les gens. Je suis arrivée à un endroit où je détestais me vendre. Enfin, je ne me vends pas, je vends mes services. Mais ça aussi, c'est un truc...
- Speaker #0
Après les filles du X, en même temps. Mais je n'arrête pas de dire ça à mes clientes quand elles me disent... J'aime pas me vendre, je sais bien parce que c'est pas le même métier.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Mais quand t'as compris ça, ça va mieux. Et quand t'arrives aussi à dire non à un moment donné, tu comprends que tu peux pas prendre tout le monde parce que ton but, c'est de bien servir les gens. C'est d'obtenir une satisfaction du client au début. Et donc, tu sais qu'il y a des conditions, des situations, des contextes dans lesquels ça va pas être possible.
- Speaker #0
C'est ça. Oui, non, mais c'est complètement ça. C'est cette idée aussi de... Tu parlais tout à l'heure de où je vais chercher les personnes à qui je m'adresse. Donc, déjà savoir qui précise à qui je m'adresse. Où est-ce que je les retrouve ? Bon, ils n'étaient pas dans les annuaires, mais ça me fait penser à un des invités du podcast qui avait fait un blog sur le tir sportif. Donc, hyper niché, hyper spécifique. Bon, c'est sûr que pour aller trouver ces personnes-là, ce qu'il avait fait au démarrage, c'était des petits calendriers. qu'il avait été envoyé dans tous les clubs de tir sportif de France. J'ai dit, ben oui, là, tu sais à qui tu t'adresses et tu trouves exactement la personne que tu recherches, on va dire, parce que tu ne vas pas te retrouver avec le gars qui fait autre chose que le tir sportif. Donc, c'est ça. C'est aussi d'arriver à trouver le bon canal. Tu vois, sur LinkedIn, on parlait de LinkedIn tout à l'heure, où tu vas être sur du B2B, qui est pour une agence, c'est vraiment le réseau numéro un. Alors, Facebook aussi, dans une moindre mesure, avec le temps, peut-être différemment. Mais voilà, vous n'allez peut-être pas aller tout de suite sur TikTok parce que ça ne correspond pas vraiment à votre persona. Enfin, je fais une supposition.
- Speaker #1
il faut aussi penser je pense qu'il faut penser son business dans le temps parce que les gens évoluent les jeunes aujourd'hui qui sont sur TikTok et pas les vieilles croûtes comme nous qui quand on va sur TikTok on n'est pas très à l'aise parce qu'on a grandi dans Facebook bon j'exagère on
- Speaker #0
force un petit peu le trait mais légèrement on force un petit peu le trait
- Speaker #1
Mais ces jeunes grandissent, deviennent aussi, vont devenir le marché à un moment donné, c'est se poser la question, mon business dans tout ça, où est-ce que je le positionne ? Et là où on a raté LinkedIn il y a quelques années, comme on le disait tout à l'heure, peut-être qu'on ne ratera pas le tournant de TikTok à un moment donné et qu'on atterrira là aussi. Oui,
- Speaker #2
la porte n'est pas fermée. Maintenant, c'est sûr que ce n'est pas la priorité numéro un, mais c'est sûr que ne pas se fermer à des idées, essayer quand même aussi d'allouer les ressources que... qui sont limitées au bon endroit. Mais comme souvent on dit, il vaut mieux, par exemple, quand on a un budget, louer les 80% à ce qui paraît plus certain et quand même 20% à des tests pour quand même aller tâter le terrain, tâter les opportunités. Parce que si on reste sur 100% dans l'opportunité qui se tarie, on ne sait pas ce qu'on fait par la suite.
- Speaker #0
C'est ça. Et on parlait d'agilité, et justement, le fait de garder ce budget qui permet de, quelque part, de faire des tests, de sonder, de voir comment ça prend, c'est justement de pouvoir pivoter, on va dire, pas trop tard. Parce que, comme tu dis, si tu mets 100 % et que tu fais l'autruche sur un seul canal, et que tu te passes à côté d'une autre… d'un autre peut-être, parce qu'on parle de TikTok, mais en fait, peut-être qu'il va y avoir encore un autre réseau social ou une autre plateforme ou je ne sais pas quoi, ce que l'avenir nous réserve, qui va venir les surpasser tous et qui va être le nouveau LinkedIn amélioré ou je ne sais pas quoi pour des structures qui recherchent des clients en plus en B2B que du B2C. Donc, entreprise à entreprise et entreprise à particulier pour refaire la traduction. Oui, c'est ça. C'est globalement, en fait, ce que je trouve intéressant dans notre échange d'aujourd'hui, c'est qu'il y a eu, là, je fais du méta, mais pour moi, il y a eu en synthèse, et vous me reformulez ou vous me reprenez si vous pensez qu'il y a des éléments importants que j'ai oubliés. Mais déjà, il y a la particularité d'un duo qui fonctionne déjà à titre privé avec des centres d'intérêt communs et puis des plantages communs. Il faut insister. Les galères en commun et pas la fuite, en fait, parce que souvent, ce qui peut se passer à ce moment-là, mais ça n'a pas été votre cas, c'est que vous subissez des revers, on va dire, mais vous n'en êtes pas à vous pointer du doigt l'une l'autre en disant que c'est complètement ta faute, complètement machin, qui, je pense, c'est ce qui fait qu'en général, une association, après un échec, s'arrête. dans votre cas je pense que vous avez eu cette intelligence émotionnelle de pouvoir mettre les choses au bon endroit et puis de dire ok factuellement qu'est ce qui a fonctionné qu'est ce qui n'a pas fonctionné qu'est ce qu'on refera plus qu'est ce qu'on fera moins bref je sens en tout cas dans l'échange qu'on a eu qui a vraiment eu toutes ces réflexions là ensemble et pas en mode tu vois il ya eu un petit moment où j'ai j'ai l'impression mais que c'était plus de l'autocritique que de la critique entre vous c'était très intéressant Du coup, c'est plus entre vous deux qui allez à un moment donné vous dire « Ah, mais j'aurais pu ou on aurait dû » . Vous avez un certain nombre de regrets là, mais c'est vis-à-vis de vous-même. Je pense que ça peut être un ingrédient pour toutes les éventuelles associations, binômes d'entrepreneurs. Je sème la graine en disant qu'en gros, si on prend sa part de responsabilité, sa juste part de responsabilité, en fait, on peut refonctionner, se prendre des revers et rebondir. et il y avait la notion En résilience, on parle beaucoup aussi de cette notion de bien s'entourer. Et aussi, je crois que c'est toi, Shirley, qui en parlais, et aussi Sylvia à un moment donné, de cette notion d'en fait, vous y croyez. Il y a une sorte de foi ou d'espoir ou d'optimisme qui s'habite, qui fait que, OK, on s'est pris un repère. Alors, on ne nie pas que ça a fait mal. J'ai bien compris aussi que... À aucun moment vous faites du déni sur « Oui, on va vite passer à autre chose. » Non, non, non, on a un... On a pris la baffe, mais on a pris les leçons aussi pour qu'après, justement, dans le parcours, en fait, moi, j'ai l'impression qu'il y a vraiment le voyage du héros. Je ne sais pas si vous connaissez cette petite, mais il y a vraiment le voyage du héros qui va. Et puis, il y a des mentors, il y a des alliés, il y a des monstres, les obstacles, etc. Et puis, la boucle est bouclée. À un moment donné, c'est le retour au village. À la fin de l'aventure, en fait, vous revenez à un endroit où vous vous retrouvez avec votre premier client. qui vous fait confiance, qui est un psychothérapeute et qui va vous permettre de réutiliser tous vos soi-disant échecs, toutes vos erreurs, pour en faire tous vos petits grains de plomb à gauche, à droite, pour le transformer en or à la fin. Il y a un peu cette sorte d'alchimie dans votre parcours qui se fait. Donc, l'optimisme, la foi quelque part et la certitude que vous m'avez dit plusieurs fois, le salariat, non. Alors ça, ça vous appartient bien sûr, mais en tout cas, on sent que ça a été un moteur pour vous. C'est soit on va vers, soit on s'éloigne d'eux. Dans votre cas, c'était on va s'éloigner très fortement du salariat et on va continuer à aller vers l'entrepreneuriat parce que c'est la seule voie, en tout cas, que vous aviez envie de continuer ensemble. Et puis cette flexibilité mentale, ça va peut-être vous parler, vous qui êtes dans les neurosciences, cette capacité justement à pouvoir changer d'avis. On va dire ça et te dire, OK. Là, en tout cas, je ne sais pas si c'est changer d'avis forcément, mais c'est cette capacité à pouvoir s'adapter. Sentez quand le vent commence à tourner, parce que vous êtes déjà pris des murs avant. Donc, on va dire que le radar a... Le radar ennui commence plutôt à faire... Et donc, vous arrivez à voir plus vite qu'avant. Donc, c'est aussi un indice, en tout cas, un indicateur de résilience et cette capacité. Au début, en fait, la première claque qu'on se prend, elle prend beaucoup plus de temps à enquêter que celle d'après. Après, on se relève plus vite, en fait. Là, j'ai l'impression qu'aujourd'hui, vous prenez une claque et vous faites, OK, c'est bon, on se pose deux secondes, on y retourne. je carregue à tu c'est ça t'as bien résumé c'est ça mais il y a un peu ce truc de ok vous êtes déjà tellement pris les pieds dans le tapis toutes les deux ensemble vous connaissez par coeur vos petites habitudes à l'une et à l'autre n'est-ce pas ? comme un peu ou presque et donc du coup ne t'éreillez pas vas-y là je pense qu'il est temps de et puis de vous stimuler l'une l'autre aussi à vous sortir dans votre zone de confort parce que dans ce que j'entendais avec quand on a parlé de la notion de visibilité et tout ça, en fait, vous êtes toutes les deux, je reprends vos termes, plutôt timides. Et donc, c'est Sylvia qui va dire, en tapant du coude, j'imagine, un petit peu sur l'air, en disant, allez, vas-y, allez, on va sur Facebook, sur LinkedIn, d'abord. Enfin, Facebook, LinkedIn, on fait le défi, oui, et puis, allez, maintenant, on s'y met à deux et on fait ça pendant trois mois. Enfin, vous êtes aussi force de proposition l'une pour l'autre. Non seulement, voilà, c'est... Je crois que tu l'as dit, c'était toi Shirley, cette notion de passerole pesée sur ses lauriers, que vous n'aimiez pas, qu'il y a toujours un moment donné où il y en a une ou l'autre qui va dire, bon ben là c'est bien, ça ronronne. Et j'ai l'impression que quand ça ronronne, on se dit que quand même il y a peut-être des choses à optimiser, parce que ça ronronne un peu trop. On a pas le temps que ça ronronne,
- Speaker #1
je t'assume.
- Speaker #0
C'est bien aussi de profiter quand ça ronronne un peu. C'est peut-être un des choses. L'avenir nous le dira. Mais en tout cas, oui, c'est ça. Moi, de ce que je retiens de votre histoire, ça peut être un exemple pour les femmes entrepreneurs qui nous écoutent, les hommes aussi, bien sûr. Mais cette notion de se planter, de pouvoir... C'est toujours possible qu'à la fin, on finisse par j'aime bien dire c'est pas un sprint l'entrepreneuriat c'est un marathon vous en êtes le parfait exemple parce que vous avez fait un 3 ou 4 sprints avant d'arriver à votre marathon mais c'est ça l'idée était de se dire qu'en fait les échecs ne sont que un moment où on arrête l'histoire si on arrête l'histoire là on peut commencer à dire ben voilà vous êtes planté la première fois vous avez abandonné l'idée parce que il y en avait un autre qui avait commencé avant vous enfin On peut arrêter l'histoire là, sauf que non, dans votre cas, vous avez continué l'histoire, vous avez optimisme, foi, tout ce que j'ai déjà dit. Peut-être qu'il y a d'autres éléments ou d'autres ingrédients où vous dites que ça a été de la recette de votre réussite qui a fait que malgré tout…
- Speaker #2
Il y en a un, en fait. Il y en a un, pour moi, mais je pense pour Sylvia aussi, c'est qu'avant d'être un duo d'entrepreneurs, on est des amis, je te l'ai dit. Et il y a une promesse qu'on s'est faite. dès qu'on a commencé, même avant de commencer. Et ça ne fonctionnera pas peut-être pour tout le monde. Attention, ce n'est pas une recette magique, ce que je vais dire. C'est qu'on s'est promis que le business, quoi qu'il arrive, le business n'endommagerait jamais notre amitié. Et il est arrivé plusieurs fois dans notre parcours où on s'est dit, là, on est en train de dévier, on est en train de s'engueuler, parce qu'on ne peut pas croire que c'était une histoire super tranquille et que tous les jours, on est tous sourires et qu'on ne s'engueule pas. même si on arrive à résoudre les problèmes beaucoup plus vite qu'au début. Mais on s'était promis ça et on a tenu cette promesse jusqu'à présent. Et il y a plusieurs fois où on a pensé arrêter notre business parce qu'on commençait un peu trop à chamailler sur des questions business. Et le fait de tenir ça, de mettre avant tout une valeur humaine avant une valeur financière, ça nous a permis de tenir jusqu'ici et je crois que ça nous permettra de tenir encore beaucoup d'années.
- Speaker #0
Ok. c'est un beau mot de la fin je trouve parce que du coup c'est ça c'est de dire là où parfois il y a un peu dans l'entrepreneuriat cette course frénétique au chiffre d'affaires Quand on est entrepreneur, bien sûr, il y a une pression financière. Bien sûr. Mais je veux dire, même quand on n'est pas entrepreneur, dans le système dans lequel on vit, il y a toujours une question de rentrée et de sortie. Et au centre, l'humain. En tout cas, dans ce que tu viens de dire, c'est ça que je retiens, c'est au centre, l'humain, alors à plusieurs endroits, parce qu'entre vous, l'humain en premier, donc avant la réussite ou l'échec de l'entreprise, L'humain en premier aussi dans vos apprentissages sur, tiens, le client final, c'est un humain. Donc, l'UX design, justement, le fait de l'expérience client sur un site Internet, c'est quoi ? C'est de se poser la question de qui est l'humain qui utilise cette interface au final. L'humain derrière aussi de comprendre ses besoins, comprendre ce qui se passe dans sa tête avec, vous disiez que vous étiez toutes les deux férues de… mais aussi en plus de neurosciences. Donc, la compréhension, comprendre l'humain de manière globale, en fait, ça se transparaît un peu partout dans toutes les facettes, je veux dire, de ce que vous avez exprimé sur ce temps qu'on a passé ensemble. Et ça me fait repenser aussi à cette importance de ce que tu disais, un fondateur, avant de déléguer, doit aussi avoir de la clarté sur finalement c'est quoi sa vision, c'est quoi les valeurs qu'il... Qu'est-ce qu'il fait avec son entreprise ? C'est juste une extension de ce qu'il croit, de sa vision du monde, quelque part. En tout cas, c'est ce que je crois que je vois, en tout cas, je puis observer avec toutes les interviews que j'ai déjà faites. Je constate que souvent, il y a de ça. C'est que les valeurs de l'entrepreneur ou des entrepreneurs derrière ou des fondatrices d'une entreprise… la mission, la vision, enfin c'est des grands mots comme ça qu'on a un peu l'impression que c'est très théorique et conceptuel alors qu'au plus on avance dans l'entrepreneuriat, en plus on se rend compte que ce n'est pas des concepts. Au plus on se rend compte, comme le MVP, comme tout ça, on dit ouais c'est bon, ça c'est rien. Nous, on n'en a pas besoin. Plus on avance, plus tous ces concepts de mission vision se disent « oui, ce sera pour plus tard » . En fait, c'est dès le départ. Je pense qu'au plus on est au clair justement sur les valeurs qui nous portent, et je crois que c'est ce qui vous porte toutes les deux, qui fait que votre duo fonctionne aussi bien, c'est que vous avez ces valeurs communes, et du coup, ça vous permet de justement pouvoir faire face à l'adversité avec un grand A, grâce à l'amitié avec un grand A.
- Speaker #2
J'ajouterais même que ces valeurs, Cette vision dont tu parles d'un point de vue entrepreneurial, ça va fonctionner, le business va fonctionner si ça rencontre les valeurs des autres. Et ce qu'on a remarqué, c'est que le fait de porter cet humain, et c'est quelque chose qui nous caractérise, c'est vraiment profondément inscrit en nous, mais en fait, en gros, ça fonctionne parce que ça rencontre d'autres personnes qui ont envie de faire la même chose, dans un monde où, à certains endroits, ça commence à se perdre. Et c'est là que, finalement, même sans le vouloir... il y a des rencontres qui se font et c'est un peu la vie les rencontres autant nous on s'est rencontrés à un moment donné autant on rencontre des gens qui ont envie de faire la même chose que nous et tous ensemble on se porte merci en tout cas les filles de m'avoir accordé ce temps ensemble
- Speaker #0
j'ai été vraiment ravie de pouvoir échanger avec vous on a bien rigolé on a aussi parlé de choses profondes en tout cas voilà Je... Je pense que les personnes qui auront pris le temps d'écouter ce podcast n'auront pas eu le temps de s'embêter. En tout cas, moi, je ne me suis pas du tout embêtée une seule seconde. Merci encore de nous avoir permis de découvrir votre parcours. Aujourd'hui, si on veut vous suivre, justement, où est-ce qu'on peut vous suivre ?
- Speaker #2
Le plus simple, je crois que la voie la plus simple, c'est d'aller sur LinkedIn et de taper « Shirley Chantraine » , de tomber sur mon profil. Et là, vous pouvez par exemple vous abonner à la newsletter où on publie chaque mois une newsletter qui est en fait comment utiliser la psychologie et les neurosciences dans le marketing où on présente un cas, où on va présenter des billets cognitifs par exemple. Donc la newsletter, elle s'appelle No Brain No Gain. Voilà, c'est une manière simple de nous suivre et de rester informé sur ce qu'on fait. Et puis le compte LinkedIn, bien sûr, est là où on publie assez fréquemment. Donc on peut nous suivre tout simplement là.
- Speaker #0
Ok, et pour ceux qui ne savent pas comment s'appelle ton nom, donc je vais préciser, Shirley, j'entraîne, c'est S-H-I-R-L-E-Y. Et puis le CH, bien après, j'entraîne, c'est C-H-A-N-C-R-A-I-N-E. Bravo ! J'ai un peu fourché sur le charlet, mais si jamais vous retrouverez de toute façon dans le titre du podcast le nom complet correctement orthographié de charlet et de Sylvia également, parce qu'elles sont deux, je remettrai les deux fondatrices de l'agence, donc We Are Web. Je vous invite à vous abonner à leur newsletter riche d'informations et de pépites, surtout si euh Votre kiff, c'est de persuader les gens d'acheter chez vous. Non, je rigole. Mais quand même. Merci les filles. Merci beaucoup.
- Speaker #3
Merci à toi, à Sandra.
- Speaker #0
À très bientôt. À très bientôt.
- Speaker #3
À bientôt.